Rapport d'activités ARVALIS 2015-2016

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En partenariat avec les filières (Intercéréales, GNIS, FNPSMS, CNIPT, GIPT, CIPALIN, FNAMS, FNPT) et avec la participation financière du Compte d’Affectation Spécial pour le Développement Agricole et Rural

géré par le Ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt.

www.arvalisinstitutduvegetal.fr

Membre de

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ARVALIS EN CHIFFRES

ÉDITORIAL

PREMIÈRE PARTIEPRÉSENTATION DE L’INSTITUT

Gouvernance : une forte implication professionnelle Sujets transversaux et inter-filières : de nouveaux outils et de nouvelles pratiquesExcellence scientifique : des avis et des conseils reconnus Recherche collaborative : une année couronnée de succès International : des partenariats actifs dans 17 paysCommunication : réactivité vers les professionnels, vulgarisation vers le grand public

SECONDE PARTIELES ACQUIS DE L’ANNÉE : POINTS SPÉCIFIQUES PAR FILIÈRE

Blé tendre : protéines, protéines et encore protéines Maïs : valoriser le progrès génétiqueBlé dur : la qualité en ligne de mire Orges brassicoles : en phase avec les marchésSorgho : deux nouvelles brochures techniquesPommes de terre : la protection intégrée sur les rails Agriculture Biologique : toujours plus de science Lin fibre : naturalité et technicitéTabac : acteur de l’agro-écologieFourrages : faire face à la sécheresse

TROISIÈME PARTIELES ACQUIS DE L’ANNÉE : RÉSULTATS MARQUANTS PAR DÉFI

Les défis de la production pour produire plus et produire mieux Défi 1. Un bouquet de solutions face aux aléasDéfi 2. Qualité : des communications réactives Le défi de la protection IntégréeDéfi 3. Explorer toutes les pistes de protectionLes défis de la gestion des ressources Défi 4. L’azote examiné sous toutes ses couturesDéfi 5. Vers des indicateurs de fertilité des solsDéfi 6. Eau pluviale et d’irrigation Les défis de la durabilité et de la performance économiqueDéfi 7. Systerre® s’affirme, SYPPRE s’implante Défi 8. Économie : du prix d’intérêt à la stratégie de l’exploitationLes défis de l’innovation technologique et méthodologiqueDéfis 9 et 10. Numérique : l’analyse fine des données de masse

ANNEXESConseil d’administration - Conseil scientifique - Présidents des commissions d’orientation professionnelles - Organisation d’ARVALIS - Institut du végétalImplantations d’ARVALIS et équipements d’excellence Animateurs de défis et de filières - Directeurs de régions - Sigles

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1 700essais agronomiques

4 000personnes formées

790 000ha pilotés avec Farmstar® Expert

2 600 000visites web

L’INSTITUT

409 collaborateurs, dont 187 ingénieurs et 155 techniciens 27 implantations en France 50 % du budget en R&D 400 agriculteurs membres des commissions d’orientation professionnelles

ACQUISITION DE RÉFÉRENCES

1 700 essais agronomiques 12 thèses 29 mémoires de fin d’études, 13 contrats d’apprentissage

(ingénieurs et techniciens) 170 projets de recherche collaboratifs financés 17 pays avec lesquels l’Institut entretient des collaborations de R&D

FORMATION

400 journées de formation 4 000 personnes formées

INFORMATION

100 000 lecteurs du magazine ARVALIS-Terres Inovia infos 224 000 visites mensuelles (sites web) 58 000 abonnés à la lettre hebdomadaire ARVALIS-Infos 13 000 abonnés à la lettre quotidienne Yvoir 100 réunions agriculteurs, techniciens et colloques nationaux 5 100 retombées presses 270 000 visionnages de vidéos en ligne 10 000 abonnés sur les réseaux sociaux

EXPERTISE

790 000 ha pilotés par Farmstar® Expert 70 000 ha de pomme de terre pilotés Miléos® par 900 utilisateurs 18 000 ha de céréales à paille, maïs et pommes de terre irrigués avec l’aide d’Irré-LIS®

1 000 000 de connexions aux OAD en libre accès sur Internet

QUALITÉ

5 accréditations ou agréments : COFRAC, Bonnes Pratiques Expérimentales, ISO 9000 et 9001, Crédit Impôt Recherche

ARVALIS EN CHIFFRES

1 000 000de connexions aux OAD Internet en libre accès

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METTRE EN SYNERGIE TECHNOLOGIES ET SAVOIR-FAIREDeux images s’opposent parfois sur l’agriculture : - celle de la tradition, du « paysan agronome », soucieux de son sol, gérant

ses rotations ;- celle de la modernité, des biotechnologies, des capteurs, des modèles, des

outils d’aide à la décision, des robots qui se substitueraient à l’humain.La vision d’ARVALIS, que traduit bien, me semble-t-il, le présent rapport d’ac-tivités, est tout à fait différente, voire inverse : la multiperformances de l’agri-culture de demain nécessite la combinaison d’une agronomie avancée, d’un savoir-faire pointu des agriculteurs, appuyée par les technologies modernes qui contribuent à la plus grande précision de chaque intervention.Les exemples sont nombreux : - le désherbage, qui constitue aujourd’hui une difficulté majeure pour les

producteurs, et nécessite un raisonnement intégrant la rotation, le travail du sol, et l’utilisation des produits. Mais ce n’est en rien incompatible avec l’utilisation de tracteurs guidés, de rampes à coupure automatique de tronçon, demain sans doute de robots pour le désherbage mécanique ou la localisation des traitements ;

- il en est de même de la fertilisation, avec la gestion des engrais organiques, la valorisation des plantes de service, et une plus grande précision des apports par l’utilisation des capteurs, qu’ils soient portés par les drones, les satellites ou le tracteur ;

- sans oublier la valorisation du progrès génétique, la sélection classique pouvant être accélérée de façon majeure par les progrès de la biotechnologie.

ARVALIS - Institut du végétal travaille donc sur toutes ces dimensions, don-nant tout son sens à l’expression d’agriculture « intégrée » : intégrant tous les leviers agronomiques, les combinaisons de techniques, les innovations techno-logiques, pour produire de la performance économique, de la qualité, de l’envi-ronnement, et ceci de la production jusqu’à la mise en marché des produits.Cette intégration des techniques et des savoir-faire vaut aussi entre systèmes de production : au lieu de les opposer, regardons ce que chacun peut apporter comme idée pertinente, tirons le meilleur de toutes les expériences, y compris celles menées, en vraie grandeur, par les agriculteurs innovants.Si la moisson 2016 nous rappelle cruellement que la variabilité de résultat fait partie de nos métiers, soyons conscients que la mobilisation de toutes les compétences, de tous les savoir-faire, de toutes les possibilités qu’offrent les technologies modernes est la voie qui permettra à notre agriculture de poursuivre sa mission de base - nourrir les hommes - en contribuant au bien-être de nos concitoyens dans un environnement préservé, et agissant aussi positivement sur l’économie du pays.

Christophe TERRAINPrésident d’ARVALIS - Institut du végétal

ÉDITORIAL

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8 . Rapport d’activités 2013-2014

Sur l’exercice 2015-2016, la structure du Conseil d’administration, qui avait évolué avec les intégrations successives des activités lin puis tabac, s’est stabili-sée. Cet exercice a cependant été marqué par une Assemblée générale extraordi-naire qui a en particulier introduit une limite d’âge pour les administrateurs, et par un assez fort renouvellement. En par-ticulier Joël COTTART, secrétaire général, a cessé ses fonctions d’administrateur. Le conseil d’administration lui a rendu hommage, soulignant son engagement comme secrétaire général depuis 2007, et son rôle majeur dans l’élaboration des projets d’entreprises successifs. François JACQUES a été élu nouveau secrétaire général à l’unanimité.

Écouter et proposer : les commissions régionales deviennent des commissions d’orientation professionnelles

Conformément à la nouvelle « feuille de route », les Commissions régionales ont été renouvelées sur l’exercice 2013-2014 pour la durée du nouveau contrat d’objectifs. Comptant au total près de 400 produc-

GOUVERNANCE : UNE FORTE IMPLICATION PROFESSIONNELLE

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LA NOUVELLE FEUILLE DE ROUTE D’ARVALIS - INSTITUT DU VÉGÉTAL FORMALISE UNE MISSION TRÈS CLAIRE QUI SE DÉCLINE AU TRAVERS DES DIFFÉRENTES INSTANCES DE SA GOUVERNANCE.

Instances d’élaboration du programme d’activités d’ARVALIS

18 COMMISSIONS D’ORIENTATION PROFESSIONNELLES

400 PRODUCTEURS

INSTANCES INTERPROFESSIONNELLES

INTERCÉRÉALES, FNPSMS, GIPT,

CNIPT, CIPALIN, FNPT

CONSEIL SCIENTIFIQUEPRÉSIDENT : CHRISTINE CHERBUT

CONSEIL D’ADMINISTRATIONPRÉSIDENT : CHRISTOPHE TERRAIN

SECRÉTAIRE GÉNÉRAL : FRANÇOIS JACQUES

COMMISSIONS NATIONALESTECHNIQUES ET ÉCONOMIQUES

BLÉ TENDRE

BLÉ DUR

ORGES BRASSISCOLES

ORGES FOURRAGÈRES ET TRITICALE

MAÏS ET SORGHO

FOURRAGES ET MAÏS FOURRAGE

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COMITÉ PROFESSIONNEL LIN

COMITÉ PROFESSIONNEL POMMES DE TERRE

COMITÉ PROFESSIONNEL TABAC

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« fourrages », (y compris maïs fourrage) permettent quant à elles de traiter des sujets transversaux par rapport aux filières.Les comités professionnels pommes de terre et lin permettent de consolider les suggestions des commissions d’orienta-tion professionnelles en conduisant une réflexion par filière ou par thème au plan national. Cette réflexion est ensuite rappor-tée au Conseil d’administration et éclaire les décisions de programme. Les 12 et 13 janvier 2016, le troisième « Symposium des commissions natio-nales » s’est réuni à Paris, réunissant près de 200 producteurs qui se sont exprimés sur leur vision des priorités thématiques à traiter par ARVALIS.

Le nouveau Conseil scientifique au travail

Le Conseil Scientifique avait été largement renouvelé (2/3 des membres ayant chan-gé), à l’issue de la mandature précédente, sous la présidence de Joël ABECASSIS.Désormais présidé par Catherine CHERBUT, Directrice scientifique « alimentation » à l’INRA, ce nouveau Conseil comprend près de 40 membres répartis en quatre collèges (recherche publique et enseignement supé-rieur, recherche privée amont, recherche privée aval, agriculteurs). Trois points méritent particulièrement d’être soulignés :- le Conseil s’est penché sur les thématiques

de la protection intégrée, en enrichissant ses réflexions grâce aux apports d’experts externes à l’Institut.

- comme cela était prévu dans la « feuille de route », un travail de réflexion prospective a été engagé par le Conseil, avec l’appui d’un cabinet externe. L’objet est d’iden-tifier les « signaux faibles » qu’ARVALIS

teurs, les 18 commissions régionales se réunissent en moyenne deux fois par an. Sept d’entre elles sont communes à ARVALIS et à Terres Inovia dans les régions où les oléagineux occupent une place importante de la sole cultivée. Tous les sujets concernant l’Institut y sont débat-tus : programme d’expérimentation, stra-tégie de communication et de transfert, relations partenariales, …Bien évidemment, les commissions régio-nales ont intégré dans leur réflexion la nou-velle structure administrative des régions françaises. Il a été décidé de ne pas modifier le découpage géographique de ces commissions, la structure des « nouvelles régions » n’ayant aucune cohérence avec les problématiques pédo-climatiques, agricoles ou agroindustrielles. Ponctuellement cepen-dant, des réorganisations partielles sont envisagées, en conservant une forte logique territoriale. N’ayant plus de lien avec les régions administratives, ces « commissions régionales » deviennent des « commissions d’orientation professionnelles ».

Des commissions nationales actives

Les commissions nationales ont été redéfinies en 2014-2015, à la fois pour une approche plus précise des thématiques filières et pour mieux intégrer les questions horizontales au sein de commissions dédiées.Il existe désormais cinq commissions par espèce (blé tendre, blé dur, orges brassi-coles, orges fourragères et triticale, maïs et sorgho). Les activités protéagineux relevant désormais (depuis le premier janvier 2015) de Terres Inovia, la commission nationale correspondante a été supprimée.Les commissions transversales « Agriculture biologique », « Agronomie et systèmes de production » (nouvellement créée) et

François JACQUES, agriculteur, associé avec un fils en Lorraine, est secrétaire général d’ARVALIS depuis le 4 février 2016 en remplacement de Joël COTTART.

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devra intégrer dans ses réflexions et ses orientations ;

- enfin le Conseil s’est investi dans la concep-tion du colloque scientifique « Phloème », prévu en janvier 2018. Un sous-groupe du Conseil a travaillé sur le programme de ce colloque, mais aussi sur la sélection des nombreuses contributions reçues.

Ces réunions ont donné l’occasion au Conseil de donner des éclairages variés sur les sujets traités, et de contribuer à des recommandations très étayées du Conseil scientifique vers le Conseil d’administration.

Orienter : les instances interprofessionnelles et les pouvoirs publics

Le programme d’ARVALIS s’inscrit dans les priorités du Programme National de Développement Agricole et Rural (PNDAR), financé par le CASDAR, qui a défini ses orientations pour la période 2014-2020 au travers d’un contrat d’objectifs avec les instituts techniques agricoles. Il intègre aussi les orientations données par ses différents financeurs professionnels, qui se sont dotés d’instances techniques à même de formaliser des propositions et d’évaluer les travaux : - Comité recherche-développement (CRD)

d’Intercéréales ;- Comités techniques et Comités profes-

sionnels lin, tabac et pommes de terre ;- Comités techniques maïs en lien avec la

FNPSMS.

Toutes ces instances s’investissent très concrètement dans la réflexion « Programme ». Par exemple, le CRD d’Intercéréales, présidé par Anne-Claire VIAL, se réunit trois fois par an, dont une journée sur l’une des stations de l’Institut, pour approfondir les différents volets de l’activité.

En janvier 2016, le troisième « Symposium des commissions natio nales » réunissait près de 200 producteurs qui ont donné leur vision des priorités thématiques à traiter par ARVALIS.

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SUJETS TRANSVERSAUX ET INTER-FILIÈRES :DE NOUVEAUX OUTILS ET DE NOUVELLES PRATIQUES LES THÉMATIQUES INTER-FILIÈRES ET TRANSVERSALES SE DÉPLOIENT PLUS LARGEMENT CHAQUE ANNÉE. RÉPONDRE AUX ENJEUX DU PRODUIRE PLUS ET MIEUX EXIGE EN EFFET D’ACTIONNER UNE COMBINAISON DE LEVIERS ET DE MOYENS.

De plus en plus de thématiques conduisent ARVALIS à mener des actions transversales et partagées, le désherbage qui doit être raisonné à la rotation en est un bon exemple. « Nous pensons que le succès vient de la combinaison intelligente de l’approche globale et de la démarche analytique » affirme Jacques Mathieu, directeur général. ARVALIS s’appuie ainsi non seulement sur ses petites parcelles expérimentales, mais aussi sur de nouveaux outils d’étude en grandes parcelles, construit des réseaux d’agriculteurs innovants autour de ses sites d’expérimentation… « Les systèmes métho-dologiques se répondent et nous les mettons en synergie » résume Philippe Gate, directeur scientifique. La dimension inter-institut se renforce, notamment sous l’impulsion de l’Acta, pour promouvoir leurs activités auprès des instances des nouvelles régions. L’accord spécifique ARVALIS - Inra s’inscrit aussi dans l’accord cadre Acta - Inra. Il porte sur des thématiques prioritaires telles que la gestion de l’eau, les plantes de ser-vice, le biocontrôle, le déplafonnement des rendements, les qualités des produits sans compter deux réflexions transversales : le numérique et les agroéquipements. ARVALIS, Terres Innovia et l’Itab viennent de renouveler leur convention de partenariat pour l’expérimentation en grandes cultures Bio. L’Institut est par ailleurs partenaire du cluster champenois qui gère la ferme 112. « Nous sommes présents physiquement sur ce site qui héberge une plateforme SYPPRE et qui recevra, en juin 2017, la prochaine édition des Culturales® » précise Jacques Mathieu.ARVALIS est toujours très impliqué dans des structures et projets de recherche col-laboratifs, dans différentes RMT, UMT ou bien encore dans le GIS Haute performance économique et environnementale dont il assure cette année la co-présidence. Il est leader ou co-leader sur des projets dans des domaines très variés comme Arena (régu-lation biologique à l’échelle des grandes cultures), Microbioterre (valoriser les ana-lyses de sol) ou bien encore avec l’Institut Josef Stefan en Slovénie sur la biodiversité fonctionnelle du sol.

Nouvelles méthodes d’expérimentation

La dynamique inter-institut se poursuit de manière efficace avec un partage d’informations et le dépôt de projets de recherche commun, par exemple sur la méthanisation des coproduits agricoles et l’utilisation des digestats. Cette dyna-mique s’illustre aussi avec SYPPRE, pro-gramme de recherche sur les Systèmes de production productifs et respectueux de l’environnement. Basé sur des pla-teformes prospectives, il explore de nouvelles cultures, des nouvelles inter-cultures, introduit des semis sous couvert végétal. Lancé en 2014, SYPPRE connaît une nouvelle phase cette campagne avec la publication des premiers résultats et la réalisation des premières récoltes. « Nous atteignons 90/95 quintaux en blé dans le Lauragais » pointe Philippe Gate. Projet identifié comme phare dans le cadre de SYPPRE bénéficie ainsi d’un financement Casdar. Le réseau SCV (semis sous couvert végé-tal) est une autre illustration de la mise en place de nouvelles méthodes expéri-mentales. « Nous sommes dans la phase de compréhension des phénomènes à l’œuvre chez les agriculteurs qui le pra-tiquent déjà » précise le directeur scien-tifique. Un ingénieur est mobilisé à temps plein pour mettre au point des méthodes de

diagnostic adaptées aux grandes parcelles et non plus seulement aux petites parcelles d’expérimentation, et utilisables facilement pour des techniciens qui ne soient pas des expérimentateurs en tant que tels. « La boite à outil opérationnelle est en cours de construction » se réjouit Philippe Gate. « Il s’agit de comprendre les mécanismes spécifiques à l’œuvre dans les systèmes innovants afin de pouvoir optimiser les pratiques des agriculteurs de façon effi-cace. Pour l’instant, seuls 15% des agri-culteurs innovants font mieux que l’agri-culture conventionnelle. Il s’agit de com-prendre pourquoi afin de conduire tous les autres vers ces résultats » explique Jacques Mathieu. « En semis sous couvert, la culture non récoltée doit bénéficier à l’autre. Notre objectif est de comprendre comment optimiser leur capacité à être complémentaire et, ensuite, de trouver les bons réglages » renchérit Philippe Gate. Le lancement du nouvel OAD gratuit, en ligne, sur le choix des couverts s’inscrit parfaitement dans cette logique. Primé au Sommet de l’Élevage 2016, il répond aux besoins des nouveaux systèmes de culture sur le choix multicritère des couverts, leurs implantations et leurs destructions. « Le

Étudiées en petites parcelles et dans des réseaux d’agriculteurs innovants, quels bénéfices les associations d’espèces pourraient-elles apporter ?

STÉPHANE CAREL, Directeur Coop de Creully

Complémentaire des actions entreprises avec ARVALIS sur-tout orientées agronomie opé-rationnelle, le séminaire organisé par l’Institut autour de l’agro-écologie était très intéressant à plusieurs titres. Il nous a permis d’échanger avec les équipes opérationnelles d’ARVALIS sur les réflexions en cours sur ce sujet et nous avons eu l’occasion de confronter nos points de vue avec des collègues de toute la France. Cette première approche sur la thématique pourrait bien débou-cher sur d’autres actions concrètes à l’initiative d’ARVALIS, que ce soit des actions à construire ou des formations à déployer vers nos équipes.

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fait d’être primé au Sommet de l’Élevage montre bien que les éleveurs ont les mêmes interrogations sur les couverts que les autres agriculteurs » souligne Jacques Mathieu.

La modernité des capteurs au service de la tradition agronomique

ARVALIS aborde la question du numé-rique à plusieurs niveaux. Le premier, c’est naturellement l’exploitation agricole. Pour répondre aux attentes en terme de pilotage, les capteurs sont une évidence et l’Institut y consacre beaucoup d’énergie depuis une dizaine d’années. « Le projet Digifermes® est une parfaite illustration d’un projet collaboratif, transversal et inter-filières puisqu’ARVALIS y travaille avec les autres instituts techniques ». Un robot de désherbage mécanique est ainsi en cours de test dans deux stations : à Montardon (64) et à Saint-Hilaire-en-Woëvre (55). « Il s’agit d’un matériel déjà opérationnel en maraichage. Nous regardons comment il peut être utilisé en grandes cultures qu’elles soient Bio ou conventionnelles, sur quelles espèces… Nous testons également des lunettes connectées pour faciliter le travail des expérimentateurs. Les capteurs, qui ont donné lieu à deux colloques en région,

cette campagne, les lunettes connectées, les outils de phénotypages sont autant d’exemples d’outils “ transversaux ” appli-cables sur l’exploitation agricole et qui assurent la captation de ses données » explique Philippe Gate. La seconde dimension du numérique chez ARVALIS, c’est justement l’analyse de ces données de plus en plus nombreuses. Elles peuvent émaner de nombreuses sources. Ainsi, l’enquête sur la jaunisse nanisante de l’orge (JNO), diffusée sur les réseaux sociaux, a fourni très vite un nombre important d’observations que l’Institut a pu traiter très rapidement. Outre les capacités de traitement de don-nées, des projets comme Api-Agro, pla-teforme de données en libre accès (open data) coordonnée par L’ACTA, préfigurent la mutualisation généralisée des données. « Le numérique nous donne également l’occasion de développer d’autres parte-nariats, avec des entreprises renommées hors agriculture pour les capteurs, dans la même logique que notre partenariat avec Météo France pour Taméo® » sou-ligne Jacques Mathieu. ARVALIS a engagé une réflexion approfon-die sur le numérique en y détachant deux ingénieurs durant un an. Suite à leurs tra-vaux, le Comité de direction a proposé des pistes de réorganisation avec, notamment, la création d’une cellule dédiée au numé-

rique et à la science des données (data science). Il s’agira d’une équipe pluridisci-plinaire et collaborative non inféodée à un thème mais capable de traiter toute sorte de données et actionnable quand le besoin s’en fait sentir.

Le changement climatique questionne la recherche

Un peu avant la COP 21, les instituts ARVALIS, Terres Inovia, ITB et Idele ont organisé ensemble une conférence-débat. Elle a abordé non seulement l’adaptation des cultures au changement climatique en pointant les spécificités des différentes espèces, en termes de génétique et de conduites de culture, mais aussi des pistes d’amélioration précises. La conférence s’est conclue sur l’efficacité des plantes comme puits de carbone. « Comme nous dispo-sons de modèles de connaissances et de données météorologiques jusqu’en 2100, nous pouvons anticiper et proposer des axes de recherche. Par exemple, le chan-gement climatique va raccourcir le cycle du maïs qui va subir des chaleurs de plus en plus fortes en fin de cycle. Il doit donc être semé de plus en plus tôt pour anti-ciper ces chaleurs et, donc, la recherche doit se pencher sur sa résistance au froid en début de cycle » illustre Philippe Gate.

