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Service de presse
REVUE DE PRESSE
ET DES RESEAUX SOCIAUX
OUTRE-MER
Jeudi 10 janvier 2019
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Sommaire
I- Vu sur les réseaux sociaux
II- L’outre-mer dans la presse métropolitaine
1- Ouest France
Nouvelle-Calédonie. Vive émotion après la mort d’un pompier volontaire lors d’un
violent incendie
2- 20 minutes
Coupe de France: La Ligue de Martinique dénonce une discrimination envers les clubs ultramarins
3- Outremers 360
PLF 2019 : Dans une lettre à Emmanuel Macron, l’ACCIOM regrette une « menace pour l’existence » des CCI Outre-mer
Salon de la Gastronomie des Outre-mer et de la Francophonie : Une édition sous le signe des épices et de la Louisiane
III- L’outre-mer dans la presse locale
1. GUYANE
i) France-Antilles Guyane
Crique Nelson : jugement demain
La grève fragilise les finances du centre hospitalier de Kourou
« La problématique de fond, c’est l’immigration »
La course à l’aménagement continue
2. MARTINIQUE
i) France-Antilles Martinique
Trois bus de la Sotravom entièrement brûlés
Les incertitudes planent sur l’assemblée générale du MIM
Vers une nouvelle organisation du service hématologie
Raphaël Martine : « un avenir sombre pour les Pierrotins »
Douze créateurs d’entreprises diplômés
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3. GUADELOUPE
i) France-Antilles Guadeloupe
Cinq jours sans eau dans les Grands-Fonds du Gosier, on vous explique tout
Chambre d'agriculture : 6 choses à savoir sur l'élection
Des méthodes pour jardiner autrement (zéro pesticides, sargasses)
Tourisme. Les responsables président une année brillante
Edouard Delta épinglé pour soustraction fiscale
4. LA RÉUNION
i) Linfo.RE
Carrière de Bois Blanc : suspension des travaux par le préfet
ii) Clicanoo
Babette de Rozières : "Il faut maîtriser la culture des épices pour pouvoir assaisonner la
cuisine !"
Des gilets jaunes à l'œuvre au Port
Insee : 14 300 contrats aidés perdus en un an
Crise des gilets jaunes : Les entreprises toujours dans le rouge
Taxe d'habitation : 57 000 foyers réunionnais en suspend
Consommation : L'autorité de la Concurrence chasse les marges "exotiques"
Kanyardages
iii) Réunion la 1ère
Secouru au large de La Réunion, le voilier "Kaerou" est arrivé au Port
iv) Izlandbipbip.com
Outre-mer : Nadia Ramassamy, “Les Outre-mer n’appartiennent pas à la France, ils sont la
France”
5. MAYOTTE
i) L’info Kwezi
Fièvre de la Vallée du Rift à Mayotte
ii) Le Journal de Mayotte
Le préavis de grève à l’aéroport est reporté jusqu’à nouvel ordre
iii) Mayotte 1ère
Baisse des ressources des CCI outremer : "une menace pour leur existence"
6. NOUVELLE-CALÉDONIE
i) Les Nouvelles Calédoniennes
L’indice des prix du BTP est-il correctement calculé ?
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ii) Nouvelle-Calédonie 1ère
L'incendie de Koumac est déclaré maîtrisé
7. POLYNÉSIE FRANCAISE
i) Polynésie 1ère
Les Iles Du Vent de nouveau en vigilance jaune fortes pluies
8. WALLIS-ET-FUTUNA
i) Wallis-et-Futuna 1ère
Prise de fonctions officielle de Thierry Queffelec à Wallis et Futuna
Les étudiants de Futuna préparent leurs dossiers avant le grand départ
9. SAINT-PIERRE-ET-MIQUELON
i) Saint-Pierre-et-Miquelon la 1ère
Le durcissement du contrôle des chômeurs s'applique aussi à Saint-Pierre et Miquelon
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Vu sur les réseaux sociaux
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L’OUTRE-MER
DANS LA PRESSE
MÉTROPOLITAINE
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Nouvelle-Calédonie. Vive émotion après la mort
d’un pompier volontaire lors d’un violent incendie
Ouest-France avec AFP
Publié le 10/01/2019 à 05h19
Un pompier volontaire de 49 ans est décédé mercredi soir des suites de ses blessures après être intervenu sur
un important feu de végétation au nord de la Nouvelle-Calédonie. Des honneurs militaires lui seront rendus
et il sera décoré à titre posthume.
Les réactions se sont multipliées jeudi en Nouvelle-Calédonie pour déplorer la mort d’un pompier
volontaire, qui a succombé à ses blessures après avoir été gravement brûlé sur un incendie.
Dans un communiqué le haut-commissaire de la République Thierry Lataste a exprimé « sa vive émotion »
et « a décidé de décorer le disparu à titre posthume de la médaille d’honneur échelon or pour acte de
courage et de dévouement ».
1 000 hectares ravagés
Âgé de 49 ans, Bertrand Pime, marié et père de deux enfants, a été pris au piège des flammes mardi lors des
opérations pour circonscrire un important feu sur la commune de Koumac (extrême nord). Le sinistre a
démarré « au pied d’une colline », selon les pompiers, avant de toucher une zone industrielle et de menacer
des habitations. Plus de 1 000 ha de végétation ont été dévorés par l’incendie, attisé par le vent et la chaleur,
et qui est désormais « maitrisé », a indiqué jeudi la sécurité civile.
Des honneurs militaires
Placé en coma artificiel au Médipôle de Koutio, Bertrand Pime, garde champêtre de Koumac et ancien
militaire, est décédé mercredi en début de soirée.
« Bertrand Pime est le premier pompier calédonien à trouver la mort au feu. Les honneurs militaires,
ceux des sapeurs-pompiers et des gardes champêtres lui seront rendus et il sera décoré, à titre
posthume, de la médaille du courage et du dévouement », a de son côté annoncé le président du
gouvernement local, Philippe Germain.
Une enquête ouverte sur l’origine de l’incendie
Il a en outre déploré « l’imprudence ou la malveillance » à l’origine de tels drames. Une enquête pour
incendie volontaire ou involontaire ayant entraîné la mort a été ouverte.
L’Union des Pompiers Calédoniens a salué « la qualité de l’engagement » et « le courage sans faille » de
leur collègue, tandis que le maire de Koumac, Wilfried Weiss, a rendu hommage à « la compétence » de
M.Pime, exprimant « sa grande tristesse ».
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La question de la souveraineté maritime : le cas de
Mayotte
10 janvier 2019
Mayotte dispose de potentiels dans le développement économique au sein de la zone du canal de
Mozambique par la voie maritime. Ces potentiels peuvent rester à l’état de promesse sans faire l’objet de
réalisations concrètes dès lors qu’aucune stratégie d’expansion n’est mise en œuvre pour favoriser un
accroissement des richesses. Les exemples des territoires qui ont su profiter de leur positionnement à travers
les mers pour accroître leur richesse se sont souvent appuyés sur un État-Stratège qui déploie un partenariat
compris et approuvé par les acteurs économiques et les partenaires sociaux dans l’objectif de sortir
vainqueur dans les affrontements qui les opposent avec d’autres territoires.
Les dysfonctionnements dus aux désaccords entre la sphère publique, les acteurs économiques et les
partenaires sociaux au sujet du port de Longoni constituent l’héritage d’un déficit dans la définition d’une
ambition identifiable et approuvée par le plus grand nombre. Cet héritage date du XIXème siècle, période à
laquelle Mayotte cède sa souveraineté à la France pour cause des affrontements avec des territoires de la
région. Aujourd’hui, l’enjeu et les affrontements se situent sur la reprise de la souveraineté pour le
développement du commerce par la voie maritime avec une ambition d’expansion économique au sein de la
région, niée par l’autorité de l’État et mal engagée par le Département qui occupe à ce jour la place de
l’autorité portuaire.
Le contexte historique
La perte de l’île de France en 1835 (île Maurice) face aux Anglais durant la bataille de Waterloo a nécessité
une contre-offensive française avec comme ambitions, s’installer sur les points du globe, destinés à devenir
de grands centres commerciaux et de navigation, permettant de se ravitailler et de chercher refuge. Dans un
rapport rendu en 1839 au Ministère de la Marine, l’Amiral HELL alors gouverneur de l’île Bourbon (île de
La Réunion) exprime les avantages pour la France de s’installer à Mayotte. Selon ses termes: “Le port de
Mayotte est très remarquable par son étendue et sa sûreté (…). La possession de Mayotte nous est
indispensable parce que son occupation par les Anglais qui serait probablement la conséquence de notre
établissement à Nosy-bé dominerait notre position(…)“. Le “Journal National“ de 1844 rendra public cette
découverte en écrivant ceci: « Mayotte est la plus belle position maritime qu’il soit possible de voir. Quelle
bonne fortune pour la France, et quel avenir de pouvoir jamais se montrer dans ces mers depuis que nous
avions perdu l’île de France ». Derrière cette communication de masse, comprenons deux grandes ambitions
dont la seconde ne sera malheureusement pas réalisée, elles consistaient à se doter:
d’un port fortifié qui servira de point d’observation et de refuge. Depuis, l’île de Dzaoudzi et l’île de la Réunion abritent toutes deux le FAZSOI (Forces Armées de la Zone Sud de l’Océan Indien)
et d’une station commerciale ouverte vers la côte-est de l’Afrique sur le port de Mamoudzou. Aujourd’hui, il abrite quelques plaisanciers qui déplorent le désengagement de l’autorité publique pour agir en faveur du développement des activités de loisirs.
Une prolifération de moustiques et toutes formes d’insalubrité auraient eu raison sur l’idée d’investir dans
une entreprise, faisant de Mayotte un centre commercial qui relierait la France au pays du Canal de
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Mozambique, cependant jugée comme trop onéreuse. Le milieu du XIX ème siècle coïnciderait-il avec le
début d’une guerre de l’information qui saperait cette deuxième ambition?
L’intérêt stratégique potentiel du port de Dzaoudzi
Jusqu’en 1992, à lui seul le port de Dzaoudzi servait aussi bien de zone de transit et d’importation
commerciale que de point d’observation et de refuge militaire. Pendant ce temps, la SMART (Société
Mahoraise d’Aconage de Représentation et de Transit) créée en 1976 par le sénateur Marcel HENRY et la
Chambre Professionnelle présidée par Adrien Giraud mettent en place une contre-offensive face à la volonté
de faire de la ville de Mutsamadu un hub dans l’océan indien sous l’impulsion de l’État Comorien
fraichement indépendant, d’Ahmed ABDALLAH. Le transfert du port commercial de Dzaoudzi vers la ville
de Koungou (Longoni) en 1992 marque un tournant majeur dans le rapport à établir sur la gestion portuaire.
Bien que l’autorité portuaire n’affiche pas des ambitions à la hauteur des enjeux observés en 1839, l’espace
portuaire de Longoni promet des possibilités d’extension favorables à une importante expansion
économique.
Dans un contexte de guerre économique contre les États-Unis, l’Empire du milieu tisse des liens
commerciaux à travers les mers par le développement des ports et notamment ceux de l’océan indien: la
théorie de la “String Pearls“. En réponse à une absence de stratégie économique de la France sur la côte-est
africaine, la Chine fragilise les rapports franco-djiboutiens, datant du XIX ème siècle en installant une base
navale sur la “Corne de l’Afrique“, située au milieu de la voie maritime majeure du commerce pétrolier. Il
était cependant question de répondre aux attentes de la gouvernance djiboutienne en matière de perspectives
commerciales qui se trouvent au carrefour de l’Europe, de l’Extrême Orient, de l’Afrique et du Golfe Arabo-
Persique. Au lendemain du premier acte de la décentralisation de 2004 à Mayotte, la gestion du port revenant
à l’autorité territoriale, les cartes seront redistribuées en faveur de la nouvelle chambre consulaire qui
connaitra des difficultés dans sa gouvernance et dans sa capacité à proposer une démarche ambitieuse à la
hauteur de son positionnement au milieu du canal de Mozambique. À l’extrême opposée de la Cité-État de
Singapour qui réussit à tirer profit de son positionnement dans le détroit de Malacca : il est le principal hub
commercial à la croisée de l’Inde, de l’Asie du sud-est et de l’Australie.
En comparaison aux autres ports de France et des départements d’Outre-mer, celui de Longoni est bien en
dessous des standards en matière de trafic des marchandises. Par ailleurs, depuis ces vingt dernières années
la croissance moyenne reste nettement positive. La modernisation des activités du port, la proposition de
coûts portuaires compétitifs et l’extension de sa plate-forme pour recevoir les “liners“ sont les conditions
pour que Mayotte profite de son positionnement privilégié qui la relierait à l’Afrique de l’Est, à l’Afrique du
Sud, à Madagascar et au Péninsule Arabique. À ce jour, Port Louis ville de l’île Maurice occupe le premier
rang en matière de hub dans l’océan indien malgré les contraintes liées à sa saturation et aux risques
cycloniques.
En l’absence d’une stratégie de recherche de souveraineté en matière d’échanges commerciaux, l’autorité
territoriale et le secteur privé peinent à s’imposer entant qu’acteurs solidaires pour faire fronts aux obstacles
empêchant le port de Longoni d’occuper la place qui lui reviendrait dans le canal de Mozambique. Depuis
novembre 2013, la Délégation de Service Public attribuée à Mayotte Channel Gateway a fait l’objet de
batailles judiciaires et médiatiques qui l’oppose perpétuellement au corps Syndical, à la SMART, à la
gouvernance actuelle du Département et à l’État qui contestent cette procédure.
L’expansion économique et régionale du port ralentie par des affrontements internes
Dans un contexte de crises à répétition, l’État à travers le rapport de la cour des comptes et des courriers
lancés par les différents ministères s’engage dans une offensive pour se positionner comme médiateur dans
les désaccords entre le Département et son délégataire. Ces communications mettent en évidence les
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manquements des deux protagonistes pour montrer d’un côté le déficit en matière d’entretien des
infrastructures et de l’autre côté les défaillances sur la gestion des activités portuaires.
Alors que la Préfecture de Mayotte se positionne comme partenaire du Département dans sa quête vers “la
rupture anticipée de la DSP“, le Ministère de l’Outre-mer déploie des missions d’études en mobilisant
l’Inspection Générale de l’Administration, l’Inspection Générale des Finances et le Conseil Général de
l’Environnement et du Développement Durable pour proposer “la solution juridique la plus adaptée“. Dans
une offensive contre l’autorité territoriale, Mayotte Channel Gateway compte parmi ses salariés deux élus
qui siègent au sein du conseil départemental dont l’un faisant partie de la majorité. Cette offensive va
rencontrer sur son chemin la machine judiciaire qui condamne ces derniers pour conflit d’intérêt. À l’instar
d’être le gestionnaire du site qui abrite toutes les activités portuaires du Département, MCG s’oppose à la
SMART (société manutentionnaire) dans un conflit à armes inégales, risquant de s’étaler dans la durée au
rythme des échéances judiciaires qui se comptent par dizaines depuis son début. Ce contentieux promet la
perte de ce dernier car asphyxié économiquement dans une manœuvre exécutée par MCG qui modifie son
code APE pour créer une filiale, nommée MANUPORT en charge de concurrencer l’activité de la SMART
déjà active depuis 1976. Malgré le dernier jugement prononcé le lundi 26 novembre 2018 au Tribunal
Administratif en faveur de la SMART qui remet en cause l’agrément de MANUPORT entant que société de
manutention, elle est tout de même placée en redressement judiciaire avec une dette, s’élevant à 3,3 millions
d’euros.
Dans un autre registre, le corps syndical à l’échelle locale par la CGT-Ma et au niveau national par le biais
de la Fédération Nationale des Ports et Docks de la CGT engagent tous deux des communications en
direction de l’autorité de l’État et des médias pour dénoncer le traitement des dockers et des salariés engagés
dans les activités portuaires. Le discours de fond soutenu par les partenaires sociaux serait de protéger “les
intérêts du manutentionnaire historique“: la SMART, en plus de la défense de ses salariés. Pour contrer cet
appel à la réaction de la masse sur les conditions d’exercices de celle-ci, le chargé de mission de MCG
déploie sur les plateaux télévisés une contre-influence en mettant en avant une promesse d’emplois et de
croissance économique.
À travers ces affrontements internes qui opposent MCG au Département de Mayotte sur l’échiquier
politique, à la SMART dans le secteur économique et au corps syndical sur la sphère sociétale se dissimule
une autre opposition. La Collectivité Départementale de Mayotte, une administration décentralisée souhaite
une rupture anticipée de la DSP en demandant un soutien de l’État. Ce dernier réduit son champ
d’intervention en proposant des missions d’études et ministérielles dès lors que le Département ne renonce
pas à “sa compétence portuaire“. À ce jour, l’intéressé n’a toujours pas donné réponse à cette requête alors
que le soutien de l’État reste primordial dans le conflit qui l’oppose à son délégataire. L’idée de renoncer à
l’autorité portuaire pour motif d’un contentieux avec son délégataire reviendrait à rétrocéder sa souveraineté
sur la gestion d’un outil d’expansion économique dans le canal du Mozambique au profit de l’État qui le
conçoit comme “un équipement stratégique pour la vie et le développement du territoire“. On peut dire que
la deuxième ambition identifiée en 1839 n’est toujours pas au coeur des préoccupations des principaux
acteurs susceptibles de penser et de veiller à l’application de la stratégie du port commercial de Mayotte.
