Rapport N° 6051-IYC La Cc)te d'ivoire en transition: de I...

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POUR USAGE OFFICIEL CONFIDENTIEL

Ce rapport a ~t~ ~tabli A la suite d'une mission de la Banque Mondiale qui s'est rendue en COte d'Ivoire en novembre-d~cembre 1984 et de missions compl~mentaires qui ont eu lieu en 1985. 11 Un projet de rapport a ~t~ adress~ au gouvernement avant Ie remaniement minist~riel de juillet 1986. Le rapport a fait depuis lors l'objet de discussions approfondies avec les responsables du nouveau cabinet. L'~quipe charg~e du rapport ~con)mique comprenait les personnes suivantes

Michel No~l (Chef de mission)

Serge Allain Mohammed Allak Mark Blackden M'hamed Cherif Patrick Clawson Gloria Federigan Alice Galenson Althea Hill Michel Jancloes Hedy Jemai Kathie Krumm

Vijaya Mackrandilal Benoit Morin Tulay Ozerol Bernard Pasquier Keith Oblitas Jaehyang So Kouassi Soman Jacques Van der Gaag Eva Wennerth Manuel Zymelman

Mme Roseleen Mba-Kalu a coordonn~ les travaux de l'~quipe de secr~tariat comprenant Mmes Sylvie Girard et Maria Mercedes White.

11 Le 31 d~cembre 1985 est la date limite retenue pour les donn~es.

Le pr~s'mt document fait l'objet d'une diffusion restreinte. II ne peut ~tre utilis~ par ses destinataires que dans l'exercice de leurs fonctions officielles et sa t,meur ne peut ~tre divulgu~e sans I' autorisation de la Banque Mondiale.

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(i)

Table des mati~res

PREMIER VOLUME

RAPPORT DE SYNTHESE

Table dl3S matieres

Liste dl~s tableaux

Liste d!s abbrAviations

DonnAes nationales

RAsumA

Partie I : Introduction

Partie :1 Politigues macroAconomigues A. La phase de stabilisation du processus

d'ajustement structurel : 1981-1985 B. La stratAgie de dAveloppement pour les dix

prochaines annAes : Objectifs et arbitrages de politique Aconomique

C. Limites rencontrAes dans la conduite de la politique d'ajustement

D. La phase de transition du processus d'ajustement structurel : 1986-1990

E. Vers une croissance auto-entretenue : 1991-1995 F. La stratAgie de dAveloppement dans les dix

annAes A venir : Evaluation gAnArale et conclusions A tirer sur Ie plan de la gestion des res sources humaines et des polititiques sectorielles

Partie III Gestion des ressources humaines A. Population B. SantA C. Education et emploi

Partie ::V Politigues sectorielles A. Le secteur agricole B. Le secteur manufacturier C. Le secteur financier

(i)

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(ii)

DEUXIEME VOLUME

RAPPORT PRINCIPAL

Introduction (xiv)

Partie I : D~veloppement ~conomique de la COte d'Ivoire perspectives et politigues a moyen et a long termes 1

- Chapitre 1 : D~veloppement ~conomique de la COte d'Ivoire 1965-1985 1

Introduction 1

Section A : Croissance ~quilibr~e et changement structurel : 1965-1975 2

1. Comportement de l'~conomie 2 2. Evaluation: Le plan quinquennal 1976-1980 et la

politique d'ouverture sur l'ext~rieur adopt~e en r~ponse a l'apparition d'obstacles a la croissance 4

Section B : Secousses ext~rieures, d~s~quilibres au niveau macro~conomique et crise financi~re : 1975-1980 5

1. Comportement de l'~conomie 5 2. Evaluation : Le plan quinquennal 1981-1985 9

Section C : La phase de stabilisation du processus d'ajustement structurel : 1981-1985 10

1. Le programme d'ajustement structurel du Gouvernement 10 2. Comportement de l'~conomie dans Ie cadre du plan

de stabilisation 14 (a) R~sultats ~conomiques g~n~raux 14 (b) Finance publiques 16 (c) Commerce ext~rieur et paiements 18 (d) Dette ext~rieure 23

3. Evaluation 25

- Chapitre 2 : Perspectives et politiques a moyen et a long terme : La transition de la phase de stabilisation a celIe de la croissance auto-entretenue 26

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Partie n

( iii)

Introduction 26

Section A : La strategie de developpement au cours des dix annees a venir : Objectifs et options de politique generale 26

Section B : Contraintes susceptibles de contrecarrer les mesures d'ajustement

1. Politique monetaire 2. Politique fiscale 3. Politique d'incitation

Section C : La phase de transition du processus d'ajustement structurel : 1986-1990

1. L'environment exterieur 2. Les mesures de politique economique

(a) Politique moneta ire (b) Politique fiscale (c) Politique d'incitation

3. Perspectives economiques a moyen terme (a) Comportement general de l'economie (b) Finances publiques (c) Commerce et paiements exterieurs (d) Dette exterieure

4. Evaluation

Section D : Vers une croissance economique auto-entretenue : 1991-1995

1. Les orientations de politique generale (a) Politique monetaire (b) Politique budgetaire (c) Politique d'incitation

1986-1990

2. Perspectives economiques a long terme : 1990-1995 3. Effets de la strategie de developpement sur la

repartition du revenu 4. Evaluation

Gestion des res sources humaines

29

29 30 31

31

32 33 33 33 33 34 34 37 39 42 43

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45 45 46 46 46

50 52

53

- .:~hapitre 1 : Population 53

Introduction 53

Section A : Caracteristiques et tendances demographiques 53

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(iv)

1. Effectif de la population et accroissement demographique 53 2. Repartition de la population et urbanisation 53 3. Mouvements migratoires 55

(a) Migration internationale 55 (b) Migration interne 56

4. Mortalite 57 5. Fecondite 57 6. Structure par age 58

Section B : Projections demographiques 59

1. Construction des projections 59 2. Resultats des projections 62

Section C : Impact socio-economique de l'accroissment demographique 64

1. Incidences sur Ie developpement de l'economie et de l'agriculture 65

2. Incidences sur la consommation et la demande de 1services sociaux 68

Section D : Incidences sur la strategie de developpement a long terme 69

- Chapitre 2 : Sante 71

Introduction 71

Section A : Evolution de la situation sanitaire et nutritionnelle 71

1. Situation sanitaire 71 2. Etat nutritionnel 73

Section B : Politique sanitaire et insuffisances du systeme de sante publique 73

1. Defaut de la structure des depenses de sante 74 2. Formation insuffisante et deploiement inadequat du

personnel de sante 76 3. Structure inadequate du personnel des services de sante 77 4. Planification et gestion inadequates du systeme de

sante publique 78

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Section C sante

(v)

Strategie de developpement du secteur de la

1. Amelioration des mecanismes de financement du systeme

78

de sante publique 79 2. Restructuration du personnel des services de sante 80 3. Amelioration de la planification et de la gestion du

systeme de sante publique 82 4. Reorientation des priorites du secteur de sante publique

et rOle du secteur prive 83

Section D : Implications pour l'action du Gouvernement 84

- Chapitre 3 Education et emploi

Introduction

Section A : Principales caracteristiques du secteur de l'education

1. Scolarisation 2. Gestion et planification 3. Efficacite interne 4. Efficacite externe 5. Qualite de l'enseignement

Section B : Coat et financement de l'enseignement

1. Budget de l'enseignement 2. Coat eleve de l'enseignement 3. Structure des depenses de fonctionnement 4. Coats unitaires

Section C Developpement de l'education et de la formation - Les questions cles

1. Questions sectorielles (a) Coftt eleve de l'enseignement (b) Planification et gestion du secteur (c) Inegalite d'acces a l'enseignement (d) Croissance lente de l'enseignement primaire (e) Efficacite interne (f) Efficacite externe

2. Cadre d'analyse de la poli~ique de financement de l'enseignement

Section D : Planification des ressources humaines et orientation du secteur de l'enseignement

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(vi)

1. Emploi et ch~mage : Evolution pass~e et situation actuelle 97 (a) Tendances g~n~rales 97 (b) Situation de l'emploi par secteur et par type

d'activit~ ~conomique 97 (c) R~partition des emplois par secteur et nationalit~ 99 (d) L'~volution r~cente de l'emploi dans le secteur

moderne 100 2. Projections de l'offre et de la demande de

main-d'oeuvre : Bilan macro~conomique 102 3. Perspectives A long terme de la main-d'oeuvre

ivoirienne 103 (a) Projections de l'offre de main-d'oeuvre ivoirienne 103 (b) Les d~s~quilibres de la main-d'oeuvre par cat~gorie

professionnelle 104 4. Les limites de la pr~sente analyse 107

Section E : Planification du secteur de l'~ducation dans le cadre d'un r~gime d'ajustement structurel : Options pour le Gouvernement 107

(a) Renforcer la planification et la gestion du secteur de l'~ducation 107

(b) R~duire les coQts 108 (c) R~orienter les investissements et les d~penses

dans le secteur de l'~ducation 109 (d) D~finition du r~le du secteur priv~ dans le secteur

de l'~ducation 110

Partie III : Politiques sectorielles 111

- Chapitre 1 : Le secteur agricole 111

Introduction 111

Section A : Principaux problemes de politique agricole et contraintes 111

Section B : Caract~ristiques principales du secteur, ses r~sultats pass~es et ses perspectives de croissances 114

1. Structure du secteur 114 (a) Zones ~cologiques et utilisations des terres 114 (b) Caract~ristiques d~mographiques et disponibilit~

des terres 115 (c) Taille des familles et des exploitations 116

2. R~sultats ant~rieurs : 1965-1984 118

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(vii)

3. Perspectives detaillees des sous-secteurs 120 (a) Cacao 120 (b) Cafe 120 (c) Foresterie 122 (d) Cultures de diversification dans la region des

for@ts (palmier a huile, caoutchouc et noix de coco) 123 (e) Coton 125 (f) Cultures vivrieres 126 (g) Ananas et bananes 129 (h) P@che 130 (i) Elevage 131 (j) Sucre 132 (k) Autres activites agricoles 132

Section C : Avantage comparatif, incitations et revenus agricoles 132

1. Analyse de l'avantage comparatif 134 (a) Avantage comparatif des differentes cultures 134 (b) Priorites dans l'affectation des ressources 137 (c) Influence des techniques 137 (d) CoUt des services de soutien 138

2. Niveaux de taxation et de protection de l'agriculture 139 3. Encouragements a la production 141 4. Revenus agricoles 147

Section D : Progres technique et productivite 148

1. Croissance de la productivite dans Ie passe et etat actuel des techniques 149

2. Developpement technique : orientations futures 151 (a) Possibilites techniques 151 (b) Motivations economiques 152

Section E : Utilisation de terres, deforestation, regime foncier et reforme de la politique fonciere 154

1. Rarete des terres et deforestation 154 2. Options pour les pouvoirs publics 156

Section F : Structure institutionnelle, problemes et reformes

1. Vulgarisation agricole 2. Recherche agricole 3. Approvisionnement en facteurs de production 4. Credit agricole 5. Commercialisation de la production

159

159 161 162 162 163

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(viii)

(a) Cultures d'exportation 163 (b) Commercialisation des cultures vivri~res 163

6. Priorites et mecanismes en mati~re de depenses publiques 166 (a) Niveau et affectations des depenses 165 (b) Priorites futures 167

7. Privatisation 168

Section G : Strategie de developpement agricole et options pour les pouvoirs publics 168

Introduction 168

1. Strategie generale de developpement 168 2. Strategies sectorielles/sous-sectorielles et objectifs

de production 169 (a) Strategie de la production de cacao et de cafe 170

(i) Cacao 170 (ii) Cafe 171

(b) Cultures de diversification commerciales 172 (c) Cultures vivri~res 173 (d) Objectifs de croissance 174

3. Politique des prix, des revenus et des incitations 175 4. Strategie d'utilisation des ressources 177

(a) Priorite A la productivite des facteurs 178 (b) Strategie d'amenagement du territoire et foresterie 178

5. Reformes institutionnelles 180 (a) Amelioration des services de soutien 180

(i) Vulgarisation agricole 180 (ii) Recherche agronomique 181

(iii) Fourniture d'intrants 181 (iv) Credit agricole et activites bancaires rurales 182

(v) Commercialisation de la production 182 (b) Priorites et mecanismes dans Ie domaine des

depenses agricoles 184 6. Evaluation 185

- Chapitre 2 : Le secteur manufacturier 187

Introduction 187

Section A : Probl~mes et contraintes sectoriels 187

1. Protection excessive et manque de competitivite 188 2. Descrimination a l'encontre des exportations 188 3. Obstacles a l'integration de la structure industielle 188 4. Faiblesse de la politique de promotion de l'industrie 189

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(ix)

Section B : Syst~me d'incitations industrielles de 1970 A nos j ours 189

1. Structure de la protection des importations 189 (a) Tarif douanier 189 (b) Restrictions quantitatives A l'importation 192

2. Incitations A l'exportation 193 3. Avantage fiscaux 194 4. Incidence globale du syst~me d'incitations 195

Section C : Incidence de la r~forme des incitations industrielles sur la structure des incitations nettes et de l'avantage comparatif dans certaines branches d'activit~

1. Incidence de la r~forme sur la structure des incitations nettes

2. Incidence de la r~forme sur la structure de l'avantage comparatif

Section D : Cons~quences pour la politique gouverne-

199

199

201

mentale 203

1apitre 3 : Le secteur financier 206

Introduction 206

Section A : Evolution r~cente du secteur 206

1. La crise de liquidit~ : de 1979 au milieu de 1984 206 (a) Origine de la crise 206 (b) Incidence sur les institutions du secteur financier 207

2. Evolution r~cente 210

Section B : Mobilisation et affectation des ressources 210

1. Mobilisation des ressources 210 (a) Mobilisation des ressources par le secteur public 210 (b) Epargne et d~p6ts 211

2. Affectation des ressources 214 (a) Plafonds des taux d'int~r~t 214 (b) Taxe sur les int~r~ts 215 (c) Affectation des ressources A court, moyen au

long terme 215 (d) Affectation des ressources par secteur 216

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(x)

Section C : Cons~quences pour la politique gouvernementale 218

1. Mobilisation des ressources 218 2. Politique de taux d'int~rat 219 3. Politique en mati~re de taxation des int~rats 220 4. Politique du cr~dit 220 5. R~glementation et contrOle bancaire 221

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(xi)

TROISIEME VOLUME

LE CADRE ANALYTIQUE

- Chapitre 1 : Po1itiques d'ajustement en COte d'Ivoire dans 1e cadre de l'UMOA 1

Introduction 1

Section A : Le syst~me de l'UMOA 2

1. Le taux de change 2 2. Les instruments de contr01e mon~taire 4

(a) Faci1it~s de reescompte 5 (b) Avances au Gouvernement 6 (c) Autorisations prea1ab1es 7 (d) Autres 7 (e) Instruments se1ectifs de credit 8

3. Ouverture de l'economie 8 4. Processus d'etab1issement d'une po1itique monetaire

annue11e 9

Section B Evolution de 1a monnaie et des prix re1atifs de 1981 a 1984 11

1. Donnees de base 11 2. La po1itique monetaire en pratique 12

(a) Evolution de 1981 a 1982 12 (i) Le taux de change nominal 12

(ii) Avoirs exterieurs nets 12 (iii) Credit interieur 13

(b) Evolution en 1983 14 (i) Taux de change et avoirs exterieurs nets

(ii) Credit interieur net (c) Evolution en 1984

(i) Reeche10nnement de 1a dette et avoirs exterieurs nets

(ii) Credit interieur 3. Evolution des prix re1atifs 1981-84

(a) Prix par rapport aux principaux partenaires commerciaux

(b) Prix re1atifs a 1a production

Section C : Impact de 1a po1itique de l'UMOA sur l'ajustement a moyen terme

14 14 15

15 15 16

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(xii)

1. Implication de la continuation du processus existant 20 (a) Reechelonnement de la dette 20 (b) Les prix 21

2. Limitation a l'ajustement des prix relatifs 21 (a) Inflation mondiale et rigidite des prix a la baisse 22 (b) Politique financiere et ouverture du systeme 22 (c) Prix taxes cles 23

3. Conclusion 24

- Chapitre 2 : Analyse de la dette exterieure 29

Introduction 29

Section A : Structure de la dette et evolution 29

1. Vue d' ensemble 29 2. Evolution de la dette exterieure 32

(a) Dette exterieure a long terme 33 (i) Dette exterieure publique a long terme 33

(ii) Engagements 34 (iii) Decaissements 35 (iv) Service de la dette 35

(b) Dette exterieure privee non-garantie a long terme 36 (c) Dette exterieure a court terme 36

3. Reechelonnement et perspective future des capitaux 37 (a) Club de Paris 37

(i) Accord general de 1984 37 (ii) Accord general de 1985 39

(b) Club de Londres 40 (c) Club d'Abidjan 40

Section B : Systeme d'administration de la dette 42

1. Vue d' ensemble 42 (a) Dette directe du Gouvernement et pr~ts pour

des programme publics 43 (b) Les dettes garanties par Ie Gouvernement ~4

2. Systeme d'information 44 (a) Ministere de l'economie et des finances 45

(i) Caisse autonome d'amortissement 45 (ii) Banque des Donnees Financieres 45

(b) Banque Centrale 46 3. Consequences et recommendations 46

- Chapitre 3 : Le cadre macroeconomieque : Un modele de politique d'equilibre general d'ajustement structurel pour la COte d' Ivoire 48

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(xiii)

Introduction 48

Section A : Le mod~le 48

1. Structure du mod~le presentation schematique du mod~le simplifie 49

2. Analyse du mod~le 55 (a) Determination de l'absorption interieure 55 (b) Determination des prix d'equilibre 55 (c) Determination de l'equilibre de la balance

des paiements 56 3. Les agents economiques 57

(a) Les producteurs 57 (b) Les consommateurs 58 (c) Le secteur public 58 (d) Le reste du monde 59 (e) Le secteur monetaire 60

4. L' equilibre du marche <60 (a) Les marchandises de base 61 (b) Main-d'ouevre 62 (c) La monnaie 63

5. Base de donnees du mod~le 64 (a) Comptes de Ia matrice des paiements 64 (b) Les sources de donnees de la matrice des paiements 67

Section B : Le scenario du cas de base 69

1. Hypoth~ses cles du scenario 69 (a) Facteurs externes 69 (b) Les facteurs interieurs 70

2. Resuitats du scenario 71

Section C : Le scenario de reference 73

1. Hypoth~se cle du scenario 73 (a) Politique monetaire 73 (b) Politique fiscale 74 (c) Politique d'incitation 74

2. Resultats du scenario 74

Annexes

Annexe III 3.1 Le cadre de comptabilite 76

Annexe III 3.2 Equations du mod~le 86

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(xiv)

- Chapitre 4 Projections demographiques et analyse

Section A Sources des donnees

Section B La population de base

Section C Evaluations de 1a morta1ite de base

Section D Projection des tendances de 1a morta1ite

Section E Estimation des tendances passees . de la mortalite

Section F Estimations de 1a fecondite de base

Section G Projections des tendances de fecondite

Section H Estimations de base des migrations

Section I Comparaison entre 1es projections de la Banque et ce11es de 1a Direction de 1a statistique

- Chapitre 5 : Le secteur de l'enseignement et Ie cont de l'enseignement en COte d'Ivoire

Section A : Caracteristiques principales du syst~me d'education

1. Niveau primaire 2. Niveau secondaire 3. L'enseignement superieur 4. Enseignement professionne1 5. Gestion et p1anification 6. Qua1ite de l'education

Section B : Cont de l'education en COte d'Ivoire

1. Budget d'investissement 2. Budget de fonctionnement 3. Conts unitaires de l'education

Section C : Probl~mes de cont et de financement dans 1e secteur

1. Principaux prob1~mes de cont et de financement dans 1e secteur (a) Cont e1eve de l'education et part e1evee dans

1e budget

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(xv)

(b) P1anification et gestion sectorie11es 123 (c) Cont e1eve et faib1e utilisation des enseignants 123 (d) Conts ne faisant pas partie de l'enseignement

proprement dit (conts indirects) 124 (e) Efficacite interne 124 (f) Efficacite externe 125

2. Cadre d'ana1yse d'une po1itique de financement de l'education 126 (a) Modele de financement de l'education 126

(i) Sous-mode1e du budget 127 (ii) Sous-mode1e de l'etudiant 127

(iii) Sous-mode1e de l'enseignant 128 (iv) Sous-mode1e des conts 128

(b) Application du modele 128

Section D : Choix po1itiques pour 1e Gouvernement 131

1. P1anification et gestion du secteur 131 2. Reduction des conts 132 3. Reorientation des investissement et depenses

sectorie11es 132

Annexes

Annexe A

Annexe B

Annexe C

- Chapitre 6

Modele de financement de l'education

Modele de financement de l'education parametres de l'eco1e primaire

Modele de financement de l'education parametres des eco1es secondaires

Analyse de 1a main-d'ouevre

134

140

142

144

Section A : La population active 144

1. Informations generales 144 2. Taux de participation A la population active, par age 145 3. Les modeles de participation dans les zones urbaines

et rura1es 148

Section B Emploi et chomage 149

Section C Emploi par secteurs et activites economiques 151

Section D Emploi par secteurs et nationalites 153

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(xvi)

Section E : Emploi dans Ie secteur moderne 154

1. G~n~ralit~ 154 2. Ivoiriens et non-Ivoiriens dans Ie secteur moderne 155 3. Qpalifications des Ivoiriens et des non-Ivoiriens 156

Section F : Projections d'offre et de demande de main-d'oeuvre : ~quilibre au macro-~chelon 158

Section G : Perspectives de la main-d'oeuvre 160

1. Conception des projections 160 2. Projections de main-d'oeuvre 161

Section H : Les d~s~quilibres de main-d'oeuvre class~s par groupes d'emplois 162

Section I : Implications des d~s~quilibres dans la main-d' oeuvre 165

Chapitre 7 : Incitations et analyse de l'avantage comparatif dans Ie secteur agricole 168

Introduction 168

Section A : Base de donn~es et sources 169

1. Donn~es au niveau de l'exploitation agricole 169 2. Donn~es relatives aux prix 171

(a) Les prix des productions 171 (i) Cacao et caf~ 172

(ii) Palmier a huile et cocotier 172 (iii) Caoutchouc 173 (iv) Coton 173 (v) Cultures vivri~res 174

(b) Prix des intrants 175 (i) Engrais 175

(ii) CoUts de m~canisation 175 (iii) D~frichement des terres 176

3. Donn~es sectorielles et macro-~conomiques 177

Section B : Analyse des incitations 177

1. Analyse des incitations financi~res 177 (a) Budget des cultures 177 (b) Budgets et revenus des exploitations agricoles 178

2. Analyse de la protection 183

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(xvii)

(a) Coefficients de protection nominale 183 (b) Coefficients de protection effective 185

Section C : Analyse de l'avantage comparatif 188

- Chapitre 8 Incitations et avantages compares dans les secteurs industriels 196

Section A : L'evolution du syst~me des echanges et des incitations industrielles de 1970 a aujourd'hui 196

1. Evolution du taux de change de parite du pouvoir d'achat 196 2. Mesures pour la protection des importations 199

(a) Les tarifs et 1es mesures de type tarifaire 199 (i) Evolution de la structure des tarifs 199

(ii) Estimation de la protection tarifaire nomina Ie 200 (iii) Estimation de la protection tarifaires

effective 202 (b) Restrictions quantitatives des importations 204

(i) Evolution des restrictions 204 (ii) Effet des restrictions 208

3. Les incitations a l'exportation 213 (a) Le regime d'admission temporaire 213

(i) Estimation de l'element subvention du regime d'admission temporaire 213

(b) Les taxes a l'exportation 214 4. Code des investissements et autres incitations fiscales 215

(a) Le Code des investissements 215 (i) Accords de priorite 216

(ii) Conventions d'etablissement et Conventions fiscales 216

(iii) Impact du programme 216 (b) Incitations fiscales 217

5. Le syst~me combine des incitations industrielles 217 (a) Portee de l'analyse 217 (b) Caracteristiques de l'echantillon d'entreprises 218 (c) Protection nominale 222 (d) Tendances a d~favoriser 1es exportations

(sur 1a base du CPN) 226 (e) Taux de change reel a l'exportation 227 (f) Protection effective 229 (g) Tendance a defavoriser les exportations

(sur la bse des CPE) 232

Section B : Les subventions effectives nettes et les conts des ressources interieures dans Ie cadre du syst~me existant d'incitations industrielles 234

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(xviii)

1. Subvention effective nette 2. Coat des ressources int~rieures (CRI)

Section C : La subvention effective nette et le coat des ressources int~rieures dans le cadre d'un systeme r~vis~ d'incitation industrielle

1. Subvention effective nette 2. Coat des ressources int~rieures

234 237

240

241 243

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Annexl> 1

Annexp 2

Annex," 3

Annex'~ 5

Annex,~ 6

Annex.3 7

Annexa 8

Annexe 9

(xix)

QUATRIEME VOLUME

ANNEXES STATISTIQUES

Base de donn~es r~trospectives

Base de donn~es sur la dette ext~rieure

La matrice des paiements de 1984

Sc~narios de politique macro~conomique

Base de donn~es d~mographiques 11

Base de donn~es sur l'~ducation et la main-d'oeuvre

Base de donn~es sur le secteur agricole

Budgets de production agricole, indicateurs d'incitations et indicateurs des avantages comparatifs 11

Base de donn~es sur le secteur financier

11 Pour des raisons d'ordre technique, une partie des l'Annexe statistique 5 et la totalit~ des tableaux statistique 8 n'ont pas ~t~ traduits en fran~ais

dans leur version originale.

