Recommandations premiers secours - Version 1 - Sept … premiers secours... · Pendaison,...

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Recommanda)ons PREMIERS SECOURS Direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises relatives aux Version : septembre 2014

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  • Recommanda)ons

    PREMIERS SECOURS

    Direction gnrale de la scurit civile et de la gestion des crises

    relatives aux

    Version : septembre 2014

  • Prface Les recommanda)ons contenues dans ce document ont pour objec)f dassurer la cohrence, au plan na7onal, des bonnes pra)ques en ma)re de premiers secours (Art. L112-2 du code de la scurit intrieure).

    Issues des publica7ons de diverses socits savantes et adaptes lusage des secouristes par une commission dexperts dont il convient de saluer le travail et labnga7on, elles permeFent aux organismes de forma7on de disposer de lensemble des lments ncessaires pour raliser les procdures et les techniques affrentes afin de garan7r la qualit de prise en charge des vic7mes.

    En cela, ce document est un recueil des rgles de lart en la ma)re. Il a voca)on tre complt, par la direc7on gnrale de la scurit civile et de la ges7on des crises, au fil du temps, de lensemble des pra)ques des divers acteurs, ds lors quelles sont jus7fies et fondes amliorer la qualit de la prise en charge des vic7mes dans les diffrents contextes dinterven7on.

    Lorganisa)on adopte, sous forme de fiches (connaissances, procdures) permet une volu)on con)nue de ce document, dune part, et facilite l'organisa)on de la forma)on con)nue, dautre part.

    CeCe organisa)on permet une lisibilit prcise et complte quant aux contenus de forma7on dlivrs, suscep)ble de faciliter les reconnaissances dacquis, en applica7on des disposi7fs rglementaires en vigueur.

    Il convient de rappeler que ce document nest pas un guide pdagogique. Son organisa7on ne prsuppose pas du squenage adopter pour en assurer lenseignement, celui-ci tant de la comptence des organismes de forma7on.

    Une pa r)e de ces re commanda)ons do i t obligatoirement tre reprise lors de certains enseignements, afin de garan7r la cohrence du disposi7f de forma7on en la ma7re (Cf. fiche rfrence OG 01 C 01). Certaines, bien que non obligatoires, peuvent u)lement complter ces forma)ons, ds lors que des volumes horaires spcifiquement ddis sont prvus, en sus des minima prescrits dans les textes rglementaires.

    Bien que dis7ncte du disposi7f rglementaire, ces recommanda)ons sont suscep)bles de produire des effets de droit, notamment dans lexamen des responsabilits des acteurs qui ne les auraient pas respectes.

    Rfrence : OG 01 P 01 Version : 1.1.1 Mise jour : septembre-14

    I

  • II

  • Sommaire

  • 1. Procdures 1.1. Bilans 3

    Gnralits sur les bilans 5 Bilan circonstanciel 7 Bilan durgence vitale 9 Bilan complmentaire suite un malaise ou laggravation dune maladie 11 Bilan complmentaire suite un traumatisme 13 Surveillance de la victime 15 Transmission du bilan 17

    1.2. Protection et scurit 19 Protection individuelle de lintervenant 21

    Scurit sur intervention 23 Protection dun accident lectrique 25 Protection dun accident de la route 27 Protection contre le monoxyde de carbone 29 Protection contre lincendie 31 Protection contre les substances dangereuses 33

    1.3. Hygine et asepsie 35 Accident dexposition un risque viral 37

    Accident dexposition un risque viral 39

    Risque infectieux 41 Prcautions standards contre le risque infectieux 43 Prcautions particulires contre le risque infectieux 45

    1.4. Urgences vitales 47 Arrt cardiaque 49

    Arrt cardiaque chez ladulte 51 Arrt cardiaque chez ladulte en sauveteur isol 53 Arrt cardiaque chez lenfant ou le nourrisson 55 Arrt cardiaque chez lenfant ou le nourrisson en sauveteur isol 57

    Dtresse circulatoire 59 Dtresse circulatoire 61

    Dtresse neurologique 63 Dtresse neurologique 65

    Dtresse respiratoire 67 Dtresse respiratoire 69

    Hmorragie externe 71 Hmorragie externe 73

    Hmorragies extriorises 75 Hmorragie extriorise par la bouche 77 Hmorragie extriorise par le conduit de loreille 79 Hmorragie extriorise par le nez 81 Hmorragie vaginale 83 Hmorragies extriorises - Autres types 85

    Obstruction brutale des voies ariennes par un corps tranger 87 Obstruction partielle des voies ariennes 89

    V

  • Obstruction totale des voies ariennes 91

    Perte de connaissance 93 Perte de connaissance 95 Perte de connaissance en sauveteur isol 97

    Section de membre 99 Section de membre 101

    1.5. Malaises et affections spcifiques 103 Crise convulsive gnralise 105

    Crise convulsive gnralise 107

    Crise dasthme 109 Crise dasthme 111

    Malaise chez le diabtique 113 Malaise diabtique 115

    Malaise et aggravation de maladie 117 Malaise et aggravation de maladie 119

    Raction allergique 121 Raction allergique 123

    1.6. Atteintes circonstancielles 125 Accident lectrique 127

    Accident lectrique 129

    Accidents lis la plonge 131 Accidents lis la plonge 133

    Accouchement inopin 135 Accouchement inopin 137 Prise en charge du nouveau n la naissance 139

    Affections lies la chaleur 141 Crampe 143 Insolation 145 Hyperthermie maligne deffort ou puisement la chaleur 147

    Compression de membre 149 Compression de membre 151

    Effet de souffle 153 Effet de souffle 155

    Gelures 157 Gelures 159

    Hypothermie 161 Hypothermie 163

    Intoxications 165 Intoxication 167 Intoxication en environnement toxique 169

    Noyade 171 Noyade 173

    Pendaison, strangulation 175 Pendaison, strangulation 177

    Piqres et morsures 179

    VI

  • Piqres ou morsures 181

    1.7. Traumatismes 183 Brlures 185

    Brlure chimique 187 Brlure lectrique 189 Brlure interne par ingestion 191 Brlure interne par inhalation 193 Brlure thermique 195

    Plaie 197 Plaie 199

    Traumatisme de labdomen 201 Traumatisme de labdomen 203

    Traumatisme du bassin 205 Traumatisme du bassin 207

    Traumatisme du crne 209 Traumatisme du crne 211

    Traumatisme du dos et du cou 213 Traumatisme du dos et du cou 215

    Traumatisme du thorax 217 Traumatisme du thorax 219

    Traumatisme des membres 221 Traumatisme des membres 223

    1.8. Souffrance psychique et comportements inhabituels 225 Comportements inhabituels 227

    Agitation 229 Agressivit 231 Anxit 233 Etat de stupeur 235

    Situations particulires 237 Agression sexuelle 241 Attroupement de personnes 243 Crise suicidaire 245 Dcs 247 Dlire 249 Evnement traumatisant 251 Mort inattendue et inexplique du nourrisson 253

    Souffrance psychique 255 Souffrance psychique 257

    1.9. Relevage et brancardage 259 Relevage, brancardage 261

    1.10.Situations particulires 265 Situation nombreuses victimes 267

    2. Fiches techniques

    VII

  • 2.1. Gestes dexamen 271 Gestes complmentaires dexamen 273 Interrogatoire de la victime 275 Mesure de la pression artrielle 277 Mesure de la saturation pulsatile en oxygne 279 Mesure de la temprature 281 Recherche dune dtresse vitale 283 Reprage en cas de nombreuses victimes 287

    2.2. Gestes de protection et de scurit 289 Dgagements durgence 291

    2.3. Gestes dhygine et dasepsie 293 Equipement en moyens de protection contre les agents infectieux 295 Friction des mains 297 Lavage des mains 299 Mise en place de gants striles 301 Nettoyage et dsinfection dun vhicule ou dun local 303 Nettoyage et dsinfection du matriel 307 Retrait de gants usage unique 311 Utilisation des dtergents et dsinfectants 313 Utilisation des emballages limination de dchets 315

    2.4. Gestes durgence vitale 317 Administration doxygne par insufflation 319 Aspiration de mucosits 321 Compression manuelle 323 Compressions thoraciques 325 Dsobstruction par la mthode des claques dans le dos 327 Dsobstruction par la mthode des compressions abdominales 329 Dsobstruction par la mthode des compressions thoraciques 331 Garrot 333 Libration des voies ariennes chez une victime assise 335 Libration des voies ariennes chez une victime non traumatise 337 Libration des voies ariennes chez une victime traumatise 339 Mise en place dune canule oro-pharynge 341 Pansement compressif 343 Utilisation dun dfibrillateur automatis externe 345 Ventilation artificielle par une mthode orale 351 Ventilation artificielle par un insufflateur manuel 353

