Rapport Oxfam 2016

download Rapport Oxfam 2016

of 12

Transcript of Rapport Oxfam 2016

  • 7/25/2019 Rapport Oxfam 2016

    1/12

    DOCUMENT D'INFORMATION D'OXFAM 210 RSUM 18 JANVIER 2016

    www.oxfam.org

    EMBARGO EN VIGUEUR JUSQU'AU 18 JANVIER 2016, 00H01 (GMT)La crise mondiale des ingalits atteint de nouveaux sommets. Les 1 %

    les plus riches possdent dsormais davantage que les 99 % restants. Ils

    font usage de leur pouvoir et de leurs privilges pour biaiser le modle

    conomique et creuser le foss entre eux et le reste de la population. Un

    rseau mondial de paradis fiscaux a permis aux plus riches de cacher

    quelque 7 600 milliards de dollars. La lutte contre la pauvret est vaine si

    la crise des ingalits n'est pas rsolue.

    Bidonville de Tondo aux Philippines (2014). Crdit : Dewald Brand / Miran pour Oxfam

    UNE CONOMIE AUSERVICE DES 1 %Ou comment le pouvoir et les privilges dans l'conomieexacerbent les ingalits extrmes et comment y mettre un terme

  • 7/25/2019 Rapport Oxfam 2016

    2/122

    RSUM

    UNE CONOMIE AU SERVICE DES 1 %

    Le foss entre les riches et les pauvres est plus abyssal que jamais. Le CrditSuisse a rcemment rvl que les 1 % les plus riches avaient dsormaisaccumul plus de richesses que le reste de la population mondiale1, soit uneanne plus tt que ce qu'avait prdit Oxfam dans une communication

    largement diffuse en amont du Forum conomique mondial de l'annedernire. Paralllement, les richesses dtenues par la moiti la plus pauvre del'humanit ont chut de mille milliards de dollars au cours des cinq derniresannes. Il sagit de lultime dmonstration quenous vivons dans un monde oles ingalits ont atteint un niveau sans prcdent depuis plus d'un sicle.

    Le document Une conomie au service des 1 % 2explore le comment et lepourquoi d'une telle situation et expose de nouveaux lments troublants surune crise des ingalits qui chappe tout contrle.

    D'aprs les calculs d'Oxfam :

    En 2015, 62 personnes possdaient elles seules les mmes richessesque 3,5 milliards de personnes (soit la moiti la plus pauvre de l'humanit),contre 388 personnes en 20103.

    La fortune des 62 personnes les plus riches au monde a augment de 44 %entre 2010 et 2015, soit une hausse de plus de 500 milliards de dollars(542 milliards de dollars), pour s'tablir 1 760 milliards de dollars.

    Paralllement, les richesses de la moiti la plus pauvre de l'humanit ontdiminu de plus de mille milliards de dollars au cours de la mme priode,soit une chute de 41 %.

    Depuis le dbut du XXIe

    sicle, la moiti la plus pauvre de la populationmondiale a bnfici de seulement 1 % de l'augmentation totale desrichesses mondiales, alors que les 1 % les plus riches se sont partag lamoiti de cette hausse. La France nchappe pas cette tendance puisqueles 10% les plus riches ont accapar 54% de laugmentation des richesses

    entre 2000 et 2015.

    Le revenu annuel moyen des 10 % les plus pauvres dans le monde aaugment de moins de 3 dollars en prs d'un quart de sicle. Autrement dit,leur revenu journalier a augment de moins d'un cent par an.

    L'exacerbation des ingalits conomiques est nfaste pour lensemble de lapopulation, car elle sape croissance et cohsion sociale. Et les consquencespour les personnes les plus pauvres sont particulirement dsastreuses.

  • 7/25/2019 Rapport Oxfam 2016

    3/12 3

    Les dfenseurs du statu quo prtendent que les inquitudes gnres par lesingalits reposent sur la jalousie politique. Ils voquent souvent larduction du nombre de personnes vivant dans l'extrme pauvret pourdmontrer que les ingalits ne constituent pas un problme majeur. Mais ilsfont fausse route. En tant qu'organisation ayant vocation lutter contre lapauvret, Oxfam salue sans quivoque les progrs fantastiques qui ontcontribu rduire de moiti le nombre de personnes vivant en dessous duseuil d'extrme pauvret4entre 1990 et 2010. Mais si, au cours de la mmepriode, les ingalits ne s'taient pas creuses dans tous les pays,200 millions de personnes supplmentaires auraient pu sortir de cettepauvret5. Un chiffre qui aurait mme pu atteindre 700 millions si les pauvresavaient davantage bnfici de la croissance conomique que les riches6.

    Graphique : Accumulation de la croissance des revenus dans le monde pardcile entre 1988 et 2011 : 46 % de la croissance totale est revenue aux 10 %les plus riches7

    Nul ne peut nier que les grands gagnants de l'conomie mondiale actuellesont les plus fortuns. Notre modle conomique est fortement biais en

    leur faveur, une tendance qui semble s'intensifier. En lieu et place duruissellement attendu sur les couches infrieures de la population, lesrevenus et les richesses sont aspires un rythme alarmant par cette lite. ce stade cest un rseau de paradis fiscaux toujours plus labor etsoutenu par un panel de gestionnaires de patrimoine qui garantit que cetargent reste hors de porte des citoyens ordinaires et de leurs tats.D'aprs une rcente estimation8, 7 600 milliards de dollars, soit plus que lePIB combin de l'Allemagne et du Royaume-Uni, sont actuellement dtenussur des comptes offshore par des particuliers.

