Régimes - Institut de Nouvelle Hypnose · dont votre mère s’est nourrie durant sa grossesse a...

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98 RÉGIMES 95 % des personnes qui font un régime amaigrissant reprendront tous les kilos perdus, voire davantage, dans les cinq ans suivant la fin de leur diète… Autrement dit, non seulement les régimes ne marchent pas, mais en plus, ils font grossir ! Pourquoi ? Hyperprotéiné, paléo, californien, méthode Montignac, Weight Watchers… : il existe des milliers de régimes censés vous faire perdre vos kilos superflus. Pourtant, quelle que soit la mé- thode, à terme, ça ne marche jamais. Même quand vous arrivez à perdre du poids, la phase de stabilisation foire toujours. Vous finissez par reprendre les kilos si difficilement perdus. Pire : vous en prenez davantage et vous avez encore plus de mal à mincir au régime suivant. De quoi décourager les plus motivés… Ce fameux effet yo-yo (1) ne tient pas seu- lement à la difficulté – bien réelle – de modifier ses habitudes alimentaires à long terme. « La plupart des régimes sont hypocaloriques et donc basés sur la réduction de tout : moins de ceci, moins de cela, etc. », explique le Dr Patrick Van Alphen, médecin spécialiste de l’obésité au CHU Saint-Pierre, à Bruxelles. « Or, si vous ne mangez pas assez de protéines, si vous suppri- mez les glucides et/ou si vous ne faites pas assez d’exercice, le résultat est le même : vous perdez du muscle. C’est embêtant, car ce sont les muscles qui, dans le corps, consomment l’éner- gie et pompent le sucre que vous absorbez. La perte musculaire entraîne une baisse du méta- bolisme. Du coup, le moindre apport de sucres devient très vite excédentaire : comme il n’y a plus assez de muscles pour le brûler immédia- tement, le corps va automatiquement le trans- former en graisse et le stocker. » Cruelle ironie : vous vouliez maigrir et, au final, vous voilà plus gras qu’avant ! © Shutterstock Perdre du poids durablement Mais alors, si les régimes ne fonctionnent pas, que faire pour perdre du poids de façon durable ? « Il faut être honnête avec les gens : si vous avez un indice de masse corporelle (IMC) supérieur à 30, il vous sera (très) difficile de perdre durable- ment du poids de façon naturelle, surtout avec les facteurs aggravants que nous venons d’évoquer. A partir d’un certain stade, la seule solution efficace sur le long terme est la chirur- gie. » Par contre, si vous avez moins de 15 kilos à perdre, c’est possible, à condition de modifier vos habitudes en profon- deur… et à vie. « En gros, il faut réapprendre à manger comme n b q d P p a r f d t t t ( s à ( d m Quand la nature vous joue des tours Autre élément qui explique ce phénomène : la frustration. Le cerveau humain n’aime pas ça du tout ! Dès que vous le mettez au régime, ce concept abominable, il n’attend qu’une chose : que ça se termine ! « Si manger cesse d’être un plaisir, vous dépri- mez… et vous rêvez de chocolat, pas de légumes ! Tôt ou tard, non seulement vous craquerez, mais vous replongerez de plus belle dans vos (mauvaises) habitudes d’avant. » Nous ne sommes pas non plus égaux devant la nature : la génétique joue un rôle dans la prise ou l’excès de poids. « Tout le monde ne métabolise pas le sucre de la même manière », rappelle le Dr Van Alphen. « Dans certaines familles, les individus produisent davantage d’insuline. Tout le monde n’a pas non plus la même masse musculaire. Les hommes sont souvent plus musclés que les femmes. La façon dont votre mère s’est nourrie durant sa grossesse a aussi son importance : un bébé qui naît avec 4,5 kg a plus d’adipocytes (2) qu’un nouveau-né de 3 kg et davantage de risque d’être en surpoids ou obèse à l’âge adulte. » Chez les personnes en surpoids, l’âge ne joue pas non plus en faveur de l’amaigrissement : plus on vieillit, plus on perd du muscle, et plus c’est difficile de mincir. ARRÊTEZ LE MASSACRE ! THEMA.indd 98 25/03/16 14:32

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Régimes

95 % des personnes qui font un régime amaigrissant reprendront tous les kilos perdus,

voire davantage, dans les cinq ans suivant la fin de leur diète… Autrement dit, non

seulement les régimes ne marchent pas, mais en plus, ils font grossir ! Pourquoi ?

