Rapport d'activités 2011 - Association Française des Petits Débrouillards

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Le rapport d’activité 2010 se terminait ainsi : « En définitive, l’année 2010, si elle est la première année de la crise pour notre réseau, sonne en même temps comme l’année où le chantier de la réflexion d’une véritable stratégie d’éducation populaire a été posée à tous les niveaux de la vie de l’association». Rappelons les éléments du diagnostic : en période de crise mondiale sans précédent, et considérant qu’il faudrait de nombreuses années avant que celle-ci ne s’estompe, nul besoin d’être devin pour anticiper une insécurisation et une diminution importante des aides publiques aux associations. Construire l’avenir du réseau impliquait donc clairement de se rendre aussi indépendant que possible des subventions pour assurer notre pérennité : cette analyse n’impliquait bien sûr aucun refus des subventions mais la re- cherche d’une certaine indépendance à leur égard. En application de cette analyse stratégique, notre programme baptisé JIX (Jeunesses, Innovation et cohésion sociale) a été déposé dans le cadre de l'appel à projets des Investissements d'Avenir, sur la ligne "Culture scientifique et technique et égalité des chances" en 2011, et a été retenu. Il s'agit non seulement d'un investissement d'avenir mais aussi d'investir dans notre avenir. Premier élément de mise en œuvre de notre stratégie de dépassement de la crise, ce projet JIX a suscité et permis la mise en œuvre d’une évolution en profondeur du réseau, à la fois politique et organisationnelle : on peut parler de métamorphose. Cette métamorphose en cours devrait s’alimenter des innovations du réseau sur de nombreuses années : elle tend à baser le futur du réseau sur le développement de ses capacités adaptatives, sur le développement de sa résilience. Le JIX vient à point nommé pour plusieurs raisons : L’essoufflement de notre modèle économique dans un environnement en crise, qui reposait de façon de plus en plus dangereuse sur un rôle d’assurance bancaire de la tête du réseau : l’AFPD ne pouvait plus continuer à jouer le rôle de banque sans mettre tout le réseau en péril. Il nous fait basculer d’une position de presta- taires « à la demande », dans une solide politique d’offre. Il permet de basculer de la subvention dans le contrat, permettant des relations plus solides et plus égalitaires avec les grandes agglomé- rations, et les conseils régionaux notamment. Ainsi avons-nous la perspective d’inscrire plusieurs associations régionales dans les contrats de plan État–Régions. Le renforcement politique de nos instances, avec des conseils scientifiques solides et l’entrée de nouvelles personnalités dans les conseils d'administration des régions est en cohérence avec cette nouvelle donne. Ce renforcement, entrepris dès 2010, s’est poursuivi en 2011 et n’est pas encore achevé. Il le sera en grande partie lorsque toutes les régions s'en seront doté ; il deviendra alors possible de constituer le conseil scientifique national des Petits Débrouillards. Le réseau a continué à affirmer sa créativité pendant ces changements profonds, et reste le réseau le plus important de culture scientifique en France. En dépit de cela, en dépit de la reconnaissance de la qualité du réseau dans le Grand Emprunt, nous ne sommes pas partie prenante de la gouvernance d’Universcience où nous ne sommes pas représentés bien qu’ayant activement participé à sa définition. Comme en ce qui concerne la crise économique, notre position face à cette situation est de réagir en collaboration avec les autres grandes associations amies qui sont dans le même cas : Planète Sciences, AFA, Francas… en vue de se doter d'une coordination qui nous ressemble plus. Nous avons compris que Universcience entend réserver la culture scientifique et technique aux CCSTI, pour lesquels a été inventé un label spécifique interne que l’on prétend nous opposer et nous en tirons les leçons : ou bien cela change, ou bien nous vivrons à l’écart de cette organisation. Tous ces changements ont conduit à conso- lider nos alliances, à aller vers de nouveaux partenaires et à approfondir notre projet d’éducation populaire. Le JIX en est, là encore, un moteur, et nous y écrivons que les métiers de la médiation scientifique sont en mutation dans un paysage de politiques éducatives et de recherche en profonde transformation ; que le lien direct aux populations les plus éloignées des multiples offres doit nous amener à mieux nous connecter aux demandes sociales des habitants. Ce travail, long, localisé et subtil est nouveau pour les acteurs de la CST. Il se rapproche de la logique du monde de l’économie sociale, de l’économie solidaire. Nous faisons objectivement partie, par nature, de l’économie sociale et en 2011, nous y avons acquis une légitimité forte par le biais, notamment, de notre implication dans les États Généraux de l’Économie Sociale et Solidaire. Le réseau prend ainsi conscience de sa nature et renforce par là la clarté de son positionnement politique : engagement, coopération, partage, solidarité. Grâce au JIX, de nouveaux partenariats vont solidifier notre stratégie et permettre l’amplifi- cation de notre action. De grands réseaux de laboratoires ayant reçu le label « d’excellence », comme l’Institut Francilien de Recherche Inno- vation et Société (IFRIS), ou France 3 – « C’est pas Sorcier », illustrent ces partenariats nouveaux. Face à la crise, l’organisation administrative se devait également d’évoluer, évolution que l’arrivée du JIX a influencée. L’inter-régionalité a fait un bond important depuis le conseil d'administration de Besançon en 2011 : la mutua- lisation des tâches, notamment comptables, et de certaines fonctions, notamment de production d’outils, est en bonne voie. Cette mutualisation de certaines fonctions a pour enjeu d’en permettre la professionnalisation à un coût supportable à plusieurs mais inaccessible pour chaque région prise séparément. Elle entre dans la stratégie de dépassement de la crise « par le haut ». Notre prochaine assemblée générale, à l’occasion du 25ème anniversaire de l’AFPD, verra le lancement de la réflexion sur la remise en chantier du projet associatif. La prépara- tion et la rédaction de ce nouveau projet collectif contribueront à asseoir la métamorphose en cours et la pérennité de notre réseau, un réseau adaptatif capable d’absorber les crises à son profit, au profit des jeunes pour qui nous œuvrons. Une crise n’est une crise que le temps de la transformer en avantage collectif de long terme ! L a force de notre réseau est d’avoir anticipé politiquement la situation de crise que nous vivons aujourd'hui. En plus des conseils scientifiques et des groupes de pilotage, l'Association fran- çaise des Petits Débrouillards renforce sa mission de coordination et d'accom- pagnement du développement des associations régionales sur les territoires. Un séminaire de travail sur le thème de la gestion a été organisé à Besançon du 20 au 22 mai 2011. Ce séminaire a marqué le lancement de l'inter- régionalisation du réseau et de la réflexion sur la mutualisation des compé- tences, des ressources et des projets. Le programme JIX constitue le premier exercice de mise en œuvre de la structuration inter-régionale du réseau. Le réseau est dorénavant organisé en 5 pôles inter-régionaux : Pôle Grand Est : Lorraine, Alsace, Nord-pas-de-Calais, Bourgogne, Franche- Comté et Champagne Ardenne Pôle Grand Ouest : Bretagne, Normandie et Pays de la Loire Pôle Sud Ouest : Aquitaine, Midi-Pyrénées, Poitou-Charentes Pôle Sud Est : PACA, Rhône-Alpes, Auvergne, Languedoc-Roussillon et Corse Pôle Centre et Iles : Ile-de-France, Centre, la Réunion, les Antilles En octobre et décembre 2011, deux réunions de travail ont suivi le séminaire de Besançon de mai 2011, et chaque réunion du conseil d'administration porte désormais à l'ordre du jour l'évolution du processus d'inter-régionalisation. L'inter-régionalisation a également fait l'objet d'une dizaine de rencontres inter-régionales sur les territoires au cours du second semestre 2011. Un réseau inter-régional Le Congrès Temps JIX Les Petits Débrouillards en 2011 Service civique Le réseau dans les réseaux Carnet de naissance : la Bourgogne L'Alsace c'est reparti ! Les Petits Débrouillards du Nord-pas-de-Calais HABITER Univercités, transformer les C... Cités Débrouillardes C'est pas sorcier les sciences ! Alterre bourgogne Ecolycée Fête de la nature Man And Biosphere Plateforme MNHN Transavia Modulothèques Une Seule Planète Malle biodiversité Bientôt dans les bacs : aux sciences citoyens ! Economie : question dont on ne peut faire l'économie 2nd Forum Mondial sciences et démocratie Universités - FPH De YPSSI à EYES - Un an après Mise en débat des sciences Jacques Weber Président de l'Association français des Petits Débrouillards

