Reve realite definitif

14

description

 

Transcript of Reve realite definitif

Page 1: Reve realite definitif
Page 2: Reve realite definitif

ENTRE RÊVE ET RÉALITÉ Vendredi 22 mai 2015 20H Arsenal Grande Salle Metz Direction Jacques Mercier Soprano Valérie Condoluci Mezzo-soprano Catherine Trottmann Chœur symphonique de la Grande Région (Chœur de femmes) Hector Berlioz Béatrice et Bénédict, Ouverture Jean-Louis Agobet Cantate Création Commande de l’Orchestre national de Lorraine Félix Mendelssohn Le Songe d'une nuit d'été

Ouverture, 1, 3, 5, 7 9, 11 et finale

Concert enregistré par France Musique

Ce concert bénéficie du soutien de la Sacem

Page 3: Reve realite definitif

Hector BERLIOZ (1803 - 1869) Béatrice et Bénédict, Ouverture Lorsque Berlioz compose Béatrice et Bénédict, bien qu'il ne soit âgé alors que de cinquante-huit ans, c’est déjà un homme miné par la maladie, prématurément vieilli, et passablement aigri. Pourtant, par un de ces paradoxes dont l'histoire de la musique est coutumière, il signe ici la plus légère et la plus gaie de ses œuvres lyriques, « un caprice écrit avec la pointe d'une aiguille » selon sa propre expression. Composé entre 1860 et 1862, l’opéra-comique Béatrice et Bénédict fut la dernière œuvre majeure de Berlioz, il fut également le seul de ses opéras qui ne connut aucune difficulté à être représenté. Adapté librement de la pièce de Shakespeare Much ado about nothing (Beaucoup de bruit pour rien), publiée en 1599, et à partir de laquelle il avait rédigé une esquisse de livret dès 1833, cet opéra est un témoignage de plus de l’admiration du compositeur pour l’auteur anglais qui inspira plusieurs de ses chefs-d’œuvre. Ce que Berlioz a voulu exprimer dans cet ouvrage, c’est d’abord la vanité des sautes d’humeur, l’orgueil mal placé, l’entêtement ridicule qui s’exerce au détriment de ceux qui en sont les victimes. Tout cela opposé à la chaude authenticité de la tendresse, de la fidélité et de l’amour. C’est pour évoquer cette ambiance émue et spirituelle de l’œuvre que Berlioz a conçu son Ouverture. À l’instar de celle de Benvenuto Cellini, elle est faite pour être écoutée pour elle-même, comme une composition orchestrale de musique pure. Berlioz n’utilise que deux mélodies de l’opéra qui résument l’esprit de l’œuvre : le scherzo, vif et léger qui la termine, et l’air tendre et ému de Héro, dans le premier acte. Le tout impétueusement emporté vers la conclusion dans un style espiègle où les rythmes légers font s’alterner la moquerie et l’impétuosité, les mélodies, le rêve et l’émotion. 1862 Événements contemporains En pleine guerre de sécession Lincoln rend publique sa « Proclamation préliminaire d’émancipation ». Otto von Bismarck devient Ministre-Président du roi de Prusse Guillaume 1er. Début de la mise en service de la Ligne de petite ceinture à Paris. Naissance de Claude Debussy. Brahms s’installe à Vienne. Anton Rubinstein fonde le conservatoire de Saint-Pétersbourg. Ludwig von Koechel établit un catalogue chronologique et thématique des œuvres de Mozart dont la référence s’abrège en Kv ou K. Fondation en Russie du Groupe des Cinq. Œuvres contemporaines Verdi La Force du Destin.

