Relations entre le contenu du travail et trois dimensions du Nottingham Health Profile (NHP) dans...

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184 ADEREST : IX e COLLOQUE Méthodes : étude cas-témoins emboîtée dans une étude de cohorte. Vingt médecins du travail ont inclus tous leurs hyper- tendus incidents. Les cas incidents étaient les sujets normoten- dus à la visite d’inclusion d’une étude de cohorte (IHPAF) et hypertendus un an plus tard. Chacun des 203 cas a été apparié sur l’âge (± 10 ans) et le sexe avec 2 témoins. Les contraintes organisationnelles ont été évaluées à l’aide du questionnaire de Karasek. Des modifications antérieures de l’organisation de l’entreprise (restructuration, sous-traitance, réduction d’effectif) ont été recherchées. Les conditions de travail actuelles (charge physique, horaires de travail) ont été évaluées par le médecin du travail. Des données sur le soutien social au travail et hors tra- vail, les événements de vie récents et les comportements à risque (tabac, alcool, indice de Quételet, sédentarité) ont été recueillies. Résultats : une analyse en régression logistique multiple, ajustée sur les facteurs de confusion, montre une relation entre les con- traintes organisationnelles au travail et l’HTA qui est plus élevée chez les femmes que chez les hommes. Les odds-ratios sont, res- pectivement chez les femmes et chez les hommes, de 3,5 [IC à 95 % : 1,0 ;12,7] et 1,8 [0,8 ;3,9] pour la combinaison d’une for- te demande psychologique et d’une faible latitude de décision (contrainte la plus élevée), de 4,0 [1,1 ;14,3] et 1,7 [0,8 ;3,7] pour une faible demande associée à une faible latitude (métiers passifs) et de 3,9 [1,1 ;13,9] et 1,4 [0,7 ;2,9] pour l’association d’une forte demande et d’une forte latitude (métiers actifs). Le faible soutien social au travail n’était pas associé à l’HTA. Ni les modifications antérieures dans l’entreprise, ni les conditions de travail n’étaient en relation avec l’HTA. Conclusion : dans notre étude, les contraintes du travail sont liées au niveau de pression artérielle, et ceci de façon plus mar- quée chez les femmes. L’environnement professionnel doit être pris en compte dans la réflexion sur la prévention primaire de l’HTA. Observatoire des maladies à caractère professionnel : les « Semaines des MCP » dans les Pays de la Loire C. HA (1) , S. CREN (2) , A. TOURANCHET (2) , Y. ROQUELAURE (3) , J.Y. DUBRÉ (2) , M. MOUNIAU (1) , E. IMBERNON (1) , M. GOLDBERG (1, 4) (1) Département Santé Travail, Institut de veille sanitaire, Saint-Maurice (2) Inspection médicale du travail des Pays de la Loire, Nantes (3) Département Santé Travail Ergonomie, Faculté de Médecine, Angers (4) INSERM Unité 88, Saint-Maurice. Objectifs : la déclaration des maladies à caractère professionnel (MCP) est théoriquement une obligation légale pour tout doc- teur en médecine (article L461-6 du code de la Sécurité socia- le). Ce système de déclaration vise à permettre la révision ou l’extension des tableaux de maladies professionnelles (MP). En pratique, peu de médecins déclarent des MCP et la grande majorité des déclarations émane de médecins du travail et de prévention. Le volet médico-social du réseau de surveillance épidémiologique des troubles musculo-squelettiques (TMS), mis en place en 2002 dans les Pays de la Loire, a parmi ses objectifs celui d’améliorer la couverture du système de déclara- tion des MCP ainsi que l’utilisation des données recueillies à des fins de surveillance. Méthodes : un enregistrement qui se veut exhaustif pendant une semaine semestrielle répétée, dans une phase pilote, sur trois semestres et basé sur un réseau de médecins du travail volontai- res, a été mis en place en 2003 dans les cinq départements de la région. Les médecins adressent à l’inspection médicale des Pays de la Loire les déclarations de MCP qu’ils ont constatées chez les salariés vus en consultation au cours de ces semaines appe- lées « semaines des MCP », ainsi que l’âge, le sexe et le secteur d’activité de tous les salariés vus en consultation au cours de la même période. Résultats : ont participé à la 1 re semaine (6-10 octobre 2003) 176 médecins, soit 38 % des médecins du travail de la région. Pour 8 729 salariés vus en consultation, 432 déclarations ont été adressées à l’inspection médicale du travail (taux de prévalence = 4,9 %). Les TMS constituaient 68 % de ces MCP (taux de prévalence = 3,4 %). La part des TMS relevant d’une MP indemnisable était estimée à 54 %. On observait les taux de TMS les plus élevés dans les secteurs suivants : industries du papier et du carton (15 %), de l’habillement et des fourrures (9 %), automobile (8 %), alimentaires (7 %), du caoutchouc et des plastiques (7 %). Les contraintes de rythme de travail, les contraintes posturales et la manutention de charges étaient de loin les facteurs d’exposition les plus incriminés. Conclusion : en une semaine, le nombre de déclarations a atteint environ la moitié de celui observé habituellement en une année (922 en 2000, 845 en 2001). L’étude de la prévalence des MCP par secteurs d’activité permettra de mieux cibler les actions de prévention. La répétition à intervalle régulier de cet enregistre- ment permettra d’en suivre l’évolution. L’impact de ces semai- nes sur la pratique habituelle de déclaration des médecins serait également intéressant à étudier. Cette expérience est destinée à être étendue à d’autres régions afin d’utiliser au mieux ces déclarations à des fins de surveillance épidémiologique en milieu de travail en France. Relations entre le contenu du travail et trois dimensions du Nottingham Health Profile (NHP) dans VISAT M. NIEZBORALA (1) , S. RADI (2) , J.B. RUIDAVETS (2) , J.M. SOULAT (3) , J.C. MARQUIE (4) (1) AMST, 9 Rue du Dr Delherm, 31300 Toulouse (2) INSERM U558, Toulouse (3) CHU, Toulouse (4) CNRS, Toulouse. Objectif : identifier les caractéristiques du travail, en 1996, associées à une dégradation, en 2001, de la qualité de vie appré- ciée par les dimensions : réactions émotionnelles, tonus ou iso- lement social du NHP dans l’étude VISAT. Méthodes : ce travail a porté sur 3 groupes de salariés, nés en 1944, 1954 ou 1964, qui avaient en 1996 une qualité de vie

