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Revue RESET – Recherches en Sciences Sociales sur Internet

http://www.recherches-internet.org/

Appel à contributions

Des troubles en ligne.

Les recompositions des enjeux de "santé mentale" sur

Internet.

Les problématiques dites de « santé mentale » provoquent de nombreuses

interrogations au sein des sociétés contemporaines. Désignant à la fois des

normes comportementales et émotionnelles, dont les troubles consisteraient en

« un certain dysfonctionnement des pensées, des émotions, du comportement

et/ou des relations avec les autres » (OMS, 2001, p. 11), plusieurs acteurs

médicaux, politiques et médiatiques, s’emparent de ce sujet et dispensent

chacun une définition plus ou moins implicite de ce que serait une « bonne » ou

« mauvaise » santé mentale. Ces enjeux de définition produisent la nécessité de

délimiter ce vaste champ de recherche qu’est la santé mentale, entendue ici

comme l’ensemble des comportements et affects socialement considérés

comme déviants et pris en charge par la psychiatrie, par la neurologie, la

génétique ou d’autres disciplines médicales, ainsi que l’ensemble des

institutions, professionnels et catégories de pensée qui cherchent à leur donner

sens. Dans ce domaine, Internet se trouve à la croisée de diverses

recompositions.

Ce sont des soupçons, tout d’abord. L’utilisation des nouvelles technologies

serait à l’origine de troubles, telles les diverses formes de « cyberaddiction »

(Valleur, 2009 ; Young, 1998) assorties de problèmes d’estime de soi, de

dépression, d’isolement social (Mohseni et Sohrab,i 2007 ; Sanders et al., 2000).

Certains auteurs expriment une grande méfiance vis-à-vis d’Internet, dont les

« mauvais » usages pourraient conduire à une « attitude schizophréno-

autistique » (Jauréguiberry, 2000). D’autres, au contraire, tendent à montrer que

l’utilisation d’Internet est bénéfique pour la santé mentale et réduit les risques

de dépression (Pénard, Poussing, et Suire, 2011 ; Ford et Ford, 2009).

La relation aux institutions psychiatriques et aux professionnels de la santé se

trouve également transformée par l’apparition de ce média. Internet est devenu

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une interface possible dans les trajectoires de soins, suscitant à la fois des

doutes et des réaménagements. Par exemple, la recherche de nouvelles

possibilités thérapeutiques en ligne, soins psychanalytiques ou

comportementaux, « remédiation cognitive » ou usages thérapeutiques des jeux

video (Leroux, 2008 ; Radillo, 2009 ; Zermatten et al., 2010), reflète autant de

potentialités suscitant dans le monde médical de profonds débats

déontologiques (Convert et Demailly, 2003), pratiques (Palazzolo, 2003) et des

demandes d’évaluation des interfaces d’information en ligne (Reavley et Jorm,

2011).

Enfin, il se développe sur Internet un travail collectif autour de la gestion des

maladies et des soins. L’émergence d’interfaces consacrées à la santé (forums

de discussions, newsletters, sites d’informations etc.) et les associations de

patients ou de proches de patients facilitent l’éventuelle intervention des

« malades » et de leurs familles dans le domaine médical et psychologique

(Méadel, 2006). Certains y voient l’émergence d’un nouveau consommateur de

soin, éclairé, qui tend à substituer au modèle de relation médical traditionnel un

modèle plus mercantile (Le Pen, 2009 ; Nabarette, 2002), ou plus réflexif, par

exemple concernant la prise de médicaments (Méadel et Akrich, 2002).

En définitive, les recompositions du domaine de la santé mentale sur et par

Internet sont à ce jour très peu analysées et conceptualisées, d’un point de vue

quantitatif, qualitatif ou théorique. C’est pourquoi à l’occasion du deuxième

numéro de la revue RESET, nous sollicitons des contributions afin d’éclaircir

ces transformations en cours.

Eléments de problématisation

Nous reviendrons sur quelques travaux importants dans le domaine de la

sociologie de la santé mentale, afin d’esquisser des pistes quant à leurs

applications potentielles à l’heure d’Internet.

