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----------------------------INFORMATION----------------------------Couverture : Classique

[Grand format (170x240)] NB Pages : 60 pages

- Tranche : (nb pages x 0,072 mm) = 6.20 ----------------------------------------------------------------------------

Revolver Song

Vivien Bibang

6.06 543066

VIVIEN BIBANG

REVOLVER SONG

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Il est évident que nous nous précipitons vers quelque entraînante découverte – quelque incommunicable secret dont la connaissance implique la mort.

Edgar Allan Poe

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Souffrance

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La Fin

Je marche dans ce couloir étroit qui me mène vers l’infini Autour de moi je ne perçois que les ténèbres et le silence J’entends néanmoins la souffrance résonnant dans ces cris Pourtant il n’y a rien et je suis envahi par l’absence

Quelle est cette voix qui résonne dans mon esprit Pourquoi ne puis-je ressentir la peur face à ce que je décris Serait-ce de la lumière que je perçois derrière la porte de l’oubli Pourrais-je à jamais ressentir de l’émerveillement dans cette nuit

À quelques pas du noir absolu j’espère un instant Avoir des réponses aux questions que je me posais souvent Mais cela semble impossible pour le moment Je ne saurais donc jamais si j’ai mal employé mon temps

Une immense porte apparaît devant moi Je suis frigorifié par un vent d’absence La porte s’ouvre et je plonge dans l’éternel coma Ainsi m’accueille le monde du silence Mettant fin à une partie de ma souffrance

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Les Étrangers

Ils marchent Sans se soucier, sans contempler les alentours, Se contentant d’attendre leur fin tour à tour, Car la lumière de la nuit les attire plus que l’obscurité du jour,

Ils marchent Sans s’arrêter, sans que leurs pieds se posent à terre, Tels des ombres mystérieuses semblant revenir des enfers, Punis, bannis d’un monde fantaisiste et amer,

Ils errent et sont condamnés à errer dans le brouillard, Ils sont voués à se perdre dans l’immense trou noir, Tel est la cruauté de cet exil sans chance de rédemption.

Ils disparaissent chaque jour car ils n’ont plus le moindre espoir, Ils ne peuvent que survivre dans ce terrible cauchemar, Tel est leur funeste destin, une grande illusion.

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Racoleurs

Vous parlez d’amour, Vous pensez à de la haine

Vous parlez de bonheur, Vous pensez au malheur,

Vous parlez de confiance, Vous pensez à de la trahison

Vous parlez de lumière, Vous pensez à l’obscurité

Vous parlez du soleil, Vous ne pensez pas à la lune

Vous parlez, vous parlez Vous ne savez pas vous taire,

Vous me dites pessimiste Alors que vous parlez pour ne rien dire Moi je ne suis pas hypocrite Car j’ai foi en l’avenir.

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L’averse

J’entends la colère du ciel venir au loin, Je sens des gouttes de pluie me brûler les mains, Une pluie acide et de l’orage dans l’air, Je sens des vibrations arrivant sous terre.

J’attrape un revolver et m’enfuis en courant, Sur la route il n’y a rien, c’est le néant, Il pleut de plus en plus et je ne distingue personne, La tempête fait rage, et je suis de nouveau seul

Quand je leur ai dit ce que j’ai ressenti ils m’ont traité de fou, Ils ont ri de moi et m’ont laissé dans la boue, J’ai donc creusé un abri.

Sous terre je suis resté dans le noir à l’abri de la mort Quoi qu’il en soit je suis destiné à subir ce sort Et sombrerais donc dans l’oubli.