Bilan des révoltes arabes : les médias au cœur de printemps tourmentés- Reporters sans frontières
Rapport de stage Reporters sans frontières
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Transcript of Rapport de stage Reporters sans frontières
1
Remerciements
Je souhaite remercier Robert Ménard, Secrétaire général et Anne Derycke, Responsable de
la communication, de m’avoir permis d’effectuer mon stage au sein de Reporters sans
frontières. Leur confiance à mon égard m’a laissé une autonomie appréciée par l’équipe.
Je voudrais aussi remercier Lilia Bouhdjar, Chargée de communication, qui m’a formé
patiemment. Elle m’a permis de me familiariser avec l’association et de connaître son
activité.
Merci aussi à Christine Leduc pour son implication.
Je désire enfin remercier l’ensemble de mes professeurs pour m’avoir apporté des
connaissances et donné une méthodologie, que j’ai pu mettre en pratique lors du
déroulement de ce stage.
Je remercie tout particulièrement M. Francis CLANCY, professeur de stratégie de la
communication, tant pour la pertinence de ses cours que pour ses conseils professionnels
avisés.
2
Tables des matières
Appréciation .......................................................................................................... 1
Remerciements ..................................................................................................... 1
Introduction ........................................................................................................... 3
I. Présentation de l’association et du service communication ......................... 4
I.1 Reporters sans frontières ........................................................................................ 4
I.2 Présentation du service communication ................................................................. 8
II. Mes tâches ..................................................................................................... 9
II.1. Tâches courantes ................................................................................................... 9
II.1.a. Mes tâches quotidiennes ............................................................................................ 9
II.1.b. Mes tâches ponctuelles ............................................................................................. 10
II.2. Les 24h contre la cybercensure ........................................................................... 16
II.3. L’album photo ..................................................................................................... 20
III. La campagne « Pékin 2008 » ........................................................................ 22
III.1. Récapitulatif de la campagne ............................................................................. 22
III.1.a. Explications ............................................................................................................... 22
III.1.b. Le visuel .................................................................................................................... 23
III.2. Ma mission ......................................................................................................... 24
III.2.a. Campagne de presse avec des personnalités ........................................................... 24
III.2.b. Les conférences ........................................................................................................ 26
III.2.c. La « publicité » .......................................................................................................... 27
III.2.d. Le partenariat et le soutien ...................................................................................... 30
III.2.e. Les opérations .......................................................................................................... 34
Conclusion ........................................................................................................... 39
3
Introduction
Ma mission au sein de Reporters sans frontières a été d’assister le service communication et
presse dans toutes les tâches qui lui sont imparties.
En cette période où Reporters sans frontières a été très présent médiatiquement, le travail a
été abondant et diversifié.
De par son objet et de par sa taille (27 personnes au siège), l’association dispose d’un
service communication très dynamique.
Le service communication s’occupe tant de l’interne, que de l’externe, du partenariat et des
relations presse.
Dans ce cadre, j’ai été amené à intervenir sur plusieurs secteurs.
Ma fonction au sein de Reporters sans frontières a été, Assistante de communication.
J’ai ainsi travaillé en étroite collaboration avec Anne DERYCKE, Responsable de
communication, Lilia BOUHDJAR, Chargée de communication et Christine LEDUC, Attachée
de presse. Ceci m’a permis d’avoir un panel de tâches variées, bien que ma mission
principale a été de mener avec Lilia Bouhdjar la campagne « Pékin 2008 ».
J’ai assisté toute l’équipe de communication dans toutes ses autres tâches, quotidiennes et
ponctuelles, ce qui m’a permis d’acquérir des connaissances importantes sur l’association et
sur le métier de la communication.
De plus, travailler pour une ONG (Organisation Non Gouvernementale) qui défend une
cause aussi importante que la liberté d’expression a été très motivant. En ce sens, ce stage
m’a beaucoup appris autant sur le plan professionnel que sur le plan humain.
4
I. Présentation de l’association et du service communication
I.1 Reporters sans frontières
Selon l’article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme, du 10 décembre 1948 :
« tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas
être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans
considération de frontières, les informations et les idées pas quelques moyens d’expression
que ce soit ».
C’est pour défendre ce principe fondamental de droit universel, sur lequel reposent toutes
les autres libertés, que Robert Ménard, Rémy Loury, Jacques Molénat et Emilien Jubineau,
fondent le 20 juin 1985 Reporters sans frontières.
Aujourd’hui, plus de 130 journalistes sont emprisonnés dans le monde pour le seul crime
d’avoir exprimé librement leurs opinions. C’est pour préserver ce droit, trop souvent bafoué,
que Reporters sans frontières se bat au quotidien.
Enquêter, dénoncer, soutenir, tels sont les
maîtres mots de cette association.
Quelles sont ses principales actions ?
"Si on n'en parle pas, ça n'existe pas" c’est pourquoi Reporters sans frontières s’engage à :
• Défendre tout journaliste ou collaborateur des médias emprisonné ou persécuté
pour son activité professionnelle. Il s’agit aussi de dénoncer les mauvais traitements,
voire la torture, que certains subissent dans de nombreux pays.
• Lutter contre la censure et combattre les régimes qui restreignent la liberté de la
presse.
• Accorder des bourses d’assistance aux journalistes ou médias en difficulté (achats de
matériels, frais d’avocats,…) mais aussi aux familles de reporters détenus.
• Agir pour améliorer la sécurité des journalistes partout dans le monde et plus
particulièrement dans les zones à risques.
5
Reporters sans frontières est une association selon la Loi 1901, reconnue d’utilité publique
en France.
Elle comporte un conseil d’administration, composé d’un bureau, de membres et emploie
27 salariés :
Le Bureau : Pierre Veilletet (Président)
Daniel Junqua (Vice-président)
Patrick Pépin (Trésorier)
Jean-Michel Boissier
Dominique Gerbaud
Odile Marquant-Berthoux
Alain Mingam
Jacqueline Papet
Pierre-Emmanuel Richard
Les Membres : Alexandre Balguy-Gallois
Anne Brucy
Georges Charrières
Jean-Marie Charon
Diane de Bellescize
Alain le Gouguec
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Pierre-Bernard Hallet
Pierre Lemoine
Christine Ockrent
Danièle Ohayon
Martine Ostrovsky
Robert Redeker
Philippe Rochot
Jean-Louis Saporito
Chris Trabys
Les 27 salariés travaillent au siège selon l’organisation suivante :
• Le Secrétaire général : Robert Ménard
• Son assistante : Pascale Macheret
• L’accueil : Anne-Sophie Le Goff
• Les webmasters : Véronique Vincent et Alexandre Catonné
• Le Responsable Information et Recherche : Jean-François Julliard
• Le service communication et presse : Anne Derycke, Lilia Bouhdjar, Christine Leduc et
Alexis Poulin (dont les fonctions seront décrites plus tard)
• Le bureau « réfugiés » : Prisca Orsenneau
• L’administration et les finances : Fanny Dumont
• La gestion des finances : Alexandra Badier et Claire Desplanques
• Les bureaux « recherche » :
o Afrique : Léonard Vincent et son assistante
o Amériques : Benoit Hervieu et son assistant
o Asie : Vincent Brossel et ses deux assistants
o Europe : Elsa Vidal et son assistante
o Iran – Irak : Reza Moini
o Moyen Orient : Hajar Smouni et son assistant
o Internet : Clothilde Le Coz
Voir Organigramme : Annexe 1
7
Chaque bureau « recherche » est chargé de rechercher au quotidien les évènements
majeurs de l’actualité des journalistes sur le continent qui lui est imparti.
