Revue de presse 040213

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PARTI SOCIALISTE DU HAUT-RHIN REVUE DE PRESSE LOCALE Lundi 4 février 2013 Sources : L’Alsace / Les Dernières Nouvelles d’Alsace

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Revue de presse locale du PS68 4 février 2013

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PARTI SOCIALISTE DU HAUT-RHIN

REVUE DE PRESSE LOCALE Lundi 4 février 2013

Sources : L’Alsace / Les Dernières Nouvelles d’Alsace

 

© Dna, Samedi le 02 Février 2013 / Thann Droits de reproduction et de diffusion réservés

Thann / Saint-Amarin Nicolas Morvan, nouveau président de la Section du Parti socialiste « Débattre, proposer, agir »

Nicolas Morvan, nouveau secrétaire de la section thannoise du parti socialiste. Nicolas Morvan, 35 ans, a été élu secrétaire de la section de Thann (et de St-Amarin) du parti socialiste le 17 novembre dernier. Une logique continuité de son engagement depuis des années en tant qu'homme de gauche et d'action. Rencontre avec celui qui expose ses ambitions pour les socialistes du secteur.

Avec les échéances de 2014 qui approchent, Nicolas Morvan, domicilié à Vx-Thann, l'annonce tout net : « je n'ai pas d'ambitions politiques pour l'instant ». Pour ses élections, sa seule ambition, l'ambition de la fédération haut-rhinoise du parti socialiste est, en cette terre alsacienne traditionnellement à droite, de prendre et de conserver des villes. Comme Thann. Et surtout Mulhouse.

Des idées pour 2014

D'ailleurs pour l'instant, annonce le nouveau secrétaire de section, nul ne sait qui mènera la liste de gauche à Thann, socialiste ou pas. « On fera des propositions pour les listes de 2014, mais pour l'instant on ne parlera pas de personnes, mais d'idées, de propositions sur des thèmes municipaux... » La section et les sympathisants de gauche ont un an pour y travailler. D'ici là, celui qui remplace Michel Schmitlin entend mettre leurs idées au service de ces listes de gauche.

« Les sections permettent aux gens de s'élever en proposant des rencontres avec des pointures. C'est motivant, ça aide à réfléchir, comme lors de la fête de

 

la Concorde à Mulhouse ». Nicolas Morvan annonce d'ailleurs qu'il ambitionne à terme « d'organiser une fête citoyenne à Thann, dans un lieu semi-public un dimanche après-midi, lieu de débat et d'échange d'idées ».

Pour l'instant son but pour la section est d'être « plus lisible : on va essayer de faire des marchés, de distribuer des tracts dans les boites à lettres et de mener une campagne de recrutement, pas forcément en direction des jeunes, mais des actifs et des convaincus.

Débat démocratique

Le mot d'ordre, ce serait : « vous avez des valeurs de gauche, des convictions, venez avec nous, discuter et agir. Beaucoup de gens ne savent pas comment fonctionne une section. Notre premier rôle sera de l'expliquer. Adhérents et sympathisants se réunissent une fois par mois au Cercle Saint-Thiébaut à Thann dans l'esprit du Stammtisch, pour évoquer un thème de gauche, ou un sujet d'actualité, comme le conseil unique, l'intercommunalité, l'environnement... L'idée est de faire des propositions, de prendre position publiquement (ou sur le site internet ou la page Facebook qui vont se mettre en place), au niveau de la fédération départementale, voire au plan national... Et si nous vient une idée de génie, on pourra aussi la relayer jusqu'au Ministère pour faire des propositions de loi et ensuite faire du lobbying pour les défendre. Car au PS, c'est comme ça que ça marche. La base peut aussi faire des propositions au sommet... et si on n'est pas toujours d'accord, c'est la démocratie... Il vaut mieux ça que ne montrer qu'une seule tête... »

Vraiment impliqué

Actuellement, la section de Thann, qui couvre également le canton de Saint-Amarin, compte 37 membres. « C'est une des plus grosses du Haut-Rhin ; on est cinquième sur 22. La section compte des membres plus ou moins actifs, qui sont pour certains déjà élus, comme : « Michel Habib qui vient à chaque réunion, Jean-Jacques Wersinger ou Aurore Delaporte. Jean-Pierre Baeumler est également membre du parti socialiste. Ici, la moitié des membres sont vraiment impliqués ; ailleurs beaucoup soutiennent en prenant la carte, mais n'ont pas forcément envie ou le temps de s'engager ».

Lors des élections de novembre, la section de Thann aussi vu l'élection d'un nouveau trésorier, Frédéric Rumelhart, 24 ans, étudiant en économie/droit de Leimbach. De même, à Masevaux, Florence Claudepierre a cédé la place à Philippe Durocher, comme secrétaire de section.

Dans la continuité

À Thann, Nicolas Morvan, journaliste, communiquant, chef d'entreprise, homme de lettres, seul candidat à la succession de Michel Schmitlin, estime que « cette élection est la suite logique de mon engagement depuis plusieurs années. Au départ, j'étais seulement sympathisant ; puis le déclic a été l'élection cantonale avec François Tacquard où je me suis dit qu'il fallait que je lutte à mon niveau contre les idées nauséabondes et démagogues. Depuis deux ans, j'ai ma carte au PS. Après, il y a eu les législatives comme directeur de campagne d'Antoine

 

Homé. Alors cette action bénévole pour la section est bien dans la continuité de mon engagement associatif depuis toujours. Je ne fais pas les choses à moitié. Secrétaire de section c'est un rôle d'organisation pour aboutir à trois idées : débattre, proposer, agir ».

Michèle Marchetti Prochaine réunion de la section, le lundi 11 février à 20 h, au Cercle Saint-Thiébaut, sur le thème du Conseil unique d'Alsace.