    7 600 milliards dedollars, soit plus que le

    PIB combin del'Allemagne et duRoyaume-Uni, sontactuellement dtenussur des comptesoffshore par desparticuliers.

  • 7/25/2019 Rapport Oxfam 2016

    4/124

    Graphique : La fortune des 62 personnes les plus riches continue de crotre,tandis que les richesses de la moiti la plus pauvre de l'humanit stagnent9

    En outre, les ingalits conomiques croissantes aggravent les ingalitsexistantes. Le Fonds montaire international (FMI) a rcemment dclar queles pays au sein desquels les revenus sont les plus ingaux ont tendance prsenter des ingalits plus marques entre les femmes et les hommes dansla sant, l'ducation, sur le march du travail, ainsi qu'en termes dereprsentation dans les institutions, comme dans les parlements10. Les cartssalariaux entre les femmes et les hommes sont galement plus marqus dansles socits plus ingalitaires. Dans ce contexte, il est noter que 53 des62 personnes les plus riches au monde sont des hommes.

    Par ailleurs, Oxfam a rcemment dmontr que les plus pauvres vivent dansles zones les plus vulnrables au changement climatique, alors que la moitila plus pauvre de la population mondiale n'est responsable que de 10 % desmissions totales11. On estime que les 1 % les plus riches du monde ont uneempreinte carbone moyenne 175 fois suprieure celle des 10 % les pluspauvres.

    Plutt quuneconomie qui soutienne la prosprit de chacun, les futuresgnrations et la plante, nous avons cr un modle conomique qui favoriseles 1 % les plus riches. Comment en sommes-nous arrivs l, et pourquoi ?

    L'une des principales raisons alimentant cette incroyable concentration desrichesses et des revenus est la croissance des rendements en faveur ducapital, au dtriment du travail. Dans la quasi-totalit des pays riches et dansde nombreux pays en dveloppement, la part du revenu national revenant auxtravailleurs a chut12. Autrement dit, les travailleurs rcoltent de moins enmoins les fruits de la croissance. A contrario, les dtenteurs de capitaux ont vuleur capital constamment augmenter (sous la forme d'intrts, de dividendesou de bnfices non distribus) un rythme suprieur celui de la croissanceconomique. L'vasion fiscale pratique par ces dtenteurs de capitaux et larduction de la fiscalit sur les plus-values ont encore renforc ces retours surcapitaux. Warren Buffet ne dclarait-il pas qu'il tait lui-mme soumis un

    taux d'imposition plus faible que n'importe qui d'autre dans son entreprise, ycompris son agent d'entretien et sa secrtaire ?

  • 7/25/2019 Rapport Oxfam 2016

    5/12 5

    Dans le monde du travail, l'cart se creuse rapidement entre travailleursmoyens et ceux occupant les plus hauts postes. Alors que les revenus denombreux travailleurs stagnent, ceux qui se trouvent aux chelons suprieursont vu leur salaire considrablement augmenter. D'aprs l'exprience d'Oxfamauprs de travailleuses du monde entier (du Myanmar au Maroc)13, lessalaires de misre concernent avant tout les femmes. Ces derniresreprsentent la majorit des bas salaires et sont cantonnes aux tches lesplus prcaires14. Paralllement, les revenus des personnes voluant dans despostes responsabilit ont explos. Les PDG des plus grandes firmesamricaines ont vu leur salaire augmenter de plus de moiti (+54,3 %) depuis200915, alors que les salaires de base ont trs peu volu. Le PDG de la plusgrande socit informatique indienne gagne 416 fois plus qu'un employordinaire travaillant dans son entreprise16. Enfin, 24 femmes seulementfigurent au classement Fortune 500.

    Graphique : Aux tats-Unis, l'augmentation des revenus des PDG surclassenettement celle des travailleurs moyens17

    Dans diffrents secteurs d'activit de l'conomie mondiale, les entreprises etles particuliers exercent souvent leur pouvoir et leur rang pour s'accaparer lesfruits de la croissance. Les changements conomiques et politiques oprs aucours des 30 dernires annes (drglementation, privatisation, secretfinancier et mondialisation, notamment de la finance)18ont exacerb lacapacit des riches et des puissants faire usage de leur rang pourconcentrer encore plus leurs richesses. Cet agenda politique a tprincipalement influenc par ce que George Soros qualifie de fondamentalisme de march , lequel est au cur de la crise des ingalitsactuelle. Au final, les profits dont bnficient une minorit ne sont souvent pasreprsentatifs dune distributionjuste et efficace.

    Le rseau mondial de paradis fiscaux et l'institutionnalisation de l'optimisationfiscale, une pratique florissante des dernires dcennies, illustrent

    parfaitement notre modle conomique actuel, biais dans l'intrt despuissants. Les fondamentalistes de march sont parvenus imposer unelgitimit intellectuelle selon laquelle une fiscalit allge pour les entreprises

    997.2%

    503.4%

    10.9%0%

    200%

    400%

    600%

    800%

    1000%

    1200%

    1400%

    1978 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014

    salaire des PDG S&P 500 salaire des travailleurs moyens

  • 7/25/2019 Rapport Oxfam 2016

    6/126

    et les particuliers fortuns est ncessaire pour stimuler la croissanceconomique et qu'elle est salutaire pour tous. Le modle est entretenu par unebrochette de professionnels grassement rmunrs voluant dans lessecteurs bancaires privs, juridiques ou dans des cabinets comptables etautres entreprises de placements.

