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    MENU02Sgrgation camoue

    ASUD sen mle

    05 LUruguay se libreQui suivra ?

    03 a bouge en Italie

    Lanalyse ENCOD

    06 Un dput en parleUne premire salvatrice

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    Nouvelle orientation la MILDT ?

    par Ananda S.

    dans le mme temps que sortait ledcret sur loctroi aux laboratoiresdu cannabis thrapeutique, dcret

    ncessit par lEurope, tait remis laMILDT un rapport prsid et coordonnpar le professeur Michel Reynaud, de lh-pital Paul Brousse : Les dommages lis auxaddictions et les stratgies valides pour rduireces dommages. Un peu avant, paraissaientle dernier rapport de lOFDT et aussi decelui de lObservatoire europen des dro-gues et des toxicomanies (EMCDDA) donton peut retrouver facilement les synthsessur un moteur de recherche. Variationssur des constats similai res dinecacit etde statistiques.

    Le rapport Reynaud concerne toutesles conduites risques, les licites, per-mises, comme celles dues au tabac, lal-cool, aux jeux de hasard, tout autant quecelles dues au cannabis, lhrone, lacoke, et autres produits qui ne le sont pasdu tout, permis.

    Pour ce rapport, la consommationdes produits psychoactifs est une desprincipales causes de sourances so-ciales, de violence et de dlinquance enFrance. Cee consommation cause desdommages gravissimes et mal connus, yest-il arm. Et le rapport constate unemauvaise valuation de la dangerosit etdes dommages causs par ces direntessubstances. Ce qui entrane cee consta-

    tation: pour tre ecace, la politique delue contre les dommages des addictionsne doit plus se faire partir des reprsen-tations de la ralit, mais tre construite partir de la ralit. Ce qui parat en eettre un point de vue trs intressant.

    Mais le feuilleter, avec aention mal-gr tout, laisse une impression lgre-ment ambigu. Parce que constammentest martele cee notion de dommage ausous-entendu mdical mais galement l-grement vertueux

    Rapidement, on ressent une sorte dedtournement danalyses factuelles, quiremeent parfaitement en cause la simpleprohibition inecace, au prot dun th-rapeutique aux relents vaguement morali-sateurs, seul envisageable puisque disantsappuyer sur des donnes scientiquesde sant publique et non sur des reprsen-tation subjectives.

    La Rduction des Risques qui, elle,sappuie sur des ralits basiques, estdonc explicitement vacue sous le pr-texte quelle peut trop facilement donnerlieu des politiques idologiques relevantdu bon et du mauvais sous-tendu du Bienet du Mal. Ce qui parat un tantinet para-doxal, mme sans grande rexion. La no-tion de dommage tant bien plus conno-te. Elle existe bien videmment, maiscest une consquence dun tat de fait quinappartient peut-tre pas uniquement la sant publique et qui donc nest pas sol-vable que dans cet interface...

    Quoi quil en soit, pointe une prise encharge ne pouvant relever que de la m-dication. Cela change videmment de larpression totalement pnitentiaire. Maison reste sceptique quand mme devantcee dmarche plutt rgressive. Un qua-si profane adulte repense aussitt desanciens cas de traitements, imposs descondisciples par des praticiens htifs etdes parents dmunis psychologiquement.Ce qui explique sans doute les rservesmises par lAFR et ASUD. Dailleurs, ilsne sont pas les seuls

    Le rapport notie bien galement lesnocivits de lalcool, comme celles du ta-

    bac. Et alors aussitt les vignerons dansleur ensemble se sont beaucoup mus dessuggestions de retour une conceptionplus drastique de la prvention. Ils ontdirectement mis en place une ptition etobtenu du ministre de lagriculture sonopposition ocielle et dclare tout dur-cissement de la loi Evin. Quant au tabac,source de grands prots pour lEtat, cestun peu plus ou en dehors de la prconi-sation daugmentation de taxes.

    Il nempche, cest bien sur ce rapporten particulier que paraissent devoir sedcider les nouvelles orientations gouver-nementales en matire de substances psy-choactives, le mot drogue tant de plusen plus rserv aux commissariats et auxtribunaux. Nanmoins se pose la questiondu comment va t il tre exploit.

    11. SEPTE MBRE. 2013

    face au cannabis prohib,

    le monde bouge. Pas seu-lement coup de rapportsociels qui avalisent dautresrapports tout aussi ociels donttoutes les conclusions sont unani-mement concordantes: la prohi-bition est un chec total. Maiscomment sy prendre pour nirpar ladmettre sans perdre la ace?Comment arriver juguler danscette priode de crise, les dgtssocitaux normes causs par unaveuglement moralisateur irres-ponsable?Les USA se lancent dj dans lescotations boursires pour le canna-bis mdicinal, sur des marchs an-nexes puisque le Fdral prohibetoujours. Mais une rponse peutvenir de lAmrique Latine. En

    France, certains travaillent des so-lutions ralistes, gnratrices dem-plois, mais probablement pas en-core audibles malheureusement.

    La valeur thrapeutique de laplante est en pass e dtre accepteen Europe, mais uniquement danslintrt des laboratoires, pour enlimiter laccs certaines patho-logies et pour ceux qui peuventpayer cher ces traitements, touten reusant de prendre en comptelabondance phytothrapeutiqueexistante dans les jardins int-rieurs au secret.

    Quavons nous retenu desGuerres de lOpium en Chine ? Etdes leons de la prohibition de lal-

    cool aux Etats-Unis ? Nous vivons

    dans un systme de contrle desstupants hrit de la chute desempires coloniaux au paroxysmede la guerre roide, qui combineaussi de nos jours toutes les taresde la nances o-shore -le blan-chiment de largent sale- avec lalutte contre le terrorisme et soncheptel de lois scuritaro-liberti-cides.

    Une pauvre plante, quelquesprincipes actis aux eets pluttbnques, devrait tre mainte-nue dans une classication ob-solte. Cultiver dans le respectdes rgles de lart ne peut nuire personne.

    Dailleurs, les oires expos,comme celle dIrun (13-15 sep-tembre) permettent les ren-

    contres, la rfexion des colloques,la dcouverte de produits nou-veaux, des nouvelles tendances

    Si prs de la France, nous nepouvons quy tre, ravis de vousrencontrer et de vous couter, etde vous prsenter (si vous ne leconnaissez pas encore, mais est-ce possible?) [RBH] qui seorcedinormer rgulirement sur cequi se passe dans la mouvancecannabique.

    Spcial copinage: Un immensemerci R.C. pour laide apporte llaboration de ce numro.

    [email protected]

    RBH23.COMLa Gazette du Chanvre

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    michelle Alexander, leclbre auteur de TheNew Jim Crow, Mass

    Incarceration In Colorblind-ness nous parle de la strat-gie sudiste, mise en place parladministration amricainepour mere les Noirs en prisonsous prtexte de luer contre ladrogue. Une dmonstration es-sentiellement base sur les sta-tistiques ethniques du systme

    judiciaire amricain.

    Dans lunivers dcrit parThe Wire, Michelle Alexan-der serait plus proche de DeAngelo que de Mac Gulty; sonprisme de rfrence est lenfer-mement de masse auquel sesont livrs et se livrent encoreles Etats-Unis dAmrique,

    dans une lue sculaire menecontre les minorits, et princi-palement les Afro-amricains.

    Loriginalit de MichelleAlexander est davoir identila guerre la drogue amri-caine la war on drugs d-clare par Richard Nixon en1971 comme le vecteur prin-cipal dune nouvelle socitde castes, nouvel avatar duracisme ordinaire amricain,aprs lesclavage et la sgrga-tion.

    Autre scoop: elle dtruit lemythe Obama. Sans mere encause la personnalit du cha-rismatique prsident amri-cain, elle explique, documents lappui, que la rpression des

    drogues, le racisme et le sys-tme carcral amricain sonttellement imbriqus que lachance de voir nimporte quelprsident prendre linitiativede changer le systme est qua-siment nulle.

    Vive les statistiques ethniques!

    Enn, Michelle Alexanderest une inconditionnelle dece que lon appelle les statis-tiques ethniques dans notrepays et racial datas outre-At-lantique. En eet, de son pointde vue, le refus de publier destelles donnes est clairementlie au racisme dEtat et lavolont de masquer une ralitdrangeante.

    En ces temps diciles onotre univers rpublicain etmis en cause de toutes parts,de faux-amis le poussent tou-

    jours plus dans le camp de larpression. Il est pour le moinschoquant de voir Marine LePen ou Eric Zemmour se rcla-mer de Marianne pour distillerleur prose contre-rvolution-naire connotation raciste.

    La stratgie sudiste miseen place par le parti rpublicainaux Etats-Unis, qui proclameque lennemi cest le Noir,devrait nous inspirer quelquesrexions salutaires sur le vi-rage droite opr par une

    partie de lopinion franaise.En France aussi, la guerre ladrogue pose concrtement laquestion brutale du lien entrele nombre darrestations et lacouleur de la peau de nos com-patriotes.

    Michelle Alexander re-donne des arguments aux vraisrpublicains, ceux qui pensentque la gauche doit galementappeler un chat, un chat, unarabe, un arabe, un Noir, unNoir, et un policier raciste, unlieu commun.

    Mais tout le problme

    vient des Noirs ..

    Fabrice Olivet: Avez-voustrouv dans vos recherches la tracedune dlibration secrte de lad-ministration Nixon (ou mme deRonald Reagan), qui stipule clai-rement le principe de llaborationde la guerre la drogue comme r-

    ponse coercitive lactivisme desmilitants des droits civiques?

    Michelle Alexander: Ilnexiste aucune preuve dunplan secret de dclenchementde la guerre la drogue et desa rhtorique de tolrance zro(get tough rhetoric), ins-trumentalise au bnce dela haine raciale. Mais, de fait,cee stratgie na jamais t se-crte. De nombreux historiens

    et spcialistes en sciences po-litiques ont dmontr quunetelle croisade tait au cur dela stratgie mise en place avecsuccs par le parti Rpublicain.

