RAPPORT DE L’ATELIER DE LANCEMENT

(GCP/RAF/453/SPA : Amélioration de la Production de riz en Afrique de l’Ouest en Réponse à la Flambée des Prix des denrées Alimentaires)

Bamako (Mali), le 22 avril 2011

Le 22 février 2011 s’est tenu à Bamako (grand hôtel azalai) l’atelier de lancement du Projet GCP/RAF/453/SPA intitulé « Amélioration de la Production de Riz en Afrique de l’Ouest en réponse à la flambée des prix des denrées alimentaires », sous la présidence de son excellence, Monsieur Agatham AG ALHASSANE, Ministre de l’Agriculture. L’objectif de l’atelier est d’informer et de sensibiliser les autorités nationales, les Partenaires Techniques et Financiers (PTF), les collaborateurs techniques et institutionnels, sur le concept, les objectifs et les résultats attendus du projet d’une part et d’autre part sur la démarche et les axes d’intervention, afin qu’ils s’en approprient.

DEROULEMENT DE L’ATELIER

Les travaux de l’atelier de lancement ont démarré vers 10 h 00.

1 La cérémonie d’ouverture officielle

Cette cérémonie a été présidée par Son Excellence le Ministre de l’Agriculture du Mali. Au cours de

cette cérémonie, trois (3) discours ont été prononcées par les autorités suivantes :

Monsieur Musa MBENGA, Coordinateur du bureau Sous-Régional FAO-Afrique de l’Ouest

Monsieur le Premier Conseiller de l’ambassade du Royaume d’Espagne au nom de son excellence

Mme l’Ambassadrice du Royaume d’Espagne au Mali

Son excellence M. le ministre de l’Agriculture

(Voir les discours en annexes)

2 La session des travaux techniques Cette session a été présidée par Mr. Daniel Siméon KELEMA, Directeur National de l’Agriculture. Elle a été essentiellement animée par deux (2) présentations suivies de discussion. Il s’agit de : Le concept du Projet Régional et de la stratégie de sa mise en œuvre au niveau régional par Dr. Kouamé Miézan, Consultant international, coordinateur régional du projet. Les objectifs et la stratégie de mise en œuvre du projet au Mali par Mr Mohamed Soumaré et Mr Abdoulaye Sissoko, respectivement Coordinateur national et l’Assistant Technique National du projet au Mali.

2.1 Concept du Projet Régional et de la stratégie de sa mise en œuvre Cette présentation a abordé les points suivants :

le contexte dans lequel s’inscrit le projet au niveau sous régional ; les objectifs et les caractéristiques du projet, la méthodologie, les éléments de base, et les principes directeurs du projet.

Il a notamment insisté sur le concept SPID (système de Production Intégrée Durable) et les principes de partenariat à développer dans le cadre du projet.

Par ailleurs, dans sa présentation Dr. Miézan a précisé les points suivants :

Caractéristiques du projet : les caractéristiques du projet qui se présentent comme suit : (le riz est la culture prise en compte par le projet ; (ii) le projet a une couverture sous régionale avec cinq (5) pays ; (iii) le budget du projet est de 5.8 millions USD et a une durée de 2 ans. Le projet est caractérisé par certaines données importantes dont il faut tenir compte impérativement : 1) une culture : le riz ; 2) une couverture sous-régionale (5 pays) ; 3) un budget très limité (environ 5,8 millions de dollars) et 4) une durée limitée : 2 ans.

Eléments de mise en œuvre et principes méthodologiques : La mise en œuvre est basée sur deux principaux éléments :

Approche filière : L’approche consiste à intervenir sur les différents segments de la filière (semences, production de paddy, transformation et commercialisation) afin d’accroître leurs performances, et à terme disposer de semences certifiées, améliorer de façon durable la production et la productivité, mettre sur le marché du riz local de qualité à des prix abordables.

