Rapport d’activités 2015 - air- · PDF fileAIR LORRAINE • RAPPORT...

35
2015, de l’atmosphérique au climatique ! Rapport d’activités 2015

Transcript of Rapport d’activités 2015 - air- · PDF fileAIR LORRAINE • RAPPORT...

Page 2: Rapport d’activités 2015 - air- · PDF fileAIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015 3 PAROLES À bien des égards, 2015 fut une année décisive ; pour Air ... sortie foot en

AIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015

3

PAROLES

À bien des égards, 2015 fut une année décisive ; pour Air Lorraine en particulier, pour la qualité de l’air en général et, au-delà, pour l’avenir de notre environnement. Une année de renforcement, d’innovation, de vision aussi.

Une année entre continuité et ruptureComme chaque année depuis 20 ans, Air Lorraine a assumé sa mission de surveillance, de mesure et d’analyse de la qualité de l’air. En renouvelant notre certification ISO 9001, les auditeurs qui ont examiné notre travail nous ont d’ailleurs confortés dans notre expertise et ont salué le travail accompli chaque jour au service des décideurs et du grand public. Globalement, la qualité de l’air s’améliore dans notre région sur le long terme. Toutefois, la pollution de fond reste à un niveau préoccupant et nous connaissons toujours des pics de pollution aux particules fines, en mars surtout. De plus, 2015 a été marquée par des épisodes de pollution à l’ozone, ce qui ne s’était pas produit en 2014. L’ozone est un gaz singulier qui n’apparaît que sous l’effet des fortes chaleurs. On voit par ici que, dans un écosystème complexe, la qualité de l’air est conditionnée par de nombreux facteurs, climatiques notamment.

Du local au global, de l’atmosphérique au climatiqueC’est pour cette raison que notre association a adopté une approche transversale Air, Santé, Énergie et Climat. Les interdépendances entre ces différents aspects sont telles qu’on ne saurait traiter une problématique sans considérer les autres. 2015 fut d’ailleurs un point d’orgue dans la lutte contre le changement climatique. L’association Air Lorraine était présente à Paris en décembre pour participer à « Respire ta Ville », un événement qui se tenait en marge de la COP21. Rappelons que ce grand rendez-vous visait avant tout à réduire les émissions de gaz à effet de serre. On le voit, la qualité de l’air est un enjeu clef de notre avenir, pour la planète comme pour notre santé.

Sensibiliser par tous les moyensSi les chefs d’État ont abouti à un accord au terme de cette conférence marathon, nous le devons entre autres à la prise de conscience des opinions. Aujourd’hui, il n’y a pas d’action possible sans sensibilisation préalable du public. Pour une ressource comme l’air, invisible et gratuite, cette pédagogie revêt une importance toute particulière. En 2015, Air Lorraine a poursuivi son action dans ce sens, dans des événements liés à la nature ou à l’environnement,

dans les écoles et auprès du jeune public, mais également en déployant sa présence sur Facebook et Twitter. En menant des projets innovants aussi, comme Design’Air. Grâce à ce partenariat, des étudiants en design de l’École nationale Supérieure d’Art et de Design de Nancy vont nous proposer des objets urbains capables de sensibiliser le public aux enjeux de la qualité de l’air.

Mesurer, c’est prévoir2015 fut aussi marquée par une révolution copernicienne pour ce qui concerne notre activité. Depuis le mois d’août, les alertes ne sont plus déclenchées sur constat, mais sur prévision. Ainsi, conformément à ce que nous demande la loi, nos ingénieurs utilisent désormais des modèles de prévisions locaux et nationaux - tels que PREV’EST ou PREV’AIR - pour anticiper les épisodes de pollution. Ces nouvelles méthodes devraient permettre aux pouvoirs publics d’agir en amont des pics et d’en limiter ainsi les effets, pour le bien des populations exposées. Elles sont aussi le résultat d’années de mesures qui ont permis de nourrir les logiciels dont usent nos prévisionnistes pour savoir de quoi l’air de demain sera fait.

Une association Grand Est à l’écoute des partenairesCette richesse humaine, ces expertises et ces savoir-faire, nous allons les mettre en œuvre à une échelle encore plus vaste. Car 2015 fut aussi le coup d’envoi de la fusion des régions Alsace, Champagne-Ardenne et Lorraine. Nos associations de surveillance travaillent elles aussi à ce rapprochement qui aboutira le 1er janvier 2017. Dès aujourd’hui, nous construisons ensemble le Programme Régional de Surveillance de la Qualité de l’Air qui va organiser notre travail jusqu’en 2021 pour la nouvelle région Grand Est. Pour la première fois, nous organisons d’ailleurs une vaste concertation avec l’ensemble de nos partenaires (État, collectivités, émetteurs, associations, ...). Leurs contributions nourriront ce document fondamental qui va guider notre action pour les cinq ans à venir, pour une meilleure qualité de l’air et au service de nos concitoyens.

Guy BergéPrésident d'Air LorraineMaire de Jussy Vice-Président de Metz Métropole

DE PRÉSIDENT

AIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015

Rapport d’activités2015 A I R L O R R A I N E

sommaire 3. ÉDITO

4. PRÉSENTATION

6. L’AIR EN LORRAINE EN 2015

7. Ce qu’il faut retenir8. Synthèse des alertes et bilan

des indices de la qualité de l’air

11. Suivi des seuils réglementaires par zone administrative

12. AU CŒUR DE L’ACTION EN 2015

13. Air et santé : exposition des populations et des milieux

13 • Les alertes désormais déclenchées sur prévision

14 • Urban’air et Miskam : prévision de la qualité de l’air à l’échelle humaine

15 • Air intérieur : étude pilote en Lorraine et rénovation énergétique

16. Améliorer et partager les connaissances

16 • Air Lorraine reconnue pour sa démarche qualité

17 • Participation aux groupes de travail nationaux

19 • Inventaire 2012 : un outil de plus en plus performant

21 • Composition des particules

22. Accompagner les acteurs 22 • OREL : un outil incontournable

et participatif 23 • Accompagnement des plans

et programmes 29 • Avec l'ORTL... 29 • Air Lorraine aux côtés

des populations

34. DIAGNOSTIC TERRITORIAL

SURVEILLANCE DE FOND35 • Milieu rural41 • Milieu urbain

SURVEILLANCE DE PROXIMITÉ50 • Proximité industrielle58 • Proximité trafic

65. PERSPECTIVES 2016

66. ANNEXES

2. SOMMAIRE

3. ÉDITO

4. PRÉSENTATION

6. L’AIR EN LORRAINE EN 2015

7. Ce qu’il faut retenir8. Synthèse des alertes et bilan des indices

de la qualité de l’air11. Suivi des seuils réglementaires

par zone administrative

12. AU CŒUR DE L’ACTION EN 2015

13. Air et santé : exposition des populations et des milieux

13 • Les alertes désormais déclenchées sur prévision14 • Urban’air et Miskam : prévision

de la qualité de l’air à l’échelle humaine15 • Air intérieur : étude pilote en Lorraine

et rénovation énergétique

16. Améliorer et partager les connaissances

16 • Air Lorraine reconnue pour sa démarche qualité17 • Participation aux groupes de travail nationaux

19 • Inventaire 2012 : un outil de plus en plus performant21 • Composition des particules

22. Accompagner les acteurs 22 • OREL : un outil incontournable et participatif

23 • Accompagnement des plans et programmes 29 • Avec l'ORTL...

29 • Air Lorraine aux côtés des populations

34. DIAGNOSTIC TERRITORIAL

SURVEILLANCE DE FOND35 • Milieu rural

41 • Milieu urbain

SURVEILLANCE DE PROXIMITÉ50 • Proximité industrielle

58 • Proximité trafic

65. PERSPECTIVES 2016

66. ANNEXES

Page 3: Rapport d’activités 2015 - air- · PDF fileAIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015 3 PAROLES À bien des égards, 2015 fut une année décisive ; pour Air ... sortie foot en

AIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015 AIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015

4 5

AIR LORRAINEAssociation indépendante pour l’étude et la surveillance de la qualité de l'air en Lorraine

Air Lorraine est une association agréée par le ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie. Comme ses homologues, elle est membre de la Fédération Atmo France qui regroupe 27 associations agréées de surveillance de la qualité de l’air et emploie plus de 500 experts de la qualité de l’air.

Afin de répondre au mieux aux deux enjeux majeurs que sont la protection de l’environnement et la protection de la santé des populations, Air Lorraine assure les missions suivantes :• Surveiller en continu la qualité de l’air grâce à un dispositif de mesures et des outils de

modélisation.• Comprendre et analyser les phénomènes de pollution.• Surveiller la qualité de l’air intérieur dans les lieux accueillant du public.• Accompagner les pouvoirs publics dans la lutte contre les changements climatiques.• Accompagner les politiques publiques de planification et de prévention nationale,

régionale et locale (plan régional santé environnement, plans climat, plans de déplacements urbains…).

• Informer, alerter et prévenir les citoyens, les médias et les autorités sur les niveaux de pollution.

Un territoire d’agrément

• Un territoire de 23 547 km²• Population concernée : 2 345 197 habitants (Insee : 2013)• Quatre zones administratives de surveillance :

- Zone régionale - Zone urbaine régionale - Zone d’agglomération de Metz - Zone d’agglomération de Nancy

Une expertise et une gouvernance

• 27 collaborateurs • Surveillance de la qualité de l’air : air ambiant, air intérieur

et gaz à effet de serre• Polluants réglementés : arsenic, benzène, cadmium,

dioxyde de soufre, formaldéhydes, hydrocarbures aromatiques polycycliques, mercure, monoxyde de carbone, nickel, oxydes d’azote, ozone, plomb, poussières fines (PM

10 et PM

2,5) et autres polluants

• 47 stations de mesures (urbaines, périurbaines, rurales, trafic, industrielles)

• 5 laboratoires mobiles• 2 modèles de prévision• Moyens mobiles (capteurs, préleveurs, sondes)• 4 outils de simulation (régionale, urbaine, trafic, industrielle)• Diffusion des données : journalière, mensuelle, annuelle,

rapport d’études, site internet : www.air-lorraine.org et page Facebook

• L'équipe Air Lorraine (source : Bertrand Jamot)

Des chiffres-clés, pour mieux connaître Air LorraineAir Lorraine, c’est…

Début 2015, Air Lorraine a accueilli deux nouvelles recrues de Paris.

Nicolas Mathieu, après avoir travaillé à la direction de la communication de la Ville de Paris, a rejoint celui plus modeste de l’association. Il a pour mission d’animer les réseaux sociaux, d’alimenter le site internet en contenus et de produire les textes nécessaires à la politique de communication et de sensibilisation d’Air Lorraine.

Jean-Eudes Petit vient renforcer le pôle étude. À la fois chercheur et opérationnel, il est passionné par les sciences de l’environnement. Sa mission consiste à améliorer nos connaissances des particules, et notamment mettre en œuvre les mesures continues de caractérisation des particules à l’aide des analyseurs AE33 et ACSM, outils de pointe installés dans la station de Metz-Borny.

Le bureau d’Air Lorraine est constitué de 4 collèges, garants de son indépendance, de la transparence de son travail, de la qualité et de la scientificité de ses méthodes :• Services de l’État.• Collectivités territoriales.• Représentants des activités contribuant à l’émission des substances

surveillées.• Associations de protection de l’environnement, de la santé et des

consommateurs.

Responsabilités sociétales et environnementales

Début 2015, Air Lorraine s’est équipée d’une flotte de cinq véhicules roulant au Gaz Naturel pour Véhicules (GNV), remplaçant ainsi quatre véhicules diesel et un GPL. Pour permettre à l'association chargée de la qualité de l'air d'optimiser cette flotte, GrDF a apporté son appui au financement de deux compresseurs. Ces derniers permettront d'utiliser le gaz naturel distribué par GrDF à la pression de 4 bars et de porter cette pression à 200 bars pour le transformer en gaz carburant pour véhicules. Cette recharge lente pourra être effectuée pendant la nuit.

Visite de l’unité de méthanisation Méthavalor : les salariés d’Air Lorraine ont visité Méthavalor, le jeudi 1er octobre, implantée à Morsbach, en Moselle-Est. Ce centre de méthanisation a été mis en place par le Sydeme (Syndicat Mixte de Transport et de Traitement des Déchets Ménagers de Moselle-Est) sur d’anciens terrains des Houillères du Bassin de Lorraine. Il participe ainsi à la requalification des friches industrielles.

Chaque année, les représentants du personnel organisent des sorties pour les membres du personnel et leurs familles. Ainsi, en 2015, les salariés d’Air Lorraine ont pu renforcer leur esprit d’équipe en participant à quatre journées : visite de la distillerie Maucourt à Marieulles, sortie ski à La Bresse, sortie bowling, restaurant et karting à la ZAG d’Augny, visite de la chocolaterie Fabrice Dumay à Metz, sortie bowling au Kinepolis de Nancy, sortie foot en salle au Soccer Parc à Metz et journée au parc Waligator pour Halloween à Amnéville.

• Patrick Gauffre, directeur territorial GrDF, et Guy Bergé, Président d'Air Lorraine, lors de l'inauguration des deux nouveaux compresseurs alimentant les véhicules au gaz naturel

• Visite de l'usine Méthavalor (source : Air Lorraine)

• Répartitions des charges sur l'année 2015

• Répartition des produits sur l'année 2015

État Collectivité Prestations Industriels Fonds dédiés Autres

Mission Stations fixes Campagnes Modélisation Études Communication/Information Administration

65 %

22 %

6 %

5 % 1 %

1 %

33 %

17 %11 %

17 %

10 %

12 %

Moyens financiers

2. SOMMAIRE

3. ÉDITO

4. PRÉSENTATION

6. L’AIR EN LORRAINE EN 2015

7. Ce qu’il faut retenir8. Synthèse des alertes et bilan des indices

de la qualité de l’air11. Suivi des seuils réglementaires

par zone administrative

12. AU CŒUR DE L’ACTION EN 2015

13. Air et santé : exposition des populations et des milieux

13 • Les alertes désormais déclenchées sur prévision14 • Urban’air et Miskam : prévision

de la qualité de l’air à l’échelle humaine15 • Air intérieur : étude pilote en Lorraine

et rénovation énergétique

16. Améliorer et partager les connaissances

16 • Air Lorraine reconnue pour sa démarche qualité17 • Participation aux groupes de travail nationaux

19 • Inventaire 2012 : un outil de plus en plus performant21 • Composition des particules

22. Accompagner les acteurs 22 • OREL : un outil incontournable et participatif

23 • Accompagnement des plans et programmes 29 • Avec l'ORTL...

29 • Air Lorraine aux côtés des populations

34. DIAGNOSTIC TERRITORIAL

SURVEILLANCE DE FOND35 • Milieu rural

41 • Milieu urbain

SURVEILLANCE DE PROXIMITÉ50 • Proximité industrielle

58 • Proximité trafic

65. PERSPECTIVES 2016

66. ANNEXES

Page 4: Rapport d’activités 2015 - air- · PDF fileAIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015 3 PAROLES À bien des égards, 2015 fut une année décisive ; pour Air ... sortie foot en

AIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015 AIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015

6 7

L’AIR ENLORRAINE EN 2015

L'AIR EN LORRAINE EN 2015 > SYNTHÈSE

7. Ce qu’il faut retenir

8. Synthèse des alertes et bilan des indices de la qualité de l’air

11. Suivi des seuils réglementaires par zone administrative

CE QU’IL FAUT RETENIR2015

Le dioxyde d’azote (NO2) est principalement émis par le trans-port routier (43 %) et les activités industrielles (41 %) lors de la combustion de produits pétroliers. Une baisse constante des émissions d’oxydes d’azote est observée depuis 2002 (37 %) mais celle-ci, liée à l’évolution du parc automobile ainsi qu’à l’évolution du tissu industriel lorrain, ne se traduit pas forcément en termes de concentrations dans l’air. Malgré cette baisse si-gnificative des émissions, les sites fixes de mesure aux abords des axes autoroutiers A31 (Metz) et A33 (Nancy) présentaient toujours en 2015 des dépassements de la valeur limite annuelle pour la protection de la santé humaine (40 µg/m3). En complé-ment de ces résultats, les données de stations fixes sont extrapo-lées par modélisation à l'ensemble du territoire et montrent que plusieurs milliers de personnes restent encore exposées à un dé-passement de cette valeur limite pour le NO

2, majoritairement

en proximité d'axes à fort trafic.

L’ozone (O3) est un polluant photochimique secondaire. C’est un composé oxydant qui peut avoir un impact sur la santé des végétaux, des populations, ainsi que sur les rendements agricoles. L’ozone est un phénomène de pollution général qui concerne la globalité de la région. Sa formation dépend de la présence de polluants dits précurseurs (oxydes d’azote, com-posés organiques volatils) ainsi que de conditions météorolo-giques favorables (chaleur, rayonnement solaire). Depuis 2005, les concentrations en ozone sont globalement stables. En 2015, au niveau de la pollution chronique, le seuil de protection de la santé humaine a uniquement été dépassé sur la station de la Schlucht du fait d'un rayonnement plus élevé en altitude. Le seuil de protection de la végétation est respecté sur l’ensemble des stations mesurant ce polluant dans la région. Concernant les pics de pollution sur 2015, le seuil d’information et de recom-mandations a été dépassé durant sept jours au cours du mois de

juillet et du mois d’août, loin des 30 jours de dépassements de 2003 mais plus que 2014, où aucun dépassement n’a été obser-vé, en lien avec des conditions météorologiques défavorables à sa formation cette année-là.

Le dioxyde de soufre (SO2) est principalement émis par le sec-teur industriel, et plus particulièrement par les centrales de pro-duction thermique. En 2012, les émissions de SO

2 en Lorraine

représentaient 16 % des émissions françaises totales. Depuis plu-sieurs années, une baisse drastique des émissions de dioxyde de soufre a été observée (environ 60 % depuis 2005), et plus aucun dépassement de valeurs réglementaires n’est constaté pour ce polluant depuis 2008. Ces dépassements étaient exclusivement observés en proximité industrielle, mais la fermeture des cen-trales thermiques au charbon de Blénod-lès-Pont-à-Mousson en 2014 et de La Maxe en 2015 devrait confirmer confirmer l'ab-sence définitive de dépassements.

Les poussières fines (PM10) sont principalement émises par les secteurs agricole (24 %), industriel (24 %) et résidentiel (27 %). Le dernier quart se partage entre le transport routier, la production d’énergie, les autres transports et le secteur tertiaire. Les émis-sions régionales de PM

10 contribuaient à hauteur de 4,9 % aux

émissions nationales en 2012. Les principales sources émet-trices de particules vont différer en fonction de l’occupation du territoire. En effet, le département des Vosges se chauffant majoritairement au bois, le secteur résidentiel représente 45 % des PM

10 du département et le bois 95 % des rejets du secteur,

alors qu’en Meuse, c’est l’agriculture qui domine avec 43 % des émissions issues essentiellement des terres en culture. Les plus fortes densités d’émissions restent toutefois localisées sur les zones urbanisées de Metz, Thionville et Nancy. Et les particules secondaires qui représentent plus de la moitié et proviennent essentiellement de l'agriculture.

La qualité de l’air en Lorraine s’améliore de façon globale depuis plusieurs années, ce qui peut s’expliquer par les améliorations technologiques mais aussi par la baisse de l’activité industrielle dans la région. Toutefois, au niveau régional, plusieurs milliers de personnes restent exposées à des niveaux de pollution encore trop importants, principalement sur les zones urbaines denses, à proximité des voies à fort trafic et sur certains secteurs de proximité industrielle.L’enjeu actuel pour Air Lorraine est d’identifier au mieux les sources et l’origine de cette pollution encore trop élevée afin de fournir des éléments d’information permettant d’adopter des moyens de lutte adaptés aux sources d’émissions responsables de ces dépassements.

2. SOMMAIRE

3. ÉDITO

4. PRÉSENTATION

6. L’AIR EN LORRAINE EN 2015

7. Ce qu’il faut retenir8. Synthèse des alertes et bilan des indices

de la qualité de l’air11. Suivi des seuils réglementaires

par zone administrative

12. AU CŒUR DE L’ACTION EN 2015

13. Air et santé : exposition des populations et des milieux

13 • Les alertes désormais déclenchées sur prévision14 • Urban’air et Miskam : prévision

de la qualité de l’air à l’échelle humaine15 • Air intérieur : étude pilote en Lorraine

et rénovation énergétique

16. Améliorer et partager les connaissances

16 • Air Lorraine reconnue pour sa démarche qualité17 • Participation aux groupes de travail nationaux

19 • Inventaire 2012 : un outil de plus en plus performant21 • Composition des particules

22. Accompagner les acteurs 22 • OREL : un outil incontournable et participatif

23 • Accompagnement des plans et programmes 29 • Avec l'ORTL...

29 • Air Lorraine aux côtés des populations

34. DIAGNOSTIC TERRITORIAL

SURVEILLANCE DE FOND35 • Milieu rural

41 • Milieu urbain

SURVEILLANCE DE PROXIMITÉ50 • Proximité industrielle

58 • Proximité trafic

65. PERSPECTIVES 2016

66. ANNEXES

Page 5: Rapport d’activités 2015 - air- · PDF fileAIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015 3 PAROLES À bien des égards, 2015 fut une année décisive ; pour Air ... sortie foot en

AIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015 AIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015

8 9

L'AIR EN LORRAINE EN 2015 > SYNTHÈSE L'AIR EN LORRAINE EN 2015 > SYNTHÈSE

SYNTHÈSE DES ALERTES ET BILAN DES INDICES DE LA QUALITÉ DE L’AIR

Bilan des alertes aux particules fines

NOUVEAUTÉ : les pics de pollution sont désormais déclenchés sur prévisionPour surveiller la qualité de l’air sur le territoire lorrain, Air Lorraine fait appel à des stations de mesures fixes et aux outils de modélisation que l’association a développés avec d’autres AASQA. Il lui revient d’informer les autorités et les populations en cas de pic de pollution. En juillet 2015, les préfets des quatre départements lorrains ont signé un arrêté inter-préfectoral qui or-ganise les procédures d’information-recommandations et d’alerte en cas de pic de pollution dans les départements concernés. Depuis le 1er août, Air Lorraine déclenche les procédures d’information et d’alerte sur prévision. Ainsi les autorités et les populations sont désormais informées sur prévision d’épisodes de pollution, et non plus sur des dépassements constatés des valeurs réglementaires. Ce changement de méthode a pour but d’anticiper les pics de pollution et d’en réduire ainsi l’impact sur la santé humaine.

Concernant les concentrations atmosphériques en pous-sières fines PM

10, aucun dépassement des valeurs limites ré-

glementaires annuelles ou journalières n’est observé pour ce polluant depuis 2010, sauf exception en proximité industrielle (Neuves-Maisons et Hayange). Des pics de pollution sont par contre régulièrement observés. En 2015, 26 jours de dépasse-ment du seuil d’information et de recommandations et quatre jours de dépassement du seuil d’alerte ont été observés. Ces quatre jours d’alerte ont eu lieu en mars. Cet épisode important a touché une grande partie de la France et une partie de l’Europe. Ces dépassements sont liés à des conditions météorologiques stables qui ne permettent pas une bonne dispersion des masses d’air (conditions anticycloniques).

Concernant le benzène et le benzo(a)pyrène, des dépasse-ments des valeurs réglementaires sont observés de manière continue aux abords des sites industriels. Pour le benzène, un dépassement de la valeur limite annuelle fixée à 5 µg/m3 est observé sur le site de Serémange-Erzange, lui aussi en proximi-té industrielle. Pour le benzo(a)pyrène, un dépassement de la valeur cible fixée à 1 ng/m3 est observé sur le site de Florange, lui aussi en proximité industrielle. Le dépassement en benzo(a)pyrène observé en 2014 sur le site de proximité industrielle de Héming (1,04 ng/m3), n’est plus observée en 2015 mais la valeur mesurée reste très proche de la valeur cible (0,97 ng/m3). Suite à des analyses complémentaires, il a été démontré que la source majoritaire de benzo(a)pyrène sur le secteur de Héming est dû au chauffage au bois et non pas à l’activité industrielle.

Concernant les métaux lourds, aucun dépassement des va-leurs réglementaires n'est constaté pour l'année 2015.

L’année 2015 a été marquée par un épisode important de pollution aux particules fines qui a touché une grande par-tie de la France et de l’Europe. En Lorraine, cet épisode a été observé du 17 au 22 mars, avec un dépassement du seuil d’alerte du 19 au 22 mars. Cet épisode résulte de la combi-naison de conditions météorologiques d’une exceptionnelle stabilité, caractérisées par des vents faibles et des tempéra-tures encore froides le matin, favorisant ainsi la formation de couches d’inversion qui bloquent les polluants au sol.

Durant cette période, les conditions défavorables à la dis-persion des poussières fines et propices au développe-ment de particules secondaires ont engendré un épisode de pollution d’une grande étendue géographique. D’après l’analyse de la composition chimique des particules fines, ce pic de pollution est majoritairement imputable à de fortes concentrations de nitrate et de sulfate d’ammo-nium, deux molécules inorganiques secondaires. Ces par-ticules sont issues de réactions entre les émissions trafic ou industrielles avec l’ammoniac agricole. Ces particules secondaires peuvent perdurer plusieurs jours dans l’atmo- sphère et être transportées sur de longues distances. Ainsi, aux émissions anthropiques déjà présentes en Lor-raine (transport, industrie, agriculture et chauffage do-mestique), s’ajoute une part non négligeable de pollution importée sur le territoire lorrain. Air Lorraine a observé un dépassement du seuil d’information et de recomman-

dations pour toutes les stations fixes mesurant les PM10

, et 19 d’entre elles ont dépassé le seuil d’alerte (80 µg/m3 en moyenne sur 24 heures ). La valeur maximale de 99 µg/m3 en moyenne sur 24 heures a été observée sur les stations de la vallée de la Moselle (Blénod-lès-Pont-à-Mous-son) et l’agglomération de Metz-Centre (Récollets). Cet épi-sode est toutefois moindre que celui enregistré en 2014, du 7 au 16 mars, avec 10 jours de dépassement du seuil d’infor-mation et de recommandations et 3 jours de dépassement du seuil d’alerte.

Par ailleurs, ce n’est pas le seul épisode de pollution que la Lor-raine a enregistré. Sept autres épisodes ont eu lieu en janvier, février, mars et avril. Durant ces épisodes, seul le seuil d’infor-mation et de recommandations (50 µg/m3 en moyenne sur 24 heures ) a été dépassé. En tout, la Lorraine a connu 26 jours de dépassements du seuil d’information et de recommanda-tions, dont quatre jours pour le seuil d’alerte. C’est un peu plus qu’en 2014, où la Lorraine n’avait connu que 22 jours de dé-passement des seuils réglementaires.

• Concentrations moyennes journalières en PM10 en µg/m3 le 20 mars 2015 (source : PREV'AIR)

• Prévisions issues de PREV'AIR des concentrations en ozone en µg/m3 lors des journées estivales les plus touchées entre le 1er et le 4 juillet 2015

2015

En 2015, Air Lorraine a enregistré sept jours de dépasse-ment du seuil d’information et de recommandations (180 µg/m3 en moyenne horaire). L’été 2015 a été marqué par deux vagues de chaleur en juillet, un mois d’août ensoleil-lé et des températures élevées. Ces conditions météorolo-giques étaient favorables à la formation d’ozone. Quatre jours de dépassement ont été déclenchés sur constat, et trois jours sur prévision.

En France, deux épisodes majeurs de pollution à l’ozone ont eu lieu. Le premier entre le 30 juin et le 7 juillet, et le se-cond entre le 7 et le 9 août. La Lorraine n’a pas été épargnée, contrairement à 2014. Ensoleillement et chaleur ont en effet favorisé la formation d’ozone troposphérique. Ce polluant secondaire se forme à partir des polluants primaires émis par les activités humaines (oxydes d’azote et composés or-ganiques volatils), quand ces derniers sont soumis au rayon-nement solaire et à la chaleur.

Ainsi, Air Lorraine a déclenché la procédure d’information et de recommandations aux mois de juillet et août. Sur constat, le seuil d’information et de recommandations (180 µg/m3 en moyenne horaire) est dépassé du 1er au 3 et le 5 juillet en Mo-selle et le 1er et le 5 juillet dans les Vosges. La valeur maximale

observée en Moselle est de 227 µg/m3 à la station de l’agglo-mération de Forbach-Nord (Schœneck). Pour les Vosges, elle est de 206 µg/m3 à la station des Hautes Vosges (la Schlucht). À partir d’août, le déclenchement des procédures d’infor-mation et d’alerte se font sur prévision. Ce sont donc nos modèles de prévision qui nous ont avertis d’un risque de dépassement du seuil d’information et/ou du seuil d’alerte. Ainsi, Air Lorraine a déclenché la procédure d’information et de recommandations en Moselle les 7 et 8 août et sur les quatre départements lorrains le 13 août.

Ainsi, en 2015, on enregistre sept jours de dépassement du seuil fixé à 180 µg/m3 en Moselle, trois jours dans les Vosges et un jour pour la Meurthe-et-Moselle et la Meuse.

Retour de l’ozone durant l’été 2015

20157 jours de

dépassementdu S.I.R.

Dépassement du SIR

pour TOUTES

les stations fixes

= PM10

2. SOMMAIRE

3. ÉDITO

4. PRÉSENTATION

6. L’AIR EN LORRAINE EN 2015

7. Ce qu’il faut retenir8. Synthèse des alertes et bilan des indices

de la qualité de l’air11. Suivi des seuils réglementaires

par zone administrative

12. AU CŒUR DE L’ACTION EN 2015

13. Air et santé : exposition des populations et des milieux

13 • Les alertes désormais déclenchées sur prévision14 • Urban’air et Miskam : prévision

de la qualité de l’air à l’échelle humaine15 • Air intérieur : étude pilote en Lorraine

et rénovation énergétique

16. Améliorer et partager les connaissances

16 • Air Lorraine reconnue pour sa démarche qualité17 • Participation aux groupes de travail nationaux

19 • Inventaire 2012 : un outil de plus en plus performant21 • Composition des particules

22. Accompagner les acteurs 22 • OREL : un outil incontournable et participatif

23 • Accompagnement des plans et programmes 29 • Avec l'ORTL...

29 • Air Lorraine aux côtés des populations

34. DIAGNOSTIC TERRITORIAL

SURVEILLANCE DE FOND35 • Milieu rural

41 • Milieu urbain

SURVEILLANCE DE PROXIMITÉ50 • Proximité industrielle

58 • Proximité trafic

65. PERSPECTIVES 2016

66. ANNEXES

Page 6: Rapport d’activités 2015 - air- · PDF fileAIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015 3 PAROLES À bien des égards, 2015 fut une année décisive ; pour Air ... sortie foot en

AIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015 AIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015

10 11

L'AIR EN LORRAINE EN 2015 > SYNTHÈSE L'AIR EN LORRAINE EN 2015 > SYNTHÈSE

SUIVI DES SEUILS RÉGLEMENTAIRES PAR ZONE ADMINISTRATIVE

En 2015, la qualité de l’air est bonne près de 70 % du temps, sur les grandes agglomérations lorraines (Metz, Nancy, Thionville, Forbach). C’est au mois de mars que les plus mauvais indices sont observés. En effet, la qualité de l’air a été moyenne à mau-vaise plus d’un jour sur deux. Ce phénomène est lié à trois épi-sodes successifs de pollution aux poussières fines qui ont carac-térisé cette période, habituellement propice à l’accumulation de polluants dans l’atmosphère. En effet, mars se caractérise par une météo défavorable à la dispersion des polluants (vents calmes, températures froides au lever du jour entraînant une in-version thermique) et des émissions importantes dues aux ac-tivités humaines (chauffage, transport, industrie et agriculture).

L’été 2015, contrairement à 2014, a été marqué par le retour des épisodes de pollution à l’ozone. Ce polluant secondaire se forme à partir des polluants primaires émis par les activités humaines (oxydes d’azote et composés organiques volatils), quand ces derniers sont soumis à un rayonnement solaire intense et, des températures élevées. En juillet, les indices sont moyens à mau-vais plus d’un jour sur deux. Ce phénomène s’explique par deux vagues de chaleur. Rayonnement solaire intense et tempéra-tures élevées ont favorisé la formation d’ozone. Le mois d’août, moins chaud que juillet, n’en est resté pas moins ensoleillé et caractérisé par des températures élevées. Les conditions étaient réunies pour favoriser la formation d’ozone. La qualité de l’air a été moyenne à mauvaise plus de 3 jours sur 5.

Les indices de la qualité de l’air en milieu urbain sont calculés grâce aux résultats de stations de mesure fixes. Par contre, pour obtenir un indice départemental, il est fait appel à un logiciel de modélisation régional (PREV’ESt), lequel permet d’estimer la qualité de l’air sur l’ensemble d’un territoire, même là où des mesures sur le terrain ne sont pas effectuées.

En 2015, les indices départementaux ont été qualifiés de moyens à mauvais plus d’un tiers du temps dans la Meuse, la Moselle et les Vosges. C’est en Meurthe-et-Moselle que la quali-té de l’air a été qualifiée de moyenne à mauvaise plus de la moi-tié du temps. Cette différence est imputable à des zones géo-graphiques localisées dans ce département où les émissions, de microparticules notamment, sont plus abondantes, du fait des transports et de l’industrie, par exemple.

(Nombre de jours avec l’indice correspondant dans l’année) (IQA : indice simplifié de la qualité de l’air)

Indice de la qualité de l’air

1-2Trèsbon

3-4Bon

5Moyen

6-7Médiocre

8-9Mauvais

10Très

mauvais

Sansindice

AtmoForbach 8 236 62 46 7 1 5

Atmo Metz 8 227 70 48 10 2 0

Atmo Nancy 1 237 72 40 11 2 2

AtmoThionville 6 244 54 47 10 1 3

IQAMeurthe- et-Moselle

0 171 86 71 31 3 3

IQA Meuse 0 228 63 54 15 2 3

IQA Moselle 1 207 81 52 19 2 3

IQA Vosges 0 240 69 46 6 1 3

Bilan des indices de la qualité de l’air

: données respectant les valeurs réglementaires : données ne respectant pas les valeurs réglementaires

La surveillance réglementaire s’applique, conformément aux directives de l’Union européenne, aux Zones Administratives de Surveillance (ZAS). En Lorraine, on compte quatre ZAS : tout d’abord, il y a les agglomérations de Nancy et Metz qui sont soumises à une veille spécifique comme le sont toutes les ag-glomérations de plus de 250 000 habitants. Ensuite, il y a la zone

urbaine régionale qui englobe les agglomérations de Forbach et Épinal. Enfin, la quatrième et dernière zone est constituée par le reste du territoire lorrain, où Air Lorraine est tenue de mesu-rer certains polluants réglementés, comme le dioxyde d’azote (NO

2) et le dioxyde de soufre (SO

2).

