Recueil Des Notices Et Memoires de La Societe Archeologique de La 1200146698
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RECUEIL
DES
NOTICES ET MEMOIRES
SOCI"T" ARCH"OLOGIQUEDU
D"PARTEMENT DE CONSTANTINE
7' VOLUME DE LA QUATRI"ME S"RIE
; 'i' "
!
\ TRENTE-SEPTI"ME VOLUME DE LA COLLECTION
; ANN"E 1903
CONSTANTINE
IMPRIMERIE D. BRAHAM, 2, RUE DU PALAIS, 2
ALGER
JOURDAN, LlERAIRE-EDlTEUn
Place du Gouvernement
PARIS
J. ANDR" et C'^
Libi'airie africaine et coloniale
:27 et 31, rue Bonaparte
1903 !fe
RECUEIL
DES
NOTICES ET M"MOIRES
DE LA
SOCI"T" ARCH"OLOGIQUEDU
D"PARTEMENT DE CONSTANTINE
7" VOLUME DE LA QUATRI"ME S"RIE
4
TRENTE-SEPTI"ME VOLUME DE LA COLLECTION
ANN"E 1903
CONSTANTINE
IMPRIMERIE D. BRAHAM, 2, RUE DU PALAIS, 2
ALGER
JOURDAN, Libraire-Editeur
Place du Gouvernement
PARIS
J. ANDR" et O'
Librairie africaine et coloniale
27 et 31, rue Bonaparte
1903
LISTE DES MEMBRES DE LA SOCI"T"
PHES"DKNTS D'HONHIGUE
MM. MoNNOT, C. ^, I II, G"n"ral commandant la Divi
sion de Constantine.
Planti", |", I II, Pr"fet du D"partement.
MoRiNAUD, Maire de Constantine.
Composition du Bureau pour 1904
Pr"sident :
i^r Vice-Pr"sident
2*^ Vice-Pr"sident.
Secr"taire :
Tr"sorier :
Biblioth"caire :
M. Ernest Mercier.
M. Maguelonne.
M. IIlNGLAl?.
M. Gustave Mercier.
M. Desjardins.
M. WlLLIGENS.
Commission des Manuscrits
MM. Mercier (Ernest), Pr"sident;
Maguelonne,
Farges,
Tj,.,^,..^
) Membres,lilNGLAIS,
Mercier (Gustave),
IV
MKMBHKS HOHOHAXEISS
1893 MM. Berger (Philippe), ^, li^, membre de l'Ins-
lilut, professeur au Coll"ge de France,
membre du Comit" des travaux historiques
et scientifiques, Paris, Quai Voltaire, '".
1893 BoissiER (Gaston), G. 0. i^, I ^, professeur
au Coll"ge de France, secr"taire perp"tuel
de l'Acad"mie fran"aise, Palais de l'Institut,
Paris.
1894 Brkal (Michel), C d^, 1 ^yf, professeur au
Coll"ge de France, membre de l'Institut,
70, rue d'Assas, Paris.
1893 Cagnat (Ren"), 0 #, I ^, membre de l'Ins-titut,
professeur d'"pigraphie au Coll"ge de
France, membre du Comit" des travaux
historiques et scientifiques, rue Stanislas,
10, Paris.
1885 H"RON DE ViLLEFOssE, 0^,1 ^, membre de
l'Institut, conservateur des antiquit"s grec-ques
et romaines au Mus"e du Louvre,
pr"sident du Comit" dos travaux arch"olo-giques,
16, rue Washington, Paris.
MEMBRES T"TULAXHES
1892 MM. Arripe, 0 I t|, conseiller de Pr"fecture, "
Constanline.
1892 AuBRY(Dr), ^,0 A II, d"put", maire de S"tif.
1903 B"NOs, professeur " l'"cole primaire sup"-rieure,Constantine.
1897 BoNNAF" (Dr), m"decin de colonisation " El-
Milia (Constantine).
1903 Braham (David), 0 A ||, "diteur, Constan-line.
1896 BusQUET, 0 I %^, proviseur du Lyc"e, Cons-tantine.
1898 Calassanti Motylinski (de), ^, 0 I H, offi-cier
interpr"te principal, directeur de la
M"dersa, professeur " la Chaire publique
d'arabe, Constantine.
1895 Cambuzat-Roy, propri"taire, Boulevard du
Temple, Auxerre (Yonne).
1876 Carbonnel, imprimeur, Constantine.
1883 Charrier, 0 A ff, sous-chef de bureau de
Pr"fecture, en retraite, S*-Eug"ne (Alger).
1903 CoLLENSON, propri"taire, conseiller municipal,
Mila.
1902 CouDRAY, professeur au Lyc"e, Constantine.
1902 Debruge, employ" des Postes, Bougie.
1903 Desjardins, directeur des Contributions di-verses,
en retraite, Constantine.
1892 EscuRR", 0 I 'II,directeur de l'"cole primaire
sup"rieure, Constantine.
VI
1874 MM. GoYT, topographe principol en retraite,1, rue
de la Paix, Oran.
1891 GsELL, #, 0 I if, professeur " l'Ecole sup"-rieuredes Lettres, directeur du Mus"e des
antiquit"s alg"riennes, Alger-Mustapha.
1903 GuiDERT (de),avocat, Conslanline.
1874 IIiNGLAis, 0 I i}, proviseur en retraite,con-servateur
du Mus"e, biblioth"caire de la
ville, Conslanline.
1899 Jaubert (l'abb"),chanoine honoraire, secr"-taire
g"n"ral de l'"v"ch", Conslanline.
1901 Laborde (D""),m"decin au Khroub (Conslan-line).
1903 Leroy, ^,0 1 '||, docteur en m"decine,conseiller municipal, Conslanline.
1878 LuciANi, j"f.0 1 II, conseiller du Gouverne-ment,
directeur des atTaires indig"nes au
Gouvernement G"n"ral, Alger.
1892 Maguelonne, 0 I fl, directeur des Domaines,Conslanline.
1903 Massoutier, ^, capitaine d'artillerie, com-mandant
l'annexe de Barika (Conslanline).
1891 Me.idgub Kalafat, 0 A i^, professeur d'arabe
au Lyc"e, Conslanline.
1895 M"N"TRET, 0 A H, administrateur de com-mune
mixte, El-Milia (Conslanline).
1867 Mercier (Ernest), #,0 I H, interpr"te-tra-ducteurasserment", membre associ" de
l'Ecole des Lettres d'Alger, correspondanthonoraire du Minist"re, conseiller g"n"ral,Conslanline.
1896 Mercier (Gustave), avocat au barreau de
Conslanline. oflicier interpr"tede r"serve.
1890 Morinaud (Emile), ancien d"put", maire de
Conslanline, conseiller g"n"ral.
1903 Muracciole, avocat au barreau de Conslan
tine.
VII
1878 MM. Papier, ^, 0 I H, chef du Service des tabacs
en retraite, pr"sident de l'Acad"mie d'Hip-
pone, B"ne.
1903 Piquet, 0 A ||, docteuren m"decine, Cons-
tantine.
1902 PoNTAL, agr"g" d'histoire, professeur au Ly-c"e,
Constantine.
1891 Pr"vost, 0 A %$, agr"g" des Lettres, profes-seur
de rh"torique au Lyc"e, Constantine.
1903 RiBET, 0 A fl, administrateur de commune
mixte, chef de cabinet du Pr"fet, Constan-tine.
1881 Robert, 0 I ||, administrateur de commune
mixte, correspondant du Minist"re, Bordj-
bou-Arr"ridj, (Constantine).
1903 Sabatier, conducteur des Ponts et Chauss"es,
conservateur du Mus"e, T"bessa.
1903 Vallet, publiciste, Constantine.
1890 Vars, 0 I tl, directeur de travaux arch"o-logique,
Constantine.
1891 Villa, avocat, b"tonnier de l'Ordre, Constan-tine.
1902 WiLLiGENS (D""), 0 ^, m"decin principal de
1^^ classeen retraite, Constantine.
1901 Zebeu, avocat, b"tonnier de l'Ordre, Bougie.
VIII
MEMBHKS COHHESPONDAHTS
1900 MM. BAnnv, 0 I tl, administrateur de commune
mixte, correspondant du Minist"re, Collo,
(Constantine).
1889 Bernard, architecte, 23, rue des Cordeliers,
Compi"gne.
1891 Bertrand (Louis), 0 I i|f,conservateur du
Mus"e de Piiilippeville,correspondant du
Minisl"re.
1898 Besnifr (Maurice), 0 A i^, ancien membre
de l'Ecole fran"aise de Rome, charg" de
cours h l'Universit", rue l'esmagnie, 14,Caen (Calvados).
1903 BiGEARD, ^.capitaine d'infanterie hors cadres,commandant sup"rieur, Khenchela.
1903 BuuNAcnE, ^, 0 A '||,administrateur de com-mune
mixte. Au maie (D"parlement d'Alger).
1900 Carton (D"^),,
0 I t|, m"decin-major de
l''*'classe, pr"sident de la Soci"t" d'arch"o-logie
de Sousse, membre non r"sident du
Comit", Sousse.
1903 CuERBONNFAU, 0 A t^, avou", S"lif.
1888 Delaitre (le R. P.), #, 0 I t|f,pr"tre mis-sionnaire
d'Alger, membre correspondantde l'Institut, conservateur du Mus"e de
S'-Louis de Carlhage, La Goulelte (Tunisie).
1890 DoMERGUE, topographe principal en retraite,correspondant honoraire du Minist"re,Sainl-Cieni"s (Aveyron).
1888 DupRAT, O 1 %", receveur des Douanes, Phi-
lippeville.
1890 Esp"RANDiEU, ^,0 1 tl, capitaine d'Infante-rie
en retraite,membre non r"sident du Co-mit",
37, rue de Bellechasse, Paris.
IX
1894 MM. FagnaNjO I II,professeur " l'Ecole sup"rieuredes Lellres, Alger.
1878 Farges, 0 ^,
0 I II, commandant en retraite,
correspondant du Minist"re, Amplepuis(Rh"ne).
1894 Gauckler, #, 0 I il, directeur du Service
des Antiquit"s tunisiennes, correspondantde l'Institut,Tunis.
1892 G"tschy, 0 #, 0 I H, g"n"ral de brigade,
adjoint au Gouverneur de Nice, comman-dant
la subdivision.
Gross, 0 a tl, professeur " Paiis.
Gu"RiN, O A tl, sous-directeur des Contri-butions
diverses en retraite, avocat, 4, rue
de Constanline, Alger.
Hannezo, "^, 0 1 II, capitaine au 4^ Tirail-leurs,
correspondant du Minist"re, Zaghouan
Jacquot, 0 A II, juge au tribunal de Thonon-
les-Bains (Haute-Savoie).
Leroy (Louis), 0 1 ||,explorateur, Biskra.
LoiziLLON, administrateur-adjoint de la com-mune
mixte des Ma"did.
MiLVOY,architecte, rue des Trois -Cailloux,
Amiens.
MoLiNER-ViOLLE, 0 A ||, sous-chef de Bureau
au Gouvernement G"n"ral, en retraite, "
Saint-Eug"ne^ (Alger).
Oger du Rocher, juge suppl"ant au Tribunal
civil,B"ne.
Fallu de Lessert, avocat, rue de Tournon,17, Paris.
Pont", propri"taire" Mila (Constantine).
Rebuffel, conducteur des Ponts et Chauss"es,Biskra.
1885 MM. Reinacii (Salomon), ^, 0 I i|, membre de
rinslitut, conservateur du mus"e de Saint-
Germain, ruede Lisbonne, 38, Paris, viii".
1002 RouQUETTE (D^), 0 A i^, m"decin militaire,
Souk-Ahras (Constantine).
1875 Roy, 0 4^, 0 I i$, secr"taire g"n"ral dugou-vernement
tunisien, Tunis.
1856 SACiiOT(Oclave\^,102, ruede Rennes, Paris.
1885 Saladin^#, 0 I ^, architecte, dipl"m" par
le Gouvernement, G9'^'^j boulevard de Cour-
celles, Paris.
1904 Sanrey, ^, docteuren m"decine, Batna.
1903 TouRNiEn, propri"taire. Col des Oliviers.
1892 TouTAiN, 0 1^, professeur " l'Ecole des
Hautes Etudes.. 25, ruedu Four, Paris.
1893 Vir" (C.), avocat " Bordj-Mena"el (Alger).
XI
SOC"KTjKS cohrespohdahtks
Agkn. " Soci"t" d'agriculture,sciences et arts.
Aix. " Acad"mie des sciences, agriculture, arts et belles-
lettres.
Alais. " Soci"t" scientifiqueet litt"raire.
Alger. ""cole sup"rieure des Lettres.
" Soci"t" historiquealg"rienne.
" Soci"t" de g"ographie d'Alger et de l'Afriquedu
Nord.
Amiens. " Soci"t" des antiquaires de Picardie.
Angoul"me. " Soci"t" arch"ologique et historique de la
Charente.
AuTUN. " Soci"t" "duenne.
AvESNEs. " Soci"t" arch"ologique de l'arrondissement.
Avignon. " Acad"mie de Vaucluse.
AuxERRE. " Soci"t" des sciences historiques et naturelles
de l'Yonne.
Bar-le-Dug. " Soci"t" des lettres,sciences et arts.
Beaune. " Soci"t" d'arch"ologie, d'histoire et de litt"ra-ture.
Beauvais. " Soci"t" acad"mique d'arch"ologie, sciences
et arts du d"partement de l'Oise.
B"ziers. " Soci"t" arch"ologique, scientifiqueet litt"raire.
B"NE. " Acad"mie d'Hippone.
Bordeaux." Soci"t" arch"ologique.
" Soci"t" de g"ographie commerciale.
Bourg. " Bulletin de la Soci"t" de g"ographie de l'Ain.
Bourges. " Soci"t" historique, litt"raire et artistiquedu
Cher.
Brest. " Soci"t" acad"mique.Ghamb"ry.
" Soci"t" savoisienne d'histoire et d'arch"o-logie.
" Acad"mie des sciences, lettres et arls de
Savoie.
Chartre. " Soci"t" arch"ologique d'Eure-et-Loire.
Dax. " Soci"t" de Borda.
Douai. " Union g"ographique du nord de la France.
Draguignan. " Soci"t" d'"tudes scientifiqueset arch"olo-giques,
XII
DuNKERQUE. " Bulletin de la Soci"t" de g"ographie de
Dunkerque.Epinal. " Soci"t" d'"mulation des Vosges.
Gap. " Soci"t" d'"tudes des Hautes-Alpes.
Grenoble. " Acad"mie delpliinale.
Gu"RET. " Soci"t" des sciences naturelles et arch"ologi-quesde la Creuse.
Langres. " Soci"t" historique et arch"ologique.Laon. " Soci"t" acad"mique.
Limoges. " Soci"t" arch"ologique et historique du Li-mousin.
Lyon." Soci"t" litt"raire,historique et arch"ologique.
" Acad"mie des sciences, belles-lettres et arts.
" Bulletin historirjuedu dioc"se de Lyon.Le Mans. " Soci"t" historique et arch"ologique du Maine.
Marseille. " Soci"t" de statistique.MoNTAUBAN. " Soci"t" arch"ologique du Tarnet-Garonne.
MoNTB"LL\RD. " Soci"t" d'"mulalion.
Montpellier. " Soci"t" languedocienne de g"ographie.
Nancy. " Acad"mie de Stanislas.
" Soci"t" d'arch"ologie lorraine et du mus"e his-torique
lorrain.
" Soci"t" de g"ographie de l'Est.
Nantes. " Soci"t" d'arch"ologie.
Narbonne. " Commission arch"ologique.
Nice. " Soci"t" de litt"rature,sciences et arts des Alpes-Maritimes.
N"mes. " Acad"mie du Gard.
Oran. " Soci"t" de g"ographie et d'arch"ologie.
Orl"ans. " Soci"t" arch"ologique de l'Orl"anais.
Paris. " Institut de France.
" Journal des Savants.
" Comit" des travaux historiques et scientifiques.
" Bulletin de l'Ecole des Chartes.
" Soci"t" des antiquaires de France
" Soci"t" d'ethnographie.
" Soci"t" de g"ogi'Ophie.
" Soci"t" d'juiliirdpoldgie.
" Association piuii' l'eMcouriiiriMnent des "tudes
grecques.
XIV
Tours."
Soci"t" d'agriculture, sciiMices, aiLs et belles-
lettres du d"partement d'Indre et-Loire.
"
Soci"t" de g"ographie.
Tunis."
Institut de Carthage."
Association tunisienne
des lettres, sciences et arts, " Tunis.
Valence."
Bulletin d'histoire eccl"siastique et d'arch"O'
lorjie relif/ieuse du dioc"se de Valence.
Valenciennes."
Soci"t" d'agriculture, sciences et arts.
Valogne."
M"moires de la Soci"t" arch"ologique.
Vannes."
Soci"t" polymathique du Morbihan.
Vervins."
Soci"t" arch"ologique.
XV
SOCIETES ETHANGEHES
Alsace-Lorraine. " Soci"t" d'arch"ologie et d'histoire de
la Moselle, " Metz.
" Soci"t" pour la conservation des mo-numents
historiques de l'Alsace,"
Strasbourg.
Angleterre. " Soci"t" des antiquaires de Londres.
"Ecosse. " Soci"t" des Antiquaires, Edim-bourg.
" Soci"t" des antiquaires de Cambridge.
" Institut canadien de Toronto (Canada).
" Soci"t" de numismatique et d'arch"ologiede Montr"al.
Autriche. " Soci"t" imp"riale de g"ographie de Vienne.
Autriche-Hongrie. " Soci"t" arch"ologique croate (Za-grebAgram), mus"e national.
Belgique. " Soci"t" d'art et d'histoire du dioc"se de Li"ge.
" Soci"t" des Bollandistes, Bruxelles.
" Soci"t" d'arch"ologie de Bruxelles.
Br"sil. " Mus"e national de Rio-Janeiro.
Egypte. " Institut "gyptien, au Caire.
" Comit" de conservation des monuments de l'art
arabe,
" Soci"t" kh"divale de g"ographie, au Caire.
"tats-Unis d'Am"rique.- " Mus"e Paebody d'arch"ologieet d'ethnographie am"ricai-ne
de Cambridge.
" Institut Smithsonien de Wa-shington.
" Commission d'inspectiong"o-logiquedes Etats-Unis (D"-partement
de l'Int"rieur),
"
Washington.
" Soci"t" d'anthropologie," Wa-shington
" Acad"mie des sciences natu-relles
de Davenport, lowa.
XVI
"tats-Unis d'Am"uique."
Mus"e am"ricain d'histoire
naturelle.
"
Association am"ricainepour
l'avancement des sciences,
" Washington.
"
Soci"t" historique du Kansas,
" Topeka.
Italie."
Institut arch"ologique d'Allemagne, " Rome.
"
Nouveau bulletin d'arch"olof/ie chr"tienne,
"
Rome.
"
"cole fran"aise de Rome.
"
Soci"t" africaine d'Italie, " Naples.
"
Soci"t" africaine d'Italie, " Florence.
NoRW"GE."
l^niversit" royale, "Christiana.
P"ROU."
Bulletin de la Soci"t" de g"ographie de Lima.
Russie."
Commission imp"riale arch"ologique, " Saint-
P"tersbourg.
Su"de."
Acad"mie royale arch"ologique de Stockholm.
"Institut g"ologique de l'Universit" d'Upsala.
Suisse."
Soci"t" d'histoire et d'arch"ologie de Gen"ve.
"
Soci"t" de g"ographie do Berne.
"Universit" de Fri bourg.
INVENTAIRE ^^^
DES
ANTIQUIT"S DE GUELMA
JARDIN PUBLIC
I.
N"^ 1."
Bloc de marbre vein" rose.
Inscription :
N.
PERPETVI VICTO
RIS. etc., etc.
7 lignes.
C. I. L., VIII, n" 5338.
Au-dessus, un chapiteau corinthien.
2."
St"le fun"raire " sommet arrondi et orn", verne
et volutes. Hauteur : 0'"55; largeur : O'^SS; corniche.
C, 5467.,
3."
Autel rectangulaire, marbre; sommet s'"va-
sant en palmes.
(1) Cet inventaire a d" "tre dress" entre les ann"es ISG"-ISIO.
2
face lat"rale droite,large pat"re " queue (diam"tre :
0"'25);facelat"rale gauche, vase " libalions (hauteur :
0'"43).
4. " Chapiteau dorique en gr"s rouge; autel,mar-bre
rose, non poli.^
IMP . CAES . M ci?AVRK
LIO" CL AVDIO etc.
C, 5330.
5." Haute colonne " chapiteau bysantin (gr"s
rouge. " Au-dessus, t"te de femme en marbre blanc,
coiffure " boucles ondul"es; ornement au sommet de
la t"te servant de base " la colonne : un autel en
gr"s rouge.
D " M" s "
I D " M . s .
MARIA... I QAVLI
C.
VS.
C. 5-139.
Devant, une petitest"le,sans inscription.
6. " Moulin.
7. " Sur une base de colonne, fragment sup"rieur
d'une statue de femme : marbre blanc. Robe et man-teau.
La robe laisse " d"couvert l'"pauledroite et le
haut du sein droit. Hauteur: r"25; largeur: 0"'37.
8. "Grande Mensa, avec l'inscription:
SEIIVS FVNDANVS NVTRIVIT NAT03 DVD "
etc., etc. c. 5370.
9. " Base de colonne et chapiteaubyzantin,corin-thien
composite (feuilleset spires).
(1)Tous les monuments de marbre rose ont cl" tailles dans les blocs
provenant des carri"res de La Mahouna.
3 -
10. " Grande st"le de pierre :
MITHRID
A s etc. G. 5443.
11. " Moulin.
12. " Statue d'homme, marbre blanc. Manquent
la t"te, les bras et les pieds.Torse d"couvert. Hau-teur
: l'^lS; largeur: 0"40. " Sur une base de
colonne.
13. " Grande Mensa :
D . M . s .
SEIIA HONORATA IN FLORE DECESS
etc.,etc.C. 5372.
14. " Sur une base de colonne, chapiteau corin-thien.
15."
St"le :
c(g)aetvlicvs
DOMITIANI etc. G. 5415.
II.
1. " Fragment :
M . VALENTIS " G
G. 5345.
2." Corniche avec inscription:
G. TANNONIVS CtC.
(Seulement le fragment de droite) G. 5462.
3. Fragment sup"rieur d'une petitest"le " sommet
arrondi :
"h
O" T
. MILCNA G. 5285
- 4 -
4. " Fragment d'une table avec inscription:
VS " SACR
Q. F" HA.RSENSS " etc., elC. C. 5281.
5. " Tnhie. Pierre non polie,portant un plat rec-tangulaire
(tiMgmenl;.
6. " Fragment d'une grande table portant l'ins-cription
:
SAECVI.O BEATISSIMO- elC.
C. 5333 (fragment a).
7. " St"le triangulaire.Inscriptionen caract"res
libyques'^'.Hauteur: 1 m"tre; largeur: 0"'52.
8. " St"le libyque.Hauteur: 0-^30; largeur: 0n2.
9. " Fragment d'un d" de pierreportant l'inscrip-tion.Hauteur : 0"'82;"paisseur: 0"'JU; largeur:0"'50;
lettres: ^"O" (bellegravure) :
G E N I O M V X
CIPI (^ AVG ."j?
SACR "
DEC . DEC .
P p.
9 (bi$) _ Base de colonne et chapiteau corintliien
" feuilles non d"coup"es.
10. " Mensa (bris"e):
DUS M A N 1 B V s " s A c R V M elC.
c. 5280.
il. " Fragment d'une grande table portant ins-cription
:
FELICIS " INVICTI "lC.
C. 5333 (fragment c).
(1)Pour ces st"les et les autres st"les libyquestrouv"es " Guelma et "
Ai'nNcchma, cf. Rcboud u * 108, 112, 113, 119, 151, 152 et liH (Inscrip-tionslybico-berb"rcs).
" G "
19. " Fragment de grande Mensa, marbre rouge
" patinenoire :
F ." ABBENA "
VENIENS.
etc.
C. 5353
20." Autel. "
Face lat"rale gauche: femme nue
en bas-relief,d"veloppant derri"re elle un long voile,
les deux mains lev"es; la jambe gauche est crois"e
sur la droite. Hauteur: 0'"54. Corniche et sommet de
l'autel (rouleaux).
Face ant"rieure (bris"e) portant une inscription
encadr"e :
D
oviNiA etc..
G. 5452.
21. "St"le fun"raire double : sommets arrondis
d'in"galehauteur. Inscription" gauche, rien " droite :
FALCO etc.
c. 5409.
22. " Grande st"le " sommet arrondi (2 t"tes),
celle de droite plus haute et le buste nu :
HELVIA
FORTV etc., etc.
c. 5417.
23. " - Longue st"le " sommet arrondi
CAPONI
VS DEXTER etc.
c. 5391.
24. " Longue st"le grossi"rement taill"e :
SATVRN
INA. . .
e(c
c. 5384,
" 7 "
25. " Longue st"le " sommet arrondi
lANVARI
SALTVARIVS -
etc.
G. 5383.
26. " Fragment de St"le " sommet arrondi. Homme
en tunique jusqu'" mi-jambe, porte de la main droite
une grappe de raisin, de la gauche, une couronne.
Hauteur : 0'"60; largeur: 0'"30; hauteur de la per-sonne
: 0'"43.
27. " T"te de femme voil"e : marbre rose, le voile
forme au visage un encadrement ovale et profond.
Cheveux partag"s sur le front, bandeaux d"couvrant
les oreilles; yeux profond"ment creus"s; nez bris".
(C'est assez beau). Hauteur : 0'"48;largeur : 0'"25.
28. "St"le.
"s?
D"
M . s .
. .ELIX tic.
C. 5410.
29. " St"le " sommet arrondi. Homme en tunique
longue et pliss"e.Un croissant au-dessus de sa t"te.
Du bras droit, horizontal, il porte une grappe de
raisin; du bras gauche, lev" au coude un objet"
" forme de losange.
A droite et " gauche, deux longues palmes, qui
s'inclinent vers le centre (lesdeux pieds tourn"s "
droite (1)).Hauteur du personnage : 0'"27.
En bas : felix " baric
BALIS F. . .
elc.
c. 5314.
(1)Cf. les st"les d'Hammam-Meskoutine,
" 8 "
30. " D" de marbre rose, non poli :
IMP . CAES . M .AVRE
Lio .etc.
C. 5330.
31. " C"ne int"rieur d'un moulin de gr"s.
32. " Fragment d'une Mensa, marbre rose non
poli(partiegauche). Inscriptionencadr"e. Hauteur :
0'"46; largeur : O-^"? ; lettres : 0'"04 :
4Migne: . ..CISLIS.
. . .N- RIBV
5" ligne:"^ 1 A
33. " Fragment d'une inscriptionlybique (?) sur
pierrenon taill"e. Hauteur : 0"70; largeur: 0'"40.
34. " Fragment d'une grande table portant ins-cription
:
AVG " TEMPLVM elC.
c. 5333 (Fragment d).
III.
1. " Pierre tumulaire : m"daillon (deux t"tes)et
guirlandes:
D . M " s "
FL . NA etc.
c. 5412.
Sur la facelat"rale droite,un coq, t"te " gauche sur
une couronne. En bas : Amour ail", tenant sa t"te
dans sa main droite,appuy" sur flambeau renvers".
Hauteur : 0'"50.
Face lat"rale gauche : portes entr'ouvertes aux deux
"tages.
" 9 "
IV.
1. "Pierre tumulaire (au-dessus, on a plac" en
corniches une base de colonne en marbre rose).Au
milieu un husie (on voit encore les boucles de che-veux.
Hauteur : 0'"25; largeur : 0"24.
Au sommet trois inscriptions:
MI . GEL
Livs .etc.
\ C. 5422.
V.
1. " Statue d'homme en toge, bo"te " rouleaux,
t"te bris"e, mains bris"es, pied gauche bris". Hau-teur
: 1^60; largeur : 0"45.
En bas inscription:
Q .DOMINITIO " Q " F
,
etc.
c. 5363.
2. " Autel. Amours ail"s,jambes crois"es, appu-y"s
sur flambeaux renvers"s. Hauteur: l'"45; lar-geur:
0"'50; hauteur du personnage : O'^TO.
A droite et " gauche, faceslat"rales.
Face ant"rieure : guirlande et place pour une ins-cription
qui n'a pas "t" grav"e.
- 10 -
3. "Autel. Au-dessus, petitbuste d'homme, barbe
et cheveux longs, sur un socle orn", le socle s'"l"ve
entre les deux rouleaux qui forment les bords de
l'autel.
Guirlande avec rubans; inscription:
D.
M"
s"
L " OVINl vs.
tic.
C. 5451.
A droite: bas-relief;homme en toge, bras gauche
et t"te bris"s. Hauteur : O^^"S.
A gauche : Amour ail" appuy" " droite sur un
flambeau. Hauteur totale : l'"35; largeur : 0"63;
"paisseur : 0'"62. Marbre rose.
4. " Grand bloc de marbre rose " peine d"grossi.
HERCVLI AVG "
SACRVM .
etc. G. 5292.
Au-dessus : base de colonne, m"me mati"re et la
moiti" d'un beau chapiteau corinthien, marbre blanc
(composite).
5. " Pilier hexagonal, marbre rose (base et cha-piteau).
Insci'iplionsur une face, tr"s ab"m"e. Hau-teur
: l'"30; largeur: 0'"30 (une face); lettres : 0'"065.
DM. s.
c .BEI
VS . SA
TVRNI
NVS
VS
V. A
XXX
" 11 "
A c"t" de la maisonnette du gardien,8 fragments
d'une grande table de marbre rose(i) :
1. -
2. "
3. "
4. -
5.-
VS . MA
LIVS-S
DENI
NL
VLINI
ORTV
VA MIL
HO
RITV
QVINT
LA H. F
NV
ATM
AMEN
Lettres: 0'"065-0'"080.
7. "
OC
RI VIRO
FL " PVBLIPA
0 BINS
TIN
LN
TVRI
M
INS TERON
W PARI
PI////
KA .
Lettres : 0"045-0'"060.
Relev" " c"t" du mur nord du quartierdes Tirail-leurs,
au bas d'une porte. Hauteur : 0'"36;largeur:
0'"30 ; lettres : O-^OS".
(1)Voir Thirion, au Bulletin de Constantine,
"12
"
Pierre portant inscription :
y/'-..
X. d.
^T.
/MPC
" R( r^vs Ac. T/^iy M
^Y"^i "f/ ^^-^ c /l re
Ov.
Une colonne de marbre, au centre d'une fontaine,
dans la cour; abreuvoir devant le logement du Com-mandant
:
PK"
AC
SEN
TI
M-VLPIVS v[iCT]0R-SEIANVS
etc.
C. 5373.
Une base de colonne, retourn"e.
Un chapiteau hexagonal.
De la cour de l'h"pital :
Une colonne de granit, portant, en guise de cha-piteau,
une base renvers"e.
- li "
palme; au-dessus, " droite une guirlande.Hauteur:
0"'64;largeur: ""'24; hauteur du personnage: 0'"29;
lettres : 0'"03.
M C IVLI
FELICIS
4. " St"le. " Homme " grosse t"te montant un
b"lier,marchant " droite. Hauteur: 0"'60; largeur:
5. " St"le. " Homme (t"tebris"e)tient de la main
gauche une palme, de la droite la guirlande ou cou-ronne,
k/ Hauteur : 0'"57; largeur: 0'"26; hauteur
O du personnage : 0'"27.
6. " St"le. " Femme portant de la main gauche
baiss"e une grappe de raisin, !e bras droit lev". Tu-nique
et robe " plis;en bas, " droite,quadrup"de
t"te " droite. Hauteur : 0'"52;largeur : 0"'27;hauteur
du personnage : 0"'27.
7. " St"le double (tr"s fruste);deux personnages
nus tenant une couronne. Hauteur: 0'"48; largeur:
8. "St"le double. " Un personnage en tunique,
tient de la main droite une palme, de la gauche une
bo"te " parfum; deux bras horizontaux. Robe longue
" trois boutons creux en triangle.Hauteur: 0"42;
largeur: 0'"26.
9. "St"le triangulaire.Hauteur: 0"'32; largeur:
40. "St"le (fragment inf"rieur).Hauteur : 0"'20 ;
lai'geur: 0"'22.
" 15 "
11. " St"le (fragment).T"te, coiffure " ruban droit.
Hauteur: 0""50 ; largeur:0"^32; lettres: 0'"06-7.
SPERATVS
VXORI CAS
TISSIME .
12. " St"le (fragment)t"te ronde " la pointe.Hau-teur
: O'^'Sb;largeur : 0"'15.
13. " St"le ronde. Personnage tenant la couronne
de la main gauche. Hauteur : O'^SS; largeur : 0'"25.
14. " St"le triangulaire(fragment). Homme nu,
deux bras en l'air;en bas, " gauche, un triangle.
Hauteur : 0'"40; largeur : 0"^35.
15. " St"le (fragment)grav"e " la pointe.Person-nage.
A droite,une palme. Hauteur : O'^Sl ; largeur:
0'"25.
16. " Autre fragment portant "criture n"o-punique.
Hauteur : 0"40.
17. " St"le " sommet triangulaire(pierrejaune),croissant et triangle.Hauteur: 0'"52; largeur : 0'"25.
18. " St"le triangulaire.Personnage debout sur
un b"lier marchant " droite; portant de la main gau-che
une pomme de pin, de la droite une couronne;
bras attach"s au cou. Hauteur : 0"'46; largeur : 0"22.
19." St"le avec moulures g"om"triques : trois
panneaux, deux petits en bas, un grand en haut.
Hauteur: O'^"S;largeur: 0'"32; lettres: 0'"03-4.
SEX " IVLIVS
MELIOR . V .
" 16 "
20. " St"le (fragment). Personnage en tunique
pliss"e;devant lui un b"lier marchant " droite; "
l'anglesup"rieur gauche deux lignesdroites formant
un angle aigu. Hauteur 0'"27;largeur : 0'"24.
21. " St"le " sommet arrondi. Au sommet, "toile
et croissant. Homme nu, bras "tendus, de la main
droite porte la couronne, de la gauche quatre cou-ronnes
enfil"es," gauche, une palme. Hauteur : 0"'57;
largeur: 0'"27; hauteur du personnage: 0"M8.
22. " Fragment d'une st"le arrondie, pierrejaune;
T"te, buste nu et bras gauche d'un personnage.
Hauteur: 0"'30; largeur: 0'"18.
23." St"le punique. Personnage nu, bras en l'air,
deux pieds tourn"s " droite, du m"me c"t", deux
palmes, une ligned'"criture punique. Hauteur: 0'"40;
largeur: 0"^29.
24." Buste de femme (t"temanque) sur un pi"-destal
en forme d'autel. Deux palmes crois"es forment
une broderie au v"tement. Hauteur de la statue : 0'"25;
hauteur de l'autel : 0"^22; largeur : O^l".
25. " St"le arrondie. Bas-relief: femme en robe
longue pliss"e " la taille,porte de la main gauche
une bo"te " parfum, de la main droite un grain d'en-cens
(?) autel " gauche, la main est "tendue sur
l'autel. Hauteur: U"'49; largeur: "'"30; hauteur du
personnage : 0'"30.
26. "St"le " sommet triangulaire.Hauteur: 0'"32;
largeur: 0'"25 ; lettres : 0'"02:)-U"'030 :
TILVLLA LAB
ICISSIMA
" 17 "
27. " Fragment de st"le. Personnage pench" h'
gauche, deux mains "tendues, palmes verticales.
Hauteur : 0""40;largeur: 0"'28.
28. " St"le. Personnage en bas-relief,portant la
couronne et la grappe de raisin ; au-dessus, un crois-sant,
en bas, un b"lier marchant " gauche (" la
pointe).Hauteur: 0'"60;largeur: 0"'22; hauteur du
personnage : 0"'23.
29. " St"le fruste. Homme portant de la main
gauche la grappe de raisin ou la pomme de pin.
Hauteur : O-^SS; largeur: "'^IQ.
30. " St"le " sommet triangulaire,tr"s fruste,
croissant. Hauteur : 0'"30;largeur: 0"24.
31. " St"le, sommet bris", tr"s fruste. Person-nage
en tunique portant grappe do raisin. En bas des
animaux (?}.Hauteur: 0'"45;largeur : 0'"26.
32. " St"le fruste. Personnage debout, nu, pench"" gauche; portant grappe de raisin. Hauteur: "'"45;
largeur: 0"20.
33. " St"le. Pierre rev"tue d'un enduit rouge per-sonnage
identique" n" 32. Hauteur : 0"48; largeur:
0'"25.
34. " St"le grav"e " la pointe.Croissants. Person-nage
debout entre deux palmes; en-dessous, orne-ments
g"om"triques.Hauteur : O'^b'";largeur : 0'"23.
35. " St"le triangulaire(divinit").Personnage
figur" par un ti'ianglesurmont" d'une barre hori-zontale
et d'une circonf"rence. Hauteur : 0'"60; lar-geur
: 0'"30.
- 18 -
36." Sl"le. Homme debout, nu, bras en l'air,
palme " gauche, " droite dessin g"om"trique,cf. n" 34.
Hauteur : 0^48; largeur: 0"'23.
37. " St"le. Femme en tunique pliss"e;manteau
court, tient une grappe de raisin au bout du bras
droit baissf^.;une couronne du bras gauche lev"; "
gauche un b"lier, t"te " droite, sautant. Hauteur :
0"'50; largeur: 0'"30; Hauteur du personnage: 0"'2b.
38. " Fragment de sl"le. Homme nu debout, bras
en l'air entre deux palmes verticales. Hauteur : 0'"30;
largeur : 0"'27.o^
39.~ St"le tr"s fruste. Personnage en tunique,
bras "tendus, porte couronne et grappe de raisin; en
bas, deux objetsindistincts. Hauteur : 0"'55; largeur:
0"'27; hauteur du personnage : 0"'29.
40. " Fragment de st"le. Personnage en tunique
courte, tient une couronne de la main gauche. Hau-teur
: 0"^28; largeur : 0"'30.
41. "Sl"le. Pei'sonnage v"tu d'une robe longue,
bras "tendus, palme " gauche. Hauteur : 0'"73; lar-geur
: 0"'30; hauteur du personnage : 0"'23.
42. "St"le " sommet triangulaire.Croissant, per-sonnage
" peineindiqu",bras en l'air. Hauteur : 0"'32;
largeur : 0"'14.
43. "St"le triangulaire.Croissant, personnage les
Q bras en bas, ses mains rejoignentdes bras
/"ip en l'air attach"s " une boule qui surmonte
LU- un double triangle.Hauteur : 0"'65; largeur :
0"'30.
" 19 "
44. " St"le " sommet arrondi. Personnage bras
lev"s,porte del" droite une couronne; palme " droite.
Hauteur: 0'"40;largeur: 0'"21.
45. " Fragment inf"rieur d'une st"le. Femme en
robe longue; " droite autel surmont" de flammes.
Hauteur : 0"'45 ; largeur : O'^iO.
46. " St"le tr"s fruste, on voit la t"te et le buste
d'un personnage. Hauteur: 0'"40; largeur: 0"'24.
47. " St"le quadrangulaire(au sommet bris"?)per-sonnage
portant une grappe de raisin. Hauteur : O'^"?;
largeur : O'"^?;hauteur du personnage : U"'28.
48. " Fragment de st"le " sommet triangulaire.
Au-dessus une couronne; personnage t"te bris"e,
tunique " plis,manteau, tient un raisin de la main
droite,de la gauche un fruit rond; palmes verticales
" droite et " gauche. Hauteur: 0'"48; largeur: 0"'28;
hauteur du personnage : 0'"24.
49. " St"le " sommet arrondi. Personnage assis,
robe longue, deux longs bras appuy"s sur les bras
du si"ge; en bas deux petitshommes en tunique,les
bras en l'air. Hauteur : 0"70; largeur : O-^S"; hau-teur
du personnage : 0"'47; hauteur des petitshom-mes
: O'^lT".
50. " Fragment inf"rieur d'une st"le. Personnage,
semble porter une longue canne dans la main gauche.Hauteur: 0"'40; largeur: 0'"27.
51. " Fragment de chapiteau ionique.
52. " Fragment d'une t"te de dauphin : Hauteur :
0'"35;largeur:0"'27.
- 20 -
53. " St"le arrondie sans inscription.
54. " Petite st"le arrondie. Hauteur : 0"'27 ; lar-geur
: 0'"25 :
s F E s s
AIVTII (??)
55. " Fragment de st"le, personnage en tunique
pliss"e.Hauteur : 0'"23; largeur: 0"'20.
II.
Dans l'anglea) :
1. " Colonne sur base carr"e; au-dessus, frag-ment
d'un chapiteau corinthien " feuilles non d"cou-p"es.
2. " Un f"t de colonne sur base carr"e.
3 et 4. " Fragments : pilierscarr"s sur bases
taill"es.
5. "Petite st"le. Homme nu, t"te bris"e, se voit
jusqu'aux jambes; plac"e sur un haut pi"destald"cor" de feuilles;le tout encore, sur une base rec-tangulaire.
Hauteur: 0"'37 (st"le);hauteur : 0'"65 (pi"-destal).
Dans l'angleb) :
1. " Table de pierreportant l'inscription,en partiemartel"e. Hauteur: 0"'52; largeur: 0"'77 ; lettres:
0'""45; derni"re ligne: 0"'055 (6 lignes):
PLVTONI (i?AVG "t"SACR "i?
etc., etc.
2. " Colonne " large base carr"e. Au-dessus, frag-
00
III.
U " Fragment de cilerne. Diam"tre : O'^SS.
2. " Autre fragment (extr"mit" du mur).
3. " Dans le mur, si"le aiTondie. Homme, porte
du bras droit la couronne " deux cornes, du bras
gauche la pomme de pin; devant lui,b"lier marchant
" gauche. Hauteur : 0"'45;largeur : 0"'24.
4. " Fragment portant inscription.Hauteur: 0'"60;
largeur : 0"'55 : lettres : 0'"05 (6 lignes):
" ovov
MEN " IS . ONVM . etc., ClC.
5. " Fragment portant inscription.Hauteur: 0^65;
largeur: 0"'55; letties : 0"'04 (7 lignes):
O " NE "
NIT . FV
SED . CCEPIT REM " I "ClC.
,elc.
6. " St"le fruste avec inscription:
D"
M.
s"
IV . D .
LVT .
6 (bis)." Corbeau (couch" sur le mur) orn" d'une
rosace " six branches. Longueur : 0"^84;"paisseur:0'"30.
7. " Mangeoire en pierre,avec trou circulaire (an-neau
pour attacher l'animal).Hauteur : 0"'55; lar-geur
l'"12.
Sous le portique:
8. " La t"te de M"duse, bouche ouverte, deux des
" 23 "
boucles de cheveux sont renou"es sous le cou ; sur
une base de pierre.Hauteur : 0"'70 ; largeur : 0"'48.
9. " Table " libations (pierrefun"raire)cf. Aumale.
Un platrectangulaire,quatre platsronds aux angles,
longueur: 0"^')3;largeur: 0"34 ; "paisseur: 0"'07;
diam"tre, platsronds: 0'""8;platcentral : 0'"20/0'"19.
10. " Buste d'homme (pieri'e).Tunique et man-teau,
t"te rapport"e, cheveux boucl"s " la S"v"re.
Hauteur totale : 0'"96; largeur : 0"^50.
11. " Grand chapiteaucorinthien,plateaurectan-gulaire.
12. " Deux colonnes d'in"galehauteur (f"tsbris"s)
sur une m"me base rectangulaire.
13. " Grand chapiteau corinthien grossi"rement
sculpt".
14. " Chapiteau corinthien tr"s orn", avec plateau
quadrangulaire (" gauche de la porte de la maison).
15. " Statue de femme. Robe longue et manteau;
la main gauche retient " la taille le cordon d'une
ceinture. Les formes sont tr"s indiqu"essous la dra-perie.
Hauteur: 1"57; largeur: 0'"43.
16. " Grand chapiteau corinthien.
17. " Grand autel rectangulaireen pierre.Hau-teur
: O^'Sd; largeur : 0""db ; "paisseur: 0'"54; per-sonnages:
0'"29-0'"27-0'"51;lettres: 0"'055.
Face ant"rieure : m"l"e fantastique d'hommes et
d'animaux;
Face post"rieure: au centre, combat d'un homme et
" 24 "
d'un lion; tout autour guirlandes, ornements; face
latt"rale gauche, inscription(8 lignes):
HERCVL "AVG " SAC " etc., etC.
face lat"rale droite,rien.
18. " Sur une base de pierre,cadran solaire (pho-tographies
et descriptions).Rayon de la demi-sph"re:
0^28; hauteur avec le pied : 0"'47. La grande base
est faite d'une autre pierre.
IV.
1. " St"le " sommet arrondi ; cartouche avec ins-cription
:
D.
M " s .
L. AVRELIVS
LVIP . FELIX
V . A . Il-
Hauteur : 1 m"tre; largeur : 0'"43;lettres : 0'"04-0'"03.
2. " F"t de colonne avec chapiteaucorinthien tr"s
simple; base carr"e,
3. " St"le, sommet arrondi (bris").Personnage en
tunique et manteau : le buste est pos" sur un pi"-destal,le tout en bas-relief;au-dessous l'inscription.
Hauteur : 1"'20; largeur: 0'"60; lettres: 0"'05-0"'06
(6 lignes) :
D .M
. s .
FORTVNATVS
ARK SE vivo SIB etC.j CtC.
base carr"e, sur les c"t"s pat"re et vase " libations.
4. " F"t de colonne, chapiteaude piliercorinthien
tr"s peu orn", feuilles non d"coup"es.
" 25 "
5. "Autel " sommet arrondi. Hauteur : l'"23;
largeur: O'^"O;lettres : O'^O? (6 lignes):
D .M . s "
P ACTVM
El AC REG
VLA etc., etc.
6. " Un f"t de colonne portant une inscription
moderne.
7. " Grande st"le " sommet arrondi, tr"s orn"
(rayons et rosaces). Sur la plinthe(lettres: 0'"04):
Y M" BO IIP .
petitecorniche, base saillante. Au corps de la st"le,
l'inscription(7 lignes): lettres : 0"055 :
D . M. s .
FRVENDVS
CAESARIS etc.
Hauteur : 1"10; largeur : 0'"51.
8. " F"t de colonne, base et chapiteau corinthien
non d"coup".
9. " St"le " sommet arrondi avec deux cornes.
Hauteur: 0"87; largeur:0'"48;lettres : 0'"05(5 lignes):
D . M"
s "
CAELIVS . G . F e"C, CtC.
10. " Fragment de mosa"que; motif central; d"co-ration
: palmes. Diam"tre du cercle int"rieur : O'^SS;
largeurdu fragment : 0'"90 (D"critpar m. Gseii),
11. " St"le " sommet arrondi : porte une inscrip-tion
de 4 ou 5 lignes,presque invisible. Hauteur :
0'"84;largeur : 0'"26.
" 26 -
12. " F"l de colonne (fragment) marbre " veines |roses. 1
13. " St"le " sommet arrondi, sans inscription,jHauteur : U"'65;largeur: 0"'33.
14. " St"le, sommet bris" portant l'inscription
(double;.Hciuteur:l'"10; lai-geur:0'"42 ; lettres: ()"'U3
(21 lignes):
IVLM M MSSE . svi etc.
15. " Bloc de pierre,sans inscription.
16. " Fragment d'une colonne de marbre.
17. " St"le portant une inscriptionfun"raire pos"e
sur une autre st"le en "pigraphie. Hauteur : 0'"56;
largeur: 0"'24; lettres : 0'"05.
].
2. ..VS . MAV
RVS "V
. A .
LXXX V
H. S . E
"
18. " Pierre tumulaire, sommet arrondi, sans ins-
ci'iption.Hauteur: 0'"50; largeur: 0"'50;"paisseur:O'^"" (esp"ce de d"me qui surmonte la pieri'e).
19." Fragment d'une st"le double, avec inscrip-tion.
Hauteur: 0'"50; largeur: 0'"42 ; lettres: 0"^"4
(7 lignes):CAELIN I CAEL- elC.
20. " a) Fragment de colonne;
b) Fragment de moulin;
c) Palme en pierre(grav"e " la pointe):cf.
ornement ordinaire de la d"esse Isis.
" 27 "
21. " Cube de pierresans inscription.
22. " St"le " sommet arrondi, avec inscription,
sur un cartouche " oreilles. Hauteur: 0'"45;largeur;
0'"50;"paisseur: 0"34; lettres : 0'"02 (6 lignes):
D .M . s .
ELVIO FLAVIANO etC.
Sur une face lat"rale,les deux lettres an (trouv"e
" Hammam-Meskhoutine, dans la plainede la gare).
V.
1. " Fragment de citerne.
2. " Fragment d'un montant de porte, avec la
cavit" en T pour le verrou.
3. " Trois fragments de colonne et quelquesfrag-ments
de porte.
4. " Colonne, chapiteaucorinthien : porphyrerose,
d'autres bris"s, trouv"s lors de la construction de la
route qui conduit au villagede Gounod, " 25 kilo-m"tres
de Hammam-Meskhoutine.
5. " Porte enti"re: les deux montants; en bas,
pierrede seuil, avec le canal pour l'eau. A droite,la
cavit" pour la barre de cl"ture; " gauche, les trous
pour les verrous. Double trou, en coche, pour passer
les anneaux destin"s " attacher les chevaux. Derri"re,
marche d'acc"s.
6. " Mangeoire.
7. " Pierre fun"raire sans inscription(forme ana-logue
" celle du IV, n" 22).
"
28-
8."
St"le fun"raire double, inscrite " droite seule-ment.
Hauteur: 1 m"tre ; largeur : 0'"53; lettres : 0'"06
(9 lignes) :
D.
M.
s.
Q.
ANT
ONiNVS"
etc.
- 30 -
Base: piei'reportant l'inscription(gravure gros-si"re)
:
lo 3 /i/ivir
Hauteur: 0"'42;largeur : 0"'62; lettres: O"^!?.
3." Base portant l'inscription:
VICTORIAE AVGG
INVICTORVM elC.
C. 8454.
Au-desssus, chapiteau byzantin; puis, sur une
base de colonne, une pierre grav"e de caract"res
lambdo"des :
y 'm /Y c^
4. " D"dicace imp"riale.Hauteur : 1"'20; largeur:
0"'58; lettres : O'"05 (tr"smauvaise gravure) :
FELICISSIMO
AC FORTISSIMO
PRINCIPl . D.
N.
FLAVIO CLAVDIO
CONSTANTIO
NOBILISSIMO CyES
FLAVIVS AVGVSTIA
NVSVP.P.P-MAVRSI
TIF DEVOTVS NVMINI
MAIESTATIQVE EIVS "
Au-dessus, beau chapiteauioniquechr"tien (rosaces
ou croix au centre des volutes).
" 31 "
4 (bis)." Pierre portant rinscription
IMP " GAES. FLA
VAL . CONSTAN
TINO
fragment d'un chapiteaubyzantin.
5. " a) Au-dessus :
IVLIAE MAIORI
s PONSAE AC MATRI .elC.
dans une st"le de cette forme :
C. 8476.
C. 8496.
03
b) Grand caisson, portant l'inscription:
MAGNO ET INVICTO PRINCIPI D "N
"IMP
.CAESARI
FLAV " VAL " CONSTANTINO " PIO " FELICI"
SEMPER.AVG .
PONT " MAXIMO SARMATICO " MAX " GERM " MAX " GOT " MX
TRIB. POT . X CONS IIII IMP
"VIIII P " P
" PROCONSVLI
SEPT1MIV3 FLAVIANVS V PPP MAVR " SITIF "
NVMINI MAIESTATIQ ^ EIVS SEMPER DICATISSIMVS
A gauche : vot " x
A droite : mvl xx
Largeur : l'^"S;hauteur: O'^"S; lettres : 0'"05.
cj En dessous, deux pierresfun"raires (forme des
st"les d'Aumale).
A gaucheD . m. s
MARGIVS
MARTI ALIS
V. A . XXXVIII
MARGIA " DONATV
LA . DED . EG.
V. V,
Hauteur: ""'46;largeur : 0'"50; lettres : O^OS.
A droite
" 32 "
D- M. s.
C . IVLIO
PVLICIO
ONi etc.
C. 8572.
6. " a) Au-dessus, pierreportant l'inscription:
ER SITIFIS
EXORNAVET QVE MARMO elc.
C. 8465.
b) En bas, autre pierre(tr"smauvaise gravure) :
MEMORIA QVIN
TI IVNI FAVSTI FECIT "etC.
C. 8584.
7. " Au-dessus, chapiteaubyzantin(fragnientd'ins-cription
:
DIVI HAD "
au]G " P O N T . M .
c. 8472.
Au-dessous, deux pierresfun"raires.
A gauche :
^ ."^^^-S.
/ /fA^/V^ e '/S s A l y/
A ^ 1^: ^ ^/ eT c Rt
Largeur: 0"'52;hauteur: 0'"46; lettres : 0'"045.
A droite :
D.
M-s .
CARCmDO
NI. y . s . V . A .
Hauteur : 0"^49; largeur : 0"'40; lettres : 0'"045.
33 -
8. " Au-dessus, grand chapiteau corinthien;en
bas, cube de pierre,portant l'inscription:
/
S"i"/^/"^u
C. 8483.
9. " Au-dessus, grande table de pierre,portant
l'inscription:
M . MAI . FELICIS
IVNIORIS.. . .
Au-dessous, deux pierresfun"raires
A droite :
c. 8590.
M . L . OCTAVIVS
FILVV3 MATRI KA
RISSIMAE FECIT
H . S " E.
Hauteur : 0""40;largeur : O-^SO; lettres : 0"'035.
A gauche :
D . M . s.
IVLIA FELICIA
V AN iiii elc.C. 8578.
Q (bis)^ " Au-dessus, fragment de chapiteau; en
bas, fragment d'inscription:
I" TIAN
jZVMOR
If cavit
Hauteur : 1"^10; largeur : 0"75; lettres : 0'"185-
0'"145-0"44.
" 34 "
lu. " Deux bases de colonne, l'une sur l'auti-e.
11." Fragnnent d'inscription:
CIAETERNAE
CL " NERVIAN AVG etC.
C. 8441
12. " Au-dessus, deux fragments de moulin; au-
dessous, Mensa de pierre (cf.celles d'Aumale) orne-ment,
quati-e platsronds et un plat long. Hauteur :
0'"25;largeur : 1"'70;"paisseur : 0'"47; diam"tre des
plats : 0'"16-0'^095.
II.