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184 ADEREST : IXe COLLOQUE

Méthodes : étude cas-témoins emboîtée dans une étude decohorte. Vingt médecins du travail ont inclus tous leurs hyper-tendus incidents. Les cas incidents étaient les sujets normoten-dus à la visite d’inclusion d’une étude de cohorte (IHPAF) ethypertendus un an plus tard. Chacun des 203 cas a été appariésur l’âge (± 10 ans) et le sexe avec 2 témoins. Les contraintesorganisationnelles ont été évaluées à l’aide du questionnaire deKarasek. Des modifications antérieures de l’organisation del’entreprise (restructuration, sous-traitance, réduction d’effectif)ont été recherchées. Les conditions de travail actuelles (chargephysique, horaires de travail) ont été évaluées par le médecin dutravail. Des données sur le soutien social au travail et hors tra-vail, les événements de vie récents et les comportements à risque(tabac, alcool, indice de Quételet, sédentarité) ont été recueillies.

Résultats : une analyse en régression logistique multiple, ajustéesur les facteurs de confusion, montre une relation entre les con-traintes organisationnelles au travail et l’HTA qui est plus élevéechez les femmes que chez les hommes. Les odds-ratios sont, res-pectivement chez les femmes et chez les hommes, de 3,5 [IC à95 % : 1,0 ;12,7] et 1,8 [0,8 ;3,9] pour la combinaison d’une for-te demande psychologique et d’une faible latitude de décision(contrainte la plus élevée), de 4,0 [1,1 ;14,3] et 1,7 [0,8 ;3,7]pour une faible demande associée à une faible latitude (métierspassifs) et de 3,9 [1,1 ;13,9] et 1,4 [0,7 ;2,9] pour l’associationd’une forte demande et d’une forte latitude (métiers actifs). Lefaible soutien social au travail n’était pas associé à l’HTA. Ni lesmodifications antérieures dans l’entreprise, ni les conditions detravail n’étaient en relation avec l’HTA.

