Atelier pédagogique

Collège - Classe de troisième

Représenter la violence de la Grande Guerre

Henry de Groux et Otto Dix

Atelier pédagogique – « Représenter la violence de la Grande Guerre, Henry de Groux et Otto Dix » Service des publics – musée Fenaille – Rodez

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Présentation de l’exposition « Henry de Groux, le front de l’étrange » mise en place du 26 juin au

29 novembre 2015 au musée Fenaille à Rodez (12).

Henry de Groux (1866-1930) est aujourd’hui un artiste méconnu. Sa renommée actuelle, limitée au cercle restreint des historiens de l’art et d’une poignée de collectionneurs, ne laisse pas imaginer le succès retentissant qu’il rencontre dès l’âge de vingt-deux ans pour son Christ aux outrages, tableau qui le rend célèbre de Bruxelles à Paris. Très jeune, l’artiste intègre l’avant-garde du groupe des XX, exposant notamment avec James Ensor, avant d’en être exclu suite à un violent différend autour des tableaux de Vincent Van Gogh. De Groux construit sa propre légende ; il la nourrit par une personnalité quelque peu fantasque, à l’image de la bohème parisienne de la fin du XIXe siècle. Son œuvre se construit en marge de la modernité de son temps, traversée par une forme de romantisme exalté, un symbolisme noir et violent.

La Première Guerre mondiale transcende son imaginaire et concrétise ses visions apocalyptiques. De Groux approche de la cinquantaine, il n’est pas mobilisé mais ce conflit le hante pendant quatre années, ravivant ses obsessions profondes, révélant pour lui la dimension prophétique de ses productions passées. Il cherche à se documenter, à se rapprocher des hostilités afin d’alimenter sa perception des événements. Il se rend plusieurs fois au plus près du front, profitant de ses bonnes relations avec le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts. Il lit la presse, Le Miroir, L’Illustration ou le quotidien Excelsior qui se livrent une bataille acharnée pour reproduire les photographies les plus saisissantes. Ce flot d’images nourrit son imaginaire.

Henry de Groux produit pendant ces années plusieurs centaines de dessins associés à des séries d’estampes publiées dans un recueil : Le Visage de la Victoire. L’artiste s’attache à recomposer des scènes et des paysages de guerre qui mélangent l’horreur et l’absurde, la fiction et la désolation ; loin de la reconstitution méticuleuse ou du carnet de poilu qui ont l’aval des autorités. Son œuvre s’écarte du courant dominant privilégiant la notion d’authenticité, l’idée du vrai témoin, du dessin croqué sur le vif. Représenter le front devient un sujet central pour la presse qui fait le choix de la photographie ; mais comment peindre la guerre ? Les expositions organisées à Paris pendant les hostilités valorisent l’image d’un artiste combattant anonyme.

Le musée Fenaille propose une plongée dans l’œuvre étrange et visionnaire d’Henry de Groux. L’exposition est liée à la révélation d’un fonds privé inédit, conservé localement, comprenant une centaine de dessins grand format. Son originalité repose sur sa forte proportion de dessins rehaussés à l’aquarelle ou à la gouache, mais aussi sur l’abondance de scènes parcourues par ces visions à la fois fantastiques et grotesques. La sélection présentée au musée Fenaille offre un premier aperçu ; c’est une première étape. Elle s’attache à faire connaître plus particulièrement l’étrangeté de ce regard tout en souhaitant simplement inscrire l’œuvre de guerre d’Henry de Groux dans la continuité de sa production, sans rupture, comme une forme d’excroissance ultime de ses obsessions. Ces dessins sont présentés pour la première fois au public, près de cent ans après leur exposition à la galerie d’Alignan à Paris, en décembre 1916. Commissariat de l’exposition :

Aurélien PIERRE, Directeur adjoint des musées du Grand Rodez, en charge du musée Fenaille Jérôme DESCAMPS, doctorant en histoire de l’art

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Présentation du projet pédagogique :

L’atelier propose de partir à la découverte de l’exposition « Henry de Groux, le front de

l’étrange » présentée au musée Fenaille du 26 juin au 29 novembre 2015. Le travail de cet artiste

autour de la Grande Guerre et réalisé durant le conflit sera mis en relation avec le travail de l’artiste-

soldat allemand Otto Dix qui réalisa la majeure partie de son œuvre après la guerre.

