Revue Algérienne de l'Énergie

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Revue Algérienne de l’Énergie N° 0 5 Juin/Juillet 2015 ISSN : 2437 - 0479 Le Partenariat, une option stratégique pour le secteur Le Partenariat, une option stratégique pour le secteur

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R e v u e A l g é r i e n n e d e l ’ É n e r g i eN° 0 5Juin/Juillet 2015ISSN : 2437 - 0479

Le Partenariat, une option stratégique pour le secteur

Le Partenariat, une option stratégique pour le secteur

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Le Partenariat, une option stratégique pour le secteur

Lepartenariatconstitueuneorientationstratégiquequiauralargementmarquél’histoiredelajeuneindustriedel’énergiealgérienne.Leprésentnuméro«»luiconsacrejustementdenombreuxarticles.

Dansledomainedeshydrocarbures,unequinzained’annéesaprèsavoirassurélerecouvrementdelapleinesouveraineténationalesurl’ensembledesactivitésrelativesauxhydrocarburesliquidesetgazeuxetàtraverslapromulgationdelaloi86-14,l’Etataconsacrédanslestexteslepartenariatcommeuneoptionstratégiquedelapolitiquededéveloppementdesesressources.

Les entreprises publiques du Secteur de l’énergie, Sonatrach en particulier, se sont depuislors engagées dans un processus dynamique de travail en association avec les compagniesinternationales.

Sonelgaz a, pour sa part, développé une stratégie adaptée à la nature de ses activités deproductiond’électricitéavecuneorientationplusappuyéeendirectiondesentreprisespubliqueset privées nationales, tout en s’engageant avec des entreprises étrangères dans la fabricationd’équipementsnécessairesàsesactivitésdebase.

C’est laréalitéd’unpartenariatmultiforme,diversifiéetfondésur leprinciped’associationsmutuellementavantageusesquiprévautaujourd’huidanslesecteurdel’énergie.

Confortéepar l’appui despouvoirs publics, Sonatrachenaopportunément fait uneoptionstratégiqueetunlevieressentieldedéveloppement,etpeut,trenteansplustard,seprévaloird’unbilanpositifetd’uneindiscutablesuccessstory.Sonactivitéenassociationavecdescompagniesinternationales s’est en effet étendue à tous les segments de la chaîne des hydrocarbures,principalementenAlgériemaisaussiàl’étranger;dansl’amontpétroleetgazieretaussidansletransportetl’aval.

Développantdesactivitésetdesapprochesspécifiques,Sonelgazpeutégalementaffichersessuccèsàl’instardel’évolutiondesonpartenariatdansledomainedesturbinesàgaz,quipassedelamaintenanceàlaproductiondesturbines.

Des chiffres et des faits illustrent la richesse de cette expérience humaine etmanagérialeexaltante:performances,formation,transfertdetechnologiesetc.dontdeprécieusesleçonsontététiréesetd’autresencore,sansdoute,attendentdel’être.

L’évaluation globale et bien ciblée de cette riche expérience mérite d’être poursuivie etapprofondie.Elleesttrèsutilepours’assurerdenouveauxsuccèsetrendreencoreplusattractiveslesopportunitésd’investissementqu’offre le secteurde l’énergieque legouvernementvientdevaloriseràtraversnotamment lesorientationsdonnéesàSonatrachpourqu’elleserecentresursesmétiersdebaseetpourredéployerseseffortsdansl’Amontetdanslapétrochimieetàtraversl’adoptiondunouveauprogrammededéveloppementdesénergies renouvelablesetd’efficacitéénergétiqueaveclerôledepremierplanconfiéàSonelgaz.

C’estuneopportunitéquis’offreainsiàl’initiativedesentreprisesduSecteurafindetirerunavantageréel,àlafaveurdesinitiativesdécidéesparlegouvernementpouraméliorerlesconditionsd’investissement,pourlaconcrétisationdupotentieldesdifférentsaccordsdepartenariatsignésavecdenombreuxpays.Acetégard,lespartenairesactuelsetfutursdesentreprisesalgériennesdel’énergiepeuventseconvaincrequecelles-cisontdavantageàleurécouteetqueleurdisponibilitéesttotale,pourrépondreàleursattentesdanslerespectdesprincipesdeconfianceetdetransparencedanslecadred’associationsmutuellementbénéfiques,multiplesetdiversifiées.

LesentreprisesduSecteur,pourleurpart,sontappeléesàplusdedynamisme,deflexibilitéetd’audacepour initierdenouvellesopportunitésd’affairesà leurprofitet celuide l’économienationale.LesGroupesSonatrachetSonelgazs’ydéclarenttoutàfaitprêts.

Laconjonctureéconomiqueestenleurfaveuretellesbénéficientlargementdusoutienetdesencouragementsduministèredel’Energieetdesagencesdeshydrocarburesetdel’électricité.

Editorial

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Sommaire

Actualité

Chiffres

Débat/Analyse

Dossier

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26ème Congrès Mondial du gaz : - «Croitre ensemble vers une planète durable»- Une participation algérienne active- Discours du Président Directeur Général de Sonatrach

Le Palais Hofburg de Vienne a abrité le sixième séminaire de l’OPEP : L’industrie du pétrole face à la baisse des prixProgrès mitigés à la Conférence des Nations Unies sur le climatPromotions des carburants propres : Séminaire sur l’efficacité énergétique dans les transportsConférence nationale « Villes et Energies Durables »Visite d’une délégation de l’Agence Internationale des Energies Renouvelables : IRENA : Une initiative Panarabe sur les énergies propres, focus sur les pays du MaghrebNouveau challenge pour KAHRAKIB : Réalisation de deux postes de transformation 400 KV en cours à Akbou et NaâmaCâbles souterrains : Kahrakib à pied d’œuvreDe nouveaux centres de formation au Sud du paysNAFTAL exporte son savoir faire dans la formation

Le partenariat : une option stratégique du Groupe SonatrachPartenariat dans l’Amont Pétrolier et Gazier

- In Salah Gas : Association Sonatrach – Bp - Statoil- Berkine : Association Sonatrach – Anadarko- El Merk : Association Sonatrach – Anadarko

Partenariat dans le transport– Transport par Gazoducs– Transport maritime du GNL

- ITOCHU et MITSUI OSK LINES- BWGAS (ex : BERGESEN)

Dans l’Aval gazier : Helios, un partenariat réussi Le partenariat : outil de politique d’intégration nationale du Groupe Sonelgaz

Marché international du gaz naturel : Les flux de GN et de GNL durant l’année 2014

Brèves nationalesBrèves internationales

La nouvelle stratégie de politique énergétique européenne : L’union de l’énergie, vers un nouveau cycle institutionnel Efficacité énergétique dans le secteur industriel : Un critère de performance économique

Revue Algérienne de l’EnergieN°05 - juin/juillet 2015

Cette revue est réalisée avec le concours de toutes les structures

du secteur de l’énergie

Directeur de la publicationM. Ali HACHED

Conception et éditionBAOSEM

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Le partenariat : outil de politique d’intégration nationale du Groupe Sonelgaz

Distribution de l’électricité et du gaz

Vers odernisation du service publi

Partenanriat Sonelgaz-General Electric

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Distribution de l’électricité et du gaz

Vers odernisation du service publi

Premiers résultats de 2014

Le secteur renoue avec la croissancePremiers résultats de 2014

Le secteur renoue avec la croissance

Le partenariat : outil de politique d’intégration nationale du Groupe Sonelgaz Le partenariat : outil de politique d’intégration nationale du Groupe Sonelgaz

Anniversaire du 24 février

Anniversaire du 24 février

Le partenariat : outil de politique d’intégration nationale du Groupe Sonelgaz Le partenariat : outil de politique d’intégration nationale du Groupe Sonelgaz Le partenariat : outil de politique d’intégration nationale du Groupe Sonelgaz

Distribution de l’électricité et du gaz

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Partenanriat Sonelgaz-General Electric

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Distribution de l’électricité et du gazDistribution de l’électricité et du gazDistribution de l’électricité et du gazDistribution de l’électricité et du gaz

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Premiers résultats de 2014

Le secteur renoue avec la croissancePremiers résultats de 2014Premiers résultats de 2014Premiers résultats de 2014Premiers résultats de 2014

Le secteur renoue avec la croissanceLe secteur renoue avec la croissanceLe secteur renoue avec la croissanceLe secteur renoue avec la croissance

Anniversaire du 24 février

Anniversaire du 24 février

Anniversaire du 24 février

Anniversaire du 24 février

Anniversaire du 24 février Des plans de

développement

ambitieux et des

engagements

à tenir

Des plans de

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ISSN : 2437 - 0479

Anniversaire du 24 février

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Anniversaire du 24 février Des plans de

développement

ambitieux et des

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nouvelles l’Energie

RaffineriePhoto de couverture

Brèves26

Des plans de

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nouvelles l’Energie

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N° 0 5

Juin/Juillet 2015ISSN : 2437 - 0479

Le Partenariat, une option

stratégique

pour le secteur

Le Partenariat, une option

stratégique

pour le secteur

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Actualité

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26ème Congrès Mondial du gaz

«Croitre ensemble vers une planète durable»Le 26ème Congrès Mondial du Gaz s’est tenu à Paris du 01 au 05 Juin 2015. Ce Congrès a été l’occasion pour tous les acteurs gaziers de rappeler avec force et conviction le rôle que peut jouer le gaz naturel dans le mix énergétique mondial eu égard aux préoccupations relatives au changement climatique. Tous ont été unanimes pour affirmer que le gaz naturel est une partie de la solution et non point du problème en matière de réchauffement de la planète. Sa consommation dépassera celledu charbon dès 2025 et la demandeaugmentera de 65% en 2040 parrapport à son niveau de 2010, tiréequ’elleseraparlagénérationélectriqueetlemarchéasiatique.L’accent a été mis aussi surl’importance des réserves mondialesdont la durée de vie dépasse les200 années grâce aux gaz nonconventionnels. Cependant, si cesderniers sontactuellement largementexploitésauxUSA,ilsviennentàpeinededémarrerenChineavec5milliardsdem3/an,etnedevraientpasconnaitrede développement significatif ailleursavantunedécennie.On constate aussi globalement quela carte énergétique du monde semodifieprofondémententre: ◦ l’Amérique du Nord dont lesréserves et la productionpermettent l’autosuffisance, unmarché florissant et ouvert, desprévisions d’exportation de GNLimportantes, aussi bien versl’Asie que vers l’Europe, un mixénergétique qui recourt de plusen plus au gaz naturel, avec desexcédents de charbon exportésversl’Europe,

◦ l’Europesansréservessuffisantes,dontlaconsommationénergétiqueest relativement stable maisincertaine dans un marchédéprimé, sans accord régionalpourunmarchéuniqueetouvert,et pour le mix énergétique àmettreenplace,maisquiréunitunconsensus autour de la nécessitéde diminuer les émissions de CO2

à travers l’usage du gaz naturelaudétrimentducharbon(d’oùuncertain forcing de la France dansla perspective de faire de la COP21deParisendécembre2015,unsuccès),

◦ la Russie qui renfermed’importantes réserves, qui veutsauvegardersapositionprivilégiéedans l’approvisionnement del’Europe malgré la crise actuelle,maisquiannoncedéjàsanouvellestratégieorientéeversl’Asie,

◦ l’Asie qui sera le principalconsommateur d’énergie dansles décennies à venir, et parconséquentetsurtout leprincipalmarchédeGNL,mêmesienChinele charbon dominera encore etpourlongtempslemixénergétique(les ressources et les capacitésde production/exportation deGNL de l’Australie dans cetterégion pèseront beaucoup dans

la compétition avec les autresexportateurs duMoyen Orient etd’Afrique).

Selon toutes les analyses, il sembleque si la consommation globale degaz naturel poursuivra sans aucundoute sa progression, les échangeset les nouveaux usages se feront deplusenplusàtraversleGNL,bienplusqu’à travers les gazoducs. Ses usagespourraient se développer aussi biendans le transport maritime que surles autoroutes. Sa consommationdevrait doubler au cours de laprochaine décennie, et la demandesera multipliée par 3 par rapport à2010 pour atteindre 600 millions detonnesdeGNLen2035,dontenvironles deux tiers destinés au marchéasiatique.Enfin,laplupartdesgrandescompagniespétrolièresprévoientqueleur productionou leur vente de gazdépassera, sinon approchera, celledu pétrole au cours de la prochainedécennie.

Congrès Mondial du Gaz, Paris, juin 2015

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Actualité

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Une participation algérienne active En tant qu’acteur leader de l’industrie du gaz dans la région méditerranéenne et pionnière de l’industrie du GNL, l’Algérie a participé, comme à l’accoutumée au Congrès Mondial du Gaz dont la 26ème édition a eu lieu cette fois à Paris, du 1er au 5 Juin 2015.

Sonatrach au 26éme Congrès Mondial du Gaz à Paris

Cette participation était assurée parSonatrach et Sonelgaz, fers de lancede l’industrie algérienne du gaz,et par l’Association Algérienne del’Industrie du Gaz, membre statutairedel’UnionInternationaleduGaz(UIG),organisatrice de cet évènement. Atraverslestandinstallépourl’occasionetquiareçunombredeprofessionnels,l’Algérie a pudenouveaupromouvoirl’image d’un acteur fiable et dontl’industrie est en pleine expansion.Cette fiabilité, éprouvée depuis plusde 50 ans, a été acquise grâce à unestratégie collaborative à l’origine del’essor d’un formidable partenariat«gagnant-gagnant», dans tous lessegmentsdevaleurdel’activitégazière,principalement avec les homologueseuropéens. Plus de 1300 milliardsdem3 de gaz naturel ont en effet pu

être livrés par Sonatrach à ses clientseuropéens, sans aucune interruption.Le message du Président DirecteurGénéral de Sonatrach, qu’Algérieénergiereproduitdanssonintégralité,a été délivré le premier jour de laconférence, le 2 juin 2015, enmêmetemps que ceux des PDG de BP etde Kogas. Dans son intervention lePrésidentdeSonatrachasoulignéquelademandeénergétiquemondialeestappelée à croitre de 35% à l’horizon2040, tirée non seulement par ledéveloppementéconomiquemaisaussipar la croissance démographique etl’urbanisationdanslespaysémergentsouendéveloppement. Il a relevéquela consommation par habitant despays de l’OCDE sera encore le doublede celle des pays en développement.Cette consommation sera toujours

constituée à 80% par des ressourcesfossiles qui nécessiteront de plus enplus d’investissements, d’innovationstechnologiques, d’efforts en matièrede protection de l’environnement etd’efficacité énergétique. Il a soulignéque le gaz naturel contribue à lasolution face à ces défis, par rapportnotamment au charbon, qu’il a déjàfait ses preuves aux USA, surtoutgrâce au développement du gaz nonconventionnel, alors que l’Europequiprétendêtreà l’avant-gardede laluttecontre lechangementclimatiqueest en train d’avantager le charbondans le secteur de la générationélectrique,entrainantainsiunebaissedeconsommationdegazdepuis2010.Il a mis en exergue les mutationsimportantes qui sont en train demodifierlacarteénergétiquemondiale

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Actualité

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avec de nouveaux producteurs enAfriquedel’EstenplusdesUSAfutursexportateurs de GNL, une Asie quidevientleprincipalimportateur.

1.500 milliards de m3 exportésDe nouveaux investissements, lasécurité de l’approvisionnementet de la demande aussi, sont lestrois conditions essentielles pour ledéveloppement de l’industrie du gaz.Les relations entre producteurs etconsommateurs doivent donc êtrebaséesprincipalementsurdesaccordsà long terme. Il n’a pas manqué derappeler que l’Algérie, pionnière dansl’industriedugazetduGNL,bénéficiedes plus importantes réserves de gaznaturelenMéditerranée.Elleaexportéà ce jour sans aucune interruptionplus de 1.500 milliards de m3 de gaz vers l’Europe, les USA et l’Asie.Ses réserves ont augmenté grâce àun important effort d’explorationet de développement de nouveauxgisements,seuleouenpartenariat.Pasmoinsde40milliardsdedollarsserontinvestis dans la chaine gaz durant lescinq prochaines années. Il est prévuque la production de gaz naturelaugmentera en 2019 de plus de 13%parrapportà2014etcepoursatisfaire

la demande du marché intérieur etaugmenterlesexportations.

La production augmentera de 13% en 2019Cetimportantplandedéveloppementcomprend aussi celui des ressourceshumaines et de la protection del’environnement. Le niveau des gaztorchés a déjà baissé à un niveau de4% l’année dernière et ne sera plusque de 1% en 2019, avec un objectifde zéro pour cent à long terme. Lacomplémentarité avec les énergiesrenouvelables est un autre objectifen pleine mise en œuvre avec unepremière centrale hybride de 150MW dont 20% en solaire. Le PDG deSonatrach achèvera son interventionen affirmant que son entreprisepoursuivra ses efforts pour satisfairele marché intérieur et demeurera unacteuretunpartenairesolidesetfiablessur le marché gazier international.L’avenir de ce marché dépendrabeaucoup du rôle fondamental descontrats à long terme pour assurerles investissements nécessaires etla sécurité des approvisionnements.D’autres communications importantesontaussiétéprésentéesparlesexpertsalgériens sur des problématiquesvariéesetd’intérêtportantsur:

◦ le potentiel Tight Sand des bassinsalgériens,

◦ leGNLcommefuel:unesubstitutionprometteuseaufuellourd,

◦ la construction et la gestion de 9200kmdegazoducsàmoyenterme:quelsdéfispourGRTG?

livrera à ses lecteurs dansles prochains numéros les textes descommunicationsalgériennesprésentéeslorsduCongrèsMondialduGaz.

Pourrappel,l’AlgérieaprésidéleComitéStratégie PGC B de l’UIG pendant letriennat2012-2015,considérécommel’un des plus importants comitésde l’UIG. Elle a également organisé7 sessions dont un Panel Stratégiqueportant sur les perspectives gazièresà l’horizon 2050, qu’elle a animéavec la participation de Mr. NobuoTanaka, ancien directeur de l’Agenceénergétiqueinternationale(IEA).Cettemarquedeconfianceaétérenouveléepourletriennat2015-2018,oùl’Algérieassurera la présidence du ComitéMarchésPGCC«marchésgaziers»etlavice-présidenceduComitéGNL.ElleaégalementétéélueparleConseildel’IUG,tenulaveilleduCongrès,commemembre du Comité exécutif de l’UIGpourletriennat2015-2018.

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Actualité

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livre à ses lecteurs keynote speech de Monsieur le PDG de Sonatrach au 26ème

Congrès mondial du Gaz.

Excellencies, distinguished delegates, ladies and gentlemen,

It is a great pleasure to be here today and address the World Gas Conference, one of the most prominent events of the gas industry.

The Conference theme for today is “natural gas: a core pillar for a sustainable future of the planet”. This theme is timely and especially fitting. Indeed, a United Nations Summit on the post-2015 development agenda will take place in September in New York. One of its objectives is to agree on Sustainable Development Goals for the period up to 2030.

They will likely include energy and climate change. Moreover, by the end of this year and in this city of Paris, a landmark United Nations Climate Conference is scheduled to be held, with the objective to agree on a new international climate regime.

In line with today’s theme, the topic of my talk is about natural gas as a fuel of choice for sustainable development. I believe that the concept of sustainable development, with its three intertwined and mutually-supportive pillars of economic development, social progress and the protection of the environment, is the adequate framework for assessing the benefits, the impacts and the choices that are associated with energy supply and use, today and in the future.

I will cover the global energy scene and natural gas in particular, before

focusing on Algeria and Sonatrach. The demand for energy is set to grow in the decades to come, driven by demographics, economic expansion, and improved standards of living.

According to United Nations projections, global population is expected to rise from 7.1 billion in 2013 to 9 billion in 2040. More than 90% of this increase occurs in developing countries, where population rises from 5.5 billion to 7.3 billion.

This is accompanied by a relentless expansion in urbanization. By 2040, around 63% of the global population is expected to live in cities. This trend is even more visible in developing countries, especially Asia, where urban population is set to rise by 1.7 billion. The number of megacities, with populations of more than 10 million, will also dramatically increase.

Another driver is the rise of the middle class in developing countries, with sufficient disposable income to satisfy its modern energy needs for mobility, housing, leisure and other services.

These demographic trends combined with productivity improvement result in a continued expansion of the world economy. Under OPEC’s outlook reference case, the global output is expected to rise in real terms from 73 trillion US dollars in 2013 to 180 trillion in 2040. Developing countries will contribute by about three-quarters to this expansion, in particular China, India and other Asian countries. However, in terms of GDP per capita, OECD countries will continue to benefit from the highest levels. In developing countries, the picture is rather mixed: China and India see a significant rise, while Africa will continue to suffer from low levels of income per capita. The proportion of the poor, though declining, remains nevertheless too high in many developing countries, especially in Africa.

Demographics, economic expansion, and improved standards of living are all conducive to higher demand for energy. Continued improvement in energy efficiency helps moderate

Salle du Congrès Mondial du Gaz WGC, Paris, juin 2015

Discours du Président Directeur Général de Sonatrach

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Actualité

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such growth in energy needs. Policies and technology are also key drivers of energy demand and supply.

Projections by various institutions indicate that global energy demand by 2040 could be higher by more than 35% compared to 2010. Even the low range of this projected demand growth is massive: this is equivalent to the consumption in 2010 of Europe, the Middle-East, Africa and Central and South-America, taken all together.

While developing countries, in particular in Asia, contribute the most to this energy demand growth, nevertheless, OECD countries will continue to consume per capita more than twice than developing countries by 2040.

I wish to also underline that unfortunately energy poverty will likely remain a feature of the global energy scene. Today, around 1.3 billion people lack access to electricity and 2.7 billion rely on traditional biomass for cooking. Ensuring universal access to energy services by 2030 as currently envisaged by the United Nations would require an immediate and dramatic intensification of global efforts, including in terms of financial support.

In satisfying growing world energy needs, all energy sources are expected to contribute. To this end, fossil fuels are expected to continue to play a dominant role. Their share in 2040 will only slightly decline compared to the level of 80% today. Nuclear, hydro and biomass supply will grow at an average rate of between 1.5 and 1.8% per annum, and renewables, mainly wind and solar, will rise at the fastest rate.

Fossil fuel resources are plentiful. But developing new supplies requires massive investments, huge financial resources, and ability to develop complex projects, manage risks, attract and retain skilled human resources, master innovative technologies and show excellence in conducting

operations. This is a huge challenge. Our industry past record makes me confident that it will be up to the task in the future.

Our industry faces another important challenge, that of the protection of the environment, both at the local level to respond to air quality concerns, and at the global level, to deal with the issue of climate change. There is no silver bullet.

First and foremost, energy efficiency should be improved at a much higher pace than in the past. It is the cleanest of all sources of energy.

