Revue de presse de Je viens de si loin de Frédéric Chau, Éditions Philippe Rey.

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LUDOVIC PERRIN LRIDD

our aussi, l imago du petitéchoué surin plage a

été insoutenable el il n' a puvisionner jusqu'

au bout lavidéo aveccegendarme Lurc

portant le corps frêle et inerte d AylanKurdi , 3 ans. On n' a pas vu le nom deFrédéric Chau dans l '

appel à lasolidaritéaux réfugiés lancé par 66 artistesmais il a aussitôt manifesté son soutienpar un tweet . lire le récit que livrecosjours-ci Pacteu révélé par lacomédiesuccès

Qu'est-ce

qu'on a fait au

Bon Dieu? , on comprend qu' il sesenteconcerné .Ayl an , c' est un peu lui .Maisplutôt que de noyade , c' est dedéshydratation

qu'il failli mourir à2 mois"

à force de boire du lait périmé dans unLnamdéstabilisé par

la guerre . Trente-huitans plus Lard, l ' enfantd ' exilés cambodgiensnous fait_rire.

Frédéric Chau amislongtemps savoir d' oùil venait . Celui

qu'on

prenait pour le livreurde sushis quand ilarrivait dans unesoirée, dont on s' étonnaitd ' ailleurs

qu'il parle si

bien français , necomprenaitpas pourquoi ,avec la tète

qu'il avait ,

il s' appelait Frédéric.Il a fallu

qu'une de

ses fiancées , Hélène ,lui explique qu'

il n' avait pas besoinde masque pour exister . Peut-êtremême

qu'il était temps de remonter

à la source du fleuve .

Trafic de cigarettes et de faux papierspour survivre

Hélène elle garçon , mais ce n' étaitpas une sitcom ; cette fois , tout étaitbien réel , la « Française » l ' a emmenéau Cambodge sur le carrelage ducamp S21, cet ancien lycée françaisréquisitionné par les Klunors rougeset admirablement filmé par Rithy Panh,le sang ne parvient pasà s' effacer .Frédéric, qui avait oublié

qu'il avait un

deuxième prénom chinois (Yuong ,« héros » en français) , a tremblé en

Frédéric Chau

Madein ChinaL' undesquatrefiancésde«

Qu'est-ce

qu'afait auBonDieu?»

découvertrécemmentl ' histoire desesparents, qui ont fin leCambodgedesKhmers rougeset refait leur vieàParis à lafin desannées1970

découvrant l ' oeuvre du bourreau enchef , ce maître des forges de l' enfer »nommé Duch . Mais il a continué sesrecherches , découvert la maison d'

enfancede son père devenue une boîtede nuit et ' école que sa mère avaitfréquentée en même temps qu'

une« princesse Sihanouk ». Penh ,Frédéric Chau a pris conscience dusilence assourdissant de ses parentssur leur jeunesse cambodgienne.

Frédéric Chau est né le 6 juin 1977à HO Chi Minh-Ville , ex-Saigon , auVietnam . Cela faisait deux ansque sesparents avaient fui le Cambodge .Le16avril 1975, en pleine nuit , à PhnomPenh , ils avaient entendu crier sousleurs fenêtres :« arrivent! » «c' était les Khmers rouges . En uneheure , les valises étaient faites . Onleur avait promis qu'

ils pourraientrevenir . Mais l ' exil serait sans retourpour ces Chinois du Cambodge ,commerçantsdans l' import-export ,installésdans un luxueux confort avec unearmée de chauffeurs et domestiques.

En quelques heures , le ciel avaitchangé . Le père , qu'

on avait toujoursconnu tiré à quatre épingles , s' est

habillécomme un paysanavec des sandales envieux pneu Pournourrirles siens (sa femme ,ses beaux-parents , sabelle-soeur sesneveux

nièc es), il unprécieux bracelet enjade contre unecasseroleel un réchaud ,fouillé dans lespoubellesIls ont marchétous ensemble,traverséle Mékong

Au Vietnam , le pèrede Frédéric Chau a dûse livrer au trafic decigarettes et de fauxpapiersqui lui ont permis

d' obtenir visa de sortie auprès d' uneadministration corrompue : 600dollarsle bout de papier .Le 15décembre1977 toute la famille embarquait sur unvol à destination de la Franco , cc paysqui en 1975 et la fin de la guerre duVietnam , avait accueilli à bras ouvertsles boat people . Bien sûr , Paris n' étaitplus la ville que l ' ancien bourgeois de

Phnom Penh avait visitée au temps desa splendeur . Il n' était plus un touristemais un réfugié désormais.

Johnny , Enrico ou « Alaindelon«A 30 ans, mon père a dû

recommencerplus bas que terre », resitueson fils aîné .L' érudit qui parlait cinqlangues asiatiques s' est trouvé untravailde manutentionnaire chezCarrefour. Pour entretenir toute sa familleentassée dans lm trois-pièces à Paris, àMarx-Dormoy , il complétait avec desheures de ménage et de veilleur denuit . Sa femme était caissière à Félix-Potin Le soir , après des travaux decouture , elle endormait son fils avecdes comptines françaises ,Au clair de la

lune,À la claire fontaine ...L ' intégrationpar des chansons . Samère avait décidéqu'

il s' appellerait Frédéric parce qu' aukiosque de Phnom Penh , elle voyaitsouvent Frédéric Françoiscouverturede Salut lescopains . Mais elle avaithésité avec Johnny ( pour Hallyday) ,Erni co ( pour Maclas) et« Alaindel on »( tout attaché) .

« longtemps comprendre'

avantage qu'il y avait à posséder une

double culture », confie l intéressé ,beau gosse en Nike el pull Lacoste.« tellement de vannesracistes que je rejetais en réactionmes origines . Je ne voulais pas être leChinetoque

" . Depuis, j'ai compris : tout

cequi m' est arrivé de bien vient delà . »

Lacolère devant ces propositionsde râles racistes

Pour lui aussi , donc , le chemin futlong .Avant de gravir les marches duFestival de Cannes avec ChristianClavier , il y eu la vie pavillonnaireà Ville bileuse mais aussi l ' espoir queles fonétres du voisinage s' ouvrent . Il

a cules mauvaises notes de françaisà l ' école mais aussi prof , MmeLagmerre , dont les cours particuliersl' aidèrent à remonter la pente . Il y aeu Air France , où il était steward , cequi lui permit de faire voir la Chine

son papa . Il y a eu aussi ladécouvertede Jean-Marie Bigard avec lesrires explosifs de son public . Il s' étaitperché sur un arbre pour écouler lespectacle , les rires du public l '

impressionnèrent . S' accepter dans le

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regard des auires ,Il y a eu les premières scènes ,

le Jamel Comedy Club , quelquesrateaux (avec les filles) , quelqueségarements ( avec la drogue) , unedépression , une longue analysepour comprendre que la ragepouvaitêtre un moteur . Il y a eu encorede la col ère devant ces propositionsde rôles racistes des déceptionsde n' être pas retenu pour le rôle deDuch dans Le Temps des aveux deRégis Wargnier . Il y a eu aussi lapossibilité de donner la réplique àJohn Travolta Paris to Love) ,l' acteur préféré de sa maman.