Système de Production Intégrée et Durable (SPID) : caractérisé par des actions de

Capitalisation des Acquis Valorisation des Synergies Optimisation des ressources Gestion Intégrée des facteurs de production Flexibilité d’application à différents niveaux et en fonction de l’environnement

physique, social et économique Recherche de Durabilité dans l’action et dans l’impact Approche participative

Les principes méthodologiques : Pour atteindre les résultats escomptés, le projet devra respecter les principes suivants :

Mise en œuvre du projet dans le cadre des stratégies nationales de Sécurité Alimentaire (SA) des pays participants dans lesquelles le riz joue un rôle important

Exploitation optimale des écosystèmes rizicoles reconnus essentiels par les pays Promotion du rôle des femmes dans la mise en œuvre du projet Préférence accordée à l’approche participative (ex : GIPD/CEP) avec les acteurs principaux de

la filière du riz dans les pays Nombre limité de sites du projet choisis selon des critères devant permettre d’assurer une

grande efficacité dans la mise œuvre dudit projet Priorité de partenariat accordée aux Coopératives ou Organisations de producteurs (OP) par

rapport aux producteurs individuels Exploitation optimale des synergies potentielles avec toutes les initiatives de développement

de la riziculture (nationales et régionales) En terminant son exposé il a insisté sur la nécessité de développer un « esprit d’équipe » qui doit se caractériser par un courage, une passion, une initiative, une ouverture, une anticipation un dynamisme, un réalisme et une imagination.

2.2 Mise en œuvre du projet au Mali

Le Coordonnateur National et l’Assistant Technique du projet ont présenté le contexte, l’objectif global, les objectifs spécifiques, les résultats attendus et les activités prévues dans la mise en œuvre du projet au niveau national.

Objectif global du projet : Contribuer à l’accroissement durable de la production de riz au Mali.

Objectifs spécifiques :

1) Promouvoir l’utilisation de la semence de qualité et sécuriser la production de semences certifiées pour une riziculture performante au Mali ;

2) Améliorer la productivité des 3 principaux systèmes de riziculture au Mali et accroître la production nationale ;

3) Promouvoir la qualité du riz local en vue d’une commercialisation profitable et rentable

Résultats attendus :

Résultat attendu 1.1. La politique et la législation semencière sont vulgarisées et appliquées Résultat attendu 1.2.. Les capacités des acteurs de la filière semencière de riz au Sénégal sont renforcées Résultat attendu 1.3. Des semences de riz certifiées (R1 et R2) sont produites en quantités suffisantes Résultat attendu 2.1. Des options de gestion Intégrée adaptées aux écosystèmes rizicoles majeurs sont identifiées et utilisées de manière appropriée et efficiente par les producteurs Résultat attendu 2.2. La production de riz s’est améliorée de manière substantielle dans les sites du projet Résultat attendu 2.3. L’environnement technique et socio-économique de la production rizicole est amélioré Résultat attendu 3.1. Du paddy de très bonne qualité est obtenu par les producteurs pour la transformation et la commercialisation Résultat attendu 3.2. Du riz local de très bonne qualité est produite dans les rizeries et commercialisé de façon profitable L’assistant technique national du projet a par rapport à chaque résultat attendu présenté des activités correspondantes. Celles ci doivent à ce stade être actualisées en relation avec les partenaires techniques et les OP choisis par agro écosystème rizicole. En plus les types de bénéficiaires et de partenaires, potentiels du projet ont été définis.

2.3 Discussions générales Suite aux présentations des questions ont été posées et des préoccupations exprimées sur les points

suivants :

- la nécessité de centrer les efforts au vue du nombre élevé d’activités retenues et eut

égard à la durée du projet,

- le choix des sites

- l’approfondissement de la réflexion sur le volet équipement des producteurs, ainsi le

coordinateur de l’initiative riz a invité le projet à capitaliser et tirer les leçons de

l’initiative riz dans ce domaine,

- le concept de contractualisation est à expliciter davantage,

- l’inquiétude de certains participants sur le fait qu’il manque d’indicateurs précis dans

le document du projet,

- la maîtrise du coût de production et les éléments du marché international sont

nécessaires pour l’atteinte des résultats,

- la définition des activités à mener en vue du suivi du prix au producteur et du prix au

consommateur qui sont dans deux logiques contradictoires,

- enfin la définition des rôles des acteurs dans le cadre du partenariat futur.

A toutes ces questions ou préoccupations, des réponses satisfaisantes ont été données par les présentateurs qui se sont engagés à prendre en compte toutes les observations pertinentes ressorties des débats.

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

En guise de conclusion, son excellence Monsieur Musa MBENGA, coordinateur régional de la FAO

pour l’Afrique de l’Ouest a notifié toute sa satisfaction et signifié que le projet est classé parmi les

priorités par les responsables de la FAO à Accra. Il a par ailleurs souhaité que les différents acteurs

(état) s’approprient du projet.

