Renforcer la compétitivité et la résilience en...

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un plan d’action pour une gestion améliorée des ressources naturelles et de l’environnement

Renforcer la compétitivité et la résilience en

Afrique un plan d’action pour une gestion améliorée des

ressources naturelles et de l’environnement

enhancing Competitiveness and resilience in AfriCAii

un plan d’action pour une gestion améliorée des ressources naturelles et de l’environnement

Avant-Propos

L’histoire de la croissance économique de l’Afrique au cours de la dernière décennie est impressionnante. Cependant, afin de soutenir cette croissance, une gestion environ-nementale saine, y compris du capital naturel, est vitale et doit être intégrée dans un programme de développement plus vaste. La dégradation des terres affecte les moyens de subsistance de presque 500 millions d’Africains et les taux de déforestation, causés large-ment par l’agriculture de subsistance, s’élèvent à environ 0,5 % par an. Plus de 60% des personnes vivant dans des zones urbaines habitent dans des bidonvilles. en raison des conditions environnementales, ils sont constamment exposés à des risques pour la santé et n’ont qu’un accès limité aux installations sanitaires de base et aux services de drainage. L’Afrique ne représente que 4% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, mais le changement climatique pose de nouveaux risques en termes de maintien de la croissance pour un continent dont les habitants sont déjà vulnérables aux impacts de sécheresse, d’inondation et de chaleur extrême. Bien que l’exploitation du pétrole, du gaz, et des mines soit source d’opportunités, les pratiques peu sûres de l’exploitation minière contri-buent à la dégradation des terres, polluent les rivières et menacent la santé de l’homme. Améliorer l’accès à l’infrastructure est primordial, mais ce défi doit être relevé de manière responsable sur le plan environnemental. Les institutions africaines de gestion environne-mentale font face à de nombreuses difficultés lorsqu’il s’agit de créer un environnement prévisible en termes d’investissements responsables et d’assurer la redevabilité et la fourni-ture de services aux citoyens.

Le présent rapport révèle le rôle important que revêt une gestion solide de l’environne-ment et des ressources naturelles dans le devenir de l’Afrique et la manière dont cette vision s’aligne directement sur les objectifs stratégiques de la Banque mondiale pour l’Afrique

1, y compris sur les axes de la création d’emplois et la compétitivité, de même

que le renforcement de la résilience et la gestion du risque, qui reposent sur le renforce-ment des capacités et de la gouvernance. Le rapport s’appuie sur une série de documents stratégiques. La stratégie environnementale de la Banque mondiale

2 illustre la manière

dont l’environnement soutient le développement, et plaide en faveur d’une transition vers une voie de développement vert, propre et résilient pour tous. Le rapport de 2010 sur le développement dans le monde concernant le climat et le développement argu-mente en faveur d’un développement intelligent sur le plan climatique afin de soutenir les objectifs de croissance et de réduction de la pauvreté. en outre, le travail en cours sur

1 Africa’s future and the World Bank’s Support for it (L’avenir de l’Afrique et comment la Banque mondiale entend y contribuer), Banque mondiale, mars 2011.2 How environment Sustains Development. World Bank Group environment Strategy – Toward a Green, Clean and resilient World for all (Comment l’environnement soutient le développement. Stratégie environnementale du groupe de la Banque mondiale – vers un monde vert, propre et résilient pour tous), Banque mondiale, mai 2012

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renforcer la compétitivité et la résilience en Afrique

la croissance verte démontre le rôle que joue une gestion responsable du capital naturel dans la croissance durable et inclusive.

Ce plan d’action aborde six thèmes majeurs: la gestion des ressources naturelles renou-velables (sol, eau, forêt et pêche pour la croissance et la viabilité des écosystèmes); l’amélioration de la qualité de vie dans l’environnement urbain; l’édification d’un déve-loppement résilient au climat et la promotion de la croissance à faible émission de carbone; la gestion de l’exploitation du pétrole, du gaz, et des mines de façon durable; le renforcement de l’accès à l’énergie et à l’eau et l’amélioration de la connectivité tout en atténuant les risques environnementaux; enfin l’amélioration d’un environnement por-teur pour l’investissement responsable au moyens de réglementations environnementales transparentes et redevables, et d’institutions compétentes. Dans un programme axé sur le pays, les partenariats et la collaboration transsectorielle sont essentiels à la mise en œuvre.

Ce rapport est le fruit de contributions apportées par de nombreux employés dans la région Afrique. il a été rédigé par Marjory-Anne Bromhead avec la collaboration de Her-bert Acquay, Peter Kristensen, Salimata follea, Veruschka Schmidt et Jennifer Wang, sous la direction générale d’idah Pswarayi-riddihough.

Jamal Saghir

Directeur, développement durable région Afrique, Banque mondiale

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Table des Matières

1. introduction et résumé 1

2. Capital environnemental et Naturel dans le Contexte de la Croissance Verte 3

3. ressources environnementales et Naturelles de L’afrique: Opportunités et Défis pour la Croissance, l’emploi et la résilience 5

4. rôle de la Gouvernance environnementale et de la Capacité institutionnelle de Croissance et de résilience 13

5. un Plan d’Action Stratégique 17

5.1 Gestion des ressources Naturelles pour Assurer la Durabilité de la Croissance, de la résilience et des Écosystèmes 18

5.2 Soutien aux Zones urbaines Habitables 23

5.3 un Développement résilient au Climat Associé à une Croissance à faible intensité de Carbone 25

5.4 Gestion du Développement Durable des Secteurs Pétrolier, Gazier et Minier 28

5.5 Développement d’infrastructures et d’Énergie à Durabilité environnementale 29

5.6 favoriser un environnement Propice à un investissement responsable par le Biais de réglementations et d’institutions environnementales Transparentes 34

6. Mise en Œuvre 39

6.1 Messages Clés 39

6.2 Partenariats 40

6.3 Connaissances et fondements Analytiques 41

6.4 intégration 42

6.5 Des Sauvegardes à la Durabilité 45

6.6 investir dans la Durabilité des Écosystèmes 47

6.7 Suivi des résultats 47

6.8 Conclusion 49

Annexe i: Priorités Par Secteurs D’activité pour les Pays et unités de Gestion-Pays (Cmu) 51

Annexe ii : résultats Clés Attendus Par Secteur d’Activité 63

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renforcer la compétitivité et la résilience en Afrique

Table des Figures

figure 3.1: Dégradation du sol causée par l’homme en raison de l’érosion de l’eau, du vent et de la détérioration chimique et physique. 6

figure 3.2: Points chauds de déforestation en Afrique subsaharienne (changement entre 2000 et 2005) 6

figure 3.4: Les ressources en eau par habitant et la disponibilité de l’eau sont très faibles dans de nombreux pays de l’Afrique subsaharienne 7

figure 3.3: Zones de biodiversité dans l’Afrique subsaharienne 7

figure 3.5: Afrique : construire des villes durables pour une population urbaine en constante progression 9

figure 3.6: Priorités clés: accélérer le développement de l’infrastructure 10

figure 3.7: Personnes touchées par les catastrophes naturelles (en millions) 1980-2009 10

figure 4.1: Notes ePiP des pays africains iDA 2006-2010 14

figure 6.1: Afrique: environnement et ressources naturelles—Portefeuille 2001-2012 43

Table des Encadrés

encadré 5.1: une approche paysagère de l’amélioration de la productivité durable dans un pays pauvre en terres arables : le rwanda 18

encadré 5.2: Malawi—Gestion des bassins versants pour la protection de l’infrastructure hydrologique et des terres agricoles 19

encadré 5.3: Amélioration de la valeur ajoutée locale provenant de la pêche et de l’aquaculture durables au Ghana 20

encadré 5.4: Gestion des zones protégées pour une amélioration du revenu local et de la conservation— projet transfrontalier de conservation au Mozambique: 35 millions $eu 22

encadré 5.5: Projet d’environnement urbain de Cotonou, Bénin : Amélioration des infrastructures environnementales et Protection contre les inondations: 55 millions $eu—2011 24

encadré 5.6: Système de transport par bus rapides à Lagos, Nigeria 24

encadré 5.7: Niger: Sécurité alimentaire et résilience climatique: convergences des défis dans l’un des pays les plus vulnérables au monde 25

encadré 5.8: Nigeria—Vers une croissance à faible intensité de carbone: un programme à long terme 26

encadré 5.9: Les codes de construction résistant aux cyclones à Madagascar 26

encadré 5.10: république Démocratique du Congo: Croissance et gouvernance dans le secteur minier 29

encadré 5.11: Amélioration de la connectivité en Éthiopie : intégrer la durabilité environnementale dans la conception des routes 30

encadré 5.12: La route à péage Dakar-Diamnado : Améliorer la connectivité et l’environnement urbain au Sénégal 30

encadré 5.13: Développement durable du potentiel énergétique du Cameroun 31

encadré 5.14: Sénégal : investissement dans la gestion de l’énergie du bois moyennant des approches communautaires 32

encadré 5.15: intégration d’une gestion environnementale améliorée dans les programmes sectoriels au Nigéria 35

encadré 5.16: Supervision environnementale dans la conception des projets d’infrastructures 36

encadré 5.17: Le projet des Chaînes de valeur compétitives 37

encadré 6.1: Alignement des politiques, des incitations, des capacités et de la gouvernance pour une croissance verte au Brésil : DPL de 1,3 milliard $eu 44

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Acronymes

APL Prêt à des programmes évolutifs (Adaptable Program Lending)

AT assistance technique

BDNeS Banque brésilienne de développement

BrT Système de bus rapide

DfiD Département pour le développement international du royaume-uni (Department for international Development)

DPL Prêt aux politiques de développement (Development Policy Lending)

ee Évaluation environnementale

eie Évaluation de l’impact environnemental

ePiP Évaluation des politiques et institutions d’un pays

eSA Évaluation stratégique environnementale

eSMAP Programme d’assistance à la gestion du secteur de l’énergie (energy Sector Management Assistance Programme)

fiDA fonds international de développement agricole

fLeGT Application des réglementations forestières, à la gouvernance et aux échanges commerciaux

fPCf fonds de partenariat pour la réduction des émissions dues à la déforestation

fPD Cellule de développement du secteur privé et financier

fTP fonds pour les technologies propres

Gei Groupe d’évaluation indépendante

GeS Gaz à effet de serre

iDA Association internationale de développement (international Development Association)

iTie initiative pour la transparence dans les industries extractives

JiCA Agence japonaise de coopération internationale (Japanese international Cooperation Agency)

LCr région Amérique latine et des Caraïbes

MAAN Mesure d’atténuation adaptée au contexte national

MMBTu Millions d’unités thermiques britanniques

MNA région Moyen-Orient et Afrique du Nord

NeGiP Projet d’amélioration du secteur de l’électricité et du gaz

OCDe Organisation de coopération et de développement économiques

OMD objectifs du Millénaire pour le développement

PANA Plan d’action national d’adaptation aux changements climatiques

PDDAA Programme détaillé de développement de l’agriculture en Afrique

PeS Paiement pour les services environnementaux

PiB Produit intérieur brut

Pir Pays à revenu intermédiaire

PMe Petite et moyenne entreprise

PNuD Programme des Nations unies pour le développement

PPP Partenariat public-privé

PreM réseau pour la lutte contre la pauvreté et la gestion économique (Poverty reduction and economic Management Network)

PrOfiSH

PrOfOr

PrOGeDe

rDD réseau du développement durable

reDD réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts

SPCr Programme stratégique pour la résilience climatique

TfeSSD fonds fiduciaire pour le développement écologiquement et socialement durable

WAVeS Partenariat mondial pour la comptabilisation du patrimoine et la valorisation des services d’écosystèmes

WWf World Wide fund for Nature (organisation mondiale de protection de la nature)

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Chapitre 1

Introduction et Résumé

La vocation de ce plan d’action est de démontrer le rôle que jouera une gestion solide des ressources environnementales et naturelles pour mettre en œuvre les objectifs de la stratégie de la Banque mondiale pour l’Afrique,3 et plus particulièrement pour aborder les deux piliers concernant les emplois et la compétitivité renforcés, la résilience accrue et la gestion du risque, se fondant sur des capacités et une gouvernance renforcées.

Le document est guidé par une série de stratégies et de plans d’action connexes de la Banque mondiale pour des composantes de développement durable élaborées à la fois au niveau régional et national, y compris des plans d’action actualisés pour l’énergie, le transport, l’agriculture, l’exploitation minière, de même que la stratégie pour le dévelop-pement en Afrique dans un contexte de changement climatique. il s’inscrit par ailleurs dans la logique de la stratégie environnementale de la Banque mondiale dont il s’inspire,

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celle-ci s’attachant plus particulièrement aux piliers d’un développement écologique, propre et résilient. en outre, il s’appuie sur la réflexion qui sous-tend le travail réalisé sur l’économie verte et la croissance écologique, soulignant l’importance du capital naturel et social, de l’innovation, de la connaissance et des gains en efficience de même que de la résilience et de l’inclusivité comme sources de croissance et de développement outre le capital physique et humain.

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Ce plan d’action débattra de l’intégration d’une gestion environnementale solide, y compris la gestion du capital naturel, dans le programme élargi sur le développement. il traite de six thèmes ou secteurs d’activité majeurs abordant la compétitivité et la résilience au moyen d’une gestion améliorée de l’environnement et des ressources naturelles:

• Gérer les ressources naturelles renouvelables pour la durabilité de la croissance et des écosystèmes;

• Améliorer la qualité de vie de l’environnement urbain;

3 L’avenir de l’Afrique et comment la Banque mondiale entend y contribuer , Banque mondiale, mars 2011.4 Comment l’environnement soutient le développement. Stratégie environnementale du groupe de la Banque mondiale – vers un monde vert, propre et résilient pour tous , Banque mondiale, mai 20125 inclusive Green Growth: The Pathway to Sustainable Development, Banque mondiale, 2012

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renforcer la compétitivité et la résilience en Afrique

• rendre le développement résilient au changement climatique et promouvoir une croissance à faible émission de carbone;

• Gérer le développement de l’exploitation minière, du pétrole et du gaz de manière durable;

• renforcer l’accès à l’énergie et l’eau et développer la connectivité tout en atténuant les risques environnementaux; et

• Améliorer l’environnement pour qu’il soit favorable à l’investissement responsable par le biais d’institutions et de réglementations transparentes et environnementales.

Le présent document est un plan d’action qui aborde l’environnement et le développe-ment durables pour l’ensemble des secteurs de la région Afrique. Ce plan d’action traitera du rôle de la gestion des ressources naturelles renouvelables, de la résilience face au chan-gement climatique et de la gouvernance environnementale de façon plus détaillée en comparaison à d’autres domaines d’activité.

Cinq messages clés concernant la mise en œuvre:

1. Les partenariats doivent constituer un élément essentiel du cadre de mise en œuvre, à la fois en termes de fondements analytiques mais aussi d’investissements. Les partenariats doivent être tissés au sein de la Banque au moyen d’une collaboration transsectorielle, et en dehors de la Banque grâce à des partenaires financiers, des fondations, des organisations de la société civile et au secteur privé.

2. Une gamme d’outils, d’instruments de prêt et de financement est mise à disposition pour donner la priorité et intégrer la durabilité environnementale, y compris les outils analytiques tels l’estimation des coûts économiques des ressources naturelles et de la dégradation environnementale et des outils de prêt comme le prêt de soutien aux politiques de développement. L’amélioration des données et l’accès aux informations sont indispensables.

3. La majeure partie du développement durable sur le plan environnemental porte sur l’intégration de la durabilité environnementale dans les programmes élargis de développement sectoriel, comme l’infrastructure, l’agriculture, l’exploitation minière et l’énergie, le développement urbain et le renforcement du secteur privé. Cela nécessite une collaboration transsectorielle entre le réseau de développement durable de la Banque mondiale (rDD), le réseau pour la lutte contre la pauvreté et la gestion économique (PreM) et la cellule de développement du secteur privé et financier (fPD).

4. Les sauvegardes ont un rôle à jouer, mais l’objectif doit viser une transition permettant de passer du système des sauvegardes à la durabilité au moyen d’une gouvernance environnementale renforcée, soutenue par des initiatives ascendantes de transparence et de redevabilité et un ciblage des résultats.

5. La gestion d’écosystèmes durables (y compris le sol et l’eau) sous-tend le développement dans d’autres secteurs. elle est par ailleurs essentielle à leur résilience à long terme: faciliter les politiques en faveur de la résilience des écosystèmes et leur rétablissement, de même que l’investissement dans ceux-ci doit faire partie de la stratégie pour l’Afrique.

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Chapitre 2

Capital Environnemental et Naturel dans le Contexte de la Croissance Verte

Une nouvelle réflexion économique conteste de plus en plus les approches précédentes fon-dées sur la croissance d’abord, le nettoyage ensuite. Bien que les dirigeants africains s’impliquent de plus en plus dans l’amélioration de la gestion environnementale dans un cadre élargi de croissance et de développement, il existe encore certains arguments, fon-dés en partie d’une part sur les chemins de croissance historique de certains pays de l’OCDe croissance d’abord, nettoyage ensuite et d’autre part, sur une théorie de crois-sance classique.

6 La théorie de croissance classique a façonné la croissance économique

comme étant dérivée des changements survenus dans le capital physique et humain et la technologie, l’épuisement du capital naturel étant compensé par les augmenta-tions d’autres formes de capital. Au cours des 30 dernières années, les inquiétudes se sont accrues concernant les obstacles potentiels à la croissance résultant d’un épuisement des ressources naturelles et des limites, en termes de capacité et d’absorption des déchets par la planète. Davantage de discussions se sont par ailleurs tenues sur les dommages irré-versibles et les effets de verrouillage qui supposent que nettoyer ensuite peut, dans de nombreux cas, se révéler bien plus coûteux que d’éviter la dégradation, la perte des éco-systèmes ou la pollution en premier lieu.

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Plus récemment, la théorie de la croissance verte a pu constater que la conservation et le rétablissement du capital naturel renouvelable, de même que des politiques solides en la matière sont une source de croissance et d’apports en bien-être. elle soutient en outre que l’estimation précise du capital naturel et des services des écosystèmes est entravée par les défaillances du marché et de la gouvernance, y compris les asymétries dans le savoir, les facteurs externes et les droits de propriété mal définis, de même que les échanges à l’échelle spatiale et les échanges entre les gains à court terme issus de l’épuisement du capital naturel et les dommages de la productivité à plus long terme. Les politiques qui prévoient des mesures incitatives pour corriger les défaillances du marché peuvent en

6 L’exemple de la courbe de Kuznets, bien connue sur le plan environnemental, reflète la transformation structurelle d’une économie. Tandis que les économies transforment les activités agricoles en des activités plus industrielles, la qualité de l’environnent se détériore ; mais alors que les revenus augmentent et que les économies sont de plus en plus orientées vers les services, les ressources sont disponibles pour le nettoyage environnemental et l’amélioration de la qualité de l’environnement. Ces paragraphes s’inspirent largement du rapport de recherche sur la politique 5872 de Hallegate, Heal et al, from Growth to Green Growth (De la croissance à la croissance verte), Banque mondiale, novembre 20117 rapport de recherche sur la politique 5872 de Hallegate, Heal et al, from Growth to Green Growth (De la croissance à la croissance verte), Banque mondiale, novembre 2011

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renforcer la compétitivité et la résilience en Afrique

retirer des bénéfices à la fois sur le plan environnemental et productif. Des exemples incluent le soutien à la gestion améliorée du transport urbain, qui peut réduire à la fois la pollution, mais également les coûts du trajet; la préservation du sol susceptible d’améliorer l’aménagement des bassins en amont et accroître la productivité agricole; et les régimes fonciers transparents qui incitent à réinvestir dans la terre.

La croissance verte souligne par ailleurs le rôle du capital social et institutionnel et d’une gouvernance saine. Les réglementations transparentes en matière environnementale et les institutions fortes offrent un environnement prometteur et solide pour la croissance durable. elles prévoient un cadre pour l’investissement responsable de même que pour l’investissement à long terme. La croissance verte insiste sur l’importance de gains en effi-cience ainsi que sur le savoir et l’innovation dans la réalisation des résultats en termes de croissance verte; l’énergie solaire hors réseau et les poêles performants sur le plan éner-gétique en sont des exemples. Ce document s’inspire de la réflexion qui sous-tend la croissance verte dans l’élaboration du plan d’action.

Le travail analytique sur les coûts économiques de la dégradation environnementale peut permettre d’identifier les priorités. Ce type d’analyse, cependant, n’a pas été réalisé en Afrique de manière aussi systématique que dans d’autres régions. L’étude de 2003 sur le Maroc dans la région MNA, par exemple, a estimé que les pertes représentaient 4,6% du PiB, la pollution de l’air et de l’eau représentant environ 40% du coût et de la dégra-dation de la zone du littoral, de la dégradation de la terre et de la forêt, d’une mauvaise gestion des déchets solides, et de l’environnement mondial pour le reste. Le Maroc, avec le soutien de la Banque, a lourdement investi au cours de ces dernières années dans l’amélioration de la gestion des déchets solides, de l’eau et de l’assainissement et des res-sources naturelles. Au Ghana, où une analyse similaire a été réalisée en 2007, le coût du PiB de la dégradation environnementale a été estimé à 10% par an, les forêts, la faune, les terres agricoles et la pêche représentant environ 6% et l’eau insalubre, un assainisse-ment insuffisant de même que la pollution de l’air environ 4%. Le travail analytique sur la dégradation des terres au Nigéria a estimé le coût du PiB à 9% et a permis de poser les bases d’une meilleure convergence pour aborder l’érosion dans la stratégie actuelle de partenariat du pays.

Il existe également une reconnaissance croissante sur le fait que le capital naturel est sous-estimé dans les systèmes de comptabilisation classiques du PIB. Plusieurs études

8

ont suggéré l’utilisation de systèmes de comptabilisation exhaustifs du patrimoine qui tiennent compte de l’épuisement du capital naturel pour obtenir des taux d’épargne net ajustés. L’initiative du partenariat mondial pour la comptabilisation du patrimoine et de la valorisation des services d’écosystèmes (WAVeS)

9 vise à intégrer l’accumulation et l’épui-

sement du capital naturel dans les systèmes nationaux de comptabilisation en pilotant l’approche dans plusieurs pays de l’OCDe et en développement, dont deux en Afrique (Botswana et Madagascar).

8 Where is the Wealth of Nations? Measuring Capital for the 21st Century Banque mondiale 2006, et The Changing Wealth of Nations: Measuring Sustainable Development in the New Millennium Banque mondiale 2010. 9 WAVeS (Wealth Accounting and Valuation of ecosystem Services). http://www.wavespartnership.org

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un plan d’action pour une gestion améliorée des ressources naturelles et de l’environnement

Chapitre 3

Ressources Environnementales et Naturelles De L’afrique: Opportunités et Défis pour la

Croissance, L’emploi et la Résilience

Les ressources naturelles renouvelables et non renouvelables de l’Afrique sont les vecteurs majeurs de la croissance économiques, mais sont également sous pression.

Les terres agricoles et les pâturages contribuent pour 15% au PIB et pour 60% au taux de chômage dans la région, cependant environ 25% des terres agricoles sont gravement endom-magées. L’agriculture fournit également 40% des revenus d’exportation et constitue la base d’une industrie agro-alimentaire en progression. Étant donné que la population africaine devrait doubler d’ici 2050, satisfaire aux besoins en matière de sécurité alimen-taire des citoyens est une priorité de premier ordre. La productivité agricole repose sur la fertilité sous-jacente du sol et la disponibilité d’une eau de bonne qualité en quantité suf-fisante. La dégradation du sol diminue à la fois la fertilité et productivité, et la résilience en rendant ces sols dégradés plus vulnérables à l’impact de la sécheresse, des inondations et des stress thermiques. Plus généralement, la dégradation des terres touche également l’infrastructure, contribuant à l’envasement des réservoirs, l’érosion des routes, la dégra-dation de l’habitat et d’autres biens. en moyenne, 3% du PiB de l’Afrique est perdu annuellement en raison de la perte de sol et des nutriments rien que sur les terres agri-coles.

10 Cependant, l’expérience dans la gestion durable des terres peut être transposée à

plus grande échelle grâce à des mesures incitatives adéquates: la conservation des sols, par exemple, est pratiquée sur plus de 300 000 ha en Zambie, augmentant les rendements et préservant la fertilité du sol.

