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RÉNOVATIONS ENTRETIENINVESTISSEMENT RÉSIDENTIEL

NOUVELLES HABITATIONS

REGARD PROSPECTIF – CONSTRUCTION ET MAINTENANCE

RÉSUMÉ DU SECTEUR RÉSIDENTIELLes départs à la retraite domineront les besoins en matière d’embauche : 118 000 départs à la retraite prévus d’ici 2026

PRÉVISIONS SUR 10 ANS POUR LA CONSTRUCTION RÉSIDENTIELLE, CANADA

Il faudra recruter de nouveaux travailleurs en construction résidentielle pendant la période de prévision, malgré le ralentissement de l’activité de construction, en raison de la nécessité de remplacer une main-d’œuvre vieillissante; en effet, quelque 118 400 travailleurs de la construction résidentielle devraient prendre leur retraite au cours de la prochaine décennie. Il s’agira d’une perte considérable de travailleurs qualifiés. Remplacer ces travailleurs pourrait devenir de plus en plus difficile en raison du ralentissement de la croissance démographique et de la diminution du nombre de jeunes travailleurs disponibles pour se joindre à la main-d’œuvre. La construction résidentielle devra aussi livrer concurrence aux autres secteurs qui feront face à des enjeux similaires sur le plan démographique. Bien que les provinces affichent des tendances distinctes pour la période de prévision 2017–2026, un thème commun se détache, soit une croissance plus lente de l’activité de construction tant résidentielle que non résidentielle. Dans le secteur résidentiel, un ralentissement de la croissance démographique devrait entraîner une baisse des mises en chantier partout au Canada, tandis que les besoins croissants pour les travaux de rénovation et d’entretien ne compenseront qu’en partie les déclins dans la construction de nouvelles habitations.

RÉPARTITION DE L’EMPLOI EN CONSTRUCTION EN 2017, CANADA

2026

2017

Investissement en construction résidentielle en 2017, Canada (en milliards de dollars de 2007*)

2017

94 100118 400

37 400 (-7,3 %)

NOUVEAUXVENUS

DÉPARTS À LA RETRAITE

CHANGEMENT DANS L’EMPLOI

POINTS SAILLANTS2017–2026

65 $ 18 $124 $ 63 $(1.3 %) (2.1 %)(0.9 %) (0.2 %)

* « En milliards de dollars de 2007 » indique que la valeur des investissements est exprimée en dollars de 2007, corrigée pour l’inflation.

ENTRETIEND’IMMEUBLESRÉSIDENTIELS

RÉNOVATIONS

CONSTRUCTIONNON RÉSIDENTIELLE

NOUVELLESHABITATIONS

POINTS SAILLANTS ■ Les départs à la retraite prévus deviendront une importante source de création d’emplois partout au Canada, puisque quelque 118 400 travailleurs (ou 21 % de la main-d’œuvre actuelle de la construction résidentielle) devraient prendre leur retraite au cours de la prochaine décennie.

■ Les départs à la retraite seront compensés en partie par le recrutement prévu de quelque 94 100 nouveaux venus provenant de la population locale âgée de 30 ans ou moins au cours des dix prochaines années.

■ En raison de la baisse de l’activité de construction de nouvelles habitations, le secteur résidentiel devrait enregistrer une perte de 37 400 emplois, soit une réduction de 7 % de l’emploi.

■ La diminution de l’activité pourrait laisser croire que les marchés du travail seront faibles, mais, en réalité, ils devraient être généralement équilibrés; les taux de chômage devraient diminuer à long terme à mesure que les travailleurs qui prendront leur retraite quitteront la main-d’œuvre du secteur résidentiel.

■ Les baisses les plus importantes toucheront le secteur des nouvelles habitations en raison du ralentissement de la croissance démographique et de la diminution des mises en chantier dans la plupart des provinces. Une augmentation stable, mais modérée, de l’activité de rénovation et d’entretien compensera partiellement le déclin prévu de l’activité de construction de nouvelles habitations.

■ L’Alberta, le Manitoba, le Nouveau-Brunswick et l’Île-du-Prince-Édouard connaîtront un léger cycle haussier qui suscitera d’abord une augmentation des mises en chantier et de l’emploi, suivie d’une baisse, puisque les tendances démographiques limiteront la croissance à long terme.

■ La croissance démographique plus faible aura des conséquences en Colombie-Britannique, au Québec, en Nouvelle-Écosse et à Terre-Neuve-et-Labrador, où l’activité de construction de nouvelles habitations diminuera pendant la période de prévision, tandis que l’activité dans le secteur de l’habitation devrait se maintenir près des niveaux actuels en Ontario et en Saskatchewan.

TAUX DE CHÔMAGE MOYEN 7,8 %

ConstruForce Canada utilise un modèle prévisionnel fondé sur des scénarios pour évaluer les conditions futures du marché de l’emploi tant en ce qui concerne le secteur de la construction résidentielle que celui de la construction non résidentielle. Le système d’information sur le marché du travail (IMT) effectue le suivi des conditions du marché du travail pour 34 métiers et professions. ConstruForce consulte les intervenants du secteur, notamment les groupes syndicaux, les entrepreneurs et les propriétaires, pour valider les hypothèses utilisées dans le cadre des scénarios et des listes de projets de construction, et il tente d’obtenir des données auprès des gouvernements sur des analyses connexes. Le système présente les conditions du marché du travail sous forme de cotes afin de fournir des indices aux employeurs du secteur.

Le système d’IMT de ConstruForce

RÉSUMÉ DU SECTEUR RÉSIDENTIEL – REGARD PROSPECTIF – CONSTRUCTION ET MAINTENANCE

2 RÉSUMÉ DU SECTEUR RÉSIDENTIEL – POINTS SAILLANTS 2017–2026

PRÉVISIONS RELATIVES À LA CONSTRUCTION RÉSIDENTIELLE Les cycles touchant l’activité et l’emploi en construction de nouvelles habitations varieront selon les provinces et pendant la période de prévision 2017–2026. La croissance démographique plus faible, attribuable au vieillissement de la population, devrait avoir une incidence marquée sur le secteur de la construction résidentielle puisque la demande de nouvelles habitations fluctue en grande partie en fonction de la croissance démographique. Un ralentissement de la croissance démographique limitera la formation de ménages1 dans bien des provinces, ce qui fera baisser les mises en chantier et l’investissement dans le secteur résidentiel. L’activité de construction de nouvelles habitations diminuera, mais la demande augmentera pour les travaux de rénovation et d’entretien, ce qui compensera en partie les pertes d’emploi dans la construction de nouvelles habitations.

Même lorsque la construction de nouvelles habitations ralentira, le vieillissement de la main-d’œuvre et les départs à la retraite prévus continueront de figurer parmi les principaux facteurs liés aux besoins en main-d’œuvre dans le secteur résidentiel; quelque 118 400 travailleurs du secteur résidentiel devraient prendre leur retraite pendant la période. Les répercussions du vieillissement de la main-d’œuvre pourraient être plus importantes dans certaines provinces, faisant d’une priorité le besoin d’attirer de nouveaux travailleurs dans ces régions. La figure 1

présente les prévisions sur 10 ans du nombre de travailleurs qui prendront leur retraite et le pourcentage de la main-d’œuvre de 2016 que cette perte représente.

La diminution de l’activité dont les prévisions font état pourrait laisser croire que les marchés du travail seront faibles, mais, en réalité, ils devraient être généralement équilibrés. Contrairement aux attentes, les taux de chômage devraient diminuer pendant la période de prévision à mesure que les travailleurs qui prendront leur retraite quitteront la main-d’œuvre du secteur résidentiel. De nombreux marchés du pays pourraient connaître certaines difficultés pour trouver les travailleurs expérimentés dont ils auront besoin pour la construction et la rénovation de maisons au Canada.

À l’échelle nationale, l’activité de construction de nouvelles habitations devrait ralentir par rapport à la dernière décennie. La forte croissance et les difficultés sur le plan du recrutement, caractéristiques des périodes précédentes, seront remplacées par des niveaux d’activité plus soutenus et des marchés du travail généralement équilibrés.

Au cours des dernières années, l’écart entre les mises en chantier et la formation de ménages s’est resserré à mesure que l’offre de logements a rattrapé la demande en raison des changements au sein de la population. Pendant la dernière partie de la période de prévision, l’écart devrait s’élargir puisque les besoins liés au remplacement par démolition et aux logements vacants feront en sorte que les mises en chantier demeureront supérieures à la formation de ménages.

1 La formation de ménages fait référence au changement dans le nombre de ménages (personnes habitant sous un même toit ou occupant des logements séparés) d’une année à l’autre. Cette donnée exprime la conversion de la croissance démographique en demande de nouvelles habitations.

Figure 1 : Total des départs à la retraite en tant que pourcentage de la main-d’œuvre de 2016

Saskatchewan

Manitoba

Ontario

Colombie-Britannique

Alberta

Nouvelle-Écosse

Québec

Île-du-Prince-Édouard

Nouveau-Brunswick

Terre-Neuve-et-Labrador

Canada

Source: Statistique Canada, ConstruForce Canada

0 % 5 % 10 % 15 % 20 % 25 % 30 % 35 %

21,2 %

29,9 %

27,7 %

26,7 %

23,3 %

22,6 %

21,6 %

21,0 %

19,8 %

19,8 %

19,0 %

(1 800)

(3 700)

(700)

(19 300)

(4 500)

(14 600)

(22 700)

(44 800)

(3 200)

(3 100)

(118 400)

RÉSUMÉ DU SECTEUR RÉSIDENTIEL – POINTS SAILLANTS 2017–2026 3

REGARD PROSPECTIF – CONSTRUCTION ET MAINTENANCE – RÉSUMÉ DU SECTEUR RÉSIDENTIEL

Les variations annuelles de l’activité à l’échelle nationale ne seront pas importantes par rapport à celles que l’on a connues dans le passé, mais les véritables différences se produiront à l’échelle des provinces, où l’investissement et les demandes régionales de main-d’œuvre atteindront divers ordres de grandeur et iront dans toutes les directions. Le tableau 1 présente le pourcentage prévu de changement touchant l’emploi dans le secteur résidentiel, par province, au cours de deux périodes : de 2017 à 2021 et de 2022 à 2026.