1

14

26

30

62

99

116

130

295

tableaux de de l'Annexe

et resteront

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PARTIE I

(xx)

DEUXIEME VOLUME : RAPPORT PRINCIPAL Liste des Tableaux

D~veloppement ~conomique de la Cote d'Ivoire tives et politigues a moyen et a long termes

perspec-

Chapitre 1 : D~veloppement ~conomique de la Cote d'Ivoire 1965-1985

Tableau I 1.1 Tableau I 1.2

Tableau I 1.3

Tableau I 1.4 Tableau I 1.5

Tableau I 1.6

Tableau I 1.7 Tableau I 1.8 Tableau I 1.9

Tableau I 1.10

Tableau I 1.11

Tableau I 1.12

Tableau I 1.13 Tableau I 1.14 Tableau I 1.15

Comptes nat ionaux , 1965-1975 Op~rations financieres consolid~es du secteur public, 1965-1975 Balance des paiements et dette ext~rieure, 1965-1975 Comptes nationaux, 1975-1980 Op~rations financieres consolid~es du secteur public, 1975-1980 Balance des paiements et dette ext~rieure, 1975-1980 Comptes nationaux, 1980-1985 Caf~ et cacao - 1980-1985 Rapport secteur rural/secteur urbain, 1980-1985 Operations financieres de l'Etat, 1980-1985 Op~rations financieres des entreprises publiques, 1980-1985 Operations financieres consolidees du secteur public, 1980-1985 Balance des paiements, 1980-1985 Exportations de marchandises, 1980-1985 Dette ext~rieure a moyen et a long terme, 1980-1990

Chapitre 2 Perspectives et politiques a moyen et a long terme La transition de la phase de stabilisation a celIe de la croissance auto-entretenue

Tableau I 2.1 Tableau I 2.2 Tableau I 2.3

Tableau I 2.4

Tableau I 2.5

Tableau I 2.6 Tableau I 2.7

L'environnement ext~rieur Comptes nationaux, 1985-1990 Op~rations financieres du Gouvernement, 1985-1990 Op~rations financieres des entreprises publiques, 1985-1990 Op~rations financieres consolid~es du secteur public, 1985-1990 Balance des paiements, 1985-1990 Exportations marchandises, 1985-1990

1

1

2

4

4 7

8

8 15 17

17

19

19

20 21 22

23

26

32 36

38

39

40 40 41

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Tableau I 2.8

Tableau I 2.9

Tableau I 2.10 :

(xxi)

Dette ext~rieure l moyen et l long termes, 1984-1990 Quelques indicateurs ~conomiques dans Ie cadre du sc~nario de cas de base 1984-1995 R~partition du revenu, 1984-1995

43

47 51

PARTIE II : Gestion des res sources humaines 53

Chapitre 1 : Population

Tableau II 1.1

Tableau II 1. 2

Tableau II 1.3

Tableau II 1.4

Tableau II 1.5

Tableau II 1. 6

Tableau II 1.7

Tableau Ill. 8

Chapitre 2 : Sant~

Tableau II 2.1

Tableau II 2.2

Tableau II 2.3

Tableau II 2.4 Tableau II 2.5

Tableau II 2.6

Tableau II 2.7

Tableau II 2.8

Projections d~mographiques - Hypotheses retenues Projections de la population totale. 1985-2015 Taux d'accroissement d~mographique

53

61

62

projet~s, 1985-2015 63 R~partition interne de la population projet~e, 1985-2015 63 Structure par Age de la population totale : Projections pour la p~riode 1985-2015 64 Tendances projet~es du PIB par habitant, 1985-2015 66 Projections de l'offre et de la demand de la main-d'oeuvre, 1985-1995 66 Augmentation pr~vue du nombre des enfants d'Age primaire (6-11 ans), 1985-2015 68

Indicateurs de sant~ - COte d'Ivoire et pays l revenu interm~diaire (tranche inf~rieure)

Budgets de la sant~ pour la p~riode 1981-1984 Personnel et installations sanitaires, par r~gion, 1980 Personnel des services de sant~, 1983 R~partition des effectifs par niveau de services sanitaires Structure du budget de fonctionnement du secteur de la sant~ Evolution projet~e des effectifs des services de sant~. 1985-1985 Evolution projet~e des d~penses de personnel dans Ie secteur de la sant~. 1985-1995

71

72

75

75 76

77

79

81

82

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(xxii)

Chapitre 3 : Education et emploi 85

Tableau II 3.1 :

Tableau II 3.2

Tableau II 3.3

Tableau II 3.4

Tableau II 3.5

Tableau II 3.6

Tableau II 3.7

Tableau II 3.8

Tableau II 3.9

Tableau II 3.10

Tableau II 3.11

Tableau II 3.12

Tableau II 3.13

Tableau II 3.14

Accroissement des effectifs aux diff~rents niveaux du syst~me d'enseigne-ment, 1971-1982 86 Part de l'enseignement dans Ie budget et l'Etat 89 Structure des d~penses de fonctionnement par niveau, 1983 90 Ventilation des transferts par niveau, 1983 91 Syst~me d'enseignement de la C5te d'Ivoire - GoQt unitaires par niveau (non compris les transferts), 1983 91 Evolution des indicateurs cles (scenario de ref~rence) 95 Nombre d'employes et de ch5meurs en 1975, 1980 et 1985 97 R~partition des emplois par secteur en 1975, 1980 et 1985 98 R~partition des emplois par secteur et par type d'activite ~conomique en 1982 99 Repartition de la population active ivoirienne et etrang~re par secteur en 1978 100 L'~volution de l'emploi dans Ie secteur moderne, par activite economique (1979-82) 101 Repartition des emplois par nationa-lite dans Ie secteur moderne (1979-82) 102 Projections de la population totale, de la population active et de l'emploi (1985-1995) 102 Projections de la demande et de l'offre de main d'oeuvre en 1985, 1990, 1995 106

PARTIE III : Politigues sectorielles 111

Chapitre 1 : Le secteur agricole 111

Tableau III 1.1 : Croissance du PIB agricole - 1965-84 (Milliards de FCFA; valeur constante de 1984; taux moyen de croissances annuelle d'une periode a l'autre entre paren-th~ses) 117

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Tableau III 1.2

Tableau III 1. 3

Tableau III 1.4

Tableau III 1.5

Tableau III 1. 6 Tableau III 1. 7

Tableau III 1. 8

Tableau III 1. 9

Tableau III 1.10

Tableau III 1.11

Tableau III 1.12 Tableau III 1.13

Tableau III 1.14

Tableau III 1.15

Tableau III 1.16

Tableau III 1.17

Tableau III 1.18

(xxiii)

Modification de la structure de la production agricole (pourcentages moyens, pour chaque periode, du PIB agricole aux prix du marche) Valeur de la production agricole et valeur ajoutee par sous-secteur (1982) Production moyenne de cafe depuis 1965 par periode quinquennale Projections de la production cafei~re selon divers programmes de plantation et d'intensification Developpement du coton, 1970-84 Evolution des superficies consacrees aux cultures vivri~res (1965-84) Comparaison des prix de reference avec les prix mondiaux passes ou projetes Coefficients de cout en ressources interieures Niveaux de taxation ou de protection des cultures Rentabilite financi~res pour les cult i-

119

119

121

121 125

127

134

135

140

vateurs par culture 142 Revenus agricoles 146 Comparaison de revenus ruraux et urbaines 148 Vegetation dans la region des for@ts en 1965 et 1985 155 Personnel des services de vulgarisation (1984-1985) 160 Depenses publiques en faveur du secteur agricole, 1979-83 167 Quotas de marche pour Ie cafe de la COte d'Ivoire suivant diverses hypoth~ses concernant la croissance du marche de l'AIC 171 Taux de croissance actuels et taux cibles des principaux sous-secteurs agricoles 175

Chapitre 2 : Le secteur manufacturier 187

Tableau III 2.1

Tableau III 2.2

Tableau III 2.3

Protection tarifaire nominale par branche de la MCS, 1971-80 Protection tarifaire effective par branche de la MCS, 1971-80 Nombre de produits dont l'importation etait soumise A licence ou A une autorisation prealable en 1982

190

191

192

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Tableau III 2.4

Tableau III 2.5

Tableau III 2.6

Tableau III 2.7

Tableau III 2.8

Tableau III 2.9

(xxiv)

Projection nominal des ventes int~rieures et des exportations dans certaines branches d'activite. 1971-80 Protection effective des ventes int~rieures et des exportations dans certaines branches d'activit~. 1971-80 Biais a encontre des exportations dans certaines branches d'activit~ Subvention effective des ventes interieures et des exportations dans certaines branches d'activit~ (analyse de base) Subvention effective des ventes int~rieures et des exportations dans certaines branches d'activit~ (simulation apr~s la r~forme) Cont en ressources nationales dans certaines branches d'activit~

Chapitre 3 : Le secteur financier

Tableau III 3.1 Situation mon~taire. 1979-83 Tableau III 3.2 Caract~ristiques des entreprises

figurant dans Ie portefeuille des banques. 1980-83

Tableau III 3.3 Epargne des m~nages et d~pOts bancaires. 1978-83

Tableau III 3.4 Ventilation des ressources bancaires, 1980-83

Tableau III 3.5 Ventilation des d~pOts, 1979-83 Tableau III 3.6 Structure des prets, 1980-83

195

197

198

200

201

202

206

207

209

211

212 213 216

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(xxv)

TROISIEME VOLUME : LE CADRE ANALYTIQUE Liste des Tableaux

Politiques d'ajustement en COte d'Ivoire dans Ie cadre de l'UMOA 1

1'ableau III 1.1 1ableau III 1.2

1 ableau III 1. 3

1ableau III 1. 4

hbleau III 1.5

Tableau III 1.6

Structure des taux d'inter~ts de la BCEAO 26 Indices des taux de change, COte d'Ivoire, 1970-1973 26 Utilisation des possibillites de reescompte, COte d'Ivoire, 1979-1984 27 Comparaison entre les autorisations pre­alables demandees et accordees en COte d'Ivoire de 1981 a 1984 27 Variation des prix a la consommation et croissance monetaire en COte d'Ivoire de 1980 a 1984 27 Variations des prix a la production (%) en COte d'Ivoire, de 1981 a 1985 28

Chapitre 2 : Analyse de la dette exterieure 29

1ableau ~'ableau

~. ableau

~ ableau ~ ableau

1 ableau

1ableau

Tableau

1'ableau

Tableau

1'ableau

Chapitre 3

III 2.1 III 2.2 III 2.3

III 2.4 III 2.5

III 2.6

III 2.7

III 2.8

III 2.9

III 2.10

III 2.11

Dette exterieure totale fin 1984 30 Evolution de la dette exterieure 1977-1984 33 Croissance de la dette exterieure publique 1977 a 1984 34 Termes moyens d'engagements,1977-1984 35 Evolution de la dette privee non-garantie a long terme 36 Evolution de la dette exterieure a court terme, 1977-84 37 Reechelonnement du service de la dette, 1984-1985 38 Situation des accords, renegotiation du Club de Paris mai 1984 39 Reechelonnement des credits non-assures des banques (Club de Londres) 40 Reechelonnement des credits non-garantis des fournisseurs (Club d'Abidjan) 41 Effet du plan de sauvetage de 1984 a 1991 41

Le cadre macroeconomique : Un modele de politique d'equilibre general d'ajustement structurel pour la COte d'Ivoire 48

Tableau III 3.1 : Presentation schematique du modele simplifie 52

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Tableau III 3.2 Tableau III 3.3 Tableau III 3.4 Tableau III 3.5 Tableau III 3.6

(xxvi)

Description des variables Fermetures sectorielles et prix

54 62

L'environnement ext~rieur 70 Nouveaux Engagements par sources : 1986-1990 70 Hypotheses sur les politiques du cas de base 72

Chapitre 4 : Projections d~mographiques et analyse 98

Tableau III 4.1

Tableau III 4.2 Tableau III 4.3 Tableau III 4.4

Tableau III 4.5 Tableau III 4.6

Tableau III 4.7 Tableau III 4.8

Population totale d~nombr~e au recensement du 30 avril 1975 98 Niveaux de mortalit~ estim~s, 1970-1977 100 Esp~rance de vie a la naissance 101 Pourcentage des enfants morts entre la naissance et la 5eme ann~e (q5) 102 Taux de f~condit~ par r~gion 103 Taux de croissance de la population de 1980 a 2015 105 Flots des migrations 107 Diff~rentes projections de population, 1990-2010 109

Chapitre 5 Le secteur de l'enseignement et Ie cont de l'enseignement en COte d'Ivoire 110

Tableau III 5.1 :

Tableau III 5.2

Tableau III 5.3

Tableau III 5.4

Tableau III 5.S

Tableau III 5.6

Tableau III 5.7

Tableau III 5.8

Tableau III 5.9

Tableau III 5.10 Tableau III 5.11

Construction d'~coles, expansion des classes et des inscriptions (croissance annuelle moyenne) Enseignement professionnel et technique par cat~gorie et par niveau en 1982/83 Ivoiriens ayant r~ussi leur baccaleur~at par matieres principales, 1973/74-1983/84 Part de l'~ducation dans les budgets du Gouvernement, certaines ann~es Evolution du budget d'investissement (BSIE) par niveau 1982-85 Evolution des d~penses du budget de fonctionnement par niveau et cat~gorie de d~penses Evolution du personnel enseignant par niveau, 1981-84 Evolution des conts de personnel par niveau Evolution des conts d'exploitation par niveau Composition des transferts par niveau Evolution des transferts par niveau

111

113

114

115

116

117

118

118

119 120 120

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Tableau III 5.12

Tableau III 5.13

Tableau III 5.14

Tableau III 5.15

TElbleau III 5.16

TClbleau III 5.17

(xxvii)

Evolution du total des parts budgetaires par niveau 121 Structure des coat et coat unitaires du syst~me d'education ivoirien par niveau (1983) (transferts non compris) 122 Croissance prevue de la population d'!ge scola ire primaire et secondaire (1985-2015) 124 Evolution des indicateurs cles au niveau primaire (scenario de reference) 129 Evolution des indicateurs cles au niveau secondaire (scenario de reference) 130 Evolution des indicateurs cles au niveau primaire : simulation pour maintenir les inscriptions primaires 131

Chapitre 6 : Analyse de la main-d'oeuvre 144

TE:bleau III 6.1

TEibleau III 6.2

TClbleau III 6.3

TElbleau III 6.4

TElbleau III 6.5 TElbleau III 6.6

T'!:lbleau III 6.7

TEl bleau III 6.8

Tableau III 6.9 :

Tableau III 6.10 :

Tableau III 6.11

Tableau III 6.12

Population totale et population active en 1975, 1980 et 1985 145 Differences dans les TPPA par sexe et nationalite en 1978 en fonction de l'!ge 147 La difference entre les taux de parti-cipation a la population active dans les zones rurales et urbaines en 1978 (rurale-urbaine) par groupe d'!ge 149 Personnes employees et ch6meurs en 1975, 1980 et 1985 151 Emploi par secteurs en 1975, 1980 et 1985 152 Distribution relative des emplois par secteurs economiques en 1982 153 Force de travail ivoirienne et non-ivoirienne, par secteur principal (distribution relative) 154 Changement dans l'emploi du secteur moderne par activites economiques, 1979-1982 155 Emploi dans Ie secteur moderne, par nationalites en 1970 et 1980 156 Les activites economiques classees en fonction du pourcentage d'Ivoirien en 1979 et 1982 dans les emplois du secteur moderne 157 Emploi dans Ie secteur moderne par nationalite et professions en 1982 157 Principaux groupes d'emplois classes selon Ie pourcentage d'Ivoiriens en 1979 et 1982 dans les emplois du secteur moderne 158

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Tableau III 6.13

Tableau III 6.14

(xxviii)

Projection de la population, de la force de travail et de l'emploi 1985-95 Projections de la demande et de l'offre de la main-d'oeuvre 1985, 1990 et 1995

159

163

Chapitre 7 Incitation et analyse de l'avantage comparatif dans Ie secteur agricole 168

Tableau III 7.1 Tableau III 7.2 Tableau III 7.3

Revenus Agricoles Structure des incitations agricoles Analyse des avantages comparatifs

193 194 195

Chapitre 8 : Incitations et avantages compar~s dans les secteurs industriels 196

Tableau III 8.1

Tableau III 8.2

Tableau III 8.3

Tableau III 8.4

Tableau III 8.5

Tableau III 8.6

Tableau III 8.7

Tableau III 8.8

Tableau III 8.9 :

Tableau III 8.10

Tableau III 8.11

Tableau III 8.12

Taux de change de la PPA par rapport au franc fran9ais 196 Taux de change de PPA par rapport aux partenaires cornmerciaux de la COte d'Ivoire 1960-1983 198 Protection tarifaire nominal par secteur MCS (SAM), 1971-1980 202 Protection tarifaire effective par secteur MCS (SAM), 1971-1980 203 R~capitulatif des licences d'irnportation et des accords pr~alables d'importation en 1982 au niveau de 4-chiffres 206 Recapitulatif des licences d'importation et des accords prealables d'importation en 1982 au niveau de 2-chiffres 209 Protection tarifaire nominal et protection implicite nominale par secteur SAM en 1971 211 Protection tarifaire nominal et protection implicit nominal : Comparaison pour des produits manufactures selectionnes, en 1971 et 1980 212 Subvention implicite par secteur d'exportation Caracteristiques des entreprises de l'echantillon Protection nominal sur les ventes interieures et les exportations dans des branches industrielles selectionnees,

215

219

1971-1980 223 Tendences a defavoriser les exportations dans des branches industrielles selec-tionnees (sur la base du CPN) 227

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Tableau III 8.13

Tableau III 8.14

Tableau III 8.15

Tai>leau III 8.16

Tableau III 8.17

Ta'b1eau III 8.18

Tableau III 8.19

(xxix)

Indice du taux de change reel A 1a exportation par rapport aux partenaires commerciaux de 1a COte d'Ivoire Protection effective sur 1es ventes interieures et 1es exportations dans des branches industrie11es se1ectionnees

228

1971-1980 230 Tendances A defavoriser 1es exportations dans des branches industrie11es se1ectionnees Subvention effective nette sur 1es ventes interieures et 1es exportations dans des branches industrie11es se1ectionnees, traitement d, base CoOt des res sources interieures dans des branches industrie11es se1ectionnees,

233

236

traitement de base 239 Subvention effective nette sur 1es ventes interieures et 1es exportations dans des branches se1ectionnees, traitement de simulation po1itique CoOt des ressources interieures dans des branches industrie11es se1ectionnees, traitement de base

242

244

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BCEAO

BGF

BETPA

BNDA

BSIE

CAA

CAISSTAB

CAPEN

CCCE

CIDT

CIRES

EECI

IDESSA

INTELCI

IRCT

IRHO

MOTORAGRI

MYRA

ONFP

ONT

(xxx)

Liste des abbreviations

Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Central Bank of West African States)

Budget General de Fonctionnement (Current Expenditure Budget)

Bureau d'Etudes des Projets Agricoles

Banque Nationale pour le Developpement Agricole

Budget Special d'Investissement et d'Equipement (Capital Expenditure Budget)

Caisse Autonome d'Amortissement (Debt Amortization Fund)

Caisse de Stabilisation et de Soutien des Prix des Productions Agricoles (Agricultural Exports Stabilization Fund)

Centre d'Assistance et de Promotion a l'Entreprise Nationale (Assistance Agency for Small and Medium-Scale Enterprises)

Caisse Centrale de Cooperation Economique (Central Fund for Economic Cooperation)

Compagnie Ivoirienne pour le Developpement des Textiles (Regional Agricultural Development Agency for Savanna Zones; Ivorian Cotton Development Company)

Centre Ivoirien de Recherches Economiques et Sociales

Energie Electrique de Cote d'Ivoire (Electric Power Company)

Instit~t des Savanes (Savanna Institute)

Societe des Telecommunications Internationales de Cote d'Ivoire (Ivorian International Telecommunications Company)

Institut de Recherche du Coton (Research Institute for Cotton)

Institut de Recherche des Huiles et Oleagineux (Research Institute for Oils and Oil Seeds)

Societe pour Ie Developpement de la Motorisation de l'Agriculture (Agency for Development of Agricultural Mechanisation)

Multi-Year Rescheduling Arrangement

Office National de Formation Professionnelle

Office National des Telecommunications (National Office of Telecommunications)

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PALM!NDUSTRIE

PETROCI

QRs

RAN

SATMACI

SETU

SICOGI

SIR

SITRAM

SIVENG

SODEFEL

SODEFOR

SODEPALM

SODEPRA

SODESUCRI~

SOGEFIHA

SOTRA

TPS

UMOA

(xxxi)

Societe Palmindustrie (Palm Oil Development Company)

Societe des Petroles de COte d'Ivoire (National Oil Company)

Quantitative restrictions

Regie du Chemin de Fer Abidjan-Niger (Abidjan-Niger Railway Corporation)

Societe d'Assistance Technique pour la Modernisation Agricole de la COte d'Ivoire (Technical Assistance Company for the Agri­cultural Modernization of the Ivory Coast; Regional Agricultural Development Agency for Forest Zone)

Societe d'Equipement des Terrains Urbains (Public Land Develop­ment Agency)

Societe Ivoirienne de Construction et de la Gestion Immobili~re (Public Housing Development Company)

Societe Ivoirienne de Raffinage (Ivorian Petroleum Refining Company)

Societe Ivoirienne de Transport Maritime (Ivorian Maritime Transport Company)

Societe Ivoirienne d'Engrais (Public Fertilizer Company)

Societe pour Ie Developpement des Fruits et Legumes (Fruit and Vegetable Development Company)

Societe pour Ie Developpement des Productions Foresti~res (Forestry Development Company)

Societe de Developpement du Palmier (Oil Palm Development Company)

Societe de Developpement des Productions Animales (Livestock Development Company)

Societe pour Ie Developpement de la Plantation de Cannes A Sucre, l'Industrialisation et Commercialisation du Sucre (Sugar Development Company)

Societe de Gestion Financi~re de l'Habitat (Public Housing Development Agency)

Societe des Transports Abidjanais (Abidjan Public Bus Transport Company)

Taxe sur les prestations de service (Tax on Services)

Union Monetaire Ouest-Africaine (West African Monetary Union)

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Population:

PNB pa r hab i tant:

9294 (Milieu de 1984, en milliers)

720 (IB), 1984)

Hr:,ntant-

(xxxii)

TABLEAU 3., COTE D'IVOIRE INDICATaRS ecONOMIQUES

Tau)i{ de croi&.sance annuel (I) • pr;)I constant.s 1984

Indicat.our

(mi II tons de FCFA

pri Ie courant3)

1984 Reallaations Previ.sions

COMPTES DE' LA NATION

Produit. int.erjaur brut.