Zoneagglomération de Metz

Zoneagglomération de Nancy

Zone urbaine régionale (secteur deForbach et Épinal)

Zone rurale

Dioxydede soufre

Procédure d'information/recommandations

Procédure d'alerte Valeur limite chronique pour la protection de la santé humaine(125 µg/m3 en moy. jour à ne pas dépasser plus de 3 fois par an)

Dioxyded'azote

Procédure d'information/recommandations

Procédure d'alerte

Valeur limite chronique pour la protection de la santé humaine(40 µg/m3 en moy. annuelle)

1 site

1 site

Ozone

Procédure d'information/recommandations 3 sites

3 sites

2 sites

Procédure d'alerte

Valeur cible pour la protection de la santé humaine (120 µg/m3 à ne pas dépasser plus de 25 jours par an)

3 sites

1 site

1 site

1 site

Valeur cible pour la végétation (18 000 µg/m3 en moyenne sur 5 ans)

Poussièresfines PM10

Procédure d'information/recommandations 8 épisodes avec un nombre total de 26 jours

Procédure d'alerte 1 épisode avec un nombre total de 4 jours

Objectif de qualité (30 µg/m3) Valeur limite pour la santé (50 µg/m3 en moyenne journalièreà ne pas dépasser plus de 35 fois par année civile)

Monoxydede carbone

Valeur limite pour la santé (10 mg/m3 pour le maximumjournalier de la moyenne glissante sur 8 h)

Poussièresfines PM2,5

Valeur cible (20 µg/m3 en moyenne annuelle civile) Valeur limite pour la santé (25 µg/m3) en moyenne annuelle civile en 2015

Métauxlourds

Valeur cible pour la santé et l'environnement : arsenic (6 ng/m3)

Valeur cible pour la santé et l'environnement : cadmium (5 ng/m3)

Valeur cible pour la santé et l'environnement : nickel (20 ng/m3)

Objectif de qualité pour la santé : plomb (0,25 µg/m3)

HAP Valeur cible pour la santé et l'environnement : benzo(a)pyrène(1 ng/m3)

Benzène Valeur limite annuelle pour la santé (5 µg/m3)

2015

La qualité de l’air est évaluée en fonction d’un indice gradué de 1 à 10. À 1, la qualité de l’air est considérée comme très bonne, et à 10, comme très mauvaise. Cet indice est calculé quotidiennement. Globalement, la qualité de l’air est moyenne à mauvaise plus d’un tiers du temps.

Qualitéde l'air déclarée

bonne à 70 % du temps

2. SOMMAIRE

3. ÉDITO

4. PRÉSENTATION

6. L’AIR EN LORRAINE EN 2015

7. Ce qu’il faut retenir8. Synthèse des alertes et bilan des indices

de la qualité de l’air11. Suivi des seuils réglementaires

par zone administrative

12. AU CŒUR DE L’ACTION EN 2015

13. Air et santé : exposition des populations et des milieux

13 • Les alertes désormais déclenchées sur prévision14 • Urban’air et Miskam : prévision

de la qualité de l’air à l’échelle humaine15 • Air intérieur : étude pilote en Lorraine

et rénovation énergétique

16. Améliorer et partager les connaissances

16 • Air Lorraine reconnue pour sa démarche qualité17 • Participation aux groupes de travail nationaux

19 • Inventaire 2012 : un outil de plus en plus performant21 • Composition des particules

22. Accompagner les acteurs 22 • OREL : un outil incontournable et participatif

23 • Accompagnement des plans et programmes 29 • Avec l'ORTL...

29 • Air Lorraine aux côtés des populations

34. DIAGNOSTIC TERRITORIAL

SURVEILLANCE DE FOND35 • Milieu rural

41 • Milieu urbain

SURVEILLANCE DE PROXIMITÉ50 • Proximité industrielle

58 • Proximité trafic

65. PERSPECTIVES 2016

66. ANNEXES

Page 7: Rapport d’activités 2015 - air- · PDF fileAIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015 3 PAROLES À bien des égards, 2015 fut une année décisive ; pour Air ... sortie foot en

AIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015 AIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015

12 13

AU CŒURDE L’ACTION EN 2015

AU CŒUR DE L'ACTION > AIR ET SANTÉ

13. Air et santé : exposition des populations et des milieux

16. Améliorer et partager les connaissances

22. Accompagner les acteurs

1. AIR ET SANTÉEXPOSITION DES POPULATIONS ET DES MILIEUX

L’année 2015 a été marquée par une refonte en profondeur du système de déclenchement des alertes en cas de pics de pollution. Les procédures sont désormais déclenchées sur prévision à l’aide du modèle régional de prévision PREV’EST (plateforme interrégionale développée en partenariat avec les AASQA d’Alsace, Franche-Comté et Lorraine). Aupara-vant, les alertes étaient déclenchées sur constat, avec les données issues des stations de mesure fixes.

Air Lorraine utilise, désormais, les modèles de prévisions pour anticiper les pics de pollution à un horizon de 24 heures, ce qui permet aux autorités de mettre en place les mesures adé-quates visant à limiter l’ampleur des pics et leur impact sur la population. L’arrêté inter-préfectoral DREAL-RMN-181 du 10 juillet 2015 décrit l’ensemble des modalités de ces procé-dures départementales.

Tous les jours avant 12 heures, une estimation des zones en dépassement et des populations exposées est réalisée pour le jour même et le lendemain. Si les seuils sont dépassés, Air Lorraine met en œuvre les procédures nécessaires et en in-forme les services de l’État, les collectivités, les industriels et le grand public. La procédure d’information-recommandations est déclenchée de manière automatique par Air Lorraine. Par contre, pour le déclenchement de la procédure d'alerte, qui peut engendrer des mesures administratives visant à réduire la concentration d'un polluant, une autorisation préalable du préfet est indispensable.

Depuis juillet 2015, ce nouveau système de déclenchement des procédures préfectorales a engendré une réorganisation interne des systèmes d’alerte d’Air Lorraine. L’exploitation des sorties de modélisation et la caractérisation d’une prévision de dépassement font intervenir de façon systématique l’expertise des prévisionnistes d’Air Lorraine. Ces derniers analysent les données de modélisation et décident de déclencher ou non les procédures en fonction d’un grand nombre de paramètres (prévisions météorologiques, données issues des stations de mesure, résultats des modélisations...). L’expertise et l’expé-rience des personnes d’Air Lorraine sont indispensables dans ce nouveau dispositif.

Aujourd’hui, Air Lorraine est en capacité d’anticiper un pic de pollution à un horizon de 24 heures. Le nouveau Programme National de Surveillance de la Qualité de l’Air (PNSQA) est en cours de préparation. Un de ses objectifs est de permettre d’obtenir des prévisions aux horizons de 48 et 72 heures. Les trois AASQA de la nouvelle région travailleront sur l’améliora-tion de ces prévisions afin de permettre de diffuser des prévi-sions à J + 2 et J + 3.

Afin d’inciter le public à l’utilisation des transports en commun lors de pics de pollution, Metz Métropole a décidé de mettre en place une gratuité des transports graduée en fonction des seuils atteints. Si le seuil d’alerte est déclaré, l’accès au trans-port est illimité sur l’ensemble du réseau Le Met’ au prix d’un seul voyage. Si le seuil d’alerte sur persistance est déclaré, la gratuité totale des transports est mise en œuvre sur l’en-semble du réseau.

1.1 Les alertes désormais déclenchées sur prévision

• Qualité de l’air le 20 mars 2015 sur la Lorraine (Source : PREV'EST)

Alerte sur prévision

La pollution atmosphérique classée cancérigène par l'OMS est devenue l'un des principaux enjeux environnementaux pour l'opinion publique. Ses effets sur la santé peuvent être observés à court et à long terme. Air Lorraine développe ses connaissances et son expertise pour appréhender au mieux les niveaux de pollution auxquels la population peut-être exposée.

2. SOMMAIRE

3. ÉDITO

4. PRÉSENTATION

6. L’AIR EN LORRAINE EN 2015

7. Ce qu’il faut retenir8. Synthèse des alertes et bilan des indices

de la qualité de l’air11. Suivi des seuils réglementaires

par zone administrative

12. AU CŒUR DE L’ACTION EN 2015

13. Air et santé : exposition des populations et des milieux

13 • Les alertes désormais déclenchées sur prévision14 • Urban’air et Miskam : prévision

de la qualité de l’air à l’échelle humaine15 • Air intérieur : étude pilote en Lorraine

et rénovation énergétique

16. Améliorer et partager les connaissances

16 • Air Lorraine reconnue pour sa démarche qualité17 • Participation aux groupes de travail nationaux

19 • Inventaire 2012 : un outil de plus en plus performant21 • Composition des particules

22. Accompagner les acteurs 22 • OREL : un outil incontournable et participatif

23 • Accompagnement des plans et programmes 29 • Avec l'ORTL...

29 • Air Lorraine aux côtés des populations

34. DIAGNOSTIC TERRITORIAL

SURVEILLANCE DE FOND35 • Milieu rural

41 • Milieu urbain

SURVEILLANCE DE PROXIMITÉ50 • Proximité industrielle

58 • Proximité trafic

65. PERSPECTIVES 2016

66. ANNEXES

Page 8: Rapport d’activités 2015 - air- · PDF fileAIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015 3 PAROLES À bien des égards, 2015 fut une année décisive ; pour Air ... sortie foot en

AIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015 AIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015

14 15

Urban’Air : prévoir la qualité de l’air sur les agglomérations Les travaux menés se sont notamment traduits par la confi-guration sous Urban’Air des deux principales agglomérations de Lorraine : le Grand Nancy et Metz Métropole. Ce logiciel, actuellement employé par diverses Associations Agréées de Surveillance de la Qualité de l’Air (AASQA), permet la produc-tion et l’affichage des cartographies quotidiennes de la qualité de l’air sur une interface web.

À raison de quatre échéances (de la veille au surlendemain) et de quatre variables cartographiées (l’indice de la qualité de l’air et les sous-indices en particules fines, en ozone et en dioxyde d’azote), la plateforme produit 16 cartes par jour et par agglomération. La création automatique de ces cartogra-phies nécessite plusieurs données d’entrée (météorologie, émissions, pollution de fond, relief...) et fait appel au modèle de dispersion ADMS Urban pour le calcul des concentrations des polluants. Ces informations contribuent à la connaissance des niveaux de pollution auxquels la population peut être exposée et notamment à l’accompagnement des personnes sensibles à la pollution atmosphérique pour adapter leurs ac-tivités au quotidien.

Miskam : simulation de la qualité de l’air à l’échelle d’un quartierMiskam est un modèle de dispersion de la pollution atmo- sphérique en 3D. L’emploi de ce logiciel vise à évaluer la cohé-rence des résultats, la mise en œuvre de l’outil, ses apports et ses limites pour simuler la qualité de l’air en milieu urbain, no-tamment à l’échelle d’un quartier. En effet, il permet le calcul approximé des équations d’advection-diffusion des écou-lements de l’air via des cubes de dimension prédéfinie. Ces écoulements en 3D indiquent alors précisément le rôle des bâtiments sur la dispersion des polluants et peuvent s’avérer d’une grande utilité pour les études d’aménagement urbain. Son utilisation a nécessité un travail important sur les fichiers d’entrée et l’appréhension des résultats (modèle eulérien) par rapport aux outils actuellement utilisés (modèle gaussien). La cohérence s’est vérifiée, et on constate un réel complément sur des effets très locaux (le caractère « canyon » d’une rue, par exemple). Le modèle Miskam a été utilisé pour appréhen-der les niveaux en dioxyde d’azote et poussières fines dans le quartier Kennedy de Nancy.

AU CŒUR DE L'ACTION > AIR ET SANTÉ AU CŒUR DE L'ACTION > AIR ET SANTÉ

1.3 Air intérieur : étude pilote en Lorraine et rénovation énergétiqueLa qualité de l’air intérieur est un enjeu de santé publique majeur. La thématique « air intérieur et habitat » est incluse dans la déclinaison régionale du Plan National Santé et Environnement (PNSE) n° 2, dans le thème de réduction des expositions responsables de pathologies à fort impact sur la santé.

L’air intérieur de huit collèges lorrains examiné à la loupeEn 2015, une étude pilote d’évaluation de la qualité de l’air in-térieur a été déployée dans huit collèges lorrains répartis sur les quatre départements. L’objectif de cette étude est d’anticiper les échéances réglementaires de mesure ou de prévention de la qualité de l’air intérieur. Elle a également permis de déterminer les niveaux de pollution rencontrés dans les collèges lorrains. Le dioxyde de carbone, le formaldéhyde et le benzène, visés par la réglementation, ont été mesurés dans un échantillonnage de salles de classe pour chaque collège. En complément, des mesures de dioxyde d’azote et de composés organiques volatils ont été effectuées. À partir des mesures de CO

2, un indice de confinement a été cal-

culé dans l’ensemble des salles pour les campagnes hiver et été. Il apparaît que la totalité des collèges présentent au moins une salle affichant un indice de 4 ou 5, correspondant à un confine-ment très élevé à extrême. L’ensemble des collèges présentent donc un problème de renouvellement d’air.En ce qui concerne les polluants visés par la réglementation, les valeurs pour le benzène et le formaldéhyde sont globale-ment faibles et inférieures aux valeurs guides actuellement en vigueur. Pour les autres polluants, certains composés (éther de glycol et pinène) ont été mis en évidence en raison de l’usage de certains produits d’entretien. Par ailleurs, l’utilisation de cer-tains marqueurs pour tableau blanc et de fluides correcteurs engendre la présence de certains composés (respectivement n-butylacétate et méthylcyclohexane) dans les salles de classe. Les valeurs les plus fortes en dioxyde d’azote ont été observées dans les établissements situés à proximité de routes à fort trafic routier. Deux établissements sur huit présentent des concen-trations moyennes supérieures à la valeur guide indicative de 20 µg/m3 en air intérieur. Au vu des résultats obtenus, une démarche globale de sensi-bilisation sur la thématique de la qualité de l’air intérieur sera mise en œuvre en 2016, en partenariat avec les quatre conseils départementaux. Elle visera notamment à identifier les produits ménagers les plus émissifs et à proscrire ou limiter leur utilisa-tion. Pour les fournitures scolaires, une réflexion pourra être menée afin de favoriser, par exemple, les marqueurs pour ta-

bleau blanc ne contenant pas de n-butylacétate. Enfin à l’aide du boîtier de mesure du dioxyde de carbone, une sensibilisation globale sera menée sur l’aération des salles de classe. L’objectif est de définir une stratégie d’aération efficace permettant un renouvellement d’air satisfaisant dans les salles de classe.

Rénovation énergétique : quel coût pour la qualité de l’air ?Les objectifs européens visent actuellement à réduire de 20 % les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2020. Les secteurs ré-sidentiel et tertiaire étant parmi les premiers consommateurs d’énergie, la prise en compte du changement climatique est depuis plusieurs années au cœur des enjeux du bâtiment. Cela se traduira notamment par la généralisation de la construction de bâtiments passifs en France à partir de 2020. En Lorraine, le coût de la rénovation thermique dans les secteurs résidentiel et tertiaire devrait représenter une dépense de près de 800 mil-lions d’euros entre 2014 et 2020. Dans ce contexte, la transition énergétique dans le bâtiment passe par la conciliation d’objectifs qui peuvent paraître oppo-sés : maîtriser les dépenses énergétiques en assurant une bonne qualité de l’air intérieur. La diminution de la consommation énergétique passera par le renforcement substantiel de l’isola-tion de l’enveloppe des bâtiments et l’utilisation de matériaux spécifiques. En parallèle de cette isolation accrue, l’installation d’un système de ventilation performant est indispensable pour maintenir un apport d’air suffisant aux occupants et évacuer les polluants se trouvant à l’intérieur des locaux. À l’échelle de la Lorraine, le coût d’une mauvaise qualité de l’air intérieur peut être estimé entre 0,5 et 1,4 milliard d'euros/an. La garantie d’une qualité de l’air intérieur satisfaisante dans les bâtiments performants en énergie constitue donc un enjeu de santé publique majeur, mais aussi un gage d’équilibre écono-mique des politiques d’économie d’énergie et de lutte contre les changements climatiques.

• Boîtier Class'air pour mesurer le dioxyde de carbone (source : Air Lorraine)

• Concentrations moyennes annuelles en dioxyde d'azote en 2013 dans le secteur de Nancy Grand Cœur - viaduc Kennedy (source : Air Lorraine)

• Collège Paul Langevin à Hagondange (source : Air Lorraine)

• Collège Alfred Mézières à Nancy(source : Air Lorraine)

1.2 Urban’air et Miskam : prévision de la qualité de l’air à l’échelle humaineAir Lorraine n’a de cesse d’améliorer son dispositif de modélisation. Au cours de l’année 2015, deux sujets ont été abordés : la prévision à l’échelle urbaine et le diagnostic au niveau du quartier. En effet, deux logiciels de modélisation, Urban’Air et Miskam, apportent une information plus fine sur la dispersion de la pollution atmosphérique à l’échelle d’une ville ou d’un quartier. Ils permettent ainsi de mieux appréhender les niveaux de pollution auxquels les popula-tions urbaines peuvent être exposées.

Analyse de l'air intérieur de collèges8

2. SOMMAIRE

3. ÉDITO

4. PRÉSENTATION

6. L’AIR EN LORRAINE EN 2015

7. Ce qu’il faut retenir8. Synthèse des alertes et bilan des indices

de la qualité de l’air11. Suivi des seuils réglementaires

par zone administrative

12. AU CŒUR DE L’ACTION EN 2015

13. Air et santé : exposition des populations et des milieux

13 • Les alertes désormais déclenchées sur prévision14 • Urban’air et Miskam : prévision

de la qualité de l’air à l’échelle humaine15 • Air intérieur : étude pilote en Lorraine

et rénovation énergétique

16. Améliorer et partager les connaissances

16 • Air Lorraine reconnue pour sa démarche qualité17 • Participation aux groupes de travail nationaux

19 • Inventaire 2012 : un outil de plus en plus performant21 • Composition des particules

22. Accompagner les acteurs 22 • OREL : un outil incontournable et participatif

23 • Accompagnement des plans et programmes 29 • Avec l'ORTL...

29 • Air Lorraine aux côtés des populations

34. DIAGNOSTIC TERRITORIAL

SURVEILLANCE DE FOND35 • Milieu rural

41 • Milieu urbain

SURVEILLANCE DE PROXIMITÉ50 • Proximité industrielle

58 • Proximité trafic

65. PERSPECTIVES 2016

66. ANNEXES

Page 9: Rapport d’activités 2015 - air- · PDF fileAIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015 3 PAROLES À bien des égards, 2015 fut une année décisive ; pour Air ... sortie foot en

AIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015 AIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015

16 17

2. AMÉLIORER ET PARTAGER LES CONNAISSANCES

Renouvellement de la certification ISO 9001Reconnue pour son expertise et son savoir-faire dans le do-maine de l’évaluation et de la surveillance de la qualité de l’air, Air Lorraine avait obtenu en mai 2014 la certification ISO 9001. Pendant deux ans, le TÜV, organisme de certification, va réaliser un audit de suivi pour vérifier que les exigences de la norme ISO 9001 sont bien respectées.

Ainsi, en avril 2015, le TÜV a réalisé une journée d’audit au sein de l’association Air Lorraine. Au cours de cet audit de suivi, onze processus ont été examinés. Du pilotage de l’organisme, en passant par les processus métier (campagne de mesures, modélisation, stations de mesure…), jusqu’au processus supports (informatique et achats), Air Lorraine a prouvé une nouvelle fois son savoir-faire et son expertise dans le domaine complexe de la surveillance de la qualité de l’air, en répondant aux exigences de la norme ISO 9001.

Audit LCSQA passé avec succès Le ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie a mandaté le Laboratoire Central de Surveillance de la Qualité de l’Air (LCSQA) pour réaliser des audits techniques dans les Associations de Surveillance de la Qualité de l’Air (AASQA). Cet audit a pour objectif d’évaluer la qualité de la surveillance et de l’information du public effectuées par les AASQA. En novembre 2015, le LCSQA a réalisé deux jours d’au-dit à Air Lorraine.

La loi française rend obligatoires :

. la surveillance de la qualité de l’air ;

. la définition des normes de qualité de l’air (objectif de qualité, valeurs limites…) ;

. l’information du public.

Pour sa mise en œuvre sur le terrain, ces textes législatifs s'ap-puient sur un référentiel normatif (normes CEN et normes nationales) complété, conformément à l’article 3 de l’arrêté du 21 octobre 2010 relatif aux modalités de surveillance de la qualité de l’air et à l’information du public, par des guides méthodologiques et de recommandations élaborés par le LCSQA et l'ADEME à partir des travaux des groupes de travail et commissions de suivi du dispositif national de surveillance.

Cet audit a permis d’évaluer la mise en application des exi-gences des référentiels et la mise en œuvre de la modélisation et de la cartographie, et d’identifier les éventuelles difficultés et les points sensibles de la mise en œuvre de ses exigences, ainsi que les voies d’amélioration. Cet audit a porté essentiel-lement sur la surveillance réglementaire.

Air Lorraine a passé cet audit avec succès. Aucune remarque ou non-conformité n’a été relevée. L’audit a été réalisé par François Mathé (LCSQA-Mines de Douai) et son équipe. Ainsi, François Mathé a audité la partie surveillance réglementaire et information du public. Nathalie Bocquet et Fabrice Malière (LCSQA - INERIS) ont audité la partie mesure des polluants ré-glementés. Elsa Real et Maxime Beauchamp (LCSQA-INERIS) ont examiné la partie statistique, modélisation et cartographie.

Comité de suivi de l’informatique des AASQA (CSIA)Ce comité a pour but d’établir des orientations techniques et méthodologiques dans le cadre de la mission de coordi-nation technique du Laboratoire Central de Surveillance de la Qualité de l’Air (LCSQA) en matière d'informatique « lourde » des AASQA (dispositifs d'acquisition et de transmission de données depuis les analyseurs jusqu'à la base nationale du LCSQA,postes centraux, stations d'acquisition, ...).

En 2016, les travaux du CSIA porteront sur la mise en produc-tion de la nouvelle base de données nationale de la qualité de l’air « Géodair ». Le comité s’intéressera également aux besoins et problèmes que pose la fusion des AASQA existant dans les régions qui ont fusionné en 2016. Les travaux déjà engagés sur l’évolution des communications analyseur/station d’acqui-sition, sur la gestion des mesures issues de préleveurs..., seront également poursuivis.

GT Rénovation et homologation des systèmes d’acquisition de la qualité de l’airL’objectif de ce groupe de travail est d’élaborer les spécifica-tions fonctionnelles pour les stations d’acquisition et la par-tie communication poste central/système d’acquisition. Ce groupe de travail permet d’y intégrer les nouveaux besoins des AASQA (gestion des analyseurs avec de très nombreux paramètres comme l’ACSM, acquisition des mesures primaires ayant servi à constituer les mesures ¼ horaires, ...).

Ce comité doit également définir les critères d’homologation pour les stations d’acquisition. Son objectif consiste à produire des propositions d’ordre organisationnel pour permettre le respect des spécifications élaborées et pour étendre le sché-ma d’homologation à tous les équipements de la chaîne d’acquisition. Les travaux de ce GT, commencés début 2015, devraient aboutir à la rédaction du cahier de spécifications techniques au 1er semestre 2016.

GT ModélisationAir Lorraine participe aux GT Modélisation, pilotés par le LCSQA. Ceux-ci visent à harmoniser des pratiques sur les outils récents de modélisation dans le domaine de la qualité de l’air. Plusieurs points sont abordés dans cet espace de travail qui ré-unit les modélisateurs travaillant dans toute la France : métho-dologies employées pour croiser une couche de répartition de population avec une zone en dépassement réglementaire, critères statistiques de validation à atteindre lors d’un calage de modèle, ...

Commission de suivi Particules La commission de suivi sur les particules a pour objectif d’assu-rer la conformité des mesures (PM

10 et PM

2.5) effectuées sur le

territoire national vis-à-vis des exigences actuelles de la direc-tive de 2008. Cette commission assure donc une veille tech-nique et anticipe les évolutions réglementaires, normatives, et les besoins émergeant dans les domaines de la recherche et de la santé relatifs aux particules en suspension dans l’air am-biant. Elle permet également d’améliorer la connaissance des propriétés physico-chimiques des particules atmosphériques et la prévision des phénomènes de pollution particulaire.

Ainsi, cette commission s’emploie à suivre et adapter les moyens techniques à la réglementation nationale en vigueur. Elle répond aux besoins d’amélioration des connaissances des particules. Elle permet enfin d’apporter des solutions aux pro-fessionnels de santé relatives à la connaissance de l’exposition des personnes et aux impacts sanitaires.

En 2015, la commission s’est surtout employée à mettre en place un suivi d’équivalence des systèmes de mesure automa-tisés de particules. Air Lorraine a contribué à cette commission en réalisant :

. le suivi d’équivalence des systèmes de mesure automatisés (AMS) de particules (PM) à la station de Metz-Borny ;

. la connaissance des propriétés physico-chimiques des par-ticules atmosphériques à la station de Metz-Borny (ACSM/black carbon/comptage optique/NH

3) ;

. le Suivi de l’Indice d’Exposition Moyenne (Metz-Centre, Nancy Charles III et Thionville).

Club Qualité Air IntérieurLe club Qualité Air Intérieur permet de réaliser une veille par rapport à l’actualité de la qualité de l’air intérieur et d’en faire la restitution. Ainsi, ce club permet à ses membres de connaître les dernières informations relatives à leur sujet et de prendre connaissance des différents colloques et ateliers organisés sur cette thématique.

Le club se réunit une fois par an. La dernière rencontre s’est tenue le 7 juillet 2015. Différents travaux ont été initiés en 2015 dans le cadre de ce groupe de travail :

. rédaction d’une plaquette sur la qualité de l’air intérieur à destination des collectivités ;

. élaboration d’un inventaire du matériel présent au sein de chaque AASQA ;

. mise en commun de l’expertise et de l’expérience de chacun par le biais de présentations.

2.1 Air Lorraine reconnue pour sa démarche qualitéAir Lorraine renouvelle avec succès la certification ISO 9001 délivré par le TÜV et réussit haut la main, l'audit du Labo-ratoire Central de Surveillance de la Qualité de l'Air (LCSQA)

2.2 Participation aux groupes de travail nationauxAir Lorraine participe à de nombreux groupes de travail au niveau national. Ces espaces de travail permettent d’harmoniser les pratiques au sein des différentes associations de surveillance de la qualité de l’air et de partager l’expertise des uns et des autres, dans une optique d’amélioration continue de nos métiers.

validé

AU CŒUR DE L'ACTION > AMÉLIORER ET PARTAGER LES CONNAISSANCES AU CŒUR DE L'ACTION > AMÉLIORER ET PARTAGER LES CONNAISSANCES

Améliorer les connaissances sur les enjeux air, climat, énergie et santé est devenu une priorité pour Air Lorraine. Ainsi, l'association contribue activement aux groupes nationaux et aux programmes de recherches. A l'aide de cartographies des territoires, de l'inventaire des sources d'émissions et de ses outils de scénarisations prospectifs, Air Lorraine est devenu un acteur incontournable dans les domaines air, climat, énergie et santé et apporte son expertise aux politiques publiques et à ses partenaires.

Qualité de l'air intérieur

2015

2. SOMMAIRE

3. ÉDITO

4. PRÉSENTATION

6. L’AIR EN LORRAINE EN 2015

7. Ce qu’il faut retenir8. Synthèse des alertes et bilan des indices

de la qualité de l’air11. Suivi des seuils réglementaires

par zone administrative

12. AU CŒUR DE L’ACTION EN 2015

13. Air et santé : exposition des populations et des milieux

13 • Les alertes désormais déclenchées sur prévision14 • Urban’air et Miskam : prévision

de la qualité de l’air à l’échelle humaine15 • Air intérieur : étude pilote en Lorraine

et rénovation énergétique

16. Améliorer et partager les connaissances

16 • Air Lorraine reconnue pour sa démarche qualité17 • Participation aux groupes de travail nationaux

19 • Inventaire 2012 : un outil de plus en plus performant21 • Composition des particules

22. Accompagner les acteurs 22 • OREL : un outil incontournable et participatif

23 • Accompagnement des plans et programmes 29 • Avec l'ORTL...

29 • Air Lorraine aux côtés des populations

34. DIAGNOSTIC TERRITORIAL

SURVEILLANCE DE FOND35 • Milieu rural

41 • Milieu urbain

SURVEILLANCE DE PROXIMITÉ50 • Proximité industrielle

58 • Proximité trafic

65. PERSPECTIVES 2016

66. ANNEXES

Page 10: Rapport d’activités 2015 - air- · PDF fileAIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015 3 PAROLES À bien des égards, 2015 fut une année décisive ; pour Air ... sortie foot en

AIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015 AIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015

18 19

GT Classification et critères d'implantation des stations de surveillance de la qualité de l'air Ce groupe de travail a été créé dans le but de rédiger un guide consacré exclusivement à la conception, la définition et le sui-vi de stations de mesure. Ce document viendrait remplacer le guide national publié par l’ADEME en 2002 : « Classification et critères d’implantation des stations de surveillance de la qua-lité de l’air ».

Développé au cours de différentes réunions entre les AASQA (dont Air Lorraine), le LCSQA et le ministère, le guide « Concep-tion, implantation et suivi des stations françaises de surveil-lance de la qualité de l’air » a été finalisé et publié en avril 2015.

Il prend en compte l’évolution du contexte législatif (directives européennes) et normatif avec, entre autres, l’intégration des notions de représentativité, de classification, de macro et mi-cro-implantation d’une station de mesure.

Une fiche type pour le suivi des différents éléments caracté-risant une station de mesure a également été élaborée dans le cadre de ce groupe de travail, permettant de répondre aux exigences de l’arrêté du 21/10/10 relatif aux modalités de sur-veillance de la qualité de l’air et à l’information du public.

GT Validation des données différéesL’objectif principal de ce groupe de travail est la rédaction d’un guide permettant de fournir aux acteurs de la qualité de l’air les informations nécessaires pour la validation et l’exper-tise des données obtenues à partir de mesures différées*. Ce guide doit permettre d’harmoniser les pratiques de validation au niveau national.

Les différentes étapes du processus de validation (validation technique, validation environnementale, expertise environ-nementale) des données différées seront développées, et des fiches spécifiques « polluants » seront rédigées afin de préciser pour chacun d’entre eux les règles de validation idoines.

Les premiers échanges ont été initiés au cours de l’année 2015, et le guide devrait être finalisé en 2016. Air Lorraine par-ticipe à l’élaboration de ce guide.*Mesures dont le résultat ne sera connu qu’après une phase d’analyse de l’échantillon en laboratoire.

CS Benzène/HAP/Métaux En 2015, la commission de suivi « Benzène/HAP/Métaux » s’est réunie en avril et octobre. Les faits marquants ont été :

. la validation finale du guide méthodologique « HAP air am-biant et dépôts 2015 » dont la mise en application a été défi-nie au 1er janvier 2016 pour l’ensemble du dispositif national de surveillance de la qualité de l’air ;

. le lancement du groupe de travail pour la rédaction du guide « Validation des données différées » ;

. la présentation des résultats des comparaisons inter-labora-toires analytiques pour les HAP, les métaux lourds, les compo-sés organiques volatils (COV) et les préleveurs actifs benzène effectuées en 2015 ;

. les essais sur les préleveurs actifs COV (réception métrolo-gique, lignes de prélèvements). Deux préleveurs développés en interne par Air Lorraine ont passé les tests. Des résultats satisfaisants ont été obtenus pour les tests de fuite, de dé-bit, de non-rétention et de non-contamination (hormis pour l’éthylbenzène et les xylènes).

CS Sites ruraux nationauxEn 2015, la commission de suivi pour les sites ruraux nationaux s’est réunie le 9 avril.

Cette réunion a donné lieu à différentes présentations dont, un bilan sur l’exercice 2014 en termes de reporting, résultats, taux de fonctionnement.

En dehors de cette réunion, la commission de suivi permet :

. de suivre la gestion des échantillons pour les sites ruraux na-tionaux (site de Jonville-en-Woëvre à Air Lorraine) ;

. d’avancer dans les démarches de déplacement de sites ru-raux nationaux (cas de Jonville-en-Woëvre qui devrait, à terme, être déplacé sur un site défini sur la commune de Lachaussée) ;

. de mettre à jour des procédures de prélèvement (ex. : prélè-vement sur filtre pour la mesure des métaux lourds dans les aérosols) ;

. d’échanger sur les résultats obtenus dans le cadre des me-sures de spéciation sur les particules PM

2,5 pour mieux les

interpréter et les valider.

GT CaraLe groupe de travail Caractérisation chimique des particules (GT Cara) a pour principaux objectifs de documenter la nature des principaux épisodes de pollution particulaire en France et d’identifier les principales sources de poussières fines (PM) en différents points du dispositif national. En 2015, ce groupe de travail s’est principalement intéressé au traitement et à la vali-dation des données issues d’analyseurs automatiques récents déployés dans plusieurs AASQA (ACSM et AE33). Compte tenu de leur intégration dans les postes centraux, des discussions sont en cours afin de définir des indicateurs pertinents pour la caractérisation en temps réel des épisodes de pollution (sources ou origine géographique). Air Lorraine contribue de manière très active à ces travaux collaboratifs.

CS Mesures automatiquesAir Lorraine participe à la commission de suivi Mesures au-tomatiques qui est animée par le LCSQA. Elle a pour but de faire un retour d’expérience sur les analyseurs automatiques approuvés pour les particules en suspension (PM), le dioxyde de soufre (SO

2), l’ozone (O

3), Le monoxyde de carbone (CO) et

les oxydes d’azote (NOx). Elle permet également de faire une veille sur les normes techniques en vigueur. Suite à cette veille, on y traite les différents points et on voit comment on peut répondre à ces normes de façon à être homogène au niveau national sur les maintenances, tests métrologiques…

GT validation des données de mesures automatiquesCe groupe de travail, composé de sept associations agréées de surveillance de la qualité de l’air (AASQA), dont Air Lorraine, a été créé en 2015 dans le but de rédiger un guide « Validation des don-nées de mesures automatiques ». L’objectif principal de ce guide est de fournir aux AASQA les informations nécessaires pour la validation et l’expertise des données et d’harmoniser au niveau national les pratiques de validation des mesures automatiques. Ce guide est finalisé et opérationnel depuis janvier 2016.

