Rêve d'éléphant Orchestra, Trio Grande, Tous Dehors, Collectif du Lion

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Mosure el Ako' Moon ouiourd'hui : l'qxe Poris- Bruxelles q, de toul temps, êtê riche en rencontres fructueuses. De nouvesux exemples ovec Lsurent Dehors et Philippe Deschepper. Paris-Bruxellgs . par'raud renc0nures Mqrtiql Solol & Sodi, Henri RenEud & Bobby Jospor, Eddy louiss & René Thomos, Michel GrEillier & Jocques Pelzer hier Guilloume Orti, Benoit Delbecq, Geoffrey de l. lrurent Dehols: de tio Gronde ùÏous Dehors. Comment stest faite la rencontre avec les deuxMichel,Massot et Debrulle? J'ai connu Michel Massot parI'intermédiaire d'Andy Emler:on a joué ensemble dans le Megaoctet. Quand Fabrizio Cassol a quitté TrioBravo, Michel m'a dit qu'il voulait poursuivre I'expérience du trio.J'ai alors proposé de succéder à Cassol pourformer Trio Grande. J'aime beaucoup Massot, je I'ai toutde suite apprécié; parcontre, je ne connaissais pas Michel Debrulle. On a fait quelques répétitions et ça a collé. On a joué enconcert puis fait un premier disque en 1994. Vous connaissiez déjà FabrizioCassol? Non, j'ai appris à le connaître plus tard, mais c'était peut-être un avantage. De toute façon, lesdeux triosdiffèrent. Dans Trio Bravo, Michel, autuba, tenait essentiellement la ligne debasse et le soliste, Cassol, était plus devant. Avec lesclarinettes. notamment la clarinette basse, cela permet à Michel d'être plus enavant. Onjoue beaucoup sur les timbres, ceque permet la multiplication des instruments : saxophones, clarinettes, mais aussi guimbarde et la musette qui vient du Centre dela France. Il m'anive aussi de jouer dedeux clarinettes enmême temps. J'avais vu Roland Kirk le faire; seulement lui, il avait une grande bouche et il pouvait jouer trois instruments à la fois.Il y a là une volonté d'élargir la palette sonore comme le fait le guitariste avec ses pédalessuivant la couleur qu'il veut donner. On peut ainsi chercher des sons plus ouatés ouplus brillants. Onespère enregistrer un deuxième album en septembre à Bruxelles. On se partage le travail de composition : Massot amène beaucoup de matériel, il est prolixe et c'est un excellent compositeur parce qu'il a le génie des alliages sonores, ses compositions sont aussi très riches du pointdevue harmonique. Parallèlement, voui avez votretrio avec le guitariste DavidChevallier. J'ai d'abord rencontré David dans un quartet qui s'appelait Mahori, puis il a fait un disque enquintet avec Yves Robert, François Moutin, Daniel Humair, lui et moi.Ensuite, j'ai décidé deformer un trio avec lui et Louis Moutin, le frère deFrançois, à la batterie. Je voulais travailler sans contrebasse pour trouver d'autres sons. De toute manière, il y a des sons graves dans le trio : jejoue dela clarinette basse, David de la guitare à cinq cordes et Louisavait un jeu degrosses caisses. Denis Charolles, qui le remplace actuellement, travaille dans cette voie également : il a deux grosses caisses comme Debrulle, puis un tas d'objets hétéroclites qui produisent des sons étranges mais sans oublier le groove. C'est avec lui qu'on a enregistré notre deuxième album "En attendant Marcel". La palette sonore s'est étendue parrapport aupremier disque avec notamment la clarinette contrebasse. Jesuis. heureux decedisque : c'est un des plus aboutis que j'aie réalisés. Au niveau des concerts, nous allons jouer endécembre au Travers et auLion.Le trio est très soudé, cela fait deux ans que je travaille avec Denis et je suis content du résultat : il est très inventif. Et vous avez rassemblé tout cepetit monde dans Tous Dehors.:. Au départ, on reftouve effectivement lesdeux hios. Avec Tous Dehors, on joue sur la masse sonore : il y a deux batteurs, deux guitaristes puisqu'en plus deDavid, il y a Denis Chancerel quiest plus rock. Michel est autuba-tombone et nous sonrmes quafte souffleurs - Catherine Delaunay-Despas, Cyrille Serge, Christophe Moniot et moi - à nous partager lesanches, de la clarinette mi bemol à la clarinette conEebasse, du sopranino aubaryton. A cela, il faut ajouter la cornemuse et I'accordéon diatonique. Enfin, il y a unconûebassiste et un percussionniste qui peutjouer des claviers et de la frompette : il sonne comme Louis Armshong, c'est untenible compliment mais la ressemblance est étonnante. @ .e * _.9 lt a o s .9 Er

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Anniversaire du Collectif du Lion, occasion pour se pencher sur l'axe Paris-Bruxelles, si important pour les musiques improvisées.

