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Certificat de compétence CC94 « Construction d’une opération de culture scientifique et technique »
Année 2010-‐2011
Rapport de stage – Laura CAPOLO
muséum d’histoire naturelle de Grenoble
Optimisation de la salle Paroles de terre
Période du stage : 1 semaine par mois, d’avril 2011 à juillet 2011
Encadrants : Pascal DECORPS, médiateur scientifique Claudie DURAND, chargée de collection en paléontologie
Sommaire Introduction ...................................................................................................................................................................................................................................... 1
1 – Le muséum ........................................................................................................................................................................................................................... 2
1.1 – Un peu d’histoire.................................................................................................................................................................................................. 2 1.1.1 – Le cabinet de curiosités 1.1.2 – Le muséum dans ses locaux actuels 1.1.3 – La rénovation
1.2 – Le muséum aujourd'hui .......................................................................................................................................................................... 3 1.2.1 – Les expositions actuelles 1.2.2 – Le muséum c'est aussi 1.2.3 – Le muséum en chiffres 1.2.4 – Les divers métiers présents dans le muséum
2 – Le stage.......................................................................................................................................................................................................................................... 4
2.1 – Objectifs ................................................................................................................................................................................................................................. 4
2.2 – Semaine 1 : diagnostic de la salle....................................................................................................................................... 4 2.2.1 – Contraintes 2.2.2 – Diagnostic
2.3 – Semaines 2 & 3 : propositions d'amélioration.......................................................................................... 6 2.3.1 – Le titre de la salle 2.3.2 – Aller vers et rentrer dans la salle 2.3.3 – Comprendre les temps géologiques 2.3.4 – Rester dans la salle
2.4 – Semaines 3 & 4 : rédaction des contenus et budgétisation........................................... 9
Conclusion ......................................................................................................................................................................................................................................... 10
Annexe A – Les expositions permanentes ..................................................................................................... 11
Annexe B – Mise en histoire............................................................................................................................................................... 12
Annexe C – Les cartels ........................................................................................................................................................................................ 15
Annexe D – Contenus des bornes interactives ................................................................................... 16
Bibliographie .............................................................................................................................................................................................................................. 26
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Introduction Le muséum d'histoire naturelle de Grenoble est un musée municipal de la Ville de Grenoble. Il présente au public un riche patrimoine naturel, notamment alpin. Ses collections sont fortes de plusieurs centaines de milliers d'objets dans les disciplines de la botanique, de la zoologie, de la géologie ou encore de l'ethnologie.
Le muséum est cher au cœur des Grenoblois. Tous, ou quasiment tous, ont déjà arpenté ses étages aux planchers craquants ou se sont étendus dans la douceur du jardin des plantes. C’est donc avec un grand plaisir que j’y ai effectué mon stage pour le certificat de compétence CC94 « construction d’une opération de culture scientifique et technique ». Pendant 4 semaines, j’ai pu sillonner les diverses salles, humer l’ambiance, découvrir des métiers variés, travailler sur un projet passionnant.
Aujourd’hui, le muséum a besoin d’actualiser son discours et de repenser le contenu et la muséographie/scénographie de son parcours permanent. Un grand projet de modernisation est donc en train de voir le jour. J’ai eu la chance de pouvoir participer à cette ébullition et d'apporter ma pierre à ce nouvel édifice. Le but de mon stage était de proposer des améliorations pour la salle Paroles de terre dédiée à la paléontologie.
Remerciements Je tiens à remercier les encadrants de mon stage Pascal DECORPS et Claudie DURAND. Ils m’ont accompagnée avec bienveillance et bonne humeur et ont répondu à mes nombreuses questions. Il est des personnes que l’on recroise avec plaisir, ils en font partie.
Je remercie également mon directeur, Jean BORNAREL ainsi que l’Université Joseph Fourier de Grenoble, pour m’avoir permis de suivre avec sérénité ce stage et pour m’avoir soutenue. Dans une petite équipe, lorsqu’une personne s’absente régulièrement, c’est tout le monde qui s’organise. Que tous mes collègues en soient remerciés.
Un grand merci à Loïc PETITGIRARD, pour sa disponibilité et ses compétences. Même à distance, cette formation est une réussite.
Merci aussi à ma famille, d’avoir supporté cette année studieuse.
Enfin, merci à Sylvie BORDAGE et Anne-‐Laure PASSAVANT du centre technique de Grenoble Sciences pour la mise en pages du document.
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1 -‐ Le muséum
1.1 – Un peu d’histoire
1.1.1 -‐ Le Cabinet de curiosités Au début des années 1770, Henri GAGNON, grand-‐père de STENDHAL, ouvre son salon personnel et sa bibliothèque aux intellectuels de la ville de Grenoble. De ces rencontres naîtra le Cabinet de curiosités. Plus d’un siècle durant, hommes de lettres, hommes de sciences, artistes et politiques se retrouveront pour discuter, examiner les étrangetés de la Nature. De ces réunions surgiront des collections de plus en plus variées et abondantes.
Le Cabinet se hissera au niveau des grands cabinets européens et l’institution, tout d'abord privée, devient municipale en 1814.
1.1.2 -‐ Le muséum dans ses locaux actuels (1851) La décision d’agrandir le Cabinet est prise par le maire en 1845. Changement de taille et de lieu, mais aussi de nom : le Cabinet devient muséum et s’installe dans le Jardin des Plantes. Il sera achevé en 1851.
Un parc zoologique est créé dans le Jardin des plantes. Les différents conservateurs qui se succéderont à la tête du muséum seront également chargés du zoo, jusqu’à l’extinction progressive de ce dernier à partir de la Seconde guerre mondiale.
1.1.3 -‐ La rénovation (1986-‐1989)
Eulalie. © Milky, Wikimedia
L’encombrement progressif des salles sous l’afflux des collections et le vieillissement de ces dernières ont fini par rendre indispensable une rénovation complète des expositions. La grande salle et ses boiseries ont été conservées, les grandes vitrines dans lesquelles s’accumulaient les spécimens étant pour la plupart remplacées par des dioramas au style épuré. Une jeune éléphante, baptisée Eulalie, accueille désormais les visiteurs ; et ce pour la plus grande joie des plus jeunes.
