Rappot de pati ue d’animation BP JEPS Animation...

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1 Rapport de pratique d’animation BP JEPS Animation sociale Rédigé et soutenu par : Laurent Gibert Année 2010 Organisme de formation : CPCV Méditerranée, 31 rue Emilien Dumas, 30250 Sommières. DRDJSCS de Montpellier. Structure d’alternance : L’Emeraude, 23 rue Albert 1 er 30100 Alès

Transcript of Rappot de pati ue d’animation BP JEPS Animation...

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Rapport de pratique d’animation BP JEPS Animation sociale

Rédigé et soutenu par : Laurent Gibert Année 2010

Organisme de formation : CPCV Méditerranée, 31 rue Emilien Dumas, 30250 Sommières. DRDJSCS de Montpellier. Structure d’alternance : L’Emeraude, 23 rue Albert 1er 30100 Alès

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1. Le contexte et le public :………………………………………… p3 I. Présentation de la structure p4

II. Le public p5 III. Ses attentes p6

2. Projet d’animation :……………………………………............ p7 I. Origine et choix du projet p8

II. Mes valeurs et ma démarche p8 III. Les objectifs p8 IV. Echéancier p9 V. Les moyens p10

VI. Evaluation prévue p11 3. Déroulement du projet :……………………………………..... p12

I. Les attentes retenues p13 II. Tableau des participations des adhérents p13

III. Tableau du budget réel p13 IV. Déroulement des séances p14

4. Analyse et évaluation :…………………………………………. p20 I. Evaluation par objectifs p21

II. Evaluation de la pratique d’animation p26 III. Perspectives de développement p28

5. Bilan de la formation :…………………………………………… P29 I. Résumer du stage de découverte p30

II. Mon évolution en tant qu’animateur p32 III. Bilan général de l’alternance et de la formation p33 IV. Perspectives personnelles p33 V. Remerciements p33

6. Projet inter générationnel réalisable:…………………… p34 I. Les publics et leurs attentes p35

II. Le projet p36 III. Où ?, quand ?, comment ? p37 IV. Budget p37 V. Séances p38

VI. Evaluations p39 7. Annexes :………………………………………………………………. p40

I. Questionnaire p40 II. Projet Sport Santé Bien-être p43

III. « schiz’ose dire » /Charte /article midi libre p45

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1er partie

Présentation du contexte de l’alternance et du public

I. Présentation de la structure II. Le public

III. Les attentes du public

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I. Présentation de la structure :

L’Emeraude est un lieu d’écoute, d’entraide, de solidarité. Une association absolument nécessaire pour éviter les rechutes et les ré-hospitalisations.

Elle est gérée par les usagers et ex-usagers de la psychiatrie. C’est un lieu d'accueil dont la fréquentation est libre, il assure le maintien du lien social permettant de rompre l'isolement des adhérents.

L’association a été créée en Septembre 2006 et a ouvert ses portes en mai 2007. Conformément à la loi du 1er juillet 1901 elle se réfère aux « Groupe d’Entraide

Mutuelle », (GEM) tel que prévu par la loi du 11 février 2005 : Pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées

Et à la circulaire du 29 août 2005 : Relative aux modalités de conventionnement et de financement des GEM pour personnes souffrant de troubles psychiques.

L’Emeraude, ce sont les adhérents qui en parlent le mieux ! Témoignage : « il existe des structures de soins issues de l’hôpital comme le centre thérapeutique à temps partiel ou l’hôpital de jour, mais l’Emeraude, c’est vraiment autre chose, c’est nous mêmes qui prenons les choses en charge, ça nous responsabilise, et moi, ça m’a permis de retrouver un emploi » Patrice (article du Midi Libre du 12/12/2007) Le projet initial : L’association a pour objet de regrouper les usagers et ex-usagers de la psychiatrie autour d’un Groupe d’Entraide Mutuelle avec en ligne de mire 3 notions.

Le GEM « L’Emeraude » est un lieu : - D’éveil et d’expression pour ses adhérents. - Qui favorise de nouvelles relations, une ouverture sur la vie et sur les autres. - Qui permet aux adhérents de vivre des activités variées vers lesquelles ils ne

tendent pas spontanément.

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En 2010 naissance du projet : Sport/Santé/bien-être : Objectif général : Permettre aux adhérents du GEM (Groupe d’Entraide Mutuelle) « L’Emeraude » de prendre de l’assurance à travers des activités collectives de loisirs, afin de pouvoir se faire reconnaitre comme des personnes à part entière au sein de la cité d’Alès.

Les actions en cours :

Activités Physiques et sportives de pleine nature (avec Marc P., éducateur sportif)

Atelier de cuisine diététique (avec Dominique D., diététicienne)

Atelier «Conseil en image» (avec Isabelle Z., animatrice conseillère en image)

Budget et fonctionnement financier : L’association peut recevoir des ressources propres. Dans l’état actuel des conventions, ces ressources seront administrées comme les moyens mis à disposition par son parrain « EPIPHYTE ». Le budget total annuel pour le fonctionnement d’un GEM est de 86 000€, la partie réservée pour l’animation est comprise entre 200€ et 500€ mensuel. Le Financement provient à 88% de la DDASS (direction départementale des Affaires sanitaires et sociales), 11% de la région et la participation des adhérents est de 955€.

II. Le Public :

A. Connaissance rapide : Les adhérents, une trentaine sur le GEM d’Alès souffrent de différentes

pathologies diverses et variées:

Troubles bipolaires : troubles de l'humeur.

Tocs : troubles obsessionnels compulsifs.

Schizo affectif : perte de contacts avec la réalité (hallucinations et délires), humeur, manque de motivation, incapacité de connaître le plaisir et manque de concentration.

Phobie sociale : peur persistante et intense d'une ou de plusieurs situations sociales.

Borderline : humeurs changeantes, des relations humaines délicates, un manque de confiance en soi et aussi des comportements auto-agressifs.

Schizophrénie : Ce terme regroupe de manière générale un ensemble d'affections psychiatriques

présentant un noyau commun, mais dites différentes quant à leur présentation et leur évolution.

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Qu’est-ce que la schizophrénie : C’est le fractionnement de l’esprit, l’altération de la perception et de la réalité avec des troubles du comportement et se traduit généralement par :

De l’agressivité, comportement suicidaire, état de détresse, disparition du sens critique.

Des troubles de la mémoire, de l’orientation, du jugement (fonctions intellectuelles).

Des signes de stupeur, agitation, mutisme (psychomoteur).

Des idées délirantes (fonctions cognitives).

De l’euphorie, apathie, jovialité inappropriée, persécution, grandeurs mystiques, culpabilité, solitude.

De l’addiction aux drogues et à l’alcool.

B. Manifestations ou crises, 3 solutions :

HDT : Hospitalisation à la Demande d’un Tiers (faite par lettre au directeur de l’établissement de soins, accompagnée d’un certificat médical d’un médecin ne faisant pas partie de cet établissement).

HO : Hospitalisation d’Office (prise par mesure de police ordonnée par le Préfet).

Hospitalisation libre. (décidée consciemment).

III. Les attentes du public : Tout d’abord, j’ai effectué une enquête auprès du public avec un questionnaire pour faire ressortir les manques et les désirs des adhérents. Il a été fait de façon à proposer des réponses ouvertes (ex : que proposez-vous comme autre activités) et fermées (ex : participeriez-vous à certaines activités en famille, oui/non). Je leur signalais bien que ce questionnaire n’était pas obligatoire mais il était très important pour eux car il allait m’aider à trouver ce dont ils avaient envie et besoin. Celui-ci portait aussi sur le relationnel familial, tout en faisant attention à ne pas entrer dans les détails pour ne pas rappeler des souvenirs douloureux. 16 personnes sur 25 ont été interrogées, le groupe était constitué d’hommes et de femmes valides âgés de 27 à 64 ans, avec des problèmes psychiques, stabilisés grâce à des traitements médicaux et un suivi psychiatrique. Certaines personnes peuvent être placées sous curatelle, d’autres sous tutelle ou encore se gérer elle-même financièrement. Les liens familiaux ne sont pas sans soucis pour les gardes d’enfants. A l’heure actuelle, les grands parents ne peuvent recevoir leurs enfants malades et les petits enfants en même temps et cela suite à des décisions de justice.

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2ème partie

Projet d’animation

I. Origine et choix du projet II. Mes valeurs et ma démarche

III. Les objectifs IV. Echéancier V. Les moyens

VI. Evaluation prévue

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I. Origine et choix du projet. Le 18 mars 2010, un premier journal sur support papier avait été crée par les adhérents lors des portes ouvertes du GEM de l’Emeraude. Durant cette journée, un film réalisé ultérieurement par un bénévole sur des randonnées faites par les adhérents était présenté au public. Tous se sont réjouis de l’intérêt que portaient les visiteurs et les financiers sur ce qu’ils étaient capables de faire. Suite à cela, ils ont émis le souhait d’allier le journal et le film.

II. Mes valeurs et ma démarche pédagogique C’est un public adulte responsable, libre d’aller et venir et cela doit être respecté. La complexité de la maladie fait qu’il faut beaucoup de temps pour pouvoir en appréhender ses effets. Pendant tous mes moments de présence, j’ai adopté une pédagogie d’écoute, d’analyse. Je devais déchiffrer en permanence tous les non-dits, les sous-entendus ainsi que les comportements pour analyser et réagir après réflexion.

