Rapport d'activités 2014 - Réserve Naturelle Nationale Frankenthal-Missheimle

Réserve Naturelle Nationale FRANKENTHAL- MISSHEIMLE

Rapport d’activité 2014

Répartition des actions sur le territoire de la Réserve naturelle

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Rapport d’activités 2014 1

Réserve naturelle du Frankenthal-Missheimle * Parc naturel régional des Ballons des Vosges

Sommaire Introduction 2 1. Equipe intervenant sur la Réserve naturelle 1.1. Equipe du Parc intervenant sur les 4 Réserves naturelles nationales en gestion 1.2 Equipe intervenant sur la Réserve naturelle nationale du Frankenthal-Misssheimle 1.3. Stagiaires 1.4. Formations suivies

3 3 4 4 4

2. Planification de la gestion de la Réserve naturelle 5 2.1. Plan de gestion 2012-2016 5 3. Surveillance du territoire et police de l’environnement 6 3.1. Politique pénale 6 3.2. Bilan de la surveillance 6 4. Gestion des fréquentations 9 4.1. Suivi des fréquentations pédestres 4.2. Equipements et entretien courant

9 14

4.3. Observations sur la fréquentation 14 5. Interventions sur le patrimoine naturel 16 5.1. Gestion forestière 16 5.2. Gestion pastorale 5.3. Gestion des milieux naturels

22 23

6. Connaissances et suivis 26 6.1. Introduction et généralités 26 6.2. Quelques résultats 27 6.3. Quelques études et suivis en cours 32 7. Information des publics et éducation à l’environnement 39 7.1. Bilan des visites et interventions de formation 7.2. Animation de sites

39 39

8. Comité Consultatif 43



Introduction Le Parc naturel régional des Ballons des Vosges a été nommé gestionnaire de la Réserve naturelle nationale du Frankenthal-Missheimle créée par le Décret Ministériel n° 95-1120 du 19 octobre 1995. Cette mission lui a été confiée, après consultation du Comité Consultatif et avis des communes concernées, par M. le Préfet du Haut-Rhin dans le cadre d’une convention en 1996. La mise en œuvre de cette convention reste néanmoins placée sous le contrôle de M. le Préfet du Haut-Rhin après avis du Comité Consultatif qui réunit les partenaires de la Réserve (collectivités, propriétaires, usagers, associations et scientifiques). Ce rapport d’activités a pour objectif de présenter l’état d’avancement des différentes actions entreprises dans le cadre de la gestion de la Réserve naturelle du Frankenthal-Missheimle au cours de l’année 2014. Le code des opérations du plan de gestion 2012-2016 a été mentionné, quand cela était possible, pour les actions exposées dans ce rapport.



1. Equipe intervenant sur la Réserve naturelle 1.1. Equipe du Parc intervenant sur les 4 Réserves naturelles nationales en gestion. L’équipe technique du Parc naturel régional des Ballons des Vosges en charge des Réserves naturelles est au complet au regard des dotations de fonctionnement attribuées par l’Etat pour la gestion de ces espaces naturels protégés : Elle est organisée de la façon suivante : * Oliver Claude, directeur du Parc naturel régional des ballons des Vosges. * Claude Michel, responsable du pôle « nature et biodiversité » du Parc : intervient dans la « politique Réserve » à hauteur de 15% de son temps de travail. Il a notamment en charge la cohérence globale des interventions à caractère environnemental sur le territoire et, en relation avec les conservateurs, une partie des relations « institutionnelles » liées à la gestion des Réserves naturelles. * Yannick Despert qui travaille à 100% pour la « politique Réserve », assure le rôle de conservateur de la Réserve naturelle nationale du Frankenthal-Missheimle ainsi que la coordination générale de la politique et de l’équipe du Parc en charge des espaces naturels protégés. En 2014, Yannick Despert a subi une longue période de congés maladie. Sa présence n’étant assurée que sur 39 % de son temps de travail, l’équipe en charge de la gestion des Réserves naturelles du Parc naturel régional des Ballons des Vosges s’est mobilisée pour assurer au mieux ses missions, un remplacement étant délicat à mettre en place. * Laurent Domergue qui travaille à 100% pour la « politique Réserve » en qualité de conservateur de la Réserve naturelle nationale du Massif du Grand Ventron. * Sébastien Coulette qui travaille à 100% pour la « politique Réserve » en qualité de conservateur de la Réserve naturelle nationale des ballons Comtois (en cogestion avec l’Office National des Forêts). * Alix Badré qui travaille à 100% pour la « politique Réserve » en qualité de conservatrice de la Réserve naturelle nationale de la Tourbière de Machais. * Arnaud Foltzer qui travaille à 100% pour la « politique Réserve » en qualité de technicien des Réserves naturelles nationales et plus particulièrement celle du Frankenthal-Missheimle. * Lucile Demaret qui travaille à 100% pour la « politique Réserve » en qualité de chargée d’étude « appropriation locale des Réserves ». Elle travaille plus particulièrement au niveau de la Réserve naturelle du Massif du Grand Ventron.



1.2. Equipe intervenant sur la Réserve naturelle nationale du Frankenthal En 2014, concernant la gestion de la Réserve naturelle nationale du Frankenthal-Missheimle et sans compter l’investissement de la direction et des élus, neuf salariés du Parc ont été mobilisés à hauteur de deux Equivalents Temps Plein (ETP) :

Nom ETP Fonction

Claude Michel 0,05 Responsable du pôle « environnement » du Parc Yannick Despert 0,39 Conservateur Arnaud Foltzer 0,70 Technicien Laurent Domergue, Alix Badré, Sébastien Coulette et Lucile Demaret

0,40 Surveillance et gestion

Mireille Joly et Silva Burgenath 0,15 Administration, secrétariat et suivi comptable 1.3. Stagiaires EN 2014, nous n’avons pas accueilli de stagiaire. 1.4. Formations suivies * Le congrès annuel des Réserves naturelles de France (RNF) est un temps de rencontres, d’échanges et de partage d’informations précieux pour les gestionnaires de Réserves. Yannick Despert a participé à ce congrès du 9 au 11 avril. A cette occasion, il a rejoint le Conseil d’administration de Réserves naturelles de France. * Yannick Despert et Arnaud Foltzer ont suivi une session de remise à niveau des agents commissionnés « Réserves naturelles » pour intégrer les évolutions juridiques récentes (ordonnance n°2012-34 du 11 janvier 2012). Cette formation a été assurée par l’Atelier Technique des Espaces Naturels du 13 au 15 mai à Thannenkirch, et était ouverte à l’ensemble des gestionnaires de réserves naturelles du Nord-Est de la France. * Yannick Despert a suivi formation à la communication non violente organisée par le Parc naturel régional des Ballons des Vosges les 17 et 18 juin. * Arnaud Foltzer a suivi la formation du réseau « réseau grands prédateurs » de l’ONCFS du 18 au 20 mars ainsi qu’une formation botanique spécialisation graminoïdes assurée par l’Atelier Technique des Espaces Naturels du 23 au 27 juin.



2. Planification de la gestion de la Réserve naturelle (Opérations AD16 et AD19 ) 2.1. Plan de gestion 2012-2016 Le projet de plan de gestion 2012 – 2016 de la Réserve naturelle qui a fait l’objet d’une longue phase de concertation a été approuvé, à l’unanimité, par le Comité Consultatif de la Réserve naturelle le 15 juin 2012. Ce document a été examiné par le Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel (CSRPN) d’Alsace lors de ses réunions du 14 juin et du 13 septembre 2012 et a fait l’objet d’une visite de terrain le 11 juillet 2012. Suite à cet examen, le CSRPN Alsace a adopté un avis transmis à M. le Préfet du Haut-Rhin en date du 23 avril 2013. A la réception de cet avis et à la demande de M. le Secrétaire Général, les services de l’Etat ont travaillé à la rédaction d’un Arrêté Préfectoral portant validation du plan de gestion 2012-2016 de la Réserve naturelle du Frankenthal-Missheimle tout en prenant en compte certains éléments soulevés par le CSRPN. Comme cela est prévu par l’article L120-1 du Code de l’Environnement qui soumet à la participation du public prévue à l’article 7 de la Charte de l’Environnement toute décision de l’Etat à caractère non individuelle et ayant une incidence sur l’environnement, cette proposition d’Arrêté a fait l’objet d’une consultation du public entre le 12 août et le 3 septembre 2013. A l’issue cette consultation qui a recueillie une remarque, M. Le Préfet du Haut-Rhin a signé, le 30 septembre 2013, l’Arrêté Préfectoral n°2013273-0015 portant approbation du plan de gestion 2012 – 2016 de la Réserve naturelle du Frankenthal-Missheimle. Par rapport aux propositions d’intervention pour gérer les milieux ouverts et semi-ouverts dans le cirque glaciaire du Frankenthal présentées dans le plan de gestion et qui ont fait l’objet des réserves du CSRPN, l’Arrêté Préfectoral limite le prélèvement aux épicéas et à 20 à 50 % des érables selon les secteurs concernés et propose une limite altitudinale de 1.100 mètres au-delà de laquelle plus aucune coupe ne sera effectuée. Il demande également qu’un bilan et qu’un suivi de ces opérations soit effectué et présenté lors des réunions du Comité Consultatif.