Enfin , il y a euQu'

est-cequ'

on a fa itau Bon Dieu? , l ' un desplus gros succèsdu cinéma français , un cartonsociologiquesur le mode « quatre mariagespour une intégration ». Frédéric ,comme son personnage de Chao , netombe amoureux que de jeunesFrançaisesà la peau claire , des Lu divine ,Sophie , des Caroline ...

Pour Pavant-première à Paris , lesparents de Frédéric Chau se sontmis sur leur trente et un . Depuis leurarrivée Paris, c' était la première foisqu'

ils allaient au cinéma . Ce fils quiavait eu l '

impression que l ' exil de sesparents lui avait volé une pari de sonadolescence en l '

improvisant trop tôtchef de famille (s' occuper deses petitsfrère et remplir les documentsadmnistratifs factures EDF à laplace de son père) acceptait ce jour-là

volontiers] e rôle . e plus beau quandon est fier d' où l' on vient .

Jeviens de si loin, Éd. Philippe Rey,220 . . 17 Euro.

Samèrel 'aprénomméFrédéric

descouverturesdeSalut lescopains

avecFrédéricFrançois affichéesaukiosquedePhnom Penh

1977Naissance àHô Chi Minh-Ville

(Vietnam)

1978Naturalisé français

Steward à AirFrance.

Participe au Jamel

Comedy Club

2010Donne la réplique àJohn Travolta dansFrom Paris ta Love

2014Qu' est-ce qu'

on

fait au Bon Dieu ?(près de 20 millionsd' entréesdanslemonde)

2015Parutionde viensde si loin* et Madein China, écritured' une comédiesurla communautéasiatiqueenFrance

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L'

humoriste et acteur , mardi dans un hôtel parisien . Il prépare un film qui s' appellera Made in China ».

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LE DERACINEInoubliable dans

Qu'est-ce

qu'on afait au

Bon Dieu facteur cambodgienneremonte le fils du tempset desonhistoire

dansson livre , Je -viensde si loin.

a été douloureux . Longtemps on l ' a traité de

chinetoquede rejeté , discriminé . Et puis , c' est

passé « Maintenant cela ne m' atteint plus . Je suisfrançaiset je sais d '

je viens » , dit-il A trente-huit ans, Frédéric Chau est fierdu chemin parcouru . Français né au Vietnam de parents chinois

miilairesdu Cambodge employé comme steward chez Air France avantd' embrasser la carrière de comédien . . il a aussi et surtout vaincu sesdémons . Ceux qui l'

empêchaient d ' être lui-même , le poussaient jouerdes rôles pour « être accepté ». Son histoire , pas banale , il la racontedans son livre , Je viens de si loin (Ed . Philippe Rey) .

Si loin , c' estd ' abord Phnom Penh. Une villequ'

il n' a découvertequ'

en2007, mais où ses parents se sont rencontrés . En temps de paix : « Onétait riches avant », lui a souvent répété sa mère , tandis

qu'en France ,

elle participait aux maigres revenus de la Lunille grâce à quelques travaux

Frédéric n' a que six

mois (ci-dessous) quandil arrive en France.

Devenu comédien , c' est

auprès de Jamel

(au centre) qu'il fait

ses armes , avant

de triompher au cinéma

avec toute l ' équipede Qu' est-ce qu' on

a fait au Bon Dieu? ,acclamée Cannes

en 2014 (en bas) .

de couture . A l ' arrivée de Pol Pot au pouvoir , le 17 avril 1975, les Chaufuient la capitale , comme 2 millions d

'

autres ce soir-là . Ils trouvent

refuge au Vietnam et échappent à la dictature et au génocide quia fait1,7 million de victimes Ce n' est là

qu' une étape de leur exil qui lesmène ensuite en France Frédéric n' a que six mois , et peu de souvenirs.

11a dû lourdement insister pour que ses parents racontent « ce paysqui leur fait mal ». n' a pas lâché , conscient que seule la quête du

passé pourrait' aider à seconstruire . Lorsqu'

il visite le Cambodge , c' estune évidence pour la première fois , il peut dire « , c' est chez moi » .Il se plaît à imaginer ce

qu'aurait été son existence alors « Mon père

venait d' une famille bourgeoise , il parlait cinq langues asiatiques et quandil est parti , tout s' est écroulé . Il est devenu esclave de la Quant àsamère , elle n' a gardé que peu de photos de ce passé. Au dos de cellede son mariage , en 1973, elle a écrit « Le plus beau souvenir 1+

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Ci-dessous , avec sa soeur , Christelle ,et son petit frère, Philippe , Frédéric pose

avec son premier pull de marque , unLevi' s. Si fier En bas àdr ., une photo de ses

parents , peu après leur arrivée en France.Malgré les difficultés financières , la famille

Chau extraordinairement unie ».

T

inoubliable . J' étais heureuse avec un mariaimant à mes côtés . » Les autres , elle ne les

regarde plus de peur de rouvrir les plaies.Frédéric réalise alors que sesparents ont « toutmisé sur l '

exode Comme ces « mitants »

qui font aujourd'

hui la une de l'

actualité « Ils quittent un pays en

guerre , c' est leur seul espoir de rester vivant , et ils arrivent dans un

pays où ils ne sont pas libres . »Rien dans la recherche de ses racines n' allait de soi pour le jeune

homme Pendant toute sa jeunesse , on lui avait d ' ailleurs rabâchéqu'

ilfallait , « faire comme » Il s' échine à effacer sesparticularités

pour se fondre dans la masse . Dans les petites classes de Notre-Darnede la Providence , en région parisienne , il feint de réciter les prières etfantasme sur ce monde « Petit Nicolas , où les « filles étaient belles etbien habillées . Je rêvais de me marier avec l

'

une d'

entre elles .

collège , à Villetaneuse , en Seine-Saint-Denis , il fait du basket , puisadopte la mode grunge . Des tentatives d

'

assimilation somme touteassez communes chez les adolescents , mais qui se révèlent cruciales

pour lui . Il fautqu'

on cesse de le voir comme « Le Chinois changed

'

ailleurs littéralement de monde une fois la

« frontière de son palier passée : « Dehors ,on pouvait s' exprimer , dire

"

non"

,"

va te fairefoutre

"

, mais aussi je t' aime"

. Alors que chezmoi , on ne parlait pas . Difficile de croire

que ce tchatcheur qui fait ses aimes grâceau stand-up vient d

' une communauté où l'

onne disait rien , où l ' on cherchait à gagner « leconcours de l ' enfant le plus invisible « Mes

parents voulaient queje m' intègre ,je me suiscarrément encastré , sourit-il.

