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Rapport final mission conjointe en République du Tchad Analyse de la mise en œuvre de la responsabilité sectorielle de santé Du 20 au 31 octobre 2008 OMS, P. Kormoss IRC, Dr. Lieve Van der Paal Rapport Mission Conjointe Responsabilité sectorielle en République du Tchad Novembre 2008 1

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Rapport final mission conjointe en République du Tchad

Analyse de la mise en œuvre de la responsabilité sectorielle de santé

Du 20 au 31 octobre 2008

OMS, P. Kormoss IRC, Dr. Lieve Van der Paal

Rapport Mission Conjointe Responsabilité sectorielle en République du Tchad Novembre 2008

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Table du Contenu I. Introduction 1.1 Objectifs 1.2. Méthodologie II. Contexte 2.1 Contexte sociopolitique 2.2 Contexte économique 2.3 Contexte financier 2.4 Contexte santé III. La Réforme Humanitaire en République du Tchad: situation de l’assistance humanitaire en

octobre 2008 3.1 Coordinateur Humanitaire 3.2 Approche de Responsabilité Sectorielle 3.3 CERF IV. Constats et recommandations spécifiques 4.1 Analyse des contraintes/défis principaux de l'aide humanitaire globale 4.2 Analyse du dispositif de financement du groupe sectoriel 4.3 Analyse du dispositif de coordination existant dans le pays 4.4 Evaluation de l'organisation chef de file et de son coordinateur concernant les fonctions de

coordination du secteur santé 4.4.1 Coordination 4.4.2 Gestion, analyse et utilisation des données sanitaires dans les processus décisionnels 4.4.3 Partenariat 4.4.4 Evaluation conjointes des besoins, le monitorage et l'évaluation 4.4.5 Planification stratégique 4.4.6 Plaidoyer 4.4.7 Standards 4.4.8 Renfoncement des capacités

V Principales conclusions et recommandations par rapport aux fonctions du chef de file A. Cluster B. Mission et outils C. Actions à entreprendre (table)

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I. Introduction: L’adoption de l’approche de responsabilité sectorielle au niveau des pays est l’un des trois piliers de la réforme humanitaire. Elle a été adoptée officiellement en septembre 2005 et l’on a commencé par l’appliquer dans quatre pays pilotes présentant des crises chroniques et dans plusieurs situations d’urgence aiguës qui se sont présentées depuis, mais pas encore totalement mise en œuvre dans toutes les crises. En allouant les ressources fournies pour l’application du plan d’activité de la deuxième année (2007-2008) du Global Health Cluster (GHC), les partenaires ont accepté de donner la priorité aux missions communes dans les pays pour appuyer le lancement de l’approche de responsabilité sectorielle dans les huit pays qui l’introduiront en 2008 ainsi que pour poursuivre son application dans le secteur de la santé dans les pays où il est déjà opérationnel. 1.1 Objectifs de la mission conjointe Le mandat spécifique de la mission était :

a. Définir les contraintes et/défis pour le secteur de la santé et/ou les problèmes de l'assistance humanitaire particuliers rencontrés au Tchad et plus spécifiquement dans les zones touchées par la crise ;

b. Evaluer les capacités existantes au niveau du pays (ministère de la santé, bureau de l’OMS dans le pays et partenaires du secteur de la santé) afin d’assurer la prestation adéquate des soins de santé dans les régions touchées par la crise et d’accomplir les fonctions essentielles de la responsabilité sectorielle de la santé ;

c. Sur la base des résultats de a et b, formuler les recommandations pratiques qui s’imposent pour une mise en œuvre complète de la responsabilité sectorielle de la santé plus efficace au niveau national et/ou en périphérie, selon le cas.

d. Identifier les domaines dans lesquels la responsabilité sectorielle de la santé du niveau globale pourrait apporter un soutien additionnel, tel que la promotion et dissémination des outils élaborés au niveau global et soutien à l’adaptation de ces outils au contexte local.

e. Promouvoir la collaboration inter-cluster afin d’assurer une planification et mise en œuvre des interventions conjointes.

1.2 Méthodologie L'équipe d'évaluation était composée de la façon suivante:

pour l'OMS: Patricia Kormoss, Agent Santé Publique, HAC/REC (Genève) pour IRC : Dr. Lieve Van der Paal, Senior Technical Advisor Health, Tanzanie

Le Dr Innocent Nzeyimana, Coordonnateur des activités du sous-bureau Abéché et Dr. Christian Itama point focal EHA/OMS du sous-bureau Abéché, ont fait partie de l'équipe en tant qu'observateurs. La mission conjointe en République du Tchad a eu lieu du 20 au 31 octobre 2008.

Tout en se rendant compte de la situation humanitaire dans le sud du pays, la mission s'est concentré sur la région est du Tchad, car la plupart des efforts humanitaires sont concentrés à l’est, et l’OMS a un sous bureau à Abéché.

Une revue de la littérature existante a été faite : la base des données d’OCHA, les documents

produits par les bailleurs de fonds (Banque mondiale. Commission Européenne/FED, Agence Française de Développement, USAID/OFDA).

Afin de standardiser les rencontres au cours de la mission, la mission a utilisé les termes de référence du coordonnateur sectoriel santé comme fil conducteur lors des entretiens individuels avec les informateurs clés 1 . La mission a rencontré les représentants des organisations suivantes: des représentants du ministère de la santé, le coordonnateur humanitaire et son adjointe, OCHA, OMS, 1 Voir liste en annexe pour les détails

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UNHCR, UNICEF, UNFPA, ONUSIDA et le CICR, ainsi que des informateurs clés de la communauté des ONG internationales - Save the Children UK, COOPI, IMC, IRC, MSF/CH, MSF/Lux, PSF- et nationale – CSSI. La mission a aussi rencontré des bailleurs de fonds tels qu’ECHO, l'OFDA et l’Agence Française de Développement, Les partenaires ont été rencontrés individuellement et en fin de la mission un débriefing sur la mission a été tenue lors de la réunion mensuelle cluster santé à Abéché. La mission a effectué une visite sur le terrain à Abéché et Goz Beida afin de rencontrer les partenaires principaux, ainsi que les délégués sanitaires régionales du Ouaddai et Wadi Fira. II. Contexte 2.1 Contexte sociopolitique2

Le Tchad est un pays enclavé au coeur de l’Afrique centrale dont plus de la moitié nord du territoire se situe en zone saharienne où résident seulement 1 % des 9 millions3 de Tchadiens en 2005. Les trois-quarts de la population vivent en milieu rural.

Après la réélection pour un troisième mandat du président Idriss Deby, la communauté internationale a promu l’idée d’un dialogue national afin de débloquer la situation politique et d’engager un processus de réconciliation entre les parties opposées, mais des groupements rebelles nés en 2005 affrontent régulièrement l’armée nationale. Ces mouvement rebelles sont basés dans la partie est du Tchad et dans la zone frontalière avec le Soudan qui sert de base arrière. La population vivant dans ces zones est victime d'une grande insécurité, qui a provoqué, selon le HCR 313.000 réfugiés en provenance du Soudan (256,970 - avril 2008) et de RCA (56.776 - avril 2008) et le déplacement de plus de 185.000 tchadiens (estimation juin 2008) du aux incursions des milices Janjaweed et/ou de groupes armés. En plus des groupes de réfugiés et personnes déplacées, il est estimé que 700.000 personnes autochtones vivant dans la région de l'est ont été diversement affectées de façon très négative et se trouvent en compétition avec les nouveaux venus pour tout ce qui concerne les ressources naturelles : pâturages, eau, bois de chauffe. Les activités des groupes armés dans la région provoquent des besoins particuliers surtout dans le domaine de la protection, tels que les violences sexuelles, les recrutements des enfants dans les rangs des militaires (estimé entre 6.000 et 10.000 enfants enrôlés) et la présence d’engins non explosés (les UXO). Le nombre de victimes des UXO à l’est du Tchad pour l’année 2007 est estimé à 182 (51 tués et 131 blessés parmi lesquels 42 ont subi une amputation).

