Rédacteur en chef : Pierre POISSON Paraissant le Dimanche...

4
87’ Année*— A« 2 4 . CINQ CENTIMES — t,e Numéro — CINQ CENTIMES Dimanche // Juin i946. OURR Rédacteur en chef : Pierre POISSON JOURNAL DE SENLIS Paraissant le Dimanche pendant ;la dürée de la gnerre. Directeur commercial : E. LANCIAUX «3 enlis Ois®. 4*tres dép Ün An ........ 6 1 t. 8 ir. mois .......................... 4 fr 6 tr a c:> ont isr m : isi o: tf; Ou s’abannb aux Bureaux du Journal et dans tous les bureaux de poste. — L’abonnement est payable d’aTance et contint • de plein droit jusqu’à réception d’aris contraire. JLee Aboniicmejats partent tea ott 'ïu 15 juio/a. tM r - .« * La Gie du Chemin de fer du fiord ET LA GUERRi Le rapport présenté par le Conseil d’x\dministralion de la Cie du chemin de fer du Nord à l’assemblée générale du 27 avril 1910, contient' des rensei gnements extrêmement intéressants que nos lecteurs nous sauront gré de leur faire connaître. Ils savent déjà, — nous l’avons exposé dans l’un de nos précédents articles — quel effort admirable et héroïque a été fourni par le personnel des chemins de fer à la défense nationale ; ils savent aussi que, grâce aux facilités de transport accordés par la Compagnie aux voya geurs civils et aux marchandises, les populations de nos régions si éprou vées ont pu se ravitailler aussi faci lement qu’il était désirable. Le document dont nous allons les entretenir aujourd’hui est un chef- d ’œ u v r e de précision et de clarté ; c’est un exposé loyal et méthodique d’une situation sans doute difficile (par suite de l’occupation de l’ennemi), mais infiniment glorieuse. * -y- La partie la plus importante du ré seau est toujours au pouvoir de l’en nemi ; et pourtant, réduit à 1976 kilo mètres, il a transporté plus de 114.000 trains militaires. « Cette année encore, les victimes n’ont pas manqué parmi les émployés qui ont assuré le service des trains militaires. Tous, dans les divers services, ont lait preuve du même zèle, du même dévouement. Le pays tout entier a pu apprécier la part que les agents de la Cie du Nord ont prise à l’exécution des mouvements de troupes et de matériel auxquels l’autorité militaire a fait face, avec une si heureuse habileté, a tant de re prises diverses. Parmi ces agents, 27 ont été décorés de la légion d’honneur, 42 de la médaille militaire ; 205 ont été cités à l’Ordre. » Voilà pour le per sonnel. Passons donc maintenant aux chapitres des comptes. Les dépenses de premier établisse ment au 31 décembre 1915 s’élevaient à 2.410.812.341 f.90, soit une augmen tation pendant l’exercice 1915 sur ce lui de 1914, de 120.831.445f.13. Les ressources réalisées en vue d% cou vrir ces dépenses ont été portées à 2.339.888.564.63, soit un accroisse ment de 122.494.891.42 sur l’année précédente. L’exploitation du réseau a été pour suivie par l’autorité militaire. Le mon tant des recettes sur l’ensemble du réseau s’élève à la somme de 171.656. 838.08, présentant sur les recettes de 1914 une diminution de 69.100.623.87. Les dépenses, d’autre part, se sont élevées à la somme totale de 148.770. 654.22. Le rapport fait remarquer que « l’élévation sans cesse croissante du prix de toutes les matières, particu lièrement du charbon et de tous les métaux a cette conséquence que pour le plus grand nombre, sinon pour la totalité des transports, le prix de re vient se trouve loin d’être couvert par les tarifs actuellement en vigueur. Et comme il est probable que cette hausse persistera encore plus ou moins long temps après la fin de hostilités, on doit dès à présent considérer comme absolument inévitable un relèvement de ces tarifs, sans lequel ne saurait être maintenu l’équilibre entre les recettes et les dépenses ou charges des chemins de fer, qui est nécessaire dans l’intérêt même du Trésor associé, à tant de points de vue, aux résultats financiers de l’exploitation des che mins de fer. » Après avoir dit l’espoir de la Com pagnie d’obtenir une entière répara tion pour tous les dommages qui lui ont été causés par suite de la guerre, le rapport exprime le vœu que la ré gion du Nord, justement indemnisée, se retrouve avec tous les éléments de son ancienne prospérité, la fertilité de ses terres, la richesse de ses mines, et, par dessus tout Tardeur au travail de ses habitants, patrons et ouvriers, agriculteurs et industriels. Parlant de l’Angleterre le rappor teur expose la question du tunnel sous- marin dont la guerre actuelle a trop démontré l’absolue nécessité. Sans doute n’est-on pas très au courant de la question dans le public ; je cite : « Vous savez quelle part la Compa gnie du Nord a prise, depuis quarante ans, aux efforts des promoteurs de ce grand projet. Elle a souscrit la moitié du capital de la Société qui est conces sionnaire de la partie française du tunnel, en vertu de la loi du 2 août 1875, votée le même jour que le bill anglais qui concédait la partie an glaise, dans des conditions semblables, conformément aux termes du proto cole international qui a réglé les con- dilons d’exécution de l’ensemble du projet. La Société française a rempli toutes ses obligations, elle conserve ses droits et elle est prête à profiter des nouvelles études dues à notre émi nent Ingénieur en chef, M. Sartiaux, ainsi que des facilités inattendues qu’apporteraient les applications élec triques au percement du tunnel et à l’exploitation du chemin de fer sous- marin. Malheureusement, la Société anglaise ne put se constituer dans les délais prescrits et, bientôt, une très forte opposition vint, d’une manière jusqu’alors imprévue, empêcher l’ins titution d’une nouvelle concession au profit de la Compagnie du South Eas- tern et de ses associés qui y ont acquis les meilleurs titres par des travaux analogues aux nôtres. Aujourd’hui, il semble bien certain que ces obstacles disparaîtront. Rapprochés l ’u n de l’autre plus que jamais par des sen timents de fraternité inaltérables, réu nis par une voie de communication inaccessible à toute attaque, les deux pays développeront leurs rapports et leurs échanges dans des proportions qui seront promptement, pour la Com pagnie du Nord, une nouvelle cause de prospérité.» L’assemblée a enfin fixé son divi dende à 44 francs par action entière et un dividende de 28 francs par ac tion de jouissance. Tels sont les renseignements que nous avons puisés dans le rapport. Nous avons la certitude qu’ils intéres seront nos lecteurs, et nous nous ex cusons d’avoir dû donner tant de chif fres pour la plus grande clarté de l ’e x p o s é . P. P. Pour les départements envahis. Le groupe parlementaire des représen tants des départements envahis s’est réuni sous la présidence de M. Guvinol. M. Boudenoot a résumé les vœux pres sants et les nombreuses instances dont le groupe a été saisi ainsi que les longues discussions consacrées à la question des dommages de guerre à la date où le Par lement a sanctionné par un vote unanime le principe de la réparation. Sur sa proposition, le groupe a chargé son bureau de faire auprès de M. Klotz, président de la commisssion de la Cham bre qui examine le projet de loi sur les dommages de guerre, une démarche en vue de hâter le dépôt du rapport et la dis enssion de ce projet. Le groupe a chargé M. Lucien Hubert de protester auprès du ministre des finan ces contre l’attitude d’un agent des finan ces qui se refuse malgré les efforls du préfet à verser aux réfugiés l’allocation qui leur est due. Sur la proposition de M. Groussau, le groupe a invité le ministre de la guerre à bâter la distribution des cartes messages pour les militaires des départements envahis. Franchise militaire postale. Il est bon de prévenir nos lecteurs d’un fait important sur la validité de la fran chise postale telle que l’administration compétente l’entend, depuis que des cir culaires, sans doute sévères, ont recom mandé une pratique rigoureuse. Les gradés, sous-officiers, officiers avaient cru jusqu’ici jouir de la latitude de confiance, dans les dépôts de l’arrière, de ne pas faire timbrer leurs lettres du timbre du dépôt ou de Tunité : ces lettres, presque toujours, sont frappées de la taxe de 20 centimes, depuis très peu de temps. Manifestement, les envoyeurs ignorent ce formalisme draconien : il suffirait de le leur dire. Et personne ne le leur a dit, sans quoi ils ne se rendraient pas coupa bles d’une négligence qui, relevée par l’administration des Postes, coûte chaque fois double taxe au destinataire. Le journal a pour devoir de prévenir ses lecteurs de façon collective et sans blesser personne. Que les envoyeurs mili taire^ tous, sans exception, s acquittent donc det la formalité du timbrage militaire; alors le T avec les 20 centimes â percevoir mourront de leur belle mort, obscure et bureaucratique. BUREAUX, RÉDACTION ^jADMINISTRATION S E lV IilS 11, Place de l’Hôtc^Be-Ville, 11 SElViLIS t jé: r. i'; v u *»• 4 "'"Lès manuscrits, insérés ou non, ne sont pas rendus. - die s ixsrsrEaaTioivrs ■ Annonces légales 0,20 c. la ligne. i Réclames «ce. tu Annonces volontaires .................... 0,25 - | Faits divOTsk7.\\\\\\’;;;;.';; f f r ON N’ACCKPTE PAS n’iNSKR-TtON Au-ns^sou^ nje 1 frano Les annonces, réclames, etc., concernant Paris et les Départements sont reçues directement — ,------- j ap anx bureaux du journal, Le portrait du Président. Quand les troupes russes arrivèrent k Mar seiUe, un commetçtnt de la Cannebièfe qui ytrdai1 dos chemises et des ca eçons eut une idée de génie. Il bondit rhez sou imprimeur. — Té, mon bon ! <it-il, faites-moi ma pho tographie sur d- s petits drapeaux aux couleurs des alliés avec mon adresse <t le prix de la marchandise. La commande fut prise et exécutée. Deux jours après, nos braves soldats du Tsar recevaient tous les petits drapeau du che misier. Très flattés de ce cadeau, qto qu'üs n’eussent point compris sa signillca ion, rs se sont empressés de les envoyer, enclos dans des tettres, à leurs familles. Or un de nos confrères, actuellement en Russie, eut l’occasion de visiter un vieil arti san de Moscou, dont le fi’s fait partie des trou pes envoyées en France. A sa grande stupéfaction, il aperçut derr ère un cadre, à la puice d’honneur, le petit dra peau de papier qui portait l’effigie du chemisier marseillais. — Pourquoi — dit-il, étonné, avez-vous mis cette image sur le mur ? A ors, le vieil artisan de répliquer avec res- pect : . .77 JTa?.m a ®î!voyé ce cadeau qu’on lui a vo re Président de la République. .T Evidemment, M. Raymond Poincaré seratrôs flatté.., Allégrorie. Une nombreuse assistance se pressai l’autre jour dans les salons de l’Ambassade russe, rue de Grenelle, à la réception des délégués de la Douma par S. E. M. Isvolsky. M. Monestier, l'honorable vice-président de la Chambre, lit son entrée au milieu d’un g’-oupe de députés russes. S inclinant devant un colonel en uniforme, d’un ton un peu martial, il s’exclama : « Mon cotonel, Mmerve rend hommage à Mars... » Le colonel russe, bien qu’d parte correcte ment notre langue, ne saisit pas l’allégorie et s’empressa de répondre ce salut symbolique: — Pardon, monsieur, fit il, à quel régiment apparten z vous ?.. Les collègues de régiment... de M. Mones tier, qui assistaient *• ce dialogue, ne purent retenir un sour.re et s’empressèrent nature If - ment de le communiquer aux amis de Mars et de Minerve dans les couloirs du Palais-Bour bon. . D’une "'lierre A l’autre. Quelques prix d’une vente de charité, orga nisée pendant le siège de Paris, dans la pre mière. semaine de janvier 1871, au rez de- chaussée du ministère de l’instruction publique, do’d le ti ula re éf&it Jules Simon. Une boîte de cqa es. 1 000 fr. ; 25 fr., une bol e de lentilles avec l’étiquette de Boissier ; 10 fr. une botte de radis ; 60 fr., deux pieds de céleri ; un dindon, 200 fr. ; un verre de champagne exhumé des caves des Tuihries, 5 francs. Les vendeuses étaient : Mmes Jules Simon, Dorian, Magnin, ('hurles Hugo, Paul Meurice, Floquet, Clamageran; B.dli, Ulbach. On voit qu’on achetait sans compter. C’était pou“ les pauvres et pour les blessés. Le cœur de la France a toujours été le môme. A la visite. : Ce jour R, le médecin principal, le major à cinq galons comme disent les poilus, qui pré sidait la commission de ré'orme, était d’une humeur détestable Les malheureux auxiliaires sur qui tombait, tel un aigle sur une faible proie, son regard farouche, étaient tous décla rés bons pour te service armé. Gras, rose et plus rond qu’une futaille, un h mme s’avança timide et nu. Le terrible médecin ne lui laissa pas le tempr de i rendre une pose acadénfque. — Vous vous portez très bien, mon am i... Vous êtes d’une constitution vigoureuse. — Munco... colonel, bégaya l’auxiliaire, je pèsa cem qui. ze kilos. C’est un cas de ré fo rm o. — Rhabillez vous illico et fichez-moi le camp, rugit le médecin. Je ne peux pas véri fier : ma balance ne pèse que jusqu’à cent kilos. Et, se tournant vers les assesseurs : — Maintenu auxiliaire, n’est-ce pas 1 Ad- mi-nis-tra-tion. C’est un de nos Contrôleurs Généraux dans un Ministère situé non loin du Théâtre Fran çais. Ce haut fonctionnaire doit sa situation (qui pour être intérimaire n’en est pas moins grassement rétribuée), beaucoup p!us à La Toute Puissance de M. Piston qu’à son mérite personnel. Il ne comprend pas un traître mot à la beso gne de contrô'e pour laquelle il a été choisi. Et naturellement ses mines ahuries, ses ques tions naïves font la joie de son entourage. Il n’est pas jusqu’aux garçons de bureau qui ne partagent la joie générale. L’autre jour, on lui présente un dossier qu’il devra vér fier. Ce sont les comptes de fournisseurs aux armées qui doivent régle mentairement passer sous son crayon bleu. Devant le rédacteur qui lui présente le tra vail, il jette un rapide coup d’œil sur les additions qui couvrent les hautes et larges feuilles de papier ministre. En moins de cinq minutes, il a parcouru la trentaine de pages, exactement trente-quatre. Il arrive aux totaux, côté dépenses, côtés recettes : — C’est inouï, dit il à l’employé, profondé ment ridicule ! Puisque les deux comptes se balancent à vue d’œil, pourquoi me les donner à vérifier ?. .. I.ea questions écrites. N° 9963. — M. Talon, député, demande à M. le ministre de la guerre s'il ne serait pas possible de réinté grer dans son grade un sous- oflicier cassé pour avoir décou che, mais ayant toujous eu une excellente conduite. Ceci figure à l'Officiel du 30 mai 1916, c’est- à-dire du 667e jour de la guerre. Si tous les efforts du pays et de ses représentants doivent tendre à la victoire complète, il faut rendre à M. Talon cette justice qu’il ne ménage pas les siens. L'enquête continue — Et les mauvais marchés de guerre ? — Chut !... Mystère et discrétion ! — Qu’attend-on pour juger l’affaire ? — On attend la prescription. Paul Bilhaud, Les «’nxiliaiires des el«sses 1917 sY 1902 se» ont appelés dans la, zone des armées. Par une circulaire datée du 27 mai, le géné ral Roques a fait savoir aux commandanis de région qu’il a décidé le départ successif dans la zone de® armées, au fur et à mesure des besoins du service, des classes d’auxiliaires 1917 à 1902 incluse. Il sera tenu, dans toutes les formations de l'intérieur, un tableau de départ analogue à celui créé pour les hommes du service armé. Les hommes y seront inscrits avec leur spécia lité et seront dirigés sur les armées, suivant les demandes de celles-ci. Seuls, les auxiliaires appartenant à certaines professions considérées comme indispensables, seront maintenus à leur poste. En outre, des sursis de départ pourront être accordés aux hommes dont le remplacement dans leur emploi actuel est difficile Celte mesure permettra la relève des auxi liaires en service dans la zone des armées. Dès ï-ujourd’hui, les hommes des classes . së irouvan: dans la ganiison de dont üVagiL Te recherche des disparus. J-a recherche des disparus continue d’être 1o ijît [|e |a parj çig ja ]yjissjon catholique suisse, en faveur des prisonniers de guerre, de démarches incessantes. 1 oui donner une idée de l’activité des uieaux de la Mission voici le mouvement de a correspondance pendant les quatre premiers mois de I année 1916 : lettres reçues : janvier, 3.117 ; février, 3 309 ; mars, 3 431 ; avril, Lettres expédiées: janvier, 3.867; février, 4 267 ; mars, 4.349 ; avril, 4 023. statistique dos nouvelles de soldais belges actuellement aux armées et transmises à leurs famuies demeurées en Belgique : Demandes expédiées jusqu’au 30 avril 1916: 305; renseignements re ç u s et transmis en Belgique j u s q u ’à la même date : 203. Recherches en pays envahis (service assuré par le bureau de la seciios, de Genève, 1b, rue de la Navigat on) en avril 1916 : Demandes de renseignements : 931 ; rensei gnements obtenus : 288. Envois de pain et de vêtements (service assuré par la section de Genève, 15, rue de la Navigation) : Pendant le mois d’avril 1916, ce service a expédie 71.096 pains de t kilo p -.r co is indivi duels, à des prisonniers français retenus en Allemagne, répa lis entre 221 camps et abon nés. Le total général des envois de pain laits par la seciion de Genève de mai 1915 à mai 1916 s’élève à 749.486 pains de 1 kilo, dont 124.372 ont élé attribués à des prisonniers nécessiteux. La seelton de Genève a aussi envoyé, durant le mois d’avril 1916, 1.425 colis de vivres et de vêlements à des prisonniers indigents. Ces derniers envois atteignent une valeur de 7 125 francs. Pour avoir tous renseignements utiles s’adresser au Bulletin mensuel, 38, rue de Lausanne, à Frinourg (Suisse). Militaires réformés temporairement (2' catégorie) et proposés pour une gratification de réforme Les militaires réformés temporairement (2* catégone) et proposes pour une gralilication do réforme ont droit aux al ocations prévues par le décret du 1 r janvier 1915. En vertu des disposiiions en vigueur, ces allocations cessent d’être dues lorsque les honnies qui en étaient bénéficiaires repren- nentdu service i-oer une cause que’conque ou So;it"rendus titulaires d’ure gratification de réforme. Les commandants des bureaux de recrute ment doivent aviser, sans aucun retard, les commandants des dépôts des changemenls survenus dans la situation de ces militaires, lorsque ces changements sont de naturo à supprimer le droit à l’indemnité prévue par le décret du Ur janvier 1915. Les familles des auxiliaires et réformés n0 2 et la relève des vieilles classes. La Commission de l’armée a voté une motion tendant à obtenir la gratuité du voyage pour les permissionnaires agricoles. Les deux motions suivantes ont été adop tées : 1° La commission de l’armée appelle l’atten tion du gouvernement sur la situation des fairilles des auxiliaires et réformés n° 2, décé dés après libération. Elle invite le gouverne- me-1 à restituer d’office à ces familles, à compter du jour du décès de 1’ur soutien, le bénéfice de l’allocation journalière, dans le cas Où il leur aurait été retiré. 2° La commission de l’armée considérant qu’il y a actuellement dans les régimeffis actifs des hommes de la classe 1895 alors que les régiments territoriaux comptent dans leurs rangs des hommes des plus jeunes clas ses de l’armée territoriale invite le ministre de la Guerre à mettre à l’étude la relève des territoriaux des plus vieilles classes, actuelle ment dans les régiments actifs, par ceux des plus jeunes classes des régiments territoriaux. La nourriture aux armées. On a communiqué la note officielle sui vante : Les plaintes qui ont pu être exprimées au sujet de la nourriture aux armées ont été la conséquence non de réclamations apportées au taux de rations réglementaires, mais de diverses circonstances indépendantes de l’administration militaire et résultant du cours même des événements i.iPe^ïfëm^Iféftefe': " u~’ ^ a) L’abus qui a pu être fait, dans certaines unités, des suppléments en sus de la ration forte, admis par la réglementation, mais dont l’allocation doit être except onneîle. Ces habi tudes abusives ont dû être modérées par le commandement ; b) Le peu de faveur accordé par les troupes à l’introduction dans la ration de poisson salé ou fumé ; c) L’influence de la cherté croissante de la vie sur les achats effectués par les ordinaires; d) La pénurie des légumes frais pendant la période de février à mai. Pour remédi r à ces divers inconvénients et relever les conditions générales de l’alimenta tion, l’adoption des mesures suivaœes a été décidée de concert entre l’administration cen trale et le général commandant en chef, et après approbation du conseil des ministres : 1* Suppression des distributions de poisson sa'é. et fumé. Des ordres ont été donnés en vue de cette suppression. 2° Rétablissement pour les ordinaires du droit d’achat des conserves de poissons et de la charcuterie des stations magasins. Des ordres sont donnés pour la mise en vigueur de cette mesure qui élargira sensible ment, pour les ordi, aires, la faculté jusqu’ici lin itée «effectuer des achats des denrées approvisionnées dans les statïons-magasins. 3° Relèvement du taux de la prime d’ali mentation pour faire face à la cherté croissante de la vie. Cette prime, fixée à l’origine à 0 fr. 22, avait été réduite à 0 fr. 20, par décret du 3 octobre 1915 ; elle a été ramenée à 0 fr. 22 à partir du ltr avril 1916, par décret du 28 mars 1916. Pour relever les fonds des ordinaires, l’application du décret du 1er avril 1916 va être rétroactivement reportée au 1er janvier 1916. La répanition de ce crédit entre les ordi naires est considérée comme devant apporter une amélioration suffisante tout au moins provisoirement, k la prime d’alimentation. 4° Relèvement du taux des rations de sucre et de café. Les rations actuelles sont les suivantes : Sucre (ration normale) 0 kil 021 gr. ; (ration forte) 0 kil. 032 gr. Café (ration normale) 0 kil. 016 gr. ; (ration forte) 0 kil. 024 gr. Elles vont être élevées è : Sucre (ration normale) 0 kil. 032 gr. ; (ration forte) 0 kil. 080 gr. Café (ration normale) 0 kil. 024 gr. ; (ration forte) 0 kil. 060 gr. Enfin, le sous-secrétariat d’Etat du ravitail- I-ment et de t intendance se préoccupe d’aug menter les quantités de marmelades et de confitures qui peuvent être mises à la disposi tion des troupes en campagne. Il envisage, en même temps, les moyens d’assurer à bref délai d’importantes expéditions de légumes frais destination des armées. La convocation des exemptés et ajournés «les classes 1913 à. 1 Ht 7. A la commiss on de l’armée, le général Pédoya a donné communication d’une lettre du ministre de la guerre, lui faisant connaître qu’il avait fixé au 1er août la date de convoca. lion des exemptés et ajournés des classes 1913 à 1917. Les auxiliaires peuvent être G. V. C Par une récente circulaire, le ministre de la Guerre a décidé que les hommes du service auxiliaire, sans distinction de classe, pourront être affectés, sur leur demande, à la garde des voies et communications. La circulation dans la Une note communiquée aux journaux résume les conditions auxquelles on doit se conformer pour pouvoir pénétrer dans la zone des armées et y circuler. Bornons- nous à cet extrait. Toutes les prescriptions sont contenues dans la règlementation du 26 février 1915, è* circulation dans la zone des armées, ainsi que dans ses modifications successi ves. Elle comporte les dispositions princi pales suivantes : a) Circulation à pied, à cheval, en bicyclette, en voiture : obligation d’un saul-conduit, délivré par le commissaire de police ou, à défaut, par le maire. Toutefois, la circulation à bicyclette est généralement interdite dans la zone réservée. b) Circulationenautomobile oumoto- cyclette : obligation d’un permis de cir culer par véhicule automobile. La demande du permis doit être remise au général commandant la subdivision du domicile de l’intéressé (par le service de la circu lation pour le gouvernement militaire de paris) o) Circulation en chemin de fer : obli gation d un sauf-conduit délivré par le commissaire de police ou, à défaut, parle zone des armées. maire, et, en outre, obligation d’une auto risation spéciale pour aller dans la partie de la zone des armées dite « zone réser vée » ; demander cette autorisation spé ciale au commissaire de gare, en arrivant à l’une des stations de la ligne de démar cation. Rappelons que le département de l’Oise est compris dans la zôue des armées. Dans l’Oise, la zone réservée est déli mitée par la ligne de chemin de fer de Château - Thierry, Mareuil-sur-Ourcq, Grépy en-Valois, Senlis, Greil, Saint-Just- en-Ghaussée, Amiens. La zone interdite à la circulation en automobile est circonscrite par la ligne Cbâteau-Thierry, Mareuil, Rivecourt, Estrées-Saint-Denis, Glermont, Beauvais, Grèvecœur, Amiens. Les Commerçants et Industriels ont tout intérêt à s’adresser à notre Imprime rie, 11, Place Henri IV, à Senlis, pour les Imprimés dont ils ont besoin. % Us sont assurés d’avoir des Travaux bienfaits, dans le plus bref délai et à des conditions très avantageuses La Situation. lie double jeu des offensives générales. Gomment devons-nous concevoir l’of fensive générale des Alliés ? S’agit-il de se porter en avant, en mê me temps, sur tous les fronts et sur tou te la longueur des lignes ? Une telle con ception est à la fois simple et d’un carac tère grandiose ; mais elle est condamnée d’avance, parce qu’elle entraîne l’épar- pillement des forces de choc et ne per met de faire nulle part un puissant ef fort, soutenu en profondeur, comme il est indispensable qu’il le soit. L’offensive générale doit procéder d’une étude et d’une entente qui décide quelles sont les parties où la plus stricte défensi ve sera gardée, celles où l’offensive sera poussée à fond, et enfin celles où seront marquées des diversions p us ou moins puissantes, ces dernières pouvant d’ail- k m r s t.rAs bi^n kg* f»,b:4ncr«r> eureuses, si elles rencontrent des cir- constances favorables, tandis que les of fensives d’abord considérées comme prin cipales se trouveraient arrêtées ou ne pas donner des résultats aussi complets qu’il le faudrait. Un plan d’opérations se modi fie en cours d’exécution. Est-il nécessaire que ces offensives combinées commencent à peu près au même moment sur des théâtres d’opéra tions très éloignés les uns des autres ? Non. Ce qui est nécessaire, c’est qu’elles soient conduites de manière à empêcher l’ennemi de profiter de sa situation cen trale, de ses lignes intérieures, puissam ment pourvues de chemins de fer, pour exécuter le jeu de navette auquel il excelle. Les conditions de l’AUemagne sont l’inverse des nôtres. L*" plan logique de l'Allemagne, celui qu’elle a temé de met tre à exécutio.. dès le début de oeRe guerre, et qu’elle a essayé de renouve ler depuis, est de profiter de sa situation intérieure pour écraser ses adversaires, l’un après l’autre, en concentrant sur l’un d ’e u x la grande majorité de ses for ces, tandis qu’elle se contente de tenir les autres en respect. Elle l’a mis en pratique d’abord con tre la France. Il a échoué à la bataille de la Marne, et la diversion faite à ce moment par l’armée russe de Prusse orientale a contribué à son insuccès. L’intervention de l’armée russe était alors conforme au plan inverse que nous impose notre situation contraire, et qui comporte la combinaison des offensives conjuguées sur tous les fronts. La différence essentielle est donc celle- ci : les Alliés occupent la périphérie, et leurs efforts venant de cette périphérie se combinent contre un centre. L’offen sive générale en assure les meilleures conditions. Les Allemands occupent le centre, et s’ils font une offensive généra le contre la périphérie, ils dispersent leurs efforts au lieu de les concentrer. Par conséquent, l’offensive générale ne peut pas être la meilleure méthode des Allemands ; elle est le contraire de la méthode des navettes qui, dans leur cas, est de beaucoup la plus indiquée. Cette méthode des navettes, chacun des Alliés ne peut l’employer que d’une façon restreinte, sur son propre front, pour amener ses masses de manœuvre là où il le juge à propos. Mais il est bien évident que nous n’avou» pt?,, comme les Allumai ds, la facu-té d* tare psser à volonté des masses de ma œ.ivie du front russe au Iront français et récipro quement. Nous y suppléons, ou nous de vons y suppléer, quand ou jugera devoir le faire, par-ffa combinaison de nos of fensives sur tous les fronts, obligeant les Allemands a disperser leur résistance, c’est-à dire par l’offensive générale. Les opérations actuelles des Allemands, quoi qu’on en dise, ne constituent pas une offensive générale, qui, de leur part se rait une faute, pour les raisons que je viens d’exposer en quelques mots. Il n’y a pas d’offensive sur le front russe, qui fasse pendant à l’immense effort sur les fronts de la Meuse. Et si ou veut bienjj les étudier un peu, on voit que ni t’aventure irlandaise, ni la bataille navale d’hier, ni l’offensive autrichienne du Trentin, ni l’invasion de la Macédoine orientale, ne correspondent aux conditions d’une of fensive générale, par la raison qu’aucune de ces opérations divergentes et s’adres sant à des objets séparés ne peut avoir pour effet de déplacer les forces de l’ad versaire et de décongestionner un front quelconque de l’une d’elles, afin d’y faci liter un effort décisif. L’Allemagne frappe autour d’elle, de tous les côtés ; elle s’efforce de faire cra quer d’une façon ou d’une autre les mail les du filet qui l’enserre, elle donne de terribles et dangereux coupsj de bou toir dont il laut se garer, elle mord et elle rue ; mais elle se débat, et je ne crois pas qu’on puisse appeler cela une offensive générale. Si l’offensive générale des Aînés ne devait pas leur donner d’autres résultats que ceux qu’elle obtient, il n’y aurait certes pas lieu de l’entreprendre. Général BERTHAUT.