3. Surveillance du territoire et police de l’environnement 3.1. Politique pénale (Opération PO1)

La procédure du Timbre amende a été mise en place sur les Réserves naturelles nationales gérées par le Parc naturel régional des Ballons des Vosges : Frankenthal-Missheimle, Tourbière de Machais, Massif du Grand Ventron, Ballons Comtois. Une rencontre de travail avec M. le Procureur de la République du Tribunal de Grande Instance d’Epinal le 09 octobre 2013 a permis de définir une "politique pénale" à l’échelle de ces espaces protégés. Laurent Domergue, conservateur de la Réserve naturelle du Massif du Grand Ventron et référent "police" de l’équipe, a rencontré l’Officier du Ministère Public de Colmar le 3 mars 2014 afin de valider ces dispositions en matière de surveillance du territoire de la Réserve naturelle applicables dès la saison estivale 2014. Conformément aux positions exprimées lors du comité consultatif du 11 juin 2014, il est retenu que : L’usage de la procédure du timbre amende ne doit pas conduire à une verbalisation systématique des contrevenants. Les agents assermentés continueront, en cas de constatation d’infractions, à se limiter à adresser un rappel à la loi au contrevenant sans verbalisation, dès lors que trois conditions seront réunies : * Des faits de faibles gravités. * Un contrevenant reconnaissant les faits et repentant de son infraction. * Un contrevenant respectueux de l’autorité de l’agent assermenté. Ces dispositions et les propositions de réponse à apporter face aux infractions qui peuvent être constatées dans le cadre de la surveillance de la Réserve naturelle du Frankenthal-Missheimle devront être validées par M. le Procureur de la République de Colmar, et partagées entre les services intervenant dans la surveillance de ce territoire. 3.2. Bilan de la surveillance (Opération PO2 )

Cette année, 39 tournées de surveillance totalisant 124 heures de présence sur le terrain ont été organisées sur le territoire de la Réserve naturelle principalement durant les périodes de forte fréquentation : juillet, août et congés scolaires, généralement sur une demi-journée. 21 tournées de surveillance ont été réalisées par le gestionnaire. 16 tournées ont eu lieu dans le cadre de la convention annuelle passée avec l’Office National des Forêts (dont 14 tournées en équipe mixte PNRBV/ONF). 2 tournées ont également été réalisées avec l’Office national de la Chasse et de la Faune Sauvage. La synthèse de cette mission de surveillance est présentée dans le tableau ci-dessous : Années Nombre de tournées Fréquentation pédestre Nombre d’infractions Nombre de procédures

1995-2012

267 23862 562 8

2012 34 1811 30 1 2013 34 1503 35 0 2014 39 1737 40 6 Totaux 374 28913 667 15



Sytnhèse des tournées de surveillance 2014 Météo : 1 = beau, 2= mitigé, 3 = mauvais

Date Type Durée Météo Fréquentation Stationnement Total

infractions P.V. Remarques

07/01/14 PNR 3,0 1 0 0 1 29/01/14 PNR 4,0 1 2 0 1 25/02/14 PNR 1,5 2 0 0 1 07/03/14 PNR 3,0 1 17 0 1 23/03/14 PNR 2,0 3 15 0 1 26/03/14 PNR 7,0 1 0 0 0 05/05/14 PNR 3,0 1 0 0 3 Photographes 05/05/14 PNR/ONF 3,5 1 60 0 1 1 lama en errance 08/05/14 PNR/ONF 3,5 2 15 16 0 15/05/14 PNR/ONF 2,5 2 67 39 1 25/05/14 PNR/ONF 4,0 0 0 0 31/05/14 PNR 2,0 1 10 10 0

01/06/14 PNR/ONCFS 3,5 1 0 0 4 2 1 PV 3 infractions + 1 TA camping car

16/06/14 PNR 10,5 0 0 1 19/06/14 PNR 2,0 0 0 0 29/06/14 ONF 5,5 2 20 24 1 1 1 TA circulation 12/07/14 PNR 1,0 3 0 162 0 13/07/14 PNR 0,5 3 35 0 0 15/07/14 PNR 2,5 1 0 0 1 Camping SDIS 57 17/07/14 PNR/ONF 4,0 1 53 0 0 28/07/14 PNR 5,0 0 0 1 13/08/14 PNR/ONF 3,0 3 25 3 2 15/08/14 PNR/ONF 2,5 3 11 8 0

24/08/14 PNR/ONF 4,0 2 1000 17 2 Vosgienne des crêtes : 1100 participants

28/08/14 PNR/ONF 2,0 1 166 60 4 02/09/14 PNR 3,0 0 0 1 1er constat agrainage

03/09/14 PNR/ONCFS 2,0 0 0 1 1 1 TA chasse 12/09/14 PNR/ONF 3,5 2 43 2 1 14/09/14 ONF 6,5 2 0 36 0 21/09/14 PNR/ONF 4,0 3 8 5 0 22/09/14 PNR 1,0 1 0 0 0 1 1 TA camping-car 02/10/14 PNR/ONF 3,5 2 31 0 3 09/10/14 PNR 1,5 3 0 0 1

16/10/14 PNR 2,0 3 0 0 0 coups de feu autour du Frankenthal

21/10/14 PNR 1,0 0 0 1 1 1 TA dépôt déchets

23/10/14 PNR 2,5 1 0 0 2 2 motos dans le Frankenthal

24/10/14 PNR 0,5 2 7 1 0 26/10/14 PNR/ONF 4,0 2 43 12 2 02/11/14 PNR/ONF 4,0 1 109 64 5

39 tournées 124 heures

1737 personnes 459 véhicules 40 infractions 6 procédures engagées



Infractions constatées en 2014 Les infractions sanctionnées en 2014 ont été les suivantes : 2 campings non autorisés, 1 circulation de véhicule terrestre à moteur hors des voies ouvertes à la circulation, 1 infraction à la réglementation de la chasse, 1 dépôt de déchets, 1 infraction triple (activité hors itinéraire, dérangement de la faune, obstacle aux fonctions). Depuis l’arrêt de l’exploitation du Centre médical de l’Altenberg, les bâtiments ont subi de nombreuses dégradations et les activités qui s’exercent illégalement sur le site ont aujourd’hui des répercussions sur le territoire de la Réserve naturelle. Outre les stationnements "discrets" à proximité du bâtiment, des matériaux extraits du bâtiment sont quelquefois abandonnés dans les parcelles forestières environnantes. Comme cela a été constaté les années passées, la pratique de la photographie naturaliste continue sa progression dans le secteur du Hohneck. Suite aux messages diffusés en 2013 à l’occasion de tournées de surveillance ciblées, les photographes semblent globalement connaître les règles qui s’appliquent sur la Réserve naturelle. Cependant, elles ne sont pas acceptées par l’ensemble des personnes rencontrées et entraînent quelquefois des débats passionnés. Certains photographes nous ont fait part de leur stupéfaction que la chasse s’exerce sur une Réserve naturelle, et que cette activité se voit offrir un cadre plus favorable que la pratique de la photographie, en ce qui concerne la sortie des sentiers ou la circulation des véhicules. La mise en place de permis pour la photographie, éventuellement payants, a même été avancée par certains. Suite au constat de plusieurs groupes accompagnés par des professionnels diplômés circulant hors des itinéraires balisés, un courrier d’information a été envoyé au Syndicat National des Accompagnateurs en Montagne – section Vosges afin de rappeler les règles qui s’appliquent à la circulation des personnes, accompagnées ou non, dans la Réserve naturelle du Frankenthal-Missheimle. Le gestionnaire de la Réserve naturelle a été entendu dans le cadre d’une plainte déposée pour destruction d’espèce protégée (Hieracium aurantiacum) dans une Réserve naturelle. Répartition des infractions constatées en 2014



4. Gestion des fréquentations 4.1. Le suivi de la fréquentation pédestre (Opération SE1)

Conformément à l’avis de 2004 du Comité Consultatif, quatre éco-compteurs ont été mis en place sur certains sentiers de la Réserve naturelle. Ces éco-compteurs composés d’une sonde thermique placée à environ 1 mètre de hauteur pour compter les passages et d’un enregistreur de données dissimulé dans le sol, ont été installés en juillet 2008 sur le GR5 au nord et au sud du col de la Schlucht, sur le sentier des roches et au niveau du Frankenthal. Ils ont à chaque fois été installés suffisamment loin des parkings qui desservent ces secteurs pour éviter de comptabiliser les promeneurs qui ne font qu’un court aller-retour à partir de ces lieux. Avec un peu de recul, on a pu constater une bonne fiabilité de ces comptages automatiques en l’absence de neige. Cette dernière perturbe en effet les sondes thermiques (qui peuvent parfois se retrouver ensevelies) et, lorsque le manteau devient conséquent, l’enneigement, favorise la dispersion du public. Saison estivale 2014 En 2014, 2 compteurs présentent un jeu de données fiables. Total

2014 Fréquentation journalière maximum et date

Frankenthal 15970 715 (04/06) Sentier des Roches 35714 1045 (08/06) A la fin de la saison 2014, il n’y a plus que 2 compteurs fonctionnels. Si les comptages s’avèrent plutôt fiables, les compteurs, quant à eux, présentent souvent des défaillances notamment au niveau des capteurs thermiques (attaques de pic, faux contact…). En raison de l’exclusivité que détient le fournisseur, les opérations de maintenance et les réparations sont coûteuses. La question est donc posée quant à la poursuite des investissements dans ce suivi des fréquentations. Bilan de 6 années de suivis. La présence de ces compteurs sur 6 ans (2009-2014) permet de tirer quelques enseignements sur la période « estivale » allant du 1er mai au 11 novembre (195 jours). Le tableau ci-dessous présente la somme des personnes ayant emprunté les 4 itinéraires pendant une saison. Ces chiffres ne représentent pas la fréquentation réelle de la Réserve naturelle, tous les sentiers n’étant pas équipés de compteurs. De même, ils ne peuvent pas s’additionner car les randonneurs pourraient alors être

Frankenthal GR 5 Nord GR 5 Sud Sentier des Roches

2009 14588

29426 31781 2010 14290 14882

30819

2011 16633 12175 35146 34565 2012 13585 14975 28524 34397 2013 13505

33876

2014 15970

35714 Moyenne saisonnière

14762 13575 31835 33525

Ecart type 1168 1299 2932 1689 Coef de variation 0,08 0,09 0,09 0,05



comptés plusieurs fois lors d’une même journée. Ces chiffres peuvent en revanche être considérés comme des indicateurs de la fréquentation. Sous cet angle, il apparaît que la fréquentation est relativement constante sur la période 2009-2014, puisque la variation est inférieure à 10 % : 8% pour le Frankenthal et 5% pour le sentier des Roches. Le sentier des Roches est l’itinéraire le plus emprunté sur la réserve naturelle avec une moyenne annuelle de 33525 personnes, soit en moyenne 172 personnes par jour. Cette fréquentation importante s’explique par le fait que le sentier des roches est un itinéraire emblématique concentrateur de la fréquentation. Dans le secteur des Trois Fours et du Hohneck la fréquentation annuelle globale est plus importante, mais plus difficile à mesurer car répartie entre les différents sentiers existants. Le compteur GR5 Sud, situé entre le col de la Schlucht et les Trois Fours compte en partie les personnes ayant fait une boucle intégrant le sentier des Roches (double-comptage), mais on peut s’étonner que cette fréquentation soit encore inférieure à celle du sentier des Roches puisqu’une partie des randonneurs du GR 5 pratique l’itinérance sans passer par le sentier des Roches et qu’une part de la fréquentation reste sur les sentiers plus accessibles de la crête dont le GR 5 au Sud du Col de la Schlucht. Le compteur Frankenthal, localisé sur le sentier du Falimont, montre que ce sentier exigeant accueille moins de la moitié de la fréquentation du sentier des Roches. Sans surprise, le compteur GR5 Nord témoigne d’un niveau de fréquentation inférieur de la moitié Nord de la Réserve naturelle. Ce compteur est sans doute représentatif du nombre de randonneurs "au long cours" qui découvrent les Hautes Vosges par ce sentier emblématique. Moyenne

saisonnière Nombre moyen de randonneur par jour

Nombre de jour sans fréquentation

Nombre de jours où la fréquentation est inférieure à 50 personnes

Nombre de jours où la fréquentation est supérieure à 500 personnes

Maximum journalier constaté

Frankenthal 14762 76 4,5 98,8 0,3 715 GR 5 Nord 14011 72 13,3 107,7 0 486 GR 5 Sud 31032 159 8,5 55,0 4,2 1132 Sentier des Roches

