Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2014

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Résonances MENSUEL DE L’ECOLE VALAISANNE N° 3 • Novembre 2014 Ecole, lieu de vie

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Ecole, lieu de vie

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Page 1: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2014

Résonances M E N S U E L D E L’ E C O L E V A L A I S A N N E

N° 3 • Novembre 2014

Ecole, lieu de vie

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www.monographic.ch

… Et puis… Et puis après je ne sais plus, tout est si vague, si confus et c’est toujours la même chose, on essaye de se souvenir, on touche nous semble-t-il une ou deux images çà et là et puis plus rien.

Une journée de chômage technique après l’inondation du bureau d’une agence immobilière condamne un de ses collaborateurs à la liberté.

Bertrand Marty

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Bertrand Marty

LESINCESSANTES

Bertrand MartyNé en 1956, est un amoureux de l’écrit, passion qui l’oriente naturellement vers les livres. C’est comme libraire qu’il travaille de longues années à Genève puis à Sion. Sensible aux relations humaines, il s’engage ensuite en tant que conseiller. Il se consacre aujourd’hui à l’écriture.

Une journée de chômage technique après l’inon-dation du bureau d’une agence immobilière condamne un de ses collaborateurs à la liberté. Durant cette journée de liberté, l’auteur pousse son personnage à vivre ses sentiments, à scruter ses sensations et à essayer de fixer ses pensées vagabondes. La réflexion personnelle et la des-cription du monde se livrent pendant 24 heures un combat sans concession. L’auteur se perd dans la ville pour mieux se retrouver. Les autres humains apparaissent et disparaissent, dans des lieux improbables : cathédrales, ruines, parcs publics, marchés et salles de cinéma. Les personnages fictifs sont plus vrais que nature. La littérature devient ici une expérience partagée.

L’auteur ne cherche pas les mots, les mots l’em-portent dans un style épuré, les longues phrases minutieusement travaillées, comme ciselées, déferlent dans une musique incessante.

© R

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ISBN 978-2-88341-228-6

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1Résonances • Novembre 2014Mensuel de l’Ecole valaisanne

Dans une pièce de théâtre, les indications scéniques sont multiples et sont susceptibles de concerner le lieu, l’époque, les mimiques, l’énonciation, le décor, le son, la lumière, les costumes, les accessoires, etc. Pourtant, ces éléments, certes essentiels, sont absolument dérisoires, sans – dans l’ordre ou le désordre –, le texte et les personnages.

A l’école, nombre de paramètres interviennent pour faciliter les apprentissages, dont l’architecture scolaire, l’équipement des classes, l’éclairage, la décoration, etc. Mais, tout comme au théâtre, sans le savoir à transmettre, sans les enseignants et sans les élèves, le bâtiment ne remplira pas la fonction première qui lui est assignée.

Est-ce à dire que ces éléments sont absolument insignifiants? Evidemment non, car ils peuvent contribuer à améliorer l’ambiance de travail et donc jouer un rôle dans la réussite scolaire. Dans une école terne et triste, il faut une dose supplémentaire de motivation intrinsèque pour parvenir à faire les efforts nécessaires pour apprendre, donc pourquoi ne pas faciliter la vie des élèves?

Si vous deviez dessiner l’école idéale pour aujourd’hui, avec une relative durabilité, comment l’imagineriez-vous? Que devrait-elle avoir pour transmettre l’envie et le bonheur d’apprendre?

Vous la voyez avec des murs colorés et quelques fresques contemporaines. Vous la rêvez confortable, avec des espaces de convivialité invitant à la lecture. Vous la visualisez, avec des robots venant en aide aux enseignants et / ou aux élèves et des écrans ou objets connectés, tactiles, pliables et aisément transportables.

Vous la concevez au cœur d’un réseau, reliée à des écoles du monde entier. Vous l’envisagez entièrement modulable, pour s’adapter aux activités proposées. Vous la placez au cœur d’un centre culturel et sportif, comme si la classe était

au centre de la ville. Vous l’encerclez de caméras de surveillance et de murailles pour la protéger. Vous la transplantez en pleine nature, à l’image d’une école buissonnière. … Vous la conservez telle qu’elle est, car elle est parfaite ainsi.

En d’autres termes, l’école doit-elle être d’abord esthétique, ergonomique, humaine, technologique, sécuritaire, hors les murs…? Assurément, c’est un doux mélange d’un peu de tout cela à la fois, mais selon quel dosage? En fonction de vos choix, vous pourrez mesurer le degré d’importance que vous accordez à telle ou telle dimension.

La grande variété des réponses possibles démontre combien il est difficile de dessiner une école idéale qui convienne à tous. Néanmoins, il y a des pistes à explorer pour faciliter le vivre ensemble et le partage des connaissances.

Ce mini-dossier vise à amorcer la réflexion. Sa lecture est à compléter avec les suggestions proposées pour en savoir plus…

« On devrait écrire au fronton de toutes les écoles: ici on apprend à vivre ensemble... On apprend la rencontre. » Albert Jacquard

Un environnement agréable pour mieux apprendre

ÉDITO

Nadia Revaz

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Résonances • Novembre 2014Mensuel de l’Ecole valaisanne2

Un environnement agréable

pour mieux apprendre 1 N. Revaz Ecole, lieu de vie 4 – 11

Education physique 12 Une nouvelle cour d’école à Martigny-Bourg – Team Animation EP

Réseau de la formation 14 Bernard Lévy, responsable de la filière Travail social – N. Revaz

Education musicale 16 PISA et la musique… – B. Oberholzer & J.-M. Delasoie

Mémento pédagogique 17 A vos agendas – Résonances

Education musicale 18 Circles Songs – Journée de formation – C.-E. Clavien & J.-M Delasoie

Ecole-santé 19 Echo de la formation-réflexion sur le harcèlement entre pairs – N. Revaz

Vie des classes 20 La philo à l’école enfantine et primaire, à Martigny et à Liddes – N. Revaz

Version courte 22 Au fil de l’actualité – Résonances

Du côté de la HEP-VS 23 Formation Master enseignement spécialisé à la HEP-VS – N. Revaz

Métiers de l’école 26 Nicolas Bressoud, enseignant spécialisé, conseiller de terrain… – N. Revaz

AC&M 28 Structure d’une séquence AC&M et PER – S. Coppey Grange

Doc. Pédagogique 30 DVD-R documentaires: les suggestions du mois – MV Valais - St-Maurice / M.-F. Moulin

Ecole-Culture 31 Le programme valaisan «Etincelles de culture» fait peau neuve – IVS

MITIC 32 Centre ICT-VS:«Infrastructure & Services pédagogiques» – CC ICT-VS

Projet d’écoles 34 Mic mac, une publication des CO sierrois – N. Revaz

Echo de la rédactrice 35 Apparences trompeuses – N. Revaz

Revue de presse 36 D’un numéro à l’autre – Résonances

Projet «Jeunesse 2015» 37 Le projet «Jeunesse 2015» est en ligne! – Valais/Wallis Promotion

Evénement culturel 38 «Au Pays de l’Ailleurs» de Guy Kummer-Nicolussi – E. Villani

Livres 39 La sélection du mois – Résonances

Fil rouge de l’orientation 40 Le choix du collège – N. Revaz

CPVAL 42 Prévoyance et politisation: réflexions… – P. Vernier

Sommaire

ÉDITO DOSSIER

RUBRIQUES

INFOS

Infos DFS 44 Résonances rejoint le Service de l’enseignement – N. Revaz

Infos SE 46 Examens cantonaux 2015 au primaire – SE

Infos SE 48 Examens cantonaux 2015 au CO – SE

Infos DFS 50 Performances scolaires des jeunes Valaisans selon PISA 2012 – IVS

Les dossiers 52 Les dossiers de Résonances

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3Résonances • Novembre 2014Mensuel de l’Ecole valaisanne

L’architecture scolaire: entre continuité et rupture M. Mazalto

La cour d’école, interface avec la cité V. Pellissier

Nouveau complexe scolaire à St-Maurice N. Revaz

Des pistes pour aller plus loin… Résonances

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Ecole, lieu de vie

L’architecture,

le chauffage,

la lumière,

l’équipement

informatique,

le mobilier…

sont quelques-unes

des dimensions qui font

de l’école un lieu de vie

plus ou moins agréable.

Ce mini-dossier esquisse

quelques réflexions…

Ecole primaire, Vollèges.

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Dans la majorité des pays, l’école doit accomplir deux missions fondamentales: la transmission des savoirs au plus grand nombre et simultanément la socialisation de toutes celles et ceux qui la fréquentent. Il en résulte que l’éducation est un enjeu majeur pour toutes les socié-tés, car il s’agit de former les futures générations aux connaissances actualisées, en utilisant les technologies les plus efficientes tout en développant une citoyen-neté responsable par des échanges et rencontres col-laboratives à tous les niveaux.

Des missions essentielles

L’architecture scolaire doit donc logiquement favoriser l’accomplissement de ces missions, car elle matérialise les conceptions éducatives affirmées ou sous-jacentes accompagnant toute réalisation. En effet, décider d’une construction dans un environnement choisi, financer le terrain, déterminer les formations, les âges concer-nés, préconiser les fonctions à remplir, imaginer des bâtiments, espaces divers, réfléchir à l'organisation spatiale... autant de réponses à apporter qui reflètent les conceptions et valeurs de ceux qui ont les dossiers en charge.

On peut affirmer aujourd’hui que les es-paces scolaires peuvent favoriser la réus-site scolaire, améliorer un climat propice à la qualité de vie ou au contraire désor-ganiser le savoir, être source d’agressivité négative, ils ne sont jamais neutres.

En outre, la perception sociale de l’école change et les différents donneurs d’ordre, responsables politiques, économiques, sociaux en charge des réalisations sont incités à développer des visions prospectives pour l’école du futur. C’est bien en raison du grand nombre d’at-tentes en matière d’éducation que l’espace scolaire ne cesse de se transformer selon les époques. Ainsi, l’émer-gence progressive d’un intérêt pour l’architecture sco-laire est-elle liée à une transformation de la concep-

L’architecture scolaire: entre continuité et rupture

MOTS-CLÉS : ORGANISATION SPATIALE •

NUMÉRIQUE • MODALITÉS D’APPRENTISSAGE

M. Mazalto

« L’avenir semble être aux grands espaces capables d’être ré-agencés. »

tion de l’école comme espace habitable. La question de l’influence de l’environnement politique et social sur la qualité des apprentissages se pose avec toujours plus d’acuité, au fur et à mesure que les méthodes d’en-seignement traditionnelles font place à des modèles d’apprentissage plus centrés sur l’élève, qui sollicitent le travail en équipe souvent mutualisé. Ces transforma-tions sont repérables soit en analysant parallèlement les relations entre théorisations pédagogiques et évo-lutions architecturales, soit en prenant en compte les désirs et les intérêts d’une société tout entière, par une approche holistique. Il apparaît que ces deux aspects coexistent dans de nombreux cas avec des interférences réactives. Une intéressante étude sur l’aperçu de l’ar-chitecture scolaire dans le Tessin développe les évolu-tions spatiales intervenues au fil des ans: types linéaire, organique, en peigne, en tapis, en cours… Autant de projets, des «essais» disent les architectes, pour adapter les espaces scolaires aux évolutions constatées.

Gérer l’espace et le temps

Aussi, l’école n’est plus le lieu carcéral refermé sur lui-même, indifférent à la vie de la cité telle une forteresse assiégée, dénoncé par de nombreux auteurs (Bourdieu, Foucault). L’implantation d’une école est l’objet d’âpres discussions pour le choix de l’environnement car celui-

ci peut être stigmatisant ou au contraire favorisant pour «l’image de marque» de l’établissement.

A l’interne, l’organisation spatiale est très ouverte: elle accueille des fonctionnalités autrefois négligées, dont l’importance est reconnue pour favoriser des échanges de

qualité, des relations apaisées; ainsi les espaces d’ac-cueil 1, les espaces permettant le travail autonome ou mutualisé, les lieux de rencontre et d’échanges 2 pour développer la vie sociale, les lieux dédiés à l’expression culturelle, à la santé, à la communication, ou encore à la restauration et l’hébergement..

On constate que ces espaces sont indissociables des lieux d’apprentissage et de transmission des connaissances; pendant de longues périodes, la transmission des savoirs

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DOSSIER

se faisait en face-à-face par un seul maître dans une seule salle, à la totalité des élèves de la classe. Ce modèle est devenu progressivement obsolète car, initiées par des pédagogues novateurs, les pratiques pédagogiques sont en évolution constante, et nécessitent des aménage-ments spatiaux parfois importants; l’espace architectu-ral est réinterrogé régulièrement pour une adaptation aux évolutions éducatives et notamment par l’irruption des nouvelles technologies informatiques.

Continuité ou rupture?

Que seront les espaces scolaires de l’avenir? L’introduc-tion et l’usage du numérique dans les classes, dans les centres de documentation et plus généralement dans l’enceinte de l’école, semblent déjà bouleverser les mo-dalités d’apprentissage et réinterroger radicalement l’architecture scolaire. Si le modèle de l’enseignement frontal a été mis à mal par les pédagogies «actives» – et parfois «inversées» –, l’espace de la classe tradition-

nelle remplit-il encore sa fonction? Qu’en est-il des autres espaces de l’école, à une époque où la techno-logie numérique redessine le rapport au temps, les re-lations sociales, la façon d’habiter des lieux? Quels que soient les pays considérés, aucune réponse forte ne se dégage. De nombreuses expérimentations de grand intérêt existent 3.

Trois exemples pour constater des réponses qui s’ins-crivent dans une palette allant de la continuité à la rupture:

A Reggio Emilia en Italie l'accent est mis sur l'explo-ration active des espaces physiques par les enfants dans une continuité éducative intégrant les familles et l’environnement social.

Au Québec, des établissements reconfigurent la classe traditionnelle en équipe de recherche en s’appuyant sur l’introduction des technologies informatiques.

Enfin, au Danemark, le lycée d’Orestad (construit en 2007 par des fonds privés) est dédié aux technolo-gies informatiques, où chaque élève reçoit un iPad pour compléter son ordinateur personnel; il souhaite être «le lycée de la société d’information et de créa-tivité».

Peut-on, à ce jour, relever des constantes architecturales qui viendraient favoriser le développement des techno-logies informatiques? La flexibilité, préconisation récur-rente dans différents articles, est vraisemblablement le seul moyen de pallier l’inévitable décalage entre des exigences pédagogiques toujours nouvelles, des usages multiformes et des espaces physiques construits pour une durée bien supérieure. Au lieu de chercher à fixer, dresser, assigner, comme c’était le cas au XIXe siècle et encore souvent aujourd’hui, l’architecture doit désor-mais favoriser la circulation et la socialisation des élèves, en variant continuellement les dimensions des espaces qu’ils sont amenés à traverser. Pour que l’utilisateur puisse investir de différentes manières le même espace, il doit faire preuve «d’agilité spatiale», c’est-à-dire qu’il doit être capable de modifier rapidement l’organisation des espaces d’apprentissage, par exemple à travers le mobilier ou les cloisons. L’avenir semble donc être aux grands espaces capables d’être ré-agencés, segmentés et décloisonnés sans beaucoup d’efforts. Ce principe semble déjà organiser les constructions scolaires les plus innovantes.

Il apparaît également que les espaces scolaires sont doubles: simultanément des constructions réelles des bâtiments et des constructions virtuelles relatives à des expériences intersubjectives de l’espace vécu. Ces deux aspects ne sont naturellement pas sans rapport entre

Lycée Le Grand Chenois à Montbéliard.

Aubenas.

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eux; on peut constater que des architectures innovantes portent les évolutions pédagogiques ou, à l’inverse, que des évolutions architecturales sont nourries par des pro-cessus éducatifs en évolution constante.

Dans différentes parties du monde, la question de la définition d’espaces scolaires enrichissants pour les ap-prentissages figure désormais à l’agenda des respon-sables territoriaux et des instances politiques. De ce point de vue, deux questions semblent se poser avec acuité: celle d’une production normative assez souple pour permettre l’innovation architecturale et celle de l’élargissement de la concertation en matière de construction de bâtiment, en incluant notamment les «usagers». Par ailleurs, la beauté, les justes proportions des espaces restent des considérations importantes qui doivent guider le travail des architectes, au-delà des critères économiques et fonctionnels. En tant que «geste architectural» destiné aux générations futures, le bâtiment scolaire occupe une fonction symbolique dans la communauté.

Entre continuité et rupture, le débat est loin d’être tranché; si, comme nous l’avons souligné, quelques constantes peuvent être dégagées, l’essentiel est ail-leurs.

En effet, l’humain demeure fondamental et l’espace architectural doit avant tout respecter les jeunes qui

fréquentent l’école et leur procurer un sentiment de dignité et respect des autres. A ces conditions, ils pour-ront s’approprier les lieux fréquentés et devenir vérita-blement acteurs de leurs formations.

Les espaces scolaires sont essentiels pour accompagner et faciliter les évolutions éducatives, mais aussi pour améliorer le lien social et les relations interpersonnelles des jeunes et des adultes.

Notes

1 Mazalto M (2010). L’accueil au collège et au lycée, Paris: Fabert.

2 Mazalto M. (2013). Cours de récréation et espaces de dé-tente au collège et au lycée. Paris: Fabert

3 Revue internationale d’Education. Sèvres. N°64 décembre 2013. Dossier: les espaces scolaires, coordonné par Luca Paltrinieri et Maurice Mazalto.

L'AUTEUR

Maurice Mazaltoingénieur de formation, proviseur de lycée honoraire, membre des Ceméa. http://maurice.mazalto.free.fr

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7Résonances • Novembre 2014Mensuel de l’Ecole valaisanne

DOSSIER

L'AUTEUR

Vincent PellissierConseiller municipal en charge des écoles de la Ville de Sion

L’école est un lieu d’apprentissage mais lieu de vie éga-lement. Les élèves vont y passer de nombreuses heures durant de nombreuses années. Si certains s’y sentiront bien, d’autres voudront fuir ou prendront la tangente du rêve. Tous seront profondément marqués car ces an-nées participent à la formation du futur adulte, aussi bien au niveau des apprentissages scolaires que de sa construction sociale.

Penchons-nous un instant sur la cour d’école, lien entre le dedans et le dehors, imaginé comme un tout. C’est ici que l’enfant et ses proches expérimentent la rupture. L’élargissement relationnel se crée vers l’extérieur de l’entourage immédiat, vers les autres: autres enfants, autres adultes. La relation privilégiée bâtie dans la sphère familiale va dès ce moment fortement évoluer. Exposé à l’enfer (les autres), l’entourage rassurant, protecteur mais parfois oppressant, prend une signification nou-velle. C’est une révolution pour les enfants tout comme pour les parents. Voyez cet arrachement dans les yeux des parents au début de chaque première rentrée sco-laire! La cour d’école a ce rôle de trait d’union. Comme si la ville pénétrait un peu dans les bâtiments scolaires.

C’est dans la cour d’école aussi que l’enfant fait les apprentissages de son propre corps et du monde qui l’entoure. Activités physiques, jeux, découverte des sai-sons, émois amoureux… L’école s’ouvre également sur la cour comme lieu de vie. C’est ici l’institution scolaire qui descend à la rencontre des gens.

La cour joue le rôle d’interface entre l’école et la cité. Le défi des autorités est de composer avec toutes les contradictions que cela implique; les grillages doivent s’ouvrir mais également protéger. La gestion des flux, de leur vitesse ou encore du paysage sonore sont des casse-tête édilitaires: immobile et silencieux au mo-ment de la rentrée des classes, bouillonnant et sonore lorsqu’il s’agit de libérer les tensions durant les récréa-tions. Il faut offrir la possibilité de s’arrêter, de susciter des échanges sociaux, multiculturels et intergénéra-tionnels tout en s’adaptant aux évolutions sociétales. La cour d’école de demain sera proche d’un espace de jeux, d’une unité d’accueil pour écoliers, équipée d’un wifi gratuit mais aussi vivante le week-end.

La cour d’école, interface avec la cité

MOTS-CLÉS : ÉCOLE • CITÉ • ESPACE DE JEUX •

UNITÉ D’ACCUEIL

V. Pellissier

La cour d’école a un rôle de trait d’union.

L E D O S S I E R E N C I T A T I O N S

Espaces et technologies

«L’évolution des technologies a des répercussions importantes sur l’architecture. Il faut résoudre des problèmes d’ergonomie des lieux de travail, réfléchir aux questions de la lumière, de l’acoustique, de la chaleur, de la sécurité, de la répartition des périphériques. Il faut aussi garantir la possibilité de redistribuer les espaces au gré de l’évolution des besoins. Simone Forster in L’évolution des pédagogies exige de l’espace, beaucoup d’espace (Bulletin CIIP n° 15 - décembre 2004)

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Plusieurs villes et villages valaisans ont récemment construit de nouvelles écoles. Et divers chantiers sont en cours. St-Maurice offre la particularité d’avoir bâti un vaste complexe scolaire, utilisé tant par les élèves du Cycle d’orientation que par ceux de l’Ecole prépro-fessionnelle. L’école a ouvert ses portes à la rentrée et l’inauguration officielle a eu lieu le 18 octobre dernier. Rencontre avec Alain Grandjean, directeur du CO et de l’EPP pour découvrir les lieux et pour en savoir plus sur la genèse du projet.

Le nouveau complexe scolaire de St-Maurice allie mo-dernité et sobriété. Sur grand écran, on peut lire les informations relatives aux modifications de cours et les annonces concernant les prochains événements. De l’extérieur, ce qui frappe, ce sont les espaces sportifs et le mur de grimpe, servant aussi en partie aux sociétés sportives locales. Le réfectoire est spacieux et intègre une cuisine professionnelle, permettant de produire jusqu’à 600 repas sur le temps de midi. L’entrée est contrôlée par un système d’empreintes digitales, ce qui présente l’avantage d’une facturation très précise pour les familles. A l’intérieur, la culture n’est pas en reste, avec une salle de spectacle modulable, pouvant aussi fonctionner en tant qu’aula. Les couloirs sont larges et vides, afin de faciliter les déambulations internes. Plu-sieurs salles de classe ont des cloisons, de façon à per-mettre de moduler les espaces, en tenant compte de la taille des groupes. Quant aux salles de classe qui ont une fonction spécifique, elles sont particulièrement bien équipées, que ce soit pour l’informatique, le multimé-dia, les sciences, les activités artistiques, l’économie fa-miliale… Ces espaces se situent dans la zone médiane, avec d’un côté l’EPP et de l’autre le CO. Le mobilier est simple et fonctionnel. Le wifi et les TBI ont remplacé les tableaux noirs. Les élèves disposent de casiers, avec pour objectif de faciliter le mouvement d’une salle à l’autre. L’impression architecturale générale est convaincante, même si chacun, selon ses critères personnels, a son petit bémol. Par exemple, la salle dédiée aux cours d’appui, donnant la sensation d’être dans la rue, est-elle appro-priée pour une concentration optimale? Evidemment, le

complexe scolaire nécessitera des ajustements, comme toute nouvelle habitation, jusqu’à devenir un vrai lieu de vie pour les élèves, les enseignants et l’administra-tion scolaire. Le directeur envisage d’inscrire une cita-tion d’Albert Camus pour donner la ligne de l’école: «Il est toujours un lieu où le cœur trouvera son accord.»

