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Renforcement des cadres juridiques
pour les opérations de corridor
Réunion sur les meilleures pratiques en matière de
développement et de gestion de corridors au profit des pays en
développement sans littoral et des pays de transit
Ulaanbaatar, Mongolie 29-30 octobre 2019
Renforcement des cadres juridiques pour les opérations de corridor Ulaanbaatar, Mongolie 29-30 octobre 2019
Présenté par: YOVO Komlavi, Ingénieur Génie Civil
Directeur Régional au Ministère des Infrastructures et
des Transports au Togo
Sommaire
❖ Aperçu sur le Togo
❖ Les corridors incluant le Togo
❖ Cadre institutionnel et législatif de Facilitation du Commerce
et du Transport sur les Corridors
❖ Quelques textes règlementaires communautaires de gestions
des corridors
❖ Réussites majeurs
❖ Défis à relever
❖ Recommandations
Renforcement des cadres juridiques pour les opérations de corridor Ulaanbaatar, Mongolie 29-30 octobre 2019
APPERCU SUR LE TOGOLe Togo est un pays côtier de l’Afrique de
l’Ouest d’une superficie de 56.600 km².
Il s’étend sur environ 600 kilomètres de long, du
Nord au Sud, et d’environ 60 kilomètres de large,
d’Est en Ouest ayant une cote d’environ 50km
de large.
Il est limité à l’Ouest par le Ghana, à l’Est par le
Bénin, au Nord par le Burkina Faso et au Sud par
l’Océan Atlantique.
Le Togo est membre de la CEDEAO et de
l’UEMOA.
Le taux de croissance du PIB est d’environ 4,6%
2018.
Il est à noter qu’il est le seul pays de l’ Afrique de
l’ Ouest qui a un port en eau profonde.
La population du pays est d’environ 7 millions
d’habitants, 107,8 habitants/km². 38% de la
population vivent dans les zones urbaines. Le
taux de croissance démographique annuelle
moyenne est de 2,42%.
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Les corridors incluant le Togo
Le secteur des transports comprend les sous-secteurs routier, ferroviaire,
aérien et maritime. Il est considéré comme l’un des secteurs porteurs de
croissance économique du Togo.
Suivant la « DECISION N° 39/2009/CM/UEMOA PORTANT CREATION ET
GESTION DES CORRIDORS DE L’UNION », le Togo est membres des
corridors suivants:
❖ Lomé – Cinkansé- Koupéla – Kantchari - Makalondi-Niamey – Gao ;
dont les pays membres sont le Togo, le Burkina, le Niger ;
❖ Lomé – Cinkansé - Ouagadougou – Hérémakono – Bamako, dont les
pays membres sont le Togo, Burkina, Mali ;
❖ Abidjan - Lagos dont les pays membres sont la Cote d’Ivoire, le
Ghana, le Togo, le Bénin, et le Nigéria.
Il ressort donc que le Togo bénéficie de deux sections de corridors,
Lomé–Cinkassé d’ environ 700 km et Afflao- Hillacondji d’ environ 50 km
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2019
Le Corridor Abidjan-Lagos
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2019
• 5 pays : Côte d’Ivoire, Ghana, Togo, Bénin, Nigeria
• 8 postes frontaliers : Noé, Elubo, Aflao, Kodjoviakopé, Sanvee Condji, Hillacondji, Kraké, Sèmè
• Longueur: 1022 km de route bitumée
• Population résidente : 30 000 000 habitants
• Population en transit : environ 47 000 000
• Le corridor le plus important en Afrique de l’Ouest (approx 65% activités économiques)
• Extrême vulnérabilité des populations aux frontières: Prévalence très élevée
SemeNoeElubo Aflao
KodjoviakopeSanvee Condji
Hillacondji Krake Plage
Cadre institutionnel et législatif de Facilitation du Commerce et du Transport sur les Corridors
L’organisation du secteur des transports relève du Ministère
des Infrastructures et des transports
Ce ministère, définie, élabore et coordonne les interventions de
l’Etat et des différents acteurs dans la construction des
infrastructures des transports, met en œuvre la politique de l’Etat
en matière des transports routiers, ferroviaires, aériens et
maritimes.
Membre de la CEDEAO et de l’UEMOA ses corridors sont régis par
ces deux institutions.
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Le cadre juridique se repose sur des textes législatifs et
règlementaires dont certains sont à innover ou à rénover.
Le secteur est régit par des lois et règlements dont :
❖ la loi n°98-021 du 31 décembre 1998 relative au régime des
transports et aux dispositions générales communes
applicables aux différents modes de transport. Celle-ci ayant
été complétée par la loi n°2000-008 du 13 avril 2000 portant
régime des transports par la route.
