Refugedelaplageblanchetotal

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Après le drame du Refuge de la Page Blanche, où une avalanche balaya la vie de 24 personnes, nous avons recueilli, témoignages des proches et sentiments de la population, pour enquêter sur ces disparus. Retrouvez notre enquête ici. Banalement, ce samedi matin, en promenant mon chien, j’achète mon journal quotidien. Je me balade dans le parc, le quotidien soigneusement plié dans mon sac. J’étends la promenade jusqu’au marché où je fais quelques emplettes puis je rentre à la maison. Le temps de préparer mon café matinal, j’épluche les gros titres : « La vague hivernale précoce que toute l’Europe supporte actuellement, va-t-elle durer ? », « Pourquoi la Bourse subit-elle une fulgurante ascension ? », « Un nouveau trophée de l’équipe régionale d’hockey sur glace », « Avalanche meurtrière dans les Alpes : 24 morts, aucun survivant ». Là, un choc. Je sens mon cœur se serrer. Ma sœur n’est-elle pas partie en randonnée dans les Alpes cette semaine ? Je tourne fébrilement les pages et commence à lire, le souffle court, le cœur battant à tout rompre. « Ils voulaient profiter de l’air frais des montagnes mais les capricieuses chutes de neige auront eu raison d’eux. Ils étaient 24 à se reposer temporairement dans le refuge de la Page Blanche. Quand jeudi soir, la neige a commencé à s’accumuler de plus en plus, ils ont décidé de prendre leur mal en patience et sont restés sagement au refuge. Malheureusement, une avalanche titanesque dont les causes ne sont pas encore connues a tout emporté, dont leurs vies, ce vendredi aux alentours de trois heures du matin. Les équipes de secours ont profité d’une accalmie vers midi et ont remonté les corps. Ayant procédé à l’identification, nous sommes maintenant sûrs que les victimes sont : .. ». S’en suit une longue liste de noms dont aucun ne m’est familier. Je prends la peine de relire trois fois les noms de ces défunts. J’éprouve une pointe de soulagement à savoir que ma sœur ne fait pas partie des victimes. Néanmoins, je n’arrive à me réjouir totalement et je ne cesse de penser à ces morts. Ont-ils une famille qui les attendait et qui se préoccupera de leur sort ? Ou étaient-ils complètement seuls ? Qu’est ce qui les a poussés à venir en montagne ? Et dans ce refuge plus particulièrement ? Je me demande quels ont été leurs derniers mots, leurs dernières pensées, la dernière fois où ils ont ri, la dernière fois où ils ont pleuré, La photo accompagnant l’article est magnifique. Mortelle mais sublime. On y voit une avalanche en noir et blanc, une fumée épaisse s’en dégage. J’en sentirais presque le souffle aussi glacial que la mort sur ma peau. La force de la nature en action, qui détruit tout sur son passage mettant l’homme à sa merci. Je ne peux m’empêcher de trouver cette photo belle, empreinte d’une puissance sauvage et naturelle. En cuisinant le déjeuner, je ne parviens pas à arrêter de penser à ces vies volées. Et à leurs proches, s’ils en avaient. Je suis obsédée par l’idée que parmi eux pouvait se trouver ma sœur. Je prends alors compte de la fragilité et du hasard de la vie. Qu’on est beaucoup plus vulnérable qu’on veut bien le croire. Et que néanmoins, il faut vivre et profiter. Je m’imagine des personnes isolées, n’ayant plus personne sur qui compter et qui maintenant, morts, n’ont personne qui iront les pleurer. A toutes ces vies qui pourraient bien être effacées par la neige. Alors je fais mienne la mission de me renseigner sur ces vies gâchées. Ces gens-là ont-ils seulement eu le temps d’être heureux ? Ont-ils compris ce qu’ils leur arrivaient ? Ont-ils regardé la mort en face ou dormaient-ils ? Je n’arrive plus à me sortir de la tête ce dramatique accident avec la triste idée que cela aurait pu être moi ou un de mes proches, ou même une connaissance. Je relis une énième fois la liste de noms et décide de partir à la recherche de la moindre information sur ces personnes, leurs vies, la raison de leur montée au refuge. Je voudrais reconstituer ce qu’il s’est passé. Comprendre. Et dans le cas où ils n’auraient personne pour le faire, leur offrir la sépulture qu’ils n’auront sûrement jamais. Dédier un livre à leur vie et à leur mort fulgurante. Un tombeau littéraire. Pour se rappeler d'eux, ne pas les ensevelir dans l'oubli comme ils ont déjà été ensevelis par la neige. J’aimerais raconter leurs vies passées aux gens qui se contenteront de lire cet événement et de l’oublier, leur écrire que oui, ces gens ont vécu. Que si aujourd’hui ils ne sont plus présents, cela pourrait bien arriver à chacun d’entre nous. Bien sûr, c’est évident tout le monde le sait. Mais à mon gout, les gens n’en prennent pas assez conscience. Qu’il Drame au Refuge de la Page Blanche: 24 personnes disparues, enquête et témoignages.

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Après le drame du Refuge de la Page Blanche, où une avalanche balaya la vie de 24 personnes, nous avons recueilli, témoignages des proches et sentiments de la population, pour enquêter sur ces disparus. Retrouvez notre enquête ici.

Banalement, ce samedi matin, en promenant mon chien, j’achète mon journal quotidien. Je me balade dans le parc, le quotidien soigneusement plié dans mon sac. J’étends la promenade jusqu’au marché où je fais quelques emplettes puis je rentre à la maison. Le temps de préparer mon café matinal, j’épluche les gros titres : « La vague hivernale précoce que toute l’Europe supporte actuellement, va-t-elle durer ? », « Pourquoi la Bourse subit-elle une fulgurante ascension ? », « Un nouveau trophée de l’équipe régionale d’hockey sur glace », « Avalanche meurtrière dans les Alpes : 24 morts, aucun survivant ».Là, un choc. Je sens mon cœur se serrer. Ma sœur n’est-elle pas partie en randonnée dans les Alpes cette semaine ?Je tourne fébrilement les pages et commence à lire, le souffle court, le cœur battant à tout rompre.« Ils voulaient profiter de l’air frais des montagnes mais les capricieuses chutes de neige auront eu raison d’eux.Ils étaient 24 à se reposer temporairement dans le refuge de la Page Blanche. Quand jeudi soir, la neige a commencé à s’accumuler de plus en plus, ils ont décidé de prendre leur mal en patience et sont restés sagement au refuge. Malheureusement, une avalanche titanesque dont les causes ne sont pas encore connues a tout emporté, dont leurs vies, ce vendredi aux

alentours de trois heures du matin. Les équipes de secours ont profité d’une accalmie vers midi et ont remonté les corps. Ayant procédé à l’identification, nous sommes maintenant sûrs que les victimes sont : .. ». S’en suit une longue liste de noms dont aucun ne m’est familier. Je prends la peine de relire trois fois les noms de ces défunts.J’éprouve une pointe de soulagement à savoir que ma sœur ne fait pas partie des victimes. Néanmoins, je n’arrive à me réjouir totalement et je ne cesse de penser à ces morts. Ont-ils une famille qui les attendait et qui se préoccupera de leur sort ? Ou étaient-ils complètement seuls ? Qu’est ce qui les a poussés à venir en montagne ? Et dans ce refuge plus particulièrement ?Je me demande quels ont été leurs derniers mots, leurs dernières pensées, la dernière fois où ils ont ri, la dernière fois où ils ont pleuré, …La photo accompagnant l’article est magnifique. Mortelle mais sublime. On y voit une avalanche en noir et blanc, une fumée épaisse s’en dégage. J’en sentirais presque le souffle aussi glacial que la mort sur ma peau. La force de la nature en action, qui détruit tout sur son passage mettant l’homme à sa merci. Je ne peux m’empêcher de trouver cette photo belle, empreinte d’une puissance sauvage et naturelle.

En cuisinant le déjeuner, je ne parviens pas à arrêter de penser à ces vies volées. Et à leurs proches, s’ils en avaient. Je suis obsédée par l’idée que parmi eux pouvait se trouver ma sœur. Je prends alors compte de la fragilité et du hasard de la vie. Qu’on est beaucoup plus vulnérable qu’on veut bien le croire. Et que néanmoins, il faut vivre et profiter.Je m’imagine des personnes isolées, n’ayant plus personne sur qui compter et qui maintenant, morts, n’ont personne qui iront les pleurer. A toutes ces vies qui pourraient bien être effacées par la neige.Alors je fais mienne la mission de me renseigner sur ces vies gâchées. Ces gens-là ont-ils seulement eu le temps d’être heureux ? Ont-ils compris ce qu’ils leur arrivaient ? Ont-ils regardé la mort en face ou dormaient-ils ?Je n’arrive plus à me sortir de la tête ce dramatique accident avec la triste idée que cela aurait pu être moi ou un de mes proches, ou même une connaissance.Je relis une énième fois la liste de noms et décide de partir à la recherche de la moindre information sur ces personnes, leurs vies, la raison de leur montée au refuge. Je voudrais reconstituer ce qu’il s’est passé. Comprendre. Et dans le cas où ils n’auraient personne pour le faire, leur offrir la sépulture qu’ils n’auront sûrement jamais. Dédier un livre à leur vie et à leur mort fulgurante. Un tombeau littéraire. Pour se rappeler d'eux, ne pas les ensevelir dans l'oubli comme ils ont déjà été ensevelis par la neige.  J’aimerais raconter leurs vies passées aux gens qui se contenteront de lire cet événement et de l’oublier, leur écrire que oui, ces gens ont vécu. Que si aujourd’hui ils ne sont plus présents, cela pourrait bien arriver à chacun d’entre nous. Bien sûr, c’est évident tout le monde le sait. Mais à mon gout, les gens n’en prennent pas assez conscience. Qu’il

Drame au Refuge de la Page Blanche: 24 personnes disparues, enquête et témoignages.

suffit d’un millième de seconde pour que tout bascule et qu’on sombre dans l’oubli.Je commencerai par contacter les familles. Vont-elles m'autoriser à parler de leurs proches défunts et à "enquêter" sur eux ?Si oui, je leur demanderais la permission d'emprunter aux victimes leurs effets personnels retrouvés sous la neige. Je commencerais par là. Observer et peut être même lire les objets qui les ont accompagnés jusqu'à leur mort et qui survivent. Qui sont encore là. Car un objet ne meurt jamais, n'est ce pas ?Avec ces précieux indices et mon imagination, je tiendrai une piste. Cependant,je ne connais pas grand chose à leur vie intime... et si j'allais sur le célèbre réseau social Facebook ? Oui, ils devaient sûrement avoir un compte. Mais je ne le ferai pas sans l'avis des familles. Après tout, qui suis-je pour fouiller dans le passé de morts que je ne connaissais même pas ? Peut être aspirent-ils seulement à être oubliés ...Se reposer et disparaitre. Être enfin en paix. Je prends donc la décision de continuer les recherches seulement si les familles m'y autorisent et même m'encouragent. Et je m'y tiendrai.Peut être est-ce pour eux la dernière fois, mais je tiens à leur faire une ultime promesse.

Un autre témoignage recueilli, éclairant les évènements de l’avalanche du Refuge de la Page Blanche

Je me pose sur la terrasse du café folliet , prend mes aises, et déroule mon journal maladroitement plié dans mon sac, que je venais d'acheter dans un kiosque. J'entreprend sa lecture avec entrain, comme à ma grande habitude. Moi et ce journal, c'est un peu comme un toxicomane avec de la marijuana. J'en suis accroc. C'est mon moyen de m'évader de ma propre vie, pour voir ce qu''il y a ailleurs. Je crois, en fait que je ne peux me passer de tous les sentiments qui me traversent quand je lis ce petit recueil  de papier, que je découvre le palmarès sportif de nos équipes, l'actualité politique , mais aussi les polémiques , les drames qui nous entourent, qui m'entourent.Je feuillette rapidement et mécaniquement le journal pour me faire une idée globale de l'actualité politique:  un marquage de magasin, une manifestation, victoire d'une équipe de foot, un projet de rénovation d'un quartier, grève de bus, quelques sorties de films à gros budget , François et Isabelle sont fiers de vous annoncer l'arrivée de leur nouveau né, Gabriel ... Mais un article en particulier accroche mon regard, et mon attention :

                                                                                         AVALANCHE MEURTRIÈRE AU REFUGE DE LA PAGE BLANCHE

           Il étaient partis s'évader à la montagne pour quelques jours de tranquilité, on sait depuis ce matin qu'ils n'en reviendront jamais. Les vingt-trois vacanciers et le gérant présents hier en fin d'après-midi, ont été surpris par une gigantesque avalanche, s'étant déclenché sur le versant nord de la montagne, après le dégel de la veille. Les secours sont arrivés sur place quelques minutes après la catastrophe. Ce matin, les vingt-quatre corps ont pu être rammené à la surface. Vers midi, ils ont été rendus à leurs familles; seuls quelques-uns, d'origines étrangères, sont enattente de rapatriment.Voici les noms des vingt-quatre défunts : Violette Audeline, Marie-Anne Dlacourt, Tya Peters, Jean-Jacques Bruneau, Jean-Paul Pipoux [...]