Renewables are part of the solution, but they still face limitations in terms of cost, intermittency, land footprint and acceptability. Nuclear can contribute to mitigation efforts. Carbon capture and storage has a high mitigation economic potential, but is only a long-term solution given its today’s high costs.

Natural gas is, I believe, the fuel of choice to satisfy world growing energy needs while reducing air pollution and limiting greenhouse gas emissions. It is available, affordable, and the cleanest of fossil fuels.

Natural gas remaining resources are plentiful. With recent technological progress, they are even more abundant. They exceed 200 years of current consumption when unconventional resources are accounted for.

Natural gas is affordable. Given its high efficiency and reliability, it offers a competitive option for power generation, provided adequate carbon pricing is considered to take fully into account the environmental benefits of natural gas.

These benefits include more than half less specific greenhouse emissions than coal, much less CO2, NOx and particulates emissions than oil in the transport sector, and even less land ecological footprint than renewables.

The future of natural gas is bright. Benefiting from the fastest growth

since 2008, demand for natural gas is expected to continue to rise, particularly in Asia. Most institutions expect it to be more than 65% higher in 2040 compared to 2010. US demand rises substantially, as it benefits from expanded shale production.

However and paradoxically, in the EU, a region that positions itself at the forefront of environmental stewardship, coal was displacing natural gas in the power generation sector, taking advantage of cheap imports from the US and too low carbon prices. As a result, demand declined sharply since 2010. Medium-term prospects are at best for a stagnant demand, with a resurgent slow growth in the longer term. Supply will come from a greater diversity of sources and the contribution of unconventional gas will grow, especially in the United Sates. While production in the EU is set to decline, it expands elsewhere and new producers will emerge, particularly in East Africa. Natural gas trade expands, with Asia becoming a major import center and the US likely a natural gas exporter. LNG trade in particular will sharply rise, creating further linkages between regional markets. This bright future of natural gas faces a great challenge: investment. The IEA estimates that cumulative investment required to meet growing demand and compensate for natural decline in gas production reaches 8.8 trillion US dollars by 2035. This is huge. It underscores the capital intensive and long-term nature of the natural gas industry. The gas industry has flourished in the past mainly because security of supply and security of demand were considered as the two faces of the same coin. We believe that the stable and balanced relationship between producers and consumers, as epitomized by long-term contracts, should remain the cornerstone for a healthy development of the gas industry.

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Actualité

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Ladies and Gentlemen,

I wish to turn now specifically to Algeria and Sonatrach.

As you are aware, Algeria is a pioneer in the LNG industry. In September last year, we have celebrated the fiftieth anniversary of the first LNG plant in the world, the Camel unit in Arzew, and the first commercial LNG shipment to Canvey Island in the UK, followed immediately thereafter by another shipment to France.

Since then, what has been achieved is remarkable. The giant Hassi R’mel field and many others were put on stream, a dense pipeline system was put in place, and four LNG plants were built. In addition to satisfying growing domestic needs, Sonatrach was able to export around 1.5 trillion cubic meters of natural gas to Europe, the US and Asia. With no interruption even under the most difficult circumstances, Sonatrach has earned its title of a fully reliable supplier.

Today, Sonatrach has set up an ambitious development plan, aiming at increasing its reserves, bringing on stream new fields, and reinforcing its transport and export capabilities.

Since 2010, discoveries and reserve growth in mature fields helped increase the volume of reserves by around 5%. A sustained exploration effort will be carried out in the next five years. Part of this effort is dedicated to unconventional gas. Algeria is well endowed in shale gas resources, with some preliminary estimates indicating a level of resources as high as 700 tcf. The objective of the appraisal program is to assess the recovery and commerciality of shale gas, while understanding, quantifying and mitigating potential environmental impacts. I wish to underscore that the latter is of particular importance with regard to Sonatrach’s policy aiming at minimizing the footprint of its operations. In addition to investing in mature fields to maximize recovery, no

less than fourteen new fields, with a total capacity of 42 bcm per year, are expected to be put on stream in the next five years. Half of this number of fields will be developed in partnership with other international companies.

As a result of this effort, primary natural gas production is expected to increase by 13.5 % in 2019 compared to 2014. Three new pipelines with a total length of 1700 km and a new gas dispatching center will be added to the transport infrastructure.

In terms of investment, the development of the gas chain requires a level of around 40 billion US dollars over the five-year period.

One priority objective is to satisfy domestic demand. The fast rate of growth observed in recent years is expected to continue. By 2019, domestic demand will reach a level of 45 bcm. This is 41% higher than in 2014.

Sonatrach will be able to export up to 65 bcm in 2017 and thereafter, especially if gas demand in the EU is healthier than in the recent past.

Two other features are prominent in Sonatrach development plan. The first relates to human resources. It is our firm belief that competent human resources are key to the success of Sonatrach, a company totaling a workforce of around 50 000 people. Our efforts to attract and retain skilled persons and improve their capabilities should be sustained, even in this low oil price environment.

The second relates to health, safety and environment. Let me underline the commitment of Sonatrach in this regard with two examples.

The first is on gas flaring, which Sonatrach has successfully reduced to a low level of around 4% last year. We are working to further reduce it to less than 1% by 2019, with the long term objective to ban routine flaring in our operations. The second example

is on the complementarity between solar and natural gas, the theme of the second day of this Conference. Sonatrach has put on stream in 2011 a 150 MW solar – natural gas combined cycle power generation plant, with 20% of plant capacity based on solar energy.

This hybrid design aims at improving our knowledge and experience in order to harness the great solar potential of the algerian Sahara, one of the sunniest places in the world.

Ladies and Gentlemen,

To sum up, I wish to emphasize again that natural gas can contribute to providing the energy required to eradicate poverty and ensure socio-economic development of an expanding world population, while responding to air quality and climate change concerns.

Sonatrach will continue to fully satisfy algerian domestic natural gas demand, and to remain a reliable supplier and a major actor in the international gas market.

We firmly believe that the brighter future of the natural gas industry is possible through a dialogue between producers and consumers aiming at promoting a balanced and stable relationship that takes into account the capital-intensive and long-term nature of the gas industry and the need for both security of supply and security of demand.

In this connection, I wish to stress the fundamental role that long term contracts have played and should continue to play in the future to ensure the necessary financing of gas projects, and to underscore the need for a fair gas price that takes into account the exhaustible and non-renewable nature of natural gas and its advantages in terms of efficiency and environmental protection.

Ladies and gentlemen, Thank you for your kind attention. ●

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Le Palais Hofburg de Vienne a abrité le sixième séminaire de l’OPEP

L’industrie du pétrole face à la baisse des prixL’organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a organisé, du 3 au 4 juin 2015, au Palais du HOFBURG sis à Vienne, le sixième séminaire international sous le thème « Le pétrole : le moteur du développement mondial».

Ce séminaire fait suite à ceux tenusdepuis 1969 et tente de couvrir lesthèmes d’actualité et de constitueruneplateformeinternationaledehautniveau pour échanger et partager lesexpériences et les perspectives dedéveloppement entre les principauxacteurs de l’industrie pétrolièreinternationale. Aussi a-t-il permisde rassembler les ministres de paysmembres de l’Organisation ainsi quedes ministres invités, les principauxresponsables des sociétés pétrolièresinternationales et les représentantsd’organisations internationales, desexpertsuniversitairesetdesanalystesdel’industrie.

Précédant la conférence ministériellede l’OPEP, ce séminaire constitueune opportunité pour approfondirles discussions entre les ministreset les principaux responsables despaysmembresdel’OPEPsurlesvoieset les moyens d’assurer la stabilitédu marché pétrolier international,réduire les fluctuations des cours depétrole et enfin assurer un revenustable et prévisible, rémunérateurdes investissements consentis pourrépondre à la demande croissante

en énergie. Organisée dans uneconjoncture de baisse drastique desprixdupétrole,enclenchéedepuisuneannée, la thématique de la sixièmeédition du séminaire a concernél’ensemble des points critiques de lachaine pétrolière, débattus lors desessions dédiées dont les principauxpoints font l’objet ci-après d’uneprésentation.

Des besoins énergétiques croissantsLa première session avait pourthème les perspectives énergétiquesmondiales à moyen et long termesconçuesparlesprincipalesinstitutionsinternationales et les sociétéspétrolières internationales avec laparticipationdeleursresponsablesaupremierchefenqualitédepanelistes.Cettesessionapermisdemontrerqueles besoins énergétiques mondiauxcontinueront de croître durant lesprochaines décades en réponse à lacroissancede la populationmondialeet à l’amélioration du niveau de vienotammentdans lespaysémergents,en phase de rattrapage, et à l’accèsà l’énergie pour une frange nonnégligeable de la population de la

planète. Pour répondre à tous cesbesoins,lamobilisationdesressourcesfossiles qui restent dominantes danslemixénergétiquemondial,doitêtreassurée avec un rôle plus importantpour le gaz. La sécurité énergétique,lapoursuitedesinvestissementsdansla mesure où la quasi-totalité (80%)du montant des investissementsest destinée à maintenir le niveaude production actuel et la maîtrisedes risques géopolitiques pouvantsurvenir dans des régions à fortpotentiel de croissance, sont desdéfis classiques de l’industrieénergétique. Cependant celle ci s’estdavantage compliquée pour devenirune industrie de connaissance axéesur la technologie: la récupérationassistée du pétrole, l’exploration etl’exploitation des ressources en eauprofonde, les schistes, et d’autresressources non conventionnelles,considérées jusque-là inaccessibles.Tous ces développements ont lieudans un contexte où est posée laquestion cruciale du changementclimatique et de la nécessité deréduire l’émission des gaz à effet deserre, avec un bouquet énergétiquedominé par les ressources fossiles. Il

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estdoncimpératifd’envisageruneplusgrandecontributiondesEnR(Energiesnon Renouvelables) et une meilleureefficacitéénergétique.

Renforcement du dialogue producteurs-consommateurs La question relative à la stabilisationdes marchés de l’énergie et durenforcement du dialogue entreproducteurs et consommateurs a étédébattue lorsd’unedeuxième sessionavecunpanelconstituédeministresdepays producteurs et consommateurset de responsable d’institutionsinternationales concernées tel que leForum international de l’énergie. Lesintervenantsontnotélafinanciarisationaccrue et les risques de la volatilitédes marchés mondiaux de l’énergieet ont rappelé les recommandationsémises (et les efforts des organismesde réglementation) depuis la crisefinancière de 2008, visant à mettreen œuvre la réforme des marchésfinanciers, y compris les marchésde l’énergie. Ces réformes visent àremédieràdesinsuffisancesenmatièrede surveillance et de transparencedes marchés et de la cohérence desréglementations sur les marchésmondiaux.

Vers un nouveau paradigme pour l’industrie des hydrocarburesLors de la troisième session, laquestion relative aux investissementset aux capacités de production aété abordée et sont intervenus lespremiersmanagersdessociétésd’Eni,de Total, de Chevron et de RoyalDutch Shell. Selon eux le secteur dupétroleetdugazabesoinderepenserfondamentalement sa stratégieopérationnelle et doit apprendre àtravailleràdesprixplusbasqueceuxdupétrole.Ainsi,lecommercemondialde l’énergie connaît un profondchangementavecunedemandequiesttiréeparlespaysémergents.LaChineet l’Inde constituent les moteurs dela croissancede lademandeavecdes

consommateurs situés dans la partieinférieuredelacourbedelademande,en particulier les salariés à revenuintermédiaire,quidicterontlacadenceenfonctiondurythmedeprogressionetdesmodesdeconsommationd’énergie.Le système énergétique est appeléà transiter d’un marché traditionnelà un autre plus inclusif des énergiesrenouvelables incluant plus d’énergiedisponible et plus d’efficacité maismoinsd’émissionsdecarbone.Danslecontexteactuel,l’enseignementtiréestque l’industrie devra reconsidérer sastratégiedanslesillagedelabaissedesprixdupétrolepourtrouveretimaginerdes modèles économiques adéquatsà même d’assurer la rentabilité desinvestissements que ce soit dans leconventionnelmaiségalementdanslenonconventionnel. Il fauts’attendreàceque les investissements continuentd’évoluerauseind’unecourbedeprixbaspendantunecertainepériode.Aucours de la session suivante, il a étéparticulièrementmisenreliefleseffetsdes améliorations technologiquesqui ont permis des gains substantielsen efficacité et de la productivité etqui avoisinent les 30% susceptiblesde se poursuivre encore à 15-20%à moyen terme. Grâce à cet effet,la production de gaz de schistesest élastique au niveau des prix etpourra s’accommoder de différentsniveaux.Pour lePrésidentdeConoco-Phillips, une nouvelle dynamique etun paradigme totalement différentsde ce que l’industrie pétrolière etgazièremondialeaconnusauparavantdoivent voir le jour. Pour le CEO deShell, la scène énergétique globaleenregistreactuellementunetransitionprogressive d’un modèle basé sur lepétrole et le charbon vers celui ayantune empreinte carbone moindre etquiintègreraitplusdegazetd’énergiesrenouvelables avec un rôle centralpourlaséquestrationetlestockageducarbone (CCS), particulièrement pourla génération électrique. La réussitede cette transition est conditionnéepar la refonte du système actuelde fixation du prix du carbone. Il arappelé l’initiativedegrandessociétés

pétrolière mondiales (BG Group Plc,BP plc, Eni SpA, Royal Dutch Shellplc, Statoil ASA, Total SA) appelantles gouvernements du monde entieret la Convention Cadre des NationsUniessurleschangementsclimatiques(CCNUCC)àintroduiredesmécanismesde fixation des prix du carbone, et àmettre en place des politiques claireset stables afinde réduire l’incertitudeet encourager la mise en place desmoyenslesplusrentablesderéductionà grande échelle des émissions decarbone. Le CEO de Royal Duth Shella souligné pour sa part que cettetransition requiert une révolution enmatièred’innovationetdetechnologiesquidevrontêtrecompétitives,flexiblesetfacilesàmettreenœuvre.

Perspectives de croissance économique mondiale modéréeLa cinquième session a été consacréeaux perspectives économiquesmondiales et aux défis économiquesglobauxetàleurimpactsurlemarchépétrolier.LespanelistesduFMIetdeladelaBanqueMondialeontprésentélesperspectives de l’économie mondialeélaborées par leurs institutionsrespectives et qui montrent que lacroissanceéconomiquemondialerestemodérée en 2015 pour s’améliorerl’annéeprochaineensesituantà3.8%.Cette croissance est plus vigoureusedans les pays avancés et plus faibledanslespaysémergentsetlespaysendéveloppement. En sus des facteurssystémiques (population, baisse del’investissementetde laproductivité),la croissancemondiale est confrontéeà deux facteurs qui marquent laconjoncture avec la baisse des prixdu pétrole et la politique monétaireaméricaineetson impactsur laparitédudollar.Labaisseduprixdupétrolepèse dans le sens où le transfert devaleur vers les pays consommateurspourraitaideràlarelanceéconomiquedans les pays consommateurs maisen allant à contre-courant du niveaud’inflation escompté d’une partet pesant sur les revenus des paysexportateursd’autrepart.

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Progrès mitigés à la Conférence des Nations Unies sur le climat

LaConférencedesNationsUniessurleclimats’esttenueàBonndu1erau11juin2015.Ellecomprenaitlatenuedela42èmesessiondel’Organesubsidiairedemiseenœuvre(SBI)etdel’Organesubsidiaire de conseil scientifique ettechnologique (SBSTA). Elle incluaitaussi les importants travaux dans lecadre de la neuvième partie de laseconde session du Groupe de travailspécial de la plate-forme de Durbanpouruneactionrenforcée(ADP).Danslecadredesorganessubsidiaires,SBIetSBSTA,quelquesavancéesfurentenregistrées, en particulier, en ce quiconcernelesmécanismesduProtocolede Kyoto, le programme relatif autransfert de technologie, l’impact des

mesures de réponse, et surtout dansle développement des méthodologiesliéesauxforêts.Les négociations dans le cadre del’ADP furent menées dans des sous-groupesdecontactsurlabasedutexteofficiel adopté à Genève en févrierdernier. Le principal progrès résidedans la consolidation et l’éliminationdes redondances dans le texte denégociation ; mais il s’agit là d’unprogrèsbienmodeste, il faut l’avouer.La structure des accords de Paris futaussi l’objet d’échanges de points devue, qui ont montré des divergencessignificatives. Il est clair que leséléments cruciaux du futur accordtelles que la différentiation, l’équité,

l’atténuation, l’adaptation et la formelégale, ne furent qu’effleurés à Bonn.Uneavancéesurcespointsconstitueracertainement l’objectif primordial dela prochaine réunion de l’ADP prévueà Bonn du 31 août au 4 septembreprochain, sur la base d’un nouveautextedenégociation,quiserapréparépar les Co-Présidents et disponible le24juillet2015.Ladélégationalgérienneétaitconduiteparleministèredesaffairesétrangèreset comprenait des représentantsdes ministères de l’énergie, del’aménagement du territoire et del’habitat, des ressources en eau, etde l’enseignement supérieur et de larecherchescientifique.

La Conférence des Nations Unies sur le climat (Bonn du 1er au 11 juin 2015)er au 11 juin 2015)er

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Promotion des carburants propres

Séminaire sur l’efficacité énergétique dans les transportsL’Agence Nationale pour la Promotion et la Rationalisation de l’Utilisation de l’Energie (APRUE), a organisé en collaboration avec le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) un séminaire sur l’efficacité énergétique dans les transports « Promotion des Carburants Propres ». Cette rencontre s’est déroulée durant les journées des 3 et 4 juin 2015 à l’Hôtel Hilton, pins maritimes, Alger.

Ceséminaireapermisde regrouper,notamment, des représentants deministères et des institutions enchargedel’Energie,desTransports,de l’Environnement, de l’Industrie,des représentants des agences etentreprises nationales telle que laSONATRACH , NAFTAL , l’ARH etCNTPP et enfin des représentantsdesentreprisesdetransportprivéeset publiques ,les associations desinstallateurs des kits GPL/c, desconsommateurs, les fédérationset syndicats des taxieurs et desreprésentantsdel’écoledetransport.Les objectifs visés à travers ceséminaireétaientde: ◦ présenter une synthèse de lastratégie d’efficacité énergétiquedansletransport;

◦ engager un débat autour de laquestion de la promotion descarburantspropresetdelaréductiondesémissionsGES;

◦ échanger les expériences avecd’autrespays;

◦ proposer des recommandationspour le renforcement du dispositiflégislatifetrèglementairedanslecedomaine.

Cet événement a été animépar desexpertsnationauxetétrangersets’estarticulé autour de conférences débatsurlesthèmessuivants: ◦ situationénergétiquedusecteurdutransport;

◦ dispositif national pour ledéveloppementdescarburants;

◦ expérience nationale dans le

domaine de la promotion descarburantspropres;

◦ expériencesinternationalesdanscedomaine;

◦ recommandations pour lapromotiondescarburantspropres.

A l’issue de ce séminaire, plusieursrecommandationsontétéfaitesparles participants et qui concourent àaméliorerl’efficacitéénergétiquedansle transportet l’usagedes carburantspropres. Ces recommandations sontregroupées en cinq axes que nousallonsdévelopper.

Les carburants ◦ Actualiser les caractéristiquesphysico-chimiques des carburantspour se conformer aux normesinternationales;

◦ soutenir le développement etl’adoptiondecarburantspropres;

◦ poursuivre le programme deréhabilitationdesraffineriesdanslebutd’unepart,deneproduirequedesessencessansplombetd’autrepart, de réduire le taux de soufredanslegasoil;

APPRUE, séminaire sur l’efficacité énergétique, juin 2015, Hôtel Hilton, Pins Maritimes, Alger

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◦ utiliser les additifs appropriés dansles carburants essences permettantde réduire les émissions nocives àl’échappement;

◦ planifier les horaires de ramassagedesdéchetsménagersetleslivraisonsdesmarchandises en apposant unecontrainteréglementaire.

Les instruments économiques et fiscaux ◦ Instaureruncontrôledeconformitépourlesvéhiculesneufs;

◦ encouragerlafabricationdekitsGPL; ◦ revoir la tarification des carburantsenvuedepromouvoirlescarburantspropres,notammentleGPLetleGNc;

◦ encourager les administrationspubliques à acquérir des véhiculesroulant aux carburants propres et,inversement,lesdécouragerquantàl’acquisitionde véhicules roulant audiesel;

◦ instaurer des surtaxes pour lesvéhiculesénergivores.

Le contrôle et la régulation du trafic ◦ Réduirelatarificationdestransportsguidés (tramway, train,métro)danslecadredelapromotiondutransportcollectif;

◦ généraliserl’électrificationduréseauferroviaireàl’échellenationale;

◦ développer le transport collectif debanlieue;

◦ promouvoirlesvoiespiétonnesdanslesruescommerçantes;

◦ soutenir le transport spécifique desécoliers;

◦ délocaliser des grandes villes leséquipementsliésauservicepublic;

◦ développer les plans de circulationpourrendrecelle-ciplusfluide;

◦ installer des feux tricoloresintelligents dans le cadre de laréorganisation du trafic routier àl’intérieurdescités;

◦ encourager l’intermodalité dansles transports collectifs tout enprévoyant des parcs relais (destationnement)endehorsdesvilles.

L’environnemental ◦ Abolir l’existenceduplombdans lescarburantsdanslebutderéduirelesémissionspolluantes;

◦ promouvoir le concept de villesdurables;

◦ décourager les importations devéhicules polluants et, inversement,encouragerl’importationdevéhiculesàfaibletauxd’émissionspolluantes;

◦ promouvoir les espaces verts danslesvilles.

La sensibilisation des conducteurs ◦ Sensibiliseràlaconduiteéconomique; ◦ instituer une journée sans voituredans les grandes villes et inciterles médias à la promotion del’événement;

◦ intégrer dans le programme deformation à la conduite, le conceptdeconduiteéconomique;

◦ multiplier les campagnes desensibilisation des citoyens auvéhicule propre et à la conduiteéconomique.

Bus au gaz naturel

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Conférence nationale « Villes et Energies Durables »L’Agence pour la Promotion et la Rationalisation de l’Utilisation de l’Energie (APRUE) a organisé en partenariat avec CES-MED (Cleaner Energy Saving Mediterranean Cities) une conférence nationale intitulée « Villes et énergies durables» le 10 juin 2015 à l’hôtel Hilton aux Pins Maritimes, Alger.