A droite de l'entr"e principale:
1. " Au-dessus, grand chapiteau corinthien com-posite;
en bas, une base, " corniche tr"s saillante :
MARTI
VICTOR
AVG . SAC "etc.
c. 8439.
2, " Au-dessus, chapiteau; au milieu d"dicace :
IMP . CAESARI
DIVI NERVAE FIL " etC.
C. 8164.
En bas : fragment d'inscription(tr"sgrossi"rement
grav"e).
TNT fil
Hauteur : 0'"42; largeur : 0"'53; lettres 0"'20.
- 85 "
3. " Au-dessus, chapiteau.
Plus bas, d"dicace :
IMP . CAES "DI
VI-M-ANTONINIPII- elC.
G. 8469.
Au-dessous, " l'envers, pierre fun"raire. St"le
double.
Sa]TVRNIANATA
V.
A.
LXXXV
D . M . S "
LAELIVS
GVDVLVS
V . A "LXXXX .
Hauteur : 0"^40; largeur : 0"^52;lettres : 0'"03.
4. "D"dicace iaip"riale:
DIVO CAESAR
F .CORNELIO LICINIO VA
LERIANO etc.
G. 8473.
Au-dessous, st"le fun"raire chr"tienne. Pierre
jaune :
HIC I AGENT
VNT ANCVS etc.
G. 8650.
5. " Chapiteau de colonne engag"e. Corinthien.
Fragment portant l'inscription:
VII COS m ET
IN TON INI etc.
G. 8467 (fragment 2).
En bas, deux inscriptionsfun"raires.
A gauche :
TE . DOMITIVS
DAPHN VS.. . .
etc.
C. 8555.
" 36 "
A droite
D " M . s
9DA
M . N V M A T I V S
VRBANVS
SVMMARVM ARTI
VM LIBERALIVM
LITTERARVM STVDIIS
VTRIVSQVE LINBVAE
P E R P E //// E B V D I T V S
OPTIMAE FACVNDIA
PRAEDITVS V. A. XXII
D. VII. ILS. E^'
II II K-OCTOBR
AP.C. LXXXX
ou D A"?
M.NVMAT .FELIX PATER PIVS
FECIT .
Hauteur : 0"^54; largeur : 0'"55 ; lettres : 0'"025.
6. " Au-dessus. St"le fun"raire double " sommets
triangulaires:
D " M .s .
! D " M . s.
L " M A R C . M A R
civs etc. civs DO
NAT
C, 859-1.
En bas. Bloc de pierre,portant l'inscription:
I V
I AT H i . etc.
c. 8503.
7. " Chapiteau corinthien engag".
En bas, fragment d'inscription:
O ANTO
A P. M . AV
" 38 "
JO. " Deux pierresfun"raires " sommet arrondi.
J. M. s.
C/s A^C" c/
\f /vi"Q V. /i S f
2 M- f.
flE Mt L i 4 F- S /i
A h'".
C of^i v"t.
Hauteur : 0'"42; largeur0"^50; lettres : 0'"035.
Ij. " Fragment d'inscription:
LIVS . P . FIL " PAPIRI
VRNINVS OMNIBVS
NORIBVS FVNCTVS
A . LU " H . s . E " IVLIA
TORINA MARITO KARISSIMO
APC- LXXXXV
C. 8492
Au-dessous, tombeau demi-cylindriquedouble.
OSA i/f^f A/^ts \4a]2ia-^^s
/y II\v/XlTA r^n l_Xt \i\
Hauteur : 0"^38;largeur: 0"'58; lettres : 0'"02,
39 "
12. "St"le fun"raire.
D . M . s ACR .
VLPIA . PECVA RI A
V. A . XX " H.
S .
C. 8618.
en dessous : longue st"le :
D . M "
TRANQVIL etc.
C. 8614.
13. " Fragment de colonne et fragntientsdemoulins.
A l'entr"e de la grande all"e,deux belles colonnes
de marbre (vein" gris et rouge) avec chapiteaux.
All"e de gauche :
1. " Borne milliaire :
IMP . CAES .
L " SEPTIMIVS SE
VERVS PERTINAX "etC.
Au-dessus, chapiteau corinthien.
2. " Borne milliaire.
DIVI COMMO..
DA
ON
ANI " ARABIC
TRAIANI PARTHIC
AVG " MART .VETER * SITIF
TV. A . A . SITIFI " M.
P.
^ ^I (=0.12.)
C. 10337, c).
Au-dessus, chapiteaucorinthien composite.
40 -
3. " Borne milliaire.
1
IMP . CAES . M . AVREL
LIO SEVERO ANTONINO
C. 10340.
Au-dessus, petitchapiteau.
4. " Borne nnilliaire.
N[NI..
G PIO"FEL " XXC
I CONSTIT .
Au-dessus, chapiteau ionique chr"tien (ovales,
rosaces, etc.)
De l'all"e du fond " gauche :
5." Porte d'entr"e : deux f"ts de colonnes por-tant
des chapiteaux composites.
6. " Porte : deux f"ts de colonne portant des
chapitaux coniposites.
7. " Colonne antique granit (Duc d'Orl"ans) cha-piteau
fait d'une base renvers"e.
III.
All"e du milieu
1."
St"le fun"raire :
D "M
.s
.
FORTVNATVS
QVl ET DECVS 0.8562.
2." St"le funci-aire
D . M. s .
CAE. VALEN
" 41 "
3. " Base de colonne renvers"e.
Au-dessous, inscription:
DIANAE
AVG "MAV
RORVM SAC
C. 84S6.
Plus bas, st"le " Mercure avec les quatre animaux:
tortue, coq, scorpion et bouc. De la main gauche il
tient le caduc"e. Hauteur : 0'"82; largeur : 0"50 :
"paisseur : 0"50; hauteur du personnage 0"45.
4. " Base de colonne.
D"dicace :
VICTORIAE AVG
SAC .
c. 8454.
Au-dessous, pierreavec d"dicace
EX .P . RECEPTO
DEAE SANCTE
CAELESTIS
MERCVR
AVG ci?S
H
c .IVL
. (i?OSP
VS.
L"
A.
A P CXCVII
5. " Pierre fun"raire,sommet arrondi.
D . M .S
"
p " APPio . PR .etc.
6. " Tombeau demi-cylindrique.Quatre compar-timents
(l'unvide.)
D. M . s .
c . CLOD
VS GRES
CENS etc.
c . CLODI
VS PRECES
svs etc.
CLODIA
lANVARIA
etc.
c. 8549.
" 42 "
7. " Pilier,portant l'inscription: [Autel?]
VER
TEMPO
RA FE
LICIA
C. 8511.
8. " Pilier,portant l'inscription:
A ESTA s .G. 8512.
9. " Grande jarre terre cuite jaune p"le. Deux
anses, hauteur : I^IO.
10. " Jarre en terre cuite rouge. Deux anses.
Panse large.Hauteur : 0'"62.
11. " Jarre en terre cuite rouge. Deux anses.
Hauteur : O-^SS
IV.
All"e transversale :
1. " Tombeau demi-cylindriquedouble. Trois
sommets triangulaires,
D. M
.s .
1
HELVIDIA M . VLPIVS
I INGENVVS C.8568.
2. " Tombeau demi-cylindrique double. Deux
sommets triangulaires,croissants aux frontons.
D-M-S- 1 D.M.S-
M . VLP . VRBA
NVS
M . VLP . VRBA
NVS IVNIOR
etc. etc.
c. 8617.
3. " Au-dessus, chapiteaucomposite (ionique,oves
et volutes " rosaces) (corinthien; au-dessous, un
" 43 "
rang de feuilles d'acanthe) support" par un pilier
portant l'inscription:
SAEDIORVM
VOLVSI ET..
G. 8607.
La pierrede base porte aussi quelques caract"res :
D - D.
D NNN .
" M . PP . P .
C "M.
. (D"but d'une d"dicace imp"riale).
4. " Colonne avec son chapiteau.
5. -Pilier : [autel ?J
HIEM . S . G. 8513.
6. "Beau chapiteau byzantin : palmes se rejoi-gnant.
Frise : feuilles en forme de c"ur, branche en
spirale.
7. " Chapiteau composite.
Au-dessous, st"le fun"raire :
D. M .
AVRELIA
PRIMA.
G. 8536.
8. " Colonne avec chapiteau corinthien : long,
mince et tr"s charg".
9. " Pilier [autel?] Il n'y a aucune inscription:
" rapprocher des trois autres piliersdes saisons.
V.
H"MICYCLE
( Au fond, en commen"ant par la gauche)
1. Fragment de colonne. Chapiteaucomposite.
" 44 "
2. St"le fun"raire, buste de femme, croissant et
l'inscription:
D.
M . s."i"
IVLIA CD
LONiCA etc.
C. 8577.
Hauteur totale : l'"19; hauteur du buste : O-^STS;
largeur : 0"'41.
3. " Grande st"le fun"raire (sommet bris"). "
Deux personnages en robe longue; en bas, " droite,
un porc. Plus bas, entre deux colonnes, ornement
compos" d'un croissant et d'une rosace; plus bas
encore, cartouche avec inscription;enfin, deux c"urs
r"unis par une tigerecourb"e :
D M s.
M . vLPivs etc.
c. 8616.
Hauteur totale : l'"50; hauteur des figures: 0'"30.
4. " St"le fun"raire double : deux registressuper-pos"s.
a) Au-dessus, bas-relief : deux bustes, homme en
toge " droite, au cou, la bulla (n'est-cel'agrafedu
manteau?) " femme voil"e," gauche. En bas deux
rosaces.
h) Au-dessous, deux personnages t"tes bris"es.
Hauteur totale : 1"'12;Hauteur des pers. de a) : O'^SO;Hauteur des pers. de b) : 0"'40;largeur : 0"'41.
5. " St"le fun"raire " sommet ti'iangulaire.Gros-si"re
repr"sentationde Saturne, assis, la t"te voil"e.
A droite et " gauche, deux personnages indistincts;
en bas, " gauche, une t"te de lion ; " droite,une t"te
de b"lier.
" 46 "
b) Plus bas, un homme el une femme se donnant
la main droite (t"tesbris"es;.
c)Homme et femme, m"me disposition; la t"te de
la femme est rest"e intacte.
Hauteur totale : l'^TO; largeur : 0"'54; hauteur de
a) : U'"52;hauteur de b) : 0"66; hauteur de c) 0'"bO.
9." St"le " deux registres.
Au-dessous, taureau marchant " gauche t"te bris"e.
Plus bas, deux bustes, femme " gauche, ornement
au cou; " droite, homme barbu portant sur la t"te
la coiffure sacr"e. f~~^J C'est Pluton et C"r"s. En
bas l'inscription:^-"^
PLVTONI ET
CERERI . SAC .
eLc.
c. 8442.
10. " St"le " deux registres.
Au sommet : trois personnages.
Inscription1
M.
AREIVS VICTOR AREI FIL" AR "
SACERD .etc.
C. 8449,
puis buste " t"te cass"e (cf.st"le mithriaque).
InscriptionII
D. M .
Q " VAR . FVSC
elc.
C. 8615.
Hauteur totale : l'^SI; hauteur des personnages ;
0'"37; hauteur du buste : ""'23.
11. " St"le " deux registres:
Au-dessus : buste d'homme (t"te bris"e;.Aux
" 47 "
angles, deux chevaux et deux guerriers tenant des
lances devant les chevaux.
Fragment d'inscriptionI :
I. PROTOGENIS ET (lettres: 0"i03).
puis : cartouche avec inscriptionII (lettreslongues
et "troites).
IL D . M . s "
M .MESSIVS SA
TVRNINVS etc.
G. 8596.
12. " St"le " trois registres(lapremi"re partieest
rapport"e).
a) St"le " sommet triangulaire: dans le triangle,
rosaces, croissants, etc. Dans le cartouche, inscrip-tion
:
DIS . (i)MAN . "^
SAC ^....
etc.
C. 8544.
b)Fragment. Partie inf"rieure de deux personnages.
Hauteur: 0'"25; largeur: 0"52.
c) Bas-relief : taureau marchant " droite, men" au
sacrifice par un homme.
Hauteur : 0"^40; largeur : 0"52.
13. " St"le " deux registres.
a) Saturne voil",cheveux et barbe boucl"s. " Ins-cription
:
c " IVLIVS . MARTI A LIS SAC
C. 8451.
b) Dans une niche, entre colonnes,
taureau de
sacrifice,marchant " droite.
Hauteur totale : O-^ST;largeur : 0"^50.
14." Colonne et chapiteau.
"48
"
Au centre de l'h"micycle :
15."
Colonne torse avec chapiteau corinthien.
16." Fragment de statue : torse (femme) tunique
relev"e " gauche; bas d'une robe pliss"e. Hauteur :
0'"78.
17." Fragment de statue : torse d'homme; bras
gauche bris". Hauteur : O*"??.
18."
Pilier orn" de guirlandes de vigne : feuilles
et branches (photographie).
Hauteur : l'"45; largeur : 0'"47.
19."
Mauvais buste d'homme. Hauteur : 0'"87.
20."
Cadran solaire grav" dans une base de
colonne retourn"e. Diam"tre : 0"50.
-^^^^
"I
ISr O TE s
SUR LES
Ruines de Gastellum-Auziense
(A"n-Bessem. )
Le village fran"ais d'A"n-Bessem, pr"s duquel se
trouvent les vestiges de CastelLitm Au;^iense, est "
vingt kilom"tres au nord de la ville d'Aunnale (Auzia),
dans la commune mixte d'A"n-Bessem et " cent cinq
kilom"tres sud d'Alger.
Comme son nom l'indique,ce Castellum "tait oc-cup"
par une garnison venant d'Auzia, il constituait
avec cette derni"re ville et Rapidum un triangle rec-tangle
de d"fense ayant pour base, du c"t" sud, ces
deux localit"s (Voir plan n'' 4).
Les ruines du fort hexagonal de Castellum Auzienze
qui auront bient"t compl"tement disparu, se trouvent
sur la propri"t" Zeller, au nord-ouest d'A"n-Bessem,
" deux kilom"tres de ce centre.
Les dimensions de ce fort "taient les suivantes :
l^" c"t" (est) cent vingt m"tres;
2^ c"t" (sud) cent vingt m"tres;
3^ c"t" (l"" partie ouest) quarante-huit m"tres;
4*^ c"t" (2*"partie ouest) soixante m"tres;
5^ c"t" (1''"partie nord) soixante-dix m"tres;
6'' c"t" (2" partie nord) cinquante-six m"tres.
" 50 -
Quoique ce fort eut six c"t"s, il affectait,en raison
du gi'and "carlemenl des angles des faces nord et
ouest, une figure" peu pr"s carr"e.
Il "tait pourvu de deux poi'tes, une " l'est,l'autre
" l'ouest et de six bistions de dix m"tres de c"t"(i) :
quatre aux angles principaux et deux aux angles in-term"diaires
des faces nord et ouest. De l'int"rieui'
du fort s'"coulaient les eaux de la source dite A"n-
Bessem (Voir plan n" 2, deuxi"me partie).
Tr"s bien situ", le fort hex.igonil surveillait la
vaste plainedes Aribs, au nord-est, jusqu'" Hamza
(Bou"ra) au pied du Djerdjera; " l'ouest, jusqu'"
l'Arbaa des Beni-Slimane, de la commune mixte de
Tabl"t.
Ind"pendamment du fort hexagonal, il existe les
ruines, " peu pr"s disparues, d'une ville dont la su-perficie
pouvait "tre d'une trentaine d'hectares, " en-viron
deux kilom"tres 850 m"tres au nord-ouest du
dit fort. Cette ville "tait aliment"e en eau potable par
les deux sources, A"n-Sidi-Hamza et A"n-bou-Zenzel
(Voir plan n" 2, troisi"me partie).
Comme l'on rencontre les vestiges de plusieurs
ruines sur la cr"te qui s"pare la localit" pr"cit"edu
fort hexagonal, on peut en d"duire que ces deux
points "taient reli"s par de petitspostes et que la
ville,qui du reste "tait pourvue d'un mur d'enceinte
avec redans, "tait,en temps de paix, le lieu de gar-nison
des troupes charg"es de la d"fense de la r"gion
et le fort hexagonal, mieux organis" pour la r"sis-tance,
le lieu de refuge lorsque des attaques se pro-duisaient
{Voir plan n" 2, premi"re partie).
(1) Comme " Auzia. \o'\v notre "tude dans le 35" volume du Recueil
de la Soci"t" arcli"olo"jiquedo Con^tantiiw, 1901, p. 13".
" 51 "
L'"pigraphiede Gaslellum Auziense n'a pas r"v"l"
de renseignements exacts sur la date de la construc-tion
de la ville et du fort; nous devons cependant
signaler les inscriptionsrelev"es par M. Charroy
(Alcide), dessinateur au G"nie militaire et publi"es
dans la Revue Africaine ainsi que l'int"resante com-munication
de M. Domergue, correspondant du
Minist"re de l'Instruction publique(i)mentionnant la
d"couverte d'une d"dicace " Saturne ce qui d"montre
que les habitants de Castellum Auziense appartenaient
au culte saturnien.
Dans la belle plainedes Aribs, de nombreux com-bats
eurent lieu pendant la domination romaine mais
la r"pression de l'insurrection de Firmus pendant
laquellese produisitle si"ge de Castellum Auziense
est particuli"i'ementint"ressante.
Firmus, fils de Nubel, chef des Quinquequentiens,
se r"volta en 372, sous Valentinien F'",avec l'appui
des Donatisles et divers aventuriers des deux Maur"-
tanies. Il se met en campagne, assi"ge et ruine G"-
sar"e; la r"volte gagne la Numidie et Firmus se fait
proclamer roil^).
Valentinien envoya le comte Th"odose, le grand
ma"tre de la cavalerie romaine, pour combattre le re-belle;
le G"n"ral d"barqua " Djidjelliet gagna S"tif
o" il devait r"unir ses troupes. Firmus essaya alors
de traiter avec Th"odose et lui offrit sa soumission,
mais comme il n'ex"cuta pas les conditions impos"es
par le g"n"ral romain, les op"rations continu"renl(3).
(1) Seriaua, 27' vol. du Recueil do la Soci"t" arch"ologique de
Constantine, 1892, page 123.
(2) E. Mercier, Histoire de l'Afrique septentrionale, Leroux, Paris,l^f volume, pages 133, 134.
(3) E. Mercier, loc cit., page 131.
" 52 "
Firmus fit de nouveau implorer la paix par l'inter-m"diaire
de pi'"treschr"tiens, Th"odose la lui accorda
et re"ut la villed'Icosium (Alger),divers otages et du
butin. Malgr" le trait" intervenu, Firmus cherchait
toujours " soulever les tribus; il r"ussit " entra"ner
les Isaflenses,mais il fut d"fait et s'enfuit vers l'est
poursuivi par Th"odose. Le rebelle fit,n"anmoins,
un retour offensif,attaqua les Romains avec une
arm"e de vingt mille indig"nes et les d"fit compl"-tement').
Th"odose s'enfuit " son tour et r"ussit " s'enfermer
dans Castellum Auziense (374). Il punit s"v"rement
les soldats de sa troupe qui l'avaient abandonn" lors
de la derni"re attaque de Firmus et r"tablit la disci-pline;
il r"sista dans le fort hexagonal aux nombreux
assauts des indig"nes et op"ra, plus tard, sa retraite
sur S"lif(~).
En 375, Th"odose vainquitles Isaflenses alli"s de
Firmus et obtint, de leur chef Igmacen qu'ilarr"l"t,
le chef de l'insurrection. Ce dernier pressentant le sort
qui l'attendait se penditdans sa prison et son cadavre
fut apport" " Th"odose par Igmacen sur un chameau^^).
Les dimensions relativement restreintes du fort
hexagonal de Castellum Auziense nous ont amen" "
penser que les troupes de Th"odose qui s'y "taient
r"fugi"esne devaient pas d"passer le chiffre de deux
mille hommes.
Il faut,en effet,estimer que chacun des six bastions
n"cessitait vingt d"fenseurs et que les courtines qui
(1) E. Mehcier, llistoiro de l'Afriqueseptentrionale, Leroux, Paris,l"f volume, page IMr).
(2) E. Mercier, loc. cit.,page 1.3".
(3)E. MiiRCFER. loc. cit.,page 135.
" 53 "
avaient une longueur de 474 m"lrevS ne pouvaient
gu"re comporter un chiffre de soldats sup"rieur "
cinq cents, soit six cent vingt hommes pour assui-er
la d"fense imm"diate des murailles.
A ce chiffre de 620 on ne saurait ajouter,vu l'exi-gu"t"
des locaux de casernement, plus de 1,380 hom-mes
de remplacement, ce qui donne un total de
2,000 combattants.
Th"odose avait affaire,nous l'avons dit plus haut,
" vingt mille indig"nes qui, par l'importanted"faite
qu'ilsvenaient d'infligeraux Romains, avaient acquis
une certaine audace, aussi, le si"ge de la place dut-il
"tre long et p"nible pour les assi"g"s.
Malgr" l'inf"riorit" num"rique de sa troupe, le
g"n"ral romain sut repousser victorieusement les
nombreuses attaques de Firmus. Si l'on tient compte
que les troupes imp"riales op"raient dans un pays
dont les habitants "taient tous hostiles, en "tat de r"-bellion
ouverte, pays n'offrant cons"quemment que
des ressources tr"s pr"cairesen faitd'approvisionne-ment
on ne peut qu'admirer le talent, l'"nergieque
d"ploya Th"odose pour arriver " r"sister " une insur-rection
formidable et vaincre un ennemi dont les
contingents "taient, comme nombre, dix fois sup"-rieurs
aux siens.
Th"odose, qui pendant les trois ans qu'il mit "
r"duire son redoutable adversaire, avait fait preuve
d'une habilet", d'une persistance remarquables, ne
trouva pas gr"ce devant ses d"tracteurs; ceux-ci le
d"nonc"rent " Gratien, fils de Valentinien, l'accusant
d'ambition et le jeune empereur n'h"sita pas " le
faire d"capiter" Carthage en 375.
"
54"
Ainsi p"ril mis"rablement celui qui avait si vaillam-ment
combattu et, par ses vertus militaires, "tait
parvenu " conserver " l'empire la belle colonie afri-caine.
Achille ROBERT,
'Membre titulaire
-^^^^^
ANTIQUITES
DE LA
COMMUNE MIXTE DES MAADID
Aper"u g"ographique
La commune mixte des Ma"did est situ"e dans
l'arrondissement de S"tif, d"partement de Constanline.
Le territoire de cette unit" administrative ne forme
pas un tout homog"ne; les deux douars d'A"n-Turc
et Ghrazela, avec les centres fran"ais de Davout et
Macdonald sont s"par"s, du reste de la commune,
par le territoire de la commune de plein exercice
d'A"n-Tagrout.
La commune mixte des Ma"did est limit"e ainsi :
Au nord, par les communes mixtes des Bibans et
du Guei-gour et les communes de plein exercice
d'A"n-Roua et d'A"n-Abessa ;
A l'est, par les communes de plein exercice de
Bouhira et d'A"n-Tagrout ;
Au sud, par la commune indig"ne de Barika et
celle de M'sila (mixte) ;
A l'ouest, par la commune mixte de M'sila.
" 56 "
La superficiede la commune est de 192,290 hec-tares,
r"partiede celte fa"on :
Village de Sidi-Embarek, " 15 kilom"tres de
Bordj-bou-Arr"ridj 5.
942''58
Village de Galbois, " 6 kilom"tres de Bordj-bou-Arr"ridj 4
.
190 19
Village de G"rez, " 15 kilom"tres de Bordj-bou-Arr"ridj 4.298 73
Village de Lecourbe, " 13 kilom"tres de
Bordj-bou Arr"ridj 3. 141 89
Village de Bordj-Redir, " 26 kilom"tres de
Bordj-bou-Arr"ridj.. 3.127 58
Village de Macdonald, " 50 kilom"tres de
Bordj-bou-Arr"ridj 3.933 23
Village de Davout, " 32 kilom"tres de Bordj-bou-Arr"ridj 2.579 "
Village de La Barbinais, " 22 kilom"tres de
Bordj-bou-Arr"ridj 2.751 90
Village de Lavoisier, " 28 kilom"tres de
Bordj-bou-Arr"ridj 4.857 11
Douar Zeggueur 8.050 "
" Ksour 21. 150 "
" Rabta 10.300 "
" Mekarta 19.250 "
" Ma"did 25.200 "
" Sidi-Embarek 9.538 "
" Zemala 20.200 "
" Tagla"t 7.200 "
" Ghilassa.. 13.350 "
" A"n-Turc 15.544 "
" Ghrazela 7.986 "
Total 192.290 "
Les altitudes des divers centres de colonisation
sont : Sidi-Embareck, 950 m"tres; Galbois, 900 m"-tres
; G"rez, 850 m"tres ; Lecourbe, 810 m"tres ; Bordj-
Redir, 1,090 m"tres; Macdonald, 980 m"tres ; Davout"
r
"a\U iUch(olof)iqu( SUif
."iWiilwi.ilv;
" 57 "
965 m"tres; La Barbinais, 1,050 m"tres; Lavoisier,
910 m"tres.
Comme on le voit,les cotes pour la partiecolonis"e
de la commune varient entre 810 m"tres (Lecourbe)
et 1,090 m"tres (Bordj-Redir).
Les montagnes les plus "lev"es sont : Djebel-Nechar,
1,850"70; Guern-el-Kebch, 1,745'"70, dans le douar
Tagla"t(Oulad-Hann"che). Le Chouf-S"tif du Djebel-
Ma"did, dans le douar du m"me nom et le Djebel-
Gourine, 1,039 m"tres dans le douar Mekarta.
Les principaux cours d'eau sont : le Bou-Sellam
qui traverse du sud au nord le douar Ghrazela et se
jette dans la Soummam, l'Ouad-Hamimid, affluent
sup"rieur de l'Ouad-Mehadjar qui se jette"galement
dans la Soummam, et enfin l'Ouad-Ksob qui traverse
enti"rement la commune du nord-est au sud-ouest et
se jettedans le Hodna.
La commune mixte des Ma"did est comprise en
grande partiedans le bassin du Hodna; cependant,
la partie du territoire comprenant les douars A"n-
Turc, Ghrazela et le nord du douar Sidi-Embarek,
appartientau bassin de la Soummam.
Le pays forme deux partiesbien distinctes : la r"-gion
colonis"e dans les plaines et la r"gion monta-gneuse.
Celte derni"re est form"e d'une cha"ne qui
part du Bou-Thaleb, " l'est,pour venir, apr"s avoir
travers" une grande partie de la commune, s'arr"ter
" l'ouest dans le douar Mekarta, laissant ainsi passage
" rOuad-Ksob.
Cette cha"ne, dont les sommets principaux s'"l"vent
" envii'on 800 m"tres au-dessus des plainesenviron-nantes,
comprend diff"rents contreforts s'appuyant au
" 58 "
nord, " l'est el au sud ; elle constitue comme un
"norme rideau cachant la plainedu Hodna.
La r"gion du Djebel-Ma"did et des montagnes des
Ouiad-Hann"che est, aussi bien du versant nord que
du sud, tr"s mouvement"e, les pentes sont ti'"s raides,
parsem"es de nombreux blocs et, les sentiers arabes
qui traversent de part et d'autre le massif montagneux
offrent, pour les voyageurs, les plus grandes diffi-cult"s.
Comme voies de communication, la commune mixte
des Ma"did est sillonn"e par la route nationale de
Constantine " Alger et par de nombreux chemins de
grande communication, vicinaux ordinaires ou ruraux.
La voie ferr"e d'Alger " Constantine traverse le
nord de la commune.
Les ruines romaines et byzantines sont tr"s nom-breuses
dans les divers douars et d"notent combien
la colonisation "tait d"velopp"e (Voir la carte arch"olo-gique).
L'Administration fran"aise a "t" bien inspir"een
cr"ant neuf villagespr"s desquels se trouvent des
ruines romaines quelquefoistr"s importantes, comme
" C"rez, Lecourbe, Bordj-Redir.
Nous donnons ci-api'"s,l'"num"ration des ruines
avec leurs noms indig"nes, les d"nominations fran-"aises,
leur superficieapproximative et les douars
dans lesquelselles se trouvent.
En dehors de ces l'uines, il existe aussi quelques
vestiges sans importance, diss"min"s dans les di-verses
sections de la commune et, pour lesquels,nous
n'avons pu obtenir des indig"nes, les appellations
pr"cises.
"59 "
" 60 -
u'
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Z
(X
oz
S2
" 61 "
Le relev" de ces vestigesprouve combien la r"gion
avait "t" habit"e " la belle "poque romaine. Les ruines
de Kherbet-el-Trab des Oulad-Agla(i) dans lesquelles
fut trouv"e la belle mosa"que des m"tamorphoses de
Jupiten"-),celles de Kherbet-Zembia i'^)o" l'on d"cou-vrit
une magnifique inscriptionde 10"'34 de lon-gueur
(^),celles de la mechla Tassera (^),disent assez
le d"veloppement de la colonisation, lors de l'occu-pation
romaine.
En voyant les ruines importantes et nombreuses
qui couvrent le douar Sidi-Embarek, on est frapp"
de la similitude qui existe au pointde vue de la colo-nisation
entre l'"poque actuelle et la romaine. On
compte, en effet, cinq importants villagesinstall"s
pr"s des villes ou "tablissements romains.
La grande voie romaine de Carthage " Cherchel ne
traversait pas la commune mixte des Ma"did ; elle
passait au sud |des contreforts du Boulhaleb (cha"ne
des Oulad-Hann"che et des Ma"did) par Sitifi,Per-
dices-Gellas (Kherbet-Zerga), Macri (Magra), Zabi-
Henchir, Belhilgai'^',etc.
A cette occasion, on peut s'"tonner que les Romains
aient cru devoir faire passer leur grande route par un
pays bien moins riche au point de vue agricole.
11 est vrai que leur grande pr"occupation "tait
(1) Village de Lecourbe.
(2) GsELL (27" vol. du Recueil de la Soci"t" arch"ologique do Cons-
tantine, 1892, p. 230). " Gsell. Les monuments antiques de l'Alg"rie(Tome II, p. 108) chez Albert Fontemoing, 4, rue Le Golf, Paris.
y-l)Lemelli, de la Table de Peutinger.
1,4)Robert, Lemelli (35^ vol. du Recueil de la Soci"t" arch"ologiquede Constantine, p. "i24".
v5)Tamannuna de la Table de Peutinger.
("3)Pr"s do M'sila.
- 62 -
d'assurer la s"curit" de leurs "tablissements et qu'en
faisant traverser leur principalevoie de S"tif " M'sila
par le sud, ils pr"servaientleurs possessions du nord
des incursions des indig"nes, toujours pr"ts " la
r"volte.
Il y a aussi lieu de tenir compte qu'ils"vitaient
ainsi le fameux d"fil" des Bibans (portesde fer)et
acc"daient, sans grande difficult" par l'Ouennougha,
jusqu'" Auzia, de la Mnur"tanie C"sarienne.
Les voies qui reliaient les diverses localit"s devaient
"tre d'un ordre inf"i'ieur,c'est, pour cette cause, que
nous n'avons pu relever de traces de routes bien
appr"ciables.
Sur diverses ruines, existent des restes de forte-resses
byzantines et offrant le m"me type que celles
que nous avons visit"es " Khamissa et dans les plaines
de Sedrata, Meskiana et Mtoussa (pr"s de Baga").
Plusieurs de ces forteresses "taient construites sut
les points "lev"s des contreforts nord du massif des
Ma"did, constituant ainsi une cha"ne de d"fense des-tin"e
" surveiller les d"fil"s pouvant permettre un(
attaque de montagnards sur les "tablissements situ"s
dans la plaine.
La r"gion des Ma"did a "t" "tudi"e par de nombreux
arch"ologues ; nous devons citer en premi"re ligne
M. le chef de bataillon Payen, qui s'occupa non seu-lement
d'une fa"on sp"cialede l'"pigraphiedes envi
rons de Bordj-bou-Arr"ridj oij il "tait Commandan
sup"rieur,mais aussi publiades m"moires tr"s appr"
ci"s sur les tombeaux circulaires du Djebel-Ma"did
Colonisation romaine dans le Ilodna, etc.
M. Gsell, le savant professeurde l'Ecole sup"rieur
" 64 "
remenl couvert de pierres dont quelques-unes, de
grand appareil,sont taill"es. Nous n'avons pu trouver
dans celle ruine que :
1" Deux grandes pierres portant une cannelure
longitudinaleel " leurs extr"mit"s une partiecreus"e,
susceptible de recevoir une autre pierre " queue
d'" ronde;
2" Deux d"bris de colonne, l'un de l'"50 de long,
l'autre n'ayantqu'un m"tre, tous deux 33 centim"tres
de diam"tre;
3" Un fragment de mortier en calcaire.
Il y avait, para"t-il," Bordj-Moslefa d'importants
vestiges,mais des entrepreneurs de travaux publics
les ont enlev"s et utilis"s dans de nouvelles cons-tructions.
L'"tablissement, qui se trouvait sur ce mamelon,
commandait un point du passage par lequel on se
dirigeaitsur M'sila. Il doit avoir "t" "difi" " l'"poque
byzantine; " une distance de 60 m"tres " l'est,on
voit quelques pierresqui sont les restes d'une cons-truction.
Nous n'avons rencontr" aucune inscriptionet il
nous a "t" impossible de recueillir aupi'"s des arabes
une l"gende ou histoire acceptablesur Bordj-Mostefa.
2" KIierbet-et-Trab (Oulad-Agla)
Les ruines importantes de Kherbet-et-Trab des
Oulad-Agla, sont situ"es dans le douar Zeggueur "
une dislance de 13 kilom"tres de Bordj-bou-Arr"ridj.
Le villagede Lecourbe a "l" install" en 1880, enti"-rement
sur ces ruines et la construction des b"ti-
ments communaux, canivaux, plantations,rues et
HO
fi.
" 65 "
habitations particuli"resdes colons, a amen" la d"cou-verte
de tr"s nombreux vestiges, dont plusieurs,
malheureusement, ont disparu dans la ma"onnerie
des maisons actuelles.
Un chemin carrossable qui prend naissance sur
celui de M'sila, au onzi"me kilom"tre, dessert le
villagede Lecourbe.
M. Gsell croit que les ruines des Oulad-Agla
sont celles du municipe d'Equizelumi'^).Tout porte "
croire que ce savant arch"ologue a raison, puisque
la borne milliaire trouv"e " Guerria (2)," 5 kilom"tres
ouest de Medjana, indique Equizetum comme se trou-vant
" quinze milles pas (22 kilom"tres) et que cette
distance est bien exactement celle qui s"pare ces
deux localit"s.
Le nom d'Equizetum figure aussi sur une pierre
trouv"e " Auzia, en 1851, par le commandant Payenl^).
Cette pierre porte une d"dicace au d"curion Prima-
nius (an 216 de la province),qui avait la d"fense des
trois colonies : Auzia, Rusguniae et Equizetum W.
Les inscriptionsromaines trouv"es aux Oulad-
Agla sont nombreuses et ont "t" publi"es dans les
volumes de la Soci"t" arch"ologique de Constantine,
des ann"es 1888, page 414; 1890-1891, pages 361, 362;
1900, pages 261, 262.
(1)Voir Les monuments antiques de l'Alg"rie,S. Gsell, tome II,
page 244.
(2)Voir le Recueil de la Soci"t" arch"ologique de Gonstantine,ann"e 1864, page 98.
(3) Voir le Recueil de la Soci"t" arch"ologique de Gonstantine^ann"e 1864, page 99.
(4)La reproductionphotographique de cette belle inscriptionse trouve
dans Ausia place forte, par A. Robert, Recueil de la Soci"t" arch"o-logique
de Conslantine, ann"e 1901, page 136.
- 66 -
Outre ces inscriptions,nous devons mentionner :
1" Un chapiteau de pilastretrouv" dans l'"glise(i).
Sur une face lat"rale de ce chapiteau,sont sculpt"s:
une colombe et un serpent (VoirpL 11);
2" Une st"le " quatre personnages, deux grands et
deux petits(Voir pi.III);
3" Une pierre tumulaire in"dite,croyons-nous :
hauteur : C^S"; longueur : 0"'48; "paisseur : O'^l" :
DM s
CIVLV
SCAIVVS
VIXIT AN
IS XXXXV
4" Une inscriptionsur un cippe " trois comparti-ments(2) qui a "t" envoy"e au Mus"e des Antiquit"s
alg"riennes," Alger;
5" Quinze colonnes de l'^SS de haut. Treize sont
sur la place de Lecourbe, deux chez M. Lassale,
colon du centre ;
6" Trois statues en marbre (Voir pi. IV et V). Ces
statues mesurent 1"'42 de hauteur; elles ont "t"
trouv"es dans le communal, " droite du chemin allant
" Ain- Loulou et "t" apport"es " Bordj-bou-Arr"ridj,
par M. Gally. Elles sont actuellement dans le jardin
de M. Joulian, conducteur des Ponts et Chauss"es.
La premi"re est une statue de femme, d"pourvue
de t"te, la main droite sur la poitrine,la main gauche
pendant le long du corps.
La deuxi"me est aussi une statue de femme,
d"pourvue de t"te, la main droite sur la poitrine,la
(1) Voir Monuments antiques de l'Alg"rie,S. Gsell, tome II,p. 244.
(2^ Voir 1p RpcupH de la Soci"t" arch"ologique do Constantine,de 1800-1891,page ;iGl.
PI. m. OULAD AGLA
IM V OLLAI) AGLA
- 67 "
main gauche relevant le v"tement, les bouts des
pieds sont visibles.
La troisi"me est une statue d'homme en toge,
d"pourvue de t"te, les deux pieds sont bien appa-rents.
Toutes les trois sont grossi"rement sculpt"es;
7" Trois mosa"ques : la premi"re a "t" d"couverte
sur le lot n" 36 urbain du centre de Lecourbe, en
novembre 1888, par M. Puech qui re"ut, " titre
d'inventeur, une somme de 200 francs. Cette mosn"-
que repr"sentaitles diverses m"tamorphoses de Ju-piter
avec un encadrement (i) et mesurait 10 m"tres
de long sur 7'"50 de large.
Le Conseil g"n"ral du d"partement de Constantine,
dans sa s"ance du 9 octobre 1891, avait, sur la
proposition de MM. de la Blanch"re, inspecteur
g"n"ral des Mus"es, et Bigonet, conseiller g"n"ral,
vot" une somme de 3,000 francs pour l'enl"vement
de la mosa"que, mais lorsque M. Vierzejski,membre
de la mission arch"ologique de l'Afriquedu Nord,
v"nt, en ao"t 18.^2, pour proc"der " cette op"ration,il ne restait gu"re que la majeuie partie du tableau
central, repr"sentant le triomphe de Jupiter, moins
le groupe de gauche; le tout est dans le corridor de la
Pr"fecture. Quant aux groupes repr"sentant les Ama-zones,
conduits par Penth"sil"e et la mort de celle-ci,
ils ont disparu.
MM. Marchand et Orango dessin"rent la mosa"que
pour le compte de la Soci"t" arch"ologique de Cons-tantine,
qui f"t faire une remarquable reproduction
du dessin, en couleurs.
(1)Voir le travail de M. Gsell dans le Recueil de la Soci"t" arch"o-logique
de Constantine, ann"e 1892, pages 230 et suivantes.
- 68 -
Un photographe, M. Soler, l'a photographi"pour
le compte de l'Etat.
M. de la Blanch"re, en 1891, M. Poulie, ainsi que
de nombreux amateurs, visit"rent la mosa"que des
Oulad-Agla.
La deuxi"me mosa"que est situ"e au sud du village
sur la rive droite de l'Ouad-Oussedjet," 380 m"tres
environ de la mosa"que de Jupiter.Elle ne comporte
que des enroulements et n'offre qu'un m"diocre
int"r"t.
La troisi"me mosa"que est, comme la pr"c"dente,
simplement ornementale, elle est plac"e,partie en
dehors, partieen dedans, de la maison Miquin et "
143 m"tres environ du point o" fut d"couverte la
mosa"que de Jupiter;
8" Un moulin romain analogue " celui trouv" "
Saint-Charles et reproduit dans le 28* volume de la
Soci"t" arch"ologique de Conslantine, ann"e 1893,
page 358. Ce moulin a "t" trouv" dans la tranch"e
du chemin qui m"ne " A"n-Loulou et a "t" plac"sur
la place.
Le communal de Lecourbe, attenant " ce village,
est couvert de pierrestaill"es,il est " supposer que
si des touilles "taient entreprises sur ce point,on
d"couvrirait des documents int"ressants. Malheureu-sement
le sol des habitations romaines est " deux
ou trois m"tres de profondeur et la quantit"de terre
" remuer est consid"rable.
3" Koudiat-Kliedira
A douze kilom"tres ouest de Bordj-bou-Arr"ridj,
dans la meclita Hamada, du douar Ksour. Quelques
pierrestaill"es seulement et aucune inscription.
z^17
-"i "
" 70 -
de bastion rectangulaireformant avant-corps et non
fern"" du c"t" est "galement. Un couloir form" de
deux murs parall"lesamenait dans ce bastion. Cette
construction doit-"tre post"rieure" celle des forts
et de la muraille (Voir pi.VU).
Le plus grand des forts avait 18 m"tres de long
sur 17"80 de large; ses murs, faits de gros blocs
"quarrisgrossi"rement,avaient 2 m"tres d'"paisseur
(VoirpL VUJ).
Le deuxi"me fort avait IS^'"O de long sur 11 ""50 de
large et "tait parfaitementorient". Ses murs faits "ga-lement
de gros blocs n'avaient qu'un m"tre d'"pais-seur
(Voirpi.IX).
Aucune inscriptionn'a "t" trouv"e dans Kherbet-
el-Ksar.
Cette forteresse commandait une bonne partiedes
contreforts inf"rieurs du massif montagneux du douar
Rabta.
6" Kherbel-Kef-Guettif
Ruine sur un point "lev",appel"e Kef-Guettif. De
nombreuses traces de murs, des pierrestaill"es gros-si"rement,
mais pas une seule inscription.
7" Kherbet Tirezga
Dans la fraction Oulad-Cherit, du douar Rabta,
h quinze kilom"tres de Bordj-bou-Arr"ridj.Ruine peu
impoi'lante,sur le versant nord du massif des Ma"did,
aucune inscription,un sentier arabe m"ne " Kherbet-
Tirezga.
8" Kherbet-el-Ksar-Reba"a
Ruine assez importante dans la fraction Oulad-
- 71 "
Selama, du douar Rabta, " environ 14 kilom"tres de
Bordj-bou-Arr"ridj,sur le versant nord des Ma"did.
Aucune inscription.Un sentier arabe y conduit.
Les traces d'un fortin sont encore apparentes.
9* Kherbet-Badaneche
Dans la fraction Haltala, du douar Rabta, "
15 kilom"tres de Bordj-bou-Arr"ridj. Ruine assez
importante.Aucune inscriptionn'y a "t" trouv"e, mais
on y voit encore les traces d'une voie romaine.
10" Kherbet-Bettouche
Ruine tr"s peu importante dans la fraction Oulad-
Cherit, du douar Rabta, " 16 kilom"tres de Bordj-
bou-Arr"ridj.
II n'y a pas "t" trouv" d'inscription.
Il" Kherbet-Bouregane
Dans la fraction Oulad-A"ssa, du douar Rabta, sur
une croupe d'un contrefort de la partie nord des
Ma"did, " gauche du sentier conduisant " la ruine
dite Kherbet -el-Ksar des Oulad-A"ssa. Quelques
pierresgrossi"rement taill"es et aucune inscription;
" 16 kilom"tres de Bordj-bou-Arr"ridj.
12" Mechta El-Ghil
Cette ruine est " 40 kilom"tres de Bordj-bou-
Arr"ridj; elle est situ"e dans la fraction Oulad-Cha"b-
Dra, du douar Rabta et n'est pas importante. On y
trouve cependant les traces d'une voie romaine et de
fermes.
13" Sidi-Embarek
(dans le centi-e du m"me nom )
A 15 kilom"tres de Bordj-bou-Arr"ridj,sur la route
" 72 "
nationale d'Alger " Constantine. On y a trouv", para"t-
il,les traces d'une "glise(i),fouill"e par Mangiavacchi;
mais les mat"riaux de cette ruine ont "t" employ"s
par les colons et actuellement il n'y a plus qu'un
sarcophage; deux chapiteaux tr"s grossi"rement tail-l"s
qui ont "t" plac"s sur les piliersde l'entr"e de la
maison Dietsch.
A cinq kilom"tres sud de Sidi-Embarek, il a "t"
trouv" une pierresculpt"e repr"sentant un calice et
un cep de vigne (VoirpL X). Cette pierreprovenait pro-bablement
de l'"glisede Sidi-Embarek. Elle est actuel-lement
au mus"e des Antiquit"salg"riennes," Alger.
14" Besbika
Ruine importante situ"e dans la fraction Oulad-
Sekhar, du douar Sidi-Embarek ", l'est du t"l"graphe
a"rien et " 10 kilom"tres de Bordj-bou-Arr"ridj.
Plac"e sur un mamelon o" le roc affleure par lignes
parall"les,elle pouvait constituer un poste de d"fense
et "tait orient"e.
Du c"t" ouest, une ligne de 60 m"tres de murs
utilisait par places une ar"te de rochers. Sur cette
ligne,les vestigesde deux pi"cesde quatre m"tres de
c"t" chacune, ayant pu servir de bastions.
Du c"t" sud, les traces de l'enceinte sont encore
apparentes, puis une chambre "galement de quatre
m"tres, reli"e " une muraille de vingt-deux m"tres se
dirigeantvers le nord. Au sud de cette chambre, l'en-ceinte
forme un angle droit et aboutit " une roche "
l'extr"mit" de laquellea "t" creus" un mortier d'une
trentaine de centim"tres de diam"tre dans sa partie
sup"rieure.
(1)Voir descriptionet plan dans Les Monuments antiquesde l'Alg"rie,
par S. GSELL, tome 11,page 257.
"k ^.
C3CA
Kherbet Besb"ka
Douar Sidi Embarek
"chelle looo
PL. XI
1
" 73 "
Presque parall"lementau mur de vingt-deuxm"tres,
on trouve une deuxi"me muraille longue de soixante
m"tres et se dirigeantaussi vers le nord.
Au nord, quelques vestiges de murailles ( Voir
pi.XI). Aucune inscriptionn'y a "t" trouv"e. Super-ficie
: un hectare.
15" Kherbet-Zembia
(Lemelli ou Lemellef) (1)
Ces ruines sont tr"s importantes CVoir pi. X"I);
elles couvrent enti"rement un mamelon ayant une
dizaine d'hectares et sont situ"es au nord-est du vil-lage
de G"rez, " 15 kilom"tres de Bordj-bou-Arr"ridj.C'est " Lemellef que la magnifique inscriptionde
dix m"tres trente-quatre centim"tres grav"e sous les
deux Philippe(de 244 " 249 de J.-C.)a "t" trouv"e(2).
Elle mentionne la r"fection et construction de l'acque-
duc par Arelius Athon Marcellus.
C'est aussi " Lemellef qu'a "t" trouv"e la pierredeo
SANCTO HERcvLi. Cette pierreest encore " la place o"
elle a d"couverte. Elle s'effrite et d"j" le mot hercvli
a compl"tement disparu.
En proc"dant " des fouilles,nous avons d"couvert
les inscriptionssuivantes qui doivent "tre in"dites :
1" Hauteur, 0'"45. " Largeur, 0'"32. " "paisseur,0'"32.
Hauteur des lettres,0'"04.
SINTILIA
QVISAM
VIXIT A
XXXXXXXX.
(1)Peutinger, dans sa table, indique Lemelli mais il ressort, d'ins-criptions
trouv"es " Kherbet-Zembia et " Bordj-Redir, que le vrai nom
serait Lemellef,
(2) Voir le Recueil do la Soci"t" arch"ologique de Constantine,
ann"es 1860-1861, page 226 et Lemelli, par A. Robert, dans Recueil de
la m"me Soci"t",ann"e 190L
74 "
2" Hauteur, 0^50.
" Largeur, 0"40. " "paisseur,0'"20.
Hauteur des lettres,0'"02 et 0"03.
Cette pierre"tait encastr"e sur une table mesurant
0'^50 de long,0%8 de large et O^^IS d'"paisseur.
HIERAPOS
LEG T M
ANNOR XXXV
STIP XV
HS EX TESTAMENTO
IPSIVS
AELIVS NEPOS ET
BARBIVS GALATA
Planche XIV
^'HOl^-^
Nous avons "galement
trouv" dans une tranch"e
ouverte par les colons
du villagede G"rez, "
deux m"tres de profon-deur,
une inscription
lybique grav"e sur une
sorte de gr"s tendre
affectant la forme tra-p"zo"dale
et ayant les
dimensions suivantes :
" la base, 74 centim"tres,
sur les c"t"s, 34 et 27
centim"tres, et dans la
partiesup"rieuredu tra-p"ze,
47 centim"tres.
(Voirpi.XIV).
- 75 -
Des ouvriers de M. Treille,dont la ferme est tr"s
proche de l'ancienne ville romaine, ont trouv" une
statera (petiteromaine), peson " quatre ar"tes (Voir
"pi.XV), de 24 centim"tres de longueur avec deux
crochets, dont l'un a "t" s"par" de son anneau par
suite de la brisure du dit anneau.
Sur trois ar"tes du fl"au, existent des divisions
fort r"guli"rementgrav"es.
La premi"re ar"te a six divisions principalesayant
chacune cinq subdivisions ; la deuxi"me ar"te a douze
divisions principalesayant chacune deux subdivi-sions;
la troisi"me ar"te a quatre divisions et demie
ayant douze subdivisions chacune.
Le poids qui courait le long du fl"au n'a pas "t"
retrouv", c'est regrettablecar nous aurions pu ainsi
"tablir la relation qui existait entre ce poids romain
et les poids actuels.
La ville de Lemellef a d" "tre une cit" importante,
les vestigessont, malgr" l'enl"vement de nombreux
documents, encore tr"s nombreux et il est probable
que des fouilles eff"ectu"es sur le point culminant et
dans la partieouest am"neraient la d"couverte de
pi"cesint"ressantes.
La situation topographique de Lemellef est excel-lente,
cette ville dominait la plus grande partiede la
vall"e de l'Ouad-Bi"tat et surveillait tr"s bien les d"-fil"s
situ"s au sud.
16" Bir-Anouss
Ruine sans importance," dix kilom"tres de Bordj-
bou-Arr"ridj,dans le douar Sidi-Embarek.
17" Bir-A"ssa
Les ruines de Bir-A"ssa, sur l'emplacement du vil-
" 76 "
lage La Barbinais, sont dans le douar Sidi-Embarek.
Les installations romaines couvraient compl"tement
le mamelon situ" derri"re la maison de M. Viboud,
et si Ton en juge par l'importancedes ruines,il devait
y avoir sur ce point une bourgade.
Des travaux de terrassements effectu"s par le can-tonnier
ont amen" la d"couverte, dans la partieest
de la ruine, de quatre auges(i),de quelques d"bris de
poterieset de moulin " bras. Il n'y a pas "t" trouv"
d'inscription.Bir-A"ssa est " vingt-huit kilom"tres de
Bordj-bou-Arr"ridj.
18" Nouidir
Ruine situ"e dans le p"rim"tre du nouveau centre
de Lavoisier,dans le douar Sidi-Embarek, " 27 kilo-m"tres
de Bordj-bou-Arr"ridj.
Dans toute la r"gion de Lavoisier, " Dra-ed-Dem,
" 200 m"tres de l'exploitationimportantede M. Gorbie,
dans la ferme de MM. Bernard et Perdigal, etc. se
trouvent des ruines attestant que la colonisation
romaine "tait tr"s d"velopp"e sur ce point.
Les travaux effectu"s par les nouveaux colons
am"neront probablement la d"couverte d'inscriptions
et autres documents int"ressants.
19"* Guemmour
Les vestigesqui restent de cette ruine d"montrent
qu'ildevait y avoir " l'"poque romaine une certaine
agglom"ration. Ces ruines sont " 22 kilom"tres de
Bordj-bou-Arr"ridj. Aucune inscriptionn'y a "t"
relev"e.
(1) Voir Ruine " La Barbinais, par A. Robert [Recueil de la
Soci"t" arch"ologique de Constantine, ann"e 1901).
" 77 --
20" El-Anasser
(Galbois)
Petite ruine situ"e pr"s de la source, au nord du
village,dans le douar Sidi-Embarek, " six kilom"ti'es
de Bordj-bou-Arr"ridj.
On y a trouv" quelques colonnes, dont une devant
la maison Bouscary actuellement, et deux dans une
mzara maraboutique, sur le communal; " la base de
la montagne, des pierrestaill"es r"guli"rementet des
poteriescontenant des rondelles de r"sine ayant un
trou au centre.
21" A"n-Guessassi
Pr"s du centre de La Barbinais, dans le douar Sidi-
Embarek, " vingt deux kilom"tres de Bordj-bou-
Arr"ridj.
Ruine d'une petitebourgade, sans inscription.
22" Meclita Tassera
Cette ruine, assez importante mais compl"tement
d"vast"e par les indig"neset les colons, "tait,para"t-il,
l'ancienne Tamanunna de la Table de Peutinger.
Une pierre sculpt"e repr"sentant deux serpents,
actuellement chez M. Court, proviendrait de cette
ruine.
23" Bir-Snob
Dans l'ancienne propri"t"Berger, actuellement au
ca"d Belhacene Lakhdar, douar Sidi-Embarek, " en-viron
sept kilom"tres de Bordj-bou-Arr"ridj.
Ruine sans importance, probablement une exploi-
- 78 "
tation agricole;ily a "t" d"couvert derni"rement trois
magnifiques amphores en terre, " base conique, d'un
m"tre dix " un m"tre vingt de hauteur avec deux
anses, des ouvertures de vingt-cinq " trente centi-m"tres
de diam"tre et ayant dans leur partiela plus
renfl"e 85 " 90 centim"tres de diam"tre.
Sur Tune d'elles,on voit grav"es grossi"rement :
1" Les lettres S R " quinze centim"tres de l'anse de
gauche; ces deux lettres ont une hauteur de six
centim"tres et demi;
2o Le signe suivant :_
" la base du c"ne, pr"s de
la moulure.
Il n'a point"t" trouv" d'inscriptiondans cette ruine.
24" Mechla Belia"r
Dans le douar Zemala, pr"s de l'Ouad-Selini, " une
faible distance " l'est du villagede Bordj-Redir,"
trente kilom"tres de Bordj-bou-Arr"ridj.