Faissoil Soilihi
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Coupe de France: La Ligue de Martinique
dénonce une discrimination envers les clubs
ultramarins
FOOTBALL Le président de la ligue de Martinique estime notamment que le fait de devoir se déplacer quel
que soit l'ordre du tirage au sort à partir des 32e de finale est «une injustice souvent dénoncée»...
N.C. avec AFP
Publié le 09/01/19 à 19h55 — Mis à jour le 09/01/19 à 19h55
Le président de la Ligue de football de Martinique, Samuel Péreau, dénonce, dans un courrier adressé à la
Fédération française de football, les différences de traitement entre les clubs ultramarins et les clubs de
métropole en Coupe de France. Alors que le dernier club ultramarin en lice, l'Aiglon du Lamentin (R1, 6e
division), en Martinique, a été éliminé 3 à 2 lors des 32e de finale face à Orléans (L2) début janvier, le
président de la Ligue martiniquaise déplore dans ce courrier publié mercredi par France-Antilles, «la
position inégalitaire des clubs ultramarins en Coupe de France».
Le président de la Ligue martiniquaise sollicite «la saisine du conseil national de l'éthique» concernant «les
dispositions relatives à la participation des clubs ultramarins à la Coupe de France, qui en toute logique
sportive doivent être équivalentes à celles des clubs métropolitains et corses». Il rappelle que «les
dispositions régissant la participation de nos clubs en Coupe de France prévoient que le club ultramarin se
déplace en métropole et joue sur le terrain du club métropolitain quel que soit l'ordre du tirage», ce qui
constitue selon lui «une injustice souvent dénoncée».
«L'absence de diffusion télévisuelle a été très mal vécue par la population martiniquaise»
«Comment le conseil fédéral, organe démocratique de gouvernance de notre fédération, a-t-il pu valider de
telles dispositions contraires à la morale et à l'éthique sportive ?», demande le président. Il pointe également
«l'absence de diffusion télévisuelle de ce match», qui «a été très mal vécue par la population martiniquaise».
Le match était diffusé uniquement sur Eurosport, qui avait choisi de faire un multiplex sur l'ensemble des
matchs de 32e de finale se déroulant le même jour.
Pour Samuel Péreau, «il s'agit d'un effet négatif collatéral du fait que ce match aurait dû se jouer en
Martinique et dans ce cas un maximum de Martiniquais auraient pu voir physiquement cette rencontre».
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PLF 2019 : Dans une lettre à Emmanuel Macron,
l’ACCIOM regrette une « menace pour l’existence
» des CCI Outre-mer
8 janvier 2019 No Comment bassin-atlantique-Appli bassin-indien-Appli bassin-pacifique-Appli Economie Fil-info-
appli Politique
Dans une lettre adressée au Président de la République ce lundi 7 janvier, l’Association des CCI Outre-mer
(ACCIOM), par la voix de sa présidente Nadine Hafidou, revient sur le « sous-amendement n°1428 » du PLF 2019,
déposé par le gouvernement « le 18 décembre à une heure du matin et quelques dizaines de minutes avant
l’examen de l’article actant la baisse des ressources de notre réseau ».
« Ce sous-amendement, qui n’a fait l’objet d’aucune évaluation préalable, d’aucune concertation et qui a
été demandé par une CCI en dehors de toute approche collective, nous met dans une situation financière
inextricable », regrette l’ACCIOM dans sa lettre, retranscrite intégralement ci-dessous.
« Comme vous le savez, le réseau des CCI françaises connaît, depuis 2012, des bouleversements majeurs.
Après des baisses continues de la taxe affectée au réseau des CCI entre 2012 et 2017, c’est avec soulagement
que nous avions accueilli l’engagement du Gouvernement par la voix de Bruno Le Maire, ministre de
l’Économie et des Finances, qu’il n’y aurait plus de nouvelle baisse de ressources des CCI jusqu’à la fin du
quinquennat.
En 2018, malgré la rupture de cet engagement par le Gouvernement, c’est avec détermination que les CCI
d’Outre-Mer se sont engagées aux côtés du réseau et notamment de CCI France dans une restructuration
voulue par la loi PACTE. Ainsi :
– Nous nous sommes associés aux travaux menés par François Werner, missionné par le ministre pour
accompagner la transformation de notre réseau, que nous avons, par ailleurs à de multiples reprises, sollicité
pour de nouveaux échanges, sans succès.
– Nous avons, sous votre haut patronage et avec l’accord de notre réseau, travaillé avec la Direction
générale des entreprises à un seuil minimal d’activité consulaire (SMAC) garantissant à nos CCI une
affectation minimale garantie de la taxe qui nous permettait, sans nous soustraire aux efforts de
restructuration, d’entamer ceux-ci dans le cadre de missions renouvelées et de commencer à définir le
modèle futur de nos CCI.
– Nous avons sollicité de la part de CCI France et dans le cadre de ses pouvoirs renforcés par la future loi
PACTE un audit de nos Chambres pour nous permettre de planifier notre évolution future.
En dépit de ces efforts de notre part, le Gouvernement a fait le choix de déposer en nouvelle lecture du projet
de loi de finances pour 2019 en séance publique à l’Assemblée nationale, le 18 décembre à une heure du
matin et quelques dizaines de minutes avant l’examen de l’article actant la baisse des ressources de notre
réseau, un sous-amendement n°1428 qui a bouleversé les modalités de répartition de la taxe pour frais de
Chambres en 2019. Ce sous-amendement, qui n’a fait l’objet d’aucune évaluation préalable, d’aucune
concertation et qui a été demandé par une CCI en dehors de toute approche collective, nous met dans une
situation financière inextricable.
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En effet, le droit prévoit aujourd’hui une baisse des ressources consulaires de 14,39% à Mayotte, de 19,58%
en Guadeloupe, de 21,82% en Martinique et de 40,88% en Guyane. Ces baisses seront effectives dès le début
d’année 2019, nous empêchant d’y apporter les corrections nécessaires par voie législative. Par ailleurs, il
aboutit à priver d’effet le dispositif du SMAC Outre-Mer, dans lequel nous avions pourtant négocié une
baisse maximale de 5% de nos ressources en 2019, en accord avec notre tutelle et CCI France et avec votre
soutien.
A nouveau, Monsieur le Président, cette décision rompt le lien de confiance que nous essayions de renouer
avec notre tutelle. Par surprise, en pleine nuit, et malgré notre approche constructive, nous avons été mis face
à une menace pour l’existence même de nos Chambres. Sans une solution dans les plus brefs délais, nous
serons amenés à prendre nos responsabilités.
A cet égard nous nous permettons de vous rappeler que :
– Les CCI assument depuis plusieurs mois elles-mêmes les indemnités de chômage de leurs
collaborateurs licenciés, sous un régime d’auto-assurance qui dégraderait encore plus notre situation
financière en cas de plan de licenciements. Un rapport de l’inspection générale des finances de mars 2018
évalue ainsi à 100.000 euros le coût de chaque licenciement dans notre réseau. Ce même rapport évalue à 1,7
année le temps nécessaire pour qu’un licenciement se traduise concrètement par une économie pour une
CCI.
– Les CCI d’Outre-Mer, qui sont CCIR mono CCIT, n’ont pas les ressources d’économies par
mutualisation de services des CCI hexagonales. La perte, depuis 2010, de la quasi-totalité des équipements
qu’ils avaient en concession leur a également fait perdre tout levier d’économie d’échelle.
– Dans les Outre-Mer, les CCI tiennent une place particulière du fait de la structure de l’économie locale,
composée de TPE fortement consommatrices de leurs services et peu contributrices à leur fiscalité. Le
marché local étroit obère également toute chance de développer, surtout dans ces délais, une activité
concurrentielle à même de générer du chiffre d’affaires, malgré les ambitions affichées par le Gouvernement
dans la loi PACTE.
– Dans un discours du 28 octobre 2017 à la préfecture de Cayenne, vous avez fait votre l’engagement des
Accords de Guyane d’une stabilité sur cinq ans des ressources de la CCI de Guyane. Or, celle-ci est la plus
impactée du réseau avec -40,88% de ressources fiscales.
Pour toutes ces raisons, Monsieur le Président, nous sollicitons votre intervention personnelle pour trouver
dans les plus brefs délais une solution à cette situation. L’avenir de nos Chambres et l’accompagnement des
TPE-PME dans les Outre-Mer en dépendent.
Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président de la République, l’expression de notre très haute
considération ».
Une copie de cette lettre a également été envoyée au Premier ministre, Édouard Philippe, au ministre de
l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, à la ministre des Outre-mer, Annick Girardin, au député des
Hautes-Alpes, Joël Giraud, au sénateur d’Eure-et-Loir, Albéric de Montgolfier ainsi qu’à l’ensemble des
parlementaires ultramarins.
La lettre a été co-signée par la président de l’ACCIOM, Nadine Hafidou, et l’ensemble des présidents des
CCI des Outre-mer.
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Salon de la Gastronomie des Outre-mer et de la
Francophonie : Une édition sous le signe des épices
et de la Louisiane
9 janvier 2019 No Comment bassin-atlantique-Appli bassin-indien-Appli bassin-pacifique-Appli Culture Fil-info-appli
Du 1er au 3 février prochain aura lieu, au Palais des Expositions à Paris Porte de Versailles, la
4ème édition du Salon de la Gastronomie des Outre-mer et de la Francophonie. A l’honneur cette
année : les épices et la Louisiane en tant qu’invité d’honneur.
« La France est diverse, cette diversité est une chance » a déclaré la cheffe Babette de Rozières, Fondatrice
et présidente du Salon, dans son discours de présentation, ce mercredi 9 janvier à l’Hôtel de Ville de Paris.
« Prendre conscience de l’incroyable diversité de l’Hexagone est un premier pas. Mais prendre conscience
que la France ne se résume pas à cet Hexagone est un second pas qu’il nous faut faire ensemble et sans
attendre », poursuit-elle, souhaitant faire de la gastronomie un pont entre les cultures ultramarines et
l’Hexagone. Cette 4ème édition, Babette de Rozières a décidé de la placer sous le thème des épices, et
d’inviter la Louisiane à Paris. « Là-bas se mêlent les cultures américaines, africaines, franco-canadiennes et
bien évidemment, françaises. Il y a encore un peu de France sur cette terre américaine que les 200 ans
d’Histoire qui nous séparent de sa cession aux États-Unis n’ont pas totalement effacé » assure-t-elle.
Parmi les nouveautés cette année, la Route des épices, « un parcours sensoriel et pédagogique » et « une
balade pour l’éveil des sens », des ateliers Marmailles en cuisine dédiés aux enfants ou encore, un Trophée
de la photo et l’Exposition SAGASDOM. Des événements dans l’événement qui s’ajouteront aux
traditionnels Trophée Babette, Prix de l’Innovation Food & Drink, aux Battles Culinaires et autres
démonstrations. Le Salon sera également ponctué de conférences et débats sur l’alimentation, l’agriculture,
la santé et le bien manger. Côté chiffre, le Salon s’étendra sur 6 000 m2 au Hall 5.1 du Palais des
Expositions et 132 stands se déploieront pour accueillir près de 55 000 visiteurs. À noter, deux nocturnes
auront lieu le vendredi 1er et samedi 2, avec Carnaval sur tout le Salon
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L’OUTRE-MER
DANS LA PRESSE
LOCALE
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GUYANE
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FRANCE GUYANE
Crique Nelson : jugement demain
Opposés quant au projet minier sur cet affluent du Kourou, la Compagnie des guides, la préfecture, la
Deal et la société aurifère Trajan se sont retrouvées hier devant le tribunal administratif. La justice
devait statuer sur le référé déposé fin novembre par les opérateurs touristiques et Guyane nature
environnement afin de suspendre l’exploitation de la mine, autorisée un mois plus tôt par la
préfecture. La décision sera connue demain.
Fin novembre, la Compagnie des guides, qui représente les cinq opérateurs touristiques installés sur le
Kourou, et Guyane nature environnement, la fédération des associations de protection de la nature, ont
déposé un référé devant le tribunal administratif pour casser l’autorisation d’exploitation (AEX) de la crique
Nelson, délivrée le 1er novembre par la préfecture pour quatre ans. Les opérateurs touristiques doutent de la
solidité des digues, de la qualité de l’étude d’impact de la société exploitante Trajan et de la validité de la
décision d’autorisation de la préfecture en raison, notamment, d’un rapport de la Direction de
l’environnement, de l’aménagement et du logement (Deal) qu’ils jugent truffé d’erreurs. Ces quatre points de
discorde ont été débattus hier en audience.
1- Avis défavorable de l’ONF
En tant que gestionnaire du domaine public, l’Office national des forêts (ONF) administre le terrain sur
lequel l’AEX Crique Nelson s’est installée, à 60 km de la ville spatiale. L’ONF avait donc un avis à émettre
en amont de la commission des mines, tout comme huit autres services tels l’Agence régionale de santé ou la
Direction de l’alimentation de l’agriculture et de la forêt (Daaf). Les opposants au projet minier affirment
que l’ONF a émis un avis défavorable. La préfecture, la Deal et Trajan disent le contraire. À la juge Marie-
Thérèse Lacau de trancher.
2- Notice d’impact insuffisante
Le Schéma d’orientation minier (Sdom) instaure un zonage dans lequel les compagnies minières ont plus ou
moins d’obligations environnementales à respecter. L’AEX Crique Nelson se trouve en zone 2, ce qui
implique une notice d’impact renforcée et non simple, comme cela suffit pour la zone 3. Or Trajan a fourni
une notice d’impact simple, moins exhaustive dans la consignation des espèces et dans les compensations
environnementales. Problème, la loi qui instaure le Sdom date de 2011 et est applicable depuis 2012, sauf...
en Guyane, où elle l’est depuis 2017. L’avocat de la Compagnie des guides, Bastien Mabile, s’est interrogé
sur ce délai et le calendrier du dépôt de demande d’exploitation, effectué quinze jours avant l’application du
Sdom en Guyane.
3- Compensations environnementales
Elles sont tout simplement absentes du projet selon les requérants. Ces derniers dénoncent un rapport de la
Deal erroné, qui ne fait pas figurer tout les camps touristiques du Kourou ni l’une des deux stations de
captage d’eau potable du fleuve. Leur proximité avec l’AEX inquiète. Le code minier impose un triptyque de
précautions : l’évitement, la réduction et la compensation, qui n’est pas la réhabilitation du site imposée par
le code minier depuis des années. Face à ces accusations, Michaël Beulque, l’avocat de Trajan, exige « des
preuves tangibles » de l’impact sur le tourisme ou l’environnement. Il attend « des constatations techniques
et pas de vagues principes ».
4- L’urgence à agir
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C’est l’argument principal du référé déposé par la Compagnie des guides : l’urgence à suspendre
l’exploitation de l’AEX Crique Nelson, débutée le 2 décembre, avant qu’elle n’impacte le Kourou. D’abord
d’un point de vue social avec la zone de droits d’usages collectifs amérindienne qui souffrirait en cas de
pollution du fleuve.
Sur l’aspect économique ensuite avec la perte de 60 emplois, 10 000 visiteurs et deux millions d’euros de
chiffre d’affaires par an qu’entraînerait la fermeture des cinq camps touristiques (Canopée, Cariacou...)
installés sur le Kourou depuis quinze ans.
Enfin, urgence sanitaire avec la proximité des stations de captages d’eau potable, situées « à 40 km de la
mine et non vingt », selon l’avocat de Trajan qui minimise le risque de pollution. Au tribunal de rendre sa
décision demain et de suspendre ou non l’exploitation. La Compagnie des guides a d’ores et déjà exprimé
son souhait de se rendre devant le Conseil d’État en cas de décision défavorable.
Guillaume REUGE
La grève fragilise les finances du centre hospitalier
de Kourou
Depuis un mois, le centre hospitalier de Kourou est en grève, ce qui entraîne plusieurs
dysfonctionnements.Le point avec le directeur, Christophe Robert.
Qu’en est-il de la prise en charge des patients ?
La première conséquence de cette grève est l’arrêt des consultations ou des opérations de chirurgie froide,
qui rentrent dans le cadre d’un suivi médical. Toutes les activités dites programmées sont décalées car seules
les urgences fonctionnent. Certains patients ont dû attendre des mois avant d’obtenir un rendez-vous qui au
final est annulé, faute de personnel. Les médecins de l’hôpital sont très inquiets devant cette situation qui
s’enlise, car ils ont des obligations déontologiques envers leurs patients. Une opération programmée
repoussée plusieurs fois peut vite devenir une urgence et engendrer des séquelles.
Quelles sont les conséquences pour les finances de l’hôpital ?
Les deux points forts du CHK sont le service urologique, le seul pour toute la Guyane, et la chirurgie
orthopédique. Du 10 au 31 décembre, nous avons perdu à peu près 470 000 euros pour la chirurgie
programmée et les pertes financières ne sont pas encore chiffrées pour ce qui concerne les urgences et les
consultations externes. Un grand nombre de patients soignés dans ces deux catégories n’ont pas été
enregistrés correctement vu que le bureau des entrées était fermé. Il sera difficile de les retrouver et de leur
envoyer des factures.
