repor t 2013 - metrobasel.org€¦ · repor t 2013 metrobasel Vision 2050 Evolution de...

32
report 2013 metrobasel Vision 2050 Evolution de l‘urbanisme et des transports 2035 – Visions et faisabilité Le développement des Clusters en fonction de conditions-cadre spécifiques © FHNW und ruweba

Transcript of repor t 2013 - metrobasel.org€¦ · repor t 2013 metrobasel Vision 2050 Evolution de...

Page 1: repor t 2013 - metrobasel.org€¦ · repor t 2013 metrobasel Vision 2050 Evolution de l‘urbanisme et des transports 2035 – Visions et faisabilité Le développement des Clusters

report 2013

metrobasel Vision 2050 Evolution de l‘urbanisme et des transports 2035 – Visions et faisabilité Le développement des Clusters en fonction de conditions-cadre spécifiques

© F

HN

W u

nd r

uweb

a

mb_Report_2013_FR.indd 1 09.12.13 11:20

Page 2: repor t 2013 - metrobasel.org€¦ · repor t 2013 metrobasel Vision 2050 Evolution de l‘urbanisme et des transports 2035 – Visions et faisabilité Le développement des Clusters

mb_Report_2013_FR.indd 2 09.12.13 11:20

Page 3: repor t 2013 - metrobasel.org€¦ · repor t 2013 metrobasel Vision 2050 Evolution de l‘urbanisme et des transports 2035 – Visions et faisabilité Le développement des Clusters

3

Table des matières

SecrétariatAeschenvorstadt 4, Postfach, 4010 Basel Tel. +41 (0) 61 272 11 [email protected]

Rédaction, réalisation & publicité ruweba kommunikation ag, RiehenImprimé par : Swissprinters AG, Zofingen

Mentions légalesLe metrobasel report 2013 est publié en supplément du journal Basler Zeitung, bz Basel + bz Basellandschaftliche Zeitung, Neue Fricktaler Zeitung, Gazette de la ré-gion (Delémont). Il est également distri-bué aux foyers d’Alsace, et du Landkreis de Lörrach par la Badische Zeitung(tirage : 285.000 exemplaires).

Adhérez à l’association metrobaselL’association metrobasel est conçue comme une plate-forme, un relais pour les ac-teurs de la Région métropolitaine de Bâle, ouverte à tous. Tous les habitants de la ré-gion, entrepreneurs, fédérations et associations, communes et autres collectivités territoriales sont les bienvenus et peuvent s’engager à nos côtés. N’hésitez pas à nous contacter, par mail ou téléphone.

Le Bureau directeur de metrobaselDr. Ingrid Duplain, Présidente ; Regula Ruetz, Directrice ; Prof. Jacques Herzog, Herzog & de Meuron Architectes ; Jan Krarup CEO Zwimpfer Partner Architectes; René Merz, Chef du Département Economie & Droit, Secrétaire général adjoint de la Direction Economie et Santé du Canton de Bâle-Campagne ; Rudolph Schiesser, Président du Conseil d’Administration, Aiport Hotel Basel SA, Grand Casino Basel et Hôtel Les Trois Rois; Gudrun Heute-Bluhm, Maire de Lörrach; Rolf Brugger, Prési-dent du Conseil d’Administration de Top Consult & Capital SA ; Prof. Dr. Urs Müller, Président de l’Union des Banques Cantonales Suisses ; Alexandre Stotz, Partner Pricewater houseCoopers ; Dr. Uwe Böhlke, représentant du Groupe metro basel Sciences de la vie

4 Plutôt l’harmonie que l’uniformité !

4 Penser plus grand pour Bâle !

5 Let’s have a dream !

5 Vision 2050 : préparer l’avenir

7 Les Clusters sont les briques qui permettent de construire une

région Metrobasel performante et ouverte sur le monde

8 Visions 2035 du développement de l’urbanisme et des transports

10 Forum économique Fricktal 2013 : « La croissance oui, mais comment ? »

11 Birsstadt – La coopération est la clé du succès

13 L’avenir reste à construire

14 Nos frontières ouvertes pour des marchés ouverts

15 L’influence des conditions-cadre sur des Clusters

16 L’innovation est notre meilleur atout concurrentiel

17 Succès économique grâce au management de Clusters

18 Le portail logistique de Bâle – une plaque tournante européenne au service de la Suisse

19 Pour une approche et une action transversales

21 Préparer l’avenir ; potentiels et limites de l’exercice

22 Une vision pour la Région de Bâle

25 La fable « Le chêne et le roseau » appliquée au secteur de la santé …

27 Tout changement nécessite du temps ; les changements à l’échelle mondiale en requièrent plus encore !

28 Adopter les tendances technologiques

28 Vision 2050 : la liberté de circulation pour tous !

29 Une mise à jour pour Bâle au profit de la Région

31 metrobasel : projets, Vision 2050 et BEF

mb_Report_2013_FR.indd 3 09.12.13 11:20

Page 4: repor t 2013 - metrobasel.org€¦ · repor t 2013 metrobasel Vision 2050 Evolution de l‘urbanisme et des transports 2035 – Visions et faisabilité Le développement des Clusters

4

Marianne Hollinger, Présidente du Grand Conseil du Canton Bâle-Campagne

Notre Région est une réalité. On peut philosopher sur ce sujet ou en discuter, cela ne change pas grand-chose à cette réalité. Par contre, il est possible de la définir de différentes manières, on peut insister plus sur ce qui nous unit ou sur

Dr. Hans-Peter Wessels, Conseiller d’ÉtatBâle-Ville, Responsable du Département de l’Infrastructure et des Transports

Bâle est en pleine croissance : Depuis quelques années, le nombre de ses habi-tants connaît une croissance : depuis progressive mais constante. Aujourd’hui, il est de 191.000 habitants. Dans 20 ans, le Canton de Bâle-Ville devrait compter plus de 200.000 habitants. Si ce chiffre est encore loin des records des années 60, il est néanmoins supérieur aux chiffres

ce qui nous sépare. La question est de savoir : quels sont nos intérêts communs, nos points de convergence, et que vou-lons-nous en faire ? Les faits sont là : quelle doit être notre action ? Telle est la question. Et il ne peut y avoir qu’une seule réponse car il s’agit de collectivités territoriales de dimensions différentes, habitées par des citoyens qui ont chacun leurs aspirations.

Pour qui veut construire quelque chose de durable, il est important de tenir compte des spécificités locales, de connaître les habitants et leurs usages, qu’ils viennent ici pour leur travail ou pour leurs loisirs. Tous ces facteurs doivent s’accorder pour donner un en-semble harmonieux. Il ne peut donc être question de tout niveler : il convient, en donnant à chacun la possibilité de s’épa-nouir, de dégager les potentiels créatifs pour le bien de tous. Celui qui essaie de tout niveler prend le risque de tuer dans l’œuf toute tentative de mobilisation

actuels. Plus d’habitants, cela signifie plus de logements, plus d’emplois et plus de flux de transports. Notre rôle : pré-parer l’avenir. Si le nombre des emplois ne peut pas être directement influencé par les autorités, celles-ci peuvent et doivent agir en faveur du logement dans notre canton. Un élément de réponse : des immeubles placés en des sites choisis avec soin. Le projet d’immeuble Cla-raturm, qui a été accepté par le vote populaire le 24 novembre, en est un bon exemple. 170 nouveaux logements seront créés en plein centre-ville, à quelques pas de l’arrêt « Messeplatz », parfaite-ment intégré au réseau de transports. Le nouvel immeuble prendra sa place dans le quartier, entre les bâtiments existants. La cour intérieure sera agrémentée d’un espace vert et ouverte au public pendant la journée.

Des immeubles en certains endroits choisis avec soin – voilà un aspect de la croissance de Bâle. Mais Bâle doit aussi créer de l’espace et placer certaines

et de créativité ; c’est la passivité qui l’emporte. Notre région a un fort poten-tiel créatif, dans chacune de ses entités : c’est bien cela qui la rend plus forte. C’est une tradition chez nous que de respec-ter les spécificités locales, régionales et nationales, sans pour autant perdre de vue notre objectif.

L’esprit d’entreprise se développe au sein d’une société qui laisse à chacun le droit d’être différent, meilleur ; une société qui permet de développer un certain opti-misme, une forte volonté de construire ensemble quelque chose qui profite à tous. A notre Région.

Notre avenir, c’est celui pour lequel nous sommes prêts à nous mobiliser. J’en suis convaincue.

infrastructures au-delà des frontières de la ville. Nous pensons en particulier à la Haute école spécialisée du design et de l’art au Dreispitz, au Musée d’histoire naturelle du quartier St. Johann ou à l’Institut tropical d’Allschwil.

Et quand une ville grandit, elle a besoin d’infrastructures de transports : dans notre région trinationale, les flux de transports sont appelés à augmenter. Et c’est justement là qu’interviennent les transports publics. Fin 2014, mise en service du tramway vers Weil am Rhein. Préparation de la ligne de tramway 3 vers St-Louis et présentation du projet aux décideurs politiques en 2014. 2014, c’est aussi l’année où un nouveau tron-çon sera inauguré : le tramway Erlen-matt. Ce tronçon répondra à la demande croissante des quartiers Erlenmatt et Volta et les reliera aux trois gares bâ-loises et aux grandes entreprises (Novar-tis, Roche). Bâle est en pleine croissance. Nous devons passer à l’échelle supérieure et adapter les réseaux de transports !

Plutôt l’harmonie que l’uniformité !

Penser plus grand pour Bâle !

Préfaces

mb_Report_2013_FR.indd 4 09.12.13 11:20

Page 5: repor t 2013 - metrobasel.org€¦ · repor t 2013 metrobasel Vision 2050 Evolution de l‘urbanisme et des transports 2035 – Visions et faisabilité Le développement des Clusters

5

Gudrun Heute-Bluhm, Maire de Lörrach

Comment ne pas se souvenir du dis-cours du pasteur Martin Luther King, il y a exactement cinquante ans, un discours d’espoir en un avenir meilleur et plus juste. En quelques mots, il avait su résumer les attentes de la population afro-américaine.

Dr. Urs Hofmann, Conseiller d’Etat du Canton d’Argovie, Responsable du Département d’économie et des affaires intérieures

Quel sera le développement de la région métropolitaine de Bâle d’ici à 2050 ? Plutôt que de regarder dans une boule de cristal, il est préférable de participer acti-vement à la préparation de notre avenir. Pour citer Alan Kay, pionnier de l’infor-matique : « la meilleure façon de prédire

Et pourquoi ne pas formuler une vision optimiste et courageuse pour notre région ? N’avons-nous pas suffisamment d’imagination, de temps ou d’envie ? Je souhaite vous lancer un appel : joignez-vous à la « metrobasel Vision 2050 ». Rendez-vous sur le site internet de metrobasel pour apporter vos contributions, vos idées concernant les principaux thèmes propres à la région.

Savez-vous pourquoi la ville de Lörrach remet en question, tous les cinq ans, ses principes directeurs ? Pour moi, une citation de John C. Maxwell résume très bien cette idée : « Quand l’avenir est porteur d’espoir, le présent donne la force. » Notre rôle aujourd’hui : nous mettre en mouvement et faire les bons choix pour l’avenir. Faire en sorte qu’en 2050, nos enfants connaissent la paix et respirent un air pur, qu’ils aient accès à une éducation de qualité afin qu’ils choisissent un métier dans lequel ils puissent s’épanouir.

l’avenir, c’est de l’inventer ». Pour cela, il faut s’orienter en fonction des grandes tendances qui auront une influence à long terme sur la société, l’économie et la politique.

Au sein de la région métropolitaine de Bâle, la vallée de Frick se place au « top » des sciences de la vie et du secteur phar-maceutique. En ce qui concerne le secteur de la santé, nous tenons le bon cap :ce secteur est en passe de devenir un des points forts de l’économie de demain. Une tendance dont profiteront égale-ment la nanotechnologie, l’électrotech-nique et le domaine médical.

La formation et l’éducation continue-ront d’être un élément-clé : en 2050, ce sera la principale richesse de notre région. Celle-ci s’est dotée de structures à la hauteur de ses attentes : l’Institut Paul-Scherrer, le Campus de la Haute école spécialisée du Nord-Ouest de la Suisse à Brugg et le Centre de formation et de technologies des

Mais sommes-nous prêts à accepter le changement ? Au cours des cinquante dernières années, la ville de Lörrach a beaucoup changé. Et je crois que personne ne le regrette. Il y a peut-être un seul regret peut-être : la disparition du tramway entre Lörrach et Bâle, mais qui est maintenant remplacé par un réseau performant de trains régionaux. La population a fortement augmenté, une zone piétonne s’est créée et la ville ouvrière s’est transformée en un pôle de prestations de services, de culture et de formation.

Bien sûr, tous les changements n’ont pas toujours été identifiés comme des chances. J’en veux pour exemple notre Centre de l’Innovation Innocel. Dans des bâtiments datant de la révolution indus-trielle, la tradition textile a fait place, grâce à l’action des services de Promo-tion économique, à trente entreprises des TIC, des sciences de la vie et de la médecine. Et je suis sûre que, vous aussi, vous connaissez d’autres exemples qui nous rendent optimistes.

matières plastiques KATZ d’Argovie. Grâce à ces infrastructures, elle constitue un élément charnière entre Bâle et Zurich.

A l’avenir, l’excellence scientifique sera certainement moins décisive qu’une coo-pération fructueuse entre les institutions publiques et le monde de l’entreprise. La stratégie Hightech du Canton d’Argovie est un soutien manifeste à cette coopé-ration, et par là même à la force d’inno-vation des entreprises de notre canton. Elle renforce ainsi les éléments indispen-sables à l’innovation : une infrastructure performante, une main-d’œuvre quali-fiée et un haut niveau de qualité de vie.

Let’s have a dream !

Vision 2050 : préparer l’avenir

Préfaces

mb_Report_2013_FR.indd 5 09.12.13 11:20

Page 6: repor t 2013 - metrobasel.org€¦ · repor t 2013 metrobasel Vision 2050 Evolution de l‘urbanisme et des transports 2035 – Visions et faisabilité Le développement des Clusters

InterpharmaVerband der forschenden pharmazeutischen Firmen der SchweizPetersgraben 35, Postfach, CH-4003 BaselTelefon +41 (0)61 264 34 00, www.interpharma.ch

Bedeutung der Pharmaindustrie für die Schweiz.Broschüre jetzt kostenlos bestellen bei [email protected]

Wissen ist unser Rohstoff, die Forschungunsere Basis – darauf baut unser Erfolg

Jetztkostenlosbestellen

www.merianiselin.ch

Wir behandeln von Patient zu Patient und nicht von Fall zu Fall

Merian Iselin – die führende Klinik für Orthopädie und Chirurgie

mb_Report_2013_FR.indd 6 09.12.13 11:20

Page 7: repor t 2013 - metrobasel.org€¦ · repor t 2013 metrobasel Vision 2050 Evolution de l‘urbanisme et des transports 2035 – Visions et faisabilité Le développement des Clusters

7

En Suisse, rares sont les régions qui aient connu un tel développement économique au cours des dernières années. La région de Bâle peut même s’enorgueillir d’être parmi les bons élèves au niveau inter-national en ce qui concerne l’emploi, le niveau de vie et la productivité des em-plois. On sait par exemple que le produit intérieur brut par habitant de la ville de Bâle est nettement supérieur à celui d’autres métropoles réputées comme Zurich, Munich ou Londres. Et on sait également que ce succès remarquable est en grande partie dû au développement spectaculaire de l’industrie des sciences de la vie dans la région.

