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Ce document est accessible sur Internet, par le Portail de l’innovation du Saguenay—Lac-Saint-Jean à l’adresse http://www.innovation02.ca

Recherche et rédaction François Crevier (IDÉA)

Graphisme et éditique

Francine Néron-Tremblay (IDÉA)

Révision linguistique Nathalie Girard (IDÉA) Hélène Maltais (IDÉA)

Remerciements particuliers

Comité technique AI02 :

Jean-Pierre Deschênes (DEC) Jocelyn Fortin (CRÉ)

Alain Mignault (MDEIE) Bruno Minier (IDÉA)

Jocelyn Caron (CLS-SLSJ)

Sylvain Cloutier (UQAC) René Crescent (IDÉA)

Liette Fiset (MDEIE) Caroline Jacob (OSRIM)

Vincent Larivière (OST) Julie Poirier (MDEIE)

Le projet Alliance Innovation 02 est rendu possible grâce à l'appui des partenaires suivants :

Nous tenons à les remercier pour leur intérêt et leur participation dans ce projet.

Ce document est produit par :

3780, rue Panet, Jonquière (Québec) G7X 0E5 Canada Téléphone : 418.695.IDÉA Télécopieur : (418) 695-3340 [email protected] www.ideapme.ca

© IDÉA Innovation PME

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Portrait statistique de l’innovation Table des matières SOMMAIRE ...................................................................................................................................6 INTRODUCTION ..........................................................................................................................17

SECTION 1 Le contexte socioéconomique...........................................................................22 FICHE 1 : Tendances démographiques...............................................................................20 FICHE 2 : Emploi.................................................................................................................21 FICHE 3 : Niveau de vie......................................................................................................22 FICHE 4 : Dépense intérieure de R-D (DIRD)......................................................................23 SECTION 2 L'entreprise innovante .......................................................................................15 FICHE 5 : Innovation dans les entreprises ..........................................................................25 FICHE 6 : Intensité technologique.......................................................................................26 FICHE 7 : Nombre d’établissements actifs en R-D..............................................................27 FICHE 8 : Dépense intérieure de R-D des entreprises (DIRDE) ..........................................28 FICHE 9 : Personnel de R-D en entreprise..........................................................................29 FICHE 10 : Valeurs des exportations ....................................................................................30 FICHE 11 : Inventions brevetées...........................................................................................31 FICHE 12 : Investissements privés en machines et équipements .........................................32 FICHE 13 : Utilisation des technologies avancées................................................................33 FICHE 14 : Obtention des crédits d’impôt à la R-D...............................................................34 SECTION 3 L'environnement immédiat ................................................................................26 FICHE 15 : Niveau de collaboration des entreprises ............................................................36 FICHE 16 : Recherche universitaire commanditée par l’industrie .........................................37 FICHE 17 : Capital de risque ................................................................................................38 FICHE 18 : Réseaux et capital social ....................................................................................39 SECTION 4 L'environnement global .....................................................................................31 FICHE 19 : Dépense intérieure de R-D de l’enseignement supérieur (DIRDES) ...................41 FICHE 20 : Professeurs-chercheurs......................................................................................42 FICHE 21 : Publications scientifiques ...................................................................................43 FICHE 22 : Dépense intérieure de R-D de l’État (DIRDET)....................................................44 FICHE 23 : Dépenses d’éducation........................................................................................45 FICHE 24 : Diplômés collégiaux ...........................................................................................46 FICHE 25 : Diplômés universitaires.......................................................................................47 FICHE 26 : Main-d’œuvre créative ........................................................................................48 FICHE 27 : Culture scientifique et technique ........................................................................49 Bibliographie................................................................................................................................50 Annexe 1 : Tableau synoptique des indicateurs Annexe 2 : Cartographie du système régional d’innovation

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Annexe 3 : Variables contribuant au développement d’une base de main-d’œuvre créative Annexe 4 : Définition d’un cercle de créativité Annexe 5 : Conditions préalables au développement d’un système d’innovation

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« [We believe] that enthusiasm springing from a working environment of inspired individuals enables renewal as well as success in global competition »

- Oulu Innovation Ltd Oulu Inspires Innovation Strategy 2007-2013

Traduction libre (IDÉA)

« Nous croyons que l’enthousiasme jaillissant d’un environnement de travail où s’épanouissent des individus inspirés permet le renouveau et le succès sur les marchés mondiaux. » « The creative economy is reshaping every aspect of economic development as we know it. Knowledge and creativity has replaced natural resources and the efficiency of physical labor as the sources of wealth creation and economic growth. In this new era, human capital, or talent, has become the key factor of production. »

- Richard Florida Cities and the Creative Class

Traduction libre (IDÉA)

« L’économie créative transforme tous les aspects du développement économique tel qu’on le connaît. Le savoir et la créativité ont remplacé les ressources naturelles et la force de travail en tant que principales sources de création de richesse et de croissance économique. Dans cette nouvelle ère, le capital créatif est devenu le facteur clé de production. »

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SOMMAIRE Un environnement propice à l’innovation dont les PME ne tirent pas suffisamment profit

Une conclusion s’impose d’emblée concernant l’état du système régional d’innovation du Saguenay—Lac-Saint-Jean : malgré un environnement relativement propice à l’innovation et un système de soutien assez développé (voir annexe 2), les PME régionales demeurent peu innovatrices dans l’ensemble. En effet, les indicateurs utilisés nous permettent de constater que la région se positionne relativement bien en regard de son environnement global et immédiat (respectivement 6e et 8e sur 17 régions administratives) alors qu’au niveau de la performance d’innovation des entreprises le résultat apparaît plutôt mitigé (10e sur 17). De plus, il faut mentionner que les grandes entreprises, en gonflant les statistiques, cachent en partie le retard des PME en termes d’innovation. En effet, comme le note Marc-Urbain Proulx, économiste de l’UQAC, la région se caractérise par « une dichotomie entre, d’une part, un petit groupe d’innovateurs de taille importante et, d’autre part, un grand groupe de petites entreprises peu innovatrices. » (Proulx, 2007).

Figure 1. Positionnement du Saguenay—Lac-Saint-Jean sur les dix-sept régions administratives, en regard des trois niveaux de son système d’innovation

Tout se passe donc comme si la région disposait d’une bonne masse critique d’institutions et d’outils nécessaires à son développement mais qu’un lien entre la PME et le reste du système d’innovation ne s’effectuait pas, du moins pas suffisamment pour que cela ne transparaisse sur la performance d’innovation des entreprises. Ce commentaire comporte des implications importantes pour le design de la stratégie régionale d’innovation. En effet, celle-ci devra œuvrer sur deux fronts : travailler simultanément sur l’offre de services en matière de soutien en innovation et tout autant (sinon plus) sur la capacité d’absorption et la réceptivité des PME, afin d’éviter que ne se crée un écart plus grand entre la PME régionale et son environnement de soutien. Dans les pages qui suivent, les principales thématiques du portrait sont reprises et organisées par catégorie selon qu’elles constituent un défi à relever, un domaine à développer, une force à maintenir ou une tendance à explorer.

[Fiches 5 à 14] L’ENTREPRISE

INNOVANTE

[Fiches 15 à 18] L’ENVIRONNEMENT

IMMÉDIAT

[Fiches 19 à 27] L’ENVIRONNEMENT

GLOBAL

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Les « défis à relever » sont, parmi les thématiques du portrait, celles qui requièrent le plus d’attention dans le cadre de la conception de la stratégie régionale d’innovation. À l’analyse, nous identifions quatre défis à relever de façon prioritaire : 1- Construire la capacité d’innovation des PME 2- Améliorer la qualité et l’étendue des réseaux des PME 3- Accroître la participation des PME dans le financement industriel de la R-D universitaire 4- Créer un environnement propice au développement et à l’attraction d’une main-d’œuvre créative

1 Construire la capacité d’innovation des PME

Le premier défi a trait à la capacité d’innovation des entreprises du SLSJ qui apparaît aujourd’hui insuffisamment développée. Par capacité d’innovation, nous entendons « la capacité qu’a l’entreprise d’identifier, d’allouer et de mobiliser les ressources, savoirs et savoir-faire pour développer de nouveaux produits, procédés ou services ». Si l’entreprise n’investit pas suffisamment en innovation et dans une gestion plus stratégique, sa compétitivité ne peut à terme qu’être compromise. Il faut donc dès maintenant construire la capacité d’innovation de l’entreprise, c’est-à-dire amener l’entreprise à investir davantage dans le développement de nouveaux produits, procédés ou services en lui fournissant les services spécialisés, les outils intellectuels et les compétences de gestion pour effectuer cette tâche complexe. À l’heure actuelle, nos indicateurs nous permettent d’observer que les entreprises consacrent insuffisamment de ressources aux activités d’innovation et ce, à plusieurs chapitres.

• Peu de stratégies d’innovation Comme le soulignait le Profil de la recherche au Saguenay−Lac-Saint-Jean (2005), la R-D effectuée dans les entreprises n’est pas réalisée dans le cadre d’une stratégie d’inno-vation et procède souvent dans une perspective à court terme : « l’orientation à court terme des projets de R-D menés en entreprise ne favorise pas l’émergence de projets réellement différenciateurs ainsi que le développement de la collaboration avec les unités de recherche ». Une gestion plus stratégique de l’innovation apparaît comme une condition sine qua none du succès des firmes du SLSJ en matière de R-D (à ce sujet, voir : CST, 2007). • Dépenses en innovation insuffisantes En ne consacrant que 6,5 % de leurs dépenses totales aux activités d’innovation, les entreprises du Saguenay—Lac-Saint-Jean ne font pas bonne figure. À ce chapitre, la région se positionne 16e sur les 17 régions adminis-tratives, derrière la Gaspésie, et largement sous la moyenne provinciale (9,4 %).

[Fiche 5]

• Faible niveau technologique des entreprises

En 2003, 83 % des établissements manufac-turiers du SLSJ étaient dans des secteurs de faible et moyenne-faible technologie alors que seulement 0,7 % des établissements œuvraient en haute technologie (13e rang).

[Fiche 6]

• Faible niveau de réclamation des crédits d’impôt à la R-D

Bien que le nombre d’établissements actifs en R-D ait augmenté entre 1998 et 2003 au SLSJ (comme partout au Québec), il semble subsister chez les PME des difficultés d’obtention du crédit d’impôt à la R-D ou du moins une faible utilisation du crédit d’impôt tel que nous l’apprenait l’Étude sur l’innovation dans les PME manufacturières au SLSJ (CHT, 2002) et, à sa suite, le Profil de la recherche au Saguenay—Lac-Saint-Jean (CHT, 2005).

[Fiches 7 et 14]

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• Dépenses en R-D des entreprises (DIRDE) timides

En 2004, le SLSJ occupait le 8e rang des régions avec une DIRDE de 233 $ par habitant, nettement sous la moyenne provinciale de 571 $ par habitant. De plus, la présence au SLSJ de grandes entreprises vient en quelque sorte camoufler la faiblesse des dépenses en R-D des PME.

[Voir fiche 8] • Personnel actif en R-D dans les

entreprises en décroissance Au cours des années, le personnel en R-D par établissement a sans cesse diminué, passant de 5,5 équivalents temps complet (ETC) en 1997 à 3,7 en 2004 (12e rang).

[Fiche 9] • Investissement en machines, équipements

et technologies sous la moyenne provinciale

En 2007, les investissements privés en machines et équipements au SLSJ s’élevaient à 1 916 $ par habitant (11e rang). La mise en place par Alcan de la technologie AP50 au complexe Jonquière devrait faire bondir la donnée dans les années à venir. Toutefois, les PME doivent aussi investir dans leur compétitivité par l’achat de machines, d’équipements et de technologies.

[Fiche 12]

• Faible utilisation des technologies avancées Bien qu’il ne soit pas possible d’établir de comparaisons interrégionales, le pourcentage de PME du SLSJ n’utilisant aucune technologie avancée nous semble élevé. En effet, en 2002, 31 % des PME manufacturières n’utilisaient aucune technologie avancée (Landry et Amara, 2002). De plus, la variété des technologies utilisées paraît un peu limitée. La moyenne de technologies utilisées par entreprise s’élevait à 3,74.

[Fiche 13] • Très peu d’inventions brevetées Le fait que les entreprises de la région brevettent peu leurs inventions peut s’expliquer de deux façons : soit par la quasi-absence d’inventions, soit par le caractère mineur des inventions réalisées qui, au fond, ne revêtent pas un degré de nouveauté suffisamment élevé pour être brevetées à l’USPTO. Dans les deux cas, cela traduit un manque d’innovateurs sur le territoire et un retard technologique certain. Aussi, un examen plus fin des brevets déposés à l’USPTO par les firmes du SLSJ révèle, là encore, la forte présence de la grande entreprise, alors qu’environ 90 % des brevets consultés lui étaient attribuables.

[Fiche 11]

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2 Améliorer la qualité et l’étendue des réseaux des PME

Le second défi à relever a trait à la capacité de réseautage des PME qui apparaît défaillante à plusieurs égards dans le contexte économique actuel. En effet, de plus en plus, l’accès à des réseaux de qualité est reconnu comme un facteur de compétitivité chez les PME innovantes. Ces réseaux sont autant de sources d’informations susceptibles d’inspirer et de stimuler l’innovation au sein de l’entreprise en plus de faciliter la prise de décision. • Des réseaux trop locaux Comme nous l’avons dit aux fiches 15 et 19, les réseaux des PME du SLSJ sont très orientés vers les clients et fournisseurs régionaux, si bien qu’une grande partie de l’information circulant dans ces réseaux est redondante (Landry et Amara, 2002). Une plus grande ouverture des PME aux réseaux d’affaires nationaux et mondiaux est aujourd’hui nécessaire.

• Un manque d’interaction entre la PME et les autres acteurs du SRI

Une meilleure interaction entre les PME et les autres composantes du système régional d’innovation (université, cégeps, services aux entreprises, capital de risque, etc.) est souhaitable. Comme le notaient Cooke et ses collaborateurs (2000), les PME ont moins de propension à interagir avec le système régional d’innovation que ce n’est le cas pour les grandes entreprises, d’où l’importance de développer des services de soutien adaptés aux PME et de multiplier les occasions pertinentes de maillage :

« Smaller firms interact very little with enterprise and innovation support systems at any level, from local to supranational, while larger firms, who are also generally more innovative, do. There is much more scope for redesigning service delivery to smaller firms, especially at regional level, to improve their systemic innovation competence. » (Cooke, Boekholt & Tödtling, 2000)

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3 Accroître la participation des PME dans le financement industriel de la R-D universitaire En matière de financement industriel de la R-D, le SLSJ a une position enviable. En effet, en 2003, la région occupait le 2e rang au classement des régions administratives alors que l’industrie commanditait 17,2 % de sa recherche universitaire, un ratio plus de deux fois supérieur à la moyenne provinciale. Par contre, il faut spécifier que cette excellente performance est attribuable en grande partie aux commandites de la grande entreprise qui finance des projets et des chaires de recherche industriels.

Il faut mentionner cependant que les PME n’ont pas beaucoup de liens avec les institutions de savoir de la région à l’heure actuelle. Des mesures visant à entretenir l’intérêt de la grande entreprise pour la recherche universitaire ainsi que de nouvelles approches afin d’accroître la participation des PME dans le financement industriel de la R-D universitaire devraient être développées afin de rehausser le niveau de collaboration industrie-université dans l’avenir.

4 Créer un environnement propice au développement et

à l’attraction d’une main-d’œuvre créative Selon Richard Florida (2002), la créativité est devenue un facteur clé de notre économie. L’âge de l’information cède désormais le pas à l’âge conceptuel (Pink, 2005), où de plus en plus la créativité, le design, l’innovation procurent un avantage compétitif décisif aux entreprises. Or, les individus créatifs ont besoin d’un milieu économique et social riche qui peut les nourrir et les stimuler. Par conséquent, l’enjeu pour les régions est de créer un environnement susceptible de faire émerger, d’attirer et de retenir les créatifs sur son territoire. Le rôle des villes-centre dans cette attraction est particulièrement important puisque la classe créative est d’abord et avant tout un phénomène urbain. • Peu d’atouts pour attirer la classe

créative Lorsque l’on considère les variables contribuant au développement d’une base solide de main-d’œuvre créative (voir annexe 3), on constate qu’il manque au SLSJ plusieurs atouts fondamentaux pour être un réel attracteur de la classe créative, notamment quant à sa capacité

à procurer à la classe créative une vie urbaine captivante et un foisonnement artistique et culturel. Évidemment, toutes les variables ne sont pas à la portée des instances régionales. Par ailleurs, bon nombre d’entre elles, plus accessibles, mériteraient d’être étudiées. On trouve une liste des ces variables à l’annexe 3. Dans un contexte de bilan migratoire négatif, de vieillissement de la population et de pénurie de main-d’œuvre anticipée au Québec, il est primordial pour le SLSJ de trouver des façons originales d’attirer le talent et la créativité. La région, en particulier Ville de Saguenay, devra revoir son marketing territorial afin de demeurer dans la course pour l’attraction des jeunes de talent.