Pour pallier ce problème, nous venons de former des agents des ressources humaines qui travaillent
désormais au bureau d’accueil.
Cette grève a-t-elle un impact sur l’approvisionnement du matériel médical ?
Les portails devant l’entrée de l’hôpital ont été cadenassés durant quatre semaines, ce qui a empêché les
camions d’approvisionnement de rentrer. Il manque donc du matériel de soin.
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Un autre problème majeur est le traitement du linge sale. L’hôpital a failli refuser des patients ce week-end, à
cause d’un défaut de draps propres car des corbeilles disparaissent.
Ces incivilités, qui sont peut-être le fait d’un petit nombre de grévistes, pénalisent directement les patients.
La ministre de la Santé répond non
Dans un courrier daté du 8 janvier, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a apporté une réponse au celui
envoyé le 27 décembre par les députés, les sénateurs, le président de la Collectivité territoriale et le maire de
la ville de Kourou concernant la situation du centre hospitalier de Kourou. Sur la question des modalités de
reprise de l’ancienneté des salariés et le maintien des salaires, la ministre explique « qu’aucune dérogation
n’est fondée ». Sur le point de la dérogation aux textes qui régissent les astreintes, elle s’oppose à la
proposition qui consiste à majorer de 40 % de vie chère les astreintes et à les intégrer dans le calcul de
l’indemnité compensatrice. « Je ne peux autoriser de telles dérogations et exposer l’administration et les
salariés à des risques juridiques majeurs, avec les risques associés de demandes de même nature venant
d’autres territoires . »
Concernant la question de la subvention annuelle de 500 000 euros du Cnes, la ministre a demandé à ses
services de se rapprocher du centre spatial pour expertiser le cadre juridique d’une telle subvention à un
centre hospitalier.
Suite à ce courrier, les politiques guyanais se sont concertés hier soir dans l’optique de faire une réponse
commune à la ministre.
Antoine Karam demande « un peu de respect » à la directrice de l’ARS
Le sénateur Antoine Karam a décidé qu’il n’ira à aucune discutions à l’Agence régionale de santé (ARS)
après l’annulation de la réunion prévue mardi après-midi au centre hospitalier de Kourou (CHK) avec la
nouvelle directrice de l’ARS, Clara De Bort.
« Je demande un peu de respect pour les élus de ce pays », confie le sénateur. Antoine Karam explique
sa décision.
« Une réunion devait se dérouler mardi matin à Cayenne. J’ai demandé qu’elle se déroule, par principe, au
CHK, sur le lieu du conflit. Comme je ne pouvais pas le mardi matin car je devais auditionner le préfet dans
le cadre de la politique d’évaluation des politiques de l’État en Outre-mer, les dirigeants de l’ARS ont fixé la
réunion à 14h30 au CHK. Vers 13 heures, j’ai pris la route pour Kourou avec le vice-président à la
Collectivité territoriale, Jean-Claude Labrador. Son téléphone a sonné à 14h20. La directrice de l’ARS lui a
annoncé qu’elle ne viendrait plus à la réunion parce qu’il y a eu des actes de malveillance », raconte le
parlementaire.
Une annulation de dernière minute qui n’a pas plu au sénateur de Guyane.
« Elle aurait pu nous appeler une heure avant que l’on soit à Kourou et on aurait pu discuter. Lorsque nous
sommes arrivés au CHK, la directrice était au téléphone avec Jean-Claude Madeleine, le maire de
Sinnamary. Ce dernier a annoncé ma présence. La directrice a demandé à nous voir, mais à l’ARS. Ce qui
nous a tous choqués, c’est que, à peine assis dans la salle de réunion, on a vu arriver le communiqué de
l’ARS expliquant l’annulation de la réunion. Nous avons conclu que ce communiqué avait été préparé plus
d’une heure avant notre arrivée à Kourou. »
Christophe Robert
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Le directeur du CHK. Le conflit, qui dure depuis plus d’un mois, n’a pour l’instant débouché sur aucune
résolution. Un statu quo qui pénalise l’accès aux soins pour les Kourouciens
Jean-Jacques« On m’a dit de venir avec mes propres draps »
« L’accueil n’est pas agréable. Les chambres ne sont pas propres et on m’a même dit de venir avec mes
propres draps. Je soutiens les grévistes à 100 %. Je pense que la CTG, le maire et les élus doivent agir vite.
Les revendications sont logiques, les promesses lors du passage au public n’ont pas été tenues. La direction
doit être sage et écouter les doléances du personnel. »
Mathilde « Il faut assurer un service continu »
« Ma consultation en chirurgie a été maintenue et j’ai pu faire mes formalités rapidement. On m’a même
donné un rendez-vous la semaine prochaine. Je soutiens cette grève, je pense qu’ils ont raison, mais il faut
aussi que l’hôpital puisse assurer un service minimum et continuer de fonctionner normalement. »
Debrit « Ça peut m’abîmer les reins »
« J’avais un rendez vous en urologie en décembre, mais il a été annulé. J’ai une sonde, que l’on devait
m’enlever et, du fait de cette annulation, je fais des infections et ça peut m’abîmer les reins. Le médecin est
désolé, il n’a pas pu intervenir comme il voulait à cause de la grève. Je suis venue aujourd’hui et il a trouvé
une solution pour m’enlever la sonde lundi, en urgence. »
Jimmy « On a passé toute la nuit aux urgences »
« Ma copine est venue pour des palpitations vers minuit. Elle n’a été vue par un médecin que vers 2 heures
du matin, et nous sommes finalement repartis vers 5 heures. On a passé toute la nuit aux urgences, à cause de
cette grève. »
« La problématique de fond, c’est l’immigration »
Marie-Laure Phinera-Horth s’exprime après la mort une jeune femme, à Rémire-Montjoly.Le maire
de Cayenne, présidente de la CACL, veut prendre le problème à bras-le-corps mais estime qu’il s’agit
avant tout d’une question régalienne liée au relogement et à l’immigration.
Pourquoi avoir convoqué une réunion dès lundi matin à la mairie ?
J’ai convoqué cette réunion de crise par rapport au drame qui a eu lieu samedi. Ce sont des choses que
Cayenne subit tous les jours parce que, vous le savez, nous avons de nombreux squats. Forcément, pour que
les gens puissent vivre correctement, on constate un vol d’énergie sur l’éclairage public. Samedi, lorsque je
suis venue pour le décès de la jeune femme au squat Bambou, l’agent EDF qui s’occupe du réseau a voulu
nous montrer, au maire de Rémire-Montjoly et à moi-même, le point de départ du câble. En fait, le vol vient
de Cayenne. C’est sur l’éclairage public de Cayenne qu’un ou plusieurs individus ont alimenté le squat.
Nous avons aussi appris qu’il y a une personne qui vend de l’énergie pour chaque maisonnette, à raison de
30 à 40 euros par mois. C’est clair que nous allons porter plainte. Il y aura une enquête parce qu’il faut que
les habitants puissent nous donner le nom de cette personne parce que, quand on calcule, elle gagne entre 8
000 et 10 000 euros par mois en récoltant l’argent chez toutes ces familles, avec l’énergie volée à la ville.
Quelle est la solution pour lutter contre le vol d’électricité ?
Leur système de vol de l’énergie est très ingénieux. Ils ont bouché les regards pour passer les câbles . Quand
nous sommes allés visiter le squat, nous avons vu tous ces fils dénudés qui traînent, des fils qui pendent à
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hauteur d’enfant. Cela signifie clairement que c’est un site dangereux. C’est la raison pour laquelle j’ai dit à
Jean Ganty qu’il faut qu’on prenne ça à bras-le-corps. Moi, j’ai une liste de petits squats dans la ville et j’en
ai assez de voir le centre-ville de Cayenne paupérisé. Donc il faut qu’on se mette au combat.
Ce qui m’a poussée aussi à mettre en place cette réunion, c’est que le directeur d’EDF en Guyane est
volontaire. Michel Durand s’est montré favorable car il y a un impact sur le budget de fonctionnement de
notre collectivité. Pour EDF aussi, ça a un impact. Et l’insécurité est vécue et ressentie par leurs agents sur le
terrain qui viennent pour des enquêtes ou des coupures...
Les secours aussi sont mis en danger car, par exemple, les pompiers doivent faire attention où ils posent les
pieds lorsqu’ils vont aider des personnes dans les squats.
Quelles mesures allez-vous prendre ?
Je veux mettre en place une dynamique, une stratégie d’intervention parce qu’il n’y a pas que le squat
Bambou. Il y a d’autres squats. C’est un travail qu’on fait en commun pour permettre à la police municipale
d’accompagner EDF lorsqu’il y aura des coupures. Et tout ça répond aussi à des inquiétudes et attentes de la
population. Lundi, un Cayennais est venu me voir car il y a squat près de chez lui, à l’angle des rues
Christophe-Collomb et Maillard-Dumesle. Il est venu car il avait l’impression que personne ne faisait rien.
Je lui ai dit que ça prenait du temps. Le maire a un pouvoir d’intervention, mais les personnes à l’intérieur du
squat, ce n’est pas mon rôle de les déloger. Les squats de la ville ont des propriétaires donc, ce que nous
allons faire, c’est impliquer les propriétaires pour qu’ils initient les démarches afin de procéder aux
expulsions.
Comment comptez-vous travailler avec l’État sur ce dossier ?
Le problème, c’est le relogement de ces gens. Certes, il y a les agents EDF qui vont aller couper l’énergie,
accompagnés des policiers municipaux, mais si les gens restent sur place, c’est comme si on transportait de
l’eau dans un seau percé puisqu’ils vont rester.
Sur ce dossier, il nous faut travailler avec l’État, car la plupart des personnes sont en situation irrégulière et
c’est une compétence régalienne. Nous, on est bien volontaires, mais les gens qui sont dans les squats, il ne
faut pas qu’ils y restent.
Mais il faut que l’on fasse quelque chose parce que la population guyanaise en a assez. La porte la plus facile
à atteindre, c’est le maire. On a la justice avec nous autour de la table. Moi, je n’ai peur de rien mais la
problématique de fond, c’est celle de l’immigration et du relogement.
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La course à l’aménagement continue
Porté par un programme d’investissement majeur, l’aménagement et la rénovation urbaine de Saint-
Laurentdoit s’accélérer cette année. Dans l’Île de Cayenne et à Kourou plusieurs projets structurants
doivent le jour. Sur les routes, les grands projets commencent à prendre du retard et le remplacement
de la décharge des Maringouins,à deux ans de sa fermeture, continue de poser problème.
Saint-Laurent : l’année de la rénovation urbaine
Les travaux des programmes d’aménagement Action cœur de ville et le nouveau programme de rénovation
urbaine visant à réhabiliter le centre de Saint-Laurent du Maroni seront officiellement lancés cette année.
Le projet d’aménagement des berges du Maroni visera à requalifier ce secteur qui s’étend de la place de la
République à la Charbonnière en une zone centrée sur les loisirs, le sport et la culture. Ses contours seront
dessinés dans les prochains mois. Un parcours sportif, des activités récréatives et culturelles et des activités
commerciales tels que des cafés, restaurants et hôtels sont envisagés.
Dans le centre-ville, la reconversion de l’ancien hôpital Franck-Joly fera l’objet d’une concertation.
En parallèle, les travaux d’aménagement du lotissement des Sables Blancs, concernant la rénovation des
voiries, de l’éclairage public, de la sécurisation piétonne et du réseau d’eau pluviale seront livrés au premier
semestre. Ceux des lotissements Amapa 1 et 3 débuteront au second semestre.
D’un point de vue économique, la zone d’activité économique Wolff, située sur la route de Paul-Isnard, doit
être livrée au premier semestre. Sa gestion va être transférée à la communauté de communes de l’Ouest
guyanais (CCOG). Annoncée pour une mise en service en 2016, la nouvelle station d’épuration de Saint-
Laurent, située sur la même piste, actuellement en tests opérationnels, sera enfin mise en service au premier
trimestre.
Enfin la pose de l’infrastructure de la fibre optique doit s’achever début 2019. La ville et ses bâtiments
seront raccordés au réseau principal dans le courant de l’année. La phase du raccordement des habitations au
réseau principal (FTTH) se fera à partir de l’an prochain.
Kourou : innovation au cœur de l’aménagement
Les aménagements du parc de la Cocoteraie, à Kourou, vont se poursuivre pour faire émerger d’ici la fin
d’année 5 hectares d’espaces rassemblant plateaux sportifs, aire de détente, promenade paysagère, parking et
espace événementiel. La place des Fêtes, l’avenue du Général-de-Gaulle et les abords du marché Fortuna-
Ringuet doivent également être complètement réaménagés dans l’année.
Dans le Bourg, un pôle numérique doit voir le jour dans un bâtiment réhabilité qui devait être un centre
d’accueil. Il sera entièrement connecté et accueillera le premier fablab de Kourou, une école labellisé
Simplon, un carbet numérique ainsi que des salles associatives.
Kourou va poursuivre une campagne de remplacement de l’éclairage public. L’ensemble du parc de la ville
spatiale sera modernisé en LED, ce qui permettra de réduire de 80 % la consommation d’électricité d’ici
2020. Dans cette optique écologique, une serre solaire, traitant les boues de la station d’épuration, doit entrer
en fonction d’ici la fin d’année. L’installation, inédite en Guyane, doit permettre de diminuer de 25 % les
coûts de traitement de ces résidus. Une déchetterie doit aussi sortir de terre en janvier, à Kourou. Elle sera
suivie d’une deuxième sur le territoire de la communauté de communes des Savanes à Iracoubo, dans le
courant de l’année. L’appel d’offres concernant une autre déchetterie à Sinnamary a été relancé.
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Cayenne : la réhabilitation de la ville se poursuit
Dans les cartons depuis plusieurs années, la destruction des tours des Floralies devrait se dérouler en début
d’année pour laisser place, notamment, à des logements neufs. À deux pas de là, l’ancien site du centre
socioculturel de Mirza est en train d’être aménagé en aires de pratiques urbaines en complément du
skatepark. Le nouveau site marquera l’entrée du quartier par le rond-point Mirza. Non loin, le complexe
sportif Serge-Marigard, composé d’un hall couvert et de deux terrains de basket-ball extérieurs, sera
inauguré en début d’année.
Avec deux ans de retard, l’aménagement des berges du canal Laussat devrait aussi débuter cette année. La
zone, pour l’instant insalubre, devrait être nettoyée et aménagée en un lieu de promenade de l’écluse au
rond-point de la caserne des pompiers. Le centre-ville de Cayenne devrait s’embellir avec une opération de
rénovation des trottoirs.
La première tranche de l’aménagement paysager du cimetière de Cabassou s’achève cette année. À terme, le
cimetière sera pourvu de signalétiques, arbres-repères, ombrage, lieux de repos, etc. et son extension portée à
28 000 m2.
Dans l’Île de Cayenne, d’importants projets tels le chantier de modernisation du port du Larivot ou les
travaux de sécurisation du réseau d’alimentation d’eau potable, au niveau de la rivière de Cayenne, seront à
suivre cette année.
Le choix d’un site annoncé en 2019 pour remplacer la décharge de Cayenne
La décharge des Maringouins, à Cayenne, recueille près de 80 % des déchets du territoire. Elle doit fermer
en 2021. Or, selon le rapport Deloitte Développement durable, sorti en novembre, la structure qui doit la
remplacer n’ouvrira au plus tôt qu’en 2023 en prenant en compte les délais nécessaires à l’instruction de tels
dossiers. Mais la communauté d’agglomération Centre littoral (CACL) indique que le calendrier est pour
l’instant tenu.
« Nous avons perdu un an à cause de contradictions entre les codes de l’urbanisme et de l’environnement
mais il nous reste encore plus de deux ans », explique Éric Lafontaine, directeur de cabinet de la présidente
de la CACL.
La question du futur lieu d’implantation de l’installation de stockage de déchets non dangereux (ISDND)
devrait être tranchée en concertation avec l’État et les communes au premier semestre selon Éric Lafontaine.
Elle pourrait s’implanter à Montsinéry-Tonnégrande, sur un lieu déjà qualifé à Quesnel ouest ou sur un
deuxième, toujours à Quesnel mais qui n’a pas encore été qualifié.
Au vu des avancées du dossier, la question de l’ouverture d’un nouveau casier à la décharge des
Maringouins se pose. « L’extension n’est pas prévue après 2021. De plus, ce serait difficile car ça
supposerait qu’on étende sur une zone humide. Or ce type d’installations n’est plus compatibles avec ces
zones », indique Éric Lafontaine.
Outre son projet d’ISDND, la CACL a lancé un appel d’offres qui court jusqu’au 18 janvier, pour une étude
de faisabilité d’une unité de valorisation énergétique. L’entreprise Séché Environnement, qui s’est fait
connaître par son projet d’ISDND à Wayabo (Kourou), nourrit aussi un projet d’installation de valorisation
énergétique à Risquetout (Montsinéry).
« Pour l’instant on n’est pas en phase de lancer des demandes d’autorisation. On continue à présenter nos
réflexions aux habitants mais si la CACL lance un appel d’offres pour la construction d’une unité de
valorisation, nous y répondrons. On parle d’une installation qui fonctionnerait en 2022-2023 », explique
Jean-François Bigot, directeur des grands projets pour Séché Environnement.
