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Rapport de projet Suivi de la qualité de l’eau L’Ascension 2015

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Rapport de projet

Suivi de la qualité de l’eau

L’Ascension

2015

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Équipe de réalisation

Rédaction Abdou Khadre Diagne

Alexia Couturier

Échantillonnages terrain Christian Pilon

Direction Geneviève Gallerand

Partenaires financiers et municipaux Municipalité de L’Ascension

MDDELCC (Opération bleu-vert)

Nous tenons à remercier M. Christian Pilon, inspecteur en bâtiment et en environnement

à la municipalité de L’Ascension pour son implication tout au long du projet surtout

durant les échantillonnages.

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Table des matières

Liste des cartes .............................................................................................................. iii

Liste des figures ............................................................................................................. iv

Liste des tableaux .......................................................................................................... iv

INTRODUCTION ............................................................................................................. 1

MÉTHODOLOGIE ........................................................................................................... 2

ZONE D’ÉTUDE .............................................................................................................. 3

DESCRIPTION DES PARAMÈTRES ANALYSÉS .......................................................... 5

Phosphore total ........................................................................................................... 5

MES ............................................................................................................................ 5

Coliformes fécaux ........................................................................................................ 6

Nitrites-nitrates ............................................................................................................ 7

Azote ammoniacal ....................................................................................................... 7

Azote total ................................................................................................................... 8

Chlorophylle a .............................................................................................................. 8

RÉSULTATS ET ANALYSE ............................................................................................ 9

Analyse des résultats de 2015 ..................................................................................... 9

Phosphore total trace ................................................................................................. 13

MES .......................................................................................................................... 14

Coliformes fécaux ...................................................................................................... 15

Azote ammoniacal ..................................................................................................... 16

Nitrites-nitrates .......................................................................................................... 16

Azote total ................................................................................................................. 17

Chlorophylle a ............................................................................................................ 18

Analyse temporelle 2013 à 2015 ................................................................................ 19

DISCUSSION ET RECOMMANDATIONS ..................................................................... 24

RÉFÉRENCES .............................................................................................................. 26

Liste des cartes

Carte 1. Localisation des stations d'échantillonnage ....................................................... 4

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Liste des figures

Figure 1. Précipitations mensuelles en 2015 à la station pluviométrique de La Macaza 11

Figure 2. Concentrations en phosphore total en amont et aval en 2015 ........................ 13

Figure 3. Concentrations des MES en amont et en aval en 2015 .................................. 14

Figure 4. Concentration en coliformes fécaux en amont et en aval en 2015 .................. 15

Figure 5. Concentrations en nitrites-nitrates en amont et en aval en 2015 .................... 16

Figure 6. Concentrations en azote total en amont et en aval en 2015 ........................... 17

Figure 7. Concentrations de Chlorophylle a totale en amont et aval en 2015 ................ 18

Figure 8. Médianes des concentrations en phosphore (mg/l) en amont et en aval de

2013 à 2015 ........................................................................................................... 21

Figure 9. Médianes des concentrations (mg/) des MES en amont et en aval de 2013 à

2015 ....................................................................................................................... 22

Figure 10. Médianes des concentrations en coliformes fécaux (UFC/100ml) en amont et

en aval de 2013 à 2015 .......................................................................................... 23

Liste des tableaux

Tableau 1. Critères d’évaluation de la qualité de l'eau de surface pour les coliformes

fécaux ...................................................................................................................... 7

Tableau 2. Résultats des échantillonnages de la station en amont du village (no.

04020291), 2015 ...................................................................................................... 9

Tableau 3. Résultats des échantillonnages de la station en aval du village (no.

04020290), 2015. ................................................................................................... 10

Tableau 4. Données quotidiennes au mois d'août, septembre et octobre 2015 ............. 12

Tableau 5. Résultats des échantillonnages de la station en amont du village (no.

04020290), 2014 .................................................................................................... 20

Tableau 6. Résultats des échantillonnages de la station en aval du village (no.

04020290), 2014 .................................................................................................... 20

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INTRODUCTION

Les activités anthropiques, récréatives et de villégiature peuvent générer des apports

exogènes en matières nutritives et en sédiments au pourtour des plans d’eau,

accélérant ainsi la détérioration de la qualité de l’eau et des écosystèmes aquatiques.

L’enrichissement excessif de l’eau en éléments nutritifs, principalement en phosphore,

peut entrainer un vieillissement prématuré des plans d’eau et favoriser notamment le

développement de plantes aquatiques et de cyanobactéries.