SYLVAIN HYPOLITE, Responsable recherche développement d’Agro D’Oc

Agro d’Oc est une coopérative de conseil basée dans le Gers qui rayonne sur toute la région Midi Pyrénées - Aquitaine. Nous apportons du conseil et animation auprès de 50 CETA. Beaucoup de nos adhérents pratiquent le non labour et s’inscrivent dans une démarche de conservation des sols. L’un d’entre eux est entré dans le projet de semis sous couverture végétale permanente d’ARVALIS et a souhaité que nous apportions également notre expertise. L’Institut propose ensuite un cadre d’essai commun, après avoir été voir ce qui se passe chez des agriculteurs pion-niers pour identifier ce qu’ils font et en mesurer les effets. Cela exige de nouvelles méthodologies pour ARVALIS. De son côté, l’Institut nous apporte son appui méthodologique et réalise des essais analytiques sur des sujets très précis car il est important d’objectiver les phénomènes observés sur le terrain.

Les moyens de mesure modernes permis par les capteurs, entre autres, sont parfaitement complémentaires des savoir-faire agronomiques et permettent une agriculture plus précise. Ici zoom sur la phénomobile.

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EXCELLENCE SCIENTIFIQUE : DES AVIS ET DES CONSEILS RECONNUS L’ACTIVITÉ RÉGULIÈRE ET PRIMORDIALE DE VALIDATION DES PROTOCOLES, DE TRAITEMENT STATISTIQUE DES DONNÉES, DE CRÉATION ET GESTION DE BASES DE DONNÉES OU D’ENQUÊTE, FOURNIT AUX EXPERTS D’ARVALIS LA MATIÈRE POUR ÉLABORER AVIS ET CONSEIL RECONNUS PAR LES PROFESSIONNELS ET LES SERVICES PUBLICS.

En amont du travail règlementaire, ARVALIS est sollicité par la puissance publique en tant qu’expert technique. C’est le cas pour le plan « agriculture innovation 2025 ». Ce plan doit permettre de mobiliser les éta-blissements et les dispositifs de recherche et développement sur 5 domaines ciblés : l’agro-écologie, le biocontrôle, les biotech-nologies, les agroéquipements et le déve-loppement de l’agriculture numérique, la bioéconomie. Sur chacun de ces domaines, l’Institut est reconnu pour l’expertise qu’il apporte et son excellence (méthodologie, expérimentation, interprétation, forma-tion…). C’est aussi le cas de la mission interministérielle qui étudie la mise en place des certificats d’économie de pro-duits phytosanitaires (CEPP).ARVALIS apporte par ailleurs sa contribu-tion au fonctionnement du plan Ecophyto, par exemple en fournissant des experts pour la composition du comité scientifique d’orientation « Recherche - Innovation ». Dans les différentes régions, l’Institut est toujours présent dans les comités déterminant les méthodes de calcul de la fertilisation azotée dans le cadre du 5e programme de la Directive nitrate. Enfin,

pour les aires d’alimentation de captages, ARVALIS propose un programme de ges-tion de l’azote (AZUR).L’excellence scientifique et méthodologique est un engagement permanent d’ARVALIS - Institut du végétal. Durant la campagne 2015-2106, en cohérence avec l’évolution souhaitée des missions de son Conseil scientifique, ARVALIS, a initié une analyse stratégique et prospective pour explorer les futures thématiques émergentes d’inté-rêts pour l’Institut. Il s’agit de développer une démarche proactive, en sortant, si nécessaire, du cadre des réflexions « clas-siques », à horizon de 10 ans et plus. ALCIMED, société de conseils en straté-gie, a accompagné le Conseil scientifique dans cette exploration structurée selon 3 axes de réflexion : par filière, par type de débouchés et sur des tendances plus trans-versales (sociétales, climatiques, technolo-giques, économiques…). Ce travail a nécessité de nombreux entre-tien avec des experts de domaines variés, la tenue d’ateliers de réflexion, et de sessions de créativité. La restitution sera présentée et débattue au Conseil d’admi-nistration et dans les équipes.

> FÊTE DE LA SCIENCE : PLUS DE 1 000 CONTACTS DIRECTS

ARVALIS a participé activement à la Fête de la science, du 9 au 11 octobre 2015. Destinée à faire décou-vrir au « grand public » les centres de recherche et les activités qui y sont conduites, cette opération se déroulait partout en France. Cette année l’Institut a largement participé en ouvrant trois de ses sites : Ouzouer-le-Marché (41), Villiers-le- Bâcle (91) et Montardon (64). Chaque lieu mettait en avant sa spé-cificité. C’est le cas du phénotypage haut début et de l’adaptation des plantes au changement climatique à Ouzouer-le-Marché. L’équipe de Villiers, associé à l’INRA dans le village des sciences au Moulon, est plus orienté sur le fonctionnement de la plante et la photosynthèse avec l’appui de Passion Céréales. À Pau, ARVALIS a participé à deux ateliers autour des plantes dans le « village des sciences » coordonné par Lacq Odyssée, Centre de culture scientifique technique et industriel des bassins de l’Adour, qui a attiré des milliers de personnes. Au total, plus de 1 000 personnes ont été touchées et ont déclaré leur satisfaction. La retombée presse est également positive et valorisante pour ARVALIS. Cette action s’inscrit clairement dans son projet d’entreprise qui vise à être identifié comme « apporteur de solutions pour la société » et pas uniquement pour les agriculteurs et les filières. Le succès de 2015 conduit les équipes à réfléchir à une démultiplication de cette action pour les éditions suivantes.

BERNARD BEJAR, Directeur général Céréales Vallée

ARVALIS est un partenaire de 1er rang du pôle de compétitivité Céréales Vallée, adhérent depuis 2010. Sur les thématiques agri, agro, mer et forêts, il existe une dizaine de pôles de compétitivité en France, mais nous sommes le seul qui couvre toute la filière céréalière de la génétique aux usages. Actuellement, nous animons et coordonnons le projet LIT pour Laboratoire d’Innovation Territorial dont ARVALIS est un acteur majeur. Ce projet de « living lab » qui propose de nouvelles méthodes de recherche et d’innovation a reçu le soutien du Ministre de l’agriculture lors du dernier Salon de l’agriculture. Nous sommes dans sa phase de construction et le 30 mai dernier, nous avons lancé la réflexion devant plus de 140 personnes. Notre ambition est de réunir autour de cette thématique de l’innovation dans les céréales, les meilleures compétences afin d’inventer pour les agriculteurs les produits et les services de demain. ARVALIS y a donc pleinement sa place avec ses unités d’évaluation et ses mises en pratique.

> 3 AUDITS FAVORABLES : ISO, BPE ETCOFRAC

La première moitié de l’année 2016 a été riche en audits qui ont tous été positifs pour ARVALIS : COFRAC (analyses de laboratoire) en mars, BPE (Bonnes pratiques expérimentales, permettant de conduire des expérimentations) et ISO (orga-nisation et fonctionnement de l’Institut) fin juin début juillet. L’accréditation COFRAC a été renouvelée avec une extension pour l’analyse de l’endommagement de l’amidon. 10 sites ont été audités pour les BPE. Si la décision du maintien de l’agrément ne sera connue qu’en novembre, les auditeurs sont confiants sur l’issue positive. L’agrément concerne les grandes cultures, les traitements de semences, les cultures légu-mières (pomme de terre et maïs doux), et la pro-duction de matériel végétal de multiplication. Quant à l’audit ISO, il en ressort 20 points forts et aucun écart, ce qui laisse aussi présager un renouvellement de cette certification.

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14 . Rapport d’activités 2015-2016

RECHERCHE COLLABORATIVE : UNE ANNÉE COURONNÉE DE SUCCÈS LA CAMPAGNE 2015-2016 A ÉTÉ PARTICULIÈREMENT FERTILE D’UN POINT DE VUE PARTENARIAL.

ARVALIS tisse des partenariats sous diffé-rentes formes, du réseau d’experts informel s’appuyant sur une organisation souple et la volonté des participants (réseau sur les maladies du blé, de la pomme de terre…), aux Groupes d’Intérêt Scientifique ou Économique ou consortium. Il en existe plusieurs en cours : blé dur, biotechnologie verte, systèmes de culture à haute valeur économique et environnemental, biocon-trôle. L’Institut pratique également des détachements de personnel, soutient des thèses et répond, bien sûr, à des Appels à projets.Cette année, les projets de recherche déposés auprès des différents financeurs (AAP) ont connus une belle réussite. C’est notamment le cas pour trois projets à dimension européenne : Internet of Things, un vaste projet à 30 millions d’euros et 73 partenaires traitant de l’agriculture et du numérique dont ARVALIS est un partenaire important, SmartAkis, un réseau multi-acteurs sur 8 pays dans lequel l’Institut se positionne sous la bannière de l’ACTA

et Late Blight Control 2, un EraNet sur le mildiou de la pomme de terre. Ces projets viennent récompenser un important inves-tissement.Au niveau national, 2016 est aussi une année riche en succès : 11 projets impli-quant l’Institut seront financés par le FSOV, 9 par le CASDAR, 8 par FranceAgriMer (national et régional), 2 par l’Ademe, 2 par l’Agence nationale de la recherche... Dans ce dernier cadre, le succès de l’Ins-titut Carnot Plant to Pro, vient attester de l’excellence scientifique de l’Institut et va encore le renforcer. Du côté des financements régionaux, la nouveauté est l’entrée en phase opéra-tionnelle du PEI (Partenariat européen pour l’innovation), pour lequel les régions reçoivent du financement de l’Europe afin de soutenir des projets de recherche colla-borative. ARVALIS est bien sûr concerné, par exemple aux travers des programmes Feader (4 débutés en 2016). L’Institut est par ailleurs engagé dans 12 thèses et post doc, obligatoirement

> CONVENTION CADRE INRA/ARVALIS POUR ENCORE PLUS DE SYNERGIE ET D’EFFICACITÉ

Souvent partenaires dans des programmes de recherche, l’Inra et ARVALIS veulent promouvoir, favoriser et structurer davantage leurs collaborations pour une meilleure synergie et encore plus d’efficacité dans les services rendus aux secteurs professionnels. C’est tout l’objet de la convention cadre signée le 2 mars à Paris, dans le cadre du Salon international de l’agriculture. La convention a été signée sous l’égide de l’accord cadre Inra/Acta signé le même jour qui organise les échanges, la concertation et la coopération entre Inra, Acta et tous les instituts techniques.Les collaborations entre l’Inra, institut de recherche finalisée public, et ARVALIS - Institut du végétal, financé par les agriculteurs pour une recherche appliquée, sont déjà très variées : programmes de recherche nationaux, européens, UMT, RMT, GIS, projets Casdar, co-finance-ments de thèse, activités bilatérales… Face aux grands enjeux de demain pour développer des systèmes agricoles et alimentaires durables, les actions prioritaires retenues sont l’amélio-ration du rendement des cultures, la gestion des aléas, les plantes de service, l’élaboration de la qualité des grains, la gestion de l’eau à l’échelle territoriale et le biocontrôle. Chaque action thématique sera animée par un binôme Inra-ARVALIS et l’ensemble des programmes sera gouverné par un comité de suivi co-animé par Christian Huyghe, directeur scientifique pour l’agriculture à l’Inra, et Philippe Gate, directeur scientifique d’ARVALIS.

L’INRA, l’ACTA et ARVALIS ont signé le 2 mars 2016 une convention cadre pour renouveler leurs col-laborations à la lumière des réflexions et propositions de la Mission Agriculture-Innovation 2025.

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Rapport d’activités 2015-2016 . 15

en partenariat avec une école doctorale. Elles portent sur la protection des plantes, la physiologie, la modélisation ou les méthodes d’analyse, l’économie, l’écologie chimique… La dimension partenariale de l’Institut se traduit aussi par sa participation active à la création d’un nouveau consortium de recherche, développement, innovation portant sur le biocontrole, qui a été suivi par la mise en place d’un groupe d’instituts sur ce même sujet. Sur l’informatique et le numérique, ARVALIS élargit ses collabora-tions hors du domaine agricole, afin d’aller chercher les acteurs les plus compétents en terme de traitement et partage de données, de capteurs…Plus classiquement, les ingénieurs d’ARVA-LIS présentent leurs résultats dans de nombreux colloques scientifiques et tech-niques à l’international : les mycotoxines au Canada et en Belgique, la fertilisation en Suède, l’agronomie en Écosse. D’autres exemples sont la présidence de l’EAPR (Européen association for potato research), assuré par un ingénieur d’ARVALIS, tout comme celle de l’AFPF (Association fran-çaise pour la production fourragère), la relance du Réseau céréales méditerranée, les visites des différentes équipes au JRC (Joint research center) ou au CRA - W (Centre de recherche de Wallonie), l’ouver-ture d’un nouveau site internet en anglais et dédié aux partenaires étrangers... Ou encore l’accueil sur la station de Boigneville (91) d’une trentaine de conseillers agri-coles travaillant au sein des différentes ambassades étrangères de Paris.

YVES LE ROUX, Professeur des Universités, ENSAIA de Nancy

Même si je côtoie ARVALIS depuis longtemps, je travaille historiquement beaucoup plus avec l’IDELE. La conception du projet SYPPRE en polycul-ture élevage a pointé combien les productions végétales sont indissociables des productions animales en région Lorraine. Les systèmes de culture innovants seront une des clés pour la compétitivité et la résilience des élevages laitiers et allaitants. C’est sous cet angle que j’ai intégré le travail prospectif sur la ferme de Saint-Hilaire-en-Woëvre. Nous avons abordé les évolutions du comportement des consommateurs (baisse de la consommation de viandes, demande de « bien-être animal », traçabilité, OGM…) et les réponses pouvant être apportées par les filières. Le sujet difficile de l’adéquation aux besoins du marché des races pures françaises en élevage allaitant a aussi été abordé.

Accueil, sur la station expérimentale de Boigneville, d’attachés agricoles de diverses ambassades étrangères à Paris : faire connaître l’Institut, ses travaux, ses partenariats et ses ambitions à nos partenaires internationaux.

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16 . Rapport d’activités 2015-2016

INTERNATIONAL : DES PARTENARIATS ACTIFS DANS 17 PAYS LA DYNAMIQUE PARTENARIALE ENGAGÉE PAR ARVALIS DEPUIS LONGTEMPS SE CONCRÉTISE CETTE ANNÉE PAR LE DÉMARRAGE DE TROIS NOUVEAUX PROJETS EUROPEENS.

PAYS-BASSols résilients, fertilisation /environnementSystèmes de culture Résistance à la septorioseAgriculture intelligente / agriculture de précisionInternet des Objets

ESPAGNERéseaux variétésPhysiologie

BELGIQUESystèmes de culture performants, qualité des sols, actions communes LinComportement du maïs au stress froid précoce = Thermomaïs (thèse RPA)Agro-écologie, lutte contre les maladies (thèse), gestion des adventices (résistance, réglementation), pilotage fertilisation azotée pomme de terreBio-fortification (nutrition pomme de terre)

PORTUGALTolérance aux stress abiotiques, variabilité génétique

SUISSE

Modèles fusariose ; méthode d’évaluation pour la production de références ACV, gestion des adventices, Farmstar

IRLANDEProtection des plantes, maladiesSystèmes de production innovants et durablesPilotage / capteurs

GRÈCE

Agriculture intelligente

NORVÈGEFusarium et mycotoxines occurrence et modèles

SUÈDEModèles fusarioseLutte contre les maladies

SLOVÉNIE

OAD pour la gestion des risques de transfert produits phytosanitaires

Modèles et OAD pour la prévision et la gestion de la biodiversité fonctionnelle

GRANDE-BRETAGNEDéplafonnement rendements bléAdaptawheat ; résistance à la cécidomie ; génétique bléGénétique blé et floraison blé ; lutte contre les maladies, tolérance sécheresse (FSOV)Modèles FusarioseTraits physiologiques de tolérance à la septoriose (thèse RPA)Résistance aux herbicides

ITALIE

Modèles de prévisiondu risque maladiesSystèmes de cultures innovants : problématique gestion adventicesGénétique blé dur / adaptation stress hydriqueExpertise et modèles climatiques

ALLEMAGNEAgro-écologieFertilisation azotée de précisionField days ; collaboration Potato EuropeComité Européen du MaïsLutte contre les maladies

Allemagne LTZ - Institut des Technologies AgricolesDLG - Société Allemande d’AgricultureDMK - Comité Allemand du MaïsJulius Kühn Institute (JKI) - Centre Fédéral de Recherche sur les plantes cultivées Institut bavarois pour l’Agriculture de Freising (LVF)

BelgiqueINAGRO Université de Liège Université Catholique de LouvainCentre de recherches agronomiques de Gembloux

DanemarkAarhus University - Institut d’Agroécologie

EspagneIRTA (Institut de Recherche et Technologies en Agriculture et Alimentation)Université de Lleida

Grande-BretagneHGCA (Autorité Nationale sur les Céréales)John Innes Center NIAB (Institut National de Botanique agricole) Harper Adams University Université de NottinghamRothamsted Research

GrèceUniversité Agricole d’Athènes

IrlandeUniversity College Dublin Teagasc (Centre de Rechercheen Agriculture et Alimentation)

ItalieUniversité Catholique du Sacré Cœur CNR-IBAF (Conseil National de la Recherche - Institut de Biologie Agro-environnementale et Forestière) Université de Bologne

NorvègeNIBIO (Institut Norvégien de la recherche en Bioéconomie)

Pays-BasNMI (Institut de Gestion des Nutriments)WUR (Wageningen University & Research center) - Plant Research International (PRI)

PortugalINIAV-Elvas (Institut national de recherche Agronomique et Vétérinaire)

SlovénieJozef Stefan Institute - Département de Technologies des Connaissances

SuèdeSwedish University of Agricultural Sciences

SuisseAgroscope

RÉSEAUX EUROPÉENS

European Association for Potato Research Comité européen du maïs fourrageAssociation européenne de recherche et d’expérimentations en tabac

USA

Université de Michigan State : Intégration des interactions GxE dans les modèles de prédiction du comportement variétal en blé tendre (RPA)Université de Penn State : Génomique des caractères dynamiques (RPA)Université du Kentucky : Mécanisation de la récolte et de l’effeuillaison du tabac

AUSTRALIE

CSIRO : Adaptawheat

MEXIQUE

CIMMYT : Génétique blé (dont sélection génomique)

RÉSEAU MONDIAL

Agribenchmark : Réseau évaluation coûts de productionWheat Initiative : Coordination des recherches sur le blé

DANEMARK

Lutte contre les maladies, herbicides

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Rapport d’activités 2015-2016 . 17

COMMUNICATION : RÉACTIVITÉ VERS LES PROFESSIONNELS, VULGARISATION VERS LE GRAND PUBLIC ARVALIS INTENSIFIE LA DIFFUSION DE L’INFORMATION TECHNIQUE ET VALORISE LES INNOVATIONS TECHNOLOGIQUES SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX COMME DANS SA COMMUNICATION VERS LE GRAND PUBLIC.

Plus que jamais, comme le pointe la moisson 2016, il est important de comprendre et d’analyser les résultats annuels avec une grande réactivité pour aider les agriculteurs à faire leurs choix pour la campagne suivante. Ces données et ces préconisations sont diffusées dans les guides régionalisés « Choisir et déci-der » en cours d’été, avant les premiers emblavements. Cette collection s’est enrichie d’une édition nationale exhaus-tive et très détaillée. Tous ces documents sont disponibles soit en téléchargement (gratuit) sur le site Internet de l’Institut (59 000 téléchargements sur la cam-pagne) soit en version papier (payant).Une seconde phase d’information est proposée en fin d’année, via une cen-taine de réunions, pour prendre le temps de partager et d’échanger avec des mil-liers de producteurs et de techniciens avant toutes les interventions de sortie d’hiver et de printemps.

Les recommandations saisonnières comme les informations de fond empruntent tous les types de médias. 100 000 agriculteurs reçoivent gratuite-ment chaque année 4 éditions du maga-zine ARVALIS & Terres Inovia infos avec les grands dossiers techniques de saison, complétés à l’automne d’un numéro « spécial fourrages » diffusé dans les exploitations de polyculture élevage (bro-chures également téléchargeables sur www.arvalis-infos.fr). Pour approfondir les sujets techniques d’actualité, de nouveaux ouvrages de référence sont parus, comme Le sorgho fourrager : de la culture à la valorisation, La culture de la luzerne, Les vrais faux de la ferti-lisation, Variétés de blé tendre, quoi de neuf en qualité, et les incontournables Dépliants protection des cultures, décli-nés pour chaque espèce. Les lecteurs du magazine mensuel Perspectives Agricoles, pilier de l’information écrite d’ARVALIS, ont pu apprécier la nouvelle formule depuis juin 2015.

Bien plus qu’un comparateur de produits, « Les dépliants protection » sont un outil d’aide à la décision qui synthétise les résultats expérimentaux les plus récents d’ARVALIS.

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Les élus participent régulièrement aux événements d’ARVALIS car les collectivités soutiennent certains travaux et investissements de recherche de l’Institut. Ici aux Culturales ® 2015.

CHRISTIAN CORDONNIER, Directeur général Coopérative Terre Atlantique

Face au fort renouvellement des équipes d’Agent Relation Culture et de magasiniers et au besoin d’un renforcement en compétences agronomiques adaptées à la réalité du terrain, nous avons lancé une formation de 38 salariés, dont tous les nouveaux embauchés. Outre son contenu, réfléchi par Thierry Corre notre res-ponsable Agro et organisée avec ARVALIS et Terres Inovia, cette formation de 22 journées au total, de février 2015 à septembre 2016, construit une culture commune. La formation se terminera avec une série de QCM pour vérifier l’acquisition de compétences et prévoir, si besoin, des approfondissements. Le contenu est adapté à l’actualité et donc mis rapidement en application par les salariés. La coopérative doit être le référent en agronomie et pas seu-lement vendre des semences et des produits.

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Rapport d’activités 2015-2016 . 19

Le digital poursuit sa progression Le web occupe une place croissante dans la diffusion. Plus de 10 sites institutionnels et spécialisés d’ARVALIS assurent la com-munication numérique suivie par 224 000 internautes chaque mois. Le portail arvalisinstitutduvegetal.fr oriente la navi-gation. Arvalis-infos.fr est le fer de lance de l’information aux agriculteurs. Le site comptabilise plus de 3 000 références, enrichies quotidiennement. De nouveaux OAD en libre accès rencontrent un vif succès, tels que Date N’Prairie, primé au Sommet de l’Élevage 2015, la Calculette échange paille-fumier, ou encore Choix des couverts, la nouveauté de l’été 2016 qui guide le choix des agriculteurs parmi 125 espèces et mélanges d’intercultures. Editions-arvalis.fr et formations-arvalis.fr permettent d’accéder aux catalogues, de commander en ligne des ouvrages ou de s’inscrire aux formations proposées par

> ARVALIS LIKE LES RÉSEAUX SOCIAUX

Déjà très actif sur internet avec ses sites Arvalis-info.fr et Yvoir.fr, consultés plus de 2 millions de fois en 2015, ARVALIS déve-loppe également une présence de plus en plus importante sur les réseaux sociaux. Leur intérêt réside principalement dans leur capacité à diffuser rapidement des messages et des informations auprès d’un nombre important de personnes et dans leur effet multiplicateur. Ils sont à l’heure actuelle la clé d’une image valorisante et d’un référencement efficace sur inter-net. Parmi les nombreux réseaux existants, l’Institut a choisi de concentrer sa présence sur les deux principaux que sont Facebook et Twitter. Le premier assure la diffu-sion de contenus et permet d’échanger des messages avec les membres de son réseau quand le second est plus une messagerie instantanée. La Direction et quelques colla-borateurs animent ainsi plusieurs comptes suivis à ce jour par plus de 10 000 abonnés. Ils permettent à ARVALIS d’entretenir un dialogue privilégié, créateur de confiance et de proximité avec ses partenaires.

