Ré à la Hune n° 113

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LE JOURNAL D’INFORMATION GRATUIT DE L’ÎLE DE Ré C ’est dans un contexte national très lourd que les dix Maires de l’île de Ré se sont adressés aux Rétais lors de leurs cérémonies des vœux, dont Ré à la Hune a surtout retenu les projets de l’année 2015, que vous découvrirez dans cette édition. Lionel Quillet, prési- dent de la CdC, a quant à lui pris le parti d’aborder cet exercice imposé de façon légère et ludique, pour réinsuffler un peu d’optimisme au millier de Rétais présents. Après avoir largement relayé sur realahune.fr les manifestations locales de solidarité avec les victimes des attentats terroristes et en faveur de la liberté d’expression, nous publions en pages centrales une sélection de photos et des- sins pour marquer le coup fortement, mais sobrement… Nous pensons aussi à toutes les victimes du terrorisme, partout dans le monde, qui se comptent par milliers, et ne font guère la Une des médias. Les élections départementales arrivant à grands pas, avec toutefois une période de campagne officielle toujours très courte, nous avons de nouveau interviewé Dominique Bussereau - dans le prolonge- ment de notre long entretien publié en juillet dernier - qui est candidat à sa succession à la tête de la Charente-Maritime et, en avant-première, le binôme Lionel Quillet et Gisèle Vergnon, qui sont les candidats de la majorité départementale pour le canton de l’île de Ré. Les « gens d’ici », les associations rétaises, le terroir sont encore et toujours à l’honneur dans ce premier numéro de l’année 2015, que nous vous sou- haitons de vivre le plus sereinement possible, dans un monde qui ne tourne pas bien rond… 113 ÉDITION DU 21 JANVIER 2015 Solidarité et sobriété Nathalie Vauchez pleine de voyages... cette nouvelle année 2015 pleine de voyages... pour 2015 leurs meilleurs vœux ette nouvelle année 2 vous présentent meilleurs vœux Virginie, Laure et Lisa, vous présentent Ouvert du lundi au vendredi de 9h30 à 12h30 le samedi de 10h à 12h30. et de 14h30 à 18h30, samedi de 10h à 12h30 4 bis, rue Gustave Dechézeaux - LA FLOTTE - 05 46 09 16 20 www.revasion.com - E-mail : [email protected] www.revasion.com - E-mail : [email protected] - E 05 46 66 5000 www.orpiagenceduport.com ESTIMATION GRATUITE Contact : Laurent PUGEAULT ORPI AGENCE DU PORT ILE DE RE Murs commerciaux et Commerces A VENDRE ORPI I Solutions Immobilières AGENCE DU PORT Ile de Ré 10 rue Henry Lainé - 17630 LA FLOTTE EN RÉ L’équipe de l’Agence du Fier vous présente tous ses vœux pour Suivez toute l’actualité de l’île de Ré sur : realahune.fr

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L e j o u r n a L d ’ i n f o r m at i o n gratuit d e L’ Î L e d e r é

C’est dans un contexte national très lourd que les dix Maires de l’île de Ré se sont adressés aux Rétais lors

de leurs cérémonies des vœux, dont Ré à la Hune a surtout retenu les projets de l’année 2015, que vous découvrirez dans cette édition. Lionel Quillet, prési-dent de la CdC, a quant à lui pris le parti d’aborder cet exercice imposé de façon légère et ludique, pour réinsuffler un

peu d’optimisme au millier de Rétais présents.Après avoir largement relayé sur realahune.fr les manifestations locales de solidarité avec les victimes des attentats terroristes et en faveur de la liberté d’expression, nous publions en pages centrales une sélection de photos et des-sins pour marquer le coup fortement, mais sobrement… Nous pensons aussi à toutes les victimes du terrorisme, partout dans le monde, qui se comptent par milliers, et ne font guère la Une des médias.Les élections départementales arrivant à grands pas, avec toutefois une période de campagne officielle toujours très courte, nous avons de nouveau interviewé

Dominique Bussereau - dans le prolonge-ment de notre long entretien publié en juillet dernier - qui est candidat à sa success ion à l a t ê t e de l a Charente-Maritime et, en avant-première, le binôme Lionel Quillet et Gisèle Vergnon, qui sont les candidats de la majorité départementale pour le canton de l’île de Ré.Les « gens d’ici », les associations rétaises, le terroir sont encore et toujours à l’honneur dans ce premier numéro de l’année 2015, que nous vous sou-haitons de vivre le plus sereinement possible, dans un monde qui ne tourne pas bien rond…

113édit ion du

21 janvier 2015

Solidarité et sobriété

Nathalie Vauchez

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Virginie, Laure et Lisa,vous présentent

leurs meilleurs vœux pour cette nouvelle année 2015

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ré à la Hune est une publication gratuite éditée par Rhéa Marketing : 19 avenue de Philippsburg / BP 43 17410 Saint-Martin-de-Ré / Tél. 05 46 00 09 19 / Fax : 05 46 00 09 55 / Mail : [email protected] journal vous est offert par les Annonceurs, nous les en remercions vivement. Il est mis à votre disposition par tous les commerçants et lieux qui le souhaitent, merci à eux.Directrice de la Publication : Nathalie Vauchez / Maquette : RC2C / Mise en page : Valérie Le LouerRédaction, photos : Catherine Bréjat, Michel Lardeux, Jean-Pierre Pichot, Nathalie Vauchez, François Blanchard, David Bernigard, DR, sauf mention expresse / Dessins : Philippe Barussaud, Jean-Louis Rémy / Régie publicitaire : Rhéa Marketing : 05 46 00 09 19 Valérie Darcy (06 14 29 47 21) – Nathalie Vauchez (06 71 42 87 88) – [email protected] / Imprimeur : Imprimerie Mingot / Dépôt légal initial : Décembre 2007, puis à chaque parution / N° ISSN 1961-6147

Toute l’actualité de l’île de Ré sur www.realahune.fr

Votre journal est imprimé sur du papier écologique sans chlore et issu de forêts gérées durablement, avec des encres végétales, les déchets sont recyclés. Le logo Imprim’Vert et la certification PEFC de notre imprimeur le garantissent. Écolo, le journal s’engage pour un avenir positif et durable sur notre île !

G R a n d e S m a R é e S

Un dispositif et un réseau de surveillance des côtes renforcésL’île de Ré et le Département ont mis en place des dispositifs de surveillance et d’intervention pendant les grandes marées, les coefficients (118 et 119 en février et mars) et les hauteurs d’eau (jusqu’à 6,80 m) à venir nécessitant une vigilance particulière.

Ainsi, préalablement aux gran-des marées, deux inspections visuelles de l’ensemble des

ouvrages de l’île de Ré sont organi-sées avant et après la saison hiver-nale, afin de planifier les travaux à réaliser à l’automne, pendant l’hiver et au printemps.

des travaux de réfection et de confortement pour 155 000 € sur l’île de ré

Les travaux programmés avant les grandes marées de ce début 2015, et en voie d’être achevés, concer-nent le confortement des digues des Anneries à La Couarde et du Pas des Huîtres à Saint-Martin, la réfection de l’épi du Jard et de la digue du Martray à Ars, la pose d’un

batardeau au Goisil à la Couarde, le remaniement des enrochements du Preau et du Marais, secteur de l’Armenault, à La Flotte, ainsi que de petits travaux de maçonnerie réalisés par la Brigade des Digues à Ars et Saint-Clément.Durant les grandes marées, la Communauté de Communes de l’île de Ré met en place une astreinte coordonnée par Francis Gousseau, Directeur des Services techniques, avec patrouillage de techniciens et mobilisation si nécessaire de l’ensem-ble des agents du service. Est aussi prévue la mobilisation de moyens matériels dans le cadre des accords-

cadres « digues » avec quatre entre-prises, la CODA, Eiffage, Ré TP et Colas et « marais » avec l’AEMA.Chaque commune rétaise a désigné un référent afin d’activer si nécessaire le Plan Communal de Sauvegarde et immédiatement après les grandes marées une inspection visuelle visera à vérifier l’état des digues et réaliser les éventuels travaux nécessaires.

des niveaux de surveillance et une réactivité spécifiques selon les prévisions météo

Le Conseil général de Charente-Maritime met en place de son côté une permanence, en coordination avec l’ensemble des collectivités territoriales du Département : CdC de l’île de Ré et d’Oléron, CdA de

La Rochelle, communes littorales. Il peut mobiliser deux de ses directions opérationnelles, celle du développe-ment durable et de la mer et celle des infrastructures, qui sont éga-lement sous un régime d’astreinte pendant toute la période des gran-des marées.Ces directions disposent d’une pro-cédure de mise en place de mesures préventives et peuvent renseigner et conseiller le Centre Opérationnel Départemental de la Préfecture et agir. En cas d’évènement grave, une cellule de crise est égale-ment installée au sein des services départementaux.

Le Département met en œuvre le dispositif suivant de veille des 470 km de côtes de la Charente-Maritime, en conditions de gran-des marées : en cas de prévisions météo favorable, niveau allégé, pas de tournée ; en cas de prévisions météo défavorables (vent et houle pouvant créer des débordements), niveau normal de surveillance en se focalisant sur les points sensibles ; en cas de prévisions météo orange voire rouge « vague submersion », niveau d’alerte, le nombre de points sensibles pré-identifiés et surveillés est augmenté et les moyens d’inter-vention (engins de travaux publics) sont pré-positionnés.Un marché à bons de commandes « travaux d’urgence de défense contre la mer » est en vigueur pour faire appel à des moyens privés et qualifiés en cas de travaux à réa-liser dans des conditions de crise, avec une intervention en moins de quatre heures et le personnel des

entreprises en astreinte. Pour le nord du département, le groupe-ment est composé de Ré TP, CODA et Eiffage.

Nathalie Vauchez

PPrl : reaGiSSeZ !Des registres « PPRL » sont disponibles dans chaque commune, dest inés à recuei l l ir les remarques et suggestions des citoyens, notam-ment quant aux cartes d’aléas élaborées dans le cadre de la révision du PPRL de l’île de Ré.

Francis Gousseau, à gauche sur la photo, Directeur des Services Techniques de la

CdC, coordonne les travaux et l’astreinte mise en place durant les grandes marées.

Pose d’un batardeau au Goisil, à La Couarde.

Au Pas des Huîtres, à Saint-Martin, La première ligne d’enrochements sera implantée profondément afin de résister aux assauts des vagues et consolider la digue.

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l i o n e l Q u i l l e t – P R é S i d e n t d e l a C o m m u n a u t é d e C o m m u n e S

Des Vœux en forme de clin d’œil à un avenir plus positif

L’île de Ré doit avoir pour ambi-tion d’atteindre le seuil critique des 20 000 habitants, permet-

tant de maintenir une école par com-mune et des classes en nombre, ainsi que des effectifs de collégiens suffi-sants. Il s’agit certes du palier prévu par le législateur pour justifier d’une intercommunalité territoriale même si la spécificité insulaire devrait per-mettre à l’île de Ré de garder son « autonomie » par rapport à la CdA de La Rochelle. Mais ce serait aussi pour l’île de Ré, territoire fragile et soumis à de fortes pressions souvent contradictoires, un point d’équilibre de sa vie permanente. Sachant que la frontière – essentiellement d’or-dre fiscal – est ténue entre résident secondaire et permanent.

L’ambition d’une île à 20 000 habitants permanents

La stratégie de la Communauté de Communes et des dix Communes est essentiellement basée sur cet objec-tif, dans le périmètre des 20 % de surface urbanisable. Politique forte de logements depuis la prise de com-pétences communautaire dès 2008, création de crèches, mise en place d’une vraie politique de transports alternatifs à la voiture individuelle devraient être renforcés bientôt par une structuration plus forte de la compétence économie et surtout par une stratégie touristique qui sera pilotée directement par la CdC qui ambitionne d’acquérir à court terme maintenant la compétence tourisme, un Directeur Tourisme ayant été recruté en son sein.Côté logement à loyer maîtrisé, 2015

démarrera bien avec l’inauguration le 30 janvier des 29 logements des Brises Marines à Ars, après le multi-accueil Les Salicornes inauguré en septembre 2014 « un vrai bonheur dans la vie d’un élu ! » a martelé Lionel Quillet. Les travaux des loge-ments de Loix (21), du Bois-Plage (40) et de Saint-Martin (63) débu-teront tous au premier semestre 2015, laissant espérer que l’étau se desserre à partir de 2016 pour tous ceux qui désespèrent actuellement de pouvoir se loger sur l’île.

La défense des côtes de l’île de ré plus que jamais

d’actualité

L’autre grand sujet concerne la pro-tection de l’île de Ré : « Soit on consi-dère que l’île a un avenir et alors il faut la défendre, soit on organise son évacuation… Ceux qui ima-ginent que l’on va abandonner sa défense se trompent, il n’y a pas de demi-sécurité. L’île de Ré a connu 40 vimers en 400 ans, elle a une tradition de défense qui a été un temps oubliée. Xynthia était un évène-ment comme un autre, mais nous n’étions plus prêts. Même en intégrant le

réchauffement climatique on est loin de Xynthia + 60 cm ! ».

La récréation des élus

Puis, dans une ambiance façon « cour de récré », Patrice Raffarin s’est vu remettre un garage à étage symbolisant la voie sud enterrée de Rivedoux qu’il appelle de ses vœux, évaluée à 8 millions d’€, Gisèle Vergnon une maison de poupées représentant les nouveaux locaux financés par la CdC à hauteur de 1,5 million d’€, qui accueilleront la crèche parentale maritaise Les Petits Drôles, Jean-Pierre Gaillard un ensemble de constructions pour les 40 logements boitais financés pour 3,5 millions d’€. Patrice Déchelette a lui reçu un montage playmobil représentant l’ensemble de logements, crèche

et ludothèque financés à hauteur de 7 millions d’€, Léon Gendre sou-riant pour sa part à la vue du petit port enfantin symbolisant la porte de protection du port de La Flotte (4,5 millions d’€), tandis que Patrick Rayton soupirait d’aise à la vue de sa miniature de la Digue du Goisil qui coûtera 4,6 millions d’€… Logements et crèche casserons pour Jean-Louis Olivier satisfait de ces réalisations de 7 millions d’€, la ZIS (zone d’intérêt stratégique) du Moulin Rouge que Gilles Duval appelle de ses vœux, « un truc que l’on ne sait pas trop comment représenter » dixit Lionel Quillet mais tout de même estimé à 8 millions d’€ ! Et enfin, Michel Auclair s’est vu offrir une maquette de la Maison des Dunes, dont le déplacement sera pris en charge par la CdC.

Le Président du Conseil général, Dominique Bussereau, s’est vu offrir une maquette censée représenter l’A 831 et il restera à Lionel Quillet à aller rendre visite au Député Olivier Falorni afin de vérifier si la maquette miniature de l’île de Ré, estampillée « PPRL – Exception insulaire » figure en bonne place dans son bureau exigu de l’Assemblée Nationale.Parmi les autres récipiendaires, Bruno Toison, Délégué régional du Conservatoire du littoral, amusé par la représentation de l’Eco-Musée du Marais Salant de Loix, dont la reconstitution constitue un casse-tête compte tenu des prescriptions Xynthia + 60 cm, a dû être parti-culièrement touché par le vibrant hommage à ses qualités personnel-les et à son travail que lui a rendu Lionel Quillet.

Nathalie Vauchez

Ceux qui s’attendaient lors de la cérémonie des vœux du Président de la Communauté de Communes de l’île de Ré à un discours très dense et musclé en furent pour leurs frais. Lionel Quillet n’en a pas mois balayé les grands sujets du territoire, avant de présenter de façon pour le moins ludique et sous les applaudissements amusés d’une salle comble les projets en cours ou souhaités par chaque commune, en remettant un montage de Playmobil à chacun des Maires présents, ainsi qu’à Dominique Bussereau et à Olivier Falorni…

Des élus souriants devant les maquettes des projets qui leur tiennent à cœur.

Dominique Bussereau et Olivier Falorni sont venus soutenir l’île de Ré et se sont adressés chaleureusement aux Rétais.

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a c t u a l i t é

Vœux 2015Ré à la Hune a assisté aux vœux des dix Maires de l’île de Ré et vous livre l’essentiel des discours, en mettant l’accent sur les projets 2015. Nous présentons également dans un article unique l’essentiel des discours du Député Olivier Falorni, présent aux côtés de tous les Maires et du Président de la CdC.