Soucieuse de préserver la qualité de son environnement, la municipalité de L’Ascension

s’implique depuis 2013 dans le suivi de la qualité de l’eau de la rivière Rouge. Cette

démarche reconduite en 2014 et en 2015, vise essentiellement à collecter des données

sur la qualité de l’eau pour les stations localisées en amont et en aval du village afin

d’adopter des stratégies de protection des plans d’eau et cours d’eau. Il fournit aussi à la

Municipalité une base de données permettant d’analyser les changements temporels

affectant la qualité de l’eau et les écosystèmes.

Les principaux objectifs du suivi de la qualité de l’eau sont de :

- poser un diagnostic sur l’état de la ressource eau en analysant les six

paramètres de l’indice de la qualité bactériologique et physico-chimique de l’eau

(IQBP6), soit les coliformes fécaux, le phosphore total, les matières en

suspension (MES), les nitrates et nitrites, la chlorophylle a, l’azote totale et

l’azote ammoniacal;

- identifier des secteurs problématiques;

- dresser un portrait temporel de l’évolution de la qualité de l’eau;

- évaluer et documenter l’impact des efforts pour minimiser l’impact des activités

humaines sur la ressource eau.

Ce document constitue le rapport de l’étude de la qualité de l’eau de la rivière Rouge en

amont et aval du village de L’Ascension. Il comprend sept sections, soit la méthodologie

utilisée, la description de la zone d’étude, la description des paramètres étudiés, les

résultats obtenus lors de la collecte de données et de leur analyse, et enfin, des

recommandations et une discussion viendront clore le rapport.

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MÉTHODOLOGIE

Afin d’obtenir des résultats comparables dans le temps, la même méthodologie a été

utilisée pour les échantillonnages et les analyses des échantillons prélevés en 2013,

2014 et 2015.

Les échantillonnages ont été effectués à deux stations sur la rivière Rouge à

L’Ascension, une en amont du village et l’autre à l’aval. Pour chaque station, un

échantillon a été prélevé tous les mois, de mai à octobre. Pour les mois d’août,

septembre et octobre, un deuxième échantillonnage a été réalisé, suite à des épisodes

de pluie (25 août, 21 septembre, 26 octobre). L’analyse de ces échantillons visait à

mieux évaluer la qualité de l’eau avant, pendant et après les périodes de pluies.

La campagne d’échantillonnage a été effectuée par M. Christian Pilon, inspecteur en

bâtiment et en environnement à la Municipalité de L’Ascension, au même endroit et

sensiblement à la même heure. Le prélèvement était effectué directement dans le cours

d’eau en prenant toutes les précautions afin de préserver l’intégrité des échantillons, tel

que stipulé dans le protocole du ministère du Développement durable, de

l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MDDELCC).

L’analyse des échantillons a été réalisée par le Centre d’expertise en analyse

environnementale du Québec (CEAEQ) du MDDELCC. Les résultats compilés ont

ensuite été transmis à l’OBV RPNS.

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ZONE D’ÉTUDE

Située à 20 km de la route 117, au nord de la ville de Rivière-Rouge, la Municipalité de

L’Ascension est localisée à l’amont du bassin versant de la rivière Rouge (Carte 1). La

tête de ce bassin versant est principalement occupée par des activités liées à la

foresterie et au récréotourisme (ZEC, réserves fauniques, pourvoiries, Parc national du

Mont-Tremblant). L’agriculture y est peu présente. La densité de population de la

Municipalité de L’Ascension est relativement faible, soit de 2.5 habitants/km2, avec une

population totale de 844 personnes. Les eaux usées d’une partie de la population sont

traitées par une station d’épuration composée de filtres intermittents enfouis. Le réseau

d’égout comprend un seul ouvrage de surverse. Les habitants non desservis par le

réseau d’égout municipal doivent, quant à eux, utiliser des installations septiques

individuelles pour le traitement de leurs eaux usées (OBV RPNS, 2013).

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Carte 1. Localisation des stations d'échantillonnage

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DESCRIPTION DES PARAMÈTRES ANALYSÉS

Dans le présent rapport, les principaux paramètres analysés sont le phosphore total, les

MES, les coliformes fécaux, les nitrites-nitrates, l’azote ammoniacal, l’azote total et la

chlorophylle a totale (chlorophylle a et phéopigments).

Phosphore total

Le phosphore est une substance nutritive essentielle pour les végétaux. Cet élément est

dit limitant, car on le retrouve en moins grande quantité dans les écosystèmes naturels,

comparé aux autres éléments nécessaires à la croissance végétale (Hébert et Légaré,

2000). Un apport exogène important de phosphore dans les lacs peut être à l’origine

d’un développement excessif d’algues et de plantes (Gangbazo et al., 2005; Hébert et

Légaré, 2000).