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parti socialiste Voeux de la fédération du Haut-Rhin Derrière le gouvernement

Aux voeux du PS68 jeudi soir, à Wittenheim. Denis Wiesser, le 1er secrétaire fédéral du PS68, appelle les militants à soutenir l’action du gouvernement sans pour autant «ne rien vouloir lâcher sur le cumul des mandats et le vote des étrangers».

Lors des précédents voeux de la fédération PS du Haut-Rhin et de l’Union départementale des élus socialistes et républicains (UDESR), l’exposition d’anciennes affiches électorales témoignait de l’espoir alors mis dans l’élection présidentielle. François Hollande a été élu. Sur les panneaux ont été collées cette fois-ci des photos de visites présidentielles de François Mitterrand…

« Le mariage relève de la loi, pas de la foi »

Ce basculement a traversé tous les discours jeudi soir, à l’Espace Léo Lagrange de Wittenheim, à commencer par celui de Francis Knecht-Welter, secrétaire de la section locale. « Du courage, nous en aurons besoin pour

 

expliquer l’action du gouvernement », a-t-il lancé avant que Maël Harter, animateur fédéral du MJS, ne précise que « nous sommes le porte-parole de la jeunesse auprès de la majorité dans un rapport décomplexé avec la gauche au pouvoir ».

Défendant « l’éco-socialisme », la réforme du système éducatif et le mariage pour tous, Maël Harter a aussi appelé à « conquérir des territoires » lors des municipales, surtout dans le « cas particulier de Mulhouse » pour « mettre fin à cette supercherie de la droite de Jean Rottner et de Jean-Marie Bockel ».

« La situation économique est telle qu’il est incontestablement de notre devoir d’apporter tout le soutien nécessaire à l’action politique de notre gouvernement […] Il faut garder le cap et soutenir fermement les réformes entreprises », a martelé pour sa part Antoine Homé, conseiller régional et président de l'UDESR68. « Restons unis et solidaires ; ensemble nous trouverons la force nécessaire pour mener à bien nos combats », a encore dit le maire de Wittenheim, ligne également défendue par Denis Wiesser, le premier secrétaire fédéral.

« Nous sommes la gauche qui agit. Nous devons éviter le pessimisme ambiant », a-t-il insisté en rappelant que « 60 % des propositions du candidat Hollande ont été réalisées ou sont en passe de l'être ». « Nous sommes les porte-parole du changement », a-t-il encore lancé aux militants auxquels il a rendu un hommage appuyé très apprécié par la salle. Et d'évoquer la situation économique : « Le développement économique n'est pas durable sans innovation sociale » ou le mariage pour tous : « Le mariage relève de la loi, pas de la foi ; de l'État, pas de l'Église ».

Mais Denis Wiesser a aussi prévenu : « Nous devons parler clair. Si la parole publique s'affaiblit, le peuple se méfie du progrès. On ne lâchera rien sur le cumul des mandats et le vote des étrangers ». Le gouvernement et le chef de l'État savent à quoi s'en tenir.

Le PS68 organise le 16 février, à Colmar, une convention citoyenne sur la collectivité territoriale d'Alsace à l'issue de laquelle un vote déterminera la position officielle de la fédération haut-rhinoise. Les élus et les militants ne partagent pas la même position sur le sujet, a reconnu Antoine Homé, tout en souhaitant que le parti soit « uni ». Les débats vont être animés.

Franck Buchy

 

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Collectivité unique « L'appel pluriel pour un oui différent »

Dix-huit élus -en majorité écologistes et socialistes -et représentants de la société civile en appellent à voter oui pour la collectivité territoriale d'Alsace.

La plupart des signataires militent depuis des années en faveur d'une collectivité unique, qui remplacerait le conseil régional et les deux conseils généraux. Si près du but, ils craignent un échec du oui au référendum, par manque de mobilisation des Alsaciens. Là, ils espèrent ratisser plus large...

S'ils ont soutenu le projet du président Philipe Richert, votant en faveur du référendum dans leurs assemblées respectives, ils ne veulent pas se mêler à la majorité. « Il ne faut pas gommer les différences d'approche. Notre projet n'est pas celui de l'UMP », rappelle Jacques Fernique, secrétaire régional d'Europe Écologie-Les Verts et conseiller régional, à l'initiative de cet « appel pluriel » avec Jo Spiegel (PS), vice-président délégué de la M2A (Mulhouse Alsace Agglomération).

« Lorsque je me suis marié... »

« Entre le non tactique et le oui béat, il y a le oui de conviction, de lucidité et d'exigence. Le temps est venu d'une organisation intelligente pour affronter la complexité des questions qui se posent aux élus », a relevé l'élu haut-rhinois qui se sent avant tout « alsacien », conscient aussi que sa propre famille politique est divisée. Dans le Bas-Rhin, les socialistes hésitent entre le non et « le non lié à la négociation sur le siège ». La fédération du Haut-Rhin organisera sa convention le 16 février, à Colmar...

Le conseiller général et maire écologiste de Kaysersberg, Henri Stoll, a résumé à sa façon, imagée, l'enjeu : « Lorsque je me suis marié, nous ne savions pas, ma femme et moi, où nous allions habiter, ni quelle sera la couleur des rideaux. Partout nous nous sommes dits oui, un oui de confiance. J'ai peur que ceux qui voteront non se retrouvent célibataires ! » Pour la conseillère régionale écologiste Andrée Buchmann, qui n'oublie son origine sundgauvienne, il faut donner confiance aux Alsaciens « pour que plus de 45 % d'entre eux se déplacent pour voter ». Selon elle, une collectivité unique pourrait aussi se montrer plus ferme pour défendre le bilinguisme... Le conseiller général socialiste Hubert Miché défend « un oui vécu, qui donne du sens à notre territoire ». Parmi les signataires figure aussi la maire de Rhinau, Danièle Meyer (MoDem).