GT Club QualitéLe Club Qualité regroupe les responsables qualité des AASQA au niveau national. Il permet à ces derniers de nourrir des échanges sur le management du système qualité selon les normes ISO 9001, Cofrac 17025 (pour laboratoire d’étalonnage et d’essais) et OHSAS 18001 (santé et sécurité au travail). Lors de ces rencontres, les dif-férents responsables qualité des AASQA font part de leur retour d’expérience et proposent des axes d’amélioration. Ce club per-met également de réaliser des audits croisés entre les associations agréées de surveillance de la qualité de l’air.

En 2015, le Club Qualité a décidé de travailler sur les exigences en termes de sécurité au travail et le partage des expériences autour de ce sujet. Une liste d’auditeurs par thématique métier a égale-

ment été dressée afin de pouvoir réaliser des audits « experts ».

GT Projet PASSLa Fédération Atmo France a lancé et soutenu ces dernières an-nées un important travail sur la stratégie de production et de diffusion des données de qualité de l’air et ses implications en matière de gestion des systèmes d’information : le projet PASS. Ce travail collectif a abouti à un schéma directeur qui a fait l’objet d’un accord de la part des directeurs lors de l’assemblée générale d’Atmo France en 2014.

En 2015, les premiers travaux de réalisation de ce schéma directeur ont été engagés. Le programme DIDON (diffusion de données), copiloté par Atmo Nord-Pas-de-Calais et Air Lorraine, a produit un référentiel de documents de standardisation (géo-standards) très utile et décidé d’une politique de diffusion.

En 2016, il est prévu qu’un groupe d’AASQA, dont Air Lorraine, implé-mente techniquement ces éléments de standardisation dans son système d’information afin de se conformer aux exigences européennes en matière d’échange de données.

Les biocarburants intégrés à l’inventaireDepuis le début des années 1990, une faible part de biocarburants est intégrée dans les carburants destinés aux transports. Cette fraction a augmenté pour atteindre près de 8 % en 2012. L’objectif fixé par l’Union euro-péenne est d’atteindre 10 % en 2020, aussi bien pour le biodiesel que pour le bioéthanol.

L’inventaire « version 2014 » d’Air Lorraine prend désor-mais en compte les consommations d’énergie associées à cette fraction de biocarburants et considère cette éner-gie comme renouvelable. Le CO

2 émis associé n’est donc

plus comptabilisé dans le total régional, car considéré comme CO

2 issu de la biomasse.

2.3 Inventaire 2012 : un outil de plus en plus performantL’année 2015 a vu se terminer les calculs du nouvel inventaire régional, qui intègre désormais l’année de référence 2012. Les émissions de polluants et de gaz à effet de serre ainsi que les consommations énergétiques des années 2002, 2006, 2010 ont été réestimées selon la même méthode, garantissant ainsi la cohérence des données compilées dans le temps.

10 %

8 %

6 %

4 %

2 %

0 %1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012

% massique d'incorporation de l'éthanol dans l'essence% massique d'incorporation du biodiesel dans le gasoil

• Fraction des biocarburants dans l'essence et le diesel CITEPA - OMINEA 2014 (source : Air Lorraine)

Un certain nombre d’optimisations et de mises à jour méthodologiques y ont été apportées, permettant d’obtenir des résultats toujours meilleurs :

Stratégie de production et de diffusion des données de qualité de l’air

Ré-estimation des émissions et consommations(années 2002, 2006 et 2010)

cohérence

de

AU CŒUR DE L'ACTION > AMÉLIORER ET PARTAGER LES CONNAISSANCES AU CŒUR DE L'ACTION > AMÉLIORER ET PARTAGER LES CONNAISSANCES

2. SOMMAIRE

3. ÉDITO

4. PRÉSENTATION

6. L’AIR EN LORRAINE EN 2015

7. Ce qu’il faut retenir8. Synthèse des alertes et bilan des indices

de la qualité de l’air11. Suivi des seuils réglementaires

par zone administrative

12. AU CŒUR DE L’ACTION EN 2015

13. Air et santé : exposition des populations et des milieux

13 • Les alertes désormais déclenchées sur prévision14 • Urban’air et Miskam : prévision

de la qualité de l’air à l’échelle humaine15 • Air intérieur : étude pilote en Lorraine

et rénovation énergétique

16. Améliorer et partager les connaissances

16 • Air Lorraine reconnue pour sa démarche qualité17 • Participation aux groupes de travail nationaux

19 • Inventaire 2012 : un outil de plus en plus performant21 • Composition des particules

22. Accompagner les acteurs 22 • OREL : un outil incontournable et participatif

23 • Accompagnement des plans et programmes 29 • Avec l'ORTL...

29 • Air Lorraine aux côtés des populations

34. DIAGNOSTIC TERRITORIAL

SURVEILLANCE DE FOND35 • Milieu rural

41 • Milieu urbain

SURVEILLANCE DE PROXIMITÉ50 • Proximité industrielle

58 • Proximité trafic

65. PERSPECTIVES 2016

66. ANNEXES

Page 11: Rapport d’activités 2015 - air- · PDF fileAIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015 3 PAROLES À bien des égards, 2015 fut une année décisive ; pour Air ... sortie foot en

AIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015 AIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015

20 21

L’ACSM est un spectromètre de masse permettant la mesure en temps réel de la composition chimique majeure des par-ticules. Ainsi, les concentrations de matière organique (OM), nitrate (NO

3-), sulfate (SO

42-) ammonium (NH

4+) et chlorure

sont calculées. En parallèle, l’analyseur AE33 donne accès aux concentrations de carbone suie (BC). Réunis, ces deux instru-ments fournissent des informations précieuses et inédites en Lorraine sur la composition chimique des particules. La période entre janvier et avril 2015 est particulièrement intéressante, puisqu’elle concentre près de 90 % des concentrations de PM

2.5

les plus élevées observées sur toute l’année. La temporalité de la composition chimique des particules durant cette période est illustrée ci-contre. Alors qu’en moyenne, la matière organique et le nitrate d’am-monium dominent la composition chimique (42 % et 36 %, res-pectivement), les variabilités distinctes observées au cours du temps illustrent la complexe synergie entre sources, composi-tion chimique et météorologie. Le mois de mars a été particuliè-rement remarquable, avec des pics de concentrations de PM

10

pouvant aller jusqu’à 100 µg/m3. En effet, l’épisode de pollution de mars est, en Lorraine, le plus intense depuis (au moins) 2007, et également parmi les plus persistants observés en France. La pluviométrie largement déficitaire (- 30 % par rapport aux normales) peut notamment expliquer cette persistance. Cette tendance est observée depuis quelques années en Lorraine (mais aussi dans d’autres régions en France). Si elle venait à se confirmer, elle pourrait être une illustration de l’impact régional du changement climatique et de son lien avec la qualité de l’air. Afin de comprendre les phénomènes entrant en jeu lors de cet épisode, Air Lorraine mène une étude inédite à l’échelle natio-nale, avec le soutien technique et scientifique de l’INERIS, du La-boratoire des Sciences du Climat et de l’Environnement (LSCE) et d’autres AASQA (Atmo Picardie et Air Rhône-Alpes). La com-position chimique y est donc étudiée à Paris, Creil, Lyon et Metz.

Même si cette composition chimique est dominée par le nitrate d’ammonium, on note des variabilités très marquées entre les différents sites, illustrant des conditions météorologiques dif-férentes avec, notamment, des amplitudes de température et d’humidité relative plus importantes dans le bassin parisien. De plus, si le caractère « transporté » de l’épisode a favorisé un épi-sode étendu sur une grande partie de la France, un couplage concentration-origine des masses d’air montre des différences notables en termes d’origine géographique, et donc de sources.Ces mesures constituent finalement une excellente opportuni-té, car elles permettent de confronter les données factuelles aux modèles, utilisés pour la prévision de la qualité de l’air. L’exemple ci-dessous permet de visualiser cette comparaison sur le ni-trate (moyenne 24 h à Metz) avec les concentrations simulées obtenues par Prév’Est. Malgré un biais relatif d’environ - 20%, la variabilité temporelle est globalement bien respectée. Ce résultat reste donc positif, notamment au regard de certaines précautions techniques du modèle régional (classes granulo-métriques, calage, zone urbaine...).Ce travail est toujours en cours et sera valorisé par une publica-tion scientifique et par des conférences internationales.

AU CŒUR DE L'ACTION > AMÉLIORER ET PARTAGER LES CONNAISSANCES AU CŒUR DE L'ACTION > AMÉLIORER ET PARTAGER LES CONNAISSANCES

Gasoil non routier intégré à l’inventaireLe Gasoil Non Routier, ou GNR, dont les caractéristiques sont identiques à celles du diesel, est pris en compte dans l’inven-taire à partir de l’année 2012 en remplacement du fioul do-mestique pour les consommations des engins agricoles, fores-tiers et des bateaux de navigation intérieure. L’utilisation de ce carburant a en effet été rendue obligatoire courant 2011 afin de limiter la pollution atmosphérique grâce à une teneur en soufre bien moindre que celle du fioul aupa-ravant utilisé.Pour la navigation fluviale, cette mesure a permis de réduire les émissions de SO

2 de 99,6 % entre les années 2002 et 2012, pour

une diminution de consommation de seulement 22 %.

De nouveaux polluants pour une meilleure évaluation des émissions polluantesDeux nouveaux polluants intègrent l’inventaire : il s’agit du car-bone suie et du benzo(ghi)pérylène. Le carbone suie appar-tient à la famille des particules. Il a un effet sur la qualité de l’air, la santé et le climat en raison de sa couleur noire. En région, ses rejets s’élèvent à 1 353 tonnes en 2012, dont 43 % issus des carburants routiers et phénomènes d’usure, 25 % du résidentiel, notamment du fait du bois énergie, et 21 % des engins agricoles. En 10 ans, le carbone suie a presque été divisé par deux grâce à la rotation progressive du parc au-tomobile, l’amélioration des appareils de combustion au bois et des procédés industriels...

Affiner les consommations d’énergieAuparavant calculées à l’aide de données régionales désa-grégées, Air Lorraine intègre désormais dans son inventaire et pour certains secteurs, les données réelles communales de consommation de gaz naturel et d’électricité. Elles ont été communiquées par les fournisseurs d’énergie présents sur le territoire lorrain.Ces données importantes permettent d’affiner les résultats et de comparer la pertinence des anciens calculs. Les écarts dé-passent rarement 30 %, et les plus prononcés sont quasiment tous des sous-estimations.

2.4 Composition des particules Comprendre l’origine des particules, voilà un nouveau défi que s’est lancé Air Lorraine. Début 2015, deux nouvelles machines très perfectionnées étaient installées sur le site de Metz-Borny, ce qui fait de cette dernière l’une des stations les plus à la pointe au niveau national. L’ACSM et l’AE33 permettent de mieux connaître les sources de pollution, voire de déterminer leur origine géographique.

Consommation de gasoil non routier Consommation de fioul Consommation d'essence Émissions de SO

2

• Évolution des consommations (tep) et émissions de SO2 (kg) de la navigation fluviale en Lorraine (source : Air Lorraine)

12 000

9 000

6 000

3 000

0

tep kg

48 000

36 000

24 000

12 000

02002 2006 2010 2012

• Écarts communaux entre les consommations réelles et estimées d'électricité résidentielle en 2010 (source : Air Lorraine)

• Évolution des émissions de SO2 (t) en Lorraine par secteur

2012

2010

2006

2002

0 500 1 000 1 500 2 000 2 500 3 000

Branche énergie Industrie Résidentiel Tertiaire Agriculture Transport routier Autres transports

Comprendre l’origine des particules

20

15

10

5

0

Conc

entra

tion e

n μg/

m3

0 5 10 15 20 25 30

NO3 mesuré

NO3 modélisé (PREV'EST)

• Variabilité de la composition chimique des particules à Metz entre janvier et avril 2015

• Composition chimique des particules pendant l’épisode de pollution à Creil, Paris, Lyon et Metz

• Comparaison des concentrations de nitrates mesurées par ACSM et modélisées par Prév’Est

2. SOMMAIRE

3. ÉDITO

4. PRÉSENTATION

6. L’AIR EN LORRAINE EN 2015

7. Ce qu’il faut retenir8. Synthèse des alertes et bilan des indices

de la qualité de l’air11. Suivi des seuils réglementaires

par zone administrative

12. AU CŒUR DE L’ACTION EN 2015

13. Air et santé : exposition des populations et des milieux

13 • Les alertes désormais déclenchées sur prévision14 • Urban’air et Miskam : prévision

de la qualité de l’air à l’échelle humaine15 • Air intérieur : étude pilote en Lorraine

et rénovation énergétique

16. Améliorer et partager les connaissances

16 • Air Lorraine reconnue pour sa démarche qualité17 • Participation aux groupes de travail nationaux

19 • Inventaire 2012 : un outil de plus en plus performant21 • Composition des particules

22. Accompagner les acteurs 22 • OREL : un outil incontournable et participatif

23 • Accompagnement des plans et programmes 29 • Avec l'ORTL...

29 • Air Lorraine aux côtés des populations

34. DIAGNOSTIC TERRITORIAL

SURVEILLANCE DE FOND35 • Milieu rural

41 • Milieu urbain

SURVEILLANCE DE PROXIMITÉ50 • Proximité industrielle

58 • Proximité trafic

65. PERSPECTIVES 2016

66. ANNEXES

Page 12: Rapport d’activités 2015 - air- · PDF fileAIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015 3 PAROLES À bien des égards, 2015 fut une année décisive ; pour Air ... sortie foot en

AIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015 AIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015

22 23

AU CŒUR DE L'ACTION > ACCOMPAGNER LES ACTEURS AU CŒUR DE L'ACTION > ACCOMPAGNER LES ACTEURS

3. ACCOMPAGNER LES ACTEURS

Les missions d’Air Lorraine pour l’OREL

L’animation et l’appui technique à l’observatoire : . proposer des pistes de réflexion et définir le programme de travail annuel de l’OREL ;

. diffuser les informations produites, assurer la constitution et le suivi des études spécifiques ;

. animer les travaux de réflexion afin d’élaborer une plate-forme régionale de diffusion de données ;

. engager des travaux de réflexion avec les observatoires des régions Alsace, Champagne-Ardenne, Lorraine afin d’harmoniser l’ensemble des procédures techniques.

La production de données spécifiques aux consomma-tions et productions d’énergie : . produire les indicateurs nécessaires au suivi des produc-tions et consommations d’énergie, des émissions de gaz à effet de serre et de polluants à l’échelle régionale ;

. caractériser les déterminants de la demande énergétique régionale ;

. améliorer la connaissance régionale des opérations et gise-ments d’énergies renouvelables et de récupération ;

. produire les indicateurs liés à la mise en œuvre du SRCAE.

Dans ce cadre, Air Lorraine se voit confier deux missions : l’animation et l’appui technique de l’observatoire, d’une part, et la production de données spécifiques aux consommations et productions d’énergie, d’autre part.

Aujourd’hui renforcé par de nombreux partenariats avec les distributeurs et transporteurs d’énergie notamment, l’OREL devient un outil incontournable pour faire face aux enjeux de maîtrise de l’énergie et d’adaptation au changement clima-tique. L’OREL porte ainsi les engagements de ses membres et invite les acteurs territoriaux de l’énergie à devenir des parte-naires actifs.

L’OREL se doit de répondre à plusieurs objectifs claire-ment identifiés :. suivre et évaluer périodiquement le profil énergétique et cli-matique régional ;

. porter à la connaissance des décideurs les actions menées en région sur ces thématiques ;

. suivre et évaluer le Plan Climat Régional ainsi que le Schéma Régional du Climat, de l’Air et de l’Énergie (SRCAE).

À terme, l’OREL demeurera un espace d’échanges et de connaissances avec une volonté de transparence métho-dologique pour principe fondateur, permettant aux acteurs locaux de la région de s’approprier les enjeux de l’énergie et du climat. Il s’agira pour l’observatoire de mettre à disposition des éléments diagnostics tangibles à l’échelle des territoires pour la mise en œuvre de politiques locales de maîtrise des consommations énergétiques et des émissions de gaz à effet de serre ou encore de lutte et d’adaptation au changement climatique.

Enfin, la nécessaire dynamique d’échange et de partage d’in-formations et d’actualités sur les thématiques ciblées et à des-tination d’un large public reste au centre des actions menées par l’Observatoire Régional de l’Énergie en Lorraine.

Le site internet de l’OREL est géré par Air Lorraine : www.observatoire-energie-lorraine.fr

3.1 OREL : un outil incontournable et participatifL’Observatoire Régional de l’Énergie en Lorraine (OREL) est né d’un travail collaboratif entre le Conseil régional, l’ADEME et la DREAL visant à proposer une évaluation des politiques énergétiques et de leurs incidences sur les consommations sectorielles, les émissions de gaz à effet de serre ou encore le changement climatique.

3.2 Accompagnement des plans et programmes

Depuis début 2016, Air Lorraine propose un nouvel outil aux collectivités nommé « Caroline ». Ce système de cartes en ligne permet de visualiser en quelques clics les émissions et concentrations de polluants ainsi que la consommation d’énergie correspondant à un territoire donné.

Avec Caroline, Air Lorraine a créé un outil cartographique simple et efficace, susceptible de répondre aux questions que se posent les collectivités au niveau des enjeux Air, Climat et Énergie.Caroline permet de choisir entre divers ensembles de don-nées :

Couche « Air » :• les sites de mesure ;• les résultats de modélisation ADMS Urban et PREV'EST (c'est-

à-dire la pollution prévue pour les jours à venir) ;• l'inventaire des émissions et ses indicateurs associés ;• la carte des communes sensibles ;• la carte des populations exposées au NOx et aux micro-

particules ;• la carte d'exposition des espaces naturels sensibles à l'O

3 ;

• la carte stratégique air pour Nancy et Metz.

Couche « Climat » :• les émissions de gaz à effet de serre (GES) par commune ;• des indicateurs associés : émissions par habitant.

Couche « Énergie » :• les données de production d'énergie par commune et par

filière ;• les données de consommation énergétique par commune ;• des indicateurs associés : consommation par habitant et par

commune.

Ces différents aspects peuvent être abordés selon plu-sieurs temporalités :• dans leur évolution entre 2002 et 2012 ; • dans leur ventilation par secteur d'émission ou de consom-mation pour les années 2002, 2006, 2010 et 2012.L’utilisateur peut extraire ces éléments d’information pour l’aire géographique de son choix.De plus, l'outil permet d'agréger les données de plusieurs territoires et de comparer les émissions et la consommation d'énergie de plusieurs collectivités entre elles et avec les ré-sultats nationaux.La création de Caroline intervient alors que les collectivités doivent répondre à de nouvelles attentes réglementaires. En effet, depuis le mois de septembre 2015, la loi sur la transition énergétique confie la responsabilité des Plans Climat Air Énergie Territorial (PCAET) aux EPCI (Établissements Pu-blics de Coopération Intercommunale).Désormais, il revient donc aux communautés de communes, aux métropoles et autres communautés urbaines de produire les bilans des émissions de GES et de la consommation éner-gétique de leur territoire. Elles doivent également proposer des solutions pour atteindre les objectifs fixés au niveau natio-nal. Ces EPCI doivent enfin concevoir des plans urbains (PDU, PLU, PLH, ...) et ont besoin pour les nourrir de données sur l'ex-position des populations aux polluants. Air Lorraine apporte quotidiennement son expertise aux col-lectivités qui conduisent ces politiques environnementales au niveau local et planifient les villes de demain. Avec Caroline, Air Lorraine construit un nouveau canal entre les connaissances scientifiques qu'elle produit et ceux qui ont vocation à les utiliser. Grâce à ce nouvel outil, 80 % des demandes d'information émanant des collectivités de-vraient pouvoir être satisfaites en toute autonomie.

• Énergie finale : évolution 2002-2010

« Caroline » : carte en ligne pour visualiser en un clic les émissions de polluants de votre région

Air Lorraine propose une approche intégrée air-climat-énergie au même niveau afin de trouver l'équilibre nécessaire entre la production et la consommation d'énergie, la lutte contre le changement climatique et réduire l'exposition des populations et des écosystèmes à la pollution de l'air. Ainsi , l'association oriente sa surveillance au service de l'action et accompagne les acteurs locaux dans la mise en oeuvre des plans et programmes. En renfonçant son expertise, elle met en lien la qualité de l'air, l'urbanisme et la mobilité.

2. SOMMAIRE

3. ÉDITO

4. PRÉSENTATION

6. L’AIR EN LORRAINE EN 2015

7. Ce qu’il faut retenir8. Synthèse des alertes et bilan des indices

de la qualité de l’air11. Suivi des seuils réglementaires

par zone administrative

12. AU CŒUR DE L’ACTION EN 2015

13. Air et santé : exposition des populations et des milieux

13 • Les alertes désormais déclenchées sur prévision14 • Urban’air et Miskam : prévision

de la qualité de l’air à l’échelle humaine15 • Air intérieur : étude pilote en Lorraine

et rénovation énergétique

16. Améliorer et partager les connaissances

16 • Air Lorraine reconnue pour sa démarche qualité17 • Participation aux groupes de travail nationaux

19 • Inventaire 2012 : un outil de plus en plus performant21 • Composition des particules

22. Accompagner les acteurs 22 • OREL : un outil incontournable et participatif

23 • Accompagnement des plans et programmes 29 • Avec l'ORTL...

29 • Air Lorraine aux côtés des populations

34. DIAGNOSTIC TERRITORIAL

SURVEILLANCE DE FOND35 • Milieu rural

41 • Milieu urbain

SURVEILLANCE DE PROXIMITÉ50 • Proximité industrielle

58 • Proximité trafic

65. PERSPECTIVES 2016

66. ANNEXES

Page 13: Rapport d’activités 2015 - air- · PDF fileAIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015 3 PAROLES À bien des égards, 2015 fut une année décisive ; pour Air ... sortie foot en

AIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015 AIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015

24 25

AU CŒUR DE L'ACTION > ACCOMPAGNER LES ACTEURS AU CŒUR DE L'ACTION > ACCOMPAGNER LES ACTEURS

Plan Air Climat Énergie Territorial (PCAET) de Metz Métropole

Fin 2009, la communauté d’agglomération de Metz Métro-pole a initié son Plan Climat Énergie Territorial (PCET), qui a été adopté en novembre 2012. Celui-ci poursuit deux objec-tifs : réduire les émissions de GES (objectif Facteur 4) et pré-voir les effets du changement climatique.En novembre 2014, afin d’anticiper la loi de transition éner-gétique pour la croissance verte, Metz Métropole a souhaité intégrer un volet air dans ce PCET. Ce dernier est ainsi devenu un Plan Climat Air Énergie Territorial (PCAET) combinant les enjeux locaux (pollution de l’air, santé publique, économie, développement et attractivité du territoire... ) avec les défis mondiaux (changement climatique, raréfaction des énergies fossiles... ). À présent, il convient de franchir une étape intermédiaire vers un PCAET de 2e génération, qui sera bâti à partir de 2018, en adaptant un projet répondant aux nouvelles exigences de la loi

de transition énergétique. En outre, il s’agit d’en faire un projet de référence, reproductible par d’autres collectivités, permettant de faire monter en puissance les compétences de la collectivité : outils d’analyse, vision stratégique...Air Lorraine et Metz Métropole ont refondu les 16 fiches-action de l’ « ancien » PCET en y incluant les problématiques liées à la qualité de l’air.Air Lorraine a calculé les améliorations obtenues en termes d’émissions de Polluants avec Effets sur la Santé (PES) grâce aux actions prévues par ces 16 fiches. Ces analyses ont permis de mettre en évidence les effets contre-productifs de certaines po-litiques. Le recours à des chaudières biomasse en remplacement de dispositifs utilisant des combustibles fossiles permet certes des gains en termes de gaz à effet de serre, par contre, il accen-tue l’exposition des populations aux particules dégagées par la combustion de cette biomasse. On comprend ainsi que ces analyses constituent un outil indispensable pour l’accompagne-ment et le suivi des politiques environnementales portées par les collectivités locales.

Bilan du Plan Régional Santé Environnement n° 2 (PRSE2)Le Plan Régional Santé Environnement est un outil central dans la politique de lutte contre les pathologies dues à l’en-vironnement. Air Lorraine a travaillé sur trois grandes thé-matiques pour dégager les actions prioritaires à mettre en œuvre afin d’améliorer la qualité de l’air intérieur et extérieur et limiter l’impact de cette pollution sur la santé humaine.

• Thématique « Réduire les expositions environnementales responsables de pathologies à fort impact sur la santé » Dans le cadre du sous-thème « Air intérieur et habitat », Air Lorraine a participé aux actions de sensibilisation menées par l’ARS et la DREAL au travers de sa participation à différents col-loques et salons (LQE, ADEME... ). La mise en œuvre d’une éva-luation de la qualité de l’air intérieur dans différents types de bâtiments (crèches, bâtiments performants en énergie, col-lèges... ) a également permis de contribuer à une amélioration des connaissances sur la qualité de l’air intérieur en Lorraine. Enfin, Air Lorraine a participé aux discussions visant à mettre en place une coordination des moyens d’intervention en ma-tière de qualité de l’air intérieur dans la région.Air Lorraine a encore participé à l’étude régionale « Écophyto

Air » qui avait pour objectif la recherche de pesticides dans l’air en milieux rural et urbain. Cette étude participait au sous-thème « Composés à Préoccupation Nouvelle pour la Santé ». Elle visait notamment à mieux comprendre les mécanismes de transfert des produits phytosanitaires dans l’air et l’impact potentiel de ces derniers sur les insectes pollinisateurs.

• Thématique « Informer et former aux risques santé environnement »Air Lorraine a participé à l’organisation des marches « san-té-environnement ». Ces manifestations gratuites et ouvertes à tous ont permis de sensibiliser les marcheurs présents à dif-férentes problématiques de santé liées à l'environnement sur les terres de Lorraine.

• Thématique « Étude des points noirs environnementaux »Un état des lieux des points noirs environnementaux pressen-tis/potentiels en Lorraine a été réalisé dans le cadre du PRSE 2. L’étude, confiée en 2013 à l’INERIS, avait pour objectif de dis-poser d’un outil de cartographie permettant de déterminer les territoires cumulant potentiellement des expositions aux pollutions de l’air, du sol, de l’eau et présentant des nuisances sonores significatives. Air Lorraine est intervenue en tant qu’expert sur la qualité de l’air.

AACT-AIR : projet initié par La Communauté Urbaine du Grand NancyL’appel à projets AACT-AIR (« Aide à l’Action des Collectivités Territoriales et locales en faveur de la qualité de l’Air »), initié par l’ADEME, a pour objectif d'aider les collectivités qui pro-meuvent des actions locales concrètes et innovantes pour améliorer la qualité de l’air extérieur et intérieur. Air Lorraine et ALEC Nancy Grands Territoires ont participé au projet EVAL-POP-PCAET : Évaluation d’une politique Énergie/Cli-mat en termes de qualité de l’air pour les populations, initié par la Communauté urbaine du Grand Nancy

Le Grand Nancy a mis en œuvre sur son territoire un Plan Climat Air Énergie Territorial (PCAET). Ce plan démontre l'en-gagement du territoire pour améliorer les qualités de l'air in-térieur et extérieur. Cependant, cette approche transversale - étroitement liée aux approches positives pour la qualité de l'air, le climat et la maîtrise de l'énergie - demeure complexe et difficile à quantifier dans ses résultats. Il est donc intéressant pour une collectivité de s’adjoindre l’aide d’experts pouvant évaluer précisément l’impact environnemental des politiques publiques menées. Le PCAET du Grand Nancy se caractérise par une approche pragmatique et spatialisée. Il intègre dès l’origine un chiffrage des kWh économisés et tonnes d’émissions de CO

2 évitées sur

le territoire grâce aux actions menées. Ce chiffrage vaut non seulement pour les actions menées par le Grand Nancy, mais

également pour celles portées par tous les partenaires signa-taires de la Charte d'Engagement du PCAET (18 communes sur 20, des entreprises, SCI, associations, ...). Le projet est donc en cohérence directe avec les objectifs suivants :

Qualité de l'Air Intérieur Qualité de l'Air Ambiant (approche intégrée Climat-Air-Énergie)

S1 Réseau interne M2D2 D1Réalisation d'un PDIE sur le technopôle

D8 Covoiturage et autopartage

S5 Formats d'implication citoyenne D3 Amélioration de la flotte interne 03Développement d'une planification durable

S7ClimatCités, échanges entre communes

D4 Révision du PDU de MM 07Développement des énergies renouvelables

E1Clauses environnementales dans les marchés

D5Amélioration des transports en commun

B3Amélioration technique des bâtiments de MM

E5Actions d'économie d'énergie des entreprises

D6 Réseau de mobilité douce B4Réhabilitation des équipements culturels

• Les 16 fiches-action du PCET

Dans ce cadre, le travail d’Air Lorraine a consisté à évaluer les résultats obtenus au niveau de deux types de politiques associées au PCAET (les Certificats d’Économies d’Énergie et l’utilisation de véhicules GNV pour le réseau bus) : celles qui visent à réduire les émissions de gaz à effet de serre, et celles qui cherchent à améliorer la qualité de l’air ambiant. Le PCAET contenait déjà les résultats en matière d’énergie et de climat, lesquels sont spatialisés dans un SIG (Système d’Informa-tion Géographique). Air Lorraine a prolongé ce travail en déduisant les gains obtenus grâce à ces politiques publiques en termes d’émissions, mais aussi de concentrations de gaz à effet de serre. Ces données seront à leur tour spatialisées de manière à ce que les décideurs puissent disposer d’un suivi, du point de vue des émissions et des concentrations, sur leur territoire. La publication des résultats est prévue pour le 1er semestre 2016.

234

Lignes Stan

Mesure CEE

Réduire les expositions environnementales

Airclimaténergie

santé 2. SOMMAIRE

3. ÉDITO

4. PRÉSENTATION

6. L’AIR EN LORRAINE EN 2015

7. Ce qu’il faut retenir8. Synthèse des alertes et bilan des indices

de la qualité de l’air11. Suivi des seuils réglementaires

par zone administrative

12. AU CŒUR DE L’ACTION EN 2015

13. Air et santé : exposition des populations et des milieux

13 • Les alertes désormais déclenchées sur prévision14 • Urban’air et Miskam : prévision

de la qualité de l’air à l’échelle humaine15 • Air intérieur : étude pilote en Lorraine

et rénovation énergétique

16. Améliorer et partager les connaissances

16 • Air Lorraine reconnue pour sa démarche qualité17 • Participation aux groupes de travail nationaux

19 • Inventaire 2012 : un outil de plus en plus performant21 • Composition des particules

22. Accompagner les acteurs 22 • OREL : un outil incontournable et participatif

23 • Accompagnement des plans et programmes 29 • Avec l'ORTL...

29 • Air Lorraine aux côtés des populations

34. DIAGNOSTIC TERRITORIAL

SURVEILLANCE DE FOND35 • Milieu rural

41 • Milieu urbain

SURVEILLANCE DE PROXIMITÉ50 • Proximité industrielle

58 • Proximité trafic

65. PERSPECTIVES 2016

66. ANNEXES

Page 14: Rapport d’activités 2015 - air- · PDF fileAIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015 3 PAROLES À bien des égards, 2015 fut une année décisive ; pour Air ... sortie foot en

AIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015 AIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015

26 27

AU CŒUR DE L'ACTION > ACCOMPAGNER LES ACTEURS AU CŒUR DE L'ACTION > ACCOMPAGNER LES ACTEURS

9 486 907

8 526 043

11%

2014

2012

[vehicules.kilométre/an]

16 642 964

14 033 465

19%

2014

2012

[validations/an]

13 473

13 279

1,5%

2014

2012

[T/an]

50 459

49 736

1,5%

2014

2012

96 128

121 479

-21%

2014

2012

[kg/an]

1 679

2 132

-21%

2014

2012

[kg/an]

Le Met' 2014 ou l'importance de la technologie des véhicules

RÉSE

AU

PA

R K

M

OFFRE RÉSEAU ÉMISSIONS GES RÉSEAU CONSOMMATION ÉNERGIE RÉSEAU

FRÉQUENTATION

GAIN D’OFFRE LE MET’

BILAN

km

voyageurssoit 2,72 voyageurs par km

960 863

2 609 499

ÉMISSIONS NOx RÉSEAU ÉMISSIONS PM RÉSEAU

Hypotèses CORINAIR :- charge au 50 %- pente 0 %- vitesse : données "vitesse commercial" (source: Le Met') - Mettis : catégorie hybride diesel non disponible --> assimilation à "Ubus Artic >18t Euro-VI" +20%économie combustible

(gr/km)Émissions CO

3,71PM 0,7%NOx 1,2%GES 12,9%Circulation annuelle 15,8%

BusMettis

14,25

0,65 0,45 0,25 0,18 1,56 1,42

5,83 5,32

10,13

2012

2014

3,10

-16,4 % -28,9% -30,7 % -29,2 % -8,8 % -8,8%

(gr/km)Émissions NOx

Émissions NOx(kg)

- 25 350,36

Émissions NOx(kg)

Émissions NOx (kg)1 540 549,72

- 27 327,71

Émissions NOx(kg)

-1 977,34

- 453,01

193,11723,26

Émissions GES(t)

-428,36

Émissions GES(t)

Invent'Air AIR LORRAINEInventaire 2010 - émissions totales polluants secteur routier (Poids lourds + bus Metz Métropole)

Contribution du projet à la réduction d'émissionsdu territoire (par rapport au secteur routier- poids lourds + bus)

-621,47

Émissions GES(t)

Consommationénergie(MWh)

-1 604,35

Consommationénergie(MWh)

Consommation énergie (MWh)704 672,13 Énergie

GES

PM

NOx

-0,23 %

-0,24 %

-1,76 %

-1,77 %

Émissions GES (t)176 064,54

Émissions PM (kg)30 257,13

Émissions si le transfert modale n'aurait pas eu lieu :

Hypothèses de calculTaux remplissage voiture : 1 personneVitesse moyenne en ville : 15 km/hParc automobile : moyenne nationale

-2 327,61

Consommationénergie(MWh)

Émissions PM(kg)

- 532,68

Émissions PM(kg)

-79,67

Émissions PM(kg)

(gr/km)Émissions HC

(gr/km)Émissions PM

(kg/km)Émissions GES

(kWh/km)Consommation

énergie

[MWh/an]

237

000

litre

sde

die

sel

27 0

00 0

00 k

men

voi

ture

À titre d’exemple, voici les gains associés à l’action D5 (transformation du réseau de transports en commun de l’agglo-mération en réseau « Le Met’ » et la mise en service du BHNS « Mettis ») :

Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT) des Vosges CentralesApprouvé en décembre 2007, le SCoT des Vosges Centrales est l’outil d’aménagement et de développement durable des 101 communes situées autour d’Épinal. La mise en œuvre du SCoT se traduit par un accompagnement technique des communes dans l'élaboration et la révision de leurs docu-ments d'urbanisme. Elle enrichit également la réflexion pros-pective par des études thématiques et des observatoires dans différents domaines (suivi de la construction neuve et de la consommation foncière, bilan carbone...). De plus, elle a permis d’engager un Plan Climat-Énergie Territorial visant à mieux maîtriser la consommation énergétique dans l'urba-nisme et les bâtiments existants tout en développant le re-cours aux énergies renouvelables au travers d'une assistance aux communes.

