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Renforcer les partenariats euro-méditerranéens

Ce guide d’affaires est destiné aux clusters, PME et

entrepreneurs qui souhaitent développer des

partenariats dans le secteur de l’agro-alimentaire au

Maroc. Il donne une présentation succincte des

principales opportunités d’affaires disponibles, ainsi

que des informations concrètes (contacts,

programmes en cours, évènements d’affaires, etc.)

sur le secteur.

Références

Ce guide a été préparé par ANIMA Investment

Network dans le cadre du projet EuroMed@Change,

une action préparatoire initiée par le Parlement

européen et mise en œuvre par la Commission

européenne (DG Enterprise and Industrie).

EuroMed@Change s’attache à développer de

nouvelles dynamiques pour l'internationalisation des

PME et clusters sur des secteurs à forte croissance

entre l'Europe et 4 pays partenaires (Maroc, Tunisie,

Égypte et Liban). Mené par quatre organisations

situées en Europe (le réseau ANIMA en tant que chef

de fil, European Business Innovation Centre Network,

INNO AG et la Fondation Sophia Antipolis en tant que

partenaires), le projet met en réseau plus de 45

acteurs de l'innovation, de la finance et des affaires

de la région.

Auteurs

Ce guide a été préparé et rédigé par Monica Airoldi,

avec des contributions de Manal Tabet (cadrage, mise

en page), Zoé Luçon (section IDE), Amina Ziane

Cherif (cartographie), Jeanne Lapujade (relecture), et

Lauriane Ammouche (communication), tous employés

d’ANIMA.

L’auteur remercie chaleureusement le Centre Régional d’Investissement de Meknès (Issam Badreddine) pour leur contributions.

Droits et responsabilités

Cette publication a été produite avec le soutien de la

Commission européenne. Le contenu de cette

publication relève de la seule responsabilité d’ANIMA

Investment Network et ne peut en aucun être

considéré comme reflétant les vues de l’Union

Européenne.

© EuroMed@Change Mai 2013. Tous droits de

reproduction réservés.

Table des matières

1. Aperçu du contexte méditerranéen.....................p.5

2. Tendances et opportunités de marché................p.7

3. Investissements directs étrangers..................p.13

4. Principaux acteurs..........................................p.17

5. Politiques nationales…………............................p.21

6. Programmes et initiatives en cours (sélection) p.25

7. Principaux évènements d’affaires...................p.27

Liste des acronymes

ANIMA-MIPO : Observatoire des

investissements étrangers et des partenariats

en Méditerranée (mis en oeuvre et géré par

ANIMA)

FDA: Fonds de développement agricole

FAO : Organisation des Nations unies pour

l’alimentation et l’agriculture

Ha : Hectare

IAA : Industries Agro-Alimentaires

IDE : Investissements Directs Etrangers

n.d. : non disponible

Pays MED 10 : Algérie, Egypte, Israël, Jordanie, Liban, Libye, Maroc, Palestine, Tunisie et Turquie

PNEI: Pacte National pour l’émergence industrielle

UE : Union europénne

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Aperçu du contexte méditerranéen

Agriculture et agro-alimentaire: une pression accrue, un développement nécessaire

L’agro-alimentaire reste l’un des secteurs les plus

stratégiques en Méditerranée, en dépit des progrès

de l'industrie et du boom des services. Les pays

méditerranéens font en effet face à un accroissement

constant de leurs besoins alimentaires, conséquence

directe de leur rapide croissance démographique et

des changements récents dans les modes de

consommation. Si la Turquie bénéficie aujourd’hui

d’une autosuffisance relative, le déficit ne cesse de se

creuser pour les autres pays de la région

(respectivement 55% et 70% de la consommation

alimentaire en Egypte et au Liban en 2011 par

exemple), augmentant leur dépendance vis à vis des

marchés internationaux fluctuants. Le « printemps

arabe » – qui a pris au départ la forme de révoltes

sociales rurales provoquées par une hausse

spectaculaire du prix des denrées - a mis en exergue

l’urgence d’une réduction de la vulnérabilité

alimentaire des pays méditerranéens et la nécessité

d’œuvrer pour un développement plus intégré des

zones rurales.

Des investissements conventionnels

Au regard des fortes perspectives de croissance des

marchés méditerranéens, les investissements directs

étrangers (IDE) dans le domaine agro-alimentaire

sont restés à ce jour relativement stable. 2011 a

cependant constitué une année record avec des

investissements majeurs en Turquie (rachat partiel de

la brasserie EFES par le britannique SABMiller,

acquisition du producteur de boissons alcoolisé Mey

Içki par TGP Capital) et de gros projets en Egypte

(Nestlé) ainsi qu’au Maroc (Lesieur).

Le secteur est marqué depuis 2003 par une nette

prédominance d’investissements de multinationales,

principalement européennes, qui, séduites par la taille

des marchés mais désireuses de garder leur

indépendance, ont jusqu’aujourd’hui privilégié des

projets classiques de création de capacités locales de

production (produits laitiers ou biscuits en Algérie, en

Egypte, en Tunisie et en Turquie pour le français

Danone, fruits et légumes en Tunisie pour l’espagnol

SanLucar, huile ou sucre en Algérie, en Egypte, au

Maroc et en Turquie pour le saoudien Savola, etc.) ou

de rachats et prises de participation majoritaires dans

des entreprises locales (confiseurs turcs Balaban et

Dogan et leaders israéliens Osem, Materna et Tivall

pour le suisse Nestlé, producteur tunisien d'huile et

de margarine Gias Ingredient pour l’allemand Dr.

Oetker, etc.). Cependant, les perspectives du secteur

attirent chaque année un peu plus de PME (+ 30%

entre 2010 et 2011) qui s’intéressent aux possibilités

offertes par les partenariats commerciaux et

technologiques. Enfin, l’entrée récente sur le marché

des fonds d’investissements (TGP Capital, Investcorp,

APAX Partners, Riverside, Global Emerging Markets,

Actis, Capital trust) révèle le fort potentiel de

croissance du secteur.

Annonces de projets d’IDE et de partenariat dans l’agro-alimentaire dans les pays MED10, ANIMA-MIPO)

Pays récipiendaires des annonces de projets d’IDE dans l’agro-alimentaire (2003-2012, ANIMA-MIPO)

84

65

40

3027

1621

10 63 1

TR MA EG TN AL IL SY JO LB LY PS

19

20

3834

2927

27

40

39

30

3 3 42

7

5 57

6 7

2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012

Nb d'IDE Nb de partenariats

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Des atouts majeurs, des filières à valoriser

Le sud de la Méditerranée dispose d’atouts majeurs

pour briller dans le secteur agro-alimentaire, à

commencer par sa bonne réputation culinaire, Liban,

Maroc et Syrie en tête. De plus en plus, les pays de la

région montent en gamme en développant des

industries de transformation et le packaging pour

développer les exportations. La création récente

d’agropoles (Maroc, Tunisie), comprenant des

laboratoires et des centres spécialisés en R&D, permet

d’accompagner la modernisation des techniques de

production et le développement de produits typiques

(figue de barbarie, lait de chamelle, etc.).

Enfin, un certain nombre de niches à fort potentiel de

croissance restent encore sous-exploitées : c’est

notamment le cas des ingrédients et procédés

constituant la diète méditerranéenne (horticulture,

huiles végétales, légumes transformés, produits

laitiers, plantes aromatiques et médicinales, etc.), des

plats cuisinés et de l’agriculture biologique.

