Raymond Depardon : Un moment si doux - dossier de presse

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La couleur apparaît dans l'œuvre de Raymond Depardon dès les premières images. Il a alors 16 ans. Depuis, elle l'accompagne dans tous les moments forts : les années de découverte de la photographie, les premiers voyages en Afrique, les grands reportages, puis plus récemment "un moment si doux" qui donne à l'exposition son titre. L'exposition présente près de 160 photographies en couleur, la plupart sont inédites. Avec la couleur comme fil conducteur, elle invite à une déambulation dans l'œuvre et la vie de l'artiste depuis la fin des années 50 jusqu'à aujourd’hui. Les années déclic Je ne savais pas que j'étais un photographe de la couleur. Elle était pourtant là. Dès les premières images, Raymond Depardon. Chez Raymond Depardon, la couleur est liée à l’enfance. Ses premières images sont celles de sa mère, des animaux de la ferme de ses parents, du tracteur rouge, de la toile cirée dans la cuisine. Il n'a pas encore 20 ans quand "il monte" à Paris, il s'installe dans l'arrière-boutique d'un photographe de l'Île Saint-Louis où il se photographie sur son scooter. Il devient photographe reporter, il photographie Edith Piaf, on l'envoie en Afrique, il découvre le monde. Depuis, la couleur accompagne sa curiosité. Reporter Dans les années 70 et 80, Raymond Depardon travaille pour de grandes agences ; Dalmas, Gamma, Magnum. Il photographie en couleur, il pense en couleur, questionnant l'être humain et la bonne distance avec le réel. Au Chili en 1971, à Beyrouth en 1978, à Glasgow en 1980 il ne cherche pas l'événement mais ce qui se passe autour, dans les marges. Ce sont des reportages fondateurs. Chili En 1971, deux ans avant la mort de Salvador Allende, il photographie les indiens Mapuches qui luttent pour vivre sur la terre de leurs ancêtres. Il observe les hommes qui travaillent les champs et pense alors à son père. Il a 28 ans, il interroge son rapport au monde et au sujet, il cherche une nouvelle voie. Beyrouth En 1978, envoyé par le magazine allemand Stern, c'est à Beyrouth qu'il choisit de prendre ses distances avec le reportage, il ne photographie pas la guerre civile mais ses conséquences. Raymond communiqué Raymond Depardon Un moment si doux 14 novembre 2013 10 février 2014 Grand Palais, Galerie sud-est, entrée avenue Winston Churchill Cette exposition est réalisée par la Réunion des musées nationaux Grand Palais en collaboration avec Magnum Photos Raymond Depardon, Autoportrait au Rolleiflex (posé sur un mur). 1er scooter de marque Italienne « Rumi », avec étiquette de presse sur le garde-boue, Île Saint-Louis. Paris, 1959. © Raymond Depardon / Magnum Photos

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Raymond Depardon : Un moment si doux - dossier de presse

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Raymond Depardon. Un moment si doux 1

La couleur apparaît dans l'œuvre de Raymond Depardon dès les premières images. Il a alors 16 ans.

Depuis, elle l'accompagne dans tous les moments forts : les années de découverte de la

photographie, les premiers voyages en Afrique, les grands reportages, puis plus récemment "un

moment si doux" qui donne à l'exposition son titre. L'exposition présente près de 160 photographies

en couleur, la plupart sont inédites. Avec la couleur comme fil conducteur, elle invite à une

déambulation dans l'œuvre et la vie de l'artiste depuis la fin des années 50 jusqu'à aujourd’hui.

Les années déclic

Je ne savais pas que j'étais un photographe de la couleur. Elle était pourtant là. Dès les premières

images, Raymond Depardon.

Chez Raymond Depardon, la couleur est liée à l’enfance. Ses premières images sont celles de sa

mère, des animaux de la ferme de ses parents, du tracteur rouge, de la toile cirée dans la cuisine. Il

n'a pas encore 20 ans quand "il monte" à Paris, il s'installe dans l'arrière-boutique d'un photographe

de l'Île Saint-Louis où il se photographie sur son scooter. Il devient photographe reporter, il

photographie Edith Piaf, on l'envoie en Afrique, il découvre le monde. Depuis, la couleur accompagne

sa curiosité.

Reporter

Dans les années 70 et 80, Raymond Depardon travaille pour de grandes agences ; Dalmas, Gamma,

Magnum. Il photographie en couleur, il pense en couleur, questionnant l'être humain et la bonne

distance avec le réel. Au Chili en 1971, à Beyrouth en 1978, à Glasgow en 1980 il ne cherche pas

l'événement mais ce qui se passe autour, dans les marges. Ce sont des reportages fondateurs.

Chili

En 1971, deux ans avant la mort de Salvador Allende, il photographie les indiens Mapuches qui luttent

pour vivre sur la terre de leurs ancêtres. Il observe les hommes qui travaillent les champs et pense

alors à son père. Il a 28 ans, il interroge son rapport au monde et au sujet, il cherche une nouvelle

voie.

Beyrouth

En 1978, envoyé par le magazine allemand Stern, c'est à Beyrouth qu'il choisit de prendre ses

distances avec le reportage, il ne photographie pas la guerre civile mais ses conséquences. Raymond

communiqué

Raymond Depardon Un moment si doux 14 novembre 2013 – 10 février 2014 Grand Palais,

Galerie sud-est,

entrée avenue Winston Churchill

Cette exposition est réalisée par la Réunion

des musées nationaux – Grand Palais en

collaboration avec Magnum Photos

Raymond Depardon, Autoportrait au Rolleiflex (posé sur un mur). 1er scooter de marque Italienne « Rumi », avec étiquette de presse sur le garde-boue, Île Saint-Louis. Paris, 1959. © Raymond Depardon / Magnum Photos

Raymond Depardon. Un moment si doux 2

Depardon y reste un mois photographiant passionnément en couleur. Son reportage fera le tour du

monde.

Glasgow

En 1980, à la demande du Sunday Times il part à Glasgow. Photographe du sud et du désert,

Glasgow lui semble aux antipodes de sa photographie. Il découvre pourtant les lumières du nord, il

s'en souviendra plus tard lorsqu'il photographiera le nord de la France. À Glasgow il se pose des

questions d'anthropologue : comment éviter l'exotisme, quelle distance adopter? Dans les grandes

villes Raymond Depardon se sent comme un exilé de l'intérieur, jeune homme il en a souffert à son

arrivée à Paris. Glasgow qui ne sera jamais publié anticipe le travail sur les grandes villes qu'il expose

à la Fondation Cartier pour l'art contemporain en 2004.

Un moment si doux

C‘est dans les années 2000 que la couleur réapparaît et s'impose, elle n'est plus liée au reportage, à

la presse, à l'événement mais à la quête d'une vérité de soi, à la recherche du bonheur, d'un endroit

où vivre, d'un commencement. Depardon redécouvre les lumières et les couleurs de l'Ethiopie, de

l'Amérique du Sud et des palmeraies tchadiennes. Il est spécialement revenu cette année dans 5 pays

(Ethiopie, Tchad, Bolivie, Hawaï et Etats-Unis) afin de réaliser une nouvelle campagne de

photographies pour l’exposition. "Un moment si doux" dessine alors une approche plus silencieuse,

plus intériorisée, plus mentale. Raymond Depardon est maintenant à la recherche, selon la formule de

Clément Rosset, de la "douceur du réel". ................................

commissaire : Hervé Chandès, Directeur Général de la Fondation Cartier pour l’art contemporain

scénographie : agence bGc

................................

Le Grand Palais organise deux rendez-vous en présence de Raymond Depardon à 18h30 à l’auditorium.

Le 20 novembre 2013 : discussion autour de la naissance du projet « un moment si doux », avec Stéphane Paoli, et Hervé

Chandès et le 27 novembre 2013: entretien avec Michel Guerrin.

Informations sur www.grandpalais.fr

................................

Parallèlement une rétrospective des films de Raymond Depardon a lieu :

- du 14 novembre au 1er

décembre 2013 à la Cinémathèque française (samedis 16 et 23 novembre : films - copies restaurées -

et dialogues avec le cinéaste autour des axes forts de la programmation : « Donner la parole », « Afriques », « Ppp » et

« Institutions »). Informations sur www.cinematheque.fr / presse : Elodie Dufour: 01 71 19 33 65 / [email protected]

- du 2 décembre au 10 février 2013 au MK2 Grand Palais (reprise de la programmation de la cinémathèque)

Informations sur www.mk2.com / presse : Monica Donati : 01 43 07 55 22/ [email protected]

................................

contacts presse :

Réunion des musées

nationaux - Grand Palais

254-256 rue de Bercy

75577 Paris cedex 12

Florence Le Moing

[email protected]

01 40 13 47 62

Svetlana Stojanovic

[email protected]

01 40 13 49 95

publications aux éditions de la

Réunion des musées nationaux-

Grand Palais, Paris 2013

- catalogue de l’exposition,

22x24 cm, 176 pages, 153 illus.

29 €

- Application Depardon, un moment

si doux : catalogue d’exposition +

8 films courts inédits. En français,

pour Ipad et tablettes androïd,

3,59 €

ouverture : tous les jours (sauf le mardi) de

10h à 20h, et nocturne jusqu’à 22h le

mercredi.

pendant les vacances de Noël : ouverture

tous les jours (sauf le mardi) de 9h à 22h.

tarifs : 11 €, TR 8 €, billet Tribu 30 €

(4 pers. dont deux jeunes de 16-25 ans).

Gratuit pour les moins de 16 ans.

accès : métro ligne 1 et 13 « Champs-Élysées-

Clemenceau » ou 9 « Franklin D. Roosevelt »

renseignements et réservations sur :

www.grandpalais.fr

L’exposition est réalisée grâce au soutien de

Raymond Depardon. Un moment si doux 3

communiqué de presse p.1 press release p.5 comunicado p.7 biographie p.9 liste des œuvres exposées p.12 textes des salles p.20 catalogue de l’exposition p.23 extraits du catalogue p.24 application Depardon, un moment si doux p.29 programmation culturelle p.30 activités autour de l’exposition p.31 informations pratiques p.32

liste de visuels disponibles p.33

mécènes de l’exposition p.38 partenaires de l’exposition p.39

sommaire

Raymond Depardon. Un moment si doux 4

Raymond Depardon. Un moment si doux 5

Colour appeared in Raymond Depardon's first photographs from the very start. He was only sixteen.