    Seules les entreprises et les particuliers les plus fortuns ( savoir ceux qui

    devraient payer le plus d'impts) ont les moyens de recourir ces services et ce maillage international pour viter de payer ce qui est d. Cela pousseindirectement les tats qui ne sont pas des paradis fiscaux allger leurfiscalit sur les entreprises et sur les particuliers fortuns et ainsi sembarquer dans un implacable nivellement par le bas .

    L'assiette fiscale diminue du fait de cette optimisation gnralise, et ce sontles budgets des gouvernements qui en subissent les effets, engendrant descoupures dans les services publics de premire ncessit. Les gouvernementsse tournent donc de plus en plus vers l'imposition indirecte (comme la TVA)qui affecte de manire disproportionne les plus pauvres. L'optimisation fiscale

    est un phnomne qui empire rapidement.

    D'aprs une analyse d'Oxfam mene sur 200 entreprises, notammentles plus puissantes au monde et les partenaires stratgiques du Forumconomique mondial, 9 entreprises sur 10 sont prsentes dans aumoins un paradis fiscal19.

    Les investissements privs dans les paradis fiscaux ont pratiquementquadrupl entre 2001 et 201420. Parmi les 10 premiers pays dans les-quels investissent les entreprises franaises, 4 sont des paradis fis-caux. Ils reoivent eux seuls prs de la moiti de ce qui est investidans ces 10 pays21.

    Cette pratique mondiale de l'optimisation fiscale saigne blanc les tatsprovidence dans les pays riches. Elle prive galement les pays pauvres desressources dont ils ont besoin pour lutter contre la pauvret, scolariser tous lesenfants et empcher leurs citoyens de succomber des maladies pourlesquelles il existe un traitement facile.

    Prs d'un tiers (30%) de la fortune des riches Africains, soit 500 milliards dedollars, est plac sur des comptes offshore dans des paradis fiscaux22. Onestime que cela reprsente un manque gagner fiscal de 14 milliards dedollars par an pour les pays africains. Cette somme couvrirait elle seule les

    soins de sant susceptibles de sauver la vie 4 millions d'enfants23etpermettrait d'employer suffisamment d'enseignants pour pouvoir scolarisertous les enfants africains24.

    L'optimisation fiscale a t dcrite juste titre par l'International BarAssociation comme une violation des droits humains25et par le prsident de laBanque mondiale comme une forme de corruption au dtriment despauvres . Pour mettre fin la crise des ingalits, les leaders mondiaux n'ontd'autre choix que de mettre fin lre des paradis fiscaux.

    Les entreprises du secteur ptrolier, du gaz et des autres industries extractives

    font usage de tous les leviers que leur confre leur puissance conomiquepour asseoir leur position dominante. Ces pratiques leur assurent des profitsnettement suprieurs la valeur que ces entreprises apportent l'conomie et

    Prs d'un tiers (30%) dela fortune des richesAfricains, soit500 milliards de dollars,

    est plac sur descomptes offshore dansdes paradis fiscaux. Onestime que celareprsente un manque gagner fiscal de14 milliards de dollarspar an pour les paysafricains. Cette sommecouvrirait elle seuleles soins de santsusceptibles de sauver

    la vie 4 millionsd'enfants et d'employersuffisammentd'enseignants pourpouvoir scolariser tousles enfants africains.

  • 7/25/2019 Rapport Oxfam 2016

    7/12 7

    psent en ralit lourdement sur cette dernire. Elles font pression pourbnficier de subventions des tats (sous la forme d'allgements fiscaux) etpour faire obstacle l'mergence de solutions plus cologiques26. Au Brsil etau Mexique, les populations indignes sont affectes de faondisproportionne par la destruction de leurs terres traditionnelles, les fortstant rases au profit de l'exploitation minire et de l'agriculture intensive27.Les vagues de privatisation (comme celle qua connue laRussie aprs lachute du communisme) permettent un petit groupe d'individus damasserdes fortunes consquentes du jour au lendemain.

    Au cours des dernires dcennies, c'est le secteur financier qui a connu lacroissance la plus rapide. Un milliardaire sur cinq est dsormais issu dumonde de la finance28. Dans ce secteur, les disparits entre salaires, primes etvaleur relle ajoute l'conomie sont plus marques que dans tout autredomaine. D'aprs une rcente tude de l'OCDE29, les pays o le secteurfinancier est surdimensionn sont marqus par une plus grande instabilitconomique et des ingalits plus fortes. Les plus pauvres ont t les plusdurement touchs par la crise de la dette publique dcoulant de la crisefinancire, de la remise flot des banques et des politiques d'austrit qui ontsuivi. Le secteur bancaire demeure au cur du rseau des paradis fiscaux, lamajorit des fortunes offshore tant gres par seulement 50 des plusgrandes banques au monde30.