La découverte et la mise en relation de ces deux œuvres seront assorties de la réalisation

d’un atelier pédagogique faisant écho au travail de ces deux artistes en faveur de la dénonciation de

l’horreur de la guerre.

Le format du projet est entièrement adaptable et modulable aux besoins des enseignants et

des élèves. Chaque enseignant, de concert avec les médiateurs du musée, peut choisir de n’aborder

que certains thèmes liés à l’œuvre d’Henry de Groux.

Sur le plan des effectifs, si le groupe comprend plus de quinze élèves, ce dernier sera scindé

en deux. En ce cas, un premier groupe réalise une visite de l’exposition quand un second réalise le

projet d’atelier en salle de médiation. A l’issue de ce programme les groupes sont inter-changés.

Cette organisation n’est valable que si l’enseignant fait le choix d’une visite couplée à la

réalisation de l’atelier. S‘il souhaite seulement réaliser la visite sans participer à l’atelier, l’ensemble

du groupe peut être accueillit en même temps.

La visite ainsi que l’atelier ont vocation à s’intégrer dans le cadre du programme scolaire

d’Histoire de la classe de troisième dont une partie est dédiée à la Première Guerre mondiale1 ainsi

qu’au programme d’Art Plastique qui aborde des thèmes liés à l’identité des œuvres présentées tel

que la question de « l’œuvre engagée » ou encore celui du « corps figuré ».

La visite et l’atelier peuvent également être intégrés à l’enseignement en Histoire des Arts

dans le domaine des Arts visuels2.

Le projet pédagogique s’élabore en étroite collaboration avec les enseignants qui sont invités

à réaliser une visite de l’exposition en amont de l’accueil du groupe. Ceci permet aux médiateurs

comme à l’enseignant de mieux cibler les points importants en lien avec les programmes, les aspects

à traiter en cours en amont et en aval de la visite au musée et les besoins des élèves.

1 Les liens avec les programmes scolaires sont abordés en détail dans le cadre de ce dossier pédagogique dans

la partie intitulée « Intégration du projet pédagogique au programme solaire ». 2 Nous avons intégré dans la partie intitulée « Intégration du projet pédagogique au programme solaire » les

points de concordance entre le programme de la classe de troisième et l’atelier.

Niveau Période Durée Effectif

Collège – classe de troisième

D’octobre 2015 à janvier 2016

1h à 2h selon le format souhaité

30 élèves maximum

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Objectifs :

Le premier objectif sera ici de faire découvrir aux élèves le travail d’Henry de Groux et d’en

comprendre à la fois les techniques de réalisation plastique ainsi que le message lié à ces productions

autour de la Grande Guerre.

Cette découverte sera couplée tout au long de la visite à une mise en relation avec l’artiste

allemand Otto Dix qui réalisa lui aussi un important travail autour de la Grande Guerre. Produite

durant les années 1920, cette œuvre propose elle aussi une vision très engagée dans le but de

dénoncer l’horreur de la guerre et ses conséquences.

Cette approche comparative doit permettre d’aborder avec les élèves le contexte

d’élaboration de ces œuvres (mobilisation des connaissances des élèves au sujet de la Grande Guerre

acquises en classe) ainsi que les similitudes et les différences (styles, techniques) entre ces deux

artistes dans leur intention commune de dénoncer.

Cette étude comparative a aussi pour avantage de mettre en parallèle le travail de ces deux

artistes qui se sont attachés à présenter la guerre – l’un au contact des troupes alliées, l’autre en tant

que soldat allemand – en cherchant toujours à en montrer l’horreur, la barbarie et les conséquences

tragiques pour l’homme et la société.

