REPUBLIQUE DE COTE D'IVOIRE - Documents &...

175
2~É! REPUBLIQUE DE COTE D'IVOIRE 14t Cér.0Yg~~~~~~~~~~~~~ &-JL~~~~~~~~~~~ " .,y< 4# 1 $b '-A\ '( t ETUDE~~ DLMArEVIONMNA Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized

Transcript of REPUBLIQUE DE COTE D'IVOIRE - Documents &...

2~É!

REPUBLIQUE DE COTE D'IVOIRE

14t Cér.0Yg~~~~~~~~~~~~~

&-JL~~~~~~~~~~~~~~~~L{~~~~~~ " .,y< 4#1

$b '-A\ '( t

ETUDE~~ DLMArEVIONMNA

Pub

lic D

iscl

osur

e A

utho

rized

Pub

lic D

iscl

osur

e A

utho

rized

Pub

lic D

iscl

osur

e A

utho

rized

Pub

lic D

iscl

osur

e A

utho

rized

TABLE DES MATIERES

LISTE DES ABREVIATIONS ........... i......................

Résumé exécutif .i............. .. ... .. .. ... .. .. ... .. .. ... . . .

Executive summary ......................................... vii

I. INTRODUCTION ........................................ 1A. Le projet ......................................... 1B. Le contexte du projet ................................. 6C. Le PNGTER et les autres projets financés par la Banque Mondiale dans

le secteur agriculture/environnement ...................... 7

II. POLITIQUES SECTORIELLES ............................... 9A. La politique actuelle du Gouvernement et ses organes d'exécution ... ... 9

1. Le Plan Foncier Rural ............................. 92. Les FRAR ................................... 10

C. Législation en matière d'EIE ........................... 12D. Absence de directives ................................ 12E. Besoin d'un manuel de procédures environnementales ............. 12

III. ETAT INITIA. ........................................ 14A. L'agriculture .......................... ........... 14

1. Les cultures pérennes de zones forestière ................ 152. L'anacardier .................................. 153. Le coton .................................... 154. Le riz inondé ................................. 16

B. L'exploitation forestière ............................... 16C. La faune ........................................ 17D. Implications pour le PNGTER ........................... 17

IV. IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX POTENTIELLEMENT NEGATIFS . . . 18A. Impacts des programmes ............ .. ................ 18

1. Le PFR ....... ......... .. ................... 182. Les FRAR .................................... 18

B. Les pistes et autres infrastructures rurales ....... .. ........... 201. Sols . . 21

a. Les zones d'emprunts ......... .. ............. 21b. Erosion ...... ....... .. ................. 22

2. Eaux .................. .................... 22a. Traversées de zones humides .... ... ........... 22b. Ecoulement des eaux et ruissellement .... .. ........ 23c. Eaux souterraines .......... .. .............. 23

3. Couvert végétal ............. .. ................. 244. Faune ...................................... 24

C. L'aménagement des bas-fonds .......... .. ............... 24

I

1. Contamination des eaux de surface ........ . . . . . . . . . . . . 252. Augmentation de la salinité des sols ........ . . . . . . . . . . . 253. Chute de la fertilité des sols ....... ................ . 254. Maladies hydriques .............. ... ... .. ... .. . . 265. Perturbation du régine hydrique ......... . . . . . . . . . . . . 266. Extension des périmètres ........... .. .. .. .. . .. .. . . 277. Diminution des surfaces ............ .. .. .. .. .. .. .. . 278. Dégâts liés aux travaux de réhabilitation ....... . . . . . . . . . . 279. Perturbation du régime hydrique ........ .. . . . . . . . . . . . 28

a. Ruissellement ............... .. ... .. ... .. . . 28b. Etiages .................... .... .... ... . 28

10. Transport et dépôt de sédiments ......... . . . . . . . . . . . . 2811. Petits barrages et retenues d'eau ........ .. . . . . . . . . . . . 29

D. Autres types d'infrastructures ............ .. .. .. .. .. .. .. . 291. Les infrastructures FRAR ........... . .. . .. .. . .. .. . 29

E. L'intensification agricole ................ .. ... ... ... .. . 331. Fertilité et structures des sols ......... .. . . .. . . . .. . . . 332. Engrais chimiques ................ .. ... ... ... .. . 333. Produits phytosanitaires ............ .. .. .. .. .. .. .. . 334. La culture attelée. ................ ... .. ... ... .. . 34

F. L'élevage; ....................................... 341. Les bovins ............................... ... . 342. La divagation du bétail ............ .. .. .. .. .. .. .. . 343. La pisciculture .................... .... .... ... . 35

V. IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX POSITIFS ....... . . . . . . . . . . . . . 36

VI. LES CAUSES DES IMPACTS ........... .. .. .. .. .. . .. .. .. . . 38A. Exemple d'impacts en chaîne .......... .. . .. . .. . .. . .. . .. . 38B. Impacts directs .................... .... .... .... .. .. . 39C. Impacts indirects ................. .... .... ... ... ... . 39D. Impacts externes ................. .... .... ... ... ... . 39

VII. PLAN DE MESURES D'ATTENUATION ........ .. ............ 40A. Les routes et infrastructures rurales ......... .. ............. 40

1. Sols ....................................... 40a. Zones d'emprunt ........... .. .............. 40

2. Eaux ................... .................... 43a. Zones humides ........................... 43b. Ecoulement des eaux et ruissellement .... .. ........ 44c. Eaux souterraines .......................... 44

3. Couvert végétal ............... ................. 454. Faune .................. .................... 46

B. Bas-fonds et bassins versants ............................ 461. Mesures anti érosives ............. ............... 46

a. Plantation de haies anti-érosives .... . .......... 46b. Cultures en courbe de niveau ....... ............ 47

c. Luttes contre les feux de brousse ..... ....... 47

II

d. Restauration du couvert végétal ...... . . . . . . . . . . . 47e. Amélioration des jachères et pâturages ..... . . . . . . . . 48f. Stabilisation des berges des infrastructures d'irrigation ... . 48g. Réhabilitation des zones d'emprunt ...... . . . . . . . . . 48

2. Restauration du régime hydrique ....... . . . . . . . . . . . . . . 48a. Fossés d'infiltration ....... . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48b. Traits de charrue en courbe de niveau ..... . . . . . . . . 49c. Reboisement des zones d'infiltration ...... . . . . . . . . . 49

3. Fertilité et structure des sols ....... . . . . . . . . . . . . . . . . . 49a. Matière organique ........ . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50b. Phase minérale ........ . .. . . . . . . . .. . . . . . . . . 50c. Couverture végétale ....... . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50

C. Autres infrastructures .......... . . .............. . .. . . . 51D. Intensification et modernisation de la production agricole . ....... . . 51

1. Systèmes de production ........ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 512. Produits phytosanitaires ........ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 523. La culture attelée ......... .. . .. . . .. . .. . . .. . . .. . . 52

E. Elevage ................ . ....................... . 521. Elevage bovin ........... . .. . .. .. . .. .. . .. . .. . . . 522. Divagation du bétail ......... . . . . .. . . . . .. . . . . . . . . 533. Pisciculture ........... .. . .. .. .. . .. .. .. . .. .. . . 53

F. Aspects liés à la conception et au déroulement des travaux . . ...... . . 541. Conception ........... .. . .. .. .. . .. .. .. . .. .. . . 542. Réhabilitation ........... . .. . .. .. . .. .. . .. . .. . . . 543. Exploitation ........... . .. .. .. .. . .. .. . .. .. . .. . 55

G. Aspects contractuels .......... .. . .............. . .. . . . 551. Les entreprises .......... . .. . .. . .. . .. . .. . . .. . . . 55

a. Cahier des charges ....... . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55b. Travaux de réhabilitation et d'aménagement ..... . . . . . 56c. Calendrier des travaux ....... . . . . . . . . . . . . . . . . 56

2. Les bureaux d'études ........ . .. . . . . . . . .. . . . . . . . . 56a. Conception ......... . .. . . .. . . . .. . . . .. . . . . 56b. Conflits d'intérêts ........ . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57c. Guide environnemental ....... . . . . . . . . . . . . . . . . 57

3. Formation pour les bureaux d'études et les ...... . . . . . . . . . 57H. Aspects institutionnels .......... . .. . .. . .. . .. . .. . . .. . . . 57I. Aspects financiers ... 57J. Aspects sociaux .58K. Cadre associatif .58L. Echéancier de réalisation et aspects spatiaux .59M. Contraintes à la mise en place des MA .. 59

1. Le foncier .592. La lenteur administrative ........ . . . . . . . . . . . . . . . . . . 593. L'implication de la population ....... . . . . . . . . . . . . . . . . 604. Manque de consultation ........ . . . .. . . . . . . . . . . . . . . 605. Membres et non-membres des associations ...... . . . . . . . . . 60

VIII. CONTEXTE INSTITUTIONNEL ..... . ...................... 62

III

A. Institutions concernées .............. .. ... .. ... .. .. ... . 621. Les projets de développement ........ . . . . . . . . . . . . . . . 622. Les institutions gouvemementales ou assimilées ...... . . . . . . 62

B. Mécanismes de coordination .......... .. .. . .. . .. .. . .. . . . 63C. Définition des responsabilités .......... .. .. . .. . .. .. . .. . . . 66

IX. ASPECTS SOCIAUX ............. ... .. .. ... .. .. .. ... .. . . 67A. Consultation ............... ... ... ... ... .. ... ... .. . 67B. Adéquation des investissements aux réalités ethniques .... ......... 67

1. Préservation de l'architecture traditionnelle . , ............. 68C. Patrimoine culturel .................................. 68

1. Forêts sacrées ................................. 682. Chasse ..................................... 683. Cueillette ..................................... 684. Pouvoirs traditionnels ............................ 69

X. ASPECTS FINANCIERS .................................. 70A. Montage des fnancements ............................. 70B. Coûts et prix unitaires ................................ 70

XI. SUIVI ET EVALUATION DES ASPECTS ENVIRONNEMENTAUX DUPROJET . .......................................... 74A. Définition d'indicateurs ............................... 74B. Outils de suivi . .................................... 75

1. Le SIE . ..................................... 752. La cartographie ................................ 753. Le GPS . ..................................... 754. Imagerie . .................................... 765. Parcelles de suivi ............................... 76

C. Programme de suivi .......... ....................... 76D. Responsabilité du suivi ............................... 76

XII. RECOMMANDATIONS ................................. 78A. Elaboration de directives environnementales .................. 78

1. Les FRAR ......................... 782. L'ANADER .......... ................ 783. Les travaux publics .......................... 784. L'hydraulique rurale .......................... 78

B. Etudes d'impact sectorielles .......................... 781. Le coton .......................... 782. Les cultures pérennes ......................... 793. Aménagement des bas fonds ........................ 794. Utilisation d'intrants chimiques ...................... 795. Biodiversité en milieu rural ........................ 79

C. Elaboration de monographies départementales ................. 79D. Formation et sensibilisation ............................. 80

1. L'équipe de gestion du projet et institutions concernées ... .... 802. Aménagements démonstratifs ....................... 80

IV

E. Manuels ......................................... 801. Manuel de procédures ............................ 802. Guide environnemental ........................... 80

XII. CONCLUSION ....................................... 82A. Prise en compte des questions environnementales ............... 82B. Les effets du PNGTER sur l'environnement ................... 82

Annexe 1: CADRE CONCEPTUEL DES ETUDES D'IMPACTENVIRONNEMENTAL ................................ 86

Annexe 2: Matrice des impacts environnementaux pour les infrastructures rurales . . 93

Annexe 3: Principales mesures d'atténuation pour les infrastructures ... ....... 97

Annexe 4: Matrice des impacts environnementaux négatifs correspondant àl'aménagement des bas-fonds .............................. 98

Annexe 5: Principales mesures d'atténuation pour l'aménagement des bas fonds . .. 101

Annexe 6: Matrice des impacts environnementaux des activités d'intensificationagricole ........................................... 102

Annexe 7: Matrice des mesures d'atténuation pour les activités d'intensificationagricole ........................................... 103

Annexe 8: Cartes des localités visitées ............................ 104

Annexe 9: Liste des personnes rencontrées .......................... 109

Annexe 10: Termes de référence de l'expert ......................... 110

Annexe 11: Projet de décret sur les EIE ........................... 114

Annexe 12: FIGURES ...................................... 125

Annexe 13: LE PROCESSUS EIE ET LE CYCLE DU PROJET .... ........ 128

Annexe 14: PLAN TYPE D'UNE EES ............................ 129

Annexe 15: PLAN TYPE D'UNE ETUDE D'IMPACT ENVIRONNEMENTAL .. 130

Annexe 16: PLAN TYPE D'UN PLAN DE MESURES D'ATTENUATION .... . 132

Annexe 17: PLANTES UTILISABLES POUR LA PROTECTION DES BASSINSVERSANTS ........................................ 133

Annexe 18: ETUDE SUR LES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX DES

v

CULTURES PERENNES ................................ 136

Annexe 19: ETUDE SUR L'IMPACT ENVIRONNEMENTAL DEL'AMENAGEMENT DES BAS FONDS ...................... 139

Annexe 20: TABLEAU FINANCIER CONCERNANT LE PLAN DE MESURESD'ATTENUATION ..................... 142

Annexe 21: LE CADRE POLITIQUE, JURIDIQUE ET ADMINISTRATIF ..... 144

Annexe 22: Situation des litiges fonciers dans les zones PFR au mois de JUIN1996 ............................................. 150

Annexe 23: CARTE DES LOCALITES TOUCHEES PAR LE PFR ET LEPNGTER PREMIERE ANNEE ................. 152

Annexe 24: Bibliographie .................................... 154

VI

LISTE DES ABREVIATIONS

ANADER Agence Nationale de Développement Rural* BM Banque Mondiale

BSIE Budget Spécial d'investissement et d'EquipementBV Bassin VersantCFD Caisse Française de DéveloppementCIDT Compagnie Ivoirienne de Développement des TextilesCNTIG Centre National de Télédétection et d'Information GéographiqueDCGTx Direction et Contrôle des Grands TravauxDCL Direction des Collectivités LocalesDEF Direction des Eaux et ForêtsEES Etude Environnementale SimplifiéeEGT Equipe de Gestion de TerroirEIE Etude d'Impact sur l'EnvironnementFRAR Fonds Régionaux d'Aménagement RuralGT Gestion de TerroirsHIMO Haute Intensité de Main-d'OeuvreMA Mesure d'AtténuationPI Périmètre IrriguéPMA Plan de Mesures d'AtténuationPNAGER Projet National de Gestion de l'Espace RuralPNER Projet National d'Equipement RuralSIE Système d'Information EnvironnementaleSODEFOR Société de Développement ForestierTV Terroir villageoisUE Union Européenne

République de Côte d'IvoirePROJET NATIONAL DE LA GESTION DES TERROIRS ET D'EQUIPEMENT

RURAL(PNGTER)

Résumé Exécutif

Le projet a été conçu pour améliorer le niveau de vie des populations rurales enCôte d'Ivoire en renforçant l'organisation au niveau des communautés rurales, enstimulant l'investissement local et facilitant une gestion durable des ressources naturelleset de l'infrastructure rurale. Le Projet facilitera une gestion des ressources par lescommunautés à travers des mécanismes incitatifs et les capacités humaines etinstitutionnelles de gestion des ressources locales. Il appuiera le développement desplans de gestion adaptés aux circonstances locales. La disponibilité de ressources pour lefinancement des plans locaux garantira l'exécution des plans de renforcement desprocessus de planification et gestion établis. Le projet comprend quatre composantes:

(a) Plan foncier rural. Des études de base, de cartographie et deplanification foncière rurale seront entreprises pour sécuriser les droits fonciers,faciliter la résolution des conflits et identifier les options les plus adaptées pourune meilleure gestion et aménagement de terroir.

(b) Renforcement des capacités locales. A partir des cartes et desinformations obtenues par la composante plan foncier rural, les communautésrecevront de l'assistance pour développer de manière participative des PDLs quiidentifieront les instruments nécessaires pour une gestion durable des terresagricoles, forestières et des pâturages, et des ressources en eau ainsi que pour ledéveloppement et entretien des infrastructures villageoises. Les communesrurales des organisations communautaires coutumières et des groupes d'intérêtseront renforcés pour permettre une gestion locale et une autogestion, et assurerla prise en charge des infrastructures nouvellement créées.

(c) Investissement local. Le financement sera fourni pour le renforcement descapacités des communautés et financer l'exécution des PDLs.

(d) Appui à la décentralisation et coordination du programmed'atténuation de l'impact sur l'environnement. Le Projet apportera un appuimatériel et financera la formation des directeurs locaux élus. Le Projet faciliteraaussi une coordination entre institutions, surveillera la mise en oeuvre despolitiques et des programmes lancés sous le Projet.

Le PNGTER est en mesure de prévenir et minimiser les impacts, potentiellementnégatifs sur l'environnement, en mettant l'accent sur toute considération sociale,environnementale, économique et culturelle de la planification communautaire avant laprise de décisions finales. Le processus de planification holistique du PNGTERpermettra la formulation de programmes durables de développement, la plupart des effetsnégatifs du Projet devant être évités ou atténués par le processus de planificationcommunautaire.

Avant l'évaluation de ce projet, deux études indépendantes ont été menées surl'environnement, au cours de laquelle des visites sur le terrain ont été entreprises afind'observer les impacts possibles du projet dans différentes régions agro-écologiques dupays et de présenter le projet aux communautés. De nombreux contacts ont aussi été prisavec les institutions gouvernementales et non-gouvernementales.

Impacts positifs sur l'environnement.

L'exécution du projet aura un impact positif considérable sur l'environnement vuqu'elle contribùera à arrêter les utilisations destructives et non soutenables des ressourcesnaturelles. La décentralisation, la gestion des terroirs, la responsabilisation et le passagedu pouvoir décisionnel aux communautés rurales fourniront le cadre incitatif pourl'amélioration des pratiques agricoles et l'accroissement des investissements dans lesecteur rural. L'amélioration de la sécurité foncière favorisera aussi une utilisation plussoutenue des ressources naturelles. Le tableau suivant souligne les impacts les plusimportants que le projet aura sur l'environnement.

AMELIORATIONS OBTENUES SUR METHODES UTILISEES POUR CESL'ENVIRONNEMENT AMELIORATIONS

Réduction de la déforestation * Plan foncier rural* Intensification soutenable de l'agriculture* Lien entre la propriété et l'utilisation des terres* Intégration des arbres et arbustes aux systèmes

I d'exploitationAugmentation de la productivité des forêts * Plan foncier rural

* Promotion des forêts en zone rurale* Amélioration de la gestion des terres en jachère

Réduction de la pression sur la faune dans les zones * Promotion de la gestion communautaire de la faunerurales * Promotion du contrôle local de la braconnerieConservation et/ou reconstitution de la fertilité des sols * Amélioration de la gestion des terres en jachère

* Promotion de l'utilisation de fumier et de compost* Promotion des plans de couverture et des engrais

naturelsRéduction du défrichemenit des terres * Intensification soutenable de l'agricultureRéduction dc l'érosion des sols * Création de haies vives

* Introduction de brise-vents* Introduction de plans dc couverture* Promotion de plantations en courbe de niveau

Maintien du potentiel de régulation des zones * Considérations hydrologiques plus approfondiesmarécageuses dans la planification et la prise de décision

* Conservation de la végétation naturelle desmarécages

* Intégration des concepts d'aménagement desmarécages à planification de la gestion des eauxsuperficielles

Stabilisation régionale des eaux superficielles * Promotion de la reforestation* Renforcement du contrôle des feux de brousse* Réhabilitation des petits périmètres irrigués* Considération de l'ensemble des ruissellements dans

le développement d'un plan d'utilisation des terresAmélioration de la santé et de la quantité d'eau potable * Création de sources de distribution d'eau

* Sensibilisation des communautés à la prévention desmaladies hydriques

* Création de dispensaires médicauxConservation de la culture et des traditions * Protection des forêts sacrées

* Clarification des droits de propriété des forêtssacrées

* Participation des sociétés traditionnelles dechasseurs à la gestion de la faune

Réduction des conflits entre agriculteurs et éleveurs * Plan foncier rural* Définition participative des couloirs de migration du

bétail* Intégration des considérations agricoles et liées à

l'élevage à la planificationAmélioration du régime alimentaire en milieu Rural * Introduction du petit élevage

* Promotion de la pisciculture* Introduction de cultures à haute valeur nutritive

Amélioration des services ruraux et de l'accès aux * Renforcement de l'accès aux servicesmarchés * Amélioration de l'accès aux marchés

* Création d'une infrastructure sociale

Impacts potentiellement négatifs sur l'environnement

Les impacts environnementaux potentiellement négatifs qui peuvent être attribuésau projet se subdivisent principalement en deux grands groupes d'activités: lesinfrastructures et l'intensification agricole. Les mesures d'atténuation correspondant à cesimpacts environnementaux potentiellement négatifs sont simples sur le plan technique etfont pour la plupart partie des différentes composantes du projet. Cependant, elles sontabordées de manière détaillé dans la présente étude afin d'informer les populations et lesdécideurs. Si la mise en oeuvre du projet se poursuit comme prévu et fait l'objet d'unsuivi rigoureux, il est prévisible que les impacts environnementaux négatifs seront évitésavant même qu'il n'apparaissent. Les principaux impacts environnementauxpotentiellement négatifs sont résumés dans le tableau qui suit, des indications plusdétaillées sont fournies dans le texte principal et dans les annexes.

TYPES D'ACTIVITE IMPACT POTENTIEL SUR MESURES DE PROTECTIONL'ENVIRONNEMENT

RELIES AL'INFRASTRUCTURE _

Réhabilitation des routes en * Carrières * Réhabilitation des carrièreszones rurales * Altération des eaux * Création d'un système adéquat

superficielles de drainage. Défrichage des terres * Construction de voies de passage. Altération des marécages des eaux. Accroissement des pressions * Amélioration des garanties

sur les ressources naturelles d'occupationRELIES A L'AGRICULTURE |Petits barrages . Altération de l'écoulement des * Evaluation hydrologique

eaux approfondie* Ensablement * Dimensions appropriées des

barrages* Introduction de mesures de

contrôle d'écoulement des eauxIntensification des pratiques * Epuisement des sols * Cultures agroforestières et plansagricoles * Erosion de couverture

l Introduction de mesures decontrôle d'écoulement des eaux

* Aménagement des terres enI_________________________________ ____________________________________ jachèreGestion des marécages et petits a Perte de la diversité biologique . Utilisation de terres en préservanttravaux d'irrigation . Perte de l'équilibre des portions de végétation

hydrologique naturellea Endommagement irréversible . Drainage soigné des sols

des sols organiquesl Réduction des corps d'eau a Mise en place soignée

d'infrastructures d'irrigationUtilisation accrue d'engrais a Contamination des sols et des . Amélioration du contenuagricoles eaux organique des terres

* Risques de santé des . Formation en techniquepopulations d'application de produits

. Contamination des eaux phytosanitairesdouces . Contrôle des pesticides

. Sensibilisation des populationslocales à l'utilisation depesticides

. Protection des eaux

Plan de mesures d'atténuation

La promotion par le projet d'une approche basée sur la demande rend impossiblel'identification exacte de l'impact positif ou négatif sur l'environnement engendré danschaque communauté. La sélection d'interventions spécifiques étant une partie importante

du projet, la protection des risques sera basée en partie sur un examen et une évaluationindividuelle des plans de gestion de terroir et de développement d'infrastructure. Enoutre, le projet prescrit que tous les programmes de développements des communautés etles investissements seront éliminés en fonction de l'impact négatif qu'ils pourraient avoirsur l'environnement et de leur confornité aux normes de minimisation de risques.

Le plan de mesures d'atténuation comprend des techniques standards (décritesdans la colonne de droite du tableau ci-dessus) mais se base aussi sur des solutions decollaboration institutionnels et un partage de responsabilités. Le plan reposeprincipalement sur: (i) le suivi et l'évaluation; (ii) une base de données surl'environnement; et (iii) la formation (au niveau institutionnel et rural). Le coût totalassocié au plan de protection s'élève à 1% du coût total du projet. Ce chiffre très bas,s'explique par le fait que le projet ait été conçu pour réduire les effets négatifs surl'environnement et comprend déjà des systèmes de suivis, évaluation et information et lesprincipales mesures qui permettront d'éviter les impacts négatifs que le projet pourraitavoir sur l'environnement, avant même leur naissance. Les composantes mentionnéesplus haut et la conception générale permettront l'intégration de l'environnement au projet.Les éléments principaux du plan d'atténuation (pour les trois premières années) sontrésumées dans le tableau ci-dessous. La plupart de ces éléments ont été intégrées à lastructure du projet.

Les études spécifiques notamment sur l'évolution de l'utilisation et de laprédominance des cultures vivrières, l'aménagement des marécages et les petits travauxd'irrigation seront entrepris durant la première phase du projet. La préparation demonographies au niveau des zones du projet sur la situation économique, sociale et surl'environnement est recommandée afin de compléter et renforcer l'inforrnation déjàrassemblée. Ces études permettront à l'équipe travaillant sur le projet d'ajuster le plan deprotection au fur et à mesure de sa mise en oeuvre.

RESUME DU PLAN DE PROTECTION

COMPOSANTES SOUS-COMPOSANTESBases de données sur l'environnement * Année 1: évaluation des besoins, élaboration de

méthodologie, passation de marchés, achatd'équipement

. Année 2: Dissémination de cartographie forestières desvillages, identification des terrains de protection,formation des équipes de gestion des terres rurales,achat d'équipement

Elaboration des normes techniques . Année 1: Adoption des directives pour la réhabilitationet la construction d'infrastructures rurales, adoption desdirectives pour l'aménagement des marécages et les

.__________________________________________ petits travaux d'irrigationFormation * Année 1: Formation des équipes de gestion des terres

rurales sur les problèmes liés à l'environnement

* Année 3: Formation d'équipes supplémentaires degestion des terres rurales sur les problèmes liés àl'environnement

Elaboration des manuels * Année 1: Elaboration d'un manuel pour les activités duprojet liées à l'environnement

* Années 2 et 3: Mise à jour du manuel sur les activités duprojet liées à l'environnement

Etablissement d'activités de démonstration et * Etablissement de parcelles de démonstration pour lainvestissements pour l'environnement gestion agroforestière et plan de couvertureMonographies des zones du projet et études . Monographies des 3 domaines prioritaires, études sursectorielles l'aménagement des marécages et les petits travaux

d'irrigation

Republic of Côte d'ivoireRURAL LAND MANAGEMENT A.ND COMMUNITY INFRASTRUCTUIRE

DEVELOPMENT PROJECT (PNGTER)

Executif Summary

The project has been designed to help enhance the standard of living of Côte d'lvoire's rural population byempowering communities, stimulating local inves-rment and facilitating sustainable management of naturalresources and rural infrastructure. The project wvill facilitate sustainable community-based management ofresources by helping consolidate the incentive framework, and strengthening human and institutionalcapacity to manage local resources. This will be combined with assistance to develop locally-appropriatemanagement plans. Financing and long-terrn incentives will help ensure that management plans areimplemented and reinforce the inclusive planning and management process established. The projectincludes four components:

(a) Clarification of Land Tenure. Land surveving, mapping and land tenure clarification will beundertaken to: certif' land rights. facilitate conflict resolution, and help identify land managementand development options.

(b) Enhancement of Local Management Capacity. Based upon the maps and informationobtained through the Clarification of Land Tenure component, communities will be assisted toparticipatorily develop Local Development Plans (LDP), that outline what is needed to sustainablymanage agricultural, pasture and forest land as well as associated water resources. and to developand maintain infrastructure. Rural communes. communitv organizations and interested groupswill be strenathened to facilitate self-Eoyernance and maintenance of infrastructure and assets

(c) Financing of Local Investments. Financin_ wvill be provided to enhance communityinvestrment capacirv and implement Local Development Plans (LDP).

(d) Support for Decentralization and Coordination. The Project will provide taroeted materialsupport and training to locallv-elected governing bodies. The Project uill also facilitate inter-institutional coordination and monitoring of poiicies and programs launched under the Project.

The design of PNGTER mini,nizes potentially negative environmentai impacts by fosterinz considerationof social, environmental, economic and cultural factors in communîir planning and decision making. Theholistic planning process fostered and facilitated by PNGTER \%ill result in the creation of sustainabledevelopment plans: most of the potentially negati\ e proiect-related impacts %vill be avoideJ or mitieated inthe community planning process.

Prior to appraisal of this project an independer: environmental impact assessment *as commissionedduring which extensive field visits were under.ak.=en. mainl\ to observe environmenial conditions indifferent agro-ecological zones of the c !ntrn anc to present the project to local communities. Numerouscontacts with all relevant Government institutions . ere also made.

Positive environmental imoacts.

The iimely implementation ofthe project itself will have considerable positive environmental impacts sinceit wili help halt destructive and un-sustainable uses of narural resources. The decentralization of rural landmanagement and empowerme-nt of local comrnur. ties ' ill probably provide an incentive for improvingagricultural practices and increasing investmer,: in the rural sector. Improved land tenure security alsofavors more sustainable uses of natural resources. The following table hi2hlights ti.e kev positiveenvironmental impacts stemming from the proiec:.

ENVIRONMENTAL IMPROVEMENT METHOD FOR ATTAINING IMPROVEMENTATTAINED

Deforestation reduced * Clarification of land tenure* Sustainable intensification of agriculturala Linklage of land ownership to land use. Integ-ration of trees and shrubs in farrning

systemsForest productivity increased * Clarification of land tenure

* Promotion of rural forestry* Improvement of fallow management

Pressure on wildlife in rural areas reduced . Promotion of community wildlife management* Promotion of local poaching control

Soil fertility conserved and/or reconstituted * Utilization of legumes in agriculture. Improvement of fallow management. Promotion of manure and composting. Promotion of cover crops and green manure

Land clearing reduced * Sustainable intensification of agricultureSoil erosion reduced . Creation of contour hedges

* Introduction of wind breaks. Introduction of cover crops. Promotion of contour planting

Wetland regulatory potential maintained * Intesration of wetland management* Consideration of broader hydrological concerns

in planning and decision-making* Conservation of natural wetland vegetation. Integration of wetland management concepts

into watershed management planningWater flows stabilized . Promotion of reforestation

* Enhancement of bush fire control. Rehabilitation of small irrigation schemes. Consideration of the entire uatershed in land

use plan developmentHealth and drinking water improved a Creation of safer water supply

. Sensitization of communities on waterbornedisease avoidance

. Creation of medical dispensariesTradition and culture conserved . Protection of sacred forests

. Clarification of ownership of sacred forests. Involvement of traditional hunter societies in

wildlife managementAgriculturaVlherder conflicts reduced . Clarification of land tenure

. Definition of cattle migration corridorsa Integration of agriculture and animal

husbandry-related considerations in planningRural diet improved . Introduction of small livestockl

. Promotion of fish farmrin

. Introduction of high nutrition cropsRural services and access to markets improved . Enhancement of access to services

. Improvement in access to markletsa Creation of social infrastructure

Potentially negative environmental impacts

The potential negative environmental impacts of the project may result from the infrastructure- oragriculture-related project activities. They are elaborated in detail in the full environmental impactassessment report. The related risks are technically simple to mnitigate; most project components alreadytake them into account. If the project is carefully irnplemented and monitored, the negative environmentalimpacts will either be mitigated before they appear or avoided completely. The primary potentiallynegative environmental impacts and related mitigation measures are summarized in the following table:

TYPE 0F ACTIVITY POTENTIAL MITIGATION MEASURESENVIRONMENTAL

IMPACTSINFRASTRUCTURE-RELATEDRural roads rehabilitation * Quarries * Rehabilitation of quarries

* Alteration of water table * Creation of adequate* Land clearing drainage system* Alteration of wetland * Increased land tenure* Increased pressure on natural security

resources * Community-based landmanagement

AGRICULTURE-RELATEDSmall dams and levies * Alteration of downstream * Careful hydrological

water flows assessment* Siltation * Proper dimensioning of dams

and levies* Introduction of erosion

control measures inwatershed

Intensification of agricultural * Soil deplet ion * Agro forestry and coverpractices * Erosion crops

* Introduction of erosioncontrol measures in thewatershed

* Improved fallowManagement of wetlands and . Loss of biodiversity * Land use that preserves asmall irrigated schemes * Loss of hydrological portion of natural vegetation

regulation * Careful drainage of organic. Irreversible soil damage soils* Lowering of water table * Careful placement of

irrigation infrastructureIncreased use of agricultural * Soil and water contamination * Improvement of organicchemicals a Health hazards to population matter content of soils

* Utrophication of freshwater * Training in applicationbodies techniques

* Control of pesticides* Sensitization of local

populations on the use ofpesticides

* Protection of sensitive water._ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ . _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ , b o d ies

Mitigation plan

The demand-driven approach promoted by the project makes it impossible to identify ex ante the specificpositive and negative enviromnental risks that will be engendered in each community. The selection ofspecific interventions is an important component of the project itself; mitigation of risks will thereforeneed to be based partly on review and evaluation of the individual land management and infrastructuredevelopment plans produced. Additionally, the project proscribes that all community development plansand investments be screened for negative environmental consequences and comply with standardspecification that minimize risks.

The mitigation plan involves standard technical measures (as described in the right column of the abovetable) but also bases itself on careful institutional arrangements and division of responsibilities. The planrelies primarily on: (a) monitoring and evaluation, (b) an environmental information system and (c)training (at the institutional and rural levels). The total incremental cost associated with the mitigation planis approximately 1% of total project cost. The low figure can be attributed primarily to the fact that theproject is designed to reduce the associated negative environmental impacts, and includes efficientmonitoring, evaluation and information systems that will help the project avoid negative environmentalimpacts before they arise. The above-mentioned components and the overall project design foster themainstreaming of environment in the project. The primary steps in the mitigation plan (for the first threeyears) are summarized in the table below. Most of the steps listed are integrated into project design.

Specific studies will be undertaken during the first phase of the project, particularly regarding evolution inthe use and predominance of tree crops, and the management of wetlands and small irrigated schemes. It isalso recommended that regional monographs on the basic social, economic and environmental situation inthe pro,ject-area be undertaken in order to complement and consolidate the information that has beengathered. These studies will enable the project team to fine tune the mitigation plan as is implemented.

SUMMARY OF MITIGATION PLAN

COMPONENT SUB-COMPONENTS

Environmental information tools * Year 1: Needs assessment, elaboration ofmethodology, procurement, purchase ofequipmentYear 2: Dissemination of village land maps,identification of monitoring plots, training ofrural land management teams, purchasing of

____________________________________________ equipmentElaboration of technical norms * Year 1: Adoption of guidelines for the

rehabilitation and construction of ruralinfrastructures, adoption of guidelines forwetlands and small irrigated schemes

Training * Year 1: Training of rural land managementteams on environmental issues

* Year 3: Training of additional rural landmanagement teams on environmental issues

Elaboration of handbooks * Year 1: Elaboration of a project environmentalhandbook

* Years 2 and 3: Updating of environmentalhandbook

Establishment of demonstration environmental * Establishment of demonstration plots foractivities and investments agroforestry and tree shade managementArea monographs and sectoral studies * Monographs of first 3 priority areas, study on

wetland and small irrigated schemes

I. INTRODUCTION

A. Le projet

1. Le Projet National de Gestion des Terroirs et d'Equipement Rural (PNGTER) a pour butprincipal d'assister le Gouvernement de la Côte d'Ivoire à mettre en place une politique de développementet d'équipement en milieu rural, tout en assurant un développement durable. Les points saillants du projetseront: (a) l'appui au financement des investissements en milieu rural, (b) la gestion des terroirs, (c) lasécurisation foncière et (d) un ensemble d'activités d'appui dont une partie importante sera le renforcementdu cadre associatif, afin d'accroître la participation des populations dans la définition, l'exécution etl'entretien des investissement, le renforcement des institutions et la formation. Une des caractéristiques -et une des principales difficultés - de ce projet est de rassembler au sein d'une même opération la

production agricole, les ressources naturelles et les infrastructures1.

2. En fait, le PNGTER tentera d'apporter une réponse aux lacunes des projets dedéveloppement intégré et des projets environnementaux de type traditionnel qui ont vu le jours jusqu'àprésent. Ceci s'illustre par le fait que le PNGTER est la fusion de deux opérations préalables: leProjet National de Gestion de l'Espace Rural (PNAGER) à fort caractère environnemental (dont uneévaluation environnementale préliminaire a été menée en Avril 19952) et le Projet Nationald'Equipement Rural (PNER) à caractère productif et social, initialement prévus comme deuxopérations distinctes mais étroitement liées.

3. Le Tableau 1 qui suit reprend de manière synthétique la structure complexe duPNGTER, avec ses principales composantes et volets, ainsi que les organes d'exécution et la tutelleinstitutionnelle des différentes composantes.

4. La complexité relative de ce projet constitue une difficulté supplémentaire pourprendre en compte de manière rationnelle les questions environnementales, vu le nombre deproblématiques qui seront prises en compte et le nombre d'acteurs qui seront impliqués dans sonexécution et son suivi.

5. Sur le plan spatial, le PNGTER interviendra dans un premier temps sur les zonessuivantes: le Nord, le Centre-Nord, le Centre-Est, le Centre-Ouest et le Sud-Ouest. La diversitédes ces zones assurera une bonne représentativité des différentes zones écologiques du pays. Danscette première phase, 150 paysages ruraux seront touchés. Ces régions correspondent également auxzones où le Plan Foncier Rural (PFR) intervient déjà.

6. Le choix des critères de sélection a été finalisé au moment de la mission d'évaluation:(a) l'exclusion de deux régions côtières à fort revenu et bénéficiant déjà d'une assistance de l'UE enmatière d'appui aux conmmunes et de sécurisation foncière; (b) la priorité des zones à moindre revenu,(c) les zones voisines des aires protégées et des forêts classées qui présentent un risqueenvironnemental particulier, (d) priorité aux pays ruraux élevés au rang de communes rurales dansle cadre de la décentralisation et (e) le regroupement des pays ruraux pour couvrir la plus grande

Les infrastructures en milieu rural ont souvent engendré, par le passé, de lourdes charges récurrentes quin'ont pu être supportées par les bénéficiaires et ont donc été abandonnées en fin de projet, entraînant par la suitede lourdes pertes.

2 Programme National de Gestion de l'Espace Rural, Evaluation environnementale, MINAGRA, Avril 1995.3 Voir cartes en Annexe 8.

partie possible d'un département donné. Suivant ces critères, il serait certainement possible decouvrir 20 département et 70 communautés rurales dès la première année du PNGTER.

7. Par après, le projet interviendra sur toutes les zones du pays, pour toucher 2.8nillions d'habitants et 19% des paysages ruraux du pays, après une revue à nu-parcours.

2

ableau 1: APERCU SYNTHETIQUE DU PNGTER

- - -COMPOSANTES CUTANLE: -EC MSE: EN OEUVRE

1. PLAN FONCIER 1. MINAGRA

1.1. Réalisation du Plan Foncier 1.1. MINAGRA 1.1. BNETD (Projet PFR) 1.1. Convention MINAGRAtBNETD

1.2. Validation des résultats du PFR 1.2. MINAGRA 1.2. SADR/MINAGRA 1.2. Commission de validation

1.3. Maintenance du PF 1.3. MINAGRA 1.3. DRARAIBADR, BNETD, 1.3. Convention MINAGRAIBNETDcomités fonciers

1.4. BNETD/PFR1.4. Harmonisation PFR/cadastre 1.4. MINAGRA 1.4. SADRIBNETD/Cadastre

2. GESTION DES TERROIRS 2. MINAGRA 2. ANADER 2. Convention MINAGRA/ANADER

2.1. Diagnostic des contraintes 2.1. Villageois et EGT 2.1. Equipes EGT/ANADER,

2.2. Identification d'un programnme 2.2. Villageois et EGT populations 2.2. Protocole d'accord FRARIEGTd'aménagement et d'équipement du 2.2. Populations villageoises, appuiterroir, des pays ruraux EGT et techniciens FRAR

2.3. Participation aux travaux de 2.3. Villageois et EGT 2.3. Populations villageoises, Appui 2.3. Protocole d'accord FRAR/EGTréalisation et de gestion des EGT, autres partenairesinvestissements

3

COMPOSANTE ~~~~~~~~RESPONSABIIITES-..... XECUTATS.MCALSESDEflE N EUR

3. INVESTISSEMENTS ELIGIBLES 3. MEFP 3. DPDR 3. Circuit FRAR amélioréAU FRAR

3.1. FRAR 3.1. Techniciens FRAR, Préfets, sous- 3.3. Conceptions, contrats d'exécution des3.1. Approbation circuit FRAR 3.2. Commission régionale de préfets, Comité directeur FRAR travaux

3.2. Financement de projets développement et Comité Directeur 3.2. Comité directeur FRAR, 3.4. Protocole d'accord FRAR/EGT3.3. Réalisation de projets FRAR populations villageoises

3.4. Suivi des réalisations 3.3. Villages et pays ruraux 3.3. Opérateurs prives, services3.4. Suivi des réalisations techniques3.4. Villages et pays ruraux

3.4. Techniciens FRAR, EGT,Populations villageoises

4. AUTRES INVESTISSEMENTS 4. Circuit local à mettre en place 4. Populations, EGT, trésoriers, 4. Comité paritaire d'analyse des dossiersCREPSICOOPEC, mutuelles dedéveloppement

5. ACTIVITES D'APPUI 5. PRIMATUREIMDPI/MINAGRA 5.1. Ministres ou leur représentant 5.1. Réunions semestrielles

5.1. Coordination 5.1. Comité de Pilotage/Coordination 5.2.1. Appui conultants ou bureaux 5.2.1. Contrats de consultants/cabinet/bureaux

5.2. Formation 5.2.1. Coordination d'études spécialisés d'études5.2.2. ANADER, BNETD, DPDR, 5.2.2. Contrats de consultants/cabinets/bureaux5.2.1. Formation transversale 5.2.2. MINAGRA (SADR)/MPDI cabinets et bureaux d'études d'études

5.2.2. Formation spécifique RAT

4

COMIPOSANTES RESPONSABTUTES :EXEÇUTAT EANISMESDEMSENOUR

6. SUIVI-EVALUATION 6. Comité de pilotage, Coordination, 6.1. ANADER (EGT) DPDR (cellule 6.1. Planification budgétaire des activités

6.1. Suivi évaluation interne composantes de projet), BNETD (PFR) 6.2. Suivi d'indicateurs clés6.1. ANADER (EGT), BNETD (PFR), 6.2. MINAGRA (DP) pour EGT et6.2. Suivi évaluation externe MPDI (DPDR) PF 6.3. Enquêtes et mission spécifiques

6.3. Suivi évaluation thématique externe 6.2. MINAGRA (SADR), MDPI 6.3.Appui consultants(Cabinet)

6.3. Coordination

7. SYSTEME D'INFORMATION 7. BNETD, MPDI (DPDR) et ANADER 7. BNETD (PFR), ANADER (EGT), 7. Conventions avec structures spécialiséesGEOGRAPHIQUE DPDR, Coordination, appui de

structures spécialisées

5

B. Le contexte du projet

8. Le mécanisme le plus important d'investissement en milieu rural est actuellement leFonds Régional d'Aménagement Rural (FRAR) qui existe depuis une vingtaine d'années et qui ainvesti, à cette date, un montant d'environ 58 milliards de FCFA sur un total de 11.000 petits projets.Cette enveloppe financière inclut la participation des populations, soit financière, soit en nature4.La partie étatique du financement provient généralement du BSIE. La modulation des proportionsdes deux financements varie d'une région à l'autre et suivant le type d'équipement financé.L'initiative FRAR apparait comme un processus cohérent impliquant les populations, les autoritéslocales et les entreprises. Il est important de noter que, jusqu'à présent, les initiatives FRAR se sontbeaucoup plus concentrées sur les infrastructures sociales que sur les équipements productifs pouvantgénérer des ressources pour les populations locales.