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1 Renforcer la recherche universitaire • Poursuivre et accentuer les

investissements en recherche et les efforts de valorisation

La recherche universitaire au Saguenay—Lac-Saint-Jean se porte plutôt bien dans l’ensemble. La région peut compter, pour sa taille, sur un bon bassin de professeurs-chercheurs (7,8 par tranche de 10 000 habitants (6e rang des régions)). Elle compte aussi sur son territoire plusieurs unités de recherche telles le Centre hospitalier affilié universitaire régional (CAUR) de Chicoutimi, quatre cégeps, trois centres collégiaux de transfert de technologie (CCTT), etc. Mentionnons aussi que l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) possède plusieurs chaires et groupes de recherche (voir annexe 2 pour un inventaire de ceux-ci), ce qui place l’institution en bonne posture du point de vue de la valeur des subventions et contrats de recherche obtenus par ses chercheurs. En effet, celle-ci s’élevait en 2004 à 116 799 $ par chercheur (6e rang des universités québécoises). Toutefois, par rapport aux autres régions, le SLSJ accuse un retard au niveau de la dépense intérieure de R-D de l’enseignement supérieur (DIRDES). En n’y consacrant que 0,39 % de son PIB, la région occupait en 2003 le 7e rang (sur 10 régions universitaires). Or, selon des informations obtenues de l’UQAC, quelques projets déposés à la Fondation canadienne de l’innovation (FCI) ont été acceptés durant la période à l’étude et n’ont pas été pris en compte. En réalité, ce ratio aurait donc dû être plus élevé qu’il n’y paraît ici. Il faut quoiqu’il en soit poursuivre et accentuer les investissements en recherche universitaire, en particulier dans les domaines scientifiques et techniques représentant un potentiel de développement pour la région et appliquer à d’autres secteurs les réussites de valorisation qu’a connues l’UQAC avec l’industrie de l’aluminium par exemple.

• Production de connaissances

nouvelles en sciences naturelles et génie

La quantité de publications scientifiques produites nous renseigne sur la diffusion de connaissances scientifiques nouvelles par les chercheurs de la région. À ce chapitre, en 2005, le SLSJ affiche un résultat relativement faible. La région a produit au total 56 publications en sciences naturelles et génie (8e rang), soit moins de 1 % du total québécois. Il faut cependant souligner que l’UQAC possède une part plus importante de son corps professoral en sciences sociales, ce qui explique en partie ce résultat. Cette performance s’accompagne d’un pourcentage de publications réalisées en collaboration internationale plutôt faible : 27 % des publications seulement sont réalisées en collaboration internationale (10e rang). Cela laisse à penser que la recherche gagnerait à être plus connectée sur les réseaux internationaux de recherche.

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2 Accroître les dépenses de R-D de l’État Avant 2001, la dépense de R-D de l’État (DIRDET) au SLSJ était pratiquement inexistante (133 000 $ en 1998). Avec la création du Centre des technologies de l’aluminium (CTA), la région fait meilleure figure et sa DIRDET a franchi le cap des 5,3 M$ en 2003. Malgré cette remontée spectaculaire, le SLSJ demeure loin derrière les moyennes observées pour l’ensemble du Québec et pour les capitales nationale et provinciale eu égard à son ratio DIRDET/PIB. La région consacrait

moins de 1 % (0,07 %) de son PIB à la DIRDET alors que la moyenne québécoise était presque trois fois supérieure à ce ratio. Des mesures visant à accroître les dépenses de R-D de l’État doivent aujourd’hui être envisagées, de même que des façons d’accroître les retombées régionales de la recherche gouvernementale menée en région.

3 Poursuivre les efforts de promotion des carrières scientifiques et développer les infrastructures en vulgarisation scientifique

Nous en avons fait état à la fiche 27, il est plutôt difficile de mesurer avec pertinence l’état de la culture scientifique et technique au Saguenay—Lac-Saint-Jean. Néanmoins, il est possible de constater que, malgré un travail d’animation scientifique bien développé qui porte ses fruits, du travail reste à accomplir notamment en matière de promotion des carrières scientifiques et de développement des infrastructures en vulgarisation scientifique. • Promotion des carrières scientifiques Comme le révélait une enquête sur la culture scientifique menée il y a quelques années (CST, 2002 : p. 133), l’intérêt pour les sciences et les technologies est un peu plus faible dans les régions que dans les grands centres urbains que sont Montréal et Québec. Les efforts de promotion des carrières scientifiques et d’intéressement des jeunes à la science paraissent dans ce contexte essentiels afin d’assurer une relève adéquate en science et en technologie dans les entreprises de la région. En 2005, le Conseil des loisirs scientifiques (CLS) a réalisé un Portrait de la promotion des carrières scientifiques et technologiques au Saguenay–Lac-Saint-Jean. Un an plus tard, il créait les méritas Relève scientifique Alcan décernés à des jeunes dans le cadre du Mérite scientifique régional. Il pilote également le projet Le goût de la science. Par ce projet, le CLS Saguenay—Lac-Saint-Jean vise à soutenir les enseignants du primaire de quatre commissions scolaires dans leur démarche d’enseignement et d’éveil des jeunes à la science. Plusieurs activités ont donc été menées au cours des dernières années, avec des résultats assez probants, s’il faut en juger par les données positives présentées aux fiches 24 et 25 qui montrent que la région affiche un fort taux de diplômés universitaires et collégiaux

en science et technologie. Cependant, puisque ce travail vise la relève, il faut constamment répéter ces efforts afin de stimuler l’intérêt de la nouvelle génération pour les carrières en science. • Développement des infrastructures en

vulgarisation scientifique

La présence d’une université, de quatre cégeps possédant plusieurs groupes et centres de recherche (voir annexe 2), de grandes entreprises constitue un acquis important en matière de culture scientifique et technique. La région possède d’autres actifs importants en termes d’infrastructures, comme le Zoo sauvage de Saint-Félicien, le Musée du Fjord, des parcs nationaux, des musées à caractère historique présentant un riche patrimoine industriel, etc. Le CLS a également mis en place des salles de découvertes qui s’adressent à la clientèle scolaire. Malgré des vitrines intéressantes sur la science, on peut noter l’absence d’un projet structurant d’envergure dans la région comme la Cité de l’énergie de Shawinigan ou le Centre des sciences de Montréal. Dans l’avenir, il faudra trouver des façons de faire émerger des projets d’envergure qui pourront également bonifier l’offre touristique de la région.

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1 Maintenir et accroître le niveau des exportations

Le niveau des exportations, tel que mesuré à la fiche 10, est intéressant, mais le nombre d’exportateurs diminue légèrement, ce qui laisse croire que ce succès est surtout attribuable aux grandes entreprises de la région. Les PME devront aussi emboîter le pas en matière de commercialisation et d’exportation.

En 2004, le SLSJ occupait le 6e rang des régions, avec 2,7 G$ d’exportations alors qu’elle était au 11e rang six ans plus tôt. Il faut donc maintenir et accroître le niveau d’exportations, notamment en augmentant le nombre de PME exportatrices.

2 Maintenir la qualité de l’infrastructure d’éducation et trouver des façons originales d’attirer les étudiants

En matière d’éducation et de formation, la région affiche de bonnes performances. Elle possède, pour la taille de sa population, une infrastructure diversifiée (1 université, 4 cégeps, etc.) qui donne des résultats. En effet, au fil des ans, la région a connu des gains appréciables en termes de scolarisation. La région possède aujourd’hui le taux de décrochage le plus bas au Québec (15,8 % contre 25 % dans l’ensemble du Québec), se classe 6e pour sa dépense en éducation, 4e pour son nombre de diplômés collégiaux en formation technique, 5e pour son nombre de diplômés au baccalauréat et 3e pour le taux d’obtention du baccalauréat. En fait, le réel défi en matière d’éducation, dans le contexte de bilan migratoire négatif, consiste

surtout à préserver les acquis en matière d’éducation générale, à maintenir la qualité de l’infrastructure de formation et à trouver des façons originales d’attirer les étudiants dans la région. Cela pourrait vouloir dire de développer de nouveaux créneaux de formation uniques, attrayants et différenciés s’adressant aux jeunes créatifs, comme le programme d’art et technologie des médias du Cégep de Jonquière, aujourd’hui reconnu à travers le Québec, comme le diplôme d'études supérieures spécialisées (DESS) en éco-conseil de l’UQAC ou par le développement de programmes coopératifs, à la façon de l’Université de Sherbrooke.

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1 Amélioration continue

Afin de réaliser ses objectifs de performance, l’entreprise doit recourir à l’amélioration continue. Cette philosophie de gestion est axée sur l’accroissement continuel de l'efficacité par l’amélioration des procédés, des méthodes de travail et la réduction des coûts. Dans le contexte concurrentiel actuel, où les entreprises doivent de plus en plus produire des biens de qualité, aux meilleurs coûts et dans les meilleurs délais, la thématique de l’amélioration continue ainsi que le champ des innovations organisationnelles nous semblent aujourd’hui une tendance incontournable de l’économie moderne. À l’heure actuelle, nous ne disposons que de très peu d’informations sur l’état de l’amélioration continue dans les entreprises du SLSJ. Si cette pratique semble assez répandue dans les multinationales telles Rio Tinto Alcan, Abitibi-Bowater, etc., où on retrouve même des coordonnateurs en amélioration continue, on sait en revanche

peu de choses sur cette pratique dans les PME. Une étude sur les meilleures pratiques d’affaires (MPA) réalisée pour le compte du MDEIE (Meddeb, Tremblay et Bouchard, 2005), révélait que la mise sur pied de groupe d’amélioration continue était une priorité des entreprises (3e rang sur les 10 MPA jugées les plus prioritaires), mais que la mise sur pied de ces groupes n’était pas encore amorcée dans la plupart des cas. Pour l’heure, plusieurs questions restent en suspens, mais il ne fait aucun doute que cette thématique est un enjeu important pour le succès des PME dans le futur. Nous considérons cette thématique comme une opportunité à développer. Une étude plus approfondie sur la question spécifique de l’amélioration continue dans les entreprises est souhaitable.

2 Design

De plus en plus, le design joue un rôle important dans la construction de l’avantage concurrentiel des entreprises. Il n’y a pas de bonne innovation sans un design industriel sous-jacent. Dans ce contexte, il devient urgent de sensibiliser l'ensemble des entreprises manufacturières à l'importance d'utiliser le design industriel comme source de valeur ajoutée et facteur de compétitivité sur les marchés. Il serait pertinent d’étudier la faisabilité de développer des programmes de sensibilisation et de coaching en design industriel car, comme le note Carlos Borri (CHT,

2003), des actions éparses ont été menées dans la région en lien avec le design, mais les résultats furent peu convaincants à ce jour :

« Au Saguenay—Lac-Saint-Jean, l’absence jusqu’à présent d’un secteur de troisième transformation bien développé n’a pas facilité l’insertion du design dans le processus de conception de produits. Les professionnels du domaine sont rares et les organisations sectorielles ayant comme mandat le développement économique n’ont pas encore articulé des programmes efficaces pour sa promotion. »

3 Commercialisation des innovations

Pour qu’une invention devienne une innovation, elle doit ultimement être commercialisée par un entrepreneur. Or, la commercialisation est une lacune souvent observée chez les entreprises manufacturières québécoises. Beaucoup de

travail reste à faire afin que les entreprises adoptent les meilleures pratiques en commercialisation et en marketing des innovations.

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15

4 Information sur les marchés et les tendances économiques

La mondialisation, conjuguée à l’explosion d’Internet, a rendu possible l’accès et la cueillette d’information de tout ordre. Cependant, cet accès facile à un savoir global représente à la fois une menace et une opportunité pour les PME. D’abord une menace car, pour qui n’a ni le temps, ni les bons outils, ni la bonne méthodologie, il y a risque de se perdre dans la surabondance d’informations. Mais cette menace est également une opportunité si les entreprises peuvent être soutenues dans leurs activités de veille, puisqu’Internet offre des sources d’information variées sur la technologie, les concurrents, les marchés, etc. Par ailleurs, les expériences menées au Québec et au SLSJ en matière de veille dans les PME n’ont pas toujours été concluantes.

En effet, ce qu’on appelle l’intelligence économique a surtout été l’apanage de la grande entreprise jusqu’à maintenant. Il faut donc approcher cette thématique avec prudence. Quoi qu’il en soit, nous croyons que les PME ont plus que jamais besoin d’information stratégique pour performer sur les plans national et international. L’idée de constituer des services sectoriels de formation et de soutien en intelligence économique conçus spécifiquement pour les PME mériterait à tout le moins d’être étudiée. L’expérience de DÉCILOR menée en Lorraine (France) pourrait à plusieurs égards être instructive.

TEND

ANCE

S À

EXPL

ORER

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16

INTRODUCTION Le portrait statistique, un premier jalon vers une stratégie régionale d’innovation

Ce portrait statistique met en relief un certain nombre de forces, de faiblesses et d’opportunités concernant le système régional d’innovation du Saguenay—Lac-Saint-Jean et devrait en cela contribuer à aiguiller les acteurs régionaux impliqués dans le design de la stratégie régionale d’innovation. Il ne fournit toutefois pas de réponses préfabriquées sur les avenues de développement à préconiser. C’est pourquoi un travail de réflexion devra être mené, dans le cadre de cercles de créativité (voir annexe 4 pour définition), afin d’apporter des réponses collectives aux problématiques décrites ici et dans les études antérieures sur la question. Il s’agit en somme d’un premier jalon, d’une photo de départ qui orientera nos choix stratégiques à venir. Structure du rapport

Ce document est composé de vingt-sept fiches, lesquelles couvrent les principaux paramètres du système régional d’innovation. Il contient également cinq annexes, dont la première est un tableau synoptique présentant sur une page tous les indicateurs de ce rapport ainsi que la position du Saguenay—Lac-Saint-Jean sur les 17 régions québécoises. La seconde présente de façon schématique les principaux acteurs du système régional d’innovation. Enfin, rappelons que le sommaire reprend les thématiques abordées dans le portrait en quatre catégories, soit les…

Défis à relever Là où la région tire significativement de l’arrière. Domaines à développer Là où la région doit poursuivre et accentuer ses efforts. Forces à maintenir Là où la région tire son épingle du jeu pour le moment. Tendances à explorer Tendances nouvelles que la région aurait intérêt à explorer en vue d’y développer de nouvelles compétences.

Cadre conceptuel

À l’instar du Conseil de la science et de la technologie du Québec (CST) et de l’Organisation pour la coopération et le développement économique (OCDE), ce rapport prend pour cadre conceptuel le modèle des systèmes régionaux d’innovation (SRI), le modèle actuellement dominant en développement régional de l’innovation. Nous avons opté pour un mode de présentation des données sous forme de fiches thématiques. Celles-ci sont regroupées autour de trois grandes sections, à savoir :

1- l’entreprise innovante 2- l’environnement immédiat 3- l’environnement global

Cette façon de disposer l’information a le mérite de rattacher les diverses thématiques aux trois principaux niveaux d’un système d’innovation.

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Figure 2. Les trois niveaux d’un système régional d’innovation

CONTEXTE SOCIOÉCONOMIQUE Source : CST, 2001; Adaptation : IDÉA

Méthodologie et sources d’information

Ce portrait est principalement composé de données quantitatives. Pour construire les fiches « indicateurs », nous avons utilisé les plus récentes données régionales disponibles à l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) et dans les autres agences gouvernementales. Pour le choix de nos indicateurs, nous nous sommes inspirés du plus récent Tableau de bord des systèmes régionaux d’innovation du Québec (MDEIE, 2007) et des tableaux de bord réalisés par les observatoires régionaux sur les systèmes d’innovation de l’Estrie et de la Mauricie (OSRIE, 2003; OSRIM 2006). Pour construire les fiches « thématiques complémentaires », nous avons utilisé des données issues d’enquêtes régionales antérieures. Ces données, souvent moins récentes et non disponibles sur une base comparative, apparaissent néanmoins encore pertinentes aujourd’hui. Bien évidemment, ce type de portrait statistique implique un certain nombre de choix quant à la nature des données présentées. Nous avons voulu ici nous concentrer principalement sur la performance du système d’innovation du Saguenay–Lac-Saint-Jean comme telle et non sur l’ensemble de la situation socioéconomique de la région (bien que cet aspect soit sommairement traité à la section 1).

ORGANISATION / ENTREPRISE INNOVANTE

• Recherche – développement• Acquisition de technologies • Personnel scientifique et technique • Commercialisation et exportations • Modèles d’affaires

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Limites du rapport

Ce rapport comporte un certain nombre de limites liées au type de données utilisées. D’abord, puisque ce portrait est presque exclusivement construit à partir de statistiques officielles, il faut être prudent dans l’interprétation des résultats et garder à l’esprit que le portrait tracé ici date la plupart du temps de 2004 ou 2005. Il ne prend donc pas en compte les investissements et initiatives réalisés récemment. De plus, si les indicateurs concernant l’entreprise sont très nombreux, procurant ainsi une image assez nette de la situation, il n’en est pas de même pour le domaine de la recherche universitaire. Comme le soulignait l’UQAC dans un récent mémoire « le véritable défi est de mettre au point des indicateurs de performance à caractère qualitatif et à large spectre qui iraient au-delà des indicateurs standards de valorisation, lesquels sont généralement d’ordre quantitatif (nombre de publications, nombre de brevets, nombre d’entreprises dérivées créées, etc.) » (UQAC, 2005, p. iii). Dans ces conditions, il paraît hasardeux de juger la performance de la recherche universitaire uniquement sur la base des indicateurs retenus dans ce rapport. Pour une analyse détaillée de la recherche dans la région, le Profil de la recherche au Saguenay—Lac-Saint-Jean demeure une source plus complète. Enfin, il faut mentionner que les trois centres collégiaux de transfert de technologie (CCTT) du Saguenay—Lac-Saint-Jean n’apparaissent pas dans les indicateurs de ce portrait1 et ce, même s’ils représentent des acteurs incontournables du système régional d’innovation au cœur même de la Stratégie québécoise de la recherche et de l’innovation (2006). Il en est ainsi parce que les statistiques à leur sujet ne sont pas disponibles sur une base régionale comparative pour le moment. En somme, ce portrait procure une appréciation de l’état du système régional d’innovation du SLSJ dans une perspective macrostatistique. Parce qu’il permet une comparaison entre les régions québécoises, il vient compléter les études régionales antérieures qui ont traité d’innovation, sans pour autant chercher à s’y substituer.

1 Les CCTT apparaissent cependant dans la cartographie du système régional d’innovation du Saguenay—Lac-Saint-Jean (voir Annexe 2).