Ce développement est le résultat d’une orientation résolue et d’une stratégie bien pensée : prendre part à l’éclosion du marché des produits pharmaceutique avec des entreprises comme Novartis et Roche – entreprises qui, par leurs efforts, ont grandement participé à la création d’un cluster pharmaceutique performant. Ce cluster est non seulement parmi les premiers sites pharmaceu-tiques du monde, mais il emploie aussi près de 40.000 personnes. En outre, il représente environ 32% des exportations

suisses, un des secteurs d’activité les plus importants de l’économie suisse qui assure indirectement 170.000 emplois dans le pays.

La nouvelle étude de metrobasel publiée dans le présent fascicule montre bien quelle est l’importance des clusters. Outre les grandes entreprises, indispen-sables à l’existence d’un cluster indus-triel, les fournisseurs techniques, les start-ups biotechnologiques et les unités de recherches et de formation sont au cœur du réseau entrepreneurial et scien-tifique. Elles assurent le développement du cluster bâlois des sciences de la vie, un cluster qui développe toute sa force grâce à la grande diversité des intervenants. Il serait tout à fait contreproductif d’oppo-ser les grandes entreprises aux petites : un cluster ne peut fonctionner que si tous ses éléments constitutifs travaillent en harmonie, quelle que soit leur taille respective.

Afin de renforcer les atouts de cette structure, il est toutefois important que les grandes entreprises trouvent ici un contexte infrastructurel et réglementaire qui leur permette de s’affirmer dans la

concurrence internationale, face à des régions comme le Massachussetts ou Sin-gapour. C’est le seul moyen pour que ces grandes entreprises puissent continuer à jouer leur rôle de pilier et construire l’avenir du cluster des sciences de la vie, avec les intervenants locaux et pour faire progresser la croissance économique et la prospérité dans une région de Bâle ouverte au monde.

Les Clusters sont les briques qui permettent de construire une région Metrobasel performante et ouverte sur le monde

Nous tenons à remercier les journaux suivants : Basellandschaftliche Zeitung bz, Basler Zeitung BAZ, Badische Zeitung, Neue Fricktalerzeitung et Publicitas. C’est grâce au soutien de ces organisations et entreprises que nous pouvons proposer notre metrobasel report à un si grand nombre de ménages. Nous remercions également la société Swissprinters pour son assistance.

Nos remerciements vont tout particulièrement à la Banque Cantonale de Bâle BKB (principal sponsor du metrobasel forum 2013), Brenntag Schweizerhall SA et à Port of Switzerland pour leur soutien généreux.

Pascal Brenneisen Country President Novartis Switzerland

Préfaces

mb_Report_2013_FR.indd 7 09.12.13 11:20

Page 8: repor t 2013 - metrobasel.org€¦ · repor t 2013 metrobasel Vision 2050 Evolution de l‘urbanisme et des transports 2035 – Visions et faisabilité Le développement des Clusters

8

Die Hochbauer.

Implenia denkt und baut fürs Leben. Gern. www.implenia.com

ANZEIGE

metrobasel

Visions 2035 du développement de l’urbanisme et des transports La méta-étude sur « le développement de l’urbanisme et des transports 2035 – visions actuelles et faisabilité » a été présentée au Forum économique metrobasel en juin 2013. Les dix thèses de cette étude ont fait l’objet d’un débat approfondi avec experts et décideurs politiques.

Les perspectives 2035, élaborées dans le metrobasel economic report 2012 pour la région métropolitaine de Bâle, annon-cent une croissance de la population par rapport à 2010 : en 2035, Bâle comptera entre 60.000 (scenario de base) et 200.000 (scenario plus) habitants de plus. L’acti-vité économique du nord-ouest de la Suisse continue de progresser, la popu-lation suit cette tendance, elle devient de plus en plus mobile : trois facteurs qui font pression sur l’urbanisme. Le mor-cellement des paysages entrainerait une forte augmentation des flux de trans-ports (plus de bouchons, des trains bon-dés), serait une charge importante sur les infrastructures et détruirait les zones vertes, si importantes pour la qualité de la vie dans notre région. Il est donc im-portant de définir clairement quels sont les territoires destinés à être urbani-sés en priorité. L’étude metrobasel 2013 sur le développement de l’urbanisme et des transports a également évalué com-ment une planification à long terme pou-vait prévenir certains de ces aspects né-gatifs ou, au moins, les atténuer. L’étude résume ses recommandations en dix thèses (voir page suivante).

Si le développement urbain continue sur la tendance actuelle, il sera impos-sible de réaliser les visions d’une ag-glomération bâloise coordonnée (ur-banisation moins morcelée, protection des zones vertes, réduction des flux de transports). C’est la conclusion du Chef de projet, Markus Gmünder, géographe et économiste du cabinet econlab : « Il est temps d’agir ». Pour lui, les collectivi-tés ne devraient pas exploiter à fond tout leur potentiel de terrains constructibles, elles devraient plutôt constituer dès maintenant des réserves. Daniel Müller-Jentsch, du groupe de réflexion Avenir Suisse, abonde dans ce sens : « Le déve-loppement risque d’avoir lieu dans des zones non adaptées en termes d’urba-nisme et d’infrastructures ». En contre-partie, les communes rurales doivent se voir renforcées et valorisées dans leur rôle de zone verte, importante pour la qualité de vie de la Région. La par-tie orientale du Canton de Bâle-Cam-pagne ou la Vallée de la Wiese sont des exemples de zones qui devront per-cevoir des « mesures compensatoires adaptées ». En effet, comme le dit Regu-la Ruetz, Directrice de metrobasel « il ne

faut pas que certains soient les perdants de l’affaire ».

Les différents intervenants s’accordent dans la définition des priorités, recon-naissant également que la mise en œuvre politique ne sera pas chose aisée. La coo-pération transfrontalière est une œuvre de longue haleine.

Les intervenants du metrobasel economic forum 2013 : Dr. Andreas C. Albrecht, Membre du Grand-Conseil BS (Président de la Commission urbanisme et aménagement du territoire), Dr. Martin Kolb, Chef de l’Office d’aménage-ment du territoire, BL, Jörg Lutz, Maire de Grenzach-Wyhlen, Dr. Markus Gmünder, Econlab GmbH, Dr. Daniel Müller-Jentsch, Avenir Suisse et Regula Ruetz. Animation : Dieter Kohler, responsable de la Rédaction régionale de la SRF

mb_Report_2013_FR.indd 8 09.12.13 11:20

Page 9: repor t 2013 - metrobasel.org€¦ · repor t 2013 metrobasel Vision 2050 Evolution de l‘urbanisme et des transports 2035 – Visions et faisabilité Le développement des Clusters

9

Thèse 1 Objectif de développement de la ré-gion métropolitaine de Bâle : il ne sera pas possible d’exploiter entièrement le potentiel d’urbanisation de toutes les collectivités.Concrètement : l’objectif de développe-ment prévoit un axe d’urbanisation le long de l’axe Saint-Louis-EuroAirport et une ur-banisation ralentie sur les communes ru-rales, comme par exemple pour le Canton de Ferrette. Il en va de même pour d’autres zones, comme par exemple la Vallée de Fricktal ou le Landkreis de Lörrach.

Thèse 2 Le reclassement ou le changement d’affectation permettent de dégager de nouveaux terrains dans les zones à forte urbanisation, une transition utile jusqu’à l’utilisation des réserves par les propriétaires.Certaines zones de développement fa-ciles d’accès – par exemple le Dreispitz – peuvent être fortement densifiées dans le cadre du plan d’aménagement, tout en tenant compte des flux de transports.

Thèse 3 S’il est nécessaire de définir de nou-velles zones à bâtir, on s’orientera vers des communes proches du centre ur-bain, bien intégrées aux réseaux de transports et disposant de réserves in-térieures réduites.A l’horizon 2035, la définition de nou-velles zones à bâtir s’oriente vers les communes proches du centre urbain : Ergolztal, Wiesental et Birstal.

Thèse 4 Les communes rurales qui, selon les prévisions, réduiront leur politique d’urbanisme ne doivent pas être les perdants de l’histoire : un mécanisme de péréquation s’impose.Mise en place de mesures novatrices pour la répartition des charges : rétribu-tion des communes concernées par l’in-termédiaire d’un fonds alimenté par la taxe sur la plus-value foncière, certificats d’utilisation des terrains (solution orien-tée vers le marché) ou péréquation can-tonale avec contrats d’objectifs. De tels mécanismes de répartition doivent être étudiés dans le détail.

Thèse 5 La plupart des collectivités de la Ré-gion se concentrent maintenant sur des

activités à forte valeur ajoutée comme les sciences de la vie. Il faut toutefois mener un débat sur l’implantation d’in-dustries à plus faible valeur ajoutée et plus consommatrices de terrains.Le développement de la zone portuaire laisse de moins en moins de place aux entreprises fortement consommatrices de terrain. Une planification adaptée s’impose - sinon la région métropoli-taine de Bâle risque de perdre ces entre-prises au profit de communes périphé-riques proposant des terrains industriels plus abordables.

Thèse 6 Le développement urbain le long d’axes crée une demande plus forte sur les corridors de transports.La construction d’infrastructures de transports influence et encourage le dé-veloppement de l’urbanisme. Les piliers de ce développement : le renforcement du réseau Regio-S-Bahn et la construc-tion du « Herzstück ». On considère que la variante en Y du Herzstück pourrait permettre aux transports publics de ré-pondre durablement à la demande crois-sante de trafic transfrontalier.

Thèse 7 La construction de voies de contourne-ment, plus éloignées des villes, peut être une réponse économiquement viable – en l’absence de mesures d’ac-compagnement, elles sont un facteur de morcellement (remarque de metro-basel).Une voie de contournement peut être un bon moyen de diriger les flux de circula-tion en évitant le centre-ville. Il faut tou-tefois veiller, par des mesures d’accom-pagnement, à ce qu’elle ne soit pas un facteur de morcellement de l’urbanisme dans les zones concernées.

Thèse 8 Les ceintures de séparation des zones urbanisées sur les corridors extérieurs des axes de développement sont parti-culièrement importantes pour un main-tien durable des zones vertes. Elles doivent être conservées, même en cas de renforcement des connexions ra-diales.Concernant le Laufental, on connaît l’importance des ceintures de séparation « Heidengrund » autour de la commune de Laufen ou « Chleeboden » entre Zwin-gen et Dittingen. Elles sont le seul moyen

d’éviter la fusion des zones urbanisées, en particulier en cas de construction de la déviation H18. Cette fusion de l’urba-nisation entraînerait une perte des zones vertes et des corridors nature le long des axes de développement.

Thèse 9 Jusqu’à présent, la politique d’urba-nisme s’est appuyée uniquement sur des critères rigides d’utilisation des terrains. A l’avenir, il faudra égale-ment chercher à attribuer les permis de construire de manière plus dyna-mique, en fonction du besoin d’amé-nagement du territoire.Comme on peut le voir à Salina Raurica, les axes de développement et les plans d’aménagement qui en découlent per-mettent de modifier ou d’élargir les pro-jets d’urbanisme, tout en restant dans les mêmes limites géographiques. Un plan d’aménagement qui s’adapte à la de-mande, voilà un outil intéressant pour réduire la consommation de terrains constructibles en zone périphérique. Cela entraine aussi une réduction rela-tive du prix des terrains périphériques, moins accessibles. Si des mesures d’en-couragement correspondantes ne sont pas prises, cette relative baisse du prix des terrains peut entrainer l’exploitation des réserves de terrains constructibles.

Thèse 10 Pour la Région métropolitaine de Bâle, la mise en œuvre efficace d’un plan fonctionnel d’aménagement du terri-toire s’impose. Seule une institution suprarégionale disposant des pouvoirs correspondants peut la coordonner.Notre région trinationale est traversée par de nombreuses frontières adminis-tratives et politiques. Il est donc impor-tant de renforcer le rôle d’institutions de planification (exemple : le Projet d’agglo-mération) ou de créer des entités indé-pendantes (suite à l’ELBA par exemple) qui reprendront à leur compte certaines responsabilités décisionnelles des col-lectivités territoriales (communes, can-tons, Landkreis).

mb_Report_2013_FR.indd 9 09.12.13 11:20

Page 10: repor t 2013 - metrobasel.org€¦ · repor t 2013 metrobasel Vision 2050 Evolution de l‘urbanisme et des transports 2035 – Visions et faisabilité Le développement des Clusters

10

metrobasel

Forum économique Fricktal 2013 : « La croissance oui, mais comment ? »Fricktal 2035 – à la recherche d’un équilibre entre croissance et protection de la nature et des paysages“, tel était le thème directeur du Forum économique de Fricktal, à Laufenburg. Le débat a porté sur des solutions pratiques pour les transports et sur des mesures de planification pour la vallée de Fricktal.

Le 7e Forum économique a eu lieu dans la nouvelle Salle polyvalente de Laufenburg, à l’initiative de l’Associa-tion d’aménagement du territoire Regio Fricktal et de l’association metrobasel. Chaque année, metrobasel publie des études sur différents thèmes d’actuali-té, qui concernent la région et exigent des actions concertées. Cette année, le débat a porté sur l’étude « Urbanisme et transports à l’horizon 2050 – visions et réalité ».

Le Conseiller d’Etat Stephan Attiger ex-plique devant une assistance nom-breuse que « Fricktal connait une crois-sance supérieure à la moyenne du Canton d’Argovie ». Entre 1997 et 2012, la population a progressé de 22%, à comparer à seulement 17% pour le Canton d’Argovie. D’ici à 2050, on es-time que la population progressera de 17% encore. L’augmentation de la po-pulation et du nombre d’emplois gé-nèrent une demande supérieure en transports : les prévisions parlent de 20 à 35% de circulation en plus d’ici à 2030. Sachant cela, et sachant aussi que Fricktal connait déjà une circulation importante, il est important de prendre

des mesures appropriées si l’on ne veut pas déboucher sur une situation chao-tique. Stephan Attiger considère que des stratégies harmonisées au niveau régional permettront d’optimiser les in-frastructures routières et ferroviaires existantes et de relever ce défi. Pour une meilleure protection de la nature et de la qualité de vie, l’urbanisme et le déve-loppement des structures de transport doivent être harmonisées.