D’autres tensions internes existent, notamment des conflits entre éleveurs et cultivateurs sur

l’accès aux ressources naturelles, ainsi qu’un fort clivage culturel entre le Nord et le Sud, qui constitue un risque continuel d’éclatement. Un accord de réconciliation et de non agression a été signé le 3 mai 2007 en Arabie Saoudite par les Président Deby et Al Béchir. En signant cet accord, les deux pays se sont engagés à coopérer avec les Nations Unies afin de stabiliser la région du Darfour et l’Est du Tchad.

Sur le plan régional, depuis l’apparition des mouvements rebelles tchadiens en 2005, les relations du Tchad avec le Soudan se sont significativement détériorées, les deux pays s’accusant réciproquement de soutenir des groupements rebelles dans l’autre pays. La présence de plusieurs rebellions armées font de l’Est du Tchad et de la région du Darfour une zone d’instabilité et d’insécurité. 45.000 tchadiens se sont réfugiés au Soudan. Les tensions à la frontière avec le Centrafrique sont récurrentes et le risque d’extension des conflits internes du Tchad et du Soudan à la RCA ne peut être négligé. La frontière nord (secteur Nord-est) constitue également une zone d’instabilité, avec la rébellion du Tibesti (MDJT), longtemps appuyée par la Libye.

2Rapport sur la situation humanitaire au Tchad, septembre et octobre 2008, OCHA; Background Note: Chad, USAID ; République du Tchad – Communauté Européenne, Document de stratégie pays et programme indicatif national pour la période 2008-2013. 3 République du Tchad – Communauté Européenne, Document de stratégie pays et programme indicatif national pour la période 2008-2013. Population (July 2007 est.): 10,800,000 - Background Note: Chad, USAID

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Malgré une situation sécuritaire générale relativement calme sur l’ensemble du territoire, une reprise des actes de banditisme a été notée dans les bases des organisations humanitaires à Goz Beida ainsi que la suspension temporaire des activités d'une ONG internationale et d'une réduction personnel au strict minimum pour une autre agence intervenant à Kerfi suite au départ des troupes de l’Armée Nationale Tchadienne (ANT) basés à Adé. Un groupe d’ONG françaises intervenant à l’est du Tchad (Action contre la Faim, Care France, OXFAM France, AGIR ICI, SECOURS CATHOLIQUE, CARITAS France) a appelé, dans un communiqué publié le 18 septembre les autorités tchadiennes, les Nations Unies, l’Union Européenne et la France à se mobiliser d’urgence pour trouver une solution durable aux problèmes d’insécurité à l’est du Tchad. Le déploiement d’une force multi dimensionnelle Union Européenne/Nations Unies (EUFOR) a été effectué à l’Est du Tchad afin de sécuriser les partenaires humanitaires et la population locale, ainsi que d'assurer la sécurité des civiles de la MINURCAT et de favoriser un espace humanitaire stable à l’Est du pays. Une mission de reconnaissance du Détachement intégré de sécurité (DIS), composé de policiers et de gendarmes tchadiens, s’est rendue à la mi-septembre à l’est du Tchad dans les localités de Abéché, Goz Beida, Farchana, Iriba, Guereda et Bahai afin de préparer la sécurité autour et dans les camps des réfugiés soudanais et les sites des déplacés tchadiens. Le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, Ban Ki-moon a recommandé, dans un rapport (mi-septembre), au Conseil de Sécurité la création d’une force militaire des Nations Unies d’un maximum de 6 000 hommes pour prendre le relais de la force de l’Union Européenne au Tchad et en République Centrafricaine après mars 2009. Les humanitaires invitent la MINURCAT à une collaboration effective à travers les groupes de travail et de réflexion sectorielle pour une meilleure coordination des activités. 2.2 Contexte économique

Selon les indicateurs de développement humain, le Tchad est classé 171e pays sur 177 par le rapport du PNUD pour 20064. Cinquante-cinq pour cent des Tchadiens – et 88 % des Tchadiennes – sont encore analphabètes et l’espérance de vie dans le pays est de ans. Malgré la mise en production fin 2003 des champs pétroliers de Doba (170 000 barils par jour), l’économie tchadienne dépend principalement du secteur primaire, qui génère 40 % du PIB et fait vivre près de 80 % de la population, et des services, qui contribuent pour 37 % au PIB. Le taux de croissance de l’économie est de 4,3% en termes réels en moyenne sur les trois dernières années. Le taux d’accès aux services essentiels tels que l'éducation, la santé et l'eau potable est inférieur aux niveaux atteints dans d'autres pays de l’Afrique subsaharienne. 64% des Tchadiens vivent aujourd’hui avec moins d'un dollar par jour. Les segments de la population les plus touchés par le manque d’accès à l’eau potable sont les villages de moins de 300 habitants qui représentent 30 % de la population et les petits centres «urbains» de plus de 2 000 habitants. 2.3 Contexte financier La stagnation économique et sociale s’explique essentiellement par la fragilité des institutions et une forte insuffisance de l’État de droit qui dissuadent l’initiative privée.5. Le climat général de tensions n’a pas favorisé la mise en œuvre de la stratégie nationale de réduction de la pauvreté, adoptée en 2003 et acceptée par les bailleurs de fonds comme le programme politique et économique du gouvernement. L’Union Européenne a soutenu la stratégie de réduction de la pauvreté tchadienne à raison de 209,5 Million € pour l'enveloppe A et 18,8 Million € pour l'enveloppe B, au travers du 9e FED 2000-2007. L'appui de la commission européenne au secteur de la santé est notamment pour les infrastructures, les équipements, les médicaments et les ressources humaines. Les services centraux et périphériques du ministère de la santé publique ont également bénéficié d’un renforcement des capacités. L’approvisionnement en médicaments génériques est assuré par la centrale pharmaceutique d’achats (CPA), qui bénéficie d’une assistance technique et financière importante de la part de la CE.

4 République du Tchad – Communauté Européenne, Document de stratégie pays et programme indicatif national pour la période 2008-2013 5 République du Tchad – Communauté Européenne, Document de stratégie pays et programme indicatif national pour la période 2008-2013

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La Commission européenne au travers d’ECHO, a pris de 2003 à 2007, 8 décisions financières

relatives au Tchad, pour un montant total de 73.500.000 €. Incluant la réserve intra-ACP du 9ème FED adoptée en septembre 2007, le montant global des fonds alloués par la DG ECHO au Tchad en 2007 était de 30,5 millions. Un Plan Global (30.000.000 € ) pour 2008 couvre tous les secteurs de la nutrition et santé, eau et assainissement, abris et biens non alimentaires, protection des populations, services communs, en particulier coordination et transport aérien humanitaire.