    Ce plan, connu sous lap-pellation de stratgie su-diste, consiste utiliser desslogans scuritaires commesoyez durs (get tough),pour airer le vote des pauvresde la classe ouvrire blanche ettraumatiser le mouvement desdroits civiques. Les stratgesdu parti rpublicain ont dcou-vert que les promesses dtredur contre eux le euxrestant ou se rvlaient ex-trmement payantes auprsdes Blancs pauvres, en les loi-

    gnant du vote dmocrate.Lancien directeur de cam-pagne de Richard Nixon, H.RHaldeman, a parl de ceestratgie dans les termes sui-vants: Le truc, cest dinventerun systme qui mee en vi-dence un fait reconnu: tout leproblme vient des Noirs.

    Dont acte. Quelques an-nes aprs lannonce publiquede la guerre la drogue, lecrack a envahi les centres-villeso rsident nos communau-ts. Ladministration Reagan asurf sur cee vague avec ju-

    bilation en popularisant tousles strotypes mdiatiquesdu genre: bb du crack,maman du crack,putes ducrack, et tout ce qui tait li une forme de violence en lienavec la drogue.

    Le but tait de focaliserlaention des mdias sur laconsommation de crack desgheos de centre-ville, enpensant pouvoir souder lepublic autour de la guerre la drogue, une politique po-pulaire, pour laquelle des mil-lions de dollars taient deman-ds au Congrs.

    Le plan a parfaitementfonctionn. Pendant plus dunedcennie, les toxicos et lesdealers blacks ont fait la unede la presse et des journauxtl, changeant subrepticement

    limage que nous avions dumonde de la dope. Malgr lefait que depuis des dcennies,toutes les statistiques montrentque les Noirs ne vendent, ni neconsomment plus de droguesque les Blancs, le public enest arriv associer la couleurnoire avec les stupants.

    A partir du moment odans cee guerre lennemi futidenti, la vague de rpres-sion contre les Noirs a pu sedployer. Le Congrs, les ad-ministrations dEtats, toute la

    nation a pu mobiliser au ser-vice de la guerre la droguedes milliards de dollars et

    ordonner des incarcrationssystmatiques, des peines pluslourdes que celles encouruespas les auteurs de meurtresdans de nombreux pays.

    Et presque immdiate-ment, les dmocrates ont com-menc rivaliser avec les r-publicains pour prouver quilstaient aussi capables de gettough. Par exemple, cest leprsident Bill Clinton qui a in-tensi la guerre la drogue,

    bien au-del de ses prdces-seurs rpublicains.

    Cest ladministration Clin-ton qui a interdit aux auteursde dlits lis aux stupants de

    bncier de toute aide fd-rale, qui les a exclus des lyces,

    du logement social, jusqu lespriver de laide alimentaire, vie Ces lois ont t portespar une administration dmo-crate, dsespre de russir rcuprer le vote des petitsBlancs du Sud

    Fabrice Olivet: Que pen-sez-vous des lois franaises, quiinterdisent toute rfrence lorigine ethnique ou la couleurde peau dans les recherches, lesstatistiques et les documents o-ciels?

    Ces lois sont inadmissibleset tout fait choquantes. Ellesne sont pas autre chose quuneconspiration du silence, undni national des ingalits ra-ciales.

    Il est tonnant quun payscomme la France, avec son pas-s esclavagiste, refuse dtu-dier ce qui pnalise les groupesethniques minoritaires sur leplan politique, lgislatif ouinstitutionnel. Il est possibleque les Franais aiment pou-voir se dire quils nont aucunproblme de discrimination ra-ciale, et que par consquent ilsnont pas besoin de statistiquesdans ce domaine.

    Ou peut-tre pensent-ilsque rassembler de tels l-ments va mere le feu auxpoudres. Cest le truc classique,comme aux Etats-Unis, de pen-

    ser quil vaut mieux ne pas sa-voir. Hlas, tout cela revient dclarer: Nous sommes heureuxdtre aveugles et sourds. Nousrevendiquons le droit dtre igno-rants, et peu importe la souranceque cee ignorance peut causer dautres .

    Je me souviens quand lapolice des Etats-Unis armaitque le contrle au facis nexis-tait pas Les responsablespoliciers taient absolumentrvolts dtre ne serait-ce quesouponns de discrimination.

    Puis, lorsquils ont reu lordrede recueillir systmatiquementtoute information sur le sujet,

    leur ton a brusquement chan-g.

    Les donnes ont montr sans lombre dun doute que les gens de couleur taientcontrls, arrts, et crouspour des infractions la l-gislation sur les stupants,dans des proportions incroya-

    blement plus leves que lesBlancs.

    Aujourdhui, tout lemonde sait que ces contrlessont systmatiques et le dbatse dplace de est-ce-que ces

    pratiques existent? commentfaire pour les arrter?. Rien detout cela naurait t possiblesans statistiques ethniques.

    Cest ce que la plupart des gensne comprennent pas. Ces don-nes ne sont pas seulement n-cessaires pour cerner ltenduedu problme, elles sont indis-pensables pour laborer dessolutions ecaces.

    Les statistiques rendentpossibles lidentication despratiques institutionnellesen matire raciale. O se si-tuent les faiblesses, les failles?Ces mmes statistiques, quitablissent lexistence descontrles au facis, ont ga-lement t utilises dans laconception de stratgies plus

    justes et plus humaines.Dans ce domaine, le re-

    fus des statistiques peut tre

    assimil un parti pris din-dirence dlibre envers lesingalits raciales Il semble-rait absurde de demander unmdecin de gurir un maladequil serait absolument interditdausculter. Donc on ne peutpas prtendre luer contre

    les discriminations racialesen sinterdisant dutiliser lesoutils qui nous permeent dediagnostiquer le problme etde trouver le remde.

    Fabrice Olivet: Saviez vousque la France fut le premier pays abolir lesclavage et promouvoirdes ociers noirs?

    Je nai pas de commen-taires faire. Je suis toujoursrticente lide de fliciterdes gens pour avoir cess defaire quelque chose quils nau-raient jamais du commencer faire.

    Interview ralise par FabriceOlivet pour le N 52 de AsudJournal: Le dossier qui "gnes"Michelle Alexander enseigne

    le droit luniversit dtatde lOhio, est avocate endroit civil et crivain.The New Jim Crow, Massincarceration in the Ageo Colourblindness, parMichelle Alexander, nest pasencore traduit en ranais.

    NDLR L'interview est base sur lesEtats Unis o il y a peu d'migrsd'origine mditerranenne. EnFrance, la dmarche policireest assez similaire, quoi qu'on endise. Les statistiques simples (lesethniques ne sont parat-il pasreconnues) prouvent acilementque les "Arabes" et les "Noirs"orment l'essentiel des interpellspour contrle d'identit

    ou inculps de tracs. Leurproportion en prison est aussitotalement ingale. La notion dedlit de acis est toujours bien enplace, comme s'en meuvent desassociations diverses, telle que laLigue des Droits de l'Homme. Il esttoujours intressant de le rappeler.

    Asud Journal

    Quand la sgrgation raciale se camoufe derrireLA LUTTE CONTRE LA DROGUE

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    2 11. septembre . 2013OPINIONS

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    Emanuel Kotziandirecteur de la publication

    Emanuel Kotzian - Agence Sowjet

    rdacteur en chef

    Farid Ghehiouchecomit de rdaction

    Odile Bourriquet, Arnaud Debout,Andr Frst, LTF, Mark Marker, SyrinxMatagne, Sebastien Naar, Raph,Michel Sitbon, Bruno Valkeneers.ont contribu ce numro

    avec nos remerciements:R. Carrez, Dominique Broc,Hanna Hobzova, Enrico Fletzer,Ananda S., Jani Takats, EmmanuelG, P. Terrasse, Encod, Asud.

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    3ACTUALITS11. septembre . 2013

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    par Enrico Fletzer

    p

    our les consommateursde cannabis en Italie la si-

    tuation est souvent repr-sente comme plutt sombreet dfavorable linstallationde Clubs Sociaux du Cannabis.Cependant, quelques vne-ments rcents nous indiquentque quelque chose pourraitchanger. Non seulement lin-trt pour le concept de ClubSocial du Cannabis est de plusen plus important, mais aussiquelques signaux de lappareillgal nous parviennent commepar exemple les dernires sen-tences de trois tribunaux quidemandent au Tribunal Consti-tutionnel de se prononcer sur lalgitimit des lois anti-droguesen vigueur depuis sept ans. Ces

    lois furent prsentes commencessaires et urgentes dansun dcret destin nancer les

    Jeux Olympiques de Turin en2006. Il est reconnu quelles ontt formules et approuvesdans des circonstances trou-

    blantes pour le peuple italien,qui, dans un rfrendum en1993, avait exprim sa volontde dpnaliser compltementla consommation de drogues.

    Lex-Monsieur drogueCarlo Giovanardi, coauteurdes infmes lois concernantles drogues a t quelque peunerv par ces vnements quimeent en cause ses activitsprincipales. Dans une dcla-

    ration inaendue lors duneinterview lagence de presseDire le 16 juillet, Giovanardi alaiss place la possibilit de

    cultiver une plante de cannabischez soi: Concernant la petite

    plante qui nest pas cultive danslesprit dune plantation, cest dire une plante que lon peut avoirsur un balcon, je suis tout faitdaccord, on peut discuter de la d-

    pnalisation. Mais ne touchez pasmes lois pour ceux qui vendent dela drogue.

    En mme temps Giovanar-di demande la Chambre desDputs de ne pas toucher la loiconcernant les direntes sanc-tions relatives aux droguesdouces et aux drogues dures.Pour linstant jaimerais inviter laChambre des Dputs demanderaux toxicologues quils expliquent

    que les principes actifs contenusdans la plante de cannabis et deses drivs sont aujourdhui tout fait dirents quil y a 30 ans etquils ont des eets toxiques dvas-tateurs chez ceux qui les consom-ment. Donc, continue Giovar-dani, lide de sanctionner de

    faons direntes ce qui concernela cocane, lhrone ou lecstasydune part et le cannabis dautre

    part est compltement hors de laralit, prcisment cause deseets dvastateurs du cannabis.Il sut de demander aux famillesdes victimes daccidents de la route

    provoqus par ceux qui ont crasou assassin sous les eets du can-nabis.