Cette ruine comporte encore de nombreux vestiges
prouvant qu'une ville y a exist". Situ"e " la base d'une
montagne, parsem"e de nombreuses roches,elle s'"ten-dait
jusqu'" la rivi"re.
Un mausol"e subsiste encore " environ 200 m"tres
ouest de la ville,il ressemble beaucoup " la Ghorfa
des Oulad-Selama, dans la commune mixte d'Aumale,
d"partement d'Alger (i).
Ce mausol"e, de la mechla Beha"r, a "t" fort bien
reproduitdans le travail de M. Loizillon, administra-teur-adjoint,
paru dans le Recueil de la Soci"t" ar-ch"ologique
de Constaniine, ann"e 1901.
(1)Voir Auzia et ses environs, par A. Robert, Reoue africaine, page297, ann"e 1896.
- 8"-
avons constat" la trace d'une muraille "paisse lon-geant
le canal et se dirigeantde l'est vers le nord,
puis formant un angle et retournant vers le sud-ouest
(VoirpL XVI).
Cette localit" "tait entour"e d'une ceinture et aussi
gard"e par l'Ouad-Ksob sur lequel se trouvait un
pont donnant acc"s dans la ville et dont on voit en-core
l'avant-bec et les piles(Voirpi.XVII).
On trouve dans ces ruines des d"bris de colonnes,
chapiteaux,poteries,les restes d'une chambre cimen-t"e
(probablement un r"servoir)et deux grandes pier-res
de trois m"tres de longueur.
280 Seffaou"a
A 31 kilom"tres de Bordj-bou-Arr"ridj,dans la
fraction Oulad-Si-Moussa, du douar Ghilassa, Ruine
insignifiantesans inscription.
29" Ain-Chaara
Ruine peu importante, dans la fraction des Oulad-
Maklouf, du douar Ghilassa. Aucune inscription.
30" Ksar-Alimar
Ruine d'une bourgade. Fort probablement byzan-tin,
avec quelques ouvrages d"fensifs dans un certain
rayon. Cette ruine couvre environ deux hectares et
est " 31 kilom"tres de Bordj-bou-Arr"ridj.Elle fait
partiedu douar Ghilassa, fraction des Oulad-Maklouf.
31" Ain-Snob
Ruine sans importance, dans la fraction Oulad-
Amor, du douar Ghilassa. Il n'y a pas d'inscription.
- 81 "
32" Rouara
Dans la fraction des Oulad-Amor, du douar Ghilas-
sa, " 33 kilom"tres de Bordj-bou-Arr"ridj. Ruine
sans importance, sans inscriptionaucune.
33"* Ras-el-Anceur
Ruine situ"e dans la fraction Oulad-Sidi-Hassein,
" 32 kilom"tres de Bordj-bou-Arr"ridj. Quelques
pierresseulement.
34" Kherbet-Kherza
Situ"e dans le douar Oulad-Hann"che, pr"s du
march". Sans importance; un officier y aurait cepen-dant
relev" une inscription.
350 Kherbet Ras-Klielil
Pr"s du centre fran"ais de Davout, " 32 kilom"tres
de Bordj-bou-Arr"ridj,dans le douar A"n-Turc.
36" Kherbet Madoud. " 37" Zenadia. "
38" Haouissi." 39" Ben Ghoua. " 40" Hadid.
41" Sidi Tria.
Ces six ruines ne se signalent que par des traces
de murailles et quelques pierres taill"es assez r"gu-li"rement.
Situ"es dans le douar A"n-Turc, elles sont " des
distances variant entre trente-huit et quarante kilo-m"tres
de Bordj-bou-Arr"ridj.
Autour de ces ruines, il existe un certain nombre
de vestigesde fermes n'ayantpas grande importance.
Les travaux des colons "tablis " Davout feront
" 82 "
peul-"tre d"couvrir quelques inscriptionsint"res-santes.
Il n'y a "t" d"couvert, " ce jour, aucune pierre"
signaler.
42" Kherbet A"n Za"r
Ruine sans importance aucune, dans le douar
Ghrazela, " 42 kilonn"tres de Bordj-bou-Arr"ridj.
43" Kherbet A"n-Zada
Ruine d'un hameau dans le douar Ghrazela, "
47 kilom"tres de Bordj-bou-Arr"ridj et 20 kilom"tres
de S"tif. Sur ce point existent quelques fermes fran-"aises.
C'est dans cette ruine que fut trouv" par le brigadier
de gendarmerie Jacquot (aujourd'hui officier)le petit
buste antique en bronze dont il a "t" rendu compte
par M. le colonel Moinier, dans la Revue africaine
de 1902.
Des inscriptionsrecueillies dans celte ruine men-tionnent
que le nom de la localit" "tait Caput Saltus
Horreorum et que les colons qui y r"sidaient se li-vraient
" la chasse " la panth"re (sous Pertinax).
44" Kherbet Abdel Beg
Sur le point o" se trouve le centre actuel de Mac-
donald, " 16 kilom"tres de S"tif et " 50 kilom"tres de
Bordj-bou-Arr"ridj.Les mat"riaux de cette ruine ont
"t" utilis"s par les colons.
Il r"sulte de cette "num"ration qu'ilexistait dans
la r"gion de la commune mixte des Ma"did " l'"poque
- 83 -
romaine, cinq villes : Oulad-Agla : Equizetum. "
Kherbet Zembia : Lemellef. " Mechta Tassera : Ta-
mannuna. " Mechta Beha"r : (ind"termin"e). "
Kherbet Ged-bel-Abbas : (ind"termin"e).
Sept villages: Ksar-Oulad-A"ssa. " Ksar-Oulad-
Slama. " Besbika. " Bir-A"ssa. " Tiouira. "
Ksar-Ahmar. "A"n-Zada et trente-deux "tablisse-ments,
probablement des fermes, de moindre impor-tance.
A c"t" de simples exploitationsagricoles,se trou-vaient
des forteresses,redoutes, villes,tout un sys-t"me
de d"fense, destin" " assurer la s"curit" de la
" colonisation romaine.
;^ Au point de vue militaire et administratif,la plus
grande partiede la r"gion de la commune mixte des
Ma"did appartenait" la Maur"tanie c"sarienne,d'apr"s
l'anonyme de Ravenne (V',et l'inscriptiontrouv"e "
Auzia, en 1851, indiquant Equizetum (Oulad-Agla)
comme d"fendue par le d"curion Primanius. Nos
investigationsn'ont pu nous faire d"couvrir la limite
exacte des Maur"tanies s"tifienne et c"sarienne.
Nous aurions aussi bien d"sir" dresser une carte
des voies qui reliaient entre eux les "tablissements
importants signal"s plus haut, mais le pays "tant
essentiellement agricole et fort bien cultiv", il a "t"
boulevers" presque de fond en comble par la charrue
et les divers travaux de colonisation des neuf centres
de la commune mixte, ce qui rend difficile pour ne
pas dire impossible, la d"couverte du passage des
divers chemins.
Au cas o" dans nos p"r"grinationsnous arriverions
(1) G"ographie africaine,pages 1 et 8.
"
84"
" relever des traces "videntes de quelques-unes des
voies romaines qui devaient incontestablement sillon-ner
lepays, nous nous empresserions d'en "tablir le
plan.
Achille ROBERT,
Membre titulaire
P. S."
Nous ne pouvons terminer celte "tudesans
remercier bien
vivement M. Gantier, secr"taire-adjoint de la commune mixte qui abien
voulu nous "tablir, avec talent, les dessins et plans de la dite "tude.
-^^^5^-
- 87 -
TEXTE
DIS MANES
CANNIVS
MESA CASTl
ET FLORI
MARTYRES
D M S
IVLIA
ASIATIC A
VIX A XXX
VIITl H S E
Dimensions, origine - Observations
une pierre quadrangulaire "
"t" trouv"e isol"e.
(Voir Recueil de la Soci"t"
arch"ologique de Constan-
tine,1901, 35^ volume).
Hauteur0""42,largeur0'"42,"paisseur 0*^22.
Hauteur des lettres : 0'"04.
Douar Zemala, de la com-mune
mixte des Ma"did.
(Voir Recueil de la Soci"t"
arch"ologique de Constan-
tine, 1901, 35^ volume, page
308).
Hauleur0"'45; largeurO^gO,
"paisseur 0"18.
Hauteur des lettres : 0'"06.
Pierre trouv"edans le douar
Zemala de la commune mixte
des Ma"did.
(Voir Recueil de la Soci"t"
arch"ologique de Constan-
tine, 1901, 35" volume, page
309).
Hauteur rOS, largeur O^"?, i
"paisseur0'"23.Hauteur des lettres : O^OS. i
Au-dessus de l'inscription,un personnage grossi"rementfait de 0"70 de hauteur, s \
Pierre tumulaire trouv"e:
aux Oulad-Agla (Lecourbe),
commune mixte des Ma"did.
(Voir Recueil de la Soci"t"
" 88 -
-89-
- 90 -
La pierre portant une inscription relative aux martyrs
CASTvs et FLORVS et le chapiteau de pilastre sur lequel se
trouvent grav"s un sei'pjent et une colombe viennent d'"tre
envoy"s, sur la demande de M. Gsell, au Mus"e des Anti-quit"s
alg"riennes, 5 Alger.
" 91 "
Inscriptionset pierres in"dites
TEXTE
S I N T 1 L I A
QVl SAM
VIXIT A
xxxxxxxx
HIER APOS
LEG T M
ANNOR XXXV
STIP XV
HS EXTESTAMENTO
IPSIVS
AELl VS NEPOS ET
B ARBI VS G ALATA
DMS
CIVLV
S C A I V V S (sic)
VIXIT AN
IS XXXXV
Dimensions, origine.- Observations
Hauteur0""45,largeur0"^32,"paisseur 0"32.
Hauteur des lettres : 0"04.
Inscription sur pierre en
forme de caisson.
Je l'ai r"cemment d"cou-verte
en ex"cutant des fouilles
" Kherbet-Zembia (Lemelli),commune mixte des Ma"did.
Hauteur0"i50, largeur0"40,
"paisseur 0"20.
Hauteur des lettres : 0"'02
et 0""03.
Cette pierre "tait encastr"e
sur une table mesurant 0"50
de long, 0"i68 de large et O-^IS
d'"paisseur et portant grav"sdeux objets" manche.
Je l'ai r"cemment d"cou-verte
en ex"cutant des fouilles
" Kherbet-Zembia (Lemelli),commune mixte des Ma"did.
HauleurO"'85,largeur0m48,"paisseur 0"*16.
Hauteur des lettres : 0"05.
Cette inscription qui est
surmont"e d'une couronne a
"t" d"couverte dans la pro-pri"t"
Pons, " une faible dis-
tancedes Oulad-Agla (Lecour-
be).
-
92"
Achille ROBERT,
Membre titulaire.
-^^*$^-
- 94 -
geoireset avait d" d"molir au cours de ce travail,les
murs d'une petitechambre demi-circulaire,avec porte
centrale, dont on ne pouvait alors soup"onner l'affec-tation.
En m"me temps, il avait retir" deux "normes
vases fun"raires avec anse, en terre commune, dans
un assez bon "tat de conservation, mais ne contenant
ni ossements ni monnaies et ne portant aucune ins-cription.
C'"taient,cependant,des indices certains d'un
ancien monument de l'occupationromaine.
D"j", il y a deux ans, lors d'un premier s"jour "
Souk-Ahras, M. Saint-Paul m'avait fait part de ces
premi"res donn"es, quand les hasards de la vie mili-taire
m'ayant ramen" de nouveau ici,je l'"solus,cette
ann"e, de pousser ces premi"res recherches beaucoup
plus loin et d'entreprendrequelques fouilles m"tho-diques.
C'est dans ce but que je fis part " M. le Maire de
Souk-Ahras de l'int"r"t que pourraient pr"senter de
semblables recherches. Ces travaux devaient en m"me
temps faire "uvre utile d'hygi"neen assainissant tout
un quartierde la ville et les abords de la prison o"
venaient s'entasser des d"tritus de toutes sortes,
apport"s par les indig"nes du voisinage.
La municipalit"r"solut donc de faire ouvrir derri"re
la prison un large chemin ext"rieur de ronde et de
prolonger ainsi une rue de la ville,travail d'utilit"
publique auquel furent astreints les condamn"s indi-g"nes
du tribunal r"pressif.
Avec les autorisations n"cessaires les premiers tra-vaux
commenc"rent vers la fin du mois de f"vrier,en
un point o" subsistait encore " d"couvert un pan de
mur, en blocage tr"s dense, et d'une longueur de l^'"O
environ. En suivant le mur, nous arrivions bient"t "
" 95 "
une de ses extr"mit"s, se continuant avec un mur
demi-circulaire semblable " ceux signal"s dans la
construction des fourneaux de thermes romains.
Depuis, nous avons pu exhumer un certain nombre
de pi"cesattenant entre elles et formant un ensemble
dont on peut se rendre compte d'apr"s le croquis et
la descriptionci-dessous.
La longueur totale du chantier actuel est d'environ
35 m"tres et sa profondeur de 8 m"tres. En se pla-"ant
au centre et face au sud-est, on a " droite et "
gauche un groupe de petiteschambres. Chaque groupe
est s"par" de son sym"trique par un grand espace
trap"zo"devide,qui ne renferme aucune construction.
Le groupe de droite comprend :
1" Une grande chambre de 5"'40 de long, de 2'"65
de large,de 2"10 de profondeur avec deux portes se
faisant vis-"-vis sur le milieu des grands c"t"s : un
des petitsc"t"s est cintr" et en son milieu se trouve
une ouverture cintr"e,largede O^'SS et haute actuelle-ment
de CP85.
Aucune inscription,aucun fragment de mosa"que
n'ont "t" trouv"s jusqu'" ce jour dans cette pi"ce.A
2 m"tres de profondeur,nous avons exhum" une base
de colonne de 0'"29 de diam"tre, en calcaire, et dans
les d"blais nous avons trouv" quelques tubes de po-terie,
des d"bris de briqueset de grandes tuiles plates.
Cette pi"cecommuniquait d'un c"t" par une des
portes, d"blay"e maintenant, avec une autre chambre
demi-circulaire,munie "galement d'une porte, et que
le gardien-chefavait autrefois d"molie, en pratiquant
le premier chemin de ronde dont nous avons parl"
plus haut.
- 96 -
De l'autre c"t" elle communique avec une petite
chambre de 3'"d0 de long,de l^"S de largeet de l'^Qo
de profondeur par une large ouverture (porte ou
fen"tre).
Cette deuxi"me pi"ce pr"sente "galement sur un de
ses petitsc"t"s, une ouverture cintr"e form"e avec
des pierresde vo"te. Sur un de ses grands c"t"s est
m"nag" un petitcouloir, oblique par rapport " son
axe et qui la fait communiquer avec une troisi"me
chambre situ"e plus en arri"re. Nous n'avons rien
trouv" digne de remarque dans cette petitepi"cequi
n'est qu'une r"duction de moiti" de la pr"c"dente.
Prenons ce passage oblique," peine suffisant pour
une personne et nous p"n"trons dans une troisi"me
chambre ou plut"t dans une sorte de vestibule qui
donne acc"s " une pi"ce" peu pr"s carr"e.
Dimensions : longueur, 4^45 ; largeur: S'^.'BS; pro-fondeur
: (creus" actuellement " 0"70).
Sur les deux plus grands c"t"s de cette troisi"me
pi"ce,sont m"nag"es trois logettesqui se font face
sym"triquement : sur un des petitsc"t"s, est cons-truite
une sorte d'abside demi-circulaire, dont les
murs vont se relier " droite et " gauche avec ceux
des logettesterminales.
Aucune inscription,aucun sol b"tonn", aucune
mosa"que apparente pour le moment.
Le mur d'un de ces grands c"t"s constitue avec un
autre mur distant de lui d'environ un m"tre, un
corridor qui m"ne au vestibule dans lequelnous avons
p"n"tr" en sortant de la petitepi"ce" ouverture cin-tr"e.
Ce vestibule,tr"s irr"guliercomme forme, est limit"
" 97 -
par les murs des deux derni"res pi"cesque nous ve-nons
de d"crire et du c"t" du sud-est par un grand
mur en ma"onnerie soign"e et tr"s solidement cons-truite,
dont 15 m"tres sont aujourd'hui" nu. De ce
c"t", cet immense mur de fa"ade semble se poursuivre
sur toute l'"tendue du chantier de fouilles c'est-"-dire
sur la longueur totale de 35 m"tres. Serait-ce l" le
mur de fa"ade d'un monument important, contre
lequelse serait adoss"e par la suite une s"rie de cons-tructions
accessoires et d'"poque post"rieure;la suite
des travaux nous l'apprendracertainement, mais il
est d"j" facile de le pr"voir; car, " l'extr"mit" nord-
est de cet "norme mur, vient se souder, en retrait
vers l'est,un pan de mur, large de 60 centim"tres
formant ainsi un angle de monument des plus solide-ment
construits.
Jusqu'" pr"sent, ainsi se compose le groupe des
chambres de droite.
Examinons le groupe de gauche. Il comprend cinq
pi"ces,d'in"galesdimensions. Deux de ces pi"ces,"
grand axe dirig"de l'ouest " l'est sont de dimensions
exigu"s : la construction en est des plus grossi"res,
bien qu'ellesoit faite avec des mat"riaux romains.
Toutes deux, elles communiquent, par l'arri"re,avec
deux autres petitespi"ces" peu pr"s carr"es, cons-truites
de la m"me fa"on. Au milieu d'une de ces
pi"ces,on rel"ve les traces d'un mur fortement cons-truit
mais ras" au niveau du sol. Ce mur n'ayantdans
la construction actuelle aucune raison d'"tre,d'autre
part sa confection "tant des plus soign"es,il y a tout
lieu de croire qu'ilremonte " une "poque bien ant"-rieure
" la construction exhum"e aujourd'hui,qui
aurait ainsi "t" construite sur des ruines, dont on
7
" 98 "
aurait utilis" les mat"riaux. Dans un coin de la pi"ce,
deux marches d'escalier encore en place,et conduisant
au grand espace vide interm"diaire entre les deux
groupes de constructions.
Une cinqui"me pi"ce, de forme trap"zo"daletr"s
allong"e,est form"e d'un c"t" par le mur limitant les
deux petitespi"ces dont nous venons de parler,de
l'autre par le grand mur que nous avons appel" mur
de fa"ade : les deux petitsc"t"s du trap"ze sont cons-titu"s
par deux murs en blocage tr"s serr". Ce grand
espace trap"zo"dalest partag" vers une de ses extr"-mit"s
en deux partiesin"gales,par une pierre" en-taille
de forme sp"ciale.
Le sol du plus petitespace ainsi d"termin" tout au
bout de cette pi"ce "tait b"tonn" ; l'explorationdu
sous-sol ne nous a rien r"v"l", car nous sommes
arriv"s de suite sur le rocher.
En arri"re de la pierreentaill"e de forme particu-li"re
et limitant l'espacepr"c"dent,nous avons d"cou-vert
les deux vases de bronze dont la photographie
est ci-jointe.Ces vases "taient dans la terre simple-ment,
sans "tre enferm"s dans une auge ou un sar-cophage
ni m"me sous un b"tonnage. L'un a la forme
d'une gargoulettesans anse, l'autre repr"sente " pre-mi"re
vue un chandelier, mais sa structure et sa con-formation
inf"rieure me font plut"tcroire que c'est un
couvercle de vase, avec mortaise pour tenon. Le tenon
de l'autre moiti" du vase pr"sum" p"n"trant dans la
mortaise indiqu"esur la photographie constituait alors
la fermeture du vase, quand une fois entr" par cette
mortaise, on le faisait glissersur le cercle inf"rieur,
de fa"on qu'ilne se trouve plus en face de cette ou-verture.
" 99 "
Tel est, jusqu'" pr"sent, l'ensemble des chambres
mises " jour,p"niblement,avec un personnel des plus
restreints et des moins exp"riment"s.
Il nous faut donner maintenant la liste d"taill"e des
principalestrouvailles :
1" Quatre colonnes, dont trois en calcaire gris-
bleut", incompl"tes, et une en calcaire gris assez fin
avec cannelures tr"s r"guli"resen spirales; celte der-ni"re
mesure 2'"15 ; elle est d'un seul bloc et en tr"s
bon "tat de conservation ainsi qu'on en peut jugej
par la photographie; elle a "t" trouv"e dans une des
chambres du groupe de gauche, dans une positionde
chute telle,qu'elle"tait fich"e en terre obliquement
par une de ses extr"mit"s, ce qui indiqueraitune
chute d'un lieu "lev", probablement de la partiecul-minante
du mamelon qui n'a pas encore "t" fouill"e.
Le diam"tre de cette colonne est de O'^iS, celui des
trois autres fragments est respectivement de :
/ NM. " 0'^29. /NM. " 0"i61.
Diam"tre. .
N" 2. - 0-26.Hauteur
N" 2. - 0-79.
(n"3." 0-27. (N"3." 0-58.
Chapiteaux :
" ,
(N"l. " 0-32.,
(N"l. " 0-40.Hauteur... ^^"
^.
,^Largeur.
No 2. " 0-42. " ( N" 2. " 0-41.
L'un d'eux est en calcaire bleu, " feuilles simples
superpos"es; il est d'un travail assez grossier et
semble inachev".
L'autre en gr"s, l"g"rement teint" de rouge, est "ga-lement
" feuilles,mais il pr"sente la caract"ristique
" 100 "
\;
i
r-/y
V
suivante, c'est
qu'une de ses
faces est orn"e
du naonogram-
me du Christ,
suivant la pho-tographieci-
jointe. Connme
on le voit,le mo-nogramme
est
du type de la fin
du IV'' si"cle ;
3" Cinq autres
pierres taill"es
en pierre de
vo"te portent
sur une des fa-ces
taill"es,
et
en leur milieu,
un X seul,forme,
primitivedu mo- ^
nogramme chr"-tien.
"
Ces pierresont "t" trouv"es dans les d"blais,sauf
une, qui se trouve dans un petitmur au ras du sol,
dans une chambre du groupe de droite ;
4" Quatre bases de colonnes, d'un diam"tre diff"rent
et mesurant respectivement:
N" 1. " Hauteur 0"'40;largeurde base carr"e O^"O
de c"t"; diam"tre ^"SS.
N" 2." Hauteur 0'"29;largeurde base carr"e 0'"47
de c"t"; diam"tre C^JS.
N" 3. " Hauteur 0"'34;largeurde base carr"e 0"'41
de c"t"; diam"ti'e U'"29.
N" 4. " Hauteur "'"20;largeurde base carr"e 0"38
de c"t"; diam"tre O^Sl.
\
- 101 -
5" La partiesup"rieured'une st"le de forme trian-gulaire
(peut-"re est-ce une fen"tre),en calcaire gris-bleu et avant les dimensions suivantes :
Le milieu de ce triangleest "vid" et pr"sente un
creux de 20 centim"tres de haut sur 22 de large;6^ Trois auges mo-nolithes,
dont deux
longues de 0'"60 sur
C^iO, et une, mesu-rant
O'^df" sur 0'"45 et
pr"sentant la particu-larit"suivante d'avoir
un trou d'attache,
"vid" dans un des an-gles,
comme cela se
retrouve si souvent "
T"bessa, dans le ma-
cellum attenant " la
basilique;
70 Une pierrecubi-que
pr"sentantun trou
d'attache absolument
identique au pr"c"-dent;
8" Une grandepierretaill"e.Sur un des pe-tits
c"t"s de ce bloc,
se trouve grav" ledes-sin
ci-jointque nous
" 102 "
reproduisons: aucune inscriptionne l'accompagne.
Longue de 0^90, large de 0'"54,"paissede 0""20.
9* Cinq fragments de dimensions in"gales d'une
mosa"que de pavage " rosaces, avec cubes de marbre
de couleur blanche, noire, rouge et jaune.
10** Huit tubes intacts de poteriepour vo"tes, ab-solument
semblables " ceux qu'on rencontre si fr"-quemment
" Lamb"se et Timgad ;
11" Une lampe en argileblanch"tre commune, sans
anse, avec bec allong",ayant le type des lampes du
d"but de la p"riodearabe ;
12" Une "norme clef en fer tout oxyd";
13" Une gargouletteen bronze,
sans anse, de forme assez "l"-gante
et d'une belle patineverte.
Elle mesure 0'"24 de hauteur.
Presque intacte,elle ne pr"sente
qu'un petittrou " sa base et une
l"g"reperle de substance au re-bord
du goulot.Elle a "t" trou-v"e
comme nous Tavons dit,en
pleineteire, dans une pi"cedont
les dispositionsrappellentab-solument
celles signal"es par
M. Gsell, dans le Bullein de la
Soci"t" arch"ologique (1902), " propos'des fouilles
faites " Kherbet-bou-Addoufen et qui "taient de petites
catacombes, sous des basiliques;
14" Un vase en bronze, hauteur C^l"^, pr"sentant
au premier abord Taspect d'un chandelier et form"
d'une tigehexagonale s'"lan"ant d'une base hexago-nale
assez irr"guli"re.Chaque sommet de l'hexagone
" 103 "
est termin" par une boule de m"me m"tal ; ces boules
pr"sentent aussi une fabrication d"fectueuse et irr"-guli"re.
La tige du vase, " son sommet, est creus"e
en entonnoir, sur une profondeur de deux centim"tres
environ et contient une substance excessivement dure,
qu'on croirait "tre du ciment.
Ce vase ou chandelier (?)pr"-sente
"galement une cavit" co-nique
" sa partie inf"rieure,
et dans la paroi m"me d'un
des c"t"s de l'hexagone est
entaill"e une petited"pression
de forme triangulaire.Cette
d"pressionse trouve exacte-ment
en face d'une mortaise,
ainsi qu'on peut le voir sur
le croquis ci-joint.
En effet,un cercle m"talliquefaisant corps avec le
vase " sa partiela plus "vas"e relie entre eux les six
c"t"s de l'hexagone, de sorte
que l'ouverture de la cavit" du
vase se trouve "tre circulaire et
non hexagonale. Ce cercle pr"-sente
en un point une solution
de continuit", en forme de cr"-neau
~u~ etce cr"neau est plac"
exactement enface de la petite
d"pression triangulaireque nous avons d"crite plus
haut, et au-dessous de celle-ci,quand le vase est
debout.
L'objet que nous d"crivons pr"sentant " sa partie
la plus "vas"e un cercle de fermeture sp"cialedevait
"tre destin" " s'appliquerexactement sur un autre
- 104 "
objet ou " s'embo"ter avec lui. Mais, pour cela, il
devait alors lui-m"me pr"senter un tenon en saillie,
destin" " entrer dans la mortaise indiqu"eci-dessus.
Quand on faisait alors toui'ner sur leur axe vertical,
en sens inverse, l'objetsup"rieursur l'inf"rieur,toute
s"paration en devenait d"sormais impossible. C'est
d'ailleui's un syst"me de fei-meture ou d'accrochement
en usage encore de nos jours. Il suffisait de ramener
ce tenon en face de la mortaise, quand on voulait
rendre les deux objetsind"pendants.
Les quelques personnes " qui nous avons montr"
cet objet de bronze ou sa photographie inclinent "
croire qu'ilrepr"sente une sorte dechandellier. Nous
ne partageons pas cette mani"re de voir; car, le
syst"me de fermeture que nous avons d"crit impli-que
fatalement un deuxi"me objet venant compl"ter
celui-ci.
Dans les terres de d"blais, nous avons recueilli
quantit"de d"bris de briques romaines, de grandes
tuiles plates,des morceaux de verre irris" et tombant
en poussi"reimpalpable,des anses de lampes aplaties
et quelques fragments du disquesup"rieur de lampes
chr"tiennes portant comme sujets,des c"urs, des
rosaces, un coq tr"s bien dessin" et grav". Nous avons
trouv" "galement quantit" de d"bris de poterie ro-maine
et des morceaux de plats,en terre fine rouge,
dont un porte des dessins dispos"s en hexagone et
repr"sentantassez bien une feuille de foug"re.Aucun
de ces fragments de lampes, de poterie,de plats,ne
porte d'insci-iplionou de marque particuli"remais ils
sont tous du type chr"tien.
En pr"sence de ces vestigeset de la d"couverte du
chapiteau " monogramme, puis des pierres orn"es
NOTES
SUR
UNE LAMPK DE BJaOHXE
ET DES
Fragments de lampadaire en bronze,
trouv"s le 5 Juin 4903, au cours des travaux de fouilles
faites " Souk-Ahras
Pendant les travaux de fouilles ex"cut"s derri"re
la prison civile de Souk-Ahras, depuis trois mois, et
qui ont d"j" mis " jour une s"rie de chambres diver-ses,
dont l'ensemble constitue d'anciens thermes "
n'en plus douter, un puits a "t" d"couvert ces jours
derniers dans une d"pendance de ces thermes.
Ce puits, dont les dimensions d"passent de beau-coup
celles des puits ordinaires (il ne mesure pas
moins de 1"50 de diam"tre), est construit en ma"on-nerie
tr"s solide et soign"e, form"e d'assises succes-sives
de petits moellons r"guli"rement taill"s.
Les premiers travaux de d"blaiement amen"rent "
la surface, au milieu des terres de d"blais, quantit"
"108
"
de d"bi'is devases en poterie assez fine, anses, gou-lots,
elc ; des d"bi'is de plats enbelle terre
rouge,
des fragments de tuiles plates ou creuses et quelques
menus morceaux de verre irris".
Le 5 juin, les deux ouvriers qui travaillaient d"j"
" une profondeur de 5 m"tres trouv"rent dans lama-tin"e
un petit tube cylindi-ique de bronze, puis, dans
la soir"e successivement deux autres tubes de bronze
de dimensions in"gales et enfin, un peu plus profon-d"ment
" 5""50 environ, la lampe dont nous donnons
la reproduction.
"- 109 -
Examinons successivement chacun de ces objets:
1" Le premierfragment trouv" est un tube de bronze
cylindrique,long de 10 centim"tres et de 3 centi-m"tres
et demi de diam"tre, avec en son milieu une
moulure en relief et plusieurs rainures circulaires.
Ce tube est creux dans sa plus grande longueur,
mais " l'une de ses extr"mit"s il est pleinet il se ter-mine
par une petitesurface h"misph"rique, d'un dia-m"tre
moindre que celui du cylindreproprement dit.
Cette petitedemi-sph"re terminale est incompl"te,car
elle pr"sente une perte de substance, irr"guli"reet
semblant provenir plut"t d'un brisement par choc
quelconque que r"sulter d'un usage prolong" ou de
la d"torioralion par le temps ;
2" Le deuxi"me tube de bronze, cylindriquecomme
le premier,pr"sente une longueur de 27 centim"tres
sur 3 centim"tres de diam"tre dans sa partiemoyenne
qui est orn"e de rainures circulaires. Une de ses
extr"mit"s s'"vase l"g"rement pour former moulure
et se termine par une demi-sph"red'un diam"tre inf"-rieur
" celui de la partiecylindriqueproprement dite.
Cette demi-sph"re est encore toute incrust"e d'un
ciment tr"s dur, ce qui prouveraitqu'elledevait "tre
scell"e ainsi dans une cavit" h"misph"rique corres-pondante.
L'autre extr"mit" du cylindre pr"sente
d'abord une petitemoulure en relief,puis un renfle-ment
formant moulure de 3 centim"tres et demi, et
enfin, se termine par un plateaucirculaire. Cette ex-tr"mit"
est l"g"rement creuse et contient aussi des
traces non douteuses de ciment;
3" Le troisi"me objet pr"sente au premier abord
l'aspectd'un chandelier. Il est form" en son milieu
d'une tige cylindrique,avec rainures circulaires. Ce
cylindrese continue " une de ses extr"mit"s,par un
renflement sph"rique,quis'"vidant ensuite forme alors
plateau.Cette extr"mit" est creus"e en cavit" h"mis-
"110
"
ph"rique, deun
centim"tre et demi de profondeur et
pr"te " recevoirune partie convexe correspondante :
elle est, d'ailleurs, incrust"e de ciment, preuved'un
scellement ancien. L'autre extr"mit" est largement
"vas"e et repr"sente plut"t une base form"e d'un poly-gone
" dix petits c"t"s r"guliers. A chaque sommet
de ce polygone est un petit appendice h"misph"rique
ce qui donne un peu " cette base l'apparence d'une
roue dent"e. Le dessous, qui est creux, est constitu"
par un cercle adh"rent et formantcorps avec l'objet
et pr"sentant cette particularit" qu'il est interrompu
en un point par une mortaise rectangulaire. Lu hau-teur
de ce troisi"me fragment est de 16 centim"tres
et demi.
Sinous ajustons maintenant bout " bout ces
trois
fragments, nous constatons quedeux seulement {A
et B) se superposent exactement l'un sur l'autre, les
parties convexes de l'un, correspondant exactement
aux cavit"s de l'autre : le troisi"me fragment C ne
peut "treplac" sur aucun des deux premiers.
4" Lampe."
La lampe de bronze est constitu"e
dansson
ensemblepar
trois parties : le cornet-enton-noir,
le r"servoir central, les becs.
" 111 "
Pour faciliter la description nous commencerons
par le r"servoir. Il est " peu pr"s circulaire et form"
de deux moiti"s ou calottes aplaties.La calotte sup"-rieure
porte en son centre une petiteouverture, fer-m"e
par un clapetcirculaii-e et qui s'articulait autre-fois
avec une double charni"re, permettant de l'ouvrir
ou de la fermer " volont", pour activer ou diminuer
la combustion de la lampe.
C'"tait en somme l'analogue du trou d'a"ration
pratiqu" sur le disque des lampes romaines en terre.
La calotte inf"rieure du r"servoir forme la base de
la lampe : elle porte aux extr"mit"s de son petitdia-m"tre
transversal deux tenons rectangulaires.
En avant, ce r"servoir se continue par deux becs
cylindi'iquesun peu aplatis,reli"s entre eux " la fa"on
des branches d'un U.
A leur extr"mit" libre ils sont ouverts et en se
recourbant l"g"rement en haut ils forment ainsi une
petitecavit", limit"e par un bourrelet circulaire ser-vant
de rebord. Il est probable que ces deux cavit"s
qui contenaient les m"ches devaient avoir un opercule
mobile; car on voit en un point du rebord circulaire
la place d'une charni"re.
En arri"re du r"servoir vient se souder " lui, par
trois petitesfeuilles formant volute et dispos"es eu
triangle" "gale distance l'une de l'autre, une sorte
de cornet, recourb" gracieusement et se terminant "
son extr"mit" libre par un large pavillonouvert. Ce
pavillonest form" d'une "norme feuille ressemblant
" la feuille de vigne.Repli"e sur elle-m"me, elle limite
ainsi une cavit", sorte d'entonnoir qui communique
avec le r"servoir central et, par suite, avec les deux
becs. Celte feuille,assez fantaisiste,est d"coup"e de
telle mani"re qu'ellerepr"sente avec assez de ressem-blance
une "toile " six branches. Ce n'est en somme
"112
"
qu'une reproduction assez heureuse d'une figur" g"o-
ni"trique tr"s en honneur chez les mosa"stes de l'an-tiquit",
celle de deux triangles "quilat"raux plac"s en
sens inverse et dont les c"t"s se coupent proportion-nellement
entre eux. On pourrait yvoir de m"me
une reproduction du sceau de Salomon.
Chacun des six sommets de celte feuille "loil"e se
terminepar une petite boule : de m"me, un autre
ornement, ressemblant vaguemetJt " un bourgeon se
trouve plac" sur tout le pourtour " "gale distance de
deux sommets voisins, si bienque
le contour de cette
feuilleou
de cette "toile comprend 12 petits c"t"s,
ainsi r"unis entre eux,deux
pardeux.
Le sommet qui se trouve dans l'axe longitudinal
de la lampe est r"uni " la charni"re o" s'articulait
l'opercule du trou central du r"servoir; il sert ainsi
de soutien " la massedu pavillon. Aucun dessin,
aucun signe, pasla moindre inscription.
"114
"
suite jusqu'" la base, formant ainsi un hexagone
r"gulier. Chaque sommet de cet hexagone est termin"
par une petite boule, absolument semblable " celles
du pavillon de la lampe.
Il semble donc que les deux objets sont du m"me
style : cependant nous ne croyons pas que ce frag-ment
appartienne au lampadaire que nous venons
d'"tudier; car, il est taill" " facettes, tandis que les
autres fragments sont cylindriques. Il appartient donc
" un autre lampadaire, " pans coup"s.
Malgr" cela, nous l'avons adapt" aux autres frag-ments
pour donner une meilleure id"e g"n"rale de
noli'e lampe plac"e sur un lampadaire.
Peut-"tre la suite des fouilles nous fera-t-elle d"cou-vrir
les fragments qui nous manquent. Il n'en est pas
moins vrai que les objets mis " jour, surtout la lam-pe,
constituent d"j" une trouvaille assez importante
et assez rare, je crois, v"ritable pi"ce de mus"e qu'on
ne pouvait soup"onner enfouie dans des thermes
en apparence si pauvres.
Souk-Ahras, 8 juin 1903.
ROUQUETTE.
-^^^^
GfFotte die Dar^el-Oued
Pr"s ZIAMA
(Rou.te de Bougie " Djidjeli)
Au mois d'avril 1901, au cours des travaux d'ou-verture
de la route si pittoresque qui relie aujourd'hui
Bougie " Djidjelli,en passant par Ziama et Mansou-
riah, un coup de mine mit subitement " jour, " un
kilom"tre environ de Ziama, " 37 kilom"tres de
Djidjelli et " 59 kilom"tres de Bougie, sur le talus
m"me de la route, une grotte naturelle, inconnue
jusqu'" ce jour, qui constitue non seulement une fort
belle curiosit" naturelle,
mais m"me une v"ritable
merveille.
Cette grotte, qu'on a appel"e Dar-el-Oued, du nom
de la for"t domaniale sous laquelle elle se trouve, se
compose, d'une grande salle qu'entoure une succes-sion
de salles de toute dimension, renfermant les
unes et les autres des stalactites et des stalagmites
de la plus grande beaut", d'une transparence et d'une
blancheur "clatantes. Quand le temps aura accompli
son "uvre, et que l'air et la lumi"re auront p"n"tr"
dans la grotte pendant un certain nombre d'ann"es,
celte blancheur et cette transparence dispara"tront,
" 116 "
mais, pour le moment, c'est un v"ritable "blouisse-
ment.
Parmi ces stalactites et ces stalagmites,uniquement
compos"es de carbonate de chaux, certaines forment
d'"normes pilliersreliant la vo"te au sol; d'autres,
les plus nombreuses et les plus belles,ressemblent "
de fines aiguilleset d'autres ont l'apparencede fleurs
et m"me de draperies; sur certaines parois de la
grotte, en effet, l'eau a suint" par nappes et non
goutte " goutte et la pierrea prisla forme de tentures
du plus majestueux effet.
On descend " la grotte par un escalier "tabli par
le service des Ponts et Chauss"es, et qui aboutit "
la salle principale,une sorte d'immense vestibule d'o"
on entre " gauche dans la s"rie des chambres, plus
petitesles unes que les autres, qui entourent cette
premi"re pi"ce,et o" l'on revient par le c"t" oppos".
A la lumi"re des torches, et surtout " celle du ma-gn"sium,
l'effet est f"erique.Il va sans dire que la
grotte n'a pas "t" touch"e; tout y est " l'"tatnaturel;
aussi lorsqu'on sort de la grande salle qui constitue
ce vestibule du plusgrandiose effet,faut-il se courber
en maints endroits pour p"n"trer dans les diverses
chambres auxquelles il donne acc"s.
A notre connaissance, il existe peu de grottes plus
belles; on en cite cependant quelques-unes de fort
belles en France : dans le centre, parmi les plus in-t"ressantes,
figurent celles d'Arcy-sur-Cure, entre
Auxerre et Avallon, sur la ligneferr"e de Gravant "
Autun; dans le Midi, on parle beaucoup de celle de
Padirac, dans le Lot, exploit"e en ce moment par
une soci"t" anonyme ; mais, d'apr"s les comptes
rendus que nous en avons eus sous les yeux, elles
"117
"
seraient d'un moins grandiose aspect quecelle de
Dar-el-Oued.
En attendantque
l'administration des Domaines
et le service des For"ts prennent les dispositions
n"cessairespour mettre cette grotte en produit, la
commune mixte de Tababorta
install"sur place un
gardien qui est charg" de la faire visiter, mais sur-tout
de veiller " ce quedes d"pr"dations ne soient
pascommises
parles nombreux touristes qui par-courent
actuellement cette magnifique partie du litto-ral
alg"rien, attir"spar
les beaut"s qu'on y rencon-tre
" chaque pas et notamment parles pittoresques
gorgesdu Taya.
J. Maguelonne.
-"""!"""
L'HOMME PR"HISTORIQUE
SUR
LIS HAUTS PLATI"UJI Bl L"ATLAS
(AuMALE d'Alg"rie)
PAR
M. A. DEBRUQE
Membre de V Association Fran"aise pour Vavancenient des Sciences
et de la Soci"t" arch"ologique de Constantine
"
Au pied de la haute montagne du Dira,
contre-fort
de l'Atlas, dans une r"gion tr"s accident"e,
mamelonn"e, o" les plateaux succ"dent aux plateaux,
avec mille caprices de torrents et de d"chirures bizar-res
du sol, s'est construite sur les ruines de l'ancienne
Auzia romaine, la nouvelle ville fran"aise d'Aumale,
Sour-el-R'ozlane (Les remparts des gazelles).
A voir la sauvage beaut" du pays, on se demande
si " une "poque recul"e, alors que les fauves auraient
d" "tre les seuls habitants de pareilles r"gions,
l'hommea pu s'y "tablir? Nous avons la conviction
que ces remparts naturels de calcaire et de schiste ont
pour ainsi dire toujours abrit" nos semblables.
Les ouadi sont assez nombreux dans la contr"e,
mais sauf rOued-Lekhal qui coule au pied de la ville,
tous tarissent l'"t". Le long de ce cours d'eau, nous
- 120 -
avons relev" huit stations pr"historiques,sur une
distance d'environ 14 kilom"tres. Elles se trouvent
g"n"ralement " la jonction de deux torrents, l'angle
form" pr"sentant presque toujours une sur"l"vation
avec un plateaud'une importance relative.
"Le terrain offre un caract"re distinct qui tranche
nettement sur le reste du sol. Des gr"s rougis, un
humus noir"tre, des silex enfin, "pars sur l'empla-cement
de quelques tentes; tels sont les stations des
hauts plateaux. Nulle trace de cirques en pierres
s"ches m"me dans les fouilles pratiqu"es.La profon-
fondeur des d"chets amoncel"s est variable selon
l'expositionet le plus ou moins long s"jour des habi-tants.
Les caprices des pluies torrentielles et des
grands vents ont, par place,mis " nu les outils en
silex, et, il n'est pas rare de trouver sur un m"me
plan, le Moustier, de compagnie avec le N"olithique
r"cent.
Le seul silex trouv" " Aumale est le silex rogneux
apport" qui sait d'o" par les torrents et sans doute
de fort loin, des endroits inaccessibles du Djebel-
Dira. Aussi, les outils fa"onn"s par l'homme sont-ils
d'une petitesseremarquable et c'est incontestablement
de la bijouterieen comparaison des similaires de
France. G"n"ralement d'un noir superbe et brillant,"
confondre avec l'obsidienne,le silex ressemble parfois
aussi " la calc"doine rarement il est translucide.
Une seule station voisine d'un massif calcaire nous
a procur" quelques sp"cimens color"s.
Les lames sont nombreuses, petites,"troites,min-ces,
rarement retouch"es et si parfoiselles le sont ce
n'est que d'un seul c"t", l'autre restant tr"s tranchant.
" 122 "
burin", de grav".... Les diff"rentes cat"gories de
burins peuvent se grouper en trois genres bien dis-tincts.
Burins droits retouch"s des deux c"t"s, ayant une
grande ressemblance aux per"oirs,avec lesquelstou-tefois
il ne peut gu"re y avoir de confusion. Nous
avons signal"plus haut ce type taill" grossi"rement.
Dans l'outil qui nous occupe ici,rien de semblable.
C'est l'"l"gancem"me, la forme voulue, raisonn"e;
qu'on se figureune forte aiguillesans chas, "paisse,
"troite,effil"e et d'une fragilit"extr"me. Il semble
que la moindre pression " l'effetde vrille va nous la
briser. Les retouches sont pratiqu"essur toute la
longueur et des deux c"t"s " la fois : la partiesup"-rieure
laisse voir plusieurs"clats dans le sens longi-tudinal,
la partieinf"rieure reste enti"rement lisse.
Emmanch"s dans des ossements d'oiseaux, ces
outils pouvaient tr"s facilement se manier? Mais "
quel genre de travail pouvaient-ilsservir? Nous avons
recueilli quelquesfragments d'"ufs d'autruche recou-verts
d'un pointill"particulierqu'auraientpu faire des
burins semblables.
Burins anguleux. " Une simple lame a pu faire les
frais de cet outil. A une extr"mit" une pression a "t"
exerc"e sur un corps dur de fa"on " casser la lar-geur
en angle tr"s aigu. L3S retouches sont prati-qu"es
sur toute l'ar"te dorsale en conservant la lar-geur
presque totale du c"t" de l'angle,tandis qu'elles
vont mourir en pointetr"s effil"e " la partieoppos"e.
Cet outil devait s'emmancher indistinctement d'un
c"t" ou de l'autre,les deux extr"mit"s pouvant accom-plir
le travail demand", La partiesup"rieure offre
" 123 -
diff"rentes ar"tes longitudinales,la partieinf"rieure
reste lisse.
Burins en croissant. " Le nom indique assez la
forme tr"s caract"ristiquede ce burin, mais pourquoi
lui avoir donn" cette courbe qui para"t devoir g"ner
l'ouvrier? Devons-nous supposer qu'" cette "poque
recul"e, l'homme ainsi qu'ilTa fait longtemps encore
par la suite avait d"j" un certain culte pour la lune?
Il est curieux de retrouver cette forme dans un outil
" l'usage constant sans doute des primitifspuisqu'il
est commun. Le dos, en quart de cercle,est parfaite-ment
retouch" et se termine en pointe aux deux ex-tr"mit"s,
avec toujours la partieoppos"e tr"s tran-chante.
Dans nos relations avec le sud et parmi les objets
qui nous en viennent, nous retrouvons la m"me forme
intentionnelle. El-Gol"a, Hassi-Inifel,Ouargla avaient
aussi " l'"poquepr"historique,comme les habitants
des hauts plateaux, leur burins en croissant. C'est
donc un symbole en m"me temps qu'un outil,et, une
des deux pointesemmanch"e, nous obtiendrions une
minuscule serpette.
Ainsi que nous le disions plus haut, les fl"ches
sont tr"s rares et cependantnous nous trouvons dans
un pays de chasse par excellence. G"n"ralement gros-si"res
et massives, on devait surtout leur demander
Id force et la solidit" ; deux seulement sur huit recueil-lies
en cinq ans poss"dent des ailerons peu pronon-c"s.
Il est vrai que diff"rentes pointesallong"es,par-fois
retouch"es, ont parfaitement pu remplir l'office
de la f""che. D'autre part, les essences de bois r"sis-tants,
qu'on pouvait encore durcir au feu ne sont pas
" 124 "
rares dans ces montagnes et l'homme pouvait"gale-ment
en tirer parti.Deux fouilles partiellesont "t" pratiqu"essur des
emplacements de station. L'humus noir"tre et cen-dreux
s'observe jusqu'"une profondeurvariable selon
la pente; quelques silex, des gr"s rougis,mais aucun
ossement d'animal jusqu'au sol naturel. Au Pont des
Gorges (ferme Goby), nous avons recueilli une perle
en terre cuite,un coquillage(fossile)ind"termin" assez
"pais,us" et poli sur toute la partiecirculaire; le
sommet bris" laisse voir encore deux trous de sus-pension
tr"s proches et obtenus par le syst"me sou-vent
signal",forage d'un c"t" et de l'autre pour for-mer
un trou se rejoignant.
La station de la ferme A. Bordier nous a donn",
sur une "paisseurmoyenne de 60 centim"tres, une
grande quantit"de petitsescargots comestibles en
Alg"riem"l"s " deux autres vari"t"s,beaucoup plus
grosse. Il a d" en "tre fait une grande consommation
et c'est dans un v"ritable conglom"rat tr"s dur de
ces h"lix "cras"s que l'on rencontre les silex.
Une grotte,sise " environ 10 kilom"tres d'Aumale,
sur le territoire de la commune mixte d'A"n-Bessem
au sommet d'une haute montagne et " droite de
l'ancienne route de Bou"ra n'a pu "tre fouill"e. Les
Arabes en ont fait un lieu de p"lerinage,un marabout
et il n'y avait gu"re " esp"rer leur faire entendre rai-son
en vue de recherches utiles et pratiques.A fleur
de sable,avec notre canne ferr"e,nous avons recueilli
un silex et deux fragments d'"ufs d'autruche. Les
paroisnoircies accusent une longue pratiquedu feu
et de largesfissures obstru"es laissent supposer une
plus vaste "tendue; la cavit" actuelle n'ayantgu"re
que 7 " 8 m"tres de surface.
"125
-
Les haches polies sont peu communes, elles ont
la forme dite en boudin et la partie tranchante est peu
prononc"e. Nous n'en poss"dons que deux presque
compl"tes, une en diorite, l'autre en quartzite, ainsi
que quelques tranchants, dont l'un en calcaire bleu,
au grain tr"s fin.
L'industrie de l'os et de la parure a d" "galement
atteindre un certain d"veloppement et nous avons
souvent recueilli des fragments d'os, polis parfois
noircis, sur les diverses stations. A noter aussi deux
valves " Pectunculus Pilosus " perfor"es au sommet
c"t" de la charni"re. Nous avons d" quitter Aumale
avant d'avoir, pu " l'aide de subsides, entreprendre
une fouille compl"te, laquelle aurait pu nous per-mettre
une classification sans doute plus recul"e des
diverses stations reconnues.
Toutefois, avant de terminer cette notice, nous pou-vons
dire, qu'aussi bien sur les hauts plateaux de
l'Atlas que sur le littoral, l'homme a v"cu, s"journ"
pendant toute la belle p"riode n"olithique. Les sources
ne manquaient pas au pied du Djebel-Dira, la for"t,
les p"turages, la sauvagerie m"me de la r"gion, la
facilit" de s'y d"fendre ont "t" autant de raisons pour
l'y retenir.
-":^"-
LES PIEDS D'HERCULE
Abri sous roohe " Bougie
FAR
M. DEBRUGE
Si, parmi les montagnes de TAtlas on cite souvent
celles de la Grande Kabylie, il en est d'autres de la
Petite Kabylie, moins "lev"es, moins grandioses peut-
"tre, qu'on ne cite pas assez et qui m"ritent cepen-dant
de retenir l'attention. L'acc"s en est plus facile
et on peut au moins profiter et jouir des merveilleux
panoramas qu'offre la nature. Les environs de Bou-gie
attirent particuli"rement l'attention " ce point de
vue. L", en ef"et, " des altitudes variables de quel-ques
centaines de m"tres jusque 660 m"tres, les con-vulsions
de la terre au moment du bouleversement
sont venues pour ainsi dire s'arr"ter net au bord de
la mer.
Quiconque est mont" jusqu'" la redoute du Gou-
raya, a d" rester sous le charme pendant un bon
moment en contemplant les sites sauvages sous leurs
aspects les plus "tranges. Du cap Noir jusqu'" la
" 128 -
premi"re coupure du Djebel-Gouraya, M'sid-el-Bab,
sur un parcours d'environ 8 kilom"tres, l'"il embrasse
toute l'ar"le dorsale de ces monstrueuses d"chirures
du sol. A l'ouest,le Pic des Singes, 262 m"tres d'al-titude;
Carbon avec son phare, 220 m"tres; le Pic
de la Dent, sous les pieds dont le point culminant
atteint 660 m"tres, enfin " l'est,diff"rentes cr"tes plus
hach"es, plus sauvages encore 5 des hauteurs tou-jours
respectables.Tout cela avec des alternatives de
rochers monstrueux, trou"s, h"riss"s, et de vall"es
profondes o" par places la for"t jetteune note gaie
sur le morne et aride aspect du paysage.
Beaucoup de personnes ne se doutent gu"re en
contemplant de loin une crevasse sombre, un orifice
de caverne ou de grotte, que ces cavit"s ont pu servir
de domiciles " leurs semblables d'autrefois,et ce-pendant
les alentours de Bougie sont particuli"rement
int"ressants " ce point de vue car, nombreuses, sont
les habitations de l'homme pr"historique,de l'homme
des cavernes. Entre toutes, nous allons nous occuper
aujourd'huidu monumental abri sous roche, les pieds
d'Hercule.
Du plus loin que l'on peut contempler la partieest
du Gouraya, on est frapp" du caract"re "trange d'une
certaine partiede cette montagne juste dans la direc-tion
du villageindig"ne de Dar-Naceur. A la hauteur
de 400 m"tres environ, le puissant massif rocheux
s'est comme affaiss",un gigantesque coup de pioche
l'a comme s"par". Tandis que le fond est demeur"
abrupt, un sillon profond, accident" et en pente
rapide,s'est creus" jusqu'" la base. Juste au sommet
de celte vall"e "troite,appara"t dans le roc un trou
sombre et b"ant comme l'orificed'un four monumen-
" 130 "
rocheux et donnant acc"s au fort Clauzel, puis de
l'abandonner un peu avant d'y arriver pour prendre
sur la di'oile et continuer pai* un sentier praticable
seulement aux pi"tons,jusqu'" Diir-Naceur. Apr"s
avoir d"pass" ce vill.jgede quelques centaines de
m"tres, sur notre droite appary"i l'orifice b"ant. Il
n'est gu"i'e qu'" 400 m"tres de la base de la mon-tagne,
mais pour franchir cette faible distance il faut
compter plus d'une heure. Nous devons avouer que
l'ascension en est fort p"nible,p"rilleusem"me et
nous ne pouvons conseiller " ceux dont le pied n'est
pas s"rieusement montagnard de s'yaventurer. Toute-fois
pour les amateurs d'un grandiose pointde vue,
api"s beaucoup de mal il est vrai, on n'a pas "
regretter les difficult"s surmont"es. Nous avons dit
que de loin l'ouverture apparaissaitcomme l'orificed'un
four, de pr"s l'illusion est encore plus compl"te. La
profondeur est de 27 m"tres, la largeur de fa"ade
25 m"tres, la hauteur qu'ilest impossiblede mesurer
para"tavoir de 18 " 20 m"tres. A quelques pieds des
parois du fond, la largeur est encore d'une dizaine
de m"tres. La vo"le foi'me un cintre " peu pr"s
r"gulier,en un mot nous nous trouvons en pr"sence
du plus merveilleux et colossal abri sous roche qu'il
soit possiblede r"ver.
