Reconstruction monoculaire du mouvement humain et...

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Reconstruction monoculaire du mouvement humain et autres travaux 2000-2004 Bill Triggs Habilitation à diriger des recherches INRIA Montbonnot, 07 janvier 2005

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Reconstruction monoculaire du mouvement humain

et autres travaux 2000-2004

Bill TriggsHabilitation à diriger des recherches

INRIA Montbonnot, 07 janvier 2005

Plan de l'exposé

Capture du mouvement humainContexte et motivation

Approche 3-D par modélisation explicite

Approches 2-D

Approche 3-D par apprentissage

Autres travaux 2000-2004Vision de bas niveau

Vision géométrique et reconstruction de scène

Modélisation statistique et reconnaissance de formes

Encadrements, autres activités, bilan

Capture du mouvement – Contexte

Reconstruction de la pose, du mouvement articulaire du corps humain, pour :

les effets spéciaux (film, TV, jeux)

l'analyse médicale et sportive

Systèmes actuelsmulti-caméra + vêtements spéciaux + illumination stroboscopique + pre-calibrage métrique

chèr (50-300 kEu) et encombrant (4-30 caméras)

hors du “pipeline” – les effets spéciaux nécessitent un traitement en 2 fois + reintegration

ne s'applique pas aux films quotidiens, historiques

Capture de mouvement traditionelle

Système Vicon

Capture du mouvement monoculaire et non-instrumenté ?

On voudrait travailler avec une seule caméra, sur scène réelle / à partir de films existents, sous l'illumination naturelle, sans vêtements spéciaux, sans pre-calibrage, au moindre coût, en temps réel ...

Une baisse de précision est inévitable10 cm à la place de plusieurs millimètres

Mais le domaine d'applications sera plus large effets ... + interfaces homme-machine, surveillance

Difficultés de la capture monoculaire

Non-instrumentée – les correspondances modèle-image sont très ambiguées

Monoculaire – les erreurs en profondeur sont quasi-inobservables => 1000's de solutions cinématiques pour chaque image, qui se mélangent

Modèle imparfait, dimension élevée, contraintes complexes

Défi – rattrapper les décrochages

Ambiguïté de correspondance + solutions 3-D qui se mélangent

=> le suivi se décroche très souvent ! (< 0.5 secondes)

Nous avons dévelopé 3 classes d’approches :

Approche 3-D à base de modèle explicitecombine les difficultés 2-D et 3-D – pour y faire face il faut améliorer la recherche de solutions alternatives voisines

Approche 2-D à base de modèleévite les problèmes du 3-D – nos contributions sont en détection initiale et en modélisation dynamique

Approche 3-D à base d'apprentissagesimplifie le problème 3-D en se penchent sur les mouvements typiques

Approche modélisation 3-D – modèle du corps et indices image

Squelette articulaire – ~35 d.d.l.Modèles superquadriques approximatifs des membresContraintes a priori :

limites d’angle d’articulationnon-intersection des membres du corpspositions d'articulations complexes / difficilement observables (dos, épaule)

Intégration robuste de plusieurs types d'indices image

contoursflot optique robustesilhouette (carte de distance)Initialisation – manuelle mais nontriviale

Retrouver les minima locaux voisins

Ambiguïtés image + minima qui se mélangent => décrochage

Notre contribution principale : 4 méthodes de recherche de minima locaux voisins, pour mieux rattrapper le suivi

Covariance scaled sampling – échantillonner mieux

Recherche des regions de transition (“cols de montagne”)

par minimisation locale modifiée : suivi de vecteur propre, balayage de hyper-surface

par évolution chaine de Markov : balade hyperdynamique

Les sautes cinématiques – exploiter la structure des minima cinématiques

Contexte – suivi probabiliste particulaire

Le suivi probabiliste propage une distribution de probabilités dans l'éspace de paramètres

Les méthodes particulaires approximent la séquence de distributions par une arbre d'hypothèses ponctuelles

On garde les branches les plus probables

La méthode permet de bien gérer les ambiguïtés visuelles

… mais seulement en basse dimension

Proprietés de la fonction du coût

Augmentation rapide du volume en fonction du rayon en haute diménsion

=> on tombe rarement dans l'or – les centres des minima sont très petits par rapport aux environs

=> échantillonner ne suffit pas, il faut ensuite optimiser localement pour arriver aux bas coûts

Mauvaise conditionnement (103-104)

=> forme allongée des minima – l'échantillonnage sphèrique est très inefficace (vol(ellipsoïde)/vol(sphère englobante) ~ 10-50)

=> il faut épouser la forme locale de la fonction

Les minima sont bien écartés (101-102 écartes standards)

=> l'échantillonnage aux queues longues

Condensation standard Covariance Scaled Sampling

Approche 1 : Covariance Scaled Sampling

Suivi Covariance Scaled Sampling

CSS sur une séquence réelle

Approche 2 : Retrouver les “zones de transition”

Retrouver les minima voisins en retrouvant les “cols de montagne” qui ménent à eux