Regula Ruetz, Directrice de metrobasel présente l’étude metrobasel. Elle sou-ligne que l’urbanisme et les transports sont étroitement liés : « La question cru-ciale, c’est : où résident les habitants, et où travaillent-ils ? Si le lieu de résidence et le lieu de travail ne sont pas le même, on observe la présence d’un flux de na-vetteurs. » La dispersion de l’habitat est coûteuse en espace, en transports et en infrastructures, elle détruit les zones vertes, si importantes pour la qualité de vie. Pour aller à l’encontre de cette ten-dance, il faut déterminer les grands axes du développement et définir des limites géographiques à l’urbanisme. Toutes les communes ne pourront pas exploi-

ter pleinement les surfaces à leur dispo-sition – sans que les communes rurales passent pour les perdants de l’affaire. Hansueli Bühler, Président de l’Associa-tion pour l’aménagement du territoire résume la situation : « la croissance oui, mais restons raisonnables ».

Beat Kiser, Directeur du site DSM à Kai-seraugst revient dans son exposé sur « le rôle des infrastructures de transport et de la mobilité pour DSM. » En 2011, DSM a mis en place un nouveau concept de mobilité régionale pour encourager ses personnels à utiliser les transports publics. Tout employé qui prend son vé-hicule personnel pour se rendre au tra-vail doit payer 40 à 50 CHF de parking. Par contre, celui qui emprunte les trans-ports publics ou sa bicyclette reçoit une bonification mensuelle. Une bonne so-lution pour réduire les problèmes de stationnement aux abords du site DSM. Mais pour réduire les temps de parcours des employés qui montrent l’exemple, Beat Kiser demande la mise en place d’un S-Bahn toutes les 15 minutes et des investissements dans les infrastruc-tures.

En conclusion, les intervenants étaient d’accord pour constater que le dévelop-pement de l’urbanisme, des transports et des zones vertes doit être harmoni-sé. Cette harmonisation nécessite une coopération entre les collectivités (com-munes, cantons et associations pour l’aménagement du territoire), par-delà les frontières administratives.

Suite au Forum économique, Hansue-li Bühler et la Commune de Laufenburg invitent les 200 participants à partager le verre de l’amitié, une bonne occasion pour continuer des débats enrichissants dans un cadre plus détendu.

Débat animé par Mirjam Jauslin

mb_Report_2013_FR.indd 10 09.12.13 11:20

Page 11: repor t 2013 - metrobasel.org€¦ · repor t 2013 metrobasel Vision 2050 Evolution de l‘urbanisme et des transports 2035 – Visions et faisabilité Le développement des Clusters

11

Urs Hintermann, Président de la Commune de Reinach/BL

Birsstadt, c’est une communauté de communes qui compte 85.000 habi-tants, soit plus que la ville de St. Gall, et qui s’étend sur deux cantons et huit com-munes : Birsfelden, Muttenz, Münchens-tein, Arlesheim, Reinach, Aesch, Pfef-fingen et Dornach. Sur la base d’une coopération des autorités municipales au cas par cas, s’est développé une com-munauté de communes : Birsstadt. Les huit communes vont ainsi dans le sens de l’évolution des structures administra-tives, en particulier celles du Canton de Bâle-Campagne, une évolution qui sera concrétisée par la nouvelle législation.

Au cours des dernières années, la Com-munauté de communes a réalisé de nombreux projets, issus de tous les do-maines : appels à consultations concer-nant les projets cantonaux qui concernent la vallée de la Birse, création d’une zone nature, le « Birspark », regroupement des hébergements pour demandeurs d’asile, planification et (espérons-le) construc-tion d’une réserve d’eau en cas d’ur-gence, concordat des polices munici-pales et planification d’un centre sportif commun. Si certains projets n’ont pas abouti ou n’ont été portés que par une

partie des municipalités, d’autres ont été couronnés de succès.

Par contre, une corde manquait jusqu’à présent à notre arc : l’aménagement du territoire et l’urbanisme. Mais les choses vont changer en 2014 : en effet, le « Groupe régional de planification Birs-stadt » débute ses travaux l’année pro-chaine. Les municipalités ont défini des objectifs ambitieux : définir, grâce à une planification commune, les axes de dé-veloppement qui doivent être mis en œuvre sur notre territoire (politiques du logement, de soutien aux entreprises, de protection des zones naturelles). Des thématiques transversales comme les transports, le développement de l’habi-tat et de l’industrie ou le Birspark seront dorénavant traitées en commun. C’est également en commun que seront trou-vées les solutions aux questions que pose l’évolution démographique de notre ré-gion. Enfin, Birsstadt veut être aussi un ambassadeur des intérêts locaux auprès des autorités et administrations dans le cadre de projets à plus grande échelle (ELBA, Projet d’agglomération, etc.).

Mais nous sommes réalistes et nous sa-vons que la coopération n’est pas tou-jours chose aisée, surtout quand il s’agit de planifier ensemble. Cependant je suis convaincu qu’il n’existe pas d’alternative à cette coopération, si ce n’est la fusion de nos communes. Bien entendu, un des moteurs de la coopération intercom-munale peut être l’espoir d’une réduc-tion des coûts ou d’une augmentation de la qualité des services aux citoyens. Ces résultats sont au rendez-vous, mais notre coopération se fonde sur une mo-tivation bien plus importante : seules les communes de grande taille ou les com-munautés de communes seront, à l’ave-nir, à même de conserver leur autono-

mie, leur indépendance de planification et de décision. Ce principe s’applique aux plus petites communes, mais aus-si aux communes de Birsstadt. Et si les communes ne coopèrent pas, elles se re-trouveront dans le giron centralisateur des autorités cantonales, ce qui, nous le savons, n’a pas que des avantages. Voilà pourquoi nos communes ont décidé de travailler ensemble.

Birsstadt – La coopération est la clé du succès La coopération entre les collectivités est devenue aujourd’hui un maître mot. À Birsstadt, cette coopé-ration fait partie depuis quelques temps du quotidien. Le succès n’est pas toujours au rendez-vous, mais l’avenir est prometteur.

constructions à 2-3 étages constructions à 4 étages constructions à 5-6 étages zones industrielles et commerciales parcs espaces verts zones monuments historiques

Les prés en bordure de rivière sont un potentiel

© E

TH S

tudi

o Ba

sel

© G

eo B

L

Plan de la zone actuelle Birsstadt

mb_Report_2013_FR.indd 11 09.12.13 11:20

Page 12: repor t 2013 - metrobasel.org€¦ · repor t 2013 metrobasel Vision 2050 Evolution de l‘urbanisme et des transports 2035 – Visions et faisabilité Le développement des Clusters

MCH Group Global Live Marketing

Die MCH Group ist eine führende internationale Live Marketing Gruppe. Sie bietet umfassende Dienstleistungen im nationalen und internatio-nalen Messe- und Eventmarkt.

www.mch-group.comwww.messe.ch

MessenZu unserem Portfolio gehören rund 100 Eigen- und Gastmessen, darunter die weltweit wichtigsten Messen in den Bereichen Uhren und Schmuck (BASELWORLD) sowie Kunst (Art Basel).

Event InfrastrukturUnser Messeinfrastrukturangebot in Basel, Zürich und Lausanne umfasst über 220’000 m2 Ausstellungsfläche. Zudem betreiben wir das Congress Center Basel, das Musical Theater Basel, das Theater 11 in Zürich sowie das Centre de Congrès und das Théâtre Beaulieu in Lausanne.

Event ServicesMit der Rufener events Ltd. in Zürich, der Expomobilia AG in Effretikon und der Winkler Multi Media Events AG in Wohlen bietet die MCH Group alle relevanten Dienstleistungen im nationalen und internationalen Messe- und Eventmarkt: Event Management, Standbau und Event Technik.

MCH_ad_200x143_d_ch.indd 1 07.11.13 16:13

Mehr über uns und unsere Produkte unter

www.energiedienst.de

Les résumés des études les plus récentes, voir:

www.metrobasel.orgL’études complète peut être à la charge de

metrobasel être fondée. Pour les partenaires de metrobasel les études sont gratuites.

economic report 2013

metrobasel – Perspektiven 2035Siedlungs- und Verkehrsentwicklung – bestehende Visionen und deren Realisierbarkeit

© ru

web

a ko

mm

unik

atio

n ag

Juni 2013economic_forum_2013_4.indd 1

19.06.13 16:11

mb_Report_2013_FR.indd 12 09.12.13 11:20

Page 13: repor t 2013 - metrobasel.org€¦ · repor t 2013 metrobasel Vision 2050 Evolution de l‘urbanisme et des transports 2035 – Visions et faisabilité Le développement des Clusters

13

Dr. Hans-Peter Wessels, Conseiller d’État, responsable du Département de l’Infrastructure et des Transports, Bâle-Ville

L’avenir reste à construireS’il est rare que des visions et prévisions se réalisent exactement, elles n’en restent pas moins des axes de réflexion importants – leur mise en œuvre doit s’adapter à l’évolution des réalités.

Helmut Schmidt, Chancelier fédéral entre 1974 et 1982, a dit : « celui qui a des visions devrait consulter un méde-cin ». Bien sûr, cette phrase pleine d’hu-mour n’interdit à personne de réfléchir sur l’avenir et de formuler des scénarios, et quand metrobasel formule sa Vision 2050, il n’est pas question d’envoyer toute l’équipe chez le médecin. Ce qui m’im-porte ici, c’est de souligner que les vi-sions sont surtout des axes de réflexion et ne doivent pas être considérées comme des prévisions imparables. Les proces-sus de planification doivent s’orienter en fonction de ces axes de réflexion et s’adapter au fur et à mesure aux réalités. On sait bien que l’avenir n’est pas le ré-sultat de tendances prolongées. Qui par exemple aurait pu imaginer, dans les an-nées 60, que la population du Canton de Bâle-Ville, 240.000 habitants, passerait à moins de 190.000 ? Dans les années 80, personne non plus ne croyait à un retour des populations vers les centres urbains. Bâle-Ville compte aujourd’hui 191.000 habitants, avec une légère tendance à la hausse. Qu’en sera-t-il en 2050 ? Per-sonne peut le dire exactement – l’avenir reste à construire.

De même, nous ne savons pas non plus si la gestion raisonnée des terrains pour-ra être appliquée sur le plan politique, en particulier dans les zones rurales de notre région trinationale. Une seule chose est sûre : il n’est pas possible de continuer comme avant. Le résultat serait peu en-viable : disparition des paysages, des zones vertes, une agglomération sans vi-sage, surchargée par les véhicules de ceux qui travaillent en ville et ne veulent plus y habiter et qui sont très demandeurs en mobilité pour leurs loisirs.

Les études menées par metrobasel, et en particulier celle sur l’évolution de l’ur-banisme et des transports, indiquent

clairement que nous appliquons avec trop d’hésitation des principes que nous connaissons déjà : nous devons établir une claire distinction entre zones d’ur-banisation et zones vertes et adopter une stratégie spécifique pour chacune des deux. Les thèses élaborées par me-trobasel permettent de disposer d’une base de travail. Il n’est pas acceptable que nous continuions à utiliser des ter-rains vierges, des paysages de valeur, juste parce que c’est plus simple sur le plan politique que de gérer avec rigueur et durabilité les ressources existantes.

Pour cela, nous avons besoin de réaliser des études, mais aussi d’aller plus loin et de sensibiliser les décideurs – sans ou-blier la population, car c’est elle qui in fine, accepte ou refuse les décisions po-litiques. Il faut entrer dans une phase

d’harmonisation et de consensus avec les collectivités territoriales, il faut aus-si – tâche hautement politique – mettre en place des dispositifs de péréquation : une collectivité qui accepte de ne pas mettre un terrain sur le marché ne doit pas être pénalisée financièrement. Et enfin, nous devons réfléchir à la ques-tion d’une éventuelle transmission des compétences entre les collectivités ac-tuelles (communes, cantons, arrondis-sements) et des entités suprarégionales. En effet, comment élaborer une planifi-cation suprarégionale efficace si chacun continue à ne penser qu’à son pré carré et à faire sa planification, sans coordina-tion ? Nous verrons à l’avenir si cela est possible et réalisable. Là encore, l’avenir reste à construire.

Le parc du Birskopf - Comment définir clairement les limites entre zones d’urbanisation et zones vertes ? La réponse doit forcément être harmonisée entre les collectivités.

mb_Report_2013_FR.indd 13 09.12.13 11:20

Page 14: repor t 2013 - metrobasel.org€¦ · repor t 2013 metrobasel Vision 2050 Evolution de l‘urbanisme et des transports 2035 – Visions et faisabilité Le développement des Clusters

14

Pour les PME de nos régions, le cluster des sciences de la vie compte parmi les secteurs d’activité les plus importants. Les PME sont le moteur économique de notre région. Et, pour dégager les poten-tiels économiques de la région et en par-

ticulier celui des PME, il est important d’agir ensemble, par delà les frontières. Pour des raisons diverses, le rayon d’ac-tion de nos entreprises se trouve tou-jours limité par les frontières nationales.S’il est vrai que cette démarche demande certains efforts pour nos partenaires, il est certain que les potentiels sont bien là : la région des trois pays, avec ses in-frastructures de transport, favorise l’im-plantation des entreprises régionales dans le pays voisin. Pour elles, la proxi-mité est un atout indéniable, surtout si on les compare à leurs concurrentes du nord de l’Allemagne ou bien de la Suisse centrale. En clair, on peut dire que notre région est une porte d’entrée vers les marchés européens !Mais pour pouvoir traverser la frontière, il faut trouver des accès aux marchés. Faciliter l’accès des entreprises aux mar-chés chinois ou américains, c’est le rôle du gouvernement fédéral ou de l’Eu-rope. Par contre, pour notre région, l’ex-portation est une affaire de proximité. Dans notre région où les citoyens sont habitués à se déplacer librement, les

biens et les services rencontrent encore trop de barrières, ce qui pose particuliè-rement problème pour les PME.Au quotidien, nous savons apprécier les avantages de nos projets de coopéra-tion transfrontalière : par exemple dans la formation, la santé, l’aménagement du territoire (ETB et IBA Basel 2020), mais aussi dans le domaine des trans-ports (Regio-S-Bahn, Tram 8, tarifica-tion TriRegio, raccordement ferroviaire de l’Euroairport). Tous ces projets trans-frontaliers montrent quels sont les forts potentiels d’une coopération approfon-die. Et si nous arrivons à étendre cette coopération au profit des acteurs écono-miques de notre région, nous pourrons renforcer sa compétitivité - au niveau ré-gional et international !Développer ensemble les atouts de notre région au profit de ses acteurs éco-nomiques et donc de ses citoyens, telle doit être, pour moi, une priorité com-mune de la politique transfrontalière au sein de Eurodistrict Trinational de Bâle, de IBA Basel 2020 ou du Projet d’agglo-mération de Bâle.