Since then, colour has been part of the highlights of his career: the years discovering photography, the

first trips to Africa, the great reportages, then recently this "sweet moment" which gives the exhibition

its title. The exhibition presents about 160 colour photographs, most unpublished. Taking colour as a

guideline, it explores the artist's work and life from the late 1950s to the present day.

First clicks

I did not realise I was a colour photographer. And yet it was there. From the very first pictures.

Raymond Depardon.

For Raymond Depardon, colour is linked to childhood. His first pictures were of his mother, the

animals on his parents' farm, the red tractor, the kitchen tablecloth. He was not yet twenty when he

"went up" to Paris and moved into the back room of a photographer's shop on Saint Louis Island,

where he took a snap of himself on his scooter. He became a photo reporter, he photographed Edith

Piaf, he was sent to Africa, he saw the world. Since then, colour has been part of his way of looking at

things.

Reporter

In the 1970s and 1980s, Raymond Depardon worked for big agencies: Dalmas, Gamma, Magnum. He

took colour photos, thought in colour, questioning human beings and the right distance from reality. In

Chile in 1971, in Beirut in 1978, in Glasgow in 1980 he focused not on events but what was happening

around them. These are fundamental reportages.

Chile

In 1971, two years before Salvador Allende died, he took photos of Mapuche Indians fighting to live on

the lands of their ancestors. He watched men labouring in the fields and thought about his father. He

was 28, wondering about his relationship to the world and to the subject. Looking for a new path.

Beirut

In 1978, in Beirut on an assignment for the German magazine Stern, he turned away from reportage.

He did not photograph the civil war but its consequences. Raymond Depardon stayed there for a

month, photographing passionately in colour. His reportage went round the world.

press release

Raymond Depardon A Sweet Moment 14 November 2013 – 10 February 2014 Grand Palais,

Galerie sud-est,

entrance avenue Winston Churchill

An exhibition organised by the Réunion des

musées nationaux – Grand Palais in

collaboration with Magnum Photos

Raymond Depardon, Self-portrait with the Rolleiflex set on a wall. First scooter, Italian brand 'Rumi', with press sticker on the mudguard. Ile Saint-Louis, 1959 © Raymond Depardon / Magnum Photos

Raymond Depardon. Un moment si doux 6

Glasgow

In 1980 the Sunday Times asked him to go to Glasgow. To a photographer of the south and the

desert, Glasgow seemed to be at the antipodes of his photography. And yet he discovered the

northern light, and remembered it later when he photographed the north of France. In Glasgow he

functioned like an anthropologist: how could he avoid the trap of exoticism? What distance should he

take? In large cities, Raymond Depardon feels like an inner exile, as a young man he found it hard to

find his foothold in Paris. The photos taken in Glasgow were never published but they heralded the

work on the big cities that he showed at the Cartier Foundation for Contemporary Art in 2004.

Such a sweet time

In the 2000s colour reappeared and took over. It was no longer related to reportage, the press and

news stories, but to a quest for personal truth, the search for happiness, a place to live in, a beginning.

Depardon rediscovered the light and colour of Ethiopia, South America and the palm groves of Chad.

This year, he specially returned in five country (Ethiopia, Chad, Bolivia, Hawaii and United States) in

order to realise new photographies for the exhibition. "A sweet moment" reveals a quieter, more

inward, more intellectual approach. Raymond Depardon is now, to quote Clément Rosset, looking for

the "sweetness of reality".

............................

curator: Hervé Chandès, General Manager of the Cartier Foundation for Contemporary Art

designer : bGc studio agency

............................

The Grand Palais organise two meetings in the presence of Raymond Depardon at 6.30 PM at the auditorium:

- 20 november 2013: discussion about the birth of the project "Such a sweet time" with Stéphane Paoli and Hervé Chandès

& 27 november 2013: discussion with Michel Guerrin

Informations sur www.grandpalais.fr

............................

At the same time, a Raymond Depardon retrospective will be held :

at the Cinémathèque française from 14 November to 1 December 2013 (on Saturday 16 and 23 November : films + dialogues

with the film director around the main sections of the program: "Letting others speak", "Africa(s)", " Ppp" and "Institutions").

Informations : Cinematheque.fr / press : Elodie Dufour: 01 71 19 33 65 [email protected]

at the MK2 Grand Palais from 2 december to 10 february / Informations sur www.mk2.com / press : Monica Donati : 01 43 07 55

22/ [email protected]

............................

curator: Hervé Chandès, General Manager of the Cartier Foundation for Contemporary Art

designer : bGc studio agency

................................

press contact :

Réunion des musées

nationaux - Grand Palais

254-256 rue de Bercy

75577 Paris cedex 12

Florence Le Moing

[email protected]

01 40 13 47 62

Svetlana Stojanovic

[email protected]

01 40 13 49 95

publications by the Réunion des musées nationaux-Grand Palais, Paris 2013 :

- exhibition catalogue, 22x24

cm, 176 pages, 153 illus., 29 €

- Application Depardon, a sweet

moment : exhibition catalogue +

8 original and unpublished short

movies. French, for Ipad and

androïd tablet computer,

€ 3,59

open: daily (except Tuesdays) from 10 am to 8 pm, late closing at 10 pm on Wednesdays.

during the Christmas holidays from December 21 to January 4: open daily (except Tuesdays) from 9 am to 10 pm. tarifs : € 11, concession € 8 (16-25 y.o),

free for visitors under 16.

access : metro ligne 1 and 13 station

Champs-Élysées-Clemenceau ou 9 station

Franklin D. Roosevelt

information and booking on: www.grandpalais.fr

This exhibition enjoys the support of

Raymond Depardon. Un moment si doux 7

El color aparece en la obra de Raymond Depardon desde las primeras imágenes. Tiene entonces 16 años.

Desde ese momento, le acompaña en todos los momentos importantes: los años de descubrimiento de la

fotografía, los primeros viajes a África, los grandes reportajes y, más recientemente, en este «momento tan

dulce» que da título a la exposición.

La exposición presenta unas 160 fotografías en color y la mayoría son inéditas. Tomando el color como hilo

conductor, invita a dar un paseo por la obra y la vida del artista desde finales de los años 50 hasta nuestros días.

Los años clave

Yo no sabía que fuera un fotógrafo del color. Sin embargo, ahí estaba. Desde las primeras imágenes, Raymond

Depardon

En la vida de Raymond Depardon, el color está ligado a su infancia. Sus primeras imágenes son las de su

madre, las de los animales de la granja de sus padres, el tractor rojo, el hule de la cocina... No tiene aún 20 años

cuando decide «subir» a París e instalarse en la trastienda de un fotógrafo de Île Saint-Louis, donde se fotografía

en su scooter. Se convierte en fotógrafo reportero: fotografía a Edith Piaf, le envían a África, descubre el

mundo...

Desde entonces, el color acompaña a su curiosidad.

Reportero

En los años 70 y 80, Raymond Depardon trabaja para grandes agencias: Dalmas, Gamma y Magnum. Toma

instantáneas en color, piensa en color, cuestionando al ser humano y la distancia adecuada con la realidad. En

Chile en 1971, en Beirut en 1978, en Glasgow en 1980... No busca el acontecimiento en sí, sino lo que ocurre

alrededor, en los márgenes. Se trata de reportajes innovadores.

Chile

En 1971, dos años antes de la muerte de Salvador Allende, fotografía a los indios mapuches que luchan por vivir

en la tierra de sus ancestros. Observa a los hombres que trabajan el campo y se acuerda de su padre. Tiene 28

años, se hace preguntas sobre su relación con el mundo y con el individuo; busca una nueva vía.

Beirut

En 1978, enviado a Beirut por la revista alemana Stern, decide distanciarse del reportaje; no fotografía la guerra

civil, sino sus consecuencias. Raymond Depardon pasa allí un mes fotografiando apasionadamente en color. Su

reportaje dará la vuelta al mundo.

comunicado

Raymond Depardon Un momento tan dulce 14 noviembre 2013 – 10 de febrero de 2014 Grand Palais,

Galerie sud-est,

entrée avenue Winston Churchill

Esta exposición está organizada por la

Réunion des musées nationaux – Grand

Palais en colaboración con Magnum Photos

Raymond Depardon, Autorretrato con Rolleiflex apoyado en un muro. 1ª scooter «Rumi», etiqueta de prensa en el guardabarros. Île Saint-Louis, 1959 © Raymond Depardon / Magnum Photos

Raymond Depardon. Un moment si doux 8

Glasgow

En 1980, por petición del Sunday Times, pone rumbo a Glasgow. Como fotógrafo del sur y del desierto, Glasgow

le parece las antípodas de su fotografía. Sin embargo, descubre las luces del norte, que recordará más adelante

cuando fotografía el norte de Francia. En Glasgow se hace preguntas de antropólogo: ¿cómo evitar el exotismo,

qué distancia adoptar? En las grandes ciudades, Raymond Depardon se siente como un exiliado del interior; de

joven ya experimentó este sentimiento al llegar a París. Las fotos de Glasgow, que nunca serán publicadas,

anticipan el trabajo sobre las grandes ciudades que expone en la Fondation Cartier pour l'art contemporain en

2004.

Un momento tan dulce

A comienzos del siglo XXI, el color vuelve a aparecer y se impone. Ya no va ligado al reportaje, a la prensa, al

acontecimiento, sino a la búsqueda de una verdad sobre sí mismo, de la felicidad, de un lugar donde vivir, de un

comienzo. Depardon redescubre las luces y los colores de Etiopía, de Sudamérica y de los palmerales

chadianos. Este año regresó a cinco países (Etiopía, Tchad, Bolivia, Hawai y Estados-Unidos) expresamente

para sacar nuevas fotografías para la exposición. «Un moment si doux» (Un momento tan dulce) dibuja, por

tanto, un enfoque más silencioso, más interiorizado, más mental. Raymond Depardon busca ahora, según las

palabras de Clément Rosset, «la dulzura de lo real».

...............................

comisario : Hervé Chandès, Director Général de la Fondation Cartier pour l’art contemporain

escenografó : agence bGc studio

................................

El Grand Palais organiza dos encuentros con asistencia de Raymond Depardon a las 18:30 horas en el auditorio.