Alain Grandjean, quelles ont été les grandes étapes du chantier?Le CO et l’EPP se trouvaient dans des bâtiments vétustes, devenus inadaptés, et de plus il y avait pénurie de salles de classe. Pour pouvoir rénover ou se lancer dans un nouveau chantier, il a fallu calculer l’évolution des effec-tifs et justifier le besoin. Ensuite, nous avons créé une Association de communes pour porter le projet du Cycle d’orientation régional. Il s’agissait aussi que le Canton soit d’accord d’investir dans la partie EPP, ce qui a été le cas. La commune de St-Maurice a décidé de greffer son propre programme de construction, dans le but de

Nouveau complexe scolaire à St-Maurice

MOTS-CLÉS : CO • EPP • TECHNOLOGIES • SPORT •

CULTURE

De nouvelles salles de classe adaptées.

Le nouveau collège de la Tuilerie, un peu avant la fin des travaux.

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9Résonances • Novembre 2014Mensuel de l’Ecole valaisanne

DOSSIER

permettre aux citoyens de bénéficier de certains équi-pements. Au final, trois maîtres de l’ouvrage étaient impliqués, ce qui n’était pas toujours facile à coordon-ner. Une fois que le Grand Conseil et les Communes ont voté le crédit, la phase de réalisation a pu démarrer.

Pour un directeur d’école, cela devait être motivant de pouvoir participer à la construction d’une nouvelle école…Pour une direction, tout dépend de l’implication qui lui est accordée. Je connais des directeurs qui, jusqu’à la fin du chantier, n’ont eu absolument aucun mot à dire. Pour ma part, j’ai eu l’opportunité de donner des impulsions au démarrage du projet et d’être partie pre-nante dans tout le processus, dont le jury du concours, ce qui était en effet motivant.

Avec le projet d’une nouvelle école et le choix des amé-nagements, avez-vous davantage songé aux besoins pédagogiques du futur?Notre première réflexion était de cerner tout ce qui pourrait rendre la vie plus agréable à l’école. J’avais par exemple beaucoup de soucis avec la prise en charge des élèves sur le temps de midi. Si le réfectoire avait été inadapté, nous aurions eu une augmentation des actes d’incivilités et de vandalisme, aussi il nous fallait trouver les bonnes solutions pour se doter d’un outil performant. La taille du réfectoire a été repensée pour correspondre à une évolution sociétale, mais il s’agissait aussi de porter une attention particulière à sa lumino-sité, au système de self-services, etc. En lien avec les défis technologiques, nous avons aussi dû régler des problé-matiques très concrètes, tant pour le suivi administratif que pour les élèves. Nous avons ainsi mis en place un système informatique centralisé au secrétariat, ce qui simplifie considérablement le contrôle des présences. Une fois l’investissement technologique effectué dans les classes, il nous fallait encore rendre les politiques attentifs à la problématique de la maintenance. Nous avons donc la chance d’avoir un enseignant qui occupe le poste d’animateur informatique un moment tous les matins, de façon à être à disposition de ses collègues, ce qui est essentiel pour ne pas avoir des ordinateurs et des TBI qui prennent la poussière. Sur demande, il peut également développer des scénarios pédagogiques utilisant les nouvelles technologies, ce qui est précieux.

La dimension énergétique a-t-elle aussi été prise en compte?Le standard Minergie est une exigence cantonale. Nous sommes encore en phase de réglage, car, dixit les spé-cialistes, nous devons changer certaines de nos habi-tudes pour une ventilation performante.

Quel est le premier bilan de ce nouveau complexe?Je trouve formidable de pouvoir offrir un lieu spacieux et agréable aux élèves du CO et de l’EPP. L’espace a un effet

Programme de construction

Il y a 8 ans, l’Etat du Valais, l’Association du Cycle d’Orientation Régional de St-Maurice et la Com-mune de St-Maurice se sont unis pour lancer un grand projet de construction de bâtiments scolaires et publics à St-Maurice.

Un concours d’architectes a attribué le 1er prix au projet du bureau Graeme Mann et Patricia Capua Mann de Lausanne, avec le programme de construc-tion suivant: Cycle d’orientation régional pour 450 élèves

(Massongex, Vérossaz, St-Maurice, Mex, Evionnaz, Vernayaz, Collonges et Dorénaz)

Ecole préprofessionnelle du Bas-Valais pour 200 étudiants

Salle de sport double (Sociétés sportives locales et sport scolaire)

Dojo, une salle de force, un mur de grimpe Salle de spectacle de 200 places Cuisine professionnelle 1 500 m2 de panneaux solaires photovoltaïques

Ces espaces représentent un volume de 55 000 m3 et de 12 000 m2. Le devis général du projet se monte à Frs 43 500 000.– . Ce projet complexe et exigeant est aujourd’hui terminé.

calmant. Les jeunes qui étaient l’an der-nier dans l’ancienne école apprécient la beauté du nouveau bâtiment. Certains parents nous ont donné des retours positifs et de notre côté nous cher-chons des pistes, par exemple en délivrant un permis informatique, pour qu’ils puissent aussi profiter du lieu.

Une telle aventure ne constitue-t-elle pas une surcharge pour un directeur d’école?C’est sûr que ce n’est pas de tout repos, mais le résultat en vaut la peine. Honnêtement, j’ai beaucoup appris sur le fonctionnement des entreprises et du coup j’ai un regard un peu différent sur la complexité de la coordination des corps de métiers sur un chantier. Cet été, j’étais content de ne pas partir en vacances pour en suivre toutes les étapes.

Propos recueillis par Nadia Revaz

Alain Grandjean

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Résonances • Novembre 2014Mensuel de l’Ecole valaisanne10

DOSSIER

Un dossier Eduscol pour repenser les espaces scolaires

Les innovations locales concernent souvent les pratiques d’enseignement, les modalités d’organisation ou de travail d’un groupe d’élèves, l’introduction d’une tech-nique ou d’un outil. Elles portent cependant plus rare-ment sur le cadre même des apprentissages: l’espace scolaire reste à réinventer.http://eduscol.education.fr/pid28756/les-lieux-pour-apprendre-repenser-l-es-espace-s-scolaire-s.html

Des recherches de l’IRDP

Sélection de brèves recherches menées par l’Institut de recherche et de documentation pédagogique (Neuchâ-tel) autour de l’architecture scolaire:

L’architecture scolaire (2006) - Présentation Power-Point (164 Mo)

Le Tessin, pionnier de l’architecture des écoles enfan-tines. (2004)

L’architecture scolaire en Suisse alémanique. (2004) L’évolution des pédagogies exige de l’espace, beau-coup d’espace. (2004)

www.irdp.ch/recherche/breche

Quelques exemples visuels autour d’une exposition

L’école est un lieu de mémoire, qui doit permettre à l’enfant de construire sa propre vision du monde. En banlieue parisienne, dans l’étendue aride d’une plaine de l’Afghanistan, au cœur d’une cité lacustre du Nigeria ou dans l’effervescence urbaine de Tokyo,

Une vidéo de curiosphere.tv de 2007Metzo est un lycée professionnel au cœur de la Hol-lande rurale. La forme du bâtiment est déroutante. A l’intérieur, l’établissement a été conçu pour répondre au mieux aux attentes des élèves, des enseignants, et des entreprises, partenaires importants du lycée. Un certain nombre d’outils architecturaux ont été mis en œuvre pour parer à la mise à l’écart d’élèves, au racket, ou au manque de discipline...http://education.francetv.fr/videos/un-exemple-d-architecture-scolaire-europeenne-v106221

Un article paru dans Slate le 12 juin 2014

La salle de classe idéale existe: elle est équipée de roc-king chairs. Elèves du dernier rang, la revanche est proche: oubliez le plan rigide et le design punitif, la salle de classe de demain sera flexible, évolutive... Voire inexistante.www.slate.fr/story/88293/salle-de-classe-ideale-rocking-chairs

Des pistes pour aller plus loin...

Extension scolaire à Châteauneuf-Sion.

Jean-Michel Koehler, responsable de projets scolaires Vaud & Valais pour Terragir

«L’Association Terragir – énergie solidaire réalise des projets dans les écoles primaires et secondaires, dont Robin des Watts. En Valais, nous sommes intervenus dans des classes à Martigny et à Monthey. Les enjeux de notre démarche sont dans un premier temps une sen-sibilisation aux questions énergétiques. Dans un deu-xième temps, avec les élèves, nous découvrons le bâti-ment scolaire, afin d’explorer concrètement comment l’école est chauffée et éclairée et ainsi déterminer les potentiels d’économie. Les gains réalisés permettent de rénover des écoles dans des pays défavorisés. Au terme du projet, les élèves des classes pilotes préparent une ex-position et des animations pour, à leur tour, sensibiliser leurs camarades aux écogestes en vue d’une consomma-tion énergétique responsable. C’est une approche très concrète du développement durable, qui peut être re-liée à certains objectifs du Plan d’études romand.»www.terragir.ch/ecoles

Témoignage

Page 13: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2014

11Résonances • Novembre 2014Mensuel de l’Ecole valaisanne

DOSSIER

un tel principe ne peut pas se décliner d’une seule et même voix.www.lemonde.fr/culture/article/2014/03/15/l-architecture-scolaire-de-demain-a-la-villa-noailles-d-hyeres_4383763_3246.html

Une publication de l’Institut français de l’éducation parue en mai 2012

De l’architecture scolaire aux espaces d’apprentissage: au bonheur d’apprendre? L’Institut français de l’édu-cation avait traité la question dans l’un de ses dossiers en 2012.http://ife.ens-lyon.fr/vst/DA-Veille/75-mai-2012.pdf

Publications de l’OCDE

CELE Echanges informe ses lecteurs – éducateurs, déci-deurs, architectes, gestionnaires et autres personnes concernées par les écoles et les universités – des évé-nements internationaux, des publications et des re-cherches récentes, ainsi que des expériences des pays membres et des activités de l’OCDE qui promeuvent une planification et une gestion efficaces des équipe-ments de l’éducation.Publié depuis 2011 en anglais seulement.www.oecd-ilibrary.org/fr/education/cele-echanges-centre-pour-des-environnements-pedagogiques-efficaces_20727933

Trois références disponibles à la Médiathèque Valais St-Maurice

DELVOLVE, N., Stop à l’échec scolaire: l’ergonomie au secours des élèves, Bruxelles, De Boeck, 2010Cote: 371.212.72 DELV

Freinet, les enfants d’abord [Enregistrement vidéo]: la classe dans la vie / réal. Suzanne A. Dansereau Forslund, [S.l.], ACQ [prod.], 1996Cote: 371.4 FREI FREI

Les enveloppes architecturales des lieux d’apprentissage de demain : rapport de congrès / Conférence suisse des directeurs cantonaux de l’instruction publique (CDIP), Berne, CDIP, 2006Cote: 371.62 ENVEwww.mediatheque.ch

Un Pearltree pour aller encore plus loinwww.pearltrees.com/nadia.revaz/ecole-lieu-vie/id11952027

Prochain dossierDécembre 2014: Silence et écoute en classe

Page 14: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2014

Résonances • Novembre 2014Mensuel de l’Ecole valaisanne12

Une nouvelle cour d’école à Martigny-Bourg

> ÉDUCATION PHYSIQUE

MOTS-CLÉS : MOUVEMENT • JEU • LIGNAGE COLORÉ

Composée de deux bâtiments édifiés en 1967 et 1972, rénovée et agran-die en 2011-2012 pour un investisse-ment de plusieurs millions de francs, l’école du Bourg vient de terminer son lifting par des aménagements extérieurs exceptionnels. Le mouve-ment et l’enfant en sont les invités d’honneur.

Chronologie du projet…

Avec l’augmentation de quatre classes dans l’établissement, la salle de gymnastique attenante au bâ-timent scolaire ne suffit plus à ré-pondre au nombre de périodes d’éducation physique.

Durant 2 années, afin de combler ces manquements, des classes se rendent plus souvent à la patinoire et au bassin de natation du Manoir.En parallèle, un groupe de travail

élabore dans un premier temps des idées de projet pour l’aménagement de l’espace extérieur à l’école: idéa-liste, réalisable, utopiste celui-ci a commencé à prendre forme. Les élèves donnent également par le biais du Conseil des élèves (cf. pro-jet d’établissement Martigny) des pistes intéressantes.

De ces discussions appelant parfois les rêves les plus fous surgissent des éléments clés faisant l’unanimité de tous les publics:

donner l’envie de bouger, de se «prélasser», de se sentir bien, en sécurité

avoir à disposition une cour d’école «multi-fonctions» adap-tée à tous les degrés scolaires

permettre dans cette zone la conduite de leçon d’éducation phy-sique orientée pour des activités de jeux, d’équilibre, de saut, de lancer, d’endurance et de vitesse

favoriser les leçons en plein air tels des après-midi de sport

contribuer à la réalisation d’acti-vités du sport facultatif (Parkour-multi-jeux)

autoriser un accès libre pour une utilisation hors du temps d’école.

Un tableau sous forme de «boîte à idées» est transmis, commenté puis défendu auprès des responsables communaux via le service des bâti-ments publics, sous la conduite de Stéphane Jordan.

La Commune, attentive, à notre écoute, accepte nos propositions et soumet les différents projets à un appel d’offres.

Durant une année et demie, les amé-nagements surgissent de terre et le projet prend forme. Les idées imagi-nées sur le papier donnent naissance

Nouvelles de la formation continueDanseUne cinquantaine d’enseignant-e-s ont participé au cours Dance 360 de Cécile Kramer le samedi 20 septembre… pour tous les absents et ceux qui envisageraient aussi de tester ses chorégraphies… allez danser sur le www.dance360-school.ch

Samedi 13 décembre: comment apprendre à skier?Trucs et astuces avec «Snowli» pour apprendre à skier du débutant au ni-veau moyen / avançé www.snowsports.ch/fr/sss/sskv/snowli_history/k12.html09 h 30 - 15 h / Lieu: en principe Verbier selon l’enneigementPublic cible: Cycle 1 & 2Inscriptions: formation continue de la HEP

Une envie de bouger…

Page 15: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2014

13Résonances • Novembre 2014Mensuel de l’Ecole valaisanne

RUBRIQUES

à une véritable cour aux miracles. Celle-ci a été inaugurée le vendredi 26 septembre 2014.

De 16 h 30 à 18 h, des élèves de 7H ont joué les rôles de «mini-profs». Ils ont géré la présentation des ins-tallations en donnant des consignes d’utilisation, en démontrant des exercices pour le bonheur des nom-breux visiteurs.

L’idée du lignage futuriste, sug-géré par Lila Held, s’inspire de pro-jets réalisés en Suède, notamment la place du musée de Tensta. Tel un labyrinthe, ces lignes colorées per-mettent de pratiquer divers exer-cices de sauts, de déplacements et

BOÎTE À IDÉES: BOURG 2012 - 2014

Nombre Installations Explications, remarques Oui Non

1 Terrain synthétique type tartan

Espace multi-jeux activités sur un sol adapté multicolore idéal pour

la réalisation de postes-chantiers

4-6 Paniers de basket Hauteurs différentes favorisent l’adresse, le mouvement, sans marquage

conventionnel, avec des points ou lettres

1 Cabane Stockage du petit matériel de sport extérieur

6 Disc Golf «Cibles» structure en métal avec chaînes

4 Slack-line Amarrées aux arbres existants ou sur des poteaux-ancrages fixes

1 ParkourYamakasiKid’s Miramas

Poteaux, fossé, muret, … Grimper – se maintenir en équilibre – sauter

www.youtube.com/watch?v=MI_-mT_UVMI

2-3 Tennis de table Tables en dur ou également arrondies favorisant un jeu avec de nombreux élèves

1-2 Gazon synthétique 32 m x 30 m / 2 terrains, avec 4 mini-buts football mais également multijeux

1 Jardin de circulation Intégrer les ronds-points mise en avant du vélo et de sa conduite

1x Lignage fun Proposer une multitude de lignes aux couleurs du bâtiment de manière à former une sorte de labyrinthe…

2-3 Gros cailloux Du type bloc ou cube pour grimper

1 Parking vélo Couvert et sécurisé

1 Parcours VTT Colline, saut, mini-bosses, virage

1 Mur de grimpe Mur en pierre existant, placer une barre au sommet / problème de la sécurité…

10 Postes CO Postes fixes d’orientation positionnés dans la cour / peut se réaliser ultérieurement

surtout de laisser parler l’imagina-tion débordante des enfants.De plus, des paniers de basket ré-glables, disc-golf, aire de gazon syn-thétique, Parkour www.youtube.com/watch?v=_qROXjmLhok (Lap-set Parkour original), ping-pong… sont à disposition des élèves et en-seignants du complexe du Bourg.

Dorénavant tout un chacun peut profiter d’un nouvel espace ludique riche et varié.

Que cette démarche puisse amener des idées, des projets et des couleurs dans vos cours d’école… Si votre centre scolaire envisage ou rêve de réaliser une surface de ce type, une

visite dans le secteur du coude du Rhône s’impose!

Toujours dans le registre des «constructions», un coup de chapeau à la Commune de Salvan qui a amé-nagé une tente «type salle de gym-nastique» pendant toute la durée de la construction du nouveau centre scolaire 2013 – fin 2015.D’une dimension de 14 m x 27 m, cette surface permet à la fois le dé-roulement des dix-huit leçons d’édu-cation physique des six classes et ré-pond à la poursuite des activités des sociétés locales le soir.

Le team «animation EP»Nathalie Nanchen – Lionel Saillen

Page 16: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2014

Résonances • Novembre 2014Mensuel de l’Ecole valaisanne14

seignants, au réseau familial et aux intervenants de trouver les ressources adaptées à leurs besoins», raconte-t-il avec enthousiasme, ajoutant qu’à l’époque il a beaucoup travaillé avec Patricia McCulloch, psy-chologue systémicienne. Dans ce contexte, il a contribué au développement du concept de supervision auprès des équipes d’enseignants. En 2002, il a été engagé à l’Ecole d’études so-ciales à Lausanne comme ensei-gnant et responsable de la filière Education. Et depuis 2005, il est en terre valaisanne, à la tête fi-lière de Travail social.

Adepte de la formation tout au long de la vie, Bernard Lévy vient d’obtenir un master en Ergologie à l’Université d’Aix-Marseille. Une

approche qui lui a permis de réflé-chir à l’activité de l’enseignant spé-cialisé en lien avec le travail social.

Bernard Lévy, qu’est-ce qui a déter-miné vos choix professionnels?J’ai toujours hésité entre l’enseigne-ment spécialisé et le travail social. Et dans mon parcours, fait d’opportuni-tés et de rencontres, ces deux che-mins se sont régulièrement croisés.

Comment définiriez-vous la filière Travail social à la HES-SO Valais?Depuis douze ans, nous en sommes à notre troisième plan d’études de formation, ce qui démontre que la notion d’adaptation est au cœur de nos préoccupations. Nous touchons à l’éducation en institution, au ser-vice social dans les EMS, à la média-tion culturelle, etc. De plus en plus

Bernard Lévy, responsable de la filière Travail social

> RÉSEAU DE LA FORMATION

MOTS-CLÉS : HES-SO VALAIS • ENSEIGNEMENT SPÉCIALISÉ

Bernard Lévy, professeur à la Haute Ecole de Travail social basée à Sierre et responsable de filière, a un parcours qui a d’abord été étroitement lié à l’enseignement et à l’enseigne-ment spécialisé. Son riche che-minement professionnel l’au-torise à avoir un regard sur les champs du travail social et de l’école ainsi que sur leurs es-paces interstitiels.

Originaire de Marseille, Ber-nard Lévy a obtenu un bac technique, puis un bac philo, avant de se former, en em-ploi, à l’enseignement, ce qui était une première en France. Pen-dant trois ans, il a œuvré dans les zones d’éducation prioritaire, en montant des projets originaux dans des classes «particulières». Avec un ami, il a ensuite créé, dans la région de Chamonix, lors de son service civil, un gîte de montagne qui accueillait des personnes en situation de han-dicap. Puis, au lieu de retourner à Marseille, un poste d’éducateur lui a été proposé, via des connaissances, dans une institution à Palézieux. Bernard Lévy a alors suivi une formation complémentaire à l’Ecole d’études sociales et pédago-giques à Lausanne, ce qui l’a conduit à devenir enseignant spécialisé dans un centre thérapeutique qui se créait

à St-Légier, avant d’en devenir le res-ponsable. Il a ainsi pu travailler avec des jeunes souffrant de troubles envahissants du développement et dans un projet qui se mettait en place sous la houlette du Dr François Ansermet. Après quelques années, il a eu l’opportunité de monter, avec le Dr Christophe Grandjean, une unité pédago-thérapeutique itinérante

dans le Nord vau-dois, en collabora-tion avec la Fonda-tion de Verdeil et le Service de psychia-trie pour enfants et adolescents. «L’idée était d’ouvrir un centre de jour, sans

les murs. Nous allions travailler là où étaient les enfants, à savoir parmi le groupe classe. Notre objectif était de créer du lien en permettant aux en-

Bernard Lévy vient du monde de l’enseignement.

« Dans le parcours de Bernard Lévy, travail social et enseignement spécialisés’entrecroisent. »

Page 17: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2014

15Résonances • Novembre 2014Mensuel de l’Ecole valaisanne

RUBRIQUES

de communes se rendent compte de la nécessité de notre action hors les murs pour travailler sur la notion de lien plutôt qu’au niveau de la répres-sion. La filière Travail social accueille beaucoup d’étudiants, ce qui nous questionne par rapport aux débou-chés. Comme nous sommes une for-mation professionnelle, l’enjeu est de permettre aux jeunes de trouver un emploi à la sortie, sans créer du besoin, ce qui serait politiquement dérangeant.