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Il s'agit du rapport d'activité de l'association, vie associative, science société, éducation à l'environnement...

Transcript of Rapport d'activités 2011 - Association Française des Petits Débrouillards

Le rapport d’activité 2010 se terminait ainsi : « En définitive, l’année 2010, si elle est la première année de la crise pour notre réseau, sonne en même temps comme l’année où le chantier de la réflexion d’une véritable stratégie d’éducation populaire a été posée à tous les niveaux de la vie de l’association».Rappelons les éléments du diagnostic : en période de crise mondiale sans précédent, et considérant qu’il faudrait de nombreuses années avant que celle-ci ne s’estompe, nul besoin d’être devin pour anticiper une insécurisation et une diminution importante des aides publiques aux associations. Construire l’avenir du réseau impliquait donc clairement de se rendre aussi indépendant que possible des subventions pour assurer notre pérennité : cette analyse n’impliquait bien sûr aucun refus des subventions mais la re-cherche d’une certaine indépendance à leur égard. En application de cette analyse stratégique, notre programme baptisé JIX (Jeunesses, Innovation et cohésion sociale) a été déposé dans le cadre de l'appel à projets des Investissements d'Avenir, sur la ligne "Culture scientifique et technique et égalité des chances" en 2011, et a été retenu. Il s'agit non seulement d'un investissement d'avenir mais aussi d'investir dans notre avenir. Premier élément de mise en œuvre de notre stratégie de dépassement de la crise, ce projet JIX a suscité et permis la mise en œuvre d’une évolution en profondeur du réseau, à la fois politique et organisationnelle : on peut parler de métamorphose. Cette métamorphose en cours devrait s’alimenter des innovations du réseau sur de nombreuses années : elle tend à baser le futur du réseau sur le développement de ses capacités adaptatives, sur le développement de sa résilience. Le JIX vient à point nommé pour plusieurs raisons :

L’essoufflement de notre modèle économique dans un environnement en crise, qui reposait de façon de plus en plus dangereuse sur un rôle d’assurance bancaire de la tête du réseau : l’AFPD ne pouvait plus continuer à jouer le rôle de banque sans mettre tout le réseau en péril. Il nous fait basculer d’une position de presta-taires « à la demande », dans une solide politique d’offre. Il permet de basculer de la subvention dans le contrat, permettant des relations plus solides et plus égalitaires avec les grandes agglomé-rations, et les conseils régionaux notamment. Ainsi avons-nous la perspective d’inscrire plusieurs associations régionales dans les contrats de plan État–Régions.