Depuis 2004, l’USAID6 a alloué $ 471 million à la crise humanitaire à l’est du pays : pour l’année 2008-2009 le budget monte à $184.432.089 réparti entre ses agences OFDA, FFP (Food for Peace) et BPRM (Bureau of Population, Refugees and Migration). En octobre 2008, l’agence USAID a à nouveau reconnu l’état de crise au Tchad. Il a déployé un officier de terrain à Abéché afin de coordonner les fonds d’urgences et de monitorer la situation humanitaire.

La France reste le plus important bailleur de fonds bilatéral du Tchad. La coopération française a adopté un nouveau document-cadre de partenariat (DCP) pour la période 2006-2010 et a défini comme priorité les secteurs de l’éducation de base, l’eau et l’assainissement ainsi que la santé et la lutte contre le SIDA. Le montant indicatif total des contributions prévues pour les 5 années du DCP s’élève à 125 M€ (25 M€ par an). La santé est un secteur d’implication traditionnelle de la coopération française avec la construction de 2 hôpitaux et de 16 centres de santé dans les régions du Lac et du Kanem. Un projet de l’AFD intitulé « amélioration de l’offre de soin, réduction de la mortalité infantile et contribution à la lutte contre le VIH/Sida » a été mis en place début 2008 (montant de 10 M€) ainsi que des jumelages inter-hospitaliers par le biais du programme ESTHER.

La Force de l’Union Européenne au Tchad et en République Centrafricaine (EUFOR) a reçu récemment des fonds de la part de certaines nations pour la mise en œuvre de projets à impact rapide (construction d’un pont, matériel scolaire, distribution de vivre et soutien à l’hôpital local d’Abéché avec du mobilier) dans des zones d’opérations à l’est du Tchad notamment à Abéché, Farchana, Goz Beida et Iriba. Les bénéficiaires de ces projets seront les populations locales.

Le Fonds monétaire international assiste le gouvernement en lui accordant des «facilités pour la croissance et la réduction de la pauvreté». L’enveloppe totale équivaut à 220 Million € ou environ 30 % de la dette existante suite aux mécanismes traditionnels d’allégement de la dette. La Banque mondiale pour le Tchad concentre ses fonds sur la bonne gouvernance financière, la fourniture de services sociaux minimaux et la levée des obstacles à la croissance économique. Après une période de forte tension avec le gouvernement tchadien en 2005 suite à la modification de la loi sur la gestion des revenus pétroliers, les relations se sont normalisées en juin 2006. La détérioration des indicateurs conduit cependant à abaisser fortement les enveloppes annuelles allouées au Tchad par la BM. La Banque africaine de développement compte parmi les principaux bailleurs de fonds du Tchad. Chef de file dans le secteur de l'éducation, elle finance le renforcement des capacités institutionnelles ainsi que des activités de formation technique et professionnelle. Les priorités stratégiques de son nouveau document de stratégie pays sont la gouvernance et la croissance du secteur non pétrolier.

Les interventions des agences des Nations unies sont basées sur le plan cadre des Nations unies pour l'aide au développement (UNDAF) 2006-2010 et s’insèrent dans les priorités dressées par les autorités tchadiennes. Les cinq axes de coopération retenus sont l’amélioration du capital humain, la promotion de la gouvernance, la restauration des écosystèmes, la prévention et la gestion des crises et la lutte contre le VIH/SIDA.

6 Chad – Complex Emergency, Situation Report #1, Fiscal Year (FY) 2009, October 8, 2008, USAID

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2.4 Contexte santé

Le secteur de la santé est caractérisé par des faiblesses importantes dans ses ressources humaines - tant quantitativement que qualitativement -, par un faible niveau de coordination entre la capitale et la périphérie, un appui insuffisant aux services prestataires de soins en périphérie, par un mauvais fonctionnement du système d’approvisionnement et de distribution des médicaments, consommables et vaccins (ruptures fréquentes) et par un manque d’informations sanitaires fiables et rapidement disponibles et un manque d’équipements et d'infrastructures socio-sanitaires. Moins de 40 % de la population a accès aux services sanitaires de base et l’accès aux hôpitaux est encore plus restreint en raison des difficultés de communication. La mortalité infantile (102/1.000 naissance)7, des moins de 5 ans (171/1,000 naissance) et maternelle (1.100/100.000 naissances) sont parmi les plus élevés au monde et se seraient encore détériorés à partir de 2005. Les conditions de pauvreté persistantes (insalubrité, mauvaise qualité de l’eau, problèmes nutritionnels, bas niveau d’éducation, etc.) ne font qu’aggraver la situation et favorisant les reprises d’épidémies telles que la rougeole, la méningite et le choléra. Le nombre des victimes du VIH est en progression et la séroprévalence dans la population générale varie selon les estimations officielles de 4 % à 15 % selon les villes.

Le système de santé est structuré sur 4 niveaux : le Ministère de la santé publique (formulant les objectifs et directives nationaux), les 22 Délégués Sanitaires Régionaux (en charge de mettre en œuvre la stratégie national et la gestion du personnel sanitaire) qui supervisent les districts sanitaires (64 au total pour le Tchad) et qui gèrent chacun plusieurs centres de santé. En 2003, seulement 407 centres de santé étaient fonctionnels sur les 657 répertoriés8 et la pluparts ne pouvant délivrer les services du paquet minimum de base. Il y a actuellement 3 médecins, 2 sages-femmes et 4 infirmiers pour 100.000 habitants, bien au dessous des standards OMS de 10 médecins, 20 sages-femmes et 20 infirmiers. La majorité du personnel sanitaire étatique est active dans les secteurs public et du non-profit. Seulement 1% du personnel sanitaire est employé dans le secteur privé. A l’est du Tchad dans les régions touchées par la crise humanitaire, la disparité entre l’accessibilité aux soins de santé primaire aux réfugiés et la population locale environnante est importante (couverture sanitaire meilleure dans les camps des réfugiés) et a contribué à la recrudescence des maladies du PEV9 (ex. taux plus élevé de tétanos néonatal dans les sites des personnes déplacées de Dog doré et de cas de poliomyélite au Tchad10 -). La Consultation Prénatale (CPN) et la prestation de la santé reproductive en général sont de qualité inférieure aussi bien dans les camps des réfugiés qu’au sein de la population locale. Le taux d’accouchements assistés par les personnel qualifié est autour de 10% pour la population total de la région, rencontrant des difficultés de référence ainsi que de service de permanence pour les cas gynéco obstétricaux compliqués. Le nombre des décès suite à l’hépatite E sont parmi la population des personnes déplacées, principalement du aux conditions d’hygiène et assainissement insuffisantes. La lutte contre le paludisme et la tuberculose souffre de carence en médicaments spécifiques et la lutte contre le VIH souffre de l’absence d’un paquet complet d’activités dans les structures sanitaires de l’Est du Tchad ainsi que des barrières culturelle et religieuse. Malgré le manqué des données, les chiffres de la PTME d'Abéché indiquent que la séroprévalence parmi les femmes enceintes est basse, autour de 1%.