Dans les milieux éducatifs, on en-tend souvent parler du travail social, sans percevoir précisément les liens entre les deux univers…Les champs sur lesquels le travail social a des choses à dire et à faire sont multiples et parmi ceux-ci il y a en effet l’éducation. Je trouve intéressant de se poser la question de savoir en quoi le travail social pourrait parfois venir en aide aux enseignants en difficulté, sans for-cément vouloir s’implanter dans les écoles. Nos étudiants interviennent dans quelques Cycles d’orientation, notamment à Collombey, Conthey et Grône, les mercredis après-midi, auprès des élèves qui sont «collés» et, dans certains cas, sur inscription. Notre rôle n’est pas de faire du sou-tien scolaire, mais d’aider les jeunes, via notre positionnement extérieur,

à s’interroger sur leur perception de la motivation, de la sanction, etc. Un début de réflexion a aussi été amorcé avec la HEP-VS. Nos éducateurs de rue ont un regard différent de celui des enseignants, donc assurément nous avons à échanger sur nos ter-ritoires partagés ou limitrophes, par exemple les trajets scolaires.

N’est-ce point le maillage du réseau qui est défaillant?Très certainement. Nos réseaux ac-tuels ne sont souvent que des juxta-positions de ressources. C’est précisé-ment pour cela que nous ne voulons pas être un élément de plus dans l’école et préférerions réfléchir aux manières de tisser des liens de com-plémentarité. Nous pourrions par exemple envisager d’offrir des places de stages dans les CO, afin d’appor-ter des ressources supplémentaires, tout en restant attentifs aux dan-gers de la multiplication des interve-nants, car il ne faudrait surtout pas enlever de la compétence aux ensei-gnants dans la classe. Il ne s’agit pas pour autant de revenir à la vision de l’enseignement d’autrefois, avec un enseignant unique dans sa classe, car les situations sont de plus en plus complexes, notamment au niveau des contextes sociaux et familiaux. Peut-être qu’il pourrait s’avérer ju-dicieux de mettre en œuvre une culture de la supervision externe, financée et reconnue, sachant que celle-ci est peu présente en Valais!

Les enseignants peuvent parfois être découragés face à certains élèves. Quel regard portez-vous sur la jeunesse actuelle?Sans être d’un optimisme naïf, je reste persuadé que l’on peut, de di-verses façons, aider les jeunes à dé-couvrir leurs compétences et leurs ressources. Le problème de l’ensei-gnant est d’être tiraillé entre un pro-gramme unique et des élèves dont les rythmes d’acquisition sont diffé-rents. Imprégné par la pédagogie de Freinet, je suis d’avis que les le-çons et devoirs donnés à la maison engendrent très vite un modèle sco-

Filière Travail socialAujourd’hui, le Travail social est sans cesse confronté à de nou-veaux défis. La pratique a besoin de diplômés capables de propo-ser des solutions modernes et in-novantes. Après une formation de base commune, les étudiants optent pour une spécialisation en service social, éducation sociale ou animation socioculturelle.www.hevs.ch/fr/hautes-ecoles/haute-ecole-de-travail-social

laire inégalitaire et je trouve bien que l’on s’oriente vers les études surveillées. Dans cette optique, le travailleur social pourrait enrichir le questionnement lié à ce changement qui implique une autre logique.

Et de manière globale, quel regard portez-vous sur l’Ecole valaisanne?J’ai un double regard: celui de parent et celui de professionnel. L’Ecole va-laisanne, mais elle n’est pas la seule, se situe davantage dans la reproduc-tion d’un modèle permettant de s’in-tégrer dans la société que dans une structure favorisant l’épanouissement personnel de l’enfant. Pourquoi ne pas se poser la question autrement: est-ce l’élève qui est en échec scolaire ou est-ce l’école qui n’arrive pas à ré-pondre à sa trajectoire particulière? Le modèle intégratif de l’Ecole valai-sanne est absolument magnifique, toutefois il se limite aux situations de handicap. Des élèves échouent à l’école en raison de contextes so-ciaux difficiles, alors qu’ils auraient aussi besoin d’une approche diffé-renciée. C’est toute cette complexité que j’essaie de faire percevoir à mes étudiants. Notre rôle de travailleur social n’est pas de fabriquer des ina-daptés, mais pas davantage de les formater. S’interroger sur le lien so-cial me semble être une meilleure piste. Je crois qu’il est important de déconstruire nos modes de pensée.

Propos recueillis par Nadia Revaz

E N R A C C O U R C I

Form@PEx

Site de la pédagogie expliciteForm@PEx est un site qui permet de comprendre ce qu’est la pédagogie explicite (un enseignement qui se définit comme structuré, instructionniste, moderne et efficace). Le site est animé par deux enseignants français qui ont mis en pratique l’enseignement explicite dans leur classe et qui veulent construire un site de référence. http://formapex.com

Page 18: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2014

Résonances • Novembre 2014Mensuel de l’Ecole valaisanne16

PISA et la musique…

MOTS-CLÉS : RECHERCHE FÉDÉRALE • RÊVE • CHANT

D’aucuns, à la lecture de ce titre, vont sûrement penser que nous al-lons à notre tour commenter les ré-sultats de cette enquête interna-tionale, réalisée en 2012. Et non, quoique… En y réfléchissant, nous osons nous poser la question de sa-voir si la musique à l’école n’avait pas un tantinet contribué à cela.

Enseignement élargi de la musique

Souvenez-vous. L’enseignement élargi de la musique à l’école 2 avait fait en Suisse en général et en Va-lais en particulier, l’objet d’une re-cherche fédérale. Une version abré-gée de cette recherche peut être trouvée sur le site de l’animation musicale 3. Cela nous remémore l’en-thousiasme des classes engagées dans ce processus. Des enseignants ayant mis la musique au centre de leur activité.Bien sûr, nous ne pouvons en aucune façon faire un lien entre le chant à l’école primaire et l’évaluation 2012. On peut rêver toutefois et imagi-ner un coup de baguette magique comme le suggère le dernier numéro de Résonances.

PISA et musique 1

Et si, effectivement, une enquête sur la musique à l’école était proposée? Quel élan extraordinaire cela don-nerait. Mais le hic c’est de savoir ce qu’on va mesurer, chaque région, chaque nation ayant ses propres standards. Pour les langues, il y a le PEL (Portefeuille européen des langues), pour la Suisse romande, il

y a le PER (Plan d’études romand), appliqué petit à petit. Mais sur le plan mondial? On pourrait imaginer bien sûr le PEME (Portefeuille euro-péen de la musique à l’école) mais nous sentons déjà la divergence des conceptions de la musique à l’école.

Connaissances académiques

Pour nous, ce qui semble important, ce n’est pas de savoir si à 15 ans:

Un élève peut chanter et lire la gamme de do ou de ré.

Un élève peut déchiffrer une par-tition à la flûte à bec.

Un élève peut reconnaître des ins-truments de musique, une œuvre musicale.

Un élève peut savoir les dates de naissance des grands composi-teurs.

Un élève peut distinguer les grands genres et les grandes formes musi-cales.

Un élève peut distinguer divers accords.

Un élève peut…

Bien que nous estimions que ces connaissances puissent donner quelque crédibilité sociale à la mu-sique à l’école.

Pour nous, même si on peut ima-giner que quelques éléments men-tionnés puissent être pris en compte, la future enquête PISA devrait aller au-delà de la conception individuelle performante des élèves.

Système éducatif musical

On pourrait, par exemple, deman-der aux responsables, de répondre à quelques questions du genre:

> ÉDUCATION MUSICALE

La baguette magique se fait musicale.

Page 19: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2014

17Résonances • Novembre 2014Mensuel de l’Ecole valaisanne

RUBRIQUES

La formation des enseignants est-elle suffisante pour un enseigne-ment musical à l’école adéquat?

Les établissements scolaires mettent-ils en place les structures nécessaires pour que chaque élève puisse participer à un chœur ou à un orchestre?

Les autorités scolaires mettent-elles les branches éducatives et culturelles à la hauteur qu’elles méritent?

Les enseignants sont-ils encoura-gés à faire de la musique à l’école?

Les associations chorales et musi-cales sont-elles associées au pro-cessus d’éducation musicale?

Abracadabra! 4

Nous sommes conscients qu’il fau-drait un coup de baguette magique, comme mentionné ci-dessus, pour que les propos cités se réalisent.En attendant, merci à celles et ceux qui, à leurs divers niveaux de res-ponsabilité, continuent de porter bien haut les couleurs de la musique à l’école.

Bernard OberholzerJean-Maurice Delasoie

Notes

1 Pour mémoire: Le Programme inter-national pour le suivi des acquis des élèves (PISA) évalue les compétences des jeunes de 15 ans dans les domaines de la lecture, des mathématiques et des sciences. Le programme, établi par l’OCDE, a été lancé en 2000 et ses en-quêtes se déroulent tous les trois ans. La sixième enquête aura lieu en 2015 avec les «sciences» comme thème prin-cipal.

2 Cela consiste à consacrer plus de temps à la musique au «détriment» des branches dites essentielles.

3 http://musique.ecolevs.ch/article8.htm

4 Titre de l’édito de Nadia Revaz, Réso-nances n° 1, septembre 2014.

> MÉMENTO PÉDAGOGIQUE

Pour en savoir plus sur ces événements et / ou découvrir le

mémento pédagogique actualisé: www.resonances-vs.ch

> Agenda pédagogique

A vos agendas

06.11.2014 - 07.11.2014, Le concept de «langue partenaire» et ses conséquences pour une politique intégrée du français, St-Maurice et Champéry, Colloque www.dlf-suisse.ch

12.11.2014, Atelier cantonal du Centre alimentation et mouvement, Sierre, Atelier www.ecoles-sante.ch/valais/atelier-cantonal-centre-alimentation-mouvement-126.html

17.11.2014 - 21.11.2014, Semaine romande de la lecture, Suisse romande, Semaine thématique www.semaine-romande-lecture.ch

21.11.2014, Journée d’économie politique Lausanne, Journée thématique www.iconomix.ch/fr/services/formations-complementaires/agenda

20.11.2014 - 21.11.2014, Convegno sul plurilinguismo, Brigue, Colloque www.hepvs.ch

21.11.2014 - 22.11.2014, Colloque L’enseignement plurilingue dans tous ses états, Brigue, Colloque www.plurilingua.ch

17.01.2015, Balade des Savoirs, Martigny, Journée thématique www.spval.ch/balade-des-savoirs-2015

09.03.2015 - 13.03.2015, Semaine des médias, Suisse romande, Semaine thématique www.e-media.ch

13.03.2015 - 22.03.2015, Semaine de la langue française et de la francophonie, Suisse romande, Semaine thématique www.slff.ch

Jusqu’au 10.01.2015, Portes et fenêtres dans l’architecture en Valais, Exposition itinérante, Exposition www.association-edelweiss.ch/site/fr

Jusqu’au 29.03.2015, Exposition Le verre dans tous ses états & dans tout son éclat, Martigny, Exposition www.sciencesdelaterre.ch/expositions-temporaires

E N R A C C O U R C I

Classe inversée

Un site autour du conceptCe site vise à expliquer le concept de classe inversée qui part d’une idée très simple: utiliser le temps classe pour interagir et travailler ensemble au lieu de laisser une seule personne parler.www.classeinversee.com

Page 20: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2014

Résonances • Novembre 2014Mensuel de l’Ecole valaisanne18

Circles Songs – Journée de formation

> ÉDUCATION MUSICALE

MOTS-CLÉS : IMPROVISATION • PER • CYCLE 3 • VOIX • CORPS

Le «Circle Song» est une pratique vocale, selon laquelle un groupe de chanteurs disposés en cercle impro-visent tour à tour sur un motif de base chanté. Chaque «Circle Song» est guidée par un ou plusieurs «chef(s) d’orchestre» qui réalise(nt) des gestes simples et accessibles afin de donner une cohérence à l’en-semble. Ce concept des «Circle Song» a été rendu populaire par Bobby McFer-rin: nombre d’exemples sont dispo-nibles sur YouTube.

Circle Song et PER L’improvisation vocale s’inscrit dans les apprentissages du PER Musique.

Pour rappel:

A31 MU: «Réalisation d’une inven-tion, d’une improvisation, d’une création en partant d’un thème im-posé ou libre et en utilisant la voix, les instruments et les techniques étu-diés (invention d’un rythme, d’une mélodie, création d’une chanson simple,…)» Les précisions VS et indications pé-dagogiques concernant cet appren-tissage devraient donner des pistes pour les enseignants-e-s du cycle 3 quant aux activités d’improvisation réalisées avec leurs élèves: «Réaliser les activités liées à l’in-vention et l’improvisation avec des motifs mélodiques et rythmiques simples et dans une approche de sensibilisation»

«Réaliser les activités d’improvisa-tion avec des codes, sons et rythmes non traditionnels (percussions vo-cales et corporelles, syl-labes, onomatopées, phonèmes,...) peut être une aide»

Journée formation Body percussion

L’AVCC (Association Valaisanne des Chefs de Chœurs), par son président (et collègue en-seignant) Samuel Emery, organise une journée de formation avec Stéphane Cosandey, le Samedi 17 janvier 2015 – Maison de la musique à Martigny (9 h-16 h)

Stéphane Cosandey, musicothéra-peute de formation, est enseignant et chef de chœur. Il dirige plusieurs chœurs, l’école de musique Musica Viva, et est maître de musique à l’école secondaire de Châtel-Saint-Denis. Il s’intéresse particulièrement aux aspects rythmiques et corporels de la musique. Il donne de nom-breux séminaires, cours et ateliers autour de ce thème (Festival Suisse de chœurs d’enfants et de jeunes, Journée pédagogique de la Société vaudoise des maîtres de musique,…).

Cette journée de formation est en quelque sorte un prolongement de la journée de janvier 2014: elle por-

tera sur des jeux ryth-miques à effectuer en chœur, en groupe, en classe et sur les «Circles Songs», dont l’appren-tissage peut se réaliser au primaire, au CO et en chœur.

Programme de la journée:9 h accueil 9 h 30 début de la formation 12 h 15 repas14 h reprise de la formation 16 h clôture de la journée Cette journée de formation s’adresse plus particulièrement aux:

chefs de chœur d’enfants et de jeunes

enseignants des cycles 1, 2 et 3

L’inscription à la journée se monte à Fr. 20.– pour les enseignants. Pré-voir Fr. 25.– pour le repas de midi. Inscriptions et renseignements: Samuel Emery, [email protected], 079/276.62.82. Pour des raisons d’organisation, merci de vous ins-crire avant le 15 novembre 2014.

Vous trouverez également les in-formations détaillées de cette jour-née de formation sur le site de l’ani-mation musique: http://animation.hepvs.ch/musique.

Bonne inscription!

Pour l’animation musique

Claude-Eric Clavien Jean-Maurice Delasoie

Le «Circle Song» rassemble des chanteurs disposés en cercle.

« Un moyen agréable d’aborder collectivement l’improvisation vocale. »

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19Résonances • Novembre 2014Mensuel de l’Ecole valaisanne

RUBRIQUES

Le groupe de pilotage du Réseau valaisan des écoles en santé (RVES) a organisé un après-midi de for-mation-réflexion sur le thème du harcèlement entre pairs au Lycée- Collège des Creusets à Sion. Cette formation-réflexion s’est dérou-lée le 8 octobre dernier en deux parties: d’abord deux confé-rences puis deux ateliers parmi neuf possibilités.

Après l’introduction de Vincent Ebenegger, collaborateur scientifique au SE, et Catherine Moulin, coordi-natrice RVES, Jean-Luc Tournier, psy-chosociologue, psychothérapeute et consultant en institutions sociales à Besançon, a mis la thématique en si-tuation, ce qui a permis de mieux per-cevoir, presque de l’intérieur, la souf-france ressentie par une victime. Avec théâtralité, authenticité et émotion, le conférencier a interprété des situa-tions concrètes, en insistant sur un point: «La mémoire du harcèlement est une mémoire lente, qui touche en profondeur.» Ensuite Zoe Moody, professeure à la HEP-VS, a pour sa part rappelé quelques résultats de

> ÉCOLE-SANTÉ

MOTS-CLÉS : HUMILIATION • VICTIME • AUTEUR • TÉMOIN

l’enquête réalisée en collaboration avec l’IUKB. Cette étude, menée en 2011 auprès de plus de 4 000 élèves sur le harcèlement entre pairs dans les écoles valaisannes, avait été com-parée à l’enquête française menée par Eric Debarbieux. Zoe Moody a relevé les constats d’une méta- enquête, selon laquelle entre 4 et 6% d’élèves sont auteurs et entre 6 et 15% sont victimes de faits de har-cèlement. Sans surprise, la fréquence du harcèlement entre pairs mesurée en Valais était moindre qu’en France, mais néanmoins le phénomène est présent (fourchette basse).

Dans l’intermède entre les deux parties du programme, Oskar Freysinger, chef du Départe-ment de la formation et de la sécurité, s’est réjoui du fait que le Valais soit moteur dans le domaine du suivi des écoles du point de vue de la santé et a an-noncé que le RVES allait s’étendre dans la partie germanophone du canton. «L’école doit rester un repère solide, dans une époque mouvante, inspirer confiance et veiller, dans la mesure du possible, au bien-être, tant physique qu’in-tellectuel et social, de ses proté-gés», a-t-il conclu, tout en rappelant qu’il n’entendait évidemment pas

«outsourcer» les missions familiales vers les établissements scolaires.

Les neuf ateliers proposés étaient variés (atelier Police cantonale, ate-lier CDTEA, atelier ParsPas…). Dans l’atelier pratique animé par Jean-Luc Tournier, l’un des groupes s’est par exemple saisi d’un cas exposé par Marie-Laurence Lamon, enseignante spécialisée et personne ressource pour les enfants à haut potentiel. «Grâce à cet atelier, j’ai désormais une autre lecture de la situation d’un élève en grande difficulté rela-tionnelle. Je pense que souvent nous manquons d’outils de compréhen-sion de la situation», explique l’en-seignante. Et d’ajouter: «Je n’aurais jamais pensé à la piste suggérée: à savoir oser prêter ma voix à l’émo-tion de l’enfant, pour dire sa colère contre le groupe et les enseignants.» Lily Sierro, directrice des écoles de Miège, Venthône et Veyras, qui a participé à ce même atelier, l’a aussi trouvé riche et utile.

Echo de la formation-réflexion sur le harcèlement entre pairs

Le conférencier Jean-Luc Tournier

Sites pour aller plus loin Réseau valaisan des écoles en santé: www.ecoles-sante.ch Livres de Jean-Luc Tournier: www.jltournier.com/conferences-livres.html (livre à paraître prochainement aux éditions de boeck sur l’enfant humi-lié, enfant sacrifié)

Plateforme de ressources et de sensibilisation du ministère français de l’Education nationale: www.agircontreleharcelementalecole.gouv.fr

Nadia Revaz

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Résonances • Novembre 2014Mensuel de l’Ecole valaisanne20

> VIE DES CLASSES

La philo à l’école enfantine et primaire, à Martigny et à Liddes

MOTS-CLÉS : ESPRIT CRITIQUE • BALADE DES SAVOIRS

«La facon dont on apprend est plus formatrice que ce qu’on apprend.» Britt-Mari Barth

Rencontre avec trois enseignantes, elles-mêmes en questionnement perpétuel, qui initient leurs élèves au débat à visée philosophique dans leurs classes enfantines ou pri-maires et qui co-organisent un mi-cro-événement dans le cadre de la Balade des Savoirs pour faire découvrir cette approche. Lirija Namani, enseignante en 5H-6H (3-4P) à Martigny-Bourg, Dominique Fellay enseignante en 1H-2H à Liddes, et Anne Paccolat, ensei-gnante en 1H-2H à Martigny-Ville, vous invitent le 17 janvier à un café philo (pour les détails concernant la localisation et l’horaire, il vous fau-dra consulter le programme défini-tif). Ce jour-là, vous devriez pouvoir siroter une boisson, tout en regar-dant une projection filmée de dia-logues menés en classe, dont l’ob-jectif est de développer la réflexion chez l’enfant ainsi que son esprit critique afin de l’aider à penser par lui-même.

Concrètement, que faut-il com-prendre par «philo pour enfants»? Ainsi que le souligne Lirija Namani, «le terme de philosophie, même pour les adultes, apparaît souvent comme quelque chose d’inacces-sible, alors que le questionnement nous concerne tous». Evidemment la philo en classe enfantine ou pri-

maire n’a rien à voir avec les cours dispensés dans les lycées-collèges cantonaux: il ne s’agit pas d’initier les tout-petits à la pensée complexe des grands philosophes, mais de les sensibiliser à une certaine pratique de la pensée critique, à leur niveau, dans un contexte d’interdisciplina-rité (langue, sciences humaines et sociales, capacités transversales). De quoi correspondre aux attentes du Plan d’études romand.

Pourquoi nos trois enseignantes se sont-elles, chacune de leur côté, lan-cées dans cette démarche? Avant d’enseigner au primaire, Lirija Namani faisait déjà de la philo avec ses élèves en enfantine, alors qu’elle était collègue d’Anne Paccolat au centre scolaire de la Ville de Mar-tigny. Elle a d’abord voulu expéri-menter cette approche en se conten-

tant de lectures, mais très vite elle a ressenti le besoin de se former et s’est inscrite à un cours de formation continue dispensé à la HEP-VS par Alexandre Herriger. Anne Paccolat a aussi tâtonné avec le questionne-ment de ses jeunes élèves, avant de trouver les outils via des formations continues. Quant à Dominique Fel-lay, elle est, comme elle le dit dans un éclat de rire, une redoublante des cours de philo pour enfants, depuis qu’elle a suivi un cours d’éthique avec Patrick Favre, dans le cadre de la formation de PF (praticien for-mateur). Elle varie toutefois les en-seignants et les lieux de formation. Bref, nos trois enseignantes ont été séduites par la philo pour enfants, assurément parce que cela corres-pondait à leur caractère. Leur déno-minateur commun, c’est sans aucun doute la curiosité.

Nadia Revaz

Lirija Namani, Dominique Fellay et Anne Paccolat échangent des astuces pour pratiquer la philo avec leurs élèves.

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21Résonances • Novembre 2014Mensuel de l’Ecole valaisanne

RUBRIQUES

www.spval.ch/balade-des-savoirs-2015

Pas un simple papotage

Comment intègrent-elles la discus-sion à visée philosophique dans leur pratique enseignante? Chacune le fait à sa manière, mais toutes trois insistent pour préciser qu’il ne s’agit pas juste de faire papoter les élèves entre eux sur un sujet et que c’est donc plus exigeant que d’aucuns le pensent. «La discussion à visée philo-sophique, et plus particulièrement la démarche lipmanienne, a carrément modifié ma manière d’enseigner et de relancer les questions, même si ce n’est pas forcément toujours facile à mettre en place avec de très jeunes élèves», commente Dominique Fellay. Et de plus, ainsi que le note Anne Paccolat, «en faisant de la philo en classe, on outille les élèves pour tous les apprentissages, notam-ment grâce à l’utilisation d’un voca-bulaire plus précis et à la co-construc-tion sociale». Si nos trois enseignantes estiment que la démarche contribue à une écoute plus attentive et donc à une meilleure compréhension des arguments de l’autre (évidemment des arguments à hauteur d’enfants), à un développement progressif des «parce que…», à une ambiance de classe davantage orientée vers la coopération, elles sont du côté de la nuance en termes de progrès, puisque la démarche n’a toutefois rien de mira-culeux. Malgré leur enthou-siasme, elles évoquent les dif-ficultés du démarrage de leur projet, demeurant toutefois pleinement confiantes dans ses évolutions, estimant que la dé-marche est de toute façon plus importante que le résultat.