L’objectif de ce projet était double. D’un côté, Air Lorraine a fourni au SCoT les données relatives à la production et à la consommation d’énergie que le syndicat mixte du SCoT a pu analyser en profondeur.D’un autre côté, Air Lorraine a fourni une analyse exhaustive de la situation air/climat du territoire du SCoT des Vosges Cen-trales, travail intégré dans son État Initial de l’Environnement, c’est-à-dire dans la photographie initiale du territoire avant ap-plication des politiques environnementales. Toutes ces informations doivent étayer la prise de décisions des acteurs politiques et alimenter l’élaboration de documents de planification stratégiques tels que les schémas de cohé-rence territoriaux pour ce qui concerne les problématiques de l’Air, du Climat, de l’Énergie et de la Santé.

• Ventilation des émissions de GES sur le périmètre du SCoT (source : Air Lorraine - Inventaire 2012 - Version 2014)

• Cadastre d’émission de NOx sur le périmètre du SCoT et du département des Vosges (source : Air Lorraine)

Production d'énergieIndustrieTertiaireAgricultureTransports routierAutres transportsRésidentiel

2012

2010

2006

2002

2%

18 % 2%

20 %

20 %

12 % 11 % 12 %12 %

20 %19 %

19 %3%

21 % 3%21 %

21 %

21 %

23 %

24 %

24 %24 %

23 %

25 %

<1 %

<1 %<1 %<1 %

Données relatives à la production et à la consommation d’énergie

Analyse exhaustive de la situation air/climat du territoire

Air Lorraine

répond à un

double

objectif

Source : CORINAIR - Le Met' - Metz Métropole - Air Lorraine

2. SOMMAIRE

3. ÉDITO

4. PRÉSENTATION

6. L’AIR EN LORRAINE EN 2015

7. Ce qu’il faut retenir8. Synthèse des alertes et bilan des indices

de la qualité de l’air11. Suivi des seuils réglementaires

par zone administrative

12. AU CŒUR DE L’ACTION EN 2015

13. Air et santé : exposition des populations et des milieux

13 • Les alertes désormais déclenchées sur prévision14 • Urban’air et Miskam : prévision

de la qualité de l’air à l’échelle humaine15 • Air intérieur : étude pilote en Lorraine

et rénovation énergétique

16. Améliorer et partager les connaissances

16 • Air Lorraine reconnue pour sa démarche qualité17 • Participation aux groupes de travail nationaux

19 • Inventaire 2012 : un outil de plus en plus performant21 • Composition des particules

22. Accompagner les acteurs 22 • OREL : un outil incontournable et participatif

23 • Accompagnement des plans et programmes 29 • Avec l'ORTL...

29 • Air Lorraine aux côtés des populations

34. DIAGNOSTIC TERRITORIAL

SURVEILLANCE DE FOND35 • Milieu rural

41 • Milieu urbain

SURVEILLANCE DE PROXIMITÉ50 • Proximité industrielle

58 • Proximité trafic

65. PERSPECTIVES 2016

66. ANNEXES

Page 15: Rapport d’activités 2015 - air- · PDF fileAIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015 3 PAROLES À bien des égards, 2015 fut une année décisive ; pour Air ... sortie foot en

AIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015 AIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015

28 29

AU CŒUR DE L'ACTION > ACCOMPAGNER LES ACTEURS AU CŒUR DE L'ACTION > ACCOMPAGNER LES ACTEURS

Pour mener à bien cette mission, l’ORT2L s’appuie sur l’ex-pertise d’Air Lorraine pour effectuer le suivi des émissions atmosphériques et calculer les indicateurs correspondants depuis 2012.

Le bilan 2015, réalisé en partenariat avec Air Lorraine, dresse un état des lieux des consommations énergétiques et des émissions de polluants et gaz à effet de serre liées aux diffé-rents types de transport en Lorraine (routier, ferroviaire, fluvial, aérien). Il comprend une analyse de l’évolution de ces para-mètres entre 2002 et 2012 sur l’ensemble du territoire régio-nal. Ce bilan s’appuie sur l’inventaire Air Lorraine des émissions polluantes version 2012.

Les résultats obtenus montrent que le transport routier reste le premier secteur des transports consommateur d’énergie ainsi que le premier secteur émetteur de polluants. En effet, pour les différentes émissions étudiées, la route compte, à chaque fois, pour plus de 80 % des émissions totales dues aux transports. L’importance de ce mode de transport est d’ailleurs qu’elle masque les évolutions éventuelles des émissions dues aux autres modes de transport.

Malgré une élévation du trafic routier observée entre 2002 et 2012 (+ 2 %), les émissions sont significativement en baisse sur cette période, en très grande partie grâce à l’amélioration des motorisations et des facteurs d’émissions associés.

Design’Air : partenariat inédit des arts et des sciencesDesign'Air, c'est le nom d'un partenariat inédit qu'Air Lor-raine et l'École Nationale Supérieure d'Art de Nancy ont conclu le 28 mai 2014. Dans ce cadre, des étudiants en de-sign vont réaliser un objet qui donnera à voir la qualité de l'air dans l'espace urbain.

Comment rendre perceptible la qualité de l'air, alors qu'on ne la voit pas, ne la sent pas, qu'elle n'a ni corps ni forme ?

C'est en partant de cette difficulté qu'Air Lorraine a eu l'idée de solliciter le designer Jean-Baptiste Sibertin-Blanc afin de trouver un moyen de formaliser ce concept. Quelques mois plus tard, cette ambition s’est concrétisée par un partenariat avec l'École Nationale Supérieure d'Art de Nancy signé le 28 mai 2015.

Le principe : les étudiants en design de l'école devront concevoir un dispositif urbain qui permettra au grand pu-blic de visualiser la qualité de l'air.

Depuis, les étudiants travaillent sous la conduite de leurs professeurs, Claire Fayolle et Jean-Baptiste Sibertin-Blanc.

Pour Jean-Baptiste Sibertin-Blanc, « Design'Air est un projet qui embrasse des problématiques très larges. Ce projet concerne l'environnement, intéresse la communauté dans son en-semble, pose des questions sociologiques, techniques, es-thétiques. D'un point de vue pédagogique, c'est un contexte riche et complexe. C'est comme ça que nous est venue l'idée de solliciter l'ENSA. »

Pour les étudiants, il s'agit effectivement d'un challenge, car cet objet devra « s'intégrer dans le paysage urbain, être com-muniquant et utile au quotidien ».

Design'Air s'inscrit dans la démarche du nouveau Campus AR-TEM conçu pour permettre des croisements entre les ensei-gnements d'une école d'art (l'ENSA), d'une école d'ingénieurs (les Mines) et ceux d'une business school (l'ICN). Le projet as-sociera donc dans sa pédagogie des apprentis designers, mais aussi de futurs ingénieurs.

3.3 Avec l’ORT2L...Soucieux d’intégrer les problématiques liant déplacements en Lorraine et développement durable, l’Observatoire Régional des Transports et de la Logistique de Lorraine (ORT2L) a besoin d’informations quantitatives sur les émis-sions atmosphériques dues au secteur des transports, émetteur très important par nature.

3.4 Air Lorraine aux côtés des populationsAir Lorraine a pour mission d’informer et de sensibiliser non seulement les citoyens, mais également les collectivités, les services de l’État et les acteurs économiques. Elle fournit les résultats de ses mesures en temps réel, et notam-ment pendant les épisodes de pollution. Au-delà, cet effort de communication vise à changer les comportements de chacun.

• Carte stratégique air pour la zone du Grand Nancy (source : Air Lorraine)

• Carte stratégique air pour la zone de Metz-Thionville (source : Air Lorraine)

Carte d’exposition des populations L’aménagement de l’urbanisme apparaît comme un outil indispensable pour réduire l’exposition des populations à la pollution atmosphérique. Les agglomérations cumulent en effet une forte pollution atmosphérique et une forte densi-té de populations. Afin d’aider les collectivités à concevoir un urbanisme plus respectueux de la santé des citadins, Air Lorraine met en œuvre des outils cartographiques qui per-mettent d’établir simplement et rapidement un diagnostic « Air & urbanismes » : les Cartes Stratégiques Air.

L’élaboration des cartes stratégiques air repose sur le guide « Qualité de l'air et urbanisme - Guide méthodologique d'éla-boration de la carte stratégique air de mai 2015 ». Il s’agit d’un outil commun aux AASQA et réactualisé tous les cinq ans. Ces cartes s’inscrivent dans le Plan National Santé Environnement n° 3 pour apporter un diagnostic simple et relativement fiable de l’état de la qualité sur une zone urbaine et une période don-nées. Pour les créer, plusieurs simulations annuelles sont com-pilées en une seule cartographie. En effet, la qualité de l’air peut se montrer très variable d’une année à l’autre, notamment en raison des conditions météorologiques (par exemple, la cani-cule de 2003 a eu un impact non négligeable sur les niveaux en ozone). Cette agrégation vise donc à atténuer cette variabilité en ne retenant que la valeur médiane. De plus, pour fournir une information plus large, les CSA intègrent plusieurs polluants, à savoir les oxydes d’azote et les particules fines PM

10, deux pol-

luants de l’air dont les valeurs limites réglementaires (respecti-vement la moyenne annuelle et le percentile 90,4 journalier) sont souvent approchées, voire dépassées, en milieu urbain.

La CSA s’établit sur quatre classes : . zone non touchée par un dépassement réglementaire ;. zone en dépassement réglementaire potentiel : il s’agit des surfaces dont les niveaux de l’indicateur multi-polluants varient entre 90 % et 100 % d’une des valeurs réglementaires ;

. zone en dépassement réglementaire : il s’agit des surfaces dont les niveaux de l’indicateur multi-polluants sont supérieurs à l’une des valeurs réglementaires, mais restent inférieurs à l’indicateur de zone « air prioritaire ». Celui-ci est variable selon les agglomérations, il est considéré comme la valeur corres-pondant aux 40 % de la surface les plus exposés de la zone en dépassement réglementaire de l’ensemble de la zone étudiée ;

. zone « Air prioritaire » : il s’agit des surfaces présentant réguliè-rement des niveaux de pollution importants au-dessus d’une des valeurs limites réglementaires.

Sur les deux agglomérations, on remarque le fort impact du trafic routier sur la qualité de l’air. Au niveau de l’agglomération nancéienne, le réseau structurant (A31, A33, A330, D674, D30) et le centre-ville de Nancy (rue Jeanne d’Arc, boulevard Lobau, avenue de la Libération) sont les zones les plus altérées. Pour le territoire de Metz-Thionville, ce sont les axes autoroutiers (A31 et partiellement A4 et A30), ainsi que les routes express en-cadrant la ville de Metz, qui conduisent à la dégradation de la qualité de l’air. Par croisement avec les habitations, il est possible d’estimer les populations concernées par chacune de ces classes (voir graphiques). Ces informations sont particulièrement utiles pour étayer une prise de décision d’une collectivité qui cherche à savoir où im-planter un établissement recevant du public, notamment s’il est destiné à l’accueil de personnes vulnérables (enfants, personnes âgées, malades, ou tout individu présentant une sensibilité res-piratoire).

• Partenariat inédit entre l'ENSA et Air Lorraine (source : Fred Marvaux)

Zone non touchée par un dépassement réglementaire

Zone en dépassement réglementaire potentiel

Zone en dépassement réglementaire

Zone « air » prioritaire

Analyse de l'air pour un urbanisme plus respectueux

• Distribution de la population par classe de la CSA ZAG de Nancy (source : Air Lorraine)

• Distribution de la population par classe de la CSA ZAG de Metz-Thionville (source : Air Lorraine)

90 %

80 %

70 %

60 %

50 %

40 %

30 %

20 %

10 %

0 %

Popu

latio

n (e

n %

)

100%

90 %

80 %

70 %

60 %

50 %

40 %

30 %

20 %

10 %

0 %

Popu

latio

n (e

n %

)

Trafic émissions

2. SOMMAIRE

3. ÉDITO

4. PRÉSENTATION

6. L’AIR EN LORRAINE EN 2015

7. Ce qu’il faut retenir8. Synthèse des alertes et bilan des indices

de la qualité de l’air11. Suivi des seuils réglementaires

par zone administrative

12. AU CŒUR DE L’ACTION EN 2015

13. Air et santé : exposition des populations et des milieux

13 • Les alertes désormais déclenchées sur prévision14 • Urban’air et Miskam : prévision

de la qualité de l’air à l’échelle humaine15 • Air intérieur : étude pilote en Lorraine

et rénovation énergétique

16. Améliorer et partager les connaissances

16 • Air Lorraine reconnue pour sa démarche qualité17 • Participation aux groupes de travail nationaux

19 • Inventaire 2012 : un outil de plus en plus performant21 • Composition des particules

22. Accompagner les acteurs 22 • OREL : un outil incontournable et participatif

23 • Accompagnement des plans et programmes 29 • Avec l'ORTL...

29 • Air Lorraine aux côtés des populations

34. DIAGNOSTIC TERRITORIAL

SURVEILLANCE DE FOND35 • Milieu rural

41 • Milieu urbain

SURVEILLANCE DE PROXIMITÉ50 • Proximité industrielle

58 • Proximité trafic

65. PERSPECTIVES 2016

66. ANNEXES

Page 16: Rapport d’activités 2015 - air- · PDF fileAIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015 3 PAROLES À bien des égards, 2015 fut une année décisive ; pour Air ... sortie foot en

AIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015 AIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015

30 31

AU CŒUR DE L'ACTION > ACCOMPAGNER LES ACTEURS AU CŒUR DE L'ACTION > ACCOMPAGNER LES ACTEURS

Périscolaire : des outils sur l’air, le climat et l’énergieLes enfants sont un public doublement important. Parce qu’ils sont particulièrement sensibles à la pollution atmosphérique, mais aussi parce qu’ils sont les acteurs de l’avenir. Les informer et les sensibiliser constitue une voie privilégiée pour modifier les comportements.

Le Concours des Chercheurs en herbe : une édition très créative !

Ce concours est organisé par le Centre National de Re-cherche Scientifique (CNRS), l’Université de Lorraine et le ré-seau Canopé. Il s’adresse aux écoles primaires et aux SEGPA.

Les concurrents ont pour objectif de réaliser un film de quatre minutes en s’appuyant sur des connaissances et des compé-tences mathématiques, leur culture scientifique et technolo-gique.

Air Lorraine, partenaire pour la troisième fois de cette compé-tition, est intervenue dans deux classes lorraines pour informer et sensibiliser les enfants à l’air qui les entoure.Le jury, composé de scientifiques, de journalistes et de profes-sionnels de l’éducation et de l’audiovisuel, a récompensé deux écoles. Les membres du jury étaient :. Christophe Chevardé, responsable communication d’Air Lor-raine ;

. Nadine Colin, déléguée départementale de la MGEN ;

. Brigitte Courbet-Manet, directrice de Canopé-Académie de Nancy-Metz ;

. Dominique Dubaux, président de l’Académie lorraine des sciences ;

. Jean-Christophe Dupuis-Rémond, pilote web de France 3 Lorraine ;

. Mohammed Kamal, inspecteur de l’Éducation nationale ;

. Yves Quéré, membre de l’Académie des sciences, cofonda-teur de La main à la pâte ;

. Michel Robert, vice-président de l’Université de Lorraine ;

. Président du jury : Jean-Luc Strugarek, directeur académique des services de l’Éducation nationale de Meurthe-et-Moselle.

Le prix spécial de l’air a été attribué à l’école élémentaire Jacques-Prévert d’Hussigny-Godbrange pour son film « L’af-faire Madame Bouvreuil ».Air Lorraine a remis à cette école un chèque pour acquérir du matériel pédagogique.

Les lichens remportent un franc succès

Le Parc Naturel Régional des Ballons des Vosges (PNRBV), le CPIE des Hautes Vosges et Air Lorraine ont signé un partenariat en 2014. En 2015, ce der-nier s’est poursuivi. Outre les interventions dans les écoles vosgiennes, il a donné lieu à la publication d’un livret très prisé des promeneurs.

Le dépliant « Lichens, sentinelles de l’environnement » a vu le jour début 2015. Fruit d’une collaboration entre le Parc des Ballons des Vosges, le CPIE des Hautes Vosges et Air Lorraine, ce livret permet non seulement de reconnaître les lichens croisés en forêt, mais aussi de savoir ce qu’ils ont à nous ap-prendre sur la qualité de l’air. Depuis sa sortie, il a séduit le grand public comme nos partenaires et a permis de les sensi-biliser à la biosurveillance.

Air Lorraine présente aux seins des écoles

En 2015, Air Lorraine a sensibilisé plus d’un millier de jeunes à la qualité de l’air extérieur et intérieur. Un travail qui dé-bute dès les classes de maternelle et se poursuit jusqu’à l’université.

Ainsi, en 2015, Air Lorraine a participé à de nombreuses mani-festations et interventions à destination des jeunes :

. interventions en classe dans le cadre des concours Imagin’air et Chercheurs en herbe ;

. accueil d’élèves dans le cadre du programme de développe-ment durable de la ville de Nancy ;

. projet pédagogique autour des thèmes de l’air, de l’eau et du soleil organisé par la ville de Thionville ;

. Challenge Piéton organisé par la ville de Metz et l’inspection académique de Moselle en juin ;

. Fête de la science : participation au Jardin des enfants de la science au campus Bridoux, organisé par l’Université de Lor-raine.

Têtes en l’air : la clef de l’air pour les plus jeunesTêtes en l’air est un nouveau site pédagogique réalisé par Air Lorraine et destiné aux enseignants et aux animateurs. Grâce à cette plateforme, ces derniers disposent désormais d’un vaste centre de ressources leur permettant de sensibiliser les jeunes aux enjeux de l’air, du climat, de l’énergie et de la san-té, de manière ludique et simple.

En quelques clics, www.tetesenlair.education donne ainsi accès à des centaines d’animations. Chaque outil fait l’objet d’une fiche facile d’usage, pratique, normée et illustrée qui guide l’animateur dans son activité. Un moteur de recherche permet par ailleurs de trouver l’animation la plus adaptée en fonction de différents critères : tranche d’âge visée, thèmes abordés, durée de l’animation... Ce site a été déployé au niveau national grâce à la Fédération Atmo.

• Site internet tetesenlair.education (source : Air Lorraine)

• Prix de la créativité et de l’originalité École René Cassin (Gondreville) Classe de CM1/CM2

• Prix spécial du jury

École maternelle Mac Mahon (Nancy) - Classe de moyenne et grande section

• Prix de la pertinence pédagogique École des trois-Maisons (Nancy) Classe de CM1/CM2

Imagin’air : imaginez l’avenir de la planète en numérique

Pour la quatrième fois, le réseau lorrain de création et d’accompagnements pé-dagogiques Canopé et Air Lorraine ont organisé le concours d’art visuel : ima-gin’air. Ce dernier est ouvert aux élèves des écoles primaires et SEGPE-AREA des collèges. En 2015, les enfants ont dû mettre leur imagination à l’épreuve pour illustrer les grands enjeux de notre temps : changement climatique et qualité de l’air. Une bonne manière pour les sensibiliser tout en stimulant leur créativité.En juin, le jury composé de conseillers pédagogiques, de scientifiques et de l’équipe organisatrice s’est réuni pour décerner trois prix.

• Remise du prix à l'école d'Hussigny-Godbrange lors du Concours des Chercheurs en herbe (source : Air Lorraine)

Les

enfants

sont les acteurs

de l'avenir

2. SOMMAIRE

3. ÉDITO

4. PRÉSENTATION

6. L’AIR EN LORRAINE EN 2015

7. Ce qu’il faut retenir8. Synthèse des alertes et bilan des indices

de la qualité de l’air11. Suivi des seuils réglementaires

par zone administrative

12. AU CŒUR DE L’ACTION EN 2015

13. Air et santé : exposition des populations et des milieux

13 • Les alertes désormais déclenchées sur prévision14 • Urban’air et Miskam : prévision

de la qualité de l’air à l’échelle humaine15 • Air intérieur : étude pilote en Lorraine

et rénovation énergétique

16. Améliorer et partager les connaissances

16 • Air Lorraine reconnue pour sa démarche qualité17 • Participation aux groupes de travail nationaux

19 • Inventaire 2012 : un outil de plus en plus performant21 • Composition des particules

22. Accompagner les acteurs 22 • OREL : un outil incontournable et participatif

23 • Accompagnement des plans et programmes 29 • Avec l'ORTL...

29 • Air Lorraine aux côtés des populations

34. DIAGNOSTIC TERRITORIAL

SURVEILLANCE DE FOND35 • Milieu rural

41 • Milieu urbain

SURVEILLANCE DE PROXIMITÉ50 • Proximité industrielle

58 • Proximité trafic

65. PERSPECTIVES 2016

66. ANNEXES

Page 17: Rapport d’activités 2015 - air- · PDF fileAIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015 3 PAROLES À bien des égards, 2015 fut une année décisive ; pour Air ... sortie foot en

AIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015 AIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015

32 33

En 2015, Air Lorraine a participé à de nombreuses manifesta-tions organisées par les collectivités.

En mai, le service des Parcs et Jardins de la Ville de Nancy a orga-nisé la 19e « Fête de la nature ». Cet événement incontournable accueille plus de 120 exposants. Air Lorraine était présente, pour la première fois, pour faire découvrir aux visiteurs un or-ganisme très curieux, l’alliance entre un champignon et une algue, qui s’adapte aux milieux les plus hostiles et permet de détecter la pollution : le lichen. Un parcours avait été organisé à travers le parc Sainte-Marie qui a permis au grand public de découvrir différents lichens et de mieux comprendre les singu-larités de cette forme de vie capable de perdurer des milliers d'années, de traverser les espaces interstellaires et de révéler la présence de certains polluants. Des boîtes-loupes étaient éga-lement mises à la disposition des visiteurs pour leur permettre d'approfondir cette initiation en plongeant dans l'intimité de ce drôle de couple.

Pour la Semaine du développement durable, Air Lorraine a été fortement mobilisée. Du 30 mai au 5 juin, l’association était sur le terrain pour sensibiliser petits et grands aux enjeux de la qualité de l’air. Ainsi, elle a participé à neuf manifestations ré-gionales :

. opération de sensibilisation au développement durable à Pulnoy,

. conférence sur la qualité de l’air et la pollution à la ferme du Charmois à Vandœuvre

. portes ouvertes à Villers-lès-Nancy,

. conférence en air intérieur à Montigny-lès-Metz,

. intervention d’Air Lorraine à Toul, dans le cadre du débat public A31 bis,

. journée « agent écoresponsable » à Épinal,

. fête de la biodiversité à Épinal,

. action de sensibilisation « Air, Climat et Transports » à Metz,

. parcours découverte des lichens au parc Sainte-Marie à Nancy.

Air Lorraine a également participé au plus grand rassemble-ment mondial de montgolfières, à Chambley, à l’occasion du « Mondial Air Ballons » du 24 juillet au 2 août. Plus de 400 000 visiteurs sont venus voir les décollages et assister à des dizaines d’animations. Pour l’occasion, Air Lorraine avait installé un labo-ratoire mobile que le public a pu visiter. Durant les week-ends,

l’association des Petits Débrouillards a proposé des expériences autour de l’air pour le bonheur des plus jeunes.

Un concours avait également été organisé via la page Face-book d’Air Lorraine, permettant aux participants de gagner un vol en montgolfière. Pour participer et être tiré au sort, il suffisait de liker notre page Facebook.

Air Lorraine était encore présente sur le terrain pour sensibiliser aux enjeux air, climat, énergie, santé à de nombreuses autres occasions. Ainsi, elle est intervenue :

. Pépinière en vert à Nancy,

. Jardin de ville, jardin de vie au parc de Jarville Montaigu,

. Fête du potimarron à Lunéville,

. Fête de l’énergie, place Saint-Louis à Metz,

. Journée du climat à Nancy,

. journée d’information par le club Climat - Énergie à Jar-ville-la-Malgrange,

. COP21 en Déodatie à Saint-Dié-des-Vosges.

Terres de Jim : des web-forums sur les thématiques Air/Agriculture

Pour la deuxième fois, les jeunes agriculteurs de Lorraine ont accueilli la plus grande fête agricole d’Europe, « Terres de Jim », sur l’ancienne base aérienne de Metz-Frescaty. À cette occa-sion, Air Lorraine a organisé, avec la Chambre Régionale d'Agri-culture de Lorraine, des échanges entre spécialistes sur les pro-blématiques agriculture et qualité de l’air. Ces cinq web-forums ont permis d’aborder différentes thématiques Air/Agriculture, chacune d’entre elles donnant lieu à cinq minutes d’échanges diffusés sur le Net en léger différé. Cet événement a duré trois jours au cours duquel plus de 100 000 visiteurs se seront dé-placés.

Air Lorraine aux côtés des sportifs

Les sportifs sont particulièrement exposés à la pollution de l’air lors des séances d’entraînement ou au cours des compétitions. Air Lorraine s’emploie donc à les sensibiliser et participe pour ce faire à différentes grandes compétitions lorraines. Par exemple, l’indice de la qualité de l’air était relayé cette année sur le site du marathon de Metz.

• Fête de la nature au parc Sainte-Marie à Nancy (source : Air Lorraine)

• Stand Air Lorraine à Mondial Air Ballons à Chambley (source : Air Lorraine)

AU CŒUR DE L'ACTION > ACCOMPAGNER LES ACTEURS AU CŒUR DE L'ACTION > ACCOMPAGNER LES ACTEURS

Aux côtés des collectivités Toute l’année, Air Lorraine participe aux grandes manifestations régionales qui lui permettent de rencontrer le public et de le sensibiliser directement aux enjeux « air, climat, énergie et santé ».

Journée nationale de l’airLe 25 septembre 2015, le ministère de l’Écologie, du Déve-loppement durable et de l’Énergie a organisé la première Journée nationale de l’air. Cet événement figure parmi les actions de la feuille de route de la conférence environnemen-tale 2014. Il avait pour vocation de sensibiliser les citoyens à la qualité de l’air et de favoriser le développement de com-portements plus respectueux de l’environnement.

Pour l’occasion, Air Lorraine a eu l’idée de distribuer sur des étals de marchés des pots d’air qui portaient cette mention (emprun-tée au Petit Prince de Saint-Exupéry) : « Air : l’essentiel est invi-sible pour les yeux. » À Nancy, Metz, Bar-le-Duc et Épinal, des animateurs de l’association « Les Petits Débrouillards » ont ainsi harangué les passants de manière à leur faire comprendre que ce bien gratuit, invisible et inodore n’en est pas moins indispen-sable. L’air conditionne notre santé et notre climat.

Au total, ce sont 4 500 pots d’air qui ont été offerts au public.

• Étal de marché, place Saint-Louis à Metz (source : Véronique Mazoyer - DREAL)

• Journée de la qualité de l’air, place Maginot à Nancy (source : Alexandre Marchi - Air Lorraine)

• Distribution des pots d’air aux passants à Nancy (source : Alexandre Marchi - Air Lorraine)

Échanges à

"Terres de Jim"

2. SOMMAIRE

3. ÉDITO

4. PRÉSENTATION

6. L’AIR EN LORRAINE EN 2015

7. Ce qu’il faut retenir8. Synthèse des alertes et bilan des indices

de la qualité de l’air11. Suivi des seuils réglementaires

par zone administrative

12. AU CŒUR DE L’ACTION EN 2015

13. Air et santé : exposition des populations et des milieux

13 • Les alertes désormais déclenchées sur prévision14 • Urban’air et Miskam : prévision

de la qualité de l’air à l’échelle humaine15 • Air intérieur : étude pilote en Lorraine

et rénovation énergétique

16. Améliorer et partager les connaissances

16 • Air Lorraine reconnue pour sa démarche qualité17 • Participation aux groupes de travail nationaux

19 • Inventaire 2012 : un outil de plus en plus performant21 • Composition des particules

22. Accompagner les acteurs 22 • OREL : un outil incontournable et participatif

23 • Accompagnement des plans et programmes 29 • Avec l'ORTL...

29 • Air Lorraine aux côtés des populations

34. DIAGNOSTIC TERRITORIAL

SURVEILLANCE DE FOND35 • Milieu rural

41 • Milieu urbain

SURVEILLANCE DE PROXIMITÉ50 • Proximité industrielle

58 • Proximité trafic

65. PERSPECTIVES 2016

66. ANNEXES

Page 18: Rapport d’activités 2015 - air- · PDF fileAIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015 3 PAROLES À bien des égards, 2015 fut une année décisive ; pour Air ... sortie foot en

AIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015 AIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015

34 35

SURVEILLANCE DE FOND35. Milieu rural41. Milieu urbain

SURVEILLANCE DE PROXIMITÉ50. Proximité industrielle58. Proximité trafic

DIAGNOSTICTERRITORIAL

MILIEU RURAL

DIAGNOSTIC TERRITORIAL > SURVEILLANCE DE FOND > MILIEU RURAL

Toul

Metz

Nancy

Briey

Verdun

Épinal

Forbach

Commercy

Lunéville

Bar-le-Duc

Sarrebourg

Thionville

Neufchâteau

Sarreguemines

Château-Salins

Boulay-sur-Moselle

Saint-Dié-des-Vosges

Stations fixes nov2013TYPOLOGIE

Rural

CHEF_LIEU

Projets_validésAnnée

2012

2014

REGION

61

67

56

• Stations fixes 2015 Typologie rurale

• Campagnes d'études 2012 2014 2015

• Chef-lieu

Les stations de mesure de typologie rurale ont pour objectif de surveiller l’exposition de la végétation, des écosystèmes naturels et de la population à la pollution atmosphérique « de fond », notamment photochimique (ozone), dans les grandes zones rurales de Lorraine (plateau lorrain, plaine de la Woëvre, massif vosgien).

Les niveaux sont représentatifs des différents flux météorolo-giques arrivant sur la zone rurale de la Lorraine. Les polluants sont d’origine naturelle ou dus aux transports sur de longues distances, le plus souvent à l’échelle régionale. Toutefois, la station de Jonville, qui fait partie des six stations rurales na-tionales, participe à la surveillance de la pollution atmosphé-rique dite « de fond » issue des transports de masses d’air sur de longues distances à l’échelle continentale.

Enfin, située dans le relief montagneux des Vosges, la station de la Schlucht permet d’acquérir des données d’entrée indispen-sables pour nos modèles de prévision, plus particulièrement pour la modélisation des phénomènes de pollution photo-chimique. La station des Vosges du Nord (Volmunster) a été arrêtée en novembre 2014.

SURVEILLANCE DE FOND

56 : Hautes Vosges (la Schlucht)

61 : Plaine de la Woëvre (Jonville)

67 : Plateau meusien (OPE Houdelaincourt)

2. SOMMAIRE

3. ÉDITO

4. PRÉSENTATION

6. L’AIR EN LORRAINE EN 2015

7. Ce qu’il faut retenir8. Synthèse des alertes et bilan des indices

de la qualité de l’air11. Suivi des seuils réglementaires

par zone administrative

12. AU CŒUR DE L’ACTION EN 2015

13. Air et santé : exposition des populations et des milieux

13 • Les alertes désormais déclenchées sur prévision14 • Urban’air et Miskam : prévision

de la qualité de l’air à l’échelle humaine15 • Air intérieur : étude pilote en Lorraine

et rénovation énergétique

16. Améliorer et partager les connaissances

16 • Air Lorraine reconnue pour sa démarche qualité17 • Participation aux groupes de travail nationaux

19 • Inventaire 2012 : un outil de plus en plus performant21 • Composition des particules

22. Accompagner les acteurs 22 • OREL : un outil incontournable et participatif

23 • Accompagnement des plans et programmes 29 • Avec l'ORTL...

29 • Air Lorraine aux côtés des populations

34. DIAGNOSTIC TERRITORIAL

SURVEILLANCE DE FOND35 • Milieu rural

41 • Milieu urbain

SURVEILLANCE DE PROXIMITÉ50 • Proximité industrielle

58 • Proximité trafic

65. PERSPECTIVES 2016

66. ANNEXES

Page 19: Rapport d’activités 2015 - air- · PDF fileAIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015 3 PAROLES À bien des égards, 2015 fut une année décisive ; pour Air ... sortie foot en

AIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015 AIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015

36 37

DIAGNOSTIC TERRITORIAL > SURVEILLANCE DE FOND > MILIEU RURAL DIAGNOSTIC TERRITORIAL > SURVEILLANCE DE FOND > MILIEU RURAL

Concernant la pollution aiguëPour les poussières fines (PM

10), des dépassements du seuil

d’information et de recommandations ainsi que d’alerte sont observés en milieu rural lors des pics de pollution PM

10 concer-

nant l’ensemble de la Lorraine. Ainsi, on note des épisodes de pollution en poussières fines lors des mois de février et mars 2015. En tout, 10 jours de dépassement du seuil d’information et de recommandations ont été observés majoritairement sur le site de Jonville, dont 3 jours (du 19 au 21 mars) avec dépas-sement du seuil d’alerte. Enfin, pour l’ozone, le seuil d’informa-tion et de recommandation a été dépassé sur 2 jours, au ni-veau de la Schlucht, les 1er et 3 juillet 2015, avec une moyenne horaire maximale atteinte le 1er juillet en fin de journée, à 18 h précisément.

