Revue de Presse
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“Hollande, c’est un mélange de Chirac et de Mitterrand” André Vallini, député de l’Isère et « fan » de François Hollande, défend son champion, qui cherche son second souffle.
FRANCE-SOIR Le concept de « président
normal » n’a-t-il pas fait long feu ?
ANDRÉ VALLINI Ce que François a voulu dire,
c’est qu’il exercerait une présidence normale,
apaisée, équilibrée s’il était au pouvoir. L’homme,
lui, a des qualités exceptionnelles : tout le monde
connaît son brio intellectuel et sa compétence –
notamment sur les questions économiques et
financières. Mais tout le monde ne connaît pas sa
culture, et je le regrette. Il aime beaucoup
l’histoire. Il s’isole. Il lit. Il travaille énormément
F.-S. Il a perdu de sa rondeur…
A. V. Quand on aspire à devenir président, on ne
peut pas passer son temps à faire de l’humour. Il
faut convaincre les Français que l’on est pénétré
de l’importance de la fonction à laquelle on
aspire. Les Français n’ont pas envie d’un
candidat qui les fasse rire !
F.-S. Comment Hollande et Aubry vont-ils se
différencier ?
A. V. Hollande développe l’idée que, malgré les
difficultés, on peut rassembler le pays sur le
thème : donnons un avenir à la jeunesse.
Montebourg prône la démondialisation, ce qui
n’est pas très crédible. Quant à Valls, l’idée qu’il
met en avant, c’est… lui-même !
F.-S. Et Ségolène Royal évoque « la France
qui souffre »…
A. V. Il faut lui reconnaître une vraie capacité
d’écoute. Elle est entendue par les classes
populaires, dans les quartiers. Nous ne devons
pas la sous-estimer.
F.-S. Hollande n’a jamais été ministre…
A. V. L’expérience d’un chef de parti en période
de cohabitation vaut tous les ministères. Quand il
était à Matignon, Lionel Jospin ne prenait pas une
décision sans avoir, au préalable, consulté le
premier secrétaire du PS. Il avait une très grande
confiance en François qui, de ce fait, connaît
parfaitement le fonctionnement de l’Etat.
Hollande, c’est un mélange de Chirac et de
Mitterrand : il a, comme le premier, une
connaissance intime de la province française et,
comme le second, une habileté politique qui fait
mouche.
F.-S. Ne craignez-vous pas les dérapages
dans la primaire ?
A. V. Quand certains se laissent aller, François
leur rappelle que nous ne devons rien dire qui
puisse être utilisé par la droite. Il a toujours eu le
LA REVUE DE
PRESSE
souci de l’unité des socialistes. On dit aujourd’hui
que Martine Aubry rassemble, sauf que François
a rassemblé les socialistes bien avant elle !
Publié le 10 juin 2011- France Soir
Soutenu par B.
Derosier, F. Hollande
cultive ses amitiés dans
le Nord
Depuis de longs mois, Bernard
Derosier, ancien président du conseil
général du Nord et député de la
deuxième circonscription, soutient
François Hollande dans sa quête à
l'investiture socialiste pour la
présidentielle. ... Mardi matin, en
marge de la réunion du groupe
socialiste à l'Assemblée nationale, les
deux hommes ont évoqué le sens d'un
tel rapprochement, eux qui se
retrouvent tous les quinze jours pour
un comité de pilotage de la campagne.
« Ce soutien m'est
précieux et en même
temps pas
surprenant, attaque
François Hollande.
Bernard et moi
avons un long cheminement commun, notamment
à travers toutes les décisions que j'ai pu prendre en
tant que premier secrétaire. »
Relais
Bernard Derosier confirme la concordance de vues,
appuyant sur le côté personnel.
« La présidentielle, c'est le choix d'une personne,
sur lequel reposent des éléments d'analyse
partagés, un charisme et une relation aux autres de
qualité. C'est le cas de François, dont la manière
de diriger le parti nous a permis d'enregistrer des
résultats plus que satisfaisants. Tout cela m'a
conduit à le soutenir sans état d'âme. »
Dans la rude bataille qui s'annonce,
François Hollande peut donc compter sur
un relais important dans le Nord - Pas-de-
Calais. Une région stratégique à bien des
égards, pas seulement parce que Martine
Aubry y est chez elle. « Dans le Nord,
nous avons, avec Bernard, beaucoup
d'amis », glisse le maire de Tulle, attentif à
une terre emblématique pour la gauche.
