Realahune89 bd ok

20
89 Une île en détresse LE JOURNAL D’INFORMATION GRATUIT DE L’ÎLE DE RÉ T andis que le Pont de l’île de Ré s’apprête à fêter ses 25 ans, rappelant le long com- bat administratif dont il fut l’objet, les Rétais – CdC en tête – se lancent dans une nouvelle bataille pour que la vie permanente de leur territoire ne soit pas rayée de la carte – par des modélisations étatiques aberrantes – au nom du fameux principe de précaution. Car ces cartes de niveaux d’eau – prélude au futur PPRL – ne sont qu’une première traduction de la « stratégie de repli » étatique qui consiste à reculer plutôt que de protéger les populations, le littoral français ayant – aux yeux de certains – une simple vocation touristique. Pendant que des opposants à la stratégie de la CdC, pour- tant parfaitement d’accord sur le fond, « pinaillent » sur la forme, la population rétaise n’est pas protégée comme elle le devrait par la construction d’ouvrages de défense des côtes, pourtant labellisés par l’État qui se cache derrière la fausse barbe de procédures environne- mentales « usines à gaz ». Alors, oui, la méthode politique du « rapport de force » est ce qu’elle est, mais l’île de Ré a-t-elle vraiment le choix et peut-elle s’offrir le luxe de croire en un hypothétique dialogue serein avec l’État, qui veut imposer sans concertation aucune sa vision d’une île moribonde ? Circulez, il n’y a rien à voir... É D I T O ÉDITION DU 25 JUILLET 2013 Nathalie Vauchez realahune.fr LE Site d’actualité et d’information de l’île de Ré pour : s’informer comprendre se renseigner se divertir

description

Ré à la Hune n° 89

Transcript of Realahune89 bd ok

89 Une île en détresse

L e j o u r n a L d ’ i n f o r m at i o n gratuit d e L’ Î L e d e r é

Tandis que le Pont de l’île de Ré s’apprête à fêter ses 25 ans, rappelant le long com-

bat administratif dont il fut l’objet, les Rétais – CdC en tête – se lancent dans une nouvelle bataille pour que la vie permanente de leur territoire ne soit pas rayée de la carte – par

des modélisations étatiques aberrantes – au nom du fameux principe de précaution. Car ces cartes de niveaux d’eau – prélude au futur PPRL – ne sont qu’une première traduction de la « stratégie de repli » étatique qui consiste à reculer plutôt que de protéger les populations, le littoral français ayant – aux yeux de certains – une simple vocation touristique.

Pendant que des opposants à la stratégie de la CdC, pour-tant parfaitement d’accord sur le fond, « pinaillent » sur la forme, la population rétaise n’est pas protégée comme elle le devrait par la construction d’ouvrages de défense des côtes, pourtant labellisés par l’État qui se cache derrière la fausse barbe de procédures environne-mentales « usines à gaz ». Alors, oui, la méthode politique du « rapport de force » est ce qu’elle est, mais l’île de Ré a-t-elle vraiment le choix et peut-elle s’offrir le luxe de croire en un hypothétique dialogue serein avec l’État, qui veut imposer sans concertation aucune sa vision d’une île moribonde ? Circulez, il n’y a rien à voir...

É D I T O

édit ion du

25 juiLLet 2013

Nathalie Vauchez

realahune.frLE Site d’actualité et d’information de l’île de Ré pour :

s’informer comprendre se renseigner se divertir

a c t u a L i t é

a n n I v e r s a I r e

Le Pont de Ré a 25 ans : mémoire d’un long combat administratifRéalisé dans des délais record, le pont de Ré, par la volonté d’un homme François Blaizot , accompagné par les collectivités et tout un territoire, fut ouvert à la circulation avec quelques semaines d’avance sur le planning, malgré le maquis des procédures administratives et la résistance d’associations.

r É à l a h u n e | É D I T I O n D u 2 5 j u I l l e T 2 0 1 3 | n ° 8 9 suivez l ’actual i té de l ’ î le de ré sur realahune.fr2

Par 31 voix et 3 abstentions, le 26 avril 1974, la décision de principe de relier par un pont

routier l’île de Ré au continent était prise par le Conseil Général de la Charente-Maritime sous la prési-dence de Lucien Grand. Par délibé-ration du 11 mai 1978, l’assemblée départementale, alors présidée par Josy Moinet confirmait la poursuite des études techniques, administra-tives et financières. Suite à l’étude d’impact en avril 1980, le Conseil Général demandait à l’État de se prononcer sur le dossier, et c’est en octobre 1981 et le 7 mars 1984 que le Premier Ministre recommandait des mesures de préservation de la qualité du site de l’île de Ré :- achèvement et publication des

Plans d’Occupation des Sols sur l’ensemble de l’île ;

- classement des sites naturels les plus remarquables ;

- création d’un opéra-teur foncier chargé de la coordination des politiques foncières sur l’île de Ré ;

- extension à 800 hec-tares de la zone de préemption au titre des périmètres sen-sibles ;

- étude du problème posé par la circulation automobile.

Une D.U.P. contestée

Dès la première déclaration d’utilité publique du 24 août 1984, les asso-ciations de protection de la nature de 3 communes de l’île de Ré et des inter-venants à titre personnel, regroupant au total 38 requérants, déposaient 20 requêtes enregistrées, argumen-tant de l’incompétence du Préfet à prononcer la D.U.P, de l’insuffisance de l’étude d’impact, d’une estima-tion de coût de réalisation minorée, de l’absence de comparaison sérieuse entre différents modes de liaison et de la croissance de l’insécurité dans l’île.Le tribunal administratif en date du 24 avril 1985, rejetait la demande de sursis de l’arrêté préfectoral. Mais coup de théâtre, le 3 juillet 1985, le tribunal administratif annulait la D.U.P pour deux vices de forme :- non respect d’un délai de 3 jours

francs entre la convocation du

conseil municipal de Rivedoux-Plage et sa réunion ;

- non motivation de l’avis des com-missaires enquêteurs sur la modi-fication des POS de La Rochelle et Rivedoux-Plage.

Pointilleux sur la forme, le Tribunal administratif ne se prononce pas sur l’utilité publique du projet.

François Blaizot se rebiffe, les opposants ne désarment pas

François Blaizot prend acte du juge-ment du tribunal administratif et lance alors une nouvelle enquête d’utilité publique qui aboutira le 20 septembre 1986 à une 2ème D.U.P. Comme la première, elle fera l’objet de plusieurs recours avec 17 requêtes groupant 26 requérants. Cette 2ème D.U.P. fut annulée le 24 juin pour vice de forme, car elle ne prenait pas en compte le raccorde-ment du pont avec le réseau routier de Rivedoux-Plage.Cette fois-ci, le Conseil Général conteste l’annulation de la 2ème D.U.P. devant le Conseil d’État et lance une nouvelle enquête d’utilité publique qui mobilise les partisans du pont. Résultats : 2511 pour, 160 contre, et 49 avis intermédiaires. Fort de ce résultat, le 23 novembre 1987 inter-vient une 3ème D.U.P. qui comme les deux précédentes fera l’objet d’une recours devant le tribunal administratif.

De nouvelles difficultés Les fonds marins sont la propriété de l’État. Le Conseil Général obtient une autorisation pour construire, accor-dée par les Domaines, puis annulée par le tribunal administratif.Une nouvelle autorisation domaniale est alors accordée par l’État. Mais suite à l’annulation de la 2ème D.U.P., certaines associations requérantes assignent l’entreprise Bouygues, le Préfet et le Président du Conseil général devant le juge civil, pour demander l’arrêt des travaux de construction du pont. Le 25 janvier 1988 le tribunal déclaraient nulles et non avenues les instances intro-duites par les associations devant la juridiction civile.

Par dévolution d’un marché de tra-vaux publics lancé en septembre 1985, alors que la bataille adminis-trative faisait rage, le groupement d’entreprises entreprise Bouygues et Bouygues off-shore, était choisi le 23 septembre 1986 pour la réalisa-tion du pont, avec un objectif de mise en service du pont en juillet 1988.Réalisé en moins de 20 mois, l’inau-guration de ce trait d’union de 2,9 km de longueur, de 6000 tonnes d’acier et de 50 000 m3 de béton, a eu lieu le 29 août 1988. Bon anniversaire !

Michel LardeuxSource : Le Journal du Pont

Votre journal est imprimé sur du papier écologique sans chlore et issu de forêts gérées durablement, avec des encres végétales, les déchets sont recyclés. Le logo Imprim’Vert et la certification PEFC de notre imprimeur le garantissent. Écolo, le journal s’engage pour un avenir positif et durable sur notre île !

Toutes nos publications sont sur www.rheamarketing.fr

www.pefc.org

Ré à la Hune est une publication gratuite éditée par Rhéa Marketing : 19 avenue de Philippsburg / B.P. 43 / 17410 Saint-Martin-de-RéTél. 05 46 00 09 19 / Fax : 05 46 00 09 55 / Mail : [email protected] journal vous est offert par les Annonceurs, nous les en remercions vivement. Il est mis à votre disposition par tous les commerçants et lieux qui le souhaitent, merci à eux.Directrice de la Publication : Nathalie Vauchez / Maquette : RC2C / Mise en page : Peggy Landon / Rédaction, photos : Catherine Bréjat, Jean-Pierre Pichot, Michel Lardeux, Maryline Bompard, Lolita Prieur, Nathalie Vauchez, Laurent Kaczmarek, DR / Dessins : Philippe Barussaud / Régie publicitaire : Rhéa Marketing - Valérie Darcy : 05 46 00 09 19 - 06 14 29 47 21 [email protected] / Imprimeur : Imprimerie Mingot / Dépôt légal initial : Décembre 2007, puis à chaque parution / N° ISSN 1961-6147

a c t u a L i t é

Ainsi un courrier signé par les 10 Maires et par le Président de la CdC a été adressé le 20 juillet aux

Préfets du Département, de la Région, au Ministre de l'environnement, au Premier Ministre et au Président de la République. Ainsi qu'aux Présidents du Conseil géné-ral, du Conseil régional et au Député.

« Une circulaire parapluie » Constatant que l'État ne négocie rien, le Président de la CdC reste à ce stade légaliste mais ne mâche pas ses mots. D'emblée il rappelle qu' « une circulaire n'a aucune valeur juridique... ni a fortiori de valeur contraignante », que « bien que la circulaire en question fasse de “l'asso-ciation des Collectivités Territoriales et la concertation des parties prenantes (…) une condition nécessaire à l'élaboration du PPR” force est de constater que celle-ci a été écrite en “monde clos“ sans la moindre concertation préalable des protagonistes de terrain... ». Plus incisif encore est ce reproche de fond : « La circulaire contestée n'a manifestement que l'apparence de la volonté de gérer le risque de submersion marine dans les PPRL. Il s'agit, en réalité, pour l'État, d'une “circulaire parapluie” qui, par une prise en compte déraisonnée du principe de précaution, n'est destinée qu'à le proté-ger de toute éventuelle mise en cause de submersion marine ».Les principaux arguments des élus tournent autour d'une « méthodologie

irréfléchie » et non pas guidée par le prin-cipe de réalité avec nombre de points techniques très contestables détaillés par le Cabinet Casagec, mais aussi « une remise en cause de l'avenir du territoire de l'île de Ré », une mobilisation importante de la population, une détermination sans faille des élus, et une volonté d'aboutir à une révision concertée du PPRL au plus près des risques réels encourus.Concernant l'avenir du territoire, les cartes de niveaux d'eau impacteraient l'île de Ré de façon notoire avec 13 939 habi-tations sur 50 672 qui seraient concer-nées, soit près de 30 % des constructions, mais aussi 1 241 bâtiments économiques (commerces, entreprises de BTP, restau-rants, activités immobilières, activités de pêche et d'aquaculture, etc...). Les constructions existantes sont

les premières concernées Et si la mobilisation continue de prendre de l'ampleur, c'est que les particuliers et les professionnels ont pris conscience que cela concerne aussi l'existant et non seule-ment le « à construire ». La pétition appro-cherait les 4000 signatures (y compris de gens ayant participé à la réunion des AIR, lire page 6), et les trois associations Avenir, Ré-veille (créées spécifiquement) et Réagir regrouperaient aujourd'hui plus de 380 adhérents et auraient des premiers bilans inquiétants à remonter.La motion adoptée à l'unanimité des délégués communautaires (lire page 5)

constitue évidemment un argument politique de poids pour réclamer à l'État un PPRL concerté avec un comité de pilotage.Pour le moment, les élus sont encore dans une phase de « négociation » (unilatérale...) avec des réponses poli-tiques, techniques et médiatiques appor-tées aux « propositions » de l'État. Le Président, Lionel Quillet, a ainsi sollicité un rendez-vous auprès du Ministre de l'Environnement, demande appuyée par Dominique Bussereau et Olivier Falorni. Il entend également lancer un marché pour sélectionner un Cabinet qui fera les propres contre-modélisations de la CdC, cabinet européen ou hollandais...Les réunions publiques du 5 août au Bois-Plage et du 8 août à Ars-en-Ré seront aussi des moments forts avec des nou-velles annonces et la proposition d'une action collective importante.