Un nouveau bâtiment qui abrite l'administration et les réserves est également construit dans le Jardin des Plantes.
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1.2 – Le muséum aujourd’hui Le muséum conserve et présente des collections de sciences naturelles (zoologie, botanique, géologie, paléontologie, etc.) et d’anthropologie (ethnologie). Il ne se définit ainsi pas seulement par ses collections mais aussi par la présentation de celles-‐ci au public. Le muséum est ainsi un lieu de culture scientifique de premier plan, reconnu comme musée de France (depuis 2002).
1.2.1 -‐ Les expositions actuelles L’orangerie située dans le Jardin des Plantes est réservée aux expositions temporaires. Elle est actuellement fermée car soumise à des travaux de rénovation.
Les expositions permanentes, situées à l’intérieur du bâtiment, sont les suivantes : Montagne vivante : la faune alpine Genèse des Alpes : géologie régionale Site minéralogique alpin : minéralogie régionale Atlas : biodiversité des mammifères Cristal Symphonie : minéralogie Ils disparaissent de l'échiquier : les espèces menacées et éteintes Le carnaval des insectes : entomologie Paroles de terre : paléontologie
Pour plus d’informations, des détails sur les expositions sont donnés en annexe A.
1.2.2 – Le muséum c’est aussi Le muséum de Grenoble est un espace de diffusion des connaissances dans le champ de la culture scientifique. En plus des expositions, divers événements structurent l’activité : ateliers, séminaires-‐congrès, conférences-‐débats, spectacles, films, événementiels,…
1.2.3 – Le muséum en chiffres Les collections sont constituées de près de 1 million de spécimens (en cours d’inventaire).
Les fonds documentaires recèlent 12 000 volumes.
Le nombre de personnes qui ont participé aux différentes activités (expositions, actions culturelles, animations scolaires,…) proposées par le muséum en 2010 s'élève à 89 418 personnes, dont 62 504 visiteurs et 26 914 participants à des activités culturelles ; le tout pour une surface d’exposition permanente et temporaire de 3 000 m2.
1.2.4 – Les divers métiers présents dans le muséum Ce ne sont pas moins de 17 métiers différents qui composent les personnels du muséum : chargé de collection, taxidermiste, menuisier, électricien, informaticien, infographiste, photographe, animateur scientifique, médiateur culturel, documentaliste, comptable, agent d’accueil, chargé de communication, gestionnaire de boutique, secrétaire, administratif, bibliothécaire.
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2 -‐ Le stage
2.1 – Objectifs Mon stage avait pour objectif de réaliser le diagnostic de la salle Paroles de terre et de proposer des optimisations.
Salle Paroles de terre
101 pièces originales, provenant des plus grands sites fossilifères mondiaux, sont mises en scène dans cette salle. La fossilisation est un phénomène exceptionnel et le fossile qui en résulte est un objet original de grande valeur historique, scientifique et esthétique.
Des rares preuves fossiles de l'existence de formes vivantes il y a 600 millions d'années, au spectaculaire crâne d'un énorme ours des cavernes d'il y a 30 000 ans, en passant par des trilobites gigantesques … des ammonites multi-‐formes … des poissons carapaçonnés… des dinosaures à bec de perroquet… des Confuciusornis sans dent… des Microstonyx major encore poilus… chacun des spécimens ponctue, au hasard de leur rencontre, le parcours de l'histoire de la vie sur la Terre.
Un globe terrestre retrace le lent et inexorable déplacement des continents depuis leur formation il y a 4 milliards d'années.
L’optimisation de la salle Paroles de terre est née de la volonté du nouveau conservateur de faire évoluer les expositions du muséum. Le muséum reste un espace de diffusion des connaissances dans le champ de la culture scientifique, tout en devenant plus attractif.
La richesse des outils multimédia et les nouvelles possibilités qu’ils offrent sont ainsi exploitées. L’accent est mis sur la sollicitation des sens : ouïe, vue, touché sont au centre des évolutions. Les textes des expositions sont également retravaillés de façon à s’adresser de façon adaptée aux divers publics. De nouvelles pièces de collection sont mises en valeur et certaines prennent une retraite méritée.
2.2 – Semaine 1 : diagnostic de la salle
2.2.1 – Contraintes Le domaine scientifique lié à cette salle est celui de la paléontologie. N’en ayant que des connaissances de néophyte, il m’a fallut acquérir une somme de savoirs nécessaires à la compréhension de la salle et de ses éléments. La documentation du muséum ainsi que l’accompagnement de mes encadrants ont permis l’assimilation de ces savoirs.
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De plus, cette salle est récente, elle a été inaugurée en 2006. Il ne s’agit donc pas ici de repenser la scénographie : les améliorations proposées ne doivent pas dénaturer l’esthétique et l’esprit de cette salle.
Enfin, la salle possède des accroches quasiment spécifiques à chaque pièce et certaines ont des poids conséquents pouvant aller jusqu'à 125 kg. Les pièces peuvent donc difficilement être déplacées ou remplacées. Dans cette salle, on déambule, sans suivre de parcours particulier. Chaque écrit doit pouvoir être lu individuel-‐lement tout en s’intégrant dans une ambiance générale.
Empreintes de Grallator ; poids de la plaque = 111 kg
2.2.2 – Diagnostic Tout d’abord, le diagnostic a commencé par une période de découverte et d’observation.
Cette observation s’est faite en prenant le temps de m’imprégner de la salle, d’en comprendre les éléments et de prendre note de mes impressions.
Cette observation s’est également faite avec les publics qui venaient visiter la salle. L’étude de leur comportement ainsi que l’échange avec certains ont permis de faire un état des lieux. Les publics majoritaires sont des familles et des scolaires.
Le constat le plus important est que les gens restent peu, voir certains n’entrent pas. Cela peut être le résultat de plusieurs points :
la salle est en fin de parcours et les visiteurs, qui ont déjà passé du temps dans le reste du muséum, écourtent leur passage,
la salle est peu éclairée et l’on ne se sent pas invité à entrer, les éléments proposés ne sont pas compris par le public qui ne s’approprie pas le lieu (exp : les fossiles de la faune d’Ediacara, qui étaient jusqu’à peu les macrofossiles les plus anciens connus à ce jour, ne sont pas accompagnés d’explication. Difficile, avec comme seul guide le nom scientifique, de se rendre compte de leur importance !).
l’interactivité est à améliorer.