Dans son mot de clôture, le Directeur National de l’Agriculture a remercié le peuple et le

Gouvernement du Royaume d’Espagne et la FAO pour leurs concours financier et technique, et

donné l’assurance à son excellence Monsieur Musa MBENGA au nom de tous, que l’appropriation

sera faite par tous les acteurs impliqués dans le projet.

Il a par ailleurs demandé à tous de se souvenir de ceci :

Le projet a une durée limitée, un budget limité ce qui induit une efficacité à tous les niveaux.

ANNEXES I. Discours de Coordinateur du bureau Sous-Régional FAO-Afrique de l’Ouest II. Discours de Monsieur le Premier Conseiller de l’ambassade du Royaume d’Espagne III. Discours de Son excellence M. le ministre de l’Agriculture IV. Morceaux choisis des interventions du Maître de Cérémonie de la cérémonie d’ouverture officielle de l’atelier V. Liste des participants à l’atelier

I. DISCOURS DE MONSIEUR MUSA MBENGA COORDINATEUR DU BUREAU SOUS-REGIONAL

FAO-AFRIQUE DE L’OUEST

- Monsieur le Ministre de l’Agriculture, - Monsieur l’Ambassadeur de l’Espagne au Mali, - Monsieur le Président de l’Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture du

Mali, - Mesdames et Messieurs les représentants des partenaires techniques et financiers, - Mesdames et Messieurs les Directeurs et chefs de services, - Mesdames et Messieurs les participants,

Avant tout propos, permettez-moi au non de SEM Jacques DIOUF, Directeur Général de la FAO, de saisir l’agréable occasion que m’offre cette cérémonie d’ouverture de l’atelier de lancement des activités du PROJET (GCP/RAF/453/SPA) « Amélioration de la production de riz en Afrique de l’Ouest en réponse à la flambée des prix des denrées alimentaires » au Mali’ pour réitérer, la gratitude de l’Organisation à Monsieur le Ministre de l’Agriculture et à travers lui, le Gouvernement du Mali, pour sa constante sollicitude et pour toutes les facilités accordées à l’organisation pour lui permettre d’accomplir dans les meilleures conditions sa mission. Le Projet dont la cérémonie de lancement nous réunit aujourd’hui, s’inscrit en droit ligne des objectifs du « Plan de Passage à l’Approche Sectorielle pour le Développement du secteur Rural » qui, depuis l’année 2008, constitue pour l’Etat malien, le cadre de l’opérationnalisation de la Loi d’Orientation Agricole. Cet exercice fortement appuyé par les Partenaires Techniques et financiers, comme vous le savez, doit permettre à court terme l’élaboration conjointe de la Politique Nationale de Développement Agricole (PDA), telle que le stipule l’Article 1 de la Loi d’Orientation Agricole (LOA) et d’un Programme National d’Investissement pour le Secteur Agricole (PNISA). L’objectif global de la PDA est en effet, de faire du Mali une puissance agricole sous régionale, où le secteur agricole est le moteur de l’économie nationale, assurant la sécurité alimentaire des populations urbaines et rurales et générant des emplois et des revenus significatifs dans une logique de développement durable, respectueux de l’environnement. Les objectifs visés par le présent Projet, concordent parfaitement, comme vous pouvez le constater, à ces objectifs précités de la PDA. Par ailleurs, les objectifs du Plan National d’Investissements Prioritaires du Secteur Agricole (PNIP-SA) qui est un plan conçu sur un horizon de cinq (5) ans (2011-2015) et qui est issu du PNISA, concourent aux mêmes objectifs que notre présent Projet dans la mesure où ils visent, à travers la promotion de la culture du riz et du mil/sorgho et maïs, à assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations et à contribuer à l’atteinte de la souveraineté alimentaire du pays et au bien-être des populations, conformément aux prescriptions de la Loi d’Orientation Agricole du Mali (LOA) et des orientations de la politique agricole de la CEDEAO. En effet, la politique agricole de la CEDEAO (ECOWAP) constitue le cadre d’opérationnalisation du PDDAA en Afrique de l’Ouest. Dans le cadre du plan d’action ECOWAP/PDDAA, initié conjointement par la CEDEAO et le NEPAD, un Programme Régional

d’Investissement Agricole (PRIA) a été formulée pour la mise en œuvre d’actions de développement du secteur agricole. Ce programme a pour objectif de renforcer et de revaloriser les efforts de développement agricole en cours ou prévus dans le Sahel et en Afrique de l’Ouest. Un des objectifs visés par ce Programme Régional est d’assurer la souveraineté alimentaire de la sous-région pour trois cultures essentielles, à savoir le riz, le manioc, et le maïs. Les objectifs visés par notre projet s’inscrivent donc aussi dans ceux du PRIA Monsieur le Ministre,

