Rapport de presse Banane 2015 pour Laurent · La production franco-québécoise a surtout retenu...
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RAPPORT DE PRESSE
Et moi pourquoi j’ai pas une banane ? Une création de Mobile Home et Détournoyment
PRÉSENTÉ À LA CHAPELLE, SCÈNES CONTEMPORAINES Du 13 au 24 janvier 2015
SOURCE : OLGA CLAING COMMUNICATIONS [email protected] | olgaclaing.com
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http://www.fugues.com/241364-‐7237-‐7273-‐article-‐et-‐moi-‐pourquoi-‐jai-‐pas-‐une-‐banane-‐.html
Parution 15 décembre 2014 | Par Denis-Daniel Boullé
Du 13 au 24 janvier 2015
Et moi pourquoi j’ai pas une banane ?
Copi : Génial, irrévérencieux et terriblement humain. Cet argentin, parisien d’adoption, est mort trop tôt… du sida. Il laisse une œuvre théâtrale et romanesque consistante et aussi des bandes dessinés publiés dans divers hebdomadaires français. Dont un personnage emblématique : une grosse dame assise sur une chaise à qui on pose des questions philosophiques, éthiques, existentielles et qui n’a jamais bien entendu la réponse. Comme cette petite fille lui demande : Et moi pourquoi j’ai pas une banane ? Rappelons-‐le aussi que Copi n’avait aucune peur d’avancer ouvertement comme gai (on lui doit, entre autres, Vive les pédés) et jouait aussi sur les codes du genre. Militant, délirant, profondément inventif, caustique, le créateur refusait les carcans et pointait sans détour les absurdités de notre monde.
Steeve Dumais et Nicolas Jolly de la compagnie Mobil Home et Nicolas Grard de la compagnie française Détournoyment ont décidé de donner vie sur scène à l’univers graphique de Copi et à son humour décalé, dans une performance qui joue sur plusieurs dimensions et durant laquelle personne ne s’ennuiera. Rejoint au téléphone, Steeve Dumais a hâte de faire découvrir cette facette de l’artiste argentino-‐parisien. «Ici, on connaît surtout le théâtre de Copi. En France, il est aussi célèbre pour ses bandes dessinées, et ce sont elles que nous voulons faire découvrir au public », explique Steeve Dumais « Ses historiettes sont toujours aussi contemporaines, car si Copi avait un humour critique sur la société dans laquelle il vivait, il n’était pas accroché à l’actualité. L’absurde en fait perdure toujours ».
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Les lecteurs en revanche se sont vite habitués à cet oiseau qui interroge cette grosse femme assise sur une chaise sur de grandes questions existentielles et intemporelles. Et cette femme informe qui pourrait être aussi un homme reste imperméable à cet entourage d’animaux, d’enfants qui ne cessent de l’importuner, sinon par des réactions parfois de colère. Elle ne sait pas pourquoi les petites filles n’ont pas de bananes. Si dans la succession d’historiettes pigées dans l’œuvre de Copi, il n’y a pas pour les auteurs de véritables trames narratives, ils ont tissé, en revanche, une trame dramatique, et entre les personnages à plat comme une planche de dessin et ceux qui se promènent masqués, se dévoile la complexité de la pensée de Copi et de ses obsessions qui font jaillir au détour d’un questionnement un grand éclat de rire. Et Steeve Dumais de rappeler que l’on peut se procurer la réédition des bandes dessinées de Copi, regroupées en deux volumes et publiées chez Olivius : Les filles n’ont pas de banane et Vive les pédés et autres fantaisies. Et moi pourquoi j’ai pas une banane ? Création de Steeve Dumais, Lucas Jolly, Nicolas Grard Théâtre de la Chapelle Du 13 au 24 janvier 2015 www.lachapelle
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http://www.ledevoir.com/culture/theatre/429117/theatre-debout-avec-la-femme-assise Parution 16 janvier 2015 | Par Fabien Deglise
Debout avec la femme assise Dans le drame, il peut parfois y avoir des coïncidences et des hasards heureux. La présentation, en première mondiale à Montréal cette semaine, de Et moi pourquoi j’ai pas une banane ?, pièce de théâtre tirée de l’oeuvre dessinée par le caricaturiste Copi, en fait certainement partie. Avant de mourir en 1987, le drôle d’oiseau a répandu ses dessins subtilement subversifs dans les pages d’Hara-Kiri et de Charlie Hebdo. Entre autres. Ce rappel d’un esprit libre au bon souvenir d’un présent frappé par des dogmes poussés dans l’absurde se prend donc comme un baume, malgré les quelques petites faiblesses de cet objet exposé actuellement sur les planches de La Chapelle. Du papier à la scène, la transposition de