Si Lirija Namani, avec ses philo-sophes en herbe, part de la lec-ture du Petit Prince d’Antoine de St-Exupéry, en les invitant aussi à inscrire certaines de leurs questions dans un cahier, ses collègues en enfantine ne peuvent pas avoir recours à la lecture et à l’écriture, mais doivent privilégier l’oral, le

dessin ou le mouvement. Dans la classe d’Anne Paccolat, les questions émanent des histoires qu’elle leur lit ou des situations de classe au quo-tidien. Dominique Fellay a pour sa part choisi de partir d’un thème, à savoir «grandir». Suite à l’une de ces discussions philo, un enfant a des-siné la tête de sa petite sœur sur une feuille A4 et du coup il en a rajouté une pour le corps, construisant pro-gressivement chaque membre de sa famille avec un nombre croissant de feuilles, du plus petit au plus grand.

Quelques références suggérées par nos trois enseignantes

Matthew Lipman (traduction de Nicole Decostre). A l’école de la pensée. Enseigner une pensée holistique. Bruxelles: de boeck, 2006. Préface de Marcel Voisin.

Britt Mari-Barth. Le savoir en construction. Paris: Retz, 2011.

Nicolas Go. Pratique de la philosophie dès l’école primaire. Pourquoi? Comment? Paris: Hachette éducation, 2010.

Gilles Geneviève. La raison puérile. Philosopher avec des enfants? Paris: Editions d’Alembert, 2006. Préface de Michel Onfray.

Dans quel contexte ont-elles envi-sagé d’inscrire un micro-événement en lien avec la philo pour enfants au programme de la Balade des Sa-voirs? Lirija Namani estimait que la philo abordée dès l’école enfan-tine était encore méconnue et que c’était une belle occasion de par-tage avec des collègues. Et en en parlant autour d’elle, Dominique Fellay et Anne Paccolat, ont re-joint l’aventure, émoustillées par le concept. Toutes trois sont ra-vies de pouvoir faire connaître une

autre facette de l’école en-fantine et primaire. Lirija Namini souhaiterait que ses grands élèves puissent dia-loguer avec les petits de ses deux collègues. L’idée des films est venue naturelle-ment, sachant que la philo pour enfants, c’est certes de la spontanéité, mais aussi de la structuration, et que dès lors il aurait été difficile de donner à voir un dialogue en continu. Sans aucun doute, Lirija Namani, Dominique Fel-lay et Anne Paccolat n’ont pas fini d’explorer les pistes de la philo pour enfants et de leur collaboration. Ren-dez-vous le 17 janvier pour les rencontrer, puisqu’elles comptent bien être là pour répondre aux interrogations des collègues, des parents…

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Résonances • Novembre 2014Mensuel de l’Ecole valaisanne22

Au fil de l’actualité

> VERSION COURTE

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Balade des Savoirs: Un canapé dans la forêt

Au détour d’un pittoresque chemin serpentant à l’orée d’un sous-bois de la région de Martigny, le promeneur découvre un étrange canapé consti-tué de branches habilement entre-lacées. Nous sommes dans le terrain d’exploration et de découverte de la classe enfantine de Françoise Gail-land et Romaine Peyla. Deux fois par mois les élèves de deu-xième année enfantine viennent ici pour se livrer à diverses activités en étroite corrélation avec le PER.Coopération, respect de la nature, règles de comportement constituent les assises d’apprentissages plus sco-

laires tels que la numération, la com-paraison, l’observation ou la locali-sation.Aujourd’hui, l’automne flamboie de couleurs somptueuses et demain, la neige permettra d’observer les traces laissées par les animaux sauvages.Vivement la Balade des Savoirs pour découvrir ce micro-événement via un diaporama et une présentation des découvertes faites dans ce lieu. www.spval.ch/balade-des-savoirs-2015

Infobourg: la lecture sur écran

Lire sur un appareil numérique rend-il moins attentif? Une récente étude indique que les élèves ont davan-

tage de difficulté à se remémorer une histoire, notamment les princi-paux éléments de son déroulement, lorsqu’ils l’ont lue à l’écran.www.infobourg.com > 10.10. 2014

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23Résonances • Novembre 2014Mensuel de l’Ecole valaisanne

RUBRIQUES

Formation Master enseignement spécialisé à la HEP-VS

> DU CÔTÉ DE LA HEP-VS

MOTS-CLÉS : FORMATION EN EMPLOI • MASTER

Via une convention Vaud-Valais, la Haute Ecole pédagogique valai-sanne propose une filière décentrali-sée Master enseignement spécialisé. Rencontre avec quelques étudiantes de la volée 2012 - 2015, mais aussi avec Jean-Marie Lavanchy, respon-sable de la filière, Nicolas Bressoud, conseiller de terrain, et Carine Tripet Lièvre, responsable de la formation de terrain.

D’abord notons la variété des pro-fils des étudiantes. Après l’Ecole nor-male, Karine a enseigné pendant 18 ans. Laura a effectué un bachelor en travail social à Sierre, avant de tra-vailler une année avec des adultes en situation de handicap. Bérénice a aussi démarré avec un bachelor en travail social. Fabienne a d’abord décroché un diplôme à la Faculté des sciences de l’éducation à l’Uni-versité de Genève. Gaëlle a, quant à elle, suivi la formation initiale à la HEP-VS, avant de se réinscrire six ans

plus tard en vue de l’obtention de ce Master enseignement spécialisé. Leurs motivations pour suivre cette formation sont tout aussi diverses: un stage en classe d’adaptation, la collaboration avec des enseignants spécialisés, par opportunité profes-sionnelle, via des stages effectués lors du premier cursus ou avant… A noter que le mot «révélation» est prononcé plusieurs fois.

Même si nos étudiantes ont des par-cours et des avis différents, elles ont choisi de s’exprimer sans que l’on sache qui dit quoi. Parfois elles sont à l’unisson, parfois pas.

Quelle image ont-elles de leur pro-fession? Les réponses fusent: «L’en-seignant spécialisé met l’élève au centre de ses préoccupations, en n’ayant plus à suivre un programme scolaire», «il permet à l’apprenant de développer ses compétences en fonction de ce qu’il est, sans avoir à se focaliser sur le groupe», «c’est une personne ressource qui est au cœur des collaborations avec les en-seignants généralistes»…

Une formation adaptée dans l’ensemble

Comment perçoivent-elles les forces et les zones d’amélioration de la for-mation dispensée à la HEP-VS? Pre-mier constat, «les contenus sont très divers et articulent les notions di-dactiques et pédagogiques, tout en englobant les dimensions psycho-logiques liées aux divers profils des élèves et en traitant des questions touchant à l’intégration…» L’une des étudiantes émet un bémol concer-nant la variété des outils présentés, s’agissant des enfants très lourdement handicapés et qui sont suivis en insti-tution. Légère critique aussi concer-nant le manque de connaissance du terrain des étudiants en formation de la part de certains enseignants, souli-gnant ainsi l’empreinte très forte de l’appui par rapport aux autres do-maines de l’enseignement spécialisé. Pour Jean-Marie Lavanchy, cette re-marque concernant des publics très particuliers est difficile à prendre en compte, estimant que si l’un des étu-diants travaille par exemple avec des enfants sourds, il devra alors suivre une formation complémentaire rela-tive au langage des signes. Idem s’il s’occupe de malvoyants. Et il ajoute: «En raison de l’hétérogénéité des pro-fils des métiers de base et des exi-gences CIIP et CDIP, nous essayons d’offrir une formation à large spectre, très ouverte et généraliste, afin de répondre aux multiples besoins du terrain, à tous les degrés de la sco-larité, aussi bien en appui qu’en ins-titution.» Les étudiantes aimeraient pour leur part juste un petit plus de différenciation, pratiquant cette ap-proche avec leurs élèves.

Nadia Revaz

Nouveautés sur le site de l’animation de MathématiquesUn nouveau complément valaisan pour les mathématiques du domaine MSN du PER est disponible. Vous y trouverez une progression annuelle des objec-tifs généraux pour les degrés 1H à 8H. Il est téléchargeable dans la zone réser-vée aux enseignants, sous l’onglet «Ressources», rubrique «Plan d’études».La partie «Cycle 1» du site est en complète restructuration. Les nouveaux documents seront accessibles progressivement au fil de l’année scolaire 2014 - 2015. Merci de votre patience.http://animation.hepvs.ch/mathematiques

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Résonances • Novembre 2014Mensuel de l’Ecole valaisanne24

La formation serait-elle trop théo-rique? Non, clament nos étudiantes en chœur. Ainsi que le commente l’une d’elles, «la HEP-VS, avec son référentiel, favorise le développe-ment des compétences profession-nelles». Et l’une de ses collègues de compléter: «C’est vraiment une spé-cificité de la Haute Ecole pédago-gique valaisanne que d’offrir la pos-sibilité d’acquérir un certain nombre de savoir-faire, tout en ne négli-geant pas pour autant la théorie et les recherches.» Côté pratique, les échanges, la supervision et l’accom-pagnement à tous les niveaux sont très appréciés, avec un enthousiasme tout particulier pour les discussions entre collègues. Quant à la durée de la formation, elle semble adap-tée, pour pouvoir être garante de la construction d’une vraie identité et d’une crédibilité professionnelle. Le fait qu’elle puisse se dérouler en emploi fait partie des points forts, même si les étudiantes estiment que la perte financière explique en partie le désintérêt masculin (2 étu-diants sur 32 pour leur volée).

Au niveau des contenus, les étu-diantes sont juste un peu déçues à propos de la planification des cours, trouvant que ceux de 1re année étaient tous de grande qualité (ap-paremment les cours du professeur Pierre-André Doudin étaient pas-sionnants), en comparaison avec ceux de 2e et du début de 3e année. La remarque ne concerne pas le réfé-rentiel de compétences, mais la mé-connaissance de certains formateurs en relation avec leur niveau déjà ac-

quis lors des cours antérieurs. Elles se sentent néanmoins bien outillées pour aller chercher des informations complémentaires sur tel ou tel sujet, cependant certaines considèrent que ce n’est pas une raison pour négliger des enseignements qui se doivent d’être de niveau tertiaire, tandis que d’autres trouvent que cela stimule leur curiosité de devoir creuser les thématiques par elles-mêmes et que cela les incite à opérer des transferts entre la théorie et leur réalité de ter-rain. Jean-Marie Lavanchy, tout en entendant la critique sur le manque d’«épaisseur» de certains cours, la

nuance quelque peu, estimant que leurs exigences ont probablement aussi augmenté, car en 1re année tout était à découvrir.

Autre point mis en avant, l’excel-lente collaboration avec certaines écoles en partie grâce aux conseil-lers de terrain 1 désignés depuis cette volée par les directions d’école, tant au primaire qu’au CO. Jean-Marie Lavanchy souligne que les conseillers de terrain sont assez représentatifs de ce que la HEP-VS tente de réali-ser, en tissant des liens plus étroits avec les écoles, de façon à ce que la formation soit la plus professionna-lisante possible. Une étudiante re-bondit en précisant que la culture commune établie via les volées suc-cessives tend à faire évoluer les men-talités et donc le regard sur les rôles respectifs de chacun, sur les valeurs associées à l’intégration ou à l’accep-tation de la différence, etc. Pour une de ses collègues, cette évolution est aussi liée à la reconnaissance de tra-vail professionnel des enseignants spécialisés et cite l’exemple du CO

Jean-Marie Lavanchy, responsable de la filière enseignement spécialisé, avec les étudiantes interviewées.

La formation Master en enseignement spécialiséUne convention Vaud-Valais sur la formation spécialisée a été signée le 26 mai 2011. Elle définit le cadre de collaboration entre la Haute école pédagogique Vaud (HEP Vaud) et la Haute Ecole pédagogique du Valais (HEP-VS) concernant la formation d’enseignants spécialisés sur les sites de Brig et St-Maurice. Cette formation professionnalisante (master en ensei-gnement spécialisé) se déroule en cours d’emploi durant trois ans (120 crédits ECTS). www.hepvs.ch > Formation MAES

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25Résonances • Novembre 2014Mensuel de l’Ecole valaisanne

RUBRIQUES

qui l’emploie et dont la direction a perçu progressivement l’utilité de son rôle au niveau de l’intégration, grâce à son investissement person-nel. Jean-Marie Lavanchy note que cette démarche pour mieux faire connaître son identité profession-nelle des acteurs et partenaires de l’école est essentielle, même si pas toujours facile à effectuer dans un bon esprit collaboratif. Plusieurs voix estudiantines confirment cette difficulté, avec parfois le sentiment d’un manque d’écoute des besoins de l’enseignement spécialisé, voire à l’extrême une méconnaissance complète de la complémentarité des rôles. Même si elles se savent les principales actrices du changement d’image, le souhait d’avoir davan-tage de soutien du côté de la HEP-VS et du Département de la formation, via les conseillers pédagogiques, est clairement exprimé. Et elles insistent sur la nécessité de renouveler régu-lièrement l’exercice d’information, sachant que les équipes bougent et qu’il convient aussi de donner une image cohérente de cette hétérogé-néité professionnelle auprès des pa-rents. Autre piste énoncée pour ren-forcer les liens, peut-être faudrait-il une meilleure communication entre les différentes filières de formation au sein même de la HEP-VS…

Au terme de ce bilan, les étudiantes sont unanimes pour dire qu’elles conseilleraient cette formation, tout en espérant que certaines de leurs suggestions d’amélioration soient prises en compte, afin de mieux ré-pondre à la diversité et à la com-plexité des attentes du terrain pour les élèves à besoins particuliers. Place donc à la volée suivante.

Note

1 Les conseillers de terrain (CT) sont les équivalents des praticiens formateurs (PF) pour le primaire ou des maîtres formateurs (MF) pour le secondaire. Les appellations sont à chaque fois différentes en raison de leur profil de formation spécifique.

Regard de Jean-Marie Lavanchy, responsable de la filière MAES«Grâce à la collaboration avec la HEP Vaud, nous avons la chance de pouvoir associer aux programmes certaines personnalités du domaine. Et j’insiste sur le mot “chance”, puisque le nombre de spécialistes du domaine est très limité. Le Valais bénéficie de cette offre décentralisée, qui n’a rien d’une décentra-tion, puisque la formation n’est pas identique à celle de Lausanne. Nous pou-vons ainsi réinterpréter certaines exigences et bénéficier d’une marge de li-berté pour la formation pratique. Et, de volée en volée, nous avons adapté les contenus de cet accompagnement professionnalisant, avec comme objec-tif de toujours mieux prendre en compte les besoins du terrain.»

Regard de Nicolas Bressoud, conseiller de terrain«En tant que conseiller de terrain, j’interviens dans la partie pratique, en ayant à charge de favoriser le développement de compétences des ensei-gnants spécialisés en formation. Chaque CT a un forfait de 40 heures par enseignant en formation et, tout en étant lié à la HEP, nous sommes auto-nomes, peut-être un peu trop, dans la façon dont nous les accompagnons pour les aider à lier théorie et pratique et favoriser la connaissance du do-maine de l’enseignement sur le terrain. Même si je ne suis pas en mesure d’apporter des réponses, je peux les stimuler et les encourager. Et j’ap-prends aussi énormément à leur contact. L’enrichissement est réciproque.»

Carte blanche, votre rubriqueVous pouvez collaborer à Résonances de diverses ma-nières. Pour rappel, la rubrique carte blanche attend vos textes et/ou ceux de vos élèves et/ou ceux des étu-diants de la HEP-VS. Vous êtes également invité-e à faire part de vos suggestions de tous ordres. N’hési-tez pas à clapoter pour envoyer un message à la ré-daction, indiquer une adresse internet ou un projet que vous aimeriez faire partager… Et si vous n’êtes pas adepte du courriel ([email protected]), vous pouvez aussi téléphoner au 027 606 41 59 ou au 079 429 07 01.

Regard de Carine Tripet Lièvre, responsable de la formation de terrain«Mon rôle est d’opérer un certain nombre de régulations et d’aménagements au niveau de la formation de terrain, en relation avec les remarques des ensei-gnants en formation, des conseillers de terrain, mais aussi des collaborateurs de l’Office de l’enseignement spécialisé. Ayant réfléchi à l’ingénierie de for-mation, j’essaie de faire un travail de profilage à partir des dossiers d’ad-mission pour pouvoir mieux déterminer les besoins prioritaires. Le but est de proposer à chaque étudiant des ressources susceptibles d’enrichir son regard. La supervision, entièrement formative, est certainement la plus grande force du dispositif valaisan. Nous cheminons vers le principe de l’équipe éducative, avec un tissage efficace entre mentor, conseiller de terrain et superviseur.»

Témoignages

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Résonances • Novembre 2014Mensuel de l’Ecole valaisanne26

Nicolas Bressoud est enseignant spécialisé, alternant cours d’appui à St-Maurice et à Vérossaz et une activité dans l’équipe pluridisci-plinaire du Centre pédagogique spécialisé à Monthey. A côté de cela, il est engagé par la HEP-VS en qualité de conseiller de ter-rain (cf. article pp. 23 - 25). Il est en outre président de l’AMES (Association des maître-sse-s de l’enseignement spécialisé du Valais romand) et membre du groupe de pilotage de la Ba-lade des Savoirs qui aura lieu le 17 janvier 2015 à Martigny. Et il gère le tout à temps partiel, histoire de prendre également le temps de s’occuper de ses filles en bas âge.

Après avoir effectué sa scolarité obligatoire à Troistorrents, Nicolas Bressoud n’avait pas trop d’idées pour son avenir. Il est alors «des-cendu à St-Maurice» et a opté pour une maturité scientifique. A la fin du collège, sans se poser de ques-tions, mais s’imaginant bien deve-nir ingénieur dans le domaine de la prévention des avalanches et ainsi travailler en Valais, il est parti à l’EPFL (Ecole polytechnique fédé-rale de Lausanne). Et là, patatras… il s’est trouvé face à une difficulté fondamentale qu’il raconte ainsi: «Je n’étais pas prêt à ce moment-là à quitter ma vallée et, me sentant loin de chez moi, j’ai vécu une vraie panique. Du coup, j’ai dû pour la

première fois m’interroger sur mon choix professionnel.» Autant dire que la question des transitions a une importance toute particulière dans son parcours d’enseignant spécia-lisé, estimant que l’école est par-fois trop exigeante, demandant à certains élèves, insuffisamment ma-tures, de se projeter professionnel-lement.

Le déclic lors d’un remplacement

Suite à cette brève parenthèse lau-sannoise, Nicolas Bressoud a pris une année sabbatique, ce qui lui a permis d’exercer différents métiers, dans sa région d’origine bien évidemment. Ainsi il a effectué des fouilles sur les chantiers, a travaillé à la CIBA, a fait de la manutention… et des remplacements. «Le président de la Commission scolaire de Troistorrents

m’a appelé pour aller faire un remplacement de quelques semaines à Morgins, dans une classe à trois degrés et j’ai vrai-ment adoré cette expérience. Je me suis senti bien, en confiance et à l’aise autant avec les élèves qu’avec les enseignants», com-mente-t-il. Et il ajoute, en sou-riant: «Comme la HEP avait ou-vert ses portes à St-Maurice, le projet de devenir enseignant de-venait réalisable.»

Nicolas Bressoud a suivi sa forma-tion initiale à la Haute Ecole pé-dagogique valaisanne avec bon-heur, sentant qu’il s’épanouissait et quittait la peau de cet élève, assez bon scolairement mais qui passait relativement inaperçu, parce que timide, pour se sentir

responsable du développement des compétences de ses élèves. Du coup, il a puisé tout ce qu’il pou-vait dans la formation dispensée qu’il a trouvée globalement riche et intéressante. Il est par ailleurs satisfait d’avoir pu, à travers cette expérience, découvrir un peu le Haut-Valais et se forger ainsi une identité valaisanne.

Ayant co-fondé l’Association des étudiants de la HEP-VS, il avoue qu’il y avait néanmoins des de-mandes légitimes à relayer au-près de la direction, surtout des dysfonctionnements au niveau de la gestion administrative. Nicolas Bressoud considère cependant les critiques récurrentes concernant la HEP-VS injustes, estimant pour sa part avoir été bien outillé pour exercer son métier. Pour exemple,

Nicolas Bressoud, enseignant spécialisé, conseiller de terrain…

> MÉTIERS DE L’ÉCOLE

MOTS-CLÉS : AMES • HEP-VS • BALADE DES SAVOIRS

Nicolas Bressoud est un enseignant passionné.

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27Résonances • Novembre 2014Mensuel de l’Ecole valaisanne

RUBRIQUES

il mentionne une évolution de sa perception professionnelle: «Avant la formation, je pensais devenir une sorte de régent, et aujourd’hui, je sais qu’on peut tenir sa classe, tout en apportant de la motivation et du questionnement, via une autre relation avec les élèves.»

Après quelques années de titula-riat en duo pédagogique à l’école primaire à St-Maurice, Nicolas Bres-soud avait le sentiment de n’avoir fait qu’effleurer tout ce qui touchait au fonctionnement du cerveau et à la panoplie de compétences à gérer pour apprendre. C’est pour satisfaire son besoin de curiosité qu’il a dé-cidé de suivre la formation, en cours d’emploi, d’enseignant spécialisé, sans forcément imaginer quitter le titulariat. Mais là il a rencontré des collègues qui travaillaient avec des enfants trisomiques ou souffrant de différents handicaps et cela a été un nouveau déclic. Il a alors effec-tué des stages à la Castalie, à Notre-Dame de Lourdes, etc. Une forma-tion qu’il a appréciée, du fait qu’elle lui permettait de prendre du recul un jour par semaine par rapport à son activité et de discuter avec d’autres collègues afin d’enrichir sa pratique. C’est donc ainsi qu’il a ensuite accepté de devenir conseil-ler de terrain, de façon à conser-ver un espace réflexif et ainsi éviter l’essoufflement professionnel. Et il n’exclut pas de se former ultérieure-ment pour enseigner au secondaire. Bref, il n’a de loin pas fait le tour de son métier.