" MES PARENTSVOULAIENT QUEJE M' INTEGRE , JE

ME SUIS CARREMENTENCASTRE !"

Avec toujours , chevillées au corps ,la volontéde réussir , la rage , l ' ambition de ne pas avoirle même destin que son père « Je n' étais pasvraiment dans les bouquins , mais

j'étais très

curieux . Je voulais progesser prend des

risques aussi , surtout , quand il débarque au recrutement depersonnelnavigant chez Air France en jean-baskets , après avoir envoyéune photo de lui en costume dépareillé et chaussures trop petites.Mais c' est évidemment sa première montée sur scène qui changetout . Ses sketchs sont dédiés à sa communauté , il « représente» les

Asiatiques . Un dilemme pour celui qui voulait avant tout être unbon Français : « Mes spectacles fonctionnaient , mais

j'avais

évidemment peur de devenir le Chinois de service La rupture se

produit avecQu'

esi-cequ'

on .afait au Bon Dieu? , le film de Philippede Chauveron , dans lequel il joue Chao Ling , un Chinois marié àune jeune bourgeoise de province au grand dam de ses parents . « Lefilm a fait 12 millions d

'

entrées , ma vie a changé Il a raison Dansle patio de l

'

hôtel où on le rencontre , les gens l'

abordent d'

un «

Bonjour, Monsieur Chau .CAMILLE CHOTEAU

UNLIVRETHÉRAPIEAvecle succès, sont venuesles premières questions sur sesorigines.

MaisFrédéricChau n' avait jamais eu le temps - le courage?- d'

interroger ses

parents sur leur vie d' avant. Son livre, coécrit avecAstrid Eliard, raconte

sonvoyagesur lestracesde safamille , auCambodge, au Vietnam, maisaussison

long combat pour « s' accepter» , et devenir fier de sadouble culture. Une

histoire particulière, un témoignage fort qui fait écho l'

actualité .

FRÉDÉRICCHAU

Je viensdesiloin

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Frédéric Chau, l'acteur venu de siloin...

Dans Qu'est ce qu'on a fait au bonDieu, il incarne Chao, le gendre« chinois » de Christian Clavier. Lacomédie aux douze millionsd'entrées en France (neuf àl'étranger), a offert une grandevisibilité à Frédéric Chau, égalementprésent « 3 minutes » dans Lucy, deLuc Besson. Mais que sait-on de lui?L'acteur dit avoir lui-même mis dutemps à se connaître, dans sonautobiographie, Je viens de si loin .Une enquête sur ses racines et unmessage touchant « sur la chanced'avoir une double culture ».Issue de la grande bourgeoisiechinoise, sa famille a été chassée duCambodge par les Khmers rouges,en 1975. Il est né au Vietnam, en1977, sur la route de l'exil.« Je rêvais d'être Arabe »« Longtemps, dit-il, dans cettebanlieue de Seine-Saint-Denis où sesparents, muets sur leur passé, sontdevenus manutentionnaire etcaissière, le palier de notreappartement a été ma frontière. Àl'intérieur, par respect pour eux,j'étais en Chine. À l'extérieur, jevoulais m'intégrer. » Ne pas être« le chinetoque ». Je rêvais d'êtreArabe, comme mes copains. »Basket, hip-hop, tchatche... il a

d'abord « beaucoup imité les autres».Réussir... c'était le rêve de son pèreet de sa mère qui « courbaientl'échine dans un pays inconnudont ils parlaient mal la langue ».Lui qui, en Asie, en possédait cinq.Et elle, trois...« J'étais leur ticket de lotogagnant. » Ils l'auraient vouluingénieur. Il est devenu steward. Lacomédie l'a rattrapé. Hasard d'uncasting. Un producteur cherchait deshumoristes « issus de la diversité », pour du stand up . Repéré, il a« explosé » au Jamel Comedy Club.« Saltimbanque ! » : deuxièmeentorse aux rêves d'une famille quifuyait autant la lumière que le passé.Pudeur propre « à la communautéasiatique » , estime-t-il. Combiend'acteurs français d'origine chinoise,cambodgienne ? Parce qu'il a refuséles emplois clichés où on lescantonne (serveurs ou amateurs deKung-fu), il est le seul connu.« L'immigration asiatique estrécente, tempère-t-il. Je fais le pariqu'il y en aura plein dans vingtans. Comme aujourd'hui les OmarSy, Tahar Rahim, Leïla Bekhti...Et, après-demain, peut-être depetits Syriens. » Enfant, il aurait« pu être Aylan », dont la photo a

sensibilisé l'opinion à la détresse desréfugiés d'aujourd'hui.« Les gens qui frappent à notreporte ont une histoire », répètel'acteur-auteur, tout en précisant queson registre va « bientôt redevenircelui de la distraction. » Il a signéle scénario d'un film (Made inChina , tournage en 2016) danslequel il crie son amour aux Chinoisde Paris. Et celui d'une série sur lesstewards et hôtesses. « L'avion estle seul endroit où on peut réunirdes univers sociaux très différents.Et la comédie, la meilleure façonde parler des choses graves. »Sinon ? « Sinon, je vends uneTwingo , carénage et contrôletechnique impeccables ! »Je viens de si loin (Avec AstridÉliard). Ed. Philippe Rey, 220 p., 18EUR.

Pascale VERGEREAU. ■

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PAYS : France PAGE(S) : 22SURFACE : 25 %PERIODICITE : Quotidien

RUBRIQUE : CulturesDIFFUSION : 733078JOURNALISTE : Pascale Vergereau.

21 septembre 2015 - Edition Angers - Sègre Cliquez ici pour voir la page source de l’article

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De steward au stand-up , Fréderic Chau a fini par trouver sa place.

FRÉDÉRIC CHAU Lacteur de « Qu' est-ce qu' ona fait au bon Dieu » sort une autobiographie

« J' ai fait un rejetde mes origines)

Joël Métreau

Grâceaux 12 millions de

spectateursde Qu' est-ce qu'ana fait

au bon Dieu, son visage n' est

plus inconnu . Frédéric Chau incarnaitChao Ling , un banquier d

'

originechinoise , un rôle pas si éloigné des

préjugés rencontrés dans sa vie .FrédéricChau , 38 ans , a traversé unecrise identitaire qu'

il raconte dans Jeviens de si LippeRey, 18Euro) . Ses

parents fuient le Cambodge en 1975.Il naît au Vietnam en 1977 , avant de

rejoindre la France.