   Leurs noms résonnent dans ma tête. Tous ces noms, figés à jamais dans "l'autrefois", leurs vies ne seront plus que souvenir. Dorénavant, on parlera d'eux au passé, avec une voix remplie d'amertume, de tristesse. On ne dira d'eux que des éloges, et on oubliera leurs défauts, leurs failles, afin d'en faire des idéaux. Je ressens un léger pincement au coeur,  ma gorge se noue: toutes ces vies, emportées sous le simple désir de la nature. "C'est la vie", dit-on souvent. Je ne suis pas d'accord. Ces gens-là ne devaient pas mourir. Je ressens une soudaine envie de les faire vivre, de leur donner ce qu'ils n'avaient pas eu l'opportunité d'avoir. En effet, une idée me vient en tête: leur rendre vie grâce aux mots, un tombeau posthume en quelques sortes, un endroit où ils auraient une vie éternelle, où on parlerait d'eux au présent. Je veux leur donner

plus que la rubrique "fait divers", à la page seize d'un petit journal régional.Etant donné ma profession, écrivain, leur dédier un livre est comme on dit, dans mes cordes.Dans les jours qui suivent, j'entreprends d'intenses recherches. En un premier lieu, je me rends sur le fameux réseau social facebook, où nombre d'entre eux doivent sans doute avoir un profil. Ma recherche s'avère fructueuse, plus que je ne l'espérais. Enfin, je peux mettre des visages, des comportements, des sentiments, des goûts sur ces noms. Peu à peu, j'apprend à les connaître. Tel un détective de vie, je rassemble toutes les informations possibles dans un petit bloc-note.  Mais au fur et à mesure que je découvre toutes ces personnalités, à travers leurs profils qui à jamais les ont figés dans leurs derniers moments de vie, je me bute bientôt à une réalité, une problèmatique, une hântise: Comment m'occtroie-je le droit de continuer à les faire vivre? L'auraient-ils désiré? A-t-on le droit à l'oubli ?

C'était pendant la semaine du 24 octobre que j'ai vu cet article dans le journal national. J'ai vu cette photo, ce texte, ces noms. Ils avaient de 10 à 70 ans. 24 personnes au total. Autant de vies brisées. On se savait rien d'eux, ni leur passé, ni les raisons pour lesquelles ils étaient dans ce refuge de la Page Blanche.  Je me souviens encore de ce frisson qui m'a traversé a la lecture de l'article. Celui qui vous rappelle que la vie est précieuse, et si fragile. Celui qui vous rappelle que la vie n'est pas si belle pour tout le monde. On peut imaginer ce qu'ils ont pensé lorsque la vague de neige s'est abbatue sur eux. Lorsqu'ils ont compris que tout s'arreterai là. Peut-être que certains étaient déjà préparé à la mort, et d'autres non. Peut-être qu'ils se sont remémoré leurs meilleurs et pires souvenirs. Ou même ont ils profité de leurs derniers instant. D'un dernier regard, d'un dernier souffle. Dans l'article il est dit que peu de choses ont été retrouvé, quasiment tout avait été détruit, emporté par la neige. Dans une pochette, il y avait des jeux poétiques, des cadavres exquis. Certains étaient très fort, et certains très amusants. Peut etre un jeu qui leur a fait passer le temps pendant l'avalanche. Il y avait aussi quelques vetements, des sacs à dos, de petites bricoles.. Ce qui reste sur, c'est que moi, j'ai voulu leur rendre un dernier hommage, les garder vivants. Pouvoir se rappeler de ces gens, pour leurs proches, et même pour ceux qui ne saveit rien de leurs existences. Mourir ne veut pas dire être oublier. Dans la religion, c'est le passage

de l'âme dans un monde meilleur. Dans la medecine, c'est l'arrêt du coeur, l'arret du fonctionnement cérébrale. Et lorsqu'on perd un proche, on opte tous dans la religion, on ne veut pas se dire que les gens qu'on aime se retrouve dans un trou noir. On garde tous un espoir.  Personne ne veut oublier. Un frère ou une soeur. Un enfant, des parents, ils font partie de nous, les oublier serai d'oublier une part de nous même.  J'ai donc fais des recherches, sur internet, dans les familles.. J'ai pu remarquer que la plupart d'entre eux ont des pages facebook. C'est surement le moyens de garder les souvenir les plus précis d'une personne. On peut revoir ses photos, ses centres d'interets, ses plus belles conneries, et ses plus grosses déprimes. Et tant que cette plate forme existera, ces corps virtuels survivront. Ils seront encore là, comme s'ils ne nous avaient jamais quitté, la seule différence, c'est qu'ils n'y aura plus de nouvelles actualités, plus de photos, plus rien.Dans les objets retrouvés, il y avait aussi des écrits, que j'ai demandé à lire.  Vous savez, ces journaux intimes où l'on marque le moindre de nos faits et gestes, notre vie, nos ressentis. Il  y en avait des très bien tenue, et des un peu moins. Je dois avouer qu'ils m'ont remué.. Les personnes qui les tennaient racontaient leurs sentiments les plus profonds et les plus cachés avec une telle finesse.. Ces souvenirs deviennent alors éternels, enfermés dans un cahier. Apres ces longues recherches, j'ai reussis a parvenir à mes fins. Un tombeau litteraire, c'est donc ca que je m'apprete à faire. Toutes ces personnes décédées dans cette avalanche, ils sont encore là. Et le seront encore pour longtemps. J'ai pu leur redonner

Une réaction au drame de l’avalanche du Refuge de la Page Blanche et à la lecture de l’article annonçant l’accident :

un passé, une histoire qui les a mené là. Des livres, des musiques, des films, des passions, des physiques, des âmes. Voila, c'est ce qu'ils sont. Beaucoup ont un passé très dure, mais si court à la fois. 10 ans, 16 ans, 20 ans.. Pourquoi eux ? Comment en sont-ils arrivé là ? Quelle vie avaient-ils ? Et est-ce qu'ils vont manquer à quelqu'un. Violette Audeline. Pia. Frédéric Blanquiot. Léo grand. Mamie Paulette et papy Jo. Panda et effy  Kingston. Tya Peters. Stéphane Dupont. Louis Dupuis. Marie. Raphaël de  Savière.  Laure Champs Savière. Jean Paul Pipoux. Marianne de la Court. Jane Lewis. Hellen James. Damian Vritania. Ambre Munier. Millie de la Brule. Jean JAcques Pruneaux. Paul Travel. Jade Taylor.                                                                                     Vous le sentez ce frisson vous aussi ? 

Me voila, une fois de plus seul...J'aime dire que je suis un grand solitaire. J'essaie de le croire, ou plutôt de me le faire croire.Me cacher cette souffrance, comme je la dissimule aux autres... Et oui, je suis un ado des plus banals ... "C'est ma crise d'adolesence. Je suis mal dans ma peau, je n'aime personne, je ne supporte personne mais cela va passer..." Et en attendant, je suis curieux de savoir comment je suis sensé ne pas me noyer dans ce flot noir de pensées ? " Trouve toi une passion, ou une petite copine !"Whoua la belle affaire ! C'est vraie que les deux tombent du ciel ...Tous les jours, la même histoire, le même refrain, la même amertume, la même haine envers tous êtres vivants.En fait, suis-je moi même vivant pour détester à ce point la vie ?Pourquoi suis-je tant attiré par cette mort ? Peut être parcequ'elle est mystérieuse et terrifiante !Oui, ma passion c'est ça ! Je suis passionné par la mort !Cela fait déjà quelques mois que je fais toutes les recherches possibles sur ce sujet tabou :différences entre les croyances, les religions et la réincarnation... Dois je croire à tous ces témoignages lors de coma, d'arrêts

cardiaques, d'accidents graves. Mais les récits de mort imminente me fascine .Qu'est-ce réellement la mort ? Pourquoi fait elle si peur ? Frappe t-elle vraiment au hazard ?

*****

Il était 18 heures. Je rentre chez moi après une journée des plus ennuyeuses. Je n'ai pas reussi à sortir ce mystère de ma tête...Ces questions me tourmentent.Je m'affale sur le sofa et ouvre mon p.c, toujours en veille.Une fenêtre s'ouvre, c'est une page d'actualité, à laquelle je me suis abonné. C'était les faits divers à la une : un jeune sauve une grand mère de la noyade, un flasmob qui tourne mal dans leR.E.R, les pesticides mis sur certaines pommes sont peut être cancérigènes et une avalanche qui emporte tout un refuge dans son sillage... UNE AVALANCHE DANS LE VILLAGE VOISIN !!! A ce moment là, une connection s'établit dans ma tête.C'était ma chance. Ce serait l'occasion de faire une première investigation. Cela m'aidera peut être à ressoudre ces énigmes qui me hantent.Qui étaient ces pauvres gens ? Avaient-ils une famille ? Une histoire ? Des secrets ?Je cherche sur d'autres sites... Tous les corps ont été emportés et remis aux familles endeuillées.Les effets personnels ont été récupérées par les familles, mais certains trop abimés sont restés au dépot de la mairie.Est-ce immoral d 'empreinter des affaires aux morts ? Ou cela peut il être considéré

Un dernier témoignage sur le ressenti après le drame.

comme un pret pour une expérience scientifique ?La seconde préposition me convient .La mairie est encore ouverte pour une demi heure, il faut que je me dépêche !

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Les deux sécrétaire à l'entrée, trop occupées à parler de leurs prochains achats ne remarquèrent même pas ma présence.Il y avait une petite boite en carton posé dans un recoin de la pièce.Ce petit carré froisé contenait quelques souvenirs des disparus.Il y avait peu de choses à l'interieur : seulement, des indices sur leurs vies passées.Mais je j'étais certain qu'en grattant un peu, il était possible de recréer des fragments de leurs histoires...Il y avait des croquis détrampés, des clés rouillées, des photos gondolées, des pinceaux dont les poils étaient pour la plupart arrachés, des appareils photos plus ou moins "ruinés", une très belle fourchette en argent oxydée, une canne maintenant en bois flotté ainsi que des carnets abimés contenant une multitude de secrets...La première chose que je remarquai, fut un petit carnet rouge aux bordures dorées.Il y avait de nombreuses pages collées par l'hummidité, et sans oublier de grosses taches d'encre surement dûes à la neige. Mais je réussis à lire sous la couverture, à l'encre noir, le prénom "Marie".Ce sera donc Marie mon premier fantôme ?

Je fouillai une dernière fois la petite boite, et recueillis tous les détails qui me semblèrent les plus essentiels à mon enquête.Rentré chez moi, je m'enfermai à double tour, dans ma chambre. Je déposai sur une couverture , tous ces pans de vie oubliée et ignorée...Je fis sécher les dessins, et autres écrits très interessants. Certains resteront illisibles mais le puzzle avec un peu d'imagination et de chance pourra être reconstitué, je pense...Je me remis à la lecture du bel objet rouge. Je fus ravi de voir qu'il était moins abîmé que je le supposais. Seules quelques pages étaient encore humides.C'était une sorte de journal de bord au allure de journal intime. Il était tenu par une jeune fille, d'environ mon âge, prénomé Marie. Je ne vis nulle part son nom de famille mais quelle importance ?

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Fantôme numéro 1*:

C'est donc une ado d'environ 16 ans. Une jeune fille peu commune. D'après les première pages de son carnet, elle s'est enfuie de son lycée car elle ne supporte plus sa vie . Elle aspire au changement. Durant son périple, elle se perd. La nuit venue, elle se fait renverser. Elle explique ne plus se souvenir, comme un trou béant depuis le choc. A son réveil, un jeune homme nommé Rafael tente de la secourir.

Il la conduit au refuge pour la soigner. Il veille sur elle le temps qu'elle se rétablisse. Ensuite des noms apparaissent au fur et à mesure du récit. Un certain Jean Jacques Bruneau qu'elle doit convaincre pour rester au refuge. Par chance une terrible tempête de neige éclate à ce moment et il est dans l'obligation d'accepter sa requette.

*****

Subitement, de violents coups sont portés contre la porte. C'est ma mère, elle crit quelque chose comme : "couché....plus d'eau chaude....demain cours...1 h du matin" Ce bruit parasite me ramène à la réalité. Je lêve les yeux des pages griboullées, tourne la tête et je vois qu'il est déjà 0h57.Je décide alors d'aller me coucher, la tête remplie d'hypothèses.

Jean Paul Pipoux, faibleJean Paul Pipoux, faibleJean Paul Pipoux, faibleJean Paul Pipoux, faible1moche et trop gentilmoche et trop gentilmoche et trop gentilmoche et trop gentil

Louis Dupuis, ancienLouis Dupuis, ancienLouis Dupuis, ancienLouis Dupuis, ancien2chirurgien, perd la vuechirurgien, perd la vuechirurgien, perd la vuechirurgien, perd la vue

Marie Anne Delacourt,Marie Anne Delacourt,Marie Anne Delacourt,Marie Anne Delacourt,3

pulpeuse, exigeante,pulpeuse, exigeante,pulpeuse, exigeante,pulpeuse, exigeante,dominatricedominatricedominatricedominatrice

Jade TaylorJade TaylorJade TaylorJade Taylor4

Rafaël de SavièreRafaël de SavièreRafaël de SavièreRafaël de Savière5Laure Duchamps Savière6Marie, en rupture familialeMarie, en rupture familialeMarie, en rupture familialeMarie, en rupture familiale7

Frédérick, père de famille et PDG8 Pia, jeune fille anorexique9souvent hospitalisée

Tya Peters, photographe10australienne

Violette Audeline11

Jean JacquesJean JacquesJean JacquesJean Jacques12

Bruneau, propriétaireBruneau, propriétaireBruneau, propriétaireBruneau, propriétairedu refugedu refugedu refugedu refuge Elfi, soeur jumelle inverse de Panda13

Panda, fashion victime de 1914ans, soeur jumelle dElfi

PolettePolettePolettePolette Joseph

Millie de Labrule15

Léo Grand16 Ambre Meunier17

Hellen James18

Jane Lewis

Stéphane Dupont19

Refuge de la page Blanche E33020N5080

Notes

1) Jean Paul Pipoux, faible\rmoche et trop gentilpar Louise

2) Louis Dupuis, ancien\rchirurgien, perd la vueNeuf heures du matin. J'étais allongé sur ce lit d'hôpital sur lequel je vis depuis quelques jours. J'étais assis et je réfléchissais. Je me suismis à penser: quel ironie! Toi qui a opéré tant de personne en leur disant de ne pas avoir peur. Maintenant, je comprends ce qu'ilsressentaient. Neuf heures et demi, on vint me chercher pour m'emmener au «bloc».