Au-delà du siège, Reporters sans frontières relaie son action à travers le monde grâce à ses
différentes sections présentent en Allemagne, Autriche, Belgique, Canada, Espagne, France,
Italie, Suède et Suisse. Elle dispose aussi d’un réseau de plus de cent vingt correspondants.
Elle est également présente par ses bureaux à Bangkok, Londres, New York, Tokyo,
Washington et très récemment à Doha, capitale du Qatar.
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I.2 Présentation du service communication
Quatre personnes travaillent au service communication :
• Anne Derycke, Responsable de communication
• Lilia Bouhdjar, Chargée de communication et responsable de la campagne « Pékin
2008 »
• Christine Leduc, Chargée de la publicité et du marketing
• Alexis Poulin, attaché de presse
Tout au long de mon stage, j’ai été chargée de les assister dans leurs tâches, mais ma
principale mission a été de m’occuper de la campagne « Pékin 2008 » avec Lilia Bouhdjar.
A noter que l’organisation de ce service va être revue et se déclinera en trois pôles :
- Le pôle presse s’occupera des contacts avec la presse (pour les conférences de
presse, la parution du rapport annuel…) et gèrera les rapports avec les sections.
- Le pôle marketing sera chargé de la création et de la promotion des albums photos
ainsi que des calendriers. Ce pôle est amené à se développer puisqu’il sera chargé de trouver
de nouveaux supports marketing.
- Le pôle communication se concentrera sur l’évènementiel – opérations « coup de
poing » (ex : opération à Olympie le 24 mars 2008).
Deux personnes seront présentent dans chaque pôle : un responsable et son assistant.
Chacun d’entre eux travaillera, en permanente relation avec les deux autres.
Cette nouvelle organisation du service communication a pour but de permettre à Reporters
sans frontières de se développer.
Siège de Reporters sans frontières Salle de Réunion
9
II. Mes tâches
J’ai eu pour mission d’assister l’équipe dans son ensemble dans toutes les tâches qui lui
incombent.
Les missions que l’on m’a déléguées ont été de plus en plus complexes et j’ai pu ainsi
acquérir des responsabilités tout au long de mon stage.
Il a naturellement commencé par une période d’adaptation. J’ai dû me familiariser très vite
avec l’association et son rôle. Il m’a fallu aussi appréhender rapidement la place du service
communication au sein de l’association.
II.1. Tâches courantes
J’ai d’abord contribué à soulager mon tuteur des tâches courantes, qui sont peu gratifiantes
mais indispensables.
II.1.a. Mes tâches quotidiennes
La première a consisté à répondre aux nombreux mails reçus. Les mails les plus récurrents
étaient : les sollicitations d’informations d’étudiants rédigeant un mémoire, les demandes de
produits dérivés de la campagne « Pékin 2008 » (badges, affiches, bracelets…) et en dernier
lieu les propositions de soutien à la cause de l’association.
Du fait du volume de ces requêtes quotidiennes, il était important de les traiter rapidement.
La seconde, était la lecture de la presse et plus précisément les articles relatifs à Reporters
sans frontières car, il est très important de pouvoir évaluer l’efficacité du service de
communication, en relevant la fréquence de notre présence dans les divers médias.
Enfin, en ce qui concerne les tâches quotidiennes, il faut y rajouter la réunion de l’équipe. En
effet, tous les matins, tous les chercheurs se réunissent avec le Responsable de l’Information
et de la Recherche et le service communication afin de partager l’actualité des journalistes à
travers le monde. Il s’agit alors de faire un point sur les informations émanant des différents
pays et d’établir un bilan sur ce qui va être annoncé sur le site internet courant de la
journée.
10
J’ai été chargée du compte rendu en langues française et anglaise de cette réunion et de la
transmette aux différentes sections de Reporters sans frontières.
Voir Annexes 2 a et b
II.1.b. Mes tâches ponctuelles
Des tâches ponctuelles m’ont été attribuées afin d’assister l’équipe.
• Mise à jour du site internet
La colonne de droite du site Internet www.rsf.org est réservée au service de
communication. Il est essentiel de mettre à jour régulièrement cette colonne et de l’enrichir
des principales informations récentes.
Il s’agissait par exemple d’annoncer la sortie du nouvel album photo pour la liberté de la
presse, de mettre à jour la nouvelle personnalité parue dans le journal Libération (expliqué
ci-dessous) ou encore de donner les informations nécessaires pour se procurer le tee-shirt
« Pékin 2008 ».
11
• Le rapport annuel
Le 13 février 2008, Reporters sans frontières a rendu public son rapport annuel 2008,
dressant un bilan sur la liberté de la presse dans 98 pays (le rapport intégral est disponible
sur http://www.rsf.org/IMG/pdf/rapport_fr-2.pdf).
La parution de ce rapport est un des moments clés de l’année pour Reporters sans
frontières. Il s’agit d’un travail de première importance pour les chercheurs car il est le
résultat de leurs investigations de l’année.
Mon rôle a été d’assister l’attachée de presse en informant les sections et les principaux
médias et agences de la sortie de ce rapport. Outre un mail d’information, j’ai été chargée
d’envoyer une copie papier de ce rapport quelques jours avant sa sortie. Afin de m’assurer
qu’ils seraient en mesure d’en parler le jour de la parution. Cependant, je prenais soin de
noter de manière visible sur le communiqué de presse joint au rapport la date de l’embargo.
Je me suis ainsi rendu compte qu’il est parfois difficile de faire respecter un embargo aux
journalistes. En effet, certains journaux ont fait paraître l’information la veille. Ceci a causé
des complications auprès des agences d’une part, mais aussi de la part des journaux
concurrents.