    2.5. Gestes de soins 357 Administration doxygne par inhalation 359 Aide la prise de mdicaments 361 Application de froid 363 Emballage au moyen dun pansement strile 365 Maintien dun pansement 367 Pansement 369 Utilisation dune bouteille doxygne 371

    VIII

  • Utilisation dun lot membre arrach ou sectionn 375

    2.6. Positions dattente 377 Positions dattente et de transport 379 Position latrale de scurit deux sauveteurs 381 Position latrale de scurit un sauveteur 383

    2.7. Immobilisations 385 Immobilisation dun membre au moyen dune attelle dpression 387 Immobilisation dun membre au moyen dune attelle modulable 389 Immobilisation dun membre infrieur au moyen dune attelle traction 391 Immobilisation dun membre suprieur au moyen dcharpes 393 Immobilisation gnrale sur un plan-dur 395 Immobilisation gnrale sur un matelas dpression 399 Maintien de la tte en position neutre 401 Pose dune attelle cervico-thoracique 403 Pose dun collier cervical 405 Ralignement de membre 407 Retrait dun casque de protection 409

    2.8. Relevage et brancardage 411 Aide la marche 413 Arrimage dune victime 415 Brancardage quatre sauveteurs 417 Brancardage trois sauveteurs 419 Dplacement dune victime laide dune chaise de transport 421 Dplacement dune victime non valide 423 Installation dune victime dans un vecteur de transport 425 Prparation dun dispositif de portage 427 Relevage laide dun brancard cuillre 429 Relevage quatre sauveteurs 431 Relevage trois sauveteurs 435 Relevage dune victime en position particulire 439 Retournement durgence deux sauveteurs 441 Retournement durgence un sauveteur 443 Transfert dune victime laide dune alse portoir 445

    3. Divers Abrviations 449

    Contenus de formations 451

    IX

  • X

  • 1. Procdures

  • 1.1. Bilans

    VERSION MISE JOUR

    AC 01 G 01 Gnralits sur les bilans 1.1.1 Septembre 2014

    PR 01 B 01 Bilan circonstanciel 1.1.1 Septembre 2014

    PR 01 B 02 Bilan durgence vitale 1.1.1 Septembre 2014

    PR 01 B 03 Bilan complmentaire suite un malaise ou laggrava7on dune maladie 1.1.1 Septembre 2014

    PR 01 B 04 Bilan complmentaire suite un trauma7sme 1.1.1 Septembre 2014

    PR 01 S 01 Surveillance de la vic7me 1.1.1 Septembre 2014

    PR 01 T 01 Transmission du bilan 1.1.1 Septembre 2014

  • Premiers secours

    Gnralits sur les bilansOn entend par le terme de bilan, la phase de recueil dinforma7ons permeFant dvaluer une situa7on et ltat dune ou plusieurs vic7mes. La ralisa7on dun bilan est indispensable toute ac7on mene par des secouristes.

    Le bilan dbute ds larrive sur les lieux de linterven7on et se poursuit pendant toute la dure de linterven7on. Il doit tre rigoureux, structur et suffisamment rapide pour ne pas retarder la mise en uvre des gestes de secours.

    Sa transmission doit permeFre au mdecin rgulateur dvaluer ltat de la ou des vic7mes afin dadapter sa rponse.

    Il est cons7tu de quatre phases qui, bien que prsentes de faon individualise, simbriquent le plus souvent les unes dans les autres, dans les faits, et peuvent entraner lexcu7on immdiate de gestes de secours directement induits par les informa7ons recueillies. Ainsi, on dis7ngue :

    le bilan circonstanciel qui permet dapprcier la situa7on dans sa globalit, den valuer les risques et de prendre les mesures adaptes notamment en ce qui concerne la scurit.

    le bilan durgence vitale qui a pour but de rechercher une dtresse vitale qui menace immdiatement ou trs court terme la vie de la vic7me et ncessite la mise en uvre de gestes de secours immdiats ;

    le bilan complmentaire qui permet de rechercher les autres signes dun malaise, dune maladie ou dun trauma7sme, de les transmeFre au mdecin et de raliser les gestes de premiers secours ncessaires ;

    la surveillance qui permet de suivre lvolu7on de ltat de la vic7me, dvaluer lefficacit des gestes de secours effectus et denvisager, si ncessaire, une modifica7on de sa prise en charge.

    Il convient de dis7nguer :

    le bilan qui rsulte de lexamen de la situa7on et de la ou des vic7mes ;

    la transmission du bilan qui est un change verbal, le plus souvent, entre le secouriste et le mdecin.

    Le bilan fait lobjet de la rdac7on dun document couramment appel fiche bilan qui comporte a minima les informa7ons suivantes :

    les condi7ons dans lesquelles la vic7me a t trouve ;

    les circonstances de laccident ou de la dtresse ;

    liden7t de la vic7me ;

    les horaires dinterven7on ;

    la descrip7on de ltat de la vic7me larrive des secours ;

    les signes de dtresse vitale et leurs volu7ons au cours de linterven7on ;

    les gestes de secours dont a bnfici la vic7me ;

    les traitements et antcdents de la vic7me ;

    le lieu de transport ou structure ayant pris en charge la vic7me ;

    tous les renseignements et lments pouvant tre ncessaires des soins ultrieurs.

    CeFe fiche permet la synthse des informa7ons et une transmission claire et concise lautorit mdicale qui le bilan est transmis. Elle doit tre actualise chaque vnement nouveau au cours de linterven7on ainsi qu la fin de linterven7on.

    Etablie en deux exemplaires, au moins, elle est signe par la personne responsable de la prise en charge de la vic7me. Un exemplaire est remis la structure daccueil de la vic7me ou lquipe mdicale qui prend le relais. Un double doit tre conserv par lautorit demploi de lquipe de secours.

    Bilan circonstanciel Le bilan circonstanciel, aussi appel bilan dambiance ou bilan dapproche, est ralis en quelques secondes. Il cons7tue le temps ini7al de lac7on pour recueillir les informa7ons concernant la ou les vic7mes et lenvironnement. Il permet dapprcier la situa7on ainsi que le mcanisme dun ventuel accident, den valuer les risques et de prendre les mesures adaptes notamment en ce qui concerne la scurit.

    Rfrence : AC 01 G 01 Version : 1.1.1 Mise jour : septembre-14

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  • Premiers secours

    Le bilan circonstanciel permet de rpondre aux ques7ons suivantes :

    Que sest-il pass ?

    Existe-t-il un danger ?

    Combien y a t-il de vic7mes ?

    Les secours sont-ils suffisants pour le moment ?

    Les informa7ons ini7ales sont-elles correctes ?

    Sur la base de ces informa7ons, un certain nombre dac7ons sont effectues :

    dterminer la nature de linterven7on ;

    assurer la scurit de linterven7on (protec7on des lieux de laccident, prven7on du sur-accident, extrac7on dune vic7me dun milieu poten7ellement hos7le) ;

    iden7fier le nombre, la nature et la localisa7on des vic7mes prendre en charge ;

    demander des moyens de secours compl-mentaires ;

    complter et corriger les informa7ons de dpart.

    Bilan durgence vitale Le bilan durgence vitale a pour objec7f de rechercher une dtresse vitale qui menace immdiatement ou trs court terme la vie de la vic7me (ou des vic7mes) et qui ncessite la mise en uvre immdiate de gestes de secours, avant toute autre ac7on.

    Il est ralis ds que la scurit de la zone dinter-ven7on est assure ou simultanment, si les circons-tances lexigent.

    Au cours du bilan durgence vitale, il convient :

    diden7fier une dtresse vitale vidente ;

    diden7fier la plainte principale de la vic7me ;

    de rechercher une dtresse vitale moins vidente ;

    de raliser les gestes de secours durgence ;

    demander un renfort ou un avis mdical.

    Bilan complmentaire Aprs avoir ralis un bilan durgence vitale et dbut la prise en charge dune ventuelle dtresse vitale, le bilan complmentaire permet deffectuer les gestes de secours face une vic7me qui prsente des signes de malaise, daggrava7on dune maladie ou une ou

    plusieurs lsions secondaires un trauma7sme et de recueillir toutes les informa7ons ncessaires la demande dun avis mdical.

    A lissue du bilan complmentaire, il convient de :

    raliser les gestes de secours ncessaires (posi7on daFente, pansement, immo-bilisa7on) ;

    transmeFre un bilan pour obtenir un avis mdical ;

    surveiller la vic7me.

