Résumé Exécutif Rapport 2010 sur les progrès en Afrique

20
Passer à l’action Valoriser les ressources de l’Afrique pour le bénéfice des Africains Rapport 2010 sur les progrès en Afrique RÉSUMÉ EXÉCUTIF

description

Résumé Exécutif Rapport 2010 sur les progrès en Afrique

Transcript of Résumé Exécutif Rapport 2010 sur les progrès en Afrique

Page 1: Résumé Exécutif  Rapport 2010 sur les progrès en Afrique

Passer à l’actionValoriser les ressources de l’Afrique

pour le bénéfice des Africains

Rapport 2010 sur les progrèsen Afrique

RÉSUMÉ EXÉCUTIF

Page 2: Résumé Exécutif  Rapport 2010 sur les progrès en Afrique

RAPPORT 2010 SUR LES PROGRÈS EN AFRIQUE

2

RAPPORT 2010 SUR LES PROGRÈS EN AFRIQUE

AVANT-PROPOSOn parle maintenant, à propos de l’économie africaine, d’une nouvelle zone pionnière. Chaque semaine, pratiquement, on annonce la découverte de nouveaux gisements pétroliers ou gaziers, de nouvelles ressources minérales ou autres ressources précieuses. Les pays africains signent de nouveaux accords avec les partenaires les plus divers, et notamment la Chine, les pays de l’Extrême-Orient ou du Moyen-Orient, d’Asie du Sud ou d’Amérique latine.

Les échanges de l’Afrique augmentent à l’intérieur du continent ou avec d’autres continents, notamment avec les pays du Sud. Les chiffres d’affaires des sociétés et des banques africaines ne cessent d’augmenter. Les recettes intérieures, l’investissement direct étranger, les envois de fonds des travailleurs migrants et l’aide publique au développement (APD) ont progressé régulièrement au cours des 10 dernières années, malgré un infléchissement à la suite de la crise financière et économique mondiale récente. Après une année médiocre, les taux de croissance économique devraient remonter et faire de l’Afrique à nouveau l’une des régions du monde où la croissance est la plus rapide.

Et ces tendances soulèvent à l’évidence plusieurs questions. En dépit de certains succès extraordinaires, pourquoi la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement est-elle si lente et si inégale? Pourquoi le nombre et la proportion d’Africains vivant dans la pauvreté restent-ils aussi élevés? Pourquoi les Africains sont-ils toujours aussi nombreux à souffrir de l’insécurité alimentaire et d’une mauvaise alimentation, d’un taux élevé de chômage, d’un accès réduit au minimum aux services essentiels tels que l’énergie, l’eau potable, les soins de santé et l’éducation? Pourquoi les femmes sont-elles marginalisées, loin d’être émancipées? Et pourquoi les inégalités augmentent-elles?

Ce qui est en jeu, ce n’est pas seulement l’aptitude des pays africains à attirer et mobiliser des revenus ; c’est aussi leur détermination et leur capacité à utiliser les recettes publiques pour obtenir des résultats qui profiteront aux populations. Le taux de croissance économique et l’augmentation des échanges sont des éléments nécessaires mais non suffisants pour assurer des progrès authentiques, c’est-à-dire une amélioration durable de la qualité de vie de tous les Africains – hommes, femmes et enfants. Une croissance peut ne concerner que quelques-uns, peut renforcer ou créer des inégalités et des tensions sociales ; elle peut ne pas parvenir à ouvrir de nouvelles perspectives ou à atténuer l’insécurité dont souffrent les familles rurales et ceux qui sont à la recherche d’un travail dans les villes africaines, en pleine expansion. Ce type de croissance ne représente pas nécessairement un progrès.

On ne saurait trop rappeler que l’Afrique n’est pas un continent homogène. La diversité y est extraordinaire, et est l’heureuse conséquence d’un grand nombre de cultures, de traditions et de paysages différents. Certains pays africains ont la chance d’avoir d’abondantes ressources ; certains autres sont beaucoup moins riches ou n’ont aucune ressource. Les pays sans littoral et les pays à forte densité de population sont dans une situation très différente des autres pays africains. Mais ils sont tous aux prises avec une difficulté commune : la nécessité de l’investissement dans la capacité productive de leurs habitants et de créer des biens et services collectifs susceptibles d’élargir les perspectives de chacun et de mettre à la portée de tous les avantages de la croissance.

Les éléments du succès sont bien connus. Et le changement climatique ajoute une dimension et une urgence nouvelles au problème ; le développement durable et la création d’emplois doivent être solidement compatibles avec une croissance peu gourmande en carbone, avec la prévention des risques de catastrophe et la réduction de la vulnérabilité. Cela ne change rien aux éléments fondamentaux : il est indispensable que les dirigeants africains définissent et appliquent des mesures de croissance équitable et de réduction de la pauvreté ; il est

RAPPORT 2010 SUR LES PROGRÈS EN AFRIQUE

Ce qui est en jeu, ce n’est pas seulement l’aptitude des pays africains à attirer et mobiliser des revenus ; c’est aussi leur détermination et leur capacité à utiliser les recettes publiques pour obtenir des résultats qui profiteront aux populations

A PROPOS DU RAPPORTLe Rapport sur les progrès de l’Afrique est la publication principale de l’Africa Progress Panel (Groupe sur les progrès de l’Afrique). Son objet est de donner un aperçu des progrès accomplis en Afrique sur les plans de la gouvernance, du financement et de la réalisation des OMD, et de recommander aux dirigeants africains et à leurs partenaires les mesures à prendre. Cette année, le Rapport met en évidence l’importance de la gouvernance et de la volonté politique, tout en examinant aussi les questions essentielles qui seront déterminantes pour l’avenir de l’Afrique, en particulier les partenariats avec les autres pays du Sud, la nécessité d’un environnement international favorable et cohérent, les problèmes posés par le changement climatique, la révolution télématique (les TIC) et l’importance essentielle de l’émancipation des femmes pour le progrès économique, social et politique. Le Rapport associe chacune des principales conclusions et recommandations dans la perspective de la condition féminine.

Nous commençons par faire le point des progrès accomplis en Afrique au cours des cinq dernières années, en mettant l’accent à la fois sur les engagements pris et les engagements honorés, ainsi que sur les divers plans convenus pour poursuivre ces progrès. On se demande en particulier si les dirigeants politiques et les chefs d’entreprise sont bien à même de gérer aux mieux les risques et de mettre à profit et les perspectives qui apparaissent pour le plus grand bien de tous les Africains, et si les systèmes de responsabilisation, notamment par la société civile, sont assez robustes pour que les dirigeants dans l’appareil gouvernemental ou dans le secteur privé, restent très attentifs aux besoins et aux aspirations des populations.

Le rapport recense des domaines d’action prioritaire et des questions urgentes dans une série de recommandations. Étant donné la diversité des 53 pays du continent africain et l’extrême diversité de leurs économies, ces recommandations restent nécessairement de caractère très général et elles devront être appliquées à chaque pays en fonction de ses caractéristiques.

C’est aux dirigeants africains qu’il incombe au premier chef de tout faire pour entretenir une croissance économique durable, assurer une réduction de la pauvreté et la sécurité de leur pays. Les recommandations, à ce sujet, visent à améliorer la gestion des relations entre les investisseurs et les donateurs, tant publics que privés, et à valoriser au mieux les possibilités et les tendances nouvelles, notamment au sujet du changement climatique, de l’intégration régionale, de la télématique, et aussi des changements démographiques, en particulier la présence massive de la jeunesse.

Le second ensemble de recommandations est destiné aux responsables internationaux et aux partenaires de l’Afrique qui doivent mettre en place des conditions internationales équitables et propices. L’Afrique peut et doit exiger des conditions équitables au niveau international dans des domaines essentiels tels que le changement climatique, le commerce international et la propriété intellectuelle, et également la cohérence des politiques suivies par les partenaires nouveaux et traditionnels de l’Afrique en ce qui concerne le développement international et le respect des engagements pris au sujet des ressources et de l’APD.

Nous sommes convaincus que par des mesures audacieuses, les dirigeants africains peuvent tirer parti des possibilités qui s’offrent, pour le bien des Africains, notamment la perspective d’augmenter les investissements dans la production de biens et services collectifs et dans la recherche d’une croissance économique viable à terme. Dans le cas contraire, on verrait une montée de l’inégalité et de l’insécurité, un gaspillage des ressources ou leur captation par des élites ou groupes restreints. C’est bien la qualité de l’exercice du pouvoir politique qui est la condition du succès, tant au niveau national que continental; il en va de même des systèmes de responsabilisation, qui doivent être renforcés pour le plus grand bien des Africains.

Page 3: Résumé Exécutif  Rapport 2010 sur les progrès en Afrique

3

Passer ˆ lÕ action Valoriser les ressources de l’Afrique pour le bénéfice des Africains

La croissance africaine doit être évaluée non seulement par son PIB, mais aussi par la mesure dans laquelle elle se traduit en avantages sociaux pour sa population

essentiel de constituer progressivement une capacité technique, administrative et institutionnelle de mobiliser des ressources publiques et d’appliquer des plans ; et il est indispensable d’assurer une bonne gouvernance, le respect de la légalité et la responsabilisation, afin que les ressources et leur utilisation fassent l’objet d’un contrôle public rigoureux des dirigeants politiques et des chefs d’entreprise.

Au cours des 10 dernières années, on a acquis une meilleure connaissance des conditions de l’efficacité du développement. Des programmes d’action excellents et même parfois visionnaires ont été formulés dans chaque domaine, notamment dans l’infrastructure, l’alimentation et la sécurité nutritionnelle, l’émancipation des femmes, les systèmes de soins, l’éducation et la gouvernance. Nous comprenons mieux désormais le rôle essentiel des ressources intérieures, l’importance de l’esprit d’entreprise et un environnement propice à l’investissement responsable, la nécessité d’une action internationale concertée pour lutter contre les flux financiers illégaux et la corruption, la valeur des partenariats public-privé, et l’utilisation la plus rationnelle à terme de l’APD pour réaliser les plans nationaux et régionaux de développement.

Le problème n’est pas le manque de connaissances et l’absence de plans. Le manque de ressources, en soi, n’est peut-être pas non plus le véritable problème, étant donné les vastes ressources naturelles de l’Afrique et le fait que l’hémorragie de ressources, souvent illicite, se poursuit. Le véritable problème, aussi bien en Afrique qu’à l’échelle internationale, c’est le manque de volonté politique.

Il y a 10 ans, l’Organisation de l’Unité africaine (OUA) a approuvé l’ambition visionnaire d’un groupe de dirigeants africains influents désireux de promouvoir un programme de développement susceptible de réduire la pauvreté ; le Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP) était également novateur. Aujourd’hui, plusieurs dirigeants africains se font d’ardents partisans du développement, mais ils demeurent une minorité, et leurs réalisations sont oubliées du fait de ce qu’on apprend au même moment de l’enrichissement personnel et du comportement autoritaire d’autres dirigeants.

Au niveau international, on constate, avec une préoccupation bien compréhensible, que le consensus relatif au développement a été mis à mal par la crise économique mondiale. Tout doit être fait pour que des engagements obtenus de haute lutte, dans la Déclaration du Millénaire, dans le Consensus de Monterrey et dans la Déclaration de Gleneagles ne soient pas perdus de vue dans la définition des politiques internationales. On peut mesurer cet engagement au niveau de l’APD effectivement accordée. Beaucoup de membres de l’OCDE et du G8 honorent leurs engagements mais plusieurs autres sont en retard à cet égard, ce qui amène à douter de leur crédibilité autour de la table de négociation. Or, ces reculs ne sont pas le fait d’une diminution de la solidarité et de la sympathie mutuelle des gens ordinaires, dans le monde, car celles-là sont, selon moi, aussi solides que jamais. Elles ne sont pas non plus causées uniquement par des contraintes budgétaires, étant donné les sommes modestes qui sont en question. Il s’agit plutôt du fait que les hommes politiques ne parviennent pas à faire comprendre combien il est impératif de mettre les besoins des pays africains et des pays les moins avancés au centre de l’action des institutions et des politiques mondiales. Les arguments militant dans ce sens, qu’ils aient trait aux changements climatiques, à la sécurité alimentaire et nutritionnelle, au commerce international, à la défense de la propriété intellectuelle, à la lutte contre la criminalité, à l’interruption des flux financiers illicites, à la nécessité d’accroître l’investissement de la santé publique et l’éducation, ne sont pas simplement de caractère éthique ou altruiste, mais sont bien des arguments pratiques, allant dans le sens de l’intérêt bien compris des pays riches.