Député de Charente-Maritime, Olivier Falorni a assisté à prati-quement toutes les cérémonies de vœux dans l’île. À cette occasion, il a exprimé ses vœux aux différentes communes ainsi que son ressenti à la suite des événements de Charlie Hebdo, son refus de la barbarie et sa foi dans les valeurs républicaines. Il a rendu un hommage appuyé à tous ceux qui font vivre ces valeurs et sont présents pour nous protéger au quotidien : gendarmes, sapeurs pompiers, militaires, médecins et infirmiers, bénévoles d’associations caritatives… Il avait d’ailleurs, dès le dimanche 4 janvier, lors de la céré-monie de Sainte-Marie, abordé la menace terroriste. « Durant trois jours, on s’est attaqué à ce qui constitue notre pacte républicain. Je me réjouis de voir que l’unité nationale n’est pas un vain mot, que nous savons nous rassembler et que nous n’avons pas peur. On a tué des juifs parce qu’ils étaient

juifs. C’est inacceptable. Ce qui s’est passé depuis mercredi est rassurant. On pouvait ne pas être d’accord avec les dessins de Charlie Hebdo, mais on ne peut céder à aucune forme de totalitarisme et on doit préserver la liberté. » Olivier Falorni précisa que des mesures devaient être prises quant à la politique du renseignement, que les moyens des services devaient être renforcés et que leur action ne devait pas rester à l’échelle nationale mais passer à une échelle européenne et même mondiale. La présence des chefs d’État étrangers lors de la manifes-tation de dimanche donne à penser que c’est faisable.Dans ce contexte difficile, il a néan-moins abordé les grands dossiers qui lui tiennent à cœur.La réforme territoriale qui ne lais-sera qu’un seul canton dans l’île est le premier d’entre eux. En effet, Ré ne possède pas la population requise de 20 000 habitants pour

un canton. Olivier Falorni a, dans le cadre des différents débats à l’Assemblée Générale, réaffirmé la spécificité insulaire afin qu’elle soit respectée et que l’île ne soit pas rattachée à La Rochelle. La menace climatique en est un autre, avec l’en-jeu de la conférence internationale qui se tiendra à Paris en décembre 2015 et qui doit aboutir à un accord pour sauver l’humanité. Concernant la fin de vie, un combat dont Olivier Falorni nous parle depuis son élec-tion, il souhaite que les patients puissent accéder de manière égale et équitable aux soins palliatifs, que soit mis fin à l’acharnement théra-peutique et que soit respectée la volonté des malades.Enfin, il a informé l’assistance qu’il était nommé secrétaire d’une com-mission d’enquête sur les filières djihadistes récemment créée à l’As-semblée générale, à la demande de bon nombre de parlementaires s’inquiétant du départ de jeunes

Français vers la Syrie pour y être endoctrinés et « formés ».En conclusion, Olivier Falorni ajouta : « Les terroristes qui nous ont atta-qués souhaitaient nous effrayer et nous diviser. Si je forme un vœu pour 2015, c’est que les Français résistent et se rassemblent ».

O l i v i e r F a l O r n i - D é p u t é l a r O c h e l l e - î l e D e r é

Les grands chevaux de bataille d’Olivier Falorni

Olivier Falorni et en arrière plan Sébastien Arzalier, son attaché

parlementaire rochelais.

Gisèle Vergnon, maire de Sainte-Marie, a ouvert dimanche 4 janvier, dans les locaux du gymnase com-munal, la série des cérémonies de vœux rétais en présentant les siens aux côtés d’Olivier Falorni.L’un comme l’autre ont fait part aux Maritais présents (environ 350 per-sonnes) de leurs inquiétudes et de leurs interrogations quant à l’avenir. Tous deux ont insisté sur la nécessité d’avoir recours à la convivialité et à la solidarité ainsi qu’aux vraies valeurs pour faire face au contexte économi-que difficile que traverse le pays.

Gisèle Vergnon n’a pas caché que Sainte-Marie enregistrait, comme les autres communes, une baisse importante des dotations de l’État (moins 160 000 € en 2014 et baisse idem en 2015). Ajoutant à cela que la réforme scolaire mise en place en 2014, gratuite pour les parents, avait coûté à la commune 90 000 € contre 12 000 € à l’État. C’est pour-quoi la mutualisation et le regrou-pement des compétences et des moyens lui apparaissent comme la seule solution viable et l’institution de la CdC comme « indispensable pour une meilleure utilisation de l’argent public et pour financer des projets pour le territoire. La CdC rétaise est une réussite, pourtant un éventuel regroupement avec celle de La Rochelle pourrait se faire et écorner notre individualité. La poli-tique nationale impacte notre vie municipale, mais nous savons agir ensemble. »

Solidarité et développement

Le budget, établi ce premier tri-mestre, sera réalisé dans un cadre rigoureux et montrera qu’il existe une possibilité de réaliser des choses

grâce à la solidarité et au dévelop-pement. Trois projets seront mis en chantier cette année : les logements à loyer modéré au Fougerou car « en matière d’habitat, tout doit être mis en œuvre pour assurer des loge-ments à l’année », la construction en septembre d’une nouvelle crèche que la CdC subventionnera à hauteur de 700 000 € et les travaux d’une salle culturelle nécessaire à la vie associative débuteront. L’extinction de l’éclairage public durant une par-tie de la nuit a produit une écono-mie de 25 000 € ; l’expérience sera reconduite en 2015. La commune investira 500 000 € dans la voirie et procèdera à la remise en état des réseaux enfouis. L’ancienne école de La Noue sera rénovée ainsi que l’atelier Dazelle prévu pour accueillir six artisans. La maison Pôle Emploi deviendra une pépinière pour jeunes

entrepreneurs. En matière de service à la population, l’enjeu sera de main-tenir le niveau de qualité des agents municipaux.Le bassin d’irrigation n’est pas aban-donné, mais le manque de subven-tions ne permet pas à la commune de s’attaquer à une réalisation de cette envergure seule. Quant à l’ex-tension de la zone artisanale, elle attend le verdict de Ségolène Royal à qui le projet a été soumis.Gisèle Vergnon conclut sa prestation avant la remise des trophées de la commune, indiquant que l’écoute et l’échange permettaient de prendre les bonnes décisions, dans l’intérêt du plus grand nombre et que l’île de la vie permanente n’était pas l’image de celle décrite par les médias natio-naux.

Catherine Bréjat

G i s è l e v e r G n O n – M a i r e D e s a i n t e - M a r i e D e r é

Pas d’avenir sans mutualisation

Près de 350 Maritais sont venus écouter Gisèle Vergnon.

les trophées 2015 de la commune ont été remis à :- Michel Mudet, plombier connu de tous et qui entretient

les bâtiments communaux.- Michèle Maître, Yvette Boutet et Michel Drillon pour

leur implication dans la vie associative.- Et Nadège Henry, factrice, pour son sourire et son efficacité.

Catherine Bréjat

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R é à l a h u n e | é d i t i o n d u 2 1 j a n v i e R 2 0 1 5 | n ° 1 1 3 Suivez l ’actual i té de l ’ î le de Ré sur realahune.fr

a c t u a l i t é

5

p a t r i c k r a y t O n – M a i r e D e l a c O u a r D e s u r M e r

Un village tourné vers l’avenir« Le symbole visé par les récents attentats est la démocratie » déclara Patrick Rayton en ouverture de la cérémonie des vœux et « face à cette intolérance, nous devons res-ter soudés, nous regrouper et faire preuve de solidarité. On n’annihile pas la démocratie, elle est toujours présente et nous défendons ses idées. »

Les réalisations 2014

En début de son bilan 2014, le maire rappela que la municipalité s’était débattue avec les nouvelles réglementations de l’urbanisme. Le premier objectif du futur PPRL est de prendre en compte l’évé-nement Xynthia et d’anticiper les risques dus au réchauffement cli-matique. « Notre responsabilité est d’assurer la sécurité de nos administrés en recherchant des solutions proportionnées aux ris-ques. Si le scénario de l’État est combattu, c’est qu’il n’est pas totalement fondé. » Prévoir que le niveau de la mer, qui monte actuellement à La Pallice de 1, 5 millimètre par an, sera de plus 60 cm dans cent ans paraît peu réaliste. Patrick Rayton craint que les juges ne deviennent les arbi-tres de ces débats alors que « De

vrais négociations permettraient d’avancer dans ce dossier. L’État et les élus ont le même objectif : la sécurité des citoyens. J’espère que cela reste possible et sera entendu par le préfet et le minis-tre de l’Ecologie. » Le dossier du PAPI est à rattacher à celui du PPRL car l’existence de digues refaites devraient permettre d’assouplir les règles du PPRL. Le maire cita les travaux accomplis dans les autres domaines dont la mairie, inaugu-rée le jour même avant la cérémo-nie des vœux, la mise en place des nouveaux rythmes scolaires qui ont contraint la mairie à recruter des intervenants extérieurs pour un coût de 40 000 €. Cette nouvelle charge et la diminution des dotations de l’État ont représenté un montant global de 100 000 € à trouver sur le budget de fonctionnement. La première édition du Festival de la photo a remporté un franc succès et la commune a eu le plaisir de se voir décerner en décembre une médaille d’argent pour les infras-tructures du Peu Ragot.

d’importants projets lancés en 2015

L’aménagement de la zone du mail comprenant la création de deux nouvelles halles, d’un pôle santé, de

trois logements et de parking adja-cents sera livré en juin 2015 pour la partie marché et en 2016 concer-nant le pôle santé. Cette réalisation est soutenue à hauteur de 400 000 € par le secrétariat d’État chargé du commerce et de l’artisanat. Un pro-jet de bassin de décantation a été lancé. Il sera présenté au ministère de l’Écologie pour accord définitif.Mis sou haute surveillance, le bud-get de fonctionnement verra chacun de ses postes réduit de 10 à 15%. Les commissions travailleront sur un nouveau plan de référence appor-tant une visibilité jusqu’en 2024. Patrick Rayton insista sur le poids de l’intercommunalité dans la vie

de la commune sans laquelle il n’y aurait ni crèche, ni salle culturelle, ni enrochement du peu Ragot, ni digue du Boutillon. Cette impor-tance augmentera d’ailleurs avec la réforme territoriale et les nouvelles compétences de la CdC en matière de tourisme et d’urbanisme.

Patrick Rayton conclut son interven-tion en assurant que le dynamisme de La Couarde ne s’arrêterait pas là et que l’équipe municipale avait la volonté de poursuivre son action pour en faire un village tourné vers l’avenir malgré les difficultés.

Avec la présence spontanée et hono-rifique de Madame le Préfet, Beatrice Abollivier, les vœux du Maire de La Flotte revêtissaient en ce 4 janvier 2015 un caractère particulier. Après le concert d’ouverture donné par l’Har-monie Municipale, le premier adjoint Roger Zélie dressait avec application le bilan synthétique des réalisations municipales. Léon Gendre montait alors à la tribune pour annoncer, avec un ton engagé, « des informations, voire des indiscrétions sur la situation de la commune. »

« La gestion d’une commune ne diffère guère de celle d’une

entreprise ! »« En 2014, le renouvellement des conseil municipaux s’est fait avec des changements importants : parité hommes femmes, représentativité selon les règles de la proportionna-lité. Ainsi en a décidé le législateur dans le cadre d’une vaste réforme des collectivités territoriales qui touche les communes, les départements, les régions. La réduction des dotations

financières de l’Etat impose de réduire les dépenses, ou de générer de nou-velles recettes, ou de majorer le taux des impôts locaux. Le conseil muni-cipal a choisi de ne pas augmenter les impôts communaux pour la 6ème année consécutive. Tout dérapage dans les dépenses se traduit par une baisse des marges d’autofinancement, le recours à l’emprunt et à terme l’ap-pauvrissement de la commune. »

« Votre maire n’est pas toujours en phase avec ses collègues !

je vais m’en expliquer »« Nous avons quatre défis à relever dans les cinq années à venir ! Protéger la commune contre les risques de sub-mersion : c’est acquis pour la Flotte et les travaux sont prévus sur 2015 et 2016. Notre politique future intè-gre ces contraintes, car il en va de la sécurité des hommes et des biens. Ce n’est pas le cas sur toutes les com-munes, la presse locale rapportant chaque semaine des déclarations d’opposition aux futurs PPRL ». Et Léon Gendre rappelle alors qu’il a suivi dans notre région, le 16 mars 2010, le déplacement du Président de la République Nicolas Sarkozy, ses visites aux sinistrés des Boucholeurs, d’Aytré, de Charron et de La Faute sur Mer, avant qu’il ne se rende au siège du Conseil Général de Vendée pour prononcer un discours d’une très grande fermeté dont il lira un extrait :

« Qu’attendent les Français suite à ce drame ? Ils attendent des choix clairs de la part des responsables publics. Trop de victimes, trop de larmes, trop de malheur ! Une cartographie précise est en cours d’élaboration destinée à identifier les sites à fort aléa. Mais je veux être clair sur ce point », disait Nicolas Sarkozy, « L’Etat ne négociera pas l’aléa, il s’impose à tous ! L’aléa n’est pas à géométrie variable, la tem-pête Xynthia vient de nous le rappe-ler… Il ne doit plus être possible de construire des logements derrière les digues. Un peu de bons sens ne nuit pas en matière d’urbanisme… sans passer d’un excès à l’autre et condam-ner la totalité du littoral français ». Léon Gendre rappelait ce discours fon-dateur d’une nouvelle politique de protection des personnes et des biens et n’est pas étonné que les services de l’Etat soient attachés à la rédaction de nouvelles normes, traduites par la circulaire du 27 juillet 2011 dite NKM, alors Ministre de l’Ecologie.

une posture assumée« Les Elus doivent être le relais de l’Etat auprès de la population et non les fers de lance de la contestation » dit Léon Gendre d’un ton ferme, « même si je déplore certains aspects trop contraignants de la circulaire du 27 juillet 2011 qui nous est opposée, et qui devraient faire l’objet d’un nou-vel examen par les services de l’Etat ».

Il se dit également « choqué par la violence des propos d’acteurs dits éco-nomiques, mais très liés à l’urbanisa-tion et aux transactions immobilières. Ce sont bien des intérêts personnels qui commandent une telle attitude, et je souhaite que la raison l’emporte sur la déraison. » Après ces déclara-tions en prise directe avec la chaude actualité politique rétaise, écoutées silencieusement par l’assistance, et qui n’en doutons pas alimenteront le débat politique de ces prochaines semaines, Léon Gendre présenta les trois autres défis à relever. La relance des activités agricoles et ostréicoles, avec l’installation de jeunes maraî-chers et de nouveaux ostréiculteurs, la mise à disposition de logements à des prix abordables pour des jeunes couples, ou encore le renforcement de la protection environnementale du territoire.

En remerciant tous ses collaborateurs, les conseillers et la population qui l’ac-compagnent dans son action depuis 37 ans, Léon Gendre réaffirma son attachement à la relance des activités traditionnelles, à la protection et à la gestion des espaces naturels boisés, et sa volonté de privilégier les activi-tés à la fois écologiques et durables, qui, avec les nombreuses animations prévues participeront à la qualité de vie sur la Flotte en 2015.

Michel Lardeux

l é O n G e n D r e – M a i r e D e l a F l O t t e

« L’Etat ne négociera pas l’aléa »

La préfète est venue assister aux vœux de Léon Gendre.

Patrick Rayton présentant les importants projets qui seront menés en 2015.

Catherine Bréjat

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R é à l a h u n e | é d i t i o n d u 2 1 j a n v i e R 2 0 1 5 | n ° 1 1 3 6 Suivez l ’actual i té de l ’ î le de Ré sur realahune.fr

a c t u a l i t é

Une cérémonie des vœux marquée elle aussi par l’attentat de Charlie Hebdo. Les discours des élus s’en ressentirent comme dans les autres communes. Mais comme il faut continuer à vivre, la Banda’Loups fit l’ouverture en musique de la céré-monie des vœux, accompagnée par les charmantes petites majorettes devant une assistance d’environ 300 personnes.

Jean-Pierre Gaillard, maire du Bois Plage, après avoir évoqué la mémoire des Boitais disparus fit part à l’assis-tance de nouvelles plus réjouissan-tes : la commune a engergistré17 naissances et 17 mariages en 2014 et sa population globale est en légère hausse (2 410) grâce à l’arrivée de 54 nouveaux habitants.