Des « digues orphelines » dont l'État n'assume plus

la responsabilitéSur la question des digues dont la construction n'avance pas et de la non protection des populations consécutive, une action juridique ne serait pas exclue, même si l'Etat semble avoir joué une partie subtile avec des digues devenues « orphelines » et dont il n'aurait plus la responsabilité...Sur le fond, le Président de la CdC n'a de cesse de vouloir informer les Rétais

pour ne pas être pris en défaut de communication - à l'instar de l'ancien Maire de Charron – et de dénoncer la conception qu'ont les « technocrates » du littoral français, considéré comme un territoire de vacances, de saisonniers et pour lequel la protection passe au second plan.En attendant, les cartes de niveaux d'eau sont opposables devant un tribunal et les Maires – responsables pénalement à vie – n'ont pas d'autre choix que de refuser les certificats d'urbanisme et per-mis de construire. Ce qui leur pose un double problème, celui de signer quelque chose qu'ils considèrent comme faux, et de devoir défendre leur Mairie attaquée par les propriétaires lésés, avec des frais de justice énormes pour les Communes qui ne pourront les assumer longtemps. Si le Maire ne signe pas, cela vaut accord tacite avec sa responsabilité pénale qui est engagée.Le Président de la CdC pense que les quelques voix « dissonantes » se feront de plus en plus rares, face à cette surin-terprétation de l'État dans la modéli-sation des cartes de niveaux d'eau, qui seront encore aggravées lors de l'éta-blissement des cartes d'aléas prenant en compte la vitesse de l'eau.Reste à savoir ce qui peut au final ame-ner l'inébranlable État à reconsidérer sa position actuelle.

Nathalie Vauchez

Les avantages du neuf1 - Choix et qualité des matériaux

intérieurs avec prestations d’une décoratrice.

2 - Norme BBC - Basse Consommation Energétique. 50 Kw/m2/an.

3 - Logements adaptés aux personnes à mobilité réduite (Norme PMR).

4 - Garantie décennale pour votre tranquillité.

Une stratégie de la CdC affirméer É v I s I O n D u P P r l

Jouant la transparence avec les médias – et donc avec la population – le Président de la CdC a tenu un nouveau point presse sur sa stratégie et son plan d'action, le 22 juillet, avant les réunions publiques des 5 et 8 août au Bois-Plage et à Ars.

r É à l a h u n e | É D I T I O n D u 2 5 j u I l l e T 2 0 1 3 | n ° 8 9

a c t u a L i t é

4 suivez l ’actual i té de l ’ î le de ré sur realahune.fr

C O n s e I l C O m m u n a u T a I r e

Une motion destinée à l’État votée à l’unanimitéLe 11 juillet dernier s’est tenu le dernier conseil communautaire avant la rentrée. Le meilleur étant toujours gardé pour la fin, la motion relative à la révision du PPRL et le sujet du transfert de l’instruction des permis de construire de l’État vers les collectivités locales furent abordés en questions diverses.

Le projet d’aménagement et de requalification paysagère de la pointe de Saint-Clément-des-

Baleines, aire naturelle sur le site du Phare et reconnue « espace remarquable » en vertu de la loi Littoral, lancé il n’y a pas loin de 10 ans et qualifié par le Président Lionel Quillet de « l’un des plus gros projets environnementaux de Charente-Maritime lancés » est mené par le Conseil général, maître d’ouvrage et financé par l’Écotaxe. À ce titre, ce dernier a sollicité de la Communauté de Communes de l’île de Ré une participation aux travaux à hauteur de 50 % du coût global des travaux, estimé à 400 000 € TTC. Dans le cadre de la compétence dite de « soutien financier aux actions de protection, d’entretien et des ges-tion des espaces naturels intéressant l’ensemble du territoire de l’île de Ré », les élus ont répondu favora-blement à cette demande, avant que le plan de financement prévisionnel ne soit présenté à la Commission permanente du Conseil général du 19 juillet.

L’enjeu de la transmission des entreprises artisanales

Les résultats d’une étude fort inté-ressante de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de Charente-Maritime, missionnée par la CdC dans le cadre du plan régional de l’artisanat en Poitou-Charentes pour réaliser un diagnostic sur la transmission des entreprises rétaises, ont été portés à la connaissance des élus. 51 entre-prises artisanales sur 107 dont le dirigeant est âgé de plus de 56 ans ont été rencontrées. De cet état des lieux, il en ressort que 86 % de ces entreprises ne travaillent que sur l’île de Ré, 75,9 % des chefs d’entre-prise souhaitent mettre leur activité en vente sur le marché, 63 % des entreprises ont des salariés, 47,5 % relèvent des métiers du bâtiment, et que les interrogations essentielles des chefs d’entreprise portent sur l’évaluation du fonds et sur la fis-calité de la transmission.La Mission doit mettre en place un plan d’actions de sensibilisation et d’accompagnement devant faciliter la transmission des entreprises, en

vue de maintenir les emplois et l’ac-tivité artisanale de proximité sur le territoire. Il a été défini en juin der-nier et consiste notamment à mieux préparer – via des réunions d’infor-mation – les artisans à la transmis-sion, à mettre en place un dispositif de gestion prévisionnelle des trans-missions en identifiant et carac-térisant en amont les entreprises potentiellement transmissibles, et à développer un outil financier d’aide à la reprise, en adaptant les disposi-tifs au tissu économique local. Une présentation complète de l’étude est consultable sur www.realahune.frFurent aussi approuvés lors de ce Conseil une demande de finance-ment au Conseil général du Pôle petite enfance d’Ars-en-Ré dans le cadre du Fonds d’aide départemen-tal pour la revitalisation des centres des petites communes de moins de 5000 habitants (128 800 € pour la construction sur un budget total de 920 130 € HT et 10 000 € pour l’équipement sur un budget total de 72 000 € HT), les modalités des séjours adolescents à Paris de la fin octobre 2013 et des séjours à la montagne de mars 2014, des aides financières de la CdC pour l’aire de glisse pour le skate à Ars-en-Ré, pour un équipement sportif pour le développement du tennis aux Portes-en-Ré et pour la construc-tion d’un complexe sportif couvert à Loix.

Un Plan global de déplacements enfin finalisé

Le Plan global de déplacements (PGD), initié en novembre 2010, dont nous avons déjà dévoilé les grandes lignes dans nos précédentes éditions (voir sur www.realahune.fr) et dont

l’objectif principal est de promou-voir les transports alternatifs à la voiture individuelle permettant de concilier les besoins des usagers et la préservation de l’environnement, en saison et pour la vie permanente, a été approuvé à l’unanimité.La prescription de la révision du Schéma de cohérence territoriale (SCOT) approuvé le 25 octobre 2012 a été votée, afin de doter l’île de Ré d’un document de planification conforme aux prescriptions de la loi Grenelle 2, prendre en compte les évolutions réglementaires et actualiser les données (notamment intégrer le DAC, Document d’acti-vité commerciale), de répondre aux enjeux d’un aménagement durable de l’île de Ré, élaborer un chapitre individualisé valant Schéma de mise en valeur de la mer (SMVM) pour concilier les usages des interfaces terre-mer et afin de rendre compa-tibles les projets d’aménagement avec la protection des milieux lit-toraux et maritimes ainsi que la qualité des eaux. Une large concer-tation – à l’instar de ce qu’il fut fait pour le SCOT de 2012 – est prévue. Le planning complet de révision du SCOT a été publié sur le Site www.realahune.fr (article « Touche pas à mon île »).

Deux décisions majeures votées à l’unanimité

Enfin, en questions diverses furent donc abordés deux sujets majeurs. La « motion pour un Plan de pré-vention des risques littoraux révisé au plus près des risques réels encourus en matière de submersion marine » fut adoptée à l’unanimité. La motion se base notamment sur le fait que la circulaire du 27 juillet

r É à l a h u n e | É D I T I O n D u 2 5 j u I l l e T 2 0 1 3 | n ° 8 9

a c t u a L i t é

5

2011 prévoit que « l’association des collectivités territoriales et la concertation des parties prenantes constituent une condition néces-saire à l’élaboration du PPR », mais aussi sur « l’application déraison-née du principe de précaution », « l’inconstructibilité du territoire à hauteur de 80 % » inscrite dans le SCOT, « la nécessité impérieuse de permettre aux Rétais de conti-nuer à vivre sur l’île en sécurité », « la volonté permanente des élus d’assurer la protection des per-sonnes... ainsi qu’un cadre de vie social et économique dynamique

et pérenne », mais aussi « les nom-breuses erreurs constatées par le cabinet d’expertise CASAGEC, notamment au niveau des relevés topographiques des digues », « l’in-terprétation à géométrie variable de la circulaire... qui est fonction du territoire auquel les services de l’État l’appliquent... », sans oublier « l’absence de prise en compte de l’ensemble des ouvrages de protec-tion à venir (digues PAPI) » pour-tant labellisés, « l’urgence à élever ces ouvrages », considérant enfin que « la mise en œuvre de la cir-culaire est impossible sauf à vider

l’île de Ré de toute vie ». Au vu des inquiétudes et du soutien des Rétais et des enjeux pour l’île de Ré, les élus demandent à l’État de réviser la circulaire, refuser la carte des niveaux d’eau, reporter en consé-quence la carte des aléas, réaliser sans délai les digues PAPI, et enfin élaborer une nouvelle méthodolo-gie en concertation avec la CdC et les Communes, incluant notam-ment une hypothèse de rupture progressive et non simultanée des digues, tous les ouvrages de pro-tection existants (dunes, digues de second rang, levées des marais...),

les ouvrages de protection à venir (digues PAPI).Au sujet de l’instruction des permis de construire et autres demandes d’autorisations d’urbanisme dont l’État entend se défaire, l’ensemble des 10 communes ont confirmé qu’elles sont favorables à une instruction mutualisée au sein de la CdC et non pas dans chaque commune. Ce qui fit conclure au Président de la CdC, content de cette unanimité « désormais on se fâchera en famille » !

Nathalie Vauchez

suivez l ’actual i té de l ’ î le de ré sur realahune.fr

Curieuse ambiance que ce Conseil de la CdC au cours duquel l’ensemble des délégués communautaires, y compris ceux de La Flotte, ont voté la « motion pour un plan de prévention des risques littoraux révisé au plus près des risques réels encourus en matière de submersion marine », et se sont aussi dits favorables à déléguer l’instruction des permis de construire à la CdC, dans le cadre du retrait de l’État. Car Lionel Quillet a beau ironiser « le loup chasse en meute et plus en solitaire » et se féliciter de ce double « ralliement » de l’irréductible village flottais, les attaques de Léon Gendre sont de plus en plus virulentes hors le cénacle communautaire.Alors que lors de la réunion des Amis de l’île de Ré du 18 juillet il a accusé publiquement Lionel Quillet de « tenir un double langage » à la population et aux services de l’État et n’a pas hésité à le tancer vertement, il avait quelques jours avant, au conseil communautaire du 11 juillet voté la fameuse motion adressée à l’État.De même, au conseil communautaire du 13 juin, il s’était déclaré très solennellement « solidaire des autres Maires » au sujet du PPRL et le vendredi 14 juin, lors d’un point presse avec Corinne Lepage il avait tenu les propos suivants « Ce n’est pas bien grave... cela ne concerne que le nord de l’île de Ré et des arrangements seront possibles ».Lors de la réunion publique du 5 juillet, nombreux furent les électeurs potentiels à s’étonner de son

absence criante alors que les 9 autres Maires se montrèrent plus soudés que jamais, certains observateurs estimant qu’il jouait là « un très mauvais jeu politique et amenuisait sérieusement ses chances pour les prochaines élections cantonales » (rappelons que les deux cantons nord et sud de l’île de Ré devraient être fusionnés en un seul canton aux prochaines élections départementales, ne laissant qu’une seule place pour les deux prétendants, conseillers généraux actuels, Léon Gendre et Lionel Quillet). Être solidaire et voter pour au Conseil communautaire, pour ensuite dénoncer la stratégie menée, a de quoi dérouter les Rétais.Autre signe d’ambiance assez détériorée sur l’île de Ré, ceux qui s’opposent à la stratégie politique actuelle de Lionel Quillet dans le dossier du PPRL crient à la « manipulation des opinions » et tiennent des propos qui pourraient être assez mal interprétés par ceux des nombreux Rétais qui se mobilisent derrière les élus de la CdC. Ainsi Léon Gendre n’a t-il pas hésité à déclarer que « L’île de Ré explose sous les on-dit, et “les gogos” gobent cela ! », tandis que d’autres parlent de « ces pauvres gens » qui subiront l’effet « désastreux » de cette politique qu’ils soutiennent.Bien sûr, qu’il y ait des opinions contradictoires est une bonne chose, preuve que le débat peut exister et certes, tout n’est pas blanc ou noir dans les positions des uns et des autres. D’autant plus que les arguments scientifiques avancés par les « opposants » sont dans le sens de ceux de la CdC. Ce sont davantage

la relation de force avec l’État et la mobilisation des Rétais que l’opposition dénonce.Mais que certains (et ils sont malgré tout assez nombreux) - par égoïsme individuel, intérêt catégoriel ou inconscience - se réjouissent que le PPRL va stopper net la construction sur « une île trop construite » et trop « fréquentée » est plus regrettable.Certaines réunions au Conseil général sont houleuses aussi, et le Maire de Sainte-Marie-de-Ré, Gisèle Vergnon, ne dira pas le contraire, elle qui fut accusée par Léon Gendre « de jouer les Cahuzac » au sujet de la fameuse maison préemptée par le Département. La pilule eut du mal à passer, d’après des témoins associatifs de la scène, et l’ensemble des Maires présents quittèrent la réunion.L’île de Ré n’en a pas fini avec ses vieux démons et alors que par le passé le Président du Conseil général, Dominique Bussereau, avait - semble-t-il à deux reprises - calmé pour un temps la bagarre fratricide entre les deux « bêtes politiques » que sont les conseillers généraux rétais, on se demande bien qui, dans le contexte actuel et en pleine période pré-électorale pourrait « siffler la fin de la partie » pour que l’île de Ré fasse entendre une seule et même voix consensuelle auprès de l’État, trop content de ces dissensions... Et de certains positionnements « politiques » plus ou moins médiatisés (il fut un temps où...) mais fortement relayés dans les Ministères.

