REGARDS CROISÉS DES JEUNES DE 16 À 25 ANS€¦ · jeunes de 16 à 25 ans accompagnés par...

REGARDS CROISÉS DES JEUNES DE 16 À 25 ANS

PROGRAMME D’ÉTUDES 2013

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2 Regards croisés des jeunes – Observatoire des Jeunes et des Familles


3Regards croisés des jeunes – Observatoire des Jeunes et des Familles

■ Avant propos : Qui sommes-nous p 4

■ Méthodologie : Process et caractéristiques des populations interrogées p 5

■ Synthèse : Principaux enseignements des études quantitatives et qualitatives p 6

■ Des jeunes qui s’estiment en bonne santé p 6

■ Des jeunes confi ants vis-à-vis de leur environnement et de leur avenir p 7

■ L’utilité de l’école et du diplôme aux yeux des jeunes p 9

■ L’aide à orientation : un pendant des diffi cultés scolaires ? p11

■ Une image idéalisée de la famille qui cache des relations familiales plus complexes p12

■ École et famille : quelle répartition des rôles dans l’éducation ? p14

■ Le regard des jeunes sur le travail et l’entreprise p15

■ La jeunesse et l’autonomie p16

■ Sentiments vis-à-vis de l’avenir : entre optimisme et incertitude p18

Sommaire



QUI SOMMES-NOUS ?

Fondation catholique reconnue d’utilité publique, Apprentis d’Auteuil éduque et forme plus de 14 000 jeunes en diffi culté pour leur permettre de s’insérer dans la société en adultes libres et responsables tout en accompagnant les familles dans leur rôle éducatif.

L’Observatoire des jeunes et des familles a été créé en 2012 pour identifi er les perceptions qu’ont les jeunes et les familles de leur environnement et connaître leurs aspirations, dans un contexte économique et social diffi cile.

Cette volonté d’Apprentis d’Auteuil de se doter d’une capacité d’étude et de recherche a pour principaux objectifs :

■ De porter la parole des jeunes et des familles sur les problématiques qui les concernent, en menant des travaux de recherche au-delà des publics accompagnés par Apprentis d’Auteuil ;

■ D’éclairer la réfl exion d’Apprentis d’Auteuil sur l’évolution de ses prestations, en questionnant directement les jeunes et les familles sur leurs besoins et leurs attentes ;

■ D’enrichir la vision d’Apprentis d’Auteuil et de ses partenaires internationaux en réalisant des études transnationales auprès de jeunes et de familles de différents pays.

Les différents éléments et considérations évoqués dans le cadre de ses travaux d’études n’engagent que l’Observatoire des jeunes et des familles et les différentes personnes qui y ont contribué.

Ils sont le fruit d’une réfl exion qui reste fortement ancrée dans la parole des jeunes et des familles. À ce titre, ils ne se veulent pas universels mais peuvent servir de point de départ à un débat élargi sur le sujet.

Pour nous contacter : [email protected]

Avant-propos



PROCESS ET CARACTÉRISTIQUES DES POPULATIONS INTERROGÉES

Cette étude intitulée « Regards croisés des jeunes » a pour objectif d’apporter un aperçu des opinions des jeunes de 16 à 25 ans accompagnés par Apprentis d’Auteuil sur un certain nombre de thèmes, au regard de l’opinion des jeunes de 18 à 25 ans représentatifs de la population française.

Pour y parvenir, l’Observatoire des jeunes et des familles a adopté une méthodologie mixant études quantitative et qualitative. Sur la période de mars à juin 2013, l’Observatoire des jeunes et des familles a réalisé une enquête quantitative auprès de 700 jeunes de 16 à 25 ans hébergés et/ou scolarisés ou en formation dans un établissement d’Apprentis d’Auteuil.

Parallèlement, en avril 2013, l’Observatoire des jeunes et des familles a demandé à l’institut d’études OpinionWay de réaliser une enquête reprenant le même questionnement auprès de 1 012 jeunes représentatifs de la population des jeunes de 18 à 25 ans en France.

L’enquête internet est complétée et enrichie par les propos de jeunes hébergés ou scolarisés dans un établissement d’Apprentis d’Auteuil. Leurs opinions ont été recueillies au cours de 4 focus groupes de 6 à 8 jeunes âgés de 16 à 20 ans, réalisés sur la période d’avril à mai 2013, dans des établissements scolaires (Lycée agricole, lycée horticole et paysager) ou d’hébergement (MECS, IES) de la fondation.

Par rapport à l’édition 2012 de l’étude, le choix a été fait d’élargir le public des jeunes accompagnés par Apprentis d’Auteuil interrogé aux 16-18 ans en raison de la part importante des moins de 18 ans parmi les jeunes accueillis par la fondation. Toute comparaison avec les résultats de l’étude 2012 doit donc tenir compte de ce changement.

Les caractéristiques des populations interrogées : Au-delà de la différence des âges retenus, les caractéristiques des jeunes de 16 à 25 ans accompagnés par Apprentis d’Auteuil (AA) diffèrent sur de nombreux critères de la population des jeunes de 18 à 25 ans en France :

■ Une population plus jeune : d’une part, l’échantillon des jeunes d’Apprentis d’Auteuil interrogés couvre les 16 à 18 ans, contrairement aux autres jeunes interrogés. D’autre part, la quasi-totalité des jeunes de l’échantillon est concentrée entre 16 et 21 ans, tandis que la répartition par âge de l’échantillon des « jeunes français » est plus homogène. Ils ont pour la majorité (56 %) entre 22 et 25 ans.