Les difficultés de références sont accentuées dans les districts d’Adré (insécurité sur la route

de l’hôpital de District), de Bahaï, d’Abéché (manque de moyens de communication dans les centres de santé lointains et la non autorisation pour l’ambulance d’aller au delà de centre ville d’Abéché) et le district d’Amdam (insuffisance de plateau technique et de médecin de manière permanente) 11 . Le Système d’information sanitaire est encore faible en général suite aux difficultés des moyens de communication qui ne permet pas une harmonisation correcte.

7 Bypassing Health Providers: The Quest for Better Price and Quality of Health Care in Chad, Bernard Gauthier, Waly Wane, WB, January 2008 8 Données BM, 2004 9 Compte Rendu de Réunion de coordination du secteur Santé du 1er septembre 2008 à Abéché, OMS 10 OMS et le MSP ont rapportés 26 nouveaux cas pour 2008 11 Compte rendu de la réunion mensuelle cluster santé de septembre, OMS

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La gratuité des soins est établie dans les centres de santés fonctionnels dans les camps des

refugiés et les sites des personnes déplacées. Par contre, le recouvrement des coûts est maintenu dans les centres sanitaires publics pour les populations autochtones. Afin de pouvoir entrevoir le retour des personnes déplacées vers leur lieu d’origine, il est impératif d’y prévoir la réhabilitation des infrastructures sanitaires, et d’introduire la transition vers le recouvrement des coûts. III. La réforme humanitaire en République du Tchad: situation de l'assistance

humanitaire en octobre 2008 3.1 Le Coordonnateur Humanitaire (CH).

En juin 2007, le Coordonnateur Humanitaire au Tchad, en consultation avec les chefs d’agences, les représentants des ONGs internationales et le Mouvement de la Croix Rouge, les bailleurs des fonds, et les membres du gouvernement, a préconisé la mise en place de groupes sectoriels - « clusters ». Fin juin 2007, le Coordonnateur Humanitaire a formellement demandé au Coordonnateur de l’Aide d’Urgence des Nations Unies la mise en place du mécanisme des clusters. Parallèlement, le Coordonnateur Humanitaire a formalisé le forum Comité Pays Inter-agences (CPI) /Tchad à N’Djamena, qui regroupe les chefs d’agences du Système des Nations Unies, des bailleurs de fonds, 5 ONGs internationales et le CICR comme invité permanent. Un groupe du CPI a été mis en place à Abéché sous la présidence de la Coordonnatrice Humanitaire Adjointe qui a pris ses fonctions début novembre 2007. 3.2 Introduction de l'approche de la responsabilité sectorielle

Au début de la crise humanitaire à l'est du Tchad (2003), la coordination des partenaires santé s’est faite dans le cadre des réfugiés et était assurée par le UNHCR. Le mécanisme de coordination entre les agences onusiennes était la coordination sectorielle à travers le UN Country Team. Les ONG’s internationales avaient également une plateforme de coordination. OCHA est arrivé sur le terrain en 2005, ce qui a coïncidé plus ou moins avec la crise des personnes déplacées à l’est. Le premier atelier sur l’approche de la responsabilité sectorielle (adoptée comme "cluster") a été organisé en juin 2007 et l’officialisation du cluster date de fin 2007, après que les équipes d'OCHA soit recrutées. Douze groupes de responsabilité sectorielle ont été agréés par le Comité Pays Inter-agences: protection, sécurité alimentaire, eau et assainissement, santé, nutrition, éducation, abris d’urgence et non-vivres, gestion des sites, logistique, télécommunications d’urgence, environnement, et relèvement précoce. L'activation de l'approche de la responsabilité sectorielle a d'abord été faite en périphérie (Abéché d'abord, suivi ensuite dans certaines sous régions, tels que Goz Beida et Farchana). L'approche de la responsabilité sectorielle actuellement en place se concentre principalement sur les personnes déplacées et la population autochtone. Seul le cluster santé englobe la totalité des personnes vulnérables (réfugiés, personnes déplacées et population autochtone).

3.3 CERF

Le CERF est le principal mécanisme de financement au Tchad et est bien compris par tous les partenaires. Toutefois les critères de soumission de projets pour le CERF «non ou sous financés » ne sont pas très clairs pour tous les partenaires, particulièrement les ONGs internationales. Le Coordonnateur Humanitaire joue le rôle d'arbitre en fonction des priorités établies et c'est le CH qui garanti que les partenaires reçoivent les fonds nécessaires. Le CAP 2008 a été finance à raison de $ 268,367,180 (5 Novembre), soit à 79% du montant total de $ 314,975,940, dont $ 9,171,082 au travers du CERF.

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IV. Constats 4.1 Analyse des contraintes / défis principaux de la crise humanitaire

Depuis 2003, le Tchad a accueilli autour de 250,000 réfugiés Soudanais à l’est et 55,000 réfugiés Centrafricains au sud du pays. La situation de sécurité de plus en plus précaire à partir de 2006 a aussi entraîné le déplacement d’environ 180,000 Tchadiens à l’est du pays.

L’Etat d’Urgence déclaré en 2006 par le Gouvernement dans six régions Ouaddaï, Salamat, Wadi Fira, BET, Hadjer Lamis, Mandoul et la ville de N’Djaména - donnait pleins pouvoirs aux différents gouverneurs de régions pour prendre des actions immédiates contre l’insécurité. Cette mesure a été levée en mai 2007, sans qu'une amélioration notable en termes de sécurité et de control du banditisme dans les centres urbains ne soit notée. A partir de cette date, toute circulation des acteurs humanitaires dans la zone de l’Est est sanctionnée par une autorisation préalable signée par les autorités. Les incidents de sécurité ciblant les agences humanitaires sont fréquents surtout à l’est du Tchad où règne un climat d’impunité quasi-totale. Suite à ces incidents, plusieurs ONG ont été obligées de temporairement ou définitivement suspendre les programmes d’aide humanitaire pourtant indispensables pour la survie des populations affectées.

Ces facteurs agissant en synergie ont conduit à la proclamation par le système des Nations

Unies de la phase IV dans tout l’Est du Tchad, ayant comme premier effet, la réduction du personnel humanitaire non essentiel. Cette phase est toujours en vigueur alors que les besoins humanitaires ne cessent d’augmenter. Les agences des Nations Unies ainsi que les partenaires ONGs observent un couvre-feu à la tombée de la nuit. Lors de sa réunion du 31 octobre 2008 le SMT a décidé que les agences onusiennes doivent se munir des voitures blindées, particulièrement dans les régions de l'est, ce qui provoque un coût additionnel important pour les agences.

Le système de santé déjà fragile avant cette crise, n’a pu combler les besoins additionnels sans l’appui soutenu des partenaires de santé afin d’assurer la prestation des services de santé de base dans les camps de réfugiés et les sites de déplacés. La situation est aggravée par la présence relativement faible du ministère de la santé à l’est du Tchad, l'insuffisance quantitative et qualitative des ressources humaines nationales nécessaires pour gérer le système de santé et assurer les soins de santé primaires et secondaires et par le retrait des bailleurs de fonds du secteur santé tels que la Banque Mondiale et le Fonds Européen de Développement et les partenaires de santé a orientation plus long terme. 4.2 Analyse du dispositif de financement du groupe sectoriel

Le CAP est le processus de recherche de fonds primordial pour le groupe sectoriel santé. Le

CAP 2008 a été rédigé par secteur mais est divisée selon les populations vulnérables (différentes sections pour IDP et réfugiés). Sur les $ 21,735,35 requis pour le secteur santé, seulement $ 9,983,627 ont été déboursés, ce qui représente 46%. Le secteur santé a reçu (au 5 novembre) $ 1.593.234 au travers du CERF.