Page 4: Reve realite definitif

Jean-Louis AGOBET (1968-) Cantate pour solistes, chœur et orchestreCréation 2014-2015 « Le projet de Cantate autour de la thématique des Marraines de guerre a comme origine une double réflexion, historique et musicale : - Le contexte actuel de la célébration du Centenaire de la Grande Guerre est bien sûr l’occasion de mettre en lumière le rôle de ces femmes et des échanges de correspondance entre le front et l’arrière. - Le projet musical, et tout particulièrement la configuration vocale et instrumentale de la partition, est une proposition de Jacques Mercier, directeur musical de l’Orchestre national de Lorraine qui souhaitait programmer Le Songe d’une nuit d’été (The Midsummer night's dream) de Félix Mendelssohn. Cette œuvre légère et brillante utilise un dispositif assez inédit : deux solistes vocaux (soprano et mezzo-soprano), un chœur de sopranos et d’altos et un orchestre par deux. Il s’agit de reprendre le même dispositif vocal et la même nomenclature orchestrale pour compléter le programme d’une soirée. À l’orchestre de Mendelssohn s’ajoute une 3e flûte (jouant la flûte en sol) deux trombones, une harpe et des percussions diverses de part et d’autre de l’orchestre. La trame du texte est constituée de textes épistolaires, d’un discours politique de René Viviani, Président du Conseil en 1914 et de poèmes de Guillaume Apollinaire, M. de Larréguy de Civreux, A. Stramm et J. McRae. Cette Cantate ne raconte pas la vie des soldats sur le front et encore moins la guerre, il s’agit d’une œuvre musicale conçue autour de cet argument basé sur des documents d’archives, avec sa propre structure narrative, son histoire et ses récits. La Cantate débute (après une rumeur lointaine et menaçante) sur le même intervalle de tierce majeure mi-sol dièse - d’un optimisme débordant dans un tel contexte - aux deux flûtes solistes que l’on trouve telles qu’à la première mesure de l’œuvre de Mendelssohn. Je tiens ici à remercier Pascale D'Ogna et Fabienne Hoffmann qui par leur travail pédagogique et documentaire ont pu me fournir un ensemble de documents, textes et travaux réalisés avec le Lycé e Cormontaigne – Metz, qui a été une base précieuse pour élaborer l'ensemble des textes utilisés dans cette partition ».

Jean-Louis Agobet, mars 2015

Page 5: Reve realite definitif

Félix MENDELSSOHN-BARTHOLDY (1809 -1847) Le Songe d’une nuit d’été. Musique de scène pour deux sopranos, chœur féminin et orchestre Le Songe d’une nuit d’été est la réunion de deux œuvres écrites à dix-sept ans d'intervalle. L'Ouverture composée en 1826 est l’œuvre d’un jeune compositeur de dix-sept ans qui découvre le chef-d’œuvre shakespearien dans une traduction allemande. Le résultat est stupéfiant de maturité et de science musicale, et il est étonnant de constater à quel point Mendelssohn a réussi à pénétrer la mentalité féerique et le charme fabuleux de la poésie de Shakespeare. C’est en 1843, que Mendelssohn reprend le sujet du Songe d’une nuit d’été, à la demande expresse du roi de Prusse Frédéric-Guillaume IV. Bien qu'harassé par ses charges de chef d'orchestre du Gewandhaus de Leipzig et de directeur du conservatoire de la ville, Mendelssohn accepte la commande d'une musique de scène plus complète, destinée à accompagner la pièce de Shakespeare pour une représentation donnée en son nouveau palais de Potsdam. Mendelssohn se reporte alors à son Ouverture de jeunesse, et l’augmente de douze numéros pour deux voix de femmes, chœur et orchestre. Il collabore étroitement avec Ludwig Tieck, chargé de la mise en scène, et se glisse à nouveau sans effort dans l’univers enchanté du royaume d’Obéron et Titania. L’ossature de la musique de scène est constituée par les quatre entractes : Scherzo, Intermezzo, Notturno et Marche nuptiale. À cela s’ajoutent deux autres petites marches, une danse, quelques mélodrames (passages où la voix se superpose à l’orchestre, de manière mesurée ou non) et un finale avec chœur. Le 14 octobre 1843, l’auteur dirige lui-même son œuvre lors d’une représentation privée au palais royal. Quatre jours plus tard, la première exécution publique, à Berlin, obtient un grand succès. L'orchestre est très étendu. Mendelssohn, comme Berlioz, recherche des sonorités nouvelles pour l'orchestre qui reste à cette époque très classique (sur le modèle de Mozart). Il ajoute ainsi un ophicléide qui est l'ancêtre du tuba basse, un triangle et des cymbales. Il va également recourir à une division de chaque groupe des cordes, technique permettant d'obtenir des sonorités plus riches par le jeu d'accords dans une même unité de timbre. L’Ouverture n’est pas un poème narratif, mais une évocation de l’atmosphère de différents moments de la pièce, avec ses personnages colorés, ses situations insolites, son univers irrationnel autour des deux couples Obéron/ Titania et Thésée /Hippolyte. Le Scherzo suit immédiatement la fin du premier acte de la pièce, et prélude aux scènes de forêt pendant la nuit de la Saint Jean. Bien qu'écrit 17 ans plus tard, la transition est parfaite. C'est une danse vertigineuse de drôlerie qui se termine par un humoristique solo de flûte d'une virtuosité exceptionnelle pour un musicien du rang à cette époque. Après les derniers soubresauts du scherzo, entrent Titania, reine des Fées et son époux Obéron, roi des Elfes. On entend alors la courte Marche des fées. À la demande de la Reine Titania, qui désire « une ronde et une chanson féerique », deux sopranos et le chœur de femmes entonnent la chanson You Spotted Snakes où sont évoquées d’autres créatures extraordinaires habitant le bois. Le murmure des flûtes et des premiers violons peint avec une délicatesse exquise le bruissement des feuilles et le mystère de la nuit.