l’univers décalé tracé dans les années 60, 70 et 80 par Raul Damonte Botana, alias Copi, ne pouvait que donner un ensemble un brin incongru, à l’image d’un Martien homosexuel débarquant dans un salon. La faute à tous ses silences dans l’oeuvre dessinée qui se transforment ici en langueur, parfois en attente un peu lourde, et que la mise en scène n’arrive pas toujours à contourner. Extraire un esprit loufoque Cela dit, dans ce cadre, la troupe à l’origine de cette coproduction franco-québécoise arrive parfaitement à extraire l’esprit complètement loufoque de Copi, qui a passé sa courte carrière, avec son personnage de femme assise, à varloper les interdits, les croyances, les conformismes… Dans les interactions de cette bonne femme bourrue avec un mari soumis, avec une fille qui confond espièglerie et horreur, avec un escargot mal commode ou encore un extraterrestre à la sexualité ambiguë, l’artiste a raconté, sans jamais en avoir l’air, la révolution sexuelle, la libération de la femme, l’ouverture des esprits, l’éloignement de la société française — qui avait adopté cet Argentin — avec la religion et le religieux. Et forcément, tout cela fait encore du bien à contempler. Derrière leurs masques en papier mâché, reproduisant les visages sommaires des créatures de Copi, avec ce ridicule en parfaite harmonie avec le fond, le quatuor de comédiens impliqué dans cet exercice oscillant entre hommage et revendication surprend avec des personnages, à la base statiques, qui s’animent ici de manière convaincante. L’utilisation de l’ombre chinoise et des projections sur des espaces délimités par des feuilles blanches, sorte de cases géantes, soutient efficacement la démarche. Tout comme d’ailleurs ces costumes faits de papier qui exposent la femme assise et ses acolytes dans leur dimension originelle.
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On est un peu dans Les veilles putes (1977), dans Du côté des violés (1978) ou dans Et moi pourquoi j’ai pas de banane ? (1975). On est un peu sur une scène. Mais au final, sans doute à cause de l’actualité et de l’hommage à Charlie Hebdo qui a été sobrement placé dans la scénographie, on est surtout dans le présent.
http://www.montheatre.qc.ca/archives/07-lachapelle/2015/banane.html
Parution 19-01-2015
Copi, Charlie et les autres
Crédit photo : Lulu Vanréchem
Drôle de hasard, compte tenu des événements récents, que La Chapelle présente jusqu’au 24 janvier prochain Et moi, pourquoi j’ai pas une banane?, un spectacle éclectique inspiré des œuvres du bédéiste argentin Copi.
Sur la première page du programme, on peut lire cette déclaration-choc : « Copi, engagé par Kolinski dans Charlie Hebdo, y publie ses dessins dans les années 70. Nous dédions ce spectacle à Charlie Hebdo. Nous dédions ce spectacle à l’humour caustique, à la satire et à tous ceux qui défendent la liberté d’expression ».
Dessinateur argentin francophone, très impliqué dans la communauté gaie, Copi collabore, tout au long de sa carrière, à plusieurs journaux, comme Hara-Kiri, Charlie Hebdo et Libération, où il se démarque par ses personnages absurdes dans un univers épuré. « La dame assise sur une chaise » est l’un des personnages emblématiques de son œuvre. Cette dernière, caractérisée par son gros nez, ses cheveux raides et son immobilité autant dans son allure que dans ses propos, est également au cœur de la pièce de la troupe Mobile Home. Malgré les extraits choisis qui ne sont pas toujours reliés entre eux, le personnage de la dame assise sur sa chaise est présent dans presque chaque saynète. C’est à travers ces dernières que l’on découvre les thèmes de prédilection du bédéiste, mort en 1987 du SIDA. Parmi ceux-ci, un certain cynisme par rapport à la vie, traduit par la dame assise, des questionnements sur le genre (d’où le titre de la pièce), et les rapports hommes-femmes.