Cetteconférenceapermisderegroupernotamment plus d’une centaine deprésidents d’assemblées populairescommunales, d’institutionnels etd’opérateurs économiques. Elle avaitpour objectif d’engager un débatnational au niveau des collectivitéslocales sur l’efficacité énergétique etlesénergiesdurables.Cette journée a constitué aussi uneopportunitépourrestitueretpartagerles résultats préliminaires des troisexpériences pilotes menées dans lescommunes de Batna , Sidi Bel AbbèsetBoumerdèsdanslecadreduprojetCES-MED (Cleaner Energy SavingMediterranean Cities) financé par lacommission européenne. La diffusionet la vulgarisation des résultats de ce

projet auprès des autres communesinvitées et des représentants desautorités centrales, en particulier laDirection Générale des CollectivitésLocales (DGCL), permettront decapitaliser ces expériences pilotes etd’entrevoir la possibilité d’intégrer lagestionénergétiqueauniveaud’autrescommunes. En effet, il est connu queplusde80%de l’énergieproduiteestconsomméeauniveaudescommunes(éclairage public, écoles, bâtimentspublics, transport,etc.)dans lemêmetemps, elles constituent un levierimportant proche des citoyens carelles traduisent la politique nationaleénergétique au niveau local pardes actions d’efficacité énergétiqueet l’introduction des énergies

renouvelables. Les collectivités localessontdespartenairesprivilégiésdansladéclinaisondelapolitiqueénergétiquenationaleàl’échellelocaleetellesontun rôle important dans la créationet le développement du marché del’efficacitéénergétiqueetdesénergiesrenouvelables.Celasetraduitparunedynamisationdecemarchéetpardespolitiques locales qui concourent à lamaitrisedelaconsommationd’énergieet de la promotion des énergiesrenouvelables. Les retombées deces actions sont bénéfiques pour laréduction de la facture énergétiquede la commune et pour la créationde l’emploi. Outre les résultats desplans d’actions d’énergies durablesinitiés dans trois communes pilotes

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APPRUE, conférence nationale «Villes et Énergies Durables», juin 2015, Hôtel Hilton, Pins Maritimes, Alger

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algériennes ( Batna, Boumerdes etSidi Bélabes ), cette conférence apermis auxparticipants, notammentles élus locaux, de tirer profit desexpériences des communes desautres pays méditerranéens (France,Maroc et Tunisie). C’est dans ledomaine de la gestion énergétique,au niveau territorial notamment, queles questions énergétiques, liées aupatrimoine communal (bâtiments,éclairagepublic,etc), à lagestiondesdéchets ménagers et au transporturbain peuvent donner le plus grandnombre de résultats. Cette journéea été articulée autour d’une sessioninaugurale et de quatre autressessions. La première a concerné lecontexte national et les politiques demaitrise de l’énergie mises en placepar le gouvernement algérien, uneseconde était relative aux échangesd’expériences du projet CES-MED,la troisième a été consacrée à deuxateliers thématiques, l’un au thèmede la gestionurbaine de la commune,déchetsettransports,etl’autreàceluidesénergiessurleterritoirecommunal,bâtiments et éclairages public, enfinla dernière sessionétait relative auxconclusionsetauxrecommandations.

En conclusion, cette conférence apermis d’engager un débat surl’importance de la déclinaison duprogrammed’efficacitéénergétiqueetdesénergiesrenouvelablesàl’échelleterritoriale.Elles’estaussiintéresséeaurôlequedoivent jouer lescollectivitéslocales quant à unemeilleure gestionde l’énergie, sur le territoire de lacommune, en optant pour unegestion anticipative avec l’élaborationde plan d’actions d’énergies durableset en faisant adhérer la populationaux efforts de ces collectivités àtravers la communication et lasensibilisation. Voici quelqu’unes desrecommandationsauxquellesaabouticetteconférence: ◦ encourager le transport collectif àopter pour une meilleure efficacitéénergétique,

◦ amener les communes às’intéresser à une meilleure priseen charges et une introductionde l’efficacité énergétique et desénergies renouvelables dans lepatrimoine communal (mosquées,écoles, éclairage public, bâtimentscommunaux),

◦ intégrer l’efficacité énergétiquedans les nouvelles constructionscommunales,

◦ élaborer un cadre législatif etréglementaire plus adapté audomainedetraitementdesdéchets,

◦ améliorer le rendement par unemeilleure organisation et uneplanification du traitement desdéchets ; il s’agira notamment defaireparticiper l’Etat, lesopérateurséconomiquesetlescitoyensenleurproposantunvéritableprocessusdetraitementdesdéchets,

◦ intégrer le facteur d’efficacitéénergétique dans les cahiersdes charges pour les concoursd’architecture,

◦ intégrer l’efficacité énergétiquedans les nouvelles constructionscommunales,

◦ favoriser la formation continue desmaîtresd’œuvreenbâtimentpourlamaitrisedufacteurénergétique,

◦ capitaliser toutes les expériencesen matière d’économies d’énergieset diffuser les résultats auprès desprofessionnelsdel’actedebâtir,

◦ se fixer des objectifs chiffrés etorganiser le management et lesystème de gouvernance au niveaudesgrandesvillesetdes régionsenimpliquant lesopérateurspublicsetprivés,

◦ créerunlabelalgérienpourlaqualitédes matériaux de construction enimpliquantlesindustriels,

◦ améliorer les études urbaines :densités urbaines, compacter laville, maîtriser les déplacementsurbains,réhabilitationduvieuxbâti,implantations des services publics,traitements urbains paysagers,placesetparcsurbains,etc,

◦ utiliser lesmatériaux locaux (pierre,terre, plâtres, chaux, etc.) et destechniques de refroidissementnatureldesbâtiments,etc,

◦ utilisationrationnelledesressourceseneauxetgestiondeseauxuséesetvalorisation des boues des stationsdetraitement.

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Visite d’une délégation de l’Agence Internationale des Energies Renouvelables

IRENA : Une initiative Panarabe sur les énergies propres, focus sur les pays du Maghreb

L’InitiativePACEs’inscritdanslecadrede lamiseenœuvrede la«stratégiepanarabe pour le développementdes énergies renouvelables pour lapériode 2010-2030» adoptée par lesommet arabe de développementéconomique et social en janvier et

des recommandations qui ont étémises en évidence dans une étudeconjointement parrainée par IRENA,la ligue des pays Arabes et RCREEE,intitulée la «Stratégie Panarabe desEnergies Renouvelables 2030 :FeuillederoutedesActionsàmettreenœuvre

». Cette initiative vise en particulierà intégrer la plus grande quantitéd’électricité d’origine renouvelabledans lesréseauxélectriquesdespaysarabesetlacréationd’unmarchéarabede l’électricitéd’originerenouvelable.Danslecadredelamiseenœuvrede

Une délégation de l’Agence Internationale des Energies Renouvelables (IRENA) conduite par Monsieur Mustapha Toumi, Responsable du Programme de l’IRENA en Afrique du Nord et au Moyen Orient, s’est rendue à l’Unité de Développement des Equipements Solaires affiliée au Centre de Développement des Energies Renouvelables, en présence du Directeur du CDER, Prof. Noureddine Yassaa, du Directeur de l’UDES/CDER et des cadres du Ministère des Affaires étrangères et du Ministère d’Energie. L’objectif de cette visite a été de présenter l’initiative panarabe sur les énergies propres dans la région Maghreb (Pan Arabe Clean Energy Initiative, PACE) et les recommandations et le plan d’action proposés dans ce cadre.

Délégation de l’Agence Internationale des Energies Renouvelables (IRENA)

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cette initiative et comme premièrephase, IRENAa lancé en coopérationavec leRCREEEuneétudeanalytiquedes défis dans la région duMaghrebArabe notamment en termes dedéveloppement et d’intégration desénergiesrenouvelablestantsurleplannationalquesurleplansousrégional.L’objectif de cette étude est deprésenterunedémarcheglobalepourunemeilleureintégrationdesénergiesrenouvelablesdanslemixénergétiquedechaquepaysetpartantdeviseruneapproched’intégrationsousrégionale.La méthodologie adoptée est baséesur l’analyse, au niveau de chaquepays et au niveau de la sous-régiondes conditions de pénétration desénergiesrenouvelablesdanslesecteurdel’énergieetplusparticulièrementlesecteurdel’électricité.A cette fin, l’étude s’est focalisée suruneévaluationdelasituationactuelledespaysduMaghrebsur labasedescinqpiliersdel’initiative: ◦ développement des énergiesrenouvelablesetdel’infrastructureélectriqueconnexeetenparticulierl’utilisation des interconnexionsentrelesdifférentspays;

◦ zonage et capacités d’évaluationdesressources;

◦ processus de la planification auniveaunationaletrégional;

◦ mécanisme de financement et depromotion des investissements etintégration des renouvelables auniveaunationaletsousrégional;

◦ niveau des capacités humaines etdupartagedesconnaissances.

Cetteanalyseapermisd’identifierlespoints forts et les défis pour chaquepays dans l’utilisation et l’intégrationdes énergies renouvelables dansleurs systèmes énergétiques et deproposer des recommandations etun plan d’action pour une meilleureintégrationdesénergiesrenouvelablesauniveaudelasous-région.

L’Algérie est bien avancée Parmi les conclusions du rapportpréliminairequin’estpasencorevalidéparl’Algérie,ilconvientdepréciserquelespaysduMaghrebontmisenplace,àdesdatesdifférentes,desprogrammesambitieux pour le développementdes énergies renouvelables. Il estnécessaire à cet effet d’entreprendredes réformes réglementaires etinstitutionnelles pour le déploiementdesénergiesrenouvelablesauniveaunational et régional. Le rapport citequel’Algérieestbienavancéedanscedomaine, notamment après la miseenplacedestarifsdurachatgarantis.Le rapport a signalé égalementl’absence d’un processus intégré deplanification régionale du Maghrebet l’harmonisation des programmesd’infrastructured’électricité.Ilcitequeles interconnexions électriques entrela Tunisie, l’Algérie et leMaroc, sontdédiéespourlasécuritédessystèmeset sont rarement utilisées pour lestransactionsentrelespays.Lerapportrecommande,àcourtterme,d’engagerdes études d’un zonage précis etdétaillédessitesàhautpotentielEnR;demenerdesétudespourdéterminerles capacitésmaximales d’intégrationdu réseau régional interconnectéet d’élaborer des modules et desprogrammesdeformationspécifiquespour lesdifférents intervenants.Pourlemoyen terme ; il est recommandéd’établir les règlements qui facilitentl’accèsauxterrains (publicsetprivés)pour les développeurs de projets, demener des études sur l’opportunitédes grands échanges d’électricitéentre les pays pour réduire lesinvestissements dans la productionet d’harmoniser les réglementationsnationales en matière d’énergierenouvelable, grid code. Pour le longterme; ilestnécessairedecréeruneentitérégionalepourlarégulationdumarché de l’électricité et une autrepour lapromotiondesprojetsEnRet

de lancerdeprojets régionauxvisantles échanges d’électricité d’originerenouvelable entre les pays duMaghreb.Surlapériode2015-2025,lacapacité de production additionnellenationale prévue est de 27 800MW(tous réseaux confondus) à injectersurleréseau.Pasmoinsde834posteset avant-postes haute tension d’unepuissance installée de 142 160 MVAserontréalisés,demêmequeplusde34 000 kmde lignesHT. La longueurglobale du réseau de transport gazà réaliser sur la période 2015–2025est de 12 748 km. D’ici 2025, plusde 2,9 millions de branchementsélectricité et près de 3,7 millions debranchementsgazseronteffectués. Ilseraréaliséégalement219127kmdelignes moyenne et basse tensions et96500postesélectriques.Enmatièrederéseaugaz,ilestprévudemettreenservice100820kmdecanalisationset13stationspropane.Lemontantglobaldes investissements est de l’ordrede 5 760 milliards de dinars dont 4827milliardsà lachargedessociétésdu Groupe Sonelgaz. Additivementaux capacités conventionnelles etsur la base du nouveau programmedes énergies renouvelables adoptépar le gouvernement, il est prévula réalisation d’une capacité de9 043 MW dont 5 443 MW enphotovoltaïque, 2 600MWenéolienet 1 000 MW en CSP. A noter queplusieurs projets d’une capacitétotalede400MWenphotovoltaïquesont déjà en cours de réalisation etdevraiententrerenserviceavantlafindel’année2016.Lemontantestimatifpour la réalisation du programmede développement de la productiond’électricitérenouvelable (EnR)2015-2025 s’élèverait à près de 2 011MilliardsDA.Ilesttoutefoistributairede la disponibilité du financement.L’évaluation financière, donnée àtitre indicatif, n’est pas intégréedans le montant global du plan dedéveloppement.

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Revue Algérienne de l’Énergie 21

Nouveau challenge pour KAHRAKIB

Réalisation de deux postes de transformation 400 KV en cours à Akbou et NaâmaPour répondre aux besoins spécifiques de ses clients et leur permettre de réaliser leurs plans de développement, la Société KAHRAKIB s’est engagée dans de nouveaux créneaux, dont la réalisation, pour la première fois, de postes de transformation 400 KV en « clé en main ».

En effet, deux postes THT d’unepuissance de 400 / 220 KV, situésà Akbou et à Naâma, sont en coursde réalisation. L’exécution de cestravaux entre dans le cadre du plande charge de KAHRAKIB pour l’année2015. Les études y afférentes sontfinalisées et les équipements déjàacquisTandisqueleséquipesdecettefiliale sont sur chantier pour finaliserles travaux. Les taux d’avancementde la réalisationde cesouvrages sont

appréciables et l’on s’attend à leurmiseenservicedansmoinsde24mois.Ces infrastructures garantiront, surlesmoyen et long termes, la sécuritéd’alimentation en énergie électriquedu pays et permettront les échangesinternationaux.IlyalieudenoterqueKAHRAKIBpossèdedéjàuneexpériencedans laréalisationd’injecteurs400KV(génie civil et montage), par moyenspropres. Cette filiale ne veut pass’arrêter en si bon chemin. Un autre

challenges’annoncepuisqu’elleaffichedéjà l’ambition de réaliser des postes400/220KVenblindé.Desnégociationsavecdespartenairesétrangerssontencours afindeparticiper,dans le cadrede groupements d’entreprises, à destravaux selon cette technique. PourcefaireKahrakibmisesurlaressourcehumainequidoitacquérirl’expériencenécessaire pour maîtriser lestechniques de réalisation d’ouvragesdecegenre.

Postes de transformation

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Câbles souterrains

Kahrakib à pied d’œuvreUne opération d’enfouissement des lignes aériennes est en cours dans la wilaya d’Alger. L’installation des câbles souterrains est prise en charge par Kahrakib. Cette activité complexe nécessite un savoir-faire, mais surtout une grande disponibilité des équipes travaux qui œuvrent de nuit, vu la spécificité des rues de la capitale. Une très forte mobilisation humaine et matérielle caractérise le déroulement des travaux. En 2015, Kahrakib prévoit la réalisation de 576 Km / équivalent MTS*, dont 330 Km dans la wilaya d’Alger.

La société Kahrakib réalise unemoyenne annuelle de 1 100 Km/équivalent 60 kV de câbles aérienset souterrains, toutes tensionsconfondues, à l’échelle nationale.Ces dernières années, l’activité câblesouterrain, en particulier, a connu undéveloppement important. En effet,le bilan des réalisations fait ressortirun tauxde livraisonsignificatif :140/370et400Km/équivalentMTSontétélivrésdurantlestroisdernièresannées.Auniveaude lacapitale, lahausseen

matière de réalisations physiques setraduitparl’achèvement,parKahrakib,pour le compte de la Société deDistribution de l’électricité et du gazd’Alger (SDA), de 240 et de 210 Km /équivalent MTS, respectivement en2013 et 2014. Il y a lieu de soulignerqu’en 2012 l’activité câble souterrainau niveau de la wilaya d’Alger étaitéquivalente aux autres grandes villesdu pays. En 2015, Kahrakib prévoit laréalisationde576Km/équivalentMTS,dont330danslawilayad’Alger. Cette

hausse significative des réalisationsdanslacapitaleanécessitélamiseenplace d’une organisation spéciale auniveaudel’entreprisetravaux.Eneffet,Kahrakibs’estdotéed’unestructurederéalisation dédiée spécialement pourAlger, laquelle s’est transformée endépartement. Des recrutements ontétéeffectuéspourrenforcercedernier.Par ailleurs, un investissement trèsimportant dans le parcmatériel a étéconsentiafindeprendreenchargelestravauxdanslesdélais.

* Km / équivalent MTS =Kilomètre équivalent moyenne tension souterraine

Chambre de jonction (Ouled Fayet - Dély Ibrahim)

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Actualité

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De nouveaux centres de formation au sud du paysSonatrach multiplie ses efforts pour l’amélioration et le développement des compétences au niveau des régions du sud par la création et l’augmentation des capacités pédagogiques pour la formation d’une main d’œuvre qualifiée dans les métiers créateurs de richesse et de valeur ajoutée afin de disposer de viviers de compétences pour les besoins du secteur de l’énergie en particulier et du marché national de l’emploi en général.La réalisation du Centre de formationen soudage et chaudronneried’Ouargla par Sonatrach s’inscritdans sa démarche citoyenne pouraméliorer l’employabilité des jeunesissusdespopulationsdugrandsudetpourrépondreauxbesoinsdusecteurde l’énergieetdumarchénationaldel’emploi, en personnel qualifié, dansles métiers d’exécution. La réalisationdu Centre de formation d’Ouargla aétéentaméeen2013,suruneassiettefoncière d’une superficie de prèsde 7500 m², située au niveau de lazone industrielle et cédée au profitdeSonatrachpar laWilaya.Ce centreest constitué de classes de coursthéoriques,dedeuxateliersdesoudageet d’un atelier de chaudronneriepouvant accueillir une soixantaine

d’apprenants.Ildisposeégalementd’unbloc administratif, d’une infirmerie,d’airesdestockageetdeparcsàtubes,de parkings pour véhicules lourds etlégers et d’un logement de Direction.La réalisation et l’exploitation duCentreaétéconfiéeparSonatrachàsafiliale ENGTP (EntrepriseNationale deGrandsTravauxPétroliers).Lestravauxde réaménagement du Centre serontachevéstotalementàlafindel’année2015. A ce jour, seuls les ateliers desoudagesontopérationnelspermettantà une centaine de jeunes de suivreavecsuccèsuneformationdesoudeur.L’atelier de chaudronnerie entreraquant à lui en service à l’issue de lafinalisationdestravauxd’extensiondupostedetransformationélectriqueduCentre. Dans cette même démarche,

Sonatrach a bénéficié de deuxinfrastructures désaffectées au niveaudes régionsd’InSalahetd’Adrarpourleur réaménagement en Centres deformationdespécialisationenrapportavec l’industrie des hydrocarbures,danslesmétiersdelachaînelogistique.D’autres opportunités de créationde nouveaux centres de formationde spécialisation de Sonatrach sonten cours de maturation. La volontéde cette entreprise de développeretdemettreenplace cedispositifdeformations’esttraduiteparlacréationen 2013 d’une structure dédiée,dénomméeDirectionProjetNouveauxCentresdeFormation.Cette structureapourmissionprincipale larecherchedes voies de concrétisation de ceprogramme, le développement desétudesetlesuividelaréalisation.

Apprentissage soudage

Atelier soudage Ouargla

Atelier chaudronnerie Ouargla

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Actualité

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NAFTAL exporte son savoir faire dans la formation

Transférer des connaissances etdu savoir-faire, NAFTAL en a faitune vocation, afin de permettreà ses salariés de développer leurscompétences, de se perfectionneret d’évoluer dans leur carrière. Laformation aux métiers de base,pour l’entreprise, c’est fatalementl’assurance de rester performanteet compétitive avec des salariéscompétentsetqualifiés.

Créés depuis plus de 30 ans etspécialisés dans les formations àdestinationdessalariésdel’entreprise,les deux (02) centres de formation

de NAFTAL : El Khroub (Constantine)et Oran, contribuent à relever lesdéfis nécessaires pour hisser lasociété à une dimension répondantaux standards internationaux parl’expertise dans le domaine de laformation. Un créneau sur lequelNAFTALs’estconstruituneréputationconfirméedanssonsecteurd’activité,auprès des entreprises nationales etdes délégations maghrébines, arabeset africaines ayant eu à visiter lasociétéetquiont,exprimélesouhaitdeconfierlaformationdeleursagentsàNAFTAL.

Les formations des centres deNAFTAL sont axées essentiellementsur les métiers de base pourl’accompagnementdudéveloppementde l’entreprise dans ses activitésà savoir : la Commercialisation,la Distribution, le Transport, laMaintenance, l’HSE, l’Exploitation, laConversionauGPL/C.Ilestégalementassuré un programme de formationspécifique pour l’intégration descadres nouvellement recrutés, auregarddel’importancestratégiquedurecrutement.Lescentresdeformationprestent aussi pour de nombreuses

NAFTAL, a signé le 03 avril 2015 une Convention Cadre de Formation avec la société tunisienne « SNDP Tunisie » ; un pas prometteur et encourageant pour NAFTAL qui exporte ainsi, son savoir-faire dans le domaine de la formation dans les métiers de base de la distribution et de la commercialisation des produits pétroliers.

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Actualité

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entreprises et organismes externespour leurs besoins opérationnelsen formation, dans les domaines decompétences de NAFTAL, grâce àl’équipe de formateurs qui ont pouruniquemotivation la satisfaction desclientsinternesetexternes.

Outre les capacités pédagogiques etd’hébergement dont disposent lescentres, les formations dispenséessont assurées par des formateurspermanentsetpardesexpertsinternesdans diverses disciplines, alliant ainsiles connaissances théoriques et leretourd’expérienceopérationnelle.

Parailleurs,lesformationsdispensées,font l’objet d’une ingénieriepédagogique spécifique en recourantà des méthodes pédagogiquesactivesavecl’utilisationdesnouvellestechnologies tout en étant à jourdes faits nouveaux, des avancées

technologiques et des nouvellespratiques,cequipermetd’offrir:

◦ descourspédagogiquesmisàjourpériodiquement;

◦ des exercices pratiques pourassimilerlescoursthéoriques;

◦ des formations à distance parvidéoconférence.

C’estgrâceàlaréputationd’expertisedont jouissent aujourd’hui ces deuxcentres, sur leur savoir-faire avéréet la maitrise des métiers de base,que NAFTAL a décroché son premiercontratdeformationàl’international.

Effectivement, en date du 03 avril2015, une Convention cadre deformation, pour une durée de trois(03) années, a été signée avec lasociété nationale de distribution despétroles«SNDPTunisie»,quiengageNAFTAL par le biais de ce contrat, à

former le personnel de la SNDP surlesmétiers de base dans le domainedu stockage,de ladistributionet dela commercialisation des produitspétroliers.

Unepremière étape concernera trois(03) actions de perfectionnement decinqjourschacune,quisedéroulerontau cours du 4ème trimestre 2015 etconcernera48agentsdelaSNDP:

◦ MonteursDépanneurs; ◦ Etude de danger : lecture etexploitation;

◦ Automatisme et Instrumentationpouringénieursettechniciens.

ANAFTALledomainedelaformationest entièrement intégré dans lafaçon d’être et de faire au quotidiencar la formation demeure un levierde la performance économique del’entreprise.