Marion Dammann, Landrätin du Landkreis de Lörrach, Présidente de l’ETB

Nos frontières ouvertes pour des marchés ouverts« Notre région est forte. Ensemble, nous sommes plus forts ! » Tel est le message de Marion Dam-mann, Landrätin et Présidente de l’ETB. « Notre région a des atouts spécifiques : elle réunit trois pays à l’économie puissante dans une zone urbaine sans barrières. Si nous parvenons à renforcer cette exclusivité, nous renforcerons notre compétitivité. »

Marion Dammann, Landrätin de Lörrach

Wirtschaftsförderung in Lörrach ist Clustermanagement für die Branchen ITK und Life Sciences/Medizintechnik!

Innocel Innovations-Center Lörrach GmbHWirtschaftsförderung der Stadt LörrachMarie-Curie-Straße 8 | 79539 Lörrach |Tel.+49 (0) 76 21/55 00-0 | www.innocel.de

Le Landkreis de Lörrach - le portail vers les marchés allemands et européens

mb_Report_2013_FR.indd 14 09.12.13 11:21

Page 15: repor t 2013 - metrobasel.org€¦ · repor t 2013 metrobasel Vision 2050 Evolution de l‘urbanisme et des transports 2035 – Visions et faisabilité Le développement des Clusters

15

L’étude de metrobasel se consacre à six secteurs d’activité orientés à l’exporta-tion (sciences de la vie, chimie, logis-tique, finance, biens d’investissements et équipementiers automobiles) et identi-fie les clusters régionaux, ainsi que leurs USP (argument publicitaire unique) sur la Région métropolitaine de Bâle. L’étude permet de visualiser où ces secteurs d’activité sont concentrés dans la Ré-gion, comment les acteurs interagissent, par-delà les frontières, et quels sont les conditions-cadre et USP qui favorisent l’environnement général et le dévelop-pement des clusters et des activités-clé – ou qui freinent leur développement. Pour connaître les résultats dans le dé-tail, résumés en dix thèses de base, cli-quez sur www.metrobasel.ch.Il est certain que la proximité géogra-phique entre la recherche et le dévelop-pement, la production et les ventes est un moteur d’innovation pour les sciences de la vie. D’autres encouragements à l’in-novation : la production de petites séries dans la partie suisse de la région, la pro-tection de la propriété intellectuelle, un sens aigu de la qualité et un niveau tra-ditionnellement élevé de coopération régionale. Il faut savoir aussi que dans cette région fortement unie sur le plan fonctionnel, un grand nombre d’acteurs profitent des mêmes USP, comme par exemple le haut niveau de qualification de la main d’œuvre et la qualité de vie.En effet, les USP régionaux sont à mettre en perspective par rapport aux condi-tions-cadre qui peuvent faciliter le dé-veloppement des clusters ou le freiner. Pour ce qui est des sciences de la vie, ce qui manque principalement, c’est une structure commune d’aide à l’inves-tissement. Il serait également souhai-table d’intégrer davantage la recherche clinique dans une coopération avec les hôpitaux et universités et d’élargir

le nombre de formations. En outre, les autres clusters et secteurs d’activité-clé profiteraient également d’un manage-ment stratégique puisque, dans les do-maines des ressources humaines et de l’urbanisme, une solution durable est de plus en plus demandée.Si nous arrivons à relever ce défi, nous verrons en particulier les sciences de la vie connaître une forte croissance. De même, le secteur des assurances, des biens d’investissement, la logistique et les équipementiers automobiles conti-nueront de progresser, à un rythme plus lent toutefois, alors que la chimie et les banques de la région se trouvent déjà dans un processus de consolidation.L’étude metrobasel a été présentée par la Cheffe de projet Tina Haisch, le 23 oc-tobre, à l’occasion de l’exposition « Les 3 pays – Découverte du travail des urba-nistes » au Bâtiment Grisard. Puis, Tho-mas Weber, Conseiller d’état du Canton de Bâle-Campagne est revenu dans son exposé sur le cluster de la logistique, qui dispose dans la région trinationale me-trobasel d’un avantage unique en Suisse : la possibilité d’utiliser les quatre voies de transport (le rail, la route, les airs et le fleuve).Le Secrétaire général d’Interpharma, Thomas Cueni s’est principalement consacré au cluster des sciences de la vie. Il approuve la proposition de créer un management des clusters sous forme d’un management des conditions-cadre, réalisé par les décideurs politiques et les administratifs. Il fait remarquer que la région doit s’efforcer de conserver ses avantages concurrentiels, il demande en particulier une autorisation de mise sur le marché plus facile pour les nouveaux médicaments – un élément nécessaire si nous voulons rester compétitifs face à la concurrence internationale ou même générer des avantages concurrentiels

pour notre région. Iris Welten, CEO de BaselArea explique dans son exposé que les sciences de la vie génèrent une va-leur ajoutée impressionnante, alors que la région métropolitaine de Bâle n’a pas une très grande superficie. Sur un total mondial d’un billion de dollars, notre ré-gion réalise pas moins de 100 milliards de chiffre d’affaires, ce qui représente 10%. En conséquence, il est particulière-ment important d’offrir à ces entreprises des conditions favorables, afin qu’elles continuent à investir dans la région et proposent des emplois hautement qua-lifiés. Et finalement, cela pourrait égale-ment permettre à d’autres entreprises de s’installer dans notre région.

metrobasel

L’influence des conditions-cadre sur les ClustersL’étude metrobasel « Développement des Clusters en fonction de conditions-cadre spécifiques » revient en détail sur les Clusters de la Région de Bâle et sur les facteurs décisifs pour leur développement.

Au cours du débat qui a suivi les exposés, Christoph Brutschin, Conseiller d’Etat du Canton de Bâle-Ville, Thomas Weber, Conseiller d’Etat du Canton de Bâle-Campagne, Thomas Cueni, Secrétaire général d’Interpharma, Iris Welten, CEO de l’Agence de promotion économique BaselArea, Diana Stöcker, CEO du Centre d’innovation Innocel de Lörrach et Regula Ruetz, Directrice de metrobasel, accompagnés par l’animateur Prof. Dr. Urs Müller, Président de l’Union des Banques Cantonales Suisses, ont pu échanger leurs idées et répondre aux questions suivantes : les thèses présentées par l’étude, en particulier celle d’un management de cluster, sont-elles utiles ? Quelles conditions-cadre faut-il mettre en place pour les clusters et les secteurs-clé de l’économie ? Que peut faire la politique pour rendre la Région plus concurrentielle encore sur le plan international ?

mb_Report_2013_FR.indd 15 09.12.13 11:21

Page 16: repor t 2013 - metrobasel.org€¦ · repor t 2013 metrobasel Vision 2050 Evolution de l‘urbanisme et des transports 2035 – Visions et faisabilité Le développement des Clusters

16

L’innovation est notre meilleur atout concurrentielLa région de Bâle est reconnue pour son industrie chimique. Ses points forts : la recherche, l’innova-tion, la performance. Mais Bâle est aussi un centre historique de la chimie : ici, ses racines remontent au 18 siècle. Un tel héritage scientifique est un véritable atout concurrentiel.

Dans la région de Bâle, la chimie est une affaire de tradition, depuis plus de 200 ans. À l’époque, les grandes entreprises pharmaceutiques et chimiques ont rem-placés les manufactures textiles. Si, au départ, ces entreprises ne faisaient que du commerce de « Produits chimiques de toutes sortes », elles se sont rapide-ment spécialisées dans les colorants tex-tiles, les produits pharmaceutiques et phytopharmaceutiques, les engrais. De nos jours, le site bâlois est reconnu dans le monde entier pour ses compétences dans les domaines chimique et phar-maceutique, concrétisées par un grand nombre de prix Nobel et de brevets.

La puissance d’innovation de la région est une caractéristique qui la rend inté-ressante pour BASF. Bâle compte par-mi les principaux centres de recherches BASF. C’est ici que nos chercheurs éla-borent des solutions pour un approvi-sionnement en énergie propre et respec-tueux de l’environnement : les diodes électroluminescentes organiques pour la fabrication d’écrans d’affichage et de systèmes d’éclairage de nouvelle géné-ration. D’autres thèmes de recherches sont : les systèmes de couleur commu-tables pour application sur e-paper ou les semi-conducteurs organiques pour application sur écrans.

Ces innovations et ces travaux de re-cherches font de l’industrie chimique un important moteur de l’innovation pour presque tous les secteurs d’activité. La chimie permet de résoudre un grand nombre de problématiques de notre so-ciété : la population mondiale augmente, elle est vieillissante, l’économie se mon-dialise. Les défis du 21e siècle sont clairs : exploiter de nouvelles sources d’énergie tout en protégeant l’environnement. De plus en plus, la population mondiale se

concentre dans des métropoles, des mé-galopoles, la société est de plus en plus mobile. En sa qualité d’industrie aux compétences transversales, la chimie permet d’apporter des réponses à ces défis.

Si nous voulons que le progrès et l’inno-vation prennent toute leur place dans notre région, il est nécessaire de dispo-ser d’un potentiel scientifique de pre-mier plan, de chercheurs et d’entrepre-neurs. Bâle propose un contexte idéal pour l’épanouissement de la recherche, un atout important pour la prospérité et l’avenir de toute la région, pas seulement pour BASF, mais aussi pour les autres en-treprises de recherches.

Tous les acteurs – universités, entre-prises, politique et la société en général – doivent adopter une approche transfron-talière afin de renforcer la compétitivité de notre région. Il est important de créer un contexte favorable pour que l’indus-trie chimique et d’autres secteurs de la région puissent recruter des personnels dûment qualifiés, qu’ils soient origi-naires de la région ou d’autres pays.

Un tel défi ne peut être relevé que si les investissements dans la forma-tion et les sciences sont à la hauteur. Nous devons créer un contexte fa-vorable pour que nos enfants s’inté-ressent à la science et développent une vraie curiosité pour les questions scientifiques, choisissent ces carrières. Mais nous devons aussi aller vers plus d’excellence : la concurrence apporte du dynamisme, cela est vrai pour les hautes écoles spécialisée comme pour les universités.

La région des trois pays doit également se mobiliser pour que l’Accord sur la libre circulation des personnes avec l’UE continue à avancer. La suppression des barrières, le renforcement des échanges dans le domaine scientifique sont des moteurs de développement de l’écono-mie : pour que le succès continue d’être au rendez-vous.

La ligne directrice est claire : Bâle a besoin de formation et d’innovation pour que l’industrie chimique continue d’être gagnante – et toute la région avec elle.

Le centre de recherches de Bâle est un des plus importants du Groupe BASF

Andreas Dür, Directeur de BASF Suisse SA

© B

ASF

e

mb_Report_2013_FR.indd 16 09.12.13 11:21

Page 17: repor t 2013 - metrobasel.org€¦ · repor t 2013 metrobasel Vision 2050 Evolution de l‘urbanisme et des transports 2035 – Visions et faisabilité Le développement des Clusters

17

Il n’y a que peu de régions aussi fortement reliées à une branche économique que la région de Bâle à l’industrie pharmaceu-tique: Turin et Wolfsburg et l’industrie automobile, la Silicon Valley et Taïwan et l’industrie des semi-conducteurs, Londres et New York en tant que places financières. Certaines de ces associations n’ont pratiquement plus qu’un caractère historique, par exemple la Ruhr avec les mines et les aciéries ou Pittsburgh avec la sidérurgie. Ces exemples montrent à quel point des clusters phénoménaux et la puissance économique qu’ils génèrent peuvent être éphémères.

Pour échapper à un tel scénario, il in-combe tout d’abord aux entreprises d’agir. Elles doivent détecter les transfor-mations économiques et en tenir compte dans l’évolution de leur entreprise. C’est ainsi que les entreprises chimiques ins-tallées à Bâle, Novartis et Roche en tête, ont misé dans les années 90 sur le sec-teur pharmaceutique et de la santé. Elles avaient en effet compris que la région présentait de bonnes conditions pour ce domaine hautement novateur. Le processus d’adaptation a été proactif et non réactif. Le résultat est impression-nant: depuis le milieu des années 90, le nombre d’emplois a augmenté régulière-ment et plus rapidement qu’en moyenne de l’économie suisse. De plus, la produc-tivité de la branche est aujourd’hui nette-ment supérieure à la moyenne. Un clus-ter de sciences de la vie unique au monde s’est développé, responsable avec le gé-nie médical d’environ la moitié de l’inno-vation suisse, d’après une récente étude d’Avenir Suisse.

L’ensemble de l’économie suisse en bé-néficie aujourd’hui, mais plus particuliè-rement la région de Bâle. Et tout le monde souhaite que cela continue. Cependant,

Thomas B. Cueni, Secrétaire général d‘Interpharma

Succès économique grâce au management de Clusters Pour que des clusters tels que celui de l’industrie des sciences de la vie en Suisse du Nord-Ouest puissent se créer et se maintenir, on a besoin de facteurs de localisation favorables. La politique et les autorités peuvent mettre en place cette forme d’avantages concurrentiels internationaux et créer ainsi les conditions de la croissance économique.

il ne suffit pas que la direction des en-treprises fasse preuve de vigilance et de perspicacité. Il faut tout autant que la po-litique et les autorités y contribuent. On a besoin, non de politique industrielle, mais de gestion de site. On a besoin de conditions cadres permettant aux entre-prises de la région de faire valoir leurs forces et de continuer à les développer. En effet, leur expansion est créatrice d’em-ploi, de recettes fiscales et de prospéri-té. Les milieux politiques et les autorités peuvent à cet égard se permettre d’inno-ver au lieu de se contenter de reprendre ce que d’autres ont déjà fait. Les exemples sont nombreux : dès 1983, les États-Unis ont promulgué une loi pour encoura-ger le développement de médicaments contre les maladies rares. Cette loi a per-mis de multiplier le nombre de nouveaux médicaments contre des maladies rares autrefois impossibles à soigner. L’UE a fait des expériences similaires avec son règlement de 1999 concernant les médi-caments orphelins. À Berne en revanche, ce n’est que maintenant que le Parlement essaye enfin d’aboutir à une solution du même genre. Dès 1980, le Congrès améri-cain avait adopté le Bayh-Dole Act. Cette loi autorise les universités américaines à exploiter la propriété intellectuelle en commun avec des entreprises pour des applications commerciales. Elle a per-mis d’accélérer le transfert de technolo-gie des universités vers l’industrie, pour le plus grand bien des deux parties ain-si que du site de recherche américain. Il serait dans l’intérêt et à l’avantage du site de recherche qu’est la Suisse d’être pion-nière dans ces domaines au lieu d’être à la traîne.