Nathalie Vauchez

« LE LouP ChASSE En MEutE Et PLuS En SoLitAiRE... »

r É à l a h u n e | É D I T I O n D u 2 5 j u I l l e T 2 0 1 3 | n ° 8 9 6 suivez l ’actual i té de l ’ î le de ré sur realahune.fr

a c t u a L i t é

Une opposition frontale à la stratégie de la CdC

a m I s D e l ’ î l e D e r É

Le SCOT contesté : « Les Maires sont-ils vraiment

de bons élèves ? »

« Approuvé sous conditions expresses par la Préfète le 12 mars 2012, le SCOT est contesté par les Amis de l’île de Ré », a rappelé Pierre Bot, « car il ne décline par les surfaces construc-tibles par commune. 263 hectares de résiduel constructible permettraient de construire 4453 maisons. Voilà l’objet du recours ». En présentant la carte des villages et de leurs exten-sions, Pierre Bot a mis aussi l’accent, dans le contexte actuel, sur « le développement de la constructibilité vers la mer », et cite à l’appui de son observation : « Les Doreaux, Grignon, La Couarde, Montamer et la Thalasso à Sainte-Marie ». Certaines digues sont donc selon lui « immobilières ».

Néanmoins, Pierre Bot approuve le rat-trapage des retards pris en matière de construction d’ha-bitations à loyer modérés.

LE PPRL : une énorme

responsabilité

L a d é m a r c h e actuelle de la CdC es t fo r tement critiquée par les Amis de l’île de Ré. « C’est une erreur de stratégie, on instrumentalise les

braves gens, on utilise l’angoisse des propriétaires, c’est une infla-tion de contre-information... » ont clamé haut et fort plusieurs interlocuteurs.Documents, cartes et statistiques à l’appui, Pierre Bot et Jacques Boucard sont intervenus successivement pour présenter à l’auditoire la réalité géo-graphique, hydraulique et historique de l’île de Ré. 54 vimers dont 40 bien référencés incitent à la prudence : « il faut respecter le travail des bureaux d’études et de leurs experts. Les bases de modélisation doivent être cependant reconsidérées : les cartes de niveaux d’eau posent des questions ». Mais il y a réellement un risque de submersion sur Ré à considérer.

Alors quoi faire pour adapter les contraintes contestées ?

Selon Pierre Bot, Il faut « dialoguer avec les services de l’État, les minis-tères, les bureaux d’études, les experts, intégrer les réalités du ter-ritoire, mettre en place une concer-tation unitaire ».Il est reconnu que l’application de la circulaire de juillet 2011 devrait plus tenir compte des spécificités rétaises et que la modélisation des brèches est à reconsidérer dans le calcul des niveaux d’eau. « Avec 4 km de brèches sur 12 km de défense à la mer, les niveaux d’eau estimés peuvent se rediscuter » a précisé Jacques Boucard. « Il y a une marge de manœuvre pour les élus », selon Léon Gendre, qui trouve « honteuse » la mobilisation actuelle. « L’île de Ré explose sous les on-dit, et “les gogos” (dixit) gobent cela ! Il faut des réunions d’information de cette qualité, malheureusement trop peu suivies. Noirmoutier se révolte, mais Châtelaillon-Plage et Fouras aboutissent sereinement dans la mise en place de leur PPRL. L’île de Ré se distingue ».

La position de l’État sera ferme

« L’État est dans son rôle de pro-tection des personnes » selon Léon Gendre qui dénonce « le double lan-gage » que tiendrait le président de la CDC, « différent en public que celui qu’il tient devant l’État ». « Et l’État sera ferme ! »

L’AIR préconise la négociation avec l’État, sur la base d’arguments scien-tifiques, de questions sur la modéli-sation aboutissant à l’établissement des cartes de niveaux d’eau approu-vées qui serviront de référence à la carte d’aléas, en tenant compte des caractéristiques et de l’histoire du territoire rétais. Une proposition qui se positionne en opposition avec l’approche politique de la CdC sur l’avenir de l’île de Ré, la résistance face à l’État de Lionel Quillet et la mobilisation des Rétais.

Michel Lardeux

Créée en 1954, et agréée au titre de l’environnement en 1970, l’association des Amis de l’île de Ré (AIR) tenait jeudi 18 juillet au Bois-Plage une réunion d’information sur le PPRL (Plan de prévention des risques littoraux), suivie par une cinquantaine de participants. Après avoir dévoilé la nouvelle affiche des AIR, réalisée par Chantal Crestant, Pierre Bot présentait l’ordre du jour qui concernait la procédure de recours engagée contre le SCOT, un démenti les rumeurs qui circulent sur l’EPIR, et en sujet principal : le PPRL.

Quelques dissensions parmi l’auditoire

Pierre Bot

r É à l a h u n e | É D I T I O n D u 2 5 j u I l l e T 2 0 1 3 | n ° 8 9 suivez l ’actual i té de l ’ î le de ré sur realahune.fr 7

Léon Gendre : « Oui sur le fond, non sur la forme »

Ré à la Hune : Êtes-vous solidaire des autres Maires dans leur combat auprès de l’État ?

Léon Gendre : Je suis parfaitement d’accord sur le fond – c’est pourqui j’ai signé la motion aprouvée à l’una-nimité en conseil communautaire – mais je n’approuve absolument pas la forme. Vous ne me verrez pas tenir de « grand-messes » et je souhaite travailler avec les fonction-naires de l’État. La position de l’état aujourd’hui est l’aboutissement d’un très long cheminement en matière d’inondations et incendies. L’état est in fine responsable quand un évé-nement est d’une gravité telle qu’il doit décréter l’état de « catastrophe naturelle » et il a les assureurs sur le dos, qui exercent une pression énorme et ne veulent plus assurer. Après la tempête de décembre 1999, une première circulaire a vu le jour, puis en 2002 Ré a élaboré son PPRL, révisé en 2004. Nathalie Kosciusko-Morizet a ensuite sorti la circulaire

de juillet 2011, base de l’élaboration des PPRL.

Qu’est-ce qui vous différencie des autres Maires de l’île de Ré ?

Comme eux, je ne suis pas du tout d’accord avec l’extrême rigueur des cartes. Pour ce qui concerne les conséquences des cartes, je suis totalement aux côtés de mes collè-gues. Mais je ne m’y prendrais pas comme cela, la « méthode forte » décrédibilise l’île de Ré. L’État a les assureurs à gérer, il doit tenir compte de directives européennes. De plus, Madame le Préfet nous a bien dit que des aménagements seraient possibles quand les digues seront construites, des terrains d’entente trouvés. Si on braque les fonctionnaires, on n’obtiendra rien. La circulaire date de 2011, il fallait la contester à ce moment là. Pour ma part, je garde le contact avec les fonctionnaires au plan local et national. La commune

de La Flotte n’ira à aucune réu-nion publique sur le sujet. Tenir des discours alarmistes auprès de 1000 personnes, toutes mélan-gées – particuliers, professionnels, agents immobiliers – est facile, voire « poujadiste », et n’apporte rien. C’est comme si je faisais une réunion publique pour dire aux Rétais qu’ils paient trop d’impôts, ils viendraient en masse !

Sur votre Commune de La Flotte, quel discours tenez-vous à vos administrés ?

La Flotte est la commune la plus impactée du canton sud par ces cartes de niveaux d’eau. En intra-muros essentiellement, c’est encore différent pour les communes qui sont impactées en « péri-urbain ». J’ai donc pour le moment arrêté l’élaboration du PLU de La Flotte, dans l’attente des réponses de l’État sur le PPRL. Il faut faire faire une contre-analyse, il y a des marges

d’erreurs importantes, qui certai-nement donneront des niveaux de sol différents. Je ne soutiens pas l’État. Par exemple, je ne suis pas d’accord quand on empêche de construire des étages dans les zones à risque. Pour mes adminis-trés, je les dissuade de déposer des demandes de permis de construire pour le moment – là où certaines communes ont au contraire poussé les habitants à déposer des cen-taines de permis – car ils seraient refusés en l’état. C’est trop tôt. Il faut attendre que les cartes d’aléas sortent, l’État ne bougera pas sa position d’ici là. Je suis à 200 % d’accord avec mes « collègues » sur le fond, mais totalement opposé sur la forme.

Propos recueillis par Nathalie Vauchez

r É v I s I O n D u P P r l

Les positions prises par le Maire de La Flotte, Léon Gendre, dans le cadre de la révision du PPRL n’étant pas toujours très lisibles aux yeux des Rétais (lire encadré page 5), Ré à la Hune l’a interrogé pour qu’il puisse les clarifier.

a c t u a L i t é

r É à l a h u n e | É D I T I O n D u 2 5 j u I l l e T 2 0 1 3 | n ° 8 9 8 suivez l ’actual i té de l ’ î le de ré sur realahune.fr

i L s b o u g e n t !

Avec Antoine Albeau, Camille et Julien Bouyer, Champions du Monde en titre ou en herbe de planche à voile et de surf, et Zacharie Palito, shaper, La Couarde-sur-Mer peut revendiquer le titre de capitale rétaise des sports de glisse.« Z », une signature qui en rappelle une autre, faite à la pointe de l’épée. « Z-Board », une signature devenue une marque, avec un Z comme dans… Zacharie.

m a D e I n r É

Ré a son shaper : Zacharie PalitoSa marque :

Jeune Couardais de 25 ans, Zacharie Palito a, durant sa for-mation dans les métiers du nau-

tisme au lycée Rompsay à La Rochelle, découvert et commencé à travailler les matériaux composites. De là, l’idée lui est venue d’aller voir com-ment travailler le shaper rochelais de

Black Local, Sergio Munari… et c’est suite à cette rencontre que Zacharie va mettre le pied à l’étrier dans un métier encore un peu confidentiel en France et pour lequel il n’existe pas aujourd’hui de formation.Bac professionnel en poche, Zacharie va jouer les convoyeurs de voiliers, mais quand il est à terre à La Rochelle il continue de s’enrichir de l’expérience de Sergio. Sinon, notamment aux Canaries, de nom-breux shapers lui ouvrent leurs portes et lui enseignent d’autres ficelles du métier.Se sentant prêt, c’est en 2009 que Zacharie décide de se lancer dans la profession en créant son propre atelier dans des locaux familiaux à La Couarde. « Ma chance c’est d’avoir eu des parents qui m’ont

offert des conditions idéales pour pouvoir m’installer. Sinon, je serais peut-être malgré tout shaper mais sûrement pas dans l’île de Ré. J’ai bien sûr commencé petit, en répa-rant les planches et les surfs cassés, mais prévoyant l’évolution de mon outil de travail, j’ai d’emblée déposé ma marque : “Z-Board”. Très vite, de bons retours émanant de la clientèle et le bouche à oreille dans le milieu faisant le reste, j’ai rapidement vu mes ventes croître ».