9. L'approche "gestion des terroirs' sera testée pendant le PNGTER (5 ans) et sepoursuivra dans le cadre d'un programme plus long (jusqu'à 15 ans). L'approche de gestion deterroirs reposera sur la mise en place d'équipes de gestion de terroir (EGT) qui seront les principauxfacilitateurs du développement local, épaulés par les services techniques.

10. L'innovation apportée par le PNGTER est que l'appui financier aux investissementslocaux sera basé sur des plans de développement local élaborés par les communautés locales, appuyéespar les équipes de gestion des terroirs (EGT) et les équipes FRAR. Ceci devra certainementaméliorer l'adéquation des investissements aux besoins réels des communautés, réduire les délais deréalisation des projets et surtout améliorer la transparence dans la passation des marchés qui semblefaire défaut dans de nombreuses régionss.

il. La mise en oeuvre de ces composantes demandera une bonne connaissance desressources financières et la mise en place d'un système d'information environnementale (SIE), quipermettra de capitaliser sur les connaissances existantes et d'intégrer les données nouvellementacquises; et la mise en place et la gestion de bases de données géo-référencées.

12. Une étude d'impact environnemental a été demandée comme préalable à l'évaluationdu projet, en réponse à la législation en vigueur en Côte d'Ivoire et aux directives de la BanqueMondiale. Le but principal du présent travail est de dégager une méthodologie générale pour menerdes EIE ex-ante des nouvelles infrastructures financées dans le cadre du projet et des évaluationsenvironnementales ex-post des infrastructures existantes qui seront réhabilitées. Vu que le projetfinancera un large éventail de micro réalisations, ces dernières auront généralement des impactsnégligeables au niveau national si elles sont étudiées de manière isolée; mais leur impact au niveaulocal peut être considérable, en particulier pour les populations utilisatrices de cette même zone.Cependant, le grand nombre de micro réalisations rendra ces impacts plus sérieux si on les considèredans leur ensemble. Afin de ne pas introduire un point de blocage supplémentaire au financementde micro réalisations en milieu rural, une méthodologie applicable à l'ensemble des activités quirentrent dans le cadre du projet et une suite de directives seront avancées.

13. Au plan technique, l'EIE sera structurée autour d'une analyse des impactsenvironnementaux liés aux principaux groupes d'investissements/activités, avec une attention toute

4 Il n'est cependant pas clair coinment cette participation est comptabilisée, ceci demanderait un travail plusen profondeur de la part des responsables du FRAR, afin que la participation paysanne soit reconnues à sa justevaleur.

5 Des concertations avec plusieurs villages ont révélé que les devis proposés dans le cadre du FRAR étaientartificiellement gonflés et que la participation villageoise couvrait largement le coût total de l'opération financée.

6

particulière sur (a) les pistes et infrastructures afférentes et (b) les aménagements de bas-fonds/périmètres irrigués qui seront les deux grands groupes d'activités qui auront les impactsenvironnementaux les plus saillants. Les liens de cause à effet entre les activités productives etl'environnement ressortiront également dans cette analyse. Les impacts des autres types d'activités,telles que les constructions de bâtiments à usage communautaire, seront nettement plus faibles.Ensuite les mesures d'atténuation (MA) sur le plan technique seront avancées mais aussiaccompagnées de recommandations sur les plans financier et institutionnel relatifs à la mise en oeuvrede Plans de Mesures d'Atténuation (PMA).

14. Au plan méthodologique, le présent travail avancera en fait une méthodologie pourréaliser les évaluations environnementales correspondant aux différents types d'investissement quiseront effectués dans le cadre du PNGTER. Cette méthodologie servira de guide pour l'ensembledes investissements à réaliser dans le cadre du projet et pourra également servir de base pour laréalisation ultérieure d'un guide environnemental plus détaillé pour l'ensemble du projet. Il estimportant de noter que les programmes de développement de terroirs pourront être assimilés à desmini-projets qui devront chacun faire l'objet d'une évaluation environnementale.

C. Le PNGTER et les autres projets financés par la Banque Mondiale dans le secteuragriculture/environnement

15. Le PNGTER s'inscrit dans une logique plus large du portefeuille de projets financéspar la Banque dans le secteur agricole en Côte d'Ivoire. Ce portefeuille se compose actuellement desept projets couvrant l'ensemble du milieu rural et du milieu naturel du pays. Le Projet National deServices Agricoles (PNASA) couvre les aspects de production agricole, de vulgarisation et derestructuration des services agricoles. Le Projet Sectoriel Forestier (PSF2) couvre les aspects degestion des forêts classées et des plantations forestières. Le Projet de Gestion Participative desRessources Naturelles et de la Faune (GEPRENAF) oeuvre dans la partie Nord du pays et devraitapporter des approches nouvelles en terme d'implication des populations locales dans la gestion dupatrimoine faunique du pays. Le Projet Cadre de Gestion des Aires Protégées (PCGAP) se pencherasur la gestion des Parcs Nationaux, du renforcement des services étatiques responsables des airesprotégées et concentre actuellement ses activités sur le Parc National de la Comoé. Le Projet dePromotion et de Diversification des Exportations Agricoles (PPDEA) travaille plus particulièrementavec le secteur privé et les organisations professionnelles. Le PACOM se penche, quand à lui, surles aspects d'infrastructures et d'environnement dans les centres urbains secondaires. Comme ilressort de ce bref descriptif, ce programme constitue un continuum qui couvre les différents typesd'utilisation des terres, en partant du milieu agricole, jusqu'aux zones intégralement protégées, enpassant par les centres urbains secondaires.

Tableau 2: Récapitulatif des projets financés par la Banque Mondiale dans le secteuragriculture/environnement

imliues

PNASA Réorganisation et renforcement National MINAGRA,des services agricoles ANADER

PSF2 Maintien du potentiel productif National MINAGRA,des forêts classées et DEF,

L___________ plantations forestières SODEFOR

GEPRENAF Gestion Participative de la Zone Nord et Ouest du Parc MINAGRA,faune et des ressources National de la Comoé, DPNnaturelles continuité avec une zone

adjacentes au Burkina Faso

PCGAP Gestion des aires protégées, Plus particulièrement le Parc MINAGRA,conservation de la diversité National de la Comoé mais DPNbiologique éventuellement d'autres aires

protégées

PPDEA Promotion des exportations National Celluleagricoles non traditionnelles indépendant

e de gestionde projet,organisationsprofessionne

._ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ île s

PACOM Infrastructure et environnement Nationaldans les centres urbainssecondaires

8

II. POLITIQUES SECTORIELLES

A. La politique actuelle du Gouvernement et ses organes d'exécution

16. Au niveau général, le Gouvernement de la Côte d'Ivoire s'est engagé dans unepolitique de désengagement en matière de développement, de décentralisation etd'aménagement du territoire, en se basant de plus en plus sur les collectivités décentralisées,les associations et les ONG en tant qu'acteurs du développement à la base. Le PNGTERsera le fer de lance de cette politique. Dans la présente section, les principales initiatives duGouvernement qui concernent le PNGTER seront abordées. Chaque section fera égalementréférence à la ou les composantes du PNGTER qui y correspondent.

1. Le Plan Foncier Rural

17. Un des outils clés de la politique du Gouvernement est le Plan Foncier Rural(PFR) qui vise à assurer une meilleure sécurité foncière afm de promouvoir une augmentationdes investissements en milieu paysan et de favoriser une gestion durable des ressources. Ceprogramme a été initié en réponse aux conflits qui proviennent de la superposition des droitsfonciers modernes et traditionnels.

18. L'approche gestion de terroir, qui viendra appuyer le PFR, repose sur le faitque les populations locales sont l'acteur principal de gestion de leurs terres. Le simple faitde reconnaître ce principe et ses gardiens - les équipes de gestion de terroir (EGT) -augmente considérablement les chances de développement durable vu que les gestionnairesseront les bénéficiaires directs.

19. Il est opportun de souligner, à ce niveau, que les terroirs villageois (TV) sontdes limites administratives et non foncières. Les équipes PFR sont appelées à relever leslimites des parcelles (limites foncières). Il est important que la définition des limites desterroirs et des limites des parcelles soient deux activités clairement distinctes. Si le PFR estamené par la suite à délimiter les terroirs pour des raisons administratives et non foncières,il est important que ces deux opérations soient rendues clairement distinctes aux yeux descommunautés et que les sous préfets et le Direction des Collectivités Locales (DCL) y soientintimement impliqués, afm d'éviter des confusions supplémentaires auprès des groupessociaux concernes.

20. Le PFR a une tâche difficile et contradictoire vu que, d'un coté, il doit fairevaloir que le projet est socialement acceptable, sensibiliser les agriculteurs à la sécurisationfoncière et clarifier les droits existants. Pour atteindre ces premiers objectifs le PFR met àla lumière du jour toute l'ampleur des conflits et différends fonciers existants et freine unecertaine tendance de récupération des terres par les différents acteurs concernés par laquestion foncière. L'impasse relative sur ces derniers problèmes est principalement faitedans un souci de ne pas nuire aux objectifs de pacification nationale.

21. La mise en place de la gestion de terroirs permettra de clarifier la situation

foncière de manière progressive, afin que les activités du PFR se basent sur des situationsfoncières qui seront le fruit d'une négociation locale. De cette manière, le danger quiconsiste à ce que le PFR officialise une situation foncière conflictuelle se voit fortementdiminué. Les EGT seront des facilitateurs du développement à part entière, avec uneexistence juridique, et seront en mesure d'entretenir des relations avec les différentsintervenant du développement et de l'administration du territoire. La maîtrise du foncier estle premier facteur de modernisation des systèmes de production et de promotion desinvestissements en milieu rural.

22. Afin que le PFR puisse réellement atteindre ses objectifs de clarification etsécurisation foncière et qu'il puisse être étendu au niveau national, il serait nécessaire queles décideurs de haut niveau définissent des "règles de jeu" claires qui seront communiquéesaux groupes sociaux concernés. Ceci dépasse la question foncière ou même ledéveloppement rural mais repose sur un mode de gouvernance nouveau, un système juridiqueefficace et transparent et l'émergence réelle de structures de négociation et d'arbitrage auniveau communautaire, elles-mêmes reconnues et écoutées par les instances régionales etnationales.

2. Les FRAR

23. Les fonds régionaux d'aménagement rural (FRAR) on été conçus en 1974comme organe technique de réalisation d'équipements ruraux et comme instrument financierpour la mobilisation des financements des populations bénéficiaires pour une portion de cesinvestissements, le reste étant pris en charge par le Budget Spécial d'Investissement etd'Equipement (BSIE) de l'Etat. Les infrastructures financées par le FRAR se divisent entrois catégories: (a) les projets productifs, (b) les projets d'accompagnement de la production,et (c) les projets sociaux. Le financement et la réalisation de ces travaux est généralementle fruit d'une collaboration entre les structures étatiques régionales (préfets/sous-préfets), lesvillageois et les techniciens FRAR; suivant un processus de déroulant en: (a) l'identification,(b) la programmation et (c) la réalisation physique des projets.

24. Dans le cadre du PNGTER, un des principaux intérêts de la filière FRAR estl'implication des communautés villageoises dans la conception et les choix techniques, ainsique dans la réalisation d'activités locales de développement. Cependant, la filière FRAR aaussi montré des faiblesses dans le domaine de (a) la représentation effectives de villageois,(b) la prise en compte effective du point de vue des groupes sociaux concernés, (c) desaspects techniques et économiques des projets, (d) du suivi financier et des procédures depassation des marchés, (e) de la répartition des financements entre l'Etat et les communautéssuivant les zones, (f) des spécifications et normes techniques, et (g) de ses capacités, autantau niveau des ressources humaines qu'au niveau des moyens matériels.

25. Dans les dernières années, les FRAR ont principalement bénéficié de l'appuifinancier de l'Union Européenne (UE) et de la Caisse Française de Développement (CFD).

Tableau 3: Récapitulatif des sources de financements des FRAR

10

--Souirc de fiacemet-- P^riode Motat enFCA

BSIE et populations 1974 - 1995 58 milliardsbénéficiaires _

UE 1993 -1995 16,7 milliards

CFD 1996 12 milliards

IDA 1997 - 2001 12,5 milliards

26. Un autre problème de fond lié au FRAR est le délais anormalement long etla complexité du circuit de formulation/approbation et réalisation des projets, aussi bien pourles projets ne nécessitant pas une cohérence au niveau national que pour ceux qui lenécessitent.

Tableau 4: Processus actuel de réalisation des projets FRAR.

Composante du cyle de pet Inte::ent Durée.............. . -....:.:, ~ :............s escomnptée

CIRCUIT Réunion village/EGT/FRAR, chois du projet, Formulation de la Villageois/ 90 joursALLER demande à ia sous préfecwre FRAR

Collecte de la participation villageoise, établissement du Sous préfet 45 joursprogramme prévisionnel FRAR, transmission au préfetdépartemental

transmission au préfet régional et à la DRP Préfet 45 jours

étude du programme prévisionnel, avis technique des directions DR Plan/ 60 joursrégionales des ministères concernés, adoption des PD en conseil DR FRARrégional, autorisation d'exécution par le préfet régional,régularisation des PD par la DRDR

Avis technique des directions centrale des ministère techniques, DPDR 60 joursdétermination de l'enveloppé budgétaire régionale, transmission àla DRP

CIRCUIT transmission du PD aux différentes circonscriptions administratives 60 joursRETOUR et au ministère des finances, approbation des PD au cours des CD

FRAR,

Réception des PD et information des villages, collecte de fonds 180 joursvillageois

Réalisation des travaux 180 jours

TOTAL 720 jours

27. L'éligibilité au financement d'infrastructures par le FRAR dépend le plussouvent de la taille des localités qui émettent la requête. L'existence des communes ruralescomposées d'un village centre et de villages satellites (en moyenne 8 villages et 12 500habitants) permettent de faire profiter une grande partie de le population des infrastructuresconstruites. Les villages satellites bénéficient d'infrastructures qui peuvent démontrer unrentabilité même avec un faible nombre d'habitants, par exemple un puits ou forage ou une

école primaire. Les villages centre bénéficient des infrastructures qui ne trouvent unejustification que pour une population plus importante, telles qu'un marché, un dispensaire,une maternité.

C. Législation en matière d'EIE

28. Le PNAE a abordé la question des études d'impact environnemental, ce quis'es traduit par le développement d'une loi cadre, par la Direction de l'Environnement,portant code de l'environnement, rendant les EIE obligatoires. Cette législation n'est pasencore en vigueur et reste générale (voir encadré N. 1). Les aspects concernant les EIEdevront être affinés dans le cadre de décrets d'application ultérieurs, dont un projet estactuellement en cours d'élaboration.

D. Absence de directives

29. Malgré l'approbation prochaine d'une loi cadre rendant les EIE obligatoires(voir articles 39-44 dans l'encadré N.1), il est primordial que des directives sectoriellesprécises soient élaborées par les différentes administrations techniques de la Côte d'Ivoire.Le cas des FRAR n'échappe pas à cette problématique mais sera certainement compliqué vul'aspect multi sectoriel de ses activités. Pour ce qui concerne les pistes et les infrastructuresafférentes, ies directives de la DCGTx pourraient être améliorées et adaptées. Pour ce quiest des activités à caractère agricole, tout est encore à faire vu que le MINAGRA ne disposepas des directives environnementales sectorielles. Pour les aspects forestiers, les directivesde la SODEFOR pourront également être revues et adaptées.

E. Besoin d'un manuel de procédures environnementales

30. Même si des directives environnementales claires (celles des administrationssectorielles) concernant les activités que le PNGTER sera appelé à financer sont élaborées,il sera nécessaire qu'elles soient rapidement accompagnées d'un manuel de procédures àl'attention des agents FRAR, de l'ANADER, des membres des EGT et des entreprises. Cemanuel devra reprendre de manière plus détaillée les principales sections de la présenteétude, dans un langage simple, reflètant les typologies régionales, ainsi que les éléments desdirectives sectorielles appelées à être élaborées prochainement. De plus, ce manuel devraêtre développé dans un format qui permettra sa mise à jour continue par les utilisateurs quitireront parti de leurs expériences gagnées sur le terrain.

31. L'élaboration d'un tel manuel devra se faire de manière participative, en yimpliquant un grand nombre de cadres nationaux spécialisés, autant au niveau central querégional. D'une telle manière cet exercice d'élaboration aura également un rôle importantde formation et de renforcement des capacités nationales.

12

~~)ANS LE PROJ ~T DESLO ......

.... ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.. ... . . . . . . ........ .....

..Tour projet d'aménagement, d ouvrage -d éqwpement,-'d installation, d'importation ou.d'exportation de produits industriels,:: :,agn.,olesou',at doit <ir l' ne éde'p ninnemet é e ien..st de m epo a ee.ln

..... :e s ter...... ienvl'','e c etd u-projet epb1 de t e la ait d.......e...d... : : s gime::: ëtd'ab' les ouegsv eéxistants. ' ':"''

'. '. '...: ' .,.., ., . '..,.: ...-. ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~~~~..............-* . : ' ':-une:.descritiou:de l'envinnem,e,nt s eptble d'tre affecté y:compris les rensepgnements spéclfiquesenécessaires

.. '.''.. ................. .nt:''.:::: .:-:-.-. ......................... . .. . .... . .. . . . . .. ..-:.-:.:::elua. nt;n..................... liste e o u u le , é,.,-n:. -::.: :::::.,: .:: :., .-.. ..... :.:

:.,::valuation des.:effets probables ou Potentiels de 'ractivité proposée e.ct des..autres: solutons possibles sur'...-... . 'environ ement,:yco pris les effets directs 'indirects wcumulatifsa àcourt',moycn:etlong àme ns;'.::::~ ~ ~ ... f:: : s : :-:::. :.:...:.. . ::.

' l''''1'dentification et la de's'cption'des mesures visant at nuer les 'e'ffets de l'activité proposée et les autres solutionspossibls sur l'e nvironnement et: une évaluation de ces C UrS;.:-.:......:. -.. :...:.. ..... - :`.,- :,:. -,..-.::.,::`:::...,...,. : ` -::: ,::,-

.:-':. :.:: .: ': ':..::':: :: ::"':::: ::: :` :'' ".'::,:`-- .: .:: :: : . ...::: -.̀ `:.`.

,,, c':.,', une identification des lacunes eni matière de connaissance et des :inicertitudes rencontrées dans la mise 'au point de

'.''... ' s '< "' ' ' "' '' ''''- ~~~~~~......... ', ','"-'' . .'''',

-`. un:- ',.:,,te identification su les risques pour li'environnement. d'un Etat :voisin dus à l'activité po posée ou aux autes:'olutions possibles;

' . un bref r ésum de l'information f ounie au titre des nubriques précédentes.

: Article 4! :::: - :: . : ...: .... : :..... .... ......... ...... .. : . ,........ .,:. . : : .: : . ....... .:.: .:: :. --: .-.: .: :: .::: .:: ..~~~~~~~~. .. .. . . .

::L'examenides études d'impact`environnemental par le Bureau d'Etude d'lmpact Environnemental,' donnera lieu au versementd'une taxe au fonds national de l'Environnement.

Article 42

.,.::.Sur:'propositonde l'autoité .nationale c tentcne:,'le` Conseil des 'Mini tes établit et révise par décret la liste des travaux,activités, documents de planifcation pour:lequel les autorités publiques ne pourront, sous peine de nullité, prendre aucune: -décision, :approbation ou autorisation sans disposer dune étude d'impact enviroinnemental leut pennettant d'en apprécier lesco"'n`séuenesdirectes ou directes poutrl'enivironnement.

Article'43

Le'dossier de tout projet visé à l'article 39 dc la présente loi doit comprendre' outre l'EIE, und étude exposant les dangers quepeut présenter l'instalation en c'as d'accident et justifiant des mesurs propres à en réduire la probabilité et les effets.

'`:route décision relative à l'obligation d'E, M à l'article 39 susvisé doit ëtre notfiée d'une enquête pu blique permettant aux: organisme :gouvemementaux, aui experts'des disciplines pertinentes concernées et à toute- personne physiquc ou morale:

:: intéressé, de formuler des observations. à propos de 'étude d'impact environnementa :.

' Elledoit être motivée et comprendre: le cas échéant, les dispositions à prendre pour prévenir, réduire ou atténuer.les dégâtsconcerma l'environement..

:Cette décision doit intervenir au moins un mois après l'enquête publique et être commuuniquée à toute personne physique ou-morale miéressée. . .. .

III. ETAT INITIAL

32. L'état environnemental de la Côte d'Ivoire se caractérise par une très fortepression anthropique sur le milieu naturel qui a occasionné des perturbations profondes surle plan écologique, en particulier pendant les trois dernières décennies. L'agriculture a été,et est encore, la base du développement économique, représentant, en 1993, 33% du PIB,66 % des recettes d'exportation et employant 66% de la population active du pays6 . Malgréces indicateurs positifs, l'exploitation des ressources naturelles, principalement les plantations de cacaoet de café, mais aussi de palme à huile et d'hévéa; ainsi que l'exploitation forestière, se caractérisentpar leur aspect minier qui laissent entrevoir des doutes quand à la viabilité à long terme de cetteactivité. Il en est de même pour le vivrier. Cette exploitation, souvent anarchique, se fait au dépenddu maintien à long terme du potentiel productif du pays et se caractérise par le fait que lesréglementations en vigueur et les politiques de développement durable se traduisent rarement par desrésultats sur le terrain. Ceci est le résultat des politiques économiques des années 60 qui ont fondéle développement du pays sur les cultures d'exportation et l'exploitation forestière.

A. L'agriculture

33. L'activité agricole est généralement extensive, même pour les cultures pérennesd'exportation dont la pratique s'apparente souvent plus à une cueillette qu'à une activité agricoleinte-sive. Les rendenments unitaires restent faibles. Les gains de production se font généralementpar une augmentation des superficies et non par une intensification des méthodes de production.

Tableau N. 5: Potentiel de rendement des principales cultures en RCI

TYPE DECULTURES .... .... 1. STATION 2 PARCELLES Ràtio S2/1

Cultures d'exportation Rendements en T/ha Rendements en T/ha

Cacao 2,0 0,5 25%Café 1,5 0,25 17%Coton 2 1,4 70%Huile de palme 18 9 50%Caoutchouc 2,2 1,8 82%Ananas 60-70 30-35 50%Banane 55-60 30-35 54-58%

Cultures vivrières STATION EXPERIMENTALE PARCELLES PAYSANNES

Riz pluvial 4,5 1,2-1,5 26-33%Riz irrigué 8-8,5 2,5-3,5 31-44%Mais 6-11 2,5 22-41%Sorgho 2,5-3 1,0-1,2 40%Mil 1,5-2 0,6 30-40%Igname 20-50 8-16 32-40%Manioc 15-35 8-12 34-53%Arachide 1,8-2,5 0,8-1 40-53%Plantain 50-60 20-30 40-50%

6 Revue du Secteur Agricole, 1994.

14

1. Les cultures pérennes de zones forestière

34. Le développement de la Côte d'Ivoire s'est caractérisé par l'essor des culturespérennes en zone humide, principalement le café, le cacao, le palmier à huile et l'hévéa. Cescultures ont presque systématiquement été établies dans des zones de forêt naturelledéfrichées. Cet essor a eu raison de la plus grande partie des forêts naturelles qui ont aussisouffert de la prolifération des cultures vivrières. Cet essor a entraîné un fort influxmigratoire au sein du pays et à partir des pays limitrophes, ce qui a encore accru la pressionsur le milieu. Mis à part les quelques grandes plantations industrielles, la plus grande partiede la production se fait en cultures villageoises, c'est à dire en petits blocs de culturepérennes parsemés sur l'étendue de la zone forestière (ou anciennement forestière). A causede ce morcellement et de l'absence de zonification correspondant à un aménagement rationneldu territoire, il a été presque impossible de suivre et/ou de planifier l'établissement de cescultures.

35. Les conséquences environnementales de ce développement ont étéconsidérables: il y a trente ans le V Baoulé était le berceau de la culture du cacao, leschangements écologiques profonds de cette zone ont provoqué la migration de cette culturevers le sud-ouest. La même dynamique se répète actuellement dans cette zone et il estprévisible que d'ici quelques décennies la production de cacao y devienne aussi marginale.

36. L'apparition de variétés "améliorées" de café et de cacao qui ne requièrentplus d'ombrage a été un facteur supplémentaire de déforestation. La pratique de ces deuxcultures ne s'est pas intensifiée sur le plan agronomique. Les traitement phytosanitaires sontapproximatifs ou inexistants, les plantation bénéficient le plus souvent d'un entretieninsuffisant et les rendements restent faibles. Si le potentiel de ces productions pour lesquellesla Côte d'Ivoire occupe une place de leader mondial doit être maintenu, il est indispensableque des efforts d'intensification soient entrepris dès maintenant. Les résultats obtenus enparcelles d'essai montrent qu'une intensification et une meilleure gestion des plantationspernettraient tout au moins de doubler les rendements de cacao (50% des rendements enstation) et de tripler les rendements de café (51 % des résultats en station).

2. L'anacardier

37. Cette culture, typique de la moitié nord du pays a connu un fortdéveloppement au niveau des superficies. Dans de nombreuses zones les paysans dénommentl'anacarde comme le cacao du nord! Cette culture est très saine sur le plan environnementalcar elle peut contribuer à la mise en place de pare feux, fournir du bois de chauffe, du boisd'oeuvre traditionnel et offrir différents types de produits commercialisables (la noix, lebaume et la pomme). A l'heure actuelle, l'anacarde peut être considéré comme le seulexemple de plantation d'arbres à grande échelle en milieu rural dans les zones de savane.

3. Le coton

38. Le cas de l'essor de la production cotonnière dans la portion nord du paysmérite une mention toute particulière. Cette culture requiert des intrants et plusieurs

15

traitements phytosanitaires pendant son cycle. Bien que la filière coton bénéficie du supportde la Compagnie Ivoirienne de Développement des Textiles (CIDT) au niveau de lacommercialisation et de la distribution des intrants, il existe un manque certain d'encadrementau niveau de l'utilisation de ces intrants, en particulier les produits phytosanitaires. Denombreuses observations en milieu paysan indiquent que les dosages et les méthodesd'application prescrites pour les insecticides ne sont généralement pas respectés. De plus,les produits phytosanitaires destinés au coton sont souvent revendus sur le marché libre parles paysans, à d'autres agriculteurs ne bénéficiant que d'un encadrement minime, voir mêmeinexistant. Ces derniers les utiliseront sur d'autres cultures. Ceci pose des dangerspotentiels considérables autant pour le milieu que pour les utilisateurs et consommateurs.

4. Le riz inondé

39. La culture du riz a connu un réel essor depuis la dévaluation du FCFA. Cetaccroissement de la production se traduit souvent par la mise en valeur de bas fonds. Vu quela riziculture inondée ne fait pas partie de la tradition agricole ivoirienne et que ces zonessont reconnues pour leur fort potentiel de production, mais aussi pour leur vulnérabilité parrapport à des méthodes de mise en valeur inadaptées, il est prévisible que les impactsenvironnementaux de cet essor seront considérables. En ce moment, aucune informationn'est disponible quand à l'accroissement des surfaces rizicoles inondées en milieu paysan.Des observations qualitatives sur le terrain au cours des deux dernières années ont cependantrévélé que, dans l'ouest du pays, la majorité des bas fonds à proximité de villages ont été misen valeur sans faire l'objet d'études techniques préalable ou bénéficier d'un encadrementtechnique quelconque.

40. Sur le plan de la diversité biologique, les zones humides sont d'une granderichesse, leur défrichement sauvage pourra également entraîner de lourdes pertes à ce niveau.Les zones humides on en rôle important au niveau biologique mais aussi au niveau socio-économique, vu qu'elles contiennent de nombreuses ressources de cueillette; telles que desfibres, des fruits, de nombreuses plantes médicinales.

41. De plus, ces zones jouent un rôle prépondérant dans la régulation etstabilisation des systèmes hydrologiques. Leurs perturbation rime généralement avec desaccroissements des débits de crues et des dangers d'inondations, et avec des diminutions desdébits d'étiage et donc des potentialités agricoles réduites en saison sèche.

B. L'exploitation forestière

42. L'exploitation forestière a atteint des proportion qui ont contribué à uneréduction spectaculaire des superficies forestières (de 13 million d'ha à moins de 3 millionsd'ha dans les vingt dernière années) au rythme annuel moyen de 300.000 ha, sans pour autant

16

qu'il y ait une application effective sur le terrain des législations en vigueur7. A l'heureactuelle l'exploitation forestière est souvent anarchique, en contradiction avec la législation en vigueuret sujette à de nombreux passe-droit. Il apparait que les administrations concernées (DEF/SODEFOR)ne sont pas en mesure de faire face à leur mandat et leurs obligations concernant une gestionrationnelle des forêts. Il existe actuellement un véritable "braconnage"8 du bois dans toutes les zonesdu pays, y compris les forêts galeries les plus fragiles au nord du 81 parallèle9. Cet état de fait apour conséquence de pénaliser les entreprises désireuses d'investir dans un outil industriel et desaménagements forestiers dont la rentabilité se situe à moyen terme; et de favoriser les exploitants"opportunistes" qui ne procèdent qu'à des investissements minimaux ou nuls en termes d'outilindustriel de transformation et qui ne jouent aucun rôle dans le maintien du potentiel forestier du pays.

C. La faune

43. Pour ce qui concerne le faune, la situation est encore plus alarmante, caractériséepar un braconnage intensif sur l'entièreté du territoire national, bien que la chasse soit officiellementfermée depuis plus de vingt ans. Ce braconnage se pratique autant dans les aires protégées qu'enmilieu rural et a largement dépassé le stade d'activité de subsistance. En effet, à l'heure actuelle lachasse et le commerce de viande de brousse sont devenus des activités très lucratives qui sontpratiquement officialisées. Des données préliminaires de l'enquête sur la filière viande de broussedonnent les résultats annuels suivants: 90.000 Tonnes de viande consommée pour une valeursupérieure à 100 milliards de FCFA. Cette "officialisation" d'une activité illégale est largement dueà l'inefficacité des contrôle à tous les maillons de la filière et du manque d'implication descommunautés locales dans la gestion de ce patrimoine.

D. Implications pour le PNGTER

44. Ce contexte d'exploitation minière et parfois anarchique des ressources naturellesplace le PNGTER dans un environnement initial peu favorable à une gestion durable des ressourcesnaturelles. Cependant, les approches nouvelles du PNGTER laissent espérer que cette tendancepourra être inversée, principalement grâce à un implication communautaire effective et par unesécurisation foncière à terme qui favoriseront une gestion plus attentive des ressources, ainsi que desinvestissements dans des aménagements qui pourront contribuer à une gestion plus rationnelle desressources naturelles et à une reconstitution partielle du capital productif.

7 La réduction de la surface forestière est un phénomène complexe qui a souvent été initié par l'exploitationforestière mais ensuite poursuivi par la pénétration des paysans et la mise en place de plantations pérennes oude cultures vivrières.

8 Citation des paysans du village de Gombodougou dans la région de Dabakala.9 Bien que la législation en vigueur interdise toute exploitation forestière industrielle au Nord du 8+ parallèle,

des activités d'exploitation ont été observées de part et d'autre de la route rejoignant Kakpin à Dabakala.

17

IV. IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX POTENTIELLEMENT NEGATIFS

A. Impacts des programmes

1. Le PFR

45. La sécurisation foncière et l'enregistrement des droits de propriété sont, dans l'absolu,des facteurs positifs pour favoriser un développement durable et pour améliorer le niveaud'investissements en milieu rural. Cependant, la complexité des questions foncières peut entraînerd'autres problèmes annexes, malgré une volonté de régulariser des situations conflictuelles.

46. Les communautés rurales en Côte d'Ivoire sont très hétérogènes, composéesd'autochtones, d'halogènes nationaux et d'halogènes étrangers. Les formules traditionnellesd'utilisation des terres sont nombreuses, complexes et souvent mal comprises par l'administration.Il existe souvent des conflits fonciers en milieu rural. Avant de proposer une sécurisation du foncier,il est nécessaire que celui-ci soit bien compris et qu'un certain équilibre soit atteint. Afin que cetéquilibre soit atteint, l'approche GT semble une des meilleures solutions, vu qu'elle sera l'un desfacteurs qui favorisera un résolution des conflits fonciers par la communauté, au sein d'elle même.Une fois que la communauté sera satisfaite de la situation, ou sera arrivée à un concensus quand auxquestion foncières, elle pourra demander à ce qu'il soit entériné par le PFR. Dans le cas contraire,où le PFR tient à régulariser à tout prix une situation existante, il existe des risques sérieux derenforcer une situation conflictuelle qui deviendra alors insupportable pour toute une portion de lacommunauté, avec les conséquences désastreuses que l'on peut prédire.

47. Il est également nécessaire de faire preuve d'une grande prudence en introduisant lesactions du PFR auprès des communautés rurales. Vu qu'une des principales formes de reconnaissancedu droit foncier est sa mise en valeur, par un défrichement en premier lieu, l'annonce d'unerégularisation de la propriété des terres risque de favoriser la course à une mise en valeur sommaire,afin de s'approprier les superficies les plus grandes possibles. Ceci pourrait facilement avoir raisondes restes de forêts en milieu rural. Il est important que les terres bénéficiant d'un couvert forestiersoient inventoriées de manière précise et que le maintien de ce couvert devienne une conditionnalitéde validité du titre de propriété.

48. Finalement, il est très important de s'assurer que des superficies et des couloirssuffisants seront maintenus pour les éleveurs et leur transhumance. Les conflits agriculteurs/éleveursexistent déjà à l'heure actuelle. Il est important que des zones suffisantes de parcours soientaménagées et restent sous gestion conmmunautaire afin que l'on évite que les parcours ne soientinterrompus par des terres agricoles privées sous agriculture, ce qui viendrait renforcer le conflitexistant entre éleveurs et agriculteurs.

2. Les FRAR

49. Malgré l'importance du programme FRAR en termes d'investissements et du nombrede réalisations, il faut souligner que, s'il doit être poursuivi sur le long terme et s'inscrire dans lespolitiques de développement durable sur le plan environnemental, il doit bénéficier d'un renforcementconsidérable au niveau de la prise en compte des questions environnementales lors d'investissements,et de l'adéquation de ces derniers au contexte socio-culturel de chaque région.

18

50. Dans de certains cas les infrastructures FRAR sont "parachutées" en milieu rural, sansaménagements périphériques qui assureront une réduction de leurs impacts environnementaux négatifsou sans intégration dans le paysage rural, comme confinné lors d'entretien avec les villageois. Ilsemble également que la standardisation à tout pri, des plans des infrastructures FRAR les rendinadaptées dans de nombreuses régions où les populauons ne les adoptent pas. Il serait nécessaire deprocéder à une adéquation des plans suivant les traditions des différentes régions et de promouvoirl'utilisation de matériaux locaux, ainsi que l'introduction de méthodes de travail HIMO, afin que lesbénéficiaires puissent assurer l'entretien des infrastructures sans devoir faire appel à nouveau auxfinancements FRAR lorsqu'une réparation importante est nécessairel°.

51. Afm que les FRAR soient confirmés comme circuit unique de financementd'équipements en zone rurale, dans le cadre du fmancement IDA sous le PNGTER lesrecommandations suivantes sont faites:

* une révision du manuel de procédures du FRAR;

* l'élaboration d'un manuel technique contenant les normes, les modalités decalcul de la rentabilité des équipements et de calcul des charges récurrentesafférentes;

* la signature conjointe des documents des projets FRAR par les villageois etle sous préfets/préfets;

* la mise à jour de la base de données sur l'état des équipements ruraux; et

* le transfert au niveau régional (préfecture ou sous préfecture) du processusd'approbation des projets ne nécessitant pas une mise en cohérence au niveaunational, afim de réduire le temps pour passer de la formulation à la réalisationdes projets.

52. Concernant ce dernier point, il est prévu que la durée total du cyclealler/retour de la formulation à la réalisation d'un projet soit réduit de deux ou trois ans à180 jours.

10 De nombreuses infrastructures sociales (écoles, dispensaires, marchés, etc) construites dans le cadre duFRAR n'ont bénéficié d'aucun entretien et ont été littéralement abandonnées par leurs bénéficiaires, parcequ'elles ne correspondent pas aux besoins réels et aux traditions de la zone donnée.

19

Tableau 6: Processus d'approbation locale de projets FRAR ne demandant pas une mise encohérence au niveau national tel que proposé dans le cadre du PNGTER"

., m ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~. ..... . ...- t d

APPROBATION Réunion village/EGT/FRAR, choix du projet, formulation Communautés 45 joursde la demande à la sous préfecture. villageoises/

EGT

Collecte de la participation villageoise, établissement du Sous Préfet 30 joursprogramme prévisionnel FRAR, transmission au préfetdépartemental.

Transmission au préfet régional et à la DRP. Préfet 15 jours

Etude du programme prévisionnel, avis technique des Direction 60 joursdirections régionales des ministères concernés, adoption Régionale dudes PD en conseil régional, autorisation d'exécution par le Plan etpréfet régional, régularisation des PD par la DRDR. Préfets

régionaux

REGULARISATIO Information des directions techniques des ministères DPDR 30 joursN concernés.

TOTAL 180 jours

B. Les pistes et autres infrastructures rurales

53. Les infrastructures rurales de la Côte d'Ivoire, en particulier les pistes, ontconnu un fort développement, autant en quantité qu'en qualité, grâce à de nombreux projetset initiatives du Gouvernement. Il sera important de distinguer clairement les cas d'ouverturede nouvelles piste et ceux de réhabilitation de tracés existants.

54. Dans le sud du pays en particulier, il est important de noter que les grandesplantations industrielles étatiques ou d'économie mixte (Palmindustrie, SAPH, etc)entretiennent actuellement un important réseau de pistes qui permettent à de nombreuxvillages d'écouler des productions agricoles souvent modestes par rapport aux investissementet aux charges récurrentes correspondant aux pistes qui les désenclavent. La privatisationde ces entreprises, actuellement en cours ou prévue à brève échéance, entraînera certainementune forte baisse, voire même un abandon, de l'entretien de ce réseau vu que les productionsévacuées ne justifient généralement pas les charges afférentes dans la logique d'une entrepriseprivée. Une entreprise privée ne financera certainement pas des oeuvres sociales d'une telleampleur. Si l'Etat, assisté par les communautés, ne reprend pas en charge l'entretien de cespistes, il est prévisible que l'évacuation des productions agricoles des villages les pluslointains des voies principales devienne problématique. Ceci pourra se traduire par unebaisse du niveau de vie de ces communautés, et par la suite par une migration de cespopulations vers les voies de communication principales. Ceci engendrera à son tour une

D'après le rapport de E. Yoboue

20

pression accrue sur les terres facilement accessibles, ainsi que des conflits fonciers, vu queces zones sont pour la plupart déjà sujettes à une forte pression agricole.

1. Sols

a. Les zones d'emprunts

55. Pour la réhabilitation de pistes existantes ou l'ouverture de nouveauxtracés, une quantité considérable de latérite est nécessaire afm de restaurer la couche deroulement ( de 250 m3 à 1000 m3 de latérite/km de piste à réhabiliter). Pour des raisonspratiques et économiques, les zones d'emprunts latéritiques se situent généralement le plusprès possible du tracé et à intervalles réguliers. Leur espacement dépend des besoins enlatérite, de la richesse des carrières et de la fréquence des zones à prédominance latéritiquedans le paysage pédologique de chaque région.

56. Les techniques d'emprunt latéritique consistent à trouver les couchespédologiques de latérite qui représentent les caractéristiques physiques les plus désirablespour la construction de pistes. Le sol est donc décapé jusqu'à l'horizon choisi (généralementhorizon C)'2 qui est ensuite prélevé. Cette opération engendre d'importantes perturbationsdes sols par un transfert et une perturbation du sol organique et en exposant aux intempériesdes horizons minéraux peu propices à la croissance végétale et souvent sujets à la formationde "pans"'3 ou à une érosion rapide et difficilement contrôlable. Si aucune action deréhabilitation des zones d'emprunt n'est menée, ces carrières de latérite deviennentrapidement des foyers d'érosion, occasionnent éventuellement des pertes en terres agricolesd'accessibilité facile pour les populations locales, peuvent créer des zones hydromorphes oudes retenues d'eau indésirables et dégradent le paysage. Si ces zones d'emprunt nonréaménagées se situent à faible distance de la chaussée elles pourront se transformer, à terme,en foyers d'érosion qui mettront la route en danger, en particulier dans les zones les plusaccidentées de l'Ouest du pays. Si des retenues d'eau stagnante sont utilisées par lespopulations locales pour leur usage propre, elles peuvent éventuellement constituer des foyersde transmission pour divers parasites et endémies (schistosomiase, ver de Guinée, etc..), enparticulier dans la zone de savane caractérisée par une longue saison sèche. Parallèlement,ces zones pourraient facilement être aménagées en retenues d'eau à part entière, comme c'estdéjà fréquemment le cas dans les pays limitrophes (voir exemple du Burkina Faso).

12Les sols latéritiques tropicaux se caractérisent le plus souvent par un horizon organique (A) de faibleépaisseur, suivi d'un très inince horizon B de transition et d'un horizon mninéral (C) très épais dont lagranulométrie varie suivant la profondeur. Ceci explique le fait que, lors de l'ouverture d'une zone d'emprunt,il est nécessaire de décaper les différentes couches de sols non désirables pour la construction routière afind'arriver à la couche qui sera prélevée.

13 Lorsque des sols minéraux latéritiques sont exposés, des réactions physico-chimiques complexesregroupées sous le terme latérisation, peuvent se produire. Il peut alors s'en suivre la formation d'un horizonde surface totalement durci (pan) qui préclura quasiment toute croissance végétale et infiltration d'eau. Cephénomène peut se produire dans le cas de zone d'emprunt non réaménagées en temps voulu. Une fois que cephénomène s'est produit il est quasiment irréversible et laisse des zwnes stériles qui maculent souvent le paysagerural.

21

b. Erosion

57. Vu que les pistes constituent fréquemment un brèche dans le relief naturel,elles peuvent elles-mêmes constituer d'importants foyers d'érosion. De manière directe, lapiste peut se raviner fortement, jusqu'à devenir impraticable et se transformer en ravine etdevenir une source importante de sédiments qui seront transportés vers l'aval. De manièreindirecte, les écoulements d'eau appelés à préserver la piste peuvent engendrer desravinements dans ses abords qui la mettront en dangers à terme. Finalement, les érosionsoccasionnées dans le milieu par l'évacuation des eaux de ruissellement de la route peuventengendrer des dommages sur les terres agricoles ou dans les villages.

2. Eaux

a. Traversées de zones humides

58. Lorsqu'une piste traverse des zones humides, une digue est généralementconstruite, entrecoupée de buses, dalots ou radiers, suivant les cas. Si les mouvements d'eausaisonniers sont conséquents mais répartis sur une grande surface, des buses d'équilibre sontplacées à intervalles réguliers pour laisser passer les flux naturels. Ces buses souffrentfréquemment d'un manque de curage et perdent vite leur efficacité, principalement à causede leur placement à une cote d'implantation trop basse qui favorise leur ensablement ouenvasement. Lorsque les flux d'eau se concentrent plutôt sous forme d'un ou plusieurs coursd'eau bien distincts, la construction de dalots est retenue dans le cas ou les cours d'eauatteignent un profondeur qui empêcherait le passage de véhicules, dans le cas ou lesprofondeurs d'eau et le trafic sont faibles, la construction de radiers constitue une alternativemoins coûteuse. Bien entendu, l'amplitude des variations de flux et les saisons pendantlesquelles des pistes doivent être praticables seront des élément importants pour les choixtechniques. La solution des radiers se limite généralement à des pistes à faible trafic quipeuvent être coupées à la circulation pendant la saison pluvieuse.

