Revue de presse de Sophie Daull de Camille, mon envolée, Éditions Philippe Rey.

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Revue de presse de Camille, mon envolée de Sophie Daull, Éditions Philippe Rey. Parution le 20 août

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Revue de presse de Sophie Daull de Camille, mon envolée, Éditions Philippe Rey. Relations presse : Agence Anne & Arnaud

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!!!!Revue de presse de Camille, mon envolée de Sophie Daull,

Éditions Philippe Rey.

Parution le 20 août

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25/9/2015 Sophie Daull, Camille, mon envolée - Littérature - France Culture

http://www.franceculture.fr/emission-les-bonnes-feuilles-sophie-daull-camille-mon-envolee-2015-09-15 1/3

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Sophie Daull, Camille, mon envolée15.09.2015 -­ 14:56

Chaque jour, un auteur lit les premières pages de son dernier livre.

"Parfois, un marché secret se conclut entre l'auteur et le lecteur dès le premier paragraphe, à l'insu des

personnages qui ignorent que l'auteur et son lecteur échangent un clin d'oeil amusé derrière leur dos".

Amos Oz, L'Histoire commence (éditions Calmann-­Levy)

"Haute-­Marne -­ jeudi 9 janvier 2014

Tu es enterrée depuis une semaine exactement.

Sans ton cœur ni ton cerveau. Ils sont à l’étude au service des autopsies de La Pitié-­Salpêtrière.

Ici mon chaton c’est la Maison Laurentine.

Tu n’y es venue qu’une fois, c’était à la Toussaint de tes 14 ans je crois."

Sophie Daull, Camille, mon envolée (Philippe Rey)

Sophie Daull est comédienne. Camille, mon envolée est son premierroman

du lundi au vendredi de 14h56 à 15h Durée moyenne : 3 minutes

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25/9/2015 Sophie Daull, Camille, mon envolée - Littérature - France Culture

http://www.franceculture.fr/emission-les-bonnes-feuilles-sophie-daull-camille-mon-envolee-2015-09-15 2/3

Camille, monenvolée

Sophie Daull

Philippe Rey, 2015

Invité(s) :Sophie Daull, écrivain

Thème(s) : Littérature| Littérature Contemporaine| Littérature Française

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Anne-­Vanessa Prévost

Prochaines diffusions

Jane Sautière, Stations (entre les lignes)A écouter le 28.09.2015

Alexandre Seurat, La maladroiteA écouter le 29.09.2015

Marie Hélène Lafon, ChantiersA écouter le 30.09.2015

Dernières diffusions

Véronique Beucler, L'insecte et le traducteur

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Les premiers romans de la rentrée pas toujours signésd'inconnus

Paris, 14 août 2015 (AFP) -

Ils sont connus comme cinéaste, journaliste ou psychanaliste mais signent leur premier roman pour la rentréelittéraire.La benjamine de ces 68 primo-romanciers, est Naomi Fontaine, une Amérindienne francophone du Canada,publiée au Serpent à plumes. Le doyen, Michel Longuet, âgé de 70 ans, cinéaste dont plusieurs films d'animationont été primés à Berlin et Annecy.Parmi les cinéastes devenus romanciers, Xavier Durringer, réalisateur du film "La conquête" écrit son premierroman "Sfumato" (Le Passage) à 51 ans. On trouve également le documentariste Antoine de Meaux qui publie "Lefleuve guillotine" chez Phébus.Certains nouveaux romanciers avaient un pied dans l'édition comme Jean-Pierre Montal, co-fondateur des éditionsrue Fromentin, qui publie "les années Foch", du nom de la célèbre avenue parisienne, chez Pierre-Guillaume deRoux. Il y a aussi Nathalie Poitout, une responsable du service commercial de Gallimard, qui publie "Avec lui"(Alma).Comme chaque année, on retrouve de nombreux journalistes.Ainsi, Christophe Boltanski, grand reporter à l'Obs, publie "La cache" (Stock) où il revient sur l'histoire de safamille en visitant les différentes pièces d'un logement parisien.Le journaliste Gérard Lefort, ancienne plume du quotidien Libération, publie également son premier roman, "Lesamygdales" (L'Olivier) qui entraîne le lecteur dans l'enfance d'un petit garçon qui pourrait ressembler à l'auteur.Le journaliste du Monde, Laurent Carpentier publie "Les bannis" (Stock), Emily Barnett des Inrocks publie"Mary" (Rivages) et Frédéric Vion de France 2 publie "Comment j'ai tué mon père" (Flammarion).Parfaite inconnue, Elena Costa, 29 ans, livre un des premiers romans les plus intrigants de la rentrée. "DanielAvner a disparu" (Gallimard), roman sans dialogue, est porté par un style épuré à l'extrême. Daniel Avner aéchappé aux camps mais continue de porter dans sa chair le martyr de ses parents et de sa soeur. C'est glaçantmais on est subjugué par la force de cette écriture si maîtrisée.- Résonance sociale -Ecrit à la première personne, "Changer d'air" (Minuit) de Marion Guillot, 29 ans, raconte la dérive d'unquadragénaire, Paul, qui quitte femme et enfants sur un coup de tête. A petite touche, Marion Guillot distille lafolie qui habite son personnage et cela donne le vertige."Ressources inhumaines" (Albin Michel) de Frédéric Viguier qui vient du théâtre, décrit le monde implacable del'entreprise en l'occurrence un hypermarché. La condition ouvrière est magistralement décrite dans "Après lesilence" (Liana Levi) de Didier Castino.La résonance sociale est encore présente avec "Les échoués" (Don Quichotte) de Pascal Manoukian qui raconte leparcours de trois clandestins. Thème similaire chez Zadig Hamroune qui décrit dans "Le pain de l'exil" (La tableronde) le départ contraint d'Algérie, dans les années 1950, de deux Kabyles.Premier roman bouleversant, "La maladroite" (Le Rouergue) d'Alexandre Seurat, inspiré d'une histoire vraie,retrace dans un roman à plusieurs voix le parcours de Diana, une enfant maltraitée. L'auteur ne dit rien des sévicessubis par l'enfant. On les imagine et c'est insoutenable.Autre livre sur la mort d'une enfant, "Camille mon envolée" (Philippe Rey) de la comédienne Sophie Daull est uneauto-fiction qui réussit l'exploit de ne pas sombrer dans l'affliction alors même qu'elle y détaille la maladiefulgurante de sa fille Camille, emportée à 16 ans.Le portrait plein de rage d'une jeune femme de 20 ans, en prison pour complicité de meurtre, c'est à quoi s'emploiela blogueuse Astrid Manfredi avec "La petite barbare" (Belfond).Premier roman envoûtant, "L'envers du feu" (Albin Michel) de la psychanalyste Anne Dufourmantelle, auteure parailleurs de nombreux essais, est un thriller haletant qui entraîne le lecteur dans les pas d'un jeune Américain

TX-PAR-QOS83

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PAYS : France

SURFACE : 96 %

PERIODICITE : Quotidien

14 août 2015 - Edition Fil Gen

Page 8: Revue de presse de Sophie Daull de Camille, mon envolée, Éditions Philippe Rey.

obsédé par une inconnue.Cette folie qui guette tout un chacun en croisant le regard d'un autre, cette maladie qui s'appelle l'amour, NathalieCôte la décortique dans "Le renversement des pôles" (Flammarion).aje/fmi/fm

Afp le 14 août 15 à 08 30.

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PAYS : France

SURFACE : 96 %

PERIODICITE : Quotidien

14 août 2015 - Edition Fil Gen

Page 9: Revue de presse de Sophie Daull de Camille, mon envolée, Éditions Philippe Rey.

!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!Presse écrite

Page 10: Revue de presse de Sophie Daull de Camille, mon envolée, Éditions Philippe Rey.

CULTURE

Camille,pourlavieAdieu. Camille, 16 ans,s’est envolée. En quatrejours. Fauchéepar un malqu’aucun médecin n’a sudiagnostiquer.C’était le23dé-cembre2013.Samère,SophieDaull (photo), comédienne,promet alors àson enfant delui raconter comment sespa-rents lui ont survécu. Danscetespace-temps,circonscrità quatre mois, entre la mortdeleur fille unique et leur viecontinuée, l’auteur relate surun cahier lesétapesqu’il leurafallu affronter, du premiersoir oùCamille s’estcouchée,fiévreuse – «tu net’esjamaisrelevée»–, jusqu’à l’enterre-ment del’adolescente habil-

léeparsacopinepour qu’elle«soitclassepourl’éternité»éé.A cette chronique im-placablement factuellefait écho celle del’après, rédigéejusqu’au 23 avril2014, où l’auteurefinit par lâcher lesmots-béquilles.

«Adieu, mon enfant.»»D’em-blée, ce livre courageux, dé-chirant, tenu par la dignité etla justesse,s’autorisantmêmeladérision, réapprend ce quevivre veut dire aulecteur sub-mergépar l’émotion, decellesqui contractent le muscle ducœur,stupéfié par le dérouléd’un drame invraisemblabledont s’inscrit pourtant l’inef-fffaçableréalité. «Tues l’enfantdetous»,écrit lamère àsafille.«Arrachéeà la vie», et conso-lidant, ajoute Sophie Daull,«laviedesenfantsrestésenvie».Camille, qui paraît alorsqu’elle disparaît, devientl’enfant de tous les lecteursdecelivre § VALÉRIEMARINLAMESLÉE

«Camille, mon envolée», de SophieDaull (Philippe Rey,186p., 16€).

Tous droits de reproduction réservés

PAYS : France PAGE(S) : 118,119SURFACE : 32 %PERIODICITE : Hebdomadaire

RUBRIQUE : CultureDIFFUSION : 383559JOURNALISTE : Valérie Marin La M…

17 septembre 2015 - N°2245

Page 11: Revue de presse de Sophie Daull de Camille, mon envolée, Éditions Philippe Rey.

Choix denura

L'

enseigne culturelleCultura a sélectionné six«Talents à découvrir» dansla rentrée littéraire , quiseront mis en valeur dans

65 magasins . Il s' agitSophie Da ull (Camille

mon envolée , Philippe Rey) ,Sophie Divry (Quandle diable sortit de la sallede bain , Notabilia) , JérénwFel (les Loups leur porteRivages) , PascalManoukian(les Echoués , DonQuichotte) DelphineRoux (Kokoro , Piquier) ,et Alexandre Seurat( la Maladroite , Rouergue) .

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PAYS : France PAGE(S) : 49SURFACE : 4 %PERIODICITE : Hebdomadaire

DIFFUSION : 101616

5 septembre 2015 - N°10667 - Edition Week-End

Page 12: Revue de presse de Sophie Daull de Camille, mon envolée, Éditions Philippe Rey.

Graveleux, amusant ou insolite, lefait divers garde,dans l’imaginaire collectif, un petit côté prime-sautier qui sied mal aux affaires les plus doulou-

reuses,comme celles traitant de la mort desenfants.Celle-ci effraie, émeut, jusqu’à détourner certains deleur exposition. Qu’ils sera-visent. Avec leurs premiersromans, nés de faits triste-ment réels, la comédienneSophie Daull et l’enseignantAlexandre Seurat publientdeuxtémoignagesexception-nels de finesse et d’intelli-gence,qu’on lit d’une traite,le souffle court, admiratif.

Car il fallait le trouver, leton, pour raconter par lemenu,sanspathosni apitoie-ment, l’agonie, inconcevable,en quatre brèves journéesfiévreuses, de Camille, ado-lescente pleine de vie et dejoie. Puis décrire, non sanshumour, les démarchesauprès de l’hôpital et descompagnies de pompesfunèbres, tout en informantles proches, forcément ma-ladroits faceau séisme.Pourcefaire,SophieDaull a choisile tu: «Tu esenterrée depuisune semaine exactement », écrit-elle le 9 janvier 2014avant de raconter àsafille (unique) de16ans sapropremort, son enterrement au cimetière de Montreuil, lesamis effondrés, les soirées à boire, à fumer, à rire et àpleurer avec « papa »,et, surtout, cette fièvre et cesdouleurs croissantespour lesquelles lesmédecins et lesservicesdesurgencespréconisentlaprisede…Doliprane.Puis vient le verdict postmortem : infection grave àméningocoques. Camille aurait-elle pu être sauvée?Silence ducorps médical… Depuis, Sophie Daull a prissaplume, s’estinstallée dans l’«après» et, enbonne co-médienne,s’essaieà unnouvel exercice: la« viemimée».

Alexandre Seurat, lui, n’a pasététouché dans sachair.Mais, ence mois de juin 2012,ceprofesseur de français

esthappé par le procès desparents de la petite Marina,8 ans,condamnés à trente ansde réclusion criminelle,pour les actesde torture et de barbarie ayant entraînéla mort de leur fille, en 2009.Incrédule, il sejette sur lescomptes rendus d’audiences, dévore les coupures depresseet restitue aujourd’hui l’enchaînement désastreuxdes circonstances qui, telle la chronique d’une mortannoncée,apermis lelong cauchemar d’une petite fille–renommée Diana –scolariséedanslaFrancedu XXI

e siè-cle.Au-delà de la force émotionnelle des faits,c’est bien

la forme de ce roman quihappe à son tour le lecteur.L’un après l’autre, les ac-teurs du drame, présentésèsqualités – la grand-mère,la tante, l’institutrice, ladirectrice, le gendarme…seuls Diana et son grandfrère,Arthur, sont prénom-més–,témoignent, commeà la barre d’un tribunal. Etdisent, le plus sobrementpossible, ce qu’ils ont fait,n’ont pas fait, auraient dûfaire.

Diana naît sous de mau-vais auspices,alors que sesparents sedéchirent.Aprèsavoir accouché sous X, lamère récupère finalementsonbébé et le père la recon-naît.Trèsvite,lagrand-mèreet la tante s’inquiètent ducomportement du couple àl’égard de leur enfant, quiprésente quelques contu-

sions et un certain retard. Gêne, honte, peur decouperles liens… Lorsque la grand-mère intervient enfin, lafamille s’estvolatilisée. Il enseratoujours ainsi. Chaqueinitiative (des instituteurs et directrices successifs)achoppe en raison, notamment, de l’attitude bluffantedes parents, courtois, cordiaux, de leurs explicationsbien huilées(Diana estsi maladroite) et desincroyablesdysfonctionnements du systèmede protection de l’en-fance.Effarant. • M. P.

Camille, mon envolée, par Sophie Daull.Philippe Rey,192p., 16€.La Maladroite, par Alexandre Seurat.Editions du Rouergue, 124p.,13,80 €.

Deux primo-romanciers faceà un sujet tabou par excellence :la mort d’un enfant.

Premiers mots,maux ultimes

Nipathosniapitoiement,maisdeuxplumesinspiréespour direl’indicible.LILI

K./CORBIS

LIVRES

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PAYS : France PAGE(S) : 100SURFACE : 91 %PERIODICITE : Hebdomadaire

RUBRIQUE : Le guide culture livresDIFFUSION : 420410JOURNALISTE : M. P

26 août 2015 - N°3347

Page 13: Revue de presse de Sophie Daull de Camille, mon envolée, Éditions Philippe Rey.

Des révélationsà découvrirLire a convié quatre jeunes auteurs, aux premiers romansparticulièrement appréciés , à participer aux rencontres du festival.

SOPHIE DAULLL' AUTEURE. Originaire de l' Estde la France, Sophie Daull aétudié le piano et le chant auConservatoirenationaldemusiquedeStrasbourg. Danseuseet comédienne, elle afondé sacompagnie de théâtre et vitaujourd' hui à Montreuil.LELIVRE. Camille, mon envolée(PhilippeRey)estle récitautobiographiqued' une mère,adressé à sa fille unique de16ans, tuée en trois jours parune maladiefoudroyante. Unelettre d' amourbouleversante.(Voirp. 63)

JÉRÉMY FELL' AUTEUR. JérémyFel, 36 ans,est né au Havre et habite àRouen. Après des études dephilosophie, il a, entre autres,été scénariste decourtsmétrageset librairespécialiséen littératuresde '

imaginaire.LELIVRE.Toutesplusinquiétantesles unesque lesautres, leshistoirescomposantLesLoupsà leur porte (Rivages)formentunpuzzleromanesqueétrangeet haletant. Une incontestableréussite, à la croisée ducinéaste David Lynch et deStephen King.(Voir p. 63)

ASTRID MANFRED!L' . Diplôméeen lettres,enjoumalismeet encommunication, Astrid Manfredi atravaillépour une agence deconseil puis, pendantdixans,dans l' industriepharmaceutique. Depuis2011,elle tientunblog de chroniqueslittéraires.LE LIVRE. La Petite Barbare(Belfond) relate la premièrepersonnel' histoired' unejeunefemme incarcéréeen prisonlasuitedeson implicationdansun meurtre sanglant. Unpremierromancoupdepoingécritdansunelanguenerveuse,violenteet poétique. (Voir p. 62)

CHRISTOPHEBOLTANSKIL' AUTEUR. Néen 1962, lejournalisteChristopheBoltanski aétécorrespondant Jérusalemet Londres pour Libérationavant de rejoindre Le NouvelObservateuren2007. Ilestlauréatdu prix Bayeux-CalvadospourunreportagesurunemineauCongo.LE LIVRE. Dans La cache(Stock), il revientsur l' histoirede sa famille. Dans un grandappartement situé rue deGrenelle, cettejoyeuseconstellationde JuifsoriginairesdeRussiea eu, pendantla guerre,safaçon bienà elled' affronterlapeuret lahonte. Unpassionnantrécit des origines.(Voirp. 62)

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PAYS : France PAGE(S) : 113SURFACE : 36 %PERIODICITE : Mensuel

RUBRIQUE : Les mots doubsDIFFUSION : 57216

1 septembre 2015 - N°438

Page 14: Revue de presse de Sophie Daull de Camille, mon envolée, Éditions Philippe Rey.

CAVILL VO\

AUDÉPART , RIEN DE BIEN MÉCHANT.

Une grossegrippe,voilàtout. Undu repos, et ça

passera, chère Madame. Ne vousen faites pas.Trois jours plustard, pourtant,Camille, 16 ans, gît dans le service desurgences où on l' a transportée au bout dece qui était, aurait-onpu l'

imaginer,sonagonie. Foudroyée, dévoréede l' intérieurpar un«truc tueur » dont le nom restera incertain.Disparue, Camille, à tout jamais. Envoléeàla veille de Noël, à quelques semaines desonbac blanc. Sa mèredécide de luiadresserunelettre.Pourmaintenirencoreun peu,entre ses mains endeuillées, le fil d' amouret decomplicitéqui lesreliait touteslesdeux.«Avantquetout s' évanouisse», etque I' oublise glisse en amorceau coin de lapage

Sonrécit n' estpasun livrededeuil commeles autres. Il est thérapeutiqueet poignant.Aurait-ilpuen êtreautrement,auvu de laviolencede l' événement? Lamortd' unêtre chernesauraitpourtantsuffire à faire de la vraie,de la belle, de l'

authentiquelittérature. Etc' est

SOPHIE DAULL

làletour deforce deSophieDaull. Signerunsuperbetextelittéraire, enplus d' un momentd' émotion brute qui vous essore le coeur.

Admirablementcourageux, le livre est d' unerare pureté, d' une beautéqui, alorsqu'

on lacroit totale, continuede s' intensifier. «Jepromets,je vaisforcermesmotspourqu' ilséchappentausirop de deuil unpeu gluant, poèmepompeux,élégielarmoyante; je vaisinaugurerton autrevie avecune plumetrempée dans

ton regardquandil s'

ouvraitgrand : franc, droit,lumineux.Jecommence. »

Et c' est exactementainsi - franche , droite,lumineuse - que nousapparaîtl' adolescenteàtravers les yeux de samère. Camille était l' unede ces jeunes filles enfleurs qui éclosent à lasortie des lycées, à la terrasse des cafés.Belle, souriante, désarmantede jeunesseetde liberté . Pas une seconde on ne doutequ'

elle aurait su affronter un tel drameavecpoigne,force,sensibilité. Et c' est aussipourcelaque samèrelui racontetout, àcommencerparl

'

insupportable: lesdernièresheures,lesmoisd'

après.Et qu' ellelui donne, souventavechumour, desnouvellesdeceuxqui l

' ontentourée. Sansfiltre, sansrien enrober,si cen' est par son immenseamour, et son talent.GageonsqueCamille,si ellesavait, auraitétésacrémentfière de sa maman. E.L.

* * *Camille, monenvoléepar

Sophie ,192p. Philippe

Rey, 16Euro

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PAYS : France PAGE(S) : 63SURFACE : 34 %PERIODICITE : Mensuel

RUBRIQUE : Rentrée littéraire - premie…DIFFUSION : 57216JOURNALISTE : Estelle Lenartowicz

1 septembre 2015 - N°438

Page 15: Revue de presse de Sophie Daull de Camille, mon envolée, Éditions Philippe Rey.

RENTRÉE LITTÉRAIRELESCHOIX1PELEFel

Souvent elle sécurise et donne des ailes. Parfois aussielle abîme et emprisonne .La famille est uneépoustouflantematière à roman . La preuve par sept.

omment vit-on quand onest fils ou fille d ' un assas-sin? Peut-on pardonnerà la mère qui n' a pasvu le père abuser de sa

fille ? Arrive-t-on à se libérer d ' unefigure paternelle tyrannique ? Desoeuvres majeures de la rentréelittérairerépondent à ces questions . Unpapa de sang ,de Jean Hatzfeld ,poursuitl ' ceuvre de mémoire de l ' auteurauprès des adolescents nés après legénocide rwandais . Un amourimpossible, de Christine Angot , exploreune magnifique relation mère-fillemise à mal par l ' inceste du père . SorjChalandon , Prix des écrivainschrétiens2014 pour Le quatrième mur ,creuse ,dans Profession du père , l '

empreinted' un père fou dans la psyché

d ' un fils . Et , nouvelle venue sur lascène littéraire , Sophie Daull ,comédienne, écrit Camille , mon envolée ,un premier roman en forme delettre d ' amour , sublime , à sa fillemorte trop jeune.Cesrécits puisant au coeurdu drame nefont pasoublier que ,sur la scènefiliale ,sejouent aussi des romances ,épopéeset comédies . Dans Ah! Ça ira .. ., DenisLachaud , homme de théâtre , dessineune utopie sociale fraternelle portéepar un père et safille épris d ' un mêmeidéal de justice .Avec Où étiez-vous tous,Paolo Di Paolo peint les silences d' unpère et quête de vérité d' un dansl ' Italie berlusconienne , tandis que lepétillant Julien Blanc-Gras raconte sacouvade avec un humourpince-sansrireet une joie contagieuse .In utero oucomment l ' homme moderne seprépareà devenir père . Réjouissant !