Page 6: Reve realite definitif

À la fin de la chanson, que Shakespeare désigne comme une lullaby (berceuse), Titania s’endort. C’est alors que Obéron presse sur ses yeux la fleur magique qui fera qu’elle tombera amoureuse de la première personne qu’elle verra à son réveil. Mendelssohn traite ce bref épisode en mélodrame, la voix récitée s’apposant de manière très précise sur le tapis orchestral. L’Intermezzo correspond à la fin du deuxième acte (les amants égarés dans la nuit, Lysandre et Hermia, Héléna et Démétrius, se poursuivent et s’esquivent tour à tour). La musique de Mendelssohn, avec les bois et les cordes, se partageant les divers fragments d’un motif mélodique traduisant leur course, leurs haltes et leurs ripostes. Par une magnifique phrase chantée rêveusement par le cor, le Nocturne qui clôt l’acte III enveloppe le sommeil de tous les personnages qui se sont endormis sous la garde de Puck. Détachée de son contexte depuis longtemps, et aujourd’hui en tête du hit-parade des musiques matrimoniales, La Marche nuptiale salue, au début de l’acte V, les noces du Duc athénien Thésée et de la Reine des Amazones, Hippolyte. La représentation de Pyrame et Thisbé est prête. Une brève fanfare introduit le Prologue dont la déclamation se révèle épouvantable. La pièce dans la pièce se poursuit sans plus de talent. Après une tirade pathétique, Pyrame expire enfin. On entend alors une courte Marche funèbre tandis que les commentaires d’Hippolyte se mêlent au désespoir de Thisbé. « La Danse bergamasque » ou « Danse des clowns », clôt la petite représentation. Ce morceau rustique développe un thème déjà entendu dans l’ouverture. Enfin le Finale « Through the house give glimmering light » (« Faites en cette maison rayonner la lumière »). Après une brève reprise de La Marche nuptiale, Obéron, Titania et le cortège des fées appellent le bonheur à régner sur le palais de Thésée et Hippolyte, au son du thème féerique de l’ouverture tandis que résonnent une dernière fois les accords magiques du tout début de l’œuvre. 1843 Événements contemporains Prise de la Smalah d'Abd El-Kader marquant un tournant dans la conquête de l’Algérie. Ouverture des lignes de chemin de fer Paris/Orléans et Paris/Rouen. Première expérience d'éclairage public à l'électricité, place de la Concorde. Karl Marx s’installe à Paris. Percement du premier tunnel routier du Lioran. Invention de la machine à écrire par Charles Thurber. Œuvres contemporaines Donizetti Don Pasquale, Mendelssohn La Première Nuit de Walpurgis, Schumann Le Paradis et la Péri, Wagner Le Vaisseau fantôme.