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S E C T I O N 1

L E C O N T E X T E S O C I O É C O N O M I Q U E

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FICHE 1 Tendances démographiques

En bref… • Population en 2006 : 274 000 habitants (10e rang) • Situation de déclin démographique (-0,56 % par an) • Poids démographique dans le Québec en baisse (3,6 %

en 2006) • Vieillissement de la population (âge moyen plus élevé

que la moyenne du Québec : 40,7 ans contre 39,9 ans)

IND

ICA

TE

UR

S

Pertinence La démographie est un enjeu important dans l’économie. Elle nous renseigne notamment sur le capital humain disponible sur un territoire. Une région innovante doit pouvoir compter sur un bon bassin de population jeune et créatif. Situation du Saguenay– Lac-Saint-Jean En 2006, le SLSJ occupait le 10e rang des régions administratives pour la taille de sa population. Elle comptait 274 095 habitants, ce qui représente une perte d’un peu plus de 16 000 habitants sur dix ans. Tel qu’illustré à la première figure, le SLSJ, à l’instar des autres régions périphériques, est en situation de déclin démographique, affichant un taux de croissance annuel moyen négatif entre 1996 et 2006 de -0,56 %. La population régionale, qui était en augmentation jusqu'en 1991, subit depuis une diminution qui devrait vraisemblablement se poursuivre à moins d’un changement majeur dans l’environnement économique. Le déclin démographique entraîne également une diminution du poids relatif de la région dans la province, lequel se situait en 1971 à 4,4 % tandis qu’il oscille aujourd’hui autour de 3,6 %. Même si son poids diminue à l’intérieur du Québec, le SLSJ demeure en tête des régions ressources pour son poids démographique. Historiquement considérée comme une population jeune par rapport au reste du Québec, le SLSJ connaît depuis quelques années un vieillissement accéléré de sa population. Ainsi, l’âge moyen de la population régionale est passé de 35,7 ans en 1996 à 40,7 ans en 2006. L’âge moyen de la population est donc désormais au-dessus de la moyenne provinciale (39,9 ans). Enfin, il est intéressant de constater que la région métropolitaine de recensement (RMR) de Saguenay est la seule des six RMR à avoir subi une diminution de sa population entre 1986 et 2006 (-9 671 habitants). Le vieillissement de la population ainsi que la faible attractivité de la RMR de Saguenay posent des questions en termes de créativité. Comme on le sait, la main-d’œuvre créative à laquelle carbure la nouvelle économie est surtout présente dans les milieux urbains jeunes et stimulants (Florida, 2005). Sans cet apport essentiel, la RMR de Saguenay aura de la difficulté à tirer son épingle du jeu.

Taux de croissance annuel moyen de la population,

selon les régions administratives, 1996-2006 (en pourcentage)

-0,56

-1,50 -1,00 -0,50 0,00 0,50 1,00 1,50 2,00

Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine

Côte-Nord

Abitibi-Témiscamingue

Saguenay–Lac-Saint-Jean

Bas-Saint-Laurent

Mauricie

Chaudière-Appalaches

Nord-du-Québec

Montréal

Capitale-Nationale

Centre-du-Québec

Estrie

Montérégie

Outaouais

Laval

Lanaudière

Laurentides

Province de Québec

Poids démographique du SLSJ dans le Québec, par rapport aux autres régions ressources, 1971-2006

(en pourcentage)

0

0,5

1

1,5

2

2,5

3

3,5

4

4,5

5

1971 1976 1981 1986 1991 1996 2001 2005 2006

Saguenay–Lac-Saint-Jean Mauricie Bas-Saint-Laurent Abitibi-TémiscamingueCôte-Nord Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine Nord-du-Québec

Variation de population 1986-2006, selon les régions

métropolitaines de recensement (RMR)

RMR 1986 2006 Variation 2006-1986

(%) 2006

 Montréal 3 099 470 3 666 280 566 810 48

 Québec 616 744 723 263 106 519 10

 Gatineau 204 847 285 403 80 556 4

 Sherbrooke 136 508 164 685 28 177 2

 Saguenay 161 803 152 132 -9 671 2

 Trois-Rivières 131 565 142 614 11 049 2 Source : ISQ (2007A) et ISQ (2007K)

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FICHE 2 Emploi

En bref… • Le SLSJ occupe le 14e rang des régions québécoises

quant à son taux d’emploi (54,6 % par rapport à 60 % pour l’ensemble du Québec)

• La RMR de Saguenay est la dernière des six RMR québécoises avec un taux d’emploi de 55,8 %

• Le SLSJ a un taux de chômage plus élevé que la moyenne québécoise (11 % par rapport à 7 %)

IND

ICA

TE

UR

S

Pertinence

Le taux d'emploi est la proportion de personnes disposant d'un emploi parmi celles en âge de travailler (15 à 64 ans). Ainsi, le taux d'emploi reflète la capacité d'une économie à utiliser ses ressources en main-d'œuvre. Situation du Saguenay− Lac-Saint-Jean

En 2006, le Saguenay—Lac-Saint-Jean occupait le 14e rang des régions administratives quant au taux d’emploi. En effet, les plus récentes statistiques à ce sujet montrent que la région est en mesure de procurer de l’emploi à 54,6 % des personnes en âge de travailler sur son territoire, alors que la moyenne québécoise se situe autour de 60 %. Toutefois, entre 1996 et 2006 la région a vu son taux d’emploi s’apprécier de 6 points de pourcentage, passant de 48,9 % à 54,9 %. Par ailleurs, une hausse similaire est observable dans toutes les régions administratives durant cette période. Lorsqu’on considère le taux d’emploi par région métropolitaine de recensement (RMR), le portrait n’apparaît guère plus reluisant. En effet, sur les six RMR québécoises d’importance, la RMR de Saguenay se classe bonne dernière avec un taux d’emploi de 55,8 %, derrière Sherbrooke (60,6 %) et Trois-Rivières (56,4 %). Enfin, mentionnons que le taux de chômage est historiquement plus élevé au SLSJ que dans l’ensemble du Québec. En 2007, le taux de chômage s’établissait à 11 % alors qu’il était de 7 % dans l’ensemble du Québec et de 5,8 % dans le reste du Canada (ROC). Un faible taux d’emploi conjugué à un fort taux de chômage traduit un problème d’adéquation entre la main-d’œuvre disponible et les besoins des employeurs. Avec une pénurie de main-d’œuvre en vue au Québec, la question de la qualification de la main-d’œuvre revêt une importance cruciale pour l’avenir du SLSJ qui, faut-il le rappeler, sera en compétition avec les autres régions pour le personnel qualifié.

Taux d’emploi selon les régions administratives, 1996-2006

(en pourcentage)

25 30 35 40 45 50 55 60 65 70

Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine

Mauricie

Saguenay–Lac-Saint-Jean

Bas-Saint-Laurent

Côte-Nord et Nord-du-Québec

Abitibi-Témiscamingue

Estrie

Montréal

Laurentides

Capitale-Nationale

Laval

Lanaudière

Centre-du-Québec

Montérégie

Chaudière-Appalaches

Outaouais

Ensemble du Québec

20061996

Source : ISQ (2007b)

Taux d’emploi selon les régions métropolitaines de

recensement (RMR), 1996-2006 (en pourcentage)

0 10 20 30 40 50 60 70 80

Saguenay

Trois-Rivières

Sherbrooke

Montréal

Québec

Ottawa-Gatineau

20061996

Source : ISQ (2007B)

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FICHE 3 Niveau de vie

En bref… En 2005… • Le PIB du SLSJ était de 30 215 $ par habitant, ce qui lui

confère la 6e place des régions québécoises • Le SLSJ générait 3,3 % du PIB québécois • Le revenu personnel disponible au SLSJ (20 169 $/hab.)

était inférieur à la moyenne québécoise (22 169 $/hab.)

IND

ICA

TE

UR

S

Pertinence

Le produit intérieur brut (PIB) par habitant correspond à la valeur totale de la production interne de biens et services marchands d’une région donnée au cours d'une année donnée. Rapporté à la population, il nous permet de comparer les régions entre elles. Le PIB par habitant, présenté conjointement avec le revenu personnel par habitant, fournit une appréciation du niveau de vie au sein d’une région. Situation du Saguenay− Lac-Saint-Jean En 2005, le Saguenay–Lac-Saint-Jean occupait le 6e rang des régions administratives avec un PIB de 30 215 $ par habitant. À l’instar des autres régions administratives, le SLSJ enre-gistre une hausse de son PIB durant la période 2001-2005, laquelle correspond à un taux de croissance annuelle moyen de 3,3 %. Par ailleurs, malgré cette augmentation, le poids économique du SLSJ dans le Québec est demeuré stable durant cette période, se maintenant autour de 3,3 %. Au chapitre du revenu personnel disponible par habitant2, la région se situait en 2005 au 11e rang des régions administratives québécoises avec un revenu personnel de 20 609 $ par habitant. Ainsi, la région se place sous la moyenne québécoise, laquelle s’établit à 22 169 $ par habitant. Par contre, il faut noter que la région a connu la plus forte augmentation du revenu personnel disponible par habitant avec un taux de croissance annuel moyen entre 2001 et 2005 de 5,1 % alors que la moyenne québécoise n’est que de 3 % durant la période.

Produit intérieur brut (PIB) par habitant selon les régions administratives, 2001-2005

(en dollars)

0 10 000 20 000 30 000 40 000 50 000 60 000

Lanaudière

Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine

Outaouais

Bas-Saint-Laurent

Laurentides

Mauricie

Laval

Montérégie

Chaudière-Appalaches

Estrie

Abitibi-Témiscamingue

Saguenay–Lac-Saint-Jean

Centre-du-Québec

Capitale-Nationale

Côte-Nord

Nord-du-Québec

Montréal

Ensemble du Québec

20052001

Source : ISQ (2007C)

Revenu personnel disponible par habitant selon les régions administratives, 2001-2005

(en dollars)

12 000 14 000 16 000 18 000 20 000 22 000 24 000

Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine

Nord-du-Québec

Bas-Saint-Laurent

Mauricie

Abitibi-Témiscamingue

Centre-du-Québec

Saguenay–Lac-Saint-Jean

Estrie

Outaouais

Chaudière-Appalaches

Lanaudière

Laurentides

Côte-Nord

Montérégie

Laval

Montréal

Capitale-Nationale

Ensemble du Québec

20052001

Source : ISQ (2007C)

2 Le revenu personnel disponible par habitant correspond au revenu personnel moins les transferts courants des particuliers aux administrations publiques (impôts et cotisations), divisé par la population totale d'une région donnée (population estimée à partir des comptes économiques provinciaux). Source : ISQ.

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FICHE 4 Dépense intérieure de R-D (DIRD)

En bref… • Taux de croissance de la DIRD au SLSJ 1998-2003 :

11 %/an (9e rang) • Montant de la DIRD du SLSJ en 2003 : 104 M$ (8e rang)

dont les 2/3 étaient générés par les entreprises (10e rang) • Pourcentage du PIB consacré à la R-D en 2003 : 1,34 % (8e rang)

IND

ICA

TE

UR

S

Pertinence

La dépense intérieure de recherche-développement (R-D) comprend le total des dépenses de R-D réalisées dans la région tout secteur confondu. Ainsi, la DIRD comprend la dépense de l’enseignement supérieur (DIRDES), celle de l’État (DIRDET) et celle des entreprises (DIRDE). La DIRD rapportée au produit intérieur brut donne un indice de l’intensité de la R-D dans une région.

Situation du Saguenay− Lac-Saint-Jean Entre 1998 et 2003, toutes les régions ont connu une hausse de leur DIRD. Le Saguenay–Lac-Saint-Jean n’échappe pas à cette tendance et enregistre un taux d’accroissement annuel moyen de 11 % durant la période (9e rang). Avec une DIRD atteignant les 104 M$ en 2003, dont les 2/3 étaient générés par l’entreprise, le SLSJ occupait le 8e rang des régions administratives, tout juste derrière la Mauricie et l’Outaouais. En 2003, la région a consacré 1,34 % de son PIB à la R-D, un ratio bien inférieur à celui du Québec dans son ensemble, lequel frise les 3 %. Ainsi, pour son ratio DIRD/PIB, la région se retrouve au classement général en 8e position et en 3e position des régions ressources, derrière la Mauricie et l’Abitibi-Témiscamingue. Rappelons que les pays leaders en ce domaine comme la Suède et la Finlande consacrent au dessus de 3,5 % de leur PIB aux dépenses de R-D. Voici, à titre comparatif, quelques ratios DIRD/PIB pour l’année 2004.

Suède 3,95 % Autriche 2,24 % Finlande 3,51% France 2,16 % Japon 3,13 % Canada 2,05 % États-Unis 2,68 % Belgique 1,90 % Allemagne 2,49 % Royaume-Uni 1,88 % Danemark 2,48 % Norvège 1,61 % Ontario 2,48 % Irlande 1,20 % OCDE 2,26 % Italie 1,11 % Mexique 0,43 %

Dépense intérieure de R-D par région administrative,

1998-2003 (en milliers de dollars)

0 200 000 400 000 600 000 800 000 1 000 000 1 200 000 1 400 000

Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine

Côte-Nord et Nord-du-Québec

Lanaudière

Bas-Saint-Laurent

Chaudière-Appalaches

Centre-du-Québec

Laurentides

Abitibi-Témiscamingue

Saguenay–Lac-Saint-Jean

Outaouais

Mauricie

Laval

Estrie

Capitale-Nationale

Montérégie

Montréal

20031998

Source : MDEIE (2007)

Ratio DIRD/PIB par région administrative, 2003 (en pourcentage)

0,18

0,29

0,40

0,45

0,53

0,75

0,96

1,33

1,34

1,84

1,95

2,41

2,45

3,04

3,46

4,94

2,99

0 1 2 3 4 5 6

Côte-Nord et Nord-du-Québec

Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine

Lanaudière

Chaudière-Appalaches

Laurentides

Centre-du-Québec

Bas-Saint-Laurent

Outaouais

Saguenay–Lac-Saint-Jean

Abitibi-Témiscamingue

Mauricie

Laval

Montérégie

Estrie

Capitale-Nationale

Montréal

Ensemble du Québec

Source : MDEIE (2007) et ISQ (2007L)

4, 15 G$ 2,51 G$

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S E C T I O N 2 L ’ E N T R E P R I S E I N N O V A N T E

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FICHE 5 Innovation dans les entreprises

En bref… • Sur une période de 3 ans, entre 2002 et 2004, les 2/3 des

entreprises du SLSJ ont introduit au moins une innovation (5e rang)

• Toutefois, les entreprises innovantes du SLSJ ont consacré significativement moins de ressources financières à leurs activités d’innovation : 6,5 % de leurs dépenses totales (16e rang)

IND

ICA

TE

UR

S

Pertinence

Par innovation, nous entendons l’introduction de produits, de services ou de procédés, nouveaux ou significativement améliorés. Il est désormais admis que les entreprises doivent innover afin de demeurer compétitives et de renouveler les sources de leur croissance dans une économie de plus en plus ouverte.

Situation du Saguenay– Lac-Saint-Jean Sur une période de trois ans, entre 2002 et 2004, les 2/3 des entreprises du SLSJ ont introduit au moins une innovation. Le plus souvent, il s’agissait d’une innovation de procédé. Cette performance place la région au 5e rang, en phase avec la moyenne provinciale, laquelle se situe également à 68,7 %. Si ce résultat paraît positif, il faut cependant préciser que cette statistique ne nous renseigne pas sur la nature ou sur le degré de nouveauté de ces innovations. Pour cette raison, il peut être utile de mettre en contexte cette donnée en examinant les sommes qui ont été consacrées par ces entreprises au développement d’innovations. Ce critère, plus objectif, permet une meilleure interprétation du caractère innovateur des firmes du SLSJ. Lorsque l’on considère la part des dépenses totales que les entreprises innovantes du SLSJ consacrent à l’innovation, la situation contraste drastiquement. En effet, en ne consacrant que 6,5 % de leurs dépenses totales aux activités d’innovation, les entreprises du SLSJ placent la région en avant-dernière position, derrière la Gaspésie et largement sous la moyenne provinciale de 9,4 %.

Part des entreprises ayant innové entre 2002 et 2004 selon les régions administratives

(en pourcentage)

43,1

60,3

63,6

64,9

65,7

66,2

67,6

68,1

68,1

68,3

68,4

68,7

70,3

70,4

71,4

71,5

68,7

40 45 50 55 60 65 70 75

Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine

Côte-Nord et Nord-du-Québec

Bas-Saint-Laurent

Mauricie

Abitibi-Témiscamingue

Laval

Outaouais

Laurentides

Centre-du-Québec

Lanaudière

Montréal

Saguenay–Lac-Saint-Jean

Chaudière-Appalaches

Estrie

Capitale-Nationale

Montérégie

Ensemble du Québec

Source : MDEIE (2007)

Part des dépenses totales consacrée à l’innovation dans les

entreprises innovantes, 2004 (en pourcentage)

5,9

6,5

6,7

7,8

8,0

8,3

8,7

8,8

8,8

9,4

9,7

9,9

10,0

10,8

11,1

14,2

9,4

0 2 4 6 8 10 12 14

Lanaudière

Saguenay–Lac-Saint-Jean

Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine

Estrie

Chaudière-Appalaches

Abitibi-Témiscamingue

Centre-du-Québec

Capitale-Nationale

Mauricie

Montérégie

Laval

Bas-Saint-Laurent

Laurentides

Montréal

Outaouais

Côte-Nord et Nord du Québec

Ensemble du Québec

Source : MDEIE (2007)

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FICHE 6 Intensité technologique

En bref… En 2003… • 83 % des établissements manufacturiers du SLSJ étaient

dans des secteurs de faible et moyenne-faible technologie

• 16 % des établissements étaient dans la moyenne-haute technologie

• Seulement 0,7 % des établissements étaient dans des secteurs de haute technologie (13e rang)

IND

ICA

TE

UR

S

Pertinence

Cet indicateur nous renseigne sur la répartition des établissements manufacturiers régionaux par niveau technologique. Il permet de mesurer le degré de maturité technologique d’une région. Situation du Saguenay– Lac-Saint-Jean En 2003, les établissements manufacturiers du SLSJ étaient majoritairement dans la faible technologie. En effet, plus de 80 % d’entre eux étaient dans la catégorie de moyenne-faible ou de faible technologie, alors que 16 % étaient dans la moyenne-haute technologie et seulement 0,7 % dans la haute technologie (13e rang). Une analyse de l’intensité technologique des principales régions métropolitaines de recensement du Québec révélait en 2000 que la RMR de Saguenay est parmi les RMR les moins versées dans la haute technologie. La RMR de Saguenay occupait en effet l’avant-dernier rang, devançant de peu la RMR de Trois-Rivières. Il apparaît donc que la région accuse un certain retard technologique par rapport aux autres régions québécoises, en particulier du point de vue du pourcentage d’entreprises œuvrant en haute technologie.