Les forêts couvrent environ un quart des terres de l’Afrique subsaharienne et produisent 65% des besoins en énergie de même que d’autres produits ligneux et non-ligneux et des services d’écosystèmes, mais les taux de déforestation sont de 1% par an. 81% des foyers africains dépendent du bois de chauffage et du charbon pour se chauffer et cuisiner; les forêts sont sources de développement de l’industrie du bois domestique dans de nom-breux pays. À titre d’exemple, il est estimé que l’industrie du bois de chauffage et du charbon contribue pour 5% au PiB du rwanda. Les forêts d’Afrique représentent 23%

10 Terrafrica 20115

renforcer la compétitivité et la résilience en Afrique

du stock de carbone mondial dans les forêts et jouent un rôle dans la régulation climatique dans un sens plus large. Cependant, leur conservation est par ailleurs cru-ciale pour la résilience et l’adaptation en raison du rôle important qu’elles jouent dans la gestion du bas-sin hydrographique et de la fertilité. elles constituent les châteaux d’eau de l’Afrique. La déforestation contri-bue à la perte de résilience par érosion, inondation en aval, et perte de fonction de régulation du bassin hydro-graphique, de même qu’à l’augmentation des émissions mondiales de carbone. La pollution de l’air dans les foyers, causée largement par la fumée provenant de la combustion de biomasse ligneuse pour la cuisine et le chauffage au moyen de poêles non adaptés est la princi-pale cause des 400 000 décès prématurés en Afrique soit 40% du total mondial estimé de cette source.

11 Plusieurs

pays, dont certains avec une forte pression démogra-phique comme la Chine et le Vietnam, ont réussi à ralentir la déforestation au cours des deux dernières décennies. et il existe d’autres expériences positives en Afrique dans la gestion durable du bois de chauffage (Sénégal), dans la gestion de la forêt communautaire (Tanzanie), et dans la restauration du paysage (rwanda et Éthiopie).

La pêche maritime et la pêche côtière contribuent de manière importante aux besoins nutritionnels de la population ainsi qu’à l’emploi et aux exportations dans les pays d’Afrique de l’Ouest et de l’Est. Cependant, elles sont surexploitées: il existe également un fort poten-tiel pour une aquaculture bien gérée. elles représentent au Ghana par exemple environ 10% des emplois. On estime que la pêche emploie directement 25 millions de personnes sur tout le continent. elle fournit 23% des protéines (bien plus dans certains pays) et consti-tue l’un des produits agricoles d’exportation les plus importants de la région, avec une valeur nette d’ex-portation d’environ 1,7 milliard de dollars eu. Tous les autres produits agricoles représentent dans leur globalité une balance commerciale nette d’environ 0,6 milliard de dollars. La pêche maritime est importante dans tous les pays de l’Afrique de l’Ouest, mais également au Gabon, en Namibie, en Afrique du Sud, au Mozambique, en Tanzanie, au Kenya, à Madagascar, aux Comores, aux Seychelles, en Somalie et au Soudan. La pêche en eaux intérieures est importante dans tous les pays des Grands lacs, mais également pour les personnes qui vivent au bord des rivières et des points d’eau plus petits.

Le fonctionnement des écosystèmes côtiers permet

11 Banque mondiale 2011 Stratégie en matière énergétique, avant-projet

Figure 3.1: Dégradation du sol Causée par l’homme en Raison de l’érosion de l’eau, du vent et de la Détérioration Chimique et physique.

Figure 3.2: Points Chauds de Déforestation en Afrique Subsaharienne (Changement entre 2000 et 2005)

GLASOD, iSriC/uNeP/fAO, 1991

SDSu (South Dakota State university), 2008.

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également de protéger les villes et l’infrastructure côtières des inondations et offre un abri pour les poissons juvé-niles. Toutefois, la destruction des forêts côtières de palétuvier a accru la vulnérabilité des agglomérations côtières face aux inondations. Dans certains secteurs, la pollution—en particulier des forages de pétrole en mer, des déchets industriels et municipaux—a endom-magé ces systèmes écologiques. en outre, en raison de la mauvaise gouvernance et des régimes d’accès libre, plus de 90% de la pêche maritime commerciale en Afrique est totalement surexploitée. Par ailleurs, de nombreux pays sont dépourvus de capacité sous-jacente pour saisir la valeur de ces ressources localement, ou pour bénéficier suffisamment du potentiel de valeur ajoutée. La pêche artisanale pose un problème parti-culier qui nécessite l’implication étroite des acteurs et des approches participatives. Les approches axées sur les droits avec une forte participation locale, un suivi renforcé et un soutien pour une progression dans la chaîne de valeur peuvent apporter des solutions. Le programme de pêche en Afrique de l’Ouest tend à améliorer la gestion des ressources et à rehausser les chaînes de valeurs.

L’aquaculture est le seul sous-secteur alimentaire qui se développe le plus rapidement au monde, représentant désormais la moitié de la quantité totale (50 millions de tonnes sur 100 millions de tonnes) du poisson consommé. Mais la production en Afrique n’est aujourd’hui que de 150 000 tonnes environ, malgré les vastes ressources en eau de l’Afrique. Au Ghana, la gestion améliorée de l’aquaculture sur le lac Volta retient l’attention; il est éga-lement possible d’élargir l’expérience à la gestion de la pêche en lac, du lac Victoria à d’autres lacs.

Les ressources en eau douce offrent des services essen-tiels mais plus de la moitié de la population africaine vit dans des zones exposées à la pénurie d’eau ou au stress hydrique. Les ressources en eau douce de l’Afrique (à la fois en surface et souterraines) fournissent de l’eau potable, des installations sanitaires, des poissons, de l’énergie hydraulique, une agriculture et une industrie. Les terres humides, les plaines inondables et les cours d’eau apportent également d’importantes fonctions en termes d’écosystème. Ces pénuries illustrent l’impor-tance d’une gestion solide du bassin hydrographique et du bassin fluvial; les lacs et les rivières souterraines et d’eau douce sont essentiels pour la sécurité alimentaire de la région, la croissance économique et la subsistance. un sérieux travail analytique a renforcé la savoir sur les bassins fluviaux clés (Zambèze, Nil, Niger, et Sénégal) mais les programmes régionaux font face à des difficultés de mise en œuvre comparé aux programmes par pays.

Figure 3.3: Zones de Biodiversité dans l’Afrique Subsaharienne

Figure 3.4: Les Ressources en eau par Habitant et la Disponibilité de l’eau sont très Faibles dans de Nombreux Pays de l’Afrique Subsaharienne

Biodiversity Hotspots revisited, Conservation international, 2004.

fAO Aquastat, accessed Dec 2010.

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renforcer la compétitivité et la résilience en Afrique

Le continent africain est riche en biodiversité—il s’agit de la base des services environ-nementaux dont la vie dépend —mais la biodiversité est sous-estimée. Les côtes et les paysages africains de même que la faune qu’ils abritent, doivent être gérés de manière durable pour la subsistance locale et les emplois dans le tourisme mais également pour réguler et soutenir les services fournis par la biodiversité, y compris la pollinisation, les habitats des espèces sauvages apparentées à des espèces qui sont utilisées à de nombreuses fins et les valeurs culturelles.

Le tourisme axé sur la nature est essentiel pour l’emploi et les recettes en devises dans de nombreux pays d’Afrique; en Zambie, les recettes en devises sont la deuxième source de revenu après le cuivre, par exemple. Cependant, la diversité écologique des paysages et des paysages marins subit la pression humaine croissante. La perte de la biodiversité conduit à la réduction de la résilience des écosystèmes terrestres et aquatiques dont dépend l’homme pour sa survie mais les rend également plus vulnérables. Mettre en valeur la biodiversité est particulièrement problématique en raison de la difficulté que constitue la perte irréversible d’espèces ou d’écosystèmes, et en raison de la notion bien ancrée de bien publicdes services environnementaux apportés.

Les ressources minérales contribuent à l’ emploi et l’exportation, mais représentent des enjeux environnementaux et sociaux. L’exploitation minière a une longue histoire dans l’Afrique subsaharienne. Cette région est une source importante de nombreuses pierres et métaux précieux dans le monde comme l’or, les diamants, l’uranium, le chrome, le nickel, la bauxite, et le cobalt, sans oublier le charbon. Le secteur minier est une source majeure d’emplois et de devises pour neuf pays africains; en rDC, on estime que 16% des emplois sont issus dans l’exploitation minière, largement dans le secteur artisanal. Cependant, l’exploitation minière dans des conditions peu sures, associée à des pra-tiques minières qui dégradent l’environnement, polluent la terre et les points d’eau et menacent la santé humaine. La production de pétrole et de gaz contribue de plus en plus de manière importante aux économies de neuf pays africains, et de nouvelles ressources sont en cours de développement dans trois autres pays. La pollution, associée à l’industrie du pétrole et du gaz a gravement endommagé la capacité de production de la terre et des points d’eau dans certains pays. L’approche soutenue par l’initiative pour la transparence dans les industries extractives (eiTi), associée aux initiatives qui appuient des approches améliorées de l’extraction minière artisanale peuvent apporter des solutions.

Les zones urbaines apportent une concentration de capital humain et sont la clé d’une croissance économique dynamique, mais la croissance urbaine mal gérée a des répercussions environnementales et économiques considérables.

L’Afrique est le continent qui s’urbanise le plus rapidement, les taux de croissance de la population urbaine se situant au dessus de 4% par an, et les citoyens vivant en zones urbaines représentant 40% ou au delà de la population dans plus de 15 pays. Par ailleurs, les personnes vivant en zones urbaines sont des consommateurs potentiellement plus effi-caces en termes de ressources environnementales. Les citoyens en zones urbaines ont un meilleur accès aux services que ceux des zones rurales; 85% des citoyens habitant en ville, par exemple, ont accès à des sources d’eau améliorées, comparé à 51% en zones rurales.

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12 OMS/uNiCef 2008. un aperçu de l’eau potable en Afrique. 8

un plan d’action pour une gestion améliorée des ressources naturelles et de l’environnement

Mais 62% de la population urbaine africaine vit dans des taudis et la mauvaise gestion des conditions sanitaires, des installations d’assainissement, et des déchets solides pose des risques importants pour la santé tout en contri-buant aux inondations urbaines, à l’accumulation d’eau stagnante et à l’apparition de maladies hydriques. Les taudis construits sur des plaines inondables ou des ter-rains en pente fragiles sont susceptibles de s’écrouler ou d’être inondés durant les périodes pluvieuses. Les villes côtières situées à faibles altitude sont particulièrement vulnérables aux inondations côtières et au change-ment climatique. Les dégâts causés par les inondations de 2009 à Dakar ont touché 360 000 personnes, et tout comme celles de Cotonou au Benin en 2010, ils étaient liés à une mauvaise planification urbaine, des installa-tions sanitaires inadaptées et une gestion inefficace des déchets solides. Les déchets industriels et urbains non traités et les eaux usées contaminent les rivières, dimi-nuant la qualité et la disponibilité de l’eau à des fins productives. La poussière et la pollution liée à la circula-tion posent des problèmes de santé supplémentaires.

L’amélioration de la connectivité de même que l’accès à l’énergie, l’eau et les installations sanitaires sont essentiels pour la croissance africaine, mais doivent être gérés durablement.

Le renforcement de l’infrastructure des transports est la clé de la croissance africaine et présente des avantages environnementaux (en diminuant la perte des produits agricoles lors du transport par exemple, ou en réduisant les coûts de fonctionnement des véhicules et les émis-sions qui y sont liées), mais une conception bien pensée est nécessaire afin d’éviter l’érosion, la dégradation du bassin hydrographique, ou la perte de l’habitat. en outre, la mauvaise gestion des transports urbains aug-mente la pollution de l’air en ville.

Outre l’amélioration de la croissance économique, l’accès aux sources d’énergie moderne peut améliorer l’environnement en diminuant la dépendance du bois de combustion et la déforestation potentielle qui y est liée, et en réduisant le poids des maladies respira-toires causées par l’utilisation de combustibles sales. un accès renforcé au réseau peut réduire le gaz à effet de serre (GeS) en réduisant la dépendance des générateurs ali-mentés au fuel (utilisés par 60% des foyers urbains et la plupart des entreprises privées au Nigéria par exemple), mais l’énergie produite par le charbon peut augmenter la pollution de l’air de même que les émissions de gaz à effet de serre. L’énergie hydroé-lectrique est considérée comme une source d’énergie propre mais peut endommager les fonctions du bassin hydrographique et engendrer la perte de l’habitat si elle n’est pas conçue et gérée correctement.

Figure 3.5: Afrique: construire des villes durables pour une population urbaine en constante progression

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Part de la population urbaine

World Bank WDi, accessed June 2012.

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renforcer la compétitivité et la résilience en Afrique

Il y a eu plus de progrès accomplis dans la gestion du pro-blème de la fourniture en eau que dans les installations sanitaires en Afrique au cours des décennies passées, malgré la santé environnementale et les bénéfices de producti-vité y afférents concernant l’amélioration des installations sanitaires; seuls 31% des Africains ont accès à une source d’installation sanitaire améliorée, comparé à 60% à une source d’eau améliorée. Les égouts et les installations sani-taires ont été des domaines plutôt laissés pour compte en raison des externalités associées à ces installations, et du fait des problèmes en matière de coût et de caractère abordable, qui présentent davantage de défis pour les eaux usées que pour la fourniture en eau et en raison des contraintes insti-tutionnelles et comportementales.

Le rapport sur la croissance verte souligne le rôle clé que joue une infrastructure bien conçue, exploitée et financée selon les stratégies de croissance verte, en partie parce que la plupart du développement de l’infrastructure a des impacts de verrouil-lage à long terme qui peuvent être très coûteux à corriger.

La résilience renforcée aux catastrophes naturelles liées au climat est essentielle pour réduire le risque et stimuler la croissance en Afrique,

mais il existe par ailleurs des opportunités pour la croissance à faible émission de carbone.

Les citoyens africains, qui dépendent directement de la terre et de l’eau pour leur survie, sont vulnérables aux impacts du changement climatique, en particu-lier la sécheresse mais aussi les inondations. Les impacts tragiques des récentes sécheresses dans la corne de l’Afrique ont mis en exergue la vulnérabilité de nom-breux Africains aux événements liés au climat. La croissance du PiB et les précipitations sont étroitement liées dans de nombreux pays. Les événements météo-rologiques extrêmes, que ce soit les inondations ou les sécheresses, devraient augmenter, à la fois en fréquence et en intensité. Avec des températures qui devraient aug-menter de 2° à 4o C au cours de ce siècle, l’Afrique doit également faire face à d’importantes variations en termes de précipitation, l’agriculture et les écosystèmes naturels étant exposés à davantage de stress thermique et de sécheresse. On s’attend à ce que le niveau de la mer monte de 20 à 50 cm d’ici 2050, exposant les zones côtières du continent à une augmentation du nombre des inondations. Les coûts économiques de l’adaptation au changement climatique pour l’Afrique sont estimés

à environ 10 milliards de dollars par an pour la décennie 2010-2020, ces coûts augmen-tant par la suite. Les personnes les plus touchées sont celles qui dépendent de l’agriculture

Figure 3.7: Personnes touchées par les catastrophes naturelles (en millions) 1980–2009

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Dépenses Différentiel d’efficacitéDéficit de financement

Fourniture en eau et

installations sanitaires

Transport TIC Irrigation

Ressources nécessaires pour développer l’infrastructure en Afrique (Milliards de dollars ÉU/an)

Figure 3.6: Priorités clés: accélérer le développement de l’infrastructure

CreD-eMDAT database, accessed Dec 2010.

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un plan d’action pour une gestion améliorée des ressources naturelles et de l’environnement

et de la pêche et les personnes dans les zones côtières à basse altitude. Les programmes qui abordent la résilience climatique dans les zones urbaines sont en cours d’exécution ou en préparation. C’est le cas par exemple au Mozambique et au Sénégal, et dans les zones rurales par le biais d’un appui à la gestion durable des terres et de l’eau, les services météorologiques et climatiques renforcés et l’agriculture intelligente face au climat au Niger, en Zambie, au Mozambique, au Kenya et au rwanda.

Il existe souvent des synergies entre la croissance à faible émission de carbone, la rési-lience et les stratégies plus vastes de croissance en Afrique. 30% des émissions de GeS sont causées par la dégradation du sol, la modification de son usage et la déforestation, et les stratégies visant à réduire les émissions de ces sources (gestion durable du paysage, restau-ration des systèmes agroforestiers et des bassins hydrographiques) augmentent par ailleurs la résilience et renforcent la productivité (la triple victoire de l’agriculture intelligence face au climat

13 en est un exemple). Le programme proposé d’investissement forestier en

rDC, par exemple, vise à réduire la déforestation en soutenant les plantations de bois de chauffage et l’agroforesterie aux environs des grandes villes. Le programme de technolo-gie propre au Nigéria cible l’amélioration du transport urbain, de l’efficience énergétique et la réduction des pertes dans la transmission de l’énergie (il n’aborde pas directement le torchage au gaz, qui présente des enjeux institutionnels encore plus importants).

13 Note de politique: opportunités et enjeux de l’agriculture intelligente face au climat en Afrique, Banque mondiale et al.

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renforcer la compétitivité et la résilience en Afrique12

un plan d’action pour une gestion améliorée des ressources naturelles et de l’environnement

Chapitre 4

Rôle de la Gouvernance Environnementale et de la Capacité Institutionnelle de Croissance

et de Résilience

en Afrique, la stratégie met l’accent sur les liens entre gouvernance et capacité, sur l’importance d’institutions transparentes et responsables et de règles simples et claires qui permettront un développement durable à long terme.

La gouvernance est généralement définie comme l’ensemble des processus dans le cadre desquels sont prises et mises en place les décisions. La stratégie régionale africaine met également l’accent sur les relations entre faible gouvernance et faible capacité des sec-teurs publics, l’importance de l’expression des citoyens et des mécanismes comptables, mais aussi l’importance d’une large adhésion aux réformes et le besoin d’établir des plans de gouvernance/capacité simples et ciblés, tout en reconnaissant que le développement durable est un objectif à long terme.

Les notes de l’évaluation des politiques et institutions des pays africains (EPIP) se sont améliorées au cours des dix dernières années, à l’exception de celles relatives aux perfor-mances environnementales. Les analyses fournissent un outil très utile pour évaluer les performances de la gouvernance environnementale au niveau national. Les notes d’éva-luation de l’ePiP se sont améliorées, notamment en ce qui concerne les politiques économiques et structurelles, mais stagnent pour ce qui est des performances sociales et institutionnelles. L’indicateur onze de performance environnementale enregistre la plus grande dégradation des 16 indicateurs. Cet indicateur couvre les domaines tels que la qualité de l’environnement, la coordination entre les secteurs concernés, l’information du public, la participation aux sujets et décisions relatives à l’environnement, les progrès enregistrés dans le domaine des changements climatiques et la priorisation des pro-blèmes environnementaux. il recouvre également les progrès réalisés dans la résolution des principaux problèmes liés à l’environnement tels que la pollution de l’air, les déchets, la gestion des côtes et des mers, les ressources en eau, la biodiversité et le renouvellement des ressources naturelles.

13

renforcer la compétitivité et la résilience en Afrique

La performance environnementale de la plupart des pays africains à revenu intermédiaire (Afrique du sud, Botswana et l’ile Maurice) est bonne, ce qui souligne l’importance accor-dée par ces pays à revenu intermédiaire à une saine gestion de l’environnement en raison du rôle clé que cette gestion joue dans la croissance à long terme et la qualité de vie. Les principaux programmes de développement de nombreux pays africains visent à atteindre la prospérité et accéder au statut de pays à revenu intermédiaire au cours des 10 à 20 pro-chaines années. L’expérience des pays à revenu intermédiaire (Pri) montre que la bonne gestion de l’environnement doit jouer un rôle clé dans l’atteinte de ces objectifs.

Les réglementations environnementales ayant pour but de clarifier le système d’évaluation et les exigences de diligence raisonnable des investissements peuvent aider à attirer de nouveaux investissements responsables à long terme.

Des règles du jeu claires améliorent un environnement propice aux investissements respon-sables du secteur privé et s’assurent que les infrastructures, les industries de l’énergie, les exploitations minières et le développement urbain n’endommagent pas la résilience sous-jacente. La Banque a un rôle à jouer dans l’intégration de la gestion de l’envi-ronnement et des mesures d’atténuation relatives dans les investissements réalisés dans les infrastructures. Nous citerons pour exemple la route à péage Dakar-Damniado au Sénégal, qui inclut des dispositifs de protection de la forêt urbaine, la réimplantation et l’aménagement d’un dépôt de déchets solides et la réinstallation et l’indemnisation des populations locales ainsi qu’un autre projet routier en rDC qui a incorporé dans sa conception des mesures de lutte contre une potentielle déforestation et la protection des moyens locaux de subsistance.

Alors qu’il existe dans de nombreux pays une législation adéquate de l’environnement, les principales contraintes rencontrées sont la capacité de réalisation, la communication locale et les mécanismes comptables.

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2005 2006 2007 2008 2009 2010

Figure 4.1: Notes EPIP des pays africains IDA 2006-2010

14

un plan d’action pour une gestion améliorée des ressources naturelles et de l’environnement

Il existe souvent des problèmes de mise en œuvre entre les différents niveaux gouvernemen-taux ou sectoriels. Les responsabilités peuvent être déléguées aux administrations locales ou aux municipalités qui ne disposent pas des capacités suffisantes à leur mise en œuvre ou les responsabilités peuvent être transférées aux principaux ministères des secteurs où sont initiés les plus gros investissements (Transports, Énergies, Mines et Gestion de l’eau). Les modalités de financement permettant d’assurer un contrôle diligent de l’environne-ment font également souvent défaut. Des réglementations transparentes et solides et des institutions responsables dans ce domaine permettront également de réduire les risques et les coûts d’intervention des organismes internationaux de financement, y compris la Banque. Dans de nombreux pays africains, ce domaine de la gestion du secteur public devrait donc bénéficier d’une plus grande attention. règlements et besoins d’information devraient également être adaptés aux contraintes locales plutôt que “transposés” à partir des pays de l’OCDe.

De solides institutions de surveillance de la gestion des ressources naturelles augmentent la qualité des services que ces ressources peuvent fournir (pour la nourriture, l’eau et les car-burants). elles remplissent la “fonction de régulation” des ressources naturelles (pour les inondations, la gestion des bassins versants et la régulation climatique) et de leur “cycle de vie” et “services culturels” correspondants (pour la biodiversité, les loisirs). et des systèmes transparents augmentent les formes d’expression et atténuent les conflits.

Il existe en Afrique des expériences réussies de gouvernance “ascendante”, réalisées à travers une approche participative en matière de gestion et de surveillance de l’utilisation des ressources naturelles (par exemple, les agriculteurs en charge de la régénération des forêts au Sahel) ainsi que dans la gestion des zones protégées (par exemple, en Afrique du Sud et en Namibie).

D’importantes initiatives de gouvernance telles que iTie et fLeGT sont autant d’occasions d’améliorer la performance environnementale.

Ces initiatives aident à rehausser le profil de gouvernance et à définir un standard de com-paraison entre pays. L’initiative pour la transparence dans les industries extractives (iTie + +) établit une norme mondiale pour une gouvernance transparente dans les domaines du pétrole, du gaz et des exploitations minières, y compris des normes de performance environnementale et sociale transparentes. Même les pays rencontrant de nombreuses dif-ficultés en matière de gouvernance, tels que la rDC, sont activement engagés dans l’iTie + +. L’application des réglementations forestières, à la gouvernance et aux échanges commerciaux (fLeGT) définit une norme pour la gestion transparente du commerce international des produits forestiers. Au Gabon, la politique de développement mise en œuvre a contribué à améliorer la transparence de la gestion des concessions forestières et solutionner la gouvernance des pêcheries. L’adaptation de ces normes à l’exploitation minière artisanale et au commerce local du bois et des autres produits forestiers est tou-jours en cours.

L’agenda de l’environnement mondial offre des possibilités d’affronter les défis environnementaux locaux, régionaux et mondiaux, mais nécessite des ressources suffisantes et des incitations adéquates.

