(Re)penser la ville de demain
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(rE)PENsErla villE
dePuis le dÉBuT des AnnÉes 2000, lA ville duRABle esT devenue
un THème inConTouRnABle. mAis il s’AGiT AuJouRd’Hui de PAsseR
de lA THÉoRie À lA PRATiQue, de dÉPAsseR les eXPÉRienCes isolÉes
PouR GÉnÉRAliseR l’ÉvoluTion nÉCessAiRe de l’esPACe uRBAin.
RePenseR ConCRèTemenT les villes PouR les TRAnsFoRmeR en CiTÉs
inTelliGenTes eT RÉsilienTes esT un immense CHAnTieR Qui suPPose
AuTAnT de PRoGRès en mATièRe d’enviRonnemenT Qu’en mATièRe
ÉConomiQue eT soCiAle.
PARTouT, les PRoJeTs se mulTiPlienT, les ACTeuRs s’oRGAnisenT,
les mÉTHodes se PeRFeCTionnenT… l’AmÉnAGemenT uRBAin duRABle
devienT une RÉAliTÉ, un CHAmP mAJeuR des PoliTiQues PuBliQues
loCAles donT il esT CAPiTAl de mAÎTRiseR les diFFÉRenTs AsPeCTs.
la villE DUrablE : MODE D’EMPlOi.
(re) penser la ville
(Re)PenseR lA ville
lEs ENjEUX
L’urbanisation bouleverse les équilibres économiques,
sociaux et écologiques au niveau mondial.
D’une part, les villes puisent dans les ressources
naturelles, impactent la biosphère, jouent sur le
réchauffement climatique et modifient ainsi l’équilibre
environnemental de la planète. D’autre part, les villes,
principaux lieux de vie des hommes, posent également des
problématiques sociales, en termes d’intégration, d’éga-
lité et de qualité de vie ou encore de santé. Trop souvent
réduite à des dimensions technologiques, la ville durable a
comme enjeu majeur d’être une ville désirable, un lieu de
vie agréable et attirant pour ses habitants.
Quand les villes
redessinent
le paysage social,
économiQue et écologiQue.
UNE VILLE UNE VILLE SOBRE ET RESPONSABLESOBRE ET RESPONSABLE
• Biodiversité
• Limitation GES
• Consommation énergétique
• Gestion des ressources
• Pollution
• Recyclage
UNE VILLE RESPECTUEUSE UNE VILLE RESPECTUEUSE ET AGRÉABLE
• Qualité de vie
• Mixité sociale
• Santé
• Sécurité
• Accessibilité des services
• Citoyenneté
UNE VILLE DYNAMIQUE ET ATTRACTIVE
• Activité économique
• Commerces
• Emploi
• Développement des services
• Valorisation foncier
• Coût de la vie
ENJEUXÉCONOMIQUES
ENJEUXENVIRONNEMENTAUX
VILLEDURABLE
ENJEUXSOCIAUX
LA VILLE DURABLE ET SES VALEURS PROPRES
l’aMéNagEMENT UrbaiN DUrablE, la clEf DEs
villEs DE DEMaiN.
L'Aménagement Urbain Durable consiste à intégrer les principes de performance environnementale, économique et sociale dans les projets de dévelop-pement urbain. Ceux-ci doivent s'inscrire au sein de l'organisation spatiale de la ville, en tenant compte des caracté-ristiques du territoire, des infrastructures de trans-port, des services urbains, des typologies d'habi-tats, et des prospectives d'évolution de la ville et de sa population.La conduite de ces projets urbains s’organise au-tour d’une équipe pluridisciplinaire pilotée par la collectivité locale dont l’objectif est de mettre en œuvre les solutions adaptées en s’appuyant sur un certain nombre de méthodes et d’outils spécifiques.
Photo by Tom Chance, credit to BioRegional
(rE) PENsEr la villE
DES vILLES vERtES PAR NAtURE
La place de la nature dans les villes est
au cœur des enjeux de la ville durable.