    Cee dclaration est unerponse la proposition de loide Daniele Farina, membre delopposition de gauche au Par-

    lement italien et promoteurhistorique des plantations dechanvre et des ftes tradition-nelles des rcoltes du Centre

    Social Leoncavallode Milan. Quand ila prsent le pro-

    jet la Commission

    de Justice, Farina adclar que dansle courant de lanne2011 presque 2 billions(milliards ?) deuros ontt dpenss pour la r-

    pression des drogues, dont 48,2%investis dans le systme carcral,18,7% dans les activits de la po-lice et 32,6% dans les tribunaux etles prfectures. Il faut aussi tenircompte que les bnces du com-merce illgal aeignent presque 60billions (milliards ?) deuros. Enmme temps la population car-crale a augment de plus duntiers, selon Farina, cause deslois concernant les drogues. En

    2011 ils taient 41,5% soit 27 947prisonniers sur 67 394.

    Le projet de loi tente din-verser la tendance actuelle partir de deux initiatives trssimples, dune part en dp-nalisant la culture du cannabischez soi pour usage personnelou donn un tiers, sauf aux mi-neurs, pour consommation im-mdiate, et dautre part et cest

    tout aussi important, larintroduction de sanc-tions direntes selon lessubstances.

    Il est dicile desavoir lavance sileort de loppositionde gauche sera unerussite cause de lagrande coalition quigouverne le pays. Ini-

    tialement, la proposition de loifut signe conjointement parquelques membres du PartiDmocrate et les autres compo-santes parlementaires impor-tantes ne sopposent pas ouver-tement au projet.

    Un autre point important:dans le courant de lanne 2013trois tribunaux suprieurs etla Cour de Cassation ont d-clar inconstitutionnelle la loide Giovardani pour avoir t

    adopte dans des conditionsdouteuses. Ils la considrentcomme un acte de ncessit etdurgence illgitimes, dans uncontexte de procdure illgi-time, et aussi parce que cee loine fait pas de dirence entre lecannabis et les autres drogues.

    Selon de nombreux ob-servateurs, la faon dont lechangement radical des poli-tiques des drogues a eu lieu en2006 constitue un imbroglio,une vritable escroquerie. Lesmembres du Parlement se sontvus obligs voter une mesuresimple et conomique, y in-cluant un rapide changementradical dans les politiques dedrogues presque sans dbat.

    La faute reconnue par leTribunal de Cassation est d-sormais utilise par quelquespersonnes mises en examen ju-diciaire pour du cannabis car laloi fait lobjet dune rvision etdes condamnations pourraient

    bien tre annules.Selon M. Saraceni, avocatreconnu et ancien membre duParlement, an de contour-ner le rfrendum populairede 1993 qui a dpnalis laconsommation de drogues, lespartis de droite ont proposdabord dintroduire une pe-tite correction dans une autreloi pour que des prisonniersrcidivistes dpendants dedrogues soient sous traitement.Ainsi, comme un abracadabraplus proche dun cirque quedune assemble parlementairedans un pays occidental, sesont glisss 23 articles dans un

    mme dcret qui est nalementpass sans peine ni gloire.

    Lescroquerie italienneest clairement le reet duneautre escroquerie plus gnraleconnue sous le nom de guerrecontre les drogues. On peut serappeler dautres cas comme la

    reclassement du cannabis quiest pass en Grande-Bretagnecontre la volont de la majori-t des toxicologues, ou du r-cent eort pour criminaliserla consommation de droguesau Brsil. Mais la manoeuvreitalienne a probablement t laplus obscne.

    La ncessit et lurgencequi furent invoques pour faireadopter les lois concernant lesdrogues les plus terribles dEu-rope occidentale a contribu saturer le systme pnitentiaireavec la population des consom-mateurs et cultivateurs de can-nabis.

    Pour trouver une sortie

    cet imbroglio il faut une mo-bilisation massive pour mereun terme cee escroquerie etpour imposer une meilleuredfense des amis du canna-

    bis perscuts devant les tri-bunaux. Un engagement plusouvert avec ceux qui naimentpas loppression et qui pour-raient agir pour le changementest aussi souhaitable, unissantautant les act ivistes anti-prohi-

    bitionnistes que les victimes decet emmlage.

    Bulletin n 102. encod.org avec nos plus

    vis remerciements lauteur et Encod

    pour cette contribution gnreuse et

    pas trs volontaire.

    Analyse ENCOD

    La situation italienne"Qui changera le monde? Ceux qui le dtestent."

    Kuhle Wampe, Berlin, 1932.

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    4 ACTUALITS 11. septembre . 2013

    par Raph

    vu de Sirius, la presse

    franaise suscite tou-jours espoir et dception.

    On se rjouit dune avance, etdans la foule, on dplore unergression (ou linverse). Etparfois, dans le mme journal.Ainsi, le supplment Science& mdecine du Monde, quiore chaque semaine une tri-bune libre ouverte au monde de larecherche. Celle du psychiatrePatrick Lemoine (Le Monde(LM) du 10/6) est intituleShit, le bien nomm cannabis!.

    Jeu de mots cul, peut-trepas d lauteur, mais qui pr-gure pourtant le niveau delargumentation qui suit. Endfenseur de la vrit, P.L. veut

    rgler ses comptes au vritablelobbying souvent inconscient [sic]et de type bobo qui fait croireque le haschich pourrait avoirdes vertus thrapeutiques et estbeaucoup moins dangereux que letabac.

    Premptoire et caricatu-ral, il dresse un tableau apo-calyptique du cannabis, sansrfrence, mlangeant aspectssanitaires (baisse du QI et dela fertilit, dpendance, haussedu risque de cancer...) et lgaux(la frquentation ncessaire desdealers augmente le risque debasculer dans des drogues plusdures). Pire: il fait exactementce quil reproche aux autres(Ces responsables, ou soi-disant

    tels, nont en gnral pas de forma-tion scientique et raisonnent surdes bases idologiques, motion-nelles, lectoralistes et en fonctionde leur propre exprience).

    On hsite sur ce qui est leplus aigeant: les propos dece psychiatre ou leur publi-cation par Le Monde. Soyonshonntes: au dtour dunephrase, P. L. indique que notrecorps est capable de synthtiser ducannabis et suggre que nous[apprenions ou rapprenions] [le] fabriquer nous-mmes avecnotre propre cerveau. Lauto-si-mulation du systme endo-cannabinode central? En voil

    une ide novatrice, mais quilaurait fallu dvelopper!

    LM du 15/7 sintresse

    au cannabis business qui ex-plose en Californie. Aprs larue vers lor et la rue sur lesforts, aujourdhui, le greenrush reprsente la troisimemenace srieuse pour nos cosys-tmes..., dclare un membredune agence environnemen-tale. Dnormes prots y sontraliss, sans aucune lgislation,

    puisque lusage mdicinal de lamarijuana est tolr (...) sans trergul, alors mme que sa produc-tion et sa distribution sont tou-

    jours prohibes par les autoritsfdrales, constate LM. Pollu-tions intensives des eaux, forteconsommation nergtiqueLM note que le seul point sur

    lequel le shrif [local] rejoint lescultivateurs dherbe, cest largulation: sans rglementationaucune, la situation ne va passamliorer. Il faut dcriminali-ser compltement ou lgaliser lchelle nationale, et traiter lamarijuana comme le tabac.

    Aveuglements

    garons-nous un instantdu ct des autres drogues(et autres mdias). Canal+ dif-fuse (le 3/6) un documentaire,Paris/Medelln: sur la route dela coke. Le supplment Ra-dio-Tlvision du Monde (du2/6) voque les tapes de pro-duction, le trac ingnieux: la

    ralit dpasse la ction, notele journaliste, fascin par lect spectaculaire du sujet etdonc aveugle au rquisitoireanti-prohibitionniste contenudans cee enqute, quil jugepourtant diante... On nestdonc pas surpris (mais du)de noter que ce mme suppl-ment, dat du 30/6, ne consacrepas mme une ligne pour si-gnaler ses lecteurs/tlspec-tateurs lexcellent documen-taire les tats-Unis et la drogue,une guerre sans n, dEugene

    Jarecki (2012), dius sur Arte(2/7). Un bilan accablant de 35annes dchec de guerre la

    drogue, instrument de contrledes pauvres et des minorits.

    Le sujet rcurrent du do-

    page dans le cyclisme suscitegalement un dbat sur sa l-galisation. Dans Lib (18/7),Luc Le Vaillant argumente:Permeons ceux qui le sou-haitent doutrepasser les conve-nances physiques. (...) A charge

    pour la socit de garantir auxadultes consentants la qualit des

    produits et le volontariat des pres-tations. Sans oublier que, dansun monde dindividus lucides etresponsables, ce qui est vrai pourle dopage devrait ltre aussi pourles drogues ou la prostitution.

    Dans Le Monde (30/7), unetribune du sociologue PatrickTrabal qui revendique un vraidbat de socit sur le dopage car

    il faut sintresser la dimen-sion sociale de ces pratiques poursaisir leur diversit. Il pointeune prvention prise dans des

    jeux de pouvoir et marquepar des contradictions; sur lesconditions du dbat sur le do-

    page, il note que beaucoupdacteurs qui ont sans doute beau-coup dire sen trouvent exclus..Il demande: la lue contre ledopage justie-t-elle que lon em-

    pite sur la vie prive et les libertsde certains sportifs?. Et conclut:un dbat rellement public reste organiser [pour] faire entendrela voix de ceux qui ont dire dece phnomne. Toute ressem-

    blance avec etc.