❖ le code de la route de 2013 et ses textes d’application ;
❖ les lois sur la piraterie maritime et les espaces maritimes
sous juridiction nationale de 2016 ;
❖ le code de la marine marchande de 1971 qui sera très bientôt
remplacé par un nouveau code en étude à l’Assemblée
Nationale ;
❖ le document de déclaration de la politique sectorielle
routière;
❖ le code de l’aviation civile de 2007 qui sera remplacé par un
nouveau code en étude également à l’Assemblée Nationale ;
❖ les conventions maritimes de l’Organisation Maritime
Internationale et des Nations Unies ratifiées par le Togo
(MARPOL, STCW, CLC, Règles de Rotterdam, la charte
africaine des transports maritimes, la convention sur les
lignes de charge, la convention sur les eaux de ballast …) ;
❖ les règlements , directives et accords de l’UEMOA et de la
CEDEAO en la matière ;
❖ les décrets de concession de l’exploitation des voies ferrées
Lomé-Blitta à la société MM Mining et Lomé-Tabligbo à la
société Wacem ;
❖ l’ordonnance n°012 du 07 avril 1967 portant création du port
autonome de Lomé ;
❖ les décrets de concession des activités de manutention du
port autonome de Lomé à Togo Terminal et à Manuport
(Conteneurs et General Cargo) ;
❖ l’arrêté interministériel n°0023/MIT/MCPS/MEF/MSPC du 18
janvier 2012 portant création du comité national de
facilitation (CNF);
❖ Les décrets de 2014 relatifs à l’action de l’Etat en mer à la
nomination du Conseiller pour la Mer et du Préfet Maritime;
❖ Les décrets de 2014 relatifs à l’action de l’Etat en mer à la
nomination du Conseiller pour la Mer et du Préfet Maritime.
Dans le cadre de facilitation du transport et du transit inter-Etats, le
Togo a mis en place un comité national de facilitation en 2012 composé
des représentants des administrations publiques et du secteur privé et
para-public (transport, douane, commerce, port, transitaires, chargeurs,
police …).
Il existe également l’observatoire des pratiques anormales (OPA) qui
veille aux bonnes pratiques sur les corridors togolais et qui fait un
rapport annuel à l’UEMOA sur les obstacles physiques et non
physiques sur les corridors de l’union.
Ainsi le corridor Lomé-Cinkassé est moins tracassant.
Les postes de contrôles juxtaposés se construisent dans ce sens
Des comités de gestion des corridors à partir de Lomé ont été créés
sous l’égide de l’UEMOA (Comité de gestion du corridor Lomé-
Cinkassé-Ouagadougou,…..). Les postes de contrôles juxtaposés ont
été construits à Cinkassé et à Noèpé. Celui de Cinkassé est
opérationnel malgré certaines difficultés d’ordre technique et de
sécurité.
La facilitation des transports et du transit inter-Etats
Le Poste de contrôle juxtaposé de Cinkassé est un poste pilote de
l’espace UEMOA. Pour sa meilleure fonctionnalité, il a été créé un
comité consultatif du PCJ regroupant les représentants du Togo et du
Burkina-Faso et qui se réunit alternativement au Togo ou au Burkina-
Faso.
Dans le plan régional du contrôle routier de l’UEMOA, il est prévu
trois (03) postes de contrôles : un au point de chargement, un au PCJ
et un au point de déchargement.
Dans le cadre du contrôle de la charge à l’essieu et du gabarit des
véhicules lourds de transport de marchandises, il a été créé en 2015
un comité interministériel de pilotage des opérations des surcharges
et de protection du patrimoine routier. Ce comité veille à la bonne
application du règlement n° 14 de l’UEMOA relatif au respect de la
charge à l’essieu et du gabarit des véhicules lourds de transport de
marchandises de 2015.
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➢ le Traité de l’UEMOA, notamment en ses articles 16, 20, 21, 42 à
45, 101 et 102 ;
➢ le Protocole additionnel n° II relatif aux politiques sectorielles
de l’UEMOA notamment en ses articles 7 et 8 ;
➢ le Règlement n° 14/2005/CM/UEMOA du 16 décembre 2005
relatif à l’harmonisation des normes et des procédures de
contrôle du gabarit, du poids et de la charge à l’essieu des
véhicules lourds de transport de marchandises dans les Etats
de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine ;
➢ la Directive n° 8/2005/CM/UEMOA du 16 décembre 2005 relative
à la réduction des points de contrôle sur les axes routiers inter-
Etats de l’UEMOA ;
➢ la Décision n° 07/2001/CM/UEMOA du 20 septembre 2001,
portant adoption de la stratégie communautaire et d’un réseau
d’infrastructures routières au sein de l’UEMOA ;
QUELQUES TEXTES RÈGLEMENTAIRES
COMMUNAUTAIRES DE GESTIONS DES CORRIDORS
➢ la Décision n° 15/2005/CM/UEMOA du 16 décembre 2005 portant
modalités pratiques d’application du plan régional de contrôle sur
les axes routiers inter-Etats de l’Union Economique et Monétaire
Ouest Africaine (UEMOA) ;
➢ la Recommandation n° 04/97/CM/UEMOA du 27 juin 1997 relative à
la mise en œuvre d’un programme d’actions communautaires
dans le domaine des infrastructures et des transports routiers au
sein de l’UEMOA
➢ la Convention de coopération en date du 23 septembre 2008 entre
la CEDEAO et l’UEMOA dans le domaine des transports pour le
suivi, la coordination et la supervision de la mise en œuvre du
Programme Régional de Facilitation des Transports et du Transit
routiers en Afrique de l’Ouest ;
➢ la Décision A/DEC/13/01/03 du 31 janvier 2003 de la CEDEAO
relative à l’établissement d’un Programme Régional de Transports
routiers et de facilitation pour aider le commerce inter-
communautaire et les mouvements de franchissement des
frontières ;
➢ les conclusions des réunions du Conseil des Ministres chargés
des Transports routiers ;
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2019
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❑ Mise en place de fonds régionaux par la Banque Africaine deDéveloppement qui permet à deux ou plusieurs pays membres d’ uncorridor de s’associer pour demander le financement de projet sur lecorridor. Le 2/3 du financement est un don et 1/3 un prêt à tauxconcessionnaire ne dépassant pas 3%.