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Cachés sous des masques qui représentent des visages aux yeux vides, sans bouche et avec un immense nez, les comédiens se promènent d’un phylactère (bulle de BD) à l’autre, incarnés par de grandes feuilles blanches suspendues. Un peu simpliste ; on aurait aimé un peu plus de créativité dans la mise en scène, mais ce choix traduit néanmoins bien la transposition des planches de BD à celles du théâtre. On prend un certain temps à comprendre que les saynètes n’ont pas
nécessairement de liens entre elles, malgré le retour récurrent de certains personnages. Tous les dialogues sont interprétés en voix hors champ, enregistrés par Corinne Masiero. Selon les tons, certaines paroles sont plus difficiles à comprendre que d’autres. Problème technique ou d’interprétation, difficile à dire, mais il est certainement dommage d’avoir parfois l’impression d’en manquer littéralement des bouts.
Les comédiens derrière les mascottes, également à l’origine de l’idée du spectacle, de la mise en scène, de la scénographie, de la création sonore et des costumes, sont admirables, notamment par le fait de passer une heure dans les costumes inspirés des personnages de Copi, fabriqués entre autres de papier mâché. Steeve Dumais, Lucas Jolly, Nicolas Girard et Elinor Fueter incarnent une myriade de personnages qui sont nés sous les coups de crayon de Copi au fil des années. La petite troupe réussit, malgré les faiblesses de la mise en scène, à nous faire plonger dans l’univers du créateur, alors qu’il n’est souvent pas facile de traduire un genre à l’autre.
Le spectacle de Mobile Home plaira à ceux et celles qui connaissent l’œuvre de Copi, y reconnaissant des personnages et même des histoires complètes, et pour les autres, la troupe leur donnera assurément le goût de connaitre les œuvres du dessinateur et de découvrir son univers absurde, drôle et engagé. En ce temps où la liberté d’expression est au coeur des débats médiatiques sur toute la surface du globe, ce spectacle ne saurait être plus d’actualité.
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http://voir.ca/scene/2015/01/21/etmoi-pourquoi-jai-pas-une-banane-au-theatre-aveclafemme-assise/
Parution 21 janvier 2015 | par Marie Villeneuve
Et moi pourquoi j'ai pas une banane? Au théâtre avec la femme assise
Mobile Home et la compagnie française Détournoyment se sont intéressés à l’univers excentrique de l’artiste multidisciplinaire argentin Copi afin d’en transposer les bandes dessinées au théâtre. Défi audacieux, pari gagné.
Un décor épuré, blanc vignette, des masques aux traits typés poussés à l’extrême modelés avec du papier mâché, quelques rappels de l’art même de la bande dessinée par projections ou dessin en direct. L’essentiel est bien là. L’adaptation du papier au tridimensionnel et à la scène est réussie. On ressent l’hommage à Copi, à son univers de bédéiste éclaté et à Charlie Hebdo, joliment et sobrement salué.
La production franco-québécoise a surtout retenu les histoires écrites dans les années 70 et 80 des BD La femme assise, Du côté des violés, Les vieilles putes et Et moi pourquoi j’ai pas une banane? pour constituer ce spectacle tragico-comique et subversif. Raúl Damonte Botana, dit Copi, s’est rapidement
imposé comme dessinateur de talent, collaborant entre autres pour Hara-Kiri, Linus et Charlie Hebdo. Son premier amour étant toujours demeuré le théâtre, où il a écrit et joué, il semble naturel que des créateurs comme Steeve Dumais, Lucas Jolly, Nicolas Grard et Elionor Fueter aient eu envie de transposer les bandes dessinées de l’artiste célébré vers cet art.
Chaque histoire de Copi ne faisait rarement plus de quelques planches. Ce sont donc de courts épisodes qui défilent sur scène, avec comme fil conducteur le quotidien improbable de la femme assise, un personnage créé lors du passage de l’artiste au Nouvel Observateur de 1964 à 1974. Ponctuée de visites saugrenues d’humains, d’animaux et même d’un martien, d’accidents de parcours et de questionnements à la fois essentiels, loufoques et lourds, la vie de la femme est surréaliste.
L’ensemble peut apparaître aisément confus et décousu pour quiconque ne serait pas très familier avec la belle folie de Copi. Mais c’est précisément ce décalage entre le dessin simple et naïf et la portée des thèmes chers à l’auteur – amour, homosexualité, solitude, répression et liberté, toujours dans une perspective de critique sociale – qui créé la force chez Copi. Et cette force a indéniablement été travaillée et maîtrisée par l’équipe derrière cette idée ambitieuse. Le jeu des comédiens, typé, exagéré et plus grand que nature convient tout à fait à ce que Copi traçait grossièrement sur papier. Les thèmes, quant à eux, ont été maniés avec intelligence et sensibilité, à l’image de l’auteur qui savait les explorer en détournant et pervertissant la langue, en se moquant du monde qui l’entourait.