Hyperprotéiné, paléo, californien, méthode Montignac, Weight Watchers… : il existe des milliers de régimes censés vous faire perdre vos kilos superflus. Pourtant, quelle que soit la mé­thode, à terme, ça ne marche jamais. Même quand vous arrivez à perdre du poids, la phase de stabilisation foire toujours. Vous finissez par reprendre les kilos si difficilement perdus. Pire : vous en prenez davantage et vous avez encore plus de mal à mincir au régime suivant. De quoi décourager les plus motivés…

Ce fameux effet yo­yo (1) ne tient pas seu­lement à la difficulté – bien réelle – de modifier ses habitudes alimentaires à long terme. « La plupart des régimes sont hypocaloriques et donc basés sur la réduction de tout : moins de ceci, moins de cela, etc. », explique le Dr Patrick Van Alphen, médecin spécialiste de l’obésité au CHU Saint­Pierre, à Bruxelles. « Or, si vous ne mangez pas assez de protéines, si vous suppri­mez les glucides et/ou si vous ne faites pas assez d’exercice, le résultat est le même : vous perdez

du muscle. C’est embêtant, car ce sont les muscles qui, dans le corps, consomment l’éner­gie et pompent le sucre que vous absorbez. La perte musculaire entraîne une baisse du méta­bolisme. Du coup, le moindre apport de sucres devient très vite excédentaire : comme il n’y a plus assez de muscles pour le brûler immédia­tement, le corps va automatiquement le trans­former en graisse et le stocker. » Cruelle ironie : vous vouliez maigrir et, au final, vous voilà plus gras qu’avant !

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Perdre du poids durablement

Mais alors, si les régimes ne fonctionnent pas, que faire pour perdre du poids de façon durable ? « Il faut être honnête avec les gens : si vous avez un indice de masse corporelle (IMC) supérieur à 30, il vous sera (très) difficile de perdre durable­ment du poids de façon naturelle, surtout avec les facteurs aggravants que nous venons d’évoquer. A partir d’un certain stade, la seule solution efficace sur le long terme est la chirur­gie. » Par contre, si vous avez moins de 15 kilos à perdre, c’est possible, à condition de modifier vos habitudes en profon­deur… et à vie. « En gros, il faut réapprendre à manger comme

Etes-vous (vraiment) trop gros ?

nos grands­parents ! Il faut absorber plus de protéines et bouger davantage pour se refaire du muscle et diminuer la quantité de glucides. Et y aller en douceur pour que ce soit durable : perdre 1 ou 2 kilos par mois, c’est très bien ! »Pour en finir avec les pulsions alimentaires, une approche psycho comportementale est également nécessaire. « Le plaisir appelle le plaisir ; ainsi fonctionne notre cerveau primitif. Pour le rééduquer, il faut substituer certains plaisirs alimentaires né­fastes à d’autres plaisirs : une idée, un projet, une nouvelle façon de gérer le stress, etc. » D’où l’intérêt de recourir à une psycho­thérapie, à l’autohypnose, à la méditation ou à toute autre technique qui aide à assainir le rapport à la nourriture. Après tout, on mange pour vivre, on ne vit pas pour manger…

(1) L’effet yo-yo désigne des pertes et des reprises de poids qui se succèdent dans le temps. Il mène presque toujours au surpoids, voire à l’obésité.

(2) Les adipocytes sont les cellules qui stockent les graisses. A moins de les enlever (par liposuccion, par exemple), leur nombre n’est pas modifiable : tout au plus peuvent-ils dégonfler quand on maigrit.