Bien loin de répondre à un simple alibi écologique
ou esthétique, le développement raisonné
de la faune et la flore urbaines permet en effet de
préserver la biodiversité, de prévenir les risques de
crue ou d’érosion, de traiter l’air, l’eau et les déchets,
d’isoler et de rendre plus économes les bâtiments, de
lutter contre les émissions de gaz à effet de
serre, la pollution sonore ou les îlots de chaleur,
de favoriser le bien-être moral et physique
des citadins et de créer des espaces
de sociabilisation.
(re) penser la ville(re) penser la ville
(Re)PenseR lA ville 20(Re)PenseR lA ville
IMPORTATION MASSIVE
DE RESSOURCES EXTÉRIEURES
ET NON RENOUVELABLES
ENTR
AN
TS
PRODUCTION DE NOMBREUX DÉCHETS
DONT CERTAINS SONT ENCORE POTENTIELLEMENT UTILISABLES
EN TANT QUE RESSOURCES
GRÂCE À LA VALORISATION MATIÈRE
ET ÉNERGÉTIQUE, LES REJETS SONT LIMITÉS
AUX DÉCHETS ULTIMES
RECOURS LIMITÉ AUX RESSOURCES
NATURELLES ET SOURCES
RENOUVELABLES PRIVILÉGIÉES
ÉNERGIESMATIÈRES
PREMIÈRESEAU
DÉCHETSÉNERGIEFATALE*
POLLUTION ET GES
EAUUSÉES
ÉNERGIESEAU
MATIÈRES
PREMIÈRES
MET
AB
OLI
SME
UR
BA
IN
REJ
ETS
Bâtiments, industries, transports, espaces verts
et autres équipements urbains consomment
de manière excessive ces ressources
extérieures et produisent des rejets massifs.
Ville durable
DÉCHETS ULTIMES
Production d’énergie locale et renouvelable,
consommation d’énergie raisonnée, récupération
des productions de froid et de chaleur, valorisation
des déchets (énergie, matières), réutilisation des
eaux usées.
Les flux sont repensés en privilégiant les solutions
locales, les boucles courtes et le recyclage.
Ville ogre
lEs flUX
Bien gérer les flux
un oBjectif majeur
de l’ade l’ade l’ ménagement
urBain duraBle
La ville puise et consomme des ressources, de l’éner
La ville puise et consomme des ressources, de l’éner-
gie et des matières premières prélevées dans son envi
gie et des matières premières prélevées dans son envi-
ronnement. Puis elle rejète dans son milieu naturel des
ronnement. Puis elle rejète dans son milieu naturel des
substances, déchets ou pollutions. Elle peut ainsi être
substances, déchets ou pollutions. Elle peut ainsi être
considérée comme une sorte d’écosystème avec des
considérée comme une sorte d’écosystème avec des
circulations de matières et d’énergie, selon des réseaux,
circulations de matières et d’énergie, selon des réseaux,
une morphologie et une économie spécifiques.
une morphologie et une économie spécifiques.
C’est pourquoi la question des flux, impliquant celle de
C’est pourquoi la question des flux, impliquant celle de
la gestion des ressources disponibles, est au centre des
la gestion des ressources disponibles, est au centre des
enjeux de l’aménagement durable.enjeux de l’aménagement durable.
*Energie contenue dans certains produits ou produite lors de certains processus qui sans récupération et/ou valorisation est de fait perdue.
(rE) PENsEr la villE
lE qUarTiEr D’haMMarby
sjösTaD à sTOcKhOlM a éTé
cOMPlèTEMENT rEPENsé
sUr la basE DU MODèlE
DEs écO-cyclEs.
résUlTaT DE la 1rE PhasE (1995 / 2005)
• 80% de déplacements
en transports en commun
• consommation énergétique
des logements : 60kwh/m2/an
• 50% de réduction
de la consommation d’eau
• 20% de réduction des déchets
• des espaces verts à moins
de 300m pour tous
(re) penser la ville
21 (Re)PenseR lA ville (Re)PenseR lA ville
lE PriNciPE
Construire la ville autrement
3 règles d’or
pour 1 projet réussi.