MURIEL FAURIAT

Camille , mon envoléeSophie Daull

eci est le récit - vraien dépit de l'

appellation« roman » - du pire dramequ'

un parent puisse vivre :la mort de son enfant . L'

avantveillede Noël 2013, Camille ,16ans , succombe après quatrejours de maladie . Une infectionbactérienne fulgurante que lesmédecins n' ont pas su détecter.Dévastée, sa mère, Sophie Daull ,comédienne vivant à Montreuil ,réagit en écrivant une lettreàsa filledéfunte .Parceque,préciset-elle,« écrire , c' est te prolonger ».Non pas pour accomplir unquelconque « travail de deuil »,selon l'

expression à la mode ,mais par « devoir de fidélité ».L

' auteure raconte en détailles derniers jours de Camilleet les mois de douleur quisuivent l' enterrement . Un récitbouleversant , authentique ,superbement écrit et , parfoismême , drôle . Impossible dele lire en gardant lesyeux secs.Éd . Philippe Rey,186 p .; 16 Euro.

+ Notre avis

In uteroJulien Blanc-Gras

Julien, 37 ans, regarde la

Femme . Elle est enceinte.L'

écrivain-voyageur" pose alorssesvalises pour un voyageimmobile devant un ventre quis' arrondit . Du test de grossesseaux premiers babillements ,In utero explore la face cachéede l' homme qui va devenir pèreses espoirs (« Un fils ») ;ses angoisses (« Il n' y a aucuneraison de paniquer , me dis-jeen tapant

" vol aller simplePatagonie" sur mon clavier ») ;ses questions existentielles(« Peut-on accoucher en

BERTINI

/FLAMMARION

filiati

chaussettes ? ») L' enfant à venirest un tsunami , mais l' hommefait face : il changera les coucheset ne se sentira pas moins mâlemais plus parent .Ce portraitd ' homme moderne sanscomplexe amuse , illumine ,séduit , jusqu' au final :« La Femme vient d' accoucheret je suis englouti par unesensation de plénitude inédite . »

Auteur deTouriste (Prix deslectrices de Elle,adapté en bandedessinéechezDelcourt , superbe) etde Paradis (avant liquidation) .

Éd .Au Diable Vauvert ,192 p.; Euro.

Notre avis :

Tous droits de reproduction réservés

PAYS : France PAGE(S) : 54-56SURFACE : 241 %PERIODICITE : Hebdomadaire

RUBRIQUE : Rentrée littéraireDIFFUSION : 188833JOURNALISTE : Muriel Fauriat

3 septembre 2015 - N°6927

Page 16: Revue de presse de Sophie Daull de Camille, mon envolée, Éditions Philippe Rey.

Sophic

mon envolée

ons

SAM ;

PaoloDi PaoloOù étiez-vous

tous

A

Un amourmpossible

du pèreSorj Chalandon

on père était chanteur , espion ,parachutiste , conseiller

personnel de De Gaulle . .Mais dans la case « professiondu père , peut-on inscrireaussi « mythomaneDans son nouveau roman ,Sorj Chalandon revient encoreà la violence . De la violencedu monde à la folie paternelle ,l' auteur du Quatrième mur(Grasset , 2013, Goncourtdes lycéens) lève le voile surles guerres d' enfance .Commentun gosse pourrait-il ne pastomber en admiration devant

un père à la faconde héroïque ?le digne rejeton d' un espion

pareil vaut bien quelquesefforts , même si Émile supportemal les exercices physiquesen pleine nuit , les coups et lesbrimades . C' est le prix à payerpour participer à l'

aventure ,pour punir le général traîtrequi a abandonné l'

Algériefrançaise .. .Avec une écritureserrée et chirurgicale , SorjChalandon restitue jusqu' àla nausée l' enfermementdu gamin aux prisesavec son père tyrannique.Combien de temps lui faut-ilpour mettre en doute

la parole paternelle ? Le jeumorbide laisse des tracesindélébiles .« Devenu adulteet revenu près de mon père ,j'ai su

qu'il ne m' avait pas

vaincu . Je n' avais été abîméni par la haine ni par larancoeur », écrit-il . Extraordinairerevanche de l' enfant résilient.En évoquant ce père ,le romancier parle de lui ,de ce gamin meurtri qui n' apas renoncé . Un jour , il asu prendre son envol et quitterles territoires calcinés de lafamille : « J' étais prêt à vivre . »

Éd.Grasset , 315 p. ; 19 C.-Notre avis :

Tous droits de reproduction réservés

PAYS : France PAGE(S) : 54-56SURFACE : 241 %PERIODICITE : Hebdomadaire

RUBRIQUE : Rentrée littéraireDIFFUSION : 188833JOURNALISTE : Muriel Fauriat

3 septembre 2015 - N°6927

Page 17: Revue de presse de Sophie Daull de Camille, mon envolée, Éditions Philippe Rey.

Un amour impossibleChristine Angot

en a fait couler de l' encre ,de miel ou de fiel , depuis

L'

inceste , paru en 1999! Cru ,dérangeant , le texte évoquaitl' inceste que l' auteure a subi à17 ans . Les plateaux télé se sontarraché la jeune femme écorchée.Racoleuse pour les uns , révélationlittéraire pour les autres ,ChristineAngot a poursuivi en 2012 avecUne semaine de vacances , aussiprovoquant . Des mots chocspour renaître . En cette rentrée ,l' auteure replonge dans sonhistoire , avec distance et pudeur.En toile de fond , sa relation ,magnifique ,à sa mère. Sensible ,juste , elle dépeint l' amourpassionné qui unit ses parents ,à Châteauroux : un hommecultivé , charismatique ,et unefemme de milieu populaire , qu'

iln' épousera pas. Pas assez riche.Pas de son milieu . Christineraconte la petite fille qu'

elle était ,l' amour fou pour ses grand-mèreet mère , l' absence paternelle ,les déménagements .Pierre

Angot , le père, est traducteurpour le Conseil de l'

Europe.Christine s' attache à cet hommebrillant , manipulateur , qui vient

parfois les voir . ; se dispute avecsa mère ,qui pense que c' estl' adolescence ».Sans se douterque les journées de Christineavec son père dissimulentl'

inacceptable . Pourquoi as-tuété aveugle » lui demanderala jeune femme .La réponsebouleverse . L'

écrivaine quidisait : « J' ai envie de surnager»réussit un bond prodigieuxhors de eau saumâtre.Et un roman admirable.

Éd. Flammarion , 224 p. ; 18 Euro.

Notre avis : ,

Où étiez-vous tousPaolo Di Paolo

P10Tramontane n' a pas tout

1 à fait 30 ans , n' a pas tout àfait fini ses études , n' a pas toutà fait trouvé la femme de sa vie,le jour où il apprend que son

père , professeur à la retraite ,a percuté en voiture l' un deses anciens élèves .Sans doutedélibérément . Le choc faitvaciller la famille et pousse Italoà se tourner vers le passé, pourtenter de mieux comprendrela personnalité de son sévèreet taciturne géniteur . « Dèsmon enfance , j'

ai su distinguerles différents silences de monpère », écrit-il . En tissant cettehistoire intime à l' histoirede l' Italie , Paolo Di Paolo offreune radiographie douce-amèredes années Berlusconi.Une jolie découverte.

. Belfond , 245 p.; 17 Euro.

Notre avis

Ah ! Ça ira . . .Denis Lachaud

) ris, 2037.L'

électroniquea pris le volant sur les

autoroutes, les inégalités se sontcreusées, les migrants sontenfermésdans des zones de rétention.Antoine sort de prison : il y avingt ans ,sous le pseudonymede Saint-Just, il a tiré sur leprésident. Rosa , sa fille de 29 ans , s' estconstruite dans l' ombre de cettefigure révoltée Elle l' a maintenueen vie par sa présence au parloir ,elle l'

épaule à sa libération .Dansla nouvelle société , les idéauxde fraternité ne sont pas morts ,mais la violence est révolue :place à l' action pacifique ,collective .Alors avec Rosa,Ahmed , Rufus . . . le petit peuplede Paris entre en résistance.Denis Lachaud , auteur , metteuren scène et comédien , dépeintavec justesse le monde dessansgrade,composant unemagnifiqueépopée filiale et fraternelle.Il ouvre à un avenir utopiqueet on se prend à rêver avec lui.Éd .Actes Sud : 428 p.; 21,80 Euro

Notre avis

MONrICELL110

-FOTOLIA

Un papa de sangJean Hatzfeld

T ingt ans après le génocidede 1993 (1), quelles relations

les enfants rwandais nouent-ilsavec leurs parents , victimesou assassins ? Jean Hatzfeld

poursuit son oeuvre de mémoiredans la vallée de Nyamata.Après avoir raconté l ' enferdes marais , recueilli lestémoignages des « coupeurs »hutus ( 2), l' écrivain journalisterestitue les confidences d' unedizaine de jeunes , avec cevocabulaire métaphoriqueenchanteur . Les enfantstutsis écoutent leurs parentsleur transmettre l' histoire.Ils bénéficient de boursesde l' État, attirant parfoisla jalousie des jeunes Hutus.Ceux-ci se font discrets , commechargés des fautes de leurspères .« Nos enfants portentle génocide en fardeau ,explique Consolée Murekatete.On a gâché leur insouciance .»Chrétiens fervents , ils prientDieu de libérer un père , deveiller sur un parent qui n' a passurvécu ou le remercient d ' enavoir sauvé un . Ils puisent dansleur foi la force de pardonner.

Éd. Gallimard , 266 p .; 19 Euro.

Notre avis

(1)800000 à 900000 Tutsisont été assassinés en cent jours.(2) Dans le nu de la vie.Récitsdes marais rwandais ;Lastratégie desantilopes ;Une saison de machettes,Éd. du Seuil ; Englebert descollines, Éd. Gallimard.

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PAYS : France PAGE(S) : 54-56SURFACE : 241 %PERIODICITE : Hebdomadaire

RUBRIQUE : Rentrée littéraireDIFFUSION : 188833JOURNALISTE : Muriel Fauriat

3 septembre 2015 - N°6927

Page 18: Revue de presse de Sophie Daull de Camille, mon envolée, Éditions Philippe Rey.

Les nouveauxromanciers

A l' occasion de la rentrée littéraire , voici réunis , à la Sociétédes Gens de Lettres , douze auteurs de premiers romans qui

sapent écrire , et que" l '

Obis" vous recommandeANNE CRIGNON BRUNO COUTIER

LABENJAMINEElena Costa entre chez Gallimard avec « DanielAvner a disparu », et un vieil homme hanté par

hôtel Luleda , où , en 1945 , ses parents n' arrivèrent.jamais . Les grandes douleurs isolent jusqu' à

rendre muet , tel est le de ce livre rare.

LABIENVEILLANTEUn nazi qui se prend d ' affection pour une enfant

juive et lui sauve la vie la cavale improbableraconlée par Emmanuelle Pirotte , fille du

regretté Jean-Claude Irrotte , dans « Today welive » (Cherche est une réussite.

L INTROSPECTIFDélicaL el fraLernel , « les

Bannis » (Stock) est le

reportage sur lui-même deLaurent Carpentier partisur les roules de Francede l ' enfance pour solder

des peurs anciennes.

L ' ENGAGÉ« Après le

silence » (Liana

Levi) ditl '

épuisement desouvriers raconlé

depuis l ' au-delàpar l ' un d ' eux ,écrasé sur

chantier . DidierCastino , prof deleures , es une

très belle plume.

L ' IDÉALISTEfaut bien du

Lalent pourraconter

Kinshasa . laveille d' un

sommetinternational ,

voiciPinsurreclion quimonte . Et Clara

Arnaud , avec« l orage>

(Gaia) .

LE MISANTHROPEDans « la Contre-Fleure»

Kero) , Sébastien Hoêt , profde philo , emballe de son stylemélancolique et vachard une

réflexion sur l '

époque , sadébâcle scolaire e Lsa

médiocraLie.

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PAYS : France PAGE(S) : 34-35SURFACE : 174 %PERIODICITE : Hebdomadaire

RUBRIQUE : En première ligneDIFFUSION : 460797

10 septembre 2015 - N°2653

Page 19: Revue de presse de Sophie Daull de Camille, mon envolée, Éditions Philippe Rey.

LE MÉMORIALISTEPour éclairer le

« bric-à-bracidentitaire » dont il estissu , notre confrère et

ami de « l ' Obs »Christophe Boltanskidispose une une lespièces de son hisloire

familiale autour de « laCache » (Stock) , qui

abrita son grand-pèresous l '

Occupalion.

LA HOUELLEBECQUIENNEChez Nathalie Cote ,

l ' insatisfaction contemporainerien au hasard . C' esl la

mère nourricière du capitalismeet son cheval de Troie dans les

esprits . La preuve par deuxcouples dans « le Renversement

des pôles» (Flammarion) .

L ' INCONSOLÉEAvec « Camille monenvolée » (PhilippeRey) , Sophie

parvient , commePhilippe Forest avantelle , à donner une vienouvelle à son enfant

disparue . Rumeurunanime et

admirative autour dece texte splendide.

LE TRASH« Les Loups leur porte» (Rivages) , de JérémyFel , sont des contes de la perversité ordinaire etl ' un des livres les plus commernés de la rentrée

pour saparenté avec David Lynch SLephen King.

L ACTUEL« Les Echoués » (Don

Quichotte) , ou le destin dequatre exilés , vient point

pour faire de PascalManoukian , directeur de

l '

agence Capa , reporter et filsde migrant , un interlocuteur

solide pour réformerl ' accueil des réfugiés

parvenus jusqu' en France.

rTENTATRICE

Pourquoi un beau jours' va en laissant

femme , enfants ,Lravail? Pasde réponsedans « Changer d ' air »Minuit , mais le récit

Iwpnotique de MarionCuillot qui piano Le

avec dextérité sur lestouches du

Nouveau Roman.

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PAYS : France PAGE(S) : 34-35SURFACE : 174 %PERIODICITE : Hebdomadaire

RUBRIQUE : En première ligneDIFFUSION : 460797

10 septembre 2015 - N°2653

Page 20: Revue de presse de Sophie Daull de Camille, mon envolée, Éditions Philippe Rey.

LivresSophieDaullCamille, monenvolée

En quatre jours , Camille , 16 ans , estemportée par un virus . Une semaineaprès avoir enterré sa fille unique , lacomédienne Sophie Daull a pris unstylo . Quatre mois d ' écriture . Pourraconter l' irracontable ?Non , Sophie aécrit pour «prolonger Camille », jeunefille entourée de copines ,à l' aise avecles adultes , membre d'

AmnestyInternational. Une héroïne face à la douleur.Samère a tout consigné . Comme dansun rapport .Tout y passe : la mauvaisefoi des médecins , les scènes cocassesaux pompes funèbres , Manu «G.O. del ' enterrement », le malaise des voisins,le geste des copains (l' hôtel prépayé ,

les soirées arrosées .. .) , la

, mon

blague de Clara pendant lamesse , la pièce qu'

il fautcontinuer à jouer . . .Cerécitjournal-lettreà unedisparue, paradoxalement pleinde vie , est le bouleversantroman du mois des EspacesCulturels .Leclerc/7jours . Anne SmithROMAN . Philippe Rey,192 pages , 16 C

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PAYS : France PAGE(S) : 38SURFACE : 25 %PERIODICITE : Hebdomadaire

RUBRIQUE : L'actu cultureDIFFUSION : 1284329

12 septembre 2015 - N°2885

Page 21: Revue de presse de Sophie Daull de Camille, mon envolée, Éditions Philippe Rey.

SOPHIE DAULLCAMILLE MON ENVOLÉEPhilippe Rey 192 pp ., 16C.

Le 23 décembre 2013, la fillede la comédienne SophieDaull meurt à 16 ans aprèsquatre jours de fièvre et dedouleurs ; en quatre jours , enun éclair . Dans son roman ,Sophie Daull raconte à sa filleCamille le temps qui court desa mort jusqu' à sonenterrement:«Ecrire , c' est teprolonger» Le livre s' inscrit dans latradition du tombeau à l ' en

fant mort . La Léopoldine deHugo et la Pauline de Forestsont citées car Sophie Daullentend plus que jamais «legrand chant de l ' absence» .Mais Camille était une «ado»et chaque page est une piècedans laquelle elle bouge , elle

déménage . Sophie Daull sesouvient , non sans humour ,de son corps tonique , de safaçon de chanter à tue-tête ,

de ses habitudes dans l '

appartement, à Montreuil .Camille, mon envolée est leportraitd '

une famille trèsvivante . Beaucoup d ' amisentourentles parents quesouventle chagrin submerge .Aquoi bon vivre? «J' avaiscommencéun départ , mais papam' a retenue» , écrit l ' auteureà «feue Camille» . V. B. -L.

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PAYS : France PAGE(S) : 46SURFACE : 5 %PERIODICITE : Hebdomadaire

DIFFUSION : 101616

3 octobre 2015 - N°10691 - Edition Week-End

Page 22: Revue de presse de Sophie Daull de Camille, mon envolée, Éditions Philippe Rey.

VOIX OFFÉRIC TEYSSIER Le vendredi2 octobre, Éric Teyssier, spécialistede la Rome antique, sera l'invité dela librairie Aux lettres de monmoulin, 12, boulevardAlphonse-Daudet. À partir de 18heures, il rencontrera le public etdédicacera son dernier ouvrage 'Lessecrets de la Rome antique'.Sa venue se poursuivra, à 19 heures,par une lecture conférence, à laMaison du Protestantisme, rueClaude-Brousson (face à la Maisoncarrée). Entrée libre, réservationsouhaitée, Tél. 04 66 67 21 58.

FÊTE DU CINÉMAD'ANIMATION Du 5 au30 octobre, se déroulera la 14eédition de la Fête du cinémad'animation. Dans le cadre de cettemanifestation des séances deprojection à la salle de conférencede Carré d'art, place de la Maisoncarrée (les 17 et 21 octobre),des ateliers enfants, adultes et enfamille, programméesà la médiathèque Marc-Bernard,place Debussy, à la bibliothèqueJean-Paulhan, 7, avenueMonseigneur-Claverie, et à Carréd'art. Renseignements au04 66 76 35 36.

LE PRIX JEAN-CARRIÈRE Cetautomne va voirla 7e édition du prix littéraireJean-Carrière. Serge Velay,président du jury, a annoncé lapremière sélection des auteurs et desouvrages en compétition. Restent encourse, Nathalie Azoulai (Titus n'aimait pas Bérénice , chez

POL), Jacques Balp (La voie du sang , chez Ovadia),Jeanne Benameur (Otages intimes, chez Actes Sud),Michel Bernard (Les forêts de Ravel , chez La Tableronde), Charles Dantzig (Histoire de l'amour et de la haine ,chez Grasset), Sophie Daull (Camille, mon envolée , chezPhilippe Rey), Vénus Khoury-Ghata(La femme qui ne savait pas garderles hommes, chez Mercure deFrance), Jacques Lovichi (Sources de la nuit , chez LucienSouny), Alessandro Mari (Folles espérances, chez AlbinMichel), Francesca Melandri (Plus haut que la mer, chezGallimard), Judith Perrignon (Victor Hugo vient de mourir , chezL'Iconoclaste), Mathieu Riboulet (Lisières du corps, chez Verdier),Alexandre Seurat (La maladroite , chezLe Rouergue), et Frédéric Viguier (Ressources inhumaines, chez AlbinMichel).

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PAYS : France PAGE(S) : 6SURFACE : 17 %PERIODICITE : Quotidien

DIFFUSION : 119613

29 septembre 2015 - Edition Nîmes et Camargue Cliquez ici pour voir la page source de l’article

Page 23: Revue de presse de Sophie Daull de Camille, mon envolée, Éditions Philippe Rey.

ETSOPHIE DAULLMÉRITE-T-ELLE

MIEUX QUEMICHEL LAFON

Récit pudique de la mort d'

uneadolescente signé pa sa mère ,

Camille , mon envolée est un livreémouvant par ce

qu'il raconte.

Et si on parlait littératuremaintenant?

IIy a, semble-t-il , des tabous en rentrée

littéraire . Des interdits Ainsi , avoir desérieusesréserves sur certains ouvrages re

lèverait de l ' hérésie , de ' abomnation , du

blasphème. Dernier chef-d ' oeuvre d' une vachesacrée faisan la une du Monde des livres? Non ,premier «roman» (ou , plutôt , récit) sur unsujetô combien sensible: le décès d' uneadolescenteracontée par sa mère . Sophiea vu en effet sa fille de seize ans, Camille , êtrevictime d ' un fièvre foudroyante qui a va avoirraison d' elle . L auteur va alors raconter dansCamille , mon envolée cette tragédie , si injusteet cruelle , en oscillant entre le temps de lamort (des derniers jours de la disparue à sesobsèques) et celui du deuil , celui de Ilest certes impossible de ne pas être ému parce que raconte , avec unecertaine pudeur (sans pourautant voiler les détails

gênants) , Sophie , se

permettant même à l'

occasionune pointe d' humour.Pour tout dire , on

suspectemême cette femmed ' être quelqu' un de bien.

vrai dire , le problèmeréside moins dans ce livre ,somme toute honnête ,que dans sa réceptioncritique (et dans cellede nombreux libraires)mélangeant un peu tout.La compassion doit-elle

faire office de grille critique? Juge-t-onlittérairement un livre comme on compte leslarmes devant Sophie Devant l '

après-midi ?C' est là où le bât blesse: dans une rentréelittéraire d ' une grande richesse , l '

engouementsur Camille , mon envolée - qui , publié en« doc » chez Michel Lafon , ne connaîtraitprobablementpas le même engouement - oublie

juste de rentrer dans la matière littéraire

(style , narration , caractérisation , angle , etc .) ,nos yeux ici un peu faiblarde . Et si, sur une

thématique proche , on a pu aimer les livresde Philippe Forest , Camille Laurens etBernardChambaz (et si on a détesté Le Fils deMichel Rostaln , couronné par le Goncourt

du premier roman et depuisdisparu des radars) , c' est aussi

pour des raisons de puissancetextuelle . Surtout?