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L’univers sonore se perd par moments entre une synchronicité malhabile entre la voix préenregistrée de Corinne Masiero (qui assure la voix de tous les personnages) et le jeu des comédiens, un détail qui saura sans doute se replacer au fil des représentations. Le jeu des silences, élément incontournable dans les bédés de Copi, est toutefois écorché dans la production scénique. Ces moments récurrents de pause dans les dialogues, difficilement attribuables à une faiblesse technique semblable ou à une maladresse de mise en scène, essouflent le rythme et affaiblissent la force des mots. La diversité des personnages et des propos font un peu oublier ce ralentissement d’action quelque peu agaçant.
Provocateur, absurde, caustique, bouffon, Copi et cette sélection choisie de bandes dessinées ont toutes les raisons de revivre sous une nouvelle forme. L’idée originale de Steeve Dumais et Lucas Jolly, aidés à la mise en scène par Nicolas Grard, réjouira les adeptes du style de Copi, de son humour grinçant et satirique. Pour les curieux, la lecture des oeuvres théâtrales, nouvelles, caricatures et bédés de Copi valent certainement le détour pour mieux comprendre l’essence de ce spectacle riche et concis.
Au Théâtre La Chapelle jusqu’au 24 janvier Au théâtre avec la femme assise Critique par Voir - 2015-01-21 Cote: 3.5
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Les Petites Manies
http://lespetitesmanies.com/2015/01/21/et-moi-pourquoi-jai-pas-une-banane-la-constatation-qui-te-fera-rire-jaune/ Parution 21 janvier 2015 | Par Vickie Laplante
C’est sous le signe d’une coïncidence assez exceptionnelle face aux événements des dernières semaines que le Théâtre La Chapelle ouvre sa saison hivernale du 13 au 24 janvier avec Et moi pourquoi j’ai pas une banane?, pièce inspirée de l’œuvre de Copi, caricaturiste irrévérencieux dont les planches se sont retrouvées dans Hara-Kiri et Charlie Hebdo (quelques clins d’oeil en l’honneur du journal sont d’ailleurs intégrés à la production). Si la compagnie Mobile Home propose des spectacles multidisciplinaires s’intéressant au mélange de différentes formes, cette fois, Steeve Dumais et Lucas Jolly, accompagné de la troupe française Détournoyment, propose la transposition de la bande-dessinée sur scène. Et il faut dire que l’effet, quoi qu’assez surprenant, est plutôt épatant.
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Non, je te rassure, il ne s’agit pas d’un remake du terrifiant film Les Inconnus.
Le spectateur découvre ainsi l’univers du dessin transposé en 3D, où d’étranges personnages masqués, tout de blanc vêtus, se promènent à l’intérieur de toiles blanches carrées. La voix off de Corinne Masiero leur permet de s’exprimer, tandis qu’ils évoluent dans une série de mouvements répétés, propres à chacune de leur personnalité. L’adaptation proposée par Mobile Home se révèle donc intéressante au niveau du travail de la corporalité et réussit à transposer habilement la bande-dessinée sur scène, malgré quelques maladresses au niveau de l’utilisation d’ombres chinoises et d’animations sur les écrans qui semblent mal maîtrisées.
Les propos, repris tels quels des planches de Copi, sont crus et provocants : homosexualité, vieillesse, mépris, tout y passe. On rit, mais on rit jaune devant des textes qui sont à la fois drôles et inquiétants. La force de cet humour noir propulsée par le caractère de la femme assise qui se fait embêter par divers énergumènes s’essouffle toutefois. Si les premiers tableaux s’enchaînement avec rythme, certains sont moins bien ficelés et la continuité entre les textes choisis devient moins évidente, jusqu’à devenir un peu lassante.