« Je voulais être blanc . » « J' aifait un énorme rejet de mes origines ,frontal et violent . Je voulais être plusblanc que blanc , et fallait même pasqu' on m' assimile à un Chinois . On a

juste envie d'

être accepté com me toutle monde . En grandissant , je me suis

aperçu que tout ce qui m' arrive debien , c' est grâce à mes origines . »)Sensible aux discriminations . Le

fait d'

être pointé du doigt l'

a rendusensible aux discriminations Il a

participéà un clip dénonçant les contrôlesau faciès et à un autre contre '

homophobie« J' ai des amis homos , touteforme de discrimination me parle .) Le stand-up l' a révélé . Du métierde steward , il glisse vers la scène :« J' aifait du théâtre car

j'étais très timide . »

Mais« iln' yavaitque des rôles pour desCaucasiens . Sauf qu' un jour , je tombesur une annonce où il y a écrit :

Pakistanais ou n'

importequoi pour faire du stand-up ."

Jemesuis dit que producteur devait êtrevraiment dans merde . »C' était KaderAoun , metteur en scène de) Une comédie sociale . Le projetqui lui tient à coeur s' appelle Made inChina : « Une comédie sociale qui meten lumière la communauté asiatiqueà Paris Je l

'

écris , le réalisateur , c' estJulien Abraham , réalisateur de La Citérose . On prend les clichés , on tes tordet on montre la communauté asiatiquedans ses us et coutumes .

Un voyage au CambodgeJe viensde si loin revient longuement sur son voyage au Cambodge .« Je savais

qu'on venait du Cambodge, mais c' est avec le documentaire 521 - La machine de

mort khmère rouge de Rithy Panh que j'ai compris ce à quoi on avait échappé.

Car mes parents n' ont jamais voulu m' en parler . » Ce retour aux sourcesse révèle salutaire , tout autant que

' écriture: « Onavance plus facilement

quand on sait qui on est et d' où on vient . Et on est davantage en paix. »

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PAYS : France PAGE(S) : 18SURFACE : 40 %PERIODICITE : Quotidien

RUBRIQUE : CultureDIFFUSION : 537654JOURNALISTE : Joël Métreau

18 septembre 2015 - N°2878 - Edition Grand Paris

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FRÉDÉRIC

viensdesiloin

Témoignage

Je viens de si loin

évoquel' exodedesesparentsquiontfui le

CambodgeetlesKhmersrouges, sanaissanceauVietnam, sonarrivéeàParisdansun F3

qu'il partage

avecd' autresfamilles,sascolaritépendantlaquelleil reste, aux yeuxdesescamarades, lemodeste«Chinois».Unequêted

' identitéoùlesévénementstragiquescôtoientdejoyeusesanecdotes.C.C.* Rey 18Euro.

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PAYS : France PAGE(S) : 118SURFACE : 8 %PERIODICITE : Hebdomadaire

RUBRIQUE : Loisir cultureDIFFUSION : 844026

21 septembre 2015 - N°1543

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17/9/2015 Frédéric Chau : « Tout ce qu’il m’arrive de bien, c’est à mes origines que je le dois. » - Version Femina

http://www.femina.fr/Culture/Cinema-et-DVD/Frederic-Chau-Ce-qu-il-m-arrive-de-bien-c-est-grace-a-mes-origines-839109 1/4

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Frédéric Chau: "Ce qu’ilm’arrive de bien c’est grâce à

mes origines."

Un dimanche avecEvelyne Bouix et

Pierre Arditi

Hugh Coltmanreprend Nat King Cole

avec brio

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En 2014, Frédéric Chau a été l’acteur le plus vu au cinéma. En effet, il jouait dans les blockbusters Qu’est-ce que j’ai fait au Bon Dieu et Lucy. Le comédien se confie dans « Je viensde si loin » une émouvante autobiographie où il évoque l’exil de ses parents fuyant lesKhmers rouge. Femina.fr l’a rencontré.

Par  Cyril  Cournoyer

Rencontre avec Frédéric Chau

Qu’est-ce qui vous a donné envie d’écrire ce livre ? Frédéric Chau - J’ai participé il y a peu à « d’ailleurs et d’ici », un livre collectif qui évoque l’urgence detraiter de la diversité en France, vu la conjoncture dans laquelle on vit. En tant que Français d’origineasiatique j’y avais écrit un petit texte, et ce qui a marqué mon éditeur, c’est l’énorme rejet que j’ai fait demes origines : je voulais être plus blanc que blanc. C’est lui qui m’a alors convaincu d’écrire ce livrepour raconter mon histoire.

Dans « Je viens de si loin », vous racontez effectivement à quel point vos parents ont tout fait pour quevous vous intégriez…Frédéric Chau - Oui, je ne me suis pas intégré, mais carrément « encastré » ! Ma frontière, c’était monpalier. Chez nous, c’était l’Asie avec ses us et coutumes. Mais à l’extérieur, je pouvais m’émanciper,jouer au foot, être excentrique... Ces deux façons de vivre ont créé en moi une double personnalité. Cen’est d’ailleurs pas anodin si je fais ce métier. J’ai porté des masques toute mon enfance, puis un jour,j’ai décidé de ne plus en mettre et de devenir moi.

 

Vos parents sont arrivés en France après avoir fui les Khmers rouges. Ils ont quitté leur Cambodgenatal pour le Vietnam, avant d’atterrir en France…Frédéric Chau – Cet exil a été très difficile pour eux, car ils vivaient bourgeoisement là-bas. Mon pèretravaillait dans l’import – export, il parle cinq langues asiatiques, et ma mère, trois. Ils sont arrivés enFrance à 30 ans, avec moi tout bébé. Ils ont dû recommencer à 0.

 

Après une enfance où vous êtes beaucoup livré à vous-même car vos parents travaillaienténormément, vous devenez stewart chez Air France. Vous évoquez cela comme une renaissance...Frédéric Chau - Oui, j’ai été responsabilisé très tôt, dès 13 ans. Je suis en quelque sorte devenu le

Frédéric Chau: "Cequ’il m’arrive de bienc’est grâce à mesorigines."

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17/9/2015 Frédéric Chau : « Tout ce qu’il m’arrive de bien, c’est à mes origines que je le dois. » - Version Femina

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Marc Lavoine :

«Rendre quelqu’un

heureux, ça, c’est le

bonheur»

Meryl Streep : « A 65

ans, jouer une rock

star est un rêve ! »

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papa de ma sœur, puis celui de mon frère. Mais je me retrouvais aussi à la mairie, à la préfecture ou

chez le médecin pour servir d’intermédiaire entre mes parents et le monde extérieur. 

Alors inconsciemment, être engagé chez Air France m’a un peu sauvé, car cela m’a donné une vraie

ouverture d’esprit. Je leur en serai éternellement reconnaissant ! Cette expérience m’a appris que l’on

pouvait faire ce que l’on voulait de sa vie, être maître de son destin. Il suffisait de le vouloir et de se

donner les moyens pour y arriver.

 

Vous écrivez même que si vous le pouviez, vous seriez encore stewart de temps en temps !