Les dirigeants politiques, les chefs d’entreprise, ou la société civile peuvent faire beaucoup plus pour préconiser certaines politiques de développement et valoriser les ressources, notamment auprès des dirigeants et des contribuables des pays riches, les nouveaux pays industriels et les donateurs traditionnels. Il est essentiel que leur voix soit entendue pour que soient honorées les promesses relatives à l’APD qui, en dépit de ce que disent ses détracteurs, reste absolument centrale comme source d’investissement dans les biens et services collectifs, en particulier au profit des habitants des États fragiles et pauvres en ressources.

La croissance africaine doit être mesurée non seulement par le PIB, mais aussi par la mesure dans laquelle elle se traduit en avantages sociaux pour sa population. En fin de compte, c’est aux dirigeants de l’Afrique qu’il incombe de susciter une croissance équitable et d’investir dans la réalisation des OMD. La société civile peut être leur alliée, si elle a la marge de manœuvre nécessaire pour s’assurer que les recettes publiques et la croissance ne sont pas détournées de leur objet ou limitées au profit des élites, mais qu’au contraire elles sont largement partagées et orientées vers la création d’emplois et de biens collectifs. La méthode et les actes du secteur privé et les partenaires internationaux de l’Afrique, traditionnels ou nouveaux, peuvent également apporter une impulsion décisive au succès des dirigeants africains.

Si tout cela échoue, l’Afrique risque de se trouver face à une exacerbation de l’inégalité, des conflits et de la pauvreté chroniques et de la marginalisation d’une majorité de la population. Si cette entreprise réussit, au contraire, l’avenir est assez brillant. L’élément essentiel est le partage des responsabilités – une responsabilité mutuelle entre les dirigeants africains et leurs partenaires. Non seulement pour le profit des Africains, mais du monde entier.

Le Président,

Kofi Annan

Page 4: Résumé Exécutif  Rapport 2010 sur les progrès en Afrique

RAPPORT 2010 SUR LES PROGRÈS EN AFRIQUE

4

Croissance économique durable et réduction de la pauvreté

PRINCIPALES CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS

Il faut exploiter les vastes ressources de l’Afrique pour le bien de sa populationL’Afrique est riche en terres et en ressources naturelles, dont la valeur augmente. Les découvertes de pétrole et de gaz et d’autres ressources précieuses se poursuivent et elles rendent d’autant plus importante une gestion transparente et efficace. Les recettes ainsi dégagées doivent être appliquées à un développement durable et équitable. Nous engageons les dirigeants des pays qui ont la chance d’être dotés de vastes ressources naturelles à honorer les engagements pris (UNCAC et EITI).

Les femmes africaines doivent avoir plus largement accès aux ressourcesL’accès des femmes aux ressources et le contrôle et la possession de ces ressources et des revenus qui en découlent, s’il s’agit de la terre, des ressources naturelles ou productives, demeurent insuffisants en Afrique. L’investissement consacré aux femmes et ceux réalisés par des femmes sont donc insuffisants et cela retarde ou compromet le progrès. Nous engageons les dirigeants africains à appliquer les plans d’amélioration de l’accès des femmes aux ressources et aux revenus qu’elles produisent.

1

2

3

Pétrole

Bois

Or

Diamants

Principales réserves

Bauxite

Cuivre

Gaz

Uranium

C

BC

C

C

C

C

C

CB B

B

Quelques faits

Sources: BBC Country Pro�les and Oil and Gas Journal , 2009

Source: Council on Foreign Relations, 2008

Source: Goldnews.bullionvault.com, 2010

Source: Diamondfacts.org, 2010

Source: Compilation de l’APP à partir de sources variées

PETROLE - L’Afrique possède 9 % des ressources avérées mondiales de pétrole, et l’on soupçonne qu’il existe des réserves conséquentes non encore découvertes. Ainsi, la tendance est à l’augmentation des importations venant d’Afrique pour des pays comme la Chine, qui importe déjà près d’un tiers de ses besoins en pétrole de l’Afrique, ou les Etats-Unis qui comptent porter leurs importations de pétrole à 25 % en provenance du continent.

OR - L’Afrique du Sud possède 40 % des ressources mondiales en or et est le troisième producteur mondial (2009) avec 9 % de la production mondiale. Elle demeure l’un des premiers producteurs de métaux précieux au monde.

DIAMANTS - Six des dix premiers producteurs de diamants au monde sont africains et on estime à 65 % la production mondiale venant du continent.

GAZ - L’Algérie est la huitième plus grande réserve de gaz naturel au monde et le deuxième producteur parmi les pays de l’OPEP. Les exportations d’énergie tiennent une grande partie de l’économie algérienne et l’utilisation domestique du gaz naturel représente 60 % de la totalité de la consommation énergétique du pays.

Les richesses naturelles de l’Afrique

Pétrole

Bois

Or

Diamants

Principales réserves

Bauxite

Cuivre

Gaz

Uranium

C

BC

C

C

C

C

C

CB B

B

Quelques faits

Sources: BBC Country Pro�les and Oil and Gas Journal , 2009

Source: Council on Foreign Relations, 2008

Source: Goldnews.bullionvault.com, 2010

Source: Diamondfacts.org, 2010

Source: Compilation de l’APP à partir de sources variées

PETROLE - L’Afrique possède 9 % des ressources avérées mondiales de pétrole, et l’on soupçonne qu’il existe des réserves conséquentes non encore découvertes. Ainsi, la tendance est à l’augmentation des importations venant d’Afrique pour des pays comme la Chine, qui importe déjà près d’un tiers de ses besoins en pétrole de l’Afrique, ou les Etats-Unis qui comptent porter leurs importations de pétrole à 25 % en provenance du continent.

OR - L’Afrique du Sud possède 40 % des ressources mondiales en or et est le troisième producteur mondial (2009) avec 9 % de la production mondiale. Elle demeure l’un des premiers producteurs de métaux précieux au monde.

DIAMANTS - Six des dix premiers producteurs de diamants au monde sont africains et on estime à 65 % la production mondiale venant du continent.

GAZ - L’Algérie est la huitième plus grande réserve de gaz naturel au monde et le deuxième producteur parmi les pays de l’OPEP. Les exportations d’énergie tiennent une grande partie de l’économie algérienne et l’utilisation domestique du gaz naturel représente 60 % de la totalité de la consommation énergétique du pays.

L’investissement consacré à l’agriculture et aux biens collectifs ruraux doit augmenter Plus de 70 % des Africains vivent de l’agriculture et pourtant ce secteur ne réalise pas son potentiel dans l’atténuation de la pauvreté et la croissance économique, et ne garantit pas à tous une alimentation suffisante et équilibrée. La faim et la malnutrition chronique sont répandues et l’accélération du changement climatique ne laisse pas de réduire encore la productivité. Nous engageons les dirigeants africains, leurs partenaires internationaux et le secteur privé à appliquer le Programme commun de développement de l’agriculture en Afrique et à réaliser en priorité des investissements dans l’agriculture, notamment pour élargir l’accès aux marchés.

L’émancipation des femmes est la condition de l’augmentation de la productivité agricoleEn Afrique subsaharienne ce sont les femmes qui produisent 80 % des denrées alimentaires de base pour l’autoconsommation ou la vente. Étant donné leur rôle essentiel dans l’agriculture, l’amélioration de leur situation, en particulier un meilleur accès aux avoirs productifs et à la propriété, ferait progresser le secteur et l’ensemble de l’économie. Nous engageons les dirigeants africains à faciliter en priorité l’accès des femmes rurales à la terre, aux droits de propriété, à l’information, au crédit et à l’aide financière, et aux services d’assurance et de vulgarisation.

Les pays africains doivent se doter de leur propre stratégie de développement à l’épreuve du climat Le changement climatique alourdit le coût de la réalisation des OMD – dans la production vivrière, la santé publique, l’adduction d’eau, l’énergie, l’équipement et d’autres secteurs – et il aura des effets disproportionnés sur les femmes et les pauvres. La question du changement climatique ne peut être traitée isolément. Des efforts tels que ClimDev doivent être accélérés par les organisations africaines et internationales telles que la BAfD, les Nations Unies et la Banque mondiale, à l’appui de stratégies de développement à l’épreuve du climat et de réduction de la pauvreté, et pour préparer des programmes directement finançables, créateurs d’emploi, sobres en carbone, et créateurs d’infrastructures.

Il faut mettre les femmes au centre des stratégies de développement à l’épreuve du climatLe changement climatique frappe plus les femmes que les hommes, car ce sont elles qui le plus souvent vont chercher l’eau, trouvent des ressources énergétiques et assurent la sécurité alimentaire; des contraintes résultent des fonctions traditionnelles qui leur sont attribuées, elles n’ont pas suffisamment accès aux ressources et sont peu mobiles, et tout cela fait qu’elles sont les plus touchées par le changement climatique. En même temps, elles ont su mobiliser leur groupe local pour réagir au changement climatique et prévenir les catastrophes naturelles. Les gouvernements et autres acteurs doivent veiller à ce que les initiatives prises au sujet du changement climatique tiennent compte de l’expérience, des connaissances et des capacités de survie des femmes.

Page 5: Résumé Exécutif  Rapport 2010 sur les progrès en Afrique

5

Passer ˆ lÕ action Valoriser les ressources de l’Afrique pour le bénéfice des Africains

PRINCIPALES CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS Financer le développement à l’épreuve du changement climatique

Source des données : Fankhauser et Schmidt-Traub (2010). Financement pour un développement de l’Afrique à l’épreuve du changement climatique

Financer le développement à l’épreuve du changement climatique

120

mill

iard

s (D

olla

rs p

.a. p

ou

r 201

0-20

20)

Intrants agricoles et infrastructure rurale

Irrigation

Nutrition etalimentation scolaire

Enseignement primaire

Enseignement secondaire

Sida

Maladies tropicalesnégligées

Planning familial

Paludisme et systèmesde santé (y comp. santé

maternelle et infantile)

Energie

Eau et assainissement

Faciliter le commerce

Statistiques

Protection du littoral

Intervention suiteà un désastre

Nutrition et alimentation scolaire

Education

Santé

Infrastructure

Recherche

Renforcement/plannification des capacités

Tuberculose

Transport

Statistiques

Interventions supplémentaires9,8 milliards

0,4 milliards

0 2 4 6 8 10 11 14 16 18 20

Milliards de dollars par année

Couvert par l’APD

Gamme de financement d'adaptation supplémen-taire nécessaire

1,2 - 2,4 milliards de dollars par an de �nancement public extérieursont nécessaires pour l’adaptation au change-ment climatique

0,3 milliards

0,5 milliards

1,2- 2,3 milliards

1,2- milliards

2,9-7,2 milliards

5,7 milliards

11,9 milliards

39 milliards

40,6 milliards

0,2 - 0,4 milliards

3,0 - 3,5 milliards

0,6 - 3,2 milliards

APD Financement public

Agriculture et nutrition12,2 milliards

Les besoins totaux pour un développement à l’épreuve du changement climatique en Afrique, c’est-à-dire pour atteindre les OMD tout en anticipant les changements liés au climat, avoisinnent les 120 milliards de dollars par an.

Les “ resources supplémentaires” pour l’atténuation du changement climatique sont à ajouter aux 82.1 milliards de dollars d’APD annuelle qui ont été promis pour atteindre les OMD, mais dont la moitié seulement est versée. Au total, le manque à gagner pour un développement à l’épreuve du changement climatique en Afrique est de l’ordre de 50-70 milliards de dollars des finances publiques externes qui doivent être fournie sous forme d’APD ou de financement supplémentaire pour le climat.