Au-delà du suivi rigoureux de la méthodologie et des
étapes de travail, les projets réussis en matière
d’aménagement urbain durable se sont tous fait fort de
1Une approche pluridisciplinaire des problématiques
Aménagement spatial, modes constructifs, solutions énergétiques, infrastructures, choix technologiques en matière de services…
Chaque décision prise dans l’un de ces domaines a des incidences directes sur les autres, mais aussi sur la vie de la cité et sur son évolution socio-économique. Il s’avère donc indispensable d’aborder ces sujets de manière transverse pour atteindre les objectifs de la ville durable.
2Des solutions spécifiques à chaque contexte
En matière d’aménagement durable, chaque quartier, chaque ville, chaque territoire a ses particularités, ses contraintes et ses potentialités.
C’est donc en fonction de celles-ci que les projets doivent être conçus et exécutés.
Le contexte local contribue à façonner le projet, tant dans son contenu que dans son processus.
3Dialogue et participation avec tous les acteurs de la ville Enfin, les municipalités ayant su faire vivre des projets d’aménagement urbain durable se sont appuyées sur des modes de gouvernance ouverts, intégrés et participatifs.
Elles ont ainsi mis en place des systèmes où la municipalité travaille en synergie et implique dès la phase amont les développeurs privés, les citoyens et les autres acteurs de la ville, y compris les futurs gestionnaires des espaces créés.
Une approche pluridisciplinaire des problématiques
spatial, modes constructifs,énergétiques, infrastructures,
technologiques en matière de services…
Chaque décision prise dans l’un de cesdomaines a des incidences directes surautres, mais aussi la vie de la cité
socio-économique.indispensable d’aborder
manière transverseobjectifs de la ville durable.
(rE) PENsEr la villE
étapes de travail, les projets réussis en matière
d’aménagement urbain durable se sont tous fait fort de
respecter 3 règles d’or.
2Des solutions spécifiquesà chaque contexte
En matière d’aménagement durable,chaque quartier, chaque ville,chaque territoire a ses particularités,
3Dialogue et participation avec tous les acteurs de la ville Enfin, les municipalités ayant su faire vivredes projets d’aménagement urbain durable sesont appuyées sur des modes de gouvernance
durable,
Photo Istock Images
(re) penser la ville
(Re)PenseR lA ville (Re)PenseR lA ville
Diagnostic initial et validation de la décision
de lancer le projet
Définition du programme et des objectifs
environnementaux, sociaux et économiques
Choix des indicateurs et modes d'évaluation
Application de la méthodologie et validation à chaque étape
de la réalisation des objectifs par chacun des acteurs
la DéMarchE
AménAgement urbAin durin durAAble
metHOde & COOPerAAtitiAtiAAtiA On :
le duO gAgnAnt
Créer un quartier durable, repenser l'aménagement d’une
Créer un quartier durable, repenser l'aménagement d’une
ville ou d’un territoire selon des critères environnemen
ville ou d’un territoire selon des critères environnemen-
taux ou de développement durable se traduit par la mise
taux ou de développement durable se traduit par la mise
en place de projets longs et complexes.
Ces derniers se déroulent suivant différentes étapes
Ces derniers se déroulent suivant différentes étapes
complémentaires et indispensables comme la réflexion
amont, la planification, l’exécution, la construction, la
maintenance ou encore l’exploitation.
En outre, la réussite des projets tient en grande partie
à l'existence d’un véritable dialogue et d’une bonne
à l'existence d’un véritable dialogue et d’une bonne
coordination entre tous les acteurs.coordination entre tous les acteurs.
Construire
Habiter
Concevoir
Evaluer
Dialoguer
UNE ÉVALUATION PERMANENTE POUR
UNE ÉVOLUTION PERMANENTE
EVOLUTION
DES BESOINS
Une fois la phase de construction terminée, le projet se poursuit dans une logique d'évaluation,
de dialogue et d’amélioration constants. il devra aussi savoir s’adapter aux évolutions
du contexte et des besoins.c’est un véritable cercle vertueux qui doit être mis
en place et entretenu dans la durée.
Pour garantir la bonne
réalisation d’un projet
d’aménagement durable,
il est important de définir
préalablement les objectifs
visés et de mettre en place
un process permettant
le pilotage du chantier
et l’évaluation des
performances.
cONcEvOir
En amont,
une indispensable
étape d’étude
(rE) PENsEr la villE
(re) penser la ville
(Re)PenseR lA ville (Re)PenseR lA ville
TErraiNs D’aPPlicaTiON(rE) PENsEr la villE
Projets d’aménagement durable
une question d’échelle.