De plus, les personnes interrogées trouvent la pièce et les pièces de collections très belles mais peu en retirent de questionnement (hormis les groupes de scolaire qui participent aux animations).
Conclusion Hormis quelques rares passionnés qui arpenteront les trésors de cette salle, les visiteurs majoritaires, familles et scolaires, restent peu. Le temps passé dans cette salle est fonction de l’intérêt et de l’accessibilité de l’exposition proposée.
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Il faut, tout en permettant aux spécialistes d’y trouver leur compte, permettre au grand public de ressortir avec une émotion, un questionnement, une réflexion… d’aller plus loin que la beauté de la salle. Le but est que les visiteurs acquièrent une culture supplémentaire dans la science et ses techniques.
Il faut les intéresser, les faire voyager dans le passé, leur faire comprendre l’évolution et la paléobiodiversité. Car comprendre les traces du passé permet de participer à la construction de son présent et de son futur.
À partir des pièces existantes dans la salle et pour comprendre quel voyage dans l’évolution des espèces le visiteur pouvait entreprendre, j’ai rédigé une histoire de la salle. Cette histoire a permis de comprendre quels pouvaient être les manques en terme de contenu. Elle se trouve en annexe B.
2.3 – Semaines 2 & 3 : propositions d’amélioration Les propositions retenues, parmi les différentes possibilités envisagées, ont été les suivantes :
2.3.1 -‐ Le titre de la salle Le titre de la salle « Paroles de terre » n’est pas assez explicite et de plus difficilement lisible au regard de la typographie choisie.
Un brain storming avec mes deux encadrants et la directrice a permis de faire émerger un nouveau titre :
« Espèce de fossile ! »
Ce titre présente l’avantage d’être explicite et d’amener la notion d’espèce. Il apporte une tonalité ludique. Il sera testé avant d'être employé et peut donc être amener à changer.
2.3.2 -‐ Aller vers et rentrer dans la salle Il s’agit, en premier lieu, d’inviter le public à aller vers cette salle. Des pictogrammes visuels attractifs sont en cours d’étude pour donner envie au visiteur, dès le hall d’accueil, de ne pas passer à côté de cette salle.
Puis, il faut donner envie aux usagers de rentrer dedans : à l’extérieur de la salle seront installés trois moulages de fossiles très colorés (leur couleur correspond à leur période géologique de référence). A l’intérieur un éclairage plus lumineux ainsi qu’un visuel d’ensemble plus coloré attireront les regards.
2.3.3 -‐ Comprendre les temps géologiques C'est un vrai défi d’arriver à comprendre ce que sont les temps géologiques. Pour les adolescents par exemple, les grands parents sont déjà de « vieilles personnes » alors comment se représenter 600 000 ans ou 100 millions d’années ? Les temps géologiques sont des temps beaucoup plus importants que la simple échelle de nos vies. Notre période est en outre très récente dans l'histoire de notre planète. Si nous réduisions l’age de la terre à une horloge de 24 heures ; l’homme n’apparaîtrait qu’à 23h18min et 40s.
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Alors comment dans ce cas visualiser des temps et des durées sans avoir un cerveau de géologue ?
Il a été proposé de mettre à l’entrée de la salle une « échelle des temps en volume », en s’inspirant de la réalisation du muséum Cuvier de Montbéliard. Chaque période géologique est représentée par un parallélépipède dont le volume est représentatif de sa durée. Les parallélépipèdes sont empilés les uns sur les autres : ceux représentant les périodes géologiques les plus anciennes sont en bas et les plus jeunes sont au dessus, avec comme point culminant de l’échelle « aujourd’hui ». La couleur de chaque parallélépipède est celle adoptée pour chaque période par la communauté scientifique. Le nom de la période, sa durée en millions d’années et sa limite temporelle supérieure sont indiqués.
L’échelle mesure 1m56 de haut et le vaste Précambrien sert de banc aux visiteurs. Cela permet de montrer l’importance de ces quatre milliards d’années pendant laquelle la vie s’est développée sur Terre.
Un jeu de trois cubes à empiler (pour les trois grandes ères) devrait permettre aux plus jeunes de jouer à mettre en ordre les cubes et donc à ordonner les ères.
Travaillant en trois dimensions, le Précambrien (près de 4 000 millions d’années) et le Néogène (6 millions d’années) peuvent être englobés dans un même regard.
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2.3.4 – Rester dans la salle
Les cartels Il faut permettre aux visiteurs de mieux comprendre les pièces exposées pour qu'ils puissent s’y intéresser. Pour cela, les cartels seront remplacés. Actuellement, des cartels collectifs indiquent le nom (scientifique puis vernaculaire), la provenance et l’âge des pièces. C’est assez dense et n’explique pas l’intérêt des pièces. Ces cartels seront remplacés aux profits de cartels individuels :
Chaque cartel portera la couleur de la période géologique qu’il représente (identique à celle du cube sur l’échelle des temps géologiques)
Chaque cartel présentera une photographie de la pièce (pour mieux la repérer) ainsi que ses éléments caractéristiques (nom scientifique et vernaculaire, âge, période, lieu de découverte). En plus, quelques éléments permettront de mieux comprendre l’espèce (mode de vie, spécificité, voir des illustrations pour celles qui ne ressemblent à aucune espèce actuelle).
Un exemple des nouveaux cartels est donné en annexe C.
Les écritures sur les murs Les écritures sur les murs seront remplacées par des textes plus accessibles et plus lisibles. Par exemple, et pour rester dans la tonalité du titre de la salle, on trouvera près de l'Ichtyosaure une inscription « Je ne suis pas un dauphin! ».
De nouvelles expériences sensorielles
Toucher Permettre aux visiteurs de pouvoir toucher des fossiles, c’est leur donner la possibilité de sentir la rugosité d’une roche, la finesse d’un relief… Mais on ne peut pas leur faire toucher les fossiles naturels sous peine de détériorer ces précieux témoins du passé. Nous avons donc choisi d’effectuer des moulages de certains fossiles caractéristiques (en réutilisant ceux que le muséum possédait déjà pour d’autres activités) et de les placer contre les murs dans des « zones à toucher ».