Nicolas Bressoud a d’autres activi-tés liées à l’enseignement. Il est pré-sident de l’AMES, une association certes syndicale mais aussi pédago-gique et, à ce titre, il est invité à par-ticiper, avec voix consultative, au co-mité cantonal de la SPVal (Société

pédagogique valaisanne). Ce qui lui plaît dans cette fonction, c’est de pouvoir échanger avec ses collègues et mettre en relief les actions en fa-veur de l’enseignement spécialisé au niveau cantonal. Convaincu par l’originalité de la Balade des Savoirs, il a sans aucune hésitation accepté de s’investir avec enthousiasme dans les préparatifs de cette journée. A ses yeux, c’est une formidable occa-sion d’offrir une magnifique vitrine à l’Ecole valaisanne.

Nicolas Bressoud, que vous apporte la variété de vos différentes cas-quettes professionnelles?J’ai choisi cette diversité, en saisis-sant certaines occasions, pour ne pas perdre les compétences acquises en formation complémentaire. Par ail-leurs, j’ai besoin de challenges, car je fonctionne à la pas-sion. L’année passée, j’avais un défi avec un élève en fin de scolarité obligatoire qui devait réfléchir à sa transition vers le monde professionnel. Cette année, je suis en enfantine en inté-gration et je dois travailler avec des enfants trisomiques, autant dire que je suis à la fois angoissé, par peur de ne pas être à la hauteur, et motivé.

Quelles seraient les pistes pour une meilleure perception de tout le tra-vail mené par l’enseignement spé-cialisé?En Valais, on a dépassé le débat «in-tégration ou exclusion», cependant nous vivons une période au cours de laquelle nous sommes déstabilisés dans nos acquis, via différents dis-cours. Peut-être ne montrons-nous pas suffisamment combien notre ac-tion est fondamentale pour le bon fonctionnement de l’école…

Cette instabilité actuelle ne pour-rait-elle pas néanmoins être fruc-tueuse?Une chose est certaine, nous ne ron-ronnons plus. L’arrivée d’Oskar Frey-singer au Département de la for-

mation nous oblige à argumenter pour défendre ce que nous faisons en classe, mais aussi à nous ques-tionner sur nos pratiques. La désta-bilisation est saine, mais la sérénité dans le métier d’enseignant est fon-damentale. Désormais j’aimerais voir le retour de cette dernière, de façon à éviter le désengagement profes-sionnel.

Si vous aviez une baguette ma-gique, que feriez-vous? Exception-nellement vous avez le droit à un vœu pour l’école et à un autre pour l’enseignement spécialisé…Je mettrais dans la conscience de chaque Valaisanne et de chaque Va-laisan une petite alarme orange pour qu’ils soient plus attentifs à l’impor-tance de la qualité de l’enseigne-

ment. Si les résultats de PISA montrent que l’Ecole valai-sanne est bonne, ce n’est pas un acquis pour toujours. J’ai-merais sentir ce sou-

tien. Et comment cela pourrait-il se manifester? Par une affluence mas-sive et un engouement général à l’occasion de la Balade des Savoirs en janvier prochain. Pour le deu-xième vœu, en ces temps économi-quement difficiles, j’aimerais que les enseignants spécialisés aient la volonté et le courage de mettre en avant les progrès des élèves dont ils s’occupent.

Comment mettre cela en œuvre, sachant que la baguette magique, pour réussir sa mission, a besoin d’indications précises?Nous avons appris à montrer notre rôle aux titulaires et aux parents, mais l’enjeu aujourd’hui est de contaminer positivement nos collè-gues, notre Ecole, puis la société. Il est essentiel qu’ils perçoivent notre souci d’aider les élèves en difficulté à progresser et de montrer le chemin parcouru par ces enfants.

Propos recueillis par Nadia Revaz

« Nicolas Bressoud a besoin de diversité professionnelle. »

Site de l’AMESwww.spval.ch/ames

Page 30: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2014

Résonances • Novembre 2014Mensuel de l’Ecole valaisanne28

> AC&M

Structure d’une séquence AC&M et PER

MOTS-CLÉS : DOMAINE ART •

QUATRE AXES

Lors des présentations du PER pour le domaine Art et la discipline AC&M plus particulièrement, nous vous avions présenté un principe métho-dologique qui voudrait que, idéa-lement, chaque fois qu’on aborde un objet d’enseignement en AC&M, on le fasse en construisant une sé-quence d’enseignement / apprentis-sage qui traverse les quatre axes du domaine Art: l’expression et la re-présentation, la perception, la tech-nique et la culture. Puisqu’il s’agit de méthodologie, et en l’absence de moyen officiel, ce principe n’est donc pas obligatoire. Il est écrit nulle part dans le PER qu’il faille faire de la sorte. Toutefois, il est proposé par l’équipe d’animation pédago-gique des AC&M (ainsi que par celle

des Arts Visuels) parce qu’il permet de couvrir le plan d’études, tout en mettant du sens dans la construc-tion didactique de la séquence. Et surtout, parce qu’il permet d’exploi-ter le potentiel d’apprentissage de l’objet d’enseignement!

La construction classique de la sé-quence AC&M est la suivante:

On peut, bien sûr, varier l’ordre des séances. Attention toutefois à l’en-trée par la culture, qui induit sou-vent un travail «à la manière de» qui rendra la phase d’expression difficile, voire impossible. La séance culture, si elle n’est pas finale, de-vrait, pour ne pas enfermer l’élève

dans une idée, un type de représen-tations, présenter plusieurs sources variées.

On peut également multiplier les séances à l’intérieur de la séquence et avoir, par exemple, plusieurs mo-ments de perception ou de tech-nique avec des objectifs spécifiques différents.

Mais il est possible aussi de supprimer une séance: impossibilité de trouver un lien culturel pertinent? Difficulté à construire une activité de percep-tion qui ne soit pas qu’un alibi man-quant d’intérêt pour les élèves? Le bon sens doit toujours primer sur la méthode, cela va de soi. Cette alter-native peut être poussée jusqu’à la séance unique: une phase d’expres-sion pure autour d’un défi ou d’une situation problème ou encore un évènement culturel qui crée une op-portunité. Evidemment, l’idéal serait de conserver le plus souvent possible la phase d’expression qui renferme toute la finalité de la discipline.

Mais nous vous proposons aussi, pour varier, de tester la structure suivante:

Perception

Perception

PerceptionPerception

Technique

Technique

Technique

Technique

Technique

Expression

Expression

Expression

Culture

Culture

Culture

Culture Expression

C’était écrit dans l’Ami des Régens en 1854«Dans la plupart des écoles du Canton, les cours ne durant que cinq mois (et il arrive trop souvent que cette pres-cription n’est pas même remplie), les enfans oublient assez généralement, pendant les sept mois de vacances qu’on leur donne avec une libéralité si fâcheuse, ce qu’ils ont appris durant l’hiver, et il faut, pour ainsi dire, tout recommencer à la reprise des classes. Afin d’éviter cet inconvénient, on a adopté à Lens une mesure qu’on devrait bien imiter, partout où cela est possible. Les enfans vont en classe l’après-midi, les jours de fêtes et les di-manches, pendant toute la belle saison.»L’Ami des Régens, journal pédagogique pour les écoles francaises du Valais, 1er février 1854

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29Résonances • Novembre 2014Mensuel de l’Ecole valaisanne

RUBRIQUES

Perception

Processu

s créatif

Technique

Technique

Expression

Expression

Culture

Culture

Commencer par une phase d’expres-sion «à froid», nourrir la probléma-tique proposée à travers la percep-tion, la technique, la culture et enfin revisiter la problématique de base avec la possibilité de ré-intervenir sur la production initiale ou d’en ré-aliser une nouvelle. L’idée étant bien sûr de constater une évolution entre les deux ;-)!

Et enfin, n’oublions pas l’entrée par le projet, qui propose une structu-ration de la séquence idéale pour les AC&M: Pro

jetExp

ression

En effet, en entrant directement par la sollicitation de la phase d’expres-sion, qui est de fait la problémati-sation du projet, on pourra accom-pagner l’élève dans son processus créatif en organisant toutes les étapes, de la préparation à la re-cherche d’idées à la vérification par la réalisation, puis à la socialisation, en insérant les différentes phases du PER au service de ce processus.

Pour nos prochaines rencontres, à travers ce magazine, je vous pro-poserai un zoom avant sur chaque axe en nous posant la question sui-vante:

1. S’exprimer

2. Percevoir

3. Travailler la technique

4. S’intéresser à la culture

en AC&M, ça veut dire quoi en termes d’activités?

Sandra Coppey Grange

E N R A C C O U R C I

educa.Guide

Promotion des disciplines MINT à l’écoleQue faut-il faire pour que les jeunes s’intéressent davantage à ce que l’on appelle les disciplines MINT (mathématiques, informatique, sciences naturelles, technique) et pour qu’ils s’orientent vers ce type de métier? Cet educa.Guide de l’Académie suisse des sciences techniques répertorie les recommandations faites sur la base des résultats du «Baromètre de la relève MINT en Suisse». Il propose aux enseignantes et enseignants des exemples pratiques et du matériel d'enseignement pour animer et enrichir leur enseignement des matières MINT.http://guides.educa.ch/fr/promotion-disciplines-mint-lecole

Perception

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Résonances • Novembre 2014Mensuel de l’Ecole valaisanne30

MOTS-CLÉS : CINÉMA SUISSE •

FICTION • DOCUMENTAIRE

> DOC. PÉDAGOGIQUE

DVD-R documentaires:les suggestions du mois

Les DVD-R sont à disposition des en-seignants et des étudiants et sont déposés dans le site de St-Maurice. Par le biais du catalogue online de la Médiathèque Valais (RERO-Valais), ceux-ci peuvent être réservés et reti-rés dans l’un des 3 autres sites de la Médiathèque Valais moyennant un délai d’au minimum 72 heures (jours ouvrables). Leur emprunt est stric-tement réservé à des fins pédago-giques, pour une durée de 14 jours, avec possibilité de 5 prolongations tant que le document n’est pas ré-servé par un autre lecteur.

Les enseignants peuvent exprimer leurs souhaits d’enregistrement pour le jeudi midi précédant la se-maine de diffusion de l’émission à l’adresse suivante: [email protected]

La petite histoire du cinéma suisse romand

Diffusé le 02.03.2014 sur RTS 2, 52’ Cote 791.43(494) PETI

A la fin des années 1960, dans le dé-sert cinématographique suisse, une nouvelle génération de réalisateurs émerge et enchaîne succès sur suc-cès. Alain Tanner, Claude Goretta et d’autres vont renouveler, grâce à leurs films, notre regard sur notre petit bout de pays. (RTS)

Ursula Meier

Emission Cinéma suisse, Diffusé le 27.06.2013 sur RTS 1, 27’ Cote 791.43 MEIE URSUAprès la réalisation de documen-taires, Ursula Meier brille désormais dans la fiction. Elle y développe des thèmes intimistes, interroge sur les liens familiaux en s’appuyant sur une direction d’acteurs maîtrisée. Reconnue dans de grands festivals internationaux, la cinéaste franco-suisse poursuit sa carrière avec pas-sion. (RTS)

Fernand Melgar

Emission Cinéma suisse, Diffusé le 04.07.2013 sur RTS 1, 26’ Cote 791.43 MELG FERNA travers ses documentaires, le ci-néaste Fernand Melgar offre un re-gard particulier sur la Suisse (TV8)

Le monde est comme ça

Emission Le doc, Diffusé sur RTS 2 le 10.03.2014 Cote 325.2(494) MONDAprès «Vol spécial», tourné dans le centre de Frambois pour requérants d’asile déboutés, le réalisateur Fer-nand Melgar est parti en Gambie, au Sénégal, ou au Kosovo pour re-trouver certains des personnages

Visionnage du documentaire intitulé «Le monde est comme ca».

qui avaient été renvoyés dans leurs pays. (RTS)

Jacqueline Veuve

Emission Cinéma suisse, Diffusé le 18.11.2013 sur RTS 1, 29’ Cote 791.43 VEUVJacqueline Veuve est une figure in-contournable du cinéma suisse. Dans ce portrait, réalisé après sa mort au début 2013, certains de ses collabo-rateurs s’expriment sur son apport au cinéma suisse et mondial. (RTS)

VOIR AUSSI, POUR LA JEUNESSE

La 3D au cinéma

Emission L’oreille des Kids, Diffusé le 27.08.14 sur RTS 2, 13’ Cote 791.44.02 TROI

Mission ciné

Série diffusée sur RTS 2 les mercredis et samedis dès septembre Cote 791.43Cette série propose aux enfants et aux adolescents de découvrir les se-crets du cinéma de façon spectacu-laire et originale, sous la forme d’en-quêtes fictives jouées par des acteurs professionnels. Chaque épisode fa-vorise le développement de la ciné-philie et d’un regard critique. (LM)

Un site en lien avec le cinémaPortail romand de l’éducation aux médias www.e-media.ch > Cinéma

Page 33: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2014

31Résonances • Novembre 2014Mensuel de l’Ecole valaisanne

RUBRIQUES

Le programme valaisan «Etincelles de culture» fait peau neuve

> ÉCOLE-CULTURE

MOTS-CLÉS : PROFESSIONNELS DE LA CULTURE • ÉCOLES •PROJETS CULTURELS

«Etincelles de culture» est un pro-gramme du Service de la culture du Département de la santé, des affaires sociales et de la culture. Il soutient et promeut les projets culturels en lien avec l’école. Son nouveau site web est destiné principalement aux enseignants et aux acteurs culturels valaisans. Il propose trois prestations: un catalogue d’offres culturelles, un dispositif de soutien financier ainsi que des contacts et des outils pour monter un projet. Un programme au service des projets culturels en lien avec les écoles «Etincelles de culture» facilite les rencontres entre les élèves et les acteurs qui créent et font vivre la culture professionnelle du canton. Il vise quatre objectifs:

faire découvrir la richesse de la culture et du patrimoine en Valais;

éveiller la curiosité culturelle des élèves;

faire vivre aux élèves des moments de partage culturel;

favoriser des expériences au contact d’artistes et de spécialistes du patrimoine.

Le programme s’adresse non seule-ment aux écoles valaisannes (qui dé-sirent acheter une production cultu-relle ou réaliser un projet culturel en milieu scolaire avec l’accompagne-ment d’un artiste ou d’un autre pro-fessionnel de la culture), mais aussi

aux professionnels de la culture actifs en Valais (qui souhaitent diffuser une production à tarif préférentiel au-près des écoles du canton). Chaque année, quelque 250 projets sont sou-tenus par le biais de ce programme.

Un programme pour faire découvrir aux élèves la culture et le patrimoine

Lancé en 2008 dans le but de par-tager la culture et le patrimoine du Valais avec les élèves des écoles va-laisannes, le programme «Etincelles de culture» est piloté par le Service de la culture du Département de la santé, des affaires sociales et de la culture (DSSC). Il travaille en colla-boration étroite avec le Service de l’enseignement et celui de la for-mation professionnelle du Dépar-tement de la formation et de la sé-curité (DFS). Le programme s’inscrit dans la professionnalisation des col-laborations entre Ecole et Culture, au niveau cantonal comme au ni-veau national.

Un nouveau site web au service des partenaires du programme

Vitrine bilingue de l’offre culturelle pour les écoles du Valais et plate-forme de contacts, d’outils et de fi-nancement, le nouveau site web met en évidence les prestations du pro-gramme pour mieux servir ses utili-sateurs. Il présente plus de 80 offres culturelles, de même qu’une liste de 90 professionnels issus de la culture ou du patrimoine, prêts à accompa-gner un projet en milieu scolaire. De plus, il propose des outils, par exemple un guide pour concevoir un dossier pédagogique, ainsi que des Questions fréquentes avec leurs réponses. Le programme est à décou-vrir sur www.etincellesdeculture.ch

www.etincellesdeculture.ch

24 heures de natation 2014Piscine couverte de SionDu samedi 22 novembre à 11 h au dimanche 23 novembre à 11 h 12 challenges Nombreux prix Participation gratuite, ouverte à tous

Inscription sur place Baptêmes de plongée Epreuve comptant pour la Médaille Sportive Sédunoise

Renseignements et pro-gramme: www.cnsion.ch

En 2012, c’est la classe de Michel Rothen qui a gagné le «Prix école».

Page 34: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2014

Résonances • Novembre 2014Mensuel de l’Ecole valaisanne32

L’intégration réussie des MITIC dans le contexte scolaire nécessite la pré-sence de trois facteurs incontour-nables et indissociables, à savoir:

des ressources pédagogiques per-tinentes, en lien avec les objectifs d’apprentissages

une formation et un accompagne-ment des enseignants aux usages didactiques des MITIC

une infrastructure technolo-gique accessible et adap-tée aux besoins péda-gogiques.

Si, comme relaté dans le précédent numéro de Réso-nances, le pôle «Ressources & Usages didactiques» concentre ses activités sur les 2 premiers facteurs, il appar-tient au pôle «Infrastructure & Services pédagogiques» d’appor-ter son expertise afin de favoriser la mise en place d’environnements numériques de travail cohérents, ca-pables de répondre aux besoins par-ticuliers des écoles et de soutenir l’activité pédagogique.

Pour mener à bien sa mission, Gré-goire Mabillard, responsable du pôle «Infrastructure & Services pédagogiques», peut s’appuyer sur les compétences à la fois techniques et pédagogiques de collaborateurs

Centre ICT-VS: «Infrastructure & Services pédagogiques»

> MITIC

MOTS-CLÉS : BIBLIOTHÈQUE NUMÉRIQUE • SYSTÈME D’INFORMATION SCOLAIRE •

FÉDÉRATION D’IDENTITÉ

issus de tous les degrés de la scola-rité, obligatoire et post-obligatoire.

Les prestations du pôle

Dans le contexte d’une société qui glisse indéniablement vers le «tout numérique» et où les technologies évoluent sans cesse, c’est le système d’information pédagogique dans son ensemble, et plus particulière-ment l’accès aux ressources numé-riques, qui se place au centre des préoccupations.

Aussi, afin de favoriser un système d’information ouvert, flexible et in-teropérable, le pôle «Infrastructure & Services pédagogiques» propose aux acteurs de la scolarité un cata-logue de prestations classifié selon cinq champs d’intervention, briève-ment décrits ci-après.

Equipement des établissements

Une infrastructure fiable et accessible constitue un prére-quis à toute utilisation des MITIC dans l’enseignement. Cette infrastructure nécessite des postes de travail per-formants et des logiciels adéquats, mais également un réseau ouvert vers internet et vers des services centrali-sés. Tablettes, smartphones, virtuali-sation, wifi, cloud computing, projec-tion interactive, réalité augmentée… sont autant de technologies por-teuses de promesses pédagogiques qu’il convient d’évaluer.

Le pôle exerce une veille techno-pédagogique régulière et propose

des conseils et expertises afin d’orienter les établissements dans leurs choix en matière d’équipements et de ré-

seaux. Les écoles qui le sou-haitent peuvent bénéficier

d’une connexion gratuite à In-ternet dans le cadre de l’initiative

«Internet à l’école» de Swisscom et les écoles cantonales du secon-

daire 2 disposent d’une infrastruc-ture centralisée basée sur des tech-nologies modernes de virtualisation, permettant un accès en tout temps, en tout lieu et quel que soit le sup-port utilisé, à un environnement de travail mutualisé.

Système d’information scolaire

Les différents environne-ments de travail présents dans les établissements scolaires se sont principalement construits par ajouts successifs, au

Page 35: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2014

33Résonances • Novembre 2014Mensuel de l’Ecole valaisanne

RUBRIQUES

« Le pôle apporte son expertise pour la mise en place d’environnements numériques de travail cohérents. »

gré des expérimentations locales et sous l’impulsion de directions ou d’enseignants acquis à la cause des MITIC. Le foisonnement d’outils ou de plateformes (institutionnels ou non) qui en découle, ainsi que la va-riété de ressources qui s’y trouvent, ne permettent pas de parler à ce jour d’un véritable système d’infor-mation scolaire global et coordonné. De par son expertise, le pôle vise à accompagner un développement rationnel et harmonisé du système d’information scolaire, en favorisant le partage des ressources et en sim-plifiant leur accès.

Services pédagogiques

De l’hébergement de sites internet à la plateforme complète d’apprentissage et de travail collabo-ratif, en passant par le wiki, le blog, la plateforme de gestion de conte-nus, l’e-learning,… c’est toute une variété de services pédagogiques qui est proposée aux acteurs de l’éduca-tion valaisanne.

Au niveau institutionnel, le pôle as-sume la gestion de la plateforme vs.educanet2, ainsi que les accès aux différentes ressources parta-gées (Didapage, Maths interactives, REVES…). Il assure également, pour les écoles du secondaire 2, le suivi et le développement des différents ser-vices mutualisés proposés dans l’en-vironnement pédagogique dédié.

Maintenance et support

Qu’il s’agisse d’infras-tructure ou de services pédagogiques, le pôle assure la maintenance ou supervise, sur la base des contrats négociés, les interventions des entre-prises partenaires, pour l’ensemble des prestations qu’il propose. Il offre un support technique aux utilisa-teurs et organise, selon les besoins, les formations spécifiques utiles aux personnes en charge des aspects techniques dans les établissements.

Sécurité & Communication

La sécurité informa-tique impose une ana-lyse approfondie des dangers et des risques encourus et la mise en œuvre de solutions tech-niques permettant non seulement la protection du système global, mais également sa restauration en cas d’accident (perte ou corruption de don-nées). Au niveau de l’utilisateur, les dis-positifs de filtrage, même s’ils n’offrent pas une sécurité ab-solue face aux usages inadéquats d’Inter-net, constituent une barrière nécessaire à l’exposition involontaire des élèves face à des contenus inappropriés. Le pôle pratique une veille sécuritaire active afin de prodiguer conseil et expertise dans le choix des dispo-sitifs sécuritaires et assure la vali-dation des solutions mise en place, en conformité avec les directives et recommandations émanant du Département de la formation et de la sécurité.

Le nouveau site www.ictvs.ch servira de vitrine aux différentes activités du pôle et facilitera l’accès aux pres-tations proposées. Toute l’actualité liée à la veille technologique, l’inno-vation et les projets en cours y trou-vera également bonne place.