L’objectif final de ce projet est que les élèves puissent comprendre que parmi la production

artistique de la Grande Guerre, certains artistes tels que Henry de Groux ou Otto Dix ont pu montrer

un autre visage du conflit, loin de l’image officielle, de la peinture réaliste mais en recourant à un

registre symbolique pour en montrer une certaine forme de réalité.

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Déroulé de la visite (45 minutes à 1 heure) :

L’atelier est précédé d’une visite de l’exposition avec un médiateur. Cette visite allie en

permanence étude des œuvres d’Henry de Groux et mise en parallèle avec celles d’Otto Dix par le

biais de la présentation de fac-similés. Cet arrêt sur les œuvres (dessins, peintures, estampes) a pour

but d’observer la composition, les techniques de réalisation et d’évoquer leur contexte de

production, leur portée et le message de l’artiste.

Cette visite s’ancre sur des échanges constants entre le médiateur et les élèves qui sont

sollicités tout au long de la visite afin de favoriser le dialogue autour des points communs

(techniques, sujets représentés, intentions) et des différences (style, supports, contexte de

réalisation et statuts des artistes) entre les œuvres des deux artistes.

Cette visite découverte est axée sur trois grands thèmes qui seront évoqués avec les élèves

durant cette visite :

La représentation du chaos et de l’horreur du front

Dans le cadre de cette thématique, nous traiterons de deux aspects que sont la

représentation de la déshumanisation du combattant et la barbarie des combats chez ces deux

artistes ainsi que la manière dont Henry de Groux et Otto Dix ont pu montrer la dimension morbide

et destructrice pour l’humanité de la Grande Guerre.

A cette fin nous travaillerons avec les œuvres suivantes3 :

01 - Chevaliers errants, Eau-forte, 24,5 x 18,3 cm in Henry De Groux, Le Visage de la Victoire,

recueil de quarante eaux-fortes et lithographies, Paris, Editions La Guerre, 1916.

08 - Troupe montant à l’assaut sous les gaz, Planche XII, in Otto Dix, Der Krieg, 1924, série de

cinquante eaux-fortes, 35 x 47,5cm, Péronne, Historial de la Grande Guerre.

04 - Henry de Groux, Sans titre, s.d., Pierre noire artificielle et aquarelle sur papier, 60 x 46

cm, Collection particulière.

10 - Otto Dix, Triptyque Der Krieg (La guerre), 1929-1932, tempera sur bois, Galerie Neue

Meister, Dresde.

03 - Le Guetteur, Eau-forte, 18,1 x 24,7 cm in Henry De Groux, Le Visage de la Victoire, recueil

de quarante eaux-fortes et lithographies, Paris, Editions La Guerre, 1916.

La guerre à l’arrière

Nous travaillerons avec les œuvres suivantes :

06 - Henry de Groux, Euménides, 1916, Pierre noire artificielle sur papier, 62,7 x47,5 cm,

Collection particulière.

3 Les œuvres ici mentionnées sont reproduites en fin de dossier dans la rubrique « Œuvres

sélectionnées ».

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08 - Lens est bombardée, Planche XXXIII, Otto Dix, Der Krieg, 1924, série de cinquante eaux-

fortes, 35 x 47,5cm, Péronne, Historial de la Grande Guerre.

Les conséquences de la guerre pour les hommes et la société

Deux aspects seront ici traités en lien avec la production des deux artistes : l’impact humain

de la guerre et les destructions occasionnées par le conflit.

Nous travaillerons avec les œuvres suivantes :

11 - Otto Dix, Les joueurs de skat, 1920, Huile et collage sur toile, 110 x 87 cm, Neue

Nationalgalerie, Berlin.

06 - Retour au foyer, Eau-forte, 24,5 x 18 cm in Henry De Groux, Le Visage de la Victoire,

recueil de quarante eaux-fortes et lithographies, Paris, Editions La Guerre, 1916.

La visite de l’exposition se conclut par un échange avec les élèves faisant figure de synthèse

autour des œuvres et thèmes abordés. Cette synthèse se basera ici sur la lecture de deux citations

des deux artistes évoquant leur démarche et leur rapport au conflit qu’ils ont cherchés à retranscrire

dans leurs œuvres très engagées.