Page 7: Reve realite definitif

Jean-Louis Agobet Compositeur Jean-Louis Agobet est né en 1968. Il étudie au Conservatoire national supérieur de musique de Lyon. Il est nommé en 1996 pensionnaire à la Villa Médicis. Passionné par l’orchestre, il est en résidence à l’Orchestre national de Montpellier (1998-2000), à l’Orchestre Philharmonique de Strasbourg (2001-2004) et associé à l’Orchestre des Pays de Savoie (2007). Il a reçu de nombreux prix pour ses œuvres : le prix spécial au Prix Italia 1995, le prix Pierre Cardin 2003, une distinction de l’Académie Charles Cros en 2005. On lui décerne par ailleurs le prix Claude Arrieu de la SACEM (2006) et le Prix SACEM de la partition pédagogique (2012). Jean-Louis Agobet a aussi une activité de conférencier et de pédagogue en France et en Europe, mais aussi au Japon et en Chine (l’APA Hong Kong, Nihon University, Doshisha, Meiji Gakuin, etc.). En 2011, il est nommé professeur de composition au Conservatoire de Bordeaux. Il consacre une part importante de son activité à la sensibilisation des enfants à la musique à travers des concerts et des ateliers. À ce titre, il a été responsable artistique du département éducatif de l’Orchestre philharmonique de Strasbourg de 2004 à 2005. En 2005, ce même orchestre, dirigé par François-Xavier Roth, lui consacre un disque d’œuvres orchestrales chez Timpani, élu enregistrement classique de l’année aux Victoires de la Musique Classique 2006. Ses œuvres sont publiées par Peermusic classical à Hambourg et New York.

Page 8: Reve realite definitif

Chœur symphonique de la Grande Région -CSGR- En l’absence d’un ensemble vocal réunissant les quatre pays frontaliers (Allemagne, France, Belgique et Grand-Duché de Luxembourg) regroupant 5 régions (Sarre, Rhénanie-Palatinat, Lorraine, Wallonie et Grand-Duché de Luxembourg), l’INECC Luxembourg relève la gageure de créer en 2014 le Chœur symphonique de la Grande Région, capable d’aborder une œuvre symphonique aux côtés d’un orchestre et d’artistes professionnels. La vocation de ce chœur est de faire rayonner la Grande Région à travers la pratique chorale amateur au plus haut niveau, en proposant à ses choristes une formation autour d’un projet. Ce chœur mixte à géométrie variable, en fonction des œuvres produites, est formé de choristes auditionnés, sélectionnés et préparés par des chefs professionnels sur proposition de l’INECC Luxembourg, avec la collaboration de l’INECC Mission Voix Lorraine, du Saarländischer Chorverband et de la Fédération ACJ Wallonie-Bruxelles. Les choristes bénéficient d’une formation vocale individuelle et en petits groupes, assurée au plus près de chez eux (Metz, Nancy, Sarrebruck, Trêves et Luxembourg). Depuis sa création, le chœur s’est produit à la Philharmonie Luxembourg dans : - la Symphonie n°3 de Mahler aux côtés de Michael Tilson Thomas et du San Francisco Symphony, en mars 2014. -la 9e Symphonie de Beethoven avec l’OPL sous la direction de Ton Koopmann, en octobre 2014. et enfin, fin mars 2015, dans Carmina Burana sous la direction Pierre Cao et l’OPL, œuvre reprise à la Philharmonie de Paris lors de son inauguration.

Page 9: Reve realite definitif

Jacques MERCIER

Jacques Mercier fait ses études au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris où il obtient le Premier prix de direction d’orchestre à l’unanimité. La même année, il est Premier Prix du Concours international de jeunes chefs d’orchestre de Besançon et Lauréat de la Fondation de la vocation. Jacques Mercier entame rapidement une carrière internationale. Il dirige de prestigieuses formations : l’Orchestre de Paris, l’Orchestre national de Radio France, le London Symphony Orchestra, l’Orchestre philharmonique de Stockholm, l’Orchestre philharmonique de Moscou, l’Orchestre de la Suisse Romande… Qualifié de "Souveräner Dirigent" à Berlin, Jacques Mercier se produit également au festival de Salzbourg tout comme à Bucarest, Helsinki et Madrid, où il est cité par la critique comme "l’un des meilleurs chefs français et européens de sa génération". De 1982 à 2002, Jacques Mercier est Directeur artistique et Chef permanent de l’Orchestre National d’Île-de-France. Il développe une politique artistique exigeante et ambitieuse qui vaut à cet orchestre d’être reconnu aujourd’hui comme une formation de tout premier plan. La critique ne tarit pas d’éloges sur le travail accompli par Jacques Mercier et sa formation : "Déployant une énergie et un enthousiasme communicatifs, Jacques Mercier est parvenu à hisser sa formation au premier rang des orchestres français." (Olivier Bellamy dans L’Evénement du Jeudi) ; "Jacques Mercier a fait la preuve irréfutable de son grand talent,