Agr; cu 1 ture

Induat.r'i e

S4I:rvi C4I:S

Impots &. d roi t.a d' Imp.

Conaommat.i on

Investi ssementa bru't.s

Export.ati ona de B ... SNF

Importati ona d. B ... SNF

E'pargne nat.ionale brut.e

PRIX

Deflateur/PIB (1984=100) Taux de change(lSEU= )

2869.3

767.9

374.1 1013.9 713.4

2224.7

314.3 1311.8

981.5

100.0 437.0

1976 1977 1978

11.5 3.7 9.6

6.0 -4.4 9.5 15.5 10.0 19.1

-13.7 -16.6 35.5 59.3 30.3 -12.0

14.0

26.3 11. 7

25.7

9.7

43.8 -7.9

26.0

11.8

15.4 5.8

14.6

1979

2.0

0.4

8.0 6.8

-4.8

2.5 -7.0

2.3 -3.2

44.5 58.7 61.9 56.2 239.0 245.7 225.7 212.7

Part du PIB au prj Ie du marche (I)

(.ux pri x courant.s)

Produit Inter; eur brut

Agriculture

Indust.ri 0

Services

Impots A droit.a d'Imp.

ConsomMa ti on

Invest-issement.s brut-&

Export-at; ons do B A:. SNF

Importat i ona de B A:. SNF

Cross National Savings

FINANCES PU8LIQUES

Recettes ordi na ires

Dep4l:nses de fonctionnement

Epargne pub I i que

Depenses d' equ j pement

Financement e.t.rieur (net)

AtJrRES lNOICATaRS

1965

100.0

39.6

15.9

27.9

16.5

71.4

21. 9 36.8

30.1

1965

28.6 24.6

3.9 5.1

0.9

1965-70

Tau): de croissance du PNB (FCFA) 8.2

Taux de crois. du PNB/hab. (FCFA) 5.0

CoeT'fident. marginal de capital 2.5

Tau): d1epargne marginal 0.3

Elasticit.e dos importationa 0.8

1970

100.0

31.9 18.5

28.8 20.9

70.8

22.5 35.8

29.1

1975

100.0

28.2 17.0

36.8 18.0

77.4 22.4

36.7

36.6

1980

100.0

28.0 16.7

35.8

19.6

77.2 28.2

33.5

38.9

1985

100.0

27.6 10.4

36.9 25.1

16.1 9.8

46.3

34.0

13.6

( en pourcentago du PIB )

1970

32.8

28.7

4.1 7.5

1.4

1975

30.0 24.1

5.8 8.1

2.8

1970-75

5.3 -0.1

3.6

0.4

0.9

1980

28.8 22.7

6.2 18.1

1.9

1985

31.0 22.1

9.0 1.4

3.0

1975-80

6.1 2.2

6.1

-0.8

2.1

NB : Traduction T'ait.o ;. partir de la version originale en An"lais.

POlJr des raisons techniques et. do cidcul, l.s chiffros ont ConS.rve

lour notati on Angl a ise.

1980 1981 1982 1983

11.6 1.2 -3.8 -4.2

12.9 2.1 -1.4 -11.0 8.8 10.0 -15.0 3.1

-0.4 24.1 -0.2 -3.3 -3.4 -3.9 1.2 -6.7

9.7 -7.7

6.4 -11.5 12.2 14.2

5.6 -11.9

68.0 70.9 211.3 271.7

1990

100.0

30.9

12.9

38.8 17.4

19.0

12.0 42.0

33.3

12.8

1990

25.5 19.3

6.3 3.4

-2.9

1980-85

-2.0 -5.8

1.9

0.4 -4.5

-3.3 1.1

-13.9 -20.9 -1.1 -11.4

-6.6 -12.8

79.2 88.1 328.6 381.1

1965-70

6.9

3.9 9.3

1.0 11.0

1.1

6.9 6.9

7.3

1985-90

4.1

0.1

3.9

0.3

1.4

1984

-4.1

0.1 -24.1 -4.5

6.7

-0.9

-45.0

10.3 -3.2

100.0 437.0

1985

5.3

9.0 0.6

1.5 9.0

4.5

-13.4 9.1

6.6

1986

2.8

1.5 5.4

4.3 1.1

7.2

18.6 -1.4

11.9

1987

3.0

1.8

5.2

3.5 2.7

2.4

3.7 3.7

1.7

41.7 -15.1 3.4

107.2 480.0

108.3 112.1 400.0 390.0

Accroiasoment annuel lIlOyen (I)

(a pri)( constanta d. 1984 )

1910-75

4.4

0.9 2.9

10.5 1.2

5.2

3.9 3.8

5.1

1975-80

5.1

3.4 8.6

8.3

1.0

6.4 10.1 2.2

7.8

1988

3.2

2.4 5.3

3.5

2.5

1.9

4.7

4.0

1.4

31.1

113.3 315.0

1980-85

-1.2

-0.4

-5.9

-1.3

1.0

-1.3

-22.1

3.7

-6.0

2.9

1989 1990

2.8

2.4 5.4

3.5 0.9

2.5

3.5 2.0

2.2

3.0

2.5

4.4

3.5 2.0

1.7

3.5 4.6

2.3

14.7 17.2

116.5 118.7 360.0 345.0

1985-90

3.0

2.1

5.1

3.7

1.8

3.1

6.6 2.6

3.8

9.1

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(xxxiii)

TABLEAU 3b: COTE D'IVOIRE - I~ICAT6RS ECONOMIQUES

Population; f'NB pa,. h.b t to."t:

9294 (mi I ieu de 1984. en mi II iere) 720 (lEU, 1964 )

Mont.ant Tau. d. croi •• ance annuel (I) • pri It constanta 1984 (mi II ion. d. SBJ ----------------------------------------------------------------------~-------------~------

Indicat.eura pdM courant.) Realisations Preyi.ions Projections 19B4 ------------------ - ------------------------------- - ------------ - - --------------- - ----------

CIllt1ERCE EXTER I ELf! -------------_. ---SMport.ti one do! ma rch and i sea

Agriculture Indu.tri a

Importationa d ma rch 'lnd i sea Ai i ment..eti on Produ it. pet' 01 iars Bi ena m.nuf. ture.

I~ICES DE PRI: (1984=100) -------------_. ------Indic. d'eltpor1 .ticn Indice d',mpor j :IIItion Indica daa ter,'.s de lechanga

1960

1976 1978 1979

2787.5 1.7 -6.8 21.5 3.7 1759.0 -4.4 -5.5 25.0 -5.2 1028.6 1.8 15.7 -1.8 6.6

1779.9 14.3 24.7 13.9 1.6 231.4 24.0 20.2 39.2 36.3 432.8 14.8 -0.6 37.0 4.0

111S.7 12.7 29.7 9.6 -5.1

1976 1977 1978 1979

64.5 126.4 109.9 114.5 75.9 82.S 92.8 102.9

111.3 163.0 118.S 111.4

Composition du conurterce de mardumdi •• (S) ( au. prj. courant.. )

1965 1970 1975 1980 1985

1980 19B1 1982

B.5 1.8 -B.6 15.S -3.4 -15.1 -7.9 IB.7 3.6

-16.4 -lB.l -6.9 -24.0 47.5 4.8 -7.7 -15.0 -8.9

-21.3 -28.7 -6.9

1980 1981 1982

112.1 100.0 98.1 116.7 112.3 10B.2 96.1 89.0 90.6

1990 '65-70

1983 1964 1985

-13.9 29.5 8.3 -17.0 41.1 14.9 -12.5 8.9 -3.1

-14.3 21.7 6.4 -13.2 -7.9 22.4 -16.2 28.8 -3.S -14.9 25.9 7.0

1983 1984 1985

97.1 100.0 104.8 103.0 100.0 99.9 94.3 100.0 104.8

Accroiasem.nt. moyen .nnuel (I) (.I prj. constanta de 1984 )

'70-75 '75-80 '80-85

1985-90

2.S 0.7 5.7

3.9 -0.3 3.7 4.8

1990

107.1 109.2 98.1

1985-90 -._-------------------------------------.. _---------------- ------... ---~~--------------------

EKportat j ons Agriculture Industrie

Importationa AI i mentat; on Produita petr Ili.ra Bi ena manllf'.c ·,urea

REPARTITION CElJCRAI'HItl.UE DES ECHANCES (" )

E.porta't i 00. Agriculturs Industrie (petro I. non ompri ..

Importat.iona

(.) A mettre • : our,

100.0 100.0 100.0 100.0 93.0 69.9 79.5 60.4 7.0 30.1 20.5 39.6

100.0 100.0 100.0 100.0 10.0 16.3 10.9 9.4 9.0 5.0 4.0 11.0

Bl.0 78.7 85.1 79.6

Part. du commerce av.c tea pays industrial iMa (I)

1965

82.4 64.2 50.3

84.7

1970

86.9 89.9 38.2

84.0

1975

70.0 75.9 26.5

B1.3

1979

81.4

81.3

100.0 66.9 33.1

100.0 9.5

21.3 69.1

NB: Traduct.ion lit. a partir d. Is .... rsion originale en Anglais.

100.0 100.0 3.9 61.4 54.9 6.1 38.6 45.1 -4.6

100.0 100.0 7.3 13.2 13.7 -4.0 22.2 18.2 2.4 64.6 68.1 7.7

P.rt. du comlftoerce a¥ec lea pays en de¥elopement. (S)

1965

13.Q 11.0 49.0

14.1

1970

11.1 7.9

60.7

14.3

1975

24.2 18.2 68.1

21.4

1979

11.3

6.5

pour de. ra .son. t..chniques et de c.lcul. Ie. chiffr •• cnt. con •• r ... ., leur not.'tic:!'l Anglai ••.

12.9 6.4

18.3

12.6 12.5 4.4 9.5

4.8 1.6 2.5 5.1 2.0 0.7 2.2 2.4 5.7

3.8 -3.3 3.9 11.0 8.6 -0.3 5.3 -4.2 3.7 1.2 -5.3 4.8

Part. du commerce .... ec I es pays e.port.teurs de petrol e • eKcedent de cap i 'tau. (I)

1965

0.6 0.6 0.0

0.0

1970

0.2 0.2 0.0

0.1

1975

0.0 0.0 0.0

1.3

1979

2.7

11. 7

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Population PHB par h.b i t.anh

rndi cat..ur.

(xxxiv)

T.ble.u 3C: COTE D'I'IOIRE - Balance d •• palementa, capitaulI: _t dot-to ellit.rieu ... (en million •• d lEU au)!; prix courant.)

Q294 (mi I iau d. 1984~ en mi II iera) 720 (lEU. 1984 )

1975 1976 1977 1978 1979 1980 1981

Previaiona

1982 1983 1984 1985 1986

Projection.

1987 1988 1989 1990 -------------... ---------------~------------------- ... -------------------------------------------------------------------------------~-------------------------------BALANCE DES PAlMENTS

a.!l:nco commerci.l. (FOB/FOB) 88.9 373.7 572.8 180.0 81.2 399.0 674.3 605.6 Export. d. ma rchand i ••• 1284.1 1783.0 2484.8 2625.7 2837.4 3012.6 2734,4 2452.7 Import.. d. marchand i ••• 1215,2 1409.3 1912.0 2445.7 2756.2 2613.6 2060.1 1847.1

58rv i Cell non-fact.ur. -63,4 -117.6 -182.3 -252.1 -361.0 -969.3 -806.7 -626,9 Exportationa 145.0 162.8 181.5 259.7 326.3 509.3 416.2 401.7 Import-at. j ona 208.4 280.3 363.9 511.8 687.3 1478.6 1222.9 1028.6

Solde d. bien •• t> SNF 5.5 256.1 390.4 -72,2 -279.8 -570.3 -132.4 -21.3 Pa i.ment. : .ervice d. f.cteur .. -313.8 -448.1 -538.5 -763.5 -952.0 -1218.3 -994.7 -1003,3

Interet .. (1) -54.5 -74.1 -98,1 -166.2 -236.5 -327.5 -380,9 -468.0 Autr.,a revenue d t j nve.t. -82.1 -84.5 -95.6 -139,1 -151.4 -175.1 -103.8 -72.7 Envoi.llond. d. travai Ileura -177.2 -289.5 -344.7 -458.2 -564.1 -715.6 -510.1 -462.6 Aut.r •• tran.f.rt .. net. -10.3 -21.8 -28.9 -58.9 -143.4 -44,0 -12,5 0,3

Sol d. d •• oper.ti ona courant •• -318,4 -213.8 -173.0 -&94.7 -1375.0 -1832.6 -1139.7 -1024.3 Sold. elu compte de cap i tal 191.6 193.3 329.3 934.6 989.6 1020.9 857.2 940,6

Capit.vx prill." 152.9 68.2 -70.0 185.1 75.2 187.9 110.4 133.9 CapitaulI: publ ice 107.2 228.5 604.0 708.1 632.8 832.1 560.5 852.1 Cap i t.,',U: monetai rea l Adjuat. -68.5 -103,3 -204.7 71.3 281.6 0.9 -113.7 -45.3

Sold. glob.1 -126.8 -20.5 156.3 39.9 -385.5 -811.7 -582,6 -83.7 Compte de. Oper.tions 126.8 20.5 -156.3 -39.9 385.5 811.7 77.6 -82.3 A,.,-i ere. exterj eu rs 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0,0 Poai ti on nett. au FMI 0.0 0.0 0.0 0,0 0.0 0.0 505,0 166.0

CAPITAUX E'f OETTE EXTERlEURS (2)

Oecai ... menta brut .. 345.1 368.5 823.3 996.1 1143,9 1435.9 1044.4 1353.7 Finane.mant. pri". 249,2 284.3 664,2 800.9 868.8 1158.2 903,2 930.9

C,.~tcij t .. -fourn teaeura 110.0 144.4 137.4 115.5 151.3 175,4 56.1 41.4 In.titu~ion. financier •• 139.2 139.9 526.8 686,4 717.5 982.8 847,1 889.5 Db! igat.iona 13,7

Emprunta multi I.teraux 50.4 30.7 70.8 128.8 80.5 174.9 68,1 296.8 BIRD 24.7 14.5 37.1 57.9 58.0 86,6 48.3 220.8

Conceaa i onne I. 4.1 3,0 1.9 1.0 1.3 Non-concessi anne I a 24.7 14.5 37.1 53.8 85.0 83.7 47.3 219.5

IDA 1.1 1.6 3.8 0,8 0,0 0,0 0.0 0,0 Cone ••• i onne I a 1.1 1.6 3.8 0.8 Non-conc:eaaionne I.

Autr •• em-prunt. mu I to; laterauM 24.6 14.6 29.9 70,1 22.5 89.3 19.8 76.0

Emprunta bi lateraux 45.4 53.5 88.2 66,5 194.5 89.0 73.1 126.0

Encoura d. Ie <lette •• teri CIlure 1529.0 2169.4 4012,0 4566.9 5271.9 5798,9 6026.5 6094.1 ( Tin de peri ode )

Dotte non-alnOrti. et deca i sa •• 942.8 1170,8 1991.3 2630.1 3700,2 4347.1 4393.1 4947.4 Dott. non dec. i ... e. 586,2 99&.6 2020.7 1736.8 1571.7 1451.8 1633.4 1146.7

Service totale d. I. d.tte 130.5 181.2 270.1 397.5 601.5 871.0 920.6 959.4 p,. i nc j pal 74.9 114.1 168.1 222.8 363.8 520.1 525.5 487.6 P. i emanba d •• intereta 85.S 67,1 102.0 174,7 237.7 350.9 395.1 471.8

Rat.iO' du •• rvice d. I. dett. 9.1 9.3 10.1 13.8 19.0 24,7 29.2 33.6 ( .. ';.xclusion du FMI )

Taux d'int.. moyen/nouve.ux emprunta 8.0 7.5 7.7 8.6 8.1 8,5 8.2 8.2 Publ lea 7.3 6.9 6,6 Prj v •• 8,5 7.6 8.1

Ech •• nce MOy.nne/nouveaux emprunta 12.6 10,6 11.2 9.8 11.5 8.0 10,7 11.1 Pub t i ca 18.0 16,9 18.7 Pri v •• 8.7 9.0 9.1

1/ Source: Fonda Monet..i re Internationa' ¥ previaiona et projections d. I. Banque Mondiate. 2/ Source: Syat.eme d. notification de Ie d.tt •• I. eanque Hondhle dv 1.,. OecelWlbre 1984,

compte tenu uniquement de Ilincidence d. I'amenagament d. I. datte intervenu en 1964.

585.2 1007.6 1243.0 2091.5 2787,5 3073,1 1506.3 1779,9 1830.1 -524.9 -251.7 -242.6 375.3 214.7 253.9 900,1 466.4 496.3 60.3 785.9 1000.4

-923.5 -896,6 -740,7 -498.6 -540.1 -513.5

-86.3 -79.6 -85.0 -338.5 -276.9 -177.& -63.2 4.& 5.6

-926.4 -135.9 259.7 392.6 269,1 99.1 73.5 -87.0 68.4 42.0 363.9 216.4

277,1 -7.8 -185.5 -533.8 133.2 358.8 213.6 -132.3 -294.8 152.2 -75.5 -55.6 168.0 74.6 -8.4

667.7 417.2 287.2 301.9 88.3 61.8 43.3 15.2 12.3

258.6 73.1 49.5

224.9 234.9 105,3 198.0 217,1 87.2

1.1 0,2 0.9 196.9 216.9 86.3

0.0 0.0 0.0

26.9 17.8 18.1

141,0 94.0 120.2

5863.1 5530.7 4972.2

4825.9 4834.6 4563.3 1037,2 696.1 408.9

791.0 641.0 998.7 377.9 237,0 544,2 413.1 404,0 454.5

32.1 19.3 30,0

10.5 12.7

12.0 7.6

En I: de I ·encour. d. I. dette

954.2 3102.0 2197.8 -316.4 282.5 59&.9 637.8

-812.3 -545.7 -60.0

-212.5 5.9

-174.5 251.5

73.1 249.7 -71.3 77.0

-14,1

-62.9

163.2 23.8 9.5

14.3

86.2 66.4 0.5

65.9 0.0

19.8

53.2

4366.2

4120,5 245.7

1032.5 606.0 426.5

30.5

a la nn de I t ann •• I. plua recenta Anne. civi I. 1984

Structure de •• cheance. d. I. dette non .mertie Principal n:ioib~e dana un delal de 5 an. Principal e.igible dans un delai de 19 ana

Structure da.s intereta de ,. d.tt. non amorti. Int.ret.a fJ)(igibl •• dana un deJai de Sana

49.8 91.4

31.2

1063.5 1201.7 1262.1 1453,8 3400.3 3778,2 4110,9 4602,2 2336.& 2576'.52848,83148.4 -353.2 -362,2 -393,1 -417,1 313.2 348.4 392.2 438,5 666.4 710.6 785,3 855,6 710.3 839.5 869,0 1036.7

-918.7 -933.7 -931.0 -936,5 -573.0 -556.1 -521.1 -486,3 -70,0 -75.0 -81.0 -&7,0

-282.1 -309.3 -336,1 -371,0 6.2 6.7 7.2 7,8

-208,4 -94.2 -62.0 100,2 172.7 169.6 123,5 25,6 78.3 84.2 90,7 97,5 -6,7 -45.1 -130,8 -272,4

101.1 130.5 103,6 200,5 -35.7 75.4 61.5 125,8 137.2 64.9 83,1 -29,9

-101.5 -140.3 -144.6 -95.9

104.2 62,0 37.1 25,5 9.8 5.9 5,1 0,0 5.9 2.4 1.4 3,9 3.5 3.7

58.9 38.5 28.3 24,0 46.0 31.0 24,0 22,1

46.0 31.0 24.0 22,1 0,0 0,0 0.0 0.0

12.9 7,5 4.3 1.9

35.5 17.6 3,8 1.5

3719,7 3040,0 2387,3 1860,2

3578,3 2960.5 2345.0 1843.4 141.4 79.5 42,3 16,8

1029.6 1003.9 911.6 726.1 646.4 679.4 652,8 527,2 383.2 324,5 258.8 198,9

27.7 24.3 20,2 14,4

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LA COTE D'IVOIRE EN TRANSITION: DE L'AJUSTEMENT STRUCTUREL A LA CROISSANCE AUTO-ENTRETENUE

Resume

Objet du rapport

i. Les principaux objectifs de ce rapport sont (i) de contribuer a la poulsui~e du dialogue etabli entre les autorites ivoiriennes et la Banque en examinant les elements essentiels d'une strategie de developpe­ment e;usceptible de restaurer les conditions d' une croissance auto­entretenue a moyen et long termes, et (ii) de guider l'elargissement et l'intersification du processus d'ajustement structurel au niveau sectoriel durant la phase suivante.

Evolution economigue recente

ii. Dans la deuxieme moitie des annees 70, l'economie ivoirienne a connu &ne succession rap ide de chocs exterieurs qui, joints a la politique economique du Gouvernement, ont entraine une deterioration rap ide de la situation economique et financiere du pays. Face a cette situation, le Gouvern.ement a lance en 1981 un programme d'ajustement structurel visant a stabiliser l'economie et a jeter les bases d'une reprise de la croissance a moyen et long termes. 11 a adopte une politique monetaire restrictive et mis en oeuvre un vaste ensemble de mesures budgetaires et fiscales, et notamme::lt un programme de reorganisation des entreprises publiques, en vue de reduire les depenses et d'accroitre les recettes de l'Etat. 11 a egaleme::lt pris des dispositions pour eliminer les distorsions les plus evident'3s du systeme d'incitations economiques et ameliorer la coordination au nive1u macroeconomique.

iii. Les mesures d'ajustement structurel prises entre 1981 et 1985 ont permis de retablir les equilibres macroeconomiques. Les mesures de stabi­lisatioll ont ete strictement appliquees, mame si des derapages se sont produits en 1982 et 1983 pour des raisons independantes de la volonte du Gouvern.~ment. A partir de 1984, la C6te d' Ivoire a intensifie son effort d' aj usti~ment et obtenu des resul tats remarquables sur le plan budgetaire et sur le plan de la balance des paiements.

iv. Apres quatre annees d'austerite dans le cadre de la phase de stabili;ation du processus d'ajustement structurel, la C6te d'Ivoire fait face a .:.a necessite de retrouver une croissance soutenue tout en maintenant les equ~libres internes et externes et en reduisant la charge de la dette exterieure. A moyen terme, le delai probable de la reaction de l'offre dans leE; secteurs productifs et la necessite d'amortir la dette exterieure contraindront la croissance. Le Gouvernement devra donc creer un climat favorab:l.e a l' expansion du secteur prive. et notamment des activites axees sur l'exportation. et elaborer une strategie financiere a moyen terme en vue de desserrer le carcan de la dette exterieure.