20 de noviembre 2013: debate sobre el nacimiento del proyecto "un momento muy dulce", con Stéphane Paoli y Hervé

Chandès y 27 de noviembre de 2013: Entrevista con Michel Guerrin.

Información www.grandpalais.fr

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De forma paralela, habra una exposicion retrospectiva:

- del 14 de noviembre al 1 de diciembre de 2013 en la Cinemateca francesa (sábados 16 y 23 de noviembre: películas y

conversaciones con el cineasta sobre los ejes principales de la programación: «Pasar la palabra», «Áfricas», «Prensa / Foto /

Política» e «Instituciones»).

Información: Cinematheque.fr / prensa : Elodie Dufour: 01 71 19 33 65 / [email protected]

- del 2 de diciembre al 10 de febrero en el MK2 Grand Palais. Información www.mk2.com /

prensa : Monica Donati : 01 43 07 55 22 / [email protected]

................................

contactos prense :

Réunion des musées

nationaux - Grand Palais

254-256 rue de Bercy

75577 Paris cedex 12

Florence Le Moing

[email protected]

01 40 13 47 62

Svetlana Stojanovic

[email protected]

01 40 13 49 95

publicaciones en las ediciones de la Réunion des musées nationaux – Grand Palais, Paris, 2013

- catálogo de la exposición,

22x24 cm, 176 pages, 153

illus., 29 €

- e-catálogo Depardon, un

momento tan dulce: Libro

enriquecido. 8 cortometrajes

inéditos. En francés, para

tabletas iPad y Android, €

3,59

apertura : cada día (excepto el martes) de 10

a.m a 8 p.m, y de 10 a.m a 10 p.m el

mercoles.

abierta todos los días durante las vacaciones

(excepto el martes) de 9 a.m a 10 p.m

tarifas : 11 €, reducida 8 €

Entrada gratuita para menores de 16 años.

acceso: Metro Linea 1 y 13 Champs-Elysée

Clemenceau, linea 9 Franklin D. Roosevelt.

Para más información y las reservaciones,

visite : www.grandpalais.fr

Esta exposición beneficia del apoyo de

Raymond Depardon. Un moment si doux 9

Raymond Depardon est photographe et cinéaste.

1942 Naissance le 6 juillet dans une famille de cultivateurs à

Villefranche-sur-Saône (Rhône). Raymond Depardon grandit,

avec son frère aîné Jean, à la ferme du Garet tout près de la

Saône.

1954 S’approprie un appareil 6X6 de marque Lumière, reçu

par son frère en cadeau d’anniversaire. Premiers instantanés

de la ferme, depuis son chien Pernod jusqu’à des fêtes de

conscrits. Il tire lui-même ses photos.

1956 Obtient son certificat d’études. Son père, convaincu qu’il

ne reprendra jamais la ferme, lui offre un appareil 6x6

d’occasion. Est engagé comme apprenti dans une boutique de

photo-opticien de Villefranche-sur-Saône.

1957 S’inscrit à des cours de photographie par correspondance afin d’obtenir le titre « d’opérateur

photographe ». Décroche ses premières commandes de photographe des footballeurs amateurs.

1958 Devient l’assistant de Louis Foucherand, après avoir trouvé son adresse en consultant

l’annuaire à la rubrique « reporter-photographe », et s’installe à Paris.

1960 Rentre à l’agence Dalmas. Polyvalent, il photographie les vedettes, les faits-divers, les Jeux

olympiques et multiplie les reportages à l’étranger. Couvre la guerre d’Algérie et décroche sa première

grande publication en photographiant une mission militaire française dans le désert algérien. Devient,

en cinq ans, le reporter principal de l’agence.

1966 Crée l’agence Gamma avec Hubert Henrotte, Hugues Vassal et Léonard de Remy, vite rejoints

par Gilles Caron. Gamma crée la nouveauté en offrant au photographe autonomie et responsabilité.

1969 Premier court métrage documentaire tourné en Tchécoslovaquie, un an après la répression

soviétique du Printemps de Prague, Ian Palach est un film hommage à un jeune Praguois qui s’est

immolé par le feu.

1970 Premier voyage au Tchad avec Gilles Caron, Robert Pledge et Michel Honorin.

1973 Après la scission d’une partie des photographes il recrute des reporters et redynamise l’agence ;

reçoit la Robert Capa Gold Medal avec David Burnett et Chas Geresten pour leur livre Chili.

1974 Tourne son premier long métrage documentaire sur la campagne présidentielle de Valéry

Giscard d’Estaing : 1974, une partie de campagne qui ne sortira en salle qu’en 2002. Photographie

et réalise un film : Les révolutionnaires du Tchad qui auront une résonance internationale et

contribueront à la libération en 1977 de l’otage Françoise Claustre, une ethnologue française détenue

trois ans au Tchad.

1977 Deuxième long métrage : Numéros zéro, à l’occasion du lancement du quotidien Le Matin de

Paris.

biographie

© Raymond Depardon / Magnum Photos

Raymond Depardon. Un moment si doux 10

1978 Quitte l’agence Gamma et rejoint la coopérative Magnum. Il photographie la guerre civile au

Liban et en Afghanistan, suite à ce voyage, il publie son premier recueil de texte et photographies

dans une collection de poésie Notes. Tournage du film documentaire San Clemente, dans un hôpital

psychiatrique de Venise, qui clôt une recherche photographique sur la folie recluse entamée en 1977.

1981 Fonde avec Pascale Dauman sa propre société de production de films : Double D copyright

film. Reporters rencontre une large audience et obtient le césar du meilleur documentaire.

Sa Correspondance new-yorkaise, dans le quotidien Libération est remarquée et confirme sa prise

de liberté vis à vis du photojournalisme.

1983 Sortie du film Faits divers réalisé dans le commissariat du Ve arrondissement de Paris

1984 La Mission photographique de la Datar, fait appel à Raymond Depardon. Photographie, à la

chambre et en couleurs, les lieux de son enfance autour de sa ferme familiale.

1985 New York, NY obtient le César du meilleur court métrage. Réalise Empty quarter, une femme

en Afrique, film aux frontières du documentaire et de la fiction présenté au Festival de Cannes .

1987 Épouse Claudine Nougaret et tourne avec elle Urgences, film sur les urgences psychiatriques à

l’Hôtel-Dieu. Naissance de leur premier enfant.

1989 Photographie la chute du mur de Berlin.

1990 Réalise La Captive du désert, présenté en compétition au Festival de Cannes.

1991 Reçoit le Grand Prix national de la photographie. Naissance de son deuxième enfant

1992 Fonde avec Claudine Nougaret la société de production de films Palmeraie et désert pour

débuter le tournage du film Afriques : comment ça va avec la douleur ?

1995 Délits flagrants obtient le césar du meilleur documentaire et le prix Joris-Ivens ; premier film sur

les institutions judiciaires.

1996 Tournage du film Afriques : comment ça va avec la douleur ? : partant du Cap en Afrique du

sud, Raymond Depardon remonte jusqu'à Villefranche-sur-Saône via le continent africain.

1997 Sortie du film Paris dont le rôle principal est tenu par le photographe Luc Delahaye, alors

membre de l’agence Magnum.

1998 Adaptation au théâtre du livre La ferme du Garet, mise en scène par Marc Feld et interprétée

par Claude Duneton à la Manufacture des Œillets, à Ivry-sur-Seine, elle donnera lieu ensuite à une

tournée en France et au Canada.

2000 Détours, première grande exposition à la Maison européenne de la photographie. La

publication Errance et Détours obtient le prix Nadar 2000.

2001 Sortie du film Profils paysans : l’approche, premier chapitre d’une série de trois films

consacrés au monde rural français.

2002 Réalise au Tchad Un homme sans l’occident, adapté du roman de Diego Brosset, qui est

présenté au festival de Venise 2002. Absorption de la société « Double D copyright film » par

Raymond Depardon. Un moment si doux 11

« Palmeraie et désert ». Sortie sur les écrans de 1974, une partie de campagne après 28 ans

d’attente.

2003 Obtient l’autorisation exceptionnelle de tourner les audiences du tribunal correctionnel de

Paris : 10e chambre, instants d’audiences sera présenté à Cannes en 2004.

2004 Il se lance dans une grande mission qui durera cinq ans : photographier la France et son

territoire. Parallèlement il filme sept villes : Rio de Janeiro, Shanghai, Tokyo, Moscou, Berlin, Addis-

Abeba, Le Caire, pour l’installation 7 x 3 à la Fondation Cartier pour l’art contemporain, à Paris.

2005 Présentation au festival de Berlin et sortie en salle de Profils paysans : le quotidien.

2006 Il sélectionne 52 expositions de photographies en tant que directeur artistique invité des 37e

Rencontres Internationales de la photographie d’Arles.

2007 Expose au Museum für Fotografie à Berlin Villes/Cities/Städte suite de 7 x 3.

2008 La vie moderne obtient le Prix Louis Delluc. Sortie du livre La terre des paysans, somme de

de son travail photographique sur le monde rural. En novembre, installation de: Donner la

parole coréalisé avec Claudine Nougaret, dans le cadre de l'exposition "Terre natale ailleurs

commence ici" menée conjointement avec Paul Virilio à la Fondation Cartier pour l'art contemporain

à Paris.

2009 Obtient avec Paul Virilio le prix Nomad's pour Terre natale ailleurs commence ici. Reçoit le

prix international planète Albert-Kahn pour l'ensemble de son travail. L'installation Donner la

parole est présentée au Kunsthal Charlottenborg de Copenhague. Des gens libre adaptation

théâtrale de Zabou Breitman d’après les films Urgences et Faits divers est couronné par deux

Molières.

2010 L’exposition La France de Raymond Depardon ouvre en septembre 2010 à la BnF François

Mitterrand.

2011 Obtient le prix Ptolémée de la géographie pour le livre La France . Dans le cadre de

l’exposition « Mathématiques, un dépaysement soudain » Au Bonheur des Maths co-réalisé avec

Claudine Nougaret est présenté à la Fondation cartier pour l’art contemporain à Paris.

2012 Le film Journal de France, coréalisé par Claudine Nougaret dont il est l’acteur principal, est

présenté au Festival de Cannes et sort en salles en Juin. Réalise le portrait officiel du nouveau

Président de la République François Hollande.