    Surveillance Les bilans durgence vitale et complmentaire permeFent de dterminer ltat ini7al de la vic7me. Cet tat peut toutefois saggraver rapidement pendant sa prise en charge ou au contraire samliorer.

    La surveillance a pour but de rechercher et diden7fier toute modifica7on de ltat ini7al dune vic7me, dvaluer lefficacit des gestes de secours effectus et denvisager si ncessaire une adapta7on de sa prise en charge.

    La surveillance dbute ds la fin du bilan durgence vitale, notamment pour la surveillance des paramtres vitaux et se termine la fin de la prise en charge. Une aFen7on par7culire doit tre apporte aprs les phases de relevage, de brancardage ou de transport car elles peuvent tre gnratrices daggrava7on.

    La surveillance est ralise par le secouriste ou bien par un infirmier ou un mdecin sil accompagne la vic7me.

    Transmission du bilan La transmission du bilan est un compte-rendu, verbal dans un premier temps, de linterven7on, de ltat de la vic7me et des ac7ons menes. Il est adress directement ou indirectement une autorit mdicale.

    La transmission du bilan permet :

    dinformer de la situa7on rencontre ;

    de demander du renfort ;

    dobtenir un avis mdical.

    Elle permet au mdecin de dcider de la prise en charge mdicale de la vic7me et de son ventuelle hospitalisa7on.

    A lissue de la transmission, la vic7me peut tre laisse sur place ou transporte vers une structure de soins, selon la dcision du mdecin rgulateur.

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  • Premiers secours

    Bilan circonstanciel Dterminer la nature de lintervention Ds larrive sur les lieux, il convient danalyser la scne et de rechercher tous les lments qui peuvent aider dterminer la nature de linterven7on (accident, maladie, intoxica7on) et les circonstances de survenue.

    Sil sagit dun accident, lanalyse du mcanisme (en recherchant les impacts, les points de chocs) informe sur la nature et la violence du choc. Elle facilite lexamen ultrieur de la vic7me ainsi que la recherche des lsions corporelles et apporte des renseignements essen7els la prise en charge mdicale de la vic7me.

    Lensemble des lments recherchs est u7le pour assurer, si ncessaire, la scurit de linterven7on et la prise en charge de la ou des vic7mes.

    CeFe recherche est complte en interrogeant la vic7me si elle est consciente, son entourage ou les tmoins.

    Assurer la scurit de lintervention Lanalyse de la situa7on permet diden7fier des risques vidents (vhicules accidents, structure instable, situa7on violente) ou moins vidents (risque lectrique, prsence de substances toxiques) pour scuriser la zone dinterven7on et assurer la scurit de la ou des vic7mes comme des intervenants.

    Dterminer le nombre et le type des victimes Le nombre, lge apparent (nourrisson, enfant, adulte, personne ge), la nature (malade, trauma7s) et ltat approxima7f des vic7mes (vic7me qui marche, inerte,

    qui bouge, qui ne bouge pas) sont dtermins lors de lvalua7on de la situa7on ralise en arrivant sur linterven7on. Parfois, ce recueil ncessite une reconnaissance approfondie des lieux (vic7me jecte, plusieurs vic7mes dans des lieux diffrents, etc).

    Le bilan durgence vitale de la ou des vic7mes ne commence qu lissue de ceFe valua7on.

    Dans les situa7ons o il y a plus de vic7mes, apparemment graves, que de secouristes prsents sur les lieux, il est ncessaire dappliquer les principes de prise en charge de nombreuses vic7mes qui dbute par le reprage secouriste.

    Demander des moyens de secours complmentaires Les secours complmentaires doivent tre demands immdiatement, pendant le bilan circonstanciel si les moyens engags sont insuffisants (plusieurs vic7mes, prsence dun danger par7culier, etc).

    Dans les situa7ons impliquant de nombreuses vic7mes, la demande de moyens complmentaires doit tre effectue mme si le nombre exact ou ltat des vic7mes nest pas encore connu.

    Corriger les informations de dpart Le bilan circonstanciel permet de complter les informa7ons de dpart ou ventuellement de corriger des donnes fausses ou insuffisantes. En rgle gnrale, celles-ci se composent minima de ladresse de lvnement et de la nature de linterven7on prsume.

    En prsence dune situa7on avec de nombreuses vic7mes, il convient de le prciser explicitement.

    Rfrence : PR 01 B 01 Version : 1.1.1 Mise jour : septembre-14

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  • Premiers secours

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  • Premiers secours

    Bilan durgence vitale Le bilan durgence vitale permet diden7fier une dtresse menaant trs court terme le pronos7c de la vic7me et de raliser sans dlai les gestes de secours appropris, avant de poursuivre toute prise en charge.

    Il se droule en trois phases, permeFant successi-vement :

    didentifier une dtresse immdiatement vitale ;

    diden7fier une perte de connaissance ou la plainte principale ;

    de rechercher les signes moins vidents dune dtresse vitale.

    Au cours de ce bilan et ds quune dtresse neurologique, respiratoire ou circulatoire est iden7fie, il faut raliser les gestes de secours immdiatement ncessaires pour luFer contre celle-ci et demander sans dlai un avis mdical.

    Identifier une dtresse immdiatement vitale Lapproche de la vic7me et son observa7on permeFent de noter rapidement :

    sa posi7on (allonge, inerte, assise, debout) ;

    le sexe de la vic7me et son ge approxima7f (personne ge, adulte, enfant, nourrisson) ;

    son apparence et son environnement immdiat ;

    Ces lments permeFent de dterminer sil sagit dune personne vic7me dun malaise ou de laggrava7on dune maladie ou si elle a t vic7me dun trauma7sme.

    Si un trauma7sme du rachis est suspect, demander la vic7me de ne pas bouger la tte et en raliser immdiatement le main7en.

    lexistence dune dtresse vitale vidente. Ce peut tre :

    une obstruc7on brutale et totale des voies ariennes ;

    Il convient, sans dlai, de meFre en uvre les manuvres de dsobstruc7on des voies ariennes adaptes lge de la vic7me.

    Ce nest quune fois la dsobstruc7on obtenue que lon poursuit le bilan durgence vitale.

    une hmorragie externe ;

    Une technique darrt du saignement, u7lisant des moyens adapts, doit tre ralise sans dlais.

    Aprs avoir obtenu larrt de lhmorragie, il convient de reprendre le bilan durgence vitale.

    Identifier une perte de connaissance ou la plainte principale Une perte de connaissance est recherche au cours de lexamen ini7al de la vic7me en quelques secondes quelle que soit sa posi7on.Elle est caractrise lorsque la vic7me ne rpond pas et nobit pas aux ordres simples.Il convient alors de rechercher la prsence ou non dune respira7on. Pour cela :

    la retourner sur le dos, si elle est allonge sur le ventre ;

    En cas de suspicion de trauma7sme du rachis ou dans le doute, le retournement de la vic7me est effectu, dans la mesure du possible, par deux secouristes.

    librer les voies ariennes ;

    rechercher la prsence de la respira7on.

    Si la respira7on est prsente, adopter la procdure face une perte de connaissance.

    Si la respira7on est absente ou anormale (gasps), adopter la procdure face une vic7me en arrt cardiaque.

    Liden7fica7on de la plainte principale, seffectue en prsence dune vic7me consciente, qui a souvent tendance lexprimer spontanment.

    Sil convient de la prendre en compte, car elle oriente le bilan complmentaire, il ne faut pas que son analyse se subs7tue la recherche dune dtresse vitale moins vidente quelle pourrait masquer.

    Rfrence : PR 01 B 02 Version : 1.1.1 Mise jour : septembre-14

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  • Premiers secours

    Rechercher les signes moins vidents dune dtresse En prsence dune vic7me consciente, il convient de rechercher des signes daltra7on dune ou plusieurs fonc7ons vitales, dont lvolu7on peut se faire trs rapidement vers une aggrava7on.

    Ces signes doivent tre galement recherchs chez une vic7me ayant perdu connaissance et qui respire, aprs lavoir installe en PLS.

    Rechercher une altra7on de la fonc7on neurologique

    Lvalua7on de la fonc7on neurologique est ralise en apprciant ltat de conscience, ltat des pupilles, la sensibilit et la motricit de la vic7me et en recherchant une perte de connaissance passagre.

    A ltat normal, une vic7me est consciente lorsquelle rpond de faon cohrente ou ragit quand on lui parle ou quand on la s7mule dlicatement, se souvient de ce qui sest pass et na pas prsent de perte de connaissance, prsente des pupilles symtriques et rac7ves la lumire du jour, bouge les doigts ou les orteils la demande.

    Dans le cas contraire, la vic7me prsente une dtresse neurologique.