ARVALIS. Perspectives-agricoles.com pro-pose à ses abonnés les articles du mois en avant-première ainsi que plus de 15 années d’archives. La chaîne vidéo Youtube « Arvalis-tv.fr » compile 640 vidéos en accès libre, consultées plus de 270 000 fois en 2015-2016. Presse-arvalis.fr est l’extranet réservé à la presse. Plusieurs autres sites sont dédiés aux services experts de l’Institut (Taméo®, Farmstar® Expert, Irré-LIS®, Septo-LIS®, Stadi-LIS®, Diagno-LIS®, …). Evenements-arvalis.fr, ouvert en septembre 2015, facilite la consultation de l’agenda des réunions, colloques et salons proposés par ARVALIS, la consultation des programmes et l’inscription en ligne. Pour améliorer l’efficience de tous ces médias, l’information est « poussée » dans les lettres électroniques quoti-diennes Yvoir (13 000 destinataires, techniciens des organismes économiques et du développement) et la lettre heb-domadaire gratuite ARVALIS-infos qui comptabilise 58 000 abonnés.

15 000 visiteurs aux Culturales®

Les Culturales® qui se tenaient pour la seconde fois à Villers-Saint-Christophe dans l’Aisne les 24 et 25 juin 2015 sont un excellent cru avec près de 15 000 visiteurs. Ce rendez-vous a battu des records grâce à la qualité des partena-riats et une innovation dans la forme avec la création du « Show des innova-tions ». Les colloques filière blé dur, orges bras-sicoles et les journées techniques de l’industrie céréalière sont toujours « the place to be ». La participation internatio-nale se confirme, preuve de l’intérêt des sujets traités. Les nombreux colloques techniques spécialisés ont connu eux aussi une belle affluence sur des sujets en phase avec l’innovation (Les capteurs : vers une nouvelle agriculture connectée, Innover pour une meilleure irrigation) ou des problématiques techniques sensibles

La journée annuelle de la filière blé dur se tenait à Aix-en-Provence et faisait notamment le point sur les dynamiques de marché et les enjeux de la production dans le Sud-Est.

Les divers comptes d’ARVALIS sur les réseaux sociaux comptabilisaient 10 000 abonnés à la fin de l’été 2016.

ARVALIS a ouvert son nouveau site international au printemps 2016.

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20 . Rapport d’activités 2015-2016

(Transferts vers les eaux - comprendre les dynamiques pour des pratiques agro-écologiques, Combiner tous les leviers pour maîtriser les adventices en grandes cultures, Limaces des cultures : mieux les connaître pour améliorer la gestion des risques). L’ensemble de ces rendez-vous a rassemblé près de 1 700 participants.Enfin, la présence d’ARVALIS dans des salons tels que Techn’Bio, le Salon de l’herbe, Innov’Agri Grand Sud-Ouest, Le Sommet de l’élevage offrent des occa-sions supplémentaires d’échanges en face-à-face avec ses experts.

PhénoField à la Cité des sciences

La communication institutionnelle d’ARVA-LIS a fait peau neuve : nouvelle plaquette,

travail engagé vers une gamme de pla-quettes régionales montrant les ambitions de l’Institut dans les 12 nouvelles régions françaises, ouverture d’un site en anglais www.english.arvalisinstitutduvegetal.fr. ARVALIS veut augmenter sa notoriété y compris dans les sphères non profes-sionnelles. L’Institut a ainsi lancé une série d’action vers des relais d’opinion ou le grand public : conférence débat sur l’agriculture face au changement climatique, participation aux journées de la Fête de la science (Orsay, Ouzouer, Pau), mise en avant de la plateforme PhénoField dans l’exposition Climat 360° pendant plus de 6 mois à la Cité des sciences de Paris - La Villette en parallèle de la COP21, mise à disposition du tout nouveau Musée de l’homme à Paris d’épis de céréales anciennes pour illustrer la domestication des plantes…

Durant l’hiver 2016, PhénoField figurait en bonne place dans l’exposition « Climat à 360° » conçue par la Cité des Sciences et de l’Industrie Porte de La Villette à Paris. « Le mur de news » mentionnait la plateforme de phénotypage haut débit d’ARVALIS comme étant une action pertinente et concrète pour rechercher des solutions pour s’adapter au changement climatique.

Lors de la Fête de la science 2015, à Gif-sur-Yvette, Ouzouer-le-Marché (photos) et Pau près d’un millier de personnes ont pu découvrir et échanger sur les métiers de la R&D en production végétale.

PhénoField, la plateforme d’étude de la tolérance du blé et du maïs à la sécheresse, était à l’honneur sur Sciences et Vie TV en février 2016.

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Rapport d’activités 2015-2016 . 21

Plus de 5 000 articles de presse

Les actions presse se traduisent par des retombées en progression de plus de 5% en un an, à près de 5 100 articles. De nouvelles opérations ont été enga-gées vers la presse d’information géné-rale suite au lancement de PhénoField qui illustre les activités d’ARVALIS sur l’adaptation des grandes cultures au changement climatique (2015 année de la COP21). La collaboration avec Passion Céréales au moment du SIA pour valoriser les innovations technolo-giques pour la production des céréales, puis le lancement des Digifermes® en collaboration avec l’Institut de l’élevage, l’ITB et Terres Inovia ont fait l’objet de reprises dans divers médias audiovisuels régionaux et nationaux : France 2, M6, France 5, Public Sénat, BFM Business, Sciences et vie TV, France 3, Mirabelle TV, RFI, RTL, Europe 1, France bleu. Des résultats encourageants qui portent, vers le plus grand nombre, le discours sur les pratiques agricoles, l’innovation en grandes cultures et le rôle de la recherche.

Aegilops, blé poulard, blé moderne : en fournissant des échantillons au musée de l’homme, ARVALIS est un modeste contributeur de l’exposition permanente sur la domestication des céréales.

ARVALIS et le magazine scientifique Sciences et Avenir ont réalisé un cahier partenaire sur le climat paru en juillet 2015. Une diffusion à plus de 260 000 exemplaires pour montrer que les cultures sont à la fois climatodépendantes et qu’elles apportent des solutions face au changement climatique.

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BLÉ TENDRE PROTÉINES, PROTÉINES ET ENCORE PROTÉINES

C’EST DANS LE CONTEXTE D’UNE RÉCOLTE 2015 AUX RENDEMENTS ÉLEVÉS, À LA COLLECTE RECORD ET AUX TENEURS EN PROTÉINES ASSEZ FAIBLES DANS CERTAINES RÉGIONS QUE S’EST POURSUIVIT LE PLAN PROTÉINES 2015-2016.

Le plan protéines se poursuit pour la seconde campagne en 2015/2016 avec, notamment, la révision des besoins en azote du blé tendre intégrant un objec-tif protéines. Il comporte 3 volets : la recherche, les OAD et la communication.L’identification, sur le génome, des zones favorables conciliant rendement et taux de protéines avance au travers des pro-jets de recherche BreeadWheat (Grand emprunt) et NIL-N (FSOV). L’objectif est double : caractériser plus rapidement les variétés et fournir un appui à la sélection. La campagne 2015-2016 a fait l’objet d’une synthèse importante des travaux sur l’interaction génétique x azote sur 10 ans, avec des communications prévues à l’au-tomne 2016. Un accent particulier a été mis sur la révi-sion des besoins en azote du blé tendre en intégrant un objectif en termes de pro-téines. Ces travaux ont été présentés au 19e colloque scientifique qui s’est tenu fin juin 2016 à Skara en Suède. Les résultats de l’évaluation des variétés, travail récurrent de l’Institut, sont également largement dif-fusés auprès des agriculteurs et techniciens avec plus de 59 000 téléchargements du document Choisir et décider 1 (soit +40% par rapport à 2014) dont quasiment la moitié sur le blé tendre. D’autres thèmes sont largement travaillés en fertilisation sur blé : nouvelles formes d’azote, itinéraire protéines, mise au point d’un pilotage de l’azote en temps réel, effets des couverts

22 . Rapport d’activités 2015-2016

permanents de légumineuses, ...L’usage des outils d’aide à la décision s’ac-croit : les surfaces de blé tendre pilotées en azote ont encore largement progressé cette année avec, par exemple, 484 000 ha de Farmstar® Expert et 696 000 ha en N-tester (+28% par rapport à 2015). FertiWeb®, outil de calcul des doses d’engrais (N, P, K, Ca,…) lancé en 2015-2016, vient enrichir la gamme des OAD. De nombreux articles ont été diffusés sur des résultats d’essais et des messages d’actualité d’accompagnement de la cam-pagne via Perspectives Agricoles, les sites Yvoir et Arvalis-infos.fr, mais aussi lors de 20 journées régionales auprès des techni-ciens et 40 réunions régionales agriculteurs ces 2 derniers hivers (environ 5000 parti-cipants en 2014-2015). La brochure Les vrai/faux de la fertilisation azotée a d’ores et déjà été diffusée à 18 0000 exemplaires dans les régions Ouest et Nord via nos par-tenaires (coopératives, négoces, dévelop-pement). Cette brochure rappelle les points importants dans l’itinéraire « protéines » et lève certaines idées reçues.

4 000 réponses à l’enquête JNO

L’automne-hiver 2015-2016 a été particu-lièrement doux, favorisant la présence des pucerons d’automne dans les céréales. Afin d’évaluer les surfaces concernées par la

JNO en 2016 et l’intensité des symptômes, ARVALIS a lancé une enquête en ligne. Environ 4 000 agriculteurs ont répondu en un mois, les premiers résultats ont été dif-fusés sur Internet via Yvoir/Arvalis-infos.fr.85 000 ha, sont désormais pilotés avec les modèles maladies élaboré par ARVALIS (déclenchement du premier traitement en fongicides notamment…). Des résultats prometteurs pour les outils comme Septo-LIS®, les plates formes partenaires (ATLAS par exemple) ou le futur Taméo®, outil de conseil agro-météo à la parcelle pour pilo-ter les cultures et ajuster les intrants.

En réaction aux attaques très importantes de pucerons, ARVALIS a conduit une enquête JNO en ligne. Les 4 000 réponses ont permis d’évaluer les dégâts et de tirer des enseignements.

Réponses d’agriculteurs pour le blé tendreIntensité des symptômes de JNO :

Aucun symptôme Plante avec symptômes peu fréquents ou peu intenses Moutonnement dans la parcelle Foyers avec plantes naines Plantes disparues

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Rapport d’activités 2015-2016 . 23

MAÏS VALORISER LE PROGRÈS GENETIQUE

LE SITE PHENOFIELD D’OUZOUER-LE-MARCHÉ A DEMARRÉ SES PREMIERS ESSAIS DE PHÉNOTYPAGE HAUT DÉBIT SUR LE MAÏS.

Situé sur la station ARVALIS d’Ouzouer-le-Marché (41) le site PhénoField a démarré ses premiers essais en maïs en 2015. Il va aider les chercheurs à comprendre les processus en œuvre quand les plantes doivent faire face à un déficit hydrique, processus à l’origine de différences de tolérance entre les variétés. Jusqu’à 500 micro-parcelles pourront être observées très finement chaque année grâce à ce phénotypage à haut débit. La maîtrise de l’implantation des couverts végétaux à la période de récolte des maïs est primordiale pour pouvoir en tirer profit. Choix de l’espèce, période d’implantation, date de destruction… : l’ensemble des travaux d’expérimentation a conduit à l’élaboration de références intégrées dans un Outil d’aide à la décision sur le choix de l’espèce de couvert à privilégier. Cet outil, opérationnel pour la campagne 2016, est en ligne sur www.choix-des-couverts.arvalis-infos.fr.Des travaux sur la physiologie du maïs et l’efficacité de la photosynthèse sont orientés

vers la recherche des facteurs limitants des itinéraires techniques. En particulier, ces travaux portent sur l’architecture du peuple-ment de la parcelle cultivée (écartements de semis et densités de plantes par hectare). Les systèmes de culture à base de maïs sont confrontés à l’évolution de l’environ-nement des exploitations agricoles. Le projet SYPPRE (Systèmes de Production Performants et Respectueux de l’Envi-ronnement) intègre la culture du maïs dans l’évaluation de nouveaux modes de production prospectifs jusqu’ici mal maî-trisés ou inexplorés. Ce projet inter-insti-tuts (ARVALIS - Institut du végétal, ITB et Terres Innovia) s’est construit avec un groupe de pilotage intégrant des agricul-teurs innovants.

Tromper les ravageurs grâce à l’écologie chimique

Outre le lâcher d’insectes auxiliaires ou la sélection de variétés résistantes, une solution originale alternative aux insecticides se profile grâce à l’écologie chimique. Il s’agit d’identi-fier et de reproduire les odeurs diffusées par les plantes pour modifier le comportement des insectes. L’écologie et la chimie ne font a priori pas bon ménage. Une science ose pourtant associer les deux termes : l’écolo-gie chimique. Elle s’intéresse aux messages chimiques qui régissent les relations entre les individus d’une ou de plusieurs espèces,

animales ou végétales. L’application la plus connue en grandes cultures concerne l’utilisa-tion de phéromones sexuelles des femelles de Lépidoptères pour piéger des insectes mâles (notamment sur pyrale du maïs). Le pouvoir des odeurs vaut aussi entre une plante et un insecte. Ce dernier ne colonise pas une par-celle sans y avoir été attiré par une odeur. Ces odeurs ou « messages chimiques » servent généralement à la reconnaissance de plante-hôte. À terme, ces substances pourraient être reproduites et pulvérisées au champ pour du piégeage de masse ou amener de la confusion chez les ravageurs. Elles pourraient également servir en sélection : pourquoi ne pas s’intéresser préférentiellement aux plantes qui n’émettent pas, ou peu, ces substances et peuvent esquiver les attaques ? ARVALIS - Institut du végétal et l’Inra ont initié des travaux sur la pyrale du maïs afin d’explorer les perspectives offertes par ces nouvelles méthodes de lutte.

Quelles odeurs (messages chimiques) attirent les pyrales dans les champs de maïs ? Un sérieux programme de recherche mené par ARVALIS avec l’Inra.

La plateforme SYPPRE® (Systèmes de production perfor-mants et respectueux de l’environnement) en Béarn associe des agriculteurs innovants dans son groupe de pilotage.

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24 . Rapport d’activités 2015-2016

ARVALIS maintient son très fort inves-tissement dans la recherche en blé dur, que ce soit très en amont, au niveau de la sélection variétale (principalement à travers les travaux du GIE Blé Dur : tolérance aux maladies, tolérance à la mosaïque, qualité du blé dur…), ou à travers les travaux struc-turés par l’UMT Novadur sur la qualité des grains. Créée en 2015, labellisée par l’ACTA et l’ACTIA et co-pilotée par ARVALIS et l’INRA, cette UMT a pour ambition de coordonner et d’initier des projets sur la thématique de la fertilisation azotée, de la qualité technologique et des process industriels afin d’assurer la pérennité de la filière blé dur.

Journée nationale annuelle : un rendez-vous incontournable dans la filièreLa journée filière blé dur est un temps fort pour informer tous les acteurs de la filière. Cette édition s’est déroulée à Aix-en-Provence le 2 février 2016. Ce rendez-vous annuel offre l’occasion de faire le point sur les dynamiques de marché, sur les enjeux de la production dans le Sud-Est de la France mais également de présenter les leviers actionnables pour produire dans des zones subissant de fortes contraintes.

ARVALIS PREND PART AU PLAN DE RELANCE INITIÉ PAR LE COMITÉ NATIONAL BLÉ DUR ET LA FILIÈRE. L’INSTITUT COPILOTE L’UMT NOVADUR DÉDIÉE À LA RECHERCHE SUR LA QUALITÉ.

BLÉ DURLA QUALITÉ EN LIGNE DE MIRE

ORGANISÉ PAR ARVALIS - INSTITUT DU VEGETAL, LE COLLOQUE ANNUEL DE LA FILIÈRE DES ORGES BRASSICOLES S’EST TENU À ORLÉANS LE 14 AVRIL 2016. L’ÉQUILIBRE OFFRE/DEMANDE TANT EN VOLUME QU’EN TAUX DE PROTÉINES CONSTITUE UN SUJET MAJEUR.

ORGES BRASSICOLESEN PHASE AVEC LES MARCHÉS

Rendez-vous incontournable des acteurs de la filière orges brassicoles, le 18e colloque annuel a rassemblé plus de 200 participants le 14 avril 2016 à Orléans. Sous la Présidence de Didier Lenoir (Commission orges brassicoles de l’AGPB). Sélectionneurs, producteurs, col-lecteurs, traders, malteurs et brasseurs affirment d’une même voix l’intérêt de disposer d’une filière structurée porteuse d’avenir, de l’épi d’orge au demi de bière, en France comme à l’exportation. En ouverture, Xavier Beulin, président de la FNSEA, a félicité les participants d’avoir tout mis en œuvre depuis de très nom-breuses années pour se structurer effica-cement : « c’est un atout aussi bien pour développer les innovations de l’amont

jusqu’à l’aval que pour faire entendre sa voix auprès des pouvoirs publics ». La filière s’est réjouie de la progression de la consommation de bière dans le monde. En effet, la France, n°1 pour la production d’orges en Europe, est leader mondial pour la production de malt. L’équilibre offre/demande a donc constitué un sujet majeur au cours de cette journée.

La 18e Journée de la filière orges brassicoles a présenté les avancées dans les outils de suivi de la nutrition azotée des cultures.

L’UMT Novadur, labellisée par l’ACTA et l’ACTIA, et copilotée par ARVALIS et l’INRA, initie des projets sur la fertilisation azotée, la qualité technologique et les process industriels de transformation du blé dur.

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Rapport d’activités 2015-2016 . 25

SORGHO DEUX NOUVELLES BROCHURES TECHNIQUES

LA CAMPAGNE EST MARQUÉE PAR LA RÉALISATION DE DEUX NOUVELLES BROCHURES ET PAR LA MISE EN PLACE DE LA COMMISSION NATIONALE SORGHO.

POMMES DE TERRE LA PROTECTION INTÉGRÉE SUR LES RAILS

2015-2016 EST L’ANNÉE DE LANCEMENT DE DEFIPOM 2020, PROGRAMME R&D DE LA FILIÈRE POMMES DE TERRE. BÂTIR ET PROMOUVOIR UNE PROTECTION INTÉGRÉE PERFORMANTE ET DURABLE VIS-A-VIS DE L’ENSEMBLE DES BIO-AGRESSEURS CONSTITUE UN DE SES ENJEUX MAJEURS.

Outre les activités récurrentes d’ARVALIS en matière d’acquisition de références et de communication sur les variétés et la protec-tion des cultures de sorgho, la campagne est marquée par la rédaction et la publi-cation de deux nouvelles brochures tech-niques. La première sur la mise à jour des connaissances en matière de conduite du sorgho grain, la seconde Le sorgho fourra-ger : de la culture à la valorisation vient de paraître en août. Réalisés avec la filière réu-nie au sein de Pro-Sorgho, ces documents rassemblent toutes les connaissances et les conseils pour aider les techniciens et les agriculteurs à piloter chacune de ces espèces. La France est leader européen en production de sorgho et les semenciers français sont au premier rang des fournis-seurs européens. Pour accompagner cette position forte, les deux brochures vont être

Outre l’évaluation des nouvelles spécialités fongicides et de la résistance variétale, ARVALIS développe des méthodes de pro-tection intégrée. La meilleure connais-sance de l’évolution du parasite et son intégration au sein d’outils complets d’aide à la décision, en particulier Mileos®, sont ainsi au centre du nouveau projet européen IPMBlight 2.0, coordonné par l’INRA. MilPomBio, projet piloté par VEGENOV et lancé fin 2015, s’intéresse quant à lui aux modes d’actions des produits de biocon-trôle en interaction avec le facteur variétal.Le déploiement de Mileos® s’amplifie. En 2015, 2 000 parcelles étaient ainsi pilotées, soit environ 41 000 ha sur les 120 000 ha nationaux.. En 2016, l’utili-sation a encore progressé pour dépasser 3 500 parcelles de près de 1 000 pro-

traduites en anglais et distribuées lors du prochain congrès européen du sorgho qui se tient en novembre 2016 en Roumanie. Par ailleurs, la gouvernance en matière de sorgho évolue au sein d’ARVALIS avec la mise en place cette année de la commis-sion nationale sorgho qui rassemble des producteurs des différents bassins français. Elle s’est réunie à l’occasion du sympo-sium des commissions nationales, et ses membres ont pu exprimer leurs attentes et leurs priorités en matière de recherche et développement.

ducteurs sur 70 000 hectares. 2016 a également été l’année de lancement de Miléos® Mobile.

Depuis qu’ARVALIS a pris la présidence de l’EAPR (European Association for Potato Research) en juillet 2014, la France a notamment en charge l’organisation de la 20e conférence triennale (Palais des Congrès de Versailles, 9 au 14 juillet 2017). L’événement dispose depuis début 2016 d’un site web : www.eapr2017.com.

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26 . Rapport d’activités 2015-2016

AGRICULTURE BIOLOGIQUE TOUJOURS PLUS DE SCIENCE

ARVALIS APPORTE UNE VRAIE PLUS-VALUE AUX TECHNICIENS ET AUX AGRICULTEURS EN AGRICULTURE BIOLOGIQUE COMME LE MONTRENT LA FRÉQUENTATION CROISSANTE DES VISITES D’ESSAIS, DES TECH&BIO RÉGIONAUX ET DES FORMATIONS PROPOSÉES.

L’engouement des producteurs de grandes cultures vers le mode de production AB ne fléchit pas en 2016. ARVALIS leur propose des stratégies techniques et agronomiques innovantes : maîtrise des couverts perma-nents par broyage de l’inter-rang, gestion mécanique des vivaces et intérêt du gui-dage GPS, optimisation de la place des légumineuses dans la rotation, efficacité des produits de bio-contrôle...ARVALIS conduit des expérimentations en propre et, aussi souvent que possible, en partenariat avec les acteurs du secteur et en relation avec l’Itab. L’acquisition de références sur la gestion des chardons en

bio par l’animation d’un groupe d’agricul-teurs expérimentateurs du Sud-Ouest en est un bon exemple. Chaque innovation peut avoir une décli-naison en bio ou en conventionnelle. Ainsi, les micro-fermes de Boigneville ont évolué pour devenir la Digiferme® de Boigneville, afin d’étudier les services ouverts par les innovations dans le numé-rique. L’approche système est intégrée dans les réflexions pour identifier les points de vigilance en AB et, ainsi, enga-ger des expérimentations adaptées pour répondre aux enjeux de multi-performance et de durabilité de la filière.