En plus du CAP, il y a le CERF pour projets «non ou sous financés ». Les critères de soumission

de projets pour le CERF «non ou sous financés » ne sont pas très clairs pour tous les partenaires, surtout au niveau des ONG’s et mériteraient d’être discutés de façon plus transparente. L’OMS a informé les partenaires sur l’évolution de la soumission des projets CERF pour le financement dans le cadre d’un fonds de 6,8 millions de dollars mis à la disposition du Tchad. La coordination humanitaire a retenu 4 projets sur les 12 soumis pour le secteur santé et nutrition pour des financements éventuels dont 2 pour l’OMS, 1 pour l’UNFPA et 1 pour l’UNICEF. Ces projets seront mis en œuvre par les partenaires impliqués.

Agency Activities Cluster CERF Funding

UNFPA Availability of reproductive health services to the refugees, IDPs and the Health UFE 300,028

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host populations in the East and the South of Chad 09-10-2008

WHO Access to primary health care for displaced persons and the local population in areas with no coverage in eastern Chad Health UFE

347,982 06-10-2008

WHO Reduction of undernourished child mortality at the Abéché hospital paediatric unit Health UFE

189,144 06-10-2008

UNICEF Immunization and Health Promotion of the Children in IDPs sites and the host communities Health UFE

200,001 09-10-2008

UNICEF Health and nutrition interventions for CAR refugees in southern Chad Health RR

363,479 08-05-2008

UNICEF HIV/AIDS Prevention for Central African Refugees and Host Populations in Southern Chad Health RR

192,600 08-05-2008

Les partenaires approchent les bailleurs de fonds habituels ECHO, OFDA, BPRM et certaines

agences des Nations Unies qui soutiennent financièrement ou en espèce les projets lies aux réfugiés (UNHCR, l’UNICEF et le FNUAP). 4.3 Analyse du dispositif de coordination existant dans le pays

Il existe une divergence entre certains partenaires sur l'approche de la responsabilité sectorielle à adopter et sa mise en œuvre, particulier en périphérie (Abéché). La mise en œuvre préconisée par le coordonnateur humanitaire et soutenue par le UNHCR est celle de l'approche en fonction des groupes vulnérables, aussi nommé sous-comités, c.à.d. les réfugiées (sous le mandate du UNHCR), les personnes déplacées (sous la coordination d'OCHA) et la population autochtone (sous la coordination du PNUD). Dans ce cadre, la coordination sectorielle (ou l'approche "cluster") est vue comme une approche "transversale", se concentrant sur les aspects techniques des secteurs (recommandations, directives techniques, protocoles, etc.). Ces sous-comités sont coordonnés par la coordonnatrice humanitaire adjointe. Cette approche n'est toutefois pas intégralement mise en œuvre de cette façon et rencontre certaines réticences sur le terrain. Voici comment se présente les sous-comités de coordination préconisés pour Abéché:

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Pour d'autres chefs de file des agences onusiennes, l'approche "cluster" est comprise et mise en œuvre en fonctions des besoins de la population globale et par secteur spécifique et donc, d'après les recommandations IASC et de la Réforme Humanitaire.

Cette divergence a créée beaucoup de confusions et de problèmes au sein de la communauté

humanitaire et parmi les bailleurs de fonds, tel que l'utilisation de la division en groupes vulnérables lors de la planification stratégique. Les partenaires ont aussi mentionné la multiplication des réunions de coordination: celle de chaque "cluster", celle du UNHCR pour les réfugiés (une par secteur), la inter cluster et celle du ministère respectif (du moins pour la santé).

Le processus de la mise en œuvre des "clusters" a toutefois amélioré la mise en œuvre de l’aide aux populations affectées (tenant compte de la population globale affectée) et la participation des tous les partenaires dans les réunions CPI et inter-clusters (tenues une fois par mois au niveau de N’Djamena) .

Il existe en plus une claire division dans les fonctions et activités des clusters entre la capitale et Abéché. Le CPI/N’Djamena tient régulièrement des réunions sur les politiques et stratégies existantes et/ou à suivre (entre autre pour l'élaboration du CAP) et mobilise les ressources financières pour la mise en œuvre des projets à l'est du Tchad. Il tient aussi des consultations avec les ministères techniques impliqués dans les opérations humanitaires, à savoir le Ministère de la Santé Publique et celui de l’Action Sociale, de la Famille et de la Solidarité Nationale. Par contre, le CPI/Abéché se concentre sur la mise en œuvres des programmes humanitaires et les aspects techniques spécifique à chaque secteur.

En ce moment, le cluster santé est bien établi à Abéché, avec des réunions mensuelles à Abéché

présidées par le délégué sanitaire régional du Ouaddaï. L’OMS est le chef de file et assure le secrétariat ainsi que le suivi des recommandations des réunions. Il y a aussi un cluster santé à Goz Beida, avec UNICEF comme chef de file et des réunions hebdomadaires, avec les Clusters Nutrition et Eau, Assainissement et Hygiène. L’OMS va ouvrir une antenne à Goz Beida en décembre 2008. Il n’y a pas de cluster santé au niveau de N’Djamena. Cependant, depuis plus de 5 ans, des "Réunions mensuelles des partenaires du Ministére de la Santé" sont régulièrement organisées à N’Djamena, sous la présidence du Représentant de l’OMS. L’OMS fait partie de la réunion inter cluster et du CPI à N’Djamena.

4.4 Evaluation de l'organisation chef de file et de son coordinateur concernant les fonctions de coordination

4.4.1 Identification des partenaires santé

Au niveau de N’Djamena, il n’y a pas de répondant pour la gestion des urgences à l’OMS, ni de

coordonnateur cluster. Le responsable pour les urgences au niveau du ministère de la santé ainsi que plusieurs agences et bailleurs de fonds ont identifié cela comme une lacune importante. L’absence d'un coordonnateur cluster au niveau central explique la faiblesse de la planification stratégique du secteur santé (car cette activité est faite uniquement au niveau de N’Djamena) mais aussi pourquoi l’OMS ne joue pas un rôle dans la coordination de la situation humanitaire au Sud du pays, et lors des catastrophes naturelles comme les inondations dans le sud-ouest pendant la dernière saison des pluies (ref).