    Dans le secteur vestimentaire, les entreprises exercent en permanence leurposition dominante pour ne pas renoncer aux salaires de misre. Entre 2001et 2011, les salaires des ouvriers de l'industrie textile dans les 15 plus grandspays exportateurs de vtements au monde ont diminu en valeur absolue31. Ilest admis que le fait de verser aux femmes des salaires infrieurs contribue

    optimiser la rentabilit. Le monde s'est focalis sur le sort des ouvriers dansles usines de vtements au Bangladesh en avril 2013, lorsque l'effondrementde l'usine Rana Plaza a fait 1 134 victimes32. Des personnes meurent tandisque les entreprises cherchent sans cesse optimiser leurs profits au dtrimentde la scurit. Malgr l'moi et les beaux discours, les intrts financiers court terme des acheteurs priment toujours dans ce secteur, o incendies etproblmes de scurit restent monnaie courante33.

    Graphique : Dans le secteur de l'habillement en Chine, les salaires relsstagnent alors que le nombre d'emplois et la productivit augmentent34

  • 7/25/2019 Rapport Oxfam 2016

    8/128

    Les ingalits sont galement exacerbes par les entreprises qui recourentaux monopoles et la proprit intellectuelle pour biaiser le march en leurfaveur, excluant la concurrence et augmentant les prix pour le consommateurordinaire. En 2014, les entreprises pharmaceutiques ont consacr plus de228 millions de dollars aux activits de lobbying Washington35. Lorsque la

    Thalande a dcid de dlivrer une licence obligatoire pour plusieursmdicaments cls36, une disposition offrant aux autorits la possibilit deproduire des mdicaments localement un cot largement moindre ens'affranchissant de l'autorisation du dtenteur du brevet international, lesentreprises pharmaceutiques ont fait pression sur le gouvernement amricainpour qu'il place la Thalande sur une liste de pays pouvant tre sujets dessanctions commerciales37.

    Tous ces exemples illustrent comment et pourquoi notre modle conomiqueactuel ( au service des 1 % ) est corrompu. Il ignore la majorit de lapopulation mondiale, et ne tient pas compte de la plante. Le FMI, l'OCDE, le

    Pape et bien d'autres encore s'accordent sur le fait que nous traversonsactuellement une crise des ingalits. Il est temps d'agir pour trouver unesolution, car les ingalits ne sont pas invitables. Le modle actuel ne doitrien au hasard : il rsulte de choix politiques dlibrs et du fait que nosdirigeants accdent aux volonts des 1 % les plus riches et de leursreprsentants plutt que d'agir dans l'intrt du plus grand nombre. Il esttemps de mettre fin ce modle conomique corrompu.

    Notre monde regorge de richesses. L'accumulation de fortunes aussiimportantes aux mains d'une minorit si infime n'a aucun sens sur le planconomique, et encore moins moral. D'aprs Oxfam, l'humanit peut mieuxfaire. Nous avons l'imagination, les technologies et le talent requis pourconstruire un monde meilleur. Nous avons l'opportunit d'laborer un modleconomique plus humain, o priment les intrts du plus grand nombre. Unmonde proposant un travail dcent pour tous, o les femmes et les hommesvivent sur un pied d'galit, o les paradis fiscaux se limitent quelqueschapitres dans les manuels d'histoire et o les riches paient leur juste partpour contribuer crer une socit qui profite chacun.

    Oxfam appelle les dirigeants agir pour montrer qu'ils se rangent du ct dela majorit et pour rsoudre la crise des ingalits. Des salaires dcents unemeilleure rglementation des activits du secteur financier, les dcideurspolitiques ne manquent pas de pistes pour mettre un terme au modleconomique au service des 1 % et commencer construire un modleconomique humain qui profite tous :

    Verser aux travailleurs un salaire dcent et mettre fin aux cartssalariaux dus aux primes vertigineuses des dirigeants :passer desalaires minimum des salaires dcents ; promouvoir la transparence surles salaires ; promouvoir les droits des travailleurs se rassembler et faire grve.

    Promouvoir l'galit conomique pour toutes et les droits desfemmes : indemniser le travail de soins non rmunr ; mettre fin auxcarts salariaux entre les femmes et les hommes ; promouvoir l'galit des

  • 7/25/2019 Rapport Oxfam 2016

    9/12 9

    femmes en matire de succession et de droits fonciers ; amliorer lacollecte de donnes pour valuer la manire dont les politiquesconomiques affectent les femmes et les filles.

    Surveiller l'influence des puissantes lites :imposer des registrespublics pour les activits de lobbying et mieux rguler les conflits d'intrts ;diffuser publiquement et gratuitement des informations pertinentes sur les

    processus administratifs et budgtaires, et les rendre facilementaccessibles ; rformer l'environnement rglementaire, notamment auniveau de la transparence des tats ; dissocier entreprises et financementdes campagnes politiques ; prendre des mesures pour rompre les liensentre les grandes entreprises et les tats.

    Modifier le systme international de R&D et la tarification desmdicaments, de manire ce que l'ensemble de la population aitaccs des mdicaments adapts et abordables : ngocier un traitinternational relatif la R&D ; renforcer les investissements pour lesmdicaments, notamment pour des gnriques abordables ; exclure lesrgles de proprit intellectuelles des accords commerciaux. Lefinancement de la R&D doit tre dissoci de la tarification des mdicamentspour briser les monopoles des entreprises, garantir le bon financement dela R&D pour les thrapies requises et proposer des produits abordables.