Methodes numériques pour retrouver les zones de transition :

Minimisation locale Newton modifiée – retrouve le point selle au sommet du trajectoire : suivi de vecteur propre, balayage de hyper-surface

‘Hyperdynamique’ : balade chaîne de Markov dans un potentiel modifié concentre les échantillons sur les zones de transition

Balayage de hyper-surface

Suivre un minimum local dans un hyper-surface qui balaie l’espace, jusqu’à un maximum – souvent un point selle

Suivi de vecteur propre

Retrouve les points selle par une série de minimisations locaux virtuelles

Recherche hyperdynamique

petit – raideur – grand

faible

fort

Balade aléatoire chaîne de Markov alterne entre la recherche des zones de transition et des minima

Exemples d'ambiguïté cinématique

• Mèthode suivie de vecteur propre

• Fonction de coût “positions image connues” – sans ambiguïté image

Pour les correspondances images données, parcourir directement l’arbre de solutions cinématiques possibles

Chaque membre du corps peut etre penche vers la camera ou non a partir de son parentApproches systematique et aleatoireTrouve des milliers de minima assez precisement

Il faut toujours traiter les ambiguïtés de correspondance – par exemple par Covariance Scaled Sampling

Approche 3 : sauts cinématiques

Les sauts (cinématiques)

Performance des approches modèle 3-D

Performances pratiques – temps entre décrochages :

CONDENSATION traditionelle, mouvements simples : < 0.5 secondesCovariance Scaled Sampling, mouvements simples : 1-2 secondes

Recherche suivi de vecteur propre / balayage de hyper-surface, mouvements un peu plus complexes : 3-4 secondes

Sauts cinématiques + CSS, mouvements complexes mais lisses : – 5-10 secondes

Faiblesses des approches modele 3-D

Mèthode souple et complète en principe, mais :

Initialisation complexe, donc à la main : délicate, pas de rattrapage apres décrochage

Assez lourde – complexe a implanter, jusqu’à plusieurs minutes de calcul par trame

N’incorpore pas de l’information à priori sur les poses, les mouvements typiques

passe beaucoup de temps a investiguer les configurations qui sont possibles en principe, mais inutiles en pratique

Approche modèle 2-DAvantages

Simple, près de l'image, suivi par correlation de gabarit

Pas de minima locaux cinématiques

Une représentation intermediaire utile, même si on veut du 3-D à la fin

Limitations

Modèle non-rigide – un lien plus faible avec le 3-D

L'apparence du modèle dépende du point de vue – il faut suivre à travers des “changements d'aspect”

Détecteur articulaire d'humains Modélisation dynamique pour la capture du

mouvement 2-D

Détecteur articulaire d'humains

Modèle 2-D articulé du corps

Détecteurs de membres Machine à Vecteur de Support

Programmation dynamique pour retrouver les meilleures configurations

Exemples de détections

Modelisation dynamique du suivi 2-D

Les actions / les mouvements humains sont compliqués mais suivent des comportements typiques

En 2-D on perd les contraintes de rigidité et l’invariance de point de vue

le suivi est moins stable, il faut suivre à travers les changements “d’aspect”

On voudrait classer les actions

=> Apprendre un modele dynamique pour améliorer le suivi

Modèle 2-D articulé du corps

Scaled Prismatic Model

Cartes de support => occultations

Correlation image simple

Un modèle dynamique d’ordre 2 suffit

Suivi de la course

Athlète d’apprentissage Athlète de teste

Suivi d'un changement d’aspect

Bilan du suivi 2-D

Résultats intéressants mais préliminaires

Pas d’initialisation automatique

Mise en correspondence image simpliste

Gamme de mouvements limitée, modèle dynamique à raffiner

Il faut renforcer les liens avec le 3-D (reconstruction – rigidite)

Approche 3 : 3-D par apprentissage

Les modeles du corps sont complexes / inexactes / difficiles a initialiser / n’encodent pas le comportement typique

– est-ce qu’on peut travailler sans modele explicite ?

=> Approche “boîte noire” diagnostique

Apprendre à estimer la pose / le mouvement directement à partir de l’image

Régression non-lineaire, appris sur un ensemble d’exemples réels – pose 3-D (système capture de mouvement classique) + image correspondante

Indices image => silhouettes sans modèle 3-D, on ne peut pas génerer les images / vérifier les hypothèses

pour simplifier, on suppose la soustraction préalable du fond

Reconstruction de pose par régression

Représente la silhouette par un vecteur de déscripteurs z, et la pose par un vecteur d’angles d’articulation xApprend une régression directe x = x(z)

Méthodes moindre carrés regularisé, Machine à Vecteur de Pertinence (RVM), MVS, …

Limitation : la relation z → x n’est pas en effet fonctionelle (valeurs multiples)

Descripteur robuste de silhouette

Encoder la forme de la silhouette, mais rester robuste aux occultations / à la segmentation inexacte

Éviter les descripteurs globaux (moments, …)