33525 172 0,8 48,8 11,5 1291

Les situations extrêmes : Le nombre de jour sans randonneurs est très faible : la partie Nord de la Réserve naturelle bénéficie, au regard de la faune, d’une quiétude accrue puisque le nombre de jours sans aucun marcheur y est le plus fort. Sur plus de la moitié de la période étudiée, un marcheur ne croiserait pas plus de 50 personnes ce qui en fait une destination de choix pour les amateurs de calme et de tranquillité. En revanche, sur le sentier des Roches, difficile d’être seul : moins d’une journée par saison ne voit personne sur ce sentier, même si une cinquantaine de jours connaissent une fréquentation inférieure à 50 personnes. Si le seuil de 50 personnes par jour est subjectif, il permet de poser la question de la quiétude de la faune et de l’ambiance apaisée recherchée par 41% des visiteurs fréquentant la Réserve naturelle (cf. étude de fréquentation RNFM 1996-2001). De l’autre côté du spectre, le GR 5 Sud et le sentier des Roches connaissent des fréquentations très importantes, avec plus de 11 jours par saison à plus de 500 marcheurs, et des pics dépassant le millier de



personnes en une seule journée. Dans ces cas-là, le "sentiment de nature" n’est pas à l’ordre du jour, une telle fréquentation amenant à être vigilant pour évoluer en sécurité sur cet itinéraire. Les pics de fréquentation :

Les pics de fréquentations sont répartis de manière homogène à travers la saison et sont dans la plus grande partie des cas (77%) des dimanches. Encore une fois, cela démontre bien que la fréquentation est avant tout locale (à portée de voiture du massif vosgien) et qu’elle peut donc s’ajuster rapidement au facteur primordial qu’est la météo. Les dimanches ensoleillés de "l’été indien" sont particulièrement recherchés. Distribution mensuelle de la fréquentation sur la saison estivale (pourcentage)

La représentation de la fréquentation sur les mois de la saison estivale témoigne que le niveau de fréquentation de la réserve n’est pas spectaculairement élevé pour les mois de juillet et août. Encore une fois,



cela peut être mis en parallèle avec la fréquentation majoritairement locale des Hautes-Vosges, habitant à "portée de voiture". Répartition de la fréquentation sur la saison estivale (sommes hebdomadaires)

Distribution hebdomadaire (pourcentage)

Sur l’ensemble de la période d’étude, les fins de semaine concentrent donc 47 % de la fréquentation.



Distribution horaire (pourcentage)

Ce graphique met en évidence que plus de 80% de la fréquentation est concentrée entre 11h00 et 17h00. L’aspect bimodal de la courbe correspond à la pause pique-nique et permet de mettre en évidence un usage différent des sentiers de randonnée. Dans les deux exemples ci-dessous, on constate que le début de journée présente un aspect semblable avec une arrivée massive des marcheurs à 10 heures et un pic atteint entre 11h et midi, à mettre en relation avec le temps d’accès au massif, et en particulier au col de la Schlucht, point de départ de ces randonneurs. La suite de la journée connaît en revanche une évolution différente selon le profil des randonneurs. Les randonneurs fréquentant le GR 5 Nord prennent le temps de faire une pause pique-nique, ce qui induit une baisse notable de la fréquentation à ce moment-là. De même, passé 18h, la fréquentation chute brutalement. Au contraire, sur le sentier des roches, la pause pique-nique n’apparaît pas, les randonneurs ne s’accordant une pause qu’au-delà des difficultés (Krappenfels, Frankenthal). La baisse progressive de la fréquentation correspond quant à elle à la technicité de l’itinéraire : en empruntant le sentier des Roches tôt, les marcheurs se donnent le temps d’en profiter et d’avancer à leur rythme. A noter que la finesse de ces relevés permet également de mettre en évidence la réaction de la fréquentation aux intempéries, non développée ici. GR 5 Nord Sentier des roches



4.2. Equipements de gestion de la fréquentation et entretien courant des sentiers (Opérations TE1, TE3, TE6 et TE8) La remise en état et l’entretien régulier par le gestionnaire de l’ensemble des équipements mis en place ces dernières années sur le territoire de la Réserve naturelle sont effectués tous les 15 jours en moyenne (clôtures, plots, voies d’eau, éléments d’information...) Pour la deuxième année, la clôture qui longe le GR5 dans sa montée entre le Col du Schaeferthal et le sommet du Hohneck dont l’entretien était auparavant assuré par la Réserve naturelle n’a pas été entretenue. Les cheminements sauvages sont de plus en plus marqués, notamment le long de la clôture marquant la limite Sud de la Réserve naturelle dans l’axe de la crête du Hohneck et du petit Hohneck. Cette dérive vient contrarier les travaux effectués il y a une dizaine d’années par le Club Vosgien et le Parc naturel régional des Ballons des Vosges ainsi que l’entretien régulier réalisé par le Club Vosgien de la vallée de Munster. Comme chaque année les équipes de travail du Club Vosgien de la Vallée Munster ont parcouru la Réserve pour y réaliser l’entretien courant des sentiers selon les modalités définies par l’arrêté préfectoral réglementant la pratique des activités sportives et touristiques estivales sur le territoire de la Réserve naturelle du Frankenthal-Missheimle. En 2014, le constat a été partagé avec le gestionnaire de la Réserve naturelle de la dégradation importante du cheminement dans les secteurs Hochebene-Martinswand et Schaefferthal-Sentiers des couloirs. Certains cheminements sauvages, en cours d’érosion, ont été condamnés pour maîtriser l’apparition d’itinéraires supplémentaires. Des travaux seront conduits en 2015. Les deux bancs mis en place dans le Falimont en 2012 sont toujours en place. 4.3. Observations sur la fréquentation A l’initiative de quelques professionnels du tourisme (domaine nordique des Trois Fours, Accompagnateurs en montagne, Refuge CAF), une opération de nettoyage du site des Trois Fours a été réalisée le 25 avril, la fonte des neiges laissant apparaître emballages et autres déchets. De nombreux déchets plus anciens ont aussi été découverts. Au-delà du ramassage quotidien, le gestionnaire a mis à profit la présence de l’association d’insertion l’Âtre de la vallée pour effectuer un nettoyage conséquent du départ du sentier des roches le 07 mai, avant la reprise complète de la végétation. (photo à droite).

Un partenariat entre Google et les Office de Tourisme d’Alsace a conduit à la numérisation, par le Club Vosgien de la Vallée de Munster, du sentier des roches le 8 et 9 octobre. Ce sentier fait donc partie des premiers sentiers de France à être "visitable" sous Google StreetView. (capture d’écran à gauche).



Parution d’un ouvrage sur l’Alpinisme hivernal dans le massif du Hohneck. (couverture ci-contre) Les auteurs ont été contactés afin de préciser les conditions de pratique dans le cirque du Frankenthal. Ce contact, tardif dans la rédaction de l’ouvrage, a permis de mentionner l’existence de la réserve naturelle, et a entraîné un échange sur des itinéraires proposés dans ce livre non compatibles avec la règlementation en vigueur. Une partie des éléments proposés a été intégrée à l’ouvrage, mais l’ensemble de la réglementation n’est pas présentée. Ainsi, un itinéraire de couloir dans le secteur des Rochers verts n’est pas autorisé au regard de la règlementation de la réserve naturelle, par ailleurs, l’utilisation hivernale du sentier des Roches est en contradiction avec l’arrêté municipal n°11/2009 de la commune de Stosswihr.

Domaine nordique des Trois Fours : la saison 2013-2014 a été ponctuée de fermetures pour cause de manteau neigeux insuffisant, la fermeture du domaine skiable a eu lieu le 20 mars. La cabane d’accueil qui était démontée chaque année jusqu’en 2012 est restée en place toute l’année. Une rencontre entre les gestionnaires de la station et de la Réserve naturelle devra être organisée pour étudier la gestion de ce petit bâtiment amovible. Parmi les accidents impliquant un randonneur sur les sentiers de la Réserve naturelle, un accident directement lié à la pratique du géocaching a eu lieu le 10 octobre. Le géocaching est une activité de chasse au trésor reposant sur l’utilisation de récepteurs GPS pour trouver des caches disposées par les pratiquants. Toutes ces caches sont enregistrées sur un site internet. Il existe d’autres réseaux similaires. Au 31/12/2014, il existe 14 géocaches sur le périmètre de la Réserve naturelle. (capture d’écran à droite) A titre d’exemple, 410 visites ont déjà été enregistrées sur la cache Sentier des Roches n°3 depuis sa mise en place le 05/09/2008. Une veille sera effectuée afin d’éviter d’éventuelles dérives liées à cette pratique.