SophieCamille , mon envolée

B.L.

Camille , mon envolée (PhilippeRey,190 p.) Économie: 16Euro

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PAYS : France PAGE(S) : 16SURFACE : 47 %PERIODICITE : Mensuel

DIFFUSION : (39708)

1 septembre 2015 - N°141

Page 24: Revue de presse de Sophie Daull de Camille, mon envolée, Éditions Philippe Rey.

Sophie DaullEn 1985 à Belfort, Sophie Daulldécouvrait le cadavre de sa mère,sauvagement assassinée. Trente ansaprès, cette Alsacienne par son pèreraconte, dans un livre bouleversant,la mort brutale de sa fille unique,emportée en quelques jours par uneinfection bactérienne, à l'âge de 16ans. Très remarqué par la critique,Camille, mon envolée(éd. PhilippeRey) marque la naissance d'unécrivain. « Mes proches m'ontencouragée à écrire pour tenir lecoup, précise-t-elle. Il n'étaitévidemment pas dans mes intentionsde publier un livre. » Sophie Daull,50 ans, a mené jusqu'ici, sur scène,une riche carrière de comédienne etdanseuse.

PhotoDominique Journet-Ramel

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PAYS : France

PAGE(S) : 23

SURFACE : 5 %

PERIODICITE : Quotidien

RUBRIQUE : Région alsace - 24h région

DIFFUSION : 76321

28 septembre 2015 Cliquez ici pour voir la page source de l’article

Page 25: Revue de presse de Sophie Daull de Camille, mon envolée, Éditions Philippe Rey.

[FANBENOTAGESINTIMES

LECOUPDEDESLECTRICES

OtagesintimesdeJeanneBenameur(ActesSud)Etienneest un photographe de guerre récemment libéréaprès une captivité de plusieurs mois. De retour dans sonvillage natal, il s' abreuved ' amour maternel et d' amitiépour se reconstruireet reprendre le cours normal d' uneexistence qui a connu l' isolement, la peur, lacruauté. Unretour aux sources qui est comme un nouveau combat àmener pour se libérer de cette expérience, mais aussi desprisons intimes que l' on se forge tous, comme le soulignehabilement l' auteure de ce roman puissant. La finessede l' écriture, laforce de ses phrases ciselées, lespersonnagesattachants et lasensibilité de cette histoire nousépatent. C' est aussi ce que constate Joëlle Marchai : «J' aibeaucoup aimé ce livreque j'

ai lu d' unetraite , intriguée parl' histoire et par le style direct .Je suis restée suspendue

aux mots utilisés par l' auteurepourfaire comprendre que chaquepersonnagea été, à unmoment , otagede quelqu' un.» Mêmeenthousiasmechez Bernadette Telesca :«Quel livre! Je l' ai dévoré pourregretter ensuite

qu'il soit si vite

terminé. C' est un deces ouvragesqu' on est content d' avoir lu et quireste en nous bien après qu' onl' a refermé.» A Martine Poudensde conclure : «Roman captivant ,émouvant et d' actualité.»

ELLESONT AUSSIAIMÉ

Camille , mon envolée

Camille, monenvoléedeSophieDaull(PhilippeRey)Comment trouver les mots justespour parler de sa fille ado disparue,etdu chagrin immense? Sophie Daullréussit, sans fausse note, une belledéclarationd ' amour,d

' humour mêmeparfois, traduisant au mieuxlacomplicitéqui les unissait. Bouleversant.

DjiboutidePierreDeram(Buchetehastel)Un roman à l' état brut : tel est le récitde ladernière nuit du lieutenantMarcusen Afrique, qui relate le quotidienviolentde soldatsfrançais . Sombrecomme lesbas-fonds de la ville,ardent comme lesoleil de Djibouti.

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PAYS : France PAGE(S) : 14SURFACE : 29 %PERIODICITE : Hebdomadaire

DIFFUSION : 3058313

27 septembre 2015 - N°4141

Page 26: Revue de presse de Sophie Daull de Camille, mon envolée, Éditions Philippe Rey.

S ophie Daull avait une fille, Camille, une ado-lescente de 16 ans, qui mordait la vie à pleines dents. A priori hors

de toute maladie. Mais un soir de décembre 2013, la fièvre l’a gagnée, des douleurs intenses ont suivi. Quatre jours plus tard, elle était morte. Camille, mon envolée est un livre de deuil. C’est le pre-mier livre que Sophie Daull publie, on devine avec quelle nécessité. Mais que peuvent les mots face à la mort ? L’auteure donne une réponse : « Écrire, c’est te prolon-ger. » Continuer d’être avec l’ai-mée, dans un tête-à-tête avec la disparue, avec la page blanche, avec soi-même. Aussi dému-nis soient-ils, les mots peuvent beaucoup.Mais pas n’importe lesquels, sur-tout quand ceux-ci deviennent publics et s’inscrivent dans une démarche littéraire – un proces-sus qui n’a rien d’évident. On en connaît le principal piège : l’inca-pacité de donner une forme à une écriture tant celle-ci est amollie par le ressenti, le pathos. On ne peut en vouloir à ces auteurs, tout à leur peine infinie. Mais leur texte a sur-tout une fonction thérapeutique. Sophie Daull en a conscience, au point de l’annoncer comme un défi au début de son livre : « Je pro-mets je vais forcer mes mots pour qu’ils échappent au sirop de deuil

Une séparation en tête-à-têteDans Camille, mon envolée, Sophie Daull fait le récit de la mort soudaine de sa fille, pour en prolonger l’existence et penser cet événement inconcevable.

Camille, mon envolée Sophie Daull, Philippe Rey, 187 p., 16 euros.

un peu gluant, poème pompeux, élégie larmoyante : je vais inaugu-rer ton outre-vie avec une plume trempée dans ton regard quand il s’ouvrait grand : franc, droit, lumineux. »La mère s’adresse à sa fille. Manière de la « prolonger », de continuer le dialogue, en butte aussi à l’impossibilité d’utiliser la troisième personne du singulier alors que Sophie Daull s’est mise à écrire au cours des semaines qui ont suivi la disparition de Camille. Cette adresse la rapproche d’elle, et rend d’emblée l’écriture plus directe, plus familière, diminuant ainsi les risques de l’emphase dolo-riste. Elle interdit à l’auteure de s’abandonner à la complaisance que le chagrin pourrait faire naître : elle le doit à sa fille et à l’exigence de tenue de la parole qu’elle lui destine. Ce choix de la deuxième personne est donc émi-nemment littéraire, comme l’est la construction du livre, qui avance sur deux temporalités. D’une

part, le récit des derniers jours de Camille puis de ceux qui ont suivi jusqu’à ses obsèques ; d’autre part, des réflexions exprimées avec un recul du temps relatif : quelques semaines puis quelques mois après l’impensable. Ce jeu des tempo-ralités, de même que le « tu », a permis à l’auteure de trouver la bonne distance.L’impensable. C’est ce qui émane avec le plus de force de Camille, mon envolée : ce qui ne peut être pensé, la mort de sa fille, est pro-prement invivable. Tout ce qui est arrivé dans l’existence de Sophie Daull au cours de ces semaines est incompréhensible, quasiment incroyable. Les douleurs terri-fiantes qui se sont abattues sur Camille en l’espace d’une nuit, la désinvolture des médecins et des urgences, qui s’en tiennent à une prescription de Doliprane, pas-sant à côté du mal qui l’atteint, la descente aux enfers de la jeune fille en si peu de temps, l’irruption dans sa chambre d’une équipe de

pompiers pour tenter de la réani-mer quand c’est déjà beaucoup trop tard… Sophie Daull fait ce récit à la manière d’un cauchemar éveillé, auquel elle a assisté, avec son compagnon, le père de Camille, dans l’impuissance la plus grande. La précision dont elle fait preuve dans le rythme de la phrase aiguise la vision d’horreur.Et puis tout d’un coup c’est le réel qui tombe. Outre l’immen-sité du chagrin et de la souffrance – « cette nuit-là, une nouvelle fois, […] de mon corps sont sortis des sons que je ne connaissais pas » – il y a tout ce à quoi il faut se confron-ter, aussi inimaginable que le reste. Le vide de l’absence, les affaires de Camille et le sort à leur réserver, ou la recherche d’une société de pompes funèbres – un épisode que Sophie Daull ne raconte pas sans sourire, car c’est aussi ce qu’elle réussit à instiller dans ce livre de deuil : un humour, qui sert aussi à se maintenir. « Je vais continuer, je te promets, à te raconter tout

DOMIN

IQUE

JOURN

ET-R

AMEL

22 Politis 1 7 s e p t e m b r e 2 0 1 5

culture littérature

Page 27: Revue de presse de Sophie Daull de Camille, mon envolée, Éditions Philippe Rey.

Par Christophe KantcheffÀ flux détendu

Heinich et son bêtisierOn peut être sociologue et bête comme ses pieds. Je dis cela avec une certaine tristesse car, de

façon générale, j’aime beaucoup les sociologues. Mais certains propos dépassent l’entendement au point de confiner, restons polis, à la grosse ânerie. Exemple récent : ceux qu’a tenus Nathalie Heinich le 4 septembre sur France Culture au sujet du projet de loi sur la liberté de création. « La liberté de création existe déjà. En fait, on est en train de nous faire passer une loi qui garantirait un privilège juridique pour les artistes, qui auraient le droit de faire ce que les citoyens n’ont pas le droit de faire. C’est-à-dire qu’on nous remet les privilèges aristocratiques d’Ancien Régime et on oublie la nuit du 4 août. » Fortiche, Heinich. Sauf que la directrice de recherche au CNRS semble avoir mécompris de quoi il retourne. Il ne s’agit pas, par exemple, de permettre aux écrivains de forniquer avec des enfants. Mais de protéger le fait de créer un personnage pédophile sans que les ligues de vertu dénoncent une incitation au crime et envoient devant les tribunaux ces auteurs suspects de mœurs déviantes. Et c’est vrai pour toutes les œuvres, en particulier celles qui vont titiller tout ou partie du corps social là où cela gratte, déclenchant des ires incontrôlées et des actes de censure. Nathalie Heinich n’aurait-elle pas vu que l’époque, en matière d’art, est plus propice au réflexe d’intolérance qu’au débat critique ? Pas sûr, puisqu’elle-même participe au mouvement de rejet populiste de l’art contemporain, tout comme elle fut, par ailleurs, anti-pacs et anti-mariage pour tous. C’est ce qu’elle fait en sous-entendant, dans Libération (du 12/13 septembre), qu’Anish Kapoor n’a qu’à s’en prendre au « caractère transgressif » de son œuvre installée à Versailles si celle-ci a été vandalisée à trois reprises. Nathalie Heinich a publié un livre qui a pour titre le Bêtisier du sociologue. Une autobiographie ?

Much loved

Nabil Ayouch, 1 h 48.

M uch loved est plus pudique qu’il n’y paraît. Certes, les nuits de Noha, Randa, Soukaina

et Hlima sont pleines d’alcool, de danses lascives et de parties de jambes en l’air. Le tout arrosé de dirhams. Mais Nabil Ayouch ne montre pas uniquement les quatre prostituées dans leur quotidien de passes et de lubricité surjouée. Il les filme aussi avant et après. Chez elles, à parler de tout et de rien, à faire la fête avec des copains transsexuels ou à désespérer de leur marginalité.Surtout, le réalisateur marocain s’in-téresse aux moments où ces deux univers se croisent. Où les masques professionnels se confondent avec la vie sans obscénité ni paillettes des jeunes femmes. Par exemple, lorsque Noha – Loubna Abidar, seule actrice professionnelle de la distribution féminine – fait l’amour avec son client français incarné par Carlo Brandt, impossible de dire si elle joue la tendresse ou si elle l’éprouve.Cette subtilité n’a rien à voir avec la polémique qu’a causée le film au Maroc, lors de sa projection à Cannes. En mai 2015, personne n’a vu Much loved dans le pays d’origine du réalisateur. La censure dont le film est victime ne repose que sur quelques extraits diffusés sur Internet, qui ne permettent pas d’appréhender toutes les nuances du naturalisme déployé par Nabil

Ayouch. La réaction du gouverne-ment marocain prouve seulement qu’au Maroc la représentation de la sexualité est d’emblée poli-tique. Peu importe qu’elle soit ou non portée par une pensée et une esthétique. Or, dans Much loved, chaque geste, chaque parole de Noha, Randa, Soukaina et Hlima participe à la fois d’une critique de la schizophrénie marocaine et d’un langage cinématographique complexe.Entre scènes diurnes et sobres et débauches nocturnes, le Marrakech de Nabil Ayouch est aussi mouvant que ses protago-nistes principales. À chaque plan, il change d’habits et d’expression. Comme s’il craignait de trahir quelque vérité bien cachée. Centré sur le corps des prostituées, Much loved ne montre que rarement les rues et les murailles de la ville ocre ; celle-ci n’en est pas moins le sujet central du film. Le cœur de son scénario sans intrigue, où quelques événements saillants – violences, naissance d’un amour – côtoient une multitude de petits riens.En filmant autant la joie que la peine, Nabil Ayouch fait de ces prostituées des héroïnes de la cité la plus touristique du Maroc. Des héroïnes paradoxales, certes, mais capables de s’aménager des paren-thèses de liberté dans un espace qui n’en offre que peu. Surtout pour des femmes.

≥Anaïs Heluin

En montrant la prostitution, Much loved, de Nabil Ayouch, révèle les contradictions marocaines.

Le sexe dans la ville ocre

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ça, les devis aux Pompes funèbres, tout ça : tu verras, il y a même un moment comique – ça te fera plaisir. »Dans Camille, mon envolée, Sophie Daull raconte l’expé-rience de perdre un enfant et de ne plus être mère, Camille étant sa fille unique. En cela, ce livre de deuil est aussi un roman d’appren-tissage. Il n’y a pas un seul fait qui ne soit pas une première fois, toujours redoutable, toujours fra-cassante, comme le jour où, avec son compagnon, Sophie Daull a distribué les « soixante-dix-sept peluches » de sa fille dans la cam-pagne, ou quand il a fallu imaginer la cérémonie de son enterrement. Comment continuer à vivre « nor-malement » ? Au détour d’une page, l’auteure rappelle qu’il fut un temps où « les gens portaient un brassard ou des habits noirs pour signaler qu’ils venaient de perdre un proche ». Ce qui permettait de s’isoler un peu de la commu-nauté des humains, « de ne pas être mal considéré si on était plus lent, plus sombre, plus solitaire, plus réservé ». Aujourd’hui cette coutume n’existe plus. Alors il faut se tenir dans le flot, malgré l’acca-blement, l’effarement.De ce point de vue, l’écriture de ce livre a aidé Sophie Daull. Mais a-t-elle réussi son pari, c’est-à-dire à lui donner une autre dimension qu’une simple et douloureuse confession ? Incontestablement. Sophie Daull a parfois trop « forcé » ses mots, élaborant des phrases qui « font » littéraires. Mais elles sont quantité négligeable. Camille, mon envolée est avant tout un livre juste sur une tragédie sans nom. Un livre juste et accueillant pour le lecteur, qui ne se sent jamais de trop dans ce tête-à-tête poignant. Sophie Daull y opère un « travail de fidélité », expression qu’elle préfère à « tra-vail de deuil ». Elle nous donne à voir Camille à jamais vivante en elle. Elle nous donne à voir tous nos morts auxquels nous avons dit adieu mais qui ne nous quitteront jamais.

≥Christophe Kantcheff

1 7 s e p t e m b r e 2 0 1 5 Politis 23

cinéma

Page 28: Revue de presse de Sophie Daull de Camille, mon envolée, Éditions Philippe Rey.

Notre sélectionde la semaine

RécitLettre à une disparueC' est l' histoire d' uneadolescente solaireet bien dans sesbaskets, terrasséeen quatre jours parune fièvre inexplicable.

Camille avait ans .Sophie Daull, samère, lui écrit .Pour que sa fille restevivante .« Continuons , avant que touts' évanouisse . Lesparticules finesde l' oubli envahissent déjà les détails .»Dansdeux récits en un, l' auteureraconte les derniers jours de celle

qu'elle appelle joliment son «envolée»

et ceux qui ont suivi: d ' abord latentation d' en finir puis, plus tard , lessemaines aucours desquelles le durmétier de (continuer à) vivre a reprisle dessus.Avec pudeur, tendresse etdrôlerie parfois , Sophie Daull évoquel' absence, le vide , le deuil . Ladouleuret l' amour, surtout , inondent ces pagesqui laissent une empreinte durable.Nedjma VanEgmond

Camille , mon envolée , de Sophie Daull ,éditions Philippe Rey ,192 p ., 16 C.

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PAYS : France PAGE(S) : 16SURFACE : 12 %PERIODICITE : Hebdomadaire

DIFFUSION : 250095

21 août 2015 - N°22066

Page 29: Revue de presse de Sophie Daull de Camille, mon envolée, Éditions Philippe Rey.

, mn envolé ,

Lu &conseillé parM . Henin

Lib . Passion Culture

(Orléans)

L . LompechLib . Coiffard

( Nantes)

F. Gaucher

Lib . Le Coin des livres

( Davézieux)

P . Poulain

Lib . LAtelier

( Paris)

SOPHIE DAULL

Camille , mon envoléePhilippe Rey

192 p . ,16

TOUCHÉE , COULÉE par ce récit! D' abord quelques faits , à

la fois bruts et abrupts: Camille ans, meurt la veille

de Noël après quatre jours d ' une fièvre sidérante qui l ' a

plongée dans une souffrance physique proche du

calvaire. Les médecins , généralistes et urgentistes , n' ontrien compris . Dans les semaines qui suivent , sa mère ,

Sophie Daull , commence à écrire . La maladie , la mort

de son enfant bien sûr . Écrire pour ne pas oublier le

bébé , la fillette , l ' adolescente . Les moments de

complicité, de fous rires , les engueulades . Écrire

l ' absence , le vide . Camille , mon envolée est , bien sûr , un

livre-béquille , un remède aux idées noires et à la folie.

Mais avec sa sensibilité , son écriture , Sophie Daull fait

advenir ce qui ne sera plus . Elle trace un chemin devie où Camille sera toujours là . L' adolescentedisparuedevient un « être de papier» , selon la formule de

Philippe Forest dans Tous les enfants sauf un (Folio) . Un

texte émouvant où l ' écriture s' affirme comme

essentielleface à la perte et au deuil.Par BÉATRICE PUTÉCNAT

Librairie Lamartine (Paris 16°)

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PAYS : France PAGE(S) : 67SURFACE : 22 %PERIODICITE : Bimestriel

DIFFUSION : (110000)

19 août 2015 - N°173

Page 30: Revue de presse de Sophie Daull de Camille, mon envolée, Éditions Philippe Rey.
Page 31: Revue de presse de Sophie Daull de Camille, mon envolée, Éditions Philippe Rey.
Page 32: Revue de presse de Sophie Daull de Camille, mon envolée, Éditions Philippe Rey.
Page 33: Revue de presse de Sophie Daull de Camille, mon envolée, Éditions Philippe Rey.

L’Express Livres

Ils seront 589 romanciers,français et étrangers,à se lancer à la conquêtedes lecteurs. Bref tourd’horizon avant l’ouverturede la saison.

