Rapport - CNCE · de manière à redynamiser les exportations et à presèrver les équilibres...

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Rapport sur les échanges extérieurs

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« Aussi, faudrait-il œuvrer pour susciter une interaction féconde entre les différents plans, si l’on veut que le produit marocain gagne en qualité et en compétitivité, de manière à redynamiser les exportations et à presèrver les équilibres financiers extérieurs. La situation exige également de fructifier, de façon optimale, les acquis que nous avons engrangés dans le domaine des échanges commerciaux.»

Extrait du Discoursde SM le Roi Mohammed VI

à l’occasion de la Fête du TrôneTanger, le 30 juillet 2009

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Rapport sur les échanges extérieurs

Membres du Bureau Exécutif

Président du Conseil

Noureddine OMARY

Membres du Bureau exécutif

Karim AL AYNAOUIAbdellatif BELMADANI Mohammed Jamal BENJELLOUNEl Habib BENTALEB Mohamed BOULAHCENMohammed CHAIBIHassan CHAMI Mourad CHERIFOthmane CHERIF ALAMIZouhair CHORFI Driss HOUATMohamed LAHLOU Nezha LAHRICHI Abdelghani LAKHDAREl Aid MAHSSOUSSI Hakim MARRAKCHIBachir RACHDIMostapha SAJIDMohamed TAZIYounes ZRIKEN

Secrétaire général du Conseil

Mohammed BENAYAD

Membres du Comité « Rapport annuel »

Président du Comité « Rapport annuel »

Mohamed LAHLOU

Institutions membres du Comité Rapport

Office des Changes

Bank Al-Maghrib

Ministère du Commerce Extérieur

Ministère de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies

Ministère du Tourisme

Ministère de l’Economie et des Finances

Haut Commissariat au Plan

Institut National d’Analyse de la Conjoncture

Association Marocaine des Exportateurs

Coordonnateur de la rédactionMohammed BENAYAD

Comité de rédactionMohammed BENAYAD

Nabil BOUBRAHIMISmail BOUMAHDI

Bouchra EL BAKKOURIKhadija HMAMOU

RéalisationConseil National du Commerce Extérieur

34, bd Oqba, 4ème étage, N°10Bp 1478 - Rabat - MAROCTél : + 212 05 37 77 15 48

Fax : + 212 05 37 77 95 45 / 46E-mail : [email protected]

Site web : www.cnce.org.ma

EditionImprimElite

IdentificationISBN : 978 - 9954 -O-2889-6Dépôt légal : 2010 MO 1921

Conformément aux dispositions de l’article

31 du décret n° 2-93-415 du 11 Moharram 1414

(2 juillet 1993), le CNCE est chargé d’établir un

rapport annuel qui fasse ressortir :

- son appréciation sur l’évolution des échanges

extérieurs.

- le comportement des importations et des

exportations au regard de l’environnement

international.

Rapport annuel 2009

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Rapport sur les échanges extérieurs

Sommaire

Mot du Président 9

Préambule 11

Synthèse et principales conclusions 15

Chapitre Introductif. Une crise économique mondiale profonde 25

Partie I. Balance commerciale élargie et environnement économique comparé 33

Chapitre 1. Balance commerciale élargie et comptes extérieurs 35

Chapitre 2. Balance commerciale et environnement macroéconomique 43

Chapitre 3. Échanges extérieurs et effets des politiques économiques 55

Partie II. Analyse des performances des échanges extérieurs des biens et services 73

Chapitre 4. Evolution et structure des échanges extérieurs par marché et par secteur 75

Chapitre 5. Diversification, concentration des échanges et évolution des parts de marché 97

Chapitre 6. Ouverture, spécialisation et avantage comparatif 111

Glossaire 121

Liste des encadrés, graphiques et tableaux 127

Table des matières 137

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Rapport sur les échanges extérieurs

L’année dernière, à ce même endroit, tout en me félicitant du grand changement apporté au contenu et à la forme du Rapport

annuel de notre Conseil sur les échanges extérieurs nationaux, je soulignais quelques améliorations, parmi d’autres, à apporter à notre système d’analyse pour le rendre plus crédible, plus lisible et plus utile.

Depuis, le Ministère du Commerce Extérieur a lancé une étude sur le projet de création d’un Observatoire du commerce extérieur qui répondrait, particulièrement, au souhait ainsi exprimé ; et, certainement, la période 2010 - 2011 servira à l’implémentation de ce projet. Ce qui permettra à nos décideurs, publics comme privés, de disposer, enfin, d’un outil efficace, à la fois pour mieux maîtriser la politique commerciale nationale et pour être suffisamment réactifs et perspicaces, au niveau opérationnel.

D’ores et déjà, le CNCE se prépare à la mise en œuvre de ce projet et cinq chantiers structurants ont été ainsi ouverts, depuis le mois de mai dernier, associant compétences publiques et privées, pour des évaluations permanentes et comparatives de l’évolution de nos échanges extérieurs, du dispositif juridique et procédural encadrant notre commerce extérieur, de l’évolution de l’offre nationale, de la compétitivité nationale et de la politique de promotion de nos exportations.

Plutôt que de m’appesantir sur l’évolution de nos échanges de l’année écoulée-ce que le présent rapport expose valablement- j’ai préféré évoquer les aspects ci-dessus, conscient de leur importance pour toute politique nationale visant une sérieuse réduction de notre déficit commercial et une réelle amélioration de nos performances commerciales.

A ce titre, on ne pouvait exiger de l’année 2009, année de pleine crise mondiale, d’enregistrer quelques réalisations significatives.

On ne peut, évidemment, que se féliciter que l’année 2009, se soit, globalement, bien «passée» pour notre économie.

Mais on ne doit occulter ni la persévérance du déficit structurel de notre balance commerciale, ni la reprise et l’accroissement du déficit du compte courant, conséquence de la baisse des flux induits par les MRE, le tourisme et les IDE.

Si la demande interne a fortement justifié notre faible contamination par la crise mondiale, il demeure à noter deux éléments déterminants :

- L’évolution permanente et significative de cette demande demeure corrélée à l’évolution du PIB lui même, impacté négativement jusqu’à présent, par le commerce extérieur ;

- La libéralisation continue de notre commerce extérieur adressera, progressivement, cette demande à l’offre internationale, y compris pour les biens de consommation.

Dés lors, le développement de nos exportations relève plus de l’impératif que de l’option, quel que soit l’affinement apporté à nos mécanismes et outils de sauvegarde commerciale.

Le Comité de veille Stratégique ne s’y est pas trompé qui a décidé de réserver un interêt prioritaire à l’amélioration de la compétitivité nationale et à la diversification de l’offre marocaine et des marchés d’exportation.

La volonté ainsi exprimée sera nécessaire pour accompagner nos opérateurs économiques, durant les deux ou trois années à venir, qui s’annoncent très difficiles pour nos marchés traditionnels, appelés à connaître, après la crise financière et économique, de graves tensions sur les comptes publics et une forte régression de la demande.

Noureddine OMARY

Mot du Président

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Rapport sur les échanges extérieurs

La crise économique mondiale, amorcée en 2008 et qui a sévi durant toute l’année 2009, a impacté

l’économie marocaine par l’intermédiaire de quatre principales courroies de transmission : les échanges extérieurs des biens, les recettes touristiques, les transferts des MRE ainsi que les flux des investissements étrangers directs.

La chute des prix du pétrole, combinée à une bonne année agricole et à la baisse des importations des demi-produits intervenant dans la production des principales exportations manufacturées marocaines ont induit une baisse des importations des biens de l’ordre de 18,7%.

Les exportations ont été impactées par une forte baisse de la demande adressée au Maroc, couplée d’une régression assez importante des prix du phosphate et de ses dérivées.

L’effet crise sur les recettes touristiques a été relativement contenu grâce aux mesures anticrises adoptées par le Gouvernement. Le manque à gagner du secteur a, ainsi, été limité à 2,7 MdDhs.

En somme, la baisse des importations combinée à leur poids structurel ont induit un allégement du déficit commercial, sans pour autant réduire significativement son impact négatif sur la croissance de l’économie marocaine.

Sur un autre registre, les transferts des MRE ont manifesté une résistance à la baisse pour boucler l’année avec un léger recul ne dépassant pas 5,4%.

En revanche, les IDE ont enregistré une contraction de 27,4% sous l’effet de la montée des difficultés de financement à l’échelle mondiale.

En termes d’équilibres externes, la capacité d’absorption du déficit commercial par les excédents des transferts et du commerce des services a poursuivi son trend baissier pour se limiter en 2009, à un taux de 77,9% contre une moyenne de 108,7% durant la période 2004-2008.

De ce fait, le solde du compte courant s’est inscrit dans un déficit de 36,8 MdDhs en 2009 soit 5% du PIB contre 5,2% en 2008.

Globalement, l’on peut conclure que la récession mondiale a induit une translation à la baisse des principaux comptes extérieurs marocains et demeuré sans impact majeur sur les tendances structurelles. Ces dernières confirment d’une année à l’autre les fragilités résultant d’un déficit commercial en croissance continue.

Face à ces fragilités, les économistes sont généralement unanimes quant au remède à leur administrer : développer une offre compétitive à même de faire face à la concurrence des importations sur le marché local et rivaliser aux offres des pays concurrents sur les marchés externes.

C’est la seule voie à même de consolider les acquis économiques de notre pays.

Mohamed LAHLOU

Préambule

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Synthèse

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Synthèse et principales conclusions

A l’instar de celle de 2008, l’édition 2009 du Rapport annuel du Conseil National du Commerce Extérieur, s’articule autour de deux parties.

La première présente les performances commer-ciales extérieures du Maroc, enregistrées en 2009 et les compare avec celles d’un échantillon de 20 pays concurrents et partenaires du Maroc. Elle analyse, en outre, les articulations du solde commercial avec les autres comptes de la balance des paiements.

Cette première partie explore, également, l’impact de l’environnement macroéconomique sur lesdites performances et ce, à travers l’examen des effets de l’offre, de la demande, des prix et du taux de change. De même, elle souligne certains effets des politiques commerciale, budgétaire et monétaire sur les échanges extérieurs.

La deuxième partie adopte une approche sectorielle et examine les performances des différents secteurs, moyennant une batterie d’indicateurs ayant trait, entre autres, au niveau d’ouverture, de dépendance, de concentration, de diversification, d’évolution des parts de marchés, de spécialisation et d’avantage comparatif révélé.

La présente synthèse récapitule les thèmes traités dans les deux parties et relate les principales conclusions du rapport.

Fort impact de la crise économique sur les échanges extérieurs…

En 2009, la crise économique mondiale a été transmise à l’économie marocaine principalement par le canal des échanges extérieurs des biens et services.

Ainsi, à l’instar de la majorité des pays concurrents et partenaires, les échanges extérieurs marocains ont connu une importante régression tant à l’importation qu’à l’exportation.

Cette contreperformance résulte principalement d’un recul important des ventes du phosphate et de ses dérivés et de la baisse de la facture énergétique à l’importation.

Ces régressions ont eu un impact sur les niveaux d’ouverture de l’économie marocaine qui ont baissé à 36,1% en 2009, contre 46,2% en 2008. Ce taux a perdu 5,7 points au niveau des pays concurrents en affichant 28,6% et a atteint 22,1% pour les partenaires, soit une baisse de 4,2 points.

La régression plus prononcée du niveau d’ouverture de l’économie marocaine résulte de l’effet combiné d’une baisse des échanges, similaire à celle des pays concurrents et partenaires et d’une croissance plus soutenue du PIB. Ainsi, l’effet bénéfique d’une bonne campagne agricole sur la croissance a amplifié l’impact sur le taux d’ouverture.

Baisse de la dépendance marocaine par rapport aux importations…

La crise économique mondiale a induit une régression de 15,4% des importations marocaines des biens et services, soit une baisse de régime quasi-similaire à celle des pays concurrents.

Cependant, contrairement aux pays concurrents, la baisse des importations marocaines a porté uniquement sur le commerce des biens avec une régression de 18,7%. Les importations des services ont poursuivi leur trend haussier, avec un taux de 5,3%. Celles des pays concurrents se sont inscrites, par contre, dans une régression de 6,1%.

Ces évolutions, combinées à un effet de croissance favorable au Maroc, ont permis un allègement de la dépendance de l’économie marocaine par rapport aux importations qui a atteint 43,4% en 2009, contre 54,9% en 2008.

Ce taux demeure, cependant, supérieur à celui des pays concurrents qui s’est limité à 28,6% en 2009, contre 34,6% en 2008.

Résilience des exportations des services…

L’effet de la crise n’a pas épargné les exportations marocaines des biens et services. La baisse de la demande étrangère et la dépression des prix ont induit une régression de 18,2% des ventes du Maroc à l’étranger en 2009, contre 14,7% pour les exportations des pays concurrents.

Les importations des pays partenaires ont connu, quant à elles, une chute de 17,1%.

Ces évolutions sont à nuancer selon qu’il s’agisse du commerce des biens ou des services. En fait, les exportations marocaines des biens ont été plus affectées par la crise que celles des services.

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Ainsi, les ventes à l’étranger des biens ont baissé de 28,1%, alors que la régression des exportations des services s’est limitée à 3,2%. Ces taux s’élèvent pour les pays concurrents à 15,3% et 9,3%. Les importations des biens des pays partenaires ont connu, quant à elles, une baisse de 20,5% et 6,2% pour les services. Ces différentiels de croissance laissent présager une légère amélioration des parts des marchés des exportations marocaines des services et un recul de celles des biens.

De même, il convient de relever que les évolutions relativement différenciées des exportations des biens et services ont eu peu d’impact sur le ratio global des exportations marocaines au PIB. En affichant 28,8%, ce dernier est demeuré quasi-semblable à celui des pays concurrents, mais présente des nuances très marquées entre le commerce des biens et celui des services.

Le ratio marocain des exportations des biens n’a pas dépassé, en 2009, 15,2% contre 25,3% pour les pays concurrents, alors qu’au niveau des services, il a atteint 13,6%, en 2009, contre 3,3% pour les pays concurrents.

Un léger allègement du déficit commercial…

La baisse plus importante de la valeur des importations que celle des exportations des biens, a conduit à un allègement du déficit commercial des biens, au moment où l’excédent du commerce des services a connu un léger ralentissement. Ceci a conduit à un allègement de 11,6% du déficit commercial global, pour atteindre 87,9 MdDhs, soit un ratio au PIB de 11,9%.

Ce déficit a fortement impacté le solde du compte courant qui a enregistré, pour la troisième année consécutive, une valeur négative de l’ordre de 36,8 MdDhs en 2009 contre 35,9 MdDhs en 2008.

Cette détérioration a été relativement limitée, grâce à l’apport des transferts et à l’excédent du commerce des services qui ont permis de résorber 77,9% du déficit commercial des biens en 2009 contre une capacité d’absorption de 78,9% en 2008.

La balance des paiements a clôturé l’année 2009 avec un déficit relativement allégé en affichant 1,5 MdDhs, soit 0,2% du PIB contre 11,5 MdDhs en 2008 ou l’équivalent de 1,7% du PIB.

Une croissance économique plus soutenue…

L’impact de la crise économique sur les échanges extérieurs a pu être relativement contenu grâce à une croissance plus soutenue de l’économie marocaine en 2009.

En effet, en dépit d’une récession de 0,6% de l’économie mondiale, le Maroc a pu s’ériger, en 2009, une croissance de 4,9% contre une moyenne de 2,1% pour les pays concurrents.

Les pays partenaires ayant été plus affectés par la crise économique mondiale, ont affiché une récession moyenne de 2,6%. Ceci n’a pas manqué de comprimer la demande adressée au Maroc et de raviver la concurrence au niveau de ses marchés traditionnels.

Impact positif de la régression des importations sur la croissance…

Sur le registre de l’impact des échanges extérieurs sur la croissance, il convient de relever l’apport positif de 3 points à la croissance du PIB, dû à la régression en volume de 6% des importations.

Ce fait constitue une rupture avec le trend de la période 2004-2008 où l’évolution soutenue des importations retranchait en moyenne 4,2 points à la croissance du PIB.

La régression en volume de 13,1% des exportations des biens et services, quant à elle, a retranché 4,9 points à la croissance du PIB, en 2009, contre une contribution positive de 2,8 points en moyenne durant la période 2004-2008.

La totalité des transactions commerciales extérieures a retranché 1,9 point à la croissance du PIB marocain, en 2009, contre une défalcation moyenne de 1,4 point durant la période 2004-2008.

L’allègement du solde commercial observé au cours de 2009 a permis, ainsi, de réduire de 1 point l’impact négatif des échanges sur la croissance marocaine relativement à 2008.

En termes de structure, les activités tertiaires demeurent le principal contributeur au PIB. Elles ont progressé de 3,9%, en 2009, sous l’effet de la consolidation des activités des services marchands autres que le tourisme.

Au niveau des activités secondaires qui représentent 28,5% du PIB, elles ont fléchi de 4,7% en 2009.

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Rapport sur les échanges extérieurs

Ce recul est attribuable au ralentissement des activités des industries de transformation induites par la baisse de la production des dérivés du phosphate et des secteurs du textile et habillement et des industries électriques.

La campagne agricole a permis au secteur primaire de conclure l’année avec un taux de croissance, au prix de l’année précédente, de l’ordre de 29% contre une progression moyenne de 2,2% enregistrée durant la période 2004-2008.

Il convient, en outre, de relever que l’année 2009 marque un renforcement de la contribution des secteurs non- échangeables à la croissance. En effet, les secteurs des services publics, de l’immobilier, du BTP et des services financiers ont totalisé 63% des contributions positives à la croissance contre 18% en 2008.

Forte régression de la demande externe et renforcement de la demande locale…

Par ailleurs, la demande interne continue d’être le principal moteur de la croissance au Maroc.

Il convient de souligner, à cet égard, qu’au cours des dernières années, la progression des importations a été deux fois plus élevée que celle de l’offre locale ; ce qui a permis à ces importations de profiter plus de la dynamique de la demande locale. En 2009, cette tendance a été inversée grâce à une croissance plus soutenue de l’offre locale.

La demande mondiale adressée au Maroc a enregistré, par ailleurs, une baisse de 13% en 2009. Cette tendance est à nuancer selon qu’il s’agisse de celle adressée par les pays développés ou par les pays en développement.

Au niveau des premiers, la régression a été de l’ordre de 12,9% contre une progression moyenne durant la période 2004-2008 de l’ordre de 5,2%. Au niveau des seconds, la baisse a été légèrement plus prononcée avec un recul de 14% contre une croissance moyenne de 13,9%.

Ainsi, abstraction faite des effets de la crise, l’intérêt d’explorer les moyens à même de transformer l’importante demande potentielle émanant des pays en développement demeure d’actualité.

Un effet prix assez important…

L’inflation au Maroc a été légèrement inférieure à la tendance mondiale, soit 1% contre 2,4%, mais en deçà de la tendance moyenne des pays concurrents qui s’élève à 3,8%. Ainsi, en 2009, le Maroc a eu tendance à gagner en compétitivité prix, relativement aux pays concurrents.

Cette performance résulte, en partie, du comportement des prix des transactions commerciales extérieures qui ont affiché une baisse plus prononcée à l’importation qu’à l’exportation. En effet, l’indice des valeurs moyennes à l’importation a connu une baisse de 21,6%, alors que celui du volume n’a reculé que de 4,9%. La forte baisse des prix internationaux de l’énergie et des matières premières, en 2009, est à la base de cette régression.

L’indice des prix à l’exportation a connu, quant à lui, une baisse de 19,6%, alors que celui du volume a régressé de 17,5%. La chute des prix résulte principalement des baisses de ceux de l’acide phosphorique, des articles de bonneterie, des engrais et du phosphate.

L’évolution à la baisse des prix, moins importante à l’exportation qu’à l’importation, a impacté positivement les termes de l’échange qui se sont améliorés de 2,6% en 2009.

Quant au taux de change, il convient de relever la légère appréciation de 0,9% du dirham par rapport à l’Euro et la dépréciation de 4,4% relativement au dollar américain.

Globalement, il convient de relever que l’indice du taux de change effectif nominal du dirham a connu, en 2009, une appréciation de 1,74%. Quant au taux de change effectif réel, il a enregistré une appréciation de l’ordre de 1,21%.

Importantes mesures commerciales anticrises…

En plus d’un package de mesures visant la sauvegarde de l’emploi et le soutien de la trésorerie des entreprises, le Comité de Veille Stratégique a mis en place plusieurs mesures commerciales, en vue de faire face aux effets de la crise économique mondiale sur les exportations.

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En effet, plusieurs entreprises exportatrices ont bénéficié d’un appui à la diversification des marchés, moyennant la prise en charge de 80% des frais de prospection et l’octroi de conditions préférentielles pour l’assurance à l’exportation.

De même, les actions de promotion des exportations réalisées par les différents organismes publics ont connu un renforcement et une adaptation fréquente aux contextes des marchés.

Ainsi, la promotion des exportations des biens et services, autres que le tourisme et l’artisanat, a été dotée d’un fond de promotion de 500 MDH qui a servi au financement des mesures anticrises et à la reconfiguration des activités de Maroc Export, dans l’optique de la mise en œuvre de la Stratégie Nationale de Développement et de Promotion des Exportations, conçue par le Ministère du Commerce Extérieur.

Ce fonds a servi, également, au financement des mesures de soutien à la création des consortiums de l’exportation.

Dans ce cadre, Maroc Export a réalisé 57 activités promotionnelles focalisées sur la promotion des produits industriels et agricoles.

De même, le secteur touristique a bénéficié d’une enveloppe de 100 MDH destinée au soutien de la promotion de l’activité touristique des régions de Marrakech, Fès, Casablanca et Agadir.

En plus de ce plan, l’ONMT a lancé, en mars 2009, l’opération Marocthérapie portant sur 7 marchés prioritaires et ce dans l’objectif de renforcer la promotion de l’offre touristi-que marocaine et pallier aux hésitations de la demande les ayant caractérisées.

En matière de défense commerciale, la mesure provisoire de sauvegarde de la branche des carreaux en céramique a été reconduite, en 2009.

De plus, le Maroc avait ouvert une procédure d’enquête concernant les importations de polychlorure de vinyle (PVC) suite à une demande formulée par la branche d’activité nationale concernée.

Poursuite de la réforme et du démantèlement tarifaires dans le cadre des accords de libre échange….

Sur un autre registre, le Maroc a entamé, en 2009, la mise en œuvre de la réforme tarifaire visant, entre autres, la révision à la baisse du droit de douane commun et la réduction du nombre de quotités tarifaires de 6 à 4. Ceci a induit une régression de 4 points du droit moyen simple qui a atteint 20%, en 2009, contre 24%, en 2008, et 28% durant la période 2004-2008.

En parallèle, le Maroc a poursuivi les démantèlements tarifaires prévus dans le cadre des accords de libre échange. Ainsi, en 2009, le droit moyen simple préférentiel a été de l’ordre de 13% pour la Turquie, 11% pour les Etats-Unis et s’est limité à 9% pour l’Union Européenne.

La comparaison du droit préférentiel au droit commun, permet de constater que les marges préférentielles concédées par le Maroc aux pays partenaires d’accords de libre échange ont varié, en 2009, entre 16,1 points pour les Etats-Unis, 10,6 points pour l’Union Européenne et 7 points pour la Turquie.

Par ailleurs, s’agissant des importations préférentielles, elles ont régressé de 13,7% en 2009. Leur part dans le total des importations a atteint 37,3%. La baisse a été plus prononcée pour les importations préférentielles en provenance de la Turquie, soit 39,4%, et s’est limitée à 1,4% pour l’Union Européenne.

Il convient de relever que les marges préféren-tielles ont eu peu d’impact sur le taux d’usage des régimes préférentiels. En effet, la Turquie qui a la marge préférentielle la plus faible a affiché le taux d’usage du régime préférentiel le plus important, soit 59%. Les Etats-Unis qui ont la plus importante marge ont eu un taux d’usage de l’ordre de 40%. Pour l’Union Européenne, son taux d’usage n’a pas dépassé 24%.

Il convient de préciser à cet égard, que ces parts n’incluent pas les autres régimes en douane, dont notamment celui de l’admission temporaire qui présente une bonne partie des échanges avec l’Union Européenne.

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Importantes marges préférentielles en faveur des exportations sur les marchés des pays arabes…

Au niveau des pays partenaires d’accords de libre échange, le droit moyen préférentiel simple accordé aux exportations marocaines a été de l’ordre de 18,6% sur le marché tunisien, 12,3% sur le marché égyptien, 9,8% pour la Turquie, mais il se limite à 1,9% pour l’Union Européenne et ne dépasse pas 1,2% pour les Etats-Unis.

Le niveau du droit moyen commun simple, quant à lui, s’est élevé à 31,8% pour la Tunisie, 17,9% pour l’Egypte, 12,9% pour la Turquie, 11,5% pour la Jordanie, il se limite à 5,6% pour l’Union Européenne et ne dépasse pas 4,9% pour les Etats-Unis.

La comparaison du droit préférentiel et du droit commun permet de constater que les exportations marocaines bénéficient de marges préférentielles plus importantes au niveau des pays arabes, alors que celles accordées par l’Union Européenne, les Etats-Unis d’Amérique et la Turquie demeurent faibles.

S’agissant des exportations réalisées dans le cadre préférentiel des accords de libre échange, il convient de relever qu’elles ont régressé de 20,4% en 2009. Leur part dans le total des exportations s’est limitée à 15,1%.

L’essentiel de ces exportations a été réalisé vers les marchés de l’Union Européenne, soit une part de 42,1% contre 11,6% pour les Etats-Unis, 2,7% pour la Turquie et 4,7% pour les partenaires de l’accord d’Agadir. Le reste a été admis dans le cadre des autres accords de libre échange et des 78 conventions commerciales et tarifaires conclues par le Maroc.

Ainsi, malgré l’importance des marges préféren-tielles qu’offrent les pays arabes partenaires d’accords de libre échange, les exportations préférentielles marocaines qui leur sont destinées demeurent faibles. Deux explications majeures semblent clarifier ce fait : la faiblesse historique des exportations et la persistance d’obstacles non tarifaires sur ces marchés.

Par ailleurs, l’examen des taux d’usage des accords de libre échange à travers l’analyse de la part des exportations préférentielles dans le total des exportations révèle d’autres particularités.

Ainsi, ce taux se limite, en 2009, à 9,7% pour les exportations préférentielles à destination de l’Union Européenne. Ce taux a été de l’ordre de 13% en 2008 et de 13,1% en moyenne durant la période 2004-2008.

Grâce aux exportations de la voiture économique vers l’Egypte, le taux d’usage des exportations préférentielles vers ce pays a atteint 57,8% contre 14% en 2008 et 27% durant la période 2004-2008.

En ce qui concerne les autres pays liés au Maroc par des accords de libre échange, le taux d’usage des régimes préférentiels par les exportations marocaines a été contenu, en 2009, entre les valeurs extrêmes observées au niveau de l’Union Européenne et de l’Egypte. Ainsi, en ce qui concerne les Etats-Unis, ce taux atteint 53,5% contre 31,7% pour la Turquie, 28,5% pour la Jordanie et 29,3% pour la Tunisie.

Une faible valeur ajoutée réexportée…Par ailleurs, les importations dans le cadre du régime de l’admission temporaire pour perfectionnement actif ont connu une forte régression de l’ordre de 47,1% en 2009, et ont représenté 12,8% des importations globales contre une part moyenne de 23% durant la période 2004-2008. Cette régression est liée à la baisse des activités des principaux secteurs opérant dans la sous-traitance, dont notamment ceux des industries automobiles et de l’habillement.

En outre, les réexportations en suite d’admission temporaire pour perfectionnement actif ont représenté 69,8% des exportations globales, en 2009. Elles ont régressé de 26,2% contre une progression moyenne de 11,6% durant la période 2004-2008.

La valeur ajoutée nationale réexportée a atteint 15,2 MdDhs en régression de 15,7% en 2009 et de 10,6% en 2008 contre une progression moyenne de l’ordre de 13,8% durant la période 2004-2008. Elle est répartie à raison de 55,7% pour les réexportations du textile et habillement, 28,5% pour les produits électriques et éléctroniques et 7,7% pour les produits métalliques et métallurgiques.

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Une politique budgétaire proactive

En 2009, la conduite de la politique budgétaire a été dictée par les impératifs de soutien à la croissance, dans un contexte de crise économique mondiale.

A cet égard, les dépenses publiques ont bénéficié de l’allègement des charges de compensation induit par la baisse de la facture énergétique, tout en subissant les effets du fléchissement des recettes fiscales.

Ceci a conduit à une décélération de la croissance des dépenses pour se limiter à 1,9% en 2009 contre 12,2% au cours de la période 2004-2008.

La structure des dépenses publiques a connu un léger changement en faveur des dépenses d’investissement qui ont progressé de 22,8%.

Globalement, les effets induits par les dépenses publiques sur les échanges extérieurs ont été de deux natures. La première a eu un effet positif sur les exportations à travers, entre autres, les différents programmes de soutien à l’offre exportable et à la promotion des exportations. La seconde a concerné les effets induits, directs et indirects, des dépenses publiques sur le comportement des importations. Dans les deux cas, ces effets demeurent difficilement quantifiables, du fait de l’absence de modèle d’évaluation spécifique.

S’agissant des recettes publiques, elles ont subi, en 2009, les effets de la baisse des niveaux des activités secondaires et tertiaires et de la poursuite des réformes fiscales et des démantèlements tarifaires prévus au titre des accords de libre échange conclus par le Maroc.

De même, la réforme de la fiscalité directe a été consolidée par la révision à la baisse de l’IGR et la réduction de 2 points du taux d’impôt sur les sociétés. Plus spécifiquement, les entreprises exportatrices ont continué de bénéficer du dégrèvement de 50% sur le chiffre d’affaires exporté.

S’agissant des recettes au titre des impôts indirects, les recettes douanières ont enregistré une baisse de 13,7% et celles de la TVA à l’importation ont connu une régression de 8%.

A l’instar des dépenses, l’effet net des modulations de la fiscalité directe et indirecte sur les échanges extérieurs demeure difficilement quantifiable en l’absence d’outils méthodologiques appropriés.

Une politique monétaire favorisant la stabilité des prix…

Concernant la politique monétaire, elle a été menée dans un contexte de baisse de l’inflation induite essentiellement par le tassement de la demande étrangère adressée au Maroc, la poursuite de la transmission de la baisse des prix des matières premières aux prix domestiques, ainsi que la modération des tensions émanant de la demande interne et des conditions monétaires.

Les mesures de politique monétaire ont été également dictées par le comportement des comptes extérieurs. Ainsi, les échanges extérieurs ont eu un impact direct sur l’une des principales contreparties de la masse monétaire, à savoir les avoirs extérieurs nets. Ces derniers ont connu une régression de 3,6%, en relation, notamment, avec le repli des transferts des Marocains Résidents à l’Etranger, des recettes de voyage et des flux d’investissements directs étrangers. Ces avoirs ont représenté l’équivalent de 7,6 mois d’importation de biens et de services contre 9,6 mois, durant la période 2004-2008.

Dépendance accentuée des exportations du phosphate et de ses dérivés …

Si l’on examine de près le comportement sectoriel des échanges extérieurs en 2009, il est à relever que la baisse engendrée par la crise économique mondiale a concerné, quasiment, tous les secteurs exportateurs mais avec un fort effet sur les exportations du phosphate et de ses dérivés. En effet, la baisse de 63,4% de ces dernières a contribué à raison de 74,5% à la baisse globale des exportations.

Cette régression intervient après une progression exceptionnelle de 130% en 2008 induite, notamment, par une forte hausse des prix du phosphate et ses dérivés. Si l’on se réfère à l’année 2007, la baisse des exportations de ces produits se limite à 15,7%.

Cependant, certains produits ont manifesté une meilleure résistance aux effets négatifs de la crise en améliorant leurs ventes à l’étranger, soit en termes de valeur ou de volume, soit les deux à la fois. C’est le cas des voitures industrielles, des poissons frais, de la farine et poudre de poisson, de certains articles confectionnés en tissu qui ont amélioré leurs exportations tant en valeur qu’en volume.

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Rapport sur les échanges extérieurs

Les poissons, les chaussures, les tomates, l’argent brut et les épices ont connu une augmentation induite par l’appréciation des prix alors que les acides phosphoriques, les articles de bonneterie, les engrais naturels, les crustacés ont compensé la dépression des prix par une augmentation du volume exporté.

D’un point de vue géographique, le repli des exportations a touché quasiment l’ensemble des destinations et les indices de diversification des marchés sont demeurés globalement stables.

La décomposition sectorielle et géographique de l’évolution des exportations, en termes d’effet de conjoncture et d’effet de structure, confirme que le premier effet a fortement affecté la croissance des exportations.

Ainsi, la spécialisation tant géographique que sectorielle du Maroc n’a pas permis aux échanges extérieurs de s’affranchir des effets liés au

retournement conjoncturel.

Stabilité de la part des exportations des biens à destination de l’Union Européenne…

En se référant au marché de l’Union Européenne, la part absolue des exportations marocaines des biens dans les ventes similaires destinées à ce marché en 2009, demeure stable par rapport à 2008, alors que celle des pays concurrents a connu une légère augmentation.

Cependant, cette tendance globale marque des variations relativement contrastées par secteur. Ainsi, la part des exportations du secteur de l’agriculture et pêche du marché de l’Union Européenne s’est légèrement améliorée en 2009, au moment où celles des secteurs miniers et du textile et habillement se sont inscrites en baisse par rapport à 2008. Les parts absolues des autres secteurs n’ont pas connu, par ailleurs, de changements notables.

Par rapport à ses concurrents, la part relative du Maroc a connu une baisse modeste de 0,1 point en 2009, relativement à 2008 pour s’établir à 1,6%. Parmi les concurrents du Maroc, la Chine conserve la part relative la plus importante du marché européen avec 50,1% du total de l’échantillon constitué de 11 pays, alors que la part la plus faible revient à l’Égypte, avec 1,1%.

Impact contenu de la crise sur les exportations des services touristiques et des centres d’appelL’effet crise sur les exportations des services a été relativement contenu grâce aux mesures anticrises adoptées par le Gouvernement.

Ainsi, le manque à gagner du secteur a été limité à 2,7 MdDhs et les recettes touristiques se sont chiffrées à 52,8 MdDhs. Le secteur a même enregistré une hausse de 6% du nombre des touristes en visite au Maroc franchissant, pour la première fois en 2009, les 8,3 millions de visiteurs.

Par ailleurs, la structure des arrivées de touristes n’a pas connu de changements majeurs. Ces arrivées demeurent réparties à raison de 51% pour les touristes étrangers et 49% pour les MRE avec une prépondérance de certains pays de l’Union Européenne, qui contribuent pour plus de la moitié à l’émission de touristes visitant le Maroc.

Pour leur part, les exportations du secteur du transport se sont inscrites dans une baisse de 12,2% en 2009 contre une croissance moyenne de l’ordre de 20,7% durant la période 2004-2008.

Cette contre-performance est le fait principalement de la baisse des recettes du transport aérien qui demeure le premier contributeur aux exportations des services de transport avec une part dépassant les deux tiers.

Par ailleurs, la mise en service du port Tanger Med a commencé à générer ses effets positifs sur le développement des exportations des services du transport maritime qui ont réalisé une hausse de 8,2%.

Les exportations des services commerciaux et gouvernementaux dont, entre autres, les centres d’appel, se sont inscrites dans la même tendance en marquant une croissance de 6,2% en 2009. Leur part dans les exportations globales de services a atteint 30% contre 26% durant la période 2004-2008.

Fléchissement du niveau d’ouverture amplifié par une croissance plus soutenue du PIBEn 2009, le niveau d’ouverture de l’économie marocaine a connu une baisse de 10,1 points par rapport à 2008 pour atteindre 34% et ce suite à une régression des échanges extérieurs conjuguée à une hausse du PIB courant.

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Il convient de rappeler, à cet égard, que cette intégration est motivée par l’existence soit d’une économie d’échelle générée par la participation de certaines activités locales dans des processus mondiaux de production, soit d’un avantage comparatif.

Dans le premier cas, les flux opèrent dans les deux sens et le taux d’intégration est élevé. Parmi les secteurs qui présentent une telle configuration, il convient de mentionner ceux du textile et habillement, qui affichent un coefficient d’intégration de 80%, ainsi que de l’électrique et électronique avec un taux de 73%.

Dans le deuxième cas, les flux commerciaux sont dominés par un sens unique (soit à l’importation ou à l’exportation) et le niveau d’intégration à l’économie mondiale reste faible. C’est le cas, notamment, de secteurs comme ceux des industries métalliques et métallurgiques et de l’énergie, pour lequel le Maroc a un désavantage comparatif, ou de la pêche qui présente, en revanche, un avantage comparatif certain pour le Maroc

A cet égard, il est à noter que si l’on se réfère au marché de l’Union Européenne, l’indice d’avantage comparatif révélé affiche des tendances sectorielles disparates. Ainsi, les secteurs des mines, du textile et habillement, de l’agroalimentaire, de l’agriculture, pêche et des industries électriques et électroniques présentent, un avantage comparatif pour le Maroc sur ce marché.

En guise de conclusions …

Grâce à une très bonne année agricole et une politique économique proactive et vigilante, le Maroc a pu terminer l’année 2009 avec un taux de croissance positif, contrairement aux tendances mondiales largement impactées par les effets négatifs de la crise économique.

Pour autant, cette performance ne doit pas occulter les fragilités structurelles de l’économie marocaine dont le déficit commercial chronique et en croissance continue est l’un des symptômes les plus importants.

En effet, ce dernier demeure le principal contributeur au déficit du compte courant enregistré pour la troisième année consécutive. Le cumul d’une année à l’autre de ce déficit risque,

En distinguant les biens des services, il s’avère que l’ouverture de l’économie marocaine s’opère davantage par les échanges des biens, et particulièrement par les importations de ces derniers.

Au niveau sectoriel, abstraction faite des secteurs de la pêche et des mines qui ont affiché une amélioration de leur niveau d’ouverture, les autres secteurs se sont inscrits en baisse.

S’agissant du taux d’exportation, celui des marchandises demeure, en 2009, plus important que celui des services, soit 38,6% contre 26,9%.

L’analyse par secteur ne présente pas de changements majeurs. Les taux d’exportation les plus importants sont observés au niveau des secteurs des industries du textile et habillement et électrique et électronique. Les taux les plus faibles sont enregistrés par les secteurs de l’agriculture et des industries mécaniques et métallurgiques.

Quant au taux de pénétration, approché par la part des importations dans l’absorption, il a atteint 25,6% en 2009. Celui des services s’est limité à 8,9% et il a atteint 35,2% pour les biens en baisse de 5 points.

Cette évolution est attribuable, à des baisses très disproportionnées des importations et de l’absorption, soit 20,2% contre 1,8%.

Le taux d’engagement, qui exprime le poids du déficit commercial relativement à l’absorption, a été inférieur à l’unité, en 2009, notamment pour le commerce des biens, alors que pour celui des services, il a été inférieur à ce seuil critique.

Du fait que les soldes commerciaux sectoriels ne sont excédentaires que pour les secteurs de la pêche et des industries textiles et de cuir, seuls ces secteurs présentent, en 2009, des taux d’engagement supérieurs à l’unité.

Léger recul du niveau d’intégration à l’économie mondiale

Le repli des échanges extérieurs marocains, induit par la crise économique mondiale, a légèrement affecté le niveau d’intégration de l’économie marocaine à l’économie mondiale sans pour autant modifier les déterminants de cette intégration. En effet, le coefficient d’intégration est passé de 65% en 2008 à 59% en 2009. Durant la période 2004-2008, il a été de l’ordre de 68%.

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Rapport sur les échanges extérieurs

à terme, de contrarier les importants chantiers de développement engagés par le Maroc et nuire aux acquis macroéconomiques réalisés et consolidés grâce à des années d’importants efforts de restructuration et de rationalisation des finances publiques, en particulier, et de l’économie marocaine en général.

Les fragilités structurelles expliquent, également, l’importance des effets de la conjoncture internationale sur l’économie marocaine. En effet, comme démontré dans ce rapport, la détérioration du compte courant résulte, dans une large partie, des effets conjoncturels liés notamment aux fortes variations des cours mondiaux du pétrole et des produits agricoles et miniers de base.

Une crise mondiale qui changerait de facette : de la crise financière à la crise des finances publiques

Compte tenu de la conjoncture internationale et des risques qui guettent l’économie mondiale, le Maroc risque d’être exposé à des aléas conjoncturels à même d’amplifier les effets sur le solde commercial, et par ricochet, sur celui du compte courant et l’ensemble des équilibres fondamentaux du pays.

A cet égard, il est à souligner que ces variations ne sont que l’expression de mutations profondes de l’économie mondiale et de ses principaux acteurs. En effet, depuis l’éclatement de la première bulle financière des crédits immobiliers en 2006 aux Etats-Unis, l’économie mondiale semble être de plus en plus tiraillée entre les exigences d’une sphère financière à la recherche d’une croissance continue de la rentabilité des valeurs immobilières et une sphère réelle qui peine à assumer cette croissance compte tenu des contraintes, de plus en plus fortes, liées aux limites des ressources en produits énergétiques, miniers et agricoles.

Devant une telle configuration, les risques d’éclatement d’autres bulles financières continueront de guetter l’économie mondiale. En effet, la sphère financière de l’économie mondiale s’avère avide de croissance. Faute de trouver des relais de progression soutenue et vigoureuse dans l’économie réelle, compte tenu des contraintes sur les ressources, elle s’active à créer et mettre sur les marchés financiers des produits « innovants » à fort risque et quasiment déconnectés de l’économie réelle.

Ainsi, dans ce contexte, plusieurs pays ayant été leaders de la « nouvelle économie » fondée sur les activités des services, notamment financiers, se sont mis à dépenser sans compter ni se soucier du compte courant qui les lie aux autres nations. L’économie mondiale s’est trouvée configurée avec des pays à fort déficit du compte courant face à d’autres, considérés comme les usines du monde et qui en ont cumulé des excédents importants.

Par ailleurs, la grande dépression de l’économie mondiale a été évitée en 2009 grâce aux dépenses publiques qui ont largement soutenu la croissance et servi à une stabilisation relative du marché immobilier et des marchés d’actions.

Cependant, cet effort de stabilisation s’est transformé, dans l’espace de quelques mois, en de fortes pressions sur les finances publiques et sur les dettes souveraines qu’il faudrait confronter pour éviter qu’elles ne redeviennent la principale cause d’une prochaine crise.

Des risques importants sur les marchés traditionnels du Maroc

Dans ces conditions, l’année 2010 demeure porteuse de plusieurs risques qui méritent d’être surveillés de près. Le plus important, concerne la fragilité de la reprise des principaux partenaires commerciaux du Maroc. Ainsi, les prévisions du FMI prévoient une légère émergence de 1,5% de la croissance en France alors que l’Espagne assisterait à une régression de son PIB de 0,4%, associée à un niveau de chômage assez élevé frôlant les 20%.

