Rapport d'évaluation de l'Université des Antilles et de la Guyane

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    septembre 2009

    Rapport d'valuation de lUniversitdes Antilles et de la Guyane

    Section des tablissements

    Le Directeur

    Michel Cormier

    Le Prsident de lAERES

    Jean-Franois Dhainaut

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    Sommaire

    Prsentation 5

    La stratgie en matire de recherche 7

    I Le potentiel de recherche de ltablissement 7

    II Les tudes doctorales 7

    III Les ressources financires 8

    IV La stratgie de recherche et sa mise en uvre 8

    V La valorisation de la recherche 9

    Les relations avec le CHU 11

    La stratgie en matire de formation 13

    I Le pilotage et la lisibilit de loffre de formation 13

    II Les dispositifs daccompagnement de ltudiant 14

    III Le suivi de linsertion professionnelle 15

    IV LEnvironnement numrique de travail 15

    La stratgie en matire de vie tudiante 17

    I Ractiver une reprsentation tudiante dynamique 17

    II Des campus en pleine mutation 17

    III Le manque de moyens allous la vie tudiante 18

    IV Le rle fdrateur du SUAPS et labsence de service culturel 18

    V Un service commun de la documentation performant 19

    La stratgie en matire de relations internationales 21

    La stratgie en matire de relations extrieures 23

    I Relations avec les EPST et les EPIC 23

    II Le PRES 23

    III Les relations avec les collectivits 23

    IV Les relations avec les milieux socio-conomiques 24

    3septembre 2009

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    La gouvernance 25

    I Lorganisation et le pilotage de ltablissement 25

    II La politique de gestion des ressources humaines au service des objectifs de ltablissement 26

    III Lorganisation et le pilotage de la politique budgtaire et financire 27

    Pilotage budgtaire et financier 27

    IV Le pilotage et le dveloppement du systme dinformation 27

    V La politique immobilire 28

    VI Hygine et scurit 28

    VII Le dveloppement de la capacit dauto-valuation au service dune meilleure efficacitde laction 29

    Conclusion et recommandations 31I Points forts 31

    II Points faibles 31

    III Recommandations 32

    Liste des sigles 33

    Observations du prsident 39

    Organisation de lvaluation 43

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    Prsentation

    LUAG est implante sur trois territoires : Guadeloupe, Martinique et Guyane, comptant respectivement405 500, 402 000 et 221 500 habitants1. Chaque territoire est la fois une rgion, un dpartement et une acadmie.Chaque acadmie a son IUFM, non encore rattach luniversit. Le sige de luniversit est situ en Guadeloupe (Pointe Pitre).Cette configuration multipolaire a un impact majeur sur le pilotage et le fonctionnement de ltablissement.

    Pour lanne 2007-2008, on compte en Guadeloupe 5 257 tudiants inscrits luniversit, 5 337 en Martiniqueet 1 638 en Guyane, soit un total de 12 232 pour lensemble de lUAG1.

    En 2006-2007, la rpartition dans les trois cycles de formations L, M et D est de 82,5 %, 15,3 % et 2,2 %, IUTinclus. Selon ltablissement, la rpartition marque en 2008-2009 un affaiblissement accentu des niveaux M et D.

    En moyenne, 43 % des inscrits en L1 abandonnent leurs tudes1 et luniversit comptait en 2006-20074 671 boursiers sur critres sociaux dont 67 % lchelon 5. titre de comparaison, la moyenne nationale est de 41 %.

    En 2006-2007, le nombre demplois de ltablissement est de 820, dont 468 emplois denseignants. En termesdeffectifs, on compte 83 PR pour 213 MCF (dont 23 HU), 69 enseignants du second degr et 170 non permanents.Luniversit compte 352 emplois BIATOS dont seulement 37,5 emplois affects la recherche.

    Le potentiel scientifique de lUAG reprsente un total de 27 quipes de recherche (UMR et quipes daccueil)et 4 structures fdratives.

    La nouvelle quipe en place depuis dbut 2009 se rclame dune logique de rupture et met en avant une doubleexigence de rigueur et de transparence dans le pilotage de ltablissement. Elle a propos un plan daction stratgiqueintitul "Btir le futur pour anticiper lavenir" qui couvre la priode 2010-2013. Cependant, lenchevtrement des

    niveaux hirarchiques au plan acadmique, administratif et fonctionnel en fait un tablissement complexe et difficile gouverner.

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    1 Sources : MEN, Indicateurs rgionaux. Pour la Guyane, il convient dajouter de 40 60 000 clandestins, selon les diverses estimations

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    La stratgie en matire de recherche

    I Le potentiel de recherche de ltablissement

    Le dispositif de recherche de lUAG sappuie sur 21 EA, 6 UMR dont 4 ont lUAG comme tablissement derattachement et 4 structures fdratives (2 UMS, 2 FED). Il existe galement 6 programmes pluriformations (PPF).

    Les quipes exercent dans quasiment tous les secteurs disciplinaires ce qui conduit une dispersion importante et des quipes de taille trs modeste. ce stade de lvaluation ralise par lAERES, sur 15 units values, la rpartitiondes quipes est la suivante : 4 quipes notes A, 5 quipes notes B, 6 quipes notes C.

    Les enseignants-chercheurs publiants sont au nombre de 163 soit 56 en sciences exactes, 9 en sciences du vivantet 98 en sciences humaines et sociales. Daprs le document manant de la DGES transmis fin dcembre 2008 et qui

    prcisait la dotation UAG, calcule daprs le modle SYMPA, la proportion denseignants-chercheurs publiants est de48 %, ce qui positionne lUAG 10 points en dessous de la moyenne nationale. Mais il existe des disparits importantesentre les disciplines (55 % en sciences exactes, 17 % en sciences de la vie et 47 % en sciences humaines). Le nombredemplois IATOS et ITA affects dans les quipes est de 48,5, dont 37,5 en sciences du vivant. Ce dernier nombre est rapprocher de la faible proportion de publiants dans cette discipline et sexplique vraisemblablement par la bonnedotation en ITA dans les 2 UMR Qualitrop et Ecofog.

    Le document Annuaire de la recherche de lUAG value la "production scientifique" en fonction du nombre dECaffects lUAG. En termes de production scientifique, seul a t pris en compte le nombre de publications 2002-2006avec comit de lecture.

    La valeur moyenne est de 3,1 (soit 0,8 publication par EC et par an sur la priode) avec une valeur maximale 18 (soit 4,5 publications par EC et par an sur la priode) et une valeur minimale 1 (soit 0,25 publication par EC et

    par an sur la priode). Il est bien entendu ncessaire de moduler ces valeurs par les "habitudes" de publication desdivers secteurs disciplinaires.

    Notons lexistence des tudes caribennes, revue pluridisciplinaire en SHS publie trois fois an par lUniversitdes Antilles et de la Guyane.

    II Les tudes doctorales

    Lcole doctorale (ED 260), cre en 2000, est reprsente en Martinique et en Guyane par deux directeurs adjoints.

    Le bilan du contrat quadriennal 2006-2009 tabli par lED 260 fait tat dun vivier de 311 doctorants en2007-2008 (94 en SJE, 102 en LSH et 115 en STS). Ces donnes sont rapprocher des 30 thses, ce qui laisse supposerun taux dabandon important, et des 10 HDR soutenues par an. Les donnes fournies dans ce mme document pour lesdomaines SJE, LSH et STS laissent apparatre une disparit forte en termes de dure de prparation de thses et deratio doctorants encadrs par titulaire dune HDR.

    La dure moyenne des thses est de 4 ans en STS, 6 ans en LHS et en SJE. Lge mdian de dbut des thsesest 25 ans en STS, 34 ans en LSH et SJE. De fait, beaucoup dtudiants sont salaris, surtout en SHS.

    Pour ce qui concerne lanne universitaire 2008-2009, lED disposait de 9 allocations du MESR, mais a pu bnficierde 40 bourses supplmentaires grce des aides des trois rgions. Grce ces allocations, lUAG dispose thoriquementdun potentiel dun nouveau docteur encadrer par HDR tous les deux ans, ce qui devrait lui permettre une prennisationdes thmatiques de recherche.

    LED assure des formations transversales (matrise de linformation scientifique et technique, des techniquesdinformation et communication, anglais), organise des forums doctorants-professionnels et des stages techniques de

    recherche demploi. Il nexiste aucune structure de prise en charge et de suivi du devenir professionnel des doctorants,des volutions doivent imprativement tre engages dans ce domaine.

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    Depuis 2006, lUAG procde la remise annuelle de deux prix de thse, lun en sciences exactes et naturelleset lautre en sciences de lhomme et de la socit.