Je me suis rappeler de ma jeunesse en Bourgogne. Avec mes amis nous prenions nos vélos et nous faisions des balades qui durait des foistoute une journée. Depuis que je suis petit j'ai adoré les sciences. J'avais seize de moyenne en math, en physique et dix-huit en biologie. Ala fin du lycée la voie de la médecine me semblait tout indiquer. Mais, malheureusement, j'ai du quitter ma vie en Bourgogne, ma famille,mes amis. Malgré tout, j'ai décidé de continuer mes études en faculté de médecine à Annecy en 1984. J'étais le seul de ma promotion à nepas avoir fais de classe préparatoire. J'ai réussis chaque années à trouver la force de continuer à jongler entre heure de cours et petit jobpour continuer de payer ce petit studio où j'ai vécu près de onze ans. En 1995 j'ai fini mes années de médecine et j'ai été recruté par unprestigieux hôpital en Savoie.

Donc j'ai décidé de vivre à Aix-les-bains. J'ai travaillé quatorze ans dans cet établissement à sauver des vies. Comble du sort j'ai été atteintd'une maladie qui oblige à pratiqué une opération sur le cerveau juste derrière l'œil.

Nous en revenons à l'instant présent où on m'allongeait sur la table d'opération. Je reconnaissais tous les outils que j'utilise presquequotidiennement. On me plaça ce masque qui endort le corps et l'esprit. Quand on me réveilla, j'ai ouvert les yeux puis je ne vis rien. Neserait-ce qu'une lumière ou un lit. Le pire des cauchemars du chirurgiens m'est arrivé : devenir aveugle. Cela signifiait tant de chose: fin dema carrière, perte de mobilité, ne plus pouvoir lire ou même écrire normalement.

C'est donc déprimé que j'ai décidé de me ressourcer à la montagne pour prendre le «bon air» comme mes grands-parents me le disaientsouvent.

Mais devenir aveugle c'est aussi le changement. Grâce à ceci (http://festivalpremierroman.com/SDL/lecteurs_adhesion.html) j'ai pu continuerà «lire». Grâce à ce site, de nombreuses personnes ont données leurs voix.

Cela permet donc au aveugles de continuer à aimer la littérature. En ce moment j'ai même une un coup de cœur pour Kosaburo 1945 dontla poésie me porte jusqu'à ce refuge de montagne.

Donc j'ai continuer à lire pendant tout le voyage jusqu'à la station.

 

Par Antony Carraz

 

 

3) Marie Anne Delacourt,\rpulpeuse, exigeante,\rdominatriceMarie-Anne Delacourt est née le 27 juin 1981 à Paris. Elle a eu une enfance heureuse dans sa famille bourgeoise. Aujourd’hui, Marie-Anne a31 ans, est critique gastronomique.

C’est une personne maniaque, stricte, solitaire, profiteuse, pessimiste et dédaigneuse qui ne pense qu’à sa propre personne. Physiquement,elle est une femme jolie, grande, un peu enrobée qui allie la classe de ses vêtements avec un maquillage simple et naturel.

Etant une personne aux goûts classiques (et assez bourgeois), ses goûts musicaux se composent d’artistes tels que Mozart, Bach ou encoreBeethoven. Ses préférences en matière de cuisine sont :

Le cheese cake d’un petit restaurant New Yorkais appelé « Cheese Cake House »,

Les ramequins fondants au chocolat parsemé d’amandes effilées,

Le chapon fermier farci aux figues et au foie gras,

La mousse d’avocat au caviar,

Velouté de châtaignes aux truffes et foie gras,

Saint-Jacques et son bouillon au Champagne

Matelôte d’huîtres à l’anguille parsemée de persil.

En revanche elle n’aime pas la musique moderne, le sport, la « mal-bouffe » (Mcdonalds, Quick, etc), et les animaux. Certaines de sesconnaissances la qualifieraient même de misanthrope. Ses principaux loisirs sont le shopping (principalement chez Dior et Chanel, sansoublier l’inévitable passage chez Louboutin), la cuisine, les promenades maritimes sur son yacht ou encore la lecture (ses auteurs préférésétant Balzac et Corneille).

par Esin et Ophélie

 

4) Jade TaylorJe m'appelle Jade Taylor, j'ai dix-huit ans et je pensais que ma vie était parfaite... Ici, je vais essayer de tout dévoiler, en espérant ne rienépargner de ma vie.Je suis née à Lyon le 27 avril 1994. J'ai vécu mon enfance dans un petit appartement . J'avais une relation fusionnelle avec ma grandesoeur, elle était comme ma meilleur amie. Celle-ci a aujourd'hui vingt-et-un ans et son nom est Maud. Ma mère s'appelle Sophie, et monpère James (il est d'origine anglaise). J'ai étudié à l'école Ombrosa, une grande école privée et bilingue de Lyon. J'avais un petit grouped'amies, j'avais de bonnes notes. Arrivée au collège, mes copines ont changé, je n'aimais pas leur comportement de rebelles, de garces. Jeme suis éloignée en me réfugiant dans mes passions: le violoncelle et le cinéma. Je prenais des cours particuliers de violoncelle deux foispar semaine. J'étais douée, motivée, j'apprenais vite. Et en dehors des devoirs, je passais mon temps libre à regarder des films : connus etinconnus, anciens et comtemporains, des films de science-fiction comme des histoires romantiques, etc...J'observais, j'analysais, jeregardais le façon dont c'était tourné, les mouvements des caméras, l'enchaînement des scènes, la musique, le jeu des acteurs, je faisaisattention aux moindre petits détails. J'ai aussi fait des recherches sur des acteurs, sur les réalisateurs les plus renommés. Je vivais dansmon monde... Je voulais me persuader que j'étais heureuse, que ma vie était fantastique... Je ne voulais plus entendre les cris de mesparents, les reproches de ma soeur qui devenaient de plus en plus fréquents, je ne voulais pas voir les tensions qui reignaient dans mafamille, les pleurs de ma mère le soir... Alors quand mon père est parti, lorsqu'il a quitté ma mère pour une autre femme, cela à été un grandcoup à endurer... Je commençais à vraiment me sentir mal, je ne savais plus où j'en étais, ce que je voulais, ce que je valais.Et puis il y a un an, j'ai rencontré Sarah au conservatoire de musique où je commençais ma première année. Je croyais avoir du talent ; elle,elle était un génie... Cela se voyait qu'elle voulait faire du violoncelle un métier. Elle était au même lycée que moi : je l'avais déjà croiséemais on ne s'était jamais parlées. Et alors que je n'avais pas eu d'amie depuis longtemps, elle et moi sommes devenues les meilleurs amiesdu monde! Sans doute parce que l'on partageait les mêmes passions pour le violoncelle et le cinéma... On s'est créé notre propre grouped'amis : grâce à elle; je reprenais confiance en moi. C'est comme si elle m'avait sortie de mon univers et ramenée sur terre... C'est aussigrâce à elle que je sors aujourd'hui avec Brian. Beaucoup de personnes n'y croyaient pourtant pas : une violoncelliste, élève modèle etdiscrète avec l'un des garçons les plus populaires du lycée, fondateur d'un groupe de rock qui se faisait connaître de plus en plus.Bref, notre groupe était soudé, on avait tous des passions et de grands projets pour l'avenir : Sarah avait pour projet de continuer ses étudesau Royal College of Music de Londres, j'avais espoir d'entrer à l'université de Westminster School of Media, Arts ans Design, Ambre rêvaitd'intégrer la LAMDA, London Academy of Music and Dranatic Art, Brian voulait continuer dans la voie de la musique, etc... On était jeunes etfous...Aujourd'hui, on est toujours jeunes, mais notre folie a disparu. Cette lumière qui brillait dans nos yeux s'est éteinte... Car aujourd'hui tout achangé, aujourd'hui Sarah n'est plus là.... Un accident de voiture a mis fin à sa vie, a mis fin à une période de notre vie... Et jamais aucunhommage ne sera à la hauteur de ce qu'elle méritait, jamais aucune larme versée sera de trop pour elle, jamais personne ne saura nousdonner ce qu'elle nous a apporté, jamais quelqu'un ne pourra la remplacer... Nous t'aimerons éternellement et chaque moment de joie que jevivrai te sera dédié...

 

Par Candice et Fanny

5) Rafaël de Savière 

Lors d'une belle matinée d'hiver, le soleil était au zénith et la chaleur au rendez-vous. En bordure d'une rivière qui longeait la forêt, assis surun rocher avec un chevalet et une toile, un homme peignait. Il représentait l'eau sous ses multiples facettes, toutes empreintes de beauté. Ilest seul, seulement accompagné de ses pinceaux et de ses couleurs. Il ne lui faut rien de plus, il n'a besoin de rien d'autre. Cela suffit à lefaire vivre et à le rendre épanoui. Pour lui, l'art représente la vie car tout peut être représenté sous formes de peintures. Seul avec sapassion, il s'en contente car étant solitaire, il n'apprécie pas beaucoup se mêler aux autres. Son air farouche ne lui laisse pas beaucoup dechances de faire des connaissances. Cela explique souvent le refus de certains de s'intéresser à lui. Les seuls qui comptent pour lui sont sesamis peintres car ce sont les seuls qui arrivent à le comprendre et qui lui permettent de rester lui-même. Il passe beaucoup de temps avec

eux, certes souvent dans le but de son travail mais également à de nombreuses reprises pour passer du bon temps avec eux pendant sesloisirs. Leur présence lui fait beaucoup de bien, lui permet de s'échapper et de s'épanouir. Leurs interminables soirées de peintures ou dediscussions sont pour lui une grande source d'inspiration et de motivation. Ayant une personnalité très étrange, de nombreuses personnesne prennent généralement pas le temps d'essayer de le connaître ce qui explique le fait que son cercle « d'amis » est pour ainsi dire trèsrestreint pour ne pas dire nul. Ne connaissant pas son histoire, ils ne peuvent pas le comprendre et ne prennent pas la peine d'essayer.

Étant très occupé par ses passions et par son désir de monter sa galerie de peinture, il n'a jamais vraiment eu de compagne, seulementquelques courtes aventures qui se sont rapidement terminées. Son travail ne lui laisse pas beaucoup de temps pour aller conter fleurette auxbelles demoiselles. Mais il ne désespère pas. Ce grand romantique dans l'âme croit au véritable amour et ne perds pas espoir de rencontrerun jour la femme de sa vie, sa perle rare comme il la surnomme souvent. D'ailleurs il a peint de nombreuses œuvres de femmes, leursbeautés l'émerveille, c'est une grande source d'inspiration pour lui. Étant aussi un très grand lecteur, il apprécie particulièrement la poésie etle roman. Il affectionne particulièrement la lecture dans de beaux livres de papier, tourner les pages, les sentir sous ses doigts. Un desromans récemment publié qu'il a beaucoup apprécié, savouré et qu'il a dévoré de plaisir est « La compagnie des Tripolitaines » écrit parKamal Ben Hameda. Ce grand romantique aime les descriptions des femmes et s'intéresse beaucoup au passé et au présent de celles-ci. Atravers ses peintures, il essaye parfois d'imaginer leur futur. Ils les dépeint de la manière la plus belle mais aussi la plus réaliste possible.Son passé explique certainement les raisons pour lesquelles ayant presque toujours été en compagnie des hommes, il a une vision desfemmes très romantique. Son passé...son passé, il explique tout de lui. Alors laissez-moi vous le compter.

Rafaël De Savière est un homme de 27 ans né en Savoie dans la ville de Chambéry par une belle journée très colorée de printemps (ce quipeut-être un signe de sa passion pour les couleurs). Étant devenu grand il est devenu un bel homme d'environ un mètre quatre-vingt quelquepeu musclé mais assez mince. Il a les cheveux mi-longs d'une belle couleur châtain qui lui tombent légèrement sur le front. Ce qui ressort leplus sur son visage sont ses yeux d'une extrême rareté, d'un bleu vert qui tire plutôt sur le turquoise. Ses petites lèvres fines sontsurmontées d'un nez très droit presque aquilin. Il porte très souvent une petite barbe de quelques jours.

Enfant d'Étienne de Savière et d'Élisabeth, il est issu d'une très bonne famille. Il a eut la chance d'avoir une enfance très heureuse avec desparents aimants qui lui ont donné une très bonne éducation. A l'âge de six ans, un miracle est arrivé, lui qui rêvait d'avoir un petit frère ouune petite soeur. Sa petite soeur est née, prénommée Laure. Seulement deux ans plus tard, alors que toute la famille était sur une petiteroute de montagne, les freins de la voiture ont lâché et le temps que son père réagisse il était trop tard. La voiture est tombée d'un petit pontoù elle a coulé très rapidement au fond de la rivière. Rafaël est le seul de sa famille a avoir réchappé de l'accident. Ses parents à l'avantavaient les jambes coincées par des taules qui s'étaient enfoncées à cause du choc. Le corps de sa petite soeur n'a quand à lui jamais étéretrouvé malgré de nombreuses recherches de la police. A l'âge de huit ans, il s'est donc retrouvé malheureusement orphelin. Recueilli parsa tante, une veuve sans enfants, il a passé les pires années de sa vie. Cette bourgeoise voulait qu'il devienne un homme important dans lasociété, un politicien, un grand entrepreneur ou un avocat par exemple. Ce qui bien sûr ne convenait pas du tout à ses passions et à sesambitions futures. A seize ans, il a voulu quitter le lycée pour se diriger vers l'École des Beaux Arts. Sa tante a refusé et il a été obligé de seplier à ses exigences car légalement elle était encore sa tutrice. Étant très intellectuel, à la limite d'être surdoué, il n'a jamais réussi às'épanouir dans ses études. Cela ne l'intéressait absolument pas, ces études l'ennuyaient. Ayant eu son bac sans jamais travailler, il a quittéle domicile immédiatement après avoir eu dix-huit ans. Il allait enfin pouvoir se consacrer à sa passion : les arts. Ne voulant plus vivre danssa petite ville provinciale, il a voulu élargir ses horizons. Pour cela, il a donc déménagé à Paris. Grâce à ses petits revenus, il a réussi à louerun petit appartement qui lui sert aussi d'atelier et de petite galerie d'exposition pour ses créations. Il a une petite terrasse tout en haut de sonimmeuble qui domine un quartier de Paris, d'où son inspiration pour de nombreuses œuvres. Afin de se ressourcer, il a entreprit un voyagedans sa région natale, dans un petit refuge de haute montagne. Sur la route, il a rencontré Marie, une adolescente de seize ans. Elle faisaitdu stop sur la route et il l'a gentiment amené avec lui. Elle était en fugue et refusait de partir avec ses parents en montagne. C'est là que tousdeux comprennent qu'ils vont au même endroit. Il décide donc de la ramener auprès de ses parents. En chemin, il se lie d'amitié avec elle.Elle lui rappelle tellement sa petite soeur qu'il la prend sous son aile, s'occupe d'elle, la protège. Ils se découvrent des points communs, etsont tous deux passionnés d'art.