La logique de l’Aménagement Urbain Durable peut s'appliquer
à des problématiques très différentes et à des niveaux très
variés, d’un simple bâtiment à un vaste territoire, avec des
outils à chaque fois spécifiques.
Ces différents terrains d’action sont évidemment en interac-
tion et les projets menés à un niveau devront savoir prendre
en compte les démarches conduites par ailleurs, sur des péri-
mètres plus larges ou plus restreints.
Bien entendu, plus la focale est large, plus le nombre de
facteurs pouvant être pris en compte est important et plus
les moyens d’action sont vastes. Des outils permettent ainsi
aujourd’hui de penser et d’agir au niveau d’une ville ou d’un
ensemble territorial plus vaste.
Ville Territoire
TerritoireTerritoire
- Intégration des ressourcesnaturelles locales.
- Conception et créationd’infrastructures à grande
échelle.
Ville
- Planification, organisation spatiale des activités et
services.
- Développement descapacités de mutualisation
et de gestion en réseau :énergie, eau, chaleur…
- Introduction de la notiond’infrastructure transport
Ilot / QuartierIlot / Quartier
Ilot / QuartierBâtiment
Une problématique avant tout énergétique et de gestion de l’eau
(boucles courtes)
BâtimentBâtiment
En France, le Plan Climat Energie territorial est un programme territorial de développement qui impose aux communes de plus de 50 000 habitants d’adopter avant fin 2012 un plan visant deux objectifs : la réduction des émissions de gaz à effet de serre et l’adaptation de leur territoire au changement climatique. C’est le plan d’action du gouver-nement français qui doit permettre au pays d’atteindre les objectifs fixés par le protocole de Kyoto.
neuF ou RenovATion : PARTiR de ZeRo ou
ComPoseR AveC l’eXisTAnT
Au-delà de la question de l’échelle spatiale, un autre aspect est
déterminant dans les projets d’Aménagement urbain durable :
doit-on transformer l’ancien ou construire du neuf ?
dans les pays les plus développés, la réponse passe principa-
lement par la rénovation de villes historiques. mais loin d’être
plus simples, ces projets doivent composer avec de nombreuses
contraintes : infrastructures existantes, sauvegarde du patri-
moine architectural, sensibilisation et accords des riverains,
continuité des activités urbaines pendant les travaux…
dans les années à venir, l’un des défis consistera à savoir
articuler et connecter les quartiers anciens réhabilités et les
quartiers neufs, pour faciliter les échanges au sein de la ville.
eCo-QuARTieRs, lABoRAToiRes d’idÉesdepuis quelques années et les expériences pionnières (quartier vauban à Fribourg en Allemagne, lanxmeer à Culemborg aux Pays-Bas, Hammarby sjöstad à stockholm ou B001 à malmö en suède), les éco-quartiers fleurissent dans les pays industrialisés et permettent de tester sur une échelle les principes de la ville durable.
Fort de ces expériences multiples, des travaux norma-tifs sont en cours pour mieux cadrer ce concept d’éco-quartier. ils permettront notamment de mieux prendre en compte l’ensemble des critères de durabilité et no-tamment l’accessibilité économique de ces quartiers et leur mixité sociale.
dans les années à venir, le défi consistera pour les mu-nicipalités à ne pas s’arrêter à ces quelques exemples emblématiques isolés. les eco-quartiers constituent en effet une étape d’expérimentation innovante mais insuffisante. C’est l’espace urbain dans son intégralité qui doit être requalifié et rénové.