■ Une population très masculine : 73 % des jeunes d’Apprentis d’Auteuil sont des garçons, contre 50 % dans l’échantillon des jeunes hors AA.

■ Une population essentiellement scolarisée ou étudiante : la quasi-totalité des jeunes accompagnés par Apprentis d’Auteuil est scolarisée ou bien étudiante ou en formation ; aucun de ces jeunes ne travaille tandis que 43 % des jeunes hors AA sont salariés.

Méthodologie



PRINCIPAUX ENSEIGNEMENTS DES ÉTUDES QUANTITATIVES ET QUALITATIVES

Des jeunes qui s’estiment en bonne santé

Les jeunes ont dans un premier temps été interrogés sur leur perception de leur environnement de vie quotidien, ainsi que sur l’évaluation de leur santé, leur moral et leur confi ance en l’avenir.

Ce questionnement a été construit à partir de l’approche de Wehmeyer sur le bien-être et l’autodétermination et des démarches de l’INPES1 et de l’étude HBSC2.

Les jeunes d’Apprentis d’Auteuil ont une meilleure appréciation de leur santé que leurs homologues de la population française. Plus de huit jeunes d’Apprentis d’Auteuil sur dix estiment être en « bonne » ou « très bonne » santé (un score supérieur aux autres jeunes d’une dizaine de points).

Plus de deux sur cinq disent se sentir en « très bonne » santé contre un sur cinq parmi les jeunes « français ».

Ces scores se rapprochent de ceux observés dans les résultats de 2010 de l’enquête HBSC réalisée auprès d’un public proche de la population des jeunes d’Apprentis d’Auteuil en termes de scolarisation (jeunes essentiellement scolarisés, mais sur des tranches d’âges inférieures).

Mais, derrière ce sentiment de bonne santé, se cachent des problèmes de santé spécifi ques aux jeunes, également relevés par l’étude HBSC et le Baromètre Santé 2010 de l’INPES : troubles du sommeil, fatigue au réveil, mauvaises habitudes alimentaires, et consommation de produits nocifs (alcool, tabac) sont les principaux symptômes déclarés par les jeunes.

Les jeunes d’Apprentis d’Auteuil sont plus nombreux à déclarer avoir « envie de fumer » (+19 points d’écart) que les autres jeunes. À l’inverse, les problèmes de mal de dos ou de migraine touchent plus les jeunes hors AA, qui sont plus de 40 % à être en emploi.

La fatigue au réveil est le premier symptôme, cité par 65 % des jeunes d’Apprentis d’Auteuil et 64 % des autres jeunes.

Ça dépend comment on se réveille le matinLe matin, je pense à rester dans mon lit

Parmi les jeunes d’Apprentis d’Auteuil, les fi lles se distinguent des garçons tant sur leur appréciation de leur santé que sur les problèmes spécifi ques qu’elles rencontrent. Elles sont moins enclines à qualifi er leur santé de « très bonne » : seuls 32 % d’entre elles déclarent être en « très bonne » santé, contre presque un homme sur deux (49 %).

1 Institut National de Prévention et d’Éducation pour la Santé2 Étude intitule “Health Behaviour in School-aged Children”, menée sous l’égide de l’OMS

Synthèse



Problèmes de santé

De plus, les fi lles se plaignent principalement de problèmes liés au sommeil (fatigue au réveil, troubles du sommeil) et de symptômes de fatigue (maux de tête, mal aux yeux) tandis que les garçons présentent des symptômes liés à des comportements (problèmes d’alimentation et de consommation d’alcool).

Ces observations sont cohérentes avec les résultats des enquêtes HBSC et INPES qui soulignent que les femmes ont une santé plus « fragile » et déclarent plus de symptômes que les hommes. L’étude HBSC relève que 30 % des fi lles considèrent être en excellente santé, contre 43 % des garçons.

Les résultats dans notre échantillon montrent que les fi lles déclarent essentiellement des symptômes somatiques, relatifs au corps, ce qui renvoie à la plus grande sensibilité des femmes à leur image, leur statut physique ou émotionnel souligné dans l’étude HBSC.

Des jeunes confi ants vis-à-vis de leur environnement et de leur avenir

Les jeunes ont été amenés au cours du questionnement à évaluer leur perception et leur appréciation envers leur univers quotidien : environnement de vie et entourage.

L’appréciation de la vie quotidienne scolaire et hors scolaire (hébergement, etc.) par les jeunes d’Apprentis d’Auteuil est très positive. Parmi les jeunes d’Apprentis d’Auteuil étudiants et scolarisés ou en formation, plus de 8 sur 10 jugent leur vie « en dehors de l’école » ou dans leur lieu d’hébergement « agréable » ou « très agréable » ; et 7 sur 10 jugent leur vie dans l’établissement où ils suivent leurs études « agréable » ou « très agréable ». Cela dénote un sentiment de bien-être dans le quotidien, au sein des différents lieux de vie.