    Lcole doctorale pluridisciplinaire ED 260 est encore "jeune dans son fonctionnement", cependant elle estsusceptible de jouer un rle de catalyseur aussi bien dans le renforcement de la cohrence scientifique globale de

    ltablissement que dans la conduite dactions visant favoriser linsertion professionnelle des doctorants danslespace rgional.

    III Les ressources financires

    On peut noter la part consquente des financements en provenance de lUnion europenne (42 % des ressourcespropres), la contribution importante des collectivits territoriales (18 %) ; en revanche, les pourcentages associs auxcontrats de recherche privs et de prestations dexpertise restent faibles.

    De plus, on constatera que neuf laboratoires seulement ont bnfici financirement des appels doffres ANR(15 % des ressources propres).

    IV La stratgie de recherche et sa mise en uvre

    Depuis trois ans, le pilotage de la recherche a t un peu chaotique car trois quipes prsidentielles se sontsuccd. La premire a prpar le contrat quadriennal 2006-2009, la seconde a mis en uvre ce contrat et prpar lecontrat suivant. Lquipe actuelle a rcrit le projet dtablissement 2010-2013, ds llection du nouveau prsident.

    Le Conseil scientifique de ltablissement sest runi rgulirement jusquen octobre 2008. La nouvelle quipeprsidentielle considre quil na pas t constitu conformment aux dispositions de la loi LRU et que ses dcisionspourraient tre entaches dillgalit. Elle a donc dcid de procder de nouvelles lections. En pratique, il ny adonc plus de Conseil scientifique ni de VP du Conseil scientifique depuis janvier 2009, ce qui a t trs prjudiciableau fonctionnement de ltablissement.

    Un des temps forts de limplication de la communaut universitaire dans llaboration de la stratgie derecherche a certainement t lorganisation des journes de la recherche qui se sont tenues en avril 2007 pendant

    cinq jours successivement sur chacun des trois ples. Lobjectif de ces journes tait non seulement de permettre tous les chercheurs de lUAG de pouvoir confronter leurs points de vue propos de la recherche, mais de rflchir la stratgie de ltablissement et de prendre conscience des spcificits et des points faibles de la recherche. Unedeuxime rencontre a t organise en mars 2008 avec les organismes de recherche. Au total, ces journes de larecherche ont clairement fait apparatre la ncessit de se rapprocher des organismes de recherche, dtablir de nouvellescollaborations et de mutualiser les moyens. Elles ont permis de prparer des projets de cration de nouvelles units mixtes.

    Pour assurer llaboration et le suivi de sa stratgie de recherche, ltablissement sest dot dune commissionpermanente du Conseil scientifique et dun bureau de la recherche. Le bureau de la recherche gre principalement lesactivits de ladite commission, se charge de lorganisation des journes de la recherche et du prix de thse. Mais ilna pas suffisamment de ressources pour proposer une aide aux quipes pour la construction de projets europens ouANR ou laccompagnement de collaborations avec des industriels.

    Les demandes daide manant des quipes de recherche sont examines par la section permanente du Conseilscientifique qui labore des propositions de rpartition des crdits recherche soumettre au Conseil scientifique.En 2008, il a affect 260 000 pour le soutien aux quipes de recherche, soit 27 200 pour les changes interples(missions entre les Antilles ou entre la Guyane et les Antilles), 34 000 pour laide la soutenance de thse et stagesde doctorants (dplacements Antilles-Guyane ou en mtropole), 42 500 pour les relations avec les organismes derecherche, 17 340 pour les missions dchanges scientifiques et enfin 139 270 pour le BQR. Le BQR a t rpartide la faon suivante : 70 387 pour la politique contractuelle (intgration des nouveaux enseignants-chercheurs etparticipation financire pour la constitution de jury de soutenance dHDR), 41 800 pour lorganisation de colloqueset 27 383 pour laide la traduction darticles. On remarquera quil nexiste pas dappel doffres pour des projetsstructurants et quune bonne partie des crdits recherche est dvolue aux dplacements lis lloignement gographiquedes quipes. Il en rsulte un saupoudrage des subventions aux quipes de recherche. On peut donc en conclure que leBQR na pas vraiment t jusqu prsent au service dune politique dtablissement.

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    La prparation du volet recherche du projet dtablissement a fait lobjet dun dbat au Conseil scientifiquedu 6 octobre 2008. cette occasion, le Conseil a constat que beaucoup denseignants-chercheurs nappartiennent aucune quipe et que dautres sont inscrits dans plusieurs quipes la fois.

    Au cours des annes passes, lUAG, universit jeune, na pas vraiment t en mesure dlaborer une vritable

    stratgie de recherche. Sa priorit a t lenseignement et, dans cette logique, elle na pas recrut ses enseignants-chercheurs en tenant compte dun profil recherche. Elle a galement eu tendance dans les premiers temps crer unnombre trop important de laboratoires avec un petit nombre denseignants-chercheurs publiants. De plus, les quipes derecherche travaillant sur des domaines voisins sont souvent parpilles sur les trois ples. Cest le cas, en particulier, dela recherche en pidmiologie, virologie et parasitologie. Une rorganisation volontaire de la recherche, accompagnede regroupements dquipes, devra tre envisage dans lobjectif dune meilleure qualit et lisibilit de loffre derecherche.

    Il existe cependant des ples de qualit, notamment en mathmatique, physique, biologie-sant et nutrition,mais luniversit ne leur donne pas vraiment les moyens de leur dveloppement. Elle doit imprativement doter seslaboratoires, notamment dans le domaine des maladies infectieuses et tropicales, de personnels enseignants-chercheurset IATOS.

    LUAG sest dveloppe en bon voisinage mais pas vraiment en collaboration avec les organismes de recherche quitaient bien implants dans la rgion (INRA, CIRAD, INSERM, BRGM, Institut Pasteur). Ltablissement a peu dinformationssur les laboratoires des EPST et EPIC implants sur son territoire et na pas t en mesure de les associer la mise enuvre de sa politique de recherche ou de dvelopper avec eux des plates-formes technologiques mutualises. LUAG doitmaintenant sengager dans une vritable politique de partenariat avec les organismes et tablissements de recherche.

    Ds son lection, la nouvelle quipe a rdig un plan daction stratgique 2010-2013. Trois axes stratgiquesont t proposs :

    Dveloppement durable et biodiversit (DDB) ;

    Sant et sport en environnement tropical (SSET) ;

    Territoires et socits (TS).

    Cette dclaration de politique scientifique rpond bien aux problmatiques rgionales (nergies renouvelables,biodiversit et activits anthropiques, risques naturels, pathologies infectieuses et gntiques, identit et adaptationdes Antilles-Guyane aux dfis contemporains) et les mesures dcides rejoignent pour beaucoup les recommandationsde ce rapport mais elles ne vont pas assez loin. La situation de lUAG au regard de lactivit Recherche ne peut resteren ltat : lUAG se doit de faire des choix le plus rapidement possible.

    V La valorisation de la recherche

    La politique de valorisation de lUAG est pratiquement inexistante. Elle est place sous la responsabilit dunMCF qui na pas de dcharge denseignement.

    Il nexiste pas actuellement de cellule ni de service ddi "universit-entreprises", ce qui est pour le moinsregrettable ; ce type de dispositif ayant exist par le pass.

    En revanche, des actions ponctuelles de promotion de la recherche sont organises :

    Le forum doctorants/professionnels favorise un contact avec les partenaires conomiques ; les collectivits yapportant leurs contributions ;

    La remise annuelle des deux prix de thse donne lieu une manifestation solennelle, couverte par les mdias,qui permet de valoriser la Recherche conduite localement ;

    La ralisation et la publication de lAnnuaire de la recherche.

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    La stratgie en matire de formation

    LUniversit des Antilles et de la Guyane compte 12 232 tudiants. Cet effectif tudiant doit tre rapproch des5 500 tudiants qui bnficient chaque anne du passeport mobilit. Ce passeport permet daller tudier en mtropoleou dans un autre territoire si la formation que ltudiant souhaite poursuivre nexiste pas dans son dpartement dersidence. Un aller-retour en avion, par anne universitaire, est rembours. Ce dispositif en cours de rforme a bienvidemment un impact fort sur le recrutement de lUAG.

    I Le pilotage et la lisibilit de loffre de formation

    LUAG propose un large ventail de formations de premier cycle et prsente une offre plus restreinte au niveaudes masters. Elle couvre assez bien les grands domaines de formation que sont le droit et les sciences politiques ; les

    sciences conomiques et de gestion ; les lettres, langues, sciences humaines et sciences sociales ; lessciences (mathmatique, informatique, physique, chimie, biologie, gologie) ; les activits physiques et sportives (STAPS).Chaque territoire offre une premire anne de prparation aux tudes mdicales. cela sajoutent des instituts plusspcialiss : tudes judiciaires, tudes francophones, IREM et IPAG. Luniversit possde galement un IUT qui comportesept dpartements, rpartis sur les trois territoires.