« Cette région affronte plus de difficultés
que d'autres, mais peut aussi s'appuyer sur
de nombreux atouts. Je pense par exemple
aux ports de Dunkerque, Boulogne, Calais
ou au ferroviaire dans le Valenciennois.
Relancer et soutenir l'industrie, cela
suppose une politique offensive d'ancrage
dans les territoires ».
Sur ce plan-là aussi, le président du conseil
général de Corrèze pourra compter sur
Bernard Derosier. « C'est une sorte de
référence en la matière », sourit François
Hollande.
jeudi 09.06.2011- La Voix du Nord
François Hollande:
mettre sur le
marché "un million
de logements
nouveaux"
François Hollande, candidat à la primaire
socialiste, a estimé mercredi que mettre
sur le marché "un million de logements
nouveaux"
devrait être
"l'objectif du
prochain mandat" et a plaidé pour
"encadrer les loyers" lors de la première
mise en location ou la relocation.
M. Hollande s'exprimait aux Etats généraux sur
le logement organisés mercredi à Paris par
quelque 30 associations, lors d'une table ronde
consacrée au thème "le logement cher, une
fatalité '"
Il faut "construire un million de logements
nouveaux" et "ce devrait être l'objectif du
prochain mandat", a déclaré le député
corrézien.
Le thème du logement "doit être un
engagement majeur pour les 5 prochaines
années", a-t-il dit à la presse à l'issue du débat,
proposant, s'il était élu en 2012 "qu'il y ait une
loi de programmation sur 5 ans, au lendemain
de l'élection présidentielle".
Cette loi prendrait "en compte tous les
éléments du dossier: foncier, aides fiscales,
logements sociaux et documents d'urbanisme
pour qu'il y ait davantage de logements et
surtout de meilleurs logements", a-t-il détaillé.
Pour augmenter le nombre de logements
sociaux", il propose de faire passer les sommes
consacrées par l'Etat à la pierre pour le
logement social de "500 millions d'euros"
aujourd'hui à "800 millions à un milliard
d'euros".
"Si j'étais président", a-t-il dit à la presse, "je
demanderais qu'il y ait une disposition
législative qui soit prise (...) pour que lors de la
première mise en location du logement et
lorsqu'il y a relocation du logement, il puisse y
avoir encadrement du loyer en fonction des prix
pratiqués dans le quartier considéré".
M. Hollande veut aussi "recycler une partie des
aides fiscales, qui sont aujourd'hui dépensées
au bénéfice de propriétaires qui ne font pas
forcément l'effort souhaité", a-t-il dit. Une
partie de ces aides devraient aller à la
construction de logements sociaux plus
nombreux ou des logements privés, selon lui.
Il a également dit retenir "la proposition d'une
loi d'orientation foncière", pour "pour éviter
qu'un certain nombre de propriétaires de
terrains puissent bénéficier d'une rente, donc
récupérer une part de ces ressources pour les
affecter à la construction de logements".
publié le 08/06/2011- l’express
RSA: une "provocation", selon François Hollande Le candidat à la primaire socialiste François Hollande
a estimé qu'il y avait "une entourloupe" et une
"provocation" à vouloir revoir les conditions
d'obtention du Revenu de solidarité active (RSA),
aujourd'hui en marge des Etats généraux du
logement à Paris.
À
la question de savoir s'il était
d'accord avec l'expression
d'"entourloupes" utilisée
par Martin Hirsch, père du
RSA, François Hollande a
répondu à la presse "il y a à la fois une entourloupe
et une provocation".
"Il y a une entourloupe, Martin Hirsch a raison. Il y a
eu des dispositions fiscales qui ont été prises pour
financer le RSA, notamment la reprise d'activité", a
expliqué le candidat à la primaire socialiste. "Que
constate-t-on ? Finalement, comme il y a eu peu de
reprises d'activité liées au RSA, cette ressource a été
utilisée à d'autres fins, pour d'autres missions. Et
Martin Hirsch a raison de dénoncer ce qui a été une
spoliation au détriment des possibles bénéficiaires du
RSA", a poursuivi le député corrézien.