Le renforcement politique de nos instances, avec des conseils scientifiques solides et l’entrée de nouvelles personnalités dans les conseils d'administration des régions est en cohérence avec cette nouvelle donne. Ce renforcement, entrepris dès 2010, s’est poursuivi en 2011 et n’est pas encore achevé. Il le sera en grande partie lorsque toutes les régions s'en seront doté ; il deviendra alors possible de constituer le conseil scientifique national des Petits Débrouillards.

Le réseau a continué à affirmer sa créativité pendant ces changements profonds, et reste le réseau le plus important de culture scientifique en France. En dépit de cela, en dépit de la reconnaissance de la qualité du réseau dans le Grand Emprunt, nous ne sommes pas partie prenante de la gouvernance d’Universcience où nous ne sommes pas représentés bien qu’ayant activement participé à sa définition. Comme en ce qui concerne la crise économique, notre position face à cette situation est de réagir en collaboration avec les autres grandes associations amies qui sont dans le même cas : Planète Sciences, AFA, Francas… en vue de se doter d'une coordination qui nous ressemble plus. Nous avons compris que Universcience entend réserver la culture scientifique et technique aux CCSTI, pour lesquels a été inventé un label spécifique interne que l’on prétend nous opposer et nous en tirons les leçons : ou bien cela change, ou bien nous vivrons à l’écart de cette organisation.Tous ces changements ont conduit à conso-lider nos alliances, à aller vers de nouveaux partenaires et à approfondir notre projet d’éducation populaire. Le JIX en est, là encore, un moteur, et nous y écrivons que les métiers de la médiation scientifique sont en mutation dans un paysage de politiques éducatives et de recherche en profonde transformation ; que le lien direct aux populations les plus éloignées des multiples offres doit nous amener à mieux nous connecter aux demandes sociales des habitants. Ce travail, long, localisé et subtil est nouveau pour les acteurs de la CST. Il se rapproche de la logique du monde de l’économie sociale, de l’économie solidaire. Nous faisons objectivement partie, par nature, de l’économie sociale et en

2011, nous y avons acquis une légitimité forte par le biais, notamment, de notre implication dans les États Généraux de l’Économie Sociale et Solidaire. Le réseau prend ainsi conscience de sa nature et renforce par là la clarté de son positionnement politique : engagement, coopération, partage, solidarité. Grâce au JIX, de nouveaux partenariats vont solidifier notre stratégie et permettre l’amplifi-cation de notre action. De grands réseaux de laboratoires ayant reçu le label « d’excellence », comme l’Institut Francilien de Recherche Inno-vation et Société (IFRIS), ou France 3 – « C’est pas Sorcier », illustrent ces partenariats nouveaux.

Face à la crise, l’organisation administrative se devait également d’évoluer, évolution que l’arrivée du JIX a influencée. L’inter-régionalité a fait un bond important depuis le conseil d'administration de Besançon en 2011 : la mutua-lisation des tâches, notamment comptables, et de certaines fonctions, notamment de production d’outils, est en bonne voie. Cette mutualisation de certaines fonctions a pour enjeu d’en permettre la professionnalisation à un coût supportable à plusieurs mais inaccessible pour chaque région prise séparément. Elle entre dans la stratégie de dépassement de la crise « par le haut ». Notre prochaine assemblée générale, à l’occasion du 25ème anniversaire de l’AFPD, verra le lancement de la réflexion sur la remise en chantier du projet associatif. La prépara-tion et la rédaction de ce nouveau projet collectif contribueront à asseoir la métamorphose en cours et la pérennité de notre réseau, un réseau adaptatif capable d’absorber les crises à son profit, au profit des jeunes pour qui nous œuvrons.

Une crise n’est une crise que le temps de la transformer en avantage collectif de long terme !

L a force de notre réseau est d’avoir anticipé politiquement la situation

de crise que nous vivons aujourd'hui. En plus des conseils scientifiques et des groupes de pilotage, l'Association fran-çaise des Petits Débrouillards renforce sa mission de coordination et d'accom-pagnement du développement des associations régionales sur les territoires.

Un séminaire de travail sur le thème de la gestion a été organisé à Besançon du 20 au 22 mai 2011. Ce séminaire a marqué le lancement de l'inter-régionalisation du réseau et de la réflexion sur la mutualisation des compé-tences, des ressources et des projets. Le programme JIX constitue le premier exercice de mise en œuvre de la structuration inter-régionale du réseau.

Le réseau est dorénavant organisé en 5 pôles inter-régionaux : Pôle Grand Est : Lorraine, Alsace, Nord-pas-de-Calais, Bourgogne, Franche-Comté et Champagne ArdennePôle Grand Ouest : Bretagne, Normandie et Pays de la LoirePôle Sud Ouest : Aquitaine, Midi-Pyrénées, Poitou-CharentesPôle Sud Est : PACA, Rhône-Alpes, Auvergne, Languedoc-Roussillon et CorsePôle Centre et Iles : Ile-de-France, Centre, la Réunion, les Antilles

En octobre et décembre 2011, deux réunions de travail ont suivi le séminaire de Besançon de mai 2011, et chaque réunion du conseil d'administration porte désormais à l'ordre du jour l'évolution du processus d'inter-régionalisation. L'inter-régionalisation a également fait l'objet d'une dizaine de rencontres inter-régionales sur les territoires au cours du second semestre 2011.

Un réseau inter-régionalLe CongrèsTemps JIXLes Petits Débrouillards en 2011Service civiqueLe réseau dans les réseauxCarnet de naissance : la BourgogneL'Alsace c'est reparti !Les Petits Débrouillards du Nord-pas-de-Calais

HABITERUnivercités, transformer les C...Cités DébrouillardesC'est pas sorcier les sciences !