Moyenne des besoinsen financement extérieur

(2010-2020, par an)

82,1 milliardsde dollars

10,8-20,5 milliardsde dollars

1-2 % du PIB (13-26milliards de dollars)

Financementextérieur public

External public finance

Surtout marchés du carbone

APD 2009 : 38,2 milliards de dollars

~100 millions de dollars pour l’adaptation

~50-80 milliards de dollars through MDP

Type de financement

Adaptation

Atténuation

Développement (OMD)et intervention suite à un désastre

Subventions et prêts préférentiels destinés

à l’infrastructure

Subventions

Financement carbone, prêts

Source dufinancement

Statut du financement

Financement par secteur en milliards de dollars par année :

Source des données : Fankhauser et Schmidt-Traub (2010). Financement pour un développement de l’Afrique à l’épreuve du changement climatique

La croissance africaine doit être évaluée non seulement par son PIB, mais aussi par la mesure dans laquelle elle se traduit en avantages sociaux pour sa population

Page 6: Résumé Exécutif  Rapport 2010 sur les progrès en Afrique

RAPPORT 2010 SUR LES PROGRÈS EN AFRIQUE

6

La Révolution verte avait considérablement accru les rendements des cultures de céréales et accéléré la croissance agricole et plus généralement économique de l’Asie, mais elle n’a pas encore touché la plupart des pays africains. Alors qu’au cours des cinq dernières années la transformation de l’agriculture africaine s’est un peu accélérée sous l’impulsion de l’action des gouvernements et des institutions multilatérales et avec l’appui d’organisations de la société civile spécialisées telles que l’Alliance pour une révolution verte en Afrique, d’énormes problèmes demeurent. Néanmoins, certains succès encourageants peuvent être mentionnés. Le Malawi, par exemple, s’est transformé d’un pays à déficit vivrier en pays exportateur de denrées alimentaires, avec une production en excès par rapport à la consommation nationale pendant quatre années consécutives; l’agriculture du Rwanda a connu des croissances de 13 et 17 % respectivement en 2008 et 2009. Malheureusement, ces succès demeurent trop rares.

L’éTAT DE LA RéVOLUTION VERTE EN AFRIqUE

La révolution verte n’a pas encore gagné l’Afrique

Source : Fondation Bill and Melinda Gates (2009)

0

2

6

1

ÉTATS-UNIS CHINE INDE AFRIQUE AFRIQUEINDECHINEÉTATS-UNIS

4

TON

NES

PA

R HE

CTA

RES

1961 2007

AUCUNECROISSANCE

SIGNIFICATIVEEN AFRIQUE

PAR RAPPORTAUX AUTRES

REGIONS

Source : Fondation Bill and Melinda Gates (2009)

Tonn

es p

ar h

ecta

res

La révolution verte n’a pas encore gagné l'Afrique

4

5

Il faut faire connaître et étendre les modèles d’engagement du secteur privéOn sait de mieux en mieux comment le secteur privé peut travailler avec les autorités, les acteurs de développement et les collectivités locales pour stimuler l’entreprise, créer des emplois, des échanges et des investissements dans la production de biens et services collectifs. Les enseignements dégagés et les perspectives qui s’offrent doivent être valorisés par le réseau d’organisations africaines et internationales telles que : Business Call to Action, Corporate Council on Africa, et Frontier 100, qui encouragent un engagement des entreprises dans le développement; ces modèles doivent être utilisés pour stimuler et accélérer les partenariats public-privé.

Les dirigeants africains doivent tirer parti de l’esprit d’entreprise des femmes Les femmes chefs d’entreprise jouent un rôle de plus en plus important dans beaucoup de pays africains, dans l’économie formelle et informelle, malgré les nombreuses contraintes avec lesquelles elles sont aux prises. Nous engageons les dirigeants africains à appliquer les recommandations du Sommet économique des femmes africaines et à créer un environnement réglementaire propice à l’inclusion et la protection des femmes dans l’économie formelle. Les chefs d’entreprise peuvent faire plus pour tirer parti des qualifications et de l’énergie des femmes africaines en éliminant les stéréotypes concernant l’emploi, la promotion, les pratiques de rémunération, et en accroissant la part des femmes dans les effectifs de direction, tout en facilitant le développement de leurs compétences.

Les dirigeants africains doivent stimuler la connectivité et l’utilisation des technologies de l’information et de la communication (TIC) Malgré des progrès notables, l’Afrique demeure en retard dans la production de matériel informatique et dans l’utilisation des TIC (télématique) dans la gestion, l’entreprise, le développement, les réseaux sociaux et la responsabilisation. Mais ce “déficit de connectivité” de l’Afrique offre également des perspectives de sauter les étapes coûteuses des technologies dépassées et d’appliquer les enseignements recueillis ailleurs. Nous engageons les dirigeants africains, dans le secteur public et le secteur privé, à créer des partenariats pratiques sur des plans de connexion informatique du continent africain, notamment dans les écoles, les centres de soins, les exploitations agricoles, les autorités locales et les médias.

L’accès des femmes à l’informatique, clef de l’économie de la connaissanceEn raison d’obstacles culturels et comme elles sont moins alphabétisées que les hommes, les femmes ont moins accès qu’eux à la télématique. Améliorer leur participation à l’économie de l’information comporterait tout un ensemble d’avantages, comme une plus grande compétitivité des secteurs technologiques et une meilleure qualification de la main-d’œuvre. Cela facilitera aussi le développement d’une économie de l’information et aidera les plus pauvres, les plus marginalisés, en particulier les femmes et les filles, à exercer leurs droits fondamentaux. Nous engageons les chefs d’entreprise et leurs autorités de tutelle à suivre, encourager et faire connaître l’accès des femmes aux technologies de l’information et de la communication.

Ce qui est en jeu, ce n’est pas seulement l’aptitude des pays africains à attirer et mobiliser des revenus ; c’est aussi leur détermination et leur capacité à utiliser les recettes publiques pour obtenir des résultats qui profiteront aux populations

Page 7: Résumé Exécutif  Rapport 2010 sur les progrès en Afrique

7

Passer ˆ lÕ action Valoriser les ressources de l’Afrique pour le bénéfice des Africains

Statut et développements des technologies de l’information et de la communication

27 %

Nigeria18 %

Afrique du Sud12 %

Égypte11 %

Algérie9 %Maroc

6 %Kenya

5 %

Soudan3 %

Ghana3 %

Côte d’Ivoire3 %

RDC3 %

Source : UIT

Utilisateurs detéléphone portable

Utilisateurs d'Internet

300

200

250

2000 2003 2008

150

100

50

0

Congo, Rép. démocratique

Côte d’Ivoire

Ghana

Soudan

Kenya

Maroc

Afrique du Sud

Algérie

Égypte

Nigeria

0 10 20 30 40 50 60 70

+ 59,8

+ 35,4

+ 8,0

+ 9,1

+ 10,7

+ 11,4

+ 14,7

+ 15,4

+ 28,1

+ 30,4 Reste de l'Afrique

Répartition des abonnements detéléphonie mobile en Afrique, 2008

Mobile Banking- KENYASystème de transfert monétaire sur le téléphone portable M-PESA par Safaricom et Vodafone.

Cout : 1 $ pour le service - Jusqu'à 2008 : 1,6 million d'abonnés 148 millionsde $ transférés via SMS pendant la première année de fonctionnement.

Applications pour téléphone portable et potentiel de développement pour l'Afrique

Kenya

Village phones - Ouganda, Rwanda, Nigeria, CamerounInitiative lancée par la Grameen Foundation et MTN Uganda en 2003 pour étendre l'accès au

téléphone dans les zones rurales et promouvoir l'esprit d'entreprise. Pendant les trois premièresannées de fonctionnement en Ouganda, plus de 6 700 nouvelles entreprises ont été créées,

soit un taux de croissance de 150 entreprises par mois.

Ouganda

Programme de développement des systèmes de commercialisationagricole (AMSDP) - TANZANIE (Tanzanie)

serveur en ligne fournissant les tous derniers prix des récoltes marchandesvia SMS pour les agriculteurs (en partenariat avec Vodacom).

Tanzanie

Les dix pays africains comptant les ajouts nets d'utilisateurs detéléphone portable les plus élevés entre 2003 et 2008 (en millions)

Manobi - SenegalPlateforme fournissant des données sur le marché et des services

de commerce électronique en ligne ou via SMSaux professionnels du secteur rural et de l'agroalimentaire

(entreprise commune de Manobi France et Sonatel).

Weather Info for All (WIFA) - Kenya, Tanzanie, OugandaInitiative commune de GHF, Ericsson, l'Organisation météorologique mondiale, Zain et l'Earth Institute de

l'Université Columbia visant à déployer des stations météorologiques automatiques sur des sites de réseaumobiles en Afrique pour fournir des informations météorologiques aux

utilisateurs et aux communautés, notamment aux agriculteurs et aux pêcheurs isolés.

mHealth - Rwanda, OugandaResultsSMS est une plateforme libre conçue pour distribuer des

résultats d'analyse, donner un enseignement et des connaissances, et fournir des informations de suivi aux patients via SMS.

(Partenariat entre GPAS, FrontlineSMS, Support for InternationalChange et la Harvard Initiative for Global Health).

Sénégal

Ushahidi (crowdsourcingd'informations de crise) - Kenya,RDC, Afrique du Sud, SoudanPlateforme en ligne et SMS pour signaler les éclats de violence ou les épidémies et suivre les élections.

Afrique du Sud

Utilisateurs d'Internet et de téléphone portable en Afrique subsaharienne (en millions)

Source : UIT

Source : ITU, World Telecommunication/ICT Indicators Database.

Page 8: Résumé Exécutif  Rapport 2010 sur les progrès en Afrique

RAPPORT 2010 SUR LES PROGRÈS EN AFRIQUE

8

Un effort massif pour la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement est urgentL’investissement consacré à l’éducation, la santé et la sécurité alimentaire est à la base de la croissance économique et de la sécurité humaine. Les progrès dans la réalisation des OMD au cours des cinq prochaines années donneraient d’énormes dividendes sociaux et économiques, permettraient aux collectivités locales et aux pays de devenir plus autonomes. Les dix années écoulées ont vu d’importants progrès dans la réalisation des cibles liées aux OMD, notamment dans les pays les plus pauvres et les plus instables. Ces succès doivent être amplifiés et reproduits, en s’inspirant des interventions éprouvées, en mettant en valeur le potentiel notateur de l’émancipation des femmes, de l’accès à l’informatique et de nouveaux partenariats – avec les autres pays du Sud et avec le secteur privé. La réunion au sommet prévue en septembre 2010 pour examiner les OMD est l’occasion idéale de mobiliser un soutien renouvelé.

Les femmes doivent pouvoir se prononcer sur la planification du développementLes femmes africaines ne sont toujours pas assez engagées et consultées dans la conception, la gestion et l’évaluation des initiatives et des programmes qui les concernent pourtant directement. Cela est particulièrement fâcheux pour la réalisation d’objectifs sexospécifiques tels que la santé maternelle et infantile et l’éducation, qui sont à la base de la réalisation des OMD. Les décisions des pouvoirs publics, des entreprises et de la société civile en faveur de la participation des femmes à tous les niveaux et pour collecter et ventiler des données par sexe sont indispensables. Cela contribuera à la réalisation des OMD et aidera les femmes à mieux connaître et exercer leurs droits fondamentaux.

L’éducation est le fondement du progrèsLes faits montrent l’importance essentielle de l’éducation comme moteur de progrès social, économique et politique. L’accès à l’enseignement primaire a considérablement progressé, mais de graves lacunes demeurent dans l’enseignement secondaire et supérieur, et les taux d’achèvement d’études sont insuffisants dans l’ensemble. Le problème est de pouvoir financer des plans nationaux assez détaillés. Nous encourageons instamment des dirigeants politiques et autres africains et leurs partenaires internationaux à n’épargner aucun effort pour mobiliser des ressources, notamment par l’Initiative de réalisation rapide de l’Éducation pour tous.

L’autonomisation des femmes africaines L’éducation des filles a un impact positif direct sur leur état de santé, leurs perspectives sociales et leurs possibilités d’emploi ainsi que sur leur famille, leurs communautés et l’économie en général. L’éducation les aide et les dispose à exercer leurs droits et à participer aux décisions. Il y a pourtant à tous les niveaux d’éducation de fortes disparités entre les sexes. Cela vise les femmes et retarde le développement économique de l’Afrique et la réalisation des OMD. Les hommes politiques, les médias et la société civile doivent suivre avec soin et faire largement connaître les lois prescrivant l’égalité entre les sexes, les politiques suivies dans ce sens et les objectifs éducatifs.

Les stratégies de croissance économique doivent réduire la pauvreté et l’inégalitéBien que l’on manque de données factuelles et de statistiques fiables, il est manifeste que les inégalités, dans les pays africains, augmentent et que les bienfaits de la croissance sont très inégalement partagés. Cela est à la fois injuste et potentiellement dangereux. Il lest essentiel de réduire la pauvreté et l’inégalité pour que le progrès et la stabilité soient durables; nous engageons les dirigeants africains à utiliser leur arsenal de mesures budgétaires et sociales pour produire en priorité des biens et services collectifs profitant à tous et créant des perspectives nouvelles pour toute la population.