Maquette Projet Centre de formation Naftal d’El Khroub

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Brèves

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Sonelgaz signe un accord avec Res4med Sonelgazasignéavecl’italienRes4medun accord de coopération pour unepériodedetroisansdansledomainedesénergies renouvelables, la promotiondesmeilleurespratiquesde l’industrieetlamiseenévidencedesprioritéspourle renforcement d’un environnementqui favorise l’investissement dans lesecteur. Le gouvernement algérien,rappelleRes4med,adécidédemettreen œuvre un plan «très ambitieux»pour promouvoir la croissance dusecteur,avecl’objectifd’atteindre,d’ici2030,27%delaproductiond’électricitéà partir de sources renouvelables.En cette date, il est prévu d’installerune capacité de 22 GW distribuéeprincipalementgrâceàl’énergiesolaire,éolienne,biomasseetCSP.

Sonatrach - Petrovietnam Signature d’un mémorandum d’entente La compagnie nationale Sonatrach etle groupe vietnamien Petrovietnamont signé, le 02 juin à Alger, unmémorandumd’ententeportantsurlerenforcementdeleurcoopérationdansledomainedeshydrocarbures.Danscemémorandum, ces deux compagniespétrolières ont affiché leur volontéde poursuivre et d’approfondir leurcoopération en Algérie, au Vietnamet dans des pays tiers à travers,notamment, la création de sociétésmixtespourlarechercheetl’exploitationdes hydrocarbures. Le mémorandumprévoit, dans ce sens, la participationde Sonatrach dans l’activité pétrolièreauVietnamenamontetenaval,tandisquePetrovietnampourracontribuerau

développement de nouveaux champsde pétrole, notamment autour dugisementBirSebaa (Touggourt,wilayadeOuargla),opéréparungroupementmixte entre les deux groupes etPetroleumAuthorityofThailand(PTTEPAlgeria)depuis2003.

Programme de l’APRUE pour l’efficacité énergétique L’APRUE a annoncé que le programmenational de développement del’efficacité énergétique sera appliqué àpartirde2016pourconvertir1000000devoituresversleGPL/Cet11000busauGNCàl’horizon2030,ensubstitutionau gasoil et à l’essence, principalessourcesdepollutionetnonefficacessurle plan énergétique. Elle a égalementannoncélelancementd’unecampagnede sensibilisation durant l’été 2015pourinciter lesménagesàréduireleurconsommationd’énergie.

Algérie/Iran Visite du Ministre Iranien de l’énergie Le Président de la République,Abdelaziz Bouteflika, a reçu, à Alger,leministreiraniendel’Energie,HamidTchitchian. Il était porteur d’uneinvitation du Président iranien auPrésident Bouteflika pour participerà la 3ème réunion du Forum despays exportateurs de gaz, prévue àTéhéranavantfin2015.L’audiences’estdéroulée en présence du ministre del’Energie, Salah Khebri qui a ensuitereçu son homologue au siège de sonministèreoù ils ont eudes entretiensqui ont porté sur le développementdes relationsdecoopérationentre les2 pays dans le domaine de l’énergienotammentdansl’électricité.

Algérie E.ON veut céder ses actifsDans le cadre de sa restructuration,E.ONcomptecédersesactifspétroliersetgaziersenmerduNordetenAlgérie,a rapporté Reuters citant des sourcesbancaires. Détenant 49% du contratdeRhourdeYacoub,dans lebassindeBerkine,l’allemandapermisàplusieursacquéreurspotentielsdeconsulterdesdonnées concernant ses actifs maisn’apassouhaitéfairedecommentairesur le lancement de la procédure decession. Cette annonce intervient peuaprèscelledeDragonOildecédersesactifs en Algérie. Pour Pierre Terzian,directeur de la revue Pétrostratégies,le retrait de certaines compagniespétrolières de l’Algérie s’inscritdans le cadre d’un contexte générald’adaptation aux nouvelles conditionsdumarché.

Algérie Rationalisation de la consommation des carburants Enmarged’unevisited’inspectionduprojet d’extension des capacités destockage des carburants du dépôt deNaftal du Caroubier, le ministre del’Energie,SalahKhebri,adéclaréquelegouvernement travaillait surunprojetvisant la lutte contre le gaspillage etla contrebande des carburants quiobligentl’Etatàrecourir,depuis2010,àdesimportationsmassivesd’essenceet de gasoil. Sa mise en œuvreinterviendra une fois l’achèvement del’étude de ce dossier et l’obtentiondes approbations nécessaires à safaisabilité.

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Débat/analyse

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La nouvelle stratégie de politique énergétique européenne

L’union de l’énergie, vers un nouveau cycle institutionnelDans le dernier numéro d’ , nous avions analysé la réglementation européenne du marché européen de l’énergie à la lumière des réglementations et directives produites par l’UE et qui ont marqué la gestion de ce marché depuis une vingtaine d’années. Nous avions promis de revenir sur la question de l’heure à savoir l’initiative de l’Union de l’Energie « qui est en examen au niveau du Conseil européen et qui suscite des débats contradictoires et des appréhensions chez les principaux fournisseurs. Nous proposons à nos lecteurs une analyse sur cette dernière initiative Union de l’Energie».

Le 25 février 2015, la commissionJunker, du nom du luxembourgeoisJean-Claude Junker qui la préside,a présenté au parlement européenle projet phare de son mandat quiconsisteenunenouvellestratégiepourla réalisation de l’Europe de l’Energieavec pour objectifs de limiter la

dépendanceaugazrusse,debaisserlesprixetderéduirelesémissionsdeCO2.C’est à la faveur de la récentecrise ukrainienne, que l’Europe,premier importateur d’énergie aumonde, fortement dépendante desapprovisionnements russes, est plusquejamaisfavorableàlaconcrétisation

d’unecommunautéénergétique.C’estpourquoi, l’Europe a inscrit à l’ordredu jour des discussions européennes,la question relative à la sécurité desapprovisionnements à travers lapropositiond’uneUniondel’Energie.L’idée n’est pas nouvelle, déjà en1951,lechantierdel’édificationd’une

Salle conférence de l’Union Européenne

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Débat/analyse

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EuropeunieavaitdébutéaveclaCeca(la Communauté du charbon et del’acier) suivi en 1957 de Euratom (laCommunautéeuropéennedel’énergieatomique). En 2011, Jacques Delors,ancien président de la Commissioneuropéenne avait, dans le cadre destravaux de son cercle de réflexion« Notre Europe » Institut JacquesDelors, entrepris de promouvoir la «communautéeuropéennede l’énergie» et a porté notamment l’idée de lacréationde la centrale d’achat de gazpour donner plus de voix et de poidsaux acheteurs européens dans leursnégociationsaveclesfournisseurs,idéequidemeuretoujoursd’actualité.C’est un fait avéré, l’Europe importeaujourd’hui 53% de son énergie pourunefactureannuelledequelques400milliards d’euros. Sa dépendance a,encequiconcerne legaznaturel, faitd’elle un colosse aux pieds d’argile,tiraillée entre des objectifs et desintérêts divergents. C’est pourquoi lasécurité des approvisionnements estaujourd’hui au cœur de la nouvellepolitiqueénergétique.Les craintes d’une rupture desapprovisionnements gaziers maintesfois ravivéesontainsifixé le cappourune nouvelle politique communeau cœur de laquelle on retrouvela diversification des sources, desfournisseursetdesroutesainsique lasolidaritéentrelesétatsmembres.Assurer la sécurité desapprovisionnements à leurs citoyens,de manière durable et respectueusede l’environnement est devenu leleitmotiv des dirigeants européens.Mais ceci devenait problématiqueet les obstacles à la réalisation d’unmarchéintégréainsiquelemanquedecoordinationdespolitiquesnationaless’imposaientàcesdirigeants.L’Europe

s’était engagée dans lamise en placede mesures considérées commehomogènes, incitativesetsurtoutplusefficaces au regard d’une politiqueclimatiqueambitieuse1.Cettepolitiqueavaitpourbutderéduire,d’unepart,ladépendanceduVieuxContinentvis-à-visdesénergies fossiles etd’instaurerl’intégration du système en éliminantlesobstaclesàlacirculationdel’énergieetdel’autrederéduirelesémissionsdegazàeffetdeserre.Danssacommunicationauparlement,la Commission Junker décline saproposition en cinq « dimensionsinterdépendantes»:•La sécurité énergétique, la solidarité et la confiance : ou l’importancedécisive de diversifier les sourcesd’approvisionnements,lesfournisseurset les voies d’acheminement parl’intensification des travaux sur lecorridorsuddevantrelierl’Azerbaïdjanà l’Europe d’ici 2020., Cette politiques’exprime aussi par la mise en placede nœuds gaziers en Europe centraleet orientale et en Méditerranée àl’image de ceux déjà fonctionnelsen Europe du nord et ce pour faireface à la vulnérabilité générée parles interruptions des fournitures, lamobilisation de tous les instrumentsde financement possibles au sein del’UEet l’encouragementdeséchangesdeGNL.L’énergie,localementproduite,est également encouragée à l’imagedesénergiesrenouvelablesmaisaussila production de gaz et de pétrole, àpartirdesourcesnonconventionnelles,àlaconditionquecelatrouveunéchofavorable auprès des populations etque des solutions acceptables soienttrouvées concernant les incidencesenvironnementales, toutefois, «chaque pays restera maître de sonbouqueténergétique».

Même si l’Union européennedispose d’un cadre réglementaireen matière énergétique, elle doittoutefois composer avec 28 cadresréglementaires nationaux et pourgarantir un haut niveau de sécuritéénergétique, la solidarité entre lesétatsmembres,notammentencasdecrise, est appelée à augmenter. A ceteffet,leprojetportéparlaCommissioneuropéenne envisage la mise enplace de mécanismes volontairesd’agrégation de la demande pour desachatsgroupésdegaz.L’Union européenne envisageégalement de négocier des accordsavecdespays« importants»pour sasécuritéénergétique.Il est inscrit à ce titre que :2«l’Union européenne utilisera tous les instruments de sa politique extérieure pour établir des partenariats énergétiques stratégiques avec des pays producteurs et des pays ou régions de transit qui gagnent en importance, comme l’Algérie et la Turquie, l’Azerbaïdjan et le Turkménistan, le Moyen-Orient, l’Afrique et d’autres fournisseurs potentiels». Afin des’exprimer d’une seule voix dansles négociations avec les pays tiers,notamment en ce qui concerneles achats gaziers, la Commissionparticipera aux négociations à unstade précoce avant que les positionsdes signataires, parties prenantesdes accords commerciaux, ne soientfixéespours’assurerplusefficacementdu respect de ces accords avecla règlementation européenne.La transparence des transactionscommerciales à un degré acceptableetdanslerespectdelaconfidentialitéseraitégalementassurée.• La pleine intégration du marché européen de l’énergie : ou comment

1 LeConseileuropéenaadoptéenoctobre2014uncadred’actionenmatièredeclimatetd’énergieàl’horizon2030etselonlequell’Unioneuropéennesefixepourobjectifcontraignantderéductionde40%desémissionsdegazàeffetdeserre, l’objectifnoncontraignantde27%pourlesénergiesrenouvelableset de27%enmatièred’efficacitéénergétique.2ExtraitdelaCommunicationdelaCommissionauParlementeuropéen,auConseil,auComitééconomiqueetsocialeuropéen,auComitédesrégionsetàlabanqueeuropéenned’investissement-cadrestratégiquepouruneuniondel’énergierésiliente,dotéed’unepolitiqueclairvoyanteenmatièredechangementclimatique-.

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Débat/analyse

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contrer les défaillances multiplesdu système énergétique européennon encore intégré et dans lequel ladevise « un pour tous sur le papiermais chacun pour soi en réalité » sevérifie chaque jour. Les connexionstransfrontalières et les réseaux detransport(gazetélectricité)nécessitentdes investissements majeurs. Outrel’appui de la banque européenneet des différents fonds structurelset d’investissements européens, lacréationenvisagéed’unnouveaufondseuropéen pour les investissementsstratégiquesserad’unapportcertain.S’ajoutera à cela, la mise en placeintégraledu3èmepaqueténergétique,notammentdanssonvoletdécouplageetindépendancedesrégulateurs.• L’efficacité énergétique comme moyen de modérer la demande : La nouvelle démarche européenneentendfavoriserl’efficacitéénergétiqueet encourager les états membres àen faire un enjeu essentiel de leurspolitiquesinternes.Fixéà27%d’améliorationd’ici2030,ilestprévuderéexaminercetobjectifen2020pourleporterà30%etl’ensembledes secteurs de l’économie devrontconsommer l’énergie demanière plusefficace et plus particulièrement ceuxduchauffage,durefroidissementetdutransport.• La décarbonisation de l’économie,L’accord sur le cadre d’action enmatière climatique et d’énergie àl’horizon2030impliqueuneréductionde 40% des émissions nocives. Ainsi,le système de quotas d’émission del’UEfixera-t-ildesprixsignificatifspourles émissionsde carboneet stimulerales réductions des émissions de gazà effet de serre. Ceci renforcera lefonctionnement du marché intérieurdel’énergieetaideraàl’expansiondesénergiesrenouvelablesjusqu’àfairedel’Unioneuropéenne le leadermondialdesénergiesrenouvelables.

• La recherche, l’innovation et la compétitivité : la nouvelle démarcheeuropéenne prône égalementl’inscription de la Recherche etde l’Innovation (R&I) au cœur del’Union de l’énergie. Cela couvre tantles domaines de technologies desénergies renouvelables, que ceux desréseauxintelligents,destransportsnonpolluantsetdelaproductiond’énergienucléaire.Pour réaliser l’Union de l’Energie lastratégie ainsi définie propose quinzepoints d’action (voir encadré) et unefeuillederoutedontlaréalisations’étalesur les 10 prochaines années pourparvenir à une politique énergétiqueeuropéenne globale. La nouvellepropositionémetuncertainnombrederecommandations avec des domainesd’actionprioritaires,àmettreenœuvreàcourttermedanslebutdeparachevercette Union au sein de l’Europe. Eneffet,laCommissioneuropéenneavaitdéjà pour volonté, par exemple, defaire passer le taux d’interconnexiondesdifférentsréseauxnationauxà15%en d’autres termes que chaque payspuisse mettre à disposition 15% del’énergieproduitesurunplannationalàdispositiondesautrespaysmembres.Comme il est parfois nécessaired’exporterlesurplusdeproductiondel’énergie et parfois d’en importer, leniveaudemaillageduréseaueuropéendemeureunenjeucrucial.Toutefoisvaseposerlaquestiondelafaisabilitédelaconvergencedesintérêtsdesunsetdes autres auniveau communautaire.Pour lancer l’initiative de l’Europe del’énergie,leprésidentdelaCommissioneuropéenne estime à plus de 1000milliards d’euros les investissementsnécessairessurunepériodedecinqanset le double pour une période de dixansavecuntrèsfortapportdusecteurprivé.DanssonargumentairepouruneUnion de l’Energie, il rappelle que cenouveaumodèlepermettraà l’Europe

deconsoliderseslienssurunebasedeconfianceetdesolidaritépourlebienêtredesescitoyens.A travers l’Unionde l’énergie, l’Europe disposerait d’unsystème intégré dans lequel l’énergiecirculeraentoutelibertétoutenfaisantde la sauvegarde de l’environnementunélémentessentiel.Ilappelleainsià l’abandondumodèleéconomique axé sur les combustiblesfossiles qui s’appuie sur des schémascommerciaux qu’il qualifie depérimés et à opter pour un systèmedonnant lapartbelleà lasécuritédesapprovisionnements, à la concurrenceetenfinàl’efficacité.Si certains, à l’image du Présidentdu parlement européen, qualifientl’Union de l’énergie de projet d’unedimension historique, d’autres yvoient juste la récurrence d’un vieuxprojet redynamisé sans que toutefoisne soient levés les obstacles à samise enœuvre ou ne soit dépasséesles contradictions d’une transitionénergétique qui favorise les énergiesrenouvelables mais qui parallèlementencourage aussi l’expansion desinfrastructuresgazières.A ce titre, se pose alors la questionde la conjugaison des attentescommunautaires avec les intérêtsindividuelsde28paysmembres.Seulelamisesurraileffectivedecemodèlepourrait lever les incohérences quifreinent son accomplissement car surun autre plan, se pose également laquestiondelaconvergencedesattenteseuropéennes avec les ambitions deses partenaires. Les préoccupationssécuritaires communautaires,soutenuesparuncadreréglementairedéfini hors des frontières des paysfournisseurs, suffiront-elles à redéfinirles contours de la relation client/fournisseur, ou bien cela restera-t-iljusteunprojetinscritsurdupapier:ledébatsurcettequestionresteouvert.

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(Extrait de la Communication de la Commission au Parlement européen, au Conseil, au Comité économique et social européen, au Comité des régions et à la banque européenne d’investissement-cadre stratégique pour une union de l’énergie résiliente, dotée d’une politique clairvoyante en matière de changement climatique).

L’Union de l’énergie en quinze points d’action 1. La mise en œuvre intégrale et

l’application stricte de la législationexistante en matière d’énergieet dans les domaines connexesconstituent la priorité numéro unpourétablirl’Uniondel’énergie.

◦ La Commission emploiera tous lesinstruments à sa disposition pourfaireensortequelesÉtatsmembresmettent intégralement enœuvre lalégislation sur l’énergie,notammentletroisièmepaquetsurlemarchéintérieur de l’énergie, et elle ferarespecter rigoureusement les règlesdeconcurrenceétabliesparletraité.

2. Il faut que l’UE diversifie sonapprovisionnement en gaz et enaméliore la résilience en cas deruptured’approvisionnement.

◦ LaCommissionproposeraen2015-2016unpaquetsurlarésilienceetladiversificationdanslesecteurdugaz,danslecadredelarévisiondel’actuel règlementsur lasécuritédel’approvisionnementengaz.

◦ La Commission élaborera unestratégie d’ensemble pour legaz naturel liquéfié (GNL) et sonstockage,et

◦ elle s’emploiera, avec les Étatsmembres, à développer l’accès àdes fournisseurs de substitution,notamment via le corridor gaziersud-européen, dans le bassinméditerranéenetenAlgérie,afinderéduireladépendancevis-à-visdefournisseursindividuels.

3. Lesaccordsintergouvernementauxdoivent être à la fois plus

transparents et pleinementconformesàlalégislationdel’UE.

◦ LaCommissionproposeraen2016unerévisiondeladécisionsurlesaccords intergouvernementaux afind’assurer, avant lanégociation, lacompatibilité des accords projetésavec la législation de l’Union,d’associer la Commission à cesnégociations,d’élaborerdesclausescontractuelles types couvrant laréglementation de l’UE et derendrelescontratscommerciauxdefournituredegazplustransparents.

4. L’existence d’infrastructuresappropriées est une conditionpréalableàl’achèvementdumarchéénergétique, à l’intégration dessources d’énergie renouvelables etàlasécuritédel’approvisionnement.

◦ La Commission soutiendra lamise en œuvre de grands projetsd’infrastructures, notamment lesprojets d’intérêt commun, enutilisant les moyens financiersdisponibles,telsqueleMécanismepour l’interconnexion enEurope, les Fonds structurels etd’investissement européens et lefutur Fonds européen pour lesinvestissementsstratégiques,afindemobiliserlesmoyensdefinancementprivésetpublicsnécessaires.

◦ La Commission rassemblerades informations sur les projetsd’infrastructures financés par l’UEafind’enrenforcerlacohérenceetdemaximiserleurseffets.

◦ La Commission créera un forumconsacré aux infrastructuresénergétiques pour débattrede l’avancement des grandsprojets d’infrastructures avecles États membres, les organesde coopération régionale et lesinstitutions de l’UE. Ce forum seréunirapourlapremièrefoisàlafindel’année2015.

5. La création d’un marché intérieurde l’énergiehomogène,aubénéficedescitoyens,quiassurelasécuritéde l’approvisionnement et

l’intégrationdessourcesd’énergierenouvelables dans le marché etqui corrige le développement,actuellement non coordonné, desmécanismes de capacité dans lesÉtatsmembresimposeunréexamendel’organisationactuelledumarché.

◦ LaCommissionproposeraen2016un acte législatif concernant lasécurité de l’approvisionnementélectrique.

◦ La Commission proposera en2015 une nouvelle organisationdumarchédel’électricité,quiserasuivie, en 2016, de propositionslégislatives.

6. Le cadre réglementaire mis enplace par le 3ème paquet surle marché intérieur de l’énergiedoit encore être renforcé pour queles particuliers et les entreprisesbénéficientd’unmarchéintérieurdel’énergiehomogène.

◦ En 2015-2016, la Commissionréexamineralecadreréglementaireeuropéen, notamment en ce quiconcerne le fonctionnement del’ACRE et des REGRT, et proposeradesmesuresappropriéesenvuedurenforcementdececadre.

7. Les approches régionales del’intégration du marché constituentun aspect important de l’évolutionvers un marché de l’énergiepleinementintégréàl’échelledel’UE.

◦ LaCommissionélaboreradeslignesdirectricesrelativesàlacoopérationrégionaleets’impliqueraactivementau sein d’organes de coopérationrégionauxaveclesÉtatsmembresetlespartiesprenantes.

8. Une transparence accrue sur lescoûts de l’énergie et les tarifs,ainsi que sur le niveau des aidespubliques, améliorera l’intégrationdumarchéetpermettradedécelerlesmesuressuscitantdesdistorsionsdumarchéintérieur.

◦ La Commission élaborera desrapportsbisannuelssurlesprixdel’énergie, analysera en profondeur

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Débat/analyse

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le rôle des taxes, prélèvementset subventions et s’emploiera àfairedisparaîtrelesprixréglementésinférieursauxcoûts.

◦ Aux échelons national et local,des mesures devront être prisespour protéger les consommateursvulnérables par des politiquessociales.

9. L’UEs’estfixépourobjectifderéaliseraumoins27%d’économiesd’énergied’icià2030.

◦ En2015et2016,laCommissionréexaminera l’ensemble de lalégislation pertinente relative àl’efficacitéénergétiqueetproposerale cas échéant les modificationsrequisespour soutenir l’objectiffixépour2030.

◦ Les États membres et les régionsdevraient faire un plus grandusage des fonds européens pour larénovationdeslogements.

10.Lesbâtimentsrecèlentunénormepotentiel de gains d’efficacitéénergétique. La modernisationdesbâtimentsexistantspour lesrendreéconomesenénergie, etl’utilisation optimale de solutionsdurables de chauffage et derefroidissement réduiront lesfactures d’importation d’énergiede l’UE, renforceront sa sécuritéénergétique et réduiront les coûtsénergétiques pour les ménages etlesentreprises.

◦ La Commission mettra sur piedune initiative de «financementintelligent pour bâtimentsintelligents» destinée à rendre lesimmeublesexistantspluséconomesen énergie, en facilitant l’accèsaux instruments de financementexistants.