    La plupart des formations de premier cycle sont proposes sur deux, voire trois territoires et le plus souventsous des appellations lgrement diffrentes, ce qui peut entraner des confusions auprs des tudiants, dautant plusque les composantes se nomment facult ou UFR, dpartement interfacultaire ou dpartement pluridisciplinaire. Defait, il existe une tendance linstitutionnalisation de la fragmentation des formations (ce qui se vrifie aujourdhuien particulier en mdecine), qui est assurment accentue par la volont souvent affirme (notamment dans ou parles conseils rgionaux) dune autonomie universitaire forte, tout spcialement en Guyane.

    Ainsi, luniversit ne semble pas matriser le dveloppement de son offre de formation. Sa propension vouloiroffrir dans chaque territoire les mmes formations de premier cycle la conduit un dveloppement trs coteux et dunerentabilit trs faible. Plutt que de renforcer son offre de masters, ce qui lui permettrait dtoffer terme ses tudesdoctorales et de dvelopper son potentiel de recherche, il est vident que luniversit sest engage, parfois malgr elle,vers une dmultiplication systmatique de ses filires de premier cycle. Sans doute la situation gographique lyincite-t-elle, mais son potentiel est trop faible pour poursuivre cette politique beaucoup trop onreuse dautant quedautres solutions existent (notamment avec les outils de visioconfrence) qui nont pas t tudies avec suffisammentdattention. Si le cas de la Guyane est un peu diffrent en raison de lloignement gographique beaucoup plus important,cette dmultiplication en Martinique et en Guadeloupe est draisonnable.

    Par ailleurs, le rle du CEVU apparat limit des aspects techniques : conformit des maquettes aux critres

    satisfaire pour lhabilitation des diffrents diplmes, contrle des procdures dvaluation des tudiants. Mais il nesemble pas avoir la main en matire de dveloppement de loffre de formation, supplant dans cette fonction par lesdiverses instances territoriales.

    La consquence la plus lourde de cette stratgie est que les effectifs tudiants sont trs faibles dans la plupartdes formations. Au niveau des licences, sur un total de 22 mentions proposes, la DGES en recense 11 " faible effectif".Au niveau des masters, la situation est plus critique encore car sur 14 spcialits offertes, 10 sont en sous-effectif. Laseconde consquence non ngligeable est la contrainte exerce sur les enseignants. La charge accrue dheures raliserconduit de nombreux enseignants-chercheurs augmenter le volume des heures complmentaires au dtriment desactivits de recherche. Lautre solution, qui nest pas meilleure, consiste recruter des enseignants du second degrqui assurent un service plus important mais qui nont aucune exprience de la recherche. Cette question se poseavec plus dacuit en Guyane du fait dune croissance dmographique actuelle leve (prs de 4 %, le taux le plus

    lev de toute lAmrique) o un certain nombre de formations ne fonctionnent quavec des vacataires et/ou desPRAG/PRCE.

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    La situation de loffre de licence risque par ailleurs de saggraver lourdement avec le dveloppement deslicences professionnelles. En effet, ltablissement projette la cration de 19 mentions supplmentaires qui devraientsajouter aux 10 licences professionnelles existantes. Lobjectif de dveloppement de loffre de licence professionnelleest pertinent compte tenu de la population tudiante accueillie, mais cet objectif ne peut raisonnablement senvisagersans une rationalisation de loffre existante.

    Le faible nombre dtudiants en master explique largement la faiblesse des effectifs en doctorat et donc le petitnombre de thses soutenues (par exemple une peine par an en Guyane).

    Le renforcement de lattractivit de lUAG est une ncessit absolue pour cette universit (dans un systmeuniversitaire de plus en plus concurrentiel au plan national comme au plan international), du fait des handicaps multiplesqui laffectent, et qui ont entran depuis longtemps une "fuite" de nombreux tudiants locaux vers la mtropole. Enrevanche, certains diplmes aux spcialits pointues comme le master Biodiversit tropicale, propos en Guadeloupeen association avec lIRD et lIFREMER, ou le M2 Science politique, attirent des tudiants trangers de la Carabe etdes tudiants ERASMUS europens.

    Le choix rcent de quatre domaines de formation adosss trois axes globaux de recherche (dveloppementdurable et biodiversit, territoires et socit, sant et sport en environnement tropical) va dans le bon sens.

    Des efforts de transversalit des formations sont entrepris (licence conomie mention gographie ou licenceSciences du langage parcours langage juridique) et certaines pratiques telles le systme des visioconfrences (utilisen particulier par le M2 Maths/Info Guadeloupe), lappel des universitaires "missionnaires" (inter-UAG, mtropolitains,ou encore provenant duniversits extrieures : du Canada, de la Carabe, des pays dAmrique latine, dautres payseuropens, etc.), et les enseignements en ligne (avec en particulier ladhsion rcente lUniversit numriquejuridique francophone UNJF ) vitent les redondances.

    La formation continue est mise en uvre, de faon partielle, lInstitut universitaire de formation continue,qui a le label UAG et dont le sige est install en Guadeloupe, mais qui fonctionne sur les trois ples. Ses budgets parple sont variables car ils sont dpendants des aides financires des rgions : celle qui participe le plus est la rgion deGuyane. Ses recettes slvent 2,4 M en 2008, dont 1,1 M de chiffre daffaires. La formation continue gagnerait tre soutenue diffrents niveaux : pilotage, niveau dactivit et bilan.

    Il devrait galement tre envisag la cration dun CFA en partenariat, ax sur la formation en alternance etfavorisant ainsi la formation par lapprentissage dans les domaines technologiques, filires IUT et licences professionnelles,mais aussi dans le secteur de la gestion. Ce mode de formation conviendrait particulirement bien une populationtudiante au niveau conomique faible.

    II Les dispositifs daccompagnement de ltudiant

    Il est notoire que le taux dchec des tudiants inscrits lUAG est trs lev, notamment en L1.

    Pour lanne universitaire 2007-2008, le taux dchec en L1 avoisine les 70 % pour les ples Guadeloupe etMartinique, et 53 % pour le ple Guyane, et le taux de dperdition est dans le mme temps de 36 % pour le pleGuadeloupe, 29 % pour le ple Martinique et 32 % pour le ple Guyane 1. Cela sexplique en particulier par des

    problmes de comprhension de la langue franaise pour certains tudiants, ou encore par le fait que beaucoupdtudiants connaissent des problmes dordre financier (compenss pour partie par les bourses : il y a parexemple 70 % de boursiers lIUT).

    Dans les domaines des sciences et des lettres, langues, sciences humaines et sociales, il a t propos un premiersemestre commun tous les tudiants du domaine et un deuxime semestre offrant deux portails. En sciences, un portailpour les mathmatiques, linformatique, la physique et la chimie et un second portail pour les sciences naturelles. Dans ledomaine LLSHS, un premier semestre commun donne accs deux portails : lettres et langues ou sciences humaines etsciences sociales. Cette faon de retarder dun semestre le choix dune filire permet de donner aux tudiants une plusvaste culture scientifique et facilite les rorientations ventuelles.

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    1 Source : SCUIO-Observatoire de lUAG, 2009

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    La mise en uvre du plan "Russite en licence" lUAG est ingale. Des actions sont certes engages en L1,classiques comme le tutorat, les modules daide lexpression crite et orale (par exemple lISEG), ou le ddoublementde groupes de TD (de 40 20 en Droit-conomie Martinique), ou plus originales comme les cours ou rvisions intersessions(comme en SEN Martinique), un dispositif de questions-rponses (pendant deux heures aprs six heures de cours magistrauxen Droit-conomie Martinique), ou encore le remplacement des cours en amphi par des cours dits intgrs. Il est

    ncessaire tout spcialement de renforcer les tutorats lUAG ( la fois le tutorat daccueil et de service, et le tutoratpdagogique) et de les gnraliser (le tutorat pdagogique ne touche que de 4 15 % des tudiants de L1 1).

    Les faiblesses identifies au niveau du pilotage des licences, conjointement lhtrognit et aux difficultsde dploiement des dispositifs daccompagnement, dmontrent le manque de mobilisation de ltablissement dans cesdomaines face au dfi majeur de lutte contre lchec en premier cycle que doit relever lUAG.

    III Le suivi de linsertion professionnelle

    Linsertion professionnelle est, de faon gnrale, un dfi essentiel pour lUAG.

    Les enqutes dinsertion professionnelle posent des problmes dorganisation et conduisent des taux derponses faibles privant ainsi lUAG de toute possibilit danalyse de la performance et de la pertinence de son offre

    de formation.