2013 Nouvelles prises de vues pour l’exposition Un moment si doux. La France de Raymond

Depardon est présenté au Musée des Bellas Artes de Caracas, Venezuela. Parution du livre

Manicomio aux éditions Steidl.

Raymond Depardon. Un moment si doux 12

156 photographies de Raymond Depardon exposées

* les photographies précédées d’un astérisque ont été réalisées pour l’exposition

Van-Tao, Vietnam. 1972

170 x 247 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

LES ANNÉES DÉCLIC

Autoportrait. Ferme du Garet. Villefranche-sur-

Saône, 1960

25 x 25 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Marthe Bernard Depardon, Ferme du Garet.

Villefranche-sur-Saône, 1960

25 x 25 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Ferme du Garet. Villefranche-sur-Saône, 1960

25 x 25 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

"Bari", Ferme du Garet. Villefranche-sur-

Saône, 1960

25 x 25 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Autoportrait au Rolleiflex (posé sur un mur)

1er

scooter de marque Italienne « Rumi », avec

étiquette de presse sur le garde-boue.

Île Saint-Louis. Paris, 1959

25 x 25 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Salon du camping, Porte de Vincennes,1960

25 x 25 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Hassi Messaoud, Algérie, 1961

25 x 25 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Durant l'expédition S.O.S. SAHARA. Algérie,

1960

25 x 25 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Édith Piaf, Paris, 1959.

25 x 25 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Les starlettes de l'année 1960, 169 ans à elles

dix : Anne-Marie Bellini, Mireille Darc,

Catherine Deneuve, Danièle Gaubert,

Geneviève Grad, Joëlle Latour, Dahlia Lavi,

Giselle Sandre, Catherine Spaak, Michèle

Verez

25 x 25 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Fahra Pahlavi et le roi Hassan II du Maroc.

Iran, 1967

25 x 25 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Lors de la visite de la reine Elisabeth II

d'Angleterre. Axum, Ethiopie, 1965

25 x 25 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Salisbury (actuelle Harare), Rhodésie.1965

35,7 x 25 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Salisbury (actuelle Harare), Rhodésie, 1965

27 x 41 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Campagne présidentielle de Richard Nixon.

Louisville, Kentucky, USA, 1968

27 x 41 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Campagne présidentielle de Richard Nixon.

Louisville, Kentucky, USA, 1968

37,5 x 25 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Campagne présidentielle de Richard Nixon.

Louisville, Kentucky, USA, 1968

27 x 41 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

liste des œuvres exposées

Raymond Depardon. Un moment si doux 13

Après un tremblement de terre. Sur la route

entre Chasquitambo et Cajacay, Pérou, 1970

40,5 x 27 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Après un tremblement de terre. Sur la route

entre Chasquitambo et Cajacay, Pérou, 1970

40,5 x 27 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Après un tremblement de terre. Chasquitambo,

Pérou, 1970

40,5 x 27 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Après un tremblement de terre. Chasquitambo,

Pérou, 1970

40,5 x 27 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Réfugiés touaregs du Mali. Algérie, 1974

27 x 41 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Réfugiés touaregs du Mali. Algérie, 1974

27 x 41 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Réfugiés touaregs du Mali. Algérie, 1974

40,5 x 27 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Réfugiés touaregs du Mali. Algérie, 1974

40,5 x 27 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Ferme du Garet. Villefranche-sur-Saône, 1984

33 x 41 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Ferme du Garet. Villefranche-sur-Saône, 1984

34 x 27 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Ferme du Garet. Villefranche-sur-Saône, 1984

34 x 27 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

J.O. d'Albertville. Les Saisies,1992

31,2 x 25 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Marcel Privat. Le Villaret, Lozère, 2007

25 x 25 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Abel et Gilberte Jeanroy. Servance, Haute-

Saône, 2007

25 x 25 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

REPORTAGES

Chili

Fundo de leñadores de Santa Adriana, environs de Nacimiento, Chili, 1971

34 x 51 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Asentamiento "Arnoldo Rios" Provincia de

Cantin, entre Temuco et Puerto Saaverdra,

Chili, 1971

34 x 51 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Fundo "La florida", près de Parral, Chili, 1971

34 x 51 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Parral, Chili, 1971

51 x 34 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Parral, Chili, 1971

51 x 34 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Durant les funérailles du ministre de l'habitat et

de l'urbanisme Carlos Cortes.Santiago, Chili,

1971

34 x 51 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Raymond Depardon. Un moment si doux 14

Campamiento "Che Guevara". Faubourg sud

de Santiago, Chili, 1971

34 x 51 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Campamiento "Che Guevara". Faubourg sud

de Santiago Chili, 1971

34 x 51 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Asentamiento "Arnoldo Rios" Provincia de

Cantin, entre Temuco et Puerto Saaverdra,

Chili, 1971

51 x 34 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Afuerino (journalier agricole). Entre Chillian et

Santiago, Chili, 1971

51 x 34 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Afuerino (journalier agricole). Entre Chillian et

Santiago, Chili, 1971

51 x 34 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Afuerino (journalier agricole). Entre Chillian et

Santiago, Chili, 1971

51 x 34 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Afuerino (journalier agricole). Entre Chillian et

Santiago, Chili, 1971

51 x 34 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Beyrouth

Achrafieh, Beyrouth, Liban, 1978

51 x 34 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Notre Dame du Liban, Beyrouth, Liban, 1978

51 x 34 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Notre Dame du Liban, Beyrouth, Liban, 1978

51 x 34 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Beyrouth, Liban, 1978

34 x 51 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Damour, Liban, 1978

34 x 51 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Beyrouth, Liban, 1978

34 x 51 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Beyrouth, Liban, 1978

51 x 34 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Beyrouth, Liban, 1978

51 x 34 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Beyrouth, Liban, 1978

34 x 51 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Beyrouth, Liban, 1978

51 x 34 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Beyrouth, Liban, 1978

51 x 34 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Hamra, Beyrouth, 1978

34 x 51 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Hamra, Beyrouth, 1978

34 x 51 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Beyrouth, Liban, 1991

33 x 41 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Raymond Depardon. Un moment si doux 15

Beyrouth, Liban, 1991

33 x 41 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Beyrouth, Liban, 1991

33 x 41 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Beyrouth, Liban, 1991

33 x 41 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Glasgow

Glasgow, Écosse, 1980

51 x 34 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Glasgow, Écosse, 1980

51 x 34 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Glasgow, Écosse, 1980

51 x 34 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Glasgow, Écosse, 1980

51 x 34 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Glasgow, Écosse, 1980

34 x 51 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Glasgow, Écosse, 1980

51 x 34 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Glasgow, Écosse, 1980

51 x 34 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Glasgow, Écosse, 1980

51 x 34 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Glasgow, Écosse, 1980

51 x 34 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Glasgow, Écosse, 1980

51 x 34 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Glasgow, Écosse, 1980

51 x 34 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Glasgow, Écosse, 1980

51 x 34 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Glasgow, Écosse, 1980

51 x 34 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Glasgow, Écosse, 1980

34 x 51 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Glasgow, Écosse, 1980

51 x 34 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Glasgow, Écosse, 1980

51 x 34 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Glasgow, Écosse, 1980

34 x 51 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Glasgow, Écosse, 1980

51 x 34 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Glasgow, Écosse, 1980

51 x 34 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Raymond Depardon. Un moment si doux 16

UN MOMENT SI DOUX

* Lalibela, Éthiopie, 2013

170 x 227 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

* Harar, Éthiopie, 2013

170 x 203 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

* Harar, Éthiopie, 2013

170 x 203 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

* Harar, Éthiopie, 2013

170 x 170 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

* Modra, Tibesti, Tchad, 2013

170 x 170 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

* Modra, Tibesti, Tchad, 2013

170 x 170 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

* Abra Pampa, Argentine, 2012

170 x 170 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

* Tarabuco, Bolivie, 2013

170 x 170 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

* Tarabuco, Bolivie, 2013

170 x 170 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

* Hollywood boulevard, Los Angeles, USA,

2013

170 x 170 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

* Plage de Wai Ki Ki, Honolulu, 2013

170 x 170 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

* Plage du Petit-Travers, Hérault, 2012.

170 x 170 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Boulevard du Port-Royal, Paris, 2009

170 x 170 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Puerto del Hambre, Chili, 2007

170 x 170 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Sur le ferry vers l'île de Chiloé, entre Pargua et

Chacao, Chili. 2007

170 x 170 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

* Harar, Éthiopie, 2013

170 x 170 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Bolivie, 2005

34 x 45 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Bolivie, 2005

34 x 45 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Bolivie, 2005

34 x 45 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Equateur, 2005

34 x 45 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Bolivie, 2005

34 x 45 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Oruro, Bolivie, 2008

34 x 45 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Sur la route avant La Paz, Bolivie, 2005

34 x 45 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Ras Hôtel, Addis-Abeba, Éthiopie, 2004

34 x 45 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Raymond Depardon. Un moment si doux 17

Ras Hôtel, Addis-Abeba, Éthiopie, 2004

34 x 45 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Puerto Eden, Chili, 2007

34 x 45 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Puerto Eden, Chili, 2007

34 x 45 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Santiago,Chili, 2007

34 x 45 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Paris, 2007

34 x 45 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Paris, 2008 35 x 35 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Ancud, île de Chiloe, Chili, 2007

35 x 35 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

* Vallegrande, Bolivie, 2013

35 x 35 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

* Comarapa, route n°7, Bolivie, 2013

35 x 35 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

* Abra Pampa, Argentine, 2012

35 x 35 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Ancud, île de Chiloe, Chili, 2007

35 x 35 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

* Faya-Largeau, Tchad, 2013

35 x 35 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

* Faya-Largeau, Tchad, 2013

35 x 35 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Anita et Salomé

Roraima. Amazone, Brésil, 2008.

34 x 45 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Awash, Éthiopie, 2007

34 x 45 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

* Harar, Éthiopie, 2013

35 x 35 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

* Harar,Éthiopie, 2013

40,8 x 35 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

* Harar, Éthiopie, 2013

40,8 x 35 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

* Plage de Wai Ki Ki, Honolulu, 2013

35 x 35 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

* Plage de Wai Ki Ki, Honolulu, 2013

35 x 35 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Promenade des Anglais, Nice, 2012

35 x 35 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

* Nerac, Lot-et-Garonne, France, 2009.