Frédéric Chau – C’est vrai ! Je ressens un véritable amour pour l’avion et pour ce métier. Durant mes

voyages, j’ai presque envie de me lever et de dire au personnel navigant : «Attendez, je vais vous

aider! » 

Ce métier m’a tant apporté. .. à travers mes nombreux voyages, j’ai découvert notamment le continent

africain où j’ai rencontré des populations qui n’avaient rien, mais qui étaient malgré tout beaucoup plus

ouvertes que nous.

C’est le message de mon livre et de Qu’est-ce que j’ai fait au Bon Dieu: faisons connaissance avec les

autres, intéressons-nous à leurs origines, leurs us et coutumes et on verra que tout se passera bien.

Ecrire vous a-t-il apaisé ?

Frédéric Chau - Cela m’a permis de prendre du recul, on est beaucoup plus en paix quand on sait qui

l’on est et d’où l’on vient. J’ai longtemps pensé que ma double culture asiatique était une tare. J’étais

tellement dans l’erreur ! C’est une immense richesse.

Dernièrement, le Courrier international évoquait d’ailleurs le fait que de nombreuses sociétés

américaines étaient à l’affut des diplômés des grandes écoles ayant une double culture. Ça permettait

d’avoir une vision non monolithique du monde et d’aborder les choses de différentes façons.

Vous avez souvent été traité de « Chinetoque » durant votre scolarité, le racisme a très vite fait partie

de votre quotidien…

Frédéric Chau - Oui, je pense que cela est aussi dû à l’image un peu bisounours que les Asiatiques

ont. Les gens se le permettent car ils ne pensent pas que l’on va répliquer. Quand les gens nous

appellent par exemple « Jackie Chan » et qu’ils disent que c’est pour « rigoler », je trouve que c’est

une excuse à 2 balles. Je ne suis pas certain qu’un blanc partant par exemple vivre au Togo

supporterait très longtemps qu’on l’appelle « Camembert » ou « Sauciflard » durant 20 ou 30 ans. Or,

c’est ce que mon père a enduré durant des années, « pour rigoler ».

De quel trait de caractère avez-vous le plus hérité de vos parents ?

Frédéric Chau - Peut-être de leur humilité. Mes parents ont tout perdu quand ils ont quitté le

Cambodge. Ils ont travaillé énormément toute leur vie, mais n’ont jamais perdu leur grande humilité

Quand on félicite ma mère sur ma carrière, elle a tendance à répondre que « j’ai surtout eu beaucoup

de chance ! »

 

Quels sont vos projets ?

Frédéric Chau - J’ai écrit Made in China, une comédie sociale sur la communauté chinoise en France.

En montrant les us et coutumes de ma culture, je souhaite créer un pont entre la France et la Chine.

C’est une déclaration d’amour à ma culture asiatique. Parce que tout ce qu’il m’arrive de bien, c’est à

mes origines que je le dois.

 

Je viens de si loin, de Frédéric Chau, ed. Philippe Rey

publié  le  17  septembre  2015

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17/9/2015 Frédéric Chau : « Je voulais être plus blanc que blanc » — 20minutes.fr

http://m.20minutes.fr/cinema/1688339-frederic-chau-voulais-etre-plus-blanc-blanc 1/6

Jeudi 17 septembre 2015, 07:05

Frédéric Chau : « Je voulais être plus blanc que blanc»

TEMOIGNAGE - L'acteur de 28 ans, rendu célébre par «Qu'est-ce qu'on a fait au

Bon Dieu», raconte à «20 Minutes» pourquoi il sort son livre « Je viens de si

loin »…

Grâce aux 12 millions de spectateurs qui ont vu Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu ensalles l’an passé, son visage n’est plus inconnu. Dans cette comédie qui jouait avec lesclichés racistes, Frédéric Chau incarnait Chao Ling, banquier d’origine chinoise. Ce rôlen’était pas si éloigné de ce qu’a pu vivre l’acteur. Victime de préjugés, Frédéric Chau,38 ans, a traversé une crise identitaire qu’il raconte dans Je viens de si loin (PhilippeRey, 18€). Ses parents ont été chassés du Cambodge par les Khmers rouges en 1975.Il naît au Vietnam en 1977, la même année, il part pour la France.

Cinéma

Frédéric Chau, à l'Alpe-d'Huez, en janvier 2015.

GUILLAUME COLLET/SIPA

 

Y l[

Page 15: Revue de presse de Je viens de si loin de Frédéric Chau, Éditions Philippe Rey.

17/9/2015 Frédéric Chau : « Je voulais être plus blanc que blanc » — 20minutes.fr

http://m.20minutes.fr/cinema/1688339-frederic-chau-voulais-etre-plus-blanc-blanc 2/6

Le rejet des origines

Sa famille s’installe dans en banlieue parisienne. Frédéric Chau se sent mal à l’aisedans sa jeunesse : « J’ai fait un énorme rejet de mes origines, frontal et violent. Jevoulais être plus blanc que blanc, et fallait même pas qu’on m’assimile à un Chinois. Ona juste envie d’être accepté comme tout le monde. Mais en grandissant, je me suisaperçu que tout ce qui m’arrive de bien dans la vie, c’est grâce à mes origines. » Avant,il traverse une crise identitaire. « Je prenais l’identité des gens, comme dans le film Letalentueux Monsieur Ripley, avec Matt Damon. Ce sont des masques que je portais etque je reproduisais jusque mes 28 ans. » Aujourd’hui il évoque ouvertement, ladépression et la prise de drogues, en raison d’un « manque de personnalité ».

Le retour au Cambodge

Je viens de si loin revient longuement sur le voyage au Cambodge qu’il a mené. « Jesavais qu’on venait du Cambodge, mais c’est surtout avec le documentaire S21, lamachine de mort Khmère rouge de Rithy Panh que j’ai compris ce à quoi on avaitéchappé. Car mes parents n’ont jamais voulu m’en parler. » Ce retour aux sources, enAsie, se révèle salutaire, tout autant que l’écriture de Je viens de si loin: « Avec ce livre,je veux montrer qu’on avance plus facilement quand on sait qui on est et d’où on vient.Et on est davantage en paix. »

Sensible aux discriminations

Le fait d’être pointé du doigt durant sa jeunesse l’a rendu sensible aux discriminationssubies par les autres. Frédéric Chau a participé à un clip dénonçant les contrôles aufaciès. Il se rappelle d’une interpellation mouvementée par la police quand il étaitado : « Les flics sont arrivés à la Starsky et Hutch. Juste au-dessus, il y avait desfamilles, des mamans qui nous regardaient. Ils nous ont arrêtés comme des mecs de laBAC alors qu’on allait juste faire un foot. J’ai trouvé ça très violent. » Frédéric Chau aégalement participé à un clip contre l’homophobie : « J’ai des amis homos, toute forme

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17/9/2015 Frédéric Chau : « Je voulais être plus blanc que blanc » — 20minutes.fr