    Partager quitablement la charge fiscale pour uniformiser les rglesdu jeu : transfrer la charge fiscale du travail et de la consommation vers larichesse, le capital et les revenus tirs de ces actifs ; augmenter latransparence sur les mesures fiscales incitatives ; adopter un impt sur lafortune au niveau national.

    Recourir des dpenses publiques progressives pour lutter contre les

    ingalits : donner la priorit aux politiques, pratiques et dpenses quiaugmentent le financement des services de sant et dducation gratuitsafin de lutter contre la pauvret et les ingalits au niveau national. Ne pasmettre en uvre des rformes de march nayant pas fait leurs preuves ou

    impossibles raliser pour les systmes de sant et dducation publics, etassurer la prestation de services essentiels par le secteur public plutt quepar le secteur priv.

    Oxfam appelle en priorit les dirigeants mondiaux s'entendre sur uneapproche globale pour radiquer les paradis fiscaux.

    Les dirigeants mondiaux doivent s'engager plus efficacement dans la luttecontre les paradis fiscaux et contre les rgimes fiscaux dommageables, ycompris les rgimes non prfrentiels. Il est temps de mettre un terme aunivellement vers le bas en matire de fiscalit des entreprises. Enfin, tous lestats et gouvernementsy compris les pays en dveloppement, traits surun pied dgalit doivent s'accorder sur la cration d'une organisationmondiale de la fiscalitqui tienne compte de tous les tats et gouvernementset ayant pour mission de s'assurer que les rgimes fiscaux nationaux n'ont pasde rpercussions ngatives l'chelle internationale.

  • 7/25/2019 Rapport Oxfam 2016

    10/1210

    NOTES1 Credit Suisse (2015) Global Wealth Databook2015. Richesse nette totale taux de change constant (en milliards de dollars)

    http://publications.credit-suisse.com/tasks/render/file/index.cfm?fileid=C26E3824-E868-56E0-CCA04D4BB9B9ADD5

    2 D.Hardoon, R.Fuentes-Nieva et S.Ayele (2016) An Economy for the 1%: How privilege and power in the economy drive extremeinequality and how this can be stopped, Oxfam

    3 Donnes sur les 50% les plus pauvres tires de Credit Suisse, Global Wealth Databook 2015. Donnes sur la richesse nette des62 individus les plus riches de la liste annuelle des milliardaires de Forbes

    4 Le seuil dextrme pauvret reprsente le revenu en dollars ncessaire pour subvenir aux besoins de premire ncessit pour lasubsistance et la survie, et est bas sur les seuils de pauvret qui existent dans 15 pays en dveloppement. Le seuil dextrmepauvret a t port en 2015 1,90 dollar par personne et par jour, en parit du pouvoir d'achat en dollars amricains de 2011. Cechiffre a t actualis partir du seuil dextrme pauvret de 1,25 dollar, qui reposait sur les prix de 2005

    5 C. Hoy et E. Samman (2015) What if Growth had been as Good for the Poor as Everyone Else? , Londres : OverseasDevelopment Institute (ODI).http://www.odi.org/sites/odi.org.uk/files/odi-assets/publications-opinion-files/9655.pdf

    6 M. Cruz, J. Foster, B. Quillin et P. Schellekens (2015) Ending Extreme Poverty and Sharing Prosperity: Progress and Policies ,Note de recherche sur les politiques PRN/15/03, Groupe de la Banque mondiale.http://pubdocs.worldbank.org/pubdocs/publicdoc/2015/10/109701443800596288/PRN03-Oct2015-TwinGoals.pdf

    7

    Calculs d'Oxfam fonds sur la base de donnes Lakner-Milanovic World Panel Income Distribution (LM-WPID), 2013. Cre pourC.Lakner et B.Milanovic (2013) Global Income Distribution: From the Fall of the Berlin Wall to the Great Recession, Banquemondiale. Donnes pour 2011 obtenues via une correspondance personnelle avec B.Milanovic, septembre 2015.

    8G. Zucman (2014) Taxing Across Borders: Tracking Personal Wealth and Corporate Profits, Journal of Economic Perspectives.http://gabriel-zucman.eu/files/Zucman2014JEP.pdf

    9 Source : Donnes sur les 50% les plus pauvres tires de Cred it Suisse, Global Wealth Databook 2015. Donnes sur la richessenette des 62 individus les plus riches de la liste annuelle des milliardaires de Forbes.