"Et puis il y a une provocation. Au moment-même où
l'UMP discute de la question de savoir s'il faut durcir
les conditions d'obtentions du RSA, à l'Assemblée
nationale, il y a des dispositions qui sont votées pour
alléger l'impôt sur la fortune des plus privilégiés de
notre pays !", a-t-il lancé. "Si on pense que ce sont
les plus pauvres qui sont les plus privilégiés, on doit
considérer que la politique de Nicolas Sarkozy est la
bonne !", a-t-il ironisé.
publié le 08/06/2011- Le Figaro
Présidentielle 2012:
Hollande garde sa
ligne Le candidat à la primaire socialiste, favori des sondages depuis la mise hors jeu de Strauss-Kahn, poursuit sa campagne de terrain. Malgré son nouveau statut, il refuse de changer de stratégie.
Avec ça, je vais très haut. Je suis inarrêtable”. En déplacement dans une usine de défense et d’aéronautique près de Bordeaux, François Hollande ne résiste pas à un bon mot sur 2012 lorsqu’on lui
présente des composites destinés à alléger les moteurs d’avion. Mais aussitôt, il retrouve son sérieux pour écouter, concentré, les explications techniques de ses interlocuteurs. Propulsé en pole position de la course à la primaire PS depuis l’explosion en vol de DSK, le socialiste prend garde à ne pas se brûler les ailes.
“Je ne change pas de ligne de conduite, martèle-t-il. Je n’ai jamais déterminé mon engagement par rapport à qui que ce soit.” Le président du conseil général de Corrèze continue son bonhomme de chemin, multipliant les déplacements en province, comme aujourd’hui à Bordeaux, pour cultiver son image d’homme du terroir et son réseau de militants.
Loin des batailles d’appareil. Alors que les grandes manœuvres commencent rue de Solferino et que certains évoquent un front “Tout sauf Hollande” qui chercherait à lui barrer la route, il fait mine de pas s’en préoccuper. “Faire campagne, c’est aller chercher les électeurs, pas faire de la tactique de congrès.” Pas question donc de commenter la candidature de Manuel Valls, réactivée la veille.
Rien n’a vraiment changé depuis l’affaire de New York ? “C’est vrai que mon statut n’est plus le même, admet-il. Cela m’amène à être encore plus exigeant dans mes propositions.” S’il ne renie pas son credo du “président normal”, raillé par ses adversaires, en particulier après sa photo tout sourire sur son scooter en une du Parisien, il convient que ce ne sera pas suffisant pour l’emporter. La future stratégie se met en place : il se présentera comme “le président du quotidien”.
Son nouveau statut, Hollande le teste quelques instants plus tard avant d’intervenir face à des jeunes de l’Institut d’études politiques de Bordeaux. “Je viens peut-être de serrer la main du futur chef de l’Etat”, s’enthousiasme Erwann. L’étudiant encarté au Parti socialiste fait ses pronostics : “Il a 25 % de chances d’être élu. Ce sera du 50-50 face à Aubry, puis du 50-50 face à Sarkozy.”
Publié le 08-06-2011 – Métrofrance.com
François Hollande
favorable au mariage
homosexuel
François Hollande, candidat socialiste à la primaire
socialiste, s'est déclaré mardi favorable au mariage
homosexuel, soulignant qu'il veut laisser "la
possibilité pour deux personnes qui s'aiment, quelle
que soit leur orientation sexuelle, de s'unir".
"La liberté, c'est laisser la possibilité à deux
personnes qui s'aiment, quelle que soit leur
orientation sexuelle de s'unir. L'égalité, c'est
permettre à tout couple de recourir au même
dispositif juridique sans discrimination", a affirmé
mardi l'ancien patron du PS sur son site.
"Maintenir une telle différenciation entre couples
hétérosexuels et ceux issus d'une union
homosexuelle n'est rien d'autre qu'une
hiérarchisation des couples en vertu de l'orientation
sexuelle", a affirmé le député de Corrèze.
Alors que se tient le débat à l'Assemblée sur la
proposition de loi socialiste relative au "mariage
pour tous", M. Hollande pour qui l'adoption du pacte
civil de solidarité (Pacs) a été "une grande avancée
pour notre société", a "la conviction que nous
devons franchir une nouvelle étape".
"En matière sociétale, deux principes doivent
l'emporter: la liberté et l'égalité", a-t-il jugé.
Publié le 07-06-11 le Nouvel Obs
François Hollande pour une réflexion au niveau européen sur la dépénalisation du cannabis François Hollande, candidat déclaré à la primaire
PS, s'est dit lundi favorable à une réflexion à
l'échelle de l'Europe sur la dépénalisation du
cannabis, alors qu'aux Etats-Unis un rapport officiel
vient de faire le constat de l'échec du combat
mondial contre la drogue.