Pourcentage d’entreprises en haute et moyenne technologie, par région administrative, 2003

4,9%

1,2%

1,2%

0,7%

1,9%

1,8%

0,6%

1,7%

4,2%

1,9%

5,4%4,0%

3,2%

2,9%

3,1% 17,9%

23,3%

22,6%

19,3%

17,1%

19,2%

16,3%

18,7%

17,0%

17,8%

16,5%

15,3%

16,1%

15,6%

15,1%

7,6%

10,9%

0% 10% 20% 30%

Gaspésie—Îles-de-la-Madeleine*

Outaouais

Bas-Saint-Laurent*

Chaudière-Appalaches

Saguenay—Lac-Saint-Jean*

Lanaudière

Estrie

Abitibi-Témiscamingue*

Mauricie*

Côte-Nord*

Montréal

Centre-du-Québec

Capitale-Nationale

Laurentides

Laval

Montérégie

Ensemble du Québec

Hautetechnologie

Moyenne-hautetechnologie

Source : OSRIM (2006)

Répartition des établissements manufacturiers

selon leur niveau technologique, par RMR, 2000 (en pourcentage)

Haute

technologie Moyenne-haute

technologie Moyenne-faible

technologie Faible

technologie

RMR

%

Quotient de situation

haute technologie

Montréal 5,2 18,1 24,2 52,5 1,1 Québec 4,2 17,8 26,4 51,6 0,9 Sherbrooke 3,8 24,4 26,7 45,1 0,8 Ottawa-Hull (partie québécoise) 3,7 15,8 18,9 61,6 0,8 Saguenay 1,8 18,7 33,9 45,6 0,4 Trois-rivières 1,6 19,3 27,9 51,1 0,3

Source : ISQ (2001)

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27

FICHE 7 Nombre d’établissements actifs en R-D

En bref… • En 2004, le SLSJ comptait 5,64 établissements actifs en

R-D par 10 000 habitants (8e rang des régions administratives)

• Taux de croissance de 22 % du nombre d’EARD sur 5 ans (moyenne québécoise : 23 %)

• La région possède 2,63 % de tous les établissements actifs en R-D au Québec alors que son poids démographique est de 3,58 %

IND

ICA

TE

UR

S

Pertinence

Le nombre d’établissements actifs en R-D (EARD) est un indicateur couramment utilisé pour circonscrire le potentiel d’innovation d’une région. L’évolution de cet indicateur dans le temps permet également d’observer la transformation structurelle de l’économie vers une économie davantage fondée sur les connaissances. Situation du Saguenay- Lac-Saint-Jean En 2004, on dénombrait au SLSJ 5,64 établissements actifs en R-D par tranche de 10 000 habitants; la région occupait ainsi le 8e rang des régions administratives. Elle est cependant nettement sous la moyenne québécoise, celle-ci s’établissant à 7,47. En outre, il faut noter que la région possède 2,63 % de tous les établissements actifs en R-D du Québec, alors qu’elle représente en termes démographiques 3,58 % de la population québécoise. Elle apparaît donc de ce point de vue sous-représentée. Conformément à la tendance observée dans les autres régions, le SLSJ a toutefois vu au cours des cinq dernières années le nombre d’EARD sur son territoire augmenter, passant de 107 en 1998 à 131 en 2003, soit une évolution de 22 % sur 5 ans. Cette évolution est légèrement plus faible que la moyenne québécoise située à 23 %. Enfin, rappelons que Landry et Amara (2002) nous apprenaient dans une enquête sur l’innovation dans les PME manufacturières du SLSJ que les MRC Maria-Chapdelaine et Domaine-du-Roy étaient celles qui comptaient le moins d’EARD.

Nombre d’établissements actifs en R-D par 10 000 habitants selon les régions administratives, 2004

7,47

11,26

9,73

8,708,22

7,59 7,50

6,56

5,644,96 4,77 4,60 4,35

3,87

1,981,56 1,39

0,00

2,00

4,00

6,00

8,00

10,00

12,00

PQ

Montré

al

Chaud

ière-A

ppala

ches

Centre

-du-Q

uébe

cLa

val

Estrie

Montér

égie

Capita

le-Nati

onale

Sague

nay–

Lac-S

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n

Laure

ntide

s

Abitibi

-Tém

iscam

ingue

Lana

udièr

e

Mauric

ie

Bas-S

aint-L

auren

t

Outaou

ais

Gaspé

sie–Il

es-de

-la-M

adele

ine

Côte-N

ord et

Nord

-du-Q

uébe

c

Source : ISQ (2007D)

Croissance du nombre d’établissements actifs en R-D, 1998-2003, SLSJ par rapport aux autres regroupements

régionaux (en pourcentage)

100%

105%

110%

115%

120%

125%

130%

135%

140%

145%

1998 1999 2000 2001 2002 2003

Saguenay-Lac-Saint-JeanMontréalRégions centralesRégions ressources (-SLSJ)Ensemble du Québec

(n=107)

(n=121)

(n=120)

(n=119)

(n=149)

(n=131)

Source : ISQ (2007D)

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28

FICHE 8 Dépense intérieure de R-D des entreprises (DIRDE)

En bref… En 2004… • La DIRDE du SLSJ s’établissait à 233 $ par habitant (8e

rang) sous la moyenne québécoise (571 $/hab.) • Le ratio DIRDE/PIB se situait à 0,79 % (7e rang) nettement

sous la moyenne québécoise (1,76 %) • 90 % de la DIRDE était associée au secteur de la

fabrication • Seulement 6 % de la DIRDE était attribuable au secteur

des services

IND

ICA

TE

UR

S

Pertinence

Plusieurs études ont montré que les entreprises qui investissent en R-D performent mieux que les autres, notamment sur le plan de l’exportation et de la rentabilité globale. Cet indicateur nous renseigne sur les ressources financières qui sont consacrées par les entreprises à la R-D. Il est en cela un indicateur de l’effort des entreprises régionales en matière de R-D. Rapporté au nombre d’habitants et au PIB, cet indicateur permet de mieux voir quelle place la R-D occupe dans l’économie d’une région. Situation du Saguenay– Lac-Saint-Jean En 2004, la dépense intérieure de R-D des entreprises du SLSJ s’élevait à 233 $ par habitant. La région occupe ainsi le 8e rang des régions administratives et est largement sous la moyenne québécoise qui s’établit à 571 $ par habitant. Par ailleurs, lorsqu’on rapporte la dépense intérieure de R-D au PIB régional, la position de la région s’apprécie légèrement. En effet, exprimée en pourcentage du PIB, la DIRDE du SLSJ se situe à 0,79 %. Ce ratio, bien que lui conférant le 7e rang des régions administratives, place nettement la région sous la moyenne québécoise (1,76 %). Enfin, lorsque l’on considère la répartition de la DIRDE selon le secteur, on voit clairement poindre une particularité régionale. En effet, 90 % de la DIRDE est réalisée dans le secteur de la fabrication alors que la moyenne québécoise n’est que de 56 %. En revanche, les entreprises des secteurs primaires et des services du SLSJ investissent peu en R-D, ces dépenses ne représentant respectivement que 4 % et 6 % de la DIRDE du SLSJ (ISQ 2007).

DIRDE par habitant selon les régions administratives, 2004(en dollars)

11

59

83

98

112

122

140

219

233

237

268

303

416

485

532

1 397

571

0 200 400 600 800 1000 1200 1400 1600

Gaspésie–Iles-de-la-Madeleine

Lanaudière

Côte-Nord et Nord-du-Québec

Bas-Saint-Laurent

Outaouais

Chaudière-Appalaches

Laurentides

Centre-du-Québec

Saguenay–Lac-St-Jean

Estrie

Capitale-Nationale

Mauricie

Abitibi-Témiscamingue

Montérégie

Laval

Montréal

Ensemble du Québec

Source : ISQ (2007E)

Ratio DIRDE/PIB selon les régions administratives, 2004 (en pourcentage)

0,05

0,21

0,30

0,39

0,43

0,45

0,56

0,74

0,78

0,79

0,82

1,18

1,51

1,83

2,04

2,93

1,76

0,00 0,50 1,00 1,50 2,00 2,50 3,00 3,50

Gaspésie–Iles-de-la-Madeleine

Côte-Nord et Nord-du-Québec

Lanaudière

Bas-Saint-Laurent

Chaudière-Appalaches

Outaouais

Laurentides

Centre-du-Québec

Capitale-Nationale

Saguenay–Lac-St-Jean

Estrie

Mauricie

Abitibi-Témiscamingue

Montérégie

Laval

Montréal

Ensemble du Québec

Source : ISQ (2007E et 2007C)

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29

FICHE 9 Personnel de R-D en entreprise

En bref… • En 2004, on dénombrait 567 employés affectés à la R-D

dans les entreprises du SLSJ (9e rang) • Au cours des dernières années, le personnel de R-D par

établissement a sans cesse diminué, passant de 5,5 en début de période à 3,7 en 2004 (12e rang)

IND

ICA

TE

UR

S

Pertinence

Le personnel affecté à la R-D en entreprise est, tout comme la DIRDE, un indice de l’ampleur des activités de R-D conduites par les entreprises. Ces activités témoignent aussi du niveau de professionnalisation de la création de connaissances. Ainsi, il est généralement admis que la quantité de personnel affecté à la R-D est une variable susceptible d’influencer la capacité d’innovation des entreprises. Le personnel est calculé en équivalent temps complet (ETC). Situation du Saguenay– Lac-Saint-Jean En 2004, on dénombrait 567 employés affectés à la R-D dans les entreprises du SLSJ, dont la moitié était des professionnels détenteurs d’un diplôme universitaire. Entre 1997 et 2004, le nombre d’employés affectés à la R-D est demeuré stable dans la région, n’évoluant qu’à raison de 0,87 % annuellement. Au classement des régions, le SLSJ baissait alors de deux positions, passant de la 7e place en 1997 à la 9e en 2004. Au cours des dernières années, le personnel de R-D par établissement a sans cesse diminué; de 5,5 en début de période, le ratio glisse à 3,7 en 2004, largement sous la moyenne provinciale (7,2). Cela est dû en partie à l’augmentation du nombre d’établissements actifs en R-D qui ne semble pas s’être accompagnée d’une hausse du personnel de R-D. Au classement des régions, cela positionne le SLSJ au 12e rang.

Personnel total affecté à la R-D en entreprise, par région

administrative, 1997-2004 (en équivalent temps complet)

0 1 000 2 000 3 000 4 000 5 000 6 000 7 000 8 000 9 000 10 000

Gaspésie–Iles-de-la-Madeleine

Côte-Nord et Nord-du-Québec

Abitibi-Témiscamingue

Bas-Saint-Laurent

Lanaudière

Mauricie

Outaouais

Saguenay–Lac-St-Jean

Centre-du-Québec

Chaudière-Appalaches

Estrie

Laurentides

Laval

Capitale-Nationale

Montérégie

Montréal

20041997

Source: MDEIE (2007)

Personnel affecté à la R-D par établissement actif en R-D, selon les régions administratives, 2004

(en équivalent temps plein)

1,6

2,2

2,4

3,2

3,7

3,7

3,8

4,4

4,4

4,7

4,7

5,1

6,2

6,7

7,2

11,58

0 2 4 6 8 10 12

Gaspésie–Iles-de-la-Madeleine

Lanaudière

Chaudière-Appalaches

Centre-du-Québec

Saguenay–Lac-St-Jean

Abitibi-Témiscamingue

Mauricie

Laurentides

Bas-Saint-Laurent

Estrie

Côte-Nord et Nord-du-Québec

Montérégie

Capitale-Nationale

Laval

Outaouais

Montréal

Ensemble du Québec

Source: MDEIE (2007)

24 255 16 226

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30

FICHE 10 Valeurs des exportations

En bref… Entre 1998 et 2004… • Malgré une légère baisse du nombre d’exportateurs, la

région affiche la plus forte croissance quant à la valeur de ses exportations, passant du 11e rang en 1998 au 6e en 2004 avec 2,7 G$

IND

ICA

TE

UR

S

Pertinence

Traditionnellement, l’innovation est reconnue pour ses effets positifs sur la performance économique des entreprises. En d’autres mots, qui dit nouveaux produits dit nouvelles ventes et éventuellement exportation. L’examen du nombre d’exportateurs de marchandises et de la valeur des exportations permet de mesurer le dynamisme des entreprises sur les marchés extérieurs. Situation du Saguenay– Lac-Saint-Jean Entre 1998 et 2004, le nombre d’établissements manufacturiers exportateurs du SLSJ a connu un taux de croissance annuel moyen négatif de - 1,5 %, passant de 80 exportateurs en 1998 à 73 en 2004. Au classement des régions de 2004, le SLSJ se retrouvait ainsi au 12e rang. Toutefois, lorsque l’on considère la valeur des exportations, le tableau diffère significative-ment. En effet, entre 1998 et 2004, la région affiche une croissance impressionnante de ses exportations, présentant le taux de croissance annuel moyen le plus élevé (19,5 %), alors que la valeur des exportations de l’ensemble du Québec n’a crû que de 2,4 % annuellement durant cette période. La région passe ainsi du 11e rang en 1998 au 6e rang en 2004, avec 2,7 G$ en exportations, et ce, malgré une légère diminution du nombre d’exportateurs. En d’autres mots, un plus petit nombre d’exportateurs exportent désormais davantage.

Nombre d’établissements exportateurs, par région

administrative, 2004

61

62

67

73

99

150

218

338

375

395

397

417

481

1 553

0 500 1 000 1 500 2 000 2 500

Outaouais

Abitibi-Témiscamingue

Côte-Nord, Nord-du-Qc et Gaspésie

Saguenay–Lac-Saint-Jean

Bas-Saint-Laurent

Mauricie

Lanaudière

Centre-du-Québec

Laval

Capitale-Nationale

Laurentides

Estrie

Chaudière-Appalaches

Montérégie

Montréal

Source : ISQ (2007F)

Valeur des exportations, par région administrative, 2004

(en millions de dollars)

594

666

996

25 234

11 875

3 210

3 089

2 809

2 756

2 610

2 156

1 938

1 767

1 129

1 045

0 5 000 10 000 15 000 20 000 25 000 30 000

Outaouais

Abitibi-Témiscamingue

Laval

Bas-Saint-Laurent

Lanaudière

Mauricie

Centre-du-Québec

Capitale-Nationale

Chaudière-Appalaches

Saguenay–Lac-Saint-Jean

Côte-Nord, Nord-du-Qc, Gaspésie

Estrie

Laurentides

Montérégie

Montréal

Source : ISQ (2007F)

3 696

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31

FICHE 11 Inventions brevetées

En bref… • En 2005, le SLSJ produisait 3,3 inventions brevetées par

100 000 habitants (13e rang) (moy. PQ : 9,4) • La RMR de Saguenay était parmi les RMR canadiennes

les moins performantes en matière d’inventions brevetées • 66,4 % des entreprises innovantes du SLSJ ont protégé

leur PI entre 2002 et 2004 (15e rang) (moy. PQ : 81,5 %)

IND

ICA

TE

UR

S

Pertinence

Le brevet est un moyen de protéger la propriété intellectuelle (PI) d’une invention qui possède un potentiel commercial. Le nombre d’inventions brevetées3 à l’United States Patents and Trademark Office (USPTO) est généralement utilisé comme un indicateur de la vigueur des travaux de R-D et du potentiel d’innovation technologique des entreprises. On estime que les brevets les plus prometteurs de la planète sont déposés à l’USPTO.

Situation du Saguenay– Lac-Saint-Jean Depuis 1993, le SLSJ a produit en moyenne 12 inventions brevetées par année sans jamais franchir le cap des 20 inventions brevetées annuellement. En rapportant le nombre d’inventions brevetées à la population régionale, il nous est possible de mieux comparer les régions entre elles. En 2005, le SLSJ occupait le 13e rang avec seulement 3,3 inventions brevetées par 100 000 habitants alors que la moyenne pour l’ensemble du Québec est presque trois fois supérieure à ce ratio. Si l’on compare la RMR de Saguenay avec d’autres RMR canadiennes, on s’aperçoit que la situation de Saguenay est plutôt stagnante depuis 1993, ce qui la place aujourd’hui en queue de peloton, derrière Trois-Rivières. Enfin, au chapitre de la protection de la propriété intellectuelle, mentionnons que les entreprises innovantes du SLSJ semblent moins protéger leurs innovations que ce n’est le cas dans les autres régions. En effet, 66,4 % des entreprises innovantes du SLSJ ont protégé leur PI entre 2002 et 2004 (15e rang), tandis que la moyenne québécoise s’établissait à 81,5 % durant la période (Source : MDEIE 2007).