Le maire expliqua que l’année s’était terminée dans des réformes qui engendreraient des changements à commencer par la structure du ter-ritoire rétais. Lors des élections de mars deux conseillers seront élus, une femme et un homme pour un

seul canton et la fin de l’année verra l’élection d’un nouveau conseil régio-nal. Tout cela aura des conséquen-ces sur l’intercommunalité « grâce à la clairvoyance de Lionel Quillet, nous ne subissons pas ces réformes d’une manière résignée ! ». Parmi les problèmes rencontrés, la baisse des dotations de l’État qui touche tou-tes les communes et dont les effets se répercuteront forcément sur les budgets de fonctionnement et d’in-vestissement déjà amputés par le coût de 50 000 € représentant la mise en place des nouveaux rythmes scolaires. Le budget 2014 du Bois Plage sera clôturé avec un excédent de trésorerie et il n’y aura pas d’aug-mentation des impôts locaux.

un programme conséquent pour 2015

Concernant la voirie des travaux importants ont déjà été réalisés et cela continuera cette année. Le chauffage et le parquet de la salle polyvalente vont être remplacés,

un hangar sera construit pour les ateliers municipaux et une nouvelle balayeuse achetée. La réalisation d’un club house pour le F.C.O. est prévue à laquelle la CdC apporte son concours financier. À l’ordre du jour également en 2015, la construc-tion de 40 logements au Hameau de Rochefort, l’aménagement du centre-bourg avec restructuration de la place de la Liberté et des locaux de la poste ainsi que la végétalisa-tion du parking de la plage des Gollandières. À propos du PPRL (Plan de Prévention des Risques Littoraux), le maire a déclaré « Je dirai un seul mot : solidarité du Bois Plage avec les autres communes de l’île, solida-rité avec les actions menées par la CdC pour la protection du trait de côtes, digues incluses. »

En conclusion, Jean-Pierre Gaillard, rappela que « les élus qui consti-tuent l’équipe municipale sont plei-nement investis et je les en remercie. Nous sommes solidaires sur tous les dossiers importants. Nous sommes

des élus de proximité, mais nous conservons de belles valeurs répu-blicaines comme l’honnêteté et l’in-tégrité dans les décisions que nous prenons et nous restons conscients de la mission de service public que vous nous avez confiée. »

J e a n - p i e r r e G a i l l a r D – M a i r e D u B O i s - p l a G e e n r é

Solidarité avec toutes les communes de l’île

Jean-Pierre Gaillard : « Nous sommes des élus de proximité. »

Jeudi 8 janvier, dans l’ambiance « familiale » et bon enfant qui caractérise Loix, Lionel Quillet a pré-senté ses vœux à des Loidais venus nombreux.

Après les réformes concernant les régions, les départements et les communautés de communes / d’agglomération, la prochaine et 4ème réforme a-t-il expliqué sera celle des communes : si le seuil des com-munes était fixé à 1000 habitants, ce serait 18 000 à 20 000 commu-nes qui disparaîtraient, sans doute à l’horizon 2020 ou au-delà. « Plus nous mutualisons avant, mieux nous aurons anticipé et préparé cette réforme » at-il précisé.

Toutefois dubitatif sur les économies engendrées par ces réformes territo-riales, notamment du fait du statut de la fonction publique, il a tenu à démontrer comment les mairies gèrent souvent au plus près les com-munes, rendant très improbables davantage d’économies.

une commune gérée au plus serré

Ainsi la commune de Loix depuis 20 ans a fait en sorte de créer ses propres richesses, pour faire face à des dépenses incompressibles et désormais à la baisse de la dotation globale de fonctionnement (DGF) versée par l’Etat, tout en gérant de façon très serrée ses dépenses de fonctionnement.

Les effectifs communaux, école

comprise, sont passés de 22 per-sonnes à l’arrivée de Lionel Quillet à 14 personnes aujourd’hui. La part de la fiscalité dans le budget de la Commune de Loix est passé de 50 % en 2011, ce qui était déjà assez modéré comparativement au modèle économique des communes pour lesquelles la fiscalité constitue sou-vent « une variable d’ajustement », à 41 % en 2014, la dotation de l’Etat chutant elle de 18 % à 12 %, tan-dis que les richesses propres ont progressé de 15 points en 3 ans, représentant 47 % du budget de fonctionnement en 2014.

Ces ressources proviennent des droits de place du Marché, des loge-ments locatifs, mais aussi du loyer du camping qui représente 200 000 € actuellement, soit 12 % des 1,7

millions de recettes de la Commune. En effet, depuis 2012, le camping ayant payé sa dette et réglé ses contentieux, sa gestion est assu-rée par une délégation de service public.

un village vivant et de beaux projets en 2015

Outre sa structure budgétaire, la seconde force de Loix est la vie de village et son dynamisme, avec 189 animations recensées en 2014. Pour 2015, trois grands projets sont lan-cés, en plus des premiers travaux sur les digues qui devraient commencer fin 2015/début 2016 pour 3,5 mil-lions, et qui consistent en la création de « caissons étanches » pour une défense de 1er, 2ème et 3ème rangs.

Parmi les projets d’aménagement de la commune en 2015, le fort intérêt écologique, la menace d’interdic-tion de mouillage des bateaux, ainsi que les nombreux conflits d’usage potentiels entre professionnels, plai-sanciers, « plagistes » et promeneurs à pied/en vélo, liés à la forte fréquen-tation du Site du Grouin ont amené la Commune à intervenir pour péren-niser les activités sur la zone tout en la préservant.

L’Autorisation d’occupation tem-poraire du domaine public accor-dée par l’Etat pour les trois zones de mouillage, arrivait à son terme pour la zone C, compte-tenu de la sensibilité de l’herbier de zoostère. Cette zone sera donc supprimée en

2015 et la commune travaille sur son repositionnement.

D’autres actions d’amélioration du Site ont été et continueront d’être menées, tel le nettoyage des parcs ostréicoles qui bouchaient la sortie du port.

Le complexe sportif – qui a mis une dizaine d’années à se faire - sera livré en avril 2015 et permettra la prati-que du sport hiver comme été. Ce bâtiment de 2000 m2 accueillera 2 nouveaux courts de tennis en terre battue, 2 courts de squash, une salle dédiée à la gym et autres activités similaires, sans oublier club house, vestiaires et sanitaires. Le loyer que versera le Club à la Commune couvrira une bonne partie des dépenses.

Enfin le 3ème grand projet de l’année 2015 concerne les 21 logements à loyers maîtrisés de La Cure (sur l’an-cienne colonie PTT). Ce projet de 3,5 millions d’€ sur 6713 m2 comporte uniquement des maisons indivi-duelles avec jardin et sans étage, et permettra de pérenniser la vie per-manente sur Loix, avec le seuil de survie du village de 700 habitants, l’offre privée de logements étant quasi-inexistante. En outre le bail emphytéotique conclu avec Habitat 17, qui construit les logements, fait que dans 55 ans la commune récu-pérera la propriété intégrale des ter-rains et des constructions.

Nathalie Vauchez

l i O n e l Q u i l l e t – M a i r e D e l O i x

« Loix a su créer ses propres richesses »

Lionel Quillet a remercié les Loidais de venir encore l’écouter, depuis 20 ans.

Catherine Bréjat

Page 7: Ré à la Hune n° 113

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a c t u a l i t é

7

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Après avoir accueilli en compa-gnie des associations les nouveaux Rivedousais, Patrice Raffarin, avant de présenter ses vœux, donna la parole à ses invités : Marie-Laure Tissandier, Conseillère régionale, Olivier Falorni, notre député, qui fit une intervention remarquée (cf. Les grands chevaux de bataille d’Olivier Falorni) et Lionel Quillet.

En 2014, l’équipe municipale de Rivedoux a consacré beaucoup de temps à la réforme des rythmes scolaires. La concertation avec les parents et les enseignants a per-mis d’effectuer les modifications en douceur pour le plus grand bien des enfants. L’attente des cartes d’aléas de l’État nécessaires à la mise en place du PPRL ont mobi-lisé beaucoup d’énergie. « Face à la volonté de l’État de faire appliquer des prescriptions exagérées, il est de notre devoir de réagir et de défen-dre l’intérêt général. Aux quelques voix, très minoritaires, qui s’élèvent pour dire que nous devons respec-ter l’État, je dirai que le respect doit être réciproque » développera le maire. Des travaux importants ont

été réalisés, remaniant complète-ment le centre-bourg et dotant la commune d’un marché couvert, de nouveaux commerces et d’ateliers municipaux flambant neufs. Lionel Quillet souligna d’ailleurs dans son intervention la qualité et l’esthé-tisme de la zone artisanale dans laquelle sont installés ces ateliers. Distinguée par le département avec l’attribution d’une première fleur en 2011, la commune en a obtenu une deuxième ainsi que la mention spé-ciale « Gestion écologique ».

2015 : des projets pour ne pas perdre espoir

Concernant le centre-bourg, les travaux de la séquence 2 seront terminés avant l’été. La digue du bourg et l’enrochement linéaire de la plage sud et du défend devraient être effectués pour 2016. Côté habi-tations à loyer modéré, les 11 loge-ments du Breuil vont voir le jour et ceux du quartier du château seront mis en chantier. Le terrain de ten-nis sera déplacé et recréé dans un complexe avec court couvert, terrain pour les boulistes et gymnase pour

les enfants des écoles. Le nouvel office du tourisme et la maison des associations seront construits rue du comte d’Hastrel, face à l’ancienne poste. Tous ces projets seront réa-lisés avec la plus grande prudence en raison de la baisse des dotations de l’État mais une commune sans investissement est une commune sans avenir.

Avant de conclure et d’inviter l’assis-tance nombreuse, au moins 500 per-sonnes rassemblées dans la salle des fêtes, à partager le verre du Nouvel

An, Patrice Raffarindemanda à Nina Delagrange, récente championne de France combat et ceinture noire 1ère

Dan, et son professeur Jean-François Douay de le rejoindre sur scène. Des compliments, une médaille et un chèque vinrent récompenser la jeune athlète toute émue.Patrice Raffarin clôtura la séance en souhaitant à ses administrés de « choi-sir pour 2015 le parti du positivisme et de l’optimisme pour construire ensemble un village pour tous. »

Catherine Bréjat

La cérémonie des vœux à Saint-Clément fut précédée de la pres-tation du groupe Ré-Sonance de Rivedoux, composé de 27 matelots et dirigé par Sophie Laze, chef de chœur. Ils interprétèrent avec talent pour l’assistance présente dans la salle polyvalente, près de 200 per-sonnes, les grands standards de la chanson française. Un moment agréable pour tous.

Gilles Duval, le maire, procéda au début de son intervention aux remer-ciements de tous ceux qui avaient collaboré au bien être et au bon fonctionnement de la commune en 2014 avec une attention particulière

pour les gendarmes et les pompiers. Si l’année 2014 a été ce que Gilles Duval qui a longtemps travaillé dans le domaine du vin appelle « une petite année », durant laquelle il a attendu les cartes d’aléas de l’État pour le résultat que l’on connaît. Il se pourrait, par contre et si tout va bien, que 2015 soit « une très grande année ».

Les bonnes nouvelles

Les appels d’offres ont été lancés pour les 1600 m de la digue-enro-chement de la côte sauvage dans le secteur des Doreaux. Le début des travaux est prévu pour septembre

2015 avec une livraison au pre-mier trimestre 2017. De son côté la Communauté de Communes, à qui reviendra la gestion de l’ouvrage, a approuvé le programme de mainte-nance et de surveillance au cours de son conseil de novembre 2014. Cette digue permettra de retrouver une constructibilité presque totale sur des zones actuellement sinistrées. Le choix de l’enrochement pour un montant de 9,6 millions d’euros a été fait par rapport à une digue maçonnée dont les performances techniques sont équivalentes et qui aurait coûté 26 millions d’euros. Cet enrochement s’accompagnera de la gestion hydraulique des marais.

La commune devrait pouvoir béné-ficier de deux zones d’intérêt stra-tégique (ZIS), une pour le Moulin Rouge qui permettrait de s’attaquer à la première tranche des travaux et l’autre pour la zone les Roussières où se trouvent 8 terrains destinés à la vente à un prix maîtrisé à de jeunes couples désireux de construire.

Enfin, l’aménagement du parking du Phare des Baleines dont on parle depuis si longtemps. Les appels d’of-fres sont lancés et seront terminés pour le mois de juin et des travaux prévisibles pour le 3ème trimestre 2015. L’aménagement de la pointe du phare se fera dans la foulée. Le projet est validé par le ministère de l’Écologie et du développement

durable et la seule chose qui pourrait l’arrêter est un contentieux.

Les travaux de voirie commenceront dès ce début d’année et concerne-ront l’impasse du Moulin, la rue du Réveil, de la rue de la Plage à la rue des Pêcheurs, la rue de la Mardelle, l’impasse des Trois Canets.

En conclusion, Gilles Duval annonça que la commune de Saint-Clément s’était vu remettre la médaille de bronze - dans la catégorie des com-munes de 500 à 1 000 habitants -, pour la qualité de ses votes lors des dernières élections de mars 2014, ce dont il est évidemment très fier.

Catherine Bréjat

p a t r i c e r a F F a r i n – M a i r e D e r i v e D O u x - p l a G e

G i l l e s D u v a l – M a i r e D e s a i n t - c l é M e n t D e s B a l e i n e s

Des vœux optimistes malgré la conjoncture

2015 : une très grande année… si tout va bien

Oilivier Falorni, Lionel Quillet et Marie-Laure Tissandier, présents aux vœux de Patrice Raffarin.

Gilles Duval voit le bout du tunnel.

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a c t u a l i t é

Après la traditionnelle remise du bulletin municipal, le Tambour d’Ars, suivie du concert enjoué de l’har-monie dirigée par Alain Héraudeau, Jean-Louis Olivier, Maire d’Ars en Ré pris la parole pour présenter ses vœux.

« La vie doit continuer : nous sommes là pour l’assumer ! »

« Avec un conseil, en ordre de mar-che, nous avançons » a-t-il précisé. Rappelant les réalisations et les tra-vaux engagés en 2014, il évoqua le centre multi accueil, les 20 loge-ments sur le site des Brises Marines, les 14 logements à la Grange. « Une très bonne chose pour notre parc de logements qui répond aux besoins

de nos jeunes ménages, important pour notre école, nos commerces, la vie permanente du village. La signa-ture des baux pour la mise à dispo-sition de terrains pour des sauniers et activités agricoles est en cours. Notre programme de voirie est suivi au fur et à mesure de la réalisation des réseaux souterrains ».

des projets pour 2015 « Depuis le 5 janvier, la rénovation / construction de notre nouvelle mairie, de l’office de tourisme et de la salle d’exposition a débuté. Nous suivons avec la DRAC et les bâtiments de France les travaux de l’église. Nous sommes en discussion

entre la commune et la CdC au sujet de la manière dont nous intégrerons le regroupement des professions de santé prévu sur le site des Brises Marines. L’étude complexe du bassin de rétention se poursuit. Nous fina-liserons le passage de notre POS en PLU, dans le cadre du PPRL». Jean-Louis Olivier évoqua également la réforme territoriale, le canton uni-que, « une rupture avec nos habitu-des rétaises », et les élections prévues les 22 et 29 mars. Rappelant son attachement à la Communauté de Communes fédératrice, il s’inquiéta du seuil de 20 000 habitants requis pour conserver la CdC de l’île de Ré, sans rattachement à La Rochelle.

Avant d’inviter les 300 participants au verre de l’amitié, Jean-Louis Olivier félicita l’association des jardiniers pour son action auprès des enfants de l’école, et remis la médaille communale au président Francois Bertin, touché par les applaudissements mérités.

J e a n - l O u i s O l i v i e r - M a i r e D ’ a r s e n r é

Le « Vivre ensemble »

Jean-Louis Olivier, attentif à développer la vie permanente à Ars.

C’est dans une ambiance conviviale que Michel Auclair, maire des Portes, a présenté ses vœux aux Portingalais le 17 janvier sous les yeux des pré-cédents maires de la commune, Christian Bourgne, Jacques Labonde et Jean Fruchard. Dernier maire des dix communes de l’île à se livrer à cet exercice, il a d’abord donné la parole

à Olivier Falorni, notre député qui développa les grands thè-mes lui tenant à cœur. Michel Auclair annonça ensuite que si 8 personnes étaient décédées durant l’année, la commune, dont la population actuelle est de 624 habitants selon l’INSEE, avait eu la joie d’ac-cueillir 8 naissances.

Si le village est suffisamment attrayant pour inciter les gens à s’y installer, Michel Auclair souhaite faire progres-ser les logements à loyer modéré pour stabiliser les jeunes et leurs enfants. Parmi les actions menées en 2014, le centre de loisirs (ALSH) a ouvert ses portes dès le 7 juillet, des travaux de

voirie et d’embellissement ont été effectués, le curage des chenaux lancé et abouti et le camping remis aux normes. En projet le cabinet médical et le réaménagement de la mairie. Travaux qui seront engagés en fonction des finances de la mairie car les dotations de l’État baissent. Concernant l’intercommunalité et ce qu’elle peut apporter à la commune, Michel Auclair laissa Lionel Quillet développer le sujet.

« Pour garder et attirer des rési-dents, il faut beaucoup de moyens, de services, de conviction, d’énergie et travailler ensemble » déclara le président de la CdC « la création de logements sociaux devient prioritaire

aux Portes où nous devons mettre sur pied un projet de plus de 20 loge-ments pour refixer les populations qui se demandent si elles vont rester et en faire venir. » La deuxième prio-rité ce sont les digues. Le projet est prêt, il s’élève à 5 millions d’euros et devrait être présenté ce printemps. Le troisième projet concerne la réfection des pistes cyclables. Le cabinet médi-cal est également important. Quant à la Maison de la Dune, Lionel Quillet va la faire démonter et remonter sur un site derrière les dunes.