III. Les objectifs Journal vidéo de l’Emeraude

BUT : Prendre de l’assurance. OBJECTIFS GENERAUX :

Permettre aux adhérents d’acquérir des techniques d’utilisation de nouveaux outils de communication.

Revaloriser l’image de soi par la vidéo. OBJECTIFS OPERATIONNELS PUBLIC : Prendre de l’intérêt aux moyens modernes de communication.

Apprendre à se servir d’un appareil photo/vidéo.

Comprendre l’utilité de l’outil informatique pour le montage. Echanger ses impressions, ses choix, sa façon de voir les choses.

Partager les connaissances individuelles pour en faire bénéficier le groupe.

Réaliser et rédiger une trame, un support pour le journal. Prendre de l’assurance pour se reconnaître comme une personne à part entière.

Ne pas avoir peur du regard des autres.

Accepter l’image de soi par la vidéo. OBJECTIFS OPERATIONNELS PROFESSIONNEL: Créer des conditions pour que les adhérents soient mis en situation de découverte.

Mettre en place un espace pour permettre l’expression.

Montrer l’importance de l’outil informatique. Susciter la participation des personnes isolées.

Valoriser les capacités et savoir-faire des adhérents.

Apporter des outils pour réaliser un journal. Favoriser le dépassement de soi.

Permettre aux adhérents de se faire connaitre.

Donner les moyens matériels pour valoriser la personne.

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IV. Echéancier : ATELIERS OU SEANCES :

1er atelier : vendredi 7/05 de 14h à 16h.

o Connaissance du matériel nouvellement acquis et connaissance de la

notice.

o Prise en main et essais du matériel photo/vidéo.

2ème atelier : 4 jours de prise d’images : du jeudi 13/05 au dimanche 16/05

o les adhérents et les encadrants filmeront le quotidien et les sorties

pendant toute la durée du séjour.

o Visionnage sur l’ordinateur des prises d’images au cours de chaque

journée.

3ème atelier : mardi 25/05 de 14h à 16h.

o débriefing sur les quatre jours de tournage.

4ème atelier : vendredi 4/06 de 10h à 12h.

o 1ème séance : retour et montage vidéo avec les adhérents et l’aide d’un

bénévole spécialisé dans la vidéo.

5ème atelier : vendredi 18/06

o 2ème séance : retour et montage vidéo avec les adhérents.

o Prise d’image avec l’IFSI (Institut de Formation en Soins Infirmier) qui

préparent une vidéo avec comme sujet : la maladie.

6ème atelier : jeudi 08/07

o Tournage vidéo pour les titres du journal.

7ème atelier : mercredi 15/07 de 14h à 16h

o Tournage vidéo pour les titres du journal.

8ème atelier : jeudi 22/07 de 14h à 16h

o Finalisation sur support CD ou DVD.

9ème atelier : samedi 18/09 journée complète.

o Diffusion du film avec l’accord des adhérents au forum des associations.

Bilan des séances en fin de projet:

Le 6ème atelier a été supprimé pour cause de décès d’une adhérente.

Le 7ème a été décalé au 22/07 sur demande des adhérents.

Le 8ème a été reporté au 29/07 pour coller à l’actualité du GEM.

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V. Les moyens CALCUL DU BUDGET PREVISIONNEL : Dépenses : 1020,21 €

Achat d’un caméscope : 300€

DVD vierge : 80€

rémunération animateur : 9 séances de deux heures + 1 heure de préparation en

amont.

Soit : 27 x 12,23€ = 110,07€ brut.

Profiter de la sortie annuelle de 4 jours à Carcassonne pour le tournage vidéo.

Intervention d’Isabelle Z. (esthéticienne) pour l’image de soi. 130€

Déplacement envois postaux : 30€

Recettes : 1020,21 €

Epiphyte : DDASS et Conseil Régional.

DEPENSES : RECETTES :

Caméscope 300 Subvention : DDASS et CONSEIL REGIONAL

1020,21

10 CVD vierge 80

Rémunération animateur 330,21

Intervention esthéticienne 130

Frais postaux et déplacements

30

Location de costume et petit matériel

150

TOTAL 1020,21 TOTAL 1020,21

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IV. Evaluation prévue : Réalisé seul ou avec ma tutrice en fin de séances.

1 : Prendre de l’intérêt aux moyens aux moyens moderne de communication: Fiche individuelle et cible pour le groupe : 1 1 1

2 2 2 3 3 3 Prendre de l’Intérêt Se servir d’un appareil aux moyens modernes. Numérique.

Comprendre l’utilité de l’outil informatique.

2 : Echanger ses impressions, ses choix, sa façon de voir les choses :

Cible, individuelle et groupe :

Echanger ses impressions, Partager ses connaissances ses choix. Individuelles.

Réaliser, rédiger une trame, un support. 3 : Prendre de l’assurance: Fiche individuelle :

1 1 1 2 2 2 3 3 3

Intérêt aux moyens

modernes

Se servir d’un appareil

numérique

Comprendre l’utilité

de l’outil

Prendre de l’assurance

Accepter les regards

Accepter son image

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3ème partie

Déroulement du projet

I. Les attentes retenues II. Tableau de participation

III. Tableau du budget réel IV. Déroulement des séances

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I. Les attentes retenues Grâce à l’observation du public, je me suis dirigé vers le projet vidéo. Le fait qu’ils avaient un manque de confiance et d’assurance, faisait ressortir l’envie d’une autre image d’eux même. Il fallait éviter qu’ils se renferment, et c‘est bien pour cela qu’ils adhèrent au GEM : « sortir de l’isolement ». J’ai demandé la participation d’une personne pour le montage vidéo et le choix du programme à utiliser. Celle-ci avait déjà réalisé bénévolement un film sur le GEM. Le projet, son but et ses objectifs devaient être validé par l’animatrice de l’Emeraude, ceci pour ne pas compromettre un long et fastidieux travail de cohésion du groupe qu’elle avait réussi à mettre en place. Le projet a était soumis aux adhérents et validé.

II. Participation

III. Budget réel

Le caméscope et les CD ont coûté moins cher que le prix prévu, il y a eu aussi moins de

séances à cause des évènements passés au mois de juillet et les frais postaux ont été

annulés car cela a été remis en main propre. J’ai personnellement fourni les costumes et

divers matériels.

N° de Séance Adhérents inscrits Adhérents présent

1 : prise en main du matériel, le 7 mai. 6 4

2 : prise de vue Carcassonne, du 13 mai au 16 mai. 13 8

3 : débriefing sur le tournage, le 25 mai. 6 3

4 : montage vidéo, le 4 juin. 7 6

5 : prise de vues, le 18 juin. 8 5

6 : montage vidéo (annulé), le 8 juillet. 0 0

7 : tournage vidéo, le 22 juillet. 8 8

8 : visionnage vidéo, le 29 juillet 5 4

9 : diffusion avec l'accord des adhérents, le 18 sept. 10 8

DEPENSES : RECETTES :

Caméscope 259 Subvention DDASS et CONSEIL REGIONAL

541,82

20 CD vierge X à 0,80ct/l’unité 16

Rémunération animateur : 7 séances de 3 h (2h d’atelier + 1 heure de préparation) Soit : 21heures x 12,23€/H = 256,83 brut.

256,83

Licence programme pour le montage vidéo 9,99

Frais postaux -

Prêt de costumes -

TOTAL 541,82 TOTAL 541,82

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IV. Déroulement des séances

Avant de démarrer les séances, préparation de la salle et du matériel nécessaire pour la

prise de note. Je remettais une fiche à chacun des adhérents présents, avec les dialogues

et interventions des différents personnages.

Je préparais aussi pour le premier atelier la salle de tournage principale (bibliothèque)

avec toute l’installation technique (matériel, décoration, costumes, accessoires…),

ensuite, les adhérents prenaient eux même soin de préparer, débarrasser et ranger le

matériel.

Ceux sont eux ensemble, qui décidaient dans quels lieux se tourneraient les séances en

dehors de la bibliothèque (terrasse, salle de bain, salle de sport ou couloir).

Séance 1 : prise en main du matériel vendredi 7 mai (14h/16H) Déroulement :

Une semaine avant : affichage sur le tableau.

Mise en place du matériel photo et vidéo dans la grande salle.

Accueil des adhérents avec un café.

Explication sur le fonctionnement, rappel des Consignes de sécurité et de la fragilité du matériel.

Prise en main de la caméra et de l’appareil photo et premier essais.

Pause cigarette.

Visionnage du résultat sur le PC.

Rangement des outils par les adhérents. Pour cette 1er séance, 6 adhérents se sont inscrits sur le tableau et 4 se sont présentés. Il n'y a eu aucun débordement et une attitude plutôt scolaire. Ils sont même parvenus à rester attentifs deux heures. Un exploit lorsque l'on sait que leur temps de concentration est de 20 mn maximum. La curiosité et la nouveauté les ont maintenus à l'écoute. Une adhérente refuse pour l’instant d’utiliser la caméra et l’appareil photo mais se sert très bien de l’ordinateur et du fait, travaile sur la mise en place du CD ROM. Une autre me fait part de ses connaissances cinématographiques car dans le passé, elle était projectionniste. Un usager passe sans problème des deux côté de la caméra. Le groupe est à l’écoute mais il faut faire attention à la dispersion et surtout, ne pas forcer les adhérents à faire les choses. Ce sont des adultes libres de venir et aller à leur guise. Objectifs public : Apprendre à se servir d’un appareil vidéo/Partager les connaissances individuelles pour en faires bénéficiés le groupe. Objectifs professionnel : Mettre en place un espace pour permettre l’expression/Valoriser les capacités et savoir faire des adhérents. Nombre d’adhérents : inscrits 6, présent 4. Évaluation : Observations, engouement à l’utilisation des outils. Position et posture : Écouter, rassurer, cadrer, motiver, valoriser, faire participer, faire face à l’imprévu.