24
MARTINIQUE
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FRANCE-ANTILLES MARTINIQUE
Trois bus de la Sotravom entièrement brûlés
Un incendie s’est déclaré dans la nuitde mardi à mercredi, à la Pointe-des-Nègres, à Fort-de-France,
au dépôt de la Sotravom, société cotraitante de la CFTU. Une enquête de police est ouverte.
«J’en ai trop vu, je ne veux pas en parler », lâche, l'air dépité, un chef d'atelier sortant d'une réunion.
Un salarié d'une soixantaine d'années, également sous le choc, se montre un peu plus disert : « Quand je suis
arrivé à 6 heures, j'ai sauté en voyant les trois bus. Je n'aurais jamais pensé que ça pourrait arriver. C'est sans
doute un acte criminel, celui qui a fait ça doit aller en prison ». Dans la nuit de mardi à mercredi, un incendie
s'est déclaré au dépôt de bus de la Sotravom, situé à Carrière Ernoult, à la Pointe-des-Nègres, à Fort-de-
France. Trois véhicules ne sont plus que des carcasses calcinées. Incendie criminel ou accidentel ?
Une enquête de police a été ouverte mais les policiers ne disposent, à ce stade, d'aucun élément.
Le sinistre intervient dans un contexte social très tendu. En effet, depuis quarante-cinq jours, les chauffeurs
de cette société cotraitante de la CFTU exercent leur droit de retrait (17 au total). Conséquence sur les
communes de Schoelcher et de Saint-Joseph (en partie) : les lignes 104 (Anse-Madame / campus / tunnel de
Didier), 110 (Pointe-Simon /rectorat de Terreville / Chemin-Petit-Bois), 111 (Pointe-Simon / La Colline) et
321 (Saint-Joseph / Bois-du-Parc / Rivière-l'Or) ne sont pas desservies.
« Le dialogue social est rompu entre la direction et les salariés »
À une cinquantaine de mètres du dépôt, à l'ombre, les conducteurs de bus sont rassemblés. Le mot incendie
est sur toutes les lèvres, dans toutes les conversations. Car ce sinistre suscite de nombreuses interrogations: «
Les bus qui ont brûlé sont ceux sur lesquels on avait dénoncé plusieurs problèmes : pare-brise fissuré, pare-
soleil défectueux, défaillance des systèmes de freinage, fauteuils abîmés...», expliquent les chauffeurs.« Ces
problèmes avaient été signalés à l'inspecteur du travail et à l'employeur ».
Autre fait étrange, selon les conducteurs de bus :« C'est la première fois que les trois véhicules sont garés
sur ce côté,près du grillage, et collés les uns derrière les autres. Du coup, le feu s'est propagé et ils ont tous
les trois brûlé. En tout cas, nous ne les avions pas garés à cet endroit ». Ce sinistre aura-t-il un impact sur
l'exercice du droit de retrait ? « Le dialogue social est rompu entre la direction et les salariés », estiment les
chauffeurs. « La direction ne parle pas aux représentants du personnel, ni à la centrale syndicale ». Fred
Beauroy, délégué syndical CSTM à la Sotravom, précise un élément important : « Nous sommes présents
tous les jours sur notre lieu de travail, nous attendons que le responsable de la Sotravom nous donne des bus
avec du matériel conforme pour que nous puissions travailler ». Pour lui, c'est tout à fait possible : « Sur le
réseau Mozaïk, on peut s'arranger ».
J.-M. A.
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Les incertitudes planent sur l’assemblée générale
du MIM
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Vers une nouvelle organisation du service
hématologie
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Raphaël Martine : « un avenir sombre pour les
Pierrotins »
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Douze créateurs d’entreprises diplômés
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GUADELOUPE
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FRANCE-ANTILLES GUADELOUPE
Cinq jours sans eau dans les Grands-Fonds du
Gosier, on vous explique tout
Du 30 décembre au 4 janvier, les habitants des Grands-Fonds du Gosier ont eu la désagréable surprise
de manquer d'eau. Un peu partout. À cela s'ajoutent des facturations en retard, des tarifs incohérents,
etc. L'opérateur de gestion ? Les Régies eau nord caraïbes (Rénoc), pour l'eau et l'assainissement,
créées en 2016 en tant qu'émanation du Siaeag, afin de gérer la production et la distribution d'eau sur
la zone Nord Grande-Terre et des Grands-Fonds du Gosier. On fait le point sur la situation.
Comme avec chaque opérateur de l'eau en Guadeloupe, pour les usagers des Régies eau nord caraïbes
(Rénoc), le service est amoindri : tours d'eau solidaires, réseau obsolète, coupures, et les difficultés
d'approvisionnement qui en découlent. Et malgré 63 % de factures impayées,« c'est 99 % de conformité
bactériologique, 97 % des index de compteurs lu, et un diagnostic effectué, affirme Leslie Verepla, directrice
adjointe. Tous les indicateurs sont au vert. » Mais pour n'importe quel usager de la Rénoc, qui prend une
douche normale à l'eau chaude et avec de la pression une fois par semaine, les indicateurs au vert, ça ne
passe pas vraiment. Notamment pour ceux qui résident dans la zone des Grands-Fonds du Gosier, le lieu «
critique » de l'espace de gestion de l'opérateur où c'est le pire.
Les habitants ne sont pas soumis à des tours d'eau mais connaissent des coupures imprévisibles, longues,
répétées, et encore sans solution. « C'est une zone où on est en acharnement thérapeutique », reconnaît Harry
Placide, le directeur des Rénoc qui, avec ses équipes, confesse une chose : la communication de l'organisme,
c'est encore un point noir qui ne favorise pas la compréhension des usagers en souffrance. Alors nous avons
voulu comprendre et analyser les problèmes. Et surtout donner la parole à ceux qui travaillent pour rétablir la
situation, qu'on le voie ou non.
1. Pourquoi des tarifs différents ?
Pour les usagers qui paient leur facture, la zone couverte comprend trois tarifs différents. Une aberration
pour la direction de la Renoc-Eau, qui assure vouloir revenir vers un tarif unique. « Sauf que pour l'instant, à
Petit-Canal, Port-Louis et Anse-Bertrand, le tarif est de 4,20 euros le mètre cube. Au Moule, c'est 2,18 euros.
» Et tant que le paiement des factures n'est que de 37 %, impossible d'harmoniser tout ça, pour éviter un
manque à gagner déjà trop important et donc des investissements impossible.
2. Pourquoi des problèmes de facturations ?
De nombreux usagers témoignent de factures, cachet de la Poste faisant foi, envoyées le jour de leur arrivée
à échéance. Certains doivent donc payer des pénalités de retard, alors qu'ils ont reçu la facture trop tard. « Si
nous avons assaini nos fichiers, nous connaissons ce travers. Nous travaillons avec la Poste pour régler ce
problème », affirme la Rénoc-Eau, qui pointe du doigt le problème d'adressage en Guadeloupe.
3. Un taux d'impayés qui augmente
C'est un constat global, qui vaut pour tous les opérateurs d'eau. Y compris dans les zones où les problèmes
d'eau n'existent pas, comme à Marie-Galante. « Sans compter les gens qui disent ne pas recevoir les factures,
dont l'enveloppe est logotée, alors qu'ils reçoivent les mises en demeure, qui sont sous pli anonyme »,
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regrette Leslie Verepla. Mais attention pour les tricheurs : les Rénoc sont des établissements publics, ils ont
donc l'autorisation de faire des saisies sur compte de leur dû.
4. Le malheur des uns fait le bonheur des autres
« Un renouvellement des canalisations ne garantit pas d'avoir de l'eau tous les jours », martèle Harry Placide.
Car les territoires sont interdépendants et surtout, il faut gérer la pression et la capacité de pression pour
envoyer de l'eau en haut des mornes, et sur l'ensemble du territoire. Alors réparer, c'est bien, mais
entreprendre tous les travaux en même temps, c'est mieux. D'où l'importance de la coordination globale et de
la gouvernance unique du plan d'urgence. « Nous travaillons avec les techniciens des autres opérateurs de
l'eau pour piloter tous ces travaux. Car non seulement nos territoires sont interdépendants, mais nous
vendons et achetons de l'eau au Siaeag ».
5. Des travaux lancés partout simultanément
En janvier 2018, le plan d'urgence sur l'eau a été voté : 71 millions d'euros ont été mis sur la table pour
lancer des travaux de sécurisation du réseau. « Nous avons pour 11 millions de travaux rien que pour nous,
lance Harry Placide. Cela correspond à notre manque à gagner... » Sur la zone de la Rénoc, qui exploite 13
forages et deux usines, les travaux sont tous azimuts. Changement de membrane à l'usine de Belin (Nord
Grande- Terre), renouvellement de canalisations, notamment dans les Grands-Fonds du Gosier (voir
encadré), et même construction de réservoir. « Sur l'usine du Moule, nous avons un réservoir de 150 m3,
construit à une époque de restriction financière. Autrement dit, il se vide en 30 min ».
La régie lance aussi la refonte du réseau d'assainissement de Petit-Canal, où le bourg n'a pas
d'assainissement collectif. Tous ces travaux dont les marchés ont été attribués ou sont en cours s'achèveront
d'ici mi-2020. Impossible de faire plus court : il faut se coordonner, chercher les meilleurs matériaux, passer
les marchés publics et programmer les travaux, en coordinations avec les autres opérateurs et la
programmation des tours d'eau ainsi que les contraintes usagers. De la dentelle donc. « On travaille »,
promet la Rénoc-Eau. Et en attendant, les usagers prennent leur mal en patience.
Les Grands-Fonds du Gosier, le point noir de la Rénoc
C'est la zone la plus critique. « 51 % des fuites sur notre réseau viennent de cette zone », indique Harry
Placide, qui donne encore quelques chiffres : « Sur 100 litres destinés au Grands-Fonds du Gosiers, 33
arrivent chez les usagers. Et sur ces 33 litres, 35 à 36 % n'est pas payé ». La situation est donc chaotique
pour les habitants au robinet tari jusqu'à 5 jours sur 7. Parfois, l'eau revient la nuit, obligeant des levers
nocturnes pour lancer une lessive ou faire la vaisselle. À 3h du matin. Alors, les Grands-Fonds du Gosier, «
on se focalise dessus ». La raison de cette pagaille ? Le château d'eau de Port Blanc, qui se remplit et se vide
cinq fois par jour. Lorsqu'il a été construit, il était largement suffisant : les besoins étaient moindres. Depuis,
l'urbanisme s'est débridé, plus ou moins anarchiquement, avec des raccordements au réseau pour pallier
l'urgence des besoins en eau des habitants. Alors, il ne suffit plus. Et puis, il y a les fuites. Et donc la
pression baisse. Ce qui empêche l'alimentation des points hauts comme Labrousse ou Beaumanoir. Et même
si personne ne saurait être blâmé pour cela, dès que l'eau revient, les stocks que les usagers reconstituent
(citernes, bouteilles, etc.) prélèvent l'eau qui n'arrive jamais au robinets des habitants en bout de course. «
Nous renouvelons 21 % du réseau des Grands-Fonds di Gosier, avec du matériel précis. Cela prend du temps
c'est sûr ».
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Chambre d'agriculture : 6 choses à savoir sur
l'élection
Les élections à la Chambre d’agriculture se dérouleront du 21 au 31 janvier. La campagne est, quant à
elle, lancée depuis le 7 janvier. Les six points à connaître.
Un cadre national
Les élections à la Chambre départementale d’agriculture de la Guadeloupe s’inscrivent dans un calendrier
national. Elles sont organisées tous les 6 ans pour renouveler l’ensemble des élus au suffrage universel. Ces
chambres sont des assemblées professionnelles représentatives de la diversité du monde agricole.
33 sièges à pourvoir en Guadeloupe
En Guadeloupe, 33 sièges sont à pouvoir, répartis dans cinq collèges d’électeurs individuels et cinq collèges
d’électeurs de groupements agricoles.
Les cinq collèges des électeurs individuels ouverts au vote sont : les chefs d’exploitations et assimilés ; les
propriétaires bailleurs (ou propriétaires usufruitiers) ; les salariés de la production agricole (3A) et autres que
la production agricole (3B) et les anciens exploitants.
Les deux collèges de groupement ouverts au vote sont les coopératives de production et les organisations
syndicales d’exploitants agricoles.
Trois collèges de groupements représentant cinq sièges ne sont pas ouverts au vote en raison soit de défauts
d’inscription des structures, soit de défauts d’enregistrement des listes de candidature.
Arrivée du vote électronique
C'est la grande nouveauté de cette année : l'introduction du vote électronique en complément du vote par
correspondance. Les électeurs peuvent ainsi voter jusqu'au 31 janvier avant minuit via un smartphone, une
tablette ou un ordinateur après réception du matériel de vote (courrier).
Ce vote en ligne est simple, rapide, sécurisé, anonyme et confidentiel. Il comporte quatre étapes depuis la
plate-forme dédiée (www.jevoteenligne.fr/chambres-agri2019) : étape n°1 : saisir son identifiant de vote
(information figurant en à haut à gauche du courrier qui sera adressé aux électeurs individuels) et sa date de
naissance ; étape n°2 : cliquer sur « continuer », visualiser les listes et faire son choix puis cliquer sur «
valider » ; étape n°3 pour confirmer le choix, saisir le code confidentiel (figurant dans la case à gratter du
courrier) ; étape n°4 : valider définitivement le vote en cliquant sur « voter ».
Maintien du vote par correspondance
Les électeurs qui ne souhaitent pas voter par internet peuvent toujours le faire par correspondance dès
réception du matériel. Étape n°1 : mettre le bulletin de vote dans l'enveloppe opaque de vote. Étape n°2 :
découper la carte d'émargement. Étape n°3 : glisser l'enveloppe opaque de vote et la carte d'émargement
dans l'enveloppe à trois fenêtres fournie. Étape n°4 : poster l'enveloppe au plus tard le 31 janvier, le cachet
de la poste faisant foi.
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Un calendrier précis
Du 7 au 30 janvier : campagne électorale18 janvier : envoi du matériel de vote aux électeurs (en cas de non-
réception, les électeurs sont invités à se présenter en préfecture avant le 31 janvier pour remise d’un nouveau
matériel de vote (une pièce d’identité sera demandée). 31 janvier : clôture du scrutin à minuit (attention une
erreur s’est glissée dans la lettre du ministère de l’agriculture qui sera envoyée aux électeurs individuels : le
31 janvier est un jeudi et non un mardi)
Entre le 6 et le 8 février : dépouillement et proclamation des résultats
Un vote sécurisé
Le préfet a mis en place cette année avec La Poste une procédure spéciale pour assurer une sécurisation du
stockage des enveloppes de vote et leur traçabilité totale jusqu’à chaque électeur. Chaque électeur est invité
à rester vigilant pour chacune des étapes importantes : réception de l’enveloppe permettant de voter et vote,
soit par internet, soit par correspondance. Il est recommandé dans ce cas d’acheminer le courrier par La
Poste et non de le remettre à un tiers pour dépôt à La Poste.
Attention : un seul mode de scrutin doit être utilisé ; si ce n’est pas le cas, seul le vote électronique sera pris
en compte lors du dépouillement.
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Des méthodes pour jardiner autrement (zéro
pesticides, sargasses)
36
Tourisme. Les responsables président une année
brillante
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Edouard Delta épinglé pour soustraction fiscale
ANSE-BERTRAND. Dans la famille « faites ce que je dis mais pas ce que je fais », le tribunal
correctionnel de Pointe-à-Pitre a demandé, pour jugement, Édouard Delta, le maire d'Anse Bertrand.
L'élu, qui ne ne se prive pas, chaque année, de faire voter à son conseil les taux des taxes d'habitation et
foncières, a visiblement oublié de payer ses impôts. De quoi faire désordre à un peu plus d'un an des
élections municipales.
Certes, il s'agit d'une affaire strictement privée ; et oui, il n'y a pas eu de détournement ni d'enrichissement
dans cette affaire de soustraction fiscale. Sauf que le maire vient d'écoper d'une amende de 10 000 euros
pour soustraction frauduleuse au paiement de l'impôt, alors que son épouse, qui était poursuivie du même
chef, en est quitte pour devoir débourser 5 000 euros.
C'est l'administration, qui s'était d'ailleurs constituée partie civile à l'audience de mardi, qui avait révélé le
pot aux roses en lançant tout d'abord un redressement fiscal portant sur les années 2014 et 2015. Mais
comme l'élu a visiblement fait la sourde oreille un peu trop longtemps au goût des impôts, le parquet s'était à
son tour saisi du dossier. La somme réclamée, qui portait sur un montant de l'ordre de 140 000 euros, a,
depuis, été réglée par le couple Delta. Sauf qu'aux yeux de la justice, l'infraction était constituée. B.C.
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LA RÉUNION
39
Carrière de Bois Blanc : suspension des travaux
par le préfet
Une opération de défrichage a eu lieu mercredi sur le site de la carrière de Bois Blanc. Le Collectif
Touch’ Pas Nout’ Roche et la députée Huguette Bello sont montés au créneau et ont rencontré le
préfet. Ce dernier a bien suspendu les travaux.