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  • Mosureel Ako'

    Moonouiourd'hui :

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    fructueuses. Denouvesux exemples ovecLsurent Dehors et PhilippeDeschepper.

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    par'raudelorhay

    renc0nuresMqrtiql Solol & Sodi, HenriRenEud & Bobby Jospor,Eddy louiss & RenThomos, Michel GrEillier &Jocques Pelzer hierGuilloume Orti, BenoitDelbecq, Geoffrey de

    l. lrurent Dehols:de tio Gronde ous Dehors.

    Comment stest faite la rencontre avec lesdeux Michel, Massot et Debrulle?J'ai connu Michel Massot par I'intermdiaired'Andy Emler:on a jou ensemble dans leMegaoctet. Quand Fabrizio Cassol a quittTrio Bravo, Michel m'a dit qu'il voulaitpoursuivre I'exprience du trio. J'ai alorspropos de succder Cassol pour formerTrio Grande. J'aime beaucoup Massot, je I'aitout de suite apprci; par contre, je neconnaissais pas Michel Debrulle. On a faitquelques rptitions et a a coll. On a jouen concert puis fait un premier disque en1994.

    Vous connaissiez dj Fabrizio Cassol?Non, j'ai appris le connatre plus tard, maisc'tait peut-tre un avantage. De toute faon,les deux trios diffrent. Dans Trio Bravo,Michel, au tuba, tenait essentiellement laligne de basse et le soliste, Cassol, tait plusdevant. Avec les clarinettes. notamment la

    clarinette basse, cela permet Michel d'treplus en avant. Onjoue beaucoup sur lestimbres, ce que permet la multiplication desinstruments : saxophones, clarinettes, maisaussi guimbarde et la musette qui vient duCentre de la France. Il m'anive aussi de jouerde deux clarinettes en mme temps. J'avaisvu Roland Kirk le faire; seulement lui, il avaitune grande bouche et il pouvait jouer troisinstruments la fois. Il y a l une volontd'largir la palette sonore comme le fait leguitariste avec ses pdalessuivant la couleurqu'il veut donner. On peut ainsi chercher dessons plus ouats ou plus brillants. On espreenregistrer un deuxime album en septembre Bruxelles. On se partage le travail decomposition : Massot amne beaucoup dematriel, il est prolixe et c'est un excellentcompositeur parce qu'il a le gnie des alliagessonores, ses compositions sont aussi trsriches du point de vue harmonique.

    Paralllement, voui avez votre trio avec leguitariste David Chevallier.J'ai d'abord rencontr David dans un quartetqui s'appelait Mahori, puis il a fait un disque

    en quintet avec Yves Robert, FranoisMoutin, Daniel Humair, lui et moi. Ensuite,j'ai dcid de former un trio avec lui et LouisMoutin, le frre de Franois, la batterie. Jevoulais travailler sans contrebasse pourtrouver d'autres sons. De toute manire, il y ades sons graves dans le trio : jejoue de laclarinette basse, David de la guitare cinqcordes et Louis avait un jeu de grossescaisses. Denis Charolles, qui le remplaceactuellement, travaille dans cette voiegalement : il a deux grosses caisses commeDebrulle, puis un tas d'objets htroclites quiproduisent des sons tranges mais sansoublier le groove. C'est avec lui qu'on aenregistr notre deuxime album "Enattendant Marcel". La palette sonore s'esttendue par rapport au premier disque avecnotamment la clarinette contrebasse. Je suis.heureux de ce disque : c'est un des plusaboutis que j'aie raliss. Au niveau desconcerts, nous allons jouer en dcembre auTravers et au Lion. Le trio est trs soud, celafait deux ans que je travaille avec Denis et jesuis content du rsultat : il est trs inventif.