Quelques visuels du Rapport annuel 2008 :
12
• Revues de presse
Au cours de mon stage, j’ai été chargée d’accomplir deux revues de presse. Il s’agit de
mettre en commun dans un ordre cohérent toutes les retombées dans la presse d’un
évènement. J’ai ainsi créé la revue de presse de l’album de
photos pour la liberté de la presse de Sabine Weiss, ainsi
que celle concernant les 24h contre la cybercensure
(l’explication de ces deux évènements sera donnée plus
bas). Cette revue de presse a tout son intérêt car, elle nous
montre la visibilité de notre action et l’efficacité de notre
travail à la promotion d’un évènement. A noter que cette
revue est envoyée aux personnes s’étant associées à cette
réalisation afin de leur témoigner la reconnaissance de
l’association pour leur implication.
13
Les retombées médiatiques sont classées de la manière suivante :
- Les Agences
- Les Télévisions
- Les Radios
- Les Sites internet
- La Presse
o Quotidienne Nationale
o Hebdomadaire Nationale
o Quotidienne Régionale
o Hebdomadaire Régionale
o Mensuelle
o Divers
Ainsi, il est rapide et aisé d’identifier les différents médias qui nous soutiennent.
• Cartes de membres d’honneurs
De nombreuses personnes soutiennent Reporters
sans frontières de manière active que ce soit sur le
plan moral ou financier. Il s’agit généralement de
personnalités qui défendent la liberté de la presse
aux côtés de l’association tout au long de l’année.
Afin de les remercier symboliquement de leur aide,
il a été mis en place un système de carte de
membre d’honneur. J’ai été chargée d’en établir la liste avec Robert Ménard. La conception
de ces cartes a été confiée à Press card. Une fois les cartes réceptionnées j’ai dû m’assurer
de leur exactitude et de rédiger des lettres personnalisées à chacun. Ces lettres étaient
ensuite soumises à la signature de Robert Ménard.
Cette carte a eu un impact symbolique très fort auprès des membres l’ayant reçue.
14
• Affiches « mensuelles »
Voir annexes 3 a, b et c
Tous les deux mois Reporters sans frontières produit une affiche qu’elle envoie à ses
adhérents. Ces affiches reprennent l’actualité principale des journalistes. Elle nous permet
de communiquer avec nos adhérents sur l’actualité de l’association.
Le service communication est chargé de la création de cette affiche. Il décide du contenu
mais aussi du visuel.
Le visuel est ensuite réalisé par notre webmaster, Véronique Vincent.
Une fois le visuel créé, commence un travail de relecture afin de s’assurer de la clarté et de
l’exactitude des propos.
Une fois le visuel réalisé il est vérifié avec l’imprimeur afin de s’assurer de la bonne teinte
des couleurs. Cette étape franchie, l’imprimeur se charge de l’impression des affiches et le
service communication a pour mission de les faire parvenir aux adhérents et à la presse.
J’ai participé activement à la création de trois de ces affiches.
Pour l’affiche « Victor Hugo » de Février 2008, j’ai travaillé en amont
sur les différentes statues d’hommes célèbres se trouvant à Paris.
Il nous a semblé évident que Victor Hugo est toujours une des
figures les plus emblématiques de l’esprit de liberté en France. Nous
avions envisagé de reproduire cette image sur un tee-shirt « Pékin
2008 », mais la mise en pratique s’est avérée très compliquée. En
effet, cette statue se trouvant dans l’enceinte de la Sorbonne, il
nous fallait l’accord de l’université pour pouvoir pénétrer les locaux et faire notre séance
photo. J’ai ainsi contacté l’université qui malgré mes arguments nous en a refusé l’accès. De
ce fait, nous avons dû créer un photomontage.
Pour l’affiche « Cuba », de mars 2008 réalisée par Lilia Bouhdjar, j’ai
été chargée de la faire parvenir à la presse.
15
Pour l’affiche « Bettina Rheims » publié
en Mai 2008, j’ai assisté le service
communication dans chacune des
étapes de sa création. Cette affiche a
une particularité. En effet, les affiches
mensuelles sont toutes en recto verso
avec un côté en langue française et un
côté en langue anglaise, or, pour celle-
ci, il a été choisi de produire deux visuels différents sur le recto et le verso afin de mettre en
avant les deux évènements les plus importants.
• Les conférences de presse
Au cours de mon stage, plusieurs conférences de presse ont été tenues par Reporters sans
frontières et plus particulièrement par Robert Ménard. Pour chacune d’entre elles j’ai assisté
l’attachée de presse. Outre ces deux conférences de presse relatives aux jeux olympiques,
j’ai eu l’occasion de participer à deux autres conférences de presse.
La première conférence à laquelle j’ai été présente, qui s’est tenue dans les locaux de
Reporters sans frontières le mercredi 20 février 2008, avait pour thème l’actualité des
journalistes en Syrie et plus particulièrement la situation du journaliste Ali Abdallah
actuellement incarcéré. Le fils de ce journaliste était présent à la conférence via Skype. Pour
cette conférence outre les relances téléphoniques, j’ai été chargée d’accueillir les
journalistes et de prendre des photos de la conférence.
16
La seconde concernait l’Afghanistan et plus précisément le
sort de Sayed Perwiz Kambakhsh, condamné à mort pour
« blasphème ». Pour celle-ci j’ai été chargée de la création
de deux affiches afin de faire connaître le journaliste.
II.2. Les 24h contre la cybercensure
Le 12 mars 2008, Reporters sans frontières a inauguré la deuxième Journée pour la liberté
sur Internet. Le principe était de soutenir les bloggeurs persécutés et emprisonnés dans le
monde entier. Pour cela, l’association a décidé de montrer une cyber manifestation, c'est-à-
dire un système de manifestation en ligne.
Voir le communiqué de presse – annexe 4
17
De cette manière, il était possible pour les personnes du monde entier de manifester
virtuellement sur une interface représentant des places de certains pays sur lesquelles il est
d’ordinaire impossible de s’exprimer publiquement. Les pays retenus pour cette cyber
manifestation sont listés comme pays où les bloggeurs connaissent le plus de problèmes. Il
s’agit de la Birmanie, la Chine, la Corée du Nord, Cuba, l’Egypte, l’Erythrée, la Tunisie, le
Turkménistan et le Viêt-Nam.
Cette manifestation s’est déroulée pendant 24h, du 12 mars à 11h (heure de Paris) jusqu’au
13 mars 11h (heure de Paris). Elle était disponible en français et en anglais afin de permettre
à des gens du monde entier ayant accès à Internet de manifester. L’internaute pouvait
choisir un avatar (personnage virtuel) ainsi que la place sur laquelle il désirait manifester. Sur
la place, le cybermanifestant sélectionnait un slogan parmi les cinq proposés afin que son
avatar manifeste son avis.