Les projets à venir

Afin de rationaliser la gestion du système d’information, promouvoir l’usage des technologies et favoriser le partage des ressources pertinentes à la pratique pédagogique, le pôle «Infrastructure & Services» souhaite initier un certain nombre de projets structurants, tels que:

le développement d’une biblio-thèque numérique cantonale permettant un accès centralisé à des ressources numériques cata-

loguées selon des critères de re-cherche pertinents à la pédagogie (LOM-CH);

la simplification et l’unification des accès aux différents services pé-dagogiques par la mise en place d’une authentification unique, basée sur un annuaire central et cantonal;

le partage de res-sources pertinentes et la mise à disposition de contenus numériques commerciaux grâce à une fédération d’iden-tité entre les différents partenaires (cantons, maisons d’éditions,…)

le développement d’environ-nements numériques de travail adaptés à chaque degré de la scolarité et regroupant dans un espace centralisé l’ensemble des accès aux différents services et données pertinentes à la gestion et l’apprentissage scolaire.

Ces différents projets, à portée can-tonale, mettent en lumière l’ampleur des défis que l’équipe du pôle «In-frastructure & Services» se propose de relever dans les années à venir, afin d’offrir à la scolarité valaisanne des prestations numériques toujours plus performantes et en phase avec l’évolution sociétale.

Pour le CC ICT-VS,le responsable du pôle

«Infrastructures & Services pédagogiques»

Informations et contact

Web: www.ictvs.chE-Mail: [email protected] du pôle «Infrastruc-ture & Services pédagogiques»: [email protected]

Page 36: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2014

Résonances • Novembre 2014Mensuel de l’Ecole valaisanne34

Mic mac, une publication des CO sierrois

> PROJET D’ÉCOLES

MOTS-CLÉS : SIERRE • FRANÇAIS • ÉCRITURE • HUMOUR • FANTAISIE

Sur une initiative des Editions à la Carte et avec le soutien du directeur des écoles sierroises, les CO de la Cité du Soleil ont relevé un passionnant défi, à savoir publier un ouvrage de près de 300 pages intitulé «Mic mac à Sierre». Pour Evelyne Guillaume Duvoisin, directrice des Editions à la Carte, c’était l’occasion de démontrer que les jeunes avaient encore le goût des livres et de l’écriture. Jacques Zufferey, directeur des écoles de Sierre, a pour sa part très vite été séduit par ce projet d’écoles, au pluriel comme il se plaît à le préciser, puisqu’il a rassemblé, des classes des deux CO, dont une classe germanophone (9 classes du CO de Goubing, 4 classes du CO des Liddes et 1 de l’OS de Goubing). Il était par ailleurs d’avis que c’était une formidable occasion de favoriser le travail d’équipe entre enseignants et entre élèves. Après avoir lu l’ouvrage, Jacques Zufferey se dit admiratif: «C’est formidable de découvrir la manière dont ces jeunes revisitent

les quartiers sierrois, via des genres d’écriture très divers, allant du roman policier au poème, en passant par l’article de journaliste. C’est un livre joyeux qui offre une belle publicité à la ville.» Un vernissage a été organisé le 11 octobre dernier au Château Mercier, avec des animations assurées par les élèves. De quoi laisser des souvenirs inoubliables à tous, enseignants compris.

Rencontre avec Stéphanie Métrailler, enseignante au CO de Goubing et coordinatrice du projet, mais aussi avec cinq des élèves (Andreia, Mélanie, Ombéline, Yann et Yoann) ayant participé à la réécriture des «Dix Petits Nègres» d’Agatha Christie devenus «Les Dix Petits Sierrois», à la création du roman photos intitulé «Tueurs en Sierrie» ou à la rédaction de nouvelles par groupes de 5 ou 6 élèves. Ainsi

que le souligne la coordinatrice du projet, les enseignants avaient toute latitude en ce qui concerne le genre textuel et la manière de faire travailler les élèves, seuls, en groupes ou au niveau de la classe. Même la longueur des productions a été gérée avec une certaine souplesse. Seule la thématique était imposée, à savoir «Sierre».

Une motivation en progression

Andreia, Mélanie, Ombéline, Yann et Yoann, issus de trois classes différentes, expliquent que la motivation était très relative au début du projet, tout en relevant que leurs enseignants ont toutefois assez vite réussi à les faire s’engager dans le processus d’écriture. Ensuite, de l’avis de nos cinq élèves, le plus difficile fut de collaborer et de se répartir les tâches. Par exemple, pour se décider

Les classes ayant participé au projet

Michaël Amos, Michel Antille, Eric Bagnoud, Saskia Bruttin, Murielle Clerc, Fabienne Cotutiu, Mario Greco, Cindy Epiney, Stéphanie MétrailIer, Adrienne Mittaz, Etienne Roux, Jan Zen-hausern, Aurélie Zwissig

De gauche à droite : Andreia, Ombéline, Mélanie, Yann, Yoann et Stéphanie Métrailler.

Nadia Revaz

Page 37: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2014

35Résonances • Novembre 2014Mensuel de l’Ecole valaisanne

RUBRIQUES

Andreia: «Notre prof de fran-çais nous a donné les premières idées et, petit à petit, on a eu l’envie d’y ajouter les nôtres.»

Mélanie: «Et on peut même améliorer ses notes de français, tout en s’investissant dans ce type de projet.»

Ombéline: «En classe, on avait lu un roman photos et on était très contents d’en faire un.»

Yann: «L’étape la plus dure est d’avoir l’idée de départ. Ensuite tout devient plus facile.»

Yoann: «Dans notre classe, nous nous sommes basés sur un roman existant, ce qui nous a aidés à écrire.»

Echo de la rédactrice

Apparences trompeusesImaginez que vous assistiez à un spectacle de magie. Dans la salle, assis au premier rang, vous ne regardez que les mains du magicien et ses mouvements. La lumière des projecteurs vous incite du reste à observer ici plutôt que là et vous la suivez sans vous poser aucune question, car vous n’êtes pas du genre contrariant. Peut-être préférez-vous ne pas comprendre la mécanique du tour et, dans ce cas, tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes. Mais il est possible que vous aimeriez connaître le truc et là votre regard captif est un obstacle majeur. Transposons la scène en classe. L’enseignant doit avoir une vision à 360° et une ouïe extrêmement développée. Malgré cela, l’élève dissipé et insolent attire souvent presque toute l’attention et, pendant ce temps, d’autres, plus discrets mais pas forcément plus sages, profitent de ce détournement d’yeux et d’oreilles pour se la couler douce, pour faire des bêtises, etc. Et ce constat peut se transposer à l’infini dans notre société guidée par une sorte d’envoûtement médiatique, en mode pensée unique, qui nous dicte nos indignations. Personnellement, lors des interviews ou reportages dans les classes, j’essaie d’observer ce qui ne se donne pas immédiatement à voir, à entendre et à comprendre. Et j’évite de même le guidage médiatique et sociétal, privilégiant un décryptage plus nuancé. Si ce n’est déjà fait, essayez et vous découvrirez ce qui se cache derrière les apparences, quelquefois trompeuses…

Nadia Revaz

sur les noms de personnages, les élèves précisent qu’ils ont parfois dû voter. Reste que la variété des idées est aussi perçue comme un aspect positif, notamment pour Ombéline: «En ajoutant à nos idées celles des autres, on rédige souvent de meilleurs textes.» Yoann mentionne en outre la problématique de la cohérence: «Faire en sorte que les parties entre elles fassent sens n’était pas toujours évident.»

Les élèves ont-ils apprécié de travailler en cours de français autrement? Ce qui a particulièrement plu à Yann, c’est de pouvoir ajouter une touche d’imagination: «C’était comme si on devait faire une rédaction, tout en étant un peu plus libres.» Pour Andreia, ce qui l’a motivée, c’est de savoir que ce serait lu par de vrais lecteurs: «Habituellement, il n’y a personne d’autre que notre prof et nos parents qui nous lisent, alors que là c’est publié.» Devoir se mettre à la place du lecteur, savoir que les mots deviendraient livre ont constitué des motivations supplémentaires pour peaufiner les textes, y ajouter du suspense, de l’humour, etc.

Quelle fut la première émotion lors la découverte de l’ouvrage publié et vendu aux éditions à la Carte (www.edcarte.ch)? Mélanie avoue qu’elle était fière du résultat: «Au Château Mercier, on voyait bien que nous étions tous contents d’avoir le livre entre nos mains». L’ont-ils lu en entier? Tous ont relu ce qu’ils avaient écrit, certains l’ont feuilleté et d’autres l’ont presque dévoré dans son intégralité (hormis la partie en allemand). Et l’enseignante de demander aux élèves ce qu’ils ont préféré? Une question qui a engendré une réponse très spontanée: «Ce que notre classe a écrit.» Au-delà de la boutade, ils ont apprécié plusieurs textes, notamment le poème sur la

Cité Aldrin… Ainsi qu’ils le relèvent, ce qui est agréable avec cet ouvrage, c’est de pouvoir s’identifier via des lieux familiers (le lac de Géronde, le Château de Villa, la HES-SO Valais…) et des personnages reconnaissables (Jackus Zuffrix pour n’en citer

qu’un). Et pour eux, auteurs, le truc sympa est de voir comment les idées de la classe sont assemblées, tout en étant iden-tifiables.

Les élèves suggéreraient-ils à d’autres écoles de se lancer dans un projet similaire? La réponse est clairement affirmative. Ils ajoutent toutefois que les enseignants devront booster les classes au démarrage du projet. Enfin pas seulement, car, dixit Andreia, Mélanie, Ombéline Yann et Yoann, les enseignants et les élèves auront beaucoup de travail, mais aussi plus de plaisir. Stéphanie Métrailler confirme: «C’était vrai-ment une aventure motivante qui, au-delà des progrès en francais, a permis de souder les classes.»

« Jacques Zufferey, directeur des écoles de Sierre, trouve que ce livre est une belle publicité pour la ville. »

Page 38: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2014

Résonances • Novembre 2014Mensuel de l’Ecole valaisanne36

D’un numéro à l’autre Avenir de l’école

neuchâteloise

Un pavé dans la mareLe Vallonnier Claude-Alain Kleiner lance un pavé dans la mare en évoquant ce qu’est devenue l’école neuchâteloise. Des théories pas forcément partagées par les enseignants. Cet ancien conseiller communal de Val-de-Travers, inspecteur des écoles à la retraite rêve l’école idéale dans un livre intitulé: «Mes utopies. L’avenir de l’Ecole se conjugue-t-il au passé?» Un plaidoyer pour que l’école se recentre autour de ses fondamentaux et soit au service de tous ses enfants. Selon Claude-Alain Kleiner, «l’école ne tient plus son cap. Le socle de l’enseignement devrait reposer sur trois apprentissages basiques et incontournables que sont lire, écrire et compter».Courrier neuchâtelois (24.09)

Livres contre tablettes

Numérique en progression chez les enseignantsLes livres sont-ils en train de disparaître des cartables des élèves? On n’en est pas encore tout à fait là en France, mais 30% des enseignants utilisent en cours des manuels numériques. Près d’un prof de maths sur deux se sert par exemple d’un manuel numérique dans le secondaire. Mais les livres scolaires ne sont pas encore aux oubliettes. Seuls 15% des enseignants estiment que le manuel numérique pourra remplacer à moyen terme le manuel classique.France Info (29.09)

Langues

Allemand en immersionEn tant que canton monolingue, Neuchâtel joue les pionniers en proposant des classes bilingues à 540 élèves déjà. Les parents en redemandent. Le Canton a beaucoup développé son offre, qui touche désormais 28 classes de 4 à 8 ans dans les degrés HarmoS 1 à 5. Généralement deux enseignants s’occupent d’une classe en immersion, l’un pour les cours de français et l’autre pour ceux en allemand. Et pour ces derniers, le Canton ne recrute que des volontaires à la biographie bilingue, ou des Alémaniques.L’Hebdo (2.10)

L’absentéisme à l’école

Les professeurs aussiEn France, il semble que les professeurs n’échappent pas à la règle. Selon des données publiques compilées par la Direction générale de l’enseignement scolaire, 659 293 journées d’absence non remplacées ont été recensées dans le premier degré (maternelles et primaires) au cours de l’année scolaire 2012-2013. Le ministère relativise tout de même le phénomène. L’absentéisme des professeurs serait dans la moyenne de celui de la fonction publique d’Etat: 7,3% de taux d’absence.Les Echos.fr (3.10)

Elèves difficiles

Des sanctions disciplinaires à revoirL’Etat jurassien devra plancher sur de nouvelles sanctions disciplinaires pour faire face aux élèves difficiles dans les écoles. Le Parlement a accepté un postulat en ce sens. Un groupe de travail a déjà planché sur de nouvelles mesures disciplinaires

ces dernières années, à savoir les stages de longue durée, la structure rebond ou encore la classe relais. Le Quotidien Jurassien (3.10)

Prix Nobel

«Aux enfants sans voix»

Bête noire des talibans qui ont attenté à sa vie à cause de son engagement pour l’éducation des filles, Malala Yousafzai a reçu le prix Nobel de la paix, aux côtés de KailashSatyarthi, activiste indien pour les droits des

enfants. Agée de 17 ans, Malala devient la plus jeune lauréate en 114 ans d’histoire du Nobel. Depuis des années, elle milite pour le droit des filles à l’éducation. Le Parisien.fr (10.10)

Ecriture manuscrite

Un monde sans écriture manuelleDepuis la révolution numérique, les rayons papeterie ont diminué un peu partout. Aux Etats-Unis, l’année 2014 aura rendu l’apprentissage de l’écriture manuscrite optionnelle dans 45 Etats (sur 50). En Europe, bien que les enfants soient familiarisés très tôt avec les ordinateurs et les iPad, c’est toujours l’excitation à chaque rentrée scolaire: des stylos à choisir, plume, crayons, bics, des cahiers à grands et petits carreaux, avec ou sans spirale. Quelque part entre l’Europe et les Etats-Unis, le Québec hésite. Huffingtonpost.fr (17.10)

> REVUE DE PRESSE

Ecole française

En retard d’une révolutionAux yeux des spécialistes mondiaux de l’éducation, qui ont réfléchi dans le cadre du WISE (le forum mondial sur l’innovation en éducation, organisé par la Qatar Foundation), l’école telle qu’on la connaît aujourd’hui sera vite enterrée. Pour 71% d’entre eux, le professeur ne sera bientôt plus celui qui dispense la connaissance, mais un guide qui aide les élèves. Pour 83%, les programmes auront sous peu laissé place à des contenus beaucoup plus individualisés. Pour 43%, les apprentissages seront principalement fournis par les plates-formes en ligne. Le Monde.fr (9.10)

Ecole de demain?

Page 39: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2014

37Résonances • Novembre 2014Mensuel de l’Ecole valaisanne

RUBRIQUES

Porteur d’avenir, le projet «Jeunesse 2015» est lancé en amont du 200e anniversaire de l’entrée du Valais dans la Confédération. Ce projet donnera aux enfants et aux jeunes de tout le canton l’occasion unique de développer leur vision du Valais de demain dans le cadre de l’ensei-gnement officiel, de le soumettre au vote du public sur Internet, puis de réaliser – dans la mesure du pos-sible – les projets gagnants.

On connaît aujourd’hui les thèmes réservés à chaque classe d’âge ainsi que les prix récompensant les ga-gnants. Les conditions de partici-pation, critères d’évaluation et le matériel pédagogique peuvent dé-sormais être téléchargés sur le site www.valais.ch/jeunesse.

CLASSES D’ÂGE ET THÈMES

Age préscolaire (4-6 ans) Mon terrain de jeux de demain.

Ecoliers (7-12 ans) Mon produit recyclé de demain.

Adolescents (13-15 ans) Mon hymne valaisan de demain.

Jeunes (16-19 ans) Ma publicité pour le Valais de de-main.

Jeunes adultes (20-25 ans) Ma station d’énergie de demain.

Dans le cadre de «Jeunesse 2015», il s’agit avant tout d’avoir du plaisir à se confronter à un projet concret. La contribution du corps enseignant est par conséquent décisive pour la réus-

site de «Jeunesse 2015». Valais/Wal-lis Promotion et le Département de la Formation et de la Sécurité (DFS) ont donc préparé, en collaboration avec des spécialistes et des repré-sentants de la formation, le maté-riel pédagogique nécessaire pour donner facilement au moins quatre leçons sur ce sujet.

Le Valais de demain. Mon Valais?

Le matériel pédagogique mis à dis-position intègre d’une part la présen-tation des thèmes et de leur rapport avec le 200e anniversaire, d’autre part les principales compétences nécessaires au développement d’un projet pouvant être soumis au jury. Dernier délai de dépôt des idées sur internet: 31 janvier 2015. Il ne tient qu’à vous de tirer parti

des supports didactiques réalisés et de motiver vos élèves pour un projet «Jeunesse 2015» orienté sur l’avenir. Car votre créativité et celle de vos élèves constituent les forces vives du Valais de demain.

PROCHAINES ÉTAPES

Novembre 2014 – fin janvier 2015: Recherche d’idées et dépôt des

projets pour le jury Février 2015: Sélection des meilleurs projets par

classe d’âge par un jury, puis vote public sur Internet

Mars – juillet 2015: Reportage filmé sur les 5 projets

gagnants, en collaboration avec Valais Film

Septembre 2015: Présentation audiovisuelle des pro-

jets gagnants et remise des prix.

Le projet «Jeunesse 2015» est en ligne!

> PROJET «JEUNESSE 2015»

MOTS-CLÉS : CONCOURS •

TOUS LES DEGRÉS • VALAIS

www.valais.ch/jeunesse

Page 40: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2014

Résonances • Novembre 2014Mensuel de l’Ecole valaisanne38

Après les créations de Cataì (2008), Rêveries sur l’Île verte (2009), Gui-tares valaisannes (2010), Vagabundo (2011) et Acqua Passata (2012), Guy Kummer-Nicolussi, professeur de musique au Lycée-Collège de la Planta et au Lycée-Collège des Creu-sets à Sion, nous offre une nouvelle œuvre, majestueuse. Ce ne seront pas moins de 70 artistes, musiciens et chanteurs, valaisans pour la plupart, qui nous transporteront à travers un monde musical et spirituel. La Came-rata de Sion et l’Echo des Follatères, sous la direction de Thierry Epiney nous feront voyager dans ce «pays de l’ailleurs», «d’où veillent sur nous les âmes de nos aimés défunts et nous guident tels des phares dans la nuit» (cit. Guy Kummer).

Une genèse multiple

Les trois parties principales virent le jour en 2013 - 2014; deux, compo-sées à Malaga et Lanzarote, – lieux qui ont particulièrement inspiré le compositeur – et l’Introitus, partie totalement nouvelle, représentant le

tiers de l’œuvre qu’il achevait janvier 2014 mais dont certaines ébauches de voix et de piano avaient déjà été «rêvées» en 2004 et 2008.

Au départ celles-ci furent compo-sées pour orchestre symphonique (type viennois) et piano; il ne de-vait y avoir aucun rapport entre elles. Mais, en choisissant le titre: «Au Pays de l’Ailleurs» qui évoque le lieu où habitent les âmes, la re-lation entre ces pièces lui apparut comme une évidence. Il comprit alors que les partitions composées sur les îles devaient être des parties intermédiaires. Le contexte spirituel

l’interpellant, il y associa 3 mouvements d’une pe-tite messe ébauchée en 2004, idées inachevées… Il exhumait ces thèmes pour en faire 3 passages de messe, un Gloria, un Kyrie et un Agnus Dei, où le chœur trouve une place prédominante et évidente par rapport à la thématique générale.

Les échanges du composi-teur avec l’abbé François Xavier Amherdt, (profes-seur titulaire de la Chaire

de Théologie pastorale, de Pédago-gie religieuse et d’Homilétique), lui permirent de clarifier, d’ordonner ses idées. Sa com-position n’était pas une messe, mais bien un voyage spi-rituel, d’où la posi-tion finale du Gloria (la gloire des âmes, notre gloire).

En six parties, elle peut être vue comme un grand poème sympho-nique où chacun peut puiser sa propre spiritualité…

L’inspiration du titre

Cet «Ailleurs» évoque ces âmes va-gabondes tout autour de nous, ou la communion des Saints.

… Guy Kummer-Nicolussi a une certitude: «Nos proches décédés sont là… autour de nous, quelque part…, il existe des âmes qui nous protègent…»

«Au Pays de l’Ailleurs» de Guy Kummer-Nicolussi

> ÉVÉNEMENT CULTUREL

MOTS-CLÉS : SPIRITUALITÉ •

POÈME SYMPHONIQUE •MUSIQUE

Emmanuel Villani

« “Au Pays de l’Ailleurs” évoque le lieu où habitent les âmes. »

Venez découvrir cette œuvre et laissez-vous enchanter dans cet Ailleurs….

Dimanche 9 novembre 2014 à 17 h à l’église de FullyDimanche 16 novembre 2014 à 20h à l’église de Chippis

Renseignements et billetterie sur www.euterpe-vs.ch

Page 41: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2014

39Résonances • Novembre 2014Mensuel de l’Ecole valaisanne

RUBRIQUES

La sélection du mois

Les textes littéraires à l’école

Ce livre s’adresse aux enseignants et futurs enseignants du primaire et du début du secondaire.

Il répond à de nombreuses questions, telles que:

• Quel est le rôle des textes littéraires à l’école primaire et au début du secondaire?

• Comment évolue l’enseignement de la lecture?

• Comment aborder les différents genres littéraires tels que le conte, la légende, le mythe, l’album, le roman, la biographie, la nouvelle, la fable, la poésie et la bande dessinée?

• Comment exploiter des textes littéraires en classe?

Cet ouvrage propose:

• des activités concrètes de lecture thématique et d’écriture;• des prolongements et des cercles de lecture;• des grilles d’évaluation

pratiques.

Jocelyne Giasson (adapté par Tessa Escoyez). Les textes littéraires à l’école. Bruxelles: de boeck, 2014. Nouvelle édition revue et actualisée.

Citation extraite de l’ouvrage«Les élèves ont besoin d’apprendre des stratégies de lecture de base, stratégies qui s’appliquent à tous les types de texte.»

Apprendre à résisterRien n’est plus amusant que d’observer un enfant qui s’interroge. Que se passe-t-il dans son cerveau à l’instant qui précède une bonne réponse ou une erreur? Olivier Houdé, instituteur de formation, aujourd’hui professeur à l’Université Paris Descartes et directeur du Laboratoire de psychologie du développement et de l’éducation de l’Enfant du CNRS, a isolé une fonction essentielle du cerveau: la résistance cognitive! C’est la capacité de notre cerveau à inhiber les automatismes de pensée pour nous permettre de réfléchir.

Olivier Houdé. Apprendre à résister. Paris: Editions Le Pommier 2014.

Citation extraite de l’ouvrage«C’est une véritable armée de neurones à combattre! La résistance est dès lors tournée vers soi. Comme l’écrit fort bien Jean d’Ormesson, “penser, c’est refuser, c’est dire non, c’est penser […] contre soi”.»