    Rechercher une altra7on de la fonc7on respiratoire

    Lvalua7on de la respira7on est faite en observant la vic7me, en comptant la frquence des mouvements respiratoires, en apprciant lamplitude et la rgularit de la respira7on et en examinant sa peau et ses muqueuses. En

    complment de lvalua7on de la respira7on, la mise en place dun oxymtre de pouls peut permeFre la mesure de la satura7on pulsa7le en oxygne.

    A ltat normal, la vic7me ne prsente aucune difficult pour respirer et ne fait pas deffort par7culier. La frquence des mouvements respiratoires est normale, la respira7on est silencieuse, rgulire, sans pause et sym-trique, la peau est sche et les muqueuses normalement colores (rose).

    Dans le cas contraire, la vic7me prsente une dtresse respiratoire.

    Rechercher une altra7on de la fonc7on circulatoire

    Lvalua7on de la circula7on est ralise en chiffrant le pouls, en apprciant son amplitude et sa rgularit, en examinant la peau et les muqueuses de la vic7me et ventuellement en mesurant la pression artrielle et le temps de recolora7on cutane (TRC) du lit de longle des doigts.

    A ltat normal, le pouls est facilement percep7ble aussi bien au niveau du cou quau niveau du poignet, la frquence cardiaque est normale, la peau de la vic7me est chaude et sche au toucher, la peau et les muqueuses sont normalement colores (rose), la pression artrielle est facile mesurer et le TRC infrieur trois secondes.

    Dans le cas contraire, la vic7me prsente une dtresse circulatoire.

    A lissue du bilan durgence vitale et ds que les gestes de secours sont entrepris, le bilan se poursuit par sa par7e complmentaire.

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  • Premiers secours

    Bilan complmentaire suite un malaise ou laggravation dune maladie Devant une personne qui prsente un malaise ou des signes daggrava7on dune maladie, il convient :

    dinterroger la vic7me afin de pouvoir :

    analyser les plaintes exprimes ;

    rechercher ses antcdents.

    dexaminer la vic7me pour iden7fier des signes visibles de malaise ou de maladie.

    Interrogatoire de la victime La plainte principale a t iden7fie au cours du bilan durgence vitale. Elle a t exprime spontanment par la vic7me, ou la demande des secours.

    Faire confirmer les plaintes exprimes par la vic7me.

    Lexpression de ceFe plainte est le plus couramment :

    une sensa7on pnible avec angoisse, souvent exprime par les mots suivants : je ne me sens pas bien, je me sens trs mal, je vais mourir ;

    une douleur, frquemment rencontre lors dun malaise ou dune maladie ;

    des troubles diges7fs comme des nauses, des vomissements, une diarrhe ;

    des troubles de la vue voire une perte de la vision uni ou bilatrale ;

    un trouble de laudi7on ou de lquilibre (ver7ges) qui peuvent avoir caus la chute de la vic7me et parfois cr des lsions trauma7ques ;

    une faiblesse extrme, la vic7me est abaFue, ne se dplace pas ;

    des troubles de la motricit et de la sensibilit, la vic7me dclarant quelle ne peut raliser certains gestes, quelle ne peut plus bouger ou quelle ne sent plus son bras ou sa jambe.

    Il convient de prendre le temps dcouter la vic7me et ne pas chercher interprter ce quelle dit. Si elle a des difficults sexprimer (problme de langage, gne respiratoire), le

    secouriste peut demander lentourage ce quil sest pass. Toutefois, il est prfrable de demander la vic7me de sexprimer directement.

    Sil sagit dun sujet aFeint dune maladie connue, il faut faire prciser la vic7me ou son entourage quels sont les signes nouveaux qui pourraient traduire une aggrava7on de la maladie.

    Le secouriste doit noter les plaintes exprimes par la vic7me pour ne pas les oublier et pour faciliter la transmission. Il est important que ces notes reprennent les mots de la vic7me et de men7onner si cest une autre personne qui a fourni les informa7ons.

    Analyser les plaintes exprimes

    Chaque plainte exprime, comme la douleur, est analyse en faisant prciser la vic7me ou son entourage :

    les circonstances de survenue ou le facteur dclenchant ;

    les caractris7ques du trouble ressen7 ;

    sa localisa7on ;

    lintensit du trouble et son volu7on ;

    la dure.

    Lanalyse de ces plaintes donne des informa-7ons essen7elles qui permet diden7fier des malaises ou des maladies poten7ellement graves. Elles doivent tre communiques un mdecin lors de la transmission du bilan ou lors de la prise en charge de la vic7me par une quipe mdicale.

    Rechercher les antcdents et les traitements mdicaux en cours

    Demander la vic7me ou son entourage quels sont ses antcdents et si elle prend habituellement des mdicaments (si possible, rcuprer une ordonnance en cours de validit), si elle prsente une allergie connue ou fait lobjet dune hospitalisa7on.

    Rfrence : PR 01 B 03 Version : 1.1.1 Mise jour : septembre-14

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  • Premiers secours

    Examen la victime Lexamen de la vic7me se fait aprs la phase d'interrogatoire de celle-ci. Il permet de rechercher les signes visibles.

    Pour cela, il convient de regarder en premier les par7es du corps pour lesquelles la vic7me se plaint de douleur ou de sensa7ons par7culires et de retranscrire toutes les anomalies constates.

    Certaines de ces manifesta7ons traduisent une aFeinte du cerveau et doivent tre recherches systma-7quement car elles ne saccompagnent pas de douleur ni de sensa7ons par7culires. On recherche en par7culier une asymtrie de lexpression faciale, une anomalie de la mobilit des membres suprieurs ou une anomalie de la parole.

    Si le secouriste a constat lors du bilan durgence vitale une anomalie de la temprature de la vic7me (vic7me anormalement chaude ou froide), il peut ce moment-l, mesurer la temprature de la vic7me sil est quip dun thermomtre adapt.

    A lissue du bilan complmentaire :

    raliser les gestes de secours ncessaires (posi7on daFente, pansement, immobi-lisa7on) dans laFente dun renfort ou dune mise en condi7on de transport de la vic7me (immobilisa7on, relevage, installa7on sur un brancard) ;

    transmeFre le bilan pour obtenir un avis mdical ;

    surveiller la vic7me.

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  • Premiers secours

    Bilan complmentaire suite un traumatisme Devant une personne vic7me dun trauma7sme, il convient :

    dinterroger la vic7me afin de pouvoir :

    rechercher le mcanisme de laccident ;

    analyser les plaintes exprimes ;

    rechercher ses antcdents.

    dexaminer la vic7me pour iden7fier des signes visibles de trauma7sme.

    Interrogatoire de la victime La plainte principale a t iden7fie au cours du bilan durgence vitale. Elle a t exprime spontanment ou la demande du secouriste, par la vic7me.

    Rechercher le mcanisme de laccident

    Les informa7ons recuei l l ies , lors de linterrogatoire de la vic7me et des tmoins, permeFent de complter celles releves lors du bilan circonstanciel et facilitent lexamen ou la recherche dune lsion et apportent des renseignements essen7els la prise en charge mdicale de la vic7me.

    Un choc, une dclra7on brutale, une chute, un faux mouvement, le contact avec un objet tranchant ou contondant, le contact avec un liquide chaud sont les principales causes des lsions trauma7ques.

    La violence du choc gnrateur des lsions est apprcie et doit faire rechercher et suspecter des lsions srieuses comme une aFeinte de la colonne vertbrale ou des organes internes. En par7culier :

    lors dune chute dune hauteur suprieure la taille de la vic7me ;

    lors dune explosion ;

    lors dune collision entre vhicules ;

    lorsquune vic7me a t jecte dun vhicule ou renvers par celui-ci ;

    en prsence dautre(s) bless(s) grave(s) ou dcd(s) ;

    chez une vic7me qui prsente une dtresse vitale.

    Le risque dune aFeinte trauma7que grave, comme dune aFeinte de la colonne vertbrale, est major chez lenfant de moins de trois ans ou ladulte de plus de 65 ans ainsi que chez les personnes poten7ellement sous lemprise dalcool ou de substances toxiques.

    Le mcanisme de laccident permet de rechercher ou de suspecter des lsions. Ces informa7ons doivent tre retranscrites.

    Ainsi, suite un accident de la circula7on, il convient de prciser si le choc tait frontal, latral ou arrire, si la vic7me tait porteuse dune ceinture de scurit ou dun casque et si lairbag sest dclench.

    Lors dune chute, il faut prciser sa hauteur et sur quoi la vic7me est tombe.