Le maire invita ensuite l’assistance, environ 120 personnes, à goûter une délicieuse galette et à partager le verre de l’amitié.

M i c h e l a u c l a i r – M a i r e D e s p O r t e s - e n - r é

Des vœux très conviviaux

Une partie des enfants nés en 2014 aux Portes.

« Les vœux sont traditionnellement une cérémonie conviviale et pleine de joie. Les tragiques évènements de ce début de semaine rendent l’expression des vœux plus futiles, » s’exprimait Patrice Déchelette, maire de Saint-Martin de ré, en accueillant les Martinais.En remerciant les Martinais pour leur confiance, le maire de Saint-Martin rappelait « l’importance du soutien de la CdC et d’être fédéré sur l’île de Ré. Chaque conseiller est à sa place et nous avançons dans nos réalisations et nos projets ». Patrice Déchelette souligna, tour à tour, la nouvelle gendarmerie, « un petit village agréable et fonctionnel », le rôle des associations, « qui font vivre le village et accompagnent la vie de nos jeunes », l’instruc-tion des permis de construire par la CdC, « l’état s’est désengagé », la baisse de 130 000 euros des dota-tions de l’Etat, le désengagement de

l’Etat pour le financement des TAPE (réforme des rythmes scolaires).Il rappela les réalisations sur 2014, dont : la restructuration du mar-ché, la réfection ou l’extension de parkings, les trottoirs de l’avenue Charles de Gaulle, la mise en valeur du musée par les éclairages, la réfec-tion de la toiture de l’école élémen-taire et le changement de chaudière,

le rôle important du CCAS, de l’office du tourisme, du musée, mais le report en 2015 des travaux de la rue Baron Chantal.

des projets raisonna-bles dans le cadre d’un

budget contraint

En 2015 il faudra faire des économies. La réflexion est avancée sur la gestion de l’éclairage publique, source d’économies importantes. La Commune appuiera sur les

travaux d’entretien, sources d’éco-nomie avant de grosses dégradations sur les remparts. Le départ de per-sonnel en retraite ne sera pas rem-placé. Des agents du port passent à d’autres affectations. La Mairie va acquérir un petit véhicule électrique silencieux pour la voirie. Elle va, par ailleurs, créer sept emplois : cinq pour la reprise du bar de la plage et deux

pour le magasin d’accastillage créé par la commune sur le port. Elle pré-voit aussi l’installation de jeux d’en-fants sur la plage.Comme pour toutes les communes rétaises, le PPRL est l’objet de tou-tes les attentions : « Le port, nos commerces, nos belles maisons sont le poumon touristique de Saint-Martin ». Pour notre protection, nous réfléchissons à un système d’écluse dans le goulet du port. Ceci a un coût. Et puis les 9 et 10 avril 2015, Saint-Martin aura l’honneur de recevoir tous les membres du réseau Vauban et à cette occasion, la Mairie éditera un petit livre pour Saint-Martin.« Nous sommes au travail et nous programmerons les réalisations et les projets dans la limite du raison-nable et du budgétisable » a conclu le maire en renouvelant ses meilleurs vœux à tous.

Michel Lardeux

p a t r i c e D é c h e l e t t e – M a i r e D e s a i n t - M a r t i n D e r é

Faire... avec des économies budgétaires !

Patrice Déchelette bien entouré.

Catherine Bréjat

Michel Lardeux

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a c t u a l i t é

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t r a n s p O r t s

« Respi-Ré » lauréat de l’appel à projets du Ministère de l’EcologieLe 18 décembre dernier, Ségolène Royal, Ministre de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie et Alain Vidalies, Secrétaire d’Etat chargé des Transports, ont annoncé les résultats de l’appel à projets « transports collectifs et mobilité durable », qui « vise à assurer les moyens de financement des transports durables et constitue une suite concrète aux travaux de la Conférence environnementale », qui s’est tenue les 27 et 28 novembre 2014, ceci même si l’appel à projets est très antérieur.

L’Etat a souhaité soutenir des projets adaptés aux contex-tes locaux. Ainsi le projet

« Respi-Ré », « le défi mobilité dura-ble pour l’île de Ré » déposé sous l’égide du Département de Charente-Maritime, Autorité Organisatrice de Transports, et dont le coût total est évalué à 12 919 000 €, est-il lauréat. Il bénéficiera d’une subvention de l’Etat de 650 000 €. Au-delà de l’as-pect financier, Patrice Raffarin, qui porte le projet en tant que premier vice-président de la Communauté de Communes, délégué aux transports et notamment aux expérimentations menées par la collectivité rétaise dans le cadre du Plan Global de Déplacement et du CRDD, souligne la symbolique de cette « labellisa-tion » par l’Etat du projet rétais.

L’investissement en véhicules électriques et hybrides représente une grosse part du budget

Le Département a ainsi déposé un dossier qui fait apparaître trois niveaux d’intervention : l’évolution du matériel roulant avec une subs-titution des bus thermiques par des bus hybrides, électriques et le déploiement de bornes de rechar-gement électrique ; le développe-ment de l’intermodalité à partir de la ligne armature N° 3 La Rochelle/île de Ré du réseau départemental « Les

Mouettes », avec la création de pôles d’échanges et de correspondan-ces hiérarchisées ; la coordination et l’amélioration de l’information multimodale, avec une meilleure identification visuelle du réseau de transport.

Sur le premier niveau, le déploiement de véhicules hybrides sur la ligne 3 et la mise en place de nouvelles navet-tes électriques destinées à desservir à l’année plusieurs villages (notam-ment La Flotte et Saint-Martin) en correspondance avec la ligne arma-ture, ainsi que le dispositif de rechar-gement électrique et la création d’un dépôt de maintenance, constituent un investissement important (7,6 millions d’€) qui sera réalisé sur plu-sieurs années jusqu’en 2018, tan-dis qu’une nouvelle organisation de la desserte du canton nord de l’île, hors période estivale, passerait par l’acquisition d’une parcelle à La Couarde afin de réaliser une plate-forme d’échanges qui accueillerait cars, navettes électriques, vélos et aire de co-voiturage.

Ainsi la ligne 3 aurait pour destina-tions Les Portes en Ré d’une part, et d’autre part le pôle d’échanges de La Couarde aux heures creuses et des véhicules électriques permettraient la desserte fine depuis ce pôle des Portes, Saint-Clément et Ars.

Concernant l’intermodalité, l’amé-

nagement des pôles d’échanges de Sablanceaux et du Belvédère incite-rait à l’usage des transports collec-tifs, avec une identification claire de l’offre et l’usage des voies en site propre. Le projet de plateforme mul-timodale de La Couarde et le sou-hait du Conseil général d’aménager deux autres pôles d’échanges sur le parcours de la ligne 3, à Saint-Martin et à Sainte-Marie, devraient permettre de fluidifier aussi le trafic. Sans oublier d’autres actions telles l’amélioration des cheminements doux irriguant les arrêts de cars ou encore la réalisation de parkings-relais destinés aux vélos…

L’information voyageurs constituera un autre levier d’action fort, avec une communication particulière à l’attention des visiteurs à la journée et des vacanciers de courte durée, difficilement touchables par voie de presse alors qu’une communication spécifique auprès des hébergeurs et des offices de tourisme, et au péage du Pont, permettrait de les sensibiliser.

un service de navette maritime à l’étude

L’étude d’opportunité et de faisa-bilité d’un service de navette mari-time, afin d’offrir une alternative à la voiture, est inscrite dans ce projet global. La première piste de

réflexion consiste à relier l’île de Ré à La Rochelle durant l’été, tandis que la seconde concerne la mise en place d’un service de navette maritime intra-île afin de relier les différents villages en été. Les locali-sations potentielles des points d’em-barcation, le type de bateau le plus adapté, les contraintes environne-mentales, urbanistiques, logistiques et le budget sont traités dans cette étude. Sachant que les points d’em-barcation envisagés dans le cadre du PGD sont Rivedoux (côte nord), les ports de La Flotte, Saint-Martin, Loix et Ars.

L’ensemble de ces actions, dont certai-nes ont été entamées dès 2013 et 2014 et qui sont programmées jusqu’en 2018, sont censées être financées - outre cette subvention de l’Etat - par le Département et la Communauté de Communes, ceci grâce au dispositif de l’écotaxe payée pour franchir le Pont de l’île de Ré et conformément aux engagements des élus de rendre l’île de Ré accessibles à tous, tout en préservant son environnement. Reste à savoir quelle sera la collec-tivité - Région, Département - qui récupérera au final la compétence transports dans le cadre des réfor-mes territoriales en cours et quelle sera l’implication de la CdC de l’île de Ré, en fonction du niveau de délégation qu’elle recevra.

Patrice Raffarin, Lionel Quillet et Dominique Bussereau présentant l’été dernier au pied du Pont de l’île de Ré le dispositif « Respi-Ré », qui sera considérablement renforcé en 2015 et dans les années à venir.

Nathalie Vauchez

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S a v e u r S

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Depuis les années 20, ce lieu mythique d’abord appelé « Hôtel des voyageurs », puis

chez « Florent » et chez « Massé », fut tout d’abord un café-restaurant, lieu de retrouvailles des pêcheurs et des sauniers, animé par des concours de belote, des bals et des tournois de billard. Il servit même de théâtre en 1925 : l’Arlésienne d’Alphonse Daudet y fut représentée par les villageois s’improvisant acteurs d’un soir.Dans les années 50, un coiffeur de Saint-Martin, venait une fois par semaine installer son fauteuil en bois pour y exercer son métier.

Le hameau du « Chabot » inspire le nom du restaurant

Henri Béraud, prix Goncourt en 1922, résidant à Saint-Clément et fidèle client du restaurant, y amena ses amis écrivains : Joseph Kessel, Roland Dorgelès, Francis Carco, Pierre Mac Orlan, pour ne citer qu’eux. Déjà à l’époque, ce lieu était fréquenté par des personnages célèbres. En octobre 1961, Daryl.F. Zanuck, arrivait de La Rochelle en hélicoptère pour y déjeuner, quotidiennement, dirigeant le tournage du film : « Le jour le plus long », car la plupart des scènes ont été tournées à l’île de Ré.

C’est en 1963 que le restaurant est baptisé : « Le Chat Botté », par les parents de Daniel Massé, Suzanne et Léon ; l’établissement étant situé dans le hameau du « Chabot », le nouveau nom est né d’un jeu de mots approprié au lieu.Le 16 juin 1974, fut fêté le cente-naire de la création de la commune, conviant ainsi deux cents convives en costumes d’époque.

daniel et marie-odile massé accueillent nombre de « ViP »

Dix ans plus tard, Daniel Massé et son épouse, Marie-Odile, repren-nent les rênes de l’établissement : en 1984, cette troisième génération de passionnés de gastronomie et de produits du terroir instaure une nou-velle carte au Chat Botté, faisant du restaurant un lieu incontournable. Dès 1985, il reçoit tant des hommes politiques que des artistes, peintres, chanteurs, acteurs, ou encore villa-geois de l’île.En octobre 1997, le talent de Daniel Massé est récompensé par la Médaille de Chevalier de l’Ordre du Mérite, remise par Jean-Pierre Raffarin, à l’époque Président de la Région Poitou-Charentes. En 1992, la clôture du sommet

franco-allemand entre François Mitterrand et Helmut Kohl se ter-mina par un déjeuner au Chat Botté, à l’initiative de Michel Crépeau, député-maire de La Rochelle.En aout 2011, le restaurant fête ses quatre vingt dix ans ; au menu : mise en bouche de cannellonis de crabes, puis, moules ciboulette, ravioles de langoustines aux truffes, bar en croute et autres spécialités, créées et élabo-rées par Daniel Massé, ce talentueux passionné des bonnes recettes.

une page se tournera à la mi-mars 2015

Ce lieu mythique de l’île de Ré a su garder une âme à travers le temps, grâce à leurs propriétaires, le « cou-ple » Massé, qui, par leur sens de l’hospitalité, la passion de leur tra-vail, leur plaisir à promouvoir et à transformer les produits du terroir, ont fait qu’il demeure un restaurant incontournable. A la mi-mars 2015, sera édité un livre retraçant l’histoire de l’établisse-ment et de la Famille Massé à travers trois générations, illustré de photos d’époque, d’anecdotes croustillan-tes, drôles ou plus sérieuses, conte-nant également une cinquantaine de recettes de spécialités, écrites en

Français et en Anglais, toutes, évo-catrices du talent d’inventivité et la passion de Daniel Massé pour son goût du « bon » et son envie de le faire partager.C’est à cette même date que le Chat Botté changera de dirigeant, tandis que Daniel et son épouse changeront de vie et seront à la retraite, enfin, confiant la direction de leur établis-sement à un nouveau chef, lui-même passionné, travailleur, inventif, ayant la même éthique du métier et dési-reux de maintenir, grâce à son talent, la notoriété du lieu.

Patricia Plancoulaine

Première chaîne de restaura-teurs-hôteliers indépendants en Europe, la FIL a octroyé la

récompense de « Table Distinguée » à l’hôtel-restaurant de la Marée, parmi 75 établissements repré-sentant le meilleur de la cuisine des Logis. Le « M », restaurant de l’hôtel La Marée, a bénéficié dès son ouverture, en mars 2008, d’un

chef de renom, Florent Chagnolaud. Formé dans les écoles hôtelières de La Rochelle et de Poitiers, il a travaillé au Hilton à Orly, au Château du clos de la Ribaudière à Poitiers, au Moulin de Marcouze à Mosnac et durant cinq ans à la Baleine Bleue à Saint-Martin avant de prendre son poste au « M », autant de grands établissements où il a peaufiné sa technique et appris à laisser parler sa personnalité dans les recettes qu’il élaborait.

Nommé directeur du restaurant, il a d’abord cumulé les deux postes puis a formé Franck Mouton, recruté en avril et qui vient de Paris, aux res-ponsabilités de Chef. Rappelons que l’équipe en cuisine est complétée par Berty Camus, Chef pâtissier qui a fait ses classes chez Coutanceau.La table du « M », a été sélectionnée

« Table Distinguée », la seule en Poitou-Charentes, pour sa créativité, l’utilisation de produits du terroir et de saison et pour son savoir-faire. Elle était déjà signalée par le label Maître Restaurateur qui exige une fabrication sur place de tout ce qui

est servi ainsi que l’utilisation de pro-duits frais. C’est une belle récom-pense, bien méritée et qui motive cette équipe qui sait si bien nous régaler.

Catherine Bréjat

G a S t R o n o m i e

S é l e C t i o n

Le Chat Botté rime avec la famille Massé

Le M : une table distinguée

Ce restaurant est avant tout l’histoire de la famille Massé, qui depuis trois générations perpétue l’amour de la gastronomie, de l’authenticité des produits locaux, du savoir-faire et du savoir-vivre.

La Fédération internationale des logis (FIL) a octroyé le 1er décembre 2014 le titre de « Table Distinguée » à l’hôtel-restaurant La Marée à Rivedoux-Plage.

Daniel Massé aux fourneaux.

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Florent Chagnolaud, Lydie Dayme et Berty Camus.

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t e r r o i r

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a G r i c u l t u r e

La coopérative Uniré innoveLa coopérative Uniré s’est engagée dans un nouveau type d’action permettant à la fois aux jeunes agriculteurs de s’installer et de préserver la surface des terres cultivées en vignes et en pommes de terre dans l’île. C’est ainsi que la société civile Sagiterres a vu le jour.

L’objet social de Sagiterres (Société pour l’Acquisition et la Gestion Immobilière de ter-

res agricoles rétaises), créée le 19 décembre 2013, est « l’acquisition, la prise à bail, l’exploitation de tous biens agricoles, soit directe-ment, soit par voie de fermage, de métayage, de mise à la disposition de la société de biens dont les asso-ciés sont propriétaires ou locatai-res afin d’y pratiquer tout type de culture et plus particulièrement la culture de vignobles, la production de raisins, la production de pommes de terre. »

Adrien Medeau, jeune ingénieur agronome de formation, âgé de 31 ans, est le premier à bénéficier du système mis en place par Uniré et à louer des terrains à Sagiterres. Il a travaillé pendant cinq ans en

coopérative comme responsable de la filière végétale et deux ans dans le machinisme agricole et la micro irrigation. Depuis deux ans,

il cherchait à s’établir dans l’île de Ré, dans le végétal à haute valeur ajoutée comme la vigne par exem-ple. Ayant appris par la coopérative que Christian Amelin, exploitant à Saint-Clément des Baleines, partait en retraite, il a pris contact avec lui. Plusieurs agriculteurs étaient en lice pour la reprise de cette exploitation, mais c’est finalement Adrien que Christian Amelin a choisi. Sagiterres a acheté une partie des terres agri-coles et des vignes, les a données en fermage à Adrien qui possède un bail de neuf ans reconductible et pourra acheter quand il le souhai-tera. De toute manière, il est priori-taire pour acheter.

