Rapport de stage CANADA copy

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Période: du 1er Juillet au 31 Août 2014 Lieu : Toronto (Ontario)

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Période: du 1er Juillet au 31 Août 2014 Lieu : Toronto (Ontario)

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Remerciements : Mes remerciements s’adressent en premier lieu à la famille TREMBLAY, qui m’a hébergé

durant 2 mois sans même connaitre. Je leur en suis infiniment reconnaissant. Je les remercie

également pour toute leur aide apportée dans ma vie quotidienne ainsi que pour tout ce que

j’ai pu apprendre à leur coté de la culture Canadienne.

De plus, je remercie plus particulièrement mon employeur, Monsieur Chris TREMBLAY,

manager et propriétaire d’IMPAK PACKAGING, pour sa confiance et ses conseils qui m'ont

permis d’apprendre énormément du fonctionnement d’une entreprise et son environnement.

Mes remerciements vont ensuite à Monsieur Don CHUNG pour toute l’aide et la patience à

mon égard durant ce « job d’été ». Il m’a permis de découvrir de façon concrète le monde du

travail et le secteur économique de l’emballage.

Je tiens également à remercier Monsieur Dusi RASIA pour son aide précieuse qui m’a permis

de m’intégrer rapidement au sein de l’entreprise et me familiariser avec la culture Canadienne

dans la monde du travail.

Je n’oublie pas l’ensemble de l’équipe qui a participé à mon aventure dans cette entreprise et

ce pays. Ils m’ont permis de vivre cette merveilleuse expérience à la fois professionnelle et

culturelle.

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Table des matières :

I. Introduction : .............................................................................. 1

II. Mes missions : Une évolution liée à la langue. ......................... 3

A. Un début difficile dans une langue peu maitrisée : ................................. 3

B. Un mois d’aout changé par la langue : ..................................................... 5

III. Mon bilan personnel : ................................................................. 7

A. Les difficultés rencontrées : ....................................................................... 7

B. Les bienfaits de cette expérience : ............................................................. 8

IV. Conclusion : ............................................................................... 12

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I. Introduction :

Dans le cadre du programme FBS Bachelor et afin de finaliser ma première année d’école de

commerce, j’ai travaillé durant 8 semaines chez IMPAK PACKAGING au Canada dans

l’Ontario, plus exactement à Toronto. Je voulais à tout prix évoluer dans un pays anglophone

afin d’améliorer mon anglais et découvrir une autre culture. J’ai eu la chance d’être mis en

contact avec une famille qui m’a hébergé et employé durant 2 mois. Cependant je ne les avais

jamais rencontrés et ne savais que très peu d’eux et du travail que j’allai exercer. Ce qui m’a

vraiment poussé à faire ce choix risqué est le côté linguistique et culturel.

J’ai donc travaillé au sein de l’entreprise IMPAK PACKAGING, petite société employant 7

personnes. IMPAK PACKAGING se situe dans une zone commerciale de Toronto accolée à

toutes sortes d’entrepôts. L’entreprise a été rachetée il y a 2 ans par Monsieur Chris

TREMBLAY (père de la famille qui m’a hébergé) lorsqu’elle était déficitaire et a été remise

sur pieds notamment grâce à la suppression d’énormes coûts fixes.

Le local est constitué de deux grandes pièces, une première où se trouvent les bureaux et une

deuxième qui est l’entrepôt ou sont stockés des machines et du plastique. Cette entreprise ne

traite que de business à business (B2B), elle est spécialisée dans le matériel d’empaquetage.

Son principal commerce est l’achat/revente de plastique en grande quantité. Ce plastique sert à

emballer des produits destinés directement aux consommateurs. Cependant, elle propose aussi

un service de vente de machines adéquates à l’empaquetage ainsi que toutes sortes de produits

comme du carton, du ruban adhésif ou du papier bulle. Le plastique représente néanmoins

75% de son chiffre d’affaire.

Le marché de la vente de plastique est très concurrentiel mais IMPAK PACKAGING

bénéficie d’un accord privilégié avec CRAWFORD PACKAGING lui permettant d’être l’un

des cinq seuls distributeurs de l’Ontario. En effet, ce grand groupe leader sur le marché ne

veut pas directement traiter avec des petites entreprises faisant des commandes restreintes et

passe donc par des intermédiaires.