Comme tous les autres pays du Continent Africain, le Mali subi aussi les effets de la flambée des prix des denrées alimentaires qui prévaut dans plusieurs villes d’Afrique depuis les années 2007. Dans le but de soutenir les pays de l’Afrique de l’Ouest dans la lutte contre la flambée des prix des denrées de première nécessité, le Gouvernement de l’Espagne, à travers la FAO, a accepté de financer un projet régional pour contribuer à accroître de façon durable la production rizicole nationale dans cinq (5) pays de la région dont le Mali, le Sénégal, le Niger, la Mauritanie et la Cote d’Ivoire, qui font partie des plus touchés par cette crise. C’est le lieu pour moi de remercier le Gouvernement de l’Espagne pour son appui à l’avènement de ce projet. Monsieur le Ministre,

Le riz constitue pour la plupart des pays en Afrique de l’Ouest dont le Mali, la composante la plus importante des céréales utilisées dans les initiatives d’urgence de lutte contre la flambée des prix des denrées alimentaires. Pour faire face à la crise alimentaire de 2007 dont le riz est la céréale la plus déficitaire, le gouvernement malien a pris un certain nombre de mesures adéquates visant à faire du Mali une puissance agricole en le portant au rang des pays émergeants, grand producteur et exportateur de riz en mettant l’accent sur les trois (3) écosystèmes les plus productifs, à savoir la maîtrise totale, les bas-fonds et le pluvial qui est devenu un enjeu de la politique agricole du gouvernement. Je veux citer entre autres, l’Initiative Riz pour booster la production et assurer la sécurité alimentaire. La mise en œuvre du projet se situe dans le cadre des stratégies nationales dans la mesure où

ce projet vise principalement à accroître la production rizicole à travers des appuis techniques

et un renforcement des capacités des acteurs de la filière.

C’est pourquoi, la formation des producteurs/productrices, aussi bien pour la production de

semences que pour la production de paddy se fera essentiellement par la méthode des

champs écoles des producteurs (CEP), en étroite collaboration avec le projet de Gestion

intégrée de la production et des déprédateurs GIPD/FAO.

En effet, le programme de la FAO sur la Gestion Intégrée de la Production et des

Déprédateurs à travers les champs Ecoles Paysans est en cours au Mali et dans d’autres pays

de la région depuis 2001. Cette approche a développé de très bonnes pratiques en matière de

formation et de renforcement des capacités des agriculteurs, et selon les données réunies à

ce jour, elle a permis d’accroître la productivité notamment en riziculture, en maraîchage et

en culture du coton et cela avec une réduction sensible de l’utilisation des pesticides chimique

de synthèse et du coût de production.

L'impact du volet formation du projet sera l'effet durable sur la productivité agricole et la qualité de l'environnement. L’amélioration de la qualité du riz contribuera considérablement à améliorer la compétitivité du riz produit localement et aidera à réduire le déficit de riz qui aura un impact positif sur la diminution globale du prix de vente de riz sur le marché.

Mesdames et Messieurs les acteurs de la filière rizicole du Mali,

La FAO est heureuse de vous accompagner dans la promotion d’une filière rizicole intégrée

dynamique et durable. Elle souhaite que vous tiriez le meilleur profit des ressources nouvelles

qu’apporte ce projet qui nous réunit en formulant des activités cohérentes pertinentes avec

une valeur ajoutée par rapport à l’existant.

Mesdames et Messieurs,

Je voudrais terminer mon allocution en m’associant aux autorités de ce pays pour vous

souhaiter des travaux fructueux.

Je vous remercie.