    LUAG na pas encore cr un bureau de linsertion professionnelle. part les formations professionnalisantes,trs peu de formations gnrales intgrent des stages obligatoires au sein de leur cursus. La possibilit pour ltudiantde raliser un stage en remplacement dune UE libre est trs peu dveloppe (100 conventions signes). De mme, les PPPne sont pas proposs dans les formations. On constate galement une baisse du nombre dtudiants, de 330 275 tudiants,qui suivent les units denseignements complmentaires libres "Penser et construire son parcours professionnel" et "Seprparer faire un stage". Cette diminution sexplique principalement par labsence dharmonisation des plageshoraires ddies ces enseignements entre les composantes. Pour tre efficace, la politique de lUAG en matiredinsertion professionnelle devra tre applicable lensemble des composantes. Elle pourrait galement prendre desinitiatives pour dvelopper laide la cration dentreprise.

    Les relations avec le monde conomique restent trop limites. Le nombre de licences professionnelles doit tre

    encore augment pour arriver 29 selon les termes du plan daction stratgique 2010-2103, condition certes dyaffecter des emplois denseignants-chercheurs et dadministratifs. Des progrs sont dj envisags, avec la crationpour la rentre 2010 dun Bureau de linsertion professionnelle (au SCUIO Guadeloupe). Il faut insister sur le fait quunebonne formation est une formation qui mne une insertion professionnelle satisfaisante.

    Lvaluation des enseignements lUAG est trs insuffisante. Elle a t lance en 2008 avec ltablissement dunquestionnaire valuation de la formation lUAG, mais la procdure est loin dtre gnralise (elle est notammentutilise en Informatique Guadeloupe, alors quelle est absente par exemple en Droit-conomie Guadeloupe).

    IV LEnvironnement numrique de travail

    Un service commun dingnierie pdagogique STICE (Service des technologies de linformation pour lenseignement)a t cr par dcision du CA le 3 juillet 2007 2.

    LENT (Environnement numrique de travail) tant en dveloppement, cest ce service qui pilote le dveloppementet la mise en place des ressources pdagogiques destination des tudiants de lUAG, via une plate-forme Moodle. De fait,lutilisation des techniques denseignement distance (visioconfrence et plate-forme Moodle) constitue pour lUAG unenjeu vital. Il sagit en effet dune alternative au dploiement de formations "redondantes" sur les diffrents ples.

    la date du 18 mai 2009, cette plate-forme accueillait 351 ressources diffrentes ingalement rparties pargroupes de disciplines. Ce nombre est encore insuffisant, notamment dans le domaine du podcasting (baladodiffusion)bien qua priori les moyens matriels mis la disposition des tudiants soient satisfaisants. Un effort de formation, enparticulier en direction des enseignants, devrait tre poursuivi.

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    1 Bilan du tutorat, contrat 2006-2009, SCUIO de lUAG, 20092 Les informations factuelles et chiffres (sauf indication contraire) sont extraites d'un document remis lors de la visite AERES intitul

    STICE Rapport d'activit.

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    La stratgie en matire de vie tudiante

    Un grand nombre dtudiants connaissent des difficults sociales. Avec 39 % dtudiants boursiers, alors que lamoyenne nationale est de 25,6 %, luniversit joue un rle essentiel de promotion sociale des jeunes bacheliers.Comme dans de nombreuses acadmies, le logement universitaire tudiant est loin dtre suffisant. On compte enmoyenne un logement pour 10 demandes. Avec laide des collectivits locales, lobjectif du directeur du CROUS dedoubler son parc de logements, entre 2005 et 2010, et de rnover 100 % de son parc de logements existants est encours de ralisation. Notons cependant ltat insalubre des HLM dont le CROUS a la gestion en Martinique et enGuadeloupe et dont les travaux dentretien ne sont pas assurs par le propritaire.

    Luniversit ne dispose que de trs peu de donnes rcentes sur la situation sanitaire et sociale des tudiants.LObservatoire de la vie tudiante, anim par un ingnieur dtudes, na pas encore ralis denqute significative

    sur les conditions dtudes des tudiants. Il se concentre principalement sur les indicateurs lis lorientation destudiants. Faute de moyens, le service universitaire de mdecine prventive et de promotion de la sant ne ralisepas non plus la visite mdicale obligatoire pour les tudiants de licence.

    Les actions destination des tudiants handicaps sont quasi inexistantes. Le service de mdecine universitaireconvoque uniquement les tudiants qui se sont signals en situation de handicap lors de la rentre universitaire. Lesmoyens allous la vingtaine dtudiants recenss sont dtermins par les composantes. Afin de mener une action destination de ces tudiants, luniversit devrait ractiver des correspondants handicap dans chacun des ples.Luniversit ne pourra pas non plus faire lconomie de dplacer le service de mdecine prventive de Guadeloupe, situau premier tage dun btiment sans ascenseur, dans un lieu accessible tous les tudiants.

    I Ractiver une reprsentation tudiante dynamique

    La participation aux dernires lections tudiantes a t de 12 % en moyenne. Ce chiffre est en trs net recul parrapport aux lections de 2007 (taux record de 20 %). La diffrence sexplique principalement par la non-reconductiondune campagne de promotion destination des tudiants et le faible nombre de bureaux de vote ouverts lors duscrutin, en lespce un par ple universitaire.

    Les lus tudiants sont majoritairement issus des listes associatives et se disent confiants dans la capacitdcoute de la nouvelle quipe prsidentielle. Cependant, lors de lvaluation, le Vice-prsident tudiant (VPE) etles lus tudiants ne disposaient pas encore de locaux et de moyens matriels pour exercer leur mandat (tlphone,ordinateur) et ils sont demandeurs dune formation pour connatre le rle et les moyens allous lexercice de leurmission. Il sagit pour luniversit de mettre en application le statut des tudiants lus adopt en dcembre 2005 par

    le Conseil dadministration et de ractiver la runion du conseil des lus tudiants qui a pour vocation de runir tousles lus tudiants avant chaque assemble plnire des conseils afin de leur permettre de travailler ensemble malgrlloignement gographique. Loin des querelles territoriales, les lus tudiants ont toujours travaill dans le sens delunit de lUniversit des Antilles et de la Guyane.

    Un Vice-prsident tudiant et un vice-prsident adjoint par ple ont t lus par le Conseil des tudes et dela vie universitaire. lheure actuelle, le Vice-prsident tudiant ne fait pas partie du Bureau de luniversit et nestpas invit au Conseil dadministration. Les vice-prsidents adjoints ne sont pas non plus convis aux runions desples universitaires rgionaux. Il nous semble indispensable que luniversit prcise le rle et les missions des diffrentsVice-prsidents tudiants. Lenseignant dsign par le prsident pour soccuper de la vie tudiante devra veiller impliquer rellement les tudiants dans la gestion de ltablissement.

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    II Des campus en pleine mutation

    Luniversit a fait de gros efforts pour amliorer les conditions dtudes sur les campus. De nouvelles constructionsont t ralises et une grande partie des locaux universitaires ont t rnovs, ou sont en cours de rnovation. Ilsbnficient par ailleurs dun environnement gographique trs agrable, notamment pour les campus de Fouillole et

    de Schlcher situs au bord de la mer. Un restaurant universitaire et des caftrias sont accessibles sur tous les sitesuniversitaires. Un guichet unique pour accueillir les tudiants est organis sur le campus de Guadeloupe. Ce dispositifna pas encore t tendu sur le ple de Martinique faute daccord entre les composantes. Le campus de Cayenne,trs dlabr, va tre remplac progressivement par un trs beau campus co-conu. Luniversit devra cependantveiller assurer des navettes entre lancien et le nouveau campus puisque certains services, dont la bibliothqueuniversitaire, resteront ouverts sur lancien campus avant louverture des nouveaux btiments prvus entre 2011 et2013. Luniversit doit galement avoir conscience que la multiplication des sites universitaires se fait au dtrimentde la qualit de la vie tudiante. Cette dlocalisation des sites universitaires dilue linvestissement de luniversitet amoindrit la qualit du service rendu ltudiant. Dans ces conditions, on peut en particulier sinterroger surlintrt de maintenir le campus de Kourou dici quelques annes.