Arrivés au refuge, Marie a retrouvé ses parents, mais reste quand même proche de Rafaël. Quand à lui, il s'inspire, fait de nombreuxdessins, et peint de beaux paysages. C'est là qu'il a rencontré, Laure une jeune résidente du refuge, qui d'après les conversations qu'il asurpris est guide de montagne. Il tombe éperdument amoureux de cette jeune femme très rapidement. Ce qu'il ne sait malheureusement pasest que cette femme n'est autre que sa propre soeur disparue une dizaine d'années auparavant. C'est donc dans ce contexte que Rafaël seretrouve à peindre tranquillement près du refuge de « La page blanche » et à rêvasser de cette belle inconnue qui hante ses pensées nuit etjour.

 

Par Sandra Perruisset  et Magalie Sulpice

 

6) Laure Duchamps SavièreLaure Duchamps Savière a 21 ans.

Laure a perdu ses parents à l’âge de deux ans dans un accident de voiture, près d’un ruisseau en Savoie.

Elle a été recueillie par un vieux pêcheur qui n’arrivait pas à avoir d’enfant avec sa femme.

Le nom et le prénom du bébé étaient gravés sur sa médaille : Laure De Savière.

Pour pouvoir garder l’enfant plus discrètement, le couple l’a appelé Laure Duchamps Savière, « Duchamps » de leur nom, et Savière de sonnom d’origine.

Ils ont élevés Laure dans le secret, lui dissimulant la triste vérité sur sa famille.

Néanmoins, ils lui ont offert une scolarité normale, et les études qu’elle avait choisie.

Poussée par son amour de la montagne, Laure s’est dirigée vers le métier de guide de moyenne montagne.

Elle cherche de nouvelles difficultés, de nouvelles randonnées pour s’entrainer au métier de guide de haute montagne (son rêve), car n’étantpas assez expérimentée pour atteindre ce rang, elle est prête à s’adonner à fond dans son métier.

Elle est de taille moyenne, blonde, assez jolie, les traits fins, et elle a les yeux marrons.

Musclée par les heures d’effort quotidiennes, elle a l’allure d’une femme de poigne.

Elle aime la soupe à l’oignon, la tartiflette, et toutes les spécialités savoyardes.

Intelligente, elle brille en mathématiques mais n’est pas forte dans le domaine des arts.

Son esprit décisif et très sûr de lui a toujours repoussé les garçons, et elle n’a jamais vraiment connu l’amour.

Solitaire, elle n’a comme seule passion que la marche et les paysages qu’elle rencontre.

Dans le cadre de son entrainement pour devenir guide de haute montagne, Laure décide de partir quelques jours en refuge, en Savoie.

 

par Fabien

7) Marie, en rupture familiale 

Prénom: Marie

Situation : aisée

Frère et soeur: un frère et une soeur plus agés

situation familialle compliquée

taille: 1m60

couleur des yeux : marron,vert

 

Marie est une jeune adolescente de 16 ans. Elle est très brillante et intelligente, mais contre toute attente elle ne parvient pas à réussir. Savie pourrait paraître idyllique et pourtant... C est la petite dernière d'une fratrie de deux filles. Sa soeur ainée est beaucoup plus agée et luipasse le moindre caprice. Ses deux parents travaillent et gagnent très bien leurs vies. Ils font pourtant très attention à être souvent à lamaison pour pouvoir suivre les études de leurs fille. Elle vit dans un grand appartement au coeur de la charmante petite ville de Chambéry.Elle est en seconde dans le lycée le plus côté des environs. Mais... derrrière cette belle facade, des gouttes salées glissent doucement surses joues. Ces larmes causées par cette amour absent...

Sa soeur qu'elle admirait depuis toute petite, l'a laissée, abandonnée il y a deux années de cela. Pour des études lui a t- elle expliqué, "si jedois partir c'est pour mon avenir, ne t'inquiète pas pour moi et pense au tien. Je serai toujours là si tu as besion d'aide Marie". Cette phraselà, elle ne l'a jamais oubliée. Un gout amer lui revient quand elle se la repète, certains soirs de solitude.

Elle regrette cruelement son passé et son innocence.

Sarah sa soeur, son guide,lui a menti. Depuis son départ plus aucune nouvelle, durant plus d'un an. Elle a soudain reapparu un soir de noël,puis cela recommença, malgré plusieurs messages, appels et même lettres plus aucune réponse au moment où elle aurait eut le plus besoind'un soutien.

Pourquoi un soutien?

Pour la même raison que Sarah est partie ... le cadre familial.

"non mais c'est rien, on vit avec, on a tous des problèmes" C'est surement le cas,mais certains sont surement plus pesants que d'autres,plus durs à oublier.

Avoir un père et une mère, c'est déjà énorme. Mais c'est toujours pareil, qui y a-t-il derrière ?! Oui une famille, mais une famille dissolue,déchirée.

Tout cela ne date pas d'hier les première disputes sont apparues il y a environ 4 ans. Au début c'était rien juste des petites piques que mesparents s'envoyaient de temps en temps, puis cela est devenu plus insitant.

Les premiers cris, les premières larmes, les premières nuits de mon père sur le canapé, les premières vacances sans mon père, puis lepremier noël sans lui.... Puis de pire en pire; avez vous déjà vécu ce sentiment : lorque vous sentez que vous perdez quelqu'un de cher,d'essentiel à votre existence et que vous ne pouvez rien faire pour le retenir ? C'est un déchirement, la perte d'une partie de vous .

Ce sentiment fait bien plus mal qu'un coup, c'est une brûlure qui calcine la moindre parcelle de votre coeur.

Nous avons tous un feu en nous qui nous permet de vivre, et de supporter les épreuves de la vie. Mais le jour où le vent tourne et que cefoyer se transforme en brasier ce n'est plus la vie qui flambe mais vous...

 

Chaque matin, je pars de chez moi, sans même adresser un mot à mes parents. De peur qu'ils prennent cela comme prétexte pour accuserl'autre, de je ne sais quelle infamie. Je suis devenu un fantôme pour mes propres parents.

Mais le plus dur, je pense, ça a été les premiers coups échangés. Non pas sur moi, je ne suis pas battue. Mes bleus ne sont pas visibles.

Ce jour là, ma mère avait gifflé mon père pour une histoire de S.M.S avec sa secrétaire, ou je ne sais plus quoi. Je n'avais pas pris ça auserieux... Ce soir-là, il est parti. Le lendemain il était, soudainement réquisitionné pour un voyage d'affaire. Nous ne l'avons pas vu durantdeux semaines. Je ne sais pas si je peux dire ça comme cela mais, c'était presque les deux seules semaines de répit que j'ai connu depuisquatre ans.

Les vancances ? Comment parler de vacances quand on doit choisir entre ses deux parents. Oui, ils font tout pour prendre leurs vacances

au même moment mais, ne sont jamais d'accord pour partir au même endroit !

 

Les cours ? Connaissez vous réellement un ado qui aime aller en cours ?

Je serais surement la première. Les études en elles même je trouve cela inutile, rasoir et insignifiant. Mais cela me change et me permet dem'échapper de cette famille.

Mes amis ? J'ai peu d'amis, enfin plutôt peu de VRAIS amis.

"oui, moi, je suis amie avec tout le monde " Est que les gens le croient vraiment ?... Les vrais amis sur qui on peut compter, à qui on peutraconter un secret sans avoir peur qu'il soit dévoilé, qui serait près à nous aider à faire n'importe quoi, nous sortir d'une mauvaise passe, il enexiste que très peu... Je vous avouerais que je ne considère qu'une seule personne comme cela.

 

Mais tout à changer depuis que j'ai rencontré Rafaël...

C'était une journée de plus, une journée banale : réveil en sursaut, premiers cris, une tasse de café qui se casse sur le sol, des hurlements etdes insultes. La porte qui claque, derrière mes pas,

mes yeux rougis, d'où le crayon noir qui commence doucement à couler...

Mon arrivée au lycée, les premières remarques sur mes vétements, sur mes notes, sur ma "dégaine", sur ma bonne humeur habituelle ...Toutes ces choses qui au fil du temps deviennent insoutenables. Tous ces détails qui vous rongent telles des mites affamées. Mes nerfs quis'aiguisent, qui me tiraillent et enfin qui lachent ! OUI J'AI CE JOUR Là PETER LES PLOMBS"!

Ce jour a été le plus beau de ma vie. Je me suis levée durant le cours de français et je suis partie : sans un bruit, sans une parole, sansaucun regard en arrière. Personne n'a bougé ni même tenté de me retenir, c'était leur petite animation de la journée. Ils l'auront bien viteoubliée, après avoir fait deux trois commentaires désagréables. J'ai passé les enceintes de ce vieux batiment, le nuage de fumée desnombreux "accros" agglutinés en meute devant les murets de vieilles pierres craquelées. La grande horloge encastrée au centre de l'édificesonna huit heures et demi.

J'étais déterminée, à quoi ? J'en avais pas la moindre idée, je savais une seule chose : je ne supporterai plus ça, plus jamais !

J'allumais mon i-pod, plaçais mes écouteurs si je me souviens bien la première musique que je mis était de Black Veil brides, un grouped'émocore américain.

Je passais une dernière fois chez moi, pour récupérer quelques affaires. Il n'y avait personne, une fois de plus! Sur la porte du réfrigérateur,la recette de coulant au chocolat de ma grand mère :

 

Préparation : 10 minCuisson : 12 min

Ingrédients (pour 4 personnes) :- 120 g de chocolat noir + 8 carrés (5 g) à réserver- 3 oeufs (oeuf bio seulement )- 80 g de sucre- 35 g de beurre ( suppimerrégime)- 1 cuillère à soupe de farine ( fécule de pomme de terre seulement)

Préparation :Faites fondre dans une casserole le chocolat et le beurre,

en remuant régulièrement pour former une pâte homogène et onctueuse.Dans un saladier, mélangez les oeufs, le sucre et la farine. Incorporez la préparationchocolatée, et mélangez.Versez 1/3 de la préparation dans des ramequins individuels. Déposez deux carrés dechocolat dans chacun des 4 ramequins, puis recouvrez-les avec le reste de lapréparation chocolatée.Placez les ramequins au four (thermostat 7 / 210°C), pendant environ 12 min, pas plus!Dégustez de préférence chauds ou tièdes.

 

 

 

Encore des anotations de ma mère ! C'est comme tout, le moindre détail déplaisant, ils le suppriment, sans le moindre état d'âme et sansaucune réflexion sur les  répercussion.

Je laissais un mot sur le frigo, comme quoi j'allais domir chez Alice les deux prochains jours. De toute façon je suis sûr que mes parents, nele verrons même pas... Ils le liront peut être, mais de là à ce qu'ils pensent à moi c'est une grande chose. Trop de travail, trop d'invités, tropde problèmes "de grandes personnes".

Je pris le bracelet de Sarah, sac à dos, mes crayons, mon calepin, cinq pommes et je suis partie.

Je refermai la porte en claquant, la concierge me dévisagea étonnée mais ne dit rien. De toute façon elle ne disait jamais rien tant que lesétrennes de fin d'année étaient généreuses.

Je pris les ruelles étroites, évitais les flaques et les crachats sur les pavés.

Je filai vers n'importe où et nulle part sans penser à rien. Je sentais juste le doux sifflement du vent me chuchoter à l'oreille, il berçait meslongs cheveux.

Je croisais de vielles femmes dos courbé vers le bitume, les rides qui dépeignent le bonheur et les épreuves de la vie.

Un homme assis sur un banc qui regardait les feuilles d'un arbre tombées, les yeux dans le vague, le manteau délavé et une canne à sespieds.

Des jeunes qui n'avaient rien de mieux à faire de leur journée que de boire des litres de bière, et raconter des blagues salaces, et leursrécents exploits pour prouver leur virilité.

Mon Dieu, quelle tristesse ! Que se soit d'un côté ou l'autre du monde qui m'entoure les gens vivent, mais sont ils vraiment heureux ?

Je continuai ma route cette question en tête.

Au bout d'une ou deux heures de marche, je me retrouvai sur une petite route de campagne entourée de millers de champs.

Je ne sais vraiment plus comment je suis arrivée dans cette "cambrousse" que je n'avais jamais vu.

Il n'y avait rien, personne, des champs à perte de vue. Mais comment ai-je bien pu me retrouver là bas ?

De plus il y avait aucune voiture ou très rarement. Q'allais-je bien pourvoir faire ?

Rentrer ? Il n'en était pas question.

Je descendis alors dans le champs à ma droite. C'était du blé, parsemé de coquelicots. C'était tout simplement magnifique. Je me couchaiset dormis. Une pluie fine me reveilla quelques temps plus tard.

La nuit était sur le point de m'engloutir, j'étais perdue et je n'avais pas la moindre idée de l'heure qu'il était.