Les pays africains ont joué un rôle actif dans l’agenda de l’environnement mondial et la plupart participent aux principaux congrès internationaux sur l’environnement, y com-pris ceux liés aux changements climatiques, la conservation de la diversité biologique,

15

renforcer la compétitivité et la résilience en Afrique

la désertification et l’élimination des déchets dangereux. Par exemple, les pays du bassin du Congo sont engagés dans un programme régional destiné à réduire les émis-sions dues au déboisement et à la dégradation des forêts (REDD-prêt)

et 17 pays africains sont engagés dans un programme de partenariat pour le carbone forestier, en prévision des financements relatifs au climat. Cependant, le pour-centage de terres officiellement affectées à la protection de la biodiversité n’a que peu augmenté depuis 1990, passant de 10,7 % à 11,5 %. La mise en œuvre de pro-grammes visant à résoudre le problème des déchets dangereux (tels que les pesticides obsolètes) a été dans de nombreux pays un véritable combat. C’est encore un défi que d’adapter les accords internationaux aux capacités locales de développement qui permet-tront d’assurer leur mise en œuvre sur le terrain ainsi que d’intégrer la mise en œuvre de ces programmes dans les principaux plans de développement économique. Le point prin-cipal est de concevoir des programmes qui, tout en tenant compte des intérêts publics mondiaux, répondent également aux objectifs de développement locaux de ces pays. Par exemple, l’initiative de la Grande Muraille Verte, en soutien à la gestion durable des terres au Sahel, vise à répondre aux deux objectifs de lutte contre la désertification et d’amélio-ration de la productivité des terres. en Afrique du Sud, le programme du fonds pour les technologies propres vise à soutenir la croissance des énergies à faibles émissions de car-bone tout en répondant aux besoins énergétiques domestiques.

16

un plan d’action pour une gestion améliorée des ressources naturelles et de l’environnement

Chapitre 5

Un Plan d’Action Stratégique

Ce plan d’action propose six principaux “domaines d’action” qui reflètent les défis environnementaux présents en Afrique et la nature intersectorielle de la gestion de l’envi-ronnement et des ressources naturelles. il s’appuie sur les plans d’action déjà élaborés pour l’agriculture, l’énergie et les transports et comprend:

• gérer les ressources naturelles renouvelables pour assurer la durabilité de la croissance, de la résilience et des écosystèmes;

• améliorer la qualité de vie dans l’environnement urbain;

• rendre les processus de développement plus résilients au climat et promouvoir une croissance à faibles émissions de carbone;

• gérer de façon durable le développement des exploitations minières, pétrolières et gazières;

• améliorer l’accès aux énergies et infrastructures et augmenter les interconnexions tout en atténuant les risques environnementaux et

• instaurer de meilleurs conditions favorables pour encourager des investissements responsables à travers une meilleure transparence, réglementation environnementale et des institutions.

Le plan d’action tient largement compte des principaux messages de la stratégie environ-nementale de la Banque mondiale

14 et reflète les principes énoncés dans la Stratégie de

croissance verte.15 Cette stratégie environnementale met l’accent sur un développement

vert, propre et résilient. Pour clarifier ces différents termes, “vert” signifie un développe-ment efficace intégrant la valeur du patrimoine naturel, “propre” signifie une pollution réduite, sans risque pour la santé et faiblement émettrice de GeS et “résilient” la capacité de s’adapter aux changements, aux modifications climatiques et d’apporter les change-ments nécessaires dans les modes de production et de consommation. La Stratégie de croissance verte met l’accent sur les liens entre croissance verte et politique plus large de

14 “How environment Sustains Development. World Bank Group environment Strategy – Toward a Green, Clean and resilient World for all”, Banque mondiale, Mai 201215 “inclusive Green Growth: The Pathway to Sustainable Development”, Banque mondiale, 2012

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renforcer la compétitivité et la résilience en Afrique

croissance, mais souligne également la nécessité de s’attaquer aux défaillances des marchés et de la gouvernance, aux comportements et normes sociales profondément ancrés et aux coûts de financement initiaux. il met en évidence le rôle de l’innovation et des investisse-ments dans le capital humain, naturel et de santé.

5.1 Gestion des Ressources Naturelles pour Assurer la Durabilité de la Croissance, de la Résilience et des Écosystèmes

Les pays africains doivent restaurer et investir dans le capital naturel de façon à maintenir la croissance et améliorer les conditions de vie.

Afin de restaurer et maintenir la résilience et la productivité des terres exploitées et des bassins fluviaux, la gestion des terres et de l’eau est un élément clé à la fois pour les bassins versants et les paysages mais aussi pour les terres cultivées.

L’approche doit être adaptée aux différents écosystèmes, aux différentes densités de popula-tion, aux différents degrés de dégradation et aux besoins de production. Dans les paysages ruraux à forte densité de population comme au rwanda, certaines parties du Kenya, Madagascar et au Malawi, la priorité est donnée aux mesures “de croissance de la produc-tivité durable” sur les terres fertiles exploitées comprenant l’agroforesterie, la récupération de l’eau et l’irrigation, associées à des mesures plus larges de lutte contre l’érosion le long des lits des cours d’eau et le reboisement des pentes abruptes dans les hautes terres (voir encadré 5.1). Dans les paysages fortement dégradés tels qu’au sud du Nigeria, une démarche combinant des approches structurelles, biologiques et communautaires est plus appropriée. Dans les pays du Sahel, la priorité est plutôt mise sur la gestion durable des terres et de l’eau par le biais de mesures adaptées aux exploitations agricoles et visant à économiser l’eau, réduire les labours, l’agroforesterie, améliorer le ramassage et

Encadré 5.1: Une approche paysagère de l’amélioration de la productivité durable dans un pays pauvre en terres arables: le RwandaLe Rwanda, avec moins de 0,2 ha de terre arable par personne, un taux de croissance démographique de 2,7 % par an et où 83 % de la population vit dans les zones rurales, est l’un des pays d’Afrique les plus pauvres en terre arable. Pourtant, il a réussi à inverser la déforestation tout en améliorant la productivité agricole et en augmentant la valeur ajoutée et se consacre aujourd’hui à la gestion plus large des paysages. Son projet “Agriculture, Récupération des eaux et Irrigation des collines” a pour objectif de gérer les eaux pluviales de façon à limiter au maximum l’érosion des versants des collines grâce à des travaux de terrassement, l’amélioration des sols cultivés, la gestion du ruissellement des eaux et, dans certains cas, le développement de systèmes d’irrigation. Il vise à aider les agriculteurs à s’unir et développer des associations leur permettant un accès au crédit, mais aussi de faciliter la commercialisation de leurs produits et la production de bénéfices. Le contrôle de l’érosion signifie que moins d’engrais et de cultures sont entraînés par les eaux en bas des collines. La plantation d’arbres fourragers aide les agriculteurs à intégrer l’élevage dans leur système de production agricole, bien qu’acheter du bétail reste encore un défi pour beaucoup. Ce projet de programme a reçu des aides financières provenant de différentes sources, dont l’IDA (34 millions $EU), l’Agriculture mondiale et le Programme de sécurité alimentaire (50 millions $EU) et d’autres partenaires du développement. Il se développe progressivement, bassin hydrologique après bassin, pour couvrir à terme l’ensemble du pays.

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un plan d’action pour une gestion améliorée des ressources naturelles et de l’environnement

l’utilisation du bois de chauffage, améliorer la gestion des pâturages et des brûlages après récolte. Dans certaines circonstances, une approche régionale est plus appropriée, comme dans le bassin du lac Victoria.

La gestion des terres et de l’eau est l’axe essentiel du Plan d’action Agriculture16 et com-

prend les investissements dans l’administration des terres et des droits de propriété, l’irrigation et la gestion durable des terres et de l’eau (traitée ci-dessus) ainsi que les investissements dans l’adaptation de l’agriculture aux changements climatiques (voir éga-lement la section 5.3). La gestion de la sécurité alimentaire et de la vulnérabilité inclut une aide au développement communautaire pour mieux gérer les ressources agricoles, les catastrophes et les périodes de sécheresse ainsi que de mettre en place des systèmes d’alerte précoce, de soutien et d’assistance sociale efficaces. Cet axe est directement lié à l’adaptation aux changements climatiques et aux plans de résilience.

Un second axe majeur, l’amélioration de la productivité et des technologies, nécessite de relever les principaux défis environnementaux. il s’agit notamment de la gestion des pro-duits phytosanitaires, de la sécurité alimentaire, de l’utilisation de pesticides en toute sécurité et des considérations de santé animales, y compris celles liées à l’eau et au cli-mat. L’intensification durable peut également répondre à un objectif gagnant-gagnant

16 implementing Agriculture for Development – Plan d’action pour l’agriculture du Groupe de la Banque mondiale: Af 2010-2012, Banque mondiale, 2009.

Encadré 5.2: Malawi—Gestion des bassins versants pour la protection de l’infrastructure hydrologique et des terres agricolesLe bassin du lac Malawi-Shire est l’ensemble de ressources naturelles le plus important du Malawi et fournit l’eau nécessaire à la production de 95 % de l’électricité du Malawi, à l’agriculture, à la pêche, au transport, au tourisme et l’approvisionnement en eau des villes. 85 % de la population du Malawi dépend de l’agriculture pour sa subsistance. La déforestation, l’érosion des sols et la sédimentation sont de sérieuses menaces pour le fonctionnement des écosystèmes et la capacité économique de fournitures de services du bassin. Les conséquences des crues éclair sont toujours plus importantes et les dépôts de sédiments ont un impact sur la pêche, l’irrigation, la production hydroélectrique ainsi que la qualité de l’eau.

La Banque prépare actuellement un programme de gestion complet des bassins versants pour le bassin de Shire, assorti d’un prêt à un programme évolutif (APL) devant s’élever à 150 millions $EU et étalé sur deux périodes de six ans. L’objectif est de générer les bénéfices sociaux, environnementaux et économiques liés à une gestion améliorée des ressources naturelles du bassin. La première phase consiste à renforcer les capacités de gestion du bassin, les infrastructures de prévention des inondations, le développement socio-économique et la gestion des bassins versants centrée sur les moyens de subsistance, y compris le reboisement destiné à lutter contre l’érosion, les techniques de conservation des terres, l’amélioration des pratiques agricoles et les plantations communautaires destinées à réduire l’écart entre la production de biomasse et la consommation. Les mesures de conservation des sols et de reboisement dans les bassins versants en amont sont des actions clés pour l’écosystème qui aident à la prévention des dépôts de sédiments et des pertes économiques dans le bassin inférieur. Le programme est soutenu par différents partenaires comme le FIDA, le DFID, la Norvège, la JICA et d’autres qui assurent le financement et l’assistance technique associée.

Plusieurs pays de l’OCDE et certains pays latino-américains ont adopté une approche de paiements pour services environnementaux (PSE), où les utilisateurs des fonctions de l’écosystème du bassin inférieur (eau en milieu urbain, énergie hydro-électrique) paient les propriétaires terriens de la partie supérieure du bassin pour qu’ils entretiennent les fonctions des écosystèmes grâce au maintien de la couverture forestière. Les programmes du Costa Rica sont parmi les plus connus. Bien qu’il existe en principe un certain potentiel pour de telles approches, ces schémas requièrent des institutions relativement bien développées et des accords de transfert de paiements, ce qui peut être difficile à mettre en œuvre à court terme dans les pays africains.

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renforcer la compétitivité et la résilience en Afrique

d’amélioration de la productivité des terres fertiles et de libération des terres fra-giles ou moins fertiles destinées aux écosystèmes ainsi que des fonctions de protection. Comme les systèmes de production s’intensifient, des politiques prudentes et des mesures incitatives permettront d’éviter les conséquences d’une production intensive sur l’environnement (épuisement des nappes phréatiques, pollution des eaux, salinité et dégradation des sols) que d’autres régions ont connu.

Le développement des ressources en eau joue également un rôle essentiel dans les pro-grammes d’accès à l’énergie propre (énergie hydroélectrique) et de productivité agricole (irrigation). une bonne pratique de la gestion environnementale implique générale-ment que ces développements soient envisagés dans un contexte plus large de la gestion des bassins hydrologiques, en évaluant les répercussions en amont et en aval et les impacts locaux sur la fonction des bassins versants, l’érosion et la disponibilité de l’eau pour d’autres usages. Des approches régionales peuvent souvent compléter les programmes nationaux, comme dans les cas des bassins du lac Victoria, du Zambèze ou du Niger (voir encadré 5.2).

une gestion améliorée des terres et de l’eau est une priorité pour tous les pays africains.

Pêches, gestion des zones côtières et aquaculture peuvent contribuer de façon importante aux programmes d’emplois et de compétitivité en Afrique, mais les contraintes sous-jacentes de gouvernance et de capacités doivent être levées.

Les approches doivent être adaptées aux circonstances particulières des pays et de la pêche. Les améliorations de la valeur ajoutée de la chaîne de production et de l’aquaculture doivent être mieux ciblées. Les ressources sous-jacentes et les zones côtières doivent être gérées durablement afin de maintenir la résilience de ces ressources. Les thèmes com-muns aux pêches côtières et en mer sont un cadre réglementaire simple et cohérent, l’attribution des droits de pêche, des outils de gestion de base, y compris des systèmes

Encadré 5.3 : Amélioration de la valeur ajoutée locale provenant de la pêche et de l’aquaculture durables au GhanaAu Ghana, la pêche fournit 65 % des protéines alimentaires, est une source d’emploi direct ou indirect pour environ 2 millions de personnes et contribue à 4-5 % du PIB. La surpêche et le manque d’investissement dans les processus de valeur ajoutée ont réduit de 40 % la valeur des prises par bateau au cours des 10 dernières années et l’ensemble des pêches en mer a diminué de 20 %.

Le programme du gouvernement, soutenu par la Banque avec un prêt de 50 millions $EU de l’IDA, est d’améliorer la gestion des pêches, de protéger l’environnement, de promouvoir les processus de valeur ajoutée et d’encourager une aquaculture durable. Ce programme est soutenu par la Banque mondiale qui aide à (i) l’amélioration de la politique, du cadre réglementaire et de la planification des secteurs de la pêche et de l’aquaculture, de l’information sur la pêche et des systèmes de contrôle, (ii) l’introduction de systèmes de droits de pêche pour les différentes communautés de pêcheurs et de systèmes de licences, l’ajustement des efforts de la pêche, le retrait des navires de pêche et les moyens de subsistance alternatifs, la gestion des ressources marines ainsi que les systèmes de surveillance et de contrôle et (iii) l’aide au développement de processus de la chaîne de valeur ajoutée, à l’amélioration des sites portuaires, des infrastructures commerciales et des systèmes d’information, la certification des produits de la pêche et le soutien à l’aquaculture marine et continentale, y compris le développement d’un cadre réglementant les zones de pisciculture et l’amélioration des politiques de gestion du matériel génétique.

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un plan d’action pour une gestion améliorée des ressources naturelles et de l’environnement

de cogestion par les associations de pêcheurs, des périodes d’interdiction de pêche, des accords sur les équipements de pêche, la définition de zones protégées pour les poissons juvéniles, des initiatives de contrôle et de transparence, l’évaluation des stocks, l’amélio-ration des installations portuaires et des systèmes de gestion informatique des produits de la pêche. Le programme régional de pêche pour l’Afrique occidentale appuie les efforts nationaux dans un cadre régional commun. un programme similaire est en cours de développement pour les pays du sud-est africain et le Gabon. L’encadré 5.3 donne l’exemple d’un programme national élaboré dans un cadre régional.

Dans un certain nombre de pays, les approches combinant gestion améliorée des zones côtières et zones marines protégées avec gestion des ressources halieutiques sont impor-tantes. il s’agit notamment des pays côtiers de l’Afrique de l’Ouest comme le Gabon, l’Angola, le Mozambique, les Comores, le Kenya, la Tanzanie et Madagascar (L’Afrique du Sud, la Namibie et les Seychelles sont également d’intéressants modèles). La pêche inté-rieure et l’aquaculture jouent un rôle important, en particulier le long des grands fleuves et des lacs et requiert parfois une coopération régionale.

une gestion améliorée des forêts, des zones boisées et des arbres devrait se concentrer sur leur rôle de fournisseurs de services dans les domaines de l’emploi et des moyens de subsistance, ainsi que sur leurs fonctions de services dans l’écosystème.

Les actions seront centrées sur le rôle des forêts, des zones boisées et des arbres dans les économies nationales et régionales, tout d’abord en tant que fournisseurs de services d’ap-provisionnement en matériaux pour l’énergie locale, l’industrie, la nourriture, le fourrage et d’autres produits forestiers non ligneux, puis en tant que fournisseurs de “services de l’écosystème”, comme la protection des bassins versants, le contrôle de l’érosion, l’amélio-ration de la fertilité, la régulation du climat et la protection de la biodiversité. Les revenus à l’exportation et les actifs publics globaux ne sont que des sous-ensembles de ces fonc-tions plus générales.

Il existe un grand potentiel pour une gestion forestière communautaire à plus grande échelle, pour développer le secteur privé et améliorer la chaîne de valeur du bois et du char-bon de bois, les industries des programmes énergétiques de la biomasse ainsi que des produits non ligneux des forêts et pour développer l’écotourisme.

Le plan consisterait à accroître les investissements réalisés dans les bassins versants et la gestion des paysages, à renforcer la protection des sites de produc-tion ainsi que la fertilité des sols et la présence d’arbres dans

les zones agricoles et à réguler les cours d’eau. La restauration

et la conservation des forêts permettront d’atténuer les impacts du

changement climatique par le biais du stockage du carbone (voir égale-

ment le chapitre 5.4) mais, plus important encore pour la plupart des

pays africains, permettront également d’améliorer l’adaptation en

augmentant la résilience des terres, des ressources en eau et des bassins hydro-graphiques vis-à-vis des conséquences des inondations, des sécheresses et des périodes de chaleur excessive. une meilleure prise en charge de la conservation de la biodiversité tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des zones protégées contribuera à conserver des zones proté-gées de valeur.

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renforcer la compétitivité et la résilience en Afrique

La mise en œuvre de ce plan d’action doit permettre également la mise en place d’institu-tions locales, de systèmes d’information et d’une capacité de gouvernance transparente tant au niveau central que décentralisé, en tirant parti des nouvelles opportunités offertes par les technologies de l’information et des communications.

Les priorités varient entre les sous-régions. Dans la région du Sahel, les priorités sont la gestion communautaire de l’agroforesterie et des forêts et le développement de l’entre-prise privée et de la chaîne de valeur. Pour les zones humides d’Afrique de l’Ouest, les priorités incluent une plus grande efficacité et formalisation de l’industrie locale du bois, les réformes de la gouvernance, des revenus et des droits de propriété des arbres, l’agrofo-resterie et les primes à la plantation, ainsi que la protection des mangroves côtières et des bassins versants. Les priorités de l’Afrique centrale incluent la gestion de l’énergie bois autour des grandes villes, l’amélioration de la chaîne de valeur du traitement local du bois et de l’écotourisme forestier, la décentralisation de la gestion communautaire des forêts ainsi que le support à la gestion transparente des concessions forestières pour plus d’ap-ports sociaux et économiques. La biodiversité des forêts doit être spécialement protégée, comme doit être surveillée la gestion des impacts des infrastructures et le développe-ment des exploitations minières sur les forêts et les populations locales. Cette sous-région devrait également bénéficier de façon plus large des fonds du programme de réduc-tion des émissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts (reDD) (voir le chapitre 5.3 sur le changement climatique). Pour l’Afrique orientale et australe, les prio-rités sont l’agroforesterie et la gestion des bassins versants, les énergies de la biomasse, en particulier autour des grandes villes, les forêts et plantations communautaires, le déve-loppement de l’écotourisme, la conservation de la nature et la protection des mangroves côtières et la gestion forestière dans le cadre des investissements réalisés dans les infras-tructures et les exploitations minières.

Encadré 5.4: Gestion des zones protégées pour une amélioration du revenu local et de la conservation - projet transfrontalier de conservation au Mozambique : 35 millions $EULe Mozambique offre une large variété d’habitats incluant des écosystèmes montagneux, boisés, des zones humides, côtières et maritimes. Ses 2700 km de côtes sont uniques en Afrique de l’Est en termes de qualité, de diversité et de richesse des espèces. La plupart des zones les plus importantes sont localisées à proximité des frontières internationales et des itinéraires touristiques des pays voisins, y compris le parc Kruger en Afrique du Sud et les zones côtières humides d’Isimangalisu. La faune a subi de lourdes pertes lors de la longue guerre civile, mais les paysages sous-jacents naturels ont été préservés. La stratégie globale de développement du tourisme en Mozambique est de privilégier le tourisme haut de gamme de qualité, en profitant de ses plages immaculées, de ses paysages vierges et du potentiel de réapparition de la faune.

L’objectif du projet est d’augmenter la croissance du tourisme dans les secteurs privé et communautaire dans les régions transfrontalières protégées, tout en augmentant l’interconnexion des corridors écologiques et en améliorant l’efficacité de la conservation de la biodiversité. Le projet vise à développer l’emploi local dans les domaines de la conservation et du tourisme, accroître les recettes touristiques et augmenter les indicateurs clés de la biodiversité, y compris le nombre d’espèces charismatiques.

Le projet soutient les améliorations apportées aux cadres réglementaires et institutionnels, aux initiatives collectives et privées dans le secteur du tourisme et à la gestion des zones protégées en mettant l’accent sur les parcs transfrontaliers comme par exemple la réserve d’éléphants du Mozambique qui borde l’Afrique du Sud. Le projet est mis en œuvre en partenariat avec l’IFC. Les corridors transfrontaliers permettent les déplacements de la faune sauvage sur la base des schémas de migration naturelle vers et venant d’Afrique du Sud afin de reconstituer et, par conséquent, participer au rétablissement de la faune sauvage au Mozambique.

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un plan d’action pour une gestion améliorée des ressources naturelles et de l’environnement

La conservation de la biodiversité doit se concentrer sur les bénéfices apportés à la population locale, la planification intégrée de l’utilisation des terres et l’adaptation des financements.

Financer la gestion des zones protégées est un défi majeur en raison des ressources publiques globales qu’elles génèrent, mal reflétées dans les prix du marché. Dans la plupart des pays de l’OCDe, la plus grande partie des coûts directs sont pris en charge par les budgets généraux, considérant globalement les bénéfices économiques et sociaux générés par ces paysages.

Dans la plupart des pays africains, la stratégie appropriée est de combiner le soutien à la gestion des zones protégées à une plus large planification de l’aménagement durable du territoire et de soutenir l’amélioration de la productivité et des moyens de subsistance des personnes vivant à proximité des parcs. Le Mozambique et la Zambie sont des modèles de collaboration avec le secteur privé pour la promotion de l’écotourisme. Les fondations peuvent y contribuer.

Des essais de financement des compensations pour la conservation de la biodiversité ont eu lieu dans le contexte du développement des infrastructures (par exemple, dans le Lom Pangar au Cameroun), Madagascar a créé un fonds fiduciaire pour la conservation et il existe dans certains pays un régime de paiement pour services environnemen-taux (notamment par le biais de la reDD). Cependant, beaucoup de zones protégées en Afrique auront besoin pour survivre d’un financement externe à moyen terme jusqu’à ce que ces pays disposent des capacités budgétaires de financement direct, reconnaissant ainsi leur rôle global dans la création d’emplois et de revenus.

une grande partie de la biodiversité est située en dehors des zones protégées: en rétablis-sant la végétation naturelle, les mesures globales de restauration des paysages remportent de nombreux succès car elles permettent également la création d’environnements abritant la vie sauvage et les fonctions d’un écosystème.

Les pays prioritaires incluent Madagascar, les hauts plateaux d’Afrique centrale et les pays du bassin du Congo, les forêts humides et les paysages côtiers d’Afrique occidentale et la biodiversité des zones sensibles en Éthiopie et en Afrique australe.

5.2 Soutien aux Zones Urbaines Habitables

L’amélioration de la qualité environnementale des villes constitue la base de l’emploi, de la croissance et de la résilience dans les zones urbaines.

Les priorités visent l’amélioration de la gestion du trafic et un meilleur accès aux trans-ports publics, l’amélioration de la qualité de l’air et de l’approvisionnement en eau, l’assainissement, le drainage et la gestion des déchets solides, l’aménagement du territoire pour protéger les voies d’eau et les plaines inondables, l’assurance d’un développement ordonné des infrastructures et l’ouverture d’espaces de loisirs correspondants ainsi que la sécurisation du régime foncier.