Cette manifestation a été conçue de telle manière à être répétée toutes les années, le 12
mars.
Pour son élaboration, nous avons fait appel à l’agence Saatchi & Saatchi avec qui nous avons
été en étroite collaboration pendant toute la durée de sa conception.
Mon rôle, dans un premier temps, a été de trouver la place la plus célèbre de chaque pays
sus mentionné. Ce travail m’a demandé une certaine recherche, car si la place Tian An Men
en Chine et la place de la Révolution à Cuba sont très connues, il n’en est pas de même pour
les autres.
18
Les « 24h contre la cybercensure » a demandé également un travail de publicité en amont
afin de faire connaître l’évènement à un maximum de cybernautes.
Pour cela, il fallait utiliser le maximum de canaux. J’ai à cette fin, créé un profil sur Facebook
pour Reporters sans frontières qui pourra être réutilisé dans le futur pour d’autres
évènements.
Voir annexe 5
L’intérêt est de mettre à jour le profil le plus souvent possible mais aussi de le rendre vivant
afin de faire réagir les internautes avec des questions éveillant leur intérêt.
Le type de questions mises en ligne était par exemple : « D’après vous, Internet doit-il être
régulé ? » ou encore « Ils sont 16 : d’après vous qui sont les « ennemis d’Internet » ? ».
Toujours sur Facebook, j’ai créé un évènement sur lequel se trouvait un résumé du
communiqué de presse en français et en anglais. Ce moyen a permis d’informer un
maximum de gens un mois avant le début de la manifestation afin que le bouche à oreille
fonctionne. Un rappel leur a été envoyé le jour de l’événement.
Dans un deuxième temps, notre webmaster a mis en ligne l’invitation à la cyber
manifestation sur la home page du site web de Reporters sans frontières.
Elle a aussi créé des bannières afin d’inciter les internautes visitant d’autres sites Internet à
se joindre à l’évènement. Celles-ci ont été faites en flash de manière à être interactives.
19
Ces bannières ont été créées en trois formats :
- En 120x600, format « skyscraper »
- En 300x250, format « carré »
- En 728x90, format « bannière »
A partir du 3 mars, nous avons commencé à annoncer officiellement cette journée du 12
mars. Des relances ont été faites auprès de tous les médias.
Ma mission était de faire connaître la manifestation et de proposer nos bannières à de
nombreux sites Internet. Je disposais d’une pré-liste des sites qui avaient accepté de nous
aider lors de la première édition. J’en ai profité pour mettre à jour le fichier et l’enrichir de
nos nouveaux contacts.
De nombreux sites ont accepté de mettre en ligne nos bannières. Des sites très visités tels
que Dailymotion ou Lemonde.fr ont répondu favorablement à notre demande.
Cette mise en ligne a été faite en deux temps : d’abord, les bannières étaient purement
informatives puis à partir du 12 mars à 11h, elles ont été rendues actives et permettaient
d’accéder directement à la plate forme.
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La journée du 12 mars a été très chargée. En effet, il fallait faire les dernières relances pour
l’invitation à la manifestation, et rappeler aux sites participants de rendre actives les
bannières afin qu’elles permettent d’aller directement à l’évènement.
Notre cyber manifestation a été victime de son succès, notre site Internet – qui hébergeait la
plate forme – a saturé et refusé de fonctionner. Il a fallu être réactif et mettre toutes les
mesures en place pour que tout fonctionne de nouveau le plus rapidement possible.
Suite à cette journée, j’ai créé une revue de presse afin de rendre compte des retombées
que cette journée avait eu dans la presse.
II.3. L’album photo
Trois fois par an, Reporters sans frontières publie un album photo pour la liberté de la
presse. La sortie de chaque album est cruciale pour l’association puisque sa vente
représente les trois quarts des recettes de l’ONG.
Afin de répondre au mieux à la demande des potentiels acheteurs, Reporters sans frontières
a fait paraître un questionnaire dans ses derniers numéros.
Les résultats ont été traités par une entreprise externe. J’ai été chargée de mettre en forme
ces résultats et d’en faire un résumé afin de souligner les points les plus importants des
réponses.
Voir annexe 6
J’ai été présente pour le dernier album, sorti le 3 mai « 100
photos de Bettina Rheims pour la liberté de la presse ». La
sortie de cet album coïncidait volontairement avec la 18e
Journée Internationale de la liberté de la presse.
La création de cet album, du contact avec le ou la
photographe, jusqu’à l’impression finale revient entièrement à
Anne Derycke.
21
En ce qui concerne la promotion de cet album, le travail en amont a été important. Il a été
remarqué que la principale partie des ventes se faisaient les premières semaines suivant la
sortie de l’album. Aussi est-il primordial qu’il soit très visible et promu pendant cette
période.
C’est pourquoi le contact avec tous les supports médiatiques était essentiel.
Un mois plus tôt j’ai contacté l’entreprise Métrobus afin de lui demander des emplacements
4 x 3 dans le métro parisien au meilleur coût. En effet, à chaque sortie, elle permet à
Reporters sans frontières d’avoir des emplacements de choix à des coûts peu élevés. Il était
nécessaire que je parvienne à les convaincre de nous aider une fois encore. Notre demande
a été acceptée et plus d’une centaine d’affiches ont été placardées dans le métro.
La semaine précédant la sortie de l’album, le service de communication consacre son
énergie au contact avec les médias afin qu’ils nous soutiennent dans la promotion de celui-
ci.
C’est ainsi que j’ai été amenée à contacter de nombreux journalistes, chaînes de télévision,
journaux et sites Internet pour leur demander de s’engager à nos côtés en faisant ressortir
l’importance de l’achat de l’album pour le soutien à la liberté de la presse.
A la réception de l’album, il est de première importance d’en envoyer à toutes les personnes
susceptibles de nous aider d’une part, mais aussi de remercier les annonceurs en leur offrant
quelques exemplaires.
Il est encore trop tôt pour connaître les retombées presse, mais je serais amenée à créer une
revue de presse pour cet album.
22
III. La campagne « Pékin 2008 »
Ma mission principale a été d’assister Lilia Bouhdjar dans la campagne majeure que mène
Reporters sans frontières actuellement : les Jeux Olympiques de Pékin d’août 2008.
Il convient dans un premier temps d’expliquer en quoi consiste cette campagne.