Le management de clusters est plus im-portant que jamais, tant pour la Suisse que pour la région de Bâle, étant donné qu’il s’agit de créer des avantages concur-

rentiels internationaux à l’aide de condi-tions cadres favorables afin de maintenir le cluster de sciences de la vie. Les auto-rités régionales disposent d’instruments importants leur permettant d’encoura-ger les clusters : impôts, infrastructure, urbanisme. Au cours des 25 dernières an-nées, les gouvernements des deux Can-tons bâlois ont fait des efforts. Ceci est aussi une raison pour laquelle la région a connu un tel essor économique. Mais d’autres sites ne sont pas en reste et Bâle ne doit donc pas relâcher son effort : au niveau national, il faut des lois favorables à la recherche, la liberté de mouvement dans le transport des personnes et une imposition des entreprises attractive et favorable à l’innovation. De plus, les ré-gions ont besoin du soutien du et au Pa-lais fédéral. Dans cet esprit, il est logique que le Conseiller fédéral Alain Berset et son Département fassent avancer le plan directeur visant à renforcer la recherche et l’industrie pharmaceutique en Suisse.

Thomas B. Cueni, Secrétaire général d‘Interpharma

mb_Report_2013_FR.indd 17 09.12.13 11:21

Page 18: repor t 2013 - metrobasel.org€¦ · repor t 2013 metrobasel Vision 2050 Evolution de l‘urbanisme et des transports 2035 – Visions et faisabilité Le développement des Clusters

18

Hans-Peter Hadorn, Directeur des Ports Rhénans Suisses

Le portail logistique de Bâle – une plaque tournante européenne au service de la Suisse Les Ports Rhénans suisses sont l’accès maritime de la Suisse. 25% des conteneurs entrent ou sortent de Suisse par les Ports Rhénans. Avec une tendance à la hausse. Le transbordement efficace entre voie fluviale, ferroviaire et routière (Terminal Bâle Nord) revêt une importance croissante pour l’avenir du cluster logistique de Bâle.

Pour la Suisse, la région de Bâle est de loin le point frontière le plus impor-tant pour les transports de marchan-dises. Le corridor de transport des mar-chandises Rotterdam – Bâle – Gênes, le plus important d’Europe, se décline en trimodal sur son tronçon nord : outre les transports routiers et ferroviaires, le centre logistique de Bâle est directe-ment relié aux ports de haute mer, grâce au Rhin. Cette spécificité géographique a permis la mise en place d’un pôle lo-gistique fortement orientée à l’expor-tation, dont l’essor est indissociable de celui du cluster des sciences de la vie, de la chimie et des biens d’investissement. Comme la proximité des laboratoires de recherches avec les sites de produc-tion, la proximité des infrastructures lo-gistiques avec les sites de production est un avantage concurrentiel indéniable pour Bâle, que ce soit au niveau régio-nal ou national. L’étude du cluster réa-lisée par Metrobasel met en évidence la complémentarité de ces éléments : des réseaux logistiques et de transports performants sont indispensables à une production concurrentielle.En outre, il est extrêmement important que les infrastructures soient tournées vers l’avenir et prennent en compte l’aspect multimodal des chaînes lo-gistiques. En parallèle, il s’agit d’uti-liser de manière optimale les infras-tructures portuaires et les terminaux existants au niveau de l’Eurodistrict de Bâle, par delà les frontières : seule une telle approche peut permettre d’aug-menter la compétitivité, tout en utili-sant au mieux les surfaces appropriées, dont la disponibilité n’est pas infinie. À cet effet, les ports rhénans de la région des trois pays envisagent un système de répartition des porte-conteneurs entre les six terminaux situés entre Birsfelden (CH) et Ottmarsheim (F) dans le cadre

du joint-venture RheinPorts Bâle-Mul-house-Weil. D’autre part, le site logis-tique de Bâle Nord offre les meilleures conditions pour un transport intermo-dal efficace, entre Rhin, rail et route. Le nouveau terminal tri-modal en cours d’élaboration aura, en combinaison avec le site voisin de Weil am Rhein (D) une capacité totale de 500.000 TEU par an, ce qui pourrait représenter le plus fort potentiel logistique entre la Ruhr et le Nord de l’Italie. Dans cette pers-pective, nous prenons également en compte le nouveau tunnel de base du St. Gothard qui sera mis en service en 2016 et qui offrira un accès facilité au Nord de l’Italie et aux ports méditer-

ranéens. Le projet de terminal trimo-dal Bâle Nord fait également partie in-tégrante de la perspective globale pour l’avenir ferroviaire de la région bâloise, définie conjointement par les CFF, les deux Cantons bâlois et les Ports Rhé-nans Suisses en novembre 2013. En plus du nouveau terminal cargo en cours de construction sur l’EuroAirport, ces nou-velles infrastructures logistiques ap-portent un concours décisif et durable à la compétitivité des sites de production.

Le port de Kleinhüningen. Au second plan, la zone industrielle Bâle Nord©

Man

fred

Ric

hter

mb_Report_2013_FR.indd 18 09.12.13 11:21

Page 19: repor t 2013 - metrobasel.org€¦ · repor t 2013 metrobasel Vision 2050 Evolution de l‘urbanisme et des transports 2035 – Visions et faisabilité Le développement des Clusters

19

Thomas Weber, Conseiller d’État, responsable du Département de l’Economie et de la Santé du Canton de Bâle-Campagne

Pour une approche et une action transversales Depuis toujours, industrie et logistique sont étroitement liées. Des infrastructures performantes de trans-port multimodal et un cluster logistique moderne et créateur d’emploi sont des éléments indispensables au succès économique de notre région.

Karl Geigy était un pionnier. En 1833, il met en place une production de colo-rants dans un petit atelier en périphé-rie du quartier St. Alban, à Bâle. Croyez-vous qu’il imaginait déjà quel énorme succès économique rencontrerait l’acti-vité qu’il venait de créer ? Peut-être pas, mais Karl Geigy avait compris une chose à l’époque : les transports sont la clé du développement économique. Dès 1843, son entreprise avait sollicité une conces-sion pour la construction du tronçon ferroviaire Saint Louis – Bâle, élément essentiel pour accéder aux marchés français. Et c’est ainsi qu’il a été le pro-moteur de la première ligne de chemin de fer sur le territoire suisse. Aujourd’hui encore, les idées de Karl Geigy ne se sont pas démenties : la logistique est un élé-ment indispensable de l’économie. Une étude réalisée pour argumenter les dé-bats de politique économique résume la situation en dix idées principales. L’une d’elles est la suivante : la Région métro-politaine de Bâle dispose d’un cluster des sciences de la vie et de quatre autres clusters plus petits, fortement imbriqués les uns dans les autres. En conséquence,

il est essentiel d’adopter une approche transversale et d’agir sur plusieurs sec-teurs d’activité. Renforcer un réseau de transports, c’est créer des points de cris-tallisation pour l’installation d’entre-prises, tout d’abord des secteurs pri-maires et secondaires, puis du tertiaire. Et si l’industrie chimique et pharma-ceutique de la région de Bâle a pu don-ner naissance à un cluster des sciences de la vie si dynamique, ce n’est certaine-ment pas dû au hasard. Il est générale-ment admis que les différents secteurs économiques s’enrichissent mutuel-lement. D’après une étude Interphar-ma, une création de valeur ajoutée de 100 CHF dans l’industrie pharmaceu-tique génèrent 80 CHF chez ses four-nisseurs. La région de Bâle est la seule en Suisse à disposer des quatre modes de transports : le rail, la route, l’avion et le bateau. Des infrastructures per-formantes de transport multimodal (les routes, les voies ferrées, les ports rhé-nans, l’aéroport) et un cluster logistique moderne et créateur d’emploi sont les éléments indispensables du succès éco-nomique de notre région. Il est donc tout

à fait logique d’œuvrer à leur développe-ment. Les atouts logistiques de la Région métropolitaine de Bâle sont : la proxi-mité d’industries innovantes et produi-sant de forts tonnages, le raccordement direct au rail, à la route et à la voie flu-viale, l’axe de transit nord-sud (Corri-dor A) et la proximité des ports de haute mer grâce aux ports rhénans. Le secteur logistique de la région profite du dyna-misme des entreprises innovantes et for-tement demandeuses de tonnages, de la proximité du Corridor A et de l’accès di-rect aux infrastructures routières, ferro-viaires et fluviales. Dans ce contexte, il convient de souligner que les ports rhé-nans sont une base indispensable du dé-veloppement industriel de la région.Le principal défi : mettre à la disposition du secteur logistique de la région suffi-samment d’espace pour qu’il puisse se développer sans encombre. Le dévelop-pement futur des différents clusters dé-pend fortement de la place qui pourra être donnée à la logistique dans notre région. Une possible solution à ce pro-blème : une plus forte coopération des acteurs économiques et administra-tifs, par-delà les frontières. Des régle-mentations définies au niveau natio-nal, comme par exemple la Réforme de l’imposition des entreprises III, ont des conséquences directes sur la compétiti-vité des trois parties de notre région – et donc sur le développement de nos clus-ters d’entreprises. Pour être honnête, il faut bien avouer qu’aucun d’entre nous n’est en mesure de prédire quels seront les besoins de notre économie dans 30 ou 50 ans. Par contre, nous pouvons je-ter les bases d’une infrastructure solide, qui soit à même de s’adapter aux défis de l’avenir, sans représenter un frein au dé-veloppement de la région. Voilà qui est un défi particulièrement important.

Transbordement sur voie fluviale, ferroviaire, routière

© S

BB C

argo

mb_Report_2013_FR.indd 19 09.12.13 11:21

Page 20: repor t 2013 - metrobasel.org€¦ · repor t 2013 metrobasel Vision 2050 Evolution de l‘urbanisme et des transports 2035 – Visions et faisabilité Le développement des Clusters

Ceci est un médicament. Veuillez lire la notice d’emballage.www.swissmedicinfo.ch Weleda SA, 4144 Arlesheim, Suisse

Dès 1921Dès 1921

Une aide naturelle en cas denervosité et d’épuisement

Neurodoron® comprimés

Wel_Anz_98x143_d.indd 2 22.11.13 10:29

www.lonza.com

Lonza est une référence parmi les fournisseurs des industries pharmaceutiques, des soins de santé et des sciences de la vie. Siégant à Bâle, elle béné�cie d’une implantation solide au sein de l’aire métropolitaine bâloise.

Plus proche que vous ne le pensez

Lonza SA, Muenchensteinerstrasse 38, 4002 Bâle, SuisseTél + 41 61 316 81 11 – [email protected]

www.wecreatechemistry.com

Nous créonsde la chimiequi donne envie aux moustiques de s’enfuir.

Interceptor_200x143+3mm metrobasel_Report FR IsoWebcoated.indd 1 14.11.13 11:01

mb_Report_2013_FR.indd 20 09.12.13 11:21

Page 21: repor t 2013 - metrobasel.org€¦ · repor t 2013 metrobasel Vision 2050 Evolution de l‘urbanisme et des transports 2035 – Visions et faisabilité Le développement des Clusters

21

Dr. Andreas M. Walker, chercheur en prospective

Préparer l’avenir ; potentiels et limites de l’exercice2050 … c’est bien loin, mais l’expérience au niveau mondial montre qu’il est toujours utile de réfléchir à l’avenir. Il existe différentes méthodes qui permettent de ne pas tomber dans le piège de prévisions tellement précises qu’elles en deviennent fausses.

A première vue, la date de 2050 nous semble tellement loin qu’elle relève de l’utopie ou de l’illusion. Mais lorsque l’on sait qu’une espérance de vie de 80 ans est tout à fait réaliste, il est plus que probable que les générations issues de la fin du baby-boom seront encore bien présentes à cette date. Un jour, nos pe-tits-enfants nous demanderons ce que, à notre époque, nous entendions par « dé-veloppement durable » – et nous leur ré-pondrons : il s’agissait de préparer leur avenir, le 21e siècle.

«Pour ce qui est de l’avenir, il ne s’agit pas de le prévoir, mais

de le rendre possible.»

Un certain nombre d’organismes réflé-chissent à ce que sera 2050. On pense en particulier au Groupe d’Experts Inter-gouvernemental sur l’Evolution du Cli-mat. On pense aussi aux études des Na-tions-Unies sur la démographie et les mégalopoles, aux études assez pessi-mistes du Club de Rome ou aux scena-rios Shell sur l’avenir de l’énergie. Toutes ces réflexions exercent une influence importante sur les décideurs de la po-litique et de l’économie. En Suisse aus-si, la Confédération prépare l’avenir en ce qui concerne la démographie, l’envi-ronnement, l’énergie ou les finances pu-bliques. Après Zurich et Saint-Gall, Bâle est également en train d’évaluer quelle sera sa position économique, son rôle dans la société de demain.

Bien sûr, on y trouve souvent ce que cer-tains appellent la German Angst, la peur du changement, qui serait caractéris-tique des pays germanophones. Alors, sachant que nous avons peur de l’incon-nu et que l’avenir fait éminemment par-tie des facteurs inconnus… il peut pa-raître tout à fait utile d’y réfléchir dès

maintenant. A son époque déjà, Mark Twain avait compris que « l’art de la pro-phétie est extrêmement difficile, surtout en ce qui concerne l’avenir ». Mais quelle est la solution alors ? Faut-il faire comme si rien n’allait changer ? Ce n’est certaine-ment pas une bonne idée.

Si nous voulons éviter d’avoir une pers-pective trop étroite, et donc de nous trom-per à coup sûr, mieux vaut se baser sur un mélange de méthodes. Il faut d’abord re-connaître les tendances lourdes, essayer de les décrire le plus clairement pos-sible et évaluer quelles pourraient être les conséquences de ces tendances plu-tôt que de procéder à une modélisation et à des calculs complexes, inaccessibles au commun des mortels. Le dévelop-pement de modèles et de réseaux d’ef-fets est utile, sachant bien qu’il ne s’agit pas d’une science exacte : il s’agit plu-tôt de définir sur quels points nous pou-vons exercer une influence politique et économique afin d’encourager les po-tentiels endogènes - et de savoir réagir de manière adéquate aux changements exogènes. Et c’est justement quand on veut planifier à long terme qu’il est im-portant d’adopter une réflexion stra-tégique : il convient de bien définir les chances et les risques, les potentiels et les limites et de déterminer quels sont les cygnes noirs qui peuvent changer com-plètement la donne. Réfléchir à la du-rée des projets d’aménagement du terri-toire, des processus de notre société – et à leur éventuelle adaptation aux change-ments inattendus. Et enfin, il faut se po-ser la question de savoir si nous pouvons encourager une « compétence de l’ave-nir » auprès des jeunes générations, des écoliers et étudiants, afin qu’ils puissent mieux s’adapter à un monde de plus en plus dynamique et complexe, faire face au changement, aux événements – car

nous savons que notre avenir sera leur présent.