Accord des villes ?

 

« Notre mission est d'être les porteurs d'un projet pédagogique, de faire comprendre les enjeux autour de nous », a renchéri Jean-Claude Fimbel, président de l'Union régionale des associations familiales et membre du Céser (Conseil économique, social et environnemental) d'Alsace. Un des signataires de la société civile... Responsable associatif, tout en étant maire de Muttersholtz, Patrick Barbier insiste sur la nécessité pour la nouvelle collectivité d'être « plus efficace, avec un budget bloqué ».

Car il s'agit avant tout de rassurer les électeurs. Y compris ceux qui craignent la remise en cause du droit du travail - un des arguments du Front de gauche. « Il n'y aura pas de compétence réglementaire en matière de droit de travail », assure Jacques Fernique, qui dénonce « les arguties »de certains. À propos du siège, il espère que « les responsables des principales villes trouveront un accord avant le 7 avril ». « Le référendum ne décidera pas tout », observe-t-il, avant d'en appeler aux parlementaires pour que « la loi spécifique pour l'Alsace soit bien ajustée ». À condition que le oui l'emporte.

Yolande Baldeweck

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Politique Référendum du 7 avril L'« autre oui »de l'Appel des 18

Ils sont 18 élus (écologistes, socialistes ou indépendants) et responsables associatifs à lancer un appel ouvert pour « un oui différent, lucide et exigeant ».

« Voter oui, ce n'est pas voter pour un programme politique particulier [...] C'est dire qu'il faut fusionner les trois collectivités. Et que c'est l'intérêt général ! » explique Jacques Fernique, conseiller régional (Europe Écologie les Verts). Là-dessus, il est sur la même ligne que Jo Spiegel, conseiller général (PS) du Haut-Rhin et maire de Kingersheim.

Les deux élus ont présenté hier à Strasbourg « l'Appel des 18 », qui défend « un autre oui, pluriel [...] pour donner de la cohérence et du contenu à un cadre imparfait ». Dix-huit, car ils ont été rejoints par d'autres élus, écologistes (Andrée Buchmann, Sandrine Bélier, Antoine Waechter, Henri Stoll), socialistes (Hubert Miehe, Jean-Jacques Renaudet), indépendants (Chantal Augé, Josiane Mehlen), centriste (Danièle Meyer) et des responsables associatifs (Jean-Claude Fimbel), entre autres (*).

Ils se sont ralliés à un texte court, qui ne gomme pas leurs différences d'appréciation, par exemple sur la question du siège et des lieux de travail de la collectivité unique, mais insiste sur « l'Alsace plus performante et plus responsable » qu'elle permettrait (Jo Spiegel). « Entre le non tactique et le oui

 

béat, il y a l'autre oui, le oui d'exigence, de conviction, de lucidité », plaide Jo Spiegel.

Adversaires : l'abstention et le ras-le-bol

La collectivité sera « un outil pédagogique [...] qui permettra la parité hommes-femmes », insiste par exemple Jean-Claude Fimbel, pilier du conseil économique social et environnemental d'Alsace (CESER). Elle simplifiera la vie quotidienne, ajoute Patrick Barbier, ancien président d'Alsace-Nature et maire de Muttersholtz, prenant l'exemple de la gestion de la ressource en eau.

Pour les 18, il faut aussi « effacer les conséquences désastreuses dans l'opinion publique de l'entre-soi des exécutifs » (Jo Spiegel). Les adversaires de « l'autre oui » sont désignés, explique Jacques Fernique « c'est l'abstention, le ras-le-bol, la tentation anti-élus ». Les 18 espèrent « éveiller la maturité citoyenne » puis « peser sur les étapes de l'après-7 avril ».

Jacques Fortier

(*) La liste des 18 et leurs fonctions sont in extenso sur notre site Internet dna.fr

« La même volonté pour l'alsace »

Les signataires de l'Appel rappellent leurs engagements communs « pour la justice sociale, pour l'emploi, pour la solidarité, pour l'écologie, pour une économie viable porteuse de sens, pour l'épanouissement culturel, pour une démocratie renouvelée ». « Forts de ces convergences, nous partageons la même volonté pour l'Alsace », écrivent-ils.

C'est dans ce cadre qu'ils appellent à « une organisation des pouvoirs locaux plus lisible, plus équilibrée, plus économe, plus cohérente et plus efficace pour tous les habitants et tous les territoires de notre région ». Ils regrettent « les insuffisances de la démarche d'élaboration conduite par les trois présidents [du conseil régional et des conseils généraux] et des propositions qui en sont issues ». Mais « pour donner de la cohérence et du contenu à ce cadre imparfait », se disent « porteurs d'un autre oui »

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campagne du référendum du 7 avril Ces collectifs transpartisans qui bousculent les codes

L'émergence de deux collectifs transpartisans, l'un opposé et l'autre favorable au Conseil d'Alsace, démontre que la question de la

 

régionalisation touche plus à l'intime qu'à l'étiquette. Très actifs sur les réseaux sociaux, ils bousculent les pratiques et le débat.

Ils ont précédé les politiques et anticipé la campagne du référendum. Ils ont contribué, à leur échelle modeste, à faire sortir des cabinets et des petits cercles de la Région et des deux Départements le projet du Conseil d'Alsace. Et tenté ainsi de tisser les premiers liens entre la société civile et une sphère politique timorée sur le sujet.