Les sources de phosphore peuvent être ponctuelles ou diffuses. Les rejets de certains

types d’industrie, ainsi que les eaux usées provenant des usines d’épuration, sont des

exemples de sources ponctuelles. Les sources diffuses sont en général plus difficiles à

identifier, mais leur importance peut être non négligeable. Il s’agit de sources de

pollution plus uniformément réparties sur le territoire, comme par exemple les

installations septiques, l’épandage d’engrais ou le lessivage des sols par les eaux de

ruissellement sur les terrains déboisés.

La méthode d’analyse dite « en traces » mesurant le phosphore total (dissous et

particulaire) a été utilisée dans cette étude. La limite de détection du phosphore total

trace est de 0.6 µg/l (MDDELCC, 2016).

MES

Les MES sont composées de particules en suspension dans l’eau et peuvent provenir

de sources naturelles (érosion des rives et du sol, ruissellement), anthropiques (rejets

municipaux, industriels et agricoles) ou encore des retombées atmosphériques (Hébert

et Légaré, 2000). Des niveaux élevés de MES induisent plusieurs conséquences, telles

qu’une hausse de la turbidité des lacs, impactant ainsi le traitement de l’eau à des fins

d’approvisionnement. Aussi, de fortes concentrations en MES peuvent causer le

colmatage des branchies des poissons en plus du colmatage du lit des cours d’eau et

des frayères, affectant potentiellement la reproduction et la survie des poissons. Enfin,

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des niveaux élevés de MES peuvent également résulter en une hausse de la

température de l’eau, altérant conséquemment la qualité de l’habitat de certains

organismes aquatiques (Hébert et Légaré, 2000).

Les critères de qualité de l’eau de surface varient selon le niveau de turbidité de l’eau.

Lorsque la concentration en MES est inférieure à 25 mg/l, l’eau est considérée comme

étant limpide, alors qu’une eau sera dite turbide lorsque sa concentration sera

supérieure à 25 mg/l. Le niveau de turbidité de l’eau peut être influencé par les

caractéristiques naturelles du milieu et peut varier de façon périodique selon les

conditions climatiques (MDDELCC, 2016). La limite de détection des MES est de 1 mg/l

(MDDELCC, 2016).

Coliformes fécaux

Les coliformes fécaux sont des bactéries intestinales appartenant au groupe des

coliformes totaux et proviennent des matières fécales produites par les humains et les

animaux à sang chaud. Leur présence dans l'eau indique non seulement une

contamination récente par des matières fécales, mais aussi la présence possible de

bactéries, virus et protozoaires potentiellement pathogènes. Comme les colonies

peuvent être facilement identifiées et comptées, ces dernières sont fréquemment

utilisées comme indicateurs de pollution fécale. La limite de détection des analyses de

coliformes fécaux est de deux unités formatrices de colonies (UFC)/100 ml (MDDELCC,

2016). Escherichia coli est la seule espèce bactérienne faisant partie du groupe des

coliformes totaux (coliformes fécaux) qui soit strictement d’origine fécale humaine ou

animale et s’avère être l’espèce la plus souvent associée au groupe des coliformes

fécaux (Institut national de la santé publique du Québec (INSP), 2015).

Les sources principales de contamination bactériologiques sont les rejets d’eaux usées

domestiques non traitées ou mal traitées, les débordements des réseaux d’égouts

(ouvrages de surverse) par temps de pluie, ainsi que l’épandage de fumier et de lisier.

Les températures chaudes et les fortes pluies accentuent les risques de contamination

des eaux de baignade et de l’eau de consommation (Laboratoire Bio-Services, 2016;

Eau Secours, 2011).

Différents critères d’évaluation de la qualité de l’eau de surface ont été déterminés selon

le type d’usage (Tableau 1).

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Tableau 1. Critères d’évaluation de la qualité de l'eau de surface pour les

coliformes fécaux

Usage Critère Protection des activités récréatives et de l’esthétique

Contact direct avec l’eau (ex. baignade)

200 UFC/100 ml

Protection des activités récréatives et de l’esthétique

Contact indirect avec l’eau (ex. pêche, navigation)

1 000 UFC/100 ml

Source : MDDELCC, 2016

Nitrites-nitrates

Dans l’environnement, l’azote inorganique est retrouvé sous forme d’ions nitrates (NO3-),

très soluble dans l’eau, et d’ions nitrites (NO2-) (INSP, 2016). L'ion nitrite (NO2-) se

retrouve rarement en concentration importante dans les eaux naturelles, car il s'oxyde

facilement en ion nitrate (Hébert et Légaré, 2000). Selon l’INSP (2016), les nitrates

proviennent principalement des activités humaines. En effet, l’utilisation de fertilisants

synthétiques et de fumiers, associée aux cultures et à l’élevage intensifs, favorise

l’apparition de nitrates dans l’eau. D’autres sources peuvent être responsables d’apports

en nitrates, telles que les installations septiques déficientes ou la décomposition de la

matière végétale et animale. Les risques de contamination sont principalement liés au

type de nappe (puits de surface) et au sol recouvrant la nappe d’eau (sablonneux).