Trilobites, ammonites et autres fossiles seront ainsi palpés, examinés.
Exemple de moulage
De plus, une empreinte/contre-‐empreinte de Grallator (un dinosaure dont on ne connaît que la trace) sera réalisée en bois dans l’esprit d’un jeu très simple à emboîter.
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Voir 3 bornes multimédia seront installées dans la salle. Ce sont des bornes présentant 9 boutons que le visiteur peut enclencher. Chaque bouton donnera des informations sur l'histoire de la paléobiodiversité, sur une pièce ou proposera des illustrations en couleur et des vidéos.
Entendre Trois douches sonores (de type générateur à ultrason) seront intégrées dans la salle. Des tapis avec un point d’interrogation seront placés en dessous de ces douches. Le visiteur n’entendra le son que lorsqu’il passera dessous. L’idée est de créer la surprise et de mettre une ambiance près de certaines pièces.
Ainsi, on pourra entendre des cris de dinosaure en face de la reconstitution du squelette du dinosaure à tête de perroquet. Ou encore une ambiance de plage avec des bruits de pas près des traces du Grallator. Et enfin une ambiance marine avec des cris de baleine près du fossile de l’Ichtyosaure (mammifère ressemblant au dauphin actuel).
2.4 – Semaines 3 & 4 : rédaction des contenus et budgétisation Les deux dernières semaines ont été consacrées à la rédaction des contenus (en cours de validation), à la recherche des droits de reproduction pour les illustrations et animations, à la budgétisation des éléments.
Le détail d'une partie des contenus proposés pour les trois bornes multimédia est présenté en annexe D.
Les sons choisis pour les douches sonores peuvent s’entendre via le lien suivant :
http://pi.track.free.fr/laura.capolo/sounds/
Le budget de l'ensemble des travaux d'optimisation est présenté en annexe E.
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Conclusion Le stage au muséum fut l’occasion de suivre un projet de médiation de type « optimisation d’une exposition de culture scientifique et technique ».
Après avoir diagnostiqué la salle, puis choisi les divers éléments qui permettraient de l'optimiser (sans pour autant la dénaturer), un travail a été fait sur la rédaction des contenus.
Ma collaboration avec le muséum va se poursuivre et la mise en place des éléments devrait s’effectuer avant la fin de l’année.
Ce stage fut également l’occasion de découvrir les différents métiers d’un muséum et de participer à ses activités.
Bien accueillie pas l’équipe du muséum qui compte 28 personnels, j’ai eu l’occasion de découvrir divers types de métiers. Chargée de communication, chargée de projet en édition, chargés de collection (en paléontologie et en ethnologie), animateurs (tout public et personnes en difficulté), infographiste, conservateur, taxidermiste et personnels d’accueil ont pris le temps de me faire découvrir leur métier. Qu'ils en soient tous chaleureusement remerciés.
J’ai eu également l’occasion de participer à diverses animations. Une animation tout public sur les origines de la vie (« les fossiles les plus anciens témoignent des premières traces de vie ») m'a montré comment le médiateur amenait un public motivé à échanger et débattre sur ce sujet passionnant. Une animation pour les scolaires (« énigme sur les espèces ») m'a montré comment la médiateur devait arriver à intéresser des lycéens pas forcément motivés. Ce fut très enrichissant de voir le travail effectué par l’animateur et de comprendre à quel point ce dernier se devait de s'adapter à diverses situations.
Mon parcours professionnel, ainsi, s’étoffe. De formation scientifique, je travaille depuis 3 ans au sein de Grenoble Sciences, un service de l’Université Joseph Fourier lié au monde de l’édition scientifique. Les livres que nous réalisons sont dans le domaine des sciences dites « dures » et sont destinés majoritairement aux étudiants à l’université, aux enseignants et aux chercheurs. Pour pouvoir faire évoluer mes connaissances et compétences en diffusion des sciences, il me manquait un autre regard : celui de la culture scientifique et technique pour tous les publics, y compris celui des néophytes. Cette expérience au muséum, corrélée à la formation du CNAM m’a beaucoup enrichie. De belles collaborations en sont nées.
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Annexe A – Les expositions permanentes Montagne vivante
Plusieurs dioramas mettent en scène les animaux représentatifs de la faune alpine, depuis le pied des montagnes jusqu’à leurs sommets. C’est un endroit que l'on peut visiter au départ ou au retour d'une excursion, pour confronter ses impressions de terrain avec les spécimens du musée.
Genèse des Alpes Cette salle d'exposition permet de situer et de comprendre la formation des Alpes dans la grande histoire de la Terre.
Site minéralogique alpin Les spécimens les plus caractéristiques des montagnes du Dauphiné sont présentés ainsi que l’exploitation cristallière des mines les plus célèbres des Alpes.
Atlas Cette salle a pour but d’éveiller la curiosité des enfants. Ici, on peut tout à la fois voir, entendre et toucher deux milieux différents, la forêt tempérée et la savane africaine, et les mammifères qui peuvent s'y rencontrer.
Cristal Symphonie Cette caverne aux 13 facettes est une invitation à la curiosité et à l'émerveillement. Des minéraux provenant des plus grands sites minéralogiques mondiaux sont présentés.
Ils disparaissent de l'échiquier Les vitrines présentent des spécimens remarquables d'espèces disparues ou en grand danger de l'être. Elles sont comme des pièces sur l'échiquier de cette partie qui se joue entre l'Homme et la nature.
Le carnaval des insectes Les vitrines représentent les différents biotopes régionaux et la diversité des insectes fréquemment rencontrés dans ces milieux depuis la plaine jusqu'aux pelouses alpines.
Paroles de terre 101 pièces originales, provenant des plus grands sites fossilifères mondiaux, sont mises en scène dans cette salle. Chacun des spécimens ponctue le parcours de l'histoire de la vie sur la Terre.
Un globe terrestre retrace le lent et inexorable déplacement des continents depuis leur formation il y a 4 milliards d'années.