    Turpitudes

    Sagissant des eets peuragotants de la prohibition,Le Point du 17/7 dcrit le sys-tme ahurissant mis en placepar les gendarmes du Groupe-ment dintervention rgionale(GIR) Mayoe: importationde drogue dure via des clan-destins utiliss comme indicsen change de cartes de sjourou quelques billets. Larticle re-cense les bourdes opportunesde la justice en faveur des gen-darmes incrimins. Toujoursau rayon turpitudes policires,le feuilleton de la BAC nord

    de Marseille. Lib (5/7) jugeles sanctions trs polices: leconseil de discipline na propo-s des mesures de suspension lencontre des policiers ripoux,qui sen sortent bon compte. linverse, Le Monde (30/6)minimise laaire qui na pasaeint les sommets annoncs.Les fonctionnaires ont simple-ment reconnu avoir dfray desindics grce des saisies. Ilsont justi cee entorse la don-tologie par la pression impose

    par la hirarchie pour faire des af-faires de trac. La n justie les

    moyens

    Aveuglements, encore

    Au Mexique, larrestationdu chef du cartel des Zetas estaccueillie avec scepticisme parla presse mexicaine, nous dit lacorrespondante de Lib (23/7):lhydre mille ttes du narcotra-

    c gnre sans cesse de nouveauxleaders. Et les cartels sonttoujours aussi puissants. Maisla journaliste ne voit commeautre stratgie que celle sugg-re par des ditorialistes mexi-cains (et un politologue quelleinterviewe): une rvolution co-

    pernicienne consisterait d-manteler la structure nanciredes cartels: ce serait, selon cer-tains experts, le seul moyen den-rayer le cycle de violence! Prohi-

    bition? Connais pas

    Non-vnement: le Papeconsidre que la libration delusage de la drogue le permera

    pas de rduire ltendue et lin-uence de laddiction aux dro-gues. Il semble matriser cesnotions autant que le rdac-teur de la dpche AFP ou lacorrespondante de Lib So

    Paulo: cest la dpnalisationdes drogues, dfendue par certainsface la violence du narcotrac enAmrique latine, quil a condam-ne. (28/7). Libration, d-

    pnalisation et fantasmes profusion.

    Avance

    Lvnement majeur dejuillet, cest la lgalisation dela production et de la ventede cannabis en Uruguay. LeMonde (1/8) souligne que lini-tiative constituerait une avancedans le vaste dbat plantaire surla dpnalisation voire la lgalisa-

    tion de lusage de drogues. Unchangement de paradigme, selonun rapporteur du projet de loi,cit par LM. Achat jusqu 40g/mois, culture autorise de6 plants, clubs de consomma-teurs Sduisant!

    Dans un dcryptage, Lib(2/8) rappelle la vivacit dudbat en Amrique latine, etsinterroge sur la raction destats-Unis, eux-mmes dansune situation intrigante. vi-demment, le Figaro ne tardepas pour indiquer que lOPAdtat sur le cannabis fait pol-

    mique (3/8). LOPA du crimeorganis sur le cannabis na ja-mais inquit le Figaro

    Et lAFP sempresse dan-noncer, en titre dune dpchelargement reprise (7/8), que leprsident uruguayen Mujicatait prt faire marche ar-rire sur le projet de lgali-sation du cannabis, alors quila simplement prcis: cestune exprience, et si elle nous d-

    passe, lEtat avisera. Ah, si lapersistance de lidiote prohibi-tion pouvait inquiter autantlAFP

    Pas de vacancespour lino cannabique

    Cannabis et science, usage mdical, prohibition et

    efets pervers varis, lgalisation en Uruguay, do-

    page sont les quelques sujets principaux rete-

    nus dans la prousion dinormations estivales.

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    Photo: Archives

    http://www.alchimiaweb.com/
  • 7/29/2019 rbh23_11_092013

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    5ACTUALITS11. septembre . 2013

    par Janika

    la 17 me dition de laHanf Parade a rassemblplus de 7000 personnes

    sur le mot dordre MeineWahl - Hanf Lgal / MonChoix - du Chanvre Libre.Cest la plus grande manifesta-tion allemande en faveur de lalgalisation du cannabis.

    Elle a dbut 13 h lagare prs du Jardin Zoolo-gique, lieu bien connu, dutemps de Berlin ouest, pour letrac de drogues.

    Gnther Weiglein, seul

    thrapeutique bncierdune reconnaissance juri-dique, est intervenu pourdnoncer la criminalisationde lusage mdicinal de laplante, alors que ce devrait aucontraire relever dun secourscompassionnel accessible tous. Puis la Parade sest diri-ge sur le Krfrstendamm etla Tauenienstrasse, devant lesige du CDU dAngela Mer-kel qui soutient la prohibition.

    Vers 17 heures, tout lemonde tait rassembl Porte

    de Brandebourg, avec des

    prises de paroles, des infor-mations, des invitations re-joindre le mouvement et aussides groupes de trs bons sons.

    A 22 h la manifestation sedispersait, aprs que StephenGeyer, un des organisateurs,ait lanc un appel ne pas at-tendre passivement 2014, mais

    bien se mobiliser tout aulong de lanne sur des actionsantiprohibitionnistes.

    Hanf Journal et RBH23soutiennent bien sr cet appel.

    www.hanparade.de

    Han Parade Berlin7000 personnes, peu de rponses

    par Anna Hobzova, Prague

    je suis tudiante en mde-cine Prague et je souhaitecomplter votre informa-

    tion sur la lgalisation du can-nabis thrapeutique en Rpu-

    blique tchque (La revue n32).En eet, vous ne dites que lamoiti des choses! Prcisonstout d'abord que le cannabisthrapeutique n'est dlivr quesur ordonnance lectroniquescurise, et seulement pouranuer les sourances despatients aeints de maladiesgraves. La Rpublique tchquen'est d'ailleurs pas la premire lgaliser le cannabis thra-peutique, puisque Isral, l'Al-lemagne et les Pays-Bas l'ontdj fait. Vous soulignez que

    la Rpublique tchque est par-ticulirement tolrante. C'estvrai: nous pouvons cultiver

    jusqu' cinq pieds de cannabissans tre inquits. Tant qu'onpossde moins de 15 grammesde cannabis sur soi, l'amendeest d'ailleurs purement sym-

    bolique. Mais, du coup, la l-galisation va paradoxalementposer de vrais problmes dansles annes venir: en eet,auparavant, le cannabis thra-peutique tait illgal, c'est vrai,mais tellement bon marchet si facile se procurer! Au-

    jourd'hui, 12 le gramme, ilest carrment impossible pourun malade de dbourser les400 ncessaires un mois detraitement! Tant que la Rpu-

    blique tchque devra importer

    son cannabis d'Isral, les prixne baisseront pas.

    Mais en aendant que lesfermes d'tat soient opration-nelles, que doivent faire les ma-lades? Rester dans l'illgalit?Aendre en taisant leurs souf-frances? Nous sommes dansune impasse! Mon copain estaeint de sclrose en plaques.Il n'a pas les moyens d'aendreque le pays produise susam-ment dans ses fermes pourfaire baisser les prix. Il conti-nuera donc s'approvisionnerauprs de ses fournisseurs ha-

    bituels La nouvelle loi ne sertdonc rien!

    La Revue n 33, juin 2013,

    orum des lecteurs, p. 138.

    Les Tchqueset le cannabis thrapeutique

    Photo: Han Journal

    par Ananda S et FARId

    le mercredi 31 juillet, lachambre des dputs uru-guayenne a approuv, par

    54 voix sur 96, une loi qui per-merait lEtat de contrlerla production et la vente detous les produits du chanvre.Il reste maintenant obtenirlaval du snat avant la n 2013.

    Le texte prvoit que lEtatassume le contrle et la rgula-tion de limportation, lexporta-tion, la plantation, la culture, larcolte, la production, lacquisi-tion, ainsi que du stockage, de lacommercialisation et de la dis-tribution du cannabis et de sesdrivs, an de minimiser lesrisques et de rduire les dommages

    de lusage. Il est bon de rappe-ler que la consommation nestpas illgale en Uruguay.

    Une rorme ncessaire

    Les objectifs sont donc deluer contre les rseaux ma-eux et les tracs qui nancentle crime organis et des activitsillicites comme la traite de per-sonnes, la vente darmes ou leblanchiment dargent. Parmi les15 mesures de la loi, il est en-visag de permere la culturepersonnelle hauteur de 6plants. Ainsi que la cration deClubs de consommateurs entre

    15 et 45 membres, pour uneculture maximum de 99 plants.

    Un citoyen majeur pourraitsapprovisionner jusqu 40grammes par mois en phar-macie. Le texte peut faire r-ver ici Il ne sen prend pasaux consommateurs, commecest principalement le cas enFrance, mais bien la sourcemme du problme, les narco-traquants, qui proposent enplus, souvent, dautres subs-tances bien souvent frelates etplus nocives.

    Pas de consensus gnral

    Evidemment, cela pro-voque des ractions, pas seu-lement lintrieur du pays

    o plusieurs voix parlent derecrudescence programmede la consommation et o62% de la population reste convaincre. Le lendemain, lin-dustrie pharmaceutique uru-guayenne a fait savoir quellesopposera au contrle et ladistribution de produits psy-chotropes. LOrgane Interna-tional de Contrle des Stup-ants charg dappliquer lesConventions internationalespour le contrle des drogues lONU, sest immdiatementmanifest. Et il a exhort lUru-guay revoir son projet de loiautorisant la vente de cannabis

    des ns non mdicales. Pourcet organisme bas Vienne,

    cee loi aurait galement degraves consquences pour la san-t et le bien-tre de la population,ainsi que pour la prvention delabus de cannabis chez les jeunes.

    Dans un communiqu depresse, lOICS rappelle queconformment son mandat, ila toujours cherch maintenir ledialogue avec le gouvernement delUruguay sur ce sujet, en propo-sant notamment lenvoi dune mis-sion au plus haut niveau dans le

    pays. Avant de demander auxautorits uruguayennes dexa-miner soigneusement toutesles consquences du projet deloi avant de prendre une d-cision, il regree le refus du

    gouvernement de recevoir unemission dtudes, et recom-mande de rserver sa vente un usage thrapeutique ouscientique.