Alterre bourgogneEcolycéeFête de la natureMan And BiospherePlateforme MNHNTransaviaModulothèquesUne Seule PlanèteMalle biodiversité

Bientôt dans les bacs : aux sciences citoyens !Economie : question dont on ne peut faire l'économie2nd Forum Mondial sciences et démocratieUniversités - FPHDe YPSSI à EYES - Un an aprèsMise en débat des sciences

Jacques WeberPrésident de l'Association français des

Petits Débrouillards

A l'occasion du congrès national, qui se déroule tous les deux

ans, 250 Petits Débrouillards se sont retrouvés à Maxéville, en Lorraine, du 17 au 19 juin 2011.L'objectif du congrès était de faire le point sur les programmes du réseau et sur les réflexions engagées depuis maintenant 2 ans au sein des groupes de pilotage, appelés GPthon, dont la vocation est de dynamiser la vie associative et permettre la contribution du plus grand nombre à l'élaboration du prochain projet associatif des Petits Débrouillards.Le congrès s'est organisé autour d'un espace forum présentant les outils, dispo-sitifs et programmes mis en oeuvre par le réseau sur les territoires. Des débats en plénière et des ateliers de travail en petits groupes sont venus rythmer ces 3 jours où il s'est agi d'échanger autour des axes de développement du réseau des Petits Débrouillards que sont Enga-gement(s), Développement Durable, Sciences et Société, Solidarités.

J eunesses, innovations et cohésion sociale (JIX), c'est sous cette

bannière que les Petits Débrouillards, membres du consortium du même nom réunissant le Secrétariat général du Comité interministériel des villes, France Télévision « C’est Pas Sorcier », le CNAM (Conservatoire National des Arts et Métiers), l'IFRIS (Institut Francilien Recherche Innovation et Société), la CNAF (Caisse Nationale d’Allocation Familiale), l'OFAJ (Office Franco-Allemand pour la Jeunesse) et l'Agence de communication ‘H’ ont répondu à l'appel à projet pour le développement de la culture scientifique et technique et l'égalité des chances lancé par l’État au titre des investissements d'avenir. En juillet 2011, notre dossier a été retenu.JIX se concentre sur les enfants et les jeunes, notamment ceux issus des quartiers défavorisés. Il souhaite mutualiser, améliorer et systématiser les initiatives sociales, éducatives et professionnelles qui ont, avec succès, traité de ces enjeux dans nos réseaux mais aussi ailleurs en Europe. Il s'agit de changer l’échelle de nos actions à la fois en améliorant la qualité de ce qui est aujourd’hui réalisé, mais égale-ment en impulsant de nouvelles pratiques, de nouveaux lieux de pratiques et de nouveaux outils. Ce changement d’échelle justifie, par exemple, que nous concentrions une partie de nos efforts aux transferts, synergies et dialogues entre les actions à caractère formel et non formel, point crucial de ce travail. Ceci a des implications en termes de gouver-nance et de management des projets, de consolidation de nos partenariats, de définition et de suivi d’indicateurs et d’évaluation.Le programme JIX a également pour objectif de favoriser l’insertion profession-nelle des jeunes, en lien direct avec des enjeux scientifiques, technologiques, économiques, culturels, sociaux et écologiques liés à nos actions de CSTI. En effet, nous constatons qu’engage-ment et emploi des jeunes constituent les deux faces d’une même pièce. Pas de stratégie de mobilisation des jeunes vis-à-vis des enjeux techno-scientifiques

sans des propositions claires d’insertion, d’emploi, de formation, de parcours, d’augmentation de leur expérience et de leur capacité d’initiative et dans des ambitions affichées d’innovations socio-économiques à leur profit.

La proposition JIX s'articule autour de 2 axes :Axe 1 - Renforcer les pratiques d'activités de culture scientifique et technique sur tous les territoires.Améliorer l’offre en direction des publics et populations exclus, par des dynamiques d’itinérance et de stratégies "hors les murs" (nouvelles pratiques, nouveaux lieux, nouveaux outils). Les programmes associés sont « C'est pas sorcier » et Sciencethèques qui proposent une flotte de véhicules permettant la mise en place d'activités en itinérance, des dispositifs de valori-sation des actions, un programme éducatif favorisant l'engagement de la jeunesse sur des projets de CST et une gamme d'outils pédagogiques pour enrichir nos actions sur les territoires.Axe 2 - Egalité des chances, par-tage des connaissances.Centrer nos stratégies sur l’amélioration des capacités d’initiative et de prises de risque des jeunes générations (les « capabilités » telles que définies par Amartya Sen) ; faire évoluer avec imagination et sans crainte les métiers de médiation des savoirs en mettant en contact une proposition d’offre et une meilleure appréhension des demandes sociales, culturelles et socio-écologiques. Les programmes associés sont Univercités et Quartiers de la Connaissance qui proposent de créer des passerelles entre l'univers de l'enseignement supérieur et les quartiers par la mise en place de clubs et de festivals, la formation des étudiants à la mise en place d'actions de CST, valorisable dans leur cursus. Le programme Quartiers de la Connaissance s’appuie sur la mise en réseau des acteurs des quartiers favorisant les échanges de pratiques, la diffusion des problématiques et expériences, l’embauche de jeunes adultes relais issus des quartiers et le

renforcement de leur capacités d’initiatives, la mise en oeuvre d’un dispositif de responsabilisation des jeunes dès l’âge de l’adolescence soit 12/13 ans, les ados tuteurs, une offre culturelle et intellectuelle à leur endroit sous forme d’un « Passeport », la création de lieux comme comme points appui à l'action locale.