QUELQUES LIENS UTILES

Partenariats stratégiques pour la sécurité alimentaire en Méditerranée (2012), IPEMED http://www.ipemed.coop/fr/publications-r17/collection-

construire-la-mediterranee-c49/partenariats-strategiques-

pour-la-securite-alimentaire-en-mediterranee-psam-

a1395.html

Mediterra 2012 : la diète méditerranéenne pour un développement régional durable (2012), CIHEAM - Presses de Sciences-Po http://www.ciheam.org/index.php/fr/publications/mediter

ra-2012

Mediterra 2010 : atlas de l'agriculture, de la pêche et des mondes ruraux en Méditerranée (2010), CIHEAM - Presses de Sciences-Po http://www.ciheam.org/index.php/fr/publications/atlas-

mediterra

Lettres trimestrielles de veille du CIHEAM dédiées aux grandes problématiques de l'agriculture en Méditerranée http://www.ciheam.org/index.php/fr/publications/lettres-

de-veille

Notes d’alerte du CIHEAM http://www.ciheam.org/index.php/fr/observatoire/etudes-

et-veille/81-notes-dalerte

QUELQUES LIENS UTILES

Notes d’analyse du CIHEAM http://www.ciheam.org/index.php/fr/observatoire/etudes-

et-veille/notes-danalyse

Perspectives agricoles de l'OCDE et de la FAO http://www.oecd.org/fr/sites/perspectivesagricolesdelocd

eetdelafao

La carte des investissements en Méditerranée: guide sectoriel des politiques publiques pour l'investissement en Méditerranée (2010), ANIMA Investment Network http://www.animaweb.org/uploads/bases/document/Inv_

CarteInvestMed-Final_FR_Light_V2.pdf

Opportunités MED : 25 filières à développer aujourd'hui en Méditerranée (2009), ANIMA Investment Network http://www.animaweb.org/uploads/bases/document/AIN

_FilieresADevelopperEnMediterranee_VF_CouvLight.pdf

Agroligne, L’information en continue sur l’agriculture et l’agroalimentaire en Méditerranée http://www.agroligne.com

Revue de l'industrie agro-alimentaire et l'agriculture dans MEDA (2005), ANIMA Investment Network http://www.animaweb.org/uploads/bases/document/Agri

culture.pdf

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Tendances et opportunités de marché

Des ressources très diversifiées

Le Maroc est un pays de longue tradition agricole et

rurale. La diversité de sa production est favorisée par

la grande richesse géographique, climatique,

démographique et économique du territoire.

Le secteur représente près de 19% du PIB national :

15% pour l’agriculture et 4% pour l’agroalimentaire,

et 16% du total des exportations. Il occupe près de

80% de la main d’œuvre rurale ainsi que 21%

d’ouvriers dans l’industrie. Son évolution constitue

ainsi un enjeu crucial pour le développement socio-

économique et le renforcement de la cohésion

territoriale du pays.

Le taux de croissance de la production agricole illustre

les résultats positifs des politiques publiques

impulsées par le gouvernement au cours des années

récentes, principalement le Plan « Maroc Vert », lancé

en 2008, qui a notamment contribué à faire croître la

production agricole nationale de près de 40%, et le

Pacte National pour l’Emergence Industrielle (PNEI),

quant à lui dédié à l’agro-industrie, un secteur à fort

potentiel et en pleine transition. Le Royaume a par

ailleurs mis en place plusieurs dispositifs visant à

soutenir les produits les plus compétitifs à l’export :

subventions et mesures incitatives, infrastructures de

qualité, soutien à la recherche et développement, à

l’irrigation et à la mécanisation.

Les produits phares à l’export sont les produits

issus de la transformation des fruits et de légumes

(46% des exportations agroalimentaires, dont 30%

en direction de l’Union européenne), l’huile d’olive (et

en particulier l’huile extra vierge, le Maroc étant le

4ème producteur mondial, avec 10,6% de parts de

marché), l’huile d’argan, les agrumes (dont 32,5% de

la production est destinée aux marchés extérieurs),

les épices, les plantes aromatiques et médicinales et

les huiles essentielles (doublement des exportations

entre 2004 et 2009). Le Maroc dispose en outre d’une

importante richesse halieutique, qui représente

aujourd’hui 2 à 3 % du PIB, et pas moins de 12% des

exportations totales du pays.

95% des entreprises marocaines du secteur sont des

PME, tandis qu’un nombre croissant de grandes

entreprises ainsi que plusieurs groupes

agroalimentaires sont en cours de

redimensionnement à l’échelle nationale. De

nombreuses multinationales renforcent leur présence

dans le secteur agro-industriel marocain, dont les

géants Danone et Nestlé dans la filière laitière, ou

encore Coca-Cola, qui profite d’un marché en pleine

expansion dans le secteur des boissons non

alcoolisées, comme en témoigne la création récente

d’une nouvelle ligne de jus de fruits.

MAROC: DONNEES CLES SUR L’AGRO-

ALIMENTAIRE (source : AMDI)

Surface agricole

Superficie cultivée totale 8,7 millions ha

Surface cultivée 80%

Surface irriguée 14%

Poids dans l’économie

Contribution au PIB 19%

- Industrie agro-alimentaire 4%

- Agriculture 15%

Part des exportations 15,8%

Contribution au secteur industriel

Production 29%

Produits exportés

Agrumes 250M€

Légumes 170M€

Tomates fraiches 150M€

Fruits 150M€

Conserves de légumes 134M€

Produits importés

Céréales 972M€

Huiles alimentaires et oléagineuses 410M€

Sucre 294M€

Dérivés du Lait 187M€

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Des productions à forte valeur ajoutée

Fort d’une surface agricole cultivable totale de près

de 8,7 millions d’hectares, le Maroc compte 16

régions, offrant des opportunités diversifiées de

cultures à forte valeur ajoutée.

L’olivier se cultive dans une bonne partie du pays,

totalisant 60% des surfaces arboricoles et 5% du

Produit Intérieur Brut Agricole (PIBA). Le Plan Maroc

Vert a fait de la culture de l’huile d’olive l’une des

filières nationales prioritaires. Plusieurs projets visent

ainsi à renforcer la qualité et la compétitivité de l’huile

d’olive marocaine, avec comme objectif une meilleure

résistance face à la compétition agricole

internationale (Italie, Espagne et Grèce). Des efforts

de modernisation sont menés au niveau central ainsi

qu’à l’échelle des associations de producteurs. La

création de l’Agro-Pôle Olivier, qui regroupe plusieurs

producteurs locaux dans le but de mutualiser

plusieurs projets de recherche scientifique et de

sensibiliser les acteurs aux avancées technologiques

du secteur, représente à cet égard une véritable

« success story » pour la région de Meknès. Le Plan

Maroc Vert prévoit en outre une augmentation des

surfaces cultivables de l’ordre de +76% à l’horizon

2020, objectif devant entraîner une explosion du

secteur, avec une hausse de 260% de la production

selon les estimations du gouvernement.

Leader historique dans le secteur des oléagineux au

Maroc, le groupe Lesieur Cristal, détenu à 41% par

les entreprises françaises Lesieur et Castel, figure

parmi les poids lourds de la région. Quatre

entreprises de taille moyenne jouent également un

rôle important : Aicha, Castel, Les Domaines et

Sicopa, les PME locales complétant le tableau des

principaux acteurs du secteur.

Autre secteur clé de l’agriculture marocaine, les

agrumes (clémentines, oranges navel, maroc late et

oranges demi-saison) sont particulièrement appréciés

sur les marchés internationaux et en particuliers sur

les étals européens. Ils constituent une culture à forte

valeur ajoutée, qui requiert un niveau de technicité

de plus en plus élevé. Afin de mieux exploiter le

potentiel de cette grande filière, le Maroc prévoit

d’investir 800 M€ pour augmenter de 52% les

surfaces cultivables, et de 70% la production

d’agrumes, à l’horizon 2020. Les principales régions

de culture sont le Souss-Massa-Draa (40%), le Tadla-

Azilal, le Gharb et l’Oriental (47%). Le tissu industriel

du secteur repose sur de nombreuses entreprises de

taille moyenne, parmi lesquelles Delassus, Domaines,

GPA et la coopérative Agrisous, tandis qu’Agrumes

Maroc et ASPAM rassemblent les principales

associations de producteurs.