LIN FIBRE NATURALITÉ ET TECHNICITÉ

ARVALIS MULTIPLIE LES PARTENARIATS ET LES OCCASIONS D’ÉCHANGES POUR SOUTENIR LA HAUSSE DES SURFACES.

rité quand les plantes ont subi un à-coup climatique, une attaque d’oïdium et/ou une verse.Pour planifier les travaux de récolte et maxi-miser les rendements sans compromettre les qualités des fibres, ARVALIS - Institut du végétal a mis au point Visio-LIN®. Cet outil d’aide à la décision calcule, au jour le jour, la somme des températures moyennes journalières auxquelles les lins sont soumis à partir de leur mise en place.Pour chaque parcelle, l’utilisateur saisit les informations nécessaires au calcul prévi-sionnel telles que la variété et la date de semis. Il choisit également une station météorologique positionnée à proximité. Sous la forme d’un graphique, Visio-LIN® cible la maturité optimale des plantes, une donnée immédiatement valorisable au champ.Finalisé en décembre 2015 et mis en ligne en 2016, les dernières évolutions de l’outil ont été permises grâce au concours finan-cier de FranceAgriMer et du CASDAR.

Récoltés à sous-maturité, les lins pré-sentent des fibres creuses et cassantes. Récoltés trop mûrs, ils donnent des fibres incrustées de lignine, certes résistantes mais manquant de finesse. S’ajoute la difficulté à apprécier visuellement la matu-

FRÉDÉRIC DECOCK, Directeur du teillage Decock SA

Au-delà de l’évaluation variétale, la plateforme d’expérimentation des teilleurs et semenciers du Nord de la France, mise en place avec ARVALIS, se focalise sur les effets des cultures intermédiaires, la fertilisation azotée, la protection de la culture… L’expertise d’ARVALIS sur un nombre important d’espèces et de thématiques profite à la filière lin. L’Institut participe de surcroit aux rendez-vous professionnels organisés sur la plateforme au cours de la période de végétation et à la Journée du Lin qui favorise l’échange avec les liniculteurs. Après l’épisode sec de 2015, les opérateurs de la filière ont suivi, avec ARVALIS, l’impact de deux mois de froid après les semis puis des excès d’eau sur le développement des plantes et l’expression des maladies. Au global, l’Institut apporte une expertise objective dans l’évaluation de nos pratiques et la validité des essais conduits sur la plateforme. Malgré la distance géographique qui nous sépare de la station d’Écardenville (Eure), l’équipe est très réactive. Elle est présente au semis et assure un suivi rigoureux des essais.

Les services offerts par les innovations dans le numériquebénéficient aussi à l’agriculture biologique.Exemple du binage guidé par caméra.

Pour planifier les travaux de récolte et maximiser les rende-ments sans compro mettre les qualités des fibres, ARVALIS a mis au point Visio-LIN®.

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NICOLAS LAIGLE, Directeur du réseau et des marchés agricoles, Agrial

Nous partageons avec ARVALIS sur de nom-breuses problématiques en raison de sa perti-nence en tant qu’organisme de référence et pour les relations de confiance construite sur le long terme. Notre échange d’expériences et de com-pétences est nécessaire pour répondre aux exi-gences économiques. C’est le cas sur l’étude de l’intensification fourragère ou l’Institut a apporté son expertise. Il a travaillé sur des modèles et des typologies d’exploitations de notre région de polyculture élevage pour analyser précisément le prix de revient des fourrages. Maïs, herbe et intercultures, il faut valoriser les surfaces pour les animaux sachant que l’herbe pâturée reste la plus économique. Les études vont se poursuivre vers la construction de modèles.

Ce nouveau guide consacré à la conduite du tabac Virginie selon le cahier des charges de l’agriculture biologique, a été rédigé par ARVALIS, en collaboration avec France Tabac.

La vidéo « Maïs fourrage : réussir son chantier de récolte » a été visionnée plus de 14 000 fois.

TABAC ACTEUR DE L’AGRO-ÉCOLOGIE

LA FILIÈRE TABAC ORIENTE LA PRODUCTION SELON LES CAHIERS DES CHARGES ET EMPRUNTE DES SOLUTIONS À L’AGRICULTURE BIO. ARVALIS TRAVAILLE EN PRIORITÉ SUR LA LUTTE CONTRE LES BIOAGRESSEURS ET LE BOURGEONNEMENT DU TABAC.

contre les chenilles phytophages grâce à Saccharopolyspora spinosa, autorisé par dérogation en 2016. ARVALIS a par ail-leurs ciblé cette année l’évaluation de spé-cialités à base d’extraits de plantes pour le contrôle des bourgeons.

Ces recherches s’inscrivent dans la durée, avec un financement dédié du CASDAR géré par FranceAgriMer (projet ProtecTab) et le soutien d’un groupe de travail (ITAB, SRAL…). En juillet 2015, la veille scienti-fique internationale d’ARVALIS lui a permis d’appréhender la production de tabac PRC et NOP aux USA (Caroline du Nord et Virginie) et de préciser les conditions d’un transfert de techniques de production amé-ricaines en France.

La tabaculture est très contrainte par la réglementation sur les produits à fumer et par les cahiers des charges imposés par les clients - Pesticide Residue Clean (PRC) et National organic program (NOP). Elle est de fait naturellement sensible aux solutions utilisables en agriculture biolo-gique et transposables à la tabaculture conventionnelle tels que la production de plants valorisant des engrais organiques, la lutte contre la sclérotiniose grâce aux spores de Coniothyrium minitans, la lutte contre les aleurodes avec l’huile essentielle d’orange douce, la lutte contre les virus non persistants grâce à l’huile de vaseline. Deux nouvelles solutions s’y ajoutent : la lutte contre les nématodes grâce à Bacillus firmus, autorisé en 2015, et la lutte

FOURRAGES FAIRE FACE A LA SÉCHERESSE

ARVALIS TRAVAILLE SUR LES ESPÈCES FOURRAGÈRES, LEURS IMPLANTATIONS ET LEUR RECOLTE, LEUR CONSERVATION ET LEURS VALORISATIONS PAR LES BOVINS.

teneur en amidon très en retrait, ces maïs présentaient de bonnes valeurs énergétiques et les résultats zootechniques des exploi-tations lait et viande ont pu se maintenir. Ces résultats ont été communiqués à un large public d’agriculteurs, de techniciens, d’enseignants et d’étudiants lors de journées organisées dans les différentes régions au cours de l’hiver 2015-2016.

Outre le rappel des stratégies possibles, dif-fusées via ses différents supports, ARVALIS a mis en œuvre un plan d’échantillonnage de grande ampleur dès le début de la séche-resse exceptionnelle qui a frappé en 2015 de nombreuses zones fourragères. Face à l’absence de références en France et à l’étranger sur les cultures de maïs soumises à un tel niveau de stress hydrique, l’Institut a ainsi déterminé les valeurs alimentaires de plantes desséchées. Afin d’apporter des réponses opérationnelles aux éleveurs, des essais sur jeunes bovins ont également été mis en place sur la station de Saint-Hilaire-en-Woëvre (55), dans l’une des régions les plus affectées par les conditions climatiques. La digestibilité des parois végétales des maïs affectés par le stress hydrique n’était pas liée au niveau de dessèchement de l’appareil végétatif pour les récoltes effectuées préco-cement (avant le 31 août). Ainsi, malgré une

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28 . Rapport d’activités 2015-2016

Les défis de la gestion et la valorisation des ressources

Défi 4Augmenter la disponibilité des éléments minéraux tout en réduisant le recours aux produits de synthèse.Défi 5Bâtir des démarches de diagnostic et de gestion durable du sol au service de systèmes de culture doublement performants.Défi 6Améliorer l’efficacité de l’eau pluviale et d’irrigation, de la plante au territoire.

Les défis de la performance économique et de la durabilité

Défi 7Concevoir et évaluer des systèmes de culture innovants multi-performants. Défi 8

Accompagner les choix stratégiques pour produire en étant performant économiquement dans un contexte fluctuant et risqué.

Les défis de l’innovation technologique et méthodologique

Défi 9Explorer, créer et utiliser des méthodologies innovantes pour l’acquisition et la valorisation des références.

Défi 10Construire les systèmes d’information du futur pour éclairer les choix stratégiques et tactiques des producteurs.

L’activité d’ARVALIS a été conçue pour répondre à 10 défis pour produire PLUS et MIEUX. L’écoute des producteurs et des acteurs des filières céréalières est le point de départ de l’action d’ARVALIS. Près de 200 producteurs se sont réunis en janvier 2016 dans le cadre du Symposium des Commissions nationales et ont pu, à cette occasion, exprimer leurs attentes à l’égard d’ARVALIS - Institut du végétal. Les Commissions ont engagé les échanges et les débats à la fois sur des approches « filières » et des approches « transversales ». Les Comités techniques et professionnels des filières lin, tabac et pommes de terre ont abondé dans la démarche en faisant part de leurs attentes spécifiques.La synthèse des recommandations faites par les producteurs, les interprofessions et les orientations du contrat d’objectifs 2013-2017, a permis d’identifier 10 défis majeurs :

Les défis de la production pour produire plus et produire mieux

Défi 1Augmenter et régulariser les rendements.

Défi 2Produire et conserver jusqu’aux produits finis, des matières premières adaptées aux différents débouchés.

Le défi de la protection Intégrée

Défi 3Bâtir et promouvoir une protection intégrée performante et durable vis-à-vis de l’ensemble des bio-agresseurs (maladies, ravageurs, adventices, plantes parasites) et des incidents physiologiques (verse, bourgeonnement du tabac après écimage, etc.)

10 DÉFIS POUR PRODUIRE PLUS ET MIEUX

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Défi 1 UN BOUQUET DE SOLUTIONS FACE AUX ALÉAS Les défis de la production pour produire plus et produire mieux

L’UN DES AXES MAJEURS DE TRAVAIL D’ARVALIS EST LA PROGRESSION DES RENDEMENTS, EN DÉPIT DES ALÉAS CLIMATIQUES.

Le dynamisme des travaux de recherche conduits par ARVALIS, la plupart du temps en collaboration avec des équipes publiques ou privées, est parfaitement illustré par les 17 projets de recherche déposés pour un financement auprès du Fond de soutien à l’obtention végétale (FSOV) en 2016, dont 6 s’intéressent spé-cifiquement à l’adaptation physiologique des céréales à leur milieu. Ainsi, sur la base de cet appel à projet, ARVALIS va

s’impliquer pour les 3 ou 4 prochaines années sur des sujets aussi divers que l’ar-chitecture racinaire du blé, l’effet hétérosis du blé, l’intérêt des blés synthétiques, la construction et l’adaptation phénologique. Ces nouveaux travaux se rajoutent aux nombreux projets déjà en cours, dont la poursuite des projets « Breedwheat » et « Amaizing », et les premières années de mise en œuvre opérationnelle de Phénofield sur le site d’Ouzouer-le-Marché (essais en maïs en 2015, essais en blé en 2015-2016).Par ailleurs, ARVALIS s’intéresse aux réactions des variétés et des espèces au froid tardif (fin du tallage), comme celui que la France a connu en 2012. En s’appuyant sur l’expertise de l’INRA (équipe de Dijon), qui gère le dispositif d’évaluation variétale de résistance au froid (Chaux des Prés dans le Jura), et en profitant de dispositifs en conditions contrôlées gérées par l’Institut sur le site de Boigneville, il semble possible de mieux décrypter les variations de résistance au froid hivernal. Un premier travail a donc été initié en 2015-2016. Il sera prolongé en 2016-2017. L’objectif à court terme est de mieux cerner les phénomènes de perte de résistance au froid autour ou après la transition florale, pour affiner les conseils « variété x date de semis » dans les secteurs à risque. À plus long terme, se posera la question de

> ARVALIS ET LA COP 21

L’agriculture occupe une place particulière face au changement climatique : première activité impactée puisque très « climato dépendante », elle doit s’y adapter comme y contribue ARVALIS en investissant dans le phénotypage à haut débit. Mais elle peut aussi constituer un puits de carbone, contrairement à toutes les autres activités productives. Dans le cadre de la tenue en France de la Cop 21, il était donc logique qu’ARVALIS, qui a conduit et conduit toujours de multiples travaux sur le sujet, s’exprime. L’Institut a utilisé différents canaux, aussi bien vers le public agricole que vers le grand public comme l’illustrent ses communications écrites : dossier dans Sciences et Avenir, tribune dans Le cercle des Echos, dossier « rotation » dans Perspectives Agricoles. L’Institut a également utilisé la communi-cation orale en intervenant en radio et sur les télés : RTL, France Inter, RFI, Silence ça pousse sur France 5, débat sur France 3 Champagne-Ardennes… Le public professionnel a été ciblé à plusieurs reprises : conférence de presse « biomasse » avec Terres Inovia et le FCBA, interventions devant le CESE, au club Demeter, atelier spécifique aux Culturales®, débat parlementaire au Club de l’Europe, conférence-débat avec ITB, Terres Inovia et l’Idele le 14 octobre à l’issue du Conseil d’administra-tion. Une trentaine de films produits par ARVALIS sur le changement climatique sont accessibles sur Arvalistv.fr. ARVALIS était aussi présent durant la Cop 21 avec un cahier d’acteurs (disponible sur le site spécifique Cop 21 du Ministère).

Près de 30 vidéos produites par ARVALIS depuis quelques années traitent des effets du changement climatique et des adaptations possibles. Elles sont rassemblées dans un dossier spécial sur ARVALIS TV.

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procéder à des évaluations variétales en conditions contrôlées, complémentaires au dispositif existant.

Optimiser son bouquet variétal

L’adoption des meilleures variétés pour un contexte donné est garante de la propaga-tion du progrès génétique et de rendements croissants. De précédents travaux, réalisés sur le blé tendre en 2012, en collaboration avec Vivescia, ont quantifié l’impact d’un retard d’adoption de nouvelles variétés, ou d’un bouquet variétal non-optimisé. Les équipes d’ARVALIS travaillent donc à la mise au point d’un ensemble d’outils de conseils variétaux, du simple catalogue variétal publié en fin d’été sous la forme des « Choisir et décider », à des modèles de proposition de « bouquet variétal » (ensemble de 3 ou 4 variétés qui, côte-à-côte sur une exploitation, stabilise le ren-

dement moyen), en passant par des appli-cations internet permettant aux agriculteurs de rentrer leurs contraintes (pédo-clima-tiques, risques maladies ou ravageurs) pour identifier les variétés les plus adaptées.Parmi les situations spécifiques, une étude de 2015 a exploré les aptitudes des varié-tés dans des successions de blé sur blé, révélant celles qui sont les plus adaptées à ce type de rotation. Par contre, il reste un travail conséquent avant de passer à l’étape suivante : identifier ce qui confère cette aptitude particulière, et valoriser cette connaissance dans un programme de sélection.

Des outils plus tactiques

ARVALIS travaille également au pilotage des cultures en cours de végétation pour permettre l’accomplissement du potentiel offert par le climat de l’année. Cela passe en premier lieu par l’accompagnement de

> VILLIERS-LE-BÂCLE : STATION PIONNIÈRE POUR LES VARIÉTÉS

Chaque année, près de 40 ha d’essais sont implantés avec plus de 7 000 micro parcelles sur la station expérimentale de Villiers-le-Bâcle, à une vingtaine de kilomètres au sud de Paris. Les bons limons profonds du plateau de Saclay et l’homogénéité des parcelles garantissent un taux élevé de réussite des expérimentations conduites sur différentes thématiques : résistances des variétés à différentes maladies foliaires, précocité des variétés à plusieurs stades, programmes de recherches en génétique et pathologie en collaboration avec l’INRA, dont la station de La Minière est toute proche, élaboration du rendement du blé et dispositif national de contrôle a posteriori des semences…ARVALIS complète, actualise et conforte en Post-Inscription les références sur les nouvelles variétés et les diffuse auprès des producteurs français pour les aider au choix des variétés les plus adaptées à leurs contextes agro-climatiques, leurs systèmes de production et leurs débouchés. L’étude des variétés repose sur des réseaux d’essais au champ conduits dans des sites représen-tatifs des climats, sols, conduites (raison-née, biologique…). Pour les céréales, l’équipe de Villiers-le-Bâcle assure la coordination, réalise et diffuse les synthèses, en particu-lier via les Choisir et décider, Perspectives Agricoles, Yvoir. Cette équipe paramètre éga-lement les caractéristiques des variétés pour les outils d’aide à la décision d’ARVALIS.Le contrôle de l’identité et de la pureté variétale des lots de semences de céréales à paille, un des maillons de la certification, est historiquement réalisé à Villiers-le-Bâcle en délégation du SOC et du GNIS. Ce contrôle variétal réalisé au champ repose sur la conformité des caractères morpho-logiques des plantes et, plus particulière-ment, des épis qui caractérisent les variétés. Près de 5 000 parcelles de blés tendres, blés durs, orges, triticales, seigle et avoines sont implantées à partir de lots de semences produits dans toute le France, ainsi qu’une importante collection variétale de référence.

Il est recommandé de diversifier les variétés de blé tendre sur une même exploitation pour atténuer les éventuels aléas climatiques. On parle de bouquet variétal. Ici, essai variétés à Villiers-le-Bâcle sur le plateau de Saclay (91).

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Rapport d’activités 2015-2016 . 31

ses modèles de cultures et de ses OAD en cours de campagne pour consolider au maximum le conseil fourni. ARVALIS s’ap-puie sur son système interne de remontées de données pour surveiller et corriger les modèles avant la publication des conseils. Ceci s’est avéré particulièrement impor-tant durant l’hiver 2015-2016, lorsque les céréales à paille ont pris beaucoup d’avance suite aux températures douces. L’anomalie climatique était telle qu’elle dépassait le domaine de validité historique du modèle. ARVALIS a donc mis en place des démarches de surveillance et de reca-lage et publié des notes techniques de com-préhension des phénomènes et d’accompa-gnement à destination des techniciens (Yvoir ou messageries régionales). Ceci est particulièrement important pour valider l’utilisation future de modèles de cultures dynamiques, destinés à l’estimation de la croissance et de l’absorption d’azote (mis en œuvre par exemple dans Farmstar® Expert ou dans Taméo®). Ces modèles de croissance ont d’ailleurs été testés en situation réelle par les équipes techniques, comparé à des situations modélisées de fertilisations azotée pilotés selon des règles de décision novatrices.

> RÉSEAU CÉRÉALES MÉDITERRANÉE : LE RETOUR

Les 8 et 9 mars derniers, s’est tenue la première réunion du comité de pilotage du Réseau céréales méditerranée (RCM), au Portugal. Ce réseau existait déjà dans les années 90 avec à l’époque, une forte implication, de l’Institut (alors appelé ITCF). Après une période de moindre investissement, il entre désormais dans une nouvelle phase. À l’horizon 2020, le RCM ambitionne de promouvoir les innova-tions au sein des agrosystèmes méditerranéens, d’œuvrer à améliorer le revenu des producteurs, et de préserver les ressources en promouvant le « produire plus et mieux avec moins et durablement », en recherchant des systèmes ou variété plus résilients face au changement climatique. Ce réseau d’évaluation des variétés couvre la France, le Portugal et la Tunisie et va se développer avec la parti-cipation d’autres pays. Pour ARVALIS, c’est un moyen d’aller plus vite dans l’adaptation des variétés, dans l’estimation des effets des stress climatiques méditerranéens, et dans la compréhension des facteurs de réussite ou d’échec des systèmes sous couverts.

ERIC OBER, NIAB - Royaume-Uni

L’institut britannique de botanique agricole (NIAB) travaille depuis plusieurs années avec ARVALIS, notamment sur le projet FSOV « Identification des traits de tolérance à la sécheresse et élaboration des outils d’aide à leur évaluation ». Le NIAB et ARVALIS partagent la même vision de la mise en pratique de la science pour le bénéfice de la communauté agricole et il est donc naturel que nous tirions un bénéfice mutuel à travailler ensemble sur des projets qui s’intéressent aux questions pertinentes pour nos deux pays. Nous avons démarré par notre intérêt commun sur les conditions limitantes en eau : les zones de culture principales du blé au Royaume Uni se situent dans l’Est de l’Angle-terre, qui reçoit moins de précipitations que beaucoup de régions françaises. Les agriculteurs de nos deux pays ont le même désir d’identifier les variétés qui conviennent le mieux. Ce parte-nariat a été très fructueux et maintenant que le projet FSOV touche à son terme, j’espère que nous pourrons continuer à travailler ensemble comme sur les deux nouveaux projets financés par le FSOV auxquels participe ARVALIS, l’un sur l’azote et la qualité du grain, l’autre sur la phénologie du blé.

> TAMÉO® : POUR PILOTER PLUS FINEMENT LES CULTURES

Lancé le 10 mars 2016, Taméo® est un outil de conseil à l’échelle de la parcelle pour piloter les cultures en temps réel, disponible sur tous les types de support : smartphone, tablette, ordinateur. Il apporte aux agriculteurs des éléments de pilotage fin de leurs cultures en intégrant les spécificités climatiques de l’année sur le développement des plantes et le développement des maladies. L’exploitant peut ainsi intervenir en mettant à profit les conditions climatiques. S’appuyant sur l’ex-pertise complémentaire de Météo France, sur l’information météo et climatique, et d’AR-VALIS, sur l’agronomie, l’outil a également bénéficié d’une contribution, très en amont, d’un groupe d’agriculteurs qui ont défini les sujets prioritaires et contribué à l’ergonomie de la plateforme. Taméo® comprend donc cinq rubriques : la météo (observations spatiali-sées à la parcelle), les stades de culture (prévi-sion de leur apparition), le risque d’apparition de maladies (pour aider à la construction du programme fongicide), la pulvérisation (prise en compte des volets techniques et réglementaires comme le vent), la fertilisation (période d’application des engrais azotés et soufrés). Taméo® est commercialisé par Météo France vers divers organismes (coopératives, négoces, chambres d’agriculture, groupe-ments) qui relaient la plateforme auprès des agriculteurs. Proposé dans sa première ver-sion sur la culture de blé tendre, Taméo® intègrera progressivement d’autres espèces dans ses versions ultérieures.

Pour soutenir la compétitivité des filières françaises de sélection, les programmes « Amaizing » (pour le maïs) et « Breedwheat » (pour le blé) sont soutenus par l’état dans le cadre du programme investissement d’avenir. Ils associent de très nombreux partenaires de la recherche publique et privée.

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L’accompagnement des cultures en cours de campagne peut également reposer sur l’utilisation de biostimulants. Certains sont identifiés comme améliorant les défenses des plantes, d’autres comme accroissant la nutrition des cultures, d’autres enfin comme limitant les effets de stress abio-tiques. Cette dernière option a été identifiée dans le Défi 1 comme l’un des axes de recherche prometteur pour l’avenir. Elle oriente la mise en place de nouveaux essais ou de nouvelles modalités pour explorer les potentialités de ce levier. Ils posent néanmoins de multiples questions, d’ordre méthodologique ou opérationnel : com-ment mesurer l’effet d’une telle substance, va-t-elle procurer un gain dans toutes les conditions, quand faut-il l’appliquer par rapport à l’apparition d’un stress ? L’accès à des prévisions météorologiques saisonnières (soit à 3 ou 6 mois) permet-trait à la profession agricole d’affiner ses choix tactiques de conduite des cultures. Cela a fait l’objet d’un travail de thèse conjointe entre ARVALIS et Météo France. Malheureusement, les conclusions de ce travail ne sont pas encore opérationnelles, même si elles laissent entrevoir des oppor-tunités croissantes avec la hausse des capacités de calcul des ordinateurs, et une meilleure compréhension des fluctuations météorologiques. Ceci permettrait alors d’inclure une probabilité de climat dans les OAD.