Les jeunes d’Apprentis d’Auteuil disent par ailleurs disposer d’un « bon » ou « très bon » moral et d’une « bonne » ou « très bonne » confi ance en l’avenir. Ils sont au moins 70 % dans ce cas, contre respectivement 59 % et 44 % parmi les autres jeunes. Ce sentiment de bien-être et cet optimisme semblent caractériser les jeunes d’Apprentis d’Auteuil.

Globalement, les jeunes d’Apprentis d’Auteuil ont un profi l émotionnel et psychoaffectif semblable à celui des autres jeunes, caractérisé par des relations de confi ance et des échanges avec son entourage, ainsi que le partage de moments forts ou d’émotions.

Jeunes d’Apprentis d’Auteuil Jeunes hors AA

o Envie de consommer de l’alcool

o Fatigue au réveil o Difficulté d’endormissement o Maux-de-tête, migraines o Consultation d’un médecin

Fatigue le matin au réveil : 65% Envie de manger en dehors des repas : 55%

Fatigue le matin au réveil : 64% Envie de manger en dehors des repas : 61%

Top 2 : les deux premiers « symptômes »

Envie de fumer (tabac) : 40% (+19) Envie de consommer de l’alcool : 25% (+6)

Mal de dos (station debout) : 46% Mal de tête, migraines : 32%

Les « symptômes » spécifiques (écarts les plus importants)

=



Le bien-être des jeunes

FOCUS sur…

Santé MoralConfianceen l’avenir

83% 72% 70% 74% 59% 44%

Jeunes AA Jeunes hors AA

Les jeunes d’AA déclarent au moins autant de problèmes de santé que les jeunes « français » :

Moyenne = 3,8 contre 4

26% des jeunes d’AA déclarent ne pas savoir

évaluer leur situation future, dans 6 mois Eléments de

contradiction

Ecart

Ma vie en dehors de l'école est… 82% -6

Ma vie dans l'établissement où je suis mes études est… 83% 6

Le lieu où je suis hébergé(e) est… 78% -4

(ST bon) *Sous-population des jeunes étudiant(e)s, au collège, au lycée, etc.

Perception de son entourage

Une part significative d’entre eux n’est pas d’accord avec les propositions : o Je me sens bien entouré(e) o Je prends du temps pour faire des choses qui me plaisent avec mes amis o Il y a des personnes sur qui je peux vraiment compter en cas de problème Résultats issus de l’analyse des corrélations entre les éléments de perception de son entourage

Vie quotidienne* par rapport à l’ensemble des jeunes scolarisés

Globalement, je trouve que ma santé/mon moral/ma confi ance en l’avenir est… (ST Bon)

Cependant, les jeunes d’Apprentis d’Auteuil se sentent plus entourés que les autres jeunes et paraissent plus ouverts aux autres mais ont paradoxalement le sentiment d’être incompris. On peut parler d’un relationnel « à sens unique ». Les jeunes d’Apprentis d’Auteuil manifestent une plus grande confi ance en soi que les autres dans la maîtrise de leur environnement. Ils sont plus sûrs d’eux et de leur capacité à « s’en sortir » ou « se gérer ».

Jeunes sous protection de

l’enfance



L’école, ça sert à quoi ?

61%

16%

13%

10%

29%

35%

13%

23%

Un moyen d'apprendre un métier

Un moyen de découvrir de nouvelles choses

Un lieu où on peut se fairedes amis

Un lieu où on apprend les règles de vie en société

Jeunes d'AA Jeunes hors AA

+32

-19

« Pour faire des bases dans le métier » « Pour se créer un avenir »

« Les connaissances, c’est le métier »

Je pense que l’école est principalement…

Plus des deux-tiers des jeunes déclarent connaître leurs capacités et limites, avoir identifi é les étapes à franchir et savoir ce qu’il faut faire. Cette confi ance en ses capacités a également été observée au cours des focus groupes.

Tu peux t’en sortir quand même

Cependant, certains jeunes d’Apprentis d’Auteuil montrent plus de diffi cultés (ou de réticence ?) que les autres à évaluer leur situation passée il y a 6 mois, ou à se projeter dans un avenir proche, dans 6 mois.

Un jeune sur quatre ne sait pas évaluer sa situation future ou ne souhaite pas se prononcer. Cette part des jeunes indécis quant à leur avenir amène à relativiser la confi ance en soi et en l’avenir manifestée précédemment.

Je ne sais pas, peut-être que je ne seraiplus là. Je peux avoir un accident de la route Je ne sais pas ce qui m’arrivera dans 10 ans

L’utilité de l’école et du diplôme aux yeux des jeunes

Les jeunes d’Apprentis d’Auteuil ont une vision du rôle de l’école très différente des autres jeunes. Pour les jeunes hors AA, l’école est premièrement « un moyen de découvrir de nouvelles choses » (35 %), tandis que, pour 61 % des jeunes d’Apprentis d’Auteuil (principalement en formation professionnelle), l’école est avant tout « un moyen d’apprendre un métier », d’obtenir une qualifi cation en vue de travailler.