35 x 44 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

* Criel-Plage, Seine-Maritime, France, 2009

35 x 44 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

* Supt, Jura, France, 2006.

35 x 44 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

* Étretat, Seine-Maritime, France, 2009.

35 x 44 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Raymond Depardon. Un moment si doux 18

Mosaïque n°1

* Buenos Aires, Argentine, 2012

25 x 25 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

* Buenos Aires, Argentine, 2012

25 x 25 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

* Buenos Aires, Argentine,. 2012

25 x 25 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

* Buenos Aires, Argentine, 2012

25 x 25 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

* Buenos Aires, Argentine, 2012

25 x 25 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

* Buenos Aires, Argentine, 2012

25 x 25 cm

Depardon / Magnum Photos

* Buenos Aires, Argentine, 2012

25 x 25 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

* Buenos Aires, Argentine, 2012

25 x 25 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

* Buenos Aires, Argentine, 2012

25 x 25 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

* Buenos Aires, Argentine, 2012

25 x 25 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Mosaïque n°2

* Rio Galegos, Argentine, 2012

25 x 25 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

* Rio Galegos, Argentine, 2012

25 x 25 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

* Rio Galegos, Argentine, 2012

25 x 25 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

* Rio Galegos, Argentine, 2012

25 x 25 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

* Rio Galegos, Argentine, 2012

25 x 25 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

* Rio Galegos, Argentine, 2012

25 x 25 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

* Rio Galegos, Argentine, 2012

25 x 25 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

* Rio Galegos, Argentine, 2012

25 x 25 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

* Rio Galegos, Argentine, 2012

25 x 25 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

* Rio Galegos, Argentine, 2012

25 x 25 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

* Rio Galegos, Argentine, 2012

25 x 25 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

* Rio Galegos, Argentine, 2012

25 x 25 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

* Rio Galegos, Argentine, 2012

25 x 25 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

* Rio Galegos, Argentine, 2012

25 x 25 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Raymond Depardon. Un moment si doux 19

* Rio Galegos, Argentine, 2012

25 x 25 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

* Rio Galegos, Argentine, 2012

25 x 25 cm

Raymond Depardon / Magnum Photos

Raymond Depardon. Un moment si doux 20

L'impression colorée pour Raymond Depardon est d'origine. Par la grâce de la lumière, la

photographie est attachée au souvenir de sa mère et de son père, aux couleurs joyeuses de son

enfance teintées plus tard d'orientalisme.

Il a vingt ans. C'est le temps de l'apprentissage de la photographie, des premiers voyages, du désert.

"La couleur est la métaphore de la curiosité" dit-il. Elle l'accompagnera dans les grands reportages

fondateurs : il questionne l'être humain et construit son regard dans la recherche de la bonne distance

avec le sujet, entre vérité du cœur et expérience du réel. Il fait de la photographie un acte politique de

pensée. Il donne sa chance à son premier regard.

Récemment, presque clandestinement, Raymond Depardon use de la couleur pour son plaisir, libéré

de toute contrainte, sans thème ni attente. Nomade dans l'âme, "riche de solitude", il photographie

des lieux sans événements, des apparitions, des scènes de vie, il fait des photos "que tout le monde

pourrait faire et que personne ne fait" et éprouve en elles un moment si doux, coloré, silencieux,

songeur, simple, indifférent au moment décisif et parfaitement humanisé.

Cette exposition en forme de récit autobiographique est une somme de "moments si doux" saisis dans

l'œuvre d'un artiste qui, il y a cinquante ans environ, tout jeune homme de seize ans, quitte sa ferme

et monte à Paris avec son appareil photo.

« LES ANNÉES DÉCLIC »

J’ai eu la chance de grandir dans une ferme, j’ai photographié les canards, le berger allemand, tout ce

qui m’entourait. Ma maman aussi, mais pas ou très peu mon père.

Je suis « monté à Paris » en 1958, j’avais seize ans. J’étais l’apprenti d’un photographe, nous faisions

des reportages. En 1959, j’ai photographié Edith Piaf. Les gens me regardaient, sans doute parce que

j’étais très jeune. Je me plaçais de face, simplement.

En 1959, je suis devenu pigiste pour l’agence Dalmas dont l’Afrique était l’un des terrains de

reportage privilégiés. J’y suis allé dès l’été 1960, dans le Sahara d’abord, puis dans d’autres régions.

« LES ANNÉES DÉCLIC » suite

De la fin des années 50 au début des années 80, je faisais de la couleur parce qu’il fallait faire de la

couleur mais je ne pensais pas en couleurs. J’ai laissé partir ces images dans un flux et disparaître.

J’ai eu la révélation de la couleur en 1984, au moment de la mission de la DATAR qui avait pour

objectif de dresser un portrait de la France. J’ai accepté en hommage à mon père et en repensant à la

souffrance qu’il éprouva lors de la construction de l’autoroute qui allait amputer la ferme du Garet

d’une partie de ses terres et anéantir le travail de toute une vie. Il y avait dans la cour de la ferme le

tracteur rouge de mon frère et la mobylette bleue de Nathalie, ma nièce. Et tout à coup, la couleur

m’est apparue comme une évidence.

textes des salles

Raymond Depardon. Un moment si doux 21

CHILI

En 1971, le Chili, en pleine effervescence, célébrait le premier anniversaire de l’élection du président

Salvador Allende. J’ai décidé de rejoindre les Mapuches qui luttaient pour leurs terres. Des tribunaux

siégeaient dans la nature, présidés par des indiens vêtus de ponchos noirs, qui organisaient la

répartition des terres. Des paysans labouraient avec des bœufs ; un instant, je me suis revu, enfant,

avec mon père.

Ce séjour au Chili fut une révélation : je restais dans un lieu qui était lui-même un événement offrant la

matière d’un reportage complet à l’américaine, tel que ceux que Life publiait.

BEYROUTH

En 1978 je décide de prendre mes distances par rapport au photojournalisme et à l’exotisme du

voyage. Je viens d’entrer à Magnum. Le magazine allemand Stern veut des images de la guerre civile

au Liban.

A Beyrouth, je choisis de photographier non pas la guerre civile, mais ses conséquences et tout ce qui

se passe en marge des conflits. Je photographie une voiture criblée de balles, plutôt qu’un soldat

courant dans une rue sous les tirs. C’était l’été 78. J’ai connu la peur. Je suis revenu à Beyrouth en

novembre pour écrire Notes qui allait être mon premier livre fondateur.

GLASGOW

Glasgow me semblait aux antipodes de ma photographie. J’ai beaucoup photographié le Sud,

l’Afrique, le désert. Et pourtant, le Nord me va bien. Je l’ai remarqué à travers mes photos du Nord de

la France : j’y trouve une lumière exceptionnelle.

A Glasgow, il n’y avait pas la guerre. Que photographier alors ? Les enfants dans les rues ? Les

alcooliques ? Cet étonnant décor urbain ? Les lumières étaient magnifiques. En 1980 Glasgow était

une ville très exotique. Mais comment la photographier ? Quelle est la bonne distance ? Pierre

Bourdieu a beaucoup écrit à ce sujet. Pour lui, « la photographie est une manifestation de la distance

de l’observateur qui enregistre et qui n’oublie pas qu’il enregistre ».

UN MOMENT SI DOUX

Après 1984 et les photographies de la ferme du Garet, je suis revenu au noir et blanc, la couleur était

dans mes films. Il me faudra notamment attendre les commandes de la Fondation Cartier pour l’art

contemporain avec les expositions consacrées aux indiens Yanomami du Brésil (2003), aux Villes

(2004) ou encore Terre Natale, ailleurs commence ici (2009), pour revenir à la couleur. Je l’ai alors

utilisée pour mon plaisir. C’est ce plaisir de la couleur que montre Un moment si doux. Il s’agissait de

photos plus libres que j’avais faites au cours de voyages à l’occasion de repérages ou pour moi-

même, presque clandestinement. Des photographies assez douces, distanciées, avec une certaine

Raymond Depardon. Un moment si doux 22

retenue. En noir et blanc je m’inscris dans la grande tradition européenne de noirs denses et

profonds ; je vois au contraire la couleur claire, lumineuse, joyeuse surtout.

Dans la couleur, il y a un champ incroyablement riche que j’avais peu exploré ; les tissus des femmes

au Tchad, l’élégance des paysans de l’Altiplano. C’est l’image de la modernité.

Raymond Depardon. Un moment si doux 23

Sommaire :

- Avant-propos, Hervé Chandès

- Choses vues, Clément Rosset

1959-2000

- « Les Années déclic », propos recueillis par Hélène Kelmachter

- Chili, 1971, propos recueillis par Hélène Kelmachter

- Beyrouth, 1978, propos recueillis par Hélène Kelmachter

- Glasgow, 1980, propos recueillis par Hélène Kelmachter

De 2000 à aujourd’hui

- Un moment si doux, propos recueillis par Hélène Kelmachter

- Raymond l’argenteur, entretien réalisé par Michel Cassé

annexes : liste des œuvres exposées - bibliographie

...................

auteurs :

Hervé Chandès, directeur de la Fondation Cartier pour l'art contemporain, commissaire

Michel Cassé, astrophysicien au Commissariat à l'énergie atomique et à l'Institut d'Astrophysique de Paris,

écrivain, poète et commissaire d'expositions

Clément Rosset, normalien, philosophe du bonheur et de la joie, auteur de plus de 70 publications, de l'essai

philosophique au théâtre

Hélène Kelmachter, historienne de l’art

catalogue de l’exposition

22 x 24 cm, 176 pages, relié, 153 illustrations

Éditions de la Réunion des musées nationaux - Grand Palais,

Paris 2013

29 €

Raymond Depardon. Un moment si doux 24

Préface

Par Hervé Chandès

L'impression colorée pour Raymond Depardon est d'origine. Par la grâce de la lumière la

photographie est attachée au souvenir de sa mère et de son père, aux couleurs joyeuses de son

enfance teintées plus tard d'orientalisme.

Il a 20 ans. C'est le temps de l'apprentissage de la photographie, des premiers voyages, du désert.

"La couleur est la métaphore de la curiosité" dit-il.