Le Maroc dispose également d’un fort potentiel pour la

culture des plantes aromatiques et médicinales :

le pays concentre ainsi 4 200 espèces différentes, dont

800 espèces endémiques, qui sont cultivées

principalement dans le Moyen Atlas et le Rif. La filière

compte de nombreux débouchés : herboristerie,

aromates, huiles essentielles, parfumerie et

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cosmétiques, etc. L’élaboration d’un code spécifique

(Codex Aromatique) et la mise en point de

programmes de recherche scientifique très ciblés ont

favorisé la montée en gamme du secteur. Le Maroc

est ainsi aujourd’hui le 12ème exportateur mondial

deplantes aromatiques et médicinales.

Autre niche prometteuse, les produits provenant du

palmier-dattier marocain totalisent près de 3% de

la production mondiale. Plusieurs variétés cultivées

dans les régions du Ziz et du Draa ont déjà obtenu le

label indication géographique protégée (IGP).

Les cultures maraîchères sont également très

diversifiées : tomate, piment, aubergine, courgette,

pois, fève, asperge, pomme de terre, carotte,

pastèque, etc. Le maraîchage représente une part

importante de l’agriculture irriguée en termes

d’emplois et de revenus pour la petite industrie et les

services. La production se concentre dans les régions

de Meknès-Tafilalet, Tanger-Tétouan, dans le Gharb

et le Sous Massa Draa.

L'élevage est un autre pilier de l'économie agricole :

il représente 1,8 millions d’emplois et joue un rôle

essentiel dans l’approvisionnement en matières

premières de plusieurs secteurs agro-industriels (lait,

viande, peaux, laine). Pratiqué de manière extensive,

le secteur de l’élevage voit sa production se tourner

de plus en plus vers l’intensif. Grâce aux récents

efforts de diversification impulsés par le

gouvernement, le cheptel marocain compte

aujourd’hui près de 25 millions de têtes : ovins,

caprins, bovins et camelins. La demande domestique,

en croissance constante, est largement satisfaite par

la production locale. En dépit de l’énorme potentiel

que représenterait la concentration industrielle, le

secteur demeure assez éclaté : il compte une

cinquantaine d’entreprises de taille moyenne, et un

grand groupe de dimension régionale, Koutoubia,

leader du marché de la viande blanche.

Avec ses 3000 kilomètres de côtes, le Maroc dispose

enfin de riches réserves de pêche, qui constituent

une véritable manne économique pour le pays. Le

gouvernement a lancé en 2009 le Plan Halieutis et a

inauguré le premier parc halieutique, Haliopolis, à

Agadir, dans le but d’améliorer la gestion et la

durabilité des ressources halieutiques et de renforcer

la compétitivité du secteur à l’international via une

augmentation des exportations. Plusieurs

opportunités d’investissements existent aujourd’hui

dans le secteur de la transformation des produits de

la pêche. Les exportations de conserves de poissons

et de poisson frais ont ainsi enregistré en 2012 des

hausses respectives de 29,3% et 14,7%.

Des secteurs à développer pour satisfaire la demande intérieure

Les différentes politiques mises en œuvre par le

Maroc ont permis au pays d’atteindre

l’autosuffisance alimentaire dans de nombreuses

filières, dont la production de viandes blanches et

Naturex, les arômes méditerranéens à la conquête du monde Créée en 1992 à Avignon, l’entreprise Naturex, spécialisée dans les extraits végétaux, a connu une expansion rapide de ses activités et un développement international.

Sa filiale au Maroc, créée aussi en 1992, est aujourd’hui une société très active dans la production d'extraits végétaux destinés aux industries alimentaires et nutraceutique (suppléments alimentaires ingérés sous forme de comprimés, poudres, gels...).

Entre 1999 et 2006, la capacité de production de Naturex Maroc a quasiment doublé, tandis que les embauches se multipliaient, face au succès rencontré par le groupe : coûts de production peu élevés (activités riches en main d’œuvre) et qualité reconnue des approvisionnements en plantes aromatiques (herbes méditerranéennes et plantes telles que le romarin, les noyaux d'amande et d'abricots utilisés pour la cosmétique, etc.). En 2007, l’entreprise a accru la capacité de traitement de son site de Nouaceur (Grand Casablanca). L'usine, spécialisée dans l'extraction de solvant et l'hydrodistillation, s'étend aujourd’hui sur 2500 m². C’est aussi en 2007 que la maison mère française a porté sa participation au capital de sa filiale marocaine à 96,35%, en rachetant la participation minoritaire de Proparco (près de 7%).

Aujourd’hui, Naturex SA est en passe de devenir le numéro un mondial des additifs naturels de spécialité avec un chiffre d’affaires de 185 millions d’euros. L’entreprise devrait par ailleurs intégrer la division ingrédients de l’espagnol Natraceutical, et ainsi accroître ses activités dans le secteur agroalimentaire.

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rouges, et ce malgré la forte augmentation de la

consommation, liée à la croissance démographique et

l’élévation du niveau de vie. Ce n’est en revanche pas

encore le cas pour des denrées de base comme les

céréales, les dérivés laitiers et le sucre,

quicontinuent d’être importées afin de satisfaire au

mieux la demande domestique, alors que la croissance

démographique du pays devrait entraîner de nouvelles

augmentations de la consommation (19% d’ici 2015

pour les céréales par exemple). Véritable enjeu à

moyen et long termes, le développement de ces

secteurs devra figurer au cœur des futures stratégies

agricoles marocaines en matière d’indépendance

alimentaire.

La culture des céréales occupe 61% de la surface

agricole du pays et contribue à hauteur de 10 à 20%

du PIBA. La production céréalière pâtit du

morcellement des surfaces cultivables (80% des

exploitations agricoles ont une surface inférieure à 5

ha). Le secteur est en outre très fragmenté : il compte

200 entreprises, dotées de capacités de production

assez faibles. La modernisation de la filière passe donc

par le regroupement des exploitations existantes, et

au niveau industriel par l’amélioration des procédures

de transformation. L’objectif fixé au plan national est

d’atteindre d’ici 2015 près de 4,4 millions d’hectares

cultivées chaque année, pour une production

céréalière annuelle de l’ordre de 7 millions de tonnes.

Dans la filière laitière, si le Maroc parvient à satisfaire

la demande intérieure en lait (la production laitière

représente 2% du PIBA), ce n’est pas encore le cas

pour les produits transformés : fromage, beurre et

yaourt, pour lesquels la demande locale est en

progression constante depuis plusieurs années. Le

secteur offre en outre des opportunités telles que la

valorisation de produits issus de l’élevage camelin

dans les provinces sahariennes, qui a déjà attiré

l’attention de quelques entreprises étrangères, comme

l’allemande Vitamol.

Enfin, la production sucrière, très réglementée et

soumise à un contrôle des prix, couvre aujourd’hui

38% des besoins de la population marocaine

seulement. Le groupe local Cosumar en détient le

quasi monopole.

La montée en puissance des « produits du terroir » et de l’agriculture biologique

Les produits marocains bénéficient d’une d’attention

accrue de la part de consommateurs internationaux de

plus en plus intéressés par les produits du « panier

méditerranéen ». Le pays a ainsi décidé de mettre en

œuvre différentes actions visant à promouvoir les

produits du terroir, à travers la labellisation des

Indications Géographiques Protégées (IGP)

notamment. Parmi les produits aujourd’hui labellisés

figurent l’huile d’olive de Tyout-Chiadma, l’huile

d’argan de Meknès, les clémentines de Berkane, le

safran de Taliouine, l’agneau Béni Guil, la grenade

Sefri Ouled Abdellah, la figue de Barbarie d’Aït

Baâmrane, la rose de Kelâat M’gouna-Dadès, les

« Le projet Agropôlis de Meknès redynamise le

potentiel de la Région de Meknès-Tafilatet :

les entreprises bénéficient aujourd’hui d’une

offre adaptée en matière d’infrastructures, de

formation et de recherche ».