Concernant la pollution chroniquePour le dioxyde d’azote, le dioxyde de soufre, le monoxyde de carbone, les métaux lourds réglementaires et le benzo(a)pyrène, les valeurs réglementaires sont respectées. Pour ces composés, les niveaux observés en milieu rural sont très faibles car les sites sont représentatifs de la qualité de l’air de fond éloignés des sources d’émissions locales immédiates telles que les industries ou le trafic routier. La valeur cible en ozone pour la protection de la santé humaine est dépassée sur le site de la Schlucht avec 40 jours de dépassement sur la période 2013-2015, contre 25 jours autorisés en moyenne sur 3 ans.

Dans le cadre de la pollution chronique, un dépassement de la valeur cible pour la protection de la santé humaine en ozone est observé au niveau de la station des Hautes Vosges (la Schlucht) avec 40 jours de dépassement contre 25 jours autorisés, en moyenne sur la période 2013-2015. La valeur cible en ozone pour la végétation est, quant à elle, respectée sur l’ensemble des sites de surveillance en milieu rural, mais avec des disparités dans les niveaux. Tandis que les sites de Jonville et d’Houdelaincourt présentent des valeurs assez éloignées de la valeur cible de 18 000 µg/m3/h-1, le site de la Schlucht s’en

rapproche avec une valeur de 17 589 µg/m3/h-1. Les conditions atypiques de la station des Hautes Vosges, à savoir altitude éle-vée à 1 200 mètres, rayonnement solaire plus intense et faibles concentrations de polluants « consommateurs » d’ozone tels que le dioxyde d’azote, sont à l’origine de niveaux de fond plus élevés en ozone que sur les autres sites lorrains surveillant ce composé. Les objectifs de qualité en pollution chronique pour la santé et la végétation en ozone sont dépassés sur l’ensemble des sites de mesure en milieu rural.

Les valeurs limites et cibles pour les particules PM2,5 ont été respectées sur les sites de mesure en milieu rural. Pour 2015, seul le site de Jonville présente une moyenne annuelle (13 µg/m3). Cette dernière est au-dessus de l’objectif de qualité annuel de 10 µg/m3.

O3 PM10 PM2,5

NO2(NOx pourles seuils

végétation)

SO2 COMétaux lourds

B(a)P

As Cd Ni Pb

Pollutionaiguë

Procédure information/recommandations NC NC NC NC NC NC NC

Seuil alerte NC NC NC NC NC NC NC

Pollution chronique

Respect du nombre de jours de la valeur cible NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC

Valeur cible pour laprotection de la végétation NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC

Respect du nombre d’heures de la valeur limite NC NC NC NC NC NC NC NC NC

Respect du nombre de jours de la valeur limite NC NC NC NC NC NC NC NC

Valeur limite annuelle NC NC NC NC NC NC NCValeur cible annuelle NC NC NC NC NC NC Niveaux critiques pour la protection de la végétation NC NC NC NC NC NC NC NC NC

Objectif de qualité NC NC NC NC NC

• Village lorrain

: si respect des seuils réglementaires : si non-respect des seuils réglementaires NC : non concerné

OZONE (O3)

LES POUSSIÈRES FINES (PM2,5

)

Département Nom de la station

Nombre de jours de dépassements de la valeur cible, en moyenne sur la période 2013-2015 (maximum journalier de la moyenne glissante sur 8 heures de 120 µg/m3 à ne pas dépasser plus de 25 jours, en moyenne sur 3 ans)

AOT 40 en µg/m3/h-1

(valeur cible de 18 000 µg/m3/h-1 pour la protection de la végétation, en moyenne sur 5 ans)

55Plaine de la Woëvre (Jonville) 11 10 978

Plateau meusien(OPE Houdelaincourt)

20 13 791

88 Hautes Vosges (la Schlucht) 40 17 589

Département Nom de la station Moyenne annuelle(valeur limite annuelle : 25 µg/m3)

55Plaine de la Woëvre (Jonville) 13

Plateau meusien (OPE Houdelaincourt) ND**

Faits marquantsLes valeurs limites réglementaires ont été respectées sur l’ensemble des sites de mesure en milieu rural. Le plus grand nombre de dépassements de la valeur limite journalière a été mesuré à Jonville avec 10 jours de dépassement de la moyenne journalière de 50 µg/m3 pour 35 autorisés par an.

LES POUSSIÈRES FINES (PM10

)

Département Nom de la stationNombre de jours de dépassement de la valeur limite journalière (50 µg/m3 à ne pas dépasser plus de 35 jours par an)

Moyenne annuelle(valeur limite annuelle : 40 µg/m3)

55Plaine de la Woëvre (Jonville) 10 20

Plateau meusien(OPE Houdelaincourt)

3* 16*

* Taux de fonctionnement inférieur aux 85 % requis par le LCSQA

** Taux de fonctionnement trop faible pour avoir une moyenne annuelle

2. SOMMAIRE

3. ÉDITO

4. PRÉSENTATION

6. L’AIR EN LORRAINE EN 2015

7. Ce qu’il faut retenir8. Synthèse des alertes et bilan des indices

de la qualité de l’air11. Suivi des seuils réglementaires

par zone administrative

12. AU CŒUR DE L’ACTION EN 2015

13. Air et santé : exposition des populations et des milieux

13 • Les alertes désormais déclenchées sur prévision14 • Urban’air et Miskam : prévision

de la qualité de l’air à l’échelle humaine15 • Air intérieur : étude pilote en Lorraine

et rénovation énergétique

16. Améliorer et partager les connaissances

16 • Air Lorraine reconnue pour sa démarche qualité17 • Participation aux groupes de travail nationaux

19 • Inventaire 2012 : un outil de plus en plus performant21 • Composition des particules

22. Accompagner les acteurs 22 • OREL : un outil incontournable et participatif

23 • Accompagnement des plans et programmes 29 • Avec l'ORTL...

29 • Air Lorraine aux côtés des populations

34. DIAGNOSTIC TERRITORIAL

SURVEILLANCE DE FOND35 • Milieu rural

41 • Milieu urbain

SURVEILLANCE DE PROXIMITÉ50 • Proximité industrielle

58 • Proximité trafic

65. PERSPECTIVES 2016

66. ANNEXES

Page 20: Rapport d’activités 2015 - air- · PDF fileAIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015 3 PAROLES À bien des égards, 2015 fut une année décisive ; pour Air ... sortie foot en

AIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015 AIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015

38 39

DIAGNOSTIC TERRITORIAL > SURVEILLANCE DE FOND > MILIEU RURAL DIAGNOSTIC TERRITORIAL > SURVEILLANCE DE FOND > MILIEU RURAL

Les mesures d’oxydes d’azote en milieu rural permettent de se comparer à la valeur réglementaire pour la protec-tion de la végétation, à savoir le niveau critique annuel de 30 µg/ m3. Les résultats obtenus sur les différents sites de surveillance en milieu rural montrent des moyennes an-

nuelles se situant entre 5 et 11 µg/m3, et respectent ainsi le niveau de protection pour les écosystèmes.Concernant les seuils réglementaires pour la santé humaine, ils sont respectés en milieu rural avec des moyennes annuelles inférieures à 10 µg/m3.

Tout comme pour les oxydes d’azote, le suivi du dioxyde de soufre en milieu rural permet de se comparer au niveau cri-tique appliqué pour les écosystèmes, à savoir une moyenne annuelle et une moyenne hivernale (du 1er octobre 2014 au 31 mars 2015) de 20 µg/m3 à respecter. Pour ces deux périodes de surveillance, les moyennes des trois sites de surveillance en

milieu rural se situent entre 1 et 3 µg/m3, respectant ainsi les niveaux critiques pour les écosystèmes. Concernant les seuils réglementaires pour la santé humaine, ils sont respectés en milieu rural, comme sur l’ensemble des sites de surveillance d’Air Lorraine.

Le monoxyde de carbone est surveillé sur le plateau meusien, au niveau de la commune d’Houdelaincourt. Les niveaux mesu-rés sont très faibles car non soumis à des influences de sources de proximité telles que le trafic routier, l’un des principaux émetteurs de ce composé. Le maximum journalier de la moyenne glissante sur 8 heures est de 0,5 mg/m3, la valeur limite étant définie à 10 mg/m3.

Pour le benzo(a)pyrène, la moyenne annuelle de 2015 se si-tue à 0,15 ng/m3 soit 15 % de la valeur cible annuelle définie à 1 ng/m3. Sur les 5 dernières années, les moyennes annuelles mesurées à Jonville, représentatives du niveau de fond rural, semblent montrer une diminution. En effet, en 2011 et 2012, les moyennes annuelles étaient proches de 0,3 ng/m3, tandis que depuis 2014 elles se situent autour de 0,15 ng/m3. Cette tendance est toutefois à confirmer sur une plus longue période. À titre d’information, les tendances sur le long terme de sept hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) complémen-taires sont suivies en parallèle du benzo(a)pyrène, à savoir le benzo(a)anthracène, le benzo(b)fluoranthène, le benzo(j)fluo-ranthène, le benzo(k)fluoranthène, le dibenzo(a,h)anthracène, l’indéno(c,d)pyrène et le benzo(g,h,i)pérylène.

Pour les métaux lourds réglementés, les moyennes annuelles observées sont très faibles et représentent de 0,7 à 4 % des valeurs cibles/limites des composés. Outre ces composés ré-glementés, d’autres métaux lourds ont été suivis en 2015, à sa-voir le zinc (14,36 ng/m3), le cuivre (2,49 ng/m3) et le chrome (1,01 ng/ m3). Outre ces mesures réglementaires, des composés spécifiques sont également évalués en milieu rural de fond afin d’appro-fondir les connaissances en termes d’origine des différentes sources d’émissions, notamment pour les particules. Les com-posés suivis sont des HAP et des métaux lourds dans les dépôts ainsi que des sucres, comme le lévoglucosan, traceur spécifique du chauffage au bois.

. Les moyennes annuelles en dioxyde d’azote ont eu tendance à être a minima au même niveau que celles de l’année de réfé-rence 2005 entre 2006 et 2010 (année avec la plus forte augmen-tation : + 8 %). Par la suite, les moyennes annuelles ont retrouvé le niveau observé en 2005, et la moyenne annuelle de 2015 pré-sente une baisse de 16,7 % par rapport à 2005, tout comme en 2014. Ces différences sont à relativiser car, en valeurs absolues, les moyennes annuelles en dioxyde d’azote, en milieu rural en Lorraine, s’échelonnent entre 5 µg/m3 (2015) et 7,5 µg/ m3 (2010).

. Pour les poussières fines PM10, une tendance à la baisse est ob-servée depuis 2012 après des années où les moyennes étaient relativement stables. La moyenne annuelle de 2015 en milieu ru-ral est plus basse de 13 % (3 µg/m3) par rapport à la moyenne de référence de 2007.

. Les niveaux de fond en ozone sont relativement stables depuis 2005, très peu de fluctuation, et, au final, un écart de - 0,8 % entre la moyenne de 2015 par rapport à 2005.

. Pour le plomb, les deux premières années de mesures (2007 et 2008) ont présenté des niveaux assez similaires, puis, en 2009, la moyenne annuelle a chuté d’un peu plus de 60 % par rapport à l’année de référence 2007. Par la suite, les moyennes annuelles ont quelque peu fluctué mais présentent une tendance à la baisse avec, en 2015, la moyenne la plus basse depuis 2007, à savoir 4 ng/m3.

. Enfin, pour le benzo(a)pyrène, les moyennes annuelles montrent une diminution depuis 2012 avec un passage de 0,3 ng/m3 à 0,1 ng/m3 en 2015.

DIOXYDE D’AZOTE (NO2)

MONOXYDE DE CARBONE (CO)

DIOXYDE DE SOUFRE (SO2)

BENZO(A)PYRÈNE ET MÉTAUX LOURDS DANS LES POUSSIÈRES FINES (PM10

)

ÉVOLUTION DES CONCENTRATIONS MOYENNES MESURÉES EN MILIEU RURAL EN LORRAINE

Département Nom de la station

Nombre de dépassements de la valeur limite horaire (200 µg/m3 à ne pas dépasser plus de 18 heures par an)

Moyenne annuelle (valeur limite annuelle : 40 µg/m3)

Respect des seuils pour la protection de la végétation

55

Plaine de la Woëvre (Jonville)

0 7 Oui

Plateau meusien(OPE Houdelaincourt)

0 6 Oui

88 Hautes Vosges(la Schlucht)

0 4 Oui

Département Nom de la station Maximum journalier de la moyenne glissante sur 8 heures(valeur limite : 10 mg/m3)

55 Plateau meusien (OPE Houdelaincourt) 0,5

Département Nom de la station

Nombre de dépassements de la valeur limite horaire(350 µg/m3 à ne pas dépasser plus de 24 heures par an)

Nombre de dépassements de la valeur limite journalière (125 µg/m3 à ne pas dépasser plus de 3 jours par an)

Respect du seuil pour la protection de la végétation

55Plaine de la Woëvre (Jonville) 0 0 Oui

Plateau meusien(OPE Houdelaincourt)

0 0 Oui

88 Hautes Vosges (la Schlucht) 0 0 Oui

Département Nom de la station Polluants Moyenne annuelle en ng/m3 Valeur cible annuelle (valeur limite annuelle pour le plomb) en ng/m3

55 Plaine de la Woëvre (Jonville)

Arsenic 0,24 6Cadmium 0,08 5

Nickel 0,54 20Plomb 3,56 500

Benzo(a)pyrène 0,15 1

• Évolution des niveaux de polluants de 2005 à 2015 en milieu rural (source : Air Lorraine)

30 %

20 %

10 %

0 %

–10 %

–20 %

–30 %

–40 %

–50 %

–60 %

–70 %

–80 %2005 20092006 20102007 20112008 2012 2013 2014 2015

PM10

NO2

O3

Plomb dans fraction PM10

BaP dans fraction PM10

Les statistiques sont basées sur des mesures de stations de fond rural ne présentant aucune moyenne annuelle manquante entre 2005 et 2015. Années de référence : 2005 pour le dioxyde d’azote et l’ozone ; 2007 pour les poussières fines PM

10 (année de

prise en compte des fractions volatiles) et le plomb ; 2009 pour le benzo(a)pyrène. L’évolution des poussières fines PM

10, du plomb

et du benzo(a)pyrène ne prend en compte que les mesures effec-tuées au niveau de la station rurale nationale de Jonville.

2. SOMMAIRE

3. ÉDITO

4. PRÉSENTATION

6. L’AIR EN LORRAINE EN 2015

7. Ce qu’il faut retenir8. Synthèse des alertes et bilan des indices

de la qualité de l’air11. Suivi des seuils réglementaires

par zone administrative

12. AU CŒUR DE L’ACTION EN 2015

13. Air et santé : exposition des populations et des milieux

13 • Les alertes désormais déclenchées sur prévision14 • Urban’air et Miskam : prévision

de la qualité de l’air à l’échelle humaine15 • Air intérieur : étude pilote en Lorraine

et rénovation énergétique

16. Améliorer et partager les connaissances

16 • Air Lorraine reconnue pour sa démarche qualité17 • Participation aux groupes de travail nationaux

19 • Inventaire 2012 : un outil de plus en plus performant21 • Composition des particules

22. Accompagner les acteurs 22 • OREL : un outil incontournable et participatif

23 • Accompagnement des plans et programmes 29 • Avec l'ORTL...

29 • Air Lorraine aux côtés des populations

34. DIAGNOSTIC TERRITORIAL

SURVEILLANCE DE FOND35 • Milieu rural

41 • Milieu urbain

SURVEILLANCE DE PROXIMITÉ50 • Proximité industrielle

58 • Proximité trafic

65. PERSPECTIVES 2016

66. ANNEXES

Page 21: Rapport d’activités 2015 - air- · PDF fileAIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015 3 PAROLES À bien des égards, 2015 fut une année décisive ; pour Air ... sortie foot en

AIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015

40 41

DIAGNOSTIC TERRITORIAL > SURVEILLANCE DE FOND > MILIEU URBAIN

CARACTÉRISATION DES POUSSIÈRES FINES DANS LES VALLÉES VOSGIENNES Cette étude avait comme objectifs d’évaluer les teneurs en hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) sur des sites jugés prioritaires par Air Lorraine (en l’occurrence, dans les vallées vosgiennes) et de déterminer si le chauf-fage au bois est une source d’émissions qui influent sur les niveaux observés. Pour ce faire, en complément des mesures HAP, Air Lorraine a également mesuré des traceurs spécifiques liés à la combustion du bois tels que le black carbon, le lévo-glucosan et ses isomères.

La commune de Fraize, qui remplit toutes les conditions nécessaires pour atteindre ces deux objectifs, a été retenue comme site de cette étude. Le bois représente 24 % des com-bustibles utilisés pour le chauffage, et Fraize est traversée par la départementale D415. Cet axe affichait un trafic journalier de plus de 10 000 véhicules par jour en 2010. Pour réaliser cette étude, Air Lorraine a installé un laboratoire mobile et un préleveur actif aux abords de la départementale D415.

D’un point de vue réglementaire, la moyenne annuelle en benzo(a)pyrène obtenue sur le site aux abords de la dépar-tementale D415 est de 0,29 ng/m3, respectant ainsi la valeur cible annuelle. En première observation de l’évolution des moyennes journalières en benzo(a)pyrène au cours de l’an-née, les niveaux les plus élevés sont observés lors des périodes de transition (printemps/automne) et en hiver, périodes pour lesquelles le chauffage résidentiel avec du bois est utilisé. Une exploitation plus approfondie des mesures de l’ensemble des composés évalués au cours de l’étude permettra de préciser la contribution du chauffage au bois sur ces niveaux.

PRÉSENTATION D'UNE CAMPAGNE DE MESURES

• Cartographie de la zone d'étude sur la commune de Fraize (source : Air Lorraine)

• Évolution des concentrations en benzo(a)pyrène à Fraize en 2015 en ng/m3 (source : Air Lorraine)

MILIEU URBAIN

• Stations fixes 2015 Typologie périurbaine Typologie urbaine

• Campagnes d'études 2012 2013 2014 2015 2016

• Chef-lieu

La zone urbaine regroupe l’ensemble des stations de mesure de la qualité de l’air de typologie urbaine et périurbaine en Lorraine. L’objectif est le suivi du niveau d’exposition de la majorité de la population aux phénomènes de pollution atmosphérique dits « de fond » (à l’écart de toutes sources de pollution trafic et industrielle) dans les centres urbains et à leur périphérie. Les stations de typologie périurbaine permettent également le suivi de la pollution photochimique de l’ozone et de ses précurseurs (oxydes d’azote).

Pour les plus grandes agglomérations de la Lorraine, à savoir Metz, Nancy et Thionville, le dispositif de mesures pour la surveillance de la qualité de l’air est dimensionné pour répondre aux exigences de la directive européenne 2008/50/ CE sur la qualité de l’air ambiant. Il en est de même pour les unités urbaines d’Épinal et de Forbach.En complément de ces mesures et pour répondre aux objectifs fixés dans son Programme de Surveillance de la Qualité de l’Air 2011-2015, Air Lorraine réalise un suivi de la qualité de l’air sur des unités urbaines de plus petite taille, mais toutefois supé-rieures à 15 000 habitants, comme Bar-le-Duc ou Sarreguemines.

Les mesures en dioxyde d’azote ont été arrêtées sur les sta-tions de Pont-à-Mousson-Centre, Sarreguemines et Vittel.Les mesures en dioxyde de soufre ont été arrêtées sur les sta-tions de Pont-à-Mousson-Centre, Blénod-lès-Pont-à-Mousson, sur l’agglomération de Bar-le-Duc-Centre, la station de l’agglo-mération de Forbach et la station du pays Naborien (L’Hôpital Bois-Richard). Les mesures en monoxyde de carbone ont été arrêtées sur les stations suivantes : agglomération de Nancy-Centre (Charles III), agglomération de Bar-le-Duc-Centre. La station des vallées vosgiennes (Gérardmer) a été arrêtée en mai 2015.

• Vue aérienne de Metz

SURVEILLANCE DE FOND

Toul

Metz

Nancy

Briey

Verdun

Épinal

Forbach

Commercy

Lunéville

Bar-le-Duc

Sarrebourg

Thionville

Neufchâteau

Sarreguemines

Château-Salins

Boulay-sur-Moselle

Saint-Dié-des-Vosges

Chemin du document : P:\Projet\2013_RA\Export Boite de comm\2013_RA_Typo_urbaine_v1.mxd

LégendeCHEF_LIEU

Sites de mesure permanentsPériurbain

Urbain

ProjetsAnnée

2012

2013

2014

DEPARTEMENT

1

21

18

37

6549

57

50

46

47

58

62

48

14

4268

66

20

11 12

1. Agglomération de Longwy - Est (Longlaville) 18. Agglomération de Metz - Ouest (Scy-Chazelles) 21. Agglomération de Thionville - Nord (Garche) 37. Agglomération de Forbach - Est (Spicheren) 49. Agglomération de Nancy - Sud (Fléville) 57. Basses Vosges (Vittel) 65. Agglomération de Nancy - Ouest (Brabois)

11. Agglomération de Metz - Centre (Récollets) 12. Agglomération de Metz - Est (Borny) 14. Agglomération de Pont-à-Mousson - Centre 20. Agglomération de Thionville - Centre 42. Agglomération de Forbach - Nord (Schœneck) 46. Vallées Moselle-Moselotte (Remiremont) 47. Agglomération d'Épinal - Centre 48. Agglomération de Bar-le-Duc - Centre 50. Vallées vosgiennes (Gérardmer)58. Agglomération de Nancy - Sud (Neuves-Maisons) 62. Agglomération de Nancy - Centre (Charles III) 66. Agglomération de Sarreguemines - Centre68. Agglomération de Forbach - Centre

AIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015

2,50

2,00

1,50

1,00

0,50

02/1 21/2 12/4 1/6 21/7 9/9 29/10 18/12

ng/m3

DIAGNOSTIC TERRITORIAL > SURVEILLANCE DE FOND > MILIEU RURAL

2. SOMMAIRE

3. ÉDITO

4. PRÉSENTATION

6. L’AIR EN LORRAINE EN 2015

7. Ce qu’il faut retenir8. Synthèse des alertes et bilan des indices

de la qualité de l’air11. Suivi des seuils réglementaires

par zone administrative

12. AU CŒUR DE L’ACTION EN 2015

13. Air et santé : exposition des populations et des milieux

13 • Les alertes désormais déclenchées sur prévision14 • Urban’air et Miskam : prévision

de la qualité de l’air à l’échelle humaine15 • Air intérieur : étude pilote en Lorraine

et rénovation énergétique

16. Améliorer et partager les connaissances

16 • Air Lorraine reconnue pour sa démarche qualité17 • Participation aux groupes de travail nationaux

19 • Inventaire 2012 : un outil de plus en plus performant21 • Composition des particules

22. Accompagner les acteurs 22 • OREL : un outil incontournable et participatif

23 • Accompagnement des plans et programmes 29 • Avec l'ORTL...

29 • Air Lorraine aux côtés des populations

34. DIAGNOSTIC TERRITORIAL

SURVEILLANCE DE FOND35 • Milieu rural

41 • Milieu urbain

SURVEILLANCE DE PROXIMITÉ50 • Proximité industrielle

58 • Proximité trafic

65. PERSPECTIVES 2016

66. ANNEXES

Page 22: Rapport d’activités 2015 - air- · PDF fileAIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015 3 PAROLES À bien des égards, 2015 fut une année décisive ; pour Air ... sortie foot en

AIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015 AIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015

42 43

DIAGNOSTIC TERRITORIAL > SURVEILLANCE DE FOND > MILIEU URBAIN DIAGNOSTIC TERRITORIAL > SURVEILLANCE DE FOND > MILIEU URBAIN

O3 PM10 PM2,5 NO2 SO2 COMétaux lourds

As Cd Ni Pb

Pollutionaiguë

Procédure information/recommandations NC NC NC NC NC NC

Procédure alerte NC NC NC NC NC NC

Pollution chronique

Respect du nombre de jours de la valeur cible NC NC NC NC NC NC NC NC NC

Valeur cible pour laprotection de la végétation NC NC NC NC NC NC NC NC NC

Respect du nombre de jours de la valeur limite NC NC NC NC NC NC NC NC

Respect du nombre d’heures de la valeur limite NC NC NC NC NC NC NC NC

Valeur limite annuelle NC NC NC NC NC NC Valeur cible annuelle NC NC NC NC NC NCObjectif de qualité NC NC NC

• Synthèse des résultats en milieu urbain

: si respect des seuils réglementaires : si non-respect des seuils réglementaires NC : non concerné Dans les grandes agglomérations de plus de 100 000 habi-tants, les moyennes annuelles en particules PM

10 se situent

entre 21 et 23 µg/m3. Dans les secteurs avec une urbanisation moins dense, les moyennes passent en dessous de la valeur de 20 µg/m3. Dans le tableau ci-dessus, les résultats obtenus dans l’ag-glomération de Nancy-Sud (Neuves-Maisons) montrent les valeurs les plus élevées, que ce soit pour le nombre de jours de dépassement de la valeur limite journalière (25 µg/m3) ou

la moyenne annuelle (23 µg/m3). À l’influence des émissions propres d’un milieu urbain (transport, résidentiel) viennent s’ajouter les émissions des activités industrielles présentes à proximité du site de mesure de Neuves-Maisons.Pour l’ensemble des mesures de particules PM10 en milieu urbain, l’ensemble des valeurs réglementaires pour la pollu-tion sur le long terme (valeur limite et objectifs de qualité) ont été respectées.

En 2015, les moyennes annuelles en particules PM2,5

représentatives des niveaux de fond urbains en Lorraine se situent entre 13 et 15 µg/m3. Sur les sites de me-sure en parallèle des particules PM

2,5 et PM

10, un rapport de 0,6 à 0,7 est obtenu

entre ces deux niveaux de particules. Ainsi, la fraction mesurée sur les particules PM

10 est représentée, en moyenne sur une année, par 60 à 70 % des particules

PM2,5

.La valeur limite annuelle pour la protection de la santé fixée à 25 µg/m3 ainsi que la valeur cible annuelle de 20 µg/m3 sont respectées pour les particules PM

2,5 me-

surées en milieu urbain. Seul l’objectif de qualité annuel de 10 µg/m3 est dépassé sur l’ensemble des sites.

LES POUSSIÈRES FINES (PM10

)

LES POUSSIÈRES FINES (PM2,5

)

Département Nom de la stationNombre de jours de dépassement de la valeur limite journalière (50 µg/m3 à ne pas dépasser plus de 35 jours par an)

Moyenne annuelle (valeur limite annuelle : 40 µg/m3)

54

Agglomération de Nancy - Centre (Charles III) 13 23

Agglomération de Nancy - Sud (Fléville) 7 18

Agglomération de Nancy - Sud (Neuves-Maisons)

25 23

Agglomération de Pont-à-Mousson - Centre 10 19

55 Agglomération de Bar-le-Duc - Centre 9 17

57

Agglomération de Forbach - Centre 4 21

Agglomération de Forbach - Nord (Schœneck) 7 19

Agglomération de Metz - Centre (Récollets) 16 23

Agglomération de Metz - Est (Borny) 8 21

Agglomération de Thionville - Centre 6 21

Agglomération de Thionville - Nord (La Malgrange)

7 19

Agglomération de Sarreguemines - Centre 3 15

88Agglomération d'Épinal - Centre 2 15

Basses Vosges (Vittel) 5 19

Département Nom de la station Moyenne annuelle (valeur limite annuelle pour 2015 : 25 µg/m3)

54 Agglomération de Nancy - Centre (Charles III) 14

57

Agglomération de Forbach - Centre 13

Agglomération de Metz - Centre (Récollets) 15

Agglomération de Thionville - Centre 14

Concernant la pollution aiguëLe milieu urbain n’a pas été épargné par les épisodes de pollu-tion en poussières fines (PM

10) qui ont eu lieu de janvier à avril

2015. Outre les dépassements du seuil d’information et de re-commandations en poussières fines, les centres urbains de Metz et Nancy, entre autres, ont dépassé également le seuil d’alerte fixé à 80 µg/m3 en moyenne glissante sur 24 h sur la période du 19 au 21 mars. Le retour des pics de pollution à l’ozone a marqué également l’été 2015. À partir du 7 juillet, le déclenche-ment des procédures d’information et d’alerte évolue. Les pro-cédures d’information, recommandations et d’alerte se font sur prévision, et non plus sur constat. Pour la période sur constat, le seuil d’information et de recommandations (180 µg/m3 en moyenne horaire) a été dépassé uniquement sur la Moselle. Du 1er au 3 juillet, le seuil d’information et de recommandations a été dépassé essentiellement en Moselle-Est (Sarreguemines puis secteur de Forbach). À compter du 3 juillet au soir, les sec-teurs de Thionville et de Metz présentaient des dépassements du seuil d’information et de recommandations, notamment sur les stations « agglomération de Thionville-Centre » et agglomé-ration de Metz-Ouest » (Scy-Chazelles). Le 5 juillet, la procédure d’information a été déclenchée sur constat sur l’agglomération de Thionville-Centre. Au cours de ces épisodes de pollution en ozone, le maximum horaire atteint était de 227 µg/m3, le 3 juil-let sur la station de Schœneck. La dernière journée de dépas-sement du seuil de 180 µg/m3 en moyenne horaire en ozone a

été constatée, le 7 août, sur le secteur de Thionville. Par la suite, deux jours de dépassement sur prévision ont été recensés. Le 8 août, la procédure d’information et de recommandations a été déclenchée sur prévision sur le département de la Moselle, et le 13 août, elle a été déclenchée sur prévision sur l’ensemble des départements lorrains.

Concernant la pollution chroniqueTous les seuils réglementaires pour les poussières fines (PM

10), le

dioxyde d’azote, le dioxyde de soufre, le monoxyde de carbone et les métaux lourds sont respectés. Pour l’ozone, la valeur cible pour la protection de la santé hu-maine n’est pas respectée pour les stations de l’agglomération de Nancy-Ouest (Brabois) et l’agglomération de Forbach-Est (Spicheren). Les objectifs de qualité concernant la protection de la santé humaine (110 µg/m3 en moyenne horaire sur 8 heures) et la protection de la végétation (65 µg/m3 en moyenne horaire sur 24 heures) sont dépassés sur l’ensemble des sites de me-sure en milieu urbain. Pour les poussières fines dont le diamètre est inférieur à 2,5 µm, l’objectif de qualité fixé à 10 µg/m3 en moyenne annuelle est dépassé sur l’ensemble des stations.

Faits marquants

2. SOMMAIRE

3. ÉDITO

4. PRÉSENTATION

6. L’AIR EN LORRAINE EN 2015

7. Ce qu’il faut retenir8. Synthèse des alertes et bilan des indices

de la qualité de l’air11. Suivi des seuils réglementaires

par zone administrative

12. AU CŒUR DE L’ACTION EN 2015

13. Air et santé : exposition des populations et des milieux

13 • Les alertes désormais déclenchées sur prévision14 • Urban’air et Miskam : prévision

de la qualité de l’air à l’échelle humaine15 • Air intérieur : étude pilote en Lorraine

et rénovation énergétique

16. Améliorer et partager les connaissances

16 • Air Lorraine reconnue pour sa démarche qualité17 • Participation aux groupes de travail nationaux

19 • Inventaire 2012 : un outil de plus en plus performant21 • Composition des particules

22. Accompagner les acteurs 22 • OREL : un outil incontournable et participatif

23 • Accompagnement des plans et programmes 29 • Avec l'ORTL...

29 • Air Lorraine aux côtés des populations

34. DIAGNOSTIC TERRITORIAL

SURVEILLANCE DE FOND35 • Milieu rural

41 • Milieu urbain

SURVEILLANCE DE PROXIMITÉ50 • Proximité industrielle

58 • Proximité trafic

65. PERSPECTIVES 2016

66. ANNEXES

Page 23: Rapport d’activités 2015 - air- · PDF fileAIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015 3 PAROLES À bien des égards, 2015 fut une année décisive ; pour Air ... sortie foot en

AIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015 AIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015

44 45

DIAGNOSTIC TERRITORIAL > SURVEILLANCE DE FOND > MILIEU URBAIN

La valeur cible de l’ozone pour la protection de la santé hu-maine fixée à 120 µg/m3 (maximum journalier de la moyenne glissante sur 8 heures, à ne pas dépasser plus de 25 jours), en moyenne sur 3 ans, est dépassée sur plusieurs sites dont la typologie est périurbaine. Les sites concernés se situent en périphérie de grandes agglomérations : quartier Brabois pour l’agglomération de Nancy et commune de Spicheren pour l’agglomération de Forbach. Les émissions du centre des ag-glomérations se dispersent en cours de journée au niveau de leur périphérie et favorisent la production de l’ozone lorsque les conditions météorologiques sont favorables (ensoleille-ment, températures élevées). À titre d’information complé-mentaire, cette valeur cible de l’ozone pour la protection de la santé humaine est atteinte sur la commune de Scy-Cha-zelles (en périphérie de l’agglomération de Metz) et sur l’agglomération de Forbach-Centre avec une moyenne de 25 jours de dépassement sur 3 ans.

Pour l’interprétation des résultats en ozone concernant la protection de la végétation, seules les mesures effectuées en milieu périurbain sont prises en compte dans cette partie. L’AOT 40, valeur cible de 18 000 µg/m3/h-1 dont la moyenne est calculée sur 5 ans, est respectée sur l’ensemble des sites de mesure en milieu périurbain, le maximum étant observé en périphérie de Forbach (Spicheren) avec 16 040 µg/m3/h-1.Tous les objectifs de qualité, valeur donnée pour le long terme, appliqués à l’ozone, que ce soit pour la protection de la santé humaine ou, de la végétation, sont dépassés sur l’ensemble des sites de mesure en milieu urbain.