Quand la nature vous joue des tours

Autre élément qui explique ce phénomène : la frustration. Le cerveau humain n’aime pas ça du tout ! Dès que vous le mettez au

régime, ce concept abominable, il n’attend qu’une chose : que ça se termine ! « Si manger cesse d’être un plaisir, vous dépri­

mez… et vous rêvez de chocolat, pas de légumes ! Tôt ou tard, non seulement vous craquerez, mais vous replongerez de plus belle dans vos (mauvaises) habitudes d’avant. »

Nous ne sommes pas non plus égaux devant la nature : la génétique joue un rôle dans la prise ou l’excès de poids. « Tout le monde ne métabolise pas

le sucre de la même manière », rappelle le Dr Van Alphen. « Dans certaines familles, les individus produisent davantage d’insuline. Tout le monde n’a pas non plus la même masse musculaire. Les hommes sont souvent plus musclés que les femmes. La façon dont votre mère s’est nourrie durant sa grossesse a aussi son importance : un bébé qui naît avec 4,5 kg a plus d’adipocytes (2) qu’un nouveau­né de 3 kg et davantage de risque d’être en surpoids ou obèse à l’âge adulte. » Chez les personnes en surpoids, l’âge ne joue pas non plus en faveur de l’amaigrissement : plus on vieillit, plus on perd du muscle, et plus c’est difficile de mincir.

Arrêtez le mAssAcre !

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n Boire 500 ml d’eau 30 minutes avant le repas peut faire perdre jusqu’à 44 % de poids en plus.

n Un régime faible en glucides (y compris en « sucres lents » tels que le pain, les pâtes, etc.) fait perdre 2 à 3 fois plus de kilos qu’un régime faible en graisses. Manger plus de protéines augmente la masse mai­gre, donc le métabolisme, favorise la satiété et permet, en fin de compte, de manger moins de glucides.

n Rempla­cer les cé­réales du petit­déjeu­ner par des œufs – ou toute autre source de protéines – fait manger moins dans les 36 heures qui suivent et facilite la perte de graisse corporelle.

n Manger plus de légumes aide à perdre du poids et à le stabiliser. Il faut en consommer au moins 3 à 4 portions par jour (une portion = une grosse poignée), mais se limiter à 1 ou 2 fruits.

n Remplacer le beurre par l’huile d’olive ou l’huile de noix de coco pour cuire les aliments. Cette der­nière contient des graisses particu­lières qui se comportent différem­ment dans l’organisme et boostent le métabolisme.

n Boire du café (noir, sans lait ni sucre) booste aussi le métabolisme et augmente le brûlage des graisses de 10 à 29 %. Le thé vert aurait les mêmes vertus.

n Des études ont démontré qu’on mange naturellement moins dans de petites assiettes que dans des as­siettes normales.

n Manger plus lentement et en pleine conscience, en savourant chaque bouchée, permet de perce­voir mieux et plus vite le sentiment de satiété.

n Arrêter de manger dès que le plai­sir du repas diminue. Ne pas hésiter à laisser un peu de nourriture dans l’assiette.

n Un coucher trop tardif et un mau­vais sommeil augmentent de 89 % le risque d’obésité. Il faut donc se cou­cher plus tôt et bien dormir.

n Mordre, croquer et mâcher da­vantage d’aliments fermes, durs ou croquants permet d’arriver plus vite à satiété et réduit les envies de gri­gnotages malsains.

n Si l’activité physique modérée seule ne fait pas perdre 30 kg, faire suffisamment d’activités physiques est indispensable pour contrôler son poids et éviter la fonte musculaire qui accompagne des régimes mal me­nés. Le minimum syndical ? 30 mi­nutes par jour. Attention : faire du sport et bien manger fait prendre quelques kilos de muscle… une bonne chose pour perdre quelques kilos de graisse !

Source : Authority Nutrition.

trucs qui marchent vraiment12

Fini les régimes à la mode qui n’ont de miracle que le nom ! Voici quelques astuces qui ont scientifique-ment démontré leur efficacité dans la perte de poids.