Pendant la prochaine décennie, quelque 37 400 emplois devraient être perdus dans le secteur résidentiel à l’échelle nationale, soit une diminution de 7 %, les pertes étant concentrées dans la construction de nouvelles habitations à mesure que la croissance démographique ralentira. Les pertes de 46 100 emplois dans la construction de nouvelles habitations seront compensées en partie par la création de 8 700 emplois en rénovation et en entretien pendant la période de prévision de dix ans.

En raison de l’évolution de la dynamique des marchés, les travailleurs du secteur résidentiel pourraient devoir se déplacer vers les activités de rénovation, où des gains plus constants susciteront des occasions d’emploi plus stable que la construction de nouvelles habitations, qui est plus cyclique. Dans la planification de la main-d’œuvre, il est essentiel de déterminer le potentiel de mobilité des travailleurs qualifiés entre les marchés.

Pour la plupart des régions, les prévisions démontrent la possibilité pour les travailleurs du marché des nouvelles habitations de se déplacer vers le marché de la rénovation lorsque le premier marché faiblira. D’autres travailleurs pourraient aussi chercher des occasions d’emploi ailleurs en construction, dont dans les petits projets commerciaux, pendant les périodes de croissance plus lente. Le potentiel de mobilité dépendra des qualifications et des compétences des travailleurs.

Le marché devra aussi faire face à d’autres difficultés liées aux tendances démographiques et au vieillissement de la main-d’œuvre. À l’échelle nationale, quelque 118 400 travailleurs du secteur résidentiel devraient prendre leur retraite pendant la période de prévision. Les effets du vieillissement de la main-d’œuvre pourraient être plus importants dans certaines provinces, et il deviendra prioritaire d’attirer de nouveaux travailleurs dans ces régions. Le recrutement pendant la période pourrait devenir de plus en plus difficile en raison du ralentissement de la croissance démographique et de la diminution du nombre de jeunes disponibles pour se joindre à la main-d’œuvre, ce qui réduira le taux de chômage et limitera le bassin de travailleurs locaux à long terme. La construction résidentielle devra aussi livrer concurrence à d’autres secteurs qui feront face à des enjeux similaires sur le plan démographique.

Compte tenu des tendances antérieures, la construction résidentielle devrait recruter quelque 94 100 nouveaux venus provenant de la population locale âgée de 30 ans ou moins au cours des dix prochaines années. Puisque le nombre de départs à la retraite devrait dépasser le nombre prévu de nouveaux venus, le secteur devra accroître ses initiatives visant l’embauche de gens issus de populations sous-représentées au sein de la main-d’œuvre, dont les Autochtones, les femmes, les immigrants et des travailleurs provenant d’autres secteurs.

Le tableau 2 présente un résumé des changements au sein de la main-d’œuvre de la construction résidentielle au Canada en 2016, pendant la période de cinq ans entre 2017 et 2021 et pendant toute la période de prévision.

Source : Statistique Canada, ConstruForce Canada

Emploi total – Canada -2 % -6 %

Terre-Neuve-et-Labrador -21 % 2 %

Nouvelle-Écosse -14 % -5 %

Nouveau-Brunswick 1 % -4 %

Île-du-Prince-Édouard 16 % -10 %

Québec -8 % -5 %

Ontario -1 % -5 %

Manitoba 4 % -4 %

Saskatchewan -3 % -7 %

Alberta 15 % -4 %

Colombie-Britannique -5 % -11 %

Tableau 1 : Changements touchant l’emploi dans la construction résidentielle, par province

RÉGION % CHANGEMENT De 2017 à 2021

% CHANGEMENT De 2022 à 2026

Source : ConstruForce Canada

Emploi -4 500 -7 900 -37 400

DemandeChangement au sein de la main-d’œuvre -4 500 -15 300 -47 100

Départs à la retraite -11 500 -59 300 -118 400

OffreNouveaux venus 10 300 48 300 94 100

Mobilité nette -3 200 -4 300 -22 700

2016 5 ansDe 2017 à 2021ADAPTATION DE LA MAIN-D’ŒUVRE DU SECTEUR RÉSIDENTIEL

10 ans De 2017 à 2026

Tableau 2 : Changements touchant la main-d’œuvre du secteur résidentiel, Canada



PRÉVISIONS PAR PROVINCELa présente section décrit, pour chaque province, les cycles d’investissement en construction de nouvelles habitations et en rénovation ainsi que les tendances connexes en ce qui concerne l’emploi et la demande de remplacement liée aux départs à la retraite prévus.

La même tendance se dessine dans toutes les provinces, à savoir la croissance prévue des travaux de rénovation et d’entretien et des occasions connexes d’emploi pendant la période de prévision. L’incidence de ces gains compensera en partie seulement les baisses d’emploi prévues dans la construction de nouvelles habitations lorsque le ralentissement de la croissance démographique limitera la formation de ménages, les mises en chantier et l’investissement dans la construction de nouvelles habitations au cours de la prochaine décennie.

Pendant la période de prévision, l’emploi total dans le secteur résidentiel devrait diminuer dans la plupart des provinces, sauf en Alberta, qui se relève après les importants déclins affichés en 2015 et en 2016, et à l’Île-du-Prince-Édouard, où le marché est petit et devrait connaître une légère hausse. Des pertes d’emploi plus importantes sont prévues en Nouvelle-Écosse et à Terre-Neuve-et-Labrador, où la demande de nouvelles habitations est plus faible parce que les populations sont plus âgées et que la croissance démographique est plus lente. Par comparaison, en Ontario, l’immigration et la croissance démographique stables soutiendront la demande de nouvelles habitations.

En raison du vieillissement de la population, de très nombreuses occasions d’emplois viseront à remplacer la main-d’œuvre vieillissante de la construction. Une importante perte de travailleurs qualifiés est prévue au cours de la prochaine décennie puisqu’une grande proportion de la main-d’œuvre actuelle atteindra l’âge de la retraite. Les initiatives visant la formation, le mentorat et le maintien de l’effectif seront une priorité du secteur dans toutes les régions.

TERRE-NEUVE-ET-LABRADOR

Le secteur de la construction de Terre-Neuve-et-Labrador revient actuellement aux niveaux d’activité antérieurs au boom du secteur des ressources, ce qui mènera à des pertes d’emploi lorsque les marchés du travail s’adapteront. Malgré une diminution de l’activité de construction résidentielle à Terre-Neuve-et-Labrador, le secteur devra toujours faire face au vieillissement de la main-d’œuvre et au départ à la retraite prévu d’environ 1 800 travailleurs, ou 30 % de la main-d’œuvre actuelle, pendant la prochaine décennie.

Les grands projets du secteur des ressources ont attiré des travailleurs de l’extérieur de la province de 2008 à 2014, créant une demande importante de nouvelles habitations. Depuis le sommet atteint en 2012, les mises en chantier ont diminué de façon constante, suivant la

tendance en matière de formation de ménages. Un cycle baissier dans le secteur de l’habitation, amorcé en 2013, a entraîné une baisse de 50 % des mises en chantier jusqu’en 2016.

Pendant la période de prévision, le taux négatif d’accroissement naturel de la population (naissances moins pertes de vie) et la migration extérieure contribueront au déclin de la population et à une diminution de la formation de ménages. Les mises en chantier devraient encore diminuer de 40 % d’ici 2021, puis demeurer près de 1 000 unités pendant le reste de la période de prévision jusqu’en 2026, reflétant les besoins liés au remplacement par démolition et aux logements vacants.

La diminution de la population restreindra l’activité de construction de nouvelles habitations, tandis qu’un ralentissement économique prolongé freinera les dépenses en rénovation. Pendant la période de prévision 2017–2026, la province devrait enregistrer une perte de 900 emplois en construction résidentielle, les pertes étant concentrées pendant la première moitié de la période de prévision. La figure 2 présente la croissance de l’emploi en construction résidentielle à Terre-Neuve-et-Labrador, par secteur.

Le tableau 3 présente un résumé des changements au sein de la main-d’œuvre de la construction résidentielle de la province en 2016, pendant la période de cinq ans entre 2017 et 2021 et pendant toute la période de prévision.

Le tableau 4 présente les cotes d’équilibre pour le secteur résidentiel de Terre-Neuve-et-Labrador. Le ralentissement du déclin de l’activité de construction résidentielle a permis aux marchés du travail du secteur résidentiel d’atteindre l’équilibre brièvement en 2016 pour certains métiers et professions. Puisque les pertes d’emplois se poursuivront, les conditions des marchés s’affaibliront entre 2017 et 2020. Lorsque l’activité de rénovation reprendra et que la construction de nouvelles habitations atteindra un creux, les marchés retrouveront des conditions plus équilibrées en 2021. Plus tard dans la période de prévision, la hausse des départs à la retraite commencera à susciter un resserrement des marchés pour certains métiers et professions.

ConstruForce évalue les conditions du marché pour 34 métiers et professions du secteur de la construction. Les cotes d’équilibre pour certains métiers du secteur de la construction résidentielle ont été supprimées en raison de la petite taille du bassin de main-d’œuvre (< 100 travailleurs) et de la fiabilité statistique limitée au moment de l’évaluation des conditions du marché du travail au niveau du secteur. Des métiers peuvent également avoir été exclus, car ils ne participent pas en général au secteur évalué (p. ex., chaudronniers ou mécaniciens de chantier dans le secteur résidentiel). Pour Terre-Neuve-et-Labrador, des cotes d’équilibre ont été attribuées à 10 métiers et professions du secteur résidentiel.



Figure 2 : Prévisions sur la croissance de l’emploi dans le secteur résidentiel, Terre-Neuve-et-Labrador


6 000

5 000

7 000

4 000

3 000

2 000

1 000

Entretien Rénovations Nouvelles habitations


Emploi -100 -1 000 -900

DemandeChangement au sein de la main-d’œuvre -200 -1 500 -1 500

Départs à la retraite -200 -1 000 -1 800

OffreNouveaux venus 100 400 800

Mobilité nette -100 -900 -500


10 ans De 2017 à 2026

Tableau 3 : Changements touchant la main-d’œuvre du secteur résidentiel, Terre-Neuve-et-Labrador



Il y a, sur les marchés locaux, des travailleurs ayant les compétences recherchées par les employeurs et qui peuvent répondre à toute augmentation de la demande, dans les conditions de travail et aux taux de rémunération offerts actuellement. Il existe une offre excédentaire et un risque de voir des travailleurs se diriger vers d’autres marchés.