Transcript of Rédacteur en chef : Pierre POISSON Paraissant le Dimanche...

Page 1: Rédacteur en chef : Pierre POISSON Paraissant le Dimanche ...bmsenlis.com/data/pdf/js/1916-1918/bms_js_1916_06_11_MRC.pdf · JLee Aboniicmejats partent tea ott 'ïu 15 juio/a. tM

87’ Année*— A« 2 4 . CINQ CENTIMES — t,e Numéro — CINQ CENTIMESDimanche / / Juin i946.

OURRRédacteur en chef : P ierre POISSON JOURNAL DE SENLIS

Paraissant le Dimanche pendant ;la dürée de la gnerre. Directeur commercial : E. LANCIAUX

«3 en lis Ois®. 4*tres dépÜn An ........ 6 1t. 8 ir.

m ois.......................... 4 fr 6 tr

a c:> ont isr e ï m : e î is i o : tf;Ou s’abannb aux B ureaux du Jo u rn a l e t dans tous

les bureaux de poste. — L ’abonnem ent est payable d ’aTance e t con tin t • de plein d ro it ju sq u ’à réception d’a r is con traire .

JLee Aboniicmejats partent tea ott 'ïu 15 juio/a. tM r - .« *

La Gie du Chemin de fer du fiordET LA G U E R R i

Le r a p p o r t p r é s e n té p a r le C onse il d ’x \dm in is tra lion de la Cie du ch em in de fe r du N ord à l’a s s e m b lé e g é n é ra le du 27 avril 1910, co n t ie n t ' d e s r e n s e i ­g n e m e n ts e x t rê m e m e n t in té re s s a n ts que n o s le c te u rs n o u s s a u ro n t g ré de leu r fa ire c o n n a î t re . Ils s a v e n t d é jà , — n o u s l ’av o n s ex p o sé d a n s l ’un de n o s p ré c é d e n ts a r t ic le s — q ue l effort ad m irab le e t h é ro ïq u e a é té fo u rn i par­le p e r so n n e l des c h e m in s de fe r à la d é fense n a t io n a le ; ils s a v e n t auss i q ue , g r â c e aux fac ili tés de t r a n s p o r t a c c o rd é s p a r la C o m p ag n ie aux v o y a ­g e u r s civils et au x m a rc h a n d is e s , les p o p u la t io n s de n o s ré g io n s si é p ro u ­v é e s on t p u se r a v i ta i l le r a u s s i f a c i ­le m e n t q u ’il é ta it d és irab le .

Le document dont nous allons lese n tre te n i r a u jo u r d ’hu i e s t un c h e f - d ’œ u v re de p ré c is io n et de c la r té ; c ’e s t un e x p o s é lo ya l e t m é th o d iq u e d ’u n e s i tu a t io n s a n s do u te difficile (par su ite de l’o ccu p a t io n de l ’ennem i) , m a is infin im ent g lo r ieu se .

★* -y-

L a p a r t ie la p lus im p o r ta n te du r é ­s e a u e s t to u jo u rs au pou v o ir de l ’e n ­n em i ; e t p o u r ta n t , ré d u i t à 1976 k i lo ­m è tre s , il a t r a n s p o r té p lus de 114.000 t r a in s m ili ta ires . « C ette a n n é e en co re , le s v ic t im es n ’o n t p a s m a n q u é p a rm i les é m p lo y é s qui on t a s s u r é le se rv ice des t ra in s m ili ta ires . Tous , d a n s les d ive rs s e rv ice s , o n t l a i t p reu v e du m ê m e zèle, du m ê m e d év o u em en t . L e p a y s to u t e n t ie r a pu a p p ré c ie r la p a r t q u e les a g e n t s de la Cie du N o rd ont p r i s e à l ’ex écu t io n des m o u v e m e n ts de tro u p es e t de m a té r ie l au x q u e ls l ’au to r i té m ili ta ire a fait face , avec u n e si h e u re u s e h ab i le té , a ta n t de r e ­p r i s e s d iv e rse s . P a rm i c e s a g e n ts , 27 on t é té d é c o ré s de la lég io n d ’h o n n e u r , 42 de la m éd a i l le m ili ta ire ; 205 ont é té c ités à l ’O rdre . » V o ilà p o u r le p e r ­sonne l . P a s s o n s donc m a in te n a n t aux c h a p i t r e s des c o m p te s .

L es d é p e n s e s de p re m ie r é ta b l is se ­m e n t au 31 d é c e m b re 1915 s ’é levaien t à 2 .410.812.341 f.90, so it u n e a u g m e n ­ta t io n p e n d a n t l ’e x e rc ice 1915 s u r ce ­lui de 1914, de 120 .831 .445f .13. L es r e s s o u r c e s r é a l i s é e s en vue d% c o u ­v r i r c es d é p e n s e s on t é té p o r té e s à 2 .339 .888 .564 .63 , so it un a c c ro is s e ­m e n t de 122.494.891.42 s u r l’a n n é e p ré c é d e n te .

L ’exp lo ita tion du r é s e a u a é té p o u r ­suivie p a r l ’au to r i té m ili ta ire . Le m o n ­ta n t d e s r e c e t te s s u r l ’en sem b le du r é s e a u s ’élève à la so m m e de 171.656. 838.08, p r é s e n ta n t s u r les re c e t te s de 1914 u n e d im inu tion de 6 9 . 1 0 0 . 6 2 3 . 8 7 . L es d é p e n se s , d ’a u t re p a r t , se so n t é levées à la so m m e to ta le de 148.770. 654.22. Le r a p p o r t fait r e m a r q u e r qu e « l ’é léva tion s a n s c e s s e c ro is sa n te du p r ix de to u te s les m a t iè re s , p a r t i c u ­l iè re m e n t du c h a rb o n e t de to u s les m é ta u x a ce tte c o n sé q u e n c e q ue p o u r le p lu s g r a n d n o m b re , s inon p o u r la to ta li té d e s t r a n sp o r ts , le p r ix de r e ­v ien t se trouve lo in d ’ê tre c o u v e r t p a r les ta r i fs a c tu e l lem en t en v ig u eu r . E t c o m m e il e s t p ro b a b le q ue ce t te h a u s s e p e r s i s te r a en co re p lus ou m o in s lo n g ­tem p s a p rè s la fin de host i l i tés , on doit dès à p r é s e n t c o n s id é re r co m m e a b s o lu m e n t inév itab le un re lèv em en t

de ces tar ifs , s a n s leque l ne s a u ra i t ê t re m a in ten u l ’équ il ib re e n t re les r ece t te s e t le s d é p e n se s ou c h a rg e s d es c h e m in s de fe r , qu i e s t n é c e s s a i r e d an s l ’in té r ê t m êm e du T ré s o r a ssoc ié , à ta n t de p o in ts de vue , aux ré su l ta ts f inanc ie rs de l’exp lo ita t ion des c h e ­m ins de fe r . »

A près avo ir d i t l ’e sp o ir de la Com ­p a g n ie d ’o b ten ir u n e en tiè re r é p a r a ­tion p o u r to u s les d o m m a g e s qui lui o n t é té c a u sé s p a r suite de la g u e r r e , le r a p p o r t e x p r im e le v œ u q ue la r é ­g io n du N ord , ju s te m e n t in d e m n isé e , se re t ro u v e av e c tous le s é lé m e n ts de son an c ie n n e p ro s p é r i té , la ferti l i té de se s te r re s , la r ic h e s s e de se s m in es ,et, p a r d e s su s tou t T a rd e u r au travail de s e s h a b i ta n ts , p a t ro n s e t ouvrie rs ,a g r ic u l te u rs e t in d u s tr ie ls .

P a r l a n t de l ’A n g le te r re le r a p p o r ­te u r e x p o se la ques t io n du tunne l sous- m a r in don t la g u e r r e ac tu e l le a trop d é m o n tré l ’ab so lu e nécess i té . S ans doute n ’e s t -o n p a s t rè s au c o u ra n t de la q u es t io n d a n s le pub lic ; j e c ite :

« V o u s savez que lle p a r t la C om pa­g n ie du N ord a p r ise , d epu is q u a ra n te an s , aux efforts des p ro m o te u rs de ce g r a n d p ro je t . Elle a so u sc r i t la moitié du cap ita l de la Société qui e s t c o n c e s ­s io n n a ire de la p a r t ie f r a n ç a ise du tunne l , en v e r tu de la loi du 2 a o û t 1875, vo tée le m ê m e j o u r que le bill an g la is qui c o n c é d a i t la p a r t ie an ­g la ise , d a n s des cond it ions sem b lab les , c o n fo rm é m e n t au x te rm e s du p ro to ­cole in te rn a t io n a l qui a ré g lé les con - d i lons d ’ex écu t io n de l ’en sem b le du p ro je t . L a Société f ra n ç a ise a rem pli tou tes ses o b l iga tions , elle co n se rv e s e s d ro its e t elle e s t p rê te à p ro fite r des nouve lle s é tudes d u es à n o t re ém i­n en t In g é n ie u r en chef , M. Sartiaux , a insi q u e des fac i l i té s in a t te n d u e s q u ’a p p o r te ra ie n t les app l ica t io n s é lec­tr iques au p e rc e m e n t du tunne l e t à l’exp lo ita t ion du ch em in de f e r so u s - m arin . M a lh eu reu sem en t , la Société an g la is e n e p u t se c o n s t i tu e r d a n s les déla is p r e s c r i t s et, b ien tô t , u n e t rè s fo r te oppo s i t io n vint, d ’u n e m a n iè re j u s q u ’a lo rs im p rév u e , e m p ê c h e r l ’in s ­t i tu tion d ’u ne nou v e l le c o n cess io n au profit de la C o m p ag n ie du S ou th E as - te rn et de s e s a s so c ié s qui y on t acqu is les m eil leu rs t i t re s p a r des t ra v a u x an a lo g u e s a u x n ô tre s . A u jo u rd ’hu i , il s em b le b ien c e r ta in que ces ob s tac le s d isp a ra î t ro n t . R a p p ro c h é s l ’un de l ’a u tre p lu s q u e j a m a is p a r des s e n ­t im en ts de f ra te rn i té in a l té ra b le s , r é u ­nis p a r u ne vo ie de c o m m u n ic a t io n in a c c e s s ib le à to u te a t taq u e , le s deux p a y s d év e lo p p e ro n t le u r s r a p p o r t s et le u r s é c h a n g e s d a n s d es p ro p o r t io n s qu i s e ro n t p ro m p te m e n t , p o u r la Com ­p a g n ie du N ord, u n e nouve lle c a u se de p ro sp é r i té .»

L ’as se m b lé e a enfin fixé so n divi­d e n d e à 44 f ra n c s p a r ac t ion en t iè re e t un d iv id en d e de 28 f ra n c s p a r a c ­tion de jo u is sa n c e .

Tels so n t les r e n s e ig n e m e n ts que n o u s a v o n s p u isé s d a n s le r a p p o r t . N o u s avons la ce r t i tu d e q u ’ils in té r e s ­se ro n t n o s lec teu rs , e t n o u s n o u s e x ­c u so n s d ’avo ir dû d o n n e r ta n t de chif­f res p o u r la p lu s g ra n d e c la r té de l ’ex p o sé . P . P.

Pour les départements envahis.Le groupe parlementaire des représen­

tants des départements envahis s’est réuni sous la présidence de M. Guvinol.