« J’ai étudié la guerre de très près […]. J’ai choisi de faire un véritable reportage sur celle-ci afin de

montrer la terre dévastée, les souffrances, les blessures. […] Il faut avoir vu l’homme dans cet état

déchaîné pour le connaître un peu. »

Otto Dix à propos de son œuvre Der Krieg, série de cinquante eaux-fortes réalisées en 1924.

« Ce qui frappe surtout, dans cette guerre, c’est, véritablement, son opulente somptuosité d’horreur

parfaite : son apocalyptique étrangeté, sa fureur, et, aggravant tout, son indéniable et colossale

absurdité de machine fonctionnant à vide. […] Des êtres invraisemblablement travestis, masqués de

la manière la plus hideuse […] s’exterminent sans se connaître, sans se voir ; se lapident à coups de

grenades ou se saignent au fond des trous d’où ils émergent, au milieu des fumées délétères de gaz

asphyxiants. N’est-ce pas un suffisant raccourci symbolique de l’extravagance et de l’ineptie de

l’énorme conflit ? »

Extrait de l’introduction de l’œuvre Le Visage de la Victoire de Henry de Groux, 1916

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Déroulé de l’atelier (45 minutes à 1 heure) :

La visite se poursuit par la réalisation d’un atelier en salle de médiation.

Le format proposé par l’équipe de médiation a ici pour but de faire réaliser aux élèves une

composition par le biais de collages à partir d’un fragment de photographie de guerre.

Il sera pour cela distribué à chaque élève une feuille de papier comprenant un fragment

d’une reproduction de photographie de la Grande Guerre. Ce fragment peut par exemple

comprendre un soldat, la vue d’une tranchée, une arme.

L’élève est invité à proposer un « prolongement » plastique de cette photographie en créant

lui-même un paysage de guerre entourant le fragment. Doit se dégager une continuité avec ce

fragment mais l’élève comme l’artiste de la Grande Guerre est en droit de proposer sa libre

interprétation du paysage de guerre.

L’objectif est ici que l’élève puisse montrer un « autre visage » de la guerre, une vision

détournée, une vue personnelle du conflit. La composition créée peut se rattacher à un sentiment,

délivrer un message ou mettre en valeur une idée et donc se rapprocher du concept d’art engagé

cher à Henry de Groux et à Otto Dix.

Les élèves pourront s’inspirer du travail et du style des deux artistes pour créer une œuvre

singulière chargée de dénoncer mais pourront aussi s’en dissocier en proposant un style graphique

ou des messages différents afin de caricaturer la guerre.

Conditions de réalisation :

30 élèves maximum.

Visite et atelier réalisés en intérieur.

Casiers disponibles à l’accueil pour les effets personnels.

Matériel et fournitures fournis pour la réalisation de l’atelier (papier format A3, différents

éléments pour la réalisation des collages).

Visite et atelier gratuits pour les scolaires.

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Intégration du projet pédagogique au programme solaire :

Le cœur de l’identité scientifique de l’exposition se situant autour des représentations

artistiques de la Grande Guerre ainsi que sur la dénonciation de la violence du conflit, cette dernière

entre en lien direct avec le programme d’Histoire de la classe de troisième4.

En effet, un des trois axes de connaissances à acquérir autour de la période et sur ce niveau

de classe réside autour du thème : « Etudier la Grande Guerre comme la manifestation d’une

violence de masse ». Dans le cadre du programme, le thème de la violence de masse est abordé sous

deux angles : la guerre des tranchées et le génocide des Arméniens. Notre démarche s’intègre ainsi

dans le travail autour de la violence des tranchées.

Le travail effectué autour de l’œuvre d’Henry de Groux en visite et en atelier autour de ce

thème de la violence de masse peut permettre également de mettre en exergue la notion de guerre

totale que l’enseignant peut traiter durant l’année avec différents exemples (la mobilisation de la

Nation en faveur de l’effort de guerre, le rôle de l’arrière et les conséquences de la guerre sur les

populations civiles).