Je n'avais plus que deux solutions : 1* mon portable

2* chercher la maison ou le village la plus proche.

Je regarde mon portable:  plus de batterie. Quelle poisse ! De toute façon qu'est ce que j'espérais ? Même si j'avais eu mon portable, mamère devait être à un dîner d'affaire donc pas besoin d'essayer. Mon père s'était surement réenfui, et ma soeur ? Elle a disparu depuis silongtemps .

Je n'ai plus qu'à chercher le prochain village, j'espère que la nuit ne tombera pas trop vite.

Je me remets en route à moitié trempée et plus que démotivée.

Je marche, je marche, je marche et je marche pour enfin arriver à une station service. Elle est fermée il y a personne.

Je repars donc dépitée.

Soudain je vois des lumières blanches arriver dans mon dos. Mon ombre qui s'étire de plus en plus. Un bruit de freins, des crissementssourds, une douleur pénetrante au niveau des côtes, mon souffle se coupe, mes jambes s'éfondrent, ma tête rebondit sur le sol puis enfinl'humidité des fourrés sur ma joue. Ma vue se trouble, je ne vois plus qu'une ombre, une silhouette noire qui m'observe. C'était peut être lamort qui était entrain de décider si elle allait m'emporter avec elle ou non ?

J'entendis le moteur qui redémare, je sentis l'odeur des pneus qui chauffent et dérapent sur le bitume puis la lumière des phares quidisparait.

J'avais mal, tellement mal,je n'arrivais plus à bouger, j'étais comme clouée à cette terre pourtant meuble.

Je fermai les yeux, puis plus rien.

Quand je les rouvris , j'étais dans une voiture. Il me fallut quelques instants pour m'habituer à l'obscurité. C'était un homme, de vingt six/vingtsept ans je pense. Il était beau . Il tourna la tête vers moi et me sourit. Il était chatain, des cheveux mi longs et une barbe de quelques jours.Il ressemblait à un artiste, le genre de personnage beau au naturel qui ne s'interesse pas à l'apparence des gens mais plus à celle despaysages. Je n'ai pas reussi à bien voir ses yeux, mais il me semble qu'ils étaient clairs.

Je ne comprenais pas grand chose, j'avais la tête aussi lourde qu'un boulet de prisonnier.

Il me regarda à nouveau et me dit:

"C'est étrange pour une jeune fille de passer sa nuit au bord d'une route. Quand je t'ai ramassée, tu étais en mauvais état, mais je pense quetu n'as rien de grave. Mais ne bouge pas. Là ou nous allons il y aura un médecin. Au fait moi c'est Rafaël...".

 

Par Caroline Pharabot

 

8) Frédérick, père de famille et PDGtente d'aider Pia à oublier sa maladie

9) Pia, jeune fille anorexique\rsouvent hospitaliséePia. Sa chanson fétiche, River flows in you.Elle était là. Elle était sans peur, forte, mais si fragile à la fois. Elle se tenait accroupie devant ses toilettes, avec un mal de ventre quidevenait insoutenable, et c’est alors qu’une fois de plus, ses doigts passèrent la limite à ne pas franchir. C’est désormais à ca que sa vie serésumait. A seize ans, elle se détruisait, obsédée par son poids, son physique, parce que les gens pouvait voir. Elle plongeait aussi dans lesdrogues et l’alcool pour oublier qu’elle est malade, pour oublier  l’abandon de sa mère et l’ignorance de son père. Elle était seule. Perdue.Plusieurs fois déjà, elle avait été hospitalisé pour tenter de retrouver son chemin, une voie à suivre. Les médecins la suivait à la trace,surveillant ses faits et gestes, le but ? Maintenir un poids convenable. Mais Pia le savait, à chaque fois c’était la même chose, le corpsmédicale étant persuadé qu’elle allait mieux , qu’elle ne reviendrai pas de si tôt, la laissait sortir, avec une visite le mois d’après pour vérifierson poids, et comme ils se rendraient compte qu’elle pesait de nouveaux une dizaine de kilos de moins, la renvoyait au centre.. La journée,elle était souvent seule. Le soir arrivé elle sortait dans des bars, buvait un verre. Deux verres. Le troisième lui était offert par un jeuneinconnu qui la remenerai chez lui pour «  apprendre à la connaitre » comme ils disent souvent.. Elle sniffait, elle fumait, elle se piquait. Ellegâchait doucement sa vie, sans que personne de son entourage ne s’en inquiete. Pia à toujours été choqué par le fait que quelqu’un puissese détruire comme ca sans que personne ne voille..Elle était si belle, si intelligente. Elle avait des yeux marrons profonds capables d’exprimer le moindre sentiments. Ses longs cheveuxondulés qu’elle attachait en une grosse natte sur le coté descendait jusqu’à ses hances, renforçant sa maigreur. Lorsqu’elle se regardaitdans un miroir, elle trouvait ses os majestueux élégants, et elle aimait cette sensation de légèreté suprême qui fait cettesi grand fierté chezles anorexiques.Le 3 juillet 1995, une petite fille est née. Elle allait faire le bonheur de sa famille. Ses parents avaient décidé de la nommée Pia. Un nom courtqui se retiens facilement. Son enfance n’était pourtant pas difficile, elle avait de bonnes notes à l’école, ses parents étaient aisés, commetoutes les familles ils se disputaient pour de petites choses, mais jamais rien de grave. Pia avait beaucoup d’amis, mais était souvent seule,à refléchir sur des questions existentielles : Pourquoi sommes nous là ? Tentant de donner un sens à cette question.. Elle à toujours aimé lamode, me shopping, mas sa plus grande passion était la lecture. Elle vivait dans les livres, car c’était un monde où tout finissait pars’arranger tôt ou tard.Sa vie s’effondra le jour où ses parents ont annoncé leur séparation, mais personne ne le soupçonnait, personne n’imaginais ce qui allait sepasser. Ces réactions en chaines incompréhensibles qui détruisent tant de gens, Pia allait les vivre a son tour. Au début, elle vivait avec samère dans un petit appartement de Biarritz, son père habitait dans une petite maison dans la banlieue. Elle faisait une garde partagé, unesemaine sur deux, et la moitié des vacances scolaire. Jusqu’au jour où sa mère rencontra un homme. Un manipulateur qui a réussis aparvenir a ses fins en la convaincant de la faire vivre chez son père. C’est alors que la maltraitance morale commençait, des menaces, ellelui disait que tout son malheur venait d’elle, que tout était de sa faute. La jeune fille avait 14 ans à l’époque, et ces reproches lui ont vitecoupé l’appeti. A son arrivée chez son père, la solution était de déménager loin. Annecy. Mais contrairement a ce qu’il pensait, ca n’arrangearien.La voix de sa mère r ésonnait. C’était comme un traumatisme, auquel elle devait faire face, seule. Elle se sentait moche, grosse, seule,perdue. Comme si l’abandon de sa mère faisait d’elle une personne que nul ne serai capable d’aimer.Elle ne mangeait pas le matin. Le midi au lycée, elle ne prenait meme pas la peine de se présenter au self, et le soir elle disait a son pèrequ’elle s’était goinfré au gouté et qu’elle n’avait plus faim. Le cauchemar commençait. Son père ne voyait rien, il l’ignorait. Un premiermalaise au lycée. Un deuxieme dans le bus scolaire. Et d’autres suivirent. Un premiere hospitalisation. Une premiere sortie. Un repas. Pia,dans ses toilettes, avec ce mal de ventre. Et pour la première fois, elle ne s’est posée aucune question.elle ne s’est pas demandé lesconséquences que ce geste aurait dans le future. Elle ne s’inquietait pas, ni pour sa santé, ni pour le regard des autres. Elle voulait juste selibérer, se sentir mieux, se sentir vivante.. Elle prit vite l’habitude d’appuyer ses doigts sur sa langue, au fond de sa gorge. Elle se fit souventhospitalisér. Des durées indeterminé.. Comme un film qui tournait en boucle. Son dernier psy a voulut lui changer les idées. L’envoyer dansun endroit où personne ne saurait qu’elle est malade, un endroit loin des visites médiacles, loin de tous ces médicaments, de tout cesproblèmes. Un refuge en montagne où elle serait seule, avec des personnes qui ne remarqueront pas son existence, elle pourra réfléchir,s’évader.Pia. Elle à seize ans, elle mesure 1 m 70 pour 46 kilos. Elle est seule au monde. Elle est malade. Elle est ici pour rever, rever encore à cequ’aurai pu etre sa vie si tout s’était bien passé, si elle n’avait pas eu l’audace de se faire vomir, de sauter tous ces repas. Si elle avait euconfiance en elle depuis le début ..Octobre, le mois parfait pour une balade en montagne, idéal pour s’isoler dans un refuge. Ce sont les médecins qui allaient l’accompagnerjusqu’au refuge de la Page Blanche, car, même elle savait qu’elle n’était pas capable de faire ce chemin seule. Dans sa valise, elle pritquelques tee shirt, 2 jeans, 1 pyjama, des sous vêtements, mais aussi son livre préférée du moment. Un livre de Claire Berest, nomméMikado. Pia aimait beaucoup la façon d’écrire de l’auteur, et l’histoire l’avait tout simplement passionnée, et c’est donc pour ca qu’elle lelisait, encore et encore. Ca y est. Elle était là. Au refuge. Et déjà, elle remarquait que la plupart des gens qui s’y trouvaient n’avaient pas une vie des plus simples.Elle les observait, les analysait. Mais ne parlait a personne. La plupart de son temps, elle le passait dehors. Elle roulait des joints pour saconsomation personnelle, et buvait ses bouteilles qu’elle avait soigneusement caché. « Les cigarettes qui font rire » dit elle lorsqu’elle enparle. C’est sa solution pour penser a autre chose, Pia se retrouve dans un autre monde, où tout va bien, où c’est elle qui crée les règles.Elle savait que ce n’était pas une bonne chose, mais elle se dit toujours que tout ce qu’elle fais est mal, alors ca  de plus ou de moins, ca nechange rien.

 

Par Roxane Cortese

10) Tya Peters, photographe\raustralienneTya PETERS, 28ans, australienne, vit non loin de ses parents, restaurateurs, de ses petits frères, 18 et 23ans et de sa petite sœur, 15ansqu'elle adore. Mesurant 1m73, blonde avec des yeux vert, elle travaille dans un petit magazine comme photographe, pour lequel a souventl'occasion de sortir de son pays, ce qui pour elle est un pur plaisir car elle adore voyager à travers le monde. Dans le cadre de son travail,elle a pu visiter de nombreux pays tel que : la Russie, le Japon, le Kennya, San franscisco, Ibiza et l'Espagne. Dans le cadre de voyagepersonnel, elle est allée en Egypte, à Rio de Janeiro, en Italie, en Angleterre et cette année, elle décide de passer ses vacances en France,notamment dans un chalet pour quelques jours car elle est bilingue et adore le français et pour "décompresser" car elle sort d'une rupturedouloureuse avec son copain qui la trompait avec sa meilleure amie. Née un 9 février 1984, elle est donc Verseau et adore le chocolat, elle

est sincère généreuse mais impatiente. Elle adore le ski et toutes sortes de musiques.

Par Camille et Manon

11) Violette AudelineViolette a dix ans et vient de Provence ou elle vit avec sa maman, Erika, 36 ans, son papa, Loïc, 38 ans, son petit frère, Théodore, 4 ans, sagrande sœur, Maria, 16 ans et Jean Pierre, son petit chat d’un an et huit mois.

Elle a la silhouette d’une enfant de son âge, de grands yeux bleus assez clairs ornés de cils presque blancs, des sourcils fins arqués, despommettes hautes et des traits fins, un petit nez délicat ainsi que de minces lèvres couleur pêche. Violette tresse généralement ses cheveux,plutôt lisses et fins, qu’elle porte relativement long. Elle s’amuse quelquefois à y ajouter des rubans.

Elle a le teint clair et un visage rond, rayonnant et paisible. Et bien sûr, aussi innocent qu’un visage d’enfant peut l’être. Son regard, vif etmalicieux, déborde d’intelligence.

Elle aime beaucoup discuter avec des gens de sa voix aigüe et claire mais ne supporte pas les enfants de son âge, qu’elle trouve attiré pardes préoccupations beaucoup trop puériles, en effet, elle est très mature pour son âge.

Le corps gracile mais vigoureux et endurant, elle a perdu toutes les rondeurs de l’enfance et pratique la natation le mercredi après midi. Elleadore nager, découvrir le monde sous-marin et avoir l’impression d’être coupée du monde, de sentir le temps s’arrêter.

Cette fillette s’habille comme une poupée : robes claires et couleurs pastelles, petits chemisiers et ballerines dorées.

Ses mouvements sont fluides mais maladroits, sa démarche, celle d’une enfant qui commence réellement à découvrir le monde est encorehésitante.Violette adore également jouer de la clarinette et elle aime la barba papa (et aussi beaucoup le chocolat ), le ciel bleu, ainsi que la musique( particulièrement classique ) et les opossums ( ses animaux préférés ).

Très émotionnelle, la larme facile et le rire cristallin régulier, elle ne comprend pas toujours ses sentiments. Gentille, délicate, elle est aussitrès renfermée sur elle-même et se confie difficilement car elle manque cruellement de confiance en elle. Même dans ses moments les plusdifficiles, elle cherchera toujours à aider les autres, comme elle aurait aimer qu’on le fasse pour elle.

Violette est également beaucoup trop exigeante avec elle-même et a une fâcheuse tendance à n’en faire qu’à sa tête. Elle ne supporte l’idéede devoir se plier à des ordres sous prétexte qu’elle n’est qu’une enfant et trouve certains adultes insoutenables quand ils refusent de laprendre au sérieux du fait de son soi-disant jeune âge.

Elle s’exprime très posément et s’énerve rarement.