Les socioprofessionnels du Conseil économique, social et environnemental d'Alsace (CESER Alsace) demandent, dans un avis approuvé en 4 juin 2007, la création d'une collectivité unique. Ils réitèrent leur demande le 30 mars 2011. Le think tank Initiative citoyenne alsacienne (ICA) diffusera entre-temps une pétition en faveur de la fusion des deux conseils régionaux et du conseil régional, « pour donner la parole aux citoyens ». Elle récolte plus de 800 signatures.

Le collectif Alsace Unie interpelle les candidats aux législatives de juin 2012

Ces premiers manifestes témoignent de l'envie d'une partie de la société civile alsacienne de voir le paysage institutionnel bouger et de participer au débat qui devait s'ouvrir sur le sujet. Le 17 février 2012, un collectif « transpartisan » demande, dans une tribune, aux conseillers généraux du Haut-Rhin de « voter, sans distinction de bord politique, la même délibération » que celle approuvée quelques jours plus tôt par la Région et le conseil général du Haut-Rhin en faveur de la collectivité unique.

Ses signataires issus des Jeunes démocrates d'Alsace (Florian Brunner et Elsa Debrowolska), du PS (Julien Ernst et Maël Harter), de l'UMP (Guillaume Germain et Raphaël Schellenberger), d'EELV (Antoine Laplane) et Loïc Jaegert (Bougeons les lignes), craignent alors que le Haut-Rhin ne fasse capoter le projet en votant une délibération non convergente.

Cette tribune signera la genèse du mouvement Alsace Unie qui poursuit toujours son action en faveur du oui après avoir interpellé au printemps dernier les candidats aux élections législatives. Il est désormais une association qui défend « une Alsace plus forte, plus efficace, plus proche des citoyens ». Et mène son combat sur internet, à travers un blog (www.alsaceunie.eu) et une page Facebook (https ://www.facebook.com/AlsaceUnie).

Faire entendre une voix différente que celle des partis et du pouvoir en place

Alsace Unie a dû attendre le 10 janvier 2013 pour voir apparaître un collectif semblable mais partisan du non au référendum du 7 avril. Baptisé J'aime l'Alsace, Je vote Non, il s'est constitué autour de personnalités aux sensibilités très diverses aussi : Emmanuel Kettela (MoDem), Francis Guttig (Debout La République), Franck Dudt (DVG, ex-PS), Yves Baumuller (MoDem) et Nicolas Chevalier-Roch, porte-parole de Debout La République Alsace. Ce groupe se présente comme une « force de proposition alternative à la démarche

 

unilatérale actuelle dans la campagne qui s'ouvre ». Lui aussi fait campagne sur le net (www.jaimelalsacejevotenon.fr).

Le collectif Bougeons les lignes avait ouvert la voie aux municipales partielles de Colmar, en novembre 2008

L'émergence de ces deux collectifs transpartisans, très actifs sur les réseaux sociaux, témoigne de la volonté de citoyens engagés de vouloir faire entendre une voix différente que celle des partis et du pouvoir en place. Il démontre aussi que la question institutionnelle de la régionalisation touche plus à l'intimité politique qu'aux clivages partisans.

Lassé par la « cuisine politicienne », désireux de sortir du « seul combat de personnes », le collectif colmarien Bougeons les lignes en avait dessiné les prémices aux municipales partielles de novembre 2008. En quelques semaines à peine, cette équipe de jeunes issus de divers mouvements politiques (UMP, MoDem, CAP 21, PS) avait réussi à constituer une quatrième liste dont le leader Tristan Denéchaud s'est fait élire au conseil municipal. Aujourd'hui, Bougeons les lignes préparent les élections de 2014. En plus de militer pour le Conseil d'Alsace.

Franck Buchy

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La déception du « Comité contre le conseil unique d'Alsace »

Le « Comité contre le conseil unique d'Alsace » - qui rassemble principalement des adjoints et conseillers municipaux de gauche et des syndicalistes - a rendu compte hier matin, à Strasbourg, de la rencontre au ministère des Collectivités locales, le 25 janvier dernier, rendez-vous auquel s'est rendue une délégation composée de quatre de ses membres. Cette entrevue faisait suite à une lettre que le comité avait adressée au président de la République, lui demandant d'abandonner le projet de collectivité unique d'Alsace. Ils ont été déçus d'apprendre que « la consultation aurait lieu parce que c'est la loi de 2010 », regrettent-ils. « Le rejet de cette loi avait provoqué un basculement à gauche du Sénat », estime Jean-Michel Delaye, conseiller municipal de Brumath. « Le gouvernement socialiste poursuit la mise en oeuvre de la politique de Nicolas Sarkozy. Les gens attendaient une rupture, il y a continuité. C'est inacceptable et même insupportable ! », fustige-t-il. Pour lui, « l'Alsace va servir de laboratoire de l'éclatement de la République et le gouvernement en prend la responsabilité ». Le ministère des Collectivités locales ayant indiqué au Comité que le gouvernement ne pouvait s'opposer à cette consultation, le Comité « mobilisera donc toutes ses forces pour appeler à voter non ». Il s'agit de faire

 

échouer ce projet qui conduirait, dit-il, « à une casse du droit du travail, à une suppression des services publics et de la démocratie communale ».

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Politique Réussir la transition écologique Maintenant et ensemble

Un très nombreux public a assisté hier à Sélestat à un débat organisé par Europe Écologie les Verts sur l'urgence à changer notre manière de produire et de consommer l'énergie en Alsace, ainsi que sur les moyens d'y parvenir sans casse.

Le débat, mené par Alain Jund et Alison Ober, porte-parole d'Europe Écologie les Verts Alsace, a été pédagogique, instructif et convaincant même en faisant abstraction du manque de contradiction. Tous les intervenants étaient sur la même ligne et seule la question du nucléaire a introduit une divergence, vite éludée, avec la CGT ; son secrétaire régional Raymond Ruck a rappelé « que pour l'heure, on ne peut s'en passer si on veut limiter les émissions de carbone ».