La visite et l’atelier entrent également en lien avec le programme d’Art Plastique de la classe

de troisième qui aborde des thèmes tel que la question de « l’œuvre engagée » ou encore celui du

« corps figuré ». Ces thèmes sont ici étroitement liés à l’identité des productions artistiques et à la

démarche d’Henry de Groux et d’Otto Dix.

La visite et l’atelier peuvent également être intégrés à l’enseignement en Histoire des Arts

dans le domaine des Arts visuels5. A ce titre, notre démarche qui cherche à mettre en relation les

œuvres des deux artistes entre en lien avec l’organisation de cet enseignement en Histoire des Arts

qui favorise la comparaison entre différentes œuvres.

4 La part du programme scolaire de la classe de troisième consacrée à la Grande Guerre est de 3 à 4 heures sur

les 11 à 12 dédiées au thème : « Guerres mondiales et régimes totalitaires » (25% du volume d’enseignement

en Histoire). 5 Afin de percevoir l’ensemble des contenus du programme d’Histoire consacrés pour la classe de troisième à la

Première Guerre mondiale on pourra se référer à la documentation officielle publiée sur le site internet Eduscol. Accessible à l’adresse : http://eduscol.education.fr/

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Œuvres sélectionnées :

Henry de Groux, Le Visage de la Victoire, recueil de quarante eaux-fortes et lithographies, Paris,

Editions La Guerre, 1916.

01 - Chevaliers errants, Eau-forte, 24,5 x 18,3 cm in Henry De Groux, Le Visage de la Victoire,

recueil de quarante eaux-fortes et lithographies, Paris, Editions La Guerre, 1916.

© Thierry Estadieu, musée Fenaille - Rodez

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02 - Le Guetteur, Eau-forte, 18,1 x 24,7 cm in Henry De Groux, Le Visage de la Victoire, recueil

de quarante eaux-fortes et lithographies, Paris, Editions La Guerre, 1916.

© Thierry Estadieu, musée Fenaille - Rodez

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03 - Retour au foyer, Eau-forte, 24,5 x 18 cm in Henry De Groux, Le Visage de la Victoire,

recueil de quarante eaux-fortes et lithographies, Paris, Editions La Guerre, 1916.

© Thierry Estadieu, musée Fenaille - Rodez

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04 - Henry de Groux, Sans titre, s.d., Pierre noire artificielle et aquarelle sur papier, 60 x 46 cm,

Collection particulière.

© Thierry Estadieu, musée Fenaille - Rodez

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05 - Henry de Groux, Sans titre, 1916, Pierre noire artificielle sur papier, 59,9 x45,1 cm, Collection

particulière.

© Thierry Estadieu, musée Fenaille - Rodez

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06 - Henry de Groux, Euménides, 1916, Pierre noire artificielle sur papier, 62,7 x47,5 cm, Collection

particulière.

© Thierry Estadieu, musée Fenaille - Rodez

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Otto Dix, Der Krieg, 1924, série de cinquante eaux-fortes, 35 x 47,5cm, Péronne, Historial de la

Grande Guerre.

07 - Troupe montant à l’assaut sous les gaz, Planche XII, in Otto Dix, Der Krieg, 1924, série de

cinquante eaux-fortes, 35 x 47,5cm, Péronne, Historial de la Grande Guerre.

08 - Lens est bombardée, Planche XXXIII, Otto Dix, Der Krieg, 1924, série de cinquante eaux-

fortes, 35 x 47,5cm, Péronne, Historial de la Grande Guerre.

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09 - Otto Dix, Triptyque Der Krieg (La guerre), 1929-1932, tempera sur bois, Galerie Neue Meister,

Dresde.

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10 - Otto Dix, Les joueurs de skat, 1920, Huile et collage sur toile, 110 x 87 cm, Neue

Nationalgalerie, Berlin.

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Références bibliographiques autour du sujet :

COLLECTIF, Henry de Groux, le front de l’étrange, Catalogue de l’exposition présentée au musée

Fenaille (Rodez) du 26 juin au 29 novembre 2015, Paris, Lienart éditions, 2015.