DU bÂTiMENT, aU TErriTOirE : DEs Défis ET DEs POTENTiEls crOissaNTs
(re) penser la ville(re) penser la ville
(Re)PenseR lA ville (Re)PenseR lA ville
Société Civile
CitoyensUsagers
Acteurs économiquesCommerçants Associations
Facilitateurs Maîtrise d’ouvrage
ÉTABLISSEMENT PUBLIC FONCIER(1)
AGENCE D’URBANISME(2)
AGENCE DÉVELOPPEMENT
ÉCONOMIQUE(3)
ASSISTANCE MAÎTRISE D’OUVRAGE(4)
Maîtrise d’œuvre
COLLECTIVITÉ LOCALEPilotage stratégique
ARCHITECTE URBANISTE
Pilotage opérationnelAMÉNAGEUR(5)
Paysagiste Architecte
Futurs gestionnaires Services techniques de la collectivitéGestionnaires de services
Gestionnaires d’équipementsGestionnaires d’immeubles (dont bailleurs sociaux)
Bureau d’étudetechnique
lEs acTEUrs
Gros plan sur les acteurs
de l’urbanisation durable.
À travers le monde, les différentes expériences de
quartiers durables montrent qu’une nouvelle manière
de penser et de gérer les villes est possible, néces-
sitant conjointement l’implication des municipalités,
la mise en place de solutions innovantes par des équipes
pluridisciplinaires et la participation des usagers.
Et si au départ ce sont toujours des élus très convaincus
qui sont à l’origine des projets et qui les portent avec leur
collectivité territoriale, ils vont ensuite s’entourer de dif-
férents intervenants pour mener à bien le dossier, tant
dans son pilotage que dans son exécution.
(rE) PENsEr la villE
• (1)Etablissement Public foncier (EPf)
Il intervient pour le compte des collectivités locales pour leur permettre de faire face aux enjeux fonciers : portage, réserves foncières ou mise à disposition du foncier à des prix raison-nables.
• (2) agence d’urbanisme Structure d’études urbaines et de conseil asso-ciant l’Etat et les collectivités locales qui effectue un travail un travail d’ingénierie pluridiscipli-naire en regroupant urbanistes, ingénieurs, géographes, architectes, environnementalistes, sociologues…
• (3) agence de développement économiqueAssociation qui regroupe en général les collecti-vités et les chambres consulaires d’un territoire. Elle a pour but de dynamiser le développement économique local (emploi, savoir-faire, innova-tion…) en démarchant entreprises et institutions et en créant des synergies entre les différents acteurs du territoire.
• (4) assistant maître d’OuvrageIl aide le maître d’ouvrage dans sa mission sur tout ou partie du projet en apportant une expertise spé-cifique qui l’aide dans la prise de décision. On trouve dans cette catégorie des cabinets de conseil aux collectivités ainsi que des architectes spécialisés.
• (5) aménageur Personne ou organisme public ou privé char-gé de planifier et de réaliser des opérations d’aménagement. Il a pour mission d'acquérir des biens fonciers ou immobiliers, de les trans-former et de les (re)mettre sur le marché. Ses compétences lui sont déléguées par la collecti-vité territoriale.
• Différents types d’aménageurs :- Régie simple (service municipal),- Régie personnalisée EPIC,- Société d’Economie Mixte SEM, - Société Publique d’Aménagement Local SPAL,- Etablissement Public d’Aménagement EPA.
(re) penser la ville
(Re)PenseR lA ville (Re)PenseR lA ville
Les administrés, habitants,
usagers et associations
revendiquent de plus en plus le droit à
l’information et à la participation aux décisions
publiques. Afin de répondre à cette aspiration
sociale, les pouvoirs publics ont institué au niveau
local des conseils de quartier qui sont associés selon
des degrés divers à l’élaboration des projets de la
collectivité, au premier rang desquels les projets
d’urbanisme et d’aménagement urbain.
Ces lieux de concertation et d’échange au
niveau local permettent aux citoyens et
usagers de comprendre en quoi leur action
individuelle est indispensable à la
réussite de la ville durable.
lEs acTEUrs
(rE) PENsEr la villE
Maître d’œuvre,
Maître d’ouvrage, citoyens
des acteurs incontournables
pour une parfaite synergie.
lEs cONsEils
DE qUarTiEr DONNENT
fOrME à l’iMPlicaTiON
ciTOyENNE.
La Maîtrise d’œuvre
La maîtrise d'œuvre travaille pour le compte
du maître d’ouvrage avec la mission de
concevoir l’aménagement conformément
aux objectifs et contraintes fixés.
Généralement assurée par un architecte
urbaniste travaillant sous la direction de
l’aménageur, elle coordonne la réalisation du
projet jusqu’à sa livraison.