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Perdre du poids durablement

Mais alors, si les régimes ne fonctionnent pas, que faire pour perdre du poids de façon durable ? « Il faut être honnête avec les gens : si vous avez un indice de masse corporelle (IMC) supérieur à 30, il vous sera (très) difficile de perdre durable­ment du poids de façon naturelle, surtout avec les facteurs aggravants que nous venons d’évoquer. A partir d’un certain stade, la seule solution efficace sur le long terme est la chirur­gie. » Par contre, si vous avez moins de 15 kilos à perdre, c’est possible, à condition de modifier vos habitudes en profon­deur… et à vie. « En gros, il faut réapprendre à manger comme

> Moins de 19, votre poids est insuffisant ;

> Entre 19 et 24,9, vous avez un poids normal ;

> Entre 25 et 29,9, vous êtes en surpoids ;

> Entre 30 et 34,9, vous êtes en obésité légère ;

> Entre 35 et 39,9, vous êtes en obésité sévère ;

> Au-delà de 40, vous êtes en obésité morbide.

Etes-vous (vraiment) trop gros ?

Glucides, lipides et protéines

Grosso modo, on peut diviser les aliments en 3 grandes familles :

n Les glucides sont tous les sucres : les sucreries (biscuits, pâtis­series, etc.), bien sûr, mais aussi les féculents de type pâtes, riz, pommes de terre, le fructose des fruits, etc.

n Les lipides désignent les graisses d’origine animale (beurre, saindoux, fromages, etc.) ou végétale (les huiles).

n Les protéines peuvent être d’origine animale (viandes, poissons, œufs et volailles, produits laitiers, etc.) ou végétale (lentilles, quinoa, soja, etc.).

Pour être en bonne santé, nous avons besoin des trois en quantités variables selon l’âge, le sexe, la corpulence, l’état de santé, l’activité phy-sique, etc.

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nos grands­parents ! Il faut absorber plus de protéines et bouger davantage pour se refaire du muscle et diminuer la quantité de glucides. Et y aller en douceur pour que ce soit durable : perdre 1 ou 2 kilos par mois, c’est très bien ! »Pour en finir avec les pulsions alimentaires, une approche psycho comportementale est également nécessaire. « Le plaisir appelle le plaisir ; ainsi fonctionne notre cerveau primitif. Pour le rééduquer, il faut substituer certains plaisirs alimentaires né­fastes à d’autres plaisirs : une idée, un projet, une nouvelle façon de gérer le stress, etc. » D’où l’intérêt de recourir à une psycho­thérapie, à l’autohypnose, à la méditation ou à toute autre technique qui aide à assainir le rapport à la nourriture. Après tout, on mange pour vivre, on ne vit pas pour manger…

(1) L’effet yo-yo désigne des pertes et des reprises de poids qui se succèdent dans le temps. Il mène presque toujours au surpoids, voire à l’obésité.

(2) Les adipocytes sont les cellules qui stockent les graisses. A moins de les enlever (par liposuccion, par exemple), leur nombre n’est pas modifiable : tout au plus peuvent-ils dégonfler quand on maigrit.

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Pour le savoir, calculez votre indice de masse corporelle (IMC) en divisant votre poids en kilos par votre taille en mètre

au carré. Exemple : si vous pesez 70 kg pour 1,65 m, cela donne 70/(1,65 x 1,65). Si vous obtenez…

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Perdre du poids ne se résume pas à une question de privations ou à une histoire de calculs de calories. Nos fringales compulsives sont en fait habitées par des émotions que nous ne parvenons pas à maîtriser… Certains font taire de cette façon la colère, d’autres comblent ainsi leur ennui. En tout cas, aucun régime ne donne la recette pour apaiser ces états d’âme face à la nourriture, ni les frustrations générées par une diète.