Elle l'accompagnera dans les grands reportages fondateurs : il questionne l'être humain et construit

son regard dans la recherche de la bonne distance avec le sujet, entre vérité du cœur et expérience

du réel. Il fait de la photographie un acte politique de pensée. Il donne sa chance à son premier

regard.

Récemment, presque clandestinement, Raymond Depardon use de la couleur pour son plaisir, libéré

de toute contrainte, sans thème ni attente. Nomade dans l'âme, "riche de solitude", il photographie

des lieux sans événements, des apparitions, des scènes de vie, il fait des photos "que tout le monde

pourrait faire et que personne ne fait" et éprouve en elles un moment si doux, coloré, silencieux,

songeur, simple, indifférent au moment décisif et parfaitement humanisé.

Cette exposition en forme de récit autobiographique est une somme de "moments si doux" saisis dans

l'œuvre d'un artiste qui, il y a cinquante ans environ, tout jeune homme de 16 ans, quitte sa ferme et

monte à Paris avec son appareil photo.

I- 1942-2000

« Les années déclic »

Propos recueillis par Hélène Kelmachter

Je ne savais pas que j’étais un photographe de la couleur. Elle était pourtant là. Dès les premières

images. Toujours, quand je couvrais un événement pour Dalmas, puis Gamma et Magnum, c’était en

noir et blanc et en couleurs. Un tremblement de terre, une guerre civile, les voyages du Pape ou de la

Reine Elisabeth : noir et blanc et couleurs. Pour moi, c’était souvent le noir et blanc d’abord, la couleur

ensuite. Je chargeais mon appareil photo avec un film couleur, mais je ne pensais pas en couleurs.

De la fin des années 50 au début des années 80, je crois que je faisais de la couleur parce qu’il fallait

faire de la couleur. Je n’en étais pas vraiment satisfait ; la technique n’étant alors pas encore très

performante. Surtout, la couleur se désintégrant sur les planches-contact, il était impossible de garder

ces images sous les yeux, comme pour le noir et blanc. Les diapositives, de meilleure qualité, étaient

enregistrées et classées dans des cartons. Je les avais oubliées. Je me souvenais des photos, mais

les ayant mises de côté, j’avais laissé ces couleurs partir dans un flux, et disparaître. […]

extraits du catalogue

Raymond Depardon. Un moment si doux 25

[…] Aujourd’hui quand je pense à la couleur, je pense à l’enfance, aux sucres d’orge, aux bocaux

remplis de bonbons aux nuances douces ou acidulées. J’ai eu la chance de grandir dans une ferme.

J’ai eu une enfance heureuse. Mes parents étaient cultivateurs dans la vallée de la Saône. […]

[…] Mon frère avait reçu un appareil-photo pour son anniversaire, un petit Lumière que j’ai très vite

emprunté. Je photographiais les chats, les canards, le chien de la ferme. Et les tournois de football à

six, avec les copains d’école : première occasion de trouver ma place face au sujet, d’expérimenter la

bonne distance. J’étais timide et être spectateur me convenait bien. Je faisais aussi partie de l’équipe

minime du football club de Villefranche-sur-Saône. Mais j’étais plus souvent derrière mon viseur que

derrière le ballon. Avec mon argent de poche, j’ai acheté une petite chambre d’occasion. Nous

sommes allés avec mes parents aux puces de Lyon ; c’est ainsi que j’ai fait mes premières photos au

Rolleiflex. […]

[…] Je suis « monté à Paris » en 1958. J’allais avoir seize ans. J’étais l’apprenti du photographe Louis

Foucherand. Je l’aidais à développer les films. Nous faisions des reportages et des publireportages un

peu décalés. C’est ainsi qu’en 1959, j’ai photographié Edith Piaf. C’est un portrait que je viens de

retrouver grâce à… une émission radiophonique. Il y a quelques années, j’ai été interviewé sur France

Inter. En sortant du studio d’enregistrement, une hôtesse m’a signalé que quelqu’un avait téléphoné

durant l’émission : c’était la femme de Louis Foucherand qui habitait maintenant la province et qui

avait encore dans son grenier quelques photographies que j’avais faites. Dont celle d’Edith Piaf.

J’habitais sur l’Ile Saint Louis. Je me déplaçais en scooter, un Rumi acheté d’occasion, sur lequel je

me suis photographié, en utilisant un retardateur, l’appareil posé à même le rebord de pierre du Quai

de Béthune - sur le côté sud de l’Ile Saint Louis, non loin du domicile du Président Pompidou. A

gauche de l’image, on voit un « Cube », véhicule utilitaire de chez Citroën très populaire à l’époque.

Cet autoportrait donne l’impression que l’on sort tout juste de la guerre. Mais il date de 1959. […]

[…] L’Afrique était l’un des terrains de reportage privilégiés de l’agence Dalmas. J’y suis allé dès l’été

1960, dans le Sahara d’abord, puis dans d’autres régions. […]

J’étais un peu comme un explorateur, je partais toute la journée et je racontais à Bodard ce que j’avais

vu : des barrages, des tensions. C’était la première fois que j’allais dans un pays d’Afrique

anglophone. Les rues étaient désertes le dimanche, contrairement à l’Afrique francophone, beaucoup

plus animée. J’avais 23 ans et j’aurais voulu rencontrer des gens de mon âge. J’étais seul dans les

rues de Salisbury – Harare aujourd’hui. Je n’étais pas très rassuré. C’était une ville coloniale et les

quartiers, africain et occidental, étaient très séparés.

Les Noirs habitaient dans des baraquements, un peu comme les camps de Soweto. J’ai fait un effort

sur moi-même, je suis entré dans ce quartier et j’ai photographié. Les gens étaient très gentils. Ils me

regardaient, ils savaient plus de choses sur moi que moi sur eux. Je ne risquais rien. Ils buvaient de la

bière dans des seaux en plastique de quatre ou cinq litres qu’ils se passaient de l’un à l’autre. Ils

étaient ivres. C’était un week-end. J’ai fait des photos. J’avais un film Kodachrome 25 ASA. J’avais

mis ces images de côté ; je les avais oubliées. […]

[…] Je me sens bien sur les deux continents, l’Afrique et l’Amérique latine, qui ont encore une

dimension rurale. J’y trouve une franchise, un universalisme, un humanisme.

Le monde rural avait été mon premier sujet. J’ai photographié les chats, les veaux, le berger allemand,

tout ce qui m’entourait à la ferme du Garet. J’ai photographié ma maman aussi, mais pas ou très peu

mon père. C’est sans doute la dernière chose que l’on puisse faire : photographier son père ou le

filmer. Je regrette de ne pas l’avoir filmé ou enregistré. Mais je n’en étais pas capable. […]

***

Raymond Depardon. Un moment si doux 26

Chili - 1971

Propos recueillis par Hélène Kelmachter

J’ai une relation particulière avec la couleur. Techniquement insatisfait, je n’aimais pas les films

diapositives, leur préférant les négatifs et les planches-contact. J’ai utilisé la couleur sur de courtes

périodes. Durant vingt ans, j’ai été reporter-photographe pour plusieurs agences. Peu téméraire, je

n’ai couvert que quelques conflits à Beyrouth, au Vietnam, en Algérie ; j’ai partagé plusieurs situations

difficiles avec Gilles Caron avec qui j’ai fondé l’agence Gamma. Nous avons beaucoup voyagé

ensemble à Prague, en Israël, au Biafra. Nous avions eu l’idée de développer un département

télévision au sein de l’agence Gamma et dans cette perspective, nous travaillions ensemble : il

photographiait et je tournais des films. Mais nous échouâmes à vendre nos sujets aux chaînes

télévisées. L’idée était alors trop pionnière… C’est une aventure que j’ai menée plus tard, seul,

tournant des films pour le grand écran et non plus des reportages. A l’exception de quelques-uns

tournés à New York ou dans le désert, tous mes films sont en couleurs.

Ces reportages pour lesquels je restais longtemps dans des zones en conflit m’ont permis de trouver

la bonne distance face au sujet. Que ce soit au Chili en 1971, à Beyrouth en 1978 ou à Glasgow en

1980, il ne s’agissait pas de photographier l’événement, la guerre ou le conflit, mais ce qui se passait

autour, dans les marges et les lisières. Ce sont des voyages fondateurs. […]

[…] Ce séjour de cinq semaines au Chili a été un moment essentiel pour moi. J’ai commencé tôt à

faire du reportage, dès l’âge de18 ans ; j’en avais 28 ans et je souhaitais trouver une nouvelle voie

sans savoir encore où elle me conduirait. Des photographes comme Gilles Caron entraient de plein

pied dans la violence de l’événement. Quant à moi, je ne me sentais pas à l’aise dans ce type de

relation au sujet. La durée de mon séjour au Chili fut une révélation : je restais dans un lieu qui était

lui-même un événement ou plutôt un prétexte. […]

***

Beyrouth - 1978

Propos recueillis par Hélène Kelmachter

[…] A Beyrouth, j’ai choisi de photographier non pas la guerre civile, mais ses conséquences et tout

ce qui se passait en marge des conflits. Je photographiais une voiture criblée de balles, plutôt qu’un

soldat courant dans une rue sous les tirs. C’était l’été 78. La première phase de la guerre, la « bataille

des grands hôtels », était terminée. La ville était coupée en deux. J’étais du côté chrétien, dans le

quartier d’Achrafieh. Les chrétiens se divisaient en plusieurs tendances, dont les conservateurs et les

phalangistes. Chez les musulmans, on trouvait essentiellement les Sunnites et les Palestiniens. Stern

avait fait appel à un rédacteur allemand qui habitait Beyrouth ; je lui ai proposé de m’accompagner

mais il ne sortait pas de chez lui, ayant probablement été trop directement impliqué dans les premiers

conflits. Trois semaines environ après mon retour à Paris, j’ai appris qu’il avait été abattu dans la rue,

devant son domicile. […]

[…] Ce séjour de plus d’un mois au Liban m’a paru long et douloureux. J’ai fait beaucoup de photos,

essentiellement en couleurs. A mon retour à Paris, René Burri, photographe de l’agence Magnum, m’a

donné quelques conseils pour préparer mon rendez-vous avec le directeur artistique de Stern, Rolf

Gillhausen : placer toutes les bonnes images au début de la présentation ; imaginer qu’à chaque page

on puisse découvrir quelque chose de radicalement différent ; jouer sur les contrastes entre les

Palestiniens, les chrétiens, les phalangistes. Je suis parti à Hambourg avec mon carrousel. J’ai projeté

les images : le mariage chez les chrétiens, la pauvreté chez les Palestiniens, les plages. Stern en a

fait vingt-cinq pages. Le reportage a ensuite été publié dans Paris-Match. J’avais réussi mon examen

Raymond Depardon. Un moment si doux 27

d’entrée chez Magnum avec ce premier reportage de « features » correspondant à l’esprit de

l’agence.