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de discrimination me parle. »

Un passé de steward

Frédéric Chau évoque peu dans son livre le fait qu’il a été steward pendant plusieursannées chez Air France… « L’avion, c’est le seul endroit au monde qui peut réunir deschercheurs de la NASA, Madonna, une équipe de volleyeuses brésiliennes et unexpulsé togolais. L’avion condense la diversité du monde. » De cette expérience, il vaécrire une série humoristique intitulée PNC aux portes. Il en a desanecdotes : « J’étais à Honk-Kong une fois avec l’équipage. On boit un verre dans unbar, la serveuse chinoise commence à me parler en cantonais. Elle ne croyait pas quej’étais Français. Je lui montre mon passeport, et elle me dit en anglais : « Mais on faitles mêmes au marché ! »

Le stand-up l’a révélé

Du métier de steward, il glisse peu à peu vers la scène, fait un passage éclair dans unclip de Magic System… « J’ai fait du théâtre car j’étais très timide et le théâtre mepermettait de désacraliser le regard que les gens portaient sur moi. » Mais en épluchantles castings, il se rend compte qu’« il n’y avait que des rôles pour des Caucasiens. Saufqu’un jour je tombe sur une annonce où il y a écrit recherche asiatique, pakistanais oun’importe quoi pour faire du stand up. Je me suis dit que le producteur devait êtrevraiment dans la merde. » Il s’agissait de Kader Aoun, alors metteur en scène deJamel. » Cela fait six ans qu’il ne fait plus de stand-up (« ce n’est pas ma vocation »).Le succès de Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu lui permet désormais de refuser lesrôles « qui alimentent les clichés à l’égard des Asiatiques. »

Une déclaration d’amour

Le projet qui lui tient à cœur s’appelle Made in China. « C’est une comédie sociale quimet en lumière la communauté asiatique à Paris. Je l’écris, le réalisateur c’est JulienAbraham, réalisateur de La Cité rose. C’est une déclaration d’amour pour macommunauté. On prend les clichés, on les tord et on montre la communauté asiatiquedans ses us et coutumes. »

Joel Metreau

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17/9/2015 FRÉDÉRIC CHAU : "CE BÉBÉ MORT SUR LA PLAGE, ÇA AURAIT PU ÊTRE MOI"

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FRÉDÉRIC CHAU : "CE BÉBÉ MORT SUR LA PLAGE, ÇA AURAIT PU ÊTRE

MOI"17 septembre 2015

Photos  de  Thierry  Ambraisse (http://ambraisse.tumblr.com/)

Frédéric   Chau,   un   ancien   humoriste   du   Jamel   Comedy   Club   que   vous   avez   récemment   puapercevoir  dans  le  film  “Qu’est  ce  qu’on  a  fait  au  bon  dieu”,  sort  aujourd’hui  son  livre  intitulé  “Jeviens   de   loin”.   Un   titre   à   double   sens   qui   évoque   à   la   fois   son   parcours   (des   parents   et   grandsparents   d’origine   cambodgienne   qui   ont   fui   la   dictature   des     Khmers   rouges   au   Viêt   nam   avantd’obtenir  un  VISA  et   trouver   refuge  en  France)  et   les  difficultés  qu’il   a   eu  à   trouver  sa  voie,   à  setrouver.De  Phnom  Penh  au  18ème  arrondissement  de  Paris,  rencontre  avec  le  plus  chinois  des  français  /  leplus  français  des  chinois  (rayer  la  mention  inutile  après  lecture  du  livre). Paulette  :  Avant  toute  chose,  qu’est-­ce  qui  t’a  motivé  à  écrire  ce  livre  ?  Pour  le  grand  public  tu  escomédien,  pas  écrivain…Frédéric  Chau  :  Tout  a  commencé  l’année  de  mes  24  ans  où  j’ai  découvert  grâce  au  documentaire  “Rithy

Panh  S21”  que  mes  parents  n’avaient  pas  subi  d’exode  économique  mais  politique.  Tout  d’un  coup,  tout  est

devenu  limpide.  Je  me  suis  renseigné  sur  le  sujet,  j’avais  une  soif  de  connaissance,  je  me  suis  informé  sur

les  khmers,   les  prisons,   le  dictateur  Douch….  Ce   livre  est  donc  à   la  base  un  prétexte  pour   retracer  mes

origines,  comprendre  d’où  vient  ma  famille,  ce  qu’elle  a  subi,  par  quoi  elle  est  passée.

J’ai  souffert  de  problèmes  identitaires,  je  ne  me  sentais  ni  vraiment  français,  ni  vraiment  chinois  et  je  vivais

un  vrai  mal  être.  Ce  livre  m’a  vraiment  permis  d’assumer  enfin,  à  400%,  ma  double  culture.  Grâce  à  ça  je

comprends  qu’il  n  y  a  que  des  avantages  et  aucun  inconvénient  à  venir  d’où  je  viens  et  d’être  là  où  je  suis

maintenant.  On  avance  mieux  dans  la  vie  quand  on  est  en  phase  avec  soi  même.  

Quand  tu  as  commencé  à  coucher  les  premiers  mots,  à  qui  pensais-­tu  ?  Au  fond,  à  qui  s’adresse  ce

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17/9/2015 FRÉDÉRIC CHAU : "CE BÉBÉ MORT SUR LA PLAGE, ÇA AURAIT PU ÊTRE MOI"

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(http://www.paulette-magazine.com/fr/article/les-meilleurs-petits-djeuners-de-paris/5880)

(http://www.paulette-magazine.com/fr/article/ces-coiffures-improbables-quon-aimerait-toutes-avoir/5879)

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LES MEILLEURS PETITSDÉJEUNERS DE PARIS(http://www.paulette-magazine.com/fr/article/les-meilleurs-petits-djeuners-de-paris/5880)Le plus gourmand, le plus chic, leplus cosy, le plus arty……

CES COIFFURESIMPROBABLES QU’ONAIMERAIT TOUTES AVOIR(http://www.paulette-magazine.com/fr/article/ces-coiffures-improbables-quon-aimerait-toutes-avoir/5879)Les coiffures qu’on rêverait d’avoirmais qui sont impossibles…

livre  ?Je  l’ai  fait  de  façon  sincère  et  assez  égoïste,  je  ne  suis  pas  dans  la  stratégie  de  faire  un  livre  pour  une  cible

en  particulier.  Il  s’agit  vraiment  d’un  exutoire  bienveillant.  En  écrivant  ce  livre  j’ai  passé  beaucoup  de  temps

avec  ma  famille,  mes  parents,  mes  grands  parents,  j’ai  pu  crever  l’abcès,  ils  ont  enfin  pu  me  dire  ce  qu’ils

ne  m’avaient  jamais  dit.  Il  s’est  passé  des  choses  fantastiques,  j’ai  vécu  des  moments  très  beaux  en  famille.