59. Les zones humides sont très sensibles à tout genre de perturbation dans leurrégime hydrologique naturel, une faible variation du niveau d'eau peut entraîner desperturbation graves: (a) l'appauvrissement ou la disparition de la végétation naturelleaccompagnée d'eutrophisation des eaux, (b) l'acidification irréversible des sols et (c) laperturbations de la faune et de la flore. Des milieux ainsi dégradés peuvent ensuite devenirdes foyers de diverses maladies telles que le paludisme et la schistosomiase, entraîner unmanque à gagner pour les populations locales suite à la disparition de ressources propres auxzones humides"4 , sans compter une dégradation conséquente du paysage. Il est à noter quela réhabilitation de zones humides dégradées est généralement très difficile, voire mêmeimpossible, vu le caractère irréversible de certains phénomènes physico chimiques qui ontlieu lors de la perturbation de zones hydromorphes (que ce soit par assèchement ou excédentd'eau).

14 Les zones humides sont des écosystèmes comprenant généralement un grand nombre d'espèces etconstituent souvent des réservoir considérables de ressources pour les populations locales, telles que: du poisson,d'autres animaux comestibles (grenouilles, oiseaux, mollusques, etc...), des plantes de cueillette, le dernierapprovisionnement en eau accessible en saison sèche, des sites de rouissage du manioc, etc...

22

60. D'après les observations de terrain, il semble que le nombre de buses poséesest parfois trop faible pour assurer un bon respect des régimes hydrologiques des zoneshumides, ce qui s'illustre souvent par une rétention d'eau du coté amont de la digue et undéficit du coté aval"5.

61. Il est primordial de préserver ces zones en raison de leur richesse biologique,mais également parce que les zones humides en proximnité des routes sont souvent les terresagricoles les plus prisées par les conmmunautés rurales pour la pratique de cultures en saisonsèche, en particulier dans la région Nord ayant une longue saison sèche.

b. Ecoulement des eaux et ruissellement

62. Il est important de noter que dans certaines zones de la portion sud de la Côted'Ivoire (région allant de Dabou à la frontière du Ghana) la densité de l'habitat et del'activité agricole posent de réels problèmes aux services des travaux publics pour établir unnombre suffisant d'exutoires. Ceci entraîne souvent une perte d'efficacité de l'écoulementdes eaux, le besoin de surdimentionner les caniveaux afm qu'ils puissent évacuer des volumesd'eau plus importants sur de plus grandes distances et des problèmes accrus d'absorptiond'eau et/ou d'érosion dans les exutoires existants. Ce problème est exacerbé par la naturesablonneuse des sols qui contribue à une obstruction fréquente des caniveaux. Il arégulièrement été observé lors des visites de terrain que certains petits villages comportentun maximum de deux exutoires sur la totalité de la longueur de route qui les traverse, ce quicontribue à la formation de ravines profondes au coeur même du village, à cause des débitsimportants évacués.

63. Dans le cas de caniveaux bétonnés construit dans des sols sablonneux, leurdéchaussement suite à l'érosion des sols avoisinants les rend rapidement inefficaces vu qu'ilsne peuvent drainer les eaux de ruissellement à cause de leur cote trop haute. Ce problèmeest souvent accentué par la pratique de cultures sur la zone d'emprise des routes, ce quiaccentue l'érodibilité des sols.

c. Eaux souterraines

64. Les eaux souterraines peuvent être perturbées lorsque des infrastructuresroutières affectent le ruissellement, la surface de zones d'infiltration, la structure des solsavoisinants et le régime naturel des zones humides et cours d'eau de faible envergure. C'estainsi que les nappes phréatiques peuvent voir leur niveau varier. Parfois les bases deschantiers peuvent produire des déchets toxiques liquides (huile de vidange, solvants, etc...)qui peuvent présenter un fort potentiel de pollution des eaux souterraines s'il ne sont pastraités de manière adéquate. Les terrassements requis pour la construction de certainespistes peuvent également occasionner un rabattement de la nappe phréatique qui viendraaffecter la végétation naturelle et les potentialités agricoles des terres avoisinantes.

'° Il faut cependant noter dans certains cas que les populations locales empêchent volontairement le bonfonctionnement des buses afin de créer des retenues d'eau artificielles qui seront utilisées comme terrescultivables en saison sèche. Une concertation avec ces populations serait nécessaire afin que les infrastructuresroutières ne soient pas endommagées et que des aménagements hydrauliques adaptés soient mis en place. Cedernier point dépend principalement de l'administration de l'agriculture et du développement rural.

23

65. Des bases de chantiers qui abritent un personnel important posent souvent desproblèmes de contamination des eaux souterraines par les eaux usées et les eaux vannes.Cependant, le genre de problèmes devrait seulement se rencontrer à titre exceptionnel dansle cadre du PNGTER vu que les infrastructures mises en place seront de faible envergure etne devraient pas avoir besoin de bases importantes au cours des travaux.

3. Couvert végétal

66. Il est souvent observé que l'ouverture de pistes en zone forestière engendreune rapide déforestation des zones adjacentes, suite à une meilleure accessibilité. Ce fait sevérifie principalement lors de l'ouverture de nouveaux tracés'6. Pour ce qui concerne les tracésexistants, les populations sont installées de longue date le long de ces voies de communication. Sile trafic sur ces pistes était déjà conséquent avant la réhabilitation, il ne s'en trouvera que facilité etaccéléré par les travaux entrepris dans le cadre du projet. L'amélioration des pistes accélère lesphénomènes de dégradation des ressources naturelles en facilitant leur exploitation sauvage, cependantla solutions à ce problème relève principalement de l'administration chargée des eaux et forêts, dela faune et de l'agriculture. Ces dernières se sont par ailleurs montrées jusqu'à présent peu capablesde contrôler ce phénomène et une approche plus participative, appuyée éventuellement par desorganisations locales, serait à considérer lorsque la réhabilitation de pistes engendrera une forteaugmentation de trafic dans une zone donnée; et par la même occasion augmentera la rentabilité del'exploitation des ressources naturelles rendues accessibles dans cette même zone. Ce phénomènes'illustre principalement par un défrichement progressif des abords de la route et le développementde l'exploitation et de la commercialisation du bois de chauffe illustrent bien ce problème.

67. Une sécurisation foncière des zones nouvellement accessibles aura également unimpact environnemental positif vu qu'elle freinera la dynamique actuelle par laquelle la terre est unbien gratuit, accessible par tous et chacun.

4. Faune

68. Les impacts des routes sur la faune son doubles: faciliter l'accès des chasseurs à deszones cynégétiques et perturber l'habitat de certaines espèces ou couper certains chemins migratoires.Ce dernier problème se pose en particulier dans le cas de traversées de zones humides où les diguespeuvent isoler certains animaux de leur zone de ponte, avec un impact dévastateur sur les petitsanimaux tels que les batraciens. Les pistes à fort trafic peuvent également causer la mort denombreux animaux qui se font régulièrement écraser par les véhicules. Cette problématiques'applique aussi dans de rares cas où la grande faune (mammifères) est perturbée, principalementen périphérie des parcs nationaux et zones cynégétiques et dans les couloirs de migration de la faune,(zone de la Comoé en particulier).

C. L'aménagement des bas-fonds

69. L'aménagement des bas-fonds peut prendre diverses formes, variant entre elles entermes d'intensité de l'aménagement et en termes d'investissements: la culture en saison sèche d'unepartie du bas fond, (b) le drainage à grande échelle accompagné ou non d'une maîtrise de l'eau et (c)l'aménagement d'un périmètre irrigué avec maîtrise et éventuellement stockage de l'eau sous forme

16 L'ouverture de la route côtière reliant Dabou à San Pédro représente un exemple classique de destructiondu milieu et de déforestation incontrôlée suite à l'ouverture d'un nouveau tracé routier.

24

de barrages ou de retenues.

Les impacts des bas fonds (BF) sur les bassins versants

70. Il s'agit des impacts du bas fond aménagé sur le bassin versant, autrement dit tousles impacts qui résultent de l'aménagement et du fonctionnement ou des activités de réhabilitationd'un périmètre. Ces impacts se font principalement ressentir lorsque les études de faisabilité n'ontpas pris en compte les effets que les travaux de réhabilitation et le fonctionnement du BF peuventavoir sur le milieu. Il est important de considérer les impacts environnementaux d'un aménagementde BF réhabilité par rapport à ses impacts avant réhabilitation'7.

1. Contamination des eaux de surface

71. Pour ce qui concerne la production vivrière, les dangers de contamination des eauxde surface par les engrais chimiques (eutrophisation) et par les produits phytosanitaires sontactuellement limités en RCI vu le faible taux d'utilisation d'intrants. Cependant, l'amélioration duniveau de vie en milieu rural laisse entrevoir une utilisation accrue de produits phytosanitaires dansle cadre du vivrier. Dans le cas des cultures de rente, en particulier le coton, les extensions dessuperficie accompagnée des pratiques approximatives de traitement, laissent entrevoir des dangersde pollution et contamination des eaux de surface. Il n'y a pas de données disponibles quand àl'impact sur les eaux souterraines mais il est très probable que l'utilisation non optimale des intrantsagricoles aie un impact négatif sur ces dernières.

2. Augmentation de la salinité des sols

72. Ce problème se rencontre principalement dans le cas où l'irrigation se fait à partird'eaux de pompage qui peuvent devenir salines ou par la contamination de la nappe par appel d'eauxsalées. La salinité des horizons pédologiques de surface peut aussi augmenter par capillarité, avecl'appel engendré par l'évaporation des eaux d'irrigation. Ce dernier cas se produit le plus souventlorsque des sols secs sont mis sous irrigation. Dans le cas où les sols irrigués sont des sols d'originehydromorphe ou sont dans des zones inondables lors de crues, les dangers associés à uneaugmentation subite de la salinité sont minimes. Inversement, certains sols peuvent être désaliniséspar lessivage suite à la mise sous irrigation; il est alors important de voir quels impacts les effluentschargés de sels auront sur l'aval et de connaître également les effets de ce lessivage sur les autresminéraux essentiels à la croissance végétale. A l'heure actuelle des aménagements irrigués parpompage ne sont pas prévus dans le cadre du PNGTER, ce impacts sont donc cités pour mémoire.

3. Chute de la fertilité des sols

73. L'établissement ou la réhabilitation des petits aménagements de bas fonds rime quasiimmanquablement avec une intensification de la demande sur les sols. Les raisons sont multiples etcomplexes.

17 Si un bas-fond a été aménagé de longue date, il en résulte généralement une nouvelle situation d'équilibrequi peut être considérée comnme l'état environnemental initial dans le cadre d'une étude d'impact pour un nouvelaménagement.

25

74. Il est commun de voir une démobilisation de la fertilisation des sols de coteaux versles terres irriguées, la raison principale étant que les paysans attribuent une plus grande partie de leursressources au terres irriguées vu que leur mise en valeur est le fruit d'un investissement plusimportant que celui nécessaire à la valorisation des sols destinés à la culture pluviale.75. Deuxièmement, l'introduction de méthodes agricoles plus intensives engendrentimmanquablement des demandes plus importantes sur la fertilité des sols. Si la l'agriculture à faibleintensité et avec des rendements faibles s'accommodait facilement de sols ne bénéficiant pasd'amendements au niveau de la fertilité, il est à craindre qu'une pratique répétée d'une agricultureplus intensive mène à un épuisement plus rapide de la fertilité des sols, si une fertilisation organiqueet minérale des sols n'est pas adoptée.

76. Dernièrement, si la réhabilitation d'un périmètre irrigué (PI) s'accompagne d'uneextension des superficies, il est possible que ces nouvelles terres subissent un lessivage des élémentsnutritifs dû à l'irrigation. Il est nécessaire de bien connaître les caractéristiques pédologiques des sols,par des études agro-pédologiques en bonne et due forme, avant de procéder à un nouvel aménagementde bas fonds ou à une extension des zones cultivées sous irrigation.

4. Maladies hydriques

77. Un bon nombre de maladies hydriques sont associées à la culture irriguée,particulièrement en relation avec la riziculture inondée, comme la schistosomiase, mais aussi lepaludisme. Il est cependant opportun de noter que ces maladies sont inhérentes aux eaux stagnantesutilisées par les populations et sont souvent présentes dans les communautés vivant à proximité d'unezone humide. La mise en place d'un PI a généralement pour effet d'augmenter le taux decontamination vu qu'une plus grande partie de la population est en contact direct avec les eauxinfestées. Dans le cas d'un nouvel aménagement, il sera nécessaire de sensibiliser les populations surles méthodes pour se prémunir de ces maladies véhiculées par l'eau.

78. Ce type de problème relève de la santé publique et ne peut être imputé uniquementaux activités d'aménagement et de réhabilitation ou d'aménagement de bas fond ou au projet.

5. Perturbation du régime hydrique

79. L'aménagement d'un bas fond ou la réhabilitation d'un PI, si bien conçus, ne devraitpas, en principe, perturber de manière considérable le régime hydrique du réseau hydrographique dontils font partie. Si les superficies irriguées augmentent, la demande en eau augmentera parallèlement,engendrant éventuellement des déficits hydriques dans les zones humides ou les PI en aval. Cesproblèmes se feront particulièrement ressentir lors des étiages.

80. Il est opportun de souligner dans cette section les dangers qui peuvent être associésà l'assèchement d'un marais ou d'une zone hydromorphe qui n'a jamais été mise en culture. Cetassèchement doit généralement être fait de manière progressive, afin de permettre à la structure dessols asséchés d'évoluer lentement, en assurant que l'oxydation de l'importante fraction organiquene soit pas trop rapide'8. Un chaulage à intervalles réguliers de ces sols est souvent requis afind'éviter une chute rapide du Ph.

18 I est fréquenmnent observé que le capital en matière organique des sols d'un bas fond peut se dégraderentièrement en trois ans si l'assèchement est effectué trop rapidement.

26

6. Extension des périmètres

81. L'extension des périmètres irrigués par rapport à la superficie irrigable avantréhabilitation est une question qui doit être analysée de manière très détaillée car les implications sontnombreuses. Il est premièrement nécessaire de bien comprendre auprès des populations pourquoicertaines terres apparemment aptes à être irriguées ne le sont pas (des terres qui laissent espérer unpotentiel d'irrigation pour des raisons topographiques peuvent ne pas l'être pour des raisonpédologiques). La raison le plus souvent évoquée est le mnanque d'infrastructures ou de moyens pourles construire. Cette explication en cache souvent d'autres.... Ces mêmes terres peuvent êtrevulnérables en cas de passage de pluies exceptionnelles, peuvent avoir des caractéristiquespédologiques difficilement observables mais qui remettent en question leur potentialités sous irrigationou après drainage, etc...

82. Toute extension du périmètre doit faire l'objet d'une analyse environnementalèdétaillée qui constituera un chapitre à part entière dans l'EIE de l'aménagement d'un bassin versantou d'un bas fond.

7. Diminution des surfaces

83. Des travaux d'aménagement des bas fonds mal conçus peuvent parfois entraîner desdégâts tels que les superficies irriguées (ou drainées) utilisables se verront réduites par rapport à leurétat initial. L'exemple du redressement d'un lit de rivière lors de l'aménagement d'un PI se traduitsouvent par une érosion rapide avec sapement des flancs de collines. Ces dégâts peuvent rapidementcauser l'ensablement de grandes portions du bas fond, les rendant impropres à l'agriculture. Cecipeut amener à ce que les superficies cultivables après "aménagement" soient rapidement à ce qu'ellesétaient auparavant.

8. Dégâts liés aux travaux de réhabilitation

84. Les dégâts liés aux travaux de réhabilitation sont principalement la conséquence d'unmanque de rigueur dans l'exécution des travaux mais aussi de lacunes dans les cahiers des chargesdes entreprises. L'exemple le plus fréquemment rencontré est l'absence de réamnénagement des zonesd'emprunt qui causent presque systématiquement des problèmes d'érosion.

85. Les dégâts temporaires occasionnés lors de travaux tels que la destruction de culturesannuelles ou la coupure temporaire de voies d'accès, ou une rupture momentanée del'approvisionnement en eau des cultures irriguées font généralement l'objet d'indemnisations ou deréparations dans le cadre des travaux. Il est également possible que ces manques à gagnertemporaires soient comptabilisés en tant que participation financière des populations.

Les impacts du bassin versant sur les bas fonds aménagés

86. Il s'agit des impacts indirects du bassin versant sur le bas fond. Ces impactssont plus faciles à observer et sont généralement une conséquence d'une dégradationgénéralisée ou localisée du bassin versant qui se traduit par des problèmes tels que letransport de sédiments dû à l'érosion, les bouleversement des régimes de crues et d'étiages,etc....87. Ces impacts environnementaux négatifs n'ont généralement que peu de liens

27

avec les activités menées dans les BF mais ont des conséquences parfois désastreuses pourle bon fonctionnement des aménagements. Dans de nombreux cas, il est indispensable detrouver des solutions à la problématique de dégradation du bassin versant avant même quedes investissements pour l'aménagement ou la réhabilitation physique d'un BF ne soientengagés. Dans le cas contraire, des investissements considérables dans le BF peuvent êtreendommagés et leur efficacité peut être fortement réduite, voire même une grande partie desinfrastructures peuvent être rendues inutilisables.

9. Perturbation du régime hydrique

88. Une dégradation du bassin versant se traduit le plus souvent par une chute desa capacité de régulation des flux hydriques.

a. Ruissellement

89. La dégradation du couvert végétal et des sols se traduit le plus souvent par unecapacité d'infiltration réduite des sols. En effet, le système radiculaire des plantes et l'apporten matière organique du couvert végétal (autant par la formation d'une litière de surface quepar la décomposition de racines mortes dans les sols) assurent une bonne capacitéd'infiltration des sols. Lorsqu'il y a une destruction ou un appauvrissement du couvertvégétal, ce potentiel d'infiltration se voit fortement amoindri et le pourcentage desprécipitations qui sont évacuées par ruissellement augmente par rapport à celui qui estabsorbé par infiltration. Ce phénomène se traduit le plus souvent par: (a) une érosionaccélérée des sols; (b) un tarissement des sources en saison sèche; (c) des crues d'uneampleur accrue en saison des pluies.

b. Etiages

90. Le même type de dégradations que celles citées dans la section qui précède aégalement un rôle perturbateur lors des saisons sèches vu que le manque d'infiltrationappauvrit les aquiferes et donc les quantités d'eau disponibles. Il en résulte donc untarissement des sources et des ruisseaux qui à leur tour vont fortement réduire le débit desrivières et vont donc mettre en danger les cultures irriguées de saison sèche et mêmel'approvisionnement en eau des populations et du cheptel.

10. Transport et dépôt de sédiments

91. C'est le problème le plus souvent rencontré dans les bas fonds. Il est laconséquence directe de deux facteur principaux: (a) l'érodibilité des sols et (b) l'état ducouvert végétal. Le premier facteur est intrinsèque au bassin versant, cependant un sol déjàérodé, appauvri en matière organique ou privé de couvert végétal voit sa structure physiquese dégrader et devient plus vulnérable à l'érosion.

92. Le deuxième facteur est l'état de la couverture végétale naturelle. Si elle n'estpas dégradée, elle sera le plus souvent capable d'assurer une protection et une rétention

28

suffisantes des sols.

93. La combinaison des caractéristiques pédologiques et la nature du couvertvégétal déterminent la quantité d'alluvions qui seront transportées vers l'aval.

11. Petits barrages et retenues d'eau

94. Dans le cas d'aménagements de petits barrages et de retenues d'eau, il seranécessaire de bien connaître auparavant le régime hydrologique du cours d'eau retenu, afinde s'assurer que les zones de l'aval ne soient pas perturbées ou lésées en saison sèche. Dansle Nord du pays il a été observé que des petits barrages ont occasionné la destruction de lavégétation naturelle dans les zones humides en aval et ont parfois causé de sérieux préjudicesaux populations de l'aval qui devaient marché des longues distances pour se procurer de l'eauen saison sèche.

D. Autres types d'infrastructures

95. La présente section regroupe les autres infrastructures qui n'ont pas été traitéesdans les sections B et C qui précèdent. Ces infrastructures sont pou la plupart de faibleétendue (constructions de bâtiments, marchés, etc...) et leurs impacts environnementaux sontgénéralement bien localisés et plus facilement maîtrisables.

1. Les infrastructures FRAR

96. Les différents types d'infrastructures financées par les FRAR sont listées dansle tableau qui suit, ainsi que les infrastructures d'épuration qui y sont associées. Il en ressortles observations suivantes:

* Les marchés, abattoirs et centres de conditionnement de poissons,généralement situés au centre des communautés ne bénéficient d'aucunsystème d'évacuation des déchets qui présentent pourtant un fort dangerpathologique. Seule une rigole d'évacuation est prévue, les effluents viendrontsouvent contaminer l'habitat. Les établissements ne sont pas accompagnésd'infrastructures simples d'évacuation et/ou de traitement des déchets.

* Les écoles ne sont pas pourvues de toilettes dans le cadre des constructionsFRAR vu que ces toilettes sont maintenant sous la responsabilité du Ministèrede la santé publique. Cette 'division des responsabilités' amène souvent à ceque les écoles soient dépourvues de toilettes, avec les nuisances prédictibles....

* Les étangs et bassins de pisciculture sont construits sans analyse préalable del'imnpact sur le régime hydrologique du bassin versant, ce qui peut avoir desconséquences néfastes sur les cultures de bas-fonds en aval.

* Les défrichements de bas fonds et de blocs culturaux se limitent à une sinple

29

prestation de service, il a été observé à plusieurs reprises que des zones malchoisies ont été défrichées et n'ont ensuite pas été mises en valeur par lespaysans, laissant des zones dénudées et vulnérables dans le paysage rural.

* Les dispensaires ne disposent pas d'eau courante, de latrines, ou de puitsperdus. Rien n'est également prévu pour les déchets provenant de cesinfrastructures de santé. Dans la plupart des cas, ces déchets sont déversésà proximité du dispensaire, rendant l'endroit insalubre et présentant desdangers de contamination accidentelle considérables.

30

Tableau 7: EQUIPEMENTS FINANCES PAR LE FRAR

INFRASTRUCTURES SANITAIRES

AI. AGRICULTURE VIVRIERE

Centre agro pastoral Rigole NON NONd'évacuation

Défrichements (bas-fonds et bloc cultural) Aucune directive environnementale

Petit aménagement hydro-agricole Aucune directive environnementale

Magasin de stockage Aucune NON NON

Unité de conditionnement de produits Aucune NON NONvivriers

Unité de transformation de produits Aucune NON NONvivriers

A2. Elevage

Centre d'élevage (bâtiment + enclos) Rigoles NON NONd'évacuation

Parc à bétail Aucune NON NON

Marché à bétail Rigoles NON NON

Aire d'abattage Rigoles NON NON

Abattoir rural Rigoles NON NON

Unité de fabrication d'alirnents de bétail Aucune NON NON

A3. PISCICULTURE

Etang de pisciculture Aucune directive environnementale

Unité de conditionnement de poissons Rigoles | NON NONd'évacuation I

Bac d'aquaculture Aucune directive environnementale

B. POT __________`J_______ -: :-Centre de distribution rurale OUI OUi

C. ENSEIGNEM ____________I________Bloc sanitaire école Responsabilité de l'éducation nationale

Ecole 3 classes extension NON |NON

31

Ecole trois classes création NON NON

Ecole 2 classes extension NON NON

Ecole 2 classes création NON NON

Logement maître OUI OUI

I.) DLT:...... _______._._.

Lotissement

Ouverture de rues

Plate-forme

WC public oui.oui O

R ENE,,sE.: : _j.,-'''

Groupe électrogène - installation Pas de consignes de sécurité quand aufonctionnement

Branchement sur réseau

I. -:ydraliq u

Forage Pas d'études préalables de l'impact sur lesaquiferes ou le réseau hydrologique

Adduction

Citerne

G COM M E RCE ___ __ __` '___

Marché 4 travées Rigoles NON NONd'évacuation

Marché 6 travées Rigoles NON NONd'évacuation

Kiosque Aucune NON NON

Boucherie Rurale Rigoles NON NONd'évacuation

Chambre froide Aucune NON NON

Boutique coopérative Aucune NON NON

H. C OMMNIC iO N. .,

Ouverture de piste Aucune directive environnementale

Aménagement de piste Aucune directive environnementale

Gare routière Aucune NON NON

32

Dispensaire rural Aucune | NON NON

Maternité rurale Eau courante OUI NON

E. L'intensification agricole

1. Fertilité et structures des sols

97. L'agriculture traditionnelle en Côte d'Ivoire, qu'elle soit de rente ou de subsistance,se caractérise par une pratique extensive, faisant souvent recours au brûlis. L'augmentation de lapression sur les terres a, dans de nombreuses régions, réduit les temps de jachère, ne permettant pasune reconstitution naturelle de la fertilité des sols. A ceci viennent s'ajouter des problèmes de toxicitédues à la libération d'ions toxiques pour la croissance végétale (en particulier l'aluminium) qui sontgénéralement liés aux matières humiques, et qui finissent par rendre les sols inaptes à toute activitéagricole. Ce phénomène est fréquemment observé dans le V Baoulé.

2. Engrais chimiques

98. La vulgarisation des engrais chimiques ne bénéficie malheureusement pas de toutesles mesures d'accompagnement nécessaires. La faible teneur en matière organique des sols contribueà ce que la réponse aux engrais chimiques ne soit pas toujours positive. De plus les terres appauvriesen matière organique sont souvent sujettes à un fort lessivage, ce qui laisse entrevoir un potentiel deconraminatiun des eaux souterraines et d'eutrophisation des plans d'eau, suite au transport deminéraux par infiltration ou ruissellement. Ceci peut également contribuer à la toxicité de sourcesd'approvisionnement en eau potable.

3. Produits phytosanitaires

99. Les produits phytosanitaires sont principalement utilisés pour la culture du coton.Les insecticides pour le coton sont souvent détournés pour d'autres utilisations, en particulier sur levivrier19. Il y a bien sur une inadéquation de ces produits une fois que leur vocation initiale n'estplus respectée. A l'heure actuelle aucune donnée n'est disponible sur les impacts des produitsphytosanitaires sur le milieu et sur les populations. Il est primordial que cette situation soit étudiéeen profondeur afin de prévenir des désastres potentiel due le plan environnemental et humain. Ceciest renforcé par le fait que l'utilisation des produits phytosanitaires se répand de plus en plus dansles cultures vivrières, en particulier le maraîchage. Il existe aussi le problème de la vente libre destocks de produits phytosanitaires dangereux qui ne font l'objet d'aucun contrôle et qui sont parailleurs officiellement proscrits.100. Des efforts louables sur le plan de la sensibilisation des utilisateurs et la formationde revendeurs et détaillants en milieu rural ont été entrepris par l'union professionnelle des grandsproducteurs et distributeurs de produits phytosanitaires (UNIPHYTO). Cette initiative devraitabsolument être supportée par la plupart des projets et services impliqués dans le développement rural.

19 Il a été observé que la plus grande partie des cultures maraîchères dans le zone de Port Boué (Abidjan)sont traitées avec des insecticides destinés au coton.

33

4. La culture attelée.

101. L'introduction de la culture attelée est généralement considérée comme un progrèspositif vu qu'elle favorise l'intégration agriculture/élevage, augment la productivité de l'agricultureet offre des possibilités de stabulation qui permettent de constituer des stocks de fumier. Cependant,il faut mentionner une note de prudence, en particulier pour la région Nord du pays où le systèmeagricole traditionnel conserve des arbres au sein des parcelles agricoles, en particulier les Karité etles Néré. Ceci est un excellent exemple de bonne pratique agricole traditionnelle. La culture atteléedemande un désouchage des champs, ce qui aura rapidement raison de ces arbres à croissance lenteet à haute valeur pour les communautés locales.

102. Il est prévu dans le cadre du projet d'introduire également les charrettes à boeufs.Cette introduction facilite de manière considérable l'évacuation des productions agricoles paysanneset offre une alternative moins coûteuse et plus durable que les véhicules de type moderne. Il faudracependant faire preuve de prudence au niveau des pistes car les charrettes à boeufs facilitentrapidement la déstabilisation de la couche de roulement et par la suite une érosion rapide. Ceci estdu à deux facteurs: les sabots des boeufs ont tendance à labourer le sols et les roues à cerclemétallique des charrettes ont aussi tendance à creuser le sol. Les pistes fréquemment empruntéespar les charrettes à boeufs peuvent rapidement faire l'objet d'un ravinement profond, les rendantimpraticables et difficiles à réhabiliter.

F. L'élevage

1. Les bovins

103. L'élevage bovin en Côte d'Ivoire se caractérise principalement par l'existence detroupeaux collectifs villageois et de troupeaux transhumants. Dans le cas où des dégâts sur lescultures sont occasionnés par le bétail, ceci pose un premier problème d'identification despropriétaires ou responsables. A l'heure actuelle le surpâturage et les feux de brousse ont contribuéà un appauvrissement général des couverts végétaux pastoraux. Il est estimé que la valeur fourragèrede ces formations végétales est de 50% de celle d'une savane non perturbée20. Il faudrait à peu près20 ans de mise en défens pour que ce potentiel soit retrouvé, ce qui semble presque impossible dansle contexte actuel de quasi saturation foncière dans de nombreuses zones.

104. En principe, l'élevage contribue à la fumure des cultures, cependant, la divagationdu bétail occasionne une dispersion du fumier et les impacts du fumier sur les cultures par rapportau cheptel reste minimal. Les efforts de récolte et de stockage de fumier sont encore timides.

2. La divagation du bétail

105. La divagation des bovins, mais aussi des ovins et caprins est une des principalescauses de conflits agriculteurs/éleveurs. Les dégâts occasionnés par les animaux sur les cultures sontfréquents, en particulier lorsque les plants sont jeunes, apétants et à portée facile des bêtes. Il fautnoter également que les jeunes plantations forestières sont sujettes au même type de pression et sontfréquemment ravagées peut de temps après la plantation. Ceci constitue un problème majeur dansl'établissement de reboisements villageois et dans la mise en place de systèmes végétatifs de protection

20 E. Sinodynos; communication personnelle, 1995.

34

des sols (haies anti-érosives, plantes de couverture, etc...).

106. Ces problèmes sont exacerbés par les feux de brousse fréquemment allumés par leséleveurs pour assurer un régénération rapide des pâturages, sans souci pour le maintien de cesderniers à moyen et long terme.

3. La pisciculture

107. La pisciculture est principalement constituée de petits bassins creusés dans les basfonds où l'on élève principalement du tilapia et des mâchoirons. Ces bassins sont généralementaménagés sans aucune prise en considération de leurs impacts sur le bassin versant et sur le réseauhydrologique. Dans la région du Sud-Est du pays, de nombreux bassins piscicoles abandonnés ontété observés, ils perturbent généralement le régime hydrologique du bas fond, en constituant des zonesexcédentaires en eau qui n'existaient pas auparavant. Ceci entraîne principalement une perte enressources de cueillette et en terres agricoles de saison sèche. La pisciculture n'a pas connu l'essorescompté à cause: (a) de la tradition non aquacole des la population ivoirienne, (b) du manque devulgarisation et (c) des problèmes d'accessibilité aux terres et plans d'eau pour des raisons foncières

35

V. IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX POSITIFS

108. L'exécution même du projet présage des impacts environnementaux positifs, vu qu'ilprend en compte les questions environnementales liées à tous les types d'activités qu'il sera appeléà financer ou supporter. La matrice qui suit relève les principaux impacts positifs escomptés duPNGTER.

Tableau N. 8: PRINCIPAUX IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX POSITIFS DU PROJET

:IMPACS SOLUTIONS APPORTEES PAR LE ;NGT ER

A. 1. Réduction de la déforestation * Clarification du foncier* Intensification agricole* Introduction du type d'utilisation des terres dans les titres de propriété(un terrain forestier doit rester forestier)* Intégration de l'arbre dans l'agriculture.

A.2. Amélioration de la * Sécurisation foncièreproductivité forestière * Plantations villageoises

* Jachères améliorées* Mise en défens

A.3. Réduction de la destruction de * Gestion communautaire de la faune (s'inspirer du modèle GEPRENAF)la faune en milieu rural * Contrôle du braconnage au niveau communautaire.

A.4. Maintien ou reconstitution de * Systèmes de cultures associées avec des légumineusesla fertilité des sols * Jachères améliorées

* Compostage* Constitution de fumier* Plantes de couverture et d'engrais vert

A.5. Réduction des surfaces * Intensification des pratiques agricoles suivant les solutions proposées auxdéfrichées points A.3. et A.4.

A.6. Réduction de l'érosion des * Mise en place de haies anti érosivessols * Mise en place de brise vent

* Plantes de couverture* DRS* Culture en courbe de niveau

A.7. Préservation du potentiel de * Conception des aménagements de bas fonds qui prendra en compte lesrégulation et de la diversité aspects hydrologiques.biologique des bas fonds * Maintien d'une portion de la végétation naturelle lors de l'aménagement

de bas fonds.* Approche bassin versant dans l'aménagement de bas fonds.

A.8. Stabilisation du régime * Reboisementshydrique Lutte contre les feux de brousse

* Réhabilitation de bas fonds aménagés de manière peu satisfaisante* Approche bassin versant dans la définition de la vocation des terres.

A.9. Amélioration de la santé par * Mise en place de puits et de foragesl'approvisionnement en eau potable * Sensibilisation sur les maladies hydriques

* Mise en place de dispensaires médicaux

36

A.10. Conservation du patrimoine * Protection des forêts sacréesculturel * Sécurisation foncière des lieux sacrés

* Implication des sociétés traditionnelles de chasseurs dans la gestionparticipative de la faune.

A. 11. Résolution des conflits * Clarification du foncieragriculteurs/éleveurs * Mis en place de couloirs de transhumance.

* Intégration agriculture/élevage.

A.12. Amélioration nutritionnelle * Introduction du petit élevagepour les populations * Pisciculture

* Introduction de cultures à haute valeur nutritionnelle (légumineusesprincipalement)

A.13. Niveau de vie des * Accès aux servicespopulations * Accès aux marchés

* Infrastructures sociales (dispensaires, marchés, etc.)

37

VI. LES CAUSES DES IMPACTS

109. Lorsque les impacts directs et indirects ont été identifiés, il est important d'encomprendre les causes avant de proposer des mesures pour y faire face. Un impact négatifdonné peut avoir des causes multiples et différentes suivant les cas. Les causes d'un impactpeuvent être multiples et liées entre elles. Dans d'autres cas, les causes multiples peuventavoir lieu en cascade, dans un ordre bien précis qu'il est important de bien comprendre afmde s'attaquer à la cause première lorsque l'on défmit un PMA. Il est le plus souventnécessaire de traiter la cause première d'un impact environnemental négatif donné, cependantl'identification de cette cause première n'est pas toujours aisée.

A. Exemple d'impacts en chaîne

L'ensablement d'un bas fond aménagé.

110. Pour comprendre la cause première et les causes intermédiaires de cet impact,il faut d'abord se poser la question suivante:

"D'où provient le sable ?"

Une fois que cette question a trouvé une réponse du type:

Par apport latéralou

De l'amont par le cours d'eau qui alimente le PI

Il faut se poser la question:

"Pourquoi y-a-t-il un apport de sable excessif ?"

Une fois que cette question a trouvé une réponse du type:

Une dégradation du couvert végétal en amont du BVou

Un dénudement des zones latérales du BV

Il faut se poser la question:

"Quelles sont les causes de cette dégradation du couvert végétal ?"

Une fois que cette question aura trouvé une réponse du type:

La fréquence des feux de brousse qui appauvrissent la végétationou

La culture sur des terres marginales

38

ouLe surpâturage

Il faudra pauser la question suivante:

"Quelles sont les causes de ces différents facteurs de dégradation ?"

Une fois que cette question aura trouvé des réponses du type suivant:

Des conflits fonciers qui se "règlent" par la mise à feux de certaines zonesou

Une forte densité de population associée à des pratiques culturales extensivesou

Une réduction des surfaces et un appauvrissement des pâturagesà cause de l'indisponibilité en terres

les causes réelles des impacts environnementaux observés dans les bas fonds pourront êtredéfinies et éventuellement traités par des mesures d'atténuation (Voir Section VII).

111. Les impacts en chaîne peuvent être la résultante d'une série d'impactsappartenant à l'une des catégories qui suit.

B. Impacts directs

112. Les impacts directs sont les impacts d'une activité du projet sur le milieu etsur les populations. Les impacts directs et leurs causes sont imputables au projet, ainsi queles coûts financiers, économiques et sociaux correspondants.

C. Impacts indirects

113. Les impacts indirects sont les impacts du milieu sur le projet, leurs coûts nepeuvent pas être entièrement attribués au projet mais il est cependant nécessaire que le projetbudgétise des mesures d'atténuation afm que ces impacts ne viennent pas mettre en dangerles investissements réalisés.

D. Impacts externes

114. Les impacts externes sont des impacts d'ordre général qui viennent affecter untype d'activité. Ces impacts peuvent avoir une source très lointaine comme une diminutionde production de cacao à l'étranger qui entraîne une hausse de la demande en Cote d'Ivoireet qui engendre une augmentation des superficies cultivées. Ces impacts ne peuventgénéralement pas être contrôlés dans le cadre d'un projet et doivent être considérés commedes hypothèses de base.

39

VII. PLAN DE MESURES D'ATTENUATION

A. Les routes et infrastructures rurales

1. Sols

a. Zones d'emprunt

115. Les mesures de réhabilitation des zones d'emprunt actuellement préconiséespar l'Administration des travaux publics se limitent à niveler la zone après usage et d'yrépandre le sol végétal qui aurait dû être mis de côté lors de l'ouverture de la carrière. Bienque ces mesures constituent un bon départ, elles ne sont pas toujours respectées par lesentreprises de travaux publics, à cause d'un contrôle parfois insuffisant de la part desadministrations responsables, et sont insuffisantes pour assurer une bonne réhabilitation pourles raisons suivantes:

* sLe sol végétal est souvent de faible épaisseur et se dégrade et s'oxyderapidement une fois qu'il est directement exposé au soleil et aux précipitationset qu'il est privé de son couvert végétal qui en maintient la teneur en matièreorganique. Ceci a pour conséquence une chute rapide de la teneur en matièreorganique et une dégradation de la granulométrie du sol qui le rend plussusceptible à l'érosion et moins propice à la croissance végétale. Ceciexplique la dégradation de la teneur en matière organique.

* Une fois que le sol végétal est répandu à nouveau sur la carrière, sa structurea été bouleversée et il est plus susceptible à l'érosion et à une minéralisation.Ceci représente la dégradation physique.

* L'horizon B, qui constitue l'horizon de transition entre sol organique (végétal)et sol minéral (latérite) est détruit lors des opérations d'ouverture de la zoned'emprunt. Vu que cet horizon assure la cohésion entre horizon A et C, lesol végétal fraîchement épandu lors de la réhabilitation de la carrière serasouvent emporté, au moins en partie, lors de pluies importantes21.

116. Afin d'assurer une bonne réhabilitation des zones d'emprunt, il seraitnécessaire de mettre en place des techniques plus efficaces. Ceci passerait immanquablementpar un reboisement de ces zones en essences à croissance rapide, enracinement profond, etadaptées à un développement sur sols latéritiques. Ce reboisement devra immanquablementêtre associé à un enherbement pour protéger les sols de surface. Cette double protection

21 La structure physique des sols tropicaux est très fragile, dès que ces sols sont bouleversés ou exposés,leur structure se dégrade rapidement et les rend plus vulnérables à l'érosion. Ce phénomène est accentué enRCI par la présence de saisons des pluies caractérisées par de très fortes précipitations. C'est pourquoi il estrecommandé que les actions de réaménagement des zones d'emprunt se fassent avant la première saison despluies suivant la fermeture du site. De manière idéale, les activités de végétalisation des zones d'empruntdoivent être faites en fm de saison sèche et bénéficier d'un arrosage jusqu'aux premières pluies.

40

assurera, une fois que ces peuplements sont établis, une bonne fixation des sols et permettraitde réduire l'entretien de ces zones à un minimun-2.

117. Parallèlement, si un choix judicieux d'essences est effectué, ces petits reboisementpourraient devenir un atout pour les populations locales qui en auraient à terme la responsabilité etl'usufruit. Bien que cette solution soit techniquement simple, ses modalités de financement et demise en oeuvre méritent une considération beaucoup plus approfondie. Il s'agit ici de faire exécuterl'établissement de petits reboisement par des agents dont la compétence est la construction etl'entretien des pistes et non la sylviculture. Il est donc nécessaire que dans tous les cahiers descharges futurs pour l'ouverture ou la réhabilitation de pistes des directives précises soient inclusespour ce qui concerne le réaménagement des zones d'emprunt. Les entreprises de travaux seraientresponsables de l'établissement des reboisement des zones d'emprunt dès le début de la premuièresaison des pluies suivant la fermeture de la carrière.

118. Afui de faciliter la réhabilitation des zones d'emprunt, il serait recommandable deconstituer des stocks de latérite sous forme de tas et de procéder le plus rapidement possible auréaménagement de la zone. Ces stocks pourraient être constitués pour une période de cinq ans etpermettraient de ne pas procéder à des réouvertures régulières et désordonnées des zones d'empruntqui viendront les déstabiliser d'avantage.

119. Les petites entreprises locales23 d'entretien routier seraient ensuite responsablespour effectuer les entretiens nécessaires pendant les deux ou trois premières années.

120. De telles actions engendreront un surcroît de coût et de travail minimal en cequi concerne les travaux. Le problème se situera bien plus au niveau de l'acceptation de cestravaux par les entreprises de travaux publics et d'entretien routier. Afm d'arriver à un bonrésultat il sera nécessaire que:

* L'administration des travaux publics soit ferme et inclue systématiquement cesmesures dans les cahiers des charges et dans les dossiers d'appels d'offres.

* Que la SODEFOR ou la DEF soient impliquées lors de la définition desnormes de reboisement et des réceptions des travaux, afin d'évaluer la bonneconduite des travaux de reboisement sur les zones d'emprunt.

* Qu'une liste de pépinières et d'ouvriers sylvicoles compétents soit fournie àchaque entreprise pour qu'elle puisse s'approvisionner en plants et/ousous-traiter les travaux si elle le désire.

22 Dans les régions où les pentes sont très fortes et que les reboisements ne permettraient pas de freinerl'érosion de manière acceptable dans les premières années il serait envisageable de demander aux entreprisesde travaux publics d'effectuer un terrassement sommaire de la carrière une fois que celle-ci est hors d'utilisationet de combiner reboisement et enherbement.

23 il existe actuellement en Côte d'Ivoire un certain nombre de PME nationales spécialisées dans l'entretienroutier. Ces entreprises travaillent principalement avec les populations locales et effectuent très bien leur tâchepour la plupart. Vu que ces structures existent déjà et que la majorité des zones d'emprunt se situent en bordurede route, il serait tout à fait envisageable de confier les entretiens des reboisements sur carrières latéritiques auxmêmes entreprises moyennant une rémunération supplémentaire. Cette activité pourrait s'intégrer parfaitementdans celle de désherbage des talus et le curage des caniveaux.

41

* Que deux techniciens du programme FRAR et de l'ANADER suivent unecourte formation pratique en gestion de l'environnement et en sylviculture afinde pouvoir conseiller les entreprises, suivre ponctuellement les travaux et lescontrôler, ils seront ensuite en mesure de divulguer leurs connaissances.

* Qu'il soit décidé formellement par l'administration que ces activités soientpartie intégrante des travaux de réhabilitation et d'entretien routier.

* Qu'une fois réalisés par les entreprises chargées des travaux, l'entretien de cesaménagements soit pris en charge par les entreprises contractantes del'entretien routier ou les communautés locales, suivant les cas, mais fassentsystématiquement l'objet d'un contrat.

* Que les activités de réhabilitation soient, dans la mesure du possible,susceptibles d'intéresser les populations locales sur le plan économique afinque ces dernière en assurent la pérennité.

121. Dans de nombreux cas les zones d'emprunts latéritiques finissent par constituerdes dépression peu profondes dans lesquelles l'eau vient s'accumuler. Au premier degré cecipeut passer pour une nuisance mais dans de nombreuses régions la rareté de l'eau en saisonsèche justifierait qu'un aménagement supplémentaire de ces zones soit effectué après leurfermeture afin de les transformer en retenues d'eau qui bénéficieraient principalement aubétail et aux activités agricoles de saison sèche. Il serait cependant nécessaire de sensibiliserles populations locales sur les dangers que comporte l'utilisation par les populations de l'eauprovenant de ces retenues.