Sur la surface pour ainsi dire plane, on remarque
quelques foyers r"cents, allum"s par les petitsp"tres
kabyles qui remontent jusque-l" avec leurs trou-peaux
et y trouvent un couvert en cas de mauvais
temps " en juger par les d"jectionsde ch"vres obser-v"es.
La sonde accuse un terrain friable,cendreux et
fort p"n"lrable,car elle dispara"tenti"rement sans
beaucoup de difficult" en ramenant toujoursdans le
godet la m"me nature d'humus noir"tre.
" 131 "
Rien de particulierau premier aspect qui puisse
faire croire " une ancienne demeure de troglodytes;
quelques tessons de poterie,quelques brindilles de
bois calcin", voil" tout. Cependant, en regardant de
plus pr"s, un "il exerc" remarque bien vite une par-ticularit"
presque toujours reconnue en pareillecir-constance.
Vers le fond, on distingueencore quelques crevas-ses
obstru"es et noircies par la longue pratique du
feu, ce sont les anciennes chemin"es naturelles des
foyers d'autrefois. En raison de la tr"s grande "l"va-tion
de la vaste salle,la fum"e n'a eu aucune prise
sur les paroissup"rieures,nul d"p"t n'y est apparent.
Pas de stalactite," peine quelques suintements doi-vent-ils
se produire au moment des grandes pluies"
en juger par les emplacements un peu affaiss"s et
lav"s " divers endroits sur le sol.
Le massif rocheux o" se trouve l'abri,de m"me
que la presque totalit" de toute la cha"ne de mon-tagnes,
est un minerai de fer tr"s riche a\^ec un m"-lange
de calcaire tirant sur le noir, le grain en est
tr"s fin. Par plaques intercal"es, du quartz avec
s"cr"tions et d"p"ts ferrugineux ruban"s d'un tr"s
curieux effet.
Le fer, cependant, domine " un tel point que de
loin les terres entra"n"es par les pluies semblent
teintes,les arabes ont m"me baptis" un endroit peu
"loign"du nom de Montagne Rouge.
Nous avons fait ouvrir une tranch"e " 5 m"tres
des parois du fond c"i" gauche sur une longueur de
3 m"tres, et 1 m"tre de largeur. Le terrain est cen-dreux,
friable d'un travail tr"s facile. A l'^S) de pro-
ondeur, point o" nous avons fait arr"ter la fouille,
"132
"
apparaissent quelques Il"lix-aspersa (M"ller), un fra-
gnient de vase noirci, quelques ossements divers
dont l'un para"t avoir "t" poli, une partie de m"choire
de bos avec une dent adh"rente, ainsi que quelques
phalanges d'animaux divers. Nous estimons qu'il y
aurait l", une fouille g"n"reuse, mais dont nous ne
pouvons cacher l'exti"me difficult". D'apr"s un calcul
auquel il y a lieu de se livrer au pr"alable, on peut
admettre sans exag"ration aucune, se trouver en pr"-sence
de plus de 1,000 m"tres cubes de terre " en-lever.
Mais, l" n'est pas la v"ritable difficult". En
raison de l'"loignemenl et du peu d'accessibilit", il y
aurait une perte de temps tr"s consid"rable et nous
ne voyons gu"re la possibilit" de hisser jusque l"
l'outillage strictement n"cessaii-e.
En pr"sence de l'attrait qu'offrirait une pareille
fouille, nous chercherons et nous avons l'espoir de
trouver une combinaison, laquelle nous permettrait
de ne dire qu'un adieu provisoire au merveilleux abri
sous roche de Dar-Naceur.
-"""K""-
COMPTE RENDU
SUR LES
FOUILLES DE DIVERS ABRIS SOUS ROCHE
DES AIGUADES
Bougie (Alg"rie)
PAR
M. DEBRUGE
Situation."
De toutes les promenades des envi-rons
de Bougie, celle du grand phare Carbon, est
sans contredit la plus pittoresque et aussi la plus fr"-quent"e,
non seulement des habitants del" ville, mais
"galement de tous les touristes qui,chaque ann"e,
visitent en grand nombre cette partie du littoral. Entre
le cap Bouak et le cap Noir, avec comme sommet le
pic des Singes existe une vall"e profonde en pente
assez rapide jusqu'aux bords de la mer et affectant
la forme d'un vaste triangle presque rectangle, nous
voulons parler des Aiguades. Les cr"tes rocheuses
tr"s accident"es et h"riss"es se divisent au pic des
Singes ; tandis que l'ar"te principale se dirige en
gradins successifs de moins en moins "lev"s vers la
mer pour former " une altitude prodigieuse le cap
Noir, l'autre en s'affaissant insensiblement va aboutir
au cap Bouak, petit phare, " la hauteur encore res-
" 134 "
pectablede 141 m"tres et presque " pic au-dessus de
la mer. Et partout dans cette vall"e, des rochers,
blocs monstrueux sans doute d"tach"s des flancs du
formidable massif au moment des bouleversements,
du chaos de la formation. Partant des caps Carbon,
Noir, Bouak en longeant toujours la mer, les cr"tes
jusque la deuxi"me coupure du Djebel-Gouraya,Sidi-
A"ssa appartiennent au lias,le versant oppos" est du
cr"tac" sup"rieur. On trouve "galement, par place,
diff"rents schistes tant"t d"sagr"g"s, tant"t avec con-cr"tions
ferrugineuses.La sauvagerie des lieux, la
profonde solitude, la chasse et la p"che, quelques
sources d'eau douce ont d" toujoursy attirer et retenir
l'homme depuis les temps les plus recul"s. Les abris
sous roche, demeures primitivesdes anciens troglo-dytes
sont nombi-eux dans ces parages, ils ne pou-vaient
manquer d'"veiller tout particuli"rementnotre
attention. Pour permettre de se guider dans ce v"ri-table
d"dale,nous avons dress" une carte pr"historique
des Aiguades (fig.1), d'apr"s le plan "tabli par le
Service des For"ts et gracieusement mis " notre dis-position.
Nous n'avons certes pas la pr"tentionde
dire que cette carte sera compl"te et qu'ellecompor-tera
tous les abris existants, beaucoup "tant sans
doute encore ignor"s ; elle indiqueratout sp"cialement
ceux dans lesquelson peut acc"der, visit"s ou fouill"s
par nous, car il est parfoisimpossibledans ces d"chi-rures
du sol d'aller l" o" l'reil vous attire. Les
moyens"de p"n"trationdans ces fourr"s inextricables
ne sont pas commodes, il y cro"t une v"g"tationex-traordinaire
de gen"ts piquants et surtout une vari"t"
de ronces grimpantes mettant le plus souvent les plus
intr"pidesdans l'obligationde reculer.
'oif^
^OUd/i
Cdp/e Prf/f/s/or/c/a"f/es /\/"adc/esa Soucie fJ/oer/e/
" 136 "
A n'en pas douter cet abri servait encore " quel-que
p"cheur ou berger indig"ne de la r"gion " en
juger par les brindilles de bois calcin" et les cendres
recouvrant la surface. Les pierresenlev"es, la fouille
commen"ait aussit"t. Le d"versement sur la droite
"tant assez facile,la couche cendreuse sup"rieure,
d'une "paisseur moyenne de 10 centim"tres "tait
vivement enlev"e. A celte profondeur nous "tions
surpris de trouver comme un dallage de briques
platessemblables " celles utilis"es pour la construc-tion
des anciennes murailles de Bougie. Simplement
pos"es les unes " c"t" des autres et ne tenant gu"re
que le cinqui"me de la surface totale,on peut admet-tre
qu'ellesavaient "t" apport"es l" pour garantirle
ou les propri"tairescontre l'humidit" du sol, sp"-cialement
" l'endroit du repos. Nous aurons " revenir
sur cette particul.irit"dans une autre fouille ull"i'ieure
ab.^olument dans les m"mes conilitions. Nous n'avons
remarqu" sur ces briques aucune trace de feu, rien
non plus de particulierdans le terrain sous-jacent.
En dessous, la nature du sol varie l"g"rement et
bien que toujours friable,il est peu cendreux. De
gros calcaires sans apparence de taille sont extraits
de ci, de l"; nul ossement, nul silex, aucune trace
de cuisine, " peine quelques charbons sans vestiges
de foyer. A 50 centim"tres apparaissent de nom-breuses
coquilles,H"lix aspersa Muller, de la pous-si"re
de charbon en assez grande quantit".La pioche
ram"ne dans un piteux "tat un ossement que nous
reconnaissons aussit"t pour une portion de m"choire
humaine sup"rieui'e. La truelle prend la place de
l'outil destructeur qu'ilfaut employer malgr" tout en
raison de la consistaDce fort irr"guli"redu terrain,
137
et nous r"ussissons " d"gRger un squelette humain
presque complet. La position du cadavre n'"tait pas
tr"s sym"trique, la t"te vers la paroi du fond et "
droite, regardaitl'ouverture, c'est-"-dire le levant. Soit
par l'effet du tassement, soit que le corps aurait "t"
d"rang" post"rieurement par d'autres successeurs
dans l'abri, nous avons cru reconna"tre un l"ger
d"sarroi pour l'emplacement des divers ossements,
mais l'intention primitive de l'enfouissement n'avait
pas "t" dans le sens horizontal. L'ossature doit "tre
" peu pr"s compl"te sauf la t"te dont il manque une
assez grande partie malgr" les plus minutieuses
recherches. Nous n'en poss"dons en effet que l'os
frontal avec les arcades sourcili"res et le commence-ment
de l'os nasal, une moiti" gauche du palais
sup"rieur, deux fortes portions de m"choire sup"-rieure
et inf"rieure avec quelques dents adh"rentes,
enfin une douzaine de dents diverses. Le front est
assez fuyant, l'anglefacial peu d"velopp" : la fracture
de l'os du cr"ne est ti"s ancienne. Tous les rejets"
l'endroit du squelette ont "t" soigneusement tamis"s
et nous avons eu la bonne fortune de recueillir "
l'emplacement de la t"te un collier peu banal de
233 perles diverses, soit 37 coquillages perlor"s.
(Colambella rustica), 58 perles d'"uf d'autruche,
135 petits cylindr'esen corail et enfin 3 perles en
cornaline. Les columbelles sont toutes perfor"es sur
la partie oppos"e " la bouche, (fig.2), d'une fa"on
" 138 "
tr"s simple par pression avec un outil dur et pointu;
sur quelques sp"cimens seulement on remarque une
usure plus r"guli"re des bords dans l'"paisseurde la
coquille.
Les perles en "uf d'autruche que nous avons pu
prendre un moment pour des disques de cardium
tant la ressemblance est frappante, (fig.3), sont d'un
"5
jolitravail assez r"gulier,La perforation a "t" obtenue
" l'aide d'un instrument, burin sans doute, agissant
" la fa"on de vrille; le trou "bauch" d'abord d'un
c"t" "tait repris " l'oppos" pour former jonction. Sur
nombre de sp"cimens il est facile de se convaincre
de la chose.
Les petits cylindres en corail, finement perfor"s,
(fig.4), peuvent "tre pris " la rigueur pour des os
polis et d"cou-
S t:!a_"iJ^^ p"s, mais il con-vient
de se ren-
JJ" 4'?odWecoic:(/'6^-''/tcc/u^ee"dre " l'"vidence
en pr"sence de
nombreux "chantillons moins alt"r"s que les autres
et sur lesquels on retrouve encore faiblement la cou-leur
primitive.
139 "
Les trois perlesen cornaline (fig.5), sont d'un tra-
vail particuli"rementsurprenant et le mode de per-foration
nous "chappe surtout sur la plus petiteayant" peine deux millim"tres de diam"tre.
Sans que nous puissions affirmer d'une fa"on pr"-cise
l'emplacement par rapport au corps, nous avons
"galement recueilli une boucle en cuivre d'un cachet
originalet dont l'ardillon simule un poignard (fig.6).
/'fc/6. BoucSecfrme ^-^/?a/^/cteM
Et maintenant " quelle "poque conviendrait-il de
faire remonter les restes exhum"s, " quelle race ap-partenait
l'individu dont nous poss"dons le squeletteet le mobilier fun"raire? Nous pouvons " juste titre
"tre assez perplexe en l'absence totale d'instruments
de silex ou d'os; pas la moindre faune pour nous
" 140 "
guider. Est-ce l'aurore du cuivre ou une date plus
proche? Si on consid"re cependant le travail soign"
des divers objets recueillis,le jolisujet adopt" pour
une simple boucle de cuivre, il faut admettre que
l'ouvrier de l'"poque"tait d"j" parvenu " un degr"
avanc" dans l'art.
L'analyseanthropologiquepourra sans doute nous
"tre d'un secours pr"cieux,mais en attendant et pour
nous permettre une distinction dans ce compte rendu
nous avons cru pouvoir attribuer " la belle p"riode
n"olithiquer"cente la d"pouillerecueillie.
En r"sum", nous nous trouvons plus particuli"re-ment
en pr"sence d'une s"pulture que d'un lieu
d'habitation " l'"poque(Photographie,fig.7).
A la profondeur de O^'TO, nous tombons sur un
v"ritable poudingue friable,dans un but de recon-naissance
une tranch"e est ouverte dans ce nouveau
terrain. A 1'"30 toujours m"me conglom"rat d'une
petitesseet d'une r"gularit"curieuse.
Au premier abord on pourrait ci'oire du calcaire
tant la cro"te s'en trouve comme palin"e,nous avons
eu la curiosit" de casser quelques-uns de ces frag-ments;
or, le calcaire est l'exception,tandis que le
fer domine; le premier d'un aspect siliceux et par-fois
quarizeux, le second est comparable au massif
voisin, c'est-"-dire assez riche. Nous n'avons remar-qu"
dans ce poudingue aucun coquillagesoit terres-tre
ou marin.
Les deux abris sup"rieurs sont successivement
attaqu"s ensuite. Rien de particulier" signaler,"
peinequelques traces d'occupation" une "poque peu
"loign"e,quelques cendres et charbons de surface.
'U )Jl''-^
" 142 "
lure de ce massif se trouver en pr"sence d'une antique
falaise autrefois battue par les flots mais aujourd'hui
5 environ 150 m"lres d'altitude.
Nous avons fait ouvrir dans un sens transversal
pour embrasser une plus grande "tendue, une tran-ch"e
de pr"s de 3 m"tres de longueur sur 60 centi-m"tres
de largeur,cela dans un but de reconnaissance,
l'abri par lui-m"me ne nous indiquant pas grand
chose.
Le conglom"rat, petitr"gulieret friable se travaille
tort facilement la cro"te sup"rieure enlev"e, " la ri-gueur
on pourrait m"me se passer de pioche.Nul
ossement, nulle coquille marine, aucune trace de
charbon, en un mot rien pour pouvoir nous permettre
une aflfirmation.
Les quelques coquilles terrestres recueillies sont
d'actualit" et nous avons la conviction que s'il peut y
avoir des traces d'occupationil faudrait les chercher
" une profondeur sans doute consid"rable. Le ph"no-m"ne
observ" en un mot est tout naturel et au fur et
" mesure que la vo"te sup"rieure c"de elle exhausse
la surface du sol ; le travail par nous entrepris"tant
arch"ologiquebeaucoup plus que g"ologique," l'"40
de protondeur rencontrant toujours m"me nature de
terrain,nous avons fait cesser le sondage.
A quelques centaines de m"tres plus loin et un peu
sur la droite du picdes Singes, au-dessus de quelques
vestiges d'une ancienne voie romaine nous trouvons
un vaste abri, grotte peut-"tre, mais en raison de
l'obstruction et des "boulements consid"rables qui se
sont produits nous estimons qu'ily aurait un travail
fort long pour en op"rer le d"gagement, nous aurons
sans doute " y revenir par la suite.
" 143 "
En longeant le massif faisant suite, et d"s que
nous avons contourn" la premi"re assise de la mon-tagne,
apr"s une ascension assez p"nible et " une
altitude de 2.^0 m"tres environ, perch" comme un
nid d'aiglesexiste un abri dont l'ouverture de tr"s
loin avait attir" notre attention. L", absolument rien
" faire, le sol naturel c'est le roc. Plus loin encore
en se rapprochant sensiblement de la route et en
allant vers Carbon, " 200 m"tres environ avant le
tunnel parfaitement cach"e, se trouve une petite
grotte que nous avons l'intention de d"gager plustard.
Abri du centre (fig.8). " En revenant sur nos pas
de fa"on " repasser devant l'abri n"olithiquefouill"
en premier lieu, si nous descendons le sentier don-nant
acc"s aux Aiguades pendant 400 m"tres tout en
serpentant, nous trouvons sur notre droite un rocher
gigantesque, en le contournant vers la gauche nous
arrivons " l'abri du centre. Depuis la base jusque
dans les hauteurs sup"rieures et sur une grande dis-tance,
ce massif naturellement creus" " m"me du roc
forme une grotte assez spacieuse dont diff"rentes
fissures vont se perdre dans la profondeur. En pente
assez douce, quelques petitesplates-formesont pu
autrefois offrir un couvert parfaitaux peu exigeants
habitants de l'"poque.
Un simple abri de quelques m"tres carr"s de sur-face
" peine,parfaitementcaract"ris" par un sol cen-dreux
et les parois noircies existait " la base de la
d"clivit" du rocher. 11 n'a du "tre " notre avis, utilis"
que pour des soins culinaires, car la limite extr"me
de garantiepar suite de la conformation d"fectueuse
" 144 "
du massif se trouvait fort l'eslreinle. Quelques pierres
de surface dispos"es en foyers d"tiolaient un refuge
servant encore actuellement, comme du reste presque
tous les abris des AiguaiJes.La couche cendreuse de
15 centim"tres environ est vivement rejet"e sur le
c"t", le tei'rain devient ensuite plus consistant sans
traces d'occupation,pour repara"treriche en cendres,
charbons et ossements vers la profondeur de 60 cen-tim"tres.
Celte couche ne peut se prolonger longuement, la
base du rocher se continuant assez loin. Les rejets
de celte fouille nous est procur" une faune malacolo-
gique comparable " celle actuelle : beaucoup ".'H"lix
aspersa MuUer, des Cyclostoma sulcatum, des Ru-mina
decoUata et surtout quantit"de Rumina atlan-
tica,Pallary. Comme coquillesmarines deux vari"t"s
seulement en assez grande abondance, des Trocho-
coclilea turbinata. V. Salis et des Patella caerulea.
A c"l" de cette alimentation, il convient de signaler
celle plus consistante du cheval en toute premi"re
ligne,d'un petitb"uf et du mouton, caract"ris"e par
de nombreux ossements.
Nul silex non plus que d'outils en os; recueilli
quelques d"bris d'une poterie assez grossi"i-efaite
d'une argile peu travaill"e et " peine cuite. Nous ne
pouvons pas attribuer " l'habitation de cet abri une
"poque tr"s "loign"e en l'absence de preuves caract"-ristiques
et concluantes.
Abri de la source. "En continuant " descendre
en nous rapprochant de la mer dans la direction de
l'ancienne tour dont les indig"nes ont fait un mara-bout,
nous nous trouvons bient"t devant un bloc
" 145 "
monstrueux compl"tement s"par" du massif, offrant
une cavit" de 6"50 de profondeur,sur 6'"80 de fa"ade
et i^ib environ de hauteur. Nous avons examin"
tr"s minutieusement les paroisnoircies " l'int"rieur
sans d"couvrir de traces de sculpture. Des blocs
"normes obstruent en partiecet abri, ils se sont sans
doute "boul"s de plus haut, le terrain "tant en pente
assez rapide;d'autres paraissenty "tre " demeure et
doivent tenir par la base " ce m"me massif offrant
un si curieux aspect " la surface. Le long de la
paroi de droite et vers le fond existait un petitr"ser-voir
naturel avec une eau assez claire,filtrant tr"s
faiblement sous une fissure du sol. Cet abri a "t"
occup" " l'"poque romaine ainsi qu'ilest tr"s facile
de s'en convaincre. Fort probablement, autrefois, il
devait y avoir une source assez importante," quel-ques
m"tres en contre-bas car il existe encore un
r"cipientciment", d"labr" il est vrai, lequeldevait
avoir une contenance de six " sept m"tres cubes. On
trouve "galement, par place, des assises d'anciens
murs qui doivent "tre sans doute de la m"me "poque.
A une faible distance nous avons remarqu" un polis-soir en gr"s,apport" d'assez loin,car nous n'en avons
jamais rencontr" dans les environs. Il mesure 60 cen-tim"tres
de longueur et une "paisseur de 20 centi-m"tres
: une des faces est l"g"rement concave, lisse,
et a servi " polirdivers outils ou armes " des "poques
diff"rentes.
Sur les parois du rocher (c"t" de la fa"ade) on
remarque diverses mortaises creus"es avec intention
probablement dans un but de garantir l'ouverture.
Le d"gagement partielde cet abri a "t" op"r". Sur
la droite, la source d'autrefois avait creus" un li
10
" 146 "
assez profond qui fut remblay" avec les mat"riaux
de gauche.
Profitant d'un espace suffisant, m"nag" entre deux
rochers, nous avons pu reconna"tre le terrain jusqu'"
une profondeur de 1"'40. La surface,seule,d"note une
p"riode d'occupation franchement romaine; tuiles,
briques, fragments de vases divers en terre rouge et
jaun"tre ainsi que quelques cassures d'un vaisseau
de verre fortement iris". Parmi de nombreuses pierres
dispos"es en mui'aille nous avons "galement remar-qu"
un important d"bris d'une mosa"que tr"s ordi-naire
et caract"ristiqueform" de petits cubes en
calcaire blanch"tre et siliceux. A 20 centim"tres "
peine nous rencontrons un filon de schiste noir"tre
d"sagr"g" et le terrain se poursuit ensuite argileux
jusqu'"la profondeur ou nous nous sommes arr"t".
La fouille ne nous indiquantaucune trace d'occu-pation
ant"rieure, et le travail ne pouvant continuer
sans un d"gagement m"thodique avec emploi de la
mine nous n'avons pas cru devoir poursuivre.
Grand abri. " Nous commencions " d"sesp"rer
de rencontrer, dans les Aiguades, un abri franchement
habit" " l'"poque pr"historiquelorsqu'en nous en-gageant
entre deux importants massifs situ"s " peu
de distance de la route et en les contournant, il nous
"tait enfin donn" de tomber sur le grand abri lequel
par son caract"re et le produit de sa fouille fera le
v"ritable objetde ce travail.
Comme situation,il se trouve " environ 300 m"tres
de l'abri n"olithiquer"cent, primitivement d"gag",
aussit"t apr"s avoir d"pass" la hauteur du petitphare,
la roule qui conduit " Carbon forme un tournant
" 148 "
Sous une couche de sable d'actualit",nous rencon-trons
de la cendre avec d"bris de vases de l'"jDoque
romaine sur une profondeur variable de 0'"05 " 0'"40
selon qu'on se rapproche de la paroi de droite formant
l'abri proprement dit, car celte fouille offre cette par-ticularit"
que, r"guli"reet horizontale jusque vers le
milieu de la salle,elle doit suivre le caprice des trois
couches successives s'enfon"ant graduellement et
d'une fa"on tr"s accentu"e vers la droite beaucoup
mieux garantie(Coupe explicative,fig.9.)
Coupe //o,^. o"'65
Terr" /"i (r/}c/rea)io'^o5,iu"'4oTerrain Sdh/o er^deanon'/o i o '."^5
^
Vers le sommet de l'angleform" par le rocher de
droite " la profondeur de 30 centim"tres nous avons
"t", de m"me que dans la fouille de l'abri n"olithique,
fort surpris de rencontrer un dallage en briques pla-tes
pos"es les unes aupr"s des autres et occupant
une surface de un m"tre carr" environ, juste " l'em-placement
d'un foyer dont on suivait la trace le long
de la paroi; nous n'avons cependant constat" aucune
apparence de feu, ni en dessus, ni en dessous de ces
briques. Du reste, ainsi que le prouvera la fouille
sous-jacenteo" nous rencontrerons le v"ritable foyer
bien ant"rieur,nous devons "carter toute supposition
149 "
dans ce sens et nous en arriverons " conclure que,
comme pr"c"demment, l'intention "vidente "tait de
se prol"ger contre l'humidit" du sol.
La deuxi"me couche un peu plus "paisse que la
premi"re est plus compacte; elle renferme de la cen-dre
en petitequantit", de nombreux charbons, beau-coup
de d"bris d'une poterie m"lang"e tant"t assez
fine tant"t plus grossi"re et surtout "norm"ment
d'ossements divers.
Vers le centre de
l'abri et au fond de la
deuxi"me couche dans
la partiehorizontale,
soit " 10 centim"tres,
nous avons recueilli
divers fragments de
m"choire humaine
avec quelques dents adh"rentes, de nombreuses d"-tach"es
et retrouv"es au tamisage. Sur un espace de
un m"tre carr" environ, nous avons r"colt" " cet en-droit
120 disques en os (fig.10) d'un beau travail
les uns ronds, les autres " pans coup"s et arrondis,
parfois tr"s minces, mais ne d"passant pas un milli-m"tre
d'"paisseur. Le syst"me de perforation est
celui maintes fois signal", c'est-"-dire " l'aide du
burin pointu et tranchant faisant l'office de vrille. Il
est curieux de constater qu'" cet endroit seulement
nous avons rencontr" ces disques et plus un seul
dans toute la fouille,cependant importante.
A cette profondeur, nous avons recueilli "galement
deux grands coquillagesperfor"s au sommet, pec-
J^y./" J?"faeden cr"
" 150 "
f^fJ// oou"(f^a.
tunculus viola-
cescens (fig.11)
ainsi que divers
d"bris de cuivre
nous donnant la
preuve "vidente
de l'habitation "
la p"rioden"oli-thique
r"cente.
Absence totale
de silex et d'os
poli" cette pro-fondeur.
Plus on se rapproche des parois de droite et bien
en dessous de l'abri,plus les traces d'occupation se
multiplient,le sol y est plus cendreux et les charbons
sont nombreux. Des traces visibles de foyerss'obser-vent
" plusieursendroits et nous r"coltons une grande
quantit"d'ossements calcin"s. Presque " l'angletr"s
obtus form" par le massif, sous un bloc "norme nous
trouvons les restes d'un cr"ne d'enfant,en tr"s mau-vais
"lat de conservation.
La derni"re couche, reposant sur un terrain fort
argileux,est ensuite atteinte,elle est compacte, ne
contient que peu de cendres et de charbons.
Les ossements toujours en grande quantit"y sont
mal conserv"s et se r"duisent en poussi"re au moin-dre
contact; nous avons pu constater que les d"bris
humains recueillis se trouvaient m"lang"s aux restes
d'animaux dans un p"le-m"led"concertant, c'est ainsi
que diff"rents fragments de m"choire, des phalanges
diverses,un cubitus touchaient directement des os de
mouton et d'un tr"s grand b"uf. Alors que nous pou-
^/SSKft!-^^'^
dazoc"
"^/i /tie/zfi's see/ies
" 151 "
vions " juste titre esp"rer rencontrer ces restes dans
des endroits retir"s et contigus " l'abri,il y a lieu
d'"tre surpris de les trouver en contact avec les rejets
probables de cuisine et au centre m"me de l'habita-tion.
Il convient aussi de remarquer que ni du dessus,
ni de droite,ni de gauche on ne peut invoquer d'"bou-
lements de terres. Par le haut le massif couvrant tout
l'abri ; " droite "galement le massif rocheux et un
mur en pierress"ches au-dessus duquel s'est op"r"
le d"gagement; " gauche un boyau suivant l'horizon-talit".
Les naturels de l'"poque se nourrissaient-ils
donc de chair humaine? Etaient-ils anthropophages?
Question peu facile " r"soudre et sur laquelleles d"-couvertes
futures feront peut-"tre la lumi"re.
Nous allons passer rapidement en revue les divers
objetsrecueillis dans cette derni"re fouille, nous y
reviendrons plus loin,en nous y arr"tant pour quel-ques-uns.
Le long de la paroi de droite vers le milieu, une
plaque de schiste rectangulairede 0"'06 de longueur,
0'"03 de largeur et 0'"004 d'"paisseur,semblable "
celles trouv"es dans le sud de l'Espagne, en contact
avec deux silex assez grossiers.Un peu plus loin,vers
un m"tre de profondeur, quatre cylindres pleins de
0'"02 de longueur sur O'^015 " 0'^02 d'"paisseur en
terre mal cuite rouge"tre, dont nous ignorons enti"-rement
l'emploi.
En regard vers la gauche, divers ossements hu-mains
et de nombreuses dents, aupr"s des restes de
grand b"uf et d'antillopeou de mouton. En nous
enfon"ant vers le boyau du tond et le long de la paroi
de droite (consulterle plan fig.12), deux fragments
de vase ornement" dont on trouvera la description
" 152 "
plusloin ; trois coquillagesper-for"s
pectunculus violacescens,
dont deux petits(fig.13). Le
plus grand et l'un des deux der-niers
paraissentavoir "t" peints
en rouge, ainsi qu'ilest assez
facile de s'en rendre compte.
A cet endroit nous recueillons /tc"t^fca^i^'^vtcUceiafa
encore diff"rents d"bris de ma- T/'o./3
choire humaine, quelques silex,
un poin"on en os, une dent d'un jeune sanglierdont
l'usure significativedu c"t" de la racine laisse sup-poser
une utilisation comme outil; diff"rentes p"tes
de vases et enfin quelques schistes et calcaires dont
les formes paraissenttoutes intentionnelles.
En nous enfon"ant le long des parois de droite,
nous tombons, par place, sur des blocs de rochers
"normes, lesquels ont pu se d"tacher du haut " la
suite d'un tremblement de terre; cette chute est pos-t"rieure
" la premi"re p"riode d'occupation de l'abri,
car en nous engageant au-dessous de ces blocs nous
ne touchons pas un sol naturel, nous "prouvons de
ce fait d'assez s"rieuses difficult"s pour le d"gage-ment.
Le couloir "troit se dirigeantentre les rochers pour
tourner brusquement " droite, a "t" ensuite atteint;
ainsi qu'on peut en juger par la conformation, nous
pensions y d"couvrir quelques squelettesdes habi-tants,
car ce boyau constituait une v"ritable cachette
naturelle. Il n'en fut rien et " part quelques cendres
et traces de foyers plus r"cents vers le fond, nul
indice d'occupation" l'"poquecorrespondante " notre
fouille.
" 153 "
Nous touchons,
en dessous de cette troisi"me
couche, un sol d'argileblanche et jaune (quelques
fragments d'un vase grossier et les quatre cylindres
signal"sci-dessus doivent "tre de cette composition);
une tranch"e assez profonde ayant "t" ouverte dans
ce nouveau terrain sans y recueillir aucun indice
nous avons jug" inutile de continuer et avons fait
arr"ter les travaux.
Tel qu'ilest repr"sent" bien imparfaitement dans
la photographie ci-contre et cela m"me avec beau-coup
de difficult" d'apr"s la conformation des lieux,
le grand abri des Aiguades constituait une demeure
v"ritable ou un certain nombre d'individus, deux
familles peut-"tre pouvaient assez commod"ment se
caser. Toutefois, il faut nous avouer que nous ne
voyons pas bien quel devait "tre " l'"poquele mode
d'occupation de cet abri. La partie tormant plate-forme
"tait-elle seule utilis"e et les rejetspr"cipit"s
vers la d"clivit" du tond, le long de la paroi; on a pu
voir d'apr"s la coupe (fig.9) fortement accentu"e,
combien la diff"rence de niveau "tait sensible puis-que
sur l'horizontalit" la fouille n'a gu"re que O'^S"
alors que l'"paisseurtout le long de l'abri atteint l'"50.
Comment expliqueralors que plus on se rapprochait
des parois pendant la fouille,plus on recueillait de
traces du s"jour de l'homme non pas seulement
comme ossements rejet"s,c'"tait l'exception,mais
beaucoup plus comme objets ayant servi. D'autre
part, pour l'utilisation des foyers il fallait bien s'en
tenir " proximit" et ceux-ci n'ont "t" relev"s que le
long du grand massif de droite.
Il convient de remarquer "galement que face " l'abri,
les rochers sont relativement peu "lev"s, une ouver-
-- 154 "
ture importante donne acc"s sur le versant assez en
pente, ilsemble donc tout naturel dans ces conditions
que les rejetsdes troglodytesdevaient passer par l"!
Il est assez difficile de se faire une id"e bien pr"cise
" cet "gard et nous ne pouvons que constater la cu-rieuse
stratification du lieu et sa parfaiteincommodit".
Outils en pierre. " Les instruments en calcaire
et quartziteextraits de la couche de fond ainsi que
nous l'avons signal"pr"c"demment, ont tous "t" re-cueillis
" peu pr"s au m"me endroit c'est-"-dire vers
le r"tr"cissement du massif et avant de s'engager
dans le boyau, " environ l'"20 de profondeur. Nous
n'en avons retenu que douze sp"cimens caract"risti-ques
et diff"rents vu le volume encombrant de ces
objets.Ils sont assimilables " ceux signal"spar notre
coll"gueet ami, M. Robert, dans sa tr"s int"ressante
fouille de A"n-M'Hla (grottede Bou-Zabaouine). Nous
signaleronsun tr"s jolibroyeur,polissoiren quartzite;
deux marteaux assez comparables " ceux utilis"s
encore de nos jours, le plus grand "galement en
quartzitevein" mesure 13 centim"tres de longueur
sur quatre faces presque r"guli"resde 0"'04 et 0'"05 ;
tandis que la partieformant marteau proprement dite
est " pan nettement coup", celle oppos"e vient mou-rir
en angle tr"s accentu" ; un nucleus en calcaire,le
premier qu'ilnous ait "t" donn" de rencontrer; deux
ciseaux, deux couteaux, deux pointes dont l'une en
quartz blanch"li'e peut parfaitement"tre une fi"clie,
et une tr"s grande et volumineuse pointe en calcaire
quai'tzeux de 0"'18 de longueur sur ""'06 de largeur.
Beaucoup de nos confr"res en pr"historiquene sont
pas tr"s partisans de ces calcaires travaill"s,ils n'y
" 155 "
trouvent que des formes assez vagues et peu inten-tionnelles,
peut-"tre m"me accidentelles;" ceux-l"
nous dirons simplement qu'iln'est gu"re admissible
de renconirer ces quartzites,ces calcaires " de pa-reilles
profondeursdans un terrain non remani", dans
une couche arch"ologiquecaract"ristiqueet en contact
direct avec d'autres industries diverses. Nous avouons
tr"s franchement avoir "t" incr"dule jusqu'" un certain
point mais aujourd'hui nous devons nous rendre
" l'"vidence la plus "l"mentaire. Quelques schistes
assez r"sistants et " confondre par la patineacquise
avec le calcaire,ont "galement des formes qui peuvent
"tre voulues, les ar"tes nettement tranchantes les in-diquent
comme tels,toutefois comme cette nature de
pierreest assez friable et qu'ilpourrait y avoir doute
nous ne voulons pas insister pour les faire admettre
" titre d'outils primitifs.
Nous poss"dons aussi un assez important fragment
d'un instrument en quai'tziteverd"lre, brillant et aux
reflets m"talliques,semblable " d'autres recueillis et
signal"sdans notre fouille de la grotte Ali -Pacha. La
partie concho"dale a "t" abattue, de m"me que le
commencement de l'ar"te du dessus.
Les silex sont moins nombreux, tous ont "t" reto-nus
et sont du type Mousl"i-ien g"n"ralement, quoique
divers peuvent "li'e d'une "poque plus r"cente par le
syst"me de taille. Nous signalerons un assez long
grattoir tranchant de 0"'053 sur O^O^" de large et
seulement 2 " 3 millim"tres d'"paisseur; quelques
pointes,la plus longue de C^Od de longueur; plu-sieurs
burins fragment"s, quelques silex divers et
enfin un petitciseau rectangulaireassez finement re-touch"
sur trois faces,l'autre restant nettement tran-
- 156 "
chante. Aucun de ces silex n'est translucide et g"n"-ralement
ils se trouvent recouverts d'une croule fer-rugineuse
tr"s adh"rente.
Industrie de l'os." Celte industrie est presque
nulle. Nous avons mentionn" (fig.10) 120 disques
perfor"s,mais nous devons rattacher ces objets de
parure, par leur contact avec le cuivre, " la p"riode
n"olithiquer"cente. La couche de fond ne nous a
procur" qu'un poin"on franchement caract"ris",c'est
un os trap"zo"dalmalheu-reusement
bris", dont la
pointea "t" soigneusement
poliesans "tre trop effil"e;
un autre os pr"par" pour
un per"oir auquel il ne
manque plus que le polis-sage;
une canine d'un as-sez
fort animal paraissant
avoir "t" travaill"e dans
un but qui nous "chappe.
L'"mail a "t" enlev" pour
faciliter la perforationparle sommet o" le trou se trouve tr"s accentu". On a
certainement du profiterd'un commencement de carie
interne et filiforme pour en ai'river " ce r"sultat, car
la chose en elle-m"me para"traitimpossible.
De toute fa"on cette dent perfor"edans le sens de
la longueur constitue un v"ritable tour de force pour
l'"poqueet une rare curiosit".
Mentionnons "galement " cette place une canine de
jeune sanglier dont il a d"j" "t" parl" dans un cha-pitre
pr"c"dent, longue de 0"04; la racine sur un
" 157 "
centim"tre et d'un seul c"t" a "t" soigneusement
effil"e,us"e " platun peu en bec de fl"te et tr"s
certainement aussi dans un but incontestable.
Poterie. " La poterietrouv"e dans le grand abri
des Aiguades,en grande quantit",est g"n"ralement
grossi"re,sans aucun travail d'ornementation. Il n'a
"t" constat" qu'uneseule exceptionet chose curieuse
les plusjolis"chantillons comme finesse de p"teont
"t" recueillisdans la couche la plusancienne. Nous
ne parleronspas des d"bris de l'"poqueromaine
"i^-^-*T*'" " " " " JW'rll* "
" " " " * fy
r^l** " " "
"Z^^I-'" " " "
F/q/S..^acjm,^Ue'ef"se Coupe./_ Coape."
suffisamment connue, nous nous bornerons " signalerun fragmentde goulot en verre d'un vaisseau lacry-matoire ainsi qu'uneportionde bracelet,"galementen verre si fortement iris",qu'ils'"chappedes paroisune poussi"reimpalpableet brillante.
La deuxi"me couche est celle quicontenait le plus
grand nombre de d"bris tellement vari"s et nombreux
I
" 158 "
que nous ne pouvons trop nous y arr"ter. Leur con-servation
en raison de la mauvaise cuisson et de la
perm"abilit"" l'eau est fort d"fectueuse, il n'est pas
possiblede reconstituer leur forme primitive.
En g"n"ral,par les morceaux subsistants il est
facile de se rendre compte de la tr"s grande capacit"
" l'"tat complet; c'"tait la quantit" que cherchait le
potieret non la qualit".La p"te est grossi"re,obte-nue
par un m"lange d'argileemploy"e avec toutes
ses impuret"s; c'est ainsi qu'un "chantillon comporte
encore une pierre de plusieurs centim"tres, tandis
qu'un autre offre un trou " l'emplacement. Tant"t
on y trouve du gravier,du quartz; tant"t aussi des
paillettesmicac"es. L'"paisseur est variable, mais
presque toujours de plusieurscentim"tres en moyen-ne.
Les bords sont droits, la cuisson tr"s irr"guli"re.
Parfois un simple renflement formait anse, une seule
fois nous avons trouv" un de ces renflements perfor"
horizontalement, mais jamais nous n'avons constat"
d'anse analogue " celles de nos jours. La couleur
varie selon la mati"re employ"e et le mode de cuis-son,
du rouge au noir parfoisaussi un gris sale.
Sur quelques fragments on constate un lissage
particulier,obtenu sans doute avec un bouchon fait
de paillequ'on aurait promen" fortement apr"s s"-chage,
au-dedans et au dehors.
La troisi"me couche nous r"servait un travail plus
soign", mais aussi beaucoup moins de d"bris. C'est
d'abord deux fragments de formes diff"rentes : l'un
" bord droit,l'autre recourb". Notre ami et coll"gue
de VA. F. A. S., M. Pallary, a signal" lors de ses
fouilles dans la grotte des troglodytes," Oran, des
" 160 "
cueillis dans un d"sarroi inexplicable,le grand abri
des Aiguades nous a procur" une faune assez vari"e
que nous allons passer en revue.
Mammif"res. " Carnassiers. - Chacal. " Esp"ce
ayant beaucoup d'analogieavec le type actuel,carac-t"ris"e
par une forte portion de m"choire, plusieurs
m"tacarpiens, une premi"re vert"bre cervicale, un
cubitus et de nombreuses dents.
Rongeurs. - Porc-"pic. (Xystrix cristata Linn"). "
Nous n'avons recueilli,dans toute la fouille,qu'une
seule molaire de ce rongeur.
Pachydermes.- Cheval. " Sa pr"sence est "tablie par
quelques dents molaires, un hum"rus, un m"tacar-pien,
pi"cesinsuffisantes pour permettre une classi-fication
pr"cise.
Sanglier(Sus Barbarus). " Un astragale.
Sanglier(Sus scrofa Linn"). " Diff"rents fragments
de m"choire avec molaires adh"rentes, de nombreuses
dents et d"fenses. Esp"ce assez forte.
Antilope." Quelques phalanges et molaires.
B"uf. " Nous poss"dons d'un tr"s grand b"uf,
esp"ce disparue de l'Alg"rie,une t"te inf"rieure de
f"mur ne mesurant pas moins de 0'"37 de circonf"-rence
" la jointure,ainsi que de nombreuses et tr"s
fortes dents.
D'un autre b"uf peu diff"rent de l'esp"cedomesti-que,
quelques ossements, divers fragments de m"-choire,
des phalanges ongueales, beaucoup de dents.
Egalement un canon de jeune b"uf "piphys".
Mouton. " Quelques phalanges et quelques dents.
" 161 "
Mouflon. " Sans que nous puissions"tre affirmatif
nous avons recueilli d'une esp"ce analogue au mou-flon,
si ce n'est le mouflon lui-m"me, un assez fort
radius.
En g"n"ral,les ossements recueillis dans le grand
abri des Aiguades ont servi " l'alimentation, la
moelle a d" en "tre extraite avec soin car presque
tous sont nettement cass"s dans le sens transversal;
sur divers on remarque encore les incisions laiss"es
lorsque l'outil tombait " faux. Un fragment de c"te
attire particuli"rementl'attention (fig.18) et il y a
/ ''"^-'"'"i^V^'\'W';*;w"yTMVJ.i^,j;,,.yiii,,,^
tout lieu de supposer que nous nous trouvons en
pr"sence d'un fait particuliervoulu et intentionnel.
Ne trouve-t-on pas l" en effet un syst"me de comptage
bien caract"ristique.De nos jours une arithm"tique
aussi "l"mentaire subsiste encore chez maints indivi-dus
et ils se tromperont rarement. Ne prenons pour
exemple que la taille du boulanger; ne retrouvons
nous pas dans la figure ci-contre quelque chose
d'analogue : d'abord quatre unit"s, la cinqui"me n'a
pas "t" exprim"e, la sixi"me l'est,les septi"me et
huiti"me ont "t" pass"es pour n'indiquerque la neu-
" 162 "
vi"me. Il est fort regrettablede n'avoir pas la totalit"
de la c"te recueillie,nous y aurions sans doute trouv"
d'autres traits aussi significatifs(^^ La chose m"ritait
" noti'e avis d'"tre signal"e car il ne serait gu"re
admissible que ces traits sym"triques soient purement
accidentels. Il aurait donc fallu au troglodyte de
l'"poque pour r"ussir " rompre cette c"te de 0"'003
d'"paisseur,bien peu de force et beaucoup d'adresse
pour arriver " un pareilr"sultai, en envisageant sur-tout
l'outil lourd et massif dont il devait faire usage
lorsqu'ils'agissaitde s"parer les ossements.
Poissons et Mollusques. " Squale. " Esp"ce
caract"ris"e par une vert"bre compl"te et un fragment.
Triton (Triton noditerum Lamk). " Nous avons
recueilli dans la couche de fond un triton complet
mesurant 0""10 de longueur, fractur" dans la partie
oppos"e " la bouche, sans doute pour permettre d'ex-traire
plus facilement l'animal.
Pourpre (Purpura h"mastoma Linn"). " Quelques
exemplaires fractur"s pei'pendiculairement" l'axe,
sans doute aussi dans le but de faciliter la sortie de
l'animal.
Trochocochlea turbinata V. Salis. " En assez grandnombre.
Patelle (Patellacaerulea)." Esp"ce commune.
Patella ferrugina." Quelques beaux sp"cimens..
(1)Sur le n" 4 de la revue de MM. Chervin et de Mortillet (l'homme
pr"histori(|ue)un do nos confr"re M. Auguste Mallet signale un fait
analogue dans .sa relation sur une gravure de roche au trou du Sarrazin
" Boutiguy fSeiiie-et-Oise',toutefois les trous signal"s sont remplac"s ici
dans notre c"te par des encoches.
" 163 "
Patella safimia." Un fort "chantillon mesurant pr"sde 10 centim"tres de longueur.
Nous poss"dons le sommet d'un coquillageind"ter-min"
Turitelle sans doute sur lequelon voit encore la
perforation.
H"lix aspersa Muller. " De toutes dimensions et en
quantit".Ces coquillesdevaient entrer pour une no-table
proportion dans l'alimentation des primitifsde
l'abri.
Rumina atlantica Pallary." Tr"s nombreux.
Rumina decollata. " De diff"rentes dimensions et
en assez grande quantit".
H. Roscotinela Forbes." Sujets communs.
Hyalinia chelia B. ~ Assez rare.
Cyclosiomasukalum. " Tr"s communs dans les deux
premi"res couches. Nous n'en avons pas recueilli dans
la couche attenante au sol naturel.
Glaudina algira." Esp"ce nombreuse.
Pectoncle (Pectunculusviolacescens Lamk). " Cinq
exemplaires dont quatre ont "t" perfor"s pour "tre
port" comme ornement. Nous avons dit d'autre part
que deux "chantillons avaient "t" peints en rouge,
particularit"d"j" observ"e et signal"e dans notre
fouille de la grotte Ali-Bacha.
Avant de terminer ce compte rendu nous ne devons
pas passer sous silence deux faits assez significatifs.
L'absence totale de fragments d'"uf d'autruche dans
le grand abri.
En 1902, au Congr"s deVAssociatcon fran"aise pour
l'avancement des sciences, " Montauban, nous avons
" 164 "
cru devoir d"j" signaler ce manquement. Presque
partout en Alg"rie il est commun d'en rencontrer et
" Aumale nous en avons r"coll". Est-ce " dire que
sur le littoral nous n'en rencontrerons pas. L'abri
n"olithiquenous a procur" il est vrai,58 perlesfaites
avec les d"bris de cette coquille,c'est d'une "poque
beaucoup plus r"cente et on peut conclure " un
"change.
Comme alimentation on peut donc dire avec une
quasi certitude que l'"uf d'autruche n'est pas reconnu
" Bougie " cette "poque recul"e. D'autre part l'absence
totale de hache polie dans nos fouilles. Nous avons
bien recueilli un fragment polid'une roche granitique
verd"tre avec marbrures plus p"les,mais ce fragment
a "t" recueilli presque " la surface et ce n'est pas un
indice suffisant pour "tre tr"s affirmatif.
Conclusions. " D'apr"s l'ensemble des faits que
nous venons d'"num"rer, il r"sulte que les divers
abris des Aiguades ont "t" habit"s " diff"rentes "po-ques.
L'"poque romaine est trop pr"s de nous pour
qu'ellepuisse entrer en ligne de compte. Ce n'a "t"
du reste qu'une occupation passag"re et accidentelle,
quelques postes militaires sans doute en observation,
et peut-"treaussi pour la protectiondes diff"rentes
prisesd'eau dont on voit encore les traces de nos
jours.
La deuxi"me couche nous reporterait" une "poque
correspondante au n"olithiquer"cent, caract"ris"e par
la poterievari"e,les disques en os poliet les d"bris
de cuivre.
Il n'est pas aussi facile de fixer une date certaine
pour l'occupationprimitive.La faune ne para"tpas
"
165"
tr"s ancienne, cela tient peut-"tre " la nature du
terrain reposant sur un fond d'argile et de schiste
d"sagr"g" et d'autre part " la protection naturelle de
l'abri contre les suintements. On peut toutefois "tablir
un rapprochement entre cesdeux civilisations dis-tinctes
et celles signal"es au sud-est de l'Espagne par
M. Louis Siret, puis ensuite " Oranpar
MM, Pallary
et Tommasini, et enfinpar nous dans noire premi"re
fouille de Bougie, grotte Ali B"cha. Il conviendrait
donc de faire remonter les autochtones des Aiguades
au n"olithique ancien et de les rattacher aux premi"res
invasions du littoral m"diterran"en.
A. DEBRUGE.
" 168 "
1. " Trouv"e pr"s de la porte de Tifech :
Inscription" droite d'une st"le double " sommet
arrondi. La partiesup"rieurede chaque compartiment
est orn"e d'un croissant. Le c"t" gauche est rest"
sans inscription.Lettres de 0"'04.
D. M . s .
N O N I V
s.
L A ^ EN
I S .V I X . A
NOS [X
I)(is)M(anibus)s(acrum).Nonins La.enis. Vixfit)an(n)osLX.
A la troisi"me ligne,une forte cassure triangulaire
partant de la barre de droite de Ta le s"pare de I'e
qui suit,et semble occuper la place d'une lettre.
2. " Pr"s de la porte de Tifech :
Inscription" gauche d'une st"le double, orn"e de
la m"me fa"on que la pr"c"dente.Le c"t" droit ne
porte "galement pas d'inscription.Lettres de 0"'05.
D . M . s .
F V RI A
NAMPHA
M I P V
A LXXXV
l)(is)M(anibus)s(acrum).Furia Namphami P(ia).V(ixit)a(nnis)LXXXV.
3. Pr"s de la porte de Tijech :
St"le rectangulaire,haute de 0"75, large de 0'"-48,
orn"e " sa partiesup"rieurede deux rosaces, au-des-sous
desquellessont des guirlandes.Lettres de 0"27
(assezsoign"es).
" 169 "
D.
M " S^ GEMIVS
GEMINIVS. PIVS
VIXIT ANNIS XXI
H S e
D(is)M(anibus) s(acrum). Gemius Geminius. Plus vixit
annis XXL H(ic)s(itus)[fisi)].
4. " Pr"s de la porte de Tifech :
Fragment de st"le. Lettres de 0'"04.
VCINVS
VIFP V
anNis XXV
H s E
vi f(ilius)P(ins)v(ixit)[an]nisXXV.....uanus
. . .
H(ic)s(ilus)e(sl).
5. " Pr"s de la porte de Tifech :
St"le de 0'"70 de haut sur 0'"42 de large.L'inscrip-tion
est surmont"e d'une guirlande" double retomb"e
stri"e. Lettres de 0"'045.
D . M . s
GELLIVS
OPTATVS
P .V. A . XXXV
I)(is)M(anibus)s(acrum). Gellius Optalus.P(ius)v(ixit)a(nms) XXXV.
6. " Pr"s de la porte de Tifech :
St"le " sommet arrondi orn" d'un croissant. Let-tres
de 0'"045.
D . M. s . PRIVA
TVS PIVS .PI
VS VIX. AN
XXXXVII
D(is)M{anibus) s(acrum).Privalus Plus. Pius vix(it)
an(nis)XXXXVH,
" 170 "
7. " Pr"s de la porte de Tifech :
St"le " sommet arrondi orn" d'un croissant. Let-tres
de 0'"04.
MAT ////"///
SAPHAMBALiS
V I M V R I D I VX
PV.AN LX H.5.E.
Les lettres,tr"s l"g"rement grav"es, ont beaucoup
souffert. Le nom de la premi"re lignene peut se lire.
Il faut sans doute songer " Mal\erna\,Saphambalis
(fUia),Vimuridi ux(or).P(ia) v(ixil)an(nis) LX. H{ic)
s(ita)e(st).
Je n'ai pas trouv" d'exemple du nom Vimuridi "oiU
la lecture est cependant " peu pr"s certaine. Quant
au nom Saphambal il est connu par les inscriptions
lybiques(i).
8. " Pr"s de la porte de Tifech :
St"le " sommet arrondi, sans ornement. Lettres
de 0'"04.
D . M .s
.
N AEVIA . HO
NORATA
MACRINI FA
P V A XII H s E
D(is)M(anibus) s(ai-rum).JSaema Uonorata, Macrini
ffilija.l'(ia)v(ixit)a(nnis)Xll. Iliic)s(ila)e(sl).
9. " Pr"s de la porte de Tifech :
St"le " sommet arrondi, orn" d'un croissant. Let-tres
de 0"^05.
Q . IVLIVS SCV
RINNA . LVCIS
CI. F .p. VA. XXX
H . S .E "
(1) C. I. Sem., V* partie,207.
" 171 "
Q. lulius Scurinna, Lucisi f(ilius).f(ius)v(ixit)a(nnis)XXX. H(ic) sfitusjefstj.
10. " Pr"s de la porte de Tifech :
St"le " double sommet arrondi, chaque sommet est
orn" d'un croissant. Lettres de 0"'04.
D(is)M(anibus) s(acriim).Aricia Matrona. V{ixU)P{ia)
a{nms) LXXXV. H{ic)s{ila)e(sl).
D(is) M{anibus) S[acrum). C. Licinius Festus, Paterni
fil{ius).Plus v{ixil)a{nnis)XXXXV. H{ic)s{itus)e{st).
11. " Pr"s du Nymph"e sur la route de Souk-
Ahras :
St"le " sommet arrondi. Lettres de 0"04.
VIBIA "L . VIBI
F. SECVNDA
VIX . AN " XXX
IIX
H . S . E .
Vibia. L. Vibi(i)f{ilia)Secunda. Vix{il)an(nis)XXXXII.
H{ic)s{ita)e(st).
La derni"re dizaine et les deux unit"s du chiffre
XXXXII ont "t" rejet"es" la ligne suivante et "crites
boustroph"don.
12. " Pr"s du Nymph"e sur la route de Souk'
Ahras :
St"le dont le sommet a "t" bris". Lettres de O'^Oi
" 0"03.
" 172 "
CLODIA . PF
CONCESSA
L ABERI" SPONSA
VXOR . PIA.