    Volont dexprimenter

    Linitiative urugauyennemontre bien quel point lesdrives dun trac de produitreconnu illicite pour des rai-sons diverses, qui nest pascompltement innocent maispas dune dangerosit absolue(ce qui explique peut-tre enpartie son aractivit), nit parexasprer les pays qui sont de-

    venus la proie des maas. Laguerre de la drogue a chou. Il y

    a toujours plus de consommateurs,et toujours plus de violences d-plorait Sebastian Sabini, le pr-sident de la commission parle-mentaire charg du dossier. Cequi est exactement le constatmondial.

    Naturellement, comme pourtoute exprience, il y a un risque etnous devons avoir lintelligence dedire que si elle nous dpasse, nousenclencherons la marche arrire.Nous ne devons pas nous braquer.Nous devons demander la com-munaut internationale de nousaider, a ajout le prsident JosMujica.

    Timides perspectives en Europe

    Dautres pays en Europeont essay de juguler ces pro-

    blmes. La Hollande, qui netolre pas trop la production,sauf pour le thrapeutiqueociel, ni thoriquement laconsommation, mais permetune vente raisonnable dans lesfameux coee-shops, grandspiges touristes. Et surtoutle Portugal. Il y 13 ans, ce paysplutt traditionnel a dcidde dpnaliser les substancespsychotropes prohibes par lalgislation onusienne de 1961.Il sen est donn les moyens,en orant un accompagnement

    social, solidement prventif,par les structures de sant, et

    un gros travail de proximit.Les rsultats sont signicatifs,le taux dutilisateurs de can-nabis a baiss, principalementchez les jeunes, cest la plusfaible consommation dEurope,daprs le rapport de lInstitutde la Drogue et de la Toxico-manie en 2009. LEspagne, parle biais dune formule spci-que de Cannabis Social Club,accepte une production etune consommation prive. Laconsommation espagnole napas explos pour autant.

    En France, il y a eu unetimide avance rcente concer-nant un usage thrapeutiquepar le biais de laboratoires.

    Pour le reste, on continue traquer le consommateur et leproducteur avant tout, sin-terdire dvoquer les aspects

    bnques du cannabis pour lasant et dignorer la gangrnemaeuse de la socit. Dail-leurs la proximit de lorepermet trs tonnamment defaire croire de nombreuxadolescents que lusage estplus ou moins tolr. Protantde loccasion, le prsident duParti Radical de Gauche, partiqui dfend rgulirement la l-galisation, a dclar que ctaitpar ce type de contrle de ltatquon pouvait avancer, comme

    au Maroc o le dbat samorcesrieusement dans la presse

    et au Parlement. Finalement,lUruguay est bien le premieret le seul tat braver ouver-tement la Convention Uniquesur les Stupants ratie enmars 1961 New-York.

    Mexico sinterroge

    Mais dj lAssemble deMexico, encourage sans doutepar cee initiative et aussi parles avances de certains tatsUS, a dcid douvrir des dis-cussions sur ce thme en vuedun Forum international surles politiques anti-droguesprvu du 2 au 4 septembre.

    Nous avons la preuve que le

    temps du non la dpnalisationest rvolu. Nous avons 30 annesde statistiques qui prouvent quilny a pas moins de dlits, quil nya pas moins de toxicomanes, quilny a pas moins de drogue, et quil

    y a en revanche des pertes hu-maines trs leves, a dclar, le7 aot, le maire de Mexico, lorsdun dbat sur la drogue et lesdroits de lHomme.

    Nanmoins, du ct gou-vernemental, on reste sur uneligne dopposition la lgali-sation, bien que le prsidentEnrique Pea Nieto ait rcem-ment dclar tre favorable un large dbat sur le sujet.

    Uruguay,

    vers la lgalisation

    NOUVELLES DU MONDE

    une avance dcisive dansla longue marche vers lalgalisation du cannabis

    sest faite le 29 aot 2013. LeDpartement de Justice, avalispar le Snat, a fait savoir quilne sopposera plus, fdrale-ment, aux lois votes par lestats du Colorado et de Was-hington, dpnalisant lusagercratif du cannabis, commecelui du thrapeutique.

    Une limite est nanmoinsxe dans la tolrance. Pasde distribution aux mineurs,pas de recours aux tracs, n-cessit de respecter la loi desEtats nayant pas souscrits

    ces droits, pas de conduite souscannabis, pas de violence (niusage darmes feu. sic!) dans

    la culture et la distribution, pasde culture dans les lieux pu-blics. Il faut noter aussi que ladclaration insiste sur la vigi-lance environnementale nces-saire pour les cultures. En ef-fet, face aux dgts provoqusprincipalement en Californie,par les cultures vises th-rapeutiques, les associationscologistes commencent seplaindre srieusementet fontparatre de nombreux articles.

    Au passage, les Canna-bis Social Clubs retrouvent

    quelques prconisations de lacharte dEncod auxquels ilsadhrent.On est aussi oblig dese demander si le ct businessintense suscit aux Etats Unis

    par louverture de 13 Etats lusage mdicinal: bourse pa-rallle avec cotations en ligne,immenses champs de culture,apparition de nombreux pro-duits drivs comme le fameuxnugtella, etc na pas galementcontribu cee reconnais-sance, presque tout autant queles lobbies militants.

    On comprend mieux alorslobstination franaise nevouloir envisager lusage th-rapeutique que par le biais deslaboratoires.

    Aux USA a avanceLe Fdral tolre doucement

    NEWSFLASH

    Tout le monde en parle. L'Uruguay seratille premier pays enfn lgaliser le c annabis?Il parat en prendre le chemin.

    Photo: Han Journal

  • 7/29/2019 rbh23_11_092013

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    6 ACTUALITS 11. septembre . 2013

    NEWSFLASH

    RENDEZ-VOUS

    la n de lt entrane tradi-tionnellement les grandsrassemblements de partis

    ou dassociations pour chan-ger et chercher une stratgieen prvision de la nouvelle

    saison.Le CIRC-Nord Est, dontcomme son nom ne lindiquepas les adhrents viennent detoute la France, sest donc ru-ni LIle Saint Denis le 31 juil-let et le 1er septembre.

    Ensemble ils ont envisagle renouveau militant de las-sociation, et quelques pointsforts pour le printemps pro-chain : clbration dans toutela France du fameux 4.20 avecla Fte des Semences, Can-naPride regroupant sur Paris

    tous les militants de la cause le22 juin .

    Le 5 octobre ce sera le tourdes Amis du CSCF pour uneAG clbrant la premire an-ne dexistence.

    Puis n octobre/dbutnovembre la Fdration desCIRC clturera le cycle des

    Journes dEt.Il ne reste plus alors qu

    souhaiter qumerge une Coor-dination rassemblant large-ment tous ceux qui souhaitentdabord que le problme ducannabis soit pris en comptepar les politiques de bonnevolont. Le monde volue, laFrance doit avancer sans foca-liser davantage sur les dom-mages et les laboratoires.

    la Journe internationale enmmoire des personnes vic-times de la guerre aux drogues

    de lorganisme Mta dme aeu lieu pour la premire foisle 21 juillet 2013 Montral. Ilsagit dune rencontre dans unparc entre plusieurs usagersprovenant de divers milieuxqui permet dchanger sur lespolitiques en matire de dro-gues et de se remmorer nosproches qui sont morts dans la

    guerre contre la drogue. En serunissant, nous voulons ga-lement exprimer notre colreface cee guerre et garderun moment de silence pourles nombreuses personnes quiont t tues dune surdose,de pauvret, de violence et decomplications dues au VIH et lhpatite C.

    Nous exigeons la n de laguerre la drogue et la n despolitiques et des structuresqui produisent les ingalits,la stigmatisation et la discri-mination envers les personnesqui consomment des drogues.Nous avons plani cet vne-ment avec laide dusagers quifrquentent lorganisme. Ceeanne, les membres de la com-munaut se sont rassemblset ont inscrit le nom de leursproches disparus sur une toilepour ensuite la suspendre dansun arbre. Ces toiles sont gale-ment un symbole qui exprime

    notre colre collective et notrersistance cee guerre.

    Les objectis de la journe sont:1. De ournir aux usagers et aux

    personnes concernes unespace pour sexprimer.

    2. De crer un espace de soutienpour les rituels et les deuilsaprs la perte dun membrede la communaut.

    3. De discuter des impactscomplexes que les politiques

    en matire de drogues ontsur la communaut.

    4. De sensibiliser le publicaux dcs vitables et auxalternatives possibles en lien avecles politiques sur les drogues.

    Publi dans: Locale, Nouvelles

    internationales, www.rapdoq.org

    NDLR - Le cannabis en soi netue pas mais il suscite des em-prisonnements, et des excutionsselon les humeurs. Dana Beal, MarcHmery, Michael Blanc sont parmiles plus connus. Il y en a une mul-titude dautres, plus misrables,abandonns quasiment leur sortaux quatre coins du monde, y com-

    pris en France.Il est donc normal que RBH23

    sassocie cette journe interna-tionale et soutienne Cannabis SansFrontires dans sa volont dunejourne mmoriale pour les pri-sonniers des drogues.

    Runions au sommetaprs les grands partis, les associations

    par Pascal Terrasse

    Pascal Terrasse est dput PS delArdche et ancien prsident duconseil gnral.

    le Parti socialiste, par lavoix de Daniel Vaillant,vient de remere sur la

    table la question de la lgalisa-tion du cannabis. Ce dbat desocit, par ses aspects idolo-giques, juridiques, sociaux etconomiques, revient rguli-rement au coeur des dbats po-litiques dans notre pays. Pour-tant, force est de constater quela ligne suivie en matire derpression de la consommationde drogues n'a pas beaucoupchang depuis des dcennies.Pendant ce temps, le problmedu trac, de l'inscurit, et desconsquences de la drogue sur

    la sant de nos concitoyens,n'ont fait qu'empirer. L'oppor-tunit de l'anne lectorale quis'ouvre doit tre saisie pourproposer un vritable change-ment de paradigme. Il est ur-gent de faire le bilan des checspasss en matire de politiquede sant et de rpression de laconsommation de cannabis.