PhénoField était dédié au maïs en 2015 (photo du haut), puis au blé tendre en 2016 (photo du bas).

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Rapport d’activités 2015-2016 . 33

Par souci de réactivité et d’utilité pour les filières, ARVALIS et FranceAgriMer ont diffusé, pour la première fois cette cam-pagne, 3 communications intermédiaires sur la qualité des céréales à l’entrée des silos à partir du 21 août. Cette nouvelle offre s’ajoute aux habituelles publications des plaquettes sur la qualité des récoltes.Concernant la promotion à l’export des céréales françaises, en plus des habi-tuels colloques de présentation de la récolte, deux actions spécifique sur le débouché de l’alimentation animale ont été réalisées vers les acheteurs des Pays Tiers, à la demande de France Export Céréales : une intervention en Tunisie sur l’utilisation du maïs grain en alimentation animale, un accompagnement technique sur la qualité des maïs de différentes ori-gines concurrentes du maïs français arri-vant au Maroc, en Algérie et en Égypte. La diffusion des connaissances et des travaux réalisés ces 5 dernières années sur l’occurrence des contaminations en mycotoxines a été intense cette année : FUSATOX, Journées Mycotoxines, MYTOX en Belgique, World Mycotoxin Forum de Winnipeg au Canada. En blé dur, ARVALIS a soumis, avec suc-cès, le projet de recherches PREDIPATES à l’appel à proposition du CASDAR « Semences et sélection végétale », pour identifier des tests simples de prédic-tion de la qualité organoleptique et du comportement à la cuisson et à la sur-cuisson.Le pôle valorisation animale développe, avec l’aide d’une start-up, des « mangeoires connectées » pour enregistrer la consom-mation individuelle en temps réel de poulets logés en groupe, en utilisant la technologie RFID - transmission par radiofréquence -, de l’électronique de pesage… Ce nouvel outil, au stade de prototype, devrait être bientôt opérationnel pour mieux répondre aux besoins de partenaires et clients de l’alimentation animale. La plateforme d’expérimentation en mono-gastriques a évalué la qualité des germes de maïs, résultats rendus disponibles dans la lettre électronique News@lim.

Collaborer avec les transformateurs

Grâce au travail conduit par ARVALIS sur le maïs grain humide, les fabricants d’aliments à la ferme disposent d’un « barème » pour calculer le niveau de phosphore digestible selon le type et la durée du stockage. Présenté lors d’une réu-nion AIRFAF Bretagne, il sera publié aux Journées de la recherche porcine.Pour la fabrication industrielle, tous les résultats des essais sur la valeur de matières premières sont communiqués sur News@lim à plus de 700 abonnées. Nombre d’entre eux ont également intégré les critères environnementaux des matières premières, issus du programme ECOALIM auquel ARVALIS a participé. Ces valeurs sont disponibles sur plusieurs supports (Agribalyse, communications, base de don-nées européenne, internet…).Le travail collaboratif conduit depuis 2 ans avec le GEVES et l’ANMF décrit les nou-velles variétés de blé tendre et identifie leurs caractéristiques vis-à-vis des besoins variés des utilisateurs. Le contenu de la brochure « Variétés de blé tendre, quoi de neuf en qualité » publié courant juin a pro-fondément évolué pour coller encore mieux aux besoins des utilisateurs. Il intègre les paramètres attendus pour l’export en se calant sur la récente grille de classification d’Intercéréales et les caractéristiques des variétés vis-à-vis des débouchés meuniers.

Mesurer la variabilité

Dans la continuité des travaux de 2014-2015, un projet de recherche sur l’indice du temps de chute de Hagberg et la germination a été accepté dans le cadre du FSOV. Coordonné par ARVALIS, il associe le GEVES, l’INRA, la FNAMS et 2 obtenteurs. L’évaluation de marqueurs moléculaires comme indicateurs de la sen-sibilité des variétés est une perspective encourageante.La modélisation du risque d’ergot, qui

CARACTÉRISER LES RÉCOLTES, CONNAÎTRE LA VALEUR DES PRODUCTIONS POUR QU’ELLES RENCONTRENT LEURS DÉBOUCHÉS, CONSERVER LA QUALITÉ : ARVALIS ET LES FILIÈRES COLLABORENT POUR LA RECHERCHE ET LA COMMUNICATION.

Défi 2 QUALITÉ : DES COMMUNICATIONS RÉACTIVES Les défis de la production pour produire plus et produire mieux

Pour une plus grande réactivité, des résultats partiels sur la qualité de la récolte de blé tendre issus de l’enquête FranceAgriMer - ARVALIS ont été publiés dès le 21 août 2015.

CHRISTIAN CRISPEL, Président du conseil de Surveillance, Emeric

Emeric est une maison de courtage familiale, de plus de 100 ans. Pour ma part, j’interviens sur le blé tendre et plus particulièrement sur le blé de force. Travailler avec ARVALIS relève de l’évidence pour une entreprise comme nous, orientée sur le marché physique. J’interviens logiquement depuis le début des actions sur la qualité des blés, j’apporte notamment en tant que courtier les tendances sur les besoins qualitatifs des marchés.

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s’appuie sur les travaux engagés depuis plusieurs années, débouchera d’ici la fin de l’année sur une nouvelle grille de gestion du risque.Concernant l’amidon des triticales, les études démontrent qu’il est bien digéré par les volailles et, surtout, que cette diges-tibilité varie peu d’une variété à l’autre, ce qui réduit la notion de risque pour les utilisateurs. La valeur alimentaire de 3 lots de maïs grain conservés sous forme d’ensilage humide chez des éleveurs de Bretagne et du Sud-Ouest s’est avéré élevée et peu variable chez le porc (énergie et protéines). Les résultats sur le gain nutritionnel des aliments granulés contenant des céréales, et particulièrement de l’orge, chez le porc et le porcelet ont été diffusés aux JRP et via les médias News@lim et la revue Techporc de l’IFIP.

Les insectes de stockage à la loupe

La lutte intégrée contre les insectes au stockage a été particulièrement travaillée durant cette campagne dans l’objectif d’économie de produits phytosanitaires défini dans plan Ecophyto. Pour acqué-rir des références sur la lutte contre ces insectes, il est nécessaire de maîtriser leur élevage et de pouvoir reproduire des conditions de contamination des lots de céréales. Cette année, deux élevages de taille ont été menés à bien : un élevage de charançons du riz (Sitophilus Oryzae) et un élevage de capucins des grains (Rhyzoperta dominica). Ces deux espèces d’insectes primaires, dont une partie du

> STOCK@GE : LA LETTRE D’INFO DU PÔLE STOCKAGE

La plateforme « Métiers du grain » d’ARVALIS réalise des travaux sur le stockage et la conservation des grains. Son Comité d’orientation stratégique, représentant les acteurs de stockage, a exprimé un besoin de communication technique. Une newsletter technique, baptisée Stock@ge, a ainsi été conçue pour rendre compte le plus vite possible et de façon ciblée, de ses résultats. Cette lettre est diffusée avec l’appui des fédérations d’organismes stockeurs qui la mettent à disposition de leurs adhérents via leur site extranet ou à l’aide des services de messagerie flash.La newsletter est diffusée deux fois par an. 4 numéros sont parus. Ils sont tous disponibles sur le site www.arvalis-info.fr et distribués gratuitement sur simple demande en format électronique. Stock@age a déjà abordé de nombreux sujets - Comment évolue l’hétérogénéité d’un lot lors d’assemblages et de transilages ? Automatisation de la ventilation par thermostat : un investissement très vite rentabilisé ! Les contaminations croisées liées aux insecticides de stockage. Détermination du rendement des traitements insecticides sur grains en post-récolte. Triage de l’ergot dans le blé. Contrôler les performances de séchage. Impact du nettoyage sur les niveaux d’infesta-tions en insectes primaires. Bien échantillonner un lot de céréales pour déterminer sa teneur en ergot.

> LES POMMES DE TERRE SE PRÉSENTENT BIEN

Deux nouvelles échelles de référence pour la qualité de la présentation des pommes de terre seront déployées dès 2016-2017. L’évaluation de cette qualité est en effet un élément impor-tant de l’appréciation, et donc du prix, d’un lot de pommes de terre sur le marché du frais. Elle entre dans le cadre du contrôle de la qualité à la réception dans les centres de collecte et dans la majeure partie des transactions à l’export.En 2015/2016, un groupe de travail de travail animé par le CNIPT a engagé, avec l’appui scientifique d’ARVALIS, une large concerta-tion avec toutes les familles professionnelles (négociants, coopératives, courtiers, produc-teurs). Il a constitué une base d’images de plus de 400 lots de pomme de terre, réalisé des épreuves sensorielles et cherché le meil-leur consensus. Une échelle photographique unique d’évaluation de la qualité de présenta-tion CNIPT/ARVALIS avait été publiée en août 1998 puis complétée en 2002. Cependant, afin de mieux s’adapter aux pratiques commer-ciales actuelles, les professionnels ont sou-haité une évolution de ces outils, en particu-lier pour affiner le classement des lots sur la partie haute de qualité et préciser le niveau dit « standard », fixé « sur le terrain » à 7,5 sur l’échelle de 1998 graduée de 1 à 9. Un des objectifs de la filière française est maintenant de faire adopter ces échelles par les quatre autres pays du NEPG (North-Western European Potato Growers Foundation) : Allemagne, Belgique, Grande-Bretagne, Pays-Bas et, plus largement au niveau international, auprès des pays importateurs.

La brochure « Variétés de blé tendre, quoi de neuf en qualité ? » a profondément évolué pour coller encore mieux aux besoins des utilisateurs. Elle intègre désormais les paramètres attendus pour l’export en se calant sur la récente grille de classification d’Intercéréales et les caractéristiques des variétés vis-à-vis des débouchés meuniers.

En répondant aux préoccupations techniques des agricul-teurs face à une espèce exigeante, ce guide de culture de la luzerne rassemble les acquis techniques issus de la recherche et développement.

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Rapport d’activités 2015-2016 . 35

développement se situe à l’intérieur du grain, sont régulièrement retrouvées dans les stocks de blé tendre en France. Les protocoles d’élevage ont ainsi pu être ajustés comme les modèles de dynamique des populations existants afin de prédire au mieux les phases d’explosion des populations. Par ailleurs, les procédures de détermination du nombre d’insectes adultes, morts ou vivants par pesée ont été précisées, notamment les erreurs d’es-timation et les corrections à appliquer sur

le nombre estimé via le poids moyen d’un insecte pour une espèce donnée. Ces travaux ont permis de traiter 4 sujets majeurs : l’impact du nettoyage, immédiat et différé sur les dynamiques de popula-tions des insectes primaires, la modélisa-tion de l’effet insecticide du froid (travail en cours de finalisation), l’interprétation des captures de pièges à insectes quant à la densité d’infestation réelle et l’efficacité insecticide de produits de biocontrôle.

BERNARD SKALLI, Président du CFSI et vice-Président du SIFPAF

Créée en 2013, la plateforme blé dur rassemble les parties prenantes de la filière française : les sélectionneurs (UFS, GIE Blé Dur), l’interprofession des semences (GNIS), les producteurs (AGBP), les organismes stockeurs (Coop de France Métiers du grain, FNA), la recherche publique (INRA), la recherche appliquée (ARVALIS, ACTA, ACTIA), les industriels de la semoule, des pâtes et du couscous (CFSI-SIFPAF), les pôles de compétitivité, l’enseignement (Sup Agro), ainsi que le Ministère de l’agriculture (FranceAgriMer, DGPE).Son Comité d’orientation stratégique (COS) identifie les manques de connais-sances, suscite le montage des projets de recherche collaboratifs et innovants, impulse des actions de transfert et de formation pour une production française compétitive, de qualité et durable de blé dur, semoule, pâtes et couscous… « Produire plus et mieux » grâce à une filière connectée, compétitive et respec-tueuse de l’environnement, telle est l’ambition de la plateforme blé dur en lien avec les objectifs du Plan national Blé dur adopté en mai 2015. Nous avons besoin de l’implication et de la grande compétence d’ARVALIS.

ARVALIS avec le CNIPT a mis à jour les échelles d’évaluation de la présentation des pommes de terre, afin de mieux s’adapter aux pratiques commer ciales actuelles.

Dispositif d’élevage d’insectes du stockage en préparation d’un essai en silo à la plateforme métiers du grain de Boigneville (91).

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adultes est également suivie pour valider un modèle de prévision. Le désherbage doit faire face à une triple problématique : des adventices de plus en plus résistantes, des restrictions régle-mentaires sur l’utilisation et la disponibilité des produits et des risques de transferts de substances actives dans les eaux. ARVALIS promeut des approches du désherbage globales, combinant tous les leviers tech-niques disponibles. Le projet « parcelles d’application désherbage » explore une nouvelle méthode d’étude des pratiques de désherbage. Un plan d’action multi-leviers est mis en œuvre in situ, chez et avec des agriculteurs volontaires sur des parcelles particulièrement difficiles à gérer du point de vue des mauvaises herbes. L’objectif est d’évaluer le temps nécessaire pour recou-vrer une situation maîtrisée, en fonction de la situation de départ. Les méthodologies d’observation et de suivi terrain ont été adaptées pour pouvoir travailler à l’échelle de la grande parcelle et de l’exploitation agricole.

La protection des céréales doit intégrer un cortège de maladies dont la pression dépend du contexte agronomique des par-celles et du climat. Prévi-LIS® suit le niveau de risque pour les maladies (septoriose, piétin verse, rouilles, fusariose) ainsi que les stades du blé tendre. Il se déploie désormais sur 2 millions d’ha avec l’appui de supports variés (outils Septo-LIS® ou Stadi-LIS®, Farmstar® Expert, Atlas®, …). Le modèle rouille jaune et la grille d’ana-lyse des risques piétin-verse ont été amé-liorés alors que les travaux se poursuivent sur fusarioses. Mileos®, pour le mildiou, a couvert 70 000 ha de pommes de terre en 2016, chez plus de 900 producteurs. L’outil dispose maintenant d’une applica-tion mobile.Un modèle agro-climatique simulant les vols de cécidomyies orange du blé a été mis au point car cet insecte peut causer des dégâts importants sur le blé lorsque les conditions sont favorables à la ponte au moment de la floraison des céréales. L’année 2016 a été consacrée à sa validation. L’émergence des

OUTRE LE DEPLOIEMENT DES OAD ET DES RÈGLES DE DÉCISIONS, ARVALIS POURSUIT SES TRAVAUX SUR LE BIOCONTRÔLE ET LES SOLUTIONS ALTERNATIVES. LES NOUVELLES TECHNOLOGIES OUVRENT LA PORTE À DE NOUVELLES MÉTHODES DE DIAGNOSTICS DES BIO-AGRESSEURS.

Défi 3 EXPLORER TOUTES LES PISTES DE PROTECTION Le défi de la protection intégrée

JÉRÔME MUCHEMBLED, Enseignant chercheur en agronomie à l’Isa de Lille

Nos étudiants de 5e année en spécialisation agriculture, filières et territoires doivent réaliser un projet de six mois en lien avec une entre-prise ou un organisme. C’est ainsi qu’ ARVALIS a proposé ce sujet sur Mileos® pour mieux comprendre le taux de pénétration et les modes d’utilisation de l’OAD mais aussi les freins à son adoption. La résistance au changement est un vrai sujet. Les étudiants ont réalisé deux études, une première quantitative en ligne sur une base de données de 850 producteurs avec construction de questionnaires, administration et son analyse, une seconde plus qualitative avec une trentaine d’entretiens en face-à-face. Ce projet, qui s’inscrit parfaitement dans l’ac-tualité, leur a donné un vrai exemple d’applica-tion concrète de ce que sera leur futur métier.

Les efforts de recherche se poursuivent pour contrer les limaces dont le développement est souvent favorisé du fait de la croissance des surfaces en travail du sol sans labour et des cultures intermédiaires. 170 spécialistes ont participé au colloque « Limaces des cultures » organisé par l’ACTA et ARVALIS - Institut du végétal le 18 mars dernier à Paris.

En 2016 Miléos était utilisé sur 70 000 ha chez 900 pro-ducteurs, soit près des deux tiers des surfaces françaises de pomme de terre.

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Évaluer les solutions de biocontrôles

L’évaluation des innovations phytopharma-ceutiques se poursuit sur toutes les produc-tions, particulièrement pour les usages mal ou non pourvus (tabac et lin, maladies du maïs doux, ravageurs du sol). Ces activités intègrent les produits de biocontrôle contre les maladies et les ravageurs, mais aussi en défanage de la pomme de terre ou en inhi-bition de la germination du tabac et de la pomme de terre. Les produits de biocontrôle autorisés en grandes cultures sont encore rares. On en compte une douzaine toutes cultures confondues. ARVALIS multiplie ses contacts pour les identifier et les tester et développe des formations sur cette théma-tique. En matière de recherche, de bons résultats sont obtenus notamment avec l’INRA dans le domaine des stimulateurs de défense des plantes - déclinaison d’une puce qPFD au blé - et de l’écologie chimique qui utilise les relations entre le ravageur et la plante-hôte (dépôt d’un brevet). Le réseau d’expérimentations avec les distributeurs sur les produits de biocontrôle des maladies des céréales se poursuit pour accélérer l’acquisi-tion des références.Des actions ont été lancées auprès des pouvoirs publics pour accompagner les mesures de gestion imposées par les auto-risations de mises en marché, comme les dispositifs végétalisé permanents, et mieux faire connaître les dispositifs d’expérimen-tation instrumentés sur les risques de

transfert des produits dans les eaux. L’intégration des prévisions météo dans la plateforme Taméo® facilite l’optimisation des conditions d’application des produits de protection des plantes.

Identifier les solutions alternatives

Les leviers prophylactiques pour réduire la pression des bioagresseurs sont explorés pour l’ensemble des thématiques : désher-bage, maladies, ravageurs et lutte contre la verse des cultures. Lorsqu’ils sont jugés pertinents, ils sont intégrés dans des stra-tégies de protection intégrée. Les travaux de caractérisation des tolérances et des résistances variétales viennent alimenter l’ensemble des outils d’aide à la décision et des préconisations diffusées vers les agriculteurs. Les travaux de génotypage se poursuivent et permettent de repérer des marqueurs bien corrélés à des résis-tances constatées au champ pour accélérer la caractérisation des variétés. Des mar-queurs moléculaires ont été mis au point et sont en cours de déploiement sur les cécidomyies du blé et les mosaïques des céréales. En matière de techniques cultu-rales, ARVALIS a poursuivi l’évaluation de l’enchainement de différentes techniques de faux-semis combinées à différentes techniques de semis pour limiter la levée des graminées adventices d’automne dans les céréales. De même, l’impact de la date de semis vis-à-vis du piétin-échaudage et

> UNIS CONTRE LES LIMACES

170 spécialistes ont participé au colloque « Limaces des cultures » organisé par l’ACTA et ARVALIS – Institut du végétal le 18 mars dernier à Paris. Les efforts de recherche doivent se poursuivent pour contrer ce ravageur. Les partenaires du projet (Université de Rennes, Isara-Lyon, Acta, ARVALIS, Terres Inovia, ITB, Bayer, De Sangosse, Phyteurop, Chambre d’Agricultures du Rhône) ont allié leurs compétences pour travailler en réseau et acquérir de nouvelles données. Les résultats de travaux acquis dans le cadre d’un projet de recherche conduit sur la période 2013-2015 ont été transmis lors de ce rendez-vous qui a aussi valorisé plus largement un grand nombre de données acquises anté-rieurement sur la biologie des limaces des cultures et sur les effets des modifications des pratiques agricoles sur leurs populations. En effet, l’augmentation actuelle des surfaces cultivées sans labour et le développement des cultures intermédiaires comme des couverts permanents sont favorables aux limaces. L’élaboration d’outils d’aide à la décision est envisageable dès lors que ces informations récentes seront assemblées.Ces dernières ouvrent également de nouvelles perspectives pour le biocontrôle. Il faudra probable-ment toujours combiner différentes méthodes de lutte pour maintenir un niveau de protection des cultures satisfaisant notamment lorsque les conditions climatiques sont favorables à l’accroissement des populations comme à la fin du printemps 2016.

> 36 ACTEURS DANS LE CONSORTIUM BIOCONTRÔLE

Le consortium public-privé de recherche, développement et innovation sur le biocon-trôle rassemble 36 acteurs : industriels, recherche publique et instituts techniques. Le but est de mutualiser, coordonner et par-tager les efforts de R&D dans le double objec-tif d’offrir aux agriculteurs des méthodes alternatives de protection des cultures et de contribuer à la consolidation du secteur du biocontrôle en France, source de richesse et de futurs emplois.ARVALIS occupe une place importante dans ce consortium lancé lors du dernier Salon international de l’agriculture. L’Institut est membre actif de l’équipe d’animation et fédère, avec l’IFV et au titre de l’ACTA, l’ensemble des Instituts partenaires. Dans le même temps, un groupe Biocontrôle Inter-Instituts, animé par ARVALIS, s’est constitué à l’initiative de l’ACTA. Ces initiatives s’inscrivent dans le prolonge-ment des actions du RMT Elicitra, co-animé par ARVALIS depuis 2011. Pour toute les familles de produit de bio-contrôle (macroorganisme, microorganisme, extrait naturels, médiateurs chimiques, éli-citeurs), ARVALIS souhaite favoriser et accé-lérer l’apparition de solutions innovantes et performantes applicables aux grandes cultures.

La quantification de l’ADN mycélien est une piste de recherche sérieuse pour détecter et anticiper l’apparition des maladies des cultures. À gauche témoin négatif, puis témoin positif, et en 3e « colonne », échantillon à présence avérée de JNO pathotypes PAV et MAV.

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de la JNO a été quantifié en relation avec d’autres leviers de lutte. Au niveau de la rotation, le projet SYPPRE (voir Défi 7) teste des systèmes de cultures innovants pour mieux maîtriser les bioagresseurs. Enfin, l’étude du rôle des couverts végétaux de courte et de longue durée sur la maîtrise du parasitisme se poursuit. Cette année, les travaux ont porté en particulier sur les effets potentiels de certaines plantes de service vis-à-vis du piétin-échaudage des céréales et des pucerons d’automne.

Des diagnostics simples, rapides et fiables

Les nouvelles technologies de l’informa-tion et les biotechnologies ouvrent des champs nouveaux pour le diagnostic en culture. ARVALIS travaille à la mise au point de méthodes moléculaires appli-quées aux différentes matrices - organes végétaux, sol - afin de détecter et quan-tifier les bio-agresseurs au laboratoire et au champ, par exemple pour la JNO, la mosaïque mais aussi la verticilliose du lin. Ces méthodes ont pour vocation d’être transférées auprès de laboratoires pour l’analyse en routine. Une thèse vient d’être engagée avec l’INRA de Dijon pour détecter les ray-grass résistants. Enfin, le réseau d’épidémiosurveillance permet de diffuser des méthodes d’obser-vation harmonisées et simples pour l’édi-tion de bulletins de santé du végétal. L’outil Vigicultures® est désormais utilisé par les observateurs de 18 régions et s’enrichit chaque année de 400 000 observations. Il en capitalisait plus de 2,5 millions au 31 décembre 2015.