Je suis revenu à Beyrouth en novembre de la même année pour écrire Notes, qui allait être mon

premier livre fondateur. […]

***

Glasgow - 1980

Propos recueillis par Hélène Kelmachter

Glasgow me semblait aux antipodes de ma photographie. J’ai beaucoup photographié le Sud,

l’Afrique, le désert. Et pourtant, le Nord me va bien. Je l’ai remarqué également à travers mes photos

du Nord de la France : j’y trouve une lumière exceptionnelle. […] J’y ai fait deux longs séjours. […] Un

rédacteur avait été spécialement dépêché de Londres. Comme pour Beyrouth, il s’agissait d’une

commande, pourtant aucune image n’a finalement été publiée. C’est une série complètement inédite.

A Glasgow, j’ai trouvé une grande bourgeoisie, occupée à jouer au golf et à organiser des bals de

charité. J’ai vu des quartiers en plein déclin. J’ai été pris dans une rixe devant un bar, un samedi soir.

J’ai eu aussi peur à Glasgow qu’à Beyrouth. Ce n’était pas la même peur bien sûr, mais j’avais parfois

le sentiment que je n’aurais pas dû être là, à ce moment précis. […]

[…] Le paysage urbain n’est pas mon univers. […] Sans doute ai-je toujours des comptes à rendre

avec la ville. J’ai une relation d’amour-haine avec l’urbain. Dès que je m’en éloigne, la ville me

manque. […]

***

II- De 2000 à aujourd’hui

Un moment si doux

Propos recueillis par Hélène Kelmachter

J’ai eu la révélation de la couleur au début des années 80, au moment de la mission photographique

de la DATAR. Je rentrais alors d’un long séjour aux Etats-Unis. J’avais beaucoup regardé la technique

des photographes américains, leur manière d’appréhender le paysage, souvent à la chambre,

retrouvant dans leur pratique l’une de mes obsessions. Ils ont une relation particulière à la ruralité, à

l’espace, très différente de la nôtre. Le paysage est peut-être pour les Américains une manière de se

confronter à leur histoire. […]

[…] J’ai commencé les prises de vue de la DATAR en noir et blanc pour me familiariser avec la

chambre. Et tout à coup, la couleur m’est apparue comme une évidence. Il y avait dans la cour de la

ferme le tracteur de mon frère, un Massey Fergusson rouge et la mobylette de Nathalie, ma nièce. Je

ne pouvais pas photographier cela en noir et blanc. La couleur est trop importante. […] C’était en

couleurs que je devais photographier cette modernité. Avec la commande de la DATAR, j’ai, pour la

première fois, choisi la couleur. Le temps était venu de faire ce que j’avais envie de faire :

photographier en couleurs.[…]

[…] Un jour, j’ai inscrit, sur une boîte de photographies, un mot… ce que, dans les agences,

notamment à Magnum, on appelle un mot-clé depuis l’arrivée de l’ordinateur et le classement

informatique des clichés. Ici, le mot-clé était « un moment si doux ». Ces images n’étaient pas liées à

un thème mais il s’agissait de photos plus libres que j’avais faites au cours de voyages que ce soit à

Raymond Depardon. Un moment si doux 28

l’occasion de repérages pour des expositions de la Fondation Cartier ou pour moi-même. Des

photographies en couleurs, assez douces, distanciées, avec une certaine retenue. J’ai donné cette

boîte à Hervé Chandès qui a été mon premier spectateur couleur. Il a été l’un des premiers à aimer

mon travail en couleurs et m’a toujours poussé à faire de la couleur alors que je pensais être plutôt un

photographe du noir et blanc. […]

***

Raymond l’argenteur

Extraits de l’entretien réalisé par Michel Cassé

Introduction:

Je te propose, cher goutteur de lumière, quelques thèmes et tu me diras ceux que tu aimes. Le

premier c’est l’unification par l’argentique, le second c’est le désert bien doré, et le troisième le temps.

Le temps c’est de l’argentique.

Courtois avec la lumière, nous la laisserons s’exprimer la première. Messagère consciencieuse et

véloce, elle transporte les messages d’un point à l’autre de l’univers. Nous la recueillons dans tous

nos calices d’atomes photosensibles. […]

[…]

Raymond Depardon : Argentiquement, je fais partie de la génération qui a découvert cet incroyable

miracle qu’est faire une photographie. J’aime beaucoup l’idée du photon qui arrive sur l’argent, qui le

noircit, qui l’imprègne, qui jette son noir de fumée ou son encre de pieuvre. En matière d’ombre, je

crois savoir que les femmes grecques, quand les hommes partaient à la guerre, à la lueur de la

flamme d’une bougie, dessinaient le profil de leur fiancé sur un bout de caverne. Un profil c’est déjà

une photo d’identité. En matière d’identité, un poème de Verlaine est symptomatique de ma quête :

Je suis venu, calme orphelin,

Riche de mes seuls yeux tranquilles,

Vers les hommes des grandes villes :

Ils ne m'ont pas trouvé malin.

À vingt ans un trouble nouveau

Sous le nom d'amoureuses flammes

M'a fait trouver belles les femmes:

Elles ne m'ont pas trouvé beau.

Ce que j’aime bien dans cette phrase c’est cette idée : je suis venu, (te dire…), calme orphelin, je

trouve ça très fort. Dès qu’on est en voyage on est un peu orphelin. Et riche de mes seuls yeux

tranquille. Je trouve cela magnifique. J’aime l’idée d’être photographe et de partir sur les routes, d’être

riche de solitude. […]

Raymond Depardon. Un moment si doux 29

La Rmn-Grand Palais a choisi d’adapter le catalogue d’exposition pour le support Tablette.

Il s’agit ici d’explorer la forme, avec un travail sur le graphisme. Le développement sur

mesure, réalisé avec une direction artistique attentive aux usages des publics qu’elle

souhaite accompagner, fond de cette application une expérience d’édition inédite.

On retrouvera en haute définition les 151 œuvres qui constituent le catalogue d’exposition

Raymond Depardon, mais aussi 8 films courts originaux et inédits, réalisés par Claudine

Nougaret au cours des nouvelles prises de vues de Raymond Depardon. L’ensemble

constituant ainsi une nouvelle forme d’expression multimédia pour Raymond Depardon

disponible sur App Store à partir du 14 novembre 2013

application pour iPad et tablettes Androïd - 3.59 €

production et Edition © 2013 – Réunion des musées nationaux – Grand Palais

images extraites des films :

© Claudine Nougaret / Palmeraie et désert 2013

application Depardon, un moment si doux

Buenos Aires

Los Angeles Honolulu

Faya-Largeau

Méditerranée

Paysans

Raymond Depardon. Un moment si doux 30

L’entrée est gratuite pour l’ensemble de la programmation culturelle. Accès prioritaire sur présentation d’une

invitation à retirer sur www.grandpalais.fr. Entrée Champs-Élysées, square Jean Perrin.

conférences en ligne, films, contenus multimédias sur notre page dédiée www.itunes.fr/grandpalais

Les rencontres du mercredi soir - Auditorium à 18h30

Mercredi 20 novembre - Stéphane Paoli, Raymond Depardon et Hervé Chandès

Discussion autour de la naissance du projet « un moment si doux », exposition de plus de 160

photographies récentes, ainsi que de plus anciennes, inédites, qui permet de montrer l’attachement

particulier que Raymond Depardon porte à la couleur.

Mercredi 27 novembre - Entretien de Raymond Depardon avec Michel Guerrin

Le monde n’est pas fait de beautés exceptionnelles ni de points de vue pittoresques. Il est tout

simplement des lumières sur des entrées de villes, des campagnes sans histoires. Je me dois de

décider de ces hasards. Au fond, c’est ça… des photographies.

Raymond Depardon

Michel Guerrin est directeur adjoint de la rédaction du Monde, auteur notamment de Raymond

Depardon (Nathan, 1999) et Profession : Photoreporter (Gallimard, 1988)

Rétrospective des films Raymond Depardon

Depuis un an, le MK2 Grand Palais poursuit son engagement dans une programmation riche et

audacieuse, unique à Paris. De septembre à décembre 2013 il proposera plusieurs cycles

d’envergure, complémentaires de l’actualité du Grand Palais.

A partir du 2 décembre, retrouvez la rétrospective intégrale de ses films en copies restaurées et

découvrez ses courts métrages, projetés en fin d’après-midi. De la fin des années 1970 à aujourd’hui,

quatre grandes thématiques retraceront l’ensemble de son œuvre cinématographique : Donner la

parole ; Presse, photo, politique ; Les institutions et Afriques.

Retrouvez chaque semaine la programmation détaillée et réservez vos places sur www.mk2.com

Cette rétrospective sera également diffusée à la Cinémathèque française du 14 novembre au 1er

décembre 2013 (samedis 16 et 23 novembre : films + dialogues avec le cinéaste)

Plus d’informations sur www.cinematheque.fr / contact presse : Elodie Dufour: 01 71 19 33 65 /

[email protected]

programmation culturelle

Raymond Depardon. Un moment si doux 31

adultes individuels

Visite guidée

Accompagnés d’un conférencier, découvrez celui qui se considère comme « un passeur » sillonnant le

monde depuis un demi-siècle. Conçue avec lui, l’exposition nous invite à la découverte de grands

formats photographiques en couleur et de nouvelles prises de vues de ses thèmes favoris : les

territoires, la solitude des villes et des villages, le quotidien ou encore l’actualité.

17€, TR 12€ (durée : 1h)

À 16h lundi, vendredi et samedi, et à 18h jeudi et samedi

Pendant les vacances scolaires: 16h mercredi, 10h30 samedi

familles et enfants Offre réservée aux nouveaux visiteurs : une visite-découverte du Grand Palais pour le prix du billet de l’exposition Le Grand Palais offre une courte visite guidée à ses nouveaux visiteurs.