III.1. Récapitulatif de la campagne
III.1.a. Explications
Cette campagne a pour but de sensibiliser les gens à la répression qui sévit en Chine. En
effet, la Chine est actuellement la plus grande prison des journalistes dans le monde. Alors
qu’elle avait promis une amélioration dans ce domaine lors de la signature des jeux, on
constate au contraire une aggravation. Les journalistes et bloggeurs sont toujours menacés
et détenus prisonniers par les autorités. Une trentaine de journalistes et une cinquantaine
d’internautes sont actuellement emprisonnés en Chine. Des milliers de sites internet
d’informations sont bloqués et les programmes d’une dizaine de radios internationales sont
brouillés. La campagne de Reporters sans frontières ne demande pas le boycott des JO mais
dénonce la situation actuelle des journalistes en Chine et demande symboliquement le
boycott de la cérémonie d’ouverture.
23
Voici exposés les neuf requêtes de Reporters sans frontières avant les Jeux Olympiques de
Pékin :
1. La libération de tous les journalistes et les internautes emprisonnés en Chine pour avoir
exercé leur droit à l’information.
2. L’abolition définitive des articles restrictifs du Guide des correspondants étrangers qui
limitent la liberté de mouvement et de travail des médias.
3. La dissolution du Département de la publicité (ex-département de la propagande) qui
contrôle quotidiennement le contenu de la presse chinoise.
4. La fin du brouillage des radios internationales.
5. La fin du blocage de milliers de sites Internet d’informations hébergés à l’étranger.
6. La suspension des "11 commandements du Net" qui instituent la censure et encouragent
l’autocensure des informations diffusées sur le web.
7. L’abolition des listes de journalistes et militants des droits de l’homme interdits de séjour
en Chine.
8. La fin de l’interdiction imposée aux médias chinois d’utiliser sans autorisation officielle les
images et les informations des agences de presse internationales.
9. La légalisation des associations indépendantes de journalistes et des organisations de
défense des droits de l’homme.
Pour être efficace cette campagne devait s’appuyer sur un visuel fort, c’est dans ce sens qu’il
a été choisi de substituer les menottes aux anneaux olympiques sur les supports de la
campagne.
III.1.b. Le visuel
La création de ce visuel a été faite en deux temps.
Tout d’abord, le visuel des menottes remplaçant les anneaux
olympiques a été créé dès l’annonce le 13 juillet 2001 de la
désignation de Pékin pour les JO de 2008. Ce visuel a été
24
réalisé gracieusement pour Reporters sans frontières par une agence de communication qui
aujourd’hui n’existe plus (Agence Alice). Il est en effet, aujourd’hui, extrêmement rare de
trouver une campagne telle que celle là, car à l’exception de quelques supports, elle a été
entièrement gratuite pour l’association.
Le visuel est simple, clair et il attire l’œil par sa provocation. Depuis 2001, il a été repris par
Reporters sans frontières pour toutes les opérations qui ont été menées autour des jeux
olympiques.
III.2. Ma mission
III.2.a. Campagne de presse avec des personnalités
Depuis le 25 janvier 2008 et jusqu’au 8 août 2008 (date de début des Jeux Olympiques), le
journal Libération soutient Reporters sans frontières en faisant paraître chaque semaine une
photographie d’une personnalité posant avec le tee-shirt imprimé avec le visuel.
Voir annexe CD
Tout commence par le choix du ou des photographes. Il faut que celui-ci soit connu des
célébrités afin que celles-ci acceptent de poser et se sentent en confiance. Les photographes
sélectionnés devront aussi accepter de travailler gracieusement pour l’association. Quatre
photographes ont accepté de nous soutenir. Il s’agit d’Emanuele
Scorcelletti, Jean-François Robert, Nicolas Guérin et de l’agence de
photographes H&K.
Ensuite, la communication auprès des célébrités se fait en deux temps.
Dans un premier temps, sont contactées les personnes faisant partie du
carnet d’adresses de l’association. Il faut ensuite le compléter par des recherches
personnelles que ce soit sur internet, par téléphone ou encore par le
biais de connaissances extérieures.
Dans un deuxième temps, un courrier avec le tee-shirt leur est envoyé.
S’en suit une succession de relances par mail, puis par téléphone dans
l’objectif qu’elles acceptent d’être photographiées avec le tee-shirt.
Une fois qu’elles ont accepté de participer à la campagne, un RDV est
25
fixé avec Reporters sans frontières, les séances photos se déroulent dans les locaux de
l’association. Afin de rentabiliser le temps des photographes, nous essayons souvent de
grouper les séances photos de plusieurs célébrités le même jour.
Le photographe amène son propre matériel. Tous les réglages sont à sa charge. Le stylisme
est simple : les personnalités doivent poser avec le tee-shirt de la campagne et ne pas
sourire. Toutes les photos sont prises en plan moyen.
Les photographies prisent sont retouchées directement par le photographe. Une sélection
des meilleures photos est envoyée aux personnalités afin qu’elles choisissent celle qui leur
convient.
Une fois leur accord obtenu, Reporters sans frontières récupère la photographie en haute
définition, à laquelle est ajoutée la baseline – « La Chine accueillera les Jeux Olympiques dans
(6) mois. Elle est pourtant la plus grande prison du monde pour les défenseurs de la liberté
d’expression. Mobilisons-nous pour obtenir leur libération sur www.rsf.org » - et le logo de
l’association.
Enfin, lorsqu’une dizaine de photographies est collectée, elles sont
classées dans un portfolio et présentées au patron
de Libération, Laurent Joffrin.
A l’exception de la première et dernière étape, ma mission a été de
mener cette campagne presse.
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Parmi les personnes ayant déjà posées avec le tee-shirt nous pouvons
nommer : Carole Bouquet, Vincent Pérez, Nicola Sirkis, Marc Olivier
Fogiel, Jean-Jacques Beineix, Jean-Claude Dreyfus et bien d’autres. Cette
campagne a un impact important et nos sections désirent la décliner et
la relayer dans chacun des pays. Pour être sûre d’une certaine cohérence
et homogénéité, j’ai souvent été en contact avec les sections pour
répondre à leurs interrogations.
III.2.b. Les conférences de presse
De nombreuses conférences de presse ont été mises en place afin de tenir informée la
presse de l’actualité du mouvement.
Pour chacune de ces conférences, je me suis occupée de la relance téléphonique des
journalistes ainsi que de l’accueil de la presse.
La première conférence de presse à laquelle j’ai assisté concernant la campagne « Pékin
2008 » a eu lieu à l’aéroport Charles De Gaulle, le 25 mars 2008. Elle faisait suite à
l’opération d’Olympie qui s’était déroulée la veille (nous y reviendrons ci-dessous). Au cours
de cette conférence, Robert Ménard a donné plus de détails sur le déroulement de
l’opération, mais aussi sur la suite des évènements.
La seconde s’est tenue au siège de Reporters sans frontières, le 2 avril 2008, et concernait
les mesures de sécurité envisagée pour le passage de la flamme olympique à Paris.
La dernière conférence a été pour moi la plus enrichissante. Elle s’est tenue le 28 avril 2008
au Press Club, dans le 8e arrondissement de Paris.