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Séance 2 : prise de vue à Carcassonne du jeudi 13 mai au dimanche 16 mai Déroulement :

Préparation du matériel et chargement des batteries.

Prise en main des appareils tout au long du séjour par les adhérents et les animateurs.

Visionnage le soir après le repas des séquences filmées la journée.

Pour ma part, sauvegarde du film et des photos, sur le PC. Trois adhérents ne sont pas venus au séjour, une adhérente avait des problèmes de santé, les deux autres des soucis avec leur responsabilité civile. Malgré le vent et le froid, 5 adhérents ont participés à la prise de vue. Pendant le séjour, des personnes qui ne voulaient pas entendre parler de caméra les séances précédentes ont tout de même fait l’effort de participés. Elles ont trouvés du plaisir à visionner en soirées les images tournées la journée. La présence de la caméra les embarrasse un peut tout de même. Objectifs public : Accepter l’image de soi par la vidéo/Partager les connaissances individuelles pour en faire bénéficier le groupe. Objectifs professionnel : Créer des conditions favorables pour que les adhérents soient mis en situation de découverte/Favoriser le dépassement de soi. Nombre d’adhérents : inscrits 13, présents 8. Évaluation : observations, engouement à l’utilisation du matériel, respect de celui-ci. Position et posture : Écouter, rassurer, motiver, valoriser, faire participer, faire face à l’imprévu.

Séance 3 : débriefing sur le tournage mardi 25 mai (14h/16h) Déroulement :

Une semaine avant : affichage sur le tableau.

Mise en place du matériel photo et vidéo dans la grande salle.

Accueil des adhérents avec un café.

Pose cigarette.

Visionnage des séquences sur le PC.

Pause cigarette.

Rangement du matériel.

Rappel de la prochaine séance. Visionnage des images avec uniquement trois adhérents, cette séance avait pour but de leur montrer toutes les images qu'ils avaient tournées. Mis à part le fait de se voir à l'écran, la séance n'à pas eu grand intérêt. La fatigue aidant, ils étaient relativement excités, voir énervés. La totalité des séquences misent bout à bout dure quatre heures et cela est beaucoup trop long pour leur demander de faire le trie des prises de vues. La séance n’était pas du tout vivante.

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Objectifs public : Echanger ses impressions, ses choix, sa façon de voir les choses/Accepter l’image de soi par la vidéo. Objectifs professionnel : Susciter la participation des personnes isolées/Montrer l’importance de l’outil informatique. Nombre d’adhérents : inscrits 6, présent 3. Évaluation : Questionnaire de satisfaction, observations, nombre de participants, engouement à la séance et participation. Position et posture : Écouter, rassurer, motiver, valoriser, faire participer, faire face à l’imprévu.

Séance 4 : montage vidéo vendredi 4 juin (10h/12H) Déroulement :

Une semaine avant : affichage sur le tableau.

Mise en place du matériel photo et vidéo dans la bibliothèque.

Accueil des adhérents avec un café.

Accueil du bénévole pour le montage du film.

Visionnage des séquences sur le PC.

Pause cigarette.

Rangement du matériel.

Rappel de la prochaine séance. Six adhérents au rendez-vous. Le bénévole est arrivé une demie heure en retard, ce qui a contrarié les adhérents qui eux étaient est à l’heure. Celui-ci devait nous montrer un programme de montage déjà utilisé pour le GEM, et faire des essais avec les adhérents. Le programme c’est révélé beaucoup trop complexe. Pendant cette séance plusieurs incidents ont eu lieu: un adhérent n'était pas bien et a du s'absenter pour aller voir son médecin psychiatre, un autre avait tendance à vouloir prendre le contrôle de la séance. Comme cela ne sais pas passé comme il le voulait, l’adhérent à décider de repartir chez lui. J'ai du reposer le cadre, rappeler le rôle de chacun et leur rappeler le but du projet. Objectifs public : Réaliser, rédiger une trame, un support pour le journal/Ne pas avoir peur du regard des autres. Objectifs professionnel : Apporter des outils pour réaliser un journal vidéo/Montrer l’importance de l’outil informatique. Nombre d’adhérents : inscrits : 7, présents : 6. Évaluation : Questionnaire de satisfaction, observations, nombre de participants, engouement à la séance et participation. Position et posture : Écouter, rassurer, poser un cadre, motiver, valoriser, faire participer, faire face à l’imprévu.

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Séance 5: prise de vues vendredi 18 juin (16h/18h) Déroulement :

Une semaine avant : affichage sur le tableau.

Préparation de la grande salle avec papiers et crayons.

Accueil des adhérents avec un café.

Pause cigarette.

Création et distribution des textes et rôle de chacun.

Préparation ensemble de la bibliothèque pour le tournage.

Tournage proprement-dit.

Pause cigarette.

Rangement de la salle et visionnage des essais sur la tv.

Rappel de la prochaine séance. L’heure du journal a du être déplacée dans l’après-midi. Les élèves infirmiers nous ont montré le résultat de leur travail : un reportage axé sur la maladie et les a priori de la psychiatrie. Celui-ci avait été tourné pendant deux semaines auparavant à l’Emeraude. Il m’a fallu insister auprès des adhérents pour les faire participer et patienter jusqu’à la séance prévue. Seule une personne n'a pas pu attendre et s'est désistée. Elle est rentrée chez elle. Il me faut recadrer un adhérent qui a fait preuve d’une grande excitation. Il y a une bonne cohésion du groupe et le visionnage en fin d’atelier montre que les adhérents ont de moins en moins de soucis avec l’image qu’ils reflètent. Le fait de parler de la maladie dans les séquences vidéo avec les élèves infirmier est un plus pour le projet, ils prennent de plus en plus confiance en eux. Objectifs public : Apprendre à se servir d’un appareil photo et vidéo/Prendre de l’intérêt aux moyens modernes de communication. Objectifs professionnel : Susciter la participation des personnes isolées/Créer des conditions favorables pour que les adhérents soient mis en situation de découverte. Nombre d’adhérents : inscrits 8, présents 5. Évaluation : Questionnaire de satisfaction. Observations, nombre de participants, engouement à la séance et participation. Position et posture : Écouter, rassurer, cadrer, motiver, valoriser, faire participer, faire face à l’imprévu.

Séance 6: montage vidéo jeudi 8 juillet (14h/16h) Suite à un remplacement sur Nîmes, et le décès d’une adhérente qui était très impliquée dans le projet vidéo, la séance n’à pas eu lieu, elle est reportée au 22 juillet. Non pas en montage, mais en tournage vidéo car le travail sur ordinateur est trop long et fastidieux. Le planning est édité pour le mois et des événements graves font que celui-ci est tout simplement annulé. Pas de visionnage pour le moment, car les images seront trop fortes en émotions, pour moi comme pour les adhérents. Il faut que je fasse attention à l’emprise de l’affectif et à trouver la bonne distance.

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Séance 7 : tournage vidéo jeudi 22 juillet (14h/15h)

PASSAGE DU JURY Déroulement :

Une semaine avant : affichage sur le tableau.

Préparation de la grande salle avec papiers et crayons.

Accueil des adhérents avec un café.

Création et distribution des textes et rôle de chacun.

Préparation ensemble de la bibliothèque pour le tournage.

Tournage.

Pause cigarette.

Rangement de la salle et visionnage des essais sur la tv.

Rappel de la prochaine séance. Décalage du tournage avec une journée d’avance à la demande du jury et une heure sur le démarrage prévu. Il est exceptionnel pour les adhérents de commencer si tôt, il m’a donc fallu pour cela, contacter la veille toutes les personnes concernées. Cela les a dérangés car ce n’était pas du tout dans leurs habitudes. Un adhérent était transpirant et anxieux, (à cause de la présence du jury), un autre voulait prendre le déroulement de la séance et je dus le canaliser en lui donnant un rôle important et valorisant « d’aide » à une personne qui ne se sentait pas capable de prendre la caméra en main. Cet atelier c’est passée en une heure sur la demande du jury, alors que normalement cela ce passe en deux heures. Le déroulement du journal c’est mieux passer que la dernière fois, malgré la monté en crise d’un adhérent. J’ai du lui rappeler la fonction qu’il avait choisi et le recadrer. Tous étaient relativement calmes et dans l’ensemble, les consignes ont été suivies. Objectifs public : Ne pas avoir peur du regard des autres/Réaliser, rédiger une trame, un support pour le journal. Objectifs professionnel : Mettre en place un espace pour permettre l’expression/Apporter des outils pour réaliser un journal vidéo Nombre d’adhérents : inscrits 8, présents 8. Évaluation : Observations, nombre de participants, engouement à la séance et participation. Position et posture : Écouter, rassurer, cadrer, motiver, valoriser, faire participer, faire face à l’imprévu.

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Séance 8 : Visionnage de la vidéo jeudi 29 juillet (14h/15h) Déroulement :

Une semaine avant : affichage sur le tableau.

Accueil des adhérents avec un café et pose cigarette.

Visionnage des séquences sur le PC.

Rangement du matériel.