COLLECTIF, Vu du front. Représenter la Grande Guerre, Paris, Musée de l’armée, Hôtel des Invalides,

Somogy éditions d’Art, 2014.

DAGEN Philippe, Le silence des peintres. Les artistes face à la Grande Guerre, Paris, Hazan, 1996,

rééd. 2012

DE GROUX Henry, Le Visage de la Victoire, Paris, Editions La Guerre, 1916.

DE GROUX Henry, Journal, Paris INHA, Editions Kimé, Col. Sources, 2007.

DORLEAC Bertrand (dir.), Les désastres de la guerre, 1800-2014, Paris Le Louvre Lens, Somogy

éditions d’Art, 2014.

Sitographie liée à l’exposition :

Site internet du musée Fenaille. Page consacrée à l’exposition temporaire.

http://musee-fenaille.grand-rodez.com/henry-de-groux-le-front-de-letrange/

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Présentation du musée Fenaille

Fondé en 1837 par un groupe d’érudits et de notables aveyronnais regroupés au sein d’une

société savante (la Société des lettres, sciences et arts de l’Aveyron), le musée Fenaille s’est patiemment construit grâce à la générosité de ses 1000 donateurs. Maurice Fenaille riche industriel, amateur d’art et mécène de Rodin, viendra à leur rencontre en leur offrant l’hôtel de Jouéry, abritant aujourd’hui encore les collections du musée et lui donnant une atmosphère si particulière.

Au cœur de la cité de Rodez, le musée Fenaille doit sa renommée à son exceptionnelle collection de statues-menhirs. Il expose une collection unique de dix-sept pièces originales sculptées il y a près de 5000 ans. La plus célèbre, la "Dame de Saint-Sernin" a été présentée dans les grandes capitales européennes.

Nées de l’inspiration des plus anciennes populations, ces œuvres résonnent mystérieusement d’une expression très contemporaine. Pierre Soulages avoue ainsi sa fascination pour ces sculptures préhistoriques : « Ces statues-menhirs se présentent comme des œuvres hors d’un temps. Ce qui me touche c’est la charge d’émotion porté par ce monolithe, grossièrement, péniblement mais fortement gravé, élevé à la dignité de figure ».

Rénové en 2002 par la communauté d'agglomération du Grand Rodez, le musée Fenaille offre un voyage dans l’histoire sur près de 2800 m

2

, depuis les toutes premières traces de l’homme jusqu’à l’aube du XVIIe siècle. En lien avec son ensemble exceptionnel de sculptures préhistoriques, les expositions temporaires poursuivent une réflexion sur la représentation humaine à travers le temps et l’espace.

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Informations pratiques et contacts

Horaires d’ouverture du musée :

Du 1er septembre au 30 septembre 2015 : Ouvert du mardi au samedi inclus de 11h à 19h et le dimanche de 14h à 19h

Du 1er octobre au 30 avril 2016 : Ouvert du mardi au vendredi de 10h à 12h et de 14h à 18h Samedi de 11h à 18h et dimanche de 14h à 18h

OUVERT LES JOURS FERIES sauf les 1er janvier, 1er mai, 1er novembre et 25 décembre

Tarifs d’entrée

Normal 9 € Billet unique (valable 1 mois) donnant accès aux musées Soulages, Fenaille et Denys-Puech. Réduit 5 € Abonnement annuel 20 €

Visites et ateliers gratuits pour les élèves et leurs accompagnateurs.

Contact

Service éducatif Musée Fenaille 14 Place Eugène Raynaldy 12000 Rodez Renseignements et réservations : educatif.fenaille@agglo-grandrodez.fr marianne.auclair@agglo-grandrodez.fr Tél. 05 65 73 84 35

Accès

Place de l'hôtel de ville Parking des Jacobins et des Remparts Avion ligne Paris - Rodez Train ligne Paris - Rodez A75 Sortie Séverac le Château N88 Sortie Rodez