122. En zone de savane, l'aménagement de retenues d'eau à partir de zonesd'emprunt désaffectées pourrait être effectué à moindre coût, comparé à la constructiontraditionnelle de retenues d'eau. Afin que de telles initiatives puissent être entreprises, unemeilleure coordination entre les administrations des travaux publics et de l'agriculture seraitsouhaitable. Le PNGTER, de par son approche multi-sectorielle, favorisera certainement cetype de rapprochements. Une autre formule serait de faire supporter au moins une partie descoûts additionnels de l'aménagement de retenues d'eau par des groupements locaux oud'effectuer ces travaux en guise de mesures de compensation pour les pertes irréversiblesencourues par l'ouverture des zones d'emprunt ou d'autres travaux ayant occasionné despertes.

b. Erosion

123. Le contrôle de l'érosion comporte trois composantes principales: (a) assurerune couverture du sol, (b) réduire la vitesse des eaux de ruissellement et (c) favoriserl'infiltration de l'eau. Les problèmes d'érosion se rencontrent principalement dans les zonesd'emprise des pistes et au niveau des fossés et exutoires. Afin d'éviter que la route elle-même soit mise en danger et que les zones affectées par la route ne soient dégradées parl'érosion, il existe plusieurs approches techniques.

124. Le reboisement ou l'enherbement des sols exposés à l'érosion assuregénéralement une protection suffisante mais demande un certain suivi pour établir les

42

peuplements végétaux viables à long terme et qui seront respectés par les populations. Cessolutions techniques doivent généralement être accompagnées d'action des sensibihisation auniveau des populations locales. Il est également souhaitable que les espèces végétalesplantées apportent un bénéfice sur le plan économique24 qui assurera que les communautéslocales respectent ces plantations et, voire même, les entretiennent.

125. La gestion des eaux de ruissellement visant à favoriser leur infiltrationdemande généralement la mise en place de fossés divergents qui suivent les courbes deniveau ou canalisent l'eau vers une retenue. Cette solution technique engage desaugmentations de coûts mais pourrait garantir la pérennité des infrastructures, principalementdans le centre et la région Nord du pays. Dans le sud du pays où la disponibilité en eau posebeaucoup moins de problèmes, il est souhaitable que les infrastructures d'écoulement dirigentl'eau de ruissellement vers les ruisseaux, rivières ou lagunes les plus proches afin derespecter, tant que possible, le schéma naturel d'écoulement des eaux du bassin versant.

126. Les plate-formes peuvent être sujettes à une érosion régressive jusqu'à la zonede roulement lorsque la pente est trop forte. Dans ce cas il est recommandé de s'assurer quel'eau de ruissellement de la route soit évacuée en nappe vers les fossés et les caniveaux afmd'éviter la formation de griffes d'érosion aux abords de la plate-forme. Si la pente de laplate-forme dépasse 4% il est recommandable d'effectuer un terrassement à mi-pente de cettedernière afm de réduire la vitesse de ruissellement des eaux, et ensuite de procéder à unenherbementf des zones fragiles. Une autre solution dans le cas de pentes plus faiblesconsiste en la compaction du sol des abords de la plate forme.

127. Finalement, l'érosion peut poser une problème au niveau des exutoires. Il estprimordial que les exutoires débouchent dans un cours d'eau ou un talweg existants et stableou dans une zone stabilisée par un couvert végétal à enracinement profond, afin que lesvolumes importants d'eau soient dissipés, que la vitesse de ruissellement soit ralentie et quel'infiltration soit favorisée. Si ces pratiques sont respectées, l'écoulement des eaux desurface ne devrait pas empirer les phénomènes d'érosion dans la zone d'impact de la piste.

2. Eaux

a. Zones humides

128. Lorsque des travaux de réhabilitation des traversées routières de zones humides

24 Il a été observé que, dans la moitié Nord du pays, l'anacardier constitue un excellent choix pour luttercontre l'érosion s'il est convenu que les populations locales bénéficieront de la production de ces arbres. Dansla zone forestière le kolatier pourrait jouer un rôle semblable.

25 L'enherbement des talus peut être effectué par la plantation de touffes en quinconce, par le semisd'espèces herbacées locales ou par la pose de plaques de gazon. Afm d'assurer une reprise rapide de cetengazonnement, il est recommandé de répandre un fme couche de terre végétale sur le talus avant de procéderà la plantation, en particulier lors de la pose de plaques de gazon. La solution du semis est de loin la moinscoûteuse mais comporte un aléas supérieur lié à l'incertitude de la germination, le danger que les semencessoient emportées par le ruissellement et la lenteur relative de l'établissement du couvert végétal par rapport auxautres solutions. Quelle que soit la solution technique retenue, il sera primordial que les plantations soientprotégées de la divagation du bétail, tout au moins pendant la période d'établissement. Le vétiver serait unchoix judicieux sur l'étendue du territoire national.

43

seront entrepris, il sera nécessaire de bien connaître le régime hydrologique de ces zones etde placer des buses d'équilibre à intervalles réguliers, à une cote permettant un équilibragedes niveaux d'eau entre les deux cotés de la digue, tout en évitant leur ensablement quidiminuerait, voir même annulerait leur efficacité. Ces buses doivent être d'un diamètresuffisant et avoir un espacement entre elles qui permettront de ne pas perturber les fluxsaisonniers. De plus, il est primordial que ces buses puissent être curées à intervallesréguliers avec des méthodes simples (en utilisant des perches et autres outils manuels).

129. Le remplacement des buses par des dalots, quand ceci se justifie sur le plantechnique et économique, assurerait un meilleur respect des écoulements naturels en limitantles interventions sur le profil d'écoulement naturel des eaux et en diminuant les risquesd'obstruction des passages d'eau. Les directives de la DCGTx qui prônent le remplacementdes buses d'un diamètre égal ou supérieur à 100 cm par des dalots apporte une solution à lamajorité des problèmes de ce type.

b. Ecoulement des eaux et ruissellement

130. A ce sujet, les recommandations typiques concernant l'écoulement des eauxde ruissellement seront faites. Il sera nécessaire que les fossés ne dépassent pas les pentesmaximales acceptables suivant les types de sols et de relief et de s'assurer que lesécoulements d'eau ne vont pas favoriser une érosion dans les zones les plus accidentées, ilest souvent bon de s'assurer que les caniveaux débouchent sur des zones avec un couvertvégétal naturel qui pourra ralentir la vitesse de ruissellement et favoriser l'infiltration. Il esttoujours recommandable de respecter autant que possible les schémas naturels d'écoulementdes eaux au sein du bassin versant. Dans les fossés, il est toujours possible d'effectuer unempierrement du lit et de planter des espèces végétales rampantes sur le talus des fossés, afmde réduire l'érosion de ces derniers. Cependant, le danger sont considérables pour que lescaniveaux soient obstrués par une croissance végétale trop abondante et incontrôlée due à unmanque d'entretien. Il semblerait plus judicieux de procéder à un empierrement des lits desfossés d'une pente inférieure à 4% et de bétonner les caniveaux d'une pente supérieure à 4 %.En terrain sablonneux, il sera nécessaire de procéder aux mêmes pratiques mais en utilisantla valeur de 3 % de pente comme référence. Il est important de noter ici que la tendance àdécaper les talus lors des désherbages manuels a un impact négatif vu que ces talus setrouvent exposés au ruissellement, une taille de la végétation sur les talus, sans pour autantôter la végétation est une meilleure technique. Le décapage fréquent des talus lors desentretiens a pour effet d'augmenter progressivement la pente des talus, donc leurvulnérabilité à l'érosion.

131. Dans le cas de bases de chantiers, la production de déchets toxiques tels queles huiles de vidange, solvants, etc. devra être accompagnée d'infrastructure de captage etde récupération de ces déchets afm d'éviter qu'il ne viennent contaminer les eaux et les sols.

c. Eaux souterraines

132. Afin d'éviter la pollution des eaux souterraines, il serait avant tout nécessaireque les bases de chantiers ne rejettent pas des substances toxiques dans le milieu. Suivantle type d'activités, il sera nécessaire que les bases disposent de citernes d'épuration et debâches de retenue lorsque les dangers d'épanchement de produits toxiques sont conséquents.

44

De plus, les logements, même temporaires, doivent être munis d'infrastructures sanitairesadéquates.

133. Comme il l'a été mentionné auparavant, il est important que les eaux deruissellement provenant des routes soient canalisées de manière à favoriser l'infiltration etdonc le réapprovisionnement des eaux souterraines. Vu la faible densité du trafic sur lespistes rurales, les dangers associées à l'évacuation des eaux contaminées par deshydrocarbures provenant des fuites des véhicules sont très limités.

3. Couvert végétal

134. Il est souvent dit que l'ouverture de routes en zone forestière engendre unerapide déforestation des zones adjacentes ou une surexploitation des autres formationsvégétales. Dans le cadre de la réhabilitation de tracés existants, le trafic était déjà présentavant la réhabilitation, il ne s'en trouvera que facilité et accéléré par les travaux entreprisdans le cadre du projet.

135. Comme il l'a été dit plus haut, le vrai problème de dégradation de la forêt estbeaucoup plus complexe et ne fait que de s'empirer en Côte d'Ivoire, cependant les solutionsà ce problème sortent du seul cadre du projet. Il peut être conclu que les impacts du projetsur les forêts naturelles seront faibles et que le contrôle et l'atténuation des impacts négatifsest du ressort de la SODEFOR et de la DEF. Il est impératif que ces deux institutionsprennent réellement leurs responsabilités à court terme.

136. Dans le cadre de la réhabilitation des zones d'emprunt par un reboisementen essences à croissance rapide, les essences qui se prèteraient à ce genre d'activités sontdéjà utilisées en Côte d'Ivoire dans le cadre de plantations villageoises et ont donc déjà faitleurs preuves. Des plantations sur terres latéritiques ont été observées au cours de cettemission et les résultats sont probants. Vu que les conditions pédologiques de certainesparcelles déjà reboisées sont très semblables à celles rencontrées dans les zones d'emprunt,on peut prédire que les résultats seront globalement les mêmes. Il est bien sur nécessaire denoter que le développement de ces essences ne sera pas optimal du point de vue de leur tauxde croissance et de leur conformation, cependant il ne s'agit pas ici d'opérations sylvicolesmais de restauration d'un couvert végétal à enracinement profond pour lutter contre l'érosionet améliorer les sols à terme. Il y aura cependant une production assurée par cesreboisements qui pourra bénéficier aux population locales.

137. Au niveau des essences à préconiseri6 , elles devront avoir les caractéristiques

26 D'après les observations de terrain il apparait que les essences les plus prometteuses pour la réhabilitationdes zones d'emprunt et la stabilisation des talus seraient Leucaena leucocephala. Acacia auriculiformis,Anacardium occidentale et Tectona grandis. Les deux premières essences sont des légumineuses capables defixer de l'azote atmosphérique, de produire des perches et du fourrage d'excellente qualité. La troisièmeessence connue communément sous le nom d'anacardier produit une noix à haute valeur (noix de cajou) et unfruit qui peut être consommé en temps que tel ou utilisé pour la production de jus et de vin, c'est une espècetrès résistante aux feux de brousse et s'établissant facilement sur sol latéritique. La dernière essence produit dubois d'oeuvre, des perches et du bois de chauffe.

45

suivantes:

Caractéristiques nécessaires

- Capacité de s'établir et se développer sur sols pauvres (latérite et faible teneuren matière organique);

- Enracinement profond pour assurer une bonne fixation des sols et favoriserl'infiltration;

- Feuillage abondant pour couvrir le sol le plus rapidement possible;

- Croissance initiale rapide;

- Capacité de croissance après coupe, résistance aux feux de brousse

Caractéristiques désirables

Fixation d'azote atmosphérique

- Productions annexes telles que des perches, des fruits, du fourrage, del'engrais vert, etc..

4. Faune

138. Les impacts négatifs sur la faune sont principalement la conséquence de ladestruction de l'habitat naturel, de l'interruption des passages de la faune et de l'accès facilitépour les braconniers. Si des impacts potentiels négatifs sur la faune sont identifiés lors desEES ou EIE, il sera nécessaire de mener une analyse qui tiendra en compte les paramètressuivants: l'importance de la faune au niveau biologique, l'importance des populationsfauniques au niveau socio-économique, et la dynamique probable des population avec ou sansintervention. La petite faune (poissons, batraciens, oiseaux aquatiques) bénéficieraconsidérablement des initiatives de réhabilitation des traversés de zones hydromorphes vu queleur habitat se trouvera plus proche de son état initial.

139. Dans le cadre de la Côte d'Ivoire, les seules régions où ce problème risqueraitde se poser, hormis le cas localisé des zones humides, serait dans la proximité des réserveset parcs nationaux, hormis certaines zones rurales qui comportent encore des populationsde grands mammifères dans l'Ouest du pays (Kani, Dioulatédougou en particulier).

B. Bas-fonds et bassins versants

1. Mesures anti érosives

a. Plantation de haies anti-érosives

46

140. Le contrôle de l'érosion des zones en pente demande un meilleur couvertvégétal, un diminution de la vitesse de ruissellement des eaux et des barrières de rétentiondes alluvions. La plantation de haies anti-érosives freine la vitesse de ruissellement des eaux,crée des zones d'infiltration et retient les alluvions. Si les haies sont bien entretenues, ellesfavorisent à terme la formation de terrassements spontanés, c'est à dire une réduction de lapente des terres entre deux haies, due à un nivellement du sol favorisé par le labour desterres, en particulier si le labour est effectué en courbe de niveau. Il est important d'associerdes espèces herbacées et arbustives au sein d'une haie afm de garantir son efficacité27.

b. Cultures en courbe de niveau

141. La mise en place des cultures en courbe de niveau a un effet semblable à celuide haies anti érosives mais au sein d'une parcelle donnée.

c. Luttes contre les feux de brousse

142. Les feux de brousse ont des impacts considérables sur la conservation des sols:(a) une chute de la teneur en matière organique (b) un appauvrissement du couvert végétal,(c) la facilitationdu ruissellement par (i) un appauvrissement des sols organiques et une diminution dessystèmes radiculaires végétaux qui facilitent l'infiltration et (ii) la formation d'horizonsperméables de surface qui facilitent le ruissellement. La lutte contre les feux de brousse estun problème difficile à résoudre car il émane souvent de pratiques ancestrales, mais aussi deconflits et de règlements de compte. L'implication d'un éventail de population plus largedans les EGT pourrait favoriser une meilleure prise de conscience des populations. La luttecontre les feux de brousse, au niveau local, devrait aussi faire partie des attributions desEGT.

d. Restauration du couvert végétal

143. D'une manière générale, la disparition ou l'appauvrissement du couvert végétalcontribue à une dégradation des sols qui se traduit par une érosion accélérée et un chute dupotentiel agricole. Dans de nombreuses zones une protection du bassin versant passeimmanquablement par une restauration du couvert végétal qui peut prendre plusieurs formes.

144. Le couvert végétal peut être restauré par une mise en défens de la végétationnaturelle si celle-ci n'a pas subit une dégradation28 trop avancée qui ne permettra plus sa

27 Les espèces arbustives stabilisent le sol en profondeur par leur système radiculaire développé mais n'ontqu'un faible potentiel de rétention des sédiments transportés par ruissellement et de rétention des horizons desurface. Les espèces herbacées, quand à elles, ont un bon potentiel de rétention des sédiments et de protectiondes horizons de surface.

28 Par dégradation on entend ici un appauvrissement du nombre d'espèces avec une recrudescence des espècesrésistantes aux feux qui caractériser-. aussi les sols dégradés et qui ont un faible potentiel de restauration de lafertilité des sols. Ces espèces maintiennent une comniunauté végétale qui empêche la croissance des espècesdes communautés végétales initialement rencontrées qui présentaient une diversité nettement supérieure.

47

reconstitution. Cette mise en défens comporte avant tout une protection contre les feux debrousse et un contrôle des parcours du bétail. Le couvert végétal peut aussi être restauréd'une manière plus interventionniste par la plantation d'essences forestières, agro-forestières,d'espèces herbacées, ou une combinaison des trois.

J

e. Amélioration des jachères et pâturages

145. La restauration du couvert végétal a pour but de conserver et/ou d'améliorerles sols mais elle peut aussi servir à d'autres fins comme l'enrichissement de zones depâturage afin d'augmenter leur capacité de charge. Dans les zones où la culture sur brûlisest pratiquée, les jachères naturelles ou spontanées ont un pouvoir de restauration de lafertilité des sols qui peut généralement être amélioré par l'enrichissement de cette jachèreavec des espèces qui produisent une grande quantité de matière organique et/ou qui fixentl'azote atmosphérique (Légumineuses).

f. Stabilisation des berges des infrastructures d'irrigation

146. Une des sources principales de sédimentation dans les infrastructuresd'irrigation provient des berges de ces mêmes infrastructures qui ne sont pas ouinsuffisamment protégées. L'enherbement ou l'embroussaillement des berges, en particulieravec du vétiver ou du stylosanthes, apporte généralement une solution satisfaisante à ceproblème.

147. Lors de l'entretien des canaux (curage et faucardage) il résulte souvent que lapente des berges de canaux soit perturbée et qu'une portion verticale se forme aux abords dulit, ce qui favorise un sapement des berges et leur effondrement consécutif.

g. Réhabilitation des zones d'emprunt

148. L'aménagement ou la réhabilitation des bas fonds nécessite parfois l'ouverturede zones d'emprunt. La réhabilitation de ces dernières est exposée de manière détaillée dansla section VII.B.1.i.

2. Restauration du régime hydrique

149. La dégradation environnementale des bassins versants se traduit le plus souventpar une perturbation du régime hydrique: disparition de sources, augmentation des débits decrues et diminution des débits d'étiage.

a. Fossés d'infiltration

48

150. Une des principales causes de perturbation du régime hydrique est ladiminution de l'infiltration de l'eau, ce qui vient à son tour appauvrir les nappes phréatiquesavec des conséquences sérieuses sur le régime hydrologique des bassins versants. Il fautdonc favoriser l'infiltration. Une des techniques est la mise en place de fossés d'infiltrationen courbe de niveau. Il est généralement recommandé de stabiliser ces fossés par laplantation de plantes à enracinement profond qui contribueront à ralentir l'ensablement deces fossés dû à l'érosion existante, à maintenir leur capacité d'infiltration et éviter qu'ils setransforment à leur tour en foyers d'érosion suite à un manque d'entretien ou à desprécipitations exceptionnelles. Une combinaison d'essences agro-forestières (Leucaena,Tephrosia) et de végétation herbacée (vétiver) constitue une protection très efficace des fossésd'infiltration. L'expérience montre cependant qu'en milieu paysan les fossés d'infiltrationne bénéficient que rarement de l'entretien et de la protection nécessaires pour maintenir leurefficacité.

b. Traits de charrue en courbe de niveau

151. Dans les zones où les feux de brousse on formé un glacis de surface sur lessols, les rendant imperméables29, il est simplement nécessaire de faire des traits de charrue defaible profondeur en courbe de niveau afin de rompre l'horizon imperméable. Le problème le plussouvent rencontré est que l'efficacité des traits de charrue est limitée dans le temps. Il est souhaitablede planter une végétation herbacée à enracinement profond et résistant aux feux de brousse dans cesmêmes traits afin que l'horizon imperméable ne puisse se reformer et que la pérennité du potentield'infiltration de ces traits soit assurée.

c. Reboisement des zones d'infiltration

152. Afin de faciliter l'infiltration, il est généralement recommandé d'établir despeuplements végétaux pérennes à enracinement profond et à faible potentiel d'évapotranspiration30 .Les systèmes radiculaires forment en fait des voies d'infiltration et le renouvellement desracines constitue un apport souterrain considérable en matière organique. Les reboisementformant un ceinture autour du bassin versant sont plus efficaces en termes de facilitation del'infiltration des eaux de ruissellement et de protection des terres en aval, dont le PI.

3. Fertilité et structure des sols

153. La fertilité des sols dépend de nombreux facteurs, l'un d'entre eux étant ladisponibilité en minéraux facilement absorbés par les plantes. De nombreux éléments vitauxà la croissance végétale sont plus facilement assimilés par les plantes si la teneur du sol enmatière organique est haute.

29 Ce phénomène est observable dans la zone entre Odienne et Touba.30 Certaines essences forestières, par exemple l'Eucalyptus, ont une demande en eau très forte. Des

reboisements à grande échelle de ce type d'essences peuvent faire baisser le niveau des nappes phréatiques dansles zones arides. Un choix plu adapté des espèces est alors recommandé. Par exemple, l'Acacia mangium aune demande en eau deux fois moindre pour une production ligneuse équivalente et un feuillage de meilleurequalité (il peut servir de fourrage).

49

154. Les sols tropicaux souffrent souvent de fortes teneurs en aluminium quipeuvent être toxiques pour les végétaux si cet aluminium n'est pas lié à des acides humiques.Une dégradation de la teneur en matière organique d'un sol libère de grandes quantitésd'aluminium qui devient libre et toxique pour les végétaux, limitant sévèrement lespotentialités agricoles des sols. Ce phénomène est facilement observable dans le V Baouléoù il se traduit par un appauvrissement de la végétation spontanée des jachères.

155. Une bonne teneur en matière organique des sols rime généralement avec unestructure meuble propice à la croissance végétale, à la rétention d'eau disponible pour lesplantes et à un bonne infiltration, donc à un bon drainage, sans excédent ni carences en eau.

156. Dernièrement, une bonne teneur en matière organique des sols assure nonseulement une disponibilité accrue des éléments minéraux provenant de la fraction minéraledes sols mais aussi leur rétention. Une chute en matière organique se traduit le plus souventpar un fort lessivage des sels minéraux, une chute rapide du potentiel agricole du sol et unecertaine inefficacité des amendements chimiques qui pourraient y être amenés.

a. Matière organique

157. L'une des caractéristiques principales des sols de surface est leur teneur enmatière organique. Parallèlement, la fraction organique des sols est la première à êtredétruite lorsqu'il y a une dégradation du couvert végétal, des feux de brousse ou uneintensification agricole sans apport régulier en matière organique sans un temps de jachèresuffisant.

b. Phase minérale

158. La phase minérale des sols, de par sa structure et sa composition chimique,est le deuxième facteur qui dictera les propriétés d'un sol et sa fragilité à tout type deperturbation. Les sols latéritiques sont fréquemment sujets à une érosion par ravinement,pouvant prendre la forme de lavakas dans les cas extrêmes"1. Les sols sablonneux du sudet des plaines côtières sont sujets à une forte érosion en nappes et à un ravinement.

c. Couverture végétale

159. Une couverture végétale en bon état peut assurer, en sus des aspects physiquesde rétention, la fixation d'azote atmosphérique si l'on plante des Légumineuses et un apportimportant en matière organique par la constitution d'une litière ou par l'enfouissement desplantes comme engrais vert ou par le mulching. Certaines essences agro forestières peuventaussi produire des perches et du bois de chauffe.

31 Ce terme, d'origine malgache, fait maintenant partie du vocabulaire pédologique et désigne des ravinesprofondes caractérisées par une érosion régressive.

50

160. Les expérience menées par l'IDESSA en matière de plante de couverture avecle Pueraria sont concluantes, les paquets technologiques ont fait leurs preuves en station etdemanderaient maintenant à être vulgarisés de manière active en milieu paysan. Cettesolution de semis direct des cultures vivrières dans une litière de Pueraria résout en grandepartie le problème d'appauvrissement en matière organique des sols et apporte un plus enmatière de fixation d'azote atmosphérique.

161. Vu la forte intensité des pluies tropicales, un couvert végétal réduit égalementl'impact des gouttes de pluie, donc leur érosivité, par interception.

C. Autres infrastructures

162. Les autres types d'infrastructures, en particulier les infrastructurescommunautaires et sociales fmancées par le FRAR, peuvent voir leurs impactsenvironnementaux négatifs atténués par la simple mise en place d'infrastructures d'épurationde base (fosses septiques, puits perdus, caniveaux d'évacuation; etc.). Dans le casd'infrastructures dans lesquelles de grandes quantités de produits seront manipulées, traitéesou conditionnées (marchés; abattoirs, boucheries, etc. ), il sera nécessaire de brûler lesdéchets s'ils sont insalubres ou de les collecter et de les placer dans un endroit où leurdécomposition ne posera pas de dangers ou de nuisances pour les populations riveraines.

163. A cet effet, une décharge villageoise peut être aménagée en dehors des zoneshabitées. Si les déchets sont sommairement triés avant d'être déchargés, il est alors possiblede procéder à un compostage des déchets biodégradables et à l'incinération32 des déchetsqui ne le sont pas.

D. Intensification et modernisation de la production agricole

1. Systèmes de production

164. Afm de réhabiliter les sols épuisés par une agriculture trop sur brûlis répétée,il est premièrement nécessaire de reconstituer la phase organique pour:

- améliorer la structure du sol (granulométrie) afin d'améliorer l'infiltration deseaux de pluie, le stockage d'eau disponible pour la croissance végétale)

- réduire la disponibilité en ions toxiques (aluminium principalement) qui serontliés à la matière organique

- améliorer la réponse à une éventuelle fertilisation chimique et

32 L'incinération peut dégager des gaz nocifs, cependant cette solution est préférable à l'abandon de cesdéchets dans la nature qui viendront polluer le paysage, causer des nuisances pour la faune et la végétation ets'accumuler dans le biotope.

51

réduire la prolifération de mauvaises herbes qui prolifèrent sur les sols épuisés(en particulier le striga dans la région Nord et l'imperata dans les jachères duSud).

2. Produits phytosanitaires

165. Afm d'éviter les problèmes actuels concernant l'utilisation des produitsphytosanitaires, il serait premièrement nécessaire de mener un meilleur contrôle sur lesproduits mis sur le marché et, à ce sujet, appuyer les actions de sensibilisation menées parUNIPHYTO. Cette sensibilisation devrait se concentrer sur les thèmes suivants:

- Que faire en cas d'empoisonnement? Il serait nécessaire que le personnel desdispensaires de brousse soit sensibilisé aux techniques de traitement et que lesdispensaires disposent d'atropine.

- Quels produits sont adaptés à quelles cultures? Il faut insister sur le fait queles produits phytosanitaires utilisés pour les cultures de rente peuvent êtredangereux s'ils sont utilisés sur des cultures vivrières. Les GVC devraientdisposer de cette information et assurer le suivi de l'utilisation de ces produits.

- S'assurer que le conditionnement des produits phytosanitaires vendus en milieurural soient pourvus de pictogrammes clairs pour guider et mettre en gardel'utilisateur.

- Vulgariser les résultats obtenus en station concernant les dosages optimauxsuivant le type de culture et les différentes zones du pays.

- Vulgariser les calendriers de traitement les plus adaptés aux différentescultures et suivant les différentes zones agroécologiques du pays.

- Appliquer de fortes pénalités aux revendeurs de produits interdits importésfrauduleusement ou de produits dans des conditionnements qui n'informent pasl'utilisateur sur les dangers potentiels.

3. La culture attelée

166. Il serait intéressant d'étudier si des techniques culturales qui permettraient depréserver les peuplements de karité et de Néré actuellement préservés dans la région Norddu pays peuvent être développées. A cet effet; il serait envisageable d'intégrer les culturespérennes dans les systèmes agraires, de les planter autour des arbres, afin que leurétablissement protège de facto les arbres.

E. Elevage

1. Elevage bovin

52

167. Afm de contrôler les impacts négatifs de l'élevage bovin, il sera nécessaired'agir sur plusieurs plans.

168. Premièrement, il sera nécessaire d'intégrer les éleveurs dans les EGT; afmqu'ils fassent réellement partie des gestionnaires du terroir et qu'ils ne soient plus en margecomme c'était souvent le cas jusqu'à présent.

169. Deuxièmement, il serait bénéfique de clarifier le statut foncier des zones depâturage, afm qu'il soit possible pour les éleveurs d'investir dans leurs pâturages,principalement sous forme de plantation et multiplication de plantes améliorantes à hautevaleur fourragère.

170. Troisièmement, il sera primordial de restaurer la capacité de charge despâturages naturels de manière active, en assurant un gardiennage du bétail et en allouant desaires bien précises pour les troupeaux transhumants.

171. La mise en oeuvre des deux recommandations qui précèdent dépendra de lacapacité des EGT ou autres gestionnaires des pâturages à contrôler la prolifération des feuxde brousse. Inversement, ce type d'actions devra contribuer à une réduction de la fréquencedes feux de brousse par un meilleur suivi et par souci de protéger les investissementseffectués dans les zones de pâturage. C'est pourquoi il est particulièrement important queces investissements soient effectués avec une forte participation paysanne, afm de lesintéresser le plus possible à la protection et à la bonne gestion de ces zones.

2. Divagation du bétail

172. La culture attelée; l'intégration de l'agriculture et de l'élevage et la collectede fumier sont autant d'activités qui requièrent une sédentarisation du bétail, donc unmeilleur contrôle sur les mouvements des animaux. Ceci devra directement contribuer à unediminution de la divagation et des problèmes qui y sont associés vu que: (a) lesagriculteurs/éleveurs seront motivés pour que ce bétail ne vienne pas détruire leurs proprescultures, (b) la collecte de fumier demandera immanquablement un parcage des animaux, toutau moins de nuit, (c) la culture attelée implique un meilleur contrôle des animaux.

3. Pisciculture

173. Il sera nécessaire que les nouveaux aménagements piscicoles perturbent le moispossible le régime hydrologique du bas fond dont ils font partie et des terres avoisinantes.Cet objectif peut être atteint:

(a) en s'assurant que les bassins sont alimentés par un cours d'eau pérenne et nonpar un drainage latéral qui entraînera à terme une baisse du niveau de la nappephréatique;

(b) en plaçant les bassins en périphérie du bas fond, afin d'éviter qu'ils viennentperturber le cours d'eau principal;

(c) en s'assurant que les eaux des bassins piscicoles se déversent dans le cours

53

d'eau d'où elles ont été captées et

(d) en calculant le nombre de bassins et leur dimensions afm qu'ils ne créent pasde déficits hydriques en aval qui viendraient compromettre la viabilitésd'autres activités (riziculture inondée, agriculture irriguée de saison sèche,végétation naturelle, etc...)

Si les recommandations qui précèdent sont appliquées, il sera possible de mettre en place desaménagements piscicoles qui n'auront pas d'impacts environnementaux négatifs et quiviendront s'intégrer dans un aménagement rationnel des bas fond en étant placés etdimensionnés par rapport au réseau hydrologique existant.

F. Aspects liés à la conception et au déroulement des travaux

174. Bon nombre d'impacts environnementaux peuvent être atténués ou annulés s'ilssont reconnus et pris en compte lors des premiers stades du projet, avant qu'ils n'aient puse manifester ou prendre de l'ampleur.

1. Conception

175. Si les préoccupations environnementales sont prises en compte dès le stade dela conception, elles peuvent généralement être abordées avec succès. Par le passé denombreuses études de conception on survolé les aspects environnementaux, il seraitnécessaire que les termes de référence pour les études de conception comportent par l'avenirdes dispositions claires et précises quand à la prise en compte des questionsenvironnementales. Il sera également opportun de sélectionner des bureaux d'études ayantles capacités nécessaires pour aborder le volet environnement avec rigueur et compétence.Il sera nécessaire de budgétiser dans les enveloppes financières affectées à ces études lesurcroît de coût encouru par la prise en compte des questions environnementales. Lasensibilisation ou la formation des EGT pourraient également être budgétisées dans le cadrede tels contrats.

2. Réhabilitation

176. La réhabilitation d'infrastructures et d'aménagements ruraux, telle que concueactuellement, comporte en grande partie des travaux de construction. Hormis les aspectssaisonniers, il existe plusieurs manières d'atténuer les impacts négatifs liés à ce typed'activités:

* offrir une compensation réaliste aux paysans dont les champs et cultures serontendommagés de manière permanente ou temporaire par les travaux deréhabilitation, ou encore comptabiliser ces dommages en tant que participationpaysanne aux travaux;

54

* s'assurer que les terres agricoles perturbées pendant les travaux soientréhabilitées à leur état originel;

* - s'assurer que les infrastructures périphériques, telles que les pistes d'accès,soient tout au moins restaurées à leur état originel;

* ss'assurer que les matériaux utilisés pour les travaux soient achetés à juste prixou comptabilisés comme une participation des populations à la réhabilitation;

* minimiser tant que possible la destruction de la végétation, en particulier sicelle-ci joue un rôle dans la protection du BV et du PI;

* s'assurer que les zones d'emprunt de latérite soient, suivant les cas,réhabilitées à leur état initial ou aménagées de manière à ne pas créer denuisances futures ou se dégrader de manière à devenir des dangers sur le planenvironnemental; et

* s'assurer que des matériaux nocifs tels que lès huiles de vidange ne soient pasdéversés dans le milieu et ne causent pas de contaminations.

3. Exploitation

177. L'exploitation des aménagements ou infrastructures se prolonge presquetoujours après la durée initiale du projet. C'est lors de cette phase que viendra le "momentde vérité" concernant les mesures d'atténuation des impacts environnementaux négatifs duprojet. Il faudra que l'entretien des travaux confortatifs ou de protection fassent alors partieintégrante des programmes d'entretien. Il sera également nécessaire que ces mesuresd'atténuation aient été au préalable acceptées et adoptées par les groupes sociaux concernés.Ceci explique les besoins élevés en formation et sensibilisation des gestionnaires du milieuau niveau local (EGT ou autres associations paysannes). Une mesure de succès du PNGTERsera l'intégration ou non de certaines mesures d'atténuation dans les activités régulières desgroupes sociaux touchés par le projet, autrement dit une appropriation réelle des MA par desagriculteurs ou paysans qui en ont compris l'utilité.

G. Aspects contractuels

1. Les entreprises

a. Cahier des charges

178. Afin d'aborder les questions environnementales de front, il est nécessaire deles intégrer dans toutes les étapes du cycle de projet, mais aussi dans le processus depassation des marchés relatifs aux aménagements et à la construction d'infrastructures enmilieu rural, en particulier dans les cahiers des charges des travaux, en y incluant uneévaluation environnementale. En procédant de cette manière, les problèmesenvironnementaux seront connus avant que les travaux ne débutent. Ceci contribuera àéliminer les conflits qui existent entre le maître d'ouvrage et les entreprises. Il sera

55

nécessaire qu'un modèle standard de cahier des charges soit élaboré pour les différents typesde travaux qui seront effectués dans le cadre du PNGTER.

b. Travaux de réhabilitation et d'aménagement

179. Réception provisoire. Si une entreprise est responsable de la réhabilitation oula mise en place d'aménagements, il sera nécessaire que ces travaux soient évaluées lors dela réception provisoire afm de s'assurer qu'ils ont été réalisés suivant le calendrier prévu etles normes techniques prévues dans le cahier des charges.

180. Réception définitive. Lors de la réception définitive, l'évaluation des travauxse fera sur le plan de leur viabilité dans le temps et de leur entretien (si ce dernier est à lacharge de l'entreprise) afm de pouvoir se prononcer sur la durabilité des travaux exécutéset sur leur conformité avec le cahier des charges.

181. Aménagements divers. Tout autre type d'infrastructures et d'aménagementsqui viendraient à être endommagés dans le cadre de travaux de réhabilitation, devront êtrerestaurés dans le cadre du contrat d'aménagement, de construction ou de réhabilitation. Sices dégâts peuvent être évités, ou n'ont pas été prévus dans le cadre du contrat, leurréhabilitation sera intégralement à la charge de l'entreprise. Si ces dégâts sont inévitables,il est nécessaire que leur réhabilitation soit énoncée de manière claire dans le cahier descharges et prise en compte dans les coûts du contrat.

182. L'entreprise sera responsable de procéder à une reconnaissance préalable desvoies et ouvrages d'art menant à la zone de travaux, en particulier celles que les engins

emprunteront et celles qui risquent d'êtreendommagées, en particulier par le passage d'engins

Ir ft 00Lune entreprise s est-engageet0 ~lourds. La réhabilitation de ces infrastructures doit3ffr tgechnique utiliser ides engins 0qul 0n être incluse dans l'offre technique et financière.

0 dépassent pas la cpcidde elsarge maximale des:;jSSponts, ellei sera responsable de-leur rêparation sielle endommage ces ponts suite à.l'utilisation c. Calendrier des travauxd'engins trop lourds.

183. Une problème fréquemment observéest le calendrier inapproprié des travaux. Certains

travaux qui n'auraient aucun impact négatifs s'ils sont exécutés en saison sèche peuvent avoirdes impacts environnementaux négatifs considérables s'ils ont lieu en saison pluvieuse. Ilest important que cette problématique soit prise en compte dans les mécanismes de passationdes marchés et soit reflétée de manière claire dans le calendrier d'exécution qui doit fairepartie intégrante de l'offre technique. De plus, le coût associé à certains types de travauxse voit considérablement augmenté si ces travaux ne se déroulent pas pendant la saison quileur est propice. Finalement la viabilité des travaux exécutés "hors saison" est généralementmoindre.

2. Les bureaux d'études

a. Conception

184. Des observations sur le terrain ont révélé que des erreurs fondamentales ont

56

été commises par certains bureaux d'études, erreurs qui ont remis en question de manièresérieuse la viabilité des aménagements, en particulier celui des bas fonds. Il serait nécessairede développer des directives sectorielles claires et d'exiger que les bureaux d'études semunissent réellement des compétences nécessaires pour faire face à leur mandat.

b. Conflits d'intérêts

185. Dans la pratique, les bureaux d'études responsables pour la conception destravaux de réhabilitation sont parfois impliqués dans le contrôle des mêmes travaux. Ceciprésente un cas grave de conflits d'intérêts qui devra être évité à tout prix par l'avenir.

c. Guide environnemental

186. Le manque d'expérience de certains bureaux d'études en matièred'environnement devra trouver une réponse partielle par la diffusion et l'utilisation du guideenvironnemental qui devra être élaboré dans la première phase du projet. Ce guide devraitreprendre les principaux thèmes techniques élaborés dans la présente étude.

187. Une fois que le guide environnemental sera finalisé, une directive qui seraapplicable à tous les bureaux d'études et à toutes les entreprises sera élaborée. Ceci lèverabeaucoup d'ambiguités quant à la prise en compte des questions environnementales et à laconduite des travaux suivant des méthodes saines sur le plan environnemental.

3. Formation pour les bureaux d'études et les entreprises

188. Il serait souhaitable de prévoir dans le cadre du PNGTER un programme deformation environnementale pour les bureaux d'études et les entreprises. Il serait opportunque l'équipe de gestion du projet et des membres de la DE participent en tant que personnesressources dans ce programme de formation.

H. Aspects institutionnels

189. Lorsque les choix techniques et le calendrier d'exécution relatifs aux mesuresd'atténuation ont été arrêtés, il est nécessaire de bien définir à qui incombe la réalisation etle suivi des travaux correspondants. Il est donc important d'avoir une bonne connaissancedes différentes institutions qui oeuvrent dans une région donnée, de leurs compétences et deleur capacité de réalisation sur le terrain. Il faut également connaître la capacitéd'intervention des associations à la base et des EGT. De cette manière, il sera possible defaire un partage optimal des responsabilités. Ces aspects seront abordés de manière plusdétaillée dans la section VII. qui suit.

I. Aspects financiers

190. Dans le cas d'aménagements ou de constructions d'infrastructures où une EIEen bonne et due forme a été menée avant la réhabilitation, la totalité des coûts associés auxmesures d'atténuation devrait être pris en compte dans le cadre du projet.

57

191. Dans le cas des travaux de réhabilitation ou d'aménagement déjà terminés, ilest nécessaire de mener une évaluation environnementale ex-post et le financement desmesures d'atténuation ou de réparation est généralement plus problématique vu qu'il n'avaitpas été inclus dans l'enveloppe du projet. Si les mesures d'atténuation (et de réparation danscertains cas) ne peuvent être financées dans le cadre du projet, il est alors nécessaire derechercher des financements extérieurs qui peuvent prendre en charge tout au moins unepartie de ces mesures d'atténuation. Ceci est généralement possible par une bonnesensibilisation des différents intervenants, une justification sur le plan économique etfinancier du bien fondé des mesures d'atténuation et par la localisation de projets sectorielssusceptibles de prendre en charge certaines MA (par exemple le reboisement, lasensibilisation des populations, la sécurisation foncière, etc..). Il faut souligner que ce casde figure devrait se présenter uniquement dans les cas de réhabilitations d'infrastructures etd'aménagements existants.

J. Aspects sociaux

192. Lorsque des travaux d'aménagement ou de construction sont entrepris enmilieu rural, il est nécessaire de comprendre comment les changements occasionnésaffecteront le comportement et le mode de vie des populations: est-ce que l'accroissement desrendements escompté se fera au prix d'une autre ressource dont les populations jouissentdéjà?

193. Il a souvent été observé que lorsque des bas fonds sont mis en valeur parl'Etat, ce ne sont pas les villageois qui ont la priorité d'accès à ces terres aménagées, maisplutôt des notables locaux ou des "parents de la ville" qui traitent directement avec lesautorités locales, sans qu'il n'y ait consultation avec les populations locales. Dans la zoneouest, ce phénomène a parfois entraîné le refus des population envers des aménagements debas fonds offerts gratuitement par l'administration. Il serait très important que cette tendancesoit inversée et que les riverains aient une priorité d'accès à ces terres de bas fondsaménagés.

194. Il est également nécessaire de s'assurer que les solutions techniques proposéesdans le cadre des PMA répondent non seulement à un besoin techniques d'atténuation maisrépondent également à un besoin réel des populations concernées. Ceci sera le seul gage deviabilité à long terme (après la fm du projet) des mesures d'atténuation préconisées. Cecipourra être atteint seulement par une consultation en bonne et due forme avec les groupessociaux concernés.

K. Cadre associatif

195. L'existence ou non d'un cadre associatif peut avoir des conséquencesconsidérables pour la mise en oeuvre de mesures d'atténuation. Comme les questionsenvironnementales concernent plus souvent une communauté ou un groupe cible qu'unindividu isolé, l'existence d'un cadre associatif efficace augmente considérablement laprobabilité de mettre en oeuvre des mesures d'atténuation efficaces. L'approche GT auracertainement un impact positif sur la mise en oeuvre des MA.

58

L. Echéancier de réalisation et aspects spatiaux.

196. Lorsqu'un plan de mesures d'atténuation est élaboré et que les aspectsprésentés aux points A, B, ce et D qui précèdent ont été clarifiés ou résolus, il est nécessaired'établir un échéancier de réalisation de ces mesures. L'exécution de travaux pendant lasaison des pluies peut souvent occasionner des dégâts considérables sur le milieu, les coûtsde réalisation des travaux augmentent immanquablement et leur stabilité est souvent plusfaible que s'ils avaient été exécutés en saison sèche. Inversement, d'autres travaux serontplus opportuns d'exécuter en saison des pluies.

197. Il est également nécessaire que les réalisations suivent une logique spatiale,autrement dit qu'ils s'intègrent dans un aménagement rationnel du terroir ou du bassinversant. Ces deux points convergent vers la nécessité d'une approche intégrée dans lagestion et la protection du milieu rural. Par exemple, il est inopportun de réaliser destravaux dans une zone dont l'amont est fortement dégradé et ne fait pas l'objetd'aménagements de protection préalables.

198. Une autre question à prendre en considération est le cas où un terroir villageoistel que défini après consultation avec les communautés, ne correspond pas à une unité facileà gérer sur le plan d'un aménagement intégré, de l'aménagement d'un bas fond ou encorede la protection d'un bassin versant. Dans de tels cas, il sera nécessaire de faire uneévaluation sociale préliminaire afin de s'assurer que les différents utilisateurs d'une zonehomogène seront en mesure de travailler ensemble et de poursuivre un but commun demeilleure gestion d'un ensemble de terroirs villageois qui formeraient une unitéd'aménagement plus homogène.