"Il y a une commission qui vient de se réunir aux
Etats-Unis, qui a établi que la situation actuelle n'est
pas la bonne, ni pour les pays producteurs, ni pour
les pays consommateurs", a déclaré le député de
Corrèze, lors d'un débat à La Bellevilloise (Paris
XXème) organisé par les initiateurs de "l'appel du 21
avril" pour un candidat unique à gauche dès le
premier tour.
Il a ajouté : "Il va falloir réunir une commission à
l'échelle de l'Europe, comme celle qui vient d'avoir
lieu aux Etats-Unis. Le Portugal est dans la
dépénalisation, mais pas tout à fait dans la
légalisation. Ca mérite qu'on regarde ce qui se
passe au Portugal. Ca mérite qu'on fasse une
proposition pour l'Europe entière".
"Ce n'est pas parce
que on légalise le
cannabis qu'il n'y
aura plus de trafic", a
aussi souligné François Hollande. "Ma proposition :
une commission d'experts notamment sur la
question du soin et par rapport à la dépénalisation",
a-t-il poursuivi.
Dans un rapport publié le 2 juin par la Commission
mondiale sur la politique des drogues (Global
Commission on Drug Policy), une kyrielle de
personnalités, parmi lesquelles d'anciens présidents
latino-américains, estiment que le combat mondial
contre la drogue a "échoué" et que le seul recours
est désormais la dépénalisation du cannabis.
Publié le 06-06-11 – Le Nouvel Obs
François Hollande veut réduire "de 75 à 50%" la dépendance française au nucléaire Le candidat aux primaires socialistes François
Hollande propose que la France réduise "de 75 à
50%" sa dépendance au nucléaire en 15 ans, sur le
modèle de l'Allemagne.
"La France doit faire le
même effort que
l'Allemagne en 15 ans,
soit réduire de 75 à 50%
notre dépendance au nucléaire d'ici à 2025",
déclare le président du Conseil général de Corrèze
dans un entretien publié dans "Le journal du
dimanche".
"Je ne propose pas de définir des échéances à 30
ou 40 ans, mais de poser un engagement pour les
15 prochaines années", ajoute-t-il. "Les écologistes
ont le droit d'être pour la sortie du nucléaire, mais
nous avons le devoir de dire ce que nous ferons
ensemble pour le prochain quinquennat".
Si "tous les socialistes défendent l'idée qu'il faut
baisser la part du nucléaire dans la production
d'électricité en France", François Hollande souligne
toutefois que "nous ne sommes pas dans la même
situation qu'outre-Rhin". "An Allemagne, 22% de la
production vient du nucléaire, en France, 75% de
l'électricité est d'origine nucléaire", rappelle-t-il
Publié le 04-06-11 – Le nouvel Obs
Les propositions de François Hollande pour "s'émanciper du nucléaire" "Le Nouvel Observateur" a posé quatre questions
aux principaux candidats à
la primaire socialiste. Seul le
"candidat normal" a précisé
ses intentions.
Faut-il sortir du nucléaire ou se contenter de
réduire notre dépendance à cette énergie ? A
quelle échéance ?
- La France est le pays qui produit le plus
d'électricité à partir du nucléaire : 75% contre 25%
au Japon, 22% en Allemagne 20 au Royaume-Uni
comme aux Etats-Unis. Cette situation résulte du
choix industriel fait au milieu des années 1970 et
d'une politique menée continûment depuis pour
limiter notre dépendance à l'égard des énergies
fossiles. Aujourd'hui, pour des raisons qui tiennent
aux exigences de sécurité après Fukushima, à
l'obsolescence des vieilles centrales, au traitement
des déchets et à l'épuisement des ressources en
uranium, nous devons nous émanciper du
nucléaire. Plutôt que de débattre indéfiniment de la
sortie du nucléaire à l'horizon 2040, 2050 ou 2060 -
sans dire d'ailleurs comment nous y parviendrions -,
je prends un engagement pour les quinze
prochaines années. C'est-à-dire celles qui relèvent
de la responsabilité du prochain président de la
République. Je propose de réduire de 75% à 50% la
production d'électricité d'origine nucléaire à l'horizon
2025. Exactement le même effort que les
Allemands, qui vont passer de 22% à 0% en quinze
ans. Pour atteindre cet objectif, il faudra fermer les
centrales en fin de vie, augmenter massivement les
énergies renouvelables et diminuer fortement la
consommation d'énergie par un plan d'isolation
thermique des logements. En 2025, une autre étape
devra être franchie en fonction du potentiel des
autres énergies, du changement climatique et des
nouvelles technologies du nucléaire. Mais ce qui
compte en politique, c'est de décider maintenant
pour la prochaine génération en fixant une
perspective ambitieuse, mais à notre portée.