Et bien non, pour les écologistes comme Denis Baupin, vice-président EELV de l'Assemblée nationale, la transition énergétique s'impose à nous non seulement du fait du dérèglement climatique et de l'épuisement des ressources fossiles, mais également à cause de la question du nucléaire. « C'est aussi une opportunité de développer l'efficacité énergétique et les énergies renouvelables », de protéger l'environnement et de créer des emplois : « En Allemagne, les énergies renouvelables ont créé 370 000 emplois. En France, le nucléaire fait travailler 120 000 personnes. »

Une Alsace sans nucléaire et sans énergies fossiles ?

Le tout est de repenser notre manière de consommer et de déterminer la politique énergétique en fonction de nos besoins. Le choix du nucléaire a poussé les Français à une surconsommation électrique. Or, nos besoins ne se traduisent pas en terme d'atomes ou d'hydrocarbures. Qu'importe les moyens, « on a besoin de se chauffer, de s'éclairer, de se déplacer », rappelle Gilles Lara, directeur d'Alter Alsace Energies, association qui propose un « scénario 100 % renouvelables » d'ici 2050. Mais l'hypothèse d'une consommation couverte uniquement par des énergies « vertes » et locales (actuellement 18 %) ne saurait être crédible sans sobriété, condition sine qua non d'une transition réussie. « Cela suppose que chacun d'entre nous fasse un travail de réflexion pour évaluer ses propres besoins et faire le tri entre les vitaux et les nuisibles. Les veilles de nos appareils électroménagers pèsent collectivement plusieurs réacteurs nucléaires. »

 

Les champs du possible

A ceux qui qualifieraient les scénarios Négawatt d'utopie, des expériences opposent un démenti. «Si tant est que cessent les nuisances des lobbies», antiéoliens notamment, comme en témoigne Jean Vogel, maire de Saâles, qui se bat depuis 10 ans pour un projet de ferme éolienne. Dans le même temps, son village avance sur les autres fronts de l'énergie durable (chauffage urbain au bois, bâtiments BBC) et montre bien la capacité d'agir, même à l'échelle d'une commune pauvre.

Exemplaire aussi, le village d'Ungersheim dont le maire Jean-Claude Mensch a présenté les initiatives en faveur de l'autonomie énergétique (plus grande centrale solaire d'Alsace, chaufferie bois, réduction de la consommation de l'éclairage public). La commune n'en tire que des profits, économiques et environnementaux.

« La transition énergétique doit intégrer l'aménagement du territoire», confirme Sabine Gies, secrétaire régionale de la CFDT tandis qu'Hélène Gassin, élue EELV venue d'Ile-de-France, souligne l'aspect crucial de la gouvernance dans la transition. « Elle peut avantageusement s'enclencher à partir du terrain », souligne-t-elle en réponse à la suggestion cégétiste d'un pôle public et national de l'énergie pour piloter la mutation.

« Elle ne pourra se faire sans une transition démocratique, dira même le socialiste Jo Spiegel, animateur du plan climat de la communauté d'agglomération de Mulhouse. La démocratie participative est la clé de la transition énergétique; il serait bon d'ailleurs de créer un conseil participatif pour discuter de l'avenir du territoire autour de Fessenheim. »

À l'échelle supérieure, la région a également un rôle majeur à jouer et « pourrait profiter des fonds européens du FEDER dont 20 % seront affectés à l'efficacité énergétique et aux énergies renouvelables », a encore précisé la députée européenne EELV Sandrine Bélier.

Simone Wehrung

Avant d'être une question de transition énergétique, l'arrêt de Fessenheim est une affaire de sécurité. Si nous demandons la fermeture immédiate du site, c'est parce que c'est une épée de Damoclès au-dessus de la tête de tous les Alsaciens.

André Hatz, porte-parole de Stop Fessenheim

 

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Point de vue F Les emplois durables sont dans la transition énergétique !

À l'heure où le débat sur les enjeux autour de l'énergie et de l'emploi est de plus en plus tendu, Jacques Muller, ancien sénateur et maire de Wattwiller, ainsi que Jean-Claude Mensch, maire d'Ungersheim, plaident en faveur de la transition énergétique créatrice d'emplois durables.

« La polémique autour de la fermeture de la centrale de Fessenheim ne cesse d'enfler, et plus encore depuis que le président de la République s'y est engagé pour 2016. Cette controverse est alimentée par les positions ambiguës de la Ministre de l'Écologie Delphine Batho qui traduisent les pressions exercées depuis des décennies par le lobby électronucléaire, ainsi que les manifestations des salariés qui s'inquiètent légitimement pour leur emploi. Au risque d'occulter le débat de fond.

"L'intensité en emploi"

Dans un contexte de ralentissement durable de l'activité économique en Europe, la lutte contre le chômage exige que nous abandonnions les modèles de pensée du XXe siècle pour appréhender la question sous un angle nouveau : celui de "l'intensité en emploi" plutôt qu'un illusoire "retour à la croissance". De ce point de vue la transition énergétique, c'est-à-dire le passage obligé de notre civilisation fondée sur la surconsommation de ressources fossiles, uranium compris, à celle de demain basée sur la sobriété, l'efficacité énergétique et les énergies renouvelables, offre une opportunité sans pareille.

En effet, la transition énergétique permettra de créer à l'échelle de notre pays des centaines de milliers d'emplois non délocalisables, à commencer dans le secteur du bâtiment qui représente 43 % de la consommation énergétique nationale et 30 % des émissions de gaz à effet de serre. "Quand le bâtiment va, tout va"... Mieux encore, les 10 à 15 milliards qu'il faudra y consacrer chaque année auront un effet social considérable dans la mesure où plus de cinq millions de Français vivent aujourd'hui dans la précarité énergétique.