    III Le manque de moyens allous la vie tudiante

    Il est urgent que la nouvelle quipe prsidentielle ralise avec les tudiants, le CROUS et les collectivitslocales, un plan de dveloppement de la vie tudiante. Les tudiants et les associations tudiantes se plaignent dumanque de vie sur les campus imputable labsence de locaux mis disposition pour pouvoir se runir. titredexemple, le foyer extrieur o les tudiants se runissaient sur le campus de Martinique a t ferm pour cause denuisances. La situation est galement catastrophique en ce qui concerne les locaux pour les associations tudiantes(un local vide dune dizaine de mtres carrs par site universitaire). Dans ces conditions, force est de constater queluniversit na pas compris que le dveloppement de la vie tudiante contribue lattractivit de luniversit et lpanouissement des tudiants. En effet, les arbitrages relatifs aux locaux se font toujours en dfaveur des projetslis la vie tudiante.

    Le tissu associatif est relativement riche sur lensemble des sites universitaires. On compte une douzaine

    dassociations sur les deux campus de Guadeloupe, 5 en Guyane, et une quinzaine en Martinique. Lassociation tudianteDomstyle, domicilie en Guadeloupe, se distingue par la cration dune mission tlvise qui sera diffuse quotidiennementpendant quinze jours sur RFO. Cette mission entirement cre par des tudiants des trois ples de luniversit offre unetrs belle vitrine de promotion de luniversit. Par ailleurs, lassociation CASEE (Cellule daide sociale et dpanouissementdes tudiants) fdre utilement les associations de Martinique.

    La cration dun Bureau de la vie tudiante, comme le prconise la circulaire du 29 aot 2001 sur la vie tudiante,permettrait de soutenir des projets et des associations tudiantes, notamment pour la constitution des dossiers desubvention pour le FSDIE. Luniversit pourrait galement soutenir lengagement tudiant par la cration dune unitoptionnelle "vie associative" dans ses formations. Enfin, au vu de la typologie et des difficults sociales des tudiantsde lUAG, il est dommage que le directeur du CROUS ne soit pas invit au Conseil dadministration de ltablissement.

    IV Le rle fdrateur du SUAPS et labsence de service culturelLe Service universitaire des activits physiques et sportives joue un rle trs important au sein de luniversit.

    Dploy de manire uniforme sur lensemble des ples universitaires, il propose 25 ateliers sportifs par site. Lensembledes maquettes des formations de L1 et L2 intgrent la possibilit de choisir une option sport valide par trois ECTS.1 300 tudiants, soit environ 10 % des tudiants, ont choisi cette option. Ce chiffre est en constante progression, toutcomme le nombre dtudiants inscrits au SUAPS, mme si le fait de ne disposer que dun gymnase universitaire est unfacteur limitant. Ce service a galement un rle danimation des campus et de promotion de luniversit auprs du grandpublic. Il organise diffrentes manifestations associant enseignants et tudiants des diffrents ples universitaires. Cestle cas notamment du tournoi intercampus et du raid Guyane. Il est cependant regrettable que le SUAPS et lUFR STAPSne travaillent pas ensemble pour mutualiser des moyens.

    Il nexiste pas de service culturel au sein de luniversit. Ce rle est laiss, a minima, au SUAPS qui propose

    quelques ateliers culturels et un spectacle de danse qui se produit sur des scnes nationales.

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    V Un service commun de la documentation performant

    Luniversit dispose dune bibliothque par site universitaire. Une nouvelle bibliothque pour le site de Saint-Claudeest programme pour 2011 et la bibliothque de Martinique va sagrandir de 6 000 m2 dans les deux ans venir. Avec9 774 tudiants et chercheurs inscrits aux bibliothques, le taux de frquentation est trs bon. Le Service commun de

    documentation a men une politique trs ambitieuse au cours de ces dernires annes. Malgr un fonds documentairejeune, luniversit acquiert 10 000 nouveaux livres par an et 15 000 revues en texte intgral sont disponibles. Cetteaugmentation sensible du nombre de revues correspond laugmentation du nombre darticles tlchargs qui estpass de 70 000 100 000 entre 2007 et 2008. Comme le prvoyait le dernier contrat quadriennal, luniversit a crune Bibliothque numrique de rfrence et de recherche sur la Carabe et la rgion Amazonie et une Bibliothquenumrique de recherche en mathmatiques et en informatique. Elle a galement cr un dispositif pilote en matirede formation la mthodologie de recherche documentaire. Ce module en e-learning de 12 heures est obligatoire pourtous les tudiants de L1. En 2008, 2 515 tudiants ont t forms. Ce dispositif est trs intressant dans le cadre dela lutte contre lchec en premier cycle universitaire. Dans le cadre du projet quadriennal 2010-2013, le SCD souhaitepouvoir bnficier de la technologie RFID (Radio Frequency Identification). Ce systme de gestion des prts des manuelspermet de faire des conomies de personnel. Le personnel ainsi dcharg serait alors raffect aux nouvelles bibliothques.

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    La stratgie en matire de relationsinternationales

    Les affaires internationales sont diriges partir dun Bureau des relations internationales (BRI) situ enGuadeloupe. Outre lenseignant responsable, le service comprend une secrtaire et un correspondant par territoire. Lespartenaires naturels de lUAG sont la Carabe insulaire (avec langlais comme langue dominante), la Carabe continentale(avec lespagnol comme langue dominante) et la rgion amazonienne (avec le portugais comme langue dominante). Pourdvelopper ses relations internationales, lUAG fait partie de nombreux rseaux et consortium de coopration : AUF,UAG/OECS, CORPUCA, CREPUQ, ISEP, OUI, UNAMAZ, UNAMUNO II et UNICA.

    Entre 2006 et 2008, 22 conventions bilatrales ont t signes mais peu dentre elles sont rellement actives.Enfin, lUAG sest lance durant cette mme priode dans une entreprise de remise de doctorat " Honoris Causa" dontil est bien difficile de mesurer limpact sur les collaborations en matire de formation et de recherche.

    Des actions de formation internationales ont t entreprises au niveau de certaines spcialits de mastersmutualises avec des tablissements trangers :

    Franais langue trangre,(UAG, Universit de La Havane, cole normale suprieure dHati, Universit duPar au Brsil), mis en place ds 2006.

    tudes politiques et coopration internationale (UAG, Universit des West Indies, IEP de Bordeaux III) avecdepuis 2007 une rotation dune dizaine dtudiants sur les campus de Schoelcher, Mona et Bordeaux.

    Sciences conomiques (avec lAUF, au sein dun consortium qui runit lUAG, lUniversit de Quisqueya Hatiet lUniversit dtat dHati).

    Trois projets sont en cours de ralisation :

    "Valorisation nergtique, risque et tldtection" avec lUniversit de Brasilia et lIRD ;

    "Mathmatique et modlisations" avec lUniversit dtat dHati ;

    "Biodiversit tropicale" avec lUniversit des West Indies.

    Linternationalisation des masters avec des tablissements rgionaux (Carabe et Amazone) est sans doute lastratgie la plus prometteuse condition de ne pas vouloir installer les mmes masters dans chacun des territoires.

    Des contacts existent entre des enseignants-chercheurs de lUAG et des chercheurs trangers mais, en dehorsdes masters, ils sont rarement rgis par des programmes communs.

    La mobilit des enseignants est assez faible. Les seules donnes disponibles font apparatre la mobilit desenseignants dans le cadre des programmes Erasmus :

    Par ailleurs, chaque anne une dizaine de personnels non-enseignants bnficient dune bourse Erasmus demobilit internationale destination dun pays europen.

    Concernant les tudiants, la mobilit dans le cadre des programmes est galement faible : pour 2009 on dnombre75 entrants pour 43 sortants. Durant la priode 2006-2009, 170 tudiants de lUAG ont particip un programme dchange,soit 43 par an en moyenne, sans compter les stages obligatoires dans certaines filires de langue.

    Les tudiants trangers inscrits lUAG proviennent principalement de la Carabe, en particulier dHati. Depuis

    2005, leur nombre sest stabilis autour de 700 tudiants (680 en 2009). Parmi ceux-ci, 85 tudiants en moyenne sontaccueillis chaque anne dans le cadre de programmes dchanges.

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    Chaque ple de lUAG assure la mise en place dun cours de perfectionnement linguistique destination destudiants trangers, dont beaucoup sont en situation difficile. Cet enseignement est donn par lInstitut suprieurdtudes francophones.

    Le bilan est plutt mitig en matire de relations internationales. La politique mene jusquen 2009 a insist

    sur limage de ltablissement ltranger. Les relations internationales doivent se concentrer sur les deux zones dela Carabe et du bassin amazonien. Cest en tout cas la volont exprime par la nouvelle quipe.

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    La stratgie en matire de relationsextrieures

    Il y a, depuis limplantation de lenseignement suprieur aux Antilles et en Guyane, une longue tradition decoopration dans les secteurs de la mdecine (Bordeaux, Marseille, Montpellier) et du droit (Bordeaux). On relvegalement une coopration avec le CNAM qui forme 7 ou 8 ingnieurs guyanais chaque anne.