    10 C. Gonzales, S. Jain-Chandra, K. Kochhar, M. Newiak et T. Zeinullayev (2015) Catalyst for Change:Empowering Women andTackling Income Inequality. FMI. http://www.imf.org/external/pubs/ft/sdn/2015/sdn1520.pdf

    11 T. Gore (2015) Extreme Carbon Inequality: Why the Paris climate deal must put the poorest, lowest emitting and most vulnerablepeople first, Oxfam,http://oxf.am/Ze4e

    12 T. Piketty (2014), Le Capital au XXIesicle , Paris : Le Seuil.13 R. Wilshaw, S. Hamilton, J. Throux-Sguin et D. Gardener (2015) In Work But Trapped in Poverty: A summary of five studies

    conducted by Oxfam, with updates on progress along the road to a living wage . Oxford: Oxfam. http://policy-practice.oxfam.org.uk/publications/in-work-but-trapped-in-poverty-a-summary-of-five-studies-conducted-by-oxfam-wit-578815

    14 Division de statistique des Nations Unies (2015) The Worlds Women 2015: At a Glance, New York : UN DESA.http://unstats.un.org/unsd/gender/docs/WW2015 at a Glance.pdf

    15 L. Mishel et A. Davis (2015) CEO Pay Has Grown 90 Times Faster than Typical Worker Pay Since 1978 EPI.http://www.epi.org/publication/ceo-pay-has-grown-90-times-faster-than-typical-worker-pay-since-1978

    16 M. Karnik (2015) Some Indian CEOs make more than 400 times what their employees are paid . Quartz, Inde.http://qz.com/445350/heres-how-much-indian-ceos-make-compared-to-the-median-employee-salary/

    17 Source : reproduit partir de L. Mishel et A. Davis (2015) CEO Pay Has Grown 90 Times Faster than Typical Worker Pay Since1978 EPI.http://www.epi.org/publication/ceo-pay-has-grown-90-times-faster-than-typical-worker-pay-since-1978

    18 M. Sherman (2009) A Short History of Financial Deregulation in the United States http://www.cepr.net/documents/publications/dereg-timeline-2009-07.pdf

    19 Mthodologie : Oxfam a examin les informations fournies par les 110 premires entreprises figurant sur la liste de Forbes 2000 et

    sur la liste des partenaires stratgiques du Forum conomique mondial afin de dterminer leur prsence ventuelle dans desparadis fiscaux. Pour cette analyse, Oxfam a class les 10 administrations suivantes comme tant les plus agressives en termesdvasion fiscale. Les Bermudes, les les Camans, les les Vierges britanniques, le Luxembourg, la Suisse, lIrlande, les Pays-Bas,Singapour, Jersey et Panama. Il convient de noter que cet estimation est probablement extrmement conservatrice, vu l'absenced'exigences de dclarations publiques compltes sur les pratiques fiscales des socits. Tant que les multinationales ne serontpas obliges de dclarer la liste complte de leurs filiales, de leurs activits commerciales et des impts qu'elles paient danschaque administration o elles font affaire, il restera impossible de recouper compltement leurs activits dans les paradis fiscauxou le bien-fond de leur prsence dans des paradis fiscaux pour toute autre raison qu des fins dvasion fiscale

    20 Donnes issues de la base de donnes CPIS du FMIhttp://data.imf.org/?sk=B981B4E3-4E58-467E-9B90-9DE0C3367363.Analyse des investissements directs trangers dans les territoires suivants : les Bermudes, les les Camans, les les Viergesbritanniques, le Luxembourg, la Suisse, lIrlande, les Pays-Bas, Singapour, Jersey et Panama

    21 Donnes de la banque de France au 31 dcembre 2013 :https://www.banque-france.fr/fileadmin/user_upload/banque_de_france/Economie_et_Statistiques/Stocks_IDFE_fin_2013.pdfParadis fiscauxconsidrs: les Pays-Bas, le Luxembourg, la Belgique et la Suisse.

    22

    G. Zucman (2014) Taxing Across Borders: Tracking Personal Wealth and Corporate Profits , Journal of Economic Perspectives.http://gabriel-zucman.eu/files/Zucman2014JEP.pdf23 Si au total, 8,7 milliards de dollars taient investis tous les ans dans la sant maternelle et infantile dans 46 pays dAfrique, il serait