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Annexe B – Mise en histoire, liée aux éléments de la salle La vie est apparue très tôt dans l'histoire de la Terre, il y a au moins 3,5 milliards d'années. Pendant près de 3 milliards d'années, ce fut le règne quasi exclusif des bactéries et des algues. Il y a à peine 600 millions d'années, il y aurait eu une éclosion rapide de la diversité biologique, une sorte de "big bang"1 de la vie. Les êtres vivants, animaux et végétaux, se sont alors transformés au cours du temps, on dit qu'ils ont évolué. Des changements successifs ont même abouti à la naissance de nouvelles espèces. Tandis que d'autres ont disparu. Les précieux restes fossiles des être vivants du passé nous renseignent sur ces mystères de l'évolution.
La grande énigme de l'apparition de la vie n'est pas encore résolue. Une possibilité est que la vie sur la Terre viendrait … de l'espace! Des météorites se sont écrasées sur la Terre il y a 3,5milliards d'années. Elles auraient amené avec elles les éléments nécessaires à la fabrication des premiers êtres vivants.
Les premiers temps de la vie dans les océans sont ceux de formes simples: entassement de bactéries, plus ou moins solidaires de supports vaseux, sans squelette interne…
Il faut attendre des millions d'années après l'apparition de ces premiers organismes vivants pour que les cellules s'agglomèrent et forment des êtres vivants plus complexes, des animaux à la morphologie similaire : un corps mou, large et plat. Nous sommes à 600 millions d'années d'aujourd'hui, le "big bang" de la vie démarre.
L'armée des océans Des animaux marins développent au fil du temps une sorte de tige dorsale rigide, qui soutient leurs corps flasques. Les ancêtres des poissons sont nés. Plusieurs millions d'années plus tard, leurs descendants complexifient cette tige et développent des squelettes internes. Ils protègent également l'extérieur de leurs corps et s'arment d'une cuirasse.
Dans les premiers temps, ils ne possèdent pas de mâchoire. Ils ne peuvent donc pas manger n'importe quoi. Certains utilisent leur bouche comme une pelle pour creuser les sédiments. D'autres s'en servent comme d'une ventouse et se fixent sur des sources de nourriture.
Puis un nouveau groupe de poisson fait son apparition. Une partie de leur squelette se transforme progressivement en une paire de mâchoires. Ils possèdent désormais une arme pour attaquer leurs proies. De plus, ils ont la possibilité de mordre dans les morceaux de nourriture au lieu de les avaler entièrement.
1 De récente découvertes pourraient remettre en question l'âge de ce « big bang » de la vie. Des
macrofossiles vieux de 2,1 milliards d'années ont été mis à jour au Gabon.
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Il y a quelque 400 millions d'années, durant une ère appelée "ère des poissons", règnent alors les placodermes. Ces poissons sont revêtus d'une armure puissante et peuvent atteindre, pour certains d'entre eux, plus de 5 mètres de long. Ils disparaîtront quelques millions d'années plus tard.
Les requins succèdent aux placodermes dans les océans. Mais une forte extinction fera disparaître la quasi totalité des espèces de requins. Un seul groupe, composé d'individus de petites tailles subsistera. Il sera à l'origine des quelque 1 000 espèces existantes de nos jours.
La conquête de la terre Il y a 440 millions d'années, une diversification des formes végétales aquatiques conduit probablement à une forme intermédiaire entre les algues vertes et les plantes terrestres. La sortie des eaux, premier événement majeur dans l'histoire de la végétation, peut ainsi s'effectuer. Les premières plantes tapissent les roches qu’elles transforment progressivement en sol favorable pour le développement d'autres formes de plantes.
Il y a 400 millions d'années, dans les eaux chaudes et peu oxygénées, certaines formes de poissons se dotent de poumons pour être en mesure de respirer l'air de l'atmosphère à la surface des eaux. A cette même époque où les climats et les changements géologiques exercent une forte pression sur la vie animale, des poissons transforment leurs nageoires en pattes natatoires. Les amphibiens sont nés. La conquête de la terre par les animaux commence à son tour.
L'occupation de tous les espaces, sous toutes ces formes Il y a 310 millions d'années, les plantes grandissent et se dotent de multiples innovations
qui leur permettent d'atteindre des tailles gigantesques. Les ancêtres des arbres sont nés. Les conifères dominent la flore et constituent le groupe le plus diversifié et la majorité des arbres.
Le climat chaud et humide du Jurassique permet le développement de jungles luxuriantes qui couvrent une grande partie des terres. Puis, la végétation change il y a quelques 100 millions d'années. Les paysages s'enrichissent de nouvelles plantes et s'ornent d'arbres fleuris, comme les magnolias.
L'expansion des végétaux sur toute la surface de la terre est rendue possible par une invention d'une importance capitale : l'œuf transportable, ou plus communément appelée graine. Disséminées par le vent, les graines colonisent tous les territoires. Et les végétaux acquièrent, au cours de l'évolution, des vaisseaux, des feuilles, des spores aériennes, des fleurs. Elles trouvent également des moyens de se défendre contre les agressions.
Les amphibiens évoluent de leur côté également. Les premiers reptiles font leur apparition il y a plus de 330 millions d'années. En inventant l'œuf amniotique, les reptiles vont connaître un rapide succès évolutif. Protégé par une coquille, nourri par les réserves contenues dans le jaune d'œuf, l'embryon peut être pondu partout et se développer hors du corps de la mère. La domination des reptiles sera sans partage pendant quasiment 200 millions d'années. Ils se diversifient et règnent sur la terre, dans les mers et dans les airs.
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Les mammifères et les dinosaures, tous deux issus de l'évolution des reptiles, apparaissent il y a 240 millions d'années. La vie n'est pas facile pour les premiers mammifères. Le monde n'appartient pas à ces petits animaux, pas encore. Ils devront vivre dans l'ombre des dinosaures qui entament, à la même époque, un règne absolu pendant 150 millions d'années. Le véritable tournant interviendra il y a 6 millions d'années. La chute d'une météorite ou de fortes éruptions volcaniques conduisent à la disparition des animaux de grande taille mais nos petits mammifères, réfugiés sous les rochers laissent passer le cataclysme. Le règne des géants est fini, les mammifères sortent de l'ombre. De leur survie dépend notre lignée.