Le reste du commerce de cette entreprise peut plutôt être considéré comme un service de

fidélisation. En effet, en vendant aux petits consommateurs des machines afin d’emballer eux

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même leurs produits, la compagnie s’assure que le plastique lui sera acheté en retour

directement. Quant à la vente de ruban adhésif, carton ou papier bulle ce ne sont que des

services de satisfaction et non un réel commerce.

Ce secteur m’était totalement inconnu et ne m’attirait pas du tout. Cependant, entouré de

personnes ne parlant qu’anglais, mon objectif d’immersion dans un pays anglophone afin

d’améliorer ma LV1 était dorénavant atteint. Je pouvais alors voir la découverte de cet univers

comme une expérience à la fois professionnelle et humaine ne comportant que des avantages.

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II. Mes missions : Une évolution liée à la langue.

Le travail que j’avais à effectuer chaque jour était très varié. J’ai premièrement beaucoup

évolué dans l’entrepôt où sont stockés les machines et les produits vendus aux

consommateurs. Mes missions n’étaient à priori pas très intéressantes : je devais régulièrement

nettoyer l’entrepôt, les machines achetées d’occasion et rendre divers services au chef

d’entrepôt. Cependant mes missions ont progressivement évolué avec le temps grâce à

l’amélioration de mon anglais.

A. Un début difficile dans une langue peu maitrisée : Les premières semaines mon rôle était limité au nettoyage et à l’entretien sommaire des

machines. A la pause déjeuner, je m’occupais du café et de la vaisselle ainsi que de vider les

poubelles de la petite cuisine de l’entreprise.

En effet, bien que pas très intéressantes, mes premières missions m’ont permis de voir au

quotidien comment fonctionnait l’entreprise. J’étais dans l’entrepôt toute la journée et voyais

donc passer les livraisons et certains clients. Cette première phase m’a permis de me

familiariser avec le jargon du métier ce qui n’était pas évident en Anglais (exemples : skid,

screwdriver, ranch, warehouse…) De plus, le midi je mangeais avec tous les employés et

essayais de les comprendre. J’ai notamment pu apprendre tout le vocabulaire de la cuisine

ainsi que celui de la nourriture. C’était le début d’un grand voyage linguistique.

Démontage de machines :

Par la suite, accompagné d’un intérimaire de l’entreprise, j’ai effectué de nombreuses

interventions dans d’autres entrepôts afin de démonter et récupérer des machines. De par mes

différents loisirs, j’ai énormément pratiqué la mécanique. Ceci m’a permis d’être efficace lors

de nos missions qui étaient principalement de démonter ces machines et les charger dans des

camions afin de les transporter à l’entrepôt IMPAK PACKAGING.

Là encore, cette mission ne m’a pas paru intéressante immédiatement. Cependant, avec du

recul j’ai eu accès à de nombreuses sociétés et de nombreux entrepôts ce qui m’a permis de

comprendre avec précision le monde du travail et celui du secteur de l’empaquetage. Je suis

notamment intervenu à plusieurs reprises sur des machines manipulant des CD/DVD et j’ai pu

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comprendre qu’il y avait tout un commerce de toutes ces machines devenues obsolètes. En

effet, bien que l’empaquetage de CD/DVD soit en crise toutes ces machines sont encore là et

présentent de nombreux tapis roulants et différents moteurs ayant une valeur marchande.

C’était une façon très concrète de comprendre que le secteur de l’empaquetage est directement

lié à celui du commerce !

Récupération de matériaux :

J’ai également découvert un autre secteur qui est celui de la récupération de métaux. En effet,

une machine bien qu’obsolète est constituée d’une quantité importante de métaux (aluminium,

acier, plomb) et donc a une valeur à la casse. J’ai eu l’occasion de me rendre dans l’une d’elles

et de comprendre que toutes ces machines représentent un commerce parallèle.