Malgré quelques longueurs et maladresses, la démarche reste incroyablement pertinente, autant par la recherche de l’adaptation d’une forme d’art par un autre médium que pour le rappel du rôle que joue la satire dans la réflexion d’une société. Une pièce très intéressante pour découvrir ou renouer avec l’univers du grinçant dessinateur et qui ne pourrait trouver de plus grands échos qu’en ce moment. Et moi pourquoi j’ai pas une banane?, un carnaval où l’humour masque des constatations troublantes sur le genre huma
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http://culture.ckut.ca/2015/01/28/resisting-spectators-in-the-monochrome-revolution-cartoonistperformance-artist-copis-seated-woman-
and-others-review-of-et-moi-pourquoi-jai-pas-une-banane-at-thea/ Parution 28 janvier 2015 | Par James Oscar
RESISTING SPECTATORS IN THE MONOCHROME REVOLUTION: CARTOONIST/PERFORMANCE ARTIST COPI’S SEATED WOMAN AND “OTHERS”:
Review of “Et Moi Pourquoi J’ai Pas Une Banane” at Théatre La Chapelle presented by Mobile Home & Détournoyment
Best known as a cartoonist for outlets like the earlier incarnation of Charlie Hebdo[1], Copi[2] (a.k.a Raul Damonte Botana, 1939-1987) “courted” controversy taunting totalitarian structures from an early age. Of Argentine extraction (like his fellow Argentine French controversial homologue Gaspard Noé), in his teens, Copi would contribute “political” cartoons/ caricatures to his father’s anti government[3] newspaper.
The family was soon (obviously) forced into exile. Copi settled in Paris and never looked back, developing a minimalist “new form of non representational realism”[4], that sought to challenge those everyday structures of “discipline and punishment” we tend to internalize and that late capitalist society has taught many of us to sing like a lullaby: “be generic, be conformist, and fit into the preset mould. ” Copi was not having any of that, so to speak. [5]
Copi’s “non representational realism” would play with bodily geometry, minimalist use of the canvas/space, and a dead pan black comedy approach to social issues. Copi’s emblematic embodiment of that approach was a character named The Seated Woman. To some, this iconic cartoon might be familiar: the mother with the balloon sized nose sitting down and her daughter questioning her. This character along with her family, were the basis for the
latest installment in Théatre La Chapelle’s Scènes Contemporaines (Contemporary Scenes Theatre Series).
As with all in their Contemporary Scenes Series at Théatre La Chapelle, theatre is posited as occupying social, political, and visceral space. This particular installment, Et Moi Pourquoi J’ai Pas Une Banane, presented by Mobile Home & Détournoyment, was a theatrical adaptation of Copi’s comic strip of The Seated Woman.
Perhaps not visceral as such, Et Moi Pourquoi J’ai Pas Une Banane, worked instead through a kind of time heavy process (heavy the characters’ lagging movements, the seemingly banal dialogue/ more like monologues, the violent& silent passive aggression of the characters), geometrical decoupage (the stage set), and monochrome sensibility (the set, costumes, and the dialogue’s feel).
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If one can say, that our greatest contemporary danger may not simply be the banalization that we gone through as a televisual society, but that the greater danger may perhaps be the banalization of that very banality (See Vice Magazine!), Et Moi Pourquoi J’ai Pas Une Banane, might be that kind of quiet approach we need to start looking at our wayward times and more specifically, to look at our sense of self-censuring and “unwilding”[6]
The play opened with the pensive Seated Woman, sitting concentrated like St Jerome in his study or like the famous Greek statue Discobolus of Myron. The Seated Woman says to herself, “She has everything she needs to be happy!”. She speaks about a kind of reduced and insular / tranquil world she inhabits.
Then, enter her daughter with perhaps the only forward statement said to another character during the play.[7] The Seated woman’s daughter asks the proverbial question that emerges out of their discussion about “the birds and the bees” (sex): “And, me why don’t I have a banana?”
The Seated Woman does not really care to get to deep into answering that question. The dice are thrown and everything goes from the songs of innocence to the songs of experience: enter her daughter now learning the game of manipulation and lying, enter the philandering husband, enter the shadow of incest, enter the cosmopolitan junkie rat, enter an intrusive cosmopolitan snail, enter it all. And still, we have the Seated Woman, trying to make sense of it all but yet part of it all. The Seated Woman is not removed. She is complicit and at once seemingly “above it all”. The Seated Woman’s position may be very much like how we might often feel of our own relationship to contemporary life: Sucked in by it? Above it? Not sure of where we are in it?
As the play’s program made clear and from what can be clearly gleaned from Copi’s personal history of being an engaged out gay artist, his family’s past escapades skirting around a dictatorial regime, and his membership in a radical art collective like Teatro Panico[8], “She (the Seated Woman) is seated. She is a woman. She is the seated woman. She seems like an idiot or obtuse. Copi’s characters are all like this in their own way. And they make us see very well that we are as dumb as them. This is perhaps a beginning to a solution: to see oneself with humour- the degrees of our stupidity, to somehow depart form that stupidity, bit by bit. “ (my transl.)