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La strategie globale de developpement : 1986-1995

v. Lorsque l'on considere les dix annees a venir, on peu~ distinguer deux phases differentes dans Ie sentier de croissance de la C6te d'Ivoire. Dans la premiere phase, ou phase de transition, l'objectif sera de consolider Ie processus d'ajustement structurel et d'obtenir en meme temps une croissance moderee du PIB grace au developpement des exportations. Cette strategie impliquera la liberalisation du systeme d'incitations en faveur des agents economiques prives dans les secteurs produisant des biens echangeables et une inversion des roles respectifs des secteurs public et prive pour permettre a ce dernier d'etre Ie moteur essentiel de la croissance economique.

vi. Si elle est menee a bien, la phase de transition permettra de jeter les bases d'une seconde phase, qui est la phase de croissance auto-entretenue au cours de laquelle l'impulsion donnee par l'expansion des exportations et l'accroissement de l'epargne et de l'investissement prives permettra, avec les gains de productivite induits par la liberalisation du systeme d'incitations, de liberer Ie potentiel de croissance de l'economie et d'obtenir une augmentation soutenue du revenu par habitant. Dans ce contexte, Ie role du secteur public consistera essentiellement a accompa­gner Ie processus de croissance dans les limites financieres imposees par l'objectif de restauration du credit de la COte d'Ivoire aupres des marches financiers internationaux.

vii. L'analyse que fait la Banque des perspectives economiques a moyen et long termes de la C6te d'Ivoire est fondee sur les resultats d'un scenario de base, 11 d'ou il ressort que Ie pays doit poursuivre une politique d'ajustement structurel durant la periode 1986-90 s'il veut reussir la transition vers une phase de croissance autonome. En particu­lier, la strategie de croissance moderee (3,0 % par an) associee a l'amor­tissement de la dette exterieure est du domaine du possible a moyen terme, dans la mesure ou les autorites ivoiriennes auront pu arreter avec la communaute financiere internationale un programme adequat de restructura­tion financiere.

viii. Si ces objectifs se materialisent, la COte d'Ivoire pour-rait, si elle accentue son effort d'ajustement structurel et continue a

11 Le cas de base couvre la periode 1986-95 et il est fonde sur l'hypo­these que la Cote d'Ivoire atteindra trois objectifs de restructura­tion fondamentaux, a savoir (i) la liberalisation du systeme d'incita­tions ouvrant la voie a une croissance tiree par les exportations, (ii) Ie desengagement du secteur public permettant de stimuler l'epargne et l'investissement prives, et (iii) l'amortissement de la dette exterieure en vue de restaurer la solvabilite du pays.

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faire preuve de rigueur dans la gestion des finances publiques, connaltre une periode de croissance soutenue du revenu reel par habitant dans la premi~re moitie de la prochaine decennie.

Politigue sectorielle et politigue des ressources humaines

ix. L'adoption d'une strategie de developpement basee sur le desenga­gement du secteur public et un rOle accru du secteur prive aura de pro­fondes repercussions sur l'orientation des strategies de valorisation des reSSOUlces humaines, qu'il s'agisse de la population, de la sante ou de l'educEltion, ainsi que sur l'orientation des strategies de developpement sector:.el, notamment en ce qui concerne la reforme du systeme d'incitations dans l'agriculture et l'industrie et la reforme du secteur financier.

Population

x. Dans les quelques decennies a venir, la Cote d'Ivoire devra faire face a une poussee demographique spectaculaire, particulierement dans les zones trbaines et dans les regions forestieres rurales. Les deux elements les phs importants de cette equation sont la fecondite et la migration interns.tionale. Dans les 15 prochaines annees. on ne pourra pas faire grand-chose pour reduire l'accroissement escompte de la population. Dans Ie doms.ine de la fecondite, les comportements chan gent lentement et la mise en place d'un reseau etendu de services de planification familiale deman­dera dt. temps. En ce qui concerne la migration internationale, il est diffid.le d' envisager une reorientation maj eure de la politique ivo~rJ.enne

de fror..ti~res ouvertes en raison des accords regionaux de coopeFation, et il est peu probable que le ralentissement enregistre dans l'activite economique du pays depuis Ie debut des annees 80 reduise de fa90n notable l'attrait comparatif que le pays exerce sur les migrants. A plus long terme, toutefois, il sera possible d'obtenir une baisse rapide du taux de fecondite et, partant, de la poussee demographique, ce qui allegera les pressio~s sur la demande de services sociaux et sur l'economie en general. Pour atteindre cet objectif, Ie Gouvernement doit s'attacher des maintenant a formuler et mettre en oeuvre une politique demographique rationnelle et compati:)le avec sa strategie globale de developpement.

xi. Dans Ie cadre de son programme global de developpement, le Gouvernament devra axer son action sur les domaines prioritaires suivants s'il ve'lt parvenir a reduire rapidement le taux de fecondite a plus long terme: (i) amelioration de l'etat de sante de la population dans l'ensem')le du pays en vue de faire baisser la mortalite des enfants, conditi,)n prealable a la reduction de la fecondite; (ii) amelioration generalisee du niveau d'instruction, notamment chez les femmes; (iii) deve­loppemel1t aUssi accelere que possible des services de planification famili­ale en '/ue de satisfaire la demande actuelle (qui emane essentiellement des centres urbains) et de stimuler encore cette demande.

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Sante

xii. Ma1gre l'augmentation des depenses consacrees aux services de sante durant 1a deuxi~me moitie des annees 70, 1e syst~me ivoirien de sante pub1ique souffre de graves faib1esses; i1 accorde notamment une place plus importante aux soins curatifs coftteux des menages urbains a revenu e1eve qu'a 1a medecine essentie11ement preventive et peu coftteuse a 1aque11e ont recours 1es fami11es A faib1e revenu des regions rura1es et urbaines; 1a structure et 1e dep10iement du personnel de sante sont inadequats, et 1a p1anification et 1a gestion de certains services du Minist~re de 1a sante pub1ique et de 1a population 1aissent a desirer.

xiii. reorienter d'ame1iorer budgetaires.

Le Gouvernement reconnait main tenant 1es services sanitaires vers des besoins leur performance tout en tenant compte

1a necessite de prioritaires et

des contraintes

xiv. Pour atteindre cet objectif, i1 faudra reorienter 1es activites du syst~me de sante pub1ique pour 1es axer principa1ement sur 1a fourniture de soins de sante peu coftteux, essentie11ement preventifs, et destines a 1a vaste majorite des fami11es a faib1e revenu, et i1 faudra encourager 1e secteur prive A faire face aux besoins de consommation medica1e, notamment en mati~re de medecine curative. Dans cette optique, 1e Gouvernement devra centrer son action sur 1es objectifs suivants: (i) reorientation des activites du secteur afin de 1es axer sur 1a medecine preventive au lieu de 1a medecine curative, et amelioration de l'efficacite des services de sante a tous 1es niveaux; (ii) amelioration du ratio infirmiers/medecin et reorientation du personnel de sante vers 1es soins de sante primaires; (iii) e1argissement de l'acc~s aux services de sante de base grace a 1a mise en place d'un reseau de soins de sante primaires; (iv) creation de nouveaux mecanismes de financement du syst~me de sante pub1ique imp1iquant 1a participation des communautes au recouvrement des coftts; et (v) e1argissement du rOle du secteur prive vers 1a prestation de medecine curative coftteuse.

Education et emp10i

xv. Dans 1es 20 derni~res annees, l'expansion rapide du syst~me

educatif a entraine des depenses qui sont parmi 1es plus e1evees du monde par rapport au budget national. Toutefois, on constate encore des dispa­rites importantes dans 1e secteur. Si 1e deve10ppement du syst~me aux niveaux superieurs a ete acce1ere, i1 n'en demeure pas moins que 40 % des enfants d'age d'eco1e primaire n'ont aucun acc~s A que1que forme d'instruc­tion que ce soit, et que 1e taux d'a1phabetisation des adu1tes reste faib1e (30 I). I1 existe aussi d'importantes disparites regionales en mati~re d'acc~s a l'education.

xvi. Dans 1e cadre de sa strategie globa1e de deve1oppement, 1e Gouvernement devra entreprendre une restructuration fondamenta1e du syst~me d'education, en tenant compte des options qu'imp1iquent 1es desequi1ibres

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prevus de main-d'oeuvre quand a l'orientation future du systeme, ainsi que des contraintes budgetaires du secteur. La strategie du Gouvernement devrait ~tre centree sur les objectifs suivants (i) renforcer la planification et la gestion du secteur; (ii) reduire les depenses de personnel en diminuant Ie nombre des enseignants expatries, et ameliorer Ie contrale des depenses afferentes aux bourses d'etudes et a la subsistance des etudiants; (iii) accorder une priorite accrue aux programmes a faible cont en vue de promouvoir l'alphabetisation des adultes; et (iv) redefinir Ie rale du secteur prive dans l'education, compte tenu des besoins au niveau des cycles primaire, secondaire et superieur.

Le secteur agricole

xvii. Apres avoir connu un essor rap ide pendant 20 ans, Ie secteur agricole en COte d'Ivoire doit fa ire face a des contraintes croissantes qui present sur son expansion future. Selon toute probabilite, 1 'augmentation future de la production de cacao n'aura pas un effet moteur aussi puissant qu'auparavant en raison des possibilites d'absorption du marche; Ie secteur du cafe ~e pourra reprendre sa progression sans la reussite de la relance cafeiere engageej et les ressources en bois d'oeuvre diminuent. En m~me

temps, des contraintes apparaissent sur Ie plan des ressources en facteurs de produ:tion. Les terres disponibles se rarefient, notamment dans la zone de la for~t, tandis que la main d'oeuvre devient un facteur limitatif.

xviii. Pour que les perspectives de croissance de la COte d'Ivoire puissent devenir realite, Ie Gouvernemnent prepare une strategie generale pour Ie ieveloppement du secteur agricole, laquelle constituera la piece maitresse du programme de developpement a moyen et long termes. Cette strategi:1 vi.sera a maximiser la contribution du secteur agricole a la croissan:e du PIB et a l'accroissement des exportations grace a une exploi­tation systematique des activites qui ont l'avantage comparatif Ie plus eleve. :'est la une condition essentielle pour obtenir une croissance positive tiree par les exportations pendant la phase de transition du processu'> d'ajustement structurel (1986-1990) et pour accroitre Ie revenu reel par habitant pendant la phase de croissance auto-entretenue (1991-1995).

xix. Pour obtenir, du cote de l'offre, la reaction souhaitee en vue d'atteinire les objectifs globaux de la strategie de developpement, Ie Gouverneiuent se propose de creer un environnement economique permettant de liberer le potentiel de croissance de la productivite agricole. Cette strategi'~ sectorielle se resume en deux obj ectifs: (i) optimiser la contribu:ion que peuvent apporter Ie cacao et Ie cafe aux recettes en devises ~t aux revenus ruraux, en tenant compte du fait que la Cote d'Ivoire est Ie plus grand producteur mondial de cacao, ainsi que des continge'ltements imposes par I' Accord international sur Ie cafe; (ii) creer les conditions permettant d'exploiter a plein les avantages comparatifs que procure~a diversification des cultures d'exportation; et (iii) continuer a promouvoLr la production des cultures vivrieres efficaces du point de vue economiq',le, en tenant compte des complementarites existant entre les cultures vivrieres et les cultures de rapport et de leurs avantages rela­tifs au :dveau de 1 'exploitation agricole.

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xx. A cette fin, le Gouvernement entend mettre en oeuvre, dans le cadre de son programme d'ajustement structurel. un important train de mesures comportant notamment : (i) une r~forme g~n~ra1e du systeme d'inci­tat ions agrico1es, destin~e a ~liminer les distorsions relatives de la structure des prix agricoles et a r~~quilibrer 1es termes de l'~change entre r~gions rurales et urbaines; et (ii) un vaste ensemble de mesures d'accompagnement visant a rationaliser l'utilisation des ressources, a am~liorer les services d'appui et a donner a l'agricu1ture une place prioritaire dans le budget de l'Etat.

xxi. S'agissant de la politique des prix et des revenus et de la politique d'incitation dans le secteur agrico1e, les principaux objectifs que le Gouvernement entend poursuivre pendant la phase de transition du processus d'ajustement structure1 sont les suivants: (i) pour 1e cacao et la caf~, augmenter progressivement en termes r~e1s 1es prix pay~s au producteur et restaurer la rentabilit~ relative du caf~ par 1a mise en place d'incitations appropri~es; (ii) pour les cultures de diversification destin~es a l'exportation et 1es cultures vivrieres, mettre en place une politique de prix incitative en introduisant une lib~ra1isation des ~changes des produits concern~s et en instituant un systeme g~n~ral de tarifs douaniers et de subventions aux exportations dans le but d'obtenir un coefficient de protection effective nette ~ga1 a l·unit~. £1

xxii. Les principaux ~l~ments du programme d'accompagnement que le Gouvernement a l'intention de mettre en oeuvre sont les suivants (i) introduire des technologies am~lior~es en vue d'augmenter les rendements; (ii) mettre au point des programmes de mecanisation appropri~s

et ~conomiquement viables; (iii) am~liorer la gestion des terres et la politique forestiere; (iv) am~liorer les services d'appui, et notamment les services charg~s de 1a vu1garisation, de 1a recherche, de l'approvisionnement en facteurs de production, du cr~dit agricole et de la commercialisation; et (v) accorder a l'agriculture une place prioritaire dans le budget de l'Etat ainsi qu'encourager l'investissement priv~ dans le secteur.

Le secteur manufacturier

xxiii. Jusqu'au debut des annees 70, le d~veloppement du secteur manufacturier s'est effectue dans 1e cadre d'un systeme relativement simple d'incitations, qui assurait une protection uniforme aux divers sous-

£1 Cf. Volume deux, Partie III, Chapitre 1, pour 1a d~finition du coefficient de protection effective nette.

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secteurs. Dans la deuxiAme moiti~ des ann~es 70, toutefois, les distor­sions accrues du systAme d'incitations se sont traduites par une protection excessive, une ~rosion progressive de la comp~titivit~ et une p~nalisation

importante des exportations; el~es ont en g~n~ral eu pour effet d'entraver le renforcement du tissu industriel.

xxiv. Dans le cadre de la phase de stabilisation du programme d'ajustement structurel, le Gouvernement a proc~d~ A une r~~valuation

d~tail~~e des politiques pass~es. Cette analyse a d~bouch~ sur l'~labora­

tion d une r~forme g~n~rale du systAme d'incitations industrielles compre­nant l.~s ~l~ments suivants : (i) r~forme des tarifs douaniers visant A harmon ... ser la protection tarifaire effective, l' obj ectif retenu ~tant un taux d,! l'ordre de 40 % dans l'ensemble du secteur; (ii) abolition des restri .. :tions quantitatives et des valeurs mercuriales, et leur remplacement par de~i surtaxes A l' importation, destin~es A @tre progressivement ~limi­

n~es e:l cinq ans; (iii) mise en oeuvre d' un systAme g~n~ral de subventions A l' ex:)ortation en vue de neutraliser les effets n~gatifs de la protection tarifa._re sur les exportations; et (iv) r~vision du code d'investissement. La prelliAre phase de la r~forme, qui couvre environ 60 % de la valeur aj out~.>! industrielle du pays, a ~t~ mise en oeuvre en 1985.

xxv. Pendant la phase de transition du processus d'ajustement structurel, le Gouvernement devra rendre cr~dible la nouvelle politique d'inci1~ations industrielles en veillant au moment voulu A l'application de la l~g ... slation portant sur l'extension et la g~n~ralisation de la r~forme,

et en prenant des dispositions pour assurer le financement ad~quat du progrrume de subventions A l'exportation ainsi que son bon fonctionnement. D'ici i'" 1990. le Gouvernement devrait avoir r~ussi A harmoniser la protec­tion effective du secteur manufacturier au taux de 40 %, aprAs' l'~limina­

tion progressive des surtaxes temporaires A l'importation. Pendant la phase de croissance, les responsables ivoiriens devraient s'efforcer de stimull"r encore la productivit~ et les industries A vocation exportatrice en raml'nant le coefficient de protection effective nette A l' unit~. Combinl"e A. la r~forme des incitations agricoles, cette mesure permettra de minimiler encore les distorsions constat~es entre l'agriculture et l'indus­trie ell matiAre d'incitations et ainsi d'accroitre l'attrait ~conomique

relati: des activit~s rurales et A contribuer au ralentissement de la migration vel'S 1es centres urbains.

Le sec1eur financier

xxvi. La contraction de l'activit~ economique qui a marqu~ la phase ce stabilisation du programme d'ajustement structurel et l'accumula­tion rEpide des arri~r~s de l'Etat ont entrain~, dans le secteur financier ivoirhn, une importante crise de liquidit~ A partir de 1981. Entre 1980 et 198~!, la part des cr~ances non performantes et douteuses dans le total des crtdits bancaires est pass~e de 2,9 % A 6,3 %. Dans la seconde moiti~

de 198 1" l'importance des recettes procur~es par le caf~ et le cacao s'est traduite par une nette am~lioration de la liquidit~ de l'~conomie. En mArne temps, le remboursement des arri~r~s par l'Etat dans le cadre du programme

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de stabilisation a donn~ aux entreprises publiques et priv~es une plus grande marge de manoeuvre pour assurer le service de leur dette.

xxvii. La crise de liquidit~ a r~cemment perdu de son acuit~. mais le secteur financier ivoirien n'en reste pas moins caracteri~e par un certain nombre de rigidites et de faiblesses qui pourraient entraver a la longue la mobilisation et l'allocation efficaces des ressources. Dans le cadre de sa strat~gie de developpement a moyen et long termes, le Gouverne­ment devra s'attaquer a ces probl~mes pour assurer la formation d'epargne et de capital prives que n~cessitent la phase de transition et la phase de croissance auto-entretenue. Dans cette optique. les principales mesures a prendre sont notamment les suivantes : (i) ~laborer une legislation autori­sant les banques et les grandes societ~s a ~mettre des obligations a moyen et a long termes; (ii) obtenir l'accord de la BCEAO pour permettre aux banques d'octroyer a la client~le locale des cr~dits en devises et d'appli­quer des taux d'inter~t variables; (iii) reduire, puis eliminer, la taxe sur les prestations de services (TPS) a laquelle les banques sont assujet­ties; et supprimer progressivement les syst~mes quantitatifs de regulation du cr~dit.

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RAPPORT DE SYNTHESE

I. Introduction

1. Jusqu'au milieu des annees 70, Ie developpement de la C6te d'Ivoire s'est caracterise par une croissance economique rap ide dans Ie cadre d'une politique stable d'ouverture vers l'exterieur, qui encourageait la comhinaison des facteurs interieurs et exterieurs dans des domaines cles ou Ie pays beneficiait d'un avantage comparatif, et en particulier dans I' agri,:ulture. Les excedents degages griice a la croissance ont servi a financl~r un programme d' action visant a assurer une diversification rap ide de l'elonomie vers les secteurs secondaires et tertiaires, evolution qui a entraine l'urbanisation acceleree de la population. Durant la deuxieme moitie des annees 70, l'economie ivoirienne a subi une succession rap ide de chocs f'xterieurs qui, combines aux difficultes a maitriser la politique macroelonomique, se sont traduits par une deterioration rap ide de la situat;;.on economique et financi~re du pays.

2. Face a cette situation, les responsables ivo1r1ens ont lance en 1981 Ul,. programme d' ajustement structurel visant a stabiliser I' economie, a amelioler la gestion macroeconomique et a jeter les bases d'une reprise de la crO:Lssance a moyen et long termes. Apr~s avoir mene a bien la phase de stabiLisation du programme d' ajustement structurel, Ie Gouvernement a devant lui une tAche difficile. II doit conduire l'economie dans la voie de la croissance auto-entretenue tout en amortissant la dette exterieure et en restaurant Ie credit du pays sur les marches financiers internationaux.

3. Le Gouvernement et la Banque poursuivent, depuis 15 ans, un dialogre fecond sur une grande diversite de probl~mes relatifs au develolpement de la C6te d'Ivoire. Ce dialogue est a la base du concours de plu! en plus important qu'a apporte la Banque sous forme de projets classicues et de pr~ts sectoriels. concours (culminant recemment) avec la mise et oeuvre de deux operations d'ajustement structurel; il a ete etaye par un important dossier d'etudes economiques et sectorielles. Dans Ie Rapport No 1147-IVC, "COte d'Ivoire: Rapport economique de base", distrilue en mai 1977 et publie en 1978 sous Ie titre liThe Ivory Coast: The Ch~llenge of Success", la Banque a en particulier presente une analyse dAtaillAe du bilan Aconomique du pays au cours de ses 15 premi~res annAes d'inderendance. Par la suite, dans Ie Rapport No 3113-IVC, "Financement du develolpement de la COte d'Ivoire", distribue en decembre 1981, la Banque a entreplis une analyse exhaustive du secteur financier, qui soulignait Ie rOle dE! la mobilisation de l'epargne interieure dans Ie financement du develolpement economique du pays.

4. Les objectifs fondamentaux du present rapport sont de contribuer a la pc'ursuite de ce dialogue en examinant les elements essentiels d'une strategie de developpement susceptible de restaurer les conditions d'une croissclnce auto-entretenue a moyen et long termes et de guider Ie processus delicat d'ajustement structurel dans la periode qui va s'ouvrir en l'elar­gissant et en Ie renfor9ant au niveau sectoriel.

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II. Politiques macroeconomigues

A. La phase de stabilisation du processus d'ajustement structurel : 1981-1985

5. Depuis 1981, Ie Gouvernement a mis en oeuvre un programme ambitieux d'ajustement structurel comportant deux grands volets :

(a) une serie de mesures immediates dans Ie l'equilibre macroeconomique et de remedier plus manifestes du syst~me d'incitations; et

but de restaurer aux distorsions les

(b) une reevaluation initiale de la strategie de developpement aux niveaux macroeconomique et sectoriel afin d'entreprendre un programme de reformes visant a restaurer les conditions d'une croissance auto-entretenue a long terme.

6. Dans Ie cadre du premier volet du programme, Ie Gouvernement a pris des mesures energiques pour stabiliser la situation economique et financi~re du pays. 11 a adopte une politique monetaire restrictive, et pris une importante serie de mesures budgetaires et fiscales en vue de reduire les depenses et d'accroltre les recettes de l'Etat. Les depenses d'investissement en particulier ont ete fortement comprimees, et les projets d'investissements publics a rentabilite economique relativement faibleont ete elimines ou portes sur une liste non prioritaire d'operations a n'entreprendre que s'il etait possible d'obtenir un financement a taux reduit. Le Gouvernement a egalement pris plusieurs mesures pour ameliorer la coordination macroeconomique et mettre en oeuvre un programme de reorganisation visant a alleger la charge que constitue Ie secteur parapublic pour les finances de l'Etat et a ameliorer l'efficacite des entreprises publiques.

7. Parall~lement, les autorites ivoiriennes ont pris une serie de mesures pour redresser les distorsions les plus evidentes du syst~me d'incitations economiques. Entre 1981 et 1984, les prix au producteur des principales cultures ont ete augmentes de 25 a 35 % en valeur nominale. En 1983, Ie Gouvernement a adopte, pour Ie secteur du caoutchouc, une formule de fixation des prix fondee sur l'equivalence - prix au producteur prix mondial, et il a supprime les subventions a la vente de coton aux usines locales de traitement. 11 a decide de supprimer, a partir de la campagne 1984/85, les subventions aux engrais dont beneficiaient les producteurs de coton et de relever en m~me temps les prix au producteur pour Ie coton. En 1985, Ie Gouvernement liberalisait les accords relatifs } la fixation des prix de cession interne dans Ie sous-secteur du palmier a huile. A cours de to ute cette periode, les prix a la consommation du pain, du riz et de l'huile de palme ont ete releves parall~lement aux prix internationaux.

8. Dans Ie cadre du second volet du programme, Ie Gouvernement a entrepris une reevaluation detaillee des strategies de developpement dans les secteurs productifs. 11 a etudie la structure des incitations et les

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avantages comparatifs dans Ie secteur agricole, afin de jeter les bases d'une reforme globale du syst~me d'incitations dans ce secteur. II a elabon~ une reforme generale du syst~me d' incitations de l' industrie, qui comporte notamment une reforme des tarifs douaniers, la suppression progressive des restrictions quantitatives, l'introduction d'un syst~me de subventions a l'exportation et la reforme du code d'investissement. Au cours du premier trimestre de 1985, Ie Gouvernement a mis en oeuvre la premi~ I~e phase de la reforme, qui couvre approximativement 60 % de la valeur ajoutee du secteur manufacturier du pays.

9. Les mesures d'ajustement structurel prises entre 1981 et 1985 ont permis de restaurer les equilibres macroeconomiques. Les mesures de stabil.sation ont ete strictement appliquees m~me si des derapages se sont produi'l,s en 1982 et 1983 pour des raisons independantes de la volonte du Gouvernement. A cet egard, il faut notamment citer l'augmentation des taux d'intel'~t reels sur les marches financiers internationaux, la revision en baisse par rapport aux previsions de la production petroli~re interieure, la detl~'rioration des termes de l' echange du pays entre 1980 et 1982 et la grave :;echeresse de 1983. A partir de 1984, Ie Gouvernement a intensifie son effort d'ajustement, et obtenu des resultats remarquables sur Ie plan budget"ire et sur Ie plan de la balance des paiements.