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renforcer la compétitivité et la résilience en Afrique

De nombreux programmes d’urbanisation, en jetant les bases d’une amélioration de la gestion municipale et du système foncier, ont également créé les bases d’une ville plus respectueuse de l’environnement et agréable à vivre. Au Kenya, le Projet d’amélioration de l’habitat privé permettra, par exemple, d’améliorer les conditions de vie en habitat urbain des Kenyans, de renforcer la sécurité du régime foncier et d’améliorer l’infrastructure physique des habita-tions privées dans les grandes municipalités. D’autres, comme le projet d’environnement urbain de Cotonou, s’attaquent directement aux problèmes de risques et de résilience en améliorant le drainage, le contrôle des inondations, la gestion des déchets solides et l’amé-nagement du territoire (voir encadré 5.5). D’autres programmes d’environnement urbain mettant l’accent sur le drainage, l’assainissement et la gestion des déchets solides sont en cours de réalisation ou de préparation dans un certain nombre de pays (Accra au Ghana, et Zanzibar en Tanzanie, pour n’en citer que deux). Les programmes sont également accompa-gnés par des réformes de gouvernance dans différents domaines tels que l’aménagement du territoire municipal, la gestion et les réformes foncières.

La gestion des transports urbains et du trafic requièrent des approches adaptées aux besoins particuliers des villes, particulièrement ciblées sur l’accès aux transports publics, l’abordabilité et la sécurité des piétons (35 % des déplacements dans les villes africaines

Encadré 5.5: Projet d’environnement urbain de Cotonou, Bénin : Amélioration des infrastructures environnementales et Protection contre les inondations : 55 millions $EU - 2011Le taux de croissance de la population urbaine au Bénin est de 5 % par an : 45 % de la population vit maintenant dans les villes et la moitié de ces habitants vivent dans l’agglomération sud de Cotonou / Porto Nove / Parakou. La croissance de Cotonou a été accompagnée d’importants problèmes liés à l’élimination des déchets solides, la dégradation de la qualité de l’eau, la pollution atmosphérique urbaine, les constructions dans des zones écologiquement sensibles sujettes à des crues saisonnières et la dégradation globale de la qualité de l’environnement.

En octobre 2010, de graves inondations ont touché la partie sud du pays, en particulier Cotonou, et ont aggravé ces problèmes en soulevant des questions cruciales liées au drainage et les problèmes annexes de gestion des déchets solides. Le coût direct de ces inondations a été estimé à 2 % du PIB, non compté d’autres coûts indirects liés aux répercussions sanitaires et autres perturbations du mode de vie.

Ce projet supporte l’amélioration du drainage, la gestion des déchets solides, y compris la collecte, le transport et l’élimination dans des décharges aménagées. Il pilote l’amélioration des traitements d’assainissement et des eaux usées et prend en charge les programmes de préparation aux risques d’inondation et de catastrophe (éléments clés d’une résilience climatique plus large).

Encadré 5.6 : Système de transport par bus rapides à Lagos, NigeriaLa congestion du trafic et la pollution de l’air sont des problèmes majeurs à Lagos, sixième plus grande ville au monde. La population de Lagos atteint 9 millions d’habitants et continue de croître à raison de 6 % par an. De plus, les aéroports et ports maritimes de Lagos gèrent plus de 70 % des échanges de marchandises du pays. La densité du réseau routier urbain, 0,4 km pour 1000 habitants, est l’une des plus basses en Afrique.

En mars 2008, pour améliorer la gestion et les services offerts par les transports urbains, la municipalité de Lagos a mis en place un système de transport par bus rapides (BRT) offrant aux voyageurs un moyen de transport urbain sûr, propre et abordable. Ce système comprend environ 220 bus qui roulent sur 22 km de voies réservées et qui transportent environ 200 000 passagers par jour. Le BRT a également pour avantage d’améliorer la qualité de l’air, les habitants passant des modes de transport privés aux transports en commun. Fort de son succès, le système BRT a été étendu à d’autres parties de la ville.

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un plan d’action pour une gestion améliorée des ressources naturelles et de l’environnement

sont effectués à pied, plus que tout autre mode de transport). Lagos a entrepris une approche innovante de développement des transports publics qui peut être un modèle pour d’autres pays (voir encadré 5.6). Dans certaines villes d’Afrique occidentale, l’utili-sation généralisée de moteurs à deux temps sur les motos taxis pose principalement un problème de pollution.

Les priorités d’amélioration de l’environnement urbain incluent les villes au développe-ment rapide comme Accra, Cotonou, Dakar, Dar es Salaam, Douala, Kampala, Kinshasa, Lagos, Nairobi, Bamako et Ouagadougou. Cependant, une attention croissante doit être portée aux villes secondaires et aux banlieues.

5.3 Un Développement Résilient au Climat Associé à une Croissance à Faible Intensité de Carbone

La résilience et l’adaptation sont les priorités, mais il existe aussi des possibilités de croissance à faible intensité de carbone et des moyens de tirer parti des synergies entre adaptation et atténuation

Ce plan d’action nécessite de consacrer une partie essentielle du programme de déve-loppement à l’adaptation et à la gestion du risque climatique, avec une attention toute particulière apportée à gestion des ressources naturelles, à une agriculture adaptée au changement climatique, à la gestion des zones côtières, à la planification des infrastruc-tures, à l’amélioration des services météorologiques et climatiques, et à l’intégration des programmes d’adaptation et de risque de catastrophe. Le Programme stratégique pour la

Encadré 5.7 : Niger: Sécurité alimentaire et résilience climatique: convergences des défis dans l’un des pays les plus vulnérables au mondeLe Niger a des précipitations extrêmement variables ; 84 % de la population dépend d’activités liées à l’exploitation des terres parmi lesquelles l’agriculture et l’élevage pour sa survie. L’agriculture représente 39 % du PIB. Cependant, 50 % de la population souffre périodiquement de l’insécurité alimentaire. Les projections prévoient que les températures augmentent, et que la fréquence des événements climatiques extrêmes augmente durant les prochaines décennies. La stratégie 2008-2012 Pauvreté et Croissance économique reconnaît l’impact du climat sur le développement et le bien-être humain.

Le Programme stratégique pour la résilience climatique (SPCR) du Niger, un programme de 110 millions de $ EU, comporte trois composantes majeures : l’amélioration des services climatiques et météorologiques, la gestion de l’eau agricole dans les zones irriguées, et des approches communautaires pour la gestion durable de l’eau et des terres, ainsi qu’une protection sociale renforcée dans les zones pluviales. Le programme s’appuie sur le solide bilan du Niger dans le développement communautaire décentralisé, ainsi que son programme de Réduction de la pauvreté et de croissance économique, qui met l’accent sur un développement rural durable. Il s’appuie également sur le programme de régénération des forêts géré par les agriculteurs qui a été lancé à la suite des sécheresses des années 80. Le programme accorde aux agriculteurs des titres simples pour les terres et les arbres qui poussent sur celles-ci, et a permis une reprise généralisée de la végétation au Niger, ainsi que d’accroître la fertilité des sols et les rendements, de fournir du fourrage et de l’ombre pour le bétail, de limiter l’érosion, et de rendre les paysages plus résilients face aux chaleurs et précipitations élevées.

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résilience climatique au Mozambique nous fournit un exemple: ce programme de 250 millions de $ eu vise une meilleure conception et un meilleur entretien des routes dans la vallée de Zambezi, le drainage et la protection des zones côtières de la ville de Beira, l’amélioration des services hydrométéorologiques dans les vallées de Zambezi et Limpopo ainsi qu’une agriculture et une irrigation résilientes au changement climatique dans la province de Gaza, tout en multipliant les investissements du secteur privé dans la gestion des forêts et des bassins versants et en améliorant l’aménagement du territoire provincial. Les prêts au soutien des politiques de développement permettront de poursuivre l’in-tégration dans les processus de planification du développement. Au Niger, d’autre part, l’accent est mis sur la gestion durable des terres et de l’eau, les services météorologiques et la protection sociale (voir encadré 5.7); l’Éthiopie a une approche similaire. Le Séné-gal, ne disposant que de fonds disponibles limités, se concentre sur les systèmes d’alerte

Encadré 5.9 : Les codes de construction résistant aux cyclones à Madagascar Madagascar est touché par trois à quatre cyclones majeurs cyclones par an, et est par conséquent le pays africain le plus exposé aux cyclones. Les dommages physiques et pertes de productivité représentent une réduction moyenne d’environ 4% du PIB. Afin de minimiser les dommages liés aux cyclones et les pertes humaines, le gouvernement a introduit un code de construction résistant aux cyclones, développé par une équipe représentée par plusieurs agences. Dans les zones les plus sensibles aux cyclones, le code exige que les bâtiments soient construits pour résister à des vitesses de vents allant jusqu’à 266 km/heure.

Afin d’assurer sa mise en œuvre, le nouveau code prévoit des sanctions administratives pour les entreprises de construction. Le code a abouti à des résultats positifs. Seul l’un des 1000 bâtiments soutenus par le Programme de Développement communautaire, un programme de 100 millions de $ EU qui a pris fin en 2008 et qui exigeait que les bâtiments publics répondent aux nouvelles normes, a été endommagé par les cyclones à partir de fin 2010.

Encadré 5.8: Nigeria – Vers une croissance à faible intensité de carbone : un programme à long termeAvec 150 millions d’habitants, le Nigeria est l’un des pays les moins efficaces au monde en termes d’énergie, en partie parce que l’accès difficile et le manque de fiabilité de l’électricité délivrée via le réseau national ont conduit les industries et les ménages à investir lourdement dans des générateurs coûteux alimentés au diesel et hauts émetteurs de GES. Quatre-vingt millions de personnes dans ce pays n’ont pas accès à l’électricité. De plus, la pratique généralisée de la torchère associée à la production de pétrole constitue une source majeure d’émissions de GES et réduit la disponibilité d’énergie à partir de gaz. La dégradation des sols constitue un autre contributeur aux GES.

On estime que 31 % des émissions de GES du Nigeria proviennent du torchage de gaz et autres sources fugitives , 39 % de l’agriculture (sans compter le changement d’affectation des terres), 6 % respectivement des déchets, de l’électricité et de la chaleur, et 9 % du secteur du transport qui croît très rapidement, le reste provenant d’autres sources.

Un obstacle majeur à l’investissement dans les infrastructures de gaz et la production d’énergie associée à ces dernières a été le prix du gaz, fixé très bas par le gouvernement. Celui-ci est en train d’être augmenté, de 0,2 $EU/ millions d’unités thermales britanniques métriques (MMBTU) en 2009 à 2 $EU/mmbtu à la fin de 2013. Etant donné les investissements considérables qui seront nécessaires pour le développement d’infrastructures gazières ainsi que l’amélioration de la production et la transmission d’électricité, le Fonds pour les technologies propres (FTP) du Nigeria se concentre sur les gains à court terme dans le système de transport par bus rapide et le transit de masse dans les villes de Lagos, Abuja et Kano, et dans l’aide aux intermédiaires financiers pour surmonter les barrières techniques, de marché et de temps qui limitent les investissements dans l’énergie propre et l’efficacité énergétique.

Les coûts généraux du programme sont estimés à 1,3 milliard $EU, dont 200 millions $EU financés par le FTP et le reste par la Banque multilatérale de développement, l’IFC, le gouvernement et le secteur privé.

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précoce contre les inondations et la planification de la protection des côtes. Certains pays, comme Madagascar, ont adopté avec succès des stratégies relativement peu coû-teuses pour planifier et réduire l’impact des catastrophes naturelles dans la construction des infrastructures et logements. Vu l’importance de l’agriculture pour les économies et les moyens de subsistance, il est essentiel de soutenir l’agriculture adaptée au changement climatique afin de remporter une triple victoire: une plus grande productivité et sécurité alimentaire, le renforcement de la résilience climatique et une croissance à faibles émis-sions de carbone.

Il existe des possibilités de croissance à faible intensité de carbone dans l’énergie et le trans-port, mais également dans l’amélioration de la gestion des terres et des forêts où il y a de fortes synergies avec l’adaptation. (Comme indiqué dans la Section 3, le changement dans l’affectation des terres représente les deux tiers des émissions de GeS en Afrique). L’éner-gie hydroélectrique ainsi que le bois de chauffage et autre énergie-biomasse, lorsqu’ils sont gérés durablement, présentent des options à faible intensité de carbone pour le développement énergétique. L’Éthiopie, le Mali et le Kenya participent au programme stratégique d’énergie renouvelable, en exploitant des ressources comme l’énergie géo-thermique et l’énergie hydrique et solaire à petite échelle. Plusieurs pays participent à l’initiative de réduction des gaz torchés et à la promotion des sources d’énergie propres (par ex. l’hydroélectricité) et de l’efficacité énergétique, en produisant de l’énergie propre à bon rapport coût/efficacité à base de charbon et en réduisant la pratique de la torchère. L’Afrique du Sud, où les centrales au charbon constituent la principale source d’émission, a élaboré une stratégie de croissance à faible intensité de carbone centrée sur l’effica-cité énergétique, le transport, et le développement des ressources d’énergies renouvelables comme une approche à long terme afin de réduire la dépendance vis-à-vis du charbon. Même dans les pays qui connaissent des défis institutionnels complexes comme le Nigé-ria, des “gains à court terme” sont possibles (voir encadré 5.8).

Cependant, pour la plupart des pays, le plus grand potentiel réside dans l’investissement dans l’agroforesterie, la gestion durable des terres et la réduction des émissions liées au changement dans l’utilisation des terres, la déforestation et la dégradation des forêts. Le projet carbone des sols agricoles au Kenya fournit un exemple d’approche combinant l’adaptation et l’atténuation: un programme couvrant 60000 ha dans l’ouest du Kenya vise à améliorer la productivité à travers des mesures de fertilité du sol et de restaura-tion du paysage. Grâce à l’accès à la finance carbone à travers le fonds Biocarbone, il a aussi pour résultat la séquestration du carbone. Dix-sept pays participent au fonds de partenariat pour la réduction des émissions dues à la déforestation (fPCf), qui aide les états à être prêts pour reDD. en plus de la rDC (voir Section 2), le Burkina et le Ghana participent au Programme d’investissement des forêts qui pilote les investisse-ments de reDD.

Le renforcement des connaissances et des capacités sont les éléments clés des stra-tégies de climat et de développement. La résilience africaine peut être accentuée en investissant dans l’amélioration des services d’information météorologiques et climatiques, la prévention des catastrophes, notamment la prévision des sécheresses et des inondations, et l’aménagement du territoire. Les nouvelles technologies ont un rôle à jouer. Les solu-tions ne sont pas forcément très onéreuses, mais elles doivent être adaptées aux besoins des citoyens et développées en leur collaboration. Les solutions ne doivent pas toujours être très coûteuses (voir encadré 5.9). en ce qui concerne l’atténuation, de systèmes de surveillance, de contrôle et de suivi sont également développés; ceux-ci étant essentiels pour que les pays puissent bénéficier dans le futur de financement pour les mesures d’at-ténuation liées au climat. il est possible d’élargir les possibilités de financement par le

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renforcer la compétitivité et la résilience en Afrique

moyen d’investissements du secteur public et privé, le financement du développement et le financement futur lié au climat.

un développement adapté au climat est une priorité pour tous les États africains bien que l’accent mis varie selon les pays. il est prévu à plus long terme d’augmenter le finan-cement à grande échelle afin de répondre au programme climat par le biais du fonds vert pour le climat, qui a pour objectif de remplacer et d’élargir les mécanismes de financement lié au climat actuellement disponibles. Cependant, le fonds ne deviendra probablement opérationnel que vers la fin de la décennie, et son ampleur dépendra des accords conclus lors des prochaines négociations sur le climat. quelle que soit la source de financement, un développement adapté aux changements climatiques est essentiel à la croissance de base et à la réduction de la pauvreté en Afrique.

5.4 Gestion du Développement Durable des Secteurs Pétrolier, Gazier et Minier

La durabilité environnementale et sociale doit être poursuivie en tant que partie intégrante du programme d’amélioration du développement et de gouvernance des ressources minières, pétrolières et gazières, si l’on veut pouvoir atteindre l’objectif de croissance verte formulé dans la stratégie.

Les capacités et la gouvernance constituent les fondements avec pour élément central l’iTie++. en ce qui concerne les minerais précieux, les besoins et priorités des mineurs artisanaux doivent être traités, notamment tous les aspects touchant à leur sécurité, mais également les impacts environnementaux engendrés par leurs activités. Les mines de petite taille et artisanales sont des sources clés de travail dans les pays riches en ressources, et leurs activités ont des impacts indirects sur l’emploi en termes de commerce et petite industrie.

Les approches varient selon les pays; en rDC, la priorité est l’amélioration de la ges-tion du secteur minier dans son ensemble, y compris les impacts environnementaux et les préoccupations des mineurs artisanaux (voir encadré 5.10). Les approches régio-nales peuvent bien fonctionner dans certains cas (par ex. le bassin de Manu en Afrique de l’Ouest). Le projet zambien mine/environnement est centré sur l’assainissement de l’environnement, tandis que d’autres stratégies soutiennent le développement de cor-ridors de développement reliés au développement minier et énergétique. De bonnes politiques environnementales et une gestion saine des institutions sont essentielles pour définir le cadre opérationnel et réglementaire, et attirer des investissements responsables dans le développement minier, pétrolier et gazier. Au Nigeria, le Projet de gestion durable des ressources minérales soutient le renforcement des capacités environnementales pour le secteur minier nigérian, notamment la formation d’une unité de gestion environ-nementale au sein du ministère des Mines. il encourage également la révision et des améliorations dans le cadre réglementaire et institutionnel afin de remédier au chevau-chement des responsabilités et aux conflits.

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un plan d’action pour une gestion améliorée des ressources naturelles et de l’environnement

5.5 Développement d’Infrastructures et d’Énergie à Durabilité Environnementale

L’intégration de la durabilité environnementale dans le développement des infrastructures est essentielle pour la croissance et la compétitivité en Afrique.

une bonne planification et gestion des transports est source à la fois de croissance environnementale et de gains d’efficacité.

Dans le secteur des transports, les progrès importants réalisés au niveau de l’intégra-tion environnementale doivent être maintenus et étendus. un programme majeur de réhabilitation et amélioration des routes en Éthiopie inclut des études de l’impact envi-ronnemental et incorpore des clauses environnementales et des mesures de bio-ingénierie dans les contrats pour les routes qui bénéficieront de ces améliorations. Ces clauses et ces mesures exigent notamment d’aborder la question de l’érosion des sols, de la pollution, de la conception des carrières et des bancs d’emprunt, des camps et des routes d’accès, en

Encadré 5.10: République Démocratique du Congo : Croissance et gouvernance dans le secteur minier La République Démocratique du Congo est riche en divers minerais, parmi lesquels le cuivre, le coltan, le cobalt, la cassitérite, l’or et les diamants ; le secteur pourrait contribuer à 15%du PIB et 25% des revenus du gouvernement. Après de longues périodes de conflit, de nombreuses grandes entreprises traditionnelles font maintenant face à des problèmes structurels considérables, l’exploitation minière artisanale a connu une expansion rapide, et les conflits ont été exacerbés par une mauvaise gouvernance et le financement de groupes armés par les ventes illégales de minéraux. Malgré une amélioration de la législation en 2002, la gouvernance du secteur reste médiocre, en particulier en référence à la gouvernance environnementale et sociale.

L’objectif de l’opération de 2010, dont le financement totalise 90 millions de $EU de l’IDA et du DFID, est de renforcer la capacité des institutions clés à gérer le secteur minier, d’améliorer les conditions d’augmentation de revenu et d’investissement dans l’exploitation minière, et d’aider à accroître les bénéfices socio-économiques de l’exploitation minière industrielle et artisanale. Le projet soutient :

a) des améliorations supplémentaires pour un cadre réglementaire, une communication accrue entre parties prenantes, et le développement d’une base de données géologique et minière ainsi que l’évaluation des ressources;

b) le renforcement des moyens de gestion du secteur public, incluant le développement des ressources humaines, le suivi des performances du secteur, et le développement des compétences en négociation ;

c) une transparence et une redevabilité accrues, notamment le développement de la certification et de mécanismes transparents, renforçant le cadre pour la collecte des taxes et des revenus, et le développement de mécanismes de redevabilité ; et

d) la définition des paramètres pour un développement durable, incluant la préparation d’une évaluation stratégique environnementale et sociale du secteur avec des mécanismes de suivi institutionnel, légal et des réformes, en réalisant un inventaire des passifs environnementaux pour la proposition de mesures d’atténuation dans le Katanga ; une intégration accrue des activités minières industrielles dans le développement local et régional ; et la gestion de l’exploitation minière artisanale et de petites tailles pour améliorer les conditions de ces mineurs et des communautés qui vivent autour des sites d’exploitation et mieux intégrer les activités minières dans le développement économique local.

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renforcer la compétitivité et la résilience en Afrique

évitant l’extraction de graviers et de sable des lits des cours d’eau, ainsi que la question de la protection de la flore et de la faune rares (voir encadré 5.11).

Les grands programmes de modernisation des infrastructures routières peuvent aussi don-ner lieu à des améliorations environnementales et sociales plus générales dans les zones urbaines. Les rendements élevés des améliorations “transformationnelles” en matière de connectivité peuvent encore être renforcés par des investissements visant à améliorer “l’habitabilité” urbaine et l’infrastructure sociale (voir encadré 5.12).

Encadré 5.11 : Amélioration de la connectivité en Ethiopie : intégrer la durabilité environnementale dans la conception des routesL’Éthiopie a une population de 70 millions de personnes, dont plus de 80 % vivent dans des zones rurales très dispersées. L’amélioration de l’accès routier est fondamental pour le programme de productivité économique et agricole et, à un niveau plus général, pour la croissance et la réduction de la pauvreté.

Le gouvernement éthiopien s’est engagé dans un programme majeur de réhabilitation et amélioration des routes, avec l’objectif de renforcer l’agence routière éthiopienne, d’accroître la capacité des entrepreneurs locaux et de créer des emplois au niveau local. La Banque mondiale contribue au financement d’un programme de 450 millions de dollars EU avec ces objectifs. Des études détaillées de l’impact environnement ont été entamées pour les routes qui seront réhabilitées en premier lieu, mais d’autres études seront menées durant la mise en œuvre.

Des clauses environnementales et des mesures de bio-ingénierie ont été intégrées dans les contrats pour les routes qui vont être améliorées et remises en état. Ces mesures comprennent notamment des exigences visant à atténuer les impacts négatifs potentiels tels que l’érosion des sols, la pollution de l’eau, des sols et de l’air, la conception des carrières, des bancs d’emprunt, des camps et des routes d’accès. En outre, des mesures appropriées seront prises pour protéger la flore et la faune rares et pour éviter l’extraction de graviers et de sable des lits des rivières. (Une des routes, la route Ankober-Awash-Arba, traverse l’habitat de deux oiseaux rares, le serin d’Ankober et la paruline à gorge jaune). Des mesures de précaution seront également intégrées dans les clauses contractuelles sur la façon de traiter les découvertes fortuites (patrimoine culturel) et la faune menacée.

Encadré 5.12 : La route à péage Dakar-Diamnado : Améliorer la connectivité et l’environnement urbain au SénégalLa route reliant Dakar (dont la croissance est fortement tributaire de sa situation sur une petite péninsule) avec le pôle de croissance voisin de Diamnado à 30 kilomètres est une pierre angulaire dans la transformation de la zone métropolitaine de Dakar en un centre dynamique de croissance. Les coûts totaux de la route, construite comme une route à péage avec un partenariat du secteur public et privé, s’élèvent à plus de 600 millions de dollars EU. La population du Sénégal est déjà une population urbaine à 45 % et la migration rurale en zone urbaine se poursuit étant donné que les citoyens sont attirés par les opportunités d’emploi et par un meilleur accès aux services dans les plus grandes villes.

L’IDA participe à un programme de 105 millions de dollars EU avec deux objectifs : (i) améliorer la mobilité entre Dakar et Diamnado ; et (ii) fournir aux communautés affectées par la construction de la route un accès aux services sociaux et économiques de base.