« L’avenir n’est pas une fatalité. L’avenir ne se produit pas à notre insu. L’avenir est une conséquence

directe des décisions que nous avons prises et que nous aurions dû prendre. L’avenir est la conséquence

de nos actions et omissions. »Andreas M. Walker

Pour être sûr que notre imagination n’est pas entièrement étouffée par la magie des chiffres et des calculs d’ordinateurs – qui s’avèrent précisément erronés – il peut être utile de s’orienter vers certains principes de prospective :

• La „metrobasel Vision 2050“ repré-sente une première étape vers un ave-nir appréhendé avec optimisme ; elle s’exprime sous forme de visions et d’objectifs. Qui développera quels scé-narios alternatifs, « d’autres demain », pour mettre en place un débat compa-ratif sur l’avenir ?

• Il est connu que Bâle a tendance à souffrir de nombrilisme. Comment est perçu l’avenir de Bâle chez ses voisins, à l’étranger, chez ses villes concur-rentes ?

• Les acteurs de l’économie et des sciences ont développé une vision commune. Comment mobiliser à pré-sent les populations concernées et les intégrer dans un débat d’avenir à l’ho-rizon 2050 ?

Dr. Andreas Walker, Co-président de Swissfuture, Société suisse pour des études prospectives, fondateur de weiterdenken.ch

mb_Report_2013_FR.indd 21 09.12.13 11:21

Page 22: repor t 2013 - metrobasel.org€¦ · repor t 2013 metrobasel Vision 2050 Evolution de l‘urbanisme et des transports 2035 – Visions et faisabilité Le développement des Clusters

22

Nadine A. Brügger

Une vision pour la Région de BâleLors du 9e Forum de l’association metrobasel, un sujet a été le maître-mot : « metrobasel Vision 2050 ». L’objectif des intervenants n’a pas été de prévoir exactement l’avenir, mais plutôt de lancer des idées de l’avenir. Et pour cela, il faut aussi se poser la question suivante : quels sont les éléments qui consti-tuent le ciment de la région bâloise depuis des siècles ?

metrobasel forum 2013Le metrobasel forum a rassemblé plus de 200 personnes dans le foyer du Théâtre de Bâle. Elles ont été accueillies par Dr. Ingrid Duplain, Présidente de

metro basel, qui s’est tout d’abord adres-sée aux derniers rangs : c’est là que s’étaient retrouvés, non pas les grands représentants de l’économie et de la politique, mais les lycéens de la région. Elle les accueille par les mots « L’avenir, c’est vous ».

Et l’avenir était au cœur du Forum 2013, comme l’indique son titre « metroba-sel Vision 2050 ». A quoi ressemblera notre région en 2050, entourée par le Jura, les Vosges et la Forêt-Noire. Quelle sera notre vie quotidienne dans 37 ans, notre vie professionnelle, nos loisirs ? Pouvons-nous identifier des constantes issues de son héritage et qui détermi-neront son avenir ? Suite à la présenta-tion de la vision d’avenir par le Chef de projet, Urs Müller, Président de l’Union des Banques Cantonales Suisses et par Regula Ruetz, Directrice de metrobasel, les participants ont pu écouter cinq ex-posés thématiques concernant les pers-

pectives d’avenir. Ces exposés ont été suivis d’un débat animé par Esther Girs-berger, journaliste et écrivain. Enfin, Re-gula Ruetz, Directrice de metrobasel, a remercié les organisateurs et a conclu les débats fructueux en conviant les participants à partager un buffet.

« Pour ce qui est de l’avenir, il ne s’agit pas de le prévoir, mais de le rendre possible. » C’est avec cette cita-tion d’Antoine de Saint-Exupéry que Guy Lachapelle, Président de direc-tion générale de la Banque Cantonale

de Bâle, sponsor 2013 du metrobasel forum, a accueilli les participants. Cette citation correspond exactement à l’ob-jectif que s’est fixé metrobasel pour le forum 2013 : la Vision 2050, élaborée sur la base de nombreux entretiens et groupes de réflexion, n’a pas pour ob-jectif de prévoir avec précision l’avenir. La Vision 2050 veut plutôt déceler les tendances importantes et orienter les choix de demain. « Pourquoi élaborer une nouvelle vision ? » Ingrid Duplain pose la question au public, en faisant référence à la Vision metrobasel 2020. Une vision ne doit pas décrire précisé-ment l’avenir, « elle doit plutôt indiquer la direction que la politique, l’entreprise et la société devraient prendre comme référence. » Regula Ruetz précise « une vision donne le cap ». Le document pré-

senté ce jour est plutôt un « draft final ». En effet, « le processus d’élaboration de la vision ne fait que commencer ».metrobasel Vision 2050

« Dans 37 ans, notre vie continuera d’être agréable, nous continuerons de vivre et de travailler avec plaisir dans la Région métropolitaine de Bâle. » Telles sont les prévisions du Chef de projet, le Prof. Dr. Urs Müller, lors de sa présentation de la Vision. Elle dessine pour l’année 2050 des perspectives ouvertes et créa-tives, avec une vie artistique, culturelle et scientifique riche. « Voila une perspec-tive qui réjouirait au moins 100 autres ré-gions » souligne Regula Ruetz. « La Ré-gion de Bâle présente un certain nombre d’éléments fondateurs, un ciment qui crée sa spécificité : c’est le metrobasel spirit. « Ou le Spiritus Basiliensis si l’on veut revenir aux racines de la région ». Et Urs Müller fait un petit rappel historique. En 1528, Bâle était le lieu de résidence de trois grandes personnalités : le grand sa-vant et théologien Erasme de Rotterdam, le chercheur, professeur de sciences et de médecine Théophraste Paracelsus, et en-fin le juriste et collectionneur d’art Boni-face Amerbach. Ces trois savants, qui se connaissaient et s’appréciaient, ont ap-porté à Bâle toutes les qualités qu’on lui connaît encore. Et pourquoi ne pas ima-giner ces trois savants, assis à une même table, en train de ficeler un paquet qui re-grouperait tous les points forts de la ville

mb_Report_2013_FR.indd 22 09.12.13 11:21

Page 23: repor t 2013 - metrobasel.org€¦ · repor t 2013 metrobasel Vision 2050 Evolution de l‘urbanisme et des transports 2035 – Visions et faisabilité Le développement des Clusters

23

qui les accueille. Et c’est justement ça, le metrobasel spirit : le dynamisme scienti-fique est à l’origine de notre prospérité. Bâle sait être modeste, mais exubérante, introvertie et centrée sur elle-même, sûre d’elle, curieuse et ouverte – autant de qualités de bon entrepreneur. Et notre région est également multilingue, trans-frontalière et ouverte à la transforma-tion. Il convient de faire vivre ce Basel Spirit pour que la Vision 2050 devienne un jour réalité. La Région métropolitaine de Bâle doit devenir comme un campus universitaire. Concrètement, cela signi-fie : densification au lieu de morcelle-ment, transfert des flux de véhicules sur des routes sous terraines, un réseau de transports qui relie les régions sans les polluer. Mais il est également impor-tant d’orienter la formation en fonction du metrobasel Spirit : encourager les carrières scientifiques, les innovations pour continuer à disposer d’une indus-trie concurrentielle à l’exportation. Et le maître-mot doit être : la créativité. Dans la formation, l’entreprise, l’habitat mais aussi au quotidien. Par contre, pour Urs Müller, une vision ne doit en aucun cas faire de la politique économique : « Si, il y a 100 ans, nous étions restés sur les ac-tivités à succès, nous serions aujourd’hui

L’avenir, ce sont également les start-up, jeunes et innovantes qui sont une force motrice de notre économie. Prenons l’exemple du Dr. Vladimir Cmiljanovic, CEO de Piqur Therapeutics AG. Piqur est une spin-off de l’Université de Bâle et se consacre à la recherche sur le cancer. « Il faut revenir à une certaine tolérance. » précise Vladimir Cmiljanovic « Les cher-cheurs doivent avoir le droit de faire des erreurs. Si on ne se trompe pas, on ne progresse pas ». Pour que la Région mé-tropolitaine de Bâle soit plus accueillante pour les start-up et les spin-off, l’indus-trie et les universités doivent s’organiser en réseaux de coopération, miser sur la communication et un climat favorable de travail pour attirer les meilleurs em-ployés.

La prospective Pour Dr. Andreas M. Walker, les visions d’avenir font partie du présent. Il est spécialiste en prospective et Président de Swiss Future. L’objectif premier de la prospective, c’est de nous aider à domi-ner nos peurs : « Notre présent est idéal, il est normal que nous voulions le conser-ver. » Par contre, il faut se poser la ques-tion : « quels sont les facteurs qui peuvent changer et que puis-je faire pour accom-pagner ce changement ? » Quand on ré-fléchit à l’avenir, il ne faut jamais oublier qu’il comprend d’importants potentiels de pouvoir. Qui attise nos peurs de l’ave-nir ? Qui a intérêt à changer le présent, et comment ? « Notre avenir n’est pas une destinée toute tracée. Il existe toujours plusieurs scenarios. Nous l’influençons par nos décisions. ». Et Andreas Walker précise qu’il faut se garder de concevoir l’avenir sans prendre en compte les in-fluences sur l’environnement.

Les tendances directrices pour l’avenirPrésentation des tendances directrices lors du Forum : trois quart de la popu-lation mondiale vivra dans des mégalo-poles de plus de 10 millions d’habitants.

La socio-démographie sera boulever-sée : croissance de la population, allon-gement de la durée de vie. On assiste-ra également à un nivellement des rôles entre hommes et femmes. C’est parti-culièrement dans le domaine de la mé-decine que les progrès scientifiques se feront sentir : culture d’organes, impri-mantes 3D pour une médication person-nalisée. La mondialisation, c’est la libé-ralisation des marchés mondiaux, c’est aussi la concurrence entre les régions – un facteur de spécialisation des régions. L’écologie et le développement durable deviennent des évidences.

L’avenir de l’énergieDr. Markus A. Meier, BKW Energie AG, dessine les contours de l’avenir de l’éner-gie. Le réchauffement climatique et les catastrophes naturelles de plus en plus fréquentes rendent toute son importance au développement durable. L’énergie est de plus en plus coûteuse, le pétrole perd son rang au profit des énergies renouve-lables. Il considère qu’elles connaîtront une croissance de 40%. Au Japon, de plus en plus de familles ne font plus confiance

mb_Report_2013_FR.indd 23 09.12.13 11:21

Page 24: repor t 2013 - metrobasel.org€¦ · repor t 2013 metrobasel Vision 2050 Evolution de l‘urbanisme et des transports 2035 – Visions et faisabilité Le développement des Clusters

24

au réseau électrique, c’est la tendance de l’autarcie énergétique. Cette tendance pourrait arriver également en Europe. D’un autre côté, un réseau électrique européen pourrait se créer, avec des ga-ranties de prix uniques. Rien que pour le marché suisse, la transition énergétique coûtera environ 1.700 millions d’Euros. En parallèle, les systèmes électroniques deviennent de plus en plus complexes, la production d’énergie plus efficiente et économique. Actuellement, les systèmes de stockage de l’énergie électrique pro-gressent énormément, en particulier en Allemagne. Le concept « power to gas » permet par exemple de stocker l’énergie électrique résiduelle sous forme d’hy-drogène.

Le contrat de générations Mais l’énergie humaine va, elle aussi, changer. « C’est l’âge biologique qui va compter, et non plus le nombre d’années. Nous vivrons plus longtemps et surtout

plus longtemps en bonne santé », c’est le pronostic de Dr. Jérôme Cosandey, Avenir Suisse. Par contre, le taux de na-talité va chuter, ce qui créera des pro-blèmes, en particulier pour les caisses de retraites : « Aujourd’hui, on compte un retraité pour 3,5 actifs. En 2050, nous passerons à 1 pour 1,8. » De même, les jeunes générations ne pourront plus as-surer le suivi quotidien des seniors, il fau-dra trouver des solutions alternatives. Le nombre de divorces étant en augmenta-tion, on doit s’attendre à une féminisa-tion du marché du travail. Et c’est ainsi que l’accompagnement des plus jeunes posera un problème semblable à ce-lui des seniors. Il est donc nécessaire de créer une base familiale plus large, plus solide. C’est là que le contrat de généra-tions prend toute son importance. Il est de notre responsabilité à tous de gérer les ressources de telle manière que les géné-rations à venir puissent bien vivre, sans être accablées par nos dettes.

Les formes d’habitatThomas Kessler, responsable de l’urba-nisme au Canton de Bâle-Ville, abonde dans ce sens. Il est indispensable d’adap-ter habitat et activité professionnelle. Ne plus laisser par exemple des seniors vivre seuls dans des grandes maisons à la cam-pagne, mais plutôt les inviter à vivre dans des habitats regroupés, où ils sont mieux entourés par un réseau social. leur per-

met de mieux vivre. « Ces problèmes sont ceux d’une société d’abondance, et pourtant, nous avons l’impression d’être pauvres dans ce domaine » dit-il en prenant l’exemple du manque de logements. De nombreuses personnes seules, des couples vivent dans des loge-ments beaucoup trop grands. Les Can-tons pourraient encourager les citoyens à changer leurs habitudes. Le concept de Thomas Kessler : changer d’habi-tat pour qu’il s’adapte mieux à notre si-tuation actuelle, travailler plutôt à son domicile qu’en entreprise. La couver-ture internet fait d’énormes progrès. Dans de nombreux cas, les flux de trans-ports pourraient être maitrisés, évités.

Et pourtant, chaque jour, les employés quittent leur domicile à la même heure pour se rendre à leur travail. Il en va de même de la propriété : partager permet d’acquérir ensemble un bien de meil-leure qualité. L’entreprise de covoitu-rage Mobility montre l’exemple. Thomas Kessler voudrait remettre au goût du jour la ville médiévale : un habitat densifié, une consommation de terrain réduite, des bâtiments de qualité et la proximité des services.