Il y a, sur les marchés locaux, des travailleurs ayant les compétences recherchées par les employeurs et qui peuvent répondre à toute augmentation de la demande, dans les conditions de travail et aux taux de rémunération offerts.

La disponibilité de travailleurs ayant les compétences recherchées par les employeurs sur le marché local peut être modifiée par de grands projets, des fermetures d’usine ou d’autres hausses de la demande à court terme. Il se peut que les employeurs se livrent concurrence pour attirer les travailleurs qu’il leur faut. Les modèles établis de recrutement et de mobilité suffisent à répondre aux besoins en main-d’œuvre.

Il n’y a pas, en général, de travailleurs ayant les compétences recherchées par les employeurs sur les marchés locaux qui pourraient répondre à une augmentation de la demande. Les employeurs doivent se livrer concurrence pour attirer des travailleurs supplémentaires. Il se peut que le recrutement et la mobilité aillent au-delà des sources et des pratiques traditionnelles.

Il n’y a pas de travailleurs ayant les compétences recherchées par les employeurs sur les marchés locaux pour répondre à la demande actuelle, de sorte que des projets ou la production pourraient être retardés ou reportés. Il existe une demande excédentaire, la concurrence est intense et le recrutement s’étend jusqu’à des marchés lointains.

L’évaluation de l’état des marchés du travail pour certains corps de métier est limitée en raison de la petite taille du bassin de main-d’œuvre (< 100 travailleurs). En accord avec le comité provincial d’IMT, la cote est supprimée en raison de sa fiabilité statistique limitée.

COTES D’ÉQUILIBRE SUR LES MARCHÉS

Charpentiers-menuisiers 2 2 2 2 2 3 3 3 3 3 3

Directeurs de la construction 3 2 2 2 2 3 3 3 3 4 4

Entrepreneurs et contremaîtres 3 3 2 2 2 3 3 3 4 4 3

Électriciens 3 2 2 2 2 3 3 3 3 3 3

Gestionnaires et rénovateurs en construction domiciliaire 3 2 2 2 2 3 3 4 4 4 3

Peintres et décorateurs (sauf les décorateurs d’intérieur) 2 3 3 3 2 3 3 3 3 3 3

Plâtriers, latteurs et poseurs de systèmes intérieurs 2 3 2 2 2 3 3 3 4 3 3

Personnel d’installation, d’entretien et de réparation d’équipement résidentiel et commercial 2 3 2 2 2 3 3 3 3 3 3

Couvreurs et poseurs de bardeaux 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3

Aides de soutien des métiers et manœuvres en construction 2 2 2 2 2 3 3 3 3 3 3

Tableau 4 : Cotes d’équilibre du secteur résidentiel, Terre-Neuve-et-Labrador

MÉTIERS ET PROFESSIONS – SECTEUR RÉSIDENTIEL 2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2016




NOUVELLE-ÉCOSSE

Les marchés du travail du secteur résidentiel de la Nouvelle-Écosse trouveront un nouvel équilibre dans les variations du marché. L’activité de construction de nouvelles habitations devrait diminuer à long terme puisqu’un déclin de la population est prévu. Étant donné que l’écart entre les pertes de vie et les naissances s’élargira et que des travailleurs issus de la population locale pourraient quitter la province pour trouver des occasions d’emploi ailleurs, la croissance démographique devrait devenir négative en 2018 et le demeurer jusqu’en 2026.

Ces changements dans la dynamique des populations entraîneront une diminution de la demande de nouvelles habitations. L’activité de rénovation devrait aussi diminuer à moyen terme, reflétant les conditions économiques plus faibles et la baisse du revenu disponible. La croissance des dépenses en rénovation reprendra après 2021 lorsque les conditions économiques s’amélioreront, et l’emploi augmentera dans le secteur résidentiel.

● L’emploi en construction résidentielle a diminué de 5 % depuis le sommet atteint en 2014, les pertes étant concentrées dans la construction de nouvelles habitations. Des pertes d’emploi additionnelles de 18 % sont prévues pendant la prochaine décennie.

● Des gains d’emploi en rénovation sont prévus dans la dernière partie de la période de prévision, mais les pertes à court terme dépasseront ces gains, ce qui mènera à un léger déclin de l’emploi en rénovation pendant toute la période de prévision.

● Une perte nette de 3 000 emplois en construction résidentielle est prévue dans la province pendant la période de prévision 2017–2026.

● Quelque 4 500 travailleurs de la construction résidentielle, ou 23 % de la main-d’œuvre actuelle du secteur, devraient prendre leur retraite, ce qui représente une perte considérable de compétences et d’expérience.

La figure 3 indique le changement touchant l’emploi dans le secteur résidentiel de la Nouvelle-Écosse, par secteur.

En raison d’une diminution de la population et d’un déclin de l’activité de construction de nouvelles habitations, les travailleurs en construction résidentielle pourraient devoir se tourner vers les travaux de rénovation et d’entretien. À l’heure actuelle, environ la moitié des travailleurs en construction résidentielle gagnent leur vie en rénovation, et cette proportion devrait s’accroître pour atteindre plus de 60 % en 2026.

La Nouvelle-Écosse pourrait faire face à certains défis sur les marchés, malgré la diminution de l’activité, en raison des difficultés liées au remplacement d’une main-d’œuvre vieillissante. Quelque 4 500 travailleurs de la construction résidentielle, ou 23 % de la main-d’œuvre actuelle du secteur, devraient prendre leur retraite, ce qui représente une perte considérable de compétences et d’expérience. Le secteur devra maintenir ses efforts visant le recrutement, la formation et la conservation de travailleurs qualifiés pendant la période de prévision, puisque le nombre de départs à retraite dépassera celui des jeunes qui devraient se joindre à la main-d’œuvre du secteur résidentiel de la province.

Le tableau 5 présente un résumé des changements au sein de la main-d’œuvre de la construction résidentielle en Nouvelle-Écosse en 2016, pendant la période de cinq ans entre 2017 et 2021 et pendant toute la période de prévision de dix ans.

Figure 3 : Prévisions sur la croissance de l’emploi dans le secteur résidentiel, Nouvelle-Écosse


20 000

16 000

10 000

8 000

6 000

4 000

2 000

12 000

14 000

18 000




Le tableau 6 présente les cotes pour les marchés du travail du secteur résidentiel en Nouvelle-Écosse, indiquant que les conditions seront faibles entre 2018 et 2020 lorsque les besoins diminueront. La mobilité vers l’extérieur et un ralentissement du déclin contribueront à rééquilibrer les conditions des marchés après 2020. Les conditions devraient être plus faibles pour les métiers et professions participant davantage à la construction de nouvelles habitations. Un regain de l’activité de rénovation aidera à équilibrer les conditions pendant la deuxième moitié de la période de prévision.

ConstruForce évalue les conditions du marché pour 34 métiers et professions du secteur de la construction. Les cotes d’équilibre pour certains métiers du secteur de la construction résidentielle ont été supprimées en raison de la petite taille du bassin de main-d’œuvre (< 100 travailleurs) et de la fiabilité statistique limitée au moment de l’évaluation des conditions du marché du travail au niveau du secteur. Des métiers peuvent également avoir été exclus, car ils ne participent pas en général au secteur évalué (p. ex., chaudronniers ou mécaniciens de chantier dans le secteur résidentiel). Pour la Nouvelle-Écosse, des cotes d’équilibre ont été attribuées à 17 métiers et professions du secteur résidentiel.


Emploi -500 -2 400 -3 000

DemandeChangement au sein de la main-d’œuvre -600 -3 300 -4 400


OffreNouveaux venus 400 1 700 3 100

Mobilité nette -400 -2 500 -3 000


10 ans De 2017 à 2026

Tableau 5 : Changements touchant la main-d’œuvre du secteur résidentiel, Nouvelle-Écosse


Briqueteurs-maçons 3 3 2 3 3 3 3 3 3 3 3


Évaluateurs en construction 2 3 2 2 2 2 3 3 3 3 3



Électriciens 2 3 2 2 2 3 3 3 3 3 3

Poseurs de revêtements d’intérieur 2 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3

Conducteurs d’équipement lourd (sauf les grues) 3 3 2 2 3 3 3 3 3 3 3




Plombiers 2 3 2 3 3 3 3 3 3 3 3



Tôliers 2 3 2 2 2 2 3 3 3 3 3


Conducteurs de camions 3 3 2 2 2 3 3 3 3 3 3

Tableau 6 : Cotes d’équilibre du secteur résidentiel, Nouvelle-Écosse


Source: ConstruForce Canada



NOUVEAU-BRUNSWICK

Le Nouveau-Brunswick, qui a connu une baisse de population pendant trois ans, a affiché, en 2016, un début de croissance démographique renouvelée. La hausse de l’immigration et la conservation de la population locale devraient susciter une hausse modérée de la croissance démographique jusqu’en 2021, puis la tendance sera à la baisse pendant le reste de la période de prévision.

Le début d’un faible cycle haussier dans le secteur de l’habitation fera croître l’emploi en construction résidentielle entre 2018 et 2021. La construction d’habitations diminuera après 2022 en raison du vieillissement de la population et de la baisse de la formation de ménages, mais l’activité de rénovation se renforcera. À la fin de la période de prévision, l’emploi total dans le secteur résidentiel demeurera relativement inchangé par rapport à 2016, et les travaux de rénovation et d’entretien représenteront plus de 75 % de l’activité totale de ce secteur dans la province.

● La croissance à court terme sera surtout stimulée par les conditions économiques relativement stables dans la province jusqu’en 2021, puisque les grands projets de mise en valeur proposés devraient alimenter la croissance économique.

● La construction de nouvelles habitations suscitera la création de 400 emplois entre 2018 et 2021, mais 650 emplois devraient être perdus dans ce secteur de 2021 à 2026.

● Au total, il y aura une diminution de 400 emplois en construction de nouvelles habitations, en rénovation et en entretien pendant la période de prévision 2017‒2026.

La figure 4 illustre les tendances de l’emploi pour la construction résidentielle au Nouveau-Brunswick, par secteur.

Des difficultés sur le plan du recrutement pendant les périodes de pointe pourraient toujours être une source de préoccupations puisqu’il sera essentiel de reconstituer la main-d’œuvre à la suite des départs à la retraite pendant la prochaine décennie. Quelque 3 700 travailleurs devraient prendre leur retraite, ce qui représente 28 % de la main-d’œuvre actuelle du secteur résidentiel de la province. Il s’agit d’une perte importante de travailleurs qualifiés qui devront être remplacés.