La route traverse de grands bidonvilles à faible revenu construits sur des terres inondables dont les habitants subissent les effets de systèmes d’évacuation déficients, des inondations et d’un accès insuffisant au réseau routier et aux services sociaux. Quelque 30 000 personnes seront déplacées et des infrastructures et des services appropriés seront fournis. Les personnes bénéficieront également de mesures d’incitation afin d’assurer leurs droits de possession sur les terres. Une zone de déversement située à proximité du site de réinstallation sera fermée et une décharge contrôlée sera aménagée ailleurs. La route traversera la réserve forestière de Mbao, la dernière forêt protégée dans la région de Dakar. La forêt sera réhabilitée avec un programme d’aide en vue de la mise en œuvre d’un plan de gestion détaillé. La forêt joue un rôle dans le développement à long terme de la ville et remplit la fonction d’une espace public ouvert.

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un plan d’action pour une gestion améliorée des ressources naturelles et de l’environnement

La région s’est engagée à améliorer l’accès à une énergie propre et abordable.

Améliorer l’accès à une énergie à prix abordable, développer une énergie à faible teneur en carbone pour une croissance écologique et créer une énergie durable à base de biomasse sont les principaux objectifs de la stratégie énergétique pour l’Afrique. La région vise également à ce que ses projets avec émission de GeS représentent moins de 19% du por-tefeuille d’ici à 2015 et souhaite accorder une plus grande importance que par le passé à l’énergie durable provenant de la biomasse et aux fourneaux améliorés. La région utilise toute une gamme de sources de financement pour développer des approches nova-trices à l’énergie renouvelable ou à l’énergie hors réseau (voir Section 5.3). L’efficacité énergétique et la réduction des pertes de transmission ont un rôle clé à jouer. La sous-tarification est également la cause d’inefficacités importantes. il a été estimé que le Kenya a réussi à économiser 1,3% de son PiB par an grâce à des réformes visant à augmenter les prix, améliorer la collecte des revenus et réduire les pertes de distribution.

La région intègre les évaluations environnementales stratégiques et les considérations rela-tives à la santé de l’environnement dans la production d’énergie nouvelle. L’aide apportée pour la production d’énergie générée par de nouvelles centrales alimentées au charbon

Encadré 5.13 : Développement durable du potentiel énergétique du Cameroun Le Cameroun a un grand potentiel d’énergie hydroélectrique et a également d’importantes réserves de pétrole, de gaz et de minerais. De plus, la partie méridionale du pays est enclavée dans la forêt tropicale du Congo, une importante source de séquestration du carbone et un lieu riche en biodiversité. L’électricité est accessible actuellement à 47 % de la population de 20 millions de personnes.

Le gouvernement du Cameroun développe actuellement son potentiel énergétique. Les objectifs du projet hydroélectrique de Lom Pangar, un barrage de régulation et réservoir d’eau en amont, consistent à débloquer les opportunités de croissance et de réduction de la pauvreté dans la rivière de Sangamor et sa région, et plus particulièrement à (i) améliorer la disponibilité, la fiabilité et l’accessibilité économique de l’approvisionnement en électricité pour les ménages et les entreprises ; et (ii) traiter efficacement les risques environnementaux, sociaux et de distribution du projet.

Lom Pangar est situé sur le fleuve Lom dans l’Est du Cameroun et le projet consisterait en un barrage de régulation, une usine de production hydroélectrique de 30 mégawatts et une ligne de transmission de 90 kvolts de 120 km de long, en plus de la mise en œuvre d’un plan de gestion environnemental et social. Les coûts totaux du projet sont estimés à 560 millions de dollars EU, dont 100 millions seraient destinés à la mise en œuvre du programme d’atténuation environnementale et sociale.

Le projet va inonder une superficie de 537 km2 de terres, dont 300m2 de forêt naturelle qui devra être retirée afin de réduire les émissions de méthane après l’inondation. Il entraînera la délocalisation d’une partie de l’oléoduc Tchad-Cameroun et la création du parc national de Deng Deng, un sanctuaire de chimpanzés et de gorilles, en tant que compensation environnementale pour les zones inondées. Le barrage va modifier les tendances des inondations et, par conséquent, les habitats de la pêche en aval. Un programme de suivi sera mis en place et il y aura des opportunités pour l’aquaculture dans le réservoir. Le projet comprend également des dispositions pour sauvegarder les intérêts et les moyens de subsistance des communautés locales.

Conscient du rôle fondamental de la gouvernance environnementale et sociale dans le développement durable, le gouvernement du Cameroun dispose depuis 2005 d’un cadre institutionnel et réglementaire clairement défini pour la gestion des évaluations environnementales (EE). Tous les grands projets doivent être examinés par le Comité interministériel sur l’environnement, soumis à des audiences publiques et recevoir un certificat de conformité délivré par le ministre de l’Environnement. Une opération parallèle, le projet de renforcement des capacités environnementales et sociales, renforce actuellement les capacités à cet égard. Bien que l’importance de ces questions soit reconnue, ces projets ont été difficiles.

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renforcer la compétitivité et la résilience en Afrique

au Botswana et en Afrique du Sud a fourni aux pays l’opportunité de coopérer dans le cadre d’une évaluation environnementale stratégique transfrontalière de l’impact des nou-veaux développements sur le bassin atmosphérique, en tirant parti de la forte capacité de surveillance environnementale dans les deux pays. Au Nigeria, le projet d’infrastructure d’électricité et de gaz aide le ministère fédéral de l’environnement à renforcer le suivi et l’application des évaluations de l’impact environnemental (eie) et fournit des équipe-ments et des formations destinés au contrôle de la qualité de l’environnement.

Encadré 5.14 : Sénégal : Investissement dans la gestion de l’énergie du bois moyennant des approches communautairesPlus de 40 % de la population du Sénégal vit dans des zones urbaines et sa capitale, Dakar, compte près de trois millions de personnes. Le bois de chauffage et la charbonnette constituent la principale source d’énergie pour la cuisine, utilisée par 84 % des ménages.

Les forêts du Sénégal appartiennent à l’État. Dans le passé, la Direction des Eaux et Forêts, de la Chasse et de la Conservation des terres allouait des droits d’exploitation commerciale aux forêts à l’échelle nationale. Les droits étaient principalement assignés à des négociants opérant dans les villes sur la base de systèmes de quotas de charbon de bois centralisés. Selon les estimations, les revenus obtenus par les producteurs locaux représentaient seulement 7 % des revenus bruts du marché. Le Sénégal a également eu un programme de subventions visant à encourager l’utilisation du GPL (gaz naturel liquéfié)

La loi sénégalaise de 1996 relative à la décentralisation réglementait le transfert des responsabilités de gestion en matière de ressources naturelles et d’environnement aux administrations locales , et cela avait conduit à une révision de la politique forestière du Sénégal en 2005, dans le but de renforcer la décentralisation de la gestion des ressources, la gestion communautaire des forêts et la décentralisation.

Le soutien de la Banque à la gestion de l’énergie du bois a été continu depuis 2000. Le premier projet de gestion de l’énergie durable et participatif (PROGEDE) visait à répondre à la demande de bois de chauffage des ménages urbains, tout en veillant à éviter la perte de l’écosystème forestier, et cherchait également à créer des emplois et des opportunités d’obtention de revenus parmi les communautés participantes. Le projet PROGEDE a fourni un montant de 12 millions de dollars EU pour soutenir les systèmes communautaires de gestion des forêts sur plus de 380 000 ha, en favorisant la production de plus de 67 000 tonnes de charbon de bois par an, la mise en place d’une zone de protection autour d’un parc national, la substitution inter-combustible, l’amélioration des fourneaux et le renforcement institutionnel, y compris la promotion de la participation de la société civile.

Le programme a été un succès. La génération de revenus pour les communautés locales a toutefois été limitée par un système centralisé d’assignation de systèmes de quotas de charbon de bois dont bénéficiaient largement les négociants urbains. Selon les estimations, les revenus obtenus par les producteurs locaux représentaient seulement 7 % des revenus bruts du marché. En 2009, le Sénégal a été forcé de supprimer progressivement la subvention du GPL pour des raisons budgétaires.

Le projet PROGEDE 2 (crédit d’un montant de 15 millions de dollars EU de l’IDA complété par l’aide apportée par d’autres partenaires) a été conçu pour étendre les succès du PROGEDE 1, mais se fonde également sur la récente politique de développement du secteur énergétique qui fournit la base pour des réformes du système des quotas de charbon de bois et de la chaîne de valeur du charbon de bois. Le projet vise à multiplier par dix la quantité de bois de chauffage qui est produite de façon durable, augmenter les combustibles ménagers alternatifs, réduire la déforestation, les émissions de CO2 et augmenter le revenu des collectivités participantes. Il soutient (i) la transparence et la diversification de la chaîne de valeur du charbon de bois ; (ii) la gestion communautaire du bois de chauffage et des forêts ; et (iii) la modernisation de l’énergie domestique, notamment via une amélioration des fourneaux et une orientation vers de nouvelles sources d’énergie.

Source : Rapport d’évaluation du projet PROGEDE 2010

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un plan d’action pour une gestion améliorée des ressources naturelles et de l’environnement

La région s’est engagée à intégrer des mesures d’atténuation sociales et environnemen-tales dans la conception des projets. Les longs délais entre la planification initiale et la mise en œuvre des projets et les relations changeantes entre les partenaires financiers peuvent contribuer à la complexité d’un tel objectif. Au Cameroun, le projet hydro-électrique de LomPangar prévoit des mesures pour la création de compensations de la biodiver-sité et la protection des forêts, et un projet similaire soutient une augmentation de la capacité environnementale et de la transparence dans le secteur de l’énergie. Mais l’enga-gement de la Banque dans le cadre du projet d’énergie hydroélectrique de Bumbuma en Sierra Leone a limité ses efforts, en partie en raison des perturbations prolongées liées aux troubles civils, au soutien de mesures d’atténuation environnementales et sociales. en l’ab-sence d’un financement parallèle des investissements énergétiques, il est difficile de mettre en œuvre ces mesures. Même s’il s’agit d’une option risquée et difficile, c’est la “deu-xième meilleure” solution.

La région s’est engagée à accroître son soutien au développement de l’énergie provenant de la biomasse. Les approches qui tiennent compte du cadre des mesures d’incitation pour la gestion et la production durables des forêts, l’efficacité de leur traitement, le transport, l’utilisation dans la cuisine et leur suivi intégré ont obtenu des résultats très positifs. Le programme du Sénégal pour l’énergie du bois et la gestion participative, qui est actuel-lement engagé dans sa deuxième phase, soutient une production améliorée d’énergie provenant du bois, les échanges de transport, la gouvernance, et l’utilisation dans la chaîne de valeur (voir encadré 5.14).

L’amélioration de l’accès à l’eau et à l’assainissement et de l’élimination des déchets solides est essentielle pour obtenir des résultats en matière de santé environnementale

La région s’efforce d’améliorer l’accès à l’eau, à l’assainissement et la gestion des déchets solides moyennant toute une série de programmes. Au Cameroun, par exemple, l’as-sainissement amélioré est accessible à 57% de la population dans les zones urbaines contre seulement 35% dans les zones rurales. un programme en cours met l’accent sur l’éducation à l’hygiène pour promouvoir la demande de systèmes d’assainissement, conjointement à des subventions ciblées pour la construction de latrines, la décentra-lisation et les réformes municipales, la promotion de la concurrence, et une évolution progressive vers le recouvrement des coûts, ainsi que des améliorations dans la concep-tion technique et la gestion des boues. il y a également eu de grands programmes ciblant les problèmes de l’eau et de l’assainissement dans plusieurs grands centres urbains. Parmi les programmes les plus efficaces, on peut citer une approche de partenariat public-privé au Sénégal, où l’accès à un assainissement amélioré dans les zones urbaines a désormais atteint 79%, bien au-delà de la moyenne africaine. en Tanzanie, la Banque mondiale a adopté une approche globale avec un programme de 200 millions de dollarseu visant à renforcer la capacité institutionnelle et le réalignement politique, et à soutenir les admi-nistrations locales, les centres urbains et Dar es-Salaam afin d’améliorer les services d’eau et d’assainissement.

Mais des problèmes subsistent au niveau environnemental et social, y compris dans les opérations qui visent à résoudre ces défis mêmes. À Accra, au Ghana, l’approche dans le cadre du deuxième projet d’assainissement de l’environnement urbain (approuvé en 2004) consistait à combiner l’évacuation des eaux pluviales, l’assainissement, les infrastruc-tures communautaires, le renforcement institutionnel et la construction d’une décharge bien conçue pour répondre au problème croissant de la ville en matière de gestion des

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renforcer la compétitivité et la résilience en Afrique

déchets solides. il y a eu cependant des défis de mise en œuvre en rapport avec le site de décharge, notamment une opposition de la part de certains résidents locaux vivant à proximité du site, des questions d’ingénierie, et, ultérieurement, la construction d’une ligne de transmission électrique sur le site et l’empiètement du peuplement sur le site. La décharge proposée a fait l’objet d’une enquête du Comité d’investigation et le gou-vernement a finalement décidé de ne pas procéder à sa construction, mais plutôt de se concentrer sur des solutions à court terme pour résoudre le problème des déchets solides. Les initiatives de compostage ont remporté un certain succès, comme cela a été le cas en Ouganda, dans des petites villes, grâce à une combinaison des financements de l’iDA et des aides pour le financement du carbone.

en raison du lien entre une gestion déficiente des déchets solides, un assainissement insuf-fisant et les risques d’inondation, des solutions commencent à émerger dans certaines des villes côtières les plus vulnérables (telles que Cotonou et Dakar). Globalement, la gestion des déchets solides n’est pas encore suffisamment considérée comme une priorité en Afrique.

5.6 Favoriser un Environnement Propice à un Investissement Responsable par le Biais de Réglementations et d’Institutions Environnementales Transparentes

Le renforcement des capacités et la mise en place d’une gouvernance environnementale transparente sont essentiels au programme de développement économique et d’investissement

Les éléments fondamentaux comprennent une capacité environnementale et des fonctions de supervision à la fois par les organismes de protection de l’environnement et par les prin-cipaux organismes des secteurs impliqués. Toutefois, les réglementations doivent être adaptées à la capacité et aux ressources locales et avoir un fort ancrage local. une légis-lation qui serait une simple transposition de celle des pays de l’OCDe a peu de chances d’être applicable.

Lorsque les pays ont des institutions relativement bien développées, une approche effi-cace consiste à soutenir l’intégration de la durabilité environnementale dans les principaux processus du gouvernement relatifs à la prise de décision et aux opérations financières. L’objectif de la série de prêts des politiques pour le développement des ressources natu-relles et de la gouvernance de l’environnement au Ghana, par exemple, était de soutenir les réformes visant à (i) assurer un financement prévisible, une gestion durable, et une application de la loi pour les forêts et la faune; (ii) améliorer les recettes, la gestion et la transparence du secteur de l’exploitation minière; (iii) traiter les questions sociales dans les communautés vivant de la forêt et des mines; (iv) intégrer l’environnement dans la croissance économique; et (v) développer une stratégie de lutte contre le changement cli-matique. en ce qui concerne la gestion environnementale, l’opération a expressément favorisé la clarification des responsabilités entre les organismes, elle a renforcé les systèmes de surveillance environnementale, décentralisé les organismes de gestion environnemen-tale, amélioré et développé la rapidité des procédures d’évaluation environnementale, et elle a développé un instrument juridique pour l’évaluation environnementale stratégique

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un plan d’action pour une gestion améliorée des ressources naturelles et de l’environnement

pour les principaux secteurs, entre autres le secteur du pétrole et du gaz. L’opération est soutenue par un large éventail de partenaires au développement. Au Nigéria, l’approche a consisté à intégrer la gestion environnementale dans toute une gamme d’opérations sec-torielles (voir encadré 5.15).

Un élément essentiel de cette approche impliquerait également une évaluation environ-nementale stratégique des différentes options de développement sectoriel. il s’agit d’un domaine qui est encore mal intégré dans la législation et la planification de nombreux pays africains, et encore une fois, l’appropriation locale est fondamentale. Lorsque ces études sont soutenues par des agences externes et n’ont pas un fort ancrage local, elles ont peu de chances d’être efficaces. Les évaluations environnementales stratégiques (eeS) relatives aux effets des centrales électriques alimentées au charbon sur le “bassin atmos-phérique” couvrant le Sud du Botswana et l’Afrique du Sud ont contribué à identifier les impacts cumulatifs, et une eeS sur les impacts régionaux des développements miniers en Afrique de l’Ouest a également été utile.

Encadré 5.15 : Intégration d’une gestion environnementale améliorée dans les programmes sectoriels au Nigeria Le Projet d’amélioration du secteur de l’électricité et du gaz au Nigeria (NEGIP) aide le ministère fédéral de l’Environnement à renforcer sa capacité à appliquer les critères des Évaluations de l’impact environnemental (EIE) et à contrôler la mise en œuvre des EIE et du Programme d’assistance à la gestion du secteur de l’énergie (ESMAP) dans le développement de puits de gaz et l’extraction de gaz par les compagnies pétrolières internationales. Le NEGIP fournit une formation au personnel du département des EIE pour le contrôle en temps réel, la mise à disposition d’équipements (y compris d’appareils portatifs) pour le contrôle de la qualité environnementale (sol, air et eau), de véhicules utilitaires, et pour l’archivage numérique et l’intégration dans des bases de données des rapports et audits des EIE. Lors de la préparation du projet NEGIP, la Banque a effectué une analyse préliminaire du cadre juridique, réglementaire et institutionnel pour l’évaluation et la gestion environnementales dans le secteur du gaz.

Le prêt à des programmes évolutifs (APL) du partenariat public-privé du Nigeria aide le département des EIE à contrôler le travail d’évaluation des protections et la conformité des partenariats publics-privés (PPP). L’assistance technique (AT) apportera son aide à l’unité pour l’élaboration d’un système de gestion environnementale et d’audit, la politique d’évaluation des risques et la politique d’écotoxicologie. Le projet assistera le département EIE avec une formation en matière de suivi environnemental et social et d’évaluation dans la mesure où ces aspects sont en relation avec les infrastructures publiques et les grands projets d’infrastructures. Une base de données des EIE et des audits sera créée afin d’être intégrée dans la base de données que le projet NEGIP administre pour le département des EIE.

Le projet des ressources minérales a soutenu le développement de nouvelles réglementations en matière d’exploitation minière au Nigeria. Le projet a également financé le programme de renforcement des capacités de gestion environnementale pour le secteur minier nigérien, y compris la formation d’une unité de gestion de l’environnement au sein du ministère des Mines. De plus, le projet a financé la préparation du cadre réglementaire et de l’analyse institutionnelle des entités opérant au niveau de la gestion environnementales du secteur minier. Le cadre vise à éliminer les conflits, la confusion et le chevauchement entre les différentes agences impliquées dans la gouvernance environnementale dans le secteur minier.

Les programmes de productivité agricole Fadama ont soutenu des initiatives de gestion durable des terres, y compris la gestion des zones humides et des bassins versants, et le projet de gestion environnementale et d’autonomisation locale a apporté son soutien à la gestion des aires protégées et des moyens de subsistance durables.

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renforcer la compétitivité et la résilience en Afrique

une approche complémentaire consiste à soutenir la surveillance environnementale dans les principaux secteurs économiques et des infrastructures et via la conception de projets.

Pour le secteur des transports, par exemple, cela comprend l’intégration des critères d’évaluation, de gestion et d’atténuation environnementales dans l’analyse des projets, des documents d’appel d’offres et d’approvisionnement. Cela consiste également à veil-ler à ce que les organismes nationaux de protection de l’environnement aient la capacité nécessaire pour exercer des fonctions de supervision adéquates et indépendantes, et que les organismes du secteur aient une capacité suffisante et, dans certains cas, cela implique le renforcement des capacités pour la conception de projets (comme dans l’exemple de l’Éthiopie mentionné dans la section 5.4). Cette approche fonctionne aussi dans les pays où les organismes de protection de l’environnement sont faibles comme dans la république démocratique du Congo, par exemple, où aucune législation sur l’impact environnemental n’a encore été approuvée (voir encadré 5.16).

L’assistance au développement de petites et moyennes entreprises (PMe) respectueuses de l’environnement est un secteur d’activité en pleine croissance.

La santé et la sécurité environnementale constituent une priorité absolue. une manipu-lation en toute sécurité des pesticides et produits chimiques de la part des entreprises agricoles est assurée, par exemple, par des plans d’atténuation environnementale mis en œuvre dans le cadre de l’un des instruments de protection du milieu naturel. Toutefois, même si un certain nombre de pays (Mali, Afrique du Sud) ont mis en place une légis-lation et des mesures auxiliaires pour résoudre ces problèmes, la mise en œuvre reste un véritable défi. un certain nombre d’opérations veillent à la sécurité des travailleurs du secteur minier artisanal (par exemple, le programme de développement du secteur minier mis en œuvre dans la république démocratique du Congo ), en plus d’autres initia-tives plus générales de transparence et de gouvernance. Ces opérations soutiennent aussi l’officialisation et l’enregistrement des mineurs et des comptoirs commerciaux, les amé-liorations technologiques, les problèmes liés à la santé et à la sécurité, aux questions de l’égalité des sexes et du travail des enfants et aux relations communautaires. Les questions sociales et environnementales sont étroitement liées.

Encadré 5.16 : Supervision environnementale dans la conception des projets d’infrastructuresL’objectif du projet Proroute en RDC est de rétablir un accès durable entre les capitales des provinces et des districts et les territoires situés dans trois provinces, d’une manière qui soit durable pour les populations et pour l’environnement naturel dans les zones du projet. Plus précisément, le projet vise à rouvrir et à maintenir un tronçon d’environ 1 800 kilomètres de réseau routier à haute priorité dans la Province Orientale et entre le Sud-Kivu et le Katanga ; à renforcer les capacités des agences routières et à les maintenir ; et à aider à combiner la récupération des infrastructures après la période de conflit avec la protection de l’environnement et des communautés autochtones. Le projet consacre 20 % de ses fonds à un programme environnemental et social qui soutient la protection de l’environnement et les moyens de subsistance locaux. Les indicateurs de résultats clés, outre ceux qui sont liés à la réhabilitation des routes et au trafic, comprennent notamment le nombre de plans locaux de gestion de l’environnement développés par les communautés locales, la variation en pourcentage de bois récolté illégalement et de viande de brousse aux points de commercialisation et les indicateurs de santé et de scolarisation.

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un plan d’action pour une gestion améliorée des ressources naturelles et de l’environnement

Des approches spécifiques de sous-secteurs peuvent être nécessaires. Au Cameroun, par exemple, l’industrie nationale du bois, pour la plupart informelle et utilisant des processus inefficaces, est l’un des principaux employeurs du pays (voir encadré 5.17).

Les processus internationaux de transparence tels que le fLeGT et l’eiTi sont assu-rément utiles pour le secteur des exportations, mais il faut éviter qu’ils aient pour conséquence involontaire “d’exclure” les secteurs informels et nationaux des opportunités plus simples de légalisation et durabilité. il doit y avoir également des approches simples qui “regroupent” les petits producteurs.

une accès réduit à un financement à long terme reste une limitation pour les investis-sements, qui sont productifs à long terme, mais qui sont susceptibles d’entraîner des frais de démarrage prolongés pour répondre aux objectifs de durabilité environnementale. De simples programmes de certification des droits de propriété foncière peuvent également améliorer l’environnement favorable à des approches à long terme. L’accent est mis sur les PMe, car c’est à ce niveau-là que les plus grands obstacles existent.

Les plus grandes entreprises sont davantage en mesure d’appliquer les Principes de l’Équateur,

17 et un certain nombre d’entre elles réalisent actuellement de gros progrès,

dans la plupart des cas pour répondre aux préférences des consommateurs des pays de l’OCDe, dans le cadre des objectifs de durabilité. un environnement réglementaire trans-parent et clair pour la gestion et la surveillance environnementales réduit les risques de réputation à long terme, ainsi que d’autres risques auxquels les investisseurs sont exposés. en outre, un tel environnement est plus susceptible d’attirer des investissements de qualité et de long terme.

Le groupe de pays prioritaires en ce qui concerne le renforcement de la gouvernance environnementale inclurait les pays qui s’engagent dans d’importants programmes d’in-vestissement à la suite de périodes de conflit, comme l’Angola, le Mozambique, la république démocratique du Congo, le Burundi, la république centrafricaine, la Côte d’ivoire, le Tchad, la Guinée et le Libéria, mais aussi le Nigeria, l’Ouganda, le Soudan et le Soudan du Sud. Les pays prioritaires en ce qui concerne les PMe comprennent le Nigeria, le Ghana, le Cameroun, l’Ouganda, le Kenya et la Tanzanie.