OZONE (O3)

Département Nom de la station

Nombre de jours de dépassement de la valeur cible, en moyenne sur la période 2013-2015 (maximum journalier de la moyenne glissante sur 8 heures de 120 µg/m3 à ne pas dépasser plus de 25 jours, en moyenne sur 3 ans)

AOT 40 en µg/m3/h-1 (valeur cible de 18 000 µg/m3/h-1 pour la protection de la végétation, en moyenne sur 5 ans)

54

Agglomération de Nancy - Centre (Charles III)

16 10 983

Agglomération de Nancy - Ouest (Brabois) 26 14 634

Agglomération de Pont-à-Mousson - Centre

21 13 553

55 Agglomération de Bar-le-Duc - Centre 7 8 183

57

Agglomération de Forbach - Centre 25 16 562

Agglomération de Forbach - Est (Spicheren)

27 16 040

Agglomération de Forbach - Nord (Schœneck)

24 14 295

Agglomération de Metz - Centre (Récollets)

14 11 517

Agglomération de Metz - Ouest (Scy-Chazelles)

25 13 227

Agglomération de Thionville - Centre 17 11 765

Agglomération de Thionville - Nord (Garche)

18 12 220

Agglomération de Sarreguemines - Centre 24 15 085

88

Agglomération d'Épinal - Centre 17 13 604

Vallées vosgiennes (Gérardmer) 9 10 436

Vallées Moselle-Moselotte (Remiremont) 10 10 518

DIAGNOSTIC TERRITORIAL > SURVEILLANCE DE FOND > MILIEU URBAIN

En milieu urbain de fond, aucun dépassement de la valeur li-mite horaire de 200 µg/m3 n’a été constaté. Les niveaux de fond urbain sont plus élevés dans les agglomérations de plus de 100 000 habitants avec des moyennes annuelles supé-rieures à 20 µg/m3. La moyenne annuelle la plus élevée en

situation de fond urbain (30 µg/m3) a été mesurée dans le centre de Nancy, quartier de la gare, qui est traversé par des axes routiers avec de forts trafics (avenue Kennedy).Tous les seuils réglementaires en dioxyde d’azote ont été respectés en situation de fond urbain en 2015.

DIOXYDE D’AZOTE (NO2)

Département Nom de la stationNombre de dépassements de la valeur limite horaire (200 µg/m3 à ne pas dépasser plus de 18 heures par an)

Moyenne annuelle(valeur limite annuelle : 40 µg/m3)

54

Agglomération de Nancy - Centre (Charles III) 0 23

Agglomération de Nancy - Centre (Gare) 0 30

Agglomération de Nancy - Ouest (Brabois) 0 17

Agglomération de Nancy - Sud (Fléville) 0 20

Agglomération de Nancy - Sud (Neuves-Maisons)

0 15

55 Agglomération de Bar-le-Duc - Centre 0 16

57

Agglomération de Forbach - Centre 0 23

Agglomération de Forbach - Est (Spicheren) 0 13

Agglomération de Forbach - Nord (Schoeneck) 0 15

Agglomération de Metz - Centre (Récollets) 0 22

Agglomération de Metz - Est (Borny) 0 19

Agglomération de Metz - Ouest (Scy-Chazelles) 0 15

Agglomération de Thionville - Centre 0 26

Agglomération de Thionville - Nord (Garche) 0 16

Agglomération de Thionville - Nord (La Malgrange)

0 19

88Agglomération d'Épinal - Centre 0 15

Vallées Moselle-Moselotte (Remiremont) 0 19

2. SOMMAIRE

3. ÉDITO

4. PRÉSENTATION

6. L’AIR EN LORRAINE EN 2015

7. Ce qu’il faut retenir8. Synthèse des alertes et bilan des indices

de la qualité de l’air11. Suivi des seuils réglementaires

par zone administrative

12. AU CŒUR DE L’ACTION EN 2015

13. Air et santé : exposition des populations et des milieux

13 • Les alertes désormais déclenchées sur prévision14 • Urban’air et Miskam : prévision

de la qualité de l’air à l’échelle humaine15 • Air intérieur : étude pilote en Lorraine

et rénovation énergétique

16. Améliorer et partager les connaissances

16 • Air Lorraine reconnue pour sa démarche qualité17 • Participation aux groupes de travail nationaux

19 • Inventaire 2012 : un outil de plus en plus performant21 • Composition des particules

22. Accompagner les acteurs 22 • OREL : un outil incontournable et participatif

23 • Accompagnement des plans et programmes 29 • Avec l'ORTL...

29 • Air Lorraine aux côtés des populations

34. DIAGNOSTIC TERRITORIAL

SURVEILLANCE DE FOND35 • Milieu rural

41 • Milieu urbain

SURVEILLANCE DE PROXIMITÉ50 • Proximité industrielle

58 • Proximité trafic

65. PERSPECTIVES 2016

66. ANNEXES

Page 24: Rapport d’activités 2015 - air- · PDF fileAIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015 3 PAROLES À bien des égards, 2015 fut une année décisive ; pour Air ... sortie foot en

AIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015 AIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015

46 47

DIAGNOSTIC TERRITORIAL > SURVEILLANCE DE FOND > MILIEU URBAIN

De façon générale, les sites de mesure où le dioxyde de soufre est surveillé diminuent d’année en année en raison des faibles concentrations désormais mesurées dans l’air. Les mesures ef-fectuées en milieu urbain ont pour but de répondre à l’exigence de la réglementation en termes de surveillance minimale pour le calcul des indices de la qualité de l’air.

Tous les seuils réglementaires en dioxyde de soufre ont été res-pectés en situation de fond urbain en 2015, aucun dépassement n’a été constaté. La moyenne horaire maximale mesurée en 2015 en dioxyde de soufre est de 76 µg/m3 le 23 mars 2015 sur Metz, quartier de Borny.

Tout comme sur le dioxyde de soufre, les mesures de monoxyde de carbone ont diminué en milieu urbain. En 2015, seule la me-sure effectuée à Épinal a permis de se comparer à la valeur limite annuelle de 10 mg/m3, maximum journalier en moyenne glissante sur 8 heures. Cette limite est largement respectée avec une valeur de 1,1 mg/m3 mesurée à Épinal le 5 janvier 2015.

MONOXYDE DE CARBONE (CO)

DIOXYDE DE SOUFRE (SO2)

Département Nom de la stationNombre de dépassements de la valeur limite horaire (350 µg/m3 à ne pas dépasser plus de 24 heures par an)

Nombre de dépassements de la valeur limite journalière (125 µg/m3 à ne pas dépasser plus de 3 jours par an)

54Agglomération de Nancy - Centre (Charles III) 0 0

Agglomération de Nancy - Ouest (Brabois) 0 0

55 Agglomération de Metz - Est (Borny) 0 0

57 Agglomération de Thionville - Centre 0 0

88Agglomération d'Épinal - Centre 0 0

Vallées Moselle-Moselotte (Remiremont) 0 0

Département Nom de la station Maximum journalier de la moyenne glissante sur 8 heures(valeur limite : 10 mg/m3)

88 Agglomération d'Épinal - Centre 1,1

DIAGNOSTIC TERRITORIAL > SURVEILLANCE DE FOND > MILIEU URBAIN

Les valeurs réglementaires pour les métaux lourds mesurées à Neuves-Maisons sont respectées depuis les premières me-sures réalisées en 2008. Pour les quatre métaux lourds, à savoir l’arsenic, le cadmium, le nickel et le plomb, les niveaux observés à Neuves-Maisons ont été relativement stables sur la période

2011-2014 avec, pour exemple, une moyenne annuelle en plomb qui oscillait entre 29 et 32 µg/m3. En 2015, la moyenne annuelle en plomb a diminué et se retrouve à 20 ng/m3. Pour les autres métaux lourds, les niveaux sont restés stables.

MÉTAUX LOURDS DANS LES POUSSIÈRES FINES (PM10

)

Agglomération de Nancy - Sud (Neuves-Maisons) - département 54

Arsenic Cadmium Nickel Plomb

Moyenne annuelle en ng/m3

2010 0,8 0,5 1,6 21,9

2011 1,0 0,7 1,7 32,1

2012 0,7 0,6 1,7 29,6

2013 0,7 0,9 1,3 31,4

2014 0,7 0,8 1,6 28,6

2015 0,7 0,5 1,8 20

Valeur cible annuelle (ng/m3)(valeur limite annuelle pour le plomb)

6 5 20 500

. Pour le dioxyde d’azote, après une stabilisation des moyennes annuelles entre 2008 et 2012, une tendance à la baisse s’ob-serve sur 2013 et 2014, puis de nouveau une stabilisation des moyennes entre 2014 et 2015. Entre 2005 et 2015, la baisse des concentrations en dioxyde d’azote en milieu urbain en Lor-raine est de 18,5 %.

. Pour les particules PM10 et PM2,5, les évolutions sont diffé-rentes. Pour les poussières fines PM

10, la hausse de 2,3 % des

moyennes en 2014 par rapport à l’année de référence 2007 est également observable en 2015. Pour les particules PM

2,5,

les moyennes diminuent constamment depuis 2011. Par rap-port à l’année de référence 2009, l’année 2015 présente une baisse de 28 % (- 6 µg/m3) pour les moyennes de fond urbain en PM

2,5.

. Pour l’ozone, les niveaux de fond sont quelque peu fluctuants d’année en année, mais toujours entre - 5 % et + 6 %. En 2015, un écart de + 5,9 % est obtenu par rapport à la moyenne de 2005.

. Pour le dioxyde de soufre, les moyennes annuelles obser-vées en milieu urbain sont très faibles. Depuis 2005, elles ont baissé de 75 %, ce chiffre représentant une baisse moyenne de 3 µg/ m3 (passage d’une moyenne annuelle de 4 µg/m3 en 2005 à 1 µg/m3 en 2015).

Les statistiques basées sur des mesures de stations de fond ur-bain/périurbain des grandes agglomérations (Forbach, Metz, Nancy, Thionville) ne présentent aucune moyenne annuelle manquante entre 2005 et 2015.

Années de référence : 2005 pour NO2, SO

2, O

3, 2007 pour les

poussières fines PM10

(année de prise en compte des fractions volatiles) et 2009 pour les PM

2,5.

ÉVOLUTION DES CONCENTRATIONS MOYENNES MESURÉES EN MILIEU URBAIN EN LORRAINE

• Évolution des niveaux de polluants de 2005 à 2015 en milieu urbain (source : Air Lorraine)

30 %

20 %

10 %

0 %

– 10 %

– 20 %

– 30 %

– 40 %

– 50 %

– 60 %

– 70 %

– 80 %2005 20092006 20102007 20112008 2012 2013 2014

PM10

PM2,5

NO2

O3

SO2

2015

2. SOMMAIRE

3. ÉDITO

4. PRÉSENTATION

6. L’AIR EN LORRAINE EN 2015

7. Ce qu’il faut retenir8. Synthèse des alertes et bilan des indices

de la qualité de l’air11. Suivi des seuils réglementaires

par zone administrative

12. AU CŒUR DE L’ACTION EN 2015

13. Air et santé : exposition des populations et des milieux

13 • Les alertes désormais déclenchées sur prévision14 • Urban’air et Miskam : prévision

de la qualité de l’air à l’échelle humaine15 • Air intérieur : étude pilote en Lorraine

et rénovation énergétique

16. Améliorer et partager les connaissances

16 • Air Lorraine reconnue pour sa démarche qualité17 • Participation aux groupes de travail nationaux

19 • Inventaire 2012 : un outil de plus en plus performant21 • Composition des particules

22. Accompagner les acteurs 22 • OREL : un outil incontournable et participatif

23 • Accompagnement des plans et programmes 29 • Avec l'ORTL...

29 • Air Lorraine aux côtés des populations

34. DIAGNOSTIC TERRITORIAL

SURVEILLANCE DE FOND35 • Milieu rural

41 • Milieu urbain

SURVEILLANCE DE PROXIMITÉ50 • Proximité industrielle

58 • Proximité trafic

65. PERSPECTIVES 2016

66. ANNEXES

Page 25: Rapport d’activités 2015 - air- · PDF fileAIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015 3 PAROLES À bien des égards, 2015 fut une année décisive ; pour Air ... sortie foot en

AIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015 AIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015

48

Cette étude s’inscrit dans le Programme de Surveillance de la Qualité de l’Air (PSQA) 2011-2015, qui définit la stratégie régio-nale d’évaluation de la qualité de l’air et de l’atmosphère. For-bach fait partie de la zone urbaine régionale. Cette campagne de mesures permet de répondre à une obligation européenne imposée par la directive 2008/50/CE concernant la qualité de l’air et un air pur pour l’Europe. Cela permet à Air Lorraine d’approfondir ses connaissances sur ce territoire, et d’esti-mer à quels niveaux de pollution la population riveraine est exposée. Une évaluation préliminaire a été effectuée pour les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), dont le ben-zo(a)pyrène, qui est réglementé, et les métaux lourds. Pour cette étude, Air Lorraine a installé deux préleveurs actifs à proximité de la station urbaine fixe de Forbach.

Les prélèvements ont été réalisés sur les poussières fines à la fréquence suivante :. un jour sur six, tout au long de l’année, pour le suivi des HAP, ce qui permet d’obtenir 14 % de couverture temporelle sur l’an-née 2015, soit des taux réglementaires conformes à l’établisse-ment d’une moyenne annuelle pour ces composés,

. des prélèvements de 14 jours, tout au long de l’année, pour le suivi des métaux lourds.

Ensuite, les analyses des divers composés recherchés ont eu lieu en laboratoire. Les résultats obtenus indiquent que les niveaux moyens annuels relevés en métaux lourds respectent les va-leurs réglementaires.Pour les HAP, et plus particulièrement le benzo(a)pyrène, nous obtenons une valeur moyenne annuelle de 0,24 ng/m3 qui res-pecte la valeur cible annuelle fixée à 1 ng/m3.

. Mesurer la qualité de l’air à proximité du trafic routier à Thionville

À Thionville comme à Metz, les stations fixes déjà en place per-mettent de mesurer les polluants suivants : dioxyde d’azote, poussières fines et composés organiques volatils, ainsi que le prévoit le PPA. Ces mesures ont pour tâche de nous renseigner sur la pollution de fond de ces agglomérations.Pour ce qui est de Thionville, une station mobile a été mise en place à proximité du trafic, avenue Comte Bertier, dans l’éven-tualité de l’installation d’une « station fixe de proximité trafic » qui s’attacherait à produire des mesures en continue. Celles-ci permettraient à terme de calculer l’indice européen CITEAIR de proximité trafic. Des premiers résultats sur la période du 04/09 au 14/10/2015 montrent que, pour le dioxyde d’azote, la moyenne observée au cours de l’étude, au niveau de l’avenue Comte Bertier, est plus élevée que celle observée sur le même secteur, en situation de fond. Cependant, elle est de niveau plus faible que celle mesurée en situation trafic de Metz où l’axe ob-servé présente un trafic moyen journalier annuel plus élevé (> 30 000 véhicules/jour en 2010).

. Actualiser le modèle urbain de dispersion atmosphérique De plus, grâce au déploiement de mesures à l’aide de tubes pas-sifs sur les agglomérations de Thionville et de Metz, Air Lorraine disposera de données actualisées sur une nouvelle année de ré-férence afin de nourrir son modèle urbain de dispersion atmo- sphérique et, in fine, de pouvoir observer l’évolution de la qualité de l’air sur ces agglomérations. Majoritairement définis en situa-tion de proximité trafic, les sites ont présenté des moyennes an-nuelles en dioxyde d’azote s’échelonnant entre 31 et 55 µg/ m3. Certains sites dépasseraient la valeur limite annuelle pour la protection de la santé fixée à 40 µg/m3 en dioxyde d’azote. Le modèle urbain permettra de définir le nombre de personnes potentiellement exposées à ces dépassements.

. Mesurer l’impact de la mise en place du Mettis sur la qualité de l’air à Metz

Parmi les sites de mesure par tubes passifs définis sur l’agglo-mération de Metz, certains ont été disposés sur des secteurs où les infrastructures routières ont été modifiées suite à la mise en service du Mettis (Bus à Haut Niveau de Service). Avec un suivi sur plusieurs années, Air Lorraine pourra ainsi évaluer l’évolution de la qualité de l’air sur ces secteurs.

DIAGNOSTIC TERRITORIAL > SURVEILLANCE DE FOND > MILIEU URBAIN DIAGNOSTIC TERRITORIAL > SURVEILLANCE DE FOND > MILIEU URBAIN

Dans le cadre du suivi du Plan de Protection de l’Atmo- sphère (PPA) de Nancy et de la réactualisation des don-nées, Air Lorraine a reconduit des mesures pour évaluer les niveaux de pollution au dioxyde d’azote (NO2), poussières fines PM10 et PM2,5 et aux composés organiques volatils (COV) au niveau de l’agglomération de Nancy. Ces nou-velles données permettront de recaler le modèle urbain sur une nouvelle année de référence. Pour réaliser cette étude, Air Lorraine a réalisé des mesures avec des tubes passifs : 29 sites répartis sur la zone PPA ont été instrumentés pour le suivi du dioxyde d’azote, et 7 sites pour mesurer les composés organiques volatils. Concernant le suivi du NO

2 par tubes passifs, il est à noter que de nouveaux points

de mesure ont été rajoutés en cours d’année, ce qui fait que nous disposons de résultats partiels sur ces sites. Pour com-pléter ce dispositif, une remorque laboratoire a été installée cours Léopold à Nancy. L’ensemble des informations obtenues va permettre d’alimenter le modèle urbain de dispersion at-mosphérique. Les mesures issues de la remorque laboratoire montrent que les concentrations moyennes 2015 en NO

2 et PM

10 sont infé-

rieures aux valeurs réglementaires définies pour la protection de la santé humaine. Concernant les poussières fines (PM

2,5),

l’objectif de qualité fixé à 10 µg/m3 en moyenne annuelle est dépassé ; la valeur cible fixée à 25 µg/ m3 en moyenne an-nuelle est quant à elle respectée. Les concentrations moyennes relevées en dioxyde d’azote tendent à se rapprocher plus de celles observées au niveau des stations urbaines de l’agglomération nancéienne que des sites de proximité trafic. Pour les poussières fines (PM

10), les niveaux

moyens sont globalement équivalents à ceux provenant de l’ensemble des sites de typologie trafic de la région lorraine. Les teneurs moyennes relevées en PM

2,5 correspondent quant

à elles à un niveau de fond, celui-ci étant similaire quelle que soit la typologie du site de mesure.

Une comparaison des résultats obtenus en NO2 à la réglemen-

tation en vigueur pour les pics de pollution indique qu’aucun seuil d’information et/ou d’alerte n’a été atteint pour ce com-posé lors des mesures. Concernant les PM

10, deux jours de

dépassement du seuil d’information (50 µg/m3) ont été enre-gistrés mi-février. Des dépassements observés simultanément sur d’autres stations fixes d’Air Lorraine en cette période hiver-nale ont occasionné le déclenchement de la procédure régio-nale d’information et de recommandations. Le seuil d’alerte a été dépassé 1 jour mi-février, au cours Léopold. À titre indicatif, la procédure d’alerte n’a pas été déclenchée sur la région ce jour-là (pas de dépassement constaté sur un minimum de deux sites fixes). Les mesures par tubes passifs indiquent des niveaux moyens en NO

2, placés en contexte de proximité trafic, compris entre

14 et 52 µg/m3 (avec prise en compte des sites instrumentés dès la première campagne de mesures). 7 sites de proximité automobile dépassent la valeur limite annuelle de 40 µg/m3. Les plus fortes concentrations sont observées soit dans des rues présentant une configuration défavorable à une bonne dispersion des masses d’air (rues étroites de type canyon...), combinées à un trafic automobile non négligeable, soit au niveau d’axes à fort trafic. Les premiers éléments de comparaison des niveaux relevés en dioxyde d’azote en 2015 avec ceux des précédentes cam-pagnes indiquent soit une relative stabilité des teneurs, soit une tendance à la baisse, en fonction des points de mesure. Cette comparaison est cependant à prendre avec précaution en raison de plusieurs facteurs (périodes des mesures, condi-tions météorologiques rencontrées et trafic automobile diffé-rents...).Les taux annuels 2015 en benzène, compris entre 0,7 µg/m3 et 1,1 µg/m3, respectent les seuils réglementaires actuellement en vigueur. Une première comparaison des niveaux moyens de benzène avec ceux d’anciennes campagnes de mesures réalisées en zone PPA sur des points similaires indiquerait une tendance à la baisse.

PRÉSENTATION DES CAMPAGNES DE MESURES

SUIVI DE LA QUALITÉ DE L’AIR SUR LE TERRITOIRE DU PLAN DE PROTECTION DE L’ATMOSPHÈRE DE NANCY

SUIVI DE LA QUALITÉ DE L’AIR SUR LE TERRITOIRE DU PLAN DE PROTECTION DE L’ATMOSPHÈRE DES TROIS VALLÉES

ÉVALUATION DE LA QUALITÉ DE L’AIR EN HYDROCARBURES AROMATIQUES POLYCYCLIQUES ET EN MÉTAUX LOURDS À FORBACH

• Site équipé de tubes passifs à Maxéville

• Tableau récapitulatif des résultats des mesures en dioxyde d’azote pour la période du 04/09 au 14/10/2015

Site de mesureRemorque mobile

(avenue Comte Bertier)Station fixe

Agglomération Thionville-CentreStation fixe

Metz D603 (pont des Grilles)Environnement Urbain Urbain UrbainInfluence Trafic Fond TraficTaux de données valides en % 100 86 100Moyenne en µg/m3 23 19 30Maximum horaire en µg/m3 63 86 113Nombre de dépassements de la valeur limite horaire de 200 µg/m3 0 0 0

• Rue Belle-Isle à Metz, site sélectionné pour implanter un tube passif

49

En ng/m3 Arsenic Cadmium Nickel Plomb

Valeur annuelle 0,3 0,1 0,8 8

Valeur cible 6 5 20 /

Objectif de qualité pour le plomb / / / 250

Valeur limite pour le plomb / / / 500

Comme le prévoit le Plan de Protection de l’Atmosphère des Trois Vallées, Air Lorraine a reconduit, en 2015, une campagne au niveau des agglomérations de Metz et de Thionville. L'objectif de cette étude est triple :

• Résultats en métaux lourds en 2015 (site fixe de Forbach)

2. SOMMAIRE

3. ÉDITO

4. PRÉSENTATION

6. L’AIR EN LORRAINE EN 2015

7. Ce qu’il faut retenir8. Synthèse des alertes et bilan des indices

de la qualité de l’air11. Suivi des seuils réglementaires

par zone administrative

12. AU CŒUR DE L’ACTION EN 2015

13. Air et santé : exposition des populations et des milieux

13 • Les alertes désormais déclenchées sur prévision14 • Urban’air et Miskam : prévision

de la qualité de l’air à l’échelle humaine15 • Air intérieur : étude pilote en Lorraine

et rénovation énergétique

16. Améliorer et partager les connaissances

16 • Air Lorraine reconnue pour sa démarche qualité17 • Participation aux groupes de travail nationaux

19 • Inventaire 2012 : un outil de plus en plus performant21 • Composition des particules

22. Accompagner les acteurs 22 • OREL : un outil incontournable et participatif

23 • Accompagnement des plans et programmes 29 • Avec l'ORTL...

29 • Air Lorraine aux côtés des populations

34. DIAGNOSTIC TERRITORIAL

SURVEILLANCE DE FOND35 • Milieu rural

41 • Milieu urbain

SURVEILLANCE DE PROXIMITÉ50 • Proximité industrielle

58 • Proximité trafic

65. PERSPECTIVES 2016

66. ANNEXES

Page 26: Rapport d’activités 2015 - air- · PDF fileAIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015 3 PAROLES À bien des égards, 2015 fut une année décisive ; pour Air ... sortie foot en

AIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015

50 51

De par son passé, la Lorraine possède de nombreuses industries, notamment dans les départements de Meurthe-et-Moselle et Moselle. Au total, 15 stations de surveillance de la qualité de l’air de proximité industrielle sont implantées sur le territoire lorrain. Cette surveillance permet de fournir des informations sur les niveaux mesurés dans des zones représentatives des taux les plus élevés auxquels la population riveraine d’une source fixe est susceptible d’être exposée, par des phénomènes de panache ou d’accumulation.Les principales installations industrielles lorraines sont suivies par ces stations de mesure, comme indiqué sur la carte ci-dessus.

PROXIMITÉINDUSTRIELLE

SURVEILLANCE DE PROXIMITÉ

EDF CPT Blénod-lès-PAM

Vicat

Ineos

Egger

Arkema

Holcim

Haganis

UEM

Ascométal

Lactoserum

Baccarat SA

Friches

ArcelorMittal

Gorcy

BSN Glasspack

Solvay Carbonate

Ahlstrom Labelpack

AGC Interpane Glass

Dieulouard

LégendeSites de mesure permanents

Industriel

ProjetsAnnée

2012

2013

2014

2015

DEPARTEMENT

60

71 735 6

9

72

22

51

55

15 16

2830

32 34

7677

5. Vallée de la Fensch (Hayange)6. Vallée de la Fensch (Florange)9. Vallée de l'Orne (Gandrange)

15. Vallée de la Moselle (Blénod-lès-Pont-à-Mousson)16. Vallée de la Moselle (Atton)22. Agglomération de Metz - Nord (Saint-Julien-lès-Metz)28. Pays Naborien (L'Hôpital Puits II)30. Pays Naborien (L'Hôpital Bois-Richard)32. Pays Naborien (Carling)34. Pays Naborien (L'Hôpital Mairie)51. Agglomération de Nancy - Est (Saint-Nicolas-de-Port)55. Vallée du Madon (Frolois)60. Deux Sarres (Héming)71. Vallée de la Fensch (Marspich)72. Agglomération de Metz - Nord (Malroy)73. Florange Bétange HAP76. Vallée de la Fensch (Sérémange-Erzange)77. Vallée de la Fensch (Fameck)

• Stations fixes 2015 Typologie industrielle

• Campagnes d'études 2012 2013 2014 2015 2016

DIAGNOSTIC TERRITORIAL > SURVEILLANCE DE PROXIMITÉ > INDUSTRIELLE

Dans le cadre de son Programme pluriannuel de Surveil-lance de la Qualité de l’Air 2011-2015, Air Lorraine s’est fixé des axes prioritaires d’investigation comprenant les zones de proximité industrielle. Un recensement et une classifica-tion des principales installations industrielles lorraines ont été réalisés en fonction de leurs niveaux d’émissions, de l’analyse de l’environnement immédiat en matière de densité de popu-lation et de la présence éventuelle d’écosystèmes sensibles. Un certain nombre d’installations industrielles ont été rete-nues afin de réaliser une évaluation préliminaire de la qualité de l’air.La mesure en dioxyde de soufre a été arrêtée sur les stations suivantes : vallée de la Moselle (Blénod-lès-Pont-à-Mousson), vallée de la Fensch (Hayange), Pays Naborien (L’Hôpital Bois-Ri-chard) et Pays Naborien (L’Hôpital Puits II). La mesure en dioxyde d’azote a été arrêtée sur les stations suivantes : vallée de la Fensch (Hayange).Les mesures de monoxyde de carbone ont été arrêtées sur les stations suivantes : vallée de la Fensch (Hayange), vallée de la Fensch (Hayange-Marspich).

La station du Pays Naborien (L’Hôpital Bois-Richard) a été ar-rêtée en mars 2015.

Deux nouvelles stations sont apparues : Fameck et Seré-mange-Erzange. Elles mesurent toutes les deux les compo-sés organiques volatils tels que le benzène, l'ortho-xylène, le styrène et le toluène.

Parmi les installations suivies en 2015 avec un dispositif de mesures temporaires (en complément ou non d’une station fixe de mesure), nous retrouvons :- le benzo(a)pyrène sur le site des Deux Sarres (Héming) avec

la cimenterie Orsima.

- le mercure sur les sites de l’agglomération de Metz-Centre (Les Récollets) pour la centrale multi-énergies de l’UEM de Metz-Chambière et du Pays Naborien (Carling) pour la cen-trale thermique d’Émile Huchet à Saint-Avold.

- les métaux lourds, HAP et COV pour d’anciennes friches in-dustrielles de la commune d’Algrange.

Les résultats de ces mesures sont présentés dans la partie « campagne de mesures ».

PM10 NO2 SO2 CO B(a)P Benzène

Pollutionaiguë

Seuil information / recommandations NC NC NCSeuil alerte NC NC NC

Pollution chronique

Respect du nombre de jours de la valeur cible NC NC NC NC NC NCRespect du nombre de jours de la valeur limite NC NC NCRespect du nombre d’heures de la valeur limite NC NC NC NCValeur limite annuelle NC NC NC Valeur cible annuelle NC NC NC NC NCObjectif de qualité NC NC

• Synthèse des résultats en milieu industriel

DIAGNOSTIC TERRITORIAL > SURVEILLANCE DE PROXIMITÉ > INDUSTRIELLE

: si respect des seuils réglementaires : si non-respect des seuils réglementaires NC : non concerné

AIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015

• Secteur industriel de Hayange (source : Air Lorraine)

Concernant la pollution aiguëLes stations de mesure sous influence industrielle sont elles aus-si marquées par les épisodes de pollution aux poussières fines de janvier à avril 2015. Ainsi, des dépassements du seuil d'infor-mation et de recommandations sont constatés en poussières fines, fin janvier, février et mars. Le seuil d’alerte est dépassé du 19 au 21 mars 2015 sur différents sites industriels. Lors du dépas-sement du seuil d’alerte, les valeurs les plus élevées ont été ob-servées à Blénod-lès-Pont-à-Mousson (99 µg/m3 en moyenne sur 24 heures calculée à 8 h et 14 h le 20 mars 2015).

Concernant la pollution chroniqueLa valeur cible pour la protection de la santé et de l’environ-nement est dépassée pour le benzo(a)pyrène sur le site de Florange. Sur la station de Serémange-Erzange, le benzène dépasse la valeur limite, et l’objectif de qualité est dépassé sur le site de Fameck. Par ailleurs, les seuils réglementaires sont res-pectés pour les poussières fines (PM

10), le dioxyde de soufre, le

dioxyde d’azote et le monoxyde de carbone.

Faits marquants

2. SOMMAIRE

3. ÉDITO

4. PRÉSENTATION

6. L’AIR EN LORRAINE EN 2015

7. Ce qu’il faut retenir8. Synthèse des alertes et bilan des indices

de la qualité de l’air11. Suivi des seuils réglementaires

par zone administrative

12. AU CŒUR DE L’ACTION EN 2015

13. Air et santé : exposition des populations et des milieux

13 • Les alertes désormais déclenchées sur prévision14 • Urban’air et Miskam : prévision

de la qualité de l’air à l’échelle humaine15 • Air intérieur : étude pilote en Lorraine

et rénovation énergétique

16. Améliorer et partager les connaissances

16 • Air Lorraine reconnue pour sa démarche qualité17 • Participation aux groupes de travail nationaux

19 • Inventaire 2012 : un outil de plus en plus performant21 • Composition des particules

22. Accompagner les acteurs 22 • OREL : un outil incontournable et participatif

23 • Accompagnement des plans et programmes 29 • Avec l'ORTL...

29 • Air Lorraine aux côtés des populations

34. DIAGNOSTIC TERRITORIAL

SURVEILLANCE DE FOND35 • Milieu rural

41 • Milieu urbain

SURVEILLANCE DE PROXIMITÉ50 • Proximité industrielle

58 • Proximité trafic

65. PERSPECTIVES 2016

66. ANNEXES

Page 27: Rapport d’activités 2015 - air- · PDF fileAIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015 3 PAROLES À bien des égards, 2015 fut une année décisive ; pour Air ... sortie foot en

AIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015 AIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015

52 53

DIAGNOSTIC TERRITORIAL > SURVEILLANCE DE PROXIMITÉ > INDUSTRIELLE

Aucun dépassement de la valeur limite horaire de 350 µg/m3

et de la valeur limite journalière de 125 µg/m3 n’a été consta-té en 2015 sur les sites de mesure sous influence industrielle.Le maximum en moyenne horaire a été mesuré le 11 mars 2015 à Blénod-lès-Pont-à-Mousson avec 244 µg/m3. C’est également sur ce site que la moyenne journalière maximale a

été mesurée avec une valeur de 33 µg/m3 obtenue le 12 mars 2015. Pour rappel, cette mesure a pris fin le 3 août 2015. Sur ce secteur, seule la mesure à Atton est encore en fonctionnement. Les moyennes annuelles sont très faibles et se situent entre 1 et 4 µg/m3.

DIOXYDE DE SOUFRE (SO2)

Département Nom de la stationNombre de dépassements de la valeur limite horaire (350 µg/m3 à ne pas dépasser plus de 24 heures par an)

Nombre de dépassements de la valeur limite journalière (125 µg/m3 à ne pas dépasser plus de 3 jours par an)

54

Agg. Nancy-Est (Saint-Nicolas-de-Port) 0 0

Vallée du Madon (Frolois) 0 0

Vallée de la Moselle (Atton) 0 0

57

Deux Sarres (Héming) 0 0

Agg. Metz-Nord (Malroy) 0 0

Agg. Metz-Nord (Saint-Julien) 0 0

Vallée de la Fensch (Florange) 0 0

Vallée de la Fensch (Hayange-Marspich) 0 0

Vallée de l'Orne (Gandrange) 0 0

Point Chaud 57Pays Naborien (Carling) 0 0

Pays Naborien (L'Hôpital Mairie) 0 0

Département Nom de la station

Nombre de jours de dépassement de la valeur limite journalière(50 µg/m3 à ne pas dépasser plus de35 jours par an)

Moyenne annuelle (valeur limite annuelle : 40 µg/m3)

54

Vallée du Madon (Frolois) 9 20

Vallée de la Moselle (Atton) 7 17

Vallée de la Moselle (Blénod) 11 20

57

Deux Sarres (Héming) 13 25

Agg. Metz-Nord (Malroy) 5 19

Agg. Metz-Nord (Saint-Julien) 4 17

Vallée de la Fensch (Florange) 5 19

Vallée de la Fensch (Hayange) 5 17

Vallée de la Fensch (Hayange-Marspich) 6 19

Vallée de l'Orne (Gandrange) 12 20

Point Chaud 57 Pays Naborien (Carling) 5 20

Concernant les valeurs limites réglementaires journalière et annuelle, l’ensemble des sites respectent ces seuils. Les ni-veaux les plus élevés sont observés sur le site des Deux Sarres (Héming) avec 13 dépassements de la valeur limite journalière de 50 µg/m3 sur 35 jours de dépassements autorisés dans l’année. De même, pour la moyenne annuelle, une valeur de

25 µg/m3 a été obtenue sur ce site. Outre les émissions indus-trielles du secteur, les émissions du résidentiel contribuent éga-lement à avoir un niveau de fond en particules PM

10 plus élevé

sur ce secteur. Pour les autres sites, les moyennes annuelles en particules se situent dans un intervalle très rapproché, entre 17 et 20 µg/m3.