    Prcisons, avant toutechose, que la "lgalisation" n'estpas quivalente une "dpna-lisation": alors que la secondeconsiste retirer l'usage ou la dtention de cannabis soncaractre pnal, la premire re-vient encadrer la productionet la distribution de cannabis,tout en levant l'interdit de son

    usage. En aaquant la dp-nalisation dans la tribune pu-blie par Le Monde la semainedernire, Claude Guant setrompe donc de cible...

    Les opposants la lga-lisation du cannabis, au seinmme de notre parti, font va-loir des arguments de poidsqu'il ne faut pas ngliger. Ain-si, Manuel Valls considre quela lgalisation constituerait"une dfaite pour les valeursde la gauche et pour l'autori-t rpublicaine". Les dernierssondages d'opinion on montrque la majorit des Franais estplutt rticente une mesurequi pourrait tre avant toutinterprte comme un renon-cement des politiques de luecontre l'addiction et les tracs.Toutefois, ces arguments l-gitimes qui tiennent le haut dupav depuis de nombreusesannes, on pourrait opposer unpragmatisme qui viserait, face l'chec des politiques prven-tives et rpressives menes de-puis des dcennies, s'orienterrsolument vers un nouveauparadigme des politiques descurit et de sant publique.

    Commenons par cernerl'ampleur du phnomne, dansson aspect conomique, social,et ses implications en matirepnale (notamment sur la sur-population carcrale et l'engor-

    gement du systme judiciaire).Selon le ministre de l'in-trieur, le chire d'aaires del'conomie parallle lie ladrogue en France en 2009 avoi-sinait les 2 milliards d'euros,dont 840 millions pour le seulsegment du haschish. Ceemanne fait vivre une cono-mie souterraine, entranant demultiples externalits socialesextrmement nfastes pour lacohsion sociale comme pourla scurit de nos concitoyens.De plus, contrairement

    l'argent li la consommationde tabac ou d'alcool, l'Etat n'envoit pas la couleur, alors mmequ'il en paie le cot en termes

    de cot des incarcrations, dumaintien de la scurit, ou detraitement des maladies lies la consommation de ceedrogue.

    De fait, la politique fran-aise en matire de lue contreles addictions est extrmementdure, comparativement celleque mnent beaucoup de nosvoisins europens. Sans faire

    baisser la consommation (nousnous plaons parmi les paysd'Europe o elle est la plusimportante), cee politique ades consquences sur le sys-tme judiciaire. Chaque anne,90000 personnes sont interpe-les pour usage de cannabis.

    Le traitement judiciairede la consommation de can-nabis relve aujourd'hui del'hypocrisie non assume. Eneet, notre systme judiciairedj trs encombr n'a pas lesmoyens d'appliquer la poli-tique trs rpressive qui s'im-pose en principe; il en rsultequ'un grand nombre de casaboutissent des alternativesaux poursuites prconisespar la loi, alors que seulement20% des personnes interpelesfont eectivement l'objet depoursuites pnales. Ds lorsque toutes les tudes montrentqu'il n'existe aucune corrla-tion entre l'tendue de l'usageet celui de la rpression, et que

    les politiques rpressives n'onttoujours pas permis de meren aux tracs, on peut s'inter-roger sur l'utilit de poursuivreune politique dogmatique sansaucune ecacit.

    La politique franaise agalement des consquencessur le plan de la sant publique:comme tout comportement ad-dictif, la consommation de can-nabis est accompagne d'eetsnon ngligeables sur la sant,et entrane donc des dpensesde sant assumes par la col-lectivit.

    Face l'ampleur du pro-blme, une approche pragma-tique et responsable, qui ne nieni les valeurs de la gauche niles principes rpublicains, m-rite d'tre au moins dbaue.

    Commenons par ap-prendre des expriences me-nes par nos voisins euro-pens. De fait, certains se sontengags depuis plusieurs an-nes dans la voie de la lgali-sation de la consommation,fortement encadre par lapuissance publique, sans voirle nombre de consommateursou les consquences sanitairessur la population augmentersignicativement.

    Ajoutons que la Commis-sion mondiale sur les poli-tiques de drogues, runissantdes experts internationaux

    reconnus, a rcemment appe-l une dpnalisation de laconsommation de drogues et la lgalisation contrle ducannabis. Il ne s'agit videm-ment pas d'aller aussi loin: lasituation franaise, mme dansles banlieues les plus touchespar les tracs multiples, estloin d'tre la mme que celled'Etats "en faillite", tels quecertains Etats d'Amrique cen-trale.

    Quels doivent tre, au re-gard de la situation de notre

    pays et des objectifs assignsaux politiques de sant pu-

    blique, les objectifs devraientguider les dcisions politiques

    l'avenir?Rappelons d'abord ce

    qu'est une politique de santpublique: "c'est lensemble deschoix stratgiques des pou-voirs publics pour choisir leschamps dintervention, les ob-

    jectifs gnraux aeindre etles moyens qui seront engags.Il sagit de maintenir ou dam-liorer ltat de sant dunepopulation." Or, sur ce plan,force est de constater que lespolitiques menes aujourd'huine permeent pas d'aeindrel'objectif premier qui estd'amliorer l'tat de sant denos concitoyens.

    Au regard du contexte

    franais, quel intrt la lga-lisation pourrait-elle avoir entermes de prvention des com-portements d'addiction auxdrogues et de lue contre lestracs et l'inscurit qu'ils en-gendrent?

    On dit souvent que l'ad-diction commence avec lesdrogues "douces" avant deglisser inexorablement vers lesdrogues "dures" (si tant est quela direnciation entre dro-gues "douces" et "dures" ait unsens, quand on voit les ravagesde l'alcool ou de la cigaree...).Or, ce n'est qu'une ide reue,dont on sait qu'elle est dnuede tout fondement scientiquedepuis 1944! Tout alcoolique a

    commenc par boire du lait, etpourtant on n'a jamais song tablir un lien de cause eetni interdire le lait...

    Au contraire, si on consi-dre les eets de la prohibi-tion d'alcool aux Etats-Unisentre 1919 et 1933, on constatequ'elle n'a pas entran une di-minution de la consommation,mais a permis aux tracs de sedvelopper tout en suscitantun dsir accru de "briser les in-terdits".

    Ensuite, organiser la pro-duction et la distributiondu cannabis, et encadrer saconsommation (en l'interdi-sant strictement aux mineurs,en contrlant la consomma-tion dans le cadre de certainesactivits, au premier titre des-quelles la conduite automobilepar exemple), pourrait appor-ter de l'argent dans les caissesde l'Etat pour organiser unevraie politique de prvention,et permere de luer ecace-ment contre l'conomie sou-terraine en donnant plus demoyens la rpression et entarissant la source de revenusdes traquants.

    Du point de vue po-litique et philosophique, onpeut considrer la lgalisationcomme novatrice et d'inspi-ration plutt librale (au sensphilosophique du terme). Ce

    serait en eet une des pre-mires fois que le lgislateurvoterait "pour" quelque chose,c'est--dire n'interdirait pasun comportement ou une pra-tique, mais suivrait au contraireune approche consistant res-ponsabiliser les citoyens, ensoulignant les consquencesconomiques et sociales deleurs actes et de leurs compor-tements de consommateurs,et en les plaant devant leursdroits et leurs devoirs, au lieud'adopter une approche pu-

    rement paternaliste. Notonsque la position de la majoritprsidentielle ce sujet est trscontradictoire, elle qui est siprompte appeler une res-ponsabilisation des citoyens,et notamment des bnciairesdu RSA!!

    Ne nous trompons pas decible. L'ennemi, c'est l'addic-tion, avec les drames humainsqu'elle entrane au quotidien

    dans de nombreux foyers. L'en-nemi, ce sont les traquants,qui menacent la scurit denos concitoyens et dent l'au-torit de l'Etat, et prosprentsur la manne nancire cons-quente que reprsente le trac.Les politiques extrmementrpressives menes depuisdes dcennies, ainsi que lesmesures prventives qui leursont trop rarement associes,n'ont pas russi renverser lestendances. Au contraire, toutindique que la situation sani-taire et scuritaire s'aggrave. Ilest du devoir d'un responsablepolitique d'en prendre acte,et de proposer des rponses la hauteur des enjeux cono-

    miques et sociaux, sans consi-dration d'ordre idologique.Doit-on pour autant adop-

    ter aveuglment une approchedont le seul mrite dmontrpour le moment est sa nou-veaut radicale? Je ne le croispas. C'est pourquoi il mesemble que ce changement deparadigme, avant d'tre entri-n et adopt sur l'ensemble duterritoire, devrait tre dbau.Un sondage publi le 21 juinsemble indiquer qu'une largemajorit de Franais est favo-rable l'ouverture d'un d-

    bat, et les prochaines lectionsprsidentielles pourraient enfournir l'occasion. Puis, si leprincipe de la lgalisation taitretenu, son application devraitfaire l'objet d'une exprimenta-tion rigoureuse (comme ce futle cas avant la cration du RSA).Cela permerait d'valuer, chelle rduite, l'ensemble deseets positifs et ngatifs decee lgalisation encadre surla scurit, la consommationde cannabis, et la sant de nosconcitoyens.

    Pour conclure, la prioritdoit porter sur une politiquede sant publique visant l'en-semble des addictions. De fait,le cannabis est dangereux pourla sant, mais pour autant, saprohibition n'a pas permis de

    rgler les problmes existants.La France reste le seul pays Eu-ropen o la consommation dedrogues est consquente voireaugmente, en particulier chezles jeunes. Notre rle, en tantque responsables politiques,n'est-il pas d'apporter des so-lutions ces problmes desant et de scurit publique,sans prjugs ni oeillres ido-logiques?

    Ecrit le 23 juillet sur son sitewww.pascalterrasse.r

    Cannabis,Ma contribution au dbat sur la lgalisation

    Une approche prag-matique et respons-able [...] mrite dtreau moins dbattue ...