    Analyser les plaintes exprimes

    Les plaintes et la douleur exprimes par la vic7me doivent faire lobjet dune analyse. Elles donnent des informa7ons essen7elles qui doivent tre communiques lors de la transmission du bilan et lors de la prise en charge de la vic7me par une quipe mdicale.

    Ainsi, limpossibilit de bouger un ou plusieurs membres et la prsence de sensa7ons par7culires comme des fourmillements ou des dcharges lectriques dans les membres, font suspecter une aFeinte des nerfs ou de la moelle pinire.

    Rechercher les antcdents et les traitements mdicaux en cours

    Demander la vic7me ou son entourage quels sont ses antcdents et si elle prend habituellement des mdicaments (si possible, rcuprer une ordonnance en cours de validit).

    La connaissance des antcdents peut aider le personnel mdical la prise en charge du bless et viter certaines mesures qui pourraient meFre en danger la vic7me.

    Rfrence : PR 01 B 04 Version : 1.1.1 Mise jour : septembre-14

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  • Premiers secours

    Examen de la victime Lexamen de la vic7me permet de rechercher des signes de trauma7smes.

    Une palpa7on de la vic7me de la tte aux pieds permet de relever les points douloureux, parfois non exprims.

    Si le trauma7sme a t violent ou si la vic7me trauma7se prsente un trouble de la conscience, le main7en tte ainsi que la pose dun collier cervical

    doivent tre raliss, si possible, avant de rechercher les lsions.

    A lissue du bilan complmentaire :

    raliser les gestes de secours ncessaires (posi7on daFente, pansements, immobi-lisa7on) dans laFente dun renfort ou dune mise en condi7on de transport de la vic7me (immobilisa7on, relevage, installa7on sur un brancard) ;

    transmeFre le bilan pour obtenir un avis mdical ;

    surveiller la vic7me.

    Page 14

  • Premiers secours

    Surveillance de la victime Lors de la surveillance dune vic7me, il convient de :

    apprcier toute modifica7on de son tat de conscience en lui parlant;

    la rconforter en lui expliquant ce qui se passe ;

    rechercher une modifica7on de ses plaintes ;

    noter toute modification de laspect de sa peau ;

    contrler rgulirement la qualit des fonc7ons respiratoire (FR, SpO2) et cardiaque (FC, TA) et noter toute appari7on de signes de dtresse.

    Si ltat de la vic7me saggrave, un nouveau bilan doit tre effectu, les gestes de secours adapts raliss et un avis mdical demand.

    Lefficacit des gestes de secours raliss est aussi contrle rgulirement : arrt des hmorragies, reprise de la respira7on, qualit dune immobilisa7on, protec7on contre le chaud, le froid...

    Si laggrava7on de ltat de la vic7me ou lappari7on dune dtresse vitale survient au cours du transport, ce dernier doit impra7vement tre interrompu.

    Le mdecin rgulateur, en fonc7on du type daggrava7on et des lments qui lui sont fournis dcide des suites donner.

    Rfrence : PR 01 S 01 Version : 1.1.1 Mise jour : septembre-14

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  • Premiers secours

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  • Premiers secours

    Transmission du bilan La transmission du bilan seffectue laide des moyens et selon les procdures en vigueur entre lautorit employant les intervenants et lautorit mdicale laquelle le bilan est transmis.

    CeFe transmission doit tre concise, complte, structure, logique et prsente de faon chrono-logique.

    La situation ncessite immdia-tement des moyens en renfort

    TransmeFre le bilan circonstanciel ;

    Ce bilan prcise la nature de linterven7on et doit tre par7culirement descrip7f de la situa7on lorsque des moyens de secours par7culiers sont demands.

    demander les moyens supplmentaires nces-saires ;

    corriger ventuellement les informa7ons de dpart errones.

    La victime prsente une urgence vitale, la mdicali-sation ne fait pas de doute

    TransmeFre sans dlai une demande de moyen mdical en renfort, mo7ve par la constata7on dune ou plusieurs dtresses vitales.

    En par7culier prciser :

    la nature de linterven7on ;

    le mo7f de la demande du renfort mdical ;

    le sexe et lge de la vic7me ;

    corriger ventuellement les informa7ons de dpart errones.

    Ultrieurement, dans les meilleurs dlais, complter par la transmission dun bilan complet.

    La victime ne prsente pas de dtresse vidente Aprs la ralisa7on du bilan complmentaire, transmeFre la totalit du bilan de faon concise et ordonne. Pour cela, il convient dindiquer :

    le mo7f rel de linterven7on ;

    le sexe et lge de la vic7me ;

    la plainte principale ;

    le rsultat du bilan durgence vitale ;

    le rsultat du bilan complmentaire ;

    les gestes de secours entrepris.

    Rfrence : PR 01 T 01 Version : 1.1.1 Mise jour : septembre-14

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  • Premiers secours

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  • Premiers secours

    1.2. Protection et scurit

    VERSION MISE JOUR

    AC 02 P 01 Protec7on individuelle de lintervenant 1.1.1 Septembre 2014

    PR 02 S 01 Scurit sur interven7on 1.1.1 Septembre 2014

    PR 02 P 05 Protec7on d'un accident lectrique 1.1.1 Septembre 2014

    PR 02 P 04 Protec7on dun accident de la route 1.1.1 Septembre 2014

    PR 02 P 01 Protec7on contre le monoxyde de carbone 1.1.1 Septembre 2014

    PR 02 P 03 Protec7on contre lincendie 1.1.1 Septembre 2014

    PR 02 P 02 Protec7on contre les substances dangereuses 1.1.1 Septembre 2014

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  • Premiers secours

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  • Premiers secours

    Protection individuelle de lintervenant Equipement de protection individuelle Simple, lger et efficace, lquipement de protec7on individuelle doit par7ciper et favoriser la scurit de lintervenant. En fonc7on des missions, il comprend :

    une paire de gants usage unique, pour prvenir le risque de transmission par les mains, de germes dangereux ;

    un masque de poche, pour permeFre la ralisa7on dune ven7la7on ar7ficielle en cas dabsence de matriel adquat ;

    des bandes rflchissantes sur les vtements ou sur une chasuble, pour amliorer la visibilit du secouriste, notamment la nuit ;

    des gants de manuten7on, pour se protger du risque de plaies des mains lors de manipula7on dobjets tranchants ;

    un blouson adapt en cas de condi7ons clima7ques difficiles, et ventuellement, un casque de protec7on si le secouriste intervient au cours daccident de la circula7on, de chan7er ;

    une lampe de poche ou frontale pour travailler en scurit dans lobscurit.

    Protection contre la contamination Afin de comprendre comment les mesures de protec7on peuvent diminuer les r isques de contamina7on, il est ncessaire de connatre les modes de pntra7on dun germe dans lorganisme pour lenvahir. Cest ce que lon appelle le mcanisme de transmission.

    Lobjec7f des techniques de protec7on u7lisables par les intervenants est dinterrompre ce mcanisme de transmission et de diminuer les risques que le secouriste a dentrer en contact avec les germes dangereux.

    Pour tre efficace, il est indispensable que ces techniques soient u7lises, chaque fois quune vic7me est prise en charge. En effet, il est impossible de dire si une personne, mme apparemment saine, est porteuse ou non dune maladie infec7euse.

    Ces mesures de protec7on passent par lapplica7on des prcau7ons standards et par(culires pour luFer contre les infec7ons.

    Protection contre les objets perforants Il est frquent de rencontrer des objets perforants (tranchants ou piquants) sur une interven7on : dbris de verre, mtal tranchant, aiguille non protge

    Les gants usage unique protgent lintervenant dune contamina7on par du sang mais nullement du risque de plaie par un objet perforant. Il doit dposer les objets tranchants ou piquants dans les boites de recueil des dchets dac7vit de soins.

    Devant des dbris de verre ou autres objets perforants, il doit meFre des gants pais de manuten7on et veiller ne pas se blesser ou ne pas blesser accidentellement un 7ers.

    Protection lors des manuvres de ranimation Mme si le risque de transmission par la salive est trs faible, il faut viter du7liser une mthode orale directe de ven7la7on ar7ficielle (bouche--bouche, bouche--nez) si lon dispose dun moyen de ven7la7on (insufflateur manuel, masque de poche ou cran facial).

    Vaccination Mme si lon est contamin par un agent infec7eux, le dveloppement de la maladie nest pas obligatoire, notamment si lorganisme est immunis ou rsistant cet agent. Un des moyens dacqurir ceFe rsistance est la vaccina7on.

    La vaccina7on consiste injecter dans lorganisme tout ou par7e de lagent infec7eux tu ou aFnu et permeFre ainsi son propre systme immunitaire de dvelopper une rsistance spcifique. Comme ceFe rsistance peut saFnuer avec le temps, il est ncessaire, pour certains vaccins, de renouveler la vaccina7on intervalle rgulier, cest le rappel .