La discrimination entre les sexes est un obstacle majeur au développement Les sociétés qui instituent une discrimination sur la base du sexe en paient le prix, sous la forme d’une plus grande pauvreté, d’une croissance économique plus lente, d’une gouvernance plus précaire et de moindres niveaux de vie. La féminisation croissante de la pauvreté et les inégalités persistantes des chances socioéconomiques et éducatives entre les femmes et l’homme doivent d’urgence être éliminées. Les stratégies de croissance et de réduction de la pauvreté doivent être conçues, appliquées et suivies en fonction de normes et d’objectifs précis en matière d’égalité des sexes et dotées de ressources adéquates pour assurer le suivi, l’évaluation et la publication des progrès, notamment parmi la classe politique et dans les médias.

1

2

3

Progrès social

Ce qui est en jeu, ce n’est pas seulement l’aptitude des pays africains à attirer et mobiliser des revenus ; c’est aussi leur détermination et leur capacité à utiliser les recettes publiques pour obtenir des résultats qui profiteront aux populations

Page 9: Résumé Exécutif  Rapport 2010 sur les progrès en Afrique

9

Passer ˆ lÕ action Valoriser les ressources de l’Afrique pour le bénéfice des Africains

Progrès des OMD en Afrique

Source : Division des statistiques, Nations Unies (2009)

Afrique du Nord Afrique subsaharienneO

bjec

tif 1

 :Éli

min

er l'e

xtrê

me

pauv

reté

et

la fa

im

Obj

ectif

4 :

Rédu

irela

mor

talité

infa

ntile

Obj

ectif

5 :

Am

élio

rer

la sa

nté

géné

tique

Obj

ectif

6 :

Com

battr

ele

VIH

/SID

A,

la m

alar

ia e

td'

autre

s mal

adie

s

Obj

ectif

7 :

Ass

urer

la d

urab

ilité

envi

ronn

emen

tale

Obj

ectif

2 :

Obt

enir

un e

nsei

gnem

ent

prim

aire

univ

erse

l

Obj

ectif

8 :

Déve

lopp

erun

par

tena

riat

mon

dial

pour

le d

ével

oppe

men

t

Obj

ectif

3 :

Prom

ouvo

ir l'é

galité

des s

exes

et

l'hab

ilitat

ion

des f

emm

esRéduire l'extrême pauvretéde moitié

Emploi productif etdes femmes

Réduire la faim de moitié

faible pauvreté

déficit très important enmatière de travail décent

famine peu importante

très forte pauvreté

déficit très important enmatière de travail décent

famine très importante

Réduire la mortalité desenfants âgés de moins de 5 ansde deux tiers

Vaccination contre la rougeole

faible mortalité

couverture importante

mortalité très importante

couverture modérée

Réduire la mortalité maternellede 75 %

Accès à la santégénétique

mortalité modérée

accès modéré

mortalité très importante

faible accès

Arrêter et inverser la propagationdu VIH/SIDA

Arrêter et inverser la propagationde la tuberculose

faible prévalence

faible mortalité

prévalence importante

mortalité importante

Inverser la perte des forêts

Réduite de moitié sansamélioration de l'eau potable

faible couverture des forêts

couverture importante

couverture moyenne des forêts

faible couverture

Réduite de moitié sansassainissement couverture modérée très faible couverture

Améliorer la vie deshabitants des bidonvilles

proportion modéréed'habitants de bidonvilles

proportion très importantede personnes vivant dansles bidonvilles

Enseignement primaire universel inscriptions importantes inscriptions peu importantes

Utilisateurs d'Internet utilisation modérée très faible utilisation

Inscription égale des fillettesà l'école primaire

Part du travail rémunérédes femmes

Représentation égaledes femmes dans les parlementsnationaux

proche de la parité

part peu importante

très faible représentation

proche de la parité

part peu importante

faible représentation

Progrès des OMD en Afrique

Objectif déjà atteint ou sur le point d'être atteint

Progrès suffisants pour atteindre l'objectif si les tendances prédominantes persistent

Progrès insuffisants pour atteindre l'objectif si les tendances prédominantes persistent

Aucun progrès ou détérioration

Source : Division des statistiques, Nations Unies (2009)

Page 10: Résumé Exécutif  Rapport 2010 sur les progrès en Afrique

RAPPORT 2010 SUR LES PROGRÈS EN AFRIQUE

10

SPHÈRE POLITIQUE

<5 %

5 % - 14 %

Sièges au Parlement (% du total)

14 % - 24 %

>25 %

Femmes au gouvernement

Année d'obtention du droit de vote

Nombre de femmes législateurs, de hauts fonctionnaires et de dirigeantes(% du total)

%

%

5 %

33 %

22 %

20 %

11 %

16 %

16 %

19 %

33 %

52 %

35 %

36 %

34 %

1962

1961

1958

19521954

19461961

1958

1977

19621960

1975

1956

1959

19641956

19641955*

1946

1955 1956

1959

1956

1956

1948

1961

1975

1959 1961

1961

1968

1965

1930 1994

1965

1962 1957

19621975

1967

1986

1958

1948

1958

1946

19471961

1956

1975

1963

1945 1961

1989

1919 1963

1962

1959

6 %8 % 4 %

17 %

21 %

10 %31 %

30 % 32 %

51 %

35 %

13 %18 %

11 %

37 %

8 %

10 %

5 %

12 %

7 %

14 %

17 % 9 %6 %

11 %11 %

8 %9 %

14 %13 %

n.d.

10 %

29 %9 %

18 %

7 %

15 %

10 %20 %

6 %

20 %

22 %

14 %

n.d.

9 %

3 %

17 %

24 %

34 %22 %

26 %

15 %

27 %

Les femmes manquent d'in�uence au niveau politique. Elles ne sont pas représentées lors de l'instauration

des politiques, l'élaboration des programmes, l'établissement des budgets ou lors des

prises de décisions concernantleur travail et leur vie.

Les femmes jouent un rôle clé dans le secteur agricole. C’est pourquoi améliorer leur situation serait synonyme de progrès pour ce secteur et pour l'économie dans son ensemble. Des mesures essentielles doivent donc être prises : améliorer l'accès des femmes aux terres agricoles et aux engrais, au crédit et à l'éducation ; augmenter la participation des femmes dans le processus de prise de décisions ; et renforcer le rôle des femmes dans la famille. Toutes ces mesures sont cruciales pour garantir la sécurité alimentaire ainsi que l'égalité des sexes.

L'Afrique subsaharienne est (sans compter l'Asie du Sud) la région comptant le plus grand nombre de femmes travaillant dans le secteur agricole (à la fois formel et informel). Deux des raisons essentielles se cachant derrière l'échec du secteur agricole et la crise alimentaire se trouvent être l'inégalité des sexes et le manque d'émancipation des femmes, qui, dans une large mesure maintiennent ce secteur. Si les femmes recevaient les mêmes niveaux d'enseignement et d'expérience, ainsi que le même niveau d'accès aux terres et aux intrants de production agricole que les hommes, on estime qu'elles pourraient augmenter le rendement de certaines récoltes de 20 à 25 %.

Les femmes exerçant un métier dans le domaine agricole ont beau-

coup moins de chances que les

autres femmes d'être payées pour le travail

accompli (56 % contre 98 %). Cela peut

s'expliquer par le fait que la plupart des femmes qui

occupent un emploi agricole aident leur mari ou leur famille.

La grande discrimination des biens se réfère à la discrimination que rencontrent les

femmes eu égard à l'héritage, la possession ou le contrôle de biens,

de terres et de richesses. Dans la plupart des cas, cette

discrimination est soutenue par des lois civiles,

coutumières ou religieuses. Les femmes

possèdent généralement

moins de terres et les terres qu'elles possèdent sont souvent de moins bonne qualité que celles des hommes.

Le secteur informel comprend les petits commerces, l'agro-alimentaire et le travail ménager. Le travail est rémunéré mais n'est ni structuré ni réglementé. L'emploi informel comprend 48 % de l'emploi non agricole en Afrique du Nord et 72 % en Afrique subsaharienne. Bien qu'il soit difficile de généraliser la qualité de l'emploi informel, il est très souvent synonyme de mauvaises conditions de travail et lié à la pauvreté et à l'insécurité croissantes.

Les femmes dans la société, l'économie et la politiqueLes activités économiques non marchandes englobent le travail non rémunéré (non SNA), tel que les soins à domicile et les activités bénévoles, notamment la préparation des repas, les soins prodigués aux enfants, aux adultes, aux personnes âgées, aux handicapés ou aux malades du foyer, et le travail bénévole en faveur de la communauté ou d'autres foyers.

SPHÈRE SOCIALE

25 % ou plus de foyers dirigés par une femme

Nombre moyen de personnes par foyer

Temps de travail des hommes ; activités marchandes (%)

Femmes au foyer

0,0

Temps de travail des femmes par rapport au % de delui des hommes

Temps de travail des femmes ; activités marchandes (%)

Temps de travail des femmes ; activités non marchandes (%)

Temps de travail des hommes ; activités non marchandes (%)

4,95,9

4,4

5,3

5,3

4,2

6,2

4,74,7

4,2

6,8

5,25,2

5

10,5 5,4

5,4 5,1

4,6

4,9

4,9

54

4,8

4,8 4,9

4,4

5,6

3,9

4,7

8

5,8

5,4

7,5

4,8

5,2

8,9

144 % 41 % 59 % 81 %

19 %

Bénin

122 % 65 % 35 % 70 %

30 %

Afrique du

113 % 49 % 51 % 67 %

33 %

Madagascar 107 %

70 % 30 % 80 %

20 %

Île Maurice

103 % 59 % 41 % 79 %

21 %

Kenya

Le travail non rémunéré comprend toutes les activités non rémunérées

et manque de reconnaissance sociale. La plupart des heures

de travail des hommes sont rémunérées, tandis que

celles de la majorité de femmes ne le

sont pas.

Sources des données: Sphère politique: Earthscan, The Altlas of the Women of the World, quatrième édition (2009); PNUD, Raport sur le développement humain (2009) : mesures liées au genre et à ses composantes. Sphère économique : OIT, Global Employment Trends for Women (2009); Earthscan, The Atlas of Women in the World, quatrième édition (2009); CEA, Rapport sur les femmes en Afrique: Mesurer l’inégalité entre les sexes en Afrique (2009). Sphère sociale: Earthscan, The Atlas of Women in the World, quatrième édition (2009); CEA, Rapport sur les femmes en Afrique: Mesurer l’inégalité entre les sexes en Afrique (2009); OIT, Global Employment Trends for Women (2009).

24 %194824 %

SPH

ÈRE

ÉCONOMIQUE

<30 %

30 % - 39 %

40 % 49 %

50 % - 59 %

60 % - <

Économiquement actives dans l'agriculture (%)

(Secteur formel)

Actives dans le secteur informel (%)

Grande discrimination des biens

Femmes dans la population active

%

%

≠≠

≠≠

≠≠

22 %

57 %

16 %77 %

84 %

78 %

7 %

39 %

91 %

79 %

50 %

2 %

68 %

22 %29 %

45 %

9 %

30-49 %

30-49 %

30-49 %

>50 %

30-49 %

>30 %

>50 %

30-49 %<30 %

97 %

87 %

95 %

Appartenir à la population active donne déjà aux femmes un pouvoir économique supplémentaire.

Les femmes dans la société, l’économie et la politique

Page 11: Résumé Exécutif  Rapport 2010 sur les progrès en Afrique

11

Passer ˆ lÕ action Valoriser les ressources de l’Afrique pour le bénéfice des Africains

SPHÈRE POLITIQUE

<5 %

5 % - 14 %

Sièges au Parlement (% du total)

14 % - 24 %

>25 %

Femmes au gouvernement

Année d'obtention du droit de vote

Nombre de femmes législateurs, de hauts fonctionnaires et de dirigeantes(% du total)

%

%

5 %

33 %

22 %

20 %

11 %

16 %

16 %

19 %

33 %

52 %

35 %

36 %

34 %

1962

1961

1958

19521954

19461961

1958

1977

19621960

1975

1956

1959

19641956

19641955*

1946

1955 1956

1959

1956

1956

1948

1961

1975

1959 1961

1961

1968

1965

1930 1994

1965

1962 1957

19621975

1967

1986

1958

1948

1958

1946

19471961

1956

1975

1963

1945 1961

1989

1919 1963

1962

1959

6 %8 % 4 %

17 %

21 %

10 %31 %

30 % 32 %

51 %

35 %

13 %18 %

11 %

37 %

8 %

10 %

5 %

12 %

7 %

14 %

17 % 9 %6 %

11 %11 %

8 %9 %

14 %13 %

n.d.