C’est une enfant très classique, très romantique qui chérit le rose, les rubans et les perles mais elle a aussi un côté décalé enfantin et unepartie d’elle a grandie trop vite, lui donnant un air adulte contrastant légèrement avec sa personnalité. Autour de la musique, elle s’est créeun univers très poétique peuplé d’oiseaux colorés et de jolis nuages blancs, havre de paix. Sa chambre est à cette image.

Elle porte souvent une odeur de lavande et son objet préféré, qui lui vient de sa grand-mère, est un pendentif : une chaîne fine montée d’uneplume en or accompagnée d’une perle couleur ivoire, qui, pour elle, symbolise la liberté. Elle passe la plus part de ses week-ends chez sesgrands parents vivant près des champs où elle s'amuse à cueillir de nombreuses fleurs, à courir avec ses cousins ainsi qu'à simplements'asseoir au soleil et profiter de l'instant présent.

A l'école, c'est une élève studieuse et légèrement timide. Elle adore la littérature et aimerais beaucoup entreprendre des voyages. Elle seplaît à découvrir et comprendre le monde qui l'entoure.

Elle a quelques amies, notamment Capucine et Marie avec qui elle partage fous rires et passion de la clarinette.

Elles se plaisent à admirer les nuages et à en inventer des histoires à partir des formes plus ou moins précises.

Octobre 2011

Pour les vacances de la Toussaint, mes parents m’ont gentiment proposés d’intégrer une colonie de vacances de montagne pour unesemaine étant donné qu’ils travaillent et que mes grands parents chez qui je vais habituellement profitent des vacances scolaires pourvoyager.Je suis donc inscrite à la colonie des « Petits vadrouilleurs des Alpes ». Au programme ? Découverte des alpages et construction decabanes ainsi que Raid Nature avec des ânes. Que des activités en apparence passionnante. Une fois arrivée sur les lieux et avoir passéeune journée entière à essayer (lamentablement, il faut bien le dire) de lier des liens reliant deux branches et à me faire insulter de « PetitCaneton », j’en ai bien vite eu assez. Car, oui, les autres enfants avaient décidés que j’avais un faciès de caneton et trouvaient terriblementdrôle de me le rappeler à chacune de mes paroles en nasillant, n’hésitant pas à m’humilier. C’est tout naturellement qu’en fin de cettelongue, très longue journée, tout le monde me reconnaissait sous le nom de « Vilain petit canard ». J’ai donc décidé que j’en avais plus quemarre. Qu’une semaine à passer dans ce lieu aussi invivable pour moi qu’un océan pour un opossum, c’était beaucoup trop à supporter pourune semaine de « vacances ». Qu’après tout, si je n’arrivais pas à me faire d’amis et que les activités proposées ne me plaisaient pas, que sile dit luxueux confort était en fait spartiate, que si la nourriture était aussi bonne que mon chat aimait les otaries, autant s’en aller.

Je sais que j’ai toujours été d’un tempérament calme mais quelquefois, voila, j’explose. Impulsivement et sans prévenir. Au cours du repasdu soir, je demandai de regagner ma chambre en prétextant avoir horriblement envie de vomir. Profitant de ce cours instant de répit, jerassemblais mes maigres affaires éparpillées dans mon dortoir, bouclait mon sac à dos le plus silencieusement possible et je m’éclipsaisdehors. Je ne savais pas où j’allais, mais je savais pourquoi je m’en allais. Et je crois que c’était ça le plus important. Le souffle frais de lasoirée me fouetta le visage et un mot s’imposa à moi. Liberté. Je hissais mon sac sur mon épaule et je me mis en marche d’un pasvigoureux. Je ne pensais pas à ce qui allait se passer, comment je rentrerais ni même quand (dans le cas où je rentrerais). Je pensais justeà fuir, mettre de la distance entre eux et moi. Aller le plus loin possible, le plus rapidement.

Le bâtiment dans lequel nous logions se situait non loin de plusieurs chemins de randonnées. Je décidais d’en emprunter un en priantsilencieusement pour que la direction que je prenais m’emmène à un endroit sûr. Et si possible pas excessivement loin.Quand le soleil se coucha enfin, j’avais totalement perdu la notion du temps. Le ciel était clair, sans nuage et je marchais à la lueur ducroissant de lune, le plus rapidement possible. J’avais soif, froid et peur mais je ne regrettais rien. Je ne regrettais jamais rien.

En marchant, je pris plaisir à écouter paisiblement les bruits de la forêt. Plus le temps passait et moins je me sentais en danger. Moi, la petitefille des champs n’avait jamais exploré la forêt, je me sentais cependant en sécurité dans ce sombre silence, comme sous l’eau. Hors dutemps. Plongée au milieu des grands troncs, cachée sous un océan de verdure, j’avais l’impression d’avoir toujours été là. Je respiraisnormalement avec une certaine confiance en moi.

Quand la fatigue se fit soudainement ressentir, je débouchais dans une clairière. Je luttai contre l’irrésistible envie de m’allonger et dem’accorder quelques heures de sommeil. Bien que je me sente en sécurité, je savais parfaitement que je n’étais pas à l’abri d’un danger.

J’avais oublié la colonie, les enfants si cruels entre eux, les adultes qui étaient censés me chercher. Avaient-ils seulement remarqués monabsence ? Je m’en fichais. Je n’y pensais plus. J’avais décidée que je ne leur accorderais même plus l’ombre d’une pensée.

Le sentier sortit de la forêt en serpentant sur la montagne, entièrement à découvert. Je le suivi avec d’autant plus d’ardeur que j’étaismaintenant affreusement impatiente de trouver un lieu où me reposer, où dormir en tranquillité, un refuge.

L’air était froid et les nuages commençaient à couvrir le ciel, j’espérais silencieusement que le temps ne se gâterait pas car mon manteaun’était pas imperméable. Mon épaule me faisait mal. Mes pieds aussi. Mon cou également. A y réfléchir, quasiment tout mon corps m’étaitdouloureux. Loin de me décourager, cela me poussait à continuer. Et à ne plus y penser.

Aux petites lueurs du jour, j’aperçus comme une grande grange au loin. Je rassemblais toute ma force et toute mon énergie et je pressaischaque pas de m’emmener plus loin.Arrivée à quelques pas de la porte d’entrée, je pris une grande bouffée d’air. Je venais de goûter et d’apprécier la solitude. A dix ans, jevenais de passer une nuit dehors dans la montagne et au petit matin, j’étais encore là. Vivante et debout. Quand ma main agrippa lapoignée, mes yeux se fermaient tous seuls. Et j’étais bien incapable de savoir si tout ce qui venait de se dérouler était réel ou simplement lefruit d’un rêve. C’est en me posant cette question que je fis mon entrée dans le refuge de la Page Blanche.

 

Par Sybille Magnin

12) Jean Jacques\rBruneau, propriétaire\rdu refugeLes soeurs jumelles sont envoyées par leur mère pour rencontré leur père, caché jusqu'ici

13) Elfi, soeur jumelle inverse de PandaDeux jeunes sœurs jumelles, Panda et Effy nées d’une mère française, Isabelle le 26 novembre 1992. A leur naissance, leur mère lesélèvent seule. Les deux jeunes filles se demandaient pourquoi elles n’avaient pas de papa, pourquoi étaient-elles différentes des autrespetites filles de leurs âges, et elles posaient sans cesse la même question à leur maman adorée : « Maman pourquoi papa n’est pas là? » etleur mère leur répondaient toujours la même phrase lassante, triste et mystérieuse : « Mes chéries, sachez que votre père n’est pas là , il estau ciel maintenant, au paradis, il repose en paix , mais il vous surveille de là-haut, il veille sur nous, et nous nous le portons en nous, là, dansnotre cœur ».Quelques années plus tard, leur maman rencontra un bel américain, John. Ils se marièrent et ils élevèrent, ensemble, les deux magnifiquesfilles de Isabelle. Elles étaient les mêmes, on avait beaucoup de mal à les reconnaître, toute les deux blondes, avec de magnifiques yeuxbleus éblouissants, aussi bleus et puissant que des saphirs scintillant tel une pluie d’étoiles filantes.Hélas les années passèrent et quand les jumelles atteignirent leur 15 ans, Isabelle et John décidèrent de se séparer. Ce fut un terrible chocpour les deux sœurs, elles ne s’y attendaient vraiment pas. Cet évènement tragique transforma Panda autant que Effy. Toutes deuxadoptèrent un style complétement différents et étaient très souvent en conflit à cause caractère très opposés. Mais elles restèrent tout demême très unies et proche. C’est une sorte de « je t’aime, moi non plus … » L’une ne peut vivre sans l’autre. Panda devint un peu coincée,sérieuse, dynamique et un peu tête en l’air, mais une indiscutable langue de vipère. Elle adorait la musique qui passe à la radio, et lesanimaux, elle avait dans l’idée de devenir vétérinaire. Elle aimait beaucoup toutes sortes d’aventures, les sports extrêmes, toujours investit àfond dans ce qu’elle entreprenait. Panda avait gardé ca jolie bouille d’enfant, de long cheveux blonds, ondulés qui venaient chatouiller le basde ses reins, et ses magnifiques yeux bleus couvert d’un fard à paupière très pâle, qui affinait et a perfectionnait les traits de son visage, onpourrait l’identifier à une barbie fan de mode dans son monde rose pleins ede strass et paillettes, toujours vêtue de jolies robes enmousselines et en dentelles .Quand à Effy, c’est une autre paire de manche : Elle devint rebelle, délurée, excentrique et fêtarde, elle n’avait pas froid aux yeux. Elleprofitait de la vie, adorait délirer avec sa bande d’amis avec lesquels elle écoutait de la musique et avait dans l’idée de formé un groupe derock.

 

 

 

 

 

Une personnalité rare, douce, fine, mystérieuse, on l’appelait Effy, de son vrai prénom Elisabeth. Elle tenait ce prénom de son arrière-grand-mère. Effy se disait sans sentiment, avec un cœur de pierre, ne pouvant ressentir aucune émotion. Du moins, c’est ce qu’elle faisait paraitreà travers son physique maigre, sombre, et vêtue de très peu de vêtements, avec une vulgarité qui faisait son charme. Après la séparation desa mère et son beau-père, Effy tomba dans ce qu’on appelle « l’adolescence », cette période de notre vie ou on veut tout tester, toutessayer, tout savoir de la vie qui nous entoure… Elle s’était créé son monde, son univers se transmettait par un regard, ou encore un simplegeste. Elisabeth, petite fille blonde aux yeux bleu, devenue Effy, la fille incomprise entouré d’un monde incompréhensible.

Passons maintenant a Panda, elle aussi pris un diminutif, pour oublier un peu d’où elle vient, son passé, sa famille, tout ce qui l’entour avaitpeu d’importance pour cette jeune fille qui se défonçait a la cocaine entre les pauses WC au lycée. Avec un air de cruche, Panda était lestéréotype de la blonde naïve, pucelle, innocente. Un peu enrobé, Panda avait son charme, un charme particulier qu’on ne trouvait pas cheztout le monde, quelque chose d’hors du commun, elle vait son truc a elle. Elle se défoncait avec sa sœur, se bourrait la gueule avant derentrée chez elle pour oublier le passé, tout ce qui s’était passé dans la maison familiale, qui était presque vide, n’étant presque jamais là,Effy et Panda vivaient leur vie sous les dépend de leur mère qui était de bonne famille.

 

Par Laurie

14) Panda, fashion victime de 19\rans, soeur jumelle dElfiDeux jeunes sœurs jumelles, Panda etEffy nées d’une mère française, Isabelle le 26 novembre 1992. Aleur naissance, leur mère les élèvent seule. Les deux jeunesfilles se demandaient pourquoi elles n’avaient pas de papa,pourquoi étaient-elles différentes des autres petites filles deleurs âges, et elles posaient sans cesse la même question à leurmaman adorée : « Maman pourquoi papa n’est pas là? » et leurmère leur répondaient toujours la même phrase lassante, triste etmystérieuse : « Mes chéries, sachez que votre père n’est pas là, il est au ciel maintenant, au paradis, il repose en paix , mais ilvous surveille de là-haut, il veille sur nous, et nous nous leportons en nous, là, dans notre cœur ».Quelques années plustard, leur maman rencontra un bel américain, John. Ils se marièrentet ils élevèrent, ensemble, les deux magnifiques filles deIsabelle. Elles étaient les mêmes, on avait beaucoup de mal à lesreconnaître, toute les deux blondes, avec de magnifiques yeux bleuséblouissants, aussi bleus et puissant que des saphirs scintillanttel une pluie d’étoiles filantes.Hélas les années passèrentet quand les jumelles atteignirent leur 15 ans, Isabelle et Johndécidèrent de se séparer. Ce fut un terrible choc pour les deuxsœurs, elles ne s’y attendaient vraiment pas. Cet évènementtragique transforma Panda autant que Effy. Toutes deux adoptèrent unstyle complétement différents et étaient très souvent en conflità cause caractère très opposés. Mais elles restèrent tout demême très unies et proche. C’est une sorte de « je t’aime, moinon plus … » L’une ne peut vivre sans l’autre. Panda devint unpeu coincée, sérieuse, dynamique et un peu tête en l’air, maisune indiscutable langue de vipère. Elle adorait la musique qui passeà la radio, et les animaux, elle avait dans l’idée de devenirvétérinaire. Elle aimait beaucoup toutes sortes d’aventures, lessports extrêmes, toujours investit à fond dans ce qu’elleentreprenait. Panda avait gardé ca jolie bouille d’enfant, de longcheveux blonds, ondulés qui venaient chatouiller le bas de sesreins, et ses magnifiques yeux bleus couvert d’un fard à paupièretrès pâle, qui affinait et a perfectionnait les traits de sonvisage, on pourrait l’identifier à une barbie fan de mode dans sonmonde rose pleins ede strass et paillettes, toujours vêtue de joliesrobes en mousselines et en dentelles .Quand à Effy, c’est uneautre paire de manche : Elle devint rebelle, délurée, excentriqueet fêtarde, elle n’avait pas froid aux yeux. Elle profitait de lavie, adorait délirer avec sa bande d’amis avec lesquels elleécoutait de la musique et avait dans l’idée de formé un groupede rock.