En matière de politique énergétique, faut-il
organiser un débat, légiférer ou proposer un
référendum ?
- L'organisation d'un débat national doit être l'une
des premières décisions du prochain quinquennat.
Ce débat doit être conduit par des personnalités
scientifiques indépendantes et largement ouvert aux
citoyens. Le sujet doit aller au-delà du nucléaire et
concerner l'ensemble de la transition énergétique
(mode de transport, fiscalité écologique, traitement
des déchets... ) C'est au terme de cette grande
délibération démocratique qu'il sera décidé ou non
de consulter les Français par référendum. Mais en
toute hypothèse, ce sera au Parlement qu'il
reviendra de définir et de mettre en œuvre la
nouvelle politique énergétique de la France.
Faut-il démanteler les centrales en fin de vie,
notamment celle de Fessenheim ?
- Oui, il le faut. Et les résultats de l'audit qui a été
décidé au lendemain de Fukushima nous seront
utiles, à condition que celui-ci ait été mené de façon
rigoureuse et indépendante. Toute centrale qui
présentera le risque le plus minime sera fermée.
L'Autorité de Sûreté nucléaire verra ses pouvoirs
renforcés. Je veux même aller plus loin et adopter
une position de principe : définir un âge maximal de
35 ans pour la durée de vie des centrales et
engager sur quinze ans un programme de
démantèlement (16 réacteurs sur 58 sont en activité
depuis plus de trente ans).
Faut-il investir dans les réacteurs de troisième
génération du type EPR ?
- La construction de la centrale EPR de Flamanville
est très avancée. Ce serait un gâchis financier,
économique et technologique que de procéder à
son arrêt. D'autant qu'elle présente des garanties de
sécurité plus élevées que les vieilles centrales
qu'elle aura vocation à remplacer. Mais je considère
qu'il n'est pas opportun de lancer la construction
d'une vague de centrales nucléaires de troisième
génération. Ainsi le projet de Penly sera
abandonné. Tous les efforts financiers doivent
désormais être consacrés à l'efficience énergétique,
aux réseaux électriques intelligents et au
développement des énergies renouvelables, avec
un cadre de prix et de réglementation garanti sur dix
ans. C'est un enjeu économique et social
considérable car la révolution énergétique est
susceptible de créer des dizaines de milliers
d'emplois autour de nouvelles filières industrielles et
même autour du démantèlement des installations.
Une centaine de centrales dans le monde attendent
d'être démantelées. Il s'agit là d'un nouveau marché
pour les entreprises françaises comme Areva si
elles savent s'en saisir et si les politiques publiques
les y encouragent.
Paru dans "Le Nouvel Observateur" du 9 juin 2011
François Hollande publie le 17 août "Un destin pour la France" François Hollande, candidat à la primaire socialiste,
publie le 17 août chez Fayard "Un destin pour la
France", a annoncé vendredi l'éditeur.
"Même s'il est dans la vie politique depuis trente
ans, il demeure assez peu connu des Français.
Dans ce livre vif, écrit à la première personne, il se
dévoile pour la première fois en même temps qu'il
avance quelques unes de ses propositions,
notamment en matière d'emploi et d'éducation qui
constitueraient l'armature d'une future campagne
présidentielle", indique le programme de Fayard.
L'ancien patron du PS (1997-2008) évoque
également le traumatisme du 21 avril 2002 avec
l'élimination de Lionel Jospin et veut dissiper les
malentendus sur la place qu'il occupe au sein du
Parti socialiste, sur les conflits de personnes et bien
sûr sur Ségolène Royal, son ancienne compagne,
mère de ses quatre enfants, qui se prépare à
concourir à la primaire, affirme aussi l'éditeur.
Le député de Corrèze avait publié un livre
d'entretiens, "Droit d'inventaires", en octobre 2009.
Toujours chez Fayard, le journaliste Serge Raffy,
rédacteur en chef au Nouvel Observateur, sort à la
même date "François Hollande", une biographie
sous-titrée "le rescapé". "Qui se cache derrière ce
Chirac de gauche, ce Corrézien dont les origines
familiales se trouvent dans le Pas-de-Calais, pays
des mines et des corons?", interroge Serge Raffy,
également biographe de Lionel Jospin.
Publié le 03-06-11- Le nouvel Obs