VIX . AN " XXIV
H " S . E .
Clodia P[uhUi) f(ilia)Concessa, Laberi{i)sponsa. Uxor
pia v"x{itjan{nis)XXIV H{ic)s{ila)e(sl).
1 3. " Damous-el-Gouleah (quartierde Khamissa) :
St"le rectangulaire,sans ornement. Lettres de 0'"06.
I V L r A R A B I R
RA " FLAVIl. .
SCI . VX .P . V. X
A N N. LXXII
H . S . E.
hilia Rabirra Flavii [Fii]sciux{or).Pia v{i)x{U)ann{is)LXXII. H{ic) s{iia)e{st).
14. " Damous-el-Gouleah :
St"le " somnnet arrondi, sans ornennent. Lettres
de O'"04.
Ci- .......
i s c A c M j t::
p V A
X X X H
?. .E
Op.... isca. C P{ius)v{ixil)a{nnis)XXX. IJ(ic)s(ilus)est.
Les lettres l"g"rement grav"es sont jDresque effac"es
aux deux premi"res lignes.On peut songer " des
noms tels que i)p(lala)Pr(isca).La fin de la seconde
ligne ne permet aucune lecture vraisemblable.
15. " Damous-cl-Gouleah :
St"le " sommet arrondi orn" d'un croissant. Let-tres
de 0"'05.
" 173 "
ROGATA FVS
CI FILIA . p. V .
ANNIS " XXIII
H " S " E .
Rogata, Fusci (ilia.P{ia) v{ixu)annis XXTII.
H{ic]s[ila)e{sl).
16. " Danious-el-Gouleah :
St"le " double sommet arrondi, orn"s de croissants.
D . M . s D.
M.
s
L.CLODI SATVRNI
VS N AN^ NAM
P A M O N
M^HAIS-VXOR
M O . P VS " AN
.IXIII
A XL-HSE FE cit
D{is)M{anihus)s{acrum) L. Clodius Nam[p]liamo.P{ius)v{ixU)a{nnis)XL. H{ic)s{uus)e{sL).
D(is)M{anibus)s(arram). Satiirnina Nampamonis uxor;
s{ihi),annis LXIII, ^e\cil\.
Les deux derni"res lignesde l'inscriptionde Satur-
nina, femme de Namphamo, sont d'une "criture tout
autre que celle du corps des deux inscriptions.L'"pi-
taphe du mari et de la femme semblent avoir "t"
"crites en m"me temps. C'est plus tard qu'on a ajout"
l'"gede la femme ainsi que la mention sibi fecit.Les
caract"res tr"s l"g"rement grav"s et irr"guli"rementdessin"s des deux lignessuppl"mentaires en rendent
d'ailleurs la lecture tr"s difficile,
17. " - Dessous le Ksar-el-Kebir :
St"le rectangulaire.Lettres de 0'"045.
D M s
Q . MODI
VS VICTOR
.
p V A XVIII
H .s- E.
D{is)M{anibus)s[acrum).Q. Modius Victor. P{ius)v{ixit)a{nnis)XVIII. ti{%c)s{itus)e{sl).
" 174 "
18. " Dessous le Ksar-el-Kebtr :
St"le " sommet arrondi, orn" d'un ci'oissant. Let-tres
de 0"'04.
Gedde Nani. .a (?)Donei{?)f{ili)a. . .
.itonis uror.
P{ia)v{ixu)a{nnis)LXXXI. H{ic) s{ita)e{st).
Il semble ne rien manquer avant le nom Gedde (fr"-quent
dans le compos" Namgedde). Cette premi"re
ligne vient imm"diatement sous la bordure de l'ins-cription.
Les deux lignes suivantes sont tr"s effac"es. La
pr"sence dans la pierred'un d"faut ant"rieur " l'ins-cription
complique la difficult" en emp"chant de se
rendre nettement compte du nombre des lettres man-quantes,
et rend impossible tout essai de restitution
exacte du nom du p"re et du mari de cette femme.
19. " Dessous le Ksar-el-Kebir :
St"le " sommet arrondi orn" d'un croissant. Let-tres
de O^^Oe.
D . M - s .
M . IVLIVS" QVIR
LVSIVS.
P. V . A
XXXVIII
H . s . E.
D{is)M{anibns) s{acrum). M. lulius, Ouir{ina iribu),Luslus. P{ius)v{ixu)a{nuis)XXXVIII. H{ic) s{itus)e{sl).
" 176 "
22. " Hadjar-Touil :
St"le double, " double sommet arrondi, sans orne-ment.
Lettres de 0"'06.
D{is) M(anibus) s(acrum). C. Palma. V{ixit) a{nnis)LXXX. H(ic)s{ilys)e{st).
D{is)M[anibm) s{acrum). Valeria Mutuni M{ulier)(?)v{ixit)a(nnis)XLV.
23. " Hadjar-ToaiL :
St"le " sommet ari-ondi. Letti-es de 0'"03.
D.
M.
s
N A M GI D
DE.
GRES
CENT IS
F.
P V A
LI.
H.
S.
E.
D{is) M{anibus) s{acrum). Namgidde Crescenlis f{iUa)P{ia)v{ixit)a{nnis)U. Il{ic)s{i(a)e{sl).
24. " Hadjar-Toail :
St"le " sommet arrondi. Leltres de 0"05.
D.
M.
S.
p R I s c I A
N VS.
p.
VA XVIII
H.
3.
E.
D[is)M(anibus)s{acrum). Priscianus. P{ius)v{ixil)a{n''nis)XVIII. H{ic)s{Uus) e{sl).
25. " Angle nord-est de la basilique chr"tienne.
-- 177
Sur une pierre de l'^lS de long sur 0'"52 de large et
autant d'"paisseur,encastr"e dans la ma"onnerie.
D.
M.
s
Q.
C/.ECILI
VS FELIX
P.
V.
A.
XXII.
H.
S.
E.
D{is) M(anibus) s(acrum). Q. Caecilius Felii. P[ius)v{ixit)a{nnis)XXII. H{ic) s{itus)e(s().
A ces inscriptions, M. J. Bevia a joint les estam-pages
de petits fragments de grandes inscriptions
d"dicatoires. Je ne crois pas possible de d"terminer
s'ils appartiennent " des textes "pigraphiques d"j"
partiellement connus, ce sont :
1."
Deux fragments ind"pendants provenant du
Forum nouveau.
Le premier, large de 0^30 est encastr" dans un mur
perpendiculaire au grand axe du Forum et " 49 m"-tres
environ des arcades. Les letties ont 0"'17 de haut.
OC G
Le second, mesurant 0^65 de long sur O'^S.o de
haut, est encastr" dans le mur longitudinal " droite
du Forum. Les lettres ont 0'"12 de haut sur 0'"10 de
large.
EX
2. "Provenant de Varc de Triomphe. Un frag-ment
de la frise, long de "'"30, large de 0'"25 et por-tant
des lettres d'environ 0"20.
0 I
A. GRENIER.
DEUXI"ME ANNUAIRE D'"PIGRAPHIE
AFRICAINE
PAR
M. le Docteur CARTON,
'JVI"DECIN-'J^AJOR DE ire i^LASSE
"Pr"sident de la jSoci"t" ^arch"ologique de jSousse
Je publie, d'autant plus volontiers, ce second An-nuaire
que le premier m'a valu l'approbation d'un
assez grand nombre de savants et que l'utilit" d'un
tel travail, pour aride qu'il soit " mener " bien, a "t"
reconnue.
J'ai adopt", dans la plus large mesure, les modi-fications
qu'on a bien voulu me proposer.
Une seule, que je dois " l'obligeance de M. Gagnai,
doit "tre signal"e en raison de son importance.
Je n'ai, " mon grand regret, pu en tenir compte
assez " temps pour l'appliquer " tout ce travail. Elle
consiste dans l'application d'un num"ro sp"cial "
chaque texte, renvoyant non plus seulement " l'article
mais " l'inscription elle-m"me. Cela entra"ne souvent
l'emploi de deux et, parfois, de trois chiffres dans les
tables et tout le travail se trouve "tre ainsi notable-
- 180 -
ment allong". Le lecteur me pardonnera d'occuperainsi une place plus grande dans ce volume, puisque
je ne fais,en agissant ainsi,que suivre les conseils
de l'"minent "pigraphiste.
Cette modification,op"r"e en plein milieu de \ An-
nualre, n'y entra"ne d'ailleurs aucune confusion mais
seulement un manque d'unit" qui n'existera plus l'an
prochain et qui ne m'a pas paru pr"senter assez d'in-conv"nients
pour qu'un changement si utile au lecteur
ne fut adopt" de suite.
I.
Index bibliographique
Comptes rendns Acad. Inscript. 1902, p. 37.
Gagn"t.
Gighti.a) Imp. Caesari T. Aelio Hadriano Anlonino
Av(j.condiiori municipiiGightensespubli"e.
P. 38, b) M. Servilio l\ f(Uio) QuirUyia tribu)
Draconi Albnciano, duumviro flam(ini)perp(eluo)
quod super vnilia in rempublicam m"rita et amplis-
simum munificenliaesiudium legalionemurbicam
gra"uilam ad Latium majus petendum duplicem
susceperitlandemque f"liciterrenun[tiav]eritordo
dupliceponendam cens[ui]tet cum is honore con-
tentus pecuniam reipfublicae)remisisset populusde
sua posui".
Lombese. c) Dans le praetorium. Aeternilaii imp.
Augg. curante L. Sallustio Ilonoralo quaeslore. Le
troisi"me g est martel".
" 181 "
2. Bull, arch"ol. 1901, p. cxLvii. Gauckler.Thugga.
3. iMd., p. cxLix. Gsell. Bernelle.
4. ibid., p. cLii. Gsel!. ?y.y' ^j'"m"'}(libyque).
5. ibid., p. CLvn. Gagn"t. Philippeville.
6. iMd., p. CLX. Gsell. Sidi-Fe'Tuch.
7. ibid., p. CLXii. Gsell. Mouza"aville.
8. ibld., p. cLxv. Gauckler. Foum-el-Macera (illi-sible).
9. ibld., p. cLxvii. Gauckler. Mactar.
10. Ibid., p. cLXViii. Gauckler. Sidi-el-Hani.
11. Ibid., p. cLxxvii. Gauckler. Mactar.
12. Ibid., p. CLXXVK. Gauckler. Enfida.
13. Ibid., p. CLXXix. Gsell. Takricht (Voir Annuaire
de 1901-1902, n" 22 : Praesidium, etc.)
14. Ibid., p. cLxxxi. Gauckler. Sidi-bou-Sa"d. D.
M. S. Agria Piscenlina. . . .
sandissima quae vixit
usque quo dalum fu.. .
15. Ibid., p. cLxxxv. Gauckler. Bou-Hadjar.
16. Ibid., p. cLxxxviii. Gauckler. Maktar. Bordj-
Touta.
17. Ibid., p. cxc. Gauckler, Bir-Tabenk.
18. Ibid., p. cxci. Gauckler. El-Djem.
19. Ibid,, p. cxcm. Babelon (m"dailles).
20. Ibid., p. cxcv. Berger. Ksiba-Mrnnu et Ksour.
21. Ibid., p. cxcvii. Gsell. El-Kantara.
22. Ibid., p. cxcviii. Arnauld. M'sila.
23. Ibid., p. ce. Bertrand. Stora.
24. Ibid., p. ccii. Gauckler. Goubellat.
" 182 "
25. Bull. Arcii"oi., 1902, p. ccvi. Gsell. Chihat,
N'gaous, Tobna, Timgad.
26. ibi"l., p. ccxi. Gagnai. Lemta.
27. ibul., p. ccxiv. Gsell. Lamb"se, Timgad.
28. ib"d., p. ccxvii. Gauckler. Teboursouk. Dougga,
Sousse, Lamta, A"n-M'deker, Goubellat.
29. ibid., p. ccxxv. Gsell. Benian.
30. ib"d., p. ccxxvii. Gauckler. Thysdrus. ..um insi..
jussitcircenses...?palmanim duodenarum natalibus
filiarumsuarum Viclorinae et Macedoniae item spor-
lulas decurionibus et epulum populoquoft)annis dari
praecepilbono civi p(ecunia)s(ua).
31. ibid., p. ccxxx. Gauckler. Dougga.
32. ibid., p. ccxxxv. H.de Villefosse. Constanline.
33. Ibid., p. 386. Merlin. Dougga. (Reclificationd'une
lecture de M. Homo : Mimicipium Septimium
Aurelium, etc.).
N" i6, sans doute i)l(ustula).
N" 27, hexam"tres.
Hic situs est Marcus Flavonius ille magister,
Annos qui cenlum vixil bene semper avitus.
34. ib"d., p. 413. Gauckler. Chellou. (Borne fronti"re
de la province d'Afrique).Ex auct{orilate)imp.
VespasianiCae. Aug. p. p. finesPromnciae novae et
vcte7'[is]derecti qua (ossa regio fuitper Rutilium
Gallicum cos, ponl. et Senlium Caeciliamim praeto-
rcm legatosaug. pro. pr.
- 184 "
N" 15. " ...UAlbini palroni pr[oGin]ciaeMaure-
taniae Caflsariensis]FI. Val. Fesii et L. F., melli
Latroniani,c{larissimi)p{ueri).Decrelo Concili pro-
[vinciae]Maurelaniae Caeesariensis H{onore)r{ecepto)
i{mpensum)r{emidil).
40. Recueil "le Coiistaiitliie 1902, p. 1. Tobna.
Grange. Beaucoup d'inscriplionsd"j" publi"es;
d'autres copies sont ind"chiffrables. Il est
regrettableque de bons estampages de ces ins-criptions
n'aient pas "t" adress"s en m"me
temps " la Soci"t" arch"ologiquede Conslanline.
41. Ibid., p. 107. Jacquol. S"lif.
42. Ibid., p. 127. Loizillon. Bordj-R'dir.
43. ibid., p. l.'-!5.Robert. Auzia. Fac-simil" d'un
texte d"j" connu.
44. Ibid., p. 156. G. Mercier. La grotte de Chettaba.
Compte rendu d'une excursion destin"e " revoir
les fameuses siglesg. d. s. a. La seconde let-tre
: d serait,d'apr"s l'auteur,l'iniiialedu mot
berb"re Deren, nom de la montagne (Dyr).
45. Ibid., p. 172. Delaltre. Poids en bronze de
Garthage.
46. Ibid., p. 120. Laborde. El-Aria. Genio salti Baga-
tensis.. M.Pacci Vicloris liufiniopio Marilimae et
M, Pacci Itu... sallus Speratus vilicus.
47. Ibid., p. 193. Laborde. Mahidjiba.
48. ibid., p. 219. Vars. Timgad. cf. 67. Gsell.
" 185 -
".
Recueil de Constanfine 1902, p. 231. Correc-tion
au n" 2,360 du Corpus.
". lliid., p. 237. Cereri Aug. sacrum. Arca Auguslalium
a republicaseparatorum, templum veluslaie dilapsum
a solo sua pecuniarestituiteademque dedicavit.
P. 262 :
Aies, homo, nume(n), virtus et gloriapal(mae),
Romuleis praepes virgo fecundo tropeis,Sic stetit ut Romam victus cognosceret orbis
Omine que residens, metum, dolos,jurgia vincas,
Et comitatus agas gaudia palmas 1'^).
49. ibid., p. 298. Farges. Constanline et banlieue.
50. ib"d,, p. 304. Lamb"se, Khenchela,
Rouffach,
A"n-Kerma.
51. ib"d., p. 307. Bordj Redir.
52. ib"d., p. 225. Renseignements sur une grande
inscriptiond"j" publi"e.
53. Compte!" reudiis Acad. Inscrip. 1902, p. 333.
Gauckler. Ksar Tarcine, Sahara.
Centenarmm Tibubuci, quod Valerius Vibianus c{ir)
p[erfeclissimus),iniliari,Aurelius Quiniianus v{ir)
p{erfec"ssimus),praeses prodinciaeTripoUlanaeper-
ficitcuravil.
54. p. 335. Cf. n" 35 ^2).
(1) Voir, sur cette m"me inscription,Dautremer, Reoue do Philolo-gie,
XXVI, 1902, p. 222, et Gsell,7" clironique1902,p. 334.
(2) Je n'ai pas vu les ouvrages suivants : Sur une urne punique de
Cartilage, in Rcc. d'Arc/i"ol. orient, iv, p. 265; inscriptiond'Astoretet de Tanit du Liban, et tabella deootionis de Carthage, in Reoue Semi-
tique, IX, 1901, p. 78 et 263; inscriptionn"o-punicfue de Mactar, ibcd.
p. 268 et Journal Asiatique, 1901, ii, p. 516; une inscriptionlatine ren-fermant
le nom de la Colonia Julia Utliina trouv"e " Rome. Rendiconti
delV Academia dcV Lincei, 1900, p. 681.
" 186 "
55. Acad. des Inscr. Itl"inoirc des Sar. "tran-gers
I, XI, II, 1902, p. 80. Carton. Th""tre
(le Douggn :
N*" 3. " \l{arco)Paccio Silmno Goredio Ga/(/)i",
L(ucio)t'aUaeno (largilioAntiquoC(onsnlibu)s,etc.
N" 4. " l'assieyw Hujo, tribuno mililum, legionisxii,
Fulminatae et Pass\ieno],liufifiUo[Thug]genses,etc.
N" 6. --Forlissimo ac piissimod{omino)noslro)Probo
Aug{iisto),quoi saeculo ejus wiiversus oj'bis floreat,
etc.
N" 12. "Cereri Aug .
sac. etc.. voto susceplo pro
sainte i\L Licini palronicellam cum porticibus. . .
posuermU,
N" 13. " Sur la frise du portiquede la sc"ne :
P. Marcius, Q. filim,Ani., Quadratus, flamendivi
Augusti,pondjexc{oloniae]J{uliae)K{artaginiensis)
in quinque decurias adleclus ab imp. Ant"nino Aug.
pio ob honorem flaw.inahissui perpelui,patriaesuae
theatrum cum basilicisel porticiselxysiiset scaena(m)
cum sipariset ornameniis omnibus et... sua pecunia
fecitidemque ludis scaenicis editis el sportulisdalis et
epuloet gymnasio dedil.
Les n" 17, 18 et 19 fout conna"tre le p"re et les
fr"res de ce Marcus, dont deux ont leur nom
"galement inscrit sur le fronton du Capitulede
Dougga, qu'ilsont construit ('^).
N*" 23. Inscription fun"raire grecque.
56. Rec. d'arch"ol. orient. V. Antiquit"s et ins-criptions
puniques. Je n'ai |)as vu cet article.
(1)A l'inscriptionportant le n" 22, ligne 12 il faut lire : ob amori*
mutui.
" 187 "
57. JCahrcshefte des aesterreichisclien archaeologischen
Institutes in Wien, t. v. que je n'ai pas vu. "
Inscriptionsin"dites de l'Afriqueromaine. Il
est regrettableque des documents qui les int"-resseraient
sans doute fort ne puissent "tre
connus plus facilement des arch"ologues afri-cains.
58. RcTue arch"ol. 1902, p. 208. F. Monceaux ? "tudie
l'inscriptiond'un mausol"e de Henchir-Jouana
dans un article intitul" : Pa"ens juda"sants,
59. Bnll. Soc. nat. des Antiq. de France 1902,
p. 161. Gauckler. Medjez-el-Bab. Inscription
datant de Titus, relative " l'"rection d'un mo-nument.
60. C. R. Acad. inscrip. 1902, p. 523. Delattre.
Fun"raire punique de Garthage.
61. Bull, antiq. de France, 1902, p. 224. Monceaux.
Aumale. D. M. S. Bonis memoriae spiriiantiu(m)
Julio Calvo marilo, Fav{or)in[o)et Rogato fiiliis
carissimis Aur"lia Rogata, lenita dolorem, mensam
cum titulum (litulo)refrigeralionisposuit dedicavil
que... provinciaeCCLXXIX.
62. iWd., p. 237. Gauckler. Utique.
63. iWd., p. 245. Monceaux. Sur la formule chr"-tienne
de donis dei.
64. iMd., p. 257. Gauckler. Enchir Douamis.
65. Iliid., p. 269. Monceaux. Ksar Melloul, Koudiat
el Hadjela, Oued Fodda (Inscr.chr"tienne).
- 188 -
66. Bull. Ant"q. de France, 1902, p. 287. A"n Melloul.
Fun"raire chr"tienne : Me{n)sa marturu Donatus
F"lix Novici Baric quipassisunt Guruzis.
67. Bull, arch"ol. 1902, p. 308. Gsell. Timgad, cf.
le n" 48. Lamb"se, cf. les n"'' 1 et 17 de ma
chronique pr"c"dente.Kherbet ben Addoufen.
68. I\'otes sur les fouilles des uion. Iiistor. en
Alg"rie, 1902. Ballu. Lamb"se, Cherchell. Cf.
le n" 12.
69. Bull, arch"oi., 1902., p. 362. Merlin. Dougga.
Cf. le n" 31, inscriptionsd"j" publi"esla plu-part
par M. Gauckler.
70. iWd., p. 395. Poinssot Dougga (^).
71. ibid., p. 317. Audollent. Sousse. Tabella deootionis
remarquable par des particularit"sde styleet
d'orthographe.
72. iWd., p. 426. Gauckler. Henchir ben Hassen,
Medjez el Bab : Vicloriis AugusUs.. .,
M. Claudi
Tacili.. . .,
cerlamina pugilum edidii..
Bir Abdalia, Henchir Zitounat, Bir Gram, Hen-chir
Sidi Sahba, Bir Mcherga, Sakiet Sidi
Youcef, Sousse et collection Marchand.
73. ibid., p. 446. Delattre. Carthage. Estampilles
grecques et romaines.
74. ib"d., p. 470. David Viollier. La mosa"que de
Ferryville.
(1)La plupart des num"ros qui renvoient " mon livre intitul" D"cou-
ecrtes "pigraphiques et arch"ologiquessont erron"s.
" 189 "
75. c. R. Acad. inscrip. 1902, p. 522. Delattre. Gar-
thage. Epitaphe punique.
76. Revue arch"ol. 1902. II, p. 369. Gauckler. Car-
thage. Odeum.
11. Mem. Autlq. de France, 1900, p. 229. Carton.
Sousse. p. 239 et suiv. estampillessur lampe,
p. 242, fun"raire.
70. Mus"es de Sousse. Gauckler, Gouvet et Han-
nezo, p. 9 "pitaphes; p. 10 graffitesn"o-puni-ques
et ossuaires; p. 12, 15, estampillessur
lampes; p. 15, sur tuiles;p. 16, sur amphore;
p. 46, a) inscriptionsgrecques, b) D"dicace
" Plotine, c) " Caracalla ; p. 47, a) " Gordien
par la Colonia Concordia Frugifera Hadrumetum^
b) exsecratio fun"raire, c) epitaphe d'un soldat
de la 3^ l"gionmort en combattant entre Arae
et Vatari; d) epitaphe; p. 48, "pitaphes;p. 55-
62, estampillessur lampe; p. 66, marque de
tuile; p. 75 " 77, estampilles sur poteries;
p. 85, tablettes magiques, a) noni de chevaux
et de cochers, 6) en grec, c) cachet de potier;
p. 86-87 marques sur bulles byzantines.
79. C. R. Acad. inscrip. 1902, p. 565. Gauckler.
Gapitoled'Enchir Douamis.
80. Bull, arch"ol. 1902, p Gauckler p. cxxvi.
Gighti. Inscriptionstrouv"es dans le? foiiiUes.
p. cxxix, Ksar Tarcine, relative au centenarius.
81. ibid., cxxxii. Berger. Punique latine " Tanit et
Baal Hammon.
" 190 "
82. Bull, arch"oi, 1902, p. cxxxiii. Bertrand. Phi-
lippeville.
83. ibid., p. cxxxv. Delatlre. Fun"raires de Gar-
thage.
84. ibid., Gsell :
p. cxLi " cxLii 6 miliaires de N'gaous;
p. cxLiv. Bene lava,de Bir Douken.
85. Ibid., p. cxLvii. H"ron de Villefosse. Thibar. A
Diocl"lien par les habitants de Thibari.
86. Ibid., p. CL. Gauckier. Tunisie, fragments :
p. CLi, n" 10. . .pr"disin.
p. CLI, CLI n"^ 8 " 11, fun"raires;
p. cLiii, n" 11, fragment;
p. cLiii, n" 12, " Antonin le Pieux;
p. CLiv, fragments;
p. cLviii, a et 6 marques sur tuiles,27 et 28 sur
amphore, la derni"re grecque.
87. Ibid,, p. CLXV. Gauckier, mosa"que de Dougga,
noms de chevaux.
88. ibi"l., p. cLxxiii, Carton. Djebel Bellota.
89. Ibid,, p. cLXXiv. Ballu. Sur une mosa"que de
Timgad.
90. Ibid. Gauckier :
p. CLxxvi, 1" miliaire de la voie de Carthage "
Th"veste.
p. CLXxvii, 2" fragments ;
" 192 "
94. Bull, archcol., 1902, p. cci. H"ron de Villefosse.
Liste des noms de consuls o" l'on distingue
ceux de l'empereur Claude et de L. ;Vitellius,
p"re de l'empereurdu m"me nom.
95. iWd., Gauckler :
1. p. ccviii, estampillessur lampe, cf. 77;
2. p. ccvix, estampillessur lampe, cf. 77.
96. ib"d., Gsell :
p. 506 " 512, milliaire d'Ain Sefian;
p. 507, 1. C. Julio Vero ;
2. M. Julio Philippo;
3. P. Licinio Valeriano.
p. 508, 1. i. Uomiliano Aureliano;
2. Constance Chlore;
3. Flavio Valerio Consiantio et Galerh Vale-
rio Maximo;
4. Magno Maximo et Viclore.
p. 509, 1. Carino;
2. C. Vakrio Diocleliano ;
3. C. Valerio Diocleliano;
p. 510, 1. M. Valerio Aurelio Maximiano;
2. Fragment;
3. C. Vibio Treboniano G all". C. Vibio Afiinio
Gallo Veldumiano Volusiano.
p. 511. 1. M. Aurelio Maximiano;
2. C. Messio Trajano Decio;
3. M. Aurelio Proho.
p. 512, 1. M. Valerio Diocleliano el M. Aurelio Maxi-miano;
" 193 "
2. Fragment;
3. Flavio Valerio Conslantio HercuHo Juniori.
p. 513. " 517. N'gaous. Memoria Rede[mpti\.,,sacerdos.
. .
p. 514. Liste de noms.
p. 515,.1. milliaire Valentiniano Theodosio Arcadio;
2. milliaire M. Antonio Gordiano.
p. 516, 1. milliaire M. Aurelio Severo;
2. milliaire Flavio Claudio Juliano.
p. 517 " 518, Kherbet Krem oum Guellel :
1. milliaire M. Aurelio Alexandro;
2. C. Julio Vero Maximo.
p. 518, 1. fragment de milliaire;
2. Kerbet Zerga, fragments de corniche
d'"gliseayant trait " un "v"que.
p. 519, Sefiane :
1. milliaire M. Aurelio.. .
2. C. Messio [QuintoTrajano Decio...
p. 522. Ghanzy. Miliaire Jalius Philippus.La dis-tance
est indiqu"ed'un nom de lieu : a Tecl.. .
p. 525. A"n Temouchent. Memoria Juliae Egusae.
p. 526. Fun"raire chr"tienne.
p. 527. Ras el A"oun :
In nomine patri(s)et Fil(ii)et Sp(iritus)sfan)c(l)i
posit{a)esunt memori(a)es(an)c{t)iJuliani el Lau-
renti{i)cum sociis suis,per manus beaii Columbi
ep(i)s(cop)is[an)c[iae)ec{c)l{e)s[ia)eNicivensi{sjislius
plebi{s)per i{n)stanlia{m)Donaii pr{es)b{yterij,imp(e)
r{ante)Tiberio anno V, ind{ictione)XIIJI, s{u)b
d{ie)pr{i)d{ie)7i{o)n{a)soctobres.14
- 194-
p. 531, " Khamissa :
1. d"dicace de la civilas Thubursicitana "rig"e
en municipe sous Trajan;
2. d"dicace " Constantinus Maximus, Conslantinus
et Consianiius, r"fection d'une place par No-
nius Marcellus, le c"l"bre lexicographe.
97. SouTenir du cinquantenaire de la Soc. arch.
de Constantine, 1903. Gagn"t. Les fonction-naires
de Timgad d'apr"s ses inscriptions.
98. ibid. H"ron de Villefosse :
1. p. 47, inscriptionsde Taoura;
2. p. 49, construction par deux "diles d'un esca-lier
dans le roc;
p. 50, relativement " une inscription dont les
deux partiessont d'"poques diff"rentes;
3. 4, 5. p. 51-52. rectification " la lecture des
n"" 4646, 4651, 4652 et 16851 du Corpus.
99. ibid., p. 53. Toutain. Inscriptiondu forum de
Rome relative " Uthina, et datant de l'an 134
de notre "re.
100. C, R. Acad. inscrip., 1902, p. 672. Berger.
Inscriptionspuniques de Garthage relatives "
des pr"tresses.
101. Bull, arch"oi., 1902, cxxxiii. Berger. Inscrip-tion
punique de Garthage relative " Tanit p"ne
Baal.
" 195 "
102. C. R. Acad. inscrip., 1903. Berger. Inscriptions
puniques de Cartilage:
p. 96, tombeau de Sibboleth, n"gociant;
p. 97, tombeau d'Hillecbaal,etc.
103. ibid., Delatlre. Garthage. Inscriptionspuniques:
p. 32, graffite" l'encre sur une amphore.
p. 20, 1. tombeau d'Hatalit,pr"tresse;
2. tombeau d'Arisatbaal,pr"tresse.
II.
Pr"noms, noms et surnoms (moins les estampilles)
.es num"ros renvoient " l'index bibliographique; les chiffres inclin"s correspondent
" une pagination en lettres romaines, les mots en italiques sont puniques ou
berb"res) .
Agria Picentina.. .
14
Akko 102,97
Albinus 39.68
M. Servilius P.f. Draco Al-
bucianus....
1
Ancestius Aux 68
T. Anonius Victorianus.
62
Q. Annius.... 96,514
Annius Hyginus. .
51
Annius Milimo...
49
P. Gargilius Antiquus..
55
Victoria Antonina. .
40
Julia Aphrodite.
86, 152, 19
Apocidia Atrbana.
.11,28
Ar.. .
Maxim 49
" 196 "
Arisathaal.
.100.103,20
Aristobalus....
16
Arminius Fortunatus,
'
33
Arruntius F"lix.78, 9. 90, 6
C. Asellius 69
....rosa Asian 33
Asicia Victoria...
55
Asicius Adjutor.. .
55
Asmelek. .
.100. 103, 20
Cornelia Assuria.
72. 78, 48
Safot Athon....
72
Attaeus .39.68
Sulpicius Au 36,40
Audia Fortunata. .
40
Aufidius 72
Aufidius Rogatianus.
68
Aulus Vitex....
40
Aur"lia Matrona.
96,526
Aur"lia Rogata...
61
Aurelius Fortunatus.
58
Aurelius Quintianus.
53
Q. Aurelius Saturninus.
58
Claudius Auximus .78,47, d.
86, J52, 10
Marcus Flavius Avitus. 33
Baaljaion....
60
" Baahilee.. .
Si, 1 33. 101
Julia Babia....
69
Papirus Balbius Hono
ratus 3.69
Barbarus 47
Baric 66
Baricbaal.....
68
G. OcciusM.f.Q.Basillus. 47
F"lix
69
37
47
40
102, 97
.60
M. Bassianus. ,
Bathaal.
Q. Gabinius Rufus
Beatianus.
[GalpujrniusBestia
Biibia Nampula.
Junius Binianus.
Bodastart
Bodesmoun.
Bodmelqart .. .100,103,20
Caelia Bonifatia L. Gae-
liiSuavisf..
.78,47,d.
Bonosa (fillede Pap-te) 78,85, b.
M.Julius Severianus Bo-nus
Bracatu....
Bucco.. . .
Pomponia Buturaria
I
64
71
94
46
L. G. Perpetuus...
48
G"cilia....
82, 752
G"cilia Victoria. .
28
Sex Pullalenus, Sex f.
Florus, G"cilianus.
55
G"cilius ?. . . .
23
SextusG"cilius.. .
34'
L. G"cilius Martialis. .
48
Gcccilius Maximus.78,9. 90,6
G"cilius Rogatus.
.47.72
G"lia P. f. Rogata..
28
L. Ga^lia Bonifatia, L. G"-
lii Suavisfilia..78,47, a.
L. G"lius ...anus. .78,47,d.
G"lius Fuscus...
26
Q. G"lius Saturninus. .
28
" 197 "
Gabidius Caiolus. .
49
Calpurnia Castula. .
47
Q. Galpurnius. . .
96,514
Calpurnius PapirianusRogatianus
...
55
L. Galsennius. G. f. Spe-ratus 47
JuliusGalvus...
61
Gamellius Geler...
9
Gamellius Faustus. .
9
Gamellius OptatusFaus-tus 9
Gamnia Salsa...
39
M. MagniusGapito..
.90,12
FI. F"lix Gapria....
40
Garbo 37
Cara"ri 20
Garisia Titi filia,Mar-cella
.....
51
Gastus 51
G. Fabius Gatulus...
19
Julius Geler. . .
.90,10
Gessius Vitalis.
86,154,13
Gl 96,514
Glassicus 39
Glaudius Auximus.78,47,d.
86, 152, 50
Ti. Glaudius Hilarus
Ti. Glaudius Placidus.
G. Marcius Q. f. Glemens
A. GabiniusL. fil.Glemens
Glementius...
Glodia
Clodia, Clodi Baricbalis
filia
Glodia Spendusa. 78,9
Glaudianus...
48
68
55
55
48
51
68
90,10
55
G. Clodius Fortunatus..
72
Clodius Maximus. .
90, 6
G. Glodius Maximus. .
78, 9
C. riodius Proculus. .
47
Gluvius F"lix Tertulli-
nus 90, 4
Columbi....
96,527
Commod. . .
72
Gomus ? F"lix...
47
G. Goreni Euphemi. .
55
Cornelia 47,72
Gornelia Assuria .72.78,48
Corn"lius Gonstanti-
nus 72,78,48
Gassidia L. f. Major .
9
L. Fabius Crescens. .
49
Gupitus 78,48
Gyprianus . ..83, 137
Festa Gyrilla. . . .78, 9
Sallustius Datus
Pluticius Delicianus
Demetrius. 78,48.86,
Domitianus.
Jul.. . .
Don
Donata ?. . . .
Pontia Donata.
Trentia Donata.
55
69
152,9
48
49
40
78,48
78,49
Donatus 40. 66. 96, 527
Julius Donatus. .
.90,9
Q. Julius Donatus...
40
M. ServiliusP. f. Draco Al-
butianus.
C. Julius C. f. Honoratus
Egregius ....47
" t98 "
Egrilius 24
Eliu 71
Emilia Fortunata. .
69
Flavius Epithyncanus. 90,6
Erenia Monosa...
40
Erenia Rogata...
47
Eros 31
Erninia Felicia Nauta-
tis 47
Tutia Euchia qu" et
Lucilla 49
L. F mellus Latronia-
nus 39
C. Fabius Catulus...
19
L. Fabius Grescens. .
49
Facundus.. .
.82, 132
Nonia Faustina. .
.78,48
Tannonia Faustina. .
47
L. Mutius Faustinus. .
93, 2
Faustus. . .
25,48,94
Aemilius F"lix
Arruntius F"lix
Faustus Saturi Thinol"
f.. .
Camellius Faustus.
CamelliusOptatusFaustus
.
Julius Faustus
Phosi? Faustus
Favorinus
Erninia Felicia
tatis.
M. Felicula.
F"lix. .
F"lix, Novici (fil
. . ,
.ciliF"lix
spus F"lix
Nau
lus
69
9
9
48
47
61
47
69
51
66
72
39
Gluvius F"lix TertuUi-
nus 90,4
G. Julius F"lix. . .
.27,69
Cornus... ? F"lix. .
47
FI. F"lix Gapria....
40
L. Geminius F"lix...
11
Marius F"lix....
49
M. Helvius F"lix...
18
FI. F"lix Gapria....
40
Q. Gabinius Rufus F"lix
Beatianus....
69
M. Vibius F"lix....
55
Festa Gyrilla.. . .
78, 9
Val. Festus....
68
FI. Val. Festus....
39
Sergius Firmus Junia-
nus 31
L. FI. Fortunatus...
40
J. FI. Lon 96,514
L. FI. Victorinus...
40
L. Geminius F"lix.. .
11
T. FI. Get 96,514
Fia. . .
Getula...
40
Flavia prima. ...
9
Aelia Flavina. .
.39.54
Flavius Epithyncanus .
90, 6
Flavius Polybius . .
90. 6
Marcus Flavius Avitus.
33
Quintianus Flavius..
67
Quintianus Flavius. Ro-
gatus 48
T. Flavius Polybius . .78, 9
T. Flavius Havianus. .
48
Flavianus....
48
T. Flavius Flavianus . .48
. .
49
78,9.90,6
- 200 -
Icc
Instania Prot ?.
Isaac. . . "
68
69
67
AeliusJu
Jugurtha. " "
Jug
Jul.. .
Don.. . .
Julia Aphrodite.
"Babia
.
" Egusa .
"Italica
.
"Lucida
.
--Obasia
.
"Privata.
"Romana
.
"Rusica.
" Sabina. .
Julianus. .
34.
Julii....
. . .
Julius
Julius Calvus
" Celer. .
" Donatus.
" Faustus.
"Italicus
.
" Ligur.
" Neptunalis
86
C. -
C. "
G. -
C. "
C. -
Cf...
F"lix. .
C. f. Honoratus
Egregius
Ispanus .
96, 514
.
20
96, 514
.
49
86,152,9
.
69
96, 525
.
55
.
40
,lo4,lb
33
40
41
48
48.96,527
.40
96,514
.
61
.
90
.90
.
48
.
55
78, 47 c.
.40
96,514
.40
.27 69
.
44
96,514
Namphamo Su-
taeus.
Julius Martialis.
"N
69
Rogatus Gulho-
vin fil.
L.
M.
Q.
Sex
Victor.
Januarius.
Victoritas.
51
27
48
68
96
Donatus. .
40.90,9
Primulus.. .
64
Junia 78,48
"011a?.
...
40
" Optata.78,48. 86,151,8
" Peregrinb .78,48.86,
151,8
Sergius Firmus Junia-
nus 31
Junior 48
JuniusBinianus.. .
40
F... mellus Latronia
nus.
Laurentius.
Julius Ligur.
Fl.Lon
Julia Lucida.
Lucidus Mithimi
Lucilius, Genturio
.39,68
96,527
78,47, c.
96,514
.
40
.11
78, 47 c.
47
48
Tutia Euchia qu" et
Lucilla 49
Macaula Rogata. . .49
" 201 "
Macedonia....
.30
Tullius Macer...
.55
C. Magnius Sentinus. .
78,9
L. Magnius Setinus. 90,757,12
Maqon. (lO.81, 132. 100. 101
Maiula 49
Cossidia L. 1'.Major.
9
Malia? 39, ("8
Manion. Safotis Atho-
nis f 72
Satiria Mainonica. .
33
Manilia Rustica.. .
50
Mantilla 65
Carisia,Titi 1".Marcella. 51
Marcius FlaviusAvitus. 33
Marins F"lix....
49
C. Marcius, Q. f. Clemens. 55
L. " Simplex. .
55
Q. " 0- f- Quadra-tus
. . .55
Q. " Maximus. .
55
Martialis 44
L. Ca^cilius Martialis. .
48
G. Julius Martialis.. .
44
Martius Sempronius.
69
Maxim 47
Ar.. .
Maxim. .
49
Maxima. . .
.69.78,48
M. Valerius Maximianus.
36
Ocos Con...ius Maxi-mus
C"cilius Maximus.
C. Clodius Maximus.
Q. Marcius Maximus.
Melqarthillec
Memia Ca.
40
78,9
78,9
55
JOO
33
Mendacior.
P. Metilius Secundus.
Annius Milimo.
Abundantius Mithini
Lucidus Mithimi.
Miribis. . .
G. Prastina Messalinus
Annius Milimo.
Modius Rusticus.
G. Modius Rusticus.
Modius Victoricius.
Erenia Monosa.
Mucius Mucianus.
Mucius Rogatianus.
Zabo Minucius.
Q. Munatius Victor..
Nampbamo Tironis.
C. Julius Nampliamo Su
t"us....
Biibia Nampula..
Eruinia Felicia Nauta
tih
Julius Xeptunalis.
L. Peducans Neptunalis
Nonia. . . .
Nonia Faustina.
Nonius Fortunatus.
Novicius.
Numisia Honorata.
L. Numisius Ilonoratus
Numisii Pra-textatus
Primus.
Q. Numisius Priamus.
Q. Numisius Primus.
69
48
49
11
11
33
et
48
49
28
55
69
40
69
69
69
47
69
69
47
47
40
47
59, 72
78,48
29
m
49
55
59
59
72
~ 202 -
J 11 lia Obasia..
.86.7J5.9
C. Occlus? M. f. Basillus. 47
Gabinia 011a...
47
Oppius, Veneriac f.78,85,b.
Optata 65
Julia Optata. .
.86,7.57.8
Jiinia Optata. . .
.78.48
Optatus, a 87
GamelliusOptafiisl'aiistus 9
L. Gallius Optaliis, . .
55
r.. Ovi.litis 78.48
M. Paccius Ru 46
M. Paccius Sih anus (lo"c
dius Gallius...
55
M. PacciusVirtorRufiiHis. 46
Pannicis ?.
. . .50
Calpurnius PajMrianusli"gatianus
...55
Papirins Palhus Iloni"
ratus :51.69
Papte 78.85 b."
Passcnius Rufus.
.
55
Paulina Putiuli...
33
Paulus 65
Ij. l'educans Xeplunalis.
47
Junia Pci'"gi'ina .86.7.ji/, 8.
78,48
Scanlia C f. Pcrciri'i
na....'. 39
l^crogriiius. .
.86. 7J7,8
Aolius Pcrc^^n'inus. .
29
L. ("aius Pci'pcluus . .
48
C. Pclicnius. . .
96.514
IMidsi ? l'anstus.. .
47
P. Marcins Ouadialiis. (^).
I"
"203 -
Quinta .....
65
Quintianus Flavius..
67
Quintianus Flavius Ro-
gatus ....
48
Aurelius Quintianus.
53
Manilia Rustica.
Modius Rusticus
Modius Rusticus
Rerricha Rustici
mani filia.
. .
50
. .
28
. .55
Ro-
78,47, c.
Rustilius CJailicus 34
. . ..nius Sabi
Julia Sabina.
Sallustia Ilosiiita.
Sallustius Datus
Sallustius Tullanus Qf
Caninia Salsa
Satirria Mamonica.
Satrius Fuscus.
Satrius Pontianus.
Saturinius \rc...
? f.
Saturnina
Pomponia J. fil Satui
nina 9
Saturninus Soxii f..
11
Silicius F. f. Saturni-nus
.....
78. 47 c.
58
28
40
48
50
55
55
39
33
5
72
68
68
Q. Aurelius Saturninus
Q. Cai'lius Satuj'ninus.
Faustus Saturi Tliino
]jae f.. . .
. .
.ulus Saturus
Scantia C. f. Percgrina.
Sebastianus....
Secundus.. . .
90, 14.
Fl.Secundus Isaaci f.. .
607
L. Valerius Secundus. .
5
P. Metilius Secundus. .
48
69
2
39
34
" 204"
Selius 48
Martius Sempronius 69
Sentius Ca*cilius.
34
Sentius Sentii Futinis f. 72
L. Magnius Sotinus.90. 7^7, 12.
78,9
31. 69
l
C, Magnius Scntinus.
S(M'gins l'innus Junia
nus
M. Servilius V. f. Diaco
All)uciaiius
Cn. Julius St'vcrianus lin
nus
Sex. l'uUali'iuis S("x. fil.
Floj'us. C;iH-ilianus.
64
55
P. Scxtilius 19
Sibholetli 101
Silicius I,. I'.l"'lix. "S. i" e.
L. Silicius L
nus.
M. Paccius Silvanus Gort
dius ("allius.
L. Marcius Siniplex.
Sirosus....
Sitia Maxs
Clodia Spendusa. 78,").!K),10
Speratus 46
L. CalsfMiuius C f. Spe-ratus47
P. Statilius....
96,514
. . .
vins Stratonianus 31
L. Cu'lius Sua"is. .
78,47 d.
. . .
Succcssus.77,242.91,1
Sulpicius Au 36.40
Sulpic-iusL('gatu.s.86,154, 16
C. Julius Nauipliaino Su
Salurni
. .
78, 47 c.
55
55
62
47 Apucidia l'rbana 28.11
tacus
Svna.
69
()8
FI. Val. Festus....
39
Valentina 28.48
Val.Mia TeHia. .
.90.2.
Valcrianus....
24
Valerius 51
Valerius \'il)ianusf^'*'.
53
A. Val.M'ius.. . .
96, 514.
L. " ScH'undus. .
5
M. " Maxiniianu.s.
36
T. "
. . . .96, 514.
\'aluili"iiii ?. . . .
67
"205 "
Vatrovia Fortunata.
Veneria
.78,9.
90,13
78,85 b.
. ..ius, L. lil. Venustus
M.Vibius F"lix.. .
Victor
C. Julius Victor.
M. Paccius Victor Rufiniis
Q. Munatius Victor.
Victoria Antonina
Aebutia Victoria.
Asicia Victoria.
. .
.hania Victoria
62
55
34
27
46
47
40
69
55
9
..
.inia Victoria..
.
62
Anonius Victorianus.
62
Modius Victorianus.
69
Victorina 30
L. Fi. Victorinus...
40
M. Julius Victoritas. .
68
Cessius Vitalis.
86, 154, 13
Aulus Vitex....
40
Volumnia Tertulla. .
47
Zabo Minutius 69
m.
Estampilles
(Quand il n'y a pas de lettres " la suite de l'estampille,c'est qu'elle est sur une lampeDans les autres cas, les lettres suivantes indiquent le support : (a) amphores "
(b) briques; (p) poteries,vases divers; (t) tuiles. La lettre V, renvoie toujours"l'initiale du nom. Les ligaturessont indiqu"es par une ligne courbe au-dessus
des lettres.
Ab asse eme lucernas v"-nales
6
Ac 78,61
Aem (a) 73
Ex. pr. L. Aeli Aug. pii f.
op. doli ab Aristio vSuc-
ces. GalicetVetercos (b). 73
Ex. offina Ajacis...
17
Alexi 78,13
A^(p) 73
Anicetia YOpus Lucill..
Annifo (b) 73
Arignat. V Cn. Domit. .
Ex. pr. Asiniae Quadratill.
op. dol. Maxim. CTallicuet Veter. cos a Flav. (b). 73
Athene Dor (a). . .
.78,16
Pbi"" \\"\ (p). . . .
73
Ax (a) 73
B. (a) 73
Bi. (^ (a) 73
- 206 "
Bilinsrue
An
Bal(a) 73
73Ca(i))
Ex, pr. Caes. op. dol. Q. P.
d. Torq. ut Jul Cos (b). 73
C. 6. i (p) 73
Cend (p) 73
Calamon (a) 73
Opus doliarc ex figlis Ca-
ninianus ex pr. Doinitia
LucilkL'(b)
Cas. (t).
Casta.
C. d. ui (p)
C. Clo Suce i:
73
. ..78,14
. . .78,60
...
73
.
77. 78, U. 78,
55. 78, 59
..
.78,61
...
73
...
15
17.78,58,78,60.
Domit
C. Cor. Urs.
Chres. (p) .
C. Jun. Alex.
G. Jun. Droc.
Cl. yMercui'i
Cla. Ati.. .
Claud, V ex [)i
Cl. Munie
Clo. Heli..
P. Cl. Pr. (p)
C. Mai'. ev[).
Cn. aa. (p).
Cn. a. s. (li).
Cn. Dnniit Arignol fec. (rc
tourn") (b)
Cnp. (a).
Coci.. .
(p)
78.61
78, 14
(7,239
73
10
73
73
73
78,77
73
C. Oppi. Res. 17. 77. 78, 14. 78,
58. 78, 59. 78, 61. 95
C. p.. .(p) 73
C. Resti (p) 73
C. S. R. (retourn") (p). .73
Offic. Cur. (a). . . .
73
Datiba in pace (t). .
.78,15
Doniitia; Lucilla V Cani-
nianis
Domit. V. Cn. Duniit (b).
73
Domit. N. Vie 78,15
Ex. pr. Domit Lucilla*
Claud. Quinq (b).. .
73
Athene Dor (a). . .
.78,16
Eros (a) 73
( Procula^t,\ no aal Eutychusse ' ' "(^) ^'^^
Fabi 67
Ex. olBcina Luci Felic (in
vers"e) (t) 78,15
^.P^ (a)73rias
^ '
Gabinia 78,13
Gallicus Vex pr. Asiniteet
ex. pr L. Ael.
\ lldr
/ Aod
Heracl (a)
Ileri. O. (p)
(a) 78,76
.86, 27
.
68
Ras. (p) 73
Ra.si(p) 73,78,76
Renat 78,58
Qf. (p) 73
|a; 0)23
Satu... (p) 79
Saturnini (a) 73
Sex.M. f. (p)....
73
Januari Vetti (p). . .
73
Veri V. Mercuri, Lucill.
Veter V Asinifu, Aeli
Victor 78,57
X. V. S 77
Zoili (p) 73
I A A AT (a).
ij Al ou T V ]) (a).
) E V I T A.
A I CI I I A 1 A.
xxxiiii sxxxvi (a)
73
73
73
73
68
IV.
Dieux et D"esses
Aeternitas Imperatoruni^^^ Bellona
Augustoruni ....1 Gaelestis
. ,
Baal Ilammon et Tanit. 81,/.35 Ceres.
.
39.68
28.69
48.55.
" 209 "
Cereres 62.90,3.
Chrisme 67
Gillenus Patrius deus. .
48
Concordia in Pa[ntheo]. 80, 756.
Deus 40
Disciplina 68
Genius Patriae....
69
Genius Satus....
46, 190.
Hygia 48.2o 48.
Juno Caelestis ?....
28
Jupiter Optimus Maximus 48
Liber Pater 64
M. ? 69
Mercurius 47,50
Numen (Victoria'...
48
Gillenus Patrius deus. .
48
Pluto 3
Saturnus 72
Tanit p"ne Baal (et Baal
Ilanimon)....
81, 1S2
Divus Vespasianus...
55
Victoria 29,48
V.
Empereurs et famille imp"riale
Claude 94 Geta 28,93,3.
N"ron 7 S"v"re Alexandre.
2.24.98,516.
Vespasien "4. 55 1.96,517,1.
Trajan 96,531,1.Maximius
..96,506.96,517,2.
Hadrien 48.99.Gordien.
.
36,40.47 a. 96,507,
Antonin le Pieux.
.1.48.55.t^, .,. ,^ r..
.r.\J"
'"'
.^Q g^^ Philippe .40.84,745.96,507,2.
X. V "i
'
o96,522
Marc Aurele 2^, ^/^ ^,i ^ . ^ "
, ,, , ^ .
D"ce. .36.96,511,2.96,519,2.Marc Aurele et Lucius
t^. , ,,
Yypyg 55Dece et ses deux fils
. .
7
Commode. . .
.2.27.36 Trebonien, Galle, Volusien. 96,
Septime S"v"re. 64.79,565.93.3.,, , .
_
^^^'"^^,
\.e- "
* T r
\alerien 96,507,1.Septime Severe et Julia
/^ ,,"
Augusta 70G^^l^^i^ -55,53.
Septime S"v"re et ses fils.
Claude II. . . .
96.516,2
(le3" .9 martel")...
1 Aur"lien,.
84, 747.96,508,1.
Septime S"v"re et Cara- Tacite. . .
.59,72 8,141.calla 40 Probus
. ..55,69.96,511,3.
Caracalla. 24. 27. 40. 64. 70. 78, Carin 96 509 1
46, c. 84, 745. 90. 93, 3.^iocletien
. ..
25.40.69. 80^Caracalla et Julia Domna. 70 \}q 509 2 et 3
" 210 "
DiocletienetMaximien. 96,512,1
Diocletien Maximien, Cons-tance
Chlore et Gal"re. 31. 8 i.
Constance Chlore 06.508.2.96,
512,3.
Valentinien 27
Valentinien, Valens, Gra-
tien...... 8-i,143.
Valentinien, Valens.. .
36
Gratien 72
Valentinien, Theodo.se, Ar-
cadius. . .
.72.96,515,1
Maxime 96,508,4.
Flavius Victor.. "
96,508, i.
Crisi)inus 48,67
Julia Augusta ....27
Julia Mamm"a....
2
Julia Domna.. .
.40.93,3.
Plotine 78,46 b.
VI.
Cultes, iir"tres
Augustalis...
48. 62, 67
Arca Augustalium. .
.48.61
Ara Disciplinae....
68
Augur Coloni" Julioc Kar-
thagiuis 2
Ecclesia 96,527
Episcopus. . .
96.518,2.
Flamen divi 55
Flamen perpetuus .1. 2. 24. 69.
72. 48. 55. 90, 4. 40
Flamina perp"tua...
2
Martyr 34.51.66
Memoria 34
Mensa 65.66
Mensa martyrum
Mensa martyrum.
passi sunt Guruz
Monachus.
Ordo Augustalium
Pontifex.
Pontifex Maxim us
Presbyter
Pr"tre.. .
39.68
Pr"tresse.
Reliques.
50
qui
68
34
66
34
67
34. 55
59
34
55.72
100
34
" 211 "
VIL
Fonctions, dignit"s, honneurs
^dilicius 59.72
^dilis quinqueniialis
Conditor municipii.
Clarissima femina.
Clarissimus vir.
. .
48
. .
1
. .
72
16.31.55.
69.72.1
55. 3i. 37-
. .55
55.27.28
. .
72
,72.31.69
Consul.. . .
Curans
Curator.
Curator civitatis
Curator reipublicse
In quinque decurias ad-
lectus 55
Decuriones et ceteri cives. 24
Decurio utriusque ordinis. 55
Dispensator 39.68
Duumvir.. . .
1.9.19.48
Duumviralicius. . .
.59.72
Duumvir q.q 55
Equo publico ornatus. .
55
Magister 33
Masisterius 27
Patronus civitatis
Patronus et defensor causse
publica3....
Patronus municipii.
Patronus pagi.
Patronus pagi et civitatis
Patronus provinci".
39.
Perfectissimus (vir
Pr"fectus fabrum
Presses.