II. DISCOURS DE MONSIEUR JUAN FRUTOS, PREMIER CONSEILLER DE L’AMBASSADE DU

ROYAUME D’ESPAGNE

- Excellence Monsieur le Ministre,

- Monsieur le coordinateur régional de la FAO pour l’Afrique de l’ouest,

- Madame la commissaire à la sécurité Alimentaire,

- Monsieur le représentant de la FAO au Mali,

- Monsieur le Directeur National de l’Agriculture, distingués invités ;

C’est un grand plaisir d’être présent aujourd’hui à cet atelier de lancement du projet pour la

stimulation de la production du riz en Afrique de l’Ouest en réponse à la flambée des prix des

denrées alimentaires, que Monsieur le Ministre à bien voulu honorer avec sa présence.

Comme vous savez tous, l’objectif global du projet est d’accroitre la production nationale du riz

dans les cinq pays de l’Afrique de l’Ouest membre de la CEDEAO (Côte d’ Ivoire, Mali, Mauritanie,

Niger et Sénégal).

Selon les informations récentes de la FAO, l’indice des prix alimentaires mondiaux à affiché pour

la première fois en mars une baisse après huit mois de hausses continues, ce qui est une nouvelle

encourageante mais il reste toujours supérieur au niveau de mars 2010. Les conclusions de la

récente concertation régionale sur la situation alimentaire et nutritionnelle en Afrique de l’Ouest,

de leur côté, présentent de bonnes perspectives alimentaires de la région de même que le Plan

National de réponses aux difficultés alimentaires 2011, produit par le commissariat à la Sécurité

Alimentaire du Mali, à travers le système d’alerte précoce du Mali, selon lequel la situation de

sécurité alimentaire est encore sous contrôle.

Pourtant, l’alimentation est avant tout un enjeu de souveraineté et de liberté car elle conditionne

l’existence, le bien être et le devenir individuel et collectif. Et l’augmentation des prix des denrées

de première nécessité révèle la permanence de cet enjeu car la montée des prix affecte les

populations, et particulièrement les plus vulnérables. C’est pour cela qu’il ne faut pas baisser la

garde et que le projet dont le lancement nous réunit aujourd’hui est d’autant plus pertinent car il

souhaite contribuer à l’amélioration de la production du riz dans les 5 pays bénéficiaires en

l’occurrence sur la base des axes suivants :

1. L’élaboration et la mise en place des politiques et législations de semences nationales ;

2. le renforcement des capacités des petites entreprises et coopératives locales de semences

dans les zones de production, conditionnement, stockage et distribution de semences de

qualité ;

3. Promouvoir l’intensification durable des systèmes de production de riz dans chacun des

cinq pays bénéficiaires ;

4. aider aux producteurs et productrices de riz et aux organisations de producteurs à

transformer et commercialiser le riz de haute qualité.

L’implication de l’AECID dans le financement de ce projet s’inscrit dans la priorisation du

gouvernement espagnol d’accompagner les pays bénéficiaires dans leurs politiques de réduction de la

pauvreté et d’éradication de l’insécurité alimentaire, et ceci, tant à niveau de notre coopération

bilatéral avec nos partenaires privilégiés, tel que le Mali, qu’à travers la FAO tant au niveau pays

qu’au niveau régional.

Outre le projet de notre rencontre, le partenariat multilatéral dynamique entre le Gouvernement

Malien, l’AECID et la FAO consiste en 4 autres projets au niveau régional qui visent, entre autres, à

améliorer la productivité agricole à travers le renforcement des capacités des systèmes nationaux de

recherche et de vulgarisation agricole, et par l’investissement en agriculture pour une meilleure

gestion des ressources du tilapia.

Dans le cadre du renforcement de coopération espagnole au niveau régional suite à la tenue de la

Réunion de haut niveau Espagne-CEDEAO en juin 2009, l’Espagne soutient la mise en place de la

politique agricole régional de la CEDEAO, non seulement en tant que chef de file des bailleurs de la

CEDEAO en matière de sécurité alimentaire, depuis 2009, mais avec une contribution de 240 million

d’euros à 3 ans qui est en cours de canalisation par des programmes globaux de la Banque Mondiale

pour financer la mise en application des priorités établies dans les Plans Nationaux d’Investissements

Agricoles.

Tous ces projets sont exécutés en droite ligne avec les orientations stratégiques nationales et

sectorielles pour la sécurité alimentaire et le développement de l’Agriculture au Mali. A ce titre je ne

saurais terminer sans remercier le Ministère de l’Agriculture pour son appui constant en faveur de

l’essor du secteur rural et aussi la représentation de la FAO au Mali.