Leslettres ou leschiffres? Et si l’onparlait unpeu desdeux. D’autantque, d’un côté ou de l’autre, les

nouvelles sont plutôt aubeau fixe. Leschiffres, d’abord, avec un marché dulivre à la croissanceinégaléedepuis lacrisede2008.D’après lemagazinepro-fessionnelLivres Hebdo, lesventesdelivres sont en haussede 7 % eneuroscourants entre juin 2014 et juin 2015,tandisque lenombrede romanspubliésencette rentrée accuseune légère dé-croissance–deuxième bonne nouvellepour les libraires et autres lecteursattentifs,qui auront toutdemême589ro-mansfrançais et étrangers à se mettresouslesyeux (contre 607en2014).Enattendant les quelque 300 documentsetessaisqui viendrontanimerl’automne.Parmi les 393 romanciers français

prêts àsejeter danslacourse–très ou-verte, cette année –, on signalera enpremier lieu une brochette de têtesd’affiche:Christine Angot, dont le beauportrait demère devrait calmer leses-prits ( Un amour impossible, Flamma-rion), Delphine deVigan, quelarumeurporte au firmament (D’après une his-toire vraie, JC Lattès,et un premier ti-rage de 100000 exemplaires), CaroleMartinez, qui prend son temps pourpeaufiner sesbelles figures duMoyenAge (La Terrequi penche,Gallimard),le multiprimé Mathias Enard, dontchaque nouvel opus charme les cri-tiques (Boussole, Actes Sud), le cou-rageux Boualem Sansal,qui continuesalutte contre l’intégrisme musulman(2084.La fin dumonde, Gallimard), lebest-sellerYasminaKhadra,qui investitles penséesde Kadhafi (La DernièreNuit du Raïs,Julliard), SorjChalandon,

qui s’attaque à la folie deson géniteur(Profession du père, Grasset) et, biensûr,l’imperturbable Amélie Nothomb,dont lesuspensebelgeàlasauceanglaiseaenfiévrésonéditeur,Albin Michel (unpremier tirage de200000 exemplairespour Le Crime ducomte Neville) .Sansoublier les deux affaires qui enflam-ment lepetit monde germanopratin etsanslesquelles il n’y aurait pasde ren-trée littéraire dignedecenom: LaurentBinet, qui, aprèssontonitruant HHhH,joue les agitateurs autour de la mortde Barthes (La SeptièmeFonction dulangage,Grasset),étrillant allègrementPhilippe Sollers,JuliaKristevaouBHL.Et Simon Liberati, dont le portrait desa femme, Eva (Stock), provoque lafureur (judiciaire) desabelle-mère, lasulfureusephotographe Irina Ionesco.On citera aussi,parmi lesvaleurs sûres,Alain Mabanckou, JeanHatzfeld, Hu-bert Haddad,Brigitte Giraud, Colombe

Schneck, Laurent Seksik, Thomas B.Reverdy,Agnès Desarthe,Eric Holder,Nicolas Fargues,Tristan Garcia…

Alors quepremièressélectionset« re-tours delecture» (nouvelle expressionreine deséditeurs) des libraires et descritiques tombent, quelques auteursbénéficient d’ores et déjàd’une atten-tion particulière.Ainsi deSophieDivryet desonautoportrait dechômeuseenfin de droits ( Quand le diable sortit dela salle de bains, Noir sur Blanc), deDiane Meur et de son banquier alle-mand ( La Carte des Mendelssohn,Sabine Wespieser), d’Hédi Kaddouret de son tournage dans le Maghrebcolonisé ( Les Prépondérants, Galli-mard), de Philippe Jaenada et de sonenquête sur Pauline Dubuisson (LaPetiteFemelle,Julliard)…

Quelquesjoliesdécouvertesaussiaveclesprimo-romanciersAlexandre Seurat(La Maladroite, Rouergue),PascalMa-noukian(LesEchoués,Don Quichotte),Sophie Daull ( Camille, mon envolée,Philippe Rey), JérémyFel (Les Loupsàleur porte, Rivages),Christophe Bol-tanski (La Cache,Stock).

Restent les étrangers. Au menu, degrossespointures:ToniMorrison,MartinAmis, Jim Harrison, David Grossman,Richard Powers,David FosterWallace,Nick Hornby,Oya Baydar,RichardFord,JamesMcBride… • Marianne Payot

Rentrée littéraire, J - 7

P.WOJAZER/REUTERS

J.SAGET/AFP

POINTUREParmilesécrivainstrès attendusfigurel’AméricaineToniMorrison,PrixNobeldelittératureen1993.

TÊTESD’AFFICHELaurentBinetet DelphinedeVigan,deuxauteurstrèsenverve.

H.KAISER/DPA/CORBIS

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PAYS : France PAGE(S) : 96,97SURFACE : 102 %PERIODICITE : Hebdomadaire

RUBRIQUE : L'express livres e'te'DIFFUSION : 420410JOURNALISTE : Marianne Payot

12 août 2015 - N°3345

Page 34: Revue de presse de Sophie Daull de Camille, mon envolée, Éditions Philippe Rey.

Récit intimeCamille,mon envolée

avait16ans.Ellen' enaurajamais17,morted' unevilainefièvreunsoirdeNoël.Pourcautérisersesplaies,samèreraconte:lepremierrepassansCamille,

rencontrecocasseaveclespompesfunèbres,lescopinesincrédulesauretourdevacances...Sanspathosmaisavecbeaucoupd

' humour.Untextequivousétreint.S.L.SophieDaull,Éd.PhilippeRey,16Euro .

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PAYS : France

PAGE(S) : 48

SURFACE : 8 %

PERIODICITE : Mensuel

RUBRIQUE : Livres

DIFFUSION : 341134

1 octobre 2015 - N°428

Page 35: Revue de presse de Sophie Daull de Camille, mon envolée, Éditions Philippe Rey.

Camille, mon envoléeCamille est morte en quatre jours,emportée la veille de Noël. Elleavait 16 ans. La comédienne SophieDaull décide d'écrire ce livre à safille pour raconter ces heures desouffrance, sa fièvre hallucinante,son courage, ses obsèques, le choixdes pompes funèbres, la cérémonie,ces trucs absurdes que l'on fait, maisaussi pour ne pas oublier Camille,son regard « franc, droit etlumineux ». On apprend au fil despages à connaître l'adolescente, quipréfère les chips et le Nutella, sonamour des fringues, faisant fi dubordel de sa chambre, de la

complicité, des fous rires, desprojets mais aussi des engueulades...Entre humour et désespoir, SophieDaull livre un très beau récit,intelligemment équilibré, sincèrepour ne rien masquer, mais sansprolongations abusives pour dire unultime « adieu » à son enfant. C. l.Sophie Daull, Philippe Rey, 185 p.16

C.l.

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PAYS : France

PAGE(S) : 87

SURFACE : 8 %

PERIODICITE : Quotidien

RUBRIQUE : Edition

DIFFUSION : 200629

JOURNALISTE : C.L.

20 septembre 2015 Cliquez ici pour voir la page source de l’article

Page 36: Revue de presse de Sophie Daull de Camille, mon envolée, Éditions Philippe Rey.

LITTÉRATURE

589 romans tous azimutsLa sortie littéraire échelonnée entre la mi-août et fin octobre promet des ouvrages trèsdivers de toutes origines.

La rentrée littéraire débuteaujourd'hui avec 589 romansselonLivres Hebdo, soit 3 % demoins que l'an dernier. : 393français, dont 68 premiers opus. Lenombre de romans traduits à paraîtreentre août et octobre se fixe à 196, arecensé le magazine spécialisé.

L'exofiction à la pageCette rentrée est spécialementmarquée par l'exofiction, l'art decréer une fiction à partir d'élémentsréels. L'Algérien Yasmina Khadraen donne une magistrale illustrationavec « La dernière nuit du Raïs »(sortie le 24 août) où il se glissedans la tête de Mouammar Kadhafijuste avant sa mort. Laurent Binetimagine l'assassinat de RolandBarthes dans « La septième fonctiondu langage » un roman truculent quidézingue quasiment toutel'intelligentsia parisienne. C'est unfait divers des années 1950 quiinspire Philippe Jaenada . Ilreconstitue avec « La petitefemelle » (le 24 août) le parcours dela jeune meurtrière PaulineDubuisson dont l'histoire avait déjàtroublé Georges Clouzot dans le film« La vérité » avec Brigitte Bardot.

Judith Perrignon revient, elle, surl'enterrement d'un des plus grandsauteurs français, qui a réuni unefoule immense dans Paris le 1er juin1885, avec « Victor Hugo vient demourir » (L'Iconoclaste).La famille reste également undomaine choyé par les auteurs. Avec« Eva », Simon Liberati écrit unportrait de sa femme Eva Ionesco.Le livre, déjà en librairie, a bénéficiéd'un certain écho en raison de laplainte déposée début août par lamère d'Eva, la photographe IrinaIonesco, réclamant de censurercertains passages de l'ouvrage. Laphotographe a été déboutée et lelivre est sorti sans coupures.Valeur « sûre » des éditionsFlammarion qui ont prévu un tiragede 25000 exemplaires pour sonlivre, Christine Angot revient sur larencontre de ses parents dans « Unamour impossible ». Delphine deVigan , auréolée du succès de« Rien ne s'oppose à la nuit » en2011, propose « D'après une histoirevraie », roman terriblement malin,sous le signe de Stephen King, oùelle s'ingénie à brouiller les pistesentre fiction et réalité.« 2084 » de l'Algérien Boualem

Sansal est peut-être le roman le pluscourageux et le plus terrifiant de larentrée. Inspiré du chef-d'ouvred'Orwell, « 1984 » le roman deSansal, sous-titré « la fin dumonde », imagine un monde soumisà la cruelle loi divine d'un dieuqu'on prie neuf fois par jour. Onpense inévitablement à Daech.Le ton est plus léger, bien qu'il soitquestion d'un meurtre, chez AmélieNothomb . « Le crime du comteNeville », son 23eopus, ressemble àune nouvelle d'Oscar Wilde.Dernier conseil aux lecteurs : qu'ilsn'hésitent pas à aller piocher chezles primo-romanciers commeAlexandre Seurat ( « LaMaladroite », Rouergue), PascalManoukian ( « Les Echoués », DonQuichotte) ou Sophie Daull (« Camille, mon envolée », PhilippeRey).

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PAGE(S) : 5SURFACE : 24 %

PERIODICITE : Quotidien

RUBRIQUE : 00-ig - monde

DIFFUSION : 84034

23 août 2015 Cliquez ici pour voir la page source de l’article

Page 37: Revue de presse de Sophie Daull de Camille, mon envolée, Éditions Philippe Rey.

Ils font tous leur rentrée littéraireLa benjamine de ces 68primo-romanciers, est NaomiFontaine, 27 ans, une Amérindiennefrancophone du Canada, dont lelivre Kuessipan (Serpent à plumes) aété rédigé alors qu'elle avait 23 ans.Le doyen est Michel Longuet,cinéaste de 70 ans, dont plusieursfilms d'animation ont été primés àBerlin et Annecy. Parmi lescinéastes devenus romanciers,Xavier Durringer, réalisateur du film« La conquête » écrit son premierroman Sfumato (Le Passage) à 51ans. On trouve également ledocumentariste Antoine de Meauxqui publie Le fleuve guillotine chezPhébus.

De nombreux journalistes

Certains nouveaux romanciersavaient un pied dans l'éditioncomme Jean-Pierre Montal,co-fondateur des éditions rueFromentin, qui publie les annéesFoch, du nom de la célèbre avenueparisienne, chez Pierre-Guillaume deRoux. Il y a aussi Nathalie Poitout,une responsable du servicecommercial de Gallimard, qui publieAvec lui (Alma). Comme chaqueannée, on retrouve de nombreuxjournalistes. Ainsi, ChristopheBoltanski, grand reporter à l'Obs,publie La cache (Stock) où il revientsur l'histoire de sa famille en visitantles différentes pièces d'un logementparisien. Le journaliste Gérard

Lefort, ancienne plume du quotidienLibération, publie également sonpremier roman, Les amygdales(L'Olivier) qui entraîne le lecteurdans l'enfance d'un petit garçon quipourrait ressembler à l'auteur. Lejournaliste du Monde, LaurentCarpentier publie Les bannis(Stock), Emily Barnett des Inrockspublie Mary (Rivages) et FrédéricVion de France 2 publie Commentj'ai tué mon père (Flammarion).Parfaite inconnue, Elena Costa, 29ans, livre un des premiers romansles plus intrigants de la rentrée.Daniel Avner a disparu (Gallimard),roman sans dialogue, est porté parun style épuré à l'extrême. DanielAvner a échappé aux camps maiscontinue de porter dans sa chair lemartyr de ses parents et de sa soeur.C'est glaçant mais on est subjuguépar la force de cette écriture simaîtrisée. Ecrit à la premièrepersonne, Changer d'air (Minuit) deMarion Guillot, 29 ans, raconte ladérive d'un quadragénaire, Paul, quiquitte femme et enfants sur un coupde tête. À petite touche, MarionGuillot distille la folie qui habite sonpersonnage et cela donne le vertige.Ressources inhumaines (AlbinMichel) de Frédéric Viguier quivient du théâtre, décrit le mondeimplacable de l'entreprise enl'occurrence un hypermarché. Lacondition ouvrière estmagistralement décrite dans Après lesilence (Liana Levi) de Didier

Castino. La résonance sociale estencore présente avec Les échoués(Don Quichotte) de PascalManoukian qui raconte le parcoursde trois clandestins. Thème similairechez Zadig Hamroune qui décritdans Le pain de l'exil (La tableronde) le départ contraint d'Algérie,dans les années 1950, de deuxKabyles. Premier romanbouleversant, La maladroite (LeRouergue) d'Alexandre Seurat,inspiré d'une histoire vraie, retracedans un roman à plusieurs voix leparcours de Diana, une enfantmaltraitée. L'auteur ne dit rien dessévices subis par l'enfant. On lesimagine et c'est insoutenable. Autrelivre sur la mort d'une enfant,Camille mon envolée (Philippe Rey)de la comédienne Sophie Daull estune auto-fiction qui réussit l'exploitde ne pas sombrer dans l'afflictionalors même qu'elle y détaille lamaladie fulgurante de sa filleCamille, emportée à 16 ans.

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PAYS : France

PAGE(S) : 1SURFACE : 27 %

PERIODICITE : Quotidien

DIFFUSION : 56262

16 août 2015 - Edition Toutes éditions

Page 38: Revue de presse de Sophie Daull de Camille, mon envolée, Éditions Philippe Rey.

Lespremiersromansdelarentréepastoujourssignésd

' inconnusIlssontconnuscommecinéaste, journalisteoupsychanalystemaissignentleurpremierromanpourlarentréelittéraire.

Labenjaminedeces

68primo-romanciers, est NaomiFontaine, 27 ans,une Amérindienne

francophonedu Canada,dont le livre Kuessipan(Serpentà plumes)a été

rédigéalorsqu'

elle avait 23ans. Ledoyen est MichelLonguet, cinéaste de 70ans, dont plusieurs filmsd' animationont étéprimésà Berlin et Annecy. Parmiles cinéastesdevenusromanciers, XavierDurringer,réalisateur du film LaConquêteécritsonpremierroman Sfumato (LePassage)à 51 ans. On trouveégalementiedocumentaristeAntoinedeMeauxqui publie LeFleuveguillotinechezPhébus.Certains nouveaux romanciersavaient un pied dans l' éditioncommeJean-PierreMontai,co-fondateurdeséditions rue Fromentin,qui publie Les années Foch, dunom de la célèbre avenueparisienne, chez Pierre-GuillaumedeRoux. Il y a aussiNathalie Poitout,une responsabledu servicecommercialde Gallimard, qui publieAvec lui (Alma). Commechaqueannée, on retrouvede nombreuxjournalistes. Ainsi, ChristopheBoltanski, grand reporterà l Obs,publieLaCache (Stock)où il revientsur l' histoirede sa famille envisitantles différentespiècesd' unlogementparisien. Le journaliste

Gérard Lefort, ancienne plumeduquotidienLibération, publieégalementson premier roman, LesAmygdales (L' Olivier) qui entraînele lecteurdans l' enfanced' unpetitgarçon qui pourrait ressembleràl' auteur. Le journalistedu Monde,LaurentCarpentierpublieLesBannis(Stock), Emily Barnett desInrockspublie Mary (Rivages) etFrédéricVion de France2 publieComment

j'ai tué mon père (

Flammarion). Parfaite inconnue, ElenaCosta, 29 ans, livre un despremiersromanslesplus intrigantsdela rentrée. Daniel Avner a disparu(Gallimard), roman sansdialogue,estporté par unstyleépuré à l'

extrême. Daniel Avner échappéauxcampsmaiscontinuedeporterdanssa chair le martyr de sesparentset de sa soeur . C' est glaçant

maison est subjuguépar la forcede cetteécrituresi maîtrisée.

RésonancesocialeEcrit à la première personne,Changerd

' air (Minuit) de MarionGuillot, 29 ans, raconte la dérived' un quadragénaire, Paul, quiquitte femme et enfants sur uncoup de tête. A petitetouche,rion Guillot distille la folie quihabiteson personnage. Ressourcesinhumaines(Albin Michel) deFrédéricViguier qui vientdu théâtre,décrit le monde implacable del'

entrepriseen l' occurrenceunhypermarché. Lacondition ouvrièreest décrite dans Après le silencePana Levi)de DidierCastinoet larésonancesocialeest encoreprésenteavecLesÉchoués(DonQuichotte)de PascalManoukian qui

raconte le parcours detroisclandestins. Thèmesimilairechez ZadigHamrounequi décrit dans LePain de l' exil ( TableRonde)le départ contraintd'

Algérie, dans lesannées1950, de deux Kabyles.

Maladroite (LeRouergue) d ' AlexandreSeurat, inspiré d' unehistoirevraie, retrace leparcoursde Diana, uneenfant maltraitée. Autrelivre sur la mortd ' uneenfant, Camille monenvolée(Philippe Rey)de lacomédienneSophie Daull estune autofiction qui réussit

l'

exploit de ne pas sombrerdansl' affliction alors même

qu'elle y

détaille la maladie Fulgurantedesa fille Camille, emportée à 16ans. Le portrait plein de raged' une jeunefemmede 20 ans, en

prisonpourcomplicitéde meurtre,c' est à quoi s' emploie lablagueuseAstrid Manfredi avec LaPetitebarbare (Belfond).

' Enversdu feu (Albin Michel) de lapsychanalysteAnne Dufourmantelle,auteur par ailleurs de nombreuxessais, est un thriller qui entraînele lecteurdans les pasd' un jeuneAméricain obsédé par uneinconnue. Celte folie qui guettetout unchacun encroisant le regard d' unautre, NathalieCôte la décortiquedans LeRenversementdes pôles(Flammarion).

Jean-Robert

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PAYS : France PAGE(S) : 12SURFACE : 35 %PERIODICITE : Hebdomadaire

21 août 2015 - N°3203

Page 39: Revue de presse de Sophie Daull de Camille, mon envolée, Éditions Philippe Rey.

CULTURERENTRÉE LITTÉRAIRE

L'exofiction, l'art de créer une fiction à partir d'éléments réels est à l'honneur cetteannée. La sortie littéraire échelonnée entre la mi-août et fin octobre promet des ouvragestrès divers de toutes origines.

La rentrée littéraire propose 589romans selonLivres Hebdo, soit 3 %de moins que l'an dernier. 393 sontfrançais, dont 68 premiers opus. Lenombre de romans traduits à paraîtreentre août et octobre se fixe à 196, arecensé le magazine spécialisé.

L'exofiction à la pageCette rentrée est marquée parl'exofiction, l'art de créer une fictionà partir d'éléments réels.L'Algérien Yasmina Khadra endonne une magistrale illustrationavecLa dernière nuit du Raïs(sortiele 24 août) où il se glisse dans la têtede Mouammar Kadhafi juste avantsa mort.Laurent Binet imagine l'assassinatde Roland Barthes dansLa septièmefonction du langage, roman truculentqui dézingue quasiment toutel'intelligentsia parisienne.C'est un fait divers des années 1950qui inspire Philippe Jaenada . Ilreconstitue avecLa petite femelle(le24 août) le parcours de la jeunemeurtrière Pauline Dubuisson dontl'histoire avait déjà troublé GeorgesClouzot dans le filmLa véritéavecBrigitte Bardot.Judith Perrignon revient, elle, surl'enterrement d'un des plus grands

auteurs français, qui a réuni unefoule immense dans Paris le 1er juin1885, avecVictor Hugo vient demourir(L'Iconoclaste).La famille reste un domaine choyépar les auteurs. AvecEva, SimonLiberati écrit un portrait de safemme Eva Ionesco. Le livre, déjàen librairie, a bénéficié d'un certainécho en raison de la plainte déposéedébut août par la mère d'Eva, laphotographe Irina Ionesco,réclamant de censurer certainspassages de l'ouvrage. Laphotographe a été déboutée et lelivre est sorti sans coupures.Valeur « sûre » des éditionsFlammarion qui ont prévu un tiragede 25000 exemplaires pour sonlivre, Christine Angot revient sur larencontre de ses parents dansUnamour impossible.Delphine de Vigan , auréolée dusuccès deRien ne s'oppose à lanuiten 2011, proposeD'après unehistoire vraie, roman terriblementmalin, sous le signe de StephenKing, où elle s'ingénie à brouiller lespistes entre fiction et réalité.2084de l'Algérien Boualem Sansalest peut-être le roman le pluscourageux et le plus terrifiant de larentrée. Inspiré du chef-d'ouvre

d'Orwell1984, le roman de Sansal,sous-titré « la fin du monde »,imagine un monde soumis à lacruelle loi divine d'un dieu qu'onprie neuf fois par jour. On penseinévitablement à Daech.

Incontournable NothombLe ton est plus léger, bien qu'il soitquestion d'un meurtre, chez AmélieNothomb . Le crime du comteNevilleressemble à une nouvelled'Oscar Wilde et Albin Michel, sûrdu succès de son auteure fétiche, aprévu un tirage de 200000exemplaires pour ce 23etitre.Dernier conseil aux lecteurs : qu'ilsn'hésitent pas à aller piocher chezles primo-romanciers commeAlexandre Seurat (La Maladroite,Rouergue), Pascal Manoukian (LesEchoués, Don Quichotte) ou SophieDaull (Camille, mon envolée,Philippe Rey).

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PERIODICITE : Quotidien

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23 août 2015 Cliquez ici pour voir la page source de l’article

Page 40: Revue de presse de Sophie Daull de Camille, mon envolée, Éditions Philippe Rey.

CULTUREL'HEURE DES DINOSAURES DU LIVRE MAIS AUSSI DESPRIMO-ROMANCIERS

L'exofiction, l'art de créer une fiction à partir d'éléments réels est à l'honneur cetteannée. La sortie littéraire échelonnée entre la mi-août et fin octobre promet des ouvragestrès divers de toutes origines.

Yasmina Khadra se prend pourKadhafi, Laurent Binet règle soncompte à Roland Barthes, ChristineAngot parle de ses parentsLa rentréelittéraire débute aujourd'hui avec589 romans selonLivres Hebdo, soit3 % de moins que l'an dernier.

L'auteur Algérien Yasmina Khadra publie« La dernière nuit du Raïs » en

septembre. Photo AFP

393 romans français sont prévus,dont 68 premiers romans. Lenombre de romans traduits à paraîtreentre août et octobre se fixe à 196, arecensé le magazine spécialiséLivresHebdo.