La zone Euro, qui constitue le principal client et fournisseur du Maroc, risque de terminer l’année 2010 avec un faible taux de croissance ne dépassant pas 1% et ce après une récession de plus de 4% en 2009.

Par ailleurs, tant au niveau des pays constituant la zone Euro qu’aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, les déficits budgétaires ont atteint des niveaux inquiétants, qui font craindre une importante détérioration des dettes souveraines de ces pays.

Le retour sur les mesures extraordinaires prises face à la crise et à des ratios de déficit publics et de dette souveraine soutenables est à l’ordre du jour des principales réunions des puissances mondiales, dont, notamment, celles des groupes G8 et G20.

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Le principe d’une politique réduisant les dépenses publiques est acquis quasiment pour tous les pays, seuls la vitesse de cette réduction et les moyens de sa mise en œuvre divisent encore les gouvernements contribuant à ces débats.

En effet, l’Europe sous la pression de l’Allemagne, veut procéder à la réduction des déficits dès que possible ou, en tout cas, en 2011 ; alors que les Etats-Unis sont pour une réduction plus graduelle;

L’argument de ces derniers étant d’éviter que les mesures d’austérité trop fermes et rapides ne mettent en danger une reprise économique globale encore fragile.

Dans ce contexte, et à moyen terme, il serait difficile de s’attendre à une reprise vigoureuse de la demande adressée par ces pays au Reste du monde, ce qui est à même de raviver davantage la concurrence dans ces marchés traditionnels du Maroc.

Des défis de taille pour préserver les équilibres économiques fondamentaux

Le Maroc n’est pas à l’abri du débat international sur la politique économique à conduire, quant au déficit du compte courant et celui des finances publiques.

En effet, depuis 2008, le compte courant au Maroc a rompu avec un cycle excédentaire qui a duré plus de six ans. Durant ces années, le déficit du commerce des biens a été constamment masqué par les excédents des activités touristiques, des transferts des RME et par le flux des IDE.

En effet, le déficit commercial des biens s’est aggravé en valeur courante à raison de 20% durant la période 2004-2008, et l’allègement constaté en 2009 résulte plutôt des tendances à la baisse des prix internationaux et de la baisse des activités exportatrices qui importent une large partie de ses intrants.

Ce déficit structurel qui caractérise la balance commerciale marocaine demeure, également, très sensible aux variations conjoncturels, notamment des prix des produits énergétiques et certains produits miniers de base.

La conjoncture actuelle demeure caractérisée par une volatilité assez importante des prix internationaux. En effet, le moindre signe de reprise apparu au cours de l’année 2010 s’est traduit

par des tensions à la hausse du prix du pétrole et d’autres prix de produits de base. Cette volatilité alimente le risque structurel d’une aggravation du déficit commercial, qui a déjà atteint un niveau difficilement soutenable à moyen terme.

A ce risque s’ajoute celui des tensions auxquelles sont soumises les finances publiques. En effet, à l’instar de plusieurs pays du monde, les finances publiques marocaines ont été soumises à de fortes pressions, et l’année 2009 a été bouclée avec un ratio du déficit budgétaire au PIB de l’ordre de 2,2%, contre un excédent budgétaire une année auparavant.

L’exécution du budget de l’année 2010 confirme la persistance des tensions sur les dépenses et la poursuite du fléchissement des recettes. Cet exercice risque également d’être bouclé avec un déficit dépassant les ratios que le Maroc s’est fixé comme doctrine, en vue de consolider ses acquis macroéconomiques en la matière.

Le respect de cette doctrine s’avère nécessaire si l’on veut préserver les acquis et éviter l’enlisement des déséquilibres jumeaux (budgétaire et du compte courant).

A cet égard, il convient de rappeler que les économistes sont quasi-unanimes quant aux défis à assumer en vue de remédier à ce genre de déséquilibre : réduire les dépenses tout en explorant les possibilités de nouvelles ressources budgétaires et développer une offre compétitive à même de faire face aux importations sur le marché local et d’élargir les parts des exportations marocaines sur les marchés étrangers.

Les plans sectoriels et les différentes stratégies de développement conçus à nos jours constituent des bases solides pour réussir ces défis.

Leur actualisation et mise à jour à la lumière des nouvelles donnes induites par la crise économique mondiale s’avère, par ailleurs, indispensable.

S’atteler à réaliser ce chantier avec une approche systémique et fondée sur un système national de suivi et d’analyse des performances externes s’avère une mission stratégique de plus en plus indispensable.

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Rapport sur les échanges extérieurs

Une crise économique profonde

Chapitreintroductif

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Rapport sur les échanges extérieurs

1 Source : Base Outlook avril 2010 du FMI

Chapitre introductif : une crise économique profonde

Abstraction faite de la production agricole destinée principalement au marché local, l’économie marocaine en général et les échanges extérieurs en particulier ont vécu au rythme de la crise profonde qui a secoué l’économie mondiale depuis la fin de l’année 2008 et dont les prolongements continuent d’impacter la conjoncture économique internationale à nos jours.

En effet, l’année 2009 restera marquée dans les annales économiques comme celle d’une crise économique profonde qui inaugure des changements structurels à même de modifier, à terme, la configuration actuelle de l’économie mondiale.

Née dans un segment du marché hypothécaire des États-Unis, elle s’est rapidement propagée dans le reste du monde, provoquant une instabilité financière sans précédent, qui s’est transformée en une récession économique et à un effondrement des échanges des plus graves depuis plusieurs décennies.

Le crash boursier, amorcé dès 2008 aux Etats-Unis, a nécessité des plans anticrise qui ont englouti des centaines de milliards de dollars, provoquant une pénurie de liquidité et des pressions considérables sur le financement des entreprises et des ménages.

La crise s’est ainsi propagée au secteur réel provoquant une dépression importante qui a touché principalement les pays développés dont le PIB a chuté de plus de 3,1% 1.

Les Etats-Unis, pays d’origine de la crise, a été des plus touchés en enregistrant une décroissance de 2,4% de son PIB en 2009 contre une légère progression ne dépassant pas 0,4% une année auparavant. Ce pays n’avait jamais réalisé une telle contreperformance depuis 1946.

Les économies de la zone Euro, principal partenaire commercial du Maroc, ont été durement affectées en affichant une baisse de 4,1% de leur PIB. La dépression dans certains pays membres en l’occurrence l’Italie et l’Allemagne, a atteint plus de 5%.

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%Graphique I.3. Evolution du produit intérieur brut

dans les pays en développement

Moyen Orient et Afrique du Nord

Pays asiatiques en développement

Economies emérgents et en développemnt

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%

Graphique I.2. Evolution du produit intérieur brut des pays développés

Economies avancées G7 Zone Euro

2,58

3,63

4,83

2,28

2,89

3,61

4,924,48

5,08 5,18

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-0,60-1

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Graphique I.1. Evolution du PIB mondial

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2Source : Base Outlook Avril 2010 du FMI.

La France, premier partenaire commercial du Maroc, a connu pour sa part une décroissance de 2,2%, soit sa pire contreperformance enregistrée depuis la deuxième guerre, mais qui demeure nettement inférieure à la moyenne de la zone Euro.

En revanche, les économies des pays asiatiques en développement ont poursuivi leur élan de croissance, tout en enregistrant un léger fléchissement. Pris ensemble, ils ont réalisé des performances appréciables en affichant un taux de croissance de 6,6%. L’économie chinoise a connu une progression de 8,7% marquant ainsi un ralentissement par rapport à la moyenne de la période 2004-2008 qui a été de l’ordre de 11%.

Prises globalement, les économies émergentes et en voie de développement ont réalisé, malgré le contexte de la crise, un taux de croissance de l’ordre de 2,3%, grâce surtout au dynamisme de la demande intérieure.

Les pays du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord ont été, également, épargné par la dépression mondiale, en enregistrant un taux de croissance de 2,4%.

Sur un autre registre, suite à l’effondrement des prix des matières premières et à la baisse du régime des activités, les économies des pays développés ont traversé une période de déflation, marquée par une stabilité des prix, au lieu d’une hausse de 3,4%2 enregistrée une année auparavant.

Au niveau des pays les plus avancés (G7), une déflation moyenne de 0,1% a été observée. Elle a résulté, notamment, de la baisse de 0,3% des prix aux Etats-Unis. Les économies de la zone Euro ont, par contre, affiché un taux d’inflation de 0,3% contre 3,3% en 2008. Alors que les prix dans les pays de l’Union Européenne, pris globalement, ont progressé de 0,9% contre 3,7% en 2008. Les deux premiers partenaires commerciaux du Maroc, à savoir la France et l’Espagne, ont enregistré respectivement un taux d’inflation de 0,1% et une déflation de 0,3%.

Dans les pays émergents et en développement, l’inflation a pris, aussi, une tendance baissière, passant de 9,2% en 2008 à 5,2% en 2009.

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Graphique I.6. Evolution on dans les économies en développementet émergents

Moyen Orient et Afrique du Nord

Pays asiatiques en développement

Economies émergentes et en développement

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%

Graphique I.4. Evolution on dans les pays développés et dans le Monde

Monde Economies avancéesZone Euro G7

-2

-1

0

1

2

3

4

5

6

7

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

%

Graphique I.5. Evolution on dans certains pays dévéloppés et en Chine

Chine France Espagne Etats unis

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29

Rapport sur les échanges extérieurs

3Source : Données de l’OMC, calcul du CNCE4Russie, Ukraine, Biélorussie, Kazakhstan, Azerbaïdjan, Tadjikistan, Arménie, Moldavie,Ouzbékistan, Kirghizistan, Turkménistan, Mongolie, Géorgie

Ce rythme de progression des prix est le plus bas enregistré par ces pays durant cette décennie, même s’il occulte des disparités importantes entre les régions économiques.

Au niveau du groupe des pays de la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord), l’inflation a été de 6,5% en 2009 au lieu de 13,4% en 2008.

La crise mondiale a eu des conséquences importantes sur le commerce international qui a connu sa plus forte régression depuis plus de 60 ans. La chute des échanges a concerné l’ensemble des régions du monde.

Les exportations et les importations3 mondiales des biens ont reculé en moyenne de 23%, en 2009, contre une progression moyenne de 15% en 2008 et au cours de la période 2004-2007. Cette régression est imputable à la chute des cours du pétrole et des matières premières ainsi qu’à la contraction de la demande mondiale.

Au niveau des exportations, la Communauté d’États Indépendants4 a réalisé le taux de régression des exportations le plus élevé avec 36% en 2009 au lieu des hausses de 35% en 2008, suivi du Moyen-Orient et de l’Afrique avec des régressions respectives de 33% et 32%. Les contractions les plus faibles ont été observées au niveau de l’Asie et l’Amérique du Nord.

Les exportations de l’Amérique du Nord ont connu une régression de 21% due à hauteur de 53% aux contreperformances des exportations des États-Unis qui se sont contractées de 18% en 2009 contre une hausse de 12% en 2008.

En Asie, la Chine a enregistré une baisse de ses ventes de 16% contribuant ainsi de 3% à la baisse des exportations du continent asiatique. En moyenne annuelle, les exportations de la Chine ont enregistré une hausse de 25%.

Au niveau de l’Europe, l’Union Européenne à 27, a enregistré une baisse de 23% de ses exportations contre une hausse de 11% en 2008, soit la même évolution que celle du continent. Parmi les pays de l’Union, la France s’est distinguée en marquant une faible contraction, soit 21% contre une hausse de 9% en 2008 et 7% entre 2004-2007.

Tableau I.1. Evolution des exportations et des importations des biens par région en %

E xportations Importations

2008 2009 2008 2009

Monde 15 -22,6 15,4 -23,3

Amérique du Nord 11 -21 8 -25

Etats unis 12 -18 7 -26

Amérique du Sud et centrale 21 -24 30 -25

Europe 11 -23 12 -25

Union européenne 11 -23 12 -25

France 9 -21 14 -22

Italie 8 -25 8 -26

Espagne 11 -23 8 -31

Communauté des États Indépendants 35 -36 32 -33

Afrique 28 -32 27 -16

Moyen-Orient 33 -33 28 -18

Asie 15 -18 21 -21

Chine 17 -16 18 -11

Inde 30 -20 40 -24 S ource : Données OMC

-40

-30

-20

-10

0

10

20

30

40

1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

%

Graphique I.8. Evolution des exportations des biens vers le monde par région

Afrique

AsieEurope

Amérique

du Nord

-30

-20

-10

0

10

20

30

1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

%Graphique I.7 . Evolution des exportations

mondiales des biens

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30

Pour leur part, l’Espagne et l’Italie ont manifesté des baisses respectives de 23% et 25%. En volume, les exportations de l’UE ont reculé de 14,8% en 2009.

Concernant les importations, la Communauté d’États Indépendants a subi la contraction la plus forte avec une baisse de 33%, suivie de l’Amérique du Sud et Centrale avec une baisse de 25%.

L’Europe a connu un taux de régression des importations de 25% contre une hausse de 12% en 2008. En volume, le taux de régression s’est limité à 14,5%. Au sein de ce continent, l’Union Européenne à 27 membres ne s’est pas éloignée de ces tendances moyennes européennes.

Il convient de signaler que parmi les pays de cette zone, l’Espagne a enregistré une contraction de 31% de ses importations, l’Italie de 26% et la France a connu une régression de 22%. Ces trois pays ont contribué de 27% à la baisse des importations de l’Union Européenne.

Les baisses enregistrées au niveau de l’Afrique, du Moyen-Orient et de l’Asie étaient, en revanche, inférieures à la tendance mondiale avec des taux respectifs de 16%, 18% et 21%.

Quant aux échanges mondiaux de services, ils ont été marqués par une baisse, pour la première fois depuis plus de 26 ans, que ce soit en termes de recettes ou de dépenses.

En effet, les exportations ont reculé de 13% en 2009 contre une progression de 12% en 2008 et de 20% en moyenne de la période 2004-2007. Cette contreperformance résulte essentiellement des replis des activités du transport et de celles des voyages avec des baisses respectives de 21% et 11%.

Les importations mondiales des services ont connu une contraction moins importante que celle des exportations a été enregistrée au niveau mondial, soit 12% contre une hausse de 13% en 2008. En moyenne, elles ont évolué à raison de 19% au cours de la période 2004-2007.

Les exportations et les importations des services de l’Europe ont régressé respectivement de 14% et 13%. Ces flux ont connu la régression la plus faible au niveau de l’Amérique du Sud avec des baisses de 8%. Les régressions les plus importantes on été observées au niveau des pays de la Communauté d’Etats Indépendants avec des régressions de 18% des exportations et de 21% des importations.

-15

-10

-5

0

5

10

15

20

25

1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

%

Graphique I.10. Evolution des exportations mondiales des services

-30

-20

-10

0

10

20

30

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

%

Graphique I.9. Evolution des échanges commerciaux des biens de l'Union Europèenne par

Exportations Importations

Tableau I.2. Evolution des exportations et des importations des services par région en %

Exportations Importations

2008 2009 2008 2009

Monde 12 -13 13 -12

Amérique du Nord 9 -10 7 -10

États-Unis 10 -9 8 -9

Amérique du Sud et Amérique centrale 16 -8 21 -8

Europe 12 -14 11 -13

Union européenne 11 -14 11 -13

France 10 -14 10 -12

Espagne 12 -14 9 -17

Communauté d'États indépendants 28 -18 26 -21

Afrique 19 -11 27 -11

Moyen-Orient 20 -12 18 -13

Asie 14 -13 14 -11

Source : Données OMC

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Rapport sur les échanges extérieurs

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Rapport sur les échanges extérieurs

Partie I

Balance commerciale élargie et environnement économique comparé

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Rapport sur les échanges extérieurs

1.1. Évolution comparée5 des échangesextérieurs du Maroc

La crise économique mondiale et la chute des prix des produits de base qui en a résulté n’ont pas manqué d’impacter les échanges extérieurs du Maroc, au cours de l’année 2009, mais à des niveaux différenciés par nature des échanges et par secteur.

Ainsi, en affichant 531,8 MdDhs, en 2009, la valeur globale des échanges extérieurs marocains des biens et services a connu une régression de 16,5% contre une progression moyenne, durant la période 2004-2008, de 17,4%. Celle des pays partenaires6 s’est inscrite dans la même tendance, avec une baisse de 16,6%, alors que la régression de la valeur globale des échanges extérieurs des pays concurrents a été légèrement inférieure en affichant 15%. Les tendances moyennes de ces deux catégories de pays s’élèvent, respectivement, à 9,2% et 14,1% durant la période 2004-2008.

La contre-performance des échanges extérieurs marocains résulte à 99,4% de la baisse des transactions extérieures des activités minières, énergétiques et de celles des industries de transformation.

Grace, notamment, à la bonne campagne agricole qu’a connue le Maroc en 2009, les échanges relatifs aux activités primaires ont connu une forte décélération, notamment, à l’importation. Ils ont régressé de 37%, en 2009, contre une croissance de 21,4% en 2008.

La forte baisse des échanges extérieurs, combinée à une croissance plus soutenue du PIB, ont fortement affecté le taux d’ouverture de l’économie marocaine7 . Ce dernier a perdu 10,1 points relativement à 2008 pour se situer à 36,1% contre une tendance moyenne de la période 2004-2008 de l’ordre de 40,1%.

5 A la différence de la section 2 qui utilise les données de la balance des paiements, cette section se base, pour des besoins de comparaison, sur les données de l’OMC des balancescommerciales des pays concurrents et partenaires et de celle éditée par l’Office des Changes pour le Maroc.

6 Pour les pays concurrents, il s’agit de La Turquie, l’Egypte, la Tunisie, la Chine, la Thaïlande, la Malaisie, le Chili, le Mexique, l’Espagne et la Roumanie. Pour les pays partenaires, il s’agit de la France, l’Espagne, la Grande-Bretagne, l’Italie, l’Inde, l’Allemagne, les États-Unis, la Belgique, le Brésil et les Pays-Bas.7 Voir note G1 du Glossaire en annexe.

Chapitre 1. Balance commerciale élargie et comptes extérieurs

Tableau 1.1. Structure et évolution de la balance commerciale du Maroc

Années Valeur MdDhs Croissance 2008 2009 2009 04-08

Exportations

Biens Agriculture et pêche 11,8 10,0 -15 11,8 Minerais 19,6 6,9 -64,7 41,6 Energie 0,0 0,0 17,4 17,7 Agro-alimentaire 16,3 15,8 -3 12,5 Textile et habillement 32,1 30,6 -4,5 1,3 Chimie et parachimie 45,1 21,5 -52,3 26,7 IMM 11,0 10,0 -9,3 17,4 IEE 19,8 17,1 -13,8 14,5 Total 155,7 111,9 -28,1 15,4

Services Transport 19,3 16,9 -12,2 20,7 Voyages 55,6 52,8 -4,9 12,4 Autres 22,7 23,4 3,1 17,9 Total 103,4 100,0 -3,2 14,8

Importations

Biens Agriculture et pêche 23,5 14,8 -37 21,4 Minerais 13,4 2,0 -84,8 51,1 Energie 40,3 27,0 -32,9 23,7 Agro-alimentaire 17,7 17,0 -4 20,8 Textile et habillement 22,1 19,5 -12 2,9 Chimie et parachimie 78,7 71,8 -8,7 21 IMM 100,5 88,8 -11,6 22,3 IEE 28,5 24,2 -15 12,7 Total 326,1 265,2 -18,7 19,9

Services Transport 20,5 18,7 -8,9 14 Voyages 8,5 8,8 4,3 13,6 Autres 21,1 24,9 17,9 14,8 Total 51,9 54,6 5,3 14,1

Solde commercial

Biens Agriculture et pêche -11,7 -4,8 -59 37,6 Minerais 6,2 4,9 -21,3 28,1 Energie -40,3 -27,0 -32,9 23,7 Agro-alimentaire -1,4 -1,1 -15,9 - Textile et habillement 9,9 11,1 12,1 -2 Chimie et parachimie -33,5 -50,3 50 15 IMM -89,5 -78,8 -11,9 22,9 IEE -8,7 -7,1 -17,9 9 Total -170,0 -153,2 -10 24,9

Services Transport -1,3 -1,8 42,2 -20 Voyages 47,1 44,0 -6,6 12,2 Autres 1,6 -1,5 -195,3 - Total 51,5 45,4 -11,7 15,5 Source : Données provisoires de l’Office des Changes, calcul du CNCE.

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La tendance à la baisse tant de la valeur globale des échanges que du PIB a permis d’atténuer l’effet de la crise sur le niveau d’ouverture des pays concurrents et partenaires.

Ainsi, pour les premiers, la baisse du niveau d’ouverture s’est limitée à 5,7 points pour atteindre 28,6%. Pour les seconds, elle n’a pas dépassé 4,2 points pour se chiffrer à 22,1%. Les tendances moyennes de la période 2004-2008 s’élèvent, pour ces deux groupes, respectivement, à 34,5% et 24,1%.

Il convient de préciser, également, que la baisse du niveau d’ouverture de l’économie marocaine a été impactée par l’importante régression des échanges extérieurs des activités secondaires, et dans une moindre mesure, par celles des activités primaires.

En effet, les taux d’ouverture de ces activités ont accusé respectivement des baisses de 24,1 points et 7,9 points pour se situer à 94,3% et 11,6% contre des tendances de la période 2004-2008 de l’ordre de 107,3% et 16%.

Quant au taux d’ouverture des activités tertiaires, il est demeuré relativement stable en affichant 21,4%, soit un niveau supérieur à la tendance moyenne de la période 2004-2008, qui avoisine 21%.

Si l’on analyse les échanges extérieurs par nature des flux, il convient de relever l’important impact de la crise économique mondiale sur le comportement des importations. Ainsi, à l’instar des pays concurrents, elles se sont inscrites dans une forte régression de 15,4% contre des croissances moyennes durant la période 2004-2008 de 19% pour le Maroc et 13,1% pour les pays concurrents. Les exportations des pays partenaires ont manifesté le même comportement, en 2009, avec une baisse de 14,9% contre une hausse moyenne de 9% entre 2004 et 2008.

Contrairement aux pays concurrents, la baisse des importations marocaines a porté uniquement sur le commerce des biens avec une régression de 18,7%. Les importations des services ont poursuivi leur trend haussier, avec un taux de 5,3% tout en marquant un ralentissement par rapport à la croissance moyenne de la période 2004-2008, qui s’élève à 14,1%.

Tableau 1.2. Les principaux indicateurs des échanges des biens et services par type d’activités (en %)

Indicateur Année Période

Activités primaires

Activités secondaires

Activités tertiaires Total

Croissance

2009 -29,6 -20,9 -0,4 -16,3

2008 10,9 26,3 8 20,4

2004-2008 17,7 18,4 14,6 17,4

Contribution à la croissance

2009 9,9 89,5 0,6 100

2008 3,2 86,1 10,7 100

2004-2008 5,1 68,2 26,7 100

Part dans les échanges globaux

2009 4,7 66,3 29,0 100

2008 5,6 70 24,4 100

2004-2008 5,4 68 26,5 100

Taux d’ouverture

2009 11,6 94,3 21,4 36,1

2008 19,5 118,5 22,8 46,2

2004-2008 16 107,3 21 40,1

-20

-10

0

10

20

30

40

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

%

Graphique 1.2. Evolution des importations des biens et services

Concurrents Maroc

15

20

25

30

35

40

45

50

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

%

Graphique 1.1. Evolution du taux d'ouverture des échanges des biens et services

Concurrents Partenaires Maroc

Source : Données provisoires de l’Office des Changes, calculs du CNCE.

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Rapport sur les échanges extérieurs

8 Voir note G2 du Glossaire en annexe.

Les importations des services au niveau des pays concurrents, se sont inscrites, par contre, dans une régression de 6,1% et les exportations des services des pays partenaires ont marqué le même comportement avec une baisse de 7%.

La régression des importations marocaines des biens a atteint 18,7% en 2009, contre une baisse de 16,3% pour les pays concurrents alors que les exportations des pays partenaires ont connu une chute de 17,2%.

Ces contre-performances marquent une rupture relativement à la tendance haussière de la période 2004-2008 où les importations marocaines des biens ont cru en moyenne de 19,9%, celles des pays concurrents de 13,1% et les exportations des pays partenaires progressaient de 8,6%.

La baisse des importations des biens combinée à la croissance du PIB, ont conduit à une forte déclinaison de la dépendance de l’économie8 marocaine des achats des biens et services étrangers. Ainsi, le ratio des importations des biens et services au PIB a atteint 43,4% en 2009, contre 54,9% en 2008 et 45,2% pour la période 2004-2008.

Malgré cette forte baisse, ce taux demeure supérieur à celui des pays concurrents qui s’est limité, en 2009, à 28,6%, contre 34,6% en 2008 et une tendance moyenne de 35,2% pour la période 2004-2008.

Pour les pays partenaires, le ratio des exportations au PIB a été, en 2009, de l’ordre de 21,3%, en régression de 14,3% relativement à 2008. Il a affiché 22,8% en moyenne pour la période 2004-2008.

Les importations des services étant relativement faibles, la dépendance de l’économie marocaine des approvisionnements étrangers est le fait principalement des importations des biens. En effet, le ratio de ces derni ères au PIB s’élève à 36% en 2009 contre 7,4% pour les services.

2009 2008 2004-2008 Taux de croissance des importations

Maroc Biens -18,7 25,5 19,9 Services 5,3 17,2 14,1 Biens et services -15,4 24,3 19

Concurrents Biens -16,3 11,4 13,1 Services -6,1 11 13,4 Biens et services -15 11,3 13,1

Taux de croissance des exportations des partenaires du Maroc Biens -17,2 7,3 8,6 Services -7 8 10,2 Biens et services -14,9 7,4 9

Ratio des importations au PIB Maroc

Biens 36 47,3 38,4 Services 7,4 7,5 6,8 Biens et services 43,4 54,9 45,2

Concurrents Biens 24,2 29,8 30,4 Services 4,4 4,8 4,8 Biens et services 28,6 34,6 35,2

Ratio des exportations au PIB des pays partenaires Biens 16,1 19,3 17,6 Services 5,3 5,6 5,1 Biens et services 21,3 24,9 22,8

-25

-20

-15

-10

-5

0

5

10

15

20

25

30

1 999 2 000 2 001 2 002 2 003 2 004 2 005 2 006 2 007 2 008 2 009

%

Exportations des concurrents

Exportations du Maroc

Importations des partenaires

15

20

25

30

35

40

45

50

55

60%

Graphique 1.3. Evolution du taux de dépendance des importations des biens et services

Concurrents Partenaires Maroc

Graphique 1.4. Evolution comparée des exportations marocaines et des importations des pays partenaires

Source : Données provisoires de l’Office des Changes et de l’OMC, calcul du CNCE.

Tableau 1.3. Croissance et ratio au PIB des importations des biens et services (en%)

1 999 2 000 2 001 2 002 2 003 2 004 2 005 2 006 2 007 2 008 2 0091998

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Par rapport à 2008, le niveau de dépendance des biens a connu une baisse importante alors que celui des services est demeuré quasi constant. Pour les pays concurrents, ces taux ont été de l’ordre de 24,2% et 4,4%. Les ratios d’exportation des pays partenaires ont atteint, pour leur part, 16,1% et 5,3%.

S’agissant des exportations marocaines des biens et services, elles ont fortement subi les effets de la baisse de la demande étrangère induite par la crise économique ainsi que la dépression des prix qui en a résulté. Elles se sont limitées à 211,9 MdDhs en 2009, en régression de 18,2% contre une tendance moyenne à la hausse de 15,1% durant la période 2004-2008.

Les effets de la crise ont impacté, également, les exportations des pays concurrents mais à un niveau relativement moindre ne dépassant pas 14,7%. Les importations des pays partenaires ont subi, par contre, une forte baisse de 17,1%. Les tendances moyennes de la période 2004-2008 pour ces deux catégories de pays et de flux s’élèvent à des progressions respectives de 15,2% et 9,6%.

Ces tendances globales sont à nuancer selon qu’il s’agit du commerce des biens ou des services. Les exportations marocaines des biens ont été plus touchées par la crise que celles des services.

En effet, les premières ont baissé de 28,1% alors que la régression des secondes s’est limitée à 3,2%. Ces taux s’élèvent pour les pays concurrents à 15,3% et 9,3%. Les importations des biens des pays partenaires ont connu, pour leur part, une baisse de 20,5% et la régression de celles des services s’est limitée à 6,2%.

Ainsi, en 2009, les exportations marocaines des services semblent mieux résister à la crise économique mondiale que celles des biens, contrairement à la tendance observée au cours de l’année 2008, où les exportations marocaines des biens ont évolué à un rythme plus soutenu de 20,2 points que celles des services, soit 24,1% contre 3,9%.

Tableau 1.4. Croissance et ratio au PIB des exportations des biens et services (en%)

2009 2008 2004-2008 Taux de croissance des exportations

Maroc Biens -28,1 24,1 15,4 Services -3,2 3,9 14,8 Biens et services -18,2 15,2 15,1

Concurrents Biens -15,3 9,3 15,2 Services -9,3 14,9 15,2 Biens et services -14,7 9,9 15,2

Taux de croissance des importations des partenaires du Maroc Biens -20,5 8,9 9,5 Services -6,2 7,4 8,3 Biens et services -17,1 8,9 9,6

Ratio des exportations au PIB Maroc

Biens 15,2 22,6 19,7 Services 13,6 15 14,3 Biens et services 28,8 37,6 34

Concurrents Biens 25,3 30,3 30,2 Services 3,3 3,7 3,6 Biens et services 28,6 34,1 33,8

Ratio des importations au PIB des pays partenaires Biens 18,2 22,7 20,9 Services 4,5 4,8 4,5 Biens et services 22,8 27,5 25,4

0

5

10

15

20

25

30

35 %Graphique 1.5. Evolution comparée du taux

d'exportation par type d'échange

TE biens des concurrents TE biens du Maroc

TE services du Maroc TE services des concurrents

25

27

29

31

33

35

37

39

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

%

Concurrents Maroc

Source : Données provisoires de l’Office des Changes, calcul du CNCE.

Graphique 1.6. Evolution comparée du taux d'exportation des biens et services

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

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39

Rapport sur les échanges extérieurs

De même, il convient de rappeler qu’en 2008, les exportations des services des pays concurrents ont dépassé celles du Maroc de 11 points soit 14,9% contre 3,9%.

Le Maroc semble, ainsi, s’inscrire dans une tendance de perte des parts de marchés dans le commerce des biens alors qu’il en gagne dans le commerce des services.

En termes relatifs, il convient de relever que malgré une baisse des exportations marocaines plus importante que celle de la concurrence, combinée à une croissance du PIB marocain plus soutenue, le ratio des exportations9 marocaines au PIB est demeuré semblable à celui des pays concurrents, mais avec des niveaux à nuancer, selon qu’il s’agit du commerce des biens ou celui des services.

En effet, tout en enregistrant une baisse de 8,8 points par rapport à 2008, le ratio au PIB des exportations marocaines des biens et services a atteint 28,8% en 2009 contre une tendance moyenne de 34% pour la période 2004-2008. Ces taux ont été de l’ordre de 28,6% et 33,8%, pour les pays concurrents.

Cependant, en matière d’exportation des biens, le ratio marocain a été, en 2009, de l’ordre de 15,2% contre 25,3% pour les pays concurrents, soit un différentiel en faveur de ces derniers de l’ordre de 10,1 points. Ce différentiel s’est limité à 7,7 points en 2008, mais s’inscrit dans la tendance moyenne de la période 2004-2008, qui avoisine 10,5 points.

Inversement, en matière du commerce des services, le ratio des exportations marocaines au PIB a atteint 13,6%, en 2009, contre 3,3% pour les pays concurrents, soit un différentiel en faveur du Maroc de 10,3 points. Ce différenciel confirme la tendance de la période 2004-2008 où les performances marocaines dépassaient celles de la concurrence de 10,7 points.

Si l’on analyse de près l’échantillon des pays concurrents, il convient de relever que les ratios des exportations des biens et services au PIB varient en 2009 entre 89,4% pour la Malaisie et 22,4% pour l’Egypte.

9 Voir note G3 du Glossaire en annexe.

Encadré 1.1. Sortie de crise et risques commerciaux

L’économie mondiale a connu, en 2009, la plus forte récession depuis la deuxième guerre mondiale. Les principaux pays clients du Maroc étaient parmi les plus touchés. Les économies française et espagnole ont régressé respectivement de 2,2% et 3,6%. L’Italie a connu une récession de 5% et aux États-Unis, le PIB a décru de 2,4%.

Le commerce extérieur a été la principale courroie de transmission de la crise économique mondiale à l’économie marocaine et ce, notamment, par le biais de la chute de la demande adressée au Maroc.

Grâce aux politiques anticrises, l’économie mondiale a pu amorcer une reprise très fragile à partir du second semestre 2009. Cette reprise s’est confirmée durant les premiers mois de 2010 mais demeure contrastée par pays et révèle des problèmes structurels portant sur les fondamentaux macroéconomiques de plusieurs pays clients du Maroc.

Néanmoins, elle n’a pas manqué de générer des effets positifs ayant trait, entre autres, à un redressement des exportations marocaines suite à la reprise de la demande étrangère. Ainsi, au terme du premier trimestre, les ventes à l’étranger des biens et services ont cru de 6,3%.

Cette hausse est le fait, notamment, d’une forte reprise des produits dérivés du phosphate, qui ont quasiment doublé, et de la reprise des ventes à l’étranger des services touristiques. Par contre, le secteur de vêtements confectionnés marque une contreperformance de 35,5% et celui des fils et câbles pour électricité s’inscrit dans une baisse de 55,5%.

Les importations des biens et services ont connu une progression plus soutenue en affichant 13,2% résultant principalement d’une forte croissance de 57,2% de la facture énergétique. D’autres importations, se sont inscrites, également, en hausse mais moins prononcée telles que celles se rapportant aux composants électroniques, au fer et acier en blooms et ébauches, aux produits chimiques et aux voitures de tourisme.

Les évolutions disproportionnées des flux commerciaux du premier trimestre ont conduit à une aggravation du déficit global des biens et services de 29,5% relativement au niveau atteint au cours de la même période de 2009. Cette évolution résulte de l’effet combiné du renforcement de 16,2% du déficit du commerce des biens et de la baisse de 10,4% de l’excédent du commerce des services.

La timide sortie de la crise économique a, néanmoins, permis une reprise des transferts des MRE qui ont connu une hausse de 13,6% au cours du premier trimestre 2010. Par contre, les recettes au titre des investissements étrangers directs ont poursuivi leur atonie en affichant une baisse de 52,3%.

L’année 2010 demeure porteuse de plusieurs risques qui méritent d’être surveillés de près. Le premier, exogène, concerne la fragilité de la croissance des principaux partenaires européens. Ainsi, les prévisions du FMI prévoient une légère émergence de 1,5% de la croissance en France alors que l’Espagne assisterait à une régression de son PIB de 0,4% associée un niveau de chômage assez élevé frôlant les 20%.

La zone Euro, qui constitue le principal client du Maroc, risque de terminer l’année 2010 avec un faible taux de croissance ne dépassant pas 0,96% et ce après une récession de 4,08% en 2009. De même, cette zone traverse une crise financière assez importante due à l’explosion des déficits publics de plusieurs pays membres. Le dépassement de cette crise exigerait des programmes d’austérité à même de compresser davantage la demande adressée à l’étranger dont bien entendu le Maroc.

Cette fragilité économique ne manque pas d’impacter la valeur de l’Euro qui connait une tendance à la dépréciation relativement au dollar. Cette dépréciation permettrait certes une relance des exportations européennes mais elle aurait, également, un effet négatif sur le développement des exportations marocaines qui demeurent très concentrées sur la zone euro.

De même, la reprise risque de réanimer les tensions sur le prix du pétrole avec une tendance à la hausse. Combinée au redressement du dollar, cette progression risque d’impacter doublement la balance commerciale marocaine.

Face à ces risques, le soutien de la demande interne s’avère la solution idoine. Cette alternative gagnerait en efficacité si elle résulte d’un effort de rationalisation budgétaire et d’un ciblage de la demande additionnelle vers les activités à fort impact sur la production locale.

Source : Outlook avril 2010, Office des Changes, calcul du CNCE.

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40

Roumanie

1.2. Balance commerciale et comptes externes10

L’année 2009 s’est achevée par un allégement du déficit commercial marocain et ce malgré les effets négatifs de la crise économique mondiale. Cette baisse est le fait, principalement, d’une régression de la valeur des importations plus importante que celle des exportations.

En effet, malgré une baisse relative moins importante des importations que celle des exportations, soit 16,4% contre 18,2%, les importations ont baissé en valeur de 58,7 MdDhs contre une régression de 47,1 MdDhs pour les exportations. Le déficit commercial s’est, ainsi, allégé de 11,6% pour atteindre 87,9 MdDhs.

Cet allègement du déficit global des biens et services intervient suite à des détériorations de 54,7% et 65,4% durant les années 2007 et 2008. La performance de 2009 constitue, par ailleurs, une amélioration de 48,2 points relativement à la croissance moyenne du déficit de la période 2004-2008 qui se chiffre à 36,6%.

L’allègement du déficit commercial global résulte, cependant, d’un comportement distinct des soldes du commerce des biens et de celui des services. En effet, le premier s’est allégé de 11,7%, grâce à une baisse absolue des importations plus importante que celle des exportations, alors que le second a vu son excédent se rétrécir du même taux mais suite à un comportement inverse des flux des échanges.

L’allègement du déficit commercial des biens intervient après une forte croissance de 27,3% en moyenne durant la période 2004-2008. Durant la même période, l’excédent du commerce des services progressait en moyenne de 15,5% par an.

Ce différentiel de rythme de croissance en faveur du déficit du commerce des biens a fortement impacté la capacité de résorption de ce déficit par l’excédent du commerce des services. Ainsi, d’une moyenne de 47,7%, durant la période 2004-2008, cette capacité s’est limitée à 34,1% en 2009.

10 Cette partie se base sur les données de la balance des paiements éditée par l’Office des Changes.

Graphique 1.7. Evolution des soldes commerciaux des biens et des services au Maroc

Graphique 1.8. Ratio au PIB du solde du commerce des biens du Maroc et des principaux pays concurrents en 2009

Graphique 1.9. Ratio au PIB du solde du commerce des services du Maroc et des principaux pays concurrents en 2009

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41

Rapport sur les échanges extérieurs

Par ailleurs, le ratio du déficit des échanges extérieurs des biens et services au PIB a atteint 11,9%, en 2009, en baisse de 2,5 points relativement à 2008 mais au dessus de 3,3 points comparativement à la moyenne de la période 2004-2008.

Cette tendance résulte d’un positionnement très tranché entre le commerce des biens et celui des services. En effet, s’agissant du commerce des biens, avec un ratio du déficit au PIB de près de 18%, le Maroc occupe la dernière place relativement aux pays concurrents mais se taille la première place avec un ratio de 6,2% de l’excèdent des services au PIB.

Il convient de mentionner que durant la période 2004-2008, la moyenne du ratio du déficit du commerce des biens a été de l’ordre de 16,1% contre un ratio moyen de l’excédent du commerce des services de 7,5%.

S’agissant des autres composantes du compte courant, il convient de relever que l’année 2009 s’est caractérisée par une augmentation importante du déficit des flux des revenus et une confirmation, pour la deuxième année consécutive, de la baisse de l’excédent des transferts de 13,6%, soit un niveau largement inférieur à celui attendu par les différentes prévisions de l’impact de la crise économique, qui pronostiquaient une forte baisse, notamment, des transferts des Marocains Résidents à l’Etranger (MRE).

Ainsi, au cours de l’année 2009, les flux des revenus se sont soldés par un déficit de 7,4 MdDhs soit une détérioration de 80,6%. Durant la période 2004-2008, le déficit moyen a été de l’ordre 4,2 MdDhs. Le taux de croissance de ce solde demeure, cependant, très volatil durant la même période, mais s’est inscrit, globalement dans une baisse moyenne de 7,5%.

Il convient de rappeler que les flux des revenus couvrent les rémunérations perçues ou versées au titre des revenus des investissements dont, entre autres, les investissements directs, les investissements de portefeuille et autres investissements comme les prêts ou emprunts non matérialisés par des titres ainsi que les produits générés par le placement des avoirs de réserve.

-160

-110

-60

-10

40

90

Md

1998 1999 2000

dDhsGraphique 1.10. Evolution des soldes du compte courant

Tableau 1.5. Principales rubriques du compte courant en 2009

0 2001 2002 2003

Biens

Revenus

Transferts coura

Services

2004 2005 2006 2

ants

007 2008 2009

Comp

Biens

Servic

Reven

Trans

Comp

Biens

Servic

Reven

Trans

Comp

Biens

Servic

Reven

Trans

pte courant

s

ces

nus

sferts courants

pte courant

s

ces

nus

sferts courants

pte courant

s

ces

nus

sferts courants

Recettes

Valeur en MdD

279,6

112,0

100,0

7,4

60,2

Ratio au PIB e

38

15,2

13,6

1,0

8,2

Croissance en

-16,9

-28,1

-3,2

-9,7

-13,1

Dépenses

Dhs

316,4

245,3

54,6

14,8

1,8

en %

43

33,3

7,4

2,0

0,2

n %

-15,1

-20,0

5,3

20,2

7,9

Soldes

-36,8

-133,3

45,4

-7,4

58,4

-5,0

-18,1

6,2

-1,0

7,9

2,4

-11,7

-11,7

80,6

-13,6

Source : Données provisoires de l’Office des Changes, calcul du CNCE.

Graphique 1.11. Evolution des flux des revenus

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Par ailleurs, malgré une légère baisse de 5,4% induite notamment par les effets de la crise économique mondiale, les transferts des MRE continuent de contribuer à l’amélioration du compte courant. Ils ont atteint 50,2 MdDhs contre 53,1 MdDhs en 2008.

La structure de ces transferts n’a pas subi de changements majeurs. Plus de 70% proviennent de la France, de l’Italie, de l’Espagne et de la Belgique. Cette forte concentration sur les pays européens risque de faire perdurer leur tendance à la baisse observée depuis 2008. En effet, ces pays continuent de manifester des difficultés de reprise avec d’importants niveaux de chômage, combinées à des menaces d’une dépréciation de l’Euro, ce qui est à même d’impacter négativement les recettes des MRE.

A cet égard, il convient de rappeler leur rôle dans l’absorption du déficit du commerce des biens. Ainsi, en 2009, les transferts des MRE n’ont pu résorber que 37,7% de ce déficit. Ce ratio a été de l’ordre de 52% durant la période 2004-2008. De ce fait, le solde du compte courant a enregistré, pour la troisième année consécutive, un déficit qui est passée de 571 MDH en 2007 à 36,8 MdDhs en 2009.

Le solde positif des opérations de capital et financières, a permis, par ailleurs, de combler ce déficit, tout en présentant un changement de structure en faveur des prêts et crédits commerciaux. Ainsi, l’apport des investissements directs étrangers a été de l’ordre de 20,3 MdDhs en baisse de 27,4% par rapport à 2008. Entre 2004 et 2008, cet apport a été de l’ordre de 25,6 MdDhs avec une croissance moyenne de 31%.