Le tableau 7 présente un résumé des changements au sein de la main-d’œuvre de la construction résidentielle au Nouveau-Brunswick en 2016, pendant la période de cinq ans entre 2017 et 2021 et pendant toute la période de prévision de dix ans.

Dans le tableau 8, les cotes indiquent que les marchés du travail du secteur résidentiel du Nouveau-Brunswick, qui se remettaient toujours en 2016 de leurs baisses récentes, tendront vers des conditions plus équilibrées en 2017, puis demeureront généralement équilibrés pendant la majeure partie de la période de prévision. Les conditions pour les directeurs en construction, dont le profil d’âge est plus élevé, devraient se resserrer en raison de l’accroissement prévu de l’activité de construction de nouvelles habitations entre 2018 et 2020. En raison de la hausse de l’activité de rénovation, le marché se raffermira pour les gestionnaires en rénovation, et les conditions se resserreront pendant la dernière moitié de la période de prévision.

ConstruForce évalue les conditions du marché pour 34 métiers et professions du secteur de la construction. Les cotes d’équilibre pour

Figure 4 : Prévisions sur la croissance de l’emploi dans le secteur résidentiel, Nouveau-Brunswick


14 000

12 000

10 000

8 000

6 000

4 000

2 000





Emploi 100 100 -400

DemandeChangement au sein de la main-d’œuvre -800 -600 -1 400



Mobilité nette -600 200 0


10 ans De 2017 à 2026

Tableau 7 : Changements touchant la main-d’œuvre du secteur résidentiel, Nouveau-Brunswick







Électriciens 2 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3






Plombiers 2 2 3 3 3 3 3 3 3 3 3





Tableau 8 : Cotes d’équilibre du secteur résidentiel, Nouveau-Brunswick


certains métiers du secteur de la construction résidentielle ont été supprimées en raison de la petite taille du bassin de main-d’œuvre (< 100 travailleurs) et de la fiabilité statistique limitée au moment de l’évaluation des conditions du marché du travail au niveau du secteur. Des métiers peuvent également avoir été exclus, car ils ne participent pas en général au secteur évalué

(p. ex., chaudronniers ou mécaniciens de chantier dans le secteur résidentiel). Pour le Nouveau-Brunswick, des cotes d’équilibre ont été attribuées à 16 métiers et professions du secteur résidentiel.



ÎLE-DU-PRINCE-ÉDOUARD

Une reprise constante du marché des nouvelles habitations de l’Île-du-Prince-Édouard est prévue au cours des cinq prochaines années. La hausse de l’immigration entraînera une croissance démographique, ce qui devrait porter la formation de ménages et les mises en chantier jusqu’à un sommet en 2022.

● L’augmentation de la construction de nouvelles habitations devrait susciter la création de plus de 350 emplois dans le secteur résidentiel de 2017 à 2022.

● Dans la dernière partie de la période de prévision, le ralentissement de la croissance démographique entraînera une baisse modérée de l’emploi et des dépenses liés à la construction de nouvelles habitations.

● L’activité de rénovation et d’entretien restera relativement inchangée pendant la période de prévision, l’emploi demeurant près des niveaux actuels.

● À la fin de la période de prévision, on aura enregistré un léger gain net de quelque 100 emplois.

Quelque 700 travailleurs devraient prendre leur retraite pendant la prochaine décennie, ce qui représente 27 % de la main-d’œuvre actuelle du secteur résidentiel. La figure 5 présente les changements qui toucheront l’emploi en construction résidentielle à l’Île-du-Prince-Édouard, par secteur.

Le recrutement pendant les périodes de pointe pourrait présenter des difficultés puisque la province devra faire face au départ à la retraite d’une part importante de la main-d’œuvre.

Le tableau 9 présente les changements prévus au sein de la main-d’œuvre de la construction résidentielle de l’Île-du-Prince-Édouard en 2016, pendant la période de cinq ans entre 2017 et 2021 et pendant toute la période de prévision.

Le tableau 10 présente les cotes d’équilibre pour le secteur résidentiel de l’Île-du-Prince-Édouard. Les marchés du travail seront généralement équilibrés pendant toute la période de prévision, comme en témoigne la cote 3. Les conditions des marchés ont été faibles en 2016 pour les métiers qui se concentrent dans la construction de nouvelles habitations en raison de la baisse de l’activité, mais elles devraient se resserrer en 2017 avec l’augmentation des mises en chantier. Les conditions des marchés se détendront pendant la deuxième moitié de la période de prévision à mesure que le cycle dans la construction de nouvelles habitations diminuera.

ConstruForce évalue les conditions du marché pour 34 métiers et professions du secteur de la construction. Les cotes d’équilibre pour certains métiers du secteur de la construction résidentielle ont été supprimées en raison de la petite taille du bassin de main-d’œuvre (< 100 travailleurs) et de la fiabilité statistique limitée au moment de l’évaluation des conditions du marché du travail au niveau du secteur. Des métiers peuvent également avoir été exclus, car ils ne participent pas en général au secteur évalué (p. ex., chaudronniers ou mécaniciens de chantier dans le secteur résidentiel). Pour l’Île-du-Prince-Édouard, des cotes d’équilibre ont été attribuées à sept métiers et professions du secteur résidentiel.


3 000

2 000

1 500

1 000

500

2 500


Figure 5 : Prévisions sur la croissance de l’emploi dans le secteur résidentiel, Île-du-Prince-Édouard



QUÉBEC

Pendant la prochaine décennie, la construction résidentielle au Québec connaîtra une hausse de la demande pour les travaux de rénovation et d’entretien, tandis que l’activité de construction de nouvelles habitations continuera d’afficher une tendance régulière à la baisse. À l’heure actuelle, plus de la moitié des travailleurs du secteur résidentiel de la province œuvrent dans les travaux de rénovation, et cette proportion devrait augmenter pour atteindre les deux tiers en 2026.

Depuis le sommet récent atteint en 2010, les mises en chantier ont diminué de 30 % en raison du ralentissement de la croissance démographique et du vieillissement de la population, ce qui a réduit les demandes pour les nouvelles habitations. Cette tendance à la baisse se poursuivra pendant la période de prévision 2017–2026, avec un ralentissement marqué après 2021. Toutefois, comme l’activité de rénovation est liée au fait que le parc de logements est plus ancien, elle augmentera pendant la période.

● Des pertes d’emploi sont prévues dans la construction de nouvelles habitations, et l’emploi diminuera pendant toute la période de prévision.

■ Le secteur de la rénovation, qui est plus stable, affichera de légers gains d’emploi, mais ceux-ci ne compenseront qu’en partie le déclin dans la construction de nouvelles habitations.

● Une perte nette de presque 10 000 emplois est prévue dans le secteur résidentiel pendant la période de prévision.

● Quelque 19 300 travailleurs du secteur résidentiel, ou 23 % de la main-d’œuvre actuelle, devraient prendre leur retraite pendant la période de prévision.

La figure 6 présente un résumé des changements qui toucheront l’emploi en construction résidentielle au Québec, par secteur.

La demande de remplacement liée aux départs à la retraite dominera les besoins en matière d’embauche au cours des dix prochaines années. Une part importante de la population du Québec atteindra la tranche d’âge des 65 ans et plus pendant la prochaine décennie, tandis que la proportion de la population appartenant à des classes d’âge de forte activité (25 à 54 ans) devrait diminuer.

Le tableau 11 présente un résumé des changements au sein de la main-d’œuvre de la construction résidentielle au Québec en 2016, pendant la période de cinq ans entre 2017 et 2021 et pendant toute la période de prévision.


Emploi -100 300 100

DemandeChangement au sein de la main-d’œuvre -100 300 0

Départs à la retraite -100 -300 -700

OffreNouveaux venus 0 300 500

Mobilité nette -100 400 200


10 ans De 2017 à 2026

Tableau 9 : Changements touchant la main-d’œuvre du secteur résidentiel, Île-du-Prince-Édouard




Électriciens 2 4 3 4 4 4 3 2 2 2 2





Tableau 10 : Cotes d’équilibre du secteur résidentiel, Île-du-Prince-Édouard




Le tableau 12 présente les cotes du secteur résidentiel pour le Québec, avec des marchés du travail généralement équilibrés pendant la période de prévision, comme en témoigne la cote 3. La tendance modérée à la baisse de l’emploi qui se poursuivra dans le secteur résidentiel sera en partie compensée par l’augmentation des départs à la retraite.

ConstruForce évalue les conditions du marché pour 34 métiers et professions du secteur de la construction. Les cotes d’équilibre

pour certains métiers du secteur de la construction résidentielle ont été supprimées en raison de la petite taille du bassin de main-d’œuvre (< 100 travailleurs) et de la fiabilité statistique limitée au moment de l’évaluation des conditions du marché du travail au niveau du secteur. Des métiers peuvent également avoir été exclus, car ils ne participent pas en général au secteur évalué (p. ex., chaudronniers ou mécaniciens de chantier dans le secteur résidentiel). Pour le Québec, des cotes d’équilibre ont été attribuées à 29 métiers et professions du secteur résidentiel.

Figure 6 : Prévisions sur la croissance de l’emploi dans le secteur résidentiel, Québec


10 000

20 000

30 000

40 000

50 000

60 000

70 000

80 000

90 000



Emploi -700 -6 100 -9 800

DemandeChangement au sein de la main-d’œuvre -3 600 -8 100 -12 800



Mobilité nette -3 100 -4 900 -6 600


10 ans De 2017 à 2026

Tableau 11 : Changements touchant la main-d’œuvre du secteur résidentiel, Québec





Finisseurs de béton 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3




Grutiers 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3

Électriciens 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3

Constructeurs et mécaniciens d’ascenseurs 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3


Monteurs d’installations au gaz 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3

Vitriers 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3


Mécaniciens d’équipement lourd 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3


Calorifugeurs 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3

Monteurs de charpentes métalliques et assembleurs et ajusteurs de plaques et de charpentes métalliques 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3



Plombiers 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3

Mécaniciens en réfrigération et en climatisation 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3



Tôliers 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3

Tuyauteurs, monteurs d’appareils de chauffage et poseurs de gicleurs 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3

Carreleurs 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3



Soudeurs et opérateurs de machines à souder et à braser 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3

Tableau 12 : Cotes d’équilibre du secteur résidentiel, Québec





ONTARIO

Depuis la récession de 2008–2009, le marché de l’habitation de l’Ontario s’est redressé rapidement. L’expansion qui a commencé en 2010 devrait atteindre un sommet en 2017, puis l’activité devrait se maintenir près des hauts niveaux historiques pendant la majeure partie de la prochaine décennie. Stimulée principalement par l’immigration, la croissance démographique devrait se stabiliser, pour s’établir en moyenne à 1 % par année pendant la période de prévision. La croissance démographique constante assurera la stabilité des mises en chantier, qui devraient s’établir en moyenne à 76 000 unités par année. Le secteur de la construction résidentielle affichera, au total, une diminution de 12 300 travailleurs, ou 6 %, pendant toute la période de prévision de dix ans, les pertes d’emploi étant concentrées dans la construction de nouvelles habitations lorsque la croissance démographique ralentira à la fin de la période de prévision. L’emploi en rénovation se maintiendra à des niveaux élevés, tandis que l’emploi en entretien croîtra de 2 % à la fin de la période de prévision, ce qui correspond à une augmentation de 550 travailleurs.