◦ La Commission proposera unestratégie destinée à faciliter lesinvestissementsdanslessystèmesdechauffageetderefroidissement.

11.L’UE doit accélérer l’améliorationde l’efficacité énergétique et ladécarbonisationdanslesecteurdes

transports, le passage progressifà des carburants alternatifset l’intégration des systèmesénergétiquesetdetransport.

◦ LaCommission proposera untrainde mesures complet concernantletransportroutier,quipromouvraune tarification plus efficace del’utilisation des infrastructures,le déploiement de solutionsde transport intelligentes etl’amélioration de l’efficacitéénergétique.

◦ LaCommissionprendradesmesuressupplémentaires pour créer lesconditionsdemarché propices audéploiement accru de carburantsalternatifsetencouragerdavantagel’acquisition de véhicules nonpolluants. Cet objectif seraatteint en combinant desmesuresnationales,régionalesetlocales,aveclesoutiendel’UE.

12.LorsduConseileuropéend’octobre2014, l’UE a adopté un cadreen matière declimatetd’énergieà l’horizon 2030, qu’il convientdésormais de mettre en œuvre.L’UE fournira une contributionambitieuse aux négociationsinternationalessurleclimat.

◦ LaCommissionproposeraunactelégislatifvisantàatteindrel’objectifde réduction des émissions degazàeffetdeserrefixélorsduConseil européen d’octobre 2014,à la fois dans le cadre du systèmed’échange de quotas d’émission etdanslessecteursnerelevantpasdecesystème.

13.L’UE s’est fixé comme objectifde faire passer les énergiesrenouvelables à27%aumoinsdubouquet énergétique au niveaueuropéen,d’icià2030.

◦ La Commission proposera unnouveau paquet sur les énergiesrenouvelables en 2016-2017. Cepaquet comprendra une nouvellepolitiquepourdesfilièresdurablesen matière de biomasse et de

biocarburants, ainsi qu’un actelégislatif visant à faire en sorte quel’objectif fixé pour 2030 soit atteintaumoindrecoût.

14.L’UE doit établir une stratégiede R&I relative à l’énergie etau climat tournée vers l’avenir,visant à maintenir la primautétechnologique européenne età accroître les débouchés àl’exportation.

◦ LaCommissionproposera,en2015-2016,uneapprocheeuropéennedeR&I sur l’énergie, comprenant unplan stratégique actualisé pourles technologies énergétiques etun programme stratégique de R&Isur les transports, comportant unnombre limité de priorités clés etd’objectifsclairs.

◦ Pour stimuler l’emploi et lacroissance, laCommissionlanceraune initiative visant à soutenir laprimauté mondiale en matière detechnologieetd’innovationdanslesdomainesdel’énergieetduclimat.

15.L’UEemploieratouslesinstrumentsdepolitiqueextérieurepourfaireensorte qu’une UE solide et solidaires’engage de manière constructiveavec ses partenaires et s’exprimed’une seule voix sur les questionsénergétiquesetclimatiques.

◦ La Commission, avec la HR/VPet les États membres, entendrevitaliserladiplomatieeuropéenneenmatièred’énergieetdeclimat.

◦ AveclaHR/VP,laCommissionétabliraune listedeprioritéspourrenforcerlacoopérationdel’UEavecdespaystiers dans le domaine de l’énergie,notamment sur les questions dessources d’énergie renouvelables etdel’efficacitéénergétique.

◦ La Commission fera pleinementusage de la politique commercialeextérieuredel’UEpourpromouvoirl’accès aux sources d’énergie etaux marchés extérieurs pour lestechnologiesetservicesénergétiqueseuropéens. ●

Page 32: Revue Algérienne de l'Énergie

Débat/analyse

Revue Algérienne de l’Énergie32

Efficacité énergétique dans le secteur industriel : Un critère de performance économiqueL’efficacité énergétique devrait s’inscrire dans les dynamiques d’investissement industriel et dans la politique industrielle et apparaître comme un critère de performance économique, en sus de la qualité ou de la fiabilité. Elle doit constituer l’une des préoccupations majeures du management.

Aujourd’hui, l’industrie consomme7,6 Mtep /an (millions de tonneséquivalent pétrole) soit près de 20,8% de l’énergie finale algérienne etprès d’un quart de son électricité. Laconsommationdusecteurindustrielestdominéeparlabranchedel’industrie,des matériaux de construction avecenviron 48%, suivie par la brancheISMMEE (industries sidérurgiques,métalliques, mécaniques, électriqueset électroniques) avec 22% de laconsommation du secteur et entroisième position on retrouve labranche des agro-alimentaires quicomptabilise12%delaconsommationénergétiqueavecuntauxdecroissancemoyen annuel de la consommationavoisinant les 8% par an. Parmiles principales formes d’énergieconsommées par ce secteur, onretrouve en tête le gaz naturel avecprèsde81%delaconsommationsuivipar l’électricité avec 15%, le Gpl nereprésentantquantàluique2%delaconsommationalorsquelecokeoccupela dernière place avec seulement1%. Faceàcettehausse tendanciellede la consommation d’énergie quia un impact direct sur les factures

des industriels, il est de l’intérêt del’industrie d’anticiper et d’investirdans l’efficacité énergétique afin degagner en compétitivité notammentdans un contexte de compétitivitéaccrue, où la sobriété énergétiquepourraitconstituerunélémentdécisifpour relancer la compétitivité desentreprisesalgériennes.Lesprogrèstechnologiquesenregistréspour ce qui est des équipementsindustrielscesdernièresannéessontde nature à améliorer grandementl’efficacité énergétique du secteurindustriel.Ainsi cinq axes d’interventionpermettront sans aucun doutede réduire substantiellement laconsommationd’énergiedecesecteurils’agitde:1. laréductiondelaconsommation

électriquespécifique,2. l’amélioration des procédés

thermiques (fours, chaudières,etc.),

3. l’amélioration des performancesdesutilités(productiondefroid,aircomprimé,etc.)quireprésententun levierde choixpouraccroîtrel’efficacitéénergétique,

4. le développement de capteurset logiciels pour la gestion del’énergie,

5. lamiseenplacedesystèmesdemanagementdel’énergieauseindesentreprises.

Tenant compte de l’expérience decertainspaysayantréussidanslamiseen place d’une stratégie d’efficacitéénergétique dans l’industrie(Allemagne, Norvège, Etats-Unis,France et Japon), l’Algérie a identifiéunesériedebonnespratiquesàmettreenœuvre afind’améliorer l’efficacitéénergétiquedusecteurindustriel.Cesmesuresconsistenten: ◦ la réalisation de benchmarkssectoriels pour orienterl’identification des meilleursgisementsd’économie,

◦ l’appui à la réalisation d’auditsénergétiques qui permettentd’identifierlesmesuresd’économiesd’énergie les plus pertinentes,de sensibiliser aux questionsénergétiques et d’impliquer ladirection,

◦ l’octroidefinancementsoudeprêtsbonifiéspourlaréalisationd’étudesspécifiquesenefficacitéénergétiqueetpourl’acquisitiond’équipementsperformantsénergétiquement.

Outre ces mesures, des programmesde formation, d’information et desensibilisationsontmisenplacepouraccompagnerlesindustrielsdansleurdémarche d’efficacité énergétiqueet leur permettre ainsi d’aller versplus de sobriété énergétique quandils’agitdeleursprocédés industriels.Par ailleurs, l’efficacité énergétiquedevraits’inscriredanslesdynamiquesd’investissement industriel et dans

GPL

Electricité

Coke

Répartition de la consommation d’énergie du secteur industriel par produit

Gaz naturel

74%

1%2%15%

Page 33: Revue Algérienne de l'Énergie

Débat/analyse

Revue Algérienne de l’Énergie 33

Exemple de remplacement des pompes électriques de P = 210 KW par des pompes pneumatiques de P = 37 KW

la politique industrielle et apparaîtrecomme un critère de plus de laperformance économique, en sus dela qualité ou de la fiabilité. Elle doitconstituer l’une des préoccupationsmajeures du management. Il restebien entendu que le marché doitégalement évoluer de façon àrépondreàlademandedesindustrielspar le développement d’une offred’équipements et de solutionsconcourant à l’efficacité énergétiqueenplusdesexigencesincontournablesdequalitéetdefiabilité.Danssamiseen œuvre du programme nationald’efficacité énergétique dédié ausecteur industriel, l’APRUE a adoptédeux approches pour introduirel’efficacitéénergétiquedanscesecteur. ◦ Une approche directe qui consisteen une contribution financière duFonds national pour la maitrisede l’Energie dans les auditsénergétiques, les études defaisabilité et les investissementsd’efficacité énergétique. Avec cetteapproche,unecinquantained’auditsontétéréalisésetunetrentainedeprojetsvisantàaméliorerl’efficacitéénergétiquedesunités industriellesontétéréalisés.

◦ Une approche indirecte quiconsisteenlasignatured’accordsvolontairesavec les entreprises industriellespour les engager à améliorer leurefficacité énergétique et à réduireleurs émissions de gaz à effet deserre.

Les accords volontaires Ilsconstituentunenouvelleapprochepour appréhender la problématiquede l’efficacité énergétique dans lesecteur industriel, approche qui estbasée sur un engagement volontairedesindustrielssurdesobjectifschiffrésd’économied’énergiesurunepériodedetroisàcinqannées.Cebailestadosséà un programme de soutien pilotépar l’APRUEetcofinancépar leFondsNational de la Maîtrise de l’Energie« FNME », en plus des campagnes

de sensibilisation, d’information,d’assistance et de formation. Cesactions d’accompagnement portentsur: ◦ desrencontresdeprésentationdelaméthodologie;

◦ des actions de renforcementde capacités des industriels etdes accompagnateurs sur laméthodologie des accordsvolontaires;

◦ la réalisation d’audits énergétiquesexploratoires;

◦ l’aide à la décisionpar rapport auxsolutions d’efficacité énergétiquepréconiséesparlesrapportsd’audit,notamment par la réalisationd’étudesspécifiques;

◦ l’organisationpériodiquedejournéesd’étudesetd’informationenvuedel’évaluation des progrès réalisés enmatièred’efficacitéénergétique;

◦ l’accompagnement de chaqueétablissement par un expertaccompagnateur pour chaqueétablissementbénéficiaire;

◦ la fourniture d’informations et dedocumentations;

◦ uneveilletechnologique.Le secteur retenu, pour la premièreexpérience,estceluidescimentsaveclequell’APRUEs’estbeaucoupinvestiedepuisplusieursannées. Eneffet, cesecteur par rapport aux autres jouitd’une expérience et d’un savoir-faireappréciables en matière d’efficacitéénergétique accumulée au cours deces dernières années. Le choix de cesecteurestmotivéaussiparlesauditsénergétiques réalisés en 2010 danscesecteurquiontpermisd’avoirunevisibilité sur les actions d’efficacitéénergétique à entreprendre. La miseen œuvre des accords volontairesconstitue donc une opportunité derenforcer les actions déjà engagéesen matière d’efficacité énergétiqued’unepart etd’autrepartde susciterl’exemplaritéetdedupliquerauniveaude l’ensemble des cimenteries touteslesexpériencesréussies.Pour lamiseenœuvre de ces accords volontaires

entre l’APRUEet le groupeGICA, deséchanges intenses ont eu lieu entreles deux parties et ont permis dedéfinir les termes des conventionsdéfinissantlesdroitsetobligationsdechaquepartie.L’objectif de ces accords volontairesest d’intégrer les plans d’actionscorrectifs recommandés par lesaudits énergétiques et qui visentà l’amélioration de l’efficacitéénergétique des établissementsindustriels grands consommateursd’énergie et à leur assurer uneassistance permanente dans laréalisationetlamiseenœuvredecesplansd’actions.La mise en place de ces accordsvolontaires permet à l’APRUEd’établir des programmes d’efficacitéénergétiqueàmoyentermeauniveaudes établissements industriels et des’assurerdeleurexécution.

Page 34: Revue Algérienne de l'Énergie

Débat/analyse

Revue Algérienne de l’Énergie34

Chiffres

Page 35: Revue Algérienne de l'Énergie

Chiffres

Revue Algérienne de l’Énergie 35

Marché international du gaz naturel

Les flux de GN et de GNL de l’année 2014 Les échanges internationaux en gaz naturel, enregistrés durant l’année 2014, tels qu’établis par les statistiques de BP dans son édition de 2015, laissent entrevoir une contraction inhabituelle du volume global, comparativement à la tendance historique. Ils se situent à 997,2 milliards de mètres cube (ou bcm) contre 1032,8 bcm en 2013.Cette baisse de 3,4% du commercemondial de gaz naturel reflète, enpremierlieu,ladécélérationdurythmede croissance de la consommationmondiale, pour la deuxième annéeconsécutive, une croissancemodéréede la production ainsi qu’une offrede moins en moins importante danscertainspaysproducteursrésultantdubesoin grandissant de leurs marchésdomestiques.En effet, les données statistiques surle gaz naturel révèlent, pour l’année2014, une production mondiale de3460,6 bcm, soit une croissance de+1,6%endessousdesamoyennesur10ansde2,5%; laconsommationestestimée à 3393,0 bcm, légèrementsupérieure(+0,4%)àcellede2013oùlacroissancefutde+1,1%.L’industrie du gaz a connu ces deuxdernières années les plus faiblestaux de croissance de la demande,notamment pour la génération del’électricité, un secteur où le gaz estenforteconcurrenceaveclecharbon,bon marché, et les renouvelablessubventionnés ou politiquementsoutenus.Le commerce international du gaznaturel, qui représente 29,4% duvolumeglobaldegazconsommé,avula part duGNL croitre pour atteindre33,4% du gaz commercialisé durantl’année 2014, au détriment du gazéchangéparpipelineougazoduc.LesfluxdegaznaturelGNetGNLontété, globalement, affectés durantl’année 2014 par la hausse continuedelaproductiondes«Shalegas»auxUSAréduisantainsileursimportationsnettes. De plus, le ralentissement delacroissancedelademandedegazen

Chine(dontlamajoritérestecouvertepargazoduc),ledéclinpersistantdelademande gazière en Europe soutenupar la clémence des températures etl’aggravationduconflitentrelaRussieet l’Ukraine qui s’est traduit par dessanctions financières de l’occident àl’encontredelaRussie(poussantcettedernière à annuler le projet « SouthStream », un gazoduc qui devait larelieràl’Europeparlecorridorsudencontournant l’Ukraine), tous ces faitsonteuuneincidencesurlesfluxdegaznaturel.Leséchangesdegazpar gazoducontchuté de plus de 6% en 2014 ; lesplus fortes baisses enregistrées, ontété entraînées par des chutes dansles exportations nettes par pipelinesde la Russie (-11,8%) et des Pays-Bas(-29,9%). Le Royaume-Uni (-28,2%),l’Allemagne (-10,1%) et l’Ukraine(-29,9%)ontsensiblementréduitleursimportationsparpipeline.Leniveaudeproductiondugazalgériencommercialisée en 2014 est de 75millions de tonnes équivalent pétrole(MTEP)soitplusde83bcm,cequimet

l’Algérieen6èmepositionreprésentant2,4%laproductionmondiale,lesEtatsUnis occupant le 1er rang, avec uneproduction de 728,3 bcm, suivis parla Russie avec 578,7 bcm et enfin,le Qatar en troisième position avec177,2bcm.Pour le commerce par pipeline en2014;l’Algérie,selonlerapportdeBP,estclasséeen7èmepositionavec23,5bcmcontre28bcmen2013tandisquelaRussieesten1èrepositionavec187,4bcmsuivieparlaNorvègeavec101,1bcmetleCanada74,6bcm.Pour le commerce mondial du GNL,nous reprenons les statistiques duGIIGNL1 publiées dans son dernierrapport indiquant que le volumeglobaldeGNLimportédurantl’année2014aatteint239millionsdetonnes,en légère hausse (1%) par rapport àl’année2013.Seloncerapport74%de lademandede GNL provient d’Asie, notammentduJapon(37%)etdelaCoréeduSud(16%),comme illustrédans legrapheci-dessous:

74%

2%

Europe

Amériques

Moyens Orient

Importations GNL par régions en 2014

Asie

16%

9%

1GIIGNL:TheInternationalGroupofLiquefiedNaturalGasImporters.

● ● ●

Page 36: Revue Algérienne de l'Énergie

Chiffres

Revue Algérienne de l’Énergie36

Dossier

Sources

Alg

érie

Ang

ola

Egyp

te

Gui

née

Equa

t.

PNG

Nig

eria

Nor

vège

Péro

u

T&T

Abo

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Yém

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Aus

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ie

Bru

nei

Indo

nési

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Mal

aisi

e

État

s U

nis

Rus

sie

Tota

l Im

port

.

Royaume Uni 0.15 0.06 0.30 7.89 8.40

Espagne 3.75 2.08 0.93 0.92 1.49 0.12 2.30 7.90

Turquie 3.05 1.09 0.19 0.06 0.82 5.45

France 3.23 0.06 0.82 0.06 0.06 0.06 0.75 4.58

Italie 0.04 0.06 3.12 3.27

Belgique 0.00 2.09 0.97

Portugal 0.11 0.27 0.06 0.17 0.54 0.97

Pays Bas 0.51 0.16 0.09 0.42

Gréce 0.34 0.38

Lituanie 0.11 0.11

Europe 10.6 0.06 4.32 1.86 0.98 2.29 0.12 17.61 32.44

Mexique 1.77 0.12 2.98 0.33 1.01 0.25 6.58

Brésil 0.06 0.07 0.31 1.36 0.75 1.28 0.45 5.33

Argentine 0.64 0.15 2.14 0.69 4.42

Chili 0.06 2.45 0.06 2.57

Porto Rico 0.17 0.06 0.96 1.25

État Unis

Rép. Dominic.

Canada

Amériques 0.06 0.07 0.37 3.93 1.20 2.98 9.20 2.27 0.17 0.25 22.53

Japon 0.74 0.06 0.07 0.91 2.14 4.84 0.29 0.07 0.12 5.87 3.45 16.25 0.97 18.53 4.38 5.77 15.14 0.25 8.41 89.20

C. du Sud 0.37 0.07 0.07 0.07 3.33 0.07 0.13 0.13 3.77 13.19 3.00 0.85 0.72 5.15 3.80 1.91 37.62

Chine 0.31 0.13 0.12 0.64 0.28 0.44 0.12 0.15 0.13 6.09 0.91 3.97 0.06 2.47 2.62 0.13 18.98

Inde 0.13 0.06 1.29 0.05 0.08 0.01 12.14 0.40 0.07 14.54

Taiwan 0.06 0.07 0.97 0.12 0.06 0.12 5.99 0.19 0.13 0.63 2.12 2.87 0.06 13.45

Singapour 1.20 0.28 0.07 1.68

Malaisie 0.38 0.06 0.26 0.07 0.31 0.06 0.26 0.13 1.65

Indonésie 1.56 1.56

Thaïland 0.13 0.06 0.07 0.95 0.07 0.06 0.07 1.40

Asie 1.99 0.26 0.31 2.95 3.38 10.40 0.49 0.07 0.85 6.08 7.55 54.66 5.85 23.54 6.12 17.13 24.63 0.25 10.58 180.10

Moyens Orient 0.48 0.76 0.06 1.83 0.26 0.07 0.21 4.10

Total Export. 12.72 0.33 0.31 3.38 3.38 19.14 3.55 4.03 13.09 6.08 7.75 76.37 6.27 23.60 6.12 17.38 24.83 0.25 10.58 239.18

Source : GIIGNL

Livraisons mondiales de GNL en 2014 (millions tonnes)

0Europe Amériques Asie Moyens Orient

Qatar

Malaisie

Australie

Nigeria

Indonésie

Trinidad

AlgérieRussi

eOman

YémenBrunei

Abou DhabiPérou

Norvège

Guinée Equ.

Papua N. Guinée

autres

Autres : Angola, Egypte et États Unis

20

40

60

80

L’Algérie,avecdesexportationsde12,7millionsdetonnesen2014,dont10,7millionsdestinéesaumarchéeuropéen,occupela7èmepositionselonlemêmerapport,avecunepartde5%dutotaldeséchangesmondiauxen2014.LetopthreeestconstituéparleQatar,enpremièreposition,avec76,4millionsdetonnes,suiviparlaMalaisieavec24,8millionsdetonnesetl’Australieavec23,6millionsdetonnes.Legrapheetletableauci-aprèsdonnentleslivraisonsmondialesdeGNLen2014:

● ● ●

Page 37: Revue Algérienne de l'Énergie

Chiffres Dossier

Revue Algérienne de l’Énergie 37

Le partenariat : une option stratégique du Groupe SonatrachLe développement du secteur de l’énergie reste encore fondamental pour répondre aux besoins économiques et sociaux du pays et ce dans un contexte où la scène mondiale est caractérisée par la globalisation des économies et des échanges et où la dominance des mécanismes de marché se traduit par une compétition entre pays pour l’attrait des capitaux et des investissements des sociétés détentrices de capitaux et de technologies. Pour le développement de son secteur énergétique l’Algérie a très tôt privilégié le partenariat comme axe stratégique en l’appuyant sur la recherche des synergies ciblées et le partage des risques avec les détenteurs de technologies et du savoir-faire. Au niveau des hydrocarbures, le choix stratégique du partenariat a été introduit par les dispositions de la loi 86-14, et son amendement de 1991, qui ont arrêté le cadre juridique pour développer les activités de prospection, de recherche et d’exploitation des hydrocarbures en association. L’optimisation de l’exploitation des ressources et la nécessité d’explorer des zones géologiquement plus complexes requérant des technologies adéquates ont également été consacrées par les révisions du cadre juridique régissant les activités des hydrocarbures en 2005 et 2013. La pertinence de ce choix est démontrée par l’analyse rétrospective qui montre que la base de réserves nationales a été élargie et le potentiel de production d’hydrocarbures augmenté.Par ailleurs, la demande énergétique nationale a explosé du fait de l’amélioration des revenus et des conditions de vie des citoyens, mettant à l’épreuve les capacités existantes, en décalage par rapport aux nouveaux défis. Cette situation a nécessité la mise en œuvre d’un programme d’investissements inédit pour viser à doubler les capacités de production et de transport d’électricité en l’espace de seulement cinq années. Mettant à profit cette opportunité et tenant compte du cadre législatif d’encouragement de l’investissement en général et afin de réduire la dépendance du secteur de l’énergie en matière de réalisation d’infrastructures énergétiques et de l’approvisionnement en équipements, le secteur de l’énergie a abandonné progressivement le mode du clé en main, substitué par une stratégie visant à domicilier la fabrication d’équipements en Algérie, à développer la sous-traitance et à faire émerger des entreprises de réalisation et de services. Les premiers résultats sont déjà apparus par la création de joint venture notamment dans la fabrication d’organes essentiels pour les centrales électriques. Ce choix stratégique est également adopté pour la mise en œuvre du programme national des énergies renouvelables. livre à ses lecteurs les expériences développées par les deux grands groupes que sont Sonatrach et Sonelgaz dans le cadre de leurs démarches respectives de développement du partenariat.