Par ailleurs, le compte Autres investissements qui retrace principalement l’évolution des flux des prêts et crédits commerciaux a présenté un solde positif de 31,1 MdDhs, soit la variation nette de la dette du pays vis-à-vis du Reste du Monde. Les recettes au titre de cette rubrique ont constitué près des deux tiers des recettes totales du compte opérations financières avec une valeur de l’ordre de 52 MdDhs en progression de 26,4% contre une croissance moyenne de la période 2004-2008 de 14%.

Graphique 1.13. Evolution du solde du comptecourant et de son ratio au PIB

Graphique 1.12. Evolution du solde des fluxdes transferts

Graphique 1.14. Evolution de la structuredes opérations financières

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Rapport sur les échanges extérieurs

2.1. Échanges extérieurs et croissance del’offre11

L’analyse de la relation entre les échanges extérieurs et la croissance peut être appréhendée à travers l’examen des différentiels de croissance, la contribution des échanges à la croissance et les effets de la nature de celles-ci sur les performances commerciales externes.

Le premier niveau permet d’approcher les différences en termes de capacité d’offre et d’absorption des flux commerciaux. En effet, plus l’écart ou le différentiel de croissance est en faveur du Maroc, relativement à ses concurrents, plus il est à même de gagner des parts de marchés et inversement. De même, plus la croissance, au niveau des pays partenaires, est élevée, plus la demande adressée aux exportations marocaines et à celles des pays concurrents est dynamique.

En vertu de cette analyse, l’idéal serait que le Maroc fasse mieux que ses concurrents et que la croissance soit soutenue dans les pays partenaires. Les performances réalisées par le Maroc, au cours de l’année 2009, confirment la première condition et infirment la seconde.

En effet, malgré le contexte de crise mondiale qui a sévi durant toute l’année 2009, le taux de croissance au Maroc a atteint 4,9% contre une décroissance mondiale de 0,6%. Le taux de croissance du PIB marocain retrouve sa tendance moyenne de la période 2004-2008 soit 4,8% contre 4,5% pour l’économie mondiale.

S’agissant du différentiel de croissance par rapport aux pays concurrents, le Maroc a pu réaliser un écart positif en sa faveur de l’ordre de 2,8 points en 2009. En effet, le taux de croissance moyen des pays concurrents n’a pas dépassé 2,1%, en 2009, avec des disparités assez prononcées entre les 10 pays constituant l’échantillon variant entre une croissance positive de 8,7% pour la Chine et une décroissance de 6,5% pour le Mexique.

11 Voir Haut Commissariat au Plan « Comptes nationaux provisoires de 2009 », juin 2010 et Fonds Monétaire International, World Economic OutlookDatabase, avril 2010. Le taux de croissance moyen des groupes des pays partenaires et concurrents correspond au taux moyen pondéré parles niveaux du PIB de chaque année convertis en dollar américain.

Chapitre 2. Balance commerciale et environnement macroéconomique

Tableau 2.1. Croissance comparée du Maroc

Année 00-08 04-08 2009 Monde 4,0 4,5 -0,6 Maroc 4,7 4,8 4.9 Pays partenaires 2,4 2,5 -2,6 France 1,9 1,8 -2,1 Espagne 3,3 3,1 -3,6 Italie 1,1 0,9 -5,1 Inde 7,2 8,7 5,6 États-Unis 2,4 2,4 -2,4 Pays concurrents 5,7 6,3 2,1 Tunisie 4,8 5,3 2,9 Turquie 4,7 6,0 -4,7 Egypte 5,0 5,9 4,6 Roumanie 5,9 6,8 -7,1 Mexique 2,9 3,4 -6,5 Source: FMI, World Economic Outlook Database, avril 2010

-8

-6

-4

-2

0

2

4

6

8

10

12

1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

%

Graphique 2.2. Evolution comparée de la croissance du Maroc relativement aux principaux concurrents méditerranéens

Maroc Tunisie Turquie Egypte

0,5

1,6

7,6

3,3

6,3

4,8

3,0

7,8

2,7

5,64,9

-4

-2

0

2

4

6

8

10

1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

%

Graphique.2.1. Evolution comparée de la croissance

Maroc Pays partenaires

Pays concurrents

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44

t s

Tableau 2.2. Volatilité* comparée du PIB marocain et sources de stabilité de la croissance

Années 00-09 04-08

Monde 1,8 0,9 Pays partenaires 1,8 0,9 Pays concurrents 1,7 1,0 Maroc 2,1 2,1 Activités primaires 16,4 17,6Agriculture 18,6 19,5 Pêche et aquaculture 16,8 18,1 Activités secondaires 3,1 1,2 Industrie d’extraction 10,5 8,2 Industries de transformation 1,8 1,7 Raffinage et énergie 70,1 76,1 Activités tertiaires 1,1 0,9 Commerce 1,1 1Hôtels et restaurants 4 3,5 Transports 4,3 3,9Postes et télécommunication 15,2 2,2Au res ervices 1,9 2,1 Administration publique 2 1 * La volatilité est approchée par l’écart type du taux de croissance. Source : Données du HCP, calcul du CNCE.

-6

-4

-2

0

2

4

6

8

10

12

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

%Graphique 2.3. Evolution comparée de la croissance

du Maroc relativement aux principaux pays partenaires commerciaux

France Inde ItaliePays-Bas Espagne

0

5

10

15

20

25

30

35

40% Graphique 2.4. La part des échanges dans le total

des emplois et ressources

ImportationsExportations

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

En réalisant une croissance plus soutenue que les pays concurrents, en 2009, le Maroc a rompu avec les tendances ayant caractérisé la période 2004-2008 durant laquelle le taux de croissance moyen marocain s’est limité à 4,8% alors que celui des concurrents a été de l’ordre de 6,3% en moyenne. Ce dernier, convient-il de le mentionner, a été, notamment, tiré à la hausse par les performances chinoises en la matière.

Par ailleurs, les pays partenaires du Maroc ont été fortement impactés par la crise économique mondiale, ce qui a eu pour effet une régression de leur croissance moyenne de 2,6%. Cet important repli a touché tous les pays partenaires du Maroc, exception faite de l’Inde qui a affiché un taux de croissance de 5,6%.

Cette forte décroissance des PIB des principaux pays partenaires du Maroc renforce l’atonie observée durant la période 2004-2008 où le taux de progression moyenne du PIB de ces pays n’a pas dépassé 2,5%. Ce faible niveau continue de comprimer la demande adressée au Maroc et impacte négativement le développement des exportations marocaines.

La croissance relativement soutenue réalisée par le Maroc en 2009, a permis d’alléger la pression sur l’offre qu’a connue le pays durant les dernières années. Cette pression a été le fait, notamment, du comportement dynamisme de la demande interne.

A cet égard, il convient de mentionner la baisse du ratio des importations des biens et services relativement au total des ressources. Ce ratio, qui exprime le niveau du déficit de l’offre locale, a connu une baisse de 5,4 points en 2009 pour atteindre 28,3% contre 33,7% en 2008 et 29,2% durant la période 2004-2008.

Cette performance est le fait notamment d’une bonne campagne agricole combinée à une importante baisse des cours mondiaux du prix du pétrole et de certains produits agricoles et miniers.

D’un autre côté, la part des exportations des biens et services dans le total des emplois a été réduite à 18,7%, en 2009, contre une moyenne de 21,8% pour la période 2004-2008.

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45

Rapport sur les échanges extérieurs

S’agissant de la contribution des échanges extérieurs à la croissance, il convient de rappeler que si l’on se limite à une approche comptable, les exportations ont un apport positif à la croissance globale quand elles évoluent positivement et inversement. Par contre, toute progression des importations induit une contribution négative à la croissance et inversement. L’apport net des échanges à la croissance dépend de l’évolution du solde commercial. S’il est positif, la contribution des échanges extérieurs serait positive et inversement.

Ainsi, du fait de leur déséquilibre en faveur des importations, les transactions commerciales marocaines avec l’étranger ont retranché 1,9 point à la croissance du PIB marocain en 2009. L’allègement du solde commercial observé au cours de cette année a permis, ainsi, de réduire de 1 point l’impact négatif des échanges sur la croissance marocaine. En effet, en 2008, ces derniers ont retranché 2,9 points à la croissance. La défalcation moyenne de la période 2004-2008 est de l’ordre de 1,4 point.

En outre, il est à souligner que, les exportations des biens et services, en volume, a connu une régression de 13,1% suite, notamment, au recul des exportations des marchandises. De ce fait, les exportations ont retranché 4,9 points à la croissance, en 2009, contre une contribution positive de 2,8 points en moyenne durant la période 2004-2008.

Quant aux importations, elles ont enregistré une baisse en volume de 6%. Cette régression a permis de rompre avec le trend de contribution négative des importations à la croissance en enregistrant un apport positif de 3points à l’évolution du PIB. Durant la période 2004-2008, elles ont retranché en moyenne 4,2 points à la croissance.

S’agissant des effets de la nature de la croissance sur les échanges extérieurs, il convient de rappeler qu’une croissance de l’offre dominée par les secteurs des biens et services non-échangeables n’a pas les mêmes effets qu’une croissance générée essentiellement par les biens et services échangeables. La première risque d’avoir plus d’impact sur le comportement des importations que la seconde.

Ainsi, en termes de structure, les activités tertiaires demeurent le principal contributeur au PIB courant, avec une part qui s’élève, en 2009, à 55,1%, contre une moyenne de 56,4% durant la période 2004-2008. Elles ont progressé, de 3,9% en 2009, sous l’effet de la consolidation des activités des services marchands autres que le tourisme.

-15

-10

-5

0

5

10

15

20

1999 200 0

%

0 2001 2002 2003

PIB Impo

2004 2005 2006

ortations E

2007 2008 2009

Exportations

Graphique 2.5. Evoluton du PIB et des échanges extérieurs

PAA

P

AI

I

R

E

B

A

H

T

P

A

A

Périodes et anActivités primAgriculture

Pêche, aquacu

Activités secoIndustrie d’ext

Industries de

Raffinage de p

Electricité et e

BTP

Activités tertCommerce

Hôtels et resta

Transports

Postes et télécom

Autres service

AdministrationS : Données

nnée maires

ulture

ondaires traction

transformation

pétrole

eau

tiaires

aurants

mmunications

es

n publique

du HCP, calcul d

00-08 04

15,7 114,4

1,4

28,2 22,7 3

n 16,2 1

0,3 0

2,9 2

6 6

56,1 512,5 1

2,6 2

4,1 3

3,2 3

24,1

9,6 9

du CNCE

4-08 2009

15,3 16,4 14 15,4

1,2 1

28,3 28,5 3,1 2,6

15,7 15,9

0,2 0,2

2,9 2,9

6,5 7

56,4 55,1 11,8 11

2,7 2,6

3,9 3,9

3,5 3,4

25 25,2

9,6 9

Tableau 2.3 Structure de la valeur ajoutée aux prix courants *

Graphique 2.6. Contribution des échanges extérieurs à la croissance

ource

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46

Les activités secondaires ont représenté 28,5% du PIB courant, contre une part moyenne de 28,3% durant la période 2004-2008. Elles ont fléchi de 4,7% en 2009, contre un taux de progression moyen de 4,7% durant la période 2004-2008.

Ce recul est attribuable au ralentissement des activités des industries de transformation induites par la baisse de la production des dérivés du phosphate, de la confection et des biens d’équipement de l’automobile.

De même, la chute de la production du phosphate brut a généré un important repli de l’activité minière. Le secteur énergétique a été affecté par la baisse des prix du pétrole et de l’activité industrielle, ce qui explique sa modeste croissance. Le secteur du bâtiment a subi, pour sa part, les effets du ralentissement de la demande locale et de la baisse des investissements étrangers directs. Par contre, les grands chantiers d’infrastructure, en cours de réalisation, ont permis de maintenir le dynamisme des activités des travaux publics.

Les activités primaires présentent une part de 16,4% du PIB en 2009, contre une moyenne de 15,3% durant la période 2004-2008. La campagne agricole de 2008-2009 s’est soldée par une production céréalière de 102 millions de quintaux, ce qui a permis de conclure l’année avec un taux de croissance, au prix de l’année précédente, de l’ordre de 29% contre une progression moyenne de 2,2%, durant la période 2004-2008.

Ainsi, l’année 2009 marque un renforcement de la contribution positive à la croissance de la valeur ajoutée aux prix courants des principaux secteurs non-échangeables. En effet, les secteurs des services de l’Administration publique générale et sécurité sociale, de l’éducation, de la santé et de l’action sociale, de l’immobilier, du BTP et des services financiers ont totalisé 63% des contributions positives à la croissance contre 18% en 2008. Au cours de la période 2004-2008, cette part a été en moyenne de 56%.

Il convient, cependant, de relever que la contribution du secteur de PTB à la croissance de la valeur ajoutée était de l’ordre de 20% en 2009 contre 10% durant la période 2004-2008. Le secteur des autres services12 a été, par ailleurs, le premier contributeur à la croissance en 2009, en gagnant 16 points par rapport à l’année précédente. Durant la période 2004-2008, sa contribution moyenne a été de l’ordre de 36%.

12 Il s’agit des activités financières et d’assurance, des services rendus aux entreprises et services personnels, de l’éducation, de la santé et action sociale et de la branche fictive

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2009 200829 16,6

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-4,7 3,6-23,8 -5,9

0,1 2,1

-70,7 -5,8

3,5 5,9

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3,9 4,13,5 4,5

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2,8 8,7

2,6 3,9

7,6 3,9

8 04-08 6 2,2 3 2,5

0 1,1

6 4,7 9 5,6

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8 37,3

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5,5 4,1

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7,7

9,1

5,8

3,8

Tableau 2.4. Evolution en % du PIB par secteur d’activités aux prix de l’année précédente

NCE

Graphique 2.7. Contribution à la croissance au PIB courant par secteur d’activité

Graphique 2.8. Principaux secteurs contributeur à la croissance de la valeur ajoutée aux prix courants

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Rapport sur les échanges extérieurs

2.2. Échanges extérieurs et comportementde la demande

Malgré un léger essoufflement, la demande interne continue d’être le principal moteur de la croissance au Maroc. Elle a servi, en 2009, comme un important palliatif à la baisse de la demande externe adressée au Maroc induite par la crise économique mondiale.

Ainsi, elle a contribué à raison de 6,8 points à la progression du PIB contre 8,5 points en 2008. Son apport moyen à la croissance de la période 2004-2008 est de l’ordre de 6,7 points.

En valeur, elle a atteint 816 MdDhs contre 781 MdDhs en 2008. La consommation finale en a constitué 70,8% répartie à raison de 54,7% pour la consommation privée et 16,1% pour la consommation publique.

La consommation finale a contribué à raison de 4,2 points, en 2009, à la croissance globale contre une participation positive moyenne de l’ordre de 4 points durant la période 2004-2008.

Ce concours est le fait principalement de la consommation des ménages dont l’appui à la croissance s’est élevé à 2,3 points contre une moyenne de 3,2 points durant la période 2004-2008.

La contribution de la consommation finale des Administrations Publiques a gagné 1,1 point par rapport à la tendance moyenne de la période 2004-2008 en affichant un apport à la croissance de l’ordre de 1,9 point.

La demande locale semble profiter plus, en 2009, à l’offre locale au détriment des achats à l’étranger. En effet, au cours des dernières années, la progression des importations a été deux fois plus élevée que celle de l’offre locale ce qui leur a permis de profiter plus de la dynamique de la demande locale. En 2009, cette tendance a été inversée grâce à une croissance soutenue de l’offre locale.

Ainsi, les importations des biens de consommation ont enregistré une baisse de 1,6% en 2009, suite au recul des produits finis de consommation non alimentaire tels que les achats de voitures de tourisme (-16%), de tissus de coton (-22,2% ) et de parties et pièces détachées pour voitures de tourisme (-19%).

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0

5

10

15

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1999 2000 20

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1999 2000 20

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004 2005 2006 2

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11,5

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2007 2008 2009

ation Graphique 2.11. Evolution de la formationbrute du capital �xe

Graphique 2.9. Structure de la demande interne au Maroc

Graphique 2.10. Evolution de la croissance des importations des produits finis de consommation et de la consommation finale

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En dépit de la crise économique mondiale, les dépenses marocaines d’investissement ont maintenu un rythme soutenu de croissance en affichant une progression, aux prix del’année précédente, de 2,5% contre une tendance moyenne de la période 2004-2008 de 10,3%. Leur apport à la croissance a atteint 1,3 point contre une moyenne de 2,9 points durant la même période.

En valeur, la Formation Brute du Capital Fixe a atteint 226 MdDhs. Elle a enregistré une légère amélioration de 2,5% au lieu de 11,5% observée en 2008. Ce ralentissement est attribuable à la baisse des investissements directs étrangers et au ralentissement de l’investissement privé national. La FBCF a bénéficié, par ailleurs, d’un effort important de l’investissement public dans le cadre du soutien à la croissance économique en période de crise et dans l’objectif de poursuivre l’élan des grands chantiers d’infrastructure initiés par le Maroc. En effet, elle a enregistré, en 2009, une augmentation de 22,9% contre une moyenne de 17,5% durant la période 2004-2008.

Egalement, il convient de relever que cette hausse ne s’est pas accompagnée d’une augmentation des importations des biens d’équipement. Elle semble plutôt profiter à l’offre locale. En effet, les importations des biens d’équipement industriels se sont inscrites en baisse de 5,9% pour atteindre 66 MdDhs contre 70,1 MdDhs l’année précédente. Les importations des biens d’équipement industriels ont représenté plus de 95%. Elles ont connu une baisse 5,6% alors que les biens d’équipement agricole ont connu une régression de 11,2%. En moyenne, ils ont connu des croissances respectives de 18,2% et 30,6% durant la période 2004-2008.

Sur un autre registre, la demande mondiale adressée13 au Maroc14 a enregistré une baisse d’environ 13% en 2009. Cette régression s’explique par la forte baisse des importations des principaux partenaires commerciaux du Maroc. Cette tendance générale mérite d’être nuancée selon le niveau de développement des partenaires commerciaux du Maroc.

13 Voir note G4 du glossaire en annexe.14 Calcul du CNCE sur la base des données de l’Office des changes et des Statistiques Financières Internationales du FMI, en déflattant les échanges en valeurs par les indices des prix.

Les partenaires sont classés en deux catégories. La première concerne les pays développés et regroupe la France, l’Espagne, l’Italie, le Japon, l’Allemagne, les États-Unis, le Royaume-Uni,la Belgique, les Pays Bas, la Nouvelle Zélande et le Portugal. Faute des données sur les indices des prix à l’importation, la seconde s’est limitée aux pays en développement suivants : l’Inde,la Thaïlande et la Turquie.

-20

-15

-10

-5

0

5

10

15

20

25

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

%

Graphique 2.14. Evolution de la demande adressée au Maroc par les PD et PVD

Demande adressée au Maroc

Demande des PD

Demande des PVD

-15

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0

5

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25

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1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

%

Graphique 2.12. Evolution de la croissance des importations des biens d’équipement

-40

-30

-20

-10

0

10

20

30

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

%

Graphique 2.13. Evolution de la demande adressée au Maroc

Demande adressée au Maroc

Totale des exportations en volume

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Rapport sur les échanges extérieurs

Ainsi, celle émanant des pays développés a affiché une baisse de 12,9 % en 2009 contre une tendance haussière de 7% durant la période 2004-2008. La demande mondiale adressée au Maroc par les pays en développement étant structurellement faible a enregistré une baisse de 14% contre une tendance haussière moyenne de 14% au cours de la période 2004-2008.

Malgré une baisse plus importante en 2009, la demande adressée au Maroc par les pays en développement a présenté une tendance à la hausse plus importante que celle des pays développés durant la période 2004-2008. Abstraction faite des effets de la crise, l’intérêt d’explorer les moyens à même de transformer cette demande potentielle en réalisation demeure d’actualité.

S’agissant du différentiel de croissance entre les exportations marocaines des biens en volume et la demande mondiale adressée au Maroc, il s’est élevé à 18 points en 2009 en défaveur de ce dernier. En effet, la baisse des exportations marocaines a été plus importante que celle de la demande adressée au Maroc. En 2009, le Maroc semble être inscrit dans une tendance de perte de parts des marchés. Par contre, durant la période 2004-2008, un différentiel de 8 points a été observé en faveur des exportations marocaines, ce qui traduit un gain des parts de marchés pour le Maroc.

En 2009, plus de 80% de la baisse de la demande adressée au Maroc est le fait des pays développés dont la France, qui en a contribué à raison de 36%. Durant la période 2004-2008, la contribution moyenne des pays développé à la croissance de la demande adressée au Maroc s’est limitée à 47%. La part revenant à la France s’est élevée à 31% contre 5% pour l’Espagne.

Par contre, la contribution à la baisse de la demande adressée au Maroc par les pays en voie de développement s’est limitée à 20% contre une contribution positive moyenne de 53% durant la période 2004-2008. La contribution de l’Inde a constitué une bonne part de cette tendance moyenne avec un taux de 19%.

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20 4 2 2 12

100 des changes. Calcul du

004-2008 47 31 5 1 -2 4 0 1 1 3 2

53 19 2 2 20

100 u CNCE

Tableau 2.5. Contribution à la demande adressée au Maroc par les principaux partenaires

Graphique 2.15. Evolution de la demande adressée au Maroc par principaux partenaires commerciaux

Graphique 2.16. Evolution de la contribution à la croissance de la demande adressée au Maroc par principaux partenaires

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2.3. Prix et échanges extérieurs

L’inflation15 , exprimée par l’indice des prix à la consommation, s’est limitée, en 2009, à 1%, soit une décélération de 2,7 points par rapport à 2008. Ce ralentissement est le fait, notamment, d’une forte réduction du rythme de croissance des prix des produits alimentaires qui s’est limité à 1%, en 2009, contre 7,1% en 2008.

En ce qui concerne les produits non alimentaires, ils ont connu une légère progression de 0,9% contre 1,3% en 2008. Le ralentissement des prix a concerné également les services de transport, de restauration et d’hôtels. En revanche, d’autres branches ont vu leurs prix augmenter, notamment, les boissons alcoolisées et tabac, les meubles et articles de ménages ainsi que les services d’enseignement.

L’inflation au Maroc a été légèrement inférieure à la tendance mondiale, soit 1% contre 2,4%, confirmant ainsi la tendance de la période 2004-2008 où elle a été constamment inférieure au Maroc à la tendance mondiale, soit 2,3% contre 4,2%.

Si l’on affine cette comparaison, relativement, aux pays concurrents et partenaires du Maroc, il convient de relever que pour les premiers, le taux d’inflation a été de l’ordre de 3,8% et pour les seconds, il s’est limité à 1,9%. En 2009, le Maroc a eu tendance à gagner en compétitivité prix relativement aux pays concurrents. Durant la période 2004-2008, le taux d’inflation du Maroc est demeuré, en deçà, tant de celui des pays concurrents que de celui des pays partenaires, soit 2,3% contre respectivement 5,2% et 3,1%.

En ce qui concerne les indices des prix16

des échanges extérieurs, ils ont affiché une baisse plus prononcée à l’importation qu’à l’exportation. En effet, l’indice des valeurs moyennes de Fischer des achats à l’étranger a connu une régression de 21,6%, en 2009, contre une hausse de 18,9%, en 2008, et une progression moyenne de l’ordre de 9,2% durant la période 2004-2008.

15 La mesure de l’inflation est approchée au Maroc par l’indice des prix à la consommation. Ce dernier a fait objet d’innovations méthodologiques introduites pat le Haut Commissariat au Plan.16 Voir note G5 du glossaire en annexe.

0

2

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1998 1999 2000

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2008 3,9 6 7

8,7 5,9 11,7 5,4 5,1 7,8 5,5 4,1 5

10,4 4,2 4,5 5,7 3,2 2,8 8,3 3,5 2,2 3,6 3,8 4,1

taire International,

2009 04-01 2,3

2,4 4,23,8 5,21,7 4,1-0,7 3,616,2 8,80,6 3,15,3 4,35,6 8 -0,8 3,9-0,3 3,43,7 3,76,3 9,11,9 3,1-0,2 2,64,9 5,40,1 2,20,1 2,110,9 5,80,8 2,41 1,7

2,2 2,3-0,3 3,2-0,3 3,4

, base outlook, avri

08 98-09 3 1,9 2 4,2 2 8,4 1 3,6 6 1,3 8 6,6 1 2,5 3 7,1 22,4 9 2,7 4 2,8 7 3,1 1 31,8 1 2,9 6 1,9 4 6,4 2 1,7 1 1,5 8 6,1 4 2,2 7 2,2 3 1,8 2 2,5 4 2,8 il 2010

du Maroc (Moyenne de la période, base 100=2000)

Graphique 2.18. Evolution comparée du taux

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Rapport sur les échanges extérieurs

Quant à l’indice Fisher des volumes à l’importation, il s’est inscrit en baisse de 4,9% en 2009, contre une croissance moyenne de 6,8% durant la période 2004-2008.

La tendance à la baisse des prix internationaux de l’énergie et des matières premières, en 2009, est à la base de la régression des prix à l’importation. Il convient de relever, à cet égard, les importantes baisses suivantes :

- 39,4% pour le pétrole brut contre une tendance haussière de 35,2% en 2008 et de 23,6% par an pour la période 2004-2008 ; - 30,8% pour le blé contre une hausse de 19,5% en 2008 et 15,4% par an au cours de la période 2004-2008 ;- 24,2% pour le gaz de pétrole et autres hydrocar- bures contre une croissance moyenne de 17,2% ;- 23,7% pour les matières plastiques artificielles contre une croissance moyenne de 11,3% ;- 7,6% pour les produits chimiques contre une tendance moyenne baissière de 3,4%.

En matière de baisse des volumes importés, il convient de relever les principales variations suivantes :

- baisse de 7,4% de volume des produits pétroliers raffinés contre une hausse moyenne de 9,1% ;- régression de 26,4% de l’indice de volume du pétrole brut, gaz naturel et produits bitumineux confirmant ainsi la baisse moyenne de 3,9% ;- recul de 24,6% de l’indice de volume des véhicules automobiles contre une hausse moyenne de 31,7%.

S’agissant des indices des prix et des volumes à l’exportation, il est à noter que, contrairement à une tendance haussière moyenne de 14,5% au cours de la période 2004-2008, l’indice des valeurs moyennes à l’exportation a connu une régression de 19,6%, en 2009, résultant principalement des importantes baisses des prix suivantes :

- 72,6% pour l’acide phosphorique contre une croissance de 253,1% en 2008 et de 47,7% durant la période 2004-2008 ;

- 5,6% pour les articles de bonneterie contre une croissance moyenne de 1,7% ; - 68,6% pour les engrais contre une croissance moyenne de 43,8% ; - 36,4% pour le phosphate contre une hausse de 232,7% en 2008 et une croissance moyenne de 46,3%.

Tableau 2.7. Indices des prix à l’exportation et à l’importation et les termes de l’échange (Base 1998=100)

Indice Croissance

2009 2008 2009 2008 04-08 IInnddiiccee FFiisshheerr ddeess pprriixx àà ll’’iimmppoorrttaattiioonn

Agriculture, Pêche 153 201 -23,9 12,3 12,6 Minerais 165 891 -81,5 299,6 51,8 Énergie 383 594 -35,5 38,1 22,9 Agro-alimentaire 116 126 -7,9 10,5 9,1 Textile et habillement 94 103 -8,7 1,0 -1,2 Chimie et parachimie 139 168 -17,3 6,3 4,5 Mécanique et métallurgique 106 118 -10,2 13,5 4,2 Électrique électronique 125 81 54,3 17,4 -4,4 Global 117 150 -21,6 18,9 9,2

IInnddiiccee FFiisshheerr ddeess pprriixx àà ll’’eexxppoorrttaattiioonn Agriculture, Pêche 126 119 5,9 4,4 3,2 Minerais 228 346 -34,1 170,3 41,6 Agro-alimentaire 126 141 -10,6 4,4 3,5 Textile et habillement 132 123 7,3 1,7 3,5 Chimie et parachimie 131 391 -66,5 173,4 39,9 Mécanique et métallurgique 170 202 -15,8 16,1 12,1 Électrique électronique 311 232 34,1 52,6 6,8 Global 145 180 -19,6 43,1 14,5

TTeerrmmeess ddee ll''éécchhaannggee Agriculture, Pêche 82 59 39,1 -7,0 -8,4 Minerais 138 39 255,8 -32,3 -6,7 Agro-alimentaire 109 112 -2,9 -5,5 -5,1 Textile et habillement 140 119 17,6 0,7 4,8 Chimie et parachimie 94 233 -59,5 157,2 33,9 Mécanique et métallurgique 160 171 -6,3 2,3 7,5 Électrique électronique 249 286 -13,1 30,0 11,8 Global 124 120 2,6 20,4 4,8

40

50

60

70

80

90

100

110

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130

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

Graphique 2.19. Evolution de l'indice Fisher des valeurs et des volumes

Valeur Volume

0

100

200

300

400

500

600

700

200920082007200620052004200320022001200019991998

Graphique 2.20. Evolution des indices de prix à l'importation du pétrole brut et à l'exportation des phosphates

Pétrole brut

Phosphates

Source : Données provisoires de l’Office des Changes, calcul du CNCE.

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Il convient de signaler, également, la croissance de 12,1% des prix à l’exportation des vêtements confectionnés renforçant, ainsi, la tendance haussière de 3,8% enregistrée au cours de la période 2004-2008.

En ce qui concerne l’indice des volumes à l’exportation , il a regressé de 17,5% confirmant la tendance baissière enregistrée durant 2004-2008. Les importantes évolutions ont concerné entre autres :

- les vêtements en textile qui ont connu une baisse de 14,6% contre une baisse moyenne de 3,8% ;

- les produits chimiques de base qui ont augmenté de 32,1% contre une baisse moyenne de 9,2% ;

- les poissons et produits de la pêche préparés avec une hausse de 5,5%, confirmant la progression moyenne de 9,9%.

L’évolution à la baisse moins importante des prix à l’exportation que ceux à l’importation a impacté positivement les termes de l’échange qui se sont améliorés de 2,6%, en 2009, confirmant, ainsi la tendance à la hausse de 4,8% observée durant la période 2004-2008. Cette amélioration est due, notamment, à la progression des termes de l’échange des secteurs des mines, de l’agriculture, forêt et pêche ainsi que celui du textile et habillement.

En effet, la baisse des prix à l’importation du secteur des minerais a été plus prononcée que celle des prix à l’exportation. Ils ont enregistré des regressions respectives de 81,5% et 34,1%. Ceci a conduit à une amélioration des termes de l’échange du secteur minier de 255,8%.

Le secteur de l’agriculture et pêche a, également, enregistré une amélioration de ses termes de l’échange de 39,1% contre une baisse de 7% en 2008. En effet, en 2009, les prix à l’exportation ont progressé de 5,9%, alors qu’à l’importation, ils ont baissé de 23,9%.

Parmi les principales baisses des termes de l’échange, il convient de relever celles des industries de la chimie et parachimie et de celles électriques et électroniques.

20

40

60

80

100

120

140

160

1991998

Agr

2002200120009

riculture, pêche

2005200420032

Mines

2200820072006

Textile

2009

80

100

120

140

160

180

200

1998 19999 2000 2001 2002

Importation

Exportation

Termes de l'é

2 2003 2004 2005 2

échange

2006 2007 2008 20009

Graphique 2.21. Evolution des indices des prix et des termes de l’échange

Graphique 2.23. Evolution haussière des termes de l’échange par secteur

Graphique 2.2.2. Structure des termes de l’échange par secteur

e

Graphique 2.22. Structure des termes de l’échange par secteur (Base 1998=100)

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Rapport sur les échanges extérieurs

17 Source : Bank Al-Maghrib18 Source : IFS du FMI (base 2005).

Les premières ont marqué une baisse importante de leurs termes de l’échange de 59,5%, contre une tendance haussière de 33,9% au cours de la période 2004-2008. Les secondes ont baissé de 13,1% en 2009, contre une tendance haussière moyenne de 11,8%.

Egalement, la baisse des termes de l’échange a concerné les industries mécaniques et métallurgiques ainsi que de l’agroalimentaire mais à un niveau relativement moins important.

2.4. Taux de change et échanges extérieurs

Le dirham17 a enregistré, en 2009, une appréciation de 0,9% par rapport à l’Euro et ce contrairement à la tendance moyenne observée durant la période 2004-2008 qui s’inscrit dans une légère dépréciation de l’ordre de 0,94% par an.

Relativement au dollar américain, le dirham a enregistré, en 2009, une dépréciation de 4,4% contre une appréciation moyenne annuelle de 4,1% durant la période 2004-2008.

Par rapport à la livre sterling, la monnaie marocaine s’est inscrite, en 2009, dans une appréciation de 11,6%. Le Maroc marque, ainsi, une forte appréciation par rapport à la tendance de la période 2004-2008 caractérisée par une appréciation moyenne annuelle de 1,6%.Globalement, il convient de relever que l’indice du taux de change effectif nominal18 du dirham a connu une appréciation de 1,74% en 2009. Durant la période 2004-2008, ce taux a connu une légère appréciation de 0,07% en moyenne annuelle

Quant au taux de change effectif réel, il a enregistré, en 2009, une appréciation de l’ordre de 1,21% pour le Maroc contre une dépréciation annuelle moyenne de 0,12% durant la période 2004-2008.

0

2

4

6

8

10

12

14

16

18

Graphique 2.24 Evolution du taux de change annuel nominal du dirham par rapport aux principales devises

EUR USD GBP

-5

-4

-3

-2

-1

0

1

2

3

1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

% Graphique 2.25. Evolution du taux de change effectif nominal et réel

TCER TCEN

1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

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Rapport sur les échanges extérieurs

3.1. Les mesures de politique commerciale

En vue de faire face à la crise économique mondiale, le Gouvernement a mis en place un Comité de Veille Stratégique avec pour objectif d’instaurer des mécanismes de concertation avec le secteur privé à même de faciliter la réactivité face aux impacts de la crise et d’en formuler les réponses appropriées.

Dans ce contexte, un package de mesures visant la sauvegarde de l’emploi et le soutien de la trésorerie des entreprises touchées par la crise a été mis en place.

Les exportateurs ont bénéficié, aussi, d’un appui à la diversification des marchés, qui comprend une prise en charge des frais de prospection et des conditions préférentielles pour les assurances à l’exportation.

Malgré l’importance des moyens financiers mobilisés par le Gouvernement, notamment, pour la prospection des marchés, le taux d’usage de ces instruments de soutien demeure limité. En effet, les demandes des entreprises exportatrices reçues par le Ministère du Commerce Extérieur a été de l’ordre de 271, dont 108 d’éligibilité et 163 de remboursement. Le taux d’utilisation de ces mécanismes a, ainsi, atteint 60%. Il s’explique, entre autres, par les conditions assez rigoureuses retenues pour l’éligibilité aux mesures retenues.

En termes de répartition sectorielle des entreprises bénéficiaires, celles relevant du secteur du textile ont totalisé une part de 64%. Le reste a été réparti à raison de 8% pour les entreprises du secteur de l’automobile, 8% pour celles relevant de l’agroalimentaire et pêche, 5% pour les entreprises du cuir et le reste a été réparti sur d’autres secteurs.

S’agissant de la répartition géographique, la ville de Casablanca s’est accaparée, à elle seule, plus de 60% des entreprises bénéficiaires, suivie de Fès avec 13% et Mohammedia avec 7%. Plus de 13 autres villes ont reçu les 20% restant.

Encadré 3.1. Elaboration d’une nouvelle loi sur les mesures de défense commerciale

En vue de faire face aux difficultés de la mise en œuvre des accords de l’OMC relatifs aux mesures de défense commerciale, le Ministère du Commerce Extérieur a procédé à la finalisation du projet de loi n° 15-09.

Ce projet de loi a l’ambition d’une refonte globale du cadre réglementaire des mesures de défenses commerciales et son actualisation par rapport au dispositif réglementaire multilatéral.

Il convient de rappeler que les dispositions en vigueur sont prévues par la loi 13-89 relative au commerce extérieur. Cette loi a été élaborée avant l’adoption, en 1995, de l’acte final de négociations multilatérales du cycle de l’Uruguay qui prévoit, entre autres, plusieurs dispositions relatives aux mesures de défense commerciale.

Le projet de loi 15-09 s’articule autour des quatre titres précisant les dispositions générales, les mesures antidumping et compensatoires, les mesures de sauvegardes et les compétences.

Les terminologies usuelles en la matière ont été précisées dans le cadre du titre relatif aux dispositions générales. De même parmi les disposions phares de cette loi figure la création d’une Commission de Surveillance des Importations qui sera chargée de donner son avis sur toutes les questions relatives à l’application de mesures de défense commerciale.

Le deuxième titre précise le cadre réglementaire des mesures antidumping et compensatoires en spécifiant les dispositions à même de déterminer l’existence d’un dumping ou d’une subvention, du dommage ou menace de dommage à la production locale et du lien de causalité entre la subvention ou le dumping et ledit dommage.

Dans le même esprit, le troisième titre du projet de loi est réservé aux mesures de sauvegarde. A l’instar du deuxième titre, le troisième est articulé autour de cinq chapitres précisant :

- les dispositions générales de la mise en œuvre des mesures de sauvegarde ; - les procédures à suivre ; - le réexamen des mesures de sauvegarde ; - les dispositions diverses ; - les dispositions particulières aux mesures de sauvegarde préférentielles.

Le dernier titre confie les missions de réalisation des enquêtes et d’application des mesures de défense commerciale aux agents du Ministère du Commerce Extérieur.

Chapitre 3. Échanges extérieurs et effets des politiques économiques

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Par ailleurs, la politique de promotion des exportations des biens et services a été renforcée par la mise en œuvre de la Stratégie Nationale de Développement et de Promotion des Exportations, conçue par le Ministère du Commerce Extérieur, le déploiement du fonds de promotion des exportations, dédié au commerce des marchandises et des services autres que le tourisme. Ce fond, d’un montant de 500 MDH, a servi au financement des mesures anticrises et à la reconfiguration des activités de Maroc Export.

Dans ce cadre, Maroc Export a réalisé 57 activités promotionnelles focalisées sur la promotion des produits industriels, agricoles et agro-industriels. A noter la participation, pour la première fois, à des salons de renom tels que le Bourget-Paris, le MICAM-Milan et le MEDFEL-Perpignan. De nouveaux concepts promotionnels ont été lancés, à savoir la Caravane marocaine de l’export en Afrique qui est une manifestation multisectorielle et l’organisation du forum Maroc Trade.

En outre, les mesures en faveur de la création des consortiums d’exportation ont été reconduites. Au terme de 2009, près de 29 consortiums ont été constitués ou en cours de constitution dont 13 opérant dans les secteurs du textile, habillement et cuir, 8 dans les industries alimentaires, 2 dans les industries mécaniques et métallurgiques et le reste dans d’autres secteurs.

S’agissant des actions de promotion en faveur du secteur touristique, un plan d’action «CAP 2009» a été mis en place. Doté d’une enveloppe de 100 millions de dirhams, il a ciblé, notamment, le soutien promotionnel à l’activité touristique dans les régions de Marrakech, Fès, Casablanca et Agadir.

CAP 2009 a permis d’engager une dynamique positive de recherche d’opportunités et de valorisation des potentialités des régions et d’adopter une posture offensive visant la transformation des effets défavorables de la crise internationale en opportunités d’affaires. Il s’est décliné sur les axes d’attraction davantage de touristes, le renforcement de l’image, le positionnement du Maroc à l’étranger et le renforcement et le développement du tourisme interne.

Encadré 3.2. Les négociations commerciales en cours : vers un élargissement de la libéralisation du commerce des produits agricoles et des services

Durant l’année 2009, le Maroc a achevé les négociations commerciales avec l’Union européenne relatives aux produits agricoles et a poursuivi les négociations avec ce partenaire afin de conclure un accord sur la libéralisation du commerce des services et du droit d’établissement. Sur le volet agricole, le Maroc a achevé, avec la partie européenne, les négociations relatives à la conclusion d’un accord global visant l’élargissement et la consolidation des mesures de libéralisation du commerce sur des produits agricoles.

La négociation de cet accord a nécessité des années de concertation et d’échange de propositions de libéralisation. Sa mise en œuvre demeure, cependant, tributaire du processus d’adoption par les institutions de l’Union européenne.

Au titre du deuxième volet, les deux parties ont procédé, officiellement, à un échange des offres de concessions en matière du commerce des services en février 2009.

Ces échanges ont dévoilé les niveaux initiaux des engagements de libéralisation que chaque partie s’apprête à négocier.

Conformément au projet de protocole fixant les modalités des négociations, ces dernières devraient aboutir à des résultats équilibrés tout en respectant l’asymétrie en faveur du processus de développement engagé par le Maroc.

Sur un autre registre, le Maroc a renforcé, en 2009, les mesures visant à accompagner la concrétisation des opportunités de l’accord conclu avec les États-Unis.

Dans ce cadre, il a été procédé notamment à des visites d’hommes d’affaire menées par le Ministre du commerce extérieur.

L’objectif étant d’identifier les domaines potentiels pour le développement des échanges entre les deux pays.

S’agissant de la coopération commerciale Sud-Sud, le processus de concertation se poursuit en vue de conclure un accord de libre échange avec les pays du MERCOSUR Aux termes de 2009, le nombre de pays avec lesquels le Maroc a conclu des accords de libre échange reste inchangé à 55 pays y compris les 27 membres de l’Union Européenne.

Le dispositif de coopération commerciale demeure, par ailleurs, riche de plus 78 conventions commerciales et tarifaires liant le Maroc avec ses partenaires.

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Rapport sur les échanges extérieurs

De même, au vu du contexte international de crise, l’ONMT a lancé, en mars 2009, l’opération Marocthérapie qui a porté sur 7 marchés prioritaires. Le dispositif avait pour objectif de :

- booster les réservations sur le Maroc ;

- renforcer le capital sympathie du Maroc auprèsdes étrangers ;

- adopter une nouvelle approche de communi-cation audiovisuelle.

En ce qui concerne les produits de l’artisanat, les actions de promotion réalisées par la Maison de l’Artisan, au titre de 2009, n’ont pas connu de mesures spécifiques à la crise. Elles ont reconduit la participation à des salons internationaux en France, Espagne, Italie, aux Émirats Arabes Unis et à des foires dont, notamment, celles de Mascate, Tournon, Alger et Lisbonne.

En matière de défense commerciale, la mesure provisoire de sauvegarde de la branche des carreaux en céramique a été confirmée, en 2009.

Il convient de rappeler que la mesure de sauvegarde a été instituée pour une durée de trois ans, en 2006, avec un droit d’importation additionnel spécifique de 1,5 Dhs/kg et d’un contingent de 7 millions de m² non soumis à ce droit.

Suite à l’expiration de cette mesure initiale, une mesure provisoire a été introduite en 2009 à la demande de la branche de production locale. D’une durée de 200 jours, cette mesure a consisté en la prorogation du même droit additionnel avec un contingent exonéré de 5,5 millions de m².