Suite à la rencontre entre la députée Huguette Bello et le préfet de La Réunion hier, Amaury de Saint-
Quentin a bien suspendu les travaux de la carrière de Bois Blanc.
Le préfet suspend les travaux Une inspection de la Direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Deal) a été réalisée
sur place.
Travaux de défrichage au lieu de sondage à la carrière de Bois Blanc
La sous-préfecture de Saint-Paul doit vérifier la conformité de la procédure. Selon nos informations
communiquées, alors qu’il devait s’agir de travaux de sondage, ce sont des travaux de défrichage qui ont été
entrepris ce mercredi 9 janvier sur le site de la carrière de Bois Blanc.
Tout a commencé très tôt mercredi matin avec l’arrivée de camions et engins de chantier sur le chemin privé
qui mène au site de la carrière de Bois Blanc. Les travaux ont duré plusieurs heures sous les yeux des
membres du Collectif Touch’ Pas Nout’ Roche et des riverains.
Rencontre avec le préfet
C’est une opération de défrichage qui a démarré mercredi pour préparer le site de la carrière de Bois Blanc.
Cette nouvelle a provoqué la colère du collectif Touch’ Pas Nout’ Roche.
La députée Huguette Bello s’est aussi rendue sur les lieux mais n’a pas pu échanger avec les responsables du
chantier.
L’association et l’élue ont en fin de journée été reçus en préfecture afin d’évoquer le sujet.
Début de travaux surprise Le Collectif Touch’ Pas Nout’ Roche assure avoir été surpris par l’opération de ce mercredi en début janvier.
La porte-parole du collectif, Cécile Herbelin, explique : "On s’attendait à ce que les premiers travaux
démarrent en avril-mai. Mais de toute façon, la loi est bafouée, les habitants sont bafoués !"
La députée Huguette Bello a ajouté : "C’est trop grave ce qu’il se passe. On peut faire un tout viaduc pour la
Nouvelle Route du Littoral, mais on préfère tuer La Réunion !"
Autorisation d’exploitation par la préfecture
Le préfet de La Réunion a validé la demande d’ouverture de la carrière de Bois Blanc pour obtenir des
roches afin d’alimenter le chantier de la Nouvelle Route du Littoral.
La commune de Saint-Leu souhaite s’opposer à la décision de l’Etat en déposant un recours.
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Babette de Rozières : "Il faut maîtriser la culture
des épices pour pouvoir assaisonner la cuisine !"
Babette de Rozières, la cheffe de cuisine médiatique, prépare le 4e salon de la gastronomie des Outre-mer
qui se tiendra les 1er, 2 et 3 février prochains à la porte de Versailles. Interview.
Quelle est la nouveauté de cette 4e édition ?
La région invitée, cette année, c'est la Louisiane et le thème, ce sont les épices ! On est à la fois dans le
créole et les couleurs chaudes parce que le salon sera décoré aux couleurs des épices. Il s'agira de bien
montrer que la cuisine ne se fait pas toute seule, mais qu'il faut maîtriser la culture des épices pour pouvoir
l'assaisonner ! En dehors de ça, la nouveauté, ce sera l'espace marmaille. J'ai remarqué que les enfants
s'ennuyaient avec leurs parents et que les parents avaient besoin d'être un petit peu libres pour visiter ce
salon. Les enfants pourront donc rester dans l'espace marmaille où ils seront habillés en petits chefs et où ils
pourront faire leurs petits gâteaux avec un chef qui a l'habitude de travailler avec les enfants.
Pourquoi la Louisiane ?
La Louisiane est un pays d'accueil où je ne me suis pas sentie dépaysée parce que c'est créole ! Tu manges
créole, tu parles créole ! La France a laissé sa marque ! Il y a plein d'endroits avec des noms français à la
Nouvelle-Orléans, Lafayette, Bâton Rouge... La France a vraiment marqué cette région et c'est pour ça que je
me suis dit qu'après l'anniversaire de ses 200 ans l'an dernier, elle serait le pays invité !
Avec la Louisiane et les épices, vous insistez sur l'alliance cuisine et culture...
Ca va ensemble ! La cuisine, c'est note culture... Nous allons honorer des artistes de Tahiti, Mayotte et un
Guadeloupéen, Franck Plocoste, qui s'est lancé dans la peinture à base d'épices ! En dehors de ça, il va y
avoir des débats avec Yann Queffélec en maître de cérémonie. Il va présenter Jean-Michel Cohen qui va
parler d'obésité et des problèmes d'alimentation en Outre-mer parce que nous avons un problème : les gens
se nourrissent mal, mangent dans les fast food et prennent du poids et ça, il faut que ça s'arrête ! On va parler
aussi de biodiversité, de la mer, la grande spécialité de Yann Queffélec. Il va falloir visiter le salon parce
qu'il y aura beaucoup d'animations. Il y aura l'Afrique, La Réunion, les Antilles... Tous seront représentés
avec la Louisiane, sa culture, sa musique et sa cuisine cajun. Ca fait un tout !
Quoi de neuf côté exposants ?
Nous aurons 130 exposants et ils vont nous faire vraiment voyager dans l'assiette : cuisine française,
antillaise, réunionnaise, tout ce qui se mange dans les Outre-mer, tout ce qui se fait de mieux en matière de
gastronomie en Outre-mer. Les pays de la francophonie ne seront pas oubliés, avec la Tunisie, le Maroc, la
Grèce, le Liban, Madagascar... Tout le monde veut maintenant participer à ce salon ! Je trouve ça
merveilleux alors même que la France traverse un moment de doute... Là, ça donne des ailes et les gens
veulent venir au soleil au mois de février !
Cinq ans après son lancement, le salon de la gastronomie est-il consolidé financièrement ?
Il est pérenne ! Normalement, ça aurait dû être la cinquième édition parce que je n'ai pas ouvert l'année où
j'étais en campagne électorale. Mais son succès est monté en flèche. C'est si vrai que maintenant, je travaille
41
à l'échelle internationale. Il y a le Qatar qui m'a sollicitée : il est possible que le salon se tienne à Paris à la
Porte de Versailles l'année prochaine, mais aussi au Qatar. J'ai aussi été sollicitée à Londres, ou à Tokyo. Le
jour où je représenterai la gastronomie des outre-mer à Tokyo, à Doha et dans d'autres pays francophones, je
dirai que j'ai gagné mon pari.
Un pari difficile ?
Ca n'a pas été facile de monter un salon, seule, en y associant mon nom, ma popularité, ça a été un défi. J'ai
failli être découragée mais désormais, ça marche et on joue même dans la cour des grands puisque le salon
s'exportera bientôt à l'international !
Comment expliquez-vous ce succès ?
La cuisine, c'est une question de santé publique. Si tu manges mal, tu te portes mal ! Je suis très à cheval sur
l'équilibre des assiettes parce qu'on peut tout manger, vraiment tout sans se priver, à condition de manger
sain et équilibré.
C'est ça mon message ! Chez nous dans les Outre-mer, nous avons tous les produits partout, mais on ne les
cuisine pas de la même façon selon les territoires. Chaque région de l'Outre-mer a une identité propre et
chaque assiette reflète la culture du territoire ! J'ai créé ce salon pour bien montrer la diversité de nos
territoires et terroirs et montrer nos talents !
Quel soutien avez-vous reçu du ministère des Outre-mer ?
Aucun ! La ministre des Outre-mer ne m'intéresse pas. Je me souviens qu'en 2015, quand j'ai monté
mon salon, elle n'était rien du tout et elle est venue pleurnicher pour me demander de lui faire visiter
mon salon... Je l'ai prise par la main, je l'ai invitée à manger... Mais depuis qu'elle est devenue
ministre des Outre-mer, elle n'en a rien à faire des Outre-mer ! Alors je me pose une question : le
ministère des Outre-mer, avant c'était le ministère des colonies... Un ministère des colonies devenu
ministère des Outre-mer, sous la tutelle du ministre de l'Intérieur, ça ne sert à rien !
Propos recueillis par FXG, à Paris
Des gilets jaunes à l'œuvre au Port
Des rumeurs circulent depuis plusieurs jours sur une reprise du mouvement des "gilets jaunes", maintenant
que la période des fêtes est passée. Des initiatives ont eu lieu ici et là récemment.
Tôt ce matin, quelques "gilets jaunes" ont bloqué les livraisons du centre commercial du Jumbo Score au
Port. L'opération a démarré vers 4h ce matin et a pris fin à la mi-journée.
La circulation n'était pas entravée, les véhicules circulaient librement, seuls les camions de livraison étaient
stoppés.
Les manifestants ont pour ambition de se concentrer sur les grandes surfaces. Ils dénoncent notamment les
écarts de prix entre La Réunion et la métropole.
Un peu plus loin, sur le rond point menant à l'axe mixte de Cambaie, à proximité du lycée Jean Hinglo,
d'autres personnes vêtues de la fameuse chasuble ont construit un abri de fortune. Vers 13h30, ils étaient une
douzaine autour d'une cabane construite en palettes.
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Insee : 14 300 contrats aidés perdus en un an
Selon l'Institut national de la statistique et des études économiques, l'emploi salarié a connu une légère
baisse au 3eme trimestre 2018, notamment due à la suppression de contrats aidés. Juste avant la crise des
"gilets jaunes" les secteurs du bâtiment et de l'hôtellerie, alors encore dynamiques, l'avaient en partie freinée.
Au 3e trimestre 2018, les contrats aidés ont poursuivi leur baisse à la Réunion, de 4 100 par rapport au
trimestre précédent. Un chiffre qui porte la chute à 14 300 contrats aidés sur un an, 11 700 personnes en
bénéficiaient encore d'après l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). Malgré la
progression du nouveau dispositif de remplacement "Parcours emploi compétences" (8 800 personnes
concernées au 3e trimestre), le rythme de disparition est trop fort pour être compensé : depuis le pic atteint
mi-2016, 17 100 contrats aidés ont disparu. C'est en partie ce qui explique la troisième baisse trimestrielle
consécutive du nombre de salariés à la Réunion.
Au troisième trimestre 2018, ils étaient 254 800, soit 300 de moins qu'au second semestre de l'année. Si cette
baisse (-0,1%) est inférieure aux précédentes (-0,4%), cela faisait 6 ans que l'emploi salarié n'avait pas baissé
9 mois de rang sur l'île. Sur un an il diminue de 0,8%, là où il augmente de 0,1% en métropole.
+28% chantiers collectifs sur un an
Dans la construction, l'emploi salarié repartait pourtant à la hausse (+0,4%) après sa chute du trimestre
précédent (-0,7%). La construction de logements est dynamique à la Réunion d'après l'Insee. On dénombrait
ainsi 5,2% de permis de construire délivrés de plus qu'à la même période en 2017. Si les autorisations ont
fortement diminué en ce qui concerne les logements individuels (-7%), la progression à deux chiffres des
bâtiments collectifs (+14%) inverse la tendance.
Même constat pour les démarrages de chantier : d'octobre 2017 à septembre 2018, 6 900 logements ont été
commencés à la Réunion, soit 13% de plus que l'année précédente. Une augmentation encore une fois portée
par le dynamisme de l'habitat collectif (+28%). De son côté, le tourisme restait dans le positif avec
notamment 300 600 nuitées dans les hôtels réunionnais au 3e trimestre 2018. Soit une augmentation de 1%
par rapport au 3eme trimestre 2017.
Après un repli au 2e trimestre, le nombre de créations d'entreprises est lui resté stable avec 1 689 entités
crées. On constate même une progression de 5% à la Réunion par rapport à la même période en 2017 (elle
atteint +17% au niveau national). Autant de chiffres dont l'impact devrait être relativisé par le dernier
trimestre de l'année, et la crise sociale des "gilets jaunes".
Le tourisme veut rester confiant après une année 2018 quasi-record. Une campagne de communication en
direction des publics français et allemands devrait démarrer très prochainement.
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Crise des gilets jaunes : Les entreprises toujours
dans le rouge
Le monde économique n'est pas prêt à surmonter un acte II des “gilets jaunes” péi. Alors qu'un regain de
mobilisation est possible dans l'île, les entreprises redoutent des effets en cascade du premier acte.
“L'onde de choc continue de se propager”. Sournoisement, entre fêtes de fin d'année et trêve des confiseurs,
la crise perdure. Et la rentrée s'annonce d'ores et déjà périlleuse. Les effets en cascade en lien direct avec la
crise des “gilets jaunes” sont attendus par les entrepreneurs réunionnais dans les semaines à venir. D'aucuns
estiment même qu'il faudra attendre la fin du premier trimestre pour évaluer les dégâts sur l'économie locale
et l'emploi.
Après trois semaines de blocages ou presque, les entreprises ont d'abord dû se soucier de payer leurs charges
au quotidien. Mais sitôt cela réalisé, et après des mois de novembre et décembre catastrophiques pour les
affaires, les entreprise vont devoir se relancer avec une trésorerie fragilisée, avec du plomb dans l'aile. Leur
bilan dégradé [les chiffres d'affaires en enregistré une baisse jusqu'à -40 %] devrait tendre les discussions
avec les banques - même si la BPI France a été sollicitée pour apporter une garantie afin de faciliter
l’obtention d'un prêt.
Signe avant-coureur d'une crise profonde en gestation, 3500 dossiers de demande d’activité partielle ont été
reçus par les services de l’État pour un total de 36 000 salariés. La seule solution envisageable pour les
entreprises n'étant plus en mesure de payer leurs employés comme d'habitude. L'Etat est désormais sollicité à
hauteur de 27 millions d'euros pour soutenir l'économie insulaire. A un plan global réclamé, ses services
comptent privilégier un traitement au cas par cas. Hors de question de distribuer sans contrôle des aides à des
entreprises toujours en situation de bénéfice, fut-il amoindri.
“La trésorerie va souffrir...”
Si ce premier indicateur témoigne d'un coup de frein brutal dans le milieu des affaires, il “n'est que la partie
émergée de l'iceberg”, estime Dominique Vienne, président de la CPME, représentant les petites et
moyennes entreprises ultra-majoritaires à La Réunion. “Beaucoup d'entreprises, selon lui, n'ont pas fait de
demande par méconnaissance ou par peur administrative”. A l'entendre, “2019 s'annonce catastrophique
car la trésorerie des entreprises sera insuffisante. Les ventes n'ont pas été rattrapées. Des procédures [de
redressement ou de liquidation] seront probablement engagées en février et ce n'est qu'en mars que l'on
mesurera l'effet réel de la crise “gilets jaunes””.
Le climat des affaires est décidément mauvais. Au Medef, Didier Fauchard redoute des effets ciseaux. “La
trésorerie va souffrir, confirme-t-il. Les demandes de report des délais de paiement, la nouvelle méthode de
calcul des aides sociales, le prélèvement à la source... Tout va se voir fin janvier. On a connu des années à
risques, mais les années d'incertitudes, c'est plus embêtant, c'est mortifère pour les entreprises.”
Ces prévisions pessimistes seront à nuancer avec les aides attendues de la part de l'Etat et de la Région, d'ici
une semaine. Pour l'heure, seules les entreprises qui étaient déjà en grandes difficultés ont succombé à l'effet
“gilets jaunes”. Pour les autres, c'est en attente. Seront-elles en capacité d'encaisser le choc et de rebondir ?
A voir, car le tissu économique de La Réunion, en dépit de certaines fragilités, reste néanmoins dynamique.
Avant la crise, entre dix et quinze dossiers de procédures collectives étaient traitées par le le tribunal de
commerce de Saint-Denis. Sa rentrée de mercredi prochain pourrait être plus chargée.
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Trois mois pour encaisser l'onde de choc serait un moindre mal. Les Antilles se relèvent tout juste de la crise
de 2009 conduite par le LKP. Raison pour laquelle le colère des “gilets jaunes” n'a pas pris la même ampleur
dans les autres Dom. Raison pour laquelle, le monde économique redoute aussi un retour des blocages.
Yoann Guilloux
Chômage partiel : un coût de 25 millions pour l'Etat
Plus de 3 600 demandes de prise en charge du chômage partiel à la Réunion : c'est le dernier bilan de la
préfecture et de son comité d'accompagnement de l'économie pour aider les entreprises qui rencontrent des
difficultés suite à la crise des gilets jaunes.
Ces mesures concernent plus de 36 000 salariés et près de 90 % des dossiers ont été traités. Leur coût permet
d'avoir une idée de la facture du blocage de notre économie pendant trois semaines. La facture de
l'indemnisation de ce chômage partiel est en effet estimé à plus de 25 millions d'euros. « Peu de gens ont
véritablement conscience des efforts effectués par l'Etat dans ce domaine et des répercussions des blocages
sur les finances publiques et l'économie », glisse-t-on dans les couloirs d'un grand service de l'Etat.
Autre donnée qui permet de donner une idée de l'impact des blocages sur le tissu économique local : ces 25
millions représentent deux tiers des indemnisations de chômage partiel pour l'ensemble du territoire français.
Cela signifie donc qu'aucune région n'a autant souffert des barrages que la Réunion. Il est vrai que dans une
île avec une concentration des activités sur le littoral, le blocage de quelques routes suffit à paralyser
l'ensemble de l'activité.