    Au Conseil dadministration de lUAG, qui compte 42 membres du fait de son statut drogatoire, sigent15 personnalits extrieures : 3 reprsentants des conseils rgionaux (1 par rgion), 3 reprsentants des conseilsgnraux (1 par dpartement), trois reprsentants des municipalits, un reprsentant du CNES, un reprsentantdu MEDEF, un reprsentant de Guyane-Technople, un reprsentant du Groupe B. Hayot (entreprise de distribution),un reprsentant du CES et Environnement et un ancien directeur technique de lathltisme.

    I Relations avec les EPST et les EPICLes relations entre lUAG et les grands tablissements de recherche ont t longtemps assez distantes en dehors

    de contacts personnels entre universitaires en poste lUAG et quelques laboratoires implants en Guyane ou auxAntilles. On peut citer pour exemple les relations entre lInstitut Pasteur et des enseignants de mdecine tropicale enGuyane, les relations entre le CNES et lIUT de Kourou dans le domaine de la tldtection.

    Plus rcemment, un rapprochement a pris forme entre lquipe universitaire ECOTROP (cologie des fortstropicales) et des organismes comme le CIRAD, IRD, IFREMER et INRA. De plus, la collaboration sest accentue avecAgroParisTech pour ce mme parcours de formation et la recherche.

    En Guyane, la collaboration entre les EPST et lUAG avait pris la forme ds 2004 dun GIP, prvu pour une durede six ans, auquel les organismes taient faiblement associs. La structure du GIP avait un faible pouvoir intgrateuret beaucoup despoirs sont placs maintenant dans le PRES qui vient dtre cr.

    Plus globalement, ce manque de relations institutionnelles avec les organismes, alors quils sont trs prsentssur les diffrents territoires, pose le problme dune meilleure identification des ples structurants de ltablissementet de llaboration dune stratgie partage lchelle de ltablissement.

    II Le PRES

    Le projet de lquipe prsidentielle actuelle dun PRES rassemblant deux grandes entits territoriales, Carabeet Amazone, na pas t valid par le CA. Seul un PRES Guyane, associant les organismes de recherche, la rgion, ledpartement et ayant pour membres fondateurs lUAG et lIUFM de Guyane, a t vot par le CA le 23 avril 2009. LePRES envisage le statut dun EPCS.

    Cette cration appelle plusieurs remarques :

    dans la trs grande majorit des cas, un PRES runit plusieurs tablissements. Dans le cas prsent, le noyaune comporte quune partie dune universit et un IUFM qui normalement devrait tre intgr luniversit.

    dans la configuration projete, le poids de luniversit sera faible face aux organismes de recherche. Lamobilisation dune partie seulement de lUAG dans la construction de ce PRES pose plus globalement laquestion de la balkanisation de lUAG qui ne peut quaffaiblir un tablissement dj pnalis par sonclatement territorial.

    III Les relations avec les collectivits

    Les trois conseils rgionaux, les trois conseils gnraux et municipalits sont reprsents dans le Conseildadministration de lUAG et y exercent une influence dterminante. Rciproquement, plusieurs enseignants deluniversit ont sig ou sigent dans les diverses instances des collectivits territoriales. En finanant de nombreuxprojets immobiliers, ces instances obtiennent un droit de regard sur loffre de formation quelles inflchissent dans lesens dun triplement de loffre, chaque rgion souhaitant disposer de lensemble des formations sur son territoire.

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    Le principal souci pour lUAG nest donc pas de susciter la collaboration des collectivits territoriales mais pluttden limiter linfluence leur domaine de comptence.

    De fait, les contributions des collectivits territoriales sont importantes. En Guadeloupe, le conseil rgionalfournit une aide financire annuelle de 800 000 euros. En Martinique et en Guadeloupe, elles ont activement particip

    au CPER au ct de ltat (Enseignement suprieur et ministre de lOutre-Mer) et du FEDER. En Guyane, la rgion napas souhait tre associe au CPER et le financement des oprations immobilires a t assur par ltat et le FEDER.

    Dune faon gnrale, les collectivits territoriales participent des oprations de construction en finanantquipements lourds et mi-lourds et proposent des moyens dincitation la cration de formations et au dveloppementde la recherche notamment par des bourses aux tudiants.

    IV Les relations avec les milieux socio-conomiques

    Les relations avec les milieux socio-conomiques ne sont pas trs troites et gagneraient tre fortementconsolides au moment o ltablissement se propose de dposer pas moins de 19 projets de licences professionnelles.Mme si ce dveloppement est ncessaire terme et se fera sans doute sur toute la dure du contrat, ce nombre paratexcessif en regard du potentiel enseignant de lUAG. Le dfi est dautant plus difficile relever que la participation

    des milieux socio-conomiques dans les instances de ltablissement est faible.

    La cration dun "Guyane Technople" consacr linnovation, ppinire dentreprises et incubateur la fois,est un signe trs encourageant. Les domaines de dveloppement : tlcommunications, nergie, environnement,biodiversit, biotechnologie sont au premier rang des projets universitaires et lopportunit de resserrer les liensavec les entreprises ne doit pas tre manque.

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    Suite la crise financire et sociale de 2002-2003, lIGAENR a t missionne par le cabinet du ministre pourfaire un tat des lieux. Le rapport remis en novembre 2003 est loquent : "les fonctions fondamentales des servicescentraux ne sont pas assures" (page 17) ; les inspecteurs constataient "labsence dun rel management administratif,adapt" (page 20) ; en conclusion, le rapport soulignait un "dficit important, traduction dune attitude collective quilva falloir faire voluer" (page 47).

    Six ans plus tard, on peut constater que la situation financire est rtablie et que les services se sont organiss,bnficiant dans de nombreux domaines de solides comptences. Mais on peut regretter que certains efforts naientpas t raliss ou ne soient quen voie de ltre : la structuration des services centraux doit tre poursuivie et leurmodernisation ralise pour permettre luniversit de faire face aux comptences largies dici deux trois ans.

    II La politique de gestion des ressources humaines au service des objectifs deltablissement

    Les effectifs1 en personnel de luniversit (y compris les articles 33, IUT et IESG, les enseignants-chercheurs demdecine, les emplois gags et les non titulaires) slvent 352 BIATOSS et 536 enseignants. 9 emplois de BIATOSSsont vacants ainsi que trente-deux emplois enseignants. La rpartition des emplois vacants est intressante :

    UFR Sciences juridiques et conomiques de Guadeloupe : 5 MCF (2 en droit priv, 1 droit public, 2 sciencesconomiques) ;

    Facult de droit et dconomie de Martinique : 1 PR (droit priv) et 5 MCF (1 en droit priv, 1 en droit public,1 en sciences politiques, 1 en conomie) ;

    UFR Lettres et sciences humaines : 2 PR (1 en anglais et 1 en espagnol) et 4 MCF (littrature franaise, anglais,psychologie, histoire) ;

    UFR Sciences exactes et naturelles : 5 PR (informatique, chimie, 2 en physique, biologie tropicale) et 4 MCF(informatique, 2 en chimie, mtorologie) ;

    UFR STAPS : 1 MCF ;

    IUT Kourou/Guyane : 1 PR (lectronique/optique) et 4 MCF (sciences de gestion).

    Cette liste est trs parlante pour un tablissement dj mal dot. Elle montre la trs faible attractivit deltablissement principalement dans les deux secteurs du droit et des sciences conomiques (15 emplois) et lesecteur sciences et technologies (11 emplois). Dans le secteur scientifique, la raison en est certainement la faiblessede la recherche, le peu de notorit des quipes existantes et le sous-quipement de certains laboratoires.

    Sagissant des BIATOSS, la difficult de luniversit rside dans le poids lev des catgories C (58 % contre 21 %de A et 21 % de B), ce qui constitue une contrainte pour un tablissement tripolaire ncessitant des comptences levessur chaque site. Le nombre lev demplois gags (48) et de contractuels (estim 70) reste aussi une contrainte pourluniversit sur le plan financier. 7

    Ladministration des personnels est organise en deux divisions (BIATOSS et enseignants) et dispose dun serviceformation isol. De fait, il ny a aucune direction des ressources humaines pour encadrer lensemble, la raison en tantprincipalement les conflits souvent anciens entre responsables de services. La consquence est malheureuse pour

    luniversit : si la gestion administrative des personnels est satisfaisante (carrires, indemnits), les faiblessesrestent rdhibitoires dans la gestion prvisionnelle des emplois et des comptences (notamment aucune visionglobale des emplois BIATOSS et enseignants, des approximations sur lutilisation des emplois vacants), dans la gestionde la mobilit et surtout dans linformatisation des services. Un meilleur contrle du recrutement des contractuelsBIATOSS doit tre mis en place avec une procdure qui permette au prsident dapprcier la situation globale deluniversit et les besoins dans les services demandeurs.