Au niveau d’Abéché, il est assez bien établi qui fait quoi, où et quand, et cette information est

actualisée et distribuée régulièrement à tous les partenaires santé sur le terrain lors des réunions mensuelles du cluster santé. 4.4.2 Evaluation conjointes des besoins, le monitorage et l'évaluation L’évaluation des besoins pour le secteur santé est faite de façon individuelle par les agences opérant sur le terrain ou lors des enquêtes ad hoc (comme celle organisée par Epicentre en mai 2007) et lors des visites sur le terrain par les bailleurs de fonds. Cette fonction est prise en charge par le HCR

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pour les camps de réfugiés. L’évaluation des besoins vient souvent après une visite conjointe de plusieurs agences, qui évalue les besoins d’une façon plus générale pour tous les secteurs. Le suivi et le monitorage des activités sur le terrain ne sont pas faits de façon systématique et régulière par le cluster. Les agences individuelles font aussi le monitorage et l’évaluation des projets selon les normes des bailleurs de fonds et partenaires des NU qui appuient les projets spécifiques. 4.4.3 Gestion, analyse et utilisation des données sanitaires dans les processus décisionnels

Les fiches Early Warning System (EWARS- système d’alerte précoce pour les maladies à potentiel épidémique, mis en place par l’OMS, le HCR, le Ministère de la Santé et les partenaires) sont les seules données sanitaires qui sont collectionnées et analysées régulièrement et uniformément pour toutes les populations (réfugiées, déplacées et autochtones) à l’est du Tchad. Un bulletin hebdomadaire de mortalité et de morbidité de l’est du Tchad est régulièrement produit, à partir des données des fiches EWARS. Les autres données sanitaires (mortalité, hospitalisation, vaccination, nutrition, santé de la reproduction) sont collectées de façon systématique au niveau de la plupart des camps de réfugiés par le SIS (Système d’Information Sanitaire) du HCR, et la rétro information est faite chaque trimestre à partir du HCR à Genève, qui publie un bulletin distribué à tous les partenaires.

Par manque d'informations sanitaires, à l'exception des bulletins EWARS, les processus

décisionnels au niveau du cluster santé et l'élaboration des CAP ne sont pas toujours fondés sur une analyse approfondie des données sanitaires.

4.4.4 Coordination des activités sanitaires Compte tenu de la fréquence des réunions cluster santé (jusqu'à hebdomadaire à Goz Beida), l’existence d’autres réunions relative à la santé et des réunions autres secteurs et de sécurité, il y a une multiplication des réunions à plusieurs niveaux. Ceci est ressenti comme une charge additionnelle pour les partenaires. Il faut noter que la plupart des partenaires santé assistent régulièrement aux réunions de coordination santé qui sont présidées par le représentant du ministère de la santé. Les réunions cluster santé ont un agenda clair, avec des points d'action définis et les résumés des réunions sont distribués aux partenaires.

A première vue, il semble qu’il n’y a pas de chevauchement des activités des partenaires dans le secteur santé à l’est du Tchad. Toutefois, certains incidents comme les interventions temporaires de MSF France suite à l’enquête nutritionnelle et de mortalité d’Epicentre dans la région de Goz Beida en 2007 et les activités récentes de Pharmaciens sans Frontières dans la région de Hadjer Hadid, montrent que le risque de chevauchement et/ou de duplication existe réellement, même dans un contexte aux ressources limitées et besoins énormes sur le terrain. Le HCR organise parallèlement des réunions de coordination pour le secteur santé spécifiquement liées aux camps de réfugiés. Ces réunions ont lieu une fois par trimestre. Le ministère de la santé de son côté organise des comites directeurs au niveau de la région (2 fois par an) et du district (4 fois par an). Les délégués des régions de Ouaddai et Wadi Fira se plaignent que peu de partenaires participent à ces réunions. Une des raisons pour cette faible participation pourrait être la durée du comité directeur qui est de trois jours. 4.4.5 Planification stratégique

La planification stratégique est faite dans le cadre du CAP au niveau de N’Djamena et d'Abéché. Vu le manque de données épidémiologiques (autres que celles disponibles à travers l’EWARS), la planification stratégique ne se base pas suffisamment sur une analyse correcte de la situation appuyée par des statistiques sanitaires du terrain.

Les indicateurs choisis pour le secteur santé dans le CAP 2008 sont difficilement mesurables (à

moins de faire une enquête épidémiologique), peu spécifiques et pas toujours pertinents. La revue à mi-

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parcours du CAP 2008 fait en mai 2008 est incomplète et pas consistante avec le CAP 2008 : seulement deux des 8 indicateurs proposés sont mentionnés.

La planification stratégique pour le secteur santé met surtout l’accent sur les soins de santé

primaires. On constate néanmoins qu’à l’est du Tchad, il y a un manque d’appui et de financements pour les hôpitaux de référence qui risque de poser des problèmes à court et moyen terme. Il semblerait que le plaidoyer pour initier les discussions et lien entre la situation humanitaire et de redressement (développement) soit faible. Une des raisons mentionnées est la présence majeure des bailleurs de fonds à orientation humanitaire, le retrait de certains donateurs à vocation développementale, mais aussi à l'agenda de certaines agences onusiennes. 4.4.6 Les normes et standards

Les normes et standards nationaux et internationaux sont distribués de façon adéquate et régulière parmi les partenaires santé sur le terrain. 4.4.7 Plaidoyer et mobilisation des ressources au niveau central

Le plaidoyer et la mobilisation des ressources semblent être surtout gérés au niveau de N’Djamena. Le CAP a été financé a plus de 100% en 2007 et a presque 80% pour l’année 2008. Malgré cette mobilisation de ressources financières relativement réussie, les fonds de développement pour les structures de référence manquent. 4.4.8 Renforcement des capacités

Un des problèmes principaux à l’est du Tchad est le manque de personnel de santé formé. Le HCR a récemment entrepris d’appuyer la formation de 6 infirmiers réfugies et 2 infirmiers Tchadiens à l’école d’infirmiers d‘Abéché, une initiative louable même si elle ne couvre qu’une partie des besoins au niveau de la région. Par ailleurs, l'OMS a augmenté la capacité de l'hôpital régional en terme de plateau technique pour les investigations de laboratoire a travers les équipements et la formation du personnel.

4.4.9 Synergie avec les autres clusters

Il existe des réunions inter cluster à N’Djamena et à Abéché organisées par OCHA. L’OMS participe comme chef de file pour la santé dans ces réunions.

Malgré les contacts inter cluster, il y a des inconsistances dans le CAP avec différents clusters

utilisant le même indicateur mais avec un objectif différent : l’exemple dans le CAP 2008 avec la mortalité <5 ans a 4/10,000/jour pour le secteur nutrition et 3/1000/mois pour le secteur santé (vérifier).

Avec les épidémies récurrentes d’hépatite E à l’est du Tchad, des réunions conjointes et des

planifications communes ont été organisées entre le Cluster Santé et le Cluster WASH. V Principales conclusions et recommandations par rapport aux fonctions du chef de file et

actions à entreprendre A. L'Approche de responsabilité sectorielle- Cluster Les mécanismes de coordination par l’approche de responsabilité sectorielle ne sont pas encore pleinement fonctionnels, en partie due à la faible capacité en ressources financières et humaines consacrées à la coordination par l’OMS, l’agence chef de file du secteur santé au Tchad. Il faut donc rapidement renforcer le système en place par la mise à disposition de ressources plus importantes pour assurer une permanence et continuité au niveau national et sur le terrain, afin de permettre à l’organisation chef de file de remplir toutes ses fonctions de coordination.

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L’amélioration de la mise en œuvre de l’approche de la responsabilité sectorielle doit impérativement inclure toutes les fonctions de cluster santé et se concentrer sur l'amélioration de la collecte des données, l'analyse de la situation sanitaire et une meilleure planification stratégique. Recommandations

1. Au niveau pays pour toutes les agences:

L'approche de la responsabilité sectorielle devrait être systématiquement axée sur les besoins de la population, et intégrer tous les groupes vulnérables dans l'analyse et prioritisation des besoins, la planification stratégique, le suivi et le monitorage des interventions. Il est donc nécessaire de favoriser une approche transversale plutôt qu'une approche verticale ciblant des groupes particuliers.