Pour redonner de l'oxygène aux entreprises, l'Etat a aussi demander aux différentes caisses le report du
versement des cotisations salariales et patronales et de retraites dues par les entreprises avec un étalement
possible sur six mois. Une somme globale d'environ 740 millions d'euros qui sera décalée d'un trimestre. Le
temps que ces entreprises aient repris leurs activité et dégager du chiffre d'affaires. Mi décembre, près de 5
000 demandes d'étalement avait été adressés à la CGSS et à la CRR (caisse réunionnaise de retraite).
Le véritable bilan économique du mouvement des gilets pourra être dressé avec exactitude en mars -avril.
Les pouvoirs publics et les chefs d'entreprise espèrent que d'ici là la Réunion ne sera pas à nouveau bloqué.
Le résultat serait encore plus désastreux, s'accordent-ils à dire.
J.T.
Le BTP plus touché que l'hôtellerie et les loisirs
La tête dans le guidon. Dans les secteurs du Tourisme ou des activités de loisirs, la reprise de l'activité
pendant les vacances scolaires permet d'éviter de se poser trop de questions sur la gestion de crise découlant
du blocage routier opéré par les “gilets jaunes”. Pour le syndicat des professionnels des activités de loisirs
(Sypral), il est heureux qu'aucune entreprise n'ait fermé ses portes à ce jour. “Certaines ont eu recours au
chômage partiel, indique Agnès Lavaud, chargée de mission au Sypral. Mais pour l'instant il y a de
l'activité. Ça n'a pas été la folie entre Noël et le Nouvel an. On a refusé personne alors qu'en principe c'est
la semaine la plus chargée de l'année. Les entreprises bossent. On verra “le second effet kiss cool” en
février. On aura alors besoin du fonds de secours”. Les situations diffèrent selon le type d'activité. Les clubs
de plongées s'en tirent mieux par exemple que les parcs d'accrobranches. Laurent Sauval gère deux parcs
semés d'embûches aux Makes et à la Plaine-des-Palmistes. L'année 2018 avait mal commencé avec les aléas
météorologiques Béjisa et Fakir. Elle s'est mal terminée. La fermeture des parcs entre le 17 novembre et le 2
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décembre a fait chuté le chiffre d'affaire de -40 %. La question de maintenir l'activité locale avec des salariés
permanents est posée. La direction du Travail ne peut accorder à quatre reprises les demandes de chômage
partiel.
Dans les métiers de l'hôtellerie et de la restauration en revanche, le chômage partiel n'est guère utilisé. Le
secteur ayant souvent recours à des emplois saisonniers pour affronter les pics de fréquentation, il a suffit de
moins les solliciter pour passer le coup de tabac. L'hôtellerie dans l' Ouest a passé un très mauvais mois de
décembre. Le secteur attend la reprise. Patrick Serveaux, président de l'UMIH ne la sent pas venir. Pour lui,
la clé passe par une relance via la clientèle extérieure.
La question de l'emploi ne se pose pas chez les transitaires. Au Port, on attend encore certains containers
annoncés bien avant Noël. Des vélos pour enfants ne sont pas arrivés au pied du sapin. “Des tonnes de
denrées ont gâté en mer”. Dans le secteur du BTP qui avant la crise jaune était en crise, les blocages ont
entraîné une perte de 70 millions. Là aussi le chômage partiel a été massivement utilisé. Selon Bernard
Siriex, président de la FRBTP, “La situation est dramatique”. Alors qu'en moyenne 500 entreprises ferment
chaque année, et presque autant se créent, le secteur s' attend à la disparition de plus de 200 sociétés d'ici le
mois de mars 2019. Le chiffre de 2 000 emplois perdus est évoqué par la FRBTP. “les importants problèmes
de trésorerie vont entraîner des délais de paiement à rallonge. A ce jeu là, ce sont évidemment les petites et
moyennes entreprises qui en souffrent le plus”, ajoute-t-il.
Y.G
Le tourisme veut remonter en selle
Le total des pertes du tourisme liées à la crise sociale des "gilets jaunes" a finalement été évalué à 20
millions d'euros par l'Ile de la Réunion tourisme (IRT). Les blocages qui ont paralysé l'ensemble de l'île
durant des semaines avaient refroidi de nombreux touristes, entraînant des annulations de réservations
parfois jusqu'en mars. Une situation d'autant plus frustrante pour les professionnels du secteur que l'année
2018 s'était déroulée sur un rythme sans précédent jusqu'à la mi-novembre. Le seuil des 600 000 touristes
annuels n'a finalement pas pu être atteint, alors que certains y ont longtemps cru à commencer par le
président de l'IRT Stéphane Fouassin.
Pas moins de 11 paquebots de croisière, avec à leurs bords 13 000 passagers, ont par exemple dévié leur
route de la Réunion en fin d'année dernière. L'impact à long terme ne devrait pas être si catastrophique
néanmoins. Pour Stéphane Fouassin, vu de l'extérieur "les événements qui se sont ensuite déroulés à Paris
sont venus relativiser notre situation". Il serait encore possible de pour relancer la bonne dynamique de l'an
passé. La somme de 1,3 millions d'euros, à cheval sur les budgets de 2018 et 2019, a ainsi été mobilisée par
l'IRT en vue d'un plan d'action en ce sens. Il doit d'abord consister une nouvelle campagne de promotion de
la destination Réunion, en direction des publics de France et d’Allemagne.
Des bons cadeaux, pass et autres jeux-concours vont aussi être mis en place pour augmenter l'attractivité d'un
séjour sur l'île, tout en soutenant les entreprises de loisirs durement impactées (voir par-ailleurs).
T.S.
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Taxe d'habitation : 57 000 foyers réunionnais en
suspend
Le gouvernement brouille les pistes concernant la suppression de la taxe d'habitation, promise à l'ensemble
des Français par le président de la République. Les 20% des plus riches, c'est à dire ceux qui gagnent plus de
2 500 euros par mois, pourraient finalement continuer de la payer.
En supprimant la taxe d'habitation pour 80% des Français Emmanuel Macron ne ferait que respecter une
promesse de campagne, mais depuis le chef de l'Etat s'est engagé à l'étendre à l'ensemble des foyers du pays.
Or dimanche, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire ne semblait pas écarter la possibilité de revenir au
projet initial.
"On peut très bien demander aux Français : « est-ce que vous estimez que pour les 20% les plus riches, il est
légitime ou non de supprimer la taxe d'habitation ? »",suggérait-il en faisant référence au grand débat
national qui doit débuter le 15 janvier prochain. Ce dernier est censé répondre aux exigences des "gilets
jaunes".
7 milliards d'euros en jeu
L'idée pourrait donner l'impression que le gouvernement cherche à rééquilibrer sa politique, jugée trop
avantageuse pour les plus aisés par une partie de l'opinion publique. A y voir de plus près, c'est surtout la
classe moyenne qui souffrirait le plus d'un tel revirement, les 20% plus "fortunés" ne comprenant pas que les
ultra-riches.
Y sont compris tous ceux dont le revenu fiscal de référence dépasse les 27 000 euros annuels pour un
célibataire et 43 000 euros pour un couple. Soit des individus seuls gagnant plus de 2 500 euros par mois, et
environ 4 000 euros mensuels pour les foyers de deux personnes. Jean-Pierre Lajoie, président de l'UFC Que
Choisir à la Réunion, ne voit"pas trop l'intérêt d'un petit rafistolage"pareil.
"Si le gouvernement veut faire de l'équité financière, qu'il s'attaque à la TVA", renchérit-t-il. A la Réunion
par exemple, seuls 57 000 foyers fiscaux n'ont pas été impactés par le premier abattement de 30% de la taxe
d'habitation en 2018. Il s'agissait de la première étape du projet initial de sa suppression au profit de 80% de
la population. La suppression totale de cette taxe représenterait 7 milliards d'euros in fine.
Alors que 110 000 foyers réunionnais sont exonérés de taxe d'habitation à cause de leurs faibles revenus,
84% des contribuables de l'île ont effectivement bénéficié de cette réduction. Une seconde d'ampleur
équivalente doit avoir lieu en 2019, avant une suppression totale en 2020. Elle doit intervenir à partir de
2021 pour le reste de la population. Parmi eux, difficile de déterminer combien ne se trouvent au dessus du
seuil fatidique que pour quelques milliers d'euros. Selon certains, le Conseil constitutionnel pourrait estimer
que cette différence de traitement devant l'impôt est contraire à la Constitution. Mais les sages s'étaient déjà
prononcé sur cette loi en décembre 2017, sans la censurer. Ils avaient considéré qu'en retenant "comme
critère d'éligibilité à ce dégrèvement un plafond de revenu en fonction du quotient familial", le législateur
s'était fondé sur un critère "objectif et rationnel, en rapport avec l'objet de la loi ".
Des communes n'avaient pas joué le jeu
Malgré la promesse du gouvernement de compenser la perte budgétaire liée à la suppression de la taxe
d’habitation (voir par-ailleurs), certaines communes de France avaient contourné les pertes. Elles ont pour
cela voté une augmentation du taux communal qui intervient lors du calcul de la taxe d'habitation.
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Mécontent, le gouvernement avait publié sur le site des Finances publiques la liste des territoires qui n'ont
pas joué le jeu. Seul Saint-Leu fait partie des 5 800 villes de France a avoir augmenté leur taxation par ce
moyen ici. Le Port a par ailleurs été la seule commune de l'île à augmenter sa taxe foncière de 16% pour
l'année 2019.
D'un autre côté, la possibilité de mettre en place la nouvelle taxe sur la gestion des milieux aquatiques et la
prévention des inondations (Gemapi) peut tenter les maires de compenser la baisse de la taxe d'habitation.
Apparue en 2015, ce n'est que l'année dernière que cette taxe additionnelle (elle peut en fonction des
territoires s'ajouter à la taxe foncière, la taxe d'habitation et la cotisation foncière des entreprises) n'a
commencé à s'appliquer, pour un montant maximal de 40 euros par ménage.
Gabriel, "Ce ne sont pas forcément les plus riches"
Si c’est à partir de 1416 euros par mois que l’on considère que ce sont les 20 % les plus riches alors je trouve
que c’est un peu dur, et je trouve ça dur aussi de le garder que pour ces 20% de la population. Je ne suis pas
concerné par cette suppression de taxe d’habitation. Je ne suis pas sûr que ce soit une bonne chose que cette
taxe d’habitation soit supprimé que pour une partie de la population et que ce sont les plus « riches » qui
paient. J’aurais préféré qu’elle soit gardée pour tout le monde.
Thierry, "Ce n’est qu’une entourloupe!"
J’ai vaguement entendu parler de cette réforme et je ne suis pas concerné par cette réforme puisque je ne
paie pas de taxe d’habitation mais je pense qu’il s’agit encore une fois d’une entourloupe politique. Je pense
que le gouvernement ne veut que jeter de la poudre aux yeux.
Sara, "On paie le maximum malheureusement"
Moi je ne suis pas concerné par cette suppression de la taxe d’habitation, je fais partie de ces 20% puisque je
travaille, mon mari travaille également donc on paie le maximum malheureusement. Après je ne pense pas
que ça soit égalitaire de le laisser uniquement pour les 20%.
Laurent, "Nous n’avons pas le choix"
J’en ai un peu entendu parler mais c’est toujours le même système. Moi je ne suis pas concerné par cette
suppression, je vais continuer à payer. Je suis d’accord, on habite quelque part et il faut payer mais tout ce
qu’on paie est mal calculé. D’ailleurs c’est pour cela que les gilets jaunes protestent. Mais on verra. De toute
façon on recevra le courrier dans la boîte aux lettres qui dira qu’on doit tant d’argent et puis on paiera
comme tout le monde.
Nouveau cafouillage en vue
Deux jours après avoir évoqué un maintien de la taxe d'habitation pour les plus riches, Bruno Le Maire a
assuré mardi vouloir aller "au bout"de sa réforme en supprimant complètement cet impôt (voir par-ailleurs).
Lors d'un colloque à Bercy consacré à l'économie verte, le ministre des Finances Bruno Le Maire a dit mardi
vouloir "clarifier"sa position exprimée dimanche matin, estimant que cette dernière avait été "mal
comprise".
Alors qu'il avait suggéré l'idée de soumettre au débat national la remise en question de la suppression de la
taxe d'habitation pour les 20% des plus riches, il avait été suivi par d'autres membres du
gouvernement. "Peut-être qu'on pourrait imaginer qu'il ne serait pas juste de les exclure", avait ainsi
convenu le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin.
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4e couac en un mois et demi
La possibilité de maintenir la taxe d'habitation pour les Français les plus aisés "est sur la table", avait
indiqué de son côté le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux, rappelant que la promesse initiale
de la majorité était de "la supprimer pour 80% des ménages".
Le changement de ton du ministre de l'Economie, hier, rappelle les tergiversations dont a fait preuve le
gouvernement ces dernières semaines. Fin novembre, Edouard Philippe avait d'abord concédé
un"moratoire"sur la taxe carbone. Sa transformation en une stricte annulation dès le lendemain avait entrainé
une première confusion.
Quelques jours plus tard, et alors que Bruno Le Maire assurait le matin même qu'il n'en était pas question, le
président de la République annonçait le 10 décembre que la hausse de la CSG était annulée pour une partie
des retraités. Enfin, Emmanuel Macron avait du rappeler à l’ordre sa majorité en écartant toute idée d'un
retour à l'ISF.
"S'il n'y a pas suffisamment de capitaux réinjectés dans l'économie française, je proposerai que nous le
rétablissions", s'était exprimée Marlène Schiappa sur Twitter. Plus tôt, Benjamin Griveaux avait, là aussi,
annoncé que si "l'évaluation n'[était] pas bonne, le sujet [pourrait] être rouvert".
La suppression pour les plus riches "sur la table" lors du grand débat
La suppression de la taxe d'habitation pour les 20% des contribuables les plus riches sera bien "sur la table"
lors du grand débat et pourrait être réexaminée, même si c'est le souhait initial du gouvernement, a annoncé
hier l'Elysée à, après les déclarations ambigües de Bruno Le Maire.
"La suppression pour 80% des Français est déjà actée. C'était d'ailleurs un engagement de campagne du
président. La position du gouvernement est celle d'une suppression à 100%" - y compris les 20% les plus
aisés -- "c'est ce qui est envisagé". "Mais nous décidons de mettre cela sur la table pour le grand débat", a
ajouté l'Elysée. "Si les Français nous disent qu'ils n'en veulent pas, nous sommes prêts à étudier le sujet", a
précisé la présidence. "Nous écouterons, nous ne sommes pas fermés au dialogue, il ne s'agit pas de faire un
débat où tout est déjà acté", souligne la présidence.
Consommation : L'autorité de la Concurrence
chasse les marges "exotiques"
Les experts nationaux l'Autorité de la concurrence ont reçu du gouvernement la mission de scanner dans les
différentes sociétés ultramarine française, La Réunion y compris, les mœurs et pratiques en matière
d'importations et de distribution des produits de grande consommation. Objectif traquer marges et surcoûts
inadéquats. La ministre des Outre-mer a sollicité en ce sens la Haute autorité conformément à ses
engagements...
Six rapporteurs et trois rapporteurs généraux adjoints, parmi les 70 que compte l'Autorité de la concurrence
(AdC), ont été "missionnés" le 25 juin dernier, dans le cadre de la saisine du gouvernement concernant les
importations et la distribution des produits de grande consommation dans les départements d'outre-mer. Dix
ans après 2009 et l'enquête de l'AdC, "Fret maritime et grande distribution dans les DOM", le gouvernement
a demandé une nouvelle analyse qui permettrait éventuellement de dire si les conclusions obtenues en 2009
restent pertinentes. Les rapporteurs de l'AdC doivent y adjoindre les éventuels impacts de la loi "Egalité
réelle outre-mer" votée en 2017 et ceux de la loi de régulation économique dite loi Lurel de 2013. "Nous
allons aussi nous intéresser aux produits de dégagements et aux activités portuaires", précise un des
rapporteurs généraux de l'AdC.
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Plan de mission assez lourd
Depuis la saisine du gouvernement, le travail a commencé dans tous les territoires et un certain nombre
d'auditions ont commencé auprès des acteurs économiques, de ceux de la société civile, des syndicats, des
interprofessions… Avec ses pouvoirs d'enquête, l'AdC a pu lancer un certain nombre de procédures écrites,
mais il a fallu attendre la fin de l'année 2018 pour obtenir le feu vert budgétaire pour les rencontres sur le
terrain. Six rapporteurs sont d'ores et déjà en déplacement avec un plan de mission assez lourd pour prendre
le pouls des marchés. Ils sont en Martinique, Guadeloupe et Guyane. Ils devraient bientôt arriver à La
Réunion et à Mayotte. L'AdC devrait rendre son avis avant la fin du premier semestre 2019. Après la phase
d'instruction sur place, le collège de l'AdC adoptera un avis avec des recommandations et des préconisations.
À noter que le rôle du délégué interministériel à la concurrence outre-mer, Francis Amand, n'interfèrera pas
avec cette enquête mais que cette enquête pourrait bien alimenter par la suite le travail du nouveau délégué
nommé juste avant les fêtes de fin d'année.
FXG, à Paris
Un marché trop petit ?