5. Intervention sur le patrimoine naturel 5.1. Gestion forestière (Opération AD7) 5.1.1. Exploitation forestière La gestion et l’exploitation forestière des parcelles « vertes » des forêts communales d’Hohrod, Munster, Soultzeren et Stosswihr incluses dans le périmètre de la Réserve naturelle s’effectuent selon la planification prévue dans les aménagements forestiers qui intègrent tous les modalités réglementaires du décret qui orientent cette gestion sylvicole. Notons que l’Office National des Forêts (ONF) associe, autant que possible, un représentant du gestionnaire de la Réserve à la réalisation des martelages effectués avant l’exploitation des parcelles Coupes exploitées en 2014 Sur un volume total vendu de 5243m3, 98.4% sont des résineux. Forêt communale de Munster : * Parcelle 53i exploitée à 100% en été (SIVU) : 380 m3 vendus en bois d’œuvre. * Parcelle 55 exploitée à 100% en été (SIVU) : 284 m3 vendus en bois d’œuvre. Forêt communale de Stosswihr : * Parcelle 15 exploitée à 100% en automne (entreprise) : 902m3 bois d’œuvre, 50m3 bois de chauffage. * Parcelle 29 exploitée à 100% en automne (bûcherons Stosswihr) : 1156m3 bois d’œuvre, 38m3 BIL. * Parcelle 30 exploitée à 100% en automne (bûcherons Stosswihr) : 89m3 bois d’œuvre, 19m3 BIL. Forêt communale de Hohrod : * Parcelle 21 reportée en 2015 (Etat d’assiette 2012). * Parcelle 23 reportée en 2015 (Etat d’assiette 2014). * Parcelle 25 reportée en 2015 (Etat d’assiette 2014). Forêt communale de Soultzeren : * Parcelle 59 exploitée à 100% en automne. Cette parcelle a été exploitée par la technique du câble-mat (Entreprise HENRY, Gunsbach), qui s’est révélée particulièrement adaptée au vu des fortes pentes, des zones de sources et des anciens murets présents. Les lignes de câble ne représentent pas d’impact visuel important sur cette parcelle, les branches des arbres de part et d’autres combleront rapidement cet espace. La difficulté du chantier était principalement liée au stockage du volume important de bois à différentes destinations sur un espace restreint par la pente. Valorisation des bois (2375m3) de l’exploitation de la parcelle 59 de la forêt communale de Soultzeren :

Bois d’œuvre 1732m3 73% Bois énergie 449m3 19% Bois d’industrie 169m3 7% Bois d’industrie en long (feuillus) 25m3 1%



Parcelles martelées en 2014 Il n’y a pas eu de parcelles martelées dans la Réserve naturelle en 2014. Révision d’aménagement Lancement de la révision d’aménagement de la forêt communale d’Hohrod en 2014 (phases terrain), rédaction en 2015 et application de 2016 à 2035. Travaux réalisés en 2014 Entretiens courants d’infrastructures et du parcellaire. Forêt communale de Stosswihr : * Parcelle 25 : dégagement d’une plantation et mise en place de protections individuelles contre les dégâts de gibier sur 0,5 hectares. * Parcelle 15 : cf. bilan ONF ci-dessous. Forêt communale de Hohrod : * Parcelle 19 : cf. bilan ONF ci-dessous. L’exploitation des parcelles Stosswihr 15 et Hohrod 25 a entraîné des travaux d’élargissement de la desserte forestière. Ici aménagement de la place de dépôt parcelle 15 de la forêt communale de Stosswihr.

Le débardage par câble-mat est particulièrement adapté dans les parcelles en pente ou au sol sensible (zones toubeuses). Il permet d’éviter la dégradation des sols consécutive au passage des engins forestiers. Ici la ligne de câble ayant permis l’enlèvement des douglas dans l’emprise du ruisseau de l’Altenbach, parcelle 25 de la forêt communale de Hohrod.



5.1.2 Bilan des travaux forestiers autorisés par l’arrêté Préfectoral n°2014209-0018 du 28 juillet 2014, établit par l’Office National des Forêts : Travaux :

- création d’une place de dépôt de 65 ml en parcelle 15 de la FC de STOSSWIHR - amélioration de l’accès à la RD 417 - création d’une piste de débardage de 125 ml en parcelle 19 de la FC de HOHROD

Suivi des travaux :

• Piquetage et réunion préalable (DDT-PNRBV-ONF-TP Baumgart): 07/08/2014 • Début d’exploitation P15 Stosswihr : (exploitation des emprises) 11/08/2014 • Démarrage des travaux (engins nettoyés au Karcher) : 11/09/2014 • Rupture de canalisation (alimentation Altenberg) : 17/09/2014 • Fin des travaux : 24/09/2014 • Réception des travaux : (DDT-PNRBV-ONF- Stosswihr -TP Baumgart): 08/10/2014 • Fin d’exploitation P15 Stosswihr : 28/10/2014 • Début d’enlèvement des bois : 30/10/2014 • 1ère neige : 03/12/2014 • Fin d’enlèvement des bois : 10/12/2014 • Début d’exploitation P25 Hohrod : 27/07/2015 • Fin d’exploitation P25 Hohrod : 03/08/2015

Plantes invasives : Pas d’installation constatée en 2014 Apports de matériaux pour la création de la place de dépôt : Aucun apport extérieur. Tous les matériaux utilisés sur le chantier ont été repris et mis en œuvre sur place. Tous les matériaux rocheux ont été extraits, triés et criblés et transportés sur la couche de fondation à la jonction avec la RD417. La terre végétale a été soigneusement décapée et reposée sur les talus et accotements. Zone humide (Cote 1000) : Aucun bois n’a été débardé ni stocké dans la zone humide à proximité du parking de la Cote 1000, donc pas d’impact sur ce milieu sensible. Pose d’une barrière : Une barrière va être posée courant septembre 2015 à l’entrée de la piste de la parcelle 15 (en retrait de la jonction RD417). Re-végétalisation des 2 sites : Les talus sont en cours de re-végétalisation naturelle. A noter un léger glissement du talus vers la barrière dès la fin des travaux du fait des pluies abondantes. Sera repris dès que possible par la commune.



Résultat des coupes : Parcelle 15 FC Stosswihr (14.87 ha) – automne 2014

Volume aménagement martelé : 1395 m3 (épicéa 1182m3 – sapin 139 m3 – hêtre 71 m3) Nombre total de tiges : 2090 – volume de l’arbre moyen : 0.67 m3. Le martelage a préservé les GB notamment de sapin et privilégié l’exploitation des PB et BM d’épicéa (85 % du volume total). Le martelage a été réalisé en micro trouées afin de favoriser les zones à myrtille et à sorbier. Volume commercial martelé: 1115 m3 (résineux : 1057 m3 – hêtre 58 m3) Volume exploité : résineux : 975 m3 cubés sur coupe et 902 m3 cubés en scierie – (litige sur 73 m3 entre ONF et acheteur). Tous les houppiers laissés sur place et donc pas de Bois Energie et restitution complète au sol des rémanents. Les feuillus seront exploités sous forme de cessions à des particuliers selon la demande. Exploitation traditionnelle par entreprise locale et bûcherons communaux dans des conditions climatiques assez difficiles (intempéries importantes en automne 2014) Recette brute : 81 654 € Coût d’exploitation : 32 399 € Création de la place de dépôt : 9 890 € HT BILAN NET pour la commune (avec honoraires ONF) : 36 440 €

La place de dépôt au début des travaux et pendant l’exploitation (14/08 et 03/11)

L’amélioration de l’accès à la RD 417 (07/08 et 26/11)



Parcelle 25 FC Hohrod (5.5 ha) – été 2015

Volume aménagement martelé : 320 m3 (épicéa 122m3 – douglas 186 m3). Nombre total de tiges : 464 – volume de l’arbre moyen : 0.69 m3. Le martelage a préservé les GB notamment de sapin et les feuillus et privilégié l’exploitation des PB et BM de douglas et d’épicéa. Le martelage visait à éradiquer une grande partie des douglas dont la présence n’est pas souhaitable sur la RNFM. Un 2ème passage dans 8 ans enlèvera le reste des douglas. Le 2ème objectif du martelage était la réouverture du ruisseau de l’Altenbach totalement fermé par les résineux. Volume commercial martelé: 319 m3 Volume exploité : résineux : 333 m3 cubés sur coupe (volume lignes de câble et ruisseau en plus) Exploitation combinée par câble (2 lignes) et traditionnelle par entreprise locale. Les bois ont été ébranchés et façonnés sur coupe et débardés en long (y compris au câble). Houppiers laissés sur place et donc pas de Bois Energie pour une restitution complète au sol des rémanents. Recette brute escomptée : 23 300 € (Cf vente du 08 septembre 2015) Coût d’exploitation : 13 474 € dont prise en charge de 4 000 € par la RNFM pour les surcoûts liés au câble et à la réouverture et au nettoyage du ruisseau. Création de la piste : 1 400 € HT BILAN NET pour la commune (avec honoraires ONF) : 11 427 €

La piste forestière créée parcelle 19 d’Hohrod (02/09/14 et 28/08/2015)

Le ruisseau de l’Altenbach avant et après travaux (22/07/2015 et 28/08/2015)



5.1.2. Réserve forestière intégrale et indemnisation (Opérations TE1 et AD1). Au niveau de la réserve forestière intégrale instituée sur près de 400 ha, on peut noter qu'aucune intervention n'a eu lieu outre le dégagement des arbres tombés sur certains sentiers (Sentier des Roches en particulier). Ces derniers n'ont d'ailleurs pas été exportés du site conformément aux orientations du plan de gestion. Pour mémoire, citons la poursuite de l'indemnisation des communes pour les pertes de revenus financiers liées à l'instauration de la réserve forestière intégrale

Dans les secteurs exploitables, le plan de gestion vise à favoriser une gestion adaptée de la forêt



5.2. Gestion pastorale

5.2.1. Bilan de l’application de la convention relative aux activités pastorales de la marcairerie du Frankenthal. (Opération AD5)

Cette convention qui définit les modalités de gestion pastorale d’une surface de 7,05 ha au Frankenthal a été établie sur les bases des décisions du Comité Consultatif de la Réserve naturelle prises le 16 mai 1997. Pour la saison 2014, entre 15 et 20 génisses ou taurillons ont pâturé au Frankenthal : Le pâturage rotatif pratiqué au Frankenthal semble bien compatible avec les objectifs de préservation de la flore remarquable. Les animaux sont mis à pâturer en premier lieu dans le parc sous le chemin, à la floraison plus précoce. Le pâturage dans le parc au-dessus du chemin n’a lieu qu’une fois la floraison des Orchis globuleux terminée, ce qui évite les besoins d’exclos. La première mention de cette station date de 1907, sans que l’on connaisse le nombre de pieds fleuris à cette date. En 2014, 4 pieds en fleurs ont été observés le 16 juin, sans certitudes sur l’exhaustivité de ce comptage. Les vaches ont quitté le pâturage du Frankenthal le 05 octobre.