    Rfrence : AC 02 P 01 Version : 1.1.1 Mise jour : septembre-14

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  • Premiers secours

    Un certain nombre de vaccina7ons est recommand pour le secouriste, en rgle gnral par le service mdical de lautorit demploi de lintervenant. Ce mme service peut recommander ou effectuer dautres vaccina7ons quil juge ncessaire.

    Il nexiste pas de vaccina7on pour chaque germe existant, cest pourquoi les mthodes de protec7on dcrites ci-dessus sont indispensables.

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  • Premiers secours

    Scurit sur intervention Lors du bilan circonstanciel, il convient de reconnaitre les dangers. Pour cela :

    effectuer une approche prudente de la zone de laccident ;

    se renseigner, ventuellement auprs des tmoins ;

    regarder autour de la vic7me, en restant distance delle pour :

    valuer la prsence de dangers qui peuvent menacer la victime comme les intervenants ;

    reprer les personnes qui pourraient tre exposes aux dangers iden7fis et le nombre de vic7mes.

    En fonc7on de ceFe premire analyse de la situa7on, les intervenants doivent :

    supprimer immdiatement et de faon perma-nente, si possible, les dangers environnants pour se protger et protger la vic7me et les autres personnes, notamment du suraccident ;

    En cas dimpossibilit, raliser un dgagement durgence.

    dlimiter clairement, largement et visiblement la zone de danger et empcher toute intrusion dans ceFe zone.

    Pour raliser la protec7on, ils u7lisent tous les moyens matriels dont ils peuvent disposer et sassurent si besoin du concours de toute autre personne qui pourrait apporter une aide dans la mise en uvre de ceFe protec7on.

    Rfrence : PR 02 S 01 Version : 1.1.1 Mise jour : septembre-14

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  • Premiers secours

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  • Premiers secours

    Protection dun accident lectrique Pour faire face ce risque, il convient de :

    sassurer que la vic7me nest pas en contact direct ou indirect (eau) avec un conducteur endommag (fil lectrique, appareils mnagers sous tension) ou un cble lectrique de haute tension au sol ;

    Si cest le cas, faire carter immdiatement les personnes prsentes et leur interdire de toucher la vic7me.

    couper le courant (disjoncteur) et dbrancher lappareil en cause, si possible ;

    En cas dimpossibilit, demander linterven7on dune personne qualifie pour raliser ceFe coupure.

    ne pas sapprocher ou toucher la vic7me avant dtre certain que lalimenta7on est coupe . 1

    Rfrence : PR 02 P 05 Version : 1.1.1 Mise jour : septembre-14

    Les matriaux, tel que le bois humide ou les vtements, ne procurent aucune protection contre le courant lectrique.1

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  • Premiers secours

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  • Premiers secours

    Protection dun accident de la route Si les intervenants sont en vhicules, il convient de :

    allumer les feux de dtresse de son vhicule ds quil approche du lieu de laccident et ralen7r ;

    garer son vhicule, si possible aprs le lieu de laccident, sur la bande darrt durgence lorsquelle existe ;

    meFre un gilet de scurit haute visibilit, avant mme de quiFer le vhicule.

    Dans tous les cas, pour viter un suraccident, il convient de :

    baliser ou faire baliser de part et dautre de laccident, une distance de 150 200 m, laide dun triangle de pr-signalisa7on ou dune lampe lectrique, dun linge blanc, de feux de dtresse du vhicule ;

    interdire toute approche si un danger persiste (ex. : fuite de ma7res dangereuses) ;

    ne pas fumer et ne pas laisser fumer ;

    en prsence dun feu naissant dans un compar7ment moteur, u7liser un ex7ncteur ;

    couper le contact de chaque vhicule accident, si possible ;

    serrer le frein main, si possible, et caler le vhicule.

    Rfrence : PR 02 P 04 Version : 1.1.1 Mise jour : septembre-14

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  • Premiers secours

    Protection contre le monoxyde de carbone Pour faire face ce risque , il convient de : 1

    vacuer les vic7mes valides, si possible ;

    arer largement la (les) pice(s) ;

    Dans ce cas, il sengage dans la pice en retenant sa respira7on.

    rechercher un appareil gaz ou tout autre cause de dgagement de CO (brasero, appareil moteur essence, gaz dchappement de voiture en milieu clos) ;

    interrompre le fonc7onnement de lappareil ;

    alerter immdiatement les sapeurs-pompiers qui ont, notamment, des dtecteurs de ce gaz.

    Rfrence : PR 02 P 01 Version : 1.1.1 Mise jour : septembre-14

    Dans un endroit ferm, o plusieurs personnes prsentent des signes communs de malaises avec des maux de tte et des 1vomissements, une intoxication par libration de monoxyde de carbone doit tre suspecte.

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  • Premiers secours

    Protection contre lincendie Pour faire face ce risque , il convient de : 1

    viter un dpart de feu et limiter son extension, pour cela :

    alerter immdiatement les sapeurs-pompiers ;

    faire vacuer toutes les personnes exposes. A cet effet :

    ac7onner lalarme, si elle est prsente ;

    En labsence, donner lalerte la voix.

    guider les occupants vers les issues de secours ;

    faciliter lvacua7on des animaux, si possible ;

    fermer chaque porte derrire soi au cours de son dplacement ;

    ne jamais u7liser les ascenseurs ou monte-charges ;

    ne pas sengager dans un escalier enfum.

    se protger lors de lvacua7on et dun lincendie. Pour cela :

    u7liser ses vtements pour se couvrir le visage et les mains ;

    ne pas pntrer dans un local en feu, en labsence de matriel de protec7on adapt.

    En prsence dune victime dans un local enfum et non ventil

    Procder son dgagement en urgence :

    si elle est visible ;

    si la dure envisage de la manoeuvre nexcde pas trente secondes . 2

    en retenant sa respira7on, uniquement.

    Dans le cas contraire en informer immdia-tement les sapeurs-pompiers.

    En cas de fuite de gaz, avre ou suspecte, dans un local

    Ne pas pntrer dans le local ;

    rester distance ;

    empcher laccs ;

    ne pas provoquer d7ncelles (interrupteurs, sonnerie, lampe de poche).

    En prsence dune vic7me dont les vtements sont en feu :

    immobiliser la vic7me qui panique ou qui sagite ;

    allonger la vic7me sur le sol ;

    touffer les flammes en la roulant au sol avec une couverture, un manteau, ou un tapis que 3

    lon re7re ds que les flammes sont teintes.

    Rfrence : PR 02 P 03 Version : 1.1.1 Mise jour : septembre-14

    Un incendie cre une atmosphre dangereuse du fait de la chaleur, du manque doxygne et de la prsence de fumes toxiques. Il 1peut tre gnrateur de brlures et dintoxications graves.

    Pour tre allum et entretenu, un feu a besoin dun combustible (essence, bois, tissus), dune source de chaleur (tincelle, flamme) et doxygne (air).

    En labsence dquipement adquat, le sauveteur est contraint de raliser son sauvetage en apne. Il est fort probable quil soit 2contraint de reprendre sa respiration dans la trentaine de secondes suivant. Il mettrait alors sa vie en pril sil tait encore dans les fumes.

    En milieu professionnel, il est possible dutiliser un extincteur appropri (de couleur verte).3

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    Protection contre les substances dangereusesPour faire face ce risque , il convient de : 1

    rester distance de la fuite ou de la ma7re dangereuse ;

    carter les tmoins de la scne ;

    interdire de fumer ;

    rester en amont de laccident par rapport au vent pour se protger des mana7ons qui peuvent agir distance de laccident ;

    alerter immdiatement les sapeurs-pompiers et leur indiquer ventuellement si le vhicule en cause est porteur dun panneau de danger signalant des toxiques.

    Rfrence : PR 02 P 02 Version : 1.1.1 Mise jour : septembre-14

    La libration de substances dangereuses ou la fuite de produit toxique est le plus souvent rencontre la suite dun accident de la 1circulation touchant un vhicule qui transporte des matires dangereuses ou la suite dun accident industriel.

    La prsence dune odeur particulire ou de fumes est signe de cette manation.