Ma mission était limitée à charger ces machines mises au rebus dans un camion. Ensuite le

chargement était jeté sur un tas de métal. Ce n’était à priori pas très intéressant mais sans cette

concrétisation je n’aurai pas réalisé que le métal avait une valeur monétaire à la casse (0,20$

par pounds pour l’acier par exemple). Je n’aurais jamais pu réaliser que ceci était un réel

commerce. Ce jour ci nous avions récolté plus de 1000$ juste en nous débarrassant de vieilles

machines débarrassées de leurs moteurs et autres pièces de valeur. Cela a permis à la fois de

supprimer les coûts fixes créés par le stockage des machines ainsi que d’en récolter un

bénéfice.

Dépannage machines : En parallèle, j’ai assisté à des dépannages de machines. Cependant mon rôle était passif. Je

n’étais là que pour apporter les outils ainsi que pour rendre divers services. Je n’ai pas

concrètement appris à réparer une machine, les compétences requises étant beaucoup trop

longues à acquérir ce qui aurait été fastidieux pour les consommateurs.

Cependant, mon rôle étant passif j’ai eu le temps d’observer et de découvrir diverses

entreprises. En visitant ces nombreux entrepôts, j’ai pris conscience de façon très concrète des

conditions difficiles du travail à la chaine. Bien évidemment, il est facile de déclarer que le

travail à la chaine est rébarbatif. Cependant, c’est en voyant de mes propres yeux les

conditions de travail difficiles ; ambiance bruyante, pièce surchauffée, rythmes soumis à la

pointeuse ; que j’ai réalisé la réalité de la vie des ouvriers.

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Je partageais le quotidien de mon employeur dans sa totalité étant donné que sa famille et lui-

même m’hébergeait. Ainsi, j’ai été témoin de toutes les facettes de la vie d’entrepreneur.

J’exploitais cette opportunité afin de dresser un panorama complet des enjeux et des

responsabilités liés à ce métier. Chris TREMBLAY allait parfois jusqu’à réparer les machines

lui-même chez ses consommateurs afin de garantir la satisfaction de ses clients. Ceci m’a

montré que le métier d’entrepreneur était fait d’implication et d’adaptation, et qu’il fallait

parfois aller sur le terrain afin de ne pas perdre sa crédibilité.

B. Un mois d’aout changé par la langue : Mon « job d’été » a particulièrement évolué au mois d’août. Après un mois d’immersion, mon

anglais était devenu plus approprié à mon environnement. En effet, loin d’être parfait je

pouvais tout de même m’exprimer clairement et connaissait surtout le vocabulaire lié au

secteur de l’empaquetage. Mes tâches sont donc devenues encore plus variées et intéressantes.

Service communication : Au Canada, pays où le Français et l’Anglais sont les deux langues officielles, une loi spécifie

que chaque entreprise publique doit avoir son service en anglais ET en français. A partir du

mois d’août j’ai donc eu l’occasion de m’occuper des mails rédigés en français en provenance

du Québec. Graduellement j’ai pu donner les informations également en anglais. La dernière

semaine d’août, alors que la secrétaire de l’entreprise était en congé, j’étais en charge d’une

partie de l’administratif. Je répondais aux mails des clients, à leurs demandes de

documentation et les informais des délais de livraison.

Cette tâche peut paraitre délicate mais finalement les questions sont récurrentes et assez

simples. J’ai pu mettre en application le savoir de communication professionnelle que j’ai

appris cette année et l’étendre à anglais. Cela m’a également permis d’avoir un lien direct

avec les consommateurs et de comprendre leurs exigences notamment en terme de livraison et

délais de paiement.

Prise en charge des livraisons : Toujours grâce à l’amélioration de mon anglais, j’ai été chargé de réceptionner et d’envoyer

les colis de l’entreprise. Chaque jour UPS livrait des colis et j’étais chargé de les réceptionner.

Après ouverture du paquet je vérifiais grâce à un code barre que le produit était conforme puis

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je signais le reçu. Cette tâche bien que basique, m’a confronté à la difficulté de

communication avec les livreurs. Le colis n’étant parfois pas conforme je devais faire

comprendre à une personne extérieure de la société mes réelles attentes.

Cette tâche a été finalement très formatrice et intéressante car j’avais une vision globale sur

tout ce qui rentre et sort de l’entreprise. Cependant, j’ai par la suite compris que le gros du

commerce ne se faisait pas dans le bâtiment où je travaillais mais dans un entrepôt dédié ou

seul le plastique est stocké et revendu tel quel sans même modification. C’est un réel

commerce de négociation qui est effectué et qui dégage de gros bénéfices.