Débat avec les intervenantsLe débat qui a conclu les présentations a permis de dégager un consensus : notre présent est toujours la situation idéale. Il n’est pas impératif de le changer sans rai-sons. « Alors, pourquoi ne pas conserver une base qui a fait ses preuves et modi-fier seulement certains aspects ? », telle est la question posée par Gian Jonasch, finaliste au concours Apprenti de l’année 2012, le plus jeune participant à ce dé-bat. Pour M. Walker, Cette base efficace et utile pourrait être aussi une base d’espoir pour les jeunes générations, un moteur de changement positif. Pour M. Kessler, la disponibilité est de plus en plus impor-tante à l’époque de l’internet. Il ne s’agit plus de posséder, mais d’utiliser. Si nous voulons atteindre les objectifs dessinés par la Vision 2050, il est important que la Région métropolitaine de Bâle ne se re-pose pas sur ses lauriers. Sur le plan éco-nomique, la compétitivité de notre ré-gion est bonne et elle le restera. Et tous les participants constatent que metroba-sel est aujourd’hui une région où il fait bon vivre.

mb_Report_2013_FR.indd 24 09.12.13 11:21

Page 25: repor t 2013 - metrobasel.org€¦ · repor t 2013 metrobasel Vision 2050 Evolution de l‘urbanisme et des transports 2035 – Visions et faisabilité Le développement des Clusters

25

Dr. Jérôme Cosandey, Avenir Suisse

La fable « Le chêne et le roseau » appliquée au secteur de la santé … Le vieillissement de nos sociétés a une influence complexe sur le contrat de générations : sur le finan-cement de l’assurance vieillesse d’une part, sur la disponibilité de personnels de santé d’autre part, mais aussi sur la mobilisation bénévole des jeunes retraités.

Et tout d’abord, la bonne nouvelle : nous vivons plus longtemps et restons plus longtemps en bonne santé. En pa-rallèle, prospérité oblige, les femmes font moins d’enfants. Le taux de fécon-dité moyen est de 1,4 à 1,5 enfants par femme en Allemagne et en Suisse. Même s’il est plus élevé en France (2,0), force est de constater que les naissances ne sont pas suffisantes pour maintenir un niveau constant de population. Allongement de la durée de la vie d’une part, baisse du nombre de naissances d’autre part : notre société est vieillissante. Autrefois, les gé-nérations étaient considérées comme un chêne solide sur lequel reposait la socié-té. Aujourd’hui, c’est plutôt d’un roseau qu’il s’agit. Les conséquences pour le contrat de générations sont graves, aussi bien pour les « petits », les familles, que pour les « grands », le système social de nos pays.

La population étant vieillissante, de nou-velles pathologies apparaissent. Grâce

aux progrès de la médecine, de plus en plus de patients survivent à un infarc-tus ou à un cancer. Par contre, d’autres maladies chroniques se développent (l’Alzheimer, par exemple). La présence de cette maladie est souvent très éprou-vante pour le conjoint ou la famille. Le vieillissement de la société influence cette forme du contrat de générations : en effet, les volontaires devant veiller sur ces malades sont de moins en moins nombreux (voir figure).

Et si le conjoint ou la famille ne peuvent plus gérer la situation de dépendance, il faut de plus en plus faire appel à des professionnels de soins ambulatoires ou de soins stationnaires. Là encore, le vieillissement a des conséquences im- portantes : le nombre de personnels soignants n’aumente pas assez vite. En Suisse, on estime que d’ici 2030, le rap-port entre population active et personnes très âgées sera divisé par deux et même par trois d’ici 2060. En France et en

Allemagne, la situation sera à peu près semblable.

Et enfin, le vieillissement est un dan-ger pour l’équilibre financier des assu-rances retraites, en particulier si elles sont basées sur le principe de réparti-tion. Ce principe veut que la population active cotise pour financer les pensions des personnes actuellement à la retraite. Environ 73% des retraites sont finan-cées selon ce principe en France, 70% en Allemagne et 43% en Suisse. La si-tuation : plus de retraités qui vivent plus longtemps sont financés par moins d’ac-tifs. Le citron devient de plus en plus pe-tit et doit produire plus de jus !

C’est un véritable défi pour notre so-ciété. Voilà pourquoi il convient d’abord de renforcer la responsabi-lité individuelle de chacun : des lo-gements adaptés aux seniors et une complémentaire privée permettent de réduire la dépendance financière et la dépendance de santé des géné-rations futures. Si l’assistance de tiers est indispensable, il convient alors d’élargir le cercle des « proches ». Une coopération plus étroite entre les pres-tataires de soins ambulatoires et les systèmes d’entraide, est une des pos-sibilités pour mobiliser le secteur pri-vé ou le rendre plus efficace. Enfin, il est important d’utiliser les crédits pu-blics de manière plus ciblée. Il s’agit par exemple d’apporter une aide fi-nancière aux personnes plutôt qu’aux institutions, pour garantir que les pres-tations de soins disponibles puissent mieux répondre aux besoins. Voilà donc trois éléments importants pour créer un contrat de générations du-rable et permettre à la structure de notre société de s’adapter au vieillisse-ment de la population, sans se rompre, comme le roseau de La Fontaine.

L’inversion de la pyramide des âges impact le contrat de générations

Assurance vieillesse(AVS)

2010 2030 2050 2010 2030 2050 2010 2030 2050

Nombre de nouveaux retraités (65– 79)pour 1 senior (80+)

Nombre d’actifs (20 – 64)pour 1 senior (80+)

Nombre d’actifs (20 – 64)pour 1 retraité (65+)

Graphique : Avenir SuisseSource : OFS 2013, calculs internes

soins professionnels aux séniors

soins bénévoles aux séniors

2,3

2,0

1,3

11,6

6,6

4,2

3,5

2,2

1,9

- 46 % - 63% - 46 %

mb_Report_2013_FR.indd 25 09.12.13 11:21

Page 26: repor t 2013 - metrobasel.org€¦ · repor t 2013 metrobasel Vision 2050 Evolution de l‘urbanisme et des transports 2035 – Visions et faisabilité Le développement des Clusters

Wir gestalten die Energie- wende aktiv mit.Mit der Entwicklung intelligenter Technologien im Bereich der nachhaltigen Energieerzeugung und –nutzung und der Unterstützung unserer Kunden im ef�zienten Umgang mit Energie, gewährleisten wir auch in Zukunft eine nach-haltige und sichere Energieversorgung.

www.bkw.ch

mb_Report_2013_FR.indd 26 09.12.13 11:21

Page 27: repor t 2013 - metrobasel.org€¦ · repor t 2013 metrobasel Vision 2050 Evolution de l‘urbanisme et des transports 2035 – Visions et faisabilité Le développement des Clusters

27

Wir gestalten die Energie- wende aktiv mit.Mit der Entwicklung intelligenter Technologien im Bereich der nachhaltigen Energieerzeugung und –nutzung und der Unterstützung unserer Kunden im ef�zienten Umgang mit Energie, gewährleisten wir auch in Zukunft eine nach-haltige und sichere Energieversorgung.

www.bkw.ch

Dr. Suzanne Thoma, CEO BKW Energie AG

Tout changement nécessite du temps ; les change-ments à l’échelle mondiale en requièrent plus encore !

La consommation mondiale de ressources et d’énergie va être multipliée par deux voire par trois d’ici 2050. Cette évolution va entraîner d’importants défi s à relever, qui nécessiteront un changement de mentalité et une transformation des systèmes énergétiques. Il s’agira de concilier les exigences éco-logiques et économiques.

L’énergie est un pilier fondamental de notre société. Elle contribue en grande partie à notre qualité de vie. Difficile d’imaginer notre quotidien sans lumière,sans chaleur, sans moyen de transport. Et pourtant, force est de constater un peu plus chaque jour que les sources d’éner-gie s’épuisent, et qu’une lutte est enga-gée au niveau mondial pour se répartir les ressources disponibles. Les Nations Unies prévoient que la consommation mondiale de nourriture, d’eau et d’éner-gie sera multipliée par deux, voire par trois, d’ici 2050. La fringale énergétique des pays émergents entraîne une aug-mentation des prix au niveau mondial et une raréfaction des ressources.

Dans ce contexte, seuls des systèmes complexes et interconnectés permet-tront de relever les défi s à venir, et de ga-rantir un niveau de vie correct aux neuf milliards d’individus (soit 50% de plus qu’en 2000) présents sur notre planète.

La voie qui mène à l’approvisionnement énergétique de demain est incertaine et semée d’embûches. De plus, il pourrait nous arriver de faire fausse route. Mais nous devons poursuivre notre chemin et accepter les défi s qui se présentent à nous. Pour cela, en tant que pays riche, il conviendra de privilégier de plus en plus la qualité sur la quantité, et d’accepter dans un même temps que les pays émer-gents et les pays en voie de développe-ment, dont la majorité de la population est encore très pauvre, cherchent à rattra-per leur retard. Il conviendra de dissocier niveau de vie et consommation d’énergie et de ressources, et de faire coexister les enjeux écologiques et économiques. L’ef-fi cacité énergétique et l’évolution tech-nologique de nos systèmes énergétiques en sont les clés. Or le développement des énergies renouvelables et l’augmentation

de leur effi cacité notamment dans les vé-hicules et applications, la réduction de la consommation énergétique dans les ha-bitations modernes, et les succès déjà ob-tenus par les entreprises industrielles en matière de réduction de la consomma-tion font espérer un ralentissement de l’évolution de la consommation énergé-tique. D’après l’Agence internationale de l’énergie, la consommation d’énergie par habitant aurait même baissé notamment aux Etats-Unis et en Europe.

Je vois la Suisse et l’Europe à l’horizon 2050 comme des sociétés qui utilise-ront effi cacement les ressources, et dans lesquelles les combustibles fossiles se-ront progressivement remplacés par des sources d’énergie renouvelables et dé-centralisées. En outre, l’agriculture mon-diale veillera elle aussi à une utilisation plus respectueuse des ressources dispo-nibles, et notre consommation énergé-tique diminuera sensiblement grâce aux changements de mentalités et aux nou-velles technologies. Mais cela ne sera possible que si chacun est prêt à chan-ger son comportement et à agir de ma-nière plus responsable. Notre société sera à la pointe de la tech-nologie, mais elle sera également plus

humaine et plus altruiste. La conscience de la responsabilité de chacun sera da-vantage présente. Nous aurons compris qu’une société ne peut être tournée vers autrui que si elle n’a pas à assister un trop grand nombre de personnes. Pour cela, nous mettrons tout en œuvre afi n que chacun puisse exploiter son poten-tiel individuel. Dans la société du futur, la formation et la promotion au sens large occuperont une place de premier ordre. Concernant l’horizon à dix ans, je reste prudente.

En effet, la Suisse et l’UE doivent encore relever des défi s majeurs, à savoir main-tenir leur niveau de compétitivité, faire face aux charges fi nancières et sociales qu’elles doivent supporter, et amélio-rer leurs forces d’innovation et d’adap-tation. C’est à ces conditions, et à ces conditions seulement, qu’elles seront en mesure de résister à la concurrence ve-nue des Etats-Unis et d’Asie.

J’en suis cependant convaincue : étape par étape, la Suisse et l’Europe évolue-ront positivement. Les changements de-mandent du temps, et lorsqu’il est ques-tion de changements mondiaux, cela peut même prendre beaucoup de temps!

Dr. Suzanne Thoma, CEO BKW

mb_Report_2013_FR.indd 27 09.12.13 11:21

Page 28: repor t 2013 - metrobasel.org€¦ · repor t 2013 metrobasel Vision 2050 Evolution de l‘urbanisme et des transports 2035 – Visions et faisabilité Le développement des Clusters

28

Steffen Uhlitzsch, Manager Deloitte Consulting – Michael MacNicholas, Director Deloitte Consulting

Adopter les tendances technologiques Toute organisation visionnaire doit envisager de développer une stra-tégie explicite pour adopter les ten-dances technologiques majeures.

Chaque année, Deloitte identifie dans son rapport « Tech Trends » les tendances technologiques les plus marquantes. Nous avons sélectionné trois de ces ten-dances susceptibles d’impacter prochai-nement les entreprises.

Un besoin croissant pour le nouveau pro-tocole Internet IPv6 : lorsqu’Internet a été créé dans les années 60, 4,3 milliards d’adresses Internet uniques semblaient suffisantes. Nous savons aujourd’hui, qu’avec l’informatique omniprésente, nous n’aurons pas assez de ces « numé-ros de téléphone » uniques. La nouvelle norme IPv6 permettra la création d’un nombre d’adresses plus élevé. Mais la modification de la norme d’adressage d’Internet aura des conséquences consi-dérables car les adresses IP sont profon-

dément enracinées dans les applications et les infrastructures. La planification et la mise en œuvre d’une adoption pren-dront du temps. Les deux normes n’étant pas compatibles, les entreprises devront prévoir la mise à jour de leur environne-ment informatique tout entier.

Le visage humain du « Big Data »: chaque jour, un volume de données équivalent à des milliards de DVD est généré dans le monde. Ce volume incroyablement élevé exige des méthodes d’analyse et d’exploitation performantes. De nom-breuses entreprises reconnaissent l’im-portance de prendre des décisions stra-tégiques sur la base des données et ont donc déjà investi dans des outils d’assis-tance à l’analyse des données. Cepen-dant, les organisations doivent encore rapprocher hommes et technologies. Les êtres humains accomplissent en effet ex-trêmement bien certaines tâches, tandis que les ordinateurs sont meilleurs pour d’autres. La revue Harvard Business Re-

view a récemment qualifié les spécialistes des données de “profession la plus sexy du 21e siècle”. Mais trouver des experts en données, ayant à la fois une expertise in-formatique et une connaissance de l’en-treprise, peut s’avérer difficile.

Sécurité informatique : la menace est bien réelle. Dans une autre en-quête Deloitte auprès des CIO, un peu plus de 50% des personnes interrogées ont évalué le risque d’espionnage in-dustriel ou étatique comme une me-nace. Pour beaucoup d’organisations, les cyber intrusions, jadis apanage des films de science-fiction, se produisent aujourd’hui au quotidien. Les sociétés doivent donc mettre en œuvre des me-sures de protection contre les risques de perte de propriété intellectuelle ou d’at-teinte à leur réputation. Elles doivent aussi uniformiser leur sécurité infor-matique, afin de réduire les opportu-nités pour les hackers d’accéder à leurs données.

Directeur de la Clinique orthopédique et chirurgicale Merian Iselin, Bâle

Vision 2050 : la liberté de circulation pour tous !La concurrence dans le secteur de la santé doit être sans frontières. Les obstacles administratifs et poli-tiques doivent disparaître afin que les patients aient la liberté de choisir.Le 23 octobre 2013 est était une date-clé pour les systèmes de santé euro-péens. C’est la date à laquelle les Etats-membres de l’UE devaient, au plus tard, intégrer la Directive 2011/24 EU à leur lé-gislation na-tionale. Cette directive, pu-bliée le 4 avril 2011 au Journal officiel de l’Union Européenne, définit les droits des patients qui résident dans l’un des Etats-membres et veulent recevoir des soins dans un autre Etat-membre. Elle stipule par exemple que les coûts du traitement doivent être remboursés par la caisse d’assurance maladie du pays d’origine, au moins jusqu’au niveau défini par le barème de celle-ci.