3 types de planches

Aujourd’hui, Zacharie propose trois types de construction de planches : des planches dites traditionnelles en polyester, des planches sandwich en liège pour mieux absorber les vibra-tions, et suite à quatre mois passés

au Brésil durant l’hiver 2011/2012, des planches avec placage de bam-bou qui assurent une meilleure rigi-dité et solidité sous les pieds.« Disons qu’en fonction de ce que recherche le surfeur, je fais ni plus ni moins du sur mesure ! Idem pour la déco de la planche, je réponds aux attentes du client ».À ce jour, si polystyrène, fibre de verre et résine sont toujours des matériaux incontournables dans la réalisation de planches, Zacharie en teste qui sont plus proches de la nature et moins polluants, notamment des matériaux d’origine végétale comme la toile de lin.Coût moyen d’un short board (planche courte) : 500 €.

Jean-Pierre Pichot

Zacharie Palito

Elles sont à vendre...

Rivedemômes : le festival de manèges du 30 juillet au 1er août, à Rivedoux !

Le manège à légumes, le Bel ima-ginaire, le manège à malices, le manège d’Emilia, le Tandem

manège et un manège surprise ani-meront ce festival très attendu par les enfants de 1 à 12 ans. Avec Patrick Nanot, ordonnateur de ce festival de manèges et tous ses complices, vous partagerez en famille ce moment de bonheur, plein

de sourire et de poésie, qui chaque année séduit un large public. Pour les gourmands, le festival de crêpes et les rafraîchissements vous per-mettront de prolonger la fête, et de reprendre de l’énergie pour vous amuser de manège en manège, pour un temps illimité dans la journée. Rivedemômes, c’est unique et très photogénique. C’est trop bien maman ! On veut res-ter encore... On adoooooooooore !

Michel Lardeux

e n f a n C e

Madame Topinanbour, Monsieur Salsifi, Bab et Babouchka, Emilia et Patrick reviennent à Rivedoux, à côté de la salle des fêtes, avec leurs manèges à pédales, enchantés, artistiques et musicaux.

Rivedemômes : le manège à légumes

tARiF DE 1 à 12 AnS : 6 € l’entrée qui donne accès à tous les manèges, pour une durée illimitée dans la journée.

Les déchèteries de l’Ile de Ré sont désormais toutes équipées de bornes à textile.

Les conteneurs mis en place vous permettent de déposer :

• tous les vêtements homme, femme, enfant propres et/ou abîmés ainsi que les accessoires de mode, le linge de maison ou d’ameublement (draps, couvertures, nappes, rideaux…) ;

• les chaussures par paire ;

• la maroquinerie ;

• les peluches.

Les textiles doivent cependant être rassemblés dans un sac fermé d’une contenance égale ou inférieure à 50 litres.

Attention, sont exclus de la collecte :

• les matelas, sommiers, toiles cirées, oreillers et couettes ;

• les chutes de textiles en provenance des ateliers de confection ;

• les chiffons usagés et souillés en provenance des entreprises ;

• les textiles souillés et mouillés.

PouR tout RenseIgnement : Service Gestion des Déchets : 05.46.29.01.21 / [email protected]

Le Coin de la Communauté de Communes

LES BORNES à TEXTILE ARRIVENT DANS LES

DéCHèTERIES RéTAISES

r É à l a h u n e | É D I T I O n D u 2 5 j u I l l e T 2 0 1 3 | n ° 8 9 9suivez l ’actual i té de l ’ î le de ré sur realahune.fr

i L s b o u g e n t !C O m m e r C e

Le village artisanal de la Croix Michaud devient la Croix MichaudAnimée par une volonté de dynamiser le village artisanal de La Flotte, l’Association des Artisans et Commerçants de la Croix Michaud s’est dotée d’un nouveau bureau depuis le 28 mars 2013 dont les objectifs sont ambitieux.

Le nouveau bureau élu lors de l’as-

semblée géné-rale du 28 mars 2013 se com-pose d’Arnaud Canté, prési-dent, Claude Neveur, prési-dent d’honneur, Maurice Jorge,

vice-président en charge des artisans, Jean-Marie Olicard, vice-président en charge des commerçants, Marina Lécuyer, trésorière, Loïc Augereau, trésorier-adjoint, Miguel Da Costa, consultant, Anne-Laure Klem, consul-tante, Séverine Desmereau, consul-tante et Thibault Léger, consultant. Les profils et ancienneté des différents membres de ce bureau se complètent et devraient leur permettre de mener à bien les objectifs de l’association. Tout d’abord fédérer les commer-çants et artisans autour d’un projet commun et faire en sorte qu’ils tra-vaillent en totale coordination pour être plus efficaces. Puis, augmenter l’attractivité et faciliter l’accessibilité de la Croix-Michaud. Pourquoi ne pas commencer par pérenniser la navette reliant le village artisanal au centre-ville ? Afin de communiquer plus facile-ment, un support papier « Le Petit Rapporteur » a été créé indiquant les animations de chacun et le calendrier prévisionnel des manifestations.La Croix Michaud, ce sont pratique-ment 90 artisans et commerçants aux métiers variés qui proposent tout ce qui est nécessaire à la vie cou-rante y compris les services relatifs

à la santé. Ils ont décidé de ne pas se laisser oublier le long de la route reliant Rivedoux à Saint-Martin, de rappeler qu’ils sont ouverts à l’année et de tout faire pour que Rétais et touristes leur rendent visite, plutôt que d’aller sur le continent faire leurs achats, car en ces temps de crise il est important de consommer local. Et puisque l’on parle d’amé-liorer la communication cela passe par le nom de Village artisanal de la Croix Michaud qui devient « La Croix Michaud » à l’instar de « Beaulieu » pour les Rochelais. C’est plus court, cela sonne bien et reste dans les esprits.

Les actions

Un certain nombre d’actions ont été menées dès Pâques, une brocante a eu lieu début juin, puis la fête des voisins le 22 du même mois et déjà les hauts parleurs ont été réhabili-tés permettant d’accompagner les manifestations d’un fond sonore musical. D’autres sont prévues : une bourse aux vêtements en août, une journée de l’occasion roulante (voi-tures, vélos, motos, camping cars) en octobre ainsi que des animations pour Halloween et Noël. Le nouveau bureau, qui se réunit régulièrement, met progressivement en place une dynamique pour faire connaître la Croix Michaud. « Si on ne se déve-loppe pas, on recule » aime à dire Arnaud Canté dont le souhait est de travailler avec tout le monde, en particulier avec la municipalité de La Flotte, en menant des actions cohérentes et coordonnées.

Catherine Bréjat

Arnaud Canté, président de l’association

r É à l a h u n e | É D I T I O n D u 2 5 j u I l l e T 2 0 1 3 | n ° 8 9 10 suivez l ’actual i té de l ’ î le de ré sur realahune.fr

ç a b o u g e à . . .

Le petit baigneur peut nager sereinement

Les eaux de baignade sont doublement surveillées de mi-juin à mi-septembre. D’un

côté l’Agence Régionale de Santé (ARS) réalise, deux fois par mois, des contrôles sur les points de bai-gnade les plus fréquentés. En plus, il y a un an, les communes rétaises ont signé une convention avec la SAUR afin d’obtenir une certifica-tion « démarche qualité eaux de bai-gnade ». Des prélèvements réguliers sont effectués, environ 500 au total, et le cas échéant ponctuellement, comme après un orage ou une forte pluie. Si les analyses se révèlent défectueuses, des prélèvements sont réalisés jusqu’à retour à la normale. Le laboratoire d’analyses rapides est basé à La Flotte. Globalement, il n’y

pas de problèmes. En outre, des audits de surveillance permettent de mesurer les actions engagées par les communes d’une année sur l’autre. « Nous devons être perfor-mants pour nous et nos invités tou-ristes » a souligné Patrick Rayton, Maire de La Couarde, en accueillant six de ses confrères maires rétais. « L’île est pilote d’expérimentation environnementale en allant vers une démarche de certification » a fait

valoir Lionel Quillet, président de la CDC. La Journée du Petit bai-gneur était aussi celle de la sensi-bilisation du public. Les écogardes étaient sur la plage pour porter la bonne parole du nécessaire respect de l’environnement, en particulier pour les déchets de plage. Quant aux enfants, ils ont eu droit à une leçon de chose sur le homard.

Maryline Bompard

î l e D e r É

« L’île de Ré est le plus vaste territoire français certifié en nombre de plages » a annoncé Laurent Pataud, chef de centre de la SAUR Gironde Charente-Maritime, le 18 juillet, sur la plage du Peu Ragot à La Couarde.

La baignade rétaise est sous contrôle

Un festival photo qui deviendra grand

Une nostalgique course de solex

Dans le cadre de son statut de « station classée de tourisme », La Couarde-sur-Mer a décidé

de créer un événement annuel impor-tant, qui soit motivant pour tous, aussi bien commerçants qu’artisans et attractif pour les Rétais et les tou-ristes. Le choix de la municipalité s’est porté sur une manifestation cultu-relle susceptible d’animer la vie de la

commune durant plusieurs semaines et capable d’engendrer des déve-loppement ultérieurs. Il fallait aussi que ce soit un événement original se démarquant de ce qui existe déjà. Les membres du Conseil municipal sont tombés d’accord sur un « fes-tival photos et images ». Un grand concours est lancé du 15 septembre au 15 décembre 2013, pour lequel la population est sollicitée pour choisir le thème. Les catégories de ce concours ouvert à tous sont le noir et blanc et la couleur pour juniors et adultes. Les trois meilleures clichés de chaque catégorie seront primés. La municipalité espère faire à terme de ce concours un événement récur-rent, dépassant largement la zone d’influence de La Couarde, attirant des photographes de tous horizons et pourquoi pas une manifestation digne du salon « l’île aux Livres » qui

a su en sept ans trouver sa place et devenir une référence. Ce concours s’inscrit par ailleurs dans la consti-tution d’un fond patrimonial de photos que la bibliothèque munici-pale a mis en place et pour lequel tous les apports sont les bienvenus. Les concurrents devront adresser leurs photos du 15 septembre au 15 décembre, janvier 2014 sera le mois du choix des lauréats par un jury dans lequel figurera entre autres François Blanchard, photographe, et de mai à septembre 2014, les pho-tos sélectionnées seront exposées sur les murs du village avec en parallèle différentes expositions de photos de professionnels dans des bâtiments communaux.

Catherine Bréjat

Nouvelle venue dans le calen-drier des manifestations, une course de solex homo-

loguée par l’UFOLEP et inscrite au classement du « Trophée du Grand Ouest » sera organisée, le dimanche 13 octobre. À l’initiative de cet événement dont l’organisa-tion sera coordonnée et pilotée par la CdC, les associations de moto-cyclistes le Club des Trois Pattes et Les Bâtisseurs du Possible. Dans le même schéma, mais à moindre échelle que le concours photo, cette manifestation est volontairement organisée hors-saison et concourt à l’animation de la vie permanente dans l’île. Cette course, réservée aux pilotes chevronnés, se déroulera de 9h30 à 17h3O, soit huit heures de compétition, sur un circuit de 3,6 km autour des bassins de lagu-nage de la station d’épuration et passant par la levée des habitants, la route agricole ainsi que la route du Goisil. Pour toute information complémentaire, prendre contact avec Véronique Héraud, adjointe en charge des sports et des associations à la mairie de La Couarde.

Catherine Bréjat

l a C O u a r D e - s u r - m e r l a C O u a r D e - s u r - m e r

www.festivalphoto-lacouardesurmer.fr

realahune.fr

Au travers de :l’actualité

sujets de fond

infos pratiques

associations

agenda

archives de Ré à la Hune (des centaines d’articles)

L’île de Ré, pilote d’expérimentationLE Site d’actualité et

d’information de l’île de Ré pour :

s’informer comprendrese renseigner se divertir

r É à l a h u n e | É D I T I O n D u 2 5 j u I l l e T 2 0 1 3 | n ° 8 9 11suivez l ’actual i té de l ’ î le de ré sur realahune.fr

Danser jusqu’au bout de la nuit

L a Pergola, à La Couarde, qui fête ses 77 ans cette année, n’est pas une simple discothèque en

bord de plage, c’est une institution qui, au fil des années, a amélioré ses infrastructures. Elle vient d’ailleurs d’obtenir l’autorisation de la préfec-ture d’accueillir 600 personnes.