Il en va de même pour les installations de production d'énergies renouvelables dont la création, l'exploitation et la maintenance constituent un gisement d'emplois durables, qualifiés, décentralisés, sur l'ensemble de nos territoires. L'expérience montre en effet que l'intensité en emploi varie considérablement selon la filière énergétique : la production d'un mégawatt correspond à neuf emplois dans le solaire photovoltaïque, 3,3 dans l'éolien... contre 1 seulement dans le nucléaire.

 

Regardons outre-Rhin !

C'est pourquoi le seul développement des énergies renouvelables, sortie du nucléaire oblige, a déjà permis à l'Allemagne de créer quelque 400 000 emplois, à comparer aux 100 000 emplois de la filière électronucléaire française !

Les esprits chagrins rétorquent que la sortie du nucléaire a un coût. Ils confondent coûts et investissements.

En effet, qu'il s'agisse de l'engagement de la transition énergétique créatrice d'emplois ou de la poursuite du système actuel, énergies fossiles y compris nucléaire, les besoins en investissements et en coûts de fonctionnement sont équivalents : ils représentent environs 14 % du PIB entre 2005 et 2050. C'est ce qu'a montré l'étude Energy roadmap 2050 commandée par la Commission Européenne.

Dès lors, continuer d'investir dans une filière électronucléaire condamnée, ou investir pour l'avenir ?

L'équivalent économique d'une reconstruction après une guerre

Comme le précisait la Cour des comptes au regard de l'état du parc électronucléaire français, nous sommes à la croisée des chemins. Nonobstant l'impératif de combattre le réchauffement climatique, prenons conscience que la transition énergétique est l'équivalent économique d'une reconstruction après une guerre. Et si l'Union européenne apparaît comme l'échelle la plus pertinente pour engager ce New Deal vert créateur d'emplois durables, il faut agir à tous les niveaux, au plan national comme au plan local, à l'instar des "villes en transition" comme Ungersheim. La transition énergétique, c'est "ici et maintenant" ! »

J. M. et J.-Cl. M.

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Emploi Le dispositif du pacte pour la croissance expliqué

Partenaires et acteurs de l'emploi étaient venus nombreux, mercredi soir à l'Embarcadère, à Vieux-Thann, pour s'informer des emplois d'avenir, mis en place par les services de l'État.

 

Le dispositif a été communiqué par Daniel Mathieu, directeur à la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi d'Alsace (Direccte).

Dans un territoire où la situation de l'emploi devient préoccupante, il n'est pas étonnant de voir autant de monde répondre à l'invitation de la sous-préfète de Thann, Anne Laparre-Lacassagne, et de Michel Habib, conseiller général et président de la Maison de l'emploi et de la Formation (Mef) et de la Mission locale Thur-Doller.

Chefs d'entreprises, élus, chefs d'établissements scolaires, administrateurs et personnels de structures d'insertion, étaient présents, de même que Jean-Jacques Weber, conseiller général du canton de Saint-Amarin, Jean-Pierre Baeumler, président de la Communauté de communes Thann-Cernay et du syndicat mixte Thur-Doller.

« 20 000 jeunes en Alsace sont éligibles au dispositif des emplois d'avenir, constate Daniel Mathieu. Mais trop sont sans qualification. L'accompagnement des Missions locales facilitera la réussite des parcours, afin de rendre les candidatures admissibles. La durée des contrats s'établira sur trois ans et la Région proposera des plans de formation. »

57 entre Thur et Doller

C'est ainsi que 57 emplois d'avenir seront financés entre Thur et Doller. Deux contrats viennent d'être signés au centre socioculturel Agora, à Cernay, et à celui du Pays de Thann. Six autres sont en passe d'être signés (commune de Dolleren, petite enfance à Thann, Apamad et commune de Sentheim). Enfin, quatre sont envisagés à la communauté de communes de Saint-Amarin et à Masevaux.

Prochain chantier de la Direccte, les contrats de générations prévoient des aides accordées aux entreprises pour les plus de 55 ans et pour l'emploi d'un jeune de moins de 25 ans (2000 EUR par emploi et par an). Le nouveau dispositif concerne aussi les contrats d'apprentissage et les plus classiques contrats d'accès à l'emploi (CAE, CIE).

Convaincre les banques

Le pacte pour la croissance et l'emploi, avec son argumentaire ont-ils séduit l'auditoire ? En tout cas pas Jean-Jacques Weber, qui rétorque : « Vous faites des incantations, mais n'abordez pas le financement. Tant que les entreprises n'ont pas l'assurance que les banques les suivent, nous sommes bloqués. Pour les jeunes qui vont à Pôle emploi, la moindre des choses serait de leur donner une formation en allemand. »

Des propos contestés par Ghislaine Weiss, au nom de la région Alsace : « Nous finançons des formations en allemand, les demandes sont à adresser à la Mission locale et à la Mef ! » Et Fabienne Barrault, représentante

 

de Chambre de commerce et d'industrie d'ajouter : « Nous proposons aux artisans un diagnostic approfondi des compétences. »

Quant à Antoine Fabian, maire de Roderen, il admet : « Pour lancer une dynamique de l'emploi, il faut rétablir la confiance, ce qui facilitera l'investissement. »

Michel Tschann

© L'alsace, Dimanche le 03 Février 2013 Droits de reproduction et de diffusion réservés

Ça se raconte Tous ont « bien travaillé » avec Alain Perret

Un nouveau préfet du Haut-Rhin - Vincent Bouvier - a été nommé mercredi, sans un mot pour Alain Perret, remercié moins de deux ans avant son arrivée à Colmar. Ce qui n'a pas manqué de surprendre les élus... « J'ai énormément d'estime pour lui. Je ne connais personne qui pourrait estimer qu'il n'accomplissait pas bien sa tâche de préfet. Il a porté les dossiers du territoire », assure le président du conseil général, Charles Buttner (UMP). Et le socialiste Antoine Homé confirme « avoir bien travaillé avec lui ».