L’annexei présente une matrice résumant les priorités de ces pays dans les six secteurs d’activité.

17 Principes pour un investissement responsable et durable du secteur privé formulés par la Sfi et adoptés par un grand nombre de grandes compagnies.

Encadré 5.17 : Le projet des Chaînes de valeur compétitives Le projet des Chaînes de valeur compétitives (approuvé en juin 2010 avec un crédit de 30 millions de dollars EU) vise à stimuler une croissance durable et l’emploi en améliorant la productivité et la valeur ajoutée dans deux sous-secteurs, en renforçant les chaînes de valeur du bois et du tourisme et en fournissant des investissements spécialisés en infrastructures, des formations professionnelles, des réformes des politiques et des subventions à l’innovation ciblées. En particulier, le programme soutiendrait les réformes visant à promouvoir la transformation du bois sec certifié, l’assistance technique et la formation dans les techniques améliorées de transformation du bois, avec une attention particulière axée sur les artisans spécialisés. Le programme soutiendrait également les études pour la création d’un groupement du bois pour Yaoundé en tant que centre pour le traitement du bois d’approvisionnement légal. Il favoriserait aussi les améliorations de l’environnement des affaires, y compris la consolidation des processus pour l’établissement de nouvelles entreprises.

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enhancing Competitiveness and resilience in AfriCA38

un plan d’action pour une gestion améliorée des ressources naturelles et de l’environnement

Chapitre 6

Mise en Œuvre

6.1 Messages Clés

Les messages clés sont résumés ci-après:

• Les partenariats doivent être un élément essentiel du cadre de mise en œuvre, tant pour ce qui est des fondements analytiques que de l’investissement. Les partenariats doivent être établis au sein de la Banque par le biais d’une collaboration intersectorielle et en dehors de la Banque avec des partenaires de financement, des fondations, des organisations de la société civile et le secteur privé.

• Une gamme d’outils, d’instruments de crédit et de financement est disponible pour donner la priorité à la durabilité environnementale et procéder à son intégration, notamment des outils d’analyse qui estiment par exemple les coûts économiques de la dégradation des ressources naturelles et de l’environnement et des outils de crédit tels que le financement des politiques de développement. Mais il est essentiel d’améliorer les données et l’accès aux informations.

• La majeure partie du développement à durabilité environnementale passe par l’intégration de la durabilité environnementale dans les programmes généraux de développement des différents secteurs, tels que les programmes de développement des infrastructures, de l’agriculture, de l’exploitation minière et de l’énergie, le développement urbain et le développement du secteur privé. Cela requiert une collaboration intersectorielle au-delà du réseau rDD (réseau du développement durable) et une ouverture vers d’autres réseaux tels que le PreM (réseau pour la lutte contre la pauvreté et la gestion économique) et la fPD (Cellule de développement du secteur privé et financier).

• Les protections ont un rôle à jouer, mais l’objectif doit être de passer des protections à la durabilité par le biais d’une meilleure gouvernance environnementale, soutenue par des initiatives ascendantes de transparence et de responsabilisation.

• La gestion durable des écosystèmes, y compris des terres et de l’eau, sous-tend le développement dans d’autres secteurs et est la clé de leur résilience à long

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renforcer la compétitivité et la résilience en Afrique

terme: des politiques favorables et des investissements dans la résilience et la restauration des écosystèmes doivent faire partie de la stratégie pour l’Afrique

6.2 Partenariats

Les partenariats jouent actuellement et continueront à jouer un rôle fondamental pour la réalisation de progrès. il est possible de développer d’autres partenariats spécifiques en matière de coopération Sud-Sud, de gouvernance environnementale et de renforcement des capacités.

Les partenaires au développement jouent un rôle fondamental. Les Pays-Bas et le Danemark ont eu un rôle actif dans le programme de renforcement des capacités en matière d’environ-nement. Le département pour le développement international du royaume-uni (DfiD) a soutenu tout particulièrement certains des travaux d’analyse portant sur les impacts du changement climatique et sur l’intégration. Le rôle du PNuD dans le soutien du dévelop-pement du Plan d’action national d’adaptation aux changements climatiques (PANA) et de la Mesure d’atténuation adaptée au contexte national (MAAN) a été fondamental.

L’iTie++ est une coalition qui établit une norme mondiale pour la transparence de la gouvernance du pétrole, du gaz et de l’exploitation minière. Agissant comme une coa-lition de gouvernements, d’investisseurs, d’organisations non gouvernementales et d’organisations internationales, elle est bien placée pour faire progresser les objectifs de durabilité environnementale et sociale dans les industries extractives.

La Norvège est fortement engagée dans la reDD (réduction des émissions dues à la défo-restation et à la dégradation des forêts). Le travail effectué sur le changement climatique a été soutenu par un certain nombre de fonds d’affectation spéciale, y compris le TfeSSD (fonds fiduciaire pour le développement écologiquement et socialement durable). en ce qui concerne le changement climatique, les initiatives financées par les fonds, et en par-ticulier par les fonds d’investissement climatique, mais aussi par les instruments pilotes de financement du carbone, contribuent à faire progresser les approches novatrices visant à relever les défis mondiaux. Le fonds pour l’environnement mondial (feM) continue à soutenir les investissements dans la conservation de la biodiversité, la protection des eaux internationales, le renversement de la tendance de dégradation des terres, l’atténuation du changement climatique et la gestion des polluants organiques persistants.

Le partenariat Terrafrique a joué un rôle crucial au cours de ces cinq dernières années dans la construction en Afrique d’une base de connaissances sur la gestion durable des terres et l’intégration d’approches fondées sur le paysage dans le Programme détaillé de développement de l’agriculture en Afrique (PDDAA).

en ce qui concerne l’investissement dans la biodiversité et la gestion des aires proté-gées, les partenariats avec les organisations de protection de l’environnement ont été déterminants. Cela concerne notamment le WWf (World Wildlife fund - Organisation mondiale de protection de la nature) et Conservation international, mais aussi un large éventail de fondations internationales et locales.

40

un plan d’action pour une gestion améliorée des ressources naturelles et de l’environnement

Des partenaires au développement tels que l’eSMAP et l’initiative Lighting Africa de la Sfi ont apporté leur soutien pour le travail effectué sur les énergies renouvelables.

Dans le cadre des collaborations intersectorielles avec la Banque, les crédits d’investis-sement dépendent de plus en plus des partenariats formés en dehors de la Banque. La Banque africaine de développement, par exemple, joue un rôle fondamental comme par-tenaire dans la mise en œuvre des fonds d’investissement climatiques.

Dans les programmes pour l’environnement urbain, les transports et l’énergie, les partena-riats du secteur privé sont importants.

L’intégration régionale est de plus en plus importante dans le programme pour la crois-sance et la résilience en Afrique, et les coopérations en matière de gestion des ressources naturelles transfrontalières jouent un rôle fondamental à cet égard.

Le partenariat pour le Programme mondial sur les pêches (PrOfiSH) s’est avéré parti-culièrement utile pour évaluer les coûts économiques et les pertes de revenus dus à une gouvernance inappropriée de la pêche et a contribué à développer un programme de réformes, qui est maintenant intégré dans les opérations d’investissement.

Le Programme sur les forêts (PrOfOr) a apporté son soutien aux travaux analytiques effectués sur l’exploitation des forêts, et d’autres initiatives, entre autres le fLeGT, ont également été utiles.

Les partenariats Sud-Sud abordent initialement la question des forêts, mais il y a bien davantage à faire ici et tout particulièrement dans le domaine des programmes de gouver-nance environnementale.

L’aide fournie par le biais des partenariats et des fonds d’affectation spéciale jouera un rôle essentiel dans le financement des travaux analytiques de base. Toutefois, les efforts sont particulièrement utiles quand ils sont fortement liés à des programmes nationaux de développement stratégique, et quand ils fournissent les fondements pour les programmes de financement des politiques ou des investissements (PrOfiSH a été particulièrement efficace à cet égard).

6.3 Connaissance et Fondements Analytiques

L’Afrique devrait bénéficier du fait d’entreprendre une variété de travaux analytiques sur l’environnement comparables à ceux qui ont été menés dans la plupart des autres régions du monde.

Au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (MNA), ainsi que par exemple dans les régions d’Amérique Latine et des Caraïbes (LCr), de nombreux travaux ont concerné l’évalua-tion quantitative des coûts économiques de la dégradation environnementale, pour la santé humaine, pour la productivité et pour les atouts productifs, ainsi que pour les fonctions plus larges de l’écosystème. Ces analyses ont informé le législateur des priorités à adopter, et aidé à bâtir un consensus autour des réformes et des investissements nécessaires. À ce jour, un tra-vail complet de ce type a seulement été entrepris au Ghana, bien que des analyses partielles aient été entreprises dans un certain nombre de pays (Nigeria, Mali, and Niger).

41

renforcer la compétitivité et la résilience en Afrique

De nouveaux outils ont également été élaborés et sont montés en puissance. La compta-bilisation des richesses naturelles et l’évaluation des services écosystémiques (partenariat WAVeS) se construit sur des travaux de comptabilisation environnementaux antérieurs

18

et tente d’incorporer le capital naturel, et son épuisement, ou sa restauration, au sein des systèmes comptables nationaux. Deux pays africains, le Botswana et Madagascar y parti-cipent actuellement.

Les nouveaux travaux sur la croissance verte fournissent un cadre analytique pour incor-porer la durabilité environnementale au sein des politiques macro-économiques et sectorielles, et pour prendre en compte les compromis. La Corée est un leader mondial dans ce domaine, mais des pays comme le Vietnam, la Chine, et maintenant l’Éthiopie, commencent à adopter cette approche.

il existe un ensemble croissant de travaux relatifs à l’évaluation des vulnérabilités aux risques de désastre. un dispositif mondial pour la réduction des catastrophes et la recons-truction (GfDrr) s’est posé en acteur dominant de cette question.

L’outil d’évaluation des impacts environnementaux et sociaux stratégiques est de plus en plus utilisé pour contribuer à élaborer les stratégies de larges secteurs: pour la ges-tion de zones côtières ou de couloirs de développement (par exemple au Mozambique), dans l’industrie minière (par exemple, au niveau du Bassin de Manu en Afrique de l’Ouest), pour l’énergie (par exemple pour la production électrique à partir de charbon au Botswana et en Afrique du Sud), ou dans la mise en place de stratégies reDD (par exemple au niveau du Bassin du Congo).

Dans l’ensemble, l’information environnementale dans la région de l’Afrique, et les sys-tèmes de suivi, sont faibles, et ont besoin d’être renforcés.

6.4 Intégration

L’environnement est intégré de façon croissante dans les stratégies de développement de secteurs clés. Mais une attention plus importante est nécessaire pour intégrer l’environnement au sein d’une gouvernance plus large, et pour l’intégrer aux programmes de gestion du secteur public, souvent soutenus par des prêts liés à la politique de développement.

La figure 6.1 illustre largement la nature transversale des prêts à l’investissement pour l’environnement et les ressources naturelle dans la région de l’Afrique. elle illustre en par-ticulier une orientation à hausse des investissements au cours de la décennie, et démontre également les engagements croissants pour prendre en compte la question du change-ment climatique. La figure illustre aussi les difficultés persistantes à définir l’investissement relatif à des domainesthématiquestels que la gestion de l’environnement et des ressources naturelles. La gestion et l’administration du sol comprend, par exemple, le travail sur le cadastre et les droits de propriété, alors que les investissements désignés sous le terme de forêts et pêche peuvent être répertoriés sous des codes sectoriels agricoles.

18 Mesurer la richesse des nations, Banque mondiale 2011; article relatif au concept de croissance verte SDN mars 201142

un plan d’action pour une gestion améliorée des ressources naturelles et de l’environnement

Un certain nombre de pays situés dans d’autres régions ont soutenu des opérations de poli-tiques relatives aux ressources naturelles et au développement de l’environnement. Celles-ci contribuent à donner à la capacité et à la gouvernance environnementales un rôle central parmi les priorités de pilotage du développement et du secteur public. L’échelle per-met une appropriation locale et un effet de transformation. Les pays qui ont soutenu, au cours des dernières années, des politiques de prêts relatives au développement environne-mental et au changement climatique comprennent, en particulier, l’indonésie, le Vietnam, le Maroc, la Turquie, le Brésil, le Pérou, le Mexique et la Colombie. quelques pays ini-tient maintenant des prêts à des politiques de développement (DPL) sur une base générale decroissance verte. Au Brésil par exemple, là où les autorités reconnaissent que la gestion durable de l’environnement, et la réduction de la pauvreté, sont des clés de leurs priorités de compétitivité et de croissance, l’objectif d’un récent DPL a été d’intégrer les principes de durabilité au sein de la gestion de la ressource naturelle, pour inclure en particulier l’eau, la terre, et les forêts, aussi bien que pour promouvoir l’énergie renouvelable et prendre en compte les préoccupations de changement climatique (se référer à l’encadré 6.1).

L’opération s’appuie sur une importante expérience des opérations d’investissement, aussi bien que sur un travail analytique. il existe un véritable potentiel pour faire monter en puissance cet instrument en Afrique, aussi bien que pour inclure des éléments en faveur d’une meilleure gouvernance environnementale au sein des DPL relatifs à la gestion du secteur public.

FY01 FY02 FY03 FY04 FY05 FY06 FY07 FY08 FY09 FY10 FY11 FY12

Gestion de l’environnement et des ressources naturelles en Afrique - Prêts IDA + BIRD, exercices 2001 à 2012 (au 4 janvier 2011)

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Autre gestion environnementaleGestion des ressources en eau

Gestion de la pollutionGestion et administration du sol

• Le prêt total sur une période de 12 ans est de 4,7 milliards de dollars• Le prêt, seul, correspond à:

• 14 millions de dollars pour la biodiversité et les institutions, exercice 2006• 375 millions de dollars pour le changement climatique, exercice 2010

Politique/Institutions environnementalesChangement climatique

Biodiversité

Figure 6.1: Afrique: Environnement et ressources naturelles - Portefeuille 2001-2012

43

renforcer la compétitivité et la résilience en Afrique

Encadré 6.1: Mettre en cohérence les politiques, les incitations, la capacité, et la gouvernance, en faveur de la croissance verte au Brésil: DPL de 1,3 milliard d’USDLes autorités brésiliennes reconnaissent que la gestion durable de l’environnement, et la réduction de la pauvreté, sont des clés de leurs priorités de compétitivité et de croissance. L’objectif du DPL était d’intégrer les principes de durabilité au sein de la gestion des ressources naturelles, pour inclure en particulier l’eau, la terre, et les forêts, aussi bien que pour promouvoir l’énergie renouvelable et prendre en compte les préoccupations de changement climatique.

Le DPL soutient des mesures pour améliorer la gestion de la forêt, laquelle couvre 550 millions d’hectares, 64 pourcent du territoire brésilien, et joue un rôle clé dans la régulation du climat mondial, aussi bien que dans la réponse aux besoins locaux. Au cours des dernières décennies, environ 18 pourcent des forêts amazoniennes ont été perdus en raison d’un pâturage extensif du bétail et de pratiques agricoles et d’exploitation forestière non durables. Les mesures en faveur d’une gestion durable comprennent : des plans de zonage écologiques/économiques; un système de suivi satellitaire qui peut chaque semaine situer la déforestation, permettant une action rapide à l’encontre des activités illégales; des règlementations pour préserver la couverture végétale sur les propriétés rurales privées; et des concessions de gestion de la forêt basées sur les meilleures pratiques régionales, comprenant des dispositions favorisant les communautés locales et des frais réduits pour les opérations certifiées. Le gouvernement a également créé le Fond Amazonie, conçu comme un canal pouvant recevoir une compensation pour la réduction des GES provenant de la déforestation sans avoir à s’en remettre aux mécanismes du marché. Les réformes institutionnelles comprennent la mise en place, accompagnée d’un recrutement approprié, de l’Institut National de Gestion de la Biodiversité et du Service Brésilien de la Forêt. La déforestation dans l’Amazonie était de 0,27 pourcent par an en 2007, comparé à 0,66 pourcent en 2003, et serait encore réduite de 20 pourcent supplémentaires pendant la période du DPL.

Concernant les ressources en eau, le Brésil met en œuvre un Plan National de Gestion des Ressources en Eau, qui soutient de meilleures institutions de gestion de l’eau, un suivi de la qualité de l’eau, l’attribution de l’eau, et les mécanismes de facturation de l’eau, ainsi que le paiement d’initiatives de services environnementaux au sein de bassins versants clés. Le but est d’avoir de 60 000 à 90 000 km2 de masses d’eau suivies en matière de qualité de l’eau, et les résultats publiés au cours de la période du DPL. Il y aurait également un soutien aux investissements dans l’assainissement, avec une réduction prévue de 110 000 tonnes de charge polluante (Demande Biochimique en Oxygène).

Concernant l’énergie, l’objectif était d’accroitre la production d’énergie à partir de sources renouvelables ou de mesures d’amélioration de l’efficacité de 60 000 térajoules.

Concernant l’agriculture, le Brésil est un producteur et un exportateur majeur de produits agricoles de base. Reconnaissant le rôle clé des investissements privés et de la finance, les autorités brésiliennes ont décidé de mettre un terme aux prêts bancaires à des producteurs ne possédant pas les autorisations environnementales nécessaires. L’importante Banque Brésilienne de Développement (BDNES) a restructuré ses programmes relatifs aux forêts et à l’agriculture pour fournir des incitations à la gestion à long terme, et a révisé ses recommandations clés de prêt sectoriel. Celles-ci comprennent un soutien aux plantations forestières et à la réhabilitation des zones dégradées. La BDNES est une source essentielle de plus d’un tiers du financement à long terme du développement économique brésilien. Une attention particulière a été portée à l’investissement public dans la recherche publique agricole par l’organisation nationale de recherche brésilienne, EMBRAPA, avec les investissements associés pour l’amélioration de la fertilité des sols, et les systèmes de gestion des terres et de l’eau.

Le gouvernement améliore également plus largement le système d’autorisations et de permis environnementaux.

Enfin, en ce qui concerne le changement climatique (occupation des sols et changement d’occupation des sols rendent compte de 70 pourcent des émissions de GES), l’objectif est de réduire les émissions de CO2 de 20 millions de tonnes d’ici 2020. Le DPL s’est conclu avec succès.

Source: L’environnement au Brésil et le prêt relatif à la politique de développement des ressources naturelles : Document d’évaluation du projet, Banque mondiale

44

un plan d’action pour une gestion améliorée des ressources naturelles et de l’environnement

6.5 Des Gardes-Fous à la Durabilité

Le message essentiel est que des opportunités sociales et environnementales durables existent au sein de la plupart des échanges relatifs aux investissements et à la politique de la Banque, mais qu’ils peuvent être facilement omis si la seule approche retenue concernant les préoccupations environnementales et sociales est de type règlementaire. Alors que les processus sont importants, il est nécessaire de se concentrer davantage sur les résultats, à la fois lors de la conception en amont, et pendant la mise en œuvre.

Le développement durable est généralement défini comme le développement qui répond aux besoins de la génération actuelle, sans compromettre la capacité des générations futures à répondre à leurs propres besoins.

19 La durabilité environnementale, avec ses

dimensions inter-temporelles, spatiales, et cross-sectorielles, est un pilier essentiel de ces triples bilans de la durabilité économique, sociale et environnementale.

Des politiques existent pour mener à bien l’évaluation environnementale des opéra-tions proposées à un financement par la Banque. L’objectif de ces politiques, comprenant l’objectif sous-jacent d’être orienté résultats, est de contribuer à s’assurer que de telles opérations sont à la fois utiles sur le plan environnemental, et durables, améliorant ainsi la prise de décision.

20 Ces politiques ont également été conçues pour s’assurer que les inves-

tissements, à la fois prenaient en compte, et compensaient, tout impact environnemental négatif en résultant.

Avec le temps, les politiques traitant des questions sociales et environnementales ont évolué en des politiques de garde-fou, et ont été de plus en plus perçues comme des ins-truments réglementaires pour gérer et compenser les risques. L’accent a porté sur les processus amont, plutôt que sur un soutien substantiel pendant la conception et la mise en œuvre, de façon à obtenir des résultats positifs en matière environnementale et sociale. Ce point est clairement précisé dans une récente évaluation du Groupe d’Évaluation indépendante (Gei) de l’expérience de la mise en œuvre des garde-fous.

21 elle plaide

pour une plus grande attention aux résultats.

Le récent article22

relatif à la durabilité économique, sociale et environnementale de la région de l’Afrique, délivre le même message. il met en avant le fait que des opportunités sociales et environnementales en matière de durabilité sont présentes au sein de la plupart des investissements et discussions de politiques de la Banque, mais que celles-ci peuvent être facilement omises si la seule approche adoptée relativement aux questions environne-mentales et sociales est de type règlementaire.

19 Commission Brundtland, 198920 Politique opérationnelle relative à l’évaluation environnementale, OP 4.01, version de février 201121 Étude du Gei relative aux politiques de garde-fous et de durabilité, septembre 2010. 22 Durabilité économique, sociale et environnementale: maîtriser les trois bilans, DDD Afrique, juin 2010

45

renforcer la compétitivité et la résilience en Afrique

Le Département du Développement Durable unique fournit davantage d’opportunités pour soutenir les projets suffisamment en amont lors de processus de conception, et pendant la mise en œuvre, pour contribuer à assurer des résultats durables.

Construire la gouvernance et une capacité est également essentiel aux questions de dura-bilité; construire une capacité (y compris de meilleurs outils de suivi, d’exercice des responsabilités et de compte rendu) implique de l’intégrer dans la conception même du programme. La question des résultats fournit également des opportunités pour inclure des résultats de durabilité environnementale spécifiques dans les produits des programmes.

Les indicateurs de gouvernance environnementale existent, mais un usage plus important et plus systématique devrait être fait des instruments existants. De la même manière qu’ils doivent bénéficier d’une plus grande priorité au sein des stratégies de développement.

L’outil d’Évaluation des Politiques et institutions d’un Pays (ePiP) fournit un cadre com-mun utile pour évaluer les progrès en matière de gestion environnementale et de gestion des ressources naturelles (indicateur 16). Ses résultats ont besoin d’être davantage sou-lignés, et intégrés au sein d’approches plus larges, destinées à améliorer la gestion du secteur public.

Les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) comprennent également un cadre de suivi pour évaluer les progrès en matière de performance environnementale (MDG 7). Au cours des dernières années, les rapports de suivi des OMD n’ont géné-ralement pris en compte qu’un seul des indicateurs environnementaux: les progrès en matière d’accès à l’assainissement. Le potentiel existe donc pour un compte rendu plus systématique concernant les autres, y compris les progrès dans la réduction de la propor-tion de personnes vivant dans des bidonvilles, dans une inversion de la déforestation, et dans l’accroissement la part de territoire bénéficiant d’une protection des écosystèmes.

Les partenariats, et une responsabilité partant de la base, sont un autre facteur essentiel du suivi de la gouvernance. Les programmes de gestion de l’environnement, et de gestion des ressources naturelles, se prêtent à des processus participatifs lors de la conception des programmes, et lors de mise en œuvre, fournissant des opportunités intégrées en leur sein d’exercer une responsabilité à partir de la base. il existe d’autres processus, tels que l’iTie ++ et la fLeGT (auxquels il a été fait référence précédemment) qui contribuent à pro-mouvoir la transparence. Les organisations de la société civile ont aussi un important rôle à jouer, en parallèle à une capacité renforcée de suivi et de compte rendu des indicateurs environnementaux.

Des outils comme l’utilisation de l’imagerie satellitaire, des télécommunications, et de simples indicateurs de suivi de la qualité de l’eau et de l’air, peuvent être davantage déve-loppés, et font également partie de capacités à construire, aussi bien que des priorités de transparence.

Les processus de gestion et d’évaluation environnementales comprennent également la consultation des personnes concernées, fournissant une autre opportunité de faire preuve de transparence.

46

un plan d’action pour une gestion améliorée des ressources naturelles et de l’environnement

6.6 Investir Dans la Durabilité des Écosystèmes

Alors que l’intégration constitue une partie essentielle des priorités, la préservation et la restauration des écosystèmes est à la base d’une force économique et sociale dans la région de l’Afrique, en raison des très importants services qu’ils fournissent en faveur du bien-être économique des citoyens africains et de leurs enfants.