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    1.3. Hygine et asepsie

    VERSION MISE JOUR

    AC 03 A 01 Accident dexposi7on un risque viral 1.1.1 Septembre 2014

    PR 03 A 01 Accident d'exposi7on un risque viral 1.1.1 Septembre 2014

    AC 03 R 01 Risque infec7eux 1.1.1 Septembre 2014

    PR 03 P 02 Prcau7ons standards contre le risque infec7eux 1.1.1 Septembre 2014

    PR 03 P 01 Prcau7ons par(culires contre le risque infec7eux 1.1.1 Septembre 2014

  • Premiers secours

  • Premiers secours

    Accident dexposition un risque viral Dfinition Un accident dexposi7ons un risque viral est dfini comme toute exposi7on percutane (par piqre ou coupure) ou tout contact direct sur une peau lse ou des muqueuses (bouche, yeux) avec du sang ou un liquide biologique souill par du sang.

    Causes On dfinit par liquides biologiques, tous les lments liquides issus du corps humain comme le sang, la salive, les urines, les vomissures, le liquide amnio7que, le liquide cphalo-rachidien...

    Le risque de transmission a t prouv pour les trois virus VIH, VHB et VHC par le sang et les liquides biologiques contenant du sang. En revanche, le risque est considr comme nul pour les urines et les selles, sauf si elles con7ennent du sang. Ce sont alors des liquides biologiques risque prouv.

    Le sperme et les scr7ons vaginales prsentent un risque de transmission intrinsque pour les virus VIH, VHB, VHC.

    Les risques avec la salive sont faibles. Cependant, ds que la salive con7ent du sang (gencives fragiles, trauma7sme facial) il sagit alors dun liquide biologique risque prouv.

    Risques & Consquences En dehors de toute maladie, le sang est normalement strile. Toutefois, le sang ainsi que les liquides

    biologiques peuvent vhiculer des agents infec7eux divers comme les bactries, les champignons, les parasites, les virus.

    Pour la plupart de ces agents, on dispose de mdicaments an7-infec7eux efficaces. En revanche, pour les virus concerns dans laccident dexposi7on au sang (VIH, VHB, VHC), il y a peu de traitement cura7f.

    Les risques sont plus importants lors dune effrac7on cutane par un objet piquant, tranchant ou coupant que par un simple contact avec la peau ou les muqueuses.

    Il convient de ne pas ngliger le risque li une projec7on de sang dans les yeux.

    Signes Un accident dexposi7on un risque viral doit tre suspect si :

    une coupure ou une piqre sest produite avec un objet ayant t en contact avec un liquide biologique contamin par du sang (vomis-sements, scr7ons oropharynges).

    du sang ou un liquide biologique contenant du sang est projet sur une muqueuse, en par7culier les yeux et la bouche, ou sur une peau lse (lsions non cicatrises, maladies de la peau.

    Principe de laction de secours Lac7on de secours doit permeFre de raliser immdiatement les soins adapts en cas daccident dexposi7on un risque viral avr.

    Rfrence : AC 03 A 01 Version : 1.1.1 Mise jour : septembre-14

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  • Premiers secours

    Accident dexposition un risque viral Ds constata7on dun accident dexposi7on un risque viral :

    interrompre lac7on de secours en cours, si possible ;

    se faire relayer.

    Sil sagit dune plaie :

    ne pas faire saigner ;

    neFoyer immdiatement, leau courant et au savon, puis rincer ;

    raliser lasepsie, en assurant un temps de contact dau moins cinq minutes, laide :

    dun driv chlor stable (solut de Dakin) ;

    dun driv chlor fraichement prpar (solu7on deau de Javel 9 chloromtrique dilue au 1/5me) ;

    dfaut, dun an7sep7que large spectre (produits iods, par exemple).

    En revanche, il convient de ne pas u7liser les produits pour traitement hyginique des mains par fric7on.

    En cas de projec7on sur les muqueuses, en par7culier au niveau de la conjonc7ve :

    rincer abondamment, durant au moins cinq minutes avec :

    de prfrence avec un solut isotonique (srum physiologique) ;

    dfaut de leau.

    Aprs la ralisa7on de ces soins immdiats rendre compte sans dlai son autorit demploi afin de :

    poursuivre la procdure de soins ;

    raliser les formalits administra7ves obliga-toires.

    Rfrence : PR 03 A 01 Version : 1.1.1 Mise jour : septembre-14

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  • Premiers secours

    Risque infectieux Principes de transmission des maladies infectieuses Une infec7on est la consquence de la pntra7on dans lorganisme dun nombre suffisant dagents (bactrie, virus, champignon, parasite) pour tre pouvoir y prolifrer par mul7plica7on. Linfec7on peut saccom-pagner, aprs un temps dincuba7on variable, de signes cliniques. Elle peut rester mueFe. On parle alors de porteur sain.

    Des agents infec7eux sont prsents, naturellement ou excep7onnellement, dans lenvironnement. On peut les meFre en vidence dans lair, sur des objets, dont les instruments u7liss pour les soins, dans les aliments ou leur surface (souillure), dans le derme de la peau des mains ou leur surface. Une personne (vic7me, secouriste), peut reprsenter un rservoir dagents infec7eux.

    Les germes se transmeFent de diffrentes faons :

    par contact.

    Cest la voie la plus importante de transmission des microorganismes. Le rservoir principal est ltre humain. Donc, tout contact avec une vic7me poten7ellement infecte ou conta-mine (peau, sang, liquides biologiques), ou avec des matriels des surfaces souilles ou des dchets dac7vit de soins, prsente un danger. Dans la plupart des cas, les mains sont le vecteur.

    par les gouFeleFes de Pflugge .

    Ce sont de fines gouFes deau ou de salive (pos7llons) mises en expirant, en parlant ou en toussant. Elles con7ennent des micro-organismes prsents dans les voies ariennes et diges7ves suprieures. Elles ne restent pas longtemps en suspension dans lair et ne sont contaminantes que sur une courte distance. Elles sont le vecteur de transmission de nombreuses infec7ons virales (comme la grippe) et bactriennes.

    par lair.

    Les supports de ceFe contamina7on sont de trs fines par7cules provenant de gouFeleFes dshydrates ou de poussires dorigine cutane, tex7le ou vgtale. Mme en absence de source directe, lair reste contaminant et les par7cules demeurent longtemps en suspension

    dans lair. Lair est le vecteur de transmission de maladies telles que la tuberculose ou la varicelle.

    par dautres voies.

    Leau peut tre contamine par des djec7ons humaines ou animales. La nourriture peut transmeFre des germes transmis par leau elle-mme contamine (toxi-infec7on alimentaire).

    Certains mdicaments issus de porteurs sains (sang et drivs) peuvent tre contaminants. Le matriel de secours insuffisamment dsinfect (aspirateur de mucosits, insuffla-teurs manuels) peut tre galement en cause.

    Prcautions prendre Lintervenant ignore souvent si la vic7me ou les secouristes eux-mmes prsentent une infec7on en cours dvolu7on. Pour limiter le risque de transmission dinfec7ons entre la vic7me et lintervenant, il faut prendre systma7quement des prcau7ons dites standards.

    Dans certaines situa7ons, il convient de prendre des prcau7ons par(culires.

    Les prcau7ons standards doivent tre appliques par tous les intervenants. Elles ont un objec7f double : la protec7on du personnel et la protec7on de la vic7me. Elles concernent lhygine corporelle quo7dienne de lintervenant ainsi que des prcau7ons observer pendant et aprs linterven7on.

    Les prcau7ons par(culires sont complmentaires aux prcau7ons standards. Elles sont mises en uvre en fonc7on du niveau de risque ou sur consignes des autorits demploi.

    Appliques par les intervenants, elles rduisent la transmission de microorganismes dangereux ou rsistants, ou de maladies transmissibles (Tuberculose, mningite).

    Rfrence : AC 03 R 01 Version : 1.1.1 Mise jour : septembre-14

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  • Premiers secours

    Prvention des accidents dexposition un risque viral Laccident dexposi7on un risque viral (AEV) est dfini comme toute exposi7on percutane (par piqre ou coupure) ou tout contact direct sur une peau lse ou des muqueuses (bouche, yeux) avec du sang ou un liquide biologique souill par du sang.

    Sa prven7on commence largement en amont de laccident par :

    la vaccina7on contre lhpa7te B ;

    le port dquipements de protec7on ;

    le respect des prcau7ons standards et par(culires pour limiter le risque de transmission des maladies infec7euses ;

    lu7lisa7on de matriel de scurit ;

    une forma7on spcifique rela7ve la prven7on des AEV.

    Lors de linterven7on, les prcau7ons standards doivent tre appliques pour tous, ds la prise en charge dune vic7me.

    Lintervenant doit impra7vement porter tous les quipements de scurit adapts au type dinterven7on (lors dune dsincarcra7on, ne pas oublier de baisser la visire ; en interven7on, travailler avec les manches longues ; meFre des gants usage unique, voire un double gantage , en cas dhmorragie externe).