LES POUSSIÈRES FINES (PM10

)

Le site fixe de mesure en benzo(a)pyrène se situe dans la vallée de la Fensch, à Florange, au niveau du complexe de Bétange. Afin de répondre aux exigences de la réglementation euro-péenne en termes de stratégie de surveillance, des mesures sur 24 heures sont réalisées tous les trois jours. En 2015, la valeur cible annuelle de 1 ng/m3 pour le benzo(a)pyrène a été dépassée avec une valeur obtenue de 2,5 ng/m3. Depuis la ré-alisation de l’évaluation préliminaire en benzo(a)pyrène sur ce site qui s’est achevée en 2011 et la mise en place d’une mesure fixe à partir de 2012, la valeur cible annuelle de 1 ng/m3 a tou-jours été dépassée.

BENZO(A)PYRÈNE DANS LES POUSSIÈRES FINES (PM10

)

Département Nom de la station Moyenne annuelle (valeur cible annuelle : 1 ng/m3)

57 Vallée de la Fensch (complexe de Bétange) 2,5

Aucun dépassement de la valeur limite horaire de 200 µg/m3 n’a été constaté en 2015 sur les sites de mesure sous in-fluence industrielle. La moyenne horaire maximale a été me-surée sur le site de la vallée de la Moselle (Atton) le 5 juin 2015 avec une valeur de 122 µg/m3.

Majoritairement, les moyennes annuelles se situent entre 17 et 20 µg/m3. Pour ce composé, le site des Deux Sarres (Héming) présente une moyenne annuelle plus faible, à savoir 14 µg/m3. Elles respectent toutes la valeur limite annuelle de 40 µg/m3

pour le dioxyde d’azote.

* La moyenne annuelle en dioxyde d’azote, pour la station Vallée de la Fensch (Hayange), est donnée à titre indicatif, puisque cette dernière a été arrêtée au cours de l’année 2015. Son taux de fonctionnement est inférieur à 75 %. ND : Non Déterminé

DIOXYDE D’AZOTE (NO2)

Département Nom de la stationNombre de dépassements de la valeur limite horaire (200 µg/m3 à ne pas dépasser plus de 18 heures par an)

Moyenne annuelle (valeur limite annuelle : 40 µg/m3)

54Agglomération de Nancy-Est (Saint-Nicolas-de-Port) 0 17

Vallée de la Moselle (Atton) 0 20

57

Deux Sarres (Héming) 0 14

Agg. Metz-Nord (Malroy) 0 19

Agg. Metz-Nord (Saint-Julien) 0 17

Vallée de la Fensch (Florange) 0 19

Vallée de la Fensch (Hayange) ND 18*

Vallée de la Fensch (Hayange-Marspich) 0 19

Point Chaud 57 Pays Naborien (Carling) 0 18

Pays Naborien (L'Hôpital Mairie) 0 17

L’année 2015 représente la dernière année de surveillance du monoxyde de carbone en site fixe sur des secteurs en proxi-mité industrielle. Les résultats obtenus dans la vallée de la Fensch (Hayange avec le quartier de Marspich) sont donnés à titre indicatif, car les mesures ont été arrêtées début août

2015 et ne sont donc pas représentatives de l’année. La valeur limite de 10 mg/m3, maximum journalier de la moyenne glis-sante sur 8 heures, est largement respectée avec une valeur de 1,1 mg/ m3 mesurée à Vallée de la Fensch (Hayange-Marspich) le 8 mars ainsi que les 24 et 25 avril 2015.

MONOXYDE DE CARBONE (CO)

Département Nom de la station Maximum journalier de la moyenne glissante sur 8 heures (valeur limite : 10 mg/m3)

57Vallée de la Fensch (Hayange) 0,7*

Vallée de la Fensch (Hayange-Marspich) 1,1*

DIAGNOSTIC TERRITORIAL > SURVEILLANCE DE PROXIMITÉ > INDUSTRIELLE

2012 2013 2014 2015

4

5

3

2

1

ng/m3

Moyennes annuelles de benzo(a)pyrèneValeur cible annuelle

• Évolution de la moyenne annuelle de benzo(a)pyrène de 2012 à 2015 à Florange

* Le maximum journalier de la moyenne glissante sur 8 heures est donné à titre indicatif dans les deux stations ci-dessus. En effet, le taux de fonctionnement de l’appareil est inférieur à 75 %.

2. SOMMAIRE

3. ÉDITO

4. PRÉSENTATION

6. L’AIR EN LORRAINE EN 2015

7. Ce qu’il faut retenir8. Synthèse des alertes et bilan des indices

de la qualité de l’air11. Suivi des seuils réglementaires

par zone administrative

12. AU CŒUR DE L’ACTION EN 2015

13. Air et santé : exposition des populations et des milieux

13 • Les alertes désormais déclenchées sur prévision14 • Urban’air et Miskam : prévision

de la qualité de l’air à l’échelle humaine15 • Air intérieur : étude pilote en Lorraine

et rénovation énergétique

16. Améliorer et partager les connaissances

16 • Air Lorraine reconnue pour sa démarche qualité17 • Participation aux groupes de travail nationaux

19 • Inventaire 2012 : un outil de plus en plus performant21 • Composition des particules

22. Accompagner les acteurs 22 • OREL : un outil incontournable et participatif

23 • Accompagnement des plans et programmes 29 • Avec l'ORTL...

29 • Air Lorraine aux côtés des populations

34. DIAGNOSTIC TERRITORIAL

SURVEILLANCE DE FOND35 • Milieu rural

41 • Milieu urbain

SURVEILLANCE DE PROXIMITÉ50 • Proximité industrielle

58 • Proximité trafic

65. PERSPECTIVES 2016

66. ANNEXES

Page 28: Rapport d’activités 2015 - air- · PDF fileAIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015 3 PAROLES À bien des égards, 2015 fut une année décisive ; pour Air ... sortie foot en

AIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015 AIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015

54 55

En 2012, une première étude a été réalisée à Héming pour évaluer les niveaux en hydrocarbures aromatiques polycy-cliques (HAP) sur un site jugé prioritaire par Air Lorraine. Les résultats obtenus pour le benzo(a)pyrène sont proches de la valeur cible de 1 ng/m3. Ce seuil est défini par la réglementa-tion, dans le but d’éviter, de prévenir ou de réduire les effets nocifs sur la santé humaine ou sur l’environnement dans son ensemble.En 2014 et 2015, pour confirmer les niveaux obtenus et en comprendre l’origine, Air Lorraine a réalisé une seconde étude, plus poussée. Cette dernière a permis de mesurer les concen-trations en HAP et, grâce à une analyse qualitative des pous-sières fines émises, de déterminer les sources d’émissions, en l’occurrence l’industrie et le chauffage au bois.Pour réaliser cette étude approfondie, Air Lorraine a effectué des mesures des traceurs spécifiques liés à la combustion du bois, comme le lévoglucosan, ses isomère,s ou d’autres composés, comme des polyols (Arabitol, Mannitol...) qui

permettent de déterminer la nature des bois utilisés pour le chauffage par combustion ainsi que des bio-aérosols. En pa-rallèle, les teneurs en carbone organique (OC) et en carbone élémentaire (EC) ont été suivies ainsi que des métaux lourds.En 2015, la moyenne annuelle en benzo(a)pyrène a de nou-veau été atteinte sur le site des Deux Sarres (Héming) avec une valeur de 1,0 ng/m3. L’analyse statistique de composés complémentaires sur 2014 a permis de définir que la part du chauffage au bois représentait, en moyenne, 81% des concen-trations de HAP (dont le benzo(a)pyrène) et qu’elle est donc la source majoritaire de HAP sur la commune d’Héming. Sur la part restante, les émissions du trafic routier et de l’industrie n’ont pu être dissociées. L’analyse des métaux lourds devrait permettre d’identifier les émissions spécifiques à l’industriel et l’intégration des mesures obtenues en 2015 dans les analyses statistiques permettra d’obtenir des résultats statistiquement plus représentatifs de la situation à Héming concernant les concentrations en HAP.

DIAGNOSTIC TERRITORIAL > SURVEILLANCE DE PROXIMITÉ > INDUSTRIELLE

ÉVOLUTION DES CONCENTRATIONS MOYENNES MESURÉES EN PROXIMITÉ INDUSTRIELLE EN LORRAINE

Les statistiques sont basées sur des mesures de stations de proximité ne présentant aucune moyenne annuelle man-quante entre 2005 et 2015. Les données présentées pour le benzène ne concernent que la zone industrielle de Carling-L’Hôpital-Saint-Avold-Nord, seul secteur industriel suivi par des

mesures fixes en Lorraine sur la période de mesures considérée. Années de référence : 2005 pour le NO

2, le SO

2 et le benzène ;

2007 pour les poussières fines PM10

(année de prise en compte des fractions volatiles).

• Pour le dioxyde d’azote, en 2009 et 2010, les moyennes an-nuelles étaient similaires à celles observées en 2005. Ce n’est qu’à partir de 2010 que commence une baisse durable et pro-gressive des concentrations en dioxyde d’azote. Par rapport à l’année de référence de 2005, une baisse de près de 16 % des moyennes est observée en 2015.

• Pour les poussières fines PM10, depuis l’année de référence de 2007, une tendance générale à la baisse des concentrations est observée avec une diminution de 27,8 % des moyennes annuelles entre 2007 et 2015.

• Pour le benzène, l’évolution des moyennes annuelles n’est valable que pour le secteur industriel de Carling-L’Hôpital-Saint-Avold-Nord. Depuis 2005, en relation avec la baisse des activités sur le secteur, les moyennes annuelles ont baissé de près de 80 %, et ceci depuis 2012. Désormais, les valeurs en benzène sur ce secteur respectent la valeur limite annuelle de 5 µg/m3 ainsi que l’objectif de qualité annuel de 2 µg/m3.

• Pour le dioxyde de soufre, les moyennes annuelles obser-vées en milieu industriel sont faibles. De 2005 à 2015, elles n’ont jamais dépassé les 13 µg/m3. En 2015, les moyennes annuelles de dioxyde de soufre mesurées en proximité indus-trielle se situent autour de 2 µg/m3.

CARACTÉRISATION DES POUSSIÈRES FINES À HÉMING

DIAGNOSTIC TERRITORIAL > SURVEILLANCE DE PROXIMITÉ > INDUSTRIELLE

• Évolution des niveaux de polluants de 2005 à 2015 en proximité industrielle (source : Air Lorraine)

20 %

10 %

0 %

– 10 %

– 20 %

– 30 %

– 40 %

– 50 %

– 60 %

– 70 %

– 80 %

– 90 %2005 20092006 20102007 20112008 2012 2013 2014 2015

PM10

NO2

SO2

Benzène

La surveillance des composés organiques volatils, dont le benzène, en proximité industrielle a évolué en 2015 avec la mise en place de deux mesures fixes dans la vallée de la Fensch (Seré-mange-Erzange et Fameck). Ce déploiement de mesures fait suite aux résultats de l’évaluation préliminaire pour le benzène menée sur le secteur de 2012 à 2014, avec des moyennes an-nuelles en benzène supérieures au seuil d’évaluation maximal de 3,5 µg/m3. Pour 2015, le site de Serémange-Erzange, en proximité immédiate des installations industrielles, montre un dépassement de la valeur limite annuelle de 5 µg/m3 en ben-zène avec une moyenne de 8,1 µg/m3. Pour le site de fond, à

Fameck, la moyenne annuelle est plus faible (2,2 µg/m3) et elle respecte la valeur limite annuelle, mais dépasse toutefois l’ob-jectif de qualité annuel de 2 µg/m3. L’écart constaté entre les moyennes de benzène pour ces deux sites est similaire pour le toluène avec respectivement 7,1 µg/m3 à Serémange-Erzange et 1,9 µg/m3 à Fameck.Sur le secteur du Pays Naborien, dans la commune de L’Hô-pital, les moyennes annuelles en benzène sont plus faibles et respectent l’ensemble des seuils réglementaires fixés pour le benzène. Les moyennes annuelles en ortho-xylène et en to-luène sont similaires sur les deux sites de mesure.

COMPOSÉS ORGANIQUES VOLATILS (COV)

Département Nom de la stationMoyenne annuelle

Benzène (valeur limite annuelle : 5 µg/m3)

O-xylène Styrène Toluène

57

Fameck 2,2 ND ND 1,9

Serémange-Erzange 8,1 ND ND 7,1

Pays Naborien (L’Hôpital Mairie) 0,9 0,2 0,5 0,9

Pays Naborien (L'Hôpital Puits II) 1,4 0,3 ND 1,0

PRÉSENTATION DES CAMPAGNES DE MESURES

SUIVI DES TENEURS EN MÉTAUX LOURDS ET HYDROCARBURES AROMATIQUES POLYCYCLIQUES AUTOUR DE LA CENTRALE EDF DE LA MAXE PAR BIOSURVEILLANCE PASSIVEL’objectif de l'étude conduite en 2015 par Air Lorraine est d’analyser les retombées atmosphériques en éléments traces métalliques dans l’environnement de la centrale thermique de Blénod-lès-Pont-à-Mousson par l'utilisation des mousses (bryophytes) présentes naturellement sur le site d’étude. Cette méthode biologique a permis d’estimer de manière indirecte la

pollution atmosphérique pour 14 métaux : arsenic, cadmium, cobalt, cuivre, chrome, mercure, manganèse, nickel, antimoine, étain, thallium, plomb, vanadium et zinc. L'étude ne révèle pas d’influence des émissions de la centrale thermique, d'autres sources sont à privilégier. Une nouvelle série de prélèvements pourrait être programmée.

• Préleveur de type Hydra à côté de la station d'Héming (source : Air Lorraine)

ND : Non Déterminé

2. SOMMAIRE

3. ÉDITO

4. PRÉSENTATION

6. L’AIR EN LORRAINE EN 2015

7. Ce qu’il faut retenir8. Synthèse des alertes et bilan des indices

de la qualité de l’air11. Suivi des seuils réglementaires

par zone administrative

12. AU CŒUR DE L’ACTION EN 2015

13. Air et santé : exposition des populations et des milieux

13 • Les alertes désormais déclenchées sur prévision14 • Urban’air et Miskam : prévision

de la qualité de l’air à l’échelle humaine15 • Air intérieur : étude pilote en Lorraine

et rénovation énergétique

16. Améliorer et partager les connaissances

16 • Air Lorraine reconnue pour sa démarche qualité17 • Participation aux groupes de travail nationaux

19 • Inventaire 2012 : un outil de plus en plus performant21 • Composition des particules

22. Accompagner les acteurs 22 • OREL : un outil incontournable et participatif

23 • Accompagnement des plans et programmes 29 • Avec l'ORTL...

29 • Air Lorraine aux côtés des populations

34. DIAGNOSTIC TERRITORIAL

SURVEILLANCE DE FOND35 • Milieu rural

41 • Milieu urbain

SURVEILLANCE DE PROXIMITÉ50 • Proximité industrielle

58 • Proximité trafic

65. PERSPECTIVES 2016

66. ANNEXES

Page 29: Rapport d’activités 2015 - air- · PDF fileAIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015 3 PAROLES À bien des égards, 2015 fut une année décisive ; pour Air ... sortie foot en

AIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015 AIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015

56 57

DIAGNOSTIC TERRITORIAL > SURVEILLANCE DE PROXIMITÉ > INDUSTRIELLE

ÉVALUATION DU MERCURE GAZEUX À PROXIMITÉ DE LA CENTRALE UEM DE METZ-CHAMBIÈRE ET DE LA CENTRALE THERMIQUE CHARBON ET CYCLES COMBINÉS GAZ D’EON À SAINT-AVOLD

ÉVALUATION DE LA QUALITÉ DE L’AIR SUR LES FRICHES INDUSTRIELLES D’ALGRANGE

La région lorraine est marquée par un fort passé industriel. Ce secteur d’activité demeure important dans l’économie de la région, même s’il a vu son périmètre se réduire au fil des ans. À ce jour, la pollution au mercure souvent liée à ce type d’activi-té ne constitue pas une problématique régionale. Néanmoins, il apparaît pertinent d’analyser certaines sources d’émissions en vue de définir des besoins éventuels en surveillance. Le mercure est un métal toxique pour la santé humaine, pro-duisant des effets néfastes sur les reins et le système nerveux. Cette toxicité est liée à son extrême volatilité, le mercure pou-vant être facilement inhalé et véhiculé par le corps humé. De même, il se mêle aisément à d’autres molécules et, chauffé, se transforme en vapeur. Suite à l’acquisition d’un analyseur Lumex, permettant de mesurer en continu les concentrations en mercure gazeux, Air Lorraine a initié ces mesures à proximi-té de la centrale multi-énergies de l’UEM de Metz-Chambière et de la centrale thermique charbon et cycles combinés gaz d’EON à Saint-Avold en 2015. Les sites de mesure sont respec-tivement la station de l’agglomération de Metz-Centre (Récol-lets) et la station du Pays Naborien (Carling).Ces sites sont potentiellement situés sous les vents des émis-sions des activités industrielles surveillées.

Les moyennes annuelles en mercure sont les suivantes :

* La moyenne annuelle a été calculée en pondérant les moyennes obte-nues pour chaque période de mesures avec le nombre de jours évalués.** La moyenne annuelle a été calculée en pondérant les moyennes ob-tenues pour chaque période de mesures avec le nombre de jours éva-lués. Elle est dite « estimée » car la période hivernale n’a pu être évaluée, rendant la répartition des mesures non homogène sur l’année 2015.

La moyenne annuelle de mercure obtenue en 2015 au centre de Metz (Récollets) est de 2,8 ng/m3 avec une couverture temporelle annuelle de 56 %. La moyenne annuelle estimée à partir de mesures obtenues sur trois périodes de l’année défi-nies au printemps, en été et en automne, sur la commune de Carling est de 2,1 ng/m3.À titre de comparaison, les niveaux ubiquitaires en air ambiant pour le mercure se situent entre 1 et 4 ng/m3, correspondant à des niveaux de fond sans influence de proximité.

Dans le cadre d’une approche environnementale de l’urba-nisme, Air Lorraine, en partenariat avec la Communauté d’Ag-glomération du Val de Fensch, a souhaité réaliser une étude de la qualité de l’air sur la ZAC de la Paix en 2015, site de l’an-cien complexe sidérurgique SMK.Les métaux lourds et les hydrocarbures aromatiques polycycli-ques (dont le benzo(a)pyrène) ont été évalués sur un site à proxi-mité de la salle polyvalente L’Étincelle. Les hydrocarbures aro-matiques monocycliques (dont le benzène) ont également été mesurés sur ce site ainsi que sur deux autres sites, à savoir dans le clos les Bouleaux et dans le chemin de la Promenade.Pour l’ensemble des composés réglementés, à savoir l’arsenic, le cadmium, le nickel et le plomb pour les métaux lourds, le benzo(a)pyrène et le benzène, les valeurs réglementaires an-nuelles (objectif de qualité, valeurs cibles et valeurs limites) ont été respectées.Les niveaux observés pour ces composés sont comparables à ceux généralement observés en situation de fond urbain/péri- urbain voire rural sans influence de proximité.Pour les composés non réglementés, les moyennes annuelles sont comparables aux niveaux généralement observés dans l’air sans influence de proximité. Les composés, pour lesquels il existe une valeur guide de l’OMS, respectent toujours ces va-leurs. À noter toutefois que lors de la période de mesures du 6 au 12 mai 2015, les concentrations en toluène évaluées sur les trois sites à Algrange ont été plus élevées que la normale avec un pic

de toluène mesuré à proximité de la salle polyvalente L’Étincelle (> 88 µg/m3 sur une semaine). Ce fut un phénomène isolé dont l’origine n’est pas connue. En relation avec l’évolution du projet d’aménagement de la ZAC de la Paix et les premiers résultats de caractérisation de la qualité de l’air, cette évaluation pourra être reconduite les années sui-vantes et, au besoin, s’orienter vers des mesures complémentaires en air intérieur dans les premières habitations de l’éco quartier.

ÉVALUATION DES NIVEAUX EN MÉTAUX LOURDS EN COLLABORATION AVEC LA MANUFACTURE DE BACCARAT

L’année 2015 représente la 3e année d’évaluation des concen-trations des métaux lourds réglementés (arsenic cadmium, nickel et plomb) en parallèle sur les quatre sites définis sur le secteur d’études de Baccarat. La stratégie appliquée en 2015 aura été la même qu’en 2014, à savoir des prélèvements réalisés tous les trimestres, pendant une période d’un mois. Un complé-ment d’information sur la qualité de l’air a été recherché avec un suivi du zinc, du chrome et des particules PM

10 en air ambiant.

Pour l’ensemble des sites surveillés, les valeurs cibles annuelles pour l’arsenic, le cadmium et le nickel ainsi que la valeur limite annuelle pour le plomb sont respectées. Pour ce dernier, l’objec-tif de qualité annuel de 250 ng/m3 est également respecté. Ces résultats sont avérés quel que soit le type de mesure (indicative ou estimation objective).Pour les particules PM

10, les moyennes annuelles des quatre

sites sont très rapprochées et se situent entre 14 et 17 µg/m3. Les différents seuils réglementaires pour les particules PM

10

(valeur limite, objectif de qualité) sont respectés.En comparaison avec les seuils d’évaluations, tous les résultats sont en dessous des seuils d’évaluations inférieurs, quelques soient le site et le composé réglementé évalué.Entre les quatre sites de mesures, les résultats en chrome et en zinc sur la fraction particulaire de 10 µm sont très proches. Pour le chrome, les moyennes se situent en dessous des niveaux généralement observés en situation de fond sans influence de proximité. Pour le zinc, elles se situent dans la partie basse de la gamme de concentrations généralement observées en situa-tions de fond sans influence de proximité. Que ce soit pour le zinc ou pour le chrome, les moyennes sont inférieures aux me-sures obtenues en 2013 et 2015 par Air Lorraine dans le cadre d’évaluations de la qualité de l’air sur des friches industrielles. Les résultats ne semblent pas montrer une influence des émis-sions de la Manufacture de Baccarat sur les concentrations de chrome et de zinc.

DIAGNOSTIC TERRITORIAL > SURVEILLANCE DE PROXIMITÉ > INDUSTRIELLE

• Station de Metz-Centre (source : Air Lorraine)

• Station fixe de mesure de Carling (source : Air Lorraine)

99

99

16

9

Établissement de soins « Mutuelle Le Château »

Parking du bâtiment Pôle Bijou Taillerie

École de musique

Déchetterie

Manufacture de Baccarat

BertrichampsRéglementationValeur limite annuelle du plomb : 500 µg/m3

Objectif de qualité annuel du plomb : 250 µg/m3

Moyenne annuelle en plomb en 2015 (µg/m3)

• Répartition des moyennes annuelles en plomb sur le secteur de Baccarat en 2015

Centre de Metz (Récollets)

Carling (Pays Naborien)

Moyennes annuelles de mercure mesurées en 2015 en ng/m3 2,8* 2,1**

NC : non concerné : respect

Métaux lourdsB(a)p Ben-

zèneAs Cd Ni Pb

Valeur limite annuelle NC NC NC NC

Valeur cible annuelle NC NC

Objectif de qualité NC NC NC NC

• Site pour le préleveur (métaux lourds et HAP, et mesures par tubes passifs à Algrange (source : Air Lorraine)

2. SOMMAIRE

3. ÉDITO

4. PRÉSENTATION

6. L’AIR EN LORRAINE EN 2015

7. Ce qu’il faut retenir8. Synthèse des alertes et bilan des indices

de la qualité de l’air11. Suivi des seuils réglementaires

par zone administrative

12. AU CŒUR DE L’ACTION EN 2015

13. Air et santé : exposition des populations et des milieux

13 • Les alertes désormais déclenchées sur prévision14 • Urban’air et Miskam : prévision

de la qualité de l’air à l’échelle humaine15 • Air intérieur : étude pilote en Lorraine

et rénovation énergétique

16. Améliorer et partager les connaissances

16 • Air Lorraine reconnue pour sa démarche qualité17 • Participation aux groupes de travail nationaux

19 • Inventaire 2012 : un outil de plus en plus performant21 • Composition des particules

22. Accompagner les acteurs 22 • OREL : un outil incontournable et participatif

23 • Accompagnement des plans et programmes 29 • Avec l'ORTL...

29 • Air Lorraine aux côtés des populations

34. DIAGNOSTIC TERRITORIAL

SURVEILLANCE DE FOND35 • Milieu rural

41 • Milieu urbain

SURVEILLANCE DE PROXIMITÉ50 • Proximité industrielle

58 • Proximité trafic

65. PERSPECTIVES 2016

66. ANNEXES

Page 30: Rapport d’activités 2015 - air- · PDF fileAIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015 3 PAROLES À bien des égards, 2015 fut une année décisive ; pour Air ... sortie foot en

AIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015 AIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015

58 59

Dans ce cadre, Air Lorraine dispose de quatre stations ré-pondant à ces obligations, à savoir :- la station de l’agglomération de Nancy, disposée aux abords

de la D400 (avenue de la Libération),- la station de Lunéville (aux abords de la D31),- la station de l’agglomération de Metz (aux abords du pont

des Grilles),- la station de Belleville-sur-Meuse (avenue de Miribel).Des démarches sont ou vont être également engagées par l’association pour étendre son réseau de mesures en proximi-té trafic sur les agglomérations de Thionville et de Forbach. En

2015, en collaboration avec la ville de Thionville, un dispositif de mesures mobiles a été disposé le long de la RN53 (avenue Comte de Bertier), axe présentant un trafic moyen journalier de plus de 13 000 véhicules (comptage de 2010). Ces investi-gations seront poursuivies en 2016 sur ce site ainsi que sur la RN3 à Forbach (avenue Saint-Rémy).Enfin, Air Lorraine réalise une évaluation de la qualité de l’air sur des sites d’observation spécifiques comme aux abords d’axes autoroutiers (A31 à Metz et A33 à Villers-lès-Nancy). Ces derniers ne rentrent pas dans le cadre de la surveillance réglementaire imposée par la directive 2008/50/CE.

La directive 2008/50/CE du 21 mai 2008 rend obligatoire l’installation de stations de mesures de la qualité de l’air en proximité trafic. La pollution de l’air à proximité des axes routiers est un enjeu majeur de santé publique. La surveillance de l’air en proximité trafic a pour objectif de fournir des informations sur les concentrations mesurées dans des zones représentatives des niveaux les plus élevés auxquels la population située à proximité d’une infrastructure routière est susceptible d’être exposée.

PROXIMITÉ TRAFICSURVEILLANCE DE PROXIMITÉ

• Autoroute A31 (source : Air Lorraine)

LégendeStations fixes 2013TYPOLOGIE

Trafic

Projets_validésAnnée

2012

2013

2015

2014

RouteAutoroute

Nationale

Départementale

CHEF_LIEU

REGION

Toul

Metz

Nancy

Briey

Verdun

Épinal

Forbach

Commercy

Lunéville

Bar-le-Duc

Sarrebourg

Thionville

Neufchâteau

Sarreguemines

Château-Salins

Boulay-sur-Moselle

Saint-Dié-des-Vosges

54

70

64

6974

75

• Stations fixes 2015 Typologie trafic

• Campagnes d'études 2012 2013 2014 2015 2016• Routes Autoroute Nationale Départementale

• Chef-lieu

54. Lunéville - D31 (rue Saint-Maur)64. Nancy - D400 (av. de la Libération)69. Metz - A3170. Villers-lès-Nancy - A3374. Belleville-sur-Meuse - D603 (av. Miribel)75. Metz - D603 (pont des Grilles)

Les émissions d’oxydes d’azote en Lorraine pour l’année 2010 représentent environ 70 000 tonnes et sont dominées par le transport routier avec 28 403 tonnes de NOx, soit 40 % des émissions totales. Du fait, de sa situation transfrontalière avec l'Allemagne, la Belgique et le Luxembourg, la Lorraine est assez marquée par le transport des poids lourds, responsable de 22% des émissions régionales de NOx*.Les oxydes d’azote, et plus particulièrement le dioxyde d’azote, sont des polluants problématiques aux abords des axes rou-tiers avec de forts trafics. Les résultats des mesures effectuées en 2015 le prouvent avec des moyennes annuelles supé-rieures à la valeur limite annuelle pour la protection de la san-té humaine (40 µg/m3) observées sur les sites aux abords des

axes autoroutiers A31 (Metz) et A33 (Nancy). Cette dernière est la seule à avoir présenté des dépassements de la valeur limite horaire de 200 µg/m3 sur l’année, à savoir deux dépassements sur les 18 autorisés par an. Le maximum horaire a été atteint le 8 avril avec 230 µg/m3. Pour les sites répondant aux obligations de surveillance régle-mentaire de la directive 2008/50/CE, aucun dépassement de valeurs limites horaire et annuelle n’est constaté. Les moyennes annuelles se situent entre 25 et 33 µg/m3, les moyennes ob-servées dans les grandes agglomérations de Nancy et de Metz se situant autour de la valeur de 30 µg/m3.* Données 2010 de l’inventaire des émissions en Lorraine

DIOXYDE D’AZOTE (NO2)

La pollution aiguë n’est pas présentée en milieu trafic puisque les sites de mesure ne rentrent pas dans nos dis-positifs d’alerte en cas de pics de pollution. Avec la mise en place du nouvel arrêté inter-préfectoral du 10 juillet 2015 en Lorraine et l’intégration de la notion de déclenchement par prévision, seules les mesures effectuées en situation de fond (rural, périurbain et urbain) sont prises en compte.

En proximité trafic, le principal polluant présentant régulière-ment un non-respect des seuils réglementaires est le dioxyde d’azote. La valeur limite pour la protection de la santé humaine est dépassée sur les sites en proximité autoroutière. Pour les particules fines (PM

2.5), seul l’objectif de qualité fixé à 10 µg/m3

en moyenne annuelle est dépassé. Pour l’ensemble des autres polluants tels que les poussières fines (PM

10), le monoxyde de

carbone et le benzène, aucun ne présente un dépassement des seuils réglementaires.

PM10 PM2,5 NO2 CO Benzène

Pollution chronique

Respect du nombre de jours de la valeur limite NC NC NCRespect du nombre d’heures de la valeur limite NC NC NC NCValeur limite annuelle * NC Valeur cible annuelle NC NC NC NCObjectif de qualité NC

• Synthèse des résultats en proximité trafic

Département Nom de la stationNombre de dépassements de la valeur limite horaire (200 µg/m3 à ne pas dépasser plus de 18 heures par an)

Moyenne annuelle (valeur limite annuelle : 40 µg/m3)

54

Nancy - D400 (avenue de la Libération) 0 29

Villers-lès-Nancy - A33 2 60

Lunéville - D31 (rue Saint-Maur) 0 26

55 Belleville-sur-Meuse - D603 (avenue Miribel) 0 25

57Agglomération de Metz (A31) 0 43

Agglomération de Metz (pont des Grilles) 0 33

: si respect des seuils réglementaires : si non-respect des seuils réglementaires NC : non concerné* Dépassements observés sur les sites d’observations spécifiques, aux abords d’axes autoroutiers

DIAGNOSTIC TERRITORIAL > SURVEILLANCE DE PROXIMITÉ > TRAFIC DIAGNOSTIC TERRITORIAL > SURVEILLANCE DE PROXIMITÉ > TRAFIC

2. SOMMAIRE

3. ÉDITO

4. PRÉSENTATION

6. L’AIR EN LORRAINE EN 2015

7. Ce qu’il faut retenir8. Synthèse des alertes et bilan des indices

de la qualité de l’air11. Suivi des seuils réglementaires

par zone administrative

12. AU CŒUR DE L’ACTION EN 2015

13. Air et santé : exposition des populations et des milieux

13 • Les alertes désormais déclenchées sur prévision14 • Urban’air et Miskam : prévision

de la qualité de l’air à l’échelle humaine15 • Air intérieur : étude pilote en Lorraine

et rénovation énergétique

16. Améliorer et partager les connaissances

16 • Air Lorraine reconnue pour sa démarche qualité17 • Participation aux groupes de travail nationaux

19 • Inventaire 2012 : un outil de plus en plus performant21 • Composition des particules

22. Accompagner les acteurs 22 • OREL : un outil incontournable et participatif

23 • Accompagnement des plans et programmes 29 • Avec l'ORTL...

29 • Air Lorraine aux côtés des populations

34. DIAGNOSTIC TERRITORIAL

SURVEILLANCE DE FOND35 • Milieu rural

41 • Milieu urbain

SURVEILLANCE DE PROXIMITÉ50 • Proximité industrielle

58 • Proximité trafic

65. PERSPECTIVES 2016

66. ANNEXES

Page 31: Rapport d’activités 2015 - air- · PDF fileAIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015 3 PAROLES À bien des égards, 2015 fut une année décisive ; pour Air ... sortie foot en

AIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015 AIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015

60 61

DIAGNOSTIC TERRITORIAL > SURVEILLANCE DE PROXIMITÉ > TRAFIC

Les transports routiers (plus particulièrement les véhicules fonctionnant à l’essence) représentent 93 tonnes des émis-sions totales en Lorraine en 2010, soit 19 %*.Le seul site fixe de mesure du benzène en proximité trafic en Lorraine se situe dans l’agglomération de Nancy - D400 (ave-nue de la Libération). En 2015, la moyenne annuelle en ben-zène est de 1,1 µg/m3. Elle respecte à la fois la valeur limite an-nuelle de 5 µg/m3 mais également l’objectif de qualité annuel de 2 µg/m3. À titre d’information, la moyenne annuelle pour le toluène sur ce site est de 2,5 µg/m3. Le rapport toluène/benzène supérieur à 2 sur ce site est un bon indicateur de l’in-fluence des émissions du trafic routier.Des mesures indicatives effectuées à l'aide d'un préleveur actif avec une couverture temporelle minimale de 14 % sur l'année sont également réalisées au niveau de la station de Lunéville - D31 (rue Saint-Maur). Depuis 2010, une tendance à la baisse des moyennes annuelles en benzène est observable, pour dé-

sormais se situer à 1 µg/m3. À noter que la moyenne annuelle de 2015 est à considérer comme une estimation objective, car l'échantillonnage des prélèvements n'a pas été homogène sur la période hivernale.*Données 2010 de l’inventaire des émissions en Lorraine

COMPOSÉS ORGANIQUES VOLATILS (COV)

Département Nom de la stationBenzène

O-xylène ToluèneMoyenne annuelle (valeur limite annuelle : 5 µg/m3)

54 Agglomération de Nancy - D400 (avenue de la Libération) 1,1 ND 2,5

Les émissions du trafic routier en particules PM10 repré-sentent 15 % des émissions totales en particules PM10 en Lorraine. L’usure des freins, des suspensions, des pneus et des routes représente environ 50 % des émissions totales en particules PM10*. Les mesures effectuées pour les poussières fines (PM

10) à

proximité d’axes à fort trafic sans autres sources d’émissions à proximité, comme le site de l’agglomération de Nancy (Villers-lès-Nancy A33), les niveaux restent en dessous de ceux observés dans les grandes agglomérations de plus de

100 000 habitants. Dans ces lieux, les moyennes annuelles en PM

10 se situent entre 21 et 23 µg/m3. Pour les sites de me-

sures de l’agglomération de Metz, les concentrations en PM10

sont plus élevées (23 à 24 µg/m3 en moyenne annuelle) et pré-sentent un nombre de dépassements plus important. Elles sont de niveaux comparables à ceux observés en milieu urbain de fond de l’agglomération de Metz-Centre (Récollets).Aucun dépassement des valeurs réglementaires en poussières fines (PM

10) n’est constaté en situation de proximité trafic.