Une personnalitérare, douce, fine, mystérieuse, on l’appelait Effy, de son vraiprénom Elisabeth. Elle tenait ce prénom de son arrière-grand-mère.Effy se disait sans sentiment, avec un cœur de pierre, ne pouvantressentir aucune émotion. Du moins, c’est ce qu’elle faisaitparaitre à travers son physique maigre, sombre, et vêtue de trèspeu de vêtements, avec une vulgarité qui faisait son charme. Aprèsla séparation de sa mère et son beau-père, Effy tomba dans cequ’on appelle « l’adolescence », cette période denotre vie ou on veut tout tester, tout essayer, tout savoir de la viequi nous entoure… Elle s’était créé son monde, son univers setransmettait par un regard, ou encore un simple geste. Elisabeth,petite fille blonde aux yeux bleu, devenue Effy, la fille incomprise

entouré d’un monde incompréhensible.

Passons maintenant a Panda, elle aussipris un diminutif, pour oublier un peu d’où elle vient, son passé,sa famille, tout ce qui l’entour avait peu d’importance pourcette jeune fille qui se défonçait a la cocaine entre les pauses WCau lycée. Avec un air de cruche, Panda était le stéréotype de lablonde naïve, pucelle, innocente. Un peu enrobé, Panda avait soncharme, un charme particulier qu’on ne trouvait pas chez tout lemonde, quelque chose d’hors du commun, elle vait son truc a elle.Elle se défoncait avec sa sœur, se bourrait la gueule avant derentrée chez elle pour oublier le passé, tout ce qui s’étaitpassé dans la maison familiale, qui était presque vide, n’étantpresque jamais là, Effy et Panda vivaient leur vie sous les dépendde leur mère qui était de bonne famille.

15) Millie de LabruleMillieDe Labrule était une jeune fille tout à fait ordinaire. Elle vivaitdans un petit appartement au sud de la banlieue parisienne avec sesparents. C’était une adolescente élancée avec de jolies bouclesbrunes qui faisaient ressortir de grands yeux bleus sur un teint mat parsemé de taches de rousseur. Millie était de nature sociable,souriante et pleine de vie.

Ellese donnait à fond quand elle faisait quelque chose et n’abandonnaitjamais, elle n’aimait néanmoins pas qu’on lui marche sur lespieds et ne se laissait pas faire, c’était un de ses moyensd’attirer les hommes. D’ailleurs beaucoup la regardaient ets’intéressaient à elle, elle faisait partie des trois filles, deuxde ses amies, les plus populaires du lycée. Cependant elle étaittoujours célibataire non pas à cause de son caractère mais de sapassion très envahissante, pour elle la musique c’était son mari,son refuge dans les moments difficiles, ses moments de bonheurs, engros toute sa vie.

Elles’habillait chez de grandes marques, comme Kaporalou G-Star,achetait du maquillage Dior; et ce qu’elle aimait bien sur plus que tout, comme laplupart des filles de son âge : faire les magasins et sepromener tranquillement avec ses amis. D’ailleurs, elle étaittellement passionnée par la mode qu’elle s’offrait, à peu prèstous les ans, un week-end à Londres, à New-York, ou dans d’autresgrandes villes de la mode. Mais sa plus grande passion, vous avezsurement deviné, restait la musique et plus précisément la harpe.Encouragée par ses parents elle était devenue une virtuose, lesplus grands orchestres et les plus grands chefs désiraient luiconfier les partitions solistes. Abandonnant l’école pour rentrerau conservatoire, elle se dévouait corps et âme pour atteindrel’harmonie suprême. Elle pouvait rester des heures et des heures àjouer dans sa chambre, même ses parents, qui aimaient la harpe, enavaient plein les oreilles de cet instrument. Touchant son rêve dubout des doigts celui-ci s’évanouit lors de l’incendie quifrappa son immeuble, le vendredi 19 Novembre 2010. Un terribleaccident qui couta la vie à ses parents et qui la laissagrièvement blessée. Cette orpheline, admise dans le service desgrands brûlés, à 18 ans à peine, apprit que sa carrière en tantque musicienne était désormais irréalisable.

Effondréepar la subite perte de ses parents, elle se renferma sur elle-mêmeet se réfugia dans son imagination. Aidée par son psychologue elleprogressa peu à peu, malheureusement elle se rendit vite compte quele seul moyen de s’échapper de la vie, pénible et ennuyante, etde ne plus penser à tous les problèmes était la musique. Depuis ce jour là elle n’a pas retrouvé de passion qui lui permettrait des’évader un peu de temps en temps. Etant sérieusement brûlée àla main gauche, elle avait perdu toute sensibilité, son autre mainétait intacte, une grande chance pour elle, mais son rêve s’étaitdésormais déjà envolé. L’accumulation de la perte de sesparents et de sa main lui enleva tout goût à la vie qu’elle avaitpourtant bien savourée auparavant. Sa greffe pour lui rajouter de lapeau ne changea rien, elle ne pourra plus jamais bouger la maingauche, elle était totalement désespérée.

Depuis ce jour, Millie a tout perdu, son amour pour la vie, sapassion pour la musique et ses parents, désormais seule, elle seraccroche à une chose : son unique « ami », sonpsychologue. Pour elle une nouvelle vie allait commencer, c’est

comme si on retournait dans le temps, le 2 Novembre 1992, jour de sanaissance, sauf que nous étions en 2010. Cet accident l’avaitrendu malade, son seul et unique exutoire était maintenant lalecture, mais elle ne pouvait s’empêcher d’écouter des morceauxqu’elle avait joué avec sa harpe (Mozart, concerto harpe etflute ; prélude en DO Majeur de Bach ; Bach Goldberg,Warner Lontano). Chaque jour, chaque instant où elle pensait à lamusique, était suivi par une belle larme chaude qui roulait sur sajoue évacuant une telle tristesse que d’autres l’accompagnaient.Changeant totalement de caractère et de vie, Millie était restéeune magnifique jeune femme, mais l’on pouvait apercevoir dans sonprofond regard un vaste néant.

Aujourd’hui elle a 19ans, cela fait déjà bientôt un an qu’elle a perdu ses parentslors de ce tragique accident, elle va de mieux en mieux grâce à lalittérature, elle bouquine beaucoup et reste seule. Elle s’estinscrite dans une université pour étudier la littérature et lanature, ce qui n’a pas été facile pour elle car elle avaitabandonné l’école dès son plus jeune âge, étant jeune ellen’avait lu qu’un seul livre, mais un roman qu’elle ne pouvaitêtre lassée de tourner la première page, une des plus grandesréussites de Victor Hugo : LesMisérables.

Millielit des livres de fictions, parfois elle lit même des dictionnairesentiers, elle est dotée d’une intelligence incroyable, qu’ellen’avait jamais découvert et pour du moins jamais explorée, ce quil’a faite beaucoup avancer. Elle a découvert grâce au fils de sonpsychologue, un site où elle pouvait lire gratuitement des livresrécents, et commenter, taguer sur le livre qu’elle venait de lire.Le plus beau livre qu’elle ait lu sur Alphalireétait Mêmepour ne pas vaincre de Stéphane Chaumet, un livre composéde grandes violences, d’abus sexuels, tout cela raconté avec ungénie incomparable qui nous donne l’impression d’être à laplace du narrateur. Elle l’a aimé car elle a vu que sa situationn’était pas la plus horrible, car elle n’a pas vécu autant deviolence.

Aidéepar tous les services sociaux possibles et inimaginables elle sortitenfin de sa dépression.

Reprenantsa vie en main, son psychologue lui conseille de se changer les idéeset de partir en montagne, un lieu où elle pourrait être seule aucalme, tout ce qu’elle aime maintenant. Elle s’est souvenue surle moment de la seule fois qu’elle était sortie de la ville :c’était grâce à son oncle, un chasseur alpin, qui l’emmena sepromener dans ce pourquoi la Savoie est connue dans toute la France,je veux bien sur parler de ses magnifiques montagnes parcourant leplus beau endroit sur la terre, après la ville de Paris comme ellele disait si souvent. Ce qu’elle avait tout particulièrement aiméen montagne était la sensation de voler quand elle était au sommetet que le vide était à ses pieds, elle étendit ses bras et ouvrit son manteau alors le vent le gonfla et donna à Millie une impressionde légèreté. D’ailleurs parmi tous les morceaux de Mozart, deBach et de Lontano qu’elle avait dans son IPod, elle en avait un autre, d’un style bien différentmais qu’elle aimait autant : IbelieveI can fly de R Kelly, c’était exactement cequ’elle éprouva au bout de son effort et quand elle fut face à laplaine étendue à quelques mètres sous ses pieds. De plus, commeelle était musicienne, et qu’elle savait jouer aussi un peu deguitare, elle l’avait emportée avec elle et joua, assise dansl’herbe, à l’air frais et pur de la montagne. C’étaitcomplètement différent de ce qu’elle a l’habitude de faire,elle n’avait jamais joué pour elle et être libre de jouer cequ’elle voulait ; en concert il y avait un programme et jouaitdevant des centaines voire des milliers de personnes ; et chezelle il y avait toujours un de ses parents et elle s’entraînaitpendant des heures aux morceaux qu’elle allait jouer le week-end.Donc elle découvrait une nouvelle façon de jouer, en se faisantplaisir qu’à elle seule.

Millie accepta cette proposition, il lui réserva une place au refugede la page blanche, du 22 au 23 Octobre 2011, qui lui a étérecommandé par le bouche à oreille.

Cetteretraite bouleversera à jamais sa vie, enfin le terminus de sa vie…

16) Léo GrandMonnom est Léo Grand, j’ai aujourd’hui 19 ans et dans ma vie, jefais… Rien. Ma passion, c’est les jeux vidéo. C’est unepassion qui m’a hélas couté très cher.

Toutcommence le 25 juillet 1992, ma mère m’a mis au monde : unbeau petit bébé de 3,9kg nommé Léo. Au début, j’étaisun garçon normal, certes, un peu enrobé, mais j’avais tout cedont j’avais besoin : l’amour de mes parents. Ils m’onttoujours offert tout ce que je voulais, même si, je ne leursdemandaient jamais rien. Jusqu’en CE1, tout allait bien, j’avaisdes amis, de bons résultats scolaires et des parents quis’occupaient bien de moi. A l'âge de 6ans, j’ai eu son premièreconsole vidéo, une Nintendo 64. C'était plaisant, je m'amusaisbeaucoup, peut-être trop. J’y jouais 30minutes, peut-être 1heurepar jour, après avoir fait mes devoirs. Mais à l’école, jevoyais bien que j’étais différent, les autres se moquaient,m’appelaient : « mini-sumo », ça leursfaisait rire. Moi ça me blessait. Je me sentais comme exclu, rejeté.Ça me faisait si mal, que petit à petit, j’allais me réfugierdans les jeux vidéo. Je jouais le soir sur ma Game Boy, pendant quemes parents dormaient… Un jour, un ami m’a conseillé de jouer àun jeu, en ligne, sur l’ordinateur. Je me suis dit : « Cool,je l’essayerai ce soir ». Et le soir en rentrant de l’école,je l’ai téléchargé. J’avais 10ans. Au début, tout avait l’airmagique, beau, même la musique me berçait. C’était un petit peucomme un nouveau monde, une nouvelle petite vie virtuelle. Il faut yjouer pour comprendre. Je n’y jouais pas excessivement, je merégulais, je travaillais à l’école, pour faire plaisir à mesparents. Mais ce jeu était tellement fantastique, que le soir enrentrant de l’école, je ne voulais plus rejoindre mes copains,parler à mes parents, ou encore faire mes devoirs, non, mais jevoulais me retrouver devant mon ordinateur, avec mes amis virtuels,ma vie pixellisée, ma seconde vie. Mon jeu n’avait plus rien debeau ou magnifique, mais il devenait une obsession, une drogue, àl’âge de 14ans, j’étais comme ces fumeurs de cigarettes qui nepeuvent pas se passer une journée sans fumer, sauf que moi, je nepouvais pas me passer une journée, une soirée sans jouer. Je nejouais plus pour le plaisir, mais pour devenir le meilleur. Jerestais fixe devant un écran d’ordinateur environ 5à6heures parsemaine, et le week-end… Je ne les comptais même plus. J’étaiscomme absorbé par le jeu. Le peu d’amis qui me restaitcommençaient à me lâcher, mes parents trouvaient que je m’isolaisbeaucoup, je leurs disait que je faisais mes devoirs pour rattraperle retard que j’avais, mais c’était faux. J’atteignais mesobjectifs dans mon jeu, fit d’autres personnages, pour êtretoujours plus fort, ce que je n’ai jamais été, nulle part. A17ans, après des problèmes familiaux, j’avais touché le fond, jefumais, ce n’étaient pas des cigarettes, je buvais, ce n’étaispas de l’eau. J’étais comme tous les autres, après tout, Quin’a jamais fumé un petit joint, à 17ans ? Sauf que moi,j’étais seul. A l’âge de 18ans, je ne prenais plus la peined’aller en cours, j’avais le visage « ravagé parl’acné », le teint très pâle du fait de ces longues heuresenfermé dans ma chambre. Je n’osais même plus sortir, j’avaishonte de moi-même. J’étais en 1ère. Un an plus tard, ma mère, presque désespérée de me voir dans cetétat, décida de me forcer à aller dans un refuge, dans la montagnepour que je tourne la page et passe a quelque chose d’autre. J’yallai à reculons. En partant, je me dis : « J’espèrequ’il y allait y avoir la wi-fi dans ce bled paumé » c’étaitla seule chose que je voulais. Et ma mère me dis de prendre unlivre : Kosaburo pour faire passer le temps.