Les programmes relatifs à la gestion des ressources de la pêche, à la restauration des bassins versants, à la gestion de la zone côtière, à la gestion durable de la forêt, à la biodiversité, et à la gestion des lacs régionaux, devront demeurer au sein des priorités. Tous ceux-ci nécessitent une intégration transsectorielle, puisque de nombreuses menaces pour la durabilité des écosystèmes résident largement en dehors du domaine des autorités res-ponsables de la gestion des ressources naturelles.

6.7 Suivi des Résultats

Le suivi des résultats est un défi dans le cadre d’un plan d’action régional, au sein d’un environnement opérant sous pilotage à l’échelle du pays. il existe également des pro-blèmes d’attribution; des améliorations ou des détériorations majeures d’indicateurs environnementaux essentiels peuvent très bien résulter de facteurs situés en dehors des programmes et des stratégies de la Banque.

Les Objectifs de Développement pour le Millénaire comprennent un Objectif 7 Assu-rer la durabilité environnementale. Cet objectif comprend quatre indicateurs: (i) intégrer les principes du développement durable au sein des politiques du pays, au sein des pro-grammes, et inverser la perte de ressources environnementales, y compris la déforestation; (ii) réduire la perte en biodiversité; (iii) diviser par deux le nombre de personnes sans accès adapté à l’eau et à l’assainissement d’ici à 2015; et (iv) améliorer les conditions de vie d’au moins 100 millions d’habitants de bidonvilles. Le travail de la Banque mondiale pour suivre les progrès en relation avec les OMD n’a en général suivi qu’un tiers de ces quatre indicateurs. Le cadre d’Évaluation des Politiques et institutions d’un Pays com-prend également un indicateur de gestion environnementale, l’indicateur 10, qui fournit une approche utile du suivi des progrès en matière de gouvernance environnementale, aussi bien qu’un certain nombre d’autres indicateurs de performance environnementale.

un cadre de suivi des résultats est fourni dans l’Annexe ii, utilisant le cadre des OMD et de l’ePiP, mais suivant également les progrès en rendant opérationnels les principales lignes commerciales stratégiques du Plan d’Action. ii faut souligner le fait que l’environ-nement est un enjeu transversal, l’atteinte de ces résultats dépend donc d’un engagement transsectoriel. Pour une grande partie, les indicateurs thématiques de résultat n’ont pas été énumérés, ceux-ci devant être pris en compte à travers différents programmes sectoriels.

47

renforcer la compétitivité et la résilience en Afrique48

un plan d’action pour une gestion améliorée des ressources naturelles et de l’environnement

6.8 Conclusion.

Ce document a fait la démonstration du rôle joué par un développement vert, propre, et stable, au sein de la stratégie de l’Afrique en faveur d’une meilleure compétitivité et de plus d’emplois, d’une réduction de la vulnérabilité et d’une plus grande résistance, ainsi que d’une capacité et d’une gouvernance renforcées. L’exposé de cette stratégie environ-nementale a mis en avant le fait que la gestion durable de l’environnement, y compris la gestion du capital naturel, contribue à une croissance économique plus large, et à des gains en matière de qualité de vie.

Ce plan d’action s’est articulé autour de six thèmes majeurs de développement: i) gérer les ressources naturelles renouvelables, y compris la terre, l’eau, les forêts et la pêche, pour favoriser une croissance inclusive et une durabilité des écosystèmes; ii) améliorer la qua-lité de vie de l’environnement urbain; iii) rendre le développement compatible avec les changements climatiques et promouvoir une croissance à faibles émissions en carbone; iv) s’assurer du développement durable en matière de pétrole, de gaz, et de minerais; v) développer l’accès à l’énergie, à l’eau, et accroitre la mise en réseau tout en compensant les risques environnementaux; vi) créer les conditions favorables à un investissement res-ponsable à travers une règlementation transparente et des institutions qui rendent des comptes et soient efficaces.

Ce plan d’action a mis l’accent sur l’importance de priorités pilotées au niveau du pays, de partenariats, d’une collaboration transversale, et d’un travail analytique, y compris d’une estimation des coûts économiques de la dégradation environnementale. il a recom-mandé l’incorporation du capital naturel au sein des systèmes de comptabilité nationale. il a démontré le vaste spectre des instruments financiers disponibles, et le rôle essentiel joué par l’investissement du secteur privé, aussi bien que par les communautés locales. Pour l’Afrique, répondre aux besoins actuels de la population, ne doit pas se faire aux dépends des générations futures.

Le potentiel existe pour une croissance inclusive, durable et verte pour tous.

49

enhancing Competitiveness and resilience in AfriCA50

un plan d’action pour une gestion améliorée des ressources naturelles et de l’environnement

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Priorites par Secteurs d’Activite pour les Pays et les Unites de Gestion-Pays (CMU1)

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ssem

ent,

des

déch

ets

et d

es

inon

datio

ns (1

)

Réd

uire

les

pollu

-tio

ns c

ôtiè

res

par

les

hydr

ocar

bure

s et

le d

ével

oppe

-m

ent u

rbai

n (4

)

Ges

tion

envi

ron-

nem

enta

le a

vec

le

déve

lopp

emen

t des

in

fras

truc

ture

s et

de

l’éne

rgie

(2)

Moz

ambi

que

Trai

ter l

a dé

fore

stat

ion

et la

ges

tion

dura

ble

des

terr

es; s

oute

nir l

e se

cteu

r de

la p

êche

et

les

moy

ens

de s

ubsi

s-ta

nce

côtie

rs; s

oute

nir

les

activ

ités

tour

is-

tique

s et

la p

rote

ctio

n de

la n

atur

e (3

)

Mei

lleur

am

énag

emen

t ur

bain

(5)

Ren

forc

er la

rési

lienc

e da

ns le

s tra

nspo

rts,

l’agr

icul

ture

, la

gest

ion

de l’

eau

et la

cap

acité

de

réac

tion

en c

as d

e ca

tast

roph

es (i

non-

datio

ns, s

éche

ress

e,

tem

pête

s cô

tière

s) (2

)

Gér

er l’

impa

ct s

ur

l’env

iron

nem

ent d

es

még

a pr

ojet

s (1

)

Sout

enir

les

enga

gem

ents

pol

itiqu

es p

our

une

mei

lleur

e ge

stio

n en

viro

nnem

enta

le

des

gran

des

infra

stru

ctur

es ;

sout

enir

les

inst

itutio

ns d

écen

tralis

ées

; ges

tion

des

déch

ets

d’ac

tivité

s de

soi

ns (4

)

52

Les

pays

son

t or

gani

sés

par

unit

és d

e pa

ys e

t le

s ch

iffre

s re

prés

ente

nt l’

ordr

e de

s pr

iori

tés

Pays

Res

sour

ces

Nat

urel

les

Ren

ouve

labl

esM

ilieu

Urb

ain

Hab

itab

le

Gér

er L

e C

hang

emen

t C

limat

ique

Et

Les

Cat

astr

ophe

s N

atur

elle

s

Gér

er L

e Pe

trol

e,

Le G

az E

t Le

s Ex

ploi

tati

ons

Min

ière

s D

e Fa

çon

Dur

able

Met

tre

En Œ

uvre

Le

Prog

ram

me

Sur

Les

Infr

astr

uctu

res T

out

En A

ttén

uant

Les

R

isqu

es

Am

élio

rer

L’en

viro

nnem

ent

Favo

risa

nt

Des

Inv

esti

ssem

ents

Res

pons

able

s Pa

r U

ne G

ouve

rnan

ce É

colo

giqu

e

AFC

S2Sa

o To

mé-

et-

Prin

cipe

Zon

es d

e pê

che

(1)

Ges

tion

des

risq

ues

de

cata

stro

phes

. (2)

AFC

S3M

alaw

iG

estio

n in

tégr

ée d

es

bass

ins

vers

ants

et

gest

ion

dura

ble

des

terr

es d

ans

le b

assi

n Sh

ire

et le

lac

Mal

awi

; pro

tect

ion

de la

na

ture

(1)

Ges

tion

des

inon

datio

ns, d

e la

cher

esse

et d

es

cata

stro

phes

; in

tégr

er

le ri

sque

clim

atiq

ue

dans

le d

ével

oppe

men

t, en

par

ticul

ier d

ans

l’agr

icul

ture

(2)

Ren

forc

er le

s sy

stèm

es d

’EE

et

gére

r l’h

érita

ge

min

ier

(5)

Sauv

egar

der

la

puis

sanc

e hy

drau

lique

pa

r la

ges

tion

des

bass

ins

vers

ants

(3)

Ren

forc

er le

s sy

stèm

es d

’EE

en m

etta

nt

l’acc

ent s

ur le

s ex

ploi

tatio

ns m

iniè

res,

les

infr

astr

uctu

res

et l’

agri

cultu

re (4

)

Zam

bia

Ges

tion

dura

ble

des

ress

ourc

es e

n ea

u, d

es te

rres

et

des

écos

ystè

mes

; ge

stio

n du

rabl

e de

l’é

coto

uris

me.

(3)

Eau

de la

vill

e et

as

sain

isse

men

t (4)

Ges

tion

de la

cher

esse

et d

es

inon

datio

ns (2

)

Trai

ter

l’hér

itage

m

inie

r et

para

tion

(1)

Sout

enir

ITIE

et l

a ge

stio

n de

s sy

stèm

es

d’év

alua

tion

envi

ronn

emen

tale

. (5)

Zim

babw

eSo

uten

ir

l’éco

tour

ism

e du

rabl

e (5

)

Am

élio

rer

les

syst

èmes

d’é

gout

s et

l’as

sain

isse

men

t (2

)

Am

élio

rer

la r

ésili

ence

de

s m

étho

des

d’ag

ricu

lture

à la

cher

esse

(1)

Rép

arat

ion

des

expl

oita

tions

m

iniè

res

et

prob

lèm

es

d’hé

rita

ge,

adop

tion

des

prin

cipe

s de

l’E

quat

eur

; pr

oblè

mes

d’

occu

patio

n de

s so

ls e

ntre

les

agri

culte

urs

et le

s m

ineu

rs (6

)

Ener

gie

dura

ble

et

déve

lopp

emen

t des

tr

ansp

orts

(3)

Rég

lem

enta

tion

rela

tive

à la

pro

tect

ion

des

écos

ystè

mes

et à

la r

épar

atio

n de

s ex

ploi

tatio

ns m

iniè

res

surt

out p

ar r

appo

rt

a l’i

mpa

ct s

ur la

pop

ulat

ion

; ren

forc

er le

s ac

tivité

s de

pla

idoy

er d

es O

NG

, les

dro

its

à la

pro

prié

té e

t les

sys

tèm

es d

’EE

pour

la

gest

ion

des

soin

s de

san

té (4

)

53

Les

pays

son

t or

gani

sés

par

unit

és d

e pa

ys e

t le

s ch

iffre

s re

prés

ente

nt l’

ordr

e de

s pr

iori

tés

Pays

Res

sour

ces

Nat

urel

les

Ren

ouve

labl

esM

ilieu

Urb

ain

Hab

itab

le

Gér

er L

e C

hang

emen

t C

limat

ique

Et

Les

Cat

astr

ophe

s N

atur

elle

s

Gér

er L

e Pe

trol

e,

Le G

az E

t Le

s Ex

ploi

tati

ons

Min

ière

s D

e Fa

çon

Dur

able

Met

tre

En Œ

uvre

Le

Prog

ram

me

Sur

Les

Infr

astr

uctu

res T

out

En A

ttén

uant

Les

R

isqu

es

Am

élio

rer

L’en

viro

nnem

ent

Favo

risa

nt

Des

Inv

esti

ssem

ents

Res

pons

able

s Pa

r U

ne G

ouve

rnan

ce É

colo

giqu

e

AFC

S4C

omor

esZ

ones

de

pêch

e (1

)G

estio

n de

s ri

sque

s de

ca

tast

roph

es (2

)

Mad

agas

car

Prot

ectio

n du

to

uris

me

et la

nat

ure

avec

la p

artic

ipat

ion

de la

com

mun

auté

;

Stre

ngth

en r

esili

ence

w

ith fo

cus

on c

oast

al

area

s &

citi

zens

’ ad

aptiv

e ca

paci

ty (2

)

Impr

ove

envi

ronm

enta

l m

anag

emen

t. in

m

inin

g (4

)

Stre

ngth

en lo

cal p

artic

ipat

ion

in

envi

ronm

enta

l man

agem

ent.

and

go

vern

ance

(3)

Ile

Mau

rice

Abo

rder

les

coup

es

illég

ales

de

bois

(1)

Ren

forc

er la

rés

ilien

ce

en m

etta

nt l’

acce

nt s

ur

les

zone

s cô

tière

s et

la

capa

cité

d’a

dapt

atio

n de

s ci

toye

ns (2

)

Am

élio

rer

la

gest

ion

de

l’env

iron

nem

ent

dans

les

expl

oita

tions

m

iniè

res

(4)

Ren

forc

er la

par

ticip

atio

n lo

cale

da

ns la

ges

tion

et la

gou

vern

ance

de

l’env

iron

nem

ent (

3)

Seyc

helle

sA

mél

iore

r l’a

mén

agem

ent

inté

gré

du te

rrito

ire

et

la g

estio

n de

s zo

nes

de p

êche

(2)

Trai

ter

les

vuln

érab

ilité

s cô

tière

s et

l’im

pact

sur

le

tour

ism

e (1

)

Sout

enir

la m

ise

en œ

uvre

d’é

tude

s d’

impa

ct

stra

tégi

ques

sur

l’en

viro

nnem

ent e

t les

sy

stèm

es n

atio

naux

(3)

AFC

E1Ta

nzan

ieG

estio

n du

rabl

e de

s te

rres

et d

es

ress

ourc

es e

n ea

u ;

gest

ions

des

forê

ts,

des

zone

s cô

tière

s et

de

s zo

nes

de p

êche

et

ges

tion

des

lacs

; g

estio

n de

s zo

nes

côtiè

res

et to

uris

me

de n

atur

e (1

)

Am

élio

rer

les

serv

ices

d’e

au e

t d’

assa

inis

sem

ent

(5)

Inté

grer

le c

hang

emen

t cl

imat

ique

dan

s le

s st

raté

gies

de

déve

lopp

emen

t (4)

Trai

ter

la

pollu

tion

par

les

expl

oita

tions

m

iniè

res

y co

mpr

is

le m

ercu

re p

ar d

e gr

ande

s EI

E (6

)

Dév

elop

pem

ent

dura

ble

des

infr

astr

uctu

res

(2)

Ren

forc

er le

s ca

paci

tés

des

EE e

t la

gest

ion

de l’

envi

ronn

emen

t en

met

tant

l’ac

cent

sur

le

dév

elop

pem

ent d

e l’a

gric

ultu

re e

t les

in

fras

truc

ture

s (3

)

Bur

undi

Ges

tion

des

res-

sour

ces

natu

relle

s (1

)Sy

stèm

e de

s EE

et d

ével

oppe

men

t du

café

(2)

Oug

anda

Trai

ter

la g

estio

n du

rabl

e de

s fo

rêts

, de

s zo

nes

hum

ides

, de

l’ea

u et

des

terr

es

(2)

Am

élio

rer

les

pres

tatio

ns

de s

ervi

ces

envi

ronn

emen

taux

da

ns le

s vi

lles

(6)

Inté

grer

le fa

cteu

r co

nfian

ce d

ans

les

stra

tégi

es d

e dé

velo

ppem

ent (

5)

Mei

lleur

e ge

stio

n en

viro

nnem

enta

le

du p

étro

le e

t du

déve

lopp

emen

t du

gaz

(3)

Dév

elop

pem

ent

dura

ble

des

infr

astr

uctu

res

(4)

Etab

lir tr

ansp

aren

ce e

t res

pons

abili

té d

ans

les

EE ;

renf

orce

r la

cap

acité

de

NEM

A ;

se

nsib

ilise

r le

pub

lic a

ux p

robl

èmes

de

l’env

iron

nem

ent (

1)

54

Les

pays

son

t or

gani

sés

par

unit

és d

e pa

ys e

t le

s ch

iffre

s re

prés

ente

nt l’

ordr

e de

s pr

iori

tés

Pays

Res

sour

ces

Nat

urel

les

Ren

ouve

labl

esM

ilieu

Urb

ain

Hab

itab

le

Gér

er L

e C

hang

emen

t C

limat

ique

Et

Les

Cat

astr

ophe

s N

atur

elle

s

Gér

er L

e Pe

trol

e,

Le G

az E

t Le

s Ex

ploi

tati

ons

Min

ière

s D

e Fa

çon

Dur

able

Met

tre

En Œ

uvre

Le

Prog

ram

me

Sur

Les

Infr

astr

uctu

res T

out

En A

ttén

uant

Les

R

isqu

es

Am

élio

rer

L’en

viro

nnem

ent

Favo

risa

nt

Des

Inv

esti

ssem

ents

Res

pons

able

s Pa

r U

ne G

ouve

rnan

ce É

colo

giqu

e

AFC

E2Ke

nya

Ges

tion

des

bass

ins

vers

ants

;U

rban

tran

spor

t an

d ai

r qu

ality

, sa

nita

tion

and

solid

was

te, u

rban

pl

anni

ng (4

)

Dro

ught

& fl

ood

man

agem

ent (

3)M

anag

e en

viro

nmen

t is

sues

con

nect

ed w

ith

tran

spor

t inf

rast

ruct

ure

and

wat

er r

esou

rce

deve

lopm

ent (

2)

Bui

ld o

n on

goin

g su

ppor

t for

a g

reen

gro

wth

st

rate

gy (5

)

Eryt

rhée

plan

ifica

tion

inté

grée

de

l’ea

u (1

)Tr

ansp

ort u

rbai

n et

qua

lité

de l’

air,

assa

inis

sem

ent e

t dé

chet

s so

lides

, am

énag

emen

t ur

bain

(4)

Ges

tion

de la

cher

esse

et d

es

inon

datio

ns (3

)

Gér

er le

s pr

oblè

mes

en

viro

nnem

enta

ux

liés

aux

infr

astr

uctu

res

de tr

ansp

ort e

t au

déve

lopp

emen

t des

re

ssou

rces

en

eau

(2)

Met

tre

à pr

ofit l

e so

utie

n ac

tuel

pou

r un

e st

raté

gie

de c

rois

sanc

e ve

rte

(5)

Rw

anda

Trai

ter

la d

égra

datio

n de

s te

rres

; gé

rer

les

zone

s de

pêc

hes

côtiè

res

y co

mpr

is la

bi

odiv

ersi

té (1

)

Ges

tion

de la

sert

ifica

tion,

de

la s

éche

ress

e et

des

in

onda

tions

(2)

Som

alie

Res

taur

atio

n de

ba

ssin

s ve

rsan

ts

pour

la r

écup

érat

ion

de l’

eau,

trav

ail d

e la

terr

e, g

estio

n de

l’i

rrig

atio

n et

des

zo

nes

hum

ides

; Pr

ofite

r du

tour

ism

e de

nat

ure

(1)

Inté

grer

la g

estio

n de

l’en

viro

nnem

ent d

ans

la g

estio

n du

sec

teur

pub

lic/le

pro

gram

me

de

déve

lopp

emen

t du

sect

eur

priv

é (2

)

AFC

E3Et

hiop

ieTr

aite

r la

dég

rada

tion

des

terr

es/la

fore

stat

ion

par

la r

esta

urat

ion

du

pays

age

(1)

Qua

lité

de

l’air

en

ville

, as

sain

isse

men

t et

déch

ets

solid

es,

amél

iora

tion

des

cam

pem

ents

sp

onta

nés

(5)

Con

tinue

r à

prog

ress

er

dans

l’in

tégr

atio

n du

ri

sque

clim

atiq

ue

dans

l’ag

ricu

lture

/la

ges

tion

du b

étai

l et

de

l’eau

; pr

ofite

r de

s fin

ance

men

ts

inno

vant

s du

clim

at (3

)

Inté

grer

la g

estio

n de

l’en

viro

nnem

ent

dans

le d

esig

n de

gra

nds

proj

ets

d’in

fras

truc

ture

s (d

ével

oppe

men

t hy

droé

lect

riqu

e, d

es

ress

ourc

es e

n ea

u et

tr

ansp

ort)

(2)

Ren

forc

er la

ges

tion

de l’

envi

ronn

emen

t, su

rtou

t aux

niv

eaux

rég

iona

l et l

ocal

par

la

gest

ion

du s

ecte

ur p

ublic

/app

roch

es S

WA

P

; sou

teni

r le

s in

terv

enan

ts n

on é

tatiq

ues/

les

ON

G p

our

part

icip

er à

la g

estio

n de

l’e

nvir

onne

men

t ; in

tégr

er la

cro

issa

nce

vert

e da

ns le

cad

re d

’inve

stis

sem

ents

str

atég

ique

s (4

)

55

Les

pays

son

t or

gani

sés

par

unit

és d

e pa

ys e

t le

s ch

iffre

s re

prés

ente

nt l’

ordr

e de

s pr

iori

tés

Pays

Res

sour

ces

Nat

urel

les

Ren

ouve

labl

esM

ilieu

Urb

ain

Hab

itab

le

Gér

er L

e C

hang

emen

t C

limat

ique

Et

Les

Cat

astr

ophe

s N

atur

elle

s

Gér

er L

e Pe

trol

e,

Le G

az E

t Le

s Ex

ploi

tati

ons

Min

ière

s D

e Fa

çon

Dur

able

Met

tre

En Œ

uvre

Le

Prog

ram

me

Sur

Les

Infr

astr

uctu

res T

out

En A

ttén

uant

Les

R

isqu

es

Am

élio

rer

L’en

viro

nnem

ent

Favo

risa

nt

Des

Inv

esti

ssem

ents

Res

pons

able

s Pa

r U

ne G

ouve

rnan

ce É

colo

giqu

e

AFC

E4So

udan

App

roch

e in

tégr

ée d

e la

ges

tion

des

terr

es,

des

forê

ts e

t des

re

ssou

rces

en

eau

(1)

Ges

tion

de la

cher

esse

(3)

Ges

tion

dura

ble

des

barr

ages

(4)

Mis

e en

œuv

re d

es lo

is e

t des

règ

lem

ents

(2)

Sud-

Soud

an

Acc

ent s

ur

la fo

urni

ture

de

ser

vice

s éc

olog

ique

men

t ra

tionn

els

(2)

Dév

elop

pem

ent

dura

ble

des

tran

spor

ts

((3)

Ren

forc

er le

s ap

proc

hes

loca

les

de D

CC

(1)

AFC

C1

Cam

erou

nFo

rêts

, pro

tect

ion

de

la n

atur

e et

zon

es

de p

êche

liée

s au

pr

ogra

mm

e de

la

gouv

erna

nce

(5)

Surt

out

l’ass

aini

ssem

ent à

D

oual

a (4

)

Acc

ent s

ur le

s zo

nes

côtiè

res

et le

nor

d (6

)C

arto

grap

hie

fonc

ière

po

lyva

lent

e (2

)

Ener

gie

et tr

ansp

ort

hydr

oéle

ctri

ques

(1)

Acc

ent s

ur le

s ac

tivité

s ba

sées

sur

les

ress

ourc

es n

atur

elle

s (3

)

Rép

ubliq

ue

d’A

friq

ue

Cen

tral

e

Sout

enir

une

m

eille

ure

gest

ion

de

la s

ylvi

cultu

re e

t de

la

vie

sauv

age

(2)

Trai

ter

la g

estio

n de

s dé

chet

s (1

)C

ontr

ôler

l’ér

osio

n et

le

s in

onda

tions

(3)

Ren

forc

er la

cap

acité

des

EE

(4)

Gui

née

Equa

tori

ale

Am

élio

rer

la g

estio

n fo

rest

ière

et t

raite

r le

br

acon

nage

(4)

Trai

ter

la p

ollu

tion

urba

ine

(6)

Trai

ter

les

inon

datio

ns

côtiè

res

et p

rofit

er

des

oppo

rtun

ités

de

finan

cem

ent c

limat

po

ur le

s fo

rêts

(5)

Trai

ter

la p

ollu

tion

côtiè

re p

ar le

s

hydr

ocar

bure

s (2

)