La limite de détection des nitrites-nitrates est de 0.02 mg/l (MDDELCC, 2016). Pour

l’eau potable, la concentration maximale acceptable en nitrates et nitrites a été définie à

10 mg/l. En ce qui concerne la protection de la vie aquatique, il est déterminé qu’une

concentration de 2.9 mg/l de nitrates induit des effets toxiques chroniques, sans tenir

compte cependant des effets indirects d’eutrophisation. En ce qui concerne les nitrites,

une concentration de 0.06 mg/l crée des effets aigus sur la vie aquatique, alors qu’une

concentration de 0.02 mg/l engendre des effets chroniques (MDDELCC, 2016).

Azote ammoniacal

Dans les eaux naturelles, l'azote ammoniacal provient principalement du lessivage des

terres agricoles ainsi que des eaux usées municipales et industrielles. Ce composé est

toxique pour la vie aquatique. Il est cependant converti en nitrites et en nitrates,

composés moins toxiques, par l’activité bactérienne (Hébert et Légaré, 2000).

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La limite de détection de l’azote ammoniacal est de 0.02 mg/l (MDDELCC, 2016). Les

critères de qualité concernant ce paramètre varient selon le pH et la température de

l’eau (MDDELCC, 2016).

Azote total

Élément nutritif essentiel à la croissance des algues et des plantes aquatiques, l’azote

se retrouve sous diverses formes dans l’environnement. Les végétaux, les animaux et

les matières organiques en décomposition contiennent des composés azotés.

Dans l’eau, on le retrouve sous la forme d’azote ammoniacal (NH3), de nitrates et de

nitrites. L’azote total est ainsi la somme des diverses formes d’azote présentes dans

l’eau. Toutes les formes d’azote se retrouvent aussi en quantité plus ou moins

importante dans les effluents industriels et municipaux, ainsi que dans les eaux de

ruissellement des terres agricoles et des milieux urbains (Hébert et Légaré, 2000).

La limite de détection de l’azote total est de 0.02 mg/l (MDDELCC, 2016). Il n’existe pas

de critère de qualité de l’eau pour l'azote total. Cependant, il est considéré qu’une

concentration plus élevée que 1.0 mg/l dans les eaux de surface est indicatrice d'un

problème de surfertilisation dans le milieu (MDDELCC, 2016).

Chlorophylle a

Indicateur biologique, la chlorophylle a est un pigment permettant aux végétaux

d’effectuer la photosynthèse, qui est utilisée pour mesurer la quantité de phytoplanctons

(algues microscopiques) dans l’eau. Sa concentration est un indicateur de l’abondance

du phytoplancton et aide à évaluer l’eutrophisation des plans d’eau. Les facteurs qui

contribuent à accroître la quantité de phytoplancton sont notamment l’abondance de

phosphore, les températures chaudes et la faible vitesse du courant.

Ainsi, les rejets d’eaux usées non traitées ou mal traitées, les activités agricoles et le

ruissellement urbain sont des sources de nutriments pour les algues (azote, phosphore),

ce qui affecte la concentration en chlorophylle a (Hébert et Légaré, 2000).

La chlorophylle a totale est obtenue en mesurant la chlorophylle a (limite de détection de

0.02 μg/l) et la phéophytine A (limite de détection de 0.02 μg/l) (MDDELCC, 2016).

Aucun critère de qualité de l’eau n’est déterminé pour ce paramètre.

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RÉSULTATS ET ANALYSE Cette section présente d’abord les résultats obtenus en 2015. Par la suite, une analyse

temporelle des résultats obtenus entre 2013 à 2015 est présentée.

Analyse des résultats de 2015

Tableau 2 et Tableau 3 présentent l’ensemble des résultats des échantillonnages

effectués en 2015. Les valeurs obtenues en 2015 à la station en amont et en aval

révèlent une eau de bonne qualité car la majorité des valeurs obtenues sont en dessous

des critères du MDDELCC. Seuls quelques légers dépassements sont enregistrés pour

les nitrites-nitrates en amont et en aval (voir les chiffres en rouge dans les tableaux 2 et

3). Par conséquent, tous les usages récréatifs de la rivière à ces endroits sont permis.