Rappel de la prochaine séance. Visionnage des films montés et rectifiés une première fois. Le principal ne doit pas durer plus de 20 mn pour pouvoir être facilement distribué, partagé et vue par tous (les adhérents et les partenaires). Le second d’une heure réuni tous les souvenirs des adhérents ainsi qu’un bêtisier. Des corrections ont été amenées au sujet des remerciements et sur le niveau sonore un peut trop fort de certaines scènes. Une bonne coordination du groupe avec beaucoup d’écoute mutuelle. Une fois ces corrections faites, les adhérents ont validé leur journal. Objectifs public : Prendre de l’intérêt aux moyens modernes de communication/Comprendre l’utilité de l’outil informatique. Objectifs professionnel : Valoriser les savoir faire des adhérents/Montrer l’importance de l’outil informatique. Nombre d’adhérents : inscrits 5, présents 4. Évaluation : Observations, nombre de participants, engouement et participation. Position et posture : Écouter, cadrer, motiver, faire participer, faire face à l’imprévu.

Séance 8: diffusion avec l'accord des adhérents samedi 18 sept. (9h/18h) Déroulement :

Une semaine avant : affichage sur le tableau.

Préparation de tout le matériel nécessaire pour le forum des associations d’Ales.

Installation du stand.

Présentation du film et des adhérents sur toute la journée.

Rangement du matériel et bilan le lendemain. Une fois rectifié, La vidéo est passée en boucle au forum des associations devant un large public. J’ai pris soin de prendre le « droit à l'image » de tous les participants avant la projection de celui-ci. Ils ont eu une grande fierté à montrer « leur » film à des personnes qui leur étaient totalement inconnues. Objectifs public : Prendre de l’assurance /Accepter l’image de soi par la vidéo. Objectifs professionnel : Permettre aux adhérents de se faire connaître/Donner les moyens matériels pour valoriser la personne. Nombre d’adhérents : inscrits 10, présent 8. Évaluation : Observations, nombre de participants, engouement et envie p Position et posture : Écouter, rassurer, valoriser, faire participer, faire face à l’imprévu.

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4ème partie

Analyse et évaluation

I. Evaluation par objectifs :

a. Analyse des objectifs généraux

b. Objectifs opérationnel d’animation

c. Objectifs professionnel II. Evaluation de la pratique d’animation

a. Analyse et préparation du projet

b. Analyse de ma posture d’animateur

c. Place du public dans l’action III. Perspectives de développement

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I. Evaluation par objectifs :

a. Analyse des objectifs généraux

1. Permettre aux adhérents d’acquérir des techniques d’utilisation de nouveaux

outils de communication.

Cet objectif est partiellement atteint. A l’heure actuelle, il est encore en cours

d’acquisition. L’utilisation de la caméra et de l’appareil photo ne pose pas de problèmes

mais l’utilisation d’un programme pour le montage vidéo est plus délicat. Tout d’abord il

m’a fallu trouver un programme simple d’utilisation, le plus complet et le moins onéreux

possible. En effet, il fallait qu’il soit rapidement compréhensible et avec une mise en

œuvre facile pour les adhérents.

Le bénévole qui avait déjà crée un film au sein du GEM, nous a proposé un logiciel de

montage lors de la 4ème

séance. Celui-ci ne convenaient pas au projet ni aux objectifs

(savoir utiliser l’outil informatique) et du coup, cela ne nous a pas été profitable.

En effet, certains adhérents non jamais touché un ordinateur et l’outil informatique n’est

pas si évident que cela. Il me faudra leur montrer et leur apprendre l’utilisation du

programme sélectionné lors de séances supplémentaires. Le planning étant bouclé pour le

projet, les techniques d’acquisitions se sont faites après le forum des associations d’Alès.

2. Revaloriser l’image de soi par la vidéo.

Sans aucun doute, l’objectif est atteint, mais il n’était pas du tout évident au départ.

Individuellement, les adhérents ne voulaient pas se voir, tout du moins se montrer et ils

étaient très critiques sur leur posture.

Est ce qu’ils ne veulent pas voir la maladie ? leur état ? C’est difficile à dire à ce moment

là. Les adhérents peuvent voir dans quel état se trouve une autre personne mais

difficilement eux même.

Lorsqu’ils ont vu le résultat final des séances mises bout à bout, ils se sont rendu compte

de tous les efforts qu’ils avaient fournis. Le rendu était tel qu’ils n’ont pas hésité à

montrer fièrement leur film : « 1er

journal vidéo de l’Emeraude ».

C’est une très grande avancée de ce côté-là. Cela a pu se faire grâce à un

accompagnement de tout instant mais aussi au travail de tous les intervenants.

La vidéo représente le miroir de ce qu’ils sont, leur propre image est très bien acceptée

maintenant.

Autre exemple :

Au mois de mars, j’avais proposé à ma tutrice de faire une plaquette de photos montage

avec les adhérents. Ceci ne m’a pas été autorisé car il y avait un gros blocage sur le retour

des images. Au mois d’octobre, pratiquement en fin de projet, ce sont les adhérents qui

m’ont demandé de les aider à réaliser un panneau de photos pour appuyer le film au

forum des associations.

22

b. Objectifs opérationnel d’animation Prendre de l’intérêt aux moyens modernes de communication.

La prise d’intérêt n’a pas été évidente au départ. Les adhérents ne comprenaient pas

comment et à quel point une caméra ainsi qu’un appareil photo pouvaient changer leur

image. Au début du projet, ils se voyaient mais ne se regardaient pas, mais au fur et à

mesure, ils pouvaient détecter les moments où la maladie se faisait plus présente. Il n’y a

plus aucun problème pour passer à l’image maintenant, acte qui leur était difficile de

faire lors des premières séances.

Apprendre à se servir d’un appareil photo/vidéo.

Il y avait pas mal de réticence à utiliser le matériel et à ce jour, il y en a encore. Les

adhérents n’ont plus de difficultés pour filmer ou prendre des clichés mais elles

préfèrent à 90% se retrouver devant l’objectif.

Comprendre l’utilité de l’outil informatique pour le montage du reportage.

Il aura fallu attendre la fin du projet pour qu’ils comprennent les possibilités

extraordinaires que pouvait leur offrir une simple caméra, un appareil photo et un

ordinateur :

Apporter un nouveau regard, pouvoir échanger un sentiment ou simplement revoir les

personnes et les situations que l’on apprécie.

Echanger ses impressions, ses choix, sa façon de voir les choses.

Peu d’échange dans le choix des scénaris, ils préféraient plutôt être guidés.

C’est un travail sur lequel il faudra travailler pour les prochains « Journal vidéo».

Seul un ou deux adhérents ont participés activement jusqu’à essayer de s’imposer et

tenter de prendre les commandes de la séance. J’ai dus à plusieurs reprises rappeler les

consignes, et valoriser la personne en lui proposant d’aider un ou une collègue en

difficulté.

Par contre, il n’était pas question de parler de la maladie dans ce 1er

journal. Ceci avait

déjà été fait en cour d’année avec les élèves infirmiers.

Partager les connaissances individuelles pour en faire bénéficier le groupe.

J’ai profité des compétences de certains adhérents pour en faire bénéficier le groupe.

Exemple : deux personnes qui avaient déjà évolué dans le milieu du cinéma ont partagés

leurs connaissances (une ex-projectionniste et un projectionniste monteur dans l’armée).

23

Réaliser, rédiger une trame, un support pour le journal.

Objectif non atteint. Pour que cela se fasse, il aurait fallu le double de séances car la

concentration ne peut excéder une vingtaine de minutes. En multipliant les ateliers ils se

seraient lassé et serraient venus encore moins nombreux aux rendez-vous suivants.

Le suivi de la rédaction d’un scénario ne peut pas se faire sur plusieurs séquences. Les

adhérents peuvent ne pas venir aux suivantes pour différentes raisons : rendez-vous

médicaux, retour en hôpital psychiatrique ou simplement une perte de motivation et la

fatigue due à leur prise d’un traitement plus ou moins lourd.

Prendre de l’assurance pour se reconnaitre comme une personne à part entière.

L’objectif est mal formulé et devrait être : une personne comme les autres.

Le pari n’est pas gagné et les à priori sont encore bien ancrés dans les esprits mais cela

est en bonne voie pour changer cela. Pas seulement grâce au projet vidéo mais avec tout

le travail qui est fait en parallèle avec ma tutrice. Certes le projet leur fait prendre de

l’assurance, mais c’est tout un ensemble qui fait que cela est possible, autant

l’implication des adhérents au sein de RESEDA (Réseaux de Santé du Bassin Alésien)

que le travail de toute l’équipe : animateur, animatrice, diététicienne, socio-esthéticienne

et coach sportif pour leur faire découvrir une autre image d’eux même.

Ne pas avoir peur du regard des autres.

Une chose est sûre, c’est que le regard des autres est important dans cette société.

Si on part du fait qu’ils avaient énormément de réticences à se dévoiler aux autres sur les

photos ou en vidéo, le forum des associations à été un véritable succès.

Les adhérents : «regarder notre journal vidéo !!! » ceci à plusieurs reprises dans la

journée dit à des personnes qui leur été totalement inconnues.

Alors, oui, je peux dire que lors de cette journée là, ils n’avaient pas peur du regard des

autres, au contraire.

Accepter l’image de soi par la vidéo.

Les adhérents acceptent leur image sur les photos et le film sans aucun problème et

prennent même du plaisir et de la fierté se mettre en avant. Il suffit juste de voir

ensemble ce qui peut être vu ou non. Cela n’était pas évident au début du projet et ils ne

voulaient signer le droit à l’image qu’une fois le film terminé et visionné.