Copi, himself says of the state of his character, The Seated Woman, “Everyone is seated. There is always someone seated and someone standing up. At any rate, someone sitting is in a higher position. The seated woman has a superior position. “ (my transl. )
Thibaud Croisy, in his Vive les Pédés, says of Copi’s Seated Woman and her world:
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“It is the history of a confrontation, of a rapport of force on the one hand, of someone dominant heavy, charismatic, imposing her ideas and certitudes about life, society, and human relations, and on the other hand of a dominated small person, who is mobile, light, always ready to fly or to be crushed. Nevertheless the incongruous visit of the dominated, this small, naive and inoffensive thing ([person), perturbs (disorders) the tranquility of the seated woman, puts her most profound convictions in question and finishes by rendering her day hysterical. It is always a detail that puts the whole world in crisis: something in language, a contrarian question, or the appearance of a strange body…always ready to make the veneers of conventions jump…” (my trans.)
Theatre companies, Mobile Home& Détournoyment, achieved great success (with great craft) in presenting the minimalist, geometrical, and reduced/ reductionist universe of Copi at Théatre La Chapelle. Bravo!
Photo: Jorge Damont
[1] See http://dariamarx.com/2015/01/08/charlie-hebdo/ for interesting personal account of a young woman growing up with a different Charlie Hebdo and how it had changed in recent years into an islamophobic platform.
[2] This cartoonist “one word name” - translates as “little snowflake”.
[3] The government was that of Juan Peron, who is at times described as dictatorial and at other times described “simply” as that of a demagogue.
[4] Encyclopedia of Latin American and Caribbean Literature, 1900-2003 edited by Daniel Balderston, Mike Gonzalez
[5] The other half of Copi’s output was his theater writing and performance art- acting in his own one “man” plays. Copi was a big proponent of/ actor in drag and might have been an influence on the decade younger Pedro Almodovar.
[6] I have created that term, thinking of the Montreal based “gi- normous” thinker Layla Abdel Rahim’s monumental book, Wild Children- Domesticated Dreams. Rahim calls for a rewilding of civilization!
[7] Most of the play’s dialogues are harbored in restrained frustrated monologues the Seated Woman is often engaged in with herself. She is however, attempting to reach out to “the Other”. Other than her daughter’s question, there are often mute monologues between the wantonly “deaf and dumb” (her, her husband etc, her daughter the drug addict rat, the snail).
[8] It does not get better than this group which included luminaries like Fernando Arrabal and Alejandro Jodorosky: http://en.wikipedia.org/wiki/Panic_Movement, https://www.youtube.com/watch?v=aM3RtHxOCKs
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Lundi 12 janvier 2015 CINQ-‐RADIO CENTRE-‐VILLE, ÉMISSION RELÂCHE – ENTREVUE AVEC S.DUMAIS , PAR NATHALIE DEHAN. http://radiocentreville.com/wp/010-‐2/ Lundi 12 janvier 2015 CIBL, ÉMISSION DE RADIO CATHERINE ET LAURENT– ENTREVUE AVEC L.JOLLY ET N GRARD ET S. DUMAIS, PAR GILLES PAYER http://www.cibl1015.com/catherine-‐et-‐laurent Diffusée aussi sur MATV, émission TVweb Malheureusement impossible de capter l’émission pour vos archives http://matv.ca/montreal/mes-‐emissions/catherine-‐et-‐laurent/videos (Consultez les archives du site) Lundi 12 janvier 2015 CISM-‐, ÉMISSION DE RADIO LES HERBES FOLLES, MENTION PAR AMÉLIE MATHIEU CISM893.CA/EMISSIONS/LES-‐HERBES-‐FOLLES/ Jeudi 15 janvier 2015 CIBL, ÉMISSION DE RADIO QUARTIER GÉNÉRAL– ENTREVUE AVEC L.JOLLY ET N GRARD, PAR PHILIPPE COUTURE ET JORDAN DUPUIS. HTTP://WWW.CIBL1015.COM/LE-‐QUARTIER-‐GENERAL Lundi 26 janvier CISM-‐, ÉMISSION DE RADIO LES HERBES FOLLES, CRITIQUE PAR AMÉLIE MATHIEU CISM893.CA/EMISSIONS/LES-‐HERBES-‐FOLLES/