Or, il existe un remède à ces freins qui nous empêchent de nous sentir bien dans notre corps. Ce moyen pour faire cesser la bataille entre notre esprit et les aliments est en nous ; il se travaille par l’autohypnose. L’institut de nouvelle hypnose, fondé par le Dr Mairlot, neuropsychiatre, propose en ce sens divers ateliers pour transformer nos faiblesses en forces, et ne plus reprendre ces maudits kilos.Comment ça se passe ? En nous faisant replonger dans un état que nous vivons tous au quotidien (celui d’être absorbé par quelque chose au point d’oublier ce qui nous environne), le praticien soumet à notre inconscient des suggestions positives. Notamment en amenant à visualiser l’aliment dans sa sensorialité pour parvenir à un état de satiété. Ses phrases douces, apai­santes, vont, sans effort, sans que nous nous en rendions compte, inscrire dans notre cerveau les stratagèmes pour maîtriser les sensations de fausse faim, annuler les obsessions liées aux repas. Puis nous rendre à même de replonger dans cet état chez soi, au moment où il faudra se confronter réel­lement à notre rapport à la nourriture.

Michèle Dryepondt, diététicienne, répond : Oui, je vois plus d’hommes qu’avant. Je crois qu’ils sont de plus en plus attentifs à leur bien-être, au fait de se sentir mieux dans leur corps. Ils en ont marre d’être essoufflés dans les escaliers, ils veulent pouvoir courir avec leurs enfants…

On dit qu’il suffit qu’ils arrêtent l’alcool et se mettent au sport pour perdre du poids, c’est vrai ?Oui, c’est un peu vrai. Les hommes, du fait de leur masse musculaire importante, ont des besoins en énergie bien plus élevés. Ils réagissent donc plus

Pourquoi pas l’hypnose ?

4 régimes à la loupeOn en parle beaucoup sur le Net et dans les magazines : nous avons soumis 4 diètes tendance au regard critique de la diététicienne Michèle Dryepondt (www.micheledryepondt.be). Son verdict ? « L’important, c’est de retrouver le plaisir de manger ce qu’on aime et d’écouter son corps pour s’arrê-ter quand on en a assez. Quand on réapprend à reconnaître ses sensations de faim et de rassasiement, on retrouve le poids qu’on doit avoir. Et on peut enfin bannir le mot régime de son vocabulaire ! »

C’est quoi ? Une diète mise au point par des Anglais

et qui cartonne aux States. L’idée se base sur le principe

du jeûne intermittent : on alterne 5 jours normaux et

2 jours de régime très strict, où l’on réduit ses apports

caloriques à plus de 75 %. Objectif : forcer l’organisme

à puiser dans ses réserves, même si le ventre gar­

gouille. Mais attention : ça ne veut pas dire qu’il faut

s’empiffrer pendant les 5 jours, l’ensemble doit rester

équilibré.

L’avis de la diététicienne : « C’est sûr que si l’on mange

normalement – mais il faudrait voir ce que veut dire ce

“normalement” – pendant 5 jours puis quasiment plus

rien pendant 2 jours, on aura un déficit calorique sur la

semaine et donc une perte de poids. Mais en pratique,

ceux qui suivent ce régime doivent avoir beaucoup de

difficultés à surmonter leur sensation de faim – qui est

très désagréable –, ils dérèglent leur rythme et, certaine-

ment, se rattrapent les jours où ils peuvent manger. Et

même s’ils tiennent bon, ils devront suivre cette diète à

vie, car le jour où ils remangeront normalement une

semaine entière, ils reprendront du poids ! »

C’est quoi ? Le plus célèbre des régimes, qui fonctionne depuis toujours sur le principe de la motivation de groupe, a subi de nombreuses transformations depuis sa création, dans les années 1960, mais reste l’un des plus équilibrés. Aucun aliment n’y est, par exemple, interdit, tout est question de quantités et de bonnes associations. Depuis janvier, le programme a été rebaptisé « feel good », car pour maigrir, insiste­t­il, il faut manger sainement, faire du sport mais aussi… sourire !