En conclusion, on peut mentionner que les habitats prairiaux de la pâture s’avèrent en relatif bon état de conservation notamment dans les parcs situés au-dessus du chemin d’accès à la marcairie et aucun manquement au respect de la convention n’a été constaté. 5.2.2. Bilan de l’application des conventions relatives à l’exploitation pastorale du site des Trois-Fours (Opérations AD2 et AD3) Cette année, aucun manquement au respect des conventions et cahier des charges régissant le pâturage et la jonction entre les sites des Trois-Fours et du Montabey. Hormis le piétinement local de certains couloirs d’étranglement, notamment forestiers, l’application de ces conventions semblent répondre aux objectifs du gestionnaire et de l’exploitant agricole. Le gestionnaire a été interpelé au sujet du partage du parking entre l’Auberge et le refuge du Club Alpin Français, ainsi que sur la gestion des déchets de ce dernier. Des discussions entre ces deux points d’accueil des visiteurs ont permis de dénouer cette situation, en revanche le parking des clients du refuge CAF s’est reporté sur la bordure du chemin d’accès au refuge, non aménagée à cet effet. Cette situation risque de poser des problèmes d’érosion dans les années à venir.



5.2.3. Autres secteurs Les autres secteurs de chaumes et prairies ont été gérés en accord avec les orientations du plan de gestion et dans le respect du décret portant création de la Réserve.

Hautes-chaumes vers le col du Falimont

5.3. Gestion des milieux naturels 5.3.1. Gestion courante L’arrachage manuel de renouées du Japon a été reconduit cette année. Les trois stations identifiées ont fait l’objet de plusieurs passages pour éliminer les parties aériennes qui ont été mises en tas sur place. Ces actions sont à reconduire dans les années à venir pour espérer maîtriser ces stations. Cette problématique a été intégrée par les services du Conseil Général du Haut-Rhin en charge de la voirie. Un ancien réservoir lié à la station de ski de la côte 1000 a été découvert à proximité de l’ancienne piste de ski. Au vu de sa dangerosité pour la faune sauvage (au moins un chevreuil pris au piège), une sécurisation de cette installation a été réalisée à l’aide d’un bloc rocheux pour obstruer l’ouverture. Cette opération a été conduite par l’ONF en marge des travaux sur la desserte forestière.



5.3.2. Travaux de gestion des ligneux dans le cirque glaciaire du Frankenthal (Opérations TU1, TU3 et TU4 du plan de gestion) Conformément à l’arrêté préfectoral n° 2013273-0015 du 30 septembre 2013 portant approbation du plan de gestion 2012-2016 de la Réserve naturelle du Frankenthal-Missheimle, des coupes programmées de formation ligneuses naturelles ont eu lieu dans le cirque glaciaire du Frankenthal en 2014. Ces travaux seront poursuivis en 2015, selon les mêmes modalités d’intervention. Couloir d’avalanche du Falimont : La poursuite des travaux de 2014 a consisté à :

- Enlever les rejets de souches (érables sycomores) - Couper quelques jeunes arbres supplémentaires pour améliorer la connectivité des milieux, entre

le couloir du Falimont et la tourbière du Frankenthal, également entre le couloir du Falimont et le couloir "en Y ". Il s’agissait exclusivement de jeunes érables sycomores.

Les rejets de souche d’érable sycomores présentaient dans ce secteur une bonne vigueur, avec de nombreuses repousses dépassant souvent le mètre.

Couloir du Falimont, 11/09/2014. Couloir d’avalanche de Dagobert : L’arrachage de semis et la coupe des rejets d’érable sycomore ont été réalisés suite aux travaux engagés en 2014. Les produits de coupe ont été mis sur les tas de l’année précédente. Dans ce secteur, la dynamique ligneuse semble nettement limitée par rapport au couloir du Falimont. Deux facteurs pourraient se compléter pour expliquer cela :

- Une période d’enneigement prolongée, limitant la repousse de la végétation herbacée, - Une pression d’abroutissement par les chamois très importante. Les rejets sur les souches

d’érables sycomores sont quelques fois maitrisés par la consommation des chamois, leur hauteur en fin de période de végétation n’est pas supérieure à 50 centimètres.



Couloir de Dagobert, 14/10/2014. Tourbière du Frankenthal : Aucun rejet n’a été constaté à l’issue des travaux conduits en 2013, il n’a pas été enlevé d’arbres supplémentaires. Sur la partie Est du complexe tourbeux, de nombreuses pousses de bouleaux ont été enlevées. Bien que le lien de cause à effet ne puisse pas être démontré, une station de Parnassie des marais a été observée sur la tourbière du Frankenthal en 2014 (6 fleurs le 21/08, fin de floraison 11/09 ) dans le secteur ou quelques épicéas ont été enlevés, alors que la précédente observation remonte à 1998. Tourbière Dagobert : Quelques ligneux supplémentaires ont été enlevés par rapport à 2013, essentiellement des épicéas afin de retrouver les limites de la zone tourbeuse sur son côté Nord. Ces actions devraient notamment bénéficier à la Bartsie des Alpes, présente dans ce secteur. Prairie du Frankenthal : Une visite de terrain avec l’Office National des Forêts a permis de cerner l’emprise des travaux sur la prairie adjacente à la marcairerie : 1,1ha en forêt non soumise, propriété communale de Munster et 0,7ha sur propriété privée de M. Neyer. Une réflexion doit être mise en place entre propriétaires et exploitant afin de mesurer l’opportunité de ces travaux. Au vu de l’échéance du bail de location du Frankenthal, ces travaux pourraient être mis en oeuvre en 2016.



6. Connaissance et suivi 6.1. Introduction et généralités Espaces protégés et gérés, les Réserves naturelles sont également des lieux privilégiés pour mettre en œuvre des expertises et des suivis notamment parce que l’on ne protège bien que ce que l’on connaît bien et que toute gestion planifiée d’espaces naturels nécessite de suivre ou d’évaluer les effets de cette gestion sur les habitats naturels ainsi que sur la flore et la faune. En matière de suivi scientifique dans une Réserve, on distingue donc : * les inventaires : connaître le patrimoine naturel de la Réserve ; * les missions d’expertise : comprendre le patrimoine naturel de la Réserve ; * les opérations de veille écologique : surveiller l’évolution du patrimoine naturel de la Réserve. Le programme d’actions 2014 prévoyait la conduite de trois projets dans le champ de la connaissance et du suivi du territoire de la Réserve naturelle. L’absence de Yannick Despert, conservateur de la Réserve naturelle sur une partie de l’année, ainsi que des opportunités de travail ont amené le gestionnaire à modifier partiellement ce programme d’actions. Action prévue Action réalisée Remarques Suivi de la gestion et de l’évolution des milieux naturels dans le cirque glaciaire du Frankenthal

Suivi de la gestion et de l’évolution des milieux naturels dans le cirque glaciaire du Frankenthal.

Validation du protocole en place et relevés phytosociologiques par le Conservatoire Botanique d’Alsace.

Evaluation de l’état de conservation des habitats des tourbières.

Déclinaison à l’échelle de la RNFM d’un travail conduit au niveau national par le Muséum National d’Histoire Naturelle dans le cadre du réseau Natura 2000.

Suivi des unités fonctionnelles de la végétation de la tourbière de l’étang noir du Frankenthal

Idem Selon méthodologie mise en place en 2009.

Initier un suivi climatique du territoire de la Réserve naturelle

Participation à l’observatoire des milieux lentiques d’Alsace

Il n’a pas été possible de déterminer de protocole approprié pour un suivi climatique. Les mesures minimums sont réalisées en interne. Opportunité de participer à l’observatoire des milieux lentiques conformément au plan de gestion 2012-2016.



6.2. Quelques résultats Evaluation de l’état de conservation des habitats des tourbières Le Parc naturel régional des Ballons des Vosges a mis en place, à l’échelle de son territoire, une démarche d’évaluation de l’état de conservation des habitats tourbeux dans le cadre du réseau Natura 2000, au regard de la Directive Habitats de 1992. L’expertise engagée en 2014 sur la Réserve naturelle du Frankenthal-Missheimle s’inscrit dans ce cadre et porte sur 6 tourbières qui ont fait l’objet d’un travail en plusieurs étapes :

- analyse des données disponibles par site - élaboration d’une méthodologie d’évaluation : construction d’une clé dichotomique par types d’habitat. - évaluation des sites : analyse du relief, de l’hydrologie, délimitation d’unités fonctionnelles, relevés

floristiques, carottage de tourbe. - Evaluation de l’état de conservation à partir des données relevées ci-dessus. - Proposition de pistes de travail dans les champs de la connaissance, du suivi et de la gestion de

chacune des tourbières. Dans cette étude, chaque site est considéré comme un complexe tourbeux, c’est-à-dire une mosaïque d’habitats. L’attention a été portée sur les habitats suivants :

7110 (habitat prioritaire) 7140 91DO (habitat prioritaire) Tourbière haute active Tourbière de transition et

tremblant Tourbière boisée

Cette étude a été réalisée par le Cabinet d’études Pierre Goubet. A l’occasion de cette étude, les profils de suivi mis en place en 2008 ont été repris pour détecter d’éventuelles modifications dans la répartition des communautés végétales sur la tourbière. Les résultats sont présentés à la fin de ce chapitre. Cette étude a bénéficié de nouvelles connaissances dans le domaine de l’étude des écosystèmes tourbeux : la présence d’un « Kultureller TrockenHorizont » a été mise en évidence sur l’ensemble des tourbière étudiées dans la Réserve naturelle du Frankenthal-Missheimle. D’après les connaissances actuelles, cela témoigne du fait que toutes ces tourbières ont connu une période de pâturage ayant entrainé un piétinement qui a conduit à la minéralisation de tourbe. Par la suite, des nouvelles communautés végétales se sont installées sur la tourbière et ce KTH peut être observé par carottage. Il est cependant impossible de dater cet horizon, ni la durée de la « perturbation » sans recours à des méthodes de dosage des isotopes du Carbone. En effet au regard de l’approche « état de conservation », la présence d’un KTH constitue une rupture dans l’évolution naturelle d’un complexe tourbeux. La présence de ce KTH isole le « fond » de la tourbière de la surface sur laquelle de nouvelles formations végétales vont s’installer en fonction des conditions de la période, sans continuité et suivant des mécanismes pouvant être très différents.