Il m’a été confié la réception et l’escorte de Sophie Vouzelaud (Première Dauphine de Miss
France) jusqu’à la conférence de presse.
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Sur place, j’ai assuré la logistique des personnes invitées à intervenir lors de la conférence de
presse.
Je me suis également entretenue avec Emilie Cendlak, assistante de Nicola Sirkis (du groupe
de musique Indochine), afin de construire les bases de la promotion de la reprise de « You
spin me round » par le groupe à notre bénéfice.
Suite à cette conférence, j’ai été en relation avec de nombreuses radios désirant se procurer
le fichier mp3 afin de le diffuser.
Au cours de cette dernière conférence de presse, j’ai pu accéder à davantage de
responsabilités.
III.2.c. La « publicité »
Afin d’être constamment visible, Reporters sans frontières travaille son marketing. Pour cela,
des produits dérivés, dont nous avons l’exclusivité, ont été créés en reprenant le visuel des
menottes.
• Les produits dérivés
L’association offre aux personnes le désirant, des badges, des bracelets, des autocollants,
des affiches et des cartes postales.
Plus récemment, à l’occasion du passage de la flamme
olympique à Paris, nous avons fait fabriquer des fanions que
nous avons distribués à plus de neuf mille personnes, avant et
pendant la manifestation.
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Reporters sans frontières vend également le tee-shirt avec le visuel des menottes pour que
chacun puisse la soutenir.
• Le badge « Liberté »
Nous avons aussi proposé un badge à porter pendant la période des Jeux pour les personnes
y assistant.
Ce badge est de forme ronde
avec l’idéogramme chinois du mot
« Liberté ». Ces badges se
déclinent dans les cinq couleurs
des anneaux olympiques.
Je me suis chargée de dresser une
liste de toutes les personnes ayant
officiellement dénoncé les problèmes de liberté d’expression en Chine. La majorité concerne
les sportifs qui participeront aux Jeux. Nous les avons ensuite contactés afin de leur envoyer
les badges, de manière qu’ils puissent les porter. Cependant, après l’annonce des autorités
chinoises déclarant qu’elles arracheraient toutes formes de badges, cette initiative pourrait
être abandonnée.
• Le film “Made in China”
Avec l’aide d’une agence polonaise dont le nom est tenu secret, nous avons créé un film
d’animation de 62 secondes destiné aux petits et grands écrans. Ce film dénonce la violence
accrue des autorités chinoises envers les journalistes à la veille des Jeux Olympiques.
Il m’est revenu la tâche de mettre en ligne le teaser de ce film sur des sites de buzz tels que
Youtube, Dailymotion ou Facebook.
Voir le teaser sur l’annexe CD
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Ce film a été dévoilé au cours d’une réunion conviant toutes nos sections. Ces dernières ont
mis un véto à la sortie du film, le jugeant trop violent. Pour le moment, sa sortie est
reportée.
• Les urban cabs
Les « urban cabs » sont des taxis vélos. Il y a la
possibilité de décorer ces vélos. Pour cela, nous
avons contacté la compagnie propriétaire de ces
urban cabs afin de voir avec eux si elle pouvait nous
soutenir en « habillant » ses vélos à nos couleurs.
Le service communication était chargé de mettre
le visuel à la taille exigée par le format des vélos et de négocier le tarif facturé pour cette
publicité.
Le jour du passage de la flamme Olympique et pendant plusieurs semaines ces vélos ont
arpenté les rues de Paris.
• BimédiaTV
Au mois de février dernier, j’ai été contactée par François Guguen de la société Buralog pour
nous proposer de nous soutenir dans notre campagne grâce à leur nouveau réseau de
communication : BimédiaTV.
Avant de prendre toute décision je me suis renseignée sur ce qu’était BimédiaTV.
Il s’agit d’un nouveau média interactif de proximité chez les diffuseurs de presse et les
buralistes. Il se présente sous forme d’un double écran. Un écran situé côté commerçant
permet à celui-ci la gestion des points de vente ainsi que l’encaissement, alors que le côté
client diffuse des messages publicitaires. On trouve actuellement plus de 850 écrans en
France soit une audience moyenne de 500 000 contacts par jour.
Cette nouvelle méthode de communication comprend ainsi de nombreux points forts.
Au-delà du support inédit, il assure une audience captive et garanti ainsi la qualité du
contact établit. De plus, grâce à sa mise à jour quotidienne, il permet une grande réactivité.
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Ce projet m’a paru pertinent, j’en ai alors fait part à ma responsable. Convaincue de mes
arguments, elle m’a laissé toute latitude pour le mener à bien.
J’ai ainsi repris contact avec M. Guguen pour définir le plan d’action.
C’est ainsi qu’avec l’aide de notre webmaster Alexandre Catonné pour la partie technique,
j’ai élaboré un clip promotionnel de 80 secondes en format flash.
Ce clip mettait en scène d’une part, le visuel des menottes, et d’autre part cinq
cyberdissidents en prison pour avoir exercé leur liberté d’expression. Jusqu’à la fin, il y a
alternance entre l’apparition d’une des cinq menottes et le visage et le nom d’un des
cyberdissidents. Le clip s’achève avec le logo des menottes dans son intégralité avec la
mention « Informez vous et mobilisez vous sur www.rsf.org ».
Une fois le clip créé il a fallu négocier avec François Guguen la durée de sa campagne. Il nous
a offert la diffusion deux semaines en continue à partir du 22 février, puis ponctuellement
jusqu’au 8 août prochain.
III.2.d. Le partenariat et le soutien
Tout au long de mon stage, j’ai reçu de nombreux mails de personnes indépendantes
souhaitant aider Reporters sans frontières dans sa campagne « Pékin 2008 ».
Il m’est arrivé d’être en relation avec des personnes assistant à des manifestations sportives
importantes désireuses de rendre notre mouvement visible. Je leur fournissais à titre de prêt
le matériel qu’ils désiraient, en ayant au préalable prit des assurances sur la véracité de leur
propos.
Il a été très gratifiant de constater la multiplication des propositions de soutien au fur et à
mesure de l’avancement de mon stage.
Début avril, j’ai été en relation avec Frédéric Henry de l’agence FHCOM, qui s’occupe
actuellement de la publicité pour la glace Magnum avec sa nouvelle égérie : Eva Longoria. Il
m’a proposé de faire connaître notre campagne à l’actrice en lui offrant un de nos tee-shirts
ainsi qu’à son mari, Tony Parker.
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Ce couple étant très médiatisé et difficilement joignable, j’ai sauté sur cette opportunité.
L’actrice a été ravie de ce geste de la part de RSF. Plusieurs retombées de presse s’en sont
suivies.