Je vous remercie.

III. DISCOURS DE SON EXCELLENCE M. LE MINISTRE DE L’AGRICULTURE

- Monsieur le Représentant Régional de la FAO pour l’Afrique de l’Ouest ;

- Madame la Représentante du Programme Alimentaire Mondial, assurant l’intérim de la FAO au Mali ;

- Monsieur le représentant de l’Ambassadeur de l’Espagne au Mali ;

- Mesdames et Messieurs les représentants du Corps Diplomatique et des organisations internationales ;

- Mesdames et Messieurs les Représentants des Partenaires Techniques et Financiers ;

- Mesdames et Messieurs les Représentants des Services Techniques nationaux et régionaux ;

- Mesdames et Messieurs les Représentants de la Société civile et de la Presse ;

- Honorables invités ;

- Mesdames et Messieurs ;

Permettez – moi de souhaiter la bienvenue et un agréable séjour à Bamako à tous les participants notamment ceux venus de l’extérieur et tous ceux qui ont fait le déplacement. Je suis en effet très honoré de présider ce matin la présente cérémonie d’ouverture consacrée au lancement du projet « Amélioration de la production de riz en Afrique de l’Ouest en réponse à la flambée des prix des denrées alimentaires ». Je voudrais saluer l’initiative prise par la FAO avec l’appui technique et le soutien financier du Royaume d’Espagne. Celle d’avoir réservé une suite favorable à la requête formulée par les Gouvernements de cinq (5) pays d’Afrique de l’Ouest, à savoir : le Sénégal, la Mauritanie, le Niger, la Côte d’Ivoire et le Mali. Ce projet visant à contribuer à l’accroissement de façon durable des productions rizicoles dans les pays que je viens de citer est à saluer. Le Mali à l’instar des autres pays du continent africain, subit les effets de la flambée des prix des denrées de 2007 – 2008 qui ont provoqué de tensions sociales dans la plus part des pays en développement. La riziculture au Mali qui se caractérise par des systèmes de production très diversifiés se distingue également par de taux d’accroissement appréciables, 3,4%, de taux d’accroissement des superficies et de 10,8%, de la production. Il convient cependant, de noter avec satisfaction que notre pays dispose d’un énorme potentiel ressources pour le développement de la riziculture. Le potentiel irrigable s’élève à 2,2 millions d’hectares pendant que les débits des principaux cours d’eau et la disponibilité en eau dans les lacs,

bas fonds et de pression sont aussi abondant que l’eau surface souterraine dont le pays dispose d’une réserve de près de 2,7 milliards m3. Mesdames et Messieurs En raison de ces atouts, que j’ai tantôt énumérés, le gouvernement dans une démarche volontariste avec l’assistance des partenaires au Développement a décidé avec conviction de faire du Mali, une puissance agricole et un pays émergeant. Trois céréales, le riz, le maïs et le blé, ont été retenues au cours des trois dernières campagnes pour relever ce défi. C’est pour vous dire qu’un des enjeux de la politique agricole du Gouvernement demeure le développement de la riziculture dans les tous les écosystèmes favorables aux trois systèmes de riziculture : à maîtrise totale de l’eau, de bas fonds et le pluvial. L’analyse des différentes contraintes de production dans ces systèmes de production rizicole montre le rôle déterminant de l’utilisation des semences améliorées et des engrais minéraux comme faisant partie des facteurs les plus décisifs pour l’augmentation de la production et la productivité. A cet effet, une stratégie Nationale pour le développement de la riziculture (SNDR) est en cours de préparation au niveau de département. Mesdames et Messieurs , Le présent projet s’inscrit parfaitement dans cette optique. En plaçant la coordination du projet « Gestion Intégrée de la Productions et des Déprédateurs » (GIPD) sous la tutelle de la Direction Nationale de l’Agriculture, mon Département se dote d’un programme plus vaste de « Champs-Ecoles de Producteurs ». Selon le rapport d’évaluation externe d’Août 2010, la diffusion des paquets techniques performants de production dans les champs écoles a permis d’accroître les rendements des cultures de 15 à 20% et les revenus des producteurs de 25 à 30%. Les témoignages des interviewés sont clairs, et unanimes, sur les avantages économiques et financiers de l’approche GIPD. C’est dans ce contexte que vous aurez donc à examiner sans complaisance la pertinence des axes stratégiques prioritaires et le plan d’action pour la mise en œuvre dudit projet. Je reste persuadé que la dynamique qui est ainsi enclenchée pourra contribuer à l’atteinte des résultats du Cadre Stratégique pour la Croissance et la Réduction de la pauvreté dont le Mali s’est doté pour baliser et impulser son Développement Economique et Social.