Te laisse pas faire!La posture d’Emmanuelle Piquet, psychologue et fondatrice du Centre d’intervention en souffrance scolaire à Lyon et à Paris, est la suivante: ne pas se mettre entre le monde et l’enfant ou l’adolescent, ne pas le surprotéger, mais l’aider à se défendre par lui-même.

Emmanuelle Piquet. Te laisse pas faire! Aider son enfant face au harcèlement à l’école. Paris: Payot-Rivages, 2014.

Citation extraite de l’ouvrage«Les apprentissages relationnels faits à l’école sont ceux avec lesquels les enfants vont devoir s’insérer dans leur vie d’adulte. Ils ne pourront pas se contenter de fermer la porte de la cour de récréation après que la sonnerie aura retenti une dernière fois.»

> LIVRES

Ateliers scientifiquesA partir de 7 ans, les petits curieux peuvent tout expérimenter, très facilement et en utilisant des matériaux et objets que l’on trouve dans toutes les cuisines, et cela sans aucun danger. Chaque petite fiche propose une expérience au recto et les explications adaptées au verso. Six thématiques sont abordées: l’air, l’eau, l’électricité, les matériaux, le mouvement et une dernière partie pour étonner les copains avec quelques curiosités scientifiques. Enrichi d’observations fort intéressantes, ce coffret va sans doute titiller les enfants et leur donner le goût d’apprendre et de découvrir en toute autonomie.

Francois Aulas, Lionel Larchevêque. Mes ateliers scientifiques, 35 fiches expériences pour tout manipuler. Paris: Editions Tourbillon, 2014.

La suggestion du mois de Daphnée Constantin Raposo,

enseignante

Page 42: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2014

Résonances • Novembre 2014Mensuel de l’Ecole valaisanne40

Rencontre avec Stéphanie Gaspoz et Samuel Varin, deux étudiants au Ly-cée-Collège de la Planta à Sion pour découvrir les raisons de leur choix de formation et leurs projets d’avenir.

Stéphanie GaspozAprès son CO au Val d’Hérens, Sté-phanie Gaspoz n’envisageait guère d’autre possibilité que le collège. Aujourd’hui, en 4e année (option musique), ce choix reste pour elle une évidence. Plus tard, elle envi-sage de suivre la HEP à St-Maurice ou de s’inscrire à l’université, étant donné que la palette de ses intérêts est extrêmement large.

Stéphanie, quelles étaient vos moti-vations pour choisir le collège après votre 2e année de CO?J’avais les notes pour y entrer et j’ai toujours songé à faire des études plus tard, dès lors c’était la voie ap-propriée, sachant que c’est toujours celle qui ouvre le plus de portes pour la suite. Dans la balance, il y avait certainement aussi le fait que mes sœurs avaient suivi ce même chemin.

Avez-vous été soutenue dans ce choix?Oui, même si ma maman, qui est en-seignante au CO, voulait que je sois vraiment sûre de moi. Je suis donc allée voir la conseillère en orientation pour avoir un avis supplémentaire.

Et j’imagine que les cours en orientation vous ont aussi aidée à vous déterminer…Honnêtement, pas vraiment. Sans mettre en cause l’importance de ces cours, je consi-dère qu’ils sont plus utiles aux futurs ap-prentis.

Auriez-vous trouvé intéressant que l’on vous parle da-vantage des filières d’études pos-sibles après le collège?Oui, mais en même temps, j’ai l’im-pression qu’à ce moment-là j’aurais peiné à me projeter si loin.

Aviez-vous fait des stages pour vous familiariser avec l’un ou l’autre mé-tier?Oui, dans une école primaire, ayant déjà à l’époque l’idée de devenir en-seignante et j’avais adoré.

Vous vous imaginez donc devenir enseignante…Disons que c’est un choix possible, mais je suis hésitante. Pour exemple, il y a quelques jours, dans le cadre de la préparation du FAP (ndlr: Forum

annuel de la Planta), nous sommes allés suivre une confé-rence du Départe-ment fédéral des af-faires étrangères et du coup j’ai pensé

que les relations internationales pourraient me passionner.

Vous avez choisi l’option «mu-sique». Etait-ce en lien avec un choix professionnel possible?J’aime la musique, mais je ne songe pas à en faire mon métier. C’est plus

une option-plaisir, sachant qu’à l’uni-versité je pourrais aussi bien m’inscrire en HEC qu’en musi-cologie.

Depuis votre pre-mier jour au collège, vous est-il arrivé de douter de votre choix?Non, car j’ai l’impres-sion qu’au CO j’avais

été bien préparée pour le collège. Le changement est moins marqué que pour un jeune qui commence un apprentissage. Bien sûr, il y a des mo-ments où je trouve les exigences trop élevées, mais c’est également ce qui fait la qualité de son enseignement.

L’image du collège est-elle selon vous positive?Son image s’est peut-être un peu détériorée ces dernières années. Il y a deux ans, le taux d’échec des ma-turistes était relativement élevé et cela a, me semble-t-il, contribué à donner une mauvaise image du col-lège. Et le critère de la double com-pensation fait peur.

Selon vous, quelles sont les forces du collège?Je trouve extraordinaire la richesse de la culture générale que l’on y re-çoit. A mon sens, il est important d’avoir de solides bases, aussi bien en histoire qu’en biologie. En la ma-tière, le collège est irréprochable. Et nous vivons plein d’opportunités de rencontres avec des personnalités exceptionnelles dans leur domaine, notamment dans le cadre du FAP.

Et vous, qu’avez-vous appris à titre personnel?

Le choix du collège

> FIL ROUGE DE L’ORIENTATION

MOTS-CLÉS : ARCHITECTURE • MATURITÉ GYMNASIALE • ENSEIGNEMENT • RELATIONS INTERNATIONALES

« Au collège, Stéphanie Gaspoz a appris le courage. »

Page 43: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2014

41Résonances • Novembre 2014Mensuel de l’Ecole valaisanne

RUBRIQUES

Réaction de lecteurStevan Miljevic, enseignant au CO de Grône, a réagi à l’un des articles paru dans le dernier nu-méro de Résonances (dossier sur la complexité/simplexité) sur son blog: https://stevanmiljevic.wordpress.com/2014/10/11/enseigner-la-complexite-serieusement

Au vu des exigences, très élevées, je suis devenue plus courageuse et per-sévérante. Et j’ai par ailleurs gagné en autonomie.

Pour la suite de votre parcours professionnel, solliciterez-vous le conseil de certaines personnes?J’écouterais prioritairement ma fa-mille, parce que c’est elle qui me connaît le mieux. Je prendrais aussi probablement rendez-vous avec la conseillère en orientation pour af-finer mon choix le moment venu.

Samuel VarinAprès avoir effectué son CO à Gou-bing à Sierre, Samuel Varin a opté pour le collège dès la fin de la 2e année, sans vraiment se poser de questions. Il est aujourd’hui en 5e

année (option latin) et donc proche du saut vers une formation de ni-veau tertiaire.

Samuel, avez-vous hésité à choisir le collège?Non, depuis tout petit, c’était pour moi presque une évidence. D’une part, parce que mon père enseigne la géographie au collège, d’autre part parce que pour moi c’était l’école des grands.

Enfant, quels métiers imaginiez-vous exercer plus tard?Je changeais assez souvent d’avis. En 3P, je voulais devenir berger par exemple. Dès la 6P, l’idée de devenir architecte est apparue et c’est tou-

jours mon projet. A cette époque, j’avais recommencé à jouer aux Lego, mais pour faire des construc-tions. J’ai par ailleurs toujours ap-précié me balader dans les villes pour les visiter sous l’angle de l’ar-chitecture et de l’urbanisme.

Au CO, est-ce que les cours d’orien-tation vous avaient permis de connaître l’ensemble des voies de formation possibles?Comme j’étais déterminé à aller au collège, ces cours me semblaient presque inutiles. J’ai certes pu dé-couvrir la palette des métiers, mais aucun ne m’a vraiment enthou-siasmé. Dans mon souvenir, le col-lège était dévalorisé et on nous par-lait surtout des apprentissages, de l’école de commerce et de l’école de culture générale. Il est vrai que j’au-rais très bien pu devenir architecte en décrochant d’abord un CFC de dessinateur en bâtiment, puis une maturité professionnelle, mais j’étais déterminé dans mon choix.

En 1re année du collège, avez-vous douté de votre décision?A aucun moment. C’était le début de l’épanouissement. Au cycle, on ap-prenait par cœur, alors qu’au collège on essaie d’abord de comprendre avant d’apprendre, ce qui me cor-respond mieux.

Actuellement, comment ressentez-vous l’image associée au collège?Les apprentis nous rappellent sou-vent qu’eux apprennent directement un savoir-faire utile à la société, et sont d’avis que nous, étudiants, ne servons à rien. Ce sont deux mondes qui se méconnaissent. A mon sens, les apprentis devraient avoir droit à un peu plus de culture générale et nous, au collège, devrions peut-être bé-néficier de quelques cours plus pra-

tiques, de façon à réduire quelque peu ce déséquilibre, sans perdre pour autant nos complémentarités.

Que vous apporte l’enseignement dispensé au collège?Avec l’enseignement reçu, je suis convaincu que je pourrais trouver des solutions dans quasiment n’importe quelle situation de la vie. Au collège, on apprend surtout à devenir curieux et à réfléchir, en abordant les pro-blématiques sous différents angles.

Vu de l’extérieur, l’une des princi-pales richesses du collège, ce sont toutes les activités culturelles et scientifiques qui ne sont pas direc-tement dans le programme…Tout à fait d’accord et je serais même d’avis qu’il faudrait encore plus d’ac-tivités de ce type. J’ai adoré partici-per au Prix littéraire des Collégiens de Sion, à l’atelier d’écriture, au chœur des Collèges ou au Forum annuel de la Planta. Nous avons la chance de découvrir le théâtre, l’opéra…

Pour la suite, vous êtes-vous rensei-gné sur le métier d’architecte?Je suis allé visiter l’ETH à Zürich et j’ai prévu d’aller à l’EPFL à Lausanne. Ma question ne porte plus sur le choix du métier, mais sur le lieu de ma forma-tion. Mes parents me conseillent de faire mon bachelor à Lausanne, puis d’éventuellement faire mon master à Zürich et je pense que c’est assez raisonnable.

Propos recueillis par Nadia Revaz

« Pour Samuel Varin, au collège, on apprend avant tout à être curieux. »

Page 44: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2014

Résonances • Novembre 2014Mensuel de l’Ecole valaisanne42

Une fois n’est pas coutume, prenons un peu de hauteur dans cet article et quittons CPVAL pour réfléchir un ins-tant sur les effets de la politisation sur la prévoyance professionnelle. Manifestement, les responsables po-litiques ne cessent d’identifier des points faibles de la prévoyance qu’il s‘agit d’éliminer par de nouvelles prescriptions. A en juger par l’in-tensité de l’activité législative, il y a longtemps que tous les problèmes devraient être résolus.

Si nul ne conteste la nécessité de normes contraignantes pour l’exé-cution et des fonctions de contrôle pour la surveillance et la transpa-rence, la loi est allée bien au-delà de ces éléments fondamentaux dans certains do-maines. Même un non-initié com-prend que le mon-tant de la rente, le capital épargné, la durée du versement de la rente et le ren-dement du capital réalisé pendant ce temps sont interconnectés et ne peuvent pas être déterminés indé-pendamment les uns des autres. On comprend également que les ren-dements des capitaux sont déter-minés par des influences externes, que le capital épargne d’un individu augmente et que la durée du ver-sement de sa rente diminue s’il tra-vaille plus longtemps. Mais que dire

de l’influence politique exercée sur le taux de conversion, sur le taux d’intérêt minimum, sur l’âge de la retraite ou encore sur l’encourage-ment à la propriété?

Taux de conversion

Ce taux détermine le montant de la rente à l’aide du capital épargne exis-tant et repose sur deux facteurs: le rendement de la fortune et l’espé-rance de vie. Il est légitime de discu-ter des hypothèses qui sous-tendent leurs valeurs prévisionnelles et des conséquences pour la prévoyance, mais nous savons comment a tourné la votation de 2010. On a discuté de ce qu’il était raisonnable d’impo-ser aux assurés, de ce qui serait sou-haitable et par ce fait une des deux variables n’a plus été représentée comme dépendant d’évolutions fu-tures, mais comme pouvant être li-brement choisie. Est-il nécessaire de déterminer un taux de conversion mi-

nimum fixe, contrai-gnant pour toutes les caisses de pen-sion? En l’inscrivant dans la loi, ce taux est devenu le jouet des partis politiques qui ne veulent plus

le lâcher. Et quand on sait qu’un taux de conversion fixé à un niveau trop élevé provoque une redistribution annuelle des actifs vers les pension-nés, donc un «vol des rentes», cette situation laisse le praticien songeur…

Taux d’intérêt minimum

Le 2e paramètre technique fixé par les pouvoirs publics est le taux d’in-

térêt minimum. Pourrait-on y re-noncer? Du point de vue de la pré-voyance, oui. Cela permettrait à une institution de prévoyance de mieux réagir à sa propre situation et rendrait superflus certains as-sainissements. En outre, cela nous priverait du spectacle dont nous gratifient chaque année les divers acteurs politiques, par lequel ceux-ci veulent prouver qu’ils défendent leurs convictions et leurs groupes d’intérêts. D’un point de vue pré-voyance, ce serait assurément une amélioration.

Age de la retraite

A l’époque où l’âge de la retraite et l’espérance de vie divergeaient peu, la fixation d’un âge allait de soi. Aujourd’hui, environ 20 ans sé-parent ces deux dates. Est-ce en-core nécessaire? La flexibilisation de l’âge de retraite semble indi-quer que même sur ce sujet difficile sur le plan de la politique sociale, on observe une certaine détente. Mais cela ne vaut qu’aussi longtemps que l’on n’aborde pas la probléma-tique hommes-femmes et que l’on ne parle pas de l’âge de la retraite des femmes. Car dans ce cas, on voit tout à coup la politique faire à nou-veau irruption. Nous sommes alors confrontés à des arguments tels que la justice, la dignité des personnes

Prévoyance et politisation: réflexions…

> CPVAL

MOTS-CLÉS : FLEXIBILITÉ • ACTIVITÉ LÉGISLATIVE • NORMES

« Le système du 2e pilier ne peut pas exister sans une base actuarielle solide. »

Patrice Vernier

Page 45: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2014

43Résonances • Novembre 2014Mensuel de l’Ecole valaisanne

RUBRIQUES

www.cpval.ch

âgées, la discrimination subie par les femmes dans la vie au travail, etc. Tous ces paramètres n’ont aucun rapport avec la biométrie dont il fau-drait parler en réalité. La prévoyance connaît aujourd’hui déjà des sys-tèmes flexibles. Pourquoi ne pas s’y référer sans intervention politique?

Encouragement à la propriété du logement

Dans le cadre de la réforme des pres-tations complémentaires, le Conseil fédéral propose d’interdire les pré-lèvements de capital pour l’acquisi-tion de logements en propriété au sein de la partie obligatoire. Il est intéressant de rappeler qu’avant 1995, la prévoyance ne connaissait pas l’encouragement à la propriété du logement. Aujourd’hui, après 20 ans d’existence, on y voit un pro-blème alors même qu’il n’existe au-cune indication fiable sur les consé-

quences de cette option. Ce sont surtout les prix de l’immobilier qui étaient et qui restent les éléments déclencheurs du débat. Dans ce sens, l’encouragement de la propriété du logement reste un sujet politique. Est-ce ce que cela répond à un be-soin de prévoyance? La question mé-rite d’être posée…

Conclusion

Ces exemples pour montrer à quel point des éléments politiques jouent un rôle de plus en plus grand dans la réglementation des éléments tech-niques du 2e pilier. Cela montre aussi que la politisation ne s’exprime pas par le nombre de lois, mais qu’elle parcourt tout le processus de prise de décisions législatives. En outre, il est d’autant plus facile d’y recourir que les faits sont complexes, parce que les intentions réelles n’appa-raissent plus à première vue.

Les arguments contre lesquels il faut se battre n’ont aucun rapport ob-jectif avec le sujet du débat, mais trouvent leur source dans d’autres domaines de la vie telles que l’éthique, la politique du genre, la politique environnementale, etc. Ainsi la discussion se déplace vers des domaines étrangers, les passions sont attisées et cela aboutit à ce que l’on peut à juste titre appeler la po-litisation.

Il en découle des décisions prises sans base factuelle suffisante, un débat qui refuse de regarder les faits en face et se déplace vers des reven-dications de politique sociale. Cela met en danger le système du 2e pi-lier, qui ne peut pas exister sans une base actuarielle solide.

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Page 46: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2014

Résonances • Novembre 2014Mensuel de l’Ecole valaisanne44

Dès le 1er janvier 2015, le mensuel de l’Ecole valaisanne Résonances, or-gane de diffusion des informations du Département de la formation et revue des enseignants, sera rattaché au Service de l’enseignement (SE), ce qui s’avère cohérent avec le trans-fert de la Haute Ecole pédagogique (HEP-VS), qui passera du Service de la formation tertiaire au SE à cette même date. Rencontre avec Oskar Freysinger, chef du Département de la forma-tion et de la sécurité, et Jean-Marie Cleusix, chef du Service de l’enseigne-ment, pour connaître les avantages et les défis liés à ce changement.

Oskar Freysinger, vous avez décidé de transférer la revue au Service de l’enseignement. Quels sont les avan-tages de ce lien plus direct entre Ré-sonances et le SE?La Revue est au service des ensei-gnants de la scolarité obligatoire par convention, mais aussi au service des enseignants du secondaire II géné-ral et c’est notamment un organe de diffusion des informations de l’Ecole valaisanne. Ce rattachement est dès lors parfaitement logique, puisque ces domaines relèvent du Service de l’enseignement. Les articles sont d’ailleurs consacrés à plus de 95 % à des thématiques du SE. Je suis aussi convaincu que les syner-gies entre écoles obligatoires, écoles du secondaire II général, HEP-VS et la direction du Département pour-ront être mieux exploitées.

Jean-Marie Cleusix, quelle est votre première réaction? Je me réjouis vraiment de cette déci-sion. Avec Résonances, le Service va

disposer d’un instrument d’échanges et d’information de qualité, dirigé par des personnes professionnelles et compétentes.

Oskar Freysinger, jusqu’à présent, pour remplir sa double mission, les parties Dossier et Rubriques étaient du ressort du Conseil de rédaction et de la rédaction, avec une implica-tion directe des enseignants, tandis que les Infos émanaient du Dépar-tement. Ce double pilotage sera-t-il maintenu?Oui, car Résonances est un espace de rencontre. Notre volonté est donc très clairement de maintenir l’orga-nisation actuelle et les rôles respec-tifs du Département, de la rédaction et des enseignants. La formule a fait ses preuves.

Jean-Marie Cleusix, lorsque vous étiez secrétaire général et en tant que chef du Service de l’enseigne-

ment, vous avez toujours soutenu – avec énergie et enthousiasme – la complémentarité entre revue papier, site internet et App, dès lors on peut supposer que celle-ci se poursuivra…L’expérience montre l’importance d’une publication «papier», mais nous savons que la Revue doit aussi être présente sur les diverses plates-formes informatiques. C’est la raison pour laquelle je soutiens la formule actuelle. Elle devra toutefois être renforcée par de nouveaux dévelop-pements, notamment sur les réseaux sociaux. Nous devrons aussi amélio-rer l’App existante.

Oskar Freysinger, le rappel de la Directive du Conseil d’Etat préci-sant que les contacts des écoles avec les médias doivent être an-

noncés préalablement au Service de l’enseignement concerne-t-il Résonances?

Résonances rejoint le Service de l’enseignement

Oskar Freysinger et Jean-Marie Cleusix commentent, avec humour, les dernières éditions de Résonances.

Page 47: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2014

45Résonances • Novembre 2014Mensuel de l’Ecole valaisanne

La rédaction de Résonances conser-vera pleinement sa liberté d’accès à toutes les écoles, car nous savons que les informations publiées sont véri-fiées à tous les échelons, Départe-ment et services compris. En pouvant accéder librement à l’école, la publi-cation est en mesure d’offrir une mise en vitrine de facettes peu connues de nos écoles, de nos directions et de notre Département, ce qui constitue une chance pour l’Ecole valaisanne.

Jean-Marie Cleusix, les articles et in-terviews seront-ils désormais relus par le Service de l’enseignement avant publication?Cela n’a pas été le cas jusqu’à au-jourd’hui et nous n’avons aucune bonne raison d’exiger une telle re-lecture. Ce qui a été publié dans la Revue a toujours été respectueux des faits et de surcroît formulé dans le respect des règles de la courtoisie et de la bienséance.

En tant que chef du Service de l’en-seignement, quel souffle nouveau souhaitez-vous apporter à Réso-nances?Mon objectif est de permettre à la rédaction de tisser des liens encore plus forts avec les informations éma-nant du Service de l’enseignement. La rédaction sera invitée aux séances de direction et ainsi associée aux dossiers importants du Service. Nous donnerons ainsi un accès ra-pide à toutes les informations sus-ceptibles de permettre de travailler efficacement, mais la rédaction res-tera autonome dans tout le proces-sus de création de la Revue.

Oskar Freysinger, auriez-vous un vœu à formuler?Je souhaite que Résonances déve-loppe sa vocation d’ambassadeur de l’Ecole valaisanne et que le Service de l’enseignement étudie la possi-bilité d’une liaison par convention

i NFOS SE

aussi avec le secondaire II général et avec la Haute Ecole pédagogique.

Propos recueillis par Nadia Revaz

Déclinaisons de RésonancesRésonances, c’est une version papier, un site compagnon et une App, de façon à pouvoir intégrer des bonus (images et sons). Si vous souhaitez profi-ter de l’App Résonances pour iPad/iPhone et Android, qui est réservée aux abonnés à la revue, envoyez un message à [email protected] afin de recevoir un identifiant/mot de passe temporaire.www.resonances-vs.ch

Site compagnon de la revue papier Le site compagnon de Résonances, c’est une présentation du dernier numéro, avec des bonus (en textes, en sons et /ou en images) et le Pearltrees du mois aisément cliquable.

Le site compagnon de Résonances, ce sont des zooms sur les articles et infos récemment ajoutés, afin de s’y retrou-ver plus facilement.

Le site compagnon de Résonances, ce sont des articles en ligne archivés.

Le site compagnon de Résonances, ce sont des brèves, histoire de rester en connexion avec l’actualité pédagogique.

Le site compagnon de Résonances, ce sont des indications sur les prochaines thématiques des dossiers.