24

c. Objectifs professionnel

Créer des conditions favorables pour que les adhérents soient mis en situation de

découverte.

Objectif atteint, les possibilités énormes que nous donne la vidéo correspondent tout à

fait à la demande actuelle des adhérents. Je leur ai donné les possibilités de créer des

souvenirs et de pouvoir se voir dans d’autres lieux, d’autres situations, autrement.

Ils ont découvert un nouveau moyen de communication, de pouvoir parler de la maladie

ou non, ou juste, pour le plaisir de revoir toutes les sorties effectuées.

Mettre en place un espace d’expression. A REVOIR…….

L’échange des connaissances entre les adhérents ne se fait pas systématiquement. En

sortant de l’hôpital psychiatrique, ils sont centrés sur eux mêmes. C’est un travail qui se

fait avec le temps et il c’est ce qu’il manque pour s’affirmer dans le projet.

Il faut aussi tenir compte sur les nouvelles personnes qui viennent se greffer au GEM en

cours de route.

L’espace était bien crée mais il reste à faire un gros travail sur l’expression et le

partage.

Montrer l’importance de l’outil informatique.

Je n’ai pas pu leur montrer l’importance de l’informatique au moment où je le désirai.

Ce projet a été délicat à mener car la disparition d’une personne particulièrement

impliquée faisait que le retour des images était un sujet trop sensible. J’ai pris sur moi le

montage des images sur l’ordinateur et nous travaillons dessus ensemble lors de séances

supplémentaires.

Susciter la participation des personnes isolées.

Il a fallu stimuler les personnes trop discrètes et gérer celles qui l’étaient beaucoup

moins. Tous les adhérents ont participés soit en tant qu’ « acteur » soit dans l’équipe de

tournage et aucuns d’eux n’est restés isolés. Il y a eu aussi l’effet boule de neige, le fort

engouement de certaines personnes, entrainait les autres à la participation.

Valoriser les capacités et savoir-faire des adhérents.

La valorisation est capitale dans ce projet, sans cela, ils auraient du mal à revenir aux

séances suivantes. La sensibilité liée à la maladie y est pour beaucoup. Après plusieurs

séances, est née dans le groupe une solidarité qui a pu permettre la mise en valeur de

l’autre. Les personnes moins confiantes ont eu l’appui des autres adhérents et les

encouragements de ceux-ci.

25

Apporter des outils et des directives pour réaliser un journal.

Cette partie est essentielle, il m’a fallu poser un cadre, des directives et très important :

rappeler le but. Le ressenti était bien celui d’un besoin de directives, sans elles, j’aurais

du faire des recherches avec les adhérents pour le « comment créer et monter un film ».

Pas que cela n’était pas possible, mais il aurait fallu augmenter le nombre de séances

bien avant leur départ pour Carcassonne.

Favoriser le dépassement de soi.

De séance en séance, les adhérents ont pris confiance en eux. Il leur était plus facile

d’aller au devant de leurs angoisses par rapport au retour de leur image. Je leur ai

donné la possibilité d’aller au-delà de leur première appréhension et le fait de pouvoir

effacer des passages non désirés a fait reculer leurs craintes.

Permettre aux adhérents de se faire connaitre.

Objectif atteint, Le forum des associations en est la preuve, mais bien sûr, rien n’était

possible sans leur consentement par le droit à l’image. Tous ont eu envi de montrer leur

film à un grand nombre de personnes, mais pas seulement, il en ressort aussi une très

grande fierté.

Je leur ai donné la possibilité, grâce au support vidéo et photo, de pouvoir promouvoir

leur association.

Donner les moyens matériels pour valoriser la personne

Dés le départ, avec l’acceptation du projet et le financement possible de la caméra, cette

partie de l’objectif a été atteint. Ensuite et petit à petit, je leur ai fait prendre conscience

du potentiel que pouvait leur fournir ces outils qui les valoriseront.

26

II. Evaluation de la pratique d’animation

a. Analyse et préparation du projet

Le projet est né grâce à l’observation des attentes du public et non pas grâce au

questionnaire posé. (Annexe N° 1).

Celui-ci n’a pas donné de réponses satisfaisantes, car les adhérents étaient trop impliqués

dans le projet Sport, Santé, Bien être à ce moment là. Leurs réponses s’en ressentaient et

elles étaient dirigées vers le programe en action. (Annexe N°2)

Donc, c’est vers le « pourquoi viennent-ils au GEM ? » que je me suis tourné : partager,

prendre de l’assurance et se faire reconnaitre comme des personnes comme les autres.

J’ai profité d’un premier essai du « journal du GEM » fait sur papier et vue l’engouement

pour celui-ci je leur ai proposé de créer un : « journal vidéo ».

Pour la préparation du projet, il a fallu tenir compte de plusieurs facteurs :

Le temps de concentration sans coupure est de 2O mn maximum.

Il ne pourra pas y avoir plus de deux séances par mois car il faut le temps

d’amener et de préparer les adhérents aux ateliers suivants. Ce sont eux qui

réalisent le planning un mois avant et celui-ci doit laisser place à d’autres ateliers.

Il faut respecter un temps de pause « cigarette » environ toutes les heures. Celle-ci

représente un réconfort, un repère.

Les adhérents viennent librement au GEM et le suivi des séances peut être

aléatoire.

Prendre en compte leur état de santé qui peut varier très rapidement.

Leur prise de traitement et très importante et jouent sur leur état moral.

Apprendre à anticiper pour recadrer les adhérents, détecter tous les indices

possibles qui peuvent précéder et éviter les crises.

Faire face à l’imprévu.

En se qui concerne la recherche de documentation sur les maladies psychiques, la

principale source écrite était « Schiz’ose dire » (Annexe N°3). Ce sont des récits et

des questions / réponses, à l’usage des malades psychique. Ils sont faits pour être lus et

compris par tous et parlent sans tabou de la maladie aux usagés et ex-usagés.

Pour les renseignements sur tout le fonctionnement des GEM, le cite de l’UNAFAM est

une ressource exceptionnelle qui parle autant de la maladie que des actions faites pour les

familles et les malades, charte... (Annexe N°4).

27

b. Analyse de ma posture d’animateur Le chemin n’a pas été simple au départ. N’ayant que très peu d’expérience dans le

domaine de l’animation, (enfin : structuré) il m’a fallu apprendre beaucoup et très très

vite. Ceci sur un domaine que je ne connaissais pas non plus : la psychiatrie et tous les a

priori qui vont avec.

La découverte d’un autre public lors de mon stage de découverte (avec les personnes

âgées), ma fait réaliser que certaines problématiques se retrouvaient et se rejoignaient

ex : l’isolement et le besoin de reconnaissance.

La grande différence, c’est qu’au sein du GEM, ce sont les adhérents eux même qui

gèrent l’association et ils décident si les animations continuent ou s’arrêtent tout

simplement.

J’ai trouvé ma place petit à petit au fil des séances, mais cela n’a pas été sans mal. Il faut

analyser en permanence les faits et gestes des adhérents avant d’agir, chose difficile pour

moi qui vient du bâtiment ou la réactivité prime avant tout.

Pour connaître suffisamment ce public bien particulier il faut environ trois ans, mais avec

une seule année d’alternance et six mois sur la structure, la chose n’est pas aisée.

Le principal est de bien préparer son animation pour la rendre vivante et structurée sans

oublier le « plan B » ou « la réactivité calculée ». Le fait de valoriser les personnes qui

ont peu de confiance en soi est important, mais aussi de canaliser l’énergie ou

inversement de stimuler les envies.

Un souci de posture rencontré tout de même :

Le fait d’être présent avec eux toute la semaine et deux fois par mois, faire un atelier avec

eux. Ils ont un regard différent de moi à ce moment là et il ne faut pas mélanger le

relationnel. Il ne faut pas qu’ils perdent leurs repères.

Il faut différencier et mettre à part les discussions que l’on a eu avant la séance pour se

recentrer uniquement sur celle-ci.

C’est une posture qu’il me reste à travailler, il me faut sans doute plus de temps.

Je ne dois pas être trop dans l’affectif avec les adhérents et garder une certaine distance

pour avoir un regard différent.

c. Place du public dans l’action Il n’est pas évident de construire une action avec un public changeant. Il m’a fallut gérer

au pied levé les départs intempestifs en pleine séance et changer les postes des autres

personnes impliqué dans le l’action.

Ils peuvent s’investir énormément dans un atelier sans pour cela revenir au prochain

rendez-vous.

Il me faut tenir compte en permanence de la maladie. Les débordements d’énergie ou la

lassitude subite sont entre autres des signes précurseurs et je dois les déceler avant que

cela ne se transforme en crise.

La cigarette est aussi très importante et il faut respecter des pauses toutes les heures car

celle-ci est salutaire pour apaiser les esprits. L’absorption de nicotine crée une sensation

de bien être. Un espace est prévu à cet effet sur la terrasse du GEM car 99% des adhérent

28

sont fumeurs.

Les adhérents ont tendance à être centrés sur eux mêmes et il a fallu les amener petit à

petit à se faire confiance et créer des choses ensemble. Ceci a été réalisé avec succès pour

ce projet mais c’est un travail commun et en lien avec toute les actions misent en œuvre

actuellement au sein du GEM : la diététique pour la confiance, l’esthétique pour l’image

et le dépassement de soi avec le sport.