> EVADIFF, POUR PRÉVENIR LES CONTAMINATIONS DIFFUSES

Le Projet EVADIFF - Évaluation de modèles et développement d’outils d’aide à la décision pour la prévention des pollutions diffuses par les produits phytopharmaceutiques - a mobilisé plusieurs équipes de recherche (ARVALIS, Irstea Lyon, Irstea Antony, INRA Grignon). La collaboration avec le Department of Knowledge technologies de l’Institut Joseph Stefan (Slovénie) a débouché sur la soutenance d’un Master II par Vladimir Kuzmanovski, une thèse en voie d’achèvement et un nouvel OAD. Ciblé sur la gestion, en grandes cultures, des risques de transfert de produits phytopharmaceutiques vers les ressources en eau, cet OAD intègre toute l’expertise ARVALIS issue des sites Pratiques culturales et qualité des eaux ainsi que l’ex-périence développée dans les outils de dia-gnostic comme Aquaplaine® et Aquavallée®. Les règles de décision ont été formalisées dans le modèle d’évaluation multicritère DEXI en interface directe avec sa base de données sols, ses stations météorologiques, et le modèle de bilan hydrique de CHN pour déter-miner les périodes de saturation en eau des sols. L’OAD permet, en fonction des sols pré-sents dans une petite région, de déterminer les modes de circulation des eaux excéden-taires et les périodes d’écoulement. Selon la date de semis et la date d’application de la substance active, il effectue une évaluation d’un risque de transfert. L’OAD propose des solutions pour éviter la contamination des eaux superficielles ou souterraines.

Pour protéger la ressource en eau, ARVALIS - Institut du végétal a mis en place un dispositif de suivi de qualité des eaux sur des sols de graviers à Saint-Exupéry (69). Objectif : mieux comprendre les modalités de transfert des nitrates et des substances actives selon les systèmes de culture. Vidéo à voir sur la chaine ARVALIS en ligne sur Youtube.

La gestion des adventices résistantes est une problématique de tout premier ordre dans les systèmes céréaliers.

Depuis quelques mois, un produit de biocontrôle naturel est autorisé pour le défanage des pommes de terre. Associé au broyage des fanes il apporte une réponse positive aux enjeux environnementaux.

ALEXANDRE DUMONTIER, Chef de service développement-environnement, Chambre régionale d’agriculture Centre-Val de Loire

Le réseau d’épidémiosurveillance et les bulle-tins de santé des végétaux sont des preuves déjà anciennes de l’intérêt d’un partenariat entre la chambre d’agriculture et les instituts techniques. Il est important de construire un discours cohérent et complémentaire vis-à-vis des agriculteurs. C’est aussi l’un des objectifs du partenariat que nous avons aussi développé depuis 2010 dans le cadre du projet de filière grandes cultures. La logique de ce type de partenariat repose sur l’intelligence de trouver chacun sa place. Chacun développe ses propres actions, ses produits et ses services puisqu’il ne s’agit pas d’un partenariat exclusif. Les agriculteurs ont d’ailleurs tendance à confirmer leurs choix auprès de deux sources différentes en général. Mais nous avons choisi d’être plus pertinents et plus forts dans l’expérimentation, sur l’acquisition de références, la méthodolo-gie, la valorisation cohérente des résultats. De plus, travailler ensemble nous permet de porter également des messages communs vers les financeurs et les institutionnels.

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Rapport d’activités 2015-2016 . 39

de construction pour le service Farmstar® Expert. L’évaluation des besoins en azote des céréales à paille reste un point clé. Un projet de recherche d’ampleur, initié sur les fonds FSOV en 2014 (partena-riat INRA, GEVES, International Fertiliser Society, ANMF et Semences de France) vise à concevoir un système d’évaluation des besoins en azote du blé tendre conci-

liant objectifs de rendement et teneur élevée en protéines du grain. Les pre-mières références vont être diffusées à l’automne 2016. Enfin, l’étude des émissions d’ammoniac suite à l’épan-dage d’engrais minéraux a repris avec le démarrage du projet EVAMIN, financé par l’ADEME (partenariat INRA, Terres Inovia, ITB, UNIFA, LDAR).

Les actions de référencement des nouveaux engrais minéraux ont encore été renforcées. Elles se basent sur un large réseau d’expé-rimentations couvrant des contextes très différenciés de valorisation des éléments minéraux (type de sol, climatologie…). En plus des engrais minéraux classiques, plu-sieurs activateurs microbiologiques du sol ont été évalués. Les résultats ont été large-ment diffusés lors des réunions techniques vers les techniciens et les agriculteurs et dans les différents supports de l’Institut (Perspectives Agricoles, ARVALIS Info.fr, Yvoir.fr …).

2 millions d’hectares sous OAD

Le déploiement des outils de pilotage de la fertilisation azotée s’est aussi intensifié et enregistre une augmentation de l’utilisation de Farmstar® Expert et de FERTIWeb®, sur 2 millions d’hectares à tous les deux, et le début d’élaboration d’un conseil à partir de la technologie drone. Un conseil « orge d’hiver » pour le YARA-N-Tester a émergé durant la campagne 2015/2016. Le même type de conseil est en cours

RÉFÉRENCEMENT DES NOUVEAUX ENGRAIS, ÉVALUATION DES BESOINS DU BLÉ, DÉPLOIEMENT DES OUTILS DE PILOTAGE, RENFORCEMENT DE LA PRÉSENCE DES LÉGUMINEUSES ET EMPLOI DES PRODUITS RÉSIDUAIRES : LES CONNAISSANCES PROGRESSENT SUR L’AZOTE.

Défi 4 L’AZOTE EXAMINÉ SOUS TOUTES SES COUTURES Les défis de la gestion des ressources

Mis au point par ARVALIS et Auréa Agrosciences, FERTIWeb® est une application informatique pour réaliser des plans de fumure complets, agronomiques et réglementaires.

> L’OUTIL CHOIX DES COUVERTS AU SOMMET

L’outil « Choix des couverts » a été primé par les Sommets d’or 2016 dans la catégorie « services pour l’élevage ». Ce concours, organisé chaque année par le Sommet de l’élevage pour ses exposants, récompense les meilleures innovations techniques. L’outil est disponible en accès libre sur internet www.choix-des-couverts.arvalis-info.fr et accessible sur tous les types de supports : PC, tablette et smartphone. « Choix des couverts » guide les agriculteurs et les éleveurs pour sélectionner, parmi 125 références, celle qui correspond le mieux à chaque situation. Le choix est fait en deux étapes. L’utilisateur caractérise tout d’abord chaque situation (code postal, période de semis souhaitée, culture à suivre, cultures de la rotation) puis il peut, de manière facultative, décrire l’itinéraire de culture (modes de semis et de destruction) ainsi que la valorisation qu’il en attend. Une fois les critères validés, l’outil propose une sélection de couverts hiérarchisés par un score global. 34 fiches techniques « espèces pures » et 91 fiches « mélanges d’espèces commercialisés » décrivent les cultures intermédiaires selon leurs caractéristiques techniques, la faisabilité lié au système de culture, les pratiques culturales et les valorisations possibles des couverts, de l’effet piège à nitrate à l’intérêt mellifère, sans oublier la valori-sation en culture dérobée que ce soit pour une valorisation en pâturage, en ensilage ou en enrubannage.

L’impact des légumineuses est étudié afin d’augmenter l’autonomie des sys tèmes de culture vis-à-vis des engrais azotés.

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> AZUR : LA FERTILISATION MINÉRALE JUSTE

Le programme Azur vise à obtenir l’engagement massif et volontaire des agriculteurs d’un territoire sensible, sur trois ans renouvelables, afin d’amélio-rer la qualité de l’eau tout en préservant leur capacité à produire pour différents débouchés. Il est destiné à être mis en œuvre prioritairement dans les 1000 bassins d’alimentation de captage (BAC) d’eau potable considérés comme prioritaire à l’issue du Grenelle de l’environnement, de sorte que l’enga-gement progressif mais conséquent des agriculteurs sur le référentiel Azur ait un effet positif. Le programme se focalise sur la maîtrise des risques de lessivage de nitrate. Par la limitation des apports aux stricts besoins de la culture en fonction du potentiel de production de l’espèce considérée, il protège l’environnement de rejets éventuels tout en bénéficiant du progrès génétique. Il actionne les leviers agronomiques connus et validés au lieu de se limiter à la seule réduction de la fertilisation azotée qui ne présente pas de bénéfice garanti pour l’environnement. La fertilisation minérale juste est calculée au départ par la méthode du bilan puis ajustée en fonction du besoin réel de la plante, déterminé pour chaque parcelle. Afin d’adapter l’apport d’engrais aux besoins croissants de la plante, il est par exemple prévu pour le blé un fractionnement en trois apports dont le dernier ajusté en fonction de l’expression réelle des besoins de la culture, diagnostiqués par un outil de pilotage technique validé.

Le pari des légumineuses

L’augmentation de l’autonomie des sys-tèmes de culture vis-à-vis des engrais minéraux, notamment azotés, passe aussi par le renforcement de l’utilisation des légumineuses. La campagne 2015-2016 a permis d’avancer significativement sur différents sujets. Plusieurs dispositifs expé-rimentaux en station s’articulent avec le suivi de parcelles agricoles, réparties dans plusieurs territoires, pour la conception et l’évaluation de systèmes de production avec un couvert permanent de légumi-neuse. L’optimisation de l’utilisation des couverts intermédiaires à base de légu-mineuses passe par l’étude des mélanges de couverts. Enfin, l’insertion des légu-mineuses en agriculture biologique a fait l’objet d’une action spécifique. L’emploi de produits résiduaires organiques est la 3e voie disponible pour diminuer la dépendance des exploitations vis-à-vis des engrais minéraux. ARVALIS avance significativement sur la caractérisation des produits à partir d’analyses de laboratoire moins onéreuses que des essais au champ (projet PROLAB financé par l’ADEME, pilo-té par l’INRA et regroupant ARVALIS, le LDAR, le CIRAD, l’ESITPA et RITTMO), sur la compréhension des mécanismes de transferts des éléments minéraux hors de la parcelle agricole (phosphore dans les eaux et ammoniac dans l’air). L’Institut intègre ces références dans les outils de gestion de la fertilisation. L’étude des émissions d’ammoniac a notamment été conduite dans le cadre du projet EVAPRO financé par l’ADEME (partenariat INRA, Terres-Inovia, ITAVI, IFIP, IDELE, CRAB).

JEAN-GUY VALETTE, Directeur de Négoce Agricole Centre-Atlantique

Négoce Agricole Centre-Atlantique est un syndi-cat professionnel qui regroupe 130 entreprises sur 19 départements du Centre, de la Nouvelle Aquitaine et de Vendée. Outre notre mission de représentation du négoce agricole auprès des partenaires institutionnels, nous apportons des services aux entreprises en dehors de leur cœur de métier. Ces services portent sur la politique de l’eau, les certifications ou bien encore la qualité, l’hygiène, la sécurité et l’environnement. Nous sommes notamment attentifs depuis plusieurs années à la qualité des blés pour obtenir un taux de protéines qui corresponde aux demandes du marché tout en respectant les obligations régle-mentaires, notamment la réglementation nitrates. La publication de la brochure Les vrai/faux de la fertilisation azotée du blé par ARVALIS correspondait parfaitement aux besoins pour les techniciens et les dirigeants de nos entreprises adhérentes. Nous avons participé à la relecture et à la diffusion du document avec plus de 500 exemplaires distribués dans nos entreprises.

Le programme AZUR vise à préserver la qualité de l’eau, sur certains territoires sensibles, par la maitrise des risques de lessivage de nitrate. Il permet de limiter les apports aux stricts besoins de la culture en fonction du potentiel de pro-duction de l’espèce considérée et permet ainsi de protéger l’environnement.

L’outil en ligne « Choix des couverts » guide les agriculteurs et les éleveurs pour sélectionner, parmi 125 références, celle qui correspond le mieux à leur situation.

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d’étude a démarré dans le cadre du GIS GC HP2E pour identifier les outils existants et faire l’inventaire des besoins et des attentes de la profession en matière d’outil de calcul des jours disponibles et de prévision des risques de tassement.

Test bêcheUne formation sur les méthodes rapide de diagnostic de la fertilité physique (tests bêches principalement mais aussi drop test et autres méthodes rapides) a eu lieu à Boigneville le 11 mai 2016. Les 10 personnes d’ARVALIS qui l’ont suivie vont mettre en œuvre le test bêche suivant la méthode de l’ISARA et constituer un groupe de travail pour développer cette méthode de diagnostic pertinente au sein de l’Institut.

ARVALIS travaille en partenariat avec AUREA Agrosciences et le SEMSE, depuis 2010, sur le référencement d’indicateurs microbiologiques des sols (bioindicateurs) qui peuvent être mesurés en routine par les laboratoires d’analyse. ARVALIS a notam-ment suivi, entre 2010 et 2015, dans différents dispositifs expérimentaux, les réponses à des pratiques culturales de plusieurs bioindicateurs identifiés a priori comme pertinents. Cette étude a fourni des données de référence dans un large éventail de situations, en particulier les modifications induites par diverses pra-tiques culturales (fertilisation organique vs minérale, travail du sol, couverts végé-taux…) avec une double préoccupation : stockage et déstockage de carbone d’une part, pouvoir alimentaire du sol en azote d’autre part. Il s’agit en particulier de voir si des paramètres biologiques facilement mesurables peuvent être des indicateurs d’une évolution des stocks de C et N plus précoces et plus sensibles que le simple dosage de C et N organiques. Il s’agit de la première étape d’un travail qui veut, à terme, améliorer le diagnostic de qualité du sol. Les indicateurs retenus et les tous premiers résultats de ces travaux ont fait l’objet de présentations cette année au colloque COMIFER-GEMAS (Lyon, 2015) et dans Perspectives Agricoles.

Veille scientifique ARVALIS construit actuellement un état de l’art des connaissances sur la diversité biologique des sols. Une grande partie du matériel bibliographique a été rassemblé et organisé. Le rapport final indiquera les populations de faune et de flore du sol ainsi que les fonctions qu’elles réalisent, les services que rend la biodiversité du sol, les bioindicateurs utiles pour caractériser l’état de ces fonctions et services, les protocoles de mesure. ARVALIS a par ailleurs engagé un travail de caractérisation des sols de ses sites expérimentaux de longue durée. De 2014 à 2016, 25 sites ont été décrits pour des parcelles où sont implantés des essais en écophysiologie et en phénoty-page haut débit. En 2015, les 5 dispositifs SYPPRE (Monchy-Lagache (80), Villedieu sur Indre (36), Vieillevigne (31), Bétheny (51), Sendets (64)) ont été caractérisés. Aujourd’hui, la détermination des jours dis-ponibles, c’est-à-dire les créneaux durant lesquels l’agriculteur peut réaliser les opé-rations culturales, est calculé en s’appuyant sur le modèle hydrique de J-Dispo. L’objectif est d’utiliser à l’avenir le modèle hydrique Billy de CHN. Afin de valider que son utili-sation n’altère pas les résultats obtenus, un travail de comparaison des deux modèles est en cours. En parallèle, un stage de fin

> FORMATION À L’AGRO-ÉCOLOGIE

Depuis 2016, ARVALIS propose une sessions de formation de deux jours sur l’agro-écologie. Après avoir défini l’agro-écologie et expliqué les différents leviers dont elle dispose, la formation pro-pose d’identifier les innovations valorisant mieux les régulations agronomiques et biologiques des milieux pour produire plus et mieux : génétique, eau, fertilité du sol, protection de la plante, conservation/stockage. Mêlant exposés et interactions entre participants, ces formations ont donné aux stagiaires les moyens de sélectionner les outils et d’appliquer les techniques pour mettre en œuvre une action agro-écologique dans un contexte précis et dans un objectif de multi-performance agronomique, économique, environnementale et sociale. Les solutions proposées concernent essentiellement les céréales à paille, le maïs, les fourrages, la pomme de terre, le lin et le tabac.

SYLVIE RECOUS, Inra, animatrice scientifique du RMT Fertilisation et Environnement

L’Inra et ARVALIS ont développé de multiples formes de travail en commun, que ce soient des thèses co-encadrées, des relations directes, des journées scientifiques ou via des RMT. Cette année, dans le cadre du RMT Fertilisation et Environnement, l’acceptation du projet Microbioterre à l’appel à projet CASDAR est un réel succès et montre l’efficacité des interactions entre tous les partenaires du projet qu’ils soient ou non membres du RMT d’ailleurs. Il a demandé beaucoup de travail de préparation pour tous les partenaires et le RMT a, en quelque sorte, servi d’incubateur pour ce projet auquel ARVALIS tenait beaucoup. Il faut désormais lancer le travail autour des enjeux importants que représentent les indicateurs de vie biologique des sols. Ce volet de la biodiversité fonctionnelle des sols est un peu nouveau pour le RMT F&E mais s’inscrit dans le prolongement des sujets déjà traités autour des produits résiduaires organiques par exemple.

LA CARACTÉRISATION DES SOLS PASSE PAR LA CONNAISSANCE DE LEUR FERTILITÉ PHYSIQUE MAIS AUSSI DE LEUR FERTILITÉ BIOLOGIQUE. LA MESURE EN ROUTINE D’INDICATEURS MICROBIOLOGIQUES AVANCE.

Défi 5 VERS DES INDICATEURS DE FERTILITE DES SOLS Les défis de la gestion des ressources

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ressource en eau restrictive en maïs à Gaillac (81) et au Magneraud (17) et en pomme de terre à Villers-Saint-Christophe (02). Un essai compare différentes stra-tégies d’irrigation en maïs semence à Gaillac (81) dans le cadre du programme d’actions techniques de la FNPSMS.Le comportement des variétés et les processus physiologiques de maintien du rendement sous contraintes hydriques sont travaillés en lien avec les sélection-neurs et les généticiens, sur le blé tendre (Breedwheat (ANR) et projet FSOV) et sur le maïs (Amaizing (ANR) et Balance avec Biogemma). Les expérimentations ont été conduites sur des plateformes de phénotypage dédiées : Phénofield à Ouzouer-le-Marché (41) (blé et maïs), Gréoux-les-Bains (04) (blé) et Lyon - Saint-Exupéry (69) (maïs). Des réseaux d’essais en plein champ mul-tilocaux complètent le dispositif.

Approche territoriale

Dans le cadre de l’UMT Eau, les travaux se sont poursuivis sur l’approche territoriale de l’eau avec une participation d’ARVALIS au développement de la plateforme de simulation MAELIA animée par l’INRA, et la poursuite du projet SIMULTEAU

La commission nationale maïs du 12 jan-vier 2016 a souligné l’importance des tra-vaux technico-économiques sur l’irrigation dont les responsables professionnels sou-haitent une diffusion régulière, notamment sur les bénéfices de l’irrigation à l’échelle des territoires.Sollicité par le CGAAER dans le cadre d’une nouvelle mission sur « eau/agricul-ture/changement climatique », le directeur R&D d’ARVALIS a présenté en juin 2016 un exposé sur le thème « Perspectives pour l’irrigation des cultures et la gestion de l’eau ». Le CGAAER soulignait déjà, dans un rapport de l’été 2015, l’intérêt des outils développés par ARVALIS.Irré-LIS®, bilan hydrique en ligne pour le pilotage de l’irrigation des grandes cultures, se développe toujours avec, en 2016, la commercialisation du module maïs semence et le test de deux nouveaux modules pour le maïs doux et le tabac. Le nombre d’utilisateurs d’Irré-LIS® progresse encore, dépassant les 400 comptes agri-culteurs.L’essai de comparaison du goutte-à-goutte et de l’aspersion sur le maïs grain du Magneraud (17) (2014-2017) s’enrichit avec un dispositif d’automatisation asservi à des mesures tensiométriques. Les travaux se poursuivent sur l’optimi-sation de la conduite de l’irrigation en

RECONNUS PAR LES PROFESSIONNELS, LES TRAVAUX DÉVELOPPÉS PAR ARVALIS AVEC SES PARTENAIRES PORTENT SUR LES BESOINS EN EAU DES PLANTES ET LA VALORISATION MAXIMALE DE L’EAU DISPONIBLE.

Défi 6 EAU PLUVIALE ET D’IRRIGATION Les défis de la gestion des ressources

Dans l’optique de mesurer les potentialités du goutte à goutte en grandes cultures (économies d’eau et gains de rendements), ARVALIS dispose de deux sites d’étude, sur la station expérimentale du Magneraud (17) et celle de Lyon - Saint Exupéry (69).

Colloque « Innover pour une meilleure irrigation » le 26 mai 2016 à Génas (69).

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pour développer un outil à destination des Organismes uniques de gestion collective. L’évaluation multicritère, multi-acteur et spatialisée fait l’objet d’une thèse INRA dans le cadre de cette UMT.ARVALIS a présenté 2 communications sur le goutte-à-goutte et le diagnostic des installations d’irrigation à la Conférence internationale des irrigations et du drai-nage, organisée à Montpellier en 2015 par l’AFEID (Association Française pour l’Eau l’Irrigation et le Drainage), dont l’Institut est membre fondateur.

Durant cette campagne, ARVALIS est intervenu sur le thème : « Maîtriser sa consommation d’énergie en irrigation, quels leviers ? » aux assemblées générales d’irrigants de France, des irrigants d’Eure-et-Loir et des irrigants de la FDSEA Île-de-France.

EMMANUEL MOLARD, Directeur Pôle Territoire, Chambre d’agriculture d’Alsace

Outre les nombreux sujets sur lesquels nous tra-vaillons depuis longtemps ensemble, ARVALIS a organisé une formation interentreprises sur l’agro-écologie de deux jours à laquelle plusieurs personnes de la chambre d’agriculture ont parti-cipé. La thématique correspondait en effet à des questions sur lesquelles nous travaillons. Nous cherchions notamment à déterminer la réalité concrète derrière l’expression. La formation a éclairci les notions, et rendu les choses plus concrètes, en faisant le lien entre les concepts et les objectifs de conduite de culture comme des pratiques de terrain. J’ai surtout été frappé, avec mon collègue des filières végétales, par l’aspect vocabulaire. Au delà d’un corpus de mots rébarbatifs, il s’agit surtout de revenir aux bons vieux fondamentaux de l’agronomie, ce qui est plutôt satisfaisant. Mais cela ne va pas rebattre le programme de la Chambre. Le côté interactif de la formation était aussi intéressant.

> INNOVER POUR UNE MEILLEURE IRRIGATION

ARVALIS a organisé 2 manifestations régionales « Innover pour une meilleure irrigation » desti-nées aux agriculteurs et à leurs conseillers. Le colloque du 26 mai 2016 à Genas, près de Lyon, orga-nisé en partenariat avec la région Rhône-Alpes, a bénéficié du soutien financier de l’agglomération lyonnaise, de l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse et du Feader. Il a accueilli 220 partici-pants. Celui des 1er et 2 juin 2016 au lycée agricole de Rouffach (68), organisé avec des partenaires de la région Alsace dans le cadre du salon Agriculture de demain, a reçu près de 1 000 visiteurs.Les conférences, adaptées aux contextes régionaux, ont transmis aux participants les derniers acquis sur les grandes thématiques liées à la gestion de l’eau sur quatre grands axes : les contraintes de milieu (connaissance de la réserve en eau des sols, évolution passée et future du climat et ses conséquences pour l’irrigation des grandes cultures), la maîtrise de l’irrigation (connaissance des besoins en eau des cultures, outils et méthodes pour le pilotage de l’irriga-tion), les innovations en matériels d’irrigation (intérêt du goutte-à-goutte en maïs, maîtrise de la consommation d’énergie), les enjeux de la gestion de l’eau (adaptation à la ressource en eau dans le contexte réglementaire d’aujourd’hui, analyse technico-économique et rentabilité ; ...). Au-delà de leur nombre, les participants ont témoigné de leur satisfaction lors des enquêtes réalisées durant ces 2 manifestations.