Pour faire des bases dans le métierPour se créer un avenir



Les opinions exprimées par les jeunes au cours des focus groupes nous éclairent sur leur vision de l’utilité de l’école. Ils expriment souvent un désintérêt pour les matières générales, au profi t des TP et des matières techniques. Ils associent le terme de « connaissances » au métier et donc à un savoir-faire précis et concret, par opposition à la « culture générale », qui leur paraît inutile. Leur conception même de la connaissance et de l’apprentissage est tournée vers le métier.

Cependant, la question du diplôme et de son utilité amène à nuancer le rôle de l’école. Le diplôme est certes utile car il facilite la recherche d’emploi mais pas indispensable. C’est un moyen d’être plus crédible.

Pour les jeunes participants aux focus groupes, le vrai savoir-faire, donc le métier peut s’acquérir en dehors de l’école (notamment dans l’entreprise). Elle n’a pas l’exclusivité de l’apprentissage. Certains vont même jusqu’à considérer que l’école n’est qu’un pourvoyeur de diplôme.

Celui qui n’a pas de diplôme peut être meilleur que celui qui en a un

On n’a pas besoin de l’école pour se créer un avenir, il y a des gens qui ont un travail mais qui n’ont pas été à l’école

Contrairement aux jeunes « français », plus de la moitié des jeunes d’Apprentis d’Auteuil considèrent que leur opinion est bien prise en compte dans les établissements (score supérieur de 20 points).

Le quotidien à l’école

56%

Oui Non

Oui Non

Jeunes d’AA Jeunes hors AA

36%

Diriez-vous que l’opinion des jeunes est prise en compte dans la vie des établissements scolaires/de formation ?

Ils apprécient beaucoup plus leurs enseignants que les autres (scores supérieurs de 19 à 32 points), en particulier pour l’aide apportée aux élèves dans leurs apprentissages (67 %) et la patience d’expliquer jusqu’à ce qu’ils comprennent (60 %).

Cela confi rme les témoignages positifs des jeunes sur la qualité de l’écoute dans les établissements d’Apprentis d’Auteuil. Ils apprécient également le relationnel avec leurs profs et l’ambiance détendue et sereine des classes qui sont aussi importants à leurs yeux que le reste.

Ils nous connaissent bien donc ils vont savoir comment faireC’est plus familial/Il y a un bon feeling

Le prof des ateliers, il est comique, il fait son cours mais en rigolant, tranquille



Les relations avec les profs

« Ils sont plus cool, détendus » « Il y a un bon feeling »

Je pense qu’à l’école les enseignants… (ST d’accord)

L’aide à orientation : un pendant des diffi cultés scolaires ?

En toute logique, les jeunes d’Apprentis d’Auteuil déclarent davantage connaître ou avoir connu des diffi cultés scolaires que les autres : 61 % des jeunes d’Apprentis d’Auteuil contre 52 % des jeunes hors AA.

Pour expliquer ces diffi cultés scolaires, les jeunes d’Apprentis d’Auteuil évoquent premièrement des diffi cultés familiales ou de santé (causes externes à l’école) (26 %) puis leur manque de capacité à suivre ou à comprendre les cours (25 %) et un manque d’intérêt pour le contenu des enseignements (23 %).

À l’inverse, les autres jeunes mettent d’abord en cause la méthode et la pédagogie d’enseignement (31 %) puis leur manque d’intérêt pour les programmes (25 %) et les diffi cultés familiales ou de santé (21 %).

Les jeunes d’Apprentis d’Auteuil pointent ici leurs échecs, leurs diffi cultés personnelles tandis que les autres jeunes mettent d’abord en cause la méthode d’enseignement et la pédagogie. Mais, ils se rejoignent sur le fait qu’environ un quart des problèmes scolaires des jeunes trouve son origine en dehors de la classe.

En matière d’orientation scolaire et professionnelle, les jeunes d’Apprentis d’Auteuil sont deux fois plus nombreux que les autres à déclarer avoir été aidé.

En toute logique, l’accompagnement dans l’orientation des jeunes est corrélé avec le fait de rencontrer des diffi cultés à l’école : les jeunes déclarant connaître des diffi cultés sont proportionnellement plus nombreux à bénéfi cier d’une aide à l’orientation scolaire (15 points de plus que les jeunes ne déclarant pas de diffi cultés).

Jeunes hors AA

Jeunes d’AA

Écart

Aident les élèves dans leurs apprentissages 48 % 67 % 19

Continuent à expliquer jusqu’à ce que les élèves aient compris

28 % 60 % 32

S’intéressent aux progrès de chaque élève 34 % 58 % 24

S’investissent beaucoup pour aider les élèves 29 % 55 % 26

Donnent aux élèves l’occasion d’exprimer leurs opinions

32 % 51 % 19

Aident les élèves dans leur devoir de classe 24 % 50 % 26

« Ils nous connaissent bien donc ils vont savoir comment faire »



Les diffi cultés scolaires

L’orientation

Ces diffi cultés sont ou étaient liées avant tout…

Qui m’a principalement aidé/accompagnédans mon orientation scolaire ?

Chez les jeunes hors AA, la famille et l’école se partagent la tâche de l’aide à l’orientation scolaire, la famille étant le premier accompagnateur. Chez les jeunes d’Apprentis d’Auteuil, les éducateurs jouent un rôle clé puisqu’ils sont le second acteur de l’orientation scolaire (26 %), derrière la famille (40 %) qui reste le premier conseiller.