L’aménageur veille au respect de l’exécution
des prescriptions architecturales et urbaines
inclues dans le cahier des charges et coor-
donne les différents intervenants : bureaux
d’études techniques, paysagistes, autres
architectes, constructeurs…
Maître d’œuvre :
entité retenue par le maître d'ouvrage pour réaliser le
projet, dans les conditions de délais, de qualité et de coût
fixées par ce dernier conformément à un contrat.
La Maîtrise d’ouvrage
Généralement composée de la collectivité
locale et de l’aménageur (voire de promo-
teurs et/ou de propriétaires de terrains
privés intégrés au projet), la maîtrise
d’ouvrage est au cœur du processus de
transformation des villes depuis la réflexion
amont jusqu’à la réalisation du projet.
La collectivité fixe les objectifs et les élé-
ments clés du cahier des charges, elle effec-
tue le pilotage stratégique du projet et le
finance.
De son côté, l’aménageur, public ou choisi
par la collectivité, réalise la maîtrise
d’ouvrage effective et opérationnelle, éven-
tuellement avec l’aide d’un assistant maître
d’ouvrage.
Maître d’ouvrage :
entité porteuse du besoin, donneur d’ordre au profit de qui
l’ouvrage est réalisé. Il définit l'objectif du projet, son calen-
drier et le budget qui lui est consacré.
Les gestionnaires
Même s’ils interviennent de manière opéra-
tionnelle une fois que les projets sont réali-
sés, il est important de les associer très en
amont.
Il s’agit en effet de bien prendre en compte,
dès la phase de conception, les usages des
espaces et services créés et de bien inté-
grer les contraintes d’exploitation.
Les habitants
Premiers concernés par ces futurs lieux de
vie et garants de leur pérennité, les habi-
tants sont de plus en plus impliqués.
Leur point de vue est capital car c’est le
meilleur moyen de s’assurer que la réalisa-
tion corresponde à leurs attentes et à leurs
pratiques.
De l’information et sensibilisation de la
population, à la consultation, la concerta-
tion, voire la coopération ou codécision, on
observe plusieurs niveaux de participation
des citoyens selon les projets.
L’utilisation des nouvelles technologies de
l’information et de la communication
permet aujourd’hui de faciliter l’implication
des citoyens.
(re) penser la ville
Re)PenseR lA ville (Re)PenseR lA ville
lEs OUTils
TouTe une paleTTe d’ouTils
au service de l’urbanisaTau service de l’urbanisaTau service de l’urbanisa ion
durable.
(rE) PENsEr la villE
Concevoir un projet d’aménagement urbain durable avec
tous les acteurs concernés en intégrant la variété des pro-
blématiques environnementales, économiques et sociales
suppose de mettre en œuvre des outils appropriés.
Et si aucune méthode ne fait véritablement l’unanimité, on me-
sure néanmoins l’intérêt grandissant pour le sujet au nombre
d’outils, de labels et de certifications qui émergent ici et là.
Bien que tous abordent les objectifs environnementaux, écono-
miques, sociaux et la gouvernance des projets d’aménagement
durable, les nombreux outils servant à évaluer la performance
des projets diffèrent en fonction de leur orientation plus ou
moins prononcée sur les critères environnementaux.
à savOir
Les méthodes Elles servent de guide à la réalisation
et constituent une obligation de moyens.
Les outils de mesuresont complémentaires aux méthodes
et référentiels. Ce sont des outils d’évaluation et de mesure des performances,
indispensables tant au niveau des diagnostics de départ que de la mesure des
progrès réalisés.
Les indicateursCe sont des unités de mesure développées
spécifiquement pour traduire le niveau d’impact ou de performance atteint.
Les référentielsCe sont des labels ou des certifications
avec obligation de résultat. Il en existe de nombreux pour
la construction de bâtiments durables mais encore assez peu au niveau
des villes ou quartiers.