Nombre d’inventions brevetées à l'USPTO par 100 000

habitants, selon les régions administratives, 2005

0,0

0,0

2,8

3,1

3,3

3,5

3,8

4,5

7,6

7,6

8,4

11,1

13,7

14,3

14,6

15,3

17,4

9,4

0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20

Nord-du-Québec

Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine

Abitibi-Témiscamingue

Côte-Nord

Saguenay–Lac-Saint-Jean

Lanaudière

Mauricie

Bas-Saint-Laurent

Chaudière-Appalaches

Laurentides

Centre-du-Québec

Capitale-Nationale

Montérégie

Outaouais

Laval

Estrie

Montréal

Ensemble du Québec

Inventions brevetées à l’USPTO par RMR canadienne, 1993-2005

Régions métropolitaines 1993 2005 Variation 2005-1993

Toronto, ON 519 719 200

Montréal, QC 285 464 179

Ottawa-Gatineau, ON 136 410 274

Vancouver, C-B 186 324 138

Calgary, AL 62 169 107

Edmonton, AL 91 140 49

Québec, QC 33 78 45

Ottawa-Gatineau, QC 12 49 37

Saskatoon, SA 26 41 15

Winnipeg, MA 36 35 -1

Sherbrooke, QC 11 32 21

Halifax, N-É 9 24 15

Trois-Rivières, QC 5 8 3

Saguenay, QC4 8 7 -1

St. John's, T-N 10 5 -5

Ensemble du Québec 419 714 295

Ensemble du Canada 2 101 3307 1206

Compilation : Observatoire des sciences et des technologies (OST), 2006.

3 « Chaque brevet correspond à une invention réalisée par au moins un inventeur. Le nombre d'inventions brevetées par région est calculé selon le nombre de brevets qui comportent au moins un inventeur issu de cette région. Le total des inventions brevetées d'un regroupement de régions peut être inférieur à la somme des inventions des régions, puisqu'elles peuvent avoir réalisé l'invention conjointement. » (Source : ISQ, « Sources et définitions ». Document consulté le 10 juillet 2007. http://www.stat.gouv.qc.ca/savoir/sources_def/brevets/definitions/index.htm#invention) 4 La RMR de Saguenay comprend : Saint-Fulgence, La Baie, Laterrière, Chicoutimi, Canton-Tremblay, Saint-Honoré, Shipshaw, Jonquière, Lac-Kénogami et Larouche.

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32

FICHE 12 Investissements privés en machines et équipements

En bref… • De 1998 à 2007, on assiste à une chute des investissements

privés en machines et équipements au SLSJ, lesquels sont passés en 2005 sous la barre des 500 M$

• En 2007, les investissements en machines et équipements s’élèvent à 1 916 $ par habitant (11e rang)

• Entre 2002 et 2004, 15,6 % des entreprises innovantes du SLSJ ont fait l’acquisition de licences (5e rang)

IND

ICA

TE

UR

S

Pertinence

La R-D n’est pas la seule façon pour une entreprise d’accroître sa compétitivité. L’achat de technologies, de licences, de machines et d’équipements permet aussi à l’entreprise d’augmenter sa capacité d’innovation. Les investissements en ce domaine sont donc un indice de l’effort que les entreprises consacrent à la hausse de leur productivité. Les données présentées ici ne traitent que des investissements du secteur privé.

Situation du Saguenay– Lac-Saint-Jean Le Saguenay–Lac-Saint-Jean est l’une des quatre régions où le niveau des investissements en machines et équipements a connu un recul entre 1998 et 2007. En effet, les dépenses en machines et équipements, qui ont atteint leur paroxysme en 1999 avec un peu plus de 1,3 G$ d’investissements, ont ensuite chuté d’année en année pour passer sous la barre des 500 M$ en 2006. La fin des travaux de construction de l’usine d’Alcan à Alma explique en grande partie cette diminution remarquable. Or, la mise en place d’une usine pilote d’Alcan mettant à profit la technologie AP50 au complexe de Jonquière devrait vraisemblablement engendrer une seconde hausse des investissements en machines et équipements. Déjà, les données prévisionnelles nous permettent d’anticiper des dépenses de l’ordre de 525 M$ pour 2007. Toujours selon les données prévisionnelles, la région en 2007 aura investi 1 916 $ par habitant en machines et équipements, ce qui la place au 11e rang des régions, légèrement sous la moyenne québécoise (2 093 $). Enfin, mentionnons qu’entre 2002 et 2004, 15,6 % des entreprises innovantes du SLSJ ont fait l’acquisition de licences. Ce résultat place la région au 5e rang, au dessus de la moyenne provinciale (13,9 %).

Évolution des investissements privés en machines et

équipements, SLSJ par rapport à MTL et PQ, 1998-2007 (en milliers de dollars)

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

PQ

Mtl

SLSJ

770 1 302771 844 489 801 616 533 495 525

01 0002 0003 0004 0005 0006 0007 0008 0009 000

10 000

11 000

12 000

13 000

14 000

15 000

16 000Milliers $

PQMtlSLSJ

Source : ISQ (2007g)

Investissements privés en machines et équipements par habitant, selon les régions administratives, 2007

(en dollars)

1 052

1 397

1 417

1 608

1 844

1 916

1 916

1 957

2 029

2 033

2 178

2 292

2 482

2 651

2 841

2 902

3 433

2 093

0 500 1 000 1 500 2 000 2 500 3 000 3 500

Outaouais

Bas-Saint-Laurent

Lanaudière

Laurentides

Laval

Capitale-Nationale

Saguenay-Lac-Saint-Jean

Chaudière-Appalaches

Mauricie

Centre-du-Québec

Abitibi-Témiscamingue

Montérégie

Montréal

Estrie

Côte-Nord

Gaspésie–îles-de-la-madeleine

Nord-du-Québec

Ensemble du québec

Source : ISQ (2007g)

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33

FICHE 13 Utilisation des technologies avancées

En bref… En 2002… • 31 % des entreprises n’utilisaient aucune technologie

avancée • Les entreprises utilisaient chacune en moyenne 3,74

technologies différentes

TH

ÉM

AT

IQU

ES

CO

MP

LÉM

EN

TA

IRE

S

Pertinence Dans la plupart des cas, les activités d’innovation requièrent l’utilisation de technologies avancées. La variété de technologies avancées utilisées est un indicateur de la capacité technologique interne des entreprises.

Situation du Saguenay– Lac-Saint-Jean Peu de données sont disponibles concernant l’utilisation des technologies avancées par les entreprises du SLSJ. En effet, la seule source identifiée date d’il y a cinq ans (Landry et Amara, 2002) et ne permet pas de comparaison interrégionale puisque l’enquête ne portait que sur la région. Or, certains constats nous paraissent toujours pertinents aujourd’hui. Par exemple, en 2002 : • les entreprises utilisaient chacune en moyenne

3,74 technologies avancées différentes; 31 % d’entre elles n’utilisaient aucune technologie avancée de production; 40 % utilisaient entre une et cinq technologies différentes, tandis que seulement 8,8 % en utilisaient plus de dix;

• les entreprises innovantes utilisaient deux fois plus de technologies avancées que les firmes non innovantes.

Enfin, l’étude nous apprenait que les technologies les plus fréquemment utilisées par les entreprises étaient : • conception/ingénierie assistée par ordinateur

(CAO-IAO) : 39,6 %

• échange électronique de fichiers : 39,2 %

• ordinateurs exerçant un contrôle sur les activités de l’usine : 33,7 %

• planification des ressources de fabrication (PRF) : 28,1 %

• réseaux informatiques élargis : 25,7 %

Recommandations et pistes d’orientation

Si nous pouvons légitimement penser que la situation s’est améliorée en cinq ans, il nous semble par ailleurs raisonnable de croire que la situation n’a pas changé du tout au tout. Bien que nous n’ayons pas de comparatifs régionaux afin de situer la performance du SLSJ, le pourcentage d’entreprises n’utilisant aucune technologie avancée nous paraît très élevé. De même, la gamme des technologies utilisées demeurent somme toute limitée. Ainsi, dans les années à venir, des mesures visant à augmenter le taux de PME utilisatrices des technologies avancées et visant à accroître la gamme de technologies utilisées seront à développer (ex : coaching en veille technologique, vitrines technologiques, visites industrielles, formations, etc.)

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34

FICHE 14 Obtention des crédits d’impôt à la R-D

En bref… • Entre 1998 et 2002, 48 % des PME ont réalisé des

activités de R-D • De ce nombre, 40 % ont obtenu un crédit d’impôt

pour les activités de R-D réalisées

TH

ÉM

AT

IQU

ES

CO

MP

LÉM

EN

TA

IRE

S

Pertinence La démarche d’obtention des crédits d’impôt à la R-D constitue une façon efficace pour les PME de codifier les connaissances qu’elles acquièrent en exécutant des activités de R-D. Bien sûr, le crédit d’impôt permet également à la PME innovante de rembourser une partie de ses dépenses de R-D.

Situation du Saguenay– Lac-Saint-Jean La recherche-développement peut s’avérer une aventure coûteuse pour une PME. Heureusement, certaines mesures d’aide fiscale existent afin de réduire le fardeau financier de l’entreprise qui se lance dans de telles activités. Or, toutes les entreprises ne profitent pas également des crédits d’impôt à la R-D auxquels elles pourraient avoir droit. Entre 1998 et 2002, un peu moins de la moitié (48 %) des entreprises du SLSJ ont réalisé des activités de R-D, soit l’équivalent d’environ 330 entreprises. De ce nombre, seulement 130 (40 %) ont obtenu des crédits d’impôt pour les activités de R-D réalisées. Des études ayant été conduites dans d’autres régions subséquemment, notamment en Montérégie (Valotech, 2005) et en Chaudière-Appalaches (Landry et Amara, 2004), nous portent à croire que le SLSJ est légèrement derrière ces deux régions. Toutefois, depuis la parution de l’enquête Landry et Amara (2002), nous pouvons raisonnablement croire que la situation s’est améliorée au SLSJ quant au taux d’obtention par les PME du crédit d’impôt à la R-D, puisque des actions en ce sens ont été conduites. Or, à l’heure actuelle, il n’existe plus de programme de coaching proprement dit; ce domaine étant maintenant occupé par des consultants privés.

Recommandations et pistes d’orientation

Afin d’augmenter le taux d’obtention du crédit d’impôt à la R-D par les entreprises, Landry et Amara (2002) suggéraient le développement de mesures de coaching en crédits d’impôt de R-D. Ils suggéraient notamment de travailler davantage en concertation avec les experts des ministères du Revenu et avec les consultants offrant ces services afin de bien faire connaître et de rendre plus accessibles les crédits d’impôt à la R-D.

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S E C T I O N 3

L ’ E N V I R O N N E M E N T I M M É D I A T

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36

FICHE 15 Niveau de collaboration des entreprises

En bref… Entre 2002 et 2004… • Le taux d’entreprises innovantes ayant eu des ententes

de collaboration s’élève à 22,4 % (5e rang) • 1/5 des inventions brevetées à l’USPTO ont été réalisées

en collaboration (15e rang), ce qui renforce l’idée selon laquelle les entreprises du SLSJ collaborent surtout au niveau local

ND

ICA

TE

UR

S

Pertinence

Ce qui détermine le dynamisme d’un système d’innovation est l’interaction des différents acteurs qui le composent. L’entreprise n’innove pas en vase clos; elle se doit d’avoir accès aux connaissances et aux technologies disponibles à l’extérieur de ses murs, notamment par des collaborations et des réseaux.

Le pourcentage des entreprises innovantes ayant des ententes de collaboration constitue ainsi un indicateur du niveau de collaboration des entreprises avec leur environnement immédiat. De même, le taux de collaboration interrégionale dans les inventions peut nous renseigner sur la propension des entreprises à collaborer avec des partenaires situés hors région.

Situation du Saguenay– Lac-Saint-Jean

Au Saguenay–Lac-Saint-Jean, la part des entreprises innovantes ayant eu des ententes de collaboration entre 2002 et 2004 s’élève à 22,4 %. Ce ratio, au-dessus de la moyenne québécoise, porte la région au 5e rang, devant Montréal, l’Estrie et la Montérégie.

Il est aussi intéressant de considérer les inventions brevetées à l’USPTO pour en dégager un taux de collaboration interrégionale. En effet, comme chaque brevet correspond à une invention et à un ou des inventeurs, il nous est possible de considérer les cas où des inventions ont été développées par un inventeur du SLSJ conjointement avec un inventeur d’une autre région dans le monde. En rapportant ce nombre de cas sur le nombre total d’inventions brevetées, nous obtenons ce que nous désignons comme le taux de collaboration interrégionale dans les inventions.

Le SLSJ a réalisé le 1/5 de ses inventions dans le cadre de collaboration interrégionale. En effet, sur les 40 inventions brevetées entre 2002 et 2004, la région en a réalisé 8 en collaboration, pour un taux de 20 %. Ce score lui vaut l’avant-dernière position.

Ces deux statistiques renforcent l’idée selon laquelle les entreprises de la région ont des collaborations à une échelle plutôt locale.

Part des entreprises innovantes ayant eu des ententes de collaboration entre 2002-2004

(en pourcentage)

8,2

10,6

14,5

17,8

18,8

18,9

20,3

20,6

21,1

22,4

24,5

25,3

28,2

30,6

20

0,0 5,0 10,0 15,0 20,0 25,0 30,0 35,0

Bas-Saint-Laurent

Laval

Lanaudière

Centre-du-Québec

Capitale-Nationale

Chaudière-Appalaches

Montérégie

Estrie

Montréal

Saguenay–Lac-Saint-Jean

Côte-Nord et Nord-du-Québec

Mauricie

Abitibi-Témiscamingue

Laurentides

Québec

Source : MDEIE (2007)

Taux de collaboration interrégionale dans les inventions brevetées à l’USPTO, 2002-2004

(en pourcentage)

6

20

29

38

43

49

51

58

59

59

60

63

63

67

74

78

0 10 20 30 40 50 60 70 80

Abitibi-Témiscamingue

Saguenay-Lac-St-Jean

Côte-Nord

Capitale-Nationale

Centre-du-Québec

Estrie

Montréal

Bas-Saint-Laurent

Lanaudière

Chaudière-Appalaches

Laurentides

Montérégie

Mauricie

Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine

Outaouais

Laval

Source : OSRIM (2006)

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37

FICHE 16 Recherche universitaire commanditée par l’industrie

En bref… • Entre 1998 et 2003, le SLSJ a vu la part de la recherche

universitaire commanditée par l’industrie croître de façon stable, à raison de 13,5 %/an

• En 2003, la part de la recherche universitaire commanditée par l’industrie atteignait 5,2M$ (5e rang), soit 17,2 % de la DIRDES (2e rang)

IND

ICA

TE

UR

S

Pertinence

La part de la recherche universitaire qui est commanditée par l’industrie nous renseigne de façon objective sur l’intérêt que portent les entreprises à la recherche universitaire d’une région. En cela, elle est un excellent indice du lien entre l’industrie et la recherche. Situation du Saguenay– Lac-Saint-Jean Entre 1998 et 2003, le Saguenay–Lac-Saint-Jean fait bonne figure en ce qui a trait aux contrats de recherche universitaire attribués par l’industrie. Ceux-ci ont augmenté de façon constante à raison de 13,5 % en moyenne chaque année, par rapport à 10,3 % dans l’ensemble du Québec. En 2003, la part de la recherche commanditée par l’industrie s’élevait à 5,2 M$ (5e rang). Ce montant correspond à 17,2 % de la DIRDES totale du SLSJ, un ratio qui propulse la région au 2e rang, derrière l’Abitibi-Témiscamingue. Pour l’ensemble du Québec, la portion de la recherche universitaire commanditée par l’industrie n’atteignait que 8 % en 2003. C’est dire que le ratio du SLSJ représente le double du ratio provincial. Si la forte présence de grandes entreprises minières et forestières explique la première position de l’Abitibi, la présence d’Alcan au SLSJ explique en grande partie la performance de la région en matière de recherche commanditée par l’industrie. Un survol rapide dans le répertoire de la recherche subventionnée de l’UQAC nous permet de constater qu’Alcan est le principal commanditaire privé des projets de recherche réalisés à l’UQAC.

Montant de la recherche universitaire (DIRDES) commanditée par l’industrie, par région administrative,

1998-2003 (en milliers de dollars)

1 020

1 581

2 713

3 886

5 212

5 974

10 289

43 128

0 10 000 20 000 30 000 40 000 50 000 60 000

Bas-Saint-Laurent

Laval

Mauricie

Abitibi-Témiscamingue

Saguenay–Lac-Saint-Jean

Montérégie

Estrie

Capitale-Nationale

Montréal

20031998

Source : MDEIE (2007)

Part de la recherche universitaire (DIRDES) commanditée

par l’industrie, 2003 (en pourcentage)

4,5

6,8

7,4

7,5

7,8

9,0

9,8

17,2

19,2

8,0

0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20

Bas-Saint-Laurent

Estrie

Mauricie

Montréal

Laval

Montérégie

Capitale-Nationale

Saguenay–Lac-Saint-Jean

Abitibi-Témiscamingue

Ensemble du Québec

Source : MDEIE (2007)

113 075 86 043

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38

FICHE 17 Capital de risque

En bref… En 2005…. • Le SLSJ comptait 20 bénéficiaires de capital de risque

(4e rang) • La valeur des transactions de l’industrie du capital de

risque du SLSJ était alors de 10,6 M$ (9e rang) • Cela représente une valeur de 532 000 $ par bénéficiaire (12e rang)

IND

ICA

TE

UR

S

Pertinence

Le capital de risque est une source de financement privé qui permet de démarrer de nouvelles entreprises innovantes et de financer des projets d’innovation. Les firmes de capital de risque cherchent toutes à investir leurs fonds dans des compagnies qui offrent un potentiel de croissance élevé. Par conséquent, ces firmes investissent souvent dans des secteurs porteurs de nouveaux développements technologiques. Ainsi, cet apport du privé peut être vu comme un indice du degré de confiance des investisseurs dans la capacité de croissance des entreprises émergentes. Situation du Saguenay– Lac-Saint-Jean Le Saguenay–Lac-Saint-Jean est l’une des cinq régions où le nombre de bénéficiaires de capital de risque a légèrement crû entre 1998 et 2005. Toutes les autres régions ont connu une baisse assez significative du nombre de bénéficiaires sur leur territoire. En 2005, on dénombrait 20 bénéficiaires pour toute la région du SLSJ. Ce score place la région au 4e rang, ex aequo avec l’Estrie. Cependant, lorsque l’on considère la valeur des transactions de l’industrie du capital de risque, le SLSJ se positionne moins avantageusement. Avec une valeur de 10,6 M$ pour l’année 2005, le Saguenay—Lac-Saint-Jean se retrouve au classement des régions en 9e place. Cette somme ne représente que 1,5 % de la valeur totale des transactions pour l’ensemble du Québec. De plus, si on rapporte la valeur des transactions au nombre de bénéficiaires, la région glisse au 12e rang, avec une valeur de 532 000 $ par bénéficiaire.