Presses provincite
Pr"tor.
Proconsul
Procurator Augusti
Propreetor Africee
Queestor.
Senatus.
Septemvir epulonum
Statua d"cr"ta.
Statua equestris.
Triumvir.
54,
55
55
16
55
55
68.54.
53
55
29
53
34
72
39.68.
19
1
TA
19
55
55
37
VIII.
Ann"e
A militiis. 40
Castra coli.vin Fid", oppor-tuneloco a solo instituit,
operantibus fortissimis
militibus suis ex limite
tripolitano 35
Centuria Julii Liguris .78,47 c.
Genturio.. . .
29. 78,47, c.
Cobors vii Fida....
35
Defunctus in pugno . .
78
Legatus Augusti, propree-tor67.34.26.48
" 212
Legio III Augusta.
.48.244.
Legio XI Fulminata. .
55
Miles legionisIII aug .
78.47 c
Numerus.
Stipendorum xxiv
Tribunus militum
28
36
55
IX.
Aedes
Aedes Capitoliicumportici-bus et arca et statuis
n(umero) xii. . .
79,565
Arca 79,565
Area 39
Balineus 48
Basilicae 55
Caput"llum. V. Columna.
Columnas cuni caputelloet
spira posuit ....72
Curia 3
Domus 24
Edifices, constructions
. . .
39.59 Forum 48
Odeum 75
Porticus. .
.24. 55, 79, 565
Scaena. . ...
55
Siparia 55
Spira y columna
Templum. 3, 31, 39,48, 50,54
Theatrum cum basilicis,
porticu, xystis et .scncna
.sipariscum
mentis
et orna-
Xysti
55
55
X.
Noms fj"ograpliiqucs
Lemelefensis.
Mauretania Cu'sariensis
.
51
.
39.
54. 68
Provincia Mauretaniae.
39
Provincia Nova et v"tus.
34
Nicivensis ecclesia.
Roma
Sa"senses majores .
Civitas Sululitana.
Municipium Sululos.
Colonia Thamugadensis
Respublica Thamugadcnsis
Theveste
96,527
.
48
.64
.72
72
.
47.67
27
!)().l.
213 "
Respublica Municipii Ma-
riani Thibaritanorum.
85
Municipium Thubunense.
40
Civitas Thubursicitana. 96,531
Thugga 55,69
Colonia Thugga. ...55
Municipium SeptimiumAurelium liberum Thug-ga
Pagus et civitas Thuggen-sis
Respubhca municipii Sep-timii Aurehi hberi Thug-gensium
Tibubuci
Pagus Thuggensis.
33
55
69
Tipasitani
Tiprunitanus?.
Limes tripolitanus.
Provincia tripohtana
Colonia JuHa Uthina
Varturhani?
Vatari....
55
.53
7
9
.34
.53
.54. 99
.
67
78,47 c.
XI.
Particularit"s
y"dem capitohi cum porti-cibus et arca et statuis
nxii
yEdem Valentinianam. .
92
Anniclxx(sacerdoscereris) 55
Anno provincia^.
305. 6". 502.
96,525.405.96,526
Augustales a repubhca se-
parata 48
Bene la^-a....
8i,J44
Bornes milhaires.
7.24.25.27.
28. 36. 40. 47. 84, 74 '- " 745.90,1.96 et suiv.
Bornes hmites....
37
'
a. X. o
r. c. Ant
(TiIAnt.
78 " 86
Cachet en terre : Salus
Spensini 67
..
59
31.69.71.
74.85.87
Circenses(ludi)..pahnarumduodenarum
.
Civitas. .
Cochers
Colonia thugga numini di
catissima....
Bulles byzantines
Certamina
Chevaux (noms de)
Golonus
Concilium provinciae.
Consensu universo senatu
et populi
Contenti de suo fecerun
et dedicaverunt.
Contubernalis.
Correction au Corpus
Cupula
Curia
Decreto concili provinci",..39,54
De donis dei 63
D. M. S. (sur une tombe
chr"tienne). . .
.61.63.
Donis memoricc spiritantium 61
Donum quem promisit,fecit 47
30
92
71
55
72
68
72
72
62.68
48,97
42.51
55
" 214 "
Epulum 55
Ex decreto ordinis area
adsignataoodem afunda-
mentis d. s. p f. ex lis
xvi mil.n. facere promi-serat 72
Ex sui"ragiispopuli . .
6'J
Fines provincuio Novto et
Veteris derectiqua Fossa
Regia fuit 34
Fossa Rogia 34
G. D. A. S 44
G"nitifs en aw de nominatifs
f"minins en a.
H. r. i.r := honore recepta,impensam retulit.
...39
Hygiam socero suo ad
exornationem balnei do-
no d"dit 48
(ob) Honorem tlaminatus
sui perpetui i)atria3suaetheatrum 55
Idus D"cembres.. .
.93,4
Idus Novembres...
34
Ippopotamia navis...
38
Ulustris orator....
72
Indictio.... 14.96,527
In Domino m(ortuus). .
G8
In nomine Patris et Filii
et Spiritus Sancti. .
96,527
Ita tibi contingat quod cu-
pis, ut tu hoc sacrum
non violes. . . .
78,47 b
Kal. D"cembres....
65
II Kalendas februarias in-
dictione viii.. . .
96,513
Legatio urbica gratuita ad
Latium majus [)etcndumdui)lex 1
Lib"ria 86,755,9.
Libertus.. . .
90,3.90,6.
Ludi sc"nici....
55
M(ortuus) 68
Macellum 2
Mensa 51
Mensamcum titulo refrige-rationis posuit dedicavit
que 61
Monnaies : a Iladrumetum
G. Fabius Catulus ii vir//P. Sextilius Pr(o)p(r"-tas) viiv(ir)epulonum
.
b. Hippo Diarrhytus :
Claudio Neroni Hipponelib"ra // Fabio afrikano. 19
Mosa"que sign"e ...48
Mosa"que avec inscription:Selius. p. g ... .
48
Moulesde faux monnayeurs 78,77
Natalis ....'.. 30
Nauta 32
Obstetrix 62
Ordo uterque ....55
Pagus 2,33
Pagus et civitas....
55
Palma.......
30
Parve puer, salve...
72
Patri" sutu....ex sestertiis
cccc mil num. perfectumest Ped 48
Platea strata 84
Plateam veterem... lapide
spoliatam...constravit.96, 531
Poids 45,72
Porte (linteau de) : domus
Valeri......
24
Pr"dia '^^
Pro amicitia qu" eis a
p"tre 55
" 216 "
Bordj-Touta.
Bou-Arada.
Bou-Djemaa.
Bou-Grara (Gights]
Bou-IIadjar
16
90
4
la 80
15
Carthage. 37. 45, 60. 73. 75. 76.
83. 90. 100. 101. 102. 103
Chanzy 96
Chetla 34
Chettaba 44
Chihat 25
Constantine. . .
.32.38.50
Djebel-Bellota. .
Dougga. 2. 28. 31. 33. 55. G9. 70.
87. 92
El-Aria 46
18. 30, 90
21
12
74
8
24.28
72
79.93
58
72
96
96
96
65
65
53.80
64
El Djem .. .
El-Kantara.
Enfida.. . .
Ferryville
Founi-el Mac"ra
Goubellat..
Henchir-ben-Hassen
Henchir-Douamis
Henchir-Jouama
Henchir-Zitounet
Khamissa.
Kherbet Krem Oum Guel
let. . . .
Kherbet- Zerga.
Koudiat-el-IIadjela
Ksar-Melloul
Ksar-Tarcine
Ksiba-Mraou
Ksour.
Lanib"se.
Lemta.
Mactas.
Mahidjiba.
Medjez-el-Bab.
Mouza"aville
M'sila..
N'gaous.
Oued-Fodda.
Philippeville.
Ras el-A"n.
Ras-el-A"oun
Rome.
Sakiet-Sidi-Youcef
Setif....
Sidi-bou-Sa"d.
Sidi-Ferrucli
Sidi el-IIani.
Souk el-Arba
Sousse
Stora.
Takricht.
Taoura.
Tebessa.
Teboursouk
Tibar.
Tinigad.
Tobna
Uthina
Utique
28.71.72
25.27
U
77
48
25
78
67
25.
27.
26.
11
59
84
0. HZ
90
89,
36.
20
20
68
28
15
47
.72
7
22
96
65
2
35
96
99
72
41
14
6
10
93
91
23
13
98
91
28
85
97
40
99
62
Dr CARTON.
Mcclecin- Major de 7" classe au i" Tirailleurs Alpcrivns,
Membre non r"sident du Comit" des Tracaux historiques et scientifiques
Pr"sident de la Soci"t" arch"ologique de Sousse.
RUINES BERB"RES HAMMADITES
La KaMa "t T"hamamin^
PAR
M. A. ROBERT
SITUATION G"OGRAPHIQUE
Les ruines de ces deux villes sont situ"es dans la
commune des Maadid, les premi"res, celles de la
Kal"a (dite des Beni-Hammad),
dans le douar
Ma"did(i), " trente-et-un kilom"tres sud " vol d'oi-seau,
de Bordj-bou-Arr"ridj et " vingt-six kilom"tres
nord de Mecila.
En r"alit", la distance qui s"pare Bordj-bou-Arr"-ridj
des ruines de la ville berb"re est bien plus longue,
car on ne peut aller visiter la Kal"a qu'en contour-nant
l'important massif montagneux des Ma"did
(altitude 1872 m"tres), soit " l'est,par le centre fran-"ais
de Bordj-Redir, soit au sud-ouest, par Medjez, du
douar Mekarta.
Le trajet,en quittant Bordj-Redir ou bien Medjez,
s'effectue alors par de fort mauvais chemins mule-tiers
traversant les croupes " pentes tr"s raides du
massif et comporte une longueur totale de plus de
cinquante kilom"lreSj ce qui n"cessite cinq heures de
(l! Ce douar sera probablement divis" en deux sections, par suite de
l'applicationdu Senatus-Consulte : douars Ouad-Ksob-Ma"did,
" 218 "
clieval (Voirplan ";" /, Br"che de Kherza-TiouiVa, au
pied m"ridional des Ma"did, par o" passe le sentier
qui m"ne " Kal"a).
Les ruines de la deuxi"me ville hammadile, Tiha-
mamine, sont situ"es dans le douar Mekarla, "
environ trente- sept kilom"tres sud-ouest de Bordj-
bou-Arr"i'idjet " vingt-huit kilom"tres nord-ouest
de la Kal"a.
Pour se rendre " Tihamamine, on suit la route
carrossable de Bordj-bou-Arr"ridj " Mecila jusqu'au
vingti"me kilom"tre, pr"s des ruines de Ced-bel-Ab-
b"s (ferme Trabia),d'o" part un chemin muletier tr"s
praticablequi conduit, sur une longueur de 17 kilo-m"tres,
aux ruines de la ville berb"re.
Description de la Kal"a
La ville de la Kal"a "tait "difi"e au pied d'un con-trefort
m"ridional du massif des Ma"did, dans un
cirque born" " l'est par l'Ouad-Fradj; au sud et "
l'ouest,par un ruisseau se jetant dans le dit ouad;
et au nord par une montagne tr"s "lev"e,appel"e par
les arabes actuels Gribissa (le takerboust des berb"res)
et une ligne de cr"tes descendant jusqu'" la porte
dite Bab-el-Akouas.
En face de ce cirque, se dressent les montagnes
Djebel-Rahma etDjebel-Zerroug, qui forment la limite
entre la tribu Oulad-Addi-Dehara de la commue mixte
de Mecila et la tribu des Ma"did.
L'Ouad-Fradj, qui coule dans la direction absolu-ment
nord-sud, s'est form" un passage entre le Dje-bel-Rahma
et une autre montagne " gauche, laissant
apercevoir l'immense |)lainedu Hodna au milieu de
laquelleMecila appara"t comme un tr.iitnoir, souli-gnant
la d"pression blanche du choit, plus lointaine.
Cet ouad devait s'appeler" l'"poque hammadite
" 219 "
Ouad-Djeraoua, puisque la porte de l'est,donnant sur
la rivi"re, a conserv" ce nom signal" par Tidjani (i).
La superficietotale de la ville est de cent quarante
hectares; cette superficiea pu "tre exactement mesu-r"e
en suivant le mur d'enceinte encore tr"s apparent
et dont nous avons compl"tement relev" les traces.
La ville formait un amphith""tre s'appuyant,au nord,
contre les collines de Gribissa et dont les gradins
successifs descendaient vers le sud.
Le mur de l'enceinte suivait,en partant de la porte
El-Akouas, au nord, une ligne de cr"tes dans la di-rection
sud, aboutissant au Ras-Kef-Fanar, point
"lev" qui domine de tr"s haut l'Oued-Fradj,coulant "
ses pieds et sur lequel "tait construit le palais du
Fanal; puis descendant toujours vers le sud, paral-l"lement" la rive droite de la rivi"re,arrivait " la
porte Djeraoua et se prolongeait jusqu'" la pointe
sud, situ"e pr"s du pont de l'Ouad-Fradjqui donnait
acc"s dans la ville.
De cet angle, le mur d'enceinte c"toyaitparall"le-mentla rive gauche du ruisseau, qui se jettedans
l'Ouad-Fradj et sur lequelse voient encore les traces
d'un deuxi"me pont, jusqu'" la porte du Jardin (Bab-
el-Djenane)
A partir de cette porte, la muraille se dirigeaitdirectement vers le nord jusqu'" un troisi"me pont
sur un petitravin, puis, coupant " angle droit vers
l'ouest,gravissaitune colline "lev"e,appel"e Guerine,
et de l", continuant par une succession de collines,
parvenait jusqu'au point le plus "lev" de Gribissa,
sur lequel existent des vestiges de fortifications;de
ce point, le mur d'enceinte redescendait les pentes et
(1) Tidjani : Voyage de la R"gcnco de Tunis. "- Trad. Rousseau
Journal asiatiqiia,1852, page 164.
-220-
arrivait,presqu'en ligne droite, jusqu'" la porte El-
Akouas (Voirplan 71" 2).
Quatre ravins, prenant naissance dans la partie
nord, se dirigentvers le sud et d"versent les eaux
pluvialesdans le ruisseau, affluent de l'Ouad-Fradj.Les partiess"dimentaires descendant par ces ravins
des collines qui dominent au nord la Kal"a, ont
amen" dans la plus grande partie de la ville, une
assez forte couche de terre v"g"tale;aussi, les indi-g"nes
ont-ils utilis" presque tout l'emplacement de la
dite ville pour leurs cultures de c"r"ales, et, petit"
petit,afin de faciliter le passage del" charrue, ils ont
d"moli les murs qui "mergeaient du sol, en ayant
soin de r"unir, en de nombreux tas, les pierresqui
provenaientdes d"molitions. Ils ont fait ainsi dispa-ra"tre
tous les "l"ments susceptiblesd'indiquerles
divers quartiersde la ville;aussi nous n'avons pu, "
notre grand regret, dresser un plan des divisions et
rues de la c"l"bre ville berb"re.
Il n'existe plus que les vestiges des monuments
ou constructions dont l'importance ou la quantit"
des mat"riaux a emp"ch" la destruction et qui sont
les suivants :
1" Mur d'enceinte;2" Tour du Minaret (Som"at);
3" Cave vo"t"e pr"s de la tour; 4" Palais du Gou-vernement;
5" Construction importante au nord de
la tour; 6" Grande citerne; 7" Porte El-Akouas;
8" El-Fanar (palaisdu Fanal); 9" R"servoir; lG"Pont
sur l'Ouad-Fradj.
Un sentier arabe traverse la ville,de la porte d'EI-
Djenane " la porte El-Akouaz, et passe pr"s de la
tour Som"at, mais il n'existe pas sur ce sentier de
traces pouvant faire croire qu'ilservait de rues "
l'"poquehammadite. A environ soixante m"lres du
mur d'enceinte sud-ouest, existe une mechta dans
Jfai"iiL *.ll',ul"l^ti
"a Kataa
221 ="
laqueller"side une douzaine de familles qui pr"ten-dent
descendre des Beni-Hammad (fraction Oulad-
Fadhel)
Autour des divers monuments de la Kal"a qui ont
r"sist" " l'action du temps nous avons trouv" des
briques,des carreaux verniss"s, des lampes en terre,
des d"bris de vases en poteried"cor"s, de pierres
sculpt"e,de colonne en marbre, mais pas une seule
inscription(^),
I. Mnv d'eMcciiite. " Le mur d'enceinte couvrait
une longueur de cinq mille deux cent cinquante m"-tres
et avait, comme nous l'avons dit plus haut, trois
portes. Il "tait construit en gros blocs taill"s et su-perpos"s
dont quelques-uns avaient une longueur de
plus d'un m"tre. Sa largeur "tait d'uu m"tre dix
centim"tres.
IL ToMi* dite Soin"at (Minaret)." Cette tour est
situ"e sur un point dont l'altitude est de 965 m"tres
et " 335 m"tres " l'est de la porte d'El-Djenane; elle
comporte un rez-de-chauss"e et trois "tages, et a
une hauteur totale de vingt-quatrem"tres vingt cen-tim"tres.
La fa"ade est tourn"e vers le sud et poss"de qua-tre
ouvertures : une porte et trois fen"tres (une pour
chaque "tage); la porte ainsi que les fen"tres sont en
retrait avec une bordure ornementale faisant saillie
de chaque c"t" et courant du haut en bas de la tour.
Cette bordure se termine au-dessus de la fen"tre du
troisi"me "tage en un cintre dont le fond est s"par"
en deux compartiments affectant la forme ogivale.
(1)M. Blanchct a trouv", lors des fouilles qu'ila effectu"es " La Kal"a,
en 1897, douze pierres tombales portant des inscriptionsen caract"res
arabes. Rec. de la Soci"t" arch"ologique de Constantine, ann"e ISUS,32" volume.
00")
A droite et " gauche des fen"tres des troisi"me et
deuxi"me "tage existent aussi, comme ornementa-tion,
deux fausses fen"tres, avec cintre et bordure.
La fen"tre du premier "tage est encadr"e, " droite et
" gauche, d'une sorte de niche allong"edont la partie
sup"rieure est aussi cintr"e (Voir plan n" 3).
Les dimensions de la tour, sont, " sa base, les
suivantes : largeui",six m"tres; profondeur, six m"-
ti'es;" sa partiesup"rieure (terrasse) : largeur cinq
m"tres soixante-quinzecentim"tres; profondeur,cinq
m"tres soixante-quinze centim"tres. La chambre
int"rieure du rez-de-chauss"e a trois m"tres quatre-
vingts centim"tres de chaque c"t"; au milieu de cette
chambre s'"l"ve un |)ilieren ma"onnerie d'un m"tre
soixante centim"tres de c"l", qui va jusqu'" la tei--
rasse et sur lequels'appuie l'escalier qui m"ne aux
diff"rents "tages (Voir plan 4)a'^)
il) Les diverses dimensions que nous donnons dilT"rent de celles indi-qu"es
par M. Mcquesso, dans le Mil" volume de la Re"ue africaine Aa l8"C,mais nous en garantissons absolument Texactitude.
K^
"^:??^|^
^
PI. 3. "UUR (VILLE DITE KALAA DES BEM HA.MMAD)
" 223 "
Cet escalier,qui est en ma"onnerie, a un m"tre dix
centim"tres de large et quarante-trois marches du
rez-de-chauss"e au premier "tage,vingt-deux marches
du premier au deuxi"me "tage, dix-neuf marches
du deuxi"me au troisi"me "tage et quarante-huit
marches du troisi"me "tage " la terrasse, total cent
vingt-deux marches. Quelques-unes de ces marches
sont bord"es en bois, du thuya probablement.
En entrant, " gauche du pilier,on aper"oit une
niche avec cintre ayant les dimensions suivantes :
lai'geur,un m"tre quinze centim"tres; profondeur,
un m"tre trente centim"tres; hauteur, deux m"tres
cinquante-cinqcentim"tres avec un cintre de cinquante-
cinq centim"tres de rayon.
La porte a une hauteur de deux m"tres soixante-dix
centim"tres et une largeur de deux m"tres vingt,mais comme il existe deux retraits,l'un de quarante
centim"tres, l'autre de dix centim"tres, cela ram"ne
l'entr"e " un m"tre vingt centim"tres.
Au-dessus de la porte se trouve encastr"e dans la
ma"onnerie une pierreportant des moulures, formant
deux encadrements parall"les;dans le cadre, la pierreest sculpt"e assez finement de petitessaillies arron-dies
et grenues d'un assez bel effet, mais il n'y a
aucun caract"re de trac", comme certains l'ont pr"-tendu.
Les fen"tres des trois "tages ont un m"tre vingtde
large,sur trois m"tres de hauteur et sont superpos"es
les unes au-dessus des autres, tr"s r"guli"rement.
Les murs ont un m"tre dix d'"paisseuret sont
b"tis avec des moellons r"guli"rement"quarris et li"s
par un mortier tr"s solide, fait de chaux, sable et
briquepil"e;ils sont enduits, int"rieurement, d'un tr"s
bon pl"tre.Les vo"tes qui sont au-dessus de l'esca-lier
sont b"ties eu pierreporeuses ressemblant " de
,901
"
^" *
la pierreponce; onze petitscr"neaux, identiques"
ceux des fortifications actuelles,avaient "t" m"nag"s
et r"partisentre les divei'ses chambres pour la sur-veillance
des environs.
Les murs des trois c"t"s, est, sud et ouest de la
tour sont en assez bon "tat, mais le c"t" nord est
tr"s endommag" par la pluieet la neige; il convien-drait,
afin d'assurer la conservation du monument,
de le r"parer au plus t"t. Il y aurait aussi quelques
petitesr"parations" faire sur les autres c"t"s, mais
elles sont de bien moindre importance.
La som"at, qui sert encore actuellement de minaret
aux indig"nes lettr"s pour annoncer l'heure de la
pri"re aux fid"les, m"riterait bien d'"tre class"e
monument historique;nous esp"rons que l'autorit"
sup"rieure ne la laissera pas tomber en ruines et
prendra les mesures n"cessaires pour conserver ce
remarquable sp"cimen de l'architecture berb"re qui
daterait,d'apr"sles historiens,de l'an 1007, apr"s J.-C.
III. Cave vo"t"e pr"s de la toiii*. "A huit
m"tres de la tour se trouve une excavation de douze
m"tres de long sur cinq de large.Celte cave, cons-truite
en moellons, est bien conserv"e, elle est vo"t"e
et les deux parois de la vo"te se croisent diagonale-
ment en ogive. Nous donnons " cette construction le
nom de cave, mais elle pouvait parfaitementservir,
lors de l'occupationhammadite, de citerne destin"es
procurer l'eau d'alimentation n"cessaire aux habitants
de la tour et du palaisqui se trouvait en face.
IV. Palais du Ooiiveriieiiient. " Ce palais
"tait " trente m"tres au sud de la tour et construit
de ta"on " ce que la porte d'enti'"e principalesoit en
face exactement de la som"at.
- 22G -
VI. Oi'aiide citerne. " Celle citerne servait pro-bablement
" l'emmagiisinement des eaux provenant
des i-avins et plissementsde terrain de la montagne
Gribissn. Elle est siUu^e n mille vingt-cinqm"ii'es
^iig"gp
co'urz.
4^(^\\
j^^^"
"^?l2JT-5?2i
- 227 "
d'altitude," quatre cents m"tres de la tour et affecte
la forme circulaire. La charge des eaux devant "tre
tr"s forte, les constructeurs ont pris le soin de dou-bler
le mur destin" " supporter cette charge.Le diam"tre total de cet important travail est de
seize m"tres vingt centim"tres, les murs ayant deux
m"tres dix centim"tres d'"paisseur, il s'ensuit que le
diam"tre int"rieur n'est plus que de douze m"tres
(Voirplan m" 5).
Le mur formant doublure est plus "lev" que l'autre,
tous les deux sont construits en moellons "quarriset li"s par un tr"s solide mortier.
A l'est de ce bassin et y attenant, il existe les
traces d'une construction dans laquelle"tait organis"ela distribution des eaux; on remarque encoi'e les
divers caniveaux de r"partitionqui lan"aient,dans
l'int"rieur de la ville,l'eau n"cessaire " l'alimentation
des habitants.
VIL Pofte d'EI-Akoiias "!).
" Les vestigesde la
porte d'El-Akouas sont encore tr"s apparents et on
peut se rendi'e compte exactement de l'importancede
cette ouverture. Construite sur un rocher "lev" qui
surplombe la vall"e de l'Ouad-Fradj,elle avait quatre
m"tres d'ouverture et deux bastions la d"fendaient.
On voit encore, dans les grosses pierresdes jambagesde la porte, les excavations qui avaient "t" creus"es
pour y engager la pi"ce de bois servant de fermeture.
Un bastion se trouvait aussi en face de la porte pour
en compl"ter la d"fense.
VIIL Palais du Faual (El-Fanar, El-Menar). "
Ce palais"tait situ" sur un point "lev" de 1,045 m"-tres
d'altitude et " 900 m"tres de la tour; de l'ancien
palais,il n'"merge plus du sol que des restes de murs
(1) Le nom d'El-Akouas indique qu'au-dessus de cette porte il devait
exister plusieursarcades.
" 228
ayant de huit " dix m"tres de hauteur (Voirplan w" 6)
et un amoncellement consid"rable de pierres.
Construit dans les m"mes conditions que la porte
d'El-Akouas, sur un rocher " pic,avec l'Ouad-Fradj
coulant " sa base, ce palaisn'"tait accessible que par
les c"t"s sud et ouest, o" les vallonnements successifs
du terrain permettent l'ascension. Au-dessous des
restes de murs apparents dont nous donnons la pho-tographie,
se trouvent quatre chambres et deux cou-loirs
de diff"rentes dimensions, ainsi que deux mas-sifs
importants de ma"onnerie. La vo"te des couloirs
est soutenue par des bois de thuya encore bien con-serv"s
[Voir plan n" 7 ci-dessousj.
Echelle duj"'""
l'I. c. RUINES DU PALAIS DU FANAL |LA KALAA)
" 229 "
Les deux massifs de ma"onnerie devaient supporter
la tour sur laquelle"tait install" le fameux phare
dont parlentles auteurs arabes, (i)Le point sur lequel
"tait "tabli le palaisavait "t" admirablement choisi
pour l'installation d'un phare; on d"couvre, en effet,de
ce point,la vaste plaine du Hodna. Ibn Khaldoun
pr"tend que le Fanal communiquait avec les phares
de Bougie, Constantine et m"me Tunis; c'est l" une
exag"ration, car le palais du Fanal, comme la ville
enti"re d'El-Kal"a, "tait b"ti sur le flanc m"ridional
des Ma"did, massif formant rideau des c"t"s nord-
est et ouest. Le feu du phare ne pouvait," notre avis,
"tre vu que de la plainedu Hodna jusqu'"Bous"ada.
IX. R"sei'To"i". " Cette construction, dont les murs
ont encore une certaine hauteur, est de forme oblon-
gue et se trouve entre le palais du Fanal et la porte
Djeraoua.Il devait contenir une assez grande quantit"
d'eau et un petitcaniveau de vingt centim"tres de
large sur autant de hauteur formait l'issue par la-quelle
les eaux "taient r"parties,dans la partieinf"-rieure
de la ville.
Les indig"nes pr"tendentque ce r"servoir servait
" l'emmagasinement de l'huile des jardinsde la Kal"a;
cette affectation est impossible,en raison du caniveau
situ" dans la partiesud et inf"rieure du r"servoir,
caniveau qui para"t tout indiqu" pour la r"partition
des eaux et ne s'expliqueraitpas, vu ses dimensions,
pour l'"coulement de l'huile.
Cette id"e de r"servoir " huile est due probable-ment
" la l"gende des cent charges d'huile g"t"es
(1)Ibn Khaldoun : Histoire des Berb"res. " Tidjani : Voyage de la
R"gence de Tunis.
- 280 -
par la pr"sence du cadavre d'une souris dans le fonds
du r"servoir ayant contenu l'huile.(^) M. M"quesse,
dans ses l"gendes sur les Hammadites, mentionne
Ras-el-Oued (Tocqueville),dans la commune mixte
des Righas, comme le point o" furent vid"es les
cent charges d'huile impure, les indig"nes des Ma"-
did indiquent un autre point Merdjet-Zil, dans le
douar Zemala (Ma"did) comme "tant le lieu oi^i fut
jet"el'huile. Cette diff"rence de lieu ne doit pas "ton-ner,
vu les difficult"s que l'on "prouve aupr"s des
indig"nes lorsqu'on les questionne sur un fait quel-conque
et aussi la facilit" avec laquelleles dits indi-g"nes
acceptent, cr"ent et mulliplientm"me, 6 l'oc-casion,
une l"gende quelconque.
X. Pont "nv rouad-fradj. " Les ruines de ce
pont qui "tait "tabli sur l'Ouad-Fradj, " l'anglesud-
est de la ville,consistent en une pile centrale de
quatre m"tres soixante de c"t", au milieu du pont,
elle "tait " une distance de quatre m"tres cinquante
de la cul"e droite et " trois m"tres de la cul"e gauche.
Les murs de ces cul"es, appuy"es sur les berges de
l'Ouad-Fradj, sont bien conserv"s; ils sont b"tis
comme du reste ceux de la pile,avec des moellons
r"guli"rement taill"s et reli"s entre eux par un tr"s
solide mortier; la longueur totale du pont "tait de
douze m"tres dix centim"tres et sa largeurde six m"tres
(Voir pi. n" S) et il "tait "loign" d'un kilom"tre de
la tour et de deux cent cinquantem"tres de la porte
Djeraoua.
(1)M"quesse. " L"gende sur les Hammadites. "Re"ue africaine
1880, 30* volume.
-- 231 "
Ind"pendamment de ces vestiges^l'int"rieur de la
ville est couvert de traces de murs, d'amas consid"-rables
de pierrestaill"es ou brutes, de tuiles,briques,
carreaux, d"bris de poterie.
Cette grande quantit"de mat"riaux dans cette im-mense
enceinte d"note bien que la nouvelle capitale
des Sanhadja "tait une ville des plus importantes et
des plus prosp"res (i) " c'"tait une ville riche, popu-
" leuse, remplie de beaux "difices et d'habitations de
" toute esp"ce. " ('-)
La grandeur de la Kal"a fut exalt"e par de nom-breux
auteurs arabes et l'imaginationdes indig"nes
actuels les fait rench"rir naturellement sur les diver-ses
descriptionsde la ville berb"re. Un certain nom-bre
de l"gendes leur a "t" transmis par la tradition,
et ces l"gendes sont fort souvent amplifi"espar les
conteurs modernes. Nous en avons recueilli une qui
nous para"t m"riter d'"tre publi"e : " Une femme de
" la Kal"a des Beni-Hammad avait un fils,ouvrier
" tailleur de pierresqui, vu ses aptitudessp"ciales,
" avait "t" charg" par le sultan de cette ville d'aller
" choisir et de rapporter " la Kal"a les pierres tail-
" l"es des ruines de la ville romaine de Lemellef
" (pr"sde G"reZ'M"adid).
" Constatant que les exp"ditions de ces mat"riaux
V ne s'effectuaient pas assez rapidement, le sultan
" adjoignitau tailleur de pierresune quantit"consi-
" d"rable de travailleurs qui, l'un " c"t" de l'autre,
(1)El-Bekri : Description de l'Afrique, traduction De Slane, page 120.
(2) Ed-Drissi : Description de V Afrique et de l'Espagne trad. de
Dosy et de G"je, pages 99 et 106. " F"raud : Histoire des miles de la
prooince de Constantine. Rec. de la Soci"t" arc/i"ologique de Cons-
tantine, pages 72 et 73. " E. Mercier : Histoire de l'Afrique scptentrio'nale, Isr volume, page 394.
" 232 "
" formaient une longue cha"ne de Dr"-Chih pr"s des
" ruines de Lemellef (G"rez)" la Kal"a.
" Cette cha"ne, longue de plus de trente-cinqkilo-
" m"tres, "tait si bien organis"e, les travailleurs
" "taient si nombreux, qu'un pain chaud envoy" par
" la m"re du tailleur de pierres,de la Kal"a " Dr"-
" Chih, "tait parvenu " destination sans "tre refroidi ! "
En dehors des exag"i-ationsdes indig"nes, il est
juste de reconna"tre qu'une localit" ayant un mur
d'enceinte de cinq mille deux cent cinquantem"tres,
une superficiede cent quarante hectares, trois ponts i^),
trois portes et des monuments tels que la Tour, le
Palais du gouvernement, le palais du Fanal, etc.,
"tait une ville d'une importance remarquable.
XI. mat"riaux. " Les mat"riaux employ"s par les
Hammadites consistaient en gros blocs de calcaires,
marbres ou autres, "quarris;m"llons r"guli"rement
taill"s,pierresbrutes, tuiles et briques.Comme bois,
les restes des pi"ces qui ont r"sist" " l'action du
temps, sont en bois de thuya.
Nous avons trouv" :
1" Deux briques, l'une,grande de vingt-septcenti-m"tres
de long, onze de large, quatre d'"paisseur,
ressemblant comme longueur aux briques marqu"es
de la l"gionAugusta ; l'autre,petite,de vingt centi-m"tres
de long, neuf de large et quatre d'"paisseur;
les d"bris de tuiles ressemblent exactement aux
tuiles creuses actuelles;
2" Une colonnette en marbre blanc, d'un tr"s beau
(1) M. Blanchet n'indique,dans son travail sur la Kal"a paru dans le
Recueil de la Socirt" arc/i"olo"iiquede Co/istaiilinc, de 1898, qu'un
seul pont, il en existait cependant trois : un sur lOuad-Fradj. le deuxi"-me
surle'ruisseauau sud et le troisi"me sur un ravin " l'ouest.
" 233 "
grain et finement poli,hauteur trente-quatre centi-m"tres,
diam"tre dix-neuf centim"tres. A une extr"-mit"
de cette colonnette on trouve, creus" au centre,
un trou de cinq centim"tres sur quatre, indiquantquela colonnette "tait fix"e sur une base ou qu'ellesup-portait
un chapiteau;
3o Un d"bris de plaque de marbre blanc, vein" de
violet,fort bien poliet ayant cinq centim"tres d'"pais-seur;
4" Un d"bris d'une dalle portant des traces de scul-pture
repr"sentant une "toile,dont les pointes for-maient
des angles de six " huit centim"tres. L'"toile
"tait grav"e et son fond couvert de petitessaillies
dans le genre de celles de la pierreplac"e au-dessus
de la porte de la tour. Les bords de la pierrequi en-touraient
l'"toile "taient assez largeset tr"s finement
polis.Cette dalle,que nous avons trouv"e dans les
ruines de la grande construction situ"e au nord de
la tour, devait "tre plaqu"e comme ornementation
au-dessus de la porte d'entr"e de cette construction.
Poterie, " Parmi les d"bris de poteriede la Kal"a
nous en avons ramass" de deux sortes : ceux de la
poterieusag"re et ceux de la poterie de luxe. Les
d"bris de la poterieusag"re sont en terre grossi"re,
mal fa"onn"e et consistent en fragments de vases,
d'amphores,de lampes.
Les d"bris de la poteriede luxe sont faits d'une
p"te plus fine,mieux lav"e et p"trie,certains "chan-tillons
r"v"lent que les potiersberb"res de la Kal"a
avaient un sentiment artistiqueassez d"velopp" et
}es exp"ditionsde c"ramique berb"re du moyen-"ge,
dans les "les Bal"ares, en Italie et dans le midi de la
France ne doivent plus surprendre.
" 234 "
Le plus bel "chantillon que nous ayons rencontr"
est un d"bris de vase ornement" qui devait avoir
quarante centim"tres de diam"tre si l'on en juge par
la courbure dudit d"bris. Une ornementation de fort
jolies arabesques, en relief de huit centim"tres de
largeur, courait tout autour du vase au-dessus
d'une ligne de volutes "galement circulaire;au-des-sous,
on aper"oitdes traces indiquantque l'ornemen-tation
se continuait jusqu'" la base du vase, mais la
cassure ne permet pas de d"terminer exactement cette
partie(Voirplan w" 9 ci-apr"s);le vase "tait verniss",
la couleur "tait verte et l'"paisseurd'un centim"tre
et demi.
Nous avons "galement trouv" des carreaux vernis-s"s
et de nombreux fragments de vases d"cor"s :
UJel"U4)A^faUuc"^
o^PL 10 clhalaa de"Jdavi cJUitmiui^
" 235 "
1" Les carreaux affectent la forme de losanges,ils
ont dix-neuf centim"tres de c"t", une "paisseur de
cinq centim"tres, sont color"s en vert et recouverts
d'une couche de vernis. Ces carreaux verniss"s de-vaient
servir au pavage des beaux monuments de la
Kal"a;
2"" Vase ayant d" avoir une forme circulaire,d'un
assez fort diam"tre dont la base avait elle-m"me un
diam"tre de dix centim"tres; l'int"rieur est de cou-leur
verte verniss"e et porte au fond une guirlande
circulaire de rosaces en creux, large de deux centi-m"tres;
l'"paisseurdu d"bris est d'un centim"tre;
3" Quatre d"bris de vases d"cor"s de dessins noirs
et verts; un de ces d"bris est couvert d'ornements,
genre "cailles (Voir plan n" 10);tous sont verniss"s;
4" Quatre d"bris de vases "galement d"cor"s de
dessins bruns et violets; un de ces d"bris est orn"
de torsades, un autre de chevrons (Voir plan n^ 11).
Les lampes sont repr"sent"es par quatre "chantil-lons,
dont trois en terre non verniss"e et ayant la
forme des lampes romaines. Quant " la quatri"me,
elle affecte une forme circulaire,ramass"e, avec un
anse et elle est de couleur brune, recouverte d'un
vernis.
DESCRIPTION DE TIHAMAMINE
La ville de Tihamamine "tait situ"e sur une partierocheuse resserr"e entre l'Ouad-Ziatine, " Test, et
rOuad-Chelkhane, " l'ouest,dans le douar Mekarta.
Construite " 878 m"tres d'altitude, sur un rocher
dominant les deux ruisseaux d'une hauteur variant
" 236 "
enlre vingt et trente m"tres, la ville de Tihamannine
quoique bien moins importante que la Kal"a n'en
constituait pas moins un point de d"fense, une for-teresse
remarquable.
La partiefaible "tait incontestablement la face nord,
adoss"e " la montagne, aussi les constructeurs de la
ville avaient-ils eu le soin de garnir ce c"t" de bas-tions
tr"s solidement "tablis.
Les ruines de la ville s'"tendent sur une longueur
de trois cent quatre-vingt-dixm"tres et forment un
triangledont la base serait la partiebastionn"e nord
{Voir plan n" 12).
Une ceinture de murailles se d"veloppaittout au-tour
de Tihamamine sur une longueur de mille
soixante-cinqm"tres. La partiede l'enceinte,situ"e
au nord est fort bien conserv"e, elle a une longueur
de cent m"tres et comporte quatre bastions reli"s par
des courtines encore debout. La hauteui* des murs
de cette partiede l'enceinte varie entre un et deux
m"tres cinquante centim"tres, leur "paisseur est de
soixante-deux centim"tres (Voir plan n^ i3).
La muraille du c"t" est, situ"e sur le bord du
rocher au pied duquel coule l'Ouad-Ziatine a des
parties encore bien conserv"es. Assise sur des
strates horizontales superpos"es formant falaise et
d'un pittoresque effet,elle "tait construite en gros
blocs bruts, en forme de dalles "paisses,simplement
relev"s de la couche sup"rieure des strates et alli"e
" des moellons d'une cei-taine gi'osseur {Voir plan
n" i4). On y voit encore, se diessant au-dessus du
ruisseau, un bastion avec fen"tre et cr"neaux qui
commandait toute la vall"e de l'Ouad-Ziatine (Voir
plan W^ 15).
sq
" 238 -
un centim"tres de diam"tre et dans leur partiesup"-rieure
qui est carr"e, trente-liuit centim"tres de c"t".
Nous avons trouv" parmi les ruines de Tihamamine
des d"bris de tuiles,de briques,de vases d"cor"s
analogues " ceux de la Kal"a, mais nous n'avons pu
d"couvrir aucune inscriptionlatine ou arajje.
En dehors des fortifications de Tihamamine, prin-cipalement
du c"t" ouest, existent les ruines de nom-breux
"tablissements qui "taient venus se grou|)er
pr"s de la citadelle pour b"n"ficier de sa protection.
Une source, dont le d"bit est tr"s important,situ"e
sur la rive]gauche de l'Ouad-Ziatine, assurait l'ali-mentation
en eau de Tihamamine (Voir plan n" 17).
Il n'y a dans l'int"rieur de la ville aucune trace pou-vant
faire supposer qu'une canalisation quelconque
existait.
Les ruines de Tihamamine, telles qu'ellessont, per-mettent
d"j" de juger de la dispositiondes divers
quartierset du syst"me de d"fense employ" par les
berb"res. Le d"blaiement des rues et des fouilles
m"thodiques am"neraient probablement la d"couverte
d'une ou plusieursinscriptionsarabes.
En comparant la nature des mat"riaux, la distri-bution
des rues, la dispositiondes murailles de Tiha-mamine
avec celle des "l"ments constitutifs des ruines
de la Kal"a, on est frapp" de l'analogiequi existe
entre elles et amen" " penser que les ruines de la
premi"re de ces deux villes datent "galement de
l'"poquehammadite (1007-1152 de J.-C).
Nous ne pensons pas que l'on puisse avancer que
les ruines de Tihamamine soient byzantines, il
n'existe, effectivement, aucune inscription latine ou
grecque, et dans les murs de l'enceinte ne figure
"J
4" f
l-^*?**......"
."'.".
.""""-..
PI. 15. "iHAMAiMiNE "Bcistion c"t" Est.
Jljg^'^a"-!;j*Tfc,riMB
PI. 17 TIHAMAiMINE "Sowce.
V i i^ "t^ ^i^^j .
S^uX^xi'
" 240 "
armes, en silex et en calcaire taill"s,se trouvent en
quantit".
Les traces "videntes du passage de l'homme pri-mitif
existent sur les points suivants : Kal"a des
Beni-Hammad, douars Ma"did, Oulad-Hann"che,
Tihamamine, Z"razria, Oulad-Hama, Djouaoula,
Ced-bel-Abb"s, El-Euch, Gourine, Medjez, Ouad-
Ousedjet.
Ces diff"rents points sont situ"s aux environs des
ruines des deux villes berb"res et leurs habitants de-vaient
appartenir " une seule et m"me peuplade
r"pandue sur la superficieoccup"e actuellement par
les indig"nes des douars Mekarta-Rabta,
Ma"did,
Oulad-Hann"che.
L'industrie de ces diverses stations se rapproche,
comme traits g"n"raux, de celle des stations que nous
avons relev" " A"n-Melila, (i) mais la taille des silex
est plusgrossi"reet nous n'avons pu trouver ni dans
les environs de la Kal"a, ni dans ceux de Tihama-mine
des burins aussi menus et aussi finement tail-l"s
que ceux d'A"n-Melila.
Les silex ramass"s " la surface du sol consistent
en grattoirs,burins, couteaux, ciseaux, percuteurs,
per"oirs,pointes de cinq " dix centim"tres de lon-gueur,
sur un centim"tre de large,se terminant en
forme de fl"che.
Les calcaires consistent en pointes,couteaux, coins,
bouts de lances avec p"doncule destin" " les fixer "
un manche; nous n'avons pas trouv" de calcaire for"
comme " Bou-Zabaou"ne.
(1)Voir Notes sur quelques stations pr"historiques " A"n-Melila,
par A. Robert, 1901, 34* vol. du Recueil de la Soci"t" arch"ologiquede Constantinc,
" 241 "
Ind"pendamment de ces stations ou ateliers,il
existe aussi de nombreux abris sous roche, taill"s
au pied des falaises rocheuses qui couronnent cer-taines
montagnes.
Ces abris sous roche qui datent incontestablement
de la p"riodequaternaire,et la d"couverte de silex et
de calcaires taill"s,prouvent que les environs de la
Kal"a et de Tihamamine "taient occup"s par des peu-plades
primitivesde l'"gede la pierre.
Il existe aussi de nombreux monuments m"gali-thiquesdans les douars Maadid (i) et Mekarta.
Ces monuments consistent en tombeaux-cercles de
pierresreli"s par des alignements construits en mat"-riaux
bruts appartenant aux types connus en France
sous le nom de dolmen, cromlech, menhir.
Les tombeaux sont g"n"ralement compos"s d'un
dolmen, souvent d'un gros bloc, surmontant un tu-
mulus, tertre artificiel entour" de plusieurs cercles
de pierres ou cromlechs d'une douzaine de m"tres
de diam"tre.
Nous avons bien trouv", pr"s de ces tombeaux, de
nombreux silex ou calcaires taill"s qui pourraient
faire admettre que lesdils tombeaux ont une origine
pr"historique,mais la j)r"sence d'outils en silex,
d'une industrie analogue, sur de nombreux points
de la commune mixte o" n'existe pas un seul crom-lech,
et d'un autre c"t", la d"couverte par des arch"o-logues
ayant fouill" les monuments m"galithiques"
(1) Tombeaux circulaires de la prooince de Constantine, par M. le
commandant Payen, 186:3,7" vol du R"'c. de la Soci"t" arch"ologiquede Constantine.
" Les tombeaux m"galithiques des Mandid, parM. le capitainede Boysson. 1869, 13" vol. du f"'c. de la Soci"t" arch"o-logique
de de (Jonstaiitine. " Dolmens et s"pultures m'cjalithiquespar A. Goyt, 18!"6-1887,24" vol. du Rec. do la Soci"t" arch"ologique de
Constantine.
242
d'objetsen fer ou en bronze, emp"chent l'admission
rigoureuse de cette hypoth"se.
Il se peut, du reste, qu'" c"t" de cromlechs et
dolmens pr"historiques,il s'en trouve d'une "poque
plus r"cente ou de transition.
Quelques arch"ologues ont pr"tendu que les tom-beaux
m"galithiquesavaient "t" "difi"s par des Celles,
des P"iasges,des gens venus du nord; nous pensons
que c'est chercher bien loin l'originedesdits tom-beaux.
Les peuples primitifsdevaient enterrer leurs morts
en recouvrant la fosse de terre, puis d'une grosse
dalle ou d'un dolmen qu'entouraientdes cercles de
pierres.
Les populationsautochtones, comme les peuplades
venues des autres points de l'Afrique,ont d" suivre
les m"mes traditions et le m"me mode d'ensevelis-sement;
l'habitude de construire des s"pultures ou
tumulus entour"s d'assises concentriquesou ellipso"-dales
a "t" continu"e par les berb"res jusqu'" leur
musulmanisation " la suite des diverses invasions
arabes.
Du reste de nos jours encore, les indig"nes des
Ma"did et Mekarta sur"l"vent d'un petittertre leur
tombe et l'entourent de pierresplus ou moins gros-ses.
Ces s"pultures,quoique de bien moindre impor-tance,
n'en pr"sentent pas moins des caract"res
identiquesavec les s"pulturesanciennes.
En raison des nombreux ateliers de taille,stations,
abris sous roche que nous avons relev"s, il est in-contestable
que d"s, les premiers "ges, les r"gions de
la Kal"a et de Tihamamine "taient occup"es par des
populationsprimitivesoffrant une certaine densit".
" 243 "
APER"U HISTORIQUE
Nous n'avons pas l'intention de traiter ici de l'his-toire
compl"te de la r"gion; nous nous efforcerons
d'indiquer simplement, dans une sorte d'inventaire,
les faits historiques,en renfermant notre "tude " ceux
qui se sont produits dans les limites du territoire des
Ma"did. S'il nous arrive parfoisde franchir ces limi-tes,
ce ne sera que pour donner certains d"veloppe-ments
n"cessaires " la clart" de ladite "tude.
Carthaginois. " Apr"s l'installation des comptoirs
ph"niciens sur le littoral sud de la M"diterran"e, (du
XlPauX" si"cle avant J.-C), la colonie de Carthage,
cr""e au X* si"cle, prit une grande importance,
devint la capitaledes colonies ph"niciennes,et envoya
des exp"ditions qui fond"rent divers comptoirs
parmi lesquels: Saldae (Bougie), Mulusbia, Choba,
Horrea, etc. (i)
Malgr" toutes nos recherches, nous ne p"mes d"-couvrir
dans les territoires de la Kal"a et de Tiha-
mamine, aucun vestige pouvant faire croire " une
occupation ph"nicienne; nous n'avons pas eu le bon-heur
de trouver, comme " Sigus, pr"s d'A"n-Melila,
des pierresportant la sculpture de la d"esse Tanit(2).
Il est probable que les Ph"niciens n'os"rent pas
s'aventurer dans la r"gion tr"s montagneuse des
Ma"did.
(1)E. Mercier: Histoire de l'Afrique septentrionale,\" vol, page 2.
" Leroux, Paris." F"raud : Histoire des ailles de Constantine, 1869,
\3* vol. du Roc. de la Soci"t" arch"ologique de Constantine.
(2) Voir Rcc, de la Soci"t" arch"ologique de Constantine, 1900,31" vol.
" 244 "
L'histoire ne mentionne aucun fait particulier" la
r"gion qui nous occupe pendant les sept si"cles qui
suivirent la cr"ation de Saldae, n"anmoins, les ber-b"res
du pays prirentprobablement part aux inom-
brables combats qui se produisirent pendant cette
longue dur"e.
Les r"voltes des berb"res contre Garthage, en 395
avant J.-C, eurent certainement leur "cho sur tout
le littoral africain et les berb"res de la r"gion des
Ma"did se joignirents"rement " leurs compatriotes
qui, p"riodiquement, se ruaient sur les "tablissements
ph"niciens.
Ce n'est qu'" partirdu III" si"cle avant J.-G. que
l'histoire enr-egistrede nombreux "v"nements con-cernant
la r"gion des Ma"did.
En 217 avant J.-G., les deux Scipion profitantdes
succ"s remport"s par leurs armes en Espagne sur
les g"n"raux carthaginoisHannon et Asdrubal, r"so-lurent
de rallier " la cause de la R"publique romaine
Syphax, le chef des Massesyliens, peuplade dont
faisaient partieles berb"res de la r"gion s"tif"enne
et cons"quemment ceux des Ma"did.
Ils lui envoy"rent trois centurions charg"s d'en-gager
Syphax " faire alliance avec la R"publique et
l'un d'eux resta aupr"s du chef numide pour former,
instruire ses troupes. L'usage d'envoyer d'Europe
des officiers aupr"s des princes africains, afin de
faire l'"ducation militaire de leurs sujets,n'est donc
pas nouveau.
Le centurion Q. Statorius remplit si bien sa mis-sion
que les Garthaginois ayant attaqu" Syphax,
fui'ent an"antis compl"tement. i" L'histoire ne nous
" fait pas conna"tre le lieu oii se livra cette bataille,
" 245 "
" mais nous pr"sumons que c'"tait sur la limite de
" la Massesylie et de la Massylie, dans le Hodna
(' peut-"tre. " (i)
Le nom du Hodna, mentionn" dans cette relation,
indique la pr"sence dans le camp des Massesyliens,des berb"res de la r"gion o" se trouvent les vestigesde la Kal"a, vestigessitu"s " quelqueskilom"tres de
Mecila et en pleinHodna.
Lors des interminables luttes entre les Numides (2)
massyliens command"s par le roi Massinissa et les
Numides massesyliens qui avaient pour chef Syphax,
les berb"res du massif des Ma"did combattirent tou-jours
parmi les troupes de ce dernier roi. En 205
avant J.-C, Syphax ayant demand" " Massinissa
une rectification de la limite qui s"paraitles deux
"tats et n'ayant pas obtenu satisfaction,r"solut d'en-vahir
la Massylie.Massinissa voulut s'y opposer et se
porta " sa rencontre, mais il fut battu compl"tement
et se r"fugiasur le mont Balbus pr"s de Clyp"e(3).
Comme il s'agissaitd'une contestation de fronti"re,
dans un canton s"tifien,sinon dans les Ma"did m"me,
du moins sur un point rapproch" de cette r"gion,
nous pensons pouvoir "mettre l'avis que, l" encore,
les berb"res des Ma"did se trouvaient tr"s probable-ment
parmi les vainqueurs.
La lutte fut longue entre les deux chefs numides,
alternativement vainqueur, chacun d'eux se signala
(1) Poulie : A travers la Maur"tanie s"tij"enne,1863, 7" vol. du
Rec. de la Soci"t" arch"ologique de Consiantine.
(2)D'apr"s Strabon, le nom de Numides "tait donn" " ces populationsen raison de leur vie errante.
(3) E. Mercier : Histoire de l'Afriqueseptentrionale.,i" vol. page 38.
" Leroux, Paris.
" 246 "
par une grande science de la guerre, une persistance
remarquable,une "nergie peu commune.
Pendant la deuxi"me guerre punique qui dura de
220 " 201, Massinissa pr"ta son concours aux Ro-mains,
tandis que Syphax le donnait " Asdrubal, qui
lui avait accord" la main de sa fille,la belle Sopho-
nisbe, laquellepr"tend-on, avait "t" demand"e en
mariage par Massinissa.
La rivalit" des deux princes numides dura neuf
ans et ne pritfin que lors d'un combat au cours du-quel
Syphax, dont le cheval s'"tait abattu, fut fait
prisonnier.
Massinissa profitantde son succ"s, s'empara de
Cirta, ville dans laquellese trouvait Sophonisbe et
l'enleva avec l'intention de l'"pouser,mais Scipion,
pour lequelavait combattu Massinissa, exigea que la
belle carthaginoiselui fut livr"e. Celte derni"re pour
ne pas subir la honte d'orner le triomphe du vain-queur
s'empoisonna(1),
au grand d"sespoirde Mas-sinissa.
Syphax fut emmen" en captivit"" Rome et en-ferm"
dans Albe; pendant que le S"nat d"cidait si
on le condamnerait ou si on lui laisserait la vie sauve,
il mourut de langueur et d'ennui, "chappant ainsi "
l'humiliation de para"tredevant le char de Scipion
(202 avant J.-C.)(2).
Vermina succ"da " Syphax et pritpart " la bataille
de Zama (202 av. J.-C); dans ce terrible combat,
il perditquinze mille Massesyliens; il est probable
(1) E. Mercier : Histoire de l'Afrique septentrionale,l" volume. "
Leroux, J'aris.
(2) Poulie : A traeers la Mauritanie sctijicnne,1863,7" volume du
Recueil de la Soci"t" arch"ologique de Constantint.