2. Renforcer le leadership de l'agence responsable de la coordination du secteur santé en

accroissant les capacités de l'OMS pour la coordination du secteur de santé et renforcer la coordination intersectorielle, entre le secteur santé et autres groupes sectoriels.

Propositions:

Renforcer les capacités de l’OMS à la gestion des urgences au Tchad par le recrutement

d'un coordonnateur pour l'approche de responsabilité sectorielle santé, basé à N’Djamena, qui assurerait la coordination avec le Ministère de la Santé et les délégués régionaux sanitaires et assurerait des visites régulières sur le terrain tant à l'est qu'au sud du pays et/ou de façon ad hoc en fonction des nouvelles crises/urgences.

Le coordonnateur cluster santé doit identifier les partenaires potentiels pouvant assurer la

fonction de coordination en périphérie dans les régions ou l’agence responsable de la coordination n’est pas ou ne peux pas être présente et former en conséquence la personne qui prendre en charge la fonction.

3. Renforcer la collecte, l’analyse, l’utilisation et la dissémination des données sanitaires,

incluant données épidémiologiques, démographiques, programmatiques, enquêtes, etc.

Proposition : Rationaliser et standardiser les évaluations des besoins, l’analyse des données et leurs utilisation dans la planification stratégique

Faire la revue des enquêtes, études et/ou rapports disponibles venant des agences

sanitaires au niveau central et en périphérie afin d'obtenir une analyse du contexte sanitaire correct et mis à jour.

Standardiser les outils de collecte des données en collaboration avec le ministère de la santé et l’OMS.

Systématiser la collecte des données en appliquant les indicateurs de complétude et de promptitude

S’assurer qu’il y a un retour de l’information de l’analyse de ces données de la périphérie vers la capitale et vice-versa.

4. Renforcer les capacités des structures de coordination

Former le point focal cluster santé sur l’approche de la responsabilité sectorielle au niveau

périphérique (Abéché) et s'assurer que le coordonnateur cluster santé à N’Djamena aie reçu la formation adéquate afin d'assurer ses nouvelles fonctions.

Renforcer l’intégration des réfugies dans l’approche cluster santé afin d’améliorer la planification stratégique pour toutes les populations vulnérables au Tchad.

Rationaliser le nombre de réunions de coordination sanitaires

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Informer les partenaires santé sur les mécanismes de financement existant et les différentes procédures liées à chaque mécanisme.

5. Planification stratégique

Identifier les besoins, élaborer une planification stratégique et recherche des ressources financières et humaines nécessaires pour le fonctionnement des structures de référence. Ceci devrait se faire en collaboration avec le ministère de la santé, l’OMS, les bailleurs de fonds et partenaires intéressés.

Les efforts interventions sanitaires entrepris jusque-là de manière plutôt isolée par les acteurs humanitaires au profit des populations hôtes, doivent être mieux planifiés et coordonnés pour que cela se rapproche plus d’actions durables que d’actions d’urgence.

6. Renforcement des capacités institutionnelles

Renforcer et augmenter les efforts entrepris par le UNHCR dans la formation du personnel

médical pour l’est du Tchad en incluant la formation comme priorité dans le CAP. B. Mission et outils Cette mission était la quatrième mission conjointe d’évaluation de l’approche de responsabilité sectorielle conduite dans un pays. Une série de recommandations peuvent être faites, basées sur les observations des membres de la mission et qui permettront l’amélioration de la conduite des missions à venir. ▪ Il est essentiel de pouvoir évaluer la coordination, non seulement au niveau national, mais aussi au niveau sub-national, dans les régions et districts. Pour ce faire, la durée de la mission devrait être d’au moins 15 jours pour permettre plusieurs visites du terrain et des rencontres exhaustives avec tous les partenaires santé, y compris les bailleurs de fonds.

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Recommandations et Action à entreprendre

Approche de responsabilité sectorielle: fonctions Recommendations pour les partenaires Recommandations pour l’agence chef de

file Commentaires / Actions à prendre

Partenariat

Assurer que tout partenaire sanitaire soit informé de façon transparente sur vos activités (Quoi et Ou) et informer aussi les autres secteurs (WASH et Nutrition)

Assurer le lien entre le ministère de la santé et le cluster santé au niveau de la capitale

Mettre à jour régulièrement, en collaboration avec les autorités sanitaires régionaux les informations sur Qui fait Quoi et Ou et les intégrer dans la base de données de OCHA (3 W) au niveau du pays et sur le terrain

Recruter un coordonnateur cluster santé qui serait basé a N’Djamena (coordonner les régions est et sud du Tchad ainsi que toute nouvelle urgence humanitaire)

Promotion et adoption de méthodes et d’outils standardisés pour utilisation conjointe dans l’évaluation des besoins en santé

Informer les partenaires sur les évaluations de besoins ou enquêtes projetées

Assurer l'utilisation d'outils appropriés Participer aux évaluations de besoins

sanitaires, WASH et nutrition Designer un point focal pour l'analyse

des données récoltées

Vérifier et compiler les méthodes et outils actuellement utilisées ;

Assurer l'analyse commune de la situation et des lacunes sanitaires en terme de couverture géographique et de prestations de services par préfecture et district dans les régions affectées par une crise humanitaire (est, sud-est du Tchad)

Faciliter et coordonner l'analyse des données et la distribution des résultats aux partenaires

Assurer l'utilisation d'outils appropriés et acceptés par tous les partenaires

Coordination de la mise en œuvre des programmes

Informer le coordonnateur cluster santé et les partenaires sur l'évolution de la mise en œuvre de vos activités sanitaires

Garantir une plateforme de coordination au niveau du pays en continuité

Prioriser conjointement (partenaires et coordonnateur cluster santé) les actions à entreprendre en fonction des besoins identifiés pour la population globale affectée

Renforcer l'intégration de tous les groupes vulnérables dans la coordination cluster santé

Analyser la présence et les compétences des partenaires sur le terrain afin de déterminer quel partenaire pourrait répondre aux lacunes identifiées, et ceci en fonction de la disponibilité, des capacités et des ressources humaines et financières du

Recruter un coordonnateur cluster santé qui serait basé a N’Djamena (coordonner les régions est et sud du Tchad ainsi que toute nouvelle urgences humanitaire

Assurer/recruter un point focal cluster santé ou point focal EHA dans la région Sud du Tchad

Développer les termes de références pour le groupe cluster santé - spécifiques au contexte de la région et mentionnant les responsabilités de chaque partenaire santé.