Cependant, si l’on somme les scores des acteurs liés au milieu scolaire ou éducatif, chez les jeunes d’Apprentis d’Auteuil, la famille n’arrive plus qu’en seconde position (40 %) devancée par l’école et les éducateurs (49 %). Ce constat pose la question de la relation entre ces différents acteurs pour optimiser l’aide apportée au jeune dans son orientation.

Une image idéalisée de la famille qui cache des relations familialesplus complexes

La famille idéale, pour plus de trois quarts des jeunes, qu’ils soient d’Apprentis d’Auteuil ou pas, est « un couple marié qui vit avec son (ses) enfant(s) ». Le second modèle idéal, le couple non-marié avec enfants, n’est cité que par 14 % des jeunes.

La famille est particulièrement associée aux enfants par les jeunes d’Apprentis d’Auteuil : ils ne sont plus qu’un sur deux à considérer qu’un couple marié sans enfant est une famille, contre plus de 60 % pour les

Jeunes hors AA

Jeunes d’AA

Écart

À des difficultés extérieures à l’école (familiales, santé, etc.)

21% 26% 5

Au fait que je n’arrive ou n’arrivais pas à suivre ou à comprendre les enseignements/cours

15 % 25 % 10

Au contenu des enseignements qui ne m’intéressent ou ne m’intéressaient pas

25 % 23 % -2

À la méthode/pédagogie d’enseignement proposée qui ne me convient ou ne me convenait pas

31 % 16 % -15

Autre difficulté, merci de préciser 8 % 11 % -3

Jeunes hors AA

Jeunes d’AA

Écart

Ma famille 48 % 40 % -8

L’école/le collège/le lycée… 21 % 23 % 2

Un éducateur ou un travailleur social 3 % 26 % 23

Un professionnel de l’accompagnement 19 % 4 % -15

Top 4 : les 4 premiers acteurs



formats de famille avec enfants. Les autres modèles sont moins considérés comme étant une famille par les jeunes d’Apprentis d’Auteuil (écarts supérieurs à 10) traduisant une idéalisation du couple marié avec enfants.

Cette idéalisation de la famille « traditionnelle » se retrouve dans les propos des jeunes participants aux focus groupes dans leurs projets de vie : la majorité des jeunes souhaite fonder une famille et avoir des enfants « comme tout le monde ».

Si on n’a pas d’enfants, on n’a pas de famille

Pour moi, l’image d’une famille c’est les parents ET les enfants

D’autre part, les participants nous décrivent une famille élargie, qui inclue grands-parents, cousins, amis etc. et ne se limitant pas aux seuls liens de parenté. Les jeunes laissent entendre que les liens affectifs peuvent parfois primer sur les liens « du sang ». Cela laisse entrevoir des relations familiales plus complexes que leur vision traditionnelle de la famille ne le laisse entendre.

La famille est un lieu où l’on se sent en confi ance pour 7 jeunes sur 10, qu’ils soient d’Apprentis d’Auteuil ou pas. Pour les deux tiers des jeunes, c’est aussi un lieu de communication et d’échanges. Les jeunes d’Apprentis d’Auteuil présentent des scores légèrement inférieurs à ceux des autres jeunes sur les questions portant sur la famille, traduisant des relations ou situations familiales plus complexes.

Plus de deux tiers des jeunes d’Apprentis d’Auteuil disent avoir de bonnes relations avec leurs parents, (taux inférieur de 9 points à celui des jeunes hors AA), mais la famille est « très souvent » un lieu de contraintes et de disputes pour 15 % d’entre eux contre 6 % des autres jeunes (+9 points).

Lieu de confi ance et d’échanges

64%

72%

35%

73%

79%

32%

Où il y a de la communication et des échanges

Où je me sens en confiance

Où il y a des contraintes, des conflits et des disputes


-9

-7

« C’est les personnes qu’on aime, avec qui on partage des choses »

Votre comportement 38% Votre scolarité 38% Votre rythme de vie 32%

« Si il y a du soutien tant mieux, mais sinon, la famille c’est quand même la famille »

Jeunes d’AA Principaux sujets de conflits

Ma famille est pour moi un lieu… (ST Oui)

Les principaux sujets de confl its des jeunes d’Apprentis d’Auteuil sont leur comportement, leur scolarité et leur rythme de vie. Les écarts avec les jeunes hors AA montrent que la scolarité et les fréquentations sont plus problématiques pour les jeunes d’Apprentis d’Auteuil.



La famille vue par les jeunes sous protection de l’enfance

Les attentes envers la famille

84%

83%

77%

72%

88%

84%

69%

79%

Pour des conseils dans la vie quotidienne

Pour un soutien moral

Pour une aide à l'orientation scolaire et

professionnelle

Pour un soutien financier


+8

-7

« C’est les personnes qui nous ont éduqué, qui nous

ont appris ce qu’il faut pour grandir »

« Ceux à qui on peut se confier, on peut tout dire »

« Elle nous aide en cas de problème »

Demain, vous pensez pouvoir compter sur votre famille…

Jeunes d’Apprentis d’Auteuil

Concernant l’amélioration de leur relation avec la famille, la majorité des jeunes d’Apprentis d’Auteuil préfère se débrouiller tout seul (68 %). Seuls 2 sur 10 ne cherchent pas à améliorer leur relation avec leur famille et 1 sur 10 ne trouve pas l’aide nécessaire pour y parvenir.