    IN MEMORIAMJourne internationale enmmoire des personnes victimesde la guerre aux drogues

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    7/10

    9KULTUR11. septembre . 2013

    http://www.alchimiaweb.com/http://www.alchimiaweb.com/http://www.alchimiaweb.com/http://www.alchimiaweb.com/http://www.primaklima.biz/
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    par Dominique Broc

    le CSCF (Cannabis Social

    Club Franais) est gn-ralement en mesure dof-

    frir ses membres un panelvari de plantes pouvant cor-respondre chacun. Leca-cit est directement lie auxdirentes gntiques. Nousrecommandons de choisir untype de cannabis rpondant ses besoins personnels.

    La tolrance au cannabisest galement une aaire indi-viduelle.

    Si vous remarquez uneaugmentation du dosage oude la frquence pour aeindreles eets thrapeutiques ou dedtente dsirs, rduisez oucessez la consommation pour

    un certain temps. Changer dela sorte peut aider retrouverle dosage minimal appropri etecace.

    Il existe deux grandes fa-milles de cannabis: le cannabisindica et le cannabis sativa.Des centaines de varits sontissues de ces deux grandesfamilles. Nous retrouvons lesindica purs, les sativa purs, etles hybrides. Chaque varitpossde des eets uniques carelles contiennent des ratios decannabinodes dirents.

    Cannabis Indica

    Les cannabis indica

    agissent sur le plan physique ;quelques-unes pouvant avoirun impact sur le plan aectif.Ces eets peuvent tre carac-triss comme tant relaxants,sdatifs et analgsiques. Laconsommation du cannabis in-dica est gnralement recom-mande en n de journe. Pe-tite plante touue, aux feuilleslarges et aux eurs compactes,son taux de THC est relative-ment bas mais le CBN/CBDest plus lev. Son ecacit estprouve pour ce qui concernela douleur, la spasticit mus-culaire, la rduction des in-ammations, de la pression

    intra oculaire, de lanxit etdu stress.

    Cannabis Sativa

    Les cannabis sativa ont ten-dance agir sur les motions etla pense par des actions plusstimulantes, motivantes, ner-gisantes et favorisant lespritcratif. Ces eets peuvent treparticulirement bnquespour traiter les composantespsychologiques relies auxmaladies. La consommationdu cannabis sativa est gn-ralement recommande du-rant la journe. Les personnesqui sourent danxit ou detroubles de sant mentale de-vraient utiliser les sativas avecprcaution. La plante est ne

    et allonge, les eurs plus r-sineuses se rpartissent engrappes. Le THC est plus levet le CBN/CBD plus bas. Elleest reconnue pour nergiser,rduire les nauses, soulagerles symptmes dpressifs, per-mere une meilleure rsistance la douleur, redonner lapp-tit

    Hybrides / Croisements

    Les hybrides sont le rsul-tat de croisements entre les es-pces et les varits. Les carac-tristiques, et donc les eets,proviennent de la dominante.Par exemple, les croisements

    plutt indica sont ecacespour soulager la douleur enplus davoir certains traits sa-tiva (stimulants, motivants etnergisants). Les croisements prdominance sativa stimulentlapptit, en plus daider ladtente et de soulager la dou-leur de par leurs traits indica.

    Les principes actis

    Le cannabis contient descomposants chimiques nom-ms cannabinodes, spci-ques cee plante. Plus de60 cannabinodes ont t iden-tis ce jour, mais leur rle

    exact et leur importance estsource dtudes constantes. Lescannabinodes sont des com-

    posants naturels, agissant ensynergie pour produire diverseets thrapeutiques en fonc-tion de leur ratio.

    Lingrdient actif principaldu cannabis est le delta-9-t-trahydrocannabinol (THC). LeTHC produit des eets eupho-riques, anticonvulsifs, anti-pi-leptiques, anti-inammatoires,

    bronchodilateurs, hypotensifs,antidpresseurs, analgsiqueset relaxe les muscles. Un can-nabis forte activit thrapeu-tique contient entre 8% et 18%de THC.

    Le cannabidiol (CBD) r-duit les eets psychoactifs duTHC et produit des eets sda-

    tifs, analgsiques, anti-convul-sif, antioxydants, neuropro-tecteurs, antipsychotiques.Le CBD ne cause aucun eeteuphorique, et sa prsencepeut rduire certains eets po-tentiellement indsirables duTHC.

    Le cannabinol (CBN) estune transformation de la mo-lcule de THC et est peu psy-choactif. Le CBN rduit lapression intraoculaire et estanti-pileptique.

    Le cannabichromne(CBC) favorise les eets anal-gsiques du THC et produitdes eets sdatifs.

    Le cannabigrol (CBG)produit des eets sdatifs,

    a des proprits anti-micro-biennes et abaisse la pressionintra-oculaire. Le CBG est leprcurseur biogntique detous les autres cannabinodes.

    Modes de consommation

    Il existe plusieurs maniresdutiliser le cannabis pour ob-tenir des rsultats thrapeu-tiques. Une mthode peut treplus ecace quune autre poursoulager un symptme prciset peut direr dune personne une autre. Chaque mthodepeut tre utilise de manirescuritaire et ecace.

    - Fumer demeure la m-thode la plus simple (mais

    galement la pire qui soit!) deconsommer le cannabis. Leseets sont ressentis ds la pre-mire minute et aeignent leurpleins potentiels 5 15 minutesaprs linhalation.

    Les eets peuvent treressentis entre 30 minuteset 5 heures. Pour rduire lesrisques dirritation respira-toire, il est conseill de fumerle moins possible. Inhaler 1-2fois et aendre 15 minutespour trouver le dosage appro-pri.

    - La vaporisation est unprocd par lequel le canna-

    bis est port une tempra-ture peine sous le point de

    combustion, mais assez hautepour sparer les composantesactives de la matire orga-nique. La vaporisation ore lesavantages du dosage, tout enliminant les eets nfastes dela combustion de la matire or-ganique. Gnralement les va-porisateurs faisant circuler lairchaud au travers de la matirevgtale, pour ensuite rcup-rer la vapeur dans un rcep-tacle, sont les plus ecaces.

    - Les cannabinodespeuvent tre extraits dans uncorps gras, de lhuile ou du

    beurre, et puis consomms.Les eets se font ressentir 30minutes 2 heures plus tard.Si lestomac est plein, le dve-

    loppement complet de lactionpeut prendre plus de temps.Les eets peuvent durer de 2 8 heures. Lassimilation d-pend du mtabolisme de cha-cun. Les impacts des produitscuisins peuvent varier selonla varit utilise dans la pr-paration, mais ont tendance tre plus sdatifs et beaucoupplus psychoactifs. tant donnla concentration des compo-santes actives, on doit consom-mer progressivement les pr-parations en commenant parune petite bouche et aendreune heure ou deux, avant, si

    ncessaire, daugmenter le do-sage durant la journe.

    - Les cannabinodes

    peuvent aussi tre extraits dansun alcool puis utiliss dans laprparation de teintures. Pourles teintures, prendre 3 goueset aendre une heure. Aug-menter ou rduire le dosage au

    besoin. Les teintures peuventtre dilues dans de leau, du

    jus de fruit ou mme une ti-sane. Les eets ressemblent ceux des produits cuisins etpeuvent tre dirents selonles varits utilises pour lesprparer.

    - Les capsules (glules)sont une autre mthode deconsommation utilisant de lapoudre de rsine extraite ducannabis, mlange un corps

    gras. Les eets ressemblent ceux des produits cuisins etpeuvent varier selon les plantesutilises pour les prparer.

    Utilisations responsablesEfets secondaires

    Les eets sont variables se-lon les individus.

    Il est ncessaire de se rap-peler que la coordination, lesprocessus cognitifs, la mmoire court terme peuvent tre af-fects par son usage rgulier.Larrt brutal dune grosseconsommation peut entranerdes sueurs nocturnes. Les pro-

    blmes cardiaques ou relevantdune anxit dveloppe ne

    favorisent pas son usageLe cannabis peut altrervotre habilet conduire etutiliser de la machinerie. Il nedevrait pas tre consomm enmme temps que lalcool car ilrisque damplier les eets dece dernier, rduire les eets re-cherchs du cannabis et loc-casion, donner des nauses.

    Dans la mesure du pos-sible, les personnes rgulire-ment suivies par un mdecindevraient pouvoir parler deleur usage annexe de la plante.

    Mais quoi quil arrive, ilconvient dabord de se familia-riser avec la substance, qui na

    jamais tu personne, mais peutprovoquer des dsagrmentslors de consommation non res-ponsable

    Un cannabis cultiv enprenant soin de choisir dessubstances nutritives de

    bonnes qualit (organiques ouautre), aidera viter la toxici-t potentielle; particulirementimportante pour les personnesayant un systme immunitaireaaibli.

    Nous rajoutons juste unechose sur la rcolte du can-nabis, car la maturation des

    trichromes fait varier signi-cativement les eets produits.Un cannabis rcolt tt avec unfort pourcentage de t richromeslaiteux aura un eet plus cr-

    bral alors quun cannabis r-colt plus tardivement avec unfort pourcentage de t richromesambrs aura un eet plus cor-porel stone.

    Ne consommez JAMAISun cannabis humide (les

    branches doivent craquer) oumoisi. Consommez toujoursun cannabis correctement s-ch, sans additifs et bien culti-v.

    Prvention de baseChoisir une varit de cannabis avec une teneur en cannabinodes qui convienne

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    Photo: Han Journal

    8 JARDINAGE 11. septembre . 2013

    http://www.sensimilla.eu/http://www.ladylongsolo.com/
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    9/10

    9TEST-O-MATOS11. septembre . 2013

    par Ananda S.

    vous avez un balcon plein

    sud. Thoriquement cenest pas trop mauvais

    pour certaines cultures. Saufque la plupart du temps, vousutilisez des pots en plastique,moins chers et plus lgers quela poterie traditionnelle. Ltse rvle trs chaud, si si celapeut arriver. Et au fur et mesure que la plante granditet stoe, ses racines qui gran-dissent elles aussi se trouventquasiment en contact avec leplastique ultra chaud, ce quinest pas trs bon pour un d-veloppement harmonieux etforce souvent sur arroser.