Il est rare de nos jours que de jeunes agriculteurs qui s’installent puis-sent le faire hors cadre familial tant les investissements sont lourds.

Sagiterres a permis à Adrien de reprendre l’exploitation de Christian Amelin, dont il complète les terres en raison d’une parcelle de 2 ha mise à disposition par le Conseil général. Il est désormais à la tête de 8 ha1/2 sur lesquels il cultivera de la vigne et de la pomme de terre en rotation. Grâce à Christian Amelin, qui lui a apporté son aide et à l’ex-cellent accueil que lui ont réservé les agriculteurs de Saint-Clément, il a pu acheter un hangar agricole de 200 m2, situé au milieu de ses terres au Godinant. Après des formations complémentaires effectuées via la Chambre d’Agriculture qui l’a éga-lement soutenu dans ses démarches administratives, il taille aujourd’hui ses vignes dont il dégustera le vin en octobre prochain.

Adrien Medeau est le premier à louer des terrains agricoles à Sagiterres.

Catherine Bréjat

s a l i c u l t u r e

Création d’un annuaire des sauniers indépendantsÉlu président de l’association des sauniers indépendants le 4 novembre dernier, Cédric Fortunier nous fait part des premiers travaux entrepris au sein de l’association et de ses craintes pour 2015.

Les indépendants ont commencé par recenser leurs membres et élaborer un annuaire indiquant

leurs noms et coordonnées. Cet annuaire comporte 30 noms, alors que le bureau annonçait 16 mem-bres lors de la dernière Assemblée Générale. Les sauniers indépen-dants représentent donc à ce jour environ un tiers des sauniers rétais et réalisent grosso modo 50% du chiffre d’affaires de la profession dans l’île.Du point de vue des actions de l’as-sociation, Cédric estime « qu’il ne faut pas en faire trop » afin de sau-vegarder l’indépendance de chacun,

mais qu’il est nécessaire d’avoir une visibilité aux yeux des administra-tions et des élus. Pendant longtemps le Conservatoire du Littoral n’a eu comme seul interlocuteur que la coopérative. Ce n’est plus le cas et il est heureux de constater que la situation évolue.Parmi les actions que va entrepren-dre l’association, les achats grou-pés sont à l’étude ainsi que la mise sur pied d’un système d’entraide informel. Il faut aussi rechercher des solutions de hangars collectifs pour le stockage et mieux faire cir-culer l’information à l’intérieur de l’association.

Les récoltes de sel sont moyennes ou faibles depuis cinq ans. Tout le monde a du stock pour la pro-chaine saison, mais si cette dernière est mauvaise, certaines entreprises n’y survivront pas. Cédric Fortunier a donc décidé d’accélérer la diver-sification prévue lorsqu’il a repris Rivesaline : la production d’algues alimentaires et celle d’insectes. Il commencera par les algues et se positionnera dès cette année avec des produits frais et des produits finis (soupes) afin de palier les éven-tuels mauvais résultats de 2015 et d’ici deux à trois ans il s’attaquera à la production d’insectes.

Cédric Fortunier dans ses marais. Catherine Bréjat

Page 12: Ré à la Hune n° 113

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a c t u a l i t é

r é a c t i O n s r é t a i s e s a u x a t t e n t a t s t e r r O r i s t e s D e p a r i s

L’île de Ré solidaireAlors que la décision d’appeler à une marche rétaise en solidarité aux victimes des attentats terroristes contre Charlie Hebdo et contre la communauté juive de France n’a été prise que samedi 10 janvier midi, et que la communication a été exclusivement faite via les cérémonies des vœux des Maires ayant eu lieu samedi après-midi et dimanche matin, et via le Net et les réseaux sociaux (Ré à la Hune y a contribué fortement dès samedi après-midi), ensuite relayée par le bouche à oreille, ce sont près de 3500 Rétais qui se sont mobilisés dès 15 heures ce dimanche 11 janvier pour une marche silencieuse partie du parking Vauban et arrivée Place de la République, à Saint-Martin de Ré.

Si peu s’attendaient à une telle ampleur du mouvement, en plein mois de janvier, période la plus

creuse pour la vie permanente de l’île de Ré, il était toutefois assez évident que les Rétais se mobiliseraient à la hauteur de leur indignation et à l’ins-tar de toute la France, depuis Paris jusqu’aux coins les plus reculés de la campagne française, en passant par les grandes villes de province.Avec en tête de cortège les Maires et élus des 10 communes (Gisèle Vergnon absente de l’île de Ré était représentée par son adjointe Isabelle Ronté) et le Père Cottereau, les Rétais de toutes générations et de toutes origines – à l’image du tissu social de l’île de Ré – ont marché dans une grande dignité et sobriété.Tandis que la tête de cortège était arri-vée Place de la République, via le port de Saint-Martin, la rue de Sully, puis la rue Savary de Mauléon (longeant l’Eglise), l’arrière du cortège était à la hauteur du Musée, ce qui laisse ima-giner la densité de la foule. Place de l’Eglise, l’heure fut au recueillement en mémoire aux très

nombreuses victimes – dessinateurs, journalistes, salariés, invités ou encore prestataires de Charlie Hebdo, forces de l’ordre, clients anonymes d’un hypermarché Cacher – avec une minute de silence. C’est ensuite très spontané-ment que quelques Rétais entonnèrent La Marseillaise, immédiatement suivis par tous, citoyens et élus. Ils furent ensuite nombreux à venir témoigner sur les carnets mis à leur disposition, place de la République.Cette marche citoyenne pour la liberté d’expression et en réaction à la barba-rie effroyable à laquelle la France a été confrontée ces derniers jours fut un grand moment d’émotion pour tous les participants rétais, et témoigne de la profondeur du traumatisme, même sur les territoires les plus reculés de France.Il faudrait toutefois, qu’une telle médiatisation et une telle solidarité internationale se manifestent aussi en soutien aux populations qui se font massacrer par milliers, en Afrique notamment et ailleurs, dans une rela-tive indifférence générale, ce qui est intolérable. Charb, directeur de la publication de Charlie Hebdo, souvent présent au festival

de la bande dessinée Bulles de Ré dont il a été l’invité d’honneur, ici aux côtés d’Allain Bougrain-Dubourg.

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Nathalie Vauchez

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REtRouvEz les vidéos et photos de la marche rétaise et les photos des marches rochelaises sur realahune.fr

Le cortège des citoyens rétais avance sur le port de Saint-Martin de Ré.

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La foule Place de la République.

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Les élus ont été les premiers à signer les carnets de témoignages « Charlie ».

De mémoire de Rétais, la rue de Sully n’avait jamais connu une telle affluence, digne du

mois d’août, en plein mois de janvier.

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Une minute de silence, empreinte d’une intense émotion, suivie de la Marseillaise, entonnée par les citoyens rétais.

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Les 9 Maires (Gisèle Vergnon était absente de l’île de Ré) à la hauteur de la Place de l’Eglise de Saint-Martin de Ré.

Les Rétais ont remplis de notes et de dessins les carnets de témoignages « Charlie ».

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Patrice Pozzi

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a S S o c i a t i o n SP o l i t i q u e à l a h u n e

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À compter de ce scrutin, les « élections départementales » et les « conseils départemen-

taux » remplacent les « élections cantonales » et les « conseils géné-raux », en vertu de la loi du 17 mai 2013. Les deux anciens cantons de l’île de Ré sont regroupés au sein d’un seul et unique canton, dont le bureau centralisateur sera Saint-Martin de Ré, alors que Sainte-Marie de Ré fut un premier temps

pressentie, en tant que commune la plus peuplée de l’île de Ré.Le mode de scrutin est également modifié, passant à un renouvelle-ment intégral des conseils au scrutin binominal majoritaire à deux tours* pour un mandat de 6 ans (au lieu d’un renouvellement par moitié au scrutin uninominal tous les 3 ans). Ré à la Hune a ainsi interrogé Dominique Bussereau, actuel prési-dent du Conseil Général de Charente-

Maritime, candidat à sa succession, sur les enjeux de ces élections. Nous avons aussi rencontré en avant-première le binôme Lionel Quillet – Gisèle Vergnon, qui - non encarté politiquement - se présente sous la bannière de la majorité dépar-tementale, tandis que l’actuel Conseiller général du canton sud, Léon Gendre, élu la première fois en mai 1985, a décidé de raccro-cher après 30 années de mandat

départemental (lire notre inter-view complète dans Ré à la Hune N° 109 du 10 septembre 2014 et sur www.realahune.fr).À ce jour, les binômes des autres partis ou sensibilités politiques ne sont pas déclarés, même si Marie-Laure Tissandier, conseillère régio-nale proche de Ségolène Royal, a laissé entendre qu’elle serait candi-date PS sur l’île de Ré.

Ré à la Hune : Les candidats de la majorité départemen-tale sont-ils tous prêts pour le scrutin ?Dominique Bussereau : Oui ils sont désignés depuis octo-bre dernier et les nouveaux ont suivi des cycles de formation, sur le fonctionnement du Conseil général, les dossiers environne-mentaux, économiques, trans-ports, haut débit etc, dispensés par les conseillers expérimentés. Ainsi les interventions de Léon Gendre et de Lionel Quillet sur les dossiers environnement et digues ont-elles été très remarquées.

Un accord départemental n’a pas été possible avec l’UDI de Charente-Maritime, présidée par François Drageon ?Nous soutenons un certain nom-bre de candidats issus de l’UDI, comme par exemple Jean-Pierre Tallieu, d’autres candidats UDI se présentent sans notre soutien face à un candidat UMP. C’est sans gravité bien que ce soit dommage et qu’il ne faudrait pas que ces divi-sions profitent au FN. Ce ne sont toutefois que des petites aspérités locales.

Etes-vous optimiste sur le main-tien des Départements et si oui quelles compétences resteront

de leur ressort, selon vous ?Nous sommes dans une situation paradoxale puisque les élections

auront lieu très vraisemblablement avant que l’on connaisse les compé-tences des départements. Le Projet

de Loi du Gouvernement est revenu du Sénat, a priori les compétences sociales, collè-ges, voirie, transports reste-raient départementales.

Je pense que les Régions auront un rôle de coordi-nation en matière de déve-loppement économique et touristique, mais que les compétences opération-nelles resteront au niveau des Départements, ce serait plus cohérent. Pour porter une politique touristique globale la Région reste per-tinente, comme par exem-ple pour la mise en valeur du littoral depuis la Charente-Maritime jusqu’aux Pyrénées-Atlantiques, par contre pour faire la promotion de tel ou tel territoire ou arrière-pays, le Département est plus légi-time. Les Départements ont un rôle de solidarité territo-riale à jouer, avec les associa-

tions, les communes rurales etc…

Le texte doit encore être débattu à l’Assemblée nationale et je pense que le Gouvernement va donner la priorité à la Loi Macron qui va faire l’objet de longs débats, ainsi qu’aux mesures à prendre face aux évène-ments tragiques qui ont endeuillé la France.

c O n s e i l D é p a r t e M e n t a l D e c h a r e n t e - M a r i t i M e

i n t e r v i e w D e D O M i n i Q u e B u s s e r e a u , p r é s i D e n t D u c O n s e i l G é n é r a l D e c h a r e n t e - M a r i t i M e

Élections départementales : interviews de Dominique Bussereau, Lionel Quillet et Gisèle Vergnon, candidats de la majorité départementale

« La Charente-Maritime va s’épanouir dans la future grande Région »

Bien qu’il fut un temps question de les reporter, les élections départementales auront bien lieu les 22 et 29 mars 2015, tandis que les élections régionales ont été repoussées à décembre 2015.

Dominique Bussereau se représente sur le canton de Royan (Royan/Saint-Georges-de-Didonne/Vaux-sur-Mer), en binôme avec Marie-Pierre Quentin, investie dans la vie politique et épouse du Député-Maire UMP de Royan. S’il est élu, il sera candidat de nouveau à la présidence du Conseil départemental de Charente-Maritime.

* Scrutin binominal majoritaire à deux tours. Les candidatures sont déposées sous la forme d’un binôme femme-homme. Un binôme peut se maintenir au second tour s’il atteint 12,5 % des inscrits (ou, si moins de deux binômes atteignent ce seuil, les deux binômes arrivés en tête).

Les choses ont été prises à l’envers, il fallait commencer par délimiter les Régions et leurs compétences.

Dominique Bussereau pointant l’île de Ré sur la carte accrochée dans son bureau de la Maison de la Charente-Maritime.

Nathalie Vauchez

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P o l i t i q u e à l a h u n e

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Les choses ont été prises à l’envers par le Gouvernement, il aurait fallu d’abord définir la carte et les com-pétences des Régions, puis définir ensuite celles des Départements. En tout état de cause il faudra établir une stricte délimitation des compétences entre départements et régions. Etes-vous confiant sur l’issue du scrutin, garderez-vous la majorité départementale ?Le nouveau système électoral qui a été conçu pour favoriser la gau-che et le redécoupage des cantons est déconnecté de la réalité de ter-rain. Les cantons ont été balafrés, les nouveaux cantons, superficiels, se retrouvent à cheval sur plusieurs intercommunalités, circonscriptions législatives etc. J’espère que cela ne va pas générer de l’abstention. Les évènements tragiques de ces derniers jours vont peut-être a contrario géné-rer un sursaut de civisme pour ces élections.Par ailleurs l’instauration de binômes fait que les électeurs devront voter pour deux personnes d’un même canton mais de territoires parfois différents, ce ne sera pas évident. Les résultats des dernières élections municipales et le recul de la gauche me rendent raisonnablement opti-miste sur l’issue de ce scrutin, mais restons humbles.

Si vous êtes réélu Président du Conseil Départemental, que ferez-vous en 2017, dans le cadre du non-cumul des mandats, étant aussi Député ?Si je suis effectivement réélu à la tête du Département, J’aviserai dans deux ans, en fonction de la situation générale.

Quels sont les enjeux de ce pro-chain mandat pour l’île de Ré ?L’île de Ré est une perle de Charente-Maritime, avec Oléron, Aix et l’île

Madame. Comme je l’ai évoqué lors de la cérémonie des vœux du Président de la Communauté de Communes de l’île de Ré, il faut garder une intercom-munalité rétaise, le seuil des 20 000 habitants a été « pondu » par des « techno-connauds » de l’Etat sans connaissance du terrain. Il faut pré-server la qualité de vie rétaise, son environnement très protégé, sa diversité, ses métiers et produits du terroir, le rayonnement touristique de l’île de Ré qui rejaillissent sur toute la Charente-Maritime et c’est la volonté de beaucoup de gens. Il faut aussi continuer la politique de logements, développer encore les politiques de protection et de ges-tion des espaces naturels, mais aussi de transports publics, grâce à l’éco-taxe. L’île d’Oléron a vu ce que permet de faire l’écotaxe sur l’île de Ré, en matière de préservation des espaces naturels et de transports, ses élus ont décidé de partir dans cette aventure, et je serais pour ma part favorable à l’organisation d’un référendum sur le sujet, afin de dégager non pas une unanimité mais une majorité claire sur cette question auprès de la popu-lation. L’île de Ré et ses acteurs seront très interrogés par ceux d’Oléron pour mieux appréhender les tenants et aboutissants d’une écotaxe.La protection des côtes de l’île de Ré face à la montée des eaux tout en maintenant la vie permanente constitue aussi un enjeu majeur. Un excès de réglementation tue la pro-tection. Au lendemain de Xynthia, les habitants de Charente-Maritime ont connu un second Xynthia avec les zones noires et tous les excès de l’Etat. J’ai failli à l’époque démission-ner du Gouvernement pour marquer ma désapprobation… Je pense que

dans les dossiers des PPRL l’Etat va revenir à plus de raison, comme il l’a fait pour les zones de solidarité…Le développement du très haut débit

sera aussi important, tout comme celui des infrastructures qui profi-tent à l’île de Ré comme à tout le département.En tant que président du Conseil général, je suis très fier de la capa-cité qu’a l’île de Ré de faire rêver des millions de Français et de tout le bon-heur qu’elle donne aux habitants de Charente-Maritime.

Le binôme pour le canton de l’île de Ré, soutenu par la majorité départementale, est constitué de Lionel Quillet et de Gisèle Vergnon, pourquoi ce choix ?Je rendrai hommage le 25 janvier, lors de sa cérémonie des vœux en tant que Conseiller général, à Léon Gendre pour son action menée durant 30 ans au sein du Département. Aujourd’hui, le passage de témoin aux plus jeunes générations se fait très bien. Lionel Quillet a fait durant ce mandat un tra-vail remarquable en tant que président de la Mission Littoral au Conseil géné-ral et Président de la Communauté de Communes de l’île de Ré. Je suis donc ravi qu’il continue son engagement départemental, avec Gisèle Vergnon, dotée d’une belle personnalité, que je connais et apprécie depuis longtemps, pour sa grande combativité, dans un contexte parfois difficile, elle a montré tout à la fois ses compétences et sa force de caractère.