Les petits dinosaures éviteront également l'extinction. Ils se diversifient pour survivre et une nouvelle espèce naît, les oiseaux. Leurs cousins, les mammifères sont aussi capables de voler.
L'aventure des soldats sans squelette interne Le squelette interne associé à un corps cuirassé n'est pas la seule option d'évolution choisie par les corps mous des océans primitifs. Deux autres options sont développées, une coquille rigide et une carapace articulée.
La coquille sera développée par des animaux étranges, les céphalopodes. Ce sont des mollusques dont les "pieds" en forme de tentacules sont directement reliés à la "tête". Les nautiles constituent le groupe le plus ancien. Les premiers sont nés il y a 500 millions d'années. Leur coquille est alors droite, légèrement courbe. Ce n'est qu'au cours de leur évolution que la coquille prendra une forme spiralée plus légère et plus apte à la nage.
Les ammonites sont issues d'une branche des nautiles et apparaissent il y a 400 millions d'années. Elles présentent d'abord des formes spiralées classique puis elles colonisent de nouveaux milieux marins et leurs formes deviennent plus variées. Elles occupent alors toutes les niches écologiques sous-‐marines sur de grandes étendues géographiques. Et leur taille peut atteindre jusqu'à 3 m de diamètre. Aucune espèce d'ammonites ne résistera à la crise qui exterminera la majeure partie des dinosaures. Toutes s'éteindront il y a 65 millions d'années.
Il est à noter que certains de leurs cousins, qui ont préféré développer une coquille interne, bien que gravement touché par la crise, survivent. Ils donneront des formes de seiches, de calmars et de pieuvres.
Un autre système ingénieux est développé par des soldats sans squelette interne, les trilobites. Une carapace extérieure et entièrement articulée recouvre tout le corps de ces animaux apparus il y a plus de 500 millions d'années. Les trilobites mesurent toutes les tailles, de quelques millimètres pour les plus petits à plus de 60 cm pour les géants. Plus de 15 000 espèces différentes vivent et évoluent pendant 300 millions d'années. Certains nageaient, d'autres vivaient sur les fonds. Pour se défendre, certains trilobites se roulaient en boule. D'autres arboraient d'imposantes épines. La plupart devaient se nourrir de particules alimentaires, mais les très grands, profitant de leur excellente vision, étaient peut-‐être des prédateurs ! Les trilobites disparaissent il y a 245 millions d'années, lors de la grande extinction qui a effacé 95 % des espèces animales et végétales vivant dans les océans.
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Tous parents, tous embarqués dans cette odyssée Les précieux fossiles nous donnent les clefs pour mieux comprendre l'odyssée de la vie. Ils nous font voyager aux confins de nos origines pour nous apprendre que nous sommes tous parents et que notre existence a été rendue possible grâce à une très vieille aïeule, simple et indispensable, la bactérie. Les descendants de cette aïeule se sont lancés dans une aventure extraordinaire, l'évolution. De là sont nés des animaux avec des formes étonnamment actuelles, mais également des animaux aux formes très bizarres et que l'on ne retrouve plus aujourd'hui. Cette capacité des descendants à changer de forme pour s'adapter à leur milieu va permettre à la vie de conquérir toute notre planète.
Comprendre l'odyssée de la vie est fondamental. Non seulement pour que nous puissions répondre à cette grande question : d'où venons-‐nous? Mais également parce que comprendre notre passé, à nous êtres vivants de la terre, nous permettra de mieux appréhender notre avenir. Nous avons évolué, nous évoluons et nous évoluerons.
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Annexe C – Les nouveaux cartels Cartel individuel type (réduction 65%)
Nom scien�fique (G 20 pt)
Groupe actuel (G 20 pt)
- Explica�on spécimen- ou fossilisa�on- ou mode de vie- ou dessin stylisé (18 pt)
Provenance, gisement, pays (18 pt)
Data�on précisele re et chiffre (18 pt)
Exemple (réduction 65%)
Pikaïa gracilens Vertébrés primi�fs
Animal présentant une bague�e rigide mais souple (chorde) cons�tuant un squele�e interne qui chez les vertébrés correspond
à la colonne vertébrale.
Burgess, CANADA
Cambrien moyen(505 millions d'années)
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Annexe D Contenus des bornes interactives Pour alléger la présentation, seuls quelques exemples sont donnés pour chaque borne
D.1 -‐ Borne devant la vitrine centrale V1 (borne à 9 boutons) : espèce de jeune premier
(1) bouton 1 : les premières formes de vie La grande énigme de l'apparition de la vie n'est pas encore résolue. Une possibilité est que la vie sur la Terre viendrait … de l'espace! Des météorites se sont écrasées sur la Terre il y a 3,5 milliards d'années.
Bombardement de la terre primitive crédit photo NASA
L'âge de formation des météorites est celui de la Terre et de tout le système solaire : 4 milliards 600 millions d’années. Mais la météorite de la vitrine s’est écrasée sur la Terre il y seulement 6000 ans.
Ces météorites auraient amené avec elles les éléments nécessaires à la fabrication des premiers êtres vivants : les bactéries. Ces bactéries seraient apparues dans les océans.
Les plus vieilles habitantes de notre terre… les bactéries crédit photo Nat Tarbox
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(4) boutons 4 : les "premiers" animaux Charnia n'est pas une feuille mais bel et bien un animal ! il était très répandu à cette époque et pouvait atteindre jusqu'à 1 mètre de long !
Charnia, 600 millions d'années © Museum de Toulouse/Alain Bénéteau 2008 crédit photo Museum de Toulouse/Alain Bénéteau
Parmi les fossiles des premiers animaux, Cyclomedusa est le plus répandu. Il peut atteindre jusqu'à 1 mètre de diamètre! Cyclomédusa est considéré aujourd'hui comme une sorte d'anémone de mer, mais lorsqu'on l'a découvert, on pensait que c'était une méduse primitive. C'est ce qui a donné son charmant nom.
Cyclomedusa, 600 millions d'années
image de gauche, crédit photo Museum de Toulouse/Alain Bénéteau
Dickinsonia est un animal énigmatique dont on ne reconnaît pas les descendants dans les animaux actuels.