Conclusion : dans notre étude, les contraintes du travail sontliées au niveau de pression artérielle, et ceci de façon plus mar-quée chez les femmes. L’environnement professionnel doit êtrepris en compte dans la réflexion sur la prévention primaire del’HTA.

Observatoire des maladies à caractère professionnel : les « Semaines des MCP » dans les Pays de la Loire

C. HA (1), S. CREN (2), A. TOURANCHET (2),Y. ROQUELAURE (3), J.Y. DUBRÉ (2), M. MOUNIAU (1),

E. IMBERNON (1), M. GOLDBERG (1, 4)

(1) Département Santé Travail, Institut de veille sanitaire, Saint-Maurice

(2) Inspection médicale du travail des Pays de la Loire, Nantes(3) Département Santé Travail Ergonomie,

Faculté de Médecine, Angers(4) INSERM Unité 88, Saint-Maurice.

Objectifs : la déclaration des maladies à caractère professionnel(MCP) est théoriquement une obligation légale pour tout doc-teur en médecine (article L461-6 du code de la Sécurité socia-le). Ce système de déclaration vise à permettre la révision oul’extension des tableaux de maladies professionnelles (MP). Enpratique, peu de médecins déclarent des MCP et la grandemajorité des déclarations émane de médecins du travail et deprévention. Le volet médico-social du réseau de surveillanceépidémiologique des troubles musculo-squelettiques (TMS),mis en place en 2002 dans les Pays de la Loire, a parmi sesobjectifs celui d’améliorer la couverture du système de déclara-

tion des MCP ainsi que l’utilisation des données recueillies àdes fins de surveillance.

Méthodes : un enregistrement qui se veut exhaustif pendant unesemaine semestrielle répétée, dans une phase pilote, sur troissemestres et basé sur un réseau de médecins du travail volontai-res, a été mis en place en 2003 dans les cinq départements de larégion. Les médecins adressent à l’inspection médicale des Paysde la Loire les déclarations de MCP qu’ils ont constatées chezles salariés vus en consultation au cours de ces semaines appe-lées « semaines des MCP », ainsi que l’âge, le sexe et le secteurd’activité de tous les salariés vus en consultation au cours de lamême période.

Résultats : ont participé à la 1re semaine (6-10 octobre 2003)176 médecins, soit 38 % des médecins du travail de la région.Pour 8 729 salariés vus en consultation, 432 déclarations ont étéadressées à l’inspection médicale du travail (taux deprévalence = 4,9 %). Les TMS constituaient 68 % de ces MCP(taux de prévalence = 3,4 %). La part des TMS relevant d’uneMP indemnisable était estimée à 54 %. On observait les taux deTMS les plus élevés dans les secteurs suivants : industries dupapier et du carton (15 %), de l’habillement et des fourrures(9 %), automobile (8 %), alimentaires (7 %), du caoutchouc etdes plastiques (7 %). Les contraintes de rythme de travail, lescontraintes posturales et la manutention de charges étaient deloin les facteurs d’exposition les plus incriminés.

Conclusion : en une semaine, le nombre de déclarations a atteintenviron la moitié de celui observé habituellement en une année(922 en 2000, 845 en 2001). L’étude de la prévalence des MCPpar secteurs d’activité permettra de mieux cibler les actions deprévention. La répétition à intervalle régulier de cet enregistre-ment permettra d’en suivre l’évolution. L’impact de ces semai-nes sur la pratique habituelle de déclaration des médecins seraitégalement intéressant à étudier. Cette expérience est destinée àêtre étendue à d’autres régions afin d’utiliser au mieux cesdéclarations à des fins de surveillance épidémiologique enmilieu de travail en France.