Synthèse des résultats : De manière synthétique, il apparait que les sites de Cote 1000 et de l’étang Noir hébergent des Habitats pouvant être considérés dans un état favorable, c’est en particulier le cas pour l’étang Noir, l’Habitat de Cote 1000 étant difficile à évaluer dans l’absolu. Le Rothried est dans un état favorable pour ce qui est de la pessière de contact, mais dans un état altéré pour la tourbière haute. La tourbière haute de Trois-fours est dans un état altérée, elle ne couvre pas toute la surface potentielle. Le site de Missheimle est globalement dans un état dégradé, mais la tourbière haute apparaît dans une dynamique d’installation. Le complexe de Dagobert n’héberge pas d’Habitat objet de cette étude. Synthèse de l’évaluation de l’état de conservation.

Propositions d’actions en terme de connaissances, de gestion et de suivi

PSS = profil de structure et de suivi

Extrait du compte-rendu d’étude de Pierre Goubet, 2014.



Extrait du compte-rendu d’étude de Pierre Goubet, 2014.

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.

Suivi 2008-2014 des profils de structure et de suivi de la tourbière de l’Etang noir.



Suivi de la gestion et de l’évolution des milieux naturels dans le cirque glaciaire du Frankenthal Pour réaliser ce travail, le gestionnaire de la Réserve naturelle à sollicité l’appui du Conservatoire Botanique d’Alsace. A partir de l’analyse des études déjà réalisées, et des orientations de gestion retenues par le plan de gestion en cours, la méthode de suivi de la végétation des couloirs d’avalanche du Frankenthal, mise en place par la Réserve naturelle en 2004, a été confortée. En 2014, afin de suivre précisément les évolutions des milieux et l’effet des mesures de gestion prévues par le plan de gestion 2012-2016 et mises en place en 2013, 3 placettes ont été ajoutées au dispositif de suivi initial. Les 11 placettes intégrées à ce dispositif de suivi permettent ainsi de réaliser des relevés phytosociologiques dans les contextes représentatifs du cirque glaciaire du Frankenthal.

N° placette

Localisation Pâturage Défrichement 1992

Enlèvement ligneux 2013

Pas d’intervention 2012-2016

2004-1 Prairie Frankenthal X 2004-2* Couloir Dagobert X 2004-3 Couloir Dagobert X 2004-4 Couloir Falimont X X 2004-5 Couloir Falimont X 2004-6 Couloir Falimont X X 2004-7 Couloir Falimont X 2004-8* Couloir Falimont X 2014-9 Couloir Falimont X 2014-10 Couloir Falimont X X 2014-11 Couloir Falimont X X

*placette non relevée en 2014

Les relevés portent sur 3 compartiments : un relevé phytosociologique sur 20 m2, un relevé exhaustif de la végétation sur 200 m2, un relevé des ligneux sur 200 m2. Les observations réalisées en 2014 doivent être croisées avec les données relevées en 2004 et 2009. Ce travail et l’analyse qui en découle ne sont pas encore aboutis et seront présentés en 2015.



Observatoire des milieux lentiques d’Alsace par la technique de l’ADN environnemental

Dans le cadre du Suivi des Indicateurs de Biodiversité d’Alsace (SIBA), l’Office des Données NATuraliste d’Alsace (ODONAT) met en place un observatoire pilote des milieux lentiques (= eaux calmes ou stagnantes). La Réserve naturelle du Frankenthal-Missheimle s’est proposée de prendre part à cet observatoire, l’Etang noir constituant un site emblématique de la biodiversité montagnarde en Alsace. L’intégration d’un tel suivi permet de s’inscrire dans une méthode cohérente à l’échelle de la région, tout en remplissant les objectifs de suivi et de mise à jour de l’inventaire faunistique dans le domaine des odonates (opération SE3 du plan de gestion 2012-2016). L’originalité de ce suivi est de tester la méthode de l’ADN environnemental, en la confrontant à des relevés de terrains réalisés par un expert.

Extrait du rapport d’analyse du laboratoire Spygen : Définition de l’ADN environnemental : Le terme d’« ADN environnemental » (ADNe) est défini comme étant l’ADN pouvant être extrait à partir d’échantillons

environnementaux tels que le sol, l’eau ou l’air, sans avoir besoin d’isoler au préalable des individus cibles. L’ADNe est

composé d’ADN nucléaire ou mitochondrial qui est évacué par des organismes dans l’environnement, sous forme de

fèces, poils, urine, peau, gamètes, etc. Il peut se trouver sous forme intracellulaire (contenu dans les cellules vivantes)

ou extracellulaire (résultant de la mort naturelle des cellules et de la destruction de la structure cellulaire). L’ADNe est

caractérisé par un mélange complexe d’ADN génomique de différents organismes possiblement dégradé (molécules

coupées en petits fragments).

La détection de l'ADN d'un organisme dans un environnement témoigne de sa présence actuelle ou très récente dans

le milieu échantillonné. En effet, l’ADNe persiste moins de 15 jours en milieu aquatique, la durée exacte étant

dépendante entre autres de l'environnement, de l'exposition aux rayons UV, de l'acidité et de la température de l'eau.

L’approche multispécifique (ADNe Metabarcoding) vise à évaluer la biodiversité d’un milieu en identifiant la liste des

organismes vivant dans le site échantillonné, sans a priori, grâce à l’utilisation d’amorces universelles.

Les inventaires de la biodiversité par cette méthode demandent trois phases de travail : la récolte des échantillons, réalisée par ODONAT en présence du gestionnaire de la Réserve naturelle, l’extraction de l’ADN en laboratoire et l’analyse bio-informatique. Dans cette phase, l’ADN extrait est comparé avec l’ADN de base de données de références amphibiens, mammifères et odonates (non finalisée pour la France en 2014) et permet ainsi de présenter une liste d’espèces ayant séjourné dans l’eau libre de la tourbière du Frankenthal (Etang noir). Résultats :

Espèce 3 juin 2014

19 juin 2014

18 juillet 2014

21 août 2014

Amphibiens Triton alpestre X Triton palmé X Grenouille rousse X

Mammifères Musaraigne aquatique X

Odonates

Aeschne bleue X X X X Aeschne des joncs X X X X Coenagrion hasté X X X X Cordulie bronzée X X X X Leste fiancé X X Petite nymphe à corps de feu X X X Cordulie arctique X Sympetrum déprimé X

Amphibiens et mammifères n’ont été recherchés que dans un prélèvement (19 juin 2014). Ces résultats seront analysés par ODONAT afin de les confronter aux relevés de terrain, et ainsi définir une méthodologie de suivi. Ils seront présentés dans un rapport à paraître en 2015.



6.3. Quelques études et suivis en cours L’état d’avancement, les résultats annuels et/ou intermédiaires de travaux en cours ou de suivis « à long terme », sont-ici, brièvement présentés. 6.3.1. Le suivi du niveau d’eau de l’Etang noir Afin de mieux caractériser le fonctionnement de la tourbière du Frankenthal, une sonde a été mise en place pour enregistrer les variations du niveau d’eau et de la température de l’Etang noir en 2013. L’acquisition des données s’est faite sur toute l’année 2014 et sera poursuivie en 2015 afin de présenter des données plus robustes pour une interprétation. 6.3.2. Inventaire des mammifères. Des pièges photographiques sont ponctuellement installés sur le territoire de la Réserve naturelle notamment afin de rechercher la présence du Lynx, du Putois et du Chat forestier. En 2014, 5 sites ont été prospectés avec ce matériel, pour une période allant du 22 janvier au 31 décembre. Sur une durée cumulée de 238 jours de piégeage photographique, 236 photos exploitables (hors manipulation des appareils) ont été enregistrées dont : 65 photos de sangliers, 54 photos de chamois, 47 photos de chevreuil, 25 photos de renard, 24 photos de martre, 2 photos de cerfs, et une photo de chacune des espèces suivantes : mulot, écureuil, lièvre et chat (forestier possible). Outre ces espèces sauvages, 15 photos de personnes ont été prises. Ces appareils photos sont placés hors des itinéraires ouverts à la circulation, mais dans des zones jugées favorables aux espèces ciblées telles que les coulées. Il arrive donc que ces coulées soient empruntées par des promeneurs, botanistes ou chasseurs. Aucune photo de lynx n’a été prise, ni aucune information qui puisse être confirmée n’a été relevée sur le périmètre de la Réserve naturelle en 2014.

Sanglier, chamois et chevreuil sont les espèces les plus photographiées

6.3.3. Le suivi de populations échantillons de certaines orchidées (Opération SE 11) Alors que les orchidées sont d’ordinaires considérées comme des plantes exubérantes des prairies, trois espèces forestières montagnardes se distinguent par leur discrétion du fait de leur taille et couleur ou par leur biologie particulière. Elles bénéficient d’un statut de protection et sont rares dans le massif vosgien, voire en France. La présence de ces trois espèces sur la réserve naturelle du Frankenthal-Missheimle en fait un site majeur et confirme la valeur patrimoniale forte des tourbières boisées. En 2014, la synthèse des connaissances, présentée ci-dessous, a été réalisée ainsi qu’une prospection des sites potentiellement favorables dans la réserve naturelle mais aucune nouvelle station n’a été découverte.



Listère en cœur Listera cordata : Protégée en Alsace et Lorraine Listera : de Arthur Lister, botaniste anglais à qui est dédié ce genre. Cordata : feuilles en forme de cœur. Cette petite orchidée (hauteur environ 10cm) est inféodée aux tourbières boisées de sapin ou d’épicéa. Elle se trouve à l’ombre, au milieu des sphaignes et du polytric en stations quelques fois importantes. Issler Rare. Rameau Rare. Plan de gestion RNFM

Population faible, 100 à 1000 pieds

Autres RN / PNRBV Présente RNGV et RNTGF, signalée sur RNM, jamais mentionnée dans RNBC.