Un restaurant, trois bars dont deux à l’extérieur et un night-club sont là pour les recevoir. Le restaurant est ouvert midi et soir avec un ser-vice jusqu’à 23h. À partir de 2h la sandwicherie prend le relais pour les petites faims des noctambules. Denis Chatin a souhaité que la cuisine proposée à la clientèle de La Pergola soit goutteuse et il a recruté il y a un peu plus de deux ans Fabien Devaine,

chef ayant fait ses classes au Brésil. Il réalise une cuisine légère et parfumée essentiellement à base de poisson frais grillé.Côté night-club, la clientèle rajeunit au fur et à mesure que la nuit avance et la musique évolue en fonction des tranches d’âge. En début de soirée, on rencontre des quadras, des quin-quas et plus, qui apprécient le rock et la musique des années 80. Plus tard Kervine, le DJ animant les nuits de la Pergola, programmera de la musique funk, électro house, sans oublier les tubes du moment. Par contre les moins de 18 ans ne sont véritablement pas acceptés et le contrôle à l’entrée est très efficace à ce sujet. Denis Chatin, gérant de l’établissement, tient à ce qu’il n’y ait pas de problème et son équipe, dont les membres sont là depuis plusieurs années, est formée à désamorcer les incidents qui pour-raient se transformer en bagarre. La Pergola propose une vie nocturne très encadrée, ce qu’apprécient les parents des jeunes gens qui viennent s’y dis-traire. De plus, La Pergola est desservie par les navettes du Magic Bus.

L’autre grande discothèque de l’île, Le Bastion, située dans les fortifica-tions près du port de Saint-Martin, vient juste de réouvrir. Éric Gerlec est aux commandes pour faire renaître ce lieu indispensable aux soirées rétaises tout en poursuivant le travail commencé par Alexandre Brunner. On retrouve d’ailleurs une partie de l’équipe d’Alexandre, autre-fois au Boucquingam. La nouvelle équipe a opéré quelques change-ments sans jamais dénaturer le site entouré des sp lendides remparts construits par Vauban. L’endroit étant resté fermé plusieurs mois, il a fallu faire un grand nettoyage et rafraîchir les peintures. Une seconde salle, déjà prévue par Alexandre, avec un bar, a été finalisée permettant de créer des ambiances différentes. Il n’y aura pas de restaurant cette année mais les travaux sont prévus dès le printemps prochain pour que la restauration soit opérationnelle l’été 2014. D’ici là, un coin snack a été mis en place pour les clients affamés. Loïs, DJ résident, se charge de passer un son éclectique, en

alternant tubes de l’été et électro et l’on redécouvre l’ambiance bran-chée. Les différents DJ guests et soi-rées à thèmes rendent l’attractivité du Bastion encore plus grande. Les portes sont ouvertes tous les soirs à partir de 23h30. En moyenne saison, les navettes sont à la demande mais à partir de mi-juillet, elles tournent continuellement afin de faciliter la venue et de garantir une sécurité, primordiale aux yeux d’Éric Gerlec. La transformation du Bastion n’est pas encore totalement réalisée. Bien que partielle, elle met à disposition des Rétais et des touristes une dis-cothèque modernisée qui équilibre la vie nocturne rétaise.

Catherine et Salomé Bréjat

n u I T s r É T a I s e s

La fermeture de La Playa, puis celle du Bastion avaient sévèrement impacté les nuits rétaises de l’été 2012. Les deux grandes discothèques de l’île de Ré que sont La Pergola et Le Bastion se sont préparées pour accueillir les noctambules, jeunes et moins jeunes, en toute sécurité cet été.

L’équipe du Bastion

Ce merveilleux breuvage découvert un peu par hasard par un vigneron charentais est devenu le roi des boissons de nos étés.

Un pineau frais sinon... rien

Cantonné dans le passé aux réunions fami-liales, le pineau est de nos jours syno-nyme de vacances et de convivialité.

Pas un apéritif, pas une partie de pétanque ou une fin de journée de farniente sans un pineau frais ! Blanc ou rosé, il accompagne divinement les produits de notre terroir comme le fromage de chèvre et s’associe tout aussi bien à un melon qu’à du foie gras. Il s’intègre également aux sauces des viandes, gibiers et volailles. Cet été, étonnez votre famille et vos amis avec les recettes originales que vous découvrirez au cellier de la Coopérative des Vignerons du Bois-Plage : elles vous donneront des idées sur la manière d’utiliser le pineau en

cuisine, des entrées aux desserts.Dans l’île, la Coopérative des Vignerons le laisse venir à matu-rité dans de grandes barriques et fûts de chêne, à l’abri dans un grand chai qu’il est possible de visiter quotidiennement (pour les visites s’informer au cellier dont coordonnées ci-dessous). Le pineau est un vin de liqueur qui fait l’objet d’une appella-tion contrôlée (AOC) imposant de strictes règles de fabrication. Celui de l’île de Ré reste néan-

moins très particulier : les cognacs marins de l’île, indispensables à son élaboration, lui confèrent une originalité à nulle autre pareille et les pineaux de l’île ont remporté de nom-breuses médailles.

Une nouveauté : l’Heure d’Été

La Coopérative des Vignerons produit deux grands pineaux : le blanc et le rosé. Le blanc est vieilli sous bois de trois à quatre ans, le rosé de dix-huit mois à deux ans. Dans le cadre de la démarche qualité entreprise ces dernières années par la coopérative, un nouveau pineau au nom évocateur, l’« Heure d’Été » a été créé en 2011. Vieilli sous bois pendant cinq ans, il

répondra à la demande des amateurs. Ce pro-duit à la richesse exceptionnelle accompagne à l’apéritif une gougère, du pain au noix ou encore des toasts au chèvre et au romarin. Au dessert lui réserver un gâteau au chocolat noir. À goûter absolument bien frappé de 6 à 8°C et surtout sans glaçons.

Catherine Bréjat

Les Vignerons de l’île de Ré SCA Uniré Route de Sainte-Marie 17580 Le Bois-Plage-en-Ré Tél. : 05 46 09 71 61

L o i s i r s

r É à l a h u n e | É D I T I O n D u 2 5 j u I l l e T 2 0 1 3 | n ° 8 9 12 suivez l ’actual i té de l ’ î le de ré sur realahune.fr

Canton nord, les équipes prêtes sur le terrain a r s - e n - r É

Pendant les deux mois d’été, la population est multipliée par 8 à 20, selon que l’on se trouve à Ars-en-Ré, à Saint-Clément-des-Baleines ou aux Portes-en-Ré. Assurer la sécurité des biens et des personnes pendant la saison estivale mobilise les édiles des communes rétaises.

Marchés fermiers et parcours pédestre, pour sensibiliser vacanciers et Rétais

s a I n T e - m a r I e - D e - r É

Le 10 juillet, le Maire d’Ars-en-Ré, Jean-Louis Olivier, et son conseil municipal conviaient gendarmes,

pompiers et policiers municipaux, en poste à l’année et en renfort sai-sonnier. Comme chaque été, cette réception permet aux services de faire connaissance. Les maires ont exprimé leur satisfaction à voir les équipes bien en place pour affronter le grand rush. Le poste de gendarmerie sai-sonnier est installé à Ars, rue Thiers, dans des locaux dédiés. En juillet, il se compose de cinq gendarmes mobiles, de quatre réservistes et de trois gendarmes du département, dont l’adjudant David Lefort, chef de poste saisonnier. Il connaît le ter-rain, il était déjà là en août 2012. Les contrôles de toutes sortes ont com-mencé un peu partout. Six pompiers saisonniers ont rejoint les équipes

du lieutenant Dominique Greiller, qui assure le commandement de la caserne d’Ars. Unaniment les trois Maires se sont dits satisfaits de voir arriver les renforts. Jean-Louis Olivier, Maire d’Ars : « Nous avons besoin de vous. Gendarmes, pompiers et polices municipales se complètent parfaitement. » Christian Bourgne, Maire des Portes : « Les nuits d’été sont parfois bruyantes. Depuis deux ans, les dispositifs mis en place portent leurs fruits. Au début du mois, nous sommes passés à la vidéo-projection sur la plage du Gros-Jonc. Nous avons déjà repéré des casseurs de bancs. Ils ont payé le matériel ». En outre, un arrêté municipal interdit la consommation d’alcool sur la voie publique, nuit et jour. Des patrouilles ont lieu de 19h30 à 5h30 du matin. Gilles Duval, Maire de Saint-Clément :

« Notre problème, c’est le station-nement au pied du phare. Jazz au Phare, quatre jours en août, attire 1000 personnes chaque soir, mais globalement ça se passe bien ». Le lendemain, Danièle Bauvineau, major de la gendarmerie de Saint-Martin-de-Ré, quittait l’île au terme

de trois ans. Elle est mutée à Angers après une promotion. Début août, elle sera remplacée par l’adjudant Hervé Deliencourt qui arrive de Lusignan.

Maryline Bompard

Fin prêts pour l’été

Qu’ils aient lieu dans l’île ou dans le département, le déroulement des marchés

est identique. Dès 18h, les produc-teurs présentent leurs produits : fruits et légumes, miel, huîtres, volailles, vins... et de 19h à 22h, les visiteurs composent leurs repas à partir des produits exposés ainsi que des plats préparés par cer-tains d’entre eux : escargots de Charente-Maritime, manchons de poulet par exemple. Le 18 juillet, place d’Antioche, on pouvait ainsi découvrir entre autres : des huîtres made in Ré, Le Comptoir du Pertuis producteur de sel, les foies gras de canard et les volailles du produc-teur traiteur la Ferme de Prélide, les vin d’un propriétaire récoltant de

Saint-André de Cubzac, les volailles de la Ferme Auberge de Saintes et les céréales du Moulin des Rois de Saujon. Des tables étaient gracieu-sement mises à disposition pour les dîneurs sur fond d’animation musicale avec des démonstrations de Zumba qui firent le bonheur des enfants. À La Noue, on remarque le fleurissement de la place des Tilleuls. Malheureusement les travaux de l’Escale qui devaient être terminés d’abord en avril, puis en juin ne sont toujours pas finalisés ce qui est regrettable pour tous et gênant pour les visiteurs en cette saison. Gisèle Vergnon, Maire de Sainte-Marie a fait installer un kiosque à boissons et une terrasse

pour que les vacanciers puissent se désaltérer et peut-être aussi cacher cet angle mort sur cette charmante petite place. Le nettoyage des plages de la Basse Benaie et de Montamer a repris avec Rodin, le cheval de Bénédicte Touchard et Jérôme Briard qui bénéficie d’un étonnant capital sympathie auprès de tous, enfants et adultes. En tout cas c’est un moyen écologique d’éva-cuer les déchets qui s’élèvent en moyenne à un peu plus de 300 kg annuellement. Enfin, un parcours pédestre de 7 km, « Le sentier des cinq pay-sages », a été inauguré le 13 juil-let, avec malgré tout la présence de Lionel Quillet qui, retenu par

d’autres obligations au moment spécifique où l’on coupe le ruban, est arrivé un peu plus tard. À l’anse de Port Notre-Dame, point de départ du sentier, un panneau pré-sente le parcours qui permettra de découvrir et d’admirer la flore et la faune locales. Cinq zones diffé-rentes ont été mises en évidence, toutes destinées à sensibiliser les populations à l’importance du milieu naturel. Il s’agit d’une réali-sation et d’une aventure collectives qui réunissent et fédèrent des asso-ciations comme La Verdinière, la LPO ou Ré Nature Environnement ainsi que les services techniques de la mairie de Sainte-Marie.

Catherine Bréjat

Réalisé à l’initiative de la Chambre d’agriculture avec le soutien de la municipalité de Sainte-Marie, le premier marché 2013 à se dérouler dans l’île a eu lieu le 18 juillet, place d’Antioche, le prochain se tiendra jeudi 22 août, place des Tilleuls à La Noue. La Chambre d’agriculture organisera cet été dans tout le département un peu plus d’une vingtaine de marchés fermiers destinés à faire connaître les producteurs locaux et à privilégier les circuits courts.

Le marché fermier à Sainte-Marie Fleurissement de la place des TilleulsInitiation à la zumba, place de La Noue Le kiosque à boissons place des Tilleuls

ç a b o u g e à . . .

r É à l a h u n e | É D I T I O n D u 2 5 j u I l l e T 2 0 1 3 | n ° 8 9 suivez l ’actual i té de l ’ î le de ré sur realahune.fr 13

La 26e édition du festival Musique en Ré est inscrite au programme des festivités « Sites en Scène ». La Flotte aura également son propre « site en scène » avec le spectacle nocturne « Voyages extraordinaires ».

Après avoir rencontré quelques difficultés pour trouver une commune qui veuille bien l’accueillir et un site qui soit conforme aux normes de sécurité, le festival de musiques électroniques Replay se tiendra finalement à Rivedoux dans la salle des fêtes les 10 et 11 août.

s P e C T a C l e s

m u s I q u e s a C T u e l l e s

Sites en Scène 2013 sur l’île de Ré : symphonies et Jules Verne

Ré s’électronise

Sites en Scène » est une vaste opération événementielle portée par le Conseil Général

de Charente-Maritime qui a pour cadre les plus beaux lieux natu-rels et historiques du territoire. Ces animations estivales (souvent gratuites) séduisent les habitants et vacanciers et renforcent notre attractivité touristique. Sons et lumières, concerts, théâtre, arts de la rue, l’éventail est varié pour une mise en valeur festive de l’en-semble du département.