L'exofiction à la pageCette rentrée littéraire estspécialement marquée parl'exofiction, l'art de créer une fictionà partir d'éléments réels. L'AlgérienYasmina Khadra en donne unemagistrale illustration avecLadernière nuit du Raïs(sortie le 24août) où il se glisse dans la tête deMouammar Kadhafi juste avant samort. Pour sa part, Laurent Binetimagine l'assassinat de Roland

Barthes dansLa septième fonction dulangage, un roman truculent quidézingue quasiment toutel'intelligentsia parisienne.C'est un fait divers des années 1950qui inspire Philippe Jaenada. Ilreconstitue avecLa petitefemelle(sortie le 24 août) le parcoursde la jeune meurtrière PaulineDubuisson dont l'histoire avait déjàtroublé Georges Clouzot dans lefilmLa véritéavec Brigitte Bardot.Même le père des Misérablescontinue d'inspirer. Judith Perrignonrevient sur l'enterrement d'un desplus grands auteurs français, qui aréuni une foule immense dans Parisle 1er juin 1885, avecVictor Hugovient de mourir(L'Iconoclaste).

Les dinosaures : le 23eromand'Amélie NothombLa famille reste également undomaine choyé par les auteurs.AvecEva, Simon Liberati écrit unportrait de sa femme Eva Ionesco.Le livre, déjà en librairie a bénéficiéd'un certain écho en raison de laplainte déposée début août par lamère d'Eva, la photographe IrinaIonesco, réclamant de censurercertains passages de l'ouvrage. Laphotographe a été déboutée et lelivre sortira sans coupures.Valeur « sûre » des éditionsFlammarion qui ont prévu un tiragede 25000 exemplaires pour sonlivre, Christine Angot revient quantà elle dansUn amour impossiblesurla rencontre de ses parents.

Delphine de Vigan, auréolée dusuccès deRien ne s'oppose à lanuiten 2011, proposeD'après unehistoire vraie, roman terriblementmalin, sous le signe de StephenKing, où elle s'ingénie à brouiller lespistes entre fiction et réalité.2084de l'Algérien Boualem Sansalest peut-être le roman le pluscourageux et le plus terrifiant de larentrée. Inspiré du chef d'ouvred'Orwell, 1984le roman de Sansal,sous-titré « la fin du monde »,imagine un monde soumis à lacruelle loi divine d'un dieu qu'onprie neuf fois par jour. On penseinévitablement à Daech.Le ton est plus léger, bien qu'il soitquestion d'un meurtre, chez AmélieNothomb. Le crime du comteNevilleressemble à une nouvelled'Oscar Wilde et Albin Michel, sûrdu succès de son auteure fétiche, aprévu un tirage de 200000exemplaires pour ce 23etitred'Amélie Nothomb.Avec un tel afflux si diversifié, leslecteurs devraient bien trouverquelque chose à se mettre sous ladent. Qu'ils n'hésitent pas à allerpiocher chez les primo-romancierscomme Alexandre Seurat (LaMaladroite, Rouergue), PascalManoukian (Les Echoués, DonQuichotte) ou Sophie Daull(Camille, mon envolée, PhilippeRey).

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23 août 2015 - Edition Toutes Editions Cliquez ici pour voir la page source de l’article

Page 41: Revue de presse de Sophie Daull de Camille, mon envolée, Éditions Philippe Rey.

Rentrée (française)Voici de quoi prendre ses repères etopérer un premier choix parmi les589 romans de la rentrée, dont 393Français, et, parmi eux, 68 premiersromans. D'abordCinq. Christine Angot, Un amourimpossible (Flammarion), LaurentBinet, La Septième Fonction dulangage (Grasset), ci-contre. MathiasEnard, Boussole (Actes Sud), JeanHatzfeld, Un papa de sang(Gallimard), Mathieu Riboulet,Entre les deux, il n'y a rien(Verdier).EnsuiteTrois. Christian Oster, Le Coeur duproblème (l'Olivier), NicolasFargues, Au pays du p'tit (POL),Philippe Jaenada, La Petite Femelle(Julliard).DécouvertesCinq. Christophe Boltanski, LaCache (Stock), Jérémy Fel, LesLoups à leur porte (Rivages),Michaël Ferrier, Mémoired'outre-mer (Gallimard), MarionGuillot, Changer d'air (Minuit),Alexandre Seurat, La Maladroite (LeRouergue).Succès (prévisibles)Six. Indépendamment de leursqualités littéraires, des futursbest-sellers ? D'après une histoirevraie, Delphine de Vigan (Lattes) ;Camille, mon envolée, Sophie Daull(Philippe Rey) ; Profession du père,Sorj Chalandon (Grasset) ; Eva,Simon Liberati, (Stock) ; PetitPiment, Alain Mabanckou (Seuil) ;Le Crime du conte Neville, AmélieNothomb (Albin Michel).

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Page 42: Revue de presse de Sophie Daull de Camille, mon envolée, Éditions Philippe Rey.

Rentrée (française)Voici de quoi prendre ses repères etopérer un premier choix parmi les589 romans de la rentrée, dont 393Français, et, parmi eux, 68 premiersromans. D'abordCinq. Christine Angot, Un amourimpossible (Flammarion), LaurentBinet, La Septième Fonction dulangage (Grasset), ci-contre. MathiasEnard, Boussole (Actes Sud), JeanHatzfeld, Un papa de sang(Gallimard), Mathieu Riboulet,Entre les deux, il n'y a rien(Verdier).EnsuiteTrois. Christian Oster, Le Coeur duproblème (l'Olivier), NicolasFargues, Au pays du p'tit (POL),Philippe Jaenada, La Petite Femelle(Julliard).DécouvertesCinq. Christophe Boltanski, LaCache (Stock), Jérémy Fel, LesLoups à leur porte (Rivages),Michaël Ferrier, Mémoired'outre-mer (Gallimard), MarionGuillot, Changer d'air (Minuit),Alexandre Seurat, La Maladroite (LeRouergue).Succès (prévisibles)Six. Indépendamment de leursqualités littéraires, des futursbest-sellers ? D'après une histoirevraie, Delphine de Vigan (Lattes) ;Camille, mon envolée, Sophie Daull(Philippe Rey) ; Profession du père,Sorj Chalandon (Grasset) ; Eva,Simon Liberati, (Stock) ; PetitPiment, Alain Mabanckou (Seuil) ;Le Crime du conte Neville, AmélieNothomb (Albin Michel).

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Page 43: Revue de presse de Sophie Daull de Camille, mon envolée, Éditions Philippe Rey.

CULTUREPOIDS LOURDS ET PRIMO-ROMANCIERS

L'exofiction, l'art de créer une fiction à partir d'éléments réels, est à l'honneur cetteannée.La rentrée littéraire promet des ouvrages très divers de toutes origines.

Yasmina Khadra se prend pourKadhafi, Laurent Binet règle soncompte à Roland Barthes, ChristineAngot parle de ses parentsLa rentréelittéraire débute aujourd'hui avec589romans selonLivres Hebdo, soit3% de moins que l'an dernier.

L'auteur algérien Yasmina Khadra, dontle vrai nom est Mohammed

Moulessehoul publieLa dernière nuitduRaïs. Photo AFP

393 romans français sont prévus,dont 68 premiers romans. Lenombre de romans traduits à paraîtreentre août et octobre se fixe à 196, arecensé le magazine spécialiséLivresHebdo.

L'exofiction à la pageCette rentrée littéraire estspécialement marquée parl'exofiction, l'art de créer une fictionà partir d'éléments réels. L'AlgérienYasmina Khadra en donne unemagistrale illustration avecLadernière nuit du Raïs(sortie le 24août) où il se glisse dans la tête deMouammar Kadhafi juste avant samort. Pour sa part, Laurent Binetimagine l'assassinat de RolandBarthes dansLa septième fonction dulangage, un roman truculent qui

dézingue quasiment toutel'intelligentsia parisienne.C'est un fait divers des années 1950qui inspire Philippe Jaenada. Ilreconstitue avecLa petitefemelle(sortie le 24 août) le parcoursde la jeune meurtrière PaulineDubuisson, dont l'histoire avait déjàtroublé Georges Clouzot dans lefilmLa véritéavec Brigitte Bardot.Même le pèredesMisérablescontinue d'inspirer.Judith Perrignon revient surl'enterrement d'un des plus grandsauteurs français, qui a réuni unefoule immense dans Paris le 1er juin1885, avecVictor Hugo vient demourir(L'Iconoclaste).

Le 23eromand'Amélie NothombLa famille reste également undomaine choyé par les auteurs.AvecEva, Simon Liberati écrit unportrait de sa femme Eva Ionesco.Le livre, en librairie aujourd'hui, abénéficié d'un certain écho en raisonde la plainte déposée début août parla mère d'Eva, la photographe IrinaIonesco, réclamant de censurercertains passages de l'ouvrage. Laphotographe a été déboutée et lelivre sortira sans coupures.Valeur « sûre » des éditionsFlammarion qui ont prévu un tiragede 25000 exemplaires pour sonlivre, Christine Angot revient quantà elle dansUn amour impossiblesurla rencontre de ses parents.Delphine de Vigan, auréolée dusuccès deRien ne s'oppose à lanuiten 2011, proposeD'après une

histoire vraie, roman terriblementmalin, sous le signe de StephenKing, où elle s'ingénie à brouiller lespistes entre fiction et réalité.2084de l'Algérien Boualem Sansalest peut-être le roman le pluscourageux et le plus terrifiant de larentrée. Inspiré du chef d'ouvred'Orwell, 1984, le roman de Sansal,sous-titré « la fin du monde »,imagine un monde soumis à lacruelle loi divine d'un dieu qu'onprie neuf fois par jour. On penseinévitablement à Daech.Le ton est plus léger, bien qu'il soitquestion d'un meurtre, chez AmélieNothomb. Le crime du comteNevilleressemble à une nouvelled'Oscar Wilde et Albin Michel, sûrdu succès de son auteure fétiche, aprévu un tirage de 200000exemplaires pour ce 23etitred'Amélie Nothomb.Avec un tel afflux si diversifié, leslecteurs devraient bien trouverquelque chose à se mettre sous ladent. Qu'ils n'hésitent pas à allerpiocher chez les primo-romancierscomme Alexandre Seurat (LaMaladroite, Rouergue), PascalManoukian (Les Echoués, DonQuichotte) ou Sophie Daull(Camille, mon envolée, PhilippeRey).

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Page 44: Revue de presse de Sophie Daull de Camille, mon envolée, Éditions Philippe Rey.

CULTUREL'HEURE DES DINOSAURES DU LIVRE MAIS AUSSI DESPRIMO-ROMANCIERS

L'exofiction, l'art de créer une fiction à partir d'éléments réels est à l'honneur cetteannée. La sortie littéraire échelonnée entre la mi-août et fin octobre promet des ouvragestrès divers de toutes origines.

Yasmina Khadra se prend pourKadhafi, Laurent Binet règle soncompte à Roland Barthes, ChristineAngot parle de ses parentsLa rentréelittéraire débute aujourd'hui avec589 romans selonLivres Hebdo, soit3 % de moins que l'an dernier.

L'auteur Algérien Yasmina Khadra publie« La dernière nuit du Raïs » en

septembre. Photo AFP

393 romans français sont prévus,dont 68 premiers romans. Lenombre de romans traduits à paraîtreentre août et octobre se fixe à 196, arecensé le magazine spécialiséLivresHebdo.

L'exofiction à la pageCette rentrée littéraire estspécialement marquée parl'exofiction, l'art de créer une fictionà partir d'éléments réels. L'AlgérienYasmina Khadra en donne unemagistrale illustration avecLadernière nuit du Raïs(sortie le 24août) où il se glisse dans la tête deMouammar Kadhafi juste avant samort. Pour sa part, Laurent Binetimagine l'assassinat de Roland

Barthes dansLa septième fonction dulangage, un roman truculent quidézingue quasiment toutel'intelligentsia parisienne.C'est un fait divers des années 1950qui inspire Philippe Jaenada. Ilreconstitue avecLa petitefemelle(sortie le 24 août) le parcoursde la jeune meurtrière PaulineDubuisson dont l'histoire avait déjàtroublé Georges Clouzot dans lefilmLa véritéavec Brigitte Bardot.Même le père des Misérablescontinue d'inspirer. Judith Perrignonrevient sur l'enterrement d'un desplus grands auteurs français, qui aréuni une foule immense dans Parisle 1er juin 1885, avecVictor Hugovient de mourir(L'Iconoclaste).

Les dinosaures : le 23eromand'Amélie NothombLa famille reste également undomaine choyé par les auteurs.AvecEva, Simon Liberati écrit unportrait de sa femme Eva Ionesco.Le livre, déjà en librairie a bénéficiéd'un certain écho en raison de laplainte déposée début août par lamère d'Eva, la photographe IrinaIonesco, réclamant de censurercertains passages de l'ouvrage. Laphotographe a été déboutée et lelivre sortira sans coupures.Valeur « sûre » des éditionsFlammarion qui ont prévu un tiragede 25000 exemplaires pour sonlivre, Christine Angot revient quantà elle dansUn amour impossiblesurla rencontre de ses parents.

Delphine de Vigan, auréolée dusuccès deRien ne s'oppose à lanuiten 2011, proposeD'après unehistoire vraie, roman terriblementmalin, sous le signe de StephenKing, où elle s'ingénie à brouiller lespistes entre fiction et réalité.2084de l'Algérien Boualem Sansalest peut-être le roman le pluscourageux et le plus terrifiant de larentrée. Inspiré du chef d'ouvred'Orwell, 1984le roman de Sansal,sous-titré « la fin du monde »,imagine un monde soumis à lacruelle loi divine d'un dieu qu'onprie neuf fois par jour. On penseinévitablement à Daech.Le ton est plus léger, bien qu'il soitquestion d'un meurtre, chez AmélieNothomb. Le crime du comteNevilleressemble à une nouvelled'Oscar Wilde et Albin Michel, sûrdu succès de son auteure fétiche, aprévu un tirage de 200000exemplaires pour ce 23etitred'Amélie Nothomb.Avec un tel afflux si diversifié, leslecteurs devraient bien trouverquelque chose à se mettre sous ladent. Qu'ils n'hésitent pas à allerpiocher chez les primo-romancierscomme Alexandre Seurat (LaMaladroite, Rouergue), PascalManoukian (Les Echoués, DonQuichotte) ou Sophie Daull(Camille, mon envolée, PhilippeRey).

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23 août 2015 - Edition Saint-Dié - Remiremont Cliquez ici pour voir la page source de l’article

Page 45: Revue de presse de Sophie Daull de Camille, mon envolée, Éditions Philippe Rey.

LasélectiondeJean-PaulGuéryCamille, monenvoléeCommentsurvivre àla mort deson enfantde 16 ans

emportéeen quatrejours parune mystérieuse fièvre ?Quatre jours de questionssans réponses et une issueterrible que personnene voit venir . Pour

Sophie Daull commencele pire des cauchemarset c' est pour l ' exorciser

qu'elle initie ce roman qui

alterne un récit des douze

jours entourant le décès,de la première fièvre à la

sépulture , avec un

poignantmonologue auprésentdestiné à la disparue.Un récit d

'

une tristesseabsolue malgré quelquestraits d

' humour , maisaussi l

' histoire d'

un deuilqui s' installe avec ses pursmoments de douleurs etde chagrins inconsolables." Camille , mon envolée"

,de Sophie Daull .Ed . PhilippeRey. 190p. - 16 Euro.

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4 septembre 2015 - N°3443

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!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!Presse internet

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LIVRES

LES PUNCHLINES DE LA RENTRÉE LITTÉRAIRE

Camille , mon envolée

Julien,Gras

utero

Tirées des 589 romans de la rentrée , elles sont brillantes , brûlantes , oubouleversantes , c' est peut-être pour ça que ces 3 phrases nous hantent.Évidemment on vous les présente :

« Elle semble avoir traversé les siècles depuis les ruelles de Subure à chevalsur un poney aux yeux de cauchemar , c' est l ' incarnation même cfe la jeunePannychis , que j'

ai tant aimée quand avais dix-huit ans et que je lisais le «Satiricon » sur un banc des Tuileries .» Romantisme baroque et allégoriespoétiques , ça s' est de la déclaration ! Chapeau Simon« Eva » , de Simon Liberati (Stock)

« y a aucune raison de paniquer . Nous allons créer et accompagner uneexistence . C' est une formidable nouvelle , me dis-je en tapant vol aller simplePatagonie sur mon clavier . » Globe-trotter intrépide , Julien Blanc-Gras tient le

journal de sa plus belle aventure , mais aussi sa plus flippante : la grossesse.Intense.« In Utero » , de Julien Blanc Gras ( Ed . du Diable Vauvert)

« Moi qui aimais tant te voir de loin , maintenant , je suis servie - Je ne te vois

plus du tout . Adieu , mon enfant . » Écrire pour raconter la mort , mais écriresurtout pour rester en vie . Déchirant . Terrible . Sublime.« Camille mon envolée » de Sophie Daull ( P. Rev)

DORMIR dans un Airbnb Librairie

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List - Newsletter d

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3 septembre 2015 - N°nc

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27/8/2015 [INTERVIEW] Sophie Daull : « Ce livre est un geste poétique, une posture par le haut » | Toutelaculture | [INTERVIEW] Sophie Daull : « Ce livre est un…

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Livres / [INTERVIEW] Sophie Daull : « Ce livre est un geste poétique, une posture par le haut »

« Écrire pour ne pas oublier Camille, son regard franc, droit, lumineux… Écrirepour rester debout, pour vivre quelques heures chaque jour en compagnie del’enfant disparue. » Quand sa fille, Camille, 16 ans, a été emportée une veille de Noëlpar une fièvre sidérante, Sophie Daull a commencé à écrire. A la veille de la sortiede Camille mon envolée, son premier roman qui parait aux Éditions PhilippeRey, elle nous confie son attachement à la langue, comment elle a pu affronter lamort et livrer son histoire personnelle. Rencontre avec une écrivain née.

LIVRES

[INTERVIEW] SOPHIE DAULL : « CE LIVRE EST UN GESTEPOÉTIQUE, UNE POSTURE PAR LE HAUT »20 août 2015 Par Flora Vandenesch | 0 commentaires

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Camille mon envolée est votre premier roman?

Sophie Daull : C’est ma première publication. Mon métier est d’être comédienne, je

gagne ma vie ainsi depuis 30 ans maintenant. Ce qui a créé chez moi un rapport aux

mots, à la littérature et aux auteurs qui coule de source. On ne peut pas vraiment dire

que c’est mon premier roman, j’en ai déjà un et demi dans des boites à chaussures.

J’avais été approchée par les éditions Denoël à une époque et ça ne s’est pas fait. Là

avec ce livre, on peut parler de mon premier roman.

J’aime beaucoup le titre, Camille mon envolée, comment l’avez-­vouschoisi ?

S.D. : Un titre ce n’est pas évident à choisir. Avant, le texte était rangé dans mon

ordinateur avec ce titre : Dis moi si je me trompe. C’était une manière de l’intituler,

de le préserver, qui est venue tout de suite après sa disparition. C’est une adresse à

Camille, je lui parle. Comme elle venait de s’évaporer et que j’essayais de reconstituer

des choses d’elle, « c’était bien le Nutella que t’aimais, dis moi si je me trompe? ». Au

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27/8/2015 [INTERVIEW] Sophie Daull : « Ce livre est un geste poétique, une posture par le haut » | Toutelaculture | [INTERVIEW] Sophie Daull : « Ce livre est un…

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des choses d’elle, « c’était bien le Nutella que t’aimais, dis moi si je me trompe? ». Aumoment où est apparue l’hypothèse d’une publication, Philippe Rey, mon éditeur n’apas été séduit par le titre, il le trouvait trop éloigné du sujet, de nature à brouiller lespistes. Il avait la main sur cette question. Souvent le titre se cache dans le texte. Eteffectivement à deux reprises je dis : « mon envolée, ma disparue » dans le roman.En même temps, « mon envolée », c’est mon envolée à moi, vers la vie sans elle, unereconstruction et un tremplin vers le métier d’écrivain. J’aime la double acceptationdu titre. Je peux prendre un appel d’air et apprendre à vivre sans elle.

L’adresse à votre fille disparue avec l’emploi du tutoiement est franche etdirecte. Avez-­vous fait ce choix naturellement ou il est venu avec le tempsde l’écriture ?

S.D. : Il était spontané, immédiat, dicté par la nécessité dans les heures qui ont suivisa mort, de continuer à être avec elle. C’est un dialogue absurde avec une morte. J’enai conscience et je n’ai aucune forme de conviction sur la vie après la mort. Je necrois ni en la réincarnation, ni à son existence comme un petit ange dans les nuages.Notre rapport mère, fille était fondé sur le dialogue, on se parlait beaucoup, ons’engueulait beaucoup. C’était pour moi une manière de digérer cette absence et dem’adresser à elle à travers le verbe. C’est une écriture initiée en état de choc. Çaprend du temps les enfants et qu’est-ce-qu’on fait de ce temps vacant? C’est commesi le temps dont j’ai été privée continuait à être occupé par elle.

Ce livre parle de la mort et il est en même temps plein de vie, vif etrebondissant. Est-­ce une manière pour vous de conjurer le sort?

S.D. : Non, pour moi ce n’est pas une conjuration du sort. La musicalité des phrases,le choix des mots et de la syntaxe donnent cette vie. C’est ma manière de vivre avecles mots. Ce sont mes partenaires de toujours, toniques, presque athlétiques, ils onttoujours été l’objet d’un déploiement de sens. Le rapport que j’entretiens avec lalangue, à la fois comme comédienne et comme lectrice dévoreuse de livres, est unearticulation dynamique et ma façon décrire ce texte comme n’importe quel autre,transpire cela. C’est moi. Le français est une langue merveilleuse et guide monécriture. Quand j’ai commencé à écrire ce livre sur Camille, j’étais ruisselante delarmes, de chagrin. De manière spontanée, ce rapport a la langue s’est activé, a agimalgré le chagrin et m’a sauvé la vie. Jamais je n’aurais imaginé que cela puisseopérer comme un moteur. Ce texte m’a gardé debout.

Peut-­on parler de glissement entre votre métier de comédienne et celuid’écrivain?