La figure 7 présente un résumé des changements qui toucheront l’emploi en construction résidentielle en Ontario, par secteur.

La construction résidentielle en Ontario devrait atteindre un plateau pendant la prochaine décennie, l’activité demeurant bien au-dessus des niveaux historiques. Malgré un ralentissement de la croissance

pendant la période, le secteur devra continuer de concentrer ses efforts sur le remplacement des travailleurs qui devraient prendre leur retraite pendant la prochaine décennie. Le vieillissement de la main-d’œuvre en Ontario devrait susciter le départ à la retraite de quelque 44 800 travailleurs, soit 20 % de la main-d’œuvre actuelle de la construction résidentielle. Cette perte importante de travailleurs dépassera le taux prévu d’arrivée des jeunes en construction résidentielle.

Le tableau 13 présente les changements au sein de la main-d’œuvre de la construction résidentielle de l’Ontario en 2016, pendant la période de cinq ans entre 2017 et 2021 et pendant toute la période de prévision de dix ans.

Ensemble, les régions du Grand Toronto et du centre de l’Ontario représenteront plus des trois quarts du marché du travail de la construction résidentielle de l’Ontario. La dynamique dans ces régions déterminera les tendances globales de la province.

● Dans le centre de l’Ontario, l’activité de construction de nouvelles habitations devrait augmenter en 2017, puis se maintenir près des niveaux actuels, tandis que la demande pour les travaux de rénovation et d’entretien continuera de croître de façon constante, mais modérée.

● Le ralentissement de la croissance démographique et le vieillissement de la population dans l’est de l’Ontario se traduiront par une baisse de la demande de nouvelles habitations,

Figure 7 : Prévisions sur la croissance de l’emploi dans le secteur résidentiel, Ontario

Source: Statistique Canada, ConstruForce Canada

50 000

200 000

250 000

150 000

100 000




ce qui entraînera un certain nombre de pertes d’emploi dans le secteur résidentiel pendant la période de prévision.

● Une autre année d’activité accélérée et de croissance de l’emploi en construction résidentielle est prévue dans la région du Grand Toronto. Quelque 3 500 emplois devraient être créés en 2017 dans le secteur résidentiel, avec des gains dans la construction de nouvelles habitations ainsi que dans les travaux de rénovation et d’entretien. Le sommet de 2017 sera suivi d’une baisse constante, mais modérée, de l’emploi à mesure que l’activité de construction de nouvelles habitations ralentira.

■ À la fin de la période de prévision, le secteur résidentiel affichera une légère perte d’emplois par rapport à 2016, les diminutions dans la construction de nouvelles habitations étant compensées en partie par les travaux d’entretien et de rénovation, qui continueront à susciter la création d’emplois pendant la période de prévision.

● Dans le nord de l’Ontario, le ralentissement de l’activité économique et la faiblesse de la croissance démographique ont occasionné une baisse de près de 50 % de l’emploi en construction résidentielle depuis le sommet atteint en 2011. Cependant, plus tard dans la période de prévision, de nouveaux projets de mise en valeur des ressources naturelles devraient attirer des travailleurs de l’extérieur de la région, ce qui entraînera un léger cycle haussier dans le secteur de l’habitation de 2020 à 2025 ainsi qu’une augmentation des occasions d’emploi.

● Le sud-ouest de l’Ontario devrait afficher un léger cycle haussier dans le secteur de l’habitation, en raison de l’amélioration des conditions économiques. Les mises en chantier continueront d’augmenter légèrement à court terme, puis elles diminueront après 2022 lorsque la croissance démographique ralentira. La croissance stable de l’activité de rénovation compensera une partie des diminutions d’emploi en construction de nouvelles habitations pendant la deuxième moitié de la période de prévision.

Le tableau 14 présente un résumé de l’emploi en construction résidentielle en Ontario, par région.

Les tableaux 15 à 19 présentent les cotes d’équilibre du secteur résidentiel pour les cinq régions de l’Ontario : le centre, l’est, la région du Grand Toronto, le nord et le sud-ouest. Les cotes des marchés du travail ne sont pas offertes au niveau provincial.

ConstruForce évalue les conditions du marché pour 34 métiers et professions du secteur de la construction. Les cotes d’équilibre pour certains métiers du secteur de la construction résidentielle ont été supprimées en raison de la petite taille du bassin de main-d’œuvre (< 100 travailleurs) et de la fiabilité statistique limitée au moment de l’évaluation des conditions du marché du travail au niveau du secteur. Des métiers peuvent également avoir été exclus, car ils ne participent pas en général au secteur évalué (p. ex., chaudronniers ou mécaniciens de chantier dans le secteur résidentiel). Au niveau régional, les cotes d’équilibre du secteur résidentiel ont été attribuées comme suit :

● centre de l’Ontario ‒ 26 métiers et professions;

● est de l’Ontario ‒ 20 métiers et professions;

● région du Grand Toronto ‒ 27 métiers et professions;

● nord de l’Ontario ‒ 11 métiers et professions;

● sud-ouest de l’Ontario ‒ 18 métiers et professions.


Emploi 6 100 -2 500 -12 200

DemandeChangement au sein de la main-d’œuvre 4 200 400 -10 200



Mobilité nette 4 100 2 200 -4 500


10 ans De 2017 à 2026

Tableau 13 : Changements touchant la main-d’œuvre du secteur résidentiel, Ontario


Emploi total dans le secteur résidentiel – Ontario

-1 % -5 %

Centre 0 % -5 %

Est -4 % -11 %

Région du Grand Toronto -2 % -3 %

Nord 0 % 6 %

Sud-ouest 3 % -9 %

Tableau 14 : Changements touchant l’emploi dans la construction résidentielle, par région, Ontario

RÉGION % CHANGEMENT De 2017 à 2021

% CHANGEMENTDe 2022 à 2026



Le tableau 15 présente les cotes pour les marchés du travail du secteur résidentiel du centre de l’Ontario. Le resserrement des cotes pour certains métiers en 2016 et 2017 reflète l’augmentation des besoins en main-d’œuvre pour la construction de nouvelles habitations pendant plusieurs années consécutives. Les marchés

du travail reviendront à des conditions équilibrées après 2017 lorsque le rythme de construction de nouvelles habitations ralentira. Pendant la période de prévision, les niveaux constants de l’activité de rénovation contribueront à maintenir l’équilibre des marchés du travail, comme en témoigne la cote 3.








Électriciens 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 2




Vitriers 4 4 3 3 3 3 3 3 3 3 3



Calorifugeurs 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 2




Plombiers 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 2




Tôliers 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3

Carreleurs 4 4 3 3 3 3 3 3 3 3 3




Table 15: Cotes d’équilibre du secteur résidentiel, centre de l’Ontario




Le tableau 16 présente les cotes d’équilibre du secteur résidentiel de l’est de l’Ontario. Les conditions du marché du travail généralement équilibrées, dont témoigne la cote 3, indiquent que l’on prévoit une demande stable pour la construction de nouvelles habitations et des niveaux constants d’activités de rénovation à court terme. Les marchés du travail commenceront

à faiblir en 2018 lorsque la construction de nouvelles habitations ralentira, mais le rythme du déclin sera lent, et les marchés resteront généralement équilibrés pendant la deuxième moitié de la période de prévision. Des conditions plus faibles persisteront pour les métiers et professions se concentrant davantage dans la construction de nouvelles habitations.







Électriciens 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3




Calorifugeurs 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3



Plombiers 3 3 2 3 3 3 3 3 3 3 3



Tôliers 3 3 2 3 3 3 3 3 3 3 3

Carreleurs 3 3 2 3 3 3 3 3 3 3 3



Tableau 16 : Cotes d’équilibre du secteur résidentiel, est de l’Ontario





Le tableau 17 présente les cotes d’équilibre du secteur résidentiel de la région du Grand Toronto. Les niveaux élevés atteints récemment en construction de nouvelles habitations et dans l’activité de rénovation maintiendront le resserrement des conditions du marché du travail pour plusieurs métiers en 2016 et 2017. Les conditions s’affaibliront entre 2020 et 2022 pour les métiers et les

professions qui se concentrent davantage dans la construction de nouvelles habitations en raison de la baisse des mises en chantier, mais en 2023, les niveaux constants d’activité de rénovation contribueront à rétablir un meilleur équilibre des conditions du marché, comme en témoigne la cote 3.







Grutiers 4 4 3 3 2 2 3 3 3 2 2

Électriciens 4 3 3 3 3 2 3 3 3 3 2




Vitriers 4 4 3 3 3 2 3 3 3 2 2



Calorifugeurs 4 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3




Plombiers 4 4 3 3 3 2 3 3 3 3 3




Tôliers 4 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3

Carreleurs 4 4 3 3 3 2 2 3 3 3 3




Tableau 17 : Cotes d’équilibre du secteur résidentiel, région du Grand Toronto





Le tableau 18 présente les cotes d’équilibre du secteur résidentiel pour le nord de l’Ontario. À court terme, les conditions du marché du travail seront généralement équilibrées, comme en témoigne la cote 3, mais elles devraient se resserrer pour certains métiers et professions lorsque le cycle haussier dans la construction de

nouvelles habitations atteindra un sommet entre 2021 et 2023. Les tendances négatives de la croissance démographique imposeront une baisse de l’activité de construction résidentielle pendant la deuxième moitié de la période de prévision; par conséquent, les conditions seront plus faibles en 2026.