Musique en Ré, le classique pour tous

Le festival « Sites en Scène » de l’île de Ré se déroule du 21 au 31 juillet.

Il compte 14 concerts de musique classique dont cinq sont gratuits et se dérouleront en plein air. L’objectif est de démocratiser ce genre. Les per-sonnes qui n’osent pas venir dans les salles de spectacle en ressortent souvent enchantées. Le 21 juillet, sur la place de l’église de Sainte-Marie ont été joués des mouvements très populaires. On a pu notamment écouter le violoniste Régis Pasquier ;> Le 23, devant l’église d’Ars, ont

joué Marc Coppey et le pianiste russe Peter Laud ;

> Le 25, au Bois-Plage, Alexis Cardenas de l’Orchestre de Paris proposera un pont entre musique classique et rythmes latinos ;

> Le 27, place de la République à Saint-Martin seront proposés des extraits d’opérettes et opéras d’Of-fenbach, des airs très entraînants ;

> Le 29 à Loix aura lieu une soirée tango avec Sarah Nematanu, vio-lon solo de l’Orchestre National.

Ces artistes figurent parmi les plus grands au monde dans leur domaine.Pour les enfants et les grands, le Carnaval des Animaux, œuvre de Saint-Saëns a réuni deux pianistes accompagnés d’un orchestre sym-phonique. C’était le 22 au Bois-Plage, pour trois euros seulement. Enfin, les concerts payants en église proposent des œuvres rarement jouées, romantiques, interprétées par de grands solistes. À Loix le 24, il y a

eu 70 musiciens pour le « Triple » de Beethoven.

Féerie Jules Verne à La Flotte

Le 11 août à 23h à La Flotte, c’est Jules Verne qui sera à l’honneur pour un spectacle son et lumière gratuit avec le port comme scène. Une invitation au voyage sous la mer, à travers un monde imaginaire et sur-réaliste. Fonds marins, maquette du Nautilus..., l’univers et l’esprit du grand auteur visionnaire seront recréés. Feux d’artifice et lumières se marieront à travers une mise en scène de Jacques Couturier portée par les voix d’Olivier de Kersauson, Pierre Arditi et Camille Berthomier.

Laurent Kaczmarek

zap’arts

« Musique en Ré

© D

R

Faire venir des artistes d’un style

musical bourré d’aprioris sur un territoire habitué à des genres plus conventionnels, reste osé. Mais

la programmation se fait riche et éclectique, tout en poésie, afin de séduire aussi bien les connaisseurs que les curieux. Ce seront 22 artistes, originaires d’Europe, de France, et même de la région, qui feront le déplacement dans la salle qui peut

accueillir jusqu’à 620 spectateurs. On est bien loin de ce que certains appellent du « boom boom » ou du bruit. Évitons les amalgames, les musiques électroniques, également nommées musiques actuelles, sont plurielles et se caractérisent, en géné-ral, par un fond sonore électronique tournant en boucle auquel s’ajoute instruments, voix, samples... Elles se déclinent sur des genres aussi différents les uns des autres. Ainsi, comment pourrait-on comparer la musique sensuelle et envoûtante de l’allemand Jan Blomqvist à celle de Wincent, aux influences disco, funk et soul ? Entre ses têtes d’affiche,

comme l’anglais Darren Emerson, presque vétéran du genre avec ses 27 ans de carrière ; et ses jeunes talents comme la berlinoise SchNee, la manifestation se veut tournée vers la différence et la diversité. Vous pourrez naviguer, de 14h à 2h, dans le panel des subtilités du genre choisi avec soin par Richard Lascar. Vous pourrez faire une halte à l’espace res-tauration à un des deux bars intéri-eurs ou encore aux tables installées au soleil. N’hésitez pas à y faire un tour, cela sera l’occasion de revoir votre opinion ou de la conforter, sur ces musiques actuelles.

Lolita Prieur

FEStiVAL REPLAYLe samedi 10 et dimanche 11 août de 14h à 2h, salle de spectacle avenue Gustave Perreau à Rivedoux-Plage.

https://www.facebook.com/events/114620142081323/

En pré-vente le pass week-end est à 41 €, ou à la billetterie sur place le pass 1 jour est à 35 €

inFoRMAtionS : [email protected]

AChAt DES PLACES : http://www.placeminute.com/replay,3526/

r É à l a h u n e | É D I T I O n D u 2 5 j u I l l e T 2 0 1 3 | n ° 8 9 14 suivez l ’actual i té de l ’ î le de ré sur realahune.fr

zap’arts

Lundi 29 juiLLet à 21h : glory gospel singersAprès des tournées internationales couronnées de succès ces dernières années, les Glory Gospel Singers de New-York font à nouveau le « grand saut à travers l’Atlantique » pour vous enthousiasmer avec des chansons inoubliables, vives et expressives.Avec un professionnalisme de très haut niveau, les Glory Gospel Singers démontrent la vivacité unique de la culture des églises noires américaines. Les chansons, pleines de passion, d’amour et d’inspiration, expriment leur croyance profondément enraci-née ainsi que leurs souvenirs trans-mis du temps de l’esclavage et de l’humiliation.

Il ne vous faudra pas longtemps pour vous mettre aussi à danser. Laissez-vous entraîner par un concert de Gos-pel inoubliable ! Adhérent : 15 € / Adh. réduit : 10 € Plein tarif : 20 € / Tarif réduit : 15 €

Vendredi 2 août : Vernissage exposition jean-Louis foulquier,en présence de l’artiste.Entrée libre.

Vendredi 2 août à 21h : Les Yeux noirs« Le live rend aux Yeux Noirs et à leur musique toute leur sponta-néité : les violons sont lâchés et ne s’arrêtent plus. »Depuis 1992, et avec plus d’un mil-lier de concerts autour du monde, Les Yeux Noirs continuent leur pé-riple tzigano-rock et yiddish-pop ! Un voyage épique dans un monde hors frontières, flamboyant, grisant une aventure au pays des Roms et des poètes !Le groupe Les Yeux Noirs a été créé par Eric et Olivier Slabiak. Avec un premier prix du Conservatoire Royal de Bruxelles en poche, les deux frères courent les différents cabarets et

restaurants où se jouent les musiques d’Europe de l’Est. Ils y ap-prennent leur métier et le vaste réper-toire tzigane et yiddish dont ils se sont pris de passion, passion communiquée par leurs oncles, eux-mêmes musi-ciens. Léo le violoniste a longtemps joué avec Joseph Reinhardt et Char-lie, à la contrebasse, a accompagné Django.

Adhérent : 15 € / Adh. réduit : 10 € Plein tarif : 20 € / Tarif réduit : 15 €

Programmation à la Malines a I s O n C u l T u r e l l e

f e s T I v a l

Retrouvez tous les événements de l’été dans la rubrique Agenda de

www.realahune.frLE Site d’actualité et d’information de l’île de Ré

© P

eggy

Lan

don

Jazz au Phare : toujours plus et mieux

Cap sur La Maline le 18 août pour une soirée débutant par un concert à 20h30, Blue Note

Story, en hommage au label Blue Note, le plus célèbre des labels de jazz. Créé par Alfred Lion et Francis

Wolf réfugiés aux États-Unis après avoir fui l’Allemagne Nazie, Blue Note deviendra précurseur à tous les niveaux : qualité des enregistre-ments, esthétique des pochettes et les meilleurs musiciens de la généra-tion du hard bop : Thelonious Monk, Art Blakey, Horace Silver, Miles Davis, John Coltrane… Le film de Spike Lee qui suivra, « Mo’Better Blues » met en scène la difficulté de prendre la bonne décision et chronique un moment de l’histoire du jazz avec des allusions à John Coltrane, Charles Mingus, Sonny Rollins et Miles Davis.Après cette soirée Jazz et Cinéma, trois jours durant, les marchés de l’île vibreront aux rythmes des parades du New Rochelle Jazz Band de Thierry Bouyer, la scène du Phare accueil-lera des groupes à 20h30 et 22h, le Théâtre de Verdure sera réservé aux jeunes talents à 11h, puis recevra des groupes à 14h et 19h, et des concerts

gratuits auront lieu à 19h et 23h dans les restaurants au Café du Phare, aux Baleineaux et chez Marie avant que les clubbers ne se retrouvent à au Top on the green en compagnie du Wrecka Spinnazz Club de Max et Martin, DJ déchaînés, qui électrise-ront le théâtre de Verdure, chaque soir à partir de minuit.Le festival propose un bel échan-tillonnage de talents confirmés. Le trio Rosenberg qui symbolise la quin-tessence du jazz manouche et rap-pelle les années Django et Stéphane Grappelli sera présent le 19 août à 20h avec Stéphane Sanseverino pour invité. Mardi 20, grande soirée Cuban Fire avec Havana Club à 20h30, suivi à 22h du Maraca’s Salsa et Latin Jazz. Le 21 Véronique Hermann Sambin, talentueuse compositrice et chan-teuse caribéenne assurera la première partie à 20h avant que Manu Katché, l’un des plus grands batteurs du jazz français, ne s’empare de la Scène du

Phare à 22h pour clôturer en beauté le festival avec son groupe « Manu Katché Tendances ».40 concerts dont 33 gratuits, des têtes d’affiche comme Sanseverino et Manu Katché, des nouveautés mais aussi des retrouvailles avec des musi-ciens découverts l’an passé, le tout dans un décor exceptionnel, cette 4e édition de Jazz au Phare, même si elle ne bénéficie pas cette année d’une subvention de la municipalité de Saint-Clément, devrait être un succès.

Catherine Bréjat

Bien installé parmi les distractions rétaises de l’été, Jazz au Phare propose pour cette 4e édition qui se déroulera du 18 au 21 août, un programme alléchant allant du blues au jazz contemporain en passant par la musique épicée des Antilles et la présence de musiciens exceptionnels.

PLuS D’inFoRMAtionS Et RÉSERVAtionS :Billetterie : 07 88 32 66 83Site internet du festival :www.jazzauphare.com

r É à l a h u n e | É D I T I O n D u 2 5 j u I l l e T 2 0 1 3 | n ° 8 9 15suivez l ’actual i té de l ’ î le de ré sur realahune.fr

zap’arts

Trois soirées qui marqueront l’été

Philippe Noël est un homme étonnant qui s’est plongé un jour, fortement poussé par ses

enfants, dans le monde la Haute Couture et a réussi à réaliser en 2011 un défilé dont la qualité ne pouvait être remise en question. Deux ans plus tard, il ancre définitivement Millenium Concept dans le monde du luxe avec le lancement d’une fra-grance créée par un nez célèbre : Thierry Masson, membre de l’Ins-titut Supérieur International de la Parfumerie, Cosmétique et Arôme de Versailles. Un flacon gravé à l’or fin fabriqué par l’une des plus grandes cristalleries de France, la cristallerie

de Saint-Louis, une fragrance tout en séduction : Millenium Concept a le vent en poupe ! Le clip publi-citaire de ce produit d’exception, tourné à l’aéroport de La Rochelle-île de Ré sera projeté sur les grands écrans installés dans le port de Saint-Martin, le 10 août au soir, date du lancement officiel du par-fum « Fashion Night Couture » en présence de Thierry Masson.

Trois défilés et des animations

Ce concept original qui réussit à faire venir la Haute Couture dans l’île de Ré est de plus en plus suivi du grand public et des médias internationaux et prend de l’ampleur. Rébecca Ayoko, top international, égérie de Saint-Laurent en son temps a beaucoup contribué à faire connaître la Fashion Night Couture lors de ses passages télévisés à l’occasion du livre qu’elle a écrit sur son parcours à la fin de l’année dernière. Cette année, ce seront trois défilés qui présenteront chacun quatre créateurs les 10, 11 et

12 août prochains. Les défilés menés par 22 top models se dérouleront sur un catwalk installé en plein centre de la cour de l’Hôtel de Clerjotte et seront retransmis sur grands écrans. Marie Duverneuil « À Fleur de Soi » assurera la mise en beauté et le maquillage des mannequins et Françoise Pirot, styliste et créatrice sera également présente. Les inter-mèdes des défilés seront animés par Les Marylines, collectif d’artistes réa-lisant des spectacles de cabaret et mené par Delphine Baraton.Nouveauté de cette année, l’ouver-ture du parc de l’Hôtel de Clerjotte, classé « Jardin Remarquable » pour accueillir les partenaires et spon-sors de la manifestation parmi les-quels le cognac Camus, les Bières

de Ré, Citroën La Rochelle, It Works France et le magazine f’Âmes et Ré à La Hune. Les jardins à la Française seront ouverts dès 20 h et l’on pourra y examiner des exposi-tions de peintres dont les œuvres de Pascale Juric, de sculpteurs et entre autres de Cyril Demanius de l’atelier de Fer et d’Acier ainsi que différents artistes partenaires de la Galerie Plexis.