L es Petits Débrouillards constituent un réseau réparti sur l'ensemble

du territoire, avec des locaux implantés dans les régions :Nord-Pas-de-Calais, Normandie, Ile-de-France, Champagne-Ardenne, Lorraine, Alsace, Bretagne, Centre, Pays de la Loire, Auvergne, Franche-Comté, Rhône-Alpes, Poitou-Charentes, Aquitaine, PACA, Midi-Pyrénées, Languedoc-Roussillon, Corse, la Réunion, les Antilles et la Bourgogne depuis fin 2011.Ses acteurs mettent en place des activités sur le temps scolaire, péris-colaire et de loisir. Ces activités sont dédiées principalement au public jeune des territoires identifiés par la politique de la ville ; ateliers réguliers

sur le temps périscolaire, mini-stages pendant les vacances, animations de rue, interventions sur les événements grand public locaux. Les Petits Débrouil-lards accompagnent également la communauté éducative dans la mise en place de projets à l'école, en lien étroit avec les équipes pédagogiques.Si son action se concentre principa-lement autour des 6-12 ans, les Petits Débrouillards développent depuis plusieurs années des projets en direc-tion des pré-adolescents et adoles-cents en favorisant la mise en débat de sujets liés à la place de la science dans la société, les rencontres et échanges avec la communauté scienti-fique, la valorisation des projets réalisés par les jeunes sous la forme d'expositions, de cafés des sciences ou

de documents audiovisuels, organisés et conçus par les jeunes bénéficiaires.Enfin, les Petits Débrouillards, en qualité d'acteur d'éducation populaire, contri-buent plus largement à sensibiliser le grand public aux savoirs, à la santé, l'économie, l'environnement, pour faire émerger la parole et l'action citoyen-ne, mieux comprendre le monde qui nous entoure et contribuer aux choix de société pour aujourd'hui et pour demain.

Les Petits Débrouillards, ce sont 2500 bénévoles, 240 élus des conseils d'adminis-tration, 100 membres des comités scientifiques, une soixantaine de jeunes en service civique, 165 salariés permanents qui font vivre l'objet social du mouvement.

L'atelier « Les sciences en débat : Eurêka ? » proposait par exemple d'approfondir les conditions de la réussite d'un café des sciences ou d'un séminaire d'exploration de controverse.

« De Dakar à Rio : supplément bagage ! » fut l'occasion de revenir sur le FMSD de Dakar et les perspectives de mobilisation autour de Rio+20 en juin 2012.

L'atelier « Economisons-nous ! » a permis d'explorer les façons d'aborder le sujet des crises économique, écologique, sociale et éducative, sujet dont on ne peut plus faire l'économie !

Vie associative et engagement, actions dans les quartiers, relations avec la communauté scientifique et universitaire, éducation à l'environnement, mise en débat des sciences, TIC, formation, sont autant de sujets sur lesquels les militants ont planché et échangé.

Le pilotage du programme JIX (COPIL) est opéré par 3 comités de pilotage, au sein desquels chaque inter-région est représentée : Gestion, Hors les Murs, Dans le Mur. Les membres de ces comités pilotent le travail des équipes projets qui leur sont associées. C'est donc une soixantaine de personnes qui parti-cipe à la mise œuvre du programme.

Le COPIL (Gestion, Hors les Murs, Dans le Mur) se réunit au moins chaque trimestre.Le comité de pilotage Gestion est chargé de veiller au respect des engagements en terme de calendrier, de valider les travaux des comités de pilotage des programmes, la communication générale et le suivi des aspects financiers liés à la mise en œuvre du programme JIX.Les comités de pilotage Hors les murs et Dans le Mur sont chargés d'animer et de coordonner l'action des équipes projets qui travaillent sur les programmes « C'est pas sorcier » et Sciencethèque pour Hors les Murs, Univercités et Quartiers de la connaissance pour Dans le Mur.

La mise en œuvre du programme JIX par les comités de pilotage a débuté en sep-tembre 2011 et a fait l'objet de 2 rencontres : 6-7 octobre et 15-16 décembre 2011.

88 personnes engagées dans la formation "Sciences, Technologie, Société, Services" au CNAM65 personnes membres du comité de pilotage du programme JIX (investissements d'avenir) 45 jeunes participants aux rencontres sciences et citoyens juniors 50 personnes investies sur le Forum Mondial Science et Démocratie217 quartiers bénéficiant du programme Cités Débrouillardes11 054 personnes et 2 541 élèves visiteurs de l'exposition Une Seule Planète388 adolescents engagés dans le programme Habiter 21 351 jeunes actifs au sein de la plateforme YPSSI/EYES363 journées de formation interne (initiale et continue) à destination de 1000 adhérents Petits Débrouillards 150 journées de formation externe à destination de 600 acteurs culturels, sociaux et éducatifsPlus de 9 000 jeunes bénéficiaires du programme Univercités

L es Petits Débrouillards accueillent depuis septembre 2010 de

jeunes volontaires dans le cadre du service civique. En 2011, 53 jeunes sont venus grossir les rangs des jeunes volontaires aux Petits Débrouillards. Médiateurs de culture scientifique auprès des enfants et des jeunes, accompagnateurs du développement des activités sur les territoires, ambassadeurs sciences et société ou soutien à la vie associative et à la réalisation d'événements, sont les missions qui leur sont proposées sur l'ensemble du réseau des Petits Débrouillards. Objectif : découvrir l'univers associatif et celui de la culture scientifique et technique, participer au développement du projet associatif, enrichir sa formation et construire un projet professionnel.La contribution des volontaires a permis l'expérimentation d'actions sur des périodes longues. De nouvelles thématiques d'activités ont pu être défrichées et ont contribué à l’enrichissement des ressources pédagogiques de l'association.