Les outils de mesure
Les indicateursLes indicateurs
Le cadre général
Les méthodes
• Approche Environnementale pour l’Urbanisme
• HQE Aménagement
Les référentiels
• HQE2R
• @d aménagement
durable
• LEED ND
• Breeam communities
• Casbee UD
• Bilan carbone®(1)
• Analyse du Cycle de Vie
• Equivalent CO2(2)
• Empreinte écologique(3)
• Indicateur
de développement
Humain
• Agenda 21 local
• Plan Climat Energie Territorial
• Pacte des Maires
L’agenda 21 :
un cadre de travaiL concret pour
identifier, imaginer et programmer
Les projets d’aes projets d’aes projets d’ ménagement urbain
durabLe.
L’Agenda 21 est un plan d’actions pour le développe-
ment durable pour le XXIème siècle adopté par 173 chefs
d’états lors du sommet de la Terre de Rio en 1992.
Il décrit tous les secteurs où le développement durable
doit s’appliquer.
Outil participatif par excellence, il permet de dessi-
ner un projet en concertation avec la population et
l’ensemble des acteurs d’un territoire. Charge
ensuite à chaque niveau de collectivité d’éla-
borer et de mettre en œuvre un programme
d’actions répondant aux principes de
l’Agenda 21 pour son territoire.
Aujourd’hui, la très grande majorité
des métropoles européennes a
adopté cette démarche et inscrit
son action dans le cadre d’un
Agenda 21 local. • (1) bilan carbone®
Développé par l’Ademe, il permet d’évaluer les émissions de gaz à effet de serre directes ou induites par une activité, une entreprise ou un terri-toire. Il permet d’élaborer le profil d’éco-efficacité de projets urbains ou architecturaux et de comparer diffé-rentes solutions.
• (2)Equivalent cO2Il exprime les émissions des six gaz à effet de serre pris en compte dans le protocole de Kyoto en une seule unité. Son calcul est fondé sur le pou-voir de réchauffement global (PRG), qui traduit l’effet de serre attribué à chaque gaz évalué par rapport à celui du CO2 fixé à 1.
• (3) Empreinte écologiqueElle évalue la surface productive nécessaire à une popu-lation pour sa consommation de ressources et l’absorp-tion de ses déchets et traduit ainsi l’impact des activités humaines sur les écosystèmes et la planète. Elle s’exprime en surface : hectares par individu ou consommés par une ville, nombre de planètes néces-saire pour assurer le niveau de vie des uns ou des autres…
(re) penser la ville
(Re)PenseR lA ville (Re)PenseR lA ville
cONcEPTs & UTOPiEs
OrganisatiOn urbaine
De nOmbreux mODèles De villes
mais pas De ville mODèle
(rE) PENsEr la villE
La forme des villes est le sujet de nombreuses études et de plu-
sieurs modèles théoriques.
L’accroissement des villes et l’évolution des modes de vie se tra-
duisent souvent par étalement et baisse de densité, avec à la clé
des villes gourmandes en surface et en ressources, un recul de
la mixité et des problèmes liés aux transports : domination de la
voiture, encombrement, pollution… Au cœur des débats et des
réflexions : l’organisation urbaine. Faut-il favoriser des modèles
monocentriques et ramassés ou bien imaginer des zones ur-
baines polycentriques pensées et organisées selon des schémas
permettant le développement d'infrastructures au service des
objectifs de la ville durable. Les différentes théories coexistent
aujourd’hui sans qu’aucune ne fasse l’unanimité.
aujourd’hui sans qu’aucune ne fasse l’unanimité.
ville "pastèque"
ou ville "groseille",
une histoire de cœur(s) !
Le modèle de la "ville "pastèque ou ville groseille"
illustre parfaitement le débat entre monocentrisme
et polycentrisme.
En effet, la ville "pastèque" est aménagée de
façon concentrique autour d’un cœur unique
et se dédensifie au fur et à mesure que l’on
s’en éloigne, c’est le modèle actuel, qui montre
aujourd’hui ses limites.
La ville "groseille" s’organise en réseau de façon
multipolaire autour de nombreux cœurs.
la densité de chacun des grains doit être suffi-
sante pour permettre l'existence de services
publiques et privés et de
transports collectifs.
la ville alvéolaire
ou comment aérer sans disperser.
toujours dans le but de résoudre les problèmes liés à la saturation automobile dans les
villes, Jean-louis Maupu, ingénieur Arts et Métiers et chercheur à l'Inrets, a imaginé un
lieu organisé autour des transports en commun permettant d’éviter de dépendre de
l’automobile au quotidien : la ville "creuse" !