- 248 "
transaction intervint,tout le territoire des Masse-
syliens dans lequel se trouvait celui des Ma"did,
"chut " Jugurtha; son territoire s'"tendait du Rhu-
mel " Mulucha; Hiemsal eut la partie orientale
des "tats de Micipsa, et Adherbal re"ut l'ancien
royaume des Massesyliens, avec Cirta comme capi-tale.
Jugurtha, dont l'ambition n'avait pas de limite,fit
assassiner Hiemsal " Thermida et s'empara de ses
"tats. (1) Il envahit ensuite le royaume d'Adberbal qui
devant les pr"tentions de son cousin, se rendit "
Rome afin d'exposer ses griefs.Le s"nat romain en-voya
une commission charg"e d'op"rer le partage
des territoires entre les deux princes numides.
Jugurtha fit mine d'accepter,mais malgr" toutes
ses protestationsde fid"lit" " la R"publique romaine,
il attaqua Cirta, massacra tous les habitants et fit
p"rir Adherbal (114 avant J.-C), (2) Le manque de
loyalisme de Jugurtha, vis-"-vis de Rome, obligea
la R"publique " lui d"clarer la guerre. Jugurtha sen-tait
qu'ilavait tout " redouter des Romains, il en-voya
son filsaccompagn" de deux confidents " Rome,
mais leurs d"marches n'aboutirent pas et Calpurnius
Bestia fut charg" de l'exp"dition.
Il remporta un succ"s marqu" sur Jugurtha, puis
il signa ensuite avec lui un trait" qui "tait loin de
l"ser ses int"r"ts personnel.Celte compromission ne
plut pas " Rome et Lucius Cassius envoy" en Afri-que,
ramena sous son "gide, Jugurtha qui comparut
devant le s"nat; gr"ce " son espi'itd'intrigues,il sut
(1) E. Mercier : Histoire de l'Afrique septentrionale,1" volume, "
Leroux, Paris.
(2)E. Mercier : Ibid.,,page GO,
- 249 "
se cr"er dans cette assembl"e des partisanset r"ussit
" ne fournir aucune explicationplausiblede sa con-duite;
puis il quittal'Italie.(i)
Le s"nat ayant annul" le trait" de Bestia, d"cida
enfin de combattre " outrance le roi numide. Le
propr"teur Aulus, envoy" contre Jugurtha, capitula
honteusement avec ses quarante mille hommes
(110 av. J.-C.).(2)
Metellus parti de Rome en 108, fit une premi"re
campagne contre Jugurtha; ce dernier fut vaincu "
Tifech (dans la commune mixte de Sedrata), mais
il reconstitua ses bandes qui harcel"rent continuelle-ment
les Romains. Metellus, qui avait pris ses quar-tiers
d'hiver dans la province d'Afrique,recommen"a
la campagne contre Jugurtha, en 107, s'empara de
Cirta et le poursuivitjusque dans le sud.
Marins, "lev" au consulat, fut charg" de la direc-tion
des op"rations contre Jugurtha et rempla"a
Metellus qui rentra en Italie. Il vainquitJugurtha "
Capsa et le for"a de reculer vers l'ouest jusqu'" la
limite de la S"tifienne.
C'est dans les Ma"did que Marins r"ussit " infliger
un grave "chec au roi numide ; cet "chec fut le com-mencement
de la d"b"cle de Jugurtha.
Le lecteur nous pardonnera l'"num"ration des faits
d'armes de Jugurtha ne concernant pas la r"gion des
Ma"did, elle "tait cependant n"cessaire pour expliquer
son arriv"e dans cette r"gion o" il subit le premier
"chec qui fut le point de d"part de sa chute.
(1) E Mercier: Histoire de l'Afriqueseptentrionale,tome 1"% p. 61.
Leroux, Paris.
(2)Poulie : A traoers la Maur"tanie s"tijlenne,1863, 7" volume.
Recueil de la Soci"t" arch"ologique de Constantine^23
-250-
D'un autre c"t", le roi numide avait toujoursdans
son arm"e un contingent assez "lev" de montagnards
des Ma"did; les populations de cette r"gion, conti-nuellement
en campagne, aguerries depuis des si"cles.,
poss"daient des qualit"sd'endurance, d'"nergie in-contestable.
Si on ajoute" ces qualit"s,le m"pris de
la mort, la cruaut" t"roce qui forment le fond du
caract"re berb"re, on comprend facilement que les
numides massesyliens "taient de redoutables adver-saires,
des guerriers tr"s appr"ci"s de Jugurtha,
comme de ses pr"d"cesseurs.
Apr"s la bataille de Capsa, Marius se dirigeavers
la Mulucha " la recherche de tr"sors enferm"s, disait-
on, dans une forteresse,et Jugurtha appela son beau-
p"re Bocchus, roi de Maur"tanie, pour recommencer
la lutte contre le g"n"ral romain.
Marius, apr"s la reddition de la forteresse de la
Mulucha, se d"cida " rentrera Cirta.Il passe par Auzia
(Aumale), se dirigea vers L" Medjaina et campa " El-
Anasser (actuellement Galbois) pr"s de Bordj-bou-
Arr"ridj(104 ans avant J.-C).
C'est ici que se place un "v"nement consid"rable,
non seulement pour l'histoire particuli"redes Ma"did,
mais aussi pour l'histoire g"n"rale des campagnes
romaines en Afrique.
Bataille cTEl-Anasser." Les troupes de Bocchus,
mand"es par Jugurtha, avaient suivi un chemin "
peu pr"s parall"le" celui pris par Marius, par le
versant m"ridional du Dira, les Adaoura, Oulad-
Driss, Oulad-si-Amoi', Oul.jd-Msellem, puis quittant
rOuennuugha apr"s avoir fait leui' junctionavec Ju-gurtha,
elles contourn"rent le massif des Ma"did par
" 251 "
Medjez et, gravissantla partiem"ridionale dudit mas-sif
par la Knl"a des Beni-Hammad, elles d"bouch"rent
sur Bordj-Redir,(1) pour de l", s'arr"ter " Ghenia,
point "lev", sur le versant nord du massif d'o" elles
pouvaient surveiller les mouvements des Romains
camp"s " El-Anasser (Galbois).
D"s que les "claireurs de l'arm"e de Jugurtha et
Bocchus se furent aper"us que les Romains se pr"pa-raient
" lever le camp, les berb"res prirent leur dis-position
pour leur couper la route.
De Ghenia, qui est " douze kilom"tres d'El-Anasser,
les berb"res descendirent dans la plaine, large de
trois kilom"tres, qui se trouve entre l'Ouad-Guem-
mour et rOuad-Malah,(2) puis se dirig"rentvers les
Romains.
La cavalerie numide qui occupait une longueur de
six kilom"tres et une largeur de trois kilom"tres se
rua, vers quatre heures du soir, sur l'avant-gardede
l'arm"e de Marius qui venait de quitterEl-Anasser (3).
Gette attaque impr"vue jetale d"sordre dans l'arm"e
romaine qui fut bient"t d"bord"e, entour"e de toutes
parts dans la plaine de Meridjet,entre les fermes
actuelles Grochard et Farnaud. La situation pour les
Romains devint tr"s critiqueet Marius dut plusieurs
fois ranimer le courage de ses troupes en se portant
sur les pointsles plus menac"s.
Les berb"res tr"s nombreux, soixante mille environ,
par suite de l'adjonctionde tous les combattants des
Ma"did, rompirent l'arm"e romaine qui fut oblig"e,
(1)Point sur lequelexiste un centre fran"aistr"s prosp"re.
(2) Poulie ; A trc
se. de la Soci"t" a
(3) Poulie. Ibid.,
(2) Poulie ; A travers la Mauritanie s"lijienaey1863, 7* vplume du
Rec. de la Soci"t" arch"ologique de Constanline.
" 252 "
" la nuit,de se r"fugiersur les hauteurs des collines
voisines de la source d'El-Anasser.
Marius ordonna " Syllad'occuper,avec sa cavalerie,
le point d'eau et, ralliant ses troupes, les conduisit
sur les hauteurs de Ras-el-A"n, " cent m"tres de la
source d'El-Anasser et Chalalia, un peu plus loin.
Les berb"res se croyant vainqueurs, entour"rent
les collines,alluna"rent des feux de joie et pass"rent
une partiede la nuit en poussant des cris d'exalta-tion
(i).
Marius ordonna aux siens le plus profond silence,
puis,quand les berb"res furent endormis, les trom-pettes
des cohortes, des escadrons, des l"gionsson-n"rent,
les soldats romains pouss"rent le cri de
guerre et s'"lanc"rent sur les berb"res.
Ces derniers r"veill"s " l'improviste,par ce bruit
effroyable,sont tu"s, dispers"sou mis en fuite et les
Romains leur enlev"rent toutes leurs armes et leurs
banni"res (novembre 104) (2).
Cette remarquable bataille d'El-Anasser, " laquelle
prirentpart tous les contingentsdes Ma"did, d"cida
de la campagne de Marius, car elle fit conna"tre aux
Romains la fa"on de combattre des montagnards
numides et permit " leur chef de prendre les disposi-tions
n"cessaires pour lutter victorieusement contre
les attaques des berb"res, lors de sa marche sur
Cirta.
Jugurlha, vaincu duns cette nouvelle rencontr"
par Marius, ne se soumit cependant pas; il rallia
(1) 8alluste (Bol juQ. xcviii)."E. Mercier: Histoire de l'Afrique
septentrionale, \"" volume, p. 65, Leroux, Paris.
(2) Salluste (Bel Jug. xcix). " Poulie: A traoers la Maur"tanie
s"tijicnne,1863, 7" vol. du Rec. de la Soci"t" arch"ologique.
" 253 "
les d"bris de son arm"e et celle de Bocchus et suivit
la r"gionmouvement"e des contreforts du Bou-Thaleb.
Le consul, Mai-ius, qui voulait rentrer " Cirta, pril
une direction parall"lepar Sidi-Embarek, puis quitta
la commune des Ma"did, en passant entre Bir-A"ssa
(La Barbinais) et Tassera, (i)gravit les croupes de
Sedrata, traversa le pays d'A"n-Takrout et parvint
entre l'Ouad-Djermane et l'Ouad-Sedida.
Sur ce point,ses "claireurs lui annonc"rent l'ap-proche
des arm"es des rois numide et de Maur"-
tanie. L'arm"e romaine qui, depuis son d"part d'El-
Anasser, s'attendait " l'attaquemarchait, disciplin"e,
en carr" pr"te " la d"fensive. Sylla,l'excellent lieu-tenant
de Marins, avait plac" ses cavaliers redou-tables
" l'aile droite du carr", endroit o" la premi"re
attaque de la cavalerie numide se produisit.La lutte
fut tr"s vive, mais gr"ce " la disciplinedes Romains,
au courage de Marins et de Sylla, et aussi " leur
habilet",l'arm"e romaine remporta une victoire com-pl"te.
Les d"faites successives de Jugurlha firent perdre
confiance " Bocchus et cinq jours apr"s ce combat,
il envoya ses "missaires " Cirta afin de proposer la
paix " Marins. Sylla,envoy" par son chef aupr"s de
Bocchus, r"ussit " obtenir du roi de Maur"tanie qu'il
lui livr"t Jugurtha; cette trahison mit fin " la guerre.
Jugurtha et ses deux fils pr"c"d"rent encha"n"s, le
char de Marins, lors de son entr"e triomphale "
Rome (en janvier106 avant J.-C). Jugurtha mourut
dans un cachot du Capitole.
(1) A Tassera se trouvent les vestigesde rancienne Tamanunna, "
l'ouest de la gare de Tassera.
" 254 "
La Numidie, " la chute de Jugurtha, fut partag"e
entre Gauda, fr"re dudit Jugurlha, et Bocchus. Ce
dernier eut la Numidie occidentale, la Massesylie,
dans laquelle"tait comprise la r"gion des Ma"did.
Un autre partage attribua " Yarbas la Numidie
occidentale et " Hiemsal II, la Numidie orientale;ces
deux princes"taient fils de Gauda. Quelques auteurs
indiquent Masintha comme roi de la Numidie s"ti-
f"enne,puis Masanass"s, ami et alli" de Juba et p"re
d'Arabion.
Pendant toute la dur"e des r"gnes des rois berb"res
qui suivirent la mort de Jugurtha jusqu'" l'an'iv"e
de C"sar en Afrique,les montagnards des Ma"did
particip"rentprobablement " toutes les exp"ditions
ou r"bellions qui se produisirent.
C"sar ayant donn" la Numidie s"tifienne " Sittius,
le roi Masanass"s et son fils Arabion se rendirent en
Espagne, mais " la mort de C"sar (15 mai 44), Ara-bion
revint en Afrique et rentra en possession de
son royaume.
Peu de temps apr"s, Sextus lieutenant d'Antoine
fit assassiner Arabion et se rendit ma"tre de la Mau-
r"tanie s"tifienne, puis il remit ses provinces" L"-
pide(40 avant J.-C).
Domination romaine. " Sous Octave, la Numidie
enti"re fut class"e province romaine, avec Juba II
comme roi vassal; mais en 17 avant J.-C, Auguste
lui fitquitterla Numidie et lui attribua la souverai-net"
des deux Maur"tanies; son royaume s'"tendait
alors de Sitifis " l'Oc"an atlantique(^);la r"gion des
Ma"did fut donc comprise dans le nouveau royaume.
(1) E. Mercier : //is"otre de l'Afriqueseptentrionale,1" volume,
page 90, Leroux, Paris.
" 256 "
mune mixte des Ma"did et principalementla r"gion
montagneuse, appartenait" la Maur"tanie s"tifienne.
Apr"s l'"dit de Diocl"tien qui ordonnait une per-s"cution
g"n"rale des chr"tiens (303 apr"s J.-C), un
"v"que de Carthage, du nom de Donat, se d"clara
contre les orthodoxes; de nombreux chr"tiens se
group"rent autour de lui et il r"unit beaucoup de
partisans.
Julien l'Apostatse d"clara pour les Donatistes et
la guerre "clata,encore, entre eux et les autres chr"-tiens.
Deux donatistes,F"lix de Zabi (pr"sde Mecila) et
Januarius de Flumen Piscis, r"solurent d'attaquerles
"tablissements religieuxdes Ma"did. Ils quitt"rent
avec leurs troupes Zabi, et passant par les Metarfa,
ils p"n"tr"rent dans les Ma"did par la vall"e de
rOuad-Fradj (pr"s de la Knl"a). Apr"s avoir travers"
la br"che de Kherza-TiouiVa, au pied m"ridional du
Djebel-Ma"did, ils gravirentles pentes de celte mon-tagne
et firent irruption,d'abord sur Bordj-Redir,
puis sur Lemellef (Kherbet-Zembia), pr"s du village
actuel de G"rez.
Cette derni"re ville romaine "tait situ"e sur un
mamelon de dix hectares de superficieet dominant
la vall"e de TOuad-Bi"ta. C'est sur ce point qu'a "t"
trouv"e la belle inscriptionrelatant la r"fection (sous
Philippe),de l'aqueducamenant les eaux " Lemellef (i).
Malgr" l'enceinte qui entourait Lemellef et la dis-position
de la ville permettant une d"fense plus "ner-gique,
elle fut enlev"e d'assaut par les circoncellions;
ils arriv"rent jusqu'" la basiliquequi, d'apr"s l'exa-men
des lieux, devait "tre sur la partie la plus
(1)Voir Rcc. de la Soci"t" Arch"ologique de Constantine, p. 224,
1901,35" vol.
" 257 "
"lev"e de la ville,pr"s de l'endroit o"i se trouve la
pierredeo sancto hercvli.
Ayant trouv" la porte de la basiliqueferm"e, ils
en firent le si"geet montant sur la toiture,accabl"rent
les fid"les sous une gr"le de tuiles;beaucoup furent
bless"s et deux diacres Primus et Donatus Ninus
furent tu"s(i) (362).
L'attaquedes circoncellions ne fut probablement
pas limit"e " Lemellef, elle dut se produire"galement
contre Bordj-Redir et dans toute la commune mixte
des Ma"did. Nous indiquons plus sp"cialementBordj-
Redir car une inscription relatant deux martyrs :
Gastus et Florus, fut trouv"e il y a quelque temps
pr"s des thermes de la ville romaine qui "tait situ"e
" Belia"r, du douar Zemala, " une faible distance de
Bordj-Redir; cette inscriptionprouve que deux chr"-tiens
ont "t" martyris"s sur ce point(2).
Les circoncellions recrutant leurs troupes parmi
les malandrins, les malfaiteurs, avaient accueilli dans
leurs bandes les montagnards berb"res des Ma"did,
toujourspr"ts" vivre de pillagepr"c"d"sd'assassinats.
L'adh"sion " la r"volte avait "t" d'autant plus facile
que F"lix et Januarius op"raient dans le pays m"me
des Ma"did et qu'ils'agissaitde la perspectived'avoir
" d"pouillerdes chr"tiens.
En 372 apr"s J.-C, sous Valentinien, Firmus, chef
des Quinqu"gentiens se soul"ve dans le Jurjura; le
comte Th"odose, ma"tre de la cavalerie romaine, vint
(1)Poulie : A travers la Maur"tanie s"tiflenne,1863, 7' vol. du Rec.
de la Soci"t" arch"ologique de Constantine." E. Mercier : Histoire
de l'Afrique septentrionale, \^' vol.,Leroux, Paris
(2) MESA CASTI ET FLORI MARTYRES. " Inscriptionsin"-dites.
" Rec. de la Soci"t" arch"ologique de Constantine 1901,35" vol.
" 258 -
" S"tif et apr"s de nombreux engagements et des
alternatives de succ"s et de revers, r"ussit, " la suite
d'une d"faite "prouv"e par les Isafl."uses," faire pro-mettre
" leur chef Igmacen de lui livrer Firmus;
mais ce dernier, ai-r"t" par Igmacen, se pendit dans
sa prison,avant d'avoir "t" remis " Th"odose. L'ar-m"e
romaine victorieuse rentra " Sotif, en traversant
de nouveau tout le pays des Ma"did qui, comme
toujours,n'avait pas manqu" de fournir son concours
au rebelle en lui adjoignant ses rudes montagnards.
Les berb"res des Ma"did, pendant les longues
dur"es qui s"par"rent les principalesinsurrections,
se livr"rent " toute sorte d'actes de brigandage et
organis"rentsouvent des mouvements partielscontre
les nombreux "tablissements romains des Ma"did.
L'hostilit" des populations berb"res se manifesta
jusqu'" la fin de l'occupationromaine.
P"riode Vandale. " Rien de particulieraux
habitants des Ma"did ne figure dans l'histoire pen-dant
la p"riode vandale, mais il est " supposer que
les berb"res se joignirentaux bandes qui proc"daient
au pillagem"thodique des "tablissements romains.
Sous Hun"ric (483), une insurrection formidable
des berb"res se produisitet, naturellement, les habi-tants
des M"adid firent partiedes combattants.
Sous les r"gnes des autres rois vandales, lors des
s"ditions qui perp"tuellement agitaientle pays, les
berb"res de la r"gion qui nous occupe particip"rent
" tous les combats.
P"riode Bysantine. " B"lisaire ayant vaincu les
Vandales (533),l'Alriaue fut rendue " l'empireet Jus-
" 259 ~
tinien nomma l'ennuque Solomon, gouverneur. Les
berb"res, lors de l'exp"ditiondes Vandales, avaient
peu " peu repris les territoires abandonn"s par les
colons romains. L'histoire mentionne les noms de
divers chefs berb"res qui r"gn"reiit" cette "poque et
parmi eux se trouvaient Orthaias dont l'autorit"
s'"tendait jusqu'au Hodna, et Massinas qui comman-dait
la Maur"tanie.
Solomon r"solut de combattre ces berb"res, et ses
troupes les rencontr"rent plusieurs fois. Germain,
neveu de l'empereur,charg" de la r"pressionde l'in-
suriection ferment"e par Stozas, rencontra les rebelles
" Cellas-Vatari o" se trouvaient les rois berb"i'es
Yabdas et Orthaias avec leurs contingents pr"ts "
combattre les Byzantins; mais voyant les troupes de
Stozas faiblir,les rois berb"res se jet"rentsur son
camp et achev"rent la d"route de son arm"e.
Orthaias "tait roi du Hodna; ses contingents de-vaient
cons"quemment comprendre de nombreux
habitants des Ma"did; du reste, apr"s la r"pression
de l'insurrection de l'Aur"s, Solomon se porta dans
le Hodna et la r"gion de Sitifis,il soumit les berb"res
et releva les ruines des "tablissements romains. Zabi,
pr"s de Mecila, fut r""difi"e et re"ut le nom de Jus-
tiniana. Les nombreuses op"rations militaires de
Solomon dans le Hodna et la r"gion de S"tif prou-vent
l'"tat de r"bellion dans lequel se trouvaient les
berb"res des Ma"did " l'"poquebyzantine.De 53^ " 640, les berb"res se soulev"rent fort sou-vent
contre l'autorit" byzantine, mais quoique nous
pensions bien que pendant ces luttes,les berb"res des
Ma"did ne rest"rent pas inactifs, nous n'avons pu
trouver dans l'histoire un fait sp"cial" la r"gion.
" 260 "
A la mopl d'H"raclius (641), les byzantins durent
c"der devant le flot envahisseur des arabes.
P"riode arabe et berb"re. " De 641 " 934, date
de la r"volte du fameux Abou-Yezid, l'homnne" l'"ne,
nous n'avons " enregistreraucune particularit"rela-tive
aux Ma"did, les habitants de cette r"gion conime
toutes les populationsberb"res du nord de l'Afrique,subirent les diverses fluctuations politiquessurvenues
" la suite de l'invasion arabe.
Pour les divers "v"nements g"n"raux auxquels
particip"rentles berb"res, nous renvoyons le lecteur
au magistral ouvrage de M. E. Mercier : Histoire de
V Afriqueseptentrionale;on y trouvera coordonn"s d'une
fa"on parfaitetous les d"tails des diverses exp"di-tions
que n"cessitaient les insurrections "clatant p"-riodiquement
en Berb"rie.
R"volte d'AboU'Yezid. " Mokhalled-ibn-Keidad
surnomm" Abou-Yezid, l'homme " l'"ne,berb"re de
la tribu des Beni-Ifrene, de la secte des Kharedjites,
leva l'"tendard de la r"volte contre le chef arabe El-
Ka"m. El"ve des sectes h"r"tiques musulmanes, il
d"clara infid"les les oi'thodoxes et obligea ses adh"-rents
" se r"volter contre le sultan (en 928).
Mont" sur un "ne gris,couvert de v"tements gros-siers
et prenant le titre de cheikh des vrais croyants,
il circula, pr"chant la r"volte et r"ussit " r"unir au-tour
de lui,de nombreux partisans.Ses troupes furent
victorieuses " BHgha", Bedja,T"bessa et" Kairouane,
mais Isma"l el Man"our, filsd'EI Ka"m,le battit dans
plusieursrencontres et le poui suivit jusque chez les
Sanhadja,
Profitant d'une maladie d'Isma"l, il mit le si"gedevant Mecila mais ne r"ussit pas " enlever la place
et se r"fugia dans la cha"ne des Ma"did. Isma"l le
bloqua dans ces montagnes et lui livra un combat
o", dit-on, Abou-Yezid perditdix mille hommes; lui-
m"me, renvers" de son cheval, re"ut un coup de lance
de Ziri ben Menad, le fameux chef sanhadjien (i);sauv"
" grand peine par les siens, il se r"fugia dans la
montagne de Kiana," Takerboust (massif des Ma"did)
en 947 (2).
Takerboust est un point "lev" d'o" prenait nais-sance
Tamphith""tre sur lequel fut "difi"e,soixante
ans plus tard, la nouvelle ville sanhadjienne, la Kal"a.
De ce point,la vue s'"tend tr"s au loin dans la direc-tion
sud, d"couvrant le Djebel-Sellatde Bous"ada,
la d"pression du Hodna et toute la plainejusqu'"Barika.
Isma"l el Man"our apr"s ce succ"s, campa " En-Na-
dor sur un piton pr"s de Takerboust et lan"a ses
lieutenants Ka"ssar et Ziri ben Menad contre la tribu
des Redirouane, " l'est de Takerboust (3),pour leur
faire expier l'accueil qu'ilsavaient aux rebelles W.
Kaissar attaqua ensuite Aousedjet, villagequi s'ap-puyait
au nord sur la pente inf"rieure de Taker-boust
t^) et rejoignitIsma"l chez les M"adid.
(1) F"raud : Histoire des villes de la province de Constantine,1871-1872, I5" vol. du Rec. de la Soci"t" arch"ologique de Constantine.
(2) Le vocable Kiana, indiqu" par les auteurs arabes, a disparu de la
toponymie Hcluelle; les indig"nes des Ma"did n'ont conserv" que le nom
de Takerboust (l'ar"on),triinsform" par les arabes en Gribissa ou
Kerboussa.
(3)Les Redirouanes habitaient la r"gion de Bordj-Redir.
(4)F"raud: Histoire des villes de la province de Constantine, 1871-1872,15* vol, du Rec. de la Soci"t" arch"ologique de Constantine.
(5) Aousedjet est actuellement le nom de la rivi"re qui passe "
Lecourbe (Oulad-Agla). Le villagebei'b"re devait se trouver " proximit"de cette rivi"re et de Lecourbe cons"quemment.
- 262 -
Leurs efforts combin"s r"ussirent et Abou Yezid
vaincu d"t s'enfuir du fort de Takerboust bless"
gri"vement, soutenu, dit-on, par trois hommes qui le
laiss"rent tomber dans un pr"cipice.Recherch" par
les soldats d'Isma"l, il fut retrouv" " demi-mort et
amen" devant le Khalife ; ce dernier le fil soigner,
mais, mulgr" les soins dont il fut entour", il mourut
(ao"t ^*47),apr"s avoir combattu pr"s de vingt ans.
Isma"l le fit "corcher, sa peau fut rembourr"e de co-ton
et les jointures si parfaitement cousues qu'on
aurait pu prendre ce spectre pour un homme endor-mi.
La d"pouillled'Abou-Yezid fut apport"e " El-
Mehdia d).
Pendant les soixante ans qui suivirent la mort
d'Abou-Yezid, les berb"res des Ma"did, toujours
pr"ts " guerroyer, associ"rent leur sort " celui des
diff"rents chefs locaux : El-Moez, Bologuine, El-
Man"our, Badis; ce dernier confia " ses deux oncles,
Hammad et Itoueft,les charges et les commande-ments
les plus importants (2).
Fondation de la Kal"a. " Hammad, fils du
sanhadjien Bologuine, qui occupait un commande-ment
chez les sanhadja, apr"s avoir d"livr" Achir,
ruin" " fond Hamza (BouiVa du d"partement d'Alger)
et Mecila, vint fonder au-dessous de la forteresse
Takerboust, la ville de la Kal"a, qu'ilpeupla avec les
habitants des cit"s conquises (1007 de notre "re) (3)
(1) F"raud : Histoire des viles de la province de Constantine 15" vol.
du Rec. de la Soci"t" arch"ologique de " onstantine. E. Mercier :
Hintoirc de l Afrique septentrionale, l" volume, l.eroux. Paiis.
(2) E. Mercier : Histoire de l'Afrique septentrionale, 1" volume,
page 'iSi,Leroux. Paris.
(3)E. Mercier : Ibid., page 389.
" 264 "
Maghreb W. Peupl"e de divers "l"ments, la Kal"a
renfermait " c"t" des Senhadja, des kharedjitesvenus
de Tiharet et du Sahara et m"me des fid"les de la
famille d'Ali (2). "" C'"tait la capitaledes Sanhadjas,
" l'entrep"tde leurs tr"sors, de leurs biens, de leurs
" munitions de guerre, de leurs bl"s. On y vendait
(( des quantit"sprodigieusesde fruits. " (3)
Badis ayant voulu retirer Tidjis et Constanline "
Hammad, ce dernier refusa d'ob"ir " son oncle et se
d"clara ind"pendant. Il s'avan"a avec ses troupes
Contre l'arm"e de Badis, mais les soldats l'abandon-n"rent
pour se mettre sous la banni"re du descen-dant
l"gitime de Ziri Badis, obligea Hammad "
reculer du Chelif au Seressou, puis au Hodna et "
s'enfermer dans la Kal"a qu'ilassi"gea.W
La mort de Badis, en juin 1016, sauva Hammad
qui profitade la jeunesse d'El Moez, fils de Badis,
pour reprendre El-Achir, la capitaledes Senhadja(^^).
Il fut cependant battu " Bagha" (C) et " la suite de ce
revers envoya son fils El Ca"d " Kairouane, pour
proposer au jeune gouverneur El Moez^ la paix. Le
fils de Hammad fut bien accueilli,il obtint ce qu'il
demandait et par le trait" de 1017, on laissa " Ham-mad
Mecila, Tobna, le Zab, El-Achir, Tiharet et
tout ce qu'ilpourraitconqu"rir au Maghreb C^). II
(1)El Bekri : Description de V Afrique septentrionale.
(2)De Motylinski : Bibliographie du Mzab, p. 23.
(3)Ed. Dtissi : Description de l'Afrique et de l'Espagne, traduction
de Dosy et de Goeje, pages 9U et 106.
(4)E. Mercier : Histoire de l'Afriqueseptentrionale,i" vol. p. 395.
(5)Dans le Djebel-Lakhdar, des Oulad-Alane de la commune indig"nede Boghar.
(6)l3ag^la),dans le douar de Bagha" (Ivhenchela mixte).
(7) Ibii Khaldoun ; Histoire des Berb"res. " E. Mercier : Histoire de
l'Afriqueseptentrionale, 1"' vol. page 3%. " Blanchet : Rapport sur la
Kala", 1898, 32* vol. du Rec. de la Soci"t" arch"ologique de Oonstan-
tine.
" 265 "
mourut " la Kal"a en 1028, apr"s vingt et un ans de
r"gne, son fils El Ka"d le rempla"a.
Une arm"e z"natienne command"e par Hfammama,
roi des Magraoua, s'avan"a vers l'est et envahit le
territoire des Sanhadja. El Ka"d sortit de la Kal"a
avec ses redoutables guerriersdes Ma"did et se porta
au devant des envahisseurs, mais il n'engagea pas
le combat, pr"f"rantemployer l'intrigueet la corrup-tion
pour d"tourner les adh"rents de Hammama, qui,
abandonn" des siens, accepta la paix et se retira
(1039).
En 1042, des dissentiments s'"tant produits entre
El Ka"d et El Moez, ce dernier assi"gea son parent
El Ka"d dans la Kal"a. Le si"ge dura pr"s de deux
ans; mais cette ville,b"tie au pied des rochers de
Takerboust, garnie d'une forte muraille qui, au nord,
couronnait les cr"tes et emp"chait toute surprise,
r"sista victorieusement et El Moez dut se retirer.
El Moez ayant rejet"l'autorit" fatimide, le Khalife
du Caire d"cida d'envoyer contre lui les Beni-Hillal
(en 1049). Ces envahisseurs arabes au nombre de
cent mille se pr"cipit"rentvers l'ouest. Cette invasion
compos"e des tribus Riah-Alhbedj, Djochem-Makil
et Soleim(i) se r"pandit en Tunisie et rencontra bien-t"t
les troupes d'El Moez auxquelles s'"taient joints
les montagnards des Ma"did envoy"s par El Ka"d.
Malgr" ce secours, El Moez fut compl"tement d"fait
" Ha"derane pr"s de Gab"s. Quelques ann"es apr"s
les Arabes s'emparaient de la Tunisie et pill"rent
Kairouane qu'El Moez avait abandonn".
(1) E. Mercier : Histoire de Constantine, p. 98, Marie et Biroo,Constantine.
2i
" 266 -
El Ka"d, chef des berb"res de la Kal"a, s'allia aux
Beni-Hillal et coop"ra " leurs diverses exp"ditions,
aussi l'empii'ehammadite s'"lendil-il,au onzi"me
si"cle,de Tunis " l'Allunlique,du d"sert " la M"di-terran"e
1.
El Ka"d moui'ul en 1054, laissant comme succes-seur
son fils Mahcen qui filtuer tous les descendants
de Hammad, en exceptant cependant son cousin Bolo-
guine dont il avait besoin pour la r"|)ressionde di-verses
insurrections. Bologuine ayant appris que
Mahcen nourrissait le projet de le faire tuer, se
tourna contre lui et le mit " mort. Il gouverna en-suite
l'empirehammadite avec succ"s r2).
En Nacer, cousin de Bologuine, tua ce dernier qui
revenait du xMaroc, pour se venger du meurtre de sa
s"ur, puis il pritle commandement des troupes, les
ramena " la Kal"a et fut proclam" souverain.
Les Beni-Hillal,continuant leur marche en avant,
ne cessaient d'inqui"terles Hammadites et autres
Arabes, en venant ravager, jusque sous les murs de
la Kal"a, les propri"t"squi s'y trouvaient. En-Nacer
craignant i)0ur son empire, r"solut de cr"er Bougie
(1067).Apr"s l'"dification de cette ville,il s'y installa,
puis transf"ra le si"ge de son gouvernement dans la
nouvelle capitale.En Nacer, mourut en 1089, laissant
son fils El Man"our comme h"ritier.
La Kal"a, malgr" le d"placement du si"ge du
gouvernement, "tait toujours au pouvoir des hamma-dites;
cette forteresse servait de prison d'Etat et plu-sieurs
rebelles, parmi lesquels Belbar, oncle d'E!
Mnn"our et Ahou el Fetouh, y furent enferm"s.
(1) Ibn Khaldoun : Pi'olegomrnes, tome ii, ji. 118.
i'")E. Mercier : Witiloiro de l'Afriquesrplcnlrlonah',"2" vol.,Leroux,]*aMs.
" 267 "
El iMan"our se signala par son exp"dition contre
1 lemcen en 1102 et la r"pression de quelques insur-rections
de fractions berb"res voisines de la Kalaa.
li mourut en llOi et le pouvoir revint " son filsBadis,
qui ne r"gne qu'un an.
El AziZj fr"re de Badis s'appliqua,a r"tablir l'ordre
dans l'empire, il administra sagement et embellit
Bougie. Il mourut en 1121, laissant comme succes-seur
son fils Yahia, prince incapable('',qui r"gna
cependant plus de trente ans.
Destruction de la Kal"a." C'est sous le r"gne
de Yahia qu'Abd el Moumene, l'ancien discipledu
Mehdi, Ibn Toumert, marcha contre Bougie avec ses
nombreux almohades et enleva cette place.
Yahia s'enfuit avec ses richesses sur deux navires
et d"barqua " B"ne, puis se rendit " Coastantine
chez son fr"re Hassane.
Abd el Moumene, apr"s s'"tre empar" de la capi-tale
hammadite, envoya son fils Abd Allah pour
enlever la Kalaa; cette place,quoiqu'ayant perdu de
son importance par suite du d"placement du si"ge
du gouvernement, r"sista n"anmoins "nergiquement,
sous la direction de Djouchem, oncle de Yahia.
Cependant, la Kal"a accabl"e sous le nombre d"t
c"der et les almohades y p"n"tr"rent, tuant dix-huit
mille hammadiLes, d"truisant et br"lant tout (1152)(2).
Yahia voyant sa cause absolument perdue, se ren-dit
" Abd-el-i\Ioumene qui le traita avec honneur,
lui accorda une pension et l'interna au Maroc. En-
(1)El Kairouani, p. 152."
Ibn Khaldoune : Histoire des Berb"res.
(2) Ed Drissi,page 100.
" 268 "
suite Abd-el-Moumene organisa les divers comman-dements
de son empire, pla"a " la t"te de Bougie
le Sid Abou Mohammed.
L'impr"voyance, le manque d'"nergie de Yahia
"taient cause de la chute de l'empirehammadile dont
la puissance avait "t" si grande pendant 145 ans.
L'histoire ne mentionne plus que la prisede la Kal"a
par les Almoravides (en 1182), conduits par Ibn
Rahnia, apr"s trois jours de si"ge(Vet la lutte sou-tenue
par El Abbas contre Abou Beker, en 1514.
Les berb"res des Ma"did furent " la suite de l'in-vasion
arabe compl"tement musulmanis"s, et les
m"urs, les coutumes, le langage des vainqueurs
furent adopt"s par eux; actuellement il n'existe plus
une seule fraction des tribus des Ma"did qui parle
le berb"re et on ne retrouve plus trace de ce langage
que dans la toponymie locale.
Malgr" toutes nos recherches, nous n'avons pu
trouver dans l'histoire un seul fait relatif " Tihama-
mine, mais en raison de sa proximit" de la Kal"a et
de la nature de ses ruines, nous croyons que le sort
de cette ville fut intimement li" " celui de la capitale
hammadite.
Dans leurs r"cits,les auteurs arabes ne mention-nent
que la Kal"a, mais lorsqu'ilsemployaient ce
nom, il est bien certain, qu'ils entendaient ainsi
parler"galement des environs imm"diats de la capi-tale
des Beni-I"ammad.
A. ROBERT,adtninti:tyatcu)' de la commune mixte des Ma"did,
Membre (ilulaire.
1)Uapporl sur la Kala", par Blaiichct,Rec. de la Soci"t" arch"olo-
(jitjuede Cunstanline, l898, '6t' volume.
INSCRIPTIONS INJGDITES
recueillies par la Soci"t"
AU COURS DES ANN"ES 1902-1903
Le SS'' volume de nos Recueils publiait pages 30i
et suivantes une d"dicace " Mercure d"couverte "
Tazougart, ruine romaine non encore identifi"e, si-tu"e
" quelques kilom"tres de Khencliela, vers l'est,
sur le territoire de la tribu des Ouled-Rechaich, du
cercle de Khenchela.
Les d"couvertes "pigraphiques se sont multipli"es
sur ce point au cours des travaux de construction
d'un bord] communal destin" " loger l'agha Ali Bey
ben Chennouf.
Gr"ce aux soins "clair"s de M. le capitaine Claudet,
chef du bureau arabe et au z"le de M. le lieutenant
Hutin, le la 2" Compagnie de fusiliers de discipline,
de nombreuses pierres portant des inscriptions in"-dites,
des colonnes, des chapiteaux, des linteaux et
autres fragments d'architecture, ont "t" mis " l'abri
du marteau des carriers, en qu"te de mat"riaux de
construction.
Ils sont aujourd'hui encastr"s dans le bordj de
Tazougart, ou group"s autour de lui ; l'un d'eux
m"me, le plus important, a "t" transf"r" au Mus"e
de Constantine.
-
270-
Nous doiiiious fi-api'"s les textes d"couverts sur
ce jjoiut.
TAZOUGAHT
N 1.
Sur une large dalle malheureusement bris"e et sur
trois colonnes parall"les :
r
cv;^
""-
__-
r"
2; " ^^
'^
" :? " "" "^ 2
'-U^
.X.
- O o "^
"
-^ -" "^ Z ^
"^rCL
c^
".. V.
'^ "^
O-
^'-U
^^
^
' '-U- ^^ ^
"
o
- 272 -
D M S
A M M A l" T I A
LIS VIXIT AM
S XC I-.T l'Rl'DRS SV
om.M rio 1"l; ht
15 15
V/iis) Mfanihus) S(arnim). Ani(us) Mariialis.Vixit anis
noncKjhila. Et ercck's (sic)siionim pio fc(ccrunt)et f} ]}.
Ces deux B sont-ils pour deux D et s'agit-ilici de
la formule ordinaire (et dedicavount).
C'est l" un point " "lucider.
DD
s O R B I s "ROM A
VAL V. N T I N I A N (3
!":T V A L E N T I P 1 1 S I M
s I',M . A V G G G
Ces (Iriix iiiscriplioiis,mallieiu'eusemenl incom-
pl"les,sont grav"es sur deux dalles.
Des estampages qui permettront d'"tudier les tex-tes
n"* 2, 3, 1, 5, G et 7 ont "t" envoy"s " la Soci"t"
et sont d"pos"s aux archives.
" 273 "
No 8.
D M
SEPVLLAINI
VS C AST VS
V . A . C .HEREDES
EIVS FF.CERVNT
Sur une pierre en forme de caisson.
D{iis) M(anihus). SepullainiiisCastus. Vfixit)a(nnis)Centum Herecks cjus fcccrnnt.
X" 9.
D M
I V L I A F E L I C I
O P V L A F E C I T
M A T V 3 I A L I
S VIX IT AN 0
LXXXVII
Sur un bloc de m"me forme.
B lis)M(anihus) JuUa Fclki(a) Opula frcitMatiislalis.]'irU aiio{ii)Octoginta seplcm.
KHENCHELA
Dans le jardin du Commandant sup"rieur
X' 10.
///////////
10 SAC "^)
l'ObT VM 1
A H n: VS (h
1 R V M F (. 1'
H 10 15 FC . S
S . LA ^
O H 1^ N T I V 3
" 274 -
N' 11.
///////////7/
IVS OPE DI
OMELIVS ES
B 1'
E B I U E E T
ELIVS EST VT
ETI SCHIBENT
Cette seconde inscriptionti'Oii(|u"eest dans la cour
du l)ordjde commandement.
Iiilleproviendrait de cediensis.
Dans le square de Khenchela, le fragment ci-apr"s:
N" U.
TEMPOR
FER AVGG
\p DOS
LICIVS F
R A T O R I
YLO ET M
T Q \' E
TOBNA
J'ai relev" " Barika, le G mars 1903^ sous les murs
du bordj de commandement o" M. le (^apitained'artillerie Massoutier l'avait fait transporter de Tob-
na, le texte suivant :
DE AN A E
AVG
SACR
Cette magnifique d"dicace, sur hupiellele lapicide
a "videmment "crit de.wae pour dianae, est grav"e
" 275 "
sur une belle st"le d'un m"tre trois centim"tres de
hauteur et de cinquante centim"tres de largeur.
Les lettres ont huit centim"tres et demi de hauteur
sur six centim"tres et demi de largeur.
Deux st"les fun"raires venaient aussi d'"tre appor-t"es
de Tobna ; le peu de temps dont je disposais
ne me permit pas d'en faire une lecture compl"te.
No 14.
Sur une pierre en forme de caisson :
D M s
CKCILIVS VICTORI
NVS . ATILIA DATIVA
PATRI MERENTI FEG
VIXIT ANNIS XL
cle.
l'M de la premi"re ligne est inscrite dans un cer-
Sur une pierre en forme de double caisson
D M s
A T I R I V s K
A/DIDVS
Ainsi qu'on le voit cette lecture n'est qu'"bauch"e ;
elle sera " compl"ter " l'aide d'un nouvel estampage,
ceux envoy"s "tant insuffisants.
Des estampages des textes 13, 14 et 15 sont d"po-s"s
aux archives de la Soci"t".
M. Ch. Joly, ing"nieur " Guelma, a adress" " la
Soci"t" quelques inscriptionsin"dites d"terr"es par
lui dans cette localit".
- 276 -
Nous les transcrivons ci-apr"s :
N- IG.
Oued-^Nia"z, leime Ben Feihal, pr"s du pont de
rOued-^NIa"z, sur la route de Gounod, sur une lielle
st"le en niarl)re blanc de Guelma :
DM5
V \ BlA f'cU cTa
P 1 /,
V / ;( rf-':^ hiLVI
Les caract"res, les moulures et la d"coration sont
tr"s beaux.
N- 17.
Dans les fouilles du tli""li'C,sur une pierre en
marbre rose du Djebel-lfallouf:
DDDD NNNN (ill.V V
IVLIVS RVSTICIVS
N- 18.
.Sur un fragment de marbre rose du Djebel-llallouf
d"couveit au m"me endroit ; caract"res un [)eu n"-glig"s,
mais tr"s nets :
pi'.oi:.FL
.
F\c:5;iNf.
c;.
\'.
i.f.gat.oni;:. i
.WGGG.
sd
"L. ci.oD'ANi .('. .\-. i\ !.. n\"sri(;iv^. VESPEud
Cet imporlani fraginoni ('st grav" sur un bloc de
2'"50 de longueur, (M1 Icllic^s de six ("eulin)"li("s ci
demi de liauleui'.
M. Joly a fail parvcnii',en outie, " la Soci"t" les
" 'El -
cinq textes fun"raires ci-apr"s, dont l'int"r"t n'"chap-pera
pas aux lecteurs du Recueil :
(1)N et I li"s
(2^ V et M lies.
- 278 -
X" 21.
HERACLI
D. M S
I.
V E T I D I V S
MATERNVS
VETIDIANVS
EQVES " ROM
Q. VETIDI "^ IVVEN
TIS.QYINQVEN
NALICI"FILIVS
VIR AQ.LINGVA
ERVDITVS.
P.
V.A
.XVIIl
M.
fn".D
.XXVIII
.PER
MISV.PRAESIJ3IS
"
A"
KARTIIAGINI"
DESTV
DIO.RELATIS
" RELIQYIIS
II S V.
X" 2-2.
D .M S
Q .VETIDIVS
FELIX HONG
RATI ANVS
EQVES ROMA(i)
NVS QVETID
IVVENALIS
QVINQVEN
NALICI FILIVS
VIR AQLINGVAI
ERVDITIVS PV
A XXI MVI DES
(1)M et A li"s.
" 280 "
N- 25.
Sur un bloc de gr"s tr"s color".
Il serait int"ressant de rechercher s'il n'exi ste pas
dans la r"gion du Khroub, d'autres textes lybico-
berb"res.
Ce texte a "t" copi" en pr"sence de M. Gsell.
N- -23.
QVE DEDICAVIT
N- 2G.
D M
PVLXE
NIA AV
GVSTA
V A L X V
O- BQ
Sur la partie gauche d'une st"le de 1 m"tre de
hauteur, en lettres de 6 " 7 centim"tres.
Dfiis) M(anibnx). l'ul.reuia Aiigiitilar(ixit) a'nnis)quindecim et (juiiKinaginta.(i{ssa)x(ua)h(ene)q^uiencant
.
Peut-"tre doit-on lire Pula-nia au lieu de Puixenia?
X- 27.
D M
OCT G
IFR VA|ii.
SES
N'SS
r\
W
D(us) M(anibus).Albinia Maxima L(ucu)f(ilia).B(ene)
q(uiescatjI H(ic)s(epultaje(stjv(ixit)a("inis)qninquagintaseptem.
25
" 282 "
MAHIDJIBA
N* 38.
D M
Q . C O R N E L I
VS . IF Q I A
N V A R I V S
VA \^ USE
D M
A E M I L I A
M AN
Cette st"le pourra "tre mieux "tudi"e lorsque sa
partieinf"rieure aura "t" d"gag"e.
N- 39.
DIS M A N
Q R
OG AT
CONSTANTINE
Les quelques fragments ci-apr"s ont "t" recueillis
par M. Hinglais :
N- 40.
RIS
V VG SAC
EIVS
SE RMA (1)
ACLAV
I AI E
SLA
N- n.
Sur un fragment de st"le de 1 m"tre de hauteur,
(l; Ces deux lettres aont li"es.
" 283 "
d"couvert pr"s cle la grande mosqu"e de la rue Na-tionale
par M. Renaudin, chef cantonnier de la ville.
0 INLATA
r '
D
N" 42.
Sur une pierre de |40 centim"tres de largeur et
30 centim"tres de hauteur. Lettres hautes de 0"10,
d'une gravure parfaite.
SEMPRONIA
EXTRICATA
V . A . LVIII
H S E
N" 43.
Petite st"le de 35 centim"tres de largeur sur 30 cen-tim"tres
de hauteur.
NTI
XI
VA XXXX
OTBQ
Trouv" pr"s de TEv"ch".
N'i 44 et 45.
V I NTIN
Lettres hautes de O'^IS,stylede la belle "poque.
N^ 46
AV II
SALBIN VS
Ris V pNcv
VP /N SAC
Lettres allong"es; hauteur 0"'07, gravure soign"e.
A. FARGES.
" 284 "
Le d"part de Constantine de notre confr"re, M. le
Commandant Farges, nous a priv"s, encore une
fois, de notre "pigraphiste.Invit" par mes confr"res,
je continue le relev" destin" au pr"sent volume de
notre Recueil, et je suis son num"rotage.
Les onze inscriptionsqui suivent (n''47 " 57 inclus)
m'ont "t" fournies par M. Joseph Bosco, qui m"rite
tous les remerciments de notre Soci"t" pour le z"le
et la sagacit"qu'ilapporte " la recherche et " la d"-couverte
des restes antiques de Constantine et des
environs.
N" '17.
VA///L
SIT///AFA
///0////EA
/////////NV
//////////////
Inscription fort endommag"e, sur une pierre en
forme de caisson, en calcaire de Constantine, rue
Sidi-Nemdil, devant une "curie arabe contigu" " la
maison n" 20.
N"48.
D .M . S
AMANDVS
AVGVSTORVM
VERNA "VAXXl
MENSIBVSII
H .S
. E
0 .B . Q
Belle st"le en calcaire bleu. Belles lettres. On l'a
intelligemment encastr"e dans un mur de la cour de
la maison n" 3, rue Petit.
" 285 "
////R o////
Au mois d'ao"t 1903, on a ouvert une tranch"e
dans le sol de la place Val"e pour loger une conduite
d'eau. On en a extrait un fragment de pierreportant
seulement les deux lettres ci-dessus qui, " en juger
par leur hauteur et par la perfectionde leur taille,
appartenaient sans doute " une d"dicace.
Un t"moin oculaire nous a affirm" que d'autres
fragments d'inscriptions,plus consid"rables, ont "t"
mis au jour au cours de ces m"mes travaux, et que
les ouvriers ont achev" de les briser et les ont r"en-fouis
pour combler la tranch"e.
La Soci"t" exprime de nouveau ses plus vifs regrets
que de pareils actes de vandalisme puissent "tre
commis, au m"pris de la loi du 30 mars 1887, par
des ouvriers travaillant pour une administration pu-blique.
N" 50.
H . S . P
Fragment provenant d'une maison d"molie rue du
47" de Ligne, sous la Cath"drale.
N- 51.
D . M .
/////anibvs
/////ITVMVS
/////lvs "vixs
/////IS XXXI
Inscription scell"e dans la couverture du regard
de la conduite d'eau de Djebel-Ouach, " 4,700 m"tres
environ de Constantine, dans la traverse,
" 286 "
La pierre a "t" mutil"e pour pouvoir s'adapter "
'emplacement qu'elleoccupe.
Lettres grossi"rement grav"es.
N* 52.
L " F. QVR
MA RC liLLI
NA VA XXIII
Ma"onn"e dans la fa"ade de la maison Th"ollier,
rue du Tr"sor, 5, et mise " jour par le d"cr"pissage
du mur.
X"s 53 et 5i
D M S D M s
L I VLIVS L IVLI VS
TERTVL IVLIANVS
TVS VA XX VA LXX
Deux inscriptionsparall"lessur une st"le de plus
d'un m"tre de hauteur. Belle gravure.
Cette st"le a "t" utilis"e pour une tombe du cime-ti"re
fran"ais et sur le c"t" oppos" " celui de l'ins-cription
latine a "t" grav"e l'"pitaphesuivante :
ci-G"r
UN AMI ET c'est RARE
PINAULT Fran"ois
D"C"D" LE 19 SEPTEMBRE 1867
TON AMI CHIOREILLE
D"DIE CETTE MODESTE PIERRE
A TON SOUVENIR TOUJOURS JEUNE
Les restes de Pinault ayant "t" exhum"s depuis
longtemps, la pierre gisaitau rebut dans un coin du
cimeti"re. Je l'ai fait transporter " notre mus"e lapi-daire,
" 288 "
Deux fragments d'une m"me inscriptiontrouv"e
au cours des travaux que M. Plantaz-Floquet, dessi-nateur
au chemin de fer, fait ex"cuter au faubourg
El-Kantara " gauche, en montant, de la route de
Djebel-Ouach. Ces fragments ont "t" encastr"s dans
un mur de cl"ture de l'habitation en construction.
M. Bosco a retrouv" aussi, scell"e dans la fa"ade
de la maison n" 5 de la rue Courbet, une inscription
d"j" ins"r"e par M, Poulie dans le tome xxni (ann"e
1884, page 247, n" 56) de notre Recueil. M. Poulie
qui n'avait pas vu lui-m"me l'inscription,ne s'expli-quait
pas la significationd'un " I " isol" " la 4^ ligne.
Or cet " I " "tait une erreur du copiste; il n'existe
point sur la pierre.H faut donc lire :
D . M"
M . AVRELIO " FI
DELI . PROGVRA
TORI. LVCILIA
. TEREN
TIA . CONIVGl. INCOMPA
RABILI" ET LVCIANVS
FILIVS . PATRI DVLCISSIMO
FECERVNT "
N" 58.
DIS MA
NIBVS
M FAB
DEMET RI
VS V.
AN . LV
Notre confr"re, M. A. Robert, administrateur de
la commune mixte des Ma"did, nous a adress" la
l)hotographiede la st"le qui porte cette inscription.
11 l'a trouv"e aux Ouled-Agla, dans la propri"t" du
ca"d Ben Abdalla Ferhal l)en Larbi, et l'a fait Irans-
" 289 "
porter dans le jardinpublic de Bordj-bou-Arr"ridj
o" il a d"j" r"uni plusieurs inscriptions.
Cette st"le termin"e en pointe, dans le stylede la
plupart des st"les puniques, est haute de 1 m"tre et
large de 0'^42. Elle est sculpt"e avec plus de soin
que l'inscriptionm"me, dont les caract"res, assez
grossi"rement taill"s,sur, un fond en creux, ont une
hauteur variant entre 6 et 7 centim"tres. Elle est
entour"e d'un rebord en saillie de 4 " 5 centim"tres.
L'inscriptionest, en outre, accost"e d'une sorte de
torsade en relief et surmont"e d'une "paisse guir-lande
d'un travail correct. Dans le triangledu som-met
de la st"le est inscrite une couronne en mi-relief.
La propri"t" Plantaz-Floquet, au faubourg El-
Kantara, qui nous a d"j" fourni plusieurs inscrip-
tionSj nous a encore livr" les deux suivantes que je
suis all" relever avec notre tr"sorier,M. Desjardins.
N" 59.
\J^CBMTo
VA X"C
i H " P
Sur la tranche d'une pierre en caisson. Lettres
d'une hauteur moyenne de 0"04, d'une forme fantai-siste
se rapprochant de la cursive.
Je propose de lire :
L(u)C(im) EMTOR Vfixit)A(nnos) XXI. H(ic) E(st)
P(ositus)C(alendis)JANfiiariis)M(ater) V(osuit).
" 290 "
Ne f/).
M I M O R I A E
IVLIAE HELE
NAE SIRICAE
FILIAE R ARIS
S I M A E V A II
Tr"s belle insciii)tionde l'"poque antonine, sur
une pierre en calcaire blanc, termin"e en demi-cintre.