Utiliser les histogrammes de “shape contexts” – distributions de “clichés locaux quantifiées” de la silhouette

Résultats intermédiaires – images statiques

• Erreur moyen par d.d.l. : 6.0o

• Mais ~ 15% d’erreurs grossières en raison des ambiguïtés de la représentation silhouette – par exemple confonder les deux jambes

Séquence de teste – marche spirale synthétique

Méthode images statiques

Ambiguïté de la silhouette

Plusieurs poses 3-D ont la meme silhouette

=> le comportement de la régression silhouette-pose mono-valeur est irregulière …

Solution 1: apprendre une régression multi-valeur – un mélange de régressions

Solution 2: désambïguer avec de l’information temporelle – approche suivi

Régression multi-valeur

Éstimer un mélange de Gaussiens dans l’éspace conjointe (descripteur,pose)

Conditionner pour éstimer les poses possibles à partir d’un descripteur

Méthode suivie

Erreur angulaire moyenne : 4o par d.d.l.

Résultats quantitatifsPure dynamics pure observation model Dynamics

(uses static images) (uses video sequence)

Mean error = 6° mean error = 4°

Méthode suivie – séquence réelle

1. Étape de pretraitement

a) Soustraire le fond b) Enlever les ombres c) Éstimer la silhouette d) Evaluer le descripteur

Méthode suivie – séquence réelle

2. Étape de régression

a) éstimer les angles d’articulation (méthode RVM) b) synthètiser de nouvelles images

Bilan de capture du mouvement

Approche modèlisation 3-D explicitecomplète et flexible, mais lourde et delicate à mettre en oeuvre

Approche 2-Dune bonne voie intermédiaire, mais ne fournit pas directement du 3-D, et peut manquer de stabilité (pas de contrainte de rigidité 3-D)

Approche 3-D par apprentissagelégère, de bons résultats visuels, mais limitée aux mouvements connus, difficile de mettre en oeuvre sans silhouettes (pas de modèle explicite)

A faire : combiner les avantages des différentes méthodesextraction de descripteur 2-D => estimation 3-D par apprentissage => optimisation de modèle explicite

Autres travaux 2000-2004Vision de bas niveau

Interpolation optimale d'image

Détection de points clé stables

Mise en correspondance probabiliste

Vision géométrique et reconstruction de scèneÉtudes algébriques – configurations critiques, pose de caméra

Approches plan + parallaxe et projective-tensorielle

Ajustement des faisceaux

Modélisation statistique et reconnaissance de formesModélisation générative – diagnostique

Reconnaissance visuelle par hiérarchie de parts

Interpolation optimale d'image

Approche empirique – minimisation d'erreur d'interpolation sur un ensemble d'exemples d'apprentissage

Forme “sinc” reduite – mais la fenêtre descende “en escalier”

Détection de points clé stables

translation + échelle

translation

affinesimilaritétranslation

translation + rotation

similarité

Distribution Conjointe de Features

Modèle probabiliste de mise en correspondance géométrique entre images – la distribution conjointe des positions d'indices correspondantes

Formes analytiques et méthodes d'estimation motivées par les contraintes de mise en correspondance classiques

Le modèle “epipolaire” reste stable pour les scènes planes – pas de selection de modèle...

Distribution Conjointe de Features

Distribution Conjointe de Features

Ajustement des faisceaux

Revue étendue de la technologie de raffinement de reconstruction de scène (photogrammétrie, vision)

Formulation, algorithmique, numérique, invariances de jauge, robustesse et verification, historique...

Modèle « hiérarchie de parts » de reconnaissance d'objets

Arbre de parts, initialiser par vote “bottom up”, optimiser par E-M, pas de pre-segmentation d'objet

Adaptation aux changements de point de vue

Adaptation à la morphologie variable

Encadrements de thèse

C. Sminchisescu – approches modèle 3-D au capture du mouvement (INPG 1999-2002, encadrant unique)

M-A. Ameller – méthodes algébriques d'estimation de pose de caméra (INPG 1999-2002, co-encadré avec L. Quan)

G. Bouchard – apprentissage, modélisation statistique (UJF 2001-2005, co-encadré avec G. Celeux)

N. Dalal – détection de personnes (INPG 2003-, co-encadré avec C. Schmid)

A. Agarwal – approches apprentissage au capture de mouvement 2-D et 3-D (INPG 2004-, encadrant unique)

Autres encadrements4 ingénieurs / postdocs, 3 DEA / masters, 5 autres stages

Bilan d'activité, 2000-2004

15 articles congrès + 3 soumises, 4 articles journal + 2 soumises

2 thèses encadrées + 3 en cours, 12 autres stages

Rapporteur externe unique d'une thèse à Oxford

Participation au 4 projets européens + 1 national

Organisation du congrès principal de notre domaine – ICCV'03, Nice, France

Plusieurs autres workshops, area chairs, comités de congrès, etc

Questions ?

Remerciements à :

• Cristi, Ankur, Remi et Guillaume pour leurs transparents

• MOVI et LEAR pour être là