La fabrique quotidienne des étiquetages

Dans son ouvrage désormais classique, Being Mentally Ill, Thomas Scheff

lance la théorie selon laquelle le développement d’une maladie mentale doit

être compris en relation avec les processus d’étiquetage auxquels sont soumis

les individus dits « malades » (Scheff, 1966). L’étiquetage ne sanctionnerait pas

seulement le trouble, mais contribuerait à son apparition. Vingt ans après,

Peggy Thoits a cherché à approfondir cette théorie. D’après elle, face à une

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« déviance émotionnelle » (c’est-à-dire une transgression intimement ressentie

comme telle qui consiste notamment à ne pas avoir les émotions adéquates

selon les situations), un individu va d’abord s’étiqueter lui-même, se demander

si « il est fou », avant d’aller consulter un professionnel pour être fixé quant à

cette catégorie (Thoits, 1985). Ces deux approches, qui ont donné lieu à de

vives critiques autant qu’à d’importants résultats (Link et Phelan, 1999a,

1999b), prennent a priori une dimension nouvelle à l’heure d’Internet : les

individus sont plus que jamais à même d’établir leurs propres catégories de

classement, de procéder de manière plus active à leur « étiquetage ».

L’intérêt de ce questionnement est renforcé par la théorie des « niches

écologiques » formulée par Ian Hacking, qui cherche à expliquer l’apparition de

« troubles transitoires », dans une société donnée à un moment donné, par

plusieurs vecteurs dont l’« observabilité », c’est-à-dire la possibilité que le

trouble soit observable (Hacking, 1998, 2002). Selon José-Luis Moreno

Pestana, l’impact de ces vecteurs dans la trajectoire d’un individu dépend avant

tout de son environnement social, qui l’incite ou non à définir son

comportement comme étant « pathologique » (Moreno Pestaña, 2006).

Voici pourquoi Internet, en tant que support sur lequel tout est visible ou du

moins lisible (à l’image des blogs qui dévoilent le quotidien d’individus dans

des aspects parfois intimes), contribue probablement à cette observabilité et à la

fabrique quotidienne des étiquetages : parce que les internautes ont l’occasion

d’y définir leurs pratiques, de chercher à les caractériser, d’être mis en contact

avec des individus dans des situations proches, de critiquer ou de défendre les

point de vue psychologiques et médicaux sur leurs difficultés. Nous

encouragerons donc des travaux portant sur cette question, qui peut être

déclinée de plusieurs manières. Des nouveaux étiquetages sont-ils apparus sur

Internet ? La fréquentation d’espaces en ligne change-t-elle la façon dont les

individus se voient étiqueter, ou s’étiquètent eux-mêmes, comme « normaux »

ou « anormaux », « malades » ou « en bonne santé mentale », atteints ou pas

par telle ou telle pathologie, par tel ou tel handicap ?

Nouvelles « pathologies », nouvelles « thérapies »

Nous l’avons dit, Internet est soupçonné de favoriser l’émergence de

« nouvelles pathologies », notamment parmi les jeunes. Il s'agit d'abord, bien

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sûr, de la question des addictions, qui donne d’ailleurs lieu à de nombreuses

publications, notamment à la suite des travaux de Kimberly Young (1998).

L’apparition de la notion de « cyberaddiction », regroupant celles d’« addiction

à Internet », d’« addictions aux jeux vidéo », voire d'« addiction à la

pornographie » (Voros, 2009) questionne les sciences sociales sous deux

aspects. Tout d'abord, la construction de ces catégories devrait faire l'objet

d'une approche socio-historique, ce qui a déjà été partiellement entamé

(Valleur, 2009). Mais on peut aussi se demander comment apprécier ces

comportements, qu’est-ce qui permet de les considérer comme des addictions et

non des attachements ordinaires, et dans quelle mesure la tangibilité de ce

phénomène dépend d’un contexte social ou culturel (Oliveri, 2009) ? Que se

passe-t-il concrètement lorsqu'un individu est désigné ou se désigne lui-même

comme « cyberaddict », comme souffrant d'« addiction aux jeux vidéo » ou à la

pornographie ? En quoi Internet change-t-il les pratiques, les perceptions et les

prises en charge de ces problèmes ? Plus généralement, qu’est-ce qui fait que

certaines applications en ligne suscitent l’« addiction », ou même

l’« angoisse » ? Et symétriquement, sous quelles conditions Internet est-il

considéré comme préventif des troubles mentaux, voire comme traitement de

ceux-ci ?