M.Hassan BAHI, Directeur du Centre Régional

d’Investissement de Meknès-Tafilatet

AGROPOLIS, UN AGROPOLE EN DEVELOPPEMENT

Premier pôle de compétitivité réalisé dans le cadre des

Plans « Maroc Vert » et « Emergence », l’Agropolis de

Meknès vise à renforcer la place de la Région Meknès-

Tafilalet en tant que pôle d’excellence agricole et

agroalimentaire. Ce projet a fait l’objet d’une convention

cadre et d’une convention de valorisation qui a instauré

un dispositif innovant de suivi coordonné par le Centre

Régional d’Investissement.

La première tranche aménagée du projet, qui s’étend sur

130 ha, intègre un parc agroindustriel, une zone

logistique, un pôle de recherche développement et

contrôle de qualité ainsi que d’autres équipements de

proximité.

A ce jour, plus de 40 projets portés par des

investisseurs marocains et étrangers ont eu l’accord pour

s’implanter à l’Agropolis. Certains d’entre eux ont déjà

entamé les travaux de valorisation de leur lot

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amandes de Tafraout, le miel Zaqqoum du Tadla

Azilal, les dattes Boufkous et les dattes Aziza Bouzidi

de Figuig.

Le succès des produits biologiques et des primeurs

sur les marchés internationaux (notamment dans les

assiettes des consommateurs nord-américains et

européens) témoigne de l’impact positif des mesures

mises en œuvre par le PNEI pour développer ces

filières. Les certifications biologiques sont

actuellement gérées au niveau ministériel. Le cadre

réglementaire est défini dans le Programme pour le

Développement de la Filière Biologique conclu avec

l’Association Marocaine de la Filière des Productions

Biologiques (AMABIO). Ce programme prévoit

d’augmenter les superficies dédiées au bio, de 3 800

ha actuellement à environ 40 000 ha en 2020,

notamment dans les régions Souss Massa Draa et

Abda-Doukkala.

La nécessaire modernisation des techniques de production et de distribution

Le secteur agroalimentaire marocain est aujourd’hui

confronté à un défi important : comment moderniser

les méthodes de production et de distribution des

différentes filières et comment mieux valoriser les

ressources agricoles en limitant les importations ?

Cela passe d’abord par d’importants investissements

dans les infrastructures du secteur. La faible intensité

spatiale de l’agriculture marocaine et la forte

dépendance de la production aux conditions

météorologiques engendrent en effet de forts besoins

en innovations techniques ainsi qu’en

équipements mécaniques performants.

L’agriculture « moderne » ne représente pour l’instant

que 20% de la superficie cultivée - les 80% restants

concernant une agriculture plus traditionnelle,

localisée dans des zones désertiques (oasis) et

montagneuses. L’agriculture irriguée occupe quant

à elle seulement 15% des superficies cultivées, alors

qu’elle constitue un important levier de production.

Les cultures à fort potentiel à l’export qui profitent des

avantages de ces applications techniques (comme les

agrumes, qui occupent 47% des terres irriguées)

contribuent en effet à 75% des exportations agricoles

totales.

L’industrie agroalimentaire marocaine nécessite aussi

des investissements conséquents en matière

d’innovation et de modernisation des procédés de

production et de distribution, de la maîtrise de la

chaîne du froid à la modernisation des méthodes

d’abattage.

Les investissements dans ces domaines constituent

ainsi d’importantes opportunités pour améliorer la

compétitive globale du secteur, et sont encouragés

par plusieurs dispositifs, dont le Fonds de

développement agricole et les Plateformes

Industrielles Agroalimentaires ou Agropôles, présentés

plus loin.

LA PRODUCTION BIOLOGIQUE : MULTIPLIER LES

SUPERFICIES PAR 10 D’ICI 2020

Le Maroc dispose d’importants atouts pour développer sa production « bio » :

un savoir-faire traditionnel très proche des techniques de l’agriculture biologique

un territoire non-contaminé prêt à la production

des conditions pédoclimatiques qui permettent de produire des produits précoces et compétitifs pour satisfaire les marchés extérieurs

plusieurs produits cultivés en biologique et qui manquent seulement de certification pour être valorisés.

Le contrat programme signé entre l’Etat et l’association AMABIO (Association marocaine de la filière des productions biologiques) est assorti d’un investissement global de 100 M€, et prévoit :

une hausse de la production de 13 000 t/an actuellement (primeurs, agrumes et produits transformés) à 60 000 t, et la production de 5 000 t /an de viandes blanches et de 875 t/an de viandes rouges à l’horizon 2020

un passage d’une superficie de 3 800 hectares à 40 000 hectares cultivées en biologique en 2020. A titre de comparaison, 32 millions d’hectares sont certifiés biologiques à l’échelle mondiale.

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© EuroMed@Change 2013 13

Investissements directs étrangers

2011 et 2012, années record pour l’investis-sement étranger dans l’agroalimentaire

Le Maroc est l’un des pays les plus attractifs pour les

projets d’investissement direct étranger (IDE) du

secteur agroalimentaire dans la région MED : plus de

60 annonces d’IDE ont été détectées dans le pays

depuis 2003 par l’observatoire ANIMA-MIPO, sur un

total régional d’environ 300 projets. Près d’un tiers de

ces projets concernent les seules années 2011 et

2012, et représentent un montant cumulé d’un

milliard d’euros : l’agroalimentaire pèse ainsi

près du tiers des montants d’IDE annoncés au

Maroc tous secteurs confondus en 2011-2012,

du jamais vu au cours de la décennie écoulée. Ce

chiffre record est notamment dû à l’opération du

géant français de l’agroalimentaire Danone, leader

des produits laitiers et des eaux minérales, qui

renforce de 29,2 à 67% sa participation au capital de

Centrale Laitière, numéro un des produits laitiers au

Maroc. Une autre opération majeure de rachat,

dépassant la centaine de millions d’euros, a été

menée en 2012 par l’américain Kraft Foods, dans le

secteur de la biscuiterie cette fois-ci.

Les Européens sont très largement majoritaires

dans ces annonces d’IDE : ils sont à la tête de 70%

des investissements agricoles et agroalimentaires (la

même proportion prévalant dans le palmarès des

projets d’IDE tous secteurs confondus au Maroc). Les

pays du Golfe et les Etats-Unis font ensuite jeu quasi-

égal avec environ 10% des projets pour chacun,

tandis que les pays émergents sont pour l’instant peu

actifs dans le secteur - un premier investissement

indien a toutefois été annoncé en 2011 dans le

secteur des boissons gazeuses.

Les boissons, les fruits et légumes et la pêche en tête des projets d’IDE

Trois sous-secteurs représentent la moitié des

annonces d’IDE agricoles et agroalimentaires : les

boissons (alcoolisées avec des projets des français

Castel et Pernod Ricard par exemple, ou non

alcoolisées, un segment où s’illustre notamment

l’américain Coca Cola), les fruits et légumes, frais

et transformés (avec une très forte présence de

groupes français et espagnols), et les produits de la

pêche (conserves, produits congelés, aquaculture).

Deux autres secteurs ont également les faveurs des

investisseurs étrangers : la filière laitière, pour

laquelle le Maroc importe toujours une partie de sa

consommation de produits transformés, et la

production d’huile, en particulier d’olive.

Quelques projets concernent par ailleurs des niches

prometteuses, comme la production de champignons

destinés à la consommation locale, l’horticulture, les

produits à base de lait de chamelle ou encore

l’alimentation animale.