Avant de terminer mon propos, permettez-moi de remercier une fois de plus, la FAO et le Royaume d’Espagne pour leur appui technique ou financier à l’élaboration et la mise en œuvre de ce projet. Je voudrais également exprimer toute ma gratitude à l’ensemble des partenaires techniques et financiers du secteur développement rural pour les efforts et le soutien à l’atteinte de la sécurité et de la souveraineté alimentaire. En souhaitant pleins succès à vos travaux, je déclare ouvert l’atelier de lancement du projet GCP/RAF/453/SPA «Amélioration de la production de riz en Afrique de l’Ouest en réponse à la flambée des prix des denrées alimentaires »

Je vous remercie.

IV. MORCEAUX CHOISIS DES INTERVENTIONS DU MAITRE DE CEREMONIE

« Le village s’éveille

Et dans le bruit d’abeilles

La vie reprend ses couleurs…

Excellence Monsieur le Ministre de l’Agriculture du Mali.

Monsieur le Coordinateur Sous-Régional, FAO- Afrique de l’Ouest,

Excellence Monsieur le représentant de Mme l’Ambassadrice du Royaume de l’Espagne,

Monsieur le Chargé de Programmes de la Représentation FAO, Mali,

Madame la Commissaire à la Sécurité Alimentaire,

Messieurs les PDG, Directeurs centraux et Régionaux,

Messieurs les Directeurs de Projets et Programmes,

En vos grades et rangs multiples et

Dans vos Fonctions diverses,

BIENVENUE ! »

___________________________________

« Au sahel, lorsqu’on parle de Riz

On sourit.

Lorsque le Riz

Diminue, On s’inquiète, on crie.

Lorsque le Riz Finit,

On crie

Mais aujourd’hui,

Ici

Le Riz est là et on rit. »

V. LISTE DES PARTICIPANTS

N° Prénoms Noms Fonction Structure

1 Souaïbou KARAMBE Chef Division DRA - Mopti

2 Ahmed DICKO Chargé mission/DVA Office Riz Ségou

3 Idrssa DIAWARA Directeur régional DRA - Ségou

4 Juan FRUTOS 1er Conseiller Ambassade Espagne

5 Monzon SANGARE Coordinateur National Réseau Semencier Africain

6 Kouamé MIEZAN Consultant FAO Coordinateur projet

Consultant

7 Seydou SY Office Riz Mopti

8 Koffi HONOUGA Assistant au Programme FAO - Ghana

9 Daniel KELEMA Directeur National DNA

10 Zoumana BERTHE Directeur Adjoint OPV

11 Brahima SIBY ODRS DORS Sélingué

12 Siaka COULIBALY Chef Division SE Service semencier national

13 Ahmed K. DIALLO Chef BDIC OPV

14 Adama TALL Formateur GIPD Coordination GIPD

15 Kalifa A. DICKO Agent ODRS ODRS Antenne Bamako

16 Modibo DIARRA Directeur régional DRA - Koulikoro

17 Seydou COULIBALY Coordinateur Initiative Riz

18 Boubacar TAMBOURA DRA - Sikasso

19 Souleymane COULIBALY Assistant Technique Coordination GIPD

20 Adama KONATE DRA - Sikasso

21 Baba Dicué DICKO Chef DPE CSA

22 Seydou Bassié TOURE Directeur OIPB

23 Baba T. KANE CM/MA MA

24 Hamadoun SIDIBE Office du Niger

25 Alpha Oumar KERGNA Chercheur IER

26 Mamadou B. DIALLO Directeur Adjoint Génie Rural

27 Mme DICKO Bassan

DIANE Commissariat à la sécurité alimentaire

28 Manda KEITA Chargé de programme FAO Bamako

29 Mohamed SOUMARE Coordonnateur national projet

FAO Bamako

30 Abdoulaye SISSOKO Assistant technique National projet

DNA Bamako

31 Mme Lansry Nana

HAIDARA Commissaire à la sécurité alimentaire

Bamako