M. Contraintes à la mise en place des MA

1. Le foncier

199. La complexité et la diversité des systèmes fonciers que l'on peut rencontrerdans un bassin versant ou un terroir villageois peut souvent constituer un frein considérableà la mise en oeuvre de mesures d'atténuation. La plupart des mesures d'atténuation nécessiteun investissement dont au moins une partie sera supportée par les riverains. Or il est souventdifficile de réaliser des investissements sur des terres sur les quelles on ne jouit pas d'unepropriété sure. Ceci explique les nombreuses réticences que l'on peut rencontrer en milieurural pour effectuer des aménagements à long terme tels que le reboisement ou d'autres typesd'actions susceptibles de protéger le milieu à long terme. C'est pourquoi il est souventnécessaire d'inclure dans les PMA des actions de sécurisation foncière, tout au moins auniveau pilote, une fois que le terroir villageois a été cernés sur un plan socio/foncier.

2. La lenteur administrative

200. Toute l'approche intégrée et pluridisciplinaire à la gestion d'un terroirdéveloppée dans le cadre de la présente étude requiert presque toujours des innovations quipeuvent se heurter au système juridique en place ou a des pratiques administratives de

59

routine. De plus, cette approche intégrée requiert immanquablement une bonne coordinationentre les différentes institutions concernées. Le cloisonnement institutionnel constitue encoreune réelle barrière à la mise en place d'aménagements intégrés des terroirs ou des bassinsversants. La mise en place des EGT devra favoriser la coordination entre les différentesparties prenantes. La prise de décision au niveau local éliminera de nombreuses étapes quicontribuaient par le passé à rendre le circuit de décision anormalement long (voir tableauxN. 4 et 6).

3. L'implication de la population

201. Une des idées maîtresses qui sous-tend les initiatives du PNGTER est la priseen charge de la gestion et de l'entretien des infrastructures par les utilisateurs, c'est à direles populations concernées, seul gage de viabilité sur le long terme . Il en va de même pourla mise en place des plans de mesures d'atténuation. Il est primordial que les MA répondentautant que possible à un besoin réel des populations concernées, donc qu'elles imputent à cesmesures tout au moins une portion de l'augmentation de leur bien-être.

202. Il est cependant nécessaire de procéder à une sensibilisation plus approfondiedes populations afm de leur faire comprendre les liens de cause à effet (impacts en chaîne)qui sont à l'origine des problèmes rencontrés dans leur terroir. Parfois des réticencespeuvent être rencontrées à l'égard de certaines mesures rendues impopulaires par le passé.Parfois il sera nécessaire que la réhabilitation ou l'aménagement intervienne seulement aprèsune preuve de bonne gestion du terroir de la part des populations concernées.

203. Un manque de concertation avec les populations concernant les choixtechniques et les modalités de mise en oeuvre des mesures d'atténuation est souvent une desprincipales causes d'échec des PMA. Ces aspects seront élaborés dans la section VIII. quisuit.

4. Manque de consultation

204. Dans le cadre de la mise en oeuvre d'investissements en milieu rural, lemanque de consultation avec les groupes sociaux bénéficiaires a souvent caractérisé cesactivités qui étaient parachutées sans toujours correspondre à n besoin réel des riverains.Ceci a généralement pour résultat un manque d'appropriation de ces investissements par lesbénéficiaires, un manque d'entretien et même un abandon progressif.

5. Membres et non-membres des associations

205. Suivant le type d'association qui existent dans une zone données il peut y avoirdes conflits entre le différents groupe d'intérêts. Par exemple une association d'éleveurs peutêtre en conflit avec une association d'agriculteurs. Dans le cadre de l'aménagement d'un basfond, une partie des usagers de l'eau peut se regrouper en association mais être en conflitavec d'autres utilisateurs de l'eau en amont ou en aval du périmètre irrigué ou encore avecles éleveurs ou les cultivateurs hors bas-fond qui ont des pratiques contraires à la viabilitéà long terme de l'aménagement du bas fond. L'approche gestion de terroir devrait regroupertous le intervenants d'un terroir donné et contribuera fortement à l'élimination de ce genre

60

de conflits entre membres et non-membres d'associations.

61

VIII. CONTEXTE INSTITUTIONNEL

206. Les aspects institutionnels du projet ont fait l'objet d'une réflexion détailléedans le cadre de la préparation et de l'évaluation. Vu l'aspect multi sectoriel du PNGTER,les principales composantes du projet seront sous la tutelle directe des ministères concernéspar chacune d'entre elles. Afm d'assurer une cohérence entre les différents intervenants leComité de Pilotage du projet, au sein de la Primature, assurera la coordinationinterministérielle et inter sectorielle. L'organigramme qui suit, ainsi que le Tableau N. 1 enpage 3, donnent des détails supplémentaires quand à la structure institutionnelle et au partagedes responsabilités dans le cadre des activités du PNGTER.

A. Institutions concernées

207. Le Ministère de l'Agriculture et des Ressource Animales (MINAGRA) serale maître d'ouvrage des composantes PFR et GT. La mise en oeuvre de la composante PFRsera confiée au BNETD, la composante GT sera confiée à l'ANADER. Au niveauopérationnel, ces deux composantes seront coordonnées par le Services des AffairesDomaniales Rurales du MINAGRA.

208. Le Ministère du Plan et du Développement Industriel sera le maître d'oeuvrede la composante "appui à l'investissement rural" qui sera mise en oeuvre par la celluled'appui située au sein de la DPDR.

209. Le Ministère de l'Intérieur sera représenté au sein du Comité de Pilotage duprojet et jouera un rôle de haut niveau pour ce qui concerne la définition des orientations duPNGTER et son suivi.

1. Les projets de développement

210. Il sera non seulement important que l'équipe responsable du PNGTER identifiel'ensemble des projets de développement rural, mais il sera également nécessaire qu'elles'informe sur: (a) le contenu technique de ces projets, (b) la localisation de leurs réalisations,(c) l'échéancier de leurs réalisation et (d) les modalités de financement afm de co financeréventuellement certaines actions. Hormis les projets financés par la Banque (voir tableau N.2en page 8) il sera primordial que le Comité de Pilotage procède dès le début de ses activitésà un inventaire des projets ayant un domaine d'action correspondant à une ou plusieurs descomposantes du PNGTER.

2. Les institutions gouvernementales ou assimilées

211. Les aspects multi sectoriels du PNGTER demanderont à ce que l'équiperesponsable du projet prenne connaissance des actions en cours menées par une grand nombred'institutions et assure une coordination régulière avec:

* Le Plan National d'Action pour l'Environnement (PNAE), ainsi que

62

l'institution qui en émanera, vu sa responsabilité de coordination de toutes lesactions environnementales menées en CI.

* Le CNTIG pour le stockage des données et la mise en place d'un SIG adaptéau projet,

* Les dispositifs d'information et sensibilisation en milieu rural (radio) et lesmédia.

* Le système éducatif étatique et privé (écoles coraniques, autres centresreligieux).

* La Direction de l'Environnement.

* La Direction des Forêts et la SODEFOR pour toutes les questions liées aureboisement, l'aménagement des forêts naturelles et au contrôle del'exploitation des ressources naturelles renouvelables.

* TLa Direction de la Protection de la Nature (DPN) pour les questions liées auxaires protégées et à la faune.

* Les organismes de recherche et de développement agricole (IDESSA,IDEFOR, CIMA)

3. Les structures non gouvernementales

212. Les structure non gouvernementales joueront un rôle important an tant quepartenaires du développement, organes d'exécution et pour ce qui concerne l'entretien, lesprincipaux groupes rentrant dans cette catégorie sont:

8 Les groupements, ONG et PME pour assurer principalement des travauxd'entretien régulier mais aussi certains travaux de formation et desensibilisation à la base.

* Le système éducatif privé (écoles coraniques, autres centres religieux).

* Les GVC

* Les autres structures villageoises de participation

* UNIPHYTO (syndicat des importateurs et distributeurs de produitsphytosanitaires)

B. Mécanismes de coordination

213. Il serait théoriquement nécessaire que la Direction de l'Environnement organisela coordination entre les différentes administrations concernées vu que ceci rentre dans son

63

mandat. Le cloisonnement excessif entre les diverses administrations concernées pourraittrouver une solution à travers des ateliers de formation et sensibilisation sur des thèmestechniques précis. Dans certains cas les communes rurales auraient également un rôle decoordination important vu leur approche pluri-disciplinaire au développement régional.

64

ORGANIGRAMME PNGTER

PRLIMATURE .......................:Comité Inter-Ministériel de:

.~~~~~~~Pilotg[Unité de Coordination j...- tageg..............

Meîtrise d'Ouvrage ,- 1 MMinistère du Plan et du s M

DPDR Exee I SADR I|S/E Interne|Cellule de Gestion de l'Appui Cellule de Gestion .

au Investissements PFRIEGT

Maîtrise d'Oeuvre A DDCGTX [ ER|PFRlL CGT |

S/E Intemne

Région I Département : DRA BureauxPlan<I SA DR L | . PlPFR

Pays Rural ANTENNE FRAR ADR Equ ipes EGTTechnicien FRAR PFR

65

214. Il appartiendra au Comité de Pilotage (CP) de contacter formellement laDirection de L'Environnement pour lui présenter le projet, avec une attention particulière surles aspects environnementaux. La Direction de l'Environnement fournira au CP les élémentsdont elle dispose sur le plan juridique et procédurier concernant la prise en compte desquestions environnementales dans le cadre du PNGTER. Comme la Direction del'Environnement est encore à ses premiers pas en matière d'EIE, il sera important que lePNGTER partage ses expériences avec cette dernière. A l'heure actuelle il ne semble paspossible que la Direction de l'Environnement soit en mesure de passer en revue l'ensembledes évaluations environnementales qui seront menées dans le cadre du PNGTER, c'estpourquoi il est important qu'une cellule chargée des questions environnementales légère etefficace soit constituée au sein du Comité de Pilotage du projet afm de remplir rapidementce rôle. Par la suite, suivant l'évolution des capacités de la Direction de l'Environnement,il sera envisageable que le mandat de la cellule environnement du PNGTER lui soitgraduellement transféré. Il est également important que, tout au moins dans les premièresannées du projet, les questions environnementales soient gérées de manière autonome auprojet mais transparente (en particulier par une consultation systématique des bénéficiaires),afm de ne pas ajouter un circuit administratif supplémentaire qui viendrait freiner la mis enoeuvre du projet.

C. Définition des responsabilités

215. Une fois que les mandats auront clairement établis pour les différentesinstitutions concernées, qu'elles auront été sensibilisées à la problématique environnementaledu PNGTER, et que les différentes directives environnementales sectorielles auront étéélaborées et officiellement acceptées, il sera nécessaire que la Comité de Pilotage duPNGTER comporte une cellule chargée des questions environnementales qui aura pourprincipale responsabilité de s'assurer que le différents services techniques impliqués opèrentdans un cadre de cohérence et que des effets de synergie soient développés entre cesdifférents services dans le but d'un développement durable sur le plan environnemental dansles zones d'action du PNGTER.

216. Cette cellule environnementale fournira aux différents intervenants lesdirectives concernant la réalisation d'EIE et assurera la cohérence de ces dernières parrapport aux directives. Il sera nécessaire que cette cellule, une fois formée et fonctionnelle,donne sa non objection sur le EES et EIE réalisées dans le cadre du projet.

66

IX. ASPECTS SOCIAUX

A. Consultation

217. Vu que le PNGTER est sera constitué d'un ensemble de mini projets qui se baserontsur les terroirs villageois, il n'est pas possible à l'heure actuelle de procéder à une consultationexhaustive des parties prenantes quand aux recommandations de la présente étude. Les conclusionsde cette étude se basent sur des entretiens menés au niveau des villages et des autorités concernées,tant au niveau central que régional.

218. Dans le cadre de la présente étude, il est cependant nécessaire de préciser les grandeslignes du mécanisme de consultation qui devra avoir lieu dans chaque terroir villageois, au fur et àmesure qu'ils bénéficieront d'un appui à leur développement.

219. Le but principal de la consultation sera de permettre aux populations affectées parle projet et aux ONG d'être informées des conséquences possibles du PNGTER et d'exprimer leursdésirs et opinions avant qu'une série d'action de développement soit retenue pour leur terroir. Cecipermettra aux responsables du projet d'amender, si nécessaire et économiquement faisable, d'amnenderles spécifications techniques afin qu'elles correspondent aux besoins réels des bénéficiaires

220. Le processus de consultation se déroulera en deux phases: (a) une enquête auprèsdes habitants du terroir, en passant pa le pouvoir traditionnel (chef de village, chef de terres, chefdes chasseurs) pour rallier la population et aider les enquêteurs a faire passer les messages concernantle projet. Ceci sera suivi par une séance des questions-réponses. Par la même occasion, lespersonnes chargées de l'enquête présenteront l'enquête centralisée; (b) l'enquête centralisée sedéroulera environ quinze jours après l'enquête itinérante et fera l'objet d'une publicité assurée toutau moins par le chef de village et le GVC. Comme support à cette dernière partie du processus, despanneaux didactiques concernant le projet seront disposés dans le lieu de réunion du village et serontaccompagnés d'explications simples en langue locale, en dioula et en français. Les commentaires despersonnes concernées seront recueillies soit par note écrite soit par transcription par un préposé pourles personnes non alphabétisées. Les équipes EGT, si elles sont déjà constituées, ou deux villageoiséduqués seront à la disposition des visiteurs pour répondre à leurs questions.

221. Par la suite les conclusions de l'enquête itinérante et de l'enquête centralisée serontexposées,en langue locale, en français et en dioula si nécessaire, par le responsable de l'enquête.Le consensus qui fera l'objet de ce processus fera l'objet d'un compte rendu d'enquête qui sera signépar les chefs traditionnels ou leurs représentants.

222. Ce processus demandera des qualités de médiateur et de sensibilisateur de la part deses organisateurs. C'est un processus long mais indispensable afin de respecter l'approche duPNGTER qui repose sur le développement à la base en impliquant les groupes sociaux concernés.Il est envisageable que le déroulement de ce processus de consultation soit confié à une ONG.

B. Adéquation des investissements aux réalités ethniques

223. 1] a été souvent observé que des infrastructures sociales construites en milieu ruralsont rapidement abandonnées par les bénéficiaires. Une consultation plus approfondie avec lespopulations concernées révèle le plus souvent que ces infrastructures ne correspondent pas à leurmode de vie et à leurs coutumes. Par exemple; un bâtiment à usage social en enfilade n'est pas

67

accepté en région Lobi car ils sont habitués à se réunir dans des cours. Un simple réajustement duplan de ce bâtiment aurait pu garantir qu'il corresponde réellement aux besoins, sans pour autantentraîner un surcroit de coût. Il en est de même pour les marchés qui sont parfois construits sur desemplacements inadéquats par rapport au village. Le marché est souvent le centre social du village,un marché excentré est souvent abandonné et remplace par un marché précaire au centre du village.

1. Préservation de l'architecture traditionnelle

224. L'architecture traditionnelle correspond le plus souvent à une longue évolution desplans qui correspondent réellement aux conditions climatiques locales et font appel à des matériauxlocal faciles à obtenir et à entretenir. Les constructions sociales et productives en milieu rural ontsystématiquement ignoré l'architecture locale et les matériaux locaux. Il serait important que cecichange. Les matériaux locaux offrent souvent le double avantage de répondre aux besoins despopulations, d'être bon marché, voire même gratuits et d'être faciles à entretenir. L'architecturetraditionnelle préserve le paysage rural et constitue un potentiel touristique certain dans une Afriqueou les traditions et les coutumes disparaissent à grande vitesse.

C. Patrimoine culturel

1. Forêts sacrées

225. Les forêts sacrées se retrouvent dans la plupart des régions du pays. En paysSénoufo, les Forêts sacrées sont la base de la coutume traditionnelle du Poro et constituentgénéralement les derniers îlots de forêt naturelle plus ou moins préservée. De plus, ce forêtsconstituent d'importantes zones de repli pour la faune qui fait l'objet d'un braconnage intensif. Lessages de différents villages visités ont fréquemment mentionner que dans les cinq dernières annéesles forêts sacrées font souvent l'objet d'un braconnage intensif et même d'exploitation forestière vuque les pouvoirs traditionnels ne sont pas consultés au sujet des autorisations pour des activitésd'exploitation dans leur terroir traditionnel.

2. Chasse

226. L'interdiction de la chasse pose aussi un problème au niveau de la préservation destraditions vu que de nombreuses ethnies du Nord basent une partie du pouvoir traditionnel sur lessociétés de chasseurs. Ceci est vrai pour les Malinké, les Sénoufo, les Djimini et les Lobi. Mêmesi ces sociétés dites de chasseurs ne sont pas des sociétés de chasse (on peut être membre d'unesociété de chasseurs sans être chasseur), leurs rites et les cérémonies d'acceptation de nouveauxmembres se ponctuent par des chasses. Ces chasses ont certainement un impact négligeable parrapport au braconnage commercial mais elles assurent la cohésion de ces sociétés qui par ailleursassurent un grand nombre de services au sein de la communauté, en partie la sécurité. Une gestioncommunautaire de la faune permettrait de préserver ces traditions tout en préservant le patrimoinefaunique. En effet, il a été relevé que les membres de ces sociétés de chasseurs avaient une bonneconnaissance de la faune et respectaient de nombreuses règles de "bon chasseur", par exemple nepas tuer les femelles, ne pas chasser à la période où les femelles mettent bas , etc...

3. Cueillette

227. Les activités de cueillette en milieu rural sont très importantes, les différentesressources sont trop nombreuses à énumérer mais elles jouent un rôle socio-économique considérable;

68

Les femmes en particulier retirent des revenus considérables de la cueillette et en utilisent les produitspour assurer la santé et le bien être de leur famille. La cueillette du karité dans le Nord du pays estun des exemples les plus saillants. De plus, les ressources de cueillette appartiennent généralementà une communauté bien définie. La reconnaissance officielle de cette propriété traditionnelle enincluant dans un terroir villageois les zone de cueillette permettraient d'assurer une meilleure gestionde cette ressource qui joue un rôle primordial au niveau de la préservation de la culture traditionnelle.

4. Pouvoirs traditionnels

228. Dans une période ou l'exode rural et la migration ont peu à peu raison du tissutraditionnel, il est important que les pouvoirs traditionnels soient reconnus et soient appelés à jouerun rôle prépondérant dans la gestion des ressources naturelles. Très souvent les autoritéstraditionnelles sont les seules en mesure de régler certains contentieux et de trancher en cas de litige,en particulier en ce qui concerne le foncier.

69

X. ASPECTS FINANCIERS

A. Montage des financements

229. Lorsqu'une solution a été retenue pour un aménagement ou pour le développementd'une zone donnée, il est primordial d'en connaître la rentabilité pour finaliser le choix technique.Suivant la rentabilité, différentes sources de financement pourront être retenues. Les activités trèsrentables à court terme pourront être financées sur des prêts. Les activités dont la rentabilité à courtterme est nulle ou même négative mais qui assureront une rentabilité sur le long terme pourront êtrefmancées dans un premier temps sur des dons. Toutes les solutions intermédiaires sont possibles parle co-financement sur prêt et subvention. Ce dernier cas est particulièrement valable pour les activitésà caractère environnemental qui ont souvent une faible rentabilité à court terme. Il incombe auxgestionnaires des projets de répertorier toutes les sources de financement disponibles afin de faire leschoix les plus adaptés pour les différents types d'activités.

B. Coûts et prix unitaires

230. Vu le grand nombre d'activités qui seront financées dans le cadre du PNGTER, ilsera primordial d'établir des coûts unitaires pour les différents types d'activités afin de faciliter latâche des planificateurs et le suivi des investissements. Une définition rigoureuse de coûts unitairespermettra également de s'assurer que les investissements soient réalisés de manière transparente.Une liste de coûts unitaires correspondant aux différentes mesures d'atténuation devra faire partiedu manuel de procédures du projet.

C. Coût de la prise en compte des questions environnementales

231. La présente section présentera les principaux coûts associés à la prise en compte desquestion environnementales dans le cadre du PNGTER. Les coûts avancés seront principalement descoûts pour des sous composantes du projet. Pour ce qui concerne les coûts de réalisation des mesuresd'atténuation, des coûts unitaires seront avances vu que l'envergure de ces réalisations ne sera connueque lorsque les programme détaillés pour l'aménagement des terroirs villageois auront été définis.

70

Tableau 9: Coûts des principales composantes environnementales du projet (en '000 FCFA)

Les chiffres en parenthèses sont déjà inclus dans les calculs du projet

Les chiffres en caractères gras sont des coûts supplémentaires correspondant au PMA

COMPOSANTE Sous composante Type de dépense Prix unitaire Quantité Total

SIE NIVEAU TERROIR Station de 4000 50 (20000)travail

NIVEAU REGION Station de 7500 5 (37500)travail

NIVEAU CENTRAL Equipement 50000 1 (50000)Central SIE

FORMATION FORMATION S&E Session de 1500/ session 50 (22500)DES EGT formation de 15 jours

Formation S&E des Session de 4000/ session 5 (20000)équipes régionales formation de 1 mois

Assistance à la mis en Cons. int. 75000/an 1 (75000)place d'un SIE au niveaucentral

Formation en EES/EIE Cons. int. 7500/mois 5 (37500)équipes régionales

Formation EIE équipes Cons. nat. 7500/mois 2 15000centrales _ l

ELABORATION DE GUIDES Guide environnemental Cons. int 7500/mois 2 15000

71

Cons. nat. 2500/mois 3 3000

Manuel de procédures Cons. int 7500/mois 2 (15000)

Cons. nat. 2500/mois 3 (7500)

EQUIPEMENT GPS Appareils GPS 200/appareil 20 4000

Etudes thématiques Etude sur les intrants Cons. Inter. 7500/mois 3 22500

agricoles Cons. nat. 2500/mois 3 7500

Etude sur l'aménagement Cons. inter. 7500/mois 3 22500des bas fonds

Cons. nat. 2500/mois 6 15000

Etude sur les cultures Cons. inter. 7500/mois 2.5 18375pérennes Cons. nat. 2500/mois 8 12500

Réalisation de monographies régionales Expertise locale 2500/mois 10 études 25000

I H/m/étude

Responsable des questions environnementales du Expertise Locale 1000/mois 60 60000Comité de pilotage

Véhicule pour responsable des questions 20000/véhic. 1 20000environnementales

TOTAL 240375

72

Tableau N. 10: Coûts unitaires ('000 FCFA)

TYPE D'ACTIVITE UNITE COUT UNITAIRE

Plantation agro forestière ha 20

Réhabilitation de forêt naturelle ha 100

Pépinière villageoise pépinière 1500

Compostière compostière 15

Aménagement de petit périmètre irrigué ha 250450

Plantation de haie anti érosive 100 m de 15/100haie

Unité de traction animale unité de 200traction

Petit barrage ou retenue d'eau en terre barrage 8000-15000

Plantation de plante de couverture par semis direct ha 25

Plantation de plantes de couverture par repiquage ha 125

Création de piste km 1000

Réhabilitation de piste km 500

Entretien mécanisée de piste permanente km 250

Entretien régulier de piste saisonnière par HIMO km 35

Entretien régulier de piste permanente HIMO km 80

Aménagement de pare feux ha 12-24

Mise en place de paturage amélioré ha 55-130*

Reboisement manuel ha 230

Entretien de plantation ha 20

*: avec fertilisation (NPK) en première année.

73

XI. SUIVI ET EVALUATION DES ASPECTS ENVIRONNEMENTAUX DU PROJET

232. Le suivi du PNGTER est d'autant plus important que les détails techniques ne sontpas encore connus et évolueront certainement au fil du projet, il en est de même pour les impactsenvironnementaux. Un suivi environnemental rigoureux sera un outil de première importance pourprocéder à des changements progressifs et à une adaptation graduelle du projet qui visera à minimiserles aspects environnementaux négatifs, renforcer les impacts environnementaux positifs et mettre enplace des mesures d'atténuation.

A. Définition d'indicateurs

233. La complexité du PNGTER rendra les activités de suivi ardues. Il est important dèsle début du projet de définir une série d'indicateurs environnementaux faciles à suivre afind'uniformiser le suivi dans les différentes zones du projet et de permettre de comparer différentesactivités d'une zone à l'autre. Les terroirs villageois, une fois clairement définis, constitueront uneunité très adaptée au suivi de l'état environnemental du milieu et de l'évaluation continue des impactspositifs et négatifs liés au projet.

234. Il est primordial que les indicateurs de suivi environnemental qui seront retenus soientfaciles à observer et ne demandent pas un haut niveau de technicité, afin de s'assurer que les activitésde suivi ne viennent pas grever les coûts du projet et que les membres des EGT puissent facilementen assurer tout au moins une partie du suivi.

Tableau 7: Exemples d'indicateurs de suivi environnemental

INDICATEURS FREQUENCE D'OBSERVATION

Evolution du couvert forestier naturel En début de projet et une fois par an

Evolution des plantations forestières En début de projet; quatre fois par anpendant les deux premières année; deuxfois par an pendant les années suivantes

Evolution du débit des cours d'eau Deux fois par an dans le Nord, quatre foispar an dans le Sud

Apparition ou disparition d'espèces animales sauvages Une fois par an après un inventaire initial

Apparition ou disparition d'espèces végétales Une fois par ancaractéristiques des sols dégradés

Nombre d'infrastructures sanitaires fonctionnelles par En début de projet, en fin de travaux, unerapport à la population fois par an par après

Nombre d'infrastructures sociales comportant les En début de projet, en fin de travaux, uneaménagements sanitaires fonctionnels requis fois par an par après

Apparition de nouvelles activités extractives des EN début de projet, une fois par anressources naturelles

Fréquence des feux de brousse. Trois fois par an: début milieu et fin desaison sèche

74

B. Outils de suivi

1. Le SIE

4* 235. Le SIE qui sera mis en place dans le cadre du projet sera un des principauxoutils de suivi de l'état environnemental. Il est cependant primordial que les gestionnairesdu projet soient sensibilisés aux avantages et limitations d'un tel système: la performance duSIE dépendra de celle de ses gestionnaires et de la qualité des données qui y seront intégrées.Il sera primordial d'intégrer dans le SIE du PNGTER les expériences en SIG de laSODEFOR et du PFR. IB est primordial que des normes communes entre les SIG des troiscomposantes du projet (GT, FRAR, PFR) soient entièrement compatibles entre elles afm depermettre un échange constant de données et également une consolidation des données auniveau de la cellule de suivi et évaluation de la Primature.

2. La cartographie

236. Il est important que des outils cartographiques adaptés à la gestion de terroirsoient rapidement élaborés. Ces cartes joueront un rôle important dans la planification, desactions à entreprendre dans le terroirs, à la mise en oeuvre d'un plan d'aménagement et d'unzonage, mais aussi à la sensibilisation des groupes sociaux concernés et à la visualisation desactions entreprises.

3. Le GPS

237. La mise en place du SIE implique la géo référenciation de nombreux pointstels que les limites du terroir, l'emplacement d'infrastructures clés, le tracé des pistes, lespoints critiques et les points sensibles sur le plan environnemental, l'emplacement denouveaux aménagements, etc. Le faible coût des appareils GPS, ainsi que leur utilisationsimple, permettraient d'en équiper chaque EGT. Afm d'augmenter la précision des GPS,il serait souhaitable d'établir au moins une borne géoréférencée dans chaque terroir villageoisafin que les GPS puissent être facilement étalonnés33

238. La mise en place du SIE implique la géo référenciation de nombreux pointstels que les limites du terroir, l'emplacement d'infrastructures clés, le tracé des pistes, lespoints critiques et les points sensibles sur le plan environnemental, l'emplacement denouveaux aménagements, etc. Le faible coût des appareils GPS, ainsi que leur utilisationsimple, permettraient d'en équiper chaque EGT. Afin d'augmenter la précision des GPS,il serait souhaitable d'établir au moins une borne géoréférencée dans chaque terroir villageoisafin que les GPS puissent être facilement étalonnés34. De telle manière une grande partie desobservations de terrain effectuées par les membres des EGT pourraient être géoréférencées, ce quipermettrait de les intégrer facilement sur un fond cartographique et de les intégrer dans le SIE.

34 Geographic positioning system.S san borne géoréférencée, la plupart des GPS ont une précision de +/- 20 m, ce qui suffisant pour

certaines mesures mais ne donne pas entière satisfaction pour la localisation d'infrastructures telles que desretenues d'eau, des canaux d'irrigation, etc. Si le GPS est étalonné par rapport à une borne dont les cordonnéesexactes sont bien connues, la précision des mesures GPS tombe à moins d'un mètre.

75

4. Imagerie

239. Il sera important d'introduire la photographie aérienne comme outil de suivi, maisaussi comme outil de sensibilisation et de définition des terroirs villageois au niveau communautaire.Cette approche a fait ses preuves dans de nombreux pays limitrophes.

240. Au niveau régional, les images satellites de type Spot ou Landsat constitueront unoutil de travail indispensable.

5. Parcelles de suivi

241. Il sera nécessaire que dans chaque terroir au moins une parcelle de suivienvironnemental soit identifiée et clairement géoréférencée, afin que des mesures plus détaillée(mesure qui ne pourront être faites par photo interprétation) puissent y être effectuées à intervallesréguliers. Ce mesures concerneront, entre autres, la croissance végétale, le performance de nouvellesespèces et/ou essences introduites, l'efficacité de mesures de conservation des sols et de lutte anti-érosive, etc.

C. Programme de suivi

242. Le programme de suivi et évaluation du PNGTER sort du cadre du présent travail,cependant, il sera nécessaire que les indicateurs environnementaux qui seront retenus fassent partieintégrante de la grille de suivi/évaluation du projet.

243. De nombreux indicateurs devront être suivis lors des différentes saison afind'apprécier les variations saisonnières liées au milieu rural. Par exemple, un meilleur couvert végétalet une meilleure infiltration des eaux de pluie a un effet régulateur sur les débits des sources et descours d'eau, ce qui se traduit par une réduction de l'amplitude entre les régimes de crue et d'étiage.

244. Les résultats du suivi devront être intégrés dans les différents guides et manuelsenvironnementaux du projet, une fois par an pour ce qui concerne les indicateurs environnementaux.De cette manière, il sera possible de tirer parti des leçons sur les activités du projet afin d'affiner laconception et la réalisation des différents types d'activités.

245. Afin de faciliter la tache des responsable du suivi/évaluation, il sera nécessaire queles différentes cellules techniques publient à intervalles réguliers des tableaux de synthèse sur lesindicateurs de suivi qui seront centralisés au niveau du/des responsable(s) du suivi et évaluation duComité de pilotage. Ce dernier publiera un rapport annuel de suivi et évaluation. Ce rapport devracontenir, entre autre, une analyse critique des indicateurs et une série de recommandations concrètespour pallier rapidement aux problèmes éventuels. Par ailleurs, les résultats du suivi/évaluationdevront être répercutés rapidement au niveau des intervenants sur le terrain.

D. Responsabilité du suivi

246. Les différentes cellules techniques mises en place dans le cadre du projet serontresponsables du suivi de leur propre composante. Il sera cependant nécessaire de coordonner cesactivités au niveau de la coordination centrale du projet. Au fur et à mesure que les EGT serontstructurées, une partie croissante des activités de suivi leur sera transférée.Le suivi se fera aux troisniveaux régionaux du projet.

76

247. Au niveau des terroirs. Pour chaque terroir il sera nécessaire de disposer de sériesde photos aériennes à l'échelle 1/10000 qui seront utilisées pour le suivi de l'état environnementaldes ressources naturelles. Il serait également opportun de rechercher des photos aériennes anciennesdu terroir afm de pouvoir reconstituer un "historique" de l'évolution environnementale du terroir.Il sera nécessaire d'organiser u programme sommaire de formation d'un des membres de chaqueEGT en photo interprétation.

248. Au niveau des régions. Le suivi environnemental au niveau régional se fera à partirdu traitement des informations collectées au niveau des TV, associé à un suivi par image satellite.Il sera urgent de se procurer les images satellites pertinentes dès le début du projet et ensuite lesmêmes vues en troisième année du projet pour fournir les éléments nécessaires à la réunion à mi-parcours.

249. Au niveau national. Au niveau national le principal outil de suivi sera le SIE quicentralisera et organisera toute l'information fournie par les TV et les régions. Ce SIE comporteraégalement des bases de données sur les grands thèmes du projet, en particulier: les terroirs villageois,les infrastructures et aménagements et leur suivi environnemental, (b) les parcelles ou sites de suivi,(c) le suivi technique; (d) le suivi des investissements, (e) les georéférences.

77

XII. RECOMMANDATIONS

A. Elaboration de directives environnementales

1. Les FRAR

250. Les FRAR devront avoir une directive sectorielle extrêmement simple qui feraréférence aux directives sectorielles des différentes administrations techniques correspondant au typed'infrastructures que le FRAR finance. Il est très important que cette directive reprenne celles desadministrations techniques afin d'éviter les doubles emplois et les conflits.

2. L'ANADER

251. Si des directives sectorielles sont élaborées par le MINAGRA, I'ANADER en seral'organe d'exécution sur le terrain. Dans un premier temps, il sera nécessaire d'établir des directivesconcernant les principales cultures de rente, en particulier pour ce qui conceme la vocation des sols,l'utilisation d'intrants, et les rotations culturales (hormis pour les cultures pérennes).

3. Les travaux publics

252. L'administration des travaux publics et la DCGTx devraient avoir des directivessectorielles communes concernant les infrastructures rurales. La problématique environnementalesdes infrastructures est assez simple à cerner. Il serait intéressant de s'inspirer du modèle développéau Bénin.

4. L'hydraulique rurale

253. L'aménagement des bas fonds est une activité en pleine expansion en Côte d'Ivoireet ne bénéficie que de très peux de savoir faire en milieu rural. Vu que ce type d'activité peut avoirdes impacts environnementaux considérables, il est urgent de développer des directives pourl'aménagement des bas-fonds, d'élaborer un guide environnemental correspondant, et de former autantles agents de l'ANADER que ceux des services de l'hydraulique rurale qui seront responsables de cevolet.

B. Etudes d'impact sectorielles

1. Le coton

254. Le coton étant actuellement la première culture de rente de la zone de savanes, ilserait urgent de se pencher sur les implications environnementales de cette culture. Des travaux depremière qualité ont été réalisé au Mali dans ce domaine. Bien qu'il ne soit pas prévu dans le cadredu PNGTER de réaliser une telle étude, il serait souhaitable de contacter la CIDT et d'autres bailleursde fonds, ainsi qu'UNIPHYTO, pour prendre en considération ce volet qui a beaucoup d'implicationssur le plan environnemental dans la zone de savanes.

78

2. Les cultures pérennes

255. Vu que les cultures pérennes constituent la base de l'économie ivoirienne,il sera utilede faire tout au moins une évaluation de l'impact environnemental de ces cultures afin de mieuxcomprendre comment elles ont affecté les ressources naturelles du pays, en particulier sur ladestruction du couvert forestier.

3. Aménagement des bas fonds

256. Comme nous l'avons dit plus haut, il est primordial que l'aménagement des bas fondsne se fasse plus de manière anarchique, il sera important d'évaluer l'impact des aménagementsspontanés et des aménagements pilotés par l'administration; afmn de tirer des premières conclusionsquand à l'impact de ces aménagements sur les sols, les réseaux hydrographiques et la biodiversité.

4. Utilisation d'intrants chimiques

257. Le développement agricole passera immanquablement par une utilisation accrued'intrants chimiques, tant les produits phytosanitaires que les engrais chimiques. L'expérience despays industrialisés a montré les dangers d'une utilisation systématique de ces produits. De pluscomme l'utilisation actuelle de ces produits en Côte d'Ivoire se fait presque sans contrôle etencadrement, il est prévisible que les impacts environnementaux seront élevés par rapport auxquantités utilisées. Il sera nécessaire d'évaluer l'impact environnemental de ces produits sur les sols,sur la productivité agricole, sur les eaux et sur les populations utilisatrices des produits etconsommatrices de produits agricoles traités.

5. Biodiversité en milieu rural

258. La plus grande partie de l'attention des environnementalistes se focalise actuellementsur la biodiversité en milieu naturel. Vu que la plus grande partie du territoire national faitmaintenant partie du domaine rural, il serait primordial de connaitre le degré de biodiversité animaleet végétale de ce système par rapport aux écosystèmes dits naturels. Il sera important que l'équipePNGTER assure une coordination étroite avec le projet concernant la biodiversité en milieu rural enCôte d'Ivoire récemment initié par l'université de Heidelberg en Allemagne.

C. Elaboration de monographies départementales

259. Vu la forte variabilité agro-écologique d'une région à l'autre, il sera nécessaire, tôtdans le projet, de réaliser des monographies sur chaque région afin de connaitre:

* les différentes études techniques déjà effectuées et pouvant être utilisées dans le cadredu projet;

* les caractéristiques socio-économiques de chaque région;

* l'état de la base des ressources; et

* la couverture cartographique

79

Ces données pourront par après être incorporées dans le SIE du projet. Un tel travail devraitconstituer une priorité dans la première phase du projet, afin de tirer un meilleur parti desconnaissances existantes et d'éviter les doubles emplois.

D. Formation et sensibilisation

1. L'équipe de gestion du projet et institutions concernées

260. Il serait important que l'équipe de gestion du PNGTER suive un programme deformation pratique sur le terrain afin de les sensibiliser aux principales questions environnementalesliées à ce type d'activités. Vu que les administrations impliquées dans le projet ont de réellescarences en compétences environnementales, il est urgent qu'au moins un cadre de chacune de cesadministrations suive ce programme de formation dont les grandes lignes sont proposées en Annexe10.

2. Aménagements démonstratifs

261. Il est primordial que les aménagements et mesures d'atténuation qui seront mis enplace dans les différents TV soient sélectionnés suivant leur efficacité et que les meilleurs d'entreeux soient retenus conmme aménagements démonstratifs qui pourront servir à des fins de sensibilisationet être visités par différentes EGT. Ce type de sensibilisation qui se base sur des aménagementsexistants en milieu paysan a pour avantage de confronter les observateurs à des situations réelles. Deplus, ce type de démonstration est souvent nettement plus efficaces que la mise en place de parcellesdémonstratives qui ne correspondent souvent pas à une situation réelle en milieu paysan et dont lesaspects de rentabilité et d'adoption par les paysans sont souvent mis à l'écart.

E. Manuels

262. Vu la complexité du projet, l'élaboration de divers manuels sera d'autant plusimportante afin de guider les gestionnaires du projet dans leur travail et d'uniformiser les méthodesde travail et les approches autant que possible.

1. Manuel de procédures

263. Un manuel de procédures générales pour le projet sera élaboré. Ces procédurescomprendront entre autres la passation des marchés et le contrôle des travaux. Il sera important quece manuel prenne en compte les aspects environnementaux et les reflète dans les procédures"standard" de gestion du projet.

2. Guide environnemental

264. Un guide environnemental sera élaboré dans la première phase du projet. Hormisde reprendre les éléments de la présente étude de manière plus détaillée sur le plan technique, ceguide devra également décrire le rôle des différents intervenants du projet en matière de suivienvironnemental et de mise en oeuvre des mesures d'atténuation. Une attention particulière sera

80

accordée à la section adressée aux EGT qui devra contenir des éléments détaillés sur l'identificationdes problèmes environnementaux sur le terrain, et le suivi de l'évolution de l'état environnementalpar des méthode simples.

81

XIII. CONCLUSION

A. Prise en compte des questions environnementales

265. La grande diversité des activités qui seront entreprises dans le cadre du PNGTER,ainsi que le grand nombre d'institutions impliquées, rendent la prise en compte des questionsenvironnementales afférentes au projet d'autant plus complexe. Vu son aspect multi sectoriel, il estprimnordial que le PNGTER établisse des liens étroits avec les autres projets agricoles ouenvironnementaux, afin d'assurer des synergies entre les actions à caractère environnemental, autantau niveau de l'approche nationale que des solution régionales.

266. Il est également primnordial qu'une forte composante de renforcement des compétencesenvironnementales de l'équipe responsable du projet et des services administratifs les plus directementconcernés soit incluse dans le projet afin que les ressources nécessaires y soient allouées. D'une tellemanière, la prise en compte des questions environnementales dans le cadre du PNGTER ne sera pasfreinée par la lenteur de la mise en place de structures environnementales efficaces au niveau national.

267. Malgré l'ensemble de recommandations techniques qui a été avancé dans la présenteétude, et qui devront être nises en oeuvre dans le cadre du projet, le principal risque environnementalassocié au PNGTER est la perpétuation du laisser aller actuel vis à vis des questionsenvironnementales en Côte d'Ivoire. Si une réelle volonté politique, qui se traduira par des actionset des faits concrets sur le terrain, n'apparait pas rapidement, il est peu probable que lesrecommandations de la présente étude portent leurs fruits. Ceci représente le plus grand risque quandau succès du projet.

268. Suite à ces remarques, un échéancier pour la réalisation de la composanteenvironnemental et suivi des impacts du projet est proposée ci-dessous.

B. Les effets du PNGTER sur l'environnement

269. Si les points cités dans la section qui précède trouvent rapidement une solution,l'impact environnemental du PNGTER sera largement positif. Cet impact positif tientparticulièrement au fait que: (a) le projet s'intéresse à l'environnement en milieu rural, le frontpionnier des changements environnementaux observés en Côte d'Ivoire; (b) les aspectsenvironnementaux relatifs à l'ensemble des activités du projet (y compris les infrastructures) ont étéreconnus et intégrés dans le projet dès sa conception, ce qui explique en grande partie le faible coûtsupplémentaire (de l'ordre de 1 % de l'enveloppe du projet) engendré par le PMA tel que défini dansla présente étude.

270. Il apparait clairement que la non-réalisation du PNGTER contribuera à ce que lasituation actuelle d'exploitation sauvage des ressources naturelles en milieu rural perdure. LePNGTER, conjugué aux opérations existantes sur lesquelles il se repose en partie, représente unetentative de "sauvetage" des ressources naturelles en milieu rural dont le besoin se fait sentir depuisdes années. De plus, le canal de financement d'infrastructures en milieu rural proposé par le projetcontribuera à réduire les disparités de niveau de vie et d'accès au services entre le milieu urbain etrural et donc améliorera le niveau de vie des populations rurales, une des conditions sine qua nond'une utilisation durable des ressources.

82

Tableau N. 11: Echéancier général de prise en compte des questions environnementales

ANNEE 1 ANNEE 2 ANNEE 3

SIE Identification des besoins Elaboration des cartes de TVElaboration de méthodologie Identification des parcelles dePréparation des marchés suiviPassation des marchés Formation des EGT

l_________________________________ Equipement de la cellule centrale Equipement des régions

ELABORATION DES CAHIERS Elaboration des cahiers desDES CHARGES charges pour la réhabilitation

d'infrastructuresElaboration des cahiers descharges pour l'aménagement desbas fonds

FORMATION Formation de 10 EGT concernant Formation de 20 EGT concernant Formation de 30 EGT concernantles questions environnementales les questions environnementales les questions environnementalesEquipement des EGT

ELABORATION DE MANUELS Elaboration du manuel de Mise à jour du guide Mise à jour du guideprocédures environnemental environnementalElaboration du guideenvironnemental

83

REALISATION Mise en place de pâturages Plantation de reboisements Aménagement des forêts naturellesD'AMENAGEMENTS A améliorés Définition des techniques Entretien des reboisementsCARACTERE Identification des zones de d'aménagement des forêtsENVIRONNEMENTAL reboisement naturelles

Identification des forêts naturelles Aménagement d'un premierà aménager groupe de forêts naturelles

MONOGRAPHIES REGIONALES Monographies régionales de trois Elaboration des monographieszones à sélectionner pour une pour les deux zones restantesreprésentativité des principaleszones écologiques du pays

ETUDES D'IMPACT Coton Utilisation d'intrants chimiques Biodiversité en milieu ruralTHEMATIQUES Aménagement des bas fonds

ELABORATION DE DIRECTIVES FRAR Travaux publics Internalisation des directives auENVIRONNEMENTALES Hydraulique rurale niveau de l'ANADER

MISE EN PLACE Dans les trois premières régions Dans les deux régions restantes Poursuite des aménagementsD'AMENAGEMENTS démonstratifs dans les cinqDEMONSTRATIFS . régions

84

. l.