    Et vous avez rassembl tout ce petit mondedans Tous Dehors.:.Au dpart, on reftouve effectivement les deuxhios. Avec Tous Dehors, on joue sur la massesonore : il y a deux batteurs, deux guitaristespuisqu'en plus de David, il y a Denis Chancerelqui est plus rock. Michel est au tuba-tomboneet nous sonrmes quafte souffleurs - CatherineDelaunay-Despas, Cyrille Serge, ChristopheMoniot et moi - nous partager les anches, dela clarinette mi bemol la clarinetteconEebasse, du sopranino au baryton. A cela, ilfaut ajouter la cornemuse et I'accordondiatonique. Enfin, il y a un conebassiste et unpercussionniste qui peutjouer des claviers et dela frompette : il sonne comme LouisArmshong, c'est un tenible compliment maisla ressemblance est tonnante.

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  • Avec Tous Dehors, vous privilgiez I'aspectvisuel...Oui, un concert doit avoir un ctspectaculaire, trs chaleureux. On travailled'ailleurs avec un clairagiste. L'orchestreest une sorte de grosse machine avec lesdeux batteries, le tuba. On travaille sur larecherche des sons mais aussi sur I'aspectvisuel. La musique doit tre festive. Par

    exemple, on a fait une cration avec unartificier qui a vraiment travaill partir denotre musique. Il a une rampe de lance-flammes, des flammes qui s'lvent trentemtres de haut : c'est trs impressionnant etla musique colle parfaitement ses effets.On a beaucoup travaill ensemble ceprojet, a a t un'flash. On devait jouer Bruxelles au mois d'avril mais a n'a pas puse faire parce que les autorits avaient peurque des flammches ne retombent sur laGrand' Place et mettent le feu aux btiments.Pourtant notre artificier a fait des spectaclesun peu partout, c'est un grand professionnel.On devait jouer aussi Gand mais le concertest report, par contre, il existe un projetpour le festival d't en Gaume et on a jou I'Euro Jazz Festival de Stockholm en marsdernier. On va enregistrer un deuximealbum pendant l't pour le sortir I'automne. Avec Tous Dehors. nous sommesen rsidence Rouen, ce qui permet d'avoirune bonne infrastructure. On a.un portd'attache et on peut travailler dans de bonnesconditions, long terme. Travailler onzen'est pas facile humainement, a se passebien mais, musicalement, a peut poser desproblmes.

    Claude Barthlemy, qui vous a reprisdans son octet, disait votre propos queI'important n'tait pas seulement lamanire de jouer mais d'tre...J'ai travaill les trois dernires annes avecClaude, notamment pour un projet avecDavid Linx : c'tait une exprience trsintressante. Et je suis d'accord avec lui, lamanire d'tre sur scne est capitale : il y ades gens avec qui vous jouez sans plus etpuis il y a ceux qui vous touchentrellement comme c'est le cas avec Massotet Debrulle. Je mets cela avant toute chose.avant la technique, avant toutedmonstration.

    2. Philinne Desthenner & Gilbert lsbin:"(oi'iersotion iYth lhree"

    Comment s'est faite cette rcncontre?Ph.D. : C'est Gilbert qui est I'initiative de ceprojet.G.I. : J'ai rencontr Philippe alors qu'il jouaitau festival de Tourcoing. J'ai trouv qu'il taitun excellent musicien, je I'ai contact, on abavard et, trs vite, on s'est dit qu'on pouvaitfravailler ensemble. On a dcid de faire desconcerts soit en duo comme au Lion Lige,soit en trio avec le pianiste Rudy de Sutercornme auTravers Bruxelles, avec le projetd'utiliser ce travail "live" pour un albumintitul "Conversation with three".

    Quels sont les points de rencontre entrrguitares lectrique et acoustique?Ph.D. : Guitares lectrique et acoustique nesont pas incompatibles du tout, le tout est unequestion de volume sonore. On peut jouer avectous les effets de la guitare lectrique dans unvolume trs lger, comme on peut jouer trsfort. Cela rnoamuse de dtourner les effets de laguitare lectrique tels qu'on les entend dans lehard rock et de les jouer dans le volume de laguitare acoustique. J'admire d'ailleurs les gensqui, comme Gilbert, se consacrent entirement la guitare acoustique. J'en joue beaucoupchez moi mais pas en concert parce que j'aibesoin du vocabulaire de la guitare lectrique :tout ce que j'ai essay de dvelopper depuis unbout de temps au niveau de I'improvisationdpend de cela. Le faire uniquement laguitare acoustique me tenorise.