L’avis de la diététicienne : « Weight Watchers, c’est certainement l’un des régimes les plus équilibrés, si l’on en respecte les règles, là-dessus, je n’ai rien à redire. Mais c’est d’un com-pliqué ! D’abord, il faut apprécier la dynamique de groupe, qui est quand même la base de la méthode, mais qui ne plaît pas à tous. Et puis, moi, je crois qu’on ne mange pas toute sa vie en comptant des points, en faisant des petits calculs ! C’est très contraignant et il faut vraiment que ça vous convienne pour y arriver. »

Le « feel good » de Weight Watchers

Les calories négatives

Le 5.2

Plus d’informations sur les techniques, les divers ateliers et l’agenda

des sessions sur www.nouvellehypnose.com. Adresse : 72, rue Ducpé-

tiaux, 1060 Bruxelles. Pour la prise de rendez-vous, par téléphone au

02/538.38.10 ou par e-mail via [email protected].

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et les hommes ?

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Or, il existe un remède à ces freins qui nous empêchent de nous sentir bien dans notre corps. Ce moyen pour faire cesser la bataille entre notre esprit et les aliments est en nous ; il se travaille par l’autohypnose. L’institut de nouvelle hypnose, fondé par le Dr Mairlot, neuropsychiatre, propose en ce sens divers ateliers pour transformer nos faiblesses en forces, et ne plus reprendre ces maudits kilos.Comment ça se passe ? En nous faisant replonger dans un état que nous vivons tous au quotidien (celui d’être absorbé par quelque chose au point d’oublier ce qui nous environne), le praticien soumet à notre inconscient des suggestions positives. Notamment en amenant à visualiser l’aliment dans sa sensorialité pour parvenir à un état de satiété. Ses phrases douces, apai­santes, vont, sans effort, sans que nous nous en rendions compte, inscrire dans notre cerveau les stratagèmes pour maîtriser les sensations de fausse faim, annuler les obsessions liées aux repas. Puis nous rendre à même de replonger dans cet état chez soi, au moment où il faudra se confronter réel­lement à notre rapport à la nourriture.

Michèle Dryepondt, diététicienne, répond : Oui, je vois plus d’hommes qu’avant. Je crois qu’ils sont de plus en plus attentifs à leur bien-être, au fait de se sentir mieux dans leur corps. Ils en ont marre d’être essoufflés dans les escaliers, ils veulent pouvoir courir avec leurs enfants…

On dit qu’il suffit qu’ils arrêtent l’alcool et se mettent au sport pour perdre du poids, c’est vrai ?Oui, c’est un peu vrai. Les hommes, du fait de leur masse musculaire importante, ont des besoins en énergie bien plus élevés. Ils réagissent donc plus

rapidement au déficit calo-rique. Nous sommes inégaux, c’est un fait. C’est d’ailleurs très marqué à l’adolescence : alors que les garçons mangent comme des ogres et déve-loppent leurs muscles, les jeunes filles ont moins de besoins caloriques parce qu’elles font du gras nécessaire aux échanges hormonaux, qui se passent dans les parties adipeuses de l’organisme.

Et quel régime fonctionne le mieux pour un homme ?

Comme pour les femmes, je l’aide à lui faire re-trouver sa régulation naturelle, c’est-à-dire de ne manger que quand il a réellement faim et de s’arrêter dès qu’il ressent la satiété. En général, les hommes grignotent moins que les femmes, c’est plus facile pour eux. Et ce sont moins des mangeurs émotionnels aussi !

4 régimes à la loupeOn en parle beaucoup sur le Net et dans les magazines : nous avons soumis 4 diètes tendance au regard critique de la diététicienne Michèle Dryepondt (www.micheledryepondt.be). Son verdict ? « L’important, c’est de retrouver le plaisir de manger ce qu’on aime et d’écouter son corps pour s’arrê-ter quand on en a assez. Quand on réapprend à reconnaître ses sensations de faim et de rassasiement, on retrouve le poids qu’on doit avoir. Et on peut enfin bannir le mot régime de son vocabulaire ! »

C’est quoi ? On le sait : le corps dépense de l’énergie lors de la digestion. On appelle

aliments à calories négatives ceux qui contiennent moins de calories qu’ils n’en

nécessitent pour digérer. Oui, oui, ça existe ! On pense notamment aux légumes

riches en fibres, qui vont booster la production d’enzymes digestives, comme les

endives, les navets, les épinards, les haricots verts, mais aussi des fruits gorgés d’eau

comme le melon ou la pastèque, ou pauvres en sucres : le citron, le pamplemousse…

L’avis de la diététicienne : « Alors ça, ça me fait vraiment rire, car que conseille-t-on,

en réalité ? De consommer des légumes ou des fruits qui ne contiennent quasiment pas

de calories. Bien sûr que si l’on ne mange que ça, on va fondre comme neige au soleil,

c’est évident ! Mais c’est intenable sur le long terme ! Et dangereux pour la santé en plus.