La maladie omniprésente fait que tout ce que l’on à construit un jour peut se révéler à

reprendre le lendemain. Mais avec la vidéo, les traces restent et la démarche se fait plus

facile.

Le public à bien été au cœur et acteur du projet, acteur dans la vidéo et acteur dans le

déroulé du projet.

III. Perspectives de développement de l’action

L’action se poursuit actuellement mais avec quelques séances supplémentaires pour

acquérir les connaissances nécessaires au montage vidéo.

Le journal en autonomie ?

Difficile de le mener au bout sans un suivi des séances, il faudrait qu’une autre

personne (animatrice ou bénévole) prenne le relais.

Les adhérents ont envi de poursuivre l’aventure vidéo, simplement en filmant leur sorties

et en montant leur propre film.

Déjà beaucoup de vidéos ont été prises sur différentes sorties ou divers atelier, elles

serviront peut être à alimenter le site internet de l’Emeraude :

www.myspace.com/gemlemeraude

La recherche d’autonomie du groupe fait aussi qu’ils peuvent prendre eux-mêmes les

choses en main et décider de ce qu’il adviendra du journal vidéo. Les perspectives sont

grandes et elles évolueront peut être sur un support différent, mais le pas de l’image est

franchi, tout du moins, avec ce groupe de personnes.

29

5ème partie

Bilan de la formation BP JEPS

I. Résumé du stage de découverte. II. Mon évolution en tant qu’animateur.

III. Bilan général de l’alternance et de l’ensemble de la

formation. IV. Perspectives personnelles V. Remerciements

30

I. Résumé du stage de découverte. Du 12 au 23 avril 2010

LES JARDINS DE SAINT HILAIRE 131, chemin de Camp Ardon

30560 St Hilaire de Brethmas

a) La structure :

Les Jardins de St Hilaire, c’est une maison de retraite médicalisée de type EHPAD.

Association crée en 2000 et fédérée par le docteur Domergue.

1. Sa mission principale est l’accueil et le soins de personnes dépendantes ou non,

médicalisées ou non, et propose différentes possibilités d’hébergements :

o 72 lits pour les accueils définitifs

o 4 lits pour les accueils temporaires

o 6 places pour les accueils de jour

2. Les moyens mis en œuvre sont principalement, la structure du bâtiment avec un grand

jardin de plein pied accessible aux fauteuils, un mini bus pour les personnes en

fauteuil roulant, une voiture 5 places, et un véhicule pour le service entretien.

Le budget alloué pour l’animation est de 6000 €/ans

3. L’équipe pluridisciplinaire est actuellement formée de 54 personnes

b) Le public :

C’est un public de senior essentiellement qui réside dans cette structure.

Trois grandes catégories de personnes résident aux Jardins de St Hilaire :

Les résidant autonomes, dépendants et désorientés (déambulant et potentiellement

fugueurs) : le Cantou.

La tranche d’âge de ces personnes est de 62 ans pour la plus jeune et 102 ans

actuellement pour l’ainée.

Le constat et qu’il y a plus de femmes que d’hommes.

Les principales maladies rencontrées sont :

La maladie de Parkinson, d’Alzheimer, les problèmes psychologiques, l’arthrose,

les cataractes et l’ostéoporose

31

c) Mes fonctions pendant ce stage :

Ma fonction principale était de seconder et de prendre le relais de l’Animatrice/ AMP

qui m’a formé pendant ces deux semaines.

Donc, de faire de l’animation directe en faisant participer le public, de veiller au bon

déroulement des jeux ou ateliers ainsi que le respect des règles et ceci dans un cadre de

convivialité et de sécurité.

Le second axe était l’aide au résidants sur tout ce qui concerne la vie quotidienne, soit

pour les repas, soit pour les sorties dans le jardin des personnes seules.

Mes tâches principales étaient de :

Distribution du courrier et première prise de contact de la journée des résidants

ainsi que la préparation du tableau des activités journalières dans les quatre

services et la grande salle du hall.

Préparation de la grande salle d’animation pour l’après-midi.

Pesée des résidants qui étaient inscrits sur la liste pour le mois d’avril.

Aide pour les prises de repas avec les personnes invalides.

Chercher les résidants dans leur chambre et les inciter à participer aux animations

de l’après-midi.

Animation avec l’animatrice et prise seul de petit groupe à certains moments.

Retour en chambre et préparation pour le lendemain.

Ce stage de découverte m’a apporté une vision nouvelle sur un public que je connaissais

peu. On retrouve les mêmes besoins des personnes âgés et des adhérents de l’Emeraude.

Un grand besoin de reconnaissance et de respect, l’impression d’être placé sur la touche

d’être rejeté ou plus tôt oublié de la société.

Ici plus qu’ailleurs, l’affect est un facteur à ne pas négliger. Il faut savoir prendre du recul

pour pouvoir toujours être un moteur et savoir mener les choses avec douceur mais

réalisme.

Personnellement, je me suis rapidement intégré à l’équipe et eu de très bon contact avec

les pensionnaires. J’étais avec eux pour leur apporter quelque chose, eux aussi, mon

énormément donnés, cela à été un bien bel échange.

32

II. Mon évolution en tant qu’animateur.

Je viens d’un milieu très différent de l’animation sociale : le bâtiment.

Cela n’a pas grand-chose à voir et la façon d’être n’est pas la même non plus. Il faut de la

beaucoup de réactivité dans les deux cas. En animation sociale, il y a beaucoup plus de

réflexion et d’analyse à faire avant d’agir et ne pas oublier que nous travaillons ici avec le

facteur « HUMAIN » et avec toute sa complexité. Ceci en fait un métier passionnant et

nécessite toujours une perpétuelle remise en cause.

Le chemin est long pour devenir un bon animateur. Je pars pratiquement de zéro

mais avec une grande envie d’évoluer dans ce domaine. Cette année de formation a été

dure mais très enrichissante et ma posture à énormément changer.

Vis-à-vis du public mon positionnement n’est plus le même, car au début, j’avais

tendance à me placer du côté affectif, mais au cours du temps, j’ai appris à prendre de la

distance.

Aussi, les premières animations englobent pas mal d’erreurs et c’est bien en

faisant l’analyse de sa séance que l’on comprend ce qu’il faudra rectifier la prochaine

fois.

La présence d’un intervenant dans une séance ne doit pas se faire à la légère et une mise

au point est nécessaire avant de mettre en œuvre l’atelier. Voila quelque chose que je n’ai

pas suffisamment approfondi en séance N°4.

Des événements importants (le décès d’une personne impliqué sur la plus part des

images, entre autre) ont fait que j’ai du au cours de ce stage, prendre en compte pas mal

de facteurs humains et trouver rapidement des solutions pour que ce projet puisse

continuer sans en bouleverser les objectif généraux.

J’ai du travailler aussi ma façon de penser au « groupe » en tenant compte de

l’individu. C’était une chose que je faisais rarement au paravent dans mon ancienne

activité et cette formation m’a bien ouvert les yeux sur cela.

Il est sûr que l’on ressort différent d’une formation d’Animateur Social et à la fin

de cette année beaucoup de fondements ont changés, ceci, même dans ma vie de tous les

jours.

L’analyse, l’écoute, l’observation et la réactivité sont différentes mais il reste encore

beaucoup de chemin à parcourir et le BP JEPS n’est en fait que le début ma formation

professionnelle.

33

III. Bilan général de l’alternance et de l’ensemble de la formation.

Si cette année à commencé sereinement pour ma part, elle se termine sur les chapeaux de

roues. Je me suis retrouvé un peu seul au début du fait de mon inexpérience en animation

face à des camarades pas mal engagés dans ce milieu.

Se positionner derrière une table, assis pendant des heures pour prendre des notes, n’était

pas facile à gérer car après quinze années de plomberies les habitudes sont dures à lâcher

et le besoin d’être dans l’action parfois m’a fait douter.

C’est en alternance que j’arrivai à retrouver un rythme qui me convenait mieux, même si

la méthode de ma tutrice ne me semble pas des plus appropriée.

Je me suis bien adapté à toute l’équipe (stagiaire et formatrice) et j’ai le potentiel et

l’envie pour continuer dans cette voie.

Lors des périodes de formation, le rythme me convenait tout à fait. Il ne fallait pas hésiter

à revenir sur certaines choses qui semblaient évidentes pour certains mais pas forcement

pour moi qui ne vient pas de l’animation.

J’ai pu trouver une grande écoute et du soutien de la part des formatrices du CPCV qui

font preuve pour moi d’une grande valeur humaine. Ce fus une année lourde en

évènements en tout genres et je pense que juste en analysant notre groupe, nous pourrions

très bien mettre en œuvre tout ce que l’on à appris : du questionnaire aux besoins et des

objectifs à l’analyse.

IV. Perspectives (comment je me projette dans l’avenir ?)

La fin de ce BP JEPS n’est en fait que le point de départ d’une longue carrière

d’animateur social. Je peux dire qu’à ce jour, à quarante ans, j’ai trouvé ma voie.

Le domaine de la psychiatrie est certes difficile mais néanmoins très intéressant, je dirais

même, passionnant. C’est un combat de titans pour les adhérents de faire changer les a

priori et pourquoi pas un jour, revenir vers ce public?

Pour l’instant, je désire continuer à me construire pour apprendre le plus possible, et

réaliser un rêve : travailler dans l’humanitaire au prés d’associations en relation avec les

enfants et l’Afrique.

V. Remerciements Je tiens à remercier :

Les formatrices du CPCV qui m’ont soutenu et aidé durant cet année.