Aujourd’hui  on  est  encore  plus  solidaire,  on  s’est  dit   les  choses  et  ça  nous  a   fait  du  bien.  J’ai   fait   le   livre

pour  moi  avant  tout.  

A  travers  tes  pages  on  peut  voir  que  tu  insistes  beaucoup  sur  le  fait  de  ne  pas  renier  ses  origines,d’accepter  d’où  on  vient…Oui,  c’est  le  message  principale  :    assumons  qui  on  est  !  Peu  importe  ce  que  pensent  les  autres,  on  avance

mieux  dans  la  vie  quand  on  est  en  phase.  Dans  l’adversité,  les  coups  bas  et  les  piques  ne  nous  atteignent

pas  si  on  est  en  harmonie  avec  soi  même.

Les  premières  pages  de  ton  livre  relatent  l’exode  de  tes  parents  et  grands-­parents  et  de  la  difficultéqu’ils  ont  eu  à  quitter  leur  pays  et  à  passer  la  frontière  sains  et  saufs.  A  l'époque,  tu  étais  encorebébé,  dans  les  bras  de  ta  maman.  Je  me  doute  que  compte  tenu  de  l'actualité,  ça  remue  beaucoupde  souvenirs...  Forcément,  les  derniers  événements  font  écho  à  mon  passé.  L’enfant  mort  sur  plage  je  me  dis  que  ça  aurait

pu  être  moi,  à  2  mois,  quand  ma  mère  m’a  donné  du  lait  périmé  et  que  mes  parents  ont  du  vendre  la  bague

de  fiançailles  de  ma  mère  afin  que  je  ne  meure  pas…

Mes  parents  sont  issus  de  la  bourgeoisie,  mon  père  parle  5  langues  asiatiques,  ma  mère  3.  Ils  avaient  une

bonne  situation  et   tout  a  changé  du   jour  au   lendemain.  En  une  nuit,   leur  vie  a  basculé.  Les  migrants  qui

arrivent  en  Europe,  à  ce  stade  de  l’exode,  ce  sont  aussi  des  gens  qui  ont  de  l’argent  et  qui  devaient  avoir

une   bonne   situation   ou   alors,   qui   ont   tout   donné   pour   venir   ici.   Certes,   aujourd’hui   la   médiatisation   est

différente   par   rapport   à   1979   mais   je   suis   heureux   de   voir   qu’il   y   a   une   vraie   mobilisation   de   l’opinion

publique,  que   les  gens  se  rendent  bien  compte  du  courage  de  ces  personnes  qui  quittent   tour  pour  venir

chez  nous.  Aujourd’hui,  si  on  vous  proposait  de  partir  demain  en  vous  disant  que  vous  allez  arriver  là  ou  les

gens  de  veulent  pas  de  vous,  il  y  aurait  100%  de  réponses  négatives.  Eux,  n’ont  pas  eu  le  choix.  Ma  famille

non  plus.

Je  serai  éternellement  reconnaissant  envers  la  France  car  elle  a  apporté  a  mes  parents  les  moyensde  survivre,  d’obtenir  la  liberté  de  devenir  qui  ils  veulent.  

Je  pense  à  Manuel  Valls,  qui,  quand  il  est  devenu  Premier  Ministre,  a  eu  un  discours  fabuleux  devant

l’Assemblée  Nationale  :  la  France  est  ainsi  l’un  des  rares  pays  à  donner  la  possibilité  à  un  français

naturalisé  d’accéder  aux  plus  hontes  fonction  de  l’état.  C’est  ça  la  France  pour  moi,  pouvoir  accéder  à  ses

rêves.

 Quels  sont  tes  rêves  d'ailleurs  aujourd'hui,  tes  projets  à  court  ou  long  terme  ?Alors  dans  3  semaines  je  pars  à  Shangaï  pour  tourner  un  film  d’action.  Je  vais  rester  plusieurs  mois  là  bas

et  en  rentrant  j’enchaîne  avec  un  tournage  à  Marseille.

Sinon  je  suis  en  train  d’écrire  une  comédie  sociale  sur  la  communauté  chinoise  en  France  qui  s’appellera

“Made   in   China”,   réalisé   par   Julien   Abraham.   Tu   savais   que   l’on   était   2   millions   de   français   d’origine

asiatique  ?  La  communication  de  la  communauté  asiatique  en  France  c’est  de  la  non  communication  (rires).

Vous  ne  nous  voyez  pas,  on   fait  comme  si   l’on  existait  pas.  Mais   il   y  a   tellement  de  choses  à  dire   !  J’ai

envie  de  parler  de  nos  habitudes,  de  nos  qualités  et  nos  défauts…  Par  exemple  petit  mes  parents  ne  m’ont

jamais   dit   je   t’aime.   En   revanche,   leur   façon   à   eux   de   me   montrer   de   l’amour   c’était   de   porter   toute

l’attention  sur  ma  nutrition.  Faire  attention  à  ce  que  je  mange  bien  revenait  à  me  déclarer  tout  leur  amour.  

Et   aussi   j’écris   une   série   qui   s’appellera   “PNC   aux   portes”,   une   comédie   qui   traitera   des   coulisses   du

monde  des  stewards  et  hôtesses  de  l’air.  Avec  un  humour  à  la  The  Office,  à  la  Ricky  Gerveais.  J’adore  !  Et

comme  j’ai  travaillé  en  tant  que  Steward  à  Air  France  pendant  quelques  années,  je  connais  bien  le  domaine

(rires).

Il  y  a  un  chapitre  dans  le  livre  où  tu  expliques  qu’il  n  y  a  pas  de  rôle  pour  toi  au  cinéma  car  tu  n’es“ni  vraiment  chinois,  ni  vraiment  français”.Oui,  avec  le  profil  que  j’ai  je  manque  cruellement  de  rôle.  Du  coup  j’ai  décidé  de  ne  pas  me  laisser  abattre

et  de  me  créer  un  rôle  sur  mesure.

C’est  un  constat,  aujourd’hui  la  fiction  manque  de  diversité  et  c’est  fou  car  à  La  Rochelle  j’ai  entendu  ces

chiffres  :  "En  France  1  Français  sur  4  est  un  Français  issu  de  l’immigration,  et  1  mariage  sur  4  est  un

mariage  mixte".  Que  fait  le  cinéma  ?  Pour  autant  je  suis  optimiste,  quand  je  vois  des  gens  Césarisés

comme  Tahar  Rahim,  Leila  Bekhti…

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Page 19: Revue de presse de Je viens de si loin de Frédéric Chau, Éditions Philippe Rey.