Catherine Bréjat

D É f I l É s D e m O D e

Un nouveau parfum, douze créateurs, vingt-deux top models, trois soirées à Saint-Martin-de-Ré = Fashion Night Couture 2013 !

Le Jazz rétais entre dans la cour des grands

Lors de la soirée jazz-manouche du vendredi 23 août, les deux gui-taristes rétais d’ « After Swing »,

Anthony Bouyer et Dominique Bodin

donneront à 21 heures le « la » de l’édition 2013. « After Swing », un duo d’amateurs passionnés né en 2008 et qui interprète standards de jazz et autres styles divers.« Les Pommes de ma Douche » conclu-ront cette soirée inaugurale avec un jazz purement manouche. Un Jazz en Ré 2013 où l’accordéon va retrouver sa place avec David Rivière, l’un des cinq musiciens du groupe.

Des soirées sponsorisées par des établissements martinais

Pas de Rétais sur scène pour la soi-rée totalement blues du samedi 24 août offerte par La Martinière. En première partie, un blues teinté de rythm’n blues, soul, swing avec les « Mama’s Biscuits » et la chanteuse Véronique Sauriat. Un groupe nominé aux Trophées France Blues 2005.Seconde partie avec « Awek », un groupe français de renommée interna-tionale qui participe aux plus grands festivals comme ceux de Montréal ou de Porretta Soul en Italie.Soirée Leclerc dimanche 25 août avec tout d’abord une formation minima-liste rétaise – les revoilà ! – compo-sée de Bruno Cappé à la guitare et de Karine Gil Yaquero au chant dont le répertoire se compose de reprises

folk, blues, pop, rythm’n blues, etc.Ensuite, trompette à l’honneur pour mettre un terme à cette troisième journée, avec le jeune et très talen-tueux Fabien Mary, sans doute l’un des trompettistes français les plus en vue, accompagné de ses trois musi-ciens : Hugo Lippi à la guitare, Fabien Marcoz à la contrebasse et Mourad Benhammou à la batterie.

Dans la pure tradition

Enfin, lundi 26 août, pour clore ce 16e Festival Jazz en Ré, le groupe rétais « Nimb » avec au chant Lena Arnaud, la fille de Jean-Claude Arnaud du Bistrot du Marin.Un final ensuite très Nouvelle Orléans avec le « Happy Feet – Jazz Band » Un groupe dans le pur esprit des Brass Band louisianais.

Le souhait de Daniel réalisé

Pour Daniel Lagarde, initiateur et organisateur de Jazz en Ré, « avec cette édition 2013, on reste fidèle à ce que l’on a toujours souhaité faire, à savoir offrir gratuitement non seu-lement aux touristes de fin de saison mais à tous les Rétais, une program-mation jazz très classique, avec un jazz pour tous publics. Par ailleurs, j’y tenais, les groupes insulaires vont

enfin pouvoir montrer ce qu’ils savent faire et bien faire.La réfection du parking de La Courtine a bien nécessité quelques petites modifications dans par exemple l’implantation de la scène, mais tout est réglé, on est serein.Sinon, le festival quant à lui, conti-nue de vivre grâce aux subventions que nous allouent la commune de Saint-Martin, le Conseil général, la Communauté de Communes de l’île de Ré et aux aides substantielles de certains partenaires privés. Par contre, je déplore le manque d’investissement de certains établissements du port de Saint-Martin dans la vie de la cité et qui n’ont d’autre argument que de dire que ce genre de manifestation ne leur rapporte rien de plus. Enfin… vive le Jazz ! Et rendez-vous en 2014 ».

Jean-Pierre Pichot

f e s T I v a l j a z z e n r É

L’idée faisait son chemin depuis quelques années… et cette année, pour la 16e édition de Jazz en Ré elle va éclore. Objectif  : permettre à des groupes de musiciens ou à des chanteurs rétais confirmés de pouvoir occuper la scène en première partie de spectacle. Ainsi interviendront-ils dans trois soirées sur quatre.

Daniel Lagarde

Awek

© c

hare

ntel

ibre

.fr

Mama’s Biscuit

© C

écile

Sep

tet

Création Fabien RozanCréation Mandy C.

r É à l a h u n e | É D I T I O n D u 2 5 j u I l l e T 2 0 1 3 | n ° 8 9 16 suivez l ’actual i té de l ’ î le de ré sur realahune.fr

zap’arts

Auteurs d’ici et d’ailleurs

Particularité de cette édition 2013, la remise par les ini-tiateurs et organisateurs du

salon, Joschi Guitton et Stéphane Guillot, du premier prix littéraire de la saison, le « Prix île aux Livres / La Petite Cour », en collaboration avec le restaurant La Petite Cour situé à Saint-Germain-des-Prés. Un prix 2013 attribué ex aequo à Michèle Lesbre pour « Écoute la pluie » (Sabine Wespieser éditeur) et Sylvie Aymard pour « C’est une occu-pation sans fin que d’être vivant » (Grasset). Celui-ci sera remis aux deux auteurs lors du salon.Dans l’immédiat, Ré à la Hune 89 a souhaité apporter un éclairage sur le roman de Michèle Lesbre. Quant au numéro 90 qui paraîtra juste avant l’ouverture du salon, il s’intéressera à la seconde lauréate du Prix, Sylvie Aymard.

« Écoute la pluie » de Michèle Lesbre (Sabine Wespieser

éditeur)

« En 2007, je dédiais mon roman “Le canapé rouge” au petit homme sou-riant de la station Gambetta qui, sous mes yeux, en 2003, s’est jeté sur les rails au moment où le métro rentrait en gare. Ce moment de très grande violence, de très grande émotion m’a poursuivit pendant très longtemps, et je ne pensais pas qu’un jour je pourrais lui laisser une place dans un de mes romans. »Mais là, dans « Écoute la pluie », le vieil homme s’y est invité de façon

tout à fait naturelle. Il est le révéla-teur de ce roman. Ce suicide va tout faire basculer. Plutôt que d’aller à la gare pour rejoindre son amant dans un hôtel du bord de mer, la narratrice se lance dans une errance sans fin dans les rues de Paris, sous la pluie, en essayant de construire quelque chose propre à la vie de cet homme qui a du grandir dans l’entre-deux guerres. Elle veut lui trouver sa place dans sa vie à elle et dans son temps à lui. En un instant la mort et l’amour se sont heurtés, et l’auteur revient sur ses rencontres amoureuses. Elle revi-site plusieurs périodes de leur rela-tion, s’interroge de savoir si l’histoire fragile qu’elle partage avec l’homme qu’elle devait rejoindre n’est pas plutôt finissante. Et quand elle se décide à rentrer chez elle après de longues heures d’errance, elle ne prévient pas son amant qu’elle ne viendra pas et n’écoute même pas le message qu’il a sans doute du lui laisser sur son répondeur. Elle se contentera de lui laisser un mes-sage pour le moins énigmatique : « Écoute la pluie ».Un livre habité et sensible, dense et bouleversant, sur le monde et l’ur-gence de vivre. Dans un souci de parité non seu-lement homme/femme, mais éga-lement auteurs d’ici et auteurs d’ailleurs, il est un ouvrage qui ne peut que plaire à tous les amoureux de l’île de Ré, et que son auteur dédi-cacera sur le salon.

« Se souvenir d’Ars-en-Ré, Saint-Clément-des-Baleines, Les Portes-en-Ré » d’Hervé

Roques (Geste éditions)

L’auteur, Rétais d’adoption et de cœur depuis 1993, a déjà montré l’intérêt qu’il porte au territoire insulaire rétais au travers de plusieurs ouvrages qui font références, tels le « Dictionnaire de l’île de Ré », « L’Almanach nature

de l’île de Ré », ou bien encore le « Guide des oiseaux de l’île de Ré ».Demeurant à Saint-Clément-des-Baleines, l’idée lui est venue de réu-nir en un même ouvrage ces trois communes du bout de l’île qui présentent une certaine cohérence, déjà au niveau des paysages et des activités (marais, dunes, saliculture) et dont l’histoire est en de nom-breux points assez similaire.L’objectif affiché étant d’intéres-ser les Rétais et les baigneurs des années 50 qui ont connu l’île à cette époque. À travers plus de 350 illus-trations (cartes postales anciennes et photographies originales prêtées à l’occasion par d’anciennes familles rétaises) que l’auteur agrémente de textes explicatifs pertinents, ainsi nous est contée l’histoire de ces trois communes entre la fin du 19e siècle eu les années 60 du 20e : événements historiques, activités humaines, fêtes locales, patrimoine,

commerces, personnalités mar-quantes, tourisme, etc. Le lecteur y trouvera des images révolues de lieux qu’ils ont l’habitude de fré-quenter quotidiennement. Certains diront « tiens, finalement ça n’a pas trop changé », alors que d’autres diront « mais pourquoi ce n’est plus comme ça aujourd’hui ? ».

Jean-Pierre Pichot

l ’ î l e a u x l I v r e s

Le 9 et 10 août, le 7e salon « L’île aux Livres » du Bois-Plage ouvrira ses portes au public.

Retrouvez la liste des auteurs attendus et celle des débats et tables rondes sur les sites : realahune.fr et ile-aux-livres.fr

Michèle Lesbre

© D

R

Hervé Roques

r É à l a h u n e | É D I T I O n D u 2 5 j u I l l e T 2 0 1 3 | n ° 8 9 17suivez l ’actual i té de l ’ î le de ré sur realahune.fr

zap’arts

De la peinture à la sculpture : un vaste champ de création

Une 3e édition en plein cœur de Saint-Martin

Chacune des toiles d’Étienne Gros vous empoigne avec force dès le premier abord. À tel point que

leur beauté ne se révèle que dans un second temps, quand la sensualité de ces corps mêlés vous interpelle. Des corps d’autant plus présents qu’ils occupent la totalité des grands for-mats que privilégie le peintre. Étienne Gros offre un regard nouveau sur le corps, curieux mélange d’éternité – ces corps sans visages en deviennent abstraits – et d’une sensualité brûlante exsudant des courbes voluptueuses et des discrètes zones érogènes livrées au spectateur. Le corps, à la fois puissant

et vulnérable, surdimensionné mais toujours tendre, reste un thème obses-sionnel chez Étienne Gros, quel que soit son mode d’expression, peinture ou sculpture. Il resserre le plan sur l’es-sentiel, ajoutant une touche de couleur rouge, orange ou fuchsia à un flanc, une épaule, des genoux, des bras qui s’enlacent et suffisent à exprimer toute la sensualité de l’être humain.

Des techniques étonnantes et personnelles

Son imaginaire s’appuie sur une technique originale qui relève du marouflage, collage de feuille de

papier sur la toile, qu’il peint ensuite à l’acrylique, laissant l’eau irriguer les surfaces. Ses toiles ont un fini particu-lier, tout en douceur, qui donne envie de les caresser.Outre l’acrylique, Étienne Gros a développé une méthode totalement personnelle : il obtient des noirs de fumée particulièrement nuancés grâce à sa collection de lampes à pétrole ! Il crée, avec la fumée des lampes qu’il applique au dessin, des ombres et lumières qui sculptent les corps.La créativité de cet artiste s’exprime également dans des sculptures en

mousse de polyuréthane. Matériau étonnant que l’on ne saurait qualifier de noble et pourtant, les corps ainsi sculptés, toujours sans tête, sont tout simplement somptueux de rondeur et de douceur.Cet étonnant artiste, né en 1962 dans les Vosges est passé par l’École des Beaux-Arts de Paris, dont il a su, pour notre plus grand plaisir, transcender l’enseignement. Il a été Grand Prix Azart 2006. C’est un véritable créa-teur, c’est assez rare pour ne pas manquer son exposition.

Catherine Bréjat

La formule de cet événement devient : 17 dessinateurs pen-dant 17 heures chaque 7 août.

C’est facile à retenir et à programmer pour les années à venir. Le choix du lieu est clair, c’est un endroit hyper fréquenté qui apportera aux auteurs de nouveaux contacts et aux habitants et touristes une nouvelle animation. C’est aussi, en ces temps de crise, un moyen de pérenniser le festival en réduisant les charges de fonction-nement. Les auteurs se réjouissent que la ren-contre avec le public soit ainsi facili-tée. Ils aiment toujours à s’entretenir avec leurs fans mais aussi avec ceux qui découvrent leurs ouvrages. C’est à la

fois un moyen de tester leur popularité et de savoir s’ils œuvrent dans la bonne direction ! Ce sera d’ailleurs le fil rouge de ce festival : comment sortir la BD

des lieux spécialisés qu’elle fréquente habituellement pour l’accompagner vers un public plus large.La manifestation a attiré l’an passé environ 12 000 personnes. C’est important pour Saint-Martin et pour l’île de Ré. On se souvient comment a débuté, il y a près de quarante ans, le festival d’Angoulême.