Page 10: Reve realite definitif

fait de précis ion et de maîtr ise, mais aussi de flamme et de panache." (Pierre Petit dans Le Figaro) ; "L’ONDIF s’impose, sous la houlette de Jacques Mercier, comme l’une des meilleures phalanges symphoniques nationales." (C.C. dans France-Soir). En 1995, l’Orchestre National d’Î le-de-France reçoit un hommage spécial lors de la soirée des Victoires de la musique classique. Durant sept années, Jacques Mercier a été Chef permanent du Turku Philharmonic en Finlande : une expérience déterminante dans son approche des œuvres des compositeurs du nord de l’Europe comme Sibelius, dont il s’attache à faire découvrir le répertoire en France. Mais son talent, fait de précision, de rigueur, de finesse et d’une extrême sensibilité, s’illustre également à merveille dans le répertoire français des XIXe et XXe siècles jusqu’à la musique d’aujourd’hui qu’il défend avec passion – des créations, dont celles de Iannis Xenakis, Luis de Pablo, Philippe Manoury et Wolfgang Rihm, sont inscrites à son répertoire. Pour le choix de ses enregistrements, Jacques Mercier fait preuve de curiosité et de pertinence. On lui décerne le Grand Pr ix de l’Académie Charles Cros pour Bacchus et Ariane et Mélodies d’Albert Roussel ainsi que le Pr ix de l’Académie du disque lyrique pour Djamileh de Bizet. Son enregistrement, Le Martyre de Saint-Sébastien de Claude Debussy, paru chez RCA a obtenu le "Choc" du Monde de la Musique. Avec l'Orchestre national de Lorraine, Jacques Mercier a enregistré chez Universal Music France des œuvres de Martin Matalon, de Gabriel Pierné chez Timpani, un CD récompensé par un Diapason d'Or de l'année 2007. Enfin, vient de paraître toujours chez Timpani Petit Elfe Ferme l’Oeil aureole d’un Diapason d’Or de l’Année 2014, d’un Choc Classica et d’un Choc de l’Année. Dans le domaine de l’opéra, Jacques Mercier dirige tout particulièrement des œuvres issues du repertoire italien et français : La Bohème, L’Italienne à Alger, Le Barbier de Séville , Faust , Béatrice et Bénédict , Dialogues des Carmélites… Élu "Personnalité musicale de l’année 2002" par le Syndicat professionnel de la critique dramatique et musicale, Jacques Mercier est aujourd’hui Chef permanent et Directeur artistique de l’Orchestre National de Lorraine à Metz et se fixe pour objectif d’amener cette phalange au tout premier plan.

Page 11: Reve realite definitif

VALERIE CONDOLUCI

Soprano

Après avoir obtenu deux médailles d’or (Chant et Musique de chambre) au CNR d’Arras, Valérie Condoluci intègre le Centre Lyrique de l’Opéra National de Paris. Au sein de cette structure elle interprète le rôle-titre de Roméo et Juliette, Gianni Schicchi (Lauretta), Die Zauberflöte (Pamina) ainsi que sur la grande scène de l’Opéra : Carmen (Frasquita), Manon (Poussette), Parsifal (Blumenmädchen), Medea (Kore), Peter Grimes (Nièce) et remporte, parallèlement, le Prix du Cercle Carpeaux de l’Opéra de Paris, le Prix de la Mélodie au Festival de Marmande et le Prix de la Ville de Paris. Elle est ensuite invitée pour Gretel (Hansel et Gretel) à Angers, Blanche (Dialogues des Carmélites), Juliette (Roméo et Juliette) et Marzelline (Fidelio) à Limoges, La Voix Céleste (Don Carlo) à Toulouse, Adina (L’Elisir