Valeur des transactions de l'industrie du capital de risque par région administrative, 2005

(en milliers de dollars)

200

635

1 500

2 608

3 223

4 515

4 562

10 340

10 642

11 777

12 784

25 044

61 008

77 371

80 770

89 221

0 20 000 40 000 60 000 80 000 100 000 120 000 140 000 160 000 180 000

Nord-du-Québec

Côte-Nord

Centre-du-Québec

Bas-Saint-Laurent

Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine

Abitibi-Témiscamingue

Lanaudière

Mauricie

Saguenay–Lac-Saint-Jean

Laurentides

Chaudière-Appalaches

Outaouais

Capitale-Nationale

Laval

Montérégie

Estrie

Montréal

Source : MDEIE (2007)

Valeur des transactions de l'industrie du capital de risque par bénéficiaire, selon les régions administratives, 2005

(en milliers de dollars)

159

200

456

500

502

532

652

1 034

1 065

1 419

1 612

1 682

2 376

3 131

3 505

4 461

5 527

2 419

0 1 000 2 000 3 000 4 000 5 000 6 000

Côte-Nord

Nord-du-Québec

Lanaudière

Centre-du-Québec

Abitibi-Témiscamingue

Saguenay–Lac-Saint-Jean

Bas-Saint-Laurent

Mauricie

Chaudière-Appalaches

Capitale-Nationale

Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine

Laurentides

Montérégie

Outaouais

Montréal

Estrie

Laval

Ensemble du Québec

Source : MDEIE (2007)

290 888

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39

FICHE 18 Réseaux et capital social

En bref… • La variété et l’étendue des réseaux des PME du SLSJ

demeurent somme toute limitées • Le réseautage des PME du SLSJ se limite surtout aux

partenaires d’affaires (clients et fournisseurs) et ne s’étend que rarement aux autres acteurs du SRI

• Les PME sont Insuffisamment connectées aux niveaux québécois, canadien et mondial

TH

ÉM

AT

IQU

ES

CO

MP

LÉM

EN

TA

IRE

S

Pertinence L’accès des PME à des réseaux diversifiés est d’une importance capitale dans leur processus d’innovation. En effet, ces réseaux sont autant de sources d’information susceptibles d’inspirer les entreprises lors de projets de développement ou d’amélioration de produits et de procédés de fabrication. Ces réseaux agissent comme de véritables stimulants pour les entrepreneurs et permettent une fertilisation des idées nécessaire à l’innovation. Situation du Saguenay– Lac-Saint-Jean Bien souvent, les réseaux ne sont pas indépendants du territoire. Règle générale, c’est dans la proximité géographique qu’ils prennent forme. Ainsi, à cause de la situation géographique du Saguenay—Lac-Saint-Jean (territoire périphérique, en marge des grands centres économiques québécois), les PME ont été amenées historiquement à tisser des liens très serrés entre elles et avec les grandes entreprises de la région. Il en résulte une forme de réseautage d’affaires très orienté vers les clients et fournisseurs régionaux, ce qui explique, selon Landry et Amara, qu’une grande partie de l’information circulant dans ces réseaux est redondante. Une meilleure liaison des PME avec les autres composantes du système régional d’innovation (université, cégeps, services aux entreprises, capital de risque, etc.)5 et une plus grande ouverture sur les réseaux d’affaires extrarégionaux, voire mondiaux, apparaît aujourd’hui relever de l’urgence.

Recommandations et pistes d’orientation

Afin d’améliorer la qualité et l’étendue des réseaux au Saguenay—Lac-Saint-Jean, Landry et Amara (2002) suggéraient d’organiser des événements ayant pour but d’exposer les dirigeants des PME de la région à une plus grande diversité d’informations et d’idées d’amélioration de produits et de procédés. Réseautage au niveau régional Landry et Amara suggéraient que les intervenants de la région organisent des événements qui serviraient de prétexte pour que les dirigeants d’entreprises de la région entrent en contact avec les autres sphères du système régional d’innovation (autres entreprises de la région, intervenants en développement économique, chercheurs universitaires, capital-risqueurs, etc.) afin de faire émerger des relations de confiance qui, au fil du temps, faciliteront la circulation de l’information au sein du système régional d’innovation. Réseautage extrarégional De plus, selon Landry et Amara, le réseautage régional devrait être complété par un réseautage allant au-delà de la frontière régionale avec des dirigeants d’entreprises provenant d’autres régions québécoises ou canadiennes et même d’ailleurs dans le monde. Ils suggéraient enfin de multiplier les occasions de mission à l’étranger où les hommes d’affaires du SLSJ pourraient, lors de foires industrielles par exemple, tisser des liens avec des hommes d’affaires d’ailleurs. Les réseaux extrarégionaux ainsi développés permettraient aux dirigeants des PME du SLSJ d’avoir accès à des opportunités de développement de produits et de procédés qu’ils ne verraient pas autrement en demeurant à l’échelle régionale.

5 Voir l’annexe 2 pour la cartographie des intervenants du système régional d’innovation.

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S E C T I O N 4

L ’ E N V I R O N N E M E N T G L O B A L

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41

FICHE 19 Dépense intérieure de R-D de l’enseignement supérieur (DIRDES)

En bref… • De 1998 à 2003, la DIRDES du SLSJ a crû moins

rapidement que dans l’ensemble du Québec : taux de croissance de 9 % par année contre 14 % dans l’ensemble du Québec

• En 2003, la DIRDES atteignait 30 M$ (6e rang) • La région consacrait ainsi 0,39 % de son PIB à la DIRDES (7e rang), alors que le Québec y consacre environ 1 %

IND

ICA

TE

UR

S

Pertinence

La recherche universitaire est un pilier important d’un système régional d’innovation en ce qu’elle participe à la production de connaissances scientifiques et technologiques nouvelles en plus de contribuer à la formation d’une main-d’œuvre qualifiée. La dépense intérieure de R-D de l’enseignement supérieur (DIRDES) nous permet de mesurer la vigueur de la recherche universitaire d’une région. Rapporté au PIB régional, cet indicateur nous permet de bien comparer les régions entre elles du point de vue de leur effort en R-D universitaire. Situation du Saguenay− Lac-Saint-Jean De 1998 à 2003, toutes les régions disposant d’universités ou de centres de recherche universitaire sur leur territoire ont connu une croissance de leur DIRDES. En effet, pour l’ensemble des dix régions, la DIRDES a crû de 14 % par année. La DIRDES du SLSJ a crû plus lentement, à raison de 9 %. En 2003, la DIRDES du SLSJ parvient à dépasser légèrement le seuil des 30 M$, ce qui constitue 1,3 % de la DIRDES québécoise. Cette somme place la région au 6e rang (sur les 10 régions universitaires). En rapportant la DIRDES au PIB, le SLSJ baisse d’un échelon et passe au 7e rang. En 2003, le SLSJ consacrait 0,39 % de son PIB à la DIRDES alors que le Québec dans son ensemble y consacrait environ 1 %. Or, selon des informations obtenues de l’UQAC, cette donnée ne comprend pas certains projets déposés à la Fondation canadienne de l’innovation (FCI). On peut donc raisonnablement présumer que ce ratio aurait dû être plus élevé.

Dépense intérieure de R-D de l’enseignement supérieur (DIRDES) par région administrative,

1998-2003 (en milliers de dollars)

0 50 000 100 000 150 000 200 000 250 000 300 000 350 000 400 000 450 000 500 000

Outaouais

Abitibi-Témiscamingue

Laval

Bas-Saint-Laurent

Saguenay–Lac-Saint-Jean

Mauricie

Montérégie

Estrie

Capitale-Nationale

Montréal

20031998

Source : MDEIE (2007)

DIRDES en pourcentage du PIB, selon les régions

administratives, 2003

0,13

0,19

0,23

0,39

0,46

0,54

0,57

1,79

1,80

2,00

1,01

0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5

Outaouais

Montérégie

Laval

Saguenay–Lac-Saint-Jean

Bas-Saint-Laurent

Abitibi-Témiscamingue

Mauricie

Montréal

Estrie

Capitale-Nationale

Ensemble du Québec

Source : MDEIE (2007)

1 503 262 752 173

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42

FICHE 20 Professeurs-chercheurs

En bref… • En 2004, l’UQAC comptait au total 216 professeurs-

chercheurs (9e rang des universités québécoises) • Rapporté à la population du SLSJ, cela représente 7,8

professeurs par 10 000 habitants (6e rang des régions) • En 2004, la valeur des subventions et des contrats de

recherche à l’UQAC s’élevait à 116 799 $ par chercheur (6e rang)

IND

ICA

TE

UR

S

Pertinence

La taille du bassin de professeurs-chercheurs est un indicateur de la capacité de recherche d’une région. Une région désirant s’insérer dans l’économie du savoir doit pouvoir compter sur une solide base de recherche. La majorité des données présentées ici ne sont pas « régionalisées » et sont plutôt présentées par établissement universitaire, plutôt que par région. Situation du Saguenay− Lac-Saint-Jean L’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) peut être considérée comme une université de taille moyenne du point de vue de son effectif de professeurs-chercheurs. En effet, à ce chapitre, l’UQAC se classait en 2004 au 9e rang du classement des universités québécoises, avec 216 professeurs-chercheurs, ce qui équivaut à 2,4 % du total québécois. Rapporté à la population du SLSJ, on dénombre 7,8 professeurs-chercheurs par tranche de 10 000 habitants (6e rang des régions). Sur une période de 10 ans, soit de 1994 à 2004, l’UQAC a connu une légère baisse de son effectif professoral (variation 2004-1994 : -18). Enfin, la valeur des subventions et des contrats de recherche octroyés aux chercheurs de l’UQAC s’élevait en 2004 à 116 799 $ par chercheur. Ce montant plaçait l’UQAC au 6e rang des universités et au premier rang des universités du réseau UQ.

Variation de l’effectif professoral selon les établissements universitaires, 1994-2004

Université 1994 2004 Variation

2004-1994

Université (suite…) 1994 2004

Variation 2004-1994

McGill 1 550 1595 45 HEC 161 208 47

Montréal 1 515 1 449 -66 UQAR 167 177 10

Laval 1 642 1 403 -239 INRS 169 147 -22

UQAM 936 914 -22 UQO 139 166 27

Concordia 836 869 33 ÉTS 80 146 66

Sherbrooke 759 854 95 Bishop's 110 114 4

UQTR 359 316 -43 UQAT 67 98 31

POLY 236 216 -20 TÉLUQ 38 43 5

UQAC 234 216 -18 ÉNAP 52 41 -11

TOTAL 9 050 8 972 -78

Source : CRÉPUQ (2006)

Valeur des contrats et subventions de recherche par professeur-chercheur, selon les établissements

universitaires, 2004 (en dollars)

9 197

27 004

29 694

35 380

49 678

54 386

57 254

81 543

82 252

91 468

92 446

112 241

116 799

177 939

202 757

285 995

305 199

396 667

154 069

0 50 000 100 000 150 000 200 000 250 000 300 000 350 000 400 000 450 000

Bishop's

UQO

Concordia

ÉNAP

UQTR

UQAM

HEC

UQAR

ÉTS

TÉLUQ

UQAT

Sherbrooke

UQAC

Laval

McGill

Montréal

POLY

INRS

Ensemble des universités

Sources : CRÉPUQ (2006), SIRU (2006)

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43

FICHE 21 Publications scientifiques

En bref… En 2005…. • Le SLSJ a produit au total 56 publications scientifiques

(8e rang), soit moins de 1 % du total québécois • Par tranche de 100 000 habitants, 20 publications (9e rang) • Le pourcentage de publications réalisées en

collaboration internationale s’élevait à 27 % (10e rang) ce qui laisse croire que la recherche du SLSJ est insuffisamment connectée sur les réseaux internationaux

IND

ICA

TE

UR

S

Pertinence Les publications scientifiques sont le principal canal de diffusion des connaissances nouvelles et des nouveaux résultats de recherche. La quantité de publications scientifiques produites dans une région témoigne du dynamisme et de la vitalité de sa base de recherche. Situation du Saguenay− Lac-Saint-Jean Entre 1996 et 2005, le nombre de publications scientifiques (en sciences naturelles et en génie) produites au SLSJ a légèrement augmenté mais demeure relativement faible par rapport aux autres régions. En effet, avec seulement 56 publications en 2005, soit moins de 1 % du total québécois, le SLSJ atteint la 8e place au classement des régions. Or, comme le note le MDEIE (2007), « une proportion plus importante que la moyenne du corps professoral en sciences sociales et humaines explique sans doute en partie ce décalage » (p. 27). Rapporté à la population, par tranche de 100 000 habitants, le SLSJ glisse d’une position et se retrouve en 9e place au classement des régions avec 20 publications scientifiques, ce qui est cinq fois moins que la moyenne québécoise de 100 publications par tranche de 100 000 habitants. Enfin, sur les 56 publications de 2005, 15 d’entre elles ont été réalisées en collaboration internationale, pour un taux de 27 % (10e rang). Cela laisse à penser que la recherche scientifique faite au SLSJ demeure à ce jour insuffisamment connectée sur les réseaux de recherche internationaux.

Nombre de publications scientifiques (SNG6) par 100 000

habitants, selon les régions administratives, 1996-2005

0 50 100 150 200 250 300

Côte-Nord

Nord-du-Québec

Lanaudière

Laurentides

Chaudière-Appalaches

Centre-du-Québec

Gaspésie–Iles-de-la-Madeleine

Outaouais

Saguenay–Lac-Saint-Jean

Abitibi-Témiscamingue

Montérégie

Mauricie

Laval

Bas-Saint-Laurent

Estrie

Capitale-Nationale

Montréal

Ensemble du Québec

20051996

Source : ISQ (2007H)

Pourcentage de publications réalisées en collaboration

internationale, 2005

13

20

25

26

27

31

33

33

36

37

38

40

45

80

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90

Abitibi-Témiscamingue

Gaspésie–Iles-de-la-Madeleine

Centre-du-Québec

Outaouais

Saguenay–Lac-Saint-Jean

Montérégie

Bas-Saint-Laurent

Chaudière-Appalaches

Estrie

Mauricie

Capitale-Nationale

Laval

Montréal

Laurentides

Source : ISQ (2007H)

6

Les sciences naturelles et génie (SNG) comprennent les disciplines du génie, des sciences naturelles, de l’architecture, des mathématiques et de l’informatique.

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44

FICHE 22 Dépense intérieure de R-D de l’État (DIRDET)

En bref… En 2003… • Le SLSJ a connu une forte hausse de sa DIRDET,

notamment grâce à la création du CTA qui a fait passer la DIRDET à 5,3 M$ (7e rang)

• Le SLSJ consacrait 0,07 % de son PIB à la DIRDET (8e rang)

IND

ICA

TE

UR

S

Pertinence

La R-D n’est pas uniquement l’apanage des entreprises ou des universités, elle est aussi le lot de l’État qui, à travers ses laboratoires publics, réalisent des activités de recherche pouvant engendrer des retombées industrielles importantes. La DIRDET nous permet donc de mesurer l’ampleur des dépenses de R-D de l’État dans chacune des régions administratives. Situation du Saguenay− Lac-Saint-Jean En 1998, les dépenses de l’État en R-D au SLSJ étaient à toutes fins pratiques anémiques, largement sous la moyenne des régions ressources. Le SLSJ occupait alors le 12e rang des régions administratives avec une DIRDET de seulement 133 000 $. Par contre, en 2001, la situation changeait drastiquement avec la création du Centre des technologies de l’aluminium (CTA) dont les dépenses en immobilisations ont fait bondir la DIRDET, si bien qu’elle passait en 2003 le cap des 5,3 M$. Ce score permettait à la région de se hisser en 7e position et de se rapprocher de plus en plus de régions beaucoup plus populeuses qu’elle. Les données provisoires de 2004 laissent entrevoir une augmentation substantielle de 4,9 M$. Enfin, pour l’année 2003, la région consacrait 0,07 % de son PIB à la DIRDET. Avec ce ratio, la région se positionnait au 8e rang, derrière Montréal et l’Estrie. Cette performance demeure toutefois très éloignée des moyennes observées pour l’ensemble du Québec et pour les capitales nationale et provinciale.

Dépense intérieure de R-D de l’État (DIRDET) par région

administrative, 1998-2003 (en milliers de dollars)

0 10 000 20 000 30 000 40 000 50 000 60 000 70 000 80 000 90 000 100 000

Laurentides

Lanaudière

Chaudière-Appalaches

Mauricie

Centre-du-Québec

Laval

Côte-Nord

Nord-du-Québec

Abitibi-Témiscamingue

Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine

Saguenay–Lac-Saint-Jean

Bas-Saint-Laurent

Estrie

Outaouais

Montréal

Capitale-Nationale

Montérégie

20031998

Source : MDEIE (2007)

Dépense intérieure de R-D de l’État (DIRDET) en pourcentage du PIB, selon les régions administratives,

2003

0,00

0,00

0,00

0,00

0,01

0,01

0,01

0,02

0,07

0,11

0,11

0,17

0,21

0,42

0,60

0,61

0,19

0,00 0,10 0,20 0,30 0,40 0,50 0,60

Laurentides

Lanaudière

Chaudière-Appalaches

Mauricie

Laval

Centre-du-Québec

Abitibi-Témiscamingue

Côte-Nord et Nord-du-Québec

Saguenay–Lac-Saint-Jean

Estrie

Montréal

Bas-Saint-Laurent

Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine

Montérégie

Capitale-Nationale

Outaouais

Ensemble du Québec

Source : MDEIE (2007)

142 000 104 000

132 000 105 000

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45

FICHE 23 Dépenses d’éducation

En bref… En 2004…. • Les dépenses en éducation du SLSJ s’élevaient à environ

551 M$ (6e rang) • Celles-ci représentaient 3,7 % de l’ensemble des

dépenses en éducation du Québec • Rapportées à la population du SLSJ, les dépenses en

éducation se chiffraient à 1 990 $ par habitant (6e rang)

IND

ICA

TE

UR

S

Pertinence

Les dépenses en éducation d’une région nous permettent d’évaluer l’effort financier consacré au développement des futures ressources humaines. La compétence des ressources humaines est reconnue comme un élément clé de la performance d’un système d’innovation.