S.D. : C’est un empilement. J’ai l’habitude de la transmission publique et là, j’aidécouvert la solitude dans l’écriture qui est un espace impénétrable. Le deuil est unexercice solitaire. Maintenant, ce livre je le donne, peut être que des amis comédiensen liront des passages.

Votre roman suit une chronologie. Comment avez-­vous orchestré leschapitres?

S.D. : Camille est morte, c’est le motif qui a déclenché l’écriture. Avec son père on

#

mais qui laisse un peu de marbre.

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aux Shadoks.

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27/8/2015 [INTERVIEW] Sophie Daull : « Ce livre est un geste poétique, une posture par le haut » | Toutelaculture | [INTERVIEW] Sophie Daull : « Ce livre est un…

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s’est demandé : « qu’est ce qui s’est passé? » il y a eu le soucis clinique de raconter

heure par heure ce qui s’est passé entre le 19 décembre et le 23 décembre 2013, le

jour où elle est partie soudainement. J’ai été débordée par les sentiments du deuil, et

j’ai continué le récit jusqu’au 2 janvier ou elle a été enterrée. Je ne voulais pas aller au

delà. Ce temps là parle d’elle. Je voulais être avec elle, et exprimer son dernier filet de

vie. Dans le livre, Il y a 2 typographies, le temps du récit et le temps de l’écriture. A

Marseille puis à Montreuil, sont venues les sensations du présent de l’écriture et

l’évocation de sa maladie.

J’ai aimé le passage, page 113, « J’ai décidé que je n’irai au cimetière queles jours où le temps sera beau. Continuons, avant que tout nes’évanouisse. Les particules fines de l’oubli envahissent déjà les détails. »Quelle signification a-­t-­il pour vous?

S.D. : L’histoire des particules fines est liée à mars 2014 où tout Paris était en alerte

rouge à cause de la pollution. Il y a aussi Les Particules élémentaires de Houellebecq.

Aller au cimetière seulement les jours ou il fait beau, c’est une promesse que je me

suis faite et à laquelle je me tiens, la tombe de Camille est toujours un jardin, où l’on

va planter des fleurs. C’était son anniversaire vendredi, elle aurait eu 18 ans. Après

un choc pareil, l’organisme met en place un système de refoulement, un grand voile

noir. L’oubli vient s’installer très vite mais je veux rester en prise avec ce terrible réel.

Votre livre paraît le 20 août. Comment s’est passée la rencontre avecvotre éditeur ?

S.D. : Ce livre est un geste poétique, une posture par le haut. J’ai pris soin, à chaque

phrase, de lui donner sa densité, sa musicalité. Des amis m’ont parlé de Philippe Rey

et lui ont donné le manuscrit. Je ne cherchais pas un éditeur à ce moment là, si

j’avais pu éditer le livre à compte d’auteur à 100 exemplaires, je l’aurais fait. C’est une

chance. Philippe Rey a fait un travail éditorial de grande qualité. Je le remercie

profondément d’avoir accompagné cet ouvrage, ce bel objet, bleu comme le bleu de

ses yeux.

Allez-­vous poursuivre dans la voie de l’écriture ?

S.D. : Absolument. J’ai pas mal d’écrits dans des boites à chaussures. Camille monenvolée a révélé des aspects d’un point de vue stylistique. Ma parole est plus libre, il y

a moins de fioritures. Mon écriture est plus dépouillée, je suis allée plus droit. Et j’ai

un partenaire maintenant, je ne m’arrête plus.

Visuel : Camille mon envolée, éditions Philippe Rey.

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CAMILLE, MON ENVOLÉE

Sophie Daull (Editions Philippe Rey) août 2015

Dangereux, et même mortel, d'être malade en

décembre, le mois de la grippe, et de plus la

semaine de Noël...

Un médecin traitant qui se contente d'un

diagnostic au téléphone, un médecin d'urgence

débordé et optimiste, une interne qui "suit le

protocole" sans même envisager une

investigation élémentaire telle une prise de sang,

une ambulance dotée d'une bouteille d'oxygène

mais sans le masque ad hoc, et une jeune fille de

seize ans décède après quatre jours de fièvre

très élevée et d'intenses douleurs paralysantes

qui n'alarment que ses parents.

Des parents impuissants, sous le choc de l'état de leur fille unique qui se

dégrade au fil des heures, malgré l'administration du médicament "miracle"

prescrit par tous, un ordinaire antalgique à base de paracétamol, puis sidérés

par son décès.

Cette tragédie est "une histoire vraie" selon la terminologie journalistique, celle

de Camille, la fille de la comédienne Sophie Daull qui cherche à savoir, pourcomprendre, mais sans quête de responsabilités, au demeurant les principaux

"intervenants" prenant soin de se dédouaner par anticipation dès qu'ils sentent

le vent du boulet déclenché par l'autopsie, comment une "adolescente à

l'inaltérable santé" a pu être si rapidement décimée.

Sophie Daull est une femme de mots, les mots des autres qu'elle reprend à son

compte sur scène, de Racine à Carole Thibaut ("Pompée", "Les petites

empêchées -­ Histoires de princesses"), puis les siens par lesquels elle va,

engluée dans "la géante orgie de malheur" des jours qui suivent, poser sur le

papier la "sinistre chronologie" de la maladie, de l'agonie et de la mort, se

sentant investie d'une mission, d'un devoir envers sa fille.

Mais l'entreprise scripturale se poursuit pour raconter "l'après", quand au réveil

de nuits médicamentées qui ressemblent à des comas, "il faut s'étonner

encore, comme à chaque réveil, d'être en état de continuer à vivre, d'exister".

Une entreprise qui change de nature, de fonction et de destinataire puisqu'elle

au-­delà du dépassement de la douleur, du devoir de mémoire et du culte du

souvenir.

Au témoignage intime et privé adressé à l'enfant mort succèdent, malgré la

volonté affirmée de l'auteure de "se garder du requiem égocentré", "cent

cinquante pages de béquilles en me souvenant de ce que tu aimais en moi" qui

constituent un journal exempt du "sirop de deuil un peu gluant, poème

pompeux, élégie larmoyante" et essentiellement autocentré qui traduit déjà, par

certaines assertions, la volonté de cette dernière d'en faire un objet littéraire et

la conscience d'un possible lecteur.

Ce que confirme la publication des récits, sous la qualification de "roman", dont

l'artificialité de la présentation croisée en chapitres alternés brise la

chronologie des émotions et altère quelque peu l'empathie du lecteur, et le titre

"Camille, mon envolée" qui s'inscrit dans un registre très classique -­ et usité -­des thématiques du deuil et de la mort comme acte fondateur de l'entrée en

littérature, au demeurant signifiées par le double sens du terme "envolée".

MM

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# 23 août 2015 : Il est temps de ranger les tongs Ca sent la fin du mois d'août, la rentrée scolaire, lesmétros à nouveau bondés. Mais ça veut dire aussi plein desorties de disques et de livres, une nouvelle saisonthéâtrale, des expos et des films à gogo. En attendant voiciune nouvelle édition estivale de Froggy's Delight, courtemais pleine de jolies choses et un titre en live inédit de I'mFrom Barcelona !

Du côté de la musique :

"La vie électrique" de Aline"Another One" de Mac DeMarco "Depression cherry" de Beach HouseEn attendant le compte rendu complet avec plein dephotos, voici The Thurston Moore Band à la Route duRock"Sillons Sillages, Gérard Pierron mélodiste" de PaulChampart"Death magic" de Healthune autre chronique de "Another one" de Mac DeMarco"White light" de Shura"You can't beat me if I'm not playing" de The Keys

Au théâtre :

les premiers spectacles de la rentrée "Orphans" au Théâtre Essaion"Pédagogies de l'échec" au Vingtième Théâtre "Le Revizor" au Théâtre Le Lucernaire"4.48 Psychose" au Théâtre Essaion"Racine par la racine" au Théâtre Essaion"Michael Hirsh -‐ Pourquoi ?" au Studio Hébertot

Expositions avec :

dernière ligne droite pour "Napoléon et Paris -‐ Rêvesd'une capitale" au Musée Carnavalet

Cinéma avec :

les films de la semaine : "Les secrets des autres" de Patrick Wang"Dheepan" de Jacques Audiard"Floride" de Philippe Le Guay"Derrière le mur, la Californie" de Marten Persielet les chroniques des sorties d'août

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

www.myspace.com/froggydelight | www.tasteofindie.com

© froggy's delight 2008

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Page 54: Revue de presse de Sophie Daull de Camille, mon envolée, Éditions Philippe Rey.

27/8/2015 Camille, mon envolée - Sophie Daull - A propos de livres...

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A propos de livres... > Roman francophone > Camille, mon envolée -­ Sophie Daull

26 août 2015

Camille, mon envolée -­ Sophie DaullLu en partenariat avec les éditions Philippe Rey

Philippe Rey -­ août 2015 -­ 192 pages

Quatrième de couverture : Dans les semaines qui ont suivi la mort de sa fille Camille, 16 ans, emportée une veille de Noëlaprès quatre jours d’une fièvre sidérante, Sophie Daull a commencé à écrire. Écrire pour ne pas oublier Camille, son regard « franc, droit, lumineux », les moments decomplicité, les engueulades, les fous rires ;; l’après, le vide, l’organisation des adieux, les ados qu’ilfaut consoler, les autres dont les gestes apaisent… Écrire pour rester debout, pour vivre quelquesheures chaque jour en compagnie de l’enfant disparue, pour endiguer le raz de marée des penséesmenaçantes.Loin d’être l’épanchement d’une mère endeuillée ou un mausolée – puisque l’humour n’y perd passes droits –, ce texte est le roman d’une résistance à l’insupportable, où l’agencement des motstient lieu de programme de survie : « la fabrication d’un belvédère d’où Camille et moi pouvonsencore,radieuses, contempler le monde ».« Dans les jours d’après, nous distribuerons tes soixante-­dix-­sept peluches, une par une ou deuxpar deux, à des fossés dans les campagnes, à des clairières, à des rochers. C’est joli, ces ours, ceslapins, ces petits chats abandonnés sur les tapis de mousse, prenant la pluie sous lesmarguerites. »

Auteur : Sophie Daull est née dans l'est de la France. Comédienne, elle vit à Montreuil et travaillepartout. Camille, mon envolée est son premier roman.

Mon avis : (lu en juillet 2015)

A propos de livres...

Mes découvertes, mes voyages et mesémotions au pays des livres...

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Page 55: Revue de presse de Sophie Daull de Camille, mon envolée, Éditions Philippe Rey.

27/8/2015 Camille, mon envolée - Sophie Daull - A propos de livres...

http://aproposdelivres.canalblog.com/archives/2015/08/26/32438785.html 2/6

Un livre choc. Devant la mort d'un enfant, il n'y a pas de mots possible... et pourtant Sophie Daulla éprouvé le besoin d'écrire pour ne pas oublier Camille. Camille avait 16 ans, elle est morte brutalement la veille de Noël après quatre jours de fièvre. Samère, Sophie Daull, écrit à sa fille « pour ne pas oublier ». Elle revient sur les quatre jours de luttecourageuse de Camille mais également elle raconte l'après sans Camille. Ce livre est poignant et personnellement je n'ai pas pu le lire d'une traite, tellement sontémoignage m'a bouleversée, je ne pouvais pas m'empêcher de penser à mes enfants et à me direla chance que j'avais de les avoir toujours vivants.Le sujet est difficile et douloureux mais le ton est sans pathos, l'écriture est belle, sobre, juste etdigne. Je n'oublierai pas Camille.

Merci aux éditions Philippe Rey pour ce livre coup de poing.

Extrait : (début du livre)Haute-­Marne -­ jeudi 9 janvier 2014

Tu es enterrée depuis une semaine exactement.Sans ton coeur ni ton cerveau. Ils sont à l'étude au service des autopsies de La Salpêtrière.Ici mon chaton c'est la Maison Laurentine.Tu n'y es venue qu'une fois, c'était à la Toussaint de tes 14 ans je crois.Tu as mangé une tarte Tatin et goûté un thé compliqué en écoutant causer les adultes de lamauvaise marche du monde. Tu t'y es emmerdée grave, comme toujours depuis quelques annéesquand tu étais toute seule en vacances avec les parents.Mais j'ai choisi cette maison pour essayer de mettre au propre et de donner une suite auxquelques lignes que ton papa et moi avons griffonnées sur un cahier bleu, cinq jours après tamort. J'ai commencé à y écrire le 28 décembre, à Criel-­sur-­Mer, dans la baignoire de cettechambre d'hôtel offerte par Carole. Le cahier était sur mes genoux repliés, la vapeur rendait lepapier poreux et le stylo marchait mal. Je pensais surtout à toi qui lisais dans le bain des heuresentières, même après que l'eau s'était refroidie. Le cahier est de marque Oxford, avec unecouverture plastifiée mais sans spirale, comme tu les aimais ;; nous l'avions acheté quelquesheures auparavent dans l'épicerie-­tabac-­boulangerie d'un village picard en route pour la mer, unvillage qui s'appelait, et qui s'appelle toujours, Crèvecoeur.

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DANS LES EAUX DU LAC INTERDIT -­ HAMIDISMAÏLOV

Lu en partenariat avec les éditions DenoëlDenoël -­ août 2015 -­ 128 pages traduit del'anglais...

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Commentaires sur Camille, mon envolée -­ Sophie DaullJe repousse cette lecture tant je sais qu'elle va me remuer... Mais je veux connaîtreCamille...

Posté par Noukette, il y a un jour | Recommander | Répondre

Oh là là, ça doit être terrible à lire. Les morts d'enfants je n'y arrive pas. Beaucoup depersonnes ont aimé "deux petits pas sur le sable mouillés" avec toute l'espérance que

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Lecture en cours

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02

04

Un bonheur si fragile -­ Les lits en diagonale –anne icart

Dépasser son ombre -­anthony fagnot

Mots de tête –dominique resch

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(http://www.milleetunefrasques.fr/)

24 (http://www.milleetunefrasques.fr/2015/08/camille-mon-envolee-sophie-daull/#comments)

Camille, mon envolée – Sophie DaullPosted on 24 août 2015 (http://www.milleetunefrasques.fr/2015/08/camille-­mon-­envolee-­sophie-­daull/) by Stephie

(http://www.milleetunefrasques.fr/author/stephie/)

(http://i0.wp.com/www.milleetunefrasques.fr/wp-­

content/uploads/2015/08/Camille-­mon-­envolée.jpg) Dès le titre,

une émotion. Dès les premières pages, le coeur serré et ravagé.

Camille est morte à 16 ans, la veille de Noël. Une fièvre, des

douleurs, des médecins qui ne veulent rien entendre. Une vie qui

s’envole.

Ce premier roman est déchirant. Sans doute parce qu’il est autobiographique, sans doute parce que

c’est une mère qui s’adresse à son enfant partie quelques mois auparavant. Deux temps de narration

se croisent : le récit des jours de souffrance de l’enfant puis des funérailles d’un côté, une sorte de

journal tenu ensuite et adressé à l’enfant.

Search …

(http://www.twitter.com/Stephie1001page)

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Page 57: Revue de presse de Sophie Daull de Camille, mon envolée, Éditions Philippe Rey.

On plonge dans ce texte en apnée. On sait ce qui arrive à Camille,

on sait vers où elle va et pourtant, on espère, on fulmine après ses

médecins qui ne jugent pas bon intervenir. Du Doliprane. Une

enfant morte.

J’admire le courage de la mère, capable de pouvoir se tenir droite

et brandir son texte. Je reconnais encore une fois la puissance de

l’écriture qui permet d’exorciser et d’avancer. C’est un texte

sublime, écrit avec une belle simplicité. Néanmoins, et c’est juste un

ressenti de lectrice qui a du mal avec cela, j’ai été assez vite mal à

l’aise.

Encore cette impression d’être voyeuse, de rentrer dans un drame

réel alors que n’y participe pas. Je suis incapable, je crois, de me

poser dans un livre qui réflète la souffrance réelle de gens existé.

De la même manière que je peine à regarder informations et reportages sur la misère dans notre

monde. Je déteste refermer un livre, éteindre une télévision et reprendre une vie normale après avoir

pris le drame des autres en pleine face.

Alors, évidemment, ce texte est un très bel hommage et un puissant cri d’amour et de survie que je

conseille à tous les lecteurs n’ayant pas peur de se frotter à l’intime des autres. Moi, je file sur la pointe

des pieds, avec cette angoisse qu’a toute mère le jour où son enfant voit le jour : et si je le perdais ?

Les avis de Jostein (https://surlaroutedejostein.wordpress.com/2015/08/20/camille-­mon-­envolee-­

sophie-­daull/), Antigone (http://antigonehc.canalblog.com/archives/2015/08/20/32257770.html),

(http://rentreelitteraire.delivrer-­des-­livres.fr/2015/07/07/lancement-­

challenge-­1-­rentree-­litteraire-­2015/)

(https://insatiablecharlotte.wordpress.com/2015/07/28/68-­premieres-­fois/)

2/589 2/68

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Quand Price Minister me permet de vous faire gagner

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price-­minister-­me-­permet-­de-­vous-­faire-­gagner-­une-­

liseuse-­kobo/)

Coïtus interruptus – Filipré

(http://www.milleetunefrasques.fr/2015/08/coitus-­

interruptus-­filipre/)

Et je danse aussi – A.L Bondoux et J.C Mourlevat

(http://www.milleetunefrasques.fr/2015/08/et-­je-­

danse-­aussi-­a-­l-­bondoux-­et-­j-­c-­mourlevat/)

Camille, mon envolée – Sophie Daull

(http://www.milleetunefrasques.fr/2015/08/camille-­

mon-­envolee-­sophie-­daull/)

Le poids du papillon – Erri De Luca

(http://www.milleetunefrasques.fr/2015/08/le-­poids-­

du-­papillon-­erri-­de-­luca/)

C O M M E N TA I R E S R É C E N T S

Ori (http://orichan.canalblog.com) dans Quand Price

Minister me permet de vous faire gagner une liseuse

Kobo

(http://www.milleetunefrasques.fr/2015/08/quand-­

price-­minister-­me-­permet-­de-­vous-­faire-­gagner-­une-­

liseuse-­kobo/#comment-­37390)

eimelle (http://lecture-­spectacle.blogspot.fr/) dans

Quand Price Minister me permet de vous faire gagner

une liseuse Kobo

(http://www.milleetunefrasques.fr/2015/08/quand-­

price-­minister-­me-­permet-­de-­vous-­faire-­gagner-­une-­

liseuse-­kobo/#comment-­37385)

faurelix (http://[email protected]) dans Quand

Price Minister me permet de vous faire gagner une

liseuse Kobo

(http://www.milleetunefrasques.fr/2015/08/quand-­

price-­minister-­me-­permet-­de-­vous-­faire-­gagner-­une-­

liseuse-­kobo/#comment-­37384)

ludo dans Quand Price Minister me permet de vous

faire gagner une liseuse Kobo

(http://www.milleetunefrasques.fr/2015/08/quand-­

Page 58: Revue de presse de Sophie Daull de Camille, mon envolée, Éditions Philippe Rey.

27/8/2015 Camille, mon envolée – Sophie Daull | Sur la route de Jostein

https://surlaroutedejostein.wordpress.com/2015/08/20/camille-mon-envolee-sophie-daull/ 1/5

20AOÛT2015

Camille, mon envolée – Sophie Daull

posté dans Premiers romans, Rentrée Littéraire 2015, Romans 2015, Romans français par

jostein59

(http://www.philippe-rey.fr/livre-

Camille,_mon_envol%C3%A9e-277-1-1-0-

1.html)Titre : Camille, mon envolée

Auteur : Sophie Daull

Éditeur : Philippe Rey

Nombre de pages : 192

Date de parution : 20 août 2015

Auteur :

Sophie Daull est née dans l’Est de la France.

Comédienne, elle vit à Montreuil et travaille

partout. Camille, mon envolée est son premier

roman.

Présentation de l’éditeur :

Dans les semaines qui ont suivi la mort de sa fille

Camille, 16 ans, emportée une veille de Noël après

quatre jours d’une fièvre sidérante, Sophie Daull a

commencé à écrire.

Écrire pour ne pas oublier Camille, son regard «

franc, droit, lumineux », les moments de complicité,

les engueulades, les fous rires ; l’après, le vide,

l’organisation des adieux, les ados qu’il faut

consoler, les autres dont les gestes apaisent…

Écrire pour rester debout, pour vivre quelques

heures chaque jour en compagnie de l’enfant disparue, pour endiguer le raz de marée des

pensées menaçantes.

Loin d’être l’épanchement d’une mère endeuillée ou un mausolée – puisque l’humour n’y perd

pas ses droits –, ce texte est le roman d’une résistance à l’insupportable, où l’agencement des

mots tient lieu de programme de survie : « la fabrication d’un belvédère d’où Camille et moipouvons encore, radieuses, contempler le monde ».

« Dans les jours d’après, nous distribuerons tes soixante-dix-sept peluches, une par une ou deux pardeux, à des fossés dans les campagnes, à des clairières, à des rochers. C’est joli, ces ours, ces lapins, cespetits chats abandonnés sur les tapis de mousse, prenant la pluie sous les marguerites. »

Mon avis :

» Moi j’ai toujours besoin de parler de toi, de comment t’es plus là, de comment tu me manques, decomment t’étais bonne à l’école. »Il n’y a pas de nom pour qualifier celui qui a perdu un enfant, pas de mots pour atténuer la

peine des proches. Si l’entourage parle du « grand malheur qui vous frappe » au lieu de » la

Page 59: Revue de presse de Sophie Daull de Camille, mon envolée, Éditions Philippe Rey.