Suite à la clôture de l’enquête qui a confirmé le dommage porté à la production locale par la croissance soutenue des importations, la mesure provisoire a été érigée comme mesure définitive pour une durée de deux ans au lieu d’une durée de trois ans requise initialement.

Le Maroc avait également ouvert une procédure d’enquête le 10 août 2009 concernant les importations de polychlorure de vinyle (PVC), suite à une demande formulée par la branche d’activité nationale concernée. Les résultats de cette enquête devront déterminer les dommages causés à cette branche nationale. Ils seront connus au cours de l’année 2010.

Encadré 3.3. Coopération commerciale multilatérale : Le Maroc réussit son examen à l’OMC

L’examen des politiques commerciales est un exercice prescrit dans les Accords de l’Organisation Mondiale du Commerce. Ce processus vise l’évaluation périodique des politiques commerciales et celles connexes des pays Membres. Le processus a été modulé selon le degré de développement des pays membre.

A l’instar des pays en voie de développement, le Maroc a fait l’objet d’un examen de sa politique commerciale tous les six ans. En 2009, cet exercice a été le quatrième du genre pour le Maroc et ce depuis son accession au GATT.

Le 1er examen de la politique commerciale du Maroc est survenu en 1989 sous les auspices du GATT. Les deuxième et troisième examens ont eu lieu respectivement en 1996 et 2003.

A l’instar des trois premiers, le quatrième a fait ressortir les différentes mesures commerciales prises par le Maroc en vue de libéraliser les divers secteurs de son économie et en particulier ceux des services.

Selon cet examen, le niveau de la protection tarifaire moyenne du Maroc a connu une baisse malgré la persistance d’un certain nombre de droits de douane supérieurs aux taux consolidés.

Egalement, l’examen a mis en exergue la nouvelle réforme tarifaire qui vise la réduction des droits de douane appliqués aux produits manufacturés à l’horizon 2012.

Cette réforme a concerné les chapitres 25 à 99 du Système Harmonisé et a porté sur la limitation du tarif maximum à 25% et sur la réduction du nombre de quotité de 6 à 4.

A la lumière de cet examen, les instances de l’OMC ont noté avec une grande satisfaction les progrès réalisés par le Maroc en matière de politique commerciale et de libéralisation de son économie conformément à ses engagements vis-à-vis de cette institution.

L’examen a aussi donnée lieu à la formulation de deux principales recommandations pour approfondir ces réformes. La première concerne l’élargissement de la réforme tarifaire aux produits agricole à travers la simplification davantage de la structure tarifaire de ces produits, la suppression des droits variables et la réduction du nombre des quotités.

La deuxième consiste en l’amélioration des engagements du Maroc au titre de l’AGCS en vue de consolider les réformes engagées dans des domaines stratégiques tels que le tourisme et les télécommunications, pour lesquels les engagements restent en deçà des efforts de libéralisation déjà accomplis.

Il convient de mentionner qu’en parallèle, le Maroc a participé d’une part aux concertations, tenues au niveau de l’OMC, pour la mise en place d’un accord sur la facilitation du commerce et d’autre part à la reprise des négociations dans le cadre du cycle de Doha.

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3.2. Marges préférentielles et libéralisa-tion du commerce des biens

Le Maroc a poursuivi, en 2009, sa politique de simplification et d’harmonisation de son tarif douanier commun. Cette politique s’est traduite par une amélioration des conditions d’accès au marché des biens et a renforcé la concurrence sur le marché local.

Ainsi, en 2009, le droit moyen simple a atteint 20% en régression de 4 points relativement à 2008 et de 8 points par rapport à la moyenne de la période 2004-2008. Le droit moyen pondéré par les importations des cinq dernières années a connu une hausse de 3 points, en 2009, pour se chiffrer à 17% contre une moyenne annuelle de 37% entre 2004 et 2008.

L’écart entre le droit moyen simple et le droit moyen pondéré a poursuivi son trend baissier amorcé depuis 2006, confirmant ainsi l’efficacité du processus d’harmonisation visant l’élimination des pics tarifaires et la réduction du nombre des quotités.

Néanmoins, les modulations tarifaires introduites en 2009 ont eu des effets sectoriels légèrement différenciés. La baisse la plus importante a concerné le secteur de l’agriculture avec une réduction de 5 points du tarif moyen simple. Par contre, la persistance des pics tarifaires dans ce secteur et les exigences de modulation du tarif douanier en vue de répondre aux besoins de protection de la production locale des produits agricoles de base ont fait que le tarif moyen pondéré ait gagné plus de 26 points en 2009.

Les secteurs du textile et des industries chimiques et parachimiques ont connu, quant à eux, une baisse de 4 points de leur niveau de droit moyen simple pour atteindre 19%. Les droits moyens pondérés par les importations effectives de ces deux secteurs se limitent respectivement à 14% et 17%. Les autres secteurs ont connu des variations à la baisse ne dépassant pas 3 points de leurs niveaux du droit moyen, tant simple que pondéré.

Sur un autre registre, le Maroc poursuit les démantèlements tarifaires prévus dans le cadre des accords de libre échange. Ceci génère des marges préférentielles moyennes d’accès au marché marocain de l’ordre de 10,6 points en faveur de l’Union Européenne, 16,1 points pour les États-Unis, et de 7 points pour la Turquie.

Agricu

Miner

Energ

Agro-in

Textile

Chimi

MM

EE

Globa

Croissan09-08 en

DS D

ulture -5 2

rais -2

gie -2

ndustrie -2

e -4

ie -4

-3

-2

al -4

nce pts 2008

DP DS DP

6 35

-2 11 10

0 13 04

0 48 23

-3 23 17

-3 23 20

-2 17 15

-1 12 06

3 24 14

2009

P DS DP

23 30 49

0 09 08

4 11 04

3 46 23

7 19 14

0 19 17

5 14 13

10 05

4 20 17

M 04-08

DS DP

38 37

16 14

16 6

52 23

30 21

28 24

21 15

14 6

28 37

Tableau 3.1. Structure du droit de douane moyen simple et pondéré par secteurs en 2009 (en %)

Source : Données provisoires de l’Office des Changes, calcul du CNCE.

Graphique 3.1. Evolution du droit de douane moyen commun

Graphique 3.2. Evolution du droit de douane commun moyen par secteur

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Rapport sur les échanges extérieurs

En effet, au moment où le droit commun moyen simple est de l’ordre de 20%, les droits préférentiels moyens simples prévus par les accords de libre échange se limitent à 9% pour l’Union Européenne, 11% pour les États-Unis et 13% pour la Turquie.

Pour leur part, les droits préférentiels moyens, pondérés par les importations effectives réalisées dans le cadre desdits accords, se limitent à 4% pour les États-Unis, 5%, pour l’Union européenne, et à 12% pour la Turquie. Les importateurs semblent profiter des régimes préférentiels les plus avantageux offerts dans le cadre de l’accord conclu avec les Etats-Unis, que ceux prévus par les autres accords de libre échange.

Ces tendances globales dissimulent des marges différenciées selon les partenaires et les secteurs concernés. S’agissant des produits agroalimentaires, la marge préférentielle moyenne simple se limite à 9 points pour les produits européens, mais elles s’élèvent à 21 points pour ceux d’origine américaine. Par contre, les marges préférentielles moyennes pondérées sont respectivement de l’ordre de 14 points et de 20 points.

Dans le secteur agricole, la marge préférentielle moyenne simple en faveur de l’Union Européenne se limite à 4 points et celle accordée aux États-Unis s’élève à 23 points et elle ne dépasse pas 1 point en faveur de la Turquie. Au niveau des marges préférentielles pondérées, elles sont en moyenne de l’ordre de 32 points en faveur de l’Union européenne et de 48 points en faveur des États-Unis.

En effet, les droits préférentiels moyens pondérés des produits agricoles s’élèvent à 17,3% pour l’UE et se limitent à 1% pour les États-Unis, alors que le droit commun moyen marocain pondéré est de 49% en 2009.

L’importation préférentielle des produits textiles génère des marges moyennes simples de 14 points en faveur des produits européens, alors que ceux d’origine américaine affichent un avantage de 12 points. Les droits préférentiels moyens pondérés par les importations effectives se limitent à 3,2% pour l’Union Européenne et s’élèvent à 13% pour les États-Unis, au moment où le droit commun moyen pondéré, en 2009, est de l’ordre de 14%.

Agric

Min

Ene

Agro

Text

Chim

IMM

IEE

Tot

DC

DS

cultu 30

nerais 9

ergie

e

e

11

o-industr

r

i 46

ile 19

mie 19

M 14

10

al 20

2009 DP /U2009

DP DS D

49 26

8 1

4 3

23 37

14 5

17 5

13 4

5 2

17 9

UE 9

DP /USA 2009

DP DS DP

1 7 1

0 3 2

1 6 0

9 25 3

3 7 3

4 13 8

3 9 5

1 5 1

5 11 4

DP /Turquie

P DS DP

29 44

2 1

5 7

44 7

11 14

9 11

7 9

4 4

13 12

00

05

10

15

20

25

30

35

2000 2001 2002

%

2003 2004 2005 20006 2007 2008 2009

E

9 2010 2011 2012

UETurquieEgypteTunisieJordanieUSA

Tableau 3.2 Structure du tarif douanier à l’importation par secteur

Graphique 3.4. Evolution du droit de douane moyen préférentiel pondéré des principaux ALE

Source : Données provisoires de l’Office des Changes, calcul du CNCE.

Graphique 3.3. Structure du droit de douane préférentiel moyen simple (MS)et pondéré (MP)

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S’agissant des importations dans le cadre des régimes préférentiels prévus par les différents accords de libre échange, elles ont représenté 37,3% des importations globales contre 35 %, en 2008, et 31,3% en moyenne pour la période 2004-2008. En 2009, elles ont enregistré une régression de 13,7% relativement à 2008 pour atteindre 99,2 MdDhs. Leur valeur moyenne à été de l’ordre de 73,7 MdDhs durant la période 2004-2008.

Globalement, le taux d’usage des régimes préférentiels prévus par les différents accords de libre échange, est en croissance continue.

Celui le plus élevé est observé dans le cadre de l’accord de libre échange conclu avec la Turquie. Il a atteint 59% contre 24% pour l’Union Européenne et 40% pour les États-Unis.

Compte tenu de l’importance du poids de l’Union Européenne dans le total des importations marocaines, sa part dans le total des importations préférentielles s’élève à 65,5%, soit une valeur de 64,8 MdDhs en 2009. Elles ont baissé de 1,4% en 2009, contre une progression moyenne de 21,3% durant la période 2004-2008.

Les principaux secteurs ayant réalisé la majorité des importations en provenance de l’Union Européenne ont bénéficié de marges préférentielles importantes. Il s’agit, notamment, des industries métalliques dont la marge préférentielle s’élève à 10,8% et du secteur de la chimie qui bénéficie d’une marge de 13,1%. Les parts respectives de ces deux secteurs dans le total des importations préférentielles en provenance de l’Union Européenne s’élèvent à 53% et 33%, contre 46% et 38% durant la période 2004-2008.

S’agissant des importations préférentielles en provenance des États-Unis, elles ont connu une baisse de 7,3% en 2009, s’expliquant principalement par le repli des importations du blé résultant de la campagne agricole qu’a connue le Maroc.

Le secteur de l’agro-industrie qui profite d’une marge préférentielle s’élevant à 26,2%, a également connu une baisse de 4,3% des importations préférentielles en provenance des États-Unis. Ce secteur représente 30% du total des importations préférentielles.

S’agissant des importations préférentielles en provenance de la Turquie, elles ont baissé de 39,4% en 2009, réduisant ainsi leur part à 3,5%.

Agricu

Miner

Energ

Agro-

TEH

Chim

IMM

IEE

Total

MP

ulture 31

rais 9

gie 8

industrie 26

20

ie 14

10

8

16

USA PMS MPMP MP

1,3 46,4 4

9,1 9,5 8

8,2 2,5 8

6,2 7,2 8

0,0 22,8 9

4,3 10,4 1

0,7 7,2 1

8,5 4,5 8

6,1 8,2 1

UE TPMS MPMP MP

4,0 27,8 0

8,2 7,6 7

8,2 4,4 5

8,6 20,2 1

9,9 7,6 7

4,0 13,9 9

0,8 8,5 7

8,1 6,2 6

0,6 12,0 7

0

5

10

15

20

25

30

35

40%

1998 1999 2000 2

%

Expor

Impor

2001 2002 2003 20

rtations

rtations

04 2005 2006 2007 2008 2009

Turquie PMS MPMP

0,8 0,0

7,4 7,6

5,9 8,4

,4 8,6

7,5 9,7

9,2 9,4

7,7 6,2

6,2 5,1

7,0 6,9

Tableau 3.3. Marges préférentielles moyennes simples (MPMS) et pondérées (MPMP) accordées par le Maroc à ses partenaires des ALE (en%)

Graphique 3.6. Evolution de la part des échanges préférentiels dans le régime global

Source : Données provisoires de l’Office des Changes, calcul du CNCE.

Graphique 3.5. Evolution du taux d’usage des régimes préférentiels par ALE

Page 62: Rapport - CNCE · de manière à redynamiser les exportations et à presèrver les équilibres financiers extérieurs. La situation exige également de fructifier, de façon optimale,

61

Rapport sur les échanges extérieurs

3.3. Avantages préférentiels et accès desexportations marocaines aux marchésdes pays partenaires d’ALE19

Les exportations marocaines bénéficient d’un accès préférentiel aux marchés des pays avec lesquels le Maroc a signé des accords de libre échange. Cet accès procure un avantage tarifaire relatif aux exportations des pays n’ayant conclu aucun accord de ce type avec les pays partenaires du Maroc.

En effet, ces derniers s’acquittent du droit commun (DC) alors que les premiers sont, soit totalement exonérés, soit ils payent un droit de douane inférieur au droit commun.

La différence entre ce droit et celui préférentiel (DP) permet d’apprécier l’importance des avantages tarifaires accordés au Maroc, communément appelés marges préférentielles (MP). Cette importance est tributaire des niveaux du droit commun des pays partenaires et de celui préférentiel accordé au Maroc. Plus le premier est élevé et le second faible, plus la marge préférentielle est importante et procure une compétitivité-prix aux exportations marocaines par rapport à celles des pays n’ayant pas conclu d’accords de libre échange avec les partenaires du Maroc.

Egalement, il convient de mentionner que les marges préférentielles procurent un avantage relatif quand elles sont spécifiques à un nombre limité de pays. Plus elles sont généralisées à d’autres pays concurrents, plus leur avantage en termes de compétitivité-prix s’effrite.

A cet égard, si l’on se réfère aux principaux partenaires commerciaux du Maroc, il convient de mentionner que l’Union Européenne a conclu plus de 27 accords de libre échange dont 21 portent sur les marchandises et 6 sur les marchandises et les services.

En terme de répartition géographique, 12 sont conclus avec des pays méditerranéens et 15 avec d’autres pays et ce, abstraction faite du processus d’intégration de plusieurs pays de l’Europe de l’Est dans l’Union.

19 Les tarifs américains, européens et turcs combinent entre des taxes ad-valorem et des taxes spécifiques. Pour disposer d’une conversion de ces dernières en taxes ad valorem, le CNCE a utilisé les bases de données du Centre du Commerce International (CCI).

Année 2008 2009 DC DP MP DC DP MP

Union Européenne

Global 5,6 1,8 3,8 5,6 1,9 3,8 Agri 11,9 8,1 3,9 11,8 8,2 3,6

Mines 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0

Energie 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0

Agro 17,5 14,1 3,4 16,6 13,6 3,1

Textile 7,9 0,0 7,9 7,9 0,0 7,9

Chimie 3,9 0,1 3,8 3,9 0,1 3,8

IMM 2,2 0,0 2,2 2,2 0,0 2,2

IEE 2,8 0,0 2,8 2,8 0,0 2,8

Etats Unis d’Amérique

Global 4,9 1,4 3,5 4,9 1,2 3,8 Agri 6,0 3,1 2,9 6,0 2,7 3,3

Mines 0,5 0,0 0,5 0,5 0,0 0,5

Energie 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0

Agro 10,4 5,1 5,3 10,4 4,6 5,8

Textile 9,2 2,6 6,6 9,2 1,8 7,4

Chimie 2,9 0,1 2,8 2,9 0,1 2,8

IMM 1,8 0,0 1,8 1,8 0,0 1,8

IEE 2,2 0,1 2,1 2,2 0,1 2,1

Turquie

Global 12,9 9,8 3,1 12,9 9,8 3,1 Agri 25,6 25,6 0,0 25,6 25,6 0,0

Mines 0,3 0,0 0,3 0,3 0,0 0,3

Energie 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0

Agro 54,4 54,3 0,0 54,4 54,3 0,0

Textile 7,6 0,0 7,6 7,6 0,0 7,6

Chimie 3,4 0,1 3,3 3,4 0,1 3,3

IMM 2,9 0,0 2,9 2,9 0,0 2,9

IEE 2,7 0,0 2,7 2,7 0,0 2,7 Source : WITS, CCI, ADII, Calcul du CNCE

00

02

04

06

08

10

12

14

16

18

Agric

ultu

re

Agro

-indu

strie

TEH

Agric

ultu

re

Agro

-indu

strie

TEH

Etats-Unis Union Européenne

Graphique 3.7. Evolution des droits préférentiels simple par secteur

2006 2009

Tableau 3.4. Structure du droit de douane préférentiel accordé au Maroc par secteur (en %)

Page 63: Rapport - CNCE · de manière à redynamiser les exportations et à presèrver les équilibres financiers extérieurs. La situation exige également de fructifier, de façon optimale,

62

De même, les Etats-Unis ont conclu plus de 11 accords et 2 sont en cours de négociation qui portent aussi bien sur les services que sur les marchandises. Ces accords sont conclus avec cinq pays du continent américain, cinq pays asiatiques et l’Australie.

S’agissant de la Turquie, elle a conclu plus de 16 accords de libre échange qui ne traitent que des marchandises, dont 12 sont signés avec des pays méditerranéens, 2 avec des pays asiatiques et le reste conclu avec l’Union Européenne et les pays de l’AELE.

La multiplication des accords de libre échange concerne, également, les autres partenaires. En effet, à l’instar du Maroc, la Tunisie et l’Egypte ont conclu des accords de libre échange avec la Turquie, l’Union Européenne, les pays de l’AELE et les pays arabes. La Jordanie, quant à elle, a conclu, en plus de ces trois derniers, des accords de libre échange avec les Etats-Unis et le Singapour, et elle est en train de négocier un autre avec le Canada.

L’analyse du comportement des exportations marocaines réalisées dans le cadre des régimes préférentiels prévus par les différents accords de libre échange révèle un contraste qui ne peut être expliqué que par l’existence de barrières non tarifaires sur certains marchés. En effet, les exportations préférentielles sont plus importantes à destination des pays offrant les marges préférentielles les plus faibles.

Ainsi, les pays arabes avec lesquels le Maroc a conclu des accords de libre échange maintiennent des niveaux de droit commun assez élevés qui, combinés aux importantes exonérations et réductions tarifaires accordées aux exportations marocaines, sont de nature à générer des marges préférentielles importantes au profit de ces dernières, soit 13,3% sur le marché tunisien, 8,2% pour celui jordanien et 5,5% sur le marché égyptien. Cependant, les flux des exportations préférentielles marocains ne semblent pas profiter de ces marges en se situant à des niveaux ne dépassant pas 4,7% du total des exportations effectuées sous le régime préférentiel.

An

Gl

Ag

Mi

En

Ag

Te

Ch

IM

IEE

Gl

Ag

Mi

En

Ag

Te

Ch

IM

IEE

Gl

Ag

Mi

En

Ag

Te

Ch

IM

IEE

Sou

nnées D

obal 31

gri 62

ines 13

nergie 6

gro 67

xtile 32

himie 19

MM 19

E 22

obal 17

gri 4

ines 2

nergie 2

gro 89

xtile 16

himie 8

MM 9

E 6

obal 11

gri 16

ines 7

nergie 5

gro 20

xtile 12

himie 6

MM 1

E 13

urce : WITS, CCI, l

2008

DC DP

Tunis

1,8 18,6

2,5 60,1

3,9 1,3

6,8 0,0

7,1 49,7

2,5 16,1

9,7 10,0

9,0 5,8

2,0 4,3

Egypt

7,9 12,6

4,3 3,7

2,3 0,0

2,4 0,0

9,5 89,4

6,4 14,4

8,6 0,5

9,5 2,5

6,6 0,5

Jordan

1,5 3,8

6,3 14,1

7,4 1,4

5,9 1,3

0,0 18,9

2,0 0,5

6,7 0,9

1,7 2,4

3,5 1,9

la Douane, Calcul

MP DC

ie

13,3 31,8

2,4 62,5

12,6 13,9

6,8 6,8

17,4 67,1

16,4 32,5

9,7 19,7

13,2 19,0

17,7 22,0

te

5,3 17,9

0,6 4,3

2,3 2,3

2,4 2,4

0,1 89,5

1,9 16,4

8,1 8,6

7,0 9,5

6,1 6,6

ie

7,7 11,5

2,1 16,3

6,0 7,4

4,6 5,9

1,1 20,0

11,5 12,0

5,9 6,7

9,3 11,7

11,6 13,5

du CNCE

2009

DP MP

18,6 13,3

60,1 2,4

1,3 12,6

0,0 6,8

49,7 17,4

16,1 16,4

10,0 9,7

5,8 13,2

4,3 17,7

12,3 5,5

3,7 0,6

0,0 2,3

0,0 2,4

89,4 0,1

14,2 2,2

0,3 8,3

2,0 7,4

0,2 6,4

3,3 8,2

14,1 2,2

0,8 6,5

0,6 5,3

18,9 1,1

0,2 11,7

0,4 6,3

1,5 10,2

1,0 12,6

Tableau 3.5. Structure du droit de douane préférentiel accordé au Maroc par secteur(en %)

Graphique 3.8. Part des exportations préférentielleset marges accordées par pays %

Page 64: Rapport - CNCE · de manière à redynamiser les exportations et à presèrver les équilibres financiers extérieurs. La situation exige également de fructifier, de façon optimale,

63

Rapport sur les échanges extérieurs

En revanche, l’analyse des marges préférentielles accordées aux exportations marocaines par l’Union Européenne et les Etats-Unis d’Amérique relativement aux parts des flux d’exportation marocaine à destination de ces deux pays montre une logique différente. D’un côté, les marges préférentielles se limitent à 3,8% sur le marché de l’UE et 3,5% sur le marché américain, alors que les flux des exportations marocaines préférentielles vers ces marchés demeurent importants, soit 42,1% pour l’UE et 11,6% pour les Etats-Unis. Le reste des flux des exportations préférentielles marocaines, soit 39% est réalisé avec les pays de l’AELE, de la Ligue Arabe et autres pays liés avec le Maroc par des conventions et des accords commerciaux.

S’agissant de la Turquie, les exportations marocaines vers ce marché ne dépassent pas 3,1% ainsi que la part des exportations préférentielles à destination de la Turquie qui ne dépassent pas 2,7% du total des flux préférentiels marocains.

Il convient, par ailleurs, de mentionner que les exportations opérées dans le cadre des régimes préférentiels prévus par les accords de libre échange, ont connu une baisse de 20,4%, en 2009, contre une croissance exceptionnelle de 122,1% en 2008. Cette dernière résultait principalement de la hausse des prix des phosphates et des matières premières. La baisse enregistrée en 2009, quant à elle, est le fait de la régression des exportations des minerais de 57,7%, qui représentent près de 36,3% du total des exportations réalisées dans le cadre du régime préférentiel. En outre, la part des exportations préférentielles dans leur globalité a été de l’ordre de 15,1% en 2009, contre une moyenne de 11,2% lors de la période 2004-2008.

Certaines particularités sectorielles méritent d’être mises en lumière, dans la mesure où les marges préférentielles accordées aux exportations marocaines se différencient d’un secteur à l’autre.

Ainsi, le secteur bénéficiant des marges préférentielles les plus élevées prévues par les différents accords conclus par le Maroc demeure celui du textile et habillement. Elles s’élèvent à 7,9% sur le marché de l’Union Européenne, 7,6% sur le marché turc et 7,4% sur celui des États-Unis. Abstraction faite de l’Egypte où elles se limitent à 2,2%, elles sont plus importantes avec 16,4% sur le marché tunisien et 11,7% sur le marché jordanien.

Graphique 3.6 Les exportations réalisées dans le cadre de régime préférentiel

Année 2009 2008 2009 2008 2009 2008

Valeur Part Contribution

Tunisie

Agri 9,01 1,61 4,5 2,0 6,3 -0,4

Mines 19,3 4,2 9,7 5,2 12,9 -44,0

Agro 47,8 22,9 24,0 28,0 21,3 -45,4

Textile 8,1 5,1 4,1 6,3 2,6 -20,2

Chimie 47,7 29,05 23,8 35,4 15,6 152,7

IMM 56,7 18,5 28,5 22,5 32,7 108,6

IEE 10,8 0,57 5,4 0,7 8,8 -52,1

Total 198,9 82,1 100,0 100,0 100,0 100,0

Egypte

Agri 16,5 4 3,3 7,7 2,8 -25,5

Mines 12,1 6,9 2,4 13,4 1,2 15,1

Agro 57,8 27,7 11,6 53,0 6,7 21,7

Textile 1,2 0,3 0,2 0,5 0,2 -0,8

Chimie 21,6 1,7 4,3 3,4 4,5 -3,7

IMM 389,4 11,5 78,1 22,0 84,6 92,9

IEE 0,05 0,05 0,0 0,1 0,0 0,3

Total 498,7 52,3 100,0 100,0 100,0 100,0

Jordanie

Agri 0,9 - 1,1 - - -

Mines 0,04 - 0,0 - - -

Agro 70 0,04 77,5 0,5 84,5 -73,9

Textile 0,8 0,3 0,9 3,8 0,6 -391,3

Chimie 1,5 0,55 1,7 7,3 1,1 143,5

IMM 15,9 5,6 17,6 75,1 12,4 0,0

IEE 1,12 1 1,2 13,3 0,1 -

Total 90,4 7,54 100,0 100,0 100,0 100,0

0

2

4

6

8

10

12

14

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

Graphique 3.9. Evolution de la marge

préférentielle globale

Tunisie Egypte Jordanie

Source : Données provisoires de l’Office des Changes, calcul du CNCE.

Graphique 3.6 Les exportations réalisées dans le cadre durégime préférentiel

Année2009 2008 2009 2008 2009 2008

Valeur MDhs Part Contribution

Tunisie

Agri 9,01 1,61 4,5 2,0 6,3 -0,4

Mines 19,3 4,2 9,7 5,2 12,9 -44,0

Agro 47,8 22,9 24,0 28,0 21,3 -45,4

Textile 8,1 5,1 4,1 6,3 2,6 -20,2

Chimie 47,7 29,05 23,8 35,4 15,6 152,7

IMM 56,7 18,5 28,5 22,5 32,7 108,6

IEE 10,8 0,57 5,4 0,7 8,8 -52,1

Total 198,9 82,1 100,0 100,0 100,0 100,0

Egypte

Agri 16,5 4 3,3 7,7 2,8 -25,5

Mines 12,1 6,9 2,4 13,4 1,2 15,1

Agro 57,8 27,7 11,6 53,0 6,7 21,7

Textile 1,2 0,3 0,2 0,5 0,2 -0,8

Chimie 21,6 1,7 4,3 3,4 4,5 -3,7

IMM 389,4 11,5 78,1 22,0 84,6 92,9

IEE 0,05 0,05 0,0 0,1 0,0 0,3

Total 498,7 52,3 100,0 100,0 100,0 100,0

Jordanie

Agri 0,9 - 1,1 - - -

Mines 0,04 - 0,0 - - -

Agro 70 0,04 77,5 0,5 84,5 -73,9

Textile 0,8 0,3 0,9 3,8 0,6 -391,3

Chimie 1,5 0,55 1,7 7,3 1,1 143,5

IMM 15,9 5,6 17,6 75,1 12,4 0,0

IEE 1,12 1 1,2 13,3 0,1 -

Total 90,4 7,54 100,0 100,0 100,0 100,0

Source : Données provisoires de l'Office des Changes, calcul du CNCE

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64

L’analyse des parts des flux des exportations préférentielles des produits textiles et habillement démontre une forte concentration sur le marché de l’Union Européenne dont la part s’élève à 74,8% du total des exportations préférentielles du secteur.

En revanche, les flux des exportations préférentielles à destination des autres pays ne sont pas significatifs, étant donné qu’ils ne dépassent pas 2,7% pour les Etats-Unis et 0,7% pour la Tunisie et ce par rapport au global des exportations effectuées sous ce régime. La croissance de ces exportations était de l’ordre de 72,8% sur le marché américain et 58,4% pour la Tunisie, soient des valeurs de 32 MDhs sur le premier marché et 8,1 Mdhs sur le second, en 2009.

Les marges préférentielles les moins élevées sont observées au niveau des exportations des produits de l’agro-industrie, de l’agriculture et des mines.

S’agissant des produits agro-industriels, leurs marges préférentielles s’élèvent à 3,1% sur le marché européen, près de 5,8% sur le marché américain et 1,1% sur le marché jordanien. En ce qui concerne les marchés turc et égyptien, les exportations préférentielles du Maroc à destination de ces marchés ne bénéficient d’aucune marge préférentielle.

En termes des flux des exportations de ces produits, leur part reste concentrée sur le marché européen avec 59% du total des exportations préférentielles au moment où les flux des exportations à destination des pays arabes totalisent à peine 8,2% de la part totale exportée sous le régime préférentiel. La valeur des exportations préférentielles vers ces deux destinations a atteint 1,3 MdDhs vers l’UE et 175,6 MDhs pour les pays arabes.

Les parts des exportations préférentielles de l’agroalimentaire à destination de la Turquie et des Etats-Unis représentent, quant à elles, respectivement 1,2% et 3,1% du total des exportations préférentielles du secteur. Le reste des exportations préférentielles, soit 28,5% sont expédiés vers les autres pays signataires des accords de libre échange (AELE) et des accords commerciaux avec le Maroc.

-40

-20

0

20

40

60

80

100

120

140

1999 2000

%

%

2001 2002 2003 2

Régime glob

Régime préf

2004 2005 2006 2

bal

férentiel

007 2008 2009

0

2

4

6

8

10

12

14

16

18

1999 2000 22001 2002 2003 2004 2005 2006 20

Eg

Tu

Jo

007 2008 2009

gypte

unisie

ordanie

Graphique 3.10 Evolution du taux de croissance des exportations

Graphique 3.11 Evolution de la marge préférentielle des exportations du secteur du T&H

Graphique 3.12. Evolution des marges préférentielles par pays du secteur du T&H

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Rapport sur les échanges extérieurs

Pour les produits agricoles, les marges préférentielles accordées aux exportations marocaines sont de 3,6% sur le marché européen et de 3,3% sur le marché américain. Pour les pays arabes, elles sont de l’ordre de 2,4% sur le marché tunisien, de 2,2% sur le marché jordanien et ne dépassent pas 0,6% sur le marché égyptien.

L’analyse géographique des flux d’exportation des produits agricoles sur les marchés partenaires reflète une concentration quasi-totale des expéditions des produits agricoles vers le marché européen avec une part de 82%, alors que celle-ci ne dépasse pas 1,2% sur le marché des pays arabes. Le reste des exportations préférentielles des produits agricoles est destiné aux Etats-Unis pour 1,3% et 0,6% vers la Turquie. La part restante des 14,4% est exportée vers les autres pays signataires d’accords de libre échange (AELE) et d’accords commerciaux avec le Maroc.

S’agissant des exportations préférentielles des produits des industries mécaniques et métallurgiques, les marges préférentielles qui leur sont accordées s’élèvent à 2,2% sur le marché européen, 1,8% sur le marché américain et 2,9% sur le marché turc. Avec les pays arabes, ces marges présentent des niveaux plus importants, soit 13,2% sur le marché tunisien, 7,4% sur celui égyptien et 10,2% pour la Jordanie.

En termes géographiques, la part des exportations préférentielles des produits mécaniques et métallurgiques s’élèvent à 32,2% pour l’UE, 10,3% sur l’Egypte. Cette dernière s’explique, principalement, par la hausse des exportations de la voiture économique (Logan) sous le régime préférentiel. Il convient de noter que le reste des exportations préférentielles est enregistré pour 7,2% sur le marché turc et 50,3% vers tous les pays ayant conclu des accords commerciaux avec le Maroc.

Les marges préférentielles accordées aux exportations des produits des industries électroniques et électriques s’élèvent à 2,8% sur le marché européen, 2,1% sur le marché américain et 2,7% sur le marché turc. Avec les pays arabes, ces marges sont plus substantielles, affichant des taux respectifs de 17,7% sur la Tunisie, 7,4% sur l’Egypte et 10,2% sur la Jordanie.

Par ailleurs, les exportations préférentielles de ces produits se répartissent sur le marché européen à hauteur de 44,8% et se limitent à 3,1% pour l’ensemble des pays arabes. Le reste de ces exportations se limite à 0,8% sur le marché américain et 0,3% sur la Turquie, alors que les autres pays signataires d’accords commerciaux reçoivent 51% des exportations préférentielles marocaines.

Graphique 3.13. Evolution des exportationspréférentielles vers l’UE

Tableau 3.7. Les exportations réalisées dans le cadre du régime préférentiel par accord (en%)

2009 2008 2009 2008 2009 2008

Croissance Part Contribution

Union Européenne

Agri -14 -50,6 21,5 14,8 5,4 -49,2

Mines -79,7 533 18,7 54,4 2, 106 148,5

Agro -3,3 -3,2 17,8 10,9 0,2 -1,2

Textile 220 -8,8 12,4 2,3 -12,3 -0,7

Chimie 21,9 10,4 10 4,9 -2,6 1,5

IMM 17,4 3,1 17 12,2 5,2 1,2

IEE 218 1,5 2,4 0,5 -2,4 0

Autres 24,7 -49,9 0,1 0 0 -0,1

Total -40,8 44,7 100 100 100 100

Etats-Unis

Agri -17,4 53,1 1,3 1,1 0,6 0,4

Mines -32,7 - 91,1 95 104,4 99,3

Agro 80,9 59,2 3,4 1,3 -3,5 0,5

Textile 72,8 -40,8 1,6 0,7 -1,6 -0,5

Chimie -14,1 73,1 1,4 1,1 0,5 0,5

IMM 13,1 -23,7 1,0 0,6 -0,3 -0,2

IEE 15,5 0,8 0,2 0,1 0,0 0,0

Autres 11,6 -14,5 0,2 0,1 0,0 0,0

Global -29,7 - 100,0 100,0 100,0 100,0

Turquie

Agri -20,1 0,1 2,5 2,0 1,2 0,0

Mines -73,9 701,4 28,2 70,4 149,6 97,8

Agro -41,9 135,8 5,9 6,6 8,0 6,1

Textile -52,5 - 1,1 1,4 2,2 2,3

Chimie -50,3 -43,8 1,3 1,7 2,4 -2,1

IMM 122,8 -10,7 60,8 17,8 -62,9 -3,4

IEE - -97,6 0,3 0,0 -0,5 -0,7

Global -34,7 170,4 100,0 100,0 100,0 100,0Source : Données provisoires de l’Office des changes, calcul du CNCE

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3.4. Régimes économiques en douane etvaleur ajoutée locale exportée

Les exportations marocaines bénéficient de plusieurs régimes économiques en douane dont notamment celui de l’admission temporaire pour perfectionnement actif, permettant l’importation en suspension des droits et taxes des marchandises destinées à recevoir une transformation, une ouvraison ou un complément de main-d’œuvre en vue de leur réexportation.

Les importations effectuées dans le cadre de ce régime ont représenté 12,8% des importations globales en 2009. Elles ont atteint 33,9 MdDhs en régression de 47,1% contre une croissance moyenne de l’ordre de 12,2% durant la période 2004-2008. Cette régression est liée à la baisse des activités des principaux secteurs opérant dans la sous-traitance dont notamment ceux des industries automobiles et de l’habillement.

Au cours de l’année 2009, les entreprises marocaines ont utilisé le régime d’admission temporaire pour perfectionnement actif sans paiement à hauteur de 53,3% du total des importations en admission temporaire avec perfectionnement actif. Ce régime a enregistré une baisse de 19,5%, en 2009, contre un rythme de croissance moyenne de 6,1% durant la période 2004-2008.

Par ailleurs, les importations en admission temporaire pour perfectionnement actif avec paiement se sont inscrites, en 2009, dans une baisse de 52% et ce, contrairement à la tendance de la période 2004-2008 où elles ont crû, en moyenne, de 19%.

Le régime des admissions temporaires pour perfectionnement actif est utilisé principalement par les secteurs des industries du textile et d’habillement, de la chimie et parachimie, électriques et électroniques et mécaniques et métallurgiques qui totalisent près de 87,5% des importations globales du régime.

Le secteur des industries électriques et électroniques ainsi que celui des textiles et habillement ont connu les plus fortes baisses de leurs importations sous le régime d’admission temporaire pour perfectionnement actif avec des régressions respectives de 35,2% et 24,4%. Le premier a connu une croissance moyenne de 17,1% durant la période 2004-2008 alors que le second avait déjà été inscrit dans une légère baisse moyenne de 0,4%.

0

5

10

15

20

25

30

35%

1998 1999 2000

%

A

2001 2002 2003 2

ATAPA ATA

2004 2005 2006 20

APA-SP AT

007 2008 2009

TAPA-AP

Graphique 3.15. Evolution de la part des importations en admission temporaire avec perfectionnement actif dansle régime global

Graphique 3.14. Evolution de la croissance des importationsen admission temporaire avec perfection-nement actif

Tableau 3.8. Répartition des échanges en admission temporaire par secteur (en% )

Secteur

Importations Exportations

ATPPA-AP ATPPA-SP ATPPA-AP ATPPA-SP

04-08 2009 04-08 2009 04-08 2009 04-08 2009

Agricultureet pêche

4,3 3,6 0,5 2,1 2 1,9 0,6 1,4

Mines 16,1 8,7 0,1 0,1 0,9 2,4 1,3 0

Energie 23,9 28,9 0 0 0 0 0 0

Agro-industrie

3,1 4,6 1,8 3,4 6,1 8,2 1,5 3,1

Textile 14,8 15,3 56,6 50 20,1 18,8 61,4 56,3

Chimie 17 19,2 5,7 6,1 50,2 47,9 1,6 2,2

IMM 12,1 12,7 9,4 13,8 9,3 8,4 4,3 7

IEE 8,7 7 26,1 24,4 11,3 12,4 29,3 30

Source : Données provisoires de l’Office des changes. Calcul du CNCE

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Rapport sur les échanges extérieurs

Par ailleurs, les réexportations en suite d’admission temporaire pour perfectionnement actif ont représenté 69,8% des exportations globales, en 2009, contre 71,8% durant la période 2004-2008. Elles ont régressé de 26,2% contre une croissance moyenne de 11,6% durant la période 2004-2008.

Elles sont dominées essentiellement par les exportations sous le régime des admissions temporaires pour perfectionnement actif avec paiement qui représentent 53,5% durant la période 2004-2008, contre 49,6 en 2009. Les exportations sous ce régime ont affiché une baisse de 41,9%, en 2009, contre une croissance moyenne de 17,9% durant la période 2004-2008.

Les secteurs les plus dynamiques à la réexportation sous le régime de l’admission temporaire avec perfectionnement actif (ATAP) sont les industries de la chimie et parachimie, du textile et d’habillement, électriques et électroniques et mécaniques et métallurgiques qui totalisent, en 2009, près de 93,6% du total des flux réalisés sous le régime des admissions temporaires. Ils ont totalisé une valeur à l’exportation de 71,5 MdDhs, en baisse de 53,5%.

Il convient de relever par ailleurs, que la valeur ajoutée nationale réexportée s’est inscrite en régression de 15,7% en 2009, pour s’établir à 15,2 MdDhs. Cette évolution est en rupture avec la hausse affichée durant la période 2004-2008 qui s’élève en moyenne à 13,8%.

Cette baisse résulte de la contreperformance des principaux secteurs actifs dans le domaine des réexportations. Il s’agit, en premier lieu, du secteur des industries du textile et habillement qui représente une part de 55,7% de la valeur ajoutée exportée. Ce secteur a enregistré une baisse de 18,4% contre une croissance moyenne de 5,9% durant la période 2004-2008.

Les industries électriques et électroniques ont affiché une baisse de 10,8% contre une croissance moyenne de 36,8% durant la période 2004-2008. Leur part dans le total de la valeur ajoutée exportée s’est limitée à 28,5% en 2009, alors que leur contribution moyenne durant la période 2004-2008 s’élevait à plus de 36,8%.

Tableau : 3.9. Niveau et évolution des réexportations en suite d’admission temporaire pour perfectionnement actif

Part en % Evolution en %

2009 2004-2008 C2009 CM04-08

Agriculture et pêche 1,6 1,3 -2,6 13,6

Mines 1,2 1,1 12,2 12

Agro-industrie 5,6 3,9 25,9 5,2

Textile 37,6 39,1 -6,8 0,9

Chimie 24,9 27,8 -53,5 30,3

IMM 7,6 6,9 -19 21,6

IEE 21 19,6 -14,6 11,4

Total 100 100 -26,2 11,6

-20

-15

-10

-5

0

5

10

15

20

25

30

35

0

5

10

15

20

25

1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

%MdD

hs

Graphique 3.17. Evolution de la valeur ajoutée

VA

Croissance

-50

-40

-30

-20

-10

0

10

20

30

40

50

1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

%

Graphique 3.16. Evolution des exportations en admissiontemporaire avec perfectionnement actif

ATAP-AP ATAP-SP

Source : Données provisoires de l’Office des Changes, calculs du CNCE.

Tableau : 3.9. Niveau et évolution des réexportations en suite d’admission temporaire pour perfectionnement actif

Part en % Evolution en %

2009 2004-2008 C2009 CM04-08

Agriculture et pêche 1,6 1,3 -2,6 13,6

Mines 1,2 1,1 12,2 12

Agro-industrie 5,6 3,9 25,9 5,2

Textile 37,6 39,1 -6,8 0,9

Chimie 24,9 27,8 -53,5 30,3

IMM 7,6 6,9 -19 21,6

IEE 21 19,6 -14,6 11,4

Total 100 100 -26,2 11,6

-20

-15

-10

-5

0

5

10

15

20

25

30

35

0

5

10

15

20

25

1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

%MdD

hs

Graphique 3.17. Evolution de la valeur ajoutée

VA

Croissance

-50

-40

-30

-20

-10

0

10

20

30

40

50

1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

%

Graphique 3.16. Evolution des exportations en admissiontemporaire avec perfectionnement actif

ATAP-AP ATAP-SP

Source : Données provisoires de l’Office des Changes, calculs du CNCE.