Dickinsonia, 600 millions d'années
image de gauche, crédit photo Museum de Toulouse/Alain Bénéteau
Leancholia était un petit animal de 5 cm, apparemment aveugle qui se déplaçait dans le fond des mers.
Leancholia, 500 millions d'années
image de droite, crédit photo Museum de Toulouse/Alain Bénéteau
A la même époque que Leancholia, apparaissent les premiers animaux munis d'une colonne vertébrale primitive… Ce sont les premiers vertébrés.
Pikaia, 500 millions d'année
image de droite, crédit photo Nobu Tamura
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(5) bouton 5 : la vie dans les premiers océans
Vidéo l'océan des origines, concepteur Denys Prache © L'océan des origines, CR ROM Virtual Studio, Micro'folies, droits réservés
(7) bouton 7 : on se trompe parfois les premières fois "La première impression est toujours la bonne" ? "Non" vous dira le petit dinosaure Oviraptor. La première fois que l'on découvrit ses restes fossilisés, il reposait sur un nid plein d'œufs. Les scientifiques ont pensé que ces œufs appartenaient à un autre dinosaure et que le petit dinosaure les volaient pour les manger. Ils l'ont alors nommé Oviraptor, littéralement le "voleur d'œufs".
Œufs d'Oviraptor
Bien des années plus tard, les scientifiques se sont rendu compte qu'ils avaient accusé ce pauvre dinosaure à tort. Oviraptor étaient en fait en train de protéger ses propres œufs !
Oviraptor mesurait environ 1,5 m credit photo LeCire
(9) bonus : fossilisation de l'ichtyosaure (vidéo)
Vidéo osis design droits acquis
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D.2 -‐ Borne devant la vitrine centrale V2 (borne à 9 boutons) : dinosaures VS mammifères
(10) bouton 1 : dinosaures et mammifères, des cousins ? Les mammifères et les dinosaures, tous deux issus de l'évolution des reptiles, apparaissent il y a 240 millions d'années. La vie n'est pas facile pour les premiers mammifères. Le monde n'appartient pas à ces petits animaux, pas encore. Ils devront vivre dans l'ombre des dinosaures qui entament, à la même époque, un règne absolu pendant 150 millions d'années.
Le véritable tournant interviendra il y a 65 millions d'années. La chute d'une météo-‐rite ou de fortes éruptions volcaniques conduisent à la disparition des animaux de grande taille ; mais nos petits mammifères, réfugiés sous les rochers laissent passer le cataclysme.
Le règne des géants est fini, les mammifères sortent de l'ombre.
(12) bouton 3 : reste-‐t-‐il des dinosaures aujourd'hui ? La majorité des dinosaures disparaissent il y a 65 millions d'années. Mais les petits dinosaures évitent l'extinction. Ils se diversifient pour survivre et une nouvelle espèce naît, les oiseaux. Un des tous premiers oiseaux apparaît il y a 140 millions d'années. Cet oiseau primitif s'appelle Confuciusornis sanctus et, comme les oiseaux modernes, il a un bec corné et sans dents.
Confuciusornis sanctus credit photo chadmull
Ce fossile exceptionnel a 140 millions d'années et montre une incroyable préservation des ailes.
Eomaia, notre aïeule, mesurait à peine 10 cm.
crédit photo Nobu Tamura
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(16) bouton 7 : Dinictis squaliden Dinictis squaliden est un des premiers félins né il y a 30 millions d'années environ. Il s'est éteint il y a environ 20 millions années. Mesurant 60 cm de haut, il ressemblait aux tigres à dents de sabre car il possédait deux longues et fines canines. Dictinis utilisait ses canines pour "poignarder" ses victimes. Ses griffes rétractiles étaient également une arme très puissante. Il s'attaquait à des proies de petite et moyenne taille.
Dictinis
Smilodon le plus redoutable tigre à dent de sabre
(18) bouton 9 : les mammifères peuvent-‐il voler ?
Certains mammifères sont capables de voler, comme leurs cousins les oiseaux. Ce sont les chauve souris ! La chauve souris de la vitrine s'appelle Palaeochiropterix tupaiodon. Ses ailes étaient courtes et larges. Les chauves souris primitives devaient voler lentement, et assez maladroitement, avec beaucoup de battements d’ailes.
Les chauves-‐souris provenant du Messel, en Allemagne, sont souvent transférées, comme celle-‐ci, sur une résine
artificielle, pour une meilleure conservation.
Ces premières chauves-‐souris savaient déjà s’orienter en émettant des ultrasons.
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D.3 -‐ Borne devant la vitrine centrale V3 (borne à 9 boutons) : les monstroplantes
(20) bouton 1 : la végétation du carbonifère Le climat du carbonifère (il y a 360 à 300 millions d'années) est chaud et très humide. La végétation pousse à profusion mais en relativement peu de variétés, principalement des « fougères » dont certaines possèdent des feuilles de 10 m de longueur et des tiges de 30 à 40 m ! Parmi les « fougères », s'élèvent les grands conifères.
Alethopteris n'est pas vraiment une fougère puisqu'elle a des graines
Racine de Stigmaria (on ne sait pas exactement
de quel arbre il s'agit)
Toute cette végétation contribue à rendre l'atmosphère plus pure et favorise l'apparition de nouveaux être vivants. Aux insectes, araignées, vers et mille-‐pattes, s'ajoutent de nouvelles espèces, à présent volantes : on peut voir évoluer des libellules de 65 cm de long qui dominent les airs ! La vie est grouillante et discrète.
Illustration, Claude Haudebourg
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(24) bouton 5 : cours de défense pour les plantes On pourrait croire que les plantes sont des êtres vivants très fragiles. Cependant, au cours du temps, les plantes ont développé des systèmes leur permettant de se défendre contre leurs agresseurs. Pour se protéger, elles ont développé des barrières protectrices. De fine protections entourent ainsi les feuilles ou les cellules végétales et évitent que de petits individus mal intentionnés pénètrent dans la plante. Ou encore des protections plus spectaculaires, comme les épines, permettent d'éviter aux plantes d'être dévorées par les herbivores.