École et famille : quelle répartition des rôles dans l’éducation ?

Globalement, les jeunes d’Apprentis d’Auteuil et les jeunes hors AA attribuent les mêmes tâches éducatives à la famille ou à l’école. La famille a pour rôle d’assumer l’éducation « de base », de donner les règles de vie en société (apprendre la politesse, l’hygiène de vie, la gestion de ses ressources, etc.) et de préparer le jeune à devenir parent. En revanche, tout ce qui relève de l’orientation du jeune, lui donner les moyens de trouver du travail et de devenir citoyen est pour plus de 50 % du rôle de l’école.

Ma famille est pour moi un lieu... Écart

Où il y a de la communication et des échanges 53 % 67 % -14

Où je me sens en confi ance 63 % 74 % -11

Où il y a des contraintes, des confl its et des disputes

39 % 34 % 5

Jeunes sous protection de

l’enfance

Autres jeunes (hors protection

de l’enfance)

Aujourd’hui, vous diriez que la relation avec vos parents est...

Écart

ST Bonne 58 % 71 % -13

Ni bonne, ni mauvaise 24 % 21 % 3

ST Mauvaise 18 % 7 % 11



Cependant, les jeunes d’Apprentis d’Auteuil semblent avoir une vision plus fl oue du rôle de la famille dans l’éducation : par rapport aux autres jeunes, ils citent proportionnellement moins la famille pour les tâches d’éducation de base : apprendre à ne pas dépenser plus que ses ressources (-18 points), préparer à être parent (-10 points), apprendre l’hygiène de vie (-8 points). Il semble que la famille soit moins légitime dans son rôle d’éducateur à leurs yeux.

De manière générale, les jeunes d’Apprentis d’Auteuil ont également tendance à citer plus fréquemment « un autre acteur » que les autres, notamment pour l’éducation sexuelle ou pour préparer le jeune à être parent.

Par rapport à l’édition 2012, la famille a reçu plus de voix pour la plupart des éléments, notamment pour l’apprentissage des tâches domestiques et démarches administratives (+19 points) ce qui amène à nuancer les propos qui précèdent.

Le regard des jeunes sur le travail et l’entreprise

En matière de critère de choix de son métier, « travailler dans un domaine qui passionne » passe avant le fait de « bien gagner sa vie », en particulier pour les jeunes d’Apprentis d’Auteuil (12 points de plus par rapport aux autres jeunes). La volonté de se rendre utile par son travail est également un élément relativement important aux yeux des jeunes.

Cependant, les hésitations et débats des jeunes lors des focus groupes laissent entendre que l’ordre de priorité entre l’intérêt et la rémunération n’est pas toujours évident. Face à un choix entre salaire et intérêt pour le poste, les jeunes ne sont pas prêts à faire les mêmes arbitrages. Certains préféreront choisir « un job nul » mais bien payé pour « se faire de l’argent » ; d’autres en revanche privilégieront l’intérêt du poste ou l’ambiance dans l’équipe.

Moi je commence par le job à 10 000 €, je me remplis les poches et après je fais ce qui me plaît

Le temps de trouver quelque chose de mieuxSi je n’aime pas, je n’y vais pas

L’utilité du travail aux yeux des jeunes est principalement « avoir un revenu pour subvenir aux besoins du quotidien » et « être indépendant et autonome ». Dans un deuxième temps, les jeunes d’Apprentis d’Auteuil accordent plus d’importance à « trouver sa place dans la société » (+12 points) et « découvrir de nouvelles choses » (+12 points) tandis que les autres jeunes voient dans le travail un moyen de « s’épanouir et se réaliser personnellement » (+17 points).

Ils perçoivent le travail comme un moyen de gagner sa vie, d’être autonome et de s’insérer dans la société. La fi nalité du travail à leurs yeux est d’acquérir une autonomie fi nancière et une position sociale.

L’entreprise est considérée comme un lieu d’épanouissement personnel par 7 jeunes sur 10. Concernant les attentes envers l’entreprise, plus de 60 % des jeunes d’Apprentis d’Auteuil recherchent avant tout « une ambiance agréable et sympathique » (+25 points). C’est également ce qui ressort des opinions recueillies lors des groupes. De plus, les jeunes d’Apprentis d’Auteuil sont plus unanimes que les autres qui font ressortir plusieurs attentes envers l’entreprise.



Être jeune

20%

53%

18%

16%

42%

25%

58%

43%

28%

22%

12%

11%

Vivre au jour le jour et profiter de la vie

Avoir un projet de vie et préparer son avenir

Etre responsable de ses actes

Etre libre de ses choix

Croire que tout est possible, ne pas se fixer

Avoir besoin de se découvrir

« C’est s’amuser » ; « Faire des conneries » ;

« Etre libre »

« A partir d’un certain âge, un jeune peut être autonome

et un minimum adulte »

Pour moi être jeune c’est d’abord… (Top 6 des caractéristiques de la jeunesse)

Les jeunes des deux populations ont des visions différentes de ce qui caractérise la jeunesse mais qui se rejoignent sur un point : être jeune, c’est faire des projets pour son avenir. L’idée de « créer son avenir » est souvent revenue dans le discours des jeunes au cours des focus groupes.