Refaire le site web Lors du mois d’aout, IMPAK PACKAGING a eu besoin de mettre à jour son site web. Mes

compétences en matière de création de site web ne sont pas particulièrement développées.

Néanmoins j’ai pu apporter mes connaissances de base en termes de communication. En effet,

lors de mon projet POPS j’étais chargé de la promotion de l’événement. Par conséquent, mon

expérience m’a permis de participé activement à l’élaboration du cahier des charges du site

web (voir annexe 1) L’objectif était de moderniser le site web tout en proposant un nouveau

service de vente de machine en ligne. J’ai notamment effectué la prise de photos des machines

puis contribué à la mise en forme des modes d’emplois (Voir annexe 2).

Cette tâche fut la plus intéressante dans la mesure où j’ai directement participé au

développement marketing de l’entreprise. J’ai donc réalisé que j’aime exploiter ma créativité

aux profits du développement de l’entreprise et non le simplement réaliser les tâches basiques.

Le mois d’août a donc eu un impact dans mes projets futur et m’a permis de consolidé mon

projet professionnel.

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III. Mon bilan personnel :

A. Les difficultés rencontrées :

La langue : La principale difficulté rencontrée est évidement la langue. En effet, lors de l’apprentissage

scolaire de l’anglais nous ne sommes pas vraiment préparés à gérer des situations

professionnelles où le langage doit être précis et parfois technique. Face à un professionnel et

collègue de travail une bonne maitrise de la langue est indispensable pour l’efficacité. Je me

souviens lors de ma première semaine de travail j’ai eu besoin d’expliquer par téléphone à

mon employeur que j’avais besoin d’un marteau pour le four à emballage et je ne savais dire

ni marteau ni four. Le travail en est forcément affecté.

D’une part, durant les premières semaines, s’installe comme une profonde frustration face à

toutes ces choses nouvelles. Le fait de ne pas pouvoir s’exprimer est très désagréable. D’autre

part, il est extrêmement fatiguant se concentrer afin de tout traduire en permanence de ce fait

les premières semaines ont été extrêmement éprouvantes.

Les unités de mesure Les unités de mesure nord-américaine ont été une difficulté supplémentaire. En effet, au

Canada on n’utilise pas le système métrique mais uniquement les pouces (2,5cm), pieds

(0,3m) et miles (1609m) pour exprimer une taille ou une distance. Le poids est exprimé en

Once (30g) ou Livres (453,6). Sans compter que suivant la provenance des machines les outils

utilisés devaient être métriques ou « standard». Pour autant, il a été beaucoup plus rapide

d’apprendre ces quelques conversions que toute une langue !

La culture Canadienne Pour finir, la plus étonnante des difficultés a été tout simplement de s’adapter à une culture

différente ! En effet, j’avais sous-estimé l’importance des codes culturels. S’intégrer dans un

pays n’est pas simplement en apprendre la langue. Les normes sociales, les habitudes ainsi que

les rapports humains sont fondamentalement différents. Il ne suffit pas de s’exprimer

différemment, il faut se comporter différemment. A ce titre mon intégration dans une famille

canadienne m’a beaucoup appris des normes sociales.

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A posteriori, j’ai pu qualifier mon expérience de cercle vertueux. Chaque jours mon anglais

s’améliorait et donc la compréhension et l’appréhension de mon environnement aussi. J’ai pu

me rendre de plus en plus utile et mon intérêt pour le travail s’est accru. Mon bilan peut

s’imaginer tel un engrenage :

B. Les bienfaits de cette expérience :

Au niveau professionnel : A priori ce stage n’était qu’un simple « job d’été ». En effet, les tâches effectuées n’étaient

que manuelles. Je n’ai jamais eu accès à la négociation, le marketing, notions qui m’attirent le

plus dans le commerce. Cependant, j’ai bénéficié d’un rapport privilégié avec Mr Chris

Améliorationdemonanglais

Compréhensiondemonunivers

Missionplusinterréssante

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TREMBLAY. J’ai pu énormément échanger avec lui sur sa société et sa gestion. Par ailleurs,

en tant «qu’homme à tout faire », j’ai eu comme un poste d’observation sur toute l’entreprise

et son environnement. De ce fait cette expérience est comparable à celle d’un stage

exploratoire.