Le tableau 19 présente les cotes d’équilibre du secteur résidentiel du sud-ouest de l’Ontario. Les conditions du marché du travail seront généralement équilibrées pendant la période de prévision, comme en témoigne la cote 3. Les conditions pour certains métiers et professions se resserreront entre 2017 et 2020 avec l’atteinte

de sommets dans les besoins pour la construction de nouvelles habitations. Les marchés du travail faibliront lorsque les cycles dans la construction de nouvelles habitations diminueront pendant la deuxième moitié de la décennie.












Tableau 18 : Cotes d’équilibre du secteur résidentiel, nord de l’Ontario









Électriciens 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3



Tableau 19 : Cotes d’équilibre du secteur résidentiel, sud-ouest de l’Ontario


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MANITOBA

La main-d’œuvre de la construction du Manitoba a considérablement augmenté afin de satisfaire l’activité en hausse de la dernière décennie, attirant de nouveaux travailleurs et faisant baisser le chômage jusqu’à des niveaux records. L’augmentation des projets dans les secteurs des ressources naturelles et de l’hydroélectricité ainsi que la vigueur de l’économie dans son ensemble ont servi de toile de fond à une croissance démographique solide, suscitant une expansion de la construction résidentielle. Un des principaux facteurs a été l’immigration vers le Manitoba qui visait à satisfaire les besoins croissants de main-d’œuvre dans tous les secteurs économiques. Entre 1998 et 2013, le nombre d’immigrants arrivant dans la province a augmenté, passant de quelque 1 600 personnes à plus de 14 000 personnes. Les mises en chantier ont atteint un sommet en 2013, leur nombre ayant doublé par rapport au début des années 2000.

Un léger cycle baissier a suivi le sommet de 2013, avec une diminution de la formation de ménages et des mises en chantier en 2014 et en 2015 lorsque la croissance démographique a ralenti. L’activité est demeurée à peu près inchangée en 2016. L’augmentation des mises en chantier devrait contribuer à une légère hausse entre 2017 et 2020. Plus tard dans la période de prévision, le secteur de l’habitation devrait connaître un autre cycle baissier en raison du ralentissement de la croissance démographique et d’une diminution des niveaux d’immigration.

● Dans le secteur résidentiel, les gains de 1 000 emplois, concentrés dans la construction de nouvelles habitations, devraient atteindre un sommet en 2020.

● Lorsque la croissance démographique ralentira dans la dernière partie de la période de prévision, les gains d’emploi seront annulés, en raison d’un léger cycle baissier dans le secteur de l’habitation qui devrait entraîner la perte de quelque 1 000 emplois de 2021 à 2026.

■ Une hausse croissante de la demande pour les travaux de rénovation et d’entretien compensera en partie la diminution dans la construction de nouvelles habitations.

● Après les cycles légers, l’emploi total en construction résidentielle demeurera à peu près inchangé à la fin de la période de prévision par rapport à 2016.

● Quelque 3 200 travailleurs, ou 20 % de la main-d’œuvre actuelle du secteur résidentiel, devraient prendre leur retraite pendant la prochaine décennie.

La figure 8 résume le changement touchant l’emploi dans le secteur résidentiel du Manitoba, par secteur.

Le secteur de la construction devra accorder la priorité au recrutement et à la conservation de nouveaux travailleurs, puisque le secteur résidentiel devra reconstituer sa main-d’œuvre à la suite des départs à la retraite. Bien que la population du Manitoba soit jeune par rapport à celle des autres provinces, quelque 3 200 travailleurs, ou 20 % de la main-d’œuvre actuelle de la construction résidentielle, devraient prendre leur retraite pendant la prochaine décennie. La population étant jeune, les nouveaux venus compenseront le déclin de la main-d’œuvre attribuable aux départs à la retraite.

Le tableau 20 présente les changements au sein de la main-d’œuvre de la construction résidentielle du Manitoba en 2016, pendant la période de cinq ans entre 2017 et 2021 et pendant toute la période de prévision de dix ans.

Le tableau 21 présente les cotes d’équilibre du secteur résidentiel pour le Manitoba. Les marchés du travail en 2016 ont été principalement équilibrés, comme en témoigne la cote 3, et ils devraient demeurer généralement équilibrés pendant la majeure partie de la période de prévision. Les conditions pour les métiers




Plombiers 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3



Carreleurs 3 3 3 3 3 3 3 2 2 3 3




Tableau 19 : Cotes d’équilibre du secteur résidentiel, sud-ouest de l’Ontario (suite)




Figure 8 : Prévisions sur la croissance de l’emploi dans le secteur résidentiel, Manitoba




Emploi 100 500 -100

DemandeChangement au sein de la main-d’œuvre 300 600 -200



Mobilité nette 300 600 -200


10 ans De 2017 à 2026

Tableau 20 : Changements touchant la main-d’œuvre du secteur résidentiel, Manitoba

particulièrement actifs dans la construction de nouvelles habitations s’affaibliront, en raison du léger cycle baissier qui débutera en 2021 et 2022.

ConstruForce évalue les conditions du marché pour 34 métiers et professions du secteur de la construction. Les cotes d’équilibre pour certains métiers du secteur de la construction résidentielle ont été supprimées en raison de la petite taille du bassin de main-

d’œuvre (< 100 travailleurs) et de la fiabilité statistique limitée au moment de l’évaluation des conditions du marché du travail au niveau du secteur. Des métiers peuvent également avoir été exclus, car ils ne participent pas en général au secteur évalué (p. ex., chaudronniers ou mécaniciens de chantier dans le secteur résidentiel). Pour le Manitoba, des cotes d’équilibre ont été attribuées à 17 métiers et professions du secteur résidentiel.



SASKATCHEWAN

Le boom récent dans le secteur des ressources naturelles a donné lieu à une croissance considérable en Saskatchewan. Du milieu des années 1980 au milieu des années 2000, la Saskatchewan a affiché des diminutions de sa population nette. La hausse de la croissance stimulée par les projets de mise en valeur des ressources naturelles au cours de la dernière décennie a inversé cette tendance, et des augmentations marquées ont été enregistrées à la suite de l’embauche de travailleurs provenant de l’extérieur de la province et issus de l’immigration. Le secteur résidentiel a bénéficié de la croissance démographique attribuable à la forte migration intérieure, les besoins pour la construction d’habitations ayant augmenté.

En raison de la baisse des prix des produits de base au cours des dernières années, l’expansion du secteur primaire et la croissance économique ont ralenti. Même si la migration intérieure nette demeure positive dans la province, les mises en chantier ont diminué pour s’établir à des niveaux relativement élevés, soit à 5 000 unités en moyenne de 2017 à 2026, ce qui est bien en dessous des 10 000 unités enregistrées lors du sommet de 2012.

● Une forte croissance démographique et une hausse de la formation des ménages ont stimulé le marché de l’habitation, le portant à un sommet en 2012.

● Le cycle baissier a débuté en 2014 lorsque les prix des produits de base ont chuté.

● Les mises en chantier demeureront près des niveaux enregistrés en 2010 pendant la majeure partie de la période de prévision, avant de chuter après 2023.

● On estime que 3 100 travailleurs du secteur résidentiel devraient prendre leur retraite et quitter la main-d’œuvre.

L’activité de construction résidentielle se maintiendra près des niveaux actuels pendant la période de prévision, avec de légères baisses de l’investissement, à moyen terme, tant dans le secteur des nouvelles habitations que dans celui de la rénovation. Au total, 1 400 pertes d’emploi seront enregistrées pendant la période de prévision 2017‒2026, les pertes les plus importantes étant concentrées dans la dernière partie de la décennie en raison du ralentissement de la croissance démographique et des diminutions dans la construction de nouvelles habitations.

La figure 9 présente le changement touchant l’emploi dans le secteur résidentiel de la Saskatchewan, par secteur.

Malgré la diminution des besoins en main-d’œuvre pour la construction de nouvelles habitations et la rénovation, le secteur pourrait faire face à de légères difficultés sur le plan du recrutement







Électriciens 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3





Plombiers 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3



Tôliers 3 3 3 3 3 2 3 3 3 3 3



Tableau 21 : Cotes d’équilibre du secteur résidentiel, Manitoba





Figure 9 : Prévisions sur la croissance de l’emploi dans le secteur résidentiel, Saskatchewan



puisqu’une proportion importante de la main-d’œuvre actuelle devrait partir à la retraite pendant la prochaine décennie.

Le tableau 22 présente les changements au sein de la main-d’œuvre de la construction résidentielle de la Saskatchewan en 2016, pendant la période de cinq ans entre 2017 et 2021 et pendant toute la période de prévision de dix ans.

Le tableau 23 présente les cotes d’équilibre du secteur résidentiel pour la Saskatchewan. Les marchés du travail, qui se remettaient toujours en 2016, tendront vers des conditions plus équilibrées en 2017, comme en témoigne la cote 3, et demeureront généralement équilibrés pendant la majeure partie de la période de prévision. Les conditions pour les métiers particulièrement actifs dans la

construction de nouvelles habitations s’affaibliront brièvement en raison du cycle baissier qui devrait débuter en 2023.

ConstruForce évalue les conditions du marché pour 34 métiers et professions du secteur de la construction. Les cotes d’équilibre pour certains métiers du secteur de la construction résidentielle ont été supprimées en raison de la petite taille du bassin de main-d’œuvre (< 100 travailleurs) et de la fiabilité statistique limitée au moment de l’évaluation des conditions du marché du travail au niveau du secteur. Des métiers peuvent également avoir été exclus, car ils ne participent pas en général au secteur évalué (p. ex., chaudronniers ou mécaniciens de chantier dans le secteur résidentiel). Pour la Saskatchewan, des cotes d’équilibre ont été attribuées à 16 métiers et professions du secteur résidentiel.


Emploi -600 -400 -1 400

DemandeChangement au sein de la main-d’œuvre -900 -800 -1 700



Mobilité nette -900 -700 -1 500


10 ans De 2017 à 2026

Tableau 22 : Changements touchant la main-d’œuvre du secteur résidentiel, Saskatchewan



ALBERTA

Le marché de l’habitation de l’Alberta a été rapidement victime de l’effondrement des prix du pétrole, enregistrant des baisses marquées de l’investissement et de l’emploi en 2015 et en 2016. Depuis le sommet atteint en 2014, environ 18 600 emplois ont été perdus, ce qui représente un recul de quelque 25 %. Les pertes d’emploi ont été concentrées dans la construction de nouvelles habitations, mais ont aussi touché les travaux de rénovation lorsque le ralentissement de l’économie et la baisse du revenu disponible ont freiné les dépenses en amélioration résidentielle.