d'Amore) au Festival de Sedières, Micaela (Carmen) à Antibes, Mary dans Joseph Merrick dit Eléphant Man (DVD chez Naxos), Sophie (Werther) aux côtés de R. Villazon et Mère Barberin dans la création Sans Famille à Nice, Fortunato (Mateo Falcone) à Metz, Cendrillon (Noémie) à Lille, avant de revenir à l’Opéra National de Paris pour La Fiancée Vendue, Akhmatova, création de B. Mantovani et La Chute de la Maison Usher. A l’étranger, nous pouvons l’entendre dans Leïla (Les Pêcheurs de Perles) à Saint-Pétersbourg, Nanetta (Falstaff) à Opera North ainsi qu’à Monte Carlo aux côtés de B. Terfel, L’Enfant et les Sortilèges (Pastourelle/Chaise) toujours à Monte-Carlo, Rigoletto (Gilda) à Oslo, le rôle-titre de Persée et Andromède à Palerme, Don Giovanni (Zerlina), Dido and Aeneas (Belinda) à Aberdeen, Die Zauberflöte (Pamina) avec le Glyndebourne Touring Opera. Valérie Condoluci se produit aussi en concert sous la direction d'E. Krivine, J. Nelson, D. Klajner, dans Le Martyre de Saint Sébastien, Gloria de Vivaldi et de Poulenc, Requiem de Fauré, Prière à la Vierge Marie de Florentz, 4ème Symphonie de Mahler, Messe de Chimay de Cherubini, Nelson Messe, Stabat Mater de Pergolèse. Le récital lui tient particulièrement à cœur : Hommage à Daniel-Lesur (Opéra Garnier), Bachianas Brasileiras n°5 de Villa-Lobos, Scena di Berenice de Haydn, Les I lluminations de Britten (Arsenal de Metz), Récitals Bach/Ben-Haim à Munich et Bayreuth (enregistrement CD chez Neos). Cette saison et dans le futur, elle retrouve le rôle de Pamina (Die Zauberflöte) à l’Opéra de Metz, avant de participer à L’Enfant et les Sortilèges (Chauve-Souris/Chaise) à l’Opéra de Paris, Concerts Stravinski/Ravel à l’Opéra de Nice, Les Enfants à Bethléem (L’Etoile) avec l’Orchestre National de Lorraine, L’Italiana in Algeri à Vichy, Falstaff (Nanetta) à Massy etc…

Page 12: Reve realite definitif

CATHERINE TROTTMANN

Mezzo Soprano

Bien qu'en résidence au Staatsoper de Vienne pour la saison 2014-2015, la mezzosoprano Catherine Trottmann ne délaisse pas pour autant les scènes françaises. Ainsi, elle interprète la Rose dans Le Petit Prince, de Michaël Levinas d'après Saint-Exupéry au Téâtre du Châtelet, à l'Opéra de Lille et au Bateau-Feu de Dunkerque, ainsi qu'à l'Opéra de Lausanne – où l'oeuvre est créée – et au Grand Téâtre de Genève. Elle est également en concert avec l'Orchestre National de Lorraine à l'Arsenal de Metz. Diplômée du Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris en juin 2014, où elle a étudié dans la classe de Glenn Chambers, la jeune mezzo-soprano Catherine Trottmann est très tôt remarquée pour la richesse de son timbre et son investissement scénique, elle remporte le premier prix au concours de l'Union Professionnelle des Maitres du Chant