Les dix autres stagiaires de la formation pour tous nos échanges très enrichissant

qui m’ont permis de découvrir d’autres situations et d’autres publics.

Le Conseil Régional sans qui je n’aurai pas pu faire cette reconversion

professionnelle.

Tous les adhérents du GEM.

34

6ème partie

Projet inter générationnel

Projet réalisable mais non réalisé

I. Les publics et leurs attentes.

II. Le projet.

III. Où ?, quand ?, comment ?

IV. Budget.

V. Séances.

VI. Evaluations.

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I. Les publics et leurs attentes :

Il m’était difficile de réaliser cette année un projet intergénérationnel. L’UNAFAM

(Union Nationale des Amis et des Familles de malades psychiques) était en train de mettre en place une action pour alerter les pouvoirs publics sur les difficultés rencontrées par les malades psychiques, leurs enfants et les grands parents. Je ne voulais pas que mon action interfère dans cette action.

1er

public : Les adhérents de l’Emeraude du GEM d’Alès. (de 25 à 55 ans)

Une fois recentré sur eux mêmes, dû à l’hospitalisation, les adhérents ont un besoin de

recréer des liens sociaux et de sortir de l’isolement. C’est pourquoi ils viennent au GEM,

ne plus être seuls mais un groupe avec des personnes qui ne les jugeront pas.

Les relations avec les parents sont souvent délicates car la maladie est passée par là. Les

uns et les autres ont besoins de prendre un peu de recul.

Les adhérents qui ont des enfants les accueillent de temps en temps à l’Emeraude mais

pour faire un rapprochement, il y a le problème de la garde alterné et un projet avec une

école par exemple risquerait bien de les mettre en situation délicate par rapport à leur vie

privée.

Mon choix se fait donc sur un public de troisième âge, cela serait plus judicieux car tout

l’historique du poids de la maladie aurait moins d’incidence. Une génération d’écart et

pas de rapport avec la famille proche serait là, envisageable.

De la nouveauté aussi, de la connaissance, du temps, de la joie de vivre et de l’affection

pourront être partagé.

Ce rapprochement leur donnerait sans doute des racines dont ils ont besoin pour trouver

un cadre, une structure familiale aux adhérents.

2éme public : les pensionnaires de la maison de retraite des « Jardins de St

Hilaire ». (de 62 à 102 ans)

L’isolement, la reconnaissance et la valorisation de ce public sont les mêmes

problématiques rencontrées en maison de retraite et au GEM.

Il y a aussi la méconnaissance des maladies psychiques. Elle est bien présente dans ce

milieu mais les pensionnaires, la plus part du temps, n’en connaissent souvent que les

effets avancés.

Ils pourront leur apporter du savoir, de la tendresse, partager énormément de choses car

se sont deux publics avec un besoin de reconnaissances.

Il y a aussi le temps dont disposent les pensionnaires, le fait de se sentir utile et de

soutenir une autre personne fait que celle-ci garde toujours un but, un objectif à…et c’est

ce qui fait que l’on s’accroche à la vie.

La sérénité et le fait de pouvoir montrer aux autres ce dont ils sont capables :

« ce n’est pas parce que l’on est en maison de retraite que l’on est plus bon à rien ».

(encore un a priori)

36

II. Le projet :

ENSEMBLE

Projet :

Des séances seront tournées dans les locaux de la maison de retraite de St Hilaire. Les

scénettes devront être rédigées communément entre les deux parties et ce, lors de

rencontres goûter, avec l’aide des animateurs bien sûr.

Lors de ces échanges, celles-ci seront filmées et photographiées par les usagers mais

aussi par les résidents, de sorte à avoir un regard différent à chaque fois.

Bien entendu, un droit à l’image sera demandé à tous les participants mais aussi à la

direction de la maison de retraite et son personnel. Il serra décidé de ce qu’il adviendra du

film terminé avec toutes les personnes concernées. (Diffusion ou non, à qui ? à quel

moment ? etc.)

But :

Créer des liens.

Objectifs généraux :

Permettre aux adhérents des l’Emeraude ainsi qu’aux résidents de la maison de retraite de

se rencontrer.

Favoriser les échanges de savoir et la reconnaissance en donnant les moyens aux deux

publics de créer ensemble un film.

OBJECTIFS OPERATIONNELS PUBLIC :

Prendre de l’intérêt aux moyens modernes de communication.

Apprendre à se servir d’un appareil photo/vidéo.

Echanger ses impressions, ses choix, sa façon de voir les choses.

Partager les connaissances individuelles pour en faires bénéficier le groupe.

Réaliser, rédiger une trame, un support pour le journal.

Partager et échanger avec un public différent.

Ne pas avoir peur du regard des autres.

Accepter l’image de soi par la vidéo.

OBJECTIFS OPERATIONNELS PROFESSIONNEL:

Créer des conditions favorables pour que les adhérents et les pensionnaires soient mis en

situation de découverte.

Apporter les connaissances nécessaires pour utiliser le matériel.

Susciter la participation des personnes isolées.

Valoriser les capacités et savoir faire des personnes.

Apporter des outils et des directives pour réaliser un journal.

Favoriser le dépassement de soi et éliminer les craintes.

Permettre aux deux publics de se connaitre.

Donner les moyens matériels pour valoriser la personne.

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III. Où? quand? comment ? combien ?

Les adhérents de l’Emeraude se déplaceront jusqu’à la maison de retraire « les jardins de

St Hilaire » où pour des raisons de sécurité les pensionnaires n’auront pas besoin se

déplacer. Les séances auront lieux soit en extérieur dans le jardin soit dans la salle

commune. Cela permettra de faire participer aussi les personnes dépendantes. Les

adhérents seront au nombre de 4 à 7 personnes au plus et accompagnés d’un animateur et

les pensionnaires eux seront en nombre égal.

Les séances se passeront deux fois par mois maximum, le mardi ou le jeudi après midi, le

mercredi étant le jour des visites des enfants.

Elles ne dépasseront pas deux heures et seront décidées en accord avec les deux

structures pour une durée de deux mois au printemps prochain.

Les déplacements des adhérents du GEM seront effectués avec les véhicules des

animateurs et des bénévoles.

Le matériel vidéo et informatique de l’Emeraude et des Jardins d St Hilaire sera mis à

disposition de tous les acteurs de ce projet.

La préparation des goûters sera faite soit ensemble lors d’ateliers communs, soit en amont

et avec toutes les précautions prises pour les régimes spécifiques.

Les animateurs des différentes structures prendront contact avant chaque séance afin de

s’organiser.

IV. Budget prévisionnel:

Le GEM et les Jardins de St Hilaire possèdent déjà la caméra et le rétroprojecteur.

La licence pour le montage a été achetée cette année par l’Emeraude.

Je n’ai pas fais apparaitre la participation de l’animatrice de la maison de retraite car cela

fait partie des frais de fonctionnement.

DEPENSES : RECETTES :

Caméscope - Subventions DDASS et CONSEIL REGIONAL

198,58

Rétroprojecteur, TV, ordinateur -

2O CD vierge à 0,80ct/l’unité 16 Participation maison de retraite

198,58

Rémunération animateur 4 séances de 2h (2h d’atelier + 1heure de préparation) 12 heures à 12,23€/H = 146 ,76

146,76

Licence programme de montage vidéo -

frais postaux (1,40€/lettre) et enveloppe à bulles (24ct/unité) pour les envois aux divers partenaires : Soit : 1,64€ x 20 = 32,80

32,80

Gouter pour 14 personnes et 4 séances à 3€/personnes 168

Déplacements de deux véhicules à 0,35 du Km Soit : (12 km x 4 séances) x 2 = 33,60

33,60

TOTAL 397,16 TOTAL 397,16

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V. Séances : Echéancier :

1er atelier : mardi 6 avril 2011 de 15h/17H aux « jardins de St Hilaire ».

o Rencontre des deux publics et échange d’idées sur ce qu’ils veulent

montrer.

o Prise en main et essais du matériel photo/vidéo.

2ème

atelier : mardi 20 avril 2011 de 15h/17H aux « jardins de St Hilaire ».

o Les adhérents, les pensionnaires et les encadrants filmeront les ateliers.

o Prise du goûter en commun.

o Visionnage sur le vidéoprojecteur des prises d’images.

3ème

atelier : mardi 4 mai 2011 de 15h/17H aux « jardins de St Hilaire ».

o les adhérents, les pensionnaires et les encadrants filmeront les ateliers.

o Prise du goûter en commun.

o Visionnage sur le vidéo projecteur des prises d’images.

4ème

atelier : mardi 18 mai 2011 de 15h/17H aux « jardins de St Hilaire ».

o Présentation du film, goûter et salutations des deux publics avec prises de

contacts.

Exemple du déroulé d’une séance :

Séance N°2: prise de vues mardi 26 Avril (15h/17h)

Une semaine avant : affichage sur les tableaux des différentes structures.

Préparation de la grande salle avec papiers et crayons pour prises de notes.

Mise en place des tables et des chaises en veillant à bien laisser la circulation des

fauteuils.

o Rassemblements des pensionnaires dans la grande salle.

o Accueil des adhérents.

Distribution des textes et rôle de chacun.

Prise de vue pendant la rencontre par les publics et tournage des scénettes.

Goûter en commun et prise de vues.

Rangement de la salle et du matériel (adhérents et pensionnaires) et visionnage

des essais sur la tv.

Rappel de la prochaine séance.