Alors ? La ministre de l'Environnement n'aurait pas apprécié que le délégué interministériel Francis Rol-Tanguy, chargé de la fermeture de Fessenheim, ait été empêché de pénétrer dans la centrale nucléaire, lors de sa première venue, en janvier. Alors que Nicolas Sarkozy y avait été accueilli à bras ouverts... « On n'a pas l'habitude, en Alsace, de faire donner les forces de l'ordre contre les syndicats », commente le président Buttner, « scandalisé » par la méthode du gouvernement. Alain Perret devrait cependant retrouver un poste à l'administration centrale.

Gilbert Meyer plébiscité. - Le maire de Colmar a dévoilé, hier, les résultats du sondage de satisfaction commandé par la Ville à Ipsos. 93 % des sondés s'y disent satisfaits de vivre dans la préfecture du Haut-Rhin et la même proportion estime que la ville est bien gérée. 82 % donnent satisfecit à l'équipe en place pour son bilan global. « Des scores à la russe », commente le maire de Colmar, qui n'attendait certainement que ce signal pour briguer un nouveau mandat. Pas sûr cependant qu'il obtiendra pareil plébiscite dans les urnes. Gérard Depardieu viendra-t-il renforcer les rangs des partisans ?

Dupont-Aignan lance « Debout Strasbourg ». - Debout la République, le parti souverainiste et eurosceptique emmené par Nicolas Dupont-Aignan, accueillera son champion ce 6 février à 18 h, dans la salle Mozart à Strasbourg. Dupont-Aignan y donnera une conférence sur l'avenir de l'Europe, avec le député européen britannique Nigel Farage. L'occasion de lancer la section bas-

 

rhinoise, « Debout Strasbourg », avec Laure Ferrari comme secrétaire départementale.

Dans le Haut-Rhin, Nicolas Chevalier-Roch remplace son père Christian Chevalier en tant que secrétaire départemental et assumera aussi les fonctions de porte-parole régional de la formation qui est passé d'une centaine à quelque 200 adhérents en un an.

Y. B., avec Clément Tonnot

© Dna, Dimanche le 03 Février 2013 / Mulhouse Droits de reproduction et de diffusion réservés

Office de tourisme Inauguration Une boutique «craquante»

Beaucoup de monde, hier, pour inaugurer les nouveaux locaux de l'Office de tourisme et des congrès, Porte jeune.

C'était une inauguration des grands jours avec Philippe Richert, président du Conseil régional, et Charles Buttner, président du Conseil général, qui ont évoqué le prochain référendum pour le Conseil unique d'Alsace.

Avec ce nouvel espace, très moderne, entre vert anis, et rose M2A, l'équipe de l'OT peut enfin être réunie. Faute de place, les administratifs se trouvaient jusque-là rue Wilson, les autres salariés se partageant entre l'avenue Foch et la place de la Réunion.

Au niveau de la boutique, le résultat est visible tout de suite. « Elle est craquante, estime Geneviève Maurer, responsable de l'accueil. On peut maintenant exposer tout ce qu'on a en stock ». On peut acheter des biscuits, du vin et de la bière de Mulhouse. Les bols et plats traditionnels sont bien exposés : « on essaye d'être très alsacien dans notre démarche, avec de la poterie artisanale de Soufflenheim ». Au niveau des tissus, des créateurs comme Isabelle de Grandpré ont décliné le tissu de Noël. On trouve aussi des bijoux dans le même esprit.

Pour l'accueil du public, « il n'y a plus de comptoir, ajoute Geneviève Maurer. C'est un espace ouvert. On va chercher le client comme un invité sur le pas de la porte, pour voir s'il a besoin de conseils. Des modules d'accueil ont été créés à partir de nos réflexions ». Il y a aussi un espace de pause, convivial, un espace enfant. Les nouvelles technologies sont exploitées : des iPad sont à disposition des touristes et des Mulhousiens, qui sont déjà venus découvrir l'endroit.

Entrée de ville

 

« La première entrée de Mulhouse, c'est la Porte Jeune », note le maire, Jean Rottner. En tout, 2,9MEUR ont été investis dans la rénovation de l'ancien magasin de meubles Logial, avec de gros et longs travaux de réfection de la chaussée pour en faire une zone semi-piétonne. « Nous avons une bataille à gagner sur internet. Il nous faut un outil moderne et performant. »

« Cet office de tourisme est très important pour Mulhouse et le Sud-Alsace », ajoute Philippe Richert, qui parle de « stratégie de valorisation de l'ensemble de la région ».

K.D. L'Office de tourisme et des congrès de Mulhouse, 1 avenue Schuman (angle avenue de Colmar) est ouvert de 10 h à 13 h et de 14 h à 18 h, tous les jours du lundi au samedi ; de 10 h à 13 h le dimanche (jusqu'à Pâques). L'accueil de la place de la Réunion reste ouvert.