10 %

29 %9 %

18 %

7 %

15 %

10 %20 %

6 %

20 %

22 %

14 %

n.d.

9 %

3 %

17 %

24 %

34 %22 %

26 %

15 %

27 %

Les femmes manquent d'in�uence au niveau politique. Elles ne sont pas représentées lors de l'instauration

des politiques, l'élaboration des programmes, l'établissement des budgets ou lors des

prises de décisions concernantleur travail et leur vie.

Les femmes jouent un rôle clé dans le secteur agricole. C’est pourquoi améliorer leur situation serait synonyme de progrès pour ce secteur et pour l'économie dans son ensemble. Des mesures essentielles doivent donc être prises : améliorer l'accès des femmes aux terres agricoles et aux engrais, au crédit et à l'éducation ; augmenter la participation des femmes dans le processus de prise de décisions ; et renforcer le rôle des femmes dans la famille. Toutes ces mesures sont cruciales pour garantir la sécurité alimentaire ainsi que l'égalité des sexes.

L'Afrique subsaharienne est (sans compter l'Asie du Sud) la région comptant le plus grand nombre de femmes travaillant dans le secteur agricole (à la fois formel et informel). Deux des raisons essentielles se cachant derrière l'échec du secteur agricole et la crise alimentaire se trouvent être l'inégalité des sexes et le manque d'émancipation des femmes, qui, dans une large mesure maintiennent ce secteur. Si les femmes recevaient les mêmes niveaux d'enseignement et d'expérience, ainsi que le même niveau d'accès aux terres et aux intrants de production agricole que les hommes, on estime qu'elles pourraient augmenter le rendement de certaines récoltes de 20 à 25 %.

Les femmes exerçant un métier dans le domaine agricole ont beau-

coup moins de chances que les

autres femmes d'être payées pour le travail

accompli (56 % contre 98 %). Cela peut

s'expliquer par le fait que la plupart des femmes qui

occupent un emploi agricole aident leur mari ou leur famille.

La grande discrimination des biens se réfère à la discrimination que rencontrent les

femmes eu égard à l'héritage, la possession ou le contrôle de biens,

de terres et de richesses. Dans la plupart des cas, cette

discrimination est soutenue par des lois civiles,

coutumières ou religieuses. Les femmes

possèdent généralement

moins de terres et les terres qu'elles possèdent sont souvent de moins bonne qualité que celles des hommes.

Le secteur informel comprend les petits commerces, l'agro-alimentaire et le travail ménager. Le travail est rémunéré mais n'est ni structuré ni réglementé. L'emploi informel comprend 48 % de l'emploi non agricole en Afrique du Nord et 72 % en Afrique subsaharienne. Bien qu'il soit difficile de généraliser la qualité de l'emploi informel, il est très souvent synonyme de mauvaises conditions de travail et lié à la pauvreté et à l'insécurité croissantes.

Les femmes dans la société, l'économie et la politiqueLes activités économiques non marchandes englobent le travail non rémunéré (non SNA), tel que les soins à domicile et les activités bénévoles, notamment la préparation des repas, les soins prodigués aux enfants, aux adultes, aux personnes âgées, aux handicapés ou aux malades du foyer, et le travail bénévole en faveur de la communauté ou d'autres foyers.

SPHÈRE SOCIALE

25 % ou plus de foyers dirigés par une femme

Nombre moyen de personnes par foyer

Temps de travail des hommes ; activités marchandes (%)

Femmes au foyer

0,0

Temps de travail des femmes par rapport au % de delui des hommes

Temps de travail des femmes ; activités marchandes (%)

Temps de travail des femmes ; activités non marchandes (%)

Temps de travail des hommes ; activités non marchandes (%)

4,95,9

4,4

5,3

5,3

4,2

6,2

4,74,7

4,2

6,8

5,25,2

5

10,5 5,4

5,4 5,1

4,6

4,9

4,9

54

4,8

4,8 4,9

4,4

5,6

3,9

4,7

8

5,8

5,4

7,5

4,8

5,2

8,9

144 % 41 % 59 % 81 %

19 %

Bénin

122 % 65 % 35 % 70 %

30 %

Afrique du

113 % 49 % 51 % 67 %

33 %

Madagascar 107 %

70 % 30 % 80 %

20 %

Île Maurice

103 % 59 % 41 % 79 %

21 %

Kenya

Le travail non rémunéré comprend toutes les activités non rémunérées

et manque de reconnaissance sociale. La plupart des heures

de travail des hommes sont rémunérées, tandis que

celles de la majorité de femmes ne le

sont pas.

Sources des données: Sphère politique: Earthscan, The Altlas of the Women of the World, quatrième édition (2009); PNUD, Raport sur le développement humain (2009) : mesures liées au genre et à ses composantes. Sphère économique : OIT, Global Employment Trends for Women (2009); Earthscan, The Atlas of Women in the World, quatrième édition (2009); CEA, Rapport sur les femmes en Afrique: Mesurer l’inégalité entre les sexes en Afrique (2009). Sphère sociale: Earthscan, The Atlas of Women in the World, quatrième édition (2009); CEA, Rapport sur les femmes en Afrique: Mesurer l’inégalité entre les sexes en Afrique (2009); OIT, Global Employment Trends for Women (2009).

8,98,9

SPH

ÈRE

ÉCONOMIQUE

<30 %

30 % - 39 %

40 % 49 %

50 % - 59 %

60 % - <

Économiquement actives dans l'agriculture (%)

(Secteur formel)

Actives dans le secteur informel (%)

Grande discrimination des biens

Femmes dans la population active

%

%

≠≠

≠≠

≠≠

22 %

57 %

16 %77 %

84 %

78 %

7 %

39 %

91 %

79 %

50 %

2 %

68 %

22 %29 %

45 %

9 %

30-49 %

30-49 %

30-49 %

>50 %

30-49 %

>30 %

>50 %

30-49 %<30 %

97 %

87 %

95 %

Appartenir à la population active donne déjà aux femmes un pouvoir économique supplémentaire.

Page 12: Résumé Exécutif  Rapport 2010 sur les progrès en Afrique

RAPPORT 2010 SUR LES PROGRÈS EN AFRIQUE

12

Il ne faut plus se contenter de formuler des programmes d’action, il faut les appliquerAu cours des dix dernières années, l’Afrique et ses partenaires internationaux ont adopté des agendas, des plans et des programmes d’action judicieux, souvent visionnaires – au sujet par exemple de la gouvernance, de l’intégration régionale, de l’investissement agricole, de la santé publique et de l’éducation. Nous engageons les dirigeants africains et leurs partenaires internationaux à accélérer l’application de ces plans en s’en tenant à des calendriers précis convenus.

Il faut en priorité appliquer les mesures d’émancipation des femmes Les politiques et la législation ont été améliorées, mais cela ne se traduit pas encore en progrès suffisants sur le front de l’égalité entre les sexes et l’émancipation des femmes. La fragilité des capacités institutionnelles et la part insuffisante des ressources consacrées à ce problème compromettent l’efficacité des lois existantes. Nous engageons les dirigeants africains et leurs partenaires internationaux à revoir et augmenter le niveau des ressources consacrées à l’application des politiques et des plans visant l’émancipation des femmes et l’exercice de leurs droits.

L’Afrique doit exprimer plus nettement son opinion dans la création de l’architecture internationaleAlors que le continent africain compte plus d’un quart des pays du monde et un milliard d’hommes et qu’il est affecté profondément par la dynamique mondiale, l’Afrique demeure sous-représentée dans beaucoup de processus internationaux formels et informels, notamment dans les nouvelles enceintes qui apparaissent au Sud. Quand elle est adéquatement représentée, l’Afrique manque souvent de capacités et de négociations et n’a pas de position coordonnée. Nous engageons les dirigeants africains à donner de la voix dans l’étude des réformes des structures mondiales de gouvernance et à s’attacher à les rendre mieux représentatives, plus utiles et plus efficaces. Les capacités de négociation doivent être renforcées autour de positions concertées, notamment au sujet du changement climatique, du commerce et de la réalisation des OMD.

Les femmes africaines doivent être adéquatement représentées sur la scène internationaleSi bien souvent l’Afrique est sous-représentée dans les processus internationaux formels et informels, les femmes africaines le sont encore plus. Elles doivent être correctement représentées à tous les niveaux de la vie politique, notamment dans les enceintes internationales. Une meilleure représentation des femmes permet de valoriser des synergies, de réduire l’apathie et de veiller à ce que les besoins des groupes vulnérables soient prioritaires. Nous engageons les dirigeants africains à assurer en priorité une représentation égale des femmes dans toutes les administrations et dans la fonction publique, à l’échelle intérieure et internationale, dans les équipes de négociation et dans les missions et délégations régionales et mondiales.

La bonne gouvernance et le respect de l’obligation comptable détermineront l’avenir de l’AfriqueLa qualité de la gouvernance est un facteur décisif de la stabilité politique et sociale, de la croissance économique équitable et de la réduction de la pauvreté. Des systèmes de responsabilisation financière et politique sont essentiels pour que ceux qui seront au pouvoir respectent l’obligation de rendre des comptes aux citoyens et de veiller à ce que les recettes publiques soient utilisées dans l’intérêt général. Le droit de la société civile, et notamment des médias et des associations, de jouer un rôle de contrôle doit être légalement protégé. Nous engageons les dirigeants africains à tenir les promesses consignées dans l’Acte constitutif de l’Union africaine et autres conventions d’importance essentielle concernant la gouvernance et la transparence, notamment en coopérant avec le Mécanisme africain d’examen par les pairs du NEPAD et en appliquant ces recommandations.

Les femmes et la responsabilisationLes femmes contribuent aux discussions sur le choix des politiques et l’utilisation des ressources. Participant activement à la vie de leurs familles et de leurs collectivités locales, elles ont beaucoup à gagner à une utilisation équitable et sage des ressources. Elles sont généralement plus efficaces que les hommes dans la gestion du budget du ménage, la tenue des prêts et de l’épargne, si on leur laisse cette possibilité. Elles sont également très efficaces comme dirigeantes dans le secteur public et le secteur privé, apportant souvent des perspectives nouvelles différentes de celles des hommes. Nous engageons les autorités, les entreprises et les organisations de la société civile à adopter et appliquer des stratégies élargissant le rôle des femmes et, le cas échéant, améliorant les possibilités de formation et de recrutement, notamment dans les postes les plus élevés.

Il faut accélérer l’intégration régionaleLes dix dernières années ont vu un approfondissement exceptionnel de la coopération régionale, notamment sur le commerce, la paix et la sécurité, l’énergie et l’équipement. Nous engageons les dirigeants africains à accélérer cette tendance positive, notamment en appliquant le Plan d’action africain du NEPAD, pour éliminer les obstacles au développement que crée la fragmentation politique du continent et à tirer parti des économies d’échelle et à améliorer la compétitivité de l’Afrique dans l’économie mondiale.

Une solidarité régionale des femmes serait précieuseLa féminisation des institutions introduit un changement radical dans la façon dont les questions de la condition féminine et d’autres questions voisines sont traitées. Des réseaux transfrontières de femmes apportent des idées nouvelles et une volonté de résultats pratiques à tous les aspects de la coopération économique, politique et sociale. Nous demandons que l’on accroisse la participation des femmes et leur présence dans les réseaux et institutions de coopération régionale. La coopération régionale peut en effet contribuer aux efforts nationaux d’émancipation et de protection des femmes et de défense de leurs droits fondamentaux.

Les efforts communs pour améliorer la sécurité doivent être renforcés et adaptés Comme le montre l’application progressive de l’architecture africaine pour la paix et la sécurité, les États africains et les organisations régionales ont beaucoup progressé dans l’institutionnalisation des efforts de lutte contre le fléau de la guerre, et notamment l’injustice et l’impunité. Cependant, l’une et l’autre demeurent répandues et de nouvelles formes d’insécurité, notamment des formes atomisées et fluides de violence transfrontière, l’extension progressive de zones que l’État ne gouverne plus, et la montée de la criminalité organisée et de toutes sortes de trafic aggravent les souffrances de millions d’Africains. Nous engageons les dirigeants africains à renforcer leur coopération les uns avec les autres et avec la communauté internationale pour éliminer les nouvelles formes d’insécurité et fortifier les mécanismes de sécurité existants pour tenir compte de l’évolution de la situation.