Le rythme du déclin ralentira en 2017 lorsque les mises en chantier et les activités de rénovation se stabiliseront. Une reprise partielle est prévue après 2017 en raison du ralentissement du taux de migration extérieure. Une hausse prévue de la formation de ménages et une croissance démographique modérée aideront à soutenir un léger cycle haussier dans la construction de nouvelles habitations entre 2018 et 2022 lorsque les conditions économiques dans l’ensemble s’amélioreront.

● Un ralentissement du taux de migration extérieure devrait assurer une plus grande stabilité de l’emploi dans le secteur résidentiel en 2017 et en 2018.

● L’activité de construction de nouvelles habitations devrait amorcer une reprise en 2018, puis augmenter en 2019 avec la reprise de l’économie, qui fera croître l’immigration et la formation de ménages.

● Une reprise dans le secteur résidentiel devrait rajouter 10 000 emplois d’ici 2022, mais l’emploi dans le secteur demeurera sous les sommets atteints en 2014.

■ Les changements démographiques limiteront l’accroissement de la population après 2022, ce qui suscitera une légère baisse de l’activité et de l’emploi dans la construction de nouvelles habitations pendant le reste de la période de prévision.

■ Au total, 4 200 emplois seront perdus de 2023 à 2026, les pertes étant concentrées dans la construction de nouvelles habitations, tandis que la demande pour les travaux de rénovation et d’entretien augmentera de façon constante pendant la décennie.

● En 2026, un gain net de 5 800 emplois sera enregistré dans le secteur résidentiel par rapport à 2016.

La figure 10 présente le changement touchant l’emploi dans le secteur résidentiel de l’Alberta, par secteur.

À mesure que les marchés du travail s’adapteront aux changements démographiques, les intervenants du secteur devront accorder une grande priorité au recrutement et à la conservation de travailleurs qualifiés. Même si la main-d’œuvre de l’Alberta est relativement plus jeune que celle des autres provinces, satisfaire les besoins en main-d’œuvre pourrait être plus difficile pendant les périodes de pointe lorsqu’une proportion plus importante de travailleurs atteindra l’âge de la retraite. La demande de remplacement dans le secteur résidentiel devrait s’établir à 14 600 travailleurs, ou 22 %






Électriciens 2 3 3 3 3 3 3 3 2 3 3






Plombiers 1 2 2 3 3 3 3 3 2 2 3



Tôliers 1 2 2 3 3 3 3 3 2 2 3



Tableau 23 : Cotes d’équilibre du secteur résidentiel, Saskatchewan




Figure 10 : Prévisions sur la croissance de l’emploi dans le secteur résidentiel, Alberta


80 000

70 000

60 000

50 000

40 000

30 000

20 000

10 000


de la main-d’œuvre actuelle. Puisque l’Alberta dispose d’une main-d’œuvre jeune et réussit depuis longtemps à attirer des travailleurs de l’extérieur de la province, le nombre de nouveaux venus dépassera celui des travailleurs qui prendront leur retraite, et la main-d’œuvre augmentera pendant la période de prévision.

Le tableau 24 présente les changements au sein de la main-d’œuvre de la construction résidentielle de l’Alberta en 2016, pendant la période de cinq ans entre 2017 et 2021 et pendant toute la période de prévision de dix ans.

Le tableau 25 présente les cotes pour les marchés du travail du secteur résidentiel en Alberta. La faiblesse des conditions au début de la période de prévision reflète deux années consécutives de déclin dans le secteur de l’habitation en 2015 et en 2016. Le déclin ralentira en 2017, et les marchés du travail tendront graduellement vers des conditions plus équilibrées, comme en témoigne la cote 3, avec le début d’un léger cycle haussier dans

le secteur de l’habitation en 2019; il faudra alors réembaucher certains des travailleurs perdus pendant le ralentissement. Les conditions s’affaibliront à long terme en raison du ralentissement de la croissance démographique et de la baisse de la demande de nouvelles habitations.

ConstruForce évalue les conditions du marché pour 34 métiers et professions du secteur de la construction. Les cotes d’équilibre pour certains métiers du secteur de la construction résidentielle ont été supprimées en raison de la petite taille du bassin de main-d’œuvre (< 100 travailleurs) et de la fiabilité statistique limitée au moment de l’évaluation des conditions du marché du travail au niveau du secteur. Des métiers peuvent également avoir été exclus, car ils ne participent pas en général au secteur évalué (p. ex., chaudronniers ou mécaniciens de chantier dans le secteur résidentiel). Pour l’Alberta, des cotes d’équilibre ont été attribuées à 25 métiers et professions du secteur résidentiel.


Emploi -15 600 8 700 5 800

DemandeChangement au sein de la main-d’œuvre -11 000 4 000 1 600



Mobilité nette -10 600 5 500 4 700


10 ans De 2017 à 2026

Tableau 24 : Changements touchant la main-d’œuvre du secteur résidentiel, Alberta



COLOMBIE-BRITANNIQUE

Après une période de plusieurs années de croissance soutenue qui a débuté en 2010, l’augmentation des mises en chantier a poussé l’investissement et l’emploi vers des sommets dans le secteur résidentiel en 2016; l’investissement total en construction résidentielle a augmenté de 50 % par rapport à 2009.

Un cycle baissier dans le secteur de l’habitation devrait commencer en 2017 en raison du ralentissement de la croissance démographique et du déclin de l’activité de construction de nouvelles habitations. Un tel déclin souligne l’importance grandissante des travaux de rénovation et

d’entretien. On prévoit que d’ici 2026, près de 65 % de la main-d’œuvre du secteur résidentiel sera concentrée dans les travaux de rénovation et d’entretien. Même si l’investissement total diminuera par rapport au sommet de 2016, il demeurera bien au-dessus des niveaux historiques.

● La diminution de l’activité de construction de nouvelles habitations, attribuable au ralentissement de la croissance démographique, se traduira par la perte de 22 000 emplois en construction résidentielle pendant la période de prévision.

■ Les pertes d’emplois seront compensées en partie par une hausse de l’emploi dans les travaux de rénovation et d’entretien, où 6 400 emplois seront créés pendant la prochaine décennie.







Électriciens 1 2 2 3 3 3 3 3 2 2 2



Vitriers 1 2 2 3 4 3 3 3 2 2 2


Mécaniciens d’équipement lourd 1 2 2 3 3 3 3 3 3 2 3


Calorifugeurs 1 2 3 3 4 3 3 3 2 2 3



Plombiers 1 2 2 2 3 3 3 2 2 2 2


Personnel d’installation, d’entretien et de réparation d’équipement résidentiel et commercial

1 2 3 3 3 3 3 3 3 3 3


Tôliers 1 2 2 3 4 3 3 3 2 2 2

Carreleurs 1 2 2 3 4 3 3 2 2 2 2




Tableau 25 : Cotes d’équilibre du secteur résidentiel, Alberta





● Le déclin de l’emploi sera concentré de 2022 à 2026, période pendant laquelle 10 000 pertes d’emploi seront enregistrées dans l’ensemble.

■ Pendant la même période, les travaux de rénovation et d’entretien continueront de croître, créant 2 800 emplois.

● Une perte nette de 15 500 emplois sera enregistrée dans le secteur résidentiel pendant la période de prévision 2017–2026 par rapport au sommet de 2016.

La figure 11 présente les changements qui toucheront l’emploi en construction résidentielle en Colombie-Britannique, par secteur.

Le recrutement demeurera une priorité du secteur puisque quelque 22 700 travailleurs, ou 21 % de la main-d’œuvre actuelle, devraient

prendre leur retraite pendant la période de prévision. Le nombre de jeunes faisant leur entrée au sein de la main-d’œuvre ne compensera qu’en partie le vide laissé par les départs à la retraite, ce qui entraînera une diminution de la main-d’œuvre pendant la décennie.

Le tableau 26 présente les changements au sein de la main-d’œuvre de la construction résidentielle de la Colombie-Britannique en 2016, pendant la période de cinq ans entre 2017 et 2021 et pendant toute la période de prévision de dix ans.

Le tableau 27 présente les cotes pour les marchés du travail du secteur résidentiel en Colombie-Britannique. Le resserrement des marchés en 2016 reflète l’accumulation des besoins en main-d’œuvre pendant une longue période dans le secteur résidentiel et la diminution des taux de chômage. Le déclin prévu en 2017

Figure 11 : Prévisions sur la croissance de l’emploi dans le secteur résidentiel, Colombie-Britannique




Emploi 6,900 -5,200 -15,400

DemandeChangement au sein de la main-d’œuvre 8,100 -6,400 -16,400

Départs à la retraite -2,100 -11,400 -22,700

OffreNouveaux venus 2,100 9,200 17,600

Mobilité nette 8,200 -4,200 -11,300


10 ans De 2017 à 2026

Tableau 26 : Changements touchant la main-d’œuvre du secteur résidentiel, Colombie-Britannique



atténuera les pressions sur le marché du travail, et les conditions globales du marché pour la plupart des métiers reviendront à l’équilibre, comme l’indique la cote 3.

ConstruForce évalue les conditions du marché pour 34 métiers et professions du secteur de la construction. Les cotes d’équilibre pour certains métiers du secteur de la construction résidentielle ont été supprimées en raison de la petite taille du bassin de main-d’œuvre

(< 100 travailleurs) et de la fiabilité statistique limitée au moment de l’évaluation des conditions du marché du travail au niveau du secteur. Des métiers peuvent également avoir été exclus, car ils ne participent pas en général au secteur évalué (p. ex., chaudronniers et mécaniciens de chantier dans le secteur résidentiel). Pour la Colombie-Britannique, des cotes d’équilibre ont été attribuées à 27 métiers et professions du secteur résidentiel.








