Rapport sur la politique monétaire en 2020

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Rapport sur la politique monétaire en 2020 N° 021 - Février 2021 BANQUE CENTRALE DU CONGO

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1Rapport sur la politique monétaire en 2020Banque Centrale du Congo - Direction Générale de la Politique Monétaire et des Opérations Bancaires - Février 2021

Rapport sur la politique monétaire en 2020

N° 021 - Février 2021

BANQUE CENTRALE DU CONGO

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2 Rapport sur la politique monétaire en 2020Banque Centrale du Congo - Direction Générale de la Politique Monétaire et des Opérations Bancaires - Février 2021

Direction provincialeAgence autonomeAgence MandataireChef lieu non représenté par la BCC

Kinshasa : Siège de la BCC

Légende

Aru

Mahagi

BeniButembo

Likasi

Fungurume

Mbanza-Ngungu

Muand

a

Lubumbashi

Kolwezi

KaminaMwene-Ditu

KabindaMbuji-Mayi

Kongolo

KalemieTshikapa

KanangaMata

diBom

a

Bandundu

Inongo

BoendeKisangani

KINSHASAKWILU

KWANGO

KASAI

KASAI-ORIENTAL

KASAICENTRAL

LUALABA

HAUT-LOMAMI

LOMAMI

SANKURU

TSHUAPA

EQUATEUR

SUD-UBANGI

NORD-UBANGI

MONGALA

MANIEMA SUD-KIVU

NORD-KIVU

TSHOPO

ITURI

HAUT-UELEBAS-UELE

HAUT-KATANGA

TANGANYIKA

MAI-NDOMBE

KONGO-CENTRAL

Mbandaka

Ilebo

LodjaKindu

Bukavu

Goma

Bunia

Buta

Bumba

GemenaGbadolite

Isiro

Zongo

Uvira

Kasumbalesa

Kikwit

Pweto

Lisala

Kenge

IMPLANTATION DE LA BANQUE CENTRALE DU CONGO

Le Siège de la Banque Centrale du Congo.

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3Rapport sur la politique monétaire en 2020Banque Centrale du Congo - Direction Générale de la Politique Monétaire et des Opérations Bancaires - Février 2021

AVANT-PROPOSLa conduite de la politique monétaire, en période de crise économique majeure, est à la fois une tâche délicate et ardue. Dans un tel contexte, les contraintes structurelles qui pèsent sur les canaux de transmission des impulsions monétaires se trouvent parfois renforcées. D’où la complexité de la mise en œuvre d’une politique monétaire efficace en pareille situation, laquelle requiert des analyses minutieuses et un processus décisionnel cohérent. C’est globalement cette réalité qui ressort de la présente édition du Rapport sur la Politique Monétaire que je vous présente.

La crise sanitaire liée à la pandémie de la Covid-19, déclenchée dès le mois de mars en RDC, a perduré sur l’année, même si elle a progressivement décliné en intensité. Si les mesures sanitaires de riposte à cette pandémie ont eu le mérite de ralentir sa propagation, elles ont néanmoins entraîné des répercussions négatives sur l’économie, en particulier dans les secteurs où les activités avaient été momentanément suspendues. A l’inverse de nombreux pays à travers le monde, l’économie congolaise ne devrait pas sombrer dans la récession. Elle devrait se tirer grâce au dynamisme de son secteur extractif, en clôturant l’année avec une croissance positive, quoique faible, estimée à 0,8 %.

La Banque Centrale du Congo s’est retrouvée devant un dilemme dans l’orientation de sa politique monétaire au cours d’une même année. Dès le début de la crise, au premier trimestre, elle a dû assouplir son dispositif, en abaissant son taux directeur et le coefficient de la réserve obligatoire sur les dépôts à vue en monnaie nationale en vue de fournir de la liquidité aux banques à moindre coût et de leur permettre de soutenir l’activité économique. Plus tard, au second semestre, elle a été amenée à durcir sa politique monétaire en relevant son taux de base dans un contexte d’accélération de la dépréciation monétaire et des poussées inflationnistes.

Ces deux orientations, en apparence contradictoires, reflètent plutôt sa flexibilité et sa capacité à s’ajuster aux évolutions de la conjoncture, surtout en période de crise, tout en restant conforme à la hiérarchie de ses objectifs.

En effet, l’Institut d’Emission poursuit prioritairement l’objectif de stabilité du niveau général des prix. Toutefois, sans préjudice de cet objectif principal, il soutient la politique économique générale du Gouvernement. En définitive, l’action de la politique monétaire, couplée à celle de la politique budgétaire, a permis de ralentir l’inflation et de contenir la dépréciation monétaire dans des limites inférieures à celles postulées dans les scenarii les plus pessimistes.

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4 Rapport sur la politique monétaire en 2020Banque Centrale du Congo - Direction Générale de la Politique Monétaire et des Opérations Bancaires - Février 2021

Déogratias MUTOMBO MWANA NYEMBOGouverneur

C’est ici le lieu de souligner, une fois de plus, l’importance d’une bonne coordination des politiques macroéconomiques, surtout en période de crise. Dans le cas qui nous concerne, celle-ci s’est organisée autour du dispositif de gestion des finances publiques sur base caisse et, dans son prolongement, autour du pacte de stabilité signé entre le Gouvernement et la Banque centrale. Ce pacte a eu le mérite de réaffirmer le principe de non recours au financement monétaire des déficits publics, lequel a longtemps été le facteur principal à la base de l’instabilité du cadre macroéconomique. N’eut été ce dispositif, la situation économique du pays se serait davantage détériorée.

Aussi, la Banque Centrale du Congo se résout-elle à poursuivre, sans désemparer, ses efforts visant à pérenniser la stabilité macroéconomique, quelles que soient les contraintes. Par ailleurs, elle s’engage à entreprendre les réformes nécessaires du cadre de sa politique monétaire pour améliorer l’efficacité de son action. Les leçons tirées de ladite crise, constituent autant d’enseignements qui serviront de balises pour orienter l’Institut d’Emission face aux défis futurs.

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5Rapport sur la politique monétaire en 2020Banque Centrale du Congo - Direction Générale de la Politique Monétaire et des Opérations Bancaires - Février 2021

AVANT-PROPOS .................................................................................3

LISTE DES ABREVIATIONS ...............................................................8

VUE D’ENSEMBLE .............................................................................9

CHAPITRE I : REVUE DE L’ECONOMIE MONDIALE ...................... 111.1. Activité économique mondiale et régionale .................................... 111.2. Marchés internationaux .................................................................. 13

CHAPITRE II : EVOLUTION ECONOMIQUE INTERIEURE ............172.1. Activité économique......................................................................... 172.2. Finances publiques.......................................................................... 222.3. Balance des paiements ................................................................... 28

CHAPITRE III : CONDUITE DE LA POLITIQUE MONETAIRE ET DE CHANGE ............................313.1. Cadre institutionnel et opérationnel de la politique monétaire et de

change ............................................................................................ 313.2. Conduite de la politique monétaire au cours de l’année 2020 ........ 343.3. Conduite de la politique de change en 2020 ................................... 52

CHAPITRE IV : PERSPECTIVES .....................................................594.1. Perspectives de l’économie internationale ..................................... 594.2. Perspectives des marchés internationaux ....................................... 604.3. Perspectives économiques nationales ............................................ 614.4. Orientation des cibles de la politique monétaire ............................. 644.5. Orientation des instruments de la politique monétaire en 2021 ...... 664.6. Prévisions des facteurs de la liquidité bancaire en 2021 ............... 684.7. Orientation de la politique de change en 2021 ................................ 694.8. Facteurs de risque entourant la politique monétaire et de change en

2021 ................................................................................................ 70

Annexe 1 : TABLEAU DE SUIVI DES REUNIONS DU COMITE DE POLITIQUE MONETAIRE AU DEUXIEME SEMESTRE 2020 ...71

Annexe 2 : STATISTIQUES .......................................................75

Table des matières

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6 Rapport sur la politique monétaire en 2020Banque Centrale du Congo - Direction Générale de la Politique Monétaire et des Opérations Bancaires - Février 2021

Liste des encadrés

Encadré 1. Présentation de l’inflation de la BCC en 2020 ......................................... 21Encadré 2. Stratégies de la politique budgétaire en période de la pandémie covid-19

en RDC.................................................................................................... 23Encadré 3. Appuis budgétaires et gestion des finances publiques en RDC

en 2020 ................................................................................................... 25Encadré 4. Rapprochement entre le taux directeur de la BCC et le taux

de la Règle de Taylor ............................................................................... 44Encadré 5. Impact du pacte de stabilité sur l’évolution du taux de change ............... 54Encadré 6. Orientation prospective de la politique monétaire en 2021 ..................... 67

Liste des tableauxTableau 2.1. Evolution des contributions à la croissance en 2019 et 2020 ................. 19Tableau 2.2. Evolution des contributions des composantes de l’indice BCC en 2020 21Tableau 2.3. Evolution des recettes publiques en 2019 et 2020 ................................. 23Tableau 2.4. Evolution des dépenses publiques en 2019 et 2020 ............................... 24Tableau 2.5. Soldes des opérations financières de l’Etat en 2019 et 2020 ................. 24Tableau 2.6. Evolution des soumissions des Bons du Trésor en 2020 ........................ 27Tableau 2.7. Evolution des émissions des valeurs du Trésor en 2020 ........................ 27Tableau 2.1. Composantes de la Balance des paiements ........................................... 28Tableau 2.2. Evolution de la balance des biens 2019-2020 ........................................ 29Tableau 3.1. Variation de la base monétaire en 2020 ................................................. 35Tableau 3.2. Variation de la masse monétaire en 2020 ............................................... 36Tableau 3.3. Comportement des facteurs de la liquidité bancaire .............................. 38Tableau 3.4. Comportement des facteurs de la liquidité bancaire au premier

quadrimestre de 2020 ............................................................................. 39Tableau 3.5. Comportement des facteurs de la liquidité bancaire entre les mois

de mai et juillet 2020 ............................................................................... 40Tableau 3.6. Comportement des facteurs de la liquidité bancaire entre les mois

d’août et décembre 2020......................................................................... 41Tableau 3.7. Evolution du taux directeur et du taux moyen

pondéré du Bon BCC ( à fin période) ...................................................... 43Tableau 3.8. Evolution des Taux réels ......................................................................... 46Tableau 3.9. Evolution des Bons BCC suivant la maturité ........................................... 47Tableau 3.10. Evolution des soumissions et structure des banques ............................. 48Tableau 3.11. Evolution du taux de change en Provinces en 2020 ............................... 57Tableau 3.12. Evolution de la variation du taux de change en provinces ..................... 57Tableau 3.13. Evolution des réserves de change ......................................................... 58Tableau 4.1. Perspectives de l’économie mondiale ..................................................... 60Tableau 4.2. Perspectives des variations des cours mondiaux

de produits de base ................................................................................. 61Tableau 4.3. Contributions sectorielles à la croissance du PIB réel ......................... 63Tableau 4.4. Prévisions des facteurs de la liquidité bancaire

en 2021 .................................................................................................. 68Tableau 1. Situation Monétaire Intégrée ................................................................... 76Tableau 2. Bilan Monétaire de la Banque Centrale du Congo .................................. 77Tableau 3. Bilan monétaire des banques commerciales........................................... 78Tableau 4. Programmation monétaire en 2021 (provisoire) ...................................... 79Tableau 5. Évolution mensuelle des opérations sur le guichet des facilités

permanentes ........................................................................................... 80Tableau 6. Évolution mensuelle des opérations sur le guichet de prêt à court terme( 80Tableau 7. Évolution mensuelle des opérations sur le marché interbancaire ........... 81Tableau 8. Évolution taux moyen pondéré sur le marché interbancaire .................. 81Tableau 9. Évolution taux moyen pondéré sur le marché interbancaire .................. 82Tableau 10. Evolution taux moyen débiteur des banques commerciales en Monnaie

Nationale ................................................................................................. 82Tableau 11. Evolution taux moyen débiteur des banques commerciales en Monnaies

Etrangères ............................................................................................... 82Tableau 12. Synthèse des résultats par opération d’adjudication des Bons BCC ..... 83Tableau 13. Synthèse des résultats par opération d’adjudication des Bons du Trésor 84

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7Rapport sur la politique monétaire en 2020Banque Centrale du Congo - Direction Générale de la Politique Monétaire et des Opérations Bancaires - Février 2021

Liste des graphiques

Graphique 1.1. Croissance économique mondiale et régionale ............................11Graphique 1.2. Evolution des cours du cuivre sur le LME et de l’or

sur le marché de New York ......................................................... 13Graphique 1.3. Evolution des cours du Cobalt .................................................... 14Graphique 1.4. Evolution des cours du pétrole (Brent et WTI) ............................. 14Graphique 1.5. Evolution des cours du maïs, blé et riz ....................................... 15Graphique 2.1. Evolution sectorielle de la croissance en 2019 et 2020 ............... 18Graphique 2.2. Evolution de l’inflation : Réalisations et cibles .............................. 20Graphique 2.3. Evolution de l’inflation mensuelle en 2019 et 2020 ...................... 20Graphique 2.4. Evolution de l’inflation mensuelle et cumulée de l’indice

BCC 2019-2020 ........................................................................... 21Graphique 2.5. Evolution de l’inflation dans les provinces en 2020 ..................... 22Graphique 2.6. Moyens de financement de l’Etat en rythme mensuel ................ 25Graphique 3.1. Evolution mensuelle de la base monétaire .................................. 34Graphique 3.2. Evolution mensuelle de la masse monétaire ............................... 36Graphique 3.3. Comportement du multiplicateur monétaire en 2020 ................... 37Graphique 3.4. Evolution du taux directeur ........................................................... 42Graphique 3.5. Evolution du taux directeur et des taux moyens pondérés des

Bons BCC ................................................................................... 43Graphique 3.6. Taux nominal vs taux de la règle de Taylor .................................. 44Graphique 3.7. Evolution du volume du refinancement ........................................ 45Graphique 3.8. Evolution des taux d’intérêt débiteurs, interbancaires

et moyens pondérés du Bon BCC à 7 jours ................................ 45Graphique 3.9. Evolution des taux d’intérêt créditeurs, Interbancaires

et facilités permanentes ............................................................... 46Graphique 3.10. Evolution de la réserve obligatoire ............................................... 47Graphique 3.11. Evolution de l’encours Bons BCC ................................................ 48Graphique 3.12. Souscriptions reçues et retenues du Bon BCC ............................ 49Graphique 3.13. Variation annuelle de la base monétaire ...................................... 49Graphique 3.14. Variations mensuelles de la base monétaire ................................ 50Graphique 3.15. Variation annuelle de la masse monétaire ................................... 50Graphique 3.16. Variation mensuelle de la masse monétaire ................................ 51Graphique 3.17. Comportement de l’inflation en 2020 ........................................... 51Graphique 3.18. Variation cumulée des taux change indicatif et parallèle ............. 53Graphique 3.19. Evolution mensuelle du taux de change et de sa variation .......... 54Graphique 3.20. Evolution réelle et probable du taux de change en 2020 ............. 55Graphique 3.21. Taux de dépréciation effectif et probable du franc congolais en

2020 ............................................................................................ 56Graphique 3.22. Evolution des réserves de change ............................................... 58Graphique 4.1. Croissance du PIB réel de 2019 à 2021 .................................... 62Graphique 4.2. Contributions sectorielles à la croissance de 2019 à 2021 ........ 62Graphique 4.3. Cibles de la politique monétaire à fin décembre 2021 ................. 64Graphique 4.4. Taux d’inflation prévisionnel en glissement annuel en 2021 ........ 65Graphique 4.5. Evolution de la masse monétaire (M2) en 2021 ........................... 65Graphique 4.6. Base monétaire programmée en 2021 ......................................... 66Graphique 4.7. Taux directeur, taux d’inflation en glissement annuel et taux de la

règle de Taylor .............................................................................. 67Graphique 4.8. Evolution du taux de change indicatif en 2021 ............................. 69

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8 Rapport sur la politique monétaire en 2020Banque Centrale du Congo - Direction Générale de la Politique Monétaire et des Opérations Bancaires - Février 2021

LISTE DES ABREVIATIONSAPN : Autres Postes NetsAEN : Avoirs Extérieurs NetsAIN : Avoirs Intérieurs NetsBCC : Banque Centrale du CongoBCE : Banque Centrale EuropéenneBCM : Banques Créatrices de MonnaieBon BCC : Bon de la Banque Centrale du CongoCDF : Franc CongolaisCNE : Crédit Net à l’EtatCENI : Commission Electorale Nationale IndépendanteCESCN : Commission des Etudes Statistiques et des Comptes NationauxCPCM : Comité Permanent de Cadrage MacroéconomiqueCPM : Comité de Politique MonétaireCNUCED : Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le DéveloppementDGDA : Direction Générale des Douanes et Accises DGRAD : Direction Générale des Recettes Administratives, Judiciaires, Domaniales et de ParticipationDGI : Direction Générale des ImpôtsDTO : Direction du Trésor et de l'OrdonnancementEur : EuroFBCF : Formation Brute de Capital FixeFed : Federal reserve system bankFMI : Fonds Monétaire InternationalINS : Institut National de la StatistiqueIPC : Indice des Prix à la ConsommationLME : London Metal ExchangeOHADA : Organisation pour l’Harmonisation du Droit des Affaires en AfriqueOPEP : Organisation des Pays Exportateurs de PétrolePEG : Programme Economique du GouvernementPEM : Perspectives de l’Economie MondialePIB : Produit Intérieur BrutRDC : République Démocratique du CongoRME : Résident Monnaies EtrangèresTVA : Taxe sur la Valeur AjoutéeTMP : Taux d’intérêt Moyen Pondéré Tm : Tonne métriqueUE : Union EuropéenneUSD : Dollar des Etats-UnisWTI : West Texas Intermediate

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9Rapport sur la politique monétaire en 2020Banque Centrale du Congo - Direction Générale de la Politique Monétaire et des Opérations Bancaires - Février 2021

VUE D’ENSEMBLEEn 2020, la politique monétaire et de change de la BCC est demeurée globalement prudente, en raison de la propagation des effets néfastes de la pandémie de Covid-19. Cette crise sanitaire a perturbé toutes les chaines de valeurs mondiales via notamment les mesures de confinement et de fermetures des frontières. Ces dernières ont eu pour effet de paralyser plusieurs secteurs d’activités économiques, mettant un coup d’arrêt à l’élan amorcé par l’économie mondiale en 2019. Ainsi, les perspectives de l’économie mondiale publiées en janvier 2021, le FMI table sur une contraction de l’économie mondiale de 3,5 % en 2020, après une croissance de 2,8 % réalisée l’année précédente.

Au plan national, les effets nuisibles de la Covid-19 se sont transmis à l’économie par les canaux du commerce extérieur, des investissements directs étrangers et des donations extérieures. Ces effets ont induit un ralentissement significatif de l’activité économique. En effet, sur la base des réalisations de production à fin septembre 2020, le taux de croissance s’est situé à 0,8 % contre 4,4 % en 2019. Au niveau sectoriel, le secteur primaire a connu une progression de 5,2 %, tandis que les secteurs secondaire et tertiaire se sont contractés respectivement de 4,0 % et 0,5 %. Sur le marché des biens et services, il a été noté l’accélération du rythme de formation des prix. En effet, le taux d’inflation s’est établi à 15,76 % en 2020, face à un objectif de moyen terme de 7,0 %, et une réalisation de 4,59 % en 2019.

Dans ce contexte, la gestion des finances publiques a été marquée par des déficits mensuels successifs, en raison de la faible mobilisation des recettes induite par le choc lié à la pandémie de Covid-19 face à une expansion des dépenses publiques. Ainsi, la loi de finances pour l’exercice 2020, chiffrée à 18.545,2 milliards de CDF, a été révisée à 9.272,6 milliards au second semestre, dans le cadre du collectif budgétaire. Toutefois, lesdits déficits ont été couverts, outre le recours au financement monétaire de janvier à avril, par des financements sains principalement les appuis budgétaires du FMI et de la BAD.

En ce qui concerne les relations économiques avec l’extérieur, la balance des paiements a renseigné un besoin de financement représentant 2,1 % du PIB en 2020 contre 2,6 % en 2019. En valeur, ce solde s’est établi à 1.028,0 millions de USD contre 1.328,3 millions une année auparavant.

Cette situation a découlé essentiellement de l’atténuation du déficit du compte des transactions courantes, en raison notamment de l’amélioration du solde commercial. Cependant, en dépit de l’amélioration de l’excédent du compte des biens et de l’encaissement au titre d’appuis budgétaires du FMI en avril ainsi que de la BAD en novembre 2020, les réserves de change se sont contractées, s’établissant à 708,9 millions de USD à fin 2020 après 818,7 millions à fin 2019, à la suite des interventions directes

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10 Rapport sur la politique monétaire en 2020Banque Centrale du Congo - Direction Générale de la Politique Monétaire et des Opérations Bancaires - Février 2021

et indirectes de la BCC sur le marché des changes. Cette situation a révélé l’insuffisance de l’offre de devises et la forte pression sur le marché des changes en 2020, dont les interventions de la Banque ont contribué à l’atténuation. Cette pression s’est traduite par une dépréciation de la monnaie nationale de 15,2 % après 2,2 % en 2019.

Concernant le secteur monétaire, sa conduite a été orientée, dans un premier temps, dans le sens de l’injection de la liquidité pour atténuer l'impact négatif de la pandémie de la Covid-19 sur l'économie. Ainsi, le taux directeur avait été abaissé de 1,5 point de pourcentage au mois de mars 2020, passant de 9,0 % à 7,5 %. Le coefficient de la réserve obligatoire sur les dépôts à vue en monnaie nationale avait été revu à la baisse, passant de 2,0 à 0,0 %. Pour ce qui est des coefficients sur les dépôts à terme et à vue en devises ainsi que les dépôts à terme en monnaie nationale, ils ont été maintenus inchangés, soit respectivement 12,0 %, 13,0 % et 0,0 %.

En outre, un guichet spécial de refinancement d’une maturité allant de 3 à 24 mois a été mis en place afin d'augmenter les ressources des banques pour soutenir l'activité économique en période de crise sanitaire de la Covid-19. Il convient de relever qu'au moment où s’opéraient ces ajustements baissiers, le taux d'inflation était encore en dessous de 4 % et le franc congolais stable.

Cependant, à la suite du dérapage observé dans l’évolution des principaux indicateurs de la conjoncture, entre les mois d’avril et juillet, il a été procédé au durcissement de la politique monétaire, essentiellement à travers le relèvement du taux directeur, en date du 03 août 2020, de 7,5 % à 18,5 %, et à la mise en œuvre d’un certain nombre de mesures, pour contenir les pressions sur les marchés, dont la principale a été la signature du pacte de stabilité entre le Gouvernement et la Banque Centrale. Ces mesures ont permis le retour de la stabilité interne et externe du franc congolais entre les mois d’août et de décembre 2020.

En 2021, la Banque Centrale du Congo entend poursuivre avec une politique monétaire prudente, dans le but de veiller à la stabilité du cadre macroéconomique. Dans ce cadre, le Gouvernement de la République et la Banque Centrale du Congo devraient veiller au respect du pacte de stabilité, en alignant les dépenses en fonction des recettes, écartant ainsi tout risque de retour du financement monétaire. Le contrôle des objectifs opératoire et intermédiaire de la politique monétaire devrait permettre le maintien de la stabilité de la monnaie nationale. En effet, la base monétaire au sens strict et la masse monétaire au sens large devraient respectivement augmenter de 30,4 et de 33,8 %.

Aussi, dans l’hypothèse de la maîtrise de la pandémie au second semestre de l’année 2021, du raffermissement de la croissance économique et du respect du pacte de stabilité, le rythme de formation des prix devrait-il progressivement baisser tout au long de l’année 2021 et se situer à 5,54 % à fin décembre 2021, en deçà de l’objectif à moyen terme de 7,0 %.

Jean-Louis KAYEMBE wa KAYEMBEDirecteur Général en charge de la Politique

Monétaire et des Opérations Bancaires

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11Rapport sur la politique monétaire en 2020Banque Centrale du Congo - Direction Générale de la Politique Monétaire et des Opérations Bancaires - Février 2021

CHAPITRE I : REVUE DE L’ECONOMIE MONDIALE

Au cours de l’année 2020, l’économie mondiale a fait face à une crise économique majeure, consécutive à la crise sanitaire mondiale liée à la pandémie de Covid-19. D’abord limitée à la Chine, cette épidémie s’est rapidement répandue à travers le monde, obligeant les décideurs publics à prendre des mesures de riposte, en vue d’endiguer sa propagation. Les mesures de confinement et de distanciation physique mises en place ont eu pour effet de paralyser un grand nombre de secteurs d’activités économiques, mettant un coup d’arrêt brutal à l’élan amorcé par l’économie mondiale l’année d’avant.

1.1. Activité économique mondiale et régionale

Les estimations du FMI sur la croissance de l’économie mondiale ont renseigné une récession de 3,5 % après une croissance de 2,8 % réalisée en 2019. Ce résultat ne saurait, néanmoins, éluder l’existence des disparités entre les régions et secteurs d’activités.

Dans les pays avancés, l’activité s’est contractée de 4,9 % en 2020, après une progression de 1,6 % en 2019. Cette situation a été consécutive à la sévérité des mesures de confinement prises, en vue d’endiguer la propagation de la pandémie de Covid-19.

Graphique 1.1. Croissance économique mondiale et régionale (en %)

-8

-6

-4

-2

0

2

4

6

MondePays

avancés Etats-UnisZone euro

Paysémer.& eten dvpt

chineAfriqueSubs

20192020

Source : FMI, Perspectives de l’économie mondiale, janvier 2021.

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12 Rapport sur la politique monétaire en 2020Banque Centrale du Congo - Direction Générale de la Politique Monétaire et des Opérations Bancaires - Février 2021

Dans les pays émergents et ceux en développement, un recul de 2,4 % a été enregistrée en 2020 contre un taux de croissance de 3,6 % réalisé en 2019, du fait principalement de la baisse de la demande extérieure.

Pour ce qui de l’Afrique Subsaharienne, une contraction du PIB réel de 2,6 % a été estimée, en 2020, après un accroissement de 3,2 % l’année d’avant. Les économies de la région, majoritairement tributaires de l’exportation des produits de base, ont été affectées par les perturbations des chaines d’approvisionnement mondiales.

1.1.1. Croissance économique dans les principaux pays partenaires commerciaux de la RDC

En Chine, la croissance économique est estimée à 2,3 % en 2020 après une progression du PIB réel de 6,0 % en 2019. Ce résultat fait de la Chine la seule grande économie du monde à avoir échappé à la récession. L’économie chinoise a bénéficié de la vitalité des exportations, notamment de ses équipements médicaux, tirant profit des difficultés logistiques rencontrées par ses concurrents.

En Afrique du Sud, l'économie a enregistré un recul de 7,5 % en 2020, après une légère progression de 0,2 % en 2019. L’économie sud-africaine était déjà en récession au premier trimestre, au taux de 2,0 %, lorsque l'épidémie de Covid-19 s'est déclarée dans le pays le 27 mars. Entre Avril et juin, l’économie s’est effondrée de 51,0 % en pleine crise sanitaire, avant de remonter de 66,1 % au troisième trimestre. L'industrie manufacturière, le commerce et les mines ont été les moteurs de cette remontée économique.

Dans la zone euro, l’activité s’est contractée de 7,2 % en 2020 contre une progression de 1,3 % en 2019. Après le plongeon du second trimestre 2020 de 11,8 %, le PIB réel a rebondi au troisième trimestre de 12,6 %. La levée progressive des mesures sanitaires pour limiter la propagation du virus a permis à la plupart de grands secteurs d'activité de se relancer vigoureusement, alors que la contreperformance du premier trimestre était consécutive à l’aggravation de la situation sanitaire et à la multiplication des mesures de confinement dans la plupart de grandes économies de la zone euro.

Aux Etats-Unis, l’économie a enregistré une contraction historique de 3,4 % en 2020, après une croissance de 2,2 % en 2019.

Après la baisse de 5,0 %, en rythme annualisé au premier trimestre, et le recul de 9,0 %, entre avril et juin, le PIB réel de l’économie américaine a crû de 7,4 % au troisième trimestre. La consommation, moteur de la croissance, a été en hausse de 40,7 %, ayant bénéficié du soutien budgétaire du gouvernement à travers les aides financières apportées aux ménages dans le cadre d’un plan de relance de 2.200,0 milliards de USD adopté dès le mois d’avril.

En Chine, la croissance écono-mique est estimée à 2,3 % en 2020 après une progression du PIB réel de 6,1 % en 2019. Ce résultat fait de la Chine la seule grande économie du monde à avoir échappé à la récession.

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13Rapport sur la politique monétaire en 2020Banque Centrale du Congo - Direction Générale de la Politique Monétaire et des Opérations Bancaires - Février 2021

1.2. Marchés internationaux

1.2.1. Marchés des produits de base

- Cuivre

Le cours du cuivre a progressé de 26,2 % en 2020 contre 2,6 % en 2019, atteignant 7.803,5 USD la tonne sur le marché de Londres. Cette évolution est consécutive à l’atténuation des mesures de ripostes lesquelles ont favorisées la reprise des activités industrielles. Toutefois, ce cours avait atteint son creux, en dessous de 5.000,0 USD, au mois de mars. Le marché du cuivre a donc fait montre d’un dynamisme qu’il n’avait pas connu depuis plus d’une décennie.