La participation des volontaires à l'encadrement d'activités d'animation donne une réelle plus-value à la qualité de la relation avec le public bénéficiaire.L'approche des territoires ruraux et périurbains a réellement été renforcée grâce à leur contribution. Ils ont ainsi participé activement à la réalisation de diagnostics territoriaux permettant d'envisager un développement plus cohérent des actions sur le terrain.Les jeunes volontaires participent sans conteste à la dynamisation de la vie associative et contribuent à une meilleure valorisation des actions des bénévoles, notamment grâce aux outils multimédias que maîtrise la plupart d'entre eux. A l'issue de leur volontariat, certains d'entre eux se sont vus proposer un emploi au sein des Petits Débrouillards pour poursuivre l'aventure.

E ntre mille et une connexions avec différentes catégories d’acteurs

(économie sociale et solidaire, monde de « la » culture, pouvoirs publics nationaux et territoriaux, entreprises, établissements d’enseignement supérieur, autres associations, ), notre réseau peine à se positionner. Cette question est liée à la façon dont nous nous définissons et aux priorités en termes de réseautage. Que sommes-nous ? Un mouvement d’éducation populaire, un réseau de culture scientifique et technique, une entreprise de l’économie sociale et solidaire ? Tout cela à la fois ? A quelle dose ? Dès lors, comment bâtir et nourrir, assez rapidement, des stratégies de positionnement régionales et nationales, dans quels réseaux s’investir ? Selon quels critères : l’opportunisme et l’espérance de retours sur investissements ? Participer à des collectifs et réseaux prend du temps et l’on ne peut être partout à la fois.D’une certaine manière, notre réseau est politiquement faible, car il sort de dix années de croissance territoriale importante qui a son coût politique induit. L’énergie que nous avons consacré à nous développer en termes de présence territoriale n’a pas été consacrée à nous regarder pédaler. Le plateau sur lequel nous nous trouvons aujourd'hui nous met

en situation de pouvoir consacrer du temps à définir, ensemble, des stratégies (d’influence, d’alliances, de contacts réguliers etc…).L’atelier qui s’est tenu sur ce sujet à l’occasion de notre congrès en Lorraine à Maxéville a montré nos difficultés à nommer ce problème, à hiérarchiser les efforts, à définir un cadre stratégique de réseau et de réseautage. D’autant que notre identité n’est pas donnée une fois pour toute et qu’elle fluctue avec le temps ; nous sommes bien différents d’il y a 10 ans !A tous ces paramètres s’ajoute un dernier, lié à nos modalités de vie politique collective : notre souci des processus horizontaux et démocratiques visant à définir des axes d’orientation.Il est ressorti de nos discussions les éléments saillants suivants :1) faiblesse de la formation politique de nos membres ; 2) difficulté à présenter notre projet et nos stratégies de façon claire, argumentée et affirmée ; 3) savoir gérer et anticiper un agenda politique territorial ; 4) savoir construire dans la durée une stratégie de lisibilité et visibilité territoriale.Bien évidemment, une des clés susceptible de décoincer ce grand chantier réside dans le double renforcement des conseils scientifiques régionaux ainsi

que des conseils d’administration. Trouver des acteurs significatifs de nos familles d’appartenance multiples, susceptibles de défendre des points de vue, politiquement et non techniquement, ceci nous fait défaut, depuis de très (trop) nombreuses années.Un point positif néamoins : l’immense majorité des salariés voit désormais l’écueil. Nous entrons, sans doute possible, dans une ère de renforcement des débats stratégiques dans notre mouvement. Si 2012 sera l’année du lancement du chantier de notre prochain projet associatif, indéniablement, le congrès lorrain aura été celui qui aura permis de constater que ce processus devrait être de grande qualité, si tant est que chaque association ne soit pas rivée sur son compte d’exploitation mais tout autant sur son compteur de débats internes.

N ous avons la joie de vous faire part de la naissance de la

petite dernière, la Bourgogne, qui a vu le jour en décembre 2011.La Bourgogne, un territoire vierge de Petits Débrouillards. Vierge ? Pas tout à fait, car les antennes régionales Petits Débrouillards limitrophes, et l'AFPD elle-même, y ont organisé des actions par le passé.Plus qu'une conquête, l'implantation bourguignonne est avant tout une aventure humaine ! En effet, la volonté de développer notre projet associatif sur le territoire Bourguignon ne s'était jusqu'à présent pas concrétisée. C'est chose faite aujourd'hui et c'est Jean-Marie Perrier qui en assure la coordination. De formation environnementale, Jean-Marie Perrier, complète son cursus par un BPJEPS en 2004, et effectue son stage pratique auprès des ... Petits Débrouillards PACA. Pendant 6 ans, il assure la coordination de l'antenne varoise de l’association.S'installant en Bourgogne pour raisons personnelles en 2011, sans Petits Débrouillards à proximité pour poursuivre son engagement, c'est tout naturellement que lui est venu le désir de développer une antenne en Bourgogne.Cette implantation territoriale s'organise à l'heure où le réseau des Petits Débrouillards se restructure en pôles inter-régionaux, pour dynamiser la vie associative, mutualiser

les moyens et les savoir-faire, favoriser la solidarité inter-régionale et consolider le réseau.Le pôle Grand Est est celui sur lequel Jean-Marie s'appuiera pour développer les actions en Bourgogne, bénéficiant ainsi d'une relation privilé-giée avec les territoires qui composent ce pôle : la Lorraine, l'Alsace, le Nord-pas-de-Calais, la Franche-Comté, la Champagne-Ardenne.Les premiers échos de la Bourgogne sont encourageants ; des personnes sont déjà intéressées pour rejoindre Jean-Marie, pour animer, développer des projets et tisser des partenariats. Une nouvelle aventure commence donc en Bourgogne avec un doux parfum de mimosa.