10. Apr~s une croissance leg~rement positive du PIB reel en 1981, l'economie ivoirienne a enregistre pendant trois annees consecutives (1982 a 1984: un taux de croissance negatif. Entre 1981 et 1984, Ie PIB reel a diminul1

• en moyenne de 4 % par an, entrainant une chute cumulative de 21,6 % du PIB par habitant. Ceci est dO a un ensemble de facteurs concomitants, a savoir la serie de chocs exog~nes defavorables mentionnes ci-dessus et I' appl:cation des mesures d' austerite liees au programme d' ajustement structLrel. Pour 1985, toutefois, les derni~res estimations laissent prevoi: une reprise vigoureuse de la croissance du PIB (plus 5,3 I), qui indiqul que la COte d'Ivoire est pr~te a aborder la phase de croissance du proceSEUS d'ajustement structurel.

11. Les mesures energiques prises par Ie Gouvernement depuis 1981 en vue de reduire les depenses publiques ainsi que la forte augmentation des recettEs de la CAISSTAB se sont traduites par un redressement important de la sittation des finances publiques pendant la periode 1980-1985. A la suite c:es nombreuses mesures prises en vue de reduire les coats, la consomr:,ation des administrations publiques a ete reduite de 27,4 % en valeur reelle entre 1980 et 1985. L'ajustement a ete encore plus draconien pour LE programme d'investissement de l'Etat, qui a ete ampute de 81,4 % en valeur reelle au cours de la periode consideree. Du cOte des recettes, les autorites ont reussi a maintenir Ie rapport impots/PIB au-dessus de la barre ces 20 % pendant toute la periode. Parall~lement, les besoins de financE'ment du secteur parapublic ont ete ramenes dans les limites de 3 % du PIB en 1985. Le deficit consolide du secteur public a en consequence reguIi~rement reduit, passant de 11,9 % du PIB en 1980 a 3,6 % en 1984, avant c,e se transformer en excedent egal aI, 5 % du PIB en 1985.

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12. Entre 1980 et 1985, la balance des biens et services s'est redressee de fa90n spectaculaire d'un deficit de 5,4 % du PIB en 1980, elle est passee a un excedent de 13,9 % en 1985. Cette amelioration est essentiellement imputable au flechissement des importations (-43,1 % en dollars courants) resultant de l'impact du programme de stabilisation sur la demande interieure globale. En revanche, les mesures prises dans Ie cadre du programme d'ajustement structurel n'ont pas reussi a provoquer les mouvements de prix relatifs entre biens echangeables et biens non echange­abIes qui auraient ete necessaires pour reorienter les ressources vers la production exportable. Les resultats obtenus pour les exportations de produits manufactures ont ete particulierement decevants, puisque leur progression a ete inferieure a 1 % par an au cours de la periode consideree.

13. Jusqu'en 1983, Ie redressement de la balance des biens et services ne s'est pas traduit par une amelioration correspondante de la balance des operations courantes, dont Ie deficit est reste de l'ordre de 13 % du PIB, essentiellement en raison de l'augmentation des paiements d'inter~t dfis au titre de la dette publique exterieure. L'Etat ayant eu davantage de difficultes a obtenir de l'argent frais aupres des sources de financement privees, Ie deficit de la balance des paiements s'est tres fortement creuse, pour atteindre 7,7 % du PIB en 1983. Par la suite, la balance courante a effectue un redressement spectaculaire, puisqu'elle est pas see d'un deficit de 13,3 % du PIB en 1983 a un excedent de 3,6 % du PIB en 1985, essentiellement en raison de l'amelioration de la balance des biens et services. En m~me temps, l'accroissement des apports nets de capitaux au secteur public rendu possible par Ie reamenagement de la dette exterieure a accentue cette tendance positive et, en 1985, la balance globale degageait un excedent egal a 5 % du PIB.

14. Pendant cette periode, la situation de la dette exterieure du pays est devenue de plus en plus tendue. Entre 1980 et 1984, la part de l'encours de la dette a moyen et long termes (FMI non compris) dans Ie PIB est passee de 41,3 % a 73,6 %, les sources de financement privees represen­tant environ deux tiers de ce pourcentage. Le ratio du service de la dette (commissions du FMI comprises) a lui aussi augmente rapidement; de 24,7 % en 1980, il est passe a 34,5 % en 1983. Au cours de cette annee-la, les banques commerciales ont marque des reticences accrues pour accorder un concours a l'Etat. A la fin de 1983, les arrieres accumules par l'Etat sur les paiements dfis au titre de la dette exterieure s'elevaient a 150 mil­lions de dollars. Le Gouvernement a donc dfi solliciter Ie reamenagement des obligations au titre de la dette a moyen et long termes arrivant a echeance en 1984 et 1985.

15. Le volume de l'encours de la dette au 31 decembre 1984, compte non tenu de l'incidence du reechelonnement de 1985, laisse presumer que la charge de la dette restera tres elevee jusqu'en 1989, date a laquelle Ie ratio du service de la dette encourue a la fin 1984 atteindra 24,3 % selon les projections etablies. En l'absence de nouveaux emprunts et de nouveaux reechelonnements, la C5te d'Ivoire devra mobiliser plus de 1 milliard de dollars par an jusqu'en 1989 pour faire face a ses obligations actuelles

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(fin 1984) au titre de la dette ext~rieure. Ces chiffres font ressortir Ie probl~me fondamental que posera la dette ext~rieure lors du passage de la phase de stabilisation a une phase de croissance auto-entretenue a moyen et long termes.

Evaluation

16. Apr~s quatre ans d'aust~rit~ dans Ie cadre de la phase de stabilisation du processus d'ajustement structurel, et apr~s la mise en oeuvre c.'une premi~re s~rie de mesures visant a stimuler l'offre afin de jeter les bases d'une nouvelle croissance, la COte d'Ivoire fait face a la n~cessit~ de retrouver une croissance soutenue tout en maintenant les ~quilibles internes et externes et en r~duisant progressivement la charge de la dette ext~rieure. A moyen terme, la croissance sera contrainte par la r~action de l'offre dans les secteurs productifs et par la n~cessit~

d'amortj.r la dette ext~rieure. II faudra donc que Ie Gouvernement cr~e un climat favorable a l'expansion du secteur priv~, notamment dans des activi­t~s a vocation exportatrice, et qu'il ~labore une strat~gie financi~re a moyen terme permettant d'assurer Ie remboursement de la dette ext~rieure et de r~duj.re la charge qu'elle repr~sente pour l'~conomie afin de lib~rer les ressources int~rieures n~cessaires pour financer l'investissement priv~.

17. La phase de stabilisation d~bouche donc logiquement sur une deuxi~me phase du processus d'ajustement structurel, qui devrait marquer Ie passage de ~a stabilisation a la croissance auto-entretenue.

B. La strat~gie de d~veloppement pour les dix prochaines ann~es Object~fs et arbitrages de politique ~conomique

18. Lorsque l'on consid~re les dix prochaines ann~es, on peut distingu.er deux phases diff~rentes dans Ie sentier de croissance de la COte d'Ivoire. Dans la premi~re phase, ou phase de transition, l'objectif consiste a consolider Ie processus d'ajustement structurel tout en assurant une croissance mod~r~e du PIB par l'expansion des exportations. Cette strat~gje implique la lib~ralisation du syst~me des incitations en faveur des agents economiques priv~s dans les secteurs de production de biens et services ~changeables, ainsi qu'une modification des rOles respectifs des secteurs public et prive pour que ce dernier devienne la principale source d'epargne et d'investissement dans l'~conomie.

19. Si elle est men~e a bien, la phase de transition jettera les bases d'une seconde phase, qui est la phase de croissance auto-entretenue, au cours de laquelle l'impulsion donn~e par l'essor des exportations et l'accrojssement de l'~pargne et de l'investissement priv~s permettra, avec les gain.s de productivit~ induits par la lib~ralisation du syst~me des incitatjons, de lib~rer Ie potentiel de croissance de l'economie et d'obte­nir une augmentation soutenue du revenu par habitant. Dans ce contexte, Ie rOle du secteur public consistera essentiellement a accompagner Ie proces­sus de croissance dans les limites financi~res impos~es par l'objectif de la restauration du cr~dit de la COte d'Ivoire aupr~s des march~s financiers internationaux.

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20. Dans la phase de transition (1986-1990), Ie Gouvernement devra les intensifier Ie processus d'ajustement structurel en vue d'atteindre

objectifs macroeconomiques suivants :

(a) taux de croissance positif du PIB grace a l'expansion des exportations, par l'exploitation systematique des avantages comparatifs du pays, l'accroissement du taux d'epargne brute et l'augmentation de la part de l'epargne et de l'investissement prives dans l'economie;

(b) modification des termes de l'echange entre les biens et services echangeables et non echangeables dans Ie cadre de la liberalisa­tion du syst~me des incitations, en vue d'accelerer la reorienta­tion des ressources vers Ie secteur des biens d'exportation;

(c) modification des termes de l'echange interieurs en faveur du secteur rural afin d'accroitre les revenus ruraux et la produc­tivite du secteur ainsi que freiner l'exode rural;

(d) maintien de l'equilibre budgetaire dans Ie secteur public et de l'equilibre de la balance des paiements; et

(e) reduction du ratio du service de la dette pour Ie ramener a un niveau compatible avec la restauration de la capacite d'emprunt sur les marches internationaux.

21. La realisation des objectifs macroeconomiques definis pour la phase de transition devrait se traduire par un desserrement progressif des contraintes financi~res interieures et exterieures, ce qui permettra de jeter les bases de la phase de croissance auto-entretenue de la strategie de developpement. Dans cette seconde phase (1991-1995), Ie Gouvernement devra centrer son action sur les objectifs macroeconomiques suivants :

(a) accroissement du revenu par habitant grace A l'expansion des exportations et A une nouvelle augmentation des taux d'epargne et d'investissement prives;

(b) modification plus prononcee des termes de l'echange entre biens echangeables/non echangeables et entre regions rurales/zones urbaines dans Ie cadre d'un syst~me d'incitations liberalise;

(c) maintien d'un taux de progression des depenses publiques de fonctionnement et d'investissement conforme A la croissance du PIB, dans la limite des possibilites financi~res offertes par un retour progress if aux emprunts A des conditions commerciales;

(d) nouvelle reduction du ratio du service de la dette pour ramener l'endettement exterieur A un niveau comparable A celui qui prevalait durant la periode de croissance equilibree, dans la premi~re moitie des annees 70.

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22. Pour atteindre ces objectifs, le' Gouvernement devra ~laborer une strategie macroeconomique permettant de realiser un equilibre delicat entre deux arbitrages fondamentaux :

(a) L'arbitrage entre la croissance et l'amortissement de la dette exterieure. Etant donne les delais de reaction de l'offre inherents a la structure de l'economie ivoirienne, il y a tout lieu de penser que la croissance induite par l'offre demeurera moderee a court et moyen termes. Dans ces circonstances, le Gouvernement pourrait envisager d'accelerer la croissance du PIB par la demande, par exemple en elargissant le programme d'inves­tissement public. Un arbitrage fondamental s'impose toutefois entre ce type de politique et les imperatifs lies au service de la dette exterieure. En effet, le deficit du secteur public qu'impliquerait la relance de la demande entrainerait une augmen­tation correspondante des besoins de financement exterieur du secteur public, ce qui retarderait la restauration de la solvabi­l:i.te du pays sur le plan international.

(b) Les rOles respectifs des secteurs public et prive dans la mobilisation des ressources interieures et l'investissement. A court et moyen termes, les reformes requises pour inflechir le systeme des incitations en faveur des agents economiques prives dans les secteurs directement productifs vont sans doute se traduire par une diminution nette des recettes budgetaires avant que la reaction de l'offre n'entraine une croissance suffisante pour compenser cette reduction initiale. Durant la phase de transition, les depenses de fonctionnement et d'investlssement de l'Etat devront demeurer etroitement contrOlees, et les transferts aux entreprises publiques sensiblement reduits si l'on veut liberer les res sources necessaires pour accroitre le rOle du secteur prive en tant que principal moteur de la croissance.

C. ~imites rencontrees dans la conduite de la politigue d'ajustement

23. Dans la pour suite de ces objectifs generaux, l'action des autorites sera limitee par un certain nombre de contraintes relatives a la politi:J,ue monetaire et budgetaire et a la politique des incitations.

1. La politigue monetaire

24. Etant membre de l'Union monetaire ouest-africaine (UMOA) , la COte d'Ivoire beneficie de la libre convertibilite en quantite illimitee du franc GFA en franc fran9ais a une parite fixe. La garantie de convertibi­lite e;t assuree par le canal du compte d'operations de la Banque centrale de l'Union (BCEAO) aupres du Tresor fran9ais. Ces dispositions impliquent deux t:rpes de contraintes pour la formulation des politiques d'ajustement structurel de la COte d'Ivoire.

25. Premierement, la fixite de la parite franc fran9ais exclut l'utilisation du taux

entre le franc CFA et le de change nominal comme

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instrument d'ajustement macro~conomique. Dans ces conditions, la politique mon~taire devrait en principe servir A modifier les prix relatifs a l'int~­rieur et a l'ext~rieur dans la mesure requise pour stabiliser la balance des paiements A moyen terme. Toutefois, l'examen du syst~me mon~taire et des politiques de l'UMOA fait apparaltre une double contrainte a ce niveau. La premi~re est li~e a la determination de la politique mon~taire a la­quelle proc~de chaque annee la BCEAO. Cette d~termination est essentiel­lement axee sur Ie court terme et n'int~gre pas la relation entre l'evolu­tion des prix interieurs et internationaux et l'evolution A moyen terme de la balance des paiements. La deuxi~me resulte de l'accord de cooperation entre l'UMOA et la France, qui reaffirme Ie principe de la liberte de circulation des capitaux sans aucune restriction non seulement entre les pays de l'Union monetaire, mais aussi avec la France. Ce degre d'ouverture de l'economie ivoirienne limite Ie degre de contrOle que peut exercer la BCEAO sur les agregats monetaires et Ie credit.

26. D'autre part, les statuts de la BCEAO limitent Ie montant de ses concours a l'Etat a 20 % des recettes fiscales de l'annee precedente. Les credits consentis a l'Etat par la Banque centrale sont ensuite deduits du plafond global de reescompte pour determiner Ie plafond des credits au reste de l'economie. En d'autres termes, la politique monetaire ne peut pas @tre un instrument de la politique des finances publiques en COte d'Ivoire; tout accroissement du deficit du secteur public au-dela du plafond statutaire du credit interieur doit donc @tre finance par des emprunts exterieurs. Toutefois, etant donne que l'Etat et les entreprises publiques peuvent emprunter a l'exterieur sans enfreindre les directives de l'UMOA, l'etendue du contrOle exerce par la BCEAO sur la politique fiscale est asymetrique, puisqu'il est plus important lorsque l'acc~s du secteur public au financement exterieur est restreint.

2. La politigue budgetaire

27. Etant donne la vaste gamme de mesures budgetaires deja prises depuis Ie debut du programme d'ajustement structurel en 1981, les possibi­lites offertes au Gouvernement pour accroitre les recettes budgetaires et reduire encore les depenses de fonctionnement et d'investissement sont desormais limitees. Du cOte des recettes, une augmentation des taux d'impOt pourrait compromettre les possibilites d'un redressement economique soutenu; il faut donc chercher a elargir l'assiette de l'impot et a ameliorer l'efficacite du syst~me de recouvrement de l'impOt. II sera plus difficile de comprimer davantage les depenses de fonctionnement car des pressions plus fortes vont s'exercer pour que Ie Gouvernement l~ve Ie blocage des salaires impose depuis 1981, et les paiements dUs au titre des inter@ts sur la dette exterieure demeureront eleves jusqu'a la fin de la decennie. En ce qui concerne les depenses d'investissement, de nouvelles reductions du programme d'investissement public seront inevitables en cas de chocs exterieurs nefastes; mais ces reductions provoqueront des goulets d'etranglement lies a l'infrastructure, et une diminution correspondante du potentiel de croissance future des secteurs productifs. Les autorites ivoiriennes devront donc manier cette arme avec prudence. D'un autre cote, des economies substantielles devraient @tre realisees par une reduction des

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transferts de l'Etat aux entreprises pub1iques et par une am~lioration des po1itiques de tarification et de leur efficacit~ afin d'accroitre l'exc~;dent net d'exp1oitation de l'ensemb1e du secteur parapub1ic.

3. La po1itigue des incitations

28. Etant donn~ 1a fixit~ du taux de change nominal et 1es prob1~mes

que pcse le recours au seul instrument de 1a politique mon~taire pour modifjer les prix relatifs des biens ~changeables et non ~changeables dans le cacre de l'UMOA, le Gouvernement a entrepris de s'appuyer sur la politi que commerciale - optimum de second rang - afin de r~orienter les ressources vers la production des biens exportables. Cette solution impliclue 1a mise en vigueur d 'un syst~me de tarifs douaniers et de subverl tions a l' exportation applicable a l' ensemble du secteur de production de biens ~changeables. ainsi que la suppression des restrictions quant:ltatives aux importations et des taxes a l'exportation. Dans le sectetl r agricole, cet te strat~gie implique ~galement une ~volution

progrE'ssive pour passer d'un syst~me de prix administr~s a un syst~me ou les plix sont d~cides dans le cadre d'un r~gime de lib~ralisation des ~chan~~es .

D. ~a phase de transition du processus d'ajustement ftructurel : 1986-1990

29. Pour atteindre les objectifs essentiels fixes pour la phase de transjtioa, le Gouvernement devra mettre en oeuvre un vaste programme d'aju~ltement, en tenant compte de la corr~lation qui existe entre la politique mon~taire, 1a politique budgetaire et la politique des incitctions ainsi que des r~actions des agents ~conomiques prives aux changtments qui interviennent dans ces politiques.

30. L'analyse que fait la Banque des perspectives economiques a moyen terme de la COte d'Ivoire est fondee sur les resultats d'un scenario de base qui simule I'evolution de l'economie pendant la periode 1986-1990. Ce scenario prend pour hypoth~se la mise en oeuvre d'un ensemble de politiques macroE·conomiques destinees a realiser les obj ectifs fondamentaux de la phase de transition, mais tient compte des arbitrages auxquels devra proceter Ie Gouvernement ainsi que des contraintes liees a la politique d'ajustement. 11

Le cac,re de la politigue economigue

31. Le scenario de base repose sur trois hypoth~ses determinantes, correspondant aux objectifs fixes pour 1a phase de transition du processus

11 Voir Volume trois, Chapitre 3, pour l'analyse du scenario sans politique d'ajustement.

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d'ajustement structure1. Premi~rement, 1e p1afond des concours a l'Etat restera dans les limites statutaires fixees par 1a BCEAO, et 1es autorites monetaires ajusteront la progression du credit interne au secteur prive de fa90n a maintenir le taux d'inflation interieur dans les limites du taux d'inflation international. Deuxi~mement, 1e Gouvernement 1imitera la croissance de 1a consommation de l'Etat et de l'investissement public a des taux respectifs de 3 et 2,5 % par an en valeur reelle entre 1986 et 1990. Parall~lement, les transferts de l'Etat aux entreprises pub1iques seront ramenes de 5 % du PIB en 1985 a 0,7 % du PIB d'ici a 1990, tandis que la part de l'excedent net d'exp1oitation des entreprises publiques dans 1e PIB atteindra 2,8 % d'ici a 1990, contre 1,3 % en 1985. Troisi~mement, 1a reforme du syst~me d'incitations industriel1es 1ancee dans 1e cadre du deuxi~me pr~t a l'ajustement structure1 sera genera1isee en 1986, ce qui imp1ique en particu1ier que le syst~me de tarifs douaniers et de subvention aux exportations sera generalise en vue d'uniformiser le taux effectif de protection, a un niveau de 40 %, et que 1es restrictions quantitatives app1icab1es au secteur seront supprimees. Le scenario admet aussi comme hypoth~se que 1e Gouvernement mettra en oeuvre, a partir de 1986, une reforme genera1e du syst~me d'incitations agricoles fondee sur un syst~me

uniforme de tarifs douaniers et de subventions aux exportations couvrant toutes 1es cultures vivri~res et 1es cultures d'exportation sauf le cafe et 1e cacao.

Perspectives economiques a moyen terme : 1986-1990 £1

32. Compte tenu de 1a po1itique economique prevue pour 1a phase de transition du processus d'ajustement, 1e PIB devrait, se10n 1es projections etab1ies, croltre de 3 % par an entre 1986 et 1990. Cette croissance devrait ~tre essentie1lement due au secteur industrie1, qui progressera de 5,1 % par an entre 1986 et 1990, et au redressement de l'agricu1ture, dont

£1 Les projections tiennent compte du programme economique du Gouvernement pour 1986. Le cas de base prevoit une augmentation de 2,8 % en termes reels du PIB en 1986. On anticipe en effet de bonnes performances dans l'industrie et 1es services, dont 1a valeur ajoutee doit, se10n les estimations etablies, augmenter respectivement de 5,4 % et 4,3 % du fait de la reprise vigoureuse de 1a demande interieure. Les objectifs budgetaires du Gouvernement pour 1986 sont jug~s compatibles avec un deficit raisonnab1e du secteur public, estime a 1 % du PIB. Malgre 1e flechissement de 1a balance des biens et services, dont l'excedent devrait tomber de 13,9 % du PIB en 1985 a 7,6 % en 1986, en raison de l'accroissement des importations induit par 1a demande interieure, 1a balance globa1e degage un excedent estime a 0,9 % du PIB, contre 5 % en 1985.

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la valeur ajoutee augmentera au rythme de 2,3 % pendant cette periode apr~s avoir pratiquement stagnee dans la premi~re moitie des annees 80. 11

33. La croissance realisee dans Ie cadre du scenario de base doit ~tre c~nsideree a la lumi~re du programme d'ajustement structurel adopte par Ie Gouvernement. La politique monetaire restrictive jointe a la mise en oeuvre du syst~me de tarifs douaniers et de subventions aux exportations dans les secteurs de l'agriculture et de l'industrie entralneront en particulier une evolution progressive des prix relatifs en faveur des biens echangeables et, partant, une expansion des exportations de biens et services que l'on estime A 3,6 % par an entre 1986 et 1990.

34. Du cOte de la demande, les ressources degagees par la limitation du cre1it interieur a l'Etat et aux entreprises publiques se traduiront par une reprise de l'investissement prive, qui devrait progresser de 5,4 % par an entre 1986 et 1990, soit A un rythme deux fois plus rapide que l'inves­tissement public. Selon les projections, la consommation privee ne croltra que de 1,9 % par an au cours de la periode consideree; en d'autres termes, la consomrnation par habitant diminuera de 2,1 % par an. Globalement, Ie scenario de base permet d'atteindre deux objectifs essentiels, A savoir l'augmentation du taux d'epargne brute et l'augmentation de la part de l'epar~ne et de l'investissement prives dans Ie PIB.

35. Avec la moderation continue des depenses d'investissement et de foncti~nnement de l'Etat et la reduction des transferts de l'Etat aux entreprises publiques que prevoit Ie cas de base, les operations finan­ci~res des administrations publiques devraient ~tre en equilibre d'ici a 1987, ,)uis degager un excedent egal a 2,8 % du PIB d'ici A 1990. Dans Ie secteur parapublic, l'accroissement progressif de l'excedent net d'exploi­tation du secteur, combine A la stabilisation des paiements d'inter~t dns au titre de la dette interieure et exterieure et a la progression moderee des de)enses d'investissement, se traduira par une baisse tendancielle du defici': du secteur, qui sera ramene A 1 % du PIB en 1990.