M. Plantaz en a fait don " notre mus"e lapidaire.Le
nom de sirica para"t nouveau dans l'"pigraphieafri-caine.
N" 64.
xs vs
J'ai ramass" ce fragment dans des d"combres, au
faubourg El-Kantara. Les lettres,qui sont d'une
belle gravure, "taient entour"es d'un double cercle
taill" en creux. C'"tait peut-"tre le nom du proi)ri"-
taire d'une habitation.
X ce.
J'ai relev" ce fragment sur un pav" de la rigolede
la rue B"lisaire. Les lettres tr"s irr"guli"res,hautes
de 0"'04, ont "t" fort d"grad"es par l'usure des pieds
des passants ; plusieurs ont m"me d" "tre enlev"es
par la taille que la pierre a subie pour servir de pav".
Je l'ai fait extraire et transporter au mus"e lapidaire.
" 291 "
Au moment o" je termine ce relev" "pigraphique,
M. Bosco m'apporte les deux inscriptionssuivantes :
N" G3.
M E M G R I A E
IVLIAE RO
MANAE INFANTI IN
NOCENTI
M m
st"le en onyx, carr"e, de 0"19 de c"t", encastr"e
dans la fa"ade de la maison Pr"lavorio, .5,rue Pob"-
guin.N" 64.
lERI
LVSV
ARV
ITAN
XIII
OT BQ
Trouv"e dans les fondations d'une maison que
M. F, Sultana fait reconstruire au n" 14 de la des-cente
du Bardo, ancienne roule de Gonstantine.
M. Renaudin avait aussi appel" mon attention sur
une inscription encastr"e, de travers, dans le rez-
de-chauss"e de la maison n^ 40, " l'angle de la rue
Saint-Jacqnes et du boulevard Victor Hugo. Cette
inscriptiona d"j" "t" publi"e, mais incompl"tement,dans le tome XX de notre Recueil, n" 157, page 189.
Elle doit "tre restitu"e ainsi qu'ilsuit :
Q APRONIVS
FELIX VA
LV
II s E.
U. HINGLAIS.
EL-MERABA DES BENI-OUELBANE
L'ANTIQUE CELTIANA
PAR
M. Georoes BARRY,
Membre Correspondant
Pendant le courant de ce mois de d"cembre, j'ai
visit" au lieu dit El-Meraba, douar des Beni-Ouel-
bane, les ruines de l'antiqueCeltiana.
En 1857, M. Seriziat a publi" dans le 14* volume
de la Revue africaine^ onze inscriptions,dont neuf
fun"raires, trouv"es par lui dans les ruines de Meraba
[Corpus, page 684). M. Charrier, en 1881, dans
une brochure sur Celtiana (Paris, Challamel), a fait
conna"tre le r"sultat de ses d"couvertes "pigraphiques
" Meraba. En 1882, M. le docteur Reboud a visit"
Meraba des Beni-Ouelbane, 5 deux reprises, et a
donn" " la Soci"t" arch"ologique de Constantine de
tr"s int"ressantes communications relatives " ses
recherches. Enfin, en avril 1882, M. Masqueray a fait
ex"cuter d'importantes fouilles " Meraba et a publi"
dans le Bulletin de la Correspondance africaine, un
remarquable travail sur l'antique Celtiana^;170 ins-criptions,
dont 127 fun"raires, ont "t" relev"es par lui.
" 294 "
Au cours de ma visite aux ruines de Celliana, J3
n'ai pu voir les inscriptionssi int"ressantes relev"es
par MM. Charrier, Reboud et Masqueray, et qui ont
permis de d"terminer l'empiacement de la Colonia
Cellinensium; par suite des pluiescontinues, toutes
les tranch"es ouvertes pour les fouilles pr"c"dentes
"tant remplies d'eau boueuse.
Toutefois, non loin du temple d"j" fouill" et qui
occupe le point central des ruines " Meraba, j'ai
relev" un commencement d'inscriptionimp"riale qui
ne para"t pas "tre la m"me que celle publi"e par
MM. Reboud et Masqueray.
L'inscriptionpubli"e porte eu effet :
IMPCAES
IMPCAES
tandis que sur la dalle,j'airelev" deux lettres dont
la lecture ne pouvait certainement pas "chapper "
MM. Reboud et Masqueray et qui forme le commen-cement
d'une deuxi"me et quatri"me ligne :
I M P G A
I
I M P G A
V
J'ai pris une photographie de la dalle, dans des
conditions d"fectueuses, il est vrai (" cause du soleil
se trouvant en face de l'appareil),mais qui ne laisse
aucun doute sur l'existence d'une 2* et 4^ ligne.
A un m"tre cinquante du temple d"crit par M. Mas-queray,
j'aipu mettre " jour la base d'un monument
construit en grand appareil.Dans le mur, peu "lev",
" 296 "
" Les inscriptionsfrustes sont m"l"es aux cipp"s
" les plus purs et les mieuK grav"s. Il n'est pas une
" st"le qui n'ait "t" renvers"e, retourn"e, culbut"e
" de haut en bas, et, ce qui est encore plus surpre-
" nant, une sorte de r"gularit"para"t dans ce d"sor-
" dre. Une multiplicit"de pierresde toute nature se
" trouvent press"es les unes contre les autres sui-
" vant de courtes lignes droites, etc.
M. Masqueray s'est "videmment tromp" et son
erreur est tr"s facile " expliquer par la raison qu'il
n'a consacr" que deux jours aux fouilles de la n"cro-pole
et qu'" l'"poque o" ces fouilles ont "t" faites,le
sol de la n"cropole "tait recouvert de broussailles,
alors qu'ilest aujourd'hui enti"rement " d"couvert.
Il est actuellement tr"s facile de se rendre compte
que l" o" M. Masqueray " c'est-"-dire, au bas de
la n"cropole et sur le bord du chemin" a trouv"
une grande quantit" de cippes et de pierresfun"raires,
ces cippes et ces pierres y avaient "t" transport"s "
une "poque ind"termin"e, pour la construction d'une
sorte d'enceinte.
Cette enceinte, qui forme une circonf"rence parfaite
dont le diam"tre est de 25 m"tres, est parfaitement
visible,aujourd'hui o" le terrain est d"barass" des
broussailles.
Elle devait garder la route qui passe " c"t", et,
avec le temps, les mat"riaux qui ont servi " sa cons-truction
ont "t" culbut"s les uns sur les autres.
Les plus beaux cippesque j'aimis au jour "taient,
au contraire, dans la partiehaute du cimeti"re, mais
profond"ment enfouis en terre. Tous "taient orient"s
" l'est.
- 297 -
Sur la limite sup"rieurede la n"cropole,j'aitrou-v",
recouverte d'environ 50 centim"tres de terre, une
magnifique architrave, d'ordre donique, qui devait
appartenir" un monumental tombeau. Des mat"riaux
de grand appareil,tr"s soign"s, ont "t" trouv"s en-fouis
" quelques m"tres, mais aucune inscriptionn'a
pu "tre relev"e sur ce point.
Je dois consid"rer comme in"dites les trente-six
inscriptionsfun"raires que j'airecueillies dans la
n"cropole, puisqu'elles n'ont "t" publi"es ni par
M. Seriziat ni par MM. Reboud et Masqueray.
G"n"ralement, les cippes taill"s dans le gr"s sont
de belle facture; les lettres grav"es de la bonne "po-que.
Plusieurs de ces cippes portent sur les c"t"s une
patera " manche (stylePomp"i) et un gutturnium.
Le tout assez bien grav". Quelques cippes orn"s de
ces symboles sont an"pigraphes.
Enfin, quelques inscriptionsfun"raires sont sur-mont"es
d'un croissant, mais ces inscriptionssont
toutes grav"es sur des pierresmal taill"es.
Rien n'a "t" relev",se rapportant " l'"poquechr"-tienne.
Une grande quantit" de d"bris de vaisselle fun"-raire,
de nombreux morceaux de verre polychrome
provenant de coupes, de br"le-parfums, de lacryma-
toires,remplissentle sol de la n"cropole de Celtiana,
mais tous ces objetssont en menus morceaux m"lan-g"s
" de l'argilecompacte.
Malgr" les plus grands soins, je n'ai pu retirer in-tact
aucun des objetsci-dessus relat"s.
Tels sont les r"sultats de mes recherches dans la
26
" 298 -
n"cropole de Gelliana o" il doit rester encore, " des
profondeurs variables,bien de belles tombes " mettre
au jour et bien d'int"ressantes inscriptions" recueillir.
Meraba, d"cembre 1903.
Georges BARRY,
Correspondant du Minist"re de V Instruction publique,
Membre correspondant de la Soci"t"
d Arch"ologie de Conslanline,
NOTE sur deux inscriptions fun"raires de la n"cropole
de Gellianaj
relev"es, la premi"re en 1882,
par M. AIasqueray, e" la seconde, en 1903 (D"cem-bre),
par mes soins.
Dans le Bulletin de la correspondance africaine
(Fascicule II, mars et avril 1882), sous le n" 79^M. Masqueray publie l'inscriptionfun"raire suivante
relev"e par lui dans la n"cropole de Celtiana.
Inscriptiongrossi"re,mais tr"s lisible.
D M S
M oc FAT A.
LIS VIXIT
ANNI "$"
LX
J'ai relev" le 14 d"cembre, l'inscriptionsuivante :
D M S
M- SITTIVS
F A TA LIS- V
A X X X V
USE
(sur une pierrede gr"s, inscriptiongrossi"re,mais
tr"s lisible).
M. Masqueray a lu moc(imvs) fatalis, le nom
Mocimus pouvant "tre oriental.
" 299 "
Dans les Addimenla ad corpus, Volumen viii de M. Jo.
Schmidt, M. Mommsen au sujet de la lecture Moci-
mus Falalis s'exprime ainsi :
" Eidem homini dodo fataliieraccidit,ut Punicae origi-
(( nis nomen detegeretquod est Mocimus, sciUcet in iltido
" MOC F ATA LIS, non agnooilquoi intellegeiitvel tirones :
" M. OC(lavius) Falalis. "
M. Masqueray a r"pondu " M. Mommsen en disant :
" Je dois faire observer que cette inscriptionest une
(( de celles que j'aisignal"es comme " peine d"gros-
" sies et appartenant visiblement " une classe inf"-
" rieure. Tandis que toutes les belles inscriptionsde
" Celtiane portent trois noms parmi lesquelsle genli-
(( lice est toujours exprim" en entier; celle-l" n'en a
" que deux....
" Je n'avais pas " imaginer un Mfarcus) OC(tavius)
(( Fatalis pour trois raisons :
" A savoir que cette "pitaphe "tait "videmment celle
(( d'un homme du peuple ; que nulle part " Celtiane
" on ne trouve un genticileabr"g" et dans aucune
" inscriptiond'Afrique on n'a vu OC pour Oct"nius.
" Les noms d'origine orientale "tant fr"quents "
" Cettiane comme dans le reste de l'Afrique,n'"tait-il
" pas naturel de songer " Mocimus...
"
L'inscriptionsur une pierre mal taill"e,d'"criture
grossi"re mais tr"s lisible,que j'airelev"e " Geltiana
le 14 d"cembre 1903, se lit certainement ainsi ;
M(arcusj SITTIVS FATALIS
Je laisse " plus savant que moi le soin d'"tudier
ces deux inscriptionsqui ont trait " deux membres
d'une m"me famille ayant l'un trois noms et l'autre
deux, " moins que M. Mommsen ait eu raison dans
la lecture de Marcus Octavius. G. B.
- 300 -
N" 1. " Sur un beau cippe en gr"s; hauteur du
cippe,1"^20;hauleur des lettres,"Oe.
D M s
PLIC IN
IVS FliLl
X VIXIT
^NIS Jxxx
H S E
No 2. " Sur un beau cippe en gr"s; hauteur l'"20;
hiiuteur des lettres,0'"Jd.
D M s
CAM/LIVS
PACATVS
VA l'^-^^"^'
N" 3. " Sur une pierre de gr"s; hauteur des
lettres,0"^05.D M s
IVLIA POG
G V L A VA
I X X X V
N" 4. " Sur un tr"s beau cippe en gr"s; hau-teur,
l'"25;hrtuteur des lettres,0"^06.
D M s
H O R A T I A
QI Q V I R
NASABIN
A VA XXXXV
USE
N" 5. " Sur un cippeen gr"s; hauteur, l'"00; hau-teur
des lettres,0'"05.,
D M s
M A T E R I
V s M F Q
MASO i^^^^)
V A X X V
H S E (Voirphotographie).
- 301 -
N" 6. " Sur un tr"s beau cippe en gr"s; sur le
c"t" droit du cippe, une patera " manche (hauteur
35 centim"tres); sur le c"t" gauche, un gutturnium
(hauteur,35 centim"tres).
D M s
L 1 V L I V s
L F ILQVR
IVLI ANVS
V A X X X I
H S E
Hauteur du cippe,l^^So;hauteur des lettres,0"'005.
pa"ft"iCL "^vctt^lAM^""^'Vn
N" 7. " Sur une pierre calcaire; hauteur, 1"^00;
largeur,0'"45; hauteur lettres,^"05 (lecturefacile).
D M s
I V L I A D
O N A T V
X A V I G s I T ("5''^)
ANNIS XX
II S E
N" 8. " Sur une pierre de gr"s; hauteur 0"^80;
hauteur des lettres,0"'05.
IVLIA OP
TATA VA
XXQ
H S E
" 302 -
rsi" 9. " Sur un cippe en gr"s; hauteur, 1"'05;
hauteur des lettres, G"'06 (belles lettres, lecture
facile).
D M s
I V L A N A
A E M I L I A
V I X I T AN
NIS XXXV
Il s li
N" 10. " Sur un cippe en gr"s; hauteur, l'"05;
hauteur des lettres,0"'05 (lecturefacile).
D M s
TISSENIA
MVSTIA
V A LXI
II S E
N" J1. " Sur une pierre en gr"s rouge; hauteur,
C"65; largeur, ""'40; hauteur des lettres,0"'05.
D IM s
0 G T A V
1 A L V G
A N A V A
LXXV
USE
No 12. "Sur une pierrecalcaire;hauteur 0'"70;
largeur, C'"45; hauteur des lettres,0"'05).
D M S
I V L I A
GLAROSA
VA XAl (s^f")
HSE OTBQ
" 304 "
N" 17. " Sur une petitest"le en gr"s rouge; hau-teur,
0"70; largeur^0'"35 (an"pigraphe).
N" 18. "Sur une pierre en 'gr"s;hauteur des
lettres,0'"05 (cursive tr"s Hsible).
D M s
SALVSTV
LI F VI VS
V \^^
N" 19. " Sur un tr"s beau cippe en gr"s, ordre
tonique,tr"s soign"; hauteur, I'T'"O;largeur minima
0"40; hauteur des lettres,C"'05.
D M s
M A G N I
ACEI\10S
QFQV
A lj_n s E
N" 20. " Sur une pierre de gr"s; hauteur des
lettres,O-^O".
CI VILI VS
////////NIS
ca/Z/anis
VA II H S F,
~ 305 -
N" 21. " Sur une pierre en gr"s rouge; hauteur
des lettres,O'^OS.
D M s
I V L I A
MAXIMA
IIL HSE
N" 22. " Sur une pierreen gr"s rouge; hauteur
des lettres,0"05 (lecturetr"s facile).
D M s
IVLIA POC
VLA VA
|xxxv
N" 23. " Belle st"le calcaire;hauteur, l'^OO;hau-teur
des lettres,0'^04.
D M s
L FABIVS
VIIRNV
AIVS VIX
AN NI 3 L
USE
N" 24." Sur un cippe en gr"s; hauteur, 1^00;
hauteur des lettres,0'"05.
D M S
IVLIA FOR
TVN ATA VI
X ANN
N" 25. " Sur un cippe en calcaire;hauteur, 1"00;
hauteur des lettres,0'"05.
M MENIA (?)
QVINTA
VICSIT A
XXXV
" 306 "
N'* 26. "Sur une pierrede gr"s; longueur, C^IO;
largeur,0"^40; hauteur des lettres,C'^04.
D M s
QIVIIVS
R VSIIQ
V A N V O
N" 27. " Sur une grande pierre(gi"s);hauteur,
l"iOO; hauteur des lettres,C'"J6.
D M
K V R I A
N O N A
VA NI
N" 28. " Sur une pierre (gr"s);hauteur, O'^lb;
largeur,C"45; hauteur des lettres,0'^06.
DIS M s
FARIA ROGA
T A V A N 1 S L
X X X II S E
N" 29. "Sur une pierre fruste; hauteur des
lettres,O'^OS.iM 1 a (s'c)
MEI
Q V R I N A
A NIS
n/////////
N" 30. " Sur une piei-rede gr"s; hauteui', C"^70;
largeur,C'"40; hauteur des lettres,O'^O".
D M s
M. SITTIVS
FATALIS V
A XXXV
USE
" 307 "
N" 31. "Sur un beau cippe (calcaire);hauteur,
1"'50;largeurminima,0"MO; hauteur des lettres,0'"04.
D M s
Q MARI Q
FIL QVRl
EXTRICATVS
VA 1.11.
USE
N" 32. " Sur une st"le (calcaire);hauteur, 1^20;
largeur,O'^"O; hauteur des lettres,0'"05.
MD M s
I SALVTIVS
M AXIM V S
V ALHSE
N" 33. " Sur un beau cippe en gr"s; hauteur,
1"'50; hauteur des lettres, O'^Od.
D M s
AVRELI
VS MAR
l///VAN I
H S e
N" 34. "Sur un cippe en gr"s, hauteur, l'"20;
hauteur des lettres,0"'05.
D M s
M IV LIVS
FE FIL AR
Lecture difticile.
11 V VII LA
N V C VA
CI H S E
" 308 -
N" 35. " Sur un cippe (gr"s); hauteur, l'""O;
hauteur des lettres,0'"04.
D M s
O R N I
Il N/7//VCA (?)Vie. A N I
L X
H S E
N" 36. " Sur une pierre(gr"s):
D M s
//////////
HAOVA
v////////
/////////
N" 37. " Sur une pierre en gr"s rouge; hauteur
des lettres,0'"06.D M s
XCLIA
V II N V (1)
TA VA
XXXXI
H S E
N" 38. " Sur une pierre calcaire (cass"e); lon-gueur
" la cassure, 0"'47; largeur, 0'"43;"paisseur,
0'"44, hauteur de la lettre I,0"'10; des autres lettres,
O^'OS (voir*photographie).
(I) Peul-"trc TK sous la forme archa"que (11).
"309 -
N" 39. " Monument (bases et substructions) mis
" jour " c"t" du temple fouill" par MM. Charrier
et Masquera y. Distance : 1"'50.
"n-n*^ "t-kh^"i-p'ffayitj-t
"-"- ij/ojiS" a-f4# i^jl"J
0,0%
ISTOTES
M. Masqueray donne, sur un fragment, l'inscription:
XI
Hauteur des lettres : O*"!? ; longueur du fragment :
O^"S; qu'iljoint" deux autres fragments de la fa"on
suivante :
O SENE CIO EX HS XI
Hauteur des lettres : O^IT. (N" 41 des inscriptions
Bulletin de la Correspondance Afr. avril 1882).
J'ai retrouv" dans un gourbi construit " 20 m"tres
" 310 "
(lu temple fouill" par M. Masqueray un fragment
d'inscriptionqui est le suivant :
/ Y" I/ i
Hauteur des lettres : O'"20 ; largeur de la pierre:
0'"-iO;"paisseur: 0"U0.
Au-dessus (^) des lettres, un trait profond"ment
grav".
Je pense que si c'"tait le m"me fragment M. Mas-
queray aurait indiqu" le trait et la hauteur des lettres
0'"20.
Pr"noms et noms similaires " ceux indiqu"s
par M. Masqueray, dans les inscriptions rele-v"es
par lui, en 1882. Bulletin de la Correspondance
Africaine^ fascicule II, mars et avril.
Pr"nom Horatia inscriptionn" 124 de
M. Masqueray.
id. n" 4 de mon relev".
Nom MusTiA inscription n" 124 de
M. Masqueray.
id. n" 10 de mon relev".
Pr"nom et nom.. .
moc fatalis inscriptionn" 79 de
M. Masqueray. m. sittivs
fatalis.
M. fatalis inscriptionn^ 30 de mon relev".
(On peut lire ivifmoc;mocimus
fatalis qui peut "tre un nom
oriental).
(1) ou au-dessous ?
RELIQUAIRES D'ENCHIR-AKHRIB
ET
RUINES ROMAINES D'AIN-TOUTA
PAR
M. LE Chanoine JAUBERT
I.
Reliquaires d'Enchir-Akhrib
Au commencement de 1903, des reliquaires ont "t"
trouv"s par M. Jacquetton, administrateur de la com-mune
mixte des Ouled-Sollan, dans le douar d'Enchir-
Akhrib, " 15 kilom"tres environ au nord de N'gaous
et " 9 kilom"tres de Ras-el-A"oun i'^).Ces reliquaires
reposaient dans les ruines d'une petite basilique du
VI* si"cle et leur d"couverte a fourni " M. Jacquetton
l'occasion d'identifier la N'gaous moderne avec la
Nikaous des g"ographes arabes et la Civitas Nlci-
vensis des Romains.
Dans le tome xxxiii" des M"langes d'arch"ologie
et d'histoire de l'Ecole Fran"aise de Rome, M. Gsell
(1) Sur Ras-el-A"ouii, voir Gse"l, Recherches arch"olog. on Alg"rie,
p. 131.
27
" 314 "
a donn" une "lude des plus int"ressantes de la petite
chapellechr"tienne et des reliquairesd'Enchir-Akhrib.
Je ne m'"tendrai donc pas davantage sur ce sujet; je
crois cependant devoir ajouter quelques notes com-pl"mentaires
:
1" Il est probable que le ** S. Pastor " dont il est
question dans l'une des inscriptionsdu reliquaire(i),
est le Saint martyris" en 303 " Nicom"die de Byth"n"e
et honor" le 29 mars. D'apr"s M. Gsell, en effet,ce ne
peut "tre le martyr de Complulum (Alcala de H"nar"s).
Cependant il y a encore d'autres S. Pastor ;
2" La mention : cam sociis sais, existant dans
l'inscriptiontrouv"e sur la dalle -', ne permet pas
d'appliquer au Diacre Saint Laurent, pourtant si
honor" en Afrique i^),la Memoria d'Enchir-Akhrib.
Il est probable qu'ils'agitici d'un des martyi's afri-cains
de ce nom, qui tous ont des compagnons, et il
semble plus rationel d'attribuer cette Memoria "
Saine Laurent de Timgad et " ses compagnons,
parmi lesquelsse trouve un Saint F"lix;
3" Nous avons trouv" dans la terre, " c"t" du reli-quaire
de Saint Julien, une troisi"me plaquette en
mica, irr"guli"rementtaill"e et portant :
II MERIA
s/ ANTIONI
ANI
H(ic me(mo)riaS(ancli)Antioniani.
(1) Voir celte inscriptiondans le Bulletin arch"oloc/iquo de 1902,
p. 52G.
(2) Voir le m^me Bulletin arch"ologique.
(2) Sur le culte de Saint Laurent en Afrique : Vid. C /. L, 8030, 8632,1770, Bul. arcli. du Comit", 1895, p. 311),etc.
" 315 "
L'o et le c ne font qu'un ici et l'H de la basse "po-que
est une lettre " janabage inclin",A'. Cette petite
plaque mal grav"e est une nouvelle preuve qu'ils'agit
bien ici de Saint Julien d'Antioche, tr"s honor" en
Afrique (i);
4" De la comparaison des dates diverses existant
sur la dalle et sur les reliquaires,on peut conclure
ceci :
Ces reliquairesfurent d"pos"s dans les tombeaux
o" on les a trouv"s, en 581 ou 582, par Columbus,
"v"que catholique de N'gaous, " la pri"redu pr"lre
Donatus qui devait desservir," cette date, la petite
basiliqued'Enchir-Akhrib.
Une seule inscriptionmentionne la d"positionso-lennelle
des reliquesdans la chapelle,bien que deux
tombeaux (du reste peu "loign"sl'un de l'autre)con-tinssent
les reliquaires.Cette inscription"tait plac"e,
comme de juste,sur la dalle qui fermait le tombeau
principal,sous le ma"tre-autel de la basilique.
C'est en 544, l'an xvn du r"gne de Justinien,c'est-
"-dire 38 ans avant cette solennelle d"position,que le
pr"tre Floridus avait renferm" ces restes pr"cieux dans
les Caps". Probablement il les avait apport"s l" lui-
m"me, comme semblent l'indiquerles formules : Votum
reddidi ; Votum in Christo reddidi. Peut-"tre m"me est-
ce pour placer honorablement ces Memori" qu'on
entreprit,plus tard,soit la construction, soit une r"-paration
de la basiliqued'Enchir-Akhrib, et c'est apr"s
ces travaux, qu'" la pri"redu pr"tre Donatus, T"v"que
Columbus fitle transfert des reliquairesdans les tom-beaux
d"couverts par M. Jacquetton.
(1) Un reliquaire de TEglise d'Ann"ot (Yonne), publi" par M. l'abb"
Poulaine, dans le Bul. arch. du- GomU", 1903, p. 128, offre assez d'ana-logie
avec celui de S. Pastor.
" 316 "
M. Jacquettona d"j"fouill"," Kerbet-bou-Abdoufen,
deux "gliseset une chapellechr"tiennes,dont M. Gsell
a rendu compte dans ses Monuments historiques de
V Alg"rie, ii, p. 183-185 et dans le Bulletin du Co-mit"
de 1902, p. 335-341.
L'infatigablearch"ologue fouille encore en ce nno-
ment deux autres basiliqueschr"tiennes, l'une " En-
chir-Aourir, douar de Ras-el-A"oun, " 9 kilom"tres
d'Amp"re, l'autre h Enchir-Ghellel, douar des Ouled-
Si-Sliman, rive gauche de l'Oued-Gha"r. Pr"s de lautel
de cette derni"re basilique,ila trouv" une urne scell"e
aussi avec du pl"tre et contenant de la terre et des
cendres. Cette urne en terre cuite porte sur la panse:
SMS + GVRESI
S(unl)M(emorie)S(ancli)G"resi.
Le nom du Saint a d" "tre alt"r" dans cette inscrip-tion.
Les Bollandistes ne citent qu'un nom approchant
de Guresi, c'est celui de Saint Gurias, martyris" avec
Saint Samonas, " Edeppe, en Syrie, sous Diocl"lien,
en 299.
Plusieurs d"couvertes semblables " celle d'Enchir-
Akhrib ont "t" faites depuis plusieursann"es. Citons
plus particuli"rementcelles : d'A"n-Zirara W ; des en-virons
de Guelma(2); d'Enchir-GoubeK^) ; de Bir-
Haddada (^); d'El-Toual (^); de Rouffach (C) (Caslellum
(1)Mfl""Toulolte d'apr"s de Rossi,la Capscllaargoiitcaafricana, p. 10-
(2)Bul. arch. du Coinitc. 1890, p. 451.
(3)Ibid.
(4) RcDUG africcdw., v. 18G1, p. 451 ; Recueil do ConstanUne, xvi,
1873-74, p. 410-11 ; Gsell,Rec/icrches arch. en Alg"rie, p. 236.
[^) Recueil de Coiistantine, xxii, 1882, p. 409-110; xxv, 1888-1889,p. 271.
18'(6)Corpus Insc. Lat. viii, n" 6700 =19353. " Dut. arch. du Comit",99, p. 452.
- 317 -
Elephanium); de F"riana ('); de Ghabet-Medebouah et
S"riana (2).
IL
Ruines romaines d'A"n-Touta
(Mac-Mahon, arrondissement de Batna)
De passage " A"n- Toula (Mac-Mahon), au prin-temps
dernier, mon attention fut appel"e sur des rui-nes
romaines qui apparaissaient" fleur de terre, " 500
ou 600 m"tres du village; plusieursgrosses pierres,
portant des rainures " leurs extr"mit"s, "mergeaient
au-dessus du sol. Je fis pratiquer quelques l"gers
sondages qui mirent " jour une construction romaine
et rentr"e d'une salle pav"e en mosa"que. Sur le pas
de la porte de cette salle se trouvait le reste d'une ins-cription
"crite dans une bande de dessins g"om"tri-ques,
avec des cubes rouges. Je dis le reste d'une
inscription,parce que, sur la droite,en p"n"trant dans
la salle,le frottement de la porte avait sans doute us"
la mosa"que et les lettres effac"es avaient "t" rempla-c"es
grossi"rement par des cubes noirs bouchant la
cassure et en suivant les contours.
Ces premi"res fouilles,continu"es pendant trois
jours,mirent " d"couvert un passage, un vestibule et
plusieurs m"tres de la salle sus-indiqu"e.
La d"couverte me paraissant int"ressante, je de-
(1) Bal. arch. du Comit", p. 153, 1899; " Corpus Insc. Lat. n" 11270
De Rossi, la Capsclla argentoa africana, p. 17-18, n" 8; " Bul arch.
du Comit", 1888, p. 178-180; " Gsell, Recherches arch. en Alg"rie,
p. 219, 11" 231 ; " Le Blant, Nouccau Recueil des inscript, chr"t. do la
Gaule, n" 1, avec le commentaire.
(2) Recueil de Constantine xx, p. 79. " De Rossi, loc. cit.,p. 30. "
Graillot et Gsell, M"langes de l'Ecole de Rome, xiv, 1894, p. 516-517.
" 318 "
mandai " la Soci"t" arch"ologique de Conslantine
de vouloir bien m'envoyer quelques subsides pour
continuer les fouilles. D"s la r"ception de la pelile
subvention qui me fut si aimablement accord"e, je
continuai mes recherches.
Je fis d'abord d"gager l'entr"e de la salle en ques-tion
et je constatai que cette entr"e, comme le petit
vestibule qui la pr"c"de et communique avec une salle
chaude, conserve encore le sol en mosa"que, " dessins
g"om"triques. La mosa"que de la grande salle mesure
7"^60 sur 4'"45 ; elle offre de belles rosaces, des croix,
des dessins g"om"triques vari"s et de beaux encadre-ments
; le tout avec tons noirs, jaunes, blancs, rou-ges,
verts, etc. Elle est, " peu de choses pr"s, dans
un tr"s bel "tat de conservation. Ce qui la caract"rise,
c'est non seulement l'inscriptiondont j'aiparl",mais
aussi une seconde inscriptionse trouvant dans l'en-cadrement
nord-est du pav" et portant la signature
du mosa"ste, chose assez rare pour "tre mentionn"e.
Voici cette derni"re inscription,dont tous les mots
"crits en cubes, d'un rouge grenat, sont s"par"s par
des c"urs de m"nne couleur :
GEN ^ HAC ^ FEL ^ Y" ^ IVLIVS (^ FAYSTVS ^ FECIT
La lecture de cette inscriptionpr"sente des difficul-t"s
; les lettres sont trop bien faites pour qu'on puisse
supposer une erreur du mosa"ste qui aurait mis hag
pour HOC ; il ne semble pas d'avantage qu'on puisse
lire : gente hac.. ., pour celte gens.
Il est donc plus plausible de penser qu'on a voulu
l)lut"td"dier l'immeuble " un G"nie, " une divinit",
" 319 "
au G"nie du lieu plus probablement; gen serait alors,
semble-t-il,une abr"viation de Genio (i).
Celte inscriptionse d"roule devant la porte d'une
petitesalle de S'^IO sur 2'"25, situ"e au nord-est de la
grande salle ou Eph"beum, il est probable que cette
pi"ce est VEl"oterium, ou salle des parfums de ces
thermes, car se sont bien des thermes dont les ruines
ont "t" d"couvertes par nous " Mac-Mahon.
Ainsi que nous l'avons dit, une autre inscription
existait sur le pas de la porte d'entr"e qui communi-que
du petitvestibule,ou laconicum, avec la grande
salle. Ce qui reste de cette inscriptionest ceci :
QVOT PET V.
qu'ilfaut lire : Quot petunt et qu'on peut traduire,
semble-t-il : entre qui veut.
Deux salles chaudes, avec la suspensura du sol
et ses piliersen briques assez bien conserv"e, ont "t"
d"couvertes l'une " Touesl de la grande salle, l'autre
au sud-est. On p"n"tre dans cette derni"re (dont le sol
effondr" "tait aussi pav" en mosa"que), par le vestibule
(1) Parmi les rares mosa"ques sign"es que l'on conna"t, on peut citer:
1" La mosa"que de Sosus, dite " Le plancher non balay" ", reproduite dans
la mosa"que des colombes venmt de la villa d'Hadrien et se trouvant "
Rome au mus"e Capilolin ; 2' Une autre au mus"e du Latran, xxiv" salle,
11" 802, trouv"e sur l'Aventin en 1883 et sign"e H"raclitos ; 3" Une troi-si"me
trouv"e " Pomp"i, sign"e Dio^rwide de Samvs ; 4" Au mus"e de
Rouen, la superbe mosa"que de Lillebonne portant les deux signaturessuivantes :
T SEN FELIX CPV '^i ^"^^ Sen(ius) F"lix c(lois)
TEGLANVS FECir Puteolanus fccit.
ET AMORCK Dans cette seconde inscription
DISCIPVLVS on a voulu lire :
Et Amor c(iocs) K(arthaginciisis) dlsclpulus
Mais, ainsi que le remarque M. Gagn"t, rien ne porte " lire Karthagi-nonsLS plut"tqu'un autre nom de ville commen"ant par K.
" 320 "
situ" pr"s la porte d"j" cit"e. Cette salle mesure
5 m"tres sur 2"'30 ; elle conserve dans le sous-sol une
conduite pour la vapeur et au niveau du sol une sorte
d'enfoncement dans le mur, destin" sans doute " servir
de d"p"t pour des objetsdivers.
A l'extr"mit" de cette salle se trouvait le fourneau,
encastr" dans quatre petitsmurs encore intacts, "
quelques pierrespr"s, et formant une surface de 2'"00
sur 2"'80, sur une hauteur de 2 m"tres.
A un angle de ce fourneau etcontigu" " celte salle,
en m"me temps que longeant la grande salle au sud,
se trouve la seconde salle chauff"e, mesurant 2'"40 sur
4 m"tres. Le sol de celte seconde pi"ce est encore
conserv" en partieet n'"tait recouvert que d'un simple
b"ton. A c"t" devait exister la piscine,mais les terrains
cultiv"s qui entourent cette construction ne nous ont
permis ni de retrouver les conduites d'eau de cette
piscine,ni de sp"cifierexactement laquellede ces deux
salles a d" "tre le caldarium, laquellele tepidarium;
nous pencherionspour attribuer " la plus grande la
d"nomination de caldarium.
Entre le four et la seconde salle,nous n'avons pu
d"blayer qu'en partie une salle de plus de 5 m"tres
sur plus de 4"'50,pleinede cendres et de briques tu-
bulaires qui paraissentprovenir de la vo"te du four,
dont la gueule demeure seule intacte, encastr"e dans
le mur sud-ouest de petit appareil.Le four para"t
avoir "t" d"blay" " une "poque post"rieure.
Je dois encore mentionner la d"couverte d'un com-mencement
de salle et de corridors dall"s derri"re la
salle des parfums, au nord, et un autre corridor pav"
avec des petitesbriques dispos"es en pointe,derri"re
le c"t" est du laconicum. N'ayant pu poursuivreplus
" 321 "
loin les recherches, " cause des cultures, il n'a pas
"t" possible de se rendre compte de ce qui entoure
imm"diatement ces thermes.
Tout porte " croire que ce sont l" des bains publics.
J'ai fait op"rer, en outre, des sondages sur trois points
peu "loign"s de ces premi"res fouilles et partout, au
nord, " l'ouest et au nord-ouest, j'airetrouv" de gran-des
salles s"par"es entr'elles par de larges pierreset
des murs dans le genre des maisons priv"esque l'on
retrouve " Timgad. Sur une surface de pr"s de deux
hectares ces larges pierres "mergent, par rang"es
r"guli"rement distanc"es, " fleur de terre. Un ancien
colon m'a affirm" qu'ily a 30 ans, quand ilvint s'ins-taller
" A"n-Touta, les ruines couvraient pr"s de sept
hectares. A cette "poque de grandes pierreset des
inscriptionss'"levaient,para"t-il,au-dessus du sol.
Tout a "t" pris pour construire le villageactuel de
Mac-Mahon et le m"me colon m'a affirm" que beau-coup
de seuils de porte et de marches d'escaliers du
villageactuel n'"taient autres que de grandes piei'res
provenant de ces ruines.
Dans les divers sondages que j'aipu op"rer j'ai
d'ailleurs retrouv" plusieursseuils de porte avec la
place des gonds.
Au nord-ouest, " 100 m"tres environ de la grande
salle, j'ai trouv" quatre squelettes humains; ils
semblent avoir appartenu " des hommes morts dans
la force de l'"ge.Tous quatre avaient le cr"ne fracass"
et gisaientcouch"s sur des seuils de portes, sous une
couche de ""'90 de terre et 0^40 de cendre. On peut
supposer que ce sont des Bysantins surpris par l'inva-sion
arabe, car on a retrouv" aupr"s d'eux deux ou
trois monnaies de Constance II avec quelques pieds de
" 322 "
verre. En outre, " 0"'50 au-dessous, sous une couche
de d"bris et de cendres, j'airetrouv" le sol romnin
primitif,avec des morceaux de mosa"que et une mon-naie
d'Antonin-le-Pieux,
Quelques d"bris de verres " [lied,deux moulins en
pierrebris"s, des gargoulettes et des amphores bri-s"es
"galement, deux dessus de lampes en terre sans
aucun cachet, une petiteauge en pierreet enfin deux
ronds en pl"tre servant pour conduire le fil des fu-seaux,
tels sont les objets sans valeur qui ont "t"
trouv"s dans ces fouiller.
Derri"re la mosa"que pi'incipalese trouvaient accu-mul"s
un grand nombre de cubes de mosa"que avec
une pierreservant " les tailler et dans laquelletenaient
encore deux cubes non d"tach"s. L" aussi j'aitrouv"
deux monnaies d'Anlonin. Dans la grande salle,j'ai
ramass" une poign"e de qtiadrans de Constance II et
autres, tous couverts de vert-de-gris.On sait que le
quadrans "tait le prix d'un bain. Cette d"couverte
montre, " mon avis, comme celle de la salle aux
squelettes,que les Byzantins ont occup" la station en
dernier lieu. C'est, sans doute, sous leur domination
qu'on a, sans go"t et h"tivement, bouch" avec des
cubes noirs la cassure de la mosa"que coupant l'ins-cription
: Quoi pelant.
Les terrains qui recouvrent les ruines en question
"tant tous cultiv"s et ensemenc"s, il n'a pas "t" possi-ble
de pousser plus loin les recherches, pour le mo-ment
du moins.
II y aurait cependant un v"ritable int"r"t " trouver
une inscriptionpei-mettant d'identifier A"n-Touta avec
une station romaine, dont on pourraitainsi fixer l'em-placement.
Pour atteindre ce but, une demande a "t"
- 323 "
adress"e " M. le Directeur de l'exploitationde l'Est-
Alg"rien " Alger, " l'effet d'obtenir l'autorisation
d'op"rerquelques sondages dans un jardin que poss"de
la Compagnie " Mac-Mahon et o" on a trouv", il y a
quelque temps, des lampes et des cippes fun"raires,
ce qui fait esp"rer d'y rencontrer une inscription
indicative (i".
H. JAUBERT,
Chanoine honoraire,
(1) Celte autorisation a "t" accord"e depuis et les fouilles seront reprisesult"rieurement.
" 326 ~
Ces ruines se dressent sur un piton rocheux isol" d'envi-ron
150 m"tres de hauteur apparente, au-dessus du lit de
rOued-el-Ahiod et sur la rive droite de cet oued " 2 kilo-m"tres
en aval de l'oasis de Mechounech. En face et sur
l'autre rive, s"par" par l'oued seulement, se dresse un se-cond
piton de m"me hauteur plus massif qui forme avec le
premier un "troit d"fil".
Comme aspect g"n"ral les ruines repr"sentent une cons-truction
carr"e d'environ 20 m"tres de c"t". Les murs ont
encore une hauteur moyenne de 3 " 4 m"tres, ils ne sont
"paisque de 50 centim"tres, les faces nord et est, seules,"tant
renforc"es ext"rieurement par des contreforts massifs carr"s
comme coupe et ayant 2 m"tres de c"t". A l'int"rieur,des
cloisons aussi "paisses que les murs d"limitent, le long de
ces derniers, des chambres de dimensions remarquablement
exigiles.Sur les faces est et sud, de larges baies irr"guli"res
sont ouvertes, r"sultat d'"boulements ainsi que l'indique
l'amas de blocs qui les encombrent. Il me para"t tr"s diffi-cile
d'arriver " retrouver l'emplacement d'une porte, d'une
fen"tre ou m"me d'une simple meurtri"re.
Autour de cette construction centrale devaient s'en "lever
d'autres dont les murs ont "t" ras"s. Ce qui en subsiste
d"limite des surfaces assez irr"guli"res,comme "tendue, et
dyssym"triques par rapport " la construction centrale.
Tel est l'aspectg"n"ral de l'ensemble des ruines.
Quant " la ma"onnerie, il faut convenir qu'ellen'a nulle-ment
l'aspect des constructions romaines. Les pierres ne
sont pas taill"es : ce sont de petitsblocs de gr"s qui se pr"-sentent
dans toute cette r"gion sous une forme voisine du
parall"lipip"de.Elles sontbienagenc"ssur les paroisinternes
et externes des murs, les interstices "tant combl"s par de
la terre m"l"e de gravier et de pierres.Aux angles, les murs
sont form"s de pierresun peu plus grosses, mieux agenc"es
et non taill"es " ce qu'ilme semble.
En pr"sence de ces constatations j'aicru tout d'abord que
j'avaisai"aire " une simple guela" chaouia, tomb"e en rui-nes,
mais j'aid" renoncer " cette hypoth"se pour plusieurs
raisons : les murs sont bien dress"s selon le fil " plomb, les
espaces circonscrits ont des formes absolument g"om"tri-
" 327 "
ques, enfin et surtout, les faces nord et est sont renforc"es
par des contreforts, toutes choses qui n'existent jamais dans
les guela"s indig"nes. Une autre caract"ristiquede la gue-
la" consiste en de petitesouvertures triangulairesperc"esdans l'"paisseurdes murs et circonscrites par trois pierres
plates ce qui n'est nullement le cas dans la construction
qui nous occupe.
Ces raisons " elles seules suffiraient " "carter l'hypoth"se
h laquelleje faisais allusion. Mais il en est d'autres qui ont
aussi leur valeur : le nom lui-m"me de Bordj-er-Roumia. la
tradition locale,qui n'a pas conserv" le souvenir d'une gue-
la" " cet endroit mais qui attribue la propri"t" de ces cons-tructions
" une" roumia " fort riche qui aurait transform"
toute la plaine raboteuse et in"gale des environs en un
immense jardin, la pr"sence sur les parois rocheuses du
d"fil" et au niveau de l'oued de seguias ou canaux creus"s
dans le roc, " section parfaitement carr"e, enfin et " 500
m"tres " l'est,dans la plaine,les-vestiges, en fort mauvais
"tat, d'arcades ayant " peine un m"tre de ra^'on et super-pos"es,
dans une direction oblique par rapport " l'oued
(nord -ouest, sud -est). Ces arcades, bien conditionn"es
comme vo"tes, sont tr"s peu "paisseset toujours construites
de la m"me fa"on, pierresnon taill"es (saufpeut-"tre celles
de la vo"te proprement dite)encastr"es dans de la terre et
des pierres.
Je suis trop incomp"tent pour me prononcer dans ces
conditions mais j'aivainement cherch" une pierreportant
une inscriptionquelconque. Les indig"nes disent ne pas en
avoir remarqu" et cependant ils ne se sont pas fait faute de
fouiller un peu partout dans l'espoirchim"rique de retrou-ver
un tr"sor.
J'ai laiss" des ordres pour que toute inscription,toute
tradition ou toute indication utile,me soit transmise imm"-diatement.
Je regrette de ne pouvoir, faute de temps, joindre " ce
compte rendu le relev" du plan des lieux dress" sur place
" peu pr"s. Je vous l'enverrai, mon Commandant, d"s que
je le pourrai.
Veuillez agr"er, etc. L. MERCIER,Interpr"testagiaire" Tkout.
" 328 "
2" Deuxi"me lettre :
Tkout, le 19 janvier1903.
Mon Commandant,
J'ai l'honneur de vous adresser ci-inclus le plan de Bordj-er-Roumia que je devais vous envoyer.
Sans "tre d'une exactitude rigoureuse, ce plan au 1/400^
peut donner une id"e assez pr"cise de l'aspectg"n"ral des
ruines, je me suis attach" surtout " conserver les propor-tions
de la construction principale,du bordj proprementdit. Quantaux vestiges des murs avoisinant la face sud, je
n'en indique que la direction g"n"rale.
(Voir plan ci-contre)
Ainsi que je vous l'indiquaisdans ma derni"re lettre,
vous remarquerez, mon Commandant, que les faces ouest
et sud du bordj sont d"pourvues de contreforts. Elles de-vaient,
je suppose, "tre prot"g"es par des constructions se-condaires
entour"es d'un mur d'enceinte semblable " celui
dont les traces subsistent " l'est.
La face est du bordj pr"sente entre les points a et 6 une
large baie irr"guli"re, encombr"e par l'"boulement des
pierresdu mur. Je pense que l" devait se trouver une porte
d'acc"s, d'autant plus que c'est le seul point o" l'on ne
rel"ve pas de traces de cloisons " l'int"rieur.
De m"me le mur sud est ouvert entre les points c et d,
mais cette baie correspond " une chambre int"rieure et
n'aurait sa raison d'"tre que si c'"tait une fen"tre.
Les points e et / ont "t" fouill"s par les indig"nes dans le
fallacieux espoir de retrouver un tr"sor. Les cloisons int"-rieures
sont tr"s nettes et subsistent jusqu'" une hauteur
moyenne de 40 centim"tres. Elles d"limitent des chambres
dont la largeur n'a pas plus de l'"50.
J'ai vainement recherch" les vestigesde la voie d'acc"s
qui devait certainement exister car dans l'"tat actuel il est
assez dil"icile d'arriver jusqu'au bordj et l'on ne peut y
acc"der qu'" pied ou " mulet.
Les arcades ne figurent pas sur mon plan, j'estimeque
" 329 "
O""y^^-^^^^--^//'^^ciLjuv^^rX
" 330 "
la photographie seule pourrait en donner une id"e. Elles se
trouvent dans la plaine " environ 800 m"tres au nord-est
du hordj et suivent une direction g"n"rale du nord-ouest
au sud-est. Elles se composent de petits arceaux que je
vous ai d"j" d"crits et leur hauteur ne d"passe pas 2'"50.
A mon dernier passage " Mechounech, j'aiinterrog" l'in-dig"ne
qui m'avait accompagn" la premi"re fois. Il m'a
affirm" a^-oir retrouv" des pierres taill"es et une pierre non
taill"e portant des caract"res (sous toutes r"serves),r"par-ties
en diff"rents endroits. Je l'ai invit" " marquer les en-droits
o" il a relev" ces pierres pour m'y conduire. Je
compte v"rifier l'exactitude de ces assertions lorsque je me
rendrai " Biskra pour les courses, c'est-"-dire vers le 8 f"-vrier
prochain. Peut-"tre aurons-nous alors le mot d"
l'"nigme.
Il me reste " m'excuser, mon Commandant, de vous
avoir entretenu si longuement, je ne me le serais pas per-mis
si je ne savais le vif int"r"t que vous portez " tout ce
qui concerne l'arch"ologie.
Veuillez agr"er, etc.
L. MERCIER,
Interpr"testagiaire" Tkout,
Nous donnerons maintenant asile " une rectifica-tion
de notre confr"re M. le docteur Laborde.
NOTE D'"PIGRAPHIE
Il existe dans l'"glisedu Khrouh, en entrant " droite,
encastr" dans la muraille aupr"s du h"nitier, un ex-voto
fort int"ressant et qu'ilfaut d"crire.
Cette pierre fut ainsi plac"e " la construction de l'"glise
par le G"nie, quelque temps apr"s la conqu"te (fondation
du village).
En forme de cippe, creus"e sur sa face ant"rieure, cette
pierre pr"sente un has-relief et porte une inscription datant
du VI*' si"cle. Le has-relief est taill" tr"s finement par la
T V B
BI G
T OR
I///A
" 331 "
main habile d'un artiste, il repr"sente le corps d'une fem-me
en exag"rant un peu les seins et la cambrure de la
taille. Des voiles entourent cette victoire; des ailes im-menses
sont repli"es" chacun des c"t"s. Le bras droit, sou-lev",
tient une couronne, "levant ainsi l'aile attach"e. Les
d"tails manquent, la t"te ne laisse voir que deux masses de
cheveux de chaque c"t". L'aspect rappelerait les coif"ures de
Mithra, mais trois croix grecques sont situ"es au voisinage
de la t"te. L'aile droite "tant soulev"e, un vide existe entre
le bras et la base du petitmonument. C'est l" que l'ins-cription
fut grav"e. J'en donne une reproduction aussi
exacte que possible, l'encadrant dans un sch"ma. Cette A DE
inscriptionint"ressa plusieurs personnes, mais elle n'existe O D A
pas au Corpus, et je ne la retrouve que dans une "tude de
Cherbonneau, dont le texte donne : ADEO DATVR
BI CTO RI A. Ce serait ainsi une maxime fort sage, cer-tifiant
quelque "v"nement inconnu. Pour moi, je constate
tout d'abord que les croix grecques et la grossi"ret" de
l'inscriptiondiff"rent beaucoup par leur "ge de la finesse
du bas-relief.
En examinant soigneusement cette inscription, "videm-ment
byzantine, apr"s avoir estamp" les points douteux, je
lis : ADEODATVS BICTORIA.
L'explication en est encore obscure; cependant, il faut
observer par la dispositiondes lettres que celles-ci furent
trac"es sur un ex-voto existant d"j". Je ne puis pr"ciser
l'"poque o" le lapicide intervint; mais j'"mets l'avis que
deux mots seulement existent l" et qu'ilfaut lire : Adeo
datas. Victoire.
Je pense que dans sa s"v"rit", l'inscriptionest d"di"e "
quelque martyr, les noms d'Adoodatus, Adeodata, etc.,
"tant assez communs vers cette "poque, ant"rieure " l'inva-sion
arabe et pendant laquelleles byzantins disparaissaient
devant les berb"res appel"s Maures.
Di LABORDE.
Pour les articles non sign"s:
Le Pr"sident,
E. MERCIER.
- 332 "
OFFICE DE RENSEIGNEMENTS AGRICOLES
Gr"ce " la collaboration d"vou"e de nouA-eaux membres
de l'Universit", V Office de Benseic/nements agricoles de
VEcoU des Sciences d'Alger vient d'augmenter consid"ra-blement
le nombre et la vari"t" des renseignements qu'ilfournit gratuitement aux agriculteurs. Deux nouvelles sec-tions
(L"gislation rurale et Hygi"ne rurale) ont "t" cr""es
et quelques-unes des anciennes se sont notablement d"ve-lopp"es.
Voici la composition de VOffice avec son nouvel
accroissement :
Section de Chimie agricole
Choix des engrais, vinification,maladies des vins.
Section de G"ologie agricole
Indications sur la nature des terrains, sur la recherche
et l'am"nagement des points d'eau.
Section de Botanique agricole
Sous- Section A. " Maladies des plantes cultiv"es en Al-g"rie,
traitements pr"ventifs_ou curatifs, " Plantes nuisi-bles
aux animaux domestiques. " Renseignements d'ordre
g"n"ral de physiologie v"g"tale appliqu"e " l'agriculture :
(Am"lioration des plantes cultiv"es,s"lection,hybridation,cr"ation de vari"t"s nouvelles).
Sous-Section B. " Fa"ons culturales " donner au sol,
multiplication des plantes : (Bouturage, grelTage, marcot-tage).
" Cultures alg"riennes : (C"r"ales, l"gumineusesalimentaires, plantes fourrag"res, arboriculture fruiti"re,raisins de table).
Section de Zoologie agricole
Destruction des insectes nuisibles aux cultures et des
parasitesdu b"tail. " Pisciculture ; Ostr"iculture ; Apicul-ture." Alimentaiion des animaux domestiques, am"liora-
lion des races.
Section de M"t"orologie agricole
R"partition des pluies,temp"ratures maxima et minimS)
humidit" atmosph"rique dans les diverses r"gions de l'Al-g"rie.
TABLE DES MATI"RES
Pr"sidelSTs HONORAiaEs. " Compositioii du Pages.
Bureau pour 1904 et Commission des manus-crits
m
IMembres honoraires IV
Membres titulaires v
Membres correspondants viii
Soci"t"s correspondantes xiv
""trang"res XIV
Inventaire des antiquit"s de Guelma....
1
Inventaire des antiquit"s de Hammam-Meskou-
tine 13
Inventaire des antiquit"s de S"tif 29
Notes sur les ruines de Castellum-Auziense (A"n-
Bessem), par M. A. Robert 49
Antiquit"s de la commune mixte des Ma"did,
par le m"me 55
Vestiges antiques plac"s dans le jardin publie de
Bordj-bou-Arreridj,
par le m"me....
85
Rapport sur les fouilles ex"cut"es " Souk-Ahras,
par M. Rouquette, m"decin-chef " l'H"pitalmilitaire 93
Notes sur une lampe de bronze et des fragmentsde lampadaire en bronze, trouv"s le 5 juin 1903,
au cours des travaux de fouilles faites " Souk-
Ahras, par le m"me 107
Grotte de Dar-el-Oued, pr"s Ziama (Route de
de Bougie " Djidielli), par M. Maguelonne. 115
"
336"
L'Homme pr"historique sur les hauts plateaux Pages
de l'Atlas (Aumale), parM. A Debruge
. .
119
Abri sous roche " Bougie, parle m"me
. . .
127
Compte rendu sur les fouilles de divers abris sous
roche des Aiguades (Bougie), parle m"me
.
133
Inscriptions fun"raires provenant de Khamissa,
parA. Grenier 167
Deuxi"me annuaire d'"pigraphie africaine, par
M, le Docteur Carton, m"decin major. .
179
La Kal"a et Tihamamine, parA. Robert
..
217
Inscriptions in"dites recueilliespar
la Soci"t"
au coursdes ann"es 1902-1903 269
V Antique Celtiana, parM. Georges Barry
.
293
Reliquaires d' Enchir-Akhrib et ruines romaines
d'A"n-Touta, parM. le Chanoine Jaubert.
.
313
Chronique 325
"""^^^^