Jusqu’à présent développé sur pomme de terre, blé tendre, blé dur, orge de printemps et maïs grain, Irré-LIS® a élargi son offre dès la campagne 2016 pour aider la conduite de l’irrigation du maïs semence.

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complémentaire. ARVALIS en a rénové le mode opératoire : les producteurs peuvent, avec leurs conseillers, détermi-ner et hiérarchiser les facteurs limitant le potentiel des cultures de blé tendre. Ils pourront bientôt le faire aussi sur les autres cultures.L’Institut poursuit ses investissements sur la connaissance et la mise au point de nouveaux systèmes. Les deux dispositifs expérimentaux en Agriculture Biologique de Boigneville (91) et de Dunière (69) sont entrés dans leur seconde rotation. De même, rotations et pratiques ont évolué sur le système en semis direct sous cou-

Outil de référence en matière de diagnos-tic et d’évaluation pluri-critères le logiciel Systerre® se déploie dans le monde agri-cole avec plus de 300 utilisateurs cette année et plus de 6300 connections.Grâce à cet outil, plusieurs projets ont été réalisés comme les diagnostics individuels et l’analyse de groupe de 23 exploitations agricoles avec la coopérative Triskalia, une étude du coût de production du riz… 18 organismes collecteurs sont désormais engagés dans les travaux du groupe indi-cateurs « Chartes de production-Norme céréales à paille et maïs ». Le diagnostic agronomique complet constitue une étape

> CHARTES DE PRODUCTION : LA NORMALISATION PREND LE RELAIS

Après 16 mois de travail, la normalisation des Chartes de production lancée en octobre 2014 par ARVALIS et l’Irtac a abouti en janvier 2016 à la norme NF V30-001, « Céréales à paille et maïs - Bonnes pratiques de culture et de stockage à la ferme ». Ce projet a bénéficié du soutien financier de FranceAgriMer, d’Inter-céréales et d’ARVALIS. Les cinq référentiels de production des blé tendre, blé dur, orges brassicoles, maïs grain/fourrage et maïs doux, se fondent désormais dans une norme française homologuée. Les Chartes de pro-duction ARVALIS - Institut du végétal / Irtac ont été élaborées à la fin des années 90. Elles sont issues de la volonté des producteurs français de céréales à paille et de maïs de se doter d’un référentiel de production national conciliant les attentes et les objectifs des citoyens, des industriels et des agriculteurs. Les Chartes sont mises à jour régulièrement, en fonction des évolutions du contexte régle-mentaire, des nouvelles attentes du marché et de la société, et des avancées techniques du secteur. Aujourd’hui, la démarche ras-semble plusieurs milliers d’agriculteurs, une quarantaine de coopératives et de négoces agricoles et une dizaine d’industries agroa-limentaires. Elle sert de référence à de nom-breux cahiers des charges privés, de préconi-sation pour les filières agricoles, et de socle à des démarches de certification sur le blé, farine et pain (Label Rouge®, certification conformité produit,…).

L’AMÉLIORATION DES PERFORMANCES DE SON SYSTÈME DE PRODUCTION IMPOSE AU PRODUCTEUR DE CONDUIRE UN DIAGNOSTIC DE SITUATION, PUIS DE DÉCLINER UN PLAN D’AMELIORATION ADAPTÉ À SA STRATÉGIE PERSONNELLE.

Défi 7 SYSTERRE® S’AFFIRME, SYPPRE S’IMPLANTE Les défis de la durabilité et de la performance économique

Les chartes de production « Céréales à paille et maïs - Bonnes pratiques de culture et de stockage à la ferme » sont devenues une norme AFNOR. Un sujet qui intéressait la rubrique consommation de l’émission Télématin de France 2 à l’occasion du Salon international de l’agriculture.

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MANON RIGAL, chargée de mission Agro-écologie Région Occitanie

ARVALIS est l’un des partenaires privilégiés du Conseil Régional pour le développement de l’innovation et de l’expérimentation. L’Institut intervient à plusieurs niveaux dans des projets sur lesquels il est pertinent, que ce soit sur l’eau et les économies d’énergie, qui sont des thématiques d’importance pour la région, ou pour les systèmes de guidage comme dans le projet RTK. Les modalités de financement et la gouvernance du programme Expérimentation Bio ont été revues en 2014, avec les profes-sionnels et les filières car le Conseil Régional accorde une importance particulière à leur implication. ARVALIS est depuis le chef de file du comité expérimentation bio filière grandes cultures avec Terres Inovia. Nous sommes satis-faits tant du travail mené que de l’organisation mise en place.

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vert et le système « Cap du futur » de la Digiferme de Boigneville, avec l’ambition de s’appuyer davantage sur les outils de gestion numérique pour le pilotage sur les parcelles. Les actions avec des produc-teurs volontaires complètent l’approche en station. Ainsi, 23 agriculteurs Bio suivis par ARVALIS en Midi-Pyrénées testent et mettent au point des stratégies nouvelles de gestion des chardons, jusqu’à réaliser des modifications profondes des systèmes de culture. Le réseau désherbage en sys-tème conventionnel a été lancé en région Ouest en 2015.

Le projet interinstituts SYPPRE, lancé en 2013, entre dans une phase très concrète. L’observatoire des systèmes a communi-qué ses premiers résultats et les 5 équipes régionales ont vécu leur première cam-pagne sur les plateformes.

Diffusion et formation

Les formations à Systerre® se pour-suivent avec une soixantaine de per-sonnes formées cette année. La forma-tion « Expérimentations - Système de culture » a été lancée avec succès auprès de techniciens d’instituts de recherche, de coopératives et d’organisme de ges-tion de l’eau. Cette formation valorise les travaux menés depuis 2003 au sein du RMT Système de culture innovant. Enfin, la formation « Agro-écologie : comment construire des solutions agro-écologiques performantes ? », déployée en région, propose des clés aux conseillers et aux techniciens pour identifier les leviers prio-ritaires et savoir les combiner.L’Institut a produit divers supports de communication valorisant ses travaux sur les systèmes innovants : dossier Perspectives Agricoles sur les rotations en grandes culture et sur les systèmes en semis direct sous couvert, dossier technique SYPPRE, article sur la tran-sition conventionnelle - agriculture biolo-gique,… Les travaux du RMT Système de culture innovant, co-animé par l’Institut, ont été valorisés lors d’un colloque en mai auprès de 200 personnes et durant les 16 visites au champ organisés par les partenaires : synthèse des résultats des 30 systèmes expérimentés dans le réseau, guide d’évaluation des systèmes de culture expérimentés, guide de des-cription des systèmes de culture…

> CONSTRUIRE ENSEMBLE LES SYSTÈMES DE CULTURE DE DEMAIN

Co-construit par ARVALIS, l’Institut de la betterave et Terres Inovia, le projet Syppre s’inscrit dans la durée (jusqu’en 2025) et doit faire émerger les systèmes de culture de demain en alliant les sciences de l’agronomie et de l’écologie dans une approche de développement durable. Il repose sur une méthode originale combinant des observatoires, des plateformes expérimentales et des réseaux d’agriculteurs. L’observatoire suit l’évolution des pratiques et des performances des systèmes de production actuels. Il est fondé, entre autres, sur des enquêtes auprès de plus de 1 000 agriculteurs répartis dans toute la France. Cet observatoire a contribué à mettre en place 5 plateformes expérimentales dans 5 milieux contrastés: limons profonds de Picardie, terres de craie de Champagne, argilo-calcaires superficiels du Berry, argilo-calcaire des coteaux du Lauragais, terres humifères du Béarn. Elles mettront à l’épreuve du terrain des systèmes de culture innovants et définiront des pratiques et des stratégies originales, ressources pour les agriculteurs et leurs conseillers. Des réseaux d’agriculteurs sont impliqués dans la conception des systèmes étudiés, participant ainsi à l’innovation et jouant à la fois le rôle de miroir, d’évaluateurs et de porte-parole du projet dans une démarche collaborative. Le projet Syppre s’est déjà fixé des objectifs chiffrés : jusqu’à +10% de productivité par hectare, de -10 à -40 % d’intrants, de -10 à -30% d’émission de gaz à effet de serre, de +1 à + 4 pour mille par an de carbone dans le sol.

La direction scientifique d’ARVALIS inscrit l’agro-écologique dans une démarche ambitieuse de progrès avec un objectif impératif : garantir la multiperformance des systèmes de production agricole en mobilisant des leviers complémen-taires (agronomie, génétique, techniques culturales et outils de pilotage des intrants). Vidéo à voir sur la chaîne Youtube d’ARVALIS.

Récolte des céréales sur la plateforme SYPPRE® du Lauragais en juillet 2016.

La meilleure valorisation de l’azote issue des légumineuses en agriculture biologique est travaillée sur le site expérimental de Boigneville.

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Accompagner les producteurs

ARVALIS propose et met en œuvre des méthodes de diagnostic d’exploitation, et propose des critères de choix straté-giques. L‘Institut a ainsi accompagné des groupes de producteurs dans leur réflexion et appuyé des acteurs de la filière dans l’analyse des résultats de groupes qu’ils animent. La formation « Exploitations de grandes cultures françaises : choisir une straté-gie d’exploitation adaptée aux enjeux de demain », s’inscrit dans cette logique.

L’enjeu d’un certain nombre de leviers a également été évalué cette année : éva-luation de la multi performances du levier rotation (Perspectives Agricoles octobre 2015) avec l’exemple du colza / blé / orge ou encore le chiffrage des coûts de pro-duction de la luzerne et de son intérêt dans les systèmes bovins laitiers et viande (Brochure luzerne 2016). L’Institut accompagne des acteurs de la filière dans leur réflexion stratégique à l’échelle de leur territoire sous forme de méthodologie ou d’études (cf encadré). Enfin, ARVALIS a également poursuivi les travaux plus spécifiques sur la gestion du risque économique : meilleure connais-sance de l’hétérogénéité des exploitations et de leur robustesse, prise en compte du risque dans les processus d’innovation technique, modes de commercialisation, outils financiers de gestion du risque économique comme les assurances ou les DPA (Déduction fiscale pour aléas).

L’observatoire technico-économique natio-nal et international d’ARVALIS mesure l’évolution des performances des exploita-tions de grandes cultures et de polyculture élevage et analyse leurs déterminants. ARVALIS s’investit également dans l’ani-mation d’un groupe de travail du GIS GC HP2E sur la thématique des observatoires des pratiques pour évaluer les perfor-mances.Cette année, ARVALIS a publié un bilan de campagne de la récolte 2015 et les conséquences de cette troisième année consécutive de bas revenus. Il propose à la fois une estimation du coût de produc-tion des céréales, de leur prix d’intérêt et du revenu des exploitations spécialisées qui en produisent. L’estimation du revenu des exploitations spécialisées dans la pro-duction laitière et de viande bovine est une nouveauté de l’année. Une analyse de la compétitivité de l’orge brassicole de printemps et de son évolution sur 10 ans a révélé les points clés de cette culture et sa place dans les rotations françaises (Perspectives Agricoles janvier 2016).Fort de son observatoire France, ARVALIS participe encore cette année à l’observa-toire de la formation des prix et des marges du pain de FranceAgriMer en fournissant les références sur le coût de production du blé tendre panifiable. En complément, le suivi d’exploitations type se poursuit. La fermothèque repré-sente les principales régions de production françaises. ARVALIS peut ainsi analyser les éléments de compétitivité des fermes fran-çaises en comparaison avec les fermes type de l’observatoire international. Une ana-lyse spécifique sur la compétitivité du blé tendre sur la campagne 2015 a été réalisée avec France Export Céréales (Perspectives Agricoles février 2016). Au-delà du bilan annuel, une analyse approfondie de la perte de compétitivité liée à la résistance aux herbicides dans le monde a été réalisée avec les partenaires du réseau international. (Perspectives Agricoles avril 2016).

S’APPUYANT SUR SES OBSERVATOIRES ET SA FERMOTHÈQUE, ARVALIS CONDUIT DES ANALYSES REMISES À JOUR CHAQUE CAMPAGNE AINSI QUE DES ÉTUDES PROSPECTIVES A L’ÉCHELLE DES EXPLOITATIONS, DES FILIÈRES ET DES TERRITOIRES.

Défi 8 ÉCONOMIE : DU PRIX D’INTÉRÊT A LA STRATÉGIE DE L’EXPLOITATION

Les défis de la durabilité et de la performance économique

SOPHIE AUNG KO, Responsable innovation et développement, Acolyance

Historiquement, nous travail-lons beaucoup avec ARVALIS en agronomie. Dans le cadre du programme 150 que nous avons lancé opérationnellement au printemps 2015, pour générer de la marge nette supplémentaire dans les exploitations de nos adhérents, nous voulions nous appuyer sur un outil reconnu, afin d’objectiver les résultats. C’est le cas de Systerre®, qui permet d’élaborer des fermes-type, avec l’expertise d’ARVALIS. Nous avons pu construire l’an dernier, avec l’Institut et notre commission spécifique au programme, 4 fermes-type, reflet de nos spéci-ficités tant en terme de terroirs que de cultures. Nos agriculteurs s’identifient ainsi aisément à la configuration la plus proche de leur exploita-tion, et s’approprient les résultats obtenus. Les fermes-type servent à tester des scénarii et pro-duire des indicateurs sur les différents projets conduits avec ARVALIS (assolements, protéines, autoguidage…). Nous apprécions la réactivité de notre référent et son regard exigeant sur nos données. Sa présence lors des réunions de restitution est un plus. Les résultats sont pro-bants puisque nous pouvons déjà proposer de nouveaux services à nos associés coopérateurs.

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> SYSTERRE® POUR RETROUVER 150¤/HA DE REVENU

Les exploitations de grandes cultures pourront voir leurs aides PAC baisser jusqu’à 150 ¤ par hectare. La démarche engagée par Acolyance, baptisée Programme 150, vise à leur proposer des solutions pragmatiques, réalistes et mesurables. Ce programme a impliqué tous les acteurs de la coopérative, élus, salariés, agriculteurs- coopérateurs et partenaires. Plus de 170 idées ont été collectées et déjà 11 projets ont émergé. Ils seront expérimentés et déployés dans les prochains mois. Pour cela, Acolyance a fait appel à l’expertise d’ARVALIS. Un partenariat gagnant-gagnant qui associe la « recherche et développement » et le déploiement opération-nel sur le terrain. L’outil Systerre®, mis à disposition d’Acolyance par ARVALIS, vise à produire des indicateurs, à la fois économiques, techniques et environnementaux et de tester différents scénarios afin d’améliorer la performance économique et environnementale des exploitations. Quatre fermes types, reflets des pratiques moyennes des agriculteurs-coopérateurs vont être modélisées et leurs données seront intégrées dans le logiciel Systerre®. Par souci de réa-lisme, différents paramètres opérationnels et financiers seront analysés. « Par ailleurs, nos équipes en région, spécialistes du milieu, contribueront au programme 150 d’Acolyance par leur expertise, leur créativité et la proposition de différents leviers agronomiques que nous expérimentons. », confirme le directeur de région Nord d’ARVALIS.

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L’agriculture est un domaine d’application privilégié des utilisations du numérique. Outils d’aide à la décision, capteurs d’état des plantes, des animaux ou du milieu, capteurs embarqués sur les machines agri-coles, géolocalisation, robots, météo spa-tialisée, nouveaux gisements de données agricoles et nouveaux outils de traitement de données…. ARVALIS a développé son expertise dans les domaines de la mise au point de capteurs, du traitement des don-nées « de masse », de la modélisation, des outils d’aide à la décision. Avec ces évolu-tions, de nouveaux métiers sont apparus au sein des équipes : optroniciens, biostatiti-ciens, data scientist complètent désormais des équipes de modélisateurs et valorisent le savoir-faire et les connaissances de l’Ins-titut en offrant de nouveaux services et de nouveaux outils.En 2015, deux collaborateurs aux compé-tences complémentaires, l’un issu du mar-keting et l’autre des systèmes d’informa-

LE DÉVELOPPEMENT D’UN PORTEFEUILLE DE PROJETS NUMÉRIQUES EST UN AXE STRATÉGIQUE POUR L’INSTITUT, TANT AU SERVICE DE SES MÉTIERS D’ACQUISITION ET DE TRANSFERT DES CONNAISSANCES QU’AU SERVICE DES UTILISATEURS FINAUX (OAD…).

Défis 9 et 10 NUMÉRIQUE : L’ANALYSE FINE DES DONNÉES DE MASSE Les défis de l’innovation technologique et méthodologique

tion, ont été chargés d’une mission interne sur le numérique et ses conséquences sur l’Institut. Démarrée au moment où ces technologies émergent, cette mission a montré l’importance stratégique du sujet ce qui a été confirmé par les membres des commissions régionales sollicitées (une douzaine sur l’année). Le premier bilan de cette mission est très positif. Elle a permis de définir une stratégie sur l’accès aux données avec une position reconnue d’AR-VALIS dans le domaine agricole, en phase avec le plan « Agriculture-innovation 2025 » commandité par le Ministère de l’agriculture, et en relation avec les instituts techniques, notamment dans le projet fédérateur Api-Agro. Ce travail a également permis de lancer les projets, collaboratifs et structurants tels que les Digifermes® et les stations connectées… Grâce aux nombreuses interventions du binôme, la communication interne et externe a été intense.

MATHIAS SEXE, Directeur agronomie et développement de EMC2

L’ambition de la coopérative est d’améliorer le revenu des adhé-rents en les aidant à produire plus avec moins d’intrants en développant en particulier l’agriculture de précision. Nous avons créé en 2015 un club sur ce thème avec des adhérents moteurs, intéressés par les nouvelles technologies et l’utilisation d’OAD. L’objectif concret du club est de tester la faisabilité et l’efficacité de nouveaux matériels et de nou-veaux outils avant de les déployer chez l’ensemble des adhérents. Nous sommes donc naturellement devenus partenaires du projet Digiferme sur la ferme expérimentale de St Hilaire en Woëvre. Elle est d’ailleurs membre de notre club. Elle permet de tester les outils de l’agriculture de précision en conditions réelles de polyculture élevage qui corres-pondent bien aux réalités de notre région. Nous y avons aussi assisté récemment à une démonstra-tion de robot de désherbage.

ARVALIS étudie l’intérêt des lunettes connectées pour un usage agricole. Un prototype est testé en condition réelle pour la notation et le suivi des maladies sur les Digifermes® de Boigneville (91) et Saint-Hilaire-en-Woëvre (55).

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> API-AGRO : L’OPEN-INNOVATION NUMÉRIQUE

Lancée officiellement le 10 février 2016, la plateforme API-AGRO, construite sous l’égide de l’ACTA et avec le concours du Ministère de l’agriculture (CASDAR), expose désormais des jeux de données et des APIs de la majorité des Instituts techniques agricoles, dont la base sols d’ARVALIS, et de quelques partenaires de la recherche & développement (INRA, Agro-transfert et Territoires). Ce premier cercle de 12 partenaires a vocation à s’élargir et à enri-chir le contenu de la plateforme. Elle est basée

sur un outil développé par OpenDataSoft, start-up française, assurant ainsi la gestion et la mise à disposition des APIs de manière sécurisée, standardisée et conforme aux conditions d’utilisation respectives des ressources diffusées.La mise à disposition de données (gratuitement ou non), dans un format utilisables par les hommes et/ou par les machines permet de favoriser l’innovation, de partager des références agronomiques et de faciliter la production de nouveaux services dans les filières agricoles animales et végé-tales. Pour que ces données « ouvertes » soient exploitables notamment par des machines, une solution consiste à mettre en place une ou plusieurs API : Interface de programmation applicative (Application Programming Interface). Cette interface, à destination de développeurs, permet de faire communiquer une application avec le système d’information d’une entreprise (utilisation de service ou accès à des bases de données). Très vite plusieurs Outils d’aide à la décision (OAD) vont venir s’alimenter en référentiels ou exposer leur API sur la plateforme.

Dans les Digifermes®, ARVALIS et ses partenaires imaginent l’exploitation agricole de demain. Robots, capteurs, colliers numériques pour les bovins... intéressent les médias qui découvrent les possibles de l’agriculture connectée. (ci-dessus au JT de France 3 Lorraine, à droite tournage pour l’émission La Quotidienne de France 5).

> LES CAPTEURS : VERS UNE AGRICULTURE CONNECTÉE

3 colloques consacrés au partage de connais-sances et d’expériences autour de la valorisa-tion des capteurs en agriculture ont jalonné cette année 2016 : 11 mars à Montauban (82), 14 juin à Dijon (21) et 15 septembre à Villers-Saint-Christophe (02).Ces colloques ont permis aux techniciens convaincus par ces nouvelles technologies et aux producteurs férus de technicité, d’échan-ger sur les thématiques d’actualité telles que les applications déjà en développement à ce jour (pilotage de l’azote, estimation de la biomasse...), les actions de recherche (lutte contre les bioagresseurs, autonomie…), les types de valorisation de ces nouvelles infor-mations mais aussi la manière d’utiliser ces nouveaux « yeux » dans l’innovation expé-rimentale.

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Digifermes® : booster d’innovations numériques

ARVALIS, en collaboration avec l’Idele, l’ITB et Terres Inovia, a décidé d’ac-compagner les agriculteurs utilisateurs en évaluant précisément les technologies du numérique dans un dispositif en conditions réelles de plein champ. Les 4 instituts ont signé une convention de partenariat le 31 mai 2016 à Paris. Les deux premières implantations (Boigneville et Saint-Hilaire-en-Woëvre) mesurent les performances des outils et des services dans des contextes de production variés (systèmes de grandes cultures innovants, agriculture biologique, cultures sous couverts permanents, pâtu-rage et élevages bovins). Outre leur voca-tion de plateforme de démonstration, les Digifermes® testent des idées nouvelles et des prototypes. L’ambition est de faire pas-ser les inventeurs des concepts aux travaux pratiques. Dès 2016, une série de projets est engagée avec des start-up et des grands groupes pour effectuer des tests expérimen-taux grandeur nature. Des actions concrètes ont déjà été réalisées cette année comme le test, avec la société Adventiel, de lunettes connectées pour accélérer le travail des expérimentateurs. Grâce à une reconnais-sance vocale embarquée, les techniciens agricoles peuvent avoir les mains libres pour réaliser leurs opérations de comptage. Connectées, de telles lunettes permettront de transmettre directement ces informa-tions géolocalisées et de recevoir, sur leur verre, des données pour faciliter la reconnaissance d’un ravageur des cultures ou d’une maladie. Sont également déjà lancés des projets d’évaluation de robots (Naïo technologie pour le désherbage…), d’applications sur smartphone (mesure du LAI ou leaf area index-indice foliaire, …), de test de stations météos connectés (avec la startup SENCROP ou la station METEUS d’ISAGRI), de capteurs (piquets connectés au champ…). Les Digifermes® valorisent l’excellence méthodologique des Instituts et appuient scientifiquement les entreprises désireuses de mettre au point des produits et des services innovants pour les producteurs. L’ambition est clairement de faire émerger des innovations utiles et d’en faire profiter le plus grand nombre, de la R&D publique aux agriculteurs. Dans cet esprit, les Digifermes ont investi les réseaux sociaux Facebook et twitter, tout en organisant une série d’événements physiques sur les plateformes.