Comment allez-vous, si vous êtes réélu Président du Conseil Départemental, vous entourer et suppléer au départ des anciennes générations et notamment de Jean-Louis Frot, pilier du Conseil général ?La puissance de travail, la connais-sance des dossiers, l’amour du terri-toire et le dynamisme de Jean-Louis Frot sont uniques, et il faudra une équipe de plusieurs personnes pour le remplacer. Finances, économie, personnel… seront répartis entre

plusieurs élus. Des générations plus jeunes vont prendre la relève des anciens, présents au Département depuis des décennies.

Etes-vous confiant sur l’avenir de la Charente-Maritime au sein de la grande Région Aquitaine-Poitou-Charentes-Limousin ?Oui l’enjeu de ce mandat à venir va être de conférer un fort positionnement à la Charente-Maritime, dans ce nouveau contour de Région pour lequel nous nous sommes battus. La Charente-Maritime est le département de Poitou-Charentes le mieux armé dans cette nouvelle Région, le plus grand, le plus en croissance, qui a le plus de relations de proximité et de solidarité avec Bordeaux, et des caractéristiques communes : littoral, environnement et espaces naturels, produits du terroir, vins, pineaux et cognacs… Le port de La Rochelle deviendra le grand port de l’Aquitaine, je m’en suis entretenu avec Alain Rousset et Alain Juppé, celui de Bordeaux, enclavé, ne pouvant se développer davantage. La Charente-Maritime sera un Département leader et tirera son épingle du jeu, elle sera écoutée avec son poids politique, économique et social, nous som-mes la troisième population de la future Région, après la Gironde et les Pyrénées Atlantiques. Ces trois départements se ressemblent beau-coup, mis à part les montages pyré-néennes bien sûr.

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net en 20143,01%(2)

5,57%(2)

net en 2014

7,92%(2)

net en 2014

Le passage de témoin aux jeunes générations se fait très bien.

Un excès de réglementation tue la protection.

Lionel Quillet, Dominique Bussereau et Léon Gendre.

Propos recueillis par Nathalie Vauchez

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a S S o c i a t i o n SP o l i t i q u e à l a h u n e

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Ré à la Hune : Vous serez le binôme soutenu par la majorité départementale pour le can-ton de l’île de Ré, pourquoi ce binôme et comment l’abordez-vous ?Lionel Quillet : Le binôme est un exercice totalement inédit. Nous devrons parler d’une seule voix, ce qui suppose une collaboration quotidienne sur l’ensemble des projets qui concerneront l’Île de Ré et une grande confiance réci-proque. Une dissonance entre nous deux serait irresponsable pour notre territoire.

Former ce binôme avec Gisèle Vergnon, Maire de la commune de Sainte-Marie de Ré, dont le nombre d’habitants est le plus important, semble une évidence. Son bilan d’élue et sa réélection dès le pre-mier tour lors des dernières munici-pales face à deux autres candidats, confirment son énergie, sa pugna-cité et sa capacité à rassembler.

Ses qualités personnelles, associées à son dynamisme et sa droiture seront autant d’atouts sur lesquels nous pourrons nous appuyer pour élaborer et défendre les dossiers rétais au niveau du Département.

Nous aurons sans aucun doute des arbitrages à faire, dans la mesure où nous ne serons pas obligatoirement d’accord sur tout, mais la qualité du dialogue et l’écoute mutuelle nous permettrons d’arrêter ensem-ble une décision commune, visant à défendre au mieux les intérêts de l’île de Ré.

Gisèle Vergnon : Si sur d’autres ter-ritoires, compte tenu de la nouvelle carte des cantons, les candidats ne se connaissent pas, sur l’île de Ré, nous avons la chance d’avoir un seul et même découpage géographique,

cantonal et intercommunal. C’est une grande force.

En 2008, je m’étais abstenue lors du vote pour élire le nouveau Président de la CDC car je ne connaissais pas Lionel Quillet. Depuis près de sept ans en tant que déléguée commu-nautaire et depuis avril dernier en ma qualité de vice-présidente de

la CDC en charge du Tourisme, j’ai appris à le connaître et à travailler avec lui. Et quand je donne ma confiance, elle est totale. Sa combativité, son expérience des dossiers et l’attention qu’il porte aux autres, me permettent aujourd’hui d’envisager sereinement et avec enthousiasme ce nouveau chal-lenge pour moi. Nous serons un trait d’union, un homme et une femme dans leurs complémentarités, leurs sensibilités différentes, mais ensem-ble pour porter les projets de l’île de Ré et du Département.

Lionel Quillet et Gisèle Vergnon : Il s’agit d’un mandat de proximité, c’est ce qui nous intéresse.

Lionel Quillet, vous vous étiez opposé à la réforme du mode de scrutin départemental, pour quelle raison ?Lionel Quillet : Bien que je sois favo-rable à la parité ou en tout cas à une meilleure représentativité des fem-mes dans la vie politique, je m’étais prononcé contre cette réforme, parce que, sous couvert de parité, on double en réalité le nombre de conseillers départementaux.

Pour la Charente Maritime, le nom-bre de conseillers passera ainsi en mars prochain de 51 à 54, ce qui ne va pas dans le sens de la ratio-nalisation et de l’optimisation du nombre d’élus - et par conséquent des dépenses de fonctionnement du Département annoncées par la réforme.

Sous quelle « étiquette » vous présentez-vous, bien que ni l’un ni l’autre ne soyez encartés dans un parti ?Gisèle Vergnon : Avec le soutien de Dominique Bussereau, nous serons Dominique Bussereau, Lionel Quillet et Gisèle Vergnon, à la Maison de la Charente-Maritime.

e l e c t i O n s D é p a r t e M e n t a l e s D e M a r s 2 0 1 5 i n t e r v i e w D e l i O n e l Q u i l l e t e t D e G i s è l e v e r G n O n

« L’île de Ré constitue un seul et même territoire, cohérent géographiquement et politiquement »L’île de Ré représente désormais un seul et même canton, calqué sur sa géographie et sa spécificité insulaire. Ré à la Hune a annoncé dès l’été dernier que le binôme Lionel Quillet et Gisèle Vergnon porterait les couleurs de la majorité départementale, avec le soutien de Dominique Bussereau. Nous les avons rencontrés en avant-première cette mi-janvier, alors qu’ils peaufinent leur campagne, tandis que les éventuels autres binômes ne se sont pas déclarés officiellement*.

Un homme, une femme, aux sensibilités très complémentaires

Il s’agit d’un mandat de proximité, c’est ce qui nous intéresse

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P o l i t i q u e à l a h u n e

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en mars prochain les candidats de la majorité départementale, sous l’étiquette « Divers Droite ».

Comment percevez-vous la candidature de Dominique Bussereau à la présidence du Département et la nouvelle organisation qui sera indispen-sable avec le départ de toute une génération de Conseillers généraux, et notamment celui de Jean-Louis Frot dont les fonc-tions étaient considérables ?Lionel Quillet : Il est évident que le duo Dominique Bussereau /Jean-Louis Frot fonctionne aujourd’hui à m e r v e i l l e . D o m i n i q u e B u s s e r e a u a p p o r t e s a r e m a r q u a b l e intelligence, sa vision politique d’une grande p e r t i n e n c e , sans oublier ses réseaux relation-nels extrêmement denses, essentiels pour la Charente-Maritime, a for-tiori pour que notre départe-ment joue demain un rôle majeur dans la future grande Région. Jean-Louis Frot est quant à lui incon-tournable par sa disponibilité, ses compétences, sa puissance de travail et sa connaissance du territoire.

A l’issue des élections de mars pro-chain, une nouvelle organisation sera naturellement mise en place. Ceci dans un contexte budgétaire très tendu.

Quels seront les enjeux de ce mandat pour l’île de Ré ? Lionel Quillet : Depuis 2008, avec l’ensemble des élus communautaires nous avons travaillé à une cohérence de territoire, dans le respect des spé-cificités communales mais dans le cadre d’une solidarité communau-taire. Nous continuerons ce travail ensemble.

Ceci étant précisé, il est évident que l’avenir de l’île de Ré, reposera sur trois objectifs fondamentaux : atteindre le seuil des 20 000 habi-tants permanents et pérenniser ainsi une vie à l’année (en confortant notamment la réalisation d’équi-pements structurants tels que les crèches et en facilitant l’attractivité économique), poursuivre la mise en sécurité des Rétais par une politique

volontariste de défense du littoral, dans le cadre d’un partenariat effi-cace entre la CdC, les Communes et le Département (a fortiori lorsque le Poitou-Charentes sera regroupé avec l’Aquitaine et le Limousin au sein d’une grande Région), maintenir les tarifs du Pont afin de garantir le financement de mesures de protec-tion environnementales indispen-sables - telles que la préemption et la gestion des espaces naturels - et permettre le développement d’un transport collectif performant.

Gisèle Vergnon : Pour compléter les propos de Lionel Quillet, si ces trois objectifs demeurent incontourna-

bles pour l’avenir de notre territoire, de nombreux dossiers seront très importants à conduire au niveau du Département et, notamment l’ar-rivée du très haut débit, la péren-nisation des activités agricoles, par exemple au regard des difficultés liées aux réserves d’eau et aux pro-blématiques en matière de foncier [des états généraux de l’agriculture

pourraient à ce titre répondre aux demandes],le maintien de l’aéroport de La Rochelle, les questions sociales qui, ne l’oublions pas représentent près de 50% du budget du Conseil Général, le Collège, l’aide aux com-munes et le réseau routier.

Lionel Quillet : Sans oublier les contraintes financières et l’incerti-tude relative aux compétences des Départements, puisque la loi NOTR ne sera adoptée que postérieurement aux élections départementales.

Lionel Quillet et Gisèle Vergnon : Le rôle du Conseil Général est sou-vent méconnu, alors même qu’il est au cœur de la vie quotidienne de chacun d’entre nous. C’est en cela que nous parlons d’un mandat de proximité.

Comment allez-vous vous fonc-tionner ?Gisèle Vergnon et Lionel Quillet : Encore une fois nous n’envisa-geons pas de travailler autrement que dans le cadre d’une approche transversale des dossiers qui se présenteront à nous ou que nous souhaiterions défendre, en abor-dant l’île de Ré dans son ensemble, dans le respect naturellement de ses spécificités. La population, mais également l’ensemble des Maires et de leurs conseillers municipaux pourront compter sur notre déter-mination, notre volonté de pen-ser un territoire solidaire et notre travail de pédagogie. Dans la plus grande transparence.

A ce titre, les fonds départementaux (OIL) dont disposent directement les Conseillers généraux, même s’ils se réduisent sensiblement, seront désormais répartis équitablement entre les communes.

Le seul sujet sur lequel Léon Gendre et Lionel Quillet n’ont pas soutenu la position de Dominique Bussereau sous ce mandat qui s’achève est celui du transfert de l’aéro-port à Rochefort–Saint-Agnant. Quelle sera votre position sur ce sujet ?Gisèle Vergnon : Ainsi que je l’ai indiqué, il est indis-pensable, vital même à notre économie touristi-que, que l’aéroport reste sur le nord de la Charente-Maritime et à proximité de l’île de Ré. Nous défendrons notre position commune sur ce dossier.

Comment allez-vous mener la campagne électorale ?Lionel Quillet et Gisèle Vergnon : Nous avons prévu dix réunions sur les dix communes de l’île de Ré, du 10 au 20 mars, sur la période de campagne officielle. Nous commencerons par Loix le 10 mars, nous achèverons par Sainte-Marie le 20 mars, les modalités pré-cises seront communiquées début février.

Quels seront vos remplaçants et quel sera leur rôle ?Lionel Quillet et Gisèle Vergnon : Patrice Raffarin, Maire de Rivedoux-Plage et 1er Vice-Président de la CdC ainsi que Marlyse Palito, première Adjointe au Maire du Bois-Plage

en Ré seront nos remplaçants et ils seront associés à notre travail. Nous ferons la campagne à quatre et nous souhaitons que les remplaçants soient beaucoup plus impliqués que les actuels suppléants. D’ailleurs, Dominique Bussereau a manifesté son souhait, s’il est réélu à la prési-dence du Département, de conférer un vrai rôle aux remplaçants.

Etes-vous confiants sur les résul-tats de ce scrutin, sur l’île de Ré et à l’échelle départementale ?Lionel Quillet et Gisèle Vergnon : Ce seront les électeurs qui en décideront ! Cela étant, il est important que cha-cun se mobilise, car ce vote comporte de forts enjeux, à la fois pour l’île de Ré mais également pour la Charente-Maritime, qui rejoindra à la fin de l’an-

née la nouvelle grande Région. Nos territoires devront être écoutés et leurs spécificités reconnues, dans cette pro-

chaine organisation territoriale.

Propos recueillis par Nathalie Vauchez

Le Président de la Mission Littoral, Lionel Quillet, et le Président du Conseil Général, Dominique Bussereau, se sont fortement impliqués

depuis 5 ans pour la défense des côtes de Charente-Maritime.

Avec le soutien de Dominique Bussereau, nous serons en mars prochain les candidats de la majorité départementale

Le projet d’avenir de l’île de Ré est d’atteindre le seuil des 20 000 habitants permanents

SuivEz toutE La caMPagNE des Départementales pour le canton de l’île de Ré sur realahune.fr

* Le Président de l’UDI de Charente-Maritime, François Drageon, nous a confirmé que son parti ne présenterait pas de candidats sur l’île de Ré, contrairement à ce qu’il fait sur l’île d’Oléron et sur d’autres cantons de Charente-Maritime. La candidate du binôme du PS serait Marie-Laure Tissandier, sans que l’on connaisse encore le nom du candidat qui l’accompagnera.

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a S S o c i a t i o n Sa S S o c i a t i o n à l a h u n e

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Depuis 19 années que Natacha Cantat travaille dans l’associa-tion, « la situation », décla-

re-t-elle, « s’avère de plus en plus difficile, et cela à plus d’un titre. Pour preuve, quand je suis arrivée, en 1996, à cette période de l’an-née, nous hébergions environ une douzaine de chats. Aujourd’hui, la chatterie, qui s’est agrandie au fil des ans, abrite environ 130 chats. En 2014, nous avons comptabilisé non moins de 180 abandons de chats, soit pour des raisons de séparations de couples, d’allergies, ou bien encore de déménagements.Si la situation est toujours un peu tendue en ce qui concerne les chats, elle l’est fort heureusement un peu moins en ce qui concerne les chiens. Cette « surpopulation » de chats s’explique du fait que contrairement à certaines autres associations nous ne pratiquons pas d’euthanasie (sauf pour des cas médicaux justifiés). A l’APAR la règle veut que tous les chiens et chats que nous accueillons soient systématiquement vaccinés et stérilisés s’ils ne le sont pas déjà. Cette politique volontariste a bien sûr un coût (8 500 € en 2013, 14 000 € en 2014) bien que nous bénéficions

de tarifs préférentiels de la part de la clinique vétérinaire de l’île dont le Docteur Dommanget est l’un des administrateurs de l’association.Avec mon mari Sébastien, également salarié de l’association, et qui depuis un an supplée au travail que faisait Guy Contamine, nous essayons du mieux possible de maintenir à flot le vaisseau APAR ».

« trop riche ! » et « flouée »

Depuis deux ans, l’APAR ne touche plus les subventions qui lui étaient allouées par la Communauté de Communes. « Nous sommes soit disant trop riches ! « Riches », car nous avons été les bénéficiaires du versement d’une assurance-vie qui nous permet de posséder un cer-tain matelas financier nous autori-sant un fonctionnement pour les trois ou quatre prochaines années sans trop d’angoisse. Toujours est-il que sans les subventions de la CdC, nous avons été contraints d’aban-donner les travaux qui avaient été envisagés ». Rappelons par ailleurs qu’à la fin des années 90, une martinaise, madame Gislaine Gerin-Richard, avait souhaité léguer tous ses biens à l’APAR. Mais

l’association, faute d’être déclarée d’utilité publique, n’était alors pas habilitée à recevoir de legs.Attirée par l’odeur des euros, la Fondation parisienne Assistance aux Animaux, d’utilité publique, s’est pro-posée pour jouer les intermédiaires.

Dans un nouveau testament, Gislaine Gerin-Richard instituait alors la Fondation Assistance aux Animaux comme sa légataire universelle à hauteur de 70% de la succession à condition que les fonds provenant de ses legs (417 000 €) soient rever-sés à l’APAR.Mais pour l’association rétaise, le droit s’est montré plus fort que la morale. Ainsi, la volonté de Feue Gislaine Gerin-Richard n’aura pas été respectée et l’APAR a vu s’envoler un joli pactole au seul profit de la Fondation Assistance aux Animaux.Toutefois la volonté de survivre reste entière. L’ancien président, Bernard Marsollet, l’actuelle présidente, Sophie Neveur, les salariés et tous les administrateurs et bénévoles se

sont battus et se battent encore pour que vive l’APAR.