ANNEXES

85

Annexe 1

CADRE CONCEPTUEL DES ETUDES D'IMPACT ENVIRONNEMENTAL

1. Cette annexe a pour principal objet de présenter une démarche pour élaborer lesdocuments (études d'impact) visant à mettre en évidence les impacts environnementaux négatifs etpositifs liés aux infrastructures et aménagements ruraux, autant au niveau de la conception, del'exécution et du contrôle, que de l'entretien. La réalisation de ces documents devra être rendueobligatoire dans les cahiers des charges au niveau sectoriel et par une législation concernant lesétudes d'impact environnemental au niveau national. Vu que le PNGTER regroupera une multituded'actions pouvant être assimilées à des mini-projets, il est nécessaire d'établir une méthodologie quipourra être appliquée à la plus grande partie des investissements, plutôt que de prédire l'impactenvironnemental du projet global dont une grande partie des activités détaillées reste encore à définir,tant sur le plan du nombre de réalisations que sur le plan de leur ampleur. Un projet de ce typedemandera un suivi environnemental d'autant plus rigoureux, vu que seule la nature mais nonl'amplitude de ses impacts ne peuvent être quantifiées ex-ante de manière précise.

A. Pourquoi une EIE?

1. De manière générale

2. Le but principal d'une EIE est d'intégrer dans les phases de conception et d'exécutiond'un projet de développement les considérations environnementales qui garantiront que ce dernier soitdurable et en harmonie avec son milieu, tout en assurant le bien-être des populations concernées.

3. Il a été démontré par d'innombrables exemples que si les projets n'affectent pas lemilieu de manière néfaste, leurs chances de succès à long terme se voient fortement améliorées.Cette prise en considération des questions environnementales est relativement récente. Par le passé,bon nombre de projets de développement ont été caractérisés par une approche trop étroite, sefocalisant principalement sur un secteur donné, sur des aspects techniques précis et sur des résultatsà court terme (par exemple une amélioration localisée de la production agricole par une l'introductionde techniques culturales plus intensives ou une exploitation forestière générant des gains à courtterme, sans souci pour les aspects durables de cette activité). L'expérience nous a montré qu'une telleapproche s'est souvent soldée par un échec à moyen terme qui dépassait souvent le charnp d'actiondu même projet (par exemple une forte augmentation de la productivité agricole peut, à son tour,entraîner la pollution de cours d'eau et de zones humides, détruisant ainsi des ressources dont lavaleur à long terme est nettement supérieure aux gains de production agricole engendrés par leprojet).

4. Lorsque la problématique environnementale a été reconnue, premièrement par ungroupe restreint d'individus, il est rapidement apparu qu'une analyse ex-ante des impactsenvironnementaux du projet, dès son identification, permettait de modifier sa conception de manièreà minimiser les impacts négatifs et d'inclure dans le projet des mesures qui permettraient de lesatténuer. Bien que le bien-fondé de cette approche soit généralement reconnu aux plus hauts niveaux,l'EIE est encore trop souvent perçue par de nombreux concepteurs et gestionnaires de projets comnmeun obstacle supplémentaire à franchir avant l'approbation d'un projet par un bailleur de fondspointilleux. Encore trop souvent les EIE sont réalisées de manière trop théorique, avec peu de souciconcernant l'applicabilité des mesures d'atténuation, et vont donc rejoindre de nombreux autresdocunents qui jonchent le parcours d'un projet, dans les ténèbres poussiéreuses d'un tiroir, pour y

86

disparaître à jamais, ou mourir à petit feux sur les étagères d'un bureau. L'expérience a montré quesi le processus d'EIE est amorcé dès l'identification du projet et se poursuit jusqu'à son achèvement(voir Annexe 10), les chances de réussite à long terme sont accrues, l'adoption du projet par lesbénéficiaires est améliorée, et les charges récurrentes sont réduites.

5. Les principales composantes d'une EIE sont: (a) la description du projet, (c) unedescription de l'état environnemental initial, (c) une comparaison de l'état environnemental avec ousans projet, y compris une analyse détaillée des impacts, et (d) un plan de mesures d'atténuation.

B. Etudes préconisées

6. Les documents à produire décrits dans la section qui précède devront constituer unepartie intégrante de toutes les études techniques futures concernant des activités de mise en place oude réhabilitation d'infrastructures rurales. Il sera donc nécessaire d'établir, suivant le type d'activité,le type d'évaluation environnementale qui répondra le mieux aux besoins du projet et aux soucis desbénéficiaires.

1. Evaluation environnementale simplifiée (EES)

7. Les infrastructures présentant peu d'impacts environnementaux ou la réhabilitationd'aménagements et de tracés routiers existants feront l'objet d'une évaluation environnementalesimplifiée au moment des études techniques. Lors de ces évaluations, une revue systématique desimpacts environnementaux potentiels liés aux activités construction ou de réhabilitation et d'entretiensera effectuée suivant une liste de critères. L'EES pourra être effectué dans de brefs délais et lesplans de mesures d'atténuation (PMA) pourront être rapidement élaborés.

8. Le plan type des EES est présenté en Annexe 11. Ce type de travail comprend deuxphases principales. Premièrement, il sera nécessaire de procéder à l'identification des impactsenvironnementaux (à partir des listes jointes en Annexe 1, 3 et 5), de leurs effets potentiels sur lemilieu physique et sur les populations. Deuxièmement, l'ampleur des impacts sera mesurée afin dedéfinir les grandes lignes et l'échéancier d'exécution du plan de mesures d'atténuation correspondant.Il est primordial d'attacher une grande importance aux entretiens avec les groupes sociaux concernés,afin de récolter le plus d'éléments possibles sur l'évolution de l'état environnemental de la zoneconcernée et de cerner la perception de ces populations par rapport aux problèmes environnementaux.Ceci est d'autant plus important qu'il n'existe souvent pas de données ou d'information concernantl'état environnemental initial avant travaux. Afin d'améliorer la fiabilité des réponses à ces entretiens,il est généralement recommander de les effectuer de manière contradictoire et de ce procéder à unrecoupement des réponses obtenues par la suite.

9. L'EES ne sera retenue que pour les travaux de construction ou d'entretien quin'engendreront pas d'impacts environnementaux sérieux, ou pour évaluer les impacts in-situ d'unaménagement qui n'a pas fait l'objet d'évaluation environnementale au moment de sa conception.

2. Etude d'impact environnemental (EIE)

10. Les nouveaux travaux entraînant des perturbations plus profondes sur le planenvironnemental feront l'objet d'études d'impact environnemental plus approfondies au stade de

87

I'étude de faisabilité, avec une attention particulière sur les points critiques et les zones sensibles.Les EIE étudieront de manière détaillée (a)I l'état initial de l'environnement dans les zones d'impactd'une activité donnée avec une attention particulière aux points sensibles; (b) une évaluation détailléedes impacts environnementaux potentiels tant pour ce qui concerne le milieu physique et biotique quepour les populations concernées; (c) une description technique et un calendrier d'exécution détaillésdes mesures d'atténuation correspondantes, comprenant le détail de leur financement, accompagnésde coûts indicatifs ou de coûts unitaires, suivant les cas; et (d) une revue du cadre institutionnelconcernant en particulier la distribution des responsabilités pour l'application des mesuresd'atténuation, autant pour leur établissement que pour leur entretien. Ce procédé sera accompagnéd'une consultation régulière avec les groupes sociaux concernés par l'EIE. Le plan type d'une EIEest joint en Annexe 12.

3. Plan de mesures d'atténuation des impacts (PMA)

11. Le plan de mesures d'atténuation découle de l'analyse des impacts environnementauxet constitue la partie maîtresse d'une EES ou EIE, vu qu'elle apporte les solutions. C'est sur cettepartie que les efforts doivent être concentrés, avec non seulement un souci d'adéquation technique,mais surtout des recommandations adaptées au contexte du projet et qu'il sera possible de mettre enoeuvre, aux plans économique, technique, social et foncier.

12. Suivant les solutions techniques retenues pour les activités de construction,d'aménagement, de réhabilitation et/ou d'entretien, un PMA sera élaboré suite aux EES ou ElE.Le PMA élaborera, à partir de l'étude d'impact et des directives, les mesures d'atténuation détailléessur le plan technique (voir Annexes 2, 4 et 6) accompagnées de leur échéancier d'exécution, dessources de leur financement et d'indicateurs précis pour le suivi de leur efficacité. Les mesuresrecommandées seront divisées en quatre grandes catégories. Le plan type d'un PMA est joint enAnnexe 13.

13. Les mesures préventives seront prises avant le début des travaux et consisterontprincipalement en: (a) la localisation des zones d'emprunt, des écosystèmes fragiles, des sites detravaux (retenues d'eau, digues, nouvelles pistes, etc), (b) l'identification des perturbations que lespopulations locales pourraient ressentir pendant les travaux, (c) le choix des sites d'installation desbases des chantiers, (d) les voies de transport de matériaux, (e) la mise en place d'infrastructuresd'épuration et (f) le déplacement temporaire de populations.

14. Les mesures d'atténuation auront lieu pendant les travaux et consisterontprincipalement en des choix techniques présentant le moins possible d'impacts négatifs et en uncontrôle des travaux afin que des dommages inutiles n'aient pas lieu, par exemple, (a) limiter aumaximum les défrichements, (b) s'assurer que les engins de transport des matériaux empruntent lenombre le plus réduit possible d'itinéraires, (c) arroser les zones de transport de matériaux afin dediminuer la production de poussière, si celles-ci traversent une zone habitée, (d) éviter lesperturbations inutiles du sol et (e) effectuer les travaux pendant la saison la plus appropriée.

15. Les mesures de réparation viseront à restaurer les infrastructures ou les milieuxperturbés à des conditions aussi proches que possibles de la situation avant les travaux (comblementet/ou nivellement des zones d'emprunt, restauration du couvert forestier) ou la mise en placed'aménagements qui assureront leur maintien à long terme (reboisements, enherbement, mise en placede terrasses, réinstallation des populations déguerpies, etc...) et qui correspondent en quelque sorte

88

aux pertes occasionnées par les travaux35.

16. Les mesures de compensation seront mise en place lorsque les dégâts occasionnéssont irréversibles (pertes de cultures ou d'arbres utiles, destruction de logements, zones d'empruntqui ne peuvent être restaurées pour avoir leur apparence ou leur potentiel productif initiaux, etc...).

17. Suivant les cas, les mesures proposées par le PMA pourront être temporaires,récurrentes ou définitives.

C. Différentes approches pour la réalisation d'une EIE

18. Cette section d'ordre général, figure ici à la demande des bénéficiaires de la présenteétude qui ont exprimé le désir que le présent travail comporte les éléments d'une méthodologiegénérale pour la réalisation d'EIE.

1. EIE sectorielles

19. Les EIE sectorielles ne se limitent pas à un projet ou une opération donnée mais àun secteur dans son ensembles, en considérant bien sur les aspects techniques, mais aussi les aspectspolitiques propres au secteur et les aspects macro économiques qui affectent ce secteur d'une manièreou d'une autre. Ce sont généralement des travaux de grande envergure qui demandent une équipepluridisciplinaire comprenant des économistes spécialisés dans le secteur donné.

20. Les EIE sectorielles ne se limitent pas à une région donnée mais à l'ensemble deszones où l'activité qui caractérise un secteur se déroule. En Côte d'Ivoire, il serait opportun deréaliser plusieurs EIE de ce type, par exemple sur: (a) le secteur coton, (b) le secteur café-cacao, (c)la filière chasse/commerce de viande de brousse, pour ne citer que quelques exemples (voir figure1, Annexe 14).

21. Les EIE sectorielles sont un outil de première utilité pour les planificateurs quipourront les utiliser pour prédire les changements engendrés par les politiques sectorielles. Parexemple, un changement de la politique de prix des intrants pour le coton aura un impactenvironnemental considérable au niveau de la réponse des paysans en surfaces défrichées et cultivées,en taux d'adoption des traitements phytosanitaires, etc.

2. EIE régionales

22. Les EIE régionales sont retenues pour évaluer l'impact environnemental d'unensemble d'activités menées dans le cadre d'un plan de développement d'une région donnée. Ce typed'EIE doit être, par définition, mené par une équipe pluridisciplinaire et est généralement assez lourdeà réaliser car elle requiert la mise en place d'une base de connaissance détaillée pour la régionconcernée, prenant en considération les facteurs biotiques, l'ensemble des activités économiques etles caractéristiques sociales. Cette approche n'est retenue que pour les régions ayant des

35 Il est très important que l'état des lieux initial du milieu, y compris des infrastructures existantes soit faitde manière détaillée afin que l'endommagement des infrastructures dans un état de dégradation avancée ne soitpas imputé entièrement aux travaux de réhabilitation.

89

caractéristiques particulières qui les démarquent des régions avoisinantes et qui font l'objet d'un effortde développement particulier.

23. Dans le cas où des EIE ont déjà été menées pour les différents projets oeuvrant dansune région donnée, l'EIE régionale peut se baser sur ces travaux, en faisant une synthèse et enfaisant ressortir les liens inter-sectoriels qu'il sera opportun de prendre en compte dans le cadre d'unplan de développement régional (voire figure 2 en Annexe 14).

3. EIE de politiques

24. Les politiques de développement d'un pays peuvent avoir à elles seules des impactsenvironnementaux considérables. Une politique donnée peut souvent entraîner des distorsions quise traduiront rapidement par des changements de comportement au niveau des utilisateurs de la basede ressources du pays. Par exemple, une changement dans la fiscalité des droits de sortie du bois setraduit rapidement par une variation de la pression exercée sur les forêts et sur le comportement desexploitants. Une défiscalisation des intrants agricoles peut à son tour favoriser l'émergence decultures qui auront un impact environnemental négatif et qui sont devenues rentables suite à cettepolitique. La mise en place d'une entreprise étatique qui assure l'encadrement et la commercialisationd'une culture donnée pourra engendrer les même phénomènes. Le cas du coton est un bon exempled'une culture de rente qui a connu un essor considérable mais qui a des conséquencesenvironnementales négatives compte tenu des pratiques culturales actuelles.

25. Avant de mener une EIE d'une politique donnée, il est souhaitable, voire nécessaire,de disposer d'une ou plusieurs EIE sectorielles qui décriront de manière détaillée la "réponseenvironnementale" des différents secteurs à des changements, les principaux impactsenvironnementaux négatifs des différents secteurs et les mesures d'atténuation correspondantes. Grâceà ce type d'EIE, les responsables de l'élaboration de politiques connaîtront ainsi les paramètres aveclesquels ils doivent travailler et sur lesquels il faudra agir pour élaborer des politiques qui auront desimpacts sociaux et économiques positifs mais aussi dont les impacts environnementaux seront biencompris au niveau de leur dynamique. Le récent travail sur l'évaluation de l'impact environnementalde la dévaluation du Franc CFA est un excellent exemple d'EIE de politique36.

4. EIE de programmes

26. Les programmes sectoriel et multi-sectoriel regroupent au moins une partie de toutesles recommandations avancées précédemment sur le plan environnemental. Ces programmes ont uncontenu technique qu'il sera facile de définir, mais ils s'inscriront également dans des politiques pluslarges dont il sera nécessaire de bien appréhender les implications environnementales. Un programmedonné peut être un outil de mise en oeuvre d'une politique préexistante ou encore être l'outild'élaboration d'une nouvelle politique qu'il servira à lancer. Dans le premier cas, l'EIE peutrecommander que des mesures visant à réduire les impacts négatifs du cadre politique dans lequel iloeuvre soient incluses dans le programme. Dans le deuxième cas, le programme pourra influer surla nouvelle politique, en y incluant des mesures qui corrigeront ses propres impacts négatifs.

D. Critères

36 Voir Annexe 12.

90

1. Populations affectées

27. Les impacts environnementaux de toutes activités destinées à améliorer le bien- êtredes populations devront être considérés dans cette même optique. Il sera donc nécessaire que la taillede la population affectée soit établie pour tout impact identifié, afm de mettre en place, si nécessaire,des mesures de compensation. Inversement, la taille de la population affectée permettra, en partie,de quantifier les bénéfices liés aux impacts environnementaux positifs.

28. La structure sociale des populations affectées est un facteur prépondérant pour lesEIE. Cette structure sociale dictera le plus souvent l'accès aux ressources, la redistribution desressources lors de mariages ou de décès, et les différents modes d'utilisation du capital-ressource d'ungroupe social donné.

2. Surfaces affectées

29. Afin de quantifier les gains ou pertes possibles liés à un impact environnementaldonné, il sera nécessaire d'identifier de manière précise la zone qui sera sujette à ce même impact.Suivant les impacts, cette zone peut aller de la zone d'emprise d'une route, par exemple, jusqu'à unou plusieurs bassins versants dans leur entièreté pour des aménagements hydro-agricoles. La miseen place d'un SIE dans le cadre du projet facilitera considérablement l'évaluation de la base deressources et le suivi de son évolution. D'une telle manière, les gestionnaires du projet et lescommunautés bénéficiaires seront en mesure de prévenir certains problèmes environnementaux avantqu'il ne soit plus possible de les contrôler.

3. Capacité de reconstitution du milieu

30. Les dégâts occasionnés aux ressources naturelles renouvelables (faune et végétation)sont souvent réversibles dans le temps37, s'ils ne dépassent pas un seuil donné. Par exemple, lecouvert végétal d'une zone défrichée se reconstitue naturellement si des facteurs supplémentaires neviennent pas perturber sa croissance38. Il est nécessaire de connaître la vitesse de reconstitution etde mettre en place des mesures pernettant de favoriser et/ou d'accélérer ce processus naturel(bouturage d'espèces autochtones, arrosage, fertilisation, protection de la divagation du bétail, miseen défens, etc...). Ces éléments seront d'une grande importance pour la définition des PMA.

E. Considérations économiques et financières

31. Une fois que les impacts environnementaux auront été identifiés et que les différentschoix techniques possibles pour les Plans de Mesures d'Atténuation auront été définis, il seranécessaire de procéder à une analyse des coûts des mesures d'atténuation et de les comparer aux coûtsdes dommages environnementaux occasionnés. Suite à cette analyse, le choix technique sera finaliséen tenant compte des disponibilités financières associées au projet et des communautés locales. Dansle cas où les sources de financement nécessaires à une atténuation durable des impacts

37 L'ORSTOM dispose des informations nécessaires sur la capacité de reconstitution des principauxécos stèmes et/ou formations végétales de la Côte d'Ivoire.

3L'envahissement par des espèces exotiques s'illustre en Côte d'Ivoire par la prolifération, par exemple,du Lantana (Sékou Touré) sur sols dégradés.

91

environnementaux négatifs ne seraient pas disponibles, il sera nécessaire que ceci soit pris en comptedans le financements du projet. Ces aspects seront développés de manière plus détaillée dans lasection VIII qui suit.

32. Au niveau socio-économique, il est important de considérer les impactsenvironnementaux en termes de répercussions sur le revenu des populations locales. Le travailactuellement en cours dans la région périphérique du Parc National de la Comoé pourra servird'exemple concret dans ce domaine.

92

Annexe 2

Matrice des impacts environnementaux pour les infrastructures rurales

ACTIVITE TP IMPACTS DIRECTS SUR LE MILIEU NATUREL IMPACTS INDUITS IMPACTS SUR LES POPULATIONS MESURESD'ATTENUATION

(Voir Annexe 2)

SIGNES PARAMETRES SIGNES PARAMETRES

Zones d'emprunt de latérite Prélèvement de certains ' Etendue de la surface affectée * Destruction du couvert REVENU: Pertes en ressources Possibilités de réaménagernent 1; 4; 5; 6; 11; 14horizons du sol * Caractéristiques du sol: végétal en sol ou sous-sol exploitables: ou de réutilisation des

structure, érodibilité, * Erosion des horizons de sol terres agricoles, terrains de excavations' Volume extraits et profondeur exposés construction, ressources * Emplacement par rapport auxd'extraction * Inondation de la zone et minérales, etc. zones habitées

hydromorphisation SECURITE: Formation de * Manques à gagnerfoyers de maladies (paludisme, occasionnés par la zoneschistosomiase, etc .... d'empruntfragilisation des solsavoisinants, risquesd'éboulements

Carrières de pierre Prélèvement de pierre Etendue de la surface affectée ' Destruction du couvert REVENU: Pertes en ressources * Proximité de sites habités l

* Impact sur le bassin versant végétal minérales et de terrains de * Possibilités de réutilisation' Volumes extraits ' Inondation de la carrière construction des carrières' Profondeur d'extraction SECURITE: Constitution de * Manques à gagner

trous profonds, risques occasionnés par la carrièred'éboulements dans la carrière

Modification du relief Perturbation et érosion des sols * Surface exposée ' Suppression de zones REVENU: Pertes de la * Taille de la population 1; 2; 7* Longueurs de fossés et humides par drainage ou productivité présente ou concernée par les ouvragesthalwegs coupure de l'approvisionnement potentielle des sols (agriculture, * Emplacement et disponibilité* Caractéristiques des sols naturel en eau pâturage, habitat, etc..) de sites de remplacement(érodibilité, pente, etc..) * Formation de zones SECURITE: fragilisation * Valeur des sols affectés en' Reconstitution du couvert hydromorphes par perturbation éventuelle des construction par terme de productions actuellesvégétl (aisée ou pas) du drainage naturel du bassin une chute de la stabilité des sols et potentielles

versant * Diminution de la superficie* utile d'un terroir donné

93

Remblai et drainage Elevation du niveau des eaux [ Hauteur de la nappe ' Inondation REVENU: Pertes des revenus * Population affectée 1: 3souterraines phréatique avant les travaux ' Hydromorphisationdes sols dérivés de l'écosystème avant * Valeur actuelle et potentielle

* Imponance écologique du * Eutrophication des eaux perturbation des zones affectéesmilieu menacé SECURITE: prolifération de ' Valeur des récoltes détruites

Importance de la zone dans parasites transmis par l'eau etl'équilibre des écosystèmes du de maladies liées a l'eaubassin versant

Assèchement de zones hutmides ' Surface affectée ' Abaissement du niveau des REVENU: Pertes des revenus * Population affectée 3; 7* Durée de la perturbation eaux dérivés de l'écosystème avant * Valeur actuelle et potentielle

* Perturbation des variations perturbation, perte ponctuelle de des zones affectéessaisonnières du niveau d'eau récoltes (riz et maraichage en * Valeur des récoltes détruites* Changements dans la flore et particulier)la faune' Changements pédologiquesirréversibles

Abaissement du niveau des eaux * Ampleur de la variation ' Assèchement de zones REVENU: perte de récoltes, * distance et qualité des sources 3; 7souterraines * Durée de la perturbation humides chute de la valeur potentielle des approvisionnementsde

* Impact sur les variations * Pollution des nappes des sols, perte de revenus remplacement en eausaisonnières phréatiques saisonniers (location de * Valeur actuelle et potentielle

* Tarissement des eaux pâturages en particulier) des zones affectéessouterraines SECURITE: approvisionnement ' Valeur des récoltes détruites* Abandon de la zone par les en eau devenu insalubreoccupants originels

Défrichage Destruction du couvert végétal * Surface affecté * Formation de peuplements REVENU: perte de récoltes, * Population concernée 1; 2;4; 5; 14* Type de végétation affectée végétaux de moindre diversité pertes de produits de chasse et * Importance culturelle de la(cultures, végétation herbacée, et de moindre valeur cueillette, perte de ressources zoneforêt naturelle, reboisement) * Erosion des sols ligneuses, pertes des revenus * Pertes occasionnées par le* Importance écologique des * Production de poussière provenant du potentiel récréatif défrichement, autant au niveaucommunautés végétales détruites pendant les opérations de de la zone des revenus actuels que des(habitat pour la faune, défrichement SANTE: Réduction des surfaces revenus potentielsrégulation du bassin versant, * Destruction de l'habitat de la ombragées, dégradation de laespèces végétales rares, etc ...) faune qualité de l'habitat

AUTRES: perte de sites sacrés

94

Emission de gaz toxiques et Pollution de l'atmosphère * Volumes émis * Destruction de faune et flore REVENU: Diminution de la * Population concernée S: 12diffusion de poussière * Fréquence et durée d'émission * Eviction d'occupants valeur des terrains si la * Manques à gagner

* Sensibilité des écosystèmes à pollution provoque des occasionnés par ces émissionsce type de pollution dommages durables, diminution * Nature et toxicité des* Temps et capacité d'épuration de la valeur des terrains en émanationnaturelle milieu urbain

SANTE: affectionsrespiratoires, accidents dus à labaisse de visibilitéAUTRES: Participation à desphénomènes de pollutionatnosphérique d'ordre global

Ecoulement d'eau usées et/ou Pollution des eaux de surface et * Volumes écoulés ' Impacts sur les REVENU: Diminution de la * Population concernée 15insalubres souterraines * Fréquence et durée approvisionnements en eau production des sols contamninés, ' Niveau de toxicité des

d'écoulement potable perte des produits de chasse et eftluents' Sensibilité des écosystèmes à * Destruction de la faune cueillette dans les zones * Distance et accessibilité à desce type de pollution aquatique et amphibienne contaminées approvisionnementsde* Temps et capacité d'épuration * Eviction d'occupants SANTE: Prolifération de remplacement en eaunaturelle maladies hydriques, risques * Valeur des productions

d'intoxication et/ou agricoles affectéesd'empoisonnementpar ingestion * Valeur des terres contaminéesd'eaux contaminées ou parsimple contact

Démolition Destruction ou dégradation de * Surface concernée * Dégradation du paysage REVENU: Coûts de ' Population concernée 14; 15constructions * Dégagement des résidus de * Perturbation des écosystèmes reconstruction, perte de revenus * Dégradation du paysage

démolition par les remblais des loyers urbain ou rural* Sites de remplacement SANTE: productionde * Valeur économique des(localisation et étendue) poussière, obligation de vivre constructions

dans des logements de fortune. * Légitimité des constructionssur le plan foncier

Déguerpissement d'habitations, Nouvelles installations * Lieu de réinstallation ' Installation spontanée REVENU: arrêt temporaire * Taille de la population 13; 14; 15de vendeurs, etc.. * Etat des infrastructures et * Destruction du milieu dans les d'activité, frais de réinstallation, concernée

services de bases des lieux de nouvelles zones d'installation préjudices sociaux ' Valeur économique desréinstallation et impacts * Réaménagement insuffisant SANTE: installation dans des logements et/ou infrastructuresenvironnementaux des zones expropriées lieux insalubres, installation de démoliscorrespondants commerces sur des

emplacements dangereux

95

Réinstallation de logements ou Apparition de nouvelles zones ' Emplacement de nouvelles * Déforestation REVENU: coûts de ' Taille de la population 13: 15de commerces construites installations * Pollution des eaux réinstallation, coûts d'accès aux conceméel

Apparition de nouvelles zones * Conséquences souterraines services de base, pertes de ' Revenu moyen de lacommerçantes environnementales des nouvelles revenu dGs à l'abandon population concemrée

installations d'emplacements conmnerciaux * Coûts de réinstallation* Disponibilité des services de SANTE: dégradation des * Coûta des aménagementsbase en milieu urbain conditions sanitaires, nécessaires aux nouvelles

construction sur des installations (adduction d'eau,e mplacements dangereux d'électricité, etc,)

Amélioration des routes de Augmentation de la circulation ' Destruction d'arbres en milieu * Pollution atmosphérique REVENU: Désaffection * Taille de la population 8; 15traversées d'agglomérations Vitesse de transit plus élevée urbain suite à l'élargissement de accrue d'emplacementsde petits concernée

la zone d'emprise commerces, * Impacts des changements surSANTE: Dangers pour les le revenupiétons, affections respiratoires, ' Disponibilité de surfaces debruit substitution

Durée de la perturbation

Braconnage par le personnel Réduction ou migration de * Espèces affectées ' Transformation et REVENU: peste de ressources * Taille de la population 15: 16des travaux populations fauniques * Viabilité du taux de appauvrissement des en protéines pour les concemée

prélèvement écosystèmes populations locales, pertes de * Coutumes et dépendance desPerturbation et/ou interruption * Morcellement de l'habitat ' Disparition d'espèces rares revenus cynégétiques populations locales en ce quides voies de passage de la * Capacité de reconstitutions SANTE: appauvtissement de concerne la faunefaune des populations l'alimentation des riverains. ' Caractère permanent ou

temporaire de la sur-exploitation

96

Annexe 3

Principales mesures d'atténuation pour les infrastructures

MESURES D'ATTENUATION

1. Plantation d'arbres afm de contrôler l'érosion des sols

2. Engazonnement des sols par repiquage de touffes, semis ou pose de plaques de gazonpour réduire l'érosion

3. Redimensionnement des infrastructures de drainage et des buses d'équilibre

4. Nivellement des zones d'emprunt

5. Remise en place du sol végétal sur les zones d'emprunt

6. Aménagement des zones d'emprunt en retenue d'eau

7. Mise en place de fossés divergents suivant les courbes de niveau

8. Mise en place de ralentisseurs

9. Mise en place d'aires de parking

10. Mise en place d'une signalisation routière améliorée

_l. Constitution de stocks de latérite

12. Arrosage des chantiers

13. Fourniture de matériaux de construction

14. Indemnisation financière

15. Sensibilisation des populations et des autorités locales

16. Mise en place de sanctions et de mesures punitives

17. Plantation de haies vives

97

Annexe 4Matrice des impacts environnementaux négatifs correspondant à l'aménagement des bas-fonds

ACTIVITE D'AMENAGEMENT IMPACTS SURLE MILIEU NATUREL IMPACTS INDUITS I101PACTS SUR LES POU ATOSmc MESUREFSOU PROBLEMES DfEUTOENVIRONNEMENTAUX :or An-ixe 4tOBSERVES

SIGNES PARAMETR SIGNES PA ETRES

Mise en irrigation initiale ' Retenue et canalisation ' Etendue de la surface * Variation du niveau de la nappe * Apparition ou prolifération * % de la population qui est 1; 2de l'eau affectée par rapport au bas phréatique de maladies hydriques infectée' Défrichement de la fond * Acidification éventuelle des sols * Hausse des revenus ' nombre de paysansvégétation naturelle ' Type de pédogénèse * Salinisation éventuelle des sols agricoles suivis d'une forte affectés* Modification de la observée baisse suite à l'acidificationstructure des sols ou la salinisation des sols'Transport de matériaux

Réhabilitation d'infrastructures * Restauration des flux 'Volumes d'eau consommés * Carences en eau en aval Baisse des rendements * Impact sur les revenus des 1; 3; 5; 8existantes hydriques par le périmètre irrigué agricoles dans les zones en paysans

* Transport de matériaux ' volumes de matériaux aval du périmètre réaménagé * Valeur des culturesrequis pour la réhabilitation * Dommages encourus sur (pérennes et annuelles)

les cultures lors des travaux détruites lors des travauxde réhabilitation

Augmentation des superficies * Transformation des ' Etendue des nouvelles ' Carences en eau en aval * Changement brusque du Rapidité d'adoption de 1 2irriguées infrastructures d'irrigation surfaces irriguées ' Baisse du potentiel de mode de culture de certains nouvelles techniques

' Défrichement de ' Ressources naturelles régulation hydrologiquedu bas paysans culturalescertaines zones ou détruites par le défrichement fond ' Démobilisation de la main ' % de la main d'oeuvrechangement de cultures d'oeuvre et des intrants agricole transférée des

affectés aux cultures pluviales cultures pluviales vers lebas fond* % des intrants transférésdes cultures pluviales versle bas fond

Mise en place d'un barrage ou ' Régulation du régime ' Surfaces affectées en aval ' Perturbation de l'écologie des ' Déguerpissementde * Valeur des terres 1; 3d'une retenue hydrique ' Ressources naturelles zones humides en aval certains paysans dont le déguerpies

* Déficits hydriques en détruites par le défrichement * Carences en dépôts de limons terrain se trouvait à l'endroit ' Disponibilité en terres deaval ' Volumes de niatériaux en aval de la retenue d'eau substitution' Défrichernent requis pour la conusruction ' Apparition ou prolifération ' % de la population qui est' Transport de matériaux de maladies hydriques infectée

98

ACTIVITE D'AMENAGEMENT IMPACTS SUR LE MILIEU NATUREL IMPACTS INDUITS IMPACTS SUR LES POPULATIONS MESURESOU PROBLEMES D'ATTENUATIONENVIRONNEMENTAUX (Voir Annexe 4)OBSERVES

SIGNES PARAMETRES SIGNES PARAMETRES

Aménagement de canaux ' Déviation d'une partie ' Etendue des zones hors ' Erosion des flanc de collines ' Empiétement sur certaines ' Valeur des terres et/ou 1: 8du débit d'eau périmètre privées d'eau par sapement parcelles de cultures pluviales cultures endommagees par

* Longueur des canaux ' Pertes en eau par infiltration ' Apparition ou prolifération la construction des canauxde maladies hydriques * Comparaison du coût du

déplacement du tracé descanaux par rapport au tracéinitialement retenu et ducoût des pertes encouruesen terres et cultures

Drainage ' Assèchement des sols ' Etendue de la surface ' Abaissement de la nappe * Pertes en revenus de ' Revenus perdus au niveau 1; 2* Transformation de la drainée ' Destruction progressive des cueillette et d'exploitation de de la cueillette par rapportstructure des sols * Type de structure de sol forêts galeries adjacentes par produits forestiers aux revenus supplémentaires* Transformation ou qui sera obtenue après manque d'eau * Gains à court terme mais provenant des terresdisparition de la végétation drainage fortement décroissants à asséchées.naturelle * Ressources naturelles moyen termne ' Investissements* Disparition de la faune détruites suite au drainage nécessaires pour maintenircaractéristique de la zone (faune et flore) le potentiel agricole des solshumide drainés sur le long terme.

Ensablement et/ou envasement du * Obstruction des * Niveau d'ensablementdes ' Remontée de la nappe ' Pertes de revenus dans les * Quantité de main 4: 5; 6; 8bas fond infrastructures d'irrigation infrastructures d'irrigation phréatique parcelles ensablées et/ou d'oeuvre allouée à

* Ensablement des * Volumes de sable déposés * Création de sols enterrés envasées l'entretien et au curage duparcelles irriguées sur les parcelles * Pertes de faune et flore ' Augmentation de l'effort réseau.* Divagation du lit de la * Pourcentage de la surface d'entretien du réseaurivière du périmètre affectée par

l'ensablement

99

Forts débits de crues et faibles * Carences en eau pendant ' Débit maximal enregistré ' Erosion accentuée en saison des * Augmentation des travaux * Valeur monétaire des 5: 6: 7débits d'étiage la saison sèche * Débit minimal enregistré pluies d'entretien du bas fond pertes agricoles

* Inonidations en saison * Variations de l'amplitude * Risques d'érosion éolienne en aménagé * Quantité de maindes pluies des débits dans le temps saison sèche t Perte d'une saison de d'oeuvre nécessaire à* Assèchement du lit de la culture (en saison sèche) l'entretien et au curage durivière * Dégâts sur les cultures de réseau.* Disparition progressive saison des pluies à cause desde la végétation de zone crueshumide* Présence d'eauxstagnantes en saison despluies' Excdents d'eau pour lavégétation naturelle

100

I

Annexe 5Principales mesures d'atténuation pour l'aménagement des bas fonds

MESURES D'ATTENUATION

1. Prise en compte des résultats d'une étude hydrologique préalable

2. Prise en compte des résultats d'une étude pédologique préalable

3. Plantation de haies anti érosives

4. Plantation de plantes de couverture

5. Reboisement des zones d'infiltration

6. Traits de charrue en courbe de niveau

7. Mise en place de fossés d'infiltration

8. Plantation de plantes fixatrices du sol

101

Annexe 6

Matrice des impacts environnementaux des activités d'intensification agricole

PRATIQUES OU ACTIVITES IMPACTS SUR LE MILIEU IMPACTS INDUITS IMPACTS SUR LES POPULATIONS MESURESD'INTENSIFICATION D'ArrENUATIONAGRICOLE _ . (Voir Annexe 6)

SIGNES PARAMETRES SIGNES PARAMETRES

Sédentarisation de l'agriculture ' Changement des ' Valeur nutritive des ' Baisse de la fertilité des sols si * Augmentation du revenu * Quantités de produits agricoles 3méthodes culturales cultures des techniques améliorées de * Diversification des vendus l

Délimitation claire * type de pratiques maintien de la fertilité des sols ne productions * Nombre d 'espéces cultivées-des parcelles culturales sont pas introduites par rapport à la situation initiale

Fertilisation chimique * Peut mener à une * Dégradation de la ' Erosion éolienne * Chute des revenus * Taux d'adoptionde la 1; 3stérilisation des sols si structure du sol Erosion en nappes * Chute de la valeur des terres fertilisation chimiqueun apport régulier en * Eutrophisation des ' Ravinement agricoles *

matière organique n'est eaux * Chute des rendements agricolespas assuré* Pollution des eaux

Traitements phytosanitaires * Pollution des cours ' Disparition de la vie ' Perte des ressource halieutiques * Diminution des sources de * Types de produits utilisés 1 2; 7d'eau aquatique protéine animale * Dosages

Pollution des sols * Dangers pour la santé ' Calendriers de traitement* Dégradation de la qualité del'approvisionnementen eau

Culture attelée *Désouchagesdes * Nombre d'arbres ' Erosion ' Pertes de ressources de ' Taux d'adoptionde la culture 5arbres dans les abattus à cause de la Diminution de la biodiversité cueillette atteléeparcelles agricoles culture attelée rurale

Introduction de charrettes à boeufs * Erosion accélérée des * Vitesse de ' Formation de ravines pouvant * Pertes en biens physiques Taux d'adoptiondes charrettes 6pistes dégradation des pistes endonimnager des terres agricoles * Pertes en terres agricoles à boeufs

fréquentées par les ou des logements avoisinants * Augmentation de l'effortcharrettes par rapport à * Ensablement de parcelles d'entretien des pistescelles qui ne le sont pas agricoles en aval

102

Annexe 7

Matrice des mesures d'atténuation pour les activités d'intensification agricole

MESURES D'ATTENUATION

1. Sensibilisation et formation des paysans sur l'utilisation d'intrants agricoles

2. Contrôle des produits phytosanitaires mis sur le marché

3. Amélioration de la teneur en matière organique des sols

4. Amélioration des dosages et des calendriers de traitement

5. Recherche de système agricoles permettant de maintenir l'arbre et la culture attelée

6. Essais d'introduction de roues à pneumatiques de récupération sur les charrettes à boeufs

7. Recherche sur les insecticides naturels

103

Annexe 8

Cartes des localités visitées

104

CARTE ADMINISTRATIVE DE CÔTE ' IVOIRE

REGION CENTRE NORD

L EGENDE

C1ietlteu de Rego iChe/4,eu de OéatetnffienceCIte4iu de Sous-P#éec1ufeVdage o

L*Mée de SousPéleaureLbine de DèoanleffientLtnge de Région

O6PARITEI I' tf h*sé~ ote .utnee-oCp^ tTr?AEN'o Rage en Tene

BD-ne. vlarite-DEP.ARTFMENT DE FERKESSEDOU s t e nrbe

OE SOOBSUOR& -

KORHO e< ' NIdbf Ta

, Svbhr_.-- TARRU FOU

DE--.ne LO . V, ,

:~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~Sk~ Seac Bambrss

I MPARTENIONT DEaARKEMENT

Kou~~~~~~~~~~~~~~~

- -- Kaiedougou , Kpanak~~~~~A- U DEPARTE.IB

vépres rs l-ps= X qDKpeA- t ) ' lo-S ohara

k C >pkbo Z- »,Xe '4 v~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~..i.;tt D-T.\

A_ --- Otodougou BOSUBabaOU

S_anKoint 0kak mnou s -n ir. -j GroniaAgbao o ~~~~~~~~~~~~~~~ ~~~~~~Oi-,dÎicktro

~ao~r - BOIJA}Eo~a~~cir .2 ~ -~-~ç~-t<ces~oejC~' RIKRO ~ eao

Bout Y'aoimo f' S\AftOO,onqu&ra- .dMbabO EOeMljjjsÉjnbotitrikto. /7TC->t -BoundO Kondoé\.. 88tNtipE Bah-sv -rl

'Sok~~b Foio~~ 'JKarvGt '-SAdi Yapskto -

D~~Vi*ftO~~~~I\Abo.uakrelépi -'ém~ Dongu.kro - J`-.3EOU? 'Z~sj4Toum Sans. Q *-eie ut MBNs s`lan Gouass

O~~saI«o' Anlo ~~~~~ OiahoUn* OJEBONGUA Ao-Ooo~~~~~~sanko AkUéeCSJ- Kouèrn i -

* ~~~~~~~~~ eisek,O~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ Kotli Amnankre--

8ondossou > 'Assindr oke Artiro ,

Ano-zuméç IWP sUI` tlMi\'r 1NjxDlo.uUKk()

1)L Ol:PAifl vtl.N1 Dfl. IX .,iS(>UKRV DEP1rAkEiMENT O DE DINROtRO

ftezo-gec pac le c?ni erJe c a rog lrJeDme er.tn e r c CCGc' S Zsr: exlmS e-ta-or2;.'. ; 13 C4 D,- Pro.> e onsne.r: .. 7L~~~~~N<>UI.A ~ ~ ~ ~ ~ lr

CARTE ADMINISTRATIVE DE COTE 0' IVOIRE

REGION SUD-OUEST

LEGENOE

Chetf-eu o- RegionCrhetfeu tJe Decaneefnt

,DEIARTBMECNT I)E I)UENOUE Chel4reu ce Sous-Prêteaure -'

,DFPARTED\r:NT D ISSIA Lirte oe Sous-PféectuteLrrte dJe Deoanenert;Leizee Regon:Limite o Ela-,

Route Bteuree -

Route en TerreAutres toutes en terre :Vtailé n -

Nêartifrayé ON-dOU

o mayaBUYO -

DEPARTENTNT DE GUIGLO .- r- Y azo Za kuecul

o1 I o Kore'c 1 /``-4 Oapeouar.' e i G 2 h-'

o da\ \ -4RANO-ZATTR_o-Gdy \ /4sPiagoa eD I / Ayo.' VEPARTEMENTDEGAGNOA

rdrtew at a g , KomteaYo \WXStS~iJ v es Gi >.

_ ., t 9 - ~~~~~~~~~~~~~Yabayog Yacolldabouo rdKOZavo1 jTnP,eKsrnayozao r

, * ~~~~~~~~Sagboya'x Obrolt'yo~ // , Gn,cyo e%4 . 2~~~~~~ Gnanriagui \S - 4' t Gizeyod

: s aly ko rer>yo >'

. 2 ,)K~~~~~"~abaDaosF SOULBRE / wr3On'ca r

, ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ k _ " - -l o `Ev_naboya M. 2* M.. ---

f ,fJ \ + - 8odaot- . -. -- urrcur'doulQ Gaot

trt , PGoage y Tatnok,>ctTcuriAgou~ ouriiou2'Dagbe

vGRABO Par .. ,') Oat jV8.t.. s;>Ueko3SASAD

ekozlayo 2O8iêk

~Ojouroutu - MEAO[ -- ve.-O \.o r

, ro S50gba 0*+ /> t Y@tD >;e«Gabo< =L_ to4, ' a' Fl4iégroub

. ~ PuoJ c. To,a. `°Di -......... .^ ... \latrc

`~~~~ ~ * G ,UEYO,tGRN-ER8

,; Blidouûa~~~~~~~ \ oB2ssÉre / $ffiNteneXeatturdd 2Ç

.~ ~ ~~~~~isa1 , -, .gkj '%a6 Ble A

Gnanto ~ ~ ~ ~ - -< Olpdtî-- Gnago.1r

. E P~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ktop(OE iruraz

.- - ,-.St Mao'

PGbae~~P

* .,,~DGRA6O . ,- * tae _`\ `,-ASSANDR

* ~~~ -, " -~~~~~~~i r4~~~~* \ O \

~~toupa O *j uRAND-BERAElY

~~r> Slrdouba i apréiu

. . , _ _ , .. .. _ _ u

-r Bo.i,élé L~~~~~~~~~~~~~~~~~~~Gag.

o~

-~ ~ ~ ~ Yo~~~nant ê8~~~~~e<crr A~~~~~~~~~~~~~G PLN C rTdi

P Gbavé Taboké~C r~~~~~~~~~~~~~~PuyBos;

GRA.