Graphique 1.2. Evolution des cours du cuivre sur le LME et de l’or sur le marché de New York (Fin période, cuivre : $/tm ; or : $/o.l.)

1150,0

1250,0

1350,0

1450,0

1550,0

1650,0

1750,0

1850,0

1950,0

4000,04300,04600,04900,05200,05500,05800,06100,06400,06700,07000,07300,07600,07900,0

janv

-20

févr

-20

mar

s-20

avr-

20

mai

-20

juin

-20

juil-

20

août

-20

sept

-20

oct-

20

nov-

20

déc-

20

OrCuivre

Cuivre Or

Source : BCC, les Echos.

- OR

Le prix de l'or s’est accru de 24,1 % en 2020 après 17,0 % en 2019, en se hissant à 1.888,9 USD l’once sur le marché de New York. L’or a tiré profit de la chute du dollar américain dont il joue le rôle de placement alternatif.

En effet, l’or est devenu un actif de plus en plus attractif, dans un contexte d’assouplissement de la politique monétaire de la Fed caractérisée par le maintien du taux d’intérêt et des injections massives de la liquidité lesquelles ont induit la dépréciation du dollar américain, et favorisé l’adoption de l’or comme valeur refuge.

- Cobalt

Le cours du cobalt, sur le marché de Londres, a baissé de 7,9 % après une chute de 51,0 % enregistrée en 2019. Il sied de préciser que pour le seul premier semestre, il avait baissé de près de 18,0 %, avant de hausser de 19,0 % entre juin et septembre, puis de baisser de 5,7 % au dernier trimestre.

Le cours du cuivre a progressé de 26,2 % en 2020 contre 2,6 % en 2019, atteignant 7.803,5 USD la tonne sur le marché de Londres. Pour rappel,

Page 14: Rapport sur la politique monétaire en 2020

14 Rapport sur la politique monétaire en 2020Banque Centrale du Congo - Direction Générale de la Politique Monétaire et des Opérations Bancaires - Février 2021

La baisse du cours de cobalt, au premier semestre de l’année, était consécutive à celle de sa demande sur fond de la crise du Covid-19. Sa remontée à partir du mois de juillet, est intervenue avec la reprise progressive des activités après le relâchement des mesures de restriction.

Globalement, l’offre mondiale du cobalt est demeurée excédentaire, résultant de sa surproduction face à une demande qui s’est révélée inférieure aux attentes, et en proie à la concurrence d’un autre produit de substitution, en l’occurrence le Lithium.

Graphique 1.3. Evolution des cours du Cobalt (Fin période, USD/tonne)

20000,00

22000,00

24000,00

26000,00

28000,00

30000,00

32000,00

34000,00

36000,00

janv-20 fevr-20 mars-20 avr-20 mai-20 juin-20 juil-20 aout-20 sept-20 oct-20 nov-20 déc-20

Source : BCC, Boursorama.

- Pétrole

Les cours du pétrole brut ont globalement décliné, enregistrant des baisses annuelles de 9,0 % pour le Brent et de 6,1 % pour le WTI contre des baisses respectives de 24,1 % et 33,1 % en 2019.

Graphique 1.4. Evolution des cours du pétrole (Brent et WTI) (Fin période, USD/baril)

16

26

36

46

56

66

76

janv-2

0

févr-

20

mars

-20

avr-

20

ma

i-2

0

juin

-20

juil-2

0

ao

ût-

20

se

pt-

20

oct-

20

nov-2

0

déc-2

0Brent WTI

Source : BCC, les Echos.

En début d’année, une poussée soudaine des cours avait été enregistrée après la montée des tensions géopolitiques au Moyen-Orient. A Partir du mois de mars, avec l’aggravation de la crise sanitaire, ils ont amorcé

Globalement, l’offre mondiale du cobalt est demeurée excéden-taire.

Page 15: Rapport sur la politique monétaire en 2020

15Rapport sur la politique monétaire en 2020Banque Centrale du Congo - Direction Générale de la Politique Monétaire et des Opérations Bancaires - Février 2021

leur chute, en dépit de la baisse de la production décidée par les pays de l’OPEP pour juguler la chute des prix.

Il sied de noter qu’au mois d’avril, pour la première fois de son histoire, le cours du WTI était passé en terrain négatif en se négociant en dessous du zéro dollar. La remontée des cours est intervenue à partir du mois de mai, laquelle a porté les prix du Brent et du WTI respectivement à 55,6 USD et 52,8 USD le baril en fin d’année.

Quant aux prix des produits agricoles, ils ont majoritairement affiché des évolutions haussières. En raison de l’augmentation de la demande de ces produits, dans un contexte de recherche de la sécurité alimentaire des pays face à la pandémie de la Covid-19.

Pour ce qui est du blé, son prix s’est accru annuellement de 14,7 % contre une hausse de 11,0 % une année avant. Cette évolution a été consécutive à la baisse de la récolte chez les principaux pays producteurs.

Graphique 1.5. Evolution des cours du maïs, blé et riz (Fin période, Riz : Cts/lb, Mais, Blé : USD/tonne)

0

2

4

6

8

10

12

14

16

18

20

100

120

140

160

180

200

220

240

janv

-20

fevr

-20

mar

s-20

avr-2

0

mai

-20

juin

-20

juil-

20

aout

-20

sept

-20

oct-2

0

nov-

20

déc-

20RizBlé, Maïs

Blé Maïs Riz

Source : BCC, les Echos.

Les prix du maïs, pour leur part, se sont accrus de 22,6 % en 2020 contre 3,0 % en 2019. Deux facteurs ont été à la base de cette hausse, à savoir : une offre moins importante aux États-Unis et en Ukraine à cause des récoltes décevantes, ainsi qu'un regain de la demande chinoise.

Pour ce qui est du riz, son prix a baissé de 7,0 % en 2020 alors qu’il avait progressé de 24,8 % en 2019, en raison de la hausse de l’offre. En effet, l’Inde, l’un des plus grands producteurs du riz, a enregistré des récoltes de 117,0 millions de tonnes en 2020, pour une consommation annuelle domestique de 100,0 millions, dégageant 17,0 millions de tonnes pour les exportations, contre 10,0 millions l’année précédente.

1.2.2. Marchés Financiers

L’année 2020 a été marquée par une alternance des dégringolades et rebonds spectaculaires. En définitive, l’indice des actions internationales a gagné près de 3,0 % (en Euro) et les actions américaines près de 15,0 % (en USD). En revanche, les actions européennes ont été globalement en recul : -4,7 % pour l’indice Stoxx 50 composé de 17 valeurs françaises ; -7,0 % pour l’indice CAC 40 et -14,0 % pour le FTSE 100 britannique.

Page 16: Rapport sur la politique monétaire en 2020

16 Rapport sur la politique monétaire en 2020Banque Centrale du Congo - Direction Générale de la Politique Monétaire et des Opérations Bancaires - Février 2021

Il convient de mentionner que malgré les incertitudes liées à la pandémie de Covid-19, la Bourse américaine a flambé grâce aux liquidités injectées par les banques centrales.

Parallèlement, les principaux indices obligataires ont également été en progression : + 4,1 % pour l’indice « agrégat » des obligations internationales et + 4,7 % pour celui des obligations de la zone Euro, notamment.

1.2.3. Marchés des devises

Le dollar américain a connu une année chaotique, contrairement à la monnaie européenne. Le billet vert qui, en début d’année, avait joué le rôle de véritable valeur refuge, parfois même au détriment de l'or, s'est graduellement affaibli face à l’euro à partir du second semestre. Le dollar a souffert de la gravité de la pandémie du Covid-19 aux Etats-Unis, de deux plans massifs de relance économique, mais aussi de la perspective d'une période prolongée de politique monétaire ultra-accommodante de la Fed.

Quant à l'euro, elle a pu bénéficier de l'afflux de capitaux aux dépens de la devise américaine, aidé en cela par un certain optimisme des derniers mois autour des négociations sur le Brexit, qui finiront par aboutir sur un accord, ainsi que par l'adoption d'un budget commun par la Commission Européenne et les espoirs de reprise. Ainsi, la monnaie européenne a progressé de 9,4 % face au dollar américain, et a également gagné 6,2 % face à la livre sterling et 3,9 % face au yen.

Le dollar américain a connu une année chaotique, contrairement à la monnaie européenne.

Page 17: Rapport sur la politique monétaire en 2020

17Rapport sur la politique monétaire en 2020Banque Centrale du Congo - Direction Générale de la Politique Monétaire et des Opérations Bancaires - Février 2021

En 2020, l’activité économique intérieure a été marquée par le ralentissement du rythme de la croissance, dans un contexte international difficile caractérisé par la propagation de l’épidémie de la Covid-19. Au niveau du marché des biens et services, il a été globalement noté l’accélération du rythme de formation des prix.

Concernant la gestion des finances publiques, celle-ci a été marquée par la réalisation des déficits mensuels successifs, en raison de la faible mobilisation des recettes induite par le choc lié à la pandémie de Covid-19 face à une expansion des dépenses publiques. Toutefois, ces déficits ont été couverts, outre le recours au financement monétaire de janvier à avril, par des financements sains, principalement les appuis budgétaires du FMI et de la BAD sur le reste de l’année.

Quant aux relations économiques extérieures, la balance des paiements a renseigné un besoin de financement relativement faible par rapport à l’année précédente, et ce, dans un contexte de ralentissement du commerce international.

2.1. Activité économique

2.1.1. Croissance économique

En 2020, la situation économique de la RDC a globalement été marquée par le ralentissement de l’activité. En effet, sur base des réalisations de production à fin septembre 2020, le taux de croissance s’est situé à 0,8 % contre 4,4 % en 2019. Au niveau sectoriel, le secteur primaire a connu une progression de 5,2 %, tandis que les secteurs secondaire et tertiaire se sont contractés respectivement de 4,0 % et 0,5 %.

Sur base des réalisations de pro-duction à fin septembre 2020, le taux de croissance s’est situé à 0,8 % contre 4,4 % en 2019.

CHAPITRE II : EVOLUTION ECONOMIQUE INTERIEURE

Page 18: Rapport sur la politique monétaire en 2020

18 Rapport sur la politique monétaire en 2020Banque Centrale du Congo - Direction Générale de la Politique Monétaire et des Opérations Bancaires - Février 2021

Graphique 2.1. Evolution sectorielle de la croissance en 2019 et 2020 (en %)

1,7

9,8

5,65,2

-4,0

-0,5

-6

-4

-2

0

2

4

6

8

10

12

secteur primaire secteur secondaire secteur tertiaire

2019 2020

Source : Banque Centrale du Congo, sur base des données de la CESCN.

En termes de contribution sectorielle à la croissance, l’apport du secteur primaire serait de 2,24 points de pourcentage, en raison notamment du concours des branches « Agriculture, pêche, élevage et chasse » et «Extraction », soit respectivement de 0,32 point et 1,92 point. S’agissant particulièrement de cette dernière, son bon comportement est expliqué, entre autres, par les mesures de cantonnement des ouvriers dans les sites miniers et la bonne tenue des cours mondiaux des produits intéressant l’économie congolaise.

Le recul du secteur secondaire de 0,66 point serait consécutif au mauvais comportement de la branche « Industries Manufacturières » et à la contreperformance des activités de construction. Pour ce qui est du secteur tertiaire, la contribution serait de -0,21 point attribuable au ralentissement de activités de commerce et des «Autres services hors administration publique », à l’exception de la branche « Transport et télécommunication » qui a contribué significativement à la croissance du secteur, suite au dynamisme des activités de la téléphonie mobile.

Page 19: Rapport sur la politique monétaire en 2020

19Rapport sur la politique monétaire en 2020Banque Centrale du Congo - Direction Générale de la Politique Monétaire et des Opérations Bancaires - Février 2021

Tableau 2.1. Evolution des contributions à la croissance en 2019 et 2020

BRANCHES D'ACTIVITES

2019 fin décembre 2019

2020fin septembre 2020

Valeurs ajoutées

Variation (%)

Contribution en point de croissance

Valeurs ajoutées

Variation (%)

Contribution en point de croissance

Secteur primaire 5 477,3 1,7 0,77 5 760,6 5,2 2,24 Agriculture, forêt, élevage, chasse et pêche 1 956,7 3,1 0,49 1 996,7 2,0 0,32 Agriculture 1 868,8 3,1 0,47 1 924,0 3,0 0,44 Vivrière 1 838,6 3,1 0,45 1 895,0 3,1 0,44 Rente 30,2 7,2 0,02 29,0 -3,9 -0,01 Sylviculture 84,4 3,5 0,02 69,1 -18,1 -0,12 Elevage, pêche et chasse 3,5 3,0 0,00 3,6 3,0 0,00 Extraction 3 520,6 0,98 0,28 3 763,9 6,9 1,92 Secteur secondaire 2 111,8 9,8 1,55 2 027,7 -4,0 -0,66 Industries manufacturières 1 450,0 6,1 0,69 1 382,4 -4,7 -0,53 Industries alimentaires, boissons et tabac 1 206,4 6,0 0,56 1 173,9 -2,7 -0,26 Autres industries manufacturières 243,6 6,7 0,13 208,5 -14,4 -0,28 Electricité, gaz, vapeur et eau 79,6 1,5 0,01 85,0 6,9 0,04 Bâtiment et travaux publics 582,2 21,6 0,85 560,3 -3,8 -0,17 Secteur tertiaire 4 862,0 5,6 2,12 4 835,8 -0,5 -0,21 Transports et Télécommunications 1 468,2 4,7 0,54 1 593,4 8,5 0,99 Transports 889,8 3,2 0,22 848,9 -4,6 -0,32 Communication 578,4 7,1 0,31 744,5 28,7 1,31 Commerce 1 852,7 4,0 0,59 1 774,4 -4,2 -0,62 Autres services hors Administration publique 1 192,0 8,3 0,75 1 146,6 -3,8 -0,36 Banques et assurances 197,2 10,6 0,16 200,2 1,5 0,02 Autres services 994,8 7,9 0,60 946,4 -4,9 -0,38 Services d'Administration publique 443,5 9,0 0,30 417,3 -5,9 -0,21 Education 12,6 4,9 0,00 12,0 -5,0 0,00 Santé 1,9 0,0 0,00 2,0 8,0 0,00 Autres services non marchands 429,0 9,2 0,30 403,3 -6,0 -0,20 SIFIM -94,4 10,6 -0,07 -95,8 1,5 -0,01 PIB au prix de base 12 451,0 4,5 4,44 12 624,1 1,4 1,37 Taxes sur les produits 209,6 -3,0 -0,05 134,4 -35,9 -0,59 PIB aux prix constants 12 660,6 4,4 4,38 12 758,5 0,8 0,77 PIB hors mines 9 139,99 5,8 4,10 8 994,62 -1,6 -1,15

Source : Banque Centrale du Congo, suivant les données de la CESCN.

II.1.2. Prix intérieurs

Les développements sur le marché des biens et services a été globalement caractérisé par l’accélération du niveau général des prix. En effet, le taux d’inflation s’est établi à 15,76 % en 2020, face à un objectif de moyen terme de 7,00 %, et une réalisation de 4,59 % en 2019.

Le développement sur le marché des biens et services a été globa-lement caractérisé par l’accéléra-tion du niveau général des prix.

Page 20: Rapport sur la politique monétaire en 2020

20 Rapport sur la politique monétaire en 2020Banque Centrale du Congo - Direction Générale de la Politique Monétaire et des Opérations Bancaires - Février 2021

Graphique 2.2. Evolution de l’inflation : Réalisations et cibles (en %)

3,70 3,50 4,207,00 7,00 7,00 7,00

1,03 0,82

23,60

54,71

7,234,59

15,76

0,00

10,00

20,00

30,00

40,00

50,00

60,00

2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020

Cible annuelle Inflation annuelle réalisée

Source : Banque Centrale du Congo, sur base des données de l’INS.

En rythme mensuel, l’inflation a, en moyenne mensuelle, enregistré une hausse comparativement à l’année précédente, soit 1,231 % contre 0,375 %.

Par ailleurs, l’analyse infra-annuelle permet de dégager trois périodes caractéristiques de l’inflation en 2020.

La première, au premier trimestre, marquée par la réalisation de faibles taux d’inflation mensuels, avec une moyenne de 0,55 %.

La deuxième, d’avril à juillet, est caractérisée par une forte accélération des prix attestée par un taux moyen mensuel de 2,50 % et un pic de 2,95 % en juillet. Cette envolée des prix sur le marché des biens et services a été essentiellement consécutive à (i) l’accroissement de la demande des biens, principalement ceux de première nécessité, après l’annonce des mesures de confinement partiel annoncées par le Gouvernement dans le cadre de la riposte à la pandémie de la covid-19, (ii) l’effritement de l’offre des biens et services induit par les difficultés d’importation ou d’approvisionnement de certains grands centres urbains dans les villes provinces touchées par la pandémie et (iii) la dépréciation de la monnaie nationale par rapport au dollar américain.

Graphique 2.3. Evolution de l’inflation mensuelle en 2019 et 2020

0,270,43

0,27 0,37 0,38 0,35 0,250,37

0,380,43 0,40

0,590,510,26

0,88

2,202,30

2,55

2,95

1,26

0,30

0,46 0,340,78

0,00

0,50

1,00

1,50

2,00

2,50

3,00

3,50

Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Déc.

Infl. Mens INS 2019

Infl. Mens INS 2020

Source : Banque Centrale du Congo, sur base des données de l’INS.

En rythme mensuel, l’inflation a, en moyenne mensuelle, enre-gistré une hausse comparative-ment à l’année précédente, soit 1,231 % contre 0,375 %.

Page 21: Rapport sur la politique monétaire en 2020

21Rapport sur la politique monétaire en 2020Banque Centrale du Congo - Direction Générale de la Politique Monétaire et des Opérations Bancaires - Février 2021

La troisième, d’août à décembre, est marquée par le retour de la stabilité, suite à la désinflation de l’économie congolaise, avec un taux moyen mensuel de 0,63 %. Cette évolution a été globalement tributaire de la bonne coordination des politiques macroéconomiques, sur fond de la conclusion et de la mise en œuvre du pacte de stabilité entre le Gouvernement et la Banque Centrale du Congo.

Encadré 1. Présentation de l’inflation de la BCC en 2020

En 2020, la variation annuelle de l’indice des prix à la consommation de la BCC s’est établie à 20,59 % contre 3,91 % en 2019 consécutivement aux effets néfastes de la pandémie de la Covid-19.

En variation mensuelle, l’IPC produit par la BCC a cru en moyenne de 1,588 % contre 0,320 % l’année précédente.

Graphique 2.4. Evolution de l’inflation mensuelle et cumulée de l’indice BCC 2019-2020

0,000

0,500

1,000

1,500

2,000

2,500

3,000

3,500

4,000

4,500

5,000

Janv

ier

Févr

ier

Mar

s

Avril

Ma

i

Juin

Juille

t

Août

Sept

embr

e

Oct

obre

Nov

embr

e

Déc

embr

e

Infl. Mens BCC 2019

Infl. Mens BCC 2020

0,000

5,000

10,000

15,000

20,000

25,000

Janv

ier

Févr

ier

Mar

s

Avril

Mai

Juin

Juille

t

Août

Sept

embr

e

Oct

obre

Nov

embr

e

Déc

embr

e

Infl. Cum BCC 2019

Infl. Cum BCC 2020

Source : Banque Centrale du Congo

Par ailleurs, l’analyse fonctionnelle de l’inflation globale indique la prédominance de la « fonction Produits Alimentaires et Boissons non Alcoolisées » dont la contribution de cette dernière à l’inflation s’est établie à 62,30 %. Cependant, les autres fonctions ont renseigné des contributions marginales.

Tableau 2.2. Evolution des contributions des composantes de l’indice BCC en 2020

Pondérationdéc-19 déc-20

Coontribution annuelle à l'inflation

du 23 au 29 du 28 au 03/01 En pts En %Produits alimentaires et boissons non alcoolisées 52,32 104,54 130,11 12,88 62,30Boissons alcoolisées, tabacs et stupéfiants 1,25 101,88 116,57 0,18 0,86Articles d'habillement et chaussures 6,38 104,52 124,47 1,23 5,93Logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles 11,71 102,82 117,93 1,70 8,24Meubles, articles de ménage et entretien courant du foyer 2,88 103,99 119,17 0,42 2,04Santé 4,31 105,28 140,63 1,47 7,09Transports 8,09 102,18 116,13 1,09 5,26Communications 0,86 104,31 122,35 0,15 0,72Loisir et culture 1,26 104,56 119,07 0,18 0,85Enseignement 4,66 101,42 113,24 0,53 2,57Restaurants et hôtels 3,14 102,95 117,68 0,45 2,15Biens et services divers 3,14 103,98 120,36 0,49 2,39Indice général 100 103,91 125,39 20,67 100,00Source : Banque Centrale du Congo.

L’évolution de l’inflation dans les principales villes se présente comme suit : la ville de « Kinshasa » (41,13 %), « Matadi » (31,90 %) « Lubumbashi » (18,62 %), « Bukavu » (18,56 %), « Goma » (16,42 %), « Kananga » (13,13 %), « Mbuji-Mayi » (12,27 %), « Kisangani » (11,52 %), « Mbandaka » (10,93 %), « Kindu » (10,22 %) et « Bandundu » (10,06 %).

Page 22: Rapport sur la politique monétaire en 2020

22 Rapport sur la politique monétaire en 2020Banque Centrale du Congo - Direction Générale de la Politique Monétaire et des Opérations Bancaires - Février 2021

Graphique 2.5. Evolution de l’inflation dans les provinces en 2020

41,13

18,6216,42

18,56

11,52 10,0613,13 12,27

10,22

31,9

10,93

0

5

10

15

20

25

30

35

40

45

Kinshasa Lubumbashi Goma Bukavu Kisangani Bandundu Kananga Mbuji mayi Kindu Matadi Mbandaka

Source : Banque Centrale du Congo

2.2. Finances publiques

En 2020, la gestion des finances publiques a été marquée par la réalisation des déficits mensuels successifs en raison de la faible mobilisation des recettes induite par le choc lié à la pandémie de Covid-19 face à une expansion des dépenses publiques. Ces déficits ont été couverts, outre le recours au financement monétaire de janvier à avril, par des financements sains principalement les appuis budgétaires du FMI et de la BAD sur le reste de l’année..

Dans ce contexte, la loi de finances initiale pour l’exercice 2020, chiffrée à 18.545,2 milliards de CDF, a été révisée à 9.272,6 milliards au second semestre, dans le cadre du collectif budgétaire.

Aussi, compte tenu de la particularité du mois de décembre et au risque d’épuisement des appuis, le Gouvernement avait-il recouru aux avances au titre de paiement d’impôts et à l’utilisation d’une partie du fonds miniers pour préserver l’équilibre du cadre macroéconomique. Cette situation a été contrainte par la nécessité de ne plus recourir au financement monétaire.

2.2.1. Analyse des finances publiques en 2020

2.2.1.1. Evolution des recettes publiques

Programmées à 7.385,8 milliards de CDF dans le plan de trésorerie du secteur public, les recettes publiques se sont chiffrées à 7.019,9 milliards de CDF, dégageant un taux de mobilisation de 95,1 %. Par rapport au niveau des recettes renseignées dans le budget initial et dans le collectif budgétaire, il s’est observé des taux de réalisation respectifs de 37,9 % et 75,7 %.

Par ailleurs, la structure des ressources mobilisées est restée dominée par les recettes tirées des impôts directs et indirects (DGI) avec 50,9 % du total, suivie de la fiscalité douanière (DGDA) ainsi que des recettes administratives, domaniales, judiciaires et de participations (DGRAD)

En 2020, la gestion des finances publiques a été marquée par la réalisation des déficits mensuels successifs, dans un contexte de la crise sanitaire de la Covid-19.

Par rapport au niveau des re-cettes renseignées dans le bud-get initial et dans le collectif budgétaire, il s’est observé des taux de réalisation respectifs de 37,9 % et 75,7 %.

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23Rapport sur la politique monétaire en 2020Banque Centrale du Congo - Direction Générale de la Politique Monétaire et des Opérations Bancaires - Février 2021

avec des contributions respectives de 28,9 % et 17,0 % dans le total. S’agissant des rubriques « pétroliers producteurs » et « dons et autres recettes », elles ont contribué respectivement pour 2,4 % et 0,8 %.

Comparées aux recettes mobilisées en 2019, il s’est observé que les recettes de la DGI ont reculé de 7,9 %, en dépit des avances reçues au titre de paiement anticipatif d’impôt de l’ordre de 262,7 milliards de CDF. Les recettes encadrées par la DGDA et la DGRAD ont enregistré des accroissements respectifs de 11,9 % et 3,1 %.

Tableau 2.3. Evolution des recettes publiques en 2019 et 2020 (en milliards de CDF)

Rubriques Cumul 2019Réal.

Cumul 2020 Variation2020/2019

Struct. %2020Program. Réal. Exéc. en %

Recettes 7 019,2 7 385,8 7 019,9 95,0 0,01 100,0dont DGDA 2 009,4 1 810,2 2 026,4 111,9 0,85 28,9 DGI 3 602,4 3 962,3 3 580,1 90,4 -0,62 51,0 DGRAD 1 128,6 1 155,7 1 191,4 103,1 5,56 17,0Pétroliers et autres 278,8 457,6 222,0 48,5 -20,37 3,1Source : Banque Centrale du Congo, sur la base du Plan de Trésorerie de l’Etat.

Encadré 2. Stratégies de la politique budgétaire en période de la pandémie covid-19 en RDC

La pandémie de Covid-19, survenue au début de l’année 2020, et les mesures de ripostes qui s’en sont suivies, ont entraîné une crise économique à l’échelle mondiale. En République Démocratique du Congo, ces mesures ont provoqué un ralentissement de l’activité économique avec comme effet immédiat la baisse des recettes intérieures. Afin de réduire l’incidence négative de ces mesures sur l’économie congolaise, la politique budgétaire était appelée à jouer un rôle déterminant dans le maintien de la stabilité du cadre macroéconomique, dans la conservation du pouvoir d’achat des ménages ainsi que dans la sauvegarde de la santé financière des entreprises.

Pour ce faire, deux cadres de mise en œuvre opérationnelle de la politique budgétaire ont été arrêtés entre les Ministères du Budget et des Finances, d'une part, et la Banque Centrale du Congo, d'autre part, à savoir :

- le Dispositif de Gestion sur Base Caisse, selon lequel la disponibilité préalable des ressources saines conditionne l'exécution des paiements. Ces ressources comprennent les recettes mobilisées par les régies financières, les produits des bons du Trésor et les ressources budgétaires au titre d'appuis budgétaires ;

- Le Pacte de Stabilité signé le 18 août 2020 entre le Gouvernement et la Banque Centrale du Congo,

est venu renforcer ce Dispositif et préciser les engagements des parties pour la consolidation de la stabilité du cadre macroéconomique. Ces engagements insistent sur la renonciation à la monétisation du déficit public, l'alignement du plan d'engagement budgétaire du Ministère du Budget au Plan de Trésorerie du Ministère des Finances, et l'ajustement de ce dernier au Plan de liquidité de la Banque Centrale du Congo.

Par ailleurs, les mesures de soutien à l’économie et du maintien du pouvoir d’achat de la population ont affecté significativement les finances de l’Etat, à l’effet d’augmenter les dépenses fiscales. Il s’agit notamment du recours massif à la compensation fiscale, des exonérations ponctuelles et les subventions payées aux entreprises publiques suite au manque à gagner relatif à la mesure de non-paiement des factures d’eau et d’électricité par la population ainsi que la prise en charge par le Trésor des dépenses sanitaires non prévues. De même, le confinement partiel de la ville de Kinshasa et la fermeture des aéroports ont également entraîné une régression des recettes publiques.

Enfin, compte tenu de l’évolution de la conjoncture économique et pour des raisons de crédibilité budgétaire, le Gouvernement a recouru au collectif budgétaire chiffré à 9.272,6 milliards de CDF contre un budget initial de 18.545,2 milliards pour l’exercice 2020, soit une réduction sensible de 50,0 %.

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24 Rapport sur la politique monétaire en 2020Banque Centrale du Congo - Direction Générale de la Politique Monétaire et des Opérations Bancaires - Février 2021

2.2.1.2. Exécution des dépenses publiques

Sur un montant prévisionnel de 7.930,3 milliards de CDF arrêté dans le PTR du secteur public, les dépenses effectuées se sont établies à 8.011,7 milliards de CDF, soit un taux d’exécution de 101 %. Comme indiqué ci-haut, ce dépassement a été consécutif à la surconsommation localisée au niveau de deux principales rubriques, à savoir : les salaires (+23,2 milliards de CDF) et les frais de fonctionnement des institutions et ministères (+475,2 milliards de CDF). En effet, à elles seules, ces deux rubriques ont représenté respectivement 59,4 % et 17,4 % du total des dépenses. En moyenne mensuelle, la consommation de ces deux postes a été de 396,5 milliards de CDF et 115,0 milliards sur un total des dépenses de 667,6 milliards.