36. La phase de transition se caracterise par une amelioration continle de la balance des biens et services, dont l'excedent passera de 7,6 % iu PIB en 1986 a 8,6 % du PIB en 1990, ainsi que par une profonde modlfl'!ation de 1a structure de 1a balance des capitaux. D'une part, on prevoi: que les transferts nets de capitaux exterieurs au secteur public devienlront negatifs A partir de 1986, entrainant une sortie nette de capitalx publics egale a 2,3 % du PIB d'ici a 1990. D'autre part, Itaccr)issement progressif des investissements directs nets A ltetranger et Ie fait que les entrees de capitaux A court terme retrouveront un niveau comparable a la situation qui prevalait avant la crise financi~re de 1980 devraitmt se traduire par des entrees nettes de capitaux prives, lesquelles

11 Cr. Volume deux, Partie It Chapitre 2, pour l'etude detail lee des resultats du scenario du cas de base.

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atteindre un rythme de croissance du PIB suffisant pour accroitre le revenu r~el par habitant, trois hypoth~ses fondamentales concernant la politique ~conomique doivent @tre v~rifi~es. Premi~rement, bien que l'expansion du cr~dit int~rieur A l'Etat demeure contrainte par les limites statutaires de la BCEAO, les autorit~s mon~taires autoriseraient une progression mod~r~e

des concours au secteur priv~ conform~ment aux objectifs de croissance vis~s dans le cadre du programme, tout en minimisant l'~cart entre les taux d'inflation int~rieure et internationale. Deuxi~mement, la consommation et l'investissement publics progresseraient au m@me rythme que le PIB entre 1990 et 1995. Parall~lement, les transferts de l'Etat aux entreprises publiques seraient ramen~s A 0,5 % du PIB d'ici A 1995, et l'exc~dent net d'exploitation du secteur parapublic demeurerait constant en termes r~els

pendant la p~riode 1990-1995. TroisUmement, le Gouvernement intensifie­rait la r~forme du syst~me des incitations mise en oeuvre durant la phase de transition du programme. En particulier, le taux des subventions A l'exportation serait relev~ de 5 points de pourcentage dans l'ensemble du secteur industriel et du secteur agricole A partir de 1991.

Pe·rspectives ~conomigues A long terme : 1991-1995

43. En fonction des orientations de politique ~conomique d~finies plus haut, le PIB devrait, selon les projections ~tablies, croitre A un rythme annuel moyen de 5 % entre 1990 et 1995. Ce r~sultat devrait @tre essentiellement imputable A l'augmentation de la valeur ajout~e de l'indus­trie et de 1 'agriculture , traduisant l'effet A retardement des r~formes du syst~me des incitations introduites durant la phase de transition dans le secteur des cultures p~rennes, et l'effet plus imm~diat des mesures de promotion des exportations sur le d~veloppement d'autres cultures de diversification et sur la production industrielle. Au cours de cette p~riode, les exportations de biens et services demeureraient le moteur de l'expansion ~conomique.

44. Les politiques budg~taires poursuivies dans le cadre de la phase de croissance devraient permettre de stabi1iser 1a situation des finances publiques, en particulier grAce A 1'exc~dent r~gulier des op~rations

financi~res de l'Administration centrale (0,9 % du PIB en moyenne entre 1991 et 1995), A la diminution du d~ficit des entreprises publiques (qui sera ramen~ A 1,1 % du PIB pendant cette p~riode), ainsi qu'A la limitation des transferts de l'Etat aux entreprises publiques. Le sc~nario de base impliquerait un besoin de financement d'une centaine de millions de dollars en moyenne entre 1991 et 1995, besoin qui sera selon toute probabilit~

financ~ par des injections de capitaux frais fournis par des banques commerciales, ~tant donn~ l'am~lioration rap ide des indicateurs cl~s de 1a solvabilit~ du pays attendu au cours de cette p~riode.

45. D'apr~s les projections, la combinaison de la politique mon~taire et budg~taire et de la politique d'incitations poursuivies par le Gouverne­ment pendant la phase de croissance se traduirait par un renforcement continu de la balance des paiements et une rap ide am~lioration de la situation de 1a dette ext~rieure. marquant le retour du pays A un degr~

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d'endettement comparable a la situation qui existait au cours de la phase de croissance equilibree de la premi~re moitie des annees 70.

Effets sur la repartition des revenus

46. La strategie de developpement poursuivie par la Cote d'Ivoire aura de profondes repercussions sur la repartition des revenus des menages a moye. et long termes. En particulier, les resultats du cas de base font ressor:ir une redistribution progressive des revenus en faveur des menages ruraux qui traduit Ie reequilibrage des termes de l'echange interieurs en faveur du secteur rural, objectif vise par les politiques d'ajustement structlrel du Gouvernement.

F. Li strategie de developpement dans les dix annees a venir Elaluation generale et conclusions a tirer sur Ie plan de la gestion dllS res sources humaines et des politigues sectsorielles

47. D'apr~s les hypoth~ses retenues pour Ie cas de base, la Cote d'IvoL:e disposera d'une opportunite unique pour passer dans de bonnes condit.~ons de la phase de stabilisation a la phase de croissance auto-e:ltretenue a moyen et long termes. En particulier, si Ie pays accentle encore son effort d'ajustement structurel et continue de gerer prudemnent les finances publiques, il parait possible d'obtenir un accroi sement soutenu du revenu par habitant d'ici a la premi~re moitie de la pro, :haine decennie. !if

48. Deux grands facteurs risquent de compromettre Ie succes de cette strate,;;ie de croissance tiree par les exportations. Premi~rement, celle-ci sera m.,se en oeuvre dans Ie cadre d 'une economie qui restera fortement tribut~lire des fluctuations de recettes d'exportation tirees du cafe et du cacao, surtout durant la phase de transition du programme d'ajustement structnrel puisque les reformes du systeme des incitations agricoles et indust:delles n' auront pas encore permis de modifier sensiblement la

!if P"ur ce faire, il faudrait que soient atteints les trois obj ectifs frmdamentaux de la restructuration dtcrits dans Ie rtsultats du cas de b •. se pour la periode 1991-1995, a savoir : (a) Primo, l'intensifica­t:ion des reformes des incitations appliques pendant Ie state de transition de la strategie de l'ajustement structurel, conduisant a 1 'acceleration de la croissance des exportations et se soldant par un ttux de croissance du PIB susceptible derelever les revenus reels par h~lbitant; (b) Secundo, Ie maintien de la croissance du secteur public p~;rallelement au taux de croissance du PIB, permettant ainsi de dtgager des ressources pour accroltre les investissements prives; et (e) Tertio, une gestion prudente de la dette aboutissant a l'allege­mE~nt du fardeau de la dette en ce qui concerne Ie PIB et portant les e):portations a un niveau comparable a celui qui existait dans la plemiere moitie des annees soixante-dix.

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structure des exportations. Pendant cette periode critique, 1es autorites devront neutra1iser 1es elements adverses dans 1e secteur du cafe et du cacao par une combinaison de po1itiques monetaire et budgetaire restric­tives et par 1e renforcement des reformes du systeme d'incitations dans 1es secteurs productifs de l'economie. Deuxiemement, 1a strategie imp1ique un nouveau f1echissement du revenu par habitant dans 1es zones urbaines durant 1a phase de transition, avant que l'acce1eration de 1a croissance du PIB jointe a 1a reduction progressive de l'accroissement demographique urbain n'aient pu stabi1iser 1e revenu dans 1a phase de croissance auto-entretenue.

49. Ma1gre ces risques, l'adoption d'une strategie de deve10ppement tournee vers l'exterieur semble ~tre 1a seu1e option viable pour obtenir une amelioration soutenue du niveau de vie de 1a population a moyen et a long terme. L'adoption d'une strategie autocentree aurait au contraire pour effet d'eroder progressivement 1a competitivite de l'apparei1 produc­tif et donc de freiner l'accroissement de 1a productivite des facteurs, ce qui entralnerait a plus long terme un affaib1issement general du potentie1 de croissance de l'economie. Dans ces conditions, toute tentative visant a promouvoir 1a croissance du PIB par une po1itique de stimulation de 1a demande--par l'extension du programme d'investissements publics, par exemp1e--se traduirait inevitab1ement par un deficit insoutenab1e des ressources interieures et exterieures. Enfin, I'adoption d'une strategie autocentree entralnerait une surprotection de l'industrie et de nouvelles distorsions au detriment de l'agricu1ture dans 1e systeme d'incitations, ce qui aurait pour effet d'acce1erer l'exode rural et d'accentuer encore 1a tendance a 1a baisse du revenu par habitant dans 1es regions urbaines.

50. La strategie d'ouverture a l'exterieur aura de profondes reper­cussions sur l'orientation des ressources humaines et des strategies de deve10ppement sectorie1. En particu1ier, l'accroissement rapide de 1a demande relative aux services de sante et d'education exigera, compte tenu des contraintes qui continueront de peser sur 1es finances pub1iques a moyen terme, une reorientation profonde des po1itiques actuelles si 1e Gouvernement veut atteindre 1e double objectif qui consiste, d'une part, a elargir l'acces de 1a vaste majorite des famil1es a faib1e revenu aux services de sante et d'education de base et, d'autre part, a creer 1es conditions requises pour amener une diminution rap ide de 1a fecondite a plus long terme. Para11e1ement, 1a structure du systeme d'education devra ~tre reamenagee en fonction des besoins futurs de main-d'oeuvre de l'economie. En matiere de strategie sectorie11e, i1 sera necessaire d'intensifier 1e processus d'ajustement structure1 et de renforcer notam­ment 1a reforme du systeme d'incitations agrico1es et industrie11es et 1a reforme du secteur financier.

51. De plus, l'adoption d'une strategie de deve10ppement tournee vers l'exterieur, jointe a 1a reorientation de 1a po1itique en matiere de ressources humaines et a l'intensification du processus d'ajustement structure1 mentionne ci-dessus, aurait de profondes repercussions sur l'evo1ution socio-economique du pays. Premierement, l'e1argissement de l'acces des fami11es a faib1e revenu aux services de sante et d'education

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de base entrainerait une am~lioration importante du capital humain de la nation, ce qui est indispensable pour r~aliser les gains de productivit~

qu'imp:iquent les objectifs de croissance. Oeuxiemement, l'infl~chissement

des tennes de l'~change int~rieurs en faveur du secteur agricole accroi­trait l'attrait relatif des activit~s rurales, ~ la fois directement par l'am~lioration des revenus agricoles et indirectement par la cr~ation d'emplcis dans les secteurs p~riph~riques, ce qui contribuerait ~ ralentir l'exodE rural et ~ freiner la tendance ~ la baisse du revenu par habitant dans lEs zones urbaines. Finalement, l'acc~l~ration de la croissance rendue possible par l'essor des exportations pennettrait de cr~er de nouvealX emplois et partant de r~unir les conditions n~cessaires ~

l'am~ljoration continue du niveau de vie de la population.

III. C:estion des ressources humaines

52. Dans Ie cadre de sa strat~gie g~nerale de developpement, Ie Gouverr,ement devra proceder a une reorientation profonde de sa politique dans IE' domaine des ressources humaines. Etant donne les contraintes qui contint,eront ~ peser sur les finances publiques, Ie Gouvernement devra adopteI des solutions ~ faible cout s'il veut, selon les objectifs qu'il s'est fixes, fournir ~ la vaste majorite des familIes ~ faible revenu des services de sante et d'education de base; il devra egalement redefinir les rOles I~spectifs des secteurs prive et public. II faudra en m~me temps s'attaquer au probleme de la planification familiale afin de creer les conditions necessaires pour une reduction graduelle de la fecondite, ~ plus long te nne.

Tendances pas sees

53. Selon les estimations, la population de la COte d'Ivoire augment a , depuis Ie milieu des annees 60, ~ un rythme annuel moyen d'envirJn 4 %. et elle atteignait 10,2 millions d'habitants au milieu de 1985. Je taux est l'un des plus eleves des pays d'Afrique au sud du Sahara; il resulte a la fois d'un fort taux d'accroissement nature 1 (2,5-3 t par an) et d'un solde migratoire eleve (plus de 1 % par an). Si cette tmdance continue, la population du pays doublera en 17 ans.

54. Cette poussee demographique s'est accompagnee d'une rapide urbanis:ltion, la population des villes augmentant, selon les estimations, de 11,5 % par an entre Ie milieu des annees 50 et Ie milieu des annees 60, et de 8 % par an entre Ie milieu des annees 60 et Ie milieu des annees 70. O'apres les projections etablies par la Banque, la population urbaine compte ii. l'heure actuelle quelque 5 millions d'habitants, soit ~ peu pres la moit .. e de la population totale.

55. Le pays enregistre, depuis des decennies, un afflux net important de migrants etrangers attires par Ie dynamisme de l'economie et les possi­bilites d'emploi dans l'agriculture (plantations), l'industrie, Ie commerce et les rervices. O~j~, en 1965, on estimait que 17,5 % de la popUlation

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~taient des ressortissants d'autres pays. Au recensement de 1975, ce pourcentage etait de 22 %, ce qui representait 1,5 million d'habitants et, lors de l'enquete demographique de 1978/79, il atteignait 23 %, soit 1,7 million d'habitants.

56. Sur Ie plan interne, les flux migratoires dominants vont des regions rurales de la savane (au nord) et de la foret (au sud) vers les zones urbaines, elles-memes essentiellement situees au sud du pays. Globalement, l'enquete de 1978-79 fait ressortir une emigration nette importante dans les regions rurales de la savane et de la foret, qui perdent respectivement 50.000 et 25.000 habitants par an. En ce qui concerne les regions forestieres, toutefois, les pertes internes sont pratiquement compensees par un afflux d'immigrants, de sorte que Ie solde migratoire net est proche de zero. Dans les regions rurales de la savane, par contre, l'exode interne massif n'est contrebalance que par un faible apport d'immigrants.

57. La fecondite est assez forte en Cote d'Ivoire, puisque Ie taux de fecondite est a l'heure actuelle evalue a 6,6, et Ie taux brut de natalite est tout juste inferieur a 46. Si Ie TGF est eleve d'apres les normes mondiales, il n'a rien d'extraordinaire pour l'Afrique de l'Ouest, OU la norme est de 6-7 dans la plupart des cas. On note toutefois un ecart important entre les zones urbaines et les regions rurales. On estime a un peu plus de 7 Ie TGF des femmes en milieu rural - il est l~gerement plus eleve dans la zone de savane que dans la region forestiere - et a 6,2 environ en milieu urbain.

Projections demographigues

58. Meme si les migrations internationales diminuent progressivement, la population de la Cote d'Ivoire augmentera de 65 a 85 % dans les 15 prochaines annees, pour atteindre 17 a 19 millions d'habitants d'ici a l'an 2000. D'ici 30 ans, Ie nombre d'habitants aura ete multiplie par 2,2, et Ie pays comptera 23 millions de personnes en l'an 2015, meme avec une reduction rapide du taux de fecondite; la population pourrait meme plus que tripler dans Ie meme intervalle de temps et atteindre 35 millions d'habitants si la fecondite ne baisse pas.

59. Etant donne que 45 % de la population a moins de 15 ans, une inflexion de tendance sur Ie plan de la fecondite n'aura qu'un effet limite a l'horizon 2000. Avec une chute rapide de la fecondite, la population ne sera reduite que de 10 % en l'an 2000 par rapport a un scenario sans modification de fecondite. Dans cette hypothese, la reduction de la population urbaine, dans laquelle on prevoit Ie flechissement Ie plus rapide de la fecondite, ne depasserait guere 13 %. A long terme toutefois, l'effet d'une baisse de fecondite serait important. D'ici a l'an 2015, une diminution me me progressive de la fecondite r~duirait la population natio­nale d'un quart par rapport a la tail Ie qu'elle aurait eu sans modification de la fecondite, alors qu'une baisse rap ide la reduirait d'un tiers. Un declin accelere de 1a fecondite entrainerait aussi une diminution drastique

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du rapport de dependance dans les 30 prochaines annees, celui-ci passant de 89 pour 100 adultes en Age de travailler en 1985 A 46 en l'an 2015.

Conclusions A tirer sur Ie plan de l'action

60. Dans les quelques decennies a venir, la COte d'Ivoire devra faire face a.me importante poussee demographique, essentiellement dans les zones urbaines et dans les regions foresti~res rurales. Les deux elements les plus im?ortants de cette equation sont la fecondite et la migration internationale.

61. Dans les 15 prochaines annees, on ne pourra pas faire grand-chose pour reluire l'accroissement escompte de la population. Dans Ie domaine de la feco~dite, les comportements changent lentement et la mise en place d'un reseau ~tendu de services de planification familiale demandera du temps. En ce qli concerne la migration internationale, il est difficile d'envisa­ger une reorientation majeure de la politique ivoirienne de frontieres ouverte, en raison de sa politique de cooperation regionale, et il est peu probabl~ que Ie ralentissement economique enregistre depuis Ie debut des annees30 reduise de fa90n notable l'attrait comparatif du pays pour les migrant; •

62. A plus long terme, toutefois, il est possible d'obtenir une baisse::apide du taux de fecondite et, partant, de la poussee demographique attendUl~, ce qui allegera les pressions sur la demande de services sociaux et sur L'economie en general. Pour atteindre cet objectif. Ie Gouvernement doit s' :!.ttacher d~s maintenant A formuler et a mettre en oeuvre une politi­que demlgraphique rationnelle, compatible avec sa strategie globale de developpement.

63. Dans ce contexte, Ie Gouvernement devra axer son action sur les domaine prioritaires suivants s'il veut faire baisser rapidement Ie taux de fecolldite A plus long terme

(a amelioration de l'etat de sante de la population dans I 'ensemble du pays en vue de faire baisser la mortalite infantile, condition prealable a la reduction de la fecondite. La mise en oeuvre d'une strategie sectorielle en mati~re de sante, centree sur la fourniture de soins preventifs a faible coo.t, sera a cet egard un element determinant de succes;

(b. amelioration generalisee du niveau d'instruction, notamment chez les femmes. Si l'instruction primaire n'est pas en soi suffi­sante pour entralner une baisse de fecondite a court terme, on constate que, m~me lorsque la femme n'a que quelques annees de scolarite, la mortalite postinfantile est moins elevee, la taille souhaitee de la famille est plus faible, et Ie recours aux services de planification familiale, s'ils existent, est plus important; et

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(c) d~veloppement aussi acc~l~r~ que possible des services de plani­fication familiale en vue de satisfaire la demande actuelle (qui ~mane essentiellement des centres urbains) et de stimuler encore cette demande. Dans le cadre d'une strat~gie sectorielle de sant~ confiant au secteur public la charge des soins de sant~

primaires, le Gouvernement pourrait utilement axer son action sur l'expansion des services par l'interm~diaire d'un syst~me public de soins de sant~ aux familles rurales et aux familles urbaines a faible revenu.

B. Sant~

64. Malgr~ l'essor ~conomique rapide du pays au cours des 20 dernieres ann~es, l'~tat de sant~ de la population ivoirienne ne s'est pas beaucoup am~lior~. D'importants segments de la population n'ont toujours aucun acces aux services de soins preventifs de base. Le secteur de la sant~ publique accorde une place beaucoup trop importante a la m~decine

curative, et la structure du personnel de sant~ n'est pas optimale, avec des ratios infirmiers/m~decin insuffisants et de plus en plus faibles.

L'~tat de sant~

65. En Cote d'Ivoire, les indicateurs sanitaires de base ne sont pas r~ellement meilleurs que ceux des pays voisins plus pauvres, et ils sont moins bons que ceux des pays a revenu interm~diaire. En 1983, on estimait a 121 pour 1.000 le taux de mortalit~ infantile contre 87 pour 1.000 en moyenne dans les pays a revenu interm~diaire. L'esp~rance de vie a la naissance etait estim~e a 52 ans, contre 57 ans pour les pays a revenu intermediaire.

66. Ces indicateurs globaux masquent des disparites regionales importantes, qui traduisent a leur tour des diff~rences quant a l'acces aux services de sante et a la couverture de ces services. L'esp~rance de vie varie entre 56 ans a Abidjan, 50 ans dans les regions forestieres rurales et 39 ans dans les regions rurales de la savane. Les taux de mortalit~

infantile et postinfantile sont relativement faibles a Abidjan, mais beaucoup plus eleves dans la savane. En general, l'etat de sante des citadins est meilleur que celui de la population rurale, mais l'etat de sante des classes defavorisees des villes est m~diocre, en partie parce que les reseaux d'alimentation en eau potable et d'elimination des d~chets sont insuffisants, et parce que le logement et aussi le regime alimentaire sont inad~quats.

Questions de politique et contraintes du syst~me de sante publique

67. Malgre l'augmentation des d~penses consacr~es aux services de sante durant la deuxi~me moitie des annees 70, le syst~me ivoirien de sante publique souffre de graves faiblesses structurelles. A l'heure actuelle, les quatre problemes essentiels qui se posent sont les suivants :

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(a) Premierement, la structure des depenses du systeme de sante publique se caracterise par une double distorsion :

(b)

(i) les soins curatifs conteux absorbent une trop grande partie des depenses par rapport aux soins preventifs a faible cont; et

(ii) les depenses de personnel sont trop importantes par rapport aux autres depenses de fonctionnement qui permettent au personnel de sante d'etre productif.

(i)

la structure du personnel du systeme de sante caracterise par une double distorsion

elle est "lourde infirmiers/medecin sont faiblesj

au sommet", insuffisants

et et de

les plus

ratios en plus

(ii) Ie profil de qualification du personnel existant traduit une distorsion systematique en faveur des soins curatifs, et notamment des soins hospitaliers.

(c) Troisiemement, la capacite du Ministere de la sante publique et de la population de planifier, de programmer et de suivre les activites de sante est faible, ce qui s'explique par Ie manque de personnel qualifie et l'insuffisance des systemes d'information technique et financiere.

(d) Qua~riemement, en partie a cause des problemes mentionnes aux points (a), (b) et (c) ci-dessus, les services de medecine curative des institutions publiques sont largement sous-utilises, et Ie nombre des patients qu'ils traitent est inferieur de 40 % a l'effectif qu'ils pourraient traiter s'ils etaient correctement suivis et s'ils disposaient des fournitures renouvelables adequates, telles que materiel et medicaments.

Implications pour la politique de developpement du secteur de la sante

68. Depuis la fin des annees 70, Ie Gouvernement est de plus en plus conscie~t des faiblesses structurelles du systeme de sante publique. Etant donne l'augmentation de la demande de services de sante que laisse prevoir Ie rapile accroissement demographique, et les contraintes qui continueront de peser s~r les finances publiques a moyen terme, les responsables ivoir­iens re.:onnaissent la necessite d'ameliorer l'orientation et la performance des ser#ices sanitaires. En particulier, Ie systeme de sante publique devrait etre reoriente sur la prestation de services peu conteux, essen­tiellement preventifs, dont a besoin la grande majorite des familIes a faible cevenu des regions rurales et des zones urbaines. Cette strategie prendra largement appui sur l'evolution recente du secteur, puisque des institutions privees, dont Ie nombre se multiplie rapidement, offrent deja une vaste gamme de services aux familIes a revenu moyen ou eleve. Elle

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permettra aussi de rationaliser l'utilisation des ressources publiques dans Ie secteur de la sante puisque celles-ci seront concentrees sur des pro­grammes destines a elargir l'acc~s de la plupart des familIes a faible revenu aux soins de sante de base. De plus, les services publics qui resteront charges de la medecine curative devraient faire un effort d'effi­cacite a tous les echelons pour arriver a un niveau comparable au secteur prive.

69. Pour atteindre cet objectif, Ie Gouvernement doit envisager une axee notamment sur les principes reforme du syst~me de sante publique,

suivants

(a)

(b)

renforcer les services de planification et de gestion du de sante publique dans Ie double but de restructurer Ie afin que la medecine curative c~de la place a la preventive, et d'ameliorer l'efficacite des services de tous les niveaux;

syst~me

secteur medecine sante a

modifier la structure et l'orientation du personnel de sante d'accroitre Ie ratio infirmiers/medecin et de rediriger agents de sante vers les soins de sante primaires;

afin les

(c) elargir l'acc~s aux services de sante de base grAce a la mise en place d'un reseau de soins de sante primaires, avec les mesures que cela implique sur les plans de l'allocation des ressources, de la formation du personnel et du deploiement de ce personnel;

(d) instituer de nouveaux mecanismes de financement du sy3t~me de sante publique prevoyant notamment la participation des com­munautes concernees et l'instauration de syst~mes de recouvrement des couts; et

(e) definir et coordonner les r6les respectifs des services publics et prives de la sante en vue de maximiser au moindre cout l'etendue et l'efficacite du syst~me.