Situation du Saguenay− Lac-Saint-Jean À la lumière des données de 2004, il semble que le SLSJ ne soit pas en reste au chapitre des dépenses en éducation réalisées sur son territoire. En effet, la région occupait en 2004 le 6e rang des régions administratives avec un montant de 551 M$ consacré à l’éducation. Cette somme représente 3,7 % de toutes les dépenses en éducation faites au Québec en 2004. Rapportées à la population du SLSJ, les dépenses en éducation représentaient 1 990 $ par habitant, ce qui permet à la région de se maintenir au 6e rang. Enfin, mentionnons qu’entre 1997 et 2004, les dépenses en éducation ont crû plus lentement au SLSJ que dans l’ensemble du Québec. En effet, celles-ci ont crû en moyenne de 3 % par an au Saguenay—Lac-Saint-Jean contre 4 % dans l’ensemble du Québec. Si la région a fait des gains notables en matière d’éducation générale (qu’on en tienne pour preuve son taux de décrochage le plus bas au Québec), celle-ci devra trouver des façons originales de préserver ses acquis, dans un contexte de vieillissement de la population et d’exode des jeunes.

Montant des dépenses en éducation par région administrative, 1997-2004

(en milliers de dollars)

160 066

163 677

188 584

269 641

300 128

408 744

445 974

473 272

499 625

503 867

519 081

550 721

654 983

836 922

1 640 043

1 798 374

5 273 995

0 1 000 000 2 000 000 3 000 000 4 000 000 5 000 000 6 000 000

Côte-Nord

Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine

Nord-du-Québec

Abitibi-Témiscamingue

Centre-du-Québec

Bas-Saint-Laurent

Mauricie

Laval

Lanaudière

Outaouais

Chaudière-Appalaches

Saguenay–Lac-Saint-Jean

Laurentides

Estrie

Montérégie

Capitale-Nationale

Montréal

20041997

Source : MDEIE (2007)

Montant des dépenses en éducation par habitant, selon

les régions administratives, 1997-2004 (en dollars)

1 202

1 209

1 295

1 308

1 318

1 331

1 492

1 653

1 695

1 720

1 856

1 990

2 023

2 708

2 805

2 816

4 695

1 946

0 500 1 000 1 500 2 000 2 500 3 000 3 500 4 000 4 500 5 000

Lanaudière

Montérégie

Laval

Laurentides

Chaudière-Appalaches

Centre-du-Québec

Outaouais

Côte-Nord

Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine

Mauricie

Abitibi-Témiscamingue

Saguenay–Lac-Saint-Jean

Bas-Saint-Laurent

Capitale-Nationale

Estrie

Montréal

Nord-du-Québec

Québec

20041997

Source : MDEIE (2007)

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46

FICHE 24 Diplômés collégiaux

En bref… En 2005…. • Le SLSJ a produit 2 761 diplômés collégiaux, dont les 2/3

provenaient de la formation technique • Avec 1 856 diplômés en formation technique, soit 9 % du

total québécois, le SLSJ occupait le 4e rang • 42 % des diplômés en formation technique provenaient

de disciplines scientifiques (6e rang)

IND

ICA

TE

UR

S

Pertinence

Le nombre de diplômés collégiaux en formation technique, notamment ceux provenant de disciplines scientifiques et technologiques, constitue un indicateur de la capacité d’une région à former une main-d’œuvre qualifiée prête à contribuer rapidement à l’économie du savoir.

Situation du Saguenay- Lac-Saint-Jean Le Saguenay—Lac-Saint-Jean a produit, en 2005, 2 761 diplômés collégiaux au total, dont les 2/3 provenaient de la formation technique. Avec 1 856 diplômés en formation technique, soit 9 % du total québécois, le SLSJ se positionne en 4e place du classement des régions, tout juste derrière des régions beaucoup plus grandes qu’elle (Montréal, Capitale-Nationale, Montérégie). Quant au pourcentage de diplômés en formation technique provenant de disciplines scientifiques, le SLSJ se positionne moins bien mais tout de même honorablement. En effet, avec 42 % de ses diplômés de formation technique qui proviennent de disciplines scientifiques, la région prend le 6e rang. Ce score place la région au-dessus de la moyenne provinciale, laquelle s’établissait à seulement 32 % en 2005.

Nombre de diplômés collégiaux en formation technique, 2005

154

233

373

436

506

620

889

985

995

1 018

1 079

1 342

1 856

1 963

3 874

11 731

0 2 000 4 000 6 000 8 000 10 000 12 000 14 000

Gaspésie-îles-de-la-madeleine

Côte-Nord

Abitibi-Témiscamingue

Centre du Québec

Lanaudière

Outaouais

Laval

Laurentides

Chaudière-Appalaches

Mauricie

Estrie

Bas-Saint-Laurent

Saguenay-Lac-St-Jean

Montérégie

Capitale-Nationale

Montréal

Ensemble du Québec

Source : ISQ (2007i)

Pourcentage de diplômés en techniques physiques

et biologiques, 2005

18

27

27

27

30

30

33

33

37

38

42

44

44

46

48

67

32

0 10 20 30 40 50 60 70

Lanaudière

Montréal

Capitale-Nationale

Laurentides

Laval

Outaouais

Estrie

Abitibi-Témiscamingue

Centre du Québec

Gaspésie-îles-de-la-madeleine

Saguenay-Lac-St-Jean

Bas-Saint-Laurent

Côte-Nord

Mauricie

Chaudière-Appalaches

Montérégie

Ensemble du Québec

Source : ISQ (2007i)

29 054

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47

FICHE 25 Diplômés universitaires

En bref… En 2004…. • On enregistrait 1 294 diplômés du baccalauréat

originaires du SLSJ (5e rang), soit 5,3 % du total québécois

• La portion de diplômés en SNG était de 23,3 % (6e rang) • Le taux d’obtention du baccalauréat des étudiants

originaires du SLSJ était de 25,9 %, contre 24,7 % pour la province

IND

ICA

TE

UR

S

Pertinence

Le nombre de diplômés universitaires d’une région est un indicateur de la bonne santé des ressources humaines en science et en technologie. Dans une économie moderne, le capital de connaissances que possèdent les diplômés universitaires est un intrant économique majeur. Situation du Saguenay− Lac-Saint-Jean Au Québec, en 2004, le nombre de diplômés du baccalauréat originaires du SLSJ s’élevait à 1 294, soit 5,3 % du total québécois. La région occupait alors la 5e position. Des 1 294 bacheliers, 23,3 % provenaient des sciences naturelles et du génie (SNG). Cette performance plaçait la région au 6e rang des régions administratives, au-dessus de la moyenne québécoise (22,4 %). Enfin, le taux d’obtention du baccalauréat chez les étudiants originaires du SLSJ était supérieur à la moyenne québécoise : 25,9 % contre 24,7 %. Ce ratio positionne avantageusement la région au 3e rang, derrière Montréal et la Capitale-Nationale.

Nombre de diplômés du baccalauréat selon la région

d’origine, 2004

57

272

313

457

700

712

745

895

956

1 116

1 137

1184

1 294

1 530

2 502

4 564

5 509

0 1 000 2 000 3 000 4 000 5 000 6 000 7 000

Nord-du-Québec

Gaspésie-îles-de-la-madeleine

Côte-Nord

Abitibi-Témiscamingue

Outaouais

Centre du Québec

Bas-Saint-Laurent

Mauricie

Estrie

Lanaudière

Laval

Laurentides

Saguenay-Lac-St-Jean

Chaudière-Appalaches

Capitale-Nationale

Montérégie

Montréal

Ensemble du Québec

Source : ISQ (2007J)

Taux d’obtention du baccalauréat selon la région

d’origine8, 2004 (en pourcentage)

8,1

16,8

17,2

18,2

18,3

19,7

20,6

20,6

22,5

23,1

24

24,6

25,1

25,5

25,9

28,1

30,1

24,7

0 5 10 15 20 25 30 35

Nord-du-Québec

Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine

Outaouais

Abitibi-Témiscamingue

Côte-Nord

Laurentides

Lanaudière

Centre-du-Québec

Bas-Saint-Laurent

Estrie

Mauricie

Montérégie

Chaudière-Appalaches

Laval

Saguenay–Lac-Saint-Jean

Montréal

Capitale-Nationale

Total Québec

Source : ISQ (2007J)

24 577

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FICHE 26 Main-d’œuvre créative

En bref… • En 2001, la classe créative du SLSJ s’estimait à environ

15 000 personnes, dont 43 % œuvraient dans les services aux entreprises

• La classe créative de la RMR de Chicoutimi-Jonquière représentait 16,7 % de sa population active (moyenne québécoise : 19,2 %)

• Plusieurs atouts manquent au SLSJ pour être un réel attracteur de la classe créative (voir annexe 3)

IND

ICA

TE

UR

S

Pertinence Selon Richard Florida (2002), la créativité est devenue un facteur clé de notre économie. Nous sommes entrés de plain-pied dans l’âge conceptuel (Pink, 2005), où, de plus en plus, la créativité procure un avantage compétitif décisif aux entreprises. Or, les individus créatifs ont besoin d’un milieu économique et social riche qui peut les nourrir et les stimuler. Par conséquent, l’enjeu pour les régions et les villes est de créer un environnement susceptible de faire émerger, d’attirer et de retenir les créatifs sur son territoire (Florida, 2005). Situation du Saguenay− Lac-Saint-Jean Ce que l’on nomme ici « main-d’œuvre créative » réfère à la « classe créative » telle que définie par Richard Florida. Celle-ci représente près de 30 % des travailleurs américains selon l’auteur. Ce sont des ingénieurs, des architectes, des designers, des travailleurs dans les domaines de l’éducation, de l’art, de la musique, du divertissement, etc. Leur fonction économique est de créer de nouvelles idées, de nouvelles technologies et de nouveaux contenus. En 2001, la classe créative du SLSJ était estimée à environ 15 000 personnes, œuvrant dans divers domaines d’activités tels les services aux entreprises (43,2 %), la santé (21,7 %), la recherche et développement (15,6 %), la finance et les assurances (10,7 %), les arts et la culture (5,4 %). La classe créative de la RMR Chicoutimi-Jonquière représentait 16,7 % de sa population active, alors que la moyenne québécoise était supérieure à 19,2 %. Aussi, lorsque l’on considère les variables contribuant au développement d’une base solide de main-d’œuvre créative (cf. annexe 3), on constate qu’il manque au SLSJ plusieurs atouts fondamentaux pour être un réel attracteur de la classe créative. Certains atouts manquants peuvent être construits par des investissements en ces domaines tandis que d’autres atouts sont plus difficiles, voire impossibles à acquérir.

Répartition de la classe créative du SLSJ par domaine moteur, 2001

Santé22%

R-D16%

Divers3%Finance et

assurances11%

Arts et culture5% Services aux

entreprises43%

Sources : Proulx (2007) et Brassard (2005)

Part de la population active relevant de la classe créative, RMR Chicoutimi-Jonquière par rapport à

d’autres comparables, 2001 (en pourcentage)

12,3

12,7

13,7

14,7

15,7

16,7

17,7

18,4

19,5

22,7

23,1

24,2

31,8

19,2

0 5 10 15 20 25 30 35

AR Shawinigan

AR Drummondville

AR Sept-îles

AR Val-D'or

AR Baie-Comeau

RMR Chicoutimi-Jonquière

RMR Trois-Rivières

AR Rouyn-Noranda

RMR Sherbrooke

RMR Montréal

AR Rivière-du-Loup

RMR Québec

RMR Ottawa-Hull

Ensemble du Québec

Sources : Proulx (2007) et Brassard (2005)

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FICHE 27 Culture scientifique et technique

En bref… • Le SLSJ peut compter sur plusieurs activités d’animation et

de vulgarisation scientifique, grâce à la présence du Conseil du loisir scientifique du SLSJ

• Des efforts supplémentaires devront être déployés en matière de promotion des carrières scientifiques afin d’assurer une relève en science et technologie

• Bien que disposant de quelques infrastructures dédiées à la vulgarisation scientifique, on note l’absence d’un projet structurant d’envergure, tel un centre des sciences

TH

ÉM

AT

IQU

ES

CO

MP

LÉM

EN

TA

IRE

S

Pertinence La culture scientifique et technique peut être définie globalement comme « un ensemble de connaissances et de compétences en sciences et technologies que les citoyens et la société font leur et utilisent » (CST, 2002). Cette définition prend en compte le caractère individuel de la culture scientifique ainsi que son caractère collectif. Bien que nous n’ayons que peu de prises directes sur la culture scientifique des individus, il est possible en revanche de façonner un environnement régional (donc collectif) qui donne une place centrale à la science et à la technologie et qui, en la valorisant, rapproche la science des individus. Une culture scientifique et technique forte contribue à l’essor économique d’une région… • en assurant une relève scientifique et

technologique dans les entreprises;

• en rendant les entreprises plus aptes à produire et à utiliser la recherche-développement ainsi qu’à interagir avec les autres composantes du système régional d’innovation;

• en permettant l’essor d’une culture industrielle de l’innovation plus informée, plus ouverte au changement et à l’expérimentation.

Étant donné l’absence d’indicateurs et l’étendue de la définition, il est plutôt difficile de mesurer avec pertinence l’état de la culture scientifique et technique au Saguenay—Lac-Saint-Jean. Nous pouvons par ailleurs dresser un sommaire des « actifs » que possède la région en termes d’animation scientifique et d’infrastructures de diffusion.

Situation du Saguenay— Lac-Saint-Jean Animation scientifique La région peut compter depuis vingt-cinq ans sur la présence du Conseil du loisir scientifique (CLS) qui pilote de nombreux projets d’animation et de vulgarisation scientifique tels les Expo-Sciences, le Mérite scientifique régional (une des premières expériences du genre au Québec), le Club des Débrouillards, de nombreux concours, des publications, etc. Ces activités intéressent des milliers de jeunes. Ainsi, l’offre de service en animation scientifique semble bien développée dans la région et donne des résultats, tel qu’il est suggéré aux fiches 24 et 25 qui montrent que la région a un fort pourcentage de diplômés universitaires et collégiaux en science et technologie. Promotion des carrières scientifiques et technologiques Les efforts de promotion des carrières scientifiques sont essentiels afin d’assurer une relève adéquate en science et en technologie dans les entreprises. En 2005, le CLS a réalisé un Portrait de la promotion des carrières scientifiques et technologiques au Saguenay–Lac-Saint-Jean. Un an plus tard, il créait les méritas Relève scientifique Alcan décernés à des jeunes dans le cadre du Mérite scientifique régional. Il pilote également le projet Le goût de la science. Par ce projet, le CLS Saguenay – Lac-Saint-Jean vise à soutenir les enseignants du primaire de quatre commissions scolaires dans leur démarche d’enseignement et d’éveil des jeunes à la science. Davantage d’efforts devront être déployés afin de stimuler l’intérêt des jeunes pour les carrières en science, car il en va du futur économique de la région. Infrastructures en vulgarisation scientifique La présence d’une université, de quatre cégeps possédant plusieurs groupes et centres de recherche, de grandes entreprises, etc. constitue un acquis important en matière de culture scientifique. La région possède d’autres actifs importants en termes d’infrastructures, comme le Zoo sauvage de Saint-Félicien, le Musée du Fjord, des parcs nationaux, des musées à caractère historique possédant un riche patrimoine industriel, etc., sans parler de son territoire et de ses plans d’eau qui mériteraient d’être mieux valorisés dans une optique de vulgarisation scientifique. Le CLS a également mis en place des salles de découvertes qui s’adressent à la clientèle scolaire. Malgré des vitrines intéressantes sur la science, on peut noter l’absence d’un projet structurant d’envergure dans la région comme la Cité de l’énergie de Shawinigan ou le Centre des sciences de Montréal.