Tableau : 3.9. Niveau et évolution des réexportations en suite d’admission temporaire pour perfectionnement actif

Part en % Evolution en %

2009 2004-2008 C2009 CM 04-08

Agriculture et pêche 1,6 1,3 -2,6 13,6

Mines 1,2 1,1 12,2 12

Agro-industrie 5,6 3,9 25,9 5,2

Textile 37,6 39,1 -6,8 0,9

Chimie 24,9 27,8 -53,5 30,3

IMM 7,6 6,9 -19 21,6

IEE 21 19,6 -14,6 11,4

Total 100 100 -26,2 11,6

Source : Données provisoires de l’Office des Changes. Calcul du CNCE

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3.5. Effet de la politique budgétaire

Les interactions entre la politique budgétaire et les performances commerciales extérieures sont complexes. En l’absence de modèles explicatifs spécifiques permettant de quantifier ces interactions, ces dernières ne peuvent être appréhendées qu’à travers des appréciations qualitatives mettant en exergue les tendances globales et les effets les plus probables.

Généralement, ces interactions s’exercent au moins à travers deux leviers. Le premier a trait à la nature des dépenses publiques. Le deuxième concerne les effets de la fiscalité sur la compétitivité des entreprises et sur les revenus des ménages.

Face à la crise économique mondiale qui a sévi en 2009, les dépenses publiques ont été orientées notamment vers :

- le soutien de la demande locale commeprincipal levier de croissance ;

- le maintien du trend d’investissement en vuede consolider les réalisations prévues par lesgrands chantiers initiés par le Maroc;

- la dynamisation des exportations à travers unebatterie de mesures favorisant une promotionplus énergique des produits et servicesmarocains à l’étranger.

Il convient de relever, à cet égard, qu’en 2009, les dépenses globales20 ont bénéficié de la baisse des charges de compensation induite par l’allègement de la facture énergétique tout en subissant l’effet de fléchissement des recettes fiscales. Cet effet combiné a conduit à un ralentissement de la croissance des dépenses pour se limiter à 1,9% en 2009, contre une progression de 19,8% en 2008.

La structure des dépenses publiques a connu un léger changement en 2009, en faveur des dépenses d’investissement qui ont connu une progression importante de 22,8%. Alors que les dépenses de fonctionnement ont perdu 3,4 points par rapport à 2008 en affichant 67,8%.

Globalement, les effets induits par les dépenses publiques sur les échanges extérieurs sont de deux genres.

Le premier impacte positivement les exportations à travers, entre autres, les différents programmes de soutien à l’offre exportable et à la promotion des exportations.

20 Ces dépenses regroupent les dépenses ordinaires et les dépenses d’investissement.

Tableau 3.10. Evolution des dépenses publiques

Croissance en %

2008 2009 2004--2008

Dépenses ordinaires 16,8 -3,1 10,4

Biens et Services 8,6 13,5 7,6

Personnel 7,1 7,0 5,6

Autres 11,7 25,7 11,8

Dette publique -5,3 -4,2 0,9

Intérieure -7,0 -5,0 0,5

Extérieure 4,9 0,7 3,0

Compensation 92,4 -59,3 41,3

Dépenses d'investissement 33,8 22,8 15,2

Source : Direction du Trésor, calcul du CNCE

3

4

4,5

5

5,5

6

6,5

7

1998 1999 2000 2001 2002 2004 2005 2006 2007 2008 2009

%

Graphique 3. 19. Evolution du ratio des dépenses d'investissements au PIB

-20

-10

0

10

20

30

40

50

60

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

%

Graphique 3.18. Evolution des dépenses publiques par catégorie

Dépenses d'investissement

Dette publique

Dépenses de fonctionnement

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Rapport sur les échanges extérieurs

Le second concerne les effets induits directs et indirects des dépenses publiques sur le comportement des importations. Dans les deux cas, ces effets demeurent difficilement quantifiables du fait de l’absence d’un modèle d’évaluation spécifique.

S’agissant des recettes publiques et de la politique fiscale en particulier, leurs effets sur les flux commerciaux extérieurs demeurent globalement mitigés. Ils peuvent être ventilés selon qu’il s’agit de la fiscalité directe ou indirecte.

Prises globalement, les recettes publiques ont subi, en 2009, les effets de la conjoncture économique mondiale ainsi que les conséquences des réformes fiscales et des démantèlements tarifaires au titre des accords de libre-échange conclus par le Maroc.

Ainsi, la fiscalité directe, mise en œuvre en 2009, a positivement impactée les flux commerciaux extérieurs. En effet, la révision du taux de l’impôt sur les sociétés à la baisse, combinée à la consolidation de l’exonération du chiffre d’affaire exporté de 50%, devaient favoriser le développement des exportations à travers l’amélioration de la compétitivité des entreprises exportatrices.

Par ailleurs, la révision à la baisse de l’impôt sur les revenus, a amélioré le pouvoir d’achat des ménages et par là même, il devait induire un effet positif sur les importations.

En définitive, l’effet net des aménagements et de la reconduite des mesures fiscales au titre des impôts directs sur le comportement des flux commerciaux demeure difficilement quantifiable en l’absence de modèle spécifique.

S’agissant des impôts indirects, ils ont connu une régression de 3,9% en 2009 attribuable à raison de 84% au recul des recettes de la TVA à l’importation.

Par ailleurs, les recettes générées par la taxe intérieure de consommation ont connu une croissance de 5%, dûe essentiellement à la hausse des recettes induites par les produits énergétiques.

Quant aux recettes douanières, elles ont enregistré une baisse de 13,7% par rapport à 2008. Outre l’impact de la réforme tarifaire et des démantèlements tarifaires, cette régression est également dûe à la baisse des importations et à la suspension des droits d’importation sur le blé, au cours des premiers mois de l’année 2009.

Graphique 3.21. Evolution du volume des importations dproduits énergétiquese intérieure de consommation

Tableau 3.11. Evolution des recettes ordinaires

Rubriques Croissance 2008 2009 2004--2008

Recettes ordinaires 18,8 -6,8 14,4 Recettes ordinaires hors privatisation 21,2 -6,8 15,8

Recettes fiscales 23,7 -9,1 17,2 Impôts directs 35,7 -12,5 22,4 Impôts sur les revenus 18,9 -22,5 14,1 Impôts sur les sociétés 54,2 -6,0 30,8

Impôts indirects 18,1 -3,9 14,8 TVA 23,2 -7,7 20,1

intérieure 24,7 -7,3 19,6 à l’importation 22,1 -8,0 20,5

TIC 7,8 5,0 6,0 sur tabacs 13,9 -1,7 8,0 Produits énergétiques 4,7 10,1 5,7 Droits de douane 2,2 -13,7 4,7 Enregistrement et Timbre 9,0 -7,1 16,7 Recettes non fiscales -11,6 12,5 -0,2 Monopoles 0,3 34,8 2,2 Privatisation -99,9 -100,0 -86,0 Source : Direction du Trésor, calcul du CNCE

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

Prix annuel

Compensation

-10

-5

0

5

10

15

20

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

%

Importations des produits énergétiques

TIC

Graphique 3.20. Evolution des dépenses de compensation(MdDhs) et du prix annuel du panierOPEP du pétrole ($/baril)

Graphique 3.21. Evolution du volume des importations des produits énergétiques et de la TIC

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En outre, les dépenses fiscales au titre de la TVA en faveur des exportations ont cru de 8,7% et celles relatives aux droits d’importation ont augmenté de 5,9%. Elles ont concerné notamment les exonérations des droits d’importations des biens d’équipement et des intrants nécessaires à la fabrication de la voiture économique.

A l’instar des impôts directs, l’effet net des modulations de la fiscalité indirecte sur les échanges extérieurs demeure difficilement quantifiable en l’absence d’outils appropriés.

3.6. Effet de la politique monétaire

En matière de politique monétaire, la Banque centrale a poursuivi, en 2009, son objectif de stabilité des prix, dans un contexte caractérisé par une intensification des effets de la crise mondiale, particulièrement au cours du premier semestre. La politique monétaire a été menée dans un contexte de baisse de l’inflation induite essentiellement par le tassement de la demande étrangère adressée au Maroc, la poursuite de la transmission de la baisse des prix des matières premières aux prix domestiques, ainsi que la modération des tensions émanant de la demande interne et des conditions monétaires.

A la lumière de ces évolutions, le Conseil de la Banque centrale a réduit le taux directeur de 25 points de base au mois de mars, en le ramenant à 3,25%.

Sur un autre registre, l’évolution des échanges extérieurs a eu un impact direct sur les avoirs extérieurs nets qui sont, convient-il de le rappeler, l’une des principales contreparties de la masse monétaire. Ils se sont contractés, en 2009, de 3,6%, assurant l’équivalent de 7,6 mois d’importation de biens et de services.

Cette baisse est le fait notamment du repli des transferts des Marocains résidant à l’étranger, des recettes de voyage et des flux d’investissements directs étrangers.

De même, étant donné que les avoirs extérieurs nets constituent l’un des principaux facteurs autonomes de liquidité, leur contraction a eu un impact restrictif sur les trésoreries bancaires, ce qui a justifié la réduction du taux de la réserve monétaire de Bank Al-Maghreb de 12% à 10% puis à 8%, au cours de l’année 2009. L’impact cumulé de ces mesures s’est traduit par une injection de liquidité de près de 15 MdDhs.

4,7

6,0

4,9

8,8 9,1

10,0 9,9 9,9 10,0

8,8

6,6

7,6

0

50

100

150

200

250

0

2

4

6

8

10

12

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

MdDhs Mois

Graphique 3.23. Evolution des avoirs extérieurs nets et son équivalent en mois d'importation des biens et services

Mois d'importations des biens et services

Avoirs extérieurs nets

0

50

100

150

200

250

300

350

0

2

4

6

8

10

12

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

% MdDhsGraphique 3.22. Evolution des droits de douane et des importations

Droit de douane Importations des biens

Ratio DD/Importations

70

75

80

85

90

95

100

105

110

115

120

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

%

Graphique 3.24. Evolution du taux de liquidité totale

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Rapport sur les échanges extérieurs

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Rapport sur les échanges extérieurs

Partie II

Analyse des performances des échanges extérieurs des biens et services

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75

Rapport sur les échanges extérieurs

Chapitre 4. Evolution et structure des échanges extérieurs par marché

et par secteur

4.1. Evolution et structure des exportations des biens Au cours de l’année 2009, les exportations des biens se sont établies à 112 MdDhs en forte baisse de 28,1%, soit la deuxième régression en valeur enregistrée au cours des dix dernières années. Par contre, le taux de croissance moyen de la période 2004-2008 s’élève à 15,4% et la valeur moyenne des exportations a été de l’ordre de 116,1 MdDhs.

La baisse engendrée par la crise économique mondiale a concerné, quasiment, tous les secteurs exportateurs. Cependant, certains produits ont manifesté une meilleure résistance aux effets négatifs de la crise en améliorant leurs ventes à l’étranger, soit en termes de valeur ou de volume, soit les deux à la fois.

C’est le cas des voitures industrielles, des poissons frais, de la farine et poudre de poisson, de certains articles confectionnés en tissu qui ont amélioré leurs exportations tant en valeur qu’en volume. Les poissons, les chaussures, les tomates, l’argent brut et les épices ont présenté une augmentation induite par l’appréciation des prix alors que les acides phosphoriques, les articles de bonneterie, les engrais naturels, les crustacés ont compensé la dépression des prix par une augmentation du volume exporté.

Au niveau global, les exportations hors phosphates et dérivés, qui représentent 83,2% des exportations totales, ont reculé de 10,7%. En effet, la contre-performance des exportations des biens est imputable, à raison de 74,5%, à la baisse des ventes des phosphates et dérivés qui ont chuté de 63,4%, contre une hausse exceptionnelle de 130% en 2008. Par rapport à 2007, ces ventes n’ont baissé que de 15,7%. Leur part dans les exportations globales s’est ainsi établie à 16,8% contre 33% en 2008.

Les contre-performances des phosphates et dérivés ont fortement impacté les résultats à l’exportation des secteurs des mines et des industries chimiques et parachimiques.

Secteurs et principaux produits

Evolution Part Contribution%

2008 2009 2008 2009 2008 2009

Agriculture et pêche

Agrumes 6,9 -30,1 27,4 22,5 -87,5 54,7

Tomates fraîches -5,7 0,6 17,3 20,5 51,5 -0,7

Légumes frais -11,5 -17,7 15,1 14,7 98,4 17,8

Crustacés -5,3 -10,0 12,1 12,8 33,9 8,1

Poissons frais -9,3 -12,7 10,6 10,9 54,0 8,9

Autres 6,1 -9,6 17,5 18,6 -50,3 11,1

Total -2,0 -15,0 7,6 8,9 -0,7 4,0

Agro-industrie

Poissons en conserve 16,0 7,0 27,7 30,6 28,4 -64,0

Crustacés 12,4 -25,7 25,2 19,3 20,5 212,7

Conserves de légumes 33,6 -8,5 9,0 8,5 16,9 25,4

Poissons frais 34,1 9,2 5,3 5,9 9,9 -15,9

Farine et poudre de poisson 65,1 38,2 3,2 4,6 9,4 -40,6

Autres 7,3 1,8 29,5 31,0 14,8 -17,5

Total 15,6 -3,0 10,5 14,1 6,9 1,1

Chimie et parachimie

Acide phosphorique 151,7 -64,8 50,6 37,4 71,1 62,6

Engrais naturels et chimiques 52,4 -48,5 24,2 26,2 19,4 22,5

Huile de pétrole et lubrifiants 56,0 -64,1 4,0 3,0 3,4 5,0

Médicaments 26,3 -4,2 1,0 2,0 0,5 0,1

Pâte à papier -23,5 -2,0 0,9 1,9 -0,7 0,0

Autres 16,2 -26,8 19,2 29,5 6,3 9,8

Total 75,0 -52,3 29,0 19,2 60,9 54,0

Industrie électrique électronique

Fils et câbles pour l'électricité 2,5 -41,7 41,9 28,3 12,2 126,5

Composants électroniques -20,1 -13,7 22,6 22,6 -68,5 22,4

Sous systèmes électroniques 17,6 -34,6 0,8 0,6 1,5 2,0

Diodes -32,8 52,3 0,0 0,1 -0,3 -0,2

Autres 59,1 20,2 34,7 48,3 155,1 -50,7

Total 9,1 -13,8 12,7 15,3 5,2 6,3

Industrie mécanique métallurgique

Voitures industrielles 28,3 46,0 6,0 9,7 23,1 -30,0

Argent brut 19,7 0,9 7,8 8,6 22,1 -0,7

Déchets et débris de cuivre -11,7 -1,2 6,8 7,4 -15,5 0,9

Tôles -4,5 -47,3 10,4 6,0 -8,4 53,0

Autres 7,1 -10,3 69,0 68,2 78,8 76,8

Total 6,1 -9,3 7,1 8,9 2,0 2,3

Mines

Phosphates 190,6 -70,8 90,3 74,7 105,0 98,7

Minerai de cuivre -20,2 50,2 1,7 7,4 -0,8 -1,3

Minerai de plomb -42,2 -18,9 1,8 4,0 -2,3 0,5

Sulfate de baryum 28,5 -19,6 1,6 3,7 0,6 0,5

Autres -24,3 -22,6 4,6 10,2 -2,6 1,6

Total 129,1 -64,7 12,6 6,2 34,7 29,0

Textile et habillement

Vêtements confectionnés -7,6 -6,2 59,0 57,9 54,6 81,1

Articles de bonneterie -15,5 -3,0 20,8 21,1 43,0 13,8

Chaussures 1,8 8,1 6,7 7,6 -1,3 -12,1

Maroquinerie -2,3 -3,0 0,7 0,7 0,2 0,5

Autres -2,4 -5,9 12,9 12,7 3,6 16,8

Total -8,1 -4,5 20,6 27,4 -8,9 3,3

Exportations totales 25,7 -28,1 - - - -

Tableau 4.1. Croissance, structure et contribution à la croissance des exportations par secteur et produit remarquable

Source : Données provisoires de l’Office des Changes, calcul du CNCE.

Page 77: Rapport - CNCE · de manière à redynamiser les exportations et à presèrver les équilibres financiers extérieurs. La situation exige également de fructifier, de façon optimale,

76

Ainsi, le secteur de la chimie et parachimie a reculé, en 2009, en deuxième position comme secteur exportateur après celui du textile et habillement. Il a réalisé 19,2% du total des exportations avec une valeur dépassant 21,5 MdDhs contre 25,9MdDhs en moyenne, durant la période 2004-2008. Sa contribution à la régression des exportations des biens a atteint 54% en 2009, contre une contribution moyenne de 45,5% à la hausse des exportations pour la période 2004-2008.

Les ventes du secteur sont concentrées à hauteur de 37,4% sur les acides phosphoriques qui ont connu une chute de 64,8% en 2009, contre une progression moyenne annuelle de 37,9%, durant la période 2004-2008. La contraction des ventes de l’acide phosphorique est dûe essentiellement à la baisse de son cours moyen. Ainsi, la valeur exportée a baissé de 64,8%, alors que le volume exporté s’est amélioré de 17%. En conséquence, le prix moyen a ainsi, baissé de 69,9% relativement à 2008.

L’Inde demeure le principal client de l’acide phosphorique, elle a absorbé plus de la moitié des ventes du produit à l’étranger. En 2009, ce pays a été destinataire d’un volume record plus important de 71,1% que celui de l’année 2008, tandis que la valeur a baissé de 51,1%. Les ventes vers l’Inde demeurent volatiles. L’écart-type des taux de croissance vers ce marché a atteint 56,8% durant la période 2004-2009.

Le Pakistan, deuxième client de l’acide phosphorique a, également, profité de la baisse de 64,5% des prix en augmentant ses volumes d’importation de 32,8% relativement à l’année 2008. Ce marché présente la plus forte volatilité avec un écart-type de 220,4% pour la période 2004-2009.

Il est à noter que les exportations des acides phosphoriques vers ces deux marchés ont représenté 70% des ventes totales, mais leur contribution à la baisse des exportations se limite à 46% en 2009, contre une contribution moyenne à la hausse de 54,3% durant la période 2004-2008.

-

2

3

7,37

0

20

30

,1

2,3

7,1

4.1. Evolu

4,8

1

ution des expor

p p

12,8

25,7

-1 ,7

rtations

Graphique

-4

-

-

1

1

0

30

20

10

0

1999 2000

%

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2001 2002 2003

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2004 2005 2006

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-28,1

0

2007 2008 2009

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-1

-

1

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2

2

3

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50

0

50

00

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00

50

00

220001999

%

200320022001

Volume V

200620052004

Valeur Cour

200920082007

rs moyen

Graphique 4.2. Evolution des exportations des acides phosphoriques en valeur et en volume

Graphique 4.3. Evolution des exportations des acides phosphoriques par marché

0

1998 1999

Inde Pakistan UEBL Pays Bas

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

2

4

6

10

8

12

14

16%

Page 78: Rapport - CNCE · de manière à redynamiser les exportations et à presèrver les équilibres financiers extérieurs. La situation exige également de fructifier, de façon optimale,

77

Rapport sur les échanges extérieurs

S’agissant des exportations des engrais naturels et chimiques, elles ont représenté 26,2% des ventes à l’étranger du secteur de la chimie et parachimie en recul de 48,5%. Ce taux résulte d’une augmentation du volume exporté de 51,8% et d’un repli de 66,1% du prix moyen.

Concernant le secteur des mines, ses exportations se sont élevées à 6,9MdDhs en 2009, contre 9,2 MdDhs durant la période 2004-2008. Elles ont enregistré une régression de 64,7% contre une progression moyenne annuelle de 41,6% durant la période 2004-2008. Leur contribution à la régression globale des exportations des biens s’élève à 29% en 2009.

La contre-performance du secteur des mines résulte pour 98,7% du recul des ventes du phosphate qui ont chuté, en 2009, de 70,8%, contre une hausse remarquable de 190,6% en 2008. Cette baisse s’explique par un repli de 50,7% des quantités exportées et une régression de 40,8% du prix moyen.

Plus de la moitié des exportations de ce produit est destinée à trois marchés ; il s’agit des Etats-Unis d’Amérique, de l’Inde et de l’Espagne. Ces marchés ont absorbé en 2009, plus de 54,4% des ventes des phosphates à l’étranger, contre une part moyenne de 40,8%, durant la période 2004-2008.

En termes d’évolution, les ventes du phosphate vers ces trois marchés ont marqué des replis respectifs de 46,6%, 44,6% et 77,6%. En moyenne annuelle, durant la période 2004-2008, les exportations vers ces trois marchés ont enregistré des taux de croissance de l’ordre de 41,4%, 37,4% et 41,9%.

Les ventes à l’extérieur des minerais de cuivre ont augmenté de 50,2% suite à une combinée du volume exporté et des cours mondiaux. La Pologne, nouveau client des minerais de cuivre marocain, a absorbé 51,8% des ventes totales du produit, soit une contribution de 77,7% aux performances réalisées en 2009.

-100

-50

0

50

100

150

200

250

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

%

Mines Phosphate

-100

-50

0

50

100

150

200

250

300

20092008200720062005200420032002200120001999

%

Valeur Tonne Cours moyen

-60

-40

-20

0

20

40

60

80

100

120

140

200920082007200620052004200320022001200019991998

%

Valeur Volume en tonne Cours moyen

Graphique 4.4. Evolution des exportations du secteur des mines et du phosphate

Graphique 4.5. Evolution des exportations du phosphate en valeur et en volume

Graphique 4.6. Evolution des exportations du minerai de cuivre en valeur et en volume

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Les ventes du secteur de l’agro-industrie, n’ont pas dépassé 14,1% des ventes globales, en baisse de 3% relativement à 2008, contre une hausse moyenne de 12,5% par an au cours de la période 2004-2008. Les ventes du secteur sont concentrées autour des poissons en conserves et des crustacés à hauteur de 50%. Les ventes de poissons en conserves ont progressé de 7%.

Les exportations du secteur des industries électriques et électroniques a, également, enregistré une baisse de 13,8% des ventes à l’extérieur contre une hausse de 14,5% en moyenne sur la période 2004-2008. Ces contre-performances résultent du recul des ventes des fils et câbles pour l’électricité et des composants électroniques. Les exportations en fils et câbles pour l’électricité ont chuté de 41,7% suite à la contraction de la demande en provenance des principaux clients, notamment, la France, de 39,6% et l’Espagne, de 52,7%. La contre-performance a touché également les ventes des composants électroniques (transistors) qui ont reculé de 13,7%.

Les exportations de l’industrie mécanique et métallurgique ont enregistré un repli de 9,3% contre une hausse moyenne de 17,4%, au cours de la période 2004-2008. Par principaux produits, les ventes des voitures de tourisme, qui constituent 9,7% des exportations du secteur, ont progressé de 46% grâce à l’admission de la Logan sur le marché égyptien qui a absorbé quasiment la totalité des ventes.

Les ventes de l’argent brut ont rapporté plus de 858 MDhs, en hausse de 0,9% relativement à 2008. Cette hausse a été réalisée grâce au bon comportement des cours mondiaux, le volume exporté ayant été en nette contraction de 27,5%.

Aussi, les exportations du secteur du textile et d’habillement n’ont pas dépassé 30,6MdDhs en 2009, en baisse de 4,5%, contre une hausse de 1,3%, au cours de la période 2004-2008. De même, leur contribution à la croissance des exportations des biens a été négative de 3,3%.

74

-400

-200

0

200

400

600

800

1000

1200

1400

1600

1800

1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

%

Industrielle Tourisme

0

5

10

15

20

25

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

MdDhs

IEE

Fils et câbles pour l'électricité

Composants électroniques

-60

-40

-20

0

20

40

60

80

1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

%

Argent brut IMM

Graphique 4.7. Evolution des exportations du secteur de l’IEE et de ses produits remarquables

Graphique 4.8. Evolution des exportations des voitures

Graphique 4.9. Evolution des exportations des industries mécaniques métallurgiques

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79

Rapport sur les échanges extérieurs

Ce résultat est dû essentiellement, à la baisse des ventes des vêtements confectionnés et des articles de bonneterie qui représentent 79% des ventes du secteur. Cette régression a concerné les principaux marchés, notamment, l’Espagne, la France et la Grande-Bretagne.

Pour les articles de bonneterie, la contre-performance concerne principalement le marché du Royaume Uni avec un repli de 22,7%, et le marché français avec 6,1%. Les ventes sur le marché espagnol et allemand, deuxième et quatrième marchés en importance, se sont améliorées respectivement de 12,5% et 30,2%.

En ce qui concerne les exportations du secteur de l’agriculture, forêt et pêche, elles ont baissé de 15% contre une hausse de 11,8% durant la période 2004-2008. Cette régression a contribué, à raison de 4%, à la baisse globale des exportations.

Ces contre-performances s’expliquent, à hauteur de 54,7%, par le recul des ventes des agrumes qui ont reculé de 30,1% relativement à 2008 et spécifiquement de 39,9% sur le marché russe qui arrive en première position parmi les clients du Maroc de ces produits.

Cette régression est dûe essentiellement à la baisse des exportations des oranges, suite à la dépréciation de la monnaie russe et à la limitation des crédits accordés aux importateurs russes.

En revanche, les exportations des tomates ont affiché une hausse de 0,6%. Ce résultat est dû à la bonne campagne qui a permis d’atteindre une production de 421145 tonnes en augmentation de 23% par rapport à la campagne 2007-2008 et à une baisse significative de la production espagnole attaquée par le fléau de la Tuta Absoluta, ce qui a entrainé une demande supplémentaire, en provenance, principalement, de la France, la Norvège, la Suède.

Les produits de la pêche et de l’aquaculture, représentant 23,8% des ventes du secteur d’agriculture, forêt et pêche, ont affiché une baisse au niveau de leurs ventes à l’étranger de 11,4%.

-20

-15

-10

-5

0

5

10

15

20

20092008200720062005200420032002200120001999

%

Graphique 4.8. Evolution des exportations des articles de bonneterie et des vêtements confectionnées

Articles de bonneterie Vêtements confectionnés

-40

-20

0

20

40

60

80

100

20092008200720062005200420032002200120001999

%

Tomates Agrumes

-60

-40

-20

0

20

40

60

80

100

20092008200720062005200420032002200120001999

%

Pêche Agriculture et forêt

Graphique 4.10. Evolution des exportations des articles

Graphique 4.11. Evolution des exportations des agrumes et des tomates

Graphique 4.12. Evolution des exportations du secteur de l’agriculture et des pêches

de bonneterie et des vêtements confectionnés

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80

A l’exception des ventes des algues qui sont restées stables en termes de valeur bien que le volume ait augmenté de 9,3%, les autres produits de la pêche, notamment, les crustacés ont enregistré une baisse de 10,9% en valeur avec une hausse de 11,2% en volume.

En ce qui concerne la structure par marché, le repli des exportations a touché l’ensemble des destinations. En effet, l’Europe, l’Asie et l’Amérique ont contribué de 91,1% à la régression globale des exportations.

Il convient de signaler la régression de 21,3% des exportations à destination de l’Europe, dont la part dans le total des exportations a atteint 70,4% en 2009, contre une moyenne de 74,5%, durant la période 2004-2008. La contribution de la région à la baisse des exportations en 2009, a été de l’ordre de 48,7%, alors que son apport positif à la croissance des exportations a été de l’ordre de 55,1% durant la période 2004-2008.

Vis-à-vis de l’Asie, la valeur des exportations a atteint 15,6 MdDhs en 2009, contre une moyenne de 13,1 MdDhs au cours de la période 2004-2008. Les flux des ventes vers ce continent ont reculé de 38,7%, contribuant de 22% à la régression globale des exportations des biens. En moyenne annuelle de la période 2004-2008, les exportations ont cru de 36,4% avec une contribution moyenne positive à la croissance de 16%.

Les exportations des biens vers l’Amérique demeurent faibles relativement à l’année 2008. Leur taux de régression a été de 53,4% en 2009, contre une progression moyenne de 23,7%, durant la période 2004-2008. Cependant, malgré leur faible part qui ne dépasse pas 6,8%, leur contribution à la baisse des exportations globales des biens a atteint 20% en 2009, contre une contribution positive moyenne de 18,6%, durant la période 2004-2008.

La régression des ventes sur le continent américain est dûe, à raison de 86%, à la décélération des exportations vers les États-Unis et le Brésil.

Réprin

FraEsItaG.-AllAuTo

IndSinPakJapChAuTo

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AlgÉgSénTuGuAuTo

N. AuAuTo*Le

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alie -Bretagne lemagne utres otal

de ngapour kistan pon

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ats-Unis ésil gentine

anada exique utres tal

gérie gypte négal

unisie uinée Eq utres otal

Zélande ustralie utres otal es pays par rappor

Croissance %*

2008 2009 Europ

-8,0 -12,5 10,6 -14,9 12,0 -28,5 -16,3 -31,4 12,7 -14,1 35,6 -36,8

7 -21,3 As

116,8 -43,4862,7 -24,0326,8 -57,535,6 -26,934,8 -3,2 56,6 -35,2112 -38,7

Amériq103,2 -39,6 77,5 -68,2 13,1 8,6 -69,2 7,7 121,1 -82,9 78,9 -45,3 66,9 -53,4

41,5 19,7 10,7 131,7 35,8 -15,4 5,3 -4,1 30,1 34,5 40,0 -22,1 35 -8,5

Australie et 266,7 -85,9 298,9 -81,1 49,4 -23,8

274,1 -84,1t aux régions et

Contribution %* 2008 2009

pe -41,7 18,4 41,1 19,5 12,0 9,7 -15,9 7,9 7,0 2,7 97,6 41,9 20,5 48,7

42,2 46,5 15,1 5,5 20,8 21,3 3,5 4,9 2,4 0,4 16,0 21,4 42,2 22,4

que 47,0 27,6 50,1 58,8 0,7 -0,4

-12,7 -0,3 8,1 9,2 6,8 5,2

20,7 20 9,7 -19,7 1,4 -56,2 8,1 14,4 1,3 3,2 4,1 -18,7 75,4 177,08,3 2

Océanie 66,9 68,8 32,9 31,1 0,2 0,1 8,3 6,9

régions par rapport au total.

Année 2009 Part Ordre

24,5 1 21,2 2 4,6 5 3,3 7 3,1 9 13,7 - 70,4 -

5,3 3 1,5 15 1,4 11 1,2 18 1,1 21 3,5 -

13,9 -

3,3 6 2,1 4 0,4 41 0,4 45 0,1 24 0,5 - 6,8 -

0,9 26 0,8 46 0,6 27 0,6 31 0,6 39 4,9 - 8,4 -

0,3 12 0,2 22 0,0 -

Tableau 4.2. Croissance et contribution à la croissance des exportations par marché

0,5 -

Graphique 4.13. Structure des exportations par région en 2008 et 2009

Afrique

Source : Données provisoires de l’Office des Changes, calcul du CNCE.

g

ie

Page 82: Rapport - CNCE · de manière à redynamiser les exportations et à presèrver les équilibres financiers extérieurs. La situation exige également de fructifier, de façon optimale,

81

Rapport sur les échanges extérieurs

Malgré l’accélération des ventes à destination de certains pays africains, notamment, l’Egypte et l’Algérie, le continent a absorbé moins de 8,5% que l’année 2008.

Sur un autre registre, la décomposition de l’évolution des exportations, en termes d’effet de conjoncture et d’effet de structure21 , confirme que, ce dernier demeure positif mais largement en deçà du premier qui présente un fort impact négatif sur la croissance des exportations.

Ainsi, si l’on se réfère à la composition sectorielle des exportations, l’effet de structure demeure positif et s’élève à 13,7 points.

Par contre l’effet conjoncturel a été négatif et a retranché 67,5 points à la croissance des exportations. Il explique quasiment la totalité de l’écart de croissance des exportations des biens observé entre 2008 et 2009. Il est le résultat, convient-il de le rappeler, des contributions négatives des secteurs de la chimie et parachimie, des mines, de l’agriculture forêt et pêche et des industries mécaniques, métallurgiques et électroniques.

En termes de composition par marchés, l’effet de conjoncture demeure important. Ainsi, l’écart de croissance des échanges entre 2008 et 2009 s’explique à raison d’un apport positif de 12,8 points de l’effet structurel et d’une défalcation à la croissance de 66,5 points dûe à l’effet conjoncturel.

Ces évolutions mettent en exergue qu’en 2009, la spécialisation géographique et sectorielle du Maroc n’a pas permis aux échanges extérieurs de s’affranchir des effets liés au retournement conjoncturel.

L’effet de conjoncture a porté, par ailleurs, en grande partie sur une baisse des volumes exportés. Les modulations des prix ont été limitées à certains produits seulement.

En effet, l’indice Fisher des prix22 à l’exportation a enregistré une baisse de 19,4% en 2009, contre une hausse de 43% en 2008 et de 7,7% au cours de la période 2004-2008.

0

50

100

150

200

250

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

Graphique 4.14. Evolution des indices des prix des exportations globales

Laspeyres Paasche Fisher

-2-5

4

-13

7 6

-1 -3

14

-67

0,6 0,8 3,0 0,7 2,0 1,3 0,7 0,7

13,7

-80

-60

-40

-20

0

20

40

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

Points

Ecart EC ES

0,2 0,6

12,8

-0,3-5,0

4,3

-10,1

7,3 7,4

-0,7 -2,3

14,4

-66,5

-80

-70

-60

-50

-40

-30

-20

-10

0

10

20

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

Points

Graphique 4.13. Evolution de l'effet de croissance et de la structure par marchés des

exportations

Ecart croissance ES EC

Graphique 4.16. Evolution des indices des prix des exportations globales (Base100=1998)

Graphique 4.14 Evolution de l’effet de croissance et de la structure sectorielle des exportations

Graphique 4.15. Evolution de l’effet de croissance et de la structure par marchédes exportations

21Voir note G6 du glossaire en annexe.22Voir note G5 du glossaire en annexe.

Page 83: Rapport - CNCE · de manière à redynamiser les exportations et à presèrver les équilibres financiers extérieurs. La situation exige également de fructifier, de façon optimale,

82

L’indice Fisher des volumes exportés a accusé, quant à lui, une baisse moins prononcée de 17,6%, contre une hausse moyenne de 1,8% au cours de la période 2004-2008.

Ces tendances globales dissimulent certains contrastes par secteurs. Ainsi, les secteurs de la chimie et parachimie, des mines, des industries mécaniques et métallurgiques et de l’agro-industrie présentent des baisses importantes de leur prix à l’exportation.

Au niveau des produits de la chimie et parachimie, l’indice des prix a enregistré, en 2009, une baisse de 66,5% et celui du volume s’est inscrit, par contre, dans une hausse de 22,5%. Les moyennes de la période 2004-2008 affichent une tendance à la hausse des prix de 43,4% et à la baisse de volume de 3,8%.

S’agissant de l’indice des prix du secteur des mines, il a affiché une baisse de 34,1% contre une tendance haussière de 43,2%, durant la période 2004-2008. Son indice de volume a enregistré une baisse de 51% contre une tendance haussière de moyenne annuelle de 1,2%.

Les comportements du prix exporté de l’acide phosphorique et des phosphates sont à la base de ces évolutions. Ils ont enregistré, en 2009, les baisses respectives de 72,5% et de 36,4%, contre une tendance haussière de 58,2% et de 53% au cours de la période 2004-2008.

S’agissant des industries mécaniques et métallurgiques, leur indice des prix a baissé de 15,8% en 2009, contre une hausse moyenne de 17,2% durant la période 2004-2008. L’indice des volumes a connu une hausse de 15,7%, alors qu’il s’est inscrit dans une baisse moyenne de 4,9%, au cours de la période 2004-2008.

En ce qui concerne le secteur de l’agro-industrie, son indice des prix a baissé de 10,6% en 2009, contre une hausse moyenne de 3,3% durant la période 2004-2008. L’indice des volumes a connu une hausse de 3,8% alors qu’il s’est inscrit dans une hausse moyenne de 2,7%, au cours de la période 2004-2008.

80

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1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

Graphique 4.15. Evolution des indices Fisher des exportations

Indice des valeurs Indice des volumes

0

50

100

150

200

250

300

350

400

Graphique 4.16. Evolution des indices Fisher des exportations des minerais

Indice des valeurs Indice des volumes

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120

140

160

180

200

220

240

260

280

Graphique 4.17. Evolution des indices Fisher des exportations du secteur mécanique et métallurgique

Indice des valeurs Indice des volumes

Graphique 4.18. Evolution des indices Fisher des exportations des minerais (Base100=1998)

Graphique 4.19. Evolution des indices Fisher des exportations du secteur mécanique et métallurgique (Base100=1998)

Graphique 4.17. Evolution des indices Fisher des exportations (Base100=1998)

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

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83

Rapport sur les échanges extérieurs

Par ailleurs, trois secteurs affichent des hausses de leur indice des prix à l’exportation. Il s’agit du secteur électrique et électronique, des textiles et habillement et de celui de l’agriculture.

Concernant le secteur électrique et électronique, son indice des prix à l’exportation a affiché une hausse de 34,1% en 2009, contre une progression moyenne de 17%, durant la période 2004-2008.

En termes de volume, il enregistre, en revanche, une régression de 53,9% en 2009, contre une tendance haussière observée au cours de la période 2004-2008, de 25,9% par an.

Le secteur des textiles et habillement a connu une hausse de son indice des prix de 7,3% contre une hausse moyenne de 2,3% durant la période 2004-2008, tandis que son indice du volume a connu une baisse de 12,2% en 2009, contre une tendance baissière moyenne de 3%.

Le comportement du prix exporté des vêtements confectionnés est à la base de ces évolutions. Son indice a enregistré une progression de 12% en 2009, contre une tendance haussière de 2,5%, durant la période 2004-2008.

Au niveau de l’indice des prix à l’exportation du secteur de l’agriculture, il a connu une hausse de son indice des prix de 5,9% et une baisse de son indice du volume de 19,7% en 2009, contre des progressions respectives de 2,6% et de 6,2%, durant la période 2004-2008.

Le comportement du prix des conserves des poissons, des agrumes et des tomates exportées sont à la base de ces évolutions. Leurs indices des prix ont enregistré des progressions respectives de 5,8%, 5% et de 7,3% en 2009, confirmant les tendances de la période 2004-2008 qui sont dans l’ordre de 4,1%, de 0,4% et de 5,6%.

hique 4.20. Evolution des indices des prix à l'exportation des produits remarquables d'agriculture et pêche

70

80

90

100

110

120

130

140

Graphique 4.18. Evolution des indices Fisher à l'exportation du secteur des textiles et habillement

Indice des valeurs Indice des volumes

90

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110

120

130

140

150

Graphique 4.19. Evolution des indices des prix à l'exportation des produits remarquables

Articles de bonneterie

Vêtements confectionés

Graphique 4.20. Evolution des indices Fisher à l’exportation du secteur des textiles et habillement (Base100=1998)

Graphique 4.21. Evolution des indices des prix à l’exportation des produits remarquables(Base100=1998)

Graphique 4.22. Evolution des indices des prix à l’exportation des produits remarquables d’agriculture et pêche (Base100=1998)

80

90

100

110

120

130

140

Tomates

Agrumes

Poissons en conserve

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

Page 85: Rapport - CNCE · de manière à redynamiser les exportations et à presèrver les équilibres financiers extérieurs. La situation exige également de fructifier, de façon optimale,

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4.2. Croissance des exportations desservices

En 2009, les exportations des services marocains se sont inscrites en baisse de 3,2% en rupture avec un rythme de croissance soutenu de 14,8%, durant la période 2004-2008. Le recul de la croissance des exportations des services s’explique essentiellement par la contre-performance du principal secteur exportateur marocain des services, en l’occurrence le secteur touristique.

Ainsi, ayant été parmi les principaux secteurs impactés négativement par la crise économique mondiale, le tourisme a vu ses exportations baisser de 4,9%. Cette régression a été contenue grâce aux mesures mises en place par le Gouvernement, en vue d’atténuer les effets de la crise, dont notamment, celles prévues par le programme CAP 2009 et le plan anticrise mis en place par le Comité de Veille Stratégique. De ce fait, le manque à gagner a été limité à 2,7 MdDhs et les recettes touristiques se sont chiffrées à 52,8 MdDhs23. La baisse des recettes est intervenue malgré la hausse de 6% du nombre des touristes en visite au Maroc, qui a atteint 8,3 millions de visiteurs. Ce niveau de croissance des arrivées dénote une décélération par rapport à la tendance moyenne de la période 2004-2008, soit 9,5% par an.

Par ailleurs, les arrivées de touristes sont réparties à raison de 51% pour les touristes étrangers et 49% pour les Marocains Résidents à l’Etranger (MRE). Cette deuxième catégorie a enregistré une hausse plus prononcée de 10,4% que celle des touristes étrangers qui a connu, le niveau de croissance le plus faible depuis 2004, soit à peine 2%.

L’analyse des arrivées, par région, conforte toujours le poids prépondérant de certains pays de l’Union Européenne, qui contribuent pour plus de la moitié à l’émission de touristes. Il s’agit principalement de six marchés, à savoir : la France, l’Espagne, l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Italie et la Belgique. La France demeure le principal pays émetteur des touristes avec une part de 40% des étrangers ayant visité le Maroc.

0

5

10

15

20

25

30

35

40

45

1999 2000 2

%

001 2002 2003 200

Valeur

04 2005 2006 2007

Croissance

0

20

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2008 2009

MdDhs

-30

-20

-10

0

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20

30

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50

60

70

1999 2000

Graph

Tr

%

0 2001 2002 2003

hique 4.22. Evdes servic

ransport V

3 2004 2005 200

volution des exces par secteur

Voyage Ser

06 2007 2008 200

xportations r

rvices commerciaux

09

x

0

5

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15

20

25

30

35

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1999 2000 2

%

Graph

001 2002 2003 200

hique 4.21. Evodes s

Valeur

04 2005 2006 2007

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Croissance

0

20

40

60

80

100

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2008 2009

MdDhs

portations

-30

-20

-10

0

10

20

30

40

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60

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1999 2000

Tr

%

0 2001 2002 2003

ran

MRE

sport V

3 2004 2005 200

Voyage Ser

06 2007 2008 200

rvices commerciaux

09

x

Graphique 4.23. Evolution des exportations des services

Graphique 4.24. Evolution des exportations des services par secteur

Erangers T. recepteur

Graphique 4.25. Evolution du nombre des touristes

23L’année 2008 a connu également un manque à gagner en termes de recettes de l’ordre de 3,1 millions de Dhs.

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85

Rapport sur les échanges extérieurs

Cependant, en termes de croissance, au titre de l’année 2009, les arrivées de touristes français ont stagné à leur niveau de 2008, soit près de 1,7 millions de visiteurs.

Il convient de noter, par ailleurs, que le marché espagnol, demeure le deuxième émetteur de touristes avec près de 642 817 arrivées. Il a connu une hausse de 8% en 2009. Son taux moyen au cours de la période 2004-2008 a été plus élevé, en affichant une croissance moyenne de 17,1%.