Par Rémy Micand

17) Ambre MeunierAmbreMeunier a 28 ans, cette jeune parisienne agrandi en Corse dans la petite ville de PortoVecchio avant de s'installer à Paris pour sesétudes de journalisme. Ambre est une jeune femme assez discrètemais pleine de vie, ce genre de personne qui vous fait rire, vousremonte le moral quand vous en avez besoin, une personne qui saitécouter les autres avec cet attention particulière qui vous mais àl'aise, qui vous donne l'impression que la seule chose qui l'importeà ce moment précis, c'est de vous aider. Ambre a cette qualitéexceptionnelle de savoir adapter son comportement suivant soninterlocuteur, elle sait parfaitement trouver son rôle dans la

grande pièce de théâtre de la vie.

Ambre est petite et mince, son visageest doux et expressif, elle a de long cheveux bruns et des yeuxrieurs. Elle est d'une beauté ordinaire, les gens ne la remarquentpas toujours à première vue, c'est en apprenant à mieux laconnaître que tout le monde s'accorde à dire qu'elle estextraordinaire. Extraordinaire par sa personnalité, sa façond'apprécier les petits détails de la vie, ces murmures de bonheursque la plupart des gens ne remarquent plus.

Ambre aime beaucoup voir la premièreétoile s'illuminer le soir, remonter l'avenue des champs Élyséejuste pour admirer les pyramides de macarons de chez Ladurée, voirses amis et partager de bons moment avec eux. Elle s'intéresse ausport,au cinéma,à la musique, sa musique préférée est Bella'sLullaby, elle lui permet de partir dans unautre monde, celui des souvenirs. Ce qu'elle préfère par dessustout c'est prendre des photosdepuis l'âge de 6 ans, âge auquel son grand père lui en achetéson premier appareil, un Kodak jetable, Ambre capture tout lesinstants de vie qu'elle trouve intéressants, des paysages, desportraits d'amis ou d'inconnus, dans la joie ou dans la peine, dessituations extraordinaires comme des scènes banales que beaucoupjugeraient dénuées de sens ou d'intérêts. Ambre range toutes cesphotos dans un énorme classeur. Quand elle ne se sent pas bien ,quand la mélancolie la gagne ou dans les moments difficiles, elleregarde son album, l'observe et analyse chaque cliché avec chaquefois un peu plus de précision, elle réussit toujours à y décelerune étincelle de joie de vivre qu'elle s'empresse de capturer. Cesphotos, c'est sa façon d'interpréter le monde. Un monde encoreplus mystérieux, le monde d'Ambre. Car si elle était douée pouraider les autres, elle ne savait pas toujours comment s'aiderelle-même.

Cet album photo était sa seuleéchappatoire, la meilleur façon qu'elle avait trouvé pourretrouver le moral quand ça ne va pas ou au contraire de revenir surTerre quand elle s'emballe un peu trop.

Ambre avait eu un grand amour, un vraigrand amour, mais il n'était plus là, il restait seulement cetalbum, ce mystérieux album avec cette photo manquante à la page du18 avril 2008, date à laquelle le grand amour d'Ambre étaitdéfinitivement sorti de sa vie.

Noé, le plus grand amour d'Ambre étaità première vu parfait. Mais quelque temps après qu'ils se soientmis en ménage, il eu des paroles très déplacées puis des gestesviolents. Ces gestes et ces paroles furent une habitude. Chaque soiril la roué de coups. Ambre était marquée sur tout le corps .

Elle n'en parla jamais à personne,toutes ses amies n'étaient pas au courent, jusqu'au jour où ellevoulut se défendre. Elle poussa brusquement Noé, qui tomba à larenverse, se tapa la tête sur l'angle de la table basse et il mourutsur le coup. Elle prit une photo de la scène et la rangea dans unepetite poche de son sac et non pas dans son album.

Elle passa devant le juge et il déclaraque c'était de la légitime défense. Tous ses amis et toutes safamille lui tournèrent le dos. Elle se retrouva seule avec sonappareil photo et cette photo mystérieuse, qui la hantera à jamais.Elle décida de faire de plus en plus de sorties en montagne , defaire de la randonné et faire des safaris photos...

Par Clara Alonso et Camille Vicentini

18) Hellen JamesSi vous aimez l’histoire d’un personnage avec une vie paisible et sans dramaturgie, vous feriez beaucoup mieux de choisir un autre récit. Carpeut-être que cette biographie commence bien, mais cependant elle ne se continue pas ainsi, et tout va aller de mal en pis.Très bientôt, je l’espère, vous vous lancerez dans  une lecture et vous noterez que, bien souvent, la première phrase d’un livre en dit long surle genre d’histoire qui va suivre.

Par exemple, lorsqu’une histoire commence par cette phrase «  Il était une fois une famille de gentils lapins qui vivaient dans un terrier », il ya de forte de chance pour qu’on ait affaire à une bande d’animaux malins, qui parlent et font des farces de tous genres.Ainsi, selon que vous aimez les farces, les fous rires, vous serez quel récit vous convient ou pas.Ce texte qui va suivre pourrait commencer de cette façon et éveiller votre curiosité.

Nous avons tous une histoire, une histoire à raconter pour passer le temps, une histoire simple construite à l'aide de simples phrases, demots, qui vont cependant mettre l’accent sur une vie bouleversée à la suite d’événements irréversibles.

Le 14 février 1996 était un jour très attendu pour une jeune famille de classe moyenne de Notting Hill. Ce jour n’était pas seulement le jouroù l'on fête la saint valentin, c’est aussi le jour d'une naissance.A la naissance tout  se passa bien, le nouveau-né fut placé dans les bras d'une jeune femme épuisée après l’accouchement. Cette jeunefemme d'origine anglaise se nommait Kathy James et était secrétaire-responsable dans un hôtel de Londres. Elle était mariée à Henri Jamesqui était présent pour ce moment si particulier et magique. Ils regardèrent tous deux ce petit être qui contre toute attente, était une fille et nonun garçon. Ils s’échangèrent des dizaines et des dizaines de prénoms mais un seul avait retenu particulièrement leur attention après l’avoirprononcé : Hellen

Hellen James était dés le plus jeune âge une petite fille particulière qui au lieu de jouer à la poupée et  faire la sieste avec les autres,apprenait et lisait les écrits destinés aux classes supérieures. Le principal de l’école lui fit passer des tests qui se révélèrent être parfaits : elleétait une enfant précoce. Elle avait sauté le CP et le CE1 et était tout de suite arrivée en CE2. Elle était passionnée par la musique maissurtout par le chant et elle prit donc des cours de chant pour exercer ce qu'elle aimait le plus au monde ainsi que des cours de piano. Bienque son école primaire fût une école pour bilingue, des tests avaient révélé qu'elle avait des facilités en français. C'est grâce à cetétablissement qu'elle prit goût à la littérature française et au mouvement du romantisme. Elle commença dés l'âge de 8 ans à écrire despetites histoires comme " Le Jeu du regard " qui était pour elle son œuvre la plus réussie. Toutes ses œuvres, elle les gardait dans une boiteà chaussures où elle avait écrit : " Mes Histoires "

Ses parents étaient très fiers de la détermination de leur fille qui voulait plus que tout réussir dans la vie et de sa facilité à jongler entre lescours, le chant et son don pour l’écriture. Elle faisait de nombreux concerts avec tous les chanteurs de son groupe de chant.

Le 7 septembre 2005, elle arriva au collège où elle se fit de nombreux amis.Son goût pour le chant et l’écriture ne changea pas. Elle obtenait toujours les meilleurs résultats. Son astuce : ne jamais abandonner qu'ellesque soient les difficultés.Elle était très gentille, intelligente, souriante, gracieuse, perfectionniste et romantique. Son physique faisait des ravages auprès des garçons :son allure était déterminée dessinée par des courbes gracieuses et parfaites. Ses cheveux bouclés noirs tombaient délicatement sur sesépaules, ses yeux étaient vert foncé et elle affichait un beau sourire. Mais cela ne l'intéressait guère qu'ils éprouvent de l'attirance pour elle.

Le 7 septembre 2009, elle fut admise au lycée grâce à de bonnes performances scolaires. Là bas, elle commença à s'intéresser aux garçonssans pour autant oublier le chant et la littérature. Elle dut réaliser du 16 au 29 juin un stage d'observation, dans une école de littératurefrançaise pour non seulement apprendre de nombreuses choses nouvelles sur sa passion mais aussi sur le métier de professeur. Elle avaitbeaucoup aimé ces quelques semaines dans cet établissement.

Quelques années plus tard, à peine âgée de 14 ans, en visite chez le médecin pour une simple extinction de voix, elle apprit de celui-ci,qu’elle ne retrouverait plus jamais le don de parler. C'est alors depuis ce jour que la joie de vivre d'Hellen disparut. Son désir de chantern’existait plus, elle l'avait comme effacé, en revanche, elle continua à écrire et elle s'enferma dans une bulle. Elle dut changer de lycée car iln'était plus adapté pour elle pour un établissement spécialisé pour muet "L’Institut Saint-Jacques" à Paris. Elle dut donc non seulementchanger d'école mais aussi habiter à Paris en 2010 qui était pour elle la ville des arts. Elle visita en juin de la même année le Musée d'artmoderne de la Ville de Paris et le Musée des Arts décoratifs ainsi que Le Louvre.Elle était membre de l'association ALSF (Académie de la Langue des Signes Française) qui lui  permit d’améliorer ses compétences dans celangage.

Le 14 février 2012, sa tante lui offrit un bracelet électronique pour communiquer car peu de gens comprennent le langage des signes. Ellepouvait aussi utiliser son ordinateur qui grâce au logiciel " Donner la parole " lui avait permis  d'interagir avec les autres, mais, son ordinateurprenait trop de place. Ses parents lui offrirent une semaine dans un chalet de montagne, espérant que leur fille serait entourée de personnesinconnues qui pourraient un jour ou l'autre lui permettre de retrouver le sourire et la joie de vivre.

 

Par Johanna et Estelle

19) Stéphane DupontPour me présenter, je pourrai dire : Stéphane Dupont, 26 ans, 1m80, cheveux bruns avec des yeux verts.

Je voulais prendre des vacances, pour décompresser et faire du ski.

Mais, cela ne s'est pas passé comme prévu, et  je me suis retrouvé enfermé dans un refuge avec une vingtaine de

personnes car il y a eu une tempète.

Une fois dans coincé dans ce refuge, j'aperçois en face de moi un homme aveugle,

qui me  fait penser à mon ancien chirurgien: cet homme qui était là à un moment très grave et éprouvant de ma vie.

Quand j'avais 16 ans, que j'étais grand, beau, plein de joie de vivre, à l'époque où j'aimais voyager dans le monde, m'amuser, aller en cours,sortir avec mes amis, regarder la télé; aller sur internet;

écouter la musique faite par mes stars préférés, bref, tout ce que les jeunes de mon âge aimaient faire, quand j'avais 16 ans donc, j'ai vécuun épisode douloureux dans lequel cet homme en face de moi a tenu un grand rôle.

Un matin, je me suis réveillé  avec un mal de tête atroce. Peu de temps après, on m'a diagnostiqué une tumeur au cerveau. Et ce chirurgienque je pense reconnaitre,

je lui dois tout car c'est grâce à lui que je suis encore en vie.

Comme ce monsieur est devant moi, je le regarde sans arrêt et à un moment donné, je m'aperçois qu'il est aveugle

car il est entrain de lire un livre en audio description.

 

Par Mariam.

 

20) Refuge de la page Blanche E330\rN5080Ici sont rassemblés les cadavres exquis retrouvés dans le Refuge de la Page Blanche après l'avalanche :

1-

"Un poireau transgénique,se laissait allerboufferfurtivementà Gothan City,le 21 décembre 2012,un anu, rien de plu,et il se déguisait en superman."

2-

Gali l’alligatorqui se trémoussait avec entraindégustaitjuteusementdans une forêt remplie de féesle 6 juin 2012et chantait la macarena en tutu sous la pluieil aime le nutella mais préfère les glaces au chocolat et les smarties.

3-

Une jeune fille,qui se faisait bronzer dans le douceur de l'été,dévora tendrementdans le royaume champignon, un matin,le guirlandes de Jean-Pierre.Elle rencontra Justin Bieber et s'évanouit.

4-e pot-au-feu

qui était abandoné au milieu des animauxfut achetéjoyeusementdans les champsà midiles cheveux au ventJe ne voyais plus rien

5-Un pingouinqui avait bonne minechantaitavidementdans mes toilettesen 1905 avant J-Cavec des petits lutins qui cueillaient de l'oril alla dans les bras de Mickey Mouse et chanta avec tous ses amis Disney.

6-Le royaume perduqui était étrangedormaitsournoisementau sommet d'un gratte cielà l'ère de la renaissancefestoyait avec Timon et Pumbale canard à l'orange

7-La table rouge et ronde Qui mangeait des gâteaux Arrosa Stupidement Dans l'espace

À la minute Et raconta des histoires J'aime voyager

8-La lune blanchedont on fuyait le regard serpentaitsoudainement près du cimetière En regardant les étoiles Parapluie fleuri determinée je le suis .

9-La nuit sombre et mystérieuse Qui faisait de la balançoire Chantonnait SecrètementÀ Paris. Dans un instant On chantait thriller En pensant à l'autre

10-Une fille sans voixqui ne parlait plus racontaitdoucement autour du stade orange En 2O13 Et tu chantes chantes chantes ce refrain qui te plait Mais Le Petit Chat est mort ....

11-Le Cadavre RieurQui dormaitSe faisant vomirTendrementDans une baraque à fritesLe soir d'HalloweenUne souris boxeuseBruyamment invisible

12-La lune argentéeQui était en train de s'essuyerRencontraParadoxalementDans le rayon fromage à CarrefourA l'age de Pierre (mais où est Pierre ?)Un ninja poiluC'était complètement dingue, incroyable et insensé, mais qu'est ce que j'aimais ça.