M. Boudenoot a résumé les vœux p res­sants et les nombreuses instances dont le g r o u p e a é té sa is i a in s i q u e le s l o n g u e s discussions consacrées à la question des dommages de guerre à la date où le Par­lement a sanctionné par un vote unanime le principe de la réparation.

Sur sa proposition, le groupe a chargé son bureau de faire auprès de M. Klotz, président de la commisssion de la Cham­bre qui examine le projet de loi sur les dommages de guerre, une démarche en vue de hâter le dépôt du rapport et la dis enssion de ce projet.

Le groupe a chargé M. Lucien Hubert de protester auprès du ministre des finan­ces contre l’attitude d’un agent des finan­ces qui se refuse malgré les efforls du préfet à verser aux réfugiés l’allocation qui leur est due.

Sur la proposition de M. Groussau, le groupe a invité le ministre de la guerre à bâter la distribution des cartes messages pour les militaires des départements envahis.

Franchise militaire postale.Il est bon de prévenir nos lecteurs d’un

fait important sur la validité de la fran ­chise postale telle que l’administration compétente l’entend, depuis que des cir culaires, sans doute sévères, ont recom­mandé une pratique rigoureuse.

L es g ra d é s , sous-offic iers, officiersavaient cru jusqu’ici jouir de la latitude de confiance, dans les dépôts de l’arrière, de ne pas faire timbrer leurs lettres du timbre du dépôt ou de Tunité : ces lettres, presque toujours, sont frappées de la taxe de 20 centimes, depuis très peu de temps.

Manifestement, les envoyeurs ignorent ce formalisme draconien : il suffirait de le leur dire. Et personne ne le leur a dit, sans quoi ils ne se rendraient pas coupa­bles d’une négligence qui, relevée par l’administration des Postes, coûte chaque fois double taxe au destinataire.

Le journal a pour devoir de prévenir ses lecteurs de façon collective et sans blesser personne. Que les envoyeurs mili­taire^ tous, sans exception, s acquittent donc det la formalité du timbrage militaire; alors le T avec les 20 centimes â percevoir mourront de leur belle mort, obscure et bureaucratique.

BUREAUX, RÉDACTION ^jADMINISTRATIONS E l V I i l S — 1 1 , P l a c e d e l ’H ô t c ^ B e - V i l l e , 1 1 — S E l V i L I S

t jé: r . i'; v u *»• 4" '" L è s m a n u sc r its , insérés ou non, ne son t p a s rendus.

-d i e s i x s r s r E a a T i o i v r s ■A nnonces lé g a le s 0 ,2 0 c. la ligne . i R éclam es ” « c e . t uA nnonces v o lon ta ires.................... 0 ,2 5 - | F a its d iv O T sk 7 .\ \ \ \ \ \ ’; ; ; ; . ' ; ; f f r

ON N’ACCKPTE PAS n’iNSKR-TtON Au-ns^sou^ nje 1 franoLes annonces, réclames, etc., concernant Paris et les Départements sont reçues directement— ,------- j apanx bureaux du journal,

Le portrait du Président.

Quand les troupes russes arrivèrent k Mar seiUe, un comm etçtn t de la Cannebièfe qui y t r d a i1 dos chemises et des ca eçons eut une idée de génie. Il bondit rhez sou imprimeur.

— Té, mon bon ! < it-il, faites-moi ma pho­tographie sur d- s petits drapeaux aux couleurs des alliés avec mon adresse <t le prix de la marchandise.

La commande fut prise et exécutée.Deux jours après, nos braves soldats du

Tsar recevaient tous les petits drapeau du che­misier. Très flattés de ce cadeau, q to qu'üs n’eussent point compris sa signillca ion, r s se sont empressés de les envoyer, enclos dans des tettres, à leurs familles.

Or un de nos confrères, actuellement en Russie, eut l’occasion de visiter un vieil arti san de Moscou, dont le fi’s fait partie des trou­pes envoyées en France.

A sa grande stupéfaction, il aperçut derr ère un cadre, à la puice d ’honneur, le petit dra­peau de papier qui portait l’effigie du chemisier marseillais.

— Pourquoi — dit-il, étonné, avez-vous mis cette image sur le mur ?

A ors, le vieil art isan de répliquer avec res- pect :. .77 JTa? .m a ®î!voyé ce cadeau qu’on lui a

vo re Président de la République. .TEvidemment, M. Raymond Poincaré se ratrôs

f la t té . . ,

Allégrorie.

Une nombreuse assistance se pressai l’autre jour dans les salons de l’Ambassade russe, rue de Grenelle, à la réception des délégués de la Douma par S. E. M. Isvolsky.

M. Monestier, l'honorable vice-président de la Chambre, lit son entrée au milieu d’un g ’-oupe de députés russes.

S inclinant devant un colonel en uniforme, d ’un ton un peu martial, il s’exclama :

« Mon cotonel, Mmerve rend hommage à M ars . . . »

Le colonel russe, bien qu’d parte correcte­ment notre langue, ne saisit pas l’allégorie et s’empressa de répondre ce salut symbolique:

— Pardon, monsieur, fit il, à quel régiment apparten z vous ? . .

Les collègues de r ég im en t . . . de M. Mones­tier, qui assistaient *• ce dialogue, ne purent retenir un sour.re et s ’empressèrent nature If - ment de le communiquer aux amis de Mars et de Minerve dans les couloirs du Palais-Bour bon. .

D ’u n e " ' l i e r r e A l ’a u t r e .

Quelques prix d’une vente de charité, o rga­nisée pendant le siège de Paris, dans la pre­mière. semaine de janvier 1871, au rez de- chaussée du ministère de l’instruction publique, do ’d le ti ula re éf&it Jules Simon.

Une boîte de c q a es. 1 000 fr. ; 25 fr., une bol e de lentilles avec l’étiquette de Boissier ; 10 fr. une botte de radis ; 60 fr., deux pieds de céleri ; un dindon, 200 fr. ; un verre de champagne exhumé des caves des Tuihries , 5 francs.

Les vendeuses étaient : Mmes Jules Simon, Dorian, Magnin, ('hurles Hugo, Paul Meurice, Floquet, Clamageran; B.dli, Ulbach.

On voit qu’on achetait sans compter. C’était pou“ les pauvres et pour les blessés. Le cœur de la France a toujours été le môme.

A la visite. :

Ce jour R , le médecin principal, le major à cinq galons comme disent les poilus, qui pré­sidait la commission de ré 'orme, était d’une humeur détestable Les malheureux auxiliaires sur qui tombait, tel un aigle sur une faible proie, son regard farouche, étaient tous décla­rés bons pour te service armé.

Gras, rose et plus rond qu’une futaille, un h mme s’avança timide et nu. Le terrible médecin ne lui laissa pas le tempr de i rendre une pose acadénfque.

— Vous vous portez très bien, mon a m i . . . Vous êtes d’une constitution vigoureuse.

— M u n c o . . . colonel, bégaya l’auxiliaire, je pèsa cem qui. ze kilos. C’est un cas de ré fo rm o .

— Rhabillez vous illico et fichez-moi le camp, rugit le médecin. Je ne peux pas véri­fier : m a balance ne pèse que ju s q u ’à cent kilos.

Et, se tournant vers les assesseurs :— Maintenu auxiliaire, n’est-ce pas 1

Ad- mi-nis-tra-tion.

C’est un de nos Contrôleurs Généraux dans un Ministère situé non loin du Théâtre F ran ­çais. Ce haut fonctionnaire doit sa situation (qui pour être intérimaire n’en est pas moins grassement rétribuée), beaucoup p!us à La Toute Puissance de M. Piston qu’à son mérite personnel.

Il ne comprend pas un traître mot à la beso­gne de contrô'e pour laquelle il a été choisi. Et naturellement ses mines ahuries, ses ques­tions naïves font la joie de son entourage. Il n’est pas jusqu’aux garçons de bureau qui ne partagent la joie générale.

L’autre jour, on lui présente un dossier qu’il devra vér fier. Ce sont les comptes de fournisseurs aux armées qui doivent régle­mentairement passer sous son crayon bleu.

Devant le rédacteur qui lui présente le tra­vail, il jette un rapide coup d’œil sur les additions qui couvrent les hautes et larges feuilles de papier ministre. En moins de cinq minutes, il a parcouru la trentaine de pages, exactement trente-quatre. Il arrive aux totaux, côté dépenses, côtés recettes :

— C’est inouï, dit il à l’employé, profondé­ment ridicule ! Puisque les deux comptes se balancent à vue d’œil, pourquoi me les donner à vérifier ?. ..

I.ea questions écrites.

N° 9963. — M. Talon, député, demande à M. le ministre de la guerre s'il ne serait pas possible de réinté­grer dans son grade un sous- oflicier cassé pour avoir décou­che, mais ayant toujous eu une excellente conduite.

Ceci figure à l'Officiel du 30 mai 1916, c’est- à-dire du 667e jour de la guerre . Si tous les efforts du pays et de ses représentants doivent tendre à la victoire complète, il faut rendre à M. Talon cette justice qu’il ne ménage pas les siens.

L 'enquête continue— Et les mauvais marchés de guerre ?— Chut !... Mystère et discrétion !— Qu’attend-on pour juger l’affaire ?— On attend la prescription.

Paul Bilhaud,

Les «’nxiliaiires des e l«sses1917 sY 1902 se» ont appelés

dans la, zone des arm ées.Par une circulaire datée du 27 mai, le géné­

ral Roques a fait savoir aux commandanis de région qu’il a décidé le départ successif dans la zone de® armées, au fu r et à m esure des besoins d u service, des classes d’auxiliaires 1917 à 1902 incluse.

Il sera tenu, dans toutes les formations de l'intérieur, un tableau de départ analogue à celui créé pour les hommes du service armé. Les hommes y seront inscrits avec leur spécia­lité et seront dirigés sur les armées, suivant les demandes de celles-ci.

Seuls, les auxiliaires appartenant à certaines professions considérées comme indispensables, seront maintenus à leur poste. En outre, des sursis de départ pourront être accordés aux hommes dont le remplacement dans leur emploi actuel est difficile

Celte mesure permettra la relève des auxi­liaires en service dans la zone des armées.

Dès ï-ujourd’hui, les hommes des classes . së irouvan: dans la ganiison dedont üVagiL

Te recherche des disparus.J-a recherche des disparus continue d’être

1 o ijît [|e |a pa r j çig ja ]yjissjon catholique suisse, en faveur des prisonniers de guerre, de démarches incessantes.

1 oui donner une idée de l’activité des uieaux de la Mission voici le mouvement de

a correspondance pendant les quatre premiers mois de I année 1916 : lettres reçues : janvier, 3.117 ; février, 3 309 ; mars, 3 431 ; avril,

Lettres ex péd iées : janvier, 3.867; février, 4 267 ; mars, 4.349 ; avril, 4 023.

statistique dos nouvelles de soldais belges actuellement aux armées et transmises à leurs famuies demeurées en Belgique :

Demandes expédiées jusqu’au 30 avril 1916: 305; ren s e ig n e m e n ts re çus et transmis en Belgique ju s q u ’à la m êm e date : 203.

R echerches en pays envahis (service assu ré par le bureau de la seciios, de Genève, 1b, rue de la Navigat on) en avril 1916 :

Demandes de renseignements : 931 ; rensei­gnements obtenus : 288.

Envois de pain et de vêtements (service assuré par la section de Genève, 15, rue de la Navigation) :

Pendant le mois d’avril 1916, ce service a expédie 71.096 pains de t kilo p -.r co is indivi­duels, à des prisonniers français retenus en Allemagne, répa lis entre 221 camps et abon­nés.

Le total général des envois de pain laits par la seciion de Genève de mai 1915 à mai 1916 s’élève à 749.486 pains de 1 kilo, dont 124.372 ont élé attribués à des prisonniers nécessiteux.

La seelton de Genève a aussi envoyé, durant le mois d’avril 1916, 1.425 colis de vivres et de vêlements à des prisonniers indigents. Ces derniers envois atteignent une valeur de 7 125 francs.

Pour avoir tous renseignements utiles s’adresser au B u lle tin m ensuel, 38, rue de Lausanne, à Frinourg (Suisse).Militaires réform és temporairement

(2' catégorie) et proposés pour une gratification

de réform eLes militaires réformés temporairement (2*

catégone) et proposes pour une gralilication do réforme ont droit aux al ocations prévues par le décret du 1 r janvier 1915.

En vertu des disposiiions en vigueur, ces allocations cessent d ’être dues lorsque les honnies qui en étaient bénéficiaires repren-nentdu service i-oer une cause que’conque ouSo;it"rendus ti tulaires d’u re gratification de réforme.

Les commandants des bureaux de recrute­ment doivent aviser, sans aucun retard, les commandants des dépôts des changemenls survenus dans la situation de ces militaires, lorsque ces changements sont de naturo à supprimer le droit à l’indemnité prévue par le décret du Ur janvier 1915.

Les fam illes des auxiliaires et réform és n0 2

et la relève des vieilles c lasses.La Commission de l’armée a voté une motion

tendant à obtenir la gratuité du voyage pour les permissionnaires agricoles.

Les deux motions suivantes ont été adop­tées :

1° La commission de l’armée appelle l’atten­tion du gouvernement sur la situation des fairilles des auxiliaires et réformés n° 2, décé­dés après libération. Elle invite le gouverne-

me-1 à restituer d ’office à ces familles, à compter du jour du décès de 1’ur soutien, le bénéfice de l’allocation journalière, dans le cas Où il leur aurait été retiré.

2° La commission de l’armée considérant qu’il y a actuellement dans les régimeffis actifs des hommes de la classe 1895 alors que les régiments territoriaux comptent dans leurs rangs des hommes des plus jeunes clas­ses de l’armée territoriale invite le ministre de la Guerre à mettre à l’étude la relève des territoriaux des plus vieilles classes, actuelle­ment dans les régiments actifs, par ceux des plus jeunes classes des régiments territoriaux.

La nourriture aux arm ées.On a communiqué la note officielle sui­

vante :Les plaintes qui ont pu être exprimées au

sujet de la nourriture aux armées ont été la conséquence non de réclamations apportées au taux de rations réglementaires, mais de diverses circonstances indépendantes de l’administration militaire et résultant du cours même des événements

i . i P e ^ ï f ë m ^ I f é f t e f e ' : " u ~ ’ ^a) L’abus qui a pu être fait, dans certaines

unités, des suppléments en sus de la ration forte, admis par la réglementation, mais dont l’allocation doit ê tre except onneîle. Ces habi­tudes abusives ont dû être modérées par le commandement ;

b) Le peu de faveur accordé par les troupes à l’introduction dans la ration de poisson salé ou fumé ;

c) L’influence de la cherté croissante de la vie sur les achats effectués par les ordinaires;

d) La pénurie des légumes frais pendant la période de février à mai.

Pour remédi r à ces divers inconvénients et relever les conditions générales de l’alimenta­tion, l’adoption des mesures suivaœes a été décidée de concert entre l’administration cen­trale et le général commandant en chef, et après approbation du conseil des ministres :

1* Suppression des distributions de poisson sa'é. et fumé. Des ordres ont été donnés en vue de cette suppression.

2° Rétablissement pour les ordinaires du droit d’achat des conserves de poissons et de la charcuterie des stations magasins.

Des ordres sont donnés pour la mise en vigueur de cette mesure qui élargira sensible­ment, pour les ordi, aires, la faculté jusqu’ici lin itée «effec tuer des achats des den rées approvisionnées dans les statïons-magasins.

3° Relèvement du taux de la prime d’ali­mentation pour faire face à la cherté croissante de la vie.

Cette prime, fixée à l’origine à 0 fr. 22, avait été réduite à 0 fr. 20, par décret du 3 octobre 1915 ; elle a été ram enée à 0 fr. 22 à partir du l tr avril 1916, par décret du 28 mars 1916. Pour relever les fonds des ordinaires, l’application du décret du 1er avril 1916 va être rétroactivement reportée au 1er janvier 1916.

La répanition de ce crédit entre les ordi­naires est considérée comme devant apporter une amélioration suffisante tout au moins provisoirement, k la prime d’alimentation.

4° Relèvement du taux des rations de sucre et de café.

Les rations actuelles sont les suivantes :Sucre (ration normale) 0 kil 021 gr. ; (ration

forte) 0 kil. 032 gr.Café (ration normale) 0 kil. 016 gr. ; (ration

forte) 0 kil. 024 gr.Elles vont être élevées è :Sucre (ration normale) 0 kil. 032 gr. ; (ration

forte) 0 kil. 080 gr.Café (ration normale) 0 kil. 024 gr. ; (ration

forte) 0 kil. 060 gr.Enfin, le sous-secrétariat d’Etat du ravitail-

I-ment et de t intendance se préoccupe d’aug­menter les quantités de marmelades et de confitures qui peuvent être mises à la disposi­tion des troupes en campagne. Il envisage, en même temps, les moyens d’assurer à bref délai d’importantes expéditions de légumes frais destination des armées.

La convocation des exem ptés et ajournés «les c la sses 1913 à. 1 Ht 7.

A la commiss on de l’armée, le général Pédoya a donné communication d ’une lettre du ministre de la guerre, lui faisant connaître qu’il avait fixé au 1er aoû t la date de convoca. lion des exemptés et ajournés des classes 1913 à 1917.Les auxiliaires peuvent être G. V. C

P ar une récente circulaire, le ministre de la Guerre a décidé que les hommes du service auxiliaire, sans d is tinc tion de classe, pourront être affectés, sur leur demande, à la garde des voies et communications.

La circulation dans laUne note communiquée aux journaux

résume les conditions auxquelles on doit se conformer pour pouvoir pénétrer dans la zone des armées et y circuler. Bornons- nous à cet extrait.

Toutes les prescriptions sont contenues dans la règlementation du 26 février 1915,

è* circulation dans la zone des armées, ainsi que dans ses modifications successi­ves. Elle comporte les dispositions princi­pales suivantes :

a) Circulation à p ied , à cheval, en bicyclette, en voiture : obligation d’un saul-conduit, délivré par le commissaire de police ou, à défaut, par le maire.

Toutefois, la circulation à bicyclette est généralement interdite dans la zone réservée.

b) C ircu la tio n en a u to m o b ile oum oto - cyclette : obligation d’un permis de c ir­culer par véhicule automobile. La demande du permis doit être remise au général commandant la subdivision du domicile de l’intéressé (par le service de la circu­lation pour le gouvernement militaire de paris)

o) C irculation en chem in de fe r : obli­gation d un sauf-conduit délivré par le commissaire de police ou, à défaut, par le

zone des armées.maire, et, en outre, obligation d’une auto­risation spéciale pour aller dans la partie de la zone des armées dite « zone réser­vée » ; demander cette autorisation spé­ciale au commissaire de gare, en arrivant à l’une des stations de la ligne de démar­cation.

Rappelons que le département de l’Oise est compris dans la zôue des armées.

Dans l’Oise, la zone réservée est déli­mitée par la ligne de chemin de fer de Château - Thierry, M areuil-sur-O urcq , Grépy en-Valois, Senlis, Greil, Saint-Just- en-Ghaussée, Amiens.

La zone interdite à la circulation en automobile est circonscrite par la ligne Cbâteau-Thierry, Mareuil, Rivecourt, Estrées-Saint-Denis, Glermont, Beauvais, Grèvecœur, Amiens.

Les Commerçants et Industriels ont tout intérêt à s’adresser à notre Imprime­rie, 11, Place Henri IV, à Senlis, pour les Imprimés dont ils ont besoin. %

Us sont assurés d’avoir des T ra va u x b ie n fa its , dans le p lu s b r e f dé la i et à des conditions très avantageuses

L a S ituation .

lie double jeu des offensives générales.Gomment devons-nous concevoir l’of­

fensive générale des Alliés ?S’agit-il de se porter en avant, en mê­

me temps, sur tous les fronts et sur tou­te la longueur des lignes ? Une telle con­ception est à la fois simple et d’un carac­tère grandiose ; mais elle est condamnée d’avance, parce qu’elle entraîne l’épar- pillement des forces de choc et ne per­met de faire nulle part un puissant ef­fort, soutenu en profondeur, comme il est indispensable qu’il le soit.

L’offensive générale doit procéder d’une étude et d ’une entente qui décide quelles sont les parties où la plus stricte défensi­ve sera gardée, celles où l’offensive sera poussée à fond, et enfin celles où seront marquées des diversions p us ou moins puissantes, ces dernières pouvant d’ail-

km r s t.rAs bi^n kg* f»,b:4ncr«r>eureuses, si elles rencontrent des cir-

constances favorables, tandis que les of­fensives d’abord considérées comme prin­cipales se trouveraient arrêtées ou ne pas donner des résultats aussi complets qu’il le faudrait. Un plan d’opérations se modi­fie en cours d’exécution.