> PULVÉRISATEUR D’EXPÉRIMENTATION : PULV’ELEC

La qualité de pulvérisation des produits testés dans les essais (phytosanitaires, biocontrole, biostimulants…) est primordiale car il faut apporter la dose juste, au bon moment et de manière homogène sur de petites surfaces et cela sans toucher les microparcelles voisines. Viennent s’ajouter des contraintes de débit de chantier pour assurer le traitement propres à la ferme expéri-mentale. Face à la nécessité d’harmoniser ses méthodes d’application des produits phytosanitaires dans ses essais de microparcelles, ARVALIS a décidé de généraliser l’utilisation du pulvérisateur d’expériementation qu’il produit sous le nom de Pulv’elec. Un budget spécifiquement dédié à ces équipements est mis à disposition de l’atelier de Boigneville pour la réalisation de ces matériels. Les stations destinataires de ces équipements seront, à échéance de deux ans, Rots, Écardenville-la-Campagne, Villers-Saint-Christophe, Bergerac, Montardon, Gréoux-les-Bains et Saint-Hilaire-en-Woëvre.

ARVALIS, en collaboration avec IDELE, ITB et Terres Inovia a décidé d’accompagner les agriculteurs utilisateurs d’innovations numériques en évaluant précisément ces technologies dans un dispositif @digifermes mettant en œuvre ces outils et services connectés en conditions réelles.

Smart LAI, l’application qui permet de mesurer la surface foliaire des plants de blé avec un smartphone, présentée à une équipe de France 3 Poitou-Charentes au salon de l’agriculture à Paris.

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CONSEIL D’ADMINISTRATION

ANNEXESARNAUD Joël . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . FNPSMSBARRET François . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Coop de France métiers du grainCALLEAU Jérôme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Union InVivoDEGRANGE Christian . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . FNADELAGNEAU Gérard . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Coopération agricoleDE LOISY Jacques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . AGPBDE SMEDT Hervé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . FNGEDAGALARDON Georges . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Union InVivoGASPARINI Daniel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . FNPTGLEIZES Jean-François . . . . . . . . . . . . . . . . . . AGPB GRAND Claude . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . FNPSMSHACARD Antoine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Coopération agricoleHENRION Antoine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Terres Inovia -FOPHERNU Bernard . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Union InVivoISAMBERT Jean-François . . . . . . . . . . . . . . . . AGPBJACQUES François . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . FNAMS LANGLOIS BERTHELOT Jean-Pierre . . . . . AGPBLEMAITRE Jacques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . IFIPLENOIR Didier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . AGPBLOMBART Didier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . GIPTMARTEAU Didier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . APCAMARTIN Daniel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . AGPMMICHEL Gilbert . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . AGPMMOMONT Thierry . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . UFSPEYRAUBE Daniel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . AGPMPINTA Philippe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . AGPBPIETREMENT Benoît . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . AGPBPREVOST Pascal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . CIPALINRAVIOL Pierre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Centre Français du RizROUSSEAU Christian . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Coop de France métiers du grainTERRAIN Christophe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . AGPMTHIROIN Eric . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . AGPBTHUET Thomas . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Union InVivoTRILLON Patrick . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . CNIPTVIAL Anne-Claire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . AGPM VITU Michel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . FNAMS

CONSEIL SCIENTIFIQUE

ANDRIVON Didier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . INRABODSON Bernard . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . GEMBLOUX AGRO BIO TECH - Université de LiègeCHAGVARDIEFF Pierre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Commissariat à l’Énergie Atomique (CEA)CHANLIAUD Elisabeth . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . LIMAGRAINCHARON Xavier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . SYNGENTA AGRO SASCHERBUT Christine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . INRA COTTART Joël . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . EARLDEBAEKE Philippe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . INRA DELACOUR Arnaud . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . EARL DU VAL DE RETZ DESPREZ Bruno . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . FLORIMOND DESPREZ VEUVE & FILS SASDORE Thierry . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . AGRO PARIS TECHDOUBLIER Paul-Henri . . . . . . . . . . . . . . . . . . . EARL DE TANON LA TOURELLEDUPRE Jean-Marc . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . AXEREALFOSTIER Bernard . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . IFIPFRADIN Guy . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et des Forêts - CGAAERGRAND Claude . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . RAGTGRISON Christophe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . EARL DU GERMOIRHEBEL Pascale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . CREDOCJACQUES François . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . SCEA DE LA HAUTE BORNELAMBERT Marc . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . YARA FranceLANGLOIS BERTHELOT Jean-Pierre . . . . . EARL DU PERRETLANNOU Christian . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . INRALAUDINAT Vincent . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ITBLAVARDE Patrick . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Ministère de l’Écologie, du Développement Durable et de l’ÉnergieLE GALL André . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Institut de l’ÉlevageLE GOUIS Jacques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . INRALEMANCEAU Philippe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . INRALEROY Lancelot . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . TERRENA INNOVATIONLEVEQUE Emmanuel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . AMAZONE S .ALORGEOUX Joël . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . SCAEL- SICA CÉRÉALES DE FRANCEMAJOU Didier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ACTIAMERRIEN André . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . TERRES INOVIAMINIER Chantal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . PANZANI GROUPEOUSTRAIN Savine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . VIVESCIAPUTIER Fabrice . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . TECALIMANSCHMITT Marc . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . IFBM QUALITECHSOLER Louis-Georges . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . INRAVEREL Aliette . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . MONDELEZ INTERNATIONALVISSAC Philippe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ACTAZECH Bruno . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . BAYER CROPSCIENCE France

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Rapport d’activités 2015-2016 . 53

PRÉSIDENTS DES COMMISSIONS D’ORIENTATION PROFESSIONNELLES

ORGANISATION D’ARVALIS - INSTITUT DU VÉGÉTAL

DIRECTEUR GÉNÉRAL ADJOINT Patrick FUCHS

DIRECTION ADMINISTRATIVE, FINANCIÈRE ET DES RELATIONS HUMAINES

PRÉSIDENTChristophe TERRAIN

SECRÉTAIRE GÉNÉRALFrançois JACQUES

DIRECTION SCIENTIFIQUE, DE L’INNOVATION MÉTHODOLOGIQUE ET DU PROGRAMME

Philippe GATE

DIRECTION COMMUNICATION

MARKETINGET COMMERCIAL

André BORDERONAdjoint :

Xavier GAUTIER

DIRECTION DE LA RECHERCHE DÉVELOPPEMENT

Jean-Paul BORDES

DIRECTION DES ACTIONS RÉGIONALES

Franck WIACEK

BARRET François . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . CENTRE - VAL DE LOIREBELOUARD Bernard . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . PAYS DE LA LOIREGALARDON Georges . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . BRETAGNEISAMBERT Jean-François . . . . . . . . . . . . . . . . ILE-DE-FRANCELANGLOIS BERTHELOT Jean-Pierre . . . . . . BASSE NORMANDIELENOIR Didier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . BOURGOGNE - FRANCHE-COMTÉLOMBART Didier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . HAUTS-DE-FRANCEMARTEAU Didier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . CHAMPAGNE-ARDENNEMARTIN Daniel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . RHÔNE-ALPESPARAYRE Yvon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . MIDI PYRÉNÉES - AUDEPELLETIER Jean-Luc . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . LORRAINEPEYRAUBE Daniel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . AQUITAINEPONTIER Michel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . PACA - LANGUEDOC - ROUSSILLONPREVOST Pascal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . HAUTE NORMANDIERENAUDEAU Jean-Marc . . . . . . . . . . . . . . . . . POITOU-CHARENTESSCHNEIDER Christian . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ALSACETRILLON Patrick . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . AUVERGNE

DIRECTEUR GÉNÉRALJacques MATHIEU

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54 . Rapport d’activités 2015-2016

IMPLANTATIONS D’ARVALIS ET ÉQUIPEMENTS D’EXCELLENCE

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Siège Social - Porte Maillot3 rue Joseph et Marie Hackin75116 ParisTél. : 01 44 31 10 00 / Fax : 01 44 31 10 10

(1) Station Expérimentale Hauts-de-FranceCS 30200 Estrées Mons 80208 Péronne CedexCyril HannonTél. : 03 22 85 75 60 / Fax : 03 22 85 63 72Céréales à paille, pommes de terre, lin fibre, stockage pommes de terre (INRA, Agro Transfert).

(2) Station Expérimentale Champagne-ArdenneComplexe agricole du Mont BernardRoute de Suippes 51035 Châlons en ChampagnePhilippe HauprichTél. : 03 26 64 62 78 / Fax : 03 26 68 58 12Toutes cultures.

(3) Station Expérimentale Haute-Normandie2 chemin du Moulin27170 Écardenville-la-CampagneDelphine CastTél. : 02 32 07 07 40 / Fax : 02 32 07 07 50Céréales à paille, lin, maïs.

(4) Ferme Expérimentale Professionnelle de Lorraine55160 Saint-Hilaire-en-WoëvrePascaline PiersonTél. : 03 29 87 50 23 / Fax : 03 29 87 56 40Céréales, fourrages et vaches allaitantes.

(5) Station Expérimentale d’Alsace11 rue Jean MermozBP 38 - 68127 Sainte-Croix-en-PlaineDidier LasserreTél. : 03 89 23 28 40 / Fax : 03 89 23 28 42Maïs, céréales à paille.

(6) Station ExpérimentaleBourgogne Franche-Comté1 rue des Coulots 21110 BretenièreDiane Chavassieux Tél. : 03 80 28 81 85 / Fax : 03 80 28 81 89Toutes cultures.

(7) Station Expérimentale de Lyon - Saint-Exupéry241 route de Chapulay69330 PusignanYves PoussetTél. : 04 72 23 80 85 / Fax : 04 72 23 85 26Céréales à paille, maïs (CREAS).

(8) Station Expérimentaled’Étoile-sur-Rhône26800 Étoile-sur-RhôneYves PoussetTél. : 04 75 60 66 33 / Fax : 04 75 60 73 22Toutes cultures, agriculture biologique (Terres Inovia, ITAB, FNAMS, chambre d’agriculture de la Drôme).

(9) Station Expérimentale de GréouxChambre d’AgricultureAvenue Charles Richaud04700 OraisonStéphane JézequelTél. : 04 92 72 39 29 / Fax : 04 86 22 00 39Toutes cultures.

(10) Station Expérimentale du Languedoc-RousillonSite de NîmesDomaine de la Bastide Route de Generac30900 NîmesPhilippe BraunTél. : 04 66 84 92 18 / Fax : 04 66 87 43 25Toutes cultures.

(11) Station Expérimentale de Montans 3 chemin de Bellevue 81600 MontansRégis HéliasTél. : 05 63 40 28 10 / Fax : 05 63 40 28 16Toutes cultures, agriculture biologique.

(12) Station Inter-Instituts de Baziège / En Crambade6 Chemin de la Côte Vieille31450 BaziègeSophie ValladeTél. : 05 62 71 79 39 / Fax : 05 62 71 79 40Céréales à paille, maïs, sorgho, (Terres Inovia, ACTA).

(13) Station Expérimentale de MontautMaison de l’AgricultureRoute de Mirande BP 70161 - 32003 Auch CedexAude BouasTél. : 05 62 61 77 38 / Fax : 05 62 61 79 38Toutes cultures.

(14) Station Expérimentale de MontardonAgrosite21 chemin de Pau64121 MontardonGilles EspagnolTél. : 05 59 12 67 00 / Fax : 05 59 12 67 10Maïs, céréales à paille.

(15) Station Expérimentale de BergeracDomaine de la Tour24100 BergeracAude Carrera Tél. : 05 53 63 12 71 / Fax : 05 53 61 30 90Céréales à paille, maïs, tabac.

(16) Station Expérimentale du Magneraud17700 Saint-Pierre-d’AmillyAlain BouthierTél. : 05 46 07 44 64 / Fax : 05 46 07 44 73Céréales à paille, maïs (INRA, Terres Inovia).

(17) Station Expérimentale de La JaillièreLa Chapelle-Saint-Sauveur44370 LoireauxenceJacques OrsiniTél. : 02 40 98 65 00 / Fax : 02 40 98 61 01Fourrages, production de lait, céréales à paille, maïs.

(18) Station Expérimentale de BretagneKerguehennec56500 BignanEric MassonTél. : 02 97 60 30 72 / Fax : 02 97 60 41 25Céréales à paille, maïs.

(19) Station Expérimentale de Basse-NormandieChemin des Bissonets14980 RotsElodie JouanneauTél. : 02 31 71 13 91 / Fax : 02 31 71 13 92Céréales à paille, maïs, lin fibre.

(20) Site de recherche de GrignonDomaine AgroParisTechBâtiment Bioger CPP78850 Thiverval-GrignonRomain ValadeTél. : 01 30 81 45 21 / Fax : 01 30 81 53 06Toutes cultures.

(21) Site de recherche de Villiers le BâcleRoute de Châteaufort RD 36 - ZA des Graviers91190 Villiers le BâcleIsabelle ChailletTél. : 01 69 93 85 50 / Fax : 01 69 93 85 69 Toutes cultures.

(22) Station Expérimentale de Boigneville91720 BoignevilleCatherine RieuTél. : 01 64 99 22 00 / Fax : 01 64 99 30 39 Céréales à paille, maïs, pommes de terre, production biologique, laboratoire d’analyses, séchage, stockage.

(23) Station Expérimentale d’Ouzouer-Le-Marché45 Voie Romaine Ouzouer-le-Marché41240 Beauce la RomaineYann FlodropsTél. : 02 54 82 33 10 / Fax : 02 54 82 33 11 Céréales à paille, maïs.

(24) Station Expérimentale de Villerable41100 VillerableMaria VilarinoTél. : 02 54 77 48 10 / Fax : 02 54 72 29 25 Qualité nutritionnelle des céréales et du maïs pour les porcs et les volailles.

(25) Station Expérimentale du Chaumoy18570 Le SubdrayEdouard BarangerTél. : 02 48 64 58 48 / Fax : 02 48 64 58 49Céréales à paille, maïs (Axereal).

(26) Ferme Expérimentale des Bordes36120 Jeu-les-BoisJulie PeyratTél. : 02 54 36 21 68 / Fax : 02 54 36 25 26Fourrages, vaches allaitantes, céréales, production biologique (OIER des Bordes).

(27) Station Expérimentale d’AuvergneBiopôle Clermont Limagne63360 Saint-BeauzireChloé Malaval Juery Tél. : 04 73 33 42 10 / Fax : 04 73 33 42 15Toutes cultures.

[ Les numéros permettent de situer les différents sites sur la carte de France ]Adresses électroniques : première lettre du prénom puis le nom.Ex : Catherine Rieu [email protected]

Jean-Paul Bordes [email protected]

Rapport d’activités 2015-2016 . 55

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56 . Rapport d’activités 2015-2016

ANIMATEURS DE DÉFIS

ANIMATEURS DE FILIÈRES DIRECTEURS DE RÉGIONS

Blé tendre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Alexis DECARRIER

Blé dur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Mathieu KILLMAYER

Orges . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Luc PELCE Maïs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Gilles ESPAGNOL Sorgho . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Jean-Luc VERDIER Pommes de terre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Jean-Michel GRAVOUEILLE Céréales fourragères . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Eric MASSON Fourrages . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Sabine BATTEGAY Productions biologiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Régis HELIAS Anne-Laure TOUPET

Lin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . François BERT

Tabac . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . François BERT

Nord . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Antoine BRAY

Est . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Nathalie BIGONNEAU

Centre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Afsaneh LELLAHI Ouest . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Jacques ORSINI Sud . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Sophie VALLADE

Défi 1 : Augmenter et régulariser les rendements

Alexis DECARRIERJean-Charles DESWARTE

Défi 2 : Produire et conserver des matières premières jusqu’aux produits finis, adaptées aux différents débouchés

Benoît MELEARDPierre-Vincent PROTIN

Défi 3 : Bâtir et promouvoir une protection intégrée performante et durable vis-à-vis de l’ensemble des bio-agresseurs (maladies, ravageurs, adventices)

Anne-Monique BODILISDanièle SIMONNEAU

Défi 4 : Augmenter la disponibilité des éléments minéraux tout en réduisant la dépendance aux engrais de synthèse

Michel BONNEFOYJean-Pierre COHAN

Défi 5 : Bâtir des démarches de diagnostic et de gestion durable du sol au service de systèmes de culture durables

Eric MASSONAlain BOUTHIER

Défi 6 : Améliorer l’efficacité de l’eau pluviale et d’irrigation, de la plante au territoire

Bernard LACROIXJean-Louis MOYNIER

Défi 7 : Concevoir et évaluer des systèmes de culture innovants multi-performants

Stéphane JEZEQUELClotilde TOQUE

Défi 8 : Accompagner les choix stratégiques pour produire en étant performant économiquement dans un contexte fluctuant et risqué

Didier LASSERREValérie LEVEAU

Défi 9 : E xplorer, créer et utiliser des méthodologies innovantes pour l’acquisition et la valorisation des références

Philippe HAUPRICHDorian PIN Thibaut RAY

Défi 10 : Construire les systèmes d’information du futur pour éclairer les choix stratégiques et tactiques des producteurs

Delphine BOUTTETMehdi SINE

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Rapport d’activités 2015-2016 . 57

DIRECTEURS DE RÉGIONS

SIGLES

AAP Appels à projetsACTA Le réseau des instituts des filières animales et végétalesACTIA Association de coordination technique pour l’industrie agro alimentaire ACV Analyse du cycle de vieADEME Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergieAFPP Association française de protection des plantesAFTAAAssociation française des techniciens de l’alimentation et production animaleAIRFAFAssociation régionale des fabricants d’aliment à la fermeANSES Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travailARPT Association régionale de la pomme de terre Picardie APCA Assemblée permanente des Chambres d’agricultureBIPEA Bureau interprofessionnel d’études analytiquesBPE Bonnes pratiques expérimentalesBRGM Bureau de recherche géologique et minièreCACG Compagnie d’aménagement des coteaux de GascogneCASDAR Compte d’affectation spécial pour le développement agricole et ruralCESE Conseil économique, social et environnementalCEN Comité européen de normalisationCEPM Confédération européenne des producteurs de maïsCGAER Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces rurauxCIFRE Conventions industrielles de formation par la rechercheCIMMYT Centro Internacional de Mejoramiento de Maíz y Trigo (centre international de recherche sur le blé et le maïs)CIPALIN Comité interprofessionnel de la production agricole du linCIPAN Culture intermédiaire piège à nitrateCIVE Culture intermédiaire à valorisation énergétique CNRS Centre national de la recherche scientifiqueCORPEN Comité d’ORientation pour des Pratiques agricoles respectueuse de l’ENvironnementCOST Conseil d’orientation scientifique et technique de l’ACTACTPS Comité technique permanent de la sélection

CNIPTComité national interprofessionnel de la pomme de terreCOGEGA Confédération générale de la coopération agricoleCOPA Comité des organisations professionnelles agricoles CTIFL Centre technique interprofessionnel des fruits et légumesDGAL Direction générale de l’alimentation du ministère de l’agricultureDGPAAT Direction générale des politiques agricoles, agroalimentaires et des territoires du ministère de l’agricultureDPA Dotation pour aléasEAPR European Associtation for Potato ResearchENILIA École nationale d’industrie laitière et des industries agroalimentairesENSMIC École nationale supérieure de la meunerie et des industries céréalièresFCBA Institut technologique Forêt Cellulose Bois AmeublementFNA Fédération du négoce agricoleFNAMS Fédération nationale des agriculteurs multiplicateurs de semencesFNB Fédération nationale bovineFN3PT Fédération nationale des producteurs de plants de pomme de terreFNPSMS Fédération nationale de la production de semences de maïs et de sorghoFNPT Fédération nationale des planteurs de tabacFREDON Fédération régionale de défense contre les organismes nuisiblesFSOV Fond de soutien à l’obtention variétaleGEVES Groupe d’étude et de contrôle des variétés et des semencesGES Gaz à effet de serreGIEC Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climatGIPT Groupement interprofessionnel pour la valorisation de la pomme de terreGIS Groupement d’intérêt scientifiqueGNIS Groupement national interprofessionnel des semences et plantsIDELE Institut de l’élevageIFBM Institut français des boissons, de la brasserie et de la malterie

IFIP Institut du porcIFT Indice de fréquence de traitementIFV Institut français de la vigne et du vinINRA Institut national de la recherche agronomiqueINSERM Institut national de la santé et de la recherche médicaleIRSTEA Institut national de recherche en sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture IRTAC Institut de recherches en technologies agroalimentaire des céréalesITAB Institut technique de l’agriculture biologiqueITAVI Institut technique de l’avicultureITB Institut technique de la betterave industrielleMAE Mesures agro-environnementalesMEEDDAT Ministère de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de l’aménagement du territoireNIAB (UK) National Institute of Agricultural BotanyOAD Outil d’aide à la décisionONCFS Office national de la chasse et de la faune sauvageONF Office national des forêtsPEI Partenariat Européen de l’Innovation RMT Réseau mixte technologiqueSAGE Schéma d’aménagement et de gestion des eauxSDAGE Schéma directeur d’aménagement et de gestion des eauxSPV Service de la protection des végétauxSSP Service de la statistique et de la prospectiveSYNACOMEX Syndicat national du commerce extérieur des céréales, oléagineux, protéagineuxTerres Inovia Institut technique des producteurs d’oléagineux, protéagineux, chanvre et de leurs filièresUFS Union française des semenciersULCO Université du littoral côte d’OpaleUMR Unité mixte de rechercheUMT Unité mixte technologiqueVPI Réseau d’essai variétés en post inscription

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www.arvalisinstitutduvegetal.fr www.arvalis-infos.fr

www.yvoir.frwww.youtube/user/TVArvalis

www.perspectives-agricoles.frwww.editions-arvalis.fr

www.formations-arvalis.frwww.presse-arvalis.fr

www.evenements-arvalis.frwww.english-arvalisinstitutduvegetal.fr

Édité par ARVALIS - Institut du végétal / Service Communication-Marketing-Commercial / Rédaction coordonnée par la direction scientifique et le service communication en collaboration avec Yanne BOLOH / Crédits photos : AGPM GIE, ARVALIS - Institut du végétal, Nicolas Bareil, Katia Beauchêne, Alain Bouthier, Nicole Cornec, Xavier Gautier, Alain Gervais, Jean-Michel Gravoueille, Pascal Kardacz, Mathieu Killmayer, Jean-Philippe Leygue, Michel Martin, Luc Pelcé, Gilles Pradel, Jean Baptiste Thibord, Romain Valade / Conception : lesdeux1d.com / Impression : TECHNIPRINT / Date de parution : octobre 2016.

Page 58: Rapport d'activités ARVALIS 2015-2016

3, rue Joseph et Marie Hackin - 75116 ParisTél. 01 44 31 10 00 - Fax 01 44 31 10 10

www.arvalisinstitutduvegetal.fr

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