Trai

ter

la

défo

rest

atio

n da

ns le

velo

ppem

ent d

es

infr

astr

uctu

res

(3)

Ren

forc

er le

s st

ruct

ures

pou

r le

s év

alua

tions

en

viro

nnem

enta

les

et le

con

trôl

e (1

)

Gab

onZ

ones

de

pêch

e,

sylv

icul

ture

et

biod

iver

sité

(1)

Déc

hets

sol

ides

et

pollu

tion

côtiè

re

(2)

Acc

ent s

ur le

s ro

utes

(4

)G

ouve

rnan

ce e

nvir

onne

men

tale

; pr

éven

tion

de la

pol

lutio

n in

dust

riel

le (3

)

56

Les

pays

son

t or

gani

sés

par

unit

és d

e pa

ys e

t le

s ch

iffre

s re

prés

ente

nt l’

ordr

e de

s pr

iori

tés

Pays

Res

sour

ces

Nat

urel

les

Ren

ouve

labl

esM

ilieu

Urb

ain

Hab

itab

le

Gér

er L

e C

hang

emen

t C

limat

ique

Et

Les

Cat

astr

ophe

s N

atur

elle

s

Gér

er L

e Pe

trol

e,

Le G

az E

t Le

s Ex

ploi

tati

ons

Min

ière

s D

e Fa

çon

Dur

able

Met

tre

En Œ

uvre

Le

Prog

ram

me

Sur

Les

Infr

astr

uctu

res T

out

En A

ttén

uant

Les

R

isqu

es

Am

élio

rer

L’en

viro

nnem

ent

Favo

risa

nt

Des

Inv

esti

ssem

ents

Res

pons

able

s Pa

r U

ne G

ouve

rnan

ce É

colo

giqu

e

AFC

C2

RD

CG

estio

n du

rabl

e de

s fo

rêts

, de

l’agr

ofor

este

rie

et d

es

zone

s pr

otég

ées

(1)

Acc

ent s

ur le

s dé

chet

s so

lides

, l’a

ssai

niss

emen

t et

le d

rain

age

(4)

Profi

ter

des

finan

cem

ents

at

ténu

atio

n po

ur le

s fo

rêts

et l

’éne

rgie

(5)

Acc

ent s

ur

la s

écur

ité e

t l‘i

mpa

ct s

ur

l’env

iron

nem

ent

de l’

expl

oita

tion

min

ière

art

isan

ale

(6)

Inco

rpor

er d

es

mes

ures

de

gest

ions

en

viro

nnem

enta

le

et s

ocia

le d

ans

le

desi

gn d

es o

péra

tions

d’

infr

astr

uctu

re (2

)

Met

tre

en œ

uvre

la lé

gisl

atio

n d’

éval

uatio

n en

viro

nnem

enta

le ;

sout

enir

la m

ise

en p

lace

d’

inst

itutio

ns ;

renf

orce

r la

soc

iété

civ

ile (3

)

Rép

ubliq

ue d

u C

ongo

Gér

er fo

rêts

et

biod

iver

sité

de

faço

n du

rabl

e (2

)

Trai

ter

la p

ollu

tion

par

le p

étro

le e

t la

mis

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val

eur

des

ress

ourc

es

min

éral

es (3

)

EE d

ans

le

déve

lopp

emen

t des

in

fras

truc

ture

s (e

x :

port

) (4)

Acc

ent s

ur le

s in

dust

ries

fore

stiè

res

et le

s ex

ploi

tatio

ns m

iniè

res

(1)

AFC

W1

Gha

naZ

ones

de

pêch

e et

fo

rest

ière

s du

rabl

es e

t ge

stio

n de

s te

rres

(1)

Acc

ent s

ur

l’ass

aini

ssem

ent,

le

drai

nage

, la

gest

ion

des

déch

ets

solid

es

et d

e l’e

au (3

)

Acc

ent s

ur l’

inté

grat

ion

du r

isqu

e cl

imat

ique

da

ns le

s po

litiq

ues

sect

orie

lles

(5)

Pour

les

expl

oita

tions

m

iniè

res,

acc

ent

sur

les

prob

lèm

es

d’hé

rita

ge

(rép

arat

ion,

co

ntrô

le) ;

pou

r le

trol

e et

le g

az,

acce

nt s

ur l’

impa

ct

de la

ges

tion

(2)

Acc

ent s

ur le

s re

ssou

rces

en

eau

et le

tr

ansp

ort (

6)

Cré

er d

es c

apac

ités,

sur

tout

au

nive

au lo

cal

(4)

Sier

ra L

eone

Ges

tion

des

forê

ts,

de la

bio

dive

rsité

et

des

zone

s de

pêc

he

pour

le b

énéfi

ce d

es

com

mun

auté

s lo

cale

s (2

)

Expl

oita

tion

min

ière

(1)

En m

etta

nt l’

acce

nt

sur

l’éne

rgie

hy

droé

lect

riqu

e, le

tr

ansp

ort e

t la

sécu

rité

de

s ba

rrag

es (4

)

Inté

grer

la g

ouve

rnan

ce e

nvir

onne

men

tale

da

ns le

s po

litiq

ues

sect

orie

lles

(3)

Libé

ria

Am

élio

rer

la

gest

ion

des

forê

ts

en m

etta

nt l’

acce

nt

sur

troi

s fa

cteu

rs

(com

mun

auté

, co

nces

sion

s et

pr

éser

vatio

n) (2

)

Gér

er le

dra

inag

e,

l’ass

aini

ssem

ent e

t le

s dé

chet

s so

lides

(1

)

Atté

nuat

ion

par

la

gest

ion

fore

stiè

re (5

)So

uten

ir u

n dé

velo

ppem

ent

dura

ble

des

expl

oita

tions

m

iniè

res

(3)

Ren

forc

er

les

capa

cité

s in

stitu

tionn

elle

s po

ur d

ével

oppe

r de

s in

fras

truc

ture

s (6

)

Ren

forc

er le

s ca

paci

tés

du s

ecte

ur p

ublic

de

l’env

iron

nem

ent (

ex :

ITIE

, VPA

) (4

)

57

Les

pays

son

t or

gani

sés

par

unit

és d

e pa

ys e

t le

s ch

iffre

s re

prés

ente

nt l’

ordr

e de

s pr

iori

tés

Pays

Res

sour

ces

Nat

urel

les

Ren

ouve

labl

esM

ilieu

Urb

ain

Hab

itab

le

Gér

er L

e C

hang

emen

t C

limat

ique

Et

Les

Cat

astr

ophe

s N

atur

elle

s

Gér

er L

e Pe

trol

e,

Le G

az E

t Le

s Ex

ploi

tati

ons

Min

ière

s D

e Fa

çon

Dur

able

Met

tre

En Œ

uvre

Le

Prog

ram

me

Sur

Les

Infr

astr

uctu

res T

out

En A

ttén

uant

Les

R

isqu

es

Am

élio

rer

L’en

viro

nnem

ent

Favo

risa

nt

Des

Inv

esti

ssem

ents

Res

pons

able

s Pa

r U

ne G

ouve

rnan

ce É

colo

giqu

e

AFC

W2

Nig

éria

Trai

ter

la d

égra

datio

n de

s te

rres

, la

défo

rest

atio

n, la

ge

stio

n de

s ba

ssin

s ve

rsan

ts e

t l’é

rosi

on

des

sols

; ab

orde

r la

pro

blém

atiq

ue

envi

ronn

emen

tale

da

ns le

velo

ppem

ent d

e l’a

gric

ultu

re (1

)

Gér

er le

s dé

chet

s ur

bain

s,

les

pollu

tions

at

mos

phér

ique

et

indu

stri

elle

y

com

pris

la g

estio

n de

s dé

chet

s da

nger

eux

(2)

Trai

ter l

a m

onté

e du

ni

veau

de

la m

er d

es

régi

ons

côtiè

res

et le

s in

onda

tions

dan

s le

sud

, la

dés

ertifi

catio

n et

la

séch

eres

se d

ans

le n

ord;

am

élio

rer l

’effi

caci

éner

gétiq

ue e

t la

gest

ion

des

trans

ports

, am

élio

-re

r les

pol

itiqu

es é

ner-

gétiq

ues

; de

mei

lleur

s fo

urne

aux

de c

uisi

ne

; am

élio

rer l

’éne

rgie

re

nouv

elab

le (5

)

Ren

forc

er la

glem

enta

tion

pour

le

déve

lopp

emen

t de

s ex

ploi

tatio

ns

min

ière

s ;

renf

orce

r le

s ca

paci

tés

des

EIE

, la

mis

e en

œ

uvre

des

PG

E

et le

con

trôl

e de

l’é

lect

rici

té e

t du

gaz

(3)

Gér

er le

velo

ppem

ent d

es

infr

astr

uctu

res

de

faço

n du

rabl

e (6

)

Am

élio

rer

la m

ise

en œ

uvre

et l

e co

ntrô

le

des

norm

es e

nvir

onne

men

tale

s au

x ni

veau

x ce

ntra

l et r

égio

nal ;

sou

teni

r le

s EI

E da

ns le

s PP

A A

PL (

4)

AFC

W3

Mal

iG

estio

n du

rabl

e de

s te

rres

(1)

Am

élio

rer

la

qual

ité d

e l’a

ir e

n vi

lle, l

e dr

aina

ge

et la

ges

tion

des

déch

ets

solid

es (3

)

Trai

ter

la g

estio

n de

la

dése

rtifi

catio

n et

de

la

séch

eres

se e

t int

égre

r le

ris

que

clim

atiq

ue

dans

des

str

atég

ies

et p

rogr

amm

es d

e dé

velo

ppem

ent p

lus

larg

es ;

déve

lopp

er le

s én

ergi

es r

enou

vela

bles

(2

)

Dév

elop

pem

ent

dura

ble

de l’

éner

gie.

(4

)

Ren

forc

er le

cad

re r

égle

men

tair

e en

mat

ière

d’

envi

ronn

emen

t (5)

Gui

née

Trai

ter

la d

égra

datio

n de

s zo

nes

côtiè

res

et s

oute

nir

le

déve

lopp

emen

t du

tour

ism

e da

ns le

s zo

nes

prot

égée

s ;

gest

ion

dura

ble

des

forê

ts (2

)

Acc

ent s

ur le

s dé

chet

s so

lides

et

l’ass

aini

ssem

ent

; am

énag

emen

t ur

bain

(3)

Atté

nuat

ion

par

la

gest

ion

des

forê

ts. (

5)A

bord

er le

s qu

estio

ns d

e l’e

nvir

onne

men

t, y

com

pris

l’im

pact

su

r l’e

au e

t les

éc

osys

tèm

es, d

ans

le d

ével

oppe

men

t de

s ex

ploi

tatio

ns

min

ière

s à

gran

de

éche

lle (1

)

Etab

lir d

es E

E et

cré

er d

es c

apac

ités

de

gest

ion

de l’

envi

ronn

emen

t

58

Les

pays

son

t or

gani

sés

par

unit

és d

e pa

ys e

t le

s ch

iffre

s re

prés

ente

nt l’

ordr

e de

s pr

iori

tés

Pays

Res

sour

ces

Nat

urel

les

Ren

ouve

labl

esM

ilieu

Urb

ain

Hab

itab

le

Gér

er L

e C

hang

emen

t C

limat

ique

Et

Les

Cat

astr

ophe

s N

atur

elle

s

Gér

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trol

e,

Le G

az E

t Le

s Ex

ploi

tati

ons

Min

ière

s D

e Fa

çon

Dur

able

Met

tre

En Œ

uvre

Le

Prog

ram

me

Sur

Les

Infr

astr

uctu

res T

out

En A

ttén

uant

Les

R

isqu

es

Am

élio

rer

L’en

viro

nnem

ent

Favo

risa

nt

Des

Inv

esti

ssem

ents

Res

pons

able

s Pa

r U

ne G

ouve

rnan

ce É

colo

giqu

e

AFC

W2

Nig

éria

Trai

ter

la d

égra

datio

n de

s te

rres

, la

défo

rest

atio

n, la

ge

stio

n de

s ba

ssin

s ve

rsan

ts e

t l’é

rosi

on

des

sols

; ab

orde

r la

pro

blém

atiq

ue

envi

ronn

emen

tale

da

ns le

velo

ppem

ent d

e l’a

gric

ultu

re (1

)

Gér

er le

s dé

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s ur

bain

s,

les

pollu

tions

at

mos

phér

ique

et

indu

stri

elle

y

com

pris

la g

estio

n de

s dé

chet

s da

nger

eux

(2)

Trai

ter l

a m

onté

e du

ni

veau

de

la m

er d

es

régi

ons

côtiè

res

et le

s in

onda

tions

dan

s le

sud

, la

dés

ertifi

catio

n et

la

séch

eres

se d

ans

le n

ord;

am

élio

rer l

’effi

caci

éner

gétiq

ue e

t la

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ion

des

trans

ports

, am

élio

-re

r les

pol

itiqu

es é

ner-

gétiq

ues

; de

mei

lleur

s fo

urne

aux

de c

uisi

ne

; am

élio

rer l

’éne

rgie

re

nouv

elab

le (5

)

Ren

forc

er la

glem

enta

tion

pour

le

déve

lopp

emen

t de

s ex

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tatio

ns

min

ière

s ;

renf

orce

r le

s ca

paci

tés

des

EIE

, la

mis

e en

œ

uvre

des

PG

E

et le

con

trôl

e de

l’é

lect

rici

té e

t du

gaz

(3)

Gér

er le

velo

ppem

ent d

es

infr

astr

uctu

res

de

faço

n du

rabl

e (6

)

Am

élio

rer

la m

ise

en œ

uvre

et l

e co

ntrô

le

des

norm

es e

nvir

onne

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tale

s au

x ni

veau

x ce

ntra

l et r

égio

nal ;

sou

teni

r le

s EI

E da

ns le

s PP

A A

PL (

4)

AFC

W3

Mal

iG

estio

n du

rabl

e de

s te

rres

(1)

Am

élio

rer

la

qual

ité d

e l’a

ir e

n vi

lle, l

e dr

aina

ge

et la

ges

tion

des

déch

ets

solid

es (3

)

Trai

ter

la g

estio

n de

la

dése

rtifi

catio

n et

de

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eres

se e

t int

égre

r le

ris

que

clim

atiq

ue

dans

des

str

atég

ies

et p

rogr

amm

es d

e dé

velo

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ent p

lus

larg

es ;

déve

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er le

s én

ergi

es r

enou

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bles

(2

)

Dév

elop

pem

ent

dura

ble

de l’

éner

gie.

(4

)

Ren

forc

er le

cad

re r

égle

men

tair

e en

mat

ière

d’

envi

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emen

t (5)

Gui

née

Trai

ter

la d

égra

datio

n de

s zo

nes

côtiè

res

et s

oute

nir

le

déve

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t du

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ism

e da

ns le

s zo

nes

prot

égée

s ;

gest

ion

dura

ble

des

forê

ts (2

)

Acc

ent s

ur le

s dé

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s so

lides

et

l’ass

aini

ssem

ent

; am

énag

emen

t ur

bain

(3)

Atté

nuat

ion

par

la

gest

ion

des

forê

ts. (

5)A

bord

er le

s qu

estio

ns d

e l’e

nvir

onne

men

t, y

com

pris

l’im

pact

su

r l’e

au e

t les

éc

osys

tèm

es, d

ans

le d

ével

oppe

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t de

s ex

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tatio

ns

min

ière

s à

gran

de

éche

lle (1

)

Etab

lir d

es E

E et

cré

er d

es c

apac

ités

de

gest

ion

de l’

envi

ronn

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t

Les

pays

son

t or

gani

sés

par

unit

és d

e pa

ys e

t le

s ch

iffre

s re

prés

ente

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60

61

enhancing Competitiveness and resilience in AfriCA62

un plan d’action pour une gestion améliorée des ressources naturelles et de l’environnement

ANNeXe ii:

Resultats clés Attendus par Secteur d’Activité

Le tableau de résultats présente les programmes par secteur d’activité dans un certain nombre de pays sur la base des priorités énoncées dans l’Annexe I. Les notes en bas de page ci-dessous donnent la liste de tous les pays qui ont reconnu ces actions comme étant prioritaires.

63

renforcer la compétitivité et la résilience en Afrique

SECTEURS D’ACTIVITÉ RESULTATS ESCOMPTÉS D’ICI CINQ ANS

GÉRER LES RESSOURCES NATURELLES RENOUVELABLES POUR LA CROISSANCE, LES ÉCOSYSTEMES ET LA DURABILITÉ

•Des programmes améliorés en cours dans les zones de pêche de dix-neuf pays;

23

• Taux moyens de déforestation réduits de 0,5 % à 0,4% et des programmes améliorés de gestion des surfaces boisées/paysages/forêts/actions en cours dans quinze pays;

24

• Programmes pour traiter la dégradation des terres/la gestion des bassins versants en cours dans dix-sept pays;

25

•Gestion des zones protégées/programmes d’écotourisme en cours dans seize pays;

26

• Programmes de gestion améliorée de lacs et bassins fluviaux dans six écosystèmes importants;

27

AMÉLIORER L’HABITABILITÉ EN MILIEU URBAIN

• Programmes traitant le drainage/l’assainissement/la gestion des déchets solides et une prestation de services environnementaux améliorée en cours dans dix-huit pays;

28

• Programmes de gestion améliorée de la qualité de l’air en cours dans deux pays;

29

ASSURER UN DÉVELOPPEMENT RÉSILIENT AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES ET PROMOUVOIR UNE CROISSANCE ÀFAIBLE ÉMISSION DE CARBONE

•Changement climatique/risques de catastrophes reconnus comme un problème majeur de développement dans 90 % des nouvelles stratégies de partenariat-pays;

• Programmes soutenus par les fonds d’investissement climat ayant cours avec succès dans tous les pays retenus;

•Résilience climat/programmes des risques de catastrophes en cours dans vingt pays;

30

• Promouvoir une croissance à faible émission de carbone/profiter des opportunités de financement atténuation dans onze pays.

31

GÉRER LE DÉVELOPPEMENT DES EXPLOITATIONS MINIÈRES, DU PÉTROLE ET DU GAZ DE FAÇON DURABLE

•Mesures d’atténuation environnementales et sociales incorporées dans les politiques et programmes de pétrole, de gaz et de minerais de dix-huit

32 pays.

AMELIORER L’ACCES À L’ENERGIE ET À L’EAU ET AUGMENTER LA CONNECTIVITÉ TOUT EN ATTÉNUANT LES RISQUES ENVIRONNEMENTAUX

• Plans de gestion environnementale incorporés dans tous les nouveaux importants programmes d’infrastructures ;

•Note de supervision pour la gestion environnementale estimée satisfaisante pour 80 % des programmes en cours.

AMÉLIORER L’ENVIRONNEMENT FAVORISANT DES INVESTISSEMENTS RESPONSABLES PAR UNE RÉGLEMENTATION ET DES INSTITUTIONS ENVIRONNEMENTALES TRANSPARENTES

•Note de l’Évaluation des politiques et institutions nationales (EPIN) pour l’indicateur 11 (environnement) améliorée globalement de 0.5%;

•Gestion environnementale améliorée, incorporée dans les prêts de politique de développement/prêt à l’investissement pour vingt pays.

33

23 Mauritanie, Sénégal, Cap Vert, Guinée-Bissau, Libéria, Guinée, Sierra Leone, Ghana, Gabon, Namibie, Mozambique, Madagascar, Comores, Tanzanie, Kenya, Somalie, Sao Tome, Seychelles, ile Maurice, Gambie (dix-neuf ont des programmes en cours).24 Burkina faso, Ghana, rDC, république du Congo, Guinée, Gabon, CAr, Soudan, ethiopie, Ouganda, Tanzanie, Mozambique, Angola, Cameroun, Guinée equatoriale, Sierra Leone, Libéria, Togo, Côte d’ivoire, Madagascar (quinze ont des programmes en cours).25 Mauritanie, Burundi, Sénégal, Mali, Burkina faso, Niger, Tchad, Soudan, ethiopie, Somalie, Nigéria, Kenya, Ouganda, Malawi, Lesotho, Swaziland, Zambie, Tanzanie, Érythrée, rwanda, Guinée, Togo (dix-sept ont des programmes en cours). 26 Botswana, Lesotho, Namibie, Afrique du Sud, Angola, Mozambique, Malawi, Zambie, Madagascar, Zimbabwe, rwanda, Cameroun, Gabon, rDC, Sierra Leone, Guinée, Guinée-Bissau, Gambie, Bénin, Burkina faso, Côte d’ivoire (seize ont des programmes en cours). 27 Lac Victoria, Lac Tanganyika, Lac Malawi (connu aussi sous les noms de Lac Nyasa et Lago Niassa).Les bassins fluviaux prioritaires comprennent Zambèze, Limpopo, Niger, Sénégal, Nil et Volta. 28 Lesotho, Angola, Mozambique, Zambie, Tanzanie, Ouganda, Kenya, ethiopie, Sud-Soudan, Cameroun, CAr, Guinée equatoriale, Gabon, rDC, Ghana, Libéria, Nigéria, Mali, Guinée, Niger, Sénégal, Mauritanie, Bénin, Burkina faso, Togo, Côte d’ivoire (dix-huit ont des programmes en cours).29 Côte d’ivoire, Bénin, Mali, Nigéria, ethiopie, Kenya (deux ont des programmes en cours). 30 Botswana, Lesotho, Namibie, Swaziland, Mozambique, Sao Tome, Malawi, Zambie, Zimbabwe, Comores, Madagascar, ile Maurice, Seychelles, Tanzanie, Ouganda, Kenya, Érythrée, Somalie, ethiopie, Soudan, Cameroun, CAr, Guinée equatoriale, Nigeria, Mali, Niger, Tchad, Sénégal, Cape Vert, Afrique du Sud, Mauritanie, Gambie, Bénin, Burkina faso, Togo (vingt ont des programmes en cours).

64

un plan d’action pour une gestion améliorée des ressources naturelles et de l’environnement

OUTILS DE CONNAISSANCE CLÉS RÉSULTATS ANTICIPÉS D’ICI CINQ ANS

LES COÛTS ÉCONOMIQUES DE LA DÉGRADATION DE L’ENVIRONNEMENT

• Programmes dans quatre pays

COMPTABILISATION DU PATRIMOINE ET VALORISATION DES SERVICES D'ÉCOSYSTÈMES ((WAVES )

• Programmes dans deux pays

IMPACTS SUR L’ENVIRONNEMENT DE LA POLLUTION MINIÈRE

• Programmes dans quatre pays

IMPACTS SUR L’ENVIRONNEMENT D’UNE QUALITE MEDIOCRE DE L’AIR

• Programmes dans quatre pays

CHANGEMENT CLIMATIQUE – ACCROÎTRE LES INFORMATIONS SUR LA VULNÉRABILITÉ ET LES CHANGEMENTS DU CLIMAT

• Programmes dans dix pays

ÉVALUATION STRATÉGIQUE ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (ESES) RELATIVE À L’INFRASTRUCTURE, L’EXPLOITATION MINIÉRE, L’ÉNERGIE, LE DÉVELOPPEMENT DE PÔLES DE CROISSANCE

• Programmes dans huit pays

31 Afrique du Sud, ethiopie, Guinée equatoriale, rDC, Gabon, Ghana, Libéria, Nigéria, Mali, Kenya, Burkina faso.32 Botswana, Afrique du Sud, Malawi, Zambie, Zimbabwe, Madagascar, Tanzanie, Ouganda, Cameroun, Guinée equatoriale, rDC, Ghana, Sierra Leone, Libéria, Nigéria, Guinée, Niger, Tchad, Guinée-Bissau, Burkina faso, Côte d’ivoire (15 ont des programmes en cours). 33 Botswana, Lesotho, Afrique du Sud, Mozambique, Malawi, Zambie, Zimbabwe, Madagascar, ile Maurice, Tanzanie, Burundi, Ouganda, Kenya, rwanda, ethiopie, Soudan, Sud-Soudan, Cameroun, CAr, Guinée equatoriale, Gabon, rDC, république du Congo, Ghana, Sierra Leone, Libéria, Nigéria, Mali, Guinée, Niger, Tchad, Sénégal, Guinée-Bissau, Mauritanie, Gambie, Bénin, Burkina faso, Togo, Côte d’ivoire (vingt ont des programmes en cours).

65