Analyser les différentes

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partenaire. ressources financières afin de garantir la présence en continuité du coordonnateur cluster santé

Assurer l'utilisation d'outils appropriés

Développement et mise à jour des stratégies et plans d’action

Participer activement au développement et la mise à jour des stratégies et plans d'actions

Assurer que vos priorités soient bien prises en comptes

S'assurer que tous les partenaires en périphérie contribuent au processus de planification stratégique

Assurer le lien entre la planification d’urgence humanitaire et le plan d’action national de développement

Assurer la régularité et continuité des processus d'analyse de la situation sanitaire, de planification stratégique (avec re-ajustement si nécessaire) en fonction des priorités identifiés

Application de normes et de politique de santé appropriée

S'assurer que les lignes directrices ministérielles sanitaires et internationales soient respectées et appliquées dans la mise en œuvre de toutes activités sanitaires

S'assurer que les lignes directrices ministérielles sanitaires et internationales soient respectées et appliquées dans la mise en œuvre de toutes activités sanitaires

Application de mécanismes de monitorage conjoint

Utiliser les outils de collecte de données nationaux et internationaux mis à disposition par le MdS et l'OMS

Participer aux monitorages conjoints

Assurer un support technique au MdS, pour l'élaboration d'une ligne directrice ministérielle et d'un système conjoint de monitorage

Standardiser les outils de la collecte des données

Impliquer les partenaires santé dans la collecte des données

Assurer le retour de l’information analysée

Développement de stratégies et d’outils conjoints de gestion des données

Assurer que les données épidémiologiques récoltées par vos agences soient bien transmises au MdS et à l'OMS dans le format requis.

Designer un point focal pour participer à l'analyse des données

Assurer un support technique au MdS et faciliter le développement d’outils conjoints de gestion des données

Promotion d’un système conjoint de revue et d’évaluation

Participer activement dans la revue des programmes et interventions sanitaires

Assurer que l'analyse de la situation sanitaire soit faite conjointement

Assurer que la revue et l'évaluation du CAP soient en concordance avec le CAP (ex. utilisation des même indicateurs)

Assurer un support technique au MdS, pour l'élaboration d'une ligne directrice ministérielle et d'un système conjoint d'évaluation

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Identification des besoins en ressources pour le plaidoyer

Informer le coordonnateur cluster santé sur la disponibilité de vos ressources humaine et financière (lien avec les autres bailleurs de fonds)

Assurer un plaidoyer auprès du coordonnateur humanitaire pour une meilleure intégration des ONGs dans le CERF afin qu'ils aient un meilleur accès direct aux fonds

Soutien aux efforts de renforcement de la capacité nationale et de la société civile

Renforcer les formations du personnel santé tenant compte des besoins et du plan d’action de formation et des Curricula du MdS.

Promouvoir l'assistance technique et assurer un support à la coordination et gestion des programmes des autorités sanitaires, particulièrement au niveau régional et des préfectures sanitaires.

Promouvoir les formations du personnel santé et leurs intégrations dans le CAP comme prioritaire

Le chef de file comme dernier recours

Informer le coordonnateur du secteur santé sur la disponibilité des ressources humaines et financières afin de mieux planifier la réponse aux lacunes identifiées conjointement

Analyser la présence et les compétences des partenaires sur le terrain afin de déterminer quel partenaire pourrait répondre aux lacunes identifiées, et ceci en fonction de la disponibilité, des capacités et des ressources humaines et financières du partenaire.

Analyse des ressources financières existantes et disponibles pour soutenir les partenaires dans la réponse aux lacunes identifiées et si besoin est, plaider auprès du coordonnateur pour la mise à disponibilité de ressources financières complémentaires

Si besoin est, assurer la mise en œuvre des actions nécessaires pour répondre aux lacunes

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ANNEXE I Carte répartition des partenaires du secteur santé au Tchad

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ANNEXE II Liste des représentants du gouvernement, d’agences, d’ONG interviewés

Date Personnes interviewées Organisation VOYAGE N’DJAMENA

Dr DJIMRANGAR NGARDOUEL Sylvain, coordinateur des urgences et chef de la surveillance épidémiologique

Min. de la Santé

Claire Mulanga ONUSIDA Eliane Duthoit OCHA

21 octobre

Serge Malé, Christophe Garrot UNHCR David Wightwick, Anastase SCF-UK 22 octobre Kingsley Amaning, Humanitarian Coordinator PNUD

ABECHE Mission Terrain N’Djamena - Abéché Andrea Berther UNICEF 23 octobre Polycarpe Takou UNFPA Dr Abdoulaye Mahamat Hassan, délégué sanitaire du Ouaddai, Dr Raoul Ngarhounoum, délégué sanitaire du Ouadi Fira

Min de la Santé

Barbara Neumann, Guerdita Djimngang UNHCR Elsa MSF Spain Dr Gabriel CICR

24 octobre

Thierry Ouedraogo IMC GOZ BEIDA Mission Terrain Abéché – Goz-Beida

Visite du camp de refugiés Djabal Visite du site des IDPS Koloma Jacques Twagirimana COOPI Jose Fischel de Andrade UNHCR

25 octobre

Apollinaire Bigirimana OCHA Nakemde Jérémie, Hussen Abraham MdS 26 octobre Dr Ahmat Outman UNICEF

ABECHE Voyage Goz Beida - Abéché (UNHAS) Dr Amadou Alassane Cisse UNICEF

Clotaire Tapsoba PSF Mr Adewusi, Eliana, Erin MINURCAT David Cibonga, Soulaymane Gueye OCHA 28 Octobre Ouedraogo Ahmidou, Mohamed Abou CSSI Kiko Lattu, field officer OFDA Debriefing – réunion mensuelle cluster santé 29 octobre Voyage Abéché – N’Djaména (WFP) Fatima, Philippe OCHA

30 octobre Christine Jamet MSF Lux Thierry Boutroux AFC Duccio Staderini ECHO Dr NEKOUNDAM NGAGRO, Directeur Général Min. de la Santé 31 octobre

Youssouf Gamatié OMS Départ de Patricia Kormoss

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Glossaire

AFC Agence Française de Coopération CAP Appels Consolidés Inter-agences CERF Central Emergency Response Fund/Fonds central d'intervention

d'urgence (FCIU) des Nations Unies CH Coordonnateur Humanitaire CICR Comité International de la Croix Rouge COOPI Coopération Internationale Italienne - ONG CPI Comité Pays Inter-agences CSSI Centre de Support à la Santé International (ONG nationale) DIS Ministère de la Santé ECHO European Commission Humanitarian Office EUFOR Force de l'Union européenne EWARS Early Warning System / Système d'alerte précoce FED Fond Européen de Développement GHC Global Health Cluster HAC/REC Health Action in Crisis/Recovery - OMS IASC Inter- Agency Standing Committee IDPs Internally Displaced Persons/ Personnes déplacées IMC International Medical Corps IRC International Rescue Committee MdS Ministère de la Santé MINURCAT La Mission des Nations Unies en République Centrafricaine et au Tchad MSF Lux Médecins Sans Frontières Luxembourg MSF Spain Médecins Sans Frontières Espagne OCHA Le bureau de la Coordination des Affaires Humanitaires des Nations

Unies OFDA Office of U.S. Foreign Disaster Assistance OMS Organisation Mondiale de la Santé ONG Organisation Non Gouvernementale ONUSIDA Programme commun des Nations Unies sur le VIH/SIDA PIB Produit intérieur brut PNUD Programme des Nations unies pour le développement PSF Pharmaciens Sans Frontières SCF-UK Save de Children UK SMT Security Management Team UNFPA Fonds des Nations Unies pour la population UNHCR Agence des Nations Unies pour les réfugiés UNICEF Le Fonds des Nations unies pour l'Enfance WASH Water, Sanitation and Hygiène (cluster)

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