« Venez nous rendre visite »

« Par rapport aux abandons, il est dommage qu’il n’y ait pas plus d’adoptions. Il faudrait que plus de gens viennent nous rendre visite, car quand on vient à l’APAR, il n’est pas rare que l’on ne craque pas pour l’une ou l’autre de ces petites bêtes. Mais adopter, rappelons le, c’est s’engager durablement.Faute de bras, nous avons dû aban-donner les collectes d’aliments pour animaux que nous faisions une ou deux fois par an dans les grandes surfaces de l’île. Par voie de presse nous avons sol-licité les gens et cela s’est révélé posi-tif. Alors, je profite de recevoir Ré à la Hune pour lancer un nouvel appel aux dons de nourriture, mais le plus impor-tant : venez nous rendre visite, venez nous rejoindre sur Facebook : Refuge- animaux-APAR, ou contactez-nous par mail : [email protected] ».

Jean-Pierre Pichot

Avec l’autorisation de la Mairie de Saint-Martin, différents lieux de nourrissage ont été

mis en place ; Ainsi, une cinquantaine de chats sont nourris une à deux fois par jour, été comme hiver : ces chats dit « sauvages » au fil du temps se laissent approcher et deviennent, pour certains, presque familiers, ayant chacun un nom, et vivant dans le même périmètre depuis leur nais-sance parfois. Le nourrissage n’est qu’une tâche parmi tant d’autres qui sont parfois beaucoup plus diffici-les : afin de limiter les reproductions intempestives, il est indispensable de trapper les mâles et les femelles pour les faire stériliser, cela demande souvent des heures de patience et de ruse pour qu’un chat se laisse pren-dre au piège. Les soins au quotidien constituent une autre action pour ces chats qui vivants dehors sont sujets aux maladies typiquement

liées à leur espèce. C’est un combat au quotidien que mène cette association qui a un besoin grandissant de nouveaux bénévoles et de familles d’accueil ; en effet, pour sociabiliser les chats adoptables, il est indispensable de les confier pendant quelques semai-nes à un foyer qui sera attentif à son éducation : propreté, rapport à l’hu-main, mise en confiance, apprivoi-sement pour pouvoir le confier plus tard à une famille, définitivement, après renseignements pris sur les motivations de cette adoption.

réparer des comportements irresponsables

D’année en année, les chats aban-donnés sont de plus en plus nom-breux, laissés à leur propre sort, « oubliés » par leurs maîtres après un séjour de vacances passé à Saint-

Martin… Tout comme l’association recueille et fait soigner des chatons jetés d’un véhicule… Outre ces actes d’irresponsables que doivent réparer les bénévoles, il est à dénoncer des actions de vandalisme « gratuites » comme, par exemple, jeter par-des-sus les remparts, à plusieurs reprises, à quelques semaines d’intervalle, une petite maison nichée sous les arbres qui sert d’abri aux gamel-les des chats ! Acte pour le moins odieux. Il faut aussi remplacer des bols en plastique régulièrement volés sur les points de nourrissage…Répondre « présent » quand un chat est perdu, blessé ou pris dans un piège de chasseur, voire identi-fier un chat renversé sur la chaussée, ces actes demandent une grande disponibilité, une réactivité et un sang-froid à toute épreuve face au non respect de certains pour les animaux. Gérer, nourrir, stériliser et

souvent « réparer » a un coût tous les ans plus élevés. Afin de faire face à ces dépenses-achats de croquet-tes, soins… etc, l’association reçoit une subvention de la commune de Saint-Martin, les bénévoles partici-pent aux deux brocantes annuelles de la ville, élaborent un calendrier à thèmes vendu dès la fin du mois de décembre, récoltent des dons spontanés déductibles des impôts. L’association « l’île aux chats » est, en outre, très souvent sollicitée par les habitants de toute l’île ayant des soucis en tous genres avec leur ani-mal domestique.Un besoin permanent de bénévoles et de familles d’accueil est évident dans cette structure aux côtés des « fidèles » qui donnent toujours plus de leur temps libre pour s’occuper des félins qui le leur rendent bien.

Patricia Plancoulaine

l ’ a P a R – R e f u G e a n i m a l i e R e t f o u R R i è R e

a S S o C i a t i o n

Ne les oubliez pas !

L’île aux Chats, un combat au quotidien

Le 14 février prochain, l’APAR (association pour la protection des animaux de l’île de Ré) tiendra son Assemblée générale à 14h30, salle de la Poudrière à Saint-Martin-de-Ré. Nichée à la frontière des communes de Saint-Martin et de La Couarde, l’APAR joue un rôle essentiel à l’échelle de l’île, un rôle à la fois de refuge animalier et de fourrière.

Cette association existe depuis plus de dix ans grâce à la ténacité de sa présidente Michèle Rotbarti et à sa dizaine de bénévoles, fidèles et investis pour que les chats errants de Saint-Martin soient « gérés » chaque jour.

Natacha Cantat dans la chatterie.

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Z a P ’ a r t S

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m u S é e e R n e S t C o G n a C Q

« Le Louvre de l’île de Ré »Après une année 2014 qui a connu un taux de fréquentation frôlant les 12 000 visiteurs, l’enquête de satisfaction et de communication menée durant les douze mois écoulés révèle que ces visiteurs, satisfaits dans l’ensemble à 97%, sont composés pour 50% « d’habitués des musées ».

Baptisé « Le Louvre de l’île de Ré » par certains, le musée Ernest Cognacq (MEC) a, en

2014, proposé au public plusieurs expositions temporaires : « Terres en vue », « 1914-1918 à l’île de Ré » (conjointement avec l’exposition iti-nérante « Gravée dans la pierre, les monuments aux morts » présentée par le Pays d’Art et d’Histoire), « Hors les murs » ; une exposition-évène-ment : « Tatave, 30 ans-30 œuvres » commémorant le 30e anniversaire du décès du peintre (une exposition à l’affiche jusqu’au 08 mars 2015).Le MEC a par ailleurs accueilli dans ses murs la deuxième édition du festival M’l’Art et participé au « Rendez-vous du livre » avec pour auteur-invité Jacques Boucard.Dans une démarche de valorisation de son jardin, l’AAMEC (association

des amis du musée Ernest Cognacq) a entièrement financé un diagnostic faune et flore réalisé par Stéphane Maisonhaute de la LPO, ainsi que les nichoirs et l’hôtel à insectes confec-tionnés par les résidants du CDAIR (centre départemental d’accueil de l’île de Ré), afin que celui-ci soit labellisé « Refuge LPO ».Parmi les autres activités proposées en 2014 par l’équipe du musée, Catherine Métais a poursuivi son cycle de conférences sur l’art contemporain, et les Ateliers Jeune Public ont fait le plein à chaque période de vacances scolaires.Sinon, depuis la rentrée scolaire 2014, tous les lundis après-midi de 15h à 16h15, le MEC participe aux TAP (temps d’activités périscolaires) voulus par la réforme des rythmes scolaires, avec les trois médiatri-ces que sont Gaby, Catherine et Mathilde.Ainsi, tout au long de l’année, des expositions, des activités, mais aussi un travail quotidien d’inventaire.

L’année 2015 promet d’être toute aussi riche

Julia Dumoulin Rulié, directrice du musée, révèle qu’en 2015, « le projet

phare du MEC sera de monter une exposition permanente intitulée : « Saint-Martin-de-Ré, l’antichambre des bagnes ». Une exposition qui sera installée au fond de l’aile contempo-raine et que les visiteurs pourront découvrir courant mars 2015. C’est là une exposition que nous préparons depuis cinq années en récupérant, en acquérant des objets en tous genres. Mais au-delà de la simple présenta-tion de ces objets, nous aimerions mettre en avant la réelle création artistique des bagnards.2015, c’est aussi l’année du cente-naire de la disparition d’Emile Atgier. Nous réfléchissons encore actuelle-ment à prévoir un évènement autour de cet anniversaire ».Après avoir accueilli la 3e édition d’M’l’Art, d’août à septembre 2015, le Réseau Vauban installera dans la cour de l’Hôtel de Clerjotte une exposition didactique intitulée : « Dis moi, c’est quoi le Patrimoine Mondial ? ».Pour la fin de l’année, le MEC, en partenariat avec le musée de l’Ecole de médecine navale de Rochefort, proposera une exposition « déca-lée » à l’esprit carabin !

Jean-Pierre Pichot

Julia Dumoulin Rulié, directrice du musée.

vendredi 23 janvier à 20h30le Blues du Piréeavec Nicolas Syros et ses musiciens

Nicolas Syros est l’ambassadeur du Rebetiko. Rebetiko : kesako ?Né au début du XXème siècle du mélange des communautés grec-ques du Pirée et d’asie mineure pour s’étendre ensuite à toute la grèce, le Rebetiko est l’une des créations les plus originales et les plus spécifiques de la culture grecque d’aujourd’hui. L’amour, la misère, l’émigration, la prison, les tavernes : le Rebetiko, souvent comparé au blues américain, va droit au cœur.Michel volkovitch sera aux côtés de Nicolas Syros pour vous pré-senter le Rebetiko.

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C u l t u R e

t h e  t R e

Les raisons d’un succèsL’atelier théâtre créé dans le cadre des activités proposées par l’association Ré–Création connaît un franc succès. Qui apprend-on, qui découvre-t-on à propos de soi-même qui explique cet engouement ?

Marion Sihol anime cet atelier théâtre qui, au 15 janvier, en était à son quatrième

cours et se réunira une fois par mois jusqu’en juin 2015, puis une fois tous les quinze jours à partir de septem-bre. En effet, Marion, toute jeune retraitée, a néanmoins conservé quel-ques responsabilités au Lycée Notre Dame du Grandchamp à Versailles où durant quinze ans, elle a été pro-fesseur de théâtre. C’est là qu’elle a mis sur pied, il y a un peu plus d’une dizaine d’années le Festival de la Création qui se déroule en mai et rassemble élèves, étudiants, pro-fesseurs et personnel autour d’un projet artistique commun. Elle pré-sente également chaque année, en juin, avec Tiffaine Vaur, une comé-dienne professionnelle, six ou sept spectacles lors du mois Molière se déroulant à Versailles et devenu l’une des principales manifestations culturelles françaises. Issue d’une famille à la fibre artistique, Marion a toujours baigné dans le théâtre et, dès l’âge de 25 ans, intervenait dans plusieurs écoles parisiennes où elle

animait des ateliers. Elle est aussi sophrologue caycédienne et c’est ce qui fait toute la différence dans son enseignement.

apprendre à respirer et apprivoiser sa peur

Pour être entendu dans le monde du théâtre, il faut apprendre à poser sa voix et gérer sa « colonne d’air ». C’est là que sophrologie et théâtre se rejoignent. Tout en abordant de grands textes – car les étudiants de l’atelier de Marion n’hésitent pas à s’attaquer à Shakespeare quand ils n’écrivent pas eux-mêmes des textes fort intéressants – Marion enseigne à respirer et lâcher prise. À comprendre que le souffle est l’énergie et que les émotions doi-vent être maîtrisées pour être en mesure d’exprimer celles d’un auteur. La difficulté et l’avantage du théâtre sont que l’on acquiert un métier technique qui renvoie à son propre corps et à sa sensibilité. La scène est un lieu de révélation où l’on joue un rôle en utilisant son corps, sa personnalité et sa culture.

Il faut dépasser sa peur de l’inconnu, normale, et sa mauvaise peur, celle du jugement. Ce n’est pas facile et les exercices que Marion fait exécu-ter à ses élèves en début de séance servent à apprivoiser cette peur. Il est également nécessaire de trouver sa place dans l’espace et d’appren-dre à jouer seul mais aussi avec les autres. Heureusement au sein de cette petite association, il existe une empathie qui fait que chaque per-sonne ose, qu’elle se libère donnant ainsi libre cours à sa création. Marion Silhol mène les séances, attentive à chacun, aidant avec tact les comédiens amateurs à se décou-vrir ou se corriger. Possédant une profonde connaissance du théâtre et de l’être humain, elle leur ensei-gne un art doublé d’une technique qui les éclaire sur eux-mêmes et leur relation aux autres.

Catherine Bréjat

Marion Silhol chez elle à Saint-Clément.

jeudi 29 janvier à 10h30 et 14h00vendredi 30 janvier à 10h30le Marfand de fablescie Les zanimosune montagne, imaginez une montagne de vieux livres ! À pre-mière vue, on pourrait croire qu’ils sont abandonnés, mais pas du tout ! ce tas fourmille de vie : de ses trappes surgissent des rats, des araignées, des papillons, et puis il y a des livres et toutes leurs histoires...Le décor et ses habitants peu à peu se métamorphosent : le tas de livres devient tour à tour jungle, château, il est le terrain propice aux malices et aux his-toires de ses habitants et de Lili, la “propriétaire des lieux”.ce spectacle nous conte un livre, non comme objet, mais comme matière à laisser libre cours à son imagination.

Marionnettes jeune public à partir de 5 ansdurée : 45 minutestarif unique : 4 €

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S P o r t S à l a h u n e

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l ’ a t l a n t i Q u e S t a d e R o C h e l a i S ( a S R )

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ballons, les drapeaux, les bérets ou les charentaises... il y a l’embarras du choix pour se créer un environne-ment stadiste. De nombreux gadgets sympas comme le réveil pour être à l’heure du stade, le savon, les auto-collants, les mascottes, briquet, cen-drier, parfum et les livres souvenirs... ont beaucoup de succès !

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stade ROCHeLais Vs CLeRmOnt 31 janvier 2015 18h30

stade rochelais

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i l S B o u G e n t !

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Claude Neveur, président d’hon-neur, a ouvert la séance en expliquant qu’un turn over

régulier avait lieu parmi les commer-çants de la Croix Michaud qui expli-quait qu’il faille renouveler certains postes au sein du bureau. Il regretta que seules 14 entreprises soient pré-sentes à l’Assemblée générale sur les 46 adhérentes à l’association et rappela « que notre association et vos activités rassemblées au sein de la Croix Michaud sont votre outil de travail qu’il ne faut pas dissocier cette entité, car c’est l’AACCM qui vous rapproche de la municipa-lité, de la CCI, de la Chambre des métiers, de la Préfecture et de tous les services administratifs dont nous avons besoin. » Puis, très ému, il annonça que son état de santé ne lui permettait plus d’assurer ses dif-férents engagements et qu’il quittait le bureau mais resterait à l’écoute. Thibaut Léger, le président, énuméra les actions menées durant son man-dat : chèque remis à l’association La tête dans les nuages, convention

signée avec la CCI, organisation de la brocante, de la semaine commer-ciale et de la fête de la musique en juin, de l’occasion roulante, de l’ani-mation d’Halloween et des fêtes de Noël, sans oublier la mise en place de l’association sur facebook réali-sée par Florent Blondet. Christophe Bourgoin procéda à la lecture du rapport financier et précisa que le solde bancaire était au 1er janvier 2015 créditeur de 5 871,74 € et que l’association avait reçu une subven-tion de 1 000 € de la municipalité et de 1250 € de la CCI.Le nouveau bureau se compose d’Arnaud Cante, président, d’Yves Monnée, v ice-prés ident, de Christophe Bourgoin, trésorier, de Michaël Rotureau, trésorier adjoint et de Florence Sabourin, secrétaire. Séverine Desmereau et Marie Guionnet sont consultantes. Arnaud Cante rappela dans son allocution que si les relations avec la muni-cipalité s’étaient améliorées, il fal-lait encore les approfondir car les commerçants de la Croix Michaud

avaient parfois le sentiment d’être oubliés comme ce fut le cas pour les décorations de Noël. Il y a eu des avancées, certes, mais la piste cyclable n’est toujours pas faite et ils serait souhaitable qu’il y ait des pas-sages piétons même si la vitesse est limitée à 30 km/heure dans la zone. Arnaud Cante souhaite développer

la communication et faire décou-vrir à tous, touristes compris, l’offre exceptionnellement diversifiée que propose la centaine de commerçants de la Croix Michaud.

Catherine Bréjat

v i e a S S o C i a t i v e

AACCM : réélection d’Arnaud Cante à la présidenceL’Assemblée générale de l’Association des Artisans et Commerçants de la Croix Michaud (AACCM) qui s’est tenue jeudi 15 janvier a renouvelé son bureau et élu un nouveau président : Arnaud Cante.

Christophe Bourgoin, Arnaud Cante et Claude Neveur.

Suivez toute l’actualité de l’île de Ré sur : realahune.fr

C o u P d e P o u C e !