© L'alsace, Dimanche le 03 Février 2013 Droits de reproduction et de diffusion réservés

Au Parlement Mariage pour tous : Michel Sordi, seul UMP à s'abstenir

Lors du vote, hier par l'Assemblée, de l'article 1er de la loi qui ouvre le mariage aux homosexuels, le député-maire de Cernay Michel Sordi a été le seul député UMP de métropole à s'être abstenu. Tous les députés UMP et les députés centristes UDI ont voté contre. Il avait déposé 30 amendements pour « s’opposer à ce que des couples de même sexe puissent adopter des enfants, tout en reconnaissant leur droit à disposer d’un contrat juridique leur offrant les droits patrimoniaux équivalents à ceux des couples hétérosexuels ». Sa collègue haut-rhinoise Arlette Grosskost (UMP) a indiqué avoir participé aux débats « pour défendre l’approche d’une union civile élargie ». De son côté, Philippe Bies, député (PS) du Bas-Rhin, a attaqué « la droite et les conservateurs français ». « Ils nient l’égalité des droits et s’ils ne sont pas homophobes, ils sont – à tout le moins – homosceptiques. Nous ne voulons pas de cette tolérance et de cette compassion, nous voulons l’égalité », a-t-il déclaré.

Trains : Reitzer signale « un déraillement ». – À la lecture de l’avant-projet de loi de décentralisation, le député (UMP) du Haut-Rhin, Jean-Luc Reitzer, s’est étonné que « désormais ne seront plus considérées d’intérêt national que les lignes reliant deux villes de plus de 100 000 habitants au travers de régions non contiguës. Sur ces bases, l’État abandonnerait donc 29 lignes sur 40 – ce qui représente 230 trains par jour – et les transférerait aux Régions. » « Dans le Grand Est la ligne Paris-Belfort (Mulhouse) serait menacée… », a-t-il relevé.

 

Dans sa réponse, le ministre Cuvillier a souligné que ce texte n’est qu’« une hypothèse de travail » et « n’engage en rien » le gouvernement.

Sailesh Gya

© L'alsace, Dimanche le 03 Février 2013 Droits de reproduction et de diffusion réservés

Municipales Gilbert Meyer entre en campagne armé d'un sondage

Les résultats du sondage commandé par la Ville de Colmar sonnent comme un plébiscite : 93 % des sondés jugent positivement la gestion de l'équipe en place. L'opposition dénonce déjà l'utilisation du document à des fins de campagne.

Cela ressemble fort au coup d'envoi sifflé avec un peu d'avance de la campagne des municipales à Colmar. Gilbert Meyer ne s'est pas déclaré candidat, bien sûr, mais c'est tout comme. Et on l'a senti très impatient de dévoiler le résultat du sondage commandé à Ipsos sur la satisfaction des Colmariens (notre édition du 23 janvier). Le maire parlait alors d'un échantillon de 1000 personnes, mais celui-ci a été réduit de moitié : 505 personnes ont été interrogées les 21 et 22 janvier 2013 selon la méthode des quotas.

Calculs politiques

Si l'on constate que les sondés plébiscitent de vivre à Colmar (93 % de satisfaits, dont 53 % très satisfaits), le chapitre le plus attendu est évidemment le jugement sur le bilan de la municipalité. Et là, Gilbert Meyer doit boire du petit-lait : 82 % jugent positivement le bilan global, dont 71 % qui le trouvent « bon » et 11 % « excellent ». Et 93 % saluent la gestion de la ville, qu'ils estiment « plutôt bien gérée » (74 %) ou « bien gérée » (19 %). En quête de

 

légitimité pour repartir en course, Gilbert Meyer n'en attendait peut-être pas tant. Lui-même parle de « scores à la russe ». Et fait remarquer, à propos des 82 % de satisfaits du bilan, que « 30 % se sont ajoutés au résultat de 2008 ». Pas encore en campagne, mais déjà la tête aux calculs...

De quoi donner du grain à moudre à ses opposants (lire les réactions ci-dessous). Les principales critiques portent sur l'exploitation politique que fera le maire de ce sondage. « Aucune », assure l'intéressé, la main sur le cœur : « Les résultats sont à destination de tout le monde et profitent à tout le conseil municipal, majorité comme opposition. Tout un chacun peut s'inspirer de ce que souhaitent les Colmariens pour le futur ». Et les questions sur les opinions politiques des sondés, qui n'apparaissent pas dans les résultats ? « C'était pour mieux mesurer la différence d'opinion par rapport au score obtenu aux dernières municipales. Cela veut dire que même ceux qui n'ont pas voté pour ma liste se sont ajoutés au résultat ». Voire. Car les sondés ont également été interrogés sur leur vote des législatives et des présidentielles.

Manque de nuances

Au-delà des chiffres de satisfaction générale, le sondage livre quelques éléments qui permettent de relativiser le contentement des Colmariens : avec la nouvelle médiathèque et l'extension d'Unterlinden, 82 % saluent l'action de la Ville en matière d'équipements culturels. Mais le développement de la vie culturelle, associative et sportive, figure parmi les pistes à améliorer. Bref, les questions laissent peu de place à la nuance. Autre exemple avec la qualité de vie : seuls 28 % des sondés estiment qu'elle s'est « plutôt améliorée ». Mais pour la grande majorité, elle n'a pas changé (51 %) ou s'est plutôt détériorée (18 %). Là encore, tout dépend de la façon dont on regarde le verre.

On note aussi que les fameux engagements de l'équipe Meyer en 2008 n'ont guère marqué la population : 64 % des sondés ne savent pas sur quoi ils portaient et certaines mesures souffrent d'un cruel déficit de notoriété : seuls 32 % des sondés ont entendu parler de la prime à la naissance, 26 % de l'ouverture de certaines crèches jusqu'à 20 h, et 22 % de la réduction des frais de cantine des enfants pour les ménages modestes.

On remarque enfin que les seniors et les cadres sont globalement plus satisfaits de la gestion municipale que le reste de la population : le taux de satisfaction grimpe de 82 à 88 % chez les cadres et 90 % chez les seniors. Idem pour la satisfaction de vivre à Colmar, qui passe de 53 % à 64 % chez les seniors et 66 % chez les cadres. Le coeur de cible est tout désigné.

Clément Tonnot