    Cest alors quinter-viennent les Ubainculteurs et

    leur Smart Pot. La technologieSmart Pots est la fois simpleet ingnieuse.

    Elle rside dans la poro-sit du matriau, un gotex-tile pais qui assure un d-veloppement optimal desracines et donc des plants.Concrtement, les Smart Potspermeent un excellent d-veloppement car le tissu per-met laration du terreau etdu systme racinaire, un desprincipes de base du jardinageLaration vite la spiralisationobserve dans les pots conven-tionnels et qui nuit la bonnecroissance des plants. Dans leSmart Pot, quand une racine

    aeint la paroi en tissu, sa

    croissance sarrte et la planteen dveloppe de nouvelles.Rsultat, un systme dense quipermet lpanouissement de laplante La circulation de lairvite la surchaue observedans les pots conventionnelslors des journes estivales, cequi est nfaste galement auxmicro-organismes.

    Le Smart Pot se prsente plat, et est donc facilementtransportable. Aprs une sai-son de culture, il peut facile-ment se vider et se laver avecdu dsinfectant pour unenouvelle saison pleine de pro-messes. Il est conseill de luiadjoindre une soucoupe ad-

    quate pour viter de le poser

    directement sur un sol en b-ton ou carrelageLes urbainsculteurs (ori-

    gine qubcoise oblige!) sur-fent sur la tendance de lagri-culture en pleine ville, quiprovoque de plus en plus din-trt auprs de l cologie envi-ronnementale et sociale, toutestendances confondues.

    Et cee varit de conte-nants trs maniables dont onpeut rouler les bords selonla culture envisage, adap-ts lhydroponie, facilite lesdbuts du jardinier novicequi veut investir toits dim-meubles, terrasses ou simples

    balcons.

    Utiliss au dpart par

    les ppiniristes arboricoles,les Smarts Pots ont fait leurspreuves depuis une vingtainedannes avant de se lancerdans la conqute dutilisateursmoins professionnels. Cestdonc un produit srieusementtest et compltement sr.

    Attention, le Smart Pot nest pas encore

    distribu partout, mais il y a un site.

    A vrai dire, deux. Celui en anglais est

    nettement plus inormati. En ranais, il

    reste malheureusement assez succinct, et

    annonce des vidos improbables daccs.

    www.smartpots.com

    www. Urbainculteurs.org

    culture indoor 19 rue de la citadelle

    71100 Chalon s/Sane

    Expogrow - Du 13 au 15 septembre2me dition de lExpogrow au Parc dexposition Ficoba Irun.Plus de 200 proessionnels sur 12.000m de supercie.Situ 2 km de laroport de Saint Sbastien et moins de 20 0 mtresde la rontire ranaise. Avec ses activits connexes (paint graph, bi-cross), traditionnelles (orce basque) et participatives (chute libre), sacrmonie des rcompenses et son Forum Social International duCannabis. Plus dinfos sur www.expogrow.net

    PUBLI REPORTAGE

    Matriau optimum pour la culture urbaine

    Smart Pot

    Photo: Smart Pot via Facebook: www.smartpots.com

    Les 13, 14 et 15 septembre,

    public et proessionnels sedonneront rendez-vous ausalon du Grow le plus granddEurope en supercie.Expositions, conrences,concerts et sports daventureseront au programme.Horaires de 11h 20h

    Prix dentre 12 pour lajourne, 22 pour deux jours,expo + estival musique 30estival de musique du 14septembre seul: 25

    Forums sinscrire pralablement.Les Intervenants (sous rserve) :Araceli Manjn-Cabeza,Proesseur titulaire du Droit

    Pnal et adjointe de BaltasarGarzn du ProgrammeNational sur les Drogues.Ben Dronkers, ondateurde Sensi Seeds, lune des

    premires banques de graines

    du monde et du MuseHash Marihuana & Hemp.Ann Fordham DirectriceExcutive de lInternationalConsortium o DrugsPolicy (IDPC)Paul Stanord, Prsidentde la Fondation The Hemp& Cannabis, Prsident duTHCF Medical Clinics/PrestoQuality Care et Prsident de laCampagne pour la Restaurationet le Rglement du Chanvre;.

    [RBH] sera prsent, et vousattend, stand 18 pavillon A.Il vous recommandeparticulirement les orumsdu 13 et 14 septembre, dans

    lesquels seront abords lesderniers dveloppementsdans lapprciationmondiale du cannabis

    SANT

    par Emmanuel G.

    les infections nosocomialessont un au pour les pro-fessionnels de la sant qui

    doivent faire face des agentsinfectieux qui protent dusystme immunitaire souventaaibli des malades en milieuhospitalier. Le staphylocoquedor est une des bactries quiprovoquent ce type dinfec-tion et pour luer contre saprolifration larme chinoiseexprimente en ce momentmme avec succs lutilisationde chanvre. La compagnie En-viroTextile base au Coloradoproduit dirents textiles

    base de chanvre. Elle a sou-mis des chantillons diverstests, notamment pour vrierle temps de survie dans cesbres, du staphylocoque dorainsi que de la bactrie respon-sable de la pneumonie (Kleb-

    siella Pneumoniae).Le rsultat est sans ap-pel: les tissus en chanvre etrayonne (60/40%) ont selonleurs tests une rsistance de90% aux bactries daprs lesrsultats des tests infrarouges.Lchantillon inocul avec lestaphylocoque tait dbarras-s de 98,5% des bactries lorsde la premire mesure du test,et 61% de Klebsiella subis-saient le mme sort. Le coton,le polyester et le polythylnequant eux peuvent abriter ces

    mmes bactries pendant desmois alors que selon ces testsla rsistance peut tre accrueen augmentant la proportionde chanvre dans la fabrication.

    De plus, les bres duchanvre dmontrent une plusgrande rsistance aux UV ain-si quaux infrarouges, ouvrantla voie encore plus dop-portunits dutilisation de laplante, y compris par larme.La Chine est le seul pays avecla France navoir jamais cessde produire du chanvre indus-triel, malgr un dclin face laconcurrence des bres synth-tiques. Avec cee politique, lepays jouit dsormais de la plusimportante production mon-

    diale de chanvre et peut ain-si fournir ses militaires desbres naturelles aux propri-ts antibactriennes. Pendantque les eorts pour la lgalisa-tion de la culture du chanvresintensient aux tats-Unis,lUSDA (Ministre de lagri-culture US) approuv l'usagedes bres de chanvre sous leProgramme Bio-Prfrence(Federally Preferred for Pro-curement under their BioPre-ferred Program). Pourtant laplante ne peut toujours pastre cultive sur le territoirenational, obligeant le pays deloncle Sam importer la ma-tire premire depuis le Cana-da et la Chine principalement.

    Malgr des lois trs res-trictives sur lusage de can-nabis par les particuliers, laFrance compte pourtant la plusgrande production de chanvredu sub-continent europen,

    un secteur en constante ex-pansion. Il nest donc pas im-possible que cee productionnationale serve dans un futurproche fournir les hpitauxfranais ou mme larme entextiles naturellement antibac-triens rsistant aux UV et auxinfrarouges.

    La France est le premierproducteur de chanvre en Eu-rope et le second mondial der-rire la Chine.

    Source: PRweb

    Nouvelle utilitdu chanvreUn remde contre les inections nosocomiales?par Ananda

    cest lt, le moment idalpour feuilleter quelqueslivres lgers lombre des

    parasols. Comme par exemplechanvre et cannabis, publipar Serge Schall aux ditionsPlume de caroes. 1990. Edtrouble fte. Lintitul du pr-ambule est clair, lobjectif dupetit livre est de balayer lesides reues, vouloir se dbar-rasser des drogues comme des re-ligions est peine perdue il est

    plus sage de faire avec, de les en-cadrer et de les accompagner pourles limiter au strict libre arbitre dechacun autant que possible.

    En fait, ingnieur agro-nome et docteur de luniversitdes sciences et techniques duLanguedoc, cest par passionpour lhorticulture que lau-teur sest lanc dans le presquesulfureux sujet. Il avait djauparavant cd raconter lespetites et grandes histoires de

    plusieurs varits potagres.Ici, il aborde le sujet avec uneprobable ironie dlibre, enprsentant les deux aspects dela plante, comme deux sectionsdun mme embranchement.

    Ct Bien, lancestralchanvre, connu pour toutesces capacits depuis presque10 000 ans, grce auquel lespeuples shabillaient, tres-saient la lasse pour des cor-dages, des rcipients, tissaientdes voiles rsistantes, et de-puis presque 5000ans obte-

    naient du papier, et encoreplus dusages

    Ct Mal, lauteur rappelleles usages mystiques, quasi-ment chamaniques chez lesScythes, fait un clin doeil auxhorloges de Pulp Fiction quitoutes indiquent 4 heures 20,nous fait dcouvrir travers le

    temps et les civilisations toutlintrt port au ct dmo-niaque suppos de la plante, etsa remise lhonneur depuisles annes 60.

    En prime, il y a un trs joliposter, fac-simil dun dessin

    botanique XIXme, et un pet itlivre de cuisine, mais cuisine

    bourgeoise convenable, qui setermine par une recee baumede beaut. Sous une jaqueeexplicite mais classique, cestun petit livre trs agrable lire par le style dtendu, une

    excellente mise en page etune multitude dillustrations.Un trs bon livre de vulgari-sation ddramatisante, maisresponsable, que lon pour-rait par exemple orir auxesprits frileux qui croient en-core que se fermer les yeux etinterdire sut radiquer les

    problmes. On aura loccasionden reparler avec la publica-tion annonce pour octobre duLivre noir du cannabis.

    PS un rappel pour tous ceux quinont pas tilt avec le dernier n.Le trs bon Tome 1 de Cannabis,40 ans de malentendus par JeanPierre Galland, est toujours envente dans les trs bonnes librairiesou sur le net. Cest le dbut delhistoire de la contestation quinen nit toujours pas. Le livre dumilitant. Ed Trouble Fte, 30.

    Aprs le jardinage,

    la lecture

    KULTUR

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    http://www.nirvana.nl/