A très vite Jean-Marie!

1. Son nom annonce du pétillement en Bourgogne.

2. Il contribue à Jixer Dans le Mur et Hors les Murs.

3. Le lapin en a, mais en attaché.

4. Jean-Louis l'a. Philippe aussi l'a.

5. Il y en a des ultramarins.

6. Il contraint et il libère.

7. Elle peut-être générale, mais aussi géniale pour les nuls.

8. Si elle n'explique pas le monde, elle permet au moins de s'en faire une idée.

9. Les Petits Débrouillards en sont un.

10. Tête de réseau pour les intimes.

11. Avec un S dans le titre de nos investissements d'avenir.

12. Ils en voulaient 3, ils n'en ont eu qu'un.

13. On y trouvait les caves de la Craffe.

14. Les sandales s'y sont usées.

15. Nouveau nom d'une plateforme née sous la PFUE.

16. Les criquets du métro en font partie.

17. Passer du coq à l'âne, c'est en faire fi.

18. En latin, véhicule de transport de groupes.

Jeune diplômée, peu sûre de moi, aussi bien quant à mes choix de formation que sur mon avenir professionnel, je décide en décembre

2011 de tenter l'aventure du service civique.

J'ai découvert l'association des Petits Débrouillards au printemps 2010 lors d'un stage effectué auprès du Secrétariat d’État chargé de la Région

Capitale. Je travaillais alors sur des projets d'ateliers scientifiques et techniques, ouverts au grand public, dans les futurs clusters du Grand Paris. Cette

ambition est restée dans les cartons mais l'idée a continué de germer dans mon esprit...

Dès mon arrivée dans l'association, tout va très vite. Je participe au séminaire sur le Consortium JIX au cours duquel je rencontre le réseau

et je contribue aux réflexions qui s'élaborent pour les mois et années à venir. Quelques jours plus tard, je me forme à l'animation scientifique

pendant une semaine, je participe activement au groupe de travail créé il y a plus d'un an sur le Grand Paris, et entends parler pour la

première fois de Rio+20, de la plateforme européenne des jeunes intitulée Eyes et du Forum Mondial de l'Eau.

De belles perspectives qui illustrent les mois riches et passionnants à venir ! Mon choix de service civique n'était pas perçu d'un bon œil par

mon entourage, envisagé par la plupart comme un « autre stage ». Cependant, l'autonomie et la prise de décision permise par

l'association, et le soutien de ceux qui m'accompagnent au jour le jour pour répondre à mes interrogations, font de ce service civique une

réelle opportunité d'ouverture sur le monde. Ces quelques mois me permettront, j'en suis sûre, de découvrir et d'approfondir mes

connaissances sur le milieu associatif, les enjeux scientifiques et techniques d'aujourd'hui et les mouvements altermondialistes. C'est

véritablement une formation supplémentaire qui s'offre à moi, tout en me permettant de vivre une expérience associative accomplie.

A vec 4 salariés permanents, 5 volontaires en service civique et

25 animateurs, les Petits Débrouillards Alsace poursuivent en 2011 ce que l'on peut appeler leur renaissance. En 2 ans, cette belle équipe a réussi à assurer la continuité des activités sur les territoires et à les développer, tout en portant une attention toute particulière à la bonne gestion de ce développement, qui lui avait fait défaut en 2009. En 2011, 236 clubs et projets ont été mis en oeuvre. Le travail et l'engagement des jeunes sur les projets ont fait l'objet de plusieurs journées de valorisation en avril, mai et décembre 2011.La formation des animateurs se poursuit également puisque ce sont 15 animateurs qui ont bénéficié du dispositif de formation initiale à l'encadrement d'activités de CST.L'Alsace s'est également inscrite dans le programme itinérant de la Modulothèque "En tête-à-tête avec la Terre" permettant à 1 700 jeunes d'aborder la question du réchauf-fement climatique.Les Cités Débrouillardes ont également tenu leurs promesses dans les quartiers de Strasbourg, Haguenau, Kaltenhous, Bischwiller, Colmar, Mulhouse et Cernay : 166 journées d'animation comptabilisées, principalement sur le thème de la chimie et 2500 jeunes bénéficiaires.

Les Petits Débrouillards alsaciens se sont aussi investis dans l'organisation de deux séjours franco-allemands sur le thème de la forêt, réunissant 30 enfants et jeunes.

Enfin, à l'automne 2011, les Petits Débrouillards se sont vus confier l'encadrement d'un projet sur le thème de la parité à destination de 102 collégiens. Soutenus par le rectorat, ils ont accompagné les jeunes dans l'exploration des représentations liées aux rôles "traditionnels" des hommes et des femmes, les droits, et les inégalités encore présentes aujourd'hui à travers le monde. Ce travail a été enrichi par la rencontre de députés européens (hommes et femmes) engagés sur les questions de l'égalité au Parlement européen, avec qui les collégiens ont échangé sur les actions concrètes mises en œuvre ou en projet, qui tendent à réduire, voire supprimer ces inégalités en Europe.

L'Alsace rejoint en 2011 le pôle Grand Est des Petits Débrouillards, et entre ainsi dans la dynamique de partage et de mutualisation des pratiques, ressources et projets. Un processus qui ne peut que conforter et encourager l'engagement de cette belle équipe.