Maroc : Annonces de projets d’IDE et de partenariats dans l’agro-alimentaire (ANIMA-MIPO)

0

2

4

6

8

10

12

0

100

200

300

400

500

600

700

800

2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012

Montants investis (M€) Nombre de projets d'IDE

Nombre de partenariats

Maroc : Principaux pays investissant dans l’agro-alimentaire (nb de projets d’IDE, ANIMA-MIPO)

21

1316

53

62 3

0

5

10

15

20

25

France Espagne Autres

UE

EAU Autres

Golfe

USA MED Autres

pays

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14 © EuroMed@Change 2013

10 plus grosses annonces d’IDE dans l’agro-alimentaire au maroc (2003-2012, ANIMA-MIPO)

Investisseur Origine Date Type Projet M€

Danone France 2012

JV financière, participation

Le leader mondial renforce sa présence au Maroc en portant sa participation à 67% dans Centrale Laitière, numéro un des produits laitiers dans le pays 550

Imperial Tobacco / Altadis France 2006

JV financière, participation

Le groupe franco-espagnol qui détient 80% du capital de la Régie des Tabacs, acquiert les 20% restants pour un montant de 4 milliards de MAD 362,12

Castel France 2003

JV financière, participation

Le groupe rachète à l'ONA ses participations dans Brasseries du Maroc (54,29 %), Branoma (12,77%), pour plus d' 1,7 milliard de MAD 149,35

Sofiproteol / Lesieur France 2011

JV financière, participation

La filiale du groupe prend le contrôle de 41% du capital de Lesieur Cristal, filiale du groupe SNI (ONA), n°1 des huiles alimentaires au Maroc 130

Kraft Foods États-Unis 2012

Acquisition, privatisation totale

Le groupe rachète les 50% restants de Bimo, leader du biscuit au Maroc, auprès de la holding royale SNI, qui s'oriente vers de nouveaux secteurs 116,4

Jaipuria / RJ Inde 2011

Acquisition, privatisation totale

Le groupe spécialisé dans la production et la distribution de boissons gazeuses dans le sud de l'Asie achète la filiale marocaine de Pepsi Cola 75,9

Coca-Cola États-Unis 2012 Extension

Le groupe lance un plan d'investissement en 2012 portant sur une nouvelle usine à Nouaceur et la rénovation d'autres sites comme Oujda 72,7

Cobega Espagne 2003 Création Cobega débourse 73 millions d'USD pour son troisième centre d'embouteillage au Maroc 64,53

Castel France 2007 Création

Le groupe veut investir 352 millions de MAD dans 5 projets (504 emplois) : exploitation oléicole avec usine, chaîne Nicolas, production de bière 40,8

Gulf Merchant Bank

Émirats Arabes Unis 2011

Concession et PPP

La Mediterranean Aquaculture Company, filiale locale de la banque d'investissement, obtient une concession d'élevage et transformation de coquillages 35

Maroc: Annonces d’IDE et de partenariat dans l’agro-alimentaire (2003-2013, Source ANIMA-MIPO)

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© EuroMed@Change 2013 15

Sélection d’annonces de partenariat dans l’’agro-alimentaire au maroc (2003-2012, ANIMA-MIPO)

Investisseur Origine Date Type Projet

General Mills / Yoplait France 2012 Partenariat commercial

La marque de yaourts, filiale du groupe américain, conclut un accord de franchise pour le Maroc avec la Société laitière centrale du nord (SLCN)

General Mills États-Unis 2011

Partenariat commercial

Yoplait, détenu à 51% par le groupe américain, signe un accord avec le local SLCN qui produira des yaourts de la marque pour le Maroc

Yves Thuriès France 2011

Enseignes, magasins, franchise

Le célèbre chocolatier ouvre sa première boutique franchisée et choisit Casablanca pour distribuer exclusivement les produits de sa marque

Sodiaal / Candia France 2009

Enseignes, magasins, franchise

La coopérative laitière signe un accord de franchise avec le local Bestmilk pour la production et la distribution de produits sous la marque Candia

Sodiaal France 2008

Enseignes, magasins, franchise

La société laitière s'implante au Maroc grâce à un accord de franchise avec une entreprise locale, Best Milk

Nutrinvest / Sovena Portugal 2007

Accord de développement

Soprolives, partenariat entre le groupe et le local Somed, développe un projet intégré d'huile d'olive haut de gamme

Accor / Lenôtre France 2007

Enseignes, magasins, franchise

Le traiteur français inaugure sa seconde enseigne marocaine à Casablanca, après celui de Rabat

V. de Lys France 2007

Enseignes, magasins, franchise La PME française crée une boutique de confiserie à Casablanca

Todolivo Espagne 2007

Accord de développement

Le producteur espagnol d'huile d'olive exploite 330 ha avec des partenaires locaux, avant de s'étendre sur 600 autres ha

Patchi Liban 2007

Enseignes, magasins, franchise

Le chocolatier libanais ouvre un magasin dans le quartier Racine (rue Oumayma Sayeh) à Casablanca

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© EuroMed@Change 2013 17

Principaux acteurs

Acteurs institutionnels

Le Ministère de l'Agriculture et de la Pêche

Maritime, à travers son Département de l'Agriculture,

est chargé d’élaborer les cadres juridiques et

réglementaires pour la mise en œuvre de la politique

agricole gouvernementale. Ses domaines de

compétence couvrent notamment l’aménagement

agricole, l’amélioration et la modernisation des

infrastructures du secteur, la rationalisation de

l'utilisation des ressources en eau pour l'irrigation ainsi

que la sécurité sanitaire des plantes, des animaux et

des produits alimentaires. Le ministère est soutenu

dans ses activités par le Conseil Général du

Développement Agricole, un organe permanent

d’orientation pour la politique agricole et le

développement rural intégré au niveau local et

régional, ainsi que par les Offices Régionaux de

l'Agriculture, qui planifient l’aménagement des terres

agricoles au niveau régional.

Le Ministère de l’Industrie, du Commerce et des

Nouvelles Technologies, par l’intermédiaire du

Département du Commerce Extérieur, est en charge

de la Stratégie Nationale de Développement et de

Promotion des Exportations, « Maroc Export Plus ».

Le Ministère de l’Agriculture co-préside avec le

Ministère de l’Industrie le Comité de Suivi en charge

de la mise en œuvre des mesures associées au volet

agroalimentaire du PNEI. L’Association pour le

Développement Agricole (ADA) est quant à elle

chargée de la mise en place du Plan Maroc Vert : elle

propose aux autorités gouvernementales les plans

d'action relatifs au soutien aux filières agricoles à

haute valeur ajoutée et de mise en œuvre des

partenariats avec les investisseurs.

Fédérations et associations professionnelles

La Fédération Nationale de l'Agroalimentaire

(FENAGRI) est un interlocuteur majeur pour les

différentes problématiques transversales du secteur

agroalimentaire. Elle assure un rôle de représentation

et de défense des intérêts communs des filières

agroalimentaires, en vue de promouvoir le

développement du secteur. La FENAGRI porte le

projet de contrat programme de l'industrie

agroalimentaire attendu pour 2013.

Certification

L’Office National de la Sécurité Sanitaire des

Aliments (ONSSA) œuvre en tant que régulateur de

la sécurité sanitaire des végétaux, des animaux et des

produits alimentaires, depuis les matières premières

jusqu'au consommateur final, y compris les denrées

destinées à l'alimentation des animaux.

L’Institut marocain de normalisation (IMANOR)

assure la coordination des activités de normalisation

au niveau national et de certification. Il est également

chargé d’accorder le droit d’usage des marques, des

labels ou des certificats de conformité aux normes

marocaines et référentiels normatifs et d’étudier tout

problème d’intérêt général dans le domaine de la

normalisation et de la certification.

Pôles technologiques

L’Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II

de Rabat est un centre polytechnique d’expertise

multidisciplinaire qui assure la formation initiale et la

formation continue des spécialistes en sciences et

technologies du vivant et de la terre (ingénieurs,

docteurs vétérinaires et docteurs des sciences

agronomiques). Il contribue activement à l’effort de

modernisation de l’agriculture à travers la conduite de

programmes de recherche novateurs répondant aux

attentes et aux besoins d’un monde agricole en

perpétuelle évolution.