Tableau 2.4. Evolution des dépenses publiques en 2019 et 2020 (en milliards de CDF)

Rubriques Cumul 2019Réal.

Cumul 2020 Variation2020/2019

Struct. %2020Program. Réal. Exéc. en %

Dépenses 7 611,7 7 930,3 8 011,7 101,0 5,26 100,0dont Salaires 3 574,3 4 758,1 4 758,3 100,0 33,12 59,4 Frais de Fonct. 1 547,3 893,7 1 391,4 155,7 -10,08 17,4 Dépenses en cap. 556,2 338,4 251,0 74,1 -54,87 3,1

Source : Banque Centrale du Congo, sur la base du plan de trésorerie de l’Etat.

Concernant particulièrement les décaissements en faveur des salaires, ils ont atteint 85,1 % des recettes fiscales, alors que la norme maximale les fixe à 35,0 %. S’agissant des dépenses en capital, leur exécution demeure marginale au regard, à la fois, des prévisions budgétaires et des défis en matière d’investissement. Elles n’ont représenté que 3,5 % du total des dépenses.

2.2.1.3. Evolution du solde des opérations financières de l’Etat en 2020

Les opérations financières de l’Etat se sont clôturées par un déficit important de 991,8 milliards de CDF en 2020 contre celui de 592,5 milliards l’année précédente.

En rythme mensuel, le déficit s’est situé à 82,6 milliards de CDF en moyenne contre 49,4 milliards en 2019. Il convient de relever que les déficits les plus importants ont été réalisés en février, juin et juillet, soit respectivement, 152,8 milliards, 122,2 milliards et 182,0 milliards de CDF.

Tableau 2.5. Soldes des opérations financières de l’Etat en 2019 et 2020 (en milliards de CDF)

Rubriques Cumul 2019Réal.

Cumul 2020 Variation2020/2019Program. Réal. Exéc. en %

Solde -592,5 -544,4 -991,8 182,2 82,2Financement 592,5 991,8 Ressources BT 110,7 -19,0 Avances BCC 481,8 320,5 Appui budgétaire 0,0 690,2

Source : Banque Centrale du Congo.

Sur un montant prévisionnel de 7.930,3 milliards de CDF arrêté dans le PTR du secteur public, les dépenses effectuées se sont établies à 8.011,7 milliards de CDF, soit un taux d’exécution de 101 %.

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25Rapport sur la politique monétaire en 2020Banque Centrale du Congo - Direction Générale de la Politique Monétaire et des Opérations Bancaires - Février 2021

2.2.1.4. Moyens de financement de l’Etat en 2020

Les déficits de l’Etat ont été principalement couverts par les avances de la Banque centrale, les appuis budgétaires du FMI et les émissions des Bons du Trésor.

• Financement monétaire

Il y a lieu de noter que les déficits réalisés de janvier à avril d’un import de 376,1 milliards de CDF ont été couverts entièrement par les avances de la Banque Centrale du Congo à hauteur de 320,5 milliards de CDF et le reste financé par les ressources des Bons du Trésor à hauteur de 55,6 milliards de CDF.

Graphique 2.6. Moyens de financement de l’Etat en rythme mensuel (en milliards de CDF)

592,5

110,7

481,8

0,0

991,8

-19,0

320,5

690,2

-200,0

0,0

200,0

400,0

600,0

800,0

1000,0

1200,0

Financement total Ressources BT Avances BCC Appui budgétaire

2019 2020

Source : Banque Centrale du Congo.

• Appuis budgétaires

De mai à juillet, l’appui budgétaire du FMI a été la principale source de financement du déficit de 326,8 milliards de CDF. Cependant, les déficits des mois d’août à novembre, d’un montant total de 102,4 milliards de CDF ont été exclusivement couverts par l’appui budgétaire FMI, lequel a servi également au remboursement des Bons du Trésor échus.

En novembre et décembre, les appuis budgétaires FMI et BAD ont entièrement couvert les déficits mensuels respectifs de 100,2 milliards de CDF et 86,3 milliards et une partie de remboursement des Bons du Trésor.

Encadré 3. Appuis budgétaires et gestion des finances publiques en RDC en 2020

La pandémie a fortement pesé sur les finances publiques aussi bien dans les économies avancées que celles émergentes et en développement au cours de l’année 2020. La contraction de l’activité économique causée

par le Covid-19, sur fond des mesures de restrictions a entrainé la baisse des recettes publiques alors que les dépenses sont demeurées expansives, principalement celles liées à la riposte. Cette situation a plombé les

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26 Rapport sur la politique monétaire en 2020Banque Centrale du Congo - Direction Générale de la Politique Monétaire et des Opérations Bancaires - Février 2021

perspectives économiques des économies. S’agissant particulièrement des pays en développement, bon nombre sont entrés dans la crise de Covid-19 alors qu’ils étaient déjà vulnérables en raison de la faiblesse des ressources. C’est le cas notamment de la RDC, qui présentait déjà des déséquilibres des finances publiques avant l’apparition de la pandémie. Dans ce contexte, les marges de manœuvre des gouvernements à soutenir l’activité économique et à assurer les filets de protection sociale pendant cette crise sanitaire mondiale sont apparues réduites.

Conscientes des contraintes auxquelles sont confrontés les pays en développement, les institutions financières internationales, principalement le FMI, la Banque mondiale et la BAD, ont mis en place un mécanisme de financement d’urgence à décaissement rapide pour aider les pays à engager la riposte aux effets négatifs de cette pandémie. S’agissant du FMI, un guichet de financement à taux zéro a été mis en place en faveur des pays membres les plus pauvres au titre de la Facilité de Crédit Rapide (FCR).

C’est dans ce cadre que la République Démocratique du Congo a sollicité, le 16 avril 2020, auprès du FMI une aide financière exceptionnelle au titre de la FCR pour financer le plan d’intervention contre la Covid-19 et couvrir les écarts budgétaires. Pour rappel, le plan d’intervention ou le plan nation de la préparation et riposte contre la Covid-19 a été estimé à 135,0 millions de USD. Le 22 avril 2020, le Conseil d’Administration du FMI a approuvé la requête des autorités congolaises pour le déboursement de près de 364,1 millions de USD, représentant 25 % du quota de la RDC. Ce montant encaissé par le Trésor, à fin avril 2020, a permis non seulement de financer les dépenses liées à la lutte contre le Covid-19 mais également de couvrir, avec le concours d’autres bailleurs des fonds et d’autres modes de financement, les déficits réalisés entre mai et décembre 2020.

En effet, avec l’amenuisement des ressources FMI alors que les dépenses publiques demeuraient importantes, le Gouvernement a bénéficié, en novembre 2020, d’un appui budgétaire de la BAD d’un montant de 142,0 millions de USD dont 70,9 millions ont été décaissés en 2020. Toutefois, malgré les appuis budgétaires reçus des partenaires, les opérations financières de l’Etat se sont clôturées par un déficit de 991,8 milliards de CDF, attestant les difficultés du Trésor à mobiliser les ressources tant intérieures qu’extérieures. Ainsi, n’eussent été ces appuis budgétaires, le Trésor aurait recouru au financement monétaire de ses déficits, avec pour conséquence notamment l’aggravation des déséquilibres macroéconomiques et des tensions sociales.

La faiblesse structurelle de la mobilisation des recettes en RDC est l’obstacle majeur à la réalisation des objectifs de développement durable (ODD). De ce fait, le Gouvernement devrait engager des réformes ambitieuses dans le domaine de la fiscalité pour accroitre les ressources intérieures autour des normes établies dans le cadre des critères de convergence sous régionale, soit 20 % de la richesse intérieure. Le Gouvernement devrait notamment se focaliser sur l’élargissement de l’assiette fiscale et la modération des taux d’imposition sur fond de la dématérialisation et de la simplification des procédures.

Aussi, faudrait-il relever que les perspectives 2021 en termes de gestion des finances publiques demeurent peu reluisantes, en l’absence de la mise en œuvre rapide des réformes fiscales et des appuis budgétaires prévus. Ainsi, à court terme, Il est plus que nécessaire pour le Gouvernement notamment de (i) redynamiser le marché intérieur des valeurs du Trésor, en introduisant les titres indexés, (ii) mettre à jour la liste des exonérations pour réduire les dépenses fiscales, (ii) rencontrer les préalables exigés par les partenaires financiers pour bénéficier des appuis budgétaires attendus en 2021 et (iii) poursuivre les échanges avec le FMI en vue de la négociation d’un programme formel.

• Situation des émissions de Bons du Trésor en 2020

Depuis le mois d’octobre 2019, le Gouvernement de la République a repris avec l’émission des titres publics.

Au cours de l’année de lancement, le Gouvernement avait levé 112,0 milliards de CDF à partir du 08 octobre 2019 contre 255,3 milliards des soumissions reçues, soit un taux de soumission de 227,9 %. Comparées au montant autorisé dans la Loi de finances 2019 de 150,0 milliards pour toute l’année, les soumissions ont représenté un taux de couverture de 74,7 %.

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27Rapport sur la politique monétaire en 2020Banque Centrale du Congo - Direction Générale de la Politique Monétaire et des Opérations Bancaires - Février 2021

Concernant l’exercice 2020, la Loi de Finances a prévu un montant de 350,0 milliards de CDF au titre d’émission des Bons et Obligations du Trésor1. En effet, sur un montant prévisionnel annuel de 692,0 milliards de CDF inscrit dans le plan de trésorerie du secteur public à fin décembre 2020, les émissions des Bons du Trésor se sont établies à 566,8 milliards, dont 15,5 milliards au titre d’intérêts précomptés contre des souscriptions reçues de 713,5 milliards, alors que le montant annoncé était de 994,5 milliards.

Il importe de relever que le rejet par le Trésor de certaines souscriptions reçues est consécutif notamment à la soutenabilité de la dette. Par rapport aux prévisions du PTR, le volume de soumission a représenté un taux de couverture de 81,9 %. Pour des raisons de la soutenabilité de la dette, le Trésor était parfois appelé à rejeter certaines offres.

Tableau 2.6. Evolution des soumissions des Bons du Trésor en 2020

Jan-20 Feb-20 Mar-20 Apr-20 May-20 Jun-20 Jul-20 Aug-20 Sep-20 Oct-20 Nov-20 Dec-20 Cumul 2020Montant annoncé (1) 50,50 84,00 65,00 85,00 140,00 125,00 100,00 100,00 60,00 60,00 80,00 45,00 994,50

Soumissions reçues (2) 54,00 103,30 43,00 65,00 84,50 56,00 99,50 96,00 15,50 30,00 41,00 27,50 715,30

Soumissions retenues (3) 42,50 76,30 43,00 51,50 80,50 56,00 65,50 37,50 15,50 30,00 41,00 27,50 566,80

Ecart (4) = (1) - (2) -3,50 -19,30 22,00 20,00 55,50 69,00 0,50 4,00 44,50 30,00 39,00 17,50 279,20

Ecart (5) = (2) - (3) 11,50 27,00 0,00 13,50 4,00 0,00 34,00 58,50 0,00 0,00 0,00 0,00 148,50Source : Ministère des Finances (PTR) et Banque Centrale du Congo.

Toutefois, en l’absence d’un dispositif permettant d’animer le marché des valeurs du Trésor et face à l’accroissement du risque de change, certaines banques se sont retirées progressivement de ce marché. En conséquence, le taux d’intérêt moyen pondéré servi est passé de 4,9 % en janvier à 19,5 % à fin octobre 2020. Bien plus, le taux maximum proposé a atteint de 25,0 % au mois d’août et un pic de 22,2 % en décembre pour le taux moyen. Cette hausse est également expliquée par la dépréciation de la monnaie nationale et la révision à la hausse du taux directeur de la BCC porté à 18,5 %.

Tableau 2.7. Evolution des émissions des valeurs du Trésor en 2020 (en millions de CDF)

Janv-20 Févr-20 Mars-20 Avr-20 Mai-20 Juin-20 Juil-20 Août-20 Sept-20 Oct-20 Nov-20 Déc-20 Cumul 2020

Reglèment BT (1) 41,916 15,344 42,313 50,413 18,840 54,661 63,230 35,889 14,848 28,664 38,966 26,088 551,298

Emissions BT 42,500 76,300 43,000 51,500 80,500 56,000 65,500 37,500 15,500 30,000 41,000 27,500 566,800

Intérêts précomptés BT -0,524 -0,956 -0,627 -1,087 -1,660 -1,333 -2,270 -1,611 -0,652 -1,336 -2,034 -1,412 -15,502

Remboursement BT (2) 62,000 30,000 20,000 42,500 16,300 43,000 39,500 69,500 49,500 12,500 43,500 22,000 510,300

Emissions nettes (1) - (2) -20,024 45,344 22,313 1,913 2,540 11,661 23,130 -33,611 -34,652 -43,836 -4,534 4,088 -19,002Source : Ministère des Finances (PTR) et Banque Centrale du Congo.

S’agissant du remboursement des titres, le Trésor a remboursé 570,3 milliards de CDF en 2020 contre une prévision de 484,8 milliards.

1 Il convient de noter que le Gouvernement n’a émis que les Bons du Trésor du fait que certains préalables, à l’émission d’une obligation, ne sont pas encore pas réunis.

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28 Rapport sur la politique monétaire en 2020Banque Centrale du Congo - Direction Générale de la Politique Monétaire et des Opérations Bancaires - Février 2021

Somme toute, les émissions nettes des Bons du Trésor ont été négatives de 19,0 milliards de CDF, couvertes par une quotité d’appuis budgétaires FMI et BAD. Ainsi, à fin décembre 2020, le Trésor a clôturé l’année avec un encours de 108,5 milliards de CDF contre 112,0 milliards en 2019.

2.3. Balance des paiements

La balance des paiements a renseigné un besoin de financement représentant 2,2 % du PIB en 2020 contre 2,3 % en 2019. En valeur, ce solde s’est établi à 1.085,0 millions de USD contre 1.176,0 millions une année auparavant. Cette situation a découlé essentiellement de l’atténuation du déficit du compte des transactions courantes.

Tableau 2.1. Composantes de la Balance des paiements (en millions de USD)

2017 2018 2019 2020I. Compte des transactions courantes -1 241,4 -1 672,3 -1 581,5 -1 114,8 - Biens nets 208,2 994,2 299,0 1 878,5 - Services nets -1 614,5 -2 686,9 -2 111,0 -2 531,6 - Revenus primaires nets -1 080,7 -1 708,7 -1 268,0 -1 265,6 - Revenus secondaires nets 1 245,7 1 729,2 1 498,6 804,0II. Compte de capital 465,3 437,1 405,6 29,8 - ACANFNP nettes (1) -20,3 -47,2 -22,4 -15,8 - Capitaux publics nets 498,4 523,7 533,7 91,1 - Capitaux privés nets -12,8 -39,3 -105,8 -45,5Capacité (+) / Besoin (-) de financement (I+II) -776,1 -1 235,2 -1 176,0 -1 085,0III. Compte financier Capacité (+) / Besoin (-) de financement (1+2+3+4+5) -926,6 -1 442,1 -1 528,3 -527,1 1. Investissements directs nets -1 048,0 -1 407,6 -1 366,1 -1 370,3 2. Investissements de portefeuille nets 10,6 38,3 46,1 39,4 3. Dérivés financiers (autres que les réserves) nets 0,0 0,0 0,0 0,0 4. Autres Investissements nets 134,7 -129,2 -644,0 1 011,0 5. Avoirs de réserves -23,9 56,4 435,8 -207,3Erreurs nettes et omissions -150,5 -206,9 -352,3 557,8

Source : Banque Centrale du Congo.

2.3.1. Compte courant

En 2020, le déficit du compte courant s’est fixé à 1.114,8 millions de USD, représentant 2,2 % du PIB contre 3,1 % en 2019. Le recul du déficit de ce compte est expliqué par un accroissement considérable de l’excédent du compte des biens.

2.3.1.1. Compte des biens

L’excédent du compte des biens a enregistré une hausse de 528,3 %, représentant 3,8 % du PIB contre 0,6 % enregistré en 2019. Cette situation serait attribuable à la forte contraction des importations d’une année à l’autre.

Afin décembre 2020, le Trésor a clôturé l’année avec un encours de 108,5 milliards de CDF contre 112,0 milliards en 2019..

La balance des paiements a ren-seigné un besoin de financement représentant 2,1 % du PIB en 2020 contre 2,6 % en 2019.

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29Rapport sur la politique monétaire en 2020Banque Centrale du Congo - Direction Générale de la Politique Monétaire et des Opérations Bancaires - Février 2021

Tableau 2.2. Evolution de la balance des biens 2019-2020 (en millions de USD)

2019 2020(p) variation en %Exportations 13 241,7 13 743,7 3,8Produits miniers et hydrocarbures 13 130,1 13 592,5 3,5Produits agricoles et bois 100,7 139,8 38,9Produits industriels 10,9 11,4 4,4Importations 12 942,7 11 865,3 -8,3Biens de consommation 3 042,5 2 898,9 -4,7Energie 1 134,1 1 121,4 -1,1Matières premières et semi-produits 2 900,7 2 644,2 -8,8Biens d'équipement 5 865,4 5 200,9 -11,3Solde 299,0 1 878,5 528,3

Source : Banque Centrale du Congo.

Les exportations des biens se sont établies à 13.743,7 millions de USD en 2020, en hausse de 3,8 % par rapport à 2019. Cette évolution a été justifiée par l’accroissement des recettes d’exportations de tous les produits qui composent ce poste, suite notamment à la hausse de la demande en provenance des principaux pays partenaires de la RDC au deuxième semestre de l’année 2020.

Les exportations des produits miniers et hydrocarbures se sont chiffrées à 13.592,5 millions de USD contre 13.130,1 millions en 2019, sur fond aussi bien de la hausse des cours de certains produits de base au niveau international que de l’augmentation du volume exporté au niveau local.

S’agissant des importations, elles se sont chiffrées, à 11.865,3 millions de USD, enregistrant une baisse de 8,3 % par rapport à l’année précédente. Cette situation est consécutive à la baisse de l’ensemble des composantes de ce compte en 2020.

2.3.1.2. Compte des services

Le déficit du compte des services s’est accru, d’une année à l’autre, passant de 4,1 % du PIB en 2019 à 5,1 % en 2020. Hormis les postes Transports et Services d'entretien et de réparation non inclus ailleurs dont les déficits ont connu un recul, la détérioration observée au niveau de toutes les autres rubriques de ce compte a expliqué cette situation.

2.3.1.3. Compte des revenus primaires

Le compte des revenus primaires s’est soldé par un déficit représentant 2,5 % du PIB soit la même proportion observée en 2019. Ce déficit s’est chiffré à 1.265,6 millions de USD contre 1.268,0 millions en 2019, en raison de l’amélioration du poste des rémunérations des salariés reçus du reste du monde.

2.3.1.4. Compte des Revenus secondaires

L’excédent du compte des revenus secondaires s’est fixé à 804,0 millions de USD, représentant 1,6 % du PIB en 2020 contre 2,9 % en 2019. Cette

Les exportations des produits miniers et hydrocarbures se sont chiffrées à 13.592,5 millions de USD contre 13.130,1 millions en 2019, sur fond aussi bien de la hausse des cours de certains produits de base au niveau inter-national que de l’augmentation du volume exporté au niveau local.

Le compte des revenus primaires s’est soldé par un déficit repré-sentant 2,5 % du PIB soit la même proportion observée en 2019.

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30 Rapport sur la politique monétaire en 2020Banque Centrale du Congo - Direction Générale de la Politique Monétaire et des Opérations Bancaires - Février 2021

évolution a découlé du recul de l’excédent observé au poste des transferts privés. En effet, d’une année à l’autre, l’excédent de ce poste est passé de 1.131,8 millions de USD à 275,0 millions en 2020.

2.3.2. Compte de capital

Le compte capital a affiché un excédent de 29,8 millions de USD, soit 0,1 % du PIB, contre celui de 405,6 millions en 2019, représentant 0,8 % du PIB. Cette situation a résulté de la baisse des transferts publics entrants, établis à 242,4 millions de USD contre 533,7 millions en 2019.

2.3.3. Compte financier

Le compte financier a renseigné un besoin de financement de 527,1 millions de USD en 2020 contre 1.528,3 millions une année plus tôt. Rapporté au PIB, ce besoin a représenté 1,1 % contre 3,0 % en 2019.

Ce besoin a été couvert par l’accroissement net des passifs financiers, résultant particulièrement des flux entrants des Investissements Directs Etrangers de 1.519,1 millions de USD et des recettes perçues des autres investissements, au titre des préfinancements des exportations de 390,5 millions.

Le compte capital a affiché un ex-cédent de 29,8 millions de USD, soit 0,1 % du PIB, contre celui de 405,6 millions en 2019, représen-tant 0,8 % du PIB.

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31Rapport sur la politique monétaire en 2020Banque Centrale du Congo - Direction Générale de la Politique Monétaire et des Opérations Bancaires - Février 2021

CHAPITRE III : CONDUITE DE LA POLITIQUE MONETAIRE ET DE CHANGE

Au niveau international, il a été noté la contraction de l’activité économique mondiale suite à la mise en œuvre de mesures de restrictions, dans le cadre de la riposte à la crise sanitaire. Ce choc s’est transmis à l’économie nationale par le canal du commerce international, des investissements directs et des donations extérieures et s’est traduit par une forte dépréciation monétaire induisant l’accélération du rythme de formation des prix intérieurs, en dépit du resserrement de la liquidité.

De ce fait, la politique monétaire et de change en 2020 a été conduite de façon prudente, dans un contexte difficile, marqué globalement par les effets nuisibles de la pandémie de la Covid-19.

Ce chapitre présente le cadre général de la politique monétaire et de change ainsi que l’analyse de l’efficacité de la mise en œuvre de cette politique au cours de l’année 2020.

3.1. Cadre institutionnel et opérationnel de la politique monétaire et de change

Le cadre institutionnel de la politique monétaire et de change de la Banque Centrale du Congo est régi par la loi n°18/027 du 13 décembre 2018, relative à l’organisation et au fonctionnement de l’Institut d’Emission. Dans le même sens, certains travaux spécifiques en rapport avec la réforme des cadres opérationnel et analytique de la politique monétaire de la BCC demeurent en cours, en vue de son amélioration.

3.1.1. Dispositif institutionnel

La loi précitée prévoit en ses articles 09 et 10 que la Banque a pour objectif principal d’assurer la stabilité du niveau général des prix. Sans préjudice de l’objectif de stabilité du niveau général des prix, la Banque soutient la politique économique générale du Gouvernement et a pour mission :

- la garde des fonds publics ;

- la sauvegarde et la stabilité monétaire ;

- la définition et la mise en œuvre de la politique monétaire ;

- le contrôle de l’ensemble de l’activité bancaire ;

- le conseil économique et financier du Gouvernement.

La politique monétaire et de change en 2020 a été conduite de façon prudente, dans un contexte difficile, marqué globalement par les effets nuisibles de la pandé-mie de la Covid-19.

Le cadre institutionnel de la poli-tique monétaire et de change de la Banque Centrale du Congo est régi par la loi n°18/027 du 13 décembre 2018.

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32 Rapport sur la politique monétaire en 2020Banque Centrale du Congo - Direction Générale de la Politique Monétaire et des Opérations Bancaires - Février 2021

En outre, la Banque centrale du Congo est appelée à :

- réglementer l’ensemble de l’activité bancaire ;

- émettre des billets de banque et des pièces de monnaie ayant cours légal ;

- définir et mettre en œuvre la politique de change ;

- détenir et gérer les réserves officielles de change de la République ;

- contribuer à la stabilité du système financier ;

- promouvoir un système national de paiement sécurisé, efficient et solide ;

- réglementer les marchés monétaires et promouvoir les marchés des capitaux ;

- collecter des données et élaborer des statistiques ;

- tenir un registre pour la centralisation des informations sur les crédits bancaires et sur les entreprises.

Par ailleurs, cette loi précise en son article 4, alinéa 1er, que la Banque est indépendante dans la réalisation de ses objectifs, l’exercice de ses missions, la mise en œuvre de ses instruments et dans la gestion de ses finances. Les Institutions de la République sont tenues de respecter cette indépendance et ne doivent poser aucun acte de nature à l’aliéner.

Concernant les organes de décision en matière de politique monétaire, il sied de relever que orientations dans cette matière relèvent de la compétence du Conseil de la Banque et dans le cadre de la gestion courante, les décisions sont prises par le Comité de Politique Monétaire (CPM).

3.1.2. Cadre opérationnel

En vue d’atteindre efficacement son objectif de stabilité du niveau général des prix, la BCC recourt aux instruments ci-après :

3.1.2.1. Taux d’intérêt sur le refinancement

Le cadre de refinancement est régi par l’Instruction n°4 aux banques relative aux opérations du marché monétaire, Modification n°77 du 29 avril 2020. L’Article 2 de ladite Instruction prévoit la mise à disposition par la BCC de trois guichets de refinancement aux banques, à savoir : prêt à court terme, facilité permanente et prêt spécial.

En effet, la modification de l’Instruction précitée crée un nouveau guichet (prêt spécial) qui vient améliorer le marché monétaire.

a) Guichet de prêt à court terme

Les transactions financières y afférentes portent sur le refinancement accordé par la BCC aux banques pour une maturité maximale de 7 jours. Le taux d’intérêt appliqué correspond au taux d’intérêt directeur de la Banque Centrale du Congo.

Le cadre de refinancement est régi par l’Instruction n°4 aux banques relative aux opérations du marché monétaire.

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33Rapport sur la politique monétaire en 2020Banque Centrale du Congo - Direction Générale de la Politique Monétaire et des Opérations Bancaires - Février 2021

c) Guichet des facilités permanentes

Les opérations des prêts y effectuées permettent à la BCC de fournir la liquidité aux banques pour une durée de 24 heures. Le taux d’intérêt y appliqué est le taux directeur majoré d’une marge, qui est actuellement de 1,0 point de pourcentage.

d) Guichet de refinancement spécial « Guichet Covid-19 »

La Banque Centrale du Congo a mis à la disposition des banques un guichet spécial, appelé « Guichet Covid-19 », d’une maturité de 3 à 24 mois, visant à :

- assurer l’approvisionnement de grands centres urbains en denrées alimentaires et autres produits de première nécessité via les importations et les ramassages de productions locales ;

- augmenter les ressources des banques et leur permettre d’accroitre le financement de l’économie à des conditions financières assouplies.

Le refinancement au guichet spécial est consenti conformément aux garanties particulières définies par la Banque centrale au regard de l’article 23 de l’Instruction n°4 relative aux opérations sur le marché monétaire. La BCC tient, à cet effet, une liste des effets et titres admissibles à ce guichet.

3.1.2.2. Coefficients de la réserve obligatoire

En vue de soutenir le processus de dédollarisation et d’encourager le financement de l’économie en monnaie nationale, la Banque Centrale du Congo fait recours aux coefficients de la réserve obligatoire discriminés, suivant la monnaie et la maturité des dépôts. A cet effet, quatre coefficients distincts sont utilisés :

- le coefficient appliqué sur les dépôts à vue en devises ;

- le coefficient appliqué sur les dépôts à terme en devises ;

- le coefficient appliqué sur les dépôts à vue en monnaie nationale ;

- et le coefficient appliqué sur les dépôts à terme en monnaie nationale.

3.1.2.3. Adjudication du Bon BCC

Dans le cadre de la régulation de la liquidité, la Banque Centrale du Congo émet un titre de dette appelé « Bon de la Banque Centrale du Congo ». Les opérations y relatives sont organisées suivant des fréquences hebdomadaire, mensuelle et trimestrielle.

3.1.2.4. Intervention sur le marché des changes

La Banque Centrale du Congo peut, en cas de forte volatilité du taux de change ou pour le besoin de conforter les réserves officielles de la République, intervenir sur le marché des changes pour céder ou acquérir la devise étrangère contre la monnaie nationale. Elle intervient alors par des opérations de gré à gré ou par voie d’adjudication bilatérale, essentiellement sur la base de la méthode hollandaise.

La Banque Centrale du Congo a mis à la disposition des banques un guichet spécial, appelé « Gui-chet Covid-19 », d’une maturité de 3 à 24 mois.

La Banque Centrale du Congo peut, en cas de forte volatilité du taux de change ou pour le besoin de conforter les réserves officielles de la République, inter-venir sur le marché des changes.

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34 Rapport sur la politique monétaire en 2020Banque Centrale du Congo - Direction Générale de la Politique Monétaire et des Opérations Bancaires - Février 2021

3.2. Conduite de la politique monétaire au cours de l’année 2020

La politique monétaire a été conduite de manière à contribuer à l’atténuation des effets néfastes de la crise liée à la covid-19. Pour ce faire, elle s’est attelée à fournir, dans un premier temps, la liquidité adéquate aux banques pour mitiger les effets de cette crise et dans un deuxième temps, elle a été durcie pour contrer les perturbations observées sur les différents marchés.

3.2.1. Evolution des agrégats monétaires

En 2020, les réalisations des agrégats monétaires ont été globalement supérieures à leurs niveaux programmés.