Tableau 2. Résultats des échantillonnages de la station en amont du village (no.

04020291), 2015

Paramètres 12

mai 15

juin 13

juil. 10

août 25

août 14

sept. 21

sept. 13

oct. 26

oct. Méd.

Phosphore (mg/l) 0.012 0.006 0.007 0.006 0.008 0.007 0.005 0.004 0.009 0.006

MES (mg/l) 4 1 2 1 2 2 2 4 2 2.2

Chlorophylle a (μg/l) 1.54 0.77 0.69 0.39 0.6 1.06 0.52 0.46 NA 0.75

Azote ammoniacal (mg/l) 0.02 0.02 0.02 0.02 0.02 0.02 0.02 0.02 0.02 0.02

Azote total (mg/l) 0.36 0.09 0.15 0.2 0.16 0.19 0.18 0.16 0.18 0.18

Nitrate et nitrite (mg/l) 0.08 0.05 0.05 0.03 0.04 0.05 0.03 0.04 0.05 0.04

Coliformes fécaux (UFC/100 ml) 26 11 30 7 15 64 21 7 7 20

Source : MDDELCC, 2016

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Tableau 3. Résultats des échantillonnages de la station en aval du village (no. 04020290), 2015.

Paramètres 12

mai 15

juin 13

juil. 10

août 25

août 14

sept. 21

sept. 14 oct. 26 oct. Méd.

Phosphore (mg/l) 0.021 0.006 0.008 0.006 0.01 0.008 0.005 0.006 0.007 0.008

MES (mg/l) 14 1 NA 1 2 2 2 3 5 3.3

Chlorophylle a (μg/l) 2.01 0.66 0.81 0.51 0.44 0.04 0.58 0.51 NA 0.69

Azote ammoniacal (mg/l) 0.02 0.02 0.02 0.02 0.02 0.02 0.02 0.02 0.02 0.02

Azote total (mg/l) 0.39 0.1 0.24 0.17 0.15 0.15 0.17 0.14 0.2 0.19

Nitrate et nitrite (mg/l) 0.09 0.05 0.05 0.04 0.04 0.05 0.04 0.06 0.07 0.05

Coliformes fécaux (UFC/100 ml) 30 21 23 31 46 110 58 15 15 38

Source : MDDELCC, 2016

L’analyse des données obtenues en 2015 montre une variation des concentrations

mesurées pour plusieurs paramètres. Globalement, on observe une baisse notable des

concentrations aux mois de juin et d’août, suivie d’une hausse des concentrations en

septembre. Ces variations pourraient s’expliquer d’une part par les précipitations qui

augmentent vers la fin du mois d’août jusqu’au mois d’octobre, comme le montre la

Figure 1 et le Tableau 4 Le ruissellement découlant des précipitations transporte des

contaminants (phosphore, azote, MES, coliformes fécaux) vers les cours d’eau. D’autres

éléments comme la topographie, le type de sol, le couvert végétal et les

développements domiciliaires, certaines activités anthropiques et l’aménagement du

territoire peuvent influencer ces variations.

Les données présentées dans la Figure 1 et le Tableau 4 ont été enregistrées à la

station pluviométrique de La Macaza, la plus proche de L’Ascension.

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Figure 1. Précipitations mensuelles en 2015 à la station pluviométrique de La

Macaza

Source : Environnement Canada, 2016

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Tableau 4. Données quotidiennes au mois d'août, septembre et octobre 2015