Les arrivées de touristes allemands ont baissé de 2,6% en 2009, contre une tendance moyenne positive de l’ordre de 6,1% durant la période 2004-2008. La plus forte baisse a été observée chez les touristes anglais, soit une régression de 8% confirmant ainsi leur contre-performance de l’année 2008 qui a été de l’ordre de 19%. Ces contre-performances représentent une rupture avec la croissance moyenne de la période 2004-2008 qui est de l’ordre de 16,3%.

La même tendance à la baisse a été observée pour le secteur du transport, dont les exportations ont chuté de 12,2% en 2009, mettant fin à la tendance positive qu’a connue le secteur durant la période 2004-2008 et qui a été marquée par une croissance moyenne de l’ordre de 20,7%.

Avec une contribution négative de 2,3 points, ce secteur représente, en 2009, la seconde contre-performance ayant fortement impacté la croissance globale des exportations des services du Maroc. Ceci est le fait principalement de la baisse des recettes du transport aérien, compte tenu de son poids dépassant les deux tiers dans les exportations des services de transport.

Ce mode de transport a enregistré une baisse de 14,3%, soit la première du genre depuis les six dernières années. Cette situation est imputable, en grande partie, à la crise internationale qui a fortement impacté le secteur durant l’année 2009.

-30

-20

-10

0

10

20

30

40

50

France EspagneAllemagne Royaume-Uni

%

-20

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1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

Transport Maritime Aérien

%

Structure en

point Evolution en %

2008 2009 08-09 04-08

MRE 46,5 48,5 10,4 7,3

France 21,7 20,4 -0,5 10

Espagne 7,6 7,7 8,0 17,1

Royaume Uni 3,5 3 -7,9 16,3

Allemagne 2,3 2,1 -2,6 6,1

Tableau 4.3 Structure et évolution des arrivées destouristes par nationalité

Graphique 4.26. Croissance du nombre de touristes par principaux marchés émetteurs

Graphique 4.27. Evolution des recettes des différents modes de transport

Source : Données provisoires de l’Office des Changes, calcul du CNCE.

2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

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Malgré l’impact de la crise sur les échanges extérieurs, le transport maritime a réalisé une hausse de 8,2%. Durant la période 2004-2008, la tendance moyenne des exportations du transport maritime s’est inscrite en hausse de 7,1%. Sa contribution positive à la croissance a été de 1,7 point.

A l’instar du transport aérien, le transport routier, a vu ses exportations chuter de 31% en 2009 sous l’effet de la baisse des échanges extérieurs. Ceci a retranché 5 points à la croissance des exportations globales du secteur avec une part de l’ordre de 12,6%.

Contrairement aux secteurs du tourisme et du transport, les exportations des services commerciaux (les assurances, les services de communication, les redevances et brevets d’invention, ainsi que les services fournis aux entreprises) et les services gouvernementaux ont cru de 6,2% en 2009, avec une contribution positive à la croissance globale des exportations de services de l’ordre de 1,7 point. La part des services commerciaux et gouvernementaux dans les exportations globales est de l’ordre de 30%.

Les exportations des services d’assurance enregistrent la plus forte croissance parmi celles des services commerciaux. Elle a atteint 64,9% en 2009, mais sa contribution à la croissance globale des exportations se limite à 0,6% point. L’évolution moyenne des exportations de ces services a été de l’ordre de 1,3% durant la période 2004-2008.

Les exportations des services de communication ont connu, elles aussi, une hausse importante de 10% en 2009, au même titre que celle des services fournis aux entreprises qui a atteint 8,4%. Ces performances convergent avec celles des tendances moyennes réalisées par ces secteurs durant la période 2004-2008, soit respectivement 13,1% et 22,9%.

La décomposition de l’évolution des exportations des services en termes d’effet de conjoncture et celui de structure confirme l’impact très faible de ce dernier. L’évolution est le fait quasi-exclusif des effets négatifs de conjoncture qui s’élèvent à 7,1 points résultant principalement des contre-performances du secteur du transport.

45

Structure Evolution

2008 2009 04-08 08-09

Communication 9,4 9,5 13,1 10,1

Assurance 1,7 2,5 1,3 64,9

Redevances et licences

0,0 0,0 -37,3 5,9

Autres services aux entreprises

34,7 34,7 22,9 8,4

Services gouvernementaux

8,4 6,3 5,4 -19,0

-100

-50

0

50

100

150%

Communication Assurances

Redevances et licences Autres services

-7,4

31,3

-38,5

2,7 2,26,8

-2,3-5,0

-12,7-9,8

-50

-40

-30

-20

-10

0

10

20

30

40

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

Ecart de croissance ES EC

Points

Tableau 4.4 Structure et évolution des exportationsdes services commerciaux et gouvernementaux

Graphique 4.28 Evolution des exportations des services commerciaux

Graphique 4.29 Evolution de l’effet croissance et de structure sectorielle des exportations des services

Source : Données provisoires de l’Office des Changes, calcul du CNCE.

2002200120001999 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

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Rapport sur les échanges extérieurs

4.3. Croissance des importations des biens

Sous l’effet de la crise économique mondiale et de la baisse, entre autres, des cours des matières premières (énergies, céréales, etc.) et des intrants importés par les secteurs exportateurs, les importations du Maroc se sont établies à 265,2 MdDhs, en forte régression de 18,7%, au même titre que la tendance mondiale et ce contrairement à la moyenne de la période 2004-2008 qui s’inscrit dans une croissance de l’ordre de 19,9%.

La baisse des importations survient aussi après une année 2008 exceptionnelle en termes de hausse des prix du pétrole et des matières premières. Le fléchissement de ces prix a été à la base de la baisse des importations marocaines en 2009.

Parmi les principaux secteurs ayant subi une baisse de leurs importations, en 2009, figurent les industries mécaniques et métallurgiques, l’énergie, les minerais et l’agriculture. Ces secteurs ont contribué pour 74% à la baisse globale des importations des biens, contre une participation à la croissance moyenne de 62% durant la période 2004-2008.

Les importations du secteur des industries mécaniques et métallurgiques se sont élevées à 88,8 MdDhs contre une moyenne de 66,9 MdDhs au cours de la période 2004-2008. Elles ont enregistré une baisse de 11,6% en 2009, contre une croissance soutenue moyenne de 22,3% durant la période 2004-2008. Leur contribution à la baisse globale des importations s’élève à 19,2% en 2009, contre une contribution à la hausse moyenne des importations de 33,6% durant la période 2004-2008.

La baisse de la demande locale de voitures de tourisme et industrielles est à la base de la régression des importations du secteur en 2009. Ces deux produits enregistrent des taux respectifs à la baisse de 15,8% et 20,2% alors qu’ils s’inscrivaient dans des tendances haussières de l’ordre de 26,1% et 29,9% au cours de la période 2004-2008.

Croissance Contribution en %

2008 2009 04-08 2008 2009 04-08

Mécanique métallurgique

31,7 -11,6 22,3 37,4 19,2 33,6

Energie 32,1 -32,9 23,7 15,1 21,8 18,3

Chimie et parachimie

21,1 -8,7 21 21,2 11,3 21,6

Electrique et électronique

6,7 -15,0 12,7 2,8 7 9,5

Textile et habillement

-4,2 -12 2,9 -1,5 4,3 1,2

Agriculture et pêche

18,7 -37 21,4 5,7 14,3 6,1

Agro-industrie

22,1 -4 20,8 4,9 1,2 5,2

Total 24,8 -18,7 19,9 100,0 100,0 100,0

-30

-20

-10

0

10

20

30

40

0

40

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120

160

200

240

280

320

360MdDhs

Valeur Taux de croissance

%

-80

-60

-40

-20

0

20

40

60

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100

1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

Graphique 2.29. Contribution des principaux secteurs à la croissance des importations

Energie IMM Minerais

%

Graphique 4.31. Contribution des principaux secteurs à la baisse desimportations globales

Tableau 4.5 Croissance et contribution à la croissance desimportations des biens par secteur

Graphique 4.30. Evolution des importations des biens

Source : Données provisoires de l’Office des Changes, calcul du CNCE.

20022001200019991998 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

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88

Il convient de noter, cependant, que ces deux produits n’ont totalisé que 15,8% du global des importations du secteur des industries mécaniques et métallurgiques. Leur contribution à la baisse des importations a été, respectivement, de 13,3% et 12,5%. Au cours de la période 2004-2008, leur apport positif à la croissance des importations du secteur a été respectivement de l’ordre de 13,7% et 8,1% en moyenne annuelle.

Par origine, les importations des voitures de tourisme en provenance du marché allemand ont représenté 19,4% du total des achats à l’étranger, suivi du marché français, avec une part de 17%. La provenance allemande a devancé, en 2009, celle espagnole, suite à une hausse remarquable de 24% des importations.

Les importations des voitures de tourisme d’origine asiatique occupent une part importante du marché. Celles d’origine japonaise et sud coréenne représentent respectivement, 11,3% et 9,6% du marché marocain. Ces parts ont été de l’ordre de 17,4% et 10,3% en moyenne de la période 2004-2008.

La régression des importations globales au titre de l’année 2009 a été, également, impactée par la chute de 48,3% des achats à l’étranger des produits de fer et acier contribuant ainsi à raison de 42,8% à la baisse globale des importations du secteur des industries mécaniques et métallurgiques. Cette baisse est en rupture avec la contribution positive moyenne de ces produits qui est de l’ordre de 19,6%, durant la période 2004-2008.

Les achats du secteur de l’énergie se sont élevés à 27 MdDhs, soit une contribution de 21,8% à la baisse des importations globales. La valeur moyenne annuelle est de 40,3 MdDhs, durant la période 2004-2008. Ces achats ont enregistré une baisse de 32,9% contre une croissance moyenne annuelle positive de 23,7% entre 2004 et 2008. Ils sont concentrés à hauteur de 78% en 2009, sur l’huile brute de pétrole ainsi que les huiles crues, soit un niveau moins que la moyenne annuelle de 96% enregistrée durant la période 2004-2008.

-50

-30

-10

10

30

50

70

90%

Secteur méFer et acierVoitures de

écanique métallurgir en blooms et ébaue tourisme

queuchés

-60

-40

-20

0

20

40

60

80%

Huile brute de péttrole Houuilles crues

Graphique 4.33. Evolution des principaux produitsénergétiques

2002200120001999 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

2002200120001999 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

Graphique 4.32. Evolution des importations des principaux produits des industries mécaniques et métallurgies

Graphique 4.34. Part des Achats des voitures de tourisme par provenance en 2009

Page 90: Rapport - CNCE · de manière à redynamiser les exportations et à presèrver les équilibres financiers extérieurs. La situation exige également de fructifier, de façon optimale,

89

Rapport sur les échanges extérieurs

Ces approvisionnements ont enregistré des taux de régression respectifs de 44,1% et de 23,4% en 2009, contre des croissances moyennes respectives de 20,5% et de 17,9%, au cours de la période 2004-2008. Les importations de l’huile brute de pétrole proviennent essentiellement de l’Arabie Saoudite avec une part de 49% en 2009. Les achats de ce pays ont enregistré une forte régression de 43,3% contre une hausse annuelle moyenne de 24,9% durant la période 2004-2008.

S’agissant du secteur des mines, il a connu une forte baisse de 84,8% de ses importations en 2009, contre une croissance moyenne de 54,1% durant la période 2004-2008. Sa contribution à la baisse globale des importations en 2009 a été de 18,7% contre une contribution positive moyenne de 3,9% pour la période 2004-2008. Les achats du secteur sont concentrés autour du soufre brut et non raffiné avec 60,1% en 2009, contre un apport de 72,6% durant la période 2004-2008. Ce produit provient à hauteur de 58,4% de la Russie et 9,5% de l’Arabie Saoudite.

Pour ce qui est du secteur de la chimie et parachimie, ses importations se sont élevées à 71,8 MdDhs en 2009, contre 54,8 MdDhs durant la période 2004-2008. Elles ont baissé de 8,7%, contre une croissance moyenne de 21% entre 2004 et 2008. Leur contribution à la baisse globale des importations a été de l’ordre de 11,3% en 2009. Les achats du secteur sont concentrés sur le gas-oil et fuel-oils, le gaz de pétrole et autres hydrocarbures, ainsi que sur les matières plastiques artificielles. Ces dernières interviennent à hauteur de 42,6% dans le total des importations du secteur, avec une contribution de 75,3% à la baisse globale des achats à l’étranger du secteur. Les importations des produits gas-oil et fuel-oils, ainsi que ceux du gaz du pétrole ont baissé respectivement de 11,1% et 21,2%, contre des taux de croissance moyens de 53,3% et 26,4% durant la période 2004-2008.

48

-8

-6

-4

-2

2

4

6

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80

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0

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1999 2000 2

Cr

%

2001 2002 2003 2

roissance

2004 2005 2006 2007 2008

Contribution à laa croissance

-1

1

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5

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1999 2000 2

%

001 2002 2003 20004 2005 2006 20007 2008 2009

Graphique 4.35. Evolution et contribution du secteur de l’énergie à la baissedes importations

Graphique 4.36. Evolution et contribution du secteur du textile et habillement à la baissedes importations globales

2009

Graphique 4.37 Evolution des importations du secteur de la chimie et parachimie

Page 91: Rapport - CNCE · de manière à redynamiser les exportations et à presèrver les équilibres financiers extérieurs. La situation exige également de fructifier, de façon optimale,

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Le gas-oils et fuel-oils proviennent, en 2009, à hauteur de 20,9% des Etats-Unis. Les approvisionnements de cette origine ont enregistré une hausse remarquable de 262,5%. Cette croissance a eu un apport de 20,8% à l’évolution des importations totales du gas-oils et du fuel-oils.

Les importations des autres secteurs se sont toutes inscrites à la baisse. Il s’agit de l’agriculture et pêche, des industries électriques et électroniques, du textile et habillement et de l’agro-industrie. Ces secteurs ont contribué en 2009, à hauteur de 26,8% à la baisse globale des importations des biens contre une contribution positive de 22% à la hausse enregistrée au cours de la période 2004-2008.

Les importations du secteur agricole ont enregistré une baisse de 37% en 2009, contre une croissance positive moyenne annuelle entre 2004 et 2008 de l’ordre de 21,4%. En 2009, la contribution du secteur à la baisse globale des importations des biens a été de 14,3%. Ce résultat est dû, notamment, aux régressions respectives de 55,9% et 29,6% des achats du blé et du maïs et ce, suite à la bonne année agricole qu’a connu le Maroc.

S’agissant de la structure géographique, les importations marocaines affichent des baisses en provenance de tous les continents à l’exception de l’Amérique qui a enregistré une stagnation contre une croissance moyenne annuelle de 21%, durant la période 2004-2008.

En effet, l’Europe demeure le principal fournisseur du Maroc en 2009, avec une part de 60,1% du global des importations, contre une moyenne annuelle de 63,4% enregistrée durant la période 2004-2008. Les achats en provenance de ce continent ont atteint une valeur de 159,4 MdDhs en 2009, contre une moyenne de 122,5 MdDhs par an, au cours de la période 2004-2008. En termes d’évolution, elles ont baissé de 19,8% contre une hausse annuelle de 16,9% durant la période 2004-2008, engendrant ainsi, une contribution de 64,7% à la baisse globale des importations, contre un apport positif moyen de 53,7%, durant la même période.

L’analyse par pays européen révèle que la France demeure le premier fournisseur du Maroc, avec une part de 26,1% des importations des biens en provenance de ce continent.

Tableau.4.6. Evolution et contribution à la croissance des importations

Contribution en

% Evolution Ordre global

Part globale

2008 2009 2008 2009 2009

France 19,4 18,7 17,6 -15,0 1 15,7Espagne 23,5 11,4 32,3 -12,3 2 12,1 Italie 13,3 11,3 30,2 -20,4 5 6,5 Allemagne 6,1 2,0 27,1 -43,3 6 1,9 Grande Bretagne 5,1 9,9 17,8 -5,2 14 5,4 Pays-Bas -3,6 1,3 -16,6 -7,5 9 2,4 Portugal 2,3 2,4 27,8 -23,5 21 1,2 Pologne 4,7 5,2 129,4 -64,6 36 0,4 Autres 29,3 37,8 26,3 -27,8

14,5

Total* 58,6 64,7 23,6 -19,8

60,1

Australie 68,6 73,5 131,8 -19,2

0,24951

31,2 25,6 64,0 -10,1

0,1

Autres 0,1 0,6 114,1 -99,3

0,0 Total* 0,7 0,2 99,0 -15,6

0,3

Arabie saoudite 35,1 58,6 52,7 47,3 7,0 4,3 Chine 15,8 -12,4 22,4 11,7 3,0 7,8 Iran 6,8 42,8 22,1 -93,3 48,0 0,2 Japon 6,8 9,4 33,7 -29,4 16,0 1,5 Corée du sud 1,8 0,4 10,3 -2,1 17,0 1,5 Inde 0,7 -2,6 6,1 18,0 19,0 1,2 Emirats Arabes Unis 2,8 2,6 45,3 -22,4 30,0 0,5 Thaïlande 2,0 0,0 38,8 0,6 29,0 0,6 Autres 28,5 1,3 125,2 -2,2

4,1

Total* 33,2 28,9 39,9 -23,4

21,8

Etats-Unis 21,7 - 7,7 13,4 4,0 7,1 Argentine 40,0 - 58,2 -74,2 28,0 0,6 Brésil 17,9 - 21,5 9,7 10,0 2,3 Venezuela 10,2 - 119,4 11,7 35,0 0,4 Autres 10,2 - 13,8 32,8

2,3

Total* 8,4 0 19,3 0,0

12,7

Algérie 155,5 25,1 -8,1 -9,7 12,0 2,1 Egypte -100,2 6,0 12,8 -4,6 22,0 1,1 Rép. Sud africaine 31,9 50,3 -4,5 -49,7 34,0 0,5 Tunisie -62,2 2,1 13,4 -2,6 26,0 0,7 Autres 75,0 16,6 -10,1 -16,7

0,7

Total* -0,6 3,9 -2,2 -15,0

5,2 *Contribution des régions à la croissance globale.

0

10

20

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1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

Graphique 4.36. Structure des importations

Afrique Amérique Asie Europe

%

Graphique 4.38. Structure des importations par région géographique

Tableau 4.6 Evolution et contribution à la croissance des importations

Europe

Nouvelle Zélande

Australie et Océanie

Asie

Amérique

Afrique

Source : Données provisoires de l’Office des Changes, calcul du CNCE.

-

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91

Rapport sur les échanges extérieurs

En 2009, les importations en provenance de cette origine ont régressé de 15%, portant leur valeur à 41,6 MdDhs. Elles ont contribué, pour 18,7%, à la baisse des produits importés en provenance de l’Europe, contre une participation positive moyenne de 21,5%, durant la période 2004-2008.

Les importations en provenance d’Asie présentent la plus forte baisse en 2009, sous l’effet de la régression des importations des produits énergétiques en provenance, notamment, de l’Arabie Saoudite et de l’Iran. La valeur des importations provenant du continent asiatique a atteint 57,7 MdDhs en 2009, contre une moyenne de 38,1 MdDhs par an durant la période 2004-2008. Elle a baissé de 23,4% avec une contribution de l’ordre de 28,9% à la baisse globale des importations des biens en 2009. Durant la période 2004-2008, elle a connu une croissance positive annuelle moyenne de 27,4% et une contribution moyenne de 29,2%. Les importations en provenance de l’Arabie saoudite et de la Chine, ont représenté, en 2009, près de 55,8% du total des importations d’origine asiatique, contre une moyenne annuelle de 53,2%, durant la période 2004-2008.

Les flux des achats venant de ces deux pays ont affiché en 2009 des évolutions différentes avec une forte baisse de 47,3% des importations en provenance de l’Arabie Saoudite et une hausse de 11,7% de celles d’origine chinoise, permettant des contributions à la baisse globale des importations en provenance de l’Asie de 58,6% en ce qui concerne l’Arabie Saoudite et un apport positif de 12,4% à cette croissance de la part de la Chine. En moyenne annuelle de la période 2004-2008, ces contributions ont été respectivement de l’ordre de 24,6% et de 31,3%.

Concernant les importations en provenance du continent américain, elles représentent 12,7% du total des achats du Maroc à l’étranger en 2009, contre une moyenne de 9,8% durant la période 2004-2008. Elles se sont établies à 32,7 MdDhs enregistrant une stagnation en 2009 contre une croissance moyenne de 21% durant la période 2004-2008. Leur contribution à la baisse globale des importations totales est nulle en 2009, contre un apport de 10,8% à la croissance de la période 2004-2008.

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20

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1999 20

%

00 2001 2002 200

a

France

Arabie saou

03 2004 2005 200

Es

udite Et

06 2007 2008 2009

spagne

tats-Unis

9

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-20

-10

0

10

20

30

40

50

60%

Afrique AAmérique AAsie Europpe

Graphique 4.39. Evolution des importations par région

Graphique 4.40. Evolution des importations par principaux pays fournisseurs

1999 2000 2001 2002 20003 2004 2005 20006 2007 2008 20009

en provenance de l’AmériqueGraphique 4.41. Structure des importations

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Les Etats-Unis d’Amérique demeurent le premier fournisseur du Maroc en produits sur le continent américain, avec une part de 56% en 2009, contre 46,6% en 2004-2008. Les importations en provenance des Etats-Unis ont enregistré une hausse de 13,4% contre une moyenne annuelle de 26,5%, enregistrée au cours de la période 2004-2008.

Les importations en provenance de l’Afrique demeurent faibles et ne représentent que 5,2% des achats du Maroc à l’étranger. Elles ont baissé de 15% en 2009, contre une progression moyenne de 24% durant la période 2004-2008. Leur contribution à la baisse globale des importations des biens s’est établie à 5,5%, durant la période 2004-2008, contre une contribution de 3,9% en 2009. L’Algérie, l’Egypte, la Tunisie et l’Afrique du Sud assurent 85,5% de nos achats en provenance de ce continent.

La part des importations en provenance de l’Australie et de l’Océanie dans le total de nos importations demeure très faible. Elle ne représente que 0,3% contre une moyenne de 0,2%, durant la période 2004-2008.

Par contre, l’analyse en termes d’effet prix et d’effet volume confirme une tendance à la baisse des prix des importations. Ainsi, l’indice Fisher24

des prix à l’importation a enregistré une baisse de 21,6% en 2009, contre une croissance moyenne positive de 9,2% au cours de la période 2004-2008. Par ailleurs, l’indice des volumes a accusé, quant à lui, une baisse moins prononcée de 4,9%, contre une tendance haussière moyenne annuelle de 6,8% durant la période 2004-2008.

Ces tendances globales sont confirmées au niveau sectoriel. En effet, la plupart des secteurs ont vu leurs indices des prix chuter après une année 2008 exceptionnelle en termes de hausse des prix des secteurs importateurs. Ainsi, les secteurs de l’énergie et des mines représentent les baisses les plus prononcées de leurs prix à l’importation avec des régressions respectives 35,5% et de 81,5% en 2009. Leurs indices de volume ont connu, pour leur part, des baisses mais moins remarquables de l’ordre de 24,7% pour les mines et 28,2% pour les produits énergétiques.

0

50

100

150

200

250

Indice Fisher des prix

Indice Fisher des volumes

0

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1000

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

Agriculture Minerais

Energie Agro-alimentaire

0

5

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25

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45

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

Algérie Egypte Rep. Sud Afrique Tunisie

%

Graphique.4.42.Structure des importations en provenance de l’Afrique

Graphique 4.43. Evolution de l’indice Fisher des prix et des volumes des importations (Base 100=1998)

Graphique 4.44. Evolution de l’indice Fisher des valeurs par principaux secteurs (Base 100=1998)

24Voir note G5 du glossaire en annexe.

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Rapport sur les échanges extérieurs

En 2009, la baisse des prix du secteur de l’énergie résulte tant du comportement des valeurs que de celui des volumes importés du pétrole brut ainsi que du gaz et autres hydrocarbures. Les valeurs de ces deux produits à l’importation ont enregistré les baisses les plus remarquables de l’ordre respectivement de 39,4% et 24,2%.

L’analyse du comportement des deux secteurs durant la période 2004-2008 révèle, en revanche, des tendances à la hausse de leurs indices des prix de l’ordre de 51,8% pour les mines et 22,9% pour l’énergie contre des baisses respectives de 1,5% et 2,4% de leurs indices de volume.

Pour le secteur des mines, la baisse de soufre brut, est à la base du comportement des prix du secteur. L’indice des prix de ce produit a baissé de 82,5% en 2009, contre une hausse spectaculaire de 377% en 2008 et une croissance moyenne de 86% enregistrée durant la période 2004-2008.

En ce qui concerne le secteur de l’agriculture et pêche, son indice des prix a baissé de 23,9%, en 2009, contre une hausse moyenne de 12,6% durant la période 2004-2008. Son indice de volume a connu, également, une baisse mais plus prononcée de 30,6% alors qu’il s’est inscrit dans une hausse moyenne de 11,2% au cours de la période 2004-2008.

Au niveau du secteur des industries agro-alimentaires, l’indice des valeurs a baissé de 7,9% en 2009, contre une progression moyenne de 9,1% durant la période 2004-2008. En termes de volume, cet indice a enregistré une hausse de 4,8% contre une hausse moyenne de 5% sur la période 2004-2008.

Egalement, le secteur de la chimie et parachimie a contribué à la tendance baissière des prix à l’importation. Son indice des prix a affiché une baisse de 17,3% en 2009, contre une hausse moyenne de 4,5% durant la période 2004-2008. L’indice des volumes a enregistré en revanche une légère hausse de 0,5% en 2009, contre une hausse moyenne de 10,6% par an enregistrée au cours de la période 2004-2008.

0

100

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1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

Graphique 4.45. Evolution de l'indice de Fisher des prix et des volumes des secteurs de l'énergie et des mines (Base 100=1998)

FP Eergie FV Minerais

FP Minerais FV Energie

40

60

80

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120

140

160

180

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

Graphique 4.46. Evolution de l'indice des prix à l'importation des secteurs du textile et de la chimie et parachimie (Base 100=1998)

Textile et habillement Chimie et parachimie

80

100

120

140

160

180

200

220

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

Graphique 4.47. Evolution de la croissance des prix à l'importation du secteur de l'agriculture (Base 100=1998)

Indice des prix Indice des volumes

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94

4.4. Croissance des importations desservices

Au titre de l’année 2009, les importations marocaines des services ont atteint 54,6 MdDhs, en hausse de 5,3%, consolidant leur évolution moyenne de la période 2004-2008, qui se chiffre à 14,1%.

La progression des importations des services a été stimulée principalement, par le dynamisme des services commerciaux et gouvernementaux qui ont cru de 18,3%, confirmant ainsi la tendance moyenne de la période 2004-2008, qui est de l’ordre de 14,5%. Les services commerciaux et gouvernementaux représentent le premier contributeur à la croissance globale des importations des services avec 8,1 points. Leur part s’élève à 49,6% en 2009.

Ces services englobent, principalement, les importations des services fournis aux entreprises, les services de communication et les services d’assurance, ainsi que les redevances et droits de licence.

Avec une part de 8,9% dans le total des importations des services commerciaux, les services fournis aux entreprises ont baissé de 1,3% en 2009, en détérioration par rapport à leur croissance moyenne de la période 2004-2008 qui s’élève à 19,7%.

Parmi les autres services commerciaux qui ont enregistré une baisse, figurent les services de communication. Ils ont régressé de 4%, contrairement à leur hausse moyenne de la période 2004-2008, qui est de l’ordre de 13,6%.

Quant aux services de redevances et assurances, leurs croissances ont été remarquables soit, respectivement 74% et 42,5% contre des progressions moyennes de 0,4% et 9,4%, durant la période 2004-2008.

Contrairement à la performance des services commerciaux, le secteur de transport a subi l’impact de la crise économique mondiale. En enregistrant une baisse de la croissance de l’ordre de 8,9%, il a retranché 3,5 points à la croissance globale des importations.

La contre-performance du secteur de transport ne reflète ni le dynamisme du secteur, qui a enregistré durant la période 2004-2008 un niveau moyen de croissance de l’ordre de 14%, ni son poids dans les importations globales avec une part de 34,3%.

Graphique 4.48. Evolution des dépenses des principaux service

-20

-10

0

10

20

30

40

50

60

1999 2000

MdDhs

0 2001 2002 2003 2

Total en MdDhs

Services commerc

2004 2005 2006 200

Voyag

ciaux Trans -15

-10

-5

0

5

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35

40

7 2008 2009

%

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sport 5

0

Année

Transport

Voyage

Communicatio

Assurances

Redevances etlicence

Autres servientreprises

Services des admpubliques

Total services

Contr

-3

0

on -0

0

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ces aux -0

ministrations 7

s 5

2009 04-08

ribution Croissance

3,5 -8,9

0,7 4,3

0,1 -4,0

0,8 42,5

0,5 74,0

0,3 -1,3

7,1 44,7

5,3 5,3

e Part Croissan

34,3 14,0

16,2 13,6

1,3 13,6

2,7 9,4

1,1 0,4

22,6 7,1

21,9 6,5

100 14,1

nce

Tableau 4.7 Evolution, contribution et part desimportations des services

Graphique 4.49. Structure des importations des services par secteur

Source : Données provisoires de l’Office des Changes, calcul du CNCE.

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95

Rapport sur les échanges extérieurs

Contrairement à leur part dans les exportations, les services de voyage, en 2009, ne représentent que 16,2% dans le total des importations des services à l’étranger. Elles ont progressé de 4,3%, soit un rythme moins prononcé que celui réalisé durant la période 2004-2008, qui est de l’ordre de 13,6%. Leur contribution à la croissance globale des importations est de 0,7% en 2009

La décomposition de l’écart de croissance enregistrée entre 2008 et 2009 et qui s’élève à -11,9 points, laisse apparaître une contribution très faible de l’effet structure ne dépassant pas 0,6 point, alors que l’effet de conjoncture a été négatif, de l’ordre de 12,5 points.

Graphique 4.50. Répartition de l’effect de croissance (EC) et l’effet de structure (ES)

-50

-40

-30

-20

-10

0

10

20

30

40

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

Ecart de croissance EC ES

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97

Rapport sur les échanges extérieurs

5.1. Diversification et concentration des exportations des biens

La diversification et la concentration des exportations des biens n’ont pas connu de changement majeur durant l’année 2009, tant en termes de produits exportés que de marchés d’exportation. En effet, si l’on approche la diversification par l’indice du nombre de produits exportés et de marchés d’exportation, ce dernier est demeuré globalement stable. De même, la concentration, estimée par la médiale25, n’a pas connu d’importantes variations et l’indice de Herfindahl26 est demeuré à un niveau très élevé.

S’agissant de la diversification des produits, il convient de relever que l’indice du nombre de produits exportés (base 100 = 1998) a atteint 119,3 soit quasiment le même niveau qu’en 2008. Durant la période 2004-2008, il a affiché une moyenne de 116,6. Relativement à la tendance de cette période, l’indice marque un léger gain de 2,7 points en 2009.

En termes absolus, en 2009, le Maroc a exporté 3048 produits classés selon le Système Harmonisé à 6 chiffres soit moins de 8 produits qu’en 2008 et plus de 68 produits que la moyenne de la période 2004-2008. Durant cette période, le différentiel de ce nombre a présenté un écart type de 52 produits tout en s’inscrivant dans une tendance moyenne à la hausse de l’ordre de 20 produits par an. Sa distribution sectorielle connaît, par contre, des caractéristiques mitigées de dispersion et de tendances moyennes.

En accumulant 865 produits exportés en 2009, les industries mécaniques et métallurgiques continuent de constituer 29% du nombre total des produits exportés, soit la même part observée en moyenne durant la période 2004-2008. En 2009, le nombre des produits exportés du secteur s’est inscrit en hausse de 21 produits. La variabilité de ce différentiel s’élève à 52 produits durant la période 2004-2008, avec une tendance moyenne à la hausse ne dépassant pas un produit par an.

25Voir note G9 du glossaire en annexe.26Voir note G7 du glossaire en annexe.

Chapitre 5 : Diversification, concentration des échanges et évolution

des parts de marché

Se

M

Te

Ch

El

Ag

Ag

En

To

Ag

Ag

Él

M

M

C

Te

To

5

7

9

11

13

15

ecteur

Evolution

Mécanique méta

xtil et habill

himie et parac

lectrique élect

gro-industrie

griculture, fore

nergie et mine

otal

Nombre

griculture, forê

gro-industrie

lectrique électro

Mécanique métallu

Mines

êches

himie et parac

extile et habille

otal

50

550

5550

70

90

10

30

50

1998 1999 200

du nombre d

allurgique

ement

chimie

ronique

et et pêche

es

des produits exportations

êt

onique

urgique

chimie

ement

00 2001 2002 2003

In (Indice nombre

Ih (Indice herfinda

Ml (Médiale)

2008 20

es produits e

0 2

-14

1

11

32

0

4

34

réalisant 50s (Médiale)

3

5

2

9

1

2

1

15

12 2

2004 2005 2006

e produit )

ahl)

009 04-08

exportés

21 1

-7 9

-9 1

-1 6

-3 4

-6 0

-3 -1

-8 20

0% des

3 3

5 5

2 2

9 9

1 1

2 2

2 2

17 14

25 20

2007 2008 2009

1998 1999 20000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

des exportations par secteur

Graphique 5.1. Evolution de l'indi et de concentration des exportations des biens (Base 100=1998)

Graphique 5.2 Evolution de la distribution du nombre de produits exportés par secteur

Source : Données provisoires de l’Office des Changes, calcul du CNCE.

1050

1550

2050

2550

3050

3550

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98

Les industries textiles, habillement et cuir ont constitué 24% du nombre total de produits exportés, soit la même part qu’une année auparavant et durant la période 2004-2008. Le nombre de produits exportés du secteur a atteint 732 produits, en 2009, en baisse de 7 produits relativement à 2008. La dispersion de ce différentiel demeure élevée et l’écart type est de l’ordre de 33 produits. Le secteur s’est inscrit dans une évolution moyenne de gain de 9 produits par an.

Le secteur de la chimie et parachimie est le troisième contributeur au nombre total des produits exportés, avec une part de 22%, en légère baisse d’un point relativement à la tendance de la période 2004-2008. Le nombre total des produits exportés du secteur a atteint 654 produits, en baisse de 9 produits relativement à 2008. Le différentiel de variation de ce nombre présente un écart type de 43 produits. En moyenne le secteur gagne un produit par an.

Le reste des secteurs a eu soit des contributions marginales au nombre de produits exportés comme le cas des secteurs de l’énergie et des mines, soit des contributions ne dépassant pas 10%.

L’analyse de la médiale confirme, par ailleurs, la persistance d’une forte concentration des exportations. Ainsi, 0,8% du nombre total des produits exportés, soit 20 produits, constituent 50% des exportations. Du fait de la hausse des prix spécifique à certains produits, le niveau de concentration a été plus élevé en 2008. En effet, 0,4% des produits exportés assuraient 50% des exportations. Le niveau atteint, en 2009, rejoint, avec une légère hausse, la tendance de la période 2004-2008 qui est de l’ordre de 0,7%

Le faible niveau de diversification, combiné à la forte concentration des exportations sur certains produits, ont fait que l’indice de Herfindahl, qui synthétise ces deux tendances, frôle les 100% tant au niveau global que par secteur. En effet, il a atteint, en 2009, plus de 98,3% contre 95,7% en 2008 et une tendance de 97,6% durant la période 2004-2008. Le léger fléchissement observé en 2008 est dû à la hausse des prix qui a reconfiguré la concentration sur les produits. Le niveau le plus élevé de cet indicateur, soit 97,6%, est observé au niveau du secteur de textile et d’habillement alors que celui le moins élevé, soit 43,1%, est atteint par les secteurs des mines et de l’énergie.

50

100

150

200

250

300

350

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

produits exportés des IMM (Base 100=1998)

In Ih Ml

In Ih Ml

80

90

100

110

120

130

140

150

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

des produits exportés des T&H

50

70

90

110

130

150

170

190

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

des produits chimiques exportés

des

In Ih Ml

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99

Rapport sur les échanges extérieurs

Tableau 5.3. Marchés absorbant la moitié des exportations par secteur

Pays 2009 2008 04-08

Global

France 24,5 20,2 28,1

Espagne 21,2 17,9 19,2

Inde 5,3 6,8 4,4

Agriculture, forêt et pêche

France 31,3 30,4 29,2

Espagne 24,7 25,7 25,5

Agro-industrie

Espagne 18,9 22,6 23,3

France 15,2 12,9 15,0

Italie 9,4 9,9 10,3

États-Unis 4,9 4,7 4,7

Industrie de la chimie et parachimie

Inde 23,7 20,2 17,3

Brésil 8,3 14,1 12,0

France 7,0 8,9 12,3

Pakistan 6,4 7,6 4,3

Pays Bas 5,2 4,1 5,4

Énergie

Pays Bas 87,8 70,4 -

Industrie électrique électronique

France 40,5 40,3 66,8

Espagne 21,6 19,9 13,2

Industrie mécanique métallurgique

France 27,1 22,4 23,4

Espagne 12,0 14,4 17,0

Suisse 11,2 8,1 6,9

Mines

États-Unis 24,7 16,5 14,9

Inde 9,5 6,0 6,1

Espagne 8,7 12,4 15,0

Brésil 6,0 4,9 4,8

U.E.B.L 4,2 5,6 4,2

Industrie du textile et habillement

Espagne 38,2 36,9 35,4

France 35,0 34,2 32,0

Source : Données provisoires de l’Office des Changes, calcul du CNCE.

Tableau 5.2. Produits assurant la moitié des exportations par secteur en 2009

SH 6 Produits* Part

Agriculture, forêt et pêche

70200 Tomates, à l'état frais ou réfrigéré… 20,5

80520 Mandarines….. 13,0

80510 Oranges, fraîches ou sèches 9,2

30749 Seiches, sépioles, calmars et encornets, … 8,2

Agro-industrie

160413 Préparations et conserves de sardines…. 20,1

30759 Poulpes ou pieuvres … 15,3

200570 Olives, préparées ou conservées … 6,7

160420 Préparations et conserves de poissons ….. 4,9

40630 Fromages fondus… 4,8

Industrie de la chimie et parachimie

280920 Acide phosphorique; acides poly phosphoriques, … 37,4

310530 Hydrogéno- ortho phosphate de di ammonium … 16,0

Énergie

270300 Tourbe, y.c. la tourbe pour litière, … 92,5

Industrie électrique électronique

854430 Jeux de fils pour bougies d'allumage et pour moyens de transport…

26,0

854129 Transistors à pouvoir de dissipation >= 1… 22,6

854441 Conducteurs électriques, pour tension <= 80 V… 17,5

Industrie mécanique métallurgique

880330 Parties d'avions ou d'hélicoptère… 11,1

710691 Argent… 8,6

740400 Déchets et débris de cuivre… 7,4

870421 Véhicules pour le transport de marchandise… 6,0

810520 Mattes de cobalt … 4,3

870323 Voitures de tourisme et autres véhicules… 3,7

780110 Plomb affiné, sous forme brute… 3,3

721070 Produits laminés plats… 3,3

710812 Or, y.c. l'or platiné… 3,2

Mines

251010 Phosphates de calcium et aluminocalciques… 74,7

Industrie du textile et habillement

620342 Pantalons… de coton… pour hommes … 7,4

620462 Pantalons… de coton… pour femmes … 7,3

640399 Chaussures à semelles en caoutchouc… 4,0

610910 T-shirts et maillots …, en bonneterie, de coton… 3,9

620630 Chemisiers… de coton…pour femmes … 3,0

620469 Pantalons… de matières textiles… pour femmes... 2,9

611030 Chandails… en bonneterie, de fibres synthétiques … 2,9

621133 Survêtements …de fibres synthétiques … pour hommes 2,5

610990 T-shirts et maillots … en bonneterie, de matières textiles … 2,3

620442 Robes de coton, pour femmes … 2,1

621290 Corsets, bretelles, jarretelles… 2,1

620520 Chemises … de coton, pour hommes … 2,1

620419 Costumes.. de matières textiles, pour femmes … 1,9

640610 Dessus de chaussures et leurs parties 1,8

611020 Chandails… en bonneterie, de coton 1,7

591110 Tissus, feutres et tissus doublés … 1,6

630790 Articles de matières textiles, confectionnés… 1,6

*Les libellés des positions SH à 6 chiffres sont extraits de l’Eurostat

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Rapportsur les échanges extérieurs

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100

Au niveau géographique, le Maroc a exporté vers 170 pays en 2009, en hausse de 4 pays par rapport à la moyenne de la période 2004-2008. Sur l’ensemble des pays destinataires des exportations marocaines, 85 ne totalisent que 0,8% des ventes en 2009 et trois pays en absorbent la moitié. Il s’agit de la France, l’Espagne et l’Inde, qui ont continué sur la même tendance que celle observée durant la période 2004-2008.

L’analyse géographique par secteur révèle que les produits de la chimie et parachimie ont été exportés vers 137 pays en 2009, soit 2 destinations de plus que la moyenne de la période 2004-2008. Sur ces débouchés, près de 69 pays ne totalisent que 0,5% du global des exportations et 5 pays absorbent la moitié des exportations en 2009 soit le même niveau que la moyenne de la période 2004-2008.

Les industries agroalimentaires ont exporté vers 142 pays en 2009, en baisse de 3 pays relativement à 2008 et en hausse de 6 destinations, par rapport à la tendance moyenne de la période 2004-2008. Sur les 142 clients, que compte ce secteur, 71 ne totalisent que 1,5% du total des ventes à l’étranger et quatre pays, soit l’Espagne, la France, l’Italie et les Etats unis, continuent d’absorber la moitié des exportations.

Les exportateurs marocains des industries métalliques et métallurgiques ont élargi leur clientèle étrangère. Leurs produits ont été destinés à 139 pays en 2009, soit une hausse de 9 pays comparée à la période 2004-2008. Sur l’ensemble des clients du Maroc, près de 70 pays n’absorbent que 0,4% du total des ventes à l’étranger en 2009 alors que 3 pays absorbent la moitié des exportations du secteur, contre une moyenne de 4 pays durant la période 2004-2008.

Les produits textiles et habillement ont été exportés vers 136 pays en 2009 soit une amélioration de 6 pays par rapport à 2008 et de 10 pays par rapport à la moyenne de la période 2004-2008. Sur le total des pays d’exportation, 68 pays n’absorbent que 0,1% de la valeur des exportations globales du secteur. En effet, la France et l’Espagne absorbent plus de 50% des exportations, comme c’est d’ailleurs le cas durant la période 2004-2008.

50

70

90

110

130

150

170

190

1998 1999

0

50

100

150

200

250

1998 1999

2000 2001 2002 2

In

2000 2001 2002 20

In

003 2004 2005 20

Ih

003 2004 2005 2006

Ih Ml

06 2007 2008 2009

Ml

2007 2008 2009

9

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 20099

des marchés de destination

des marchés de destination des IMM

des exportations

Graphique 5.7. Evolution de la distribution du monbrede pays de destination

8

0

5

10

15

20

25

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101

Rapport sur les échanges extérieurs

Les mines ont été exportées vers 83 pays en 2009, contre une moyenne de 76, durant la période 2004-2008. Parmi ces pays, 42 n’absorbent que 0,8% du total des exportations en 2009, alors qu’en moyenne de la période 2004-2008, ils en ont absorbé 1,7%. Sur le total des pays, 5 pays se partagent 50% des exportations, contre 6 pays durant la période 2004-2008.