Deux nouvelles infirmières s’installent à la FlotteInfirmières diplômées d’Etat, spécialisées en éducation thérapeuthique, Betty Neveur et Isabelle Marcilly, débuteront leur activité de soins à domicile dès le 2 Février 2015, et s’installeront bientôt dans un nouveau cabinet médical, à la Croix Michaud.

une forte expérience hospitalière

A 37 ans, Betty et Isabelle ont exercé dans divers services hospitaliers. Motivées par une prise en charge globale des patients dans leur quo-tidien, par la recherche d’une qua-lité relationnelle, et forte de leur

technicité, elles souhaitent établir une relation de confiance suivie et durable avec leurs patients. « Les soins infirmiers préventifs, curatifs ou palliatifs impliquent qualité tech-nique et qualité des relations avec le malade, disent-elles en parfait

accord. Au cours de notre carrière hospitalière, l’organisation des ser-vices nous limitait dans l’accompa-gnement du patient. C’est important de prendre en compte les composantes physio-logiques, psychologiques, sociales, culturelles et économiques de la per-sonnalité du patient, pour favoriser son maintien, son insertion dans un cadre de vie familial ou social. »

Le choix de La flotte

« Les ancêtres de mon mari sont originaires de l’ile de Ré depuis le 17ème siècle ; dit Betty. S’installer dans ce beau village de La Flotte, où vit toujours une partie de ma famille, a donc été une évidence. De plus, la commune compte près de 3000 habitants, dont une impor-tante tranche d’âge de personnes de plus de 60 ans. En collaboration avec le corps médical et tous les pro-fessionnels de santé, nous pourrons

réaliser les soins infirmiers dans les meilleures conditions et contribuer au maintien à domicile des patients. »

Prêtes à intervenirBetty et Isabelle sont organisées pour réaliser, 7 jours sur 7, avec souplesse et disponibilité les soins à domicile à caractère sanitaire, social ou médico-social de leurs patients, dans le cadre de prescriptions médi-cales, de traitement, de surveillance clinique... Des prestations de qualité qui participeront au confort et à la sécurité de patients en souffrance, en détresse, en situation temporaire ou permanente de dépendance.

Michel Lardeux

Betty, à gauche, et Isabelle, à droite

coNtact : cabinet infirmier Neveur et Marcilly : 05 46 09 30 70

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P ê c h e

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m e R - a C t i v i t é P R i m a i R e

La petite pêche rétaise : une tradition abandonnée ?Un magnifique poisson frais, brillant, les ouïes bien rouge ou rosées, l’œil vif et la chair ferme, c’est incomparablement plus savoureux qu’un poisson carré préfabriqué sans arrête avec les yeux dans les coins et enrobé de chapelure.

Dans notre île de Ré, entourée de coureaux poissonneux, les derniers pêcheurs rétais se

battent pour que nous puissions encore connaître le plaisir d’appré-cier dans notre assiette un poisson frais, acheté directement au pêcheur ou chez le poissonnier.

un patrimoine culturel et maritime en danger

Dans quelques années, verrons-nous encore des bateaux de pêche dans nos ports rétais et d’authentiques marins sur les quais ? Face à une conjoncture économique difficile, aux contraintes des réglementations euro-péenne et nationale, à des normes environnementales qu’ils appliquent… les professionnels de la petite pêche artisanale vont mal et ont de plus en plus de difficulté à exercer leur

métier. La chute de 20% des apports en criées et la baisse de près de 30 % du chiffre d’affaires au port voisin de la Rochelle sont révélatrices d’une situation qui confirme une descente amorcée depuis bien des années dans l’indifférence générale.

« je ne voudrais pas que ce soit la fin d’une époque ! »

Patrick Chevrier, lance un cri d’alarme. Ancien patron de pêche issu d’une longue tradition fami-liale rétaise, il a longtemps siégé au Comité régional des pêches. Même s’il a la satisfaction de voir aujourd’hui son fils Benjamin pren-dre la relève et poursuivre la pêche à bord de son bateau Jemapa, il dresse un constat amer et continue de se faire le porte-voix des derniers marins rétais.

« Dans les années 1960, l’île de Ré comptait plus de 150 bateaux de pêches dans les coureaux et au large, avec 600 marins rétais et plus de 180 emplois liés à la pêche. Je ne voudrais pas que ce soit la fin d’une belle époque. Je souhaite dire aux élus rétais que notre sec-teur de la petite pêche mérite d’être sauvé, encouragé. Nous participons à l’authenticité de l’île de Ré, à sa valeur ajoutée économique et tou-ristique, comme tout le secteur pri-maire : agriculture, ostréiculture, viticulture. J’aimerais revoir les 54 bateaux de pêche qui ont assuré l’essor du port de La Flotte entre 1947 et 2013. De ces thoniers, cha-lutiers, caseyeurs, palangriers... il ne restait plus que 14 bateaux en 1980. Et pourtant à son apogée, la pêche flottaise générait 220 emplois maritimes, 30 emplois terrestres et 2500 à 3000 tonnes d’apports de poissons par an. Le denier thonier, le Louis-Monique de Pierre Pays, qui pêchait le thon sur les côtes espa-gnoles en marée de 30 jours, a effec-tué sa dernière saison en 1952 ».

des raisons d’espérer : une pêche durable et raisonnée

Cinq bateaux sont encore en acti-vité : L’Atlas à Saint-Martin, le Jason et le P’tit Jules à Ars, le Jemapa à La Flotte, et un bateau à Rivedoux. Cette petite flotille de pêche tra-vaille pour survivre et perpétuer la tradition rétaise. Les raisons de ce déclin sont multiples et justifieraient une analyse approfondie dans un prochain article. Le marin pêcheur

d’aujourd’hui est un technicien formé à la gestion de l’électroni-que embarquée pour l’assistance à la pêche, en capacité de cibler le mieux possible ses prises et d’œuvrer pour la reconstitution des réserves halieutiques. « Les professionnels de la mer sont sensibilisés et formés pour gérer la ressource. La ferme-ture cette année de la pêche à la coquille Saint-Jacques est une des illustrations de nos divers engage-ments pour une pêche durable et raisonnée. Nous participons aux négociations sur les quotas de pêche et nous apportons notre expertise, parfois différente par ce que nous évaluons en mer. Comme par exem-ple pour lever l’interdiction de pêche de la raie brunette qui pullule sur nos côtes. Et puis pour les jeunes qui apprennent le métier, il y a des licences de pêche disponibles pour les pertuis ». Les français aiment le poisson et en mangent une à deux fois par semaine. Avec 35 kg annuel par habitant, la France est le troisième consommateur européen. Et ce chif-fre ne cesse de croître depuis dix ans. Sans les importations en pro-venance de la pêche et pisciculture étrangère, notre assiette serait vide de poisson six mois sur douze. Alors pour assurer une production fraîche en circuit court et préser-ver nos pertuis de la présence de bateaux venus d’ailleurs, relancer la petite pêche locale et raisonnée n’est pas une question utopique… ni déraisonnable!

Retour de pêche.

La médiation est un mode doux de résolution de conflits par le dialogue, lorsqu’un différent oppose un admi-nistré à l’administration municipale. La connaissance du droit des collecti-vités, l’expérience, la qualité d’écoute, la sagesse et le bon sens, définissent le profil idéal d’un bon médiateur.

La nomination de jean-françois faget

C’est la proposition de candidature de Jean-François Faget qui a été retenue parmi de nombreux candi-dats. Ce choix bien accueilli appa-rait judicieux, fort de l’expérience de Jean-François Faget, retraité dis-ponible, ancien maire et secrétaire général d’une collectivité territoriale. Cet homme de terrain, humaniste

et convivial, sera donc le premier médiateur en Poitou-Charentes à s’inscrire dans le réseau national des médiateurs, au côté de Paris, Bordeaux,Tours et Angers…

une mission pour améliorer la qualité du service et la satis-

faction des usagersLe médiateur est compétent dans tous les domaines ou agissent les services municipaux. Tout citoyen, particulier, association, commerçant ou entreprise peut s’adresser au médiateur qui reçoit sur rendez-vous. La saisine du médiateur est consé-cutive à des démarches insatisfaites auprès de l’administration munici-pale. Le recours au médiateur est gratuit et soumis à confidentialité.

Indépendant et neutre, le média-teur reçoit et traite les réclamations des Rochelais qui le saisissent, en toute impartialité, avec la volonté de rechercher une solution amiable avec l’administration municipale. Par défaut de conciliation, et selon la

nature du conflit, l’administré est libre d’engager ensuite une action devant le tribunal administratif. Un rapport annuel d’activité du médiateur sera remis au conseil municipal, et si l’expérience s’avérait concluante, elle pourrait être éten-due à l’ensemble de la Communauté d’Agglomération rochelaise.

Michel Lardeux

m é d i a t e u R d e l a v i l l e d e l a R o C h e l l e :

une mission démocratique !Conformément à l’un de ses engagements de campagne, Jean-François Fountaine et son équipe municipale ont mis en place le Médiateur de la ville de la Rochelle. Le Maire a souhaité ainsi « que les habitants participent à la vie citoyenne, se sentent intégrés à la vie de la ville et écoutés par leurs élus et l’administration municipale.»

les coordonnées du médiateur de la ville de la rochelle : Bureau : 5 rue de l’aimable Nanette (gabut) à la Rochelle 05 46 55 41 [email protected]

Jean-François Fountaine à gauche et Jean-François Faget à droite.

o u t r e - P o n t

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Michel Lardeux

Page 23: Ré à la Hune n° 113

R é à l a h u n e | é d i t i o n d u 2 1 j a n v i e R 2 0 1 5 | n ° 1 1 3 Suivez l ’actual i té de l ’ î le de Ré sur realahune.fr

e n v i r o n n e M e n t

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é C o t a x e

a S S e m b l é e G é n é R a l e

L’île d’Oléron partagée entre péage et gratuité du pont

RESPIRE fait bouger les lignes sur le dossier des 7 cuves d’hydrocarbures Picoty !

Les 21 000 habitants permanents et les résidents secondaires de la grande sœur oléronaise sont agités par un débat bien connu sur l’île de Ré : pour ou contre la gratuité du pont ?

L’île d’Oléron est reliée au continent par un pont routier, long de 2 862 m qui est le plus vieux pont de France à relier une île au continent. Entré en service le 19 mars 1966, le pont d’Oléron était payant. A la fin de son amortissement financier, 26 ans plus tard, il est devenu gratuit.

Les élus communautaires oléronais votent pour le retour

au péage du pontDepuis 1991 on roule gratis sur le pont d’Oléron, mais avec l’exem-ple du pont de Ré qui a toujours connu le péage, la question d’ins-taurer un droit de passage à l’entrée du pont d’Oléron revenait de façon récurrente dans l’esprit de certains élus. Par 23 voix pour et 11 voix contre, les élus de la Communauté de Communes de l’île d’Oléron ont adopté mercredi 17 décembre 2014 le principe d’un droit départemental de passage dont doit maintenant se saisir le Conseil Général de Charente-Maritime.

Les accélérateurs de décision15 000 véhicules en moyenne cha-que jour et 25 000 en été franchis-sent le pont d’Oléron. Comme pour Ré, l’importance du trafic routier est dommageable pour la protec-tion de l’environnement fragile de sites classés pour la qualité de leurs paysages, sans oublier l’empreinte

humaine d’une surpopulation sur les milieux naturels. C’est sur la volonté de protéger l’environne-ment remarquable de l’île d’Oléron que s’est prise cette décision qui ne fait pas l’unanimité dans la popula-tion, ni parmi les commerçants et professions liées à la fréquentation touristique, entre autres. Rappelons que pour les mêmes raisons de pro-tection de l’environnement les élus de l’île de Ré ont pu déplafonner l’écotaxe en 2011, qui se substituait au péage, selon la législation appli-cables aux îles maritimes.Autre élément de décision invoqué : pallier la baisse des dotations de fonctionnement de l’Etat qui met les communes devant des choix finan-ciers. La manne potentielle de la recette du droit de passage, dédiée à la protection de l’environnement, est fortement tentante pour éviter l’augmentation des impôts locaux.

Les risques de dommages collatéraux du retour du péageC’est une décision difficile à pren-dre et qui fracture aujourd’hui l’île d’Oléron. Le Président du Conseil Général, Dominique Bussereau, qui saisira l’assemblée départementale sur le retour du droit de passage à l’entrée du pont d’Oléron, serait tenté d’organiser un référendum. Car l’opposition au retour du péage mobilise 74% de l’opinion dans les

sondages de presse, et une pétition lancée sur le Net par l ‘ « Association pour la gratuité du pont d’Olé-ron », atteint déjà le seuil des 15000 signa-tures en moins d’un mois. Si tour istes et O lérona is , ne contestent pas que l’économie insulaire repose en grande par-tie sur ces milieux naturels, le tourisme mais aussi la pêche et l’ostréiculture, certains s’interro-gent cependant sur l’image proje-tée d’une île réservée aux riches : « exit le tourisme social et popu-laire qui a façonné l’île d’Oléron et créé des emplois ! ». Comment évoluera la vie permanente si les jeunes ménages sont obligés de se loger sur le continent ? Autant d’interrogations qui animent la toile et les cafés, sans oublier l’in-teractivité réciproque entre l’île d’Oléron et le Pays de Marennes, qui s’invitera rapidement dans un débat loin d’être clos.Pour prendre une décision sou-veraine et sereine, l’observatoire

voisin que peut représenter l’île de Ré aiderait les Oléronnais à appréhender et à transposer à leur situation les effets bénéfiques ou restrictifs d’un péage, ses consé-quences sociales et économiques, son impact sur la protection de l’environnement. Cela, dans le res-pect de l’histoire, des traditions, de l’état d’esprit propre aux habitants de chaque île.

Mais l’instauration de l’écotaxe olé-ronaise dépendra de la décision du nouveau Conseil général qui sera élu en mars 2015.

Michel Lardeux

L’association RESPIRE, (Rassemblement d’Eco-citoyens pour Sensibiliser Protéger et Inciter au Respect de leur Environnement), tenait à Laleu le 15 janvier une assemblée générale impor-tante. Devant de très nombreux mem-bres, Raymond Bozier, co-président, entouré de son bureau, présentait les objectifs atteints en 2014 et projetait les actions de 2015.

des avancées significatives pour le retrait des cuves

« Après la région Poitou-Charentes et le député Olivier Falorni, la nouvelle municipalité rochelaise s’est positionnée pour le retrait des cuves d’hydrocarbures les plus proches des habitations » a expli-qué Raymond Bozier. « La pression citoyenne a porté ses fruits pour obtenir en 2013 l’étude de l’INE-RIS, commandée par la préfecture, qui établit la possible suppression de toute zone de délaissement, à condition de démanteler sept cuves Picoty et de réaménager

des cuvettes. Ce serait donc une sécurisation plus importante des 300 maisons concernées par le Plan de Prévention des Risques Technologiques (PPRT). »

une échéance à suivre en décembre 2015 : la fin de

l’autorisation d’occupation temporaire du domaine public

maritime (aot)16 maisons sont en zone de prescrip-tion à proximité des cuves. Partir ou rester : une décision difficile à pren-dre, économiquement et socialement, pour les habitants concernés qui se raccrochent à un espoir. En effet, les cuves les plus proches sont situées sur le domaine public maritime. L’Etat accorde à la société Picoty, le droit d’exercer son activité sur son domaine pendant une durée limitée qui prendra fin en décembre 2015. « Si l’Etat et le port de commerce refusent de relouer la partie de domaine public où sont situées les cuves litigieuses, les cuves devront être démantelées à la charge

de l’exploitant et sans qu’il puisse s’y opposer. » a précisé Raymond Bozier. Soutenu par son bureau, il appelle à faire pression sur les élus et sur l’Etat, particulièrement auprès de Ségolène Royal Ministre de l’environnement, qui peut peser très lourd dans cette déci-sion de non renouvellement d’AOT.

des risques technologiques et une pollution importante

Au cours du débat, avec l’annonce de la construction de nouveaux silos, de nombreux participants se sont plaints de la pollution de l’air par les pous-sières de céréales, « qui vont bien au delà de Laleu-La Pallice ». Ils se sont aussi indignés : « sur le silence qui a entouré depuis 2013 les sept incendies recensés, dont un qui a nécessité de gros moyens. Le risque est réel. La pollution des nappes phréatiques est irréversible, nos puits sont inutilisables, et les odeurs d’hy-drocarbures incommodantes lors de déchargements, de plus en plus impor-tants ». Holcim était aussi au cœur

des préoccupations et Frédéric Jacq a présenté l’évolution de cet important dossier qui préoccupe continentaux et rétais.

trois à quatre mois pour agir« Les prochains mois seront décisifs pour empêcher la reconduction de l’AOT. Nous devons maintenir une pression forte pour que l’Etat exerce son auto-rité de contrôle et prenne une décision en notre faveur, » ont dit en choeur les membres du bureau, conscients de l’intérêt général et de la sécurité des habitants soumis aux préconisations injustes du plan de prévention des ris-ques technologiques.

Pont de l’Île d’Oléron.

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Michel Lardeux

coMMuNiqué DE Mat RE : réunion d’information Mat re le 7 février à 11 heures, à la mairie de la Flotte. ordre du jour : HoLciM, Recours contre le second permis de construire modificatif.

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