❑ Etablissement d’ une Autorité de Gestion du corridor Abidjan- Lagospar un accord intergouvernemental signé par tous les états membresdu corridor et présidé par la CEDEAO le 19 octobre 2018
❑ Construction de l’Autoroute Abidjan- Lagos en phase d’étude surfinancement (Don) de la BAD et l’Union Européenne. Les travauxseront financés en Partenariat Public Privé. Tout ceci est possiblegrâce à un traité signé par les chef d’ Etat à Lagos en 2013.
Par ailleurs des indicateurs ont permis d’évaluer l’application desaccords et règlement de la gestion des corridors parmi lesquels :
✓ Temps de séjour des marchandises / conteneurs au port
✓ Nombre de barrages routiers aux 100 km
✓ Temps de passage aux frontières de camions chargés demarchandises
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RÉUSSITES MAJEURS
Temps de séjour des marchandises dans les ports (en jour)
21
24
1819
20
13
24
15
27
33
20
1718 18
13
17
13 13
27
0
5
10
15
20
25
30
35
ABIDJANPORT
TEMAPORT
LOMEPORT
COTONOUPORT
APAPAPORT
an1 an2 cible an3 S1 an3
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Nombre de barrages routiers
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0
5
10
15
20
25
30
35
Côted'Ivoire
(Abidjan-Noé 170km)
Ghana (558km)
Togo (53km)
Bénin (135km)
Nigeria(Seme-Lagos
105km)
31
28
3
11
32
9
25
3
1716
1113
2
13
9
an1 an2 semestre 1 an3
Temps de traversée des frontières (en heure)
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14
37
65
41
1013
28
15
25
3636
33
22
75
86
61
35
2722
15
4
38
77
3835
2121
21 21 21
44 44
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
an1 an2 semestre 1 an3 cible an3
Malgré les réussites sus mentionnés, certains défis restent
encore à relever notamment:
❖ Absence d’ une Politique de reconstruction et d’ entretien
uniformisée des pays;
❖ La réticence d’applications des règlements communautaires
par les Etats; c’est l’exemple du Règlement
n°14/2005/CM/UEMOA du 16 décembre 2005 relatif à
l’harmonisation des normes et des procédures de contrôle du
gabarit, du poids et de la charge à l’essieu des véhicules
lourds de transport de marchandises dans les Etats de l’Union
Economique et Monétaire Ouest Africaine ;
❖ Le cout de passage élevé au Poste de contrôle Juxtaposé car
celui de Cinkassé par exemple est sous concession
❖ Insuffisance de financement dans la mise en oeuvre des
programmes et politiques relatives au développement et à la
gestion des corridors
DEFITS A RELEVER
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Pour les pays de l’ UEMOA et de la CEDEAO
✓ Mettre en place une politique de reconstruction et
d’entretien uniformisée des corridor dans les différents
pays avec un dispositif de gestion uniformisée.
✓ Mettre un système d’information sur l’état du corridor
en vue de saisir en temps réels les administrations
routières.
Ce système d’information pourrait s’appuyer sur les
transports routiers, principaux utilisateurs du corridor.
✓ Mettre en application les Directives de la charge à
l‘essieu et
✓ Renforcer les contrôles pour décourager les
surcharges et les chargements hors gabarit des
camions.
RECOMMANDATIONS
✓ Pour les Nations Unies, renforcer d’ avantage la
législation en matière du développement et de gestion
des corridors, et multiplier de pareille assise pour le
partage des expériences,
✓ Pour les partenaires techniques et financier de l’
Europe, de l’ Asie et de l’Amérique, s’intéresser d’
avantage aux programme de développement et de
gestions des corridors en général et en Afrique en
particulier, voir création de « Fonds de Développement
et de Gestion des Corridors » par exemple. Les Nations
Unies également peuvent être porteur de ce projet.
RECOMMANDATIONS
MERCI POUR VOTRE AIMABLE
ATTENTION
ATTENTION
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