La protection des femmes doit figurer en bonne place dans les dispositifs de sécuritéLes conflits entraînent des souffrances pour toutes les personnes concernées. Mais les femmes sont particulièrement vulnérables aux conséquences et à court et à long terme des conflits et sont le plus touchées. Les violences sexuelles et les incidences sexistes tendent à augmenter durant les conflits en raison des perturbations sociales et de la mobilité accrue, du bouleversement des mécanismes traditionnels de protection sociale, d’une modification des rôles des deux sexes et de l’extension de la vulnérabilité. Les gouvernements et les organisations internationales doivent adopter le principe d’une tolérance zéro à l’égard de la violence sexuelle et des autres formes de violence sexiste t prêter plus largement attention, en augmentant les ressources, au problème de la lutte contre la violence sexuelle. Ils doivent chercher à éliminer les violations des droits des femmes et des filles et des crimes à caractère sexuel, qui doivent être considérés comme relevant de la justice pénale.

Exercice du pouvoir politique et gouvernance

1

2

3

4

5

Page 13: Résumé Exécutif  Rapport 2010 sur les progrès en Afrique

13

Passer ˆ lÕ action Valoriser les ressources de l’Afrique pour le bénéfice des Africains

PaysIndice

de Mo IbrahimGouvernance de la Banque

mondiale

Indice de Transparency International

Banque mondiale Rapport « Doing

Business »

Indice de liberté économique

Freedom House Liberté de la presse

Indice de transformation de Bertelsmann

AlgérieAngolaBéninBotswanaBurkina FasoBurundiCamerounCap-VertRépublique centrafricaineTchadComoresCongoR. D. du CongoCôte d'IvoireDjiboutiÉgypteGuinée équatorialeÉrythréeÉthiopieGabonGambieGhanaGuinéeGuinée-BissauKenyaLesothoLiberiaLibyeMadagascarMalawiMaliMauritanieÎle MauriceMarocMozambiqueNamibieNigerNigeriaRwandaSão Tomé e Príncipe SénégalSeychellesSierra LeoneSomalieAfrique du SudSoudanSuisseTanzanieTogoTunisieOugandaZambieZimbabwe

26 25 53 16 13 45 2 2526 28 19 35 33 30 35 3947% %47 28 49 53 25 63 36Pourcentage de l'évolution de chaque indicateur : augmente, neutre et baisse

*Remarque : Gouvernance de la Banque mondiale (2005-2008). Les données concernent la période 2005-2008 et les estimations ; Indice de Transparency International. Les données concernant la Guinée, la Mauritanie et le Togo concernent la période 2006-2009. Les données concernant le Cap-Vert, les Comores, Djibouti, la Guinée-Bissau et São Tomé concernent la période 2007-2009 ; Rapport « Doing Business » de la Banque mondiale. période 2006-2009. Les données concernant le Cap-Vert, les Comores, Djibouti, la Guinée-Bissau et São Tomé concernent la période 2007-2009 ; Rapport « Doing Business » de la Banque mondiale. période 2006-2009. Les données concernant le Cap-Vert, les Comores, Djibouti, la Guinée-Bissau et São Tomé concernent la période 2007-2009 Les données concernent la période 2009-2010 ; Les données concernent la période 2009-2010 ; Les données concernent la période 2009-2010Indice de liberté économique (2005-2009). La collecte des données commence en 2009 pour les Comores, la RDC, l'Érythrée, le Liberia, São Tomé, les Seychelles, la Somalie et le Soudan ; Freedom House. Les données concernent la période 2005-2009 ; Liberté de la presse. Les données concernent la période 2005-2009 ; Indice de transformation de Bertelsmann. Congo et Mauritanie : les données de 2005 n'existent pas - les données concernent la période 2008-2009.

AméliorationStagnationBaisseAucune donnée

Sources des données : Indice de Mo Ibrahim pour 2006 et 2009, Indice de Freedom House pour 2005 et 2009, Indice de liberté de la presse dans le monde pour 2005 et 2009, IPC de Transparency International pour 2006/07 et 2009, Indice sur la facilité de faire des affaires dans le Rapport « Doing Business » de la Banque mondiale pour 2009 et 2010, Indice de gouvernance de la Banque mondiale (participation et responsabilisation, stabilité politique et absence de violence/terrorisme, efficacité du gouvernement) pour 2005 et 2008, Indice de liberté économique de Heritage pour 2005 et 2009, indice de transformation de Bertelsmann 2005-2009.

Tableau de bord de la gouvernance 2005-2009*

Page 14: Résumé Exécutif  Rapport 2010 sur les progrès en Afrique

RAPPORT 2010 SUR LES PROGRÈS EN AFRIQUE

14

Les dirigeants africains doivent exiger que les engagements souscrits soient honorésLa crise économique mondiale risque de mettre à mal le consensus international, durement acquis, sur le développement, beaucoup de pays se repliant sur soi et les engagements souscrits étant différés ou même abandonnés. Les dirigeants africains doivent de leur côté honorer les engagements qu’ils ont pris en matière de bonne gouvernance et d’investissement dans les biens et services collectifs et, sur cette base, renforcer la justification internationale d’un partage des responsabilités et d’une responsabilisation mutuelle pour les progrès économiques et sociaux en Afrique. Le succès profitera non seulement à l’Afrique mais aussi au reste du monde. Nous recommandons d’accélérer et de coordonner les efforts en cours, en Afrique et ailleurs, pour suivre les progrès, encourager la transparence et améliorer la circulation de l’information, notamment par la création d’un Indice de responsabilisation mutuelle, en tant que ressource et d’instrument d’intérêt général.

Les engagements pris en faveur de l’Afrique le sont aussi en faveur des femmes africainesLes femmes auraient le plus à perdre à une situation où les engagements en matière de gouvernance et de développement pris par les 52 chefs d’État africains (presque tous des hommes) et par leurs homologues internationaux ne seraient pas honorés. L’information sur les femmes en général et les statistiques ventilées par sexe en particulier sont très déficientes. Sans de telles données, la connaissance de la condition et du sort quotidien des femmes est très insuffisante et les politiques suivies inadéquates. Le suivi de l’émancipation et du bien-être des femmes est une responsabilité commune, mais une plus grande participation des femmes au gouvernement augmentera l’attention portée à ce problème. En dehors de l’amélioration de la capacité de collecter des statistiques et des données, des mesures pratiques sont nécessaires, que les gouvernements et leurs partenaires devront prendre pour encourager et accroître la présence des femmes dans les parlements, au moyen par exemple de fonds destinés à encourager les partis politiques à présenter des candidates aux élections.

Il faut accélérer la réalisation de plans de financement et d’application pour un développement à l’épreuve du climatLes plans conçus par les pays industrialisés pour mobiliser des ressources supplémentaires pour la lutte contre le changement climatique doivent être accélérés, qu’il s’agisse d’un Fonds vert ou d’initiatives connexes. L’élan engendré par l’élaboration d’une position africaine commune à Copenhague doit être entretenu, en particulier pour la gestion et le versement des fonds, qui doivent être additionnels et prévisibles, en évitant une distinction artificielle entre adaptation et développement. Les pays africains et les diverses régions du continent, avec l’aide des Nations Unies et des institutions financières internationales, doivent veiller à ce que les plans et les capacités soient bien en place pour utiliser au mieux les ressources additionnelles obtenues, autour d’interventions éprouvées et de projets directement finançables.

Il est indispensable de disposer d’informations ventilées par sexe pour un développement à l’épreuve du climatLes besoins urgents créés par le changement climatique sont de mieux en mieux compris, et cela peut être utilisé pour appeler l’attention sur le rôle des femmes dans le développement, renforcer ce rôle, et créer de nouvelles possibilités de réaliser l’égalité entre les sexes. Mais le manque d’informations fiables et de ressources empêche de bien comprendre l’impact du changement climatique sur les filles et les femmes et sur la dynamique des sexes; la conception et l’application de politiques et de stratégies appropriées s’en trouvent retardées d’autant. Les gouvernements et leurs partenaires doivent affecter des fonds à la collecte, la recherche et l’analyse de données ventilées par sexe et veiller à ce que ces données soient utilisées pour formuler des stratégies de lutte contre les effets du changement climatique et les décisions de financement.

Les dirigeants africains ont besoin d’un partenariat plus inclusif et pratique Les dirigeants africains devraient plus se mettre en avant dans la création de partenariats efficaces et mutuellement bénéfiques portant sur les objectifs de développement social et économique de leur pays. Cela s’applique à tous les partenariats, avec des investisseurs et donateurs traditionnels ou “nouveaux”, avec les gouvernements ou les secteurs privés. Dans l’immédiat, parmi les possibilités figurent des partenariats Sud-Sud et un engagement avec le secteur privé pour qu’il participe à la production des avantages sociaux et environnementaux. Nous engageons les dirigeants à s’appuyer sur leurs plans nationaux et régionaux de croissance et de développement pour nouer des partenariats pratiques sur des objectifs précis concernant la sécurité alimentaire, la formation, la création d’emplois, l’équipement et une production d’énergie sobre en carbone.

Les partenariats doivent prévoir expressément l’émancipation des femmesLa réalisation de l’égalité entre les sexes doit figurer comme objectif précis dans les partenariats constitués soit avec les investisseurs publics ou privés, soit avec des donateurs ou des institutions financières internationales. Les résultats souhaités doivent être définis et quantifiés, suivis régulièrement et publiés par les dirigeants et les médias. Nous engageons les dirigeants politiques et les chefs d’entreprise à veiller à ce que les objectifs et les cibles relatifs à la participation et l’émancipation des femmes figurent systématiquement dans les accords de partenariat, dans tous les secteurs.

Les partenaires de l’Afrique doivent améliorer la cohérence de leurs politiquesLes partenaires de l’Afrique pour les investissements et les donateurs de l’Afrique ont défini des politiques officielles à l’égard du continent, qui sont habituellement exprimées dans des déclarations de mission et les objectifs des organismes de développement et des institutions financières. Cependant, ces politiques ne sont pas nécessairement coordonnées avec celles suivies dans d’autres domaines, et cela affecte la capacité des pays africains d’améliorer la gouvernance, de conserver la valeur économique et d’être compétitifs. Un certain nombre de pays de l’OCDE ont examiné la cohérence de leurs politiques; nous demandons que ce processus soit étendu et approfondi, avec une plus grande participation des Africains, pour assurer une démarche commune mieux coordonnée de tous les partenaires.

La cohérence des politiques doit être assurée sans oublier les femmes africainesLes efforts actuels et envisagés pour veiller à ce que les besoins économiques et la gouvernance de l’Afrique soient bien au cœur des politiques suivies doivent être évalués au regard des objectifs d’égalité entre les sexes, par les partenaires, les gouvernements ou les principaux organes intergouvernementaux africains, notamment l’Union africaine, les commissions économiques régionales et les organismes des Nations Unies. Nous recommandons de faire systématiquement cet examen, afin de dégager les moyens de mettre les besoins et les priorités des Africaines au cœur des efforts faits pour assurer une responsabilisation mutuelle des divers partenaires de l’entreprise d’émancipation des femmes.

1

2

3

4

Partenariats

Ce qui est en jeu, ce n’est pas seulement l’aptitude des pays africains à attirer et mobiliser des revenus ; c’est aussi leur détermination et leur capacité à utiliser les recettes publiques pour obtenir des résultats qui profiteront aux populations

Page 15: Résumé Exécutif  Rapport 2010 sur les progrès en Afrique

15

Passer ˆ lÕ action Valoriser les ressources de l’Afrique pour le bénéfice des Africains

Groupes de négociation sur le changement climatique et émissions

Source des données : World Research Institute, Climate Analysis Indicators Tool (2010)

Hor

sA

nnex

e

G-7

7

Gro

upe

Afr

ique

AO

SIS

Ann

exe

I/II

UE

MEF

OPE

P

UG

BASI

C

EIG

Umbr

ella G

roup

Union

euro

péen

ne

Acc

ord

Cope

n.