    Vous partagezlemme attrait pour le travailen solo...G.I. : Je joue beaucoup en solo la maison.C'est parfois difficile de rencontrer desmusiciens qui ont les mmes ides musicalesque soi, aussi est-ce une solution de travaillerseul pour dvelopper son propre projet commeje I'ai fait sur "Solo Works". Mais j'ai quandmme rencontr des musiciens proches de maconception de I'improvisation comme Philippeou Rudy.Ph.D. : Tous les guitaristes sont pareils, jepense, on travaille beaucoup seul : la guitare estun instrument qui se prte bien ce travail ensolitaire et permet de dcouvrir des choses, unpeu comme le font les pianistes. Alors il anive 'un moment o I'on a envie de concrtiser cetterecherche par un album en solo. Bien sr, j'aijou dans toutes sortes de groupes, du trio lagrande formation, mais je me suis renducompte qu'en solo, je dveloppais quelquechose de diffrent malgr la libert qu'on melaisse dans la plupart des formations. Je ne suispas le guitariste qui doit se plier tel ou telstyle. Si on m'appelle, c'est pour ma proprepersonnalit. Cependant, malgr cene libertqu'on me laisse, j'ai eu envie de travailler seul.Je me suis dit qu' mon ge, je pouvais mepermettre de faire un album en solo. ClaudeTchamitchian, avec qui je travaille au sein dugroupe Lousadzak, m'a beaucoup aid dans la

    ralisation d"'Attention Escalier" : c'est lui quicodirige Emouvance, le label qui a produit ledisque. Il en est directeur artistique. C'est luiqui m'a incit faire cet album. Et j'ai prisrellement du plaisir le raliser, le preparerd'abord, mme si tout ce que j'avais preparn'a pas servi au moment de I'enregistrement,parce que certaines choses sont venuesspontanment en studio. Depuis que j'ai tait cedisque, beaucoup de gens m'ont appel pourtaire des solos ou jouer en duo. Ce travail ensolo m'a donn un nouvel intrt pourI'instrumentG.I. : Se produire en solo est un vrai dfi. C'esttrs diffrcile parce qu'il n'y a pas ce rapportavec un autre musicien qui stimule votre jeu; ondoit dvelopper son style et connatre trs bienle vocabulaire de I'instrument. On doitmatriser sa technique mais aussi crer desclimats pour que cela soit trs musical et passeulement dmonstratif.Ph.D. : Le danger du solo serait de tomberdans la seule performance. Cela demande uneconcentration beaucoup plus importante qu'enorchestre. En mme temps, j'ai dcouvert pleinde choses en solo. ( Gilbert;) Je ne sais pas situ prouves la mme sensation mais, lors d'unconcert solo, je sens immdiatement si ce queje joue passe. Cela ne se passe pas seulementau niveau de l'coute - des gens peuvent parlerau bar, ce n'est pas un problme - c'est lefeeling qui importe. En solo, on sent l'nergie,on est beaucoup plus sensible aufeed backqu'en orchestre.G.I. : On ressent d'autant plus cette nergiequ'on est seul la transmettre.Ph.D. : Et on a besoin en retour de l'nergie dupublic : a stimule. Je ne sais pas si tu pratiquesde la mme manire. Moi, quand je fais dessolos, je ne prpare pas de programme. Je I'ai

    fait une fois, j'avais une partition pour tout ceque j'allais jouer, j'avais prvu les effets quej'allais faire tel moment et pas un autre. Jeme suis mis jouer et, au.bout de vingtminutes, j'ai commenc m'emmerder. J'avaisenvie de faire un effet de distorsion telmoment or c'tait prvu plus tard. Ca m'agn alorsj'ai dcid de ne plus suivre deprogramme prtabli. Je n'aime pas le ct"rcital", j'aime mieux travailler enimprovisation tout en gardant en mmoire ueliste de morceaux qui restent disponibles selonle contact qui s'tablit avec le public.orr

    o.sIcs

    @poI

    :

  • G.I. : En solo, I'improvisation est totale :on doit penser aux basses, jouerI'accompagnement et construire aussi lamlodie. On fait en quelque sorte trois voix.C'est lourd supporter; aprs un concert solo,on se sent vid.