Salutations des deux publics.

o Pause cigarette pour les adhérents en extérieur et retour à l’Emeraude.

o Temps libre ou retour en chambre pour les pensionnaires.

(Un débriefing sur la rencontre sera fait par les pensionnaires et les animateurs

des deux parties)

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Objectifs public :

Echanger ses impressions, ses choix, sa façon de voir les choses.

Partager les connaissances individuelles pour en faire bénéficier le groupe.

Réaliser, rédiger une trame, un support pour le journal.

Objectifs professionnel :

Susciter la participation des personnes isolées.

Valoriser les capacités et savoir faire personnes.

Apporter des outils et des directives pour réaliser un journal.

Position et posture : Écouter, rassurer, cadrer, motiver, valoriser, faire participer, faire face à l’imprévu.

VI. Evaluations :

L’évaluation se ferra de trois façons :

1. Evaluation des résidents de la maison de retraite.

Une fiche (cible) sera distribuée en fin de séance pour connaitre leur taux de satisfaction.

Un questionnaire libre écrit ou oral sera fait pour connaitre leur ressenti, les craintes et ce

qu’ils retirent de ces rencontres.

Cela sera fait par les animatrices des jardins de St Hilaire »sur place.

2. Evaluation des adhérents de l’Emeraude.

Elle se fera par l’observation, le taux de participation et l’enthousiasme des adhérents,

ainsi que les initiatives.

Cela serra fait par l’animateur de du GEM au retour dans la structure.

3. Evaluation de l’ensemble général des deux publics.

Quelles sont les difficultés rencontrées et comment y remédier ?

Désirent- ils participer à une autre action ensemble ?

Des liens ont- ils été créés ?

Les objectifs ont-ils été atteints ou non ?

Se rapprochement pourra t’il se reproduire dans le futur ?

Cela sera fait par les animateurs des deux structures en fin de chaque séance.

Le mot de la fin :

Les personnes qui souffrent de problèmes psychiques sont des

personnes EXTRAORDINAIRES

Elles ont un petit EXTRA que les gens ORDINAIRES n’ont pas.

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I. Annexe :

Questionnaire donné aux adhérents :

nombre de questionnaires distribués 16 Nb pers. %

1. Situation familiale : Célibataire 3 19%

Marié(e) 2 13%

Divorcé(e) 5 31%

Veuve ou veuf 3 19%

Séparé 2 13%

Pacsé 0 0%

2. Avez-vous des enfants ? : Non 6 38%

Oui 10 63%

Les voyez-vous ? :

Peu 4 40%

Régulièrement 6 60%

Quelles relations avez-vous avec eux ?

Bonnes 8 80%

Mauvaises 1 10%

Aucune 1 10%

3. Avez-vous des frères et sœurs ?

Non 1 6%

Oui 15 94%

Les voyez-vous ?

Peu 12 80%

Régulièrement 3 20%

Quelles relations avez-vous avec eux ?

Bonnes 11 73%

Mauvaises 1 7%

ucune 3 20%

4. Avez-vous vos parents ?

Non 3 19%

Oui 13 81%

Les voyez-vous ?

Peu 4 25%

Régulièrement 9 56%

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Quelles relations avez-vous avec eux ? Bonnes 8 50%

Mauvaises 2 13%

Aucune 3 19%

5. Participeriez-vous en famille à certaines activités ?

Non 6 38%

Oui 8 50%

Les quelles

promenade/ballade/rando 4

repas 5

jeux 2

plage/vacance 2

fête familiale 1

courrier 1

6. Etes-vous intéressez par les activités suivantes ?

Marche à pied, ballades 14 88%

Visite de musées, sorties culturelle, monument historiques 13 81%

Sorties cinéma 12 75%

Théâtre 8 50%

Musique 8 50%

Cour de cuisine 8 50%

Soins esthétiques 5 31%

Lecture/écriture 8 50%

Sport 11 69%

Relaxation 10 63%

Bricolage 10 63%

Arts plastiques 10 63%

7. Avez vous des difficultés à ?

Marcher longtemps 7 44%

Vous concentrer 5 31%

Vous exprimer 3 19%

Entendre 4 25%

Préparer des repas équilibrés 5 31%

Vous intégrer dans un groupe 1 6%

Sortir de chez vous 5 31%

8. Que souhaiterez-vous faire comme autres activités ? baby foot/billard 1 6%

accrobranche 2 13%

lecture/peinture 2 13%

pétanque 1 6%

patinoire 1 6%

vélo 2 13%

poterie 2 13%

moto 1 6%

plongée/natation/canoë/piscine 4 25%

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voile 1 6%

sport de plein air 1 6%

épanouissement personnel 1 6%

9. Quelle est ou quelle était votre profession ?

couturière/agent d'entretien/projectionniste cinéma/technicien théâtre/tailleur de pierres/aide soignante/paint-ball/canyoning/animateur/magasinier/préparateur en pharmacie/armée de terre/Secrétaire Assistante/cascadeur équestre/agent DDE/sans/vendeur/agent de sécurité/employé toutes mains/monteur de cuisines/employée de bureau/postier

10. Avez-vous des compétences particulières à faire partager ?

cuisine/couture/bricolage/escrime/tir à l'arc/ informatique/internet/ course à pied/ Word/Excel/internet/pps/ jardinage/ histoire du paysage/musique/ équitation/plongé/ski

11. Votre ressenti par rapport à la vie en groupe

Bon 11 69%

Mauvais 2 13%

Cela me dérange 1 6%

Cela ne me dérange pas 6 38%

12. Souhaiteriez vous vous impliquez au sein du bureau ?

Oui 7 44%

Non 6 38%

Je ne sais pas encore 3 19%

13. Si oui, à quel poste ?

Présidence 2 13%

Vice présidence 2 13%

Secrétariat 3 19%

Trésorier 3 19%

Autre 4 25%

14. Comment envisageriez-vous le local de l’Emeraude ?

beau jardin sur terrasse 2 13%

peinture à refaire 1 6%

rien 1 6%

15. Comment avez-vous connu l’Emeraude ?

Par le bouche à oreille 8 50%

Radio ou journaux (médias) 2 13%

Par le milieu médical 4 25%

SAM 2 13%

Unafam 1 6%

Cap emploi 1 6%

mes parents 1 6%

affichage médecin 1 6%

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II. Annexe

Association L’Emeraude Projet santé/ Sport/ Bien-être

Septembre 2009

Contexte : Depuis l’été 2008, les adhérents ont fait part de leur intérêt pour les activités sportives et leurs questionnements concernant les difficultés qu’ils rencontrent liées au surpoids et leur alimentation. Au cours du 1er semestre 2009, un projet s’est réalisé et a permis aux adhérents de faire des randonnées et de préparer régulièrement des repas équilibrés avec des intervenants spécialisés. En juin 2009, une évaluation de se projet a permis d’envisager la programmation d’un nouveau projet avec les même intervenants et en proposant une activité complémentaire à propos de l’image de soi. Objectif général : Permettre aux adhérents du Groupe d’Entraide Mutuelle (GEM) « L’Emeraude » de prendre de l’assurance à travers des activités collectives de loisirs. Public : Tous les adhérents de l’association, soit 26 personnes à ce jour, adultes âgés de 27 à 57 ans. Déroulement : De septembre 2009 à juin 2010, une fois par mois, un week-end sera consacré au projet. Le vendredi de 10h à 13h : atelier « conseils en image» Le samedi de 11h à 15h : atelier « cuisine diététique » Le dimanche de 11h à 18h : atelier « activité sportive de plein air »

1. Activités Physiques et sportives de pleine nature (avec Marc Palma, éducateur sportif)

Au travers des activités physiques et sportives de pleine nature : randonnées pédestres, canoë, randonnées aquatiques, cours de gymnastique d’entretien, renforts musculaires, mini-camp multi-activités (équitation, VTT, canoë, randonnées) :

- Développer et entretenir les capacités musculaires, cardio-pulmonaire, l’amplitude articulaire, la coordination psychomotrice

- Développer et entretenir l’aspect motivationnel dans les activités favorisant les échanges, les relations entre les membres du groupe afin de lutter contre l’isolement

- Créer une dynamique positive au sein du groupe, développer la solidarité, la responsabilité, l’autonomie, le bien-être

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2. Atelier de cuisine diététique (avec Dominique Dumas, diététicienne) Au travers de la réalisation et du partage d’un repas collectif :

- Permettre aux adhérents de trouver un certain bien-être avec leur santé, l’activité physique et l’atelier « conseils en image»

- Développer les capacités et les savoirs- faire des adhérents pour les accompagner vers une plus grande autonomie dans la gestion des courses et des denrées

- Mettre les participants en situations et accompagner la prise d’initiative dans la préparation du repas

3. Atelier «Conseil en image» (avec Isabelle Zanardini, animatrice conseillère en image)

Au travers de séances « bien-être esthétique » et des ateliers « conseil en image » : - Permettre aux adhérents de prendre de l’assurance en leur apportant

des techniques et des conseils sur les choix de leurs vêtements (harmonie des couleurs, formes et longueurs adaptées à chaque silhouette)

- Développer les capacités et savoirs- faire des adhérents vers plus d’autonomie dans la gestion de leur garde- robe

- Proposer des ateliers tel le modelage du visage ou les soins du corps (épilation par exemple) pour organiser des moments de détente et de bien-être au sein du GEM.

Perspectives : A cours terme : poursuivre et faire évaluer les activités du projet A moyen et long terme : favoriser la prise en charge de l’association du GEM par ses adhérents

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III. Annexe

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