3.2.1.1. Comportement de la base monétaire

Au cours de l’année sous analyse, la base monétaire a évolué au-delà de son niveau programmé, à l’exception des mois de septembre et d’octobre. En effet, l’offre de la monnaie centrale a enregistré une croissance de 26,7 % contre une hausse programmée de 16,8 %. Ainsi, la base monétaire s’est établie à 3.883,4 milliards de CDF, dégageant un écart positif par rapport au niveau programmé.

Cet accroissement de la base monétaire est expliqué par une forte hausse des avoirs intérieurs nets de 1.058,9 milliards de CDF, sous l’impulsion principale du Crédit Net à l’Etat et des autres postes nets, alors que les avoirs extérieurs nets se sont contractés de 240,6 milliards. Quant aux composantes, la hausse de la base monétaire a été localisée au niveau de la circulation fiduciaire qui a enregistré une augmentation de 514,7milliards de CDF, alors qu’une hausse de 103,9 milliards de CDF a été observée au niveau des dépôts des banques.

Graphique 3.1. Evolution mensuelle de la base monétaire (en milliards de CDF)

3 195,1

3 297,33 353,4

3 439,6

3 361,73 411,6 3 398,7

3 471,4

3 494,7 3 521,3

3 803,73 883,4

3 065,13 115,2 3 145,7

3 176,1 3 206,6 3 237,1

3 361,93 284,4

3 387,8

3 630,4 3 652,2

3 588,4 3 579,0

3 000,0

3 100,0

3 200,0

3 300,0

3 400,0

3 500,0

3 600,0

3 700,0

3 800,0

3 900,0

4 000,0

déc-19 janv-20 févr-20 mars-20 avr-20 mai-20 juin-20 juil-20 août-20 sept-20 oct-20 nov-20 déc-20

Réalisée Programmée

Source : Banque Centrale du Congo.

L’analyse infra-annuelle de l'évolution de la base monétaire fait ressortir trois sous-périodes, déclinées comme suit :

La politique monétaire a été conduite de manière à contribuer à l’atténuation des effets néfastes de la crise liée au covid-19.

Au cours de l’année sous ana-lyse, la base monétaire a évolué au-delà de son niveau program-mé, à l’exception des mois de septembre et d’octobre.

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35Rapport sur la politique monétaire en 2020Banque Centrale du Congo - Direction Générale de la Politique Monétaire et des Opérations Bancaires - Février 2021

z De janvier à avril : marquée par une expansion modérée de la base monétaire qui s’est accrue de 374,5 milliards de CDF, en raison de la hausse des avoirs intérieurs nets de 317,7 milliards de CDF.

Il faut néanmoins relever la baisse du crédit net à l’Etat de l’ordre de 271,8 milliards de CDF, expliquée principalement par l'encaissement par le Trésor de l'appui budgétaire accordé par le Fonds Monétaire International en avril 2020. Du côté des composantes, la hausse de la base monétaire a été localisée aussi bien au niveau des dépôts des banques qu’au niveau de la circulation fiduciaire à hauteur respectivement de 261,6 milliards de CDF et 109,7 milliards.

Tableau 3.1. Variation de la base monétaire en 2020 (en milliards de CDF)

Janvier à avril 2020 Mai à juillet 2020 Août - déc. 2020Base monétaire (sens large) 374,5 -40,9 484,8Contreparties

AEN 56,8 -110,6 -186,7AIN 317,7 69,7 671,5

CNE -271,8 320,9 271,3APN 442,0 -268,7 322,1

Composantes Circulation fiduciaire 109,7 158,5 328,4Dépôts des banques 261,6 -209,7 51,9

Source : Banque Centrale du Congo.

z De mai à juillet : caractérisée par la contraction de la base monétaire de l’ordre de 40,9 milliards de CDF, induite essentiellement par la baisse des avoirs extérieurs nets de 110,6 milliards de CDF. Il a été également noté une forte augmentation du crédit net à l’Etat de l’ordre de 320,9 milliards de CDF, reflétant ainsi la forte consommation des appuis budgétaires par le Trésor, tandis que les autres postes nets se sont contractés de 268,7 milliards de CDF grâce aux efforts d’assainissement et de régularisation des opérations du Trésor en suspens dans les livres de la BCC.

Au niveau des composantes, une forte baisse des dépôts des banques de l’ordre de 209,7 milliards de CDF a été constatée, alors que la circulation fiduciaire s’est accrue de 158,5 milliards de CDF.

z D'août à décembre : marquée par la reprise de l’expansion de la monnaie centrale. En effet, la base monétaire s’est accrue de 484,8 milliards de CDF, expliquée par les avoirs intérieurs nets qui se sont accrus de 671,5 milliards de CDF, sous l’impulsion du crédit net à l’Etat qui a enregistré une hausse de 271,3 milliards de CDF, attestant une fois de plus la consommation des appuis budgétaires apportés par le FMI et la Banque Africaine du Développement. Du côté des composantes, la hausse de la base monétaire était localisée essentiellement au niveau de la circulation fiduciaire avec une hausse de 328,4 milliards de CDF.

La baisse du crédit net à l’Etat expliquée principalement par l'encaissement par le Trésor de l'appui budgétaire accordé par le Fonds Monétaire International en avril 2020.

De mai à juillet : caractérisée par la contraction de la base moné-taire de l’ordre de 40,9 milliards de CDF, induite essentiellement par la baisse des avoirs exté-rieurs nets de 110,6 milliards de CDF.

D'août à décembre : marquée par la reprise de l’expansion de la monnaie centrale.

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36 Rapport sur la politique monétaire en 2020Banque Centrale du Congo - Direction Générale de la Politique Monétaire et des Opérations Bancaires - Février 2021

3.2.1.2. Comportement de la masse monétaire

En 2020, la masse monétaire a évolué systématiquement au-delà de sa programmation. Elle s’est accrue de 51,7 % contre une croissance programmée de 34,0 %, pour s’établir à 19.342,8 milliards de CDF, soit un dépassement de 1.168,9 milliards par rapport à la programmation.

Graphique 3.2. Evolution mensuelle de la masse monétaire (en milliards de CDF)

13 068,813 325,1 13 449,1

13 764,8

14 562,1

15 576,0

16 360,716 990,7

17 832,2 17 605,8

18 260,6

19 342,8

12 752,9

12 327,8 12 673,1 12 721,3 12 606,512 853,8

14 697,1 14 645,414 908,3

16 892,617 308,4 17 188,3 17 086,5

11 000,0

12 000,0

13 000,0

14 000,0

15 000,0

16 000,0

17 000,0

18 000,0

19 000,0

20 000,0

déc-19 janv-20 févr-20 mars-20 avr-20 mai-20 juin-20 juil-20 août-20 sept-20 oct-20 nov-20 déc-20

Réalisée Programmée

Source : Banque Centrale du Congo

La hausse de cet agrégat est expliquée aussi bien par l’augmentation des avoirs extérieurs nets que par celle des avoirs intérieurs nets qui se sont accrus respectivement de 5.120,5 milliards de CDF et de 1.469,4 milliards. L’augmentation des avoirs extérieurs nets a été localisée au niveau des banques commerciales à hauteur de 5.361,1 milliards de CDF alors que dans le bilan de la Banque Centrale, ils se sont contractés de 240,6 milliards. S'agissant des avoirs intérieurs nets, leur accroissement a été localisé essentiellement au niveau de la créance sur les entreprises privées à hauteur de 1.289,7 milliards de CDF.

Il convient de relever qu'une hausse importante de la masse monétaire a été notée entre mai et juillet du fait de la dépréciation de la monnaie nationale ayant entraîné la valorisation des dépôts en devises.

Tableau 3.2. Variation de la masse monétaire en 2020 (en milliards de CDF)

Déc. 2019 - avril 2020 Avril - juillet 2020 Juillet - déc. 2020Masse monétaire (sens large) 1 011,8 2 595,9 2 982,1Contreparties

AEN 893,0 1 665,0 2 562,5AIN 118,9 930,9 419,6

Composantes Circulation fiduciaire 31,0 207,6 218,4Dépôts en MN 6,9 10,0 13,4Dépôts en devises 608,5 2 168,1 2 821,3

Source : Banque Centrale du Congo.

En 2020, la masse monétaire a évolué systématiquement au-de-là de sa programmation.

La hausse de cet agrégat est ex-pliquée aussi bien par l’augmen-tation des AEN que par celle des AIN.

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37Rapport sur la politique monétaire en 2020Banque Centrale du Congo - Direction Générale de la Politique Monétaire et des Opérations Bancaires - Février 2021

3.2.1.3. Comportement du multiplicateur monétaire

Le multiplicateur monétaire s'est établi à 4,98 en décembre 2020. En effet, en moyenne mensuelle, le multiplicateur monétaire s'est élevé à 4,55 en 2020 contre 3,93 en 2019, attestant ainsi une amélioration de la capacité des banques commerciales à transformer les dépôts en crédits, malgré les effets néfastes de la crise sanitaire liée au Covid-19.

Graphique 3.3. Comportement du multiplicateur monétaire en 2020

4,09

4,04

4,01 4,004,33

4,57 4,81

4,89

5,10

5,00

4,80

4,98

3,00

3,50

4,00

4,50

5,00

5,50

Source : Banque Centrale du Congo.

Le comportement du multiplicateur monétaire au cours de la période sous revue peut être brièvement intercepté en trois phases :

La première phase, allant de janvier à fin avril, a été caractérisée par la stabilité du multiplicateur, dans un environnement marqué par la stabilité relative du taux de change, en dépit de la monétisation du déficit de l’Etat.

La deuxième phase, allant de mai à fin septembre, a été marquée par la hausse du multiplicateur, consécutivement à l’instabilité du cadre macroéconomique, attestée par l’accélération de la dépréciation monétaire.

La troisième, allant de d’octobre à fin décembre, a été caractérisée par le retour à la stabilité du multiplicateur, dans un contexte de décélération de la dépréciation monétaire consécutive notamment à la mise en œuvre des mesures relatives au « pacte de stabilité » signé entre le Gouvernement et la Banque centrale du Congo .

3.2.2. Analyse des facteurs de la liquidité bancaire en 2020L’analyse des facteurs de la liquidité bancaire est faite suivant deux approches. La première approche, examine le comportement annuel des facteurs de liquidité, en vue d’en dégager l’impact global. La seconde, examine minutieusement l’évolution de la liquidité suivant trois sous-périodes principales (au premier quadrimestre de l’année, entre mai et juillet ainsi que entre août et décembre 2020). Cette subdivision est en ligne avec l’évolution de la conjoncture économique et l’orientation de la politique monétaire au cours de chaque sous-période considérée.

3.2.2.1. Facteurs de la liquidité bancaire en 2020

L’interaction entre les facteurs autonomes et institutionnels de liquidité s’est traduite par une injection de 48,7 milliards de CDF par rapport à

Le multiplicateur monétaire s'est établi à 4,98 en décembre 2020.

L’interaction entre les facteurs autonomes et institutionnels de liquidité s’est traduite par une injection de 48,7 milliards de CDF par rapport à un flux programmé de 308,2 milliards.

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38 Rapport sur la politique monétaire en 2020Banque Centrale du Congo - Direction Générale de la Politique Monétaire et des Opérations Bancaires - Février 2021

un flux programmé de 308,2 milliards. Cette situation est essentiellement expliquée par l’importante ponction de 449,8 milliards de CDF opérée par les AEN et le resserrement des facteurs institutionnels, en particulier la réserve obligatoire, laquelle a occasionné une ponction de 533,6 milliards de CDF face à un niveau attendu de 205,6 milliards.

Tableau 3.3. Comportement des facteurs de la liquidité bancaire

En milliards de CDF, flux

Entre déc. 2019 et déc. 2020 Ecart

Programmation Réalisation

Facteurs autonomes (hors circulation fiduciaire) 480,9 305,1 -175,9

Avoirs extérieurs nets (AEN) 15,3 -449,8 -465,1

Avoirs intérieurs nets (AIN) 465,6 754,8 289,2

Crédits intérieurs 321,2 433,1 111,9

Crédit net à l'Etat (CNE) 305,6 287,9 -17,8

Créances sur BCM (RME) -9,3 133,8 143,1

Créances sur secteur privé 24,9 11,5 -13,4

APN hors Bons BCC 144,4 321,8 177,3

Facteurs institutionnels 172,7 256,3 83,6

Encours Bons BCC -20,0 -40,0 -20,0

Réserve Obligatoire 205,6 533,6 327,9

Encours refinancement (*) 12,9 237,2 224,3

Impact global de liquidité 308,2 48,7 -259,5

Facteurs autonomes : (+) injection et (-) ponction

Facteurs institutionnels : (+) ponction et (-) injection

(*): injection (+) et ponction (-)

Source : Banque Centrale du Congo.

3.2.2.2. Facteurs de la liquidité bancaire au premier quadrimestre de 2020

Au cours de cette période, il a été noté un important dépassement de 117,1 milliards de CDF par rapport à la programmation. En effet, la programmation monétaire tablait sur une faible injection de 62,1 milliards de CDF par les facteurs autonomes hors circulation fiduciaire, sous l’effet majeur des avoirs extérieurs nets, soit 678,8 milliards de CDF qui auraient dû être contrebalancé par recul des AIN de 616,7 milliards de CDF.

Il sied préciser que l’importante injection par les AEN sus évoquée anticipait l’effort d’accumulation de devises en vue de conforter le niveau de réserves internationales à travers une hausse de 231,0 millions d’USD, en phase avec le repère quantitatif lié au plancher des AEN à fin mai 2020, arrêté dans le cadre du Programme de référence conclu avec le FMI.

Au cours de cette période, il a été noté un important dépassement de 117,1 milliards de CDF par rapport à la programmation.

Page 39: Rapport sur la politique monétaire en 2020

39Rapport sur la politique monétaire en 2020Banque Centrale du Congo - Direction Générale de la Politique Monétaire et des Opérations Bancaires - Février 2021

Tableau 3.4. Comportement des facteurs de la liquidité bancaire au premier quadrimestre de 2020

En milliards de CDF, flux

De janvier à avril 2020 Ecart

Programmation Réalisation Facteurs autonomes (hors circulation fiduciaire) 62,1 382,1 320,0 Avoirs extérieurs nets (AEN) 678,8 56,8 -622,0 Avoirs intérieurs nets (AIN) -616,7 325,4 942,0 Crédits intérieurs -272,3 -125,6 146,6 Crédit net à l'Etat (CNE) -166,2 -271,8 -105,5 Créances sur BCM (RME) -90,5 135,0 225,5 Créances sur secteur privé -15,6 11,1 26,7 APN hors Bons BCC -344,4 451,0 795,4 Facteurs institutionnels -170,5 32,4 202,9 Encours Bons BCC -32,7 9,0 41,7 Réserve Obligatoire -91,1 24,7 115,8 Encours refinancement (*) 46,6 1,3 -45,3 Impact global de liquidité 232,6 349,7 117,1 Facteurs autonomes : (+) injection et (-) ponction Facteurs institutionnels : (+) ponction et (-) injection (*): injection (+) et ponction (-)

Source : Banque Centrale du Congo.

En termes de réalisation, les facteurs autonomes ont occasionné une importante injection de 382,1 milliards de CDF, sous l’impulsion majeure des avoirs intérieurs nets (AIN) à hauteur de 325,4 milliards.

En revanche, la ponction de 32,4 milliards de CDF via les facteurs institutionnels n'a pas permis de réduire l'expansion des facteurs autonomes.

Par ailleurs, il convient de relever que la baisse du CNE de 271,8 milliards de CDF au cours de cette période a été consécutive à l’encaissement de 608,0 milliards de CDF1 au titre d’appui budgétaire du FMI, lequel avait réduit sensiblement les engagements du Trésor public envers la BCC.

3.2.2.3. Facteurs de la liquidité bancaire au cours des mois de mai à juillet 2020

Au cours de cette sous-période, la ponction de la liquidité a été plus importante que celle programmée, soit un écart de 36,9 milliards de CDF. En effet, la programmation monétaire envisageait une injection de 115,6 milliards de CDF via les facteurs autonomes hors circulation fiduciaire. Cette situation devrait être amortie par la consommation des devises traduite par la baisse de 845,1 milliards des AEN.

1 Le 22 avril 2020, dans un contexte de la crise sanitaire mondiale de la Covid-19, le Conseil d’Administration du FMI avait approuvé un décaissement de l’ordre de 363,3 millions d’USD en faveur du Gouvernement de la RDC au titre de l’appui budgétaire du FMI (représentant 50,0 % de sa quote-part).

Les facteurs autonomes ont oc-casionné une importante injection de 382,1 milliards de CDF, sous l’impulsion majeure des avoirs intérieurs nets (AIN) à hauteur de 325,4 milliards.

Au cours de cette sous-période, la ponction de la liquidité a été plus importante que celle pro-grammée, soit un écart de 36,9 milliards de CDF.

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40 Rapport sur la politique monétaire en 2020Banque Centrale du Congo - Direction Générale de la Politique Monétaire et des Opérations Bancaires - Février 2021

Dans le souci d’atténuer les pressions de la liquidité bancaire, source notamment de la surchauffe sur le marché de change dans un environnement fortement dollarisé, la Banque Centrale avait prévu une ponction globale de la liquidité à hauteur de 197,5 milliards de CDF par les facteurs institutionnels, sous l’effet principal de la réserve obligatoire de 159,6 milliards.

Tableau 3.5. Comportement des facteurs de la liquidité bancaire entre les mois de mai et juillet 2020

En milliards de CDF, flux

Entre mai et juillet 2020 Ecart

Programmation Réalisation

Facteurs autonomes (hors circulation fiduciaire) 115,6 -48,4 -164,0 Avoirs extérieurs nets (AEN) -845,1 -110,6 734,4 Avoirs intérieurs nets (AIN) 960,7 62,2 -898,5 Crédits intérieurs 280,8 332,4 51,7 Crédit net à l'Etat (CNE) 60,6 320,9 260,4 Créances sur BCM (RME) 220,2 -2,8 -222,9 Créances sur secteur privé 0,0 14,3 14,3 APN hors Bons BCC 679,9 -270,2 -950,1 Facteurs institutionnels 197,5 70,4 -127,1 Encours Bons BCC -0,3 -1,5 -1,2 Réserve Obligatoire 159,6 77,9 -81,7 Encours refinancement (*) -38,1 6,0 44,1 Impact global de liquidité -81,9 -118,8 -36,9 Facteurs autonomes : (+) injection et (-) ponction Facteurs institutionnels : (+) ponction et (-) injection (*): injection (+) et ponction (-)

Source : Banque Centrale du Congo.

Au niveau de la réalisation, les facteurs autonomes ont effectué une ponction de 48,4 milliards de CDF, principalement sous l’effet des AEN de 110,6 milliards de CDF, alors qu'il était prévu une injection de 115,6 milliards. En dépit de cette contraction de liquidité au niveau des facteurs autonomes, le CNE a quintuplé le niveau de l’injection de la liquidité programmée, atteignant 320,9 milliards de CDF. Cette situation est attribuable à l’utilisation en monnaie nationale de l’appui budgétaire du FMI à partir du 14 mai 20202.

Les facteurs de la politique monétaire ont faiblement ponctionné la liquidité, soit 70,4 milliards de CDF, par rapport au niveau attendu de 197,5 milliards. Cette situation reste en droite ligne avec la coordination des instruments de la politique monétaire et de change, dans la mesure où la BCC avait déjà ponctionné au mois de mai la liquidité via ses interventions 2 Il convient de signaler que lorsque le Trésor public avait encaissé le montant de 608,0 milliards de CDF au

titre de l’appui budgétaire du FMI, les engagements de l’Etat « préexistants » envers la BCC avaient baissé. Cette situation a été attestée par une ponction opérée par le CNE au premier quadrimestre de 2020 (voir tableau 3.9). Inversement, quand le Trésor public a commencé à utiliser ledit montant à partir du mois de mai, le CNE est redevenu positif attestant le rebond de ses engagements, dans un contexte de faible mobilisation des recettes fiscales et non fiscales.

Les facteurs autonomes ont effectué une ponction de 48,4 milliards de CDF, principalement sous l’effet des AEN.

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41Rapport sur la politique monétaire en 2020Banque Centrale du Congo - Direction Générale de la Politique Monétaire et des Opérations Bancaires - Février 2021

sur le marché des changes en vendant les devises d’un montant de 50,0 millions de USD.

3.2.2.4. Facteurs de la liquidité bancaire au cours des mois d'août à décembre

L’interaction entre les facteurs autonomes et institutionnels s’est traduite par une injection de 20,0 milliards de CDF contre une injection attendue de 157,2 milliards, dans un contexte de l'application du pacte de stabilité conclu entre la BCC et le Gouvernement, lequel réaffirme le principe du non recours au financement monétaire du déficit public. En effet, cette faible injection a été impulsée par des fortes ponctions de la liquidité effectuées par les AEN3 et la réserve obligatoire, respectivement, de 220,6 milliards de CDF et 430,9 milliards.

Tableau 3.6. Comportement des facteurs de la liquidité bancaire entre les mois d’août et décembre 2020

En milliards de CDF, fluxD’août à décembre 2020

Ecart

Programmation Réalisation

Facteurs autonomes (hors circulation fiduciaire) 303,2 301,9 -1,3 Avoirs extérieurs nets (AEN) 181,6 -220,6 -402,1 Avoirs intérieurs nets (AIN) 121,6 522,4 400,8 Crédits intérieurs 312,7 212,8 -99,9 Crédit net à l'Etat (CNE) 411,3 271,3 -140,0 Créances sur BCM (RME) -139,0 -43,9 95,1 Créances sur secteur privé 40,5 -14,6 -55,0 APN hors Bons BCC -191,1 309,6 500,7 Facteurs institutionnels 145,7 281,9 136,2 Encours Bons BCC 13,0 -12,5 -25,5 Réserve Obligatoire 137,1 430,9 293,8 Encours refinancement (*) 4,4 136,5 132,1

Impact global de liquidité 157,5 20,0 -137,5 Facteurs autonomes : (+) injection et (-) ponction

Facteurs institutionnels : (+) ponction et (-) injection

(*): injection (+) et ponction (-)

Source : Banque Centrale du Congo.

En vue de mitiger les effets des injections de liquidité occasionnées par le CNE, les facteurs institutionnels ont opéré une ponction additionnelle de 136,2 milliards de CDF par rapport au niveau attendu de 145,7 milliards. Cette situation a été principalement consécutive à l'action de la réserve obligatoire, laquelle a occasionné une importante ponction supplémentaire de l’ordre de 293,8 milliards de CDF face à un flux prévu de 137,1 milliards.

Par ailleurs, n’eût été la forte injection supplémentaire de 132,1 milliards de CDF effectuée par « l’encours de refinancement », par rapport à son 3 Il y a lieu d’indiquer que dès le mois d’août 2020, la Banque centrale avait vendue 50,0 millions d’USD au

secteur bancaire en vue de réduire, tant soit peu, le niveau élevé des besoins des banques commerciales en devises. .

En vue de mitiger les effets des injections de liquidité occasion-nées par le CNE, les facteurs institutionnels ont opéré une ponction additionnelle de 136,2 milliards de CDF par rapport au niveau attendu de 145,7 milliards.

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42 Rapport sur la politique monétaire en 2020Banque Centrale du Congo - Direction Générale de la Politique Monétaire et des Opérations Bancaires - Février 2021

faible niveau programmé de 4,4 milliards, les facteurs institutionnels auraient retiré le double du montant de liquidité réalisé. L’injection massive de liquidité occasionnée par « l’encours de refinancement » a été réalisée dans un contexte de la persistance du niveau négatif des avoirs libres des banques commerciales durant les cinq derniers mois de l’année 2020.

3.2.3. Orientation des instruments de la politique monétaire

Globalement, la manipulation des instruments de la politique monétaire a été orientée dans le sens de durcissement, dans un contexte d’accélération du rythme de formation des prix intérieurs sur fond de la persistance de la crise sanitaire de la Covid-19. L’évolution de l’encours de Bon BCC a, par contre, induit une injection annuelle de la liquidité dans un environnement bancaire marqué par un niveau moyen négatif des avoirs libres des banques durant l’année sous revue.

3.2.3.1. Comportement du taux d’intérêt directeur

Au cours de l’année 2020, la Banque centrale a procédé à la révision de son taux d’intérêt directeur à deux reprises :

Primo, en mars 2020, l’Institut d’émission avait baissé son taux directeur passant de 9,0 % à 7,5 % dans le souci de fournir de la liquidité aux banques en vue de soutenir l’activité économique, dans un contexte de la crise sanitaire de Covid-19.

Par ailleurs, un guichet spécial de refinancement appelé « guichet Covid-19 », a été créé avec une maturité de 3 à 24 mois et un taux d’intérêt assoupli. Cette fenêtre visait à fournir davantage de liquidité aux banques pour soutenir l’activité économique.

Graphique 3.4. Evolution du taux directeur (en pourcentage)

9,00

7,50

18,5018,50

0,002,004,006,008,00

10,0012,0014,0016,0018,0020,00

Source : Banque Centrale du Congo.

Secundo, en date du 03 août 2020, la BCC a relevé son taux d’intérêt directeur, passant de 7,5 % à 18,5 %, suite à l’accélération de la dépréciation monétaire couplée aux poussées inflationnistes. En effet, l’inflation mensuelle était passée de 0,88 % en mars 2020, respectivement, à 2,55 % en juin et 2,95 % en juillet 2020.

La manipulation des instruments de la politique monétaire a été orientée dans le sens de durcis-sement, dans un contexte d’accé-lération du rythme de formation des prix intérieurs sur fond de la persistance de la crise sanitaire de la Covid-19.

En mars 2020, l’Institut d’émis-sion avait baissé son taux direc-teur passant de 9,0 % à 7,5 % dans le souci de fournir de la liquidité aux banques en vue de soutenir l’activité économique.

En date du 03 août 2020, la BCC a relevé son taux d’intérêt direc-teur, passant de 7,5 % à 18,5 %, suite à l’accélération de la dépré-ciation monétaire couplée aux poussées inflationnistes.

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43Rapport sur la politique monétaire en 2020Banque Centrale du Congo - Direction Générale de la Politique Monétaire et des Opérations Bancaires - Février 2021

a) Comportement des taux moyens pondérés du Bon BCC

Au cours du premier semestre, il s’est observé un écart important entre les taux moyens pondérés sur les trois maturités du bon BCC et le taux directeur malgré la baisse sensible dudit taux. Par contre, au second semestre, le niveau élevé de l'inflation enregistré depuis le mois de mai, le relèvement du taux directeur par la Banque Centrale ainsi que le faible niveau de liquidité bancaire noté à partir du mois de juillet, ont entraîné une hausse du taux moyen pondéré des bons de 7 jours.

Tableau 3.7. Evolution du taux directeur et du taux moyen pondéré du Bon BCC ( à fin période) (en %)

déc-19 janv-20 févr-20 mars-20 avr-20 mai-20 juin-20 juil-20 août-20 sept-20 oct-20 nov-20 déc-20Taux directeur 9,00 9,00 9,00 7,50 7,50 7,50 7,50 7,50 18,50 18,50 18,50 18,50 18,50TMP 7 jours 2,00 1,54 1,29 5,43 2,07 3,03 3,25 6,63 12,00 14,00 18,00 16,65 12,00TMP 28 jrs 2,51 0 2,66 2,77 3,50 5 6,22 0,00 18,00 0,00 0,00 0,00 0,00TMP 84 jrs 4,3 0 4,5 4,5 0 7 0 0,00 17,75 0,00 0,00 0,00 0,00Source : Banque Centrale du Congo.

Dans ces conditions, aux six premiers mois de l’année 2020, le taux moyen pondéré du Bon BCC de 7 jours s’est établi à 2,66 % en moyenne, avec un pic de 5,43 % au mois de mars. Ce niveau observé au mois de mars 2020, représentant presque le double du niveau du taux moyen des cinq autres mois du premier semestre, a été consécutif notamment aux anticipations haussières de l'inflation des agents économiques dans un environnement marqué par la crise sanitaire.

Graphique 3.5. Evolution du taux directeur et des taux moyens pondérés des Bons BCC (en %)

0,002,004,006,008,00

10,0012,0014,0016,0018,0020,00

Taux directeur TMP 7 jours

Source : Banque Centrale du Congo

Au second semestre, le taux moyen pondéré du Bon BCC de 7 jours est passé de 6,63 % à 12 % à fin décembre 2020, après avoir enregistré un pic de 18,0 % en octobre. Pendant ce mois d’octobre, le niveau des avoirs libres des banques commerciales est demeuré négatif, établi à -309,87 milliards de CDF venant de -28,59 milliards en juillet 2020.

Au cours du premier semestre, il s’est observé un écart important entre les taux moyens pondérés sur les trois maturités du bon BCC et le taux directeur malgré la baisse sensible dudit taux.

Au second semestre, le taux moyen pondéré du Bon BCC de 7 jours est passé de 6,63 % à 12 % à fin décembre 2020, après avoir enregistré un pic de 18,0 % en octobre.