    Seul point positif, la cration dun service formation du personnel BIATOSS qui, au-del du pilotage de laformation, a cherch conduire depuis 2006 une analyse prospective des mtiers et des comptences en sappuyantsur les entretiens professionnels.

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    1 Donnes UAG au 1er septembre 2008

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    III Lorganisation et le pilotage de la politique budgtaire et financire

    Depuis 2003, lUAG a fait dimportants efforts pour redresser la situation financire de ltablissement et pourmettre en place des procdures budgtaires et comptables rigoureuses. Ainsi, plusieurs points mritent dtre souligns :

    la procdure budgtaire commence par lenvoi dune lettre de cadrage du prsident et la proposition dune

    commission des moyens qui prend en compte les orientations du prsident. Cependant, le nombre dUnitsbudgtaires (UB) reste trop lev (28), signe dun miettement des centres de dcision.

    Le budget a gagn en sincrit : le taux dexcution des recettes se situe autour de 100 %1 alors que celui desdpenses de fonctionnement reste encore perfectible (environ 75 %1 ces dernires annes). Le nombre de DBM(3) a t fortement rduit.

    Les recettes2 proviennent essentiellement de ltat (12,3 millions deuros du ministre de lEnseignementsuprieur), de lEurope (2,2 millions deuros du FEDER), des collectivits territoriales (2,8 millions desdiffrents conseils rgionaux et gnraux) et des droits dinscription (3,3 millions deuros).

    Les dpenses ont t globalement matrises depuis 2003 et correspondent aux recettes. Cependant, uncertain nombre de dpenses continuent daugmenter et ncessiteront une rigueur toute particulire.

    Le rsultat de ces dernires annes fait apparatre un excdent de fonctionnement permettant de gnrer unfonds de roulement net positif, mme si celui-ci reste fragile.

    Pilotage budgtaire et financier3

    Ce bilan montre les efforts raliss par lagence comptable depuis 2003 pour redresser les comptes. Mais il nedoit pas masquer les fragilits et les efforts qui restent faire. Trois recommandations simposent au vu de la situation :

    En 2003, lIGAENR recommandait de sparer les services de lagent comptable de ceux de lordonnateur. Cetteprconisation devra tre rapidement mise en application.

    De plus, une organisation dconcentre de la gestion financire est souhaitable en sappuyant sur les PUR.Ceux-ci pourraient tre chargs de la liquidation et du mandatement des dpenses pour le compte descomposantes et services communs.

    Certaines dpenses mritent une attention particulire : les heures complmentaires et les frais de missionont atteint un niveau draisonnable (respectivement 2,2 M et 2 M en 2007).

    IV Le pilotage et le dveloppement du systme dinformation

    Lvaluation de lutilisation des TIC doit prendre en compte les spcificits de cette universit, savoir :

    Son organisation en ples rgionaux loigns les uns des autres, ncessitant des moyens lectroniques dchangede documents.

    Les performances parfois limites des rseaux de communication, lies en particulier au caractre insulairede deux sites.

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    Moyenne des taux constats lors des comptes financiers des annes 2004 20072 Donnes issues du compte financier 20083 Comptes financiers UAG

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    Le pilotage des TIC est confi un charg de mission aux affaires numriques qui anime le COPPAN (Comitdorientation et de pilotage des projets et actions Numriques), mais les missions de ce comit napparaissent pasclairement dfinies.

    Concrtement, il existe un CRI par ple. Si cette organisation est cohrente en regard de la situation gographique,

    elle entrane des surcots tant matriels (ncessit, par exemple, de tripler les serveurs de courriers lectroniques afinde permettre des changes locaux) quhumains (personnels techniques localiss dans chacun des ples). Nanmoins, lesCRI travaillent en "bonne intelligence" dans un souci de mutualisation des comptences et des dveloppements et ontpour objectif de parvenir une vraie convergence. Toutefois, on peut regretter :

    que des adresses lectroniques telles que "@guyane.univ-ag.fr" subsistent encore car un annuaire UAG unifiLDAP nest pas encore oprationnel ;

    que les systmes de tlphonie/visiophonie sous IP installs sur certains sites ne soient pas compatibles ;

    que lENT (Environnement numrique de travail) de lUAG ne soit pas encore totalement oprationnel et queles ressources numriques pour la pdagogie soient trop peu nombreuses.

    Par ailleurs, les dbits des rseaux et leur fiabilit (dbit de 100 Mb minimal entre les 3 ples et avec la mtropole

    via Renater) doivent tre accrus.Notons cependant les efforts dploys en direction des personnels - lUAG envisage de mettre disposition

    de ses agents une formation et une certification C2I et lusage frquent de la visioconfrence, notamment pourlorganisation des runions et pour lenseignement en PCEM 1.

    V La politique immobilire

    Le patrimoine immobilier reprsente 61 861 m2 Shon, sur 3 dpartements et 6 sites (Guadeloupe 27 045 m2,Martinique 21 811 m2, Guyane 13 005 m2 hors campus Troubiran).

    Au dbut des annes 2000, ltat du patrimoine tait dgrad et le nombre de m2 par tudiant (4,8) juginsuffisant. Dans le cadre des CPER 2000-2006 et 2007-2013, dimportantes oprations de rhabilitation ou de

    construction ont t programmes. Il est intressant de souligner que ltat (Enseignement suprieur et Outre-Mer)a veill respecter les financements et les dlais, avec le soutien de lEurope (FEDER).

    Le CPER 2000-2006 pour lUAG sest chiffr 53,3 millions deuros ; le CPER 20072013 devrait coter54,4 millions deuros.

    Au CPER sajoutent 600 000 euros par an de crdits de maintenance dans le cadre du contrat quadriennal.Luniversit neffectue aucun financement supplmentaire dans ce domaine.

    Le service patrimoine est plutt bien organis avec un service central qui sappuie sur des correspondants surles sites (1 en Guadeloupe, 2 en Martinique, 2 en Guyane). Il se concentre sur les oprations patrimoniales (CPER,maintenance), laissant aux PUR la logistique et la gestion de proximit. Cependant, il peine rsorber son retarddans la ralisation de ltat des lieux du patrimoine : en labsence de logiciel, le service ralise progressivement une

    cartographie, un diagnostic des btiments et leur valuation (seul le ple Guadeloupe a t fait).

    Le service patrimoine (en y intgrant lhygine et la scurit) doit tre largi pour lui permettre dtablirrapidement ltat des lieux du patrimoine sur les trois sites, dassurer la gestion du site de Saint Claude et, terme,dtre en capacit de supporter la dvolution du patrimoine.

    VI Hygine et scurit

    Autre faiblesse, lhygine et la scurit ne sont pas vritablement matrises. Le responsable, sans lien avec leservice construction, est vou lui-mme, ne dispose daucun relais tant lextrieur (prfectures notamment) quausein de ltablissement et nest gure cout. Bilan : les procdures durgence (principalement incendie), lorganisationde la scurit, et les comits dhygine et de scurit sont souvent au point mort.

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    VII Le dveloppement de la capacit dauto-valuation au service dunemeilleure efficacit de laction

    Dans ce domaine, luniversit bnficie datouts intressants. Tout dabord, un contrleur de gestion a t recrutdepuis 2007. En deux ans, le travail accompli est consquent et trs utile : identification dindicateurs de gestion, mise en place

    dun contrle interne, mise en place dune analyse de gestion par processus. Deux secteurs ont ainsi t particulirementaudits, correspondant des points faibles de luniversit : la gestion des missions et la gestion des heures complmentaires.Pour les missions, le travail danalyse permet aujourdhui de scuriser les processus administratifs et financiers ; pour lesheures complmentaires, le travail fait sur la traabilit des heures et la validation des services faits rend possible lobjectifpolitique de rduction de la masse financire des heures complmentaires au budget 2009.

    Ensuite, un Bureau des tudes et de la prospective a t mis en place en 2006 avec 1,5 emploi. Ce bureau atent de suivre les indicateurs crs par des groupes de travail dans le cadre du contrat quadriennal. Son savoir-fairestatistique a t trop souvent peu exploit alors que la ncessit dvaluer la performance de luniversit est vidente.Enfin, un Observatoire de la vie tudiante pilot par un IGE soccupe danalyser les informations issues des remontes SISE.