Les épines crédit photo Nourdine Gernelle, flickr
Et il existe encore bien d'autres ingéniosités que l'on ne saurait toutes nommer : poils anti insectes, tanin astringent… Mais certains agresseurs de petites tailles contournent ces obstacles extérieurs et pénètrent dans les plantes par les pores naturels, par une blessure accidentelle ou par une destruction des barrières protectrices. La plante va alors détecter l'ennemi et se défendre par divers moyens (blocage de l'ennemi, destruction des cellules le contenant, production d'antibiotique…) Les plantes ne sont donc pas si fragiles et on peut même dire que certaines sont agressives…
Plante carnivore crédit photo Robin Sloan, flickr
Plante carnivore ayant attrapé un insecte crédit photo Jason Ried, flickr
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(27) bouton 8 : les champignons sont-‐ils des plantes?
Les champignons se reproduisent grâce à des cellules appelées "spores" qui sont contenues sous leur chapeau. Et ils ont des racines. Et bien voilà deux caractéristiques qui sont communes aux plantes !
Oui mais les champignons n'ont pas de chlorophylle, ce pigment vert qui permet à la plupart des végétaux d’assimiler, avec l’aide de la lumière, le carbone contenu dans le dioxyde de carbone.
Les champignons ne sont donc pas des végétaux.
Alors les champignons sont-‐ils des animaux ?
Certes, ils se nourrissent de matière organique, certes ils sont composés d'une substance que l’on retrouve dans la cara-‐pace des insectes… Mais ils ne possèdent pas, loin de là, toutes les caractéristiques du règne animal.
Les champignons ne sont donc ni des animaux, ni des plantes, ils appar-‐tiennent à un règne spécial, celui des Fongiques.
Il est donc très intéressant de pouvoir les étudier pour comprendre leur évolution aux travers des âges
Malheureusement, les fossiles de cham-‐pignon sont extrêmement rares et il faut des conditions bien particulières pour qu'ils puissent se former.
L'évolution des champignons est donc mal connue !
Mais cela ne nous empêche pas de les aimer !
Photo George Chernilevsky, Wikimedia
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Annexe E – budget prévisionnel DENOMINATION COÛT REMARQUES
3 bornes interactives 0 bornes déjà en possession du muséum Bornes interactives Remplissage des boutons des
bornes (3 bornes * 9 boutons) 12000,00 évaluation du coût d'après un ancien devis
d'installation (16 000 euros pour 4 bornes)
écran mural 0 écran déjà en possession du muséum Ecran vidéo vers ichtyosaure film ichtyosaure 68,16 Prix Hors Taxes
douches sonores * 3 3296,08 comprenant générateur + lecteur carte SD
+ cartes SD + système d'accroche des générateurs
installation des douches ? > prévoir coût du bois pour le coffrage
des lecteurs de cartes > réalisation en interne
tapis au sol (environ 1,5 m de diamètre)
?
Douches sonores
bandes sons (*3) 0 > réalisé par une connaissance de Laura à partir d'extraits gratuits
achat du bois ?
découpe et assemblage de l'échelle en bois
0 > réalisé en interne
peinture des cubes ? > prévoir achat peinture > réalisation en interne
Echelles des temps en bois
écriture sur les cubes 0 > réalisé en interne
mise en page des cartel 0 > réalisé en interne (Claude)
dessin sur les cartels 0 > réalisé en interne (Claude) Cartel
impression sur support solide ?
Textes sur mur impression de lettres à coller sur mur
?
Faux fossiles placés à l'entrée
réalisation des sculptures (ammonites, trilobites, mammifère)
? > prévoir coût de la matière première, > réalisation en interne (Daniel) à partir de moules de petites tailles existants
moulages de fossiles en silicone
? > prévoir coût de la matière première, > reproduction en interne des moulages déjà existants (poissons, trilobites, ammonites, griffe de dinosaure)
Éléments à toucher sur mur du fond
emprunte contre emprunte de Grallator en bois
? > prévoir coût du bois, > réalisation en interne
Globe : dérive des continents
changement de l'ampoule du projecteur
?
Titre de la salle changement du titre à l'entrée ?
TOTAL (hors coût salarial) 15364,24+?
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Bibliographie ALIBERT, D. et al., Aller au musée : un vrai plaisir mais une attente de convivialité et de pédagogie, Credo, 195, 2006.
ANCEL, P., La médiation écrite au musée : miroir et jeux de miroirs, La lettre de l'OCIM, 132, 2010.
BLAIS, A. (sous la direction de), L'écrit dans le média exposition, Musée de la civilisation, Québec et société des musées québécois, 1993.
CLAESSENS M., La science serait-‐elle incommunicable ?, Direction de la commission européenne, 2010.
COHEN-‐HADRIA, P., Apprendre, étude des représentations et attentes auprès des publics de la CSI, Direction de la stratégie -‐ département évaluation & prospective, 1998.
DUCLOS, A. et al., De l'utilité du « texte enfant » au musée, La lettre de l'OCIM, 132, 2010.
FAROUKI, N. & CHICOINEAU, L., La science en public, PUG, 2010.
FAYARD, A., Paroles de Terre, édité par le muséum de Grenoble, 2007.
GIRAULT, Y., Les présupposés pédagogiques des principaux types de musées scientifiques actuels, muséum d'Histoire naturelle, Paris, 1993.
GOLDSTEIN, B. (coordination de la publication), LE MAREC et al. (rédaction), Interactifs, fonctions et usages dans les musées, Direction des musées de France, 1996.
KENTLEY, E. & NEGUS, D., Écrire sur les murs, OCIM, 1993.
PEYRIN, A., Être médiateur au musée, sociologie d'un métier en trompe l’œil, La documentation française, Paris, 2010.
POLI, M.S., Le texte dans l'exposition, un dispositif de tension permanente entre contrainte et créativité, La lettre de l'OCIM, 132, 2010.
ROCHAS, J., muséum de Grenoble : une histoire naturelle, édité par le muséum de Grenoble, 2008.
ROCHAS, J., Les origines scientifiques du muséum d'histoire naturelle de Grenoble (1773-‐1855), édité par le muséum de Grenoble, 2002.