Adaptabilité : Au niveau professionnel, l’adaptation est primordiale. En effet, peu importe son niveau ou son

expérience il faut savoir s’adapter pour intégrer une société et un groupe d’employés. De plus,

pour moi le challenge était double puisque je ne parlais que très difficilement l’anglais. J’ai dû

redoubler d’efforts pour m’intégrer dans l’équipe puis pour m’adapter à chaque type de tâches

qui m’étaient demandées. N’ayant pas une mission fixe mais plutôt plusieurs tâches suivant les

besoins, j’ai dû apprendre à être l’homme à tout faire. J’ai même servi de chauffeur à mon

employeur qui devait se rendre à des rendez-vous ou des dépannages. Le code de la route

Canadien tout comme la langue m’a demandé beaucoup d’adaptation.

Le rôle d’un chef d’entreprise : Professionnellement, j’ai beaucoup appris sur le rôle d’un chef d’entreprise. Malgré la

simplicité de mon travail, le gérant de l’entreprise étant mon père d’accueil, il m’expliquait

tous les soirs sa journée de travail en détails. Etant au plus bas de l’échelle, il était très

intéressant de voir comment ses décisions se répercutaient sur mon travail.

Lui confiant que j’aimerai moi aussi un jour être chef d’entreprise, il m’a beaucoup encouragé

et donné de conseils. Ayant eu plus de cinq entreprises à son nom, il m’a toujours dit de ne pas

avoir peur et de croire en mes projets afin de les réussir.

Enfin, ce qui m’a beaucoup apporté est le fait d’avoir eu accès à des donnés très sécurisées de

comptabilité. En effet, ayant toujours eu un bon contact avec mon employeur il m’a fait part

des bilans annuels réalisés par son comptable. J’ai vu de façon concrète combien rapportaient

les ventes, combien coutaient les achats, quel était le coût salarial, ou encore quelle était la

taxation des entreprises au Canada. C’est un secteur très lucratif. Bien qu’il ne m’intéresse

pas, j’ai pu me projeter à la tête d’une telle entreprise et considérer ce business comme une

simple gestion d’entreprise.

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Grâce à cette position je peux également dégager un bilan SWOT de l’entreprise IMPAK

PACKAGING :

Forces Faiblesses

-Un des 5 seuls distributeurs CRAWFORD

Packaging (leader du marché international)

-Ne traite que de business à business (B2B)

-Faibles coûts fixe (entrepôt/bureau réduit au

minimum et très peu d’employés)

-Dépendant de CRAWFORD Packaging

-Un seul produit représente 75% de leur

chiffre d’affaire

Opportunités Menaces

-Possibilité de grosses commandes par grands

groupes lors d’événements promotionnels

-Lien avec multiple entreprises qui peut leur

permettre d’être au courant du marché ou de

machines à récupérer

-Les normes écologiques cherchent à réduire

les emballages

Au niveau personnel : Sur le plan culturel et humain cette expérience a été très enrichissante.

Etre seul dans un pays étranger est une véritable expérience humaine, pleine de défis à relever.

Par chance, la famille dans laquelle je logeais s’est avérée très intéressante. Chris

TREMBLAY étant à la fois mon employeur et mon père d’accueil, la situation était propice à

l’échange. Il m’a transmis l’envie d’entreprendre, voire de créer ma propre entreprise. Le fait

de m’enseigner ses valeurs et ses façons de procéder au quotidien afin de gérer son commerce

fut pour moi une grande leçon de vie. Dorénavant, je compte beaucoup plus planifier et

programmer les choses, ne serai ce que mieux gérer mon temps. C’est essentiel lorsque on est

chef d’entreprise et également lorsque on est étudiant. Grâce aux nombreuses astuces que m’a

confié Monsieur TREMBLAY, j’espère parvenir à « make life easier » comme les canadiens

disent.