C. Education et emploi

70. Malgre Ie developpement considerable du syst~me d'education et les importants investissements publics qui y ont ete effectues depuis 20 ans, quarante pour cent des enfants d'Age d'ecole primaire n'ont aucun acc~s a quelque forme d'instruction que ce soit, et Ie taux d'alphabetisa­tion des adultes reste faible (30 I). L'efficacite interne du syst~me

d'education et de formation souffre de taux eleves de redoublement et d'abandon. On constate d'importantes disparites regionales en mati~re

d'acces a l'education, et l'element feminin a en general un niveau d'acces plus faible au syst~me educatif. D'autre part, la structure du syst~me ne lui permet pas de repondre aux besoins de main-d'oeuvre qu'implique la strategie de developpement. L'enseignement technique et la formation professionnelle sont insuffisamment developpes et, dans l'enseignement superieur, les inscriptions font ressortir une distorsion systematique en

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faveur :les sciences humaines, au detriment des sections scientifiques et mathematiques.

Tendances pas sees

71. Dans les 20 annees qui ont suivi l'independance, la Cote d'Ivoire s'est dotee d'une capacite considerable en mati~re d'education et de formation. Entre 1960 et 1980, Ie taux de scolarisation a augmente d'envi­ron 7,2 % par an au niveau du primaire et de 11 % par an au niveau du secondaire. L'Universite d'Abidjan, qui a ouvert ses portes en 1959, accueilLait approximativement 12.000 etudiants en 1980; et plusieurs ecoles d'ensei~nement technique superieur ont ete crees A la fin des annees 70. L'ensei~nement technique et la formation professionnelle sont dispenses dans dirers ecoles et instituts sous les auspices de plusieurs minist~res

et orgallismes prives. En 1982/83, Ie sysHme d' education et de formation comptai~ 1,4 million d'inscrits environ, soit 15 % de la population totale du pays. Pendant la periode consideree, Ie cycle primaire a enregistre Ie plus faible taux d'accroissement annuel, et la progression la plus vive a ete enr~gistree au niveau universitaire.

72. L'expansion rap ide du syst~me educatif a entraine des depenses qui sont parmi les plus elevees du monde au regard du budget national. Toutefois, malgre Ie developpement considerable du syst~me et l' importance des res;ources qui y sont consacrees, ce developpement s'est effectue de fa90n n)tatlement desequilibree. Les taux de scolarisation et d'alphabe­tisatiol des adultes restent bien inferieurs A ceux enregistres dans d'autres pays en developpement ayant un revenu du m~me ordre ou plus faible. On constate aussi d'importantes disparites regionales en mati~re

d'acces A l'education,les taux de scolarisation primaire allant de pr~s de 100 % dins les agglomerations importantes et les villes A moins de 30 % dans le~ regions rurales ecartees du nord du pays. De plus, l'acces des filles 1 l'educatlon reste inferieur A celui des gar90ns. Dans l'enseigne­ment primaire. la scolarisatlon des gar90ns atteint pres de 75 % de la cohorte d'age. contre 50 % pour les filles. L'acc~s des filles A l'educa­tion es~ encore plus limite dans les autres cycles. Ces tendances ont des implications de grande envergure en ce qui concerne la politique A adopter dans leg domalnes de la population et de la sante.

73. Depuis 1980, Ie rythme d'expansion du syst~me d'education s'est nettement ralenti, surtout aux niveaux du primaire et du premier cycle du secondaire. Si les effectifs du primaire ont augmente de 9,1 % par an en moyenne entre 1976 et 1980, lIs n'ont progresse que de 4,2 % par an entre 1981 et 1984, et de 2,2 % seulement pour l'annee scolaire 1983/84, d'apr~s

les estimations avancees.

Princlp~iux probl~mes pour Ie developpement futur du secteur

74. A l'heure actuelle, on peut recenser cinq probl~mes essentiels

(a) CoOt eleve de l'education. Le coOt eleve de 1 'education, et en particulier la part importante des depenses non-liees A

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l'enseignement dans le budget de fonctionnement, est le principal obstacle a l'expansion du syst~me. Etant donne la structure des couts de l'education, il est clair qu'il faut s'attaquer a la question du cout des enseignants si l'on veut diminuer les couts unitaires du systeme. La reduction des autres depenses de fonctionnement pourrait egalement permettre de desserrer sensib­lement les contraintes budgetaires. Le systeme actuel, qui consiste a subventionner la quasi-totalite des couts de l'ensei­gnement public secondaire et postsecondaire, surtout dans les zones urbaines, et en ne fournissant qu'un appui limite a l'enseignement primaire, entraine un transfert implicite des res sources publiques des populations essentiellement rurales, vers les populations a predominance urbaine.

(b) Planification et gestion du secteur. Les services charges de planifier et de coordonner Ie developpement du secteur ont besoin de renforcer les competences techniques et analytiques. 8i l'on veut que Ie systeme d'education puisse faire face a l'accroisse­ment de la demande a laquelle il sera confronte dans les 10 ou 15 annees a venir, et si l'on veut reussir a reduire les couts et a ameliorer l'efficacite du systeme, il faut que les objectifs sectoriels soient definis et les priorites clairement etablies. II est donc indispensable de renforcer la base analytique de la formulation et de la planification de la politique d'education.

(c) Faiblesse de la croissance de l'enseignement primaire. Le ralentissement du rythme de creation de places dans la premiere annee de l'ecole primaire est d'autant plus preoccupant que la population d'age scolaire connait un taux d'accroissement tres eleve; a l'heure actuelle, le taux d'admission aux ecoles primaires est plus faible que Ie taux de croissance demographi­que. Dans les dix prochaines annees, le nombre des enfants d'age primaire augmentera au rythme annuel moyen de 4,3 % et passera de 1,7 millions en 1985 a 2,5 millions en 1995, ce qui represente la moitie des effectifs que le systeme scolaire a du accueillir en 1985.

(d) Efficacite interne. L'importance des taux de redoublement et d'abandon indique des problemes serieux quant a l'efficacite interne du systeme d'education et de formation. De plus, les taux de promotion baissent et les taux de redoublement et d'aban­don augmentent. Les consequences financieres de cet etat de fait sont considerables. Au niveau universitaire, un etudiant met en moyenne 8 ans a obtenir un diplOme sanctionnant un cycle de trois ans. En outre, le faible nombre d'heures de cours donnees par les enseignants est un autre signe du peu d'efficacite interne du systeme.

(e) Efficacite externe. 11 existe, en general, une faible correla­tion entre la production du systeme educatif et les besoins en main d'oeuvre de l'economie. Pour ameliorer l'efficacite externe

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de l'education, il faudra mieux adapter le systeme aux besoins futurs du marche de l'emploi en tenant compte notamment des changements qui se produiront lorsque le pays abordera la phase d'expansion du processus d'ajustement structurel, ainsi que des modifications dans la structure et l'orientation du systeme d'education et de formation. En ce qui concerne l'enseignement de base, les principaux problemes ont trait a la necessite d'elaborer des filieres peu coUteuses pour promouvoir l'alphabe­tisation des adultes, et d'elargir l'acces a l'enseignement primaire; faute d'une action en ce sens, la COte d'Ivoire aura en effet du mal a promouvoir le developpement economique et social et A ameliorer le niveau de vie, qui demeure faible pour de grands segments de la population.

Implications pour la politigue sectorielle

15. Depuis le debut de la crise economique en 1980, le Gouvernement a prix nombre de mesures destinees a contrOler les coUts et a renforcer la gestion du systeme educatif. Ces mesures comprennent la limitation du nombre de bourses ainsi qU'une plus grande selection dans leur attribution, la slppression des baux administratifs, le blocage des salaires dans la fonctio~ p~blique (y compris ceux des enseignants), et la reduction acce­leree de l'assistance technique. Bien que ces mesures n'aient eu qU'un impa~t assez limite sur le budget et la performance de l'education, elles temcignent d'un engagement croissant de la part du gouvernement a fa ire face aux problemes du secteur et a y trouver des solutions. De plus, en 198~, le gouvernement a lance un processus de consultation nationale sur les problemes et perspectives du systeme educatif dans le cadre des "Etats Gen~raux de l'Education Nationale et de la Recherche Scientifique", tenus a YamoussclUkro en avril 1985, et dont les conclusions et recommandations devIant ~tre passees en revue par les autorites au plus haut niveau. Ceci deVIait permettre d'entreprendre dans les meilleures conditions la prepara­tior et la mise en oeuvre des strategies de redressement retenues pour le secteur.

16. Etant donne les deficiences enregistrees dans le secteur de l'ec!ucation, le Gouvernement devra entreprendre une restructuration fonda­mentale du syst~me, en tenant compte des rApercussions qU'auront les dAs~qui:'ibres prAvus de main-d'oeuvre sur 1'orientation future du secteur, ainf i q.le des contraintes budgetaires. La strategie du Gouvernement devlait ~tre notamment axee sur les quatre domaines prioritaires suivants :

(a) Renforcement de la planification et de la gestion du secteur. Dans les annees a venir, le Gouvernement devra trouver un equi­libre entre la demande sociale d'education, qui sera de plus en plus importante en raison notamment des pressions demographiques et du developpement urbain, et les contraintes qui continueront a peser sur les ressources publiques consacrees a l'education. En l'absence d'une strategie globale de developpement du secteur, il sera difficile de poursuivre l'action entreprise en vue de reduire les coUts, d'ameliorer

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IV. Mesures sectorielles

77. L'adoption d'une strategie de developpement ouverte sur l'exte­rieur, visant a realiser une croissance auto-entretenue des revenus par habitant d'ici la premi~re moitie de la prochaine decennie, a des implica­tions de grande envergure pour l'orientation des politiques sectorielles. Le Gouvernement devra en effet lancer une vaste reforme du syst~me des incitations agricoles et industrielles, de mani~re a encourager l'affecta­tion des ressources aux secteurs jouissant d'un avant age comparatif et, parall~lement, une reforme du secteur financier en vue d'ameliorer la mobilisation et l'affectation des ressources interieures au sein de l'economie. La reforme des incitations poursuivie dans les secteurs productifs devrait essentiellement viser a modifier les prix relatifs entre les biens echangeables et non-echangeables, de mani~re a obtenir une croissance auto-entretenue et une balance des paiemen~s equilibree, tout en modifiant les termes de l'echange entre campagne et villes, de mani~re a accroitre les revenus ruraux et exploiter Ie potentiel de croissance de la productivite dans Ie secteur. Les reformes poursuivies parall~lement dans Ie secteur financier devraient viser a liberaliser progressivement les marches des capitaux de mani~re a alimenter l'expansion de l'investissement prive indispensable a la realisation des objectifs de croissance a moyen et long termes de la strategie generale de developpement.

A. Le secteur agricole

Probl~mes et contraintes cles

78. En tant que premier employeur et secteur productif de l'economie et base d'une grande partie des activites des secteurs industriel et commercial, l'agriculture est Ie fondement de l'economie et sa principale source de croissance. De 1965 a 1984, Ie PIB agricole a progresse en moyenne de 6.1 % par an. Cette croissance a ete alimentee essentiellement par l'expansion des secteurs du cafe et du cacao et de l'exploitation foresti~re, qui a eux trois representent pr~s de 40 % du PIB agricole et 1a moitie des recettes d'exploitation de la C6te d'Ivoire.

79. Plusieurs facteurs favorables sont a l'origine de cette perfor­mance remarquable; abondance des terres fertiles; mobilite et dynamisme relatif de la population agricole; forte immigration de main-d'oeuvre productive bon marche provenant des pays du Sahel; prix internationaux et perspectives du marche relativement favorables et environnement politique et economique stable, Ie tout combine a une assistance technique considerable; et commercialisation efficace des principales cultures d'exportation, Ie cafe et Ie cacao.

80. L'agriculture devra certes demeurer Ie principal moteur de croissance a moyen et long termes, mais une analyse plus approfondie du secteur fait ressortir que les circonstances sont beaucoup moins favorables que par Ie passe. L'agriculture traverse une phase de transition critique. Les contraintes imposees par Ie marche attenueront l'impact de l'expansion future de la production de cacao, Ie secteur du cafe ne recommencera A

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progresser qu'au prix d'un effort de rehabilitation important et les ressources et la production foresti~res sont en dec lin. La diversite du climat E:t la variete de la production agricole sont de bonne augure, mais la structure des incitations et des revenus agricoles, jointe a des con­trainteB institutionnelles. limite Ie taux de croissance de nombreuses activites agricoles. De plus, les modes de developpement agricole exten­sifs du passe atteignent peu a peu leurs limites dans Ie Sud. tandis que, dans Ie Nord, Ie developpement est entrave par la faiblesse de la produc­tivite I,t du revenu rural. qui entraine un exode rural important.

81. Au cours des dix annees ecoulees, les efforts de developpement agricob ont porte essentiellement sur la promotion de projets de diversi­ficatioll et de developpement regional, la conversion des agences de promo­tion en organismes regionaux de developpement, par opposition a des organi­smes Ch,lrgeS d' une speculation particuli~re, la persistance des prix adminis_res et des subventions et, derni~rement. une campagne pour l'auto­suffisa1ce vivri~re. Malgre les succ~s considerables remportes sur un certain nombre de fronts, ces mesures ne suffisent pas a repondre a l'evo­lution ies circonstances et a l'apparition des contraintes dont il a ete questio~ ci-dessus. Des distorsions croissantes dans Ie syst~me d'incita­tions agricoles ont peu a peu creuse l'ecart entre les incitations nettes pour les exploitants et l'avantage comparatif de differentes cultures. Les enormes recettes provenant des taxes sur Ie cacao et Ie cafe ont servi en grande partie a financer des investissements dans l'agriculture et dans d'autres secteurs qui se sont averes peu rentables. Parmi les investisse­ments effectues dans l'agriculture, on peut citer les complexes sucriers tr~s orerellX de la savane, de coo.teux programmes sociaux de defrichement des terres, et d'autres interventions dont les resultats sur la productivite genera Ie ont ete marginaux, tels que des subventions peu approptiees. Parall~lement, Ie manque d'appui financier et l'imprecision des orientations donnees par les pouvoirs publics ainsi que les carences de la gestion de certaines institutions qui assuraient des fonctions de soutieri cles, telles que la vulgarisation, la fourniture des facteurs de production et Ie credit, ont amoindri leur efficacite. Par ailleurs, on aurait pu encourager davantage l'investissement dans certains secteurs tels que Ie developpement de cultures de diversification rentables et l'inves­tissemrnt du secteur prive. Enfin, la politique fiscale et la politique des prj.x, ainsi que les bonnes opportunites d'investissement en milieu urbain. ont fait que les revenus agricoles ont ete trop faibles pour promomoir I' apparition d 'un groupe d' exploitants agricoles a revenu interml',diaire, capables de susciter des ameliorations technologiques a l'eche~le de tout Ie secteur.

82. Lea pouvoirs publics auront a faire face a quatre grandes ques­tions.'ils veulent liberer Ie potentiel de croissance de la productivite agrico._e et donner un role decisif a l'agriculture dans la strategie de croissance auto-entretenue poursu~v~e au niveau macroeconomique. Ces questi,ms sont les suivantes :

(1) Ajuster la structure de la production pour maximiser la crois­sance et relancer Ie developpement des exportations. La question

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cle est d'optimiser la struct,ure de la production afin de max~m~­ser la croissance dans les secteurs traditionnels tout en deve­loppant les activites de diversification et en y realisant des investissements. Les importations alimentaires n'ont plus le niveau eleve qu'elles avaient atteint au debut des annees 80, mais les recettes d'exportation, qui avaient augmente de 7 % par an entre 1965 et 1980, plafonnent depuis 1981. La production pour l'exportation etait et restera le principal moteur de croissance dans le secteur.

(b) Eguilibrage du niveau des revenus et des incitations. Le revenu agricole par habitant n'atteint que 330 dollars, contre une moyenne nationale de 710 dollars. Dans l'agriculture m@me, on constate de grandes disparites regionales. En effet, une famille paysanne de la region de la for~t gagne 300 a 350 dollars par t@te, tandis qu'une famille de la savane gagne entre 100 et 150 dollars par t~te. La modification des prix de fa~on qu'ils refl~tent mieux ceux du marche libre permettrait d'ameliorer les termes de l'echange campagne-villes, de relever les revenus ruraux et d'etablir des niveaux d'incitations relatifs appropries favorisant une affectation optimale des ressources entre les differentes activites, sur la base de l'avantage comparatif.

(c) Croissance de la productivite, evolution technologigue et gestion des ressources. La question cle est d'introduire des pratiques agronomiques et une mecanisation ameliorees, compte tenu des contralntes de main-d'oeuvre et de terres qui commencent a apparaitre, et de la necessite d'ameliorer la productivite des facteurs. Les questions de l'amenagement de l'espace rural, du regime foncier et de l'impact ecologique de la deforestation devront egalement recevoir une attention particuli~re.

(d) Amelioration et restructuration des institutions. Le niveau et la nature des intervention de l'Etat et les r61es et les opera­tions respectifs de ses differents organismes charges de fonc­tions telles que l'investissement, la vulgarisation, la recher­che, la fourniture d'intrants, le credit et la commercialisation devront ~tre examines dans la perspective des objectifs du secteur, des contraintes financieres et du manque de connais­sances specialisees, et dans la perspective des r61es respectifs des secteurs prive et public.

Implications pour le Gouvernement

83. Pour realiser Ie potentiel de croissance de la Cote d'Ivoire, le Gouvernement continuera d'accorder la priorite absolue au secteur agricole dans son programme de developpement a moyen et long terme. Etant donne les contraintes rencontree au niveau des productions et des exportations de cafe, de cacao et de bois, il estime qu'une relance durable requiert une strategie globale, fondee sur une diversification accrue des activites agricoles en m~me temps que l'exploitation optimale des ressources

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traditior.,nelles. Cette strat~gie vise A maxllluser la contribution du secteur s,gricole A la croissance du PIB et aux exportations par l'exploita­tion syst~matique des activit~s qui jouissent de l'avantage comparatif Ie plus ~lev~. La r~alisation de cet objectif est la condition essentielle de la repriFe d'une croissance mod~r~e, men~e par les exportations, pendant la phase de transition du processus d'ajustement structurel (1986-1990) et du rel~veme:lt des revenus r~els par habitant pendant la phase de croissance (1991-1995).

84. Pour susciter du cOt~ de l'offre la r~action n~cessaire pour que les obje8tifs g~n~raux de la strat~gie de d~veloppement soient atteints, Ie Gouvernelnent se propose de cr~er un environnement ~conomique tel que Ie potentiel de croissance de la productivit~ du secteur puisse se donner libre c(lurs. A cette fin, l'important train de mesures que Ie Gouvernement entend n,ettre en oeuvre dans Ie cadre de son progranune d' ajustement struc­turel p<.ur proc~der A une r~forme fondamentale des incitations agricoles devra ~l,re compl~t~ par une s~rie de mesures visant A poursuivre Ie redres­sement des termes de l'~change en faveur du secteur rural et A renforcer l'~ffec%ation des ressources en faveur des activit~s qui ont Ie plus gtand avantag'~ comparatif, ainsi que sur un nombre d' actions d' accompagnement dans Ie; domaines du d~veloppement technologique, de la gestion des res­sources foncieres et foresti~res, de l'am~lioration des services de soutien et de l'affectation des ressources publiques dans Ie secteur en fonction des pri~rit~s de la strat~gie de d~veloppement.

Strat~gie de production

85. La strat~gie d'ajustement agricole d~finie r~pond aux questions pos~es par Ie d~veloppement du fond~e sur trois objectifs sous-sectoriels cl~s : ~I

par Ie Gouvernement secteur. Elle est

(;1,) Cacao et caf~. Le d~veloppement de ces secteurs cl~s sera maximis~ afin de satisfaire les objectifs de croissance ~conomi­que et d'assurer les meilleurs revenus au producteur, compte tenu des contraintes auxquelles se heurte la COte d'Ivoire en tant que premier producteur de cacao sur les march~s internationaux et de l'impact des contingents fix~s dans Ie cadre de l'Accord international sur Ie caf~;

(b) Cultures de diversification. Le Gouvernement proc~dera A la promotion des autres cultures de rente grAce A une politique de prix et d'investissement incitative. II devra mettre en place les conditions n~cessaires a l'exploitation int~grale de

~I Un trouvera dans Ie Volume deux, Partie III, Chapitre 1, un examen des ~elations entre les objectifs de production sous-sectoriels et les ',rariations des prix relatifs dans Ie cadre de la r~forme des incitations agricoles.

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l'avantage comparatif dans ce sous-secteur, de fa90n a maX1m1ser le potentiel de croissance de la production et des exportations;

(c) Cultures vivri~res. Le Gouvernement continuera a promouvoir la production dans ce secteur lorsqu'elle est ~conomiquement

efficace, compte tenu des compl~mentarit~s et des arbitrages entre les cultures vivri~res et les cultures d'exportation au niveau des exploitations agricoles, ainsi que ces objectifs de s~curit~ alimentaire au niveau national et des possibilit~s

d'exportation dans les pays voisins.

Strat~gie des prix et des incitations

86. Pour appuyer cette strat~gie de production, le Gouvernement compte mettre en oeuvre, dans le cadre de son p~ogramme d'ajustement structurel, une r~forme g~n~rale du syst~me d'incitations agricoles, afin de r~aliser les deux objectifs interd~pendants consistant a : (i) ~liminer

les distorsions relatives dans la structure des prix agricoles, de fa90n a donner des signaux de prix de nature a promouvoir l'affectation optimale des ressources, conform~ment a l'avantage comparatif des diff~rentes

activit~s; et (ii) corriger le d~s~quilibre des termes de l'~change

campagne-villes, de fa90n a relever les revenus et les niveaux de vie dans les zones rurales. Les principales mesures que le Gouvernement entend appliquer dans le cadre de sa strategie d'ajustement structurel sont :

(a) pour le cacao et le caf~, relever les prix a la production int~rieurs en valeur r~elle, de fa90n a r~duire progressivement les pr~l~vements support~s par ces deux cultures, compte tenu de la position du pays sur les march~s internationaux pour ces deux produits, et a restaurer la rentabilit~ relative du caf~ par la mise en place d'incitations appropri~es;

(b) pour toutes les cultures de diversification et toutes les cultures vivri~res. instaurer une politique de prix incitative en fonction de l'evolution des prix internationaux. Cela implique une ~volution progressive dans la voie d'un regime commercial lib~ralis~, les prix pouvant fluctuer en fonction des conditions du marche. On peut continuer dans une certaine mesure a stabiliser les prix, dans le court terme, pour certains produits importants, au moyen de prix de soutien garantis ou de prix plafonds, a l'interieur desquels les prix pourraient fluctuer librement;

(c) pour toutes les cultures de diversification et toutes les cultures vivri~res. appliquer un syst~me general de tarifs douaniers et de subventions a l'exportation en vue d'obtenir une

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protection effective nette ~gale l'impact des tarifs douaniers interm~diaires r~sultant de industrielles;

a l'unit~, ~/ compte tenu de applicables aux consommations

la r~forme des incitations

Id) supprimer les taxes a l'exportation encore pr~lev~es sur des produits tels que le caoutchouc, l'huile de palme, l'huile de coprah, l'huile de palmiste, le coton et l'ananas.

StraHgie. d' utilisation des ressources

87. Les sources de croissance les plus ~videntes approchant de leurs limitls, il sera de plus en plus important d'utiliser les ressources de base :terre, travail et capital) de maniere optimale si l'on veut atteindre les ol'j ectifs de la strat~gie gouvernementale de d~veloppement a moyen et long termes. L'analyse des contraintes de facteurs montre que la croisl ance de la production qu'on peut attendre de la seule croissance d~mog:.·aphique (environ 2,4 % par an) serait limit~e, et que les terres sont de moins en moins abondantes, en particulier dans la r~gion de la for~t.