Voir annexe 7 – Article sur aufeminin.com du 7 avril 2008
Mi-avril, deux gros projets de partenariats m’ont été confiés.
• Single et Clip du groupe Indochine
Voir le Clip vidéo en annexe CD
Le premier a été conçu avec le chanteur du groupe Indochine :
Nicola Sirkis. Après avoir accepté de poser pour la campagne
dans Libération, il voulait nous aider davantage dans notre
campagne. Il a souhaité nous offrir un titre et un clip musical.
Il s’agit d’une reprise de la chanson « You Spin Me Round » du
groupe Dead or Alive. Tous les bénéfices de cette reprise
seront reversés intégralement à Reporters sans frontières.
Au début du projet, j’ai assisté Lilia Bouhdjar dans les démarches pour la création de ce titre
et clip. Après plusieurs réunions entre les différentes parties prenantes (outre notre équipe
et Nicola Sirkis, était présent Hervé Lauzanne de l’entreprise de production BMG
Production), l’enregistrement du titre a commencé.
Après la validation par Robert Ménard de la chanson, j’ai été chargée du projet dans son
intégralité.
Dans un premier temps, en collaboration constante avec Fanny Dumont, la Responsable
administration et finances – nous avons mis en place un contrat entre le groupe Indochine et
l’association. Ce contrat concrétisait les décisions prises en commun avec le groupe : le don
de la part d’Indochine des droits et bénéfices de ce titre et de ce clip.
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En contrepartie nous nous engagions à être présent sur chacune des étapes de création et
de promotion.
J’ai ainsi assisté au tournage du clip à l’Elysée Montmartre et j’ai fourni les affiches en 10 m
par 10 m et en 5 m par 5 m nécessaires dans la vidéo.
Quand le film a été monté, il m’a été transmis pour validation.
La partie création étant finie, nous avons décidé avec Robert Ménard et Nicola Sirkis d’une
campagne de promotion à suivre.
Le titre et le clip seront en fichiers téléchargeables payants sur notre site. Ils ne sortiront pas
en version CD.
Il a été décidé de cibler les émissions « grand public » à grande audience afin d’être efficace
rapidement.
Etant en période de pré-lancement, il est encore trop tôt pour évaluer les retombées de ce
don.
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• Le clip « Liberté » avec Jean-Jacques Beineix
Voir Clips en annexe CD
A l’instar de Nicola Sirkis, le réalisateur Jean-Jacques Beineix a décidé d’aller plus loin dans
son soutien que la séance photo pour la campagne Libération.
Après concertation avec ma responsable, Robert Ménard et Jean
Jacques Beineix, nous avons décidé de réaliser une campagne de
publicité audiovisuelle autour des Jeux Olympiques. Cette
campagne se compose d’un clip de quelques secondes présentant
une personne célèbre, sur fond noir. Une voix-off délivre le
message suivant : « Les dirigeants chinois restent sourds à nos
appels. En langue des signes voici comment se dit Liberté ». Alors
que la dernière phrase est déclamée, la personnalité produit le signe.
Pour appuyer cette campagne, nous avons contacté Sophie Vouzelaud (première Dauphine
de Miss France atteinte de surdité) pour qu’elle participe à ce clip. Celle-ci a accepté
immédiatement. Elle mène depuis longtemps un combat pour le statut des sourds en France
et a trouvé remarquable notre volonté de la faire participer au notre.
Une fois l’idée validée, nous avons contacté de nombreuses personnalités qui avaient déjà
accepté de poser pour la campagne Libération pour être filmées dans un clip.
La réalisation de Jean-Jacques Beineix ainsi que le temps de chaque participant nous a été
offert pour défendre notre cause.
Il s’est suivi une période de recherche de promotion. Michel Denisot a accepté de faire
passer un clip quotidiennement dans son émission du Grand Journal de Canal +, pendant
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toute la durée du Festival de Cannes. Son émission ayant un fort taux d’audience, cette
campagne aura une large diffusion.
J’ai été impliquée dans chacune de ces étapes et j’ai dû gérer entièrement toutes les tâches
qui revenaient à Reporters sans frontières.
J’ai ainsi été en contact permanent avec Jean-Jacques Beineix pour l’avancement de la
production. J’ai aussi démarché à nouveau les personnalités pour les convaincre de nous
soutenir une nouvelle fois. Finalement, j’ai discuté longuement avec Michel Denisot et son
assistante pour qu’ils décident de nous soutenir dans notre campagne.
L’expérience que j’avais acquise précédemment m’a permis de gérer ce projet de manière
quasiment autonome, ce qui m’a beaucoup appris au niveau professionnel.
III.2.e. Les opérations
La campagne « Pékin 2008 » a aussi été constitué d’opérations évènementielles organisées
par le service communication.
Au cours de mon stage, j’ai pu participer à l’élaboration de quatre d’entres-elles.
• Le 8 février 2008 : 6 mois avant les Jeux Olympiques
Cette opération a été la première pour moi. J’ai assisté Lilia Bouhdjar dans son élaboration
en amont et sa mise en place le jour même.
Cette campagne avait pour but de sensibiliser les Parisiens à ce thème. Elle s’est tenue au
carrefour rue Caumartin, dans le 19e arrondissement de Paris,
face à l’écran géant du Citadium, pendant l’heure du déjeuner.
Sur l’écran géant était projeté un film que nous avions réalisé,
mettant en exergue visuellement les
problèmes de liberté de la presse en Chine
ainsi que notre visuel. Dans ce cadre, toute l’équipe incitait les passants
à nous soutenir en posant avec notre tee-shirt.
Cette opération a demandé un travail en amont.
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Dans un premier temps, nous avons dû nous rendre à la préfecture de police afin de
présenter notre projet pour obtenir une autorisation à la manifestation.
L’autorisation obtenue, il s’agissait de mettre en place tous les éléments nécessaires à cette
opération.
Nous avons contacté le Citadium afin de leur proposer de nous
soutenir en projetant notre clip sur leur écran. Le propriétaire de
l’écran a beaucoup apprécié l’idée et après avoir visionné le film, a
accepté.
Afin d’être visible de loin, nous avons décidé de louer un skydancer
– bonhomme gonflable – de 6 mètres de haut et de lui faire porter notre tee-shirt.
J’ai ainsi été chargé de trouver cet article au prix le plus bas possible et de contacter notre
fournisseur de tee-shirt pour lui donner les dimensions pour la fabrication du tee-shirt.
Dans un souci de rapidité et d’efficacité, nous avons décidé qu’il serait plus facile pour les
Parisiens de poser avec une silhouette portant le tee-shirt plutôt que de le porter eux-
mêmes.