L’Institut National de la Recherche

Agronomique est l’organisme public, centenaire,

chargé d’entreprendre des recherches pour le

développement scientifique du secteur agricole, en

s’appuyant sur un réseau de centres régionaux.

Secteur privé

Les deux principaux groupes exportateurs de fruits et

légumes sont Fresh Fruit et Maroc Fruit Board. Le

secteur agroalimentaire est quant à lui dominé par

trois géants marocains : le groupe ONA, Holmarcom

et Ynna holding.

.

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18 © EuroMed@Change 2013

Ministères et agences gouvernementales

Ministère de l'Agriculture et de la Pêche Maritime

Le Ministère est scindé en deux départements : celui de l’Agriculture, en charge de la politique agricole du pays, et celui de la Pêche Maritime pour la gestion des ressources marines.

www.agriculture.gov.ma www.mpm.gov.ma

Agence pour le développement agricole (ADA)

L’ADA participe à la mise en œuvre du Plan Maroc Vert. Elle propose aux autorités gouvernementales les plans d'action soutenant les filières agricoles à haute valeur ajoutée ainsi que l'agriculture solidaire.

www.ada.gov.ma

Ministère de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies (Maroc Export)

Maroc Export, ou Centre Marocain de Promotion des Exportations, est un organe opérationnel chargé de la mise en œuvre de la politique gouvernementale en matière de promotion des exportations.

www.marocexport.ma

Agence Marocaine de Développement des Investissements (AMDI)

L’AMDI, structure d’accueil et d’orientation pour les investisseurs, s’occupe également de la coopération et de la coordination des activités de promotion aussi bien au Maroc qu’à l’étranger.

www.invest.gov.ma

Centres régionaux d'investissement (CRI)

La mission des CRI est de valoriser le potentiel des 16 régions marocaines en donnant des informations sur les opportunités d’investissement qu’elles offrent, à travers un guichet d’aide

à la création d’entreprises et un guichet d’aide aux investisseurs.

http://www.cri.ma/

Office National de la Sécurité Sanitaire des Aliments (ONSSA)

L’ONSSA assure le contrôle des denrées alimentaires, des matières premières, de la protection phytosanitaire des cultures ainsi que le contrôle vétérinaire.

www.onssa.gov.ma

Etablissement Autonome de Contrôle et de Coordination des Exportations (EACCE)

L'EACCE est chargé de garantir la conformité des produits alimentaires marocains destinés à l'exportation aux exigences réglementaires internationales.

www.web2.eacce.org.ma/

Office National Interprofessionnel des Céréales et des Légumineuses (ONICL)

L’Office National Interprofessionnel des Céréales et des Légumineuses supervise l’approvisionnement du marché intérieur en céréales, légumineuses et dérivés.

www.onicl.org.ma

Principales organisations professionnelles

Fédération Nationale de l'Agroalimentaire (FENAGRI)

La FENAGRI propose aux entreprises agroalimentaires des services d’information, de mise en relation et d’accompagnement. Elle assure un rôle de représentation et de défense des intérêts communs des filières agroalimentaires, en vue de promouvoir le développement du secteur.

www.fenagri.org

Association Marocaine de la filière des Productions Biologiques (A.MA.BIO)

AMABIO œuvre pour le développement et la promotion des productions biologiques à l’échelle nationale et internationale. Son but est aussi de garantir le label bio au Maroc autour de trois axes : santé, développement durable et commerce équitable.

www.amabio.org

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© EuroMed@Change 2013 19

Association Nationale des Améliorations Foncières, de l'Irrigation, du Drainage et de

l'Environnement (ANAFIDE)

L’ANAFIDE est une ONG reconnue d’utilité publique pour le développement rural et agricole. Elle est le représentant officiel du Maroc au sein de la Commission Internationale des Irrigations et du Drainage (CIID) et de la Commission Internationale du Génie Rural (CIGR).

www.anafide.org

Association des Producteurs et Producteurs exportateurs de fruits et légumes (APEFEL)

L’APEFEL agit pour la défense et la protection des professionnels spécialisés dans la production et l’exportation de primeurs.

www.apefel.com

Acteurs de l’Innovation (Incubateurs, centres de recherche, etc.)

Agro-pôle Olivier L’Agro-pôle Olivier est un pôle de compétence et d'innovation pour le transfert de technologie, le développement et la promotion de la filière oléicole régionale et nationale.

www.agropoleolivier.com

Association Agrotechnologies du Souss Massa Draa (Agrotech)

Le cluster Agrotech SMD concentre des entreprises ainsi que des institutions de formation/recherche actives dans le secteur de l'agriculture et de l'agroalimentaire.

www.agrotech.ma

Institut National de la Recherche Agronomique (INRA)

Institution publique de recherche agricole, l’INRA dispose d’un réseau de laboratoires de recherche et de fermes expérimentales dans tout le royaume, dont le jardin d'essai botanique

de Rabat.

www.inra.org.ma

Institut Agronomique et Vétérinaire HASSAN II

L’IAV développe des activités de R&D sur l’agriculture et les ressources agricoles, le développement rural et l’aménagement de l’espace, la transformation agro-industrielle, les biotechnologies végétales, animales et des micro-organismes, la santé publique vétérinaire et les services associés à la production agricole.

www.iav.ac.ma

Institut National des Plantes Médicinales et Aromatiques

L’Institut National des Plantes Médicinales et Aromatiques (INPMA) est un établissement universitaire de recherche appliquée sur les plantes médicinales et aromatiques.

www.usmba.ac.ma/inpma/

Parc Haliopolis d’Agadir Parc Haliopolis est un projet dédié à l’industrie de transformation des produits de la mer et s’inscrit dans le cadre du développement du pôle de compétitivité halieutique d’Agadir.

http://www.medz.ma/?Id=13&lang=fr&mod=1&RefCat=2&Ref=135&btn_back=1

Catalogues d’entreprises

ANNUAIRE DES ENTREPRISES AGROALIMENTAIRES AU MAROC

Annuaire fourni par le Pacte National pour l’émergence industrielle (www.emergence.gov.ma) www.emergence.gov.ma/MMM/Agroalimentaire/Pages/AnnuaireAgroalimentaire.aspx

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© EuroMed@Change 2013 21

Politiques nationales

Une stratégie offensive pour dynamiser l’agriculture et les territoires

Depuis 2008, le Royaume du Maroc s’est engagé dans

d’ambitieuses politiques de relance du secteur

agricole et agroalimentaire, visant à répondre

efficacement à la croissance de la demande intérieure

et réduire ainsi la dépendance aux marchés

internationaux, et à soutenir le développement

intégré du territoire. Le pays s’est pour cela doté

d’une Agence pour le Développement Agricole

(ADA), chargée de proposer aux autorités des plans

d'actions afin de soutenir les filières agricoles à haute

valeur ajoutée et de mettre en place des partenariats

avec les investisseurs. Les différentes actions menées

s’inscrivent dans le cadre des deux principaux

programmes de soutien du secteur : le Plan Maroc

Vert et le Pacte National pour l’Emergence

Industrielle.

Le Plan Maroc Vert est une réforme agricole lancée

en 2008 qui prévoit un investissement global de 10

Md€ à l’horizon 2020 pour contribuer à une meilleure

productivité du secteur. La réforme se base sur deux

piliers :

1. le développement d’une agriculture moderne

plus productive dans les zones à fort potentiel

agricole, soutenue par des investissements privés et

par le Fonds de Développement Agricole (FDA). Ce

pilier prévoit la mise en place de 700 à 900 projets

grâce à un investissement total de 900 à 1 350 M€

par an.