* Données 2010 de l’inventaire des émissions en Lorraine

LES POUSSIÈRES FINES (PM10

)

Département Nom de la stationNombre de jours de dépassement de la valeur limite journalière (50 µg/m3 à ne pas dépasser plus de 35 jours par an)

Moyenne annuelle (valeur limite annuelle : 40 µg/m3)

54 Agglomération de Nancy (Villers-lès-Nancy A33) 3 19

57Agglomération de Metz (A31) 10 23

Agglomération de Metz (pont des Grilles) 14 24

Les poussières fines, dont le diamètre est inférieur à 2,5 µm (PM2,5), sont surveillées au niveau de trois sites sous in-fluence des émissions du trafic routier, sur trois communes différentes, à savoir Belleville-sur-Meuse (proche de Verdun), Lunéville et Nancy. Des résultats comparables sont obtenus sur les trois sites avec des moyennes annuelles en PM

2,5 de 14 à

16 µg/m3. La valeur limite annuelle pour la protection de la san-

té humaine (25 µg/m3) ainsi que la valeur cible annuelle de 20 µg/m3 sont respectées. Cependant, l’objectif de qualité an-nuel de 10 µg/m3 (valeur à atteindre sur le long terme) est dé-passé sur l’ensemble des sites de mesure en proximité trafic.Par rapport aux deux années précédentes, les moyennes an-nuelles sont relativement stables et se situent dans un intervalle entre 12 et 17 µg/m3 sur la période 2013-2015.

LES POUSSIÈRES FINES (PM2,5

)

Département Nom de la station Moyenne annuelle (valeur limite annuelle en 2015 : 25 µg/m3)

54Agglomération de Nancy - D400 (avenue de la Libération) 14

Lunéville - D31 (rue Saint-Maur) 14

55 Belleville-sur-Meuse - D603 (avenue Miribel) 16

DIAGNOSTIC TERRITORIAL > SURVEILLANCE DE PROXIMITÉ > TRAFIC

ÉVOLUTION DES CONCENTRATIONS MOYENNES MESURÉES EN PROXIMITÉ TRAFIC EN LORRAINE

Les statistiques sont basées sur des mesures de proximité trafic (hors proximité autoroutière) ne présentant aucune moyenne annuelle manquante à partir de l’année de référence de chaque composé.Années de référence : 2009 pour le dioxyde d’azote, 2010 pour les particules PM

2,5, 2011 pour le benzène.

MONOXYDE DE CARBONE (CO)

Les sites de mesure du monoxyde de carbone ont été ré-duits en 2015 en Lorraine, notamment en milieu urbain et en proximité industrielle. En situation de proximité trafic, les mesures de 2014 ont été poursuivies sur 2015. Toutefois, la mesure de monoxyde de carbone sur l’agglomération de Metz, initialement réalisée à proximité de l’autoroute A31, a

été déplacée sur le site de Metz (pont des Grilles) à partir de février 2015. En 2015, la valeur limite annuelle de 10 mg/m3, maximum jour-nalier en moyenne glissante sur 8 heures, est respectée avec une valeur maximale de 1,9 mg/m3 mesurée sur l’agglomération de Nancy - D400 (avenue de la Libération) le 14 décembre 2015.

. Pour le dioxyde d’azote, l’année 2011 a été marquée par une augmentation importante des concentrations au niveau de l’avenue de la Libération. Pour expliquer cette variation, l’hy-pothèse d’un changement dans le flux de circulation de la départementale D400 est avancée. La conséquence est une augmentation des concentrations moyennes en 2011 en dioxyde d’azote par rapport à 2009 (+ 12,9 %). Depuis 2011, les moyennes annuelles ont diminué, pour se retrouver à - 6,5 % en 2015 par rapport à l’année de référence 2009.

. Pour les particules PM2,5, par rapport au niveau de l’année de référence de 2010 (17 µg/m3), les moyennes annuelles ont toujours été plus faibles par la suite. Entre 2014 et 2015, les moyennes sont passées de 13 à 14 µg/m3, expliquant la hausse entre ces deux années. Il en est de même pour le benzène où, après 3 années successives de diminution entre 2011 et 2014, une hausse est observée en 2015 suite à un passage de 0,9 µg/m3 à 1,1 µg/m3.

Département Nom de la station Maximum journalier de la moyenne glissante sur 8 heures (valeur limite : 10 mg/m3)

54Agglomération de Nancy - D400 (avenue de la Libération) 1,9

Lunéville - D31 (rue Saint-Maur) 1,3

57 Metz (pont des Grilles) 1,0

• Évolution de la moyenne annuelle en benzène à proximité de la D31 Lunéville sur 5 ans

20122010 20132011 2014 2015

4

5

3

2

1

ng/m3

Moyennes annuelles en benzèneValeur limite (5 μg/m3)Objectif de qualité (2 μg/m3)

• Évolution des niveaux de polluants de 2005 à 2015 en proximité trafic (source : Air Lorraine)

20 %

10 %

0 %

– 10 %

– 20 %

– 30 %

– 40 %2009 2010 2011 2012 2013 2014

PM2,5

NO2

Benzène2015

2. SOMMAIRE

3. ÉDITO

4. PRÉSENTATION

6. L’AIR EN LORRAINE EN 2015

7. Ce qu’il faut retenir8. Synthèse des alertes et bilan des indices

de la qualité de l’air11. Suivi des seuils réglementaires

par zone administrative

12. AU CŒUR DE L’ACTION EN 2015

13. Air et santé : exposition des populations et des milieux

13 • Les alertes désormais déclenchées sur prévision14 • Urban’air et Miskam : prévision

de la qualité de l’air à l’échelle humaine15 • Air intérieur : étude pilote en Lorraine

et rénovation énergétique

16. Améliorer et partager les connaissances

16 • Air Lorraine reconnue pour sa démarche qualité17 • Participation aux groupes de travail nationaux

19 • Inventaire 2012 : un outil de plus en plus performant21 • Composition des particules

22. Accompagner les acteurs 22 • OREL : un outil incontournable et participatif

23 • Accompagnement des plans et programmes 29 • Avec l'ORTL...

29 • Air Lorraine aux côtés des populations

34. DIAGNOSTIC TERRITORIAL

SURVEILLANCE DE FOND35 • Milieu rural

41 • Milieu urbain

SURVEILLANCE DE PROXIMITÉ50 • Proximité industrielle

58 • Proximité trafic

65. PERSPECTIVES 2016

66. ANNEXES

Page 32: Rapport d’activités 2015 - air- · PDF fileAIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015 3 PAROLES À bien des égards, 2015 fut une année décisive ; pour Air ... sortie foot en

AIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015 AIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015

62 63

ÉVALUATION DE LA QUALITÉ DE L’AIR EN PROXIMITÉ TRAFIC À SARREGUEMINES

ÉVALUATION DE LA QUALITÉ DE L’AIR EN PROXIMITÉ TRAFIC À TOUL

Sarreguemines est considérée comme une commune dite sensible au point de vue de la pollution de l’air. Cette ville présente un risque de dépassement des valeurs limites pour le dioxyde d’azote (NO2). Ceci s’explique par la coïncidence de plusieurs paramètres : des sources d’émissions impor-tantes, telles que l’autoroute A4, et une densité importante de population. Dans le cadre de cette évaluation, Air Lorraine a réalisé des campagnes de mesures à différentes périodes de l’année, de manière à évaluer le caractère saisonnier des émissions. Sarre-guemines est située dans l’Est mosellan, au cœur de l’Europe. Elle est distante de 80 km de Metz, 90 km de Nancy, 100 km de Strasbourg et 18 km de Sarrebruck, la capitale du Land de Sarre en Allemagne. En tout, 25 sites de mesure ont fait l’objet d’une évaluation des concentrations en dioxyde d’azote par tubes pas-sifs. 15 sites étaient en situation de fond, et 10 sites ont permis de réaliser deux transects* dont les résultats sont présentés dans la cartographie ci-dessous.

Le transect de la rue de l’Union montre une décroissance des moyennes en dioxyde d’azote entre le bord de l’axe et la situa-tion de fond de 26 µg/m3 à 17 µg/m3. Pour la rue Philippe Leclerc, les moyennes diminuent de 28 µg/m3 à 19 µg/m3. À titre d’information, les moyennes annuelles sur l’ensemble des sites de fond évalués sur le secteur de Sarreguemines étaient comprises entre 15 et 20 µg/m3.Pour le laboratoire mobile, situé rue du Maréchal Foch, toutes les valeurs limites réglementaires appliquées aux composés surveil-lés ont été respectées. Trois jours de dépassements de la valeur li-mite journalière de 50 µg/m3 en particules PM

10 ont été mesurés

dans la rue du Maréchal Foch, les 19, 20 et 21 mars 2015, avec un maximum de 74 µg/m3 mesuré le 20 mars. Ces dépassements ont eu lieu au cours d’un épisode de pollution en particules PM

10

observé sur la région avec le déclenchement de la procédure d’alerte. Pour le dioxyde d’azote, le maximum horaire a été me-suré le 4 novembre 2015 à 18 h avec 107 µg/m3.Selon le Schéma Régional Climat Air Énergie (SRCAE), Toul

est une commune dite « sensible » en termes de pollution de l’air. En effet, ce secteur présente un risque de dépassement des valeurs limites pour le dioxyde d’azote (NO2). Son classe-ment en zone sensible résulte de la présence d’importantes sources d’émissions, telles que l’autoroute A31 et la natio-nale 4, à l’abord de zones d’habitation densément peuplées.Ainsi en 2015, et dans le cadre du Programme de Surveillance de la Qualité de l’Air (PSQA), Air Lorraine a réalisé des cam-pagnes de mesures. Pour réaliser cette étude, un laboratoire mobile a été installé au 446, avenue du Colonel Péchot. Ainsi, les polluants suivants ont pu être mesurés en continu durant une bonne partie de l’année : les poussières PM

10, le monoxyde

et le dioxyde d’azote (NO et NO2). Parallèlement à ce dispositif,

des tubes passifs ont été mis en place pour évaluer les concen-trations en composés organiques volatils (COV). Ils ont été pla-cés au niveau du moyen mobile.Les niveaux moyens obtenus pour les divers polluants lors des campagnes respectent les différents seuils réglementaires ac-tuellement en vigueur. Concernant la pollution chronique : les niveaux moyens en NO

2 et PM

10 respectent les valeurs limites réglementaires défi-

nies pour la protection de la santé humaine. La valeur moyenne annuelle en benzène respecte également la valeur limite pour la protection de la santé humaine (5 µg/m3 en moyenne an-nuelle) et l’objectif de qualité (2 µg/m3 en moyenne annuelle).

La valeur moyenne en NO2 est globalement du même ordre de

grandeur que celles calculées sur l’ensemble des stations fixes urbaines de Lorraine. Elle est inférieure d’environ 40 % à celles issues de l’ensemble des sites de proximité trafic lorrains. Par rapport aux stations de proximité automobile localisées dans des villes de taille modeste à modérée (prochede celle d’une ville comme Toul), le niveau moyen relevé à Toul est plus faible d’environ 15 %. L’emplacement du moyen mobile, légèrement en retrait de la route, dans un secteur plutôt bien ventilé, sans obstacle majeur, et combiné à un trafic automobile plutôt mo-déré explique ce constat. En PM

10, les concentrations moyennes sont du même ordre

de grandeur que celles provenant des points fixes lorrains de typologie trafic. Concernant la pollution aiguë : aucun seuil d’information et/ou d’alerte n’a été atteint pour le NO

2. Concernant les PM

10,

14 jours de dépassement du seuil d’information (50 µg/m3) ont été enregistrés. À titre indicatif, ces dépassements ont égale-ment été constatés sur d’autres points fixes de la région, don-nant lieu au déclenchement de la procédure régionale d’infor-mation et de recommandations. Le seuil d’alerte (80 µg/m3) a été dépassé 3 jours en mars à Toul. Au cours de ce mois, la pro-cédure d’alerte a été déclenchée sur la région (dépassement constaté sur plusieurs stations fixes d’Air Lorraine).

De nombreux axes urbains et interurbains lorrains se caractérisent par un trafic rou-tier important. Par conséquent, la surveillance de l’air en proximité trafic est un enjeu majeur de santé publique. Cette surveillance permet de mesurer les concentrations de polluants auxquelles les populations vivant à proximité de ces infrastructures rou-tières sont exposées. Ainsi, pour 2015, trois unités urbaines de plus de 15 000 habitants ont fait l’objet d’une étude de la qualité de l’air en proximité trafic, à savoir Toul, Pont-à-Mousson et Sarreguemines.

DIAGNOSTIC TERRITORIAL > SURVEILLANCE DE PROXIMITÉ > TRAFIC DIAGNOSTIC TERRITORIAL > SURVEILLANCE DE PROXIMITÉ > TRAFIC

• Étude de la qualité de l'air à Sarreguemines en 2015 : moyennes annuelles en dioxyde d'azote par tubes passifs en proximité trafic (μg/m3)

• Tableau récapitulatif des résultats observés au niveau de la rue du Maréchal Foch à Sarreguemines en 2015

• Cartographie des communes dites « sensibles » en Lorraine

• Laboratoire mobile implanté avenue du Colonel Péchot à Toul (source : Air Lorraine)

PRÉSENTATION DES CAMPAGNES DE MESURES

ToulCommunes non sensiblesCommunes sensiblesRoutes principales

Zoom sur la zone de Toul

Polluant Seuil pour la protection de la santé humaine Valeur de référence en 2015

Résultats observés au niveau de la rue du Maréchal Foch

Particules PM10

Valeur limite annuelle 40 µg/m3 23 µg/m3

Valeur limite journalière à ne pas dépasser plus de 35 jours par an 50 µg/m3 3 jours de dépassement

Particules PM2,5 Valeur limite annuelle 25 µg/m3 15 µg/m3

Dioxyde d’azoteValeur limite annuelle 40 µg/m3 22 µg/m3

Valeur limite à ne pas dépasser plus de 18 heures par an 200 µg/m3 0 heure de dépassement

Rue de l'Union

Rue Philippe Leclerc

Sites de prélèvements TP Transects

Laboratoire mobile

* Un transect se caractérise par une succession de sites de mesure perpendiculaires à l’axe surveillé, avec intégration de la notion de distance par rapport à cet axe. Lorsque les conditions sur le terrain le permettent, les sites de mesure sont définis de part et d’autre de l’axe routier à surveiller.

2. SOMMAIRE

3. ÉDITO

4. PRÉSENTATION

6. L’AIR EN LORRAINE EN 2015

7. Ce qu’il faut retenir8. Synthèse des alertes et bilan des indices

de la qualité de l’air11. Suivi des seuils réglementaires

par zone administrative

12. AU CŒUR DE L’ACTION EN 2015

13. Air et santé : exposition des populations et des milieux

13 • Les alertes désormais déclenchées sur prévision14 • Urban’air et Miskam : prévision

de la qualité de l’air à l’échelle humaine15 • Air intérieur : étude pilote en Lorraine

et rénovation énergétique

16. Améliorer et partager les connaissances

16 • Air Lorraine reconnue pour sa démarche qualité17 • Participation aux groupes de travail nationaux

19 • Inventaire 2012 : un outil de plus en plus performant21 • Composition des particules

22. Accompagner les acteurs 22 • OREL : un outil incontournable et participatif

23 • Accompagnement des plans et programmes 29 • Avec l'ORTL...

29 • Air Lorraine aux côtés des populations

34. DIAGNOSTIC TERRITORIAL

SURVEILLANCE DE FOND35 • Milieu rural

41 • Milieu urbain

SURVEILLANCE DE PROXIMITÉ50 • Proximité industrielle

58 • Proximité trafic

65. PERSPECTIVES 2016

66. ANNEXES

Page 33: Rapport d’activités 2015 - air- · PDF fileAIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015 3 PAROLES À bien des égards, 2015 fut une année décisive ; pour Air ... sortie foot en

AIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015

64 65

AIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015

PERSPECTIVES 2016

PERSPECTIVES2016

ÉVALUATION DE LA QUALITÉ DE L’AIR EN PROXIMITÉ TRAFIC À PONT-À-MOUSSON

Selon le Schéma Régional Climat Air Énergie (SRCAE), Pont-à-Mousson fait partie des communes dites « sensibles » en termes de pollution de l’air. En effet, cette commune pré-sente un risque de dépassement des valeurs limites pour le dioxyde d’azote (NO2). Son classement en zone sensible résulte de la présence d’activités industrielles avoisinantes, et également d’importantes sources d’émissions telles que les autoroutes A31 et A313 aux abords de zones d’habita-tion densément peuplées. Ainsi, en 2015, Air Lorraine a réalisé des campagnes de me-sures des polluants aux différentes saisons de l’année. Pour réaliser cette étude, Air Lorraine a installé un laboratoire mobile place Thiers à proximité de la route départementale D657 à l’ouest de la Moselle. Ce dernier permet de mesurer en continu les polluants suivants : les poussières fines PM

10

et PM2.5

ainsi que le monoxyde et le dioxyde d’azote (NO et NO

2). Parallèlement à ce dispositif, des tubes passifs ont été

disposés sur 25 sites (15 localisés en contexte de fond urbain, et 10 sites formant un transect*) au niveau de la commune de Pont-à-Mousson.Les mesures issues de la remorque laboratoire montrent que les concentrations moyennes 2015 en NO

2 et PM

10 sont infé-

rieures aux valeurs réglementaires définies pour la protection de la santé humaine. Concernant les PM

2,5 , l’objectif de qua-

lité est dépassé ; la valeur cible est quant à elle respectée. Il

est à noter que la réalisation de travaux entre janvier et mai 2015 dans le cadre du pôle d’échanges multimodal de la gare a pu être à l’origine d’émissions locales de poussières fines. En effet, la remorque était à une distance minimale d’environ 15 mètres par rapport aux travaux.Une comparaison des résultats obtenus en NO

2 avec la ré-

glementation en vigueur pour les pics de pollution indique qu’aucun seuil d’information et/ou d’alerte n’a été atteint pour ce composé. Concernant les PM

10, dix jours dépassent le

seuil d’information, et deux jours le seuil d’alerte (entre le 8 et 25 mars). Des dépassements simultanés sur plusieurs points fixes d’Air Lorraine ont d’ailleurs occasionné le déclenche-ment des procédures régionales d’information et d’alerte au cours de ce mois.Les valeurs moyennes annuelles en NO

2 obtenues avec les

tubes passifs en contexte de fond urbain et hors transect res-pectent les seuils réglementaires. Elles sont en effet comprises entre 11 µg/ m3 et 27 µg/m3. L’étude du transect ne met pas en évidence une décroissance significative des niveaux moyens (compris entre 10 µg/m3 et 18 µg/m3) au fur et à mesure que l’on s’éloigne de la route. Les seuils réglementaires sont respectés. L’emplacement du tran-sect en périphérie du centre-ville, combiné à un secteur bien ventilé et aéré, permet d’expliquer ce constat.

• Laboratoire mobile implanté place Thiers à Pont-à-Mousson

(source : Air Lorraine)

DIAGNOSTIC TERRITORIAL > SURVEILLANCE DE PROXIMITÉ > TRAFIC

* Un transect se caractérise par une succession de sites de mesure placés perpendiculairement à l’axe routier à surveiller avec intégration de la notion de distance par rapport à cet axe. Lorsque les conditions sur le terrain le permettent, les sites de mesure sont définis de part et d’autre de l’axe routier à surveiller, à des distances précises (à 200 mètres, 100 mètres, 50 mètres… de la route).

LA SURVEILLANCE DE LA QUALITÉ DE L’AIR AU SERVICE DE LA SANTÉDepuis des années maintenant, Air Lorraine défend une ap-proche transversale des problématiques de l’air, de l’énergie, du climat et de la santé. Tous ces aspects sont intrinsèque-ment liés et il serait vain d’agir sur l’un d’entre eux en faisant l’économie des autres. On estime ainsi que la pollution atmosphérique est à l’origine de 42 000 morts prématurés dans notre pays chaque année. Il est d'autant plus important pour Air Lorraine de contribuer au troisième Plan Régional Santé Environnement, (PRSE3), un docu-ment qui a pour objectif de réduire l’impact des altérations de notre environnement sur la santé. Dans le même esprit, Air Lor-raine entend reconduire les campagnes de mesures effectuées dans huit collèges des quatre départements lorrains en 2015. Ces études réalisées en partenariat avec les Conseils Départe-mentaux de Lorraine et avec l’ARS ont en effet permis de mettre en évidence différents problèmes dans les salles de classe inves-tiguées : mauvaise aération, présence de polluants, etc. En 2016, cet effort sera repris à une échelle plus large encore. C’est encore en 2016 qu’Air Lorraine, en lien avec le Jardin bo-tanique, l'Observatoire Régionale de la Santé et des Affaires So-ciales et le Réseau National de Surveillance Aérobiologique vont mettre en place un réseau de sentinelles du pollen. Aujourd’hui, les pollens sont responsables de réactions allergiques chez 10 à 20 % de la population, soit plusieurs centaines de milliers de personnes en Lorraine. Grâce au réseau Pollin’Air, des botanistes bénévoles, experts ou amateurs, seront mobilisés pour signaler sur un site dédié l’avancement de la pollinisation telle qu’ils l’observent autour d’eux. Ces informations permettront aux per-sonnes allergiques d’anticiper les allergies, d’adapter leur com-portement, de se protéger plus efficacement et de permettre aux pharmaciens d'être au plus près du patient.

DES OUTILS AU SERVICE DES COLLECTIVITÉSLes politiques sanitaires et environnementales se déclinent à dif-férentes échelles, du niveau national au niveau local. À chaque fois, les collectivités ont besoin d’informations, de données scien-tifiques et de conseils pour nourrir les plans et programmes qui permettent de mettre en œuvre ces ambitions au service du

bien commun. Air Lorraine fournit cette assistance et alimente grâce à ses connaissances des documents territoriaux tels que le SRCAE, PCAET, PLUi, le SCOT, le PRSE, etc.En dehors des études qu’elle produit à la demande de ses partenaires, des bilans territoriaux Air Climat Énergie et Santé qu’elle établit chaque année, notre association innove encore pour devancer les besoins émis par les acteurs publics. Ainsi, en 2016, deux nouveaux outils viennent compléter cette offre de services. Avec Caroline, nous mettons à la disposition des décideurs un outil cartographique permettant de visualiser en quelques clics les émissions, les concentrations de polluants et les consommations énergétiques d’un territoire donné. Avec ses nouvelles cartes Urban’Air, nous offrons par ailleurs aux ha-bitants de Metz et de Nancy la possibilité de connaître la qualité de l’air (indice 1 à 0) à l’échelle de leur ville ou de leur quartier, le jour même et jusqu’à J +2. Ces cartes de la pollution urbaine sont le résultat d’années de mesures et du travail de développements de modélisation atmosphérique effectué par l’association.

VOIR PLUS GRAND AVEC LA RÉGION GRAND ESTC’est encore en 2016 que va se concevoir le nouveau Pro-gramme Régional de Surveillance de la Qualité de l’Air. Ce do-cument de référence donnera pour cinq ans, de 2017 à 2021, la feuille de route à suivre en matière de mesure de polluants at-mosphériques et de surveillance réglementaire. Il fixera égale-ment les objectifs pour aller plus loin encore dans cette approche Air, Climat, Énergie et Santé. Pour la première fois, le PRSQA in-tégrera les contributions de tous les partenaires de notre asso-ciation (émetteurs, associations, collectivités, État, ONG et société civile) grâce à une vaste concertation organisée à travers toute la nouvelle grande région. Car ce PRSQA est aussi le premier programme que conçoivent ensemble les trois associations de surveillance des anciennes régions : l’ASPA, ATMO Champagne-Ardenne et Air Lorraine. Le rapprochement de ces différentes structures qui s’ébauchent là aboutira avec l’avènement d’ATMO Grand Est le 1er janvier 2017, une nouvelle entité fusionnée, forte de ses équipes pluridiscipli-naires qui va pouvoir redéployer ses ressources sur un territoire plus vaste, transfrontalier, au service de l’air que respirent tous nos concitoyens.

En 2015, une commission d’enquête sénatoriale présidée par Jean-François Husson rendait un rapport sur le coût économique et financier de la pollution atmosphérique. Après des semaines d’auditions et des déplacements qui l’ont menée jusqu’en Meurthe-et-Moselle et notamment à Air Lorraine, cette commission en venait à cette conclusion : cette pollution coûte 101,3 milliards d’euros à notre pays chaque année. Dans ce contexte, notre association entend poursuivre ses efforts en innovant, en approfondissant son travail, en voyant plus loin, en rejoignant une vision intégrée pour la nouvelle région Grand Est au service de l'action.

2. SOMMAIRE

3. ÉDITO

4. PRÉSENTATION

6. L’AIR EN LORRAINE EN 2015

7. Ce qu’il faut retenir8. Synthèse des alertes et bilan des indices

de la qualité de l’air11. Suivi des seuils réglementaires

par zone administrative

12. AU CŒUR DE L’ACTION EN 2015

13. Air et santé : exposition des populations et des milieux

13 • Les alertes désormais déclenchées sur prévision14 • Urban’air et Miskam : prévision

de la qualité de l’air à l’échelle humaine15 • Air intérieur : étude pilote en Lorraine

et rénovation énergétique

16. Améliorer et partager les connaissances

16 • Air Lorraine reconnue pour sa démarche qualité17 • Participation aux groupes de travail nationaux

19 • Inventaire 2012 : un outil de plus en plus performant21 • Composition des particules

22. Accompagner les acteurs 22 • OREL : un outil incontournable et participatif

23 • Accompagnement des plans et programmes 29 • Avec l'ORTL...

29 • Air Lorraine aux côtés des populations

34. DIAGNOSTIC TERRITORIAL

SURVEILLANCE DE FOND35 • Milieu rural

41 • Milieu urbain

SURVEILLANCE DE PROXIMITÉ50 • Proximité industrielle

58 • Proximité trafic

65. PERSPECTIVES 2016

66. ANNEXES

Page 34: Rapport d’activités 2015 - air- · PDF fileAIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015 3 PAROLES À bien des égards, 2015 fut une année décisive ; pour Air ... sortie foot en

AIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015 AIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015

66

• Annexe 1 : Nombre de jours de dépassement du seuil d'information et recommandations et d'alerte pour les poussières PM10 de 2008 à 2015

• Annexe 3 : Membre de l'Assemblé Générale

70

60

50

40

30

20

10

0

µg/m3

2008

22

38

9

2

55

49

Seuil d'information et recommandations Seuil d'alerte

63

24

39

3

2225

4510

2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

• Indice de la qualité de l'airMeurthe-et-Moselle

1%

47%

24%

19%

8% 1%

62,5%

0,8%

17,3%

14,8%

4,1% 0,5%

• Indice de la qualitéde l'air Meuse

• Indice de la qualité de l'air Moselle

>1%1%

1%

57%

22%

14%

5%

• Indice de la qualité de l'air Vosges

0,8%0,3%

65,8%18,9%

12,6%1,6%

• Indice Atmo Forbach

0,3%1,4%2,2%

64,7%

17%

12,6%1,9%

• Indice Atmo Metz

62,2%19,2%

2,7%13,2%

0,5% 2,2%

• Indice Atmo Nancy

0,3%0,5%0,5%

3%

64,9%

19,7%

11%

• Indice Atmo Thionville

1,6%

66,8%14,8%

12,9%2,7%

0,8%

• Annexe 2 : Indices de la qualité de l’air en 2015

ANNEXES

Très bon Bon Moyen Médiocre Mauvais Très mauvais

• Collège État

PRÉFET DE REGIONDREALADEMEARS

• Collège Collectivités

Metz MétropleCA de Forbach Porte de FranceCA de Sarreguemines ConfluencesCC de Moselle-et-MadonCC du Bassin de PompeyCC du LunévilloisCC du Pays NaborienCC du pays Sel-et-VermoisCC du val de FenschConseil départemental de Meurthe-et-MoselleConseil départemental de MoselleConseil départemental des VosgesConseil départemental de MeuseConseil Régional grand-estGrand NancyMeuse Grand Sud Com.Aglo Bar-le-DucVille de DieuzeVille de Freyming-MerlebachVille de GérardmerVille de RemiremontVille de SarrebourgVille de St-Dié-des-VosgesCommunauté d'Agglomération Thionville Portes de FranceVille de VittelCommunauté d'Agglomération d'Épinal

• Collège émetteur de substances surveillées

AMCOR FLEXIBLES - SarrebourgARCELORMITTAL Atlantique et Lorraine - FlorangeARKEMA - Saint-Avold NordBIOFELY - Laval-sur-VologneCIMENTS CALCIA - AmnévilleCarrières et Fours à Chaux de Dugny - Dugny-sur-MeuseCOFELY GDF SUEZCONTINENTAL FRANCE - SarregueminesCROWN BEVCAN FRANCE - CustinesDALKIA-COGESTAR - COGESTAR - ARJOWIGGINS - ArchesEDF - CCG BLÉNOD - Blénod-lès-Pont-à-MoussonEDF - CPT LA MAXE - La MaxeEGGER - RambervillersUNIPER ENERGYEQIOM - Héming

FOURS À CHAUX DE SORCY - Sorcy-Saint-MartinHAGANIS - MetzINEOS POLYMERS - SarralbeINTERPANE GLASS FRANCE - SeingbouseLACTOSERUM FRANCE - VerdunMANUFACTURE DE BACCARAT - BaccaratMEUSE ENERGIE - Tronville-en-BarroisMUNKSJO-ARCHES - ArchesNESTLE WATER SUPPLY EST - Vittel & ContrexévilleNORSKE SKOG - GolbeyNOVACARB - Laneuveville-devant-NancyOI MANUFACTURING - Gironcourt-sur-VraineSAINT-GOBAIN - FougSEEV - Chaufferie BraboisSAINT-GOBAIN PAM - Pont-à-MoussonSAM - Neuves-MaisonsSMAE - PSA PEUGEOT CITROËNSMART France - HambachSODEVAR - Freyming-MerlebachSOLEVAL NORD EST - Charny-sur-MeuseSOLVAY - DombasleSOVAB - BatillySOVVAD - RambervillersTOTAL PETROCHEMICALS FRANCE - Saint-Avold NordUEM - MetzVICAT - XeuilleyVISKASE - Thaon-lès-VosgesSIEAFI TALANGE - TalangeORT2L

• Collège associations et personnes qualifiées

JEAN FRANCOIS HUSSON UNIVERSITE DE LORRAINECLCVMIRABEL LNEALLERGOLORASSOCIATION SANTE ENVIRONNEMENTAPPAVOSGES ENVIRONNEMENTMEUSE ENVIRONNEMENTADELPORSASALQAASPAMETEO FranceSDIS 54INRAINPLANDRA

Brochure éditée par Air Lorraine Rédaction : Air Lorraine • Conception graphique : Sur Les Toits - www.surlestoits.frCrédits photos : Air Lorraine, Prév’Air, Prév’Est, Ademe, Grand Nancy, Bertrand Jamot, Fred Marvaux, Alexandre Marchi, Véronique Mazoyer, École Réné Cassin - Gondreville, École des 3 Maisons - Nancy, École maternelle Mac Mahon - Nancy, Audrey Krommenacker, Communauté d'Agglomération d'Épinal.Impression : Imprimerie Moderne • Association loi 1908 • Siren : 532 790 557 • APE : 7120 B

2. SOMMAIRE

3. ÉDITO

4. PRÉSENTATION

6. L’AIR EN LORRAINE EN 2015

7. Ce qu’il faut retenir8. Synthèse des alertes et bilan des indices

de la qualité de l’air11. Suivi des seuils réglementaires

par zone administrative

12. AU CŒUR DE L’ACTION EN 2015

13. Air et santé : exposition des populations et des milieux

13 • Les alertes désormais déclenchées sur prévision14 • Urban’air et Miskam : prévision

de la qualité de l’air à l’échelle humaine15 • Air intérieur : étude pilote en Lorraine

et rénovation énergétique

16. Améliorer et partager les connaissances

16 • Air Lorraine reconnue pour sa démarche qualité17 • Participation aux groupes de travail nationaux

19 • Inventaire 2012 : un outil de plus en plus performant21 • Composition des particules

22. Accompagner les acteurs 22 • OREL : un outil incontournable et participatif

23 • Accompagnement des plans et programmes 29 • Avec l'ORTL...

29 • Air Lorraine aux côtés des populations

34. DIAGNOSTIC TERRITORIAL

SURVEILLANCE DE FOND35 • Milieu rural

41 • Milieu urbain

SURVEILLANCE DE PROXIMITÉ50 • Proximité industrielle

58 • Proximité trafic

65. PERSPECTIVES 2016

66. ANNEXES

Page 35: Rapport d’activités 2015 - air- · PDF fileAIR LORRAINE • RAPPORT D'ACTIVITÉS 2015 3 PAROLES À bien des égards, 2015 fut une année décisive ; pour Air ... sortie foot en

20, rue Pierre-Simon de Laplace 57070 MetzTél. 03 87 74 56 04

20, allée de Longchamp54600 Villers-lès-NancyTél. 03 83 44 38 89

[email protected]

www.air-lorraine.org