Le site compagnon de Résonances, ce sont tous les pdf des numéros depuis 1921 (le travail de numérisation dès 1854 est en cours) que l’on peut consulter, avec un sommaire 2001 - 2014 pour boussole.

Le site compagnon de Résonances, c’est la possibilité de s’abonner et d’annoncer son changement d’adresse.

Le site compagnon de Résonances, c’est un agenda pédagogique régulièrement mis à jour que l’on peut consulter en toute simplicité.

Le site compagnon de Résonances, ce sont quelques liens web en vue de découvrir ou redécouvrir d’autres destinations pédagogiques régionales.

Début 2015, le site de Résonances fera sa mue. A suivre…www.resonances-vs.ch

Page 48: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2014

Résonances • Novembre 2014Mensuel de l’Ecole valaisanne46

Examens cantonaux 2015 au primaire

Calendrier 4e primaire (6H) 6e primaire (8H)

Dès le 26 mai Production de l’oral

Mardi 2 juin – matin Production de l'écrit Production de l'écrit

Jeudi 11 juin – matin Calcul Compréhension de l'écritMathématiques1re partie

Calcul Compréhension de l'écritMathématiques1re partie

Vendredi 12 juin – matin Compréhension de l'oralMathématiques2e partie Fonctionnement de la langue

Fonctionnement de la langueMathématiques2e partie

L’horaire scolaire est respecté pour les débuts et fins de demi-journées d’examens.

Page 49: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2014

47Résonances • Novembre 2014Mensuel de l’Ecole valaisanne

Infos

Les examens cantonaux 2015 ré-pondent aux objectifs du Plan d’Etudes Romand et aux progres-sions des apprentissages y relatives.

MATHÉMATIQUES

L’examen comprend 3 parties, dont une de calcul.

4PTemps de passation des épreuves: 115 minutes.

Moyens de référence durant les épreuves: aucun.

Matériel à disposition des élèves:

matériel Polydron (au moins 8 plaques carrées et 8 plaques trian-gulaires)

miroirs règle graduée, équerre

6P Temps de passation des épreuves: 130 minutes.

Moyens de référence: aide-mémoire mathématique.

Matériel à disposition des élèves: ins-truments de géométrie.

FRANÇAIS

Rappel:La note de français se calcule selon la pondération suivante: 50% sont dévolus à la compréhension et à la production de l’oral ou de l’écrit et 50% au fonctionnement de la langue (grammaire, orthographe, conjugaison, vocabulaire).

Orthographe: L’orthographe peut être évaluée de plusieurs manières: à travers une dictée dans la partie fonctionnement de la langue

Français: degré 4P (6H) Français: degré 6P (8H)

Thèmes retenus pour la production de l’écrit:

Le texte qui relate: le témoignage d’une expérience vécue

Le texte qui raconte: le récit d’aventure

Thème retenu pour la compréhension de l’oral:

Le texte qui raconte: le conte

Thèmes retenus pour la production de l’écrit:

Le texte qui argumente: la lettre au courrier des lecteurs Le texte qui raconte: le conte du pourquoi et du comment

Thème retenu pour la production de l’oral:

Le texte qui transmet des savoirs: l’exposé oral

Temps de passation des épreuves: 230 minutes

Compréhension de l’écrit 60’ Production de l’écrit 75’ Compréhension de l’oral 45’ Fonctionnement de la langue 50’

Temps de passation des épreuves: 230 minutes

Compréhension de l’écrit 55’ Production de l’écrit 75’ Production de l’oral 35’ (30’ de préparation en classe et 5’ de passation individuelle)

Fonctionnement de la langue 65’

Seuls les ouvrages de référence suivants sont à la disposition des élèves durant les épreuves de francais:

Mémento Dictionnaire Tableaux de conjugaison (Bescherelle)

L’organisation de la passation de la production de l’oral 6P est placée sous la responsabilité des directions.

par des items spécifiques du fonc-tionnement de la langue (transfor-mation de phrases, homophones grammaticaux…)

dans l’épreuve de production de l’écrit.

Compréhension et production de l’oral:Pour rappel, durant l’année scolaire 3 regroupements de genres au mi-nimum doivent être abordés dans chaque degré (parmi les 6 que pro-pose le PER). Cependant, le thème abordé dans l’épreuve de juin 2015 vous est d’ores et déjà communiqué: le conte (4P) et l’exposé oral (6P).Les moyens qui vous permettent d’aborder ces thèmes en classe sont:

4P: séquence en compréhension de l’oral sur le conte sur le site de l’animation de français http://animation.hepvs.ch/francais. Elle s’intitule «Les premières fraises».

6P: séquence 8 «L’exposé oral» dans «S’exprimer en français» COROME.

Récapitulatif

i NFOS SE

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Résonances • Novembre 2014Mensuel de l’Ecole valaisanne48

Examens cantonaux 2015 au cycle d’orientation

Calendrier 1CO 3CO

Dès le 26 mai AllemandProduction de l’oral

AllemandProduction de l’oral FrançaisProduction de l’oral

Mardi 2 juin – matin Français IProduction de l'écrit (90’)

Mardi 9 juin – matin SciencesDémarche scientifique (30’)AllemandCompréhension de l'oral (30’)

SciencesPartie 2 (50’)AllemandCompréhension de l'oral (30’)

Jeudi 11 juin – matin SciencesPartie écrite (50’)AllemandPartie écrite (50’)

SciencesPartie 1 (50’)Français ICompréhension de l'écrit (50’)Mathématiques I (50’)

Vendredi 12 juin – matin AllemandPartie écrite (50’)Mathématiques II (75’)Français IFonctionnement de la langue (30’)

Jeudi 13 août Examens complémentaires

L’horaire scolaire est respecté pour les débuts et fins de demi-journées d’examens.

Page 51: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2014

49Résonances • Novembre 2014Mensuel de l’Ecole valaisanne

PE Regroupements de genres Genres de texte

3NI et 3NII

le texte qui raconte le texte qui argumente

le récit fantastique le point de vue

CE Regroupements de genres Genres de texte

3NI et 3NII

le texte qui raconte le texte poétique

la nouvelle à chute le poème

PO Regroupements de genres Genre de texte

3NI et3NII

le texte qui raconte le texte qui argumente

la planche de bande dessinée

Infos

FRANÇAIS 1 / LANGUE ÉCRITE

L’épreuve Français 1 de langue écrite 2015 portera sur les objectifs d’apprentissages du PER, langue 1, cycle 3.

Elle sera composée de 3 parties, dont chacune vaudra le ¼ de la note globale de l’examen canto-nal 2015, et totalisera 60 points.

Partie 1Production de l’écrit (PE) (90 minutes, 20 points)

L’épreuve portera sur l’un et/ou l’autre des regroupements de genres et genres de texte annon-cés ci-dessous.

Partie 2Compréhension de l’écrit (CE) (50 minutes, 20 points)

L’épreuve portera sur l’un et / ou l’autre des regroupements de genres et genres de texte annon-cés ci-dessous.

Partie 3Fonctionnement de la langue (30 minutes, 20 points)

10 autres points de fonctionne-ment de la langue seront en prin-cipe répartis dans les Partie 1 /

Production de l’écrit et Partie 2 / Compréhension de l’écrit.

FRANÇAIS 2 / LANGUE ORALE

Production de l’oral (PO)(20 points)

L’épreuve Français 2 de langue orale 2015 portera sur les objectifs d’apprentissages du PER, langue 1, cycle 3.

Elle totalisera 20 points et vaudra le ¼ de la note globale de l’exa-men cantonal 2015.

Elle portera sur les regroupements de genres et genres de texte an-noncés ci-dessous.

Des informations complètes sur le contenu et le déroulement de l’épreuve de Production de l’oral seront transmises aux enseignant-e-s au printemps 2015.

E N R A C C O U R C I

i NFOS SE

Des arsenaux pour la culture

Avancement du chantierInitié en septembre 2012, le chantier des arsenaux à Sion a été marqué cet été par l’achèvement de la restauration et de la transformation de l’ancien bâtiment de l’arsenal cantonal (côté rue de Lausanne). Il abrite désormais, dans un aménagement provisoire, la Médiathèque Valais et les bureaux de la direction du Service de la culture et de la Plateforme Culture Valais. Les travaux se poursuivront encore jusqu’au début 2016 par la transformation du bâtiment de l’ancien arsenal fédéral (côté avenue de Pratifori) et la construction d’un bâtiment de liaison qui permettra au complexe de fonctionner de manière optimale. www.centre-culture-sion.ch

Journée «Osez tous les métiers»

Sensibilisation aux métiers inhabituelsLe 13 novembre 2014, garçons et filles de sixième primaire (6P) pourront quitter leur classe pour accompagner au travail une personne de leur entourage et auront ainsi la possibilité de découvrir différentes professions atypiques. «Osez tous les métiers» n’est pas une journée d’orientation professionnelle. C’est une action de sensibilisation à des métiers inhabituels: métiers techniques pour les filles, métiers de la santé et du social pour les garçons. L’objectif est d’inviter les uns et les autres à envisager leur avenir professionnel hors des sentiers battus, sans préjugés liés au sexe, autrement dit: en phase réelle avec leurs propres intérêts.www.vs.ch/oseztouslesmetiers

Page 52: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2014

Résonances • Novembre 2014Mensuel de l’Ecole valaisanne50

Selon l’enquête PISA 2012, les élèves valaisans continuent à jouer les pre-miers rôles en mathématiques. En comparaison intercantonale, ils ob-tiennent de meilleurs scores que les élèves en 9e année de la plupart des autres cantons suisses. En lecture, les élèves du Valais romand effec-tuent également des progrès par rapport aux précédents tests PISA. En sciences, les performances dans le Valais romand se situent légèrement au-dessus de la moyenne suisse, tan-dis que dans le Haut-Valais elles ap-paraissent quelque peu en dessous de cette même valeur.

En 2012, dans le cadre de l’étude PISA1, les élèves de la 9e année ont effectué un examen dans les do-maines des mathématiques, de la lecture et des sciences. PISA se fo-calise sur le concept de formation de base. L’intérêt est de savoir dans quelle mesure les jeunes élèves sont

aptes à relever les défis scolaires et professionnels futurs et à participer activement à la vie sociale.

Quelque 1834 élèves issus de 43 écoles ont participé aux tests PISA.

Les performances valaisannes comparées à l’ensemble de la Suisse

Les performances en mathématiques des élèves valaisans sont très élevées en comparaison intercantonale. Il est également réjouissant de constater que la part des élèves qui ont ob-tenu des performances faibles est relativement peu élevée, alors qu’un cinquième dispose de compétences très élevées. Par conséquent, en Valais, la plupart des étudiants dis-posent en mathématiques de condi-tions favorables à la poursuite de

leurs études ou formation profes-sionnelle. Depuis 2003, de manière générale, la différence de résultats entre les garçons qui devancent les filles s’est estompée. Dans le Haut-Valais, cette évolution a été particu-lièrement marquée. Elle s’explique par le fait que la part des garçons au sein du groupe à risque a triplé dans cette région, alors que cette même proportion a diminué chez les filles. Inversement, la part des garçons en-registrant des performances élevées s’est réduite alors que celle des filles est restée presque identique.

En lecture, le Valais connaît de grandes différences en fonction des régions linguistiques et du sexe. Le Valais romand est en tête par rapport à l’ensemble des cantons suisses, alors que le Haut-Valais se situe en dessous de la moyenne suisse. Les garçons

Performances scolaires des jeunes Valaisans selon PISA 2012

En lecture, le Valais connaît de grandes différences en fonction des régions linguistiques et du sexe.

E N R A C C O U R C I

Secondaire II général et professionnel

Conditions d’admissionL’Office d’orientation scolaire et professionnelle propose un document rassemblant les nouvelles conditions d’admission pour les filières de maturités du secondaire II général et professionnel (maturités gymnasiale, professionnelle et spécialisée).www.vs.ch/orientation > Document du 17/09/2014

Page 53: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2014

51Résonances • Novembre 2014Mensuel de l’Ecole valaisanne

obtiennent des résultats nettement moins bons que les filles. Alors que selon l’enquête PISA 2003, les deux parties du canton présentaient des résultats presque similaires, les per-formances en lecture se sont amé-liorées dans le Valais romand, tan-dis que simultanément, elles ont diminué dans le Haut-Valais. Dans le Valais romand, les résultats tant des étudiants indigènes que de ceux d’origine étrangère se sont améliorés de façon significative. Dans le Haut-Valais, ce sont surtout les élèves indi-gènes qui enregistrent une diminu-tion significative de leur performance en lecture comparativement à 2003.

En sciences, les performances dans le Valais romand se situent légèrement au-dessus de la moyenne suisse, tan-dis que dans le Haut-Valais elles ap-paraissent quelque peu en dessous de cette même valeur.

Groupe à risque et origine sociale

Dans la perspective de leur insertion future dans la vie professionnelle, il est primordial que la part des élèves peu performants soit faible. Pour cette catégorie d’étudiants, le pas-sage de l’école à la vie profession-nelle est souvent lié à de grandes difficultés, étant donné que les com-pétences nécessaires à la formation professionnelle leur font défaut. En Valais, la part de ce groupe à risque est plus faible que dans la plupart des autres cantons, à l’exception de la lec-ture, pour laquelle la part des élèves masculins peu performants est supé-rieure à la moyenne dans le Haut-Va-lais (18%). Il en résulte que dans cette région du canton, presque un garçon sur cinq n’est pas en mesure de rem-plir toutes les tâches de lecture qui se posent au quotidien et en formation.

Bien que le Valais parvienne mieux à compenser les conditions liées à l’ori-gine sociale que d’autres cantons, les élèves d’origine sociale modeste ont de moindres chances de mettre à profit leur potentiel.

Champ d’action pour le canton du Valais

Les bons résultats en mathématiques ne doivent pas occulter le fait que le niveau de performances, dans l’ensemble, a diminué légèrement depuis 2003. Il convient de corriger cette évolution en prenant des me-sures appropriées.

Dans le domaine de la lecture, de nouvelles études seront nécessaires et des efforts seront à fournir dans les écoles, afin de maintenir, voire améliorer les compétences en lec-ture des élèves valaisans, en par-ticulier chez les garçons et dans le Haut-Valais.

Au niveau du Cycle d’orientation, le Valais a opté pour un modèle inté-gré avec un enseignement par ni-veaux dans les branches suivantes: allemand, français et mathéma-tiques. Le modèle du Cycle d’orien-tation, grâce aux choix du niveau, permet d’atténuer les différences de performances au sein d’une classe hétérogène. Le système offre la pos-sibilité aux élèves de suivre l’ensei-gnement dans les branches à ni-veaux selon leurs capacités réelles dans la branche concernée. Dès lors,

i NFOS DFS

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Rapport valaisanLe rapport ainsi que d’autres ré-sultats sont accessibles sur inter-net à l’adresse suivante: www.vs.ch/sft > informations > recherche sur le système de formation à PISA

Rapport romandPISA 2012: Compétences des jeunes Romands. Résultats de la cinquième enquête PISA auprès des élèves de fin de scolarité obligatoire. Livre à commander à [email protected]

il est primordial que les possibilités de changer de niveaux soient effec-tivement utilisées.

Le rapport PISA 2012 pour le canton du Valais est issu d’une collaboration entre la Haute Ecole pédagogique du Valais (HEP-VS) et l’Unité de re-cherche et de développement (URD) du Service de la formation tertiaire.

INSTITUT DE FORMATION MARIA MONTESSORI

FORMATION D’ASSISTANT MONTESSORICollaborer au travail de l’enseignant Montessoridans le respect du développement des enfants

Durée du cours: 60 h. + 8 h. de stage d’observationSemaine du 9 au 14 février 2015

et du 30 mars au 3 avril 2015 8 h 30-16 h 30Soirée d’information : mercredi 21 janvier 17 h 00-19 h 00Formation agréée par l’Association Montessori Internationale

Lieu du cours et renseignements:Elisabeth Coquoz, 2 b, rue de la Prulay, 1217 Meyrin

Natel 079 774 70 74 – Tél. et fax 022 774 17 52E-mail: [email protected]

www.montessori-suisse.ch/ifmm.ch

Page 54: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2014

Résonances • Novembre 2014Mensuel de l’Ecole valaisanne52

L’enseignement du latin

Pistes pour redorer son blasonA Genève, le Service de la recherche en éducation (note d’information du SRED, n° 66, 2014) a mené une enquête auprès d’élèves genevois sur les raisons de leur choix quant aux langues anciennes (latin et grec), l’intérêt qu’ils portent à celles-ci et les raisons de l’arrêt du latin. Cette note d’information présente quelques résultats de l’enquête et les met en perspective avec d’autres études menées dans différents systèmes éducatifs.www.geneve.ch/recherche-education/doc/publications/notesinfo/notes-sred-66.pdf

Patrimoine scolaire vaudois

Musée en ligneLe musée scolaire en ligne invite à la découverte d’une centaine d’objets scolaires qui appartiennent aux collections de la Fondation vaudoise du Patrimoine

scolaire, tels des manuels scolaires, cahiers, cartes ou photographies. La visite guidée de 1800 à nos jours offre une visualisation panoramique et ludique de l’évolution des classes, à travers les objets. http://musee-ecoles.ch

Pour les jeunes, les écoles et les entreprises

Projet LIFTLe projet LIFT est un projet de prévention des risques de non insertion professionnelle en fin de scolarité obligatoire. Il s’adresse aux élèves qui

n’ont pas toutes les bonnes conditions de départ pour intégrer le monde du travail. Il est proposé aux écoles secondaires, sur l’ensemble de la Suisse.http://jugendprojekt-lift.ch

E N R A C C O U R C I

LES DOSSIERS2010 / 2011

N° 1 septembre Infos 2010 - 2011N° 2 octobre Quantité et / ou qualitéN° 3 novembre Sciences, techniques, technologiesN° 4 décembre Eveil / réveil de la curiositéN° 5 février Comprendre le monde environnantN° 6 mars Dyslexie, dysorthographie...N° 7 avril Les 10 ans de la HEP-VSN° 8 mai Réussite scolaire et… normeN° 9 juin L’image de l’enseignant

2011 / 2012

N° 1 septembre Eclairage 2011 - 2012N° 2 octobre Métier d’élèveN° 3 novembre Les intelligences multiples en classeN° 4 décembre Le début du cycle 1N° 5 février L’école entre tradition et modernitéN° 6 mars Les utopies pédagogiquesN° 7 avril La robotique en classeN° 8 mai Capacités transversalesN° 9 juin Approche concrète de l’EDD

2012 / 2013

N° 1 septembre Eclairage 2012 - 2013N° 2 octobre Harcèlement entre pairsN° 3 novembre Lectures en partageN° 4 décembre Astuces, ruses, stratégiesN° 5 février Outils pour gérer les projetsN° 6 mars Apprendre... à apprendreN° 7 avril Cap de l’école à l’horizon 2020N° 8 mai Du Secondaire I au Secondaire IIN° 9 juin L’élève au singulier

2013 / 2014

N° 1 septembre Triche et plagiat à l’écoleN° 2 octobre Le français connectéN° 3 novembre La mixité à l’école N° 4 décembre Histoire suisse et patrimoine culturelN° 5 février Prévenir et gérer le stress scolaireN° 6 mars Le PER sur le terrainN° 7 avril Ecole d'ici et d'ailleursN° 8 mai La fantaisie à l'écoleN° 9 juin Apprendre dans et hors l'école

2014 / 2015

N° 1 septembre Enseignant: magicien?N° 2 octobre Complexité vs simplexité

« Il n'y a pas

une méthode

unique pour étudier

les choses. »Aristote

Page 55: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2014

impressumRésonancesLa revue Résonances, qui fait suite à L’Ecole valaisanneparue de 1956 à 1988, à L’Ecole primaire publiée de 1881 à 1956 ainsi qu’à L’Ami des Régens dont le premier numéro date de 1854, est éditée par le Département de la formation et de la sécurité (DFS).

Edition, administration, rédactionDFS/SFT – Résonances – Rue de Conthey 19Case postale 478 – 1951 Sion – Tél. 027 606 41 59www.resonances-vs.ch

RédactionNadia Revaz – [email protected] – Tél. 079 429 07 01

PhotographeJacques Dussez

Conseil de rédactionAlexandra Zwahlen, AVECO – www.aveco.chDaphnée Constantin Raposo, SPVAL – www.spval.chDavid Moret, AVEP – http://avep-wvbu.ch Elodie Lovey, CDTEA – www.vs.ch/scjJean-Maurice Delasoie, HEP-VS – www.hepvs.chNathalie Bollin, Ass. Parents – www.frapev.chStéphanie Mottier Fontannaz, AVPES – www.avpes.ch

ParutionLe 1er de chaque mois, sauf janvier, juillet et août.

Délai de remise des textes Délai pour les textes: le 5 du mois précédant la parution.

AbonnementsCf. encadré séparé

ISSN QR code2235-0918

Données techniquesSurface de composition: 170 x 245 mmFormat de la revue: 210 x 280 mmImpression en offset en noir et une teinte vive, photolithosfournies ou frais de reproduction facturés séparémentpour les documents fournis prêts à la reproduction.

Délai de remise des annoncesDélai pour les annonces: 15 du mois précédant la parution.

Régie des annoncesSchoechli impression & communication SA – Technopôle3960 Sierre – Tél. 027 452 25 25 - [email protected]

Impression – ExpéditionSchoechli impression & communication SA – Technopôle3960 Sierre – Tél. 027 452 25 25 – [email protected]

s’abonnerAbonnement annuel (9 numéros)Tarif contractuel: Fr. 30.–Tarif annuel: Fr. 40.– Prix au numéro: Fr. 6.–

Vous pouvez vous abonner et effectuer vos changements d’adresse en passant directement par les formulaires en ligne sur www.resonances-vs.ch. Cela peut aussi se faire par courriel ([email protected]) ou par courrier DFS/SFT, Réso nances, rue de Conthey 19, case postale 478, 1951 Sion.

Site RésonancesSur www.resonances-vs.ch vous avez aussi la possibilité de consulter les archives de la revue ou de commander un numéro à l’unité via le magasin en ligne.

Application Résonances

Phase test: pour avoir accès à l’application, demandez votre code personnel à [email protected].

Pour vos annonces :

Technopôle – 3960 [email protected]él. 027 452 25 25

Résonances M E N S U E L D E L’ E C O L E V A L A I S A N N E

fait parler de vous !

Page 56: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2014

www.monographic.ch

Je me souviens des choses anciennes et je pleure, je me souviens des douceurs anciennes et je tombe, je me souviens de tout et j’essaye de vivre avec.

Chiara Meichtry-Gonet nous offre une histoire très personnelle mais qui finalement nous concerne tous et nous renvoie à nos peurs et réactions.