Enfin, les produits relevant de l’agriculture et pêche ont été exportés vers 93 pays contre 87 pays en moyenne de la période 2004-2008. Sur l’ensemble de ces marchés, 47 pays n’absorbent que 0,3% des exportations marocaines en 2009 contre 0,1% durant de la période 2004-2008 et deux pays, soit la France et l’Espagne, continuent à absorber la moitié des exportations marocaines.

L’analyse de la médiale par marché confirme la persistance d’une forte concentration des exportations par pays. Ainsi, 1,7% du nombre total des pays de destination, soit 3 pays, absorbent 50% des exportations confirmant ainsi la même tendance de la période 2004-2008. En 2009, le niveau de concentration est devenu de plus en plus renforcé du fait de la baisse des prix, par rapport à 2008, de certains produits, notamment le phosphate et ses dérivés. Ainsi, 5 pays d’exportation ont absorbé 50% des ventes du Maroc vers le reste du monde.

Le retour à la normale des prix des produits d’exportation, notamment, le phosphate et dérivés en 2009, s’est traduit par un fléchissement de l’indice de Herfindahl. En effet, il a atteint, en 2009, près de 88% contre 91% en 2008 et une tendance de 86,8% durant la période 2004-2008.

Au niveau des secteurs, les indices de la chimie et parachimie et des minerais se sont maintenus à des niveaux élevés. Ces indices ont atteint respectivement 92% et 91%, soit, relativement à 2008, 2 points de moins pour les minerais et un point de plus pour la chimie et parachimie. Il est à noter que ces niveaux confirment les mêmes tendances moyennes de la période 2004-2008 pour l’indice du secteur de la chimie et parachimie alors que l’indice du secteur des minerais a marqué une hausse de 2 points.

80

85

90

95

100

105

110

115

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

des marchés de destination du secteur textile et habillement

In Ih Ml

80

90

100

110

120

130

140

150

160 des marchés de destination des Minerais

In Ih Ml

20

30

40

50

60

70

80

90

100

110

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

des marchés de destination de l'Agriculture

In Ih Ml

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102

5.2. Parts absolues27 et relatives28 des exportations des biens29

En 2009, la part absolue des exportations marocaines de biens dans le total des achats à l’étranger30 de l’Union Européenne demeure quasiment stable par rapport à 2008. Elle a atteint 0,24% contre une part moyenne de 0,26% durant la période 2004-2008. Celle des pays concurrents du Maroc a atteint 4,9% en légère progression de 0,4 point, par rapport à 2008 et de 1 point par rapport à la moyenne de la période 2004-2008. Sur un échantillon de 11 pays concurrents, y compris le Maroc, ce dernier occupe, ainsi, la 10e place.

Parmi ces pays, la Chine conserve la part la plus importante du marché européen avec 7,7%, suivie de l’Espagne avec 3,5%. En revanche, la part la plus faible revient à l’Égypte avec 0,17%. La Tunisie occupe la 8eme place parmi les 11 pays de l’échantillon, avec une part absolue de 0,26%.

Cette tendance globale dissimule des caractéristiques sectorielles relativement différenciées. En effet, le Maroc semble être mieux positionné dans trois secteurs. Il s’agit des mines, de l’agriculture, forêt et pêche ainsi que du textile et habillement.

Les exportations marocaines des produits miniers ont perdu 1,5 point de part du marché de l’Union Européenne relativement à 2008 pour s’établir à 1% en 2009, contre une part moyenne de 3,6% pour les concurrents. En moyenne de la période 2004-2008, ces parts ont été de l’ordre de 1,6% et 4%. Le Chili se positionne comme le premier concurrent du Maroc dans ce secteur, parmi les pays de l’échantillon, avec une part de 5,8%. Cette part a évolué de 0,1 point et s’élève, durant la période 2004-2008, à 6,2%.

Le secteur de l’agriculture et pêche a vu sa part de marché s’améliorer de 0,1 point, relativement à 2008, pour s’établir à 1,2% en 2009. La part des pays concurrents a connu une évolution légèrement plus soutenue, soit 0,4 point pour atteindre 7,1%.

27Voir note G10 du glossaire en annexe. 28Voir note G11 du glossaire en annexe. 29Données de l’Eurostat, calcul du Secrétariat du CNCE. 30L’analyse se limite aux positions SH6 mouvementées par le Maroc sur toute la période 1998-2009.

3,22,7 2,7 2,6

2,42,1

2,5

1,7 1,7 1,7 1,6

0,3 0,3 0,3 0,3 0,3 0,3 0,3 0,2 0,2 0,2 0,2

2,4 2,5 2,5 2,8

3,1 3,33,7

3,94,3

4,54,9

0

1

2

3

4

5

6

1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

%

Graphique 5.12. Evolution de la part absolue et relative du Maroc dans le marché de l'UE

PR PA Maroc PA Concurrents

Tableau 5.4. Evolution de la part absolue du Maroc dans le marché de l’Union Européenne par secteur

2008 2009 04-08

Agriculture, forêt et pêche 1,17 1,24 1,19

Mines 2,48 0,99 1,63

Énergie 0,0 0,14 0,00

Agro-industrie 0,45 0,46 0,48

Textile, habillement 1,32 1,26 1,41

Chimie et parachimie 0,10 0,06 0,09

Mécanique métallurgique 0,04 0,04 0,08

Electrique électronique 0,25 0,26 0,25

Total 0,24 0,24 0,26

Agriculture, forêt et pêche 6,6 7,1 7,38

Mines 3,4 3,6 4,0

Énergie 2,7 3,0 2,5

Agro-industrie 2,5 2,6 2,7

Textile, habillement 13,8 15,4 11,2

Chimie et parachimie 2,2 2,3 2,1

Mécanique métallurgique 4,9 5,5 4,3

Electrique électronique 9,1 9,5 7,4

Total 4,5 4,9 3,91

Part absolue Maroc

Concurrents

24,6

17,318,8

17,7

14,5

10,611,4

10,411,6

18,6

8,8

0

5

10

15

20

25

30

1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

% Graphique 5.13. Evolution de la part absolue et relative des produits marocains miniers dans le marché de l'UE

PR PA Maroc PA Concurrents

Source : Données provisoires de l’Office des Changes, calcul du Conseil.

Page 105: Rapport - CNCE · de manière à redynamiser les exportations et à presèrver les équilibres financiers extérieurs. La situation exige également de fructifier, de façon optimale,

103

Rapport sur les échanges extérieurs

Cette amélioration est due à la progression de la part des exportations espagnoles qui détiennent 10,6% du marché de l’Union Européenne en produits agricoles et pêche. Durant la période 2004-2008, ces parts ont été établies à 1,2% pour le Maroc et à 7,4% pour les concurrents.

La part absolue marocaine du secteur du textile et habillement est passée à 1,3% en 2009, en légère baisse de 0,2 point par rapport à la moyenne de la période 2004-2008. En revanche, la part du marché des concurrents s’est améliorée de 1,6 point, s’établissant à 15,4% en 2009. Cette performance est attribuable particulièrement à la Chine qui a renforcé sa part de 1,9 point sur le marché de l’Union Européenne.

Par rapport à ses concurrents, la part relative du Maroc a connu une baisse modeste de 0,1 point en 2009, relativement à 2008 pour s’établir à 1,6%. Elle a été en moyenne de l’ordre de 1,9% durant la période 2004-2008.

Parmi les concurrents du Maroc, la Chine conserve la part relative la plus importante du marché européen avec 50,1%, suivie de l’Espagne avec 22,9%. En revanche, la part la plus faible revient à l’Égypte, avec 1,1%.

Pareillement au Maroc, l’Égypte, la Turquie, la Malaisie, le Chili, l’Espagne et le Mexique ont accusé des baisses de leur part relative de marché, allant de 0,1 point pour la Malaisie à 0,8 point pour l’Espagne. La Chine et la Roumanie ont connu, en revanche, une amélioration de leur part relative du marché de l’Union européenne, tous produits confondus, respectivement de l’ordre de 1,8 point et 0,3 point en 2009.

L’analyse de l’évolution des parts relatives par secteur fait apparaître des évolutions contrastées. Ainsi, le Maroc a vu sa part relative dans les exportations des produits miniers destinés à l’Union Européenne reculer de 9,8 points en 2009, pour atteindre 8,8% contre une moyenne de 12,5%, au cours de la période 2004-2008.

Tableau 5. 5. Evolution de la part relative du Maroc dans le marché de l’Union Européenne par secteur

2008 2009 04-08

Part relative globaleMaroc 1,7 1,6 1,9

Tunisie 1,6 1,7 1,7

Égypte 1,3 1,1 1,2

Turquie 8,8 8,3 9,1

Thaïlande 3,4 3,3 3,5

Malaysia 3,5 3,4 4,1

Roumanie 3,7 4,0 3,9

Chili 2,0 1,7 2,2

Chine 48,3 50,1 44,0

Espagne 23,6 22,9 26,4

Mexique 2,1 2,0 1,8

Textile et habillement 3,8 3,4 4,3

Chimie et parachimie 1,3 0,8 1,3

Minerais 18,6 8,8 12,5

Mécanique et métallurgique 0,3 0,3 0,6

Énergie 0 2,5 0,1

Électrique et électronique 1,3 1,2 1,4

Agro-industrie 4,3 4,4 4,6

Agriculture, forêt et pêch 6,9 6,9 6,8

Total 1,7 1,6 1,9

Source : Données de l’Eurostat, calcul du CNCE.

0,31 0,27 0,33 0,29 0,28 0,26 0,33 0,23 0,24 0,24 0,24

0

1

2

3

4

5

6

1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

%

Graphique 5.15. Evolution de la part absolue et relative des produits du textile et habillement dans le marché de l'UE

PA Maroc PA Concurrents PR Maroc

6,8 6,76,3

6,86,2 6,2

6,86,1

8,0

6,9 6,9

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

%

Graphique 5.14. Evolution de la part absolue et relative des produits de l'agricultureet de la pêche dans le marché de l'UE

PR PA Maroc PA Concurrents

Part relative

Part relative du Maroc par secteur

e

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104

Cette contre-performance ajoutée à celles d’autres pays, notamment la Tunisie, l’Égypte et la Turquie, a profité à plusieurs pays dont, le Chili, l’Espagne le Mexique, et la Chine et, dans une moindre mesure, la Thaïlande qui ont enregistré une amélioration de leurs parts relatives.

Aussi, le secteur du textile, habillement et cuir a vu sa part relative baisser de 0,3 point pour s’établir à 3,4%. En moyenne de la période 2004-2008, cette part a été de l’ordre de 4,3%. Parmi les pays de l’échantillon, seuls la Chine et l’Espagne ont pu renforcer leurs parts, respectivement de 2,6 points et 0,2 point.

En revanche, d’autres secteurs ont vu leur part s’améliorer en 2009. Il s’agit, particulièrement, du secteur de l’agriculture et pêche avec une part de 6,9%, en hausse de 0,1 point relativement à 2008, contre une moyenne de 6,8% au cours de la période 2004-2008. Au niveau des concurrents, l’Égypte, la Turquie, la Roumanie, le Chili et l’Espagne ont amélioré leurs parts, au détriment d’autres pays comme la Tunisie, la Thaïlande, la Malaisie et la Chine.

En plus de l’agriculture et de la pêche, d’autres secteurs ont enregistré, également, une hausse de leur part de marché. Il s’agit, notamment, des secteurs de l’énergie et de l’agroalimentaire.

5.3. Concentration et diversification des importations31 des biens

La diversification et la concentration des

importations n’ont pas connu de grands

changements en 2009, tant en termes de produits

importés que de marché d’importation. En effet,

si l’on approche la diversification par l’indice

du nombre de produits importés et de marché

de provenance, ces derniers sont demeurés

globalement stables. La médiale et l’indice de

Herfindahl32 enregistrent la même tendance.

S’agissant, de l’indice du nombre de produits importés (base 100= 1998), il a atteint 101,9, soit

quasiment le même niveau de 2008.

31Données provisoires de l’Office des Changes, calcul du CNCE.32Voir note G7 du glossaire en annexe.

0

10

20

30

40

50

60

70

1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

% Graphique 5.16. Evolution de la part relative du secteur du textileet habillement

Maroc, Tunisie, Egypte, Turquie Chine

50

60

70

80

90

100

110

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

Graphique

des produits importés

In Ih Ml

0

5

10

15

20

25

30

1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

% Graphique 5.17. Evolution de la part relative des pays du secteur des mines sur le marché de l'UE

Maroc Tunisie Egypte

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105

Rapport sur les échanges extérieurs

60

70

80

90

100

110

120

130

1998 1999 2000 2001 2002 2

In

2003 2004 2005 200

Ih

06 2007 2008 2009

Ml

des produits importés des IMM

0

50

100

150

200

250

1998 1999 2000 2001 2002 20

In

003 2004 2005 2006

Ih

6 2007 2008 2009

Ml

des importations du secteur du textile et habillement

Graphique 5.19. Evolution des la distribution du nombre des produits importés par secteur

Graphique 5.20. Evolution des indices de diversi�cation

Graphique 5.21. Evolution des indices de diversi�cation

Durant la période 2004-2008, il a affiché une moyenne de 100,7. Relativement à cette période, l’indice n’a gagné en 2009 que 1,2 points.

Durant cette année, le Maroc a importé 4775 produits classés du Système Harmonisé à 6 chiffres contre une moyenne annuelle de 4719 durant la période 2004-2008 et 4742 en 2008. Comparée à cette dernière année, l’année 2009 marque une hausse de 33 produits et 56 si on la compare à la période 2004-2008.

Durant cette période, le différentiel de ce nombre a présenté un écart type de 14 produits par an, tout en s’inscrivant dans une légère hausse moyenne de l’ordre de 5 produits. Ces tendances globales dissimulent des particularités sectorielles importantes.

Ainsi, en portant le nombre de ses produits importés à 1402 en 2009, le secteur des industries mécaniques métallurgiques (IMM) représente 29% du nombre total des produits importés, soit quasiment la même part que celle détenue par le secteur de la chimie et parachimie avec 1392 produits importés. Cette part demeure la même que celle enregistrée par les deux secteurs au cours de la période 2004-2008.

Si le secteur des IMM n’a amélioré sa diversification que d’un seul produit, celui de la chimie et parachimie l’a amélioré de 14 produits en 2009. Le différentiel de variation de ces nombres présente un écart type de 14 produits pour les IMM et 6 produits pour la chimie parachimie. En moyenne, le secteur des IMM gagne 5 produits par an et celui de la chimie et parachimie en ajoute 6 produits par an.

Les industriels des produits du textile et habillement ont, quant à eux, accumulé une part de 18% du nombre total des produits importés, en 2009, soit la même part enregistrée d’une année à l’autre, ainsi que durant la période de 2004-2008.

Graphique 5.19. Evolution de la distribution du nombre des produits Importés par secteur

Page 108: Rapport - CNCE · de manière à redynamiser les exportations et à presèrver les équilibres financiers extérieurs. La situation exige également de fructifier, de façon optimale,

106

Le nombre de produits importés du secteur a atteint 861 articles, en 2009, en baisse de 2 produits relativement à 2008. La dispersion du différentiel est de l’ordre de 8 produits par an.

Le secteur des industries électriques électroniques qui représentent une part de 9% du nombre total des importations a connu une légère hausse de 2 produits en 2009 par rapport à 2008. Le nombre total des produits importés de ce secteur a atteint 427 produits, en baisse de 3 produits par rapport à la période 2004-2008.

D’autres secteurs ont contribué au nombre de produits importés à des niveaux moins importants. C’est le cas des secteurs de l’agro-alimentaire et l’agriculture qui ont maintenu les mêmes niveaux de diversification à l’importation tant en 2009 que durant la période 2004-2008.

Au niveau géographique, le Maroc a importé en provenance de 166 pays en 2009 contre 171 pays en 2008 et 169 en moyenne au cours de la période 2004-2008.

Sur l’ensemble des pays de provenance des importations, 0,4% des importations sont assurées par 83 pays. En revanche, cinq pays ont fourni la moitié des importations marocaines, à savoir la France, l’Espagne, la Chine, les Etats-Unis et l’Italie. D’où une forte concentration des marchés traditionnels d’approvisionnement du Maroc.

L’analyse par secteur montre qu’au moment où certains secteurs, notamment, l’agriculture et pêche, les mines et les industries du textile et habillement ont enregistré une baisse du nombre de leurs fournisseurs, d’autres secteurs comme les industries de l’agroalimentaire, électriques et électroniques, de la chimie et parachimie et mécaniques, métallurgiques, affichent une certaine dynamique en termes de diversification des pays d’approvisionnement.

0

20

40

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1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

In Ih Ml

des produits importés de l'agriculture

0

20

40

60

80

100

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140

160

180

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

des produits importés des IEE

In Ih Ml

60

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90

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110

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130

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

des marchés de provenance des importations

In Ml Ih

Page 109: Rapport - CNCE · de manière à redynamiser les exportations et à presèrver les équilibres financiers extérieurs. La situation exige également de fructifier, de façon optimale,

107

Rapport sur les échanges extérieurs

Les produits du textile et habillement ont été importés de 125 pays en 2009 contre une moyenne annuelle de 131 pays durant la période 2004-2008. Sur l’ensemble, 0,1% des importations du secteur sont assurées par 63 pays. En revanche, trois pays à savoir l’Espagne, la Chine, la France, se partagent 50% des importations du Maroc de ce secteur.

S’agissant des produits des secteurs des mines et de l’agriculture et pêche, ils ont connu un recul de 2 pays chacun relativement à la moyenne de la période 2004-2008, pour s’établir à 54 pays d’approvisionnement en produits miniers et 104 fournisseurs pour les produits agricoles en 2009. Par ailleurs, la France, les Etats-Unis et le Canada se sont partagé 50% des importations du premier secteur en 2009, alors que, pour le second secteur, cette part a été assurée par la Russie, l’Espagne et l’Irlande.

En revanche, les importateurs des produits mécaniques et métallurgiques ont élargi leurs sources d’approvisionnement de 11 fournisseurs par rapport à 2008. Ces produits ont été achetés auprès de 129 pays. Toutefois, près de 0,1% des approvisionnements sont importés de 65 pays fournisseurs du Maroc et quatre pays couvrent 50% des importations, soit un pays de moins par rapport à la moyenne de la période 2004-2008.

En ce qui concerne le secteur de l’agroalimentaire, il a élargi ses sources d’approvisionnement de 6 nouveaux fournisseurs en passant à 116 pays en 2009. Durant la période 2004-2008, le nombre des fournisseurs du Maroc de ces produits est de l’ordre de 111 pays. En 2009, une part de 0,6% des importations est assurée par 56 pays, confirmant ainsi une forte concentration des importations sur les fournisseurs les plus importants dont 4 pays approvisionnent le secteur à hauteur de 50%.

Les produits électriques et électroniques ont été importés de 100 pays, en 2009, soit 4 nouveaux fournisseurs de ces produits relativement à la moyenne de la période 2004-2008.

60

70

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In Ml Ih

des pays de provenance du T&H

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1998 1999 2000 2001 2002

In

2003 2004 2005 2006

Ml

2007 2008 2009

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

Ih

Graphique 5.27. Evolution des indices de diversi�cation géographique des IMM

Graphique 5.25. Evolution du nombre de pays de provenance par secteur

Page 110: Rapport - CNCE · de manière à redynamiser les exportations et à presèrver les équilibres financiers extérieurs. La situation exige également de fructifier, de façon optimale,

108

40

0 50 100 150 200

In

Ml

Ih

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140

160

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1998 1999 2000 2001 2002

In

2 2003 2004 2005

Ml

2006 2007 2008

Ih

2009

géographique des importations des produits chimiques

Graphique 5.30. Evolution de l’indice de la médiale géographique par secteur

géographique des pays de provenance des IEE

2004-2008

2009

Graphique 5.28. Evolution des indices de diversi�cation

Graphique 5.29. Evolution des indices de diversi�cation

Sur l’ensemble des fournisseurs du Maroc, 50 pays ne totalisent que 0,2% des importations et 3 pays en assurent la moitié à savoir la France, la Chine et l’Allemagne, soit la même tendance de la période 2004-2008.

Pour le reste des secteurs, il convient de noter que les produits énergétiques et ceux de la chimie et parachimie sont importés respectivement de 25 et 130 pays en 2009, en hausse d’un nouveau pays chacun relativement à 2008. En moyenne de la période 2004-2008, ces produits ont été fournis, dans l’ordre, par 24 et 124 pays.

Cependant, pour le secteur de la chimie et parachimie, 0,6% des importations du secteur est assurée par 62 pays, ce qui témoigne d’une forte concentration des importations sur les 7 pays les plus importants, alors que pour le secteur de l’énergie, deux pays demeurent les principaux fournisseurs de la moitié des importations du Maroc de ce secteur en 2009. Il s’agit de l’Arabie saoudite et de l’Iraq.

L’analyse de la médiale géographique à l’importation confirme, par ailleurs, la persistance d’une forte concentration des exportations. Ainsi, 3,3% du nombre total des pays d’importation, soit 5 pays, sont à l’origine de 50% des approvisionnements du Maroc. Du fait de la baisse des prix de certains produits, le niveau de concentration par pays a été légèrement moins élevé en 2008, soit 6 pays d’importation ayant été à l’origine des 50% des achats du Maroc.

La baisse des prix des produits importés, notamment le pétrole et les matières premières, a eu pour conséquence une reconfiguration de la structure des importations ; d’où une légère augmentation de l’indice de Herfindahl qui a atteint, en 2009, plus de 95% contre 93% en 2008 soit la moyenne observée durant la période 2004-2008. Cette tendance au niveau général est observée, également, au niveau sectoriel avec des niveaux élevés atteints par pratiquement, tous les secteurs. Le niveau le plus important de cet indicateur, soit 100%, est observé au niveau des secteurs de l’énergie, des industries mécaniques métallurgiques et du textile.

Page 111: Rapport - CNCE · de manière à redynamiser les exportations et à presèrver les équilibres financiers extérieurs. La situation exige également de fructifier, de façon optimale,

109

Rapport sur les échanges extérieurs

Tableau 5.7. Produits assurant la moitié des importations par secteur en 2009

Produit Libellé produit* Part

Agriculture, forêt et pêche

100190(8) Froment [blé] et méteil 21,8

100590(10) Maïs (autre que de semence) 19,0

100110(14) Froment [blé] dur 15,2

Agro-industrie

170111 (7) Sucres de canne… 20,0

150710(11) Huile de soja, brute… 16,0

090210 Thé vert... 4,9

230400 Tourteaux et autres résidus solides… 3,7

090111 Café… 3,3

040510 Beurre… 3,2

Chimie et parachimie

271019(2) Huiles moyennes … 23,5

271113(3) Butanes, liquéfiés … 10,1

440710(16) Bois de conifères, sciés … 2,9

300490(18) Médicaments … 2,7

271011 Huiles légères … 1,7

390110 Polyéthylène d’une densité < 0,94… 1,7

390120 Polyéthylène d’une densité >= 0,94… 1,5

392690 Ouvrages en matières plastiques … 1,2

281410 Ammoniac anhydre 1,0

271311 Coke de pétrole, non calciné… 1,0

390210 Polypropylène… 0,9

401120 Pneumatiques neufs, en caoutchouc … 0,9

271112 Propane, liquéfié 0,9

690890 Carreaux et dalles de pavement … 0,8

Énergie

270900(1) Huiles brutes de pétrole … 63,5

Industrie électrique électronique

852520(9) Appareils d’émission incorporant … 12,0

854129(17) Transistors à pouvoir de dissipation >= 1 W… 8,1

852812 Appareils récepteurs … 6,0

853890 Parties reconnaissables … destinées aux appareils … 4,0

854449 Conducteurs électriques… sans pièces de connexion…. 3,3

854441 Conducteurs électriques… avec pièces de connexion… 3,2

854430 Jeux de fils pour bougies d’allumage … 3,2

853090Parties d’appareils électriques de signalisation ….

2,9

852990 Parties reconnaissables… destinées aux appareils émetteurs-récepteurs pour la téléphonie … 2,7

853710 Tableaux, armoires … 2,6

854210Cartes munies d’un circuit intégré électronique …

2,1

Mines

250300 Soufres de toute espèce… 65,2

Tableau 5.6. Pays assurant la moitié desimportations par secteur

Pays 2009 2008 04-08

Global

France 15,7 15,1 17,1

Espagne 12,1 11,2 11,4

Chine 7,8 5,7 5,2

Etats-Unis 7,1 5,1 4,6

Italie 6,5 6,7 6,4

Agriculture, forêt et pêche

France 18,6 29,2 19,9

États-Unis 15,6 9,3 20,1

Canada 14,6 8,3 9,8

Brésil 8,9 6,1 5,2

Agro-industrie

Brésil 20,6 15,3 17,8

États-Unis 16,0 19,2 8,9

France 8,3 7,7 9,6

Chine 5,9 5,0 6,9

Chimie et parachimie

France 14,2 17,2 18,4

Espagne 11,3 12,7 14,5

États-Unis 7,9 4,5 3,2

Italie 5,9 5,9 6,0

Pays bas 4,8 4,3 4,8

Allemagne 4,6 3,9 4,7

Algérie 4,6 6,0 5,6

Énergie

Arabie saoudite 31,1 36,8 35,2

Iraq 18,9 9,0 2,9

Industrie électrique électronique

France 26,6 25,4 34,7

Chine 23,1 16,3 14,2

Allemagne 6,6 5,1 4,9

Industrie mécanique métallurgique

France 20,0 15,7 18,2

Espagne 14,3 13,1 12,5

Italie 9,4 10,7 10,0

Chine 9,0 8,0 6,4

Mines

Russie 35,1 39,6 29,5

Espagne 11,9 2,1 4,2

Irlande 11,3 1,8 3,8

Textile et habillement

Espagne 21,3 24,6 25,5

Chine 18,4 11,9 8,9

France 15,1 15,6 17,9

Source : Données provisoires de l’Office des Changes, calcul du Conseil.

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111

Rapport sur les échanges extérieurs

6.1. Evolution des niveaux d’ouverture par secteur33

La baisse de 17,6% des échanges extérieurs des biens et services, conjuguée à la hausse de 6,9% du PIB courant, s’est traduite, en 2009, par une régression du niveau d’ouverture de l’économie marocaine et ce après une croissance quasi constante depuis 1998.

Ainsi, le taux d’ouverture a connu une baisse de 10,1 points par rapport à 2008 pour atteindre 34%. Relativement à la période 2004-2008, ce niveau a enregistré une baisse de 3,6 points.

Cette baisse s’explique essentiellement par les conséquences de la crise économique mondiale qui a affecté les échanges avec les principaux clients et fournisseurs.

Il convient de rappeler que l’ouverture au Maroc s’opère davantage par les échanges des biens et spécialement par les importations. En effet, le taux d’ouverture des biens a atteint 65,1% en 2009, en régression de 22,6 points, alors que celui des services n’a pas dépassé 19,2% en légère baisse de 1,2 point relativement à 2008 et s’inscrit quasiment dans la tendance moyenne de la période 2004-2008.

Ces tendances globales dissimulent des disparités sectorielles importantes. En effet, à l’exception du secteur des pêches et des industries d’extraction qui ont affiché une amélioration de leur niveau d’ouverture, les autres secteurs ont, par contre, enregistré des décélérations plus ou moins importantes.

Ainsi, malgré son dynamisme à l’exportation, le secteur de la pêche demeure le moins ouvert après l’agriculture en affichant un taux de 21,3% en 2009, en hausse, en revanche, de 2,5 points par rapport à 2008. La tendance moyenne d’ouverture se chiffre à 20,8% pour la période 2004-2008. Il convient de noter, cependant, que l’amélioration des importations de 43,3% a contribué largement à la hausse du taux d’ouverture du secteur.

33Voir note G1 du glossaire en annexe.

Chapitre 6. Ouverture, spécialisation et avantage comparatif

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1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

% Graphique 6.2. Evolution du taux d'ouverture des biens et des services

Biens Services Global

Tableau 6.1. Taux d’ouverture par secteur en %

Secteurs 2008 2009 2004-2008

Agriculture, forêt et services annexes 19,5 11,0 15,4

Pêche et aquaculture 18,8 21,3 20,8

Industrie d’extraction 79,0 95,4 156,5

Industries de transformation 214,6 152,6 168,3

Alimentaires et tabac 79,7 54,2 62,0

Textile et cuir 163,4 141,8 161,4

Chimie et parachimie 280,5 139,0 208,6

Mécanique, métallurgique et électrique 388,5 324,5 304,7

Autres industries hors raffinage 80,3 69,0 68,1

Raffinage de pétrole 1979,9 1481,9 1088,3

Biens 87,7 65,1 75,6

Services 20,4 19,2 19,0

Global 44,2 34,0 37,7

Source : Données du HCP, calcul du CNCE

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1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

MdDhs%

Graphique 6.1. Evolution du taux d'ouverture global et de la valeur des échanges et du PIB

PIB Echanges globaux Taux d'ouverture

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112

Les industries d’extraction ont, également, enregistré une amélioration de leur niveau d’ouverture de 16,3 points relativement à 2008 pour afficher un taux de 95,4%. Cette progression découle, entre autres, des régressions disproportionnées de 54,7% des échanges commerciaux et de 62,5% du produit intérieur brut du secteur.

En revanche, les industries de transformation, prises globalement, ont enregistré une forte baisse de leur niveau d’ouverture de 62 points par rapport à 2008 et de 15,6 points par rapport à la période 2004-2008.

Par secteur d’industrie, il convient de signaler que les niveaux d’ouverture les plus élevés sont enregistrés par les secteurs du raffinage de pétrole et celui des industries mécaniques, métallurgiques et électriques. Ces taux résultent de l’importance de la dépendance des importations des produits de ces secteurs.

Inversement, les niveaux d’ouverture les moins élevés sont observés au niveau des industries alimentaires et des industries manufacturières hors raffinage du pétrole.

Les autres secteurs se situent entre ces deux niveaux extrêmes avec des écarts plus ou moins importants (Voir tableau 6.1).

6.2. Evolution du taux d’exportation par secteur34

En 2009, le taux d’exportation des biens et services a atteint 28,6% contre 37,5% en 2008 et un taux moyen de 33,8% enregistré durant la période 2004-2008. Si l’on se réfère au commerce des services, ce taux se limite à 26,9%, contre une moyenne de 27,5% enregistrée durant la période 2004-2008.

S’agissant du commerce des biens, le taux d’exportation s’est établi en 2009 à 38,6%, en baisse de 18 points par rapport à 2008 et de 12,4 points par rapport au taux moyen de la période 2004-2008. Cette évolution est attribuable à une forte baisse de 28% des exportations des biens et une hausse soutenue du PIB des biens de 5,5%.

34Voir note G3 du glossaire en annexe

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1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

%

Graphique 6.4. Evolution du taux d'ouverture des industries de transformation

Aimentaires Textile Chimique IMME

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1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

Graphique 6.5. Taux d'exportation global

PIB global Exportation Taux d'exportation global

MdDhs %

0

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100

150

200

250

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

%Graphique 6.3. Evolution du taux d'ouverture

des activités primaires et minières

Agriculture Pêche, aquaculture Industrie d’extraction

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113

Rapport sur les échanges extérieurs

Compte tenu de l’importance de la production agricole vivrière et de celle destinée à la consommation locale, le secteur de l’agriculture présente un taux d’exportation parmi les moins élevés. Il s’est limité, en 2009, à 7,6% contre 11% en 2008 et un taux moyen de 10,1% enregistré durant la période 2004-2008. Il convient de préciser que la baisse constatée en 2009 est le fait d’un comportement contrasté des exportations, qui se sont inscrites dans une baisse de 16%, et du PIB du secteur qui a connu une progression de 21,6%.

En revanche, le taux d’exportation du secteur de la pêche s’est amélioré de 3 points en 2009, en se situant à 37,8%, contre une moyenne de 39,2% au cours de la période 2004-2008. Cependant, cette amélioration ne doit pas masquer le fait qu’elle résulte plutôt d’une baisse plus proportionnelle du PIB que celle des exportations, soit 18,5% contre 11%. En moyenne annuelle, ces taux se sont inscrits en hausses respectives de 6,1% et 9,3% durant la période 2004-2008.

Concernant le secteur des mines, il a connu en 2009, une réduction de 2,6 points de son taux d’exportation par rapport à 2008 en affichant 40,8%, contre un taux moyen de 43,4% au cours de la période 2004-2008. Cette baisse s’explique par la régression légèrement plus prononcée des exportations du secteur que celle de son PIB.

Les industries de transformation, prises globalement, ont connu une baisse importante de leur taux d’exportation qui atteint 91,7% en 2009, contre une moyenne de 118,% au cours de la période 2004-2008.

Il convient de noter que du fait de l’importance de la sous-traitance et des activités de transformation sous le régime douanier de l’admission temporaire, plusieurs branches du secteur disposent d’un taux d’exportation dépassant les 100%. C’est le cas notamment des industries du textile et habillement et des industries électriques et électroniques.

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1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

Graphique 6.6. Taux d'exportation des biens et des services

Services

Biens

%

Tableau 6.2. Evolution du taux d'exportation par secteur (en %)

2008 2009 2004-2008

Agriculture, forêt et services annexes 11 7,6 10,1

Pêche et aquaculture 34,8 37,8 39,8

Industrie d’extraction 43,4 40,8 59,9

Industries de transformation 143,2 91,7 118,2

Alimentaires et tabac 76,5 52,3 64,6

Textile et cuir 193,4 173,4 196

Mécanique, métallurgique et électrique 149,6 126,2 131,8

Autres industries hors ra age 21,2 15,5 22,3

e de pétrole 507,3 326,4 322,7

Biens 56,6 38,6 51,1

Services 29,4 26,9 27,5

Total 37,5 28,6 33,8

Source : Données du HCP, calcul du CNCE

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1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

Graphique 6.7. Evolution du taux d'exportation des principaux secteurs

Agriculture

Industrie d’extraction

Industries de transformation

Points

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Ainsi, le secteur du textile et habillement enregistre le niveau le plus élevé, en 2009, avec un taux d’exportation de 173,4%, en baisse de 20 points relativement à 2008 et de 22,6 points par rapport à la moyenne de la période 2004-2008.

Les industries métallique, métallurgique et électronique, quant à elles, ont enregistré un taux d’exportation de 126% en 2009 en régression de 23,4 points par rapport à l’année 2008.

S’agissant de la chimie et parachimie, il convient de noter que leur taux d’exportation s’est situé à 110,7% contre 189% en 2007. Ce taux était exceptionnel en 2008, suite à la hausse des prix de ces produits qui ont marqué un pic de 324,8% de leur taux d’exportation.

6.3. Evolution du taux de pénétration par secteur

En 2009, le taux de pénétration des biens et services a atteint 25,6%, soit le même niveau que le taux moyen de la période 2004-2008. Si l’on se réfère au commerce des services, ce taux n’a pas connu de changement majeur en 2009 par rapport à sa tendance moyenne de la période 2004-2008, soit respectivement 8,9% contre 8,3%.

Le taux de pénétration du commerce des biens s’est établi, quant à lui, à 35,2% en 2009, en baisse de 5 points par rapport à l’année précédente. Son taux moyen a été de l’ordre de 35,2% durant la période 2004-2008.

Cette évolution du taux de pénétration des biens est attribuable à des baisses très disproportionnées des importations et de l’absorption soit 20% contre 1,8%. Ces deux variables ont enregistré des croissances moyennes respectives de 20,2% et de 10,2% au cours de la période 2004-2008.

S’agissant des tendances sectorielles, l’industrie chimie et parachimie et l’agriculture ont affiché en 2009, les baisses les plus importantes des taux de pénétration, sous l’effet du fléchissement des prix des matières premières.

Le secteur de la chimie et parachimie a connu une régression de 20 points de son taux de pénétration en 2009, par rapport à 2008, pour se situer à un niveau de 62,5%, contre un taux moyen de 69,7% enregistré durant la période 2004-2008.

Aa

P

In

In

A

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Agriculture, forêannexes

Pê he et aquacul

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Source : Donnée

êt et services

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ction

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s du HCP, calcu

Taux de énétration %

2009 2004-2008

11,1 13,7

4,7 2,5

63,5 73,1

49,5 47,1

14,4 12,5

56,3 61,2

74,1 72,0

36,2 32,7

64,0 44,2

35,2 35,2

8,9 8,3

25,6 25,7

ul du CNCE

Evolution en points

2009 2004-2008

-7,7 1,8

1,8 0,0

1,6 -0,2

-3,5 2,5

-1,1 1,3

-5,4 1,0

-3,7 3

0,3 1,5

9,9 -0,3

-5 2,4

-0,1 0,4

-4,3 1,9

Tableau 6.3. Evolution du taux de pénétration (en%)

2

2

2

2

2

3

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21

23

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1998 1999 2

%

000 2001 2002 20003 2004 2005 20006 2007 2008 20099

Graphique 6.9. Evolution du taux de pénétration global

Graphique 6.8. Taux d’exportation par secteur

Agriculture Pêche Industriesd’extraction

Industries detransformation

p

c

d

n

c

%

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115

Rapport sur les échanges extérieurs

Cette évolution est le fait simultané tant de la croissance de l’absorption de 18,4% et de la baisse des importations de 10,1%.

Concernant l’agriculture, son taux de pénétration a connu, quant à lui, une régression de 7 points, relativement à 2008, en se limitant à 11%, contre une valeur moyenne de 13,7% durant la période 2004-2008.

Quant au secteur de l’énergie, son taux de pénétration est passé à 64% en 2009, gagnant ainsi 10 points par rapport à 2008 et 20 points par rapport au taux moyen de la période 2004-2008 et ce, sous l’effet des baisses disproportionnées de 14% des importations des produits énergétiques et de 27,3% de l’absorption.

Les autres secteurs ont connu des évolutions moins importantes. Les secteurs des mines, de la pêche et de l’électricité ont connu une hausse de 2 points chacun de leur taux de pénétration. Les autres se sont inscrits dans des tendances à la baisse de l’ordre de 5 points pour le textile et cuir, 4 points pour les industries métallique et métallurgique et 1 point pour les industries alimentaires.

6.4. Evolution des taux d’engagement35

Le taux d’engagement des biens et services a atteint, en 2009, près de 0,93 contre une tendance moyenne de 0,96 durant la période 2004-2008. Au niveau du commerce des services, ce taux a dépassé l’unité pour s’établir à 1,12 contre 1,14 en 2008 et une tendance moyenne de 1,13 durant la période 2004-2008. Il est de l’ordre de 0,79 pour le commerce des marchandises, soit quasiment le même taux de la période 2004-2008.

Du fait que les soldes commerciaux sectoriels ne sont excédentaires que pour les secteurs de la pêche et des industries textiles et de cuir, seuls ces deux secteurs présentent, en 2009, des taux d’engagement supérieurs à l’unité, soit respectivement 1,33 et 1,32. En moyenne, ils ont enregistré des taux respectifs de 1,40 et 1,34 durant la période 2004-2008.

35Voir note G19 du glossaire en annexe.

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0Industries

d’extractionIndustries de

transformationAgriculture Electricité et

eauPêche

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Services

003 2004 2005 20006 2007 2008 20099

Biens

Graphique 6.10. Evolution du taux de pénétration des biens et des services

Graphique 6.11.Taux de pénétration par secteur

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003 2004 2005 200

06 2007 2008 20099

Graphique 6.12. Evolution du Taux d’engagement global

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116

En termes d’évolution, le secteur de la pêche a connu une stagnation en 2009 alors que celui du textile et cuir s’est inscrit en légère hausse de 0,04 point. La stagnation du taux d’engagement de la pêche résulte des baisses dans les mêmes propensions de 13% tant de la production que de l’absorption. La hausse de celui des industries du textile et de cuir résulte de la stagnation de la production au moment où l’absorption du secteur a connu une baisse de 3,5%.

Du fait de leur solde commercial déficitaire, les autres secteurs du commerce des biens affichent des taux d’engagement inférieurs à l’unité. Les niveaux les plus bas sont enregistrés par les secteurs des industries mécaniques, métallurgiques et électriques et celles énergétiques, soit 0,44 chacun, contre des moyennes respectives de 0,64 et 0,48 enregistrées durant la période 2004-2008.

Relativement à 2008, le taux d’engagement du secteur des industries d’extraction a perdu 0,08 point contre une moyenne de 0,45 durant la période 2004-2008. Ce fait est le résultat des comportements à la baisse tant de la production que de l’absorption, mais de manière disproportionnée. Pour ce secteur, la baisse de la production l’a emporté sur celle de l’absorption, soit des baisses de 58,3% contre 52,2%.

Les autres secteurs de l’économie marocaine présentent des taux d’engagement s’approchant de l’unité. Ainsi, les taux d’engagement des secteurs de l’agriculture et des industries alimentaires ont atteint respectivement, en 2009, près de 0,95 et 0,99 contre des taux moyens de 0,93 et 1,1 durant la période 2004–2008. Le résultat en 2009 du secteur agricole, est imputable, à la hausse de 11% aussi bien de la production que de l’absorption de 3,9%.

Pour les industries alimentaires, les performances enregistrées montrent une stagnation de leur taux d’engagement du fait de la hausse proportionnelle aussi bien de la production que de l’absorption

S’agissant des industries de la chimie et parachimie, leur taux d’engagement s’est situé à 0,79 en 2009, en baisse de 0,52% par rapport à l’année précédente. Il résulte de la régression de 28,7% de la production face à une hausse de 18,4% de l’absorption.

1,0

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2,0

1998 1999 22000 2001 2002 20003 2004 2005 20006 2007 2008 20099

Graphique 6.14. Evolution du taux d’engagement des principaux secteurs

A

P

I

A

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C

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S

6

Agriculture et fo

Pêche, aquacultu

Industrie d’extra

Alimentaires et t

Textile et cuir

Chimie et parach

Mécanique, méélectrique

Raffinage de péproduits d’énerg

Source : Donnée

6.4. Evolutionl'absorpt

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ure

action

tabac

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étallurgique et

étrole et autresgie

es du HCP, calcu

n de la production (en %)

11 3,8

-13,7 9

-58,3 41 ,9

3,6 0,3

-0,1 -0,8

-28,7 18,6

t -2,4 8,2

s -40,6 20,1

ul du CNCE

ction et de

3,9 5,5

-13 8,3

9 -52,2 31,9

3,3 7,7

-3,5 -0,3

6 18,4 7,2

-9,2 15,1

1 -27,3 27,4

9

1

4

Tableau 6.4. Evolution de la production et de l’absorption (en%)

Pêche Textile et cuuir

Graphique 6.13. Taux d’engagement par secteur

2009 04-08 2009 04-08

Production Absorption

IIndustries de trransformation -6,8 8,1 -4,5 11,55

BBiens et services -0,9 9,2 -1,8 10,22

BBiens -6,0 9,2 -7,1 11,88

SServices 5,8 8,9 8,1 7,6

-300

-200

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1998

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c

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2004

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Agri. Pêche Mines Agro Textile Chimie IMM IEE

nges commerciaux

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1998 1999

%

Tot

9 2000 2001 2002 2

tal secteur 2003 2004 2005 20

Industries

006 2007 2008 200

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09

commerce intra et interbranches

commerce intra et interbranches de l’agroalimentaire

intra et interbranches par secteur

0

2009 2004-2008

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100%

Graphique 6.15. Evolution du cœf�cient du

Graphique 6.16. Evolution du cœf�cient du commerce

Graphique 6.17. Evolution du cœf�cient du commerce

Page 119: Rapport - CNCE · de manière à redynamiser les exportations et à presèrver les équilibres financiers extérieurs. La situation exige également de fructifier, de façon optimale,

117

Rapport sur les échanges extérieurs

6.5. Echanges intra36 et interbranches37

En impactant négativement les flux des échanges extérieurs, la crise économique mondiale a induit un léger fléchissement du niveau d’intégration de l’économie marocaine à celle mondiale. En effet, le coefficient de Balassa a connu une baisse en passant de 65% en 2008 à 59% en 2009. Durant la période 2004-2008, il a été de l’ordre de 68%.