Est-il nécessaire que ces offensives combinées commencent à peu près au même moment sur des théâtres d’opéra­tions très éloignés les uns des autres ? Non. Ce qui est nécessaire, c’est qu’elles soient conduites de manière à empêcher l’ennemi de profiter de sa situation cen­trale, de ses lignes in térieures, puissam­ment pourvues de chemins de fer, pour exécuter le jeu de navette auquel il excelle.

Les conditions de l’AUemagne sont l’inverse des nôtres. L*" plan logique de l'Allemagne, celui qu’elle a temé de met­tre à exécutio.. dès le début de oeRe guerre, et qu’elle a essayé de renouve­ler depuis, est de profiter de sa situation intérieure pour écraser ses adversaires, l’un après l’autre, en concentrant surl’un d ’e u x la g r a n d e m a jo r ité de s e s for­ces, tandis qu’elle se contente de tenir les autres en respect.

Elle l’a mis en pratique d’abord con­tre la France. Il a échoué à la bataille de la Marne, et la diversion faite à ce moment par l’armée russe de Prusse orientale a contribué à son insuccès. L’intervention de l’armée russe était alors conforme au plan inverse que nous impose notre situation contraire, et qui comporte la combinaison des offensives conjuguées sur tous les fronts.

La différence essentielle est donc celle- ci : les Alliés occupent la périphérie, et leurs efforts venant de cette périphérie se combinent contre un centre. L’offen­sive générale en assure les meilleures conditions. Les Allemands occupent le centre, et s’ils font une offensive généra­le contre la périphérie, ils dispersent leurs efforts au lieu de les concentrer. Par conséquent, l’offensive générale ne peut pas être la meilleure méthode des Allemands ; elle est le contraire de la méthode des navettes qui, dans leur c a s , est de b e a u c o u p la plus indiquée.

Cette méthode des navettes, c h a c u n des Alliés ne peut l’employer que d’une façon restreinte, sur son propre front, pour amener ses masses de manœuvre là où il le juge à propos. Mais il est bien évident que nous n’avou» pt?,, c o m m e les Allumai ds, la facu-té d* t a r e p s s e r à volonté des m asses de ma œ.ivie du front russe au Iront français et ré c ip ro ­quement. Nous y suppléons, ou nous de­vons y suppléer, quand ou jugera devoir le faire, par-ffa combinaison de nos of­fensives sur tous les fronts, obligeant les Allemands a disperser leur résistance, c’est-à dire par l’offensive générale.

Les opérations actuelles des Allemands, quoi qu’on en dise, ne constituent pas une offensive générale, qui, de leur part se­rait une faute, pour les raisons que je viens d’exposer en quelques mots. Il n’y a pas d’offensive sur le front russe, qui fasse pendant à l’immense effort sur les fronts de la Meuse. Et si ou veut bienjj les étudier un peu, on voit que ni t’aventure irlandaise, ni la bataille navale d’hier, ni l’offensive autrichienne du Trentin, ni l’invasion de la Macédoine orientale, ne correspondent aux conditions d’une of­fensive générale, par la raison qu’aucune de ces opérations divergentes et s’adres­sant à des objets séparés ne peut avoir pour effet de déplacer les forces de l’ad­versaire et de décongestionner un front quelconque de l’une d’elles, afin d’y faci­liter un effort décisif.

L’Allemagne frappe autour d’elle, de tous les côtés ; elle s’efforce de faire cra­quer d’une façon ou d’une autre les mail­les du filet qui l’enserre, elle donne de terribles et dangereux coupsj de bou­toir dont il laut se garer, elle mord et elle rue ; mais elle se débat, et je ne crois pas qu’on puisse appeler cela une offensive générale.

Si l’offensive générale des Aînés ne devait pas leur donner d’autres résultats que ceux qu’elle obtient, il n ’y aurait certes pas lieu de l’entreprendre.

Général BERTHAUT.

Page 2: Rédacteur en chef : Pierre POISSON Paraissant le Dimanche ...bmsenlis.com/data/pdf/js/1916-1918/bms_js_1916_06_11_MRC.pdf · JLee Aboniicmejats partent tea ott 'ïu 15 juio/a. tM

LU eOüitHKjï» 1*

C H R O N IQ U E AGRICOLESegt cents tectarés m m b

Sans i secteur en Iront.L’exenaple dopné par les rpaires dp

Montrouge el de Yilletieave-Saint-Geor- ges a déjà prouvé qu’il n ’dtail pas im­possible de s’orgàniser,' ohaoun dans son coin, pour remédier à la crise des légu­mes qu’on s ’occupe oiticiellement de com­battre.

S ’il est relativement facile à. l’arrière de trouver des bras pour re tourner les terres et les ensemencer, on voudra bien admettre qu’au front les difficultés sont autrement sérieuses, car, si les bras ne manquent pas, ils ont une autre besogne à accomplir qu’à faire pousser du blé.

C’est ce tour de force, cependant, qu’a réalisé une grande unité obligée par l 'h iver et par la n a tu r e des o p é r a ­t io n s à s ta t io n n e r d a n s u n se c te u r im ­portant. Cette initiative du f r o n t mérite d’étre connue et donnée comme modèle à l’arrière.

Lorsque, cette unité est arrivée, en novembre, sur huit communes dont les terres se trouvent en arrière des tran­chées, 'sous le feu des grosses pièces, quatre étaient complètement évacuées, deux comptaient encore quelques culti­vateurs et les deux dernières pouvaient être considérées comme ayant des repré­sentants de toutes les exploitations, mais sans attelages et sans main-d’œuvre.

Sans négliger la mise en état du sec­teur, le commandement, averti des be­soins du pays, se préoccupa de la cul­ture du territoire abandonné, autant pour assurer un contingent de grain à la ré­colte future que pour éviter que les ter­res se salissent et pour enfouir utilement les fumiers qui encombraient l?s can­tonnements, au détriment de fhygiè- ne.

Selon qu’il s’agissait de communes habitées ou désertes, des solutions dif­férentes furent adoptées :

1° Dans les communes sans habitants, le commandement assurait les travaux sans l’intervention des propriétaires. 2° Dans les communes à population ré­duite, le commandement assurait égale-

x ,„mais_ a v e c Ja c o ü a : mieux les assolements chez les cultiva­teurs présents comme chez les absents. 3° Enfin, dans les communes habitées, le commandement prêtait les attelages, lais­sant aux agriculteurs l’initiative des tra ­vaux, mais sous le contrôle de l’autorité militaire.

Restait la question des semences L’époque tardive de l’installation ne per­mettant pas de songer à cultiver le blé et le terrain, pas plus que le climat, ne se prêtant aux blés de mars, on ensemença en avoine. Des meules restant dans les champs depuis quatorze mois, l’In ten­dance mobilisa les batteuses abandon­nées^ et des équipes de battage furent constituées, battant le blé comme l’avoi­ne, dont les grains furent achetés aux cultivateurs.

Grâce à la bonne volonté de la Préfec­ture, les difficultés administratives qui auraient pu su rg i^ pour la cession des semences et la rémunération du travail de la troupe furent évitées. Cette organi­sation considérable, si l’on tient compte du nombre d’ordres à donner pour la réa­liser, en ne prenant, sur un front de vingt-cinq kilomètres, que les éléments de chaque régiment qui n ’étaient pas in­dispensables au secteur, a donné de re ­marquables résultats : une superficie de sept cents hectares ensemencée en avoine et une superficie au moins égale, labou­rée et fumée, prête à être ensemencée en blé à l’automne.

Qui peut le plus peut le moins...(L ’Œ u v re ).

AU PARLEMENTA U a f t N A T

Séance d u vendred i 2 ju in .Le Sénat a repris vendredi la discus­

sion du projet de loi concernant l’établis­sement d’une contribution extraordinaire sur les bénéfices exceptionnels réalisés pendant la guerre.

Voici le nouveau texte soumis à l’ap­probation du Sénat : « La commission examine les déclarations, elle peut se fai­re communiquer par les administrations de l’Etat, des départements et des com­munes, tous les documents nécessaires à la vérification fies déclarations. Si la com­mission conteste la déclaration, le contri­buable est invité par lettre r e c o m m a n d é e indiquant les points contestés à se faire entendre dans l e délai d’un mois. Le con­tribuable peut faire parvenir à la com­mission, dans le délai ci-dessus, par let­tre recommandée, son acceptation ou ses observations. Ces formalités remplies, la commission fixe les bases de la contri­bution. L’intéressé peut dans le délai d’un mois, à partir du jour où il a reçu notification de la décision motivée de la commission, avertir l’administration qu’il maintient sa déclaration - le litige est alors porté devant la commission supé­rieure ».

Ainsi que le demande M. Ribot, le S é ­nat adopte les deux premiers paragraphes de ramendement de M. Debierre (vérifi­cation sur place), repoussé par la Com­mission, et les trois derniers de l’article 8. L’ensemble est voté.

L’article 9 est adopté sans discus­sion.

Séance d u j e u d i 8 ju in .Le Sénat a adopté l’ensemble du pro­

jet de loi sur les bénéfices de guerre.Le texte reviendra devant la Cham­

bre.D’autre part, le Sénat a adopté le pro­

jet transactionnel qui lui était soumis, relativement à la question de l’heure lé­gale. Ce projet a été aussitôt ratifié par la. Cham bpe. Il es t ainsi con cu : « J u s ­q u ’au 1e1' o c to b re 1916, et à p a r t i r du 18juin, l’heure légale telle qu’elle a été fi­xée par la loi du 9 mars-19U sera avan­cée de soixante minutes. »

A LA CHAMBRA

Séance du m a rd i 6 ju in .Interpellation de M. Favre : « Quelles

sont les raisons qui ont motivé la mise en état de défense insuffisante de la région de Verdun au 19e mois des hostilités ? Quelles sont les responsabilités enga­gées ? Quelles sont les sanctions pri­ses? »

M. Briand propose de discuter en co­mité secret. La date du 16 juin est fixée : ce jour là, la Chambre décidera si elle se réunit en comité secret.

La Taxation des citarbons,Le Journ a l o ffic .e l a publié un décret

instituant le tableau des prix maxima à établir pour la vente fies charbons à l’im­portation dans les ports, dressé par la commission pour l’exécution de la loi du 22 avril 1916.

Le ministre des travaux publics expose que cette première taxation n’a que le caractère d’un essai, dans lequel il n ’a pas été possible de tenir compte de la réduc­tion des frets et des prix de vente sur le carreau de la mine, réalisée ep Angleterre le 1er juin.

Les charbons qui seront vendus en France d’ici une quinzaine ayant été ache­tés et transportés sous le régime antérieur à cette date, il eût été impossible de leur appliquer, dès à présent, les prix corres­pondants aux abaissements ultérieurs à moins d’infliger au commerce des pertes inadmissibles. Il ne sera d’ailleurs pas possible de passer brusqifemîrfft de ces p r ix à ceux qui résulteront des taxations anglaises, car pendant la seconde quin­zaine et peut-être un peu plus tard, les charbons vendus comprendront des restes d’approvisionnements anciens, confondus avec les nouveaux.

Le tableau institué par le décret s’ap­plique par catégories de charbons aux ports de tout le littoral français : Manche, Océan et Méditerranée.

Voici les prix maxima provisoirement décrétés en ce qui conçerne-notre région :

Pour les p o rts de Rouen, Le Havre, F écam p, D ieppe, S a in t - V a léry - en- C aux, Le Tréport, Sa in t-V a léry-sur- S o m m e :

H ouilles maigres (pays de Galles), 3/8 6/0 de mat. vol. — Anthracite, gros criblé mine, 80 p. 100 de gros : 115 fr. ;

Anthracite importation : Gobbles 50/80, 125 fr. ; French nuts, 30/60, 125 fr. ; Stove nuls 25/50, 125 fr. Reans 12 1/2 à 25 1/2, 115 fr. ; Peas 6 1/2 à 12 1/2, 110 fr.

Anthracite, menus gailleteux (Rubby Culm), 85 francs.

Anthracite, fines (Duffs), 70 francs. H ouilles 1/4 grasses (Cardiff, Swansea)

9/13 0/0 de mat. vol. — Gros criblé mine 50/70 p. 100 de gros, 135 francs. — Tout venant 30/35 p. 100 de gros, 115 fr. — Menus gailleteux, 105 francs.

H o u il l e s 1/2 g r a s s e s (Cardiff Swansea) 50/70 p. Î00 de gros, 140 ~fr/ Toutvenant 30/35 p. 100 de gros, 120 francs — Menus gailleteux, 110 fr.

H ouilles grasses (Newport) 19/28 0/0 de mat. vol. — Gros criblé mine 60/70 p. 100 de gros 140 fr. — Tout venant 30/35 p. 100 de gros, 120 fr. — Menus gaille­teux, 110 francs.

H ouilles a gaz (Durham) 29/32 0/0 de mat. vol. — Petit tout venant 15/20 p. 100 de gros, 125 francs. —■ Menus gailleteux, 120 francs.

H ouilles grasses Northumberland ou similaires — Gros criblé mine 70/80 p. IqO de gros, 155 fr. — Tout venant 30/35 p. 100 de gros, 135 fr. — Menus gaille­teux, 120 francs.

H ouilles sèches flambantes . — Ecosse ou similaire. — Gros criblé mine 70/8q p. 100 de gros 145 fr. — Tout venant 30/35 p. 100 de gros, 125 fr. — Menus gaille­teux, 115 francs.

Charbon de forges . — Durham, York- shire, etc. — Noisettes, 139 francs. — Menus, 120 francs.

A gglomérés. — Briquettes fabriquées dans les ports français, 115 francs. — Briquettes d’importation, 130 francs. — Boulets, 115 francs.

P o u r les p o r ts d e R o n f l e u r e t T ro u - v ille , chacun des prix fixés ci-dessus est diminué de. 5 francs.

P our les pdrts de Caen, Courseullcs et C herbourg, chacun des prix fixés ci dessus est diminué de 10 francs, sauf en ce qui concerne la catégorie des agglomé­rés où les prix sont fixés à 100 francs pour les briquettes fabriquées dans les ports français ; 120 francs pour les b ri­quettes d ’importation et 100 francs pour les boulets.

Du Progrès de l'Oise. — P a t ie n c e , c o n t ia u c e , par M. Jacques Roland.

Pendant de longues années, vingt ans, trente ans, quarante ans, les Allemands avaient préparé la guerre. IL nous a fallu, en quelques mois, rattraper notre retard ; ce miracle s ’est accompli ; nous pouvons disposer maintenant d’un matériel de guerre capable de rivaliser avec celui des Allemands; mais l'égalité ne suffit pas, il nous faut la supériorité.

Pendant que nous perfectionnons notre armement, nos ennemis ne demeurent pas inactifs, ils augmentent aussi le leur. Il faut donc que notre effort soit encore plus prodigieux. Nous y arrivons, nous tou­chons au but, mais il ne faut pas que de c o u p a b l e s impatiences t iennent compro­mettre l’œuvre géante. Sachons attendre jusqu’au moment où, à tous les points de vue, nous serons les plus forts. Ce jour-là, la, victoire ne sera plus qu’un jeu d!enfant, elle tombera en nos mains comme un fruit mur. Patience et confiance tel est, toujours et plus que jamais, le mot d’ordre.

De la G azette libérale. — C h acu u p o u r Ion s, to u s p o u r c h a c u n , parM. E Aubey.

Combien pourront se rendre le témoi­gnage de n ’avoir rien à se reprocher, de s’être toujours souciés, quand ils étaient électeurs, de l’intérêt de la patrie plutôt que de leurs petites préoccupations per­sonnelles et, s ’ils étaient des élus, de tbettre au second rajjg le soin de leur réélection ?

Ces fautes-là ont eu de terribles consé­quences notre génération en souffre douloureusement et celle qui va suivre, en supportera aussi le fardeau héréditaire.

Puisqu’il en est et en doit être ainsi, — qui le nierait ? — préparons-' ous à subir généreusement les charges qui succéde­ront aux présentes épreuves. Ne trou­vons pas trop lourds les impôts nécessaires, non seulement pour reprendre la vie de jadis, mais pour réparer, pour recons­truire, pour secourir, tout ce qui aura pé­riclité, togt ce qiR sera en ruine, tout ce qui spuffrira.

PHRIEMREVUE DE L» PRESSE

Du M oniteur de l'O ise. — L’o ffe n ­s iv e g é n é r a le , par M. E. Blanc.

Quand à l’ascendant moral, il passe vi­siblement peu à peu des Allemands aux Alliés. L’Allemagne n ’est pas au bout de ses forces ; mais elle souffle et elle souffre; l’hémorragie vide ses veines ; l’anémie causée par le blocus épuise les nerfs de son peuple ; des manifestations significa­tives se sont produites chez nos ennemis qui en sont venus à désirer la paix : c’est le moment où la volonté de vaincre, fac­teur essentiel de l’offensive et de la victoire, succède la volonté, puis le désir de ne pas être vaincu, prélude de la défensive et de la défaite. En acceptant, sur la sommation des Etats-Unis, de se conformer pour la guerre sous-marine aux conventions inter­nationales, l’Allemagne a implicitement avoué son « im pu issance à im poser ses inèthodes e t ses volontés a u x neutres com m e a u x A llié s . »

De Y A ven ir R épublica in . — Le g.-é - n é r n l («n llién i, par M. Aqdré Daisant.

La Marne ! La victoire I Nous avons la victoire ! D’abord c’est un murmure, ou n’ose pas prononcer le mot, on parle avec ses yeux. Et puis le murmure devient un cri. Il s’enfle II grandit I Le premier dra­peau arrive ! â toutes les fenêtres'le* autres surgissent. On rit,‘on pleure, Hi,se bouS‘'ule. I ls s ’en v o n t l Pu ris" ' es”' sauvé . Vive la France ! Ah ! les belles heures, et comme à les revivre, le cœur me saute encore dans la poitrine.

A-t on été juste pour Galliéni? A-t-il eu la douleur de croire qu’on l’avait méoo ■ nu ?

Et l’hommage de tout un peuple en deuil ira-t-il, par de là la mort, consoler son âme vigoureuse et stoïque.

La situation agricole au 1°‘ juin 1916.

Les travaux se sont aolivement pour­suivis en mai et les semailles de betteraves vont se lerminer Les premiers ensemen­cem ents sO it très ti^aux. Les blés parais­sent un peu moins pleins qu’il y a un mois. Leur condition est seulement moyenne. Les avoines sont belles. La levée des pommes de terre est très régu jière. Les récoltes fourragères donneront un rendement élevé

Sociétédes Agriculteurs de l’Oise.

R éunion du bureau.Le bureau de la Société des Agricul­

teurs de l’Oise s’est réunie le samedi 27 mai, à 2 heures, à Beauvais, dans la salle ordinaire de ses séances, étaient pré sents : MM. Remy, président, Mauger et Dquin, vice présidents, Andrieu, secré­taire-général, Bourgeonnier, trésorier, Leroux, directeur des services agricoles, Desauty, président de l’Union des Syndi cats agricoles de l’Oise.

Les Récom penses.M. Andrieu présente une réduction

du diplôme que se propose de donner la Société aux lauréats du concours qu’elle organise Le bureau admire la gravure qui est fort belle et qui a paru dans le jo u r n a l d ’A gricu ltu re p ra tiq u e , il dé­cide de l’adopter.^ \ * oAfctuioî; 'vi<3Sétats envoyés par les présidents des Co­mités d’action agricole et, en présence de l’insuffisance des renseignements con­tenus dans la plupart de ces états, décide de nommer un délégué dans chaque commune. Les délégués désignés se réuniront au chef-lieu de canton où leur sera présenté le dossier de ce canton, afin de faire un premier classement des candidats.

Ce travail simplifiera et complétera la besogne du jury définitif, car à ce jour, 248 communes ont répondu à l’appél de la Société, proposant 760 candidats.

La m a in-d 'œ uvre agricole.M Leroux annonce que les pourpar­

lers en vue de mettre en sursis les maré­chaux-ferrants et le personnel pour les battages sont en bonne voie et qu'une solution satisfaisante va intervenir sous peu.

Il en est de même des bineurs debet teraves, 1.450 hommes vont être mis en congé, quelques-uns même sont déià, arrivés dans les fermes où ces travaux sont commencés.

M. Andrieu met le bureau au courant des démarches entreprises auprès du Comité belge du Havre pour uîùener dans l'Oise des équipes d’ouvriers belges* pour les fanages et ta moisson.