Olivier Poirier a pris ses dispositions pour que la

librairie Mille Sabords, située sur le port, puisse répondre à la demande de ceux, nombreux, qui souhaitent se procurer un ouvrage le jour même

pour le faire dédicacer. Des anima-tions sont prévues comme pour les précédentes éditions dont une parade de musiciens déguisés en Dalton qui sillonnera les rues de la commune. Parrain de cette édition, Didier Crisse (« Or et flammes ») a réalisé l’affiche de la manifestation.

Les auteurs présents

La programmation de cet été présen-tera à la fois des auteurs de BD pour enfants et adultes, originaires de la région comme Jacques D. Portes (« La fille et le Puma ») qui vit et travaille dans l’île ou Stéphane Blanco qui à cette occasion procédera au lancement officiel du deuxième tome de « Aux îles, point de Salut » ainsi que des auteurs nationaux et internationaux. Parmi les auteurs connus et recon-nus, François Walthery (« Natacha »,

« Pin-up ») sera présent ainsi que F’Murr (« Au loup »), Lucien de Gieter (« Le Monde englouti ») et Philippe Luguy (Percevan). L’idée étant de faire en sorte que parmi les 17 dessina-teurs présents, il y ait chaque année une rotation permettant au public de revoir les valeurs sûres qu’il apprécie et de découvrir de nouveaux talents. Ainsi Jean Solé (« Superdupont »), pré-sent lors de la première édition sera de retour, de même que Luc Turlan et Dandy l’âne en culotte.Une vente aux enchères des dessins originaux réalisés sur place par les auteurs ainsi que par certains auteurs présents l’an passé clôturera la mani-festation. Le produit de cette vente sera reversé au Lion’s Club de Saint-Martin qui le remettra à la recherche pour le cancer des enfants.

Catherine Bréjat

e x P O s I T I O n

f e s T I v a l B D

Il était là l’été dernier. Nouveau, surprenant ! Nous avons à peine eu le temps de le découvrir et de le comprendre. Étienne Gros sera à nouveau parmi nous, du 10 au 19 août, à la Galerie Glineur, où il exposera ses dernières toiles et sculptures sur le thème « Corps à corps 2013 ».

Bulles de Ré, festival de BD de Saint-Martin de Ré se renouvelle totalement cette année afin d’optimiser la rencontre des artistes et de leur public sur une seule journée. Désormais ce festival aura lieu tous les 7 août, sur le port de Saint-Martin.

Le contact rouge - 150 x 150

Olivier Poirier dans son magasin de Saint-Martin,

Mille Sabords

r É à l a h u n e | É D I T I O n D u 2 5 j u I l l e T 2 0 1 3 | n ° 8 9 18 suivez l ’actual i té de l ’ î le de ré sur realahune.fr

n a t u r e

Adoptez votre homard !

Une opération de réintroduc-tion qui sera renouvelée tous les ans sur une période de

cinq ans et qui s’inscrit dans la com-pétence « environnement » de la Communauté de Communes de l’île de Ré. Afin d’évaluer la pertinence

et l’efficacité de l’expérimentation et d’étudier l’évolution de la population de homards, des opérations de comp-tage régulières seront réalisées par des plongeurs.

Pourquoi le homard ?

Bien que sa pêche soit interdite, l’es-pèce (Homarus gammarus) a pour des causes à la fois naturelles et anthro-piques quasiment disparu le long des côtes insulaires, alors que le homard était jadis une espèce emblématique de l’île de Ré.Dans le milieu naturel, et ce en raison des nombreux prédateurs qui peu-plent l’océan, seulement 0,005 % des homards survivent au stade lar-vaire. À cela s’ajoutent les pollutions de nature humaine qui acidifient les eaux marines avec pour conséquence

la diminution des quantités de phy-toplancton et de zooplancton qui constituent la nourriture de base des larves de homard. Par ailleurs, la sur-pêche ou bien encore le non respect des tailles de capture ont concouru à la disparition progressive de l’espèce.

Une dimension expérimentale et scientifique, mais

également une vocation pédagogique

Initiatrice du projet de réintroduction du homard dans l’île, la Communauté de Communes a toujours affiché son souhait de voir cette action déboucher sur de réelles considérations péda-gogiques en informant enfants et parents du danger que fait peser la dégradation du milieu marin sur bon nombre d’espèces.Ainsi, de façon ludique, la CdC a lancé auprès du grand public l’opération « J’adopte mon homard » à laquelle 1 420 personnes ont souscrit. Avec son équipe de six écogardes en charge de protéger, gérer, surveiller et sensibi-liser à l’environnement sur l’ensemble du territoire, elle a mis en place dans

le cadre de cette opération de réintro-duction du homard une « exposition vivante » et des ateliers de sensibi-lisation à destination des scolaires, cela à l’occasion de la Semaine du Développement Durable et du Mois de l’Environnement.

Jean-Pierre Pichot

r É I n T r O D u C T I O n D u h O m a r D D a n s l ’ î l e

Le 1er août 2013, une action environnementale communautaire d’envergure financée par l’écotaxe se déroulera dans l’espace protégé du cantonnement des Baleines, au large du phare des Baleineaux, avec la réintroduction par une équipe de plongeurs professionnels de la DDTT (Direction Départementale des Territoires et de la Mer) et de l’Aquarium de La Rochelle de 2 500 larves de homards âgées de trois mois en provenance d’une écloserie anglaise  : The National Lobster Hatchery.

Le homard était jadis une espèce emblématique de l’île de Ré

Au PRoGRAMME...Les petits homards à La fête !Mardi 30, mercredi 31 juillet de 9h à 12h et de 14h à 17h et jeudi 1er août de 8h à 10h.Venez découvrir les petits homards de 3 mois, avant leur réintroduction dans le milieu naturel !à la Communauté de Communes de l’île de Ré, 3 rue du Père ignace, à Saint-Martin-de-Ré

dans le port de saint-martin-de-ré, le 1er août, entre 10h30 et 11h se déroulera le chargement des larves de homard sur le bateau, suivi du départ en mer des plongeurs professionnels.

Jeudi 1er août de 11h à 17h, au parc de la Barbette> 11h à 12h : Colloque international des

parrains du homard par la compa-gnie « Les Brasseurs d’idées »

> 14h à 15h : Contes autour de la mer par Marie-Ange Frey (à partir de 6 ans)

> 15h à 16h : Colloque international des parrains du homard par la com-pagnie « Les Brasseurs d’idées »

> 16h30 à 17h : Contes autour de la mer par Marie-Ange Frey (de 3 à 5 ans)

en continu de 11h à 17h :> Projection d’un film sur la réintro-

duction des homards> Stand de présentation de la vie du

homard> Possibilité d’adopter son homard> Ateliers d’observation scientifique

animés par des associations localesparc de La Barbette à 16h :> Retour des plongeurs> Discours officiels

r É à l a h u n e | É D I T I O n D u 2 5 j u I l l e T 2 0 1 3 | n ° 8 9 19suivez l ’actual i té de l ’ î le de ré sur realahune.fr

Guy Leprince : « Le carreau te donne ce que le ciel veut bien te donner ! »

Guy a découvert cet endroit en 2000, au moment même où l’envie de s’installer à son

compte, en tant que saunier, pointait. Un hasard, une opportunité à saisir... À l’époque, Il n’y avait là qu’un seul marais, tout petit, avec ses vingt aires saunantes. Ce marais est unique, il est dit « borgne », carreaux et nourrices sont en quinconce, il n’a pas d’écourt, les pompottes sont en bois, à l’an-cienne, dans le pur jus de la tradition salicole. Il n’avait pas fonctionné depuis quarante ans. Guy l’a recons-truit à la main, l’homme est tenace et patient : « J’étais motivé, j’en avais tellement envie ! » livre t-il. Opiniâtre, il s’est ensuite attelé à remonter un second marais, tout proche, qui était totalement à plat, en friche depuis cinquante ans. 60 carreaux ont ainsi été créés sur de nouvelles bases.

Rien ne pouvait laisser supposer qu’il devienne saunier

Arrivé de Limoges en 1984 avec son épouse et leurs deux filles, ils

se sont installés à La Flotte. Il y est devenu facteur pendant que sa femme exerçait en tant que médecin. Les enfants grandis-sant, il disposait d’un peu plus de temps, il s’est lancé aux Portes-en-Ré, au marais du Roc. « Philippe Ferrand m’a appris le métier » se souvient-il. C’est là que le virus du marais a attrapé Guy : « Ici on est connecté, l’homme est comme une antenne,

c’est magique. Tout comme la cris-talisation relève de la magie ». Très vite il a adhéré à la Coopérative de sel : « Je ne suis pas un commer-çant, je ne sais pas vendre mon sel tout seul. Être indépendant c’est courageux. La structure coopérative et l’esprit solidaire me conviennent mieux ». Il a connu la coopérative à la croisée des chemins : « Je vois encore Mireille dans son petit bureau, avec son crayon ! C’est l’année ou Jean-Yves Baud a pris les rênes. Nous sortions qu’Aquasel, tout était à refaire ». Il connaît bien ceux qui l’ont précédé dans la fonction de pré-sident, qu’il vient d’accepter, notam-ment Emmanuel Mercier à qui il rend hommage : « Pendant ses trois ans de mandat, il nous a rassurés ». Parallèlement Guy avait déjà pris des responsabilités dans la coopérative, il en était le deuxième vice-président. « Le Conseil d’Administration m’a élu, il paraît que je suis un homme de consensus. Mais je ne vais pas me contenter que du titre ! » dit-il avec un

petit sourire. « Et puis je m’appuierai sur les deux vice-présidents, Nicolas Decis et Nicolas Bécaud ». Défendre la formation de jeunes sauniers est déjà dans ses projets. Continuer la bataille pour l’obtention d’un label IGP (Indication Géographique Protégée), aux côtés de Loïc Picart, lui-même ancien président, travailler sur les signes de reconnaissance de la fleur de sel, œuvrer à l’organisation des producteurs, valoriser le métier et le produit, mettre en cohérence vente et production, les sujets sont vastes. Il sait qu’endosser le rôle de meneur va lui demander du temps et encore plus de travail. Branchez-le sur son métier et il devient volubile : « C’est le seul métier en agricul-ture où il n’y a pas de

surproduction. Nous sommes dans un environnement préservé protégé et sain ». Ces valeurs du marais sont les siennes. Il est adepte de produits naturels, non traités et bio. Il vous parle de son origine vietnamienne alors qu’il ne parle pas la langue. Ses parents étaient des voyageurs, ses ancêtres aussi. Son voyage à lui, l’a mené dans les marais rétais avec les-quels il se sent en complète osmose : « Ici c’est ma place ! ».

Maryline Bompard

P O r T r a I T

Aller rencontrer Guy Leprince dans son marais salant à La Prise du Passage à Loix n’est pas chose aisée. Son marais est à l’abri des regards, isolé au milieu de hautes herbes. De grands chênes verts montent la sentinelle. L’endroit est discret, à l’image de l’homme qui préside la Coopérative des sauniers de l’île de Ré depuis un mois.

À son tour d’assumer la présidence de la Coopérative des sauniers

Dans son marais borgne

Pour nous changer un peu de la Thalasso, nous vous proposons aujourd’hui une recette de notre chef Olivier Cloteau

Le Disque de saumon fumé en tartare de céleri pomme et avocat crème légère soja et citron Yuzu, harenga

Le saumon que nous utilisons pour cette recette a été acheté entier, pré-paré dans notre cuisine et fumé par nos soins. Nous en garantissons la pro-venance et la fraîcheur.Alors si la recette vous paraît un peu compliquée, venez goûter l’original chez nous. À bientôt !

Tartare de céleri pomme et avocat :Tailler en macédoine deux pommes Granny Smith, deux avocats (ajouter jus citron), ½ céleri bouleAssaisonner l’ensemble huile d’olive, citron, herbes ciselées, échalote ciselée, sel, poivreÉmulsion pomme Granny :Mélanger à froid :

- 500 g jus de pomme- 60 g sucre semoule- 3 g lécithe- 600 ml eauMaki radis noir pomme verte :Blanchir les lamelles de radis noirTailler des batonnets de Granny SmithJus citron – Rouler bien serrerAssaisonner vinaigrette citron à l’envoi

Crème légère :200 g crème montée50 g sauce soja10 g jus YuzuDressage :Dresser le montage dans le cercle 11 cm, aneth, harenga, poivre sélim, émulsion yuzu, croustillant de pain

Le Richelieu - 44 avenue de la Plage - 17630 La Flotte-en-Ré - Tél. 05 46 09 60 70

Une recette d’étéLe RichelieuIle de Ré

L e s g e n s d ’ i c i