Grutiers 5 3 3 2 3 3 3 2 2 2 2

Électriciens 4 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3




Vitriers 4 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3



Calorifugeurs 4 2 3 2 3 3 3 3 3 2 3




Plombiers 4 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3




Tôliers 4 3 3 2 3 3 3 3 3 3 3

Carreleurs 4 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3




Tableau 27 : Cotes d’équilibre du secteur résidentiel, Colombie-Britannique

MÉTIERS ET PROFESSIONS – SECTEUR NON RÉSIDENTIEL 2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2016



RECONSTITUER LA MAIN-D’ŒUVRE À LA SUITE DES DÉPARTS À LA RETRAITESelon les prévisions pour la période de 2017 à 2026, le secteur de la construction du Canada a atteint un extraordinaire sommet et entamera une période de légère croissance. Malgré le ralentissement prévu de la croissance, les intervenants du secteur devront continuer d’accorder une grande priorité au recrutement et à la conservation de travailleurs qualifiés à mesure que les marchés du travail s’adapteront aux changements démographiques. On évalue à 118 400 le nombre de travailleurs de la construction résidentielle qui devraient prendre leur retraite au cours de la prochaine décennie. En raison de cette tendance démographique, le secteur subira une importante perte de travailleurs qualifiés qui exigera une planification proactive.

La population du Canada a vieilli rapidement, restreignant la croissance démographique. Alors que les pertes de vie continueront d’augmenter, les naissances poursuivront leur tendance à la baisse, ce qui mènera à une diminution du taux d’accroissement naturel de la population (naissances moins pertes de vie) pendant la période de prévision. Le vieillissement de la population indique que le pays pourrait devoir compter sur l’immigration en tant que facteur clé de la croissance démographique. La figure 12 présente les facteurs qui contribueront à la croissance démographique au Canada.

Le vieillissement de la population du Canada continuera d’être une source d’inquiétude dans tous les secteurs. À mesure que la population vieillira, il pourrait devenir plus difficile d’attirer et de conserver de nouveaux venus au sein du secteur de la construction. Le tableau 28 présente la répartition par âge de la population au

Canada. D’ici 2026, la proportion de la population appartenant à des classes d’âge de forte activité (25 à 54 ans) devrait diminuer et, parallèlement, la proportion de la population appartenant à une tranche d’âge supérieure (65 ans ou plus) devrait augmenter. Cette tendance indique que la proportion de la population qui pourrait quitter le marché du travail augmentera, alors que celle qui pourrait entrer au sein de la main-d’œuvre diminuera.

Le taux de participation de la main-d’œuvre des travailleurs plus âgés est beaucoup plus faible que celui des travailleurs des classes d’âge de forte activité. Alors qu’une proportion importante de la population passera aux tranches d’âges supérieures, le taux de participation de la main-d’œuvre (pourcentage de la population de 15 ans et plus au sein de la main-d’œuvre) devrait diminuer de façon constante.

Figure 12 : Sources de croissance démographique, Canada

0,2

2

0,4

0,6

0,8

1

1,2

1,4

1,6

1,8

Source : Statistique Canada, ConstruForce Canada (2016–2026)

Augmentation attribuable à la croissance naturelle (naissances moins pertes de vie) Augmentation attribuable à la migration intérieure nette

Croissance démographique totale

Source : Statistique Canada,ConstruForce Canada

Tableau 28 : Répartition par âge de la population (%), Canada

0–14 16,1 16,2

15–24 12,5 9,7

25–54 41,0 40,0

55–64 14,1 13,3

65+ 17,9 22,8

2026AGES 2016

2026ÂGES 2016

ÎLE-DU-PRINCE-ÉDOUARD – POINTS SAILLANTS 2017–2026 31

REGARD PROSPECTIF – CONSTRUCTION ET MAINTENANCE – ÎLE-DU-PRINCE-ÉDOUARD

CROISSANCE DÉMOGRAPHIQUE

NAISSANCES PERTES DE VIE MIGRATION INTÉRIEURE

NETTE

ÂGE MOYEN DE LA MAIN-D’ŒUVRE EN

CONSTRUCTION

POURCENTAGE DE LA MAIN-D’ŒUVRE QUI PARTIRA À LA

RETRAITE

MOYENNE SUR 10 ANS D’ICI 2026

0.9 % 408 200 307 600 257 700 42 21 %

Puisque la main-d’œuvre de la construction continue de vieillir, les intervenants du secteur pourraient devoir se tourner vers d’autres sources de main-d’œuvre pour combler l’écart occasionné par les départs à la retraite.

Compte tenu des tendances antérieures, le secteur de la construction du Canada devrait recruter quelque 94 100 nouveaux venus provenant de la population locale âgée de 30 ans ou moins au cours des dix prochaines années. Pendant la période de prévision, le nombre de travailleurs qui partiront à la retraite surpassera le nombre de jeunes qui entreront dans le secteur de la construction. En raison de cette pression sur le marché, le secteur pourrait devoir recruter des travailleurs provenant de l’extérieur de la province ou d’autres secteurs, ou trouver de nouvelles façons d’accroître sa part de nouveaux venus.

Pour accroître le nombre de nouveaux venus, les dirigeants du secteur devront peut-être prendre davantage d’initiatives visant l’embauche de populations sous-représentées au sein de la main-d’œuvre, notamment les Autochtones et les femmes, qui présentent des possibilités importantes.

La population autochtone du Canada est celle dont le taux de croissance démographique est le plus élevé et qui démontre la plus forte tendance à choisir une carrière en construction. On estime que 11 % de tous les Autochtones au Canada travaillent dans le secteur de la construction, ce qui représente près de 4 % du total des emplois du secteur.

Pendant la période de prévision, la population de sexe féminin devrait croître plus rapidement que la population de sexe masculin au Canada. La main-d’œuvre de la construction du Canada est constituée d’environ 11 % de femmes, dont quelque 26 % travaillent directement sur les projets de construction, tandis que 74 % occupent principalement des postes de soutien ou des emplois de bureau dans le secteur. Ainsi, les femmes représentent 3,7 % de la main-d’œuvre directe en construction du Canada.

CONCLUSIONS ET RÉPERCUSSIONS

On note une similitude entre les thèmes et les répercussions sur les marchés du travail tant pour le secteur de la construction résidentielle que pour celui de la construction non résidentielle. Les grands projets de construction non résidentielle atteindront des sommets et prendront fin, tandis que le ralentissement de la croissance démographique devrait susciter une baisse des mises en chantier et de l’investissement dans le secteur résidentiel partout au Canada. Les deux secteurs subiront aussi les effets des changements démographiques et du vieillissement de la main-d’œuvre.

Le présent rapport fait état des tendances propres à la construction résidentielle, dont la hausse des départs à la retraite, les cycles touchant la construction de nouvelles habitations, l’accroissement des travaux de rénovation, et l’incidence de ces tendances sur la demande et l’offre pour les métiers et professions. Selon les prévisions, le vieillissement de la population du Canada et le ralentissement (ou le déclin) connexe de la croissance du changement démographique naturel (naissances moins pertes de vie) réduiront les besoins liés à la construction de nouvelles habitations, en particulier pendant la dernière partie de la période de prévision. Malgré la tendance à la baisse dans l’activité de construction résidentielle, les cycles varieront d’une province à l’autre; cependant, la croissance démographique plus faible représentera le facteur dominant, et l’emploi dans le secteur résidentiel diminuera pendant la période de prévision :

● Les baisses les plus importantes se produiront dans la construction de nouvelles habitations, parallèlement au ralentissement de la croissance démographique et à la baisse des mises en chantier dans la plupart des provinces. Une augmentation stable, mais modérée, de l’activité de rénovation et d’entretien compensera partiellement le déclin prévu dans la construction de nouvelles habitations.

● En construction résidentielle, 37 400 emplois devraient être perdus pendant la période de prévision, ce qui correspond à une diminution de 7 % de l’emploi.


32 RÉSUMÉ DU SECTEUR RÉSIDENTIEL – POINTS SAILLANTS 2017–2026 SASKATCHEWAN – HIGHLIGHTS 2017–2026 32

CONSTRUCTION AND MAINTENANCE LOOKING FORWARD – SASKATCHEWAN

Ces diminutions laissent croire que les marchés seront généralement plus faibles, ce qui peut être trompeur dans la plupart des régions, puisque l’équilibre des marchés du travail sera maintenu en raison du vieillissement de la main-d’œuvre et du départ à la retraite prévu de quelque 118 400 travailleurs que le secteur devra tenter de remplacer.

Pour maintenir sa capacité sur le plan de la main-d’œuvre, le secteur devra continuer de concentrer ses efforts pour recruter, former et conserver des travailleurs jeunes. Le recrutement pendant la période de prévision pourrait devenir de plus en plus difficile puisque le ralentissement de la croissance démographique entraînera une diminution du nombre de jeunes travailleurs disponibles pour se joindre à la main-d’œuvre, ce qui aura pour effet, à long terme, de faire baisser les taux de chômage et de limiter le bassin de travailleurs locaux. La construction résidentielle devra aussi livrer concurrence à d’autres secteurs qui feront face à des enjeux similaires sur le plan démographique.

Pour satisfaire les besoins à long terme en construction résidentielle, les efforts de recrutement devront inclure plus d’initiatives visant à embaucher des gens parmi les sources de travailleurs sous-représentés, dont les femmes et les Autochtones, ainsi que parmi les nouveaux venus issus de sources locales de main-d’œuvre, les nouveaux immigrants et les travailleurs d’autres secteurs.

Le modèle prévisionnel fondé sur des scénarios mis au point par ConstruForce Canada pour évaluer les conditions futures du marché de l’emploi constitue un puissant outil de planification que le secteur, les gouvernements et les autres intervenants peuvent utiliser pour effectuer le suivi des conditions du marché du travail et repérer d’éventuels points de pression. Les conditions prévues en ce qui concerne les marchés du travail reflètent les prévisions économiques actuelles à long terme ainsi que les hypothèses du secteur sur les grands projets. Tout changement à ces hypothèses constitue un risque pouvant entraîner des variations des conditions du marché.

Des données prévisionnelles à jour sont publiées en ligne à l’adresse suivante : previsionsconstruction.ca. Vous pouvez créer des rapports personnalisés sur un vaste éventail de catégories, par secteur, par métier ou par province, sur une période pouvant atteindre 10 ans.

Pour plus de renseignements, veuillez communiquer avec :

Tél. : 613.569.5552 I [email protected]

Financé par le gouvernement du Canada par le biais du Programme d’appui auxinitiatives sectorielles

Les opinions et les interprétations figurant dans la présente publication sont celles de l’auteur et ne représentent pas nécessairement celles du gouvernement du Canada.

MARS 2017

REGARD PROSPECTIF – CONSTRUCTION ET MAINTENANCE … · 1 La formation de ménages fait...

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