Il est possible d'envisager plus largement des études sur la manière dont

l'usage d'Internet affecte la santé mentale, d'une part des individus n'ayant

aucun contact avec les dispositifs de soin, d'autre part des patients en

psychiatrie. Certains chercheurs en psychologie s’intéressent à la modélisation

des liens paradoxaux entre l’usage d’Internet, des réseaux de soutien et la

dépression (LaRose, Eastin, et Gregg, 2001) : comment peut-on comprendre les

relations entre ces variables d’un point de vue sociologique et socio-

historique ? Il s’agit également d’examiner les expérimentations thérapeutiques

en ligne (consultations, interfaces d'accueil et d'information des patients).

Comment les professionnels s’approprient-ils Internet ? Comment les patients

l’utilisent-il ? Quels impacts ont les groupes de soutien en ligne ? Comment se

forgent des causes collectives autour de rassemblement de personnes partageant

les mêmes interrogations ?

L'effet supposé d'Internet sur la santé mentale des individus, sur le

développement de leurs difficultés, a majoritairement été étudié par

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l’épidémiologie. Nous encourageons des textes au sein desquels l’approche

sociologique, historique ou anthropologique est mise en valeur.

The « sick role ». L’intervention d’Internet dans les trajectoires

de soin

Alors qu’Erving Goffman analysait l’hôpital psychiatrique comme une

« institution totale », dans la mesure où elle conforte et limite le patient dans un

seul rôle social – celui de patient (Goffman, 1961), cette théorie semble

aujourd’hui désuète : la psychiatrie s’est « ouverte », et à l’« asile » s’est

substitué un ensemble d’institutions qui ne pratiquent pas systématiquement

l’enfermement total des individus concernés. L’analyse ethnographique de la

psychiatrie en milieu ouvert par Sue Estroff a relancé ce questionnement

(Estroff, 1985). Cette auteure a montré que les patients se trouvent désormais

immobilisés dans leurs rôles de « fous », car leur intégration à la société des

« normaux » est compromise par leur étiquetage en tant qu’« anormaux » et par

leurs comportements parfois atypiques – soit l’intolérance des « normaux » vis-

à-vis d’eux ; de nos jours, comme le formule Lise Demailly, nous vivons dans

une période d’enfermement moindre mais d’exclusion symbolique plus intense

(Demailly, 2011).

La question des rôles sociaux a également alimenté un autre courant de

recherche. Prenant appui sur les travaux de Walter Gove et Jeanette Tudor

(1973), des chercheurs plutôt quantitativistes ont quant à eux envisagé

l’influence du nombre de rôles tenus par un même individu sur sa santé

mentale, qu’il s’agisse de « maladie mentale » à proprement parler ou bien de

difficultés associées telles que l’alcoolisme (Biddle, 1986; Shehan, 1984). Pour

certains, c’est l’accumulation des rôles et les pressions qui en découlent qui

expliqueraient le recours à des pratiques déviantes et le développement de

troubles. Pour d’autres, ce serait au contraire la pauvreté des rôles sociaux qui

enfermerait les individus dans l’isolement et en conséquence les mènerait à

connaitre d’éventuels troubles (Gmel et al., 2000). Mais ces théories n’ont pas

été mises à l’épreuve d’Internet : depuis que les individus peuvent jouer de

leurs rôles sociaux, « ajouter » plus facilement un ou plusieurs rôles, se définir

en ligne, qu’en est-il de leurs trajectoires de santé mentale ?

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Le développement d’Internet amorce en effet la nécessité d’une ré-ouverture

de la problématique du rôle social de « fous », de « personne malade » ainsi que

l’étude de la place de ce média dans les trajectoires de soin et les reformulations

identitaires associées. Les patients et plus généralement toute personne déclarée