Relations entre le contenu du travail et trois dimensions du Nottingham Health Profile

(NHP) dans VISAT

M. NIEZBORALA (1), S. RADI (2), J.B. RUIDAVETS (2),J.M. SOULAT (3), J.C. MARQUIE (4)

(1) AMST, 9 Rue du Dr Delherm, 31300 Toulouse(2) INSERM U558, Toulouse

(3) CHU, Toulouse(4) CNRS, Toulouse.

Objectif : identifier les caractéristiques du travail, en 1996,associées à une dégradation, en 2001, de la qualité de vie appré-ciée par les dimensions : réactions émotionnelles, tonus ou iso-lement social du NHP dans l’étude VISAT.

Méthodes : ce travail a porté sur 3 groupes de salariés, nés en1944, 1954 ou 1964, qui avaient en 1996 une qualité de vie

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BORDEAUX, 14-15 SEPTEMBRE 2004 185

jugée normale pour les dimensions : réactions émotionnelles(n = 1 540), tonus (n = 1 346) ou isolement social (n = 1 569). En2001, 14,3 % (réactions émotionnelles), 21,9 % (tonus) et 11,2 %(isolement social) des salariés avaient vu leur qualité de vie sedégrader par rapport à 1996 dans la dimension correspondante.Pour tester le rôle du travail dans cette dégradation, 4 facteursextraits du questionnaire de 1996 (latitude/reconnaissance,demande psychologique, contraintes physiques et temporelles,précarité perçue) ont été utilisés.

Résultats : les analyses par régression logistique, ajustées pourl’âge, le sexe, la catégorie socio-professionnelle en 1996 et les3 autres facteurs professionnels, ont montré qu’une dégradationdans les dimensions réactions émotionnelles et tonus était asso-ciée à la précarité (OR = 1,85, IC95 % [1,22-2,79] et2,07 [1,42-3,02]) et au manque de latitude/reconnaissance (1,92[1,26-2,92] et 1,74 [1,18-2,79]) respectivement. Une dégrada-tion dans la dimension isolement social était associée à la préca-rité (2,14 [1,39-3,29]) et aux fortes contraintes physiques ettemporelles (1,74 [1,16-2,60]).

Conclusion : notre travail confirme dans une cohorte française,diversifiée sur le plan professionnel, le rôle potentiellement pré-dictif de certaines caractéristiques auto-évaluées du travail dansla dégradation de la qualité de vie perçue.

Éléments déterminant le succès d’une intervention sur les facteurs de risque dans une population

au travail : résultats de l’action Cœur 2001.

J.-P. CAMBOU (1), C. COTHEREAU (1), P. SALIOU (1),G. CHATELLIER (2), D. THOMAS (3), L. CAPRON (4),

GROUPE MÉDICAL SNCF CŒUR 2001 (4)

(1) Pôle épidémiologie SNCF Paris(2) Hôpital Européen G. Pompidou Paris

(3) Groupe hospitalier la Pitié, la Salpêtrière Paris(4) Service médical SNCF, Paris.

Objectif : étudier les variables qui influencent le succès oul’échec d’une intervention dans une population à haut risquecardio-vasculaire.

Méthode : le service médical de la SNCF a initié début 2002une action visant à évaluer pour l’ensemble des agents volontai-res le risque cardiaque absolu (RCVA) à 10 ans calculé selon laformule de Framingham. Ce calcul du RCVA a permis dedépister des sujets considérés à haut risque. Ont été classés àhaut risque tous les sujets ayant un RCVA 4,5 % avant 35 ans,

12 % entre 35 et 45 ans et 19 % au-delà de 45 ans. Cesseuils représentent le 95e percentile de la distribution desRCVA observés dans une enquête préalable parmi les agentsSNCF. Il était proposé à tous les agents à haut risque une inter-vention personnalisée visant à diminuer leur RCVA. Le risque aété mesuré au cours de la visite de médecine du travail (exameninitial T0), puis à nouveau un an après (T1). Les agents étaientavertis à T0 de leur risque et invités à consulter le médecin deleur choix. Une analyse multivariée (régression logistique) a étéutilisée pour estimer le risque d’avoir à T1 un RCVA supérieuraux seuils.