Français en 2011, ainsi que le prix des Amitiés lyriques. En 2013, elle obtient le second prix ainsi que le prix spécial de l’ADAMI au concours international de chant lyrique en Arles. Interprète de musique sacrée, elle est invitée en 2009 en Russie par le Nouvel Orchestre Philharmonique de Moscou pour chanter l'Oratorio de Noël de Saint-Saëns. En 2012 on a pu l’entendre dans Le Roi David d’Honegger à la salle Pleyel et à Notre Dame de Paris, et dans le requiem de Durufé dirigé par Pierre Cao. En 2013, elle est mezzo solo dans la messe en Ut de Beethoven à l’opéra d’Avignon. Elle se produit aussi régulièrement en récital, et avec orchestre. C'est ainsi qu'elle a récemment interprété Shéhérazade de Ravel lors du festival Musica Nigella, et notamment participé au Festival d'Aix en Provence avec le spectacle Viardot la liberté, ainsi qu'au festival jeunes talents, avec Félicity Lott, et au festival Sâou Chante Mozart. Mais sa personnalité dramatique la porte surtout vers l’opéra, qu’elle interprète « dans un jeu tout en puissance, avec une présence assurée, le sens du drame, et un timbre d’une belle richesse » (resmusica, 2012). En 2011 elle fait ses débuts sur scène dans le rôle de l'enfant dans L'Enfant et les sortilèges de Ravel à Paris, oeuvre qu’elle reprend avec L'Orchestre National d'Ile de France sous la direction de David Levi à la salle Pleyel, puis comme doublure au festival d’Aix en Provence. Par la suite, elle chante le rôle de Siebel dans Faust de Gounod dans une mise en scène de Paul-Emile Fourny. Puis elle incarne le personnage de Ramiro dans La Finta Giardiniera de Mozart, mis en scène par Emmanuelle Cordoliani, et à l’opéra de Metz, elle est à l'affiche de Die Zauberflöte de Mozart, mis en scène par Daniel Mesguisch. Plus récemment, elle a incarné Das Stubenmädchen dans une co-production de la cité de la musique et du CNSMDP de l’opéra Reigen de Boesmans, mis en scène par Marguerite Borie, ainsi que Hänsel, dans Hänsel und Gretel de Humperdinck à l’opéra de Metz. Elle s'est aussi produite au Palais Garnier pour la création française d’Illusions perdues de Leonid Desyatnikov avec le ballet du théâtre Bolchoï.

Page 13: Reve realite definitif
Page 14: Reve realite definitif

Partenaire privilégié de l’Arsenal de Metz et de l’Opéra-Théâtre de Metz Métropole résidant à « La Maison de l’Orchestre ». En 2002, Jacques Mercier est nommé Directeur musical. La même année, la Philharmonie de Lorraine se voit décerner le label « national » par le Ministère de la Culture 26 ans après sa fondation. Aujourd’hui, la confiance accordée à cette phalange, devenue Orchestre national de Lorraine, lui vaut de bénéficier de conditions de travail uniques en France : non seulement il se produit à l’Arsenal (reconnue comme l’une des meilleures salles de concert européennes) mais aussi à l’Opéra-Théâtre de Metz. Depuis 2009, l’ONL présente des spectacles dans sa magnifique « Maison de l’Orchestre ». Véritable ambassadeur de la vie culturelle lorraine, l’ONL rayonne non seulement à travers sa région d’attache mais également en France et à l’étranger : Espagne, Italie, Autriche, Grande-Bretagne, Suisse, Allemagne, Belgique et Luxembourg. L’Orchestre national de Lorraine entretient une étroite coopération avec la Deutsche Radio Philharmonie Saarbrücken Kaiserslautern et le Musikfestspiele Saar. Depuis la création de « Metz en Scènes » en 2009, l’ONL a renforcé ses liens avec l’Arsenal, devenant un partenaire privilégié, élaborant des projets conjoints comme de grands concerts mais également l’accueil de compositeurs en résidence. Sous l’impulsion de Jacques Mercier, l’Orchestre national de Lorraine aborde un répertoire des plus variés, composé d’œuvres classiques jusqu’à la création contemporaine, avec une affection particulière pour la musique française. Il se distingue également par le choix d’une politique d’enregistrement consacrée en priorité aux compositeurs trop souvent négligés que sont Théodore Gouvy, Gabriel Pierné et Florent Schmitt. Depuis 2014, L’ONL a reçu plusieurs distinctions et récompenses pour ses enregistrements chez Timpani, sous la direction de Jacques Mercier, du Petit Elfe Ferme-l’Œil et Introït, récit et congé pour violoncelle avec la participation de Henri Demarquette (Diapason d’or de l’année & Choc de l’année) et récemment - mai 2015 - son dernier CD consacré à Jacques Ibert avec Le Chevalier errant et Les Amours de Jupiter a obtenu un Diapason d’or. L’Orchestre national de Lorraine est administré et soutenu financièrement par un syndicat mixte réunissant la Ville de Metz et le Conseil régional de Lorraine. Le Ministère de la culture et de la communication (Drac Lorraine) participe également à son financement.