PMD

Pays

les m

oins d

évelo

ppés

Allian

ce de

s peti

ts Éta

ts ins

ulaire

s

Foru

m de

s éco

nom

ies

maje

ures

Orga

nisati

on de

s pay

s exp

ortat

eurs

de pé

trole

Grou

pe d'

intég

rité e

nviro

nnem

enta

le

OPE

POr

ganis

ation

des p

ays e

xpor

tateu

rs de

pétro

le

Foru

m de

s éco

nom

ies

maje

ures

UE

Union

euro

péen

ne

Allian

ce de

s peti

ts Éta

ts ins

ulaire

s

PMD

Pays

les m

oins d

évelo

ppés

Source des données : World Research Institute, Climate Analysis Indicators Tool (2010)

Hor

s A

nnex

e

Acc

ord

Cope

n.G

-77

Gro

upe

Afr

ique

AO

SIS

Ann

exe

I/II

MEFUG

BASI

C

EIG

Umbr

ella G

roup

Grou

pe d’

intég

rité e

nviro

nmen

tale

* Code pays ISO 3166-1-alpha-3

Groupes de négotiation de la CCNUCCGroupes de négotiation hors CCNUCC

Groupes de négociation sur le changement climatique et émissions

AfghanistanAlbanieAlgérieAngolaAntigua et Barbuda

ArgentineArménieAustralieAutriche

AzerbaïdjanBahamas

BahreïnBangladesh

BarbadeBiélorussie

BelgiqueBelizeBénin

BhoutanBolivie

BIH*

BotswanaBrésil

Brunei Darussalam

Bulgarie

Burkina Faso

Burundi

Cambodge

Cameroun

Canada

Cap-Vert

République centrafricaine

TchadChili

Chine

Colombie

Comores

Congo

Îles Cook

Costa Rica

Croatie

Cuba

Chypre

République tc

hèque

DanemarkPRK*

COD*

Djibouti

Dominique

République dominicaine

Équateur

Égypte

El Salvador

Guinée équatoria

leÉry

thré

eEs

tonie

Éthio

pieUE

Fidji

Finlan

deFr

ance

Gabon

Gambi

eGéo

rgie

Alle

mag

neGha

naGr

èce

Gren

ade

Guat

emal

aGu

inée

Guin

ée-B

issau

Guya

naH

aïti

Hon

dura

sIsl

ande

Inde

Indo

nésie

Iran

Irak

Hon

grie

Irlan

de

Isra

ëlIta

lie

Côte d’Ivoire

Jam

aïqu

eJa

pon

Jord

anie

Kaza

khst

anKe

nya

Kirib

ati

Kow

eït

Kirg

hizi

stan

LAO

*Le

tton

ieLi

ban

Leso

tho

Libe

ria

LBY*LiechtensteinLituanieLuxem

bourg

ARY de Macédoine

Madagascar

Malaw

iM

alaisieM

aldivesM

aliM

alteÎles M

arshallM

auritanieÎle M

auriceM

exiqueFSM

*M

oldavieM

onacoM

ongolieM

onténégroM

arocM

ozambique

Myanm

arN

amibie

Nauru

Népal

Pays-BasNouvelle-Zélande

NicaraguaNiger

NigeriaNiue

NorvègeOm

anPakistan

PalauPanam

aPapouasie-Nouvelle-Guinée

ParaguayPérou

Philippines

Pologne

Saint-Marin

São Tomé e Príncipe

Arabie Saoudite

Sénégal

Serbie

Seychelles

Sierra Leone

Singapour

Slovaquie

Slovénie

Îles Salomon

Somalie

Afrique du Sud

Espagne

Sri Lanka

Soudan

Suriname

Swaziland

Suède

SuisseSyrie

Portugal

QatarRoumanie

Fédération de Russie

Rwanda

St Kitts et Nevis

Sainte-Lucie

Saint-Vincent et les Grenadines

Samoa

République de Corée

Tadjikistan

Tanzanie

Thaïlande

Timor-Leste

TogoTongaTrinidad-et-Tobago

TunisieTurquieTurkménistan

TuvaluOugandaUkraineÉmirats arabes unisRoyaume-UniÉtats-UnisUruguayOuzbékistanVanuatuVenezuelaVietnamYémenZambieZimbabwe

Emissions totales (2005) en gigatonnes d’équivalent CO2 * Emissions per capita(2005) en tonnes d’équivalent CO2**

2

0

4

6

8

10

12

14

16

18

5

0

10

15

20

25

30

35

40

45

IND INDUSA

USA USA

RUSCHN CHN CHN CHN

Emissions cumulées des deux principaux pays émetteurs

CHN* - ChineIND* - IndeRUS* - RussieUSA* - USA

* Emissions par année (2005) : CO2, CH4, N2O, PFCs, HFCs, SF6 (inclut la propriété foncière et les droits d’exploitation)Mesure : MtCO2e

** Emissions cumulées 1990-2005: CO2 (énergie) Mesure : Tonnes CO2e par personne

Les pays dévelopés travaillent pr le biais du G-77 à établir des positions communes pour les négociations. Le pays qui préside le G-77 parle souvent au nom du G-77 et de la Chine.

Le Groupe Afrique est composé 53 pays et a développé une position commune pour les négotiations.

L’AOSIS est une coalition de 43 pays insulaires, dont la plupart sont membres du G-77, et qui sont partriculièrement vulnérables à la montée du niveau de la mer.

50 pays dé�nis comme PMD sont devenus de plus en plus actifs dans le processus du changement climatique, travaillant souvent ensemble pour défendre leurs intérêts particuliers, par exemple concernant la vulnérabilité et l’adaptation au changement climatique.

Les 27 membres de l’UE se rencontrent en privé pour dé�nir des positions communes de négociation. Le Président de l’UE parle au nom de ses membres.

L’Umbrella Group est une coalition souple de pays développés hors UE qui s’est composé à la suite de l’adaptation du Protocole de Kyoto.

L’EIG comprend le Mexique, la Corée du Sud et la Suisse.

D’autres groupes travaillent ensemble sur le processus du changement climatique, incluant des pays de l’OPEP, de la Ligue des Etats Arabes et de l’Agence intergouverne-mentale de la francophonie.

Page 16: Résumé Exécutif  Rapport 2010 sur les progrès en Afrique

RAPPORT 2010 SUR LES PROGRÈS EN AFRIQUE

16

Suivi des promesses du sommet du G8 de Gleneagles

APD totale de l’OCDE-CAD par secteur

États-UnisRoyaume-UniJaponItalieAllemagneFranceCanada

Autre

Eau et assainissement

Population et santé reproductive

Gouvernement et société civile

Soutien général au budget

Aide humanitaire

Santé

Education

Agriculture

Mesure liée à la dette

Dépenses de 2008Engagements de 2008

5 %5 %

6 %

7 %

11 %

11 %10 %

12 %

5 %

28 %

8 %4 %

8 %

8 %

14 %

7 %10 %

11 %

4 %

26 %

39,45 milliards de $47,07 milliards de $ (en prix de 2008)

(Milliards de $ - Prix de 2009)

* La Russie n'a pris aucun engagement en matière d'APD** Revu à la baisse en raison de la diminution du RNB et de lamodi�cation des objectifs de certains donateurs (France et Canada)

APD nette (2009) en %

du RNB(Echelle à droite)

G8*

L'objectif de 2009 est sur la bonne voie pour atteindre l'objectif de 2010

1,50 6,06 5,25 3,42 1,23 4,99 8,43 32,16

Dépenses réelles de 2009 1,53 5,04 3,62 1,16 1,29 3,98 9,17 27,53Objectif de 2010 1,50 8,27 6,96 5,35 1,42 6,18 8,80 40,23**

0

2

4

6

8

10m

illia

rds

de $

27,5

40,2**

32,2

20092010

Dépenses réelles de 2009

Objectif de 2009 atteint ou dépassé

Objectif de 2009 non atteint

Objectif de 2009 sur la bonne voie

pour 2010

Objectif de l'APDde 2010

0,30 0,46 0,35 0,16 0,18 0,52 0,20APD nette (2009) en % du RNB

A Gleaneageles, trois des pays du G7 ont dé�ni les objectifs à atteindre en termes absolus (Canada, Japon et Etats-Unis) plutôt qu’en terme de pourcentage du RNB. L’OCDE a mesuré l’APD en termes de pourcentage du RNB divisé par les Etats membres du CAD.

APD totale de l'OCDE-CAD par secteur

Suivi des promesses du sommet du G8 de Gleneagles

Source : ONE, The DATA Report (2010)Pour plus d’informations sur les chi�res de l’APD : www.one.org

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

% d

u RN

B

États-UnisRoyaume-UniJaponItalieAllemagneFranceCanada

Autre

Eau et assainissement

Population et santé reproductive

Gouvernement et société civile

Soutien général au budget

Aide humanitaire

Santé

Education

Agriculture

Mesure liée à la dette

Dépenses de 2008Engagements de 2008

5 %5 %

6 %

7 %

11 %

11 %10 %

12 %

5 %

28 %

8 %4 %

8 %

8 %

14 %

7 %10 %

11 %

4 %

26 %

39,45 milliards de $47,07 milliards de $ (en prix de 2008)

(Milliards de $ - Prix de 2009)

* La Russie n'a pris aucun engagement en matière d'APD** Revu à la baisse en raison de la diminution du RNB et de lamodi�cation des objectifs de certains donateurs (France et Canada)

APD nette (2009) en %

du RNB(Echelle à droite)

G8*

L'objectif de 2009 est sur la bonne voie pour atteindre l'objectif de 2010

1,50 6,06 5,25 3,42 1,23 4,99 8,43 32,16

Dépenses réelles de 2009 1,53 5,04 3,62 1,16 1,29 3,98 9,17 27,53Objectif de 2010 1,50 8,27 6,96 5,35 1,42 6,18 8,80 40,23**

27,5

40,2**

32,2

20092010

Dépenses réelles de 2009

Objectif de 2009 atteint ou dépassé

Objectif de 2009 non atteint

Objectif de 2009 sur la bonne voie

pour 2010

Objectif de l'APDde 2010

0,30 0,46 0,35 0,16 0,18 0,52 0,20APD nette (2009) en % du RNB

A Gleaneageles, trois des pays du G7 ont dé�ni les objectifs à atteindre en termes absolus (Canada, Japon et Etats-Unis) plutôt qu’en terme de pourcentage du RNB. L’OCDE a mesuré l’APD en termes de pourcentage du RNB divisé par les Etats membres du CAD.

APD totale de l'OCDE-CAD par secteur

Suivi des promesses du sommet du G8 de Gleneagles

Source : ONE, The DATA Report (2010)Pour plus d’informations sur les chi�res de l’APD : www.one.org

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

% d

u RN

B

État

s-U

nis

Roya

ume-

Uni

Japo

nIta

lieA

llem

agne

Fran

ceCa

nada

Autre

Eau e

t assa

inisse

men

t

Popu

lation

et sa

nté r

epro

ducti

ve

Gouv

erne

men

t et s

ociét

é civi

le

Sout

ien gé

néra

l au b

udge

t

Aide

hum

anita

ire

Sant

é

Educ

ation

Agric

ultur

e

Mes

ure l

iée à

la de

tte

Dép

ense

s de

200

8En

gage

men

ts d

e 20

08

5 %5 %

6 %

7 % 11 %

11 %

10 %

12 %

5 %

28 %

8 %4 %

8 %

8 %

14 %

7 %10

%

11 %

4 %

26 %

39,4

5 mill

iard

s de $

47,0

7 mill

iard

s de $

(en

prix

de

2008

)

(Mill

iard

s de

$ -

Prix

de

2009

)

* La

Russ

ie n

'a p

ris a

ucun

eng

agem

ent e

n m

atiè

re d

'APD

** R

evu

à la

bai

sse

en ra

ison

de la

dim

inut

ion

du R

NB

et d

e la

mod

i�ca

tion

des o

bjec

tifs d

e ce

rtai

ns d

onat

eurs

(Fra

nce

et C

anad

a)AP

D net

te (2

009)

en %

du RN

B(Ec

helle

à dr

oite)

G8*

L'obje

ctif d

e 200

9 est

sur l

a bon

ne

voie

pour

attei

ndre

l'obje

ctif d

e 201

01,5

06,0

65,2

53,4

21,2

34,9

98,4

332

,16

Dépe

nses

réell

es de

2009

1,53

5,04

3,62

1,16

1,29

3,98

9,17

27,5

3Ob

jectif

de 20

101,5

08,2

76,9

65,3

51,4

26,1

88,8

040

,23*

*

27,5

40,2

**

32,2

2009

2010

Dépe

nses

réell

es de

20

09Ob

jectif

de 20

09 at

teint

ou

dépa

sséOb

jectif

de 20

09

non a

tteint

Objec

tif de

2009

su

r la bo

nne v

oie

pour

2010

Objec

tif de

l'APD

de 20

10

0,30

0,46

0,35

0,16

0,18

0,52

0,20

APD n

ette

(200

9) en

% du

RNB

A Glea

neag

eles,

trois

des p

ays d

u G7 o

nt dé

�ni le

s obje

ctifs

à atte

indre

en te

rmes

abso

lus (C

anad

a, Ja

pon e

t Eta

ts-Un

is)

plutô

t qu’e

n ter

me d

e pou

rcent

age d

u RNB

. L’O

CDE a

mes

uré l

’APD

en te

rmes

de po

urce

ntag

e du R

NB di

visé p

ar le

s Eta

ts m

embr

es du

CAD.