Août 2015 Septembre 2015 Octobre 2015

M : données manquantes

Dates des échantillonnages

Source : Environnement Canada, 2016

Jour Pluie totale mm

Précip. Tot.mm

1 M M

2 4,6 4,6

3 11,8 11,8

4 1,0 1,0

5 3,6 3,6

6 1,2 1,2

7 0,0 0,0

8 M M

9 0,0 0,0

10 36,0 36,0

11 29,0 29,0

12 6,0 6,0

13 1,0 1,0

14 M M

15 0,0 0,0

16 M M

17 0,0 0,0

18 2,4 2,4

19 4,3 4,3

20 27,8 27,8

21 0,0 0,0

22 0,0 0,0

23 0,0 0,0

24 14,0 14,0

25 3,0 3,0

26 M M

27 0,0 0,0

28 0,0 0,0

29 2,0 2,0

30 0,0 0,0

31 0,0 0,0

Jour Pluie totale mm

Précip. Tot.mm

1 M 0,0

2 M 0,4

3 M 0,0

4 M M

5 0,0 0,0

6 0,0 0,0

7 M 37,2

8 0,0 11,4

9 M 2,0

10 1,5 0,0

11 2,0 3,0

12 6,0 17,0

13 4,0 30,0

14 M 0,0

15 M 0,0

16 M 0,0

17 0,0 0,0

18 M 1,0

19 0,0 9,4

20 M 0,0

21 6,5 0,0

22 5,5 0,0

23 M 0,0

24 6,0 0,0

25 6,5 0,0

26 8,5 0,0

27 M 0,0

28 3,0 2,0

29 M 7,0

30 M 0,0

Jour Pluie totale mm

Précip. Tot.mm

1 0,0 0,0

2 0,0 0,0

3 0,0 0,0

4 0,0 0,0

5 0,0 0,0

6 0,0 0,0

7 0,0 0,0

8 4,6 4,6

9 M M

10 0,0 0,0

11 1,0 1,0

12 0,0 0,0

13 M M

14 M M

15 7,4 7,4

16 3,4 3,4

17 0,0 0,0

18 M M

19 M M

20 0,0 0,0

21 7,0 7,0

22 0,0 0,0

23 0,0 0,0

24 13,0 13,0

25 0,0 0,0

26 0,0 0,0

27 0,0 0,0

28 33,0 33,0

29 M M

30 0,0 0,0

31 M M

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Phosphore total trace

Figure 2. Concentrations en phosphore total en amont et aval en 2015

En 2015, les concentrations en phosphore total sont légèrement plus élevées à la

station en aval du village qu’à la station en amont (figure 2), les médianes des deux

stations variant de 0.006 mg/l en amont à 0.007 mg/l en aval). Les valeurs les plus

élevées ont été enregistrées au mois de mai avec 0.021 mg/l en aval et 0.012 mg/l en

amont. La figure 2 montre une remontée de la courbe en août et en septembre

particulièrement pour la station en aval. Il est à noter que tous les résultats obtenus ne

dépassent pas la norme du MDDELCC, selon laquelle un seuil de 0.03 mg/l de

phosphore est considéré acceptable pour limiter la croissance excessive d’algues et de

plantes aquatiques dans les ruisseaux et les rivières. La valeur du phosphore total est

pratiquement similaire pour tous les mois de prélèvements sauf pour le mois de mai.

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14

MES

Figure 3. Concentrations des MES en amont et en aval en 2015

Les valeurs obtenues ne dépassent pas la limite de détection du seuil de 25 mg/l utilisée

pour distinguer les eaux limpides des eaux turbides selon les normes du MDDELCC.

Par conséquent, l’eau de la rivière Rouge est limpide. Les résultats en amont et en aval

sont presque similaires sauf pour le mois de mai où l’on enregistre la concentration la

plus élevée (14 mg/l) en aval le 12 mai 2015 (figure 3). Cette valeur reste quand même

faible comparée à la limite de détection.

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15

Coliformes fécaux

Figure 4. Concentration en coliformes fécaux en amont et en aval en 2015

Dans l’ensemble, les valeurs obtenues en 2015 dans les stations en amont et en aval

montrent des concentrations en dessous du critère de protection des activités

récréatives et de l’esthétique (ex. baignade) (200 UFC/100 ml) (figure 4).

La valeur la plus élevée a été enregistrée le 14 septembre 2015 en aval avec 110

UFC/100 ml. Cette augmentation pourrait être expliquée par les pluies (30 mm d’eau 13

septembre) qui auraient transporté des eaux contaminées dans le cours d’eau (Tableau

4). Lors des épisodes de pluies, l’eau est drainée vers les lacs et les cours d’eau et

entraîne avec elle de la matière organique et minérale (comme le phosphore total trace

et les MES) ainsi que des micro-organismes pathogènes tels que les coliformes fécaux

(Lü et al., 2007; Jamieson et al., 2002).

Parmi les causes potentielles de cette concentration un peu élevée de coliformes fécaux

dans l’eau se trouve le débordement de l’ouvrage de surverse. En effet, du fait de la

quantité relativement importante de précipitations (30 mm d’eau le 13 septembre), il est

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envisageable qu’un débordement de l’ouvrage de surverse situé entre les deux stations

se soit produit, déversant ainsi des eaux usées non traitées dans le cours d’eau (tableau

4). Les excréments des mammifères et des oiseaux contenant aussi des coliformes

fécaux et le rejet d’eaux usées pourraient être aussi à l’origine de ce résultat.