Page 44: Rapport sur la politique monétaire en 2020

44 Rapport sur la politique monétaire en 2020Banque Centrale du Congo - Direction Générale de la Politique Monétaire et des Opérations Bancaires - Février 2021

b) Comportement du refinancement

Au cours de l’année 2020, les opérations de refinancement à la Banque Centrale n’ont porté que sur le guichet de prêt à court terme. En effet, les banques ont recouru à ce guichet sept mois sur douze pour un volume global des opérations de 2.072,0 milliards de CDF contre 25,0 milliards de CDF à fin 2019. Le resserrement de la liquidité observé au second semestre a expliqué le dynamisme au cours de cette période.

S’agissant du guichet des facilités permanentes, à l'instar de 2019, il a été inactif durant l’année 2020.

Au cours de l’année 2020, les opérations de refinancement à la Banque Centrale n’ont porté que sur le guichet de prêt à court terme.

Encadré 4. Rapprochement entre le taux directeur de la BCC et le taux de la Règle de Taylor

En dépit de la résurgence de l’inflation et de la dépréciation monétaire, la Banque Centrale du Congo avait mené une politique monétaire prudente. En effet, l’orientation de la politique monétaire de la Banque Centrale du Congo s’est avérée globalement restrictif en 2020, situant le taux directeur à 18,5 % en août contre 7,5 % enregistré 5 mois plutôt.

Par contre, l’analyse empirique sur la base de la règle de Taylor a attesté que la Banque Centrale n'avait pas suffisamment durci sa politique monétaire lorsque l'on considère le taux calculé, lequel s’est établi en moyenne à 22,7 % face au taux directeur nominal de 18,5 %, soit un écart de 4,2 points. Toutefois, il convient de relever que la Banque centrale avait également conduit une politique de change dynamique, laquelle avait permis d’intervenir sur le marché des changes en cédant une partie de ses réserves internationales aux banques à hauteur de 100,0 millions de USD pour rencontrer, tant soit peu, leurs besoins en devises.

Graphique 3.6. Taux nominal vs taux de la règle de Taylor

0

10

20

30

40

50

2015 2016 2017 2018 2019 2020

Taux d'intérêt directeur nominalTaux de la règle de Taylor

Source : Calculs des services de la Banque Centrale du Congo

Par ailleurs, suivant une analyse historique, il s’est observé que la conduite de la politique monétaire a été efficace en période de stabilité entre 2015 et 2016 ainsi qu’entre 2018 et 2019, dans la mesure où les taux nominaux ont évolué de manière concomitante avec les taux calculés par le règle de Taylor.

En revanche, en période d’instabilité macro-économique, entre 2016 et 2017, née notamment de la chute drastique des cours des matières premières couplée avec les guerres commerciales ainsi que des incertitudes intérieures, les actions de la politique monétaire s’étaient avérées faibles. Durant cette période, la conduite de la politique de change a été dynamique à travers les interventions directes et indirectes sur le marché des changes pour réduire la pression de la demande des devises.

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45Rapport sur la politique monétaire en 2020Banque Centrale du Congo - Direction Générale de la Politique Monétaire et des Opérations Bancaires - Février 2021

Graphique 3.7. Evolution du volume du refinancement (en milliards de CDF)

0,0

50,0

100,0

150,0

200,0

250,0

Refinancement 2019

Refinancement 2020

Source : Banque Centrale du Congo

c) Comportement des taux sur le marché interbancaire et les taux débiteurs des banques

Le taux du marché interbancaire est passé de 4,35 % en janvier à 21,74 % à fin décembre 2020. En moyenne mensuelle, il s’est situé autour de 11,4 %. Ce comportement atypique du taux interbancaire qui a été au-dessus du taux directeur à partir du mois d'août. Cette situation s'explique par les prêts en blanc obtenus par quelques banques n'ayant pas des garanties éligibles à la BCC.

En outre, les taux débiteurs des banques en monnaie nationale sont demeurés élevés, s’établissant en moyenne à 26,41 % en 2020, soit un niveau supérieur au taux moyen pondéré du Bon BCC à 7 jours et au taux moyen interbancaire. Ce comportement révèle le degré des risques que les banques anticipent dans l’octroi de crédit.

Graphique 3.8. Evolution des taux d’intérêt débiteurs, interbancaires et moyens pondérés du Bon BCC à 7 jours (en %)

0,00

5,00

10,00

15,00

20,00

25,00

30,00

Taux moyen interbancaire 2020Taux débiteurs MN 2020TPM/2020 pour Bon BCC 7 jours

Source : Banque Centrale du Congo.

La rémunération des dépôts de la clientèle est restée sous la barre de 5,0 %, tandis que celle payée par les banques au refinancement et sur les opérations en interbancaire ont été au-delà de 5,0 %.

Le taux du marché interbancaire est passé de 4,35 % en janvier à 21,74 % à fin décembre 2020. En moyenne mensuelle, il s’est situé autour de 11,4 %.

Les taux débiteurs des banques en monnaie nationale sont de-meurés élevés, s’établissant en moyenne à 26,41 % en 2020.

Page 46: Rapport sur la politique monétaire en 2020

46 Rapport sur la politique monétaire en 2020Banque Centrale du Congo - Direction Générale de la Politique Monétaire et des Opérations Bancaires - Février 2021

Graphique 3.9. Evolution des taux d’intérêt créditeurs, Interbancaires et facilités permanentes (en %)

0,00

10,00

20,00

30,00

40,00

50,00

60,00Taux Facilités Permanentes 2020

Taux Crediteurs MN 2020

Taux moyen interbancaire 2020

Source : Banque Centrale du Congo.

d) Comportement des taux d’intérêt réels

Au cours de l’année 2020, le taux directeur réel a gardé sa positivité, excepté les mois de mai, juin et juillet, en raison de l’accélération du rythme de formation des prix intérieurs sur le marché des biens et services.

Tableau 3.8. Evolution des Taux réels

déc-19 janv-20 févr-20 mars-20 avr-20 mai-20 juin-20 juil-20 août-20 sept-20 oct-20 nov-20 déc-20Taux directeur réel 4,41 4,17 4,35 2,22 0,38 -1,75 -4,15 -7,05 2,83 2,93 2,90 2,96 2,74TMP 7 jours 2,00 1,54 1,29 5,43 2,07 3,03 3,25 6,63 12,00 14,00 18,00 16,65 12,00TMP 28 jours 2,51 0,00 2,66 2,77 3,50 5,00 6,22 0,00 18,00 0,00 0,00 0,00 0,00TMP 84 jours 4,30 0,00 4,50 4,50 0,00 7,00 0,00 0,00 17,75 0,00 0,00 0,00 0,00

Source : Banque Centrale du Congo.

3.2.3.2. Comportement de la réserve obligatoire

Au mois d’avril 2020, le coefficient de la réserve obligatoire appliquée sur les dépôts à vue en monnaie nationale a été abaissé de 2,0 % à 0,0 %. Les autres coefficients ont été maintenus inchangés par rapport à leurs niveaux de 2019, à savoir : 0,0 % pour les dépôts à terme en monnaie nationale, 13,0 %, et 12,0 % respectivement pour les dépôts à vue et à terme en monnaies étrangères.

Au mois d’avril 2020, le coeffi-cient de la réserve obligatoire appliquée sur les dépôts à vue en monnaie nationale à terme a été abaissé de 2,0 % à 0,0 %.

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47Rapport sur la politique monétaire en 2020Banque Centrale du Congo - Direction Générale de la Politique Monétaire et des Opérations Bancaires - Février 2021

Graphique 3.10. Evolution de la réserve obligatoire (en milliards de CDF)

1 0611 138

1 595

0

200

400

600

800

1 000

1 200

1 400

1 600

1 800 Niveau de Réserves notifié aux banques

Variation par rapport 2019

Source : Banque Centrale du Congo.

Le comportement global de la réserve obligatoire a permis une ponction de la liquidité à hauteur de 533,6 milliards de CDF contre celle programmée de 205,6 milliards, permettant ainsi l’atténuation de la pression de la liquidité sur le marché de change. La ponction de liquidité via la réserve obligatoire s'explique tant par l'accroissement des dépôts bancaires que par la dépréciation de la monnaie nationale ayant entraîné la réévaluation des dépôts en devises, dans le contexte de la constitution en francs congolais de la réserve obligatoire, et ce, en dépit de la révision à la baisse du coefficient au mois de mars 2020.

3.2.3.3. Evolution des fourchettes d’appels d’offres de Bons BCC

L’analyse de l’évolution de l’encours du bon BCC en 2020, a révélé trois comportements majeurs :

- l’injection de 26,5 milliards de CDF réalisée entre décembre 2019 et mars 2020 ;

- la ponction de 10,5 milliards de CDF sur la période allant de mars à juin de 2020, en vue de freiner l'expansion de l'instabilité ;

- l’injection de 24,0 milliards de CDF de juin à décembre 2020, retrait effectué par les banques pour compenser leur faible niveau de liquidité.

Tableau 3.9. Evolution des Bons BCC suivant la maturité (en milliards de CDF)

31-déc.-19 31-janv.-20 28-févr.-20 31-mars-20 30-avr.-20 31-mai-20 30-juin-20 31-juil.-20 31-août-20 30-sept.-20 31-oct.-20 30-nov.-20 31-déc.-20Evolution Encours Bon BCC 55,0 32,0 31,0 28,5 29,0 31,0 39,0 27,5 6,0 12,5 20,5 17,5 15,0 Maturité 7 jours 14,0 12,0 16,0 11,0 14,0 25,00 28,00 24,00 3,0 8,0 17,0 15,0 15,0 Maturité 28 jours 18,0 - 3,0 5,5 3,0 4,00 9,00 1,50 1,0 2,5 1,5 2,5 - Maturité 84 jours 23,0 20,0 12,0 12,0 12,0 2,00 2,00 2,00 2,0 2,0 2,0 - - Variation annuelle de l’encours du Bon BCC 12,5 - 23,0 - 24,0 - 26,5 - 26,0 - 24,0 - 16,0 - 27,5 - 49,0 - 42,5 - 34,5 - 37,5 - 40,0 Variation mensuelle de l’encours du Bon BCC 0,00 - 23,0 - 1,0 -2,5 0,5 2,0 8,0 -11,5 - 21,5 6,5 8,0 - 3,0 - 2,5 Variation trimestrielle de l’encours du Bon BCC - - - -26,5 - - 10,5 -26,5 2,5 Variation semestrielle de l’encours du Bon BCC - 16,0 - 24,0 Source : Banque Centrale du Congo.

Le comportement global de la réserve obligatoire a permis une ponction de la liquidité à hauteur de 533,6 milliards de CDF contre celle programmée de 205,6 mil-liards.

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48 Rapport sur la politique monétaire en 2020Banque Centrale du Congo - Direction Générale de la Politique Monétaire et des Opérations Bancaires - Février 2021

Ainsi, ces évolutions ont induit une injection globale de 40,0 milliards de CDF, établissant l’encours global à 15,0 milliards. Il convient de signaler qu’au début de la première semaine du mois de janvier, l’instrument bon BCC a permis une importante injection de 35,0 milliards de CDF, situant l’encours à 20,0 milliards.

Graphique 3.11. Evolution de l’encours Bons BCC (en milliards de CDF)

55,0

32,0

39,0

6,0

20,5

15,0

-

10,0

20,0

30,0

40,0

50,0

60,0

Source : Banque Centrale du Congo.

- Evolution des volumes de transactions reçues et retenues

Au cours de l’année 2020, le volume global des transactions reçues du Bon BCC a baissé par rapport à 2019. En effet, il s’est situé à 1.215,5 milliards de CDF contre 1.782,4 milliards l’année d’avant. Quant aux soumissions retenues, elles se sont situées à 868,0 milliards contre 749,0 milliards une année plus tôt.

Tableau 3.10. Evolution des soumissions et structure des banques (en milliards de CDF, sauf indication contraire)

2019 2020

Maturité Vol. reçu Vol. retenu Structure vol. reçu (en %)

Structure vol. retenu (en %) Vol. reçu Vol. retenu Structure vol.

reçu (en %)Structure vol. retenu (en %)

7 jrs 1.039,0 396,0 58,3 52,9 1.151,5 818,5 94,7 94,328 jrs 559,9 249,0 31,4 33,2 48,0 33,5 4,0 3,984 jrs 183,5 104,0 10,3 13,9 16,0 16,0 1,3 1,8Total 1.782,4 749,0 100 100 1.215,5 868,0 100 100

Source : Banque Centrale du Congo.

Durant l’année sous étude, les soumissions reçues et retenues des banques sont restées dominées par les maturités longues de 28 et 84 jours.

Ainsi, ces évolutions ont induit une injection globale de 40,0 mil-liards de CDF, établissant l’en-cours global à 15,0 milliards.

Au cours de l’année 2020, le volume global des transactions reçues du Bon BCC a baissé par rapport en 2019.

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49Rapport sur la politique monétaire en 2020Banque Centrale du Congo - Direction Générale de la Politique Monétaire et des Opérations Bancaires - Février 2021

Graphique 3.12. Souscriptions reçues et retenues du Bon BCC (en milliards de CD)

0,0

20,0

40,0

60,0

80,0

100,0

120,0

140,0

160,0

180,0

janvier février mars avril mai juin juillet août septembre octobre novembre décembre

Soumissions retenues 2020 Soumissions recues 2020

Source : Banque Centrale du Congo.

3.2.4. Evaluation de la politique monétaire

Pour bien évaluer l’efficacité de la politique monétaire mise en œuvre en 2020, l’analyse ci-dessous procède au rapprochement des résultats réalisés par chaque objectif de la politique monétaire à leurs niveaux programmés.

3.2.4.1. Objectif opératoire de la politique monétaire

La croissance de la base monétaire est restée globalement supérieure à son objectif. Comparée à son niveau de 2019, la base monétaire s’est accrue de 818,3 milliards de CDF contre un accroissement programmé de 513,9 milliards.

Graphique 3.13. Variation annuelle de la base monétaire (En milliards de CDF)

818,3

513,9

0,0

100,0

200,0

300,0

400,0

500,0

600,0

700,0

800,0

900,0

eémmargorPeésilaéR

Source : Banque Centrale du Congo

En moyenne mensuelle, l’offre de la monnaie centrale s’est accrue de 68,2 milliards de CDF en 2020 contre une hausse moyenne programmée de 42,8 milliards. Les réalisations sont restées inférieures à la programmation

La croissance de la base moné-taire est restée globalement su-périeure à son objectif.

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50 Rapport sur la politique monétaire en 2020Banque Centrale du Congo - Direction Générale de la Politique Monétaire et des Opérations Bancaires - Février 2021

pour les mois de mai, juin, août et septembre, tandis que pour le reste des mois, les réalisations étaient en dépassement de leurs cibles.

Graphique 3.14. Variations mensuelles de la base monétaire (En milliards de CDF)

130,0102,2

56,1

86,2

- 77,8

49,9

- 13,0

72,7

23,2 26,6

282,4

79,7 68,250,1

30,5 30,5 30,5 30,5

124,9

- 77,6

103,5

242,6

21,8

- 63,8

- 9,4

42,8

- 120,0

- 70,0

- 20,0

30,0

80,0

130,0

180,0

230,0

280,0

janv-20 févr-20 mars-20 avr-20 mai-20 juin-20 juil-20 août-20 sept-20 oc t-20 nov-20 déc-20 Moyenne

Réalisée Programmée

Source : Banque Centrale du Congo.

3.2.4.2. Objectif intermédiaire de la politique monétaire

Comme pour la base monétaire, la masse monétaire hors provisions et dépôts en devises a enregistré une croissance supérieure à sa cible. Comparativement à son niveau de fin 2019, la masse monétaire s’est accrue de 6.589,9 milliards de CDF contre 4.333,5 milliards programmées.

Graphique 3.15. Variation annuelle de la masse monétaire (En milliards de CDF)

6 589,9

4 333,5

- 500,0

500,0

1 500,0

2 500,0

3 500,0

4 500,0

5 500,0

6 500,0

7 500,0

eémmargorPeésilaéR

Source : Banque Centrale du Congo

En moyenne mensuelle, la masse monétaire s’est accrue de 549,2 milliards de CDF contre un objectif de 361,1 milliards. Les réalisations sont restées inférieures à leurs niveaux programmés aux mois de février, juin, septembre et octobre, tandis qu’au cours d'autres mois, elles étaient en dépassement par rapport à leurs cibles.

Comme pour la base monétaire, la masse monétaire hors pro-visions et dépôts en devises a enregistré une croissance supé-rieure à sa cible.

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51Rapport sur la politique monétaire en 2020Banque Centrale du Congo - Direction Générale de la Politique Monétaire et des Opérations Bancaires - Février 2021

Graphique 3.16. Variation mensuelle de la masse monétaire(En milliards de CDF)

315,9 256,2124,0

315,7

797,41 013,8

784,7630,0

841,5

- 226,4

654,8

1 082,2

549,2

- 425,1

345,3

48,2

- 114,8

247,3

1 843,3

- 51,7

262,9

1 984,2

415,8

- 120,0 - 101,9

361,1

-1 000,0

- 500,0

0,0

500,0

1 000,0

1 500,0

2 000,0

2 500,0

janv-20 févr-20 mars-20 avr-20 mai-20 juin-20 juil-20 août-20 sept-20 oct-20 nov-20 déc-20 Moyenne

Réalisée Programmée

3.2.4.3. Objectif final de la politique monétaire de la BCC

A fin décembre 2020, l’inflation s’est établie à 15,7 %, un niveau supérieur à l’objectif de moyen terme fixé par la Banque Centrale du Congo à 7,0 %.

Graphique 3.17. Comportement de l’inflation en 2020 (%, en glissement annuel)

2

4

6

8

10

12

14

16

12 01 04 07 10 01 04 07 10020291028102

Inflation cible (7,0 %)Inflation en glissement annuel

7,0 %

15,7 %

Source : Banque Centrale du Congo, sur base des données

L’écart entre l’objectif de l’inflation et l’inflation réalisée est resté positif jusqu’en mars, période durant laquelle des premiers cas de Covid-19 sont apparus en RDC. Cet écart s’est creusé entre avril et juillet 2020 avant de se stabiliser autour de 15 % à partir du mois d’août 2020.

L’écart entre l’objectif de l’infla-tion et l’inflation réalisée est resté positif jusqu’en mars, période du-rant laquelle des premiers cas de Covid-19 sont apparus en RDC.

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52 Rapport sur la politique monétaire en 2020Banque Centrale du Congo - Direction Générale de la Politique Monétaire et des Opérations Bancaires - Février 2021

3.3. Conduite de la politique de change en 2020

La Banque Centrale du Congo a mis en œuvre sa politique de change, dans un environnement économique particulièrement difficile, à la suite des effets de la pandémie du Covid-19. Cette pandémie a d’abord affecté l’économie mondiale en général et de façon particulière le commerce international, se traduisant par la réduction des flux de la balance des paiements.

Au plan interne, les effets du Covid-19 se sont transmis à l’économie congolaise par les canaux du commerce extérieur, des investissements étrangers et donations extérieures.

Ainsi, les exportations des biens se sont contractées de 13,3 % et les importations de 21,5 %. Cette situation, couplée aux effets de certaines mesures internes de riposte au Covid-19, a globalement contribué à réduire l’offre des devises sur le marché des changes, en dépit de l’encaissement des appuis budgétaires extérieurs.

En conséquence, le franc congolais s’est déprécié de 15,16 % à l’indicatif et 14,57 % au parallèle contre respectivement 2,23 % et 2,94 % en 2019. Ces variations négatives auraient été plus importantes n’eussent été les interventions indirectes opérées par l’Institut d’émission pour tempérer les pressions observées sur le marché des changes. Ces interventions, directes et indirectes, ont érodé sensiblement le niveau des réserves de change, lequel n’a représenté qu’environ 0,67 mois d’importations des biens et services contre 1,06 mois en 2019.

3.3.1. Objectif de la politique de change

L’action de la Banque Centrale du Congo a porté essentiellement sur l’objectif de lissage des fluctuations du taux de change, au détriment de celui relatif à l’amélioration du niveau des réserves, à travers principalement l’utilisation des interventions directes et indirectes sur le marché. Cette orientation de la Banque Centrale du Congo avait essentiellement pour but de préserver le pouvoir d’achat externe du franc congolais.

3.4.3. Evaluation des objectifs de la politique de change

3.4.3.1. Préservation de la stabilité à travers le lissage des fluctuations du taux de change

- Taux de change indicatif et taux parallèle de Kinshasa

En 2020, les transactions sur le marché des changes congolais, se sont traduites par une perte plus profonde qu’en 2019, de la valeur externe du franc congolais. En effet, au 31 décembre 2020, il a été enregistré un taux de dépréciation de la monnaie nationale de 15,16 % à l’indicatif et de 14,57 % sur le marché parallèle de Kinshasa contre respectivement 2,23 % et 2,94 % en 2019.

La Banque Centrale du Congo a mis en œuvre sa politique de change, dans un environnement économique particulièrement dif-ficile, à la suite des effets de la pandémie du Covid-19.

Cette orientation de la Banque Centrale du Congo avait essen-tiellement pour but de préserver le pouvoir d’achat externe du franc congolais.

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53Rapport sur la politique monétaire en 2020Banque Centrale du Congo - Direction Générale de la Politique Monétaire et des Opérations Bancaires - Février 2021

Graphique 3.18. Variation cumulée des taux change indicatif et parallèle (en %)

-0,65 -1,3-1,99

-3,77

-8,18

-12,26

-15,38-14,69 -14,69 -… -14,9 -15,16

-1,06-1,48

-2,05

-7,55

-10,64

-12,73 -15,14-14,19 -14,32 -14,54 -14,44

-14,57-16

-14

-12

-10

-8

-6

-4

-2

0Indicatif Parallèle

Source : Banque Centrale du Congo.

En effet, sur le segment indicatif, le taux de change s’est situé à 1.971,8 CDF le dollar américain à fin décembre 2020 contre 1.673,0 CDF une année auparavant, tandis qu’au parallèle, il s’est établi à 2.020,0 CDF le dollar américain à fin décembre 2020 venant de 1.725,7 CDF une année auparavant.

Par ailleurs, trois sous-périodes se dessinent par rapport à l’évolution du taux de change officiel au cours de l’année 2020 :

- la première, de janvier à mars 2020, marquée par une faible dépréciation de la monnaie nationale de 1,99 % en moyenne mensuelle à l’indicatif et de 2,05 % au parallèle. Cette situation est expliquée par :

9 l’absence des chocs majeurs d’ordre interne ou externe ;

9 la mise en œuvre d’une gestion prudente de la liquidité au niveau de la Banque Centrale ;

9 la réalisation des interventions indirectes et directes sur le marché des changes grâce aux ressources de l’appui à la balance des paiements obtenues du FMI en décembre 2019.

- la deuxième, d’avril à juillet, dominée par une forte dépréciation du franc congolais, atteignant 13,66 % à l’indicatif et 13,37 % au parallèle. Cette forte perte de la valeur externe du franc congolais avait été expliquée par :

9 les effets négatifs dus à la crise du Covid-19 ayant induit une perturbation de l’activité au niveau mondial ;

9 la transmission de ces effets sur l’économie nationale par les canaux du commerce extérieur, des investissements directs et des transferts des revenus ;

9 les effets de certaines mesures internes de riposte (pour éviter la propagation de la Covid-19), visant notamment à soutenir, les entreprises et les ménages, s’agissant du maintien de l’offre et la demande des biens et services. Ces chocs s’étaient traduits par :

- la baisse de l’offre des biens et services ;

- la baisse de l’offre des devises ;

Sur le segment indicatif, le taux de change s’est situé à 1.971,8 CDF le dollar américain à fin décembre 2020 contre 1.673,0 CDF une année auparavant, tan-dis qu’au parallèle, il s’est établi à 2.020,0 CDF le dollar américain à fin décembre 2020 venant de 1.725,7 CDF une année aupara-vant.

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54 Rapport sur la politique monétaire en 2020Banque Centrale du Congo - Direction Générale de la Politique Monétaire et des Opérations Bancaires - Février 2021

- la forte contraction des recettes publiques sur fond du maintien et voire de l’accroissement des dépenses publiques ;

- la faible attractivité du bon du Trésor. - la troisième et dernière sous-période, d’août à décembre, a été

caractérisée par le retour de la stabilité, la monnaie nationale ayant enregistré une appréciation de 0,26 % à l’indicatif et 0,68 % au marché parallèle de Kinshasa. Cette relative hausse de la valeur externe du franc congolais est justifiée par la mise en œuvre des mesures suivantes :

9 la signature et mise en œuvre du pacte de stabilité entre le Gouvernement et la Banque Centrale avec comme point central, l’absence de financement monétaire du déficit public ;

9 le gel temporaire opéré dans le paiement des dépenses publiques dans le cadre de la stratégie de la résorption de la liquidité excédentaire sur le marché ;

9 le durcissement de la politique monétaire ; et

9 la mise en œuvre d’une gestion prudente de liquidité bancaire par la Banque Centrale.

Graphique 3.19. Evolution mensuelle du taux de change et de sa variation

-0,65-0,66

-0,7

-1,82

-4,58-4,45

-3,55

0,82

-0,01 -0,2

-0,05

-0,30

-5

-4

-3

-2

-1

0

1

2

Variation taux indicatif (en %)

1 683,9 1 695,0

1 706,9 1 738,5

1 822,0

1 906,8

1 977,0

1 960,9

1 961,1

1 965,0 1 965,9

1 971,8

1 500,0 1 550,0 1 600,0 1 650,0 1 700,0 1 750,0 1 800,0 1 850,0 1 900,0 1 950,0 2 000,0

Taux indicatif (CDF/USD)

Source : Banque Centrale du Congo.

Encadré 5. Impact du pacte de stabilité sur l’évolution du taux de change

Le Gouvernement et la Banque Centrale se sont accordés pour mettre en place un certain nombre de mesures visant à stabiliser l’économie nationale, dans un contexte de la crise sanitaire. La principale de ces mesures a été la signature, en date du 17 août 2020, du pacte de stabilité.

A cet égard, chaque partie a pris l’engagement de respecter certains principes, en vue d’éviter toute répercussion négative sur la stabilité interne et externe du franc congolais. Ces principes sont :

- ne plus faire recours aux avances de la BCC pour couvrir le déficit public ;

- le dispositif de gestion sur la base caisse des opérations financières de l’Etat repose sur la disponibilité préalable des ressources suivantes dans le cadre de l’exécution des dépenses : les recettes mobilisées par les régies financières, les ressources extérieures au titre d’appui budgétaire et les produits des bons du Trésor et des obligations internes du Trésor ;

- le dispositif de gestion sur la base caisse des opérations du Trésor des opérations financières de l’Etat est sous-tendu par l’ajustement du Plan d’Engagement Budgétaire du Ministère du Budget au Plan de Trésorerie du Ministère des Finances,

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55Rapport sur la politique monétaire en 2020Banque Centrale du Congo - Direction Générale de la Politique Monétaire et des Opérations Bancaires - Février 2021

de l’ajustement de ce dernier au Plan de liquidité de la BCC.

En outre :

Le Ministre du Budget s’engage à :

- limiter les engagements des gestionnaires de crédit au montant retenu dans le plan d’Engagement Budgétaire ;

- exécuter les liquidations en fonction des disponibilités de Trésorerie.

Le Ministre des Finances s’engage à :

- exécuter les ordonnancements en fonction du solde créditeur du compte général du Trésor ;

- renvoyer les lettres de demandes de fonds en procédure d’urgence au Ministère du Budget pour leur liquidation ;

- transmettre journellement au Ministre en charge du Budget, la situation des encaissements et des décaissements du Compte général du Trésor et de ses sous comptes, de même que la situation journalière des recettes ordonnancées par administration financière ;

- n’exécuter que les dépenses dont les crédits nécessaires ont été inscrits au budget ;

- Œuvrer pour la mobilisation accrue des recettes.

La Banque Centrale du Congo s’engage à :

- rendre quotidiennement disponibles au Ministère des Finances, au même moment que le journal des opérations comptabilisées et la situation financière, le solde du Compte général du Trésor et de ses sous comptes ;

- communiquer au Ministère des Finances quotidiennement le niveau des recettes nivelées et la situation des encours ;

- informer préalablement le Ministère des Finances des extournes à opérer en cas de surplus des versements effectués par les banques ;

- respecter le principe d’enregistrement des opérations selon lequel les recettes et les dépenses doivent être enregistrées à leur date valeur ;

- fournir les données périodiques se rapportant aux relations financières de la Banque avec les établissements de crédit et autres institutions financières, notamment dans les interventions sur les marchés monétaires et de change ainsi qu’en matière d’encadrement du secteur financier.

Ces mesures sont venues renforcer celles prises en interne au niveau de la Banque Centrale, à savoir le durcissement de la politique monétaire et l’amélioration

de la gestion de la liquidité bancaire. Si ces mesures n’avaient pas été prises, le niveau du taux de change et de la dépréciation de la monnaie nationale allait se présenter comme indiqué dans les graphiques ci-après.

Graphique 3.20. Evolution réelle et probable du taux de change en 2020 (CDF/USD)

1 960,9 1 961,11 965,0 1 965,9 1 971,8

1 672,9

1 977,02 023,3

2 069,62 115,9

2 162,2 2 208,6

1 600,0

1 700,0

1 800,0

1 900,0

2 000,0

2 100,0

2 200,0

Taux indicatif, avec mesures de stabilité Taux indicatif, sans mesures de stabilité

Marché officiel

2 011,0 2 014,22 019,2 2 016,8 2 020,0

1 725,7

2 033,7

2 080,5

2 127,42 174,2

2 221,12 267,9

1 700,0

1 800,0

1 900,0

2 000,0

2 100,0

2 200,0

2 300,0

Taux parallèle, avec mesures de stabilité Taux parallèle, sans mesures de stabilité

Marché parallèle

Source : Banque Centrale du Congo.