La cu lture m ara îchère .M. Leroux explique la grande impor­

tance qu’il y a à produire' des légumes en quantité considérable, en raison de la cherté débou tés les denrées alimen­taires Il dit que c’est un devoir patrio­tique de faire produire tous les coins de terre disponibles.

M. l'Inspecteur d’Académie a été près senti pour faciliter te travail des enfants des écoles aux champs et particulière ment dans les jardins. Il s’y est prêté de très bonne grâce et cette main-d’œuvre jeune et active pourra rendre des ser­vices

M. Andrieu donne connaissance d’une circulaire adressée par M. le Sous-Inten­dant militaire, et émanant du Ministère de l’Agriculture, qui préconise la création de jardins par les troupes de l’intérieur, notamment les G. V. G. La Société pense que les communes pourront aider ces constitutions de jardins, en fournissant les graines, elle serait elle-même en me­sure de s ’arranger, avec l’autorité mili­taire pour facililer leur c ré a t io n .

La laine.Le bureau renouvelle les protestations

émises dans sa précédente réunion su r ' la vente des laines dont les prix ne sont pas proportionnés à la hausse existant sur les produits manufacturés. Il réclame l’achat immédiat de cette durée dans des conjitions raisonnables.

Confédération agricolede la région du Nord.

Les délégués de la Confédération agri­cole de la région du Nord, se sont réunis le mercredi, 24 mai, à Paris, au Central- Hôtel, sous la présidence de M. le séna­teur Jonnart.

MM. Remy, président et Roland, vice- président de la Société des Agriculteurs de l ’Oise, Desauty, président de l’Union des Syndicats Agricoles, représentaient notre département.

M. le Président explique les grandes lignes du projet de loi concernant les indemnités à accorder aux régions dé­vastées.

M. Remy expose la question de la main-d'œuvre et se demande si l’on abou­tira à un résultat tangible.

Puis on aborde la discution du projet d'impôts nouveaux proposé par M- Ri­bot. La question sera mise à iT/idüT mais la réunio i constate avec plaisir que le privilège des bouilleurs de cru est en passe d’être supprimé tout au moins pen­dant la guerre.

Pour avo«Y du charbon.Le ministère des Travaux publics com­

munique la note suivante :« Des accords viennent d’étre conclus

par les exploitants de mines et exporta­teurs anglais en vue d’assurer la livraison des charbons eu. France.

« Pour bénéficier de ces accords les négociants importateurs et les négociants commissionnaires eu charbon anglais sont invités à se faire inscrire dans le plus bref délai possible au ministère des Travaux publics (direction des mines). »

Le salaire des prisonniers et l’agriculture.

Le ministre de la Guerre recommande aux commandants des légions, lorsqu’ils auront jugé équitable de relever les salai­res des prisonniers employés aux travaux agricoles, de provoquer un accord amiable avec les employeurs A défaut d’entente il ne sera procédé à la révision des contrats que pour les travaux non encore commen­cés on pour c e u x d on t la d u ré e ne serait pas limitée d’une manière précise. L’avis préalable des services compétents sera demandé et, avant d’appliquer le nouveau tarif, un délai sera imparti.

Le salaire doit comprendre, en principe, le salaire fixe et les centimes de poch prévus, mais il convient d y ajouter, en outre, une prime variable qui, déterminée selon les circonstances locales, peut des­cendre jusqu’à 30 centimes par jour.

•«e

Les vétérinaires militaires à la disposition des cultivateurs.

D après une note du Grand Quartier Général en date du 20 mai 1916, le service vétérinaire des armées, en vue de porter remède à la pertubation causée dans les campagnes par la mobilisation d’un grand nombre de vétérinaires civils, sera 'auto rtsé à prêter son concours aux particuliers qui le solliciteraient.

Les vétérinaires militaires ainsi appelés n’auront droit à aucun honoraire ni indemnités ; ils pourront toutefois être remboursés de leurs frais de déplacement par les personnes' qui auront recours à leurs services.

Comité départemental de secours aux prisonniers de guerre

de l’Oise.7 , i u.e ua d ciZjC flUCCc ,

{Hôtel de la C ham bre de Commerce'), R e a u v a is .

AVIS IMPORTANTLe « Comité départemental de secours

aux prisonniers de guerre de l’Oise », que préside M le Sénateur Emile Dupont, nous communique la note suivante, en nous priant de la porter le plus largement possible à la connaissance du public :

Nos concitoyens ont sans doute appris, par le communiqué paru notamment le 1er juin dans les journaux parisiens, qu’un accord vient d’intervenir entre les gouver­nements français et allemand en ce qui concerne le p a in ou le biscuit (pain de guerre) destiné à nos prisonniers, pour substituer les envois collectifs aux envois individuels effectués juspu’à ce jour par les familles, les œuvres ou les marraines.

Il est nécessaire de porter à la connais­sance du public quelques renseignements complémentaires. Les envois collectifs de p a in ou bD cuit seront faits par les soins de la Fédération nationale d’assistance aux prisonniers de guerre militaires et civils et adressés aux sociétés de secours mutuels ou aux distributeurs des camps, à qui incombera la tâche de les répartir à raison de 2 kilog. par homme et par semaine. Celte ration verftnt s’ajouter à celle que fournit le gouvernemet allemand a été calculée de telle sorte que chaque prisonnier civil ou militaire touche 600 grammes chaque jour, quantité reconnue indispensable.

Cette double organisation sera soumise au contrôle des neutres.

Elle laissera subsister les envois indivi­duels pour toutes autres denrées que le pain.

La réforme en cause est générale ; elle est motivée par des raisons supérieures qu’il n ’y a pas lieu d’exposer ici. Ce qui importe, c’est le fait et il semble bien que la solution nouvellement adoptée est de nature à répondre tant aux besoins des prisonniers qu’à la sollicitude de leurs parents et de leurs amis

Le^Comité départemental insiste donc auprès des familles pour que, à son exem­ple, elles s’abstiennent scrupuleusement désormais de faire entrer du pain ou du biscuit, en q ue lque q u a n tité que ce soit, dans la composition de leurs colis de 5 kilogs ou leurs paquets postaux de 1 kg., car les infractions, si elles étaient décou­vertes en France, pourraient entraîner le retour du paquet à l’expéditeur et, si elles sont constatées en Allemagne, fourniraient au gouvernement allemand le prétexte de difficultés nouvelles, basées sur la viola­tion de cette défense.

Le Comité appelle également, d’une façon particulière, l’attention des familles sur la nécessité, — déjà signalée par lui, — de réduire autaut que possible le nom­bre de leurs envois en ayant soin de leur donner un poids voisin du maximum : la multiplication des colis postaux, en effet, a été telle depuis quelque temps qu’elle impose aux services publics une charge excessive dont les prisonniers sont les premiers à souff rir et qui, si l’on n’y prend garde, pourrait provoquer des mesures limitatives.

Une session spéciale d examen du brevet d’aptitude militaire.

Une session spéciale d’examen du bre vet d’aptitude militaire est ouverte, du 1er juin an 10 juillet 1916, en faveur des hommes ajournés ou exemptés des classes 1913 à 1917 qui auront été reconnus aptes au service armé, en exécution de la loi du 13 avril 1916.

Les candidats doivent adresser le plus tôt possible leur demande au commandant de recrutement de leur domicile.

Le 1 4 ‘ c o n c o u r s L ép ine.Le Concours Lépine dont nous avons

parlé dans notre dernier numéro compor­tera, comme à l’ordinaire, trois parties :

1° Le Concours des nouveautés avec récompenses ;••

2° Exposition à côté du Concours pour la vente en gros. L’emplacement sera de 10 francs le mètre pour les membres de l ’Association et 20 francs pour les non- sociétaires (agencement compris). Des emplacements nus pourront être loués par les maisons désirant agencer leurs stands, celles ci s’entendront avec le Comité ;

3° Les comptoirs de vente des échantil­lons au détail seront autorisés pour les participants ou ayant participé au Concours et pour les exposants pour la vente en

gros. Prix 15 fr. le mètre pour les socié­taires et 30 francs pour les non-sociétaires (agencement compris).

Le règlement du Concours est adressé franco à toute personne qui en fait la demande au siège social de l’Association des Petits Fabricants et Inventeurs F ran­çais, 151, rue du Temple, à Paris (télé­phone : Archives 20-82).

Les adhésions sont reçues dès à présent et jusqu’au 10 août au siège social et du vendredi 11 août au lundi 21 août, aux salles du Jeu-de-Paume dans le Jardin des Tuileries.

. Les modèles devront ê 're apportés aux salles du Jeu-de-Paume, du mercredi 16 au lundi 21 août <916 dernier délai. Les modèles adressés par chemin de ter devront parvenir pour le 22 août au plus tard.

L’ouverture officielle de Concours aura lieu le 16 août, premier jour de la récep­tion des objets, et la ferme ure le mercredi 4 octobre 1916.

Le public sera admis à visiter les locaux du Concours à partir du vendredi 25 août, jour de l’inauguration.

Le Com ité d 'o rgan isa tion .

j f î T r a v e r s S e n ^ S

f e u i l l e t s Sett lisiens.C’est u n fa i t très s im p le qu 'on ne

p e u t p o u r ta n t passer sous silen ce: j e v e u x p a r le r de la courte a llo cu tio n prononcée l'au tre sem aine p a r M. G as­ton de P arseva l, à l'ouverture de la séance du Conseil m u n ic ip a l. C'est un f a i t q u i nous donne une idée de la dé­licatesse de nos élus, et nous ne som ­mes n u lle m e n t étonnés q u ’une m a n ife s ­ta tio n aussi in tim e se soit p rod u ite à Sen lis où nous savons en quelles m a in s nous avons confié les in térêts de la cité.

Q uatre ans d é jà / et que d 'événe­m en ts depuis le jo u r des élections m u ­n ic ipa les ! La. guerre , l ’assassinat de M. O dent ; et depuis, les tra v a u x écra­sants a u xq u e ls donnent lieu les a lloca ­tions, les réqu isitions, les lois d 'assis­ta n ce ......

n u tête, avec un dévouem ent don t la m oins qu 'o n puisse dire est q u ’i l est di g n e de tous les éloges et de toute la re­connaissance des hab itan ts.

M ais les qua tre ans son t passés. Une loi, en raison des circonstances, a pro­rogé les m a n d a ts des é lus ; e t notre m u n ic ip a lité n 'a p a s vo u lu q u ’i l f â t d it q u 'e lle resta it à l ’hô te l de v ille au delà du tem p s léga l. C’est ce q u ’a exposé avec une rare délicatesse, dans son d is ­cours, M. de P arseval, I l l'a fa i t en ter­m es fo r t s im p les alors que d 'an tres eus­sen t p ro fité de la circonstance p o u r prononcer leur propre p a n ég yriq u e : « P erm ette z-m o i de vous déclarer, a t 'i l d it, que nous avons conscience, m on collègue Robert et m oi, d ’avoir en tou­tes circonstances re m p li notre devoir et de n avo ir ja m a is fa i l l i a u x engage­m en ts q u ’i l y a quatre ans M. O dent a va it pris en nos nom s. »

V oilà q u i est vrai, certes ; vo ilà qui est l'expression d 'une Conscience.

Son devoir, notre m u n ic ip a lité l'a re m p li h a u tem en t ; et l'heure que nous s o u h a i to n s p r o c h a in e des c o n s u l ta t io n s populaires^, la proclam era m ie u x que nous ne saurions le fa ir e ici

D IO G È N E

La Vie Chère.Voici une question qui n ’a pas été posée

encore, et qui méritait pourtant de l’être : Le commerçantgagne-t-il vraiment autant d’argent, que certains veulent bien le dire, parce qu’il vend les denrées avec de grosses.augmentations sur les prix d’avant g uerre? — Le croire serait une erreur. Certes, il arrive à boucler son budget, mais réalise-t-il des bénéfices aussi consi­dérables qu’on veut bien le dire ? c’est fort douteux. Pourquoi doit-il vendre à des prix élevés ? parce que lui même achète à des prix élevés ; et encore doit il payer tout au comptant alors qu’autrefois on lui

* accordait des facilités qui allaient jusqu’à 90 jours. Puis, il y a la main d’œuvre de­venue très rare, et de ce fait les rares ouvriers ou commis disponibles se font payer bon prix parce qu’ils savent qu’on a beboin d’eux, absolument. Et si tous ceux qui parlent de coller au mur les commerçants parce qu’ils vendent t rop cher, pouvaient plonger un œil indiscret dans les dossiers àçs A lloca tions, il est probable qu’ils changeraient d’avis, e t .se rendraient à l’évidence que le commerçant de détail sera loin d’être en état, — comme on le dit vulgairement — de « doter riche­ment ses filles, après la guerre. »

Ce sont de petits coins de la question ; de petits côtés qui semblent négligeables, et qu’on ne peut, cependant, garder indé­finiment sous silence. La question de la vie chère, très importante dans son en­semble, est en réalité très simple parce qu’elle n ’est faite que de choses simples : raféfaction des denrées ; raréfaction de la main d’œuvre; raréfaction de la clientèle,-- dans les campagnes, notamment, où de­puis la mobilisation la population est r é ­duite de moitié.

Je sais très bien qu’on a tenté de réagir contre cette situation. On a taxé, réqui­sitionné, nommé des commissions, fait des enquêtes : tout cela pour n ’aboutir à aucun résultat. II n’y avait qu’un remède, à notre avis, — celui que nous préconi­sions dans le dernier numéro du Courrier (qui, rappeions-le en passant a pris l’ini­tiative de la question à Senlis) : f avoriser au p e t i t d é ta illa n t l'acha t des denrées au p r ix de gros. Et il paraît que l’idée n’est pas si saugrenue, puisque Le M atin n o u s a p p r e n d que les r e s ta u r a t e u r s pari­siens, fo r te m e n t a t te in ts par la h a u ss e de toutes les denrées alimentaires, ont dé­cidé la création d’une coopérative tfac /taf en co m m u n . Tout le monde sait, en effet, qu’en achetant par grosse quantités on obtient de meilleurs prix.

Or, cela est impossible à un commeiv çant détaillant : soit parce q u 'il n 'a u ra it p a s V écoulem ent fa c ile de grosses quan­tités, soit parce q u ’il n ’a u ra it p a s l’ar­g en t nécessaire à ce gros achat.

Mais que.des hommes de bonne volonté se réunissent et apportent des fonds, qu’ils soient les intermédiaires entre les m ar­chands en gros et les détaillants : et vous verrez les denrées diminuer aussitôt.

H n ’y a pas d’autre solution. Tout ce qu’on présentera comme projet de coopé­rative municipale ou autre, n ’est pas fai

pour réussir â Senlis : s’y arrêter, s’y obstiner, c est trop vouloir, q’est renou­veler 1 histoire du pot de terre et du pot defer .. . r

Qu on sé mette donc à l’œuvre, et saqs arder ; qu on ne se perde pas en discours,

en études, en palabres et en discussions car c est (autant que possible) avant la signature de la paix, qu’il conviendra de solutionner la question.

P. P.

La f ê t e d e J e a n n e d ’A rc .Dimanche dernier, à la cathédrale, a

été célébrée la fête de la bienheureuse Jeanne d Arc notre héroïne immortelle et nationale. Après les vêpres, chantées par la maitrise, les jeunes filles, vêtues de blanc, portant le ruban des Enfants de Marie el l’écharpe bleue, entonnèrent la célèbre cantate à Jeanne d’Arc, accompa­gnée aux grandes orgues avec une maes­tria sans pareille, par l’organiste M. Ti- nel, dont l’éloge n’est plus â faire.

Puis, M. le chanoine Dourlent, archi- prêtre, fît très brillamment le panégyri- (JU6 Q(3 1 h é r o ïn e , r a p p e la n t c e q u e la pe- tite bergère de Domrémy fut appelée à faire et comment elle sauva la France des périls ennemis. H dit aussi combien fut chaleureux l’accueil que reçut Jeanne d’Arc à Senlis lorsqu’elle traversa la ville pour se rendre à Gompiègne, et combien nous devions à l ’heure présente espérer en celle qui fut jadis le sauveur de la France.

La statue de la bienheureuse Jeanne d’Arc, superbement décorée et fleurie, se dressait dans le chœur avec majesté, tandis que les jeunes filles chantaient un cantique vibrant dont tous les cœurs étaient émus.

La cérémonie se termina aux accents de Yà. M arche Lorraine qu’éxécutaient les grandes orgues, emplissant l’air d’un par­fum d’harmonie et d’espérance ..

La q u e s tio n d e l ’a ic o o l.Notre excellent confrère de Compiè-

gi e, le Progrès de l Oise, publiant l’a r ­rêt de la Cour de Cassation que nous ayons signalé dans notre dernier numéro, ajoute : r Du texte de cet arrêt il s’en suit que t’ai rêté pris le 9 décqmbre 1915 interdisant la vente au public et le colpor­tage des boissons alcoolisées par moins de 25 litres porte atteinte au droit du commerce et doit être considéré comme

It en résulte également que les person­nes qui se verraient dresser contraven­tion pour achat et colportage d’un ou deux titres d alcool, n’ont pas intérêt à transiger avec la régie et peuvent soule­ver devant le Tribunal de simple police l’illégalité de l’arrêté.

Les Tribunaux de simple police de Gompiègne, de Creil et de Senlis qui ont eu à statuer dans ce dernier cas, ont tous trois prononcé la relaxe des prévenus. »

» ,

A l'O rdre d u jo u r .Est cité à l’ordre de l’Armée :David de Gheest (Henri Charles-Geor-

ges), sous-lieutenant au régiment de marche de zouaves, (précédemment au hussards), venu des sous-officiers de ca­valerie, le sous-lieutenant de Gheest s’est imposé à ses hommes dès le premier jo u r par son allant et sa bravoure. S’est signa­lé, le 15 mars 1916, en demandant l’hon­neur de conduire une reconnaissance of­fensive dans les lignes ennemies et de prendre le commandement de l’équipe de grenadiers et éclaireurs volontaires qu’il avait préalablement dressée. A remar­quablement rempli sa mission, a été bles­sé et ne s’est laissé évacuer que su r l’or­dre du lieutenant-colonel commandant le régiment.

«-------N é c r o lo g ie .

On annonce la mort subite au château de Lescherolles (Seine-et-Marne) de Mme Henry de Pontalba, née Marie-Antoinette du Mesnil de Maricourt. La défunte était la belle sœur de M. le Baron de Pontalba de Valgenceuse, et de Mme la Comtesse de Maricourt, de Villemétrie.

Nos sincères condoléances aux familles éprouvées.

Aujourd’hui samedi, à dix heures, ont été célébrées en l’Eglise cathédrale de Senlis, les obsèques de M Alphonse-Ado- nis Dauchin, décédé en son domicile, 9, rue Vieille de Paris, dans sa 53e année, muni des sacrements de l’Eglise.

Nous prions Mme Dauchin, sa veuve ; Mlle Marguerite Dauchin, sa fille, les fa­milles Dauchin, Bayard, Picard, Leblond, Quette et Bourdon, d’agréer l’expression de nos bien sincères condoléances.

D an s l ’a r m é e .M. Grande, lieutenant au 3e régiment

de hussards est promu capitaine, et est affecté temporairement au 18” bataillon de chasseurs (3e groupe cycliste).

M. Merle, lieutenant au 3e régiment de hussards passe au 17e régiment de chas­seurs (d’office).

M. dp Ganay, sous-lieutenant de ré se r ­ve au 3° régiment de hussards (groupe d’escadrons de réserve), est affecté au 10e régiment de chasseurs (escadron à pied).

«-------Mort n u c h a m p d 'h on n eu r .

Le sous-lieutenant Henry Soye, décoré de la Croix de guerre, est tombé glorieu­sement à la tête d’une reconnaissance en

•Alsace, le 1 8 mai dernier, à l’âge de 21 ans. Il appartenait à la cavalerie et avait été, sur sa demande, affecté à un régi­ment d’infanterie.

Son frère Jacques, actuellement au front, est aspirant au 65° d’infanterie.

Le sous-lieutenant Henry Soye, était le fils de M. Soye, ancien procureur de la République à Senlis et de Mme Soye, née Toupet.

Nous adressons à M. Soye dont tout le corps judiciaire senlisien a gardé un ex­cellent souvenir, ainsi qu’à Mme Soye, nos plus vives condoléances.

D estru ctio n«les {•■rarxls i«,uï ni u ux.

M. André Paisant, député de Senlis, s’est fait l’interprêtre auprès du Ministre de l’agriculture des très vives réclama­tions qui lui ont été soumises au sujet d is ravages causés par les grands ani­maux des massifs de Chantilly et d 'Erme­nonville.