Répartition des observations

La base de données de la Réserve naturelle mentionne Listera cordata au Rothried (18 observations, au Hirschsteinried (8 observations), ainsi qu’au Schluchtkessel, Missheimle, Baerenbach et Altenberg (respectivement 2, 1, 1 et 1 mentions). Ces observations font état d’une floraison comprise entre le 25/05 et le 26/07. Les observations 2014 montrent une période de floraison légèrement plus étendue. A la fin de l’année 2014, 3 stations sont connues sur la Réserve naturelle du Frankenthal-Missheimle : 2 sur la tourbière du Rothried et 1 sur la tourbière du Hirschsteinried. Nombre de pieds Localisation Date stériles en fleurs Rothried 1 30/04/2014 10 4 Rothried 2 30/04/2014 3 1 Rothried 1 06/2014 12 Rothried 2 15/07/2014 1 Hirschsteinried 07/08/2014 25 1 Hirschsteinried 21/08/2014 1



Epipogium sans feuilles Epipogon aphyllum : protection nationale Epi – pogon : littéralement « sur la barbe », labelle (anciennement appelé barbe) tourné vers le haut. A-phyllum : Sans feuille. Orchidées non chlorophyllienne sans feuille visible. Cette plante à la biologie complexe est réputée pour ne pas fleurir chaque année (phénomène d’éclipse), voire fleurir sous terre. Non chlorophyllienne, elle se développe en parasitant des champignons (du genre Inocybe) se nourrissant de bois mort. Elle se trouve dans des stations au sol frais et riche en humus (importance du bois mort en forêt), tout en étant également dépendante de l’humidité pour le champignon mycorhizien qui permet son développement et sa floraison. Selon certaines sources, la reproduction asexuée pourrait jouer un rôle prépondérant. Issler Rare. Rameau Très rare. Plan de gestion RNFM Population faible, 10 à 100 pieds. Autres RN / PNRBV Citée dans la RNGV. Jamais mentionnée sur les

autres RNs Répartition des observations

La base de données de la Réserve naturelle mentionne Epipogon aphyllum au Rothried (14 observations), au Schluchtkessel (1 observation ; Blind JJ, 1837), et au Frankenthal (localisation éronée ?). Ces observations font état d’une floraison comprise entre le 24/06 et le 26/07. La floraison est également mentionnée en août, sans précision de date. Le 08/08/2014, 3 pieds déhiscents sont encore visibles. En 2014, la station du Rothried est la seule connue sur la Réserve naturelle du Frankenthal-Missheimle. Localisation date Nombre

de pieds Rothried 15/07/2014 55 Rothried 08/08/2014 3



Racine de corail Corallorhiza trifida : protégée en Alsace, Franche-Comté et Lorraine. Corallo-rhiza : racine en forme de corail. Tri-fida : 3 pointes de la fleur. Les feuilles de cette orchidée sont réduites à l’état d’écailles plus ou moins vertes, comme la tige. Partiellement chlorophyllienne, il semble toutefois que cette plante ne tire ses nutriments que du parasitisme d’un champignon saprophyte lui-même dépendant du bois de hêtre en décomposition. Son habitat de prédilection dans le massif vosgien semble être les zones tourbeuses boisées de résineux et à humidité constante. Issler Très rare. Rameau Très rare. Plan de gestion RNFM Population faible, 10 à 100 pieds. Autres RN / PNRBV Présente dans la RNGV. Jamais mentionnée sur

les autres RNs

Répartition des observations

La station du Rothried est la seule connue sur la Réserve naturelle du Frankenthal-Missheimle (8 observations). Ces observations font état d’une floraison comprise entre le 24/06 et le 04/07. Pour Corallorhiza trifida, les pieds restent encore visibles longtemps après la floraison, et les observations s’étalent jusqu’au 22/08. Localisation date Nombre

de pieds Rothried 07/2014 27 Rothried 15/07/2014 Fin de

floraison.



Ces trois espèces rares bénéficient dans les stations connues de mesures de gestion appropriées au sein de la Réserve naturelle du Frankenthal-Missheimle : zones de non-exploitation forestière garanties par le statut de réserve forestière intégrale. Cette mesure est particulièrement adaptée pour éviter tout impact direct à l’occasion de travaux forestiers : vu la surface réduite des stations, le passage d’engins ou tout bouleversement du sol pourrait avoir un impact irrémédiable. Par ailleurs, sur le long terme, la non-exploitation de ces peuplements forestiers garantit la présence de bois mort dans le sol, paramètre indispensable à la présence de deux de ces espèces (Corallorhiza trifida et Epipogon aphyllum). La présence de ces trois espèces sur la tourbière du Rothried en fait un site d’importance nationale, sur lequel la responsabilité de la Réserve naturelle du Frankenthal-Missheimle est très forte.Pour ce que l’on connaît à l’heure actuelle de la biologie de ces espèces, l’évolution naturelle du milieu, en l’absence d’exploitation forestière est un facteur favorable à leur conservation. La présence importante de sangliers sur la tourbière pourrait entraîner un impact sur ces espèces, mais à l’heure actuelle aucun impact n’a été relevé. L’accès au site est interdit du fait de l’absence d’itinéraire balisé (article 24 du décret de création de la réserve naturelle du Frankenthal-Missheimle), malgré cela, la présence d’orchidophiles a été constatée. Ce site a été fréquenté antérieurement à la création de la réserve naturelle, et l’information est diffusée entre autres via des publications ou forums spécialisés sur internet (2014). L’attrait de ce site est tel qu’au fil des années, un cheminement se créé sur la tourbière. A proximité de quelques pieds d’Epipogon aphyllum, on peut même observer des repères qui ont été mis en place ainsi qu’un piétinement conduisant localement à l’absence de végétation, sur une surface heureusement réduite. Le parc naturel régional des Ballons des Vosges a été sollicité à plusieurs occasions pour autoriser l’accès à ce site. Une personne a accompagné une visite du gestionnaire sur le site en 2014. Aucune sollicitation officielle de la Préfecture, seule autorité compétente pour attribuer une autorisation, n’a été faite pour l’instant. Dans les saisons à venir, des actions de surveillance ciblées seront mises en place afin de préserver ce site. 6.3.4. Le suivi de certains oiseaux « remarquables » Lors du précédent plan de gestion, un travail sur 5 ans, mené avec l’appui de la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) d’Alsace a permis, sur le territoire de la Réserve, d’identifier la présence : - d’un voire occasionnellement 2 couples de faucon pèlerin ; - d’un voire 2 couples de grand corbeau ; - d’un site occupé par le hibou grand-duc ; - d’un à 4 territoires de chant de chouette de Tengmalm (6 en 2010). Les suivis ornithologiques sont maintenant assurés en interne. Suivi des sites de reproduction des oiseaux rupestre (Opération SE 12) * Faucon pèlerin : Faucon pèlerin : nidification réussie au Hirschsteine/Côte 1000, 1 jeune à l'envol, éclosion entre le 25 et le 30/04, envol le 11 juin. Une observation a été faite sur le Wurtzelstein en période de reproduction et une au col du Falimont le 9 octobre. En période de migration, le Faucon pèlerin profite du plafond nuageux bas pour chasser dans le cirque du Frankenthal. 10 observations. Le succès de la reproduction de cette année met fin à une longue période d’échecs, puisque la dernière reproduction menée à son terme de manière certaine remonte à 2005.



* Grand corbeau : pas de nidification connue sur la RNFM en 2014, pas d'interactions observées avec les Faucons pélerins du Hirschsteine. 12 observations. * Hibou grand-duc : un couple est bien présent. Mâle et femelle se manifestent régulièrement, surtout au printemps et à l’automne néanmoins aucune preuve d’envol de jeunes n’a pu être récoltée depuis l’apparition de cet oiseau en 2005. 6 observations.

Faucon pèlerin, grand corbeau et hibou grand-duc

Suivi au chant des petites chouettes de montagne (Opération SE 13) Malgré une présence de terrain au moins équivalente aux années antérieures, les contacts avec ces espèces ont été rares. Chevêchette d’Europe : pas de contact, Chouette de Tengmalm : 1 chanteur le 13 mars. Les populations de ces espèces sont cycliques, liées à l’abondance des proies (micromammifères forestiers) ; l’interprétation des données sur ces espèces ne peut donc que s’effectuer sur le long terme.

Chouette de Tengmalm et Chevêchette d’Europe, deux amatrices des forêts froides



Suivi de passereaux d’affinité alpine ou montagnarde (Opération SE 14) Le massif du Hohneck constitue le bastion traditionnel dans le massif vosgien pour certaines espèces de passereaux d’affinité montagnarde. Il s’agit notamment du traquet motteux, du pipit spioncelle, du bruant fou et éventuellement de l’accenteur alpin et du merle de roche. Selon les dernières estimations, ces espèces qui se cantonnent notamment dans le haut des cirques glaciaires seraient en déclin dans toute les Vosges. Un suivi a donc été initié entre la Martinswand et le col du Schaeferthal en 2012. En 2014, 4 prospections spécifiques ont été réalisées entre le 05 mai et le 24 juillet. 4 observations de Traquet motteux ont été réalisées entre le 05 mai et le 04 juin, dont un couple territorialisé. Pour le Pipit spioncelle, 10 observations entre le 05 mai et le 02 octobre ont permis de confirmer la reproduction de cette espèce grâce à l’observation d’un nourrissage le 04 juin. Le Bruant fou est une espèce liée à la végétation arbustive des promontoires rocheux, ce qui rend son observation plus délicate. 3 observations entre le 05 mai et le 20 mai dans le Frankenthal, une observation le 24 avril au sentier des roches. 3 Accenteurs alpins ont été obervés le 09 avril, mais la présence du Merle de roche n’a pas été confirmée pour l’année 2014. Dans le cadre de l’évaluation des conséquences des changements globaux et notamment climatiques, le suivi de ces oiseaux revêt une importance particulière dans les Vosges car leur bastion se situe à l’étage subalpin, très limité en surface dans le massif et selon les constatations effectuées, c’est également l’étage de végétation qui semble évoluer le plus nettement. Enfin, contrairement aux Alpes, notre étage subalpin vosgien n’aura pas la possibilité d’une élévation altitudinale. Pour les années à venir, ce suivi devra s’appliquer à rechercher les indices de reproduction.