Son objectif : densifier sans étouffer en maillant un réseau de transports en commun, en
multipliant les pistes cyclables et en favorisant un bâti dense, continu et mixte.
Concrètement, la ville creuse se construit autour d’une structure en "boucles" où circulent
tramway et véhicules routiers, puis d’un chapelet de quartiers mixtes et conviviaux qui
s’agencent au plus près des boucles (chacun se trouve ainsi en permanence à moins de
250 m d’un arrêt de tramway), laissant un grand creux de verdure au centre.
La ville peut croître en ajoutant de nouvelles boucles comme une structure en nid d’abeille
extensible. De son côté, la voirie traditionnelle est reléguée en sous-sol et réservée aux
voitures et camions.
Plusieurs niveaux se superposent (parkings, espaces techniques, ateliers, bureaux et loge-
ments débouchant sur la nature), offrant une forte mixité fonctionnelle.
Si cette cité idéale pose de sérieuses difficultés d’implantation ex nihilo, la mise en boucle
des réseaux de transports en commun apparaît cependant facilement transposable à nos
vieilles cités européennes.
villE alvéOlairE
(re) penser la ville
(Re)PenseR lA ville (Re)PenseR lA ville
cONcEPTs & UTOPiEs
Villes imaginaires
elles ne datent pas d’hier…
et elles ont encore
de l’aVde l’aVde l’a enir !
(rE) PENsEr la villE
Dès l’Antiquité, les hommes rêvaient de bâtir une "cité idéale"
intégralement conçue avant sa construction pour répondre
parfaitement à tous les besoins de ses habitants.
Dès lors, ces villes utopiques n’ont jamais cessé d’exciter
l’imagination des architectes du monde entier qui redoublent
d’inventivité pour apporter des solutions innovantes à des
enjeux et des problématiques sans cesse renouvelés.
Villes linéaires, écopoles flottantes ou autres, ces projets
invitent au rêve… mais le rêve peut-il devenir réalité ?
la ville linéaire,
où comment diminuer
la superficie habitée
tout en améliorant
la qualité de vie.
Largement inspiré du concept de ville linéaire
imaginé et partiellement réalisé par Arturo
Soria y Mata dès 1882, le projet de l’architecte
canadien Gilles Gautier a pour objectif
d’optimiser la surface tout en répondant aux lois
écologiques pour "amener la campagne
à la ville". Son idée : construire en hauteur
et linéairement des immeubles en gradins de
12 à 32 étages abritant des systèmes
de transport en commun en sous-sol, des
commerces et bureaux aux étages inférieurs
et des logements, tous différents, aux étages
supérieurs, des parcs et des aires récréatives
prenant place sur le toit. Grâce à cette méthode,
on pourrait loger à "l’occidentale" 8 milliards
de personnes sur la planète et une ville comme
Bordeaux occuperait 6 km2 au lieu de 538 !
+ d'infos : www.linearcity.ca
écopole flottante,
où comment concilier
développement durable
urbain et humain.
C’est avec l’ambition de faire face à l’explosion
annoncée du nombre de réfugiés climatiques et
d’offrir de nouveaux espaces de construction aux
pays développés que l’architecte belge vincent
Callebaut a conçu "Lilypad", un projet utopiste
de cité flottante, écologique et autosuffisante.
Pouvant accueillir 50 000 habitants
et se déplaçant au gré des courants marins de
surface, cette cité extraordinaire produit plus
d’énergie qu’elle n’en consomme.
Eolien, photovoltaïque, hydraulique, biomasse…
ce cocktail lui permet d’atteindre un bilan
énergétique positif à émission de carbone zéro.
Et ce projet n’a pas fini de faire parler de lui
puisque le cabinet de vincent Callebaut travaille
aujourd’hui avec une équipe de scientifiques sur
la réalisation concrète de surfaces plus petites
de la taille d’un village.
+ d'infos : www.vincent.callebaut.org
Photo : Vincent Callebaut architectures
www.vincent.callebaut.org
Photo : Gilles Gauthier
Photo : Gilles Gauthier
(re) penser la ville
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