M Méline vient d ’aviser notre député que, bien que la saison soit déjà avancée, M. le Conservateur des Eaux et Forêts à Paris vient de proposer à M. le Préfet de l’Oise d’autoriser MM. les Maires de Pon- tarmé, Thiers, Orry-la-Ville et Mortefon- taine à organiser, sous la surveillance du service forestier, chacun deux battues dans les boisements particuliers de leur territoire aux conditions fixées par l’arti­cle 90 de la loi municipale.

Page 3: Rédacteur en chef : Pierre POISSON Paraissant le Dimanche ...bmsenlis.com/data/pdf/js/1916-1918/bms_js_1916_06_11_MRC.pdf · JLee Aboniicmejats partent tea ott 'ïu 15 juio/a. tM

Conseil MunicipalLe Conseil rnuniojpal (Je Senlis, T ainsi

que nous en a^ons donné le Compte rendu soinpaire dans noire dernier numéro —f . K a T à Ville le vendredi 2juin à 8 heures 1/2 du soir, sous la prési- denoe de M. Gaston de Parseval, maire, adjlfmt M‘ Micl)61 Hubert, premier

lia ien t présents : MM. de W aru Fau- rai, Sainte Beuve, Gandillon, Lécuver

Turquet, Frigault. eouyer,M. Calais donne lecture du procès-ver­

bal fle la dernière séance, qui est adonté sans observations.

M. lu rq u e te s t désigné comme secré­taire de la session.

Avant de passer à l’ordre du jour, M. Gaston de Parseval prononce une ailocu- tion que nous ayons reproduite dans notre dernier numéro ; il est chaleureusement télioilé par ses collègues.

Le Conseil passe ensuite è l’examen des questions inscrites à l'ordre du jour

C om m issions a tm uellcs. — N ous en avons indique la composition (dans notie derqjer numéro.

D om m ages causés à la v ille . — La ville de Senlis a établi l’état fixant les dommages causés par l’ennemi aux immeu bles appartenant â la commune. Les dom­mages s’élèvent à la somme de 23.474 fr. 51 pour dégâts causés aux bureaux d’octroi de la porte de Paris et de la porte de Compiègne, et pour les réparations de 1 école maternelle de la rue de Meaux dont le bâtiment a été endommagé par suite de 1 incendie du Palais de justice.

Après enquête, l’administration supé­rieure a réduit cette demamde à la somme de 19.290 francs.

Le Conseil estime qu’il y aHieu de main­tenir la première demande d’indem nité ' soit 23.474 fr. 51.

Im m eu b les réquisitionnés. — L’admi­nistration supérieure propose d’allouer les indemnités suivantes aux propriétaires d’immeubles réquisitionnés pour recevoir des sinistrés : 1.000 francs par an, à M. Lebrasseur, rue Bel,on ; 800 francs à M. Lasserre, rue de Paris.

Le Conseil s’est ensuite réuni en comité secret.

La séance publique était levée à 9 heures 30.

C o n s e i l d e r é v i s i o n *Le conseil de révision pour le canton de

Senlis s’est réuni jeudi à l’Hôte!-de-Ville, à 9 heures 1/2, sous la présidence de M. le Préfet de l’Oise.

A sso c ia t io n .Relevé au Jo u rn a l o ffic ie l :

D éclarations d 'Associations [Art. 1er du décret d u 16 a oû t 1901).

Déclaration sous-préfecture Senlis du 23 mars 1916. (Comité mixte d’approvi­sionnement en charbon.) Revente au prix de revient aux familles nécessiteuses de Creil.

Siège social : Mairie, Creil.

S o c ié té d e P r é p a r a tio n M ilita ire d e S e n lis .

S. A. G. n° 4769 k. tir d ’a p p lica tio n du 4 j u i n

910

1. Josquifl.2. Compiègne..3. Bernard . . . .4. Pai la rd ........5. Waeheux . . .6. P o u le t ...........7. Van-Brabant.8. Fouqué .........

B ahé...........Gagneux___

9 b. 10 b. 10 b. 10 b. 9 b. 9 b. 8 b.

10 b. 8 b. 8 b.

2 t p. 21 p. 18 p. 15 p. 15 p. 15 p. 14 p. 10 p. 10 p. 10 p.

D o m m a g e s d e g u e r r e .La commission d’évaluation des dom­

mages de guerre s’est réunie mercredi au palais de justice ; elle était composée de MM. Pellerin, juge au, tribunal civil, pré­sident ; Sainte-Bauve, avoué honoraire ; le baron de Saint-Marc, maire de Morte- fontaine ; Serres, receveur de l’enregis­trement et des domaines.

Se sont présentées devant la commis­sion les personnes dont le nom patrony­mique commence par les lettres A. B. C.

•--------P h a r m a c ie s o u v e r te s .

Demain dimanche, M. Le Conte, place Henri-IV.

Après-demain lundi, M. Bardou, rue de l’Apport-au-Pain.

E tat-C iv il d e S e n lisdu 2 au 9 juin 1916.

Décès.3 juin. M. Dupont Léopold, 61 ans, domesti­

que, 1 Faubourg-Saint-Maurice.8 — M. Dauchin Alphonse-Adonis, 53 ans,

manouvrière, rue de Paris, 9.

Chronique Musicale.A la C a th éd ra le .

F ê te d e J e a n n e d ’A rc .Nous avons pu, avec plaisir, dimanche

4 juin, dans la messe du premier ton de Du Mont, enregistrer un véritable pro­grès des chœurs : moins de rudesse dans les voix d’hommes à qui il reste à acqué n r Y adoucissem ent et Y allargando des phrases terminales, ainsi qu’un gros p ro ­grès dans l'ensem ble, la ju ste sse et le rendu du chœur des enfants qui, nous apprend-t-on, font des répétitions régu­lières et s’habituent progressivement au rythme égal pour h,us les chanteurs.

A u x vespres, cinquante jeunes filles et les enfants de la maîtrise alternent leurs versets avec le chœur des voix d’hommes ; c’est fort bien et fort beau, la masse don­nant la force sans qu’il soit nécessaire d’arriver aux cris qui ne sauraient rem ­placer l’ampleur des sons (l’ampleur res­tant maîtresse de l’égalité, de la douceuret n ’excluant pas la lorcej.

Avant le salut exécution de YH ym ne à l 'E ten d a rd dans l’exécution duquel nous retrouvons la belle sonorité des cinquante voix de femmes et des garçons, mais pour­quoi diable le maître de chapelle laisse-t- il chanter la partie supérieure des H So- p ra n i par les voix formidables des basses et barytons? c’est antimusioal et prive le çhœur de la troisième partie écrite sur laquelle pourraient être groupées toutes lies voix d’hommes, l’écriture de l’œuvre n’atteignant pas au-dessous de l ’u t de se­cond intervalle de clef de fa, c’est-à-dire s’appliquant aux voix de seconds ténors, barytons et médium des basses.

Dans le chœur de voix de femmes nous avons vu un noyau important de m u si­ciennes à voix de secondi soprani et a lti qui auraient eu le plus grand plaisir à exécuter la partie écrite pour elles par

l’auteur (au grave ré sous première ligne) ce qui eut évité de réduire l’oeuvre à un chœur à l ’un isson , à une voix, et orgue.

Quand on possède un aussi beau pupi- Ire de voix de femmes il suffit de fort peu d’etforts pour atteindre à un résultat a r­tistique qui comblerait d’aise les m élo­m anes Sen lisiens et il faudrait seulement un peu de suite dans les idées directrices pour grouper le complément utile au pu­pitres, tenori et bassi, des voix d’hommes.

A la suite de cette exécution un fort beau sermon de notre curé sur la vie de 1 héroïque Jeanne-la-Martyre suivi du sa­lut terminé par un chœur, toujours à l’unisson, Jeanne la Lorraine, dont la phrase musicale est fort belle si on ne ra­lentit pas assez le mouvement pour arr i­ver à la complainte.

A q u a n d le déc lanchem en t m usica l ?J . P.

P o lic e c o r r e c t io n n e lle d e S e n lisA udience du 6 J u in 1 9 1 6 .\

Présidence de M Zeys, président.Ministère public : M. Jorrot, procureur.

Ci c ü . — Au mois d’avril dernier la gendar­merie de Cri il était avisé que Bourlet Jules, 53 ans, manonvrier A Creil, rue des Usines, recélait des objeisdétouri és par des militaires détachés à la formation sanila re de Creil. Une perquisition opérée chez Bourlet, amena la dé­couverte d’un grand nombre dhffets et de marchandises diverses. — L’enquête établit en outre qu’à différentes reprises, il avait été apporté par les mêmes militaires chez Bourlet, des bidons et bonbonnes d’alcool, que celui-ci revendait à un débitant de Nogent, A bert Openhove, âgé de 32 ans, chez lequel il fut trouvé des bonbonnes vides, des boîtes de conserves et divers autres objets de prove­nance douteuse Ce débitant reconnut avoir acheté de t’alcool à Bourlet environ 50 litres, mais prétendit que les objets militaires décou­verts chez lui, appartenaient â des militaires qui les avaient laissés en garde. — Le Tribu­nal statuant par défaut à l’égard de Bourlet le condamne à 6 mois de prison, Qpenhove s’entend octroyer 8 jours de prison avec sursis.

G ouvieux. — Lors d ’un recensement effec­tue au mois de juin 1914, chez les époux Mommelé-Legent, débitants de boisson à Gouvieux, rue de Cha .tilly, les employés de la Régie constatèrent la présence de 37 litres d’absinthe. — Procédant à un inventaire le 14 décembre suivant, les mêmes employés cons- la è r e n t alors qu’il n’en restait plus que trois litres. Les époux Mommelé reconnurent que les 34 litres manquants avaient été par eux vendus non au comptoir mais à emporter. — Poursuivis pou - infraction à la loi interdisant la vente de l ’a b s i n t h e , les é p o u x M o m m e lé prétendirent avoir agi de banne foi, croyant que seu'e la vente de l’absinthe, à consommer sur place, était défendue. En contormité des dispositions de la loi, le Tribunal prononce la fermeture du débit et sur les conclusions de la Régie, condamne solidairement les époux Mommelé à une amende de 500 francs, au paiement de 246 fr. représentant le quintuple droit de consommation et de la valeur des 34 litres d ’absinthe estimés 90 francs.

Nouvelles CommunesTET* T — Y <t JCrv JETLi .a

Conseil m u n ic ip a l. — Le conseil muni­cipal de la ville de Creil, s’est réuni hier vendredi 9 juin à 4 heures du soir à l’Hôtel-de-Ville pour discuter l’ordre du jour suivant :

1° Comptes de gestion du Receveur municipal. Comptes administratifs du maire, année 1915, pour la ville, bureaux de bienfaisance et d ’assistance.

Budgets supplémentaires 1916 de la ville et des bureaux de bienfaisance et d’assistance.

2° Part revenant à la ville dans le pro­duit des abonnements d’eau pendant les années 1914 et suivantes. Autorisation de suivre l’instance engagée par la Cie des Eaux devant le Conseil de Préfecture.

3° Dommages de guerre. Communica­tion du rapport du service des ponts et chaussées, charge de la constatation et de "évaluation.

4° Taxe sur les chiens, côtes irrécou­vrables comprises dans les rôles de 1914.

5° Comité secret. Assistance.Conseil de révision. -

juin, à 9 heures du matin,Mercredi 7

le conseil de révision s’est réuni à l’Hôtel-de-Vilie de Creil, sous la présidence de M. Raux, jréfet de l’Oise assisté de M. Charbonnier, sous-préfet de Senlis.

360 jeunes gens exemptés des classes 1913 à 1917 out été examinés.

E change de l ’or. — Le montant des sommes versées à la Caisse du payeur aux armées, en résidence à Creil, 48, rue Victor-Hugo, pendant le mois de mai s’est élevé à 13.865 francs.

D’autres part, les sommes suivantes ont été recueillies : à Villers-sous-Saint-Leu, 1.190 fr.; à Saint-Vaast-les-Melio, 660 fr.; à R ou sse loy , 480 fr .

Le total des versements effectués uni­quement par la population civile depuis le 4 juillet 1915 se trouve ainsi porté à 1.051.155 francs.

Vol. — Dans la nuit de dimanche à lundi des malfaiteurs ont brisé un carreau au Magasin du Bon Diable, place Carnot et ont soustrait plusieurs paires de chaus­sures.

Le directeur de cet établissement a déposé une plainte entre les mains de M. Mézy, commissaire de police, qui a ouvert une enquête.

Mardi dans l’après-midi, des gamins s’amusaient dans les ferrailles du pont métallique, déposées sur | le quai d’Aval, lorsqu’ils découvrirent cachée entre des pièces de 1er une paire de chaussures neuves qu’ils déposèrent au commissariat.

Ces chaussures proviennent du vol commis au préjudice du magasin du Bon Diable.

Les voleurs sont activement recherchés.A ccidents du tra va il. — M. Gilet Mar

cel, 19 ans, riveur, rue des Usines à Creil, occupé à la Compagnie Générale d’élec­tricité de Creil, a reçu un éclat d’acier dans l’index droit.

— M. Hprmant Lucien, 20 ans 1/2, chaudronnier, 11, place Albert Dugué, occupé aux Forges et Laminoirs de Creil, contusion de l’extrémité du gros orteil, arrachement de l’ongle par la chutte d’un tuyau.

— M. Loisel Paul, 59 ans, verrier, 85, quai d’Aval, occupé à la verrerie de Creil, est tombé sur une brouette, fracture de côte côté dreit.

— M.Bordon Emile, 14 ans, manœuvre, 9, faubourg de Paris, occ’upé aux Coffres- forts Fichet, plaie contuse de la paupière supérieure par une,tôle.

— M. Villemin Edouard, 48 ans, rue Saint-Cricq Cazeaux, occupé chez M. Meunier, marchand de bois, a reçu un coup de pied de cheval dans le vent-e.

— M. Bataillard Joseph, 52 ans, poin- tier, 51, rue Henry Barluet, occupé à l’usine Rivièrre, plate infectée indicateur droit par piqûre de clou.

— M. Picquot Victor, 30 ans, pointier, rue Gambetta à N’ogent-sur-Oise, occupé

aux Forges et Tréfileries de Creil, section de l’extrémité de l’indicateur gauche, son doigt ayant été pris dans une boucle de fil de fer.

— M. Naze Henri, 39 ans, chauffeur, 43, faubourg de Senlis, occupé aux Forges et Laminoirs de Creil, piqûre septique au niveau du talon gauche par un paquet de barres de fer.

— M Çollignon Henri, soudeur, rue Charles Brobetl, occupé à l’usine Girel et Cie, contusion du gros orteil droit, décol­lement de l’ongle par chutte d’un cylindre en tôle.

Mlle Graux Charlotte, 23 ans, poinçon­neuse, 109, rue de la République, occu p ée aux Coffres-forts Fichet, contusion de l’extrémité de l’auriculaire gauche, arra­chement de l’ongle en poinçonnant.

Prise d 'arm es. — Au co u r s d’un e prise d’a r m e s , le l ie u te n a n t -c o lo n e l Jaubert a r e m is le s d é c o r a t io n s s u iv a n te s :

La c ro ix de chevalier de la Légion

« - I ^ ar îli dernier ï cilés dans les Lettres précédentes et celui

cï y s 118 «•*"*<♦du certiticat d ’études nrimat^c. I Puis le « Plan d élude particulièretaires. primaires élémen-

avoi (:andidats> donL 9 garçons et 16 filles avaient été présentés. Voici le nom des élèves reçus :V',ue tz 'iT Ga.rçnn : Bourset Fernand — r lkAS -.Servoise Renée, Brayer Geneviève. G.bée Mauncette, Migette Lucienne. ra ’Ù Garçons : Chassin René, Boi reau Maurice. — Filles : Morel Isabelle, Raviolette André, Mareuil, Brun Marcelle, Lrépm Alice.

MaroUes. — Garçon : Benoit Gaston, villes : Gaudion Sylvaine, Hec Cécile.

L a V illeneuve. — Bezardin Fernand.N eu fche lles. — Courtier Louis,

s ” réyy- — Dhaeyer Héloïse.Jvors. — Loiselleux Yvonne, Parant

Marie.V arin f ro y .

d honneur au capitaine Le Charpentier, la !, Nos félicitations à ces heureux médaille militaire à l’adjudant Fé l i x / ainsi qu’à leurs dévoués Démaillée et au sergent infirmier SinaT^’ jointes et adjoints, pournetti, ainsi qu’au soldat Thioîlier (croix de guerre avec palme). En outre, la croix de guerre a été remise aux parents de l'adju­dant Elisabeth et des soldats Bruynogghe, Cqçhet, Saint-Alcide et Gourdin.E ta t-c iv il de C reil, d u 1tT au 7 ju in 1916.

N aissances. — 1er. André-Henri Paul Dubois, 62, rue de Montataire. — 5. Pierre- Jacques Dutnaux, 103, rue de Montataire. — 4. Mauricette-Louise-Azélie Legrand, 14, route de V^ux.|

P ublica tions de m ariage. — Entre M. Temps Albert, manouvrier, et Mlle Breton Marie-Stéphanie, manouvrière, domiciliés à Creil. 41, faubourg de Senlis. — Entre M Rouchès Adrien-Pierre, boucher, actuellement aux Armées, et Mite Bonnard Madeleine-Marie- Louise, sans profession, domiciliée à Creif, 56, rue Henri-Pauquet. — Entre M. André Gourdin, contrôleur, domicilié à Levallois- Perret (Seine), et Mlle Marthe-Louise-Maria Molin, blanchisseuse, dcmiciliée à Creil, 61, rue du Hauts des Tufs.

M a n a g e . — 5. M. Duvernay Jean-Guslave, employé de bureau, domicilié à Nogent-sur- Oise, et Mlle Barillault Yvonne-Margueriie, employée de commerce, domiciliée à Creil, 6, rue du Parc.

Décès. — 31 mai. Paternotte Alexandre, retraité du Nord, 81 ans, 132, rue de Monta- taire. — l , r juin. Delalain Elvire-Rosine-Dési- rée, veuve Bricard, sans profession, 81 ans, H , rue du Jeu de Raquette. — 2. Lat&pie Jean-Marie, charpentier, 70 ans, 24, quai d ’Amont. — 4. Prunière Jean, manouvrier, 6*'a n s , 4 0 q u a i d ’A m o n t . ---- S . W i l l e m » A n l O l n C ,pontonnier, 57 ans, 57, quai d’Aval. — Mirey Gaston-Félix, 20 mois, 6, rue Lucite.

C h n n iilly .A l'ordre du jo u r . — Nous apprenons

avec le plus vif plaisir que M. l’abbé Bel- langer, directeur du B lé qu i lève, vicaire à Chantilly, vient d’être cité à l’ordre du jour de la brigade, en ces termes : « Bel- langer René, infirmier C. H. R., infirmier faisant fonction d’aumônier régimentaire, à toujours fait preuve du plus beau dévoue­ment dans l’exercice de son ministère, et montré la plus grande abnégation dans l’assistance des blessés et des malades en toutes circonstances, notamment les 19 et 20 mai 1916. »

Ajoutons que M. l’abbé Bellanger pos­sède déjà la Croix de guerre pour citation à l’ordre du régiment Nous lui adressons, ainsi qu’à Mme Bellanger, sa vénérable mère, nos plus vives félicitations.

In s ti tu t N otre-D am e. — Nous appre­nons avec le plus vif plaisir que trois élèves de l’Institut Notre-Dame viennent de passer avec succès devant l’académie de Paris, les épreuves du brevet élémen­taire. Ce sont Mlles Marguerite Durand, Fernande Dupont et Suzanne Gruet.

Nos sincères compliments aux lauréates, à leurs dévouées maîtresses, et à la distin­guée directrice de l’Institut Notre-Dame, Mme Carré.

Indésirables. — Sur la voix publique, les filles Juliette Lagrange, 21 ans, et Louise Devos, du même âge, habitant 9, place de l’hospice, se I h re r t au racolage des passants. Elles font l ’objet d’un pro­cès-verbal pour infraction à un arrêté municipal du 15 juillet 1899.

P r é c y -s ur-O ise.P ensionnat Sa in t-Jo sep k . — Mlle

Simone Demorlaine, de Compiègne, élève du Pensionnat Saint-Joseph, actuellement transféré à Précy-sur-Oise, vient de subir avec succès les épreuves du brevet élé­mentaire à Paris, à la session du 24 mai.

Nous adressons à Mlle Demorlaine et à ses professeurs toutes nos félicitations.

S a ln t-L eu -d ’E s s e r e n l .E n d é fa u t. — Au pont de Laversine,

le chien de Mme Germain, débitante de boissons au Beau rivage, circule sans collier ; procès-verbal est dressé.

V ille r s -S a fn t-P a u l.