    Ainsi, grce ces trois dispositifs (Contrle de gestion, Bureau des tudes et de la prospective, Observatoire dela vie tudiante) qui gagneraient cependant tre regroups dans un seul service, luniversit commence sinscrire

    dans la culture de lvaluation. Grce lintelligence dun travail commun, des rsultats tangibles commencent tre obtenus, mais des freins vidents persistent : les systmes dinformation sont faiblement organiss et scurisset trop de services ne considrent pas encore le travail dvaluation comme essentiel, peut-tre parce que lesquipes prsidentielles nen ont pas toujours fait une priorit et nont pas mis en place des circuits de dcisionintgrant les dispositifs dauto-valuation.

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    III Recommandations

    Dvelopper des outils TICE et FOAD en rponse la problmatique de lloignement des diffrents sites, cequi permettrait de corriger la redondance des formations ;

    Raliser un tat des lieux de loffre de formation et renforcer la professionnalisation en lien avec les besoinssocio-conomiques des territoires. laborer un schma directeur soutenable de rorganisation et de dveloppementde loffre ;

    Procder une refondation du pilotage en appui sur les PUR et une rationalisation de la structuration descomposantes ;

    Crer des masses critiques par la rduction du nombre dquipes de recherche et par la collaboration renforceavec les EPST/EPIC prsents sur le territoire, soutenue par une politique scientifique partage.

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    CPGE Classe prparatoire aux grandes colesCPU Confrence des prsidents duniversitCRCT Congs pour recherche ou conversion thmatiqueCREPUQ Confrence des recteurs et des principaux des universits du QubecCR Conseil rgional

    CRI Centre de ressources informatiquesCROUS Centre rgional des uvres universitaires et scolairesCS Conseil scientifiqueCTI Commission des titres dingnieurCUR Conseil universitaire rgional

    DD (LMD) DoctoratDAEU Diplme daccs aux tudes universitairesDEPP Direction de lvaluation, de la prospective et de la performanceDEUST Diplme dtudes universitaires scientifiques et techniquesDEVE Direction des enseignements et de la vie tudianteDGES Direction gnrale de lenseignement suprieurDGF Dotation globale de fonctionnement (Budget)DRH Direction des ressources humainesDRRT Dlgation rgionale la recherche et la technologieDU Diplme universitaireDUT Diplme universitaire de technologie

    EEA quipe daccueilEC Enseignant-chercheurECN Examen classant nationalECTS European Credit Transfer System (systme europen dunits denseignement capitalisables transfrables

    dun pays lautre)

    ED cole doctoraleENGREF cole nationale du gnie rural, des eaux et des fortsENT Environnement numrique de travailEPA tablissement public caractre administratifEPCS tablissement public de coopration scientifiqueEPS ducation physique et sportiveEPST tablissement public caractre scientifique et technologiqueERASMUS European Action Scheme for the Mobility of University Students (programme europen)ETP quivalent temps plein

    FFEDER Fonds europen de dveloppement rgionalFLE Franais langue trangreFOAD Formation ouverte et distanceFR Fdration de rechercheFSDIE Fonds de solidarit et de dveloppement des initiatives tudiantes

    GGIM Gnie industriel et maintenance (DUT)GMP Gnie mcanique et productique (DUT)GRH Gestion des ressources humaines

    HHARPEGE Harmonisation de la gestion des personnelsHC Heures complmentaires

    HDR Habilitation diriger des recherchesH/E Nombre dheures denseignement quivalent TD par tudiant

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    IIAE Institut dadministration des entreprisesIATOS (Personnels) ingnieurs, administratifs, techniciens, ouvriers et de serviceIATOSS (Personnels) Ingnieurs, administratifs, techniques, ouvriers et de service et de sant

    IEP Institut dtudes politiquesIESG Institut denseignement suprieur de GuyaneIFR Institut fdratif de rechercheIFREMER Institut franais de recherche pour lexploitation de la merIGAENR Inspection gnrale de ladministration de lducation nationale et de la rechercheIGE Ingnieur dtude (ITARF)INRA Institut national de recherches agronomiquesINSERM Institut national de la sant et de la recherche mdicaleIP Internet Protocol (adresse identifiant une machine sur le rseau)IPAG Institut de prparation ladministration gnraleIRD Institut de recherche pour le dveloppementIREM Institut de recherche sur lenseignement des mathmatiques

    ISEF Institut suprieur dtudes francophonesISO Organisation internationale de normalisationIST Information scientifique et techniqueITA (Personnels) Ingnieurs, techniques et administratifsIUF Institut universitaire de FranceIUFC Institut universitaire de formation continueIUFM Institut universitaire de formation des matresIUP Institut universitaire professionnalisIUT Institut universitaire de technologie

    JJE Jeune quipe

    LL (LMD) LicenceL/L1/L2/L3 (LMD) Licence, licence 1re anne, 2e anne, 3e anneLEA Langues trangres appliquesLLSH Lettres, langues et sciences humainesLMD Licence-master-doctoratLOLF Loi organique relative aux lois de financesLP Licence professionnelleLSH Lettres et sciences humaines

    M

    M (LMD) MasterM/M1/M2 (LMD) Master, master 1re anne, 2e anneMC Matre de confrencesMCU-PH Matre de confrences Praticien hospitalierMDE Maison des tudiantsMESR Ministre de lenseignement suprieur et de la rechercheMSH Maison des sciences de lhomme

    NNABUCO Nouvelle approche budgtaire et comptableNTIC Nouvelles technologies de linformation et de la communication

    OOVE Observatoire de la vie tudiante

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    PP (Master) professionnelPCEM1 Premier cycle dtudes mdicales 1re annePCRD Programme-cadre de recherche et dveloppement (programme europen)

    PDG Prsident-directeur gnralPEDR Prime dencadrement doctoral et de recherchePPP Projet personnel et professionnelPPF Programme pluriformationsPR Professeur des universitsPRAG Professeur agrgPRCE Professeur certifiPRES Ple de recherche et denseignement suprieurPU-PH Professeur des universits-Praticien hospitalierPUR Ple universitaire rgional

    RR&D Recherche et dveloppement

    RENATER Rseau national de tlcommunications pour la technologie, lenseignement et la rechercheRH Ressources humainesRI Relation internationalesRNCP Rpertoire national des certifications professionnellesRTRA Rseau thmatique de recherche avance

    SSAIC Service dactivits industrielles et commercialesSAN REMO Systme analytique de rpartition des moyens (application informatique)Sc SciencesSCD Service commun de documentationSCUIO Service commun universitaire dinformation et dorientation

    SDV Sciences de la vieSEVA Service de la valorisation de luniversitSG Secrtariat gnralSGA Secrtaire gnral adjointSGASU Secrtaire gnral dadministration scolaire et universitaireSHON Surface hors uvre netteSHS Sciences humaines et socialesSIFAC Systme dinformation financier analytique et comptableSPI Sciences pour lingnieurSTAPS Sciences et techniques des activits physiques et sportivesSUAPS Service universitaire des activits physiques et sportivesSTIC Sciences et technologies de linformation et de la communicationSTICE Service des technologies de linformation pour lenseignementSTS Sciences, technologie, santSRI Service des relations internationalesSUMPPS Service universitaire de mdecine prventive et promotion de la sant

    TTIC Technologies de linformation et de la communicationTICE Technologies de linformation et de la communication dans lenseignementTOEFL Test of English as a Foreign Language (test danglais en tant que langue trangre)TOEIC Test of English for International Communication

    UUAG Universit des Antilles et de la Guyane

    UB Units budgtairesUE Unit denseignement

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    UFR Unit de formation et de rechercheUMR Unit mixte de rechercheUMS Unit mixte de serviceUMVF Universit mdicale virtuelle francophoneUNJF Universit numrique juridique francophone

    UNR Universit numrique en rgionUNT Universits numriques thmatiquesUPR Unit propre de recherche

    VVAE Validation des acquis de lexprienceVP Vice-prsidentVPE Vice-prsident tudiant

    WWIFI Wireless Fidelity(Fidlit sans fil)

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    Observations du prsident

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    Lvaluation de lUniversit des Antilles et de la Guyane a eu lieu du 27 au 30 avril 2009. Le comit dexpertstait prsid par Paul Mengal, professeur des universits lUniversit Paris 12 Val de Marne.

    Ont particip l'valuation :

    Michel Blanger, professeur mrite des universits ;

    Bernard Lejeune, secrtaire gnral de lacadmie de Grenoble ;

    Jean-Baptiste Mougel, directeur dAlternacom ;

    Michel Robert, professeur des universits lUniversit Henri Poincar de Nancy ;

    Alain Uziel, professeur des universits lUniversit de Montpellier.

    Robert Fouquet, dlgu scientifique, et Michelle Houppe, charge de projet, reprsentaient lAERES.

    Lvaluation porte sur ltat de ltablissement au moment o les expertises ont t ralises.

    Delphine Lecointre a assur la PAO.

    Organisation de l'valuation