Pour cela, j’ai mis en place un système permettant aux passants de n’avoir qu’à tenir la
silhouette près de leur torse pour créer l’illusion.
Afin de pouvoir se servir des photos, j’ai élaboré une demande de
droit à l’image à faire signer par toute personne qui s’était fait
photographier avec le tee-shirt.
La presse était évidemment conviée pour relayer cet événement. Pour cela des relances
téléphoniques ont dû être faites.
Le jour de l’opération, j’ai été chargée de manager l’équipe. Il était important de placer les
membres de l’équipe de manière stratégique et qu’ils disposent de tout le matériel
approprié à leur tâche. J’ai ainsi préparé pour chacun d’entre eux tout ce dont il aurait
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besoin. Je les ai placés, afin que le logo de Reporters sans frontières soit toujours visible dans
le secteur où se tenait l’opération.
J’ai aussi participé à la sensibilisation des passants aux problèmes de la Chine et les ai invités
à se faire photographier.
Cette opération a fonctionné au-delà de nos espérances, les passants s’étant facilement pris
au jeu.
• L’opération d’Olympie le 24 mars 2008
Cette opération a été montée dans le plus grand des secrets. C’est
ce qui a fait sa force.
En effet, brandir un drapeau de cette manière derrière un représentant chinois au moment
de la cérémonie d’allumage de la flamme Olympique ne pouvait se faire qu’avec le maximum
de discrétion en amont.
Cette opération a eu un impact retentissant. C’est à partir de ce moment là que Reporters
sans frontières a vu une réelle différence dans la médiatisation de sa campagne.
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Si je n’ai que peu participé à la préparation en amont de cette
opération, j’ai cependant été très sollicitée dans mon travail
par la suite. Le service communication – presse était submergé
d’appels de journalistes, de médias variés, souhaitant avoir
des renseignements sur ce qui s’était passé à Olympie. Ils
s’arrachaient aussi les interviews avec un des trois
représentants ayant brandi le drapeau : Robert Ménard, Jean-François Julliard et Vincent
Brossel.
Ceci a été une période intense car tout devait être orchestré de
manière très rigoureuse.
Suite à cela nous avons été sollicités et présents sur d’autres
évènements tel que le Marathon de Paris ou encore les
mobilisations parisiennes pour le Tibet.
• La flamme olympique à Paris le 7 avril 2008
La présence de Reporters sans frontières lors du passage de la flamme à Paris le 7 avril 2008
a été indéniable.
Le service communication a été
chargé de préparer des actions
visibles qui frapperaient les esprits
tout en restant respectueuses de
l’esprit sportif.
C’est pourquoi nous avons décidé
d’être présents à chaque étape
importante de la flamme.
Nous avons déroulé nos banderoles (de 10m par 10m) dans de nombreux endroits
stratégiques de Paris : sur la Tour Eiffel, avenue Marceau, avenue des Champs Elysées, sur le
Pont des Arts, sur le quai Malaquais, sur la façade de Notre-Dame et tout près du stade
Charléty, siège du Comité national olympique et sportif français (CNOSF).
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De plus, tout le long du parcours, des sympathisants à notre cause brandissaient les fanions
que nous avions distribués.
Ceci a demandé un travail de conception et de préparation, en amont, considérable.
Tout d’abord, la confection des banderoles d’aussi grande taille
a été difficile compte tenu du peu de temps dont nous
disposions pour les faire fabriquer. Après avoir démarché de
manière active de nombreux imprimeurs nous avons finalement
réussi à les avoir en temps et en heures.
Pour certains des points stratégiques nous avons dû faire appel
à des personnes extérieures à l’association pour nous aider.
En effet, pour la banderole attachée à la Tour Eiffel, nous avons demandé l’aide
d’escaladeurs professionnels dont le nom doit rester confidentiel.
Il a fallu dans un premier temps trouver un moyen de les contacter puis de les convaincre.
Pour les Champs Elysées, je suis rentrée en contact avec une agence de communication
située sur les Champs Elysées et possédant
un très grand balcon. Je les ai convaincus de
soutenir la cause en nous laissant dérouler
notre banderole depuis leur balcon. Grâce à
eux nous avons pu dérouler la banderole au
moment du passage de la flamme sur les
Champs Elysées.
Le point culminant de l’opération s’est déroulé place
du Parvis-de-Notre-Dame, lorsque Robert Ménard et
Jean-François Julliard ont déroulé le drapeau sur la
façade de la Cathédrale Notre Dame. Cette dernière
opération était périlleuse, c’est pourquoi nous avons
fait appel à des alpinistes professionnels. Ils les ont
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aidés à grimper le long de la façade de la Cathédrale.
Le jour même de l’opération, j’ai été présente à tous les lieux stratégiques du passage de la
flamme afin de manifester, brandir une banderole ou encore donner des fanions à tous les
gens désirant manifester leur soutien à cette cause.
Cette journée a été riche en émotion et a été un point marquant dans mon stage. Il a été
très gratifiant de voir que tout le travail fourni en amont aboutissait sur un aussi beau
résultat.
Conclusion
Au cours de cette période, je pense avoir mis en œuvre des qualités appréciées par mes
collègues. J’ai été touchée par les compliments qui m’ont été faits sur mon efficacité et mon
organisation. On m’a souvent remerciée de mon implication et d’avoir apporté plus que ce
qui était attendu de moi.
En effet, j’ai toujours cherché à faire mon travail au mieux et au plus vite. De plus, n’aimant
pas l’inactivité, je demandai fréquemment des tâches nouvelles, à la fois par volonté
d’apprendre mais aussi pour servir au mieux l’équipe. Je pense avoir toujours su rechercher
les informations utiles et conduit ma tâche de bout en bout, en examinant pourquoi elle
m’était donnée, et à quoi ce travail serait utilisé par la suite.
Ayant réussi à faire mes preuves rapidement, j’ai pu acquérir une réelle autonomie dans
mon épanouissement professionnel.
Je pense que toutes les matières dispensées cette année à l’école m’ont été utiles, et plus
particulièrement les cours de stratégie de la communication, de gestion de budget et de
conception-rédaction. Ces cours m’ont permis d’appréhender certaines situations avec
calme et professionnalisme.
Ce stage me conforte dans l’idée que j’aimerais construire ma carrière autour de la
communication dans une ONG. Le travail fourni dans ce type d’association me permet de
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défendre une cause juste. Il demande une implication de soi importante pour un résultat
gratifiant.
La libération d’un journaliste emprisonné grâce à notre soutien ou la ratification d’une loi
protégeant la liberté d’expression grâce à notre insistance apporte une très grande
satisfaction.
En ce sens, mon stage à Reporters sans frontières a été très formateur sur le plan
professionnel et enrichissant sur le plan humain.