    http://publications.credit-suisse.com/tasks/render/file/index.cfm?fileid=C26E3824-E868-56E0-CCA04D4BB9B9ADD5http://www.odi.org/sites/odi.org.uk/files/odi-assets/publications-opinion-files/9655.pdfhttp://pubdocs.worldbank.org/pubdocs/publicdoc/2015/10/109701443800596288/PRN03-Oct2015-TwinGoals.pdfhttp://www.imf.org/external/pubs/ft/sdn/2015/sdn1520.pdfhttp://www.imf.org/external/pubs/ft/sdn/2015/sdn1520.pdfhttp://oxf.am/Ze4ehttp://oxf.am/Ze4ehttp://policy-practice.oxfam.org.uk/publications/in-work-but-trapped-in-poverty-a-summary-of-five-studies-conducted-by-oxfam-wit-578815http://policy-practice.oxfam.org.uk/publications/in-work-but-trapped-in-poverty-a-summary-of-five-studies-conducted-by-oxfam-wit-578815http://www.epi.org/publication/ceo-pay-has-grown-90-times-faster-than-typical-worker-pay-since-1978http://qz.com/445350/heres-how-much-indian-ceos-make-compared-to-the-median-employee-salary/http://www.epi.org/publication/ceo-pay-has-grown-90-times-faster-than-typical-worker-pay-since-1978http://www.epi.org/publication/ceo-pay-has-grown-90-times-faster-than-typical-worker-pay-since-1978http://data.imf.org/?sk=B981B4E3-4E58-467E-9B90-9DE0C3367363https://www.banque-france.fr/fileadmin/user_upload/banque_de_france/Economie_et_Statistiques/Stocks_IDFE_fin_2013.pdfhttps://www.banque-france.fr/fileadmin/user_upload/banque_de_france/Economie_et_Statistiques/Stocks_IDFE_fin_2013.pdfhttps://www.banque-france.fr/fileadmin/user_upload/banque_de_france/Economie_et_Statistiques/Stocks_IDFE_fin_2013.pdfhttps://www.banque-france.fr/fileadmin/user_upload/banque_de_france/Economie_et_Statistiques/Stocks_IDFE_fin_2013.pdfhttp://data.imf.org/?sk=B981B4E3-4E58-467E-9B90-9DE0C3367363http://www.epi.org/publication/ceo-pay-has-grown-90-times-faster-than-typical-worker-pay-since-1978http://qz.com/445350/heres-how-much-indian-ceos-make-compared-to-the-median-employee-salary/http://www.epi.org/publication/ceo-pay-has-grown-90-times-faster-than-typical-worker-pay-since-1978http://policy-practice.oxfam.org.uk/publications/in-work-but-trapped-in-poverty-a-summary-of-five-studies-conducted-by-oxfam-wit-578815http://policy-practice.oxfam.org.uk/publications/in-work-but-trapped-in-poverty-a-summary-of-five-studies-conducted-by-oxfam-wit-578815http://oxf.am/Ze4ehttp://www.imf.org/external/pubs/ft/sdn/2015/sdn1520.pdfhttp://pubdocs.worldbank.org/pubdocs/publicdoc/2015/10/109701443800596288/PRN03-Oct2015-TwinGoals.pdfhttp://www.odi.org/sites/odi.org.uk/files/odi-assets/publications-opinion-files/9655.pdfhttp://publications.credit-suisse.com/tasks/render/file/index.cfm?fileid=C26E3824-E868-56E0-CCA04D4BB9B9ADD5
  • 7/25/2019 Rapport Oxfam 2016

    11/12 11

    possible de sauver la vie de 4 millions d'enfants chaque anne. L'Organisation mondiale de la Sant (2014), Le Partenariat pour lasant de la mre, du nouveau-n et de l'enfant et l'Universit de Washington. Cadre d'investissement pour la sant de la femme etde lenfant en Afrique. Genve, Suisse, 2014. http://www.who.int/pmnch/media/news/2014/aif_report.pdf?ua=1

    24 On estime que le cot pour payer les salaires des enseignants supplmentaires en Afrique subsaharienne permettant lascolarisation de chaque enfant slverait 5,2 milliards de dollars par an. UNESCO (2014), Wanted: Trained teachers to ensureevery childs right to primary education http://unesdoc.unesco.org/images/0022/002299/229913E.pdf

    25M. Cohn (2013) Tax Avoidance Seen as a Human Rights Violation,Accounting Today.http://www.accountingtoday.com/news/Tax-Avoidance-Human-Rights-Violation-68312-1.html

    26 2013. Subterranean Struggles: New Dynamics of Mining, Oil and Gas in Latin America , A. Bebbington et J. Bury (eds.) Austin:University of Texas Press.

    27 Krozer (2015) For Richer or Poorer: The capture of growth and politics in emerging economies . http://policy-practice.oxfam.org.uk/publications/for-richer-or-poorer-the-capture-of-growth-and-politics-in-emerging-economies-578757

    28 D. Hardoon (2015) Wealth: Having it all and wanting more , Oxford : Oxfam.https://www.oxfam.org/sites/www.oxfam.org/files/file_attachments/ib-wealth-having-all-wanting-more-190115-en.pdf

    29 OCDE (2012) OECD Employment Outlook 2012, OECD Publishing. Chapitre 3,Labour losing to capital: what explains thedeclining labour share?.http://www.oecd.org/els/employmentoutlook-previouseditions.htm

    30 S. Henry (2010) Tax Offshore Wealth Sitting in First World Banks , Forbeshttp://www.forbes.com/forbes/2010/0719/opinions-taxation-tax-havens-banking-on-my-mind.html

    31 Worker Rights Consortium (2013) Global Wage Trends for Apparel Workers, 20012011 .https://www.americanprogress.org/issues/labor/report/2013/07/11/69255/global-wage-trends-for-apparel-workers-2001-2011/

    32 Il sagissait l du bilan officiel. http://www.npr.org/sections/money/2013/12/26/257364509/year-in-numbers-the-tragic-number-that-got-us-all-talking-about-our-clothing

    33 Fair Factories Clearinghouse, Accord on Fire and Building Safety in Bangladesh .http://accord.fairfactories.org/ffcweb/Web/ManageSuppliers/InspectionReportsEnglish.aspx/

    34 Graphique reproduit partir de M-H. Lim (2014), Globalization, Export-Led Growth and Inequality, The East Asian Story, SouthCentre. http://www.southcentre.int/wp-content/uploads/2014/11/RP57_Globalisation-Export-led-Growth-and-Inequality-rev_EN.pdf

    35 OpenSecret.org (2014) Pharmaceuticals/Health Products .https://www.opensecrets.org/lobby/indusclient.php?id=H04&year=2014

    36 Programme on Information Justice and Intellectual Property, (2009), Timeline for US-Thailand Compulsory licence dispute ,Washington College of Law http://infojustice.org/wp-content/uploads/2012/11/pijip-thailand-timeline.pdf