Azote ammoniacal

Dans l’ensemble, l’azote ammoniacal ne semble pas être présent de manière

significative dans le cours d’eau (Tableau 2 et Tableau 3). Toutes les valeurs obtenues

sont identiques c’est-à-dire 0.02 mg/l, ce qui correspond au seuil de détection.

Par conséquent, l’azote ammoniacal ne semble pas constituer pas un paramètre

problématique pour la rivière Rouge aux deux stations.

Nitrites-nitrates

Les résultats obtenus en 2015 présentent des variations (figure 5) aux deux stations.

Figure 5. Concentrations en nitrites-nitrates en amont et en aval en 2015

Les concentrations les plus élevées sont notées d’une part le 12 mai en amont (0.08

mg/l) et en aval (0.09 mg/l) et d’autre part le 26 octobre seulement en aval avec 0.07

mg/l. Toutefois, toutes les concentrations obtenues sont très faibles, comparées à la

concentration maximale acceptable pour l’eau potable définie à 10 mg/l. On note au total

trois dépassements, deux le 12 mai en amont et en aval (0.08 mg/l et 0.09 mg/l

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17

respectivement) et un (0.07 mg/l) le 26 octobre en aval. Selon le MDDELCC (2016),

s’agissant de la protection de la vie aquatique, une concentration de 0.06 mg/l crée des

effets aigus sur la vie aquatique, alors qu’une concentration de 0.02 mg/l engendre des

effets chroniques.

Azote total

Les valeurs obtenues concernant les concentrations en azote total sont relativement

semblables entre l’amont et l’aval (figure 6, Tableau 2 et Tableau 3).

Figure 6. Concentrations en azote total en amont et en aval en 2015

La valeur la plus basse a été observée le 15 juin en amont (0.0.09 mg/l) et la plus élevée

est enregistrée en aval le 12 mai avec 0.39 mg/l. Ainsi, tous les résultats obtenus sont

en-dessous de la concentration indicatrice d’un problème de surfertilisation.

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18

Chlorophylle a

Figure 7. Concentrations de Chlorophylle a totale en amont et aval en 2015 D’une façon générale, les concentrations en chlorophylle a sont plus élevées en aval

qu’en amont (Figure 7, Tableau 2 et Tableau 3). C’est en aval que l’on enregistre la

concentration la plus élevée, soit le 12 mai avec 2.01 µg/l. Cette hausse est suivie d’une

baisse des valeurs jusqu’au 14 septembre avec 0.04 µg/l. En amont, à partir du 14

septembre on constate une remontée des valeurs avec 1.06 µg/l. Une des causes des

variations de concentrations pourrait être le régime des précipitations (30 mm d’eau le

13 septembre), qui drainent des nutriments comme l’azote et le phosphore dans les

cours d’eau (Tableau 4).

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19

Analyse temporelle 2013 à 2015

Les Tableau 5 et Tableau 6 montrent en général des résultats semblables entre 2014 et

2015 sauf pour les coliformes dont la concentration connait une légère augmentation à

la station en aval en 2015.

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20

Tableau 5. Résultats des échantillonnages de la station en amont du village (no.

04020290), 2014

Paramètres 12

mai 9

juin 25

juin 14

juil. 12

août 15

sept. 22

sept. 8

oct. 21

oct. Méd.

Phosphore total (mg/l) 0.009 0.008 0.009 0.007 0.003 0.007 0.013 0.010 0.009 0.009

Azote ammoniacal (mg/l) 0.01 0.01 0.01 0.01 0.01 0.01 0.01 0.01 0.01 0.01

Nitrites-nitrates (mg/l) 0.08 0.04 0.07 0.04 0.02 0.05 0.07 0.05 0.04 0.05

Azote total (mg/l) 0.26 0.37 0.27 0.22 0.19 0.25 0.28 0.29 0.32 0.27

MES (mg/l) 3.0 2.0 5.0 2.0 1.0 2.0 8.0 5.0 2.0 2.0

Chlorophylle a totale (µg/l) 1.09 1.25 2.15 1.76 0.63 1.57 5.57 3.85 NA 1.67

Coliformes fécaux (UFC/100 ml) 2 23 46 13 34 290 74 60 3 34

Source : MDDELCC, 2014

NA : donnée non disponible

Tableau 6. Résultats des échantillonnages de la station en aval du village (no.

04020290), 2014

Paramètres 9

juin 25

juin 14

juil. 11

août 15

sept. 22

sept. 8

oct. 21

oct. Méd.