27/8/2015 Camille, mon envolée – Sophie Daull | Sur la route de Jostein

https://surlaroutedejostein.wordpress.com/2015/08/20/camille-mon-envolee-sophie-daull/ 2/5

mort de Camille », Sophie Daull a besoin d’écrire les vrais mots pour faire face, pour prolongerla vie de sa fille. » Écrire, c’est te prolonger« , » il faut que tu dures toujours« . Parce qu’il n’y a pasd’endroit où disparaître, parce qu’il faut continuer à faire face à » la terre qui continuait detourner toute hérissée de sapins enguirlandés », parce que ne venait pas la mort tant attendue,Sophie affronte dans les moindres détails cette épreuve. Elle, qui vingt ans plus tôt a déjàperdu sa mère dans d’affreuses conditions, doit aujourd’hui vivre aussi la disparition de safille.Le récit alterne le souvenir de ces quatre jours d’agonie et des premiers jours de deuils, et letravail de deuil et d’écriture quelques mois après, alors que ce sinistre anniversaire se compteencore en mois. » Je vais continuer, je te promets, à te raconter tout ça, les devis aux Pompes funèbres, tout ça; tuverras, il y a même un moment comique, ça te fera plaisir. »Sophie Daull ne fait aucune censure, elle livre sans fioritures ni tabous tout ce qui lui vient entête, comme si elle voulait maintenir une complicité lumineuse avec sa fille. Et si cela paraîtchoquant de lire quelques mois après, » il nous arrive d’en rire » ou » on avait peur qu’il nousinterdise de picoler« , ces quelques réactions humaines ajoutent du naturel à cet hommagevibrant d’amour. C’est aussi avec cette franchise, cette forme d’humour, cette distance quel’auteur nous touche.Pour traiter un tel sujet sans tomber dans le larmoiement inévitable, Maylis de Kerangal dansRéparer les vivants (http://www.unidivers.fr/reparer-les-vivants-maylis-de-kerangal-coeur/)choisit l’approche scientifique, médicale, sociale. Sophie Daull reste dans le témoignage maiscontient l’émotion en maintenant une complicité naturelle avec sa fille. Camille est jeune etmême dans la mort, elle doit garder cette légèreté de la jeunesse.Du détail, de l’humour enveloppent les « cris de Munch » et les défaillances légitimes et noustiennent loin du malaise, contiennent l’émotion ( enfin jusqu’à un certain point car j’ai tout demême craqué à la fin). Ce récit élève Camille en un être inoubliable » classe pour l’éternité. »

Il ne faut pas craindre de lire ce livre ( sauf pour les personnes très récemment concernées) caril est certes marquant mais auréolé d’une vibrante relation d’une mère pour son « envolée ».

(http://rentreelitteraire.delivrer-des-livres.fr/2015/07/07/lancement-

challenge-1-rentree-litteraire-2015/) (https://www.facebook.com/groups/798415006944136/)

Page 60: Revue de presse de Sophie Daull de Camille, mon envolée, Éditions Philippe Rey.

27/8/2015 Camille, mon envolée de Sophie Daull. Dire l’inconcevable | POURNOUSLESFEMMES – Un autre regard

http://pournouslesfemmes.com/camille-mon-envolee-sophie-daull-recit/ 1/3

Perdre son enfant. Le thème peut rebuter, faire peur, déclencher une sourde

remontée d’angoisse qu’on préfère fuir. Pourtant, il faut franchir ce pas. Sophie

Daull, dans Camille mon envolée (éd.Philippe Rey) mérite que l’on pénètre dans son

monde. Un grand moment d’humanité.

Sophie Daull, une comédienne dont c’est le premier livre, parle d’une tragédie : la mort de sa

fille Camille. Elle veut ces mots dans leur simplicité et leur dureté. Eviter les périphrases qui

n’osent dire la crue réalité, tournent et s’emberlificotent. Et parce qu’on prononce le nom de

Camille, c’est donner vie à sa fille et la force de son identité.

Quand une mauvaise grippe, traitée par les médecins et service d’urgence avec une seule

ordonnance de Doliprane, l’emporte en quatre jours de fièvre et de douleurs, Camille a seize

ans. L’inconcevable, l’incompréhensible, l’inacceptable, l’insupportable, le monstrueux

survient. C’est la veille de Noël, le cœur de Camille a cessé de battre.

Sophie Daull, va parler à sa fille. Comme si Camille était là, en face d’elle. Ou au téléphone. Ou

ailleurs. Elle lui raconte par le menu ce qui s’est passé pendant ces quatre jours fatidiques, ce

blitzkrieg fatal. Puis elle décrit ceux qui ont immédiatement suivis jusqu’au 2 janvier, son

enterrement.

Presque minute après minute, l’auteur mêle les faits aux sentiments qui explosent entre les

informations à recueillir aux urgences de l’hôpital Bichat, les formalités administratives,

LIRE

CAMILLE, MON ENVOLÉE DE SOPHIEDAULL. DIRE L’INCONCEVABLE13 JUILLET 2015 | ELSA MENANTEAU | LAISSER UN COMMENTAIRE

POURNOUSLESFEMMES – Un autre regard

Page 61: Revue de presse de Sophie Daull de Camille, mon envolée, Éditions Philippe Rey.

27/8/2015 Camille, mon envolée de Sophie Daull. Dire l’inconcevable | POURNOUSLESFEMMES – Un autre regard

http://pournouslesfemmes.com/camille-mon-envolee-sophie-daull-recit/ 2/3

l’autopsie proposée et acceptée. Il faut aussi informer les proches et les amis, accueillir des

voisins qui veulent consoler avec plus ou moins de maladresse, pénétrer dans la chambre de

Camille, se retrouver face à sa détresse le soir au cours duquel Sophie et le papa de Camille

s’abrutissent de vin et de shit, la tournée des agences de pompes funèbres, les choix cruels qui

s’imposent et auxquels on n’a jamais songé. Pour accompagner Camille dans le cimetière de

Montreuil, ils sont tous là, les amis si proches, les copains du lycée, les profs, les commerçants,

tellement nombreux que la salle de cérémonie ne peut tous les contenir…

Et les souvenirs qui reviennent. Tous ces petits riens qui tapissent l’existence. Pendant quatre

mois Sophie Daull tient le journal de « l’après ». Egrénant les détails de la vie quotidienne

«d’avant», elle rappelle pêle-mêle les engueulades comme les parties de rire avec son ado,

charmante et difficile, qui n’aimait se nourrir que de chips, de pizzas, de nutella et dont les

cuisses rondes remplissaient les jeans trop serrés. Le désordre indescriptible de sa chambre.

Son indifférence claironnée aux tâches ménagères. Le smartphone que les parents venaient de

lui offrir et qui concentrait ses musiques préférées. Les copains et les copines, les vacances, les

dizaines de peluches qui avaient envahi sa chambre. Et ses yeux bleus, les yeux de son père.

Sophie Daull n’est jamais larmoyante. Au plus profond de la douleur, elle trouve avec vérité et

justesse les mots de son amour, de sa tendresse, les mots de la vie. Camille respire. Elle habite

le cœur et l’esprit de ceux qui l’aiment. Camille une ado comme tant d’autres.

Sophie Daull révèle un vrai talent d’écriture. Tout au long du livre, on pleure et on rit. On se dit

aussi qu’on aimerait avoir Sophie Daull pour amie, tant est grande son humanité.

Elsa Menanteau

Camille, mon envolée par Sophie Daull

Editions Philippe Rey

Août 2015

Extrait

L’autre supplice, c’est que sur ce trajet, que j’emprunte quasiment chaque jour, il y ade joyeux bénévoles d’Amnesty International en bande eux aussi, usant de stratégies

Page 62: Revue de presse de Sophie Daull de Camille, mon envolée, Éditions Philippe Rey.

27/8/2015 Camille, mon envolée de Sophie Daull. Dire l’inconcevable | POURNOUSLESFEMMES – Un autre regard

http://pournouslesfemmes.com/camille-mon-envolee-sophie-daull-recit/ 3/3

cocasses pour alpaguer le chaland, arborant fièrement malgré les déconvenues leurbeau tee-shirt jaune…Amnesty International. Comme tu étais fière de déambulerdans leurs bureaux, à Colonel Fabien, comme dans un autre chez toi. Comme tu étaisfière des rapports dithyrambiques qu’ils avaient rédigés sur toi après tes deux stages(…) Bref, l’autre jour, je me suis laissé aborder par une fille en tee-shirt jaune. Je lui aidit : « Vous pouvez me parler, mais je vais vous envoyer un scud dans la gueule ». Ellea répondu, très fermée, très méchante : « J’ai pas de temps à perdre avec les gensdésagréables », je lui ai dit qu’elle se méprenait, qu’elle me permette de finir, que jevolais lui dire un truc. Et je lui dis ; « Ma fille de 16 ans est morte il y a un mois blablaelle était militante blabla vous me faîtes penser à elle, etc. ». La nana n’a pas surecevoir la chose, on s’est embrouillées, c’était nul, t’aurais détesté…comme tudétestais quand je faisais des blagues à la con aux commerçants ou aux garçons decafé »

Page 63: Revue de presse de Sophie Daull de Camille, mon envolée, Éditions Philippe Rey.

27/8/2015 Camille, mon envolée, Sophie Daull ... Rentrée littéraire 2015 - Les lectures d'Antigone ...

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Les lectures d'Antigone ... > Lectures -­ 2015 > Camille, mon envolée, Sophie Daull ... Rentrée littéraire 2015

20 AOÛT 2015

Camille, mon envolée, Sophie Daull ... Rentrée littéraire 2015

"Depuis mon coeur crevé je vais faire ça, raconter ta mort, ta maladie, tonagonie. Du jeudi 19 au lundi 23 décembre ;; quatre jours, trois p'tit tours etpuis s'en vont. Je vais relater dans le détail ta lutte, ton combat, blitzkrieg,parce que, putain, qu'est-­ce que tu as été forte dans cette traversée de lafièvre et de la douleur. Médaillée, croix de guerre."

Comment parler d'un évènement aussi absurde et terrible que celui de la perte deson enfant ? A la veille de Noël. A la veille de ses 16 ans. Après trois jours d'unefièvre implacable, que le corps médical tentait de soigner négligemment avecquelques aspirines, le coeur de Camille cesse de battre. Sophie Daull réussit ce pari,sans trop de pathos, avec juste la bonne dose de délicatesse, de pudeur, detristesse, d'humour qui permet à ses phrases de dresser le portrait en creux d'unejeune fille adolescente, qui ressemblait à toutes les autres filles de son âge, mais quiétait unique pour ceux qui l'aimaient.

Récit d'un deuil, d'un enterrement, ce roman enveloppe, apaise, tente de trouver dubaume au coeur. Il envoie tout de même des petits coups dans le ventre qui fontbrutalement monter les larmes aux yeux. J'ai aimé pour ma part qu'il soit si réaliste,si proche du quotidien, piqueté d'ironie, et que rien ne nous soit épargné de lacrudité de ces moments, pendant lesquels, malgré la douleur, la vie ne cessed'avancer. Un très beau roman, qui n'est pas seulement le témoignage d'une mèreendeuillé, mais également le journal d'une survie.

Editions Philippe Rey -­ 16€ -­ 20 août 2015

Je participe au challenge 1% rentrée littéraire qui consiste à lire au moins 6 livres dela rentrée littéraire (clic sur l'image pour plus de détails). Challenge : 1/6.

Posté par Antigone1 à 06:18 -­ Lectures -­ 2015 -­ Commentaires [18] -­ Permalien [#]

Tags : Philippe Rey, Rentrée littéraire 2015, Sophie Daull

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27/8/2015 Les lectures du hibou: Camille, mon envolée

http://leslecturesduhibou.blogspot.fr/2015/08/camille-mon-envolee.html?showComment=1440654778730 1/6

jeudi 27 août 2015

Camille, mon envolée

Alors que la famille était en plein préparatifs pour Noël, Camille, lafille de l'auteur, est brusquement tombée malade. Après quatre jours desouffrance, elle décède.

Sophie Daull lui adresse ce livre. Elle lui raconte ses quatre derniersjours, le tremblement de terre qu'a été sa mort, les premiers jours sanselle jusqu'à son enterrement. Les chapitres racontant les suitesimmédiates du décès de Camille, cette jeune fille pleine de vie alternent

avec le récit de la vie de l'auteur les moisqui ont suivi.

Dans ce livre hommage, Sophie Daull,comédienne, décrit le champ de ruinesqu'est devenu sa vie et celle de son mari.Un décor qu'elle éclaire de ses souvenirs.Un lumière tantôt aveuglante etdouloureuse, tantôt douce et apaisante.La mort de Camille est une mort pourelle aussi, c'est une nouvelle vie qu'il vafalloir reconstruire, marquée par le deuil,par le vide, par l'absence. Une vie hantéepar le fantôme de Camille.

"Dans cette maison, on s'aimait, on s'engueulait, on riait : on étaitdélicieusement libres de s'aimer, de s'engueuler, de rire. Ton jeunesang et le nôtre, un peu plus épais formaient un fleuve intranquille oùl'avenir battait pavillon. C'est pour ça que je vivrai ta vie, que mon sang auradésormais toujours 16 ans. Tu me regarderas et me guideras selon ceque tu fus, ce que tu promettais, ce que tu aimais de moi. Je vais existerpar en-­dessous, par soustraction, par extension de toi, dans la copie de

Camille, mon envolée de Sophie Daull aux éditionsPhilippe Rey (Rentrée littéraire 2015)

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27/8/2015 Les lectures du hibou: Camille, mon envolée

http://leslecturesduhibou.blogspot.fr/2015/08/camille-mon-envolee.html?showComment=1440654778730 2/6

Publié par Denis Arnoud à 07:45

ta pudeur contre mon excentricité, de ta réserve contre monexubérance, de ton repli contre mes tripes à l'air."

Dans ce "roman", l'auteur en s'adressant à Camille, en parlant de leurssouvenirs, prolonge la vie de sa fille. Elle se libère des souvenirs encorefrais de ses derniers instants.

"Mais je poursuis le récit, la mission. J'écris comme on dépollue lessols rendus infertiles par une catastrophe naturelle."

Ce livre, reçu dans le cadre de l'opération 68 premières fois organiséepar L'insatiable Charlotte, est le type de livre que je fuis normalement.Le type de livre ou le lecteur se sent voyeur de la détresse de l'auteur. Jeserais donc passé à côté de ce très beau récit, plein de pudeur, de colère,de douceur et d'amour porté par la superbe plume de Sophie Daull. Unlivre poignant, marquant, émouvant mais aussi plein d'humour et detendresse dont je recommande vivement la lecture.

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3 commentaires:

Stephie 27 août 2015 07:52

C'est une très belle plume en effet ;)

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eimelle 27 août 2015 10:23

je suis curieuse de le découvrir!

Répondre

Martine Magnin 27 août 2015 10:29

ça me fait un peu peur tout de même, mais si le hibou le dit, on va lePalifier ! (verbe 1° groupe, mettre en PAL)

Répondre

Delph laBibliovoreMichel Bussi : "

Nymphéas noirs

"

Meelly lit....Nos âmes seules

- Luc Blanvillain

(68 premières

fois)

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25/9/2015 Camille, mon envolée - Sophie Daull - motspourmots.fr

http://www.motspourmots.fr/2015/08/camille-mon-envolee-sophie-daull.html 1/4

post

Des moments de lecture à partager, par Nicole Grundlinger.

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Publié dans

Camille, mon envolée -­ Sophie Daull26 Août 2015 , Rédigé par Nicole Grundlinger

Comment admettre l'inadmissible ? Comment faire faceà la terrifiante réalité ? Comment Camille a-­t-­elle pupasser en quatre jours de son état d'adolescente deseize ans, pleine de vie à ce corps inerte sur une tabled'autopsie ? Comment vivre lorsqu'on vient de perdre safille unique ? Pour rester debout, pour tenter d'amorcerun processus de guérison, Sophie Daull choisit l'écriture.Elle livre ici un texte fort, poignant, d'une grande qualité.Un texte courageux qui est aussi un hommage (unremerciement ?) au pouvoir des mots, qui nomment etqui apaisent.

Avec des mots choisis, une nette volonté de précision,Sophie Daull entreprend de raconter à sa fille disparueaprès quatre jours d'une effroyable fièvre ses derniersjours et les premiers de son entourage sans elle. Un récità deux niveaux, utilisant les pages écrites "à chaud"dans un cahier d'écolier peu après le décès de Camille et les remettant en perspective au momentde l'écriture de ce texte, quelques semaines après l'enterrement. Ce qui donne l'impression quel'auteure se dédouble et qu'elle s'observe ainsi que ses proches agir-­parler-­penser pour tenter degarder l'horreur et l'émotion à distance.

"J'écris comme on dépollue des sols rendus infertiles par une catastrophe industrielle". Sophie Daullne recule pas devant l'obstacle, elle s'attache à décrire et à décortiquer les moindres pensées, lesbonnes comme les mauvaises. De celles qui soulagent comme se réjouir des choses qui n'ont pasété comme autant de "non souvenirs" et de douleurs évitées. Ne pas avoir partagé le plaisir decuisiner rend cette pièce de la maison plus fréquentable, savoir qu'aucun frère ou aucune sœurn'aura à pleurer Camille... L'auteure se raccroche à sa fille, à son courage, à sa personnalité solaire.Compare son chagrin à d'autres qui l'ont frappée, la mort de sa mère dans des conditions atrocestrente ans auparavant. Se sent appartenir à une communauté consciente que d'autres ont perduleur enfant, une communauté sans étiquette : "Nous n'avons pas de nom. Nous ne sommes niveufs, ni orphelins. Il n'existe pas de mot pour désigner celui ou celle qui a perdu son enfant".

Ce texte puissant dit parfaitement la sidération et l'impuissance face à la fragilité de la vie.Phénomène aggravé lorsque l'on n'a rien vu venir et que les causes du décès restent inexpliquéespendant de longs mois. Mais il dit surtout l'incongruité de cette vie qui continue tout autour et quisoumet le chagrin à sa pérennité forcée quand chaque instant est rapporté à Camille, alors que déjàpointe l'oubli futur, l’œuvre du temps dit-­on.

"Je voulais écrire vite, jusqu'à ta mort, ton dernier souffle ;; puis, allez, faisons durer jusqu'à tonenterrement, et puis voilà, ça ne s'arrête pas, ça ne s'arrêtera jamais -­ toi disparue n'a pas de fin.(...) Comment finir d'écrire ta fin ?"

Travail de deuil, outil de guérison, ce roman est aussi un superbe cadeau d'une mère à sa fille,célébrant sa courte vie et le courage dont elle a fait preuve durant ses derniers jours. En lui disantadieu à la dernière page, elle lui offre l'immortalité que confèrent les mots, elle qui les manie si bien,femme de lettres nourrie par les textes classiques.

"Camille, mon envolée" -­ Sophie Daull -­ Editions Philippe Rey -­ 186 pages

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25/9/2015 Littérature | Camille, mon envolée de Sophie Daull | ShelunaitaChronicles

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Joss Whedon

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Littérature | Camille, mon envolée de Sophie Daull

AUTEUR : Sophie Daull

TITRE ORIGINAL : Camille, mon envolée

ÉDITEUR : Philippe Rey

DATE DE PARUTION : 2015

NOMBRE DE PAGES : 186

Dans les semaines qui ont suivi la mort de sa fille Camille, 16

ans, emportée une veille de Noël après quatre jours d'une fièvre

sidérante, Sophie Daull a commencé à écrire. Écrire pour ne pas

oublier Camille, son regard "franc, droit, lumineux", les

moments de complicité, les engueulades, les fous rires : l'après,

le vide, l'organisation des adieux, les ados qu'il faut consoler,

les autres dont les gestes apaisent ... Écrire pour rester debout,

pour vivre quelques heures chaque jour en compagnie de

l’entant disparue, pour endiguer le raz de marée des pensées

menaçantes. Loin d'être l'épanchement d'une mère endeuillée ou un mausolée -­puisque l'amour n'y perd pas ses

droits -­ ce texte est le roman d'une résistance à l'insupportable, où l'agencement des mot tient lieu de programme de

survie : "la fabrication d'un belvédère d'où Camille et moi pouvons encore, radieuse, contempler le monde".

Plus tôt dans l'année, sur le site de Femina, je me suis inscrite au Coup de cœur des

lectrices. En devenant membre du jury, on reçoit un des livres en compétition. On doit

ensuite le lire et renvoyer notre avis avant une date précise. J'ai donc été sélectionnée

pour être membre pour le coup de cœur du mois de Septembre.

J'ai reçu le livre de Sophie Daull, Camille mon envolée, un livre poignant où elle

raconte les derniers jours difficiles de sa fille, mais également l'après, le deuil d'une

mère, l'incompréhension face à une mort si rapide.

Il est évident que ce livre allait être rempli d'émotions au vu du thème, mais il est bien

plus que ça. Il est bouleversant, poignant. On vit ce que cette mère a enduré pendant le

calvaire de sa petite fille. Le fait d’être complètement désarmé face à la maladie, ne rien

pouvoir faire. Et pire, voir que les médecins ne font rien non plus. On est spectateur de

cette douleur et on est parfois en colère.

On ne ressort pas indifférent de cette lecture. Sophie Daull a vécu le cauchemar de

tout parent ;; perdre son enfant. Elle se livre avec amour, avec colère, mais aussi avec

humour. Elle essaie de survivre à cette épreuve et l'écriture est sa béquille. Le résultat

est émouvant sans tomber dans le larmoyant.

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28/9/2015 Camille, mon envolée - Les lectures de Martine

http://www.leslecturesdemartine.com/2015/09/camille-mon-envolee.html 1/6

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Camille, mon envoléePublié le 21 septembre 2015 par Martine

Il est temps pour moi de vous parler de

cette lecture qui m'a tant bouleversée la

semaine dernière. Lu dans le cadre des 68

premières fois initiées par Charlotte

l'insatiable, c'est Stéphie qui a eu l'extrême

gentillesse de me prêter son exemplaire et

je l'en remercie encore.

Ce livre (j'ai du mal à le qualifier de

roman) est paru aux éditions Philippe Rey,

sous la plume de Sophie Daull qui signe là

un magnifique hommage à sa fille Camille, décédée le 23 décembre 2013 à

l'âge de 16 ans après quatre jours de fièvre intense et douloureuse.