850 000 consommateurs à La Réunion : un chiffre qui expliquerait la différence de prix avec l'Hexagone,
selon Noor-Olivier Bassand. Le président de l'association de consommateurs Roulpanou explique : "Les
deux marchés ne sont pas de la même échelle. Malheureusement, les producteurs et les intermédiaires
doivent prendre en compte ce paramètre." S'il comprend le mécontentement des "gilets jaunes" et émet
quelques doutes quant à la justesse des marges des distributeurs, Noor-Olivier Bassand propose surtout de
revoir le modèle économique pour réduire les coûts. "Les prix des produits pourraient diminuer si l'on
développait la production locale de marques nationales en se dotant d'un label européen. De cette
façon, poursuit-il, on pourrait considérer La Réunion comme le porte-avion de la France dans l'océan
Indien. Cela favoriserait également la création d'emplois."
Tout comme l'économiste Jean-Yves Rochoux, le président de Roulpanou appelle à la structuration de la
production locale existante, notamment en développant des coopératives : "Les petits producteurs peuvent
améliorer leur alliance avec les revendeurs. Pour éviter les frais intermédiaires, il faut favoriser le circuit
direct du producteur au consommateur." D'autres consommateurs appellent à une plus large diversification
du marché local. "Il n'y a certes pas de monopole sur l'île, mais le contexte concurrentiel métropolitain a été
fortement marqué par la présence de hard-discounters tels que Lidl et Aldi. Leur offre a poussé les autres
enseignes à remettre leur système en question, à l'image des opérateurs lorsque Free s'est installé à La
Réunion. La grande distribution n'a jamais connu ce bouleversement, sur l'île."
Les marges en question
En 2009, l'autorité de la concurrence analysait les mécanismes d'importation et de distribution des produits
de grande consommation dans les Dom. Là encore, c'est le nombre d'intermédiaires, et surtout le recours aux
importateurs-grossistes qui a été pointé. "Le rapport suggère que les différences de prix entre métropole et
Dom s'expliquent en grande partie par ces marges des importateurs-grossistes et en veut pour preuve que
ces différences de prix sont moins importantes sur les marques de distributeurs qui transitent le plus souvent
par un circuit court que pour les marques nationales qui utilisent le circuit long."
L'avis de l'autorité de la concurrence évoquait alors des marges (se situant entre 20 et 60% et atteignant
parfois 100%) appliquées par les importateurs-grossistes. S'agissant des distributeurs, le rapport citait : "Si
on prend en compte la marge économique (…), qui intègre l'ensemble des éléments comptables et les marges
arrières, les niveaux sont de 24% à La Réunion." Une valeur légèrement inférieure à la moyenne
métropolitaine de 2007 de 27%.
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Toutefois, les membres de la Fédération du commerce et de la distribution (FCD) se sont engagés a réduire
leurs marges sur les produits du bouclier qualité prix. Sept enseignes de l'île (Score, Carrefour, Leclerc,
Système U, Leader Price, Auchan et Simply market) annoncent donc un objectif afin de répondre aux
revendications des consommateurs : "zéro profit et transparence sur les produits du BQP". L'Observatoire
des prix, des marges et des revenus a récemment estimé que les prix des produits du BQP peuvent être revus
à la baisse, à hauteur de 9%. Ce qui correspond à l'avis d'Annick Girardin, qui, lors de son dernier séjour sur
l'île, a annoncé que l'Autorité de la concurrence sera sollicitée au premier trimestre 2019 afin d'analyser le
fonctionnement de la grande consommation outre-mer.
Kanyardages
La rubrique à rire en coin qui débusque les éclats d'absurde brut, les riches heures des grandes bêtes
politiques, les aspects surréalistes, comiques ou urticants de la vie de tous les jours, flanque la gratelle aux
gros zozos et dégonfle le jabot de ceux qui veulent nous faire prendre des vessies pour des lanternes…
Ont commis les Kanyardages cette semaine, Jean-Noël Fortier & Philippe Le Claire
Thierry Robert "sans pitié" avec les "mauvais payeurs", ce n’est pas une blague…
L’homme dont il ne faut pas citer le nom ne peut s’empêcher de se faire remarquer, sur sa page facebook, où
il proclame d’un ton outragé, à la veille des fêtes de Noël, un avis furibard à l’endroit de ses locataires,
expliquant qu’il entend dénoncer publiquement ceux qui ne sont pas à jour de leur loyer au 31 décembre.
L’ex-de Saint-Leu agit là, en agent immobilier. Il se déclare «sans pitié» avec les «mauvais payeurs»,
affirme «Je punirai aussi sur chaque bâtiment tous les noms, prénoms et numéros d’appartement de ceux qui
ne sont pas à jour»…
Cette rigueur extraordinaire à l’endroit des locataires en délicatesse avec leurs loyers, paraît un brin déplacée
en ce sens que le propriétaire n’a pas à dénoncer publiquement les personnes en question, dans le but de jeter
leurs difficultés financières en pâture au voisinage, par des actes de délation destinés à susciter honte et
déshonneur sur les intéressés… Expliquant qui plus est que d’aucuns «préfèrent faire la fête au lieu de payer
le toit qu’il y a sur leur tête (sic)».
Par ailleurs, sur un plan moral, l’homme dont il ne faut pas citer le nom, est bien mal placé pour donner dans
les excès de zèle.
Mauvais payeur il l’a été lui-même. En tant que maire, épinglé par la Chambre régionale des comptes qui lui
a reproché la mauvaise habitude de faire jouer la banque à ses fournisseurs : «Le délai qui s’écoule entre la
réception d’une demande de paiement et son règlement est passé de 78,51 jours en 2015 à 96 jours en 2016.
Sur les derniers mois, il se dégraderait pour s’élever à 140 jours». Le rapport mentionne la somme de 138
846 euros d’intérêts moratoires supportée par la commune en 2016 contre 785 euros entre 2011 et 2015…»
Sans parler du manque de diligence des services municipaux à ses ordres qui mettaient plus de trois mois à
transmettre au payeur les bordereaux de paiements après leur émission…
A titre personnel, le promoteur Thierry Robert s’est montré très mauvais payeur en sus d’avoir escroqué ses
clients de la résidence Antony aux Avirons. Condamné à rembourser près de 550 000 euros aux acquéreurs
des logements qu’il a fait construire au milieu des années 2000 aux Avirons, au mépris des plans, il devait
rembourser en un premier temps 270 000 euros au titre de l’exécution provisoire, au bout de 10 ans de
procédures. Mais Thierry Robert, avait fait appel pour gagner du temps, et refusé d’exécuter la décision de
justice. Contraignant l’avocat des victimes à demander la saisie, par huissier, de ses indemnités de
parlementaire, autour de 7 000 euros mensuel. L’homme dont il ne faut pas citer le nom avait organisé entre-
temps son insolvabilité. Le 9 novembre dernier, convoqué par la Cour d’appel qu’il avait lui-même sollicitée
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pour éviter de rembourser ses clients, ni Thierry Robert ni son avocat n’étaient présents. Vous avez dit
«mauvais payeurs» ?
Saint-Leu : Karine Nabénésa quitte le navire
Ça bouge à la mairie de Saint-Leu, un genre de jeu de chaises musicales entre Thierry Robert qui a paraît-il
abandonné la politique et Karine Nabénésa. Alors que cette dernière bénéficiait d'un job sur mesure de
"chargée de mission de suivi administratif et politique", donc à cheval sur les services administratifs et le
cabinet, es qualité d’agent de droit public contractuel, et donc non titulaire, pour lequel elle percevrait 6750
euros brut, depuis le 2/2/2017, elle vient d'annoncer sa démission, sur facebook, comme toutes les stars de la
politique péi. Une démission surprise, qui se limite à son job. Et si lors de la dernière séance plénière de la
Région Réunion, elle avait annoncé sa volonté - sous conditions évidemment - d'abandonner ses indemnités
d’élue, 1 830 euros mensuel depuis 2015, elle a déclaré se maintenir sur son siège de conseiller régional…
Peut-être sera-t-elle plus assidue qu'en 2018, cette année-là, son taux de présence en commission s’avérait
nul, et elle n’avait participé qu’à deux séances plénières sur trois.
Karine Nabénésa garde entier le mystère sur son avenir, "un projet qui me tient à cœur" concède-t-elle du
bout des lèvres.
La lecture de son message de "départ-reconversion" fournit des indices : Karine Nabénésa va ouvrir une
école d'orthographe. "Je remercie (…) les élus, partenaires, collègues et amis pour tout ce qu'ils m'ont
apportés (sic) ", écrit l'élue. Avant de conclure : "je reste conseillère régionale et continuera (re-sic) à
défendre avec détermination...". Pas sûr que Karine Nabénésa conjugue bien son futur...
Mesquin jusqu'à la vulgarité
André Thien Ah Koon est toujours la vedette de Miel Vert, et ce, dès la première minute de son
inauguration. Mais star ne signifie pas forcément classe et raffinement. Car en prononçant le discours
inaugural, TAK s'est volontairement abstenu de citer Nathalie Bassire, présente à la tribune, parmi la litanie
des personnalités qu'il a énumérées. Quand bien même elle est en désaccord politique avec lui, TAK n'a eu
ni la plus élémentaire politesse, ni la courtoisie républicaine, de souligner la présence de la députée et
conseillère régionale. Dans le même temps, il passait la brosse à reluire au président - fort respectable – de la
coopérative des producteurs de lapins.
Voilà une impolitesse qui confine à la vulgarité, et qui entame toujours un peu plus la respectabilité vis à vis
des élus, qui en sont pourtant fort friands.
La fixette du Conseil National de la Protection de la Nature sur la NRL
Sans blague… Le Conseil National de la Protection de la Nature (CNPN) qui a toujours été contre la NRL
suivant les prévisions apocalyptiques des néo-cocos de l'Alliance et des escrologistes péi, a rendu
dernièrement un avis, heureusement consultatif, dans lequel il préconise tout un tas de mesures d'évaluation
des risques en termes d'impacts environnementaux sur la partie "digue" de la NRL. Il faudrait se soucier
d'une espèce végétale protégée quand la digue entre la Grande Chaloupe et La Possession sera érigée sur
l'eau… S'agirait-il d'algues ou de plantes aquatiques nouvelles ? Des nénuphars marins peut-être ? Peu
importe, tout comme il était question de la destruction des sites de reproduction des baleines, et qui sait de
leur extinction, et des tortues itou, surtout celles qui fraient dans les tétrapodes, autant de sujets dont la
vacuité a été démontrée à l'usage, il faudrait lancer de nouvelles études et enquêtes, suspendre les travaux, le
temps de déterminer si "l’option viaduc" ne serait pas mieux que la digue… Le hic, c'est qu'il n'y a pas
d'option viaduc à ce niveau et que le chantier est plutôt bien engagé l'air de rien. Pas un problème pour le
Conseil National de la Protection de la Nature qui n'a rien à payer et sans doute pas grand-chose à faire pour
suggérer des âneries pareilles. On devrait y expédier les écolos dionysiens, du genre Marchau, pour qui
l'environnement n'existe qu'à l'extérieur de Saint-Denis.
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Secouru au large de La Réunion, le voilier
"Kaerou" est arrivé au Port
Le voilier "Kaerou" est arrivé à La Réunion ce jeudi 10 janvier, vers 6 heures. Suivi régulièrement par le
CROSS depuis son dématage à 900 km de nos côtes la semaine dernière, le voilier et son skipper ont rejoint
Le Port.
Par Laura Philippon
Publié le 10/01/2019 à 14:10
Le voilier "Kaerou" a accosté ce jeudi 10 janvier, à La Réunion. Conformément aux prévisions du Centre
régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (CROSS) Réunion, le "Kaerou" a atteint les côtes
réunionnaises aux alentours de 6h.
Avec l'aide du Cross, la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM) a pris en charge le voilier au niveau
de l'Etang-Salé, afin de l'aider à rejoindre le port. La semaine dernière, le skipper du voilier avait démâté à
900 km au large de notre île, entre l’Australie et l’Afrique du Sud. Âgé de 68 ans et unique skipper à bord, il
avait alerté le CROSS de La Réunion le 4 janvier pour solliciter une assistance.
Suivi régulier
Le voilier de onze mètres avait été ravitaillé en gasoil et en vivres par un navire de commerce qui avait pu
être dérouté en urgence. Une fois l’aide parvenue au navire, le skipper a poursuivit sa route vers La Réunion
avec une autonomie suffisante. 300 litres de gasoil lui avait été transférés. Le voilier a fait l’objet d’un suivi
de navigation par le CROSS depuis son assistance avec des contacts réguliers.
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Outre-mer : Nadia Ramassamy, “Les Outre-mer
n’appartiennent pas à la France, ils sont la
France”
La Députée de La Réunion, Nadia Ramassamy, livre une tribune libre sur la situation des territoires
ultramarins alors que l’année 2019 débute. “L’année qui commence sera pleine de défis pour la métropole et
les territoires ultramarins. En raison des derniers mois de 2018 qu’a connu La Réunion, une partie de notre
avenir se décide en 2019”, écrit-elle.
“L’année qui commence sera pleine de défis pour la métropole et les territoires ultramarins. En raison des
derniers mois de 2018 qu’a connu La Réunion, une partie de notre avenir se décide en 2019.
En effet, la fin d’année 2018 a été marquée à la Réunion par le mouvement des « Gilets jaunes » avec des
actions menées sur l’Île pendant plus de deux semaines. Report des examens universitaires, fermeture des
écoles, discontinuité des services administratifs, perturbation du trafic aérien, portuaire et routier, rayons des
supermarchés vides…L’Île fut à l’arrêt.
En marge des « Gilets jaunes », des violences ont secoué La Réunion, des pillages aux incendies en passant
par des dégradations. Le Préfet a même dû instaurer pendant quelques jours un couvre-feu.
Les violences sont inacceptables et les attaques délibérées contre les pompiers et les forces de sécurité,
tout autant.
Loin des plages paradisiaques, d’une biodiversité foisonnante et des éruptions volcaniques, La Réunion a
connu sa plus grande crise sociale depuis le début des années 1990. Des « Gilets jaunes » du jour aux «
Gilets noirs » la nuit tombée, ce sont deux expressions d’un seul et même sentiment de colère et d’abandon
qui ont frappé les Réunionnais.
La ministre des Outre-mer est venue annoncer une baisse des prix des carburants, une baisse des prix des
biens de consommation et la définition d’un nouveau modèle de contrats aidés, mais ces annonces relevaient
de la gestion de crise et non d’un traitement politique de la situation réunionnaise.
Le constat est connu et il est rappelé régulièrement, 40 % des Réunionnais vivent sous le seuil de pauvreté,
plus de la moitié des moins de 25 ans sont au chômage et la nourriture est 40 % plus chère qu’en France
métropolitaine.
Après la Guadeloupe en 2009, la Guyane en 2017 et Mayotte en début d’année, c’est fut le tour de La
Réunion de s’embraser et de susciter l’incompréhension d’une métropole qui aurait tort de lire ces
mouvements comme des simples émotions postcoloniales.
La Métropole a toujours éprouvé un sentiment mêlé de fascination et de langueur à l’égard des
territoires ultramarins, lointains et divers.
Autrefois chantre d’un discours universaliste et fière d’assumer son dessein de puissance mondiale, la France
se recroqueville sur elle-même. Pour preuve, seulement 40 % des Français savaient qu’un référendum sur la
pleine souveraineté et l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie allait avoir lieu en octobre dernier et la
disparition de France O ne semble pas susciter une grande émotion.
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Or les Outre-mer, n’appartiennent pas à la France, ils sont la France. Une France présente sur les cinq
continents, aux frontières maritimes et terrestres avec d’innombrables États et riche d’une multitude de
cultures. Implantée aux quatre coins du monde, la France n’est pas uniquement européenne, elle est
caribéenne, pacifique, atlantique et de l’Océan Indien. Cette position lui permet de côtoyer de près les
principales puissances régionales et mondiales. La Chine, les États-Unis, le Brésil, l’Afrique du Sud, l’Inde,
l’Australie…
Présente dans l’ensemble des bassins océaniques du monde, la France dispose d’un trésor de biodiversité,
des ressources énergétiques offshore exceptionnelles et la deuxième Zone économique exclusive du monde.
Avec son espace maritime, la France est le sixième plus grand pays au monde, pour une population
représentant seulement 1 % de la population mondiale.
Si la France métropolitaine s’est historiquement construite sur un modèle hérité de Colbert et des Jacobins,
la globalisation contemporaine valorise les réseaux, les échanges, les mobilités, les flux et les diasporas.
L’hexagone et les territoires ultramarins donnent à la France une stature archipélagique, lui permettant d’être
un véritable acteur de la mondialisation et non de la subir. Suite au Brexit, la France sera d’ailleurs le seul
État européen présent dans l’hémisphère sud.
Les outre-mer c’est 97% de notre espace maritime, c’est la fusée Ariane, ce sont des bases militaires navales
aux abords des carrefours stratégiques, c’est 80 % de la biodiversité française, c’est de l’or, du nickel, du
cobalt, du pétrole, des environnements idéals pour le développement des énergies renouvelables, pour la
recherche médicale des maladies émergentes ainsi qu’une jeunesse nombreuse, formée et avide de s’engager,
comme en témoigne le succès du Service militaire adapté.