Godé Octavie.élèves,

directeurs-ad- très beaux

N é c r o l o g i e . —

ont été célébréesLa semaine dernière les obsèques de m.

Albert Chambrelant, capitaine au 86e régi­ment d’infanterie territoriale, directeur de la société de préparation militaire de Creil, décédé dans sa 51e année, des suites de maladie contractée sur le front.

B E T ZP our les s in is tré s .— W. André Faisant,

député de Senlis. a reçu de M. Malvy, ministre de l’intérieur, la lettre suivante :

Monsieur le Députéet cher Collègue,

Yous avez bien voulu appeler de nou­veau mon attention sur fintérêt qui s’at­tache à ce que les personnes ayant souf­fert de dommages de guerre dans l’a r ro n ­dissement de Senlis reçoivent des acomptes sur l’indemnité qui peut leur être due à raison de ces dommages.

Le 8 mai dernier, j ’ai établi une ordon­nance de délégation d’une somme de 53.293francs pour mandatement d’acompte au profit de divers sinistrés du canton de Betz, sans distinction entre les agricul­teurs et les personnes exerçant une autre profession ; enfin je viens de déléguer, pour le même canton et pour les mômes besoins, unenouvelle somme d e 216.142fr.

J ’ajoute que je suis toujours disposé A, examiner, dans le plus large esprit de bienveillance, les nouvelles demandes d’acomptes qui me seraient adressées ; mais il convient de ne pas perdre de vue que le crédit inscrit au chapitre 54 bis du budget du ministère de l’intérieur n ’a été mis àm a disposition que « pourles besoins les plus urgents » (loi du 26 décembre 1914, article 12), et que le degré d’urgence est déterminé par le classement établi par les commissions cantonales d’évaluation (dé­cret du 20 juillet 1915, article 7, § 1, in fine et 34).

ces"résultats.

A cy -en -ill u lt ien .Pour a ller au fro n t. — Deux jeunes

filles de 12 à 13 ans, Hélène Baîlly et Marie-Louise Durand qui habitent, 3 rue Bouoicaut à Paris avaient eu le désir d'al­ler au front. Elles quittèrent leur familles, prirent la route (couchant dans les champs ou contre les meules) et arrivaient ainsi jusqu’à Acy-en-Multien où la gendar­merie mit un terme à leurs périgrinations. Les familles prévenues, sont venues re­chercher les jeunes fugitives qui ont pris dimanche, à 19 heures 16, le train de Paris.

C R - I É l HP YUn bel exem ple . — On lit dans l'A ve ­

n ir répub lica in :Si en culture les fermières font preuve

dans la direction et l’exécution des tra­vaux agricoles d’un courage auquel cha­cun est heureux de rendre hommage, il existe dans d’autres branches de l’activité nationale des dévouements qui ne sont pas moins méritoires.

On nous signale notamment le fils de M. Hubier, boulanger, rue de Paris, à Grépy, jeune garçon de 13 ans, qui de­puis 10 mois que son père est mobilisé fait cuire par jour six fournées de pain.L 681 glacé a lui Ot X lui seu l que M m eHubier a pu conserver sa maison ouverte et donner satisfaction à sa clientèle.. Nous sommes heureux de féliciter le jeune Hubier de son courage et de son dévouement filial.

Les obsèques de M. D orion . —| Ven­dredi 2 juin ont eu lieu, en l’église de Grépy, les obsèques de M. Dorion, con­seiller municipal, décédé à l’âge de 80 ans.

M. le Doyen de Grépy, officiait. — M. Punant, premier adjoint, plusieurs con­seillers, une délégation de la société mu­sicale « Les Enfants du Valois, » avec la bannière, de nombreuses personnalités assistaient à la cérémonie.

Au cimetière, M Punant, prononça un discours retraçant la carrière du défunt : (l’un des doyens du conseil municipal) et saluant une dernière fois, au nom de ses collègues et au sien, la dépouille mortel­le de M. Dorion.

Nous présentons à la famille en deuil nos sincères condoléances.

Brevet é lém en ta ire . — Nous sommes heureux d’apprendre que Mlle Elisabeth Dalleux, a subi, avec succès, à Paris, les épreuves du brevet élémentaire.

La jeune lauréate, petite fille de Mme Dallet, de Grépy, demeurait, avec ses pa­rents à Lizy-sur-Ourcq. Etant venue, habi­ter Grépy, avec sa famille. Mlle Dalleux a poursuivi, depuis février 1916, ses études à la pension de Mlle Leclère.

Nous adressons à cette studieuse élève ainsi qu’à ses parents et maîtresses, nos plus sincères félicitations.E ta t-c iv il de C répy,

d u 26 m a i au 4 ju in 1916. N aissances. — 34 mai, Divry Suzette-Yvon-

ne, rue de Soissons. — 4 juin, Beaumont Charles Marcel, à Bouillant. — 4 De Smet Sylvie-Pierrette, rue Nationale.

Décès. — 30 mai. Pontonnier Louise-Ga- brielle, 8 ans, à Mermont. - 30. Dorion Louis François, 80 ans, rue de Vtz. — 30. GuiUemaln Jeanne, épouse Créquy, 43 ans. —2 juin, Gallice Jeanne, épouse Péguet, 86 ans.— 4. Beebet Lucien-Paul, 2 ans, à Saint- Mard.

s e j s t x - i sB a rb ery .

Succès scolaire. — Nous apprenons avec plaisir que Mlle G e rm a in e R o u d e l ,(•Lève d e l’é c o l e p r i m a i r e , v i e n t d e s u b i ravec succès les épreuves du brevet élé- menlaire, devant le Jury d’examen de Paris. La jeune lauréate qui n ’a pas encore seize ans avait déjà obtenu en 1914, la « mention d’études complémentaires. »

A Mlle Rondel nous adressons nos plus sincères félicitations ainsi qu’à Mlle Avril la sympathique institutrice dont l’éloge n’est plus à faire.

Causeries du BesacierDeux Ecoles au XVIIIe siècle

Le Collège de St-Vincent de Senlis et le

Pensionnat de Pont-Ste-Maxence

Veuillez agréer Monsieur le Député et cher Collègue, l’assurance de ma haute considération.

Le M inistrelde l ’In térieur, Malvy.

(S u ite ).S’il vint établir une école à Pont, c’est

sans doute qu’il fut séduit, tant par le site de cette jolie petite ville, que par sa pro­ximité de Paris, de Compiègne et de Sen­lis. Il fut aussi attiré, peut-être, par quelque occasion lui permettant une ins­tallation plus économique ou plus facile.

À défaut de renseignement plus précis sur l’écrivain, examinons son ouvrage dont nous avons tout à l’heure donné le üfie. Cet ouvrage — sans nom d’auteur — est un in-12 de XVI et 296 pages, divisé en plusieurs parties.

ü débute par une L ettre indiquant les auteurs « dont la connoissance est néces­saire au Maître qui veut se préparer a enseigner la langue latine à ses disciples », avec des jugements sur ces auteurs.

Une seconde Lettre vient ensuite conte* nant « la note des auteurs latins les plus nécessaires à un Maître qui veut enseigner. On y cite les bonnes éditions et les meil­leures traductions qui en ont été fa itts » Et on y joint « l’indication des Auteurs français les plus utiles pour faire un cours de Belles-Leltres en notre langue ».

Viennent ensuite le catalogue des livres

étude particulière pour la jeunesse » dont les quatre chapitres ont pour titres :

I. « Défaut de l’éducation ordinaire;IL « Cours d’Etudes ;III. « Qualités et attentions que doit avoir

un Maitre ;IV « Raisonnemenls et autorités sur

lesquels est appuyé le Plan d’Education ci-devant détaillé. »

Après ces chapitres, l’auteur reproduit une lettre de M. Duguet, déjà imprimée en 1712, sur un « Plan d’Etudes en Belles* Lettres, Grecques et Latines.

Puis un catalogue des auteurs cités dans ce Plan d’études.

Enfin le volume se termine par le « Dis­cours sur l’Education » dont nous parlons plus haut, prononcé par l’abbé Sutaine, le 15 mai 1758, d a n s le c o l l è g e d ’u n e g r a n d e ville de province dont sa Congrégation avait la direction et où jl était professeur.

Les lettres qui commençent le volume ont été écrites, dit l’auteur, à un homme de condition qui voulait élever ses enfants par lui-même et qui l’avait consulté sur la manière dont il devait s’y prendre.

Il s’agit donc ici d’éducation particulière et non d’enseignement public-

Le père de famille doit d’abord réap­prendre lui-même le latin et l ’auteur lui fournit les méthodes à suivre. Mais comme l’« homme de condition » a qui il s’adresse ne paraît pas disposé à se donner cette peine, l’Abbé, dans sa seconde lettre, lui indique les meilleures traductions des au­teurs alors en usage, puis tous les livres d’histoire, etc., qui peuvent être utile, pour enseigner à des enfants.

Il y a donc dans ce volume beaucoup de fatras de pédagogie bibliographique et il ne présenterait aucun intérêt, si on n’y trouvait pas la trace de préoccupations extrêmement rares à jl’époque où il fut écrit et l’indication de réformes qui ont depuis passionné et qui passionnent en­core le monde enseignant.

L’abbé Sutaine est, en efïet, un des loin tains p récu rseu rs des ennemis des langues classiques et notamment du latin, un des inventeurs « avant la lettre » de l ’enseignement professionnel et de la guerre aux langues mortes.

Ecoutons ce qu’il dit à ce sujet :« La langue latine — ecrit-il, page 119 —

à parler vrai, n ’est plus aujourd'hui qu’une porte pour entrer dans l’Eglise, dans la Robe, dans la Médecine ; car on ne parle latin, et même un latin fort éloigné de celui de Cicéron, que dans les Thèses. Mats prêche-t-on en latin ? Plaide-t-on en latin ? Un Négociant tient-il sa corres­pondance en latin ? A quoi sert donc cette Langue ? Elle sert à l’Amateur pour lire les Auteurs du siècle d’Auguste, à l’Ecclé- siastique, pour étudier les SS. Pères t t les Théologiens ; à l’homme de Robe pour apprendre les lois, et puiser l’éloquence dans les Sources. Je ne veux point détruire les avantages qui résultent de la connais­sance de cette Langue, mais ce qui me surprend depuis longtemps, c’est que l’on fasse du Latin l’essentiel et le fondement de notre éducation, comme si nous n’avions besoin que de Latin. Nous devons, à ce qu’il semble, scavoir plutôt notre propre Langue, l’Histoire de notre Royaume, la

L A G U E R R ETj’urje serrfairje à f ’autre.

Samedi 3 j u in 1910. — Une grande bataille navale s ’est livrée dans la mer du Nord entre les Hottes anglaise et alle­mande- Les pertes ont été lourdes des deux côtés : six croiseurs et 5 destroyers

plusieurs des-

prèsprès

Géographie, que la Langue Latine qui, à proprement parler, ne devroit être qu’un accessoire à cotre éducation, loin d’en faire le principal objet.

« La coutume, me dira-t on, nos Pères... Je prévois ce qu’on peut alléguer en faveur de l’usage et de la coutume ; mais la cou­tume n’est point une raison pour un esprit solide, quand on peut lui prouver que la coutume est mauvaise, etc., etc.

« . . . Ce que pous venons de dire — ajoute-t-il — paroît démontrer que l’essen­tiel de l’éducation est négligé dans les Collèges, et qu’on s’attache au moins né­cessaire. Le Plan d’études qui suit cous a paru propre a remédier à ces inconvé­nients... »

Inutile, après ces citations, de se de­mander ce que devait être l’enseignement au Collège de Pont-Sainte Maxence. L’abbé Sutaine, en le fondant, avait évidemment vo u lu se c r é e r un champ d’experience pour la réalisation de son programme pé­dagogique. Peut-être même le voisinage de l’école des Génovéfains de Senlis, fidèle au « classicisme », n ’avait-il pas été étran­ger aux choix de Pont comme site de la nouvelle institution à laquelle elle servait de contraste et si j ’ose dire, de repoussoir, motivant la concurrence.

Néanmoins —• et malgré ses idées « mo­dernistes » — l’abbé Sutaine ne pouvait songer, à l’époque où il faisait sa tenta­tive, à supprimer chez lui toute étude classique et à renoncer tout à fait à l’en­seignement traditionnel. Il avait donc di­visé sagement ses élèves en deux catégo­ries : ceux qui voulaient suivre l’ancien chemin et les vieux systèmes, et ceux qui adoptaient franchement le nouveau pro­gramme.

Son Prospectus que nous avons sous les yeux nous indique formellement cette division.

« On donne dans cette Pension-Collège—• écrit-il — deux espèces principales d’ins­truction. Les élèves y sont formés ou pour le Commerce, ou dans les Belles- Lettres Françaises et Latines. »

Pour la « Partie du commerce », on en­seigne « dans cette Maison d’institution, à lire, à trè sb ien écrire, l’Arillimétiquedans tous ses détails, les Changes étrangers, la Tenue des livres de commerce, en parties simples et doubles, le Toisé, l’Arpentage. L’Ecriture est enseignée par un Professeur, Membre de l’Académie de Paris : on vend pour cet objet, dans la Maison, un P apier m èchan ique, approuvé de i Académie des Sciences, sur lequel des lignes gravées guident la main pour les justes propor­tions des lettres, et ce moyen est si avan­tageux, qu’un Elève, â tout âge, peut ac­quérir, en s ix m ois, une écriture régulière, et qui lui ouvre la porte aux emplois. »

Cle de Caix de Saint-Aymour.(.4 Suivre)

anglais; deux croiseurs et troyers allemands.

Un avion allemand a été abattu d’Etain ; un fokker a été descendu de Douconville.

Sur la rive gauche de la Meuse, une contre attaque de nos troupes nous a per­mis de progresser d’une centaine de mètres dans les boyaux ennemis au sud du bois des courettes. Entre ce bois et le village de Cqmières, une attaque de l’en­nemi, arrêté par nos tirs de barrage, n ’a pu déboucher. Sur la rive droite, les alle­mands ont tenté sur nos positions entre l’étang de Vaux et le village de Damloup,une puissante action offensive. Les pertes de l’ennemi ont été considérables.

D imanche 4 ju in 1916. — L’état de siège a été proclamé dans toute la zone occupée par l’armée alliée en Macédoine. Les troupes françaises, anglaises et serbes ont occupé la préfecture, l ’hôtel des pos­tes, le port, la station de télégraphie sans fil. Les chefs de la gendarmerie et de la police grecques ont été prévenus qu’ils avaient un délai de 24 heures pour quitter Salonique. Aucune résistance n’à été opposée.

En Champagne, à l’ouest du Mont Têtu, des éléments ennemis qui avaient péné­tré dans des petits postes avancés en ont été délogés par nos contre-attaques à la grenade. En Argonne, une attaque alle­mande sur un saillant de notre ligne à l’ouest de la Fille morte a été repoussée ; une deuxième attaque a subi également un échec complet. Sur la rive droite de la Meuse, la lutte se poursuit avec achar­nement dans le secteur du fort de Vaux.

L u n d i 5 ju in 1916. — Des avions alle­mands ont jeté des bombes sur Toul : six tués; 10 blessés. Pourchassés par nos avions, l’ennemi a eu un appareil abbatu dans nos lignes à Sanzey ; deux autres, mitraillés, sont descendus brusquement dans les lignes allemandes.

Sur la rive droite de la Meuse, après un violent bombardement, l’ennemi a fait plusieurs tentatives pour tourner le fort de Vaux par le sud-est. Une puissante attaque a réussi à prendre pied dans nos tranchées ; une contre-attaque immédiate en a complètement rejeté l’ennemi. Une seconde attaque allemande a échoué sous nos feux d’artillerie.

M ardi 6 ju in 1916. — Du Pripet à la frontière roumaine, les russes ont rem ­porté une éclatante victoire, fait 13.000 prisonniers et pris un nombreux matériel de canons et de mitrailleuses.

A l’est de la Meuse, lutte d’artillerie d’extrême violence dans la région Thiau- mont-Douaumont. Au nord-ouest du fort de Vaux, les tentatives répétées de l’en­nemi ont été complètement arrêtées par nos feux. Tous les assauts dirigés entre le fort et le village de Damloup ont été brisés. Dans les Vosges, un coup de main dirigé par l’ennemi à l’ouest de Carspach f a mis en possession de trois éléments de t r a ic h é e s ; notre contre-attaque déclan- ohée peu après a chassé les allemands de tous les éléments qu’ils occupaient.

M ercredi 7 ju in 1916. — Le croiseur cuirassé anglais H a m p sh ire , qui trans­portait en Russie, Lord Kitchener, minis­tre de la guerre et son état major, a été coulé près des côtes d’Ecosse par une mine.

On annonce de Shangaï la mort de Yan- chi kaï, président de larépubliquechinoisfr.

Au cours de la victoire signalée hier, les russes on fait 25.000 prisonniers dont 480 officiers, pris 27 canons et 50 mi­trailleuses.

Sur la rive droite de la Meuse, deux attaques allemandes dirigées sur nos po­sitions entre Vaux et Damloup ont com­plètement échoué. Sur le front nord de Verdun, aucune action d’infanterie; lutte d’artillerie violente.

Jeu d i 8 ju in 1916. — Sur le front russe, jusqu’à présent le total des prisonniers faits sur le front Pripet, frontière rou ­maine, s’élève à 40.000 d o n t900officiers; les russes ont pris 77 canons, 134 mitrail­leuses, 49 lance-bombes.

A l’ouest de Soissons, deux patrouilles allemandes qui tentaient de traverser l’Aisne ont été dispersées près de Fonte- noy. Les tirs de notre artillerie ont détruit plusieurs observatoires ennemis à l’est de Nouvion. Les allemands ont annoncé aujourd’hui que le fort de Vaux était tombé en leur pouvoir dans la soirée du 6 juin.Le 7, à 3 heures 50 du matin, le fort était toujours entre nos mains. Depuis cette heure, par suite de la violence du bom­bardement aucune liaison n’a pu être effectuée avec le fort. Le commandant Raynal, le vaillant défenseur du fort, a été promu commandeur de la légion d’hon­neur.

V endred i 9 ju in 1916.^— Les russes se sont emparés de la ville de Loutsk, fait onze mille soldats prisonniers, 58 officiers, e t capturé un grand butin de guerre.

Après 7 jours de combats acharnés contre des troupes d’assaut sans cesse re ­nouvelées, la garnison du fort de Vaux, arrivée à la limite de ses forces n’a pu em­pêcher l’ennemi d’occuper l’ouvrage com­plètement ruiné par un bombardement furieux. Nous tenons les abords immédiats du fort ainsi que les tranchées à droite et à gauche devant lesquelles toutes les at­taques lancées par l’ennemi ont été b ri­sées par nos feux.

Comment guérirvos jambes •

Dix ans de succès, après les expériences des hôpitaux de Paris, prouvent que le vé­ritable T r a i t e m e n t d e B o u r g o g n e guérit sans repos, à peu de frais, les ulcères variqueux et eczémas les plus anciens et les plus graves. Au premier pansement, la douleur cesse, le sommeil revient et le mal disparaît bientôt et pour toujours.

Parmi les milliers de guérisons rem ar­quables, citons M. B a z e t , à Bizanos, p r è s Pau, guéri d’une p l a i e datant de 45 ans ;M. G e r m a i n , à Rochesson (Vosges) d’une plaie de 30 ans; M. C j i a i l l y , à Courcelles (Hte-Marne) guéri à 78 ans d’un ulcère ancien ; M. D a g o r n , à Lannéanou (Finis­tère) d’une plaie de 35 ans avec eczéma ;M. B a d e l , 24, rue Waldeck-Rousseau, à Izieux (Loire), guéri à 81 ans d’un grave eczéma.

D em ander à M .iÿ iP R A Y, 2 6 , A venue de T ourville , Paris, la brochure gratuite N° L 67, contenant l’indication du traitement.

Le Gérant : E. L a n c i a u x

Imprimerie Administrative et Commerciale 9-11, place del’Hôtel-de-Ville, Senlis.

Page 4: Rédacteur en chef : Pierre POISSON Paraissant le Dimanche ...bmsenlis.com/data/pdf/js/1916-1918/bms_js_1916_06_11_MRC.pdf · JLee Aboniicmejats partent tea ott 'ïu 15 juio/a. tM

A n n o n c e s j u d i c i a i r e s .