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50

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A N N E X E 1

TABLEAU SYNOPTIQUE DES INDICATEURS

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Indicateurs SLSJ Rang au Qc Fiche

Contexte socioéconomique Population totale [2006] 274 095 10 1

Perspectives démographiques (variation 2026/2001) - 11,7% 14 1

Taux d'emploi [2006] 54,60 % 14 2

PIB par habitant [2005] 30 215 $ 6 3

Revenu personnel disponible par habitant [2005] 20 169 $ 11 3

Dépense intérieure de R-D (DIRD) [2003] 104 M$ 8 4

En pourcentage du PIB 1,34 % 8 4

L'entreprise innovante

Pourcentage d’entreprises innovantes [2002-2004] 68,7 % 5 5

Part des dépenses totales consacrées à l’innovation dans les entreprises innovantes [2002-2004] 6,5 % 16 5

Pourcentage d’entreprises en haute technologie [2003] 0,7 % 13 6

Nombre d’établissements actifs en R-D par 10K habitants [2004] 5,64 8 7

Dépenses intérieures de R-D des entreprises (DIRDE) par habitant [2004] 233 $ 8 8

En pourcentage du PIB 0,79 7 8

Personnel (ETC) affecté à la R-D en entreprise [2004] 567 9 9

Par établissement actif en R-D 3,7 12 9

Nombre d’établissements exportateurs [2004] 73 12 10

Valeur des exportations [2004] 2,7 G$ 6 10

Nombre moyen d’inventions brevetées à l’USPTO par année [1993-2005] 12 10 11

Nombre d’inventions brevetées à l’USPTO par 100 000 habitants 3,28 13 11

Pourcentage d’entreprises innovantes protégeant leur propriété intellectuelle [2002-2004] 66,4 % 15 11

Investissements privés en machines et équipements [2007] 525 M$ 10 12

Par habitant 1 916 $ 11 12

Pourcentage d’entreprises ayant fait l’acquisition de licences [2002-2004] 15,6 % 5 12

L'environnement immédiat Taux d’entreprises innovantes ayant eu des ententes de collaboration [2002-2004] 22,4 % 5 15

Taux de collaboration interrégionale dans les inventions brevetées à l’USPTO [2002-2004] 20 % 15 15

Montant de la recherche universitaire (DIRDES) commanditée par l’industrie [2003] 5,2 M$ 5 (sur 9) 16

Pourcentage de la DIRDES commanditée par l’industrie [2003] 17,2 % 2 (sur 9) 16

Valeur des transactions de l’industrie du capital de risque [2005] 10,6 M$ 9 17

Par entreprise bénéficiaire 532 000 $ 12 17

L'environnement global Dépense intérieure de R-D de l’enseignement supérieur [2003] 30,2 M$ 6 (sur 10) 19

En pourcentage du PIB [2003] 0,39 % 7 19

Nombre de professeurs-chercheurs universitaires [2004] 216 9 (sur 18) 20

Valeur des subventions et des contrats de recherche par professeur-chercheur [2004] 116 800 $ 6 (sur 18) 20

Nombre de publications scientifiques (biomédical et SNG) [2005] 56 8 21

Pourcentage de publications réalisées en collaboration internationale 27 % 10 21

Dépense intérieure de R-D de l’État (DIRDET) [2003] 5,3 M$ 7 22

En pourcentage du PIB 0,07 % 8 22

Dépenses d’éducation [2004] 551 M$ 6 23

Par habitant 1 990 $ 6 23

Nombre de diplômés collégiaux en formation technique [2005] 1 856 4 24

Pourcentage de diplômés collégiaux en techniques physiques et biologiques 42 % 6 24

Nombre de diplômés au baccalauréat selon leur région d’origine [2004] 1 294 5 25

Pourcentage de diplômés au baccalauréat en sciences naturelles et génie 23,3 % 6 25

Taux d’obtention d’un baccalauréat selon la région d’origine [2004] 25,9 % 3 25

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A N N E X E 2

C A R T O G R A P H I E D U

S Y S T È M E R É G I O N A L D ’ I N N O V A T I O N

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A N N E X E 3 VARIABLES CONTRIBUANT AU DÉVELOPPEMENT D’UNE BASE DE MAIN-D’ŒUVRE CRÉATIVE

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# Variable Pertinence / intérêt Fondamentale ou périphérique Source

1 Coexistence de la classe créative et de la classe professionnelle traditionnelle

Cette coexistence favorise l’émulation et la confrontation d’idées différentes Fondamentale Florida (2002a)

2 Intégration de la classe créative dans la culture et la politique régionale

La classe créative est traitée comme un autre groupe ethnique qui a besoin d’exprimer son identité

Fondamentale Florida (2002a)

3 « Faibles barrières à l’entrée » pour la classe créative

Les nouveaux arrivants sont acceptés rapidement dans toutes sortes d’aménagements sociaux et économiques

Fondamentale Florida (2002a)

4 Communautés dans lesquelles n’importe qui s’adapte rapidement

Fondamentale Florida (2002a)

5 Régions où les gens peuvent trouver des opportunités

Il s’agit ici d’opportunités au niveau urbain Périphérique Florida (2002a)

6 Régions où les gens peuvent construire des structures de support

Fondamentale Florida (2002a)

7 Régions où les gens peuvent être eux-mêmes Fondamentale Florida (2002a)

8 Régions où les gens ne sont pas associés à une seule identité

Fondamentale Florida (2002a)

9 Densité du marché du travail Marchés du travail qui peuvent remplir les besoins en matière d’emploi des membres de la classe créative Périphérique Florida (2002a)

10 Régions qui offrent plusieurs opportunités d’emploi Il s’agit ici d’opportunités d’emploi, dans l’optique de la diversité des domaines d’activité Cela occasionne des échanges fructueux

Périphérique Florida (2002a)

11 Régions avec une grande diversité et un haut niveau de qualité de vie

Fondamentale Florida (2002a)

12 Environnement ouvert à la différence Fondamentale Florida (2002a)

13 Acceptation de la communauté homosexuelle Cette variable s’apparente à l’index d’homosexualité Fondamentale Florida (2002a)

14 Régions où il existe un mélange de plusieurs influences

Les gens veulent écouter différents styles de musique et manger différentes sortes de nourriture

Fondamentale Florida (2002a)

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# Variable Pertinence / intérêt Fondamentale ou périphérique Source

15 Environnement qui permet de socialiser avec des personnes différentes, de partager différents points de vue

Cela favorise la confrontation d’idées diverses et la création Fondamentale Florida (2002a)

16 Vie nocturne avec un large choix d’options Élément qui favorise une vie urbaine captivante et authentique Fondamentale Florida (2002a)

17 Musique Élément qui favorise une vie urbaine captivante et authentique Fondamentale Florida (2002a)

18 Galeries d’art dans le voisinage Élément qui favorise une vie urbaine captivante et authentique Fondamentale Florida (2002a)

19 Espaces de performance Élément qui favorise une vie urbaine captivante et authentique Fondamentale Florida (2002a)

20 Théâtres Élément qui favorise une vie urbaine captivante et authentique Fondamentale Florida (2002a)

21 Communautés qui ont des valeurs méritocratiques Fondamentale Florida (2002a)

22 Villes qui occasionnent des expériences multidimensionnelles

Fondamentale Florida (2002a)

23 Activités de plein air (activités traditionnelles comme la bicyclette, le jogging, le kayak, le snowboard)

Signal d’un style de vie créatif Fondamentale Florida (2002a)

24 Régions authentiques et uniques Fondamentale Florida (2002a)

25 Fondements historiques communautaires Fondamentale Florida (2002a)

26 Voisinage établi Fondamentale Florida (2002a)

27 Scène musicale unique Fondamentale Florida (2002a)

28 Attributs culturels spécifiques Différents endroits où il y a une multitude de restaurants, de magasins, de clubs, etc.) Fondamentale Florida (2002a)

29 Satisfaire les besoins des jeunes travailleurs sans enfants et non mariés

Cette catégorie travaille plus longtemps et plus durement Ils ont des habiletés plus actuelles

Périphérique Florida (2002a)

30 Régions stimulantes, dynamiques avec un sens élevé des relations interculturelles

Ils aimeraient que leurs éventuels enfants vivent dans ce genre d’environnement Fondamentale Florida (2002a)

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# Variable Pertinence/ intérêt Fondamentale ou périphérique Source

31 Villes où il existe des laboratoires subventionnés par le gouvernement

Périphérique Florida (2004a)

32 Villes où il existe des partenariats entre les industries et les meilleures universités locales

Fondamentale Florida (2004a)

33 Taux de délivrance de visas aux immigrants très qualifiés (qui appartiennent à la classe créative)

Les contraintes de sécurité mises en place après le 11 septembre nuisent à l’entrée de main-d’œuvre qualifiée

Fondamentale Florida (2004a)

34 Villes qui développent les industries nouvelles, de haute technologie

Contrairement aux industries traditionnelles Fondamentale Florida (2004a)

35 Villes à la recherche de nouveaux scientifiques Moyens financiers mis à leur disposition pour la recherche Périphérique Florida (2004a)

36 Taux de délivrance de visas d’étude aux étudiants gradués

Fondamentale Florida (2004a)

37 Larges concentrations d’immigrants Fondamentale Florida (2004a)

38 Fronts de mer spectaculaires Cela offre à la population une qualité de vie exceptionnelle Fondamentale Florida (2004a)

39 Belles campagnes Caractéristique géographique qui influence positivement la qualité de vie de la population

Périphérique Florida (2004a)

40 Superbe vie de plein air (voir no 23) Caractéristique géographique qui influence positivement la qualité de vie de la population

Périphérique Florida (2004a)

41 Villes sécuritaires Cette variable tend à être importante à cause du climat d’insécurité dans lequel le monde évolue actuellement Périphérique Florida (2004a)

42 Pays rarement en guerre Cette variable tend à être importante à cause du climat d’insécurité dans lequel le monde évolue actuellement Périphérique Florida (2004a)

43 Index bohémien (mesure des composantes culturelles et du mode de vie d’une société)

Prouve la relation qui existe entre la concentration géographique des bohémiens, le capital humain et l’industrie de haute technologie Une concentration significative des Bohémiens est une preuve d’une région innovante et créatrice

Fondamentale Florida (2002b)

44 Concentration de bohémiens bourgeois Constitue une nouvelle classe sociale Nouveaux styles de vie

Fondamentale Florida (2002b)

45 Modes de vie excentriques Fondamentale Florida (2002b)

46 Culture alternative Fondamentale Florida (2002b)

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# Variable Pertinence / intérêt Fondamentale ou périphérique Source

47 Temps radiophonique dédié à la musique classique Il constitue un instrument de mesure Périphérique Florida (2002b)

48 Nombres de stations de télévisions publiques La mesure est basée sur le pourcentage de population (22-29 ans) Périphérique Florida (2002b)

49 Acquisitions de bibliothèques On évalue la diversité et la relation entre la vie nocturne et le degré de culture (musées, galeries) Périphérique Florida (2002b)

50 Galeries d’art et musées publics Fondamentale Florida (2002b)

51 Index du talent Mesure le nombre de personnes ayant au moins un baccalauréat Fondamentale Florida (2002b)

52 Index de Melting-pot Pourcentage de la population qui est née à l’étranger Fondamentale Florida (2002b)

53 Index d’homosexualité Pourcentage de la population qui est homosexuelle Fondamentale Florida (2002b)

54 Le Tech Pole Index ou encore la concentration en haute technologie

Mesure composite basée sur le pourcentage de produit national brut de haute technologie multiplié par le PNB réel de haute technologie Fondamentale Florida (2002b)

55 Équilibre Toronto est un exemple de ville où il existe un équilibre car toutes les diverses communautés et tous les modes de vies se côtoient intimement Fondamentale Florida (2002c)

56 Construction de stades de sports professionnels Fait partie des stratégies traditionnelles de développement urbain Périphérique Florida (2002c)

57 Coupures de taxes Fait partie des stratégies traditionnelles de développement urbain Périphérique Florida (2002c)

58 Taux de recrutement de compagnies Fait partie des stratégies traditionnelles de développement urbain Périphérique Florida et Gertler (2003)

59 Politique de soutien à l’immigration Facteur important dans les plus grandes mégapoles canadiennes telles que Toronto, Calgary, Vancouver ou Halifax

Fondamentale Florida et Gertler (2003)

60 Niveau d’études des employés Facteur important dans les plus grandes mégapoles canadiennes telles que Toronto, Calgary, Vancouver ou Halifax Fondamentale Florida (2002c)

61 Emplois intensifs en technologie Facteur important dans les plus grandes mégapoles canadiennes telles que Toronto, Calgary, Vancouver ou Halifax Fondamentale Florida (2002c)

62 Index composite de diversité (CDI)

Cet index est composé de trois indices de diversité que sont : le pourcentage d’homosexuels, de bohémiens et d’immigrants dans la population Les résultats pour cet indice sont fortement corrélés à ceux du Milken Institute pour leur Tech Pole Index

Fondamentale Florida et Gates (2002a)

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# Variable Pertinence / intérêt Fondamentale ou périphérique

Source

63 Investissement en R-D Facteur traditionnel dans la création d’une région intensive en technologie

Périphérique (n’est plus véritablement un enjeu mais une évidence)

Florida et Gates (2002a)

64 Valorisation de l’entreprenariat Facteur traditionnel dans la création d’une région intensive en technologie

Périphérique (n’est plus véritablement un enjeu mais une évidence)

Florida et Gates (2002a)

65 Génération de capital de risque Facteur traditionnel dans la création d’une région intensive en technologie

Périphérique (n’est plus véritablement un enjeu mais une évidence)

Florida et Gates (2002a)

66 Réseau social très fort (personnes qui partagent les mêmes valeurs, les mêmes normes)

La théorie traditionnelle veut que les personnes appartenant à des communautés qui entretiennent un très fort lien social soient plus enclines à travailler ensemble et à prendre des risques sur des idées innovantes et risquées Florida réfute cette affirmation

Florida, Cushing et Gates (2002)

67

Réseau social très faible (personnes ayant des valeurs et attitudes différentes) Cette variable est en contradiction avec la précédente car elle provient d’une approche différente et plus récente

Un réseau social faible permet un partage d’informations et une collaboration qui donnent l’occasion aux nouveaux arrivants, possédant des idées différentes, de vite s’insérer dans le réseau social, cela favorise ainsi l’innovation Les régions qui sont classées en tête au niveau des index bohémien et d’homosexualité sont aussi celles qui ont le réseau social le plus faible qui conduit à une innovation plus active La classe créative choisit de plus en plus de vivre dans des endroits où le capital social est faible Les personnes appartenant à cette classe créative recherchent non seulement des endroits où elles peuvent s’adapter rapidement mais aussi des villes où leurs idées seront confrontées à celles des autres, que ce soit en matière d’art ou au niveau des affaires Ainsi, les compagnies qui mettent l’accent sur la diversité au sein de leurs entreprises, même au prix d’un manque de cohésion dans l’équipe, performent mieux dans l’attraction d’employés hautement qualifiés et dans la valorisation de la collaboration aboutissant à l’innovation

Fondamentale Florida, Cushing et Gates (2002)

68 Recherche universitaire en science et génie pertinente pour les besoins des industries

Plus de 60 % des firmes qui encouragent la recherche scientifique à l’université et qui reçoivent des brevets sur leurs produits, grâce à leurs relations avec les universités Périphérique

Cohen, et al. (1998)

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# Variable Pertinence / intérêt

Fondamentale ou périphérique

Source

69 Investissements de la région dans les sciences et technologies (recherche universitaire)

Ces investissements aboutissent à un renforcement des liens entre universités et industries en provoquant des retombées de connaissances en R-D accessibles à tous Périphérique

Forgaty et Sinha (1999)

70 Capital intellectuel possédé par les universités Ce capital intellectuel représente une ressource pivot quant à l’avantage économique d’une région sur une autre

Fondamentale Florida et Cohen (1999)

71 Centre de recherche faisant le lien entre l’université et les industries

Les universités et industries impliquent de nombreuses facultés et de nombreux étudiants dont en général 15 % sont au niveau du doctorat

Fondamentale car cette variable implique la notion de talent index

Florida et Cohen (1999)

72 Taille de la ville (facteur qui induit la diversité) Plus la ville est grande plus il y aura de diversité Périphérique Jacobs, 1961

73 Rôle des quartiers dans la ville (facteur qui induit la diversité)

Les quartiers ont deux fonctions principales : assurer la jouissance des endroits publics aux habitants qui les utilisent à différentes heures et à des fins diverses, mais aussi faire en sorte qu’ils soient capables de se servir en même temps de ces aménagements communs

Périphérique Jacobs (1961)

74 Taille des pâtés de maison (facteur qui induit la diversité)

Les rues et les coins de rues doivent être fréquents pour favoriser les contacts Périphérique Jacobs (1961)

75 Bonne proportion d’immeubles anciens (facteur qui induit la diversité)

Le quartier doit constituer un mélange d’immeubles qui varient en âge et en condition, ainsi varient-ils dans le rendement économique qu’ils génèrent

Périphérique Jacobs (1961)

76 Concentration dense de personnes (facteur qui induit la diversité)

Il faut que des efforts d’agglomération soient effectués dans la ville Périphérique Broacard (1991)

77 Décentralisation des centres de recherche Exemple de la ville de Grenoble qui a su renforcer le lien entre l’Université et les industries tout en entraînant les milieux scientifiques locaux dans des directions nouvelles et fécondes

Périphérique MEER (1979)

78 Langue Atout de Montréal pour attirer la main d’œuvre hautement qualifiée francophone (par rapport aux villes de l’Ontario) Périphérique MEER (1979)

79 Fiscalité Il faut que le fardeau fiscal soit moins lourd que dans d’autres régions Périphérique MEER (1979)

80 Logement économique

Il faut que la ville offre des logements abordables pour permettre aux familles de s’y installer La majorité des créateurs dans les domaines des arts et dans l’artisanat ont de faibles revenus

Périphérique MEER (1979)

81 Vie culturelle intéressante Périphérique MEER (1979)

82 Milieu pluraliste Périphérique MEER (1979)

83 Aéroport international Fondamentale MEER (1979)

Source : Observatoire sur le système régional d’innovation de l’Estrie, 2004

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A N N E X E 4

DÉFINITION D’UN CERCLE DE CRÉATIVITÉ

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Source : CRDT, 2007 (Vision 2025)

Adaptation : IDÉA, 2007

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A N N E X E 5

CONDITIONS PRÉALABLES AU DÉVELOPPEMENT D ’ U N S Y S T È M E D ’ I N N O V A T I O N

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Les conditions préalables au développement d’un système d’innovation

SYSTÈME D’INNOVATION FORT SYSTÈME D’INNOVATION FAIBLE

Dimension institutionnelle (intervenants)

Culture de la collaboration Culture de la compétition Relations de confiance entre les institutions Méfiance Apprentissage collectif et partage d’information Corporatisme Ouverture au changement Conservatisme/statut quo Bonne entente privé-public Dissension entre le privé et le public Facilité d’association et d’atteinte de consensus Désaccord entre les institutions

Dimension organisationnelle (entreprises)

Relations de travail harmonieuses Relations de travail difficiles Interaction des employés et partage d’expertise « Chacun pour soi » Externalisation Internalisation Innovation en réseau R-D isolée

Dimension organisationnelle (pouvoirs publiques)

Concertation Cliques Proactivité Réactivité Délégation Centralisation Consultative Autoritaire En réseau Hiérarchique

Source : Cooke, Boekholt et Tödtling (2000); Adaptation : IDÉA