C'est le 19 décembre au soir en effet que Camille, après avoir assisté à un

spectacle avec sa mère et une amie, s'est couchée, se plaignant d'un mal de

tête lancinant cumulé à une fatigue traînante depuis déjà quelques jours. Elle

ne savait pas, personne ne pouvait savoir, ni même seulement imaginer,

qu'elle ne se relèverait jamais.

Forte fièvre, courbatures, douleurs insupportables ont accompagné Camille

durant ces quatre jours d'agonie jusqu'à son instant ultime. Des maux

assimilés à la grippe, recrudescente en cette période hivernale, jamais

vraiment pris au sérieux par le médecin de famille alerté ni même par le

service des Urgences hospitalières, malgré l'angoisse grandissante des

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28/9/2015 Camille, mon envolée - Les lectures de Martine

http://www.leslecturesdemartine.com/2015/09/camille-mon-envolee.html 2/6

parents de Camille, bien impuissants à tenter de la soulager quelque peu avec

du Doliprane. Ce mal qui a foudroyé la jeune fille et face auquel la lutte était

par trop inégale, c'est une méningite. Le lecteur le comprend peu à peu. Les

symptômes sont là. Mais les parents ne peuvent pas l'identifier, pris qu'ils

sont par cette vitesse, cette course perdue d'avance face à cet impensable.

Ils ne l'apprendront que plusieurs semaines plus tard, quand les résultats de

l'autopsie leur seront révélés et, qu'à part supposer tous les si possibles, rien

d'autre ne pourra jamais survenir, revenir. Et surtout pas Camille...

Ce texte, Sophie Daull, la maman, l'a envisagé comme une longue lettre à sa

fille. Pour lui dire son magnifique combat, ces quatre jours "d'enfer", les jours

qui ont suivi, irréels en cette période de fêtes de fin d'année, ses obsèques, et

tous ces jours longs, interminables qui se succèdent. Ces envies soudaines de

la rejoindre, pour mettre fin à cette douleur insupportable liée à l'absence, au

vide, au terrible silence. Ces cris jaillis du plus profond de son être, qui

montent, montent jusqu'à sortir dans un bruit effroyable de sanglots

inhumains.

Bien sûr j'ai pleuré, j'ai maudit moi aussi ces médecins qui n'ont pas su

déceler ce germe, pas eu trop envie de faire effectuer ne serait-ce qu'une

simple prise de sang, parce que c'était Noël et que l'esprit était peut-être

ailleurs. J'ai bien dit peut-être.

Ce récit est magnifique, bouleversant, une longue lettre d'amour d'une mère à

son enfant, une lettre sortie des entrailles, avec des mots simples, des mots

forts, des mots puissants contre lesquels on se sent, nous lecteurs,

complètement impuissants. On ne peut que lire. C'est bien peu et c'est sans

doute beaucoup pour les parents de Camille. Car nos yeux, nos émotions,

notre émotion tout court continuent à faire vivre la jeune fille dans chaque

coeur. Piètre consolation, c'est sûr, mais baume quand même, un peu. C'est ce

que je veux penser en refermant ce livre.

Ce livre va maintenant partir chez Paolina. Je vous invite à lire aussi les

chroniques de Jostein, Stéphie, Nicole et Denis.

envie de vous parler aujourd'hui du

dernier roman de René Guitton que

j'ai eu le plaisir...

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Page 70: Revue de presse de Sophie Daull de Camille, mon envolée, Éditions Philippe Rey.

28/9/2015 Camille, mon envolée - Les lectures de Martine

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Page 71: Revue de presse de Sophie Daull de Camille, mon envolée, Éditions Philippe Rey.

28/9/2015 Camille, mon envolée – Sophie Daull | A l'ombre du noyer…

http://alombredunoyer.com/2015/09/16/camille-mon-envolee-sophie-daull/ 1/5

A l'ombre du noyer…

Camille, mon envolée – Sophie Daull

Publié le 16 septembre 201516 septembre 2015 par Tiben

(https://alombredunoyer.files.wordpress.com/2015/09/camille.gif)

Dans le cadre des coups de cœur de la rentrée littéraire 2015, j’ai eu la chance de lire en versionélectronique « Camille, mon envolée» de Sophie Daull. Je remercie infiniment les librairiesDecitre ainsi que les éditions Philippe Rey pour cette avant-première.

Bouleversant, touchant, poignant, marquant, tellement émouvant… que d’adjectifs pourqualifier ce petit roman de Sophie Daull relatant la tragique disparition de sa fille à l’âge de 16ans… C’est à n’en pas douter un des textes très forts de cette rentrée littéraire 2015.

Alternant le récit des derniers jours de Camille (des premières fièvres à l’enterrement) et sespropres ressentis, le travail de deuil « jusqu’au 4 anniversaire de ta mort se comptant encore enmois », Sophie Daull nous fait partager sa tristesse et nous parle de sa Camille, son envolée. Enquelque sorte, elle prolonge la vie de Camille. Cette construction du récit nous permet desouffler, de reprendre notre souffle et de libérer toutes les émotions accumulées dans les petitschapitres. Il permet aussi de quitter le livre et de le reprendre sans souci. Malgré le nombre depages réduit, il est en effet impossible de le lire d’une traite.

ème

Page 72: Revue de presse de Sophie Daull de Camille, mon envolée, Éditions Philippe Rey.

28/9/2015 Camille, mon envolée – Sophie Daull | A l'ombre du noyer…

http://alombredunoyer.com/2015/09/16/camille-mon-envolee-sophie-daull/ 2/5

Comment se relever après un tel drame ? Comment avancer ? D’aucuns disent que quand lesparoles ne viennent pas, quand la bouche reste désespérément close et la voix muette, l’écritpermet de se libérer, d’exprimer ses maux pour enfin aller de l’avant.

Terrible événement que la mort de son enfant dans la force de l’âge, surtout quand celle-cinécessite une autopsie pour ne pas demeurer inexpliquée… et qu’on a l’impression que toutn’a pas été fait pour « sauver » son enfant.

Terrible douleur pour des parents, pour les proches mais également pour nous lecteur en lisantles lignes de Sophie Daull.

Âme sensible, prévoyez les mouchoirs… C’est souvent très dur, très émouvant…

Et heureusement parfois, quelques sourires nous surprennent au détour d’une page. Il estvraiment difficile de résumer et de parler de ce livre tant sa lecture est unique.

Sophie Daull se livre sans retenue : son écriture parfois poétique, parfois contemporaine estabordable et agréable à lire malgré l’événement… Les mots sont forts, les phrases marquantes.Rien n’est enjolivé, tout est « brut de fonderie ».

Ils disent : le ‘‘drame”, la “tragédie”, le “grand malheur qui vous est arrivé” (…) je leur dis desimplifier, d’appeler les choses par leur nom, de dire “la mort de Camille” (…) C’est aussi simple queça. Je sens que ça leur paraît brutal, que ça déforme leur bouche. Mais tu n’es pas soluble dans lesgénéralités.

Ajoutons également que ce témoignage, sorte de journal intime, n’est pas dépourvu d’ironie, cequi donne encore plus de signification à certains passages. A l’instar de la maladroited’Alexandre Seurat, il n’y a ni voyeurisme, ni pathos. J’émets néanmoins quelques petitsreproches çà et là notamment l’omniprésence de l’alcool et de l’enivrement pour oublier…

« Adieu mon enfant » conclut le livre. « Il disait face au psy de service que, pppfff, rien à battre dutravail de deuil, lui il appelle ça le devoir de fidélité. Ça m’a bien plu cette formule. Je te suis fidèle ». Lelecteur pourrait dire la même chose tant il a désormais l’impression qu’il connaissait Camille…Difficile d’oublier et d’enchainer après un tel récit.

Bel hommage de Sophie Daull à sa fille Camille. Je vous le conseille mais… à ne pas mettreentre toutes les mains…

4/5

Citations :

Page 73: Revue de presse de Sophie Daull de Camille, mon envolée, Éditions Philippe Rey.

28/9/2015 Camille, mon envolée – Sophie Daull | A l'ombre du noyer…

http://alombredunoyer.com/2015/09/16/camille-mon-envolee-sophie-daull/ 3/5

J’ai vieilli. J’ai pris seize ans, tes seize ans, mon envolée. Papa lui, ne marque pas, comme tu sais.

Il est toujours aussi beau. Une autre chose ; nous n’avons pas de nom. Nous ne sommes ni veuf

ni orphelins. Il n’existe pas de mot pour désigner celui ou celle qui a perdu son enfant.

Dans cette maison, on s’aimait, on s’engueulait, on riait : on était délicieusement libres de

s’aimer, de s’engueuler, de rire. Ton jeune sang et le nôtre, un peu plus épais formaient un fleuve

intranquille où l’avenir battait pavillon.

Je voudrais aussi te raconter ce rêve que j’ai fait il y a quelques temps déjà. Tu m’entends ? C’est

juste pour te distraire si jamais tu t’ennuies parmi les asticots. Tu adorais quand je racontais mes

rêves – maman raconte bien.

Ils disent : le ‘‘drame”, la “tragédie”, le “grand malheur qui vous est arrivé” (…) je leur dis de

simplifier, d’appeler les choses par leur nom, de dire “la mort de Camille” (…) C’est aussi simple

que ça. Je sens que ça leur paraît brutal, que ça déforme leur bouche. Mais tu n’es pas soluble

dans les généralités.

Zone non constructible. Mon enfant morte, ma si belle chérie, ne laisse rien, surtout, repousser

sur ton Pompéi. On est bien dans tes cendres.

Et puis je vous ai réunies dans une seule chandelle en espérant simplement que vous soyez

tranquilles, peinardes, en repos dans le rien. Moi je reste, je veille, je vous prolonge, je vous

invente, la très vieille dame, la blonde ado, mon corps entier comme une chapelle ardente, tout

mon dedans façonné par la poussière de vos restes, tout mon dehors irrigué par le lait de vos

silences, fontaine de jouvence

Page 74: Revue de presse de Sophie Daull de Camille, mon envolée, Éditions Philippe Rey.

28/9/2015 Edition Belfort-Héricourt-Montbéliard | « Camille, mon envolée », l’hommage de la Belfortaine Sophie Daull à sa fille emportée brutalement à l’âge de 1…

http://www.estrepublicain.fr/edition-belfort-hericourt-montbeliard/2015/09/19/camille-mon-envolee-l-hommage-de-la-belfortaine-sophie-daull-a-sa-fille-empor… 2/11

Sophie Daull participera à une table ronde ce samedi à 14 h 45 à la Gare d’eau, dans le cadre des Mots

Doubs. ©Dominique Journet-Ramel

QUATRE JOURS de fièvre et de douleur. C’est ce que relate le premier livre de Sophie Daull, « Camille,

mon envolée ». Cette « Blitzkrieg » qui arracha à la vie sa fille de 16 ans peu avant le réveillon de Noël

2013. Un sujet douloureux qu’elle a couché sur le papier, non pas pour une thérapie mais pour un

hommage à sa fille trop tôt partie.

Dans ce livre, vous expliquez ce qui vous a motivé à écrire. Mais qu’est-ce qui vous a motivé à publier ce

texte ?

Cela s’est fait un peu à l’insu de mon plein gré. J’étais à des années lumières de penser que ce texte devait

être publié. Aux amis proches qui connaissaient mon compagnonnage avec les mots, j’ai offert ce texte

quand je l’ai fini. Ce texte qui m’a permis de rester debout. Devant les réactions générales et notamment

l’argument que ce livre pourrait aider d’autres gens, il a été publié. Cela est d’ailleurs allé très vite.

Ne craignez-vous pas que les réactions ou les courriers ne fassent ressurgir de trop mauvais souvenirs ?

Camille n’est pas un souvenir. C’est ma vie. Ce livre est du côté de la vie, il peut donner de la force. Je n’ai

pas de difficultés à assumer des courriers de lecteurs qui ont connu un tel drame et qui me disent merci.

J’ai développé une capacité avec ce livre qui m’a permis de transcender le chagrin, qui m’a donné une

grande capacité d’accueil sans être laminée par la douleur.

Écrire juste après ce drame a été une nécessité. Cela a-t-il été aussi une thérapie ?

Ce n’est pas un geste thérapeutique. C’est une expression que je récuse. Ce n’est pas non plus un

témoignage. Dès l’origine, c’est un geste poétique où j’ai choisi les mots, leur musicalité, leur subtilité. Un

texte qui soit à la hauteur de Camille.

Dans une telle situation, comment arriver à écrire ?

Je suis consciente d’avoir été dans un état second, où je ne maîtrisais pas le vertige de l’absence de

Camille. Nous n’étions plus comme des gens normaux. J’ai laissé sortir ma plume du sillon sans chercher à

policer ce geste trépidant.

Vous avez arrêté d’écrire après l’enterrement de Camille. Et puis vous avez repris la plume trois mois

Page 75: Revue de presse de Sophie Daull de Camille, mon envolée, Éditions Philippe Rey.

28/9/2015 Edition Belfort-Héricourt-Montbéliard | « Camille, mon envolée », l’hommage de la Belfortaine Sophie Daull à sa fille emportée brutalement à l’âge de 1…

http://www.estrepublicain.fr/edition-belfort-hericourt-montbeliard/2015/09/19/camille-mon-envolee-l-hommage-de-la-belfortaine-sophie-daull-a-sa-fille-empor… 3/11

après. Comment cela s’est fait ?

Je m’étais promis d’arrêter d’écrire le 2 janvier parce qu’après cela j’aurais commencé à parler de moi.Cela n’aurait pas été intéressant. J’avais aussi le souci clinique de raconter avec une précision historiqueles faits. Pour se souvenir. Pour la suite, je me suis retrouvée dans des endroits qui prouvaient que la viecontinue. Cela a été un moyen d’avoir des bouffées d’air car c’était trop douloureux. Sans ces respirations,cela aurait été insupportable.

Propos recueillis par Laurent ARNOLD

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Edition Belfort-Héricourt-Montbéliard |Belfort |Art et Culture |Littérature |Aire Urbaine |

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28/9/2015 Parfums de Livres: Camille mon envolée de Sophie Daull

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dimanche 13 septembre 2015

Camille mon envolée de Sophie Daull+2 Recommander ce contenu sur Google

Date de parution : 20/08/2015 Éditeur : Philippe Rey ISBN : 978-2-84876-468-9 EAN : 9782848764689 Format : Grand Format Présentation : Broché Nb. de pages : 192 pages Poids : 0.29 Kg Dimensions : 14,5 cm × 22,0 cm × 1,5 cmPrix: 16€

Note: pas de note exceptionnellement car on ne peut pasnoter un témoignage, une histoire vraie selon moi.

Quatrième de couverture:

Dans les semaines qui ont suivi la mort de sa filleCamille, 16 ans, emportée une veille de Noël après quatre jours d'une fièvresidérante, Sophie Daull a commencé à écrire. Ecrire pour ne pas oublierCamille, son regard "franc, droit, lumineux", les moments de complicité, lesengueulades, les fous rires ;; l'après, le vide, l'organisation des adieux, les adosqu'il faut consoler, les autres dont les gestes apaisent... Ecrire pour rester debout, pour vivre quelques heures chaque jour encompagnie de l'enfant disparue, pour endiguer le raz de marée des penséesmenaçantes. Loin d'être l'épanchement d'une mère endeuillée ou un mausolée -­puisque l'humour n'y perd pas ses droits -­, ce texte est le roman d'une résistance

Thalie

Je suis une libraire passionnée. J'ai créé le blogParfums de Livres pour échanger, partager ou toutsimplement immortaliser les lectures que j'ai faites. vous invite à entrer dans mon univers, histoire de

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28/9/2015 Parfums de Livres: Camille mon envolée de Sophie Daull

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Publié par Thalie Libellés : Littérature française, Philippe Rey, Rentrée littéraire 2015, Romans adultes

Le coeur du

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Christian Oster

Juste avant l'oubli

d'Alice Zéniter

Les pêchers de

Claire Castillon

La maladroite

d'Alexandre Seurat

D'après une

histoire vraie de

Delphine de Vigan

à l'insupportable, où l'agencement des mots tient lieu de programme de survie :"la fabrication d'un belvédère d'où Camille et moi pouvons encore, radieuses,contempler le monde".

Un livre bouleversant, un témoignage d'amour puissant...

Camille, 16 ans, était une jeune fille comme tant d'autres, drôle, curieuse et pétillante.Puis un jour, un mal inconnu la frappe. S'ensuivent quatre jour d'agonie et de douleur que lajeune fille affronte bravement. Sophie Daull et son conjoint vont tout faire pour que Camillesoit prise en charge, soignée, examinée. Mais les réponses se veulent rassurantes, ce mal nepeut être qu'une grippe lambda.Mais ils se trompaient et Camille s'est éteinte après avoir essayer de lutter de toutes ses forces.Sophie Daull veut des réponses et va devoir survivre.

En tant que mère, j'ai été profondément éprouvée, touchée par cette lecture.Sophie Daull écrit se livre pour dire adieu à sa fille unique. Pour pouvoir écrire un autre livrede sa vie, un autre chapitre, il lui fallait rendre ce dernier hommage pour avancer. Ecrire pourne pas mourir, pour tenir debout.Un livre construit en deux parties qui s'entremêlent, les derniers instants partagés avecCamille et quatre mois après, la vie sans elle. Sophie Daull réussit l'exploit de ne pas faire unlivre racoleur, au contraire. Ce livre permet à la comédienne de poser les choses, de sesouvenir, d'avancer. Quel courage! Quelle épreuve!Comment se relever, avancer après cette incommensurable perte? Sophie Daull essaye des'accrocher aux mots, aux souvenirs, aux faits.Bouleversant!

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Page 78: Revue de presse de Sophie Daull de Camille, mon envolée, Éditions Philippe Rey.

28/9/2015 Une petite pause littéraire : Camille, mon envolée de Sophie Daull

http://unepetitepauselitteraire.blogspot.fr/2015/09/camille-mon-envolee-de-sophie-daumm.html 1/2

Sophie, 19 ans, passionnée de lecture, dans ce blog je vais vous faire découvrir mesdifférentes lectures et ainsi partager avec vous mes divers coup de cœur. Bonne visite !

Une petite pause littéraire

lundi 7 septembre 2015

Camille, mon envolée de Sophie Daull

Camille, mon envolée : Sophie Daull

L'Histoire …

Mère d'une jeune fille qui, va brusquement tomber malade du jour au lendemain, elle

va ainsi écrire le journal de sa mort. Comme dans un rapport, elle raconte chaque

détails de ces 4 fameux jours au cours desquels la mort venait petit à petit. Maman,

elle reste anxieuse, doute, veut le meilleur pour sa fille pour qu'elle ne souffre plus,

dans ce récit on y voit la force dans ce combat acharné entre une fille et sa mère.

On partage avec elle les moments qui rythment ces quatre longs jours, ce moment de

partage entre une mère et sa fille, les quelques moments de joie, les quelques

moments de répits, la souffrance permanente et l’inquiétude de cette

mère désemparée face à la maladie de sa fille.

Les jours qui suivent sa mort, sa mère écrit pour mettre des mots sur ce qu'elle

ressent et a ressenti durant ces jours d’effrois. Étrangement, elle fait une sorte de

compte-rendu adressé à sa fille, comme si elle était toujours présente, pour lui

expliquer comment la vie se passe sans elle. Elle lui dit “mon chaton”, emploie la

deuxième personne du singulier “tu”. A travers ce journal, cette mère raconte à sa

fille morte comment la vie se passe sans elle, comment ils essayent de vivre sans elle

: cette nouvelle vie. Elle va décrire les événements tragiques qu'ils doivent

surmonter : les rendez-vous avec les pompes funestes, apprendre cette fameuse

nouvelles aux proches, à ses copines, et surtout préparer l'enterrement.

Outre la tristesse qui hante son présent, cette mère tout comme son père ont besoin

de comprendre, d'avoir des réponses claires face à toutes ces questions qui hantent

leurs pensées : essayer de faire leur deuil : Pourquoi est-elle morte à 16 ans ? Avait-

elle une malformation cardiaque ? Toutes ces questions n'ont pas vraiment de

réponse...

A travers ce journal, cette mère raconte à sa fille morte comment la vie se passe sans

elle, comment ils essayent de vivre sans elle : cette nouvelle vie. Elle va décrire les

Le châle de cachemire, RosieThomasL'Histoire.... Tout débutequand, Mair, son frère et sasoeur vont débarasser leurmaison familiale et faire le

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28/9/2015 Une petite pause littéraire : Camille, mon envolée de Sophie Daull

http://unepetitepauselitteraire.blogspot.fr/2015/09/camille-mon-envolee-de-sophie-daumm.html 2/2

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Publié par Une petite pause littéraire à 06:10

événements tragiques qu'ils doivent surmonter : les rendez-vous avec les

pompes funestes, apprendre cette fameuse nouvelles aux proches, à ses copines, et

surtout préparer l'enterrement.

Il y'a un côté intimiste qui commence à s'installer dès les premières lignes puisque

nous plongeons au cœur de cette famille qui va vivre un terrible drame. On suit avec

ces parents les démarches administratives à suivre, les paperasses à effectuer.

Mon avis :

Ce roman a le pouvoir de vous faire plonger au sein d'une famille déchirée par la

mort subite de leur fille, j'ai donc été bouleversé par cet incident mais aussi par la

force des sentiments de cette mère. En effet, cette mère qui continue à décrire

chaque détail de sa vie après la mort de sa fille, cela en devient bouleversant, triste,

mais cela illustre un bel hommage.

C'est étrange mais, quand j'ai commencé à lire ce roman j'ai remarqué qu'a chaque

page tournée, j'étais au calme, seule dans une pièce comme pour rendre hommage à

Camille ou être en totale empathie avec sa maman. J'ai aimé ce roman, bouleversant,

rempli d'émotions et de tendresse vis-à-vis de cette maman qui a perdu sa fille.

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