L’analyse de la distribution du coefficient, par secteur, présente de fortes disparités en termes de nature du commerce. Elle fait ressortir les tendances structurelles du commerce extérieur marocain caractérisées par la forte spécialisation des flux dans certains secteurs où l’avantage comparatif est le principal motif des flux. Dans d’autres secteurs, c’est plutôt le commerce intra branche et la forte intégration à l’économie mondiale qui explique les flux des échanges.

Le premier cas de figure concerne principalement les secteurs des industries métalliques et métallurgiques et de l’énergie pour lesquels le Maroc a un désavantage comparatif, avec un taux de couverture de seulement 20% pour le premier et quasi nul pour le second. Ce résultat est la conséquence de la prédominance d’un seul flux sur les échanges globaux, soit l’importation avec des parts respectives de 91,2% et 99,9%.

En revanche, certains secteurs présentent des coefficients d’intégration très élevés, comme le textile et habillement, l’agriculture et pêche, l’agroalimentaire et électrique et électronique. Ces secteurs demeurent, ainsi, plus intégrés à des processus mondiaux de production sectorielle qui exigent des échanges commerciaux, tant à l’importation qu’à l’exportation.

Les coefficients d’intégration à l’économie des secteurs du textile et habillement, et électrique et électronique ont atteint respectivement 78% et 83%, soit quasiment le même niveau que la moyenne de la période 2004-2008. En 2008, les indices des deux secteurs étaient de l’ordre de 82% chacun.

36Voir note G14 du glossaire en annexe. 37Voir note G15 du glossaire en annexe.

-300

-200

-100

0

100

200

300

400

500

600

1998

1999

MdDhs

c

2000

2001

2002

2003

Solde Echan

2004

2005

2006

commercial

Agri. Pêche Mines Agro Textile Chimie IMM IEE

nges commerciaux

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

2007

2008

2009

%

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

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40

60

80

100

120

1998 1999

%

Tot

9 2000 2001 2002 2

tal secteur 2003 2004 2005 20

Industries

006 2007 2008 200

alimentaires

09

commerce intra et interbranches

commerce intra et interbranches de l’agroalimentaire

intra et interbranches par secteur

0

2009 2004-2008

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100%

Graphique 6.15. Evolution du cœf�cient du

Graphique 6.16. Evolution du cœf�cient du commerce

Graphique 6.17. Evolution du cœf�cient du commerce

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Le coefficient intra-branches de l’agro-industrie est de l’ordre de 96%, soit le même niveau que celui de 2008 alors que la tendance moyenne durant la période 2004-2008 est de 93%.

Le secteur de l’agriculture et pêche a affiché des taux d’intégration élevés de 81%, en hausse de 14 points relativement à 2008. En effet, les échanges de ce secteur demeurent relativement équilibrés avec une part légèrement en faveur des importations.

Quant au secteur de la pêche pris isolément, son coefficient d’intégration à l’économie mondiale présente un faible taux de 22%, soit le même niveau moyen de la période 2004-2008.

Le coefficient d’intégration à l’économie mondiale des mines, quant à lui, présente un taux de 46% en baisse de 35 points relativement au niveau atteint en 2008 et ce suite, notamment, à la baisse des flux des échanges et la chute des prix qui a caractérisé l’année 2009. Le niveau affiché durant cette année est en dessous de la moyenne de la période 2004-2008, qui est de l’ordre de 69%.

6.6. Indice de dépendance à l’importation38, de spécialisation à l’exportation39 et d’avantage comparatif révélé40

L’analyse de l’indice d’avantage comparatif révélé affiche des tendances sectorielles disparates. Ainsi, les secteurs des mines, des textile et habillement, de l’agro-industrie, de l’agriculture et pêche et des industries électriques et électroniques présentent un avantage comparatif sur le marché de l’Union Européenne. D’autres secteurs présentent, par contre, un désavantage comparatif tel que celui de la chimie et parachimie et des industries mécaniques et métallurgiques.

L’avantage comparatif du secteur de l’agro-industrie est de l’ordre de 4 contre 4,4 en 2008 et 3,7 au cours de la période 2004-2008. Pour les concurrents, ces valeurs sont limitées à 0,9 et 1,1.

38Voir note G16 du glossaire en annexe. 39Voir note G17 du glossaire en annexe 40Voir note G18 du glossaire en annexe

0,0

0,5

1,0

1,5

2,0

2,5

3,0

3,5

4,0

4,5

5,0

1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

Graphique 6.20. IDI, IS E et IACR du Maroc des industries alimentaires

IACR

ISE

IDI

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

199819992000200120022003200420052006200720082009

%

Graphique 6.18. Co du commerce intra et interbranches du secteurdes mines

Part importation Part exportation CBi

91 93 90 89 88 90 89 88 87 88 90 90

9 7 10 11 12 10 11 12 13 12 10 10

0

20

40

60

80

100

120

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

%

Graphique 6.19. Evolution du co du commerce intra et interbranches des IMM

Part importation Part exportation CBi

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Rapport sur les échanges extérieurs

L’analyse par branche fait ressortir une concentration de l’avantage comparatif au niveau des produits des industries alimentaires qui a affiché 4 contre 1 pour les concurrents. Cette branche demeure plus spécialisée à l’exportation avec un indice de 2 contre 1,9 en 2008 pour le Maroc et de 0,7 pour chacune des deux années pour les concurrents.

Au niveau de cette branche, la Tunisie, la Turquie et la Thaïlande affichent des avantages comparatifs quasiment du même niveau, soit de 2,4. Il convient de signaler que le Chili détient la valeur la plus importante, soit de 6,2, parmi les concurrents qui vendent la même gamme de produits que le Maroc.

Le secteur des mines a enregistré, en 2009, une valeur de 6,5 pour son indice d’avantage comparatif contre 5,6 en moyenne de la période 2004-2008. Cette valeur est considérée comme la plus importante par rapport aux autres secteurs. Pour les pays concurrents, cet indice n’a pas dépassé respectivement 1,3 et 2,1. Le secteur demeure toujours plus spécialisé à l’exportation et moins dépendant de l’importation, avec un différentiel en faveur du premier indice de 2,8 points en 2009.

Les deux branches constituant le secteur des mines présentent des tendances inverses. Ainsi, la branche des minerais métalliques présente un avantage comparatif de 16,1 avec un indice de spécialisation à l’exportation plus prononcé que celui de dépendance, soit 2,5 contre 0,5. Au niveau des concurrents, ces indices sont de l’ordre de 0,7 et 0,2. L’indice d’avantage comparatif s’est limité, quant à lui, à 1,6.

Pour sa part, la branche des produits divers des industries extractives a affiché, en 2009, un avantage comparatif de 5, soit un résultat combiné des indices de spécialisation à l’exportation de 7,1 et de dépendance à l’importation dte 2,1. L’avantage comparatif des concurrents est resté limité à 1 en 2009. Parmi les concurrents, la Turquie présente un avantage comparatif important de 4,5, suivie de l’Espagne et l’Egypte.

Tableau 6.5. Indices de dépendance à l'importation, de spécialisation à l’exportation et d’avantage comparatif révélé

2008 2009 04-08 2008 2009 04-08

Maroc Concurrents

Indice de spécialisation à l'exportation Agriculture, forêt et pêche 4,8 5,2 4,6 1,1 1,1 1,2

Mines 10,2 4,2 6,4 0,8 0,7 0,9

Énergie 0,0 0,6 0,0 0,4 0,4 0,4

Agro-industrie 1,8 1,9 1,9 0,7 0,7 0,7

Textile, habillement et cuir 5,4 5,3 5,5 2,3 2,3 2,4

Chimie et parachimie 0,4 0,3 0,4 0,5 0,5 0,5

Mécanique métallurgique 0,2 0,2 0,3 1,1 1,1 1,0

Électrique électronique 1,0 1,1 1,0 1,4 1,4 1,3

Indice de dépendance à l'importation

Agriculture, forêt et pêche 3,2 1,8 2,2 0,8 0,8 0,8 Mines 4,5 1,4 2,8 1,0 1,2 1,0

Énergie 1,1 1 0,7 0,3 0,3 0,2

Agro-industrie 0,4 0,5 0,5 0,7 0,7 0,7

Textile, habillement et cuir 2,4 2,3 3,0 1,1 1,0 1,1

Chimie et parachimie 0,9 0,9 0,9 0,9 0,9 0,9

Mécanique métallurgique 0,9 1 0,9 1,1 1,1 1,1

Électrique électronique 1,0 0,9 1,0 1,2 1,2 1,2

Indice des avantages comparatifs révélés Agriculture, forêt et pêche 2,0 4,0 3,2 1,8 1,8 2,3

Mines 5,8 6,5 5,6 1,9 1,3 2,1

Énergie 0,0 0,6 0,0 1,1 1,4 1,6

Agro-industrie 4,4 4,0 3,7 1,0 0,9 1,1

Textile, habillement et cuir 3,2 3,4 2,6 3,2 3,5 3,0

Chimie et parachimie 0,4 0,3 0,4 0,6 0,5 0,6

Mécanique métallurgique 0,2 0,2 0,3 0,9 0,9 0,9 Électrique électronique 1,2 1,4 1,1 1,3 1,4 1,3

0

5

10

15

20

25

1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

Graphique 6.21. Evolution de l'indice d'avantage comparatif révélé du secteur des mines

Trquie

Egypte

Tunisie

Maroc

Source : Données provisoires de l’Office des Changes, calcul du CNCE.

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2

2

0

5

10

15

20

25

1999 2000

Graphiqavan

2001 2002 2003

que 6.22. Evoluntages compara

d'habille

Maroc

2004 2005 2006

ution de l'indiceatifs des articleement

Concu

6 2007 2008 2009

e des es

urrents

9

0

2

4

6

8

10

12

14

1999 2000

Graphspéciali

2001 2002 2003

hique 6.23. Evoisation à l'expo

des pêches et

Maroc

2004 2005 2006

olution de l'indiortation de la bt aquaculture

Tunisie

6 2007 2008 2009

ice de branche

Espagne

9

Evolution de l’indice des avantagescomparatifs des articles d’habillement

Graphique 6.22.

Evolution de l’indice de spécialisationà l’exportation de la branche des pêchesaquaculture

Graphique 6.23.

Structure de l’indice des avantagescomparatifs par secteur

Graphique 6.24.

S’agissant du secteur du textile et habillement, il présente, en 2009, un indice d’avantage comparatif révélé de 3,4 contre 3,5 réalisé par les concurrents. Pour la période 2004-2008, un faible différentiel de 0,4 point est constaté au détriment du Maroc.

L’analyse par branche confirme, par ailleurs, que cet avantage est principalement le fait de la branche des articles d’habillement qui présente un avantage comparatif de 23 contre 5,3 pour les concurrents. Son indice de spécialisation dépasse celui de la concurrence de 6,3 points et demeure moins dépendant à l’importation de 0,1 point. La valeur la plus importante, au titre de l’indice des avantages comparatifs, revient à la Chine avec 28,9 en 2009, contre 34,8 durant la période 2004-2008.

De même, la branche des cuirs, articles de voyage et chaussures est légèrement plus spécialisée à l’exportation et plus dépendante à l’importation que celle des concurrents avec des différentiels respectifs de 0,6 et 0,3 point en 2009.

Le secteur de l’agriculture et pêche dispose, également, d’un avantage comparatif plus important que les concurrents, en affichant un indice de 4 contre 1,8 en 2009. La tendance de la période 2004-2008 affiche des avantages comparatifs respectifs de 3,2 et 2,3.

Au sein de ce secteur, les produits de la pêche et de l’aquaculture contribuent activement à cet avantage, en affichant un indice de 5,3 en 2009, contre 5,7 au cours de la période 2004-2008. Au niveau des concurrents, les deux valeurs se limitent à 1.

Également, le secteur électrique et électronique présente en 2009, un indice d’avantage comparatif révélé de 1,4. Cette valeur demeure identique à celle réalisée par les concurrents. En moyenne de la période 2004-2008, un différentiel de 0,2 point est constaté en défaveur du Maroc.

Concernant les secteurs de la chimie et parachimie et des industries mécaniques et métallurgiques, le Maroc ne dispose d’aucun avantage comparatif.

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Rapport sur les échanges extérieurs

Glossaire

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Rapport sur les échanges extérieurs

Glossaire

G1. Taux d’ouverture

Le taux d’ouverture permet de mesurer le niveau d’intégration global d’un pays au commerce international. Il est approché par le rapport de la somme des exportations (X) et des importations (M) des marchandises ou des services au PIB. Il est estimé ainsi :

Dans le cas des pays ayant des échanges extérieurs assez importants et pratiquant intensivement les régimes d’admission temporaire pour perfectionnement actif, le taux d’ouverture a tendance à dépasser l’unité. Dans ce contexte, le taux d’ouverture est calculé par la formulation suivante, retenue pour la première partie du présent rapport :

A la différence de la première partie, l’indicateur d’ouverture analysé au sixième chapitre est calculé relativement à la production et non au PIB. Aussi, pour avoir une cohérence macro et méso-économique, le calcul de ce taux se réfère aux données relatives aux ressources et emplois telles qu’elles figurent dans les comptes de la comptabilité nationale. Dans ce contexte, le taux d’ouverture utilisé se définit comme suit :

G2. Taux de dépendance

Ce taux mesure la dépendance de l’économie locale vis-à-vis de l’extérieur. Il permet d’approcher l’importance des importations relativement au PIB. Il est mesuré par le rapport des importations au PIB.

Il est utilisé au niveau agrégé dans la comparaison des performances du Maroc avec celles des pays concurrents et partenaires. Il se définit ainsi :

G3. Taux d’exportation

C’est un indicateur de compétitivité révélée. Il permet de mesurer l’effort d’exportation d’un pays en rapportant la valeur globale des exportations au produit intérieur brut. Il est calculé ainsi :

G4. Demande adressée à un pays

La demande mondiale (DM) adressée à un pays (i) à l’instant (t) est la somme des importations (M) de ses partenaires (j), pondérées par les parts de marché qu’il y détient (aij), soit :

La demande mondiale adressée au Maroc est calculée en utilisant une approche globale qui prend en considération les principaux partenaires commerciaux du pays représentant entre 78% et 88 % des exportations marocaines durant la période 1998-2009. Elle est calculée en utilisant les données nationales déflatées par les indices des valeurs moyennes.

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G5. Indices des valeurs moyennes

L’indice Fisher peut être exprimé en termes d’indice des prix (IFP) ou de volume (IFV). Il est défini comme la moyenne géométrique des indices de Laspeyres et de Paasche. Il est estimé ainsi :

Les indices de Laspeyres (L) et de Paasche (P) sont souvent les plus utilisés pour l’élaboration des indices des prix. Le premier utilise comme référence le volume (Qi0) et le prix (Pi0) de l’année de base de chaque produit ou service, alors que le second utilise ceux de l’année en cours (Pit et Qit). Ainsi, chacun des deux indices peut s’exprimer sous forme d’indice des prix (ILP et IPP) ou de volume (ILV et IPV). D’où les définitions suivantes :

Au plan pratique, du fait que l’indice de Laspeyres a tendance à surestimer l’évolution des prix et celui de Paasche à la sous-estimer, le présent rapport utilise l’indice Fisher afin de remédier à ces inconvénients.

Le calcul de ces indices a nécessité un traitement des bases de données de l’Office des Changes et de l’Eurostat, par des méthodes de correction des valeurs aberrantes, sporadiques, infinitésimales ou nulles, dans le but de disposer de l’estimation la plus objective possible, de l’évolution des prix et des volumes des échanges extérieurs. Les bases finales retenues pour le calcul des indices conservent près de 80% des informations disponibles dans les bases initiales. Les estimations sont fondées ainsi sur un échantillon qui rapproche de l’exhaustivité.

G6. Effet de structure et effet de croissance

La variation de la croissance d’un agrégat (j) durant une période (t) peut être décomposée en un effet de conjoncture (ECj) dit, également, de croissance ou de performance, et un effet de structure (ESj), soit :

L’effet de conjoncture est ainsi une moyenne des différentiels de croissance des composantes (i) de l’agrégat (j) pondérée par les parts respectives de chaque composante alors que l’effet de structure est une moyenne des différentiels des parts pondérées par les taux de croissance.

G7. Indice de Herfindahl

Il est défini comme le complémentaire de la somme des carrés des parts (Pi) des composantes d’un agrégat (j) à une période (t). Il est estimé par la formule suivante :

Cet indice varie entre la valeur nulle et l’unité.

Plus les produits sont nombreux et leurs parts

sont faibles dans le total exporté, plus la somme

de leurs carrés est faible. L’indice, dans ce cas,

tend vers un. Inversement, moins les produits

sont nombreux et leurs parts importantes dans le

total exporté, plus la somme de leurs carrés est

importante et tend vers un. Dans ce cas, l’indice

tend vers une valeur nulle.

G8. Médiane

Elle renseigne sur la part des exportations ou des importations assurée par la moitié des produits exportés ou importés ou la moitié des marchés de destination ou de provenance.

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Rapport sur les échanges extérieurs

G9. Médiale

Elle exprime le nombre de marchés ou de produits réalisant 50% des exportations ou des importations.

G10. Part absolue

Elle renseigne sur la structure des échanges extérieurs par rapport à une valeur absolue (total des exportations d’un secteur ou total des exportations vers un pays, etc.). Pour calculer cet indicateur, il est indispensable de disposer d’informations sur les importations des pays cibles (Mj) et sur les exportations des pays concurrents (Xi). La part absolue (PAi) est définie ainsi :

G11. Part relative

Elle permet de positionner une variable par rapport à une partie de la population (part d’un marché relativement à la concurrence). Cette analyse permet de mieux appréhender l’amélioration ou la détérioration du positionnement concurrentiel. Pour son calcul, il est indispensable de disposer des informations nécessaires sur les exportations des pays concurrents (Xi). La part relative (PRi) est donnée par la formule suivante :

:

G12. Taux de pénétration

C’est un indicateur de compétitivité révélée de la production locale relativement aux importations. Il correspond au rapport des importations (M) à l’absorption (A). Cette dernière est appréhendée par les ventes locales de la production domestique (VL) augmentées des importations. Le taux indique ainsi la part du marché local détenue par les importations, soit la définition :

G13. Taux d’engagement

Il correspond au rapport de la production locale à l’absorption. Il exprime, dans le cas de déficit commercial structurel, le poids du déficit commercial relativement à l’absorption. Le taux d’engagement (TE) est défini comme suit :

Ce taux est supérieur à l’unité lorsque le solde commercial est positif. En principe, il ne peut être nul car cela impliquerait que l’exportation dépasse la production.

G14. Indice d’échange intra-branches

Développé par Balassa, cet indice est un indicateur d’intégration à l’économie mondiale. Il compare le commerce net (Xi - Mi) au commerce total (Xi + Mi) de la branche (i). Il est défini comme suit :

G15. Coefficient de Balassa du commerce interbranches

Il se définit comme le complément de la valeur absolue de l’indice de Balassa, soit :

Ainsi, si le commerce de la branche est fondé principalement sur des avantages comparatifs, ses échanges auront alors un seul sens, soit l’exportation (dans ce cas M = 0), soit l’importation (dans ce cas X = 0). Dans ce cas, le coefficient de Balassa est nul si la branche fait objet uniquement de commerce interbranches. Ainsi, plus le coefficient de Balassa tend vers zéro, plus le commerce de la branche est fondé sur des avantages comparatifs.

D’un autre côté, si le commerce de la branche est fondé principalement sur les rendements d’échelle ou si elle est intégrée dans un processus mondial de production sectorielle, ses échanges auront alors un double sens (X ≠ 0 et M ≠ 0). Le coefficient de Balassa est alors égal à l’unité, quand le commerce de la branche est parfaitement équilibré (X=M).

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G16. Indicateur de dépendance à l’importation

L’indicateur de dépendance à l’importation (IDI) permet de comparer l’orientation sectorielle avec celle des importations d’une zone cible. Il est défini comme le rapport des parts des importations d’une branche par rapport au total des importations respectives du pays concerné et de la zone cible.

Ainsi, le pays est considéré comme dépendant des importations d’une branche si l’IDI est supérieur à l’unité. Inversement, la dépendance est faible si IDI est inférieur à l’unité.

G17. Indicateur de spécialisation à l’exportation

Il permet de comparer l’orientation sectorielle avec celle des exportations d’une zone cible. Il est défini comme le rapport des parts des exportations d’une branche au total des exportations respectives du pays concerné et de la zone cible.

Un pays est considéré comme disposant d’une spécialisation relativement à la zone cible si l’indicateur ISE est supérieur à l’unité. Inversement, le pays n’a aucune spécialisation si l’indicateur ISE est inférieur à l’unité.

G18. Indicateur d’avantage comparatif

Il combine entre l’indicateur de dépendance à l’importation et l’indicateur de spécialisation à l’exportation. Il est défini par le rapport des indices de spécialisation à l’exportation et de dépendance à l’importation. Si l’on suppose que les importations de la zone retenue sont équivalentes aux exportations, on peut écrire cet indicateur, en terme uniquement des données des échanges du pays concerné ; soit :

En effet, si l’IACR est supérieur à l’unité, le pays est relativement plus exportateur qu’importateur des produits de la branche (i). On considère ainsi qu’il dispose d’un avantage comparatif dans cette branche. Si l’IACR est inférieur à l’unité, le pays a un désavantage comparatif dans la branche concernée.

Il est indispensable de préciser que du fait du manque de bases de données internationales comparatives, ces indices ont été élaborés en utilisant les données de l’Eurostat. Leur portée se limite aux pays de l’Union européenne à 27 membres. Aussi, convient-il de noter que seuls les produits des pays concurrents similaires à ceux du Maroc sont pris en considération.

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Rapport sur les échanges extérieurs

Listes

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Rapport sur les échanges extérieurs

Liste des encadrés, graphiques et tableaux

Liste des encadrés

Encadré 1.2. Sortie de crise et risques commerciaux

Encadré 3.1. Élaboration d’une nouvelle loi sur les mesures de défense commerciale

Encadré 3.2. Les négociations commerciales en cours : vers un élargissement de la libéralisation du commerce des produits agricoles et des services

Encadré 3.3. Coopération commerciale multilatérale : Le Maroc réussit son examen à l’OMC

Liste des graphiques

Graphique I.1. Evolution du PIB mondial

Graphique I.2. Evolution du produit intérieur brut des pays développés

Graphique I.3. Evolution du produit intérieur brut dans les pays en développement

Graphique I.4. Evolution de l’inflation dans les pays développés et dans le Monde

Graphique I.5. Evolution de l’inflation dans certains pays développés et en Chine

Graphique I.6. Evolution de l’inflation dans les économies en développement et émergents

Graphique I.7. Evolution des exportations mondiales des biens

Graphique I.8. Evolution des exportations des biens vers le monde par région

Graphique I.9. Evolution des échanges commerciaux des biens de l’Union Européenne par flux

Graphique I.10. Evolution des exportations mondiales des services

Graphique 1.1. Evolution du taux d’ouverture des échanges des biens et services

Graphique 1.2. Evolution des importations des biens et services

Graphique 1.3. Evolution du taux de dépendance des importations des biens et services

Graphique 1.4. Evolution comparée des exportations marocaines et des importations des pays partenaires

Graphique.1.5. Evolution comparée du taux d’exportation par type d’échange

Graphique 1.6. Evolution comparée du taux d’exportation des biens et services

Graphique 1.7. Evolution des soldes commerciaux des biens et services du MarocGraphique 1.8. Ratio au PIB du solde du commerce des biens du Maroc et des principaux pays concurrents en 2009

Graphique 1.9. Ratio au PIB du solde du commerce des services du Maroc et des principaux pays concurrents en 2009

Graphique 1.10. Evolution des soldes du compte courant

Graphique 1.11. Evolution des flux des revenus

Graphique 1.12. Evolution du solde des flux des transferts

Graphique 1.13. Evolution du solde du compte courant et de son ratio au PIB

Graphique 1.14. Evolution de la structure des opérations financières

Graphique.2.1. Evolution comparée de la croissance

Graphique 2.2. Evolution comparée de la croissance du Maroc relativement aux principaux concurrents méditerranéens

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130

Graphique 2.3. Evolution comparée de la croissance du Maroc relativement aux principaux pays partenaires commerciaux

Graphique.2.4. La part des échanges dans le total des emplois et ressources

Graphique.2.5. Evolution du PIB et des échanges extérieurs

Graphique 2.6. Contribution des échanges extérieurs à la croissance

Graphique.2.7. Contribution à la croissance au PIB courant par secteur d’activité

Graphique 2.8. Principaux secteurs contributeurs à la croissance de la valeur ajoutée aux prix courants

Graphique 2.9. Structure de la demande interne au Maroc

Graphique 2.10. Evolution de la croissance des importations des produits finis de la consommation et de la consommation finale

Graphique 2.11. Evolution de la formation brute du capital fixe

Graphique 2.12. Evolution de la croissance des importations des biens d’équipement

Graphique 2.13. Evolution de la demande adressée au Maroc

Graphique 2.14. Evolution de la demande adressée au Maroc par les PD et PVD

Graphique 2.15. Evolution de la demande adressée au Maroc par principaux partenaires commerciaux

Graphique 2.16. Evolution de la contribution à la croissance de la demande adressée au Maroc par principaux partenaires

Graphique 2.17. Evolution de l’indice des prix à la consommation du Maroc par rubrique

Graphique 2.18. Evolution comparée du taux marocain d’inflation

Graphique 2.19. Evolution de l’indice Fisher des valeurs et des volumes (Base1998 = 100)

Graphique 2.20. Evolution des indices de prix à l’importation du pétrole brut et à l’exportation des phosphates (Base1998 = 100)

Graphique 2.21. Evolution des indices des prix et des termes de l’échange (Base1998 = 100)

Graphique 2.22. Structure des termes de l’échange par secteur (Base1998 = 100)

Graphique 2.23. Evolution haussière des termes de l’échange par secteur (Base1998 = 100)

Graphique 2.24 Evolution du taux de change annuel nominal du dirham par rapport aux principales devises

Graphique 2.25. Evolution du taux de change effectif nominal et réel

Graphique 3.1. Evolution du droit de douane moyen commun

Graphique 3.2. Evolution du droit de douane commun moyen par secteur

Graphique 3.3. Structure du droit de douane préférentiel moyen simple (MS) et pondéré (MP)

Graphique 3.4. Evolution du droit de douane moyen préférentiel pondéré des principaux ALE

Graphique 3.5. Evolution du taux d’usage des régimes préférentiels par ALE

Graphique 3.6. Evolution de la part des échanges préférentiels dans le régime global

Graphique 3.7. Evolution des droits préférentiels simple par secteur

Graphique 3.8. Part des exportations préférentielles et marges accordés par pays

Graphique 3.9. Evolution de la marge préférentielle globale

Graphique 3.10. Evolution du taux de croissance des exportations

Graphique 3.11. Evolution de la marge préférentielle des exportations du secteur du T&H

Graphique 3.12. Evolution des marges préférentielles par pays du secteur du T&H

Graphique 3.13. Evolution des exportations préférentielles vers l’Union Européenne

Graphique 3.14. Evolution de la croissance des importations en admission temporaire avec perfectionnement actif

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131

Rapport sur les échanges extérieurs

Graphique 3.15. Evolution de la part des importations en admission temporaire avec perfectionnement actif dans le régime global Graphique 3.16. Evolution des exportations en admission temporaire avec perfectionnement actifGraphique 3.17. Evolution de la valeur ajoutéeGraphique 3.18. Evolution des dépenses publiques par catégorieGraphique 3.19. Evolution du ratio des dépenses d’investissements au PIB Graphique 3.20. Evolution des dépenses de compensation (MdDhs) et du prix annuel du panier OPEP du pétrole ($/baril)Graphique 3.21. Evolution du volume des importations des produits énergétiques et de la taxe intérieure de consommationGraphique 3.22. Evolution des droits de douane et des importations Graphique 3.23. Evolution des avoirs extérieurs nets et son équivalent en mois d’importation des biens et servicesGraphique 3.24. Evolution du taux de liquidité totale Graphique 4.1. Evolution des exportationsGraphique 4.2. Evolution des exportations des acides phosphoriques en valeur et en volumeGraphique 4.3. Evolution des exportations des acides phosphoriques par marchésGraphique 4.4. Evolution des exportations du secteur des mines et du phosphate Graphique 4.5. Evolution des exportations du phosphate en valeur et en volumeGraphique 4.6. Evolution des exportations du minerai de cuivre en valeur et en volumeGraphique 4.7. Evolution des exportations du secteur de l’IEE et de ses produits remarquables Graphique 4.8. Evolution des exportations des voituresGraphique 4.9. Evolution des exportations des industries mécaniques métallurgiquesGraphique 4.10. Evolution des exportations des articles de bonneterie et des vêtements confectionnéesGraphique 4.11. Evolution des exportations des agrumes et des tomates Graphique 4.12. Evolution des exportations du secteur de l’agriculture et des pêches Graphique 4.13. Structure des exportations par région en 2008 et 2009Graphique 4.14. Evolution de l’effet de croissance et de la structure sectorielle des exportationsGraphique 4.15. Evolution de l’effet de croissance et de la structure par marchés des exportationsGraphique 4.16. Evolution des indices des prix des exportations globales Graphique 4.17. Evolution des indices Fisher des exportationsGraphique 4.18. Evolution des indices Fisher des exportations des mineraisGraphique 4.19. Evolution des indices Fisher des exportations du secteur mécanique et métallurgiqueGraphique 4.20. Evolution des indices Fisher à l’exportation du secteur des textiles et habillementGraphique 4.21. Evolution des indices des prix à l’exportation des produits remarquablesGraphique 4.22. Evolution des indices des prix à l’exportation des produits remarquables d’agriculture et pêcheGraphique 4.23. Evolution des exportations des servicesGraphique 4.24. Evolution des exportations des services par secteurGraphique 4.25. Evolution du nombre des touristesGraphique 4.26. Croissance du nombre de touristes par principaux marchés émetteurs Graphique 4.27. Evolution des recettes des différents modes de transport Graphique 4.28. Evolution des exportations des services commerciauxGraphique 4.29. Evolution de l’effet croissance et de structure sectorielle des exportations des services

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Graphique 4.30. Evolution des importations des biens

Graphique 4.31. Contribution des principaux secteurs à la baisse des importations globales

Graphique 4.32. Evolution des importations des principaux produits des industries mécanique et métallurgique

Graphique 4.33. Evolution des principaux produits énergétiques

Graphique 4.34. Part des achats des voitures de tourisme par provenance en 2009

Graphique 4.35. Evolution et contribution du secteur de l’énergie à la baisse des importations

Graphique 4.36. Evolution et contribution du secteur du textile et habillement à la baisse des importations globales

Graphique 4.37. Evolution des importations du secteur de la chimie et parachimie

Graphique 4.38. Structure des importations par région géographique

Graphique 4.39. Evolution des importations par région

Graphique 4.40. Evolution des importations par principaux pays fournisseurs

Graphique 4.41. Structure des importations en provenance de l’Amérique

Graphique 4.42. Structure des importations en provenance de l’Afrique

Graphique 4.43. Evolution de l’indice Fisher des prix et des volumes des importations

Graphique 4.44. Evolution de l’indice Fisher des valeurs par principaux secteurs

Graphique 4.45. Evolution de l’indice de Fisher des prix et des volumes des secteurs de l’énergie et des mines

Graphique 4.46. Evolution de l’indice des prix à l’importation des secteurs du textile et de la chimie et parachimie

Graphique 4.47. Evolution de la croissance des prix à l’importation du secteur de l’agriculture

Graphique 4.48. Evolution des dépenses des principaux services

Graphique 4.49. Structure des importations des services par secteur

Graphique.4.50. Répartition de l’effet de croissance (EC) et l’effet de structure (ES)

Graphique 5.1. Evolution des indices de diversification et de concentration des exportations des biens

Graphique 5.2. Evolution de la distribution du nombre de produits exportés par secteur

Graphique 5.3. Evolution des indices de diversification des produits exportés des IMM

Graphique 5.4. Evolution des indices de diversification des produits exportés des T&H

Graphique 5.5. Evolution des indices de diversification des produits chimiques exportés

Graphique 5.6. Evolution des indices de diversification des marchés de destination des exportations

Graphique 5.7. Evolution de la distribution du nombre de pays de destination

Graphique 5.8. Evolution des indices de diversification des marchés de destination des IMM

Graphique 5.9. Evolution des indices de diversification des marchés de destination du secteur textile et habillement

Graphique 5.10. Evolution des indices de diversification des marchés de destination des Minerais

Graphique 5.11. Evolution des indices de diversification des marchés de destination de l’Agriculture

Graphique 5.12. Evolution de la part absolue et relative du Maroc dans le marché de l’UE

Graphique 5.13. Evolution de la part absolue et relative des produits marocains miniers dans le marché de l’UE

Graphique 5.14. Evolution de la part absolue et relative des produits de l’agriculture et de la pêche dans le marché de l’UE

Graphique 5.15. Evolution de la part absolue et relative des produits du textile et habillement dans le marché de l’UE

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133

Rapport sur les échanges extérieurs

Graphique 5.16. Evolution de la part relative du secteur du textile et habillement

Graphique 5.17. Evolution de la part relative des pays du secteur des mines sur le marché de l’UE

Graphique 5.18. Evolution des indices de diversification des produits importés

Graphique 5.19. Evolution de la distribution du nombre des produits importés par secteur

Graphique 5.20. Evolution des indices de diversification des produits importés des IMM

Graphique 5.21. Evolution des indices de diversification des importations du secteur du textile et habillement

Graphique 5.22. Evolution des indices de diversification des produits importés de l’agriculture

Graphique 5.23. Evolution des indices de diversification des produits importés des IEE

Graphique 5.24. Evolution des indices de diversification des marchés de provenance des importations

Graphique 5.25. Evolution du nombre de pays de provenance par secteur

Graphique 5.26. Evolution des indices de diversification des pays de provenance du T&H

Graphique 5.27. Evolution des indices de diversification géographique des IMM

Graphique 5.28. Evolution des indices de diversification géographique des pays de provenance des IEE

Graphique 5.29. Evolution des indices de diversification géographique des importations des produits chimiques

Graphique 5.30. Evolution de l’indice de la médiale géographique par secteur

Graphique 6.1. Evolution du taux d’ouverture global et de la valeur des échanges et du PIB

Graphique 6.2. Evolution du taux d’ouverture des biens et des services

Graphique 6.3. Evolution du taux d’ouverture des activités primaires et des minières

Graphique 6.4. Evolution du taux d’ouverture des industries de transformation

Graphique 6.5. Taux d’exportation global

Graphique 6.6. Taux d’exportation des biens et des services

Graphique 6.7. Evolution du taux d’exportation des principaux secteurs

Graphique 6.8. Taux d’exportation par secteur

Graphique 6.9. Evolution du taux de pénétration global

Graphique 6.10. Evolution du taux de pénétration des biens et des services

Graphique 6.11. Taux de pénétration par secteur

Graphique 6.12. Evolution du Taux d’engagement global

Graphique 6.13. Taux d’engagement par secteur

Graphique 6.14. Evolution du taux d’engagement des principaux secteurs

Graphique 6.15. Evolution du coefficient du commerce intra et interbranches

Graphique 6.16. Evolution du coefficient du commerce inter et intrabranches par secteur

Graphique 6.17. Evolution du coefficient du commerce intra et interbranches de l’agroalimentaire

Graphique 6.18. Coefficient du commerce intra et interbranches du secteur des mines

Graphique 6.19. Evolution du coefficient du commerce intra et interbranches des IMM

Graphique 6.20. IDI, ISE et IACR du Maroc des industries alimentaires

Graphique 6.21. Evolution de l’indice d’avantage comparatif révélé du secteur des mines

Graphique 6.22. Evolution de l’indice des avantages comparatifs des articles d’habillement

Graphique 6.23. Evolution de l’indice de spécialisation à l’exportation de la branche des pêches et aquaculture

Graphique 6.24. Structure de l’indice des avantages comparatifs par secteur

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Liste des tableaux

Tableau I.1. Evolution des exportations et des importations des biens par région en %

Tableau I.2. Evolution des exportations et des importations des services par région en %

Tableau 1.1. Structure et évolution de la balance commerciale du Maroc

Tableau 1.2. Les principaux indicateurs des échanges des biens et services par type d’activités (en %)

Tableau 1.3. Croissance et ratio au PIB des importations des biens et services (en%)

Tableau 1.4. Croissance et ratio au PIB des exportations des biens et services (en%)

Tableau 1.5. Principales rubriques du compte courant en 2009

Tableau 2.1. Croissance comparée du Maroc

Tableau 2.2. Volatilité comparée du PIB marocain et sources de stabilité de la croissance

Tableau 2.3. Structure de la valeur ajoutée aux prix courants

Tableau 2.4. Évolution en % du PIB par secteur d’activités aux prix de l’année précédente

Tableau 2.5. Contribution à la demande adressée au Maroc par les principaux partenaires

Tableau 2.6. Évolution comparée du taux d’inflation du Maroc

Tableau 2.7. Indices des prix à l’exportation et à l’importation et les termes de l’échange

Tableau 3.1. Structure du droit de douane moyen simple et pondéré par secteur (%)

Tableau 3.2. Structure du tarif douanier à l’importation par secteur (%)

Tableau 3.3. Marges préférentielles simples et pondérée accordées par la Maroc à ses partenaires des ALE (%)

Tableau 3.4. Structure du droit de douane préférentiel accordé au Maroc par secteur (%)

Tableau 3.5. Structure du droit de douane préférentiel accordé au Maroc par secteur (%)

Tableau 3.6. Les exportations réalisées dans le cadre du régime préférentiel

Tableau 3.7. Les exportations réalisées dans le cadre du régime préférentiel par accord

Tableau 3.8. Répartition des échanges en admission temporaire par secteur (%)

Tableau 3.9. Niveau et évolution des réexportations en suite d’admission temporaire pour perfectionnement actif

Tableau 3.10. Evolution des dépenses publiques

Tableau 3.11. Evolution des recettes ordinaires

Tableau 4.1. Croissance, structure et contribution à la croissance des exportations par secteur et produit remarquable

Tableau 4.2. Croissance et contribution à la croissance des exportations par marché

Tableau.4.3. Structure et évolution des arrivées des touristes par nationalité

Tableau.4.4. Structure et évolution des exportations des services commerciaux et gouvernementaux

Tableau.4.5. Croissance et contribution à la croissance des importations des biens par secteur

Tableau.4.6. Evolution et contribution à la croissance des importations

Tableau 4.7. Evolution, contribution et part des importations des services

Tableau 5.1. Diversification et concentration des exportations par secteur

Tableau 5.2. Produits assurant la moitié des exportations par secteur en 2009

Tableau 5.3. Marchés absorbant la moitié des exportations par secteur

Tableau 5.4. Evolution de la part absolue du Maroc dans le marché de l’Union Européenne par secteur

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Rapport sur les échanges extérieurs

Tableau 5.5. Evolution de la part relative du Maroc dans le marché de l’Union Européenne par secteur

Tableau 5.6. Pays assurant la moitié des importations par secteur

Tableau 5.7. Produits assurant la moitié des importations par secteur en 2009

Tableau 6.1. Taux d’ouverture par secteur

Tableau 6.2. Evolution du taux d’exportation par secteur

Tableau 6.3. Evolution du taux de pénétration

Tableau 6.4. Evolution de la production et de l’absorption

Tableau 6.5. Indices de dépendance à l’importation, de spécialisation à l’exportation et d’avantage comparatif révélé

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Rapport sur les échanges extérieurs

Tabledes matières

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Rapport sur les échanges extérieurs

Mot du Président 9

Préambule 11

Synthèse et principales conclusions 15

Chapitre introductif. Une crise economique mondiale profonde 25

Partie I. Balance commerciale élargie et environnement économique comparé 33

Chapitre 1. Balance commerciale élargie et comptes extérieurs 351.1. Évolution comparée des échanges extérieurs du Maroc 351.2. Balance commerciale et comptes externes 40

Chapitre 2. Balance commerciale et environnement macroéconomique 432.1. Échanges extérieurs et croissance de l’offre 432.2. Echanges extérieurs et comportement de la demande 472.3. Prix et échanges extérieurs 512.4. Taux de change et échanges extérieurs 53

Chapitre 3. Échanges extérieurs et effets des politiques économiques 553.1. Les mesures de politique commerciale 553.2. Marges préférentielles et libéralisation du commerce des biens 583.3. Avantages préférentiels et accès des exportations marocaines aux marchés des pays partenaires d’ALE 613.4. Régimes économiques en douane et valeur ajoutée locale exportée 663.5. Effet de la politique budgétaire 68

3.6. Effet de la politique monétaire 70

Partie II. Analyse des performances des échanges extérieurs des biens et services 73

Chapitre 4. Evolution et structure des échanges extérieurs par marché et par secteur 754.1. Evolution et structure des exportations des biens 754.2. Croissance des exportations des services 844.3. Croissance des importations des biens 874.4. Croissance des importations des services 94

Chapitre 5. Diversification, concentration des échanges et évolution des parts de marché 975.1. Diversification et concentration des exportations des biens 975.2. Parts absolues et relatives des exportations des biens 1025.3. Concentration et diversification des importations des biens 104

Chapitre 6. Ouverture, spécialisation et avantage comparatif 1116.1. Evolution des niveaux d’ouverture par secteur 1116.2. Evolution du taux d’’exportation par secteur 1126.3. Evolution du taux de pénétration par secteur 1146.4. Evolution des taux d’engagement 1156.5. Echanges intra et interbranches 1176.6. Indice de dépendance à l’importation, de spécialisation à l’exportation et d’avantage comparatif révélé 118

Glossaire 121Liste des encadrés, graphiques et tableaux 127Table des matières 137

Table des matières

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Rapportsur les échanges extérieurs