C’est n’importe quoi. »

C’est quoi ? Hyper à la mode, le DASH, pour Dietary Approach to Stopping Hypertension, a, comme son nom l’indique, été mis sur pied pour aider les patients souffrant d’hypertension. Mais vu que s’y associe une belle perte de poids, il est sorti du cadre strictement médical pour devenir populaire. Ses grands principes : 6 à 8 portions de céréales riches en fibres chaque jour, 4 à 5 portions de légumes et de fruits, 2 à 3 portions de produits laitiers maigres, maximum 2 portions de viande maigre, volaille ou poisson blanc, très peu de matières grasses et de sel et quasi 0 sucre (15 petits bonbons par semaine, par exemple…).

L’avis de la diététicienne : « Ça sent la diète sérieuse, qui repose sur la pyramide alimentaire, mais j’aurais envie d’ajou-ter : “Dans la mesure du possible et en fonction des goûts”, car si l’on n’aime pas l’orge ou le quinoa, ça ne sert à rien de se forcer à en avaler, on ne tiendra pas longtemps ! Idem pour les pâtes complètes : dur, dur d’en consommer si l’on n’en apprécie ni la texture ni le goût. Mais bon, l’avantage, ici, c’est qu’on profite de repas riches en fibres, qui distillent de l’énergie. »

Le régime DASH

Les calories négatives

sont-ils nombreux à consulter pour un surpoids ?

Dossier réalisé par Candice Leblanc, Julie Charles et Antonella Soro

Plus d’informations sur les techniques, les divers ateliers et l’agenda

des sessions sur www.nouvellehypnose.com. Adresse : 72, rue Ducpé-

tiaux, 1060 Bruxelles. Pour la prise de rendez-vous, par téléphone au

02/538.38.10 ou par e-mail via [email protected].

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Késako : Un programme de huit séances de 10 minutes chacune via l’app Petitbambou.com. Prix : 6,99 €/mois. Ou 4,99 €/mois pour l’abonnement annuel qui donne accès aux 17 programmes de relaxation guidée.Le but : Révolutionner notre façon de manger et faire du repas un vrai moment de plaisir. En prenant le temps de savourer l’instant.Pourquoi c’est utile ? Parce que trop souvent, on avale un casse­croûte vite fait, pour se remplir plutôt que se nourrir. Or, manger est en réalité un acte de communion entre le corps et l’esprit. Si l’esprit n’est pas rassasié, cela crée un déséquilibre qui entraîne, selon les métabolismes, des problèmes de poids, de digestion, d’anxiété ou de fatigue chronique.Comment ça se passe ? Chaque séance commence par un exercice de détente par la respiration. Puis une voix douce vous apprend à réfréner votre impatience à dévorer. D’abord, en contemplant l’aliment, ensuite, en le humant, puis en le mettant en bouche sans le mâcher, après, en suivant mentalement le trajet de la déglutition, en mastiquant lentement. Toutes ces étapes en prenant conscience parallèlement des pensées qui nous envahissent par rapport à la nourriture.Bilan : S’extraire du flux de la vie active pendant ces 10 minutes journalières fait un bien fou. On revient à ses activités avec calme et plus d’entrain. Même si ces 8 séances ne sont pas suffisantes pour modifier nos vieux automatismes, elles enclenchent une réelle prise de conscience. Après ce coaching, on ralentit indé­niablement son rythme de mastication, donc on retrouve le sentiment de satiété et réduit les quantités ingérées.

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