A l’indicatif, le taux de change serait passé de 1.672,9 CDF le dollar américain, à fin décembre 2019, à 2.208,6 CDF, à fin décembre 2020, si aucune mesure n’avait été prise. Il se dégage un écart favorable de 236,8 CDF par rapport au taux de 1.971,8 CDF le dollar américain réalisé au 31 décembre 2020, avec la mise en œuvre des mesures de stabilisation économique. De même, sur le marché parallèle, le taux de change se situerait à 2.267,9 CDF le dollar américain, en l’absence du pacte de stabilité, contre une réalisation de 2.020,0 CDF à fin décembre 2020. L’écart favorable, à cette date est de 247,9 CDF.

En termes de perte de valeur annuelle, le taux de dépréciation de la monnaie nationale, à l’indicatif, aurait pu se situer à 24,25 %, contre un taux de dépréciation

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56 Rapport sur la politique monétaire en 2020Banque Centrale du Congo - Direction Générale de la Politique Monétaire et des Opérations Bancaires - Février 2021

réalisé de 15,16 %. Cette dépréciation serait de 23,9 % sur le marché parallèle, en l’absence de toute mesure visant la stabilisation de l’économie nationale, contre une perte de valeur observée du franc congolais de 14,57 % observée à fin décembre 2020.

Graphique 3.21. Taux de dépréciation effectif et probable du franc congolais en 2020

(en %)

-14,69 -14,69 -14,86 -14,90-15,16

-0,65

-15,38

-17,32-19,17

-20,94-22,63

-24,25-25,00

-20,00

-15,00

-10,00

-5,00

0,00

Marché officiel

Taux de variation Indicatif avec mesuresTaux de variation Indicatif sans mesures

-1,06

-15,15 -14,19 -14,32 -14,54 -14,44 -14,57

-17,06-18,88

-20,63-22,30

-23,91-24,00

-19,00

-14,00

-9,00

-4,00

1,00

Marché parallèle

Taux de variation Parallèle avec mesuresTaux de variation Parallèle sans mesures

Source : Banque Centrale du Congo.

De ce qui précède, il s’avère indispensable de poursuivre avec la mise en œuvre de ces mesures de stabilisation, en 2021, afin de pérenniser la stabilité du cadre macroéconomique. Au gré de l’évolution de la conjoncture, du reste toujours marquée par la persistance des effets du covid-19, ces mesures pourraient être ajustées dans le sens d’un durcissement ou dans celui d’un assouplissement.

- Evolution du taux de change parallèle en Provinces

En 2020, le taux de change moyen a été de 1.939,5 CDF le dollar américain. Le taux le plus élevé a été enregistré dans le Bandundu, avec un niveau moyen de 2.020,7 CDF, tandis que le taux le plus bas l’a été à Goma avec 1.881,3 CDF.

Page 57: Rapport sur la politique monétaire en 2020

57Rapport sur la politique monétaire en 2020Banque Centrale du Congo - Direction Générale de la Politique Monétaire et des Opérations Bancaires - Février 2021

Tableau 3.11. Evolution du taux de change en Provinces en 2020 (CDF/USD)

Lubumbashi Matadi Kananga Mbuji-Mayi Mbandaka Kisangani Bukavu Goma Bandundu Kindu MoyenneJanvier 1 712,5 1 700,0 1 715,3 1 731,0 1 960,0 1 933,8 1 977,1 1 698,8 2 020,0 1 980,0 1 842,8 Février 1 720,0 1 740,0 1 730,0 1 745,0 1 960,0 1 933,8 1 977,1 1 703,4 2 020,0 1 980,0 1 850,9 Mars 1 721,4 1 740,0 1 743,2 1 757,7 1 960,0 1 933,8 1 977,1 1 725,0 2 020,0 1 980,0 1 855,8 Avril 1 754,2 1 743,3 1 776,4 1 765,0 1 960,0 1 933,8 1 977,1 1 745,3 2 020,0 1 980,0 1 865,5 Mai 1 830,0 1 803,5 1 865,5 1 868,8 1 960,0 1 933,8 1 977,1 1 851,3 2 020,0 1 980,0 1 909,0 Juin 1 926,4 1 873,8 1 927,9 1 915,0 1 960,0 1 933,8 1 977,1 1 933,6 2 020,0 1 980,0 1 944,8 Juillet 2 000,4 1 995,8 2 013,1 1 915,0 1 992,4 1 952,6 1 977,1 1 973,9 2 020,0 2 002,6 1 984,3 Août 2 012,1 1 980,1 1 971,9 1 918,3 1 982,4 1 926,3 1 977,1 1 992,9 2 020,0 1 998,2 1 977,9 Septembre 2 018,9 1 990,9 2 011,0 2 017,5 2 007,2 2 003,6 1 976,8 1 967,5 2 022,6 2 025,0 2 004,1 Octobre 2 018,9 2 007,3 2 012,1 2 017,4 2 014,8 2 005,1 1 993,7 1 983,9 2 025,5 2 035,5 2 011,4 Novembre 2 015,2 2 009,0 2 017,5 2 019,8 2 012,3 2 005,8 1 995,7 2 000,0 2 020,0 2 046,2 2 014,2 Décembre 2 015,4 2 003,6 2 020,0 2 016,2 2 012,8 2 008,8 1 997,6 2 000,0 2 020,0 2 043,3 2 013,8 Moyenne 1 895,4 1 882,3 1 900,3 1 890,6 1 981,8 1 958,7 1 981,7 1 881,3 2 020,7 2 002,6 1 939,5 Source : Banque Centrale du Congo.

Par ailleurs, à l’instar de l’évolution à Kinshasa, le taux de change parallèle en provinces a retrouvé le sentier de la stabilité depuis le mois d’août, après la période de dérapage enregistré entre avril et juillet.

Ainsi, trois phases ont également marqué l’évolution des taux de change à savoir :

une phase de faible dépréciation de la monnaie nationale , soit une perte de valeur de 0,7 %, en moyenne mensuelle, entre les mois de janvier et mars 2020. Le franc congolais est demeuré stable à Mbandaka, Kisangani, Bukavu, Bandundu et Kindu ;

une période d’accentuation de la dépréciation, avec un taux moyen de 6,5 % entre les mois d’avril et juillet, tirée par des pertes importantes de la valeur du franc congolais observées à Lubumbashi (-13,9 %), Matadi (-12,8 %), Kananga (-13,4 %), Mbuji-Mayi (-8,2 %) et Goma (-12,6 %) ;

Une phase de baisse de la dépréciation moyenne de 1,5 %, entre les mois d’août et décembre 2020. Il a été observé des très faibles dépréciations du franc congolais à Lubumbashi, Matadi et Kananga ; tandis que la monnaie nationale est demeurée stable dans le Bandundu.

Tableau 3.12. Evolution de la variation du taux de change en provinces ( en %)

Lubumbashi Matadi Kananga Mbuji-Mayi Mbandaka Kisangani Bukavu Goma Bandundu Kindu MoyenneJanvier à Mars -0,5 -2,3 -1,6 -1,5 0,0 0,0 0,0 -1,5 0,0 0,0 -0,7 Avril à Juillet -13,9 -12,8 -13,4 -8,2 -1,6 -1,0 0,0 -12,6 0,0 -1,1 -6,5 Août à Décembre -0,7 -0,4 -0,3 -5,0 -1,0 -2,8 -1,0 -1,3 0,0 -2,0 -1,5 Annuel -15,0 -15,2 -15,1 -14,1 -2,6 -3,7 -1,0 -15,1 0,0 -3,1 -8,5 Source : Banque Centrale du Congo.

3.3.3.2. Réserves de change

A fin décembre 2020, les réserves de change se sont situées à 708,89 millions de USD, soit 0,65 mois d’importations des biens et services sur ressources propres.

A l’instar de l’évolution à Kinsha-sa, le taux de change parallèle en provinces a retrouvé le sentier de la stabilité depuis le mois d’août, après la période de dérapage en-registré entre avril et juillet.

A fin décembre 2020, les réserves de change se sont situées à 708,89 millions de USD, soit 0,65 mois d’importations des biens et services sur ressources propres.

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58 Rapport sur la politique monétaire en 2020Banque Centrale du Congo - Direction Générale de la Politique Monétaire et des Opérations Bancaires - Février 2021

Tableau 3.13. Evolution des réserves de change

Périodes en millions de USD

Couverture en mois d' importations

31-déc-19 818,65 1,0631-janv-20 774,07 0,7228-févr-20 696,15 0,64

31-mars-20 691,29 0,6330-avr-20 980,16 0,9031-mai-20 923,12 0,8529-juin-20 879,47 0,8131-juil-20 832,14 0,76

31-août-20 803,52 0,7430-sept-20 699,7 0,64

30-oct-20 674,31 0,6230-nov-20 670,32 0,6131-déc-20 708,89 0,65

Source : Banque Centrale du Congo.

Par ailleurs, sur l’année, quatre périodes peuvent être distinguées par rapport à l’évolution de ces réserves, à savoir :

- La première, de janvier à mars, marquée par la baisse des réserves, consécutive aux interventions indirectes, sur fond de l’appui à la balance des paiements obtenu du FMI en décembre 2019. A cet effet, les réserves sont passées de 818,7 millions de USD à 691,3 millions entre fin décembre 2019 et fin mars 2020 ;

- La deuxième, au mois d’avril, ponctuée par l’encaissement de l’appui budgétaire du FMI et son rachat par la BCC. Cet encaissement a porté les réserves à 980,2 millions de USD à fin avril ;

- La troisième, de mai à novembre, caractérisée par une nouvelle phase de consommation des réserves, atteignant 670,3 millions de USD, à la suite des interventions directes et indirectes sur le marché pour tempérer les pressions sur le taux de change ;

- La quatrième, le mois de décembre, marquée par l’augmentation des réserves à 708,9 millions de USD résultant principalement de l’encaissement d’une partie de l’appui budgétaire de la BAD.

Graphique 3.22. Evolution des réserves de change

0,5

0,6

0,7

0,8

0,9

1

1,1

600

650

700

750

800

850

900

950

1000en millions de USD

Couverture en mois d'importations (axe de droite)

Source : Banque Centrale du Congo.

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59Rapport sur la politique monétaire en 2020Banque Centrale du Congo - Direction Générale de la Politique Monétaire et des Opérations Bancaires - Février 2021

CHAPITRE IV : PERSPECTIVES

En 2021, la croissance de l’économie mondiale devrait rebondir après avoir connue une récession en 2020. En effet, les principaux pays moteurs de cette croissance seraient essentiellement la Chine, l’Inde, les Etats-Unis et l’Allemagne, et ce, dans un environnement marqué par des inégalités régionales et sectorielles. Toutefois, il convient de signaler que le rythme de rattrapage de l’économie devrait dépendre de l’évolution de la pandémie de la Covid-19 ainsi que de la capacité des gouvernements à contenir cette crise sanitaire par des mesures idoines de relance de l’activité économique.

Au niveau national, l’activité économique devrait se relever dans un contexte de reprise de l’économie mondiale, en dépit de la seconde vague de la pandémie de la Covid-19. En effet, cette reprise de la croissance en 2021 serait tirée essentiellement par le secteur primaire sous l’effet majeur de la branche « industries extractives » du fait des bonnes perspectives des prix des produits de base intéressant les exportations congolaises.

Pour le reste, la Banque centrale devrait poursuivre avec une politique monétaire prudente en vue de veiller à la stabilité du cadre macroéconomique, en tenant compte au respect du pacte de stabilité ayant consacré le non recours au financement monétaire des déficits de l’Etat. Dans un contexte de la désinflation prévue en 2021, la BCC devrait également envisager un assouplissement du taux directeur au second semestre, et ce, en adéquation avec le comportement de la conjoncture économique.

4.1. Perspectives de l’économie internationale

4.1.1. Activité économique mondiale et régionale

La croissance de l’économie mondiale devrait rebondir à 5,5 % en 2021 après la récession de 2020. Le fléchissement de l’activité enregistré au début de l’année 2021 ne devrait pas perdurer, mais laisserait plutôt place à une accélération de l’activité au deuxième trimestre en fonction de la disponibilité des vaccins et des thérapies contre le Covid-19.

Les principaux pays moteurs de cette croissance seront la Chine, l’Inde, les Etats-Unis et l’Allemagne. Cette reprise devrait être, cependant, marquée par des inégalités régionales et sectorielles. Le rythme du rattrapage économique dépendra de l’évolution de la pandémie, de la capacité de chaque gouvernement à contenir la crise sanitaire et à mettre

La croissance de l’économie mondiale devrait rebondir à 5,5 % en 2021 après la récession de 2020.

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60 Rapport sur la politique monétaire en 2020Banque Centrale du Congo - Direction Générale de la Politique Monétaire et des Opérations Bancaires - Février 2021

en œuvre efficacement les mesures de soutien et de relance économique annoncées.

Dans les pays avancés, la croissance devrait s’établir à 4,3 % en 2021, après une contraction de l’activité de 4,9 % intervenue en 2020.

Dans les pays émergents et ceux en développement, la croissance devrait rebondir à 6,3 % après la récession de -2,4 % enregistrée l’année précédente.

L’Afrique subsaharienne verrait sa croissance se hisser à 3,2 % en 2021, après une contraction de 2,6 % en 2020.

Tableau 4.1. Perspectives de l’économie mondiale

Réal.2019

Estm.2020

Projections2021 2022

Monde 2,8 -3,5 5,5 4,2 Pays avancés 1,6 -4,9 4,3 3,1 Etats-Unis 2,2 -3,4 5,1 2,5 Zone Euro 1,3 -7,2 4,2 3,6 Japon 0,3 -5,1 3,1 2,4 Royaume-Uni 1,4 -10,0 4,5 5,0 Pays émergents et en dév. 3,6 -2,4 6,3 5,0 Chine 6,0 2,3 8,1 5,6 Inde 4,2 -8,0 11,5 6,8 Russie 1,3 -3,6 3,0 3,9 Brésil 1,4 -4,5 3,6 2,6 Afrique subsaharienne 3,2 -2,6 3,2 3,9

Source : FMI, perspectives de l’économie mondiale, janvier 2021.

4.1.2. Croissance économique dans les principaux pays partenaires commerciaux de la RDC

En Chine, la croissance économique devrait sensiblement s’accélérer pour atteindre un taux de 8,0 % en 2021, après qu’elle se soit établie à 2,3 % en 2020.

En Afrique du Sud, l’économie enregistrerait une croissance économique de 2,8 % en 2021 contre la récession de 7,5 % réalisée en 2020.

Dans la zone euro, la croissance se hisserait à 4,2 % en 2021, après une forte récession de 7,2 % en 2020.

Aux Etats-Unis, la croissance devrait s’accélérer à 5,1 % en 2021 contre une récession historique de 3,4 % en 2020.

4.2. Perspectives des marchés internationaux

- Marchés des produits de base

Les cours des produits de base devraient s’inscrire à la hausse en 2021. Sous l’effet de la reprise mondiale attendue, les cours pétroliers devraient se hisser de 20,0 % en 2021 mais demeureront en deçà de leur moyenne de 2019. Les prix des produits de base hors pétrole devraient également augmenter, avec notamment une forte accélération attendue pour les cours de métaux.

L’Afrique subsaharienne verrait sa croissance se hisser à 3,2 % en 2021, après une contraction de 2,6 % en 2020.

Les cours des produits de base devraient s’inscrire à la hausse en 2021.

Page 61: Rapport sur la politique monétaire en 2020

61Rapport sur la politique monétaire en 2020Banque Centrale du Congo - Direction Générale de la Politique Monétaire et des Opérations Bancaires - Février 2021

Tableau 4.2. Perspectives des variations des cours mondiaux de produits de base (en USD)

Estim. Projections20222019 2020 2021

Cours des produits de base Pétrole -10,2 -32,7 21,2 -2,4 Produits de base hors combustibles 0,8 6,7 12,8 -1,5Source : FMI, perspectives de l’économie mondiale, janvier 2021

Les cours du cuivre devraient bénéficier du retour à la normale du commerce international. Dans un contexte où la transition énergétique s'accélère, le cuivre bénéficiera de son utilisation dans le câblage électrique. Par ailleurs, le développement des infrastructures dans le cadre des plans de relance économique de l’Union Européenne, des États-Unis et de la Chine, devrait impulser la demande du métal rouge et soutenir ainsi leurs cours mondiaux.

Le cours de l’or, pour sa part, devrait être boosté à la hausse sur fond d’une hausse de l’inflation anticipée à la suite du maintien d’une orientation accommodante de la politique monétaire des principales banques centrales. De ce fait, la demande de l’or devrait s’accroitre en tant que valeur refuge face à des pressions inflationnistes attendues et à une incertitude macroéconomique.

Les prix du cobalt devraient également s’inscrire à la hausse. La migration au réseau de téléphonie mobile de cinquième génération (5G) et le développement continu du marché des véhicules électriques et hybrides devraient booster la demande mondiale de cobalt.

4.3. Perspectives économiques nationales

L’économie nationale devrait se relever en 2021, dans un contexte de reprise de l’économie mondiale en dépit de la seconde vague de la covid-19. La croissance du PIB réel pourrait se situer à 3,5 % en 2021 contre une prévision initiale 3,2 %. En effet, la relance de l’activité économique attendue en 2021 serait principalement tirée par le secteur primaire impulsé par la branche « industries extractives » du fait des bonnes perspectives des prix des produits de base clés tels que le cuivre, le cobalt et l’or.

Les cours du cuivre devraient bé-néficier du retour à la normale du commerce international.

Le cours de l’or, pour sa part, de-vrait être boosté à la hausse sur fond d’une hausse de l’inflation anticipée à la suite du maintien d’une orientation accommodante de la politique monétaire des prin-cipales banques centrales.

L’économie nationale devrait se relever en 2021, dans un contexte de reprise de l’économie mondiale en dépit de la seconde vague de la covid-19.

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62 Rapport sur la politique monétaire en 2020Banque Centrale du Congo - Direction Générale de la Politique Monétaire et des Opérations Bancaires - Février 2021

Graphique 4.1. Croissance du PIB réel de 2019 à 2021 (en %)

4,4%

0,8%

3,5%

0,0%

0,5%

1,0%

1,5%

2,0%

2,5%

3,0%

3,5%

4,0%

4,5%

5,0%

120202029102

Source : BCC, sur la base des données du CPCM.

Le secteur primaire porterait la croissance du PIB réel avec une forte contribution qui s'établirait à 2,30 points de pourcentage. La prédominance du secteur primaire dans le développement de l’économie nationale en 2021 serait principalement attribuable à la performance de l’activité extractive.

Graphique 4.2. Contributions sectorielles à la croissance de 2019 à 2021 (en point de croissance)

0,77

2,24 2,30

1,55

-0,66 -0,45

2,12

-0,21

1,79

2019 2020 2021

Secteur primaire Secteur secondaire Secteur tertiaire

Source : BCC, sur la base des données du CPCM.

Avec l’entrée en production de certains projets miniers dont la mine de Kamoa-Kakula, l’apport à la croissance de l’extraction serait de 1,86 point alors que la branche « Agriculture, chasse, sylviculture et pèche» contribuerait pour 0,44 point.

Le secteur secondaire plomberait la croissance avec une contribution négative de 0,45 point. Cette perte de croissance serait attribuable à la branche « industries manufacturières » avec une contribution de -0,37 point, amplifiée par la contreperformance de la branche « Bâtiments et travaux publics » avec -0,13 point.

Le secteur primaire porterait la croissance du PIB réel avec une forte contribution qui s'établirait à 2,30 points de pourcentage.

Le secteur secondaire plomberait la croissance avec une contribu-tion négative de 0,45 point.

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63Rapport sur la politique monétaire en 2020Banque Centrale du Congo - Direction Générale de la Politique Monétaire et des Opérations Bancaires - Février 2021

Tableau 4.3. Contributions sectorielles à la croissance du PIB réel (en point de croissance)

secteurs de productions 2019 2020 2021 Secteur primaire 0,77 2,24 2,30

Agriculture, Chasse, Sylviculture et Pêche 0,49 0,32 0,44 Industrie extractive 0,28 1,92 1,86

Secteur secondaire 1,55 -0,66 -0,45 Industries manufacturières 0,69 -0,53 -0,37 Électricité, gaz et eau 0,01 0,04 0,05 Bâtiments et Travaux publics 0,85 -0,17 -0,13

Secteur tertiaire 2,12 -0,21 1,79 Transports et communications 0,54 0,99 1,49 Commerce de gros et de détail 0,59 -0,62 0,25 Autres services 0,98 -0,58 0,05

PIB au prix de base 4,44 1,37 3,64 Taxes sur les produits -0,05 -0,59 -0,14

PIB à prix constants 4,38 0,77 3,49Source : BCC,sur base des données du CPCPM.

Enfin, le secteur tertiaire contribuerait à la croissance à hauteur de 1,79 point. L’amélioration de ce secteur s’expliquerait principalement par le bon comportement de la branche « Transports et Télécommunications » qui maintiendrait son dynamisme avec une contribution notable de 1,49 point. Pour les autres services, leurs contributions seraient marginales.

Pour ce qui est de la gestion des finances publiques en 2021, avec un Budget projeté à 6,9 milliards de USD, le gouvernement entend mobiliser davantage des ressources et intensifier ses efforts pour la maitrise des dépenses courantes. Ces efforts devraient concourir à la limitation des déficits publics dans le souci majeur de contribuer au maintien de la stabilité du cadre macroéconomique et à la relance de l’activité économique.

Ainsi, la mise en œuvre des mesures budgétaires ci-après devrait se poursuivre :

- la mobilisation des recettes internes à travers la poursuite des réformes fiscales et l'éradication de toute forme de fraude ;

- le recours à l’emprunt intérieur par l’émission des bons du Trésor ou des obligations du Trésor (indexés) ;

- le recours aux emprunts extérieurs par le redéploiement du portefeuille de la Banque mondiale, le renforcement de la coopération financière avec les partenaires traditionnels et non traditionnels ainsi que la conclusion d’un programme formel avec le FMI ; et

- l’amélioration du climat des affaires.

En ce qui concerne les transactions entre la RDC et le reste du monde, en 2021, elles devraient renseigner un recul du besoin de financement. En effet, les échanges extérieurs devraient s’améliorer, à la faveur de la remontée des cours des produits de base et de l’attrait attendu des flux des capitaux, dans un contexte externe caractérisé par la reprise de l’économie mondiale et dans un contexte interne marqué par l’amélioration du climat des affaires. Rapportée au PIB, la balance des paiements, sur

Pour ce qui est de la gestion des finances publiques en 2021, avec un Budget projeté à 6,9 milliards de USD, le gouvernement entend mobiliser davantage des res-sources et intensifier ses efforts pour la maitrise des dépenses courantes.

Rapporté au PIB, la balance des paiements, sur la période pré-visionnelle, dégagerait un léger besoin de financement de 0,14 % du PIB.

Page 64: Rapport sur la politique monétaire en 2020

64 Rapport sur la politique monétaire en 2020Banque Centrale du Congo - Direction Générale de la Politique Monétaire et des Opérations Bancaires - Février 2021

la période prévisionnelle, dégagerait un léger besoin de financement de 0,14 %, résultant d’une réduction du déficit du compte des transactions courantes et d’une amélioration du solde du compte de capital et financier.

4.4. Orientation des cibles de la politique monétaire

En 2021, la Banque Centrale du Congo devrait poursuivre avec une politique monétaire prudente dans le but de veiller à la stabilité du cadre macroéconomique.

Dans ce cadre, le Gouvernement de la République et la Banque Centrale du Congo vont poursuivre le respect du pacte de stabilité, en alignant les dépenses en fonction des recettes, écartant ainsi tout risque de retour du financement monétaire. Le contrôle des objectifs opératoire et intermédiaire de la politique monétaire devrait permettre le maintien d’une relative stabilité de la monnaie nationale. En effet, la base monétaire au sens strict et la masse monétaire au sens large devraient respectivement augmenter de 15,18 % et de 31,55 %.

Graphique 4.3. Cibles de la politique monétaire à fin décembre 2021 (en %)

0

5

10

15

20

25

30

35

40

BMS (var. en %)M2 (var. en %)INFLATION (en %)

Situation au 31 décembre 2021

31,55

5,54

15,18

Source : Banque Centrale du Congo.

4.4.1. Profil de l’inflation

Dans l’hypothèse de la maîtrise de la pandémie au second semestre de l’année 2021, du raffermissement de la croissance économique et du respect du pacte de stabilité, la croissance du niveau général des prix devrait progressivement baisser tout au long de l’année 2021 et se situer à 5,54 % à fin décembre 2021, en deçà de l’objectif à moyen terme de 7,0 %.

En 2021, la Banque Centrale du Congo devrait poursuivre avec une politique monétaire prudente, en orientant ses instruments dans le sens d’une ponction de la liqui-dité.

Dans l’hypothèse de la maîtrise de la pandémie au second se-mestre de l’année 2021 devrait progressivement baisser tout au long de l’année 2021 et se situer à 5,54 % à fin décembre 2021.

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65Rapport sur la politique monétaire en 2020Banque Centrale du Congo - Direction Générale de la Politique Monétaire et des Opérations Bancaires - Février 2021

Graphique 4.4. Taux d’inflation prévisionnel en glissement annuel en 2021 (en %)

0

2

4

6

8

10

12

14

16

M1 M2 M3 M4 M5 M6 M7 M8 M9 M10 M11 M12

2021

14,4413,24

12,13

5,546,045,597,19

7,858,56

9,34

10,911,12

Source : Banque Centrale du Congo.

Le ralentissement du rythme de formation des prix attendu sur la période prévisionnelle serait confortée notamment par (i) la baisse des pressions sur la demande suite au regain de la croissance économique, (ii) la disponibilité des biens et des services, suite à la normalisation des importations et au retour de l’approvisionnement des centres urbains touchés par la pandémie ainsi que (iii) le maintien d’une relative stabilité sur le marché de changes.

4.4.2. Cible de la masse monétaire (M2)

En 2021, la masse monétaire devrait augmenter de 31,6 % pour se situer à 25.445,9 milliards de CDF à fin décembre. Cette évolution serait principalement tributaire d’une hausse des avoirs extérieurs nets.

Durant le premier semestre de l’année, il est projeté une croissance de l’offre de monnaie de 13,8 %, portée par une hausse des avoirs extérieurs nets de 17,9 % et de celle des avoirs intérieurs nets de 9,2 %.

Graphique 4.5. Evolution de la masse monétaire (M2) en 2021 (en milliards de CDF)

0

2,500

5,000

7,500

10,000

12,500

15,000

17,500

20,000

22,500

25,000

27,500

30,000

juin 2020 décembre 2020 juin 2021 décembre 2021

15.575,9

19.342,8

22.004,8

25.455,9

Source : Banque Centrale du Congo.

Le ralentissement du rythme de formation des prix attendu sur la période prévisionnelle serait conforté notamment par le main-tien d’une relative stabilité sur le marché de changes.

En 2021, la masse monétaire de-vrait augmenter de 31,6 % pour se situer à 25.445,9 milliards de CDF à fin décembre.

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66 Rapport sur la politique monétaire en 2020Banque Centrale du Congo - Direction Générale de la Politique Monétaire et des Opérations Bancaires - Février 2021

Au second semestre, la masse monétaire devrait croître de 15,6 %, découlant d’une progression des avoirs extérieurs nets de 30,8 % et d’un recul des avoirs intérieurs nets de 2,2 %.

4.4.3. Cible de la base monétaire au sens strict

L’objectif opératoire de la Banque Centrale du Congo devrait progresser, en rythme annuel, de 15,2 % et se fixer à 4.243,7 milliards de CDF contre un niveau de 3.684,4 milliards en 2020. Cette progression serait principalement portée par la hausse des avoirs extérieurs nets de 37,6 % et celle des avoirs intérieurs nets de 11,2 %.

Graphique 4.6. Base monétaire programmée en 2021 (en milliards de CDF)

0

1,000

2,000

3,000

4,000

5,000

juin 2020 décembre 2020 juin 2021 décembre 2021

3.396,63.384,4

3.919,54.243,7

Source : Banque Centrale du Congo.

Durant les six premiers mois de l’année, la base monétaire au sens strict augmenterait de 6,4 %, tirée par une hausse des avoirs extérieurs nets de 20,7 % et de celle des avoirs intérieurs nets de 4,3 %. Au second semestre, elle progresserait de 8,3 % suite à une progression des avoirs extérieurs nets de 21,3 % et de celle des avoirs intérieurs nets de 6,6 %.

4.5. Orientation des instruments de la politique monétaire en 2021

Dans le but de préserver la stabilité du cadre macroéconomique, la Banque Centrale du Congo devrait aligner ses instruments en phase avec l’évolution de la conjoncture. En l'absence d’un choc supplémentaire, le taux directeur pourrait rester inchangé durant les six premiers mois de l’année.