11€ (durée : 1h)

samedi 18 janvier 14h et 18h, samedi 1er

février 14h et 18h

Réservation sur internet seulement, pour le prix du billet d’entrée

public éloignés

Visite guidée le passeur sillonnant le monde, action de médiation en direction de personnes âgées

atteintes de la maladie d’Alzeimer et/ou de personnes en situation de handicaps psychiques.

La visite de l’exposition est menée avec des petits groupes de personnes âgées atteintes de la

maladie d’Alzheimer et/ou de personnes en situation de handicaps psychiques qui raconteraient ce

que peut évoquer pour eux les paysages de Raymond Depardon et l’expression « passeur sillonnant

le monde ».

L’objectif de cette visite est de mettre en valeur l’instant présent et de s’appuyer sur des grands

formats photos presque immersifs, pour ces personnes qui ne peuvent souvent pas se projeter dans

l’avenir ou dans le passé.

Pour plus d'information : http://www.grandpalais.fr/fr/champ-social-et-handicap

activités autour de l’exposition

Raymond Depardon. Un moment si doux 32

ouverture

tous les jours (sauf le mardi) de 10h à 20h, et nocturne jusqu’à 22h le mercredi.

Pendant les vacances de Noël : ouverture tous les jours (sauf le mardi) de 9h à 22h.

tarifs

PT : 11 €, TR 8 € (16-25 ans, famille nombreuse). Billet tribu 30 € (4 pers. Dont deux jeunes de 16-25

ans). Gratuit pour les demandeurs d'emplois dans le cadre de l'opération "La Macif, la Culture pour

tous" et pour les bénéficiaires du RSA, et du minimum vieillesse.

Gratuit pour les moins de 16 ans.

Sur présentation de leurs tickets, les visiteurs de l’exposition Depardon au Grand Palais bénéficient du

tarif réduit pour la rétrospective Depardon à La Cinémathèque française (5,5 € au lieu de 6,5€ / 4,5€

avec la carte Sésame) et les spectateurs de la rétrospective à La Cinémathèque française bénéficient

du tarif réduit (8 € au lieu de 11 €) pour visiter l’exposition au Grand Palais.

accès

Grand Palais, entrée Champs-Elysées

Métro lignes 1, 9 et 13 : Champs-Elysées Clemenceau ou Franklin-Roosevelt.

renseignements, achat des billets, téléchargement des audioguides sur : www.grandpalais.fr

ou par téléphone au : 01.44.13.17.17

informations pratiques

Raymond Depardon. Un moment si doux 33

Raymond Depardon

Van-Tao, Vietnam. 1972

170 x 247 cm

© Raymond Depardon / Magnum Photos

LES ANNÉES DÉCLIC

Raymond Depardon

Autoportrait au Rolleiflex (posé sur un mur)

1er

scooter de marque Italienne « Rumi », avec

étiquette de presse sur le garde-boue.

Île Saint-Louis. Paris, 1959

25 x 25 cm

© Raymond Depardon / Magnum Photos

visuels disponibles pour la presse

autorisation de reproduction uniquement pendant la durée de l’exposition et pour en faire le compte-rendu.

Les images doivent être impérativement reproduites en intégralité, ne doivent pas être recadrées et aucun élément ne doit

y être superposé. La reproduction des visuels sur internet est limitée à 5 images maximum par sites web.

Chaque photographie doit être accompagnée de sa légende et du crédit photographique appropriés.

(Crédits photographiques : Légende. Lieu. Date © Raymond Depardon / Magnum Photos)

Toute reproduction en couverture ou à la une devra faire l’objet d’une demande d’autorisation auprès du service

presse de la Réunion des musées nationaux-Grand Palais.

Suite à la reproduction illégale d'images et à la mise en vente de contrefaçons, il est exigé que toutes les images

numériques fournies, ou pour lesquelles une autorisation a été donnée, soient détruites après l'utilisation précise pour

laquelle les droits ont été acquis et que ces images numériques ne soient en aucun cas conservées dans quelque archive

que ce soit, ni sur quelque support matériel, électronique, numérique ou autre, que ce soit.

***

Reproduction authorised only for reviews published during the exhibition. Images must be used full size and must not be bled or cropped in any way.

Nothing must be superimposed on images. Reproductions on internet are limited to 5 visuals by website. Each photography must be followed by his

legend and copyright (copyright: Title. Place. Date © Raymond Depardon / Magnum Photos).

High definition images must be systematically deleted after use. Following illegal image reproduction and sale of fake works we require that all scans

supplied or permitted are destroyed following authorised use and are not kept in any archive, digital or otherwise or held electronically on any

machine or in any other format.

Raymond Depardon. Un moment si doux 34

Raymond Depardon

Édith Piaf, Paris, 1959

25 x 25 cm

© Raymond Depardon / Magnum Photos

Raymond Depardon

Salon du camping, Porte de Vincennes, 1960.

25 x 25 cm

© Raymond Depardon / Magnum Photos

CHILI

Raymond Depardon

Campamiento "Che Guevara",

Faubourg sud de Santiago, Chili, 1971

51 x 34 cm

© Raymond Depardon / Magnum Photos

BEIROUTH

Raymond Depardon

Beyrouth, Liban, 1978.

34 x 51 cm

© Raymond Depardon / Magnum Photos

Raymond Depardon. Un moment si doux 35

GLASCOW

Raymond Depardon

Glasgow, Écosse, 1980

34 x 51 cm

© Raymond Depardon / Magnum Photos

UN MOMENT SI DOUX

Raymond Depardon

Lalibela, Éthiopie, 2013

170 x 227 cm

© Raymond Depardon / Magnum Photos

Raymond Depardon

Harar, Éthiopie, 2013

170 x 203 cm

© Raymond Depardon / Magnum Photos

Raymond Depardon

Plage de Wai Ki Ki, Honolulu, Hawaï, 2013

170 x 170 cm

© Raymond Depardon / Magnum Photos

Raymond Depardon. Un moment si doux 36

Raymond Depardon

Harar, Éthiopie, 2013

170 x 170 cm

© Raymond Depardon / Magnum Photos

Raymond Depardon

Bolivie, 2005

45 x 34 cm

© Raymond Depardon / Magnum Photos

Raymond Depardon

Sur la route avant La Paz, Bolivie, 2005

45 x 34 cm

© Raymond Depardon / Magnum Photos

Raymond Depardon

Puerto Eden, Chili, 2007

45 x 34 cm

© Raymond Depardon / Magnum Photos

Raymond Depardon. Un moment si doux 37

Raymond Depardon

Buenos Aires, Argentine, 2012

25 x 25 cm

© Raymond Depardon / Magnum Photos

L’AFFICHE DE L’EXPOSITION

© Affiche Réunion des musées nationaux - Grand

Palais, 2013 / Magnum Photos

Raymond Depardon. Un moment si doux 38

Le Champagne Louis Roederer et maintenant la Fondation Louis Roederer se passionnent depuis plus de dix ans pour la photographie. Roederer a en effet contribué, il y a dix ans, à ouvrir une galerie de photographie à la BnF et a soutenu financièrement la quasi-totalité des expositions de photos de cet établissement, connu par le monde entier pour son extraordinaire collection. Le hasard a voulu qu’en 2004, Roederer ait financé l’exposition d’un immense photoreporter américain, et se soit ensuite systématiquement mobilisé pour les productions du photojournalisme. En témoigne l’exposition évènement de la « France de Raymond Depardon », en 2010, qui a attiré plus de 80 000 visiteurs à la BnF sur le site de Tolbiac.

C’est dans le droit fil de cette passion, et des liens d’amitiés qui existent aujourd’hui entre l’artiste et la Fondation, que Louis Roederer a décidé à nouveau de s’associer à la grande exposition de Raymond Depardon au Grand Palais. Droit de suite, fidélité. Sans aucun doute. Mais aussi une conviction : Raymond Depardon est un immense artiste qui, projet après projet, conduit une rigoureuse et patiente « recherche de l’œuvre ». Cette démarche – que la Fondation a retenue pour définir son objet – s’illustre une fois encore autour de ce rassemblement de quelques cent tirages en couleurs.

« Un moment si doux », tel est l’intitulé de ce nouvel opus du photographe. Est-ce parce qu’il a travaillé dans la presse, mais Raymond Depardon a le génie des titres. Tout le monde connaît l’heure douce. Tout le monde l’a vécue. Mais seul Raymond Depardon a pu poser des images sur ces moments-là. C’est, par exemple, ce cliché – un autoportrait qui fait l’affiche de l’exposition – d’un « Raymond à la vespa » qui exprime, avec le plus de clarté, le projet du photographe. C’est l’image des espoirs, c’est l’image de cette subtile et délicieuse nostalgie qui saisit l’artiste au terme d’une journée de travail.

Au-delà de cet autoportrait qui dit tant sur la douceur des couleurs, Depardon expose des images qu’il a sélectionnées, et qu’il a mises de côté au fil du temps sous la rubrique « Un moment si doux ». De multiples reportages, sur l’Amérique, l’Afrique, sur la France aussi – à travers quelques belles photos de Dunkerque, sous la douce lumière du nord -…La douceur est de tous les pays, de tous les climats, de tous les mondes. Pour autant, il semble que, pour le maître, pour le paysan de la ferme du Garet qu’il n’a jamais oubliée, il y a un monde qui concentre et exprime à son plus haut point d’intensité l’heure douce : c’est l’Orient. Cet orient imaginaire qui habite son regard et le conduit, où qu’il soit, à chercher les palmiers et les paysages, témoignant d’un tropisme orientaliste, moderne, débarrassé de tout colonialisme, un orientalisme en quelque sorte « doux ».

Contact presse Fondation Louis Roederer

Image Sept 01 53 70 74 70

Anne Auchatraire [email protected] - Isabelle de Segonzac [email protected]

Fondation Louis Roederer, mécène de l’exposition

Raymond Depardon. Un moment si doux 39

http://www.arte.tv/fr

http://lci.tf1.fr

http://www.tf1.fr/news/

http://www.linternaute.com/

http://www.troiscouleurs.fr/

http://www.20minutes.fr

http://anous.fr

http://fr.euronews.com/

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Raymond Depardon. Un moment si doux 40

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