Les jeunes d’Apprentis d’Auteuil décrivent un jeune qui regarde vers l’avenir mais paradoxalement qui est attaché à profi ter au maximum du présent. La notion de responsabilité de ses actes et celle de liberté d’agir sont aussi plus présentes chez les jeunes d’Apprentis d’Auteuil (6 à 10 points de plus), sans contradiction à leurs yeux.

Faire des conneries/On sort, on boit/On fait la fête

Quand on est majeur, on a des responsabilités

À partir d’un certain âge un jeune peut être autonome et un minimum adulte

Pour la majorité des jeunes, l’autonomie c’est « être capable de prendre des décisions et d’agir sans l’aide des autres » i.e. pouvoir agir. Néanmoins, 16 % des jeunes d’Apprentis d’Auteuil considèrent que l’autonomie signifi e « pouvoir tout faire sans me préoccuper des autres » (+9 points) i.e. la liberté d’agir.

C’est quand on se débrouille tout seul/C’est gérer sa vie/Se gérer dans sa tête

Faire tout, tout seul

La jeunesse et l’autonomie

Pour les jeunes d’Apprentis d’Auteuil, être jeune signifi e d’abord « vivre au jour le jour et profi ter de la vie » (58 % soit 38 points de plus) et « avoir un projet de vie et préparer son avenir » (43 %). Puis dans une moindre mesure, c’est « être responsable de ses actes » et « libre de ses choix ».

Les autres jeunes mettent l’accent sur le fait de « croire que tout est possible, ne pas se fi xer de limites » après « avoir un projet de vie et préparer son avenir ».



Être autonome

Être autonome

Être autonome dans la vie c’est pour moi…

L’autonomie c’est principalement pour moi…

Jeunes hors AA

Jeunes d’AA

Écart

Être capable de prendre des décisions et d’agir sans l’aide des autres

60 % 49 % -11

Savoir ce qu’il faut faire et ne pas faire, ce qui est bon/bien pour moi

33 % 35 % 2

Pouvoir tout faire sans me préoccuper des autres 7 % 16 % 9

Jeunes hors AA

Jeunes d’AA

Écart

Avoir un travail rémunéré 39 % 40 % 1

Être locataire ou propriétaire d’un logement 23 % 38 % 15

Savoir gérer son budget sans l’aide d’autrui 44 % 29 % -15

Être capable d’anticiper et résoudre les problèmes de la vie courante

43 % 25 % -18

Posséder un véhicule 8 % 23 % 15

Top 5 des éléments caractérisant l’autonomie

Les autres jeunes associent l’autonomie à des éléments de gestion de la vie quotidienne qui sous-entendent d’avoir déjà une certaine indépendance : savoir gérer son budget et anticiper et résoudre les problèmes de la vie courante (15 à 18 points de plus que les jeunes d’AA).

Les jeunes hors AA ont une vision plus « mature » de l’autonomie que les jeunes d’Apprentis d’Auteuil. Ces derniers ne se projettent qu’à court terme et sur des éléments matériels qui signent une situation à laquelle ils aspirent.

Aux yeux des jeunes, qu’ils soient d’Apprentis d’Auteuil ou pas, la première diffi culté rencontrée quand on est jeune est de trouver un travail pour 68 % d’entre eux. Puis, dans un deuxième temps, les principales diffi cultés citées sont se loger, mener des démarches administratives et se faire entendre et comprendre par la société. C’est devenir autonome qui leur paraît diffi cile.

Au cours des focus groupes, les participants évoquent les diffi cultés qu’ils rencontrent face à l’image de la jeunesse dans la société. Ils déplorent que les adultes perçoivent les jeunes comme des « bons à rien », et que les médias véhiculent une image négative et discriminante de la jeunesse.

Les deux principaux éléments déterminant l’autonomie pour les jeunes d’Apprentis d’Auteuil sont le travail (40 %) et le logement (38 %), et dans une moindre mesure savoir gérer son budget et être capable d’anticiper et résoudre les problèmes de la vie courante. Ils citent ce qu’ils ne possèdent pas encore : l’indépendance fi nancière et matérielle dans le travail et le logement.



Qu’est-ce qui est important pour moi dans la vie ?

Jeunes hors AA

Jeunes d’AA

Écart

La famille (parents, frères, sœurs…) 42 % 50 % 8

Le travail 11 % 32 % 21

Les amis 19 % 32 % 13

L’argent 14 % 18 % 4

La réussite professionnelle 24 % 18 % -6

Fonder une famille/avoir des enfants 36 % 17 % -19

Dans le cadre des focus groupes, les jeunes ont été interrogés sur leur vision de leur vie dans 10 ans. Cet exercice est plus ou moins diffi cile pour les jeunes. Spontanément, la plupart des jeunes ne sait pas répondre à la question. Leur première réaction est de dire que c’est trop loin, qu’ils ne peuvent pas savoir. De même, à l’idée de devoir travailler dans les prochains mois, la majorité exprime des inquiétudes contradictoires avec les chiffres précédents.