Pour ce qui est de la gestion de la liquidité, les facteurs institutionnels devrait s’orienter dans le sens d’une ponction étant donné la poursuite des effets de la pandémie. Toutefois, cette ponction devrait être plus prononcée durant le premier semestre de l’année. Le coefficient de la réserve obligatoire devrait être gardé à leur niveau actuel au second semestre 2021 et le Bon BCC jouerait le rôle de réglage fin à la faveur de l’émission des valeurs du Trésor.

Au second semestre, la masse monétaire devrait croître de 15,6 %, découlant d’une progres-sion des avoirs extérieurs nets.

L’objectif opératoire de la Banque Centrale du Congo devrait pro-gresser, en rythme annuel, de 15,2 % et se fixer à 4.243,7 mil-liards de CDF contre un niveau de 3.684,4 milliards en 2020.

Durant les six premiers mois de l’année, la base monétaire au sens strict augmenterait de 6,4 %, tirée par une hausse des avoirs extérieurs nets.

Pour ce qui est de la gestion de la liquidité, les facteurs institu-tionnels devrait s’orienter dans le sens d’une ponction étant donné la poursuite des effets de la pan-démie.

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67Rapport sur la politique monétaire en 2020Banque Centrale du Congo - Direction Générale de la Politique Monétaire et des Opérations Bancaires - Février 2021

4.5.1. Taux directeur

Tout au long du premier semestre de l’année 2021, le taux directeur pourrait rester inchangé. Par contre, au second semestre de l’année, en absence d’une amplification des effets liés à la pandémie de la COVID-19, une baisse du taux directeur pourrait être envisagée étant donné la baisse progressive du taux d’inflation prévisionnel.

Tout au long du premier semestre de l’année 2021, le taux direc-teur pourrait rester inchangé. Par contre, au second semestre de l’année, une baisse du taux direc-teur pourrait être envisagée.

Encadré 6. Orientation prospective de la politique monétaire en 2021

Globalement, la Banque Centrale du Congo entend mener une politique monétaire prudente et proactive en 2021, et ce, en adéquation avec les comportements attendus des indicateurs macroéconomiques, en particulier le taux d’inflation en glissement annuel.

De ce fait, au premier semestre 2021, l’Institut d’émission pourrait maintenir inchangé le niveau du taux directeur selon les estimations faites par la règle de Taylor. Par contre, au second semestre, la BCC pourrait envisager un assouplissement de sa politique monétaire selon la règle de Taylor, compte tenu des prévisions de l’évolution du niveau général des prix. Ainsi, la baisse de son taux d’intérêt nominal pourrait se situer à 13,0 % en juillet et 9,0 % en décembre 202, dans un contexte de la désinflation.

Graphique 4.7. Taux directeur, taux d’inflation en glissement annuel et taux de la règle de Taylor

0

5

10

15

20

25

30

I II III IV I II III IV2020 2021

Taux directeur estimé par la règle de TAYLOR (en %)Taux directeur nominal (en %)Taux d'inflation en glissement (en %)

PREVISIONS

Source : Banque Centrale du Congo.

Par ailleurs, même si les effets de la pandémie de la Covid-19 devraient se poursuivre durant l’année 2021, il est prévu une consolidation de la croissance économique et une désinflation progressive, surtout durant le second semestre de l’année. En effet, en absence d’une amplification du choc lié à la pandémie de la COVID-19, le taux d’inflation en glissement annuel pourrait se situer à 8,56 % en juin 2021 et à 5,54 % à fin décembre de la même année.

Pour le reste, le maintien du taux directeur à 18,5 % en 2021 pourrait induire une orientation fortement restrictive de la politique monétaire pourtant le taux d’inflation prévisionnel devrait nécessite, de facto, un assouplissement du taux directeur à partir du second semestre.

4.5.2 Coefficients de la réserve obligatoire

En l’absence des chocs majeurs, en 2021, la grille des coefficients de la réserve obligatoire devrait rester inchangée par rapport à sa configuration de fin décembre 2020. En effet, ces coefficients seraient maintenus à 12,0 % et 13,0 % respectivement pour les dépôts en devises à terme et à vue, ainsi qu’à 0,0 % pour les dépôts en monnaie nationale à vue et à terme. Toutefois, la BCC envisage de procéder à la constitution de la réserve obligatoire suivant la monnaie de dépôt.

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68 Rapport sur la politique monétaire en 2020Banque Centrale du Congo - Direction Générale de la Politique Monétaire et des Opérations Bancaires - Février 2021

4.6. Prévisions des facteurs de la liquidité bancaire en 2021

Il est attendu, à fin décembre 2021, une injection globale de liquidité de 356,4 milliards de CDF, laquelle serait impulsée par les facteurs autonomes de 334,5 milliards sous l’effet majeur des avoirs intérieurs nets, particulièrement les crédits nets à l’Etat.

Dans ces conditions, la Banque Centrale du Congo a prévu une ponction totale de 98,1 milliards de CDF par les facteurs institutionnels, principalement la réserve obligatoire. En effet, cette dernière devrait favoriser un retrait de liquidité de 233,1 milliards de CDF, lequel serait légèrement contrebalancé par l’encours de refinancement à hauteur de 140,0 milliards.

Tableau 4.4. Prévisions des facteurs de la liquidité bancaire en 2021 (Flux, en milliards de CDF)

Prévisions 2021 En milliards de CDF Au premier semestre Au second semestre Annuelle 2021 Facteurs autonomes (hors circul fiduc.) 57,8 396,7 454,5 Avoirs extérieurs nets (AEN) 65,8 53,6 119,5 Avoirs intérieurs nets (AIN) -8,0 343,1 335,1 Crédits intérieurs -70,8 341,4 270,6 Crédits nets à l'Etat (CNE) -63,8 341,8 277,9 Créances sur BCM (RME) -6,6 -0,5 -7,0 Créances sur secteur privé -0,4 0,1 -0,3 APN hors Bons BCC 62,8 1,8 64,5 Facteurs institutionnels -88,2 186,4 98,1 Encours Bons BCC -5,0 10,0 5,0 Réserve Obligatoire 101,8 131,4 233,1 Encours refinancement (*) 185,0 -45,0 140,0 Impact global de liquidité prévu 146,0 210,3 356,4 Facteurs autonomes : (+) injection et (-) ponction Facteurs institutionnels : (+) ponction et (-) injection (*): injection (+) et ponction (-)

Source : Banque centrale du Congo.

Suivant l’analyse semestrielle, les facteurs autonomes et institutionnels devraient induire des injections globales de liquidité de 146,0 milliards de CDF au premier semestre et 210,3 milliards au second semestre. En effet, au premier semestre 2021, l’injection de la liquidité serait impulsée par les avoirs extérieurs nets et l’encours de refinancement, et ce, dans un contexte de la stabilité macroéconomique. Par contre, au second semestre, l’injection de la liquidité serait essentiellement induite par les avoirs intérieurs nets, sous l’effet majeur du crédit net à l’Etat.

Il est attendu, à fin décembre 2021, une injection globale de li-quidité de 356,4 milliards de CDF, laquelle serait essentiellement impulsée par les facteurs auto-nomes.

La Banque Centrale du Congo a prévu une ponction totale de 98,1 milliards de CDF par les facteurs institutionnels

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69Rapport sur la politique monétaire en 2020Banque Centrale du Congo - Direction Générale de la Politique Monétaire et des Opérations Bancaires - Février 2021

Par ailleurs, il convient de noter que ce calibrage des facteurs de la liquidité bancaire en 2021, prévoyant une injection de la liquidité via notamment les avoirs extérieurs nets, est fait dans l’hypothèse d’une conclusion éventuelle d’un Programme macroéconomique de trois ans avec le FMI. Inversement, en absence d’un programme formel avec le FMI, la prévision des avoirs extérieurs nets serait orientée dans le sens d’une ponction de liquidité, traduite par les interventions directes et indirectes de la BCC sur le marché des changes en vue d’atténuer d’éventuelles dépréciations monétaires, dans un contexte de la survenance de la deuxième vague de la pandémie de la Covid-19.

4.7. Orientation de la politique de change en 2021

La politique de change en 2021 devrait être orientée dans le sens du maintien de la stabilité du cadre macroéconomique pour créer les conditions favorables à la relance de l’économie congolaise. Dans cette optique, la Banque centrale du Congo devrait poursuivre ses interventions sur le marché des changes et l’accumulation de ses réserves internationales, en phase avec l’évolution de la conjoncture.

4.7.1. Lissage des fluctuations du taux de change

Sur le marché des changes, en l’absence des chocs majeurs, il est attendu une faible volatilité de la monnaie nationale, dans un contexte de poursuite de la mise en œuvre du pacte de stabilité. En moyenne mensuelle, le franc congolais connaîtrait une faible dépréciation d’environ 0,28 %. Ainsi, le taux de change passerait de 1.971,8 CDF le dollar américain à fin 2020 à 2.041,6 CDF à fin décembre2021.

Dans l’optique du maintien de la stabilité du cadre macroéconomique à court et moyen termes, l’Institut d’Emission devrait poursuivre l’objectif du lissage des fluctuations du taux de change.

Graphique 4.8. Evolution du taux de change indicatif en 2021

1,940

1,960

1,980

2,000

2,020

2,040

2,060

-1.0

-0.8

-0.6

-0.4

-0.2

0.0

M1 M2 M3 M4 M5 M6 M7 M8 M9 M10 M11 M12

2021cours indicatif (USD/CDF)dépréciation de la monnaie nationale (en %)

1.977,531981,27

1986,031.991,8

1.997,592.002,4 2.007,22

2.011,46 2.015,582.019,0 2.023,69

2.041,6

Source : Banque Centrale du Congo.

(1) La faible dépréciation monétaire attendue au cours de l’année 2021, serait expliquée principalement par trois facteurs, à savoir :

(2) l’absence du financement monétaire du déficit du Trésor, sur fond d’une gestion budgétaire sur base caisse ;

La politique de change en 2021 devrait être orientée dans le sens du maintien de la stabilité du cadre macroéconomique pour créer les conditions favorables à la relance de l’économie congo-laise.

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70 Rapport sur la politique monétaire en 2020Banque Centrale du Congo - Direction Générale de la Politique Monétaire et des Opérations Bancaires - Février 2021

(3) la réduction des besoins en devises, dans un contexte d’accroissement de l’offre de devises, à la suite de l’amélioration des recettes provenant notamment des exportations minières ; et

(4) l’ancrage des anticipations des agents économiques, dans un contexte d’amélioration des conditions intérieures et d’assainissement de l’environnement macroéconomique.

4.7.2. Amélioration du niveau des réserves de change

A fin décembre 2021, les réserves officielles pourraient se situer, autour de 1.173,7 millions de USD contre 708,9 millions en 2020. Le relèvement du niveau des réserves de change serait en relation avec le rapatriement plus soutenu des recettes d’exportations et le rachat des recettes en devises du Trésor. En termes de couverture, les réserves de change passeraient de 0,65 mois d’importations des biens et services, sur ressources propres, à 1,01 mois en 2021.

Pour favoriser cette accumulation des réserves en 2021, les interventions indirectes de la BCC devraient être sensiblement réduites.

4.8. Facteurs de risque entourant la politique monétaire et de change en 2021

La persistance de la pandémie de Covid-19, dans un contexte de la deuxième vague de la maladie, de l’apparition de nouveaux variants du virus et du retard pris dans la production et la distribution des vaccins, laissent planer des risques externes et internes susceptibles d’influer sur la conduite de la politique monétaire et de change en 2021.

4.8.1. Risques liés à la conjoncture internationale

Le risque d’une croissance plus faible que prévu, notamment au niveau des différents pays partenaires, particulièrement la Chine, pourrait par ricochet réduire la croissance économique de la RDC via la réduction de la demande de différents produits de base exporté par le pays.

4.8.2. Risques liés à la conjoncture intérieure

La conduite de la politique monétaire et de change demeure encore liée au risque de dérapage budgétaire, suite à l’amenuisement des recettes publiques dans un contexte d’expansion de dépenses liées notamment à la lutte contre la pandémie de Covid-19.

A cet effet, dans le but de préserver la stabilité du cadre macroéconomique, le Gouvernement de la République devrait nécessairement poursuivre avec le respect strict des engagements pris dans le cadre de pacte stabilité.

A fin décembre 2021, les réserves officielles pourraient se situer, au-tour de 1.173,7 millions de USD contre 708,9 millions en 2020.

La conduite de la politique moné-taire et de change demeure en-core liée au risque de dérapage budgétaire, suite à l’amenuise-ment des recettes publiques.

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71Rapport sur la politique monétaire en 2019Banque Centrale du Congo - Direction Générale de la Politique Monétaire et des Opérations Bancaires - Février 2020

Annexe 1 : TABLEAU DE SUIVI DES REUNIONS DU COMITE DE POLITIQUE MONETAIRE AU DEUXIEME SEMESTRE 2020

Date Ordre du jour Recommandations Décisions Facteurs explicatifs

14-août

1. Examen et adoption du projet de l’ordre du jour ;

1. Le CPM a enjoint la Direction des Opérations Bancaires et Marchés de recourir aux sanctions, conformément à la règlementation en la matière, envers les institutions qui appliqueraient des taux de change hors du marché.

2. La Banque Centrale devrait-elle réfléchir sur la modification de certaines dispositions de la règle-mentation de change, notamment celle relative au dénouement des transactions aussi bien en mon-naie nationale qu’en devises étrangères.

3. La BCC devra se référer aux expériences des autres pays notamment l’Angola et la Guinée, où les banques centrales, à défaut du rachat total des recettes de rapatriement, poussent les miniers à payer leurs sous-traitants résidents en monnaie locale afin d’encourager les banques à détenir un excédent de devises.

Au cours de la réunion du CPM, il a été décidé de maintenir inchangé le dispositif actuel de la politique monétaire tout en recommandant la coordination des politiques macroécono-mique.Toutefois, en date du 03 août 2020, la Banque avait procédé à la modification à la hausse du taux directeur, passant de 7,5 % à 18,5 % au regard du comportement de la conjonc-ture économique, dans un contexte de la crise sanitaire de la Covid-19.

1. Les spéculations observées au niveau du secteur bancaire quant au taux appliqué à l’achat et la vente de devises, principalement le dollar américain. Certaines banques, dans le cadre des opérations de change sur le marché interbancaire, appliquent des taux large-ment élevés.

2. Le CPM a encouragé le Gouvernement à poursuivre avec « la gestion base caisse » et à amorcer des réflexions sur certaines contraintes structurelles qui limitent les actions des politiques publiques (la forte dollarisation de l’économie nationale, la diversification de l’économie et le manque d’infrastructures de base).

3. Disposition prise en rapport avec la politique de change consistant au renforcement du contrôle de rapatriement des recettes d’exportation par les entreprises minières.

2. Examen et adoption du projet du compte rendu de la 6ème réunion ordinaire du 10 juillet de l’année 2020;

3. Analyse de la conjoncture économique fin juillet 20 et conduite de la politique monétaire et de change sur les mois à venir ;

4. Divers.

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72 Rapport sur la politique monétaire en 2019Banque Centrale du Congo - Direction Générale de la Politique Monétaire et des Opérations Bancaires - Février 2020

Date Ordre du jour Recommandations Décisions Facteurs explicatifs

10-sept.

1. Examen et adoption de l’ordre du jour de la réu-nion ;

1. Le CPM a exhorté le Trésor à envisager les possibili-tés d’un changement dans la modalité d’émissions de ses Bons, en introduisant l’option d’indexation au taux de change.

2. Le CPM a exprimé son inquiétude suite à la non-exécution de la plupart d’entre ces dépenses au regard de la disposition de la BCC sur le plafon-nement des montants à retirer aux guichets des banques commerciales, poussant ainsi certaines institutions à exercer des pressions aux banques. Ainsi, Monsieur le Gouverneur devrait adresser une lettre à la Vice/Primature du Budget pour palier à cette situation.

Le Comité a maintenu inchan-gé son dispositif de politique monétaire. Ainsi, le taux direc-teur est demeuré à 18,5 %. Les coefficients de la réserve obligatoire sur les dépôts en devises à vue et à terme sont maintenus respectivement à 13,0 % et 12,0 % et ceux appli-qués aux dépôts en monnaie nationale à vue et à terme à 0,0 %.

1. Le Comité est resté préoccupé par la problématique du financement du déficit de l’Etat, au regard du rythme de la consommation des ressources tirées de l’appui budgétaire du FMI, face aux pressions des dépenses au cours des prochains mois.

2. La BCC a orienté certaines dépenses de l’Etat les guichets des banques, en vue d’éviter une forte consommation des réserves de change.

2. Examen et adoption du projet du compte rendu de la 7ème réunion ordinaire du 14 aout 2020;

3. Le Comité a encouragé le CPMR à accélérer la réforme relative à la constitution de la RO suivant la monnaie de dépôts et ce, conformément aux recommandations de la mission d’assistance tech-nique du FMI.

3. L’analyse du secteur monétaire a relevé un assèchement de la liquidité bancaire via la réserve obligatoire, induisant un niveau négatif des avoirs libres des banques de 250,8 milliards de CDF.

3. Développement économique récent, conduite de la poli-tique monétaire et conclu-sion de la mission du FMI sur la revue de la perfor-mance du Programme de Référence (SMP);

4, Divers.

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73Rapport sur la politique monétaire en 2019Banque Centrale du Congo - Direction Générale de la Politique Monétaire et des Opérations Bancaires - Février 2020

Date Ordre du jour Recommandations Décisions Facteurs explicatifs

08-oct

1. examen et adoption de l’ordre du jour de la réunion

1. Le CMP a encouragé le Comité de Conjoncture Économique de prendre en compte les revendi-cations exprimées par ladite institution en vue de permettre à cette dernière de poursuivre avec la production de ces deux indicateurs.

Le Comité a maintenu inchan-gé son dispositif de politique monétaire.

1. Le CPM est resté préoccupé par les doléances exprimées par l’INS suite à la suspension du financement de ses activités par la BAD qui, à terme, devrait avoir comme incidence l’arrêt de production de l’indice des prix à la consommation et de l’estimation de la crois-sance économique de la RDC, sur base de données de production à fin septembre de l’année en cours.

2. examen et adoption du projet de compte rendu de la 8 ème réunion ordinaire du 10 septembre 20

2. Le CPM a sollicité du Comité de Conjoncture Économique une organisation mensuelle, au tra-vers les experts desdites Institutions, de séances d’évaluation du pacte de stabilité afin de dégager les responsabilités de chaque partie.

2. Le CPM a exprimé son inquiétude au regard de l’absence de mesures de contingence de dépenses, avec pour conséquence le risque d’accélérer la perturbation du cadre macroé-conomique à l’approche des festivités de fin d’année.

Aussi, le Comité a-t-il relevé une absence d’ajustement budgétaire dans un contexte de tarissement de l’appui budgétaire du FMI ainsi que de fléchissement aux souscriptions des Bons du Trésor, pouvant ainsi conduire au non-respect de pacte de stabilité.

3. analyse de la conjoncture économique à fin sep-tembre 2020

3. Le CPM a recommandé à la Direction des Opérations Bancaires et des Marchés de modérer avec les paiements des titres de l’Etat en devises et ce, dans l’optique de conforter le niveau des réserves de changes. Il leur a invité également de suivre la situation des swaps qui vont arriver à échéance afin d’opérer le remboursement sur les avoirs en devises logés auprès des banques commerciales.

Le CPM a instruit la DOBM de préparer des lettres à adresser aux banques commerciales leur infor-mant la baisse des pénalités se rapportant à la redevance sur le contrôle de change dont le taux passe à 60 % venant de 75 %.

3. Les réserves de change se sont établies à 699,70 millions à fin septembre, soit 2 semaines et 5 jours d’importations des biens et services sur ressources propres, enregistrant ainsi une baisse de 12,92 % rapport à fin août. Il a été noté l’épuisement de l’appui budgétaire du FMI, alors que l’appui budgétaire de la BAD n’y était pas encore encaissé par le Trésor.

4.divers 4. Le CPM a enjoint la Direction de la Surveillance des Intermédiaires Financiers de procéder à une analyse de la position nette de change globale des banques en vue de se conformer aux dispositions règlementaires en la matière.

3. Le CPM s’est appesanti sur le marché monétaire, lequel, à fin septembre 2020, a renseigné une poursuite de la contraction de la liquidité bancaire en septembre 2020, qui se chiffre à CDF - 267,12 milliards.

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74 Rapport sur la politique monétaire en 2019Banque Centrale du Congo - Direction Générale de la Politique Monétaire et des Opérations Bancaires - Février 2020

Date Ordre du jour Recommandations Décisions Facteurs explicatifs

07-nov

1. Examen et adoption du pro-jet de l’ordre du jour de la réunion ;

1. Le CPM a été noté que le déficit et le remboursement des émissions du Trésor ont été financés grâce à la quotité mensuelle de l’appui budgétaire du FMI de CDF 40 milliards et du report de trésorerie du mois de septembre 2020 de CDF 121,16 milliards, soit un total de CDF 161 milliards.

Le Comité a maintenu inchan-gé son dispositif de politique monétaire.

1. Le Comité est resté préoccupé par l’absence d’ajustement du Trésor attesté par le niveau d’arriérés en souffrance dans la chaîne de la dépense et par le tarissement de l’appui bud-gétaire du FMI ainsi que de remboursement des opérations des Bons du Trésor, pouvant ainsi conduire au non-respect de pacte de stabilité.

2. Examen et adoption du projet de compte rendu de la 9 ème réunion ordinaire du 08 octobre 2020

2. Le CPM a noté l’amélioration du solde commercial au mois d’octobre 2020

2. A la suite de la baisse des importations e dépit du fait que cette dernière devait accroitre par rapport au mois de septembre passé compte tenu de la constitution des stocks par les importateurs en perspective des fêtes de fin d’année.

3. Analyse de la conjoncture économique à fin octobre 2020 ;

3. Le CPM a exigé à la Direction des Opérations Bancaires et des Marchés à modérer avec les paiements des titres de l’État en devises et ce, dans l’optique de conforter le niveau des réserves de changes.

3. Les réserves de change ont connu une baisse mensuelle d’USD 56 millions pour s’établir à USD 674,31 millions tout en occasionnant l’épuisement de l’appui budgétaire du FMI.

4.Divers. 4. Il a été enjoint à la DOBM d’amorcer à l’endroit du Gouvernement une campagne de vulgarisation de cette instruction les invitant à s’y conformer

4. Il a été également observé que les dépenses en devises du Trésor ne couvrent pas les recettes en devises, situation ayant entrainé non seulement des pressions sur les en-caisses aussi bien en monnaie nationale qu’en devises mais pouvant conduire au risque de change. Ainsi, dans le cadre du respect de l’article 5 de la règlementation du change et des articles 2 et 4 de l’instruction n°5 bis modifiant n°3 en vigueur.

11-déc

1. Examen et adoption de l’ordre du jour de la réu-nion ;

1. Le CPM a enjoint la Direction de la de Recherche et des Statistiques d’approcher l’INS en vue de procéder à l’organisation des séances d’harmoni-sation qui devraient permettre à la production d’un indice fiable.

Le Comité de Politique Monétaire a décidé de mainte-nir inchangé le dispositif actuel de la politique monétaire.

1. Le CPM a exprimé son inquiétude au regard de l’écart renseigné entre l’indice des prix à la consommation INS et celui de la BCC en cumulé. En effet, cette situation serait due à la non intégration des chocs dans la production dudit indice, par l’INS, lors de la survenance de la crise liée à la covid-19.

2. Examen et adoption du projet de compte rendu de la10 ème réunion ordinaire du 07 novembre 2020 ;

2. Le Comité a recommandé à la Direction des Opérations Bancaires et des Marchés de procéder à une simulation en vue de déterminer le seuil à partir duquel la BCC ne devrait plus y recourir pour soit rencontrer les dépenses du Trésor ou intervenir sur le marché des changes.

2. Le CPM a exprimé son inquiétude au regard de l’effritement des réserves dont le niveau se rapproche de celui d’avant encaissement de l’appui budgétaire du FMI.

3. Analyse de la conjoncture économique à fin novembre 2020 ;

4. Divers.

22-janv

1. Examen et adoption du pro-jet de l’ordre du jour de la réunion ;

1. Le Comité a enjoint la Direction des Opérations Bancaires et des Marchés de soumettre un pro-jet de lettre à Monsieur le Gouverneur destiné au Ministère des Finances en vue de déterminer les OPI à retourner en vue d’une nouvelle program-mation.

Maintien inchangé des dispo-sitifs de la politique monétaire.

1. Le CPM a relevé l’existence des OPI en souffrance pour l’exercice 2017 à la Banque Centrale du Congo, dont le montant se situerait autour de 200,0 milliards de CDF.

2. Examen et adoption du pro-jet de compte rendu de la 11 ème réunion ordinaire du 11 décembre 2020 ;

2. Des actions suivantes ont été proposées pour l’année 2018. Il s’agit (i) la réforme sur le dispo-sitif de refinancement notamment la fourniture de liquidité à l’économie via le refinancement accordé par voie d’adjudications et par des maturités rela-tivement plus longues, la fourniture de liquidité via un mécanisme par adjudication, (ii) l’utilisation de l’instrument Bon BCC pour le réglage fin de la liquidité, à la faveur de l’émission par l’Etat du bon du Trésor et (iii) le renforcement de la politique de communication.

2. Des perspectives de la politique monétaire et de change en 2018, dans un environnement économique caractérisé par de bonnes perspectives au niveau mondial ont été observées.