2. L’accompagnement solidaire de la petite

agriculture à travers des projets d’intensification et

de professionnalisation, financés par des bailleurs de

fonds nationaux et internationaux ainsi que par le

FDA. Le Ministère de l’Agriculture a par ailleurs initié

en 2012 une stratégie de regroupement des petits

exploitants agricoles. Ce pilier représente un

investissement global de 450M€ par an pour

développer entre 300 à 400 projets, pouvant impacter

de 600 000 à 800 000 exploitations.

Cette réforme ambitieuse se décline dans les 16

Plans Agricoles, qui identifient dans chaque région

les filières et les investissements prioritaires en

fonction des opportunités et des contraintes

naturelles et socio-économiques spécifiques.

Le Pacte National pour l’Emergence Industrielle

(PNEI), également lancé en 2008, vise quant à lui à

consolider les entreprises agricoles et à encourager

l’investissement agroalimentaire. Ce programme se

concentre sur les filières à fort potentiel d’exportation

et sur des marchés cibles. La stratégie Maroc

Export Plus vise en particulier 2 segments de

produits : les conserves et les produits oléicoles. De

son coté, l’Offre Maroc Investisseurs vise à attirer

davantage d’investisseurs étrangers, et se concentre

aussi sur les filières à fort potentiel d’exportation et

notamment les agrumes, l’olivier et les fruits et

Chiffres clés du Plan Maroc Vert (source : ADA)

Perspectives à l’horizon 2020

Investissements 10 Md €

Emploi +1,5 millions

PIB + 6-8 md €

Exportation +90-350 M€

Premiers résultats (2008-2012)

Production agricole +40%

Contribution au PIB +15 md €

Taux de mécanisation + 27%/1000 ha

Goutte-à-goutte +30 000 ha

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22 © EuroMed@Change 2013

légumes.

Le lancement de 6 Plateformes Industrielles

Agroalimentaires (Agropôles) dans les régions de

Meknès, Berkane, Souss, Gharb, Haouz et Tadla, a

enfin comme objectif de fournir des infrastructures et

des moyens logistiques modernes aux entreprises du

secteur, et de renforcer ainsi l’attractivité des 6

principales régions agricoles du pays. Ces pôles

cherchent à allier investissements industriels et

recherche technologique dans le but de valoriser les

filières agricoles d’avenir. Le premier projet

d’Agropôle sera opérationnel en juin 2013 dans la

région de Meknès.

Une panoplie de mesures incitatives

La réduction du morcellement des territoires

agricoles (ou agrégation) conditionne l’accès aux

différentes mesures d’appui aux projets

d’investissement dans le secteur agroalimentaire

mises en place par l’Etat marocain. Ces mesures

reposent sur des partenariats public-privés, des aides

financières et des allégements fiscaux.

En termes de politique foncière, plusieurs mesures

incitatives favorisant le partenariat public-privé

donnent la possibilité aux investisseurs nationaux et

internationaux de louer des terres publiques et

collectives pour une durée de 40 ans (renouvelable

pour 17 années supplémentaires) dans le but de

développer des grands projets. En 2011, 560 projets

d’investissement ont bénéficié de ces mesures, soit

près de 100 000 ha mis à disposition par l’Etat autour

de projets d’envergure, pour un investissement

global de 2,2 Md€ et près de 55 000 créations

d’emplois à la clé.

Le système d’aides financières reposant sur la

refonte du Fonds de développement agricole

encourage quant à lui l’investissement privé en

subventionnant les projets d’aménagement hydro-

agricoles (systèmes d’irrigation localisés tels que

forage de puits, pompe à eau, construction de

piscines, filtration, distribution d’eau, pour lesquels

les subventions peuvent aller jusque 80%), l’achat de

matériels agricoles (subventions de 30% à 60% pour

les achats destinés à renforcer la compétitivité

agricole : cultivateurs, épandage de fumier, etc.),

l’amélioration foncière, la création de vergers,

l’acquisition de plants, les analyses de laboratoire et

l’installation d’unités de valorisation.

En ce qui concerne l’industrie agroalimentaire,

l’article 17 de la Charte de l’investissement définit

la participation du gouvernement aux dépenses

d’achat de terrain, d’infrastructures extérieures et de

coûts de formation dans la limite de 20%, à travers

les Fonds de Promotion des Investissements.

Le Pacte Emergence prévoit en outre le support

bancaire de cinq institutions : Crédit agricole (1,8

Md€), Attijariwafa Bank (2,3 Md€), Banque Populaire

(1,8 Md€), SGMB (310 M€) et Crédit du Maroc (280

M€)

Incitations dans les investissements agricoles

(source AMDI)

Principales mesures et subventions

Aménagements hydro-agricoles (systèmes d’irrigation localisés)

100% projets agrégation – 80% hors agrégation

Achat de matériels agricoles 30%- 70% (agrégation) – 20%-50%

Amélioration foncière 30-50%

Plantations (création de vergers)

Olivier : 317 - 544€ /ha

Agrumes : 1089 €/ha

Acquisition de plants 80%

Analyses de laboratoire 50%

Unités de valorisation 10%

Montant forfaitaire pour les projets d’agrégation

Filière végétale 23- 454€/ha

Filière animale 25,4-32€/tête

Incitations pour les investissements agro-

alimentaires (source AMDI)

Principales mesures et subventions

Achat de terrain 20%

Infrastructures extérieures 5%

Formation 20%

Conditions

- Investir au moins 24 millions de $ (19 M€)

- Créer 250 emplois

- Assurer un transfert technologique

- Contribuer à la protection de l’environnement

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© EuroMed@Change 2013 23

Ces aides aux investissements sont accordées selon

des conditions préférentielles (prêts à des taux

d’intérêt de 5% à court terme, 5,5% à moyen et long

terme). Une large gamme de produits et de services

est ainsi proposée aux professionnels de

l’agriculture : crédits à la production, aide à la

commercialisation, à l’investissement, aux

exportations / importations, ainsi que de

l’accompagnement. Ces mesures de soutien

s’adressent également aux filières intermédiaires,

pour lesquelles le Pacte prévoit des aides financières

aux entreprises.

En matière fiscale, les principales mesures

d’incitation prévoient pour le secteur agricole :

- l’exonération de l’impôt sur la société (IS) et de

l’Impôt Général sur le Revenu (IGR) jusqu’à fin

2013 ;

- une réduction des taxes d’importation (2,5%)

pour la plupart des produits et matériaux

destinés à un usage agricole ;

- l’exonération de la TVA pour la plupart des

produits et matériaux destinés à un usage

agricole.

Les articles 92 et 123 de la Charte de l’investissement

prévoient de même pour le secteur agroalimentaire

des droits d’importation allégés, ainsi que des

exonérations de TVA à partir d’un montant minimum

de 24 millions de dollars (environ 19 M€), le tout

conditionné par la signature d’une convention

d’accord avec l’Etat, soumise à l’approbation de la

commission de placement.

Un marché de plus en plus libéralisé et attractif pour les investisseurs étrangers

L'accord de libéralisation des échanges entre

l'Union européenne et le Maroc pour les

produits agricoles et de la pêche, entré en

vigueur en 2012, prévoit l’augmentation des

exportations marocaines de fruits et légumes vers le

marché européen et la baisse des droits de douanes

des deux côtés. La partie marocaine bénéficie d’une

baisse des droits de douane de 45% pour les produits

agricoles (qui passera à 67% en 2022), de 92% pour

l’agroalimentaire et de 90% pour la pêche. Pour la

partie européenne, l’accord lève 56% des droits de

douane puis 67% en 2017 en matière d’offre

agricole, 98% des droits de douanes pour

l’agroalimentaire et 100% pour la pêche.