Projet El Merk

Page 38: Revue Algérienne de l'Énergie

Dossier

Revue Algérienne de l’Énergie38

Dossier

Partenariat dans l’Amont Pétrolier et GazierFace aux défis majeurs auxquels est confronté le secteur des hydrocarbures national, le partenariat représente une option stratégique et un mode privilégié de développement et de croissance permettant le partage des risques, le transfert et l’intégration technologique ainsi que l’optimisation de l’allocation des ressources dans une industrie techniquement complexe et capitalistique.Il demeure également un outilstratégique permettant de multiplierles opportunités de création derichesses,d’élargirlabasederéservesnationalesetd’augmenterlepotentielde production d’hydrocarbures dupays.Les dispositions introduites par laLoi 86-14 du 19 août 1986 et 91-21du 4 décembre 1991 ont défini lecadre réglementaire ayant permis lesactivitésdeprospection,derechercheetd’exploitationdeshydrocarburesenassociation.La loi05-07du28avril2005quantàelle,amendéeparl’Ordonnance06-10du 29 juillet 2006, a mis en exerguele rôle de l’Etat dans sa mission depuissance publique, à travers lacréationdesagencesALNAFTetARH,différentdeceluidévoluàl’entreprisenationaleSONATRACH,confortéedansl’exercicedesesactivitéscréatricesderichesseaubénéficede lacollectiviténationale.L’amendement 13-01, du 20 février2013,relatifàlaLoi05-07aintroduit,entre autres, de nouvelles mesuresfiscalesincitativesvisantàencouragerles activités dans le domaine deshydrocarbures pour les gisementsde petite taille, les gisements situésdans les zones très faiblementexplorées, principalement l’offshore

et le nord du pays, les gisements àgéologie complexe et/ou manquantd’infrastructures, ainsi que dans ledomaine des hydrocarbures nonconventionnels et ce, en respectantlesconditionsliéesàleurexploitation,notamment celles liées à laprotection de l’environnement et audéveloppementdurable.

Les Projets et les RéalisationsDes résultats profitables pour tousont été enregistrés grâce l’espritd’intérêtmutuelayantprévalulorsdesdifférentesphasesdupartenariatdansleshydrocarbures.Cepartenariat aétémarquéparunecompréhension des enjeux ainsi quepar l’acceptation d’un partage desdifférentsmoyens(financiers,humainsettechnologiques).Au fil des années, des relationsde confiance ont été bâties avec

l’ensemble de nos partenaires et unrapport gagnant-gagnant s’est établiaveclessociétésopérantenAlgérie. Le partenariat, particulièrement dansl’amont, a conduit à des résultatspétroliers significatifs etapermisdemettre en évidence d’importantesquantitésdepétroleetdegazàpartirdes années 1990 qui ont fait ensuitel’objet de travaux de développementetd’exploitation.Ces découvertes ont très rapidementpermis l’augmentation des réservesd’hydrocarbures, l’expansion descapacités de production de pétroleet de gaz et l’essor des exportationsnationales.Unerevuedesprincipalesréalisationsenregistrées, dans le cadre despartenariats conclus, permetd’apprécierlesrésultatsobtenus.En effet, pas moins de quatre-vingt-quinze contrats de prospection et

Projet Hassi Berkine

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Dossier

Revue Algérienne de l’Énergie 39

de recherche ont été signés, depuisl’année 1987, avec une quarantainede compagnies internationales. Ces contrats d’association ont donné lieuà des résultats pétroliers significatifs,àtravers lamiseenévidence,de126découvertes et la confirmation dupotentiel existant, notamment auniveaudesprovincesorientales, ainsiquelamiseenvaleurdupotentielengaz des bassins de l’ouest saharien.Depuis lamiseenproduction,durantl’année 1995, du premier gisementopéré en association, on enregistre àcejouruneproductioncumuléede6,6milliardsdeBep,pourl’ensembledesgisements exploités en association.Actuellement, le portefeuille desprojets en association comptetrente-quatre contrats, dont huitsont en phase d’exploration et vingt-six en phase de développement etd’exploitation.LacompagnienationaleSonatrach est associée, à cet effet,à trente partenaires de vingt et unenationalités pour l’exécution de cescontrats. Le niveau de productionjournalier actuel, issu de cesgisements,avoisine les1,1milliondeBep, tous produits confondus. Pourl’année 2015, il est prévu égalementla mise en production de plusieursprojets de développement. Il s’agitde ceux du gisement de Bir M’Sena(BMS) de l’association Sonatrach/Hess/Petronas, de celui relatif audéveloppement du gisement de BirSebaa(BRS)del’associationSonatrach/PVEP/PTTEP ainsi que de celui relatifau développement des ChampsSud d’In Salah Gas de l’associationSonatrach/BP/Statoil.D’autresprojets

sont en phase de réalisation, enparticulier ceux situés au niveau delarégionSud-Ouestdupays,telsquelesprojetsTouatGaz,de l’associationSonatrach/GDF-Suez, Timimoun del’association Sonatrach/Total/Cepsaet Reggane Nord de l’associationSonatrach/Repsol/RWE-DEA/Edison.Cesprojetsvontpermettred’accroîtrel’offregazièrenationale.

Les Facteurs de succèsAdditivement aux cadresinstitutionnelsetfiscauxmisenplace,plusieursautresfacteursontcontribuéausuccèsenregistréslepremierdecesfacteurs a trait à l’apport du progrèstechnologique.Danscedomainenousciteronsàtitred’exemple: ◦ l’introduction de nouvellestechnologies dans le domaine dela recherche des hydrocarbures,notammententermesd’améliorationdestechniquesd’imageriesubsurface(sismique3D,wideazimuth).

◦ amélioration des taux derécupération des gisements,notamment par les procédés E.O.R(Enhanced Oil Recovery), injectiond’eau WAG (Water Alternate GasInjection).

◦ l’amélioration de la production despuits, par les techniques de gaz liftartificiel, pompes ESP (ElectricalSubmersiblePumps).

Un autre facteur est lié au rôle deSonatrach dans la réalisation de cesrésultats, grâce à la fiabilité affichéeet à son expérience dans l’amontpétrolier ainsi qu’à la qualité de sonmanagement et de ses ressourceshumaines.

Les Perspectives • Transfert de savoir-faire et de

technologie

L’industrie pétrolière reste marquéepar des challenges dans tous lesdomaines de la chaine pétrolière,principalementceluidelatechnologieet de l’innovation, facteur clés desuccèsetd’’avantagescertainsdansledéveloppement sans cesse renouvelédecetteindustrie.De ce fait, les partenariats futursdevront s’inscrire dans la durée, etsont appelés à enclencher un cerclevertueuxdecréationdeconnaissanceset de transfert technologique,notamment dans l’amont pétrolier,parunaccompagnementdetransfertdesavoir-faire,detechnologiesetdesnouvelles techniques opérationnellesqui connaissent, de nos jours, uneévolution et un développementpermanents.

• Partenariat dans le domaine des biens et services

L’entreprise nationale Sonatracha mis en œuvre une politiqued’investissement ambitieuse afind’élargirsabasederéserves,répondreà la demande dumarché national etmaintenirsapositionsur lesmarchésinternationaux.De ce fait, l’établissement departenariats dans le domaine desbiens et services viendra répondreà la politique tracée en couvrant lesbesoins du secteur et encouragerala production locale d’équipementsdestinésànotreindustrie.

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Revue Algérienne de l’Énergie40

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In Salah Gas : Association Sonatrach – Bp - StatoilProjet In Salah GasLeprojetInSalahGasestunpartenariatentreSonatrach,BPetStatoilréalisédanslecadred’uncontratd’associationportantsurdesactivitésintégréesenamontetenavaldelafilièredugaz,comprenantlaprospection,l’évaluation,ledéveloppement,letransportetlacommercialisationdugaz.Lepérimètrecontractuelestcomposédeseptgisements-Krechba,Teguentour,Reg,GaretelBefinat,HassiMoumene, InSalahetGourMahmoud.Dansunepremièrephase,troisgisements situésaunorddupérimètrecontractuel -Krechba,TeguentouretReg,ontétédéveloppésetmisenproductionenjuillet2004avecunpotentieldeproductionde9milliardsdem3paran.Ladeuxièmephaseduprojet,portantsurledéveloppementdesquatregisementsrestants,localisésausuddupérimètrecontractuel-GaretelBefinat,HassiMoumene,InSalahetGourMahmoudaétélancée.Lecontratportantréalisationdesinstallationsdeproductionaétéconcluavec l’entrepreneurPetrofacenavril2011.Leprojet,quipermettrad’assurerunmaintienduplateaudeproduction,estenphasedefinalisation.

Phase 1 du projetCapacités de production :• Centre Principal de Production de Krechba destiné au

traitement de toute la production de gaz du projet In Salah:

˗ capacité:29.7MSm3/j ˗ deuxtrainspourl’extractionduCO2

˗ deuxtrainspourladéshydratationduglycoldanslegazdestinéàlavente

˗ deux trains pour la compression/ déshydratation etréinjectionduCO2.

• Installations de production du champ de Krechba: ˗ capacitédeproduction:7.7MSm3/j

˗ installationsdeproductiondansleCentrePrincipaldeProductiondeKrechba

˗ séparation,refroidissementetdéshydratationdugaz.• Installations de production du champ de TEG: ˗ capacitédeproduction:15.3MSm3/j ˗ deuxtrainspourlerefroidissementetladéshydratationdugaz.

• Installations de production du champ de REG : ˗ capacitédeproduction:9.1MSm3/j ˗ deuxtrainspourlerefroidissementetladéshydratationdugaz.

• Station de compression HassiR’mel ˗ deuxcompresseurs ˗ uneunitédecomptagefiscaldugaz ˗ capacitétotaledegaz:29.7MSm3/j

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Revue Algérienne de l’Énergie 41

Objectif : Le projet porte sur ledéveloppement des quatre champsdu Sud d’In Salah Gas (In Salah, GourMahmoud,HassiMoumeneetGaretEl-Befinat)envuedemaintenirleplateaudeproductiondegazd’InSalahGas,cequipermettrademaintenirunniveaudeproductiondegaznaturelà9milliardsm3/an.

Descriptif sommaire du projet :Leprojet consiste en la réalisationdesinstallationssuivantes: ˗ uneinstallationdedéshydratationdegaz.

˗ pipelined’évacuationdegaz vers lechampdeREG.

˗ désengorgement des installationsdeREGetdédoublementdelaligne

d’évacuationdeREGversTEG. ˗ plateformes, routes et pisted’atterrissage.

˗ forage et raccordement des puitsproducteursdegaz.

˗ réseaudecollectesetdedessertes.

˗ constructiond’unebasedevie.

˗ capacitétotaledegaz:29.7MSm3/j

Phase 2 du projet

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Revue Algérienne de l’Énergie42

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Berkine : Association Sonatrach – AnadarkoLepérimètrecontractueldeBerkineestconstituédesblocs404aet208,à,respectivement,240kmet300kmausud-estdeHassiMessaoud.L’associationproduitdupétroleàpartirdedeuxmégaprojets:HassiBerkineetElMerk.

Association Hassi BerkineHassiBerkineestunprojetenpartenariatentreSonatrach,Anadarko, Eni etMaersk réalisédans le cadredu contratd’associationconclule23janvier1989.La réalisation des installations de production de HassiBerkineadébutéen1995.Quatre trains de production ont été réalisés, avec unecapacitétotalede285000bbl/jdepétrolebrut.Lamiseenexploitationdesinstallationsdeproductionestintervenuele05mai1998.Le Groupement Berkine est chargé de l’exécution desopérations pétrolières qui comprennent les opérationsd’ingénierie, de maintenance, de logistique, de santé,sécuritéetenvironnement.Le projet est financé à hauteur de 51%par Sonatrach et49%parAnadarkoetsesassociés.L’associationadépassélecapdumilliarddebarilsentermesdeproductiondepétrolebrut.

Fiche technique ◦ Production:pétrolebrut. ◦ 12périmètresd’exploitation ◦ Moded’exploitationdugisement:maintiendepressionavecinjectioncombinéed’eau,gazetWAG.

◦ 4trainsdetraitementdelaproduction,unitésd’injectiond’eau,unitésd’injectiondegaz,centredestockage

◦ Capacitédeproduction:285000bbl/j ◦ Capacitéd’injectiond’eau:325000bbl/j ◦ Capacitéd’injectiondegaz:16millionsSm3/j ◦ Capacitédestockage:3x90000barils ◦ Capacitéd’expédition:375000bbl/j ◦ 132puitsenservice,dont60producteurset72injecteurs(WI,GI,orWAG).

◦ Basedevie ◦ Baseindustrielle ◦ Pisted’atterrissagede800m.

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Revue Algérienne de l’Énergie 43

El Merk : Association Sonatrach – AnadarkoLe projet El Merk est situé dans lebassin de Berkine (Bloc 208), dansla wilaya d’Illizi, à environ 350 kmau Sud Est deHassiMessaoudet à80 km au sud du site de HassiBerkine(HBNS).Leprojetestfinancéà hauteur de 51%par Sonatrach et49%parAnadarkoetsesassociés.Leprojet ElMerk a été lancé enmars2009etporteprincipalementsur laréalisationenEPCdesinstallationsdeproduction,traitementetexpéditiond’huile,decondensatetdeGPLainsique des installations d’injectiond’eauetderéinjectiondegazdanslecadredudéveloppementensynergiedes quatre gisements du bloc 208,à savoir, El Merk Nord (EMN), ElMerkEst(EME),ElKheitElTessekha(EKT) et ElMerk (EMK). L’usine quis’étendsurunesuperficiede1,8Km2 comprenddeuxtrainsdetraitementet de stabilisation de pétrole etde condensat d’une capacité de63 500 barils par jour chacun, un

troisième train pour le traitementdegazd’unecapacitéde17millionsSm3/jour avec une récupérationde 30 000 barils/jour de GPL, unsystème d’injection de gaz de troisturbocompresseurs et deux unitésde traitement d’eau de formationd’unecapacitéde40000barils/jourchacunepourlesbesoinsd’injection.L’ouvrage comprend également unsystème de stockage de 300 000barilsdepétrole,de75000barilsdecondensatet6290barilsdeGPL,unréseaude collecte, des installationsd’expédition qui permettrontd’évacuer86000barils/jourd’huile,30 000 barils/jour de condensat et30000barils/jourdeGPL,unréseaupour l’injectiond’eauetdegaz,dessystèmes de télécommunicationet diverses utilités (base de vie,routes, piste d’atterrissage, baseindustrielle, lignes électriques). Lesquantitésdepétrolebrut,condensatet GPL produites sont évacuées

via trois ouvrages de transport. Lepremier ouvrage, un pipe 20’’ de72 km de long, transportera l’huiled’ElMerkversHaoudElHamra,vialeterminaldeHassiBerkine.Lesecondouvrage, un pipe 18’’ de 160 kmde long, transportera le condensatdu centre de production d’El Merkjusqu’auraccordementsurl’ouvragede transport de condensat (NH2) àGassiTouil.Letroisièmeouvrage,unpipe16’’de160kmtransportera leGPLd’ElMerkjusqu’auraccordementsur l’ouvrage de transport des GPL(LR1)àGassiTouil.LeprojetElMerkest entré en production le 15mars2013. Projet novateur en termesde techniques de récupérationet de gestion environnementale,El Merk a été développé selon lesdernières technologies utiliséesdans l’industrie des hydrocarburesen matière d’optimisation de laproduction des gisements et deconformitéenvironnementale.

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Revue Algérienne de l’Énergie44

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Partenariat

Dans le transport par Gazoducs

Le gazoduc constitue la piècemaîtresse de la politique decommercialisation du gaz naturel.Cette forme d’exportation offre desavantagescertainsentermesde:• Compétitivité du gaz algérien

surdesmarchésvalorisant• Sécuritédesdébouchés• Sécurité, fiabilité et flexibilité

opérationnelle dansl’approvisionnementdesclients

Avec les gazoducs “Enrico Mattei”,«Pedro Duran Farell» et « Medgaz», Sonatrach dispose actuellementd’une capacité d’exportationd’environ 52 milliards de m3. Legazoduc “Enrico Mattei” : réalisépour répondre aux objectifs devalorisation des gisements etd’approvisionnement du marchéitalien.Sacapacitéatteintaujourd’huiplus de 33milliards dem3/an. C’estun ouvrage dont la fiabilité estaujourd’huiéprouvéeetreconnue.Ilapprovisionne aujourd’hui l’Italie et

laTunisie.Legazoduc“PedroDuranFarell” : L’idée d’une liaison pargazoduc entre l’Algérie et l’Espagne,comme option stratégique devalorisation du gaz algérien, a étéenvisagée il y a fort longtemps. Lestravaux de réalisation du tronçonalgériendémarrentenfaitenoctobre1994.Lamiseenservicedugazoducintervient en novembre 1996 et lesvolumes livrés augmentent d’annéeenannée.Sacapacitéinitialede8,5milliardsdem3/anaétéportéedèsl’année2004à 11,6 milliards de m3. Le gazoducalimente aujourd’hui l’Espagne, lePortugal et le Maroc. Le gazoducMedgaz : Le nouveau gazoducMedgaz, reliant directementl’Algérie à l’Europe via l’Espagne,constitue une autre illustration dela politique de partenariat menéepar Sonatrach. En août 2000,Sonatrach et le Groupe espagnolCepsaontcréé,unesociétéd’études,dénommée Medgaz, chargée de la

promotionetdel’étudedefaisabilitédu projet. Quelque temps plustard, les compagnies Iberdrola, Gazde France et Endesa, ont rejointSonatrach et Cepsa pour participerà cette société d’étude. L’UnionEuropéenne annonce l’inscriptiondu projet Medgaz sur la nouvelleliste des projets prioritaires dans ledomainedugazetde l’électricitéetMedgazestdéclaré«projetd’intérêteuropéen». Il constitue un vecteurimportant en termes de sécuritéd’approvisionnement énergétiquedel’Europe.PartantdeBéni-Saf,prèsd’Arzew,lacanalisationde24pouces,d’unecapacitéde8à10milliardsdem3 par an, traverse laméditerranéesurunelongueurd’environ200Kmetàuneprofondeurmaximalede2160m,pouraboutirprèsd’Almeria,surlacôteespagnole.Ilaétémisenserviceenmars2011et est exploité par le consortiumSonatrach(43%),Cepsa(42%)etGasNatural(15%).

Terminal Beni Saf - MEDGAZ

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Revue Algérienne de l’Énergie 45

Partenariat

Dans le transport maritime du GNLL’outil de transport maritime desproduits Hydrocarbures du Groupeest actuellement assuré par lafiliale Hyproc Shipping Company,intégrée à SONTRACH en 1998. Ellea été modernisée et développéepour accompagner la politiquede valorisation de la vente deshydrocarbures en particulier celle duGNLetcecomptetenudeséchéancesdes contrats à long terme. Elle devaitaussi faire face au vieillissement desmoyensde transportmaritimepropreàlafilialeetpermettreàSonatrachdeprofiter de l’expansion des marchésdeGNL,larénovationdesinstallationsde production de GNL permettantquant à à SONATRACH de viser denouveaux marchés. Pour assurer lameilleure valorisation possible desventes de GNL, Sonatrach a décidéde disposer en propriété d’une flottemaritime performante, adaptée, luipermettant une meilleure dynamiquedecommercialisationetlalibérantainside toute dépendance. Hyproc, filialespécialiséedans le transportmaritimedes hydrocarbures, créée en 1982suite à la restructuration de la CNANacommencé l’activitédetransportduGNLen1971parl’acquisitiondunavireHassi R’Mel d’une capacité de 40.000M3etfaisantpartiedestroispremiersnavires pionniers à l’échelle mondiale

pour le transport de GNL à partir del’usineCAMELd’Arzew.EnsuiteHyprocaacquisd’autresnaviressouslechapeaudeCNANjusqu’en1981dateàlaquelle,elle disposait d’une flotte de cinqméthaniers de tailles comprises entre122.000et129500M3, et ceenplusduHassiR’mel.Cetteflottedenaviresétait considérée à l’époque comme la3ème aumonde après celle de Shell(Brunei) et de Petronas (compagnieIndonésienne).Cetteflotteaparcouruàfin2014plusde13millionsdemilesetvisitétouslesterminauxdumonde(Amérique, Méditerranée et Japon)assurant le transport de plus de 250millions de tonnesdeGNL.Au regarddetouscesfacteurs,Hyprocaentaméun processus de renouvellement etd’augmentation des capacités detransport maritime, notamment duGNL pour faire face à la demandecroissanted’unmarchédevenuglobalet particulièrement celle du marchéasiatique. Cette démarche tendait àpouvoirsouteniruneflottevieillissanteet répondre à toutes les opportunitéscommercialesdeventeduGNLsurtouslesmarchés. L’optiondupartenariat aété vite adoptée et unedémarchedesélectiondupartenaireappropriéaétéentaméeparSonatrach,etpilotéeparHyproc. Ilétaitnécessaired’intéresserdes partenaires prêts à partager

équitablementlagestionetlapropriétédes navires et à se conformer auxprocéduresduGroupeSonatrachpourle choix du chantier et des banquesdevant assurer lefinancement.Deuxprojetsontvulejouretontétélancésdès février 2002. Le premier projetavaitpourobjet laréalisationdedeuxnaviresetuntroisièmeenoptionavecdeux partenaires Japonais Itochu etMitsuiOSKLinesetledeuxième,avecun partenaire norvégien Bergesen(devenu par la suite BWGAS), avaitpour objectif la réalisation d’un seulnavire. Ces deux projets ont permisl’acquisition, entre 2004 et 2008,d’une flottille de navires modernes,performantsetadaptésauxexigencesrèglementairesetautres standardsenvigueurdanscetteindustrie: ◦ un méthanier de 145.000 M3 de capacitéet02naviresde75.000M3 aveclesdeuxpartenairesjaponais,

◦ et unméthanier de 138.000M3 de capacitéaveclepartenairenorvégien

Cette flotte a réellement dynamisél’activité commercialisation deSonatrach, lui procurant de nouveauxatoutspourêtreenmesuredesaisirlesopportunitésdeventesdeGNLsurlestrois marchés : atlantique (AmériqueduNordetLatine),pacifique(marchéAsiatique) et le marché traditionnelméditerranéen. Il faut savoir qu’à

Le navire Lalla Fatma N’Soumer

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Revue Algérienne de l’Énergie46

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l’époquelaconsommationenregistraitune croissance régulière depuis 1990dateàpartirdelaquellele2èmeboomdeGNLestapparu,aprèsceluide1980.C’est aussi l’augmentation descapacités de liquéfaction, après lestravaux de rénovations des usinesde GNL de Sonatrach, qui rendaientpossibles ces opportunités grâce auxvolumessupplémentairespouvantêtreproduits.