Phosphore total (mg/l) 0.008 0.008 0.009 0.006 0.007 0.014 0.035 0.009 0.009

Azote ammoniacal (mg/l) 0.01 0.01 0.01 0.01 0.01 0.01 0.01 0.01 0.01

Nitrites-nitrates (mg/l) 0.05 0.05 0.04 0.05 0.05 0.05 0.05 0.04 0.05

Azote total (mg/l) 0.29 0.28 0.24 0.16 0.23 0.28 0.37 0.28 0.28

MES (mg/l) 3.0 5.0 2.0 4.0 1.0 9.0 16.0 4.0 4.0

Chlorophylle a totale (µg/l) 1.32 1.60 1.45 0.77 1.46 4.60 4.91 NA 1.46

Coliformes fécaux (UFC/100 ml) 20 39 36 34 15 700 180 8 35

Source : MDDELCC, 2014

Les Figure 8, Figure 9 et Figure 10 montrent les variations des médianes de

concentrations des trois paramètres analysés à savoir le phosphore, les MES et les

coliformes fécaux de 2013 à 2015. Les valeurs obtenues en 2013 constituent les plus

basses comparées à celles de 2014 et 2015.

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21

Figure 8. Médianes des concentrations en phosphore (mg/l) en amont et en aval

de 2013 à 2015

La Figure 8 indique que les médianes de concentration en phosphore les plus élevées

sont enregistrées en 2014 avec 0.009 mg/l. Les années 2013 et 2015 enregistrent

presque les mêmes résultats. C’est en aval que l’on enregistre les valeurs les plus

élevées pour les trois années analysées.

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22

Figure 9. Médianes des concentrations (mg/) des MES en amont et en aval de 2013

à 2015

La figure 9 montre une variation des médianes des concentrations des MES. C’est en

2014 particulièrement en aval que l’on note la valeur la plus élevées avec 4 mg/l. Les

valeurs en amont obtenues restent faibles.

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23

Figure 10. Médianes des concentrations en coliformes fécaux (UFC/100ml) en

amont et en aval de 2013 à 2015

La figure 10 indique des médianes de concentrations en coliformes fécaux en aval pour

toutes les années analysées. La valeur la plus élevée est notée en aval en 2015 avec

38 UFC/100ml.

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DISCUSSION ET RECOMMANDATIONS

La Municipalité de L’Ascension désire préserver la qualité de l’eau et de l’écosystème de

la rivière Rouge en amont et en aval du village. Les résultats des échantillonnages de

l’eau aux deux stations ont permis de dresser un portrait de la qualité de l’eau.

On note une variation de la qualité de l’eau comparé aux résultats obtenus en 2014.

Globalement, les résultats obtenus lors des échantillonnages en 2015 montrent une eau

de bonne qualité pour la rivière Rouge à L’Ascension en amont et en aval du village,

bien que quelques rares dépassements de critères aient été relevés. Les échantillons

sont prélevés à deux stations fixes, ponctuellement à des dates définies et une courte

période de l’année seulement. Les données ainsi obtenues ne permettent pas une

analyse approfondie des résultats et n’offrent qu’un portrait sommaire de la situation. De

plus, le débit de l’eau varie d’un instant à un autre, ce qui peut entraîner un effet de

dilution des matières contenues dans le cours d’eau et ainsi modifier les résultats d’un

échantillon prélevé à un instant t. De manière générale, il serait ainsi souhaitable de

poursuivre le suivi sur plusieurs années, ce qui permettrait de mieux connaître les

tendances des paramètres de la qualité de l’eau et d’avoir des résultats plus

représentatifs.

Néanmoins, le bilan déjà obtenu permet de cibler des actions concrètes afin de protéger

la rivière Rouge à L’Ascension.

Afin de mieux diagnostiquer la qualité de l’eau de la rivière Rouge à L’Ascension, il est

recommandé de :

- Identifier les activités anthropiques en amont du bassin versant du cours d’eau

qui peuvent affecter la qualité de l’eau;

- Poursuivre le suivi de la qualité de l’eau sur plusieurs années pour connaitre les

tendances des paramètres de qualité de l’eau;

- Poursuivre les activités de vidange régulière des fosses septiques et réaliser un

suivide l’état de conformité des installations septiques;

- Limiter l’utilisation de fertilisants (engrais, fumier, lisier) et interdire leur utilisation

dans la bande riveraine;

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25

- Poursuivre l’application de la réglementation concernant la protection des bandes

riveraines.

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26

RÉFÉRENCES Eau Secours. 2011. Campagne de surveillance des eaux du Canal de Lachine du 28

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Gangbazo, G., J. Roy et A. Le Page. 2005. Capacité de support des activités agricoles par

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Saumon. 136 p.