En matière d’IDE, le Maroc n’applique aucune

discrimination entre investisseurs nationaux et

étrangers, dans la quasi-totalité des secteurs. Les

capitaux étrangers représentent ainsi une part

important de l’investissement. Avec l’adoption en

2005 de la Charte de l’investissement, le Maroc a

restructuré son régime fiscal et s’est employé à

fournir toutes les garanties nécessaires aux

investisseurs, qui sont guidés dans leurs projets par

le Centre régional d’investissement (CRI) concerné.

LABEL HALAL Suivant l’exemple de plusieurs pays pionniers dans ce domaine (Turquie, Malaisie, France, Belgique..), le Maroc a récemment créé un label halal officiel. Ce label vise à faire monter en valeur la filière halal marocaine et internationale afin de répondre aux besoins d’un marché dont le taux de croissance atteint 10% par an. Fort d’une population mondiale de 1,3 milliard de musulmans, le marché halal représente en effet 16% du poids total de l’industrie alimentaire mondiale. Il compte 17 millions de consommateurs seulement en Europe.

Le label halal doit permettre aux entreprises marocaines et internationales de gagner la confiance des consommateurs en améliorant la traçabilité et l’éthique de production. Sa création, qui fait suite à la sollicitation des entreprises marocaines exportatrices, a été pilotée par l’Institut Marocain de Normalisation (IMANOR) La norme marocaine NM 08.0.800 spécifie donc les exigences pour les aliments Halal, sur la base d’un référentiel de l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI).

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Agriculture : une mise à niveau vers le haut de la règlementation

Les programmes de mise en valeur de la production

agroalimentaire marocaine initiés par le Pacte

Emergence ont été accompagnés par l’adoption de

réglementations relatives à la traçabilité

alimentaire. Ces dernières établissent des critères

d’origine rigoureux via un étiquetage strict portant sur

l’origine géographique et la qualité des produits. Les

labels reconnus permettent une meilleure

reconnaissance et une plus grande protection des

produits du terroir.

La création en 2009 de l’Office National de

Sécurité Sanitaire et des Produits Agricoles

(ONSSA) et de son réseau régional de laboratoires

d’analyse et de recherche a permis de mettre en place

les infrastructures nécessaires à la mise en œuvre de

ces démarches qualitatives. La certification des

méthodes de contrôle de la qualité des différentes

structures (centrales, régionales et locales) par

l’ONSSA s’appuie sur les normes NM ISO les normes

de l’OIE et celles du Codex alimentarius. En 2011, la

fondation de l’Institut de normalisation,

IMANOR, a permis de développer un système

national de certification des services et produits des

entreprises et des organismes marocains qui est

conforme aux standards internationaux.

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Programme et initiatives en cours (sélection)

Mis

e à

niv

eau

Programme de mise à niveau (PMN) Période : en cours

Budget : n.c.

Financement : Divers

Opportunités : Financement, assistance technique

Exécution (chef de file) : Ministère tunisien de l’Industrie

Objectifs : Le programme de mise à niveau encourage depuis 1995 la

modernisation des entreprises tunisiennes : il soutient notamment les

investissements dans l’équipement, les nouvelles technologies et la recherche

par le biais de lignes de crédit spécifiques, d’incitation à l’investissement et de

projets d’assistance technique.

Information : www.pmn.nat.tn

Programme d’appui à la compétitivité des entreprises et facilitation d’accès au marché (PCAM) Période : 2011-2015

Budget : 23 M€

Financement : Union européenne

Opportunités : Opportunités de marché, accompagnement, financement

Exécution (chef de file) : Ministère tunisien de l’Industrie

Objectifs: Le PCAM contribue à améliorer la compétitivité des entreprises et

faciliter l’accès au marché international, en soutenant la mise en place de

système de qualité et de marquage CE par le biais d’assistances techniques et

de subventions.

Information : www.pcam.gov.tn

velo

pp

eme

nt

agri

cole

Projet de développement agricole intégré dans le gouvernorat de Siliana (Phase II)

Période : 2005-2013

Budget : 43 M€

Financement : FIDA, AFD, Gouvernement tunisien

Opportunités: Financement, accompagnement

Exécution (chef de file) : Gouvernement Tunisien

Objectifs : Le projet vise à renforcer le crédit et à encourager les

investissements dans l’irrigation, l’aménagement des pistes vicinales et l'accès

à l’eau potable dans la région de Siliana. Une composante porte sur la

formation pour une gestion durable des sols.

Information : www.ifad.org

NABETOU FUND

Période: En cours

Budget : 23 M€

Financement : Azur Partners

Cible/opportunité : Aides financières, Incubation

Agence d’exécution: Azur Partners

Objectifs: Fonds Nebétou est dédié au financement des entreprises qui

développent des produits à forte valeur ajoutée qui font partie du patrimoine

et des ressources naturelles des sols marocains.

Information : http://www.azurpartners.ma/nebetou-fund

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Principaux évènements d’affaires

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fili

ère

s

SALON INTERNATIONAL DE L’AGRICULTURE AU MAROC

(SIAM)

Secteur: Agriculture et agroalimentaire, commerce international

Nombre d’éditions: 8

Organiser: Ministère de l’Agriculture et de la Pêche

Focus: Salon international, conférences thématiques, Btob

Participation 2012: 600 000

Prochain événement : Avril 2014 (annuel)

Information : www.salon-agriculture.ma

SALON ANNUEL HALIEUTIS

Secteur: Pêche maritime, aquaculture, valorisation des produits de la mer

Nombre d’éditions: 6

Organiser: Commissariat Salon Halieutis

Focus: Salon international

Participation 2012:

Prochain événement : Février 2014

Information : www.salon-halieutis.com

velo

pp

eme

nt

de

fili

ère

s

EXPO HALAL INTERNATIONAL

Secteur: filière halal, tendances du marché, évolution des modes de

consommation

Nombre d’éditions: 2

Organisateurs: Maghreb Centres de Contacts

Focus: Salon professionnel à portée méditerranéenne, conférences,

concours

Participation: n.d.

Prochain événement : 26-27 Sept. 2013

Information : www.expo-halal-international.com

TERROIRS EXPO

Secteur: Agriculture, produits artisanaux maghrébins, produits du terroir maghrébin

Nombre d’éditions: 3

Organisateurs: Office des Foires et Expositions de Casablanca (OFEC), Clic Events

Focus: Salon à vocation régionale, foire

Participation 2012: n.d.

Prochain événement : n.d.

Information : www.terroirsexpo.ma

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28 © EuroMed@Change 2013

SALON INTERNATIONAL DE L’AGRICULTURE AU MAROC (SIAM)

Secteur: Agriculture et agroalimentaire, commerce international

Nombre d’éditions: 8

Organiser: Ministère de l’Agriculture et de la Pêche

Focus: Salon international, conférences thématiques, Btob

Participation 2012: 600 000

Prochain événement : Avril 2014 (annuel)

Information : www.salon-agriculture.ma

SALON ANNUEL HALIEUTIS

Secteur: Pêche maritime, aquaculture, valorisation des produits de la mer

Nombre d’éditions: 6

Organiser: Commissariat Salon Halieutis

Focus: Salon international

Participation 2012:

Prochain événement : Février 2014

Information : www.salon-halieutis.com

EXPO HALAL INTERNATIONAL

Secteur: filière halal, tendances du marché, évolution des modes de

consommation

Nombre d’éditions: 2

Organisateurs: Maghreb Centres de Contacts

Focus: Salon professionnel à portée méditerranéenne, conférences,

concours

Participation: n.d.

Prochain événement : 26-27 Sept. 2013

Information : www.expo-halal-international.com

TERROIRS EXPO

Secteur: Agriculture, produits artisanaux maghrébins, produits du terroir

maghrébin

Nombre d’éditions: 3

Organisateurs: Office des Foires et Expositions de Casablanca (OFEC), Clic

Events

Focus: Salon à vocation régionale, foire

Participation 2012: n.d.

Prochain événement : n.d.

Information : www.terroirsexpo.ma

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