3. Analyse de la conjoncture économique à fin décembre 2020 et conduite de la politique monétaire et de change ;

4. Divers.

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75Rapport sur la politique monétaire en 2019Banque Centrale du Congo - Direction Générale de la Politique Monétaire et des Opérations Bancaires - Février 2020

Annexe 2 : STATISTIQUES

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76 Rapport sur la politique monétaire en 2019Banque Centrale du Congo - Direction Générale de la Politique Monétaire et des Opérations Bancaires - Février 2020

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Page 77: Rapport sur la politique monétaire en 2020

77Rapport sur la politique monétaire en 2019Banque Centrale du Congo - Direction Générale de la Politique Monétaire et des Opérations Bancaires - Février 2020

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527 7

61

Page 78: Rapport sur la politique monétaire en 2020

78 Rapport sur la politique monétaire en 2019Banque Centrale du Congo - Direction Générale de la Politique Monétaire et des Opérations Bancaires - Février 2020

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Créd

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à l’Ét

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1 079

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25-26

8 538

Créa

nces

sur l’

État

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Page 79: Rapport sur la politique monétaire en 2020

79Rapport sur la politique monétaire en 2019Banque Centrale du Congo - Direction Générale de la Politique Monétaire et des Opérations Bancaires - Février 2020

Dec-20 Jan-21 Feb-21 Mar-21 Apr-21 May-21 Jun-21 Jul-21 Aug-21 Sep-21 Oct-21 Nov-21 Dec-21Version 1

EN MILLIONS DE CDF Réal. Proj. Proj. Proj. Proj. Proj. Proj. Proj. Proj. Proj. Proj. Proj. Proj.Situation Monétaire Intégrée --

Avoirs extérieurs nets 10 144 321 10 529 547 10 195 300 10 490 109 11 033 624 11 091 625 11 964 461 12 830 778 13 498 399 14 115 066 14 576 295 14 710 606 15 624 843BCC -317 700 -282 660 -282 645 -280 026 -264 597 -258 457 -251 869 -243 066 -233 529 -225 080 -215 181 -207 203 -198 248BCM 10 462 021 10 812 207 10 477 945 10 770 135 11 298 222 11 350 083 12 216 330 13 073 844 13 731 929 14 340 146 14 791 476 14 917 808 15 823 092

Avoirs intérieurs nets 9 198 518 9 162 280 9 722 362 9 496 078 9 251 815 9 919 757 10 040 298 10 061 319 9 738 830 9 970 283 9 302 740 9 749 180 9 821 129 Crédits intérieurs 7 984 812 8 139 602 8 462 681 8 169 921 7 910 889 7 959 086 8 536 232 8 733 905 9 113 072 8 376 957 8 204 863 8 387 846 9 491 292 Crédit net à l’Etat 1 203 894 1 202 611 1 195 113 1 176 869 1 058 176 1 036 408 1 140 045 1 266 949 1 290 948 1 283 302 1 223 615 1 323 796 1 481 801 BCC 1 472 432 1 471 149 1 463 652 1 445 407 1 326 714 1 304 947 1 408 584 1 535 487 1 559 486 1 551 840 1 492 153 1 592 335 1 750 339 BCM -268 538 -268 538 -268 538 -268 538 -268 538 -268 538 -268 538 -268 538 -268 538 -268 538 -268 538 -268 538 -268 538 Créances sur les entreprises publiques 558 436 408 619 581 623 434 588 762 147 641 148 787 290 940 236 608 882 1 095 309 796 100 1 315 802 508 461 Créances sur le secteur privé 6 222 482 6 528 371 6 685 945 6 558 464 6 090 567 6 281 530 6 608 897 6 526 720 7 213 242 5 998 346 6 185 148 5 748 248 7 501 029 Créances sur le reste de l’Economie 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Autres postes nets 1 213 706 1 022 679 1 259 681 1 326 157 1 340 926 1 960 671 1 504 066 1 327 414 625 758 1 593 326 1 097 878 1 361 335 329 838M2 avec Provisions 19 342 839 19 691 827 19 917 662 19 986 187 20 285 440 21 011 382 22 004 760 22 892 098 23 237 230 24 085 348 23 879 036 24 459 786 25 445 973Monnaie et quasi-monnaie (M2) 19 259 317 19 606 213 19 820 874 19 893 222 20 194 585 20 921 010 21 917 055 22 752 049 23 095 244 23 949 261 23 742 082 24 319 400 25 303 954Monnaie (M1) 3 794 175 3 924 985 4 061 348 3 996 429 4 108 692 4 175 354 4 400 080 4 475 586 4 241 967 4 052 777 4 005 737 4 233 032 4 367 195

Circulation fiduciaire 2 229 934 2 132 998 2 151 422 2 157 637 2 174 940 2 183 904 2 206 968 2 339 326 2 261 530 2 264 878 2 220 005 2 265 252 2 309 017 Dépôts à vue 1 564 241 1 791 987 1 909 927 1 838 792 1 933 752 1 991 450 2 193 112 2 136 260 1 980 436 1 787 900 1 785 732 1 967 781 2 058 178

Quasi-monnaie 15 465 142 15 681 228 15 759 526 15 896 794 16 085 893 16 745 657 17 516 975 18 276 464 18 853 278 19 896 484 19 736 345 20 086 368 20 936 759Dépôts à terme en monnaie nationale 96 451 99 724 107 617 106 791 103 302 108 062 111 126 113 254 111 909 603 853 818 803 119 480 126 686Dépôts en devises 15 368 691 15 581 504 15 651 908 15 790 003 15 982 591 16 637 594 17 405 850 18 163 210 18 741 369 19 292 631 18 917 542 19 966 888 20 810 073

Provisions pour importations 83 522 85 614 96 788 92 965 90 855 90 372 87 704 140 048 141 985 136 087 136 954 140 386 142 018Bilan de la Banque Centrale du Congo --

Avoirs extérieurs nets -317 700 -282 660 -282 645 -280 026 -264 597 -258 457 -251 869 -243 066 -233 529 -225 080 -215 181 -207 203 -198 248 Avoirs extérieurs 1 948 393 1 954 894 1 963 422 1 969 878 1 979 911 1 988 369 1 995 211 2 003 073 2 013 152 2 021 553 2 031 303 2 039 397 2 048 324 Engagements extérieurs 2 266 092 2 237 554 2 246 067 2 249 905 2 244 509 2 246 827 2 247 080 2 246 138 2 246 682 2 246 633 2 246 484 2 246 600 2 246 573

Ressources du FMI 2 254 268 2 225 870 2 234 341 2 238 160 2 232 790 2 235 097 2 235 349 2 234 412 2 234 953 2 234 905 2 234 757 2 234 871 2 234 844 Autres engagements 11 824 11 684 11 726 11 745 11 718 11 730 11 731 11 726 11 729 11 729 11 728 11 728 11 728

Avoirs intérieurs nets 4 201 113 4 275 393 4 309 865 4 318 881 4 261 032 4 271 364 4 383 065 4 541 558 4 547 616 4 545 552 4 450 054 4 553 260 4 671 181 Avoirs intérieurs 2 673 677 2 684 494 2 707 693 2 730 811 2 661 029 2 668 093 2 787 878 2 939 274 2 948 267 2 942 829 2 857 993 2 953 187 3 084 244

Crédit net à l’Etat 1 472 432 1 471 149 1 463 652 1 445 407 1 326 714 1 304 947 1 408 584 1 535 487 1 559 486 1 551 840 1 492 153 1 592 335 1 750 339 Dépots de l’Etat 119 585 117 552 118 709 118 615 118 292 118 539 118 482 118 438 118 486 118 469 118 464 118 473 118 469 Créances sur l’Etat; y compris déficit BCC 1 592 017 1 588 702 1 582 361 1 564 023 1 445 007 1 423 486 1 527 066 1 653 925 1 677 973 1 670 309 1 610 618 1 710 808 1 868 808 dont déficit BCC 394 783 394 783 394 783 394 783 394 783 394 783 394 783 394 783 394 783 394 783 394 783 394 783 394 783 Avances BCC 1 197 233 1 193 918 1 187 577 1 169 239 1 050 223 1 028 702 1 132 282 1 259 141 1 283 189 1 275 525 1 215 834 1 316 024 1 474 024

Créances sur les Banques commerciales 1 138 370 1 149 980 1 181 509 1 223 286 1 271 592 1 300 462 1 316 780 1 341 278 1 326 174 1 328 411 1 303 287 1 298 290 1 271 329 Dont Refinancement 144 314 159 314 199 314 234 314 284 314 314 314 329 314 354 314 339 314 341 314 316 314 311 314 284 314 Comptes RME 994 056 990 666 982 195 988 972 987 278 986 148 987 466 986 964 986 860 987 097 986 973 986 977 987 016 Créances sur les entreprises publiques 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 Créances sur le secteur privé 62 874 63 363 62 532 62 117 62 722 62 684 62 514 62 509 62 607 62 578 62 552 62 561 62 575 Autres postes nets 1 527 436 1 590 899 1 602 172 1 588 070 1 600 003 1 603 271 1 595 187 1 602 284 1 599 349 1 602 722 1 592 060 1 600 073 1 586 937 Encours Bons BCC 15 000 15 000 15 000 15 000 5 000 7 000 10 000 5 000 8 000 4 000 15 000 7 000 20 000Base monétaire 3 883 414 3 992 733 4 027 220 4 038 855 3 996 434 4 012 906 4 131 196 4 298 493 4 314 086 4 320 472 4 234 872 4 346 057 4 472 933Base monétaire (sens strict) 3 684 396 3 788 112 3 820 832 3 831 871 3 791 624 3 807 252 3 919 479 4 078 203 4 092 997 4 099 055 4 017 843 4 123 329 4 243 703Circulation fiduciaire 2 448 305 2 357 516 2 377 879 2 384 749 2 399 666 2 409 556 2 439 272 2 581 037 2 504 119 2 507 825 2 458 139 2 509 638 2 560 538 Hors systeme bancaire 2 229 934 2 132 998 2 151 422 2 157 637 2 174 940 2 183 904 2 206 968 2 339 326 2 261 530 2 264 878 2 220 005 2 265 252 2 309 017 En banque 218 371 224 518 226 458 227 112 224 726 225 653 232 304 241 712 242 588 242 948 238 134 244 386 251 521Dépôts des Banques Commerciales 1 187 155 1 380 283 1 392 206 1 396 228 1 341 599 1 347 128 1 428 150 1 442 999 1 534 516 1 536 787 1 506 339 1 558 926 1 626 801 Avoirs excédentaires -407 597 -259 362 -261 602 -262 358 -299 567 -300 802 -268 357 -279 224 -193 955 -194 242 -190 394 -195 392 -201 097 Niveau de reserve notifiée aux banques 1 594 753 1 639 645 1 653 808 1 658 586 1 641 165 1 647 930 1 696 506 1 722 223 1 728 471 1 731 029 1 696 733 1 754 318 1 827 897Dépôts des entreprises publiques 20 092 20 657 20 836 20 896 20 676 20 762 21 374 22 239 22 320 22 353 21 910 22 485 23 142Dépôts du secteur privé 28 844 29 656 29 912 29 998 29 683 29 806 30 684 31 927 32 043 32 090 31 454 32 280 33 222Dépôts en devises 191 257 196 641 198 339 198 912 196 823 197 634 203 460 211 700 212 468 212 782 208 566 214 042 220 291Provisions pour importations 7 761 7 979 8 048 8 072 7 987 8 020 8 256 8 591 8 622 8 634 8 463 8 686 8 939

Bilan des banques commerciales Avoirs extérieurs nets 10 462 021 10 812 207 10 477 945 10 770 135 11 298 222 11 350 083 12 216 330 13 073 844 13 731 929 14 340 146 14 791 476 14 917 808 15 823 092

Avoirs extérieurs 11 091 748 11 477 851 11 121 477 11 437 968 11 994 614 12 089 072 12 987 010 13 892 584 14 574 400 15 155 280 15 649 101 15 724 639 16 591 918 Engagements extérieurs 629 727 665 644 643 531 667 833 696 392 738 990 770 680 818 740 842 471 815 134 857 625 806 830 768 826Réserves 1 442 565 1 604 801 1 618 663 1 623 339 1 566 325 1 572 781 1 660 454 1 684 711 1 777 104 1 779 734 1 744 474 1 803 312 1 878 321

Encaisse 218 371 224 518 226 458 227 112 224 726 225 653 232 304 241 712 242 588 242 948 238 134 244 386 251 521 Depots à la BCC 1 224 194 1 380 283 1 392 206 1 396 228 1 341 599 1 347 128 1 428 150 1 442 999 1 534 516 1 536 787 1 506 339 1 558 926 1 626 801

Avoirs intérieurs nets 5 325 756 5 248 587 5 768 712 5 528 231 5 337 032 5 989 491 5 993 292 5 850 828 5 517 221 5 745 707 5 168 635 5 506 829 5 455 824 Crédits intérieurs 6 449 505 6 605 088 6 936 497 6 662 396 6 521 453 6 591 455 7 065 135 7 135 909 7 490 978 6 762 538 6 650 157 6 732 949 7 678 377

Crédit net à l’Etat -268 538 -268 538 -268 538 -268 538 -268 538 -268 538 -268 538 -268 538 -268 538 -268 538 -268 538 -268 538 -268 538Créances sur l’Etat 53 515 53 515 53 515 53 515 53 515 53 515 53 515 53 515 53 515 53 515 53 515 53 515 53 515Dépots de l’Etat 322 053 322 053 322 053 322 053 322 053 322 053 322 053 322 053 322 053 322 053 322 053 322 053 322 053

Créances sur le secteur privé 6 159 608 6 465 008 6 623 413 6 496 347 6 027 845 6 218 846 6 546 384 6 464 211 7 150 635 5 935 768 6 122 596 5 685 687 7 438 455 Créances sur les entreprises publiques 558 435 408 619 581 622 434 587 762 146 641 147 787 289 940 236 608 882 1 095 309 796 099 1 315 801 508 461

Autres postes nets -1 123 749 -1 356 501 -1 167 785 -1 134 166 -1 184 421 -601 964 -1 071 843 -1 285 081 -1 973 758 -1 016 832 -1 481 522 -1 226 120 -2 222 553Depots 16 789 190 17 226 261 17 420 366 17 485 779 17 772 462 18 488 905 19 454 570 20 146 858 20 566 884 21 417 159 21 260 146 21 785 341 22 718 282Depots en CDF 1 611 756 1 841 398 1 966 797 1 894 688 1 986 695 2 048 945 2 252 180 2 195 347 2 037 983 2 337 309 2 551 170 2 032 495 2 128 499

Dépots à vue 1 515 305 1 741 674 1 859 179 1 787 897 1 883 393 1 940 883 2 141 055 2 082 094 1 926 074 1 733 457 1 732 367 1 913 015 2 001 814Dépots à terme 96 451 99 724 107 617 106 791 103 302 108 062 111 126 113 254 111 909 603 853 818 803 119 480 126 686

Dépots en devises étrangères 15 177 434 15 384 863 15 453 569 15 591 090 15 785 767 16 439 960 17 202 389 17 951 511 18 528 901 19 079 849 18 708 976 19 752 846 20 589 783Dépots à vue 11 026 575 11 069 450 11 071 780 11 396 165 11 493 017 11 943 314 12 505 500 13 286 618 13 546 375 14 319 535 13 876 416 14 882 881 15 683 586Dépots à terme 4 150 860 4 315 412 4 381 789 4 194 925 4 292 750 4 496 645 4 696 890 4 664 893 4 982 527 4 760 315 4 832 560 4 869 965 4 906 197

Crédit de la BCC 365 391 361 700 356 215 351 034 346 248 341 098 336 059 331 067 326 006 320 976 315 948 310 909 305 876Provisions pour Importations 75 761 77 635 88 739 84 893 82 868 82 352 79 448 131 458 133 364 127 452 128 491 131 700 133 079

Tableau 4. Programmation monétaire en 2021 (provisoire)(en millions de CDF)

Page 80: Rapport sur la politique monétaire en 2020

80 Rapport sur la politique monétaire en 2019Banque Centrale du Congo - Direction Générale de la Politique Monétaire et des Opérations Bancaires - Février 2020

Anné

eJa

nvier

févrie

rma

rsav

rilma

ijui

njui

llet

août

sept

embr

eoc

tobr

eno

vemb

redé

cemb

reCu

mul a

nnue

l20

20 -

- -

- -

- -

- -

- -

- -

2019

- -

- -

- -

- -

- -

- -

- 20

18 -

- -

- -

- -

- -

- -

- -

2017

220 3

00,00

12

9 905

,00

38 10

0,00

- -

- 34

1 700

,00

- -

730 0

05,00

20

16 71

6 400

,00

835 8

00,00

27

9 560

,00

- -

6 00

0,00

- -

- -

- -

1 83

7 760

,00

2015

383 0

40,00

14

1 640

,00

415 0

00,00

47

9 000

,00

835 4

50,00

77

3 500

,00 1

226 8

57,71

1 20

1 533

,46 1

243 1

13,46

1 28

1 186

,22

988 7

72,89

83

5 800

,00

9 80

4 893

,75

2014

46 40

0,00

59 90

0,00

101 5

00,00

23

8 850

,00

275 5

00,00

12

0 000

,00

519 3

00,00

54

3 600

,00

937 0

50,00

78

6 500

,51

433 7

00,00

65

7 500

,00

4 71

9 800

,51

2013

21,98

-

8 69

5,61

5 20

0,00

7 00

0,00

- -

- -

- 3

500,0

0 30

000,0

0 54

417,5

9 20

12 4

700,0

0 17

624,2

0 5

434,7

7 10

0,00

11,97

11

946,2

3 11

907,8

2 7

500,0

0 50

1,00

2 70

0,00

30,00

30

,00

62 48

5,99

2011

49 15

2,29

50 77

5,31

53 20

6,25

11 95

9,75

17 77

3,97

76 24

4,56

90 75

9,61

74 64

6,54

41 14

4,84

69 88

7,50

12 73

5,00

12 76

5,00

561 0

50,62

20

10 75

934,2

7 9

022,4

8 32

015,0

0 11

5 023

,37

2 80

9,96

4 34

2,17

3 41

0,23

6 41

0,24

2 68

8,32

35 34

6,03

94 99

1,62

141 4

01,14

52

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82 Rapport sur la politique monétaire en 2019Banque Centrale du Congo - Direction Générale de la Politique Monétaire et des Opérations Bancaires - Février 2020

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Page 83: Rapport sur la politique monétaire en 2020

83Rapport sur la politique monétaire en 2019Banque Centrale du Congo - Direction Générale de la Politique Monétaire et des Opérations Bancaires - Février 2020

Rubriques 27-déc-17 26-déc-18 26-déc-19 29-janv-20 26-févr-20 25-mars-20 29-avr-20 27-mai-20 24-juin-20 29-juil-20 26-août-20 30-sept-20 28-oct-20 25-nov-20 30-déc-20Maturité 7 & 28 jrs 7 jrs 7 jrs 7 jrs 7 & 84jrs 7 jrs 7 jours 7 jours 7 jours 7 jours 7, 28 & 84 jours 7 jours 7 jours 7 jours 7 jours

Fourchette d’appel d’offres 26-35 5-17,5 4-14 8-12 28-37 15-20 1-30 [2-30] [35-37] 25-30 0-10 10-13,5- 14-17 10-15 12,5-15 BBCC à 7 jours 25-30 5-17,5 4-14 8-12 12-16 15-20 14-19 [23-25] [35-37] 25-30 0-3 10-13,5 14-17 10-15 12,5-15

BBCC à 28 jours 1-5 1-11 [2-5] 0-4 BBCC à 84 jours 16-21 0-3 Spécial 84 jours

Soumissions reçues 51,00 37,00 14,00 32,00 30,00 20,00 16,00 25,00 28,00 24,00 8,00 8,00 21,00 29,00 35,00 Soumissions BBCC à 7 jours 46,00 37,00 14,00 32,00 18,00 20,00 14,00 25,00 28,00 24,00 5,00 8,00 21,00 29,00 35,00

Soumissions BBCC à 28 jours 5,00 2,00 - 1,00 Soumissions BBCC à 84 jours 12,00 2,00

Soumissions retenues 35,00 17,50 14,00 12,00 28,00 11,00 16,00 25,00 28,00 24,00 6,00 8,00 17,00 15,00 15,00 Soumissions retenues BBCC à 7 jours 30,00 17,50 14,00 12,00 16,00 11,00 14,00 25,00 28,00 24,00 3,00 8,00 17,00 15,00 15,00 Soumissions retenues BBCC à 28 jours 5,00 2,00 - 1,00 Soumissions retenues BBCC à 84jours 12,00 2,00

Remboursement BBCC 35,00 15,00 9,00 8,00 34,00 15,00 14,00 25,00 35,00 25,00 - 10,50 14,00 17,50 15,00 Remboursement BBCC à 7 jours 30,00 15,00 9,00 8,00 14,00 15,00 14,00 23,00 35,00 25,00 - 10,50 14,00 17,50 15,00

Remboursement BBCC à 28 jours 5,00 - 2,00 - Remboursement BBCC à 84 jours 20,00 - -

Encours Bon BCC 35,00 42,50 55,00 32,00 31,00 28,50 29,00 31,00 39,00 27,50 6,00 12,50 20,50 17,50 15,00 Encours BBCC à 7 jours 30,00 17,50 14,00 12,00 16,00 11,00 14,00 25,00 28,00 24,00 3,00 8,00 17,00 15,00 15,00 Encours BBCC à 28 jours 5,00 15,00 18,00 - 3,00 5,50 3,00 4,00 9,00 1,50 1,00 2,50 1,50 2,50 -

Encours BBCC à 84 jours 10,00 23,00 20,00 12,00 12,00 12,00 2,00 2,00 2,00 2,00 2,00 2,00 - - , ,

Ecart réalisations-prévisions (en %) 67,21 228,89 75,00 220,00 -7,69 14,29 3,23 56,25 -22,22 -12,73 60,00 -31,91 27,27 132,00 154,55

7. Variation hebdomadaire de l’encours (-) injection; (+) ponction - 2,50 5,00 4,00 -6,00 -4,00 2,00 - -7,00 -1,00 6,00 -2,50 3,00 -2,50 -

8. Variation de l’encours depuis le début de l’année (-) injection; (+) ponction 26,50 7,50 17,50 4,00 -6,00 -4,00 2,00 - -7,00 -1,00 6,00 -2,50 3,00 -2,50 -

8,bis variation annuelle de l’encours 26,50 42,50 17,50 12,00 11,00 8,50 9,00 11,00 19,00 7,50 -14,00 -7,50 0,50 -2,50 -5,00 8.c. Ecart (2-3) 16,00 19,50 - 20,00 2,00 9,00 - - - - 2,00 - 4,00 14,00 20,00 9.Avoirs libres (la veille de l’adjudic.)Avoirs en comptes courants des banques 445,08 843,90 1 140,63 1 375,46 1 425,30 1 434,06 1 415,13 1 239,38 1 190,83 1 241,41 1 049,68 997,29 1 063,55 1 282,63 1 124,31 Taux d’intérêt marginal

BBCC à 7 jours (en %) 20,00 2,00 2,00 2,00 2,00 7,50 2,50 5,00 5,00 7,50 16,00 14,00 18,00 18,00 12,50 BBCC à 28 jours (en %) 20,00 4,00 18,00 BBCC à 84 jours (en %) 7,00 18,50

Taux d’intérêt moyen pondéré BBCC à 7 jours (%) 15,13 1,57 2,00 1,54 1,29 5,43 2,07 3,03 3,25 6,63 12,00 14,00 18,00 16,65 12,00 BBCC à 28 jours (%) 20,00 2,77 3,50 18,00 BBCC à 84 jours (%) 4,50 4,50 17,75

Taux directeur (en %) 20,00 14,00 9,00 9,00 9,00 7,50 7,50 7,50 7,50 7,50 18,50 18,50 18,50 18,50 18,50

Coût du BBCC hebdo (En millions de CDF à partir de janvier 2013) 168,39 5,35 5,44 3,60 131,20 11,60 11,08 14,73 21,49 30,92 89,97 21,78 59,50 48,56 35,00

BBCC à 7 jrs hebdo (En millions CDF) 90,61 5,35 5,44 3,60 4,00 11,60 5,64 14,73 21,49 30,92 7,00 21,78 59,50 48,56 35,00 BBCC à 28 jrs (En millions CDF) 77,78 5,44 0,14 BBCC à 84 jrs (En millions CDF) 127,20 82,83

Coût BBCC cumul annuel 2 012,88 1 843,59 1 988,35 12,04 159,14 196,53 227,47 333,34 460,71 603,50 737,22 884,81 1 083,14 1 367,96 1 571,63 Taux directeur réel -34,87 6,39 4,42 4,22 4,33 2,74 1,08 -1,21 -3,46 -6,72 2,89 2,93 2,80 2,92 2,98 Taux moyen pondéré réel du BBCC 7 jrs -39,74 -6,04 -2,58 -3,24 -3,39 0,68 -4,35 -5,68 -7,71 -7,59 -3,61 -1,57 2,30 1,07 -3,52 Taux moyen pondéré réel du BBCC 28 jrs -34,87 2,39 Taux moyen pondéré réel du BBCC 84 jrs -0,17 -0,26 2,14

Taux (d’inflation) en glissement (à partir de 2013..) 54,87 7,61 4,58 4,78 4,67 4,76 6,42 8,71 10,96 14,22 15,61 15,57 15,70 15,58 15,52 Soumissions compétitives (En mias CDF) 35,00 17,50 14,00 12,00 28,00 11,00 16,00 25,00 28,00 24,00 8,00 8,00 21,00 29,00 35,00 Soumissions non compétitives (En mias CDF)Soumissions totales (En mias CDF) 35,00 17,50 14,00 12,00 28,00 11,00 16,00 25,00 28,00 24,00 8,00 8,00 21,00 29,00 35,00

Tableau 12. Synthèse des résultats par opération d’adjudication des Bons BCC(en millions de CDF, sauf indications contraires)

Page 84: Rapport sur la politique monétaire en 2020

84 Rapport sur la politique monétaire en 2019Banque Centrale du Congo - Direction Générale de la Politique Monétaire et des Opérations Bancaires - Février 2020

8-oct-19 29-oct-19 26-nov-19 31-déc-19 28-janv-20 25-févr-20 24-mars-20 28 avril 2020 * 26-mai-20 23-juin-20 28-juil-20 25-août-20 29-sept-20 27-oct-20 24-nov-20 29/12/2020*

1 Montant de l’appel d’offre préalablement déterminé par le Ministère des Finances 12 000,00 12 000,00 9 000,00 15 000,00 12 000,00 24 000,00 25 000,00 30 000,00 40 000,00 34 000,00 - - 15 000,00 25 000,00 -

Bon à 3 mois 12 000,00 12 000,00 9 000,00 15 000,00 12 000,00 24 000,00 25 000,00 30 000,00 30 000,00 34 000,00 - - 15 000,00 25 000,00 -

Bon à 6 mois 10 000,00

2 Montant reçu des compétitives 36 000,00 33 000,00 1 500,00 500,00 12 000,00 20 000,00 6 500,00 - 17 000,00 20 500,00 20 000,00 - - 4 000,00 6 000,00 -

Bon à 3 mois 36 000,00 33 000,00 1 500,00 500,00 12 000,00 20 000,00 6 500,00 17 000,00 20 500,00 20 000,00 - - 4 000,00 6 000,00 -

Bon à 6 mois - -

2bis Montant reçu des non compétitives - - - - - - - - - - - - - - -

Bon à 3 mois - - - - - - - - - - - - -

Bon à 6 mois - - - - - - - - - - - -

3 Ecart réalisations-prévisions (en %)

Bon à 3 mois 200,00 175,00 -83,33 -96,67 - -16,67 -74,00 -43,33 -31,67 -41,18 - - -73,33 -76,00 -

Bon à 6 mois - -100,00 - - -

4 Montant retenu en définitive par le Ministère des Finances 13 000,00 25 000,00 - - 7 000,00 20 000,00 6 500,00 17 000,00 20 500,00 20 000,00 - - 4 000,00 6 000,00 -

Bon à 3 mois 13 000,00 25 000,00 - - 7 000,00 20 000,00 6 500,00 17 000,00 20 500,00 20 000,00 - - 4 000,00 6 000,00 -

Bon à 6 mois - - - - - -

5 Montant retenu net des intérêts 12 846,10 24 711,69 - - 6 920,58 19 725,70 6 397,20

Bon à 3 mois 12 846,10 24 711,69 - - 6 920,58 19 725,70 6 397,20 16 713,26 20 064,74 19 314,81 - - 3 818,85 5 688,38 -

Bon à 6 mois - - - -

5 bis Rapport soummissions retenues/soummissions reçues 0,36 0,76 - - 0,58 1,00 1,00 1,00 1,00 1,00 1,00 1,00 -

6 Remboursement - - - - 25 000,00 - 1 000,00 20 000,00 6 500,00 - 17 000,00 - 20 000,00 - -

Bon à 3 mois - - 25 000,00 - 1 000,00 7 000,00 20 000,00 6 500,00 - 17 000,00 - 20 000,00 - -

Bon à 6 mois - - -

7 Encours Bon du Trésor 13 000,00 62 000,00 92 000,00 112 000,00 92 500,00 138 800,00 161 800,00 170 800,00 175 000,00 188 000,00 214 000,00 182 000,00 154 500,00 112 000,00 109 500,00 108 500,00

Bon à 3 mois 13 000,00 62 000,00 92 000,00 112 000,00 92 500,00 138 800,00 161 800,00 158 800,00 152 000,00 158 500,00 179 500,00 142 500,00 115 000,00 84 500,00 93 000,00 98 500,00

Bon à 6 mois 12 000,00 23 000,00 29 500,00 34 500,00 39 500,00 39 500,00 27 500,00 16 500,00 10 000,00

7 bis Evolution annuelle de l’ Encours Bon du Trésor (En flux) -19 500,00 26 800,00 49 800,00 58 800,00 63 000,00 76 000,00 102 000,00 70 000,00 42 500,00 - -2 500,00 -3 500,00

8 Ecart (2) - (5)

Bon à 3 mois 23 153,90 8 288,31 1 500,00 500,00 5 079,42 274,31 102,80 286,74 435,26 685,19 - - 181,15 311,62 -

Bon à 6 mois - - - - - - - - - - - - - -

9 Avoirs en comptes courants des banques (la veille de l’adjudication, en milliards de CDF ) 1 215,01 1 450,48 1 390,19 1 093,05 1 360,88 1 373,12 1 418,27 - 1 241,41 1 049,68 1 015,16 1 063,55 1 397,89 1 124,31

10 Taux d’intérêt marginal

Bon à 3 mois 5,00 6,00 - - 6,00 6,00 6,50 8,00 12,00 15,00 - 19,50 23,00 -

Bon à 6 mois

11 Taux d’intérêt moyen pondéré

Bon à 3 mois 4,85 4,72 - - 4,64 5,63 5,96 7,47 8,78 14,35 - 19,50 22,57 -

Bon à 6 mois

12 Taux directeur (en %) 9,00 9,00 9,00 9,00 9,00 9,00 7,50 7,50 7,50 7,50 18,50 18,50 18,50 18,50 18,50

13 Coût du BT hebdo 153,90 288,31 - - 79,42 274,31 102,80 - 308,26 435,26 685,19 - - 181,15 311,62 -

Bon à 3 mois 153,90 288,31 - - 79,42 274,31 102,80 308,26 435,26 685,19 - - 181,15 311,62 -

Bon à 6 mois - -

14 Coût BT cumul annuel 153,90 690,52 1 014,93 1 250,06 524,40 1 480,66 2 107,33 4 868,96 6 202,00 7 140,60 8 751,25 9 403,67 10 827,39 12 042,39 13 454,54

Bon à 3 mois 153,90 690,52 1 014,93 1 250,06 524,40 1 480,66 2 107,33 3 863,25 4 871,01 6 775,81 7 931,91 8 584,34 10 008,06 12 042,39 13 454,54

Bon à 6 mois 1 005,71 1 330,99 364,79 819,34 819,34 819,34 - -

15 Taux directeur réel 4,52 4,58 4,52 4,41 4,22 4,33 7,50 -1,21 -3,46 -6,72 2,89 2,93 2,80 2,92 2,98

16 Taux (d’inflation) en glissement 4,48 4,42 4,48 4,59 4,78 4,67 8,71 10,96 14,22 15,61 15,58 15,70 15,58 15,52

Taux de change (USD/CDF, indicatif BCC) 1 653,80 1 654,42 1 660,20 1 672,95 1 683,80 1 690,54 1 704,50 1 725,49 1 815,81 1 887,45 1 968,33 1 963,94 1 960,32 1 963,12 1 965,95 1 971,82

Tableau 13. Synthèse des résultats par opération d’adjudication des Bons du Trésor(en millions de CDF, sauf indications contraires)