Et dans la Région des trois frontières ?La Directive sur la mobilité des patients a permis de réaliser à l’échelle euro-

péenne une chose qui appartient en-core à l’avenir dans la Région des trois pays : une large complémentarité des systèmes de santé. La Suisse n’étant pas membre de l’EU, la Directive sur la mobilité des patients ne s’applique pas dans notre région, ce qui est un désa-vantage clair pour patients et presta-taires des zones zones frontalières.. Et si, dans de nombreux cas, les patients ré-sidant en France ou en Allemagne pré-féreraient profiter du haut niveau de qualité des soins dans le nord-ouest de la Suisse, ils doivent pour l’instant y re-noncer car les caisses d’assurance mala-die en refusent le remboursement.

Une vision : la liberté de circulationLa Vision 2050 formulée par les spécia-listes du système de santé : une liberté de circulation la plus large possible pour tout ce qui concerne les soins, par-delà les frontières. Si nous voulons que cette vision devienne réalité, nous devons ac-compagner le développement techno-

logique et encourager l’évolution sur le plan politique et sur le plan administra-tif, nous devons aussi être ouverts à une circulation des dossiers médicaux au-delà des frontières. La mondialisation ne s’est pas arrêtée au secteur des as-surances : ces compagnies sont en train d’internationaliser leurs prestations. L’exemple donné par la Directive sur la mobilité des patients montre bien que les prestations régionales du secteur de la santé ne peuvent rester concurren-tielles que si des contacts se développent au-delà des frontières. À l’avenir, le mo-dèle de concurrence sera celui qui répar-tira les patients au niveau régional vers les prestataires les mieux adaptés et qui proposera le meilleur rapport prix/pres-tation, indépendamment de leur natio-nalité. indépendamment de l’Etat doit se cantonner au strict nécessaire et la Ré-gion métropolitaine de Bâle doit se don-ner une priorité : donner le libre choix au patient. metrobasel a encore beaucoup à faire dans ce domaine.

mb_Report_2013_FR.indd 28 09.12.13 11:21

Page 29: repor t 2013 - metrobasel.org€¦ · repor t 2013 metrobasel Vision 2050 Evolution de l‘urbanisme et des transports 2035 – Visions et faisabilité Le développement des Clusters

29

Thomas Kessler, Responsable de l‘urbanisme et du développement du Canton de Bâle-Ville, Département de la Présidence du Canton de Bâle-Ville

Une mise à jour pour Bâle au profit de la Région Bâle-Ville a beaucoup de particularités. Ce canton est bien préparé aux défis de l’avenir – il peut ainsi apporter une influence positive au développement durable de la Région dans son ensemble.

Bâle-Ville est à la fois le plus petit canton suisse, mais aussi le plus densément peu-plé. Il est le centre de la plus grande ag-glomération trinationale de Suisse, avec la plus grande densité culturelle. Il ac-cueille un hotspot des sciences de la vie, une grande densité de personnes haute-ment qualifiées et aussi le fameux car-naval alémanique. Notre ville porte fiè-rement ce statut. Et c’est très bien ainsi, car toutes ces particularités sont autant d’éléments pour préparer un avenir flo-rissant et montrer ainsi le bon exemple pour toute la région.

Prenons l’exemple de la densité de po-pulation : les frontières assez serrées de notre canton ne correspondent plus for-cément aux limites de l’agglomération, mais elles ont discipliné, guidé son dé-veloppement. Bâle est souvent cité en exemple quand il est question d’urba-nisme. Ses structures issues de la tradi-tion montrent dès maintenant à quoi pourrait ressembler la ville de l’avenir : une densité élevée, la proximité des ser-vices, le mélange des fonctions et un haut niveau d’activité. Le fait qu’il y a seulement 40 ans, 40.000 habitants de plus aient vécu dans notre ville qu’au-jourd’hui – dans un nombre plus réduit de logements – est un clin d’œil de plus d’un passé qui montre que Bâle regarde vers l’avenir.

Les experts s’accordent pour constater que le modèle d’aujourd’hui – de plus en plus d’appartements occupés par des personnes seules, des familles qui préfèrent habiter en pavillon en bor-dure de ville et faire la navette – ce mo-dèle arrive à ses limites sur le plan éco-nomique, écologique et social et risque de faire passer au second plan l’idée de la protection de l’environnement au profit des générations futures. Les loge-

ments sont de plus en plus rares et chers : il faut donc les utiliser de manière plus optimale. L’infrastructure est coûteuse : il faut donc rechercher la proximité et réduire les déplacements. Les collectivi-tés ne peuvent plus continuer à s’endet-ter, cela risquerait de déboucher sur une fracture sociale.

Comment pourrait se présenter le déve-loppement durable d’une région qui veut rester accueil-lante : réduire la consom-mation de surfaces habitables grâce à l’utilisation d’espaces communs (par exemple : une cuisine-salle à manger, une salle de jeu ou une bibliothèque com-munes) et de jardins communs, permet-tant ainsi de créer une synergie positive entre les habitants. Mais aussi rappro-cher les activités logement, travail, com-merces et loisirs. De nos jours, nombreux sont ceux qui travaillent à leur domicile. La proximité, un réseau performant de pistes cyclables, une bonne accessibili-té par transports publics, la disponibili-té de covoiturage sont autant de points forts pour la mobilité, sans pour autant surcharger l’agglomération. Une ten-dance profitable à tous : plus de qualité de la vie, moins de circulation, un air plus pur, plus de contacts sociaux et un voi-sinage renforcé. Un bénéfice aussi pour le système de santé car une ville placée

sous le signe du développement durable est une ville qui génère moins de stress.

La Suisse et l’agglomération de Bâle en particulier sont des régions porteuses d’avenir qui occupent fréquemment des positions favorables en termes d’in-novation et de prospérité. Mais les sta-tistiques démographiques, sociales et économiques montrent que le dévelop-pement solide et durable s’allie parfai-tement avec un haut niveau de quali-té de vie. À la différence d’autres régions suisses en forte croissance, Bâle-Ville connaît moins les aspects négatifs d’une croissance rapide (marché immobilier volatile, surcharge des infrastructures, etc.). Les qualités durables du centre-ville offrent également à toute la région un contexte idéal pour qu’elle puisse évoluer, elle aussi, de manière dyna-mique et durable, sans pour autant gas-piller les ressources dont auront besoin les générations futures.

Si nous voulons réussir dans cette entre-prise, nous devons modifier une répar-tition géographique qui date d’après-guerre et qui est désormais dépassée. Et comme nous l’avons déjà dit, les mo-dèles de développement valables jusqu’à aujourd’hui doivent maintenant être re-mis à jour.

Thomas Kessler

mb_Report_2013_FR.indd 29 09.12.13 11:21

Page 30: repor t 2013 - metrobasel.org€¦ · repor t 2013 metrobasel Vision 2050 Evolution de l‘urbanisme et des transports 2035 – Visions et faisabilité Le développement des Clusters

à bientôt. bis bald.

Que vous choisissiez Amsterdam, Barcelone ou Berlin pour son histoire, ses musées, sa culture

ou simplement pour y passer quelques jours inoubliables, l‘EuroAirport vous propose

des vols confortables et directs à destination de 50 grandes villes.

www.euroairport.com

VOLS DIRECTS À DESTINATION DES PLUS BELLES

MÉTROPOLES D‘EUROPE

LA PLUS GRANDE IMPRIMERIE SUISSE EST AUSSIVOTRE PARTENAIRE PRÉMÉDIA ET D’ÉDITION.

Chez nous, réaliser un support commence bien avant le stade de l’impression.Et va bien au-delà. En effet, en tant qu’entreprise innovante, nous ne nous contentonspas d’optimiser les processus: nous étendons constamment notre gamme deprestations. Notamment pour relier plus rapidement et plus étroitement le mondeélectronique au monde de l’impression. Vous aussi, perfectionnez vos processus –nous sommes là pour vous apporter notre aide. www.swissprinters.ch

NOUS NOUSAPPELONSSWISSPRINTERS,MAIS NOUSSOMMES AUSSI

Image_98_143.indd 1 21.11.13 15:36

Unzensuriert.bzbasel.ch

© 2013 Deloitte SA. Tous droits réservés.

Vous accompagner pour gagner dans un monde qui change

En mobilisant et associant les compétences les plus pointues et les plus diversifiées,

Deloitte permet aux entreprises de faire face à leurs problématiques les plus

complexes et de continuer à se développer en toute sérénité.

www.deloitte.ch

31464A lc Green Dot advert.indd 1 25/11/2013 11:31

mb_Report_2013_FR.indd 30 09.12.13 11:21

Page 31: repor t 2013 - metrobasel.org€¦ · repor t 2013 metrobasel Vision 2050 Evolution de l‘urbanisme et des transports 2035 – Visions et faisabilité Le développement des Clusters

31

Regula Ruetz, directrice metrobasel

metrobasel : projets, Vision 2050 et BEF

Regardons en arrièreLors de l’Assemblée générale metroba-sel qui a eu lieu le 25 avril 2013 au Kunst-museum de Bâle, la Présidente Ingrid Duplain a pu annoncer une bonne nou-velle : metrobasel a terminé l’année 2012 avec ses meilleurs résultats depuis le dé-but de son histoire. Un tel succès n’est possible que grâce à la confiance ren-contrée par notre association. L’AG est pour elle l’occasion de remercier tous les adhérents, partenaires et aux personnes présentes. metrobasel a adapté sa stra-tégie, l’association s’est concentrée sur son cœur de métier : être un think tank. metrobasel veut dorénavant apporter surtout des éléments d’information et de débat par ses études et projet et laisser de côté son activité de lobbying en direction des autorités fédérales de Berne. Cette ac-tivité est prise en compte par d’autres or-ganisations.Suite à l’AG ordinaire, Stefan Charles, Di-recteur administratif du Kunstmuseum de Bâle, présente des informations sur l’extension future du musée. Philippe Bis-choff, Chef du Service Culture du Dépar-tement de la présidence de Bâle, présente la stratégie de Bâle-Ville pour la culture. Si le budget de la culture s’élève à plus de 118 millions de CHF, il doit non seu-lement financer le fonctionnement des musées publics, mais aussi d’autres ser-vices, le Théâtre, les institutions subven-tionnées et le Zoo de Bâle.Suite à l’AG, les participants ont pu visi-ter la fameuse Exposition Picasso et par-tager, dans la cour intérieure du Musée, un apéritif qui a été une agréable occa-sion de continuer le débat.

Pour tout savoir sur les projets, études et évènements metrobasel en 2013, consul-tez les différents articles du présent rap-port metrobasel.

metrobasel Vision 2050C’est lors du metrobasel forum du 29 no-vembre 2013 qu’a été présentée la me-trobasel Vision 2050. Cette Vision est le résultat d’entretiens avec plus de 30 déci-

deurs et des jeunes de la Région. En pa-rallèle, les visions et propositions ont été enrichies par deux workshops avec les partenaires de metrobasel pour élaborer un document plus complet. Il faut bien préciser que la Vision a pour objet d’être une base de travail qui veut ouvrir le dé-bat avec le grand public.La Vision, ainsi que les contributions des personnes interviewées sont disponibles sur le site www.metrobasel.org/vision. La présentation et la programmation du site interactif sont réalisées par la Haute école de Design. Grâce à ce support, nous pouvons accéder à un large public et lui donner la possibilité de participer acti-vement à l’elaboration de la Vision 2050. Apportez-nous vos contributions, don-nez-nous votre avis, vos visions de la région métropolitaine de Bâle 2050 ! Vous pouvez contribuer aux différents thèmes : l’eploi, la mobilité, l’urbanisme et l’habitat, les loisirs, les processus dé-cisionnaires.

Nous comptons sur vous pour nous ap-porter vos idées, propositions et vision ! Participez activement au processus d’éla-boration de la Vision ! Apportez votre pierre à l’édifice : la Région de demain. Jetez avec nous les bases pour les géné-rations à venir !

Il est prévu de publier le fascicule de la Vi-sion 2050 en 2014 lors d’une manifesta-

tion publique. Les propositions et visions issues du grand public y seront prises en compte.

Les projets 2014metrobasel est en train de préparer, avec ses partenaires et le bureau directeur, les nouveaux projets 2014. Suite au succès du monitoring des études metrobasel des an-nées passées, cette activité sera à nouveau proposée en 2014. metrobasel continue-ra à se pencher sur les conditions-cadre des composantes de la Région bâloise et à organiser des projets locaux. Et comme à l’acoutumée, les membres et partenaires de metrobasel seront informés et invités aux différentes manifestations par nos newsmails.

Le premier BEF, Basel Economic ForumC’est en novembre de l’année prochaine que nous voulons mener à bien un projet important, lancé par metrobasel et orga-nisé avec d’autres organisations de notre région. Il s’agit bien sûr du Basel Econo-mic Forum, BEF. Il est prévu d’organiser des workshops, conférences et débats sur un thème fort, comme par exemple « la démographie » pendant deux journées. La forme de ces travaux permettra de se pencher sur cette thématique suivant différents angles (par exemple : l’assu-rance vieillesse, l’habitat, la mobilité, l’em-ploi des seniors, les soins, les coûts, etc.). Le Forum est ouvert à différentes organi-sations, entreprises et institutions poli-tiques qui pourront organiser leur propre manifestation au sein du Forum. Enfin, un programme-cadre, conçu par toutes les organisations participantes, constituera la base et la conclusion du Basel Econo-mic Forum.

metrobasel organise de nombreuses ac-tivités pour promouvoir notre région et son avenir. Nous avons besoin de votre concours pour continuer ce travail : rejoignez notre association, en tant que Partenaire ou Membre de metrobasel ! Apportez vous aussi votre pierre à l’édifice!

Regula Ruetz, Directrice de metrobasel

mb_Report_2013_FR.indd 31 09.12.13 11:21

Page 32: repor t 2013 - metrobasel.org€¦ · repor t 2013 metrobasel Vision 2050 Evolution de l‘urbanisme et des transports 2035 – Visions et faisabilité Le développement des Clusters

www.novartis.ch

De meilleurs médicaments grâce à l’innovationChez Novartis nous voulons découvrir, développer et mettre à disposition des solutions thérapeutiques de qualité pour répondre aux besoins en constante évolution des patients et des sociétés dans le monde entier.

Nous sommes convaincus que notre portefeuille de santé varié, notre engage- ment en faveur de l’innovation et notre sens concret des responsabilités nous permettent d’accomplir notre mission : prévenir les maladies, guérir, atténuer les souffrances et améliorer la qualité de vie.

Présent dans plus de 140 pays, Novartis, l’un des leaders mondiaux du domaine de la santé, garde des liens privilégiés avec la Suisse.

Ad_210x290mm_f_111114.indd 1 14.11.11 14:47mb_Report_2013_FR.indd 32 09.12.13 11:21