Le fait de continuer à travailler mon anglais est pour moi essentiel. Deux mois ne sont pas

suffisants pour prétendre maitriser la langue anglaise. De plus, je pense qu’il sera plus facile

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pour moi de trouver cette motivation car j’ai vu au quotidien comme il était indispensable de

parler anglais : d’une part pour découvrir la subtilité de la culture par les mots et d’autre part

car indispensable dans le commerce. En effet, lorsqu’on parle mal la langue on se retrouve

comme incompétent. Sans la langue, nos idées ne peuvent pas s’exprimer et donc n’aboutiront

jamais.

Néanmoins, mon ressenti est que la culture Canadienne, plus généralement Américaine, est

superficielle et fermée d’esprit. En tant qu’étranger j’ai pu prendre conscience des qualités de

la culture Française et de notre côté anticonformiste. J’ai pu relever une réelle admiration des

étrangers pour la France, son histoire, sa culture, son architecture, sa cuisine. Par conséquent,

j’ai eu l’opportunité de prendre du recul sur ma propre culture, mes habitudes, et mon identité.

J’ai l’intention d’optimiser mes capacités et mes qualités afin d’être apte à m’adapter aussi

bien sur le plan professionnel que humain. Selon moi, c’est en découvrant la diversité des

autres cultures que l’on appréhende au mieux la sienne. C’est pourquoi j’ai comme projet de

repartir en stage à l’étranger l’année prochaine.

De plus, l’image de la France est très différente de la réalité et il y a eu réel admiration de

l’Europe et son histoire de millier d’années. Que ce soit dans le domaine de l’architecture, le

designs ou encore la cuisine le fait d’être Français européen est un réel plus ! Réalisant cela je

compte bien jouer sur ce point-là et accentué ces qualité, tout en prenant celle que j’ai pu

apprendre au Canada. En effet je compte repartir l’année prochaine en stage dans une culture

encore différente comme l’Asie ou l’Amérique central car j’ai compris que c’est en

découvrant le reste du monde que l’on pouvait apprécier et exploiter les points forts de son

propre pays et sa propre culture.

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IV. Conclusion :

La priorité de mon « job d’été » était d’améliorer mon anglais. Le fait d’être immergé dans un pays anglophone m’a permis d’atteindre cet objectif. Je peux aujourd’hui m’exprimer clairement, suivre les conversations de la vie courante ou discuter d’un sujet précis avec une personne en particulier. Ceci m’était impossible avant mon départ, l’anglais étant mon point faible.

De plus, mon anglais a été amélioré précisément dans le domaine de l’entreprise et celui de packaging. J’ai appris tout le vocabulaire s’y rapportant et je peux traiter avec des professionnels de ce secteur sans être bloqué par la langue. Ceci est intéressant car peu importe le produit vendu il faut l’emballer.

Cependant, ce secteur ne m’a pas particulièrement passionné. En effet, vendre du plastique à des consommateurs n’a rien de créatif et le marketing n’influence que très peu IMPAK PACKAGING évoluant en B2B. Ces notions qui m’attirent dans le commerce n’ont donc pas été développées lors de ce stage. Mes missions en elles-mêmes ne m’ont donc pas intéressé.

Néanmoins, vivre avec le manager de la société a été une chance extraordinaire pour moi. En effet, j’ai pu partager quotidiennement la vie d’un chef d’entreprise. Cette relation m’a permis d’apprendre comment gérer une société de façon concrète et quelles sont les responsabilités qui en découlent.

De plus, je vivais avec mon manager mais aussi toute sa famille. Mon temps libre a donc été tout aussi intéressant sur le plan humain et culturel. J’ai pu comprendre à quel point la culture est différente en Amérique du nord. Je peux donc exploiter ces codes dans la vie courante mais surtout dans le commerce et pourquoi pas la création d’une entreprise. Paradoxalement, c’est en apprenant d’une autre culture que j’ai pu affirmer la mienne. Ceci est décisif dans le commerce, la communication ou l’image d’une entreprise.

Ce voyage a donc été extraordinaire d’un point de vue professionnel, linguistique et culturel. Si c’était à refaire, je chercherai un stage impliquant les notions qui m’attirent dans le commerce : le marketing ou la relation client. Cependant, je suis conscient que l’opportunité d’être à la fois l’employé et l’invité de mon employeur a été une chance exceptionnelle.