    37 Ibid

    http://www.accountingtoday.com/news/Tax-Avoidance-Human-Rights-Violation-68312-1.htmlhttp://www.accountingtoday.com/news/Tax-Avoidance-Human-Rights-Violation-68312-1.htmlhttps://www.oxfam.org/sites/www.oxfam.org/files/file_attachments/ib-wealth-having-all-wanting-more-190115-en.pdfhttp://www.oecd.org/els/employmentoutlook-previouseditions.htmhttp://www.oecd.org/els/employmentoutlook-previouseditions.htmhttps://www.americanprogress.org/issues/labor/report/2013/07/11/69255/global-wage-trends-for-apparel-workers-2001-2011/https://www.americanprogress.org/issues/labor/report/2013/07/11/69255/global-wage-trends-for-apparel-workers-2001-2011/http://www.oecd.org/els/employmentoutlook-previouseditions.htmhttps://www.oxfam.org/sites/www.oxfam.org/files/file_attachments/ib-wealth-having-all-wanting-more-190115-en.pdfhttp://www.accountingtoday.com/news/Tax-Avoidance-Human-Rights-Violation-68312-1.htmlhttp://www.accountingtoday.com/news/Tax-Avoidance-Human-Rights-Violation-68312-1.html
  • 7/25/2019 Rapport Oxfam 2016

    12/12

    12

    Oxfam International, janvier 2016

    Ce document a t rdig par Deborah Hardoon, Sophia Ayele et Ricardo Fuentes-Nieva. Le rsuma t rdig par Max Lawson. Oxfam remercie Branko Milanovic pour avoir fourni les donnes de2011 du LM-WPID et Branko Milanovic et Maro Lilla pour leur aide prcieuse concernant lamthodologie relative aux parts des revenus mondiaux. Oxfam remercie galement Tony Shorrocks

    pour avoir fourni les donnes sources du Global Wealth Databookde 2014 et pour avoir apport saconnaissance approfondie de la mthodologie du Credit Suisse dans le cadre du Global WealthDatabook. Les auteurs souhaitent galement remercier Anna Coryndon pour ses excellents conseilsditoriaux ainsi quAnna Arendar, JaimeAtienza et Katy Wright pour leur aide dans la gestion de ceprojet. Oxfam remercie les nombreux membres de la confdration ayant contribu lanalyse; JonSlater, Francesca Rhodes, Rachel Wilshaw, Mohga Kamal Yanni, Uwe Gneiting, Alison Holder, ClaireGodfrey et Susanna Ruiz.

    Ce document fait partie dune srie de textes crits pour informer et contribuer au dbat public sur desproblmatiques relatives au dveloppement et aux politiques humanitaires.

    Pour toute information complmentaire, veuillez contacter : [email protected].

    Ce document est soumis aux droits d'auteur mais peut tre utilis librement des fins de campagne,d'ducation et de recherche moyennant mention complte de la source. Le dtenteur des droitsdemande que toute utilisation lui soit notifie des fins d'valuation. Pour copie dans toute autrecirconstance, rutilisation dans d'autres publications, traduction ou adaptation, une permission doittre accorde et des frais peuvent tre demands. Courriel : [email protected].

    Les informations contenues dans ce document taient correctes au moment de la mise sous presse.

    Publi par Oxfam GB pour Oxfam International sous lISBN XXX-X-XXXXX-XXX-X en janvier 2016.Oxfam GB, Oxfam House, John Smith Drive, Cowley, Oxford, OX4 2JY, Royaume-Uni.

    OXFAMOxfam est une confdration internationale de 18 organisations qui, dans le cadre dun mouvementmondial pour le changement, travaillent en rseau dans plus de 90 pays, la construction dun avenirlibr de linjustice quest la pauvret . Pour de plus amples informations, veuillez contacter lesdiffrents affilis ou visiterwww.oxfam.org

    Oxfam Amrique (www.oxfamamerica.org)Oxfam Australie (www.oxfam.org.au)Oxam Brsil (www.oxfam.org.br)Oxfam-en-Belgique (www.oxfamsol.be)Oxfam Canada (www.oxfam.ca)

    Oxfam France (www.oxfamfrance.org)Oxfam Allemagne (www.oxfam.de)Oxfam Grande-Bretagne (www.oxfam.org.uk)Oxfam Hong Kong (www.oxfam.org.hk)Oxfam Inde (www.oxfamindia.org)Oxfam Intermn (Espagne) (www.intermonoxfam.org)Oxfam Irlande (www.oxfamireland.org)Oxfam Italie (www.oxfamitalia.org)Oxfam Japon (www.oxfam.jp)Oxfam Mexique (www.oxfammexico.org)Oxfam Nouvelle-Zlande (www.oxfam.org.nz)Oxfam Novib (Pays-Bas) (www.oxfamnovib.nl)

    Oxfam Qubec (www.oxfam.qc.ca)

    www.oxfam.org

    http://odrive/Office/CPD%20Policy%20and%20Practice%20Comms/Team/Content%20development%20team/OI%20campaigns/process/templates%20revision/translations%20FR/http%C2%A0:/www.oxfam.orghttp://odrive/Office/CPD%20Policy%20and%20Practice%20Comms/Team/Content%20development%20team/OI%20campaigns/process/templates%20revision/translations%20FR/http%C2%A0:/www.oxfam.org