Analyse des retombées positives de partenariat pour HyprocL’option du partenariat reposent surun certain nombre de facteurs quicaractérisent l’activité shipping etnotamment: ◦ Hyproc n’avait pas les capacitéstechniques et financières pourprendre en charge tous ces projetsenmême temps ; eneffet il fallaitpréparer 08 équipages d’unetrentaine de postes et débourserenviron 700 millions USD pourcouvrirfinancièrementcesprojets,

◦ laplupartdesprojetsdesconcurrentsétaientenoff-shoredoncbénéficiantd’avantagesfiscauxconséquents,

◦ ladisponibilitésurlemarchédeslots(places au niveau des chantiers)en spéculation qui pouvaient êtreexploités moyennant des primesrelativementbonmarché,

◦ la technologie des nouveauxméthaniers avait subi plusieursrévolutionsetnotammentauniveaude l’automatisme et le type depropulsion,

◦ deparlanaturedesprojets(robusteset fiables sur 20 ans au moins),combinée à la garantie d’emploi àlong terme qu’offrait Sonatrach sursesmarchés,onpouvaitobtenirdesfinancements internationaux assezintéressants,

◦ lesoffresdepartagetechnologiqueetdeformationdespartenaireschoisisontpermisd’assureruntransfertdesavoir-faire et technologique versle personnel d’Hyproc ainsi que la

formationprogressivedeséquipagesdes navires jusqu’à l’algérianisationde ces derniers sur trois naviresparmilesquatreréalisés.

La mise en œuvre de ces projets aeffectivement assuré un transferttechnologique et de savoir-faire aupersonnel sédentaire et navigantd’Hyproc sur plusieurs volets dont lamaitrisede: ◦ lagestiondecetypedeprojets, ◦ la règlementation internationalerégissant lescontratsdepartenariatet tous lesdocumentsqui leursontannexés,

◦ techniques et mécanismes definancementdecetypedeprojets,

◦ aspects technologiques liés àcertaines techniques de suivi deconstruction des navires au niveaudeschantiers,

◦ accès aux écoles et moyens deformationaccélérés des partenairestantpourlepersonnelnavigantquesédentaire

◦ technique de suivi de ce type deprojets sur tous les plans jusqu’àconcrétisationduprojet.

Tous ces avantages ont apporté unemise à niveau assez appréciable auxéquipes projets d’Hyproc ce qui leurapermisdemenerpar lasuite,seule,sansapportdepartenaire,laréalisationd’autresprojetsd’acquisitiondenavires(Gpliers)auprèsdechantiersjaponaisetcoréens. Cettemaitrise des processusde projets de réalisation de naviresest devenue unmodèle bien assimilépar le personnel concerné d’Hyproc,leur assurant une autonomie et uneindépendance pour la concrétisationde n’importe quel grand projetd’envergure,chosequis’estconcrétiséedernièrement par la commande dedeux grands méthaniers en propriététotale d’une capacité de 171.000 M3 auprès du chantier coréen HyundaiHeavy Industries. Les retombées decesprojetssontaujourd’huiévidentessurleplandelafiabilitédelaflottedenavires et l’image qualitative (qu’ilslaissent auprès des clients) ainsi quelaréussitedetouteslesopérationsde

déchargement sans aucun incidentet ce depuis la livraison des naviresà ce jour. Il est également importantde souligner que grâce à cette flottele recoursà l’affrètementestnulet levolumetransportédeGNLaétédoublédepuis 2007/2008. On peut résumerl’apportetlesavantagesdecesprojetsdans:• le montage financier qui a été

réalisé avec des garanties limitées,misesenplaceparles04partenaires(Sonatrach,Hyproc,ItochuetMitsuiOSK Lines) permettant de réaliserunprojetéquilibré(ils’autofinancesans le recours au soutien despartenaires, chose nouvelle pourdetelmontagedeprojetsdenaviresenAlgérie, toujours réaliséspar lepasséaveclagarantiedel’Etat),

• le deuxième avantage qui résidedans le transfert de savoir-faireet technologique sur plusieursplans (technique, organisationnel,financier, et légal), ce transferttechnologique a permis auxéquipes de Sonatrach et d’Hyprocd’accéder à des techniques et dessavoir-faire dans le financement àl’international, dans la gestion denavireenoff-shore,etdanslamiseàniveaudeséquipesopérationnellesdanslecadred’uneréglementationinternationale très diversifiée(de par le nombre important determinaux de GNL que peuventatteindrecesnavires),

• l’avantage le plus saillant deces projets qui est la flexibilitécommerciale qu’offrent cesnavires modernes à l’affréteur,lui permettant la pénétration dumarché asiatique avec du GNLalgérienàtraversdesperformancessur le long cours (voyages de plusde 25 jours en mer en aller et25 jours en retour), ces navires,irréprochables, ont permis, avec lesupport technique des partenairesauniveaudesterminauxasiatiques,dedévelopperlesventesdeGNLenAsie d’une manière significative etcedepuis lamiseenservicedecesnavires.

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Revue Algérienne de l’Énergie 47

ITOCHU et MITSUI OSK LINES • Itochu, compagnie commercialemondiale, activement impliquée dans les projets d’acquisition deméthaniers et autres navires(montagefinancier,expertisetechniqueetorganisation).

• MOL (Mitsui Osaka Line),compagniedeshipping,leaderdansletransportduGNL.

• par le biais du programme OIC(OverseasInvestmentCredit)pourlapromotiondes investissementsétrangers des compagniesjaponaises dans des projets deJV,JBICàelleseulefournira60%desempruntsàun coût inférieuràceluidesbanquescommerciales.

• à travers le programmeOIC, JBICpourrait fournir jusqu’à 60% desfonds propres à long terme pourdespartenairesjaponaisoudesJVincluantdespartenairesjaponais,

• Nippon Export and InvestmentInsurance (NEXI) offre unprogramme de soutien pour les

projetsdeJVavecdescompagniesjaponaises en prenant en chargel’assurancedechangerlesrisques-pays des prêts commerciaux auJapon,

• il en résulte qu’avec l’appui deJBIC et de NEXI, le financementde lourds investissements àlong terme devient plus facile etmoins coûteux, chaque partie dela JV peut construire des naviresavec seulement 5% cash du coûtdu projet, en supposant que lescapitaux propres soient de 25%et qu’ils soient équitablementpartagésentrelesparties,

• les40%restantserontempruntésauprèsdebanquescommercialesà des taux d’intérêts mis encompétition,

• une hypothèque du navire estétablie au profit des bailleursde fond durant la durée deremboursementdeladette,

• unechartepartiepourl’emploidunavire à long terme (20 ans) estsigné entre l’armateur (la Joint-Venture)etl’affréteurSonatrach,

• uncontratdegestiontechniquedunavireestsignéentrel’armateuretHyprocavecl’assistancedeMitsuiOSKLine.

SCHEMA DU MONTAGE FINANCIER

SCHEMA DU PARTENARIAT

Acquisition des navires méthaniers en partenariat avec les sociétés Japonaises ITOCHU et MOL

Contrats de vente GNL en Spot

Contrat d’affrètement(20ans)

Crédit

Crédit

Crédit

(25% du coût du projet)

Financementdes fonds propres

Assurancedu Crédit

FondsPropres

FondsPropres

Sonatrach

Schéma de la Joint-Venture

Skikda LNG Transport Corporation

Actionnaires AlgériensSonatrach (25%)

Hyproc (25%)

Actionnaires JaponaisITOCHU (25%)

MOL (25%)

JBIC(60%)

Banques Commerciales (40%) + JBIC (60%)(75% du coût du projet)

Acheteurs de GNL

NEXI

Non recours à la garantie des Sociétés Actionnaires

de la Joint Venture« Projet Finance »

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Revue Algérienne de l’Énergie48

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BWGAS (ex : BERGESEN) • Bergesen, sociéténorvégiennedeshippingpossédantl’unedesflottesdeGPLlesplusimportantesaumonde,s’estlancéerécemmentdanslaconstructiondeméthaniersenfixantdesnaviresenspéculation.

• Cet armateur a commandé desnavires fixés en spéculation enprévision de la demande dumarché et ce auprès du chantiercoréen Daewoo dès le début del’année2000,pourlesquelsaucunprojet de GNL n’était encoreassociéaudépart.

• Au courant de l’année 2001,Bergesen a pu fixer deux navirespour une chart-party de 20 anschezCabotLNG(groupeTractebel).Untroisièmenavireaétéproposéà Sonatrach durant la mêmepériode.

• Les conditions économiques etfinancières d’acquisition de cenaviredanslecadred’uneJVentreSonatrach (50%) et Bergesen(50%),sontreprisesci-après:

• le navire sera détenu par deuxsociétéscopropriétairesdunavireàhauteurde50%chacune.Lesdeuxsociétéssont indépendantes l’unedel’autreetchaquepartenaireestdétenteurdel’uned’elle.

• Bergesne en tant que sociétébailleur du projet, accordera unprêtsur20ansàhauteurde50%delavaleurduprojetpourchacune

decesdeuxsociétéspourfinancerl’achat du navire auprès d’unesociété filiale de Bergesene quiavaitsignélecontratd’acquisitiondunavire,

• la gestion du navire est confiéeà Bergesen et Hyproc pourra yparticiper,

• une société intermédiaire seracrééeparlestroisparties(Bersegen,SonatrachetHyproc)pourassurersur le plan documentaire et celuides flux de trésorerie, la gestiontechniqueetcelledesdépensesdegestiondunavire

SCHEMA DU MONTAGE FINANCIER

SCHEMA DU PARTENARIAT

Structure de Partenariat pour le projet avec BERGESEN lors de la formation du projet en 2004

Prêt à hauteur de 50% du Coût du navire

Prêt à hauteur de 50% du Coût

du navire

Acquisition de 50% de la Propriété

du navire

Acquisition de 50% de la Propriétédu navire

LNG BERGE ARZEW

Bergesen D.Y ASA

Berge Arzew Partner A.S.Filiale de Bergesen (100%)

Sonatrach Berge Arzew Corporation Filiale de SPTC (100%)

Hypothèque sur le Navire à hauteur de 100% au profit de la société mère

Bergesen

Structure du Shipmanagement du navire

50% du Capital 50% du Capital20%30%

Gestion du navire Co-Gestionnaire du navireLNG BERGE ARZEW

Sonatrach Bergesen Shipmanagement Corporation - Enregistrée au BVI

Filiale de Bergesen Hyproc S.C.

Hyproc S.C.Bergesen société Mère

SPTCSous-traitance

activités deShipmanagement

60% 40%

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Revue Algérienne de l’Énergie 49

• HYPROC SHIPPING COMPANY estunesociétéparactionfiliale100%deSONATRACHàtraversleHoldingSVH (Sonatrach Valorisation desHydrocarbures.

• Lasociétéestchargéedutransportmaritimedeshydrocarbures: ◦ GNLàl’export ◦ GPL à l’export et en cabotagenational

◦ produits pétroliers en cabotagenationaletimport

• Méthaniersexistants:

◦ 05 LNG/C «Steam Turbine» enpropriété de capacité allant de125.000m3à130.000m3

◦ 03 LNG/C «Steam Turbine» enpartenariat et une participationà la gestiond’un 4ème navire enpartenariat:

˗ 01LNG/Cdecapacité145.000m3 (LNG/C LALLA FATMAN’SOUMER)

˗ 02GNL/Cdecapacité75.000m3 chacun (CHEIKH EL MOKRANIetCHEIKHBOUAMAMA),

˗ 01 navire de 138.000 m3 (participation à la gestion dunavireBERGEARZEWàhauteurde40%)

• Méthaniersencommande: ◦ 2 LNG/C «Tri Fuel Diesel-électrique» de capacité 172.000m3livrablesle4émetrimestre2016etle1ertrimestre2017.

Hyproc Shipping Company

     

LNG Carrier (08)

˗ Lalla.F.N’Soumer145.000m3

˗ CheikhMokrani75.000m3

˗ CheikhBouamama75.000m3

˗ LarbiBenM’Hidi129.500m3

˗ RamdaneAbane126.000m3

˗ MouradDidouche126.000m3

˗ MostefaBenBoulaid125.000m3

˗ BachirChihani129.500m3

LPG Carrier (06)

˗ BergaII35.000m3

˗ RhourdElFares35.000m3

˗ RhourdElAdra22.500m3

˗ RhourdElHamra22.500m3

˗ Barouda6.500m3

˗ Brides7.000m3

Asphalt Tankers (02)

˗ RasTomb5.000TMDwt

˗ AinZeft5.000TMDwt

Un succès escomptéLesprojetsenpartenariatréalisésentre2002et2005etayantpourobjetl’augmentationdescapacitésdetransportmaritimeduGNLparl’acquisitiondenouveauxméthaniersmodernesetperformantsensebasantsurdesfinancementscommerciauxinternationaux,sesontachevésavec lesuccèsescompté, tantsur leplande leurexécutiondurant laphaseprojet, quedeleurmiseenservice.Lesnaviressesontavérésdebonnequalitéetrobustes. Ilsn’ontsubiaucuneavariedepuis leursortiedechantieretontpucontribuer,demanièresignificative,àdonnerunenouvelleimagedeSonatrach,etcontribuerefficacementàlapolitiquedevalorisationdesventesdeGNLsurtouslesmarchés,toutenpermettantl’augmentationdesvolumestransportésparlesmoyenspropresduGroupeSonatrach.

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Dans l’Aval gazier : Helios, un partenariat réussi

Une joint-venture pour valoriser l’héliumDans le but de valoriser l’héliumcontenudanslegaznaturelalimentantles complexes de GNL, Sonatrachs’est engagée dans un partenariatstratégique et durable accompagnéd’un transfert de technologie dans ledomainedelacryogénie.Les groupes AIR PRODUCTS-USAet AIR LIQUIDE-France, en tantqu’actionnaires dans la joint-ventureHELAP SA, se sont associés avecSonatrachpourcréerlasociétéHELIOS.Deux protocoles d’accord régissentleurs relations, l’un porte sur lesconditionsdeconstitutiondelasociétéHELIOS,et l’autredéfinit lesprincipesgouvernantslestransactionsmajeuresnécessaires au bon fonctionnementde lasociété.LasociétéHELIOSaétéconstituée sous formede société paractionsenavril1991pouruneduréede 25 ans, pouvant être prolongéeparpériodes successivesde5ans. Lecapitalestrépartientre,SONATRACHquiendétient51%etHELAP49%.L’objetdelasociétéestlavalorisationde l’hélium contenu dans les gaz derejet du complexe de liquéfactionde gaz naturel GL2 Z d’Arzew, appelégaz de charge. L’activité consiste àproduire de l’hélium et de l’azote.L’hélium est livré sous forme liquideà HELAP qui le commercialise sur lemarché international, principalementeuropéen, une faible quantité étantvendueàGOGIZ,filialedeSONATRACH,quielle,lecommercialisesurlemarchénationaletcontinental.L’azotelui,estlivré sous forme liquide et gazeuse

à COGIZ, qui le commercialise sur lemarchénationaletmaghrébin.L’hélium est un gaz rare et inerte.Les sources d’approvisionnement auniveaumondialàpartirdegaznaturelsontpeunombreuses.L’Algériedisposed’une importante réserve en hélium.Deparsaproximitégéographique,ellebénéficie d’un avantage comparatifpour l’approvisionnement du marchéeuropéen. L’usine d’HELIOS se trouvesur le site du complexe de GNL anniveaudelazoneindustrielled’Arzew.Elle est constituée de deux trains deproduction identiques, de capacitéannuelle totale de 600 millions depiedscubesd’héliumet33000tonnesd’azote.Depuis l’entrée en production,au début de l’année 1995, il a étéenregistréplusieursrecordsdépassantsouvent la capacité designde l’usine.L’effectif total de la société, est de51 collaborateurs. Cette équipe,technique et administrative, estencadrée par un Président-DirecteurGénéral nommé par SONATRACHet un Directeur Général, nommépar HELAP. Ils rapportent au Conseild’Administration, composé de

neuf membres, cinq nommés parSONATRACHetquatreparHELAP.Desrésultatsmutuellementprofitablesontpuêtreenregistrésdansunespritdeconfiance et d’intérêtmutuels, entreactionnaires où le rapport gagnant-gagnantprévaut.

Le partenariat reconduit pour cinq ansLespartenairesontengagéaucourantdel’année2015desdiscussionspour,d’unepartprolongerleurpartenariat,etd’autrepartréviserlesprixdeventede l’hélium ainsi que les conditionsd’achatdugazdecharge.Ilsenvisagentaussi la diversification des sourcesd’approvisionnementengazdechargeà partir d’autres complexes de GNLde la zone industrielle d’Arzew. Cesdiscussionsontfinalementaboutiàlareconductiondupartenariatpourcinqautres années supplémentaires, unaccordsurlarévisionduprixdel’héliumet du gaz de charge et la connexionde l’usine Hélios avec le complexedumégatraindeGNLd’Arzew,cequipermettraderetrouverlacapacitédeproduction initiale d’hélium. Cetteconnexionseraopérationnellevers ledeuxièmesemestredel’année2017.

Compresseur d’hélium 80gs

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Le partenariat : outil de politique d’intégration nationale du Groupe Sonelgaz

Envergure du programme de développementSur lapériode2015-2025, lacapacitédeproductionadditionnellenationaleprévue est de 27 800 MW (tousréseaux confondus) à injecter sur leréseau. Pas moins de 834 postes etavant-postes haute tension d’unepuissance installée de 142 160 MVAserontréalisés,demêmequeplusde34000kmdelignesHT.

La longueur globale du réseaude transport gaz à réaliser sur lapériode 2015–2025 est de 12 748km. D’ici 2025, plus de 2,9 millionsde branchements électricité et près

de 3,7 millions de branchementsgaz seront effectués. Il sera réaliséégalement 219 127 km de lignesmoyenneetbassetensionset96500postes de distribution électrique. Enmatièrederéseaudedistributiongaz,ilestprévudemettreenservice100820kmdecanalisationset13stationspropane.

Lemontantglobaldesinvestissementsest de l’ordre de 5 760 milliardsde dinars. Additivement auxcapacités conventionnelles et sur labase du nouveau programme desénergies renouvelables adopté parle gouvernement, il est prévu laréalisationpar lessociétésdugroupeSonelgazd’unecapacitéde9043MW

dont 5 443 MW en photovoltaïque,2 600 MW en éolien et 1 000 MWenCSP.Anoterqueplusieursprojetsd’une capacité totale de 400MWenphotovoltaïque sont déjà en coursde réalisation et devraient entrer enserviceavantlafindel’année2016.

Le montant estimatif pour laréalisation du programme dedéveloppement de la productiond’électricitérenouvelable (EnR)2015-2025 s’élèverait à près de 2 011MilliardsDA.Ilesttoutefoistributairede la disponibilité du financement.L’évaluation financière, donnée àtitre indicatif, n’est pas intégréedans le montant global du plan dedéveloppement.

Le développement du secteur de l’énergie est incontournable pour assurer le développement social, économique et industriel du pays. Cela est d’autant plus crucial que la demande en énergie électrique en Algérie est sans cesse croissante avec un taux dépassant les 7% (7,5% entre 2013/2014). Cet état de fait a nécessité la mise en œuvre d’un vaste et ambitieux programme d’investissement qui va permettre le doublement des capacités existantes de production et de transport d’électricité en l’espace de seulement cinq années. Sonelgaz veut faire de cet ambitieux programme une opportunité pour jouer un rôle de locomotive dans la création de champions nationaux en renforçant le tissu industriel national, pour développer le génie local et apporter une nouvelle impulsion à l’économie algérienne.

Centrale électrique turbines à gaz de M’Sila

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La stratégie industrielleLa stratégie industrielle menée parSonelgaz vise un investissementdurable. Elle consiste en la miseen œuvre d’une série de projetsindustriels en partenariat, basés surla valorisation des ressources localeset les avantages comparatifs dontjouit notre pays. Sonelgaz entenddévelopper une industrie nationalechargée d’assurer la fourniture deséquipements destinés au secteur del’énergie électrique, mais aussi depromouvoir l’intégration nationaledanslesdomainesdelarecherche,del’engineeringetdelamaintenancedesouvrages industriels et des systèmesd’information.Dans cette optique, les orientationsstratégiques pour Sonelgaz reposentsur deux axes importants, l’uncaractérisé par un mix énergétiquerépondantauxenjeuxdelaproductionélectrique à long terme, avec uneposition de leader dans les énergiesrenouvelables et l’autre industriel,permettantl’émergencedechampions

nationaux dans les activités travaux,engineering,équipementset servicesetsystèmesd’information.

Les objectifs :Ces projets sont programmés poursatisfaire en priorité les besoinsdu plan de développement de laproduction d’électricité en matièred’équipements et services et enprévisiondel’exportation.Ilsontpourobjectifscommuns: ◦ l’accompagnement du plan dedéveloppement de la productiond’électricité;

◦ la création d’activités industriellesstructurantes permettant dedévelopper le tissu industrielnational;

◦ la réduction des facteurs dedépendance à travers la maîtrisede la technologie et le transfert dusavoir-faire;

◦ la contribution à la création de lavaleurajoutéelocale;

◦ la création d’emplois et la maîtrisedescoûts.