Loin d’être les « reliquats » de l’Empire, ils sont à l’avant-garde des grands défis de demain auxquels la
France devra composer et méritent mieux que le trio subventions, dérogations, défiscalisations.
A l’heure où l’expansionnisme chinois se renforce dans le Pacifique, où la Russie plante son drapeau au fond
de l’Arctique, où le Canada réagit vivement aux demandes d’extension du plateau continental de Saint-
Pierre-et-Miquelon, où Maurice revendique l’île Tromelin, où Madagascar revendique les îles Eparses, où le
Brésil lorgne sur l’or guyanais, certains devraient s’interroger sur l’apport inqualifiable des Outre-mer à la
métropole au lieu de véhiculer un discours mélangeant relents coloniaux et égoïsme financier.
Inestimable, voilà la valeur des territoires ultramarins. Ils apportent à la France les biens les plus précieux
pour une Nation et un État : le rayonnement, l’indépendance, et la souveraineté. En un mot, la liberté.”
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MAYOTTE
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Fièvre de la Vallée du Rift à Mayotte
Le 4 janvier 2019, les autorités sanitaires françaises ont notifié cinq cas autochtones de FVR, Fièvre de la
Vallée du Rift, diagnostiqués au cours des dernières semaines.
Tous les cas ont été biologiquement confirmés. Ce sont les premiers cas humains notifiés à Mayotte depuis
plusieurs années. Les dates d’apparition des symptômes vont du 22 novembre au 31 décembre 2018. Pour
mémoire, la fièvre de la vallée du Rift affecte différentes espèces animales (buffles, chameaux, bovins,
caprins et moutons) et peut être transmise à l’homme, soit par contact direct avec le sang ou les fluides
corporels animaux lors de l’abattage ou de l’ingestion de viande ou de lait d’animaux contaminés ; soit
indirectement par des piqûres d’arthropodes, en particulier, celles des moustiques.
Selon certaines études menées entre 2008 et 2012, la séroprévalence de la fièvre de la vallée du Rift chez les
ruminants à Mayotte varie d’une région à l’autre. Cependant, certaines régions ont une séroprévalence
supérieure à 20 %. Chez l’homme, les symptômes les plus fréquents sont ceux d’un syndrome pseudo-
grippal pour une durée de 4 à 7 jours. Rares sont les complications, il n’y a donc pas de quoi s’alarmer.
Le préavis de grève à l’aéroport est reporté
jusqu’à nouvel ordre
Une grève était prévue ce jeudi à l'aéroport de Mayotte à l'appel de la CGTMa. En l'absence
du directeur de Mayotte Air Service pour raison de santé, le préavis est suspendu, a priori
jusqu'à la semaine prochaine.
La grève aura-t-elle lieu ? La CGT Ma avait déposé début janvier un préavis de grève reconductible pour les
sociétés MAS, MAV et ASUMAY œuvrant à l’aéroport de Mayotte. La cessation du travail devait
commencer ce jeudi.
Le préavis dénonçait “la situation sociale et relationnelle au sein des différentes sociétés” et réclamait “le
départ de l’actuel responsable d’exploitation qui traite les agents de moins que rien avec des propos qui
peuvent être considérés comme racistes”.
Le préavis réclame aussi l’application de l’intégralité de la convention collective nationale du transport
aérien personnel au sol.
Mais c’est le premier point qui est le plus urgent selon Zayad Saïd Hachim, délégué CGTMa à l’aéroport.
Selon, le cadre visé par le préavis “a commencé par des propos racistes du genre, -les Mahorais ont les pieds
sales-. Au début on parlait de dérapage incontrôlé. Mais le jour de l’an, il a jeté des déchets sur un employé
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au motif qu’un avion était mal nettoyé. C’est clairement quelqu’un qui n’aime pas les gens de couleur”
estime le syndicaliste.
“D’autres cadres ont tenté de modérer ses propos, mais ça fait six mois que ça dure, reprend-il.
Des propos qui passent mal
Les “gilets jaunes” de l’aéroport dénoncent des “propos dénigrants”
Les paroles reprochées à ce cadre venu de métropole s’apparenteraient à “de l’humour” selon un employé,
mais un humour qui ne passe pas et frise “le harcèlement” selon Zayad Saïd Hachim. Il aurait notamment
lâché à un agent mahorais qu’il était noir “car il avait bu trop de café”.
Selon la CGTMa, ces points précis s’inscrivent dans une problématique de management.
A noter qu’à l’heure actuelle, aucune plainte n’a été déposée pour harcèlement ou injures raciales à
l’encontre de ce cadre.
Toujours est-il avant de déclencher une grève, le personnel souhaite donner une chance à la discussion. Ainsi
“le préavis est suspendu jusqu’à l’arrivée sur le territoire du directeur général absent pour raison de santé”
informe le syndicat. “Il n’y aura rien tant qu’il ne sera pas là”.
Aucune perturbation du trafic aérien en lien avec ce mouvement n’est donc à prévoir avant,
vraisemblablement, le début de la semaine prochaine.
Y.D.
Baisse des ressources des CCI outremer : "une
menace pour leur existence"
Une lettre adressée au président de la République par l’association des CCI outremer. Elle s’inquiète de
l’avenir des Chambres Consulaires de l’Industrie et du Commerce.
Nadine Hafidou, présidente de l'ACCIOM
Anliat Boina Issa
Publié le 10/01/2019 à 09:34
Une baisse des ressources consulaires de 14,39 % à Mayotte, de 19,58 % en Guadeloupe, de 21,82 % en
Martinique et de 40,88 % en Guyane…
Le sous-amendement en question a été voté en décembre dernier et prévoit la baisse de leur dotation.
Mayotte est concernée donc, à hauteur de 14%, or la CCI du 101ème département français, fait partie des
moins riches. Les services seront fortement impactés.
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NOUVELLE-
CALÉDONIE
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L’indice des prix du BTP est-il correctement
calculé ?
ÉCONOMIE. Des gestionnaires de marchés publics estiment que le passage à la TGC a faussé l’index de réévaluation
du prix des chantiers, le BT21. L’Isee assure avoir étudié la question et juge les craintes infondées.
Que la puissance publique paye les chantiers au « juste prix », c’est ce qui les motive. Plusieurs
gestionnaires de marchés publics s’inquiètent d’une « surévaluation » du BT21, l’index mensuel utilisé pour
actualiser le montant des contrats passés avec les entreprises de travaux publics, au gré de l’évolution du prix
des matériaux.
Ces fonctionnaires, soucieux de rester anonymes, estiment que le passage à la TGC aurait dû être le moment
de changer de méthode de calcul, en excluant les taxes.
« Un léger surcoût pour les collectivités »
« Au niveau national, l’Insee calcule des indices de prix hors TVA (taxe sur la valeur ajoutée, NDLR) »,
affirment-ils. « C’est le plus logique, car la taxe est neutre pour l’entreprise. »
La TGC, entrée en vigueur le 1er octobre, transite par les comptes des entreprises, pour être effectivement
payée par le consommateur final (l’administration, dans le cas présent). En octobre, le BT21 est pourtant
tombé de 104,79 à 104,08. Mais selon ces professionnels, le différentiel de taux entre les sept anciennes
taxes et la TGC aurait dû aboutir à une baisse plus importante. Ce qui constituerait « un léger surcoût pour
les collectivités, et donc pour les contribuables », sur la revalorisation des marchés publics opérée au mois
d’octobre.
Pour Véronique Daudin, directrice de l’Institut de la statistique et des études économiques (Isee), ces
craintes sont injustifiées. « L’inflation ressentie est forcément une appréciation extrêmement personnelle, qui
peut différer de nos chiffres. »
« Enlever les taxes fausserait la réalité »
Quant à la méthode de calcul, la directrice n’a aucun doute, c’est la bonne. « Le seul prix pertinent, c’est
celui que l’on constate, qui est facturé. Enlever les taxes reviendrait à fausser la réalité. »
Par ailleurs, un changement de méthode est toujours délicat à gérer. Il aurait perturbé inutilement les
utilisateurs de l’index, estime-t-elle. « Nous avons toujours effectué un suivi des prix taxes comprises. On ne
peut pas subitement les éliminer sous peine de perdre la cohérence de notre suivi statistique. » Elle fait
d’ailleurs remarquer que nombre de petites entreprises (les « franchisés en base ») ne sont pas soumises à la
TGC et sont donc des consommateurs finaux.
Finalement, ne faudrait-il pas disposer de deux index, l’un avec la TGC, l’autre sans ? « Ce n’est même pas
la peine d’y penser », balaye Véronique Daudin. S’il faut relever des prix en tenant compte du statut fiscal de
chaque entreprise, l’affaire devient définitivement « trop complexe ».
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L'incendie de Koumac est déclaré maîtrisé
La sécurité civile l'annonce ce jeudi matin, les pompiers se sont
rendus maîtres du feu de brousse qui sévit à Koumac depuis lundi,
et qui a causé le décès d'un pompier volontaire du SIVM Nord hier
soir. «Le commandant des opérations de secours se déclare maître du feu à 10 heures», c'est ce qu'annonce la sécurité
civile dans un communiqué envoyé ce jeudi en fin de matinée. Alors que les soldats du feu pleuraient l'un d'entre
eux, décédé hier soir après avoir été blessé sur ce même incendie de Koumac, certains d'entre eux ont continué à
lutter contre le sinistre dans la soirée. Il s'agissait de préserver les maisons et les équipements situés dans le secteur
de la tête du feu.
Une cellule psychologique
Les opérations ont repris à 5h30, avec «l'ensemble des moyens terrestres et aériens de la DSCGR et ceux du RSMA de
Koumac». Mais pas les pompiers du SIVM Nord: sous le choc après la disparition de Bertrand Pimé, qui était
volontaire dans leur centre de secours, ils ont été retirés du dispositif afin de bénéficier d'un soutien psychologique
mis en place par la sécurité civile.
Plus de 1100 hecares brûlés
Les moyens déployés ciblent deux zones qui concentrent de nombreux points chauds subsistants, et qui ont
été elles-mêmes divisées en six sous-secteurs. La surface de végétation brûlée est actuellement estimée à
plus de 1100 hectares. Le plan Orsec feux de forêt de niveau 2 n'a pas été levé.
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POLYNÉSIE
FRANCAISE
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Les Iles Du Vent de nouveau en vigilance jaune
fortes pluies
Le mauvais temps continue à affecter Tahiti et Moorea jusqu'à vendredi.
ILES SOUS LE VENT
Jeudi et vendredi, quelques éclaircies percent de temps à autres mais le ciel reste généralement très nuageux
avec des passages d'averses et de grains.
Vent de secteur Nord modéré.
Mer peu agitée à agitée. Houle longue de Sud-Ouest d'1 mètre.
TAHITI ET MOOREA
Jeudi, le ciel reste très nuageux avec des averses et quelques grains plus marqués au programme.
Amélioration pour vendredi, mais ciel encore chargé. La faute à un voile d'altitude tenace et quelques
passages nuageux bas, notamment en fin de journée et soirée. Températures extrêmes prévues : 24 et 31
degrés Celsius.
Vent de Nord-Est modéré.
Mer agitée. Houle longue de Sud-Ouest d'1 mètre.
MARQUISES
Jeudi matin, des passages nuageux s'attardent sur le groupe Nord, puis laissent la place à un soleil généralisé
par la suite. Vendredi, le soleil reste à l'honneur.
Vent de secteur Est modéré. Pointes à 50/60 kilomètres/heure.
Mer agitée. Houle courte d'Est d'environ 1 mètre 50. Arrivée vendredi d'une houle longue de Nord d'1
mètre/1 mètre 50.
TUAMOTU ET GAMBIER
Jeudi, hormis quelques passages nuageux, notamment entre Takaroa et Anaa ainsi que du côté de Reao, rien
à signaler sur l'archipel si ce n'est un soleil prédominant. Vendredi, le soleil reste majoritaire.
Vent d'Est à Nord-Est modéré.
Mer généralement agitée. Houle longue de Sud-Ouest d'1 mètre.
AUSTRALES
Mercredi soir, nouvelle dégradation pluvieuse du côté de Tubuai et Raivavae, se généralisant au reste de
l'archipel jeudi et vendredi. Au programme, passages d'averses et de grains parfois marqués.
Jeudi, vent modéré : d'Est à Sud-Est vers Rimatara et Rurutu, de Nord-Est vers Tubuai et Raivavae, et d'Est à
Rapa. Vendredi, vent modéré venant au Nord-Est à Rapa, et au secteur Nord ailleurs. Rafales à 70
kilomètres/heure sous grains.
Mer agitée. Houle longue de Sud-Ouest d'1 mètre jeudi. Nouveaux trains de houle de Sud-Ouest vendredi
atteignant 1 mètre 50 au Nord et 2 mètres à Rapa.
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WALLIS-ET-FUTUNA
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Prise de fonctions officielle de Thierry
Queffelec à Wallis et Futuna
Levé des couleurs et cérémonie à Havelu pour la prise de fonctions officielle du nouveau préfet de Wallis et
Futuna ce Jeudi 10 janvier 2019. Thierry Queffelec est arrivé la veille de Métropole. Il se dit "fier" de servir
l'Etat à Wallis et Futuna.
Thierry Queffelec est officiellement Préfet Administrateur supérieur des îles Wallis et Futuna. Une
cérémonie du levé des couleurs a eu lieu ce jeudi 10 janvier dans la cour d'honneur de l'administration
supérieure. Un événement auquel ont assisté de nombreuses personnalités. Toute la chefferie de Sagato
Soane était présente, le Sénateur Robert Laufoa'ulu, des élus territoriaux et tout le personnel de
l'administration. il faut également souligner la présence des pompiers, malgré leur grève.
Thierry Queffelec est heureux de ce "top départ officiel", il confie :
"Le territoire a des remarquables sujets à traiter. Il est unique dans la République et c''est un peu la raison
pour laquelle je suis très fier de servir à Wallis et Futuna"
Arrivé la veille, le nouveau préfet a rencontré le roi Lavelua Takumasiva Aisake Kanimoa au palais de
Sagato Soane. Il annonce un départ pour Futuna dès que possible, en fonction des conditions météo. Parmi
ses priorités, Thierry Queffelec souhaite travailler sur les dossiers d'actualité, notamment les conflits sociaux
concernant les pompiers.
Il entame son séjour à Wallis et Futuna en mettant en avant la volonté "d'écouter les gens" selon ses propos.
Les étudiants de Futuna préparent leurs dossiers
avant le grand départ
A Futuna, le bureau du Service des Oeuvres Scolaires (STOSVE) ne désemplit pas depuis début Janvier.
Nouveaux bacheliers, étudiants en continuité, ils sont nombreux à préparer leur rentrée en Nouvelle-
Calédonie, en Polynésie ou en Métropole.
En pleine période de vacances scolaires, certains étudiants pensent déjà à la rentrée. Plus le temps de
s'endormir sur leurs lauriers, les nouveaux bacheliers de Futuna ont commencé à préparer leurs dossiers
d'inscriptions pour les études supérieures.
Obtenir une bourse ou des aides sociales n'attend pas. En Nouvelle-Calédonie, l'Université clôt les
inscriptions le 24 janvier 2019. Depuis le début du mois, Vaimalama KATOA du STOSVE de Futuna voit
les jeunes défiler dans son bureau.
Pour que le soient reçus dans les délais, il faut que tous les dossiers soient complets. Elle insiste à chaque
fois sur la composition des dossiers :
J’ai rencontré beaucoup de difficultés sur la constitution des dossiers. Il manque toujours des attestations
d’inscriptions pour les établissements et les notifications de bourses parce-qu’ils ne les font pas à temps pour
s’inscrire pour la bourse... »
Cette année une vingtaine de jeunes feront leur rentrée en Nouvelle-Calédonie. Pour ces derniers c'est une
course contre la montre, ils doivent s'inscrire sur place d'ici le 24 janvier
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SAINT-PIERRE-ET-
MIQUELON
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Le durcissement du contrôle des chômeurs
s'applique aussi à Saint-Pierre et Miquelon
Désormais, les chômeurs qui manquent à leurs obligations seront plus sévèrement sanctionnés. La décision
est nationale, mais localement, le directeur de Pôle Emploi à Saint-Pierre et Miquelon se veut rassurant. Ces
nouvelles règles ne devraient pas vraiment changer la donne.
Par Emilie Boulenger
Publié le 09/01/2019 à 17:07
Non respect d'un rendez-vous, refus d'offre d'emploi: voici quelques motifs sanctionnés plus durement par le
décret de la loi avenir professionnel paru le 30 décembre 2018. L'objectif est de limiter les abus et les
fraudes. Le non respect d'un rendez-vous peut par exemple entraîner une radiation d'un mois pour une
première fois ou une sanction plus grave en cas de récidive. Le refus d'une offre d'emploi raisonnable est
également sanctionné plus sévèrement.
Les syndicats vigilants
Force Ouvrière (FO) et la Confédération française démocratique du travail (CFDT) alertent sur le rôle de
Pôle Emploi, craignant que ces nouvelles mesures renforcent la suspicion au détriment du volet
accompagnement des inscrits. Mais à Saint-Pierre et Miquelon, le directeur de l'agence tient à rassurer les
demandeurs d'emploi. Les radiations sont rares : une dizaine en 2018 et la proximité reste la priorité.