17/9/2015 FRÉDÉRIC CHAU : "CE BÉBÉ MORT SUR LA PLAGE, ÇA AURAIT PU ÊTRE MOI"

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Et  puis  il  y  a  ce  film  sur  la  mixité,  “Qu’est  ce  qu’on  a  fait  au  bon  Dieu”  ?  Un  succès  fou  !  D'ailleurs,vous  envisagez  un  “Qu’est  ce  qu’on  a  fait  au  bon  Dieu  2”    ?Non,  on  passe  direct  au  3  (rires).  Oui,  on  réfléchit  à  une  suite  mais  c’est  très  compliqué  de  tous  nous  réunir,c’est  difficile  avec  nos  agendas  très  chargés.  Mais  on  se  voit  régulièrement  entre  “gendres”.  On  dîneensemble  tous  les  4,  on  s’appelle… 

Bien  qu’on  ait  l’impression  de  te  connaître  par  coeur  après  avoir  lu  ton  livre,  voici  un  petit  quizzpour  en  apprendre  encore  un  peu  plus  sur  toi...

Qu’est-­ce  qui  te  fait  sourire  ?L’insouciance  des  enfants.

La  chanson  que  tu  écoutes  en  boucle  ?Wainting  in  vain,  de  Bob  Marley.  Pour  moi  la  plus  belle  chanson  d’amour.

Le  métier  de  tes  rêves,  ce  serait  quoi  ?Franchement,  je  le  fais.  C’est  une  chance  de  vivre  de  sa  passion.

Le  dernier  film  qui  t'a  fait  pleurer  ?New  York  Melody,  de  John  Carney  avec  Keira  Knightley  et  Mark  Ruffalo.  Je  suis  fan  de  Keira  Knightley  etNathalie  Portman.  Elles  sont  magnifiques,  je  serai  prêt  à  tout  quitter  pour  elles.  TOUT  (rires).

Quelle  est  ta  petite  manie  ?J’en   ai   plein,   les   gens   me   définissent   comme   maniaque   mais   moi   je   me   considère   davantage   commeorganisé…

Le  plat  ou  la  recette  que  tu  ne  rates  jamais  ?Le  Bo  bun.  C’est  une  oeuvre  d’art.  J’en  ai  tellement  fait,  je  ne  me  loupe  jamais.  Petit,  j’étais  persuadé  que  lemeilleur  de  la  terre  c’était  celui  de  ma  mère.  Et  puis  j’en  ai  goûté  d’autres,  ma  mère  était  dégoûtée.

Une  expression  culte  que  tu  dis  tout  le  temps  ?En  revanche.  J’ai  vraiment  l’esprit  de  contradiction.

La  fringue  préférée  de  ta  penderie  ?Mon  teddy  Lacoste  et  mes  Lunarlon  Nike,  que  j’ai  customisées  moi-­même  sur  Nike  Id.  Elles  sont  de  toutesles  couleurs.  Je  les  adore.

Le  dernier  concert  où  tu  es  allé  ?M,   à   Evian.   Il   a   tellement   de   Sex   appeal   avec   les   filles.   Si   tu   veux   choper   il   faut   être   chanteur,   pashumoriste.  Humoriste,  ça  ne  fonctionne  pas  du  tout  avec  les  meufs.

J’ai  très  envie  de  te  croire  mais  là  j’ai  des  doutes…Si,  si,  elles  ont  peur  !

La  personne  que  tu  rêverais  de  rencontrer  ?Michael  Jordan.

Un  lieu  de  vacances  pour  décompresser  ?La  Birmanie,  j’y  suis  allé  cet  été.  C’est  incroyable.  Je  suis  parti  un  mois  en  sac  à  dos.  J’ai  changé  d’endroittous  les  5  jours,  dans  des  lieux  sans  eau,  sans  électricité.  Au  début,  c’était  difficile,  tu  te  rends  compte  quetu  es  complètement  accro,  surtout  pour  le  téléphone.  Et  puis  tu  t’y  fais.

Le  pire  texto  que  tu  aies  jamais  reçu  ?On  m’a  invité  à  un  anniversaire,  j’étais  content,  j’ai  répondu  que  je  venais.  Et  puis  après,  on  m’a  renvoyé  unsms  en  me  disant“Cool,  tu  peux  dire  à  Julie  de  venir  avec  toi  !”.  Euh,  Julie  ?  C’est  qui  Julie  ?  L’invitation  nem’était  en  fait  pas  adressée.  Dur  à  encaisser.

Quel  est  ton  plus  gros  moment  de  honte  ?J’en  parle  dans  mon  livre  mais  je  pense  vraiment  que  c’est  celui  là…  Petit,  comme  mes  parents  n’avaientpas  beaucoup  d’argent,   je  n’avais  pas  de   fringues  de  marques  et  surtout,  pas  de  nouvelles   fringues.  Unjour,  en  cours  de  gymnastique,   je  me  suis   rendu  compte  que   j’avais  un   trou  entre   les   jambes  dans  monvieux   jogging.   Plutôt   que   de  me   payer   la   honte,   lorsque   j’ai   du   faire   l’exercice   et  monter   sur   les   barresdevant  tout  le  monde,  j’ai  prétexté  une  chute…

Page 20: Revue de presse de Je viens de si loin de Frédéric Chau, Éditions Philippe Rey.

17/9/2015 FRÉDÉRIC CHAU : "CE BÉBÉ MORT SUR LA PLAGE, ÇA AURAIT PU ÊTRE MOI"

http://www.paulette-magazine.com/fr/article/frdric-chau-ce-bb-mort-sur-la-plage-a-aurait-pu-tre-moi/5881 4/6

L’endroit  où  on  peut  te  croiser  un  vendredi  soir  ?Chez  moi.  Je  ne  suis  pas  un  mec  qui  sort.  Je  préfère  rester  chez  moi  avec  des  potes  ou  me  faire  un  ciné,aller  au  théâtre…

Qu’est-­ce  qui  te  fait  craquer  chez  une  fille  ?Son  naturel,   elle   n’a   pas   besoin   d’un  maquillage   à   outrance.  Si,   sans  maquillage,   la   femme   rayonne  auréveil,  c’est  potentiellement  la  femme  de  ma  vie.

La  Paulette  de  tes  rêves  serait…Nathalie  Portman  ou  Keira  Nightley.

En  couple  ou  célib  ?Célibataire. Une  dédicace  aux  Paulette  pour  conclure  ?Je  pense  avoir  une  vraie  sensibilité  féminine.  J’adore  être  avec  des  nanas  car  avec  vous  je  peux  avoir  unediscussion  profonde,  alors  qu’avec  mes  potes  on  est  en  mode  blague,  bière  et  pizza.  Donc  les  filles,  unmessage,  s’il  vous  plaît,  acceptez-­nous  davantage  dans  vos  cercles  !  Laissez  nous  discuter  avec  vous  !

>  Frédéric  Chau  soutient  l’association  Krousar  thmey  (nouvelle  famille  en  cambodgien)  qui  vient  en  aideaux  orphelins  en  permettant  de  leur  trouver  rapidement  une  famille  d’accueil