ou auto-déclarée comme souffrant de troubles mentaux ont désormais la

possibilité de confronter facilement et anonymement leur expérience à d’autres,

de communiquer (y compris avec les « normaux »), de maitriser l’ensemble des

rôles qu’ils peuvent jouer et ce qu’ils veulent faire voir d’eux-mêmes – à

l’image des jeunes internautes qui s’automutilent et se servent d’Internet pour

fuir les risques de stigmatisation sociale parmi leurs pairs et leur famille

(Brossard, 2011). Les réflexions sur l’identité en ligne, sur la base notamment

des travaux de Sherry Turkle (Turkle, 1995), font émerger la question du digital

self et des possibilités qu’il donne à l’individu pour « expérimenter » avec son

identité, grâce au jeu que lui permet l’anonymat sur le réseau. L’anonymat

ubiquitaire n’est sans doute qu’une des manières d’agir et de se rendre présent

sur internet, mais il semble intéressant de s’intéresser à la manière dont les

internautes peuvent, sous un certain nombre de conditions jouer avec des

identités plurielles (Kennedy, 2006) ; on pense ici aux travaux en psychologie

du développement avec Winnicott sur le jeu identitaire (Winnicott, 1971). De

manière générale, Internet favorise-t-il l’autonomie relationnelle et matérielle,

question centrale dans le vécu des patients de leurs difficultés et des soins

(Velpry, 2008; Estroff, 1985) ? Aggrave-t-il les processus d’enfermement dans

un rôle social de « malade » ? Quelles sont les modalités de la gestion des rôles

sociaux parmi les individus souffrants de troubles ?

Ouvertures

Nous attirons l'attention sur le fait que notre revue comporte deux

rubriques supplémentaires :

Actualité des classiques. Les questionnements actuels de la sociologie sur

la santé mentale peuvent constituer l’occasion heuristique d’un retour aux

auteurs, textes et pensées « fondateurs ». De Weber à Elias et de Durkheim à

Foucault, en passant par Merton, Becker ou Goffman, la notion de

« classiques » peut aussi s’entendre en référence aux textes communément

considérés comme pionniers sur ces questions – et l’appel à article en cite

quelques-uns.

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Ouverture. Si les sciences sociales constituent le fil conducteur de la revue

RESET, il nous paraît opportun de prendre connaissance des réflexions de

chercheurs d’horizons différents. Cette rubrique pourra donc accueillir des

travaux empiriques de toutes disciplines, problématisant la question de la santé

mentale face aux nouvelles technologies. Voici trois axes, qui ont valeur de

proposition et non de limitation.

1. Le point de vue économique. Des publicités qui parsèment les pages web

aux sites internet proposant des traitements, en passant par les analyses des

coûts comparés des prises en charge, les analyses économiques des

« services de santé mentale » sont les bienvenues.

2. Le point de vue juridique. Des débats cruciaux pour les juristes pourront

être évoqués : quelle notion de responsabilité sur Internet ? Pour le patient,

comme pour le soignant. Que faire des incitations au suicide, des échanges

menant à des contre-indications thérapeutiques ?

3. Le point de vue médical et professionnel. Les médecins psychiatres,

psychologues et professionnels de la santé ont bien sûr leur mot à dire

dans cette rubrique, qu’il s’agisse d’un éclairage psychopathologique ou

bien un exposé des enjeux que pose Internet aux soignants, voire un

témoignage d’un acteur, non nécessairement professionnel, impliqué dans

le domaine la santé mentale sur internet.

Varia

Veuillez noter que la revue Reset accepte également, pour sa rubrique varia,

toute proposition d’article de science sociale considérant Internet comme objet

ou comme méthode pour travailler des problématiques classiques. L’évaluation

des articles soumis à cette rubrique, comme pour ceux proposés en réponse à

l’appel à communication, se fera sur les critères de solidité empirique et

théorique de la proposition.

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Calendrier

Date limite pour les propositions d’articles (résumé de 3000 signes) : 31

décembre 2011

Réponse aux auteurs : 15 janvier 2012

Date limite de remise des articles (45 000 signes maximum, hors

bibliographie) : 15 avril 2012

Merci de soumettre vos propositions à l’adresse suivante : contact@recherches-

internet.org

Modalités d’évaluation des articles.

La revue RESET fonctionne en relecture « double aveugle » : les articles sont

anonymisés avant d’être lus, et les relecteurs restent également anonymes.

Chaque article est relu par au moins trois lecteurs : un coordinateur du numéro,

un membre du comité éditorial n’étant pas coordinateur du numéro, ainsi qu’un

relecteur extérieur spécialisé dans le domaine de recherche de l’article.

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Bibliographie

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Palazzolo, Jérôme (2003), Informer le patient en psychiatrie: Rôle de chaque intervenant : entre légitimité et obligation, Paris, Elsevier Masson.

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