ANDR

Ped~e Car'e Crvrede C~rc1aor.eer c TêIdeIe.O~rd~ L OCCL er'Se~rrror t~~ Ecrerle DtXdflra,vr'jr 2agea

CARTE ADMINISTRATIVE DE CÔTE D' IVOIRE

REGION CENTRE - EST

Batgoua

WQ1ma tfDanau Y bouakro DEPARTEMENT DE TANDAi

0EP.A~RTUEqET zoAgnanfou::u .

DAOUKRO Kokonou ' Tiiuêl9>\

J , ;t;:;>X1' yGuessa AGNIBILEKROU

jkoE so ak Ou e pjan b A,Amnanqouakro,,4.7 Q j > iand'f Dam

! - t.K`ouaNokfoE sfWJ : ç 2 /Gakakro, - Ktw

t to UKou~~~~~~~~~~~~~~~~atphxOmpro Xnou *

! DLPAKTEMENT i;aiBONGOUANOU EG - ' oé A s

Aia >oay \ <"I;Ada kT;KQ i \ '1 - "'

An ek iadi /k -- KIZeSl

v-sJc4n 2H akct- a/, 4onok

DEPARTE EARTEENNTD'AZ~OPE K >

' b: <' 1'- Ass~Ab n

,~ ~ ~ ~ ~ A4o~aik >-BiékotJ - atflÀro

ibef e Dépanerent o éboulEbiassekro

Liiroe DEPARTEeS1ENTDsADZOrEe 'DEPsAgni to, N>-~ie d- .Yéoédougou _ -

><-Yere A~iamrriacakro <*'

Abradmnou )x ` .k@X oobo*

,e LfCfElaE A kro- .....Ç'thef4eu deDOpane<etenî 2 -_;sCRel oeu de sous Pîeaeure T3 ,:

LRoue de Sous---elen-re .. DEP.ARTEMU-NT-UmLlawte de OéDa<lerrmet .. .t) 0 A 13 01oS()L.m.te ae Aég.orn 1

*RoJule Bîîumree -/ t T9UTE*Roule cer rerre . ~ ~ l.t /~ \

Autres roules e'` lette 8 arZl.t ,--ce

107

CARTE ADMINISTRATIVE DE COTE D' IVOIRE

REGION CENTRE - OUEST

OEPARTEMENTDESEGuELA

DSPARTEMENT DE- MANKONO eEpAR1tME.':T,

Tetretero ~ ~ ~ ~ ~~~~uqu' ~BEC:UM1

Ancien~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~n P^O=:b -un Vé«iia nP>21:tuFNI

D<gh' ~s EPAR1TrMEW-rOE SAKASSOU

k - Sd1I4~~~~~(j Bo~~~~ûE FPAR.MEN

-_ p_, ,, s _. __.2j , _._ mo

Didëuhé- -' *rs Iv

.~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~E t: PO RT \t50 E

XtE~~~~

DEPREtrrtt Ver SoPrxlDctrèe Dv

C e de4ron DE

Che:oeu de 6tume Pfelectute <3 \ ;Geg<?UiNOA ~.4 DEPAR%ENtà

Roue er <erreua< itt <

________ Dt.AN DE OrruerfoN~~~~~~~~~~gu

lirrue deSous oreletue --Ord `_______BouoyoDt

AutRes routes en r terre V.aoI;e r~'C'>OCre - - - t>t1ves

Ii.: 5 SSSANt)RA ,,

{ree Dif* e CcmrrcCe Caloçrra elre :e;- ero.,re~ oc CCI . e'-- :99; Ecnerfeapprlerrrt.rnte. <i t 25DEG t% s u'r-?*

108

Annexe 9

Liste des personnes rencontrées

PRIMATURE

M. MianM. Diamouténe

FRAR

Le Directeur Adjoint

MINAGRA

Mme. Esso Essis

BNETD/PFR

M. MuratetM. Ndjoré

Préfets

KorhogoBouakeYamoussokroDaloa

Chefs de villages et chefs de terres

Centre Ouest:

Nangrékro Centre Nord:NeouleffaTiégba NambanakahaDomangbeu Assengou

TortiyaSud Ouest: Pakpanou

GombodougouKounoukouKomeayo Nord:Gbapé

Petit NassianCentre-Est: Lambira

NambonkahaYobouakroAttiékroDalo

109

1, Liste des personnes rencontrées

Personnes rencontzées lors de la 16fr. partie de La mikslon, en Octobre 1993

MtidsLére de l-Agricsduue a des Acsio AnmaLeH e Ensa Es Essi ;oordin Nil du PNAGER

Benurd Bohe-Gui NASA. Dision de l'AgriouruKOuassi Yao .cen. SATMACL Abengmou

Diroeltia e Contrek de, Graa'dr TroGérard Paillar ller Tl'eiquc du Plun F-oier Ruri:rGuy Chauvet isuantTwmique. FAC, Plua Fonci« RlurlSymphorioe Koadio Ch de Miwson. AbngoueuFélix Bombo Encadreur Techinîque. Mission PFR. Abcegcurou

Coer4s NVationt de la ldddecaon ei 1'lfonrm GoogacphiMam.dou Fofana Secrétaire G*énalMarcel Djamu.Dubois Sccr6taire G6nérai AdJointLumuc Boni Chargéc d-l'Mka Diny Respeisable du Système dinlomuntion EnvromemcaWeDiomssale Assista Cclluk Sys&6rna d'foremaion ErnvironnemtnucKou.ssi Miomn Resposable de la Bsnque de Données sol et sous sol

ÇODFU ORKonis Soumdclc Président Direcur GéiéraiJean Claude Anlult Direeut COéirl AdjoiniSalif Dukowué Directur FiuanierBrau Oura Diretioni TechniquePiem Roenez Conscifl TechniqueManadou S.ngaié Diree ion du Développemen et des Projcts,Okpaz-z Tr,kpeu Diiecuoe du Développuin et des Projets KIamagac Bafdeghc Chef du Déparmunew de I'onmatique ti de la BiomnéricAmie Serge Nang& Ingénieur GgrapheDoris Jobin Conseiller cn Infoemcaquc au PFRJean Baptiste KoIan D4 onot dc l'infomatque et de la Bidniaie

Mwnon de Coop4rwie, FAC. as de de FroceM. Taupiac FAC

Plan >JationaJ dAci Eo i rp me, tI (PrNA)ICeadio Eugène Bonny Cordinar NtionelTickure Kone Chargé du Éudes Ennomique.

Syndica des Jndisfiefr du BoisCoulibaly Nabaclan Président (Administur de SODEFOR)

IP1 IrobouJaucs Servmt Président Diroctaur Gnéral

Banque Mordiakloei-CIaudc Blet Chef de la Se*Raon Ageicultum, Banque Mèndiak AbidjmnGuy Willians Chef de Mission. PNAGER. AFIA. Bwi4ue Mondialc AbidjanChristia Pieni Mission de Préparation du PNAGER. AFRNR. Banque Mondiael. W&shingtonJoy Hocht Consultante PNAGER GIS. WashingtonRomne Pryjomko Consultunt PNACER GIS. PADCO In=rtion&LWshkington

2. Personnes reucootrées lors de la partle de la ml«Éon, ce Juin et Juillet 1994

Minsstère dc rAgruuJtuiw et der Re ;rcet Anmallemient Fa Essis Coordinaue Naibonal dii PNAGERJkan N'Dory Achi Chargé de Mission. PNAGER

Directon a Corôle d GruAd, Treava" Pwif Focuir RuraCérerd Paillai Co ucile Techniqu du Plan Foncier RuralSymphoe;=n lCouMiu U. : de Mission. AbengourouFélix Bomb E :ur Teclhique. Missign PFR Abngouroi

Cf : de Missio. Bouakéch ,dc MCe ai.n. XaeshCh (de Mssion Doloa

SODEFORPicam Roncz C sciler Tâchnique. AbidjaMarc-Ansomi KofflAlain Chaudron Ce Der hiqu*. AbWjnPiene Poiot Eo logue, Pojat: Forê clhe de Ddkauéolfl Cri c c dcC deo e dDoua"François Adji D. ccur du Centr dc Cestion dc DaeaValenuin Bah Bilé CAç iain. Chef de division DaloaFimnIBeAv DelEnest Vab Ca taine, Crand Lahu

Corps Préfectoral

Le Préfet de région A gourouLa S/Préfet Ab gourouLe Préfet Bo L1 S/Préfet Sir& so (Gosas Adj& Kio)

Directio, DigiIkis1 is Dfraw Rôgiona dc VAoulac At A gourou1.e Direur Régional DCGOT A gourouLe Diroeew Adjoint San A gourouLa Directeur Régional Sans£ BouLe Direeur de l'Env utonsuent Bou (M. Abdoulaye Soro)Le Directeur Régional MINAGRA Dal (M. Sxngo Tidiané)Le Directcw Dépareental Gr Lahou (M. lloso Lanasma)de l'Agricualwrc

Viliagrs vsAzénassié Abe upouKodjina Ab ourouAniasdo (Bo ilé) AbengourouNiambrun B6o (M. Obame,. Chef de Vilage)AkaLdidfoué Bé,M'Bi` Korc ho (Silué Waui,. Chef de Villgc)Sapouélé Ko (Sekongo Slbilea. Chef de Villae)Kibouo Dii (Bolou Bnipi. Chef de Village)Ousuaradugou Dué&Mk (OauiQ& ouaa Chef de Village)V 12 Zouk gbou (Roba Ouina, Chef du V12 à 4 Chel)Tobly hangolo Du61Tkebévb Daegolo k vUlage du bon)wu.)

O.N.G.

ARX (Animaion Awal- de Korogho)Danuel Coulibaly Dranma Digr surRog«s Som Gawusou Anim lur

Câîe dlvoireEcologieLe Priident

CliVATUREMirciUe Djebbar Mcm e dc Yasciuion

INADESConauen Kontan Diec ur. Bouaké Ct DbloaFaou We.ar Lni ur. INADES Bouaké

CONGASSIKrmba Gnako Secru ire GénérulMarinc Thomas Anima rieB amba Ibrahim Anlmà _

A ÇvpGuilamune Aubin Coo

4C01. AZZ*CiGUee Canadieute I> Dive!GppenW m gIRrgUnWWI <AC;U1.C.AID)Pciet R. Schdiens Che de 1jir F.C. de Duèouié Poulin TlWiant Inc, Quber CanadaFlortine Djaha S logbja PiojeL:ForLt clasae de Du£koud

PEa Nioaml dAc*ior Envireauwnezal <PNAk)Kouadio Eugèic Bonmy Coordiàtar Naiional

Opasramir uils

IDESSASèkou Dounbiu Dii . BouakéM. Charpe,uioe Chche . Bouaké et KorogheCoulibaly Zoutmna Koro

JZ Mà , de Copdraden aU ndLEdcef de nuusion Atengo rouJul&cue Knkora Korogh

CIMAMichd IKouAké D . Bouaké

Cd.D.T.Zoumaa Diallo BouakiBdly Bioe KoroZh

ANÂDE'Paa Atué (Dr. Vet.) Korob

UA.P.Maurice Cias Chef dc ici. Koingho

ADARCKoFfi Kossonou Chef de ojr.s. Bdouni

Bayqu Mondiale et FAOei-Claudc B Lce Chef de Secion Agnculwe

manque domdiae AbidjanGuy WilXiams Chef de is% PNAGER, AFIAA.

Banque onfide AbidjnOusmua Sissoko AFI anque Mondal AbidjanMadani M. Trl1 Chef de bsjn. Proje Ssoet Forestier. Banque t4ondiale. AFI AA. AbidjanJean-Roger Mercier AFRES. que Mondiale. WahingtonCynissa Cook Banque ndiae. WahingNicolas Egli Couult du tPNER. (Evaluaion naviuroesnmoei ). RCliBanque MondialeNicaue Ehoud AFlI BanqueMondiale. AbidjanSandia Mohsnid Projet a RENAF. AFlAA. Bfanqua Mondiale, Abi4 anPRilippe Ardouin-Dumnze Chef de Miaon de préparation du PNAGER. FAO. RogneH. Picot d'Aligny Mission prEputaion du PNER, FAO. RomeM. Caverivière Jurise.roi Rural. FAO. RameJ.F. Coatanlan Org a et nutituLios. FAO. RomeMaesl Mesuier Repu tt-Rétideni. FAO. AbidjanRonald Bcrgcr Consult t du Proramnmc PCGAP. Toulou. Abkdn

Od'impact sur le PNAGER, et sur la documentation existante sur l'impact des actions du plan foncierrural en Côte d'Ivoire, qu'il sera amené à analyser, mettre à jour et intégrer dans le cadre généralde l'évaluation d'impact du PNGTER.

En ce qui conceme l'impact des activités de construction ou réhabilitation d'infrastructures rurales,le consultant développera et adoptera une méthode d'évaluation d'impact environnemental spécifiqueau PNGTER. En particulier, le consultant sera chargé de:

- étudier les interventions du FRAR, les spécifications techniques des plans type ettoute autre documentation relative aux activités d'infrastructure rurale financées parle projet;

- évaluer les impacts à court, moyen et long terme des différents équipements rurauxavec une attention particulière sur les pistes, les ouvrages d'art, les constructionssanitaires et les aménagements hydro-agricoles (bas fonds, petites retenues d'eau,étangs piscicoles, irrigation, etc. ) ayant un impact sur le milieu naturel. L'évaluationdes impacts comprendra leur défmition technique détaillée, et l'analyse des causes etconséquences environnementales et socio-économiques directes et indirectes;

- idéfinir les plans de mesures d'atténuation des impacts (PMA). Une attentionparticulière sera portée sur les actions qui devront être menées au niveaucommunautaire et les services gouvemementaux. A cet effet, il sera nécessaire deprendre contact avec un échantillon représentatif des différents groupes etorganisations paysans et les services décentralisés de l'Etat dans la zone du projet,afin d'évaluer leur capacité d'intervention, gestion et suivi;

- évaluer la capacité technique des entreprises de la zone d'intervention à exécuter lestypes d'intervention financés par le projet et les plans de mesures d'atténuationd'impact recommandées; et

- rprésenter les directives sectorielles sous forme de matrices ayant pour but d'assisterles techniciens de terrain à mettre en oeuvre les PMA.

Si nécessaire, en plus des actions d'atténuation directement liées aux actions du projet, l'étude devraproposer, des actions telles que les suivantes:

- consultations et échanges périodiques entre les agences responsables du projet et lasociété civile y compris les ONG (ex. une séance publique annuelle)

- des séminaires régionaux et des actions de formation et de sensibilisation destechniciens, préfets, sous Préfets, élus et chefs traditionnels qui seront responsables de lamise en oeuvre des actions du PNGTER;

- des actions qui s'intègrent à la composante de suivi environnemental du projet ou àd'autres initiatives existantes en Côte d'Ivoire pour la constitution d'une banque dedonnées (sous forme de système d'information géographique) sur l'évolution del'environnement de la zone d'intervention du projet;

- la proposition d'actions pilotes d'atténuation d'impact qui doivent être testées avantd'être vulgarisées à plus grande échelle.

III. PROGRAMME DE LA MISSION

111

Après une analyse documentaire et prise de contact avec les autorités ivoiriennesconcernées et les techniciens responsables de la Banque Mondiale, l'expert se rendra dans lesdifférentes zones du projet afin de conduire l'évaluation des impacts environnementaux et de prendrecontact avec les institutions de l'état, les groupements villageois, les ONGs, les associationscommunautaires et les chefs traditionnels, et, le cas échéant, les organisations des élus au niveau descommunes rurales. Suite à ces travaux, un rapport préliminaire sera élaboré et discuté avec lesautorités ivoiriennes et certains représentants des populations concernées, au cours d'une table ronde.Le rapport préliminaire sera envoyé à la Banque Mondiale et au Gouvernement pour commentaires,et mis à la disposition du public pour information et commentaires éventuels sous forme d'unesynthèse compréhensible par tous. Les commentaires reçus de toutes les parties concernées serontensuite analysés et incorporés dans le rapport final qui sera présenté au cours d'une audiencepublique à Abidjan.

IV. EQUIPE D'EXPERTS, MOYENS MIS A DISPOSITION ET DUREE DE LAMISSION

L'équipe sera constituée par un expert international expérimenté dans la conduited'études d'impact sur l'environnement et un expert national sociologue ou agro-économiste, depréférence proposé en consultation avec le ministère chargé de l'environnement, après analyse decandidatures. L'équipe sera munie de son propre outil infornatique. Un véhicule sera mis à sadisposition pour les visites de terrain. Des homologues nationaux seront nommées par la Primaturede l'Etat pour faire la liaison entre l'équipe et les institutions nationales concernées.

La durée totale de travail de chaque consultant sera de 35 jours. Le délai de livraison du rapport serade 55 jours afin de permettre de solliciter des commentaires sur la version préliminaire de l'étude.

V. SCHEMA DU RAPPORT A PRODUIRE

Le rapport devra suivre le schéma général de l'annexe B de la directive de la Banque 4.01. Il devradonc contenir:

- un Sommnaire (Executive Sumnuarv) en anglais et en français d'environ dix pages focalisé surles aspects fondamentaux du projet, son impact et les actions d'atténuation reconmnandées (pland'atténuation d'impact). Ce sommaire devra aussi brièvement décrire le processus de consultationet de concertation qui ont été adoptés pour la préparation de l'étude et présenter, en annexe, lamatrice des impacts et des mesures d'atténuation

- une Introduction qui place le projet dans le contexte environnemental du pays, et des secteursconcernés

- une section sur les aspects de politiaue sectorielle, sur le cadre légal et administratif, et surles capacités nationales en matière d'environnement. Relation du projet avec le PNAE et sesrecommandations

- une description du PNGTER. Tout en étant succincte, cette description devra être le plusspécifique possible par rapport aux activités et aux zones et villages d'intervention du projet

une description des données de base disponibles (baseline data) sur les zones du projet. Lesprincipales données socio-économiques et environnementales devront être rassemblées

une liste et description des impacts sur l'environnement, aussi bien positifs que négatifs.

112

Les impacts qui ne dépendent pas directement du projet ne devront pas être inclus. Desinformations sur des initiatives qui, tout en étant indépendantes du projet, pourraient affecterles zones en question, devront néanmoins être fournies.

une analyse d'alternatives au projet. Différentes solutions techniques considérées et écartéesen cours de préparation du projet; l'alternative de ne pas du tout exécuter le projet et sesconséquences éventuelles

un plan d'atténuation d'impact pour compenser les effets négatifs qui ne peuvent pas êtreévités ou pour renforcer les effets positifs du projet. Ce plan doit être complété d'uneestimation des coûts de réalisation des mesures. Les impacts du projet et les mesuresd'atténuation y afférentes seront présentés, entre autre, sous forme de matrice (qui sera jointecomme annexe à l'Executive Summary). La matrice devra aussi indiquer l'institutionresponsable de la mise en application des mesures recommandées, les coûts (y compris descoûts unitaires pour les différentes actions recommandées dans les PMA) et les sources definancement recommandées. La gravité des impacts et le dégrée de priorité des mesuresproposées (ex. indispensable, utile, souhaitable) devront facilement ressortir de la matrice.

une analyse de la capacité des institutions et autres entités concernées à planifier, financer,réaliser et suivre les actions d'atténuation d'impact

un plan de suivi de l'impact du proiet qui devrait permettre de vérifier sur le terrain si ouiou non les impacts attendus se matérialisent, ainsi que des indicateurs permettant de suivrefacilement ces impacts et leur évolution.

des annexes contenant: (i) les noms de tous les individus et institutions qui ont participé àla préparation de l'étude d'impact ainsi que la liste de toutes les réunions de consultation etconcertation avec les différents partenaires du projet (y compris ceux relatifs à la premièreétude sur l'impact du PNAGER); et (û) les références des documents et autre matérielconsulté

113

Annexe 1 1

Projet de décret sur les EIE

114

Ministère du Logement, du Cadre de République de Côte d'ivoireVie et de l'Environnement. u.;O - Dscipline - Tra

Décret n0 ...... du .1996

Déterminant les règles cl procéduresapplicables aux études relatives à l'impactenvironnemental des projets dedv-,eloppeicent

LE PRÉSIDENT DE LA REPUBLIQUE

SUR rapport conjoint du Ministre du Logement, du Cadre dc Vie et del'Environnement, du Ministre de la Justice et des Libertés Publiques, duMinistre de l'Économie et des Finances, du Ministre Délégué Auprès du PremierMinistre Chargé du Plan et du Développement Industriel, du Ministre del'Agriculture et des Ressources Animales, du Ministre des InfrastructuresÉconomiques, du iMlinistre des Mines et des Ressources Pétrolières, du Miniistrede l'intérieur et dc l'Intégration Nationale, du Ministre de la Santé Publique;

VUJ la Constitution;

VU la Loi no xx xxK du xx xxxxxxx 1996 portant Code de l'Environnement;

VU le décret n° 93-PR/Q11 du 15 Décembre 1993 portant nomination desmembres du Gouvernement tel que modifïé par le décret n0 95-886 du2 Octobre 1995;

VU le décret n° 93/921 du 30 Décembre 1993 portant attribution des membresdu Gouvernement tel que modifié par le décret n° 95-946 du 13 Décembre1995;

VU le décret n° 96-PR/002 du 26 janvier 1996 portant nimination des membresdu Gouvernement;

LE CONSLEt DES MINISTRES ENTENDU,

DÉCRÈTE

DISPOSITIONS GÉNÉRAirs

Article premnier : ,e présent décret détermine les règles et procédurcsapplicables atux études relatives à l'impact des projets de développemcnt surl'cnvironnement.

Article 2: Sont souimises à l'étude d'impact environnemental

1) les projets ou programmes d'unité énumérés à l'annexe I duprésenit décret;

sRa)dc<e l-uE ~~~~~~~~~-115-

2) les projets ou programmes d'unité situés sur ou à proximitc dezones à risques ou zones écologiquement sensibles, énoncées dansl'annexe III du présent décret.

Lorsqu'une unité, en raison de sa nature, de ses dimensions, de lasensibilité du site qui l'accueille, risque de porter atteinte àl'environnement, l'administration de tutelle chargée d'instruire ledossier technique devra requérir au préalable l'autorisation duMinistère chargé de l'Environnement.

L'autorisation est accordée sur la base d'une étude d'impact sur

Article 3: Les tenies ci - après sont définis comme suit:

1) Etude dlIrnpact l'Environnemerntal (EIE) : ensemble des procédésutilisés pour évaluer les effets d'une donniée activité sur l'environnement etproposer toute mesure ou action en vue de faire disparaître, réduire ouatténuer les effets néfastes pour l'environnement succeptibles7 d' treengendrés par une trelle activité.

2) Constat d'impact : inventaire des effets du projet ou programme, sanssuggérer nécessairemncit l'étude des variantes et les moyens permiettant decorriger les effets négatifs.

3) Constat d'exclusion catégorielle: rapport justifiant l'exclusionca.tégorielie. En effet, lorsqu'un projet ou programme d'unités ne figure dansaucune des catégories citées aux annexes I, Il et III, il bénéficie d'unee::ciusion caiégor-eli, qui le dispense a priori d'une étude '.'iinpactelivironnementale et du constat d'irnpact.

4) Unité : Tout aménagement, toute infrastructure, ou tout ouvrage rnotamment industriel. agricole ou commercial dont l'activité peut-êtregénéiratrice de pollution, de nuisance ou de dégradation de l'environncuilelt.

5) Maître d'ouvrage ou Pétitiortnaire: La personne physique ou moraleatuteur d'une deanamde d'autorisation concernant un projet ou programmnep-ivé, ou l'autorite publlique initiatrice du projet ou programme d'unité.

C) Maître d'Oeuvre: La personne physique ou morale chargée d'étudier, puisdc réaliser les ouvrages correspoiidants au projet.

7) Autorisation : la décision de l'autorité ou des autorités compétentes quidonne droit au maitre d'ouvrage ou au pétitionnaire de réaLiser l'unité.

8) Site miilieu sur lequel est réalisée l'unité.

Article 4 : L'autorisation de réalisation délivrée à chaque unité soumise àl'étude d'impact environnemental, doit inclure l'exécution et lerespect des règles et procédures conformément aux dispositionsdu présent décret.

RÈGLES DE P-OCÉrDUR'S

Article 5: lPour tout projet ou progranlnle d'unité ayant un lien avec Icsdolmiaines prévus à l'annexe Il du préscnt décret, l'autoritéhabilitée à délivrer l'autorisation doit exiger du maitre d'ouvrage oudu pétitionnaire un conistat d'impact auix fins d'en évaluer lerisque d'inmpact sérieux sur l'environnement et d'exiger ou non ul2eétude d'imnpact cllviIroniemental.

-116-

Article 6 : Les unités bénéflciant d'une exclusion catégorielle doivent fairel'objet d'un constat d'exclusion catégorielle, délivrée-dafls undélai de 30 jours à compter de la date d'introduction de lademande du pétionnaire auprès de l'administration technique detutelle et portant le visa du Bureau d"étude d'impactenvironnemental.

A l'expiration de ce délai et en cas de silence du Bureau d'étuded'impact environnemental. le projet est réputé conforme auxobjectifs de préservation de l'environnement.

Article 7: Dans un délai n'excédant pas les 30 jours à compter de la dateeffective de réception du constat d'impact, le Ministre chargé del'environnement doit aviser le Maître d'Ouvrage ou le pétitionnairesoit de son approbation soit de l'exigence de la présentation d'uneétude d'impact environnemental soit de la prolonigation de l'examendu dossier dans un délais complémentaire de 15 joutrs. Une copiede la décision sera transmise à l'administration techniqueconcernée. le dépôt d'un constat d'impact doit faire lobjet d'unrécépissé.

A l'expiration de ce délai et en cas de silence, du Burcau d'étuded'impact environnemental, le projet est réputé conforme auxobjectifs de préservation de l'environnement.

Article 8 : Si l'administration technique habilitée à délivrer l'autorisationconsidère que le projet peut avoir des conséquences négativesnotables sur i''iv-ironnenient, rmcme en l'absence de liens avec leslistes établies en Annexes I II III. elle peut lui appliquer lesdispositions de l'article 5.

De même le Ministre chargé de l'environnement peut saisirl'administration technique habilitée à délivrer l'autorisation pourexiger la réalisation d'une étude d'impact pour un projet o uprogramme. méme en l'absence de liens avec les listes établies enAnnexes I Il, III.

Si l'administration technique habilitée à délivrer l'autorisation estsaisie par la société civile de la nécessité d'une étude d'impactenvironnemental, elle peut après examen du dossier de projetexiger un constat d'impact pour apprécier les risques et e>dger ounon une étude d'impact. Elle peut alors exiger ou non une étuded'impact environnemental

Article 9: L'étude d'inmpact environnemental est à la charge du maitred'ouvrage ou pétitionnaire. Il peut recourir à un organisme ouconsultant indépendant de son choix pour l'exécuter. Mais1'utilisatior; partielle ou entière des compétences nationales estobligatoire. Elle devra, dans la mesure des compétencesdisponibles, être conforme à la répartition 2/3 experts et/ouconsultants niationaux. 1/3 experts et/ou consultants nonnationaux.

Article 10 : La copie originale de l'étude d'impact environnenmental doit étredéposée par le inaitre d'ouvrage ou pétitionnaire auprès duMinistère de tutelle et en trois exemplaires au Bureau d'étuded'impact. Ce dépôt doit faire l'objet d'un récépissé délibré par leBureau d'étude d'impact.Un rnodèle (le rapport d'Étude d'impact est repris cei Annexe Iv.

'xbr) nr.l r _-117-

LES REGLES ADMINISTRATIVES

Article 11i Aux fins d'agir avec diligence et efficience dans Yinstructiondesdossiers d'étude d'impact, Il est créé au sein du Ministère chargéde l'Environnement, un Bureau d'étude d'impactenvironnemental, réunissant les spécialistes des différentesdisciplines nécessaires pour une appréciation correcte desconséquences d'un projet sur tous les aspects de l'environnementconcerné par celui-ci.

Ce Bureau est chargé de:

1) l'assistance technique aux différentes structures impliquéesnotamment l'Administration, les ONG, et tous les autrespartenaires:

2) la définition des termes de référence de l'étude d'impactetrvironnemental en concertation avec l'administration teclnique detutelle, le maitrc d'ouvrage, ou pétitionnaire ou son représenitant etéventuellement le public;

3) l'enregistrement et l'évaluation des constats d'impact et desétudes d'impact environnemental aux fins d'approbation oud'autorisation, sous le sceau du Ministre chargé del'Environnement;

4) l'audit et du suivi des mesures préconisées par l'étude d'impactenvironnemental.

5) l'organisation des enquêtes publiques;

6) la diffusion, selon que de besoini. des informations susceptiblesd'éclairer objectivement l'appréciation des mesures envisagées etde leurs portées.

LE CONTENU DE L'EITUDE D'IMPACT ENVIRONNEMENTAL

Article 12 t L'étude d'impact environnemental proprement dite consiste en 5grandes activités : identification, analyse, évaluation, mesurescorrectives, suivi et contrôle, que doit refléter son contenu. L'étudedoit notamment comprendre au minimum les éléments suivants

1) identification- la description détaillée du projet ou programme d'unité;

'2) analyse- l'analyse de l'état initial du site. Cetté analyse doit porter sur leséléments du milieu naturel (la faune, la flore, les richessesnaturelles, le système 1hydrographlque, le climat, le sol, etc.), sur lepaysage, sur les types d'occupation du sol (agriculture, végétationnaturelle. urbanisation) sur la nature des activités pratiquées(agricoles, touristiques, industrielles, commerciales, etc.) et sur lemilieu humain (situation démographique et sanitaire. occupation duterritoire), le statut juridique du site et de son environnement,défirie par les planis d'aménagement du territoire et par les arrêtésde protection des milieux déterminés.

9<. r»*, d r 3 r ~~~~~~~~-118-

- une analyse des conséquences prévisibles directes, indirectes(notamment ceux résultants des travaux), réversibles, irréversibles, .cumulatives et/ou synergiques du projet ou programme d'unité sur .l'environnement et en particulier sur les sites et paysageCe lesressources et milieux naturels, les équilibres écologiques, le cadre 1de vie du citoyen, sur l'hygiène, la salubrité et les commodités devoisinage, des conséquences des bruits, vibration, odeurs,énissions lumineuses et autres effets induits non prévisibles àpriorLi-

3) évaluation- Les raisons environnementales pour lesquelles notamment parmiles options envisagées, le projet présenté a été retenu.

La présentation des autres variantes envisagées devra étre faitepour les projets d'unités énoncés à l'Anlexe I.

4) mesures correctives- Les mesures de prévention, suppression, réduction et/ou decompensation eilvisagées par le maître d'ouvrage ou le pétitionnairepour prévenir supprimer réduire et éventuellement compenser lesconséquences dommageables du projet ou programme.

5) suivi et contrôle- Les limites des connaissances scientifiques dans le domaine,notamment celles qui obèrent la nette appréciation desconséquences dommageables du projet d'unité.

- Les indicateurs permettant le suivi et l'audit de la prise effectivedes mesures de prévention, de suppression, de réduction et decompensation prescrites par l'étude d'impact.

DISPOSITIONS PARTICULIÈRES r

Article 13 Toute confiscation ou falsification des résultats d'une étuded'impact environnemental est passible de poursuites judiciaires.

Article 14: Le Ministre chargé de l'environnement dispose de deux mois, àcompter de la date de réception du dossier d'étude d'impactenvironnemental, pour notifier sa décision d'approbation duprojet. Le dépôt du dossier doit faire l'objet d'un récépissé.

A l'expiration de ce délai et en cas de silence du Bureau d'étuded'impact environnemental, le projet est réputé conforme auxobjectifs de préservation de l'environnement.

Article 15: Les études d'impact environnemental définitives sont conservéespar le Ministre chargé de l'environnement. Elles pourront êtreconsultées par les institutions scientifiques et d'une manièregénérale par toute personne qui en fait la demande.

Article 16 : Le projet soumis à l'étude d'impact environnemental fait l'objetd'une enquête publique. L'étude d'impact ;;nvironneiiental estportée à la connaissance du public dans le cadre de cette enquêtect constitue unIC pièce du dossier.

9C4éD&'r Elt -119-

Article 17: L'examen des études d'impact par le Bureau d'étude d'impactenvironneinental donnera lieu au versement d'une taxe, au fondsde L'environnement, dont le montant sera fixé par la Loi portantcode de l'environnement.

Article 18 : Les caractéristiques du projet telles qu'elles auront étééventuellement modifiées après l'étude d'impact environnementalet. en particulier, les mesures visées à l'article 12 alinéa 4,entreront dans les conditions d'autorisation.

L'autorisation scra retirée au cas oet les mesures mentionnées danisl'étude d'impact environnemental présentée par le maître d'ouvrageou pétitionnaire n'auront pas été respectées.

Article 19 : Le Maître d'ouvrage ou pétitionnaire peut recourir à l'arbitragedes autorités de tutelle ou à tout autre organe désigné à cet effet.au cas où il juge infondée la décision qui lui est notifiée par leMinistre ch-argé de l'environnement.

DISPOSITIONS FINALES

Article 20 : Les dispositions du présent décret s'appliquent aux nouvellesunités visées en annexes I et Il .

On entend par nouvelle unité, toute unité qui n'a pas fait l'objetd'une autorisation à la date d'entrée en vigueur du présent décretou, toutc unité faisant l'objet d'extension de transformation ou dechangement de procédé de fabrication entraînant des risques depollution ou de dégradation.

Sont dispensés de la procédure d' étude d'impact environnernental,les travaux d'entretien et de grosses réparations, quelles quesoient les unités auxquelles elles se rapportent. Sauf si cesopérations affectent l'environnement de façon manifeste.

Article 21: Le Ministère chargé de l'Environnement et les autres Ministèresconcernés, sont chargés chacun en ce qui les concerne del'application du présent décret qui sera publié dans le JournalOfficiel de la république de Côte d'Ivoire.

Faitle .. 1996

Henri Konan BÉDIÉ

9çDE -120- l

ANNEXE I (unité soumise à Étude d7mpact Erwironnemefttal)

Unités visées à l'article 2 alinéa 1

1 / Établissements dangereux, insalubres ou incommodies de la catégorie A.de la nomenclature des installations classées.2/ Raffineries de pétroles brut et installations de gazéification et deliquéfaction .3/ Centrales thermiques et autres installations de combustion d'unepuissance calorique élevée.4/ Installations destinées à stocker ou' à éliminer les déchets quelle que soitla nature et le procédé d'élimination de cewx-ci5/ Installations destinées à la fabrication de ciment.6/ Installations de fabrication de produits chimiques, de pesticides deproduits pharmaceutiques. de peinture et de vernis, d'élastomère et deperoxydes.7/ Décharges non contrôlées recevant ou non des déchets biomédicaux.8/ Installation sidérurgiques et installations de production des métaux non ferreux.9/ Unité d'exploration et d'exploitation de pétrole et de gaz naturel.10/ Extraction de ressources minérales et de carrières.11/ Projet de remembrement rural.12/ Opérations de reboisement d'une superficie supérieure à 1000 ha.13/ Défrichements et projets d'affectation de terres incultes ou d'étendues semi-naturelles à l'exploitation agricole intensive d'une superficie supérieure à 1000ha.14/ Sucreries.15/ Unités de fabrication de pâte à papier et de coton.16/ Unités de production et de traitement de cellulose.17/ Unités de tannerie et de mégisserie.18f Construction de voie pour le trafic de chemins de fer, d'autoroute ainsi qued'aéroport dont le décollage et l'atterrissage sont d'une longueur de 2100 mètresou plus.19/ Ports de commerce de pêche et de plaisance.201 Travaux d'aménagements de zones industrielles.21 / Travaux d'aménagements urbains.22/ Ouvrages de canalisation et de régularisation des cours d'eau.23/ Barrages ou autres installations destinées à retenir les eaux ou lesstocker d'une façon durable.24/ Installations d'oléoducs et de gazoducs ou de tous autres types decanalisations.25/ Installations d'aqueducs.26/ Villages de vacances et hôtels d'une capacité supérieure à 150 lits.27/ Stations de traitement d'eau pour l'alimentation humaine.28/ Stockage de ferrailles.29/ Fabrication de fibres minérales artificielles.30/ Fabrication et conditionnement, chargement ou encartouchage de poudres etexplosifs.31/ Atelier d'équarrissage32/ Les industries textiles et les teintureries.33/ Les stations d'épuration d'eaux usées.34/Industrie des produits alimentaires:

a) industries des corps gras végétaux et animaux;b) conserves de produits animaux et végétaux;c) fabrication de produits laitiers;d) brasseries et malteries:e) confiseries et siroperies:f) installations destinées à l'abattage d'animaux;g) féculeries industrielles:h) usines de farines de poisson et d'huile de poisson:

-121-

ANNEXE Il ((unité soumnse au Contstat d'Impact Environnemeentat)

Unités visées à l'article 5

1/ Agriculture:a) projets d'hydraulique agricole;b) exploitation pouvant abriter des volailles;c) exploitation pouvant abriter des porcs et autres ruminants;d) installation d'aquaculture et de pisciculture;e) récupération de territoire sur la mer.

2/ Aménagements forestiers:a) opérations de reboisement d'une superficie comprise entre 100 -ia et 999 ha.b) défrichements et projets d'affectation de terres incultes ou d'étendues

semi-naturelles à l'exploitation agricole intensive d'une superflcie compriseentre 100 ha et 999.

3/ Industries extractives:a) forages en profondeur à l'exception des forages pour étudier la qualité des

sols et notamment:1) les forages géothermiques;2) les forages pour le stockage des déchets;3) les forages pour l'approvisionnement en eau.

b) extraction dans des exploitations souterraines de ressources minérales.4/ Industrie de l'énergie:

a) installations industrielles destinées à la production d'énergie. de vapeurd'eau chaude (autres que celles visés à l'annexe I)

b) installations industrielles destinées au transport de gaz de vapeur d'eauchaude, transport d'énergie électrique par lignesaériennes.

c) stockage aérien de gaz naturel.d) stockage de gaz combustibles en réservoirs souterrains.e) stockage de gaz combustibles fossiles.f) installations destinées à la production d'énergie hydroélectrique.

5/ Travail des métaux:a) emboutissage, découpage de grosses pièces;b) traitement de surface revêtement des métaux;c) chaudronnerie, construction de réservoirs et, d'autres pièces de série;e) construction et assemblage de véhicules automobiles et construction de

moteurs pour ceux-cl;f) chantiers navals:g) installations pour la construction et la réparation d'aéronefs:h) construction de matériel ferroviaire;1) emboutissage de fonds des explosifs;j) installations de calcination et de minerais métalliques:

6/Fabrication de verre.7J Industries chimiques:

- installations de stockage et de produits para chimiques et chimiques.9/ Industrie textile, industrie du cuir. du bois et du papier:

a) usine de lavage, de dégraissage et de blanchissement de la laine;b) fabrication de panneaux de fibres, de particules et de contreplaques;c) teinture de fibres:10/ Industries du caoutchouc: - traltement de prodults à base d'élastomère.

11/ Projets d'infrastructures:a) Construction de routes et d'aérodromes (projets qui ne figurent pas à

l'annexe i)b) les tramways

12/ Modification des projets figurant à l'annexe I et qui ont donné lieuprécédemment à une étude d'impact sur l'environnement.

13/ Documents d'urbanisme:a) Schéma Directeur d'Aménagenment et/ou Schéma Directeur d'Urbanismeb) Plans d'Occupation du Sol,d) Zones d'Aménagement Concerté.

9C'Ddl:st ElE ~~~~~~~~~~~-122-

ANNEXE III (sites soumis à Étude d'Impact Environnementefl)

Sites concernés par l'article 2. alinéa 2

1/ Aires protégées et réserves analogues.

2/ Zones humides et mangroves

3/ Espaces d'intérêt scientifique, culturel, touristique

4/ Zones définies écologiquement sensibles.

5/ Périmètre de protection des points d'eau

61 Espaces maritimes sous juridiction nationale ou internationale ou autreseaux internationales

r

9GDcnJfE -123-|

ANNEXE IV

Modèle indicatif de rapport d'Etude d'Impact Environnement1 -

1. Résuxné non technique

2. Introduction- objet du rapport- présentation des responsables de l'étude d'impact environnemental- procédure et portée de l'étude d'impact environnemental- brève description du contenu, des méthodes et des techniques

utilisées pour faire l'étude d'impact environnemental.

3. Description du projet ou programme- auteur du projet ou programme- lieu d'implantation du projet ou programme- nécessité et justification du projet ou programme- élaboration des objectifs, cibles et Indicateurs- description du projet: matière première, procédés, équipement, main

d'oeuvre, produits, etc.- cartes, organigrammes et photographies si nécessaire- un résumé des caractéristiques techniques, économiques et

écologiques est essentiel pour le projet ou le programme- calendrier d'application prévu- nécessité d'une étude d'impact environnemental.

4. Contexte environnemental- méthodes de collecte des données- état qualitatif et quantitatif du milieu physique, biologique et

socio-économique avant la mise en oeuvre du projet- frontières spatiales à l'intérieur de l'environnement considéré- zones écologiquement sensibles ayant une valeur écologique reconnue,scientifique, socio-économique ou culturelle spéciale ou unique- tendances de l'état de l'environnement- lacunes des données.

5. Autres options de développement

6. Impacts sur l'environnement de chaque option et plan de contrôle- méthodes techniques et hypothèses impliquées- données de base- prévision (ampleur, importance, distribution. incertitudes)- mesures d'atténuations requises- besoin de surveillance continue.

7. Comparaison des options, conclusion

8. Programme de surveillance continue

9. Recommandations pour l'évaluation du projet ou programme

10. Sources de données et d'informations- communlcation, consultations, programme de collecte de données surle terrain, opinions écrites. participation du public.

11. Références

12. Annexes

94D.ica EW -124-

Annexe 12

FIGURES

125

APPROCHE SECTORIELLE POUR LE REALISATION D'ETUDES D'IMPACT

IDENTIFICATION ET ANALYSE DES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUXDE DIFFERENTS PROJETS ET INITIATIVES DANS UN MEME

SECTEUR

ASPE: / SECTS %Sp CT

LIENS DE CAUSE A EFFET

7IMPACTS DES STRATEGIESIMPACTS DES POLITIQUES SCOILE

SECTORIELLESCTRIELEU SACT5OÉRIELLES ._LE

(ex politiques de prix, subventions, (ex: centralisation ouetc.) decentralisation, désengagement

I~~~~ 4,

* Définition des procedures pour les évaluations environnementales dans le secteuret de directivres sectorielles* Appréciation des capacités des différentes institutions actives dans le secteur* Identification des besoins en renforcement des ressources humaines et enrenforcement institutionnel

126

APPROCHE REGIONALE POUR LE REALISATION D'ETUDES D'IMPACT

IDENTIFICATION ET ANALYSE DES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUXDE DIFFERENTS PROJETS ET INITIATIVES DANS UN ZONE

GEOGRAPHIQUE HOMOGENE

ASPECTS PESIIC'T \ / AS:PECTS px TECH1NIQUES XECONOM QDUES INSITUIONEL

LIENS DE CAUSE A EFFET

IMPACTS DES POLITIQUES IMPACTS DES STRATEGIESREGIONALES (ex: politques de REGIONALES

I subventions régionales, fonds de (plan de developpement et

I reparation régionaux, etc..) d'aménagement régionaux, etc...)