Les grands projets initiés par Sonelgaz :Fabrication de turbines à gaz, turbines à vapeur, alternateurs et systèmes de contrôle commandeUne entreprise, dénommée GEAT, aétécrééeenpartenariatavecGeneralElectric en 2014 pour la fabricationde turbines à gaz, turbines à vapeur,fabrication d’alternateurs (qui serontcouplés aux turbines pour convertirl’énergie mécanique en énergieélectrique)etdessystèmesdecontrôlede commande. La première pierredu complexe industriel situé à AinYagoutdanslawilayadeBatna,aétéposéele22septembre2014etildoitentrerenproductiond’ici2018.Danscecadre,SonelgazetGeneralElectricont lancé le projet IDEA -Industrie etDéveloppement de l’Entreprenariaten Algérie- qui est un programmed’innovation pluriannuel visant àidentifier et accompagner les acteursalgériens dans lesmétiers industrielsdusecteurdel’énergiepourbâtirune

Poste 60-30 kv de Sidi kKda (Mascara)

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chaîne d’approvisionnement autourdu complexe industriel « GeneralElectric Algeria Turbines » (GEAT) àBatna.Création d’une société EPCUneSociétéEPCdunomdeHYENCOa été créée en partenariat avec lesentreprises sud coréennes HyundaietDaewoopourlamaîtrisedusavoir-faire, des processus de réalisationet de l’engineering de détails dansle but d’insuffler le développementd’untissu industriel local (PME/PMI),permettant ainsi l’émergence desociétésnationalesde fabrication,deservicesetderéalisation.Fabrication de chaudières de récupérationUne société de fabrication dechaudières de récupérationet d’échangeurs thermiques,pour les besoins des centralesélectriques notamment, sera crééeprochainement en partenariatnational et international, entre uneentreprise étrangère et le GroupeENCC(Algérie).Fabrication de transformateurs de grande puissanceUne société va être créée enpartenariat national et internationalpourlafabricationdetransformateursde grandes puissances avec desgammesallantde40MVAà300MVAetpour lesniveauxde tensionde60kVà400kV.Fabrication de modules photovoltaïquesLa création, en partenariat avec unesociété du Groupe Elec El Djazair etun partenaire étranger d’une sociétéchargéede la fabricationdemodulesphotovoltaïques d’une capacité defabrication annuelle de 400 MW.Un partenariat est en cours definalisation.Fabrication d’isolateurs HTLeprojetdecréationd’unesociétéenpartenariat national et international

pour la fabrication d’isolateurs pourles lignes Hautes et très HautesTensionsestencoursdefinalisation.Autres projetsPour les autres équipements commeles tableaux et câbles électriqueshaute,moyenne et basse tension oucâbles spéciaux, il sera égalementfavorisé l’émergence d’une industrielocale de fabrication de ceséquipementspard’autresentreprisesnationales, associées ou non à despartenaires étrangers. Sans occulterl’attention particulière accordée à lamaintenancedesinstallationsquipasseparlagestiondemilliersdepiècesderechangedenature,dedimensionetdetechnologiedifférentes.Ilyalieudenoter également l’accompagnementdes investisseurs nationaux dansla mise en place de laboratoiresde contrôle et d’essais électriquesdes équipements. La conviction deSonelgaz est que les enjeux actuelsdoivent inéluctablement conduire leGroupeàenvisageraussilaproductionlocale d’un grand nombre de cespiècesderechangeetdanslesmêmesperspectives.

Le partenariat avec les universitésPour créer une meilleure synergieentre le monde industriel et larecherche scientifique, Sonelgaz ainitié de nombreux partenariat aveclesuniversitésalgériennes,l’idéeétantde faire de celles-ci les incubateursdesprojetsduGroupe.Lesprojetsencoursontétélancésavec: ◦ l’universitéd’Annabaquiadéveloppéunoutilquipermetlaprévisiondelademandeélectriqueàmoyenetlongtermeetquiestdéjàutilisépourlesétudesdeprojectiondelademande;

◦ l’université de Boumerdes pour laréalisationducompteurintelligent;

◦ Projet avec l’USTHB sur ledéveloppement des outils desimulations de fonctionnement dusystèmeélectrique;

◦ leCDTApourdévelopperlecompteurintelligentgaz;

◦ l’universitédeBatnaencollaborationaveclasociétéfilialeMEI;

◦ avecdiversesuniversitéspourlamiseenplacedeprogrammesspécifiquesde formation d’ingénieurs et detechniciens des sociétés du groupeSonelgaz.

Pylône électrique (KAHRIF)

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L’Assemblée Générale de Med-TSO a eu lieu le 10 Juin 2015 à MadridEn cette occasion, trois Vice-présidents ont été élus. Il s’agitde : M. H.LAffaye (RTE), M.C.Crea (TERNA)etM.ElDaradkeh(NEPCO). Ils viennent compléteret renforcer la gouvernance del’Association, en rejoignant leurstroiscollèguesVice-présidentsdéjàélusdurant ladernièreAssembléeGénéraletenueàRomeendatedu16Avril2015.

La gouvernance de l’Associationa été également enrichie par ladéfinitionetl’introductiondetroisnouveauxoutilsdegestion:leSOC(Comitéd’OrientationStratégique)présidé par le Vice-président M.H.Laffaye, l’IAC (Comité d’AuditInterne) présidé par le Vice-présidentM. A.Bardach et l’OACC(Comité pour la Coordination desActivités Opérationnelles) présidépar le Vice-président M. VictorBaptista.

Ces comités apporteront uneaméliorationdans lacoordination,l’orientation et le développementdes activités de Med-TSO. Parailleurs, l’AG a officiellementremercié les deux ex-Vice-présidents,M.BornardetM.Yldir,pour les efforts déployés pour lacréationdel’associationetletravailaccompli durant ses premièresannées.

Lancement des travaux du projet de GNL Corpus Christi LeprojetdeGNLCorpusChristiestdésormaisbeletbienlancé,aprèsobtention du feu vert définitif dudépartementaméricaindel’Énergie(DOE) pour l’exportation de GNL,le conseil d’administration de lacompagnie américaine CheniereEnergyarenduunedécisionfinalepositive d’investissement (FID).Le groupe américain Bechtel aconfirmé dans un communiquéavoir sonordrededémarragedestravaux«noticeofproceed»pourla construction de deux trains deliquéfactiondegaznaturel».

Ce sont donc les deux premierstrains qui vont être construitsà partir d’un projet conçu pouraccueillir jusqu’à trois trains,offrantunecapacitédeproductioncumuléed’environ13,5millionsdetonnesparan.Leprojetcomporteégalement trois réservoirs destockage de GNL d’une capacitéd’environ 286 millions m3, deuxquaisd’amarragepourméthanierset un pipeline de 35,4 km pourl’acheminement du gaz naturel.Cheniereespèremettreenservicelepremiertraindeliquéfactionen2018,puisle2èmetraindansles6à9moisquisuivront.Lecoûtduprojetestestiméàenviron11,5milliardsde dollars pour deux unités deliquéfaction,lesdeuxréservoirsdestockage,unquaid’amarrageetlegazoduc. Il sera financé à hauteurde 3,1 mds$ par des levées defondsetàhauteurde8,4mds$pardeladette.

Feu vert des autorités américaines à la fusion Shell-BG Group Les autorités américaines ontdonné leur feu vert au projet derachat par Royal Dutch Shell desonconcurrentBGGroup,premierblanc-seing officiel pour la plusgrande fusion dans le secteurpétrolierenplusdedixans.LesdeuxgroupesontannoncémardiquelaCommissionfédéraleducommerce(FTC), l’autorité américaine de laconcurrence,avaitdonnésonavalà l’opération. L’opération, que lesdeux compagnies veulent bouclerdébut 2016, doit encore obtenirle feu vert de tous les marchésoù BG est présent, soit l’Unioneuropéenne, la Chine, l’Australieet le Brésil. Royal Dutch Shell aannoncé début avril le rachat deBG Group pour 47 milliards delivres (64,34 milliards d’euros),dans lebutderéduire l’écartavecl’américain ExxonMobil, première«major»mondiale.

Irlande : Dragon Oil Accord pour le rachat par ENOC de 100% du capital Emirates National Oil Company(ENOC) va racheter les actions dela compagnie pétrolière DragonOil qu’elle ne possède pas déjàpourenviron1,7milliardde livres(2,3 milliards d’euros), dans le

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cadre d’une opération amicaleannoncée lundi 15 juin, rapportel’AFP. ENOC possède déjà 53,9 %de Dragon Oil, un groupe basé àDubaï mais coté à Londres et àDublin, et souhaitemonter à 100%avecuneoffreamélioréeà750pence en numéraire par action.Une proposition à 735 penceavait déjà été avancée enmai. Leconseil d’administration d’ENOCet le comité indépendant desadministrateurs de Dragon Oil sesont mis d’accord sur les termesde cette nouvelle offre. «En tantqu’actionnaire de soutien et delong terme, nous apprécions lesréussites de Dragon Oil jusqu’àprésent.NouspensonsqueDragonOil a désormais réalisé tout sonpotentiel dans le cadre de sastratégieexistantedansl’amont»,acommentéSaifAlFalasi,ledirecteurgénéral d’ENOC. ENOC avait déjàproposé une offre à 455 penceparactionfin2009maiselleavaitalorsétérejetée(cf.BIPdu19mars2015). Dragon Oil a son activitéprincipale au Turkménistan maisestaussiprésenteenAfghanistan,en Algérie, en Égypte, en Irak, enTunisieetauxPhilippines.

Egypte La seconde voie du Canal de Suez bientôt opérationnelle Les autorités égyptiennes ontannoncé l’inauguration le 6 aoutprochain de la 2ème voie du canalde Suez, dont les travaux ontété lancés le 5 aout 2014. Cette

nouvelle voie va augmenter lacapacité du trafic sur cette artèrefondamentalereliantlaMerRougeetlaMerMéditerranée.

Totalgaz, reprise par l’américain UGI, devient Finagaz LegroupeaméricainUGIafinaliséle rachat à 100% de Totalgaz quirenaîtsouslenomdeFinalgazavecEric Naddeo, directeur générald’UGI France comme président.Totalavaitengagédesnégociationsexclusives pour la cession deTotalgaz à UGI en juillet 2014.Montantde la transaction :$423millions.UGIestdéjàpropriétaireà100%d’Antargaz,depuis2004,unecession exigée par la Commissioneuropéenne après la fusion deTotaletd’Elf.

CANADA Le gouvernement s’engage à réduire de 30% ses émissions de GES Le gouvernement canadiens’engage à réduire de 30 % sesémissions de gaz à effet de serred’ici2030parrapportà2005,selonlaministredel’Environnement.Lorsde la conférence de Copenhagueen 2009, le Canada s’était donnépour objectif de réduire de 17 %ses émissions de GES d’ici 2020par rapport à 2005,mais celles-ci

ont plutôt augmenté. Mi-avril, leministèredel’Environnementavaitindiqué qu’elles avaient progresséde près de 20 % par rapport àl’objectifinitial.

La Chine, deuxième plus grosémetteurs de GES derrière, lesÉtats-Unis se sont engagés enmarssuruneréductionde26%à28%de leurs émissions d’ici 2025par rapport à 2005 et l’Unioneuropéenneprévoituneréductionde 40 % d’ici 2030 par rapport à1990.

La Chine a simplement promis denepasdépasserunpicquipourraitêtreatteint«autourde2030».

CHINE Pékin est devenu le 1er importateur de brut mondial depuis avril La Chine est passée devant lesÉtats-Unis en prenant la premièreplace au classement mondial despays importateurs de pétrolemalgré un ralentissement de sonéconomie.Pékinaimportéprèsde7,4millionsdebarilsdepétroleparjourlemoisd’avrilcontre7,2Mb/jpourlesÉtats-Unis.

Ce statut de principalconsommateurd’énergien’estpassans conséquence géostratégique,Pékindevraitnotammentaccroitreson implication au Moyen-Orient,soulignelechefdelarechercheenmatièrede sécuritéénergétiqueàl’UniversitéNationaledeSingapourinterrogé par Reuters et précise

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quelaChineneseraplusunacteurmineur et elle ne devient passeulement plus importante pourlesÉtatsduMoyen-Orient,maisleMoyen-Orient devient lui-mêmeprogressivement plus importantpourlaChineparrapportàd’autrespays qui importent moins depétrole.

MONDE La fracturation hydraulique pourrait libérer 135 milliards de baril de brut La société d’études économiques« IHS » (Information HandlingServices) estime dans uneétude publiée au mois de maique le recours à la fracturationhydraulique sur les thèmespétroliers conventionnels et peuproductifs pourrait permettred’extraire jusqu’à 141milliards debarils de pétrole supplémentairesdans le monde, en-dehors del’Amérique du Nord. Le cabinetexplique qu’il faudrait pour celas’inspirerdestechniquesdeforageet de complétion perfectionnéesdans les schistes aux États-Uniset a identifié plus de 170 thèmesmatures dans le monde « quipourraient bénéficier du foragehorizontal et de la fracturationhydraulique».Surles141Gbls,135Gblsnécessiteraientprobablementd’utiliserlafracturationhydrauliquepour les libérer, selon IHS, quipense aussi que les technologiesmodernes de sismiques et de

mesure pendant le forage (MWD)permettraient d’optimiser lesopérations. Le cabinet citenotamment l’exemple des foragesde Saint-Martin-de-Bossenay(Aube),oùletauxderécupérationaétéaugmentégrâceàl’usagedetechnologiesmodernes.IHSestimequeleschampsconventionnelspeuproductifsquipourraientbénéficierdes nouvelles technologies sontrelativement bien répartis dans lemondemaisque lesdeuxtiersdupotentiel se trouvent au Moyen-Orient et en Amérique latine. Lesplusgrospotentielssetrouveraienten Iran, enRussie, auMexiqueetenChine.

France Engie et Shell achètent du GNL de Yamal à NovatekEngie et le groupe russe Novatekont conclu, le 2 juin, un accordd’approvisionnementengaznaturelliquéfié (GNL) à partir du projetYamalLNG.Seloncetaccord«FreeOnBoard»(FOB),ENGIErecevraunmilliondetonnesdeGNLparanàpartirde2018,pendant23ans.14cargaisons seront livrées chaqueannée par les méthaniers brise-glacedeYamalLNGauterminaldeMontoir-de-Bretagne, situé sur lacôte atlantique française.NovatektransfèreraleGNLsurlesnaviresdelaflotted’ENGIE,grâceàunservicede transbordement opéré parElengy,filialedugroupeENGIE.LeGNLseraensuitelivrépartoutdans

lemondeen fonctiondesbesoinsdes clients du Groupe. Le 4 juin,c’est au tour de Shell d’annoncerla conclusion d’un contrat pourl’achat auprès de Novatek de 900000 t/an pendant 20 ans de GNLde Yamal. Le projet Yamal LNG,dont Novatek possède 60%, auxcôtésdeTotal (20%)etduchinoisCNPC (20%), est le premierprojetde liquéfaction de gaz naturelde cette taille au-delà du cerclearctique.YamalLNGseral’unedesplusgrandesusinesdeliquéfactionaumondeet devrait démarrer en2017avecunecapacitéproductionde 16,5 millions de tonnes/an, 3trainsde liquéfaction,4 réservoirsdestockageet15méthaniersbrise-glace. Cependant le financementduprojet, évaluéà$27milliards,rencontre des difficultés du faitdes sanctions internationales àl’égard de la Russie. Pour GérardMestrallet, le PDGd’Engie : «Cesvolumes viendront compléteret diversifier le portefeuilled’approvisionnement long-termed’Engie, tout en permettant derépondreà lademandecroissanteenGNLet au souci denos clientsd’accéder à une énergie fiable etrespectueusedel’environnement.»

Hausse de 80% de la capacité solaire européenne d’ici 2019 Selon l’association de l’industriephotovoltaïque européenneSolarPower Europe, les capacitésinstallées d’électricité produite

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à partir d’énergie solaireaugmenteront en Europe de 80%d’ici2019.Ellesatteindraientainsi,selon les scenarios du rapportsur les « perspectives du marchémondial du solaire 2015-2019″,entre120à158Gigawatts(GW)en2019, contre 89 GW de capacitésinstallées fin 2014 (en incluantla Turquie). Pour la seule année2015, le parc solaire européendevrait croître entre 6 et 11 GW.Au niveau mondial, la capacitédevraitatteindre540GWen2019,contre 178 GW à fin 2014, undéveloppement essentiellementporté par l’Asie et le continentaméricainquiontmisenplacedes«cadresréglementairesfavorables.»40 GW ont été ajoutés en 2014,contre37GWen2013«établissantunnouveaurecordpourlesecteurdu solaire photovoltaïque » ; entêtedespaysayantinstalléleplusdenouvellescapacités:laChine,leJaponetlesEtats-Unis.

L’Europe, en revanche, est unpeu en retrait avec 7 GW decapacités installées en 2014, enbaisse par rapport à 2013 (10,5GW). Selon SolarPower Europe, lacroissance du secteur s’expliquepar « la baissemassive des coûtsces dernières années et qui s’estpoursuivie en 2014″ : entre 67et 80 dollars le MWh. Mais enEurope, l’association note quel’instauration par la Commissioneuropéenne d’un prix minimumpour l’importation des modulessolaireschinois,danslebutd’évitertout dumping, a entraîné un effetperverset«maintenulesprixàunniveaudésormaissupérieuràceluidumarché.»

Pays du G20La demande énergétique en stagnation La consommation énergétiquedans les pays du G20, quiaccaparent à eux seuls quelque90% du produit mondial brut, afortementstagnéen2014,malgréune croissance économique quia atteint 3,5%, révèle une étudepubliée le 02 juin par le cabinetEnerdata,citéeparl’AFP.«LespaysduG20ontvuleurconsommationd’énergie se stabiliser (+0,3%) en2014,enruptureaveclatendancedes années précédentes»,précise ainsi le même cabinet,qui qualifie ce constat d’évolution«historique».Pourlapremièrefois,commenteencesensleprésidentd’Enerdata, Pascal Charriau, «onobserve un écart significatif entrela croissance économique et cellede la consommation d’énergie».Ce constat, souligne le cabinetd’analyse,s’expliqued’unepartparune stabilisation de la demandeen Chine, qui représente 30% dela consommation énergétiquedu G20, et d’autre part par uneforte baisse de celle-ci en Europe(-4,5%). En Chine, ajoute lamême source, la stagnation de laconsommation énergétique est lefait d’une croissance économiquemoindre, même si elle est restéeélevée (+7,5%). Enmatière demixénergétique, indique enfin l’étude,l’année2014,marquéeparlachutedes prix du pétrole, a vu peu debouleversements, avec un pétrole

qui est toujours, au sein du G20,la deuxième énergie consommée(29%), derrière le charbon (35%),tandisquelegazreprésente19%etavusaconsommationsestabiliserpour la première fois, après unecroissance continue depuis 2001,horscrisede2008.

Climat L’AIE réclame des efforts supplémentaires pour contenir le réchauffementL’AIEapubliésespropositionspourdiminuerlesémissionsdeGESdès2020, préconisant notamment lasuppressiondecertainescentralesaucharbonetdessubventionspourles énergies fossiles. Jugeant lescontributions pour la conférencedeParis(COP21)insuffisantes,elleréclameauxEtatsdesengagementssupplémentairespourlimiterà2%leréchauffementclimatiqueàlafindusiècle.

73 mds$ d’argent public pour financer le charbonPlus de 73 milliards de dollarsd’argentpublicontétéutiliséspoursoutenirlecharbondanslemondeentre 2007 et 2014, d’après uneétude présentée par le WWF, leNaturalResourcesDefenseCouncil

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Brèves

Revue Algérienne de l’Énergie58

et Oil Change International. Cetteétude intitulée «Les milliards dedollarscachésdesgouvernementset des institutions internationalesde soutien à l’industrie ducharbon» indique que lesémissions de gaz à effet de serregénérées par ces projets charbons’élèventàprèsd’undemi-milliardde tonnes de CO2 par an, soit«l’équivalent des émissions del’Italie», révèle le communiquédeWWF diffusé le 2 juin. « Avecplus de 20 milliards de dollars,le japon est le pays qui a le pluscontribué au financement ducharbon dans lemonde ; arriventensuite l’Allemagneet laCoréeduSud.»,est-ilprécisé.Parmilespaysde l’OCDE,« lesagencesdecrédità l’export représentent la moitiédes financements internationauxau charbon. S’agissant des paysnon-membres de l’OCDE, la Chineet la Russie couvrent 23% de cesfinancements et les banquesmultilatérales de développement22%.

JAPON Le secteur du gaz réformé Le japon a décidé de réformer lemarché du gaz. Il s’agira de fairebasculer le secteur régulé, quicanalise 36 % de l’offre, dans laconcurrence. La libéralisationconsisteraaussiàgarantirl’accèsdestiersauxterminauxd’importationdeGNL.Laréglementationconcernantlesgazoducsévolueraégalement,lesprincipaux resteront sous la coupedes monopoles régionaux mais legouvernement pourra contraindreles opérateurs à modifier leurs

projets d’interconnexions. Unnouveau mécanisme verra lejour qui permettra de financerun gazoduc régional via les tarifsréglementésdegazoducsrégionauxvoisins appartenant à d’autressociétés. Le changement s’opèreraen2017.

La compagnie Total cède à la compagnie Gazprom sa participationLa compagnie Total a cédé àGazprom sa participation de 25%dansleprojetgaziergéantChtokmandans l’Arctique russe, gelé depuisprèsde2 ans. Selon la compagnieTotal, elle a transféré ses 25% deChtokman Development AG (leconsortium développant le projet)àlacompagnieGazprom.Leretraitde Total s’explique essentiellementpar les sanctions économiquesinfligéesàlaRussiedanslecadredelacriseukrainienne.Àcelas’ajouteégalement lacomplexitéduprojet,où explorer un gisement dansl’Arctiquerusses’estrévéléêtreunvéritable défi technologique. LesréservesdugisementdeChtokmansont estimées à 3 800 Gm3 maisil est situé enmer de Barents, auNord du cercle polaire, et donctrès difficile à exploiter. Total étaitinitialementpartenairedeceprojetavecGazprom(51%)etlenorvégienStatoil (24 %). Mais à l’été 2012,l’accordinitialavaitexpirésansqueles 3 partenaires n’aient réussi àtrouverunterraind’ententesursoncadretechnologiqueetfinancier.Legroupenorvégienavaitalorsrendusapartdansleconsortium.

L’Assemblée Internationale Générale de Med-TSO a eu lieu le 10 Juin 2015 à MadridEn cette occasion, trois autresVice-présidents ont été élus.Il s’agit de M. H.LAffaye (RTE), M.C.Crea (TERNA) etM. El Daradkeh(NEPCO). Ils viennent compléteret renforcer la gouvernance del’Association, en rejoignant leurstrois collègues Vice-présidentsdéjà élus durant la dernièreAssembléeGénéraletenueàRomele 16 Avril 2015. La gouvernancede l’Association a été égalementenrichie par la définition etl’introduction de trois nouveauxoutils de gestion : le SOC (Comitéd’Orientation Stratégique) présidépar le Vice-présidentM.H.Laffaye,l’IAC (Comité d’Audit Interne)présidé par le Vice-présidentM. A.Bardach et l’OACC (Comitépour la Coordination des ActivitésOpérationnelles) présidé par leVice-président M. Victor Baptista.Ces comités apporteront uneamélioration dans la coordination,l’orientation et le développementdes activités de Med-TSO. Lestravaux accomplis par les ComitésTechniques et les Groupes deTravail ont aussi été présentés parles Présidents de chaque Comité.Il est à signaler qu’en dépit del’absence de quelques membresdanscertainsstadesd’avancement,cestravauxconnaissentunebonneprogression, en adéquation aveclesdélaisimpartis.Parailleurs,l’AGa officiellement remercié les deuxex-Vice-présidents, M. Bornard etM. Yldir, pour les efforts déployéspour la création de l’associationet le travail accompli durant sespremièresannées.

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Une expérience reconnue dans l’Amont pétrolier et gazier

Un pionnier mondial dans l’industrie du GNL

Un développement tourné vers l’internationalUne ressource humaine engagéeUne entreprise socialement responsable

Des réalisations et des engagements

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