APD

tota

le d

e l'O

CDE

-CA

D pa

r sec

teur

Suiv

i des

pro

mes

ses d

u so

mm

et d

u G

8 de

Gle

neag

les So

urce

: O

NE,

The

DAT

A R

epor

t (20

10)

Pour

plu

s d’

info

rmat

ions

sur

les

chi�

res

de l’A

PD :

ww

w.o

ne.o

rg

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

% du RNB

Ce qui est en jeu, ce n’est pas seulement l’aptitude des pays africains à attirer et mobiliser des revenus ; c’est aussi leur détermination et leur capacité à utiliser les recettes publiques pour obtenir des résultats qui profiteront aux populations

Page 17: Résumé Exécutif  Rapport 2010 sur les progrès en Afrique

17

Passer ˆ lÕ action Valoriser les ressources de l’Afrique pour le bénéfice des Africains

Financement de la santé en Afrique par secteur par les pays du G7

Source : ONE, The DATA Report (2010) ; Samuel Frankhauser et Guido Schmidt-Traub, Le financement d’un développement à l’épreuve du climat en Afrique (2010)

10 $

0 $

20 $

30 $

40 $

Financement annuel nécessaire pour atteindre les OMD liés à la santé (y compris les coûts dûs au changement climatique)

39 milliards de $

7 milliards de $

Milliards de $

Source : ONE, The DATA Report (2010) ; Samuel Frankhauser et Guido Schmidt-Traub, Le �nancement d’un développement à l’épreuve du climat en Afrique (2010)

APD totale destinée au secteur de la santé en 2009

Systèmes de santé

Maladies infectieuses

Soins de santé de

base

Santéreproduc-

tive

14 % 77 % 4 % 5 %

5,29 Md $ 0,29 Md $ 0,35 Md $0,96 Md $

14,3 milliards de $

1,4 milliards de $

23,3 milliards de $

Planning familial

Maladies infectieuses

Systèmes sanitaires (y compris santé maternelle)

Décomposition des besoins liés aux OMD

Financement de la santé en Afrique par secteur par les pays du G7

0,62 $ 0,49 $ 0,33 $0,48 $0,21 $ 0,25 $ 4,63 $

Royaume-UniFrance Japon

Allemagne

CanadaItalie

États-Unis

APD accordée par les pays donateurs du G7 aux principaux domaines cibles de la santé en 2009(Tous les chi�res sont indiqués en milliards de dollars)

Page 18: Résumé Exécutif  Rapport 2010 sur les progrès en Afrique

RAPPORT 2010 SUR LES PROGRÈS EN AFRIQUE

18

Tenter d’analyser et d’évaluer les progrès accomplis par l’Afrique

dans un mince rapport comme celui-ci est une entreprise ambitieuse.

On ne peut avancer de généralisations qu’avec prudence. La

diversité des situations économiques et politiques défie tout jugement

ou toute prescription valable. Pourtant, plusieurs types de progrès

ont été accomplis par l’Afrique au cours des cinq dernières années,

ce qui permet de se faire une idée de ce que l’avenir réserve au

continent.

L’importance stratégique du continent africain ne cesse de s’affirmer,

car le monde reconnaît l’intérêt économique de ses ressources

humaines et naturelles. Les menaces qui pèsent sur l’Afrique sont

également plus apparentes, et notamment la vulnérabilité au

changement climatique, aux épidémies, à la criminalité organisée, à

l’instabilité des cours des denrées alimentaires et aux chocs financiers

et économiques.

La difficulté est de savoir si les dirigeants politiques, les systèmes de

responsabilisation et les capacités de gestion sont bien en place

pour être à même de transformer les nouvelles possibilités en

résultats socialement bénéfiques pour le bien-être et l’existence

quotidienne des Africains. Les recettes dégagées par l’exploitation

des ressources naturelles seront-elles affectées à l’obtention de

résultats socialement bénéfiques ou seront-elles gaspillées et utilisées

à des fins non productives accumulées à l’étranger sur des comptes

bancaires privés?

Les pays fragiles ou qui sont pauvres en ressources sont aux prises

avec de toutes autres difficultés. Dans leur cas, la satisfaction des

besoins, même les plus élémentaires, sans parler de la constitution

d’une capacité technique et administrative, ou d’un filet de

sécurité, est beaucoup plus difficile. Les tribulations que subissent

des millions d’Africains, en particulier les femmes et les enfants, qui

vivent dans des zones de conflit ou dans des zones non gouvernées

sont inacceptables et catastrophiques. Une action plus nettement

concertée des dirigeants africains, avec l’appui de leurs partenaires

internationaux est donc nécessaire pour rompre les cycles de

l’instabilité et de la pauvreté qui frappent ces États fragiles et

compromettent les progrès de tout le continent.

Nous déplorons le manque de données et de recherches proprement

africaines, d’une capacité de définition des politiques – pourtant

essentielle pour une bonne compréhension des tendances et pour

la confection de politiques appropriées. Cependant, nous sommes

convaincus que l’impact social de la crise économique mondiale sur

les emplois, la pauvreté et la réalisation des OMD a été profond et

contribue à l’instabilité et aux conflits dans les régions qui sont déjà

en difficulté. En même temps, il est satisfaisant d’observer que les pires

prédictions au sujet de l’économie et des systèmes financiers africains

ne se sont pas réalisées, en grande partie grâce à l’action décisive des

ministres des finances, des gouverneurs des banques centrales et des

institutions financières internationales.

La crise a entraîné une introspection politique et économique. Des

mesures de relance ont été conçues et appliquées avant tout pour

les riches et non pour les pauvres. Dans l’ensemble du rapport,

nous montrons que les besoins non satisfaits de développement

et de gouvernance de l’Afrique, s’ils ne sont pas placés au centre

des programmes d’action mondiaux, auront des conséquences

catastrophiques pour la sécurité et la prospérité mondiales.

L’avenir de l’Afrique est entre les mains des Africains, mais ses

capacités et ses progrès dépendent de la mise en œuvre de politiques

et d’accords mondiaux – notamment sur des questions d’accords

mondiaux allant dans le même sens telles que le changement

climatique, le transfert de technologies, et les flux commerciaux

et financiers. Nous engageons instamment les dirigeants africains

à s’attacher plus activement à définir des positions communes

et à exiger qu’elles soient prises en compte dans les enceintes

internationales, notamment dans le G20. Nous sommes convaincus

que l’APD demeure indispensable, en particulier dans les pays qui

ont peu de ressources naturelles, que son utilisation pourrait s’inscrire

dans une perspective à plus long terme. Les dirigeants africains de

tous les milieux, peuvent et doivent se prononcer plus nettement

afin de soutenir durablement les défenseurs de l’aide, tant des pays

industrialisés que des pays émergents.

On parviendra à amener les partenaires internationaux de l’Afrique

à honorer leurs obligations, en respectant des codes de pratique

ou en suivant d’autres politiques, si l’Afrique remplit de son côté

ses propres engagements en matière de développement. L’une

des mesures les plus prometteuses est d’émanciper les femmes,

juridiquement, économiquement et politiquement ; les avantages

potentiels de ces émancipations pour elles et pour la croissance

économique, sont énormes. Une autre mesure essentielle serait de

promouvoir une coopération politique et économique plus grande,

à défaut d’intégration, notamment dans les domaines de l’énergie,

de l’équipement et des communications et la réduction des obstacles

matériels et immatériels au commerce. Encourager les entrepreneurs

et développer les partenariats public-privé serait un moyen d’aider

l’Afrique à recueillir les avantages décisifs de la télématique.

Exiger que les pays riches fournissent des ressources financières

adéquates additionnelles pour lutter contre le changement

climatique sera plus facile sur plan moral et politique si les pays

africains prennent eux-mêmes l’initiative de protéger des effets

du changement climatique leur croissance et leurs plans de

développement, et de mettre au point des projets susceptibles

d’être financés dans le secteur de l’infrastructure, de l’énergie et de

l’emploi.

Pour conclure, les cinq dernières années ont amplement démontré

à la fois le potentiel et la vulnérabilité de l’Afrique. Le principal

problème pour les dirigeants africains est d’inspirer les processus et

de créer des capacités pratiques, aux plans national et régional, afin

de s’assurer que ces atouts se traduisent bien en avantages sociaux

et que les Africains soient mieux à même de résister aux chocs et aux

tensions et aient accès aux possibilités qui peuvent transformer leur

vie, leur pays et le continent.

CONCLUSIONS

Ce qui est en jeu, ce n’est pas seulement l’aptitude des pays africains à attirer et mobiliser des revenus ; c’est aussi leur détermination et leur capacité à utiliser les recettes publiques pour obtenir des résultats qui profiteront aux populations

Page 19: Résumé Exécutif  Rapport 2010 sur les progrès en Afrique

19

Passer à l’action Valoriser les ressources de l’Afrique pour le bénéfice des Africains

A PROPOS DE L’AFRICA PROGRESS PANEL

L’Africa Progress Panel rassemble, sous la présidence de Kofi Annan, un groupe unique de personnalités dont le rôle est d’évaluer et de promouvoir la notion du partage des responsabilités pour le progrès en Afrique dans trois domaines-clés d’action : la gouvernance politique et économique, le financement pour le développement (y compris l’aide publique au développement) et la réalisation des OMD notamment dans le perspective du changement climatique. L’Africa Progress Panel mesure les progrès effectués en Afrique et attire l’attention sur les obstacles et opportunités présentes sur le continent.

Page 20: Résumé Exécutif  Rapport 2010 sur les progrès en Afrique

RAPPORT 2010 SUR LES PROGRÈS EN AFRIQUE

20

Africa Progress PanelBP 157

1211 Genève 20Suisse

[email protected]+41 (0) 22 919 75 20

www.africaprogresspanel.org

MEMBRES DU PANEL

Kofi AnnanPrésident de l’Africa Progress Panel, ancien Secrétaire Général des Nations Unies et lauréat du prix Nobel de la Paix

Tony BlairFondateur de Africa Initiative, ancien Premier ministre du Royaume Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord

Michel CamdessusAncien Directeur général du Fonds monétaire international

Peter EigenFondateur et Président du Conseil consultatif,Transparency International, Président de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE)

Bob GeldofMusicien, homme d’affaires, fondateur et coordinateur du groupe Band Aid et des concerts Live Aid et Live 8, co-fondateur de DATA et ONE

Graça MachelPrésidente de la Fondation pour le développement communautaire, Fondatrice de New Faces New Voices

Linah Kelebogile MohohloGouverneur de la Banque du Botswana

Olusegun ObasanjoEnvoyé spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour la Région des Grands Lacs et ancien Président du Nigéria

Robert RubinAncien Secrétaire au Trésor des États-Unis

Tidjane ThiamDirecteur exécutif du groupe Prudential Plc.

Muhammad YunusÉconomiste, fondateur de la banque Grameen et lauréat du prix Nobel de la paix

L’Africa Progress Panel cherche à promouvoir le développement de l’Afrique en évaluant ses progrès, en soulignant les opportunités présentes sur le continent

et en participant à la définition d’une position africaine dans les débats internationaux.

L’Africa Progress Panel utilise du papier recyclé.

SECRéTARIAT

Michael Keating, Directeur exécutifViolaine BeixSandra EngelbrechtBenedikt FrankeDawda JobartehTemitayo OmotolaCarolina Rodriguez