Dans l’ensemble, ils donnent un portrait assez standardisé, fondé sur la famille avec les enfants, la maison et le travail. La majorité des jeunes centre son « portrait dans 10 ans » sur un souhait particulier (un pays où vivre, un métier, les enfants etc.) et d’autres éléments généralement très généraux, voire fl ous, se greffent autour. Cela laisse à penser qu’ils n’ont pas d’objectif précis sur plusieurs années et qu’ils idéalisent leur avenir à long terme. En revanche, penser à leur avenir à court terme fait émerger des incertitudes.

On ne sait même pas ce qu’on fera dans 10 ans

Un chéri, à Amsterdam, avec des enfants, on travaille dans les tulipes et on a fait des voyages

Avec mon chéri, à Tokyo, je travaille dans la production horticole et continue à apprendre le japonais

Sentiments vis-à-vis de l’avenir : entre optimisme et incertitude

Pour la moitié des jeunes d’Apprentis d’Auteuil, le plus important dans la vie est d’abord la famille (+8 points). Puis viennent le travail et les amis, cités par un tiers des jeunes. En revanche, l’idée de fonder une famille et d’avoir des enfants ne fait pas (encore) partie de leurs projets ou priorités (-19 points). Les thèmes de la famille et du travail sont communs aux deux échantillons.

Paradoxalement, les jeunes d’Apprentis d’Auteuil ont moins de crainte et d’angoisse vis-à-vis de leur avenir. Pour la majorité des jeunes hors AA, la pensée de leur avenir les angoisse (19 points de plus que les jeunes d’Apprentis d’Auteuil), tandis que pour 38 % des jeunes d’Apprentis d’Auteuil cela les réconforte (+9 points). Ils sont aussi plus nombreux à déclarer que penser à leur avenir les laisse indifférents (+10 points).

Ce qui est important dans la vie



Projection dans l’avenir

Quand je suis seul(e) et que je pense à mon avenir cela…

Jeunes hors AA

Jeunes d’AA

Écart

Me réconforte, me réjouis 29 % 38 % 9

Me laisse indifférent(e) 23 % 33 % 10

M’angoisse, me met mal à l’aise 47 % 29 % -19

« La ville où l’on a grandi » et une autre ville de France sont les lieux de vie préférés par les jeunes hors AA. Si la ville de l’enfance est aussi le premier choix des jeunes d’Apprentis d’Auteuil, en revanche, ils citent « un autre pays que la France » en seconde position. Il semble que les jeunes d’Apprentis d’Auteuil envisagent moins la mobilité que les autres, sauf vers l’étranger.

Concernant les décisions importantes de leur parcours, plus de deux-tiers des jeunes « français » disent décider eux-mêmes tout en recevant l’avis de plusieurs personnes. Seule la moitié des jeunes d’Apprentis d’Auteuil est dans ce cas (-20 points par rapport aux autres). Un quart d’entre eux déplore qu’on leur demande leur avis mais que l’on décide à leur place (+18 points).

Confi ance en l’avenir

70%

44%

Jeunes d’AA

Jeunes hors AA

« Faut pas s’enflammer, on risque d’être déçu ! »

4%

22%

49%

26%

6%

38% 41%

15%

Je ne sais pas Moins bonne

Comme aujourd’hui

Meilleure


Comme aujourd’hui

Meilleure

« On ne sait même pas ce qu’on fera dans 10 ans ! »

Bonne (ST)

Bonne (ST)

Globalement, je trouve que ma confi ance en l’avenir est… (ST Bonne)

Dans 6 mois, je pense que ma situation personnelle sera…

Jeunes d’AA

Jeunes hors AA

« Faut pas s’enflammer, on risque d’être déçu ! »

« On ne sait même pas ce qu’on fera dans 10 ans ! »

4%

22%

49%


Comme aujourd’hui

Meilleure

26%

6%

38% 41%

15%

Moins bonne

Comme aujourd’hui

Meilleure

Je ne sais pas

44%

70%

Bonne (ST)Bonne (ST)

Bonne (ST)Bonne (ST)



Finalement, les jeunes d’Apprentis d’Auteuil se montrent plus optimistes que les autres concernant leur avenir : 86 % d’entre eux pensent qu’ils vont réussir à obtenir ce qu’ils veulent dans la vie, dont 38 % « tout à fait » (+25 points). Seuls 77 % des jeunes hors AA pensent réussir dans la vie.

On a réussi ce qu’on voulait faire, on a atteint ses objectifs

La question de la projection et de la confi ance dans l’avenir est abordée à plusieurs reprises dans cette enquête et révèle des contradictions : les jeunes se montrent optimistes et confi ants dans l’avenir et ils ont pourtant des diffi cultés à défi nir leurs projets, qu’ils soient professionnels ou familiaux.



Notes personnelles


Œuvre d’Église - Fondation reconnue d’utilité publiqueSiège social : 40, rue Jean de La Fontaine - 75781 Paris Cedex 16

Tél. : 01 44 14 75 75 - Fax : 01 44 14 74 01

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