Traquet motteux, pipit spioncelle et bruant fou, trois espèces qui semblent en déclin



7. Information des publics et éducation à l’environnement Avec ses paysages marquants, son riche patrimoine naturel et humain, le territoire de la Réserve naturelle du Frankenthal-Missheimle se prête bien à l’information des publics sur les richesses, la réglementation et la gestion de la Réserve ainsi qu’à la sensibilisation à la protection du patrimoine naturel. Ce chapitre a pour objet de synthétiser les opérations menées en la matière par le gestionnaire en 2014. 7.1. Bilan des visites et interventions de formation (Opérations PI 2 et PI 3) Date Type Groupe ou évènement Nombre Thématiques principales

19/02/2014 Visite technique

Directeur adjoint des services de la Région Alsace

1 Brève visite de la RN dans le cadre de la problématique grande crête

19/05/2014 Formation initiale

Erasmus Agro-Paristech

25 Visite de la Réserve naturelle et présentation du plan de gestion notamment le volet gestion forestière


Master de l’Université de Franche-Comté

16 Présentation sur le terrain de la Réserve naturelle et notamment de son patrimoine naturel et de sa gestion.

18/06/2014 Formation continue

Académie du Haut-Rhin. Mercredi du patrimoine.

18 Forêt naturelles, biodiversité et gestion forestière.

17/07/2014 Visite technique

M. Le Secrétaire Général de la Préfecture du Haut-Rhin

2 Présentation de la Réserve naturelle et de son territoire : évolutions de gestion…


Master de l’Université Louis Pasteur de Strasbourg

4 Présentation sur le terrain de la Réserve naturelle et de son plan de gestion.

Total 2014 6 interventions 66 participants

7.2. Animation de sites (Opération PI 7)

Afin d’informer les visiteurs de la Réserve sur les patrimoines naturels et culturels et les sensibiliser à leurs respects, il a été proposé, de renforcer la présence sur les sites les plus fréquentés grâce à des médiateurs patrimoniaux. Ces derniers, animateurs professionnels du Centre Permanent d’Initiative pour l’Environnement des Hautes-Vosges, sont chargés d'une mission d'information et de sensibilisation du public sous une forme d’interprétation in-situ appelée "maraudage". Ces opérations consistent à se poster à un endroit passant et intéressant à faire découvrir et de proposer aux randonneurs et visiteurs de courtes animations ou des petits jeux pour éveiller leur curiosité et susciter les questionnements. Ces actions de médiation patrimoniale demandent une bonne organisation et de bonnes capacités en matière de communication. Elles nécessitent également un affichage "Parc" et « Réserve naturelle » fort par la tenue vestimentaire, la connaissance du territoire et le discours adapté. Cette opération a été menée sur toutes les Réserves naturelles des Hautes-Vosges et sur d’autres secteurs fréquentés du territoire du Parc naturel régional des Ballons des Vosges.



7.2.1. Bilan du CPIE des Hautes-Vosges pour la saison 2014 Particularité du site

La majorité des séances de maraudage se déroule à proximité de la tourbière de l’étang noir, sur la moraine frontale. La richesse faunistique et floristique et le point de vue sur l’ensemble du cirque en font un lieu aux multiples accroches naturalistes permettant de capter l’attention du public. Un autre point de maraudage intéressant est le col de Falimont, lieu de passage important et offrant un magnifique point de vue sur le cirque glaciaire. Le vent – presque toujours présent - est en revanche une contrainte à prendre en compte à cet endroit, car elle ne permet pas toujours d’échanger dans de bonnes conditions (les personnes ne souhaitent pas s’arrêter ou restent très peu de temps car elles ont froid).

Particularités du public

Le type de public n’est pas tout à fait le même selon le lieu de maraudage sur la réserve. Les personnes rencontrées au niveau de l’étang noir ont une pratique régulière de la randonnée et sont souvent plus au fait de la fragilité du milieu. Elles savent généralement qu’elles se trouvent dans une réserve naturelle et ont connaissance des règles qui s’y appliquent. Celles contactées au col de Falimont n’ont pas forcément cette même sensibilité. Elles font parfois une courte promenade le long du sentier surplombant le cirque et ne souhaitent pas toujours prendre le temps de s’arrêter et d’échanger. Techniques d’approches particulières au site

Différents outils sont utilisés pour capter l’attention des randonneurs :

• La longue-vue, pointant un élément du paysage ou un animal caractéristique du milieu. Ici le plus visible est le chamois, très présent sur les pentes du Frankenthal.

• Des échantillons de tourbes séchées • Des exuvies d’odonates et un spécimen séché adulte • Des panneaux, montrant sous forme d’illustrations les hautes-chaumes en été et en hiver, ainsi que la

forêt de montagne et la tourbière. • Des pattes d’animaux, afin d’observer et apprendre à reconnaître le type d’empreintes qu’ils laissent.

Cet outil permet d’engager la conversation sur les spécificités et les comportements des animaux présentés (sur ce site, il s’agit à nouveau principalement du chamois)

• Des photos d’espèces animales et végétales caractéristiques du milieu et schémas explicatifs de la formation de tourbières.

• Une carte IGN Top 25 Le Hohneck-Gérardmer Thèmes abordés par l’animateur

• Le comportement du chamois et l’évolution de sa population depuis son introduction • La présence des grands prédateurs et du grand tétras sur le massif • La faune et la flore des hautes-chaumes des forêts de montagne, des tourbières ainsi que l’étagement

de la végétation. • La quiétude hivernale • La formation des cirques glaciaires • Le rôle des réserves naturelles et les raisons de la protection de ces sites • La reconnaissance des sommets vosgiens visibles depuis le col de Falimont



• Conseil d’itinéraires de randonnées

Séance Date Nombre de personnes

sensibilisées

1 16/07/2014 80

2 23/07/2014 44

3 24/07/2014 56

4 31/07/2014 93

5 01/08/2014 82

6 12/08/2014 67

7 22/08/2014 58

8 20/10/2014 39

9 22/10/2014 22

10 28/10/2014 31

11 22/12/2014 30

Total 602

Public rencontré

La plupart des personnes sont des randonneurs réguliers, parfois très sportifs, ayant un minimum de connaissances naturalistes et respectueux de la nature. Le jeune public est aussi bien représenté : nous croisons régulièrement des familles avec enfants. Le parcours réalisé par une majorité des randonneurs est celui-ci : La Schlucht – Sentier des Roches – Frankenthal – Le Hohneck – La Schlucht. Bilan de l’animateur

Les séances de maraudage réalisées sur le site se sont toutes bien déroulées. Le public était intéressé, curieux et prenait le temps d’échanger. Celui-ci est toujours agréablement surpris de nous trouver sur le site et apprécie de pouvoir repartir avec de la documentation (comme le dépliant de la réserve qui prolonge les informations que nous avons transmises). Les questions spontanées les plus récurrentes sont celles liées à la présence du loup et du lynx, et parfois à celle du grand tétras. Le chamois est aussi une « attraction phare ». Cela en fait un bon moyen d’accroche pour ouvrir à la discussion (observation à la longue vue, observation d’une patte naturalisée). Notre présence sur le temps du midi est généralement la plus favorable car les environs de la moraine sont un espace souvent choisi pour le pique-nique, et l’auberge du Frankenthal propose également de la restauration. Le créneau 12h – 14h30 est donc la période où la fréquentation est la plus concentrée. Certains jours, le pic de fréquentation est d’ailleurs très important, et il n’est malheureusement pas possible de capter tous les promeneurs. Les échanges avec le public sont alors plus courts. Bien qu’il soit délicat de prévoir à l’avance « le niveau de fréquentation du jour », il pourrait être pertinent de venir à deux animateurs pour les séances de maraudage où les conditions nous semblent réunies pour une journée à forte affluence.



Par ailleurs, la présence assez importante de touristes étrangers n’est peut-être pas suffisamment considérée du point de vue des moyens que nous possédons pour les sensibiliser. En effet, la barrière de la langue limite la possibilité d’échange. Pour établir un contact et entreprendre une démarche de sensibilisation avec ces publics, il pourrait être intéressant de disposer des documents de présentation de la réserve en langue étrangère. Le site est également assez fréquenté par les locaux. Ce public est souvent réticent de prime abord à l’échange. Il pense suffisamment connaître le milieu pour ne pas avoir besoin de recevoir d’informations supplémentaires. Après un temps d’écoute de la part de l’animateur, il devient alors envisageable d’apporter à ces utilisateurs de nouveaux renseignements et espérer faire évoluer leur point de vue. Notre présence permet ainsi de rétablir certaines vérités. C’est également un bon moyen pour nous de savoir quelles fausses informations ou idées préconçues peuvent circuler et ainsi de veiller à ce qu’elles ne le soient plus (interdiction de la chasse des chamois par exemple). D’autre part, un des points que ce public évoque spontanément est la fermeture du paysage au niveau du couloir du Falimont (pour certains, ils avaient par exemple l’habitude de venir y skier en hiver). Enfin, les infractions constatées ont été plutôt rares lors des séances d’animation : 1 chien non tenu en laisse, Très peu de « hors sentier ». Cependant, lors d’une séance, 2 motos-cross ont été surprises mais n’ont pu être interpellées.



8. Comité Consultatif (Opération AD12)

Outre le suivi administratif courant de la Réserve (correspondance, gestion financière, montage de projets…) et l’organisation de nombreuses réunions techniques ou de concertation, le gestionnaire a participé avec les services de la DDT du Haut-Rhin et de la DREAL Alsace à la préparation et à l’animation d’une réunion du Comité Consultatif. Cette réunion, présidée par M. le Secrétaire Général, a eu lieu le 11 juin 2014 à la Préfecture de Colmar. Les principaux points de l’ordre du jour étaient les suivants : 1) Approbation du compte-rendu de la réunion du 12 juin 2013. 2) Modification de la composition du Comité Consultatif de la Réserve naturelle. 3) Information sur la validation du plan de gestion 2012-2016. 4) Présentation du rapport d’activité 2013. 5) Présentation du programme d’actions et du budget 2014. 6) Point d’information sur le passage du Tour de France 2014. 7) Points divers.

Parc naturel régional des Ballons des Vosges

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Rapport d'activités 2014 - Réserve Naturelle Nationale Frankenthal-Missheimle

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