Résultats : à T0, l’action a été proposée à 154 575 agents,131 064 ont accepté de participer. Pour 107 371 d’entre eux, tou-tes les informations nécessaires au calcul du RCVA étaient dispo-nibles. 4 202 agents ont été considérés comme étant à haut risque.La quasi totalité des dépistés à haut risque sont des hommes(99,9 %), âge moyen 43 ± 7 ans. L’hypertension, l’hypercholes-térolémie, le diabète, le tabagisme, l’obésité sont observés chez56 %, 60 %, 10 %, 83 %, 21 % des sujets. À T1, au mois de mai2004, 883 agents avaient un suivi inférieur à 1 an, 158 ont refuséle suivi, 28 étaient en maladie, 13 décédés, 254 retraités, 107 nonrevus en visite médicale annuelle, 514 avec données incomplètes.Le présent travail porte sur 2 276 dossiers d’agents ayant étérevus après un an de suivi et pour lesquels le RCVA à pu être cal-culé. Pendant l’année de suivi, les interventions de professionnelsde santé ont été les suivantes : généraliste (71,3 %), cardiologue(22,3 %), diététicienne (7,8 %), diabétologue (3,8 %), tabacolo-gue (3,7 %) Nous avons étudié le risque de demeurer dans lacatégorie des agents à haut risque après un an de suivi. À T1,54 % des sujets ont un RCVA supérieur au seuil. Le risqued’échec de l’intervention à un an est exprimé par un odds-ratio(OR) et son intervalle de confiance à 95 % [CI]. Les variablesfavorables sont : l’âge 45 vs < 35 ans : 0,5 [0,4-0,7] ; l’âge35-44 ans vs < 35 ans 0,6 [0,4-0,7] ; l’arrêt du tabac 0,4[0,3-0,5] ; l’intervention du médecin généraliste 0,6 [0,5-0,8] ;l’activité physique 0,7 [0,6-0,9] ; la réduction des graisses anima-les 0,6 [0,5-0,76] ; la prescription d’une statine 0,4 [0,3-0,6] oud’un fibrate 0,7 [0,4-0,7]. Par contre, des antécédentsd’hyperlipidémie : 2,2 [1,7-2,9], de diabète 2,0 [1,5-2.7], un HDLbas (< 0.35) à l’examen initial : 1,2 [1,02-1.5] sont des obstaclesau succès de l’intervention. Il n’y a pas de relation entre l’échecde l’intervention et le poste et/ou le rythme de travail.

Conclusion : cette action de prévention sur les facteurs de ris-ques cardio-vasculaires se situe dans le cadre d’une action glo-bale de santé au travail. La visite annuelle de médecine dutravail représente un outil unique pour un dépistage de sujets àrisque et pour un suivi de cohortes aussi vastes. Les conseils ettraitements influençant favorablement le RCVA, retrouvés danscette action de prévention, sont ceux habituellement recomman-dés en prévention primaire. Les résultats favorables pour 46 %des agents à risque sont à porter au crédit de l’utilisation duRCVA comme outil de dépistage et de communication dans laprévention cardio-vasculaire.

Étude pour la mise en place d’une cohorte nationale de surveillance épidémiologique de la mortalité

par profession : le projet COSMOP

B. GEOFFROY-PEREZ (1), E. IMBERNON (1),M. GOLDBERG (1, 2)

(1) Département Santé travail, Institut de Veille Sanitaire, Saint-Maurice

(2) INSERM — Unité 88, Saint-Maurice.

Objectifs : le projet COSMOP a pour objectif de décrire la mor-talité par causes, par profession et par secteur d’activité de lapopulation française et d’en surveiller l’évolution. Ce projetdevrait en outre permettre de constituer une base de données detaux de mortalité par cause, par profession et par secteur d’acti-vité pouvant servir de référence dans les études épidémiologi-ques en entreprise.