    Ce que vous avez aussi en commun, ctestd'utiliser dans votre jeu des lmentstrangers la guitare...P.D. : Gilbert utilise une guitare prpare avecdes morceaux de carton ou de papier et moi, jetrafique ma guitare lectrique avec des botes musique ou d'autres objets. J'en ai unetrousse pleine mais je ne les utilise passystmatiquement. Cela a tellement t fait pard'autres musiciens qui ont une dmarche plusradicale : ils cherchent le ct "noise" pourlui-mme, moi pas. Bien sr, j'admire desgens comme Fred Frith ou Derek Bailey quiveulent reculer les limites de I'instrument...G.I. : Je pense nous sommes surtout desmlodistes. Quand j'ai cout Philippe, ce quim'a d'abord frapp, c'est son ct mlodique.Ph.D. : J'ai beaucoup de respect pour lesmusiciens qui ont largi le vocabulaire de laguitare, ce sont des matres. J'ai eu une cnsede ce type, il y a vingt ans quandj'aidcouvert Derek Bailey et Sonny Shanock. Jeme suis dit : "ll faut anter le be-bop, tout at fait dans ce domaine. La technique en soi,on s'en fout, il faut trouver ron proptr langageet dvelopper sa propre technique". J'ai eu unrejet pour toutes les musiques que j'avais dj

    joues, comme le new orleans, la folk music,le vocabulaire bop sur lequel j'improvisais.J'ai rompu avec tout cela mais je n'ai pas pualler trs loin. Je sentais que je n'tais pashonnte. C'tait une sorte de crised'adolescence : dans la ligne de mai 68, onvoulait casser toutes les rghs. Aprs je suisrevenu des choses plus formelles, lamlodie, au jazz, J'ai pratiqule jazz au sensclassique :j'ai cout Jim Hall, Tal Farlow etj'ai essay d'tre dans le mme esprit sansvouloir jouer comme eux. Le musicien dont ladmarche m'a le plus influenc un certainmoment, c'est John Abercrombie :j'aimaisbeaucoup son touche le son de guitare qu'ilavait, son ct rock aussi, tout en gardant unjeu mlodique. Maintenant, depuis cinq, sixans, j'essaye de tout mettre ensemble : je nedis plus que je fais du jazz ou de la freemusic, j'utilise des lments de I'un et deI'autre, j'emprunte mme des choses labossa.G.I. : Pour ma part, j'ai jou pendant cinq ansdans un groupe de bossa et, avec Philippe, ona parl de tout cela. C'est pour cette raisonqu'il y a un bon rapport dans le duo. On a tousles deux jou de la folk music, de la bossa, dubop. Moi, ma premire influence a t RalphTowner, parce qu'iljouait de la guitareacoustique.Ph.D. : Chez Towner, on retrouve cettevolont de trafiquer le son de la guitare, parexemple, avec une bote d'allumettes et il ajou avec Abercrombie en duo guitareacoustique-guitare lectrique...

    G.I. : J'ai jou dans des styles trs diffrents,du folk, du blues. Chez Philippe, je retrouvece ct folk.Ph.D. : J'ai toujours aim le folk, la musiqueirlandaise. Je suis parfois en conflit avec lesmusiciens qui ont opt pour une dmarcheextrme : plus de mlodie ni de tempo. MmePeter Brtzmann, qui faisait une musique trsagressive au dpart, s'est maintenant assagi. AMulhouse, je I'ai entendu jouer free avec unpercussionniste africain, mais sans refus delyrisme.G.I. : La mlodie est importante : la musiquedoit raconter quelque chose, il faut inventerune histoire. C'est ce que je trouve chezPhilippe.

    Quand devrait sortir I'album avecPhilippe ?G.I. : Il devrait sortir I'anne prochaine sur lelabel Jazz Halo, avec des extraits en duo etd'autres en trio avec Rudy de Suter. AvecRudy, j'ai aussi rencontr le violoncellisteErnst Reijseger ainsi que Michel Godard. Cesrencontres devraient constituer la matire d'unautre album.

    Cette dmarche d'improvisation se retrouvedans tout votre travail actuel...Ph.D.: Oui, que ce soit dans le rio de guitaresavec Raymond Boni et Hans Reichelou surllalbum "lmprovisations" qui vient de sortir avecPatricio Villaroel : on rerouve des improvisationtrs mlodiques, sans ct "desoy". o

    JAZZ IN BELGIUM'

    ffirNr,px.x*ffihttp :/ /w w w .iazzinbelgium. arc.beTout sur Ie jazz en Belgique

    la scne belge et ses musiciens. flash d'infos quotidiens. 2OO musiciens belges d'aujourd'hui, les grands

    noms d'hier : bios, discos, photos. les groupes belges. I'agenda des concerts. les lieux : clubs, concerts et festivals. les coles, les stages de jazz.le jazz la radio/TV. les CDs : nouveauts, labels, magasins. les publications : livres, magazines, partitions. les Lundis d'Hortense, I'association des jazzmen. le-coin des collectionneurs. les liaks jaTz belges et europens

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