* Définition des procedures pour les évaluations environnementales dans la région* Développement de plans d'aménagement* Appréciation des capacités des différentes institutions, ONG, projets et entreprisesactifs dans la région* Identification des besoins en renforcement des ressources humaines et enrenforcement institutionnel au r',eau local et des besoins en coordination au niveau

127

i7U I Annexe 13LE PROCESSUS EIE ET LE CYCLE DU PROJET

t-`! ' *( PREPARATION

IDENTIFICATION DES ASPECTS ( EVALUATION,~ 3< 'IENVIRONNEMENTAUX REGIONAUX

ET SECTORIELS

inD REALISATION DE L'EIE | EEUILL t 5tE 0 * ET CONSULTATIONS

PRESENTATION ET -' ACHEVEMENTACCEPTATION DE L'EIE

SUIVI ENVIRONNEMENTAL ETL APPLICATION DES MESURES

D'ATTENUATION

EVALUATION COMPARATIVEDE L'ETAT

ENVIRONNEMENTAL

128

4~ ~ ~ ~ ~ ~ ~~~~~~~,

Annexe 14

PLAN TYPE D'UNE EES

Un Evaluation Environnementale Simplifiée contiendra les parties suivantes:

1. Une description succincte du projet

2. Une description sommaire de l'état environnemental observé, avec une attention particulière aux:

* Points critiques* Points sensibles* Les problèmes dans la conception et la réalisation des aménagements.

3. Une description des travaux qui seront entrepris, dont

* l'emplacement des zones d'emprunt* les volumes de matériau nécessaires et fréquence de prélèvement* les écoulements d'eaux et exutoires (pistes et BF en aval)* les infrastructures à réhabiliter dans le cadre de travaux confortatifs* les nouveaux aménagements dans le terroir

4. Une analyse des impacts environnementaux engendrés par les aménagements existants et travauxprévus, concernant en particulier:

* les zones d'emprunt* les écoulements d'eaux* les nuisances possibles au cours des travaux* les impacts de l'aménagement du baf fond sur le BV* les impacts du BV sur le BF aménagé

5. PMA (voire Annexe 15)

Annexes

A. Une matrice des impacts qui reprend les grandes lignes du diagnostic

B. Une liste des coûts unitaires correspondant aux différentes mesures d'atténuation.

C. Une liste des parties impliquées dans réalisation des mesures d'atténuation

D. Une tableau qui indiquera les sources de financement pour la réalisation des MA en faisantclairement ressortir la participation paysanne, autant en main d'oeuvre, qu'en fourniture de matériaux.

1

129

Annexe 15

PLAN TYPE D'UNE ETUDE D'IMPACT ENVIRONNEMENTAL

Une EIE contiendra les parties suivantes:

1. Une description détaillée du projet

2. Une description de l'état initial du milieu.

3. Une description détaillée des travaux.

4. Une analyse de l'impact environnemental des travaux sur le milieu:

* les zones d'emprunt*les ouvrages d'art* les traversées de zones humides (drainage, retenues d'eau et toute autre perturbationpar rapport à l'état initial).* les écoulements d'eau et exutoires* les sites susceptibles à l'érosion* la végétation naturelle* la faune; la pollution des eaux de surface* la pollution des eaux souterraines* les impacts du BF aménagé sur l'aval du BV

5. Une analyse d'impact environnemental du BV sur le PI:

* l'érosion,* les transports solides* le ruissellement* la qualité de l'approvisionnement en eau du BF

6. Une analyse de l'impact environnemental sur les populations concernant:

* les déguerpissements* les destructions de cultures (champs, arbres fruitiers, etc...)* la destruction de produits de cueillette* les sites sacrés* l'interruption temporaire de services (eau, électricité, drainage, etc...)* les conditions sanitaires (prolifération de maladies dues aux eaux stagnantes,affections respiratoires, contamination de l'eau potable, etc...)* le foncier

7. PMA (voir Annexe 15)

8. Une description du cadre institutionnel concerné par la problématique environnementale du projet,y compris la division des responsabilités entre les différentes institutions concernées et les différentspartenaires su développement.

9. Une consultation avec les populations concernées au sujet du point 5.

130

10. Mise a disposition du public des principales conclusions de l'EIE.

11. Arriver à un concensus local

Annexes

A. Matrice des impacts environnementaux

B. Cartographie et croquis illustrant la problématique environnementale

C. Un aperçu détaillé des instituions et partenaires de développement impliqués dans la mise en placede MA.

D. Une liste des coûts unitaires correspondant aux différentes mesures d'atténuation.

131

Annexe 16PLAN TYPE D'UN PLAN DE MESURES D'ATTENUATION

Un PMA sera élaboré comme deuxième partie de tout travail d'EES ou d'EIE.

Le PMA sélectionnera de manière détaillée et opérationnelle les choix techniques retenus pour faireface aux dommages environnementaux encourus par les activités de construction, de réhabilitation,d'exploitation et d'entretien, ainsi que les impacts du BV sur le terroir.

Il définira le caractère de chacune des mesures, suivant le cas ou elles seront préventives (avant lestravaux), d'atténuation (au cours des travaux), ou de réparation et/ou de compensation (après lestravaux).

Les principales parties d'un PMA seront:

1. Un descriptif technique détaillé de chacune des mesures d'atténuation retenues, en spécifiant leuraspect récurrent, temporaire ou définitif.

2. Les cas échéant, un plan de réinstallation dans le terroir pour les agriculteurs dont les parcellesseront rendues inutilisables par la réhabilitation ou l'aménagement.

3. Le cas échéant, un barème d'indemnisation pour les propriétés ou cultures détruites.

4. Un calendrier d'exécution du PMA qui fait référence aux principales étapes du calendrierd'exécution des travaux et prendra en compte les aspects saisonniers et contractuels.

5. Les données financières basées sur les coûts unitaires avancés dans l'EES ou l'EIE, comprenantun calendrier des dépenses.

6. Une ventilation détaillée des dépenses relatives au PMA, suivant les sources de financement.

7. Un récapitulatif des coûts associés à la prise en compte des questions environnementales parrapport au coût total du projet.

8. Les indicateurs de suivi de l'efficacité des mesures d'atténuation.

Annexes

A. Une matrice des mesures d'atténuation qui correspondra à la matrice des impacts l'EES ou del'EIE.

B. Une carte localisant les aménagements correspondant aux mesures d'atténuation.

C. Des croquis techniques illustrant les mesures d'atténuation (plantations, exutoires, réaménagementde zones d'emprunt, etc...)

D. Liste des intervenants potentiels pour la réalisation des mesures d'atténuation (PME, servicestechniques, ONG, population, DRS, etc....)

E. Projets contractuels pour la réalisation en sous-traitance de mesures d'atténuation.

132

Annexe 17

PLANTES UTILISABLES POUR LA PROTECTION DES BASSINS VERSANTS

LEGUMINEUSES RAMPANTES OU VOLUBILES

Nom Non Caractéristiques, utilisations et rendements Besoins en sols Zones Précipitations Etablissementcommun scientifique _

Niebe Vigna * Plante annuelle. Fourrage vert ou engrais Sols limoneux bien drainés Savanes; zone de transition 500 à 1200 Semis de 20sinensis vert (10 - 12 tonnes de matière verte/ha), en mm à 30 kg de

assolement avec le manioc, l'arachide et le graines parmaïs, rotation avec la canne à sucre, en ha.saison sèche en rizière.

Doliques Dolichos * Couverture, engrais vert ou fourrage, Adaptation aux sols salés et alcalins Ensemble du territoire 500 à 2000 Semis de 15lablab graines alimentaires dans le Nord. mm à 25 kg de

graines parha.

Mucuna Mucuna * Plante annuelle. Couverture rapide du sol, Sols sablo limoneux bien drainés. Ensemble du territoire 500 à 2000 Semis de 35utilis, graines comestibles. ne pousse pas sur sols lourds et mm à 40 kg deMucuna * Culture de rotation avec le maïs et le humides. Meilleur choix de plante graines pardeeringiana coton, la canne à sucre et l'arachide. améliorante sur sols sableux. ha.

Pueraria, Pueraria * Plante volubile pérenne, enracinement aux Tolère les Ph acides (4,5 à 7), Zone forestière et zone de 1500 à 10 à 15 kgKudzu thunbergiana, noeuds, enracinement profond, n'aime pas les sols calcaires. transition 2000 mm de graine

Pueraria développement lent en première année. de pluie. par ha. ouphaseoloides * Perd ses feuilles en saison sèche mais repiquage de

recommence son cycle végétatif avant la plants d'unsaison des pluies. an. Se* Plante de couverture, plante améliorante développeet engrais vert sur sols épuisés ou sableux. réellementA déconseiller dans les plantations la deuxièmearbustives car elle grimpe facilement. année.

133

s J

LEGUMINEUSES DRESSES SEMI LIGNEUSES OU LIGNEUSES

Nom Nom Caractéristiques, Besoins en sols Zones et altitude Précipitations Etablissementcommun scientifique utilisations et rendements

Chanvre Crotalaria Port dressé et ramifié. Sols d'alluvions Ensemble du territoire 800 à 1500 mm 50 à 80 kg deindien juncea Utilisée surtout comme graines/ha.

engrais vert. Productionde fibres (chanvre).Rotation avec le manioc.Essais concluants dans larotation avec le riz.

Ambrevade Cajanus cajan Arbrisseau dressé de 2 à Sols bien drainés Etendue du territoire, 500 à 1800 mm 10 à 15 kg de2,5 m de haut. Graines temperatures de 18°C à graines/ha.alimentaires, le feuillage 30°C.sert de fourrage. Engraisvert si enfoui avantcomplet développement.Très fort taux de fixationd'azote atmosphérique.haies anti érosives.

Tephrosia Tephrosia Arbustes robustes de 1 à 4 Sols bien draines Etendue du territoire. 700 à 2000 mmvogeli et T. m de haut. Engrais vert decandida. type ligneux, haies anti

érosives. Cultured'angrais vert pour lecafé, palme à huile.

Sesbania Sesbania sp. Plantes annuelles ou Résiste à l'innondation Zone forestière et zone 800 à 2500 mm.bisannuelles à tige et aux sels. de transitiondressée, plus ou moinsligneuses. Engrais vert. Lefeuillage sert de fourrage.Adapté à la rotation avec

riziculture. Rotationsavec le coton en solssalés.

134

GRAMINEES PERENNES

Nom commun Nom scientifique Caractéristiques, Besoins en sols Zones et altitudes Précipitations Etablissementutilisations etrendement

Vétiver Vetiveria zizanioides Plante herbacé formant Sols bien drainés. Terriotire national. 200 à 2000 mmn Par repiquge d'éclatsdes touffes très denses. de souches.Lutte anti érosive.

Fourrage dans les zonesarides. Productiond'huile essentielle àpartir des racines.

Herbe à éléphants Pennisetum purpureum Port dressé et tiges Terres d'alluvions Terriotire national 400 à 2000 mm planatation de bouturesrobustes. Fourrag et récentes. de 3 ou 4 noeuds oupaturage. Paillage. éclats de souches.Fixation des solssablonneux, lignes antiérosives en zones trèshumides.

Setaria Setaria sphacelata Espèce capiteuse, Sols bien drainés. Ensemble du territoire 600 à 1800 mm Semis ou éclats dehauteur de 2 à 2,5 m. national souches.Fourrage, courbes deniveau, paillage.Excellente source dematière organique pourles compostières.

135

Annexe 18

ETUDE SUR LES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX DES CULTURES PERENNES

Proposition de termes de référence

Introduction

Le développement de la Côte d'Ivoire s'est basé en grande partie sur lesexportations de produits agricoles provenant de cultures pérennes (cacao, café, caoutchouc,huile de palme) qui ont pour la plupart remplacé le couvert forestier naturel. Ces culturesmono spécifiques ont remplacé des écosystèmes présentant une grande diversité d'espèces.Il est généralement reconnu que les cultures pérennes ont un aspect positif en termes desédentarisation de l'activité agricole et de conservation des sols, par rapport aux culturesannuelles.

Contenu de l'étude

Mise à part les aspects d'ordre général qui viseront à connaître l'évolution dessuperficies plantés au cours des années et l'évolution des zones de production des autreprincipales cultures mentionnées dans l'introduction, il sera nécessaire que l'étude se penchesur les points suivants:

* les effets de chacune de ces cultures sur la fertilité et la conservation des solspar rapport aux cultures vivrières pratiquées dans la même zone et parrapport à la végétation naturelle native.

* le niveau d'investissement dans des pratiques agricoles améliorées pour lesculture vivrières dans les zones de cultures pérennes dont la production estvendue. Est-ce que le revenu monétaire additionnel favorise desinvestissements plus importants en matière d'intrants agricoles, demécanisation, etc?

* les impacts environnementaux des différents systèmes de production desdifférentes cultures, en particulier le plantations paysannes et les plantationsindustrielles,

une revue des subventions accordées à ces différents types de cultures et lesrépercutions environnementales de ces mécanismes de soutien,

* une revue des différentes expériences en matière d'intégration des culturespérennes et du vivrier, en particulier en termes d'associations, de culturesintercalaires, et de rotations à moyen ou long terme, et

* une revue et synthèse bibliographique des différents travaux qui traitent desthèmes liés à l'étude effectués jusqu'à présent.

136

Contacts

Les experts en charge de l'étude devront collaborer étroitement avec l'IRCC,le CIRES et le MIANAGRA.

Un cadre de la cellule environnement de la coordination du PNGTER devraégalement être associé à ce travail.

Expertise

L'expert principal chargé de l'étude devra avoir de solides bases agronomiqueset environnementales. Un bonne expérience en matière d'études d'impact environnementalsera également nécessaire. Des bases en agro-économie seront souhaitables.

L'expert principal sera épaulé par trois cadres nationaux dont les compétencesseront les suivantes:

un agronome spécialisé en cultures pérennes, avec une expérience enconservation des sols,

un sociologue qui pourra effectuer une analyse sur l'appropriation des culturespérennes par les populations dans les différentes zones agro écologiquesconcernées, et

* une agro économiste qui effectuera une revue des mécanismes de subvention,de la part des revenus générés par les cultures pérennes qui pourraientéventuellement être allouées à une meilleure gestion du milieu.

Déroulement

L'étude s'effectuera en deux mission de cinq semaines pour l'ensemble del'équipe. Ces deux mission seront espacées de trois mois. Ceci permettra aux expertsnationaux de faire les travaux de recherche nécessaires et éventuellement de faire fairecertaines analyses auprès des centres de recherche du pays.

La première mission sera une mission de:

* définition de la méthodologie de l'étude,

* de collecte d'information,

* de concertation avec les différents intervenants,

* de définition de travaux d'analyses complémentaires nécessaires, et

* de visites sur le terrain.

A l'issue de cette première mission, une version préliminaire de l'étude sera

137

fournie à l'équipe du PNGTER pour commentaires et observations.

La deuxième mission sera une mission de:

* collecte des commentaires et observations,

* d'analyse des données recueillies

* de formulation des recommandations découlant de l'analyse effectuée parl'équipe,

* de définitions de normes techniques à appliquer aux culture pérennes pour soitatténuer les impacts environnementaux négatifs, soir renforcer les impactsenvironnementaux positifs, et

* finaliser l'étude.

AsDRects financiers

Les coûts de cette étude sont avancés en dollars US. Les calculs sont faits enretenant l'option selon laquelle les moyens logistiques seront fournis par le PNGTER(véhicule, chauffeur, accès à un ordinateur de bureau).

POSTE Prix unitaire Quantité Total

Expertise 500 $/jour 70 35000internationale

Expertise nationale 150 $/jour 180 27000

Frais de mission 120 $/jour 70 8400expert international

Frais de mission 50 $/jour 60 3000experts nationaux

Voyages 2500 $/voyage 2 5000intemationaux

Carburant 1000 $/forfait 1000

Frais d'analyses 3000 $/forfait 3000

TOTAL 82400

138

Annexe 19ETUDE SUR L'IMPACT ENVIRONNEMENTAL

DE L'AMENAGEMENT DES BAS FONDS

Proposition de termes de référence

Introduction

L'aménagement des bas fonds en Côte d'Ivoire, se fait soit de manièretraditionnelle, sans encadrement ou conseil technique, soit dans le cadre d'opérations dedéveloppement. La course au foncier et l'essor de la riziculture depuis la dévaluation duFCFA ont engendré la mise en valeur d'un nombre croissant de bas fonds.

La fragilité de ces zones et leur importance socio économique demanderait uneaménagement beaucoup plus prudent. L'absence de suivi de la mise en valeur de petits basfonds et l'absence de directives claires concernant leur aménagement laissent entrevoir desproblèmes environnementaux conséquents.

Contenu de l'étude.

Les aspects environnementaux liés à l'aménagement des bas fonds sontnombreux. L'étude devra, dans un premier temps se pencher sur:

* l'évolution de l'aménagement des bas fonds dans les différentes zones du pays,en s'appuyant sur des séries temporelles de photographies aériennes,

* une revue des méthodes traditionnelles d'aménagement des bas fonds, desméthodes culturales utilisées, et leur impacts environnementaux,

* une revue des expériences d'aménagements de bas fonds menées par lesservices étatiques et de leur impacts environnementaux,

* une évaluation de l'impact de ces aménagements sur la base de ressourcesnaturelles de cueillette et de chasse des groupes sociaux locaux suite audéfrichement de la végétation naturelle et à l'altération du régimehydrologique initial,

* une évaluation de l'impact de la transformation des bas fonds en termes dediversité biologique et en termes d'hydrologie, et

* établir de manière claire les liens entre l'aménagement des bas fonds et leproblèmes rencontrés dans les bassins versants dont ils font partie.

Expertise

L'expert principal chargé de cette étude devra avoir une expérience solide enaménagement des bas fonds et en gestion des ressources naturelles. Il sera épaulé par quatre

139

experts nationaux de haut niveau, à savoir:

* un hydrologue

* une biologiste spécialisé dans la gestion et/ou la conservation des zoneshumides,

* un sociologue ayant des connaissances sur la gestion communautaire desressources en eau et l'entretien des petits périmètres irrigués et

* un photo-interprète.

Déroulement

Une telle étude débutera par une mission de trois semaines dont le butprincipal sera principalement de:

* mettre en place l'équipe,

t localiser les images aériennes nécessaires au travail,

effectuer des visites de terrain dans les principales zones du pays,

* identifier un échantillon représentatif de bas fonds qui feront l'objet d'untravail d'étude plus approfondi, et

* identifier pour chacune des zones agro-écologiques au moins un bas fondsn'ayant fait l'objet d'aucun aménagement, ou d'un aménagement minimal, quiservira de témoin.

Suite à cette première mission, les experts nationaux effectueront leur travailde recherche et prépareront des rapports techniques détaillés concernant leur volet respectif.

La deuxième mission, d'une durée de six semaines aura pour but principal de:

* revoir de manière collégiale les rapports techniques préparées par les expertsnationaux,

* élaborer des directives sectorielles claires en matière d'aménagements de basfonds et/ou de petits périmètres irrigués,

* proposer des plans d'aménagement provinciaux des bas fonds qui rentrerontdans une logique provinciale et même régionale d'aménagement du territoireet de gestion des ressources hydrologiques, de conservation des ressourcesnaturelles renouvelables et de protection de la biodiversité, et

* rédiger le rapport final.

140

Aspects rmanciers

Les coûts de cette étude sont avancés en dollars US. Les calculs sont faits enretenant l'option selon laquelle les moyens logistiques seront fournis par le PNGTER(véhicule, chauffeur, accès à un ordinateur de bureau).

POSTE Prix unitaire Quantité Total

Expertise 500 $/jour 80 40000internationale

Expertise nationale 150 $/jour 140 21000

Frais de mission 120 $/jour 63 7560expert international

Frais de mission 50 $/jour 60 3000experts nationaux

Voyages 2500 $/voyage 2 5000internationaux

Carburant 1000 $/forfait 1000

TOTAL 77560

141

Annexe 20

TABLEAU FINANCIER CONCERNANT

LE PLAN DE MESURES D'ATTENUATION

142

OT_EGU.XLS

COTE D'IVOIREPROJET NATIONAL DE GESTION DE TERROIR ET D'EQUIPEMENT RURAL

Table 7. PLAN DATTENUATIONDebiIed Coste

(CFA '000)

Quantltite Totbls Includlng ContlngenclesUnit 1997 1998 1999 2000 2001 Totl UnIt Cost 1997 198 1999 2000 2001 Total

1. Investment CotstA. VEHICULES ET EQUIPEMENTS

1. VEHICULE POUR LE SUIVI ENVIRONNEMENTAL 1 1 . . 1 20,000 22,208.89 * - 22,268.89

2. AUTRE EQUIPEMENTa. NIVEAU CENTRAL

GPS Foriait 10 - 10 200 2,228.89 . . 2.228.89

b. NIVEAU REGIONALGPS Forfait 10 - - - - 10 200 2,228.69 - * 2,22e6.9

Subtotal AUTRE EQUIPEMENT 4,453.38 - . 4453.38

Subtotal VEHICULES ET EQUIPEMENTS 2e,722.27 - - 26.722.27

B. SERVtCES CONTRACTUELS1. PERSONNEL CONTRACTUEL

Chargé de rEnvimonnement Personne/an 1 t 1 1 1 5 12,000 12,000.00 12,000.00 12,000.00 12.000.00 12.000.00 60,0000.

2. FORMATION EN EIEFormaaon Niveau Central Personne/mois 2 . , , 2 7,410 15,581.00 * - 156,1.00

Formation Niveau Régional Peronnelmois 3 2 - 5 7,410 23.341.50 15,581.00 - - 388902.50

Séminaires et Atelierm Forfait 1 1 1 - 3 5.000 5,250 00 5,250.00 5,250.00 - - 15,750.00

Subtotal FORMATION EN EIE 44,152.50 20,811.00 5,250.00 - - 70,213.50

3. SERVICE CONSULTANCE ETUDEa. Consultants Intemationaux

Etude surles Bas-Fonds Personne/mois 3 - - 3 7,500 23,895.69 . . - 23,89d.B9

Etude sur les Cullures Pérennes Personne/mois 2.5 - - * - 2.5 7,500 19,913.91 - - - - 19.913.91

Etude sur les Intrants Agricoles Personnelmois 3 - - - - 3 7.500 23,898.89 - - - - 23.896.9

Guide Environnemental Personnelmois 2 .... 2 7,500 15,931.13 15.931.13

Subtotal Consultants Intemationaux 83,838.41 83,838.41

b. Consultants LocauxElude surles Bas-Fonds Peronnemois a - - 6 2,500 15,931.13 . - . 15,31,13

Etude sur les Cuitures Pérennes Peronne/mois 8 a . . . 8 2.500 21,241.50 - - - - 21,241.50

Elude sur les Intrants Agricoles Personne/mois 3 * * * 3 2.500 7.9e5.5s - - - - 7,985.58

Guide Environnemental Personne/mois 3 - - - - 3 2.500 7,9s5.5s - - - 7,9e5s5s

Monographie Régionale Personne/mois 10 - - - - 10 2,500 28,551.88 * - 268551.88

Subtotal Consultnts Locaux 79,655.83 - - 79.655.e3

Subtotal SERVICE CONSULTANCE ETUDE 163,294.03 - - - - 163.294.03

Subtotal SERVICES CONTRACTUELS 219,446.53 32,811 00 17,250.00 12,000.00 12,000.00 293,507.53

Total Investmeont Costs 246,168.80 32,811.00 17,250,00 12,000.00 12,000.00 320,229.80

Il. Recurrent CotseA. ENTRETIEN, REPARATION & FONCT. DES VEHICULES & EQUIPEMENTS

1. VEHICULE CHARGE ENVIRONNEMENT km 40 40 40 40 40 200 90 4,007.85 4,104.70 4,203.88 4.305.48 4,409.54 21,031.45

2. EQUIPEMENTSa. DIVERS Forfait 887.98 t84.12 70085 717.58 734.92 3,505.24

Total Recurrent Coste 4,675.83 4788.8t 4.904.53 5.023.00 5,144 47 24.528.89

Total 250,844.62 37,599.81 22,154.53 17.023.00 17,144.47 344,788.48

Page 143

Annexe 21

LE CADRE POLITIQUE, JURIDIQUE ET ADMINISTRATIF

Les structures institutionnelles concernées, au sens large, par le PNGTER sont régies par lestextes suivants:

1.1 MINAGRA (Ministère de l'Agriculture et des Ressources Animales)

Décret n° 91-63, du 30 février 1991, portant organisation du Ministère de l'Agriculture etdes Ressources AnimalesArrêté n0 150, du 25 juin 1991, organisant la Direction Générale des Eaux et ForêtsArrêté n° 081, du 28 mars 1994, réorganisant les services extérieurs du MINAGRA

1.2 Autres départements ministériels

Décret n° 93-921, du 20 décembre 1993, portant attributions des membres du Gouvernement

1.3 Organismes/Agences/Offices/Sociétés d'Etat, etc.

ANADER

Décret n° 93-77, du 29 septembre 1993, portant création d'une société d'économie mixtede type particulier dénommée:'Agences Nationale d'Appui au Développement Rural" (ANADER)

SODEFOR

Décret n° 66-422, du 15 septembre 1966, portant création de la "Société pour leDéveloppement des Plantations Forestières" (SODEFOR)Décret n° 85-132, du 20 février 1985, portant transformation de la SODEFOR enétablissement public à caractère industriel et commercialDécret n0 93-206, du 3 février 1993, portant transformation de la SODEFOR en sociétéd'Etat

1.4 Autres secteurs

1.4.1 Administration et Aménagement du Territoire & DécentralisationLoi n0 71-384, du 31 juillet 1971, portant création des Fonds régionaux d'aménagementrural (+ Décret d'application n0 73'202, du 21 mai 1973)

1.4.2. Contentieux

Loi du 14 novembre 1960, portant institution d'un Code de procédure pénale (mode lois n°62-231, du 29 juin 1962, n0 63-2, du 11 janvier 1963, n0 63-526, du 26 novembre 1963,n° 69-371, du 12 août 1969, n° 81-640, du 31 juillet 1981)Loi n° 64-227, du 14 juin 1964, portant organisation judiciaireLoi n° 72-833, du 21 décembre 1972, portant Code de Procédure civile, commerciale et

144

administrative (mod. lois no) 78-663, du 5 août 1978, portant organisation, composition,attributions et fonctionnement de la Cour SuprêmeLoi n0 81-640, du 31 juillet 1981, instituant le code pénal

1.4.3. Fonction publique & Législation du travail

Loi n° 64-290, du ler août 1964, portant Code du travail (mod. lois n° 74-358, du 24 juillet1974, no 74-780, du 26 décembre 1974, et no 75-496, du 10 juillet 1975)Loi n° 92-570, portant statut général de la fonction publique

1.4.4. Marchés publics

Décret n° 92-08, du 8 janvier 1992 portant Code des Marchés Publics

1.4.5. Mines

Loi n° 64-249, du 3 juillet 1964, portant Code minierDécret n° 65-96, du 26 mars 1965, déterminant les modalités d'application de la loi n° 64-249, du 3 juillet 1964

1.4.6. Recherche scientifique & Propriété industrielle & Intellectuelle

Accord de Bangui, du 2 mars 1977, en matière de brevet d'invention, de modèles d'utilité,de marques de produits et service (O.A.M.P.I.)Décret n0 83-1052, du 12 octobre 1983, portant application de l'Accord de Banguiconcernant les accords et contrats de titres de propriété industrielle

1.4.7. Régime domanial et foncier

Arrêté du 20 avril 1962, portant création du service du CadastreDécret n° 64-164, du 16 avril 1964, portant interdiction des actes sous seing privé en matièreimmobilièreDécret n0 71-74, du 16 février 1971, relatif au procédures domaniales et foncières ("valantcode domanial")Décret n° 71-338, du 12 juillet 1971, réglementant la mise en valeur des terrains rurauxdétenus en pleine propriété (+ décret d'application n° 71-339, du 12 juillet 1971)Décret n° 71-340, du 12 juillet 1971, réglementant la mise en valeur des terrains urbains (+décret d'application n° 71-341, du 12 juillet 1971)Décret n0 74-136, du 12 avril 1974, fixant la procédure et les conditions d'attribution desterrains domaniaux destinés à la promotion touristiqueDécret n° 78-231, du 15 mai 1978, fixant les modalités de gestion du Domaine Forestier del'Etat

1.4.8. Régime financier

Loi organique n0 59-249, du 31 décembre 1959, relative aux lois de finances (mod. Loi n°

145

67-588, du 31 décembre 1967Ordonnance n° 87-366, du 01/04/1987, relative à la création de Fonds Nationaux au sein dela Caisse autonome d'Amortissement (ratification de la loi n° 87-805, du 28 juillet 1987)Décret n° 94-194, du 30 mars 1994, portant organisation et fonctionnement des fondsnationaux créés au sein de la Caisse autonome d'Amortissement

1.4.9. Secteur associatif et coopératif

Loi n° 60-315, du 214 septembre 1960, relative aux associationsLoi n0 66-251, du 5 août 1966, portant statut de la coopération (mod. Loi n° 72-853, du 21décembre 1972)Décret n° 74-139, du 12 avril 1974, sur les coopératives en Côte d'IvoireLoi n° 77-332, du ler juin 1977, abrogeant et remplaçant la loi n° 66-251, du 5 août 1966

1.4.10. Secteur d'Etat Para-public & Privatisation

Loi n° 80-1070, du 13 septembre 1980, relative à la création des catégories d'établissementspublics (+ décrets d'application n° 80-1251, du 28 novembre 1980, n° 81-137, du 18février 1981, n° 82-402, du 21 avril 1982, n° 92-383, du ler juillet 1992; mod. lois n° 83-

du 2 août 1983)Loi n° 80-1071, du 13 septembre 1980, portant définition et organisation des sociétés d'Etat(mod. lois n° 83-798, du 2 août 1983, n0 87-798 du 28 juillet 1987)Loi n° 9-336, du 9 juin 1994, relative à la privatisation des participations et actifs de l'Etatdans certains entreprises et établissements publics nationaux

1.4.11 Tourisme & Environnement

Décret n° 71-677, du 19 décembre 1971, portant création et organisation du Comité Nationaldu Tourisme (mod. Décret n0 84-927, du 27 juillet 1984)Loi n° 73-31, du 24 janvier 1973, créant une Commission Nationale de l'EnvironnementLoi n0 73-368, du 26 juillet 1973, déterminant le régime des investissements privés àcaractère touristique (+ Décret d'application n° 73-401, du 22 août 1973)Décret n° 74-136, du 12 avril 1974, fixant la procédure et les contributions d'attribution desterrains domaniaux destinés à la promotion touristiqueOrdonnance n° 77-68, du 9 février 1977, instituant une taxe de développement touristique(+ Décret d'application n0 77-603, du 24 août 1977)Décret n° 77-605, du 24 août 1977, portant réglementation de la profession de guidetouristiqueArrêté n° 27 MT, du 3 avril 1978, instituant une Commission de classement desétablissements de tourismeArrêté n0 426 MEFT.MT, du 28 mars 1979, portant création du Comité Interministériel desInvestissements touristiquesArrêté n° 21 MT, du 8 février 1985, portant fonctionnement et attribution du CNT

1.5 Eaux et Forêts et protection de la nature

1.5.1. Forêts

146

Loi n0 65-425 du 20 décembre 1965, portant Code ForestierDécret n° 66-50, du 8 mars 1966, réglementant la profession d'exploitant forestierDécret n° 66-52, du 8 mars 1966, fixant les modalités des mises à feu autoriséesDécret n° 66-122, du 31 mars 1966, fixant les essences forestières dites protégéesDécret n° 66-422, du 15 septembre, 1966, portant création d'une société d'Etat, dénommée'Société pour le développement des plantations forestière" (SODEFOR)Décret n° 66-428, du 15 septembre 1966, fixant les procédures de classement et dedéclassement des forêts domanialesDécret n° 78-231; du 15 mars 1978, fixant les modalités de gestion du domaine forestier del'EtatDécret n° 83-743, du 28 juillet 1983, instituant une journée de l'arbreArrêté n° 033 MINAGRA, du 13 février 1992, confiant à la SODEFOR la gestion des forêtsclassées du domaine forestier de l'EtatArrêté n0 158 MINAGRA/MINT, du 4 août 1992, créant la Commission Paysans-forêtsDécret n° 93-206, du 3 février 1993, portant transformation de la SODEFOR en sociétéd'Etat

1.5.2. Forêts classées et SODEFOR

Décret n° 66-422, du 15 septembre 1966, portant création de la "Société" pour leDéveloppement des Plantations Forestières" (SODEFOR)Décret n° 85-132, du 20 février 1985, portant transformation de la SODEFOR enétablissement public à caractère industriel et commercialDécret n0 93-206, du 3 février 1993, portant transformation de la SODEFOR en sociétéd'Etat

1.5.3 Faune chasse

Loi n0 63-323, du 25 juillet 1963, relative à la police sanitaire des animaux en Côte d'IvoireArrêté n° 750, du 30 juin 1964, fixant la période de fermeture de la chasseDécret n0 64415, du novembre 1964, portant réorganisation du Comité pour la Protectionde la faune et à l'exercice de la chasseDécret n0 66-423, du 15 septembre 1966, fixant le régime des permis de chasse et lesmodalités de leur attributionDécret n0 66-424, du 15 septembre 1966, relatif à la licence de guide chasseDécret n0 66425, du 15 septembre 1966, réglementant le trafic, la circulation,l'importation, l'exportation des trophées d'animaux protégés et spectaculaires et leursdépouillesArrêté n0 1712 AGRI/EFC, du 29 décembre 1966, fixant les conditions d'élimination oud'éloignement des animaux nuisiblesArrêté n° 68, du 23 janvier 1967, fixant les tarifs en matière de chasse et de capture desanimaux sauvages (modifié par l'Arrêté n0 15 SEPN.SEB du 26 septembre 1972)Arrêté n° 1068, du 29 septembre 1967, réglementant la chasse des crocodiles et des varansdans un but commercialArrêté n0 1069, du 29 septembre 1967, réglementant la détention des animaux vivants parles particuliersArrêté n° 003 SEPN, du 20 février 1974, portant fermeture de la chasse en Côte d'IvoireLoi de 1994, portant modification des articles 4 et 9, et du Chapitre V de la loi n0 65-255,

147

du 4 août 1965Convention africaine sur la conservation de la nature et des ressources naturelles (Alger/15septembre 1968)Convention concernant la protection du patrimoine culturel et naturel mondial (Paris/23novembre 1972)Convention relative aux zones humides d'importance internationale (particulièrement commehabitat de la faune sauvage (Ramsar/2 février &971)Convention sur le commerce international des espèces de la faune et de flore sauvagesmenacées d'extinction (C.I.T.E.S.) (Washington/3 mars 1973)Convention relative à la protection des espèces animales migratoires (Bonn/23 juin 1979)Convention sur la protection de la diversité biologique (Roi/juin 1992)Arrêté n° 275 INT/AGIFASC/SEPN, du 11 mars 1974, portant retrait des permis de portd'armes pour les armes à feu à canon(s) rayé(s) et dépôt des armes à feu de cette catégoriedans les chefs lieux de sous-préfectureArrêté n° 02714/AD/EK du 4 avril 1957, portant réglementation de l'inspection sanitaireet de la salubrité des produits alimentaires d'origine animal destinés à l'alimentationhumaineLoi n° 64-99292, du ler août 1964, relative aux obligations des commerçant et à lamodification des art 147 et 150 du Code PénalArrêté n° 621 AGR/EFC, du 29 mai 1967, réglementant la destination des produits de lachasseDécret n° 67-295, du 30 juin 1967, portant réglementation du commerce de la boucherie enCôte d'IvoireDécret n° 79-573, du 4 juillet 1979, portant réglementation des restaurantsDécret n° 93-312, du 11 mars 1993, fixant les conditions d'exercice des professions touchantau commerce des animaux, des denrées animales et d'origine animale destinées à laconsommation humaine

1.5.4. Les Parcs Nationaux

Décret du 31 octobre 1953, portant création du Parc National de BancoArrêté n0 536, du 25 juin 1960, portant création du Parc National d'Azagny (et Décret n°81-218, du 2 avril 1981)Décret n0 68-79 du 9 février 1968, portant création du Parc National du Mont PékoDécret n° 68-80, du 9 février 1968, portant création du Parc National de la MarahouéDécret n° 68-81, du 9 février 1968, portant création du Parc National de la ComoéDécret n° 72-544, du 28 août 1972, portant création du Parc National de Taï (et Décret n0

77-348, du 3 juin 1977)Décret n° 74-179, du 25 avril 1974, portant création du Parc National des Iles EhotilésDécret n° 76-215, du 19 février 1976, portant création du Parc National du Mont SangbéDécret n° 77-116, du 25 février 1977, portant déclassement d'une parcelle d'environ 1000ha au profit des agriculteurs et éleveurs de la sous-préfecture de Tehini dans le secteur NordArrêté du 25 avril 1988, portant création de la cellule d'aménagement du Parc National dela ComoéArrêté du 25 avril 1988, portant création de la Cellule d'Aménagement du Parc National dela ComoéArrêté n0 317/MEF, du 27 août 1987, portant règlement intérieur du Parc Nationald'Azagny et de sa zone périphérique de protection

148

Décision n° 0194/MINAGREF/DPN, du 6 juin 1990, portant création de la Cellule deCoordination des Aires Protégées de la Côtière (CAPC) à FrescoDécision n° 0195/MINAGREF/DPN, du 6 juin 1990, portant création de la Celluled'Aménagement du Parc National du Mont SangbéArrêté n° 291/AGREF/DPN, du 28 août 1990, portant création d'une Celluled'Aménagement du Parc National de la MarahouéArrêté n° 198, du 2 juillet 1993, relatif au projet autonome MINAGRA/KFW/GTZ pour laconservation du Parc National de Tai

1.5.5. Réserves de faune et de flore

Décret n° 72-545, du 28 août 1972, portant création de la Réserve de Faune de N'Zo (etDécret n° 73-132, du 21 mars 1973Décret n° 73-133, du 21 mars 1973, portant création de la Réserve de Faune du HautBandamaDécret n° 93-695, du 19 août 1994, portant création de la réserve de Fauned'Abokouamékro

1.5.6. Les Réserves naturelles intégrales

Décret du 5 juillet 1944, portant création de la Réserve Naturelle Intégrale des Monts NimbaArrêté n° 857/AGRI/DOM, du 12 juillet 1968, portant création de la Réserve Naturelleintégrale de Lanto

1.6. La Pêche

Loi n° 67-47, du 2 février 1967, créant le Comité Consultatif des PêchesDécret n° 82-956, du 27 octobre 1982 portant réorganisation du Comité des PêchesLoi n° 86-478, du ler juillet 1986, relative à la pêche

149

Annexe 22

Situation des litiges fonciers dans les zones PFR au mois de JUIN 1996

ABENGOUROU:

Type de libge Nombre Total Surface litigieuse actuelle

Litiges portant sur les limites 38

Litiges portant sur les droits 40(liés à l'évolution du mode 2 418,8 hade succession)

Pourcentage de la surface totale traitée 0,60%

Litiges réglés | 5 Litiges non réglés 35

Litiges existant avant le PFR: 36 Litiges survenus lors du PFR: 4Litiges survenus après le PFR: 0

DALOA:

Type de litige Nombre Total Surface litigieuse actuelle

Litiges portant sur les limites 16

Litiges portant sur les droits 15(liés à l'évolution du mode 31 388,87 hade succession) _

Pourcentage de la surface totale traitée 0,80%

Litiges réglés 5 |-Litiges non réglés 26

Litiges existant avant le PFR: 12 Litiges survenus lors du PFR: 18Litiges survenus après le PFR: 1

BEOUMI:

Type de litige Nombre Total Surface litigieuse actuelle

Litiges portant sur les linites -

Litiges portant sur les droits l(liés à l'évolution du mode 87 3020,67 hade succession)

Pourcentage de la surface totale taitée 2,2%

Litiges réglés | - | Litiges non réglés -

Litiges existant avant le PFR: - Litiges survenus lors du PFR: -

Litiges survenus après le PFR: -

150

KORHOGO:

Type de litige Nombre Total Surface litigieuse actuelle

Litiges portant sur les limites 16

Litiges portant sur les droits(liés à l'évolution du mode O 16 3534,72 hade succession)

Pourcentage de la surface totale traitée 1,8%

Litiges réglés 10 Litiges non réglés 6

Litiges existant avant le PFR: 16 Litiges survenus lors du PFR: 0Litiges survenus après le PFR: O

151

Annexe 23

CARTE DES LOCALITES TOUCHEES PAR LE PFR ET LE PNGTER

PREMIERE ANNEE

152

'`-_ I 0J1 ,. L IlC ,, L L- I l l I 1 \ L

MINISTERE DE L' AGRICULTUREET DES RESSOURCES ANIMALES

GN- De. X;CARTE 1E LOCALISATIONDEC SOUS-PRErECTURES TOUCHtES PAR

LE P'~OJET PLAN FONCIE-R RV-'-L

LEGCENDE:

ON /t ; ° t U_- LIMITE DE REGION

LIMITE DE DEPARTEMENT

KW.SS A I ~- LIMITE DE SOUS-PREFECTURE

D ZONES PILOTES ACHEVEES

8 M AW4 cjb.. Ta0s ZONES D'EXTENSION ACHEVEES

K7 \ 7 BX^sA 81tE eM ZONE D EXTENSION EN COURS

C < tKW D AL OA 0 0 NGOU ROU l ire TRANCHE PNGTER (P.V.A)

W FORETS CLASSEES

ECHELLE:1/3000000

OCT. TI

-5 W -- t- f u ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~1

Annexe 24

Bibliographie

World Bank, Environmental Impact Assessment Sourcebook, World Bank, EvironmentDepartment, 1991.

de la Farge, Evaluation Environnementale de Programme National de Gestion de l'EspaceRural, MINAGRA, Avril 1995.

Primature, Projet National de Gestion des Terroirs et d'Equipement Rural, Document deProjet, Abidjan, Mars 1996.

Primature, Projet National de Gestion des Terroirs et d'Equipement Rural, Annexestechniques, Abidjan, Mars 1996.

Comolet et Pallix, L'impact environnemental des Politiques Macro Economiquesd'Ajustement Structurel en Côte d'Ivoire, Planistat Europe-BDPA, Mars 1996.

Direction de l'Environnement, Projet de loi cadre portant code de l'environnement.

Yoboué, E., Evaluation de la composante appui au fmancement des investissements en milieurural, rapport technique, Mai 1996.

Barnaud, M., PNGTER- Composante gestion des terroirs, formation des acteurs, Nov-Dec1995

Pallix, G., Evaluation de l'impact environnemental de la dévaluation du FCFA, BDPA-CETAGRI, Octobre 1995.

Définition, Conception et Estimation des Pistes Rurales, DCGTx, Juillet 1989.

Evaluation de l'opération pilote du PFR, Rapport Provisoire, CIRAD-Banque Mondiale,Mars 1996.

PNAE-CI. Le livre blanc de l'environnement de Côte d'Ivoire, Novembre 1994.

Banque Mondiale, Revue du Secteur Agricole, Octobre 1994.

Doumbia S. Etude des relations entre stratégies de vulgarisation agricole et protection del'environnement en région Nord de Côte d'Ivoire. Avril 1992.

Secrétariat technique PSE. PNASA II, Volet élevage.

Banque Mondiale, Projet de gestion participative des ressources naturelles et de la faune.Août 1995.

MINAGRA, Restructuration de la formation agro-sylvo-pastorale. Février 1995.

154

Banque Mondiale, Côte d'ivoire: vers un développement durable. Décembre 1994.

Christophersen, K. et Ehoué, N. Financial and Economic Analysis: Rural Land Managementand Community Infrastructure Development Project. Juin 1996.

Secrétariat technique PSE. PNASA II Volet élevage.

155