    Il convient dtre par7culirement vigilant en prsence dobjets coupants ou piquants sur les l ieux dinterven7on et respecter impra7vement les rgles du7lisa7on des emballages DASRI.

    Aprs toute interven7on, la peau, la tenue, le matriel ainsi que le vhicule peuvent avoir t contamins par du sang ou un liquide biologique suscep7ble den contenir.

    Le retrait de gants usage unique se fait alors selon la procdure adapte ainsi que le neFoyage et la dsinfec7on des matriels.

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  • Premiers secours

    Prcautions standards contre le risque infectieux De faon gnrale, il convient de :

    se laver quo7diennement le corps ;

    avoir les ongles coups courts ;

    se laver et se dsinfecter rgulirement les mains dans la vie courante.

    Au cours de linterven7on :

    porter une tenue adapte, confortable et lavable ;

    CeFe tenue doit tre change ds quelle est souille.

    se neFoyer rgulirement les mains et les dsinfecter ;

    porter des gants usage unique et les changer rgulirement ;

    porter un masque usage unique :

    lors de certains gestes de secours (brls) ;

    associ des luneFes ou une visire de protec7on, sil existe un risque de projec7ons (aspira7ons, risques de vomis-sements, toux) ;

    respecter les procdures :

    de ges7on des dchets dac7vits de soins risques infec7eux et du matriel souill par des liquides biologiques ;

    en cas daccident dexposi7on un risque viral ;

    recouvrir toute plaie par un pansement ;

    u7liser, sur le brancard, des draps usage unique ou lavs aprs chaque transport ;

    u7liser, si possible, une couverture bactrio-sta7que pour couvrir la vic7me ;

    CeFe couverture doit tre neFoye ou change si elle a t souille.

    assurer lentre7en des surfaces et du matriel aprs chaque interven7on.

    Rfrence : PR 03 P 02 Version : 1.1.1 Mise jour : septembre-14

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  • Premiers secours

    Prcautions particulires contre le risque infectieux Les prcau7ons par7culires sont complmentaires aux prcau7ons standards. Elles sont mises en uvre en fonc7on du niveau de risque ou sur consignes des autorits demploi.

    Ces prcau7ons par7culires peuvent imposer de :

    porter des gants usage unique non striles ds lentre dans la pice ou le vhicule dans lequel se situe la vic7me ;

    se laver les mains avant de sor7r de la pice ou du vhicule dans lequel se situe la vic7me ;

    Il convient alors de ne plus toucher lenviron-nement de la vic7me aprs avoir t les gants et stre lav les mains.

    de porter :

    pour les intervenants :

    un masque de protec7on class FFP2, avant dentrer dans la pice o se situe la vic7me ;

    une surblouse et une protec7on des cheveux (charloFe), en cas de contact avec la vic7me ou avec des surfaces ou matriels pouvant tre contamins ;

    pour la vic7me :

    un masque de type chirurgical ou un masque de protec7on respiratoire (sans soupape dexpira7on) ; 1

    u7liser au maximum du matriel usage unique.

    limiter les dplacements de la vic7me ;

    isoler la vic7me, dans une pice par7culire, lors de sa prise en charge ;

    envelopper la vic7me dans un drap usage unique ;

    neFoyer et dsinfecter le vhicule et le matriel ds la fin du transport ;

    transporter individuellement chaque vic7me.

    Rfrence : PR 03 P 01 Version : 1.1.1 Mise jour : septembre-14

    Le port dun masque par la victime vite ou limite la dissmination des particules infectieuses.1

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    1.4. Urgences vitales

    VERSION MISE JOUR

    AC 04 A 01 Arrt cardiaque 1.1.1 Septembre 2014

    PR 04 A 01 Arrt cardiaque chez ladulte 1.1.1 Septembre 2014

    PR 04 A 02 Arrt cardiaque chez ladulte en sauveteur isol 1.1.1 Septembre 2014

    PR 04 A 03 Arrt cardiaque chez lenfant ou le nourrisson 1.1.1 Septembre 2014

    PR 04 A 04 Arrt cardiaque chez lenfant ou le nourrisson en sauveteur isol 1.1.1 Septembre 2014

    AC 04 D 01 Dtresse circulatoire 1.1.1 Septembre 2014

    PR 04 D 01 Dtresse circulatoire 1.1.1 Septembre 2014

    AC 04 D 02 Dtresse neurologique 1.1.1 Septembre 2014

    PR 04 D 03 Dtresse neurologique 1.1.1 Septembre 2014

    AC 04 D 03 Dtresse respiratoire 1.1.1 Septembre 2014

    PR 04 D 04 Dtresse respiratoire 1.1.1 Septembre 2014

    AC 04 H 02 Hmorragie externe 1.1.1 Septembre 2014

    PR 04 H 05 Hmorragie externe 1.1.1 Septembre 2014

    AC 04 H 01 Hmorragies extriorises 1.1.1 Septembre 2014

    PR 04 H 01 Hmorragie extriorise par la bouche 1.1.1 Septembre 2014

    PR 04 H 02 Hmorragie extriorise par le conduit doreille 1.1.1 Septembre 2014

    PR 04 H 03 Hmorragie extriorise par le nez 1.1.1 Septembre 2014

    PR 04 H 06 Hmorragie vaginale 1.1.1 Septembre 2014

    PR 04 H 04 Hmorragies extriorises - Autres types 1.1.1 Septembre 2014

    AC 04 O 01 Obstruc7on brutale des voies ariennes par un corps tranger 1.1.1 Septembre 2014

    PR 04 O 01 Obstruc7on par7elle des voies ariennes 1.1.1 Septembre 2014

    PR 04 O 02 Obstruc7on totale des voies ariennes 1.1.1 Septembre 2014

    AC 04 P 01 Perte de connaissance 1.1.1 Septembre 2014

    PR 04 P 01 Perte de connaissance 1.1.1 Septembre 2014

    PR 04 P 02 Perte de connaissance en sauveteur isol 1.1.1 Septembre 2014

    AC 04 S 01 Sec7on de membre 1.1.1 Septembre 2014

    PR 04 S 01 Sec7on de membre 1.1.1 Septembre 2014

  • Premiers secours

  • Premiers secours

    Arrt cardiaque Dfinition Une personne est en arrt cardiaque (AC) lorsque son cur ne fonc7onne plus ou fonc7onne de faon anarchique, ne permeFant plus dassurer la circula7on du sang dans lorganisme et en par7culier loxygna7on du cerveau.

    Causes Chez ladulte, larrt cardiaque :

    est le plus souvent dorigine cardiaque ;

    Il est li une interrup7on de toute ac7vit mcanique efficace du cur. Il survient le plus souvent cause dun fonc7onnement anarchique du cur, lempchant de faire circuler le sang efficacement.

    CeFe anomalie peut tre secondaire un infarctus du myocarde, certaines intoxi-ca7ons ou dautres maladies cardiaques.

    Parfois, larrt cardiaque survient sans aucune anomalie prexistante connue : cest la mort subite.

    peut avoir une origine respiratoire, due en par7culier :

    une obstruc7on totale des voies ariennes dont les manuvres de dsobstruc7on ont chou ;

    un trauma7sme du crne, du rachis ou du thorax ;

    un accident d leau (noyade), llectricit ou une pendaison.

    peut survenir la suite dune perte de sang importante (hmorragie).

    Chez lenfant et le nourrisson, larrt cardiaque est le plus souvent dorigine respiratoire. Il est la consquence dun manque doxygne. On le rencontre par7culi-rement en cas :

    dtouffement (sac plas7que) ;

    de strangula7on (jeux) ;

    dune obstruc7on totale des voies ariennes ;

    de noyade (accident d leau).

    LAC dorigine cardiaque chez lenfant et le nourrisson est beaucoup plus rare que chez ladulte. Il survient le plus souvent cause dune maladie ou dune anomalie cardiaque, souvent non connue. Dans ce cas, il se manifeste, comme chez ladulte, de faon brutale, et entrane une chute de lenfant alors quil en train de jouer ou de pra7quer une ac7vit spor7ve, par exemple.

    Il peut aussi survenir la suite dune hmorragie importante, dune lectrocu7on ou dune aFeinte trauma7que grave (trauma7sme du crne, du rachis ou du thorax).

    Risques & Consquences La vie dune vic7me en arrt cardiaque est, brve chance, menace.

    Quand la respira7on dune vic7me sarrte et quand son cur cesse dtre efficace, lair narrive plus au niveau des poumons, le sang cesse de circuler et l'alimenta7on en oxygne du corps en7er nest plus assure. Le cerveau est l'organe le plus sensible de l'organisme au manque d'oxygne. Si aucun geste de secours nest ralis, des lsions crbrales apparaissent en quelq