Société Maxime et Louis Clairi

Suivanl acte reçu par M“ Moreau, notaire à Paris, le sept octobre mil neuf cent neuf, Monsieur Jean-Marie- Maxime CLAIR, en son vivant fa­bricant d’ameublement, officier de la Légion d Honneur, demeurant à Paris, rue du Faubourg Poissonnière, r*0 148, Monsieur Maxime Louis CLAIR, Ingénieur des Arts et Manu­factures, demeurant à Crépy-en-Va- lois (Oise), et Monsieur Hii polyte- Louis CLAIR, industriel, demeurant a Paris, boulevard Magenta, N° 137, ont formé entre eux une société cotbmereiate en nom collectif, ayant pour objet l’exploitation d’une mai­son de commerce de fabrication et de vente de meubles, située à Paris, rue du Faubourg-PoissonnièreN0,146,148, ISO, 152 et 154, et à Créry on- Valpis (Oise), dont Monsieur Maxime

" CLAIR père é ta i t propriélairo .La du rée do cette Société a été

tixée a dix années, qui ont com­mencé à courir le vingt-cinq janvier mil neuf cent dix, pour prendre fin le vingt-cinq Janvier mil neuf cent vingt.

Le siège de la Société a été fixé à Paris, rue du Faubourg-Poissonnière N‘“ 140 et 148.

La raison et la signature sociales étaient « Maxime CLAIR et ses Fils» La signature sociale appartenait à chacun des associés,avec faculté d ’en taire usage ensemble ou séparément

Le fonds social a été fixé à la somme de UN MILLION de francs qui a été formé :

P ”<. — Par l’apport en société par Monsieur Maxime Clair père :

1°. — Pour un capital de cent mille francs du fonds de commerce do fabrication e t de vente de meu­bles qu’il exploitait à Paris, rue du Faubourg-Pois-onniôre, N0 ,146, 148, 150,152 et 154 et à Crépy-en-Valois (Oise), comprenant la clientèle et l’a ­chalandage y attachés, ci. 100.000

2“. — Et d ’une somme de cinq cent mille francs en espèces ou marchan­dises fabriquées ou en cours de fabrication et matières premières. . . . 500.000

Total rie l’apport de Mon ienr Maxime Clair p è re : six cent mille francs.C i .............................................. 600.000

cent. _ Et par l’apport d ’une somme de quatre cent mille francs en es­pèces, fournie par Mes­sieurs Maxime t t Louis Clair fils, chacun par m oi­tié, c i ..................................... 400.000

Total égal au fonds social : Un million de francs, ci............................. 1.000.000

Sous l’article douze, il a été stipulé notamment que le décès de Monsieur Maxime Clair père, à une époque quelconque de la durée de la Société, n’entraînerait pas la dis-olution de celle-ci.

Les statuts de cette société ont été publiés, conformément à la toi, par le dépôt, à la dat : du quinze octobre mil neuf cent neuf, d ’une expédition des statuts du sept octobre mil neuf cent neuf sus énoncés, à chacun des Greffes du Tribunal de la Seine et de la Justice de Paix du 10e arrondissement de Paris, et par une insertion dans Le D roit, jour­nal des tribunaux du seize octobre mil neuf cent neuf, ainsi que par le dépôt, à la date du dix-huit octobre |mil neuf cent neuf, d’une expédition desc 'its s ta tu ts à chacun des Greffes du Tribunal de Commerce de Senlis (Oise) et de la Just ce do Paix du Canton de Crépy en-Valois , fOise), et par une insertion dans V E cla ireur de l'O ise, du trente et j un octobre mil neuf cent neuf. j

IIMonsieur Jean-Marir-MaximeClair

susnommé est décédé au château du Haut-Tertre à Taverny (Seine-et- Oise), le dix-sept mai dix neuf cent seize, laissant pour seuls héritiers, conjo ntement pour le tout ou divi- sément chacun pour moitié, Mon­sieur Maxime- Louis Clair et Monsieur Hippolyte-Louis Clair, ses deux fils susnommés, ainsi que le constate un acte de notoriété repu le vingt mai n il neuf cent seize, par M» Lucien Baudrier, notaire a Paris, en sa qua­lité d’Administrateur de l’étude de feu M« Moreau, aussi notaire à Paris.

Et suivant acte reçu par ledit M* Lucien Baudrier 5s- qualités, le vingt mai mil neuf cent seize, Messieurs Maxime et Louis i lairfils susnommés ont constaté que, par application de l’article 12 des statuts de ladùe So­ciété, le décès de Monsieur Maxime Clair, leur père, n’avait pas entraîné la dissolution de celte Société, et ils ont constaté que cette Société, conti nuait d’exister enb-e-eux, comme seuls a ssoc iés en nom collectif .

Lis ont d é c l a r é , par suile, entendre conserver, pour le compte de ladite société, à partir du dix-sept ma mil neuf cent seize, tous les droits toeiaux de toute nature appartenant à Monsieur Maxime Clair, leur père, dans la société «Maxime Clair et ses Fils ».

Et ils ont convenu d’apporter aux statuts de la société « Maxime Clair et ses Fils » les modifications sui vantes, avec stipulation que ces mo­difications régiraient le pacte social, à partir du dix-sept mai mil neuf cent seize :

La dénomination de la Société est la suivante : « Etablissements Ma­xime Clair » et la raison et la signa ture sociales sont « Maxime et Louis Clair ».

Le fonds social appartient, par moitié, à Messieurs Maxime et Louis Clair.

Les bénéfices nets appartiendront, par moitié, à chacun de Messieurs Maxime et Louis Clair ; les perles, s ’il y en avait, seraient supportées dans la même proportion.

En résumé et par suite, tant des statuts du sept octobre mil neuf cent neuf que du dit acte du vingt mai mil neuf cent seize, tout l’actif social de la Société Maxime et Louis Clair fils appartient, par moitié, à chacun de Messieurs Maxime et Louis Clair.

Il n’a été apporté aucune autremodification aux statut-! établis par Pacte du sept octobre mil n e u f cent neuf, dont les dispositions conti­nueront â recevoir leur application, sauf bien entendu les dispositions qui concernaient Monsieur Maxime Clair, leur père décédé, ou Madame Maxime Clair, leur mère, également prédécédée, lesquebes dispositions (par suite du décés de Monsieur et Madame Maxime Clair, père et mère) se trouvent sans objet.

Pour extrait,Lucien BAUDRIER

Administrateur de l’Etude de feu M' Moreau, notaire.

Une expédition de l’acte du vingt mai mil neuf cent seize sus énoncé a été déposée le vingt-neuf mai mil neuf cent seize chacun des Greffes du Tribunal de Commerce de Senlis (Oise) et de ia Justice de Pa;x du canton de Crépy en-Valois (Oise).

Pour Mention, Lucien BAUDRIER

Administrateur de l’Etude de feu Me Moreau, notaire.

Etude de IH' E S C A V Y .docteur en droit, avoué à Senüs,

7, rue de Yillevert.

D I V O R C E

D’un jugement rendu contradic­toirement par le Tribunal civil deSenlis, le vingt six octobre mil neuf cent quinze, enregistré et signifié ;

Entre Madame Marie-Léone Dury. épouse do Monsieur Georges-Augusie Dury, avec lequel elle est d mu-iiiée de droit à Villeneuve-sur-Ver berie, demanderesse ayant pour avoué M« Escavy ;

D’une part ;Et Monsieur G eorges-Auguste Dury,

sans profemion, demeurant à Vibe neuve-sur-Verberie défendeur ayant pour avoué M' Loir, puis M' Savàry ;

D’autre parb;Il appert ;

Que le divorce a été prononcé d ’entre les époux Dury au profit de la femme.

Pour extrait, Signé : Louis JSCAVY.

Enregistré à Senlis, le trois juin mil neuf cent seize, f" 87, c. 6, reçu f 88.

Signé : BAYLE.

Compagnie du Chemin de îer û’Hazedrouck à M en ilie ,

(Société anonyme)Siège social à N e t t i l l y -e y - T h M ü

(Oise).Capital social : 385.500 IV.

Los actionnaires de la Compagnie du chemin de for d’Hazcbrouck à Merville (Société anonyme) sont con­voqués 48, rue do Dunkerque, à Paris, le Vendredi trente juin mil neuf cent seize, à quinze heures trente, en Assemblée générale ordi­naire, pour statuer notamment sur l’approbation définitive des comptes de l’exercice mil neuf cent quinze.

L e C onseil d 'A dm in is tra tion

Compagnie du Chemin de îer de Méru à Lahosse.

(Société anonyme)Siège social à N e u itly -e n -T h e lle

( Oise ).C a p ita l s o c ia l : 4 7 2 .5 0 0 fr .

Les actionnaires de la Compagnie du chemin de fer de Méru à Labosse (Société anonyme) sont convoqués 48, rue de Dunkerque, à Paris, le Vendredi trente Juin mil neul cent seize, à quatorze heures quinze, en Assemblée générale ordinaire, pour statuer notamment sur l’approbation définitive des comptes de l’exercice mil nmif cent quinze.

Le Conseil d ’A clm in istra lion .

C om pagnie du Chemin de ier d’Aulnoye à Pont-sur-Sambre.

(Société anonyme)Siège social à N c u illy en -l 'h r tle

(Oise).C a p ita l s o c ia l : 1 5 4 .0 0 0 fr .

Les actionnaires de la Compagnie du chemin de fer d’Aulnoje à Pont- sur-Sainbre (Société anonyme) sont convoqués en Assemblée générale ordinaire, 48, rue de Dunkerque, à Paris, pour le Vendredi trente juin mil neuf cent seize, à quinze heures.

La ligne se trouvant dans la partie du territoire occupé par l’ennemi, le Conseil d’administration est dans l ’impossibilité matérielle d’établir un inventaire au trente et un décembre mil neuf cent quinze, de présenterun bilan et un compte de profits et pertes arrêtés à cette date, mais if donnera à Messieurs les actionnaires connaissance de tous les renseigne­ments qu’il possédait au trente et un décembre mil neuf cent quinze.

ORDRE DU JOUR :Exposé de la situation ;Renouvellement du Conseil d’Ad-

ministration ;Nomination des Commissaires des

comptes pour 1916.

Aux termes de l’inventaire dressé par Monsieur CHARMER, suppléant M« Vallée, notaire â Oépy-en-Valois, le deux juin mil neuf cent seize, après le décès arrivé à P ans , le onz i avril mit nei f cent seize, de Mon.-i ur Victor LAULT, maître d’hô et. demeurant audit Crépy époux de Madame Loirse-Augustu'è

ARRON, celle derr ière a opté pour a rortiu rvation du fo ds uc c nn

merue qu’elle et son mari taisaient va'oir â < répy-en-Valois, place du Pttor, sous le nom de : [Jôlel des Trois P igeons.

Par suite Madame votive, Lault est dev nue seule propriétaire de ce fonds de commerce i t de ses acces- so r' R a pnnir du jour du décès di Monsieur Lault.

I.es oppusiiions, s’il y a lieu, de vront être faites dans les dix jours de la seconde insertion. Elles seront reçues au siège du fonds de com­merce.

Pour insertion : CHARMER.

Etude do !> e .«»b ie , notaire à Creil (Oise).

a sp j sj n s r : t g o ,/vEn l’étude do M4 D e s a b ie , notaire,

L e 2 0 j u i n , ü q u a t o r z e h e u r e sD’UNE

MAIS O NSituée à C'-WF

rue Etienne Dolet prolongée,AVEC

jfîie lier de SerrurerieAppartenant à M. PICHON.

Consignation pour e n c ï t o : 1 . 5 0 0 Ir.

N ota. — Le fonds de se rru re r ie exploité dans cet im m euble e s t à vendre avec m atériel e t m arclian d ises.

S 'adresser pour tous rense igne­m en ts :

A Me DESABIE, notaire à Creil;Et pour visiter, su r les lieux, tous

les matins.

Belle J u m e n t ' ^ - b r i T1 "'59, avec garan tie et parlaite a tte lée.

1 300 francs,

Bi 211 Ssllcr loriotirail gratu item ent lico m êm e race contre deux chio ts à ch o is ir au sevrage.

S ’adresser à M. D E V O U E E , garde au château de Coyo (Oiso).|

Belle BicycletteD’homme, état de neuf

A V K! ÎST O F l E iQ o iid i i ion s très a v a n t a g e u s e s

Ecurie et Remise„ A L O U E RS ndresSèr au b u reau du journal .

( o u i m u n é « le H o r a n .

1 a p la c e de g a r d e c h a m ­p ê tr e e s t v a c a n te d u n s c e t t e co in n i u n e .

D E M jL . D E S E T O F F R E SJouno fille, 25 ans, de­

mande place dans bureau, ou écriture chez elle.

S’adr. au bureau du journal. 392

■SSgr’" On demande une jeune fille pour le commerce, débutante.

S’adr. au bureau du journal. 398

On demande dans une ferme un jardinier marié, muni d’excellentes références.

S’aaresser à M. BOISSEAU, à Chantemerle, par Le Plessis-Belle- vibe.

On demande un ou­vrier chez M. MARTINET, bourre­lier S Senlis. 411

Etude de IIIe L. C H A S T A I \ G , avoué à Senlis (Oise). Successeur de Me A. SAINTE BEU VE.

r - - y

v t i N i t . S U R L i c i t a t i o n

cn lrc majeurs; et m ineurs,D’UIM

IMMEUBLEà usage

d’SntratnetrjenfB i s à G c r a v i e i i X ; ,

R oute de diairtilly à X-jEuxToidciy©,

Dit (( Paviüon Arac »L ’adjudication aura lieu le M a r d i E l J u i n U H G , à une heure

de l’après-midi, en i’audier-ce des criées du Tribunal civil de première instance séant à Senlis, au Palais de Justice de ladite Ville, bâtiments de l’ancien Evêché.

S 'adresser pour les 1 enseigne- , m en ls :\ 1° A M- « HASTALVG, avoil,I poursuivant la vente, demeurant à Senlis, rue Saint-Jean, mobdisé. H suppléé par M* SAINTE-BEUVE, avoué honoraire à Senlis;

2° A M* M o r a n d , avoué co-liei- lam, demeurant à Senlis, rue Saint- Hi'aire;

3° A .Yî' Malézeaux, notaire à Chantilly ;

4» A M . l l .S e w e H et H f a u s h n m , solicitors à Paris, 54, m e du Fau- bourg-Saint-Honoré ;

5° Au Griffe du Tribunal civil de Senlis, où le cahier des charges est déposé.

» » » » » » » « » » » » » » » » » » » » < « » » » » » » » $

COLLECTION DU “ TO UR D E F R A N C E ” O C T A V E B E A U C H A M P

Les CITÉS MEURTRIESPREMIER VOLUME

S p len d id e v o lu m e de 350 P A G E S (form at 0m2 7 X 0 m37), illu s tr é de p lu s de 400 G R A V U R E S d a n s le te x te ou h o rs te x te , a v e c u n e ta b le d e s m a tière s , u n e ta b le d e s illu stra tio n s , un faux«titre, u n titre , u n fr o n tisp ice et un ~ 11 ^ c u l-d e - la m p e fin a l. ....... .■ ■■ ■

“ L es C IT É S M E U R T R IE S ” sont le plus luxueux des livres parus depuis le commencement de la guerre. Chaque volume r e p r é se n te un d o c u m e n t d e s t in é à p r e n d r e ra n g d a n s toutes les b ib lio th è q u e s s é r ie u s e s , en a tte n d a n t l e s au tres v o lu m e s qu i v o n t suivre, et constitue, pris isolément, une oeuvre complète et autonome.

3 0 francs 4 2 francs

• • * • • • • • • • • • • • • •L’ouvrage broché L’ouvrage relié 1/2 chagrin, fers spéciaux

En ven(e chez M. E. DE ROZYCKf,

6, rue Saint-Pierre, à Senlis .

L ettre o u v ertef.

d’un journ^lisfa :

C’est le propre des hommes éminents de se montrer d’ardmts propagandistes dans tous les actes de leur vie, et de contribuer à la diffusion ue toutes les idées pouvant être utiles à leurs semblables. Un journaliste connu, qui souffrait d’un asthme violent, n’a pas hésité à nous donner des détails sur sa cuérison par le... . , a n o u s a u t o r i s e r « le s p u m is r c iqu un but : etre utile à ceux qui soutirent de cette terrible affection, dont le Sirop de l’Abbaye « Akker » (Couvent Santa Paulo) l’a heureusement débarrassé.

Nous laissons la parole à M. G. Voideau, journaliste à Laval (Mayenne), Directeur de L ’Echo de la Mayenne et rédacteur de plusieurs journaux parisiens. Voici ce qu’il nous écrit : « Depuis quelque temps, j’étais sujet à des angoisses de poitrine terribles (asthme), j ’avais beau prendre des remèdes, et Dieu sait si j’en ai pris ! je n’obtenais ni soula­gement ni guérison. J’eus l’heureuse inspiration d’essayer le Sirop de l’Abbaye « Akker », et le résultat fut merveilleux. J ’éprouvai aussitôt un soulagement délicieux, et maintenant je suis aussi bien portant que jadis, preuve que le Sirop de l’Abbaye « Akker » est le seul remède qui puisse guérir l’asthme, la bronchite, la pleurésie, l’influenza, la toux catar- rbate, la coqueluche et toutes les affections de la poitrine, de la gorge et des poumons. Je ne saurais trop engager les malades à employer immédiatement le Sirop de l’Abbaye < Akker » (Couvent Santa Paulo), tonique et pectoral. C’est la guérison certaine. » Inoffensif, même pour les plus petits enfants.

O tte déclaration e st p r ise en tre m ille, tou tes p lu s é log ieu ses les unes _ que les autres, ém anant «le m édecins, d’a v o ca ts , d ’orateurs, d’artistes, de m a g istra ts e t d ’a u tre s personnes d ig n es de confiance e t qui toutes affirm ent que le SIR O P D E D 'ABBAYE « A K K E R » e s t un remède i nfa illible. Suivez leu rs conseils, et v o u s gu ér irez égalem ent.

E n ven te d a n s toutes les pharmacies : flacon de 500 er., « francs: de 1000 gr., 7 francs. E xiger 1* s ig n a tu re L . I. A K K ER. Dépositaire géné ra l : L. D A N JOU , pharmacien à Lille (Nord).

Flacon de 2 3 0 gr. 2 fr. 5 0Dépôt temporaire, E. BÉBIEN, Pharmacien, Rue de Rennes, 103,

Paris.DÉPÔTS : à Senlis . Phie Centrale, LE CONTE. — Chantilly :

Ph1* LHUILLIER-BARRER. — Creil : Plé» Centrale, P. FLEZ — Crépy-en-Valois : Phie Centrale du Valois, PETIT. — Villers- Cotterê ts : Plff» LAILLE.

g-TQovg CÏXcgffërjWnNMW*». ,...■■»« •»

Im p r im er ie A d m in is t r a t iv e e t C o m m e r c ia leSociété Anonyme au capital de 1 2 0 .0 0 0 francs

1 1 , J R l s o e H e n r i I V — — 1 1 , F ’i a c e H e n r i I V

D i r e c t e u r C o m m e r c i a lE . L A N C I A U X

| X e Courrier de FOise i!J o u . v x x s a .1 î S e j o i l i s

l-e mieux informé et le plus répandu j

T ê t e s d © / i o t l i ’o w

l A l O t U T ’O tS

Enveloppes tons formats

O i r ou la 1res

Traites et IVIainiats

Olxoquew — Iriec-us

Cartes de commero©

Cartes de visite

Lettres de ÎVaissanee, de IVIariag©

et d© Décès

H e g is t r e s ©xx to u s gox ires

Ci v r o s à soticlxe

L ’Installation de nos Ateliers nous perm et de fourn ir à notre Clientèle tous les Travaux dans le plus court délai et dans des conditions très avantageuses.

JSotre principe est de faire

Vite - Bienet à Prix modérés

Tes Clients sont donc certains de trouver, en s ’adressant à notre Maison, tous les avantages qu’ils peuvent désirer.

TypographieLithographie

Gravure

J ourxiaux

X ivres et Droelrures

Tlièses

Comptes roi i d ixs pour Sociétés

Catalogues

Travaux en tous genres

Pour Administration,M airies, Officiers M inistériels,

Hommes d’Affaires etc., etc.

— — « •------------ —

i l X e Courrier de FOise IL t

-Xovir'iT&l cl© S e n l is 4! Le mieux informé et le plus répandu 71

P r i x t r è s m o d é r é s

SPECIALITE D’AFFICHES DE TOUS FORMATS EN NOIR ET EN COULEURIl esl? report clui pur* retour du oourriei'* à toute demeride prix ou de r e n s e i çj u e m e n t s.

Vtt’par floiûs. Maire J» h Ville fie Senlis, pour légalisation de la signature de app osée a l'article , Le

Enregistré à Senlis, Reçu

Imprimerie Administrative et Commerciale de Senlis.11, place de l’Hôtel-de-VilleS "trecteur-Administrateur,