L'am~Jioration de la productivit~ de la terre et de la main-d'oeuvre sera donc ]a condition essentielle de la croissance. En outre, des questions ~colOl·,iques de plus en plus critiques devront etre r~solues, en particulier l'impilct de modes de d~veloppement agricole extensifs sur les r~serves fores·,ieres.

88. Dans Ie cadre de sa strat~gie d'ajustement structurel, Ie Gouver­nemen1. entend faire porter tout particulierement son attention sur les mesur,:!s suivantes :

,a) promouvoir, par Ie biais du systeme de vulgarisation, les prati­ques agronomiques am~lior~es et l'utilisation d'intrants modernes, de fa90n que l'augmentation de la valeur des r~coltes

l'emporte sur celIe des frais de main-d'oeuvre connexes;

:b) mettre au point des programmes de m~canisation appropri~s et ~conomiquement viables;

:c) ~laborer un plan d'utilisation des sols, en particulier dans la region de la foret, afin que les terres soient affect~es de maniere optimale entre les diff~rents usages;

faire ~voluer progressivement l'usage d'un cadastre moderne, charg~s des lev~s topographiques

Ie regime foncier en ameliorant les et du cadastre, en

et etendre organismes

simplifiant

§./ ')n trouvera au Volume deux, Partie III, Chapitre 1, la definition du :oefficient de protection effective nette.

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les proc~dures d'inscription et en engage ant les autorites locales a promouvoir l'inscription des terres au cadastre; et

(e) formuler une strat~gie foresti~re globale, comprenant des mesures destin~es a d~courager l'empi~tement des paysans et des exploi­tants forestiers sur les for~ts class~es et sur les parcs, a promouvoir Ie r~investissement par la SODEFOR et les exploitants forestiers et a encourager l'adoption de m~thodes de conservation des sols.

Strat~gie de r~forme institutionnelle

89. Les mesures d'ajustement structurel que Ie Gouvernement doit appliquer dans les domaines de la production, de la politique des prix, des revenus, du commerce ext~rieur et de la strat~gie d'utilisation de ressources devront ~tre accompagn~es par tout un ensemble de mesures d'appui. Au cours de la phase de transition du processus d'ajustement structurel, Ie Gouvernement devrait faire porter tout particuli~rement son attention sur les mesures suivantes

(a) Am~lioration des services d'appui

90. L'un des ingr~dients essentiels au succ~s de la strat~gie

d~veloppement dans Ie secteur agricole est un appui institutionnel grande qualit~ et convenablement cibl~ :

de de

(a) Vulgarisation. Les services de vulgarisation devront ~tre

considerablement am~lior~s, de mani~re a pouvoir donner aux exploitants des conseils de haut niveau, adapt~s a leurs besoins. L'approche sugg~r~e repose sur Ie syst~me de formation et visites, actuellement au stade de projet pilote.

(b) Recherche agricole. L'objectif est de maintenir Ie niveau de performance g~n~ralement ~lev~ du pass~, en insistant particu­li~rement sur: (i) l'amelioration des liens entre services de vulgarisation et exploitants et entre stations de recherche; (ii) l'adaptation des programmes de recherche, afin qu'ils correspondent mieux aux besoins des exploitants et aux priorites du d~veloppement; (iii) l'octroi d'une autonomie plus grande en mati~re de gestion g~n~rale et financi~re a chaque institut de

. recherche; et (iv) Ie versement en temps voulu de cr~dits budg~­

taires suffisants.

(c) Fourniture des intrants. (i) En mati~re de fournitures d'intrants, il sera proc~d~ a un d~sengagement progressif des entreprises du secteur public en faveur du secteur priv~; (ii) une programmation anticip~e s~ra pratiqu~e pour les intrants livr~s par les organismes de d~veloppement d'Etat; (iii) les fonds n~cessaires aux achats devront ~tre vers~s bien avant la campagne agricole; et (iv) l'~limination des subventions sur les

! .

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intrants sera poursu1v1e s~lectivement, de fa~on a ne pas compro­mettre l'incitation a l'adoption de technologies nouvelles.

(d) Cr~dit agricole et activit~s bancaires rurales. II conviendra de poursuivre la restructuration en cours de la BNDA, d'adapter les proc~dures d'octroi du cr~dit pour tenir compte du calendrier agricole et de mettre au point de nouvelles formes de cr~dit.

(e) Commercialisation des r~coltes. (i) Am~liorer et g~n~raliser Ie classement qualitatif du cacao et du caH; (ii) am~liorer Ie classement, la normalisation et la promotion des exportations ivoiriennes (en particulier l'ananas et la banane); (iii) exami­ner la politique d'usinage et de commercialisation du riz en vue de r~duire Ie cont du riz usin~ par l'Etat et ~tudier des moyens de mieux faire appel au concours des petites rizeries artisan­ales; (iv) favoriser par des moyens indirects la commercialisa­tion des produits vivriers a travers l'am~lioration des condi­tions de fonctionnement du syst~me priv~ et des mesures l~gislatives et autres appropri~es par un appui institutionnel en faveur de la planification, du financement et de la recherche et par des investissements dans 1 'infrastructure publique; et (v) ~tre pr~t a r~pondre aux besoins futurs tr~s importants dans Ie domaine de la commercialisation des cultures vivri~res et rem~dier aux carences en appliquant un programme ~nergique en vue d'am~liorer la commercialisation des cultures vivri~res au niveau des exploitations, des villages, des transports, du commerce de gros et des march~s urbains.

(b) Etablissement de priorit~s dans les d~penses publigues en faveur de l'agriculture

91. Etant donn~ que les ressources publiques resteront limit~es

pend,mt la phase de transition du processus d'ajustement structurel, Ie Gouv;,~rnement a l'intention d' am~liorer la planification, de mieux d~finir

les :i)riorit~s et de renforcer Ie financement du secteur. Les principales mesu::es envisag~es sont les suivantes :

(a) mettre davantage l'accent sur Ie secteur agricole est en tant que b~n~ficiaire prioritaire des concours de l'Etat;

(b) r~viser les priorit~s sectorielles, en accordant une attention particuli~re aux programmes d'investissement dans les activit~s

de diversification, la relance de la production caf~i~re, a l'appui en faveur des cultures vivri~res ~conomiquement viables, a l'~levage et a la p~che, et au financement des services d'appui cl~s, de programmes de foresterie, de conservation des sols et de d~veloppement technologique;

(c) ~tablir de meilleures m~thodes de planification, de SU1V1 et d'~valuation r~trospective, afin d'~liminer les activit~s non

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~conomiques ou sources de gaspillage, et d'identifier les interventions dont l'impact est important;

(d) renforcer les services de planification financi~re, de contrale et de d~caissement; et

(e) ~liminer les barri~res qui emp~chent Ie secteur priv~ d'investir dans l'agriculture et remettre progressivement au secteur priv~

les responsabilites en mati~re de services d'appui actuellement assumees par des monopoles d'Etat.

B. Le secteur manufacturier

Questions et contraintes cles

92. Jusqu'au d~but des ann~es 70, la Cate d'Ivoire a travers~ une phase initiale d'industrialisation, fond~e sur l'expansion ininterrompue du march~ int~rieur et sur Ie developpement des march~s r~gionaux de la Communaute economique de l'Afrique de l'Ouest (CEAO). Cette croissance s'est inscrite dans Ie contexte d'un syst~me d'incitations relativement simple, reposant sur un Code des investissements g~n~reux et sur un bar~me

de tarifs douaniers modere, qui appliquait une protection relativement uniforme a tous les sous-secteurs. II n'existait pas de restrictions quantitatives sur les importations.

93. L'augmentation de la masse salariale qui a suivi la croissance rapide des ann~es 60 et l'ach~vement de la phase la plus simple, de substi­tution aux importations, ont amen~ les milieux industriels a 'demander, au d~but des ann~es 70, une protection plus elevee qui leur a ete accord~e a l'occasion d'une reforme du Code douanier en 1973. L'accel~ration de l'inflation int~rieure en 1975 et la sur~valuation du franc CFA qui a suivi Ie boom du cafe et du cacao en 1977 n'ont fait qu'eroder la comp~titivite

des entreprises ivoiriennes et ont amen~ a renforcer la protection, au moyen cette fois de restrictions quantitatives. Le biais anti-exportation qui en a resulte a directement compromis Ie potentiel de croissance du secteur manufacturier a un moment OU Ie pays devait se tourner vers les marches non regionaux pour soutenir l'expansion de sa base manufacturi~re

et pour obtenir les recettes en devises n~cessaires au retablissement de l'equilibre des paiements exterieurs. Plus recemment, l'erosion du poten­tiel de croissance du secteur s'est encore accentu~e par suite de la r~cession, qui s'est traduite par un brusque flechissement de l'investisse­ment priv~'dans Ie secteur manufacturier. Celui-ci est tombe, selon les estimations, de 154 milliards de francs CFA en 1980 a 95 milliards de francs CFA en 1983, soit une chute de 56,6 % en valeur reelle.

94. A moyen et long termes, la reprise d'une croissance soutenue dans Ie secteur manufacturier d~pendra de l'elimination des contraintes struc­turelles qui ont entrave son developpement :

(a) Protection excessive et manque de concurrence. Malgr~ l'augmen­tation de la protection douani~re effective due a l'application

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du Code douanier de 1973, les entreprises manufacturi~res sont devenues de moins en moins competitives par rapport aux importa­tions et, par suite de l'acceleration de l'inflation interieure et de la forte surevaluation du franc CFA, Ie Gouvernement a ete amene a renforcer les restrictions quantitatives sur les importa­tions par Ie biais de contingents et de licences d'importation, en particulier dans les textiles. Cette action a encourage Ie developpement d'activites de substitution aux importations non competitives, qui ont permis de realiser des recettes en devises moyennant un cont eleve en ressources interieures. En outre, l'affectation des ressources entre les differentes branches d'activite a subi de graves distorsions.

(b) Penalisation des ex£ortations. Tandis que la production de biens manufactures destines au marche interieur se developpait dans Ie cadre d'un syst~me de protection fausse, Ie Gouvernement n'a pas mis en place de syst~mes d'incitations a l'exportation suffisants pour compenser Ie biais anti-exportation inherent au syst~me des des incitations. Alors que les possibilites d'exportation les plus evidentes de la region de la CEAO ont deja ete exploitees, pour que les exportations puissent continuer a se developper, il est indispensable que la COte d'Ivoire parvienne a prendre pied sur les marches regionaux et internationaux non proteges. Le marche de la CEE pourrait offrir des possibilites interessantes, etant donne que les exportations de la COte d'Ivoire en direction de la Communaute sont encore tr~s limitees, bien qu'elles puis­sent entrer en franchise en vertu de l'accord de Lome. Cepend­ant, pour atteindre cet objectif, Ie Gouvernement devra corriger Ie syst~me d'incitations afin d'eliminer Ie biais anti­exportation.

(c Mesures qui oeuvrent a l'encontre du develop£ement industriel. Le developpement de la production interieure de biens interme­diaires a ete systematiquement decourage par Ie regime d'incita­tions industrielles en vigueur. Cet etat de choses est dO essentiellement aux trois facteurs suivants : (i) forte escalade des tarifs douaniers d'apr~s Ie degre de transformationj (ii) exonerations tarifaires prevues par Ie Code des investissements pour les consommations intermediaires destinees aux entreprises prioritairesj et (iii) entree en franchise, dans Ie cadre du syst~me d'admission temporaire, de certaines consommations intermediaires qui pourraient ~tre produites localement avec un avantage comparatif si Ie syst~me d'incitations en vigueur etait modifie.

(d) Faiblesse des mesures de promotion industrielle. Les efforts deployes dans Ie passe par Ie Gouvernement pour promouvoir l'industrie, en particulier les petites et moyennes entreprises, ant ete tr~s insuffisants, en raison essentiellement d'une mauvaise gestion et du manque de coordination entre les organi­smes publics charges d'aider les PME. De plus, la mauvaise

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performance de ces organismes publics a entrave le developpement de l'intermediation financi~re pour le secteur. La structure de ces organismes publics et leur role doivent etre enti~rement

revus, de mani~re a ce qu'on puisse mettre en place un syst~me

plus propice a l'initiative privee dans le secteur industriel.

Implications pour le Gouvernement

95. Dans le cadre de la phase de stabilisation du programme d'ajuste­ment structurel, le Gouvernement a effectue une analyse compl~te des mesures qui avaient ete prises dans le passe dans le secteur manufacturier. A la suite de cette reevaluation, les pouvoirs publics ont mis au point une vaste reforme du syst~me d'incitations industrielles, comprenant :

(a) une reforme d'ensemble des tarifs douaniers, en vue d'uniformiser la protection tarifaire effective aux alentours d'un niveau cible de 40 % pour l'ensemble du secteur;

(b) l'abolition des restrictions quantitatives et des valeurs mercu­riales, et leur remplacement par des surtaxes temporaires a l'importation qui iront en diminuant progressivement sur cinq anSi

(c) l'etablissement d'un syst~me de subventions a l'exportation applicables a l'ensemble du secteur, visant a neutraliser le biais anti-exportation engendre par la protection tarifaire; et

(d) la revision du Code des investissements, en particulier l'aboli­tion des exemptions tarifaires sur l'achat de consommations intermediaires par les entreprises prioritaires, et la revision de certaines mesures fiscales touchant l'industrie, en particu­lier l'elargissement du syst~me de la taxe a la valeur ajoutee a la premi~re transformation des produits agricoles.

96. Apr~s avoir applique en 1985 la premi~re etape de la reforme. qui porte sur environ 60 % de la valeur ajoutee industrielle du pays, Ie Gouvernement devra s'employer a elargir et a intensifier la reforme dans le cadre de sa strategie de developpement a moyen et long termes.

97. Pendant la phase de transition du processus d'ajustement struc­turel (1986-90), Ie Gouvernement devra etablir la credibilite du nouveau syst~me d'incitations industrielles, en veillant a ce que les lois rela­tives a l'ela~gissement et a la generalisation de la reforme soient appli­quees en temps utile et a ce que le syst~me de subventions a l'exportation fonctionne correctement et beneficie de credits suffisants. Parall~lement.

il devra accorder une attention particuli~re aux liens entre la reforme des incitations agricoles et celle des incitations industrielles. D'un cOte, l'application de la revision tarifaire pour les consommations interme­diaires destinees a l'agriculture devra s'accompagner d'une revision correspondante du tarif sur les mati~res premi~res agricoles de fa~ori a refleter l'impact de la hausse des prix des outils agricoles sur les prix

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au producteur. D'un autre cOte, les changements qui decouleront de la reforme du syst~me des incitations agricoles devraient conduire a une revision des tarifs douaniers sur les industries agro-alimentaires et textiles. D'ici la fin de la periode de transition, Ie Gouvernement serait parvenu a uniformiser la protection effective dans Ie secteur manufacturier au taux cible de 40 % pour l'ensemble du secteur, et a neutraliser Ie biais anti-exportation dans Ie cadre d'un regime d'echanges liberalise.

98. Pendant la phase de croissance (1991-1995), Ie Gouvernement pourra.,.t chercher a amtHiorer encore la croissance de la productivite et a renfor:er la vocation exportatrice du secteur en ramenant Ie taux de protec :ion effective nette a un niveau egal a l'unite pour tout Ie secteur. Cettelesure, en combinaison avec la reforme d'ensemble du systeme d'inci­tationi agricoles appliquee pendant la phase de transition, reduirait encore les distorsions entre les incitations nettes en faveur de l'agricul­ture e .. de I' industrie, ce qui accroitrait l' inter~t economique relatif de l'empl)i en milieu rural et freinerait l'exode rural.

C. L! secteur financier

Tendan:es recentes

99. Par suite du flechissement de l'activite economique qui a accom­pagne La phase de stabilisation du programme d'ajustement structurel et de la hausse rapide des impayes de l'Etat, Ie secteur financier ivoirien s'est trouve confronte a une crise de liquidite majeure en 1981, car les entre­prises ant eu de plus en plus de mal a regler leurs dettes envers Ie secteuc bancaire. Entre 1980 et 1983, la proportion de l'encours des credits classes par les banques comme irrecouvrables et douteux est passee de 2,9 % a 6,3 %. A l'interieur du secteur bancaire, ce sont les cinq banques specialisees qui ant eu Ie plus de difficultes, puisque 13,5 % de leurs:::redits etaient consideres comme douteux en 1983. Elles continuent toutes d'~prouver de graves problemes de solvabilite, de liquidite et de rental: ilite.

100. Les difficultes du systeme bancaire tiennent egalement en partie a l'importance de leurs frais d'exploitation. Bien que les marges entre les recettes moyennes et Ie cant des fonds semblent satisfaisantes, les frais d'exploitation ant augmente et, au cours des dernieres annees, ils absorbaient pres de 90 % de la difference entre Ie total des recettes et Ie total des charges d'inter~ts pour trois des principales banques. Celles-ci prennent actuellement des mesures pour reduire ces cants en fermant certaines succursales.

101. Au cours du deuxi~me semestre de 1984, la situation de liquidite de l'~conomie s'est fortement amelioree grace a d'importantes recettes proverant des recoltes de cafe et de cacao. Simultanement, Ie rembourse­ment (ies arr ieres par Ie Gouvernement, dans Ie cadre du programme de sta.bilisation, a ameliore l' aptitude des entreprises publiques et priVeE!S a assurer Ie service de leur dette. Aussi, la position des actifs extedeurs nets du secteur bancaire s'est-elle amelioree de maniere

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spectaculaire, puisque de -136 milliards de francs CFA a la fin de elle n'etait plus que -48 milliards de francs CFA a la fin de 1984 et etait redevenue positive en avril 1985 (35 milliards de francs CFA).

Questions et implications pour le Gouvernement

1983, elle

102. Bien que la crise de liquidite se soit recemment attenuee, le secteur financier ivoirien fait face a un certain nombre de rigidites et de lacunes qui pourraient entraver la mobilisation et l'affectation efficaces des ressources a plus long terme. Dans le cadre de sa strategie du deve­loppement a moyen et long termes, le Gouvernement devra remedier aces lacunes, car c'est a ce prix qu'il pourra susciter la hausse de l'epargne et de l'investissement prives indispensable, pendant la phase de transi­tion, pour alimenter l'expansion du PIB prevue pour la phase de croissance.

(a) Mobilisation des res sources

103. Tandis que la C~te d'Ivoire abordera la phase de transition du processus d'ajustement structurel, il deviendra de plus en plus important d'acheminer les ressources disponibles vers le secteur prive, de mani~re a faciliter son adaptation a la nouvelle conjoncture. Dans cette perspec­tive, le Gouvernement devra assouplir le syst~me financier pour qu'il soit mieux en mesure de mobiliser les ressources interieures et etrangeres necessaires au financement de l'expansion de l'investissement prive. A cette fin, il pourrait prendre les mesures suivantes :

(i) Premierement, elaborer des textes legislatifs permettant aux banques et aux grandes societes d'emettre les obligations a long terme et de creer des societes de placement a l'inten­tion des petits investisseurs, de fa90n A structurer pro­gressivement les marches financiers.

(ii) Deuxi~mement, parvenir avec la BCEAO a un accord permettant aux banques de pr~ter localement des devises a moyen ou long terme, et de repercuter Ie risque de change sur les emprun­teurs finaux par le biais de taux d'inter~t variables.

(iii) Troisi~mement, creer un marche pour les bons du Tresor d'echeances diverses, de fa~on a repondre aux besoins de ressources de financement A plus long terme de l'Etat. II

II Il faudrait pour cela que les r~glements de la BCEAO changent, puisque les bons du Tresor reescomptes aupres de la Banque centrale devraient @tre imputes au plafond de credit interieur.

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(b) Taux d'int~r@t

104. Le systeme actuel de taux d'int~r~t administr~s se r~percute sur la mobilisation et l'affectation des ressources et sur la situation finan­ciere du secteur bancaire. Les taux fixes emp@chent Ie march~ int~rieur de s'adapter a l'~volution de l'offre et de la demande de cr~dit, ainsi qU'aux variations des taux du march~ international et de l'inflation ext~rieure.

II petit en r~sulter une p~nurie ou un exc~dent de ressources et des flux de capitciuX importants entre la Cote d'Ivoire et Ie reste du monde, en parti­culiel la France. Les taux pr~f~rentiels en faveur des secteurs priori­tairef peuvent desservir ces secteurs, puisque le cr~dit peut ne pas leur @tre Eccord~ ou il peut @tre utilis~ a d'autres fins. Ils reprAsentent Agalertent un impot implicite sur Ie systeme bancaire et sur les autres secteLrs non prioritaires (y compris, en l'occurrence, l'industrie), et peuveLt ralentir par la le taux gAn~ral de croissance ~conomique. Les margel fixes affectent Agalement la rentabilitA du secteur bancaire, surt01.t ~. une ~poque ou le manque de liquidit~ conduit a une surenchere des taux :,ur les dApots, si bien que les banques peuvent @tre amenAes a pr~ter

moins volontiers pour le moyen ou le long terme.

105. Pour am~liorer l'efficacit~ de l'affectation des ressources, le Gouvel~nement devra parvenir avec la BCEAO a un accord visant a ~liminer les diff~l:ences sectorielles dans les taux d' intAr~t et a ~tablir un systeme de taux :i'intAr~t plus souple. Les taux variables, fix~s en fonction de la situa':ion du marchA, encourageraient une meilleure affectation des ressour­ces, mtre les secteurs et dans le temps. Le Gouvernement pourrait intro­duire les taux preteurs variables en autorisant les banques a modifier automitiquement les taux d'int~r~t sur l'encours des crAdits a moyen et long ~errnes chaque fois que les taux d'int~r~t sur les dApots a terme d'une ~chAalce donnAe varient.

(c) !mposition des int~rets

106. La taxe sur la prestation des services (TPS) est prAlev~e de maniere incohArente et sur une assiette fausse. En principe, si cette taxe existe, il faudrait qu'elle soit appliquAe uniform~ment de maniere a ne pas fausser l'affectation du cr~dit, et elle devrait @tre calcul~e uniquement sur les marges bancaires. Pendant la phase de transition du processus d'ajustement structurel, Ie Gouvernement devra rAduire la TPS sur les int~r~ts bancaires en vue de l'Aliminer au cours des prochaines annAes.

(d) Affectation du crAdit

107. L'ing~rence de la Banque centrale dans Ie march~ du cr~dit, par Ie biais de l'administration des taux d'int~ret, fait qu'on ne peut pas s'en remettre au marchA pour affecter Ie credit aux secteurs qui ont Ie taux de rentabilit~ le plus AlevA. De plus, avant la r~forme du systeme d'incitations industrielles. on ne pouvait pas se fier aux signaux de prix dans le secteur industriel pour assurer une bonne affectation des ressCiurces. Le Gouvernement a donc jugA nAcessaire d'intervenir dans l'affectation des ressources en fixant des objectifs quantitatifs de cr~dit

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pour certains secteurs, voire pour certaines entreprises. La r~forme des incitations industrielles qui vient d'etre promulgu~e, et qui sera suivie par une r~forme des incitations agricoles, fera mieux colncider la rentabi­lit~ financiere des investissements et leur rentabilit~ pour l'~conomie.

Par cons~quent, la meilleure solution consiste A laisser le march~ du cr~dit fonctionner librement lui aussi.

108. Pendant la p~riode interm~diaire, si le Gouvernement d~sire

favoriser certains secteurs, la meilleure maniere d'y parvenir consisterait A r~duire le coUt des prets pour les banques, c'est-A-dire en laissant les banques pratiquer des marges normales, en introduisant des systemes de garantie du cr~dit et en ~tablissant un systeme d'assurance des cr~dits a l'exportation. Le taux d'escompte normal devrait etre appliqu~ a tous les prets accord~s en C6te d'Ivoire et, a l'int~rieur du plafond fix~ par la BCEAO, les banques devraient pouvoir d~terminer elles-memes leurs marges pour tous les prets.