L a région Nord-pas-de-Calais a connu, comme l'Alsace, des grosses

difficultés de gestion qui ont conduit à une liquidation de la structure en 2010. Une fois de plus, le réseau des Petits Débrouillards a démontré sa solidarité affirmant sa volonté d'assurer la continuité des actions sur ce territoire. L'association française des Petits Débrouillards s'est donc retroussé les manches pour accompagner une nouvelle équipe dans la reconstruction d'une antenne régionale.En 2011, le bilan est plus que satisfaisant. Animée par une équipe de 2 salariés permanents et d'une quinzaine d'animateurs formés à l'encadrement d'activités de CST, l'antenne régionale a réussi à mettre en place 40 projets d'éducation à l'environnement et au développement durable, bénéficiant à 400 enfants et jeunes.

La région s'est également inscrite dans le programme pédagogique proposé par les Modulothèques "En tête-à-tête avec la Terre" et "Cuisine ta santé", qui a permis en quatre semaines d'itinérance de pro-poser des actions de sensibilisation aux changement climatique et à l'alimentation à un millier d'enfants et de jeunes des villes de Dunkerque, Olhain, Lille et Ferrière-la-Grande.Les Petits Débrouillards ont également pris leurs quartiers d'été en organisant les Cités Débrouillardes, notamment à Tourcoing dans le quartier Malcense-Egalité où 200 enfants et jeunes ont répondu présents.

Comme l'Alsace, la région Nord-pas-de-Calais rejoint le pôle Grand Est et se positionne d'ores et déjà sur le programme les Quartiers de la Connaissance soutenu par les investis-sements d'avenir, pour dynamiser son rayonnement territorial, élargir et consolider ses partenariats.

Vous avez dit Panoptisons...

U n Panoptison est un dispositif qui articule une photographie

panoramique à 360° (elle-même constituée de photos prises avec un appareil classique), à un document sonore, découverte par l’internaute par le biais d’une navigation interactive. Le document sonore est le fruit d’un atelier mixte constitué à la fois d'un atelier d’écriture et d'un atelier radio.Ce dispositif souple et réactif est adapté aux temps de vie des jeunes. Le fait de pouvoir visionner l’ensemble de son travail, en format définitif, en peu de temps, est essentiel, non pas comme une fin en soi, mais comme une tactique visant à stimuler le désir d’aller plus loin et de produire de façon autonome selon ses envies.

Habiter 21 en 2011Les PANOPTISONS® constituent le fil rouge du programme Habiter, lancé par les Petits Débrouillards en 2010. La réalisation d’un Panoptison permet de porter un autre regard sur son environnement quotidien, de valoriser un projet ou encore de s’exprimer sur un sujet de société. Les productions peuvent être réalisées en un temps très court (une journée) ou lors de processus éducatifs plus longs (du week-end à l’année).En 2011, les PANOPTISONS® ont été réalisés par 614 jeunes adolescents (212 en 2010). Comme nous le pressentions l’an passé, ce dispositif recèle un très fort potentiel. Au regard

de cette relative massification, nous sommes parvenus à diminuer le temps moyen consacré à une production de 2 jours à 1 jour et demi en moyenne. Ce gain de temps évalué à 25% a permis, d’un point de vue économique, d’augmenter la capacité de production globale du dispositif. L’autre paramètre sur lequel nous avons joué réside dans le nombre moyen de jeunes par production. Ceci ne semble pas poser de problèmes particuliers. En effet, étant donné que la qualité de la production finale constitue un enjeu essentiel de ce dispositif, il est apparu qu’augmenter le nombre de jeunes/groupe permettait une division du travail accrue, et un meilleur rendu. De facto, il n’est pas impossible de multi-plier encore le potentiel de ce dispositif en l’état.Nous constatons que l’engouement en direction de ce dispositif multi-média a mis quelques années à entrer dans les pratiques et les « mœurs » de notre mouvement, très centré sur la démarche scientifique et expérimentale. Indéniablement, 2010 et 2011 ont constitué des années d’expériences qui ont permis de faire prendre conscience à des professionnels socio-éducatifs du potentiel d’ouverture et d’élargissement des possibles. Pour preuve, en 2011, des associations régionales ont, d’elles-mêmes, décidé, par le biais du dispositif PANOPTISONS® de tester de nouvelles modalités d’action en se focalisant sur des lieux, des publics spécifiques. Le thème « Habiter » semble poser moins de soucis qu’auparavant. En revanche, nous observons qu’il est toujours aussi difficile d’entrer en contact avec des

responsables/leaders locaux (3 projets sur 76), alors que la demande émanant des jeunes est toujours importante.Un point positif. La tranche d’âge est désormais tout à fait cohérente avec nos intentions de départ. Alors que nous avions les années précé-dentes des jeunes de moins de 13 ans en nombre non anecdotique, tous les participants ont désormais entre 12 et 16 ans et 98,7% ont entre 13 et 16 ans.Notre postulat éducatif de départ semble donc bien confirmé.Il semble enfin qu’une telle expérience, si elle est plébiscitée largement comme une expérience très positive ne donne pas lieu systématiquement à des velléités de poursuite. Certes, ceci n’est pas l’objectif et une première approche des techniques multimédia, dans un cadre socio-éducatif n’est pas supposé donner envie de reproduire le même type d’actions. Toutefois, il serait bon de tenter de suivre, de façon indirecte le parcours des plus motivés.Les animateurs/éducateurs ont souhaité rester en contact avec ces jeunes, et il semble que certains d’entre eux aient montré de réelles aptitudes et envies à encadrer des actions à venir.Ce paramètre ne faisait pas partie de nos questions de départ, mais la question du tutorat éducatif par les adolescents est un sujet absolu-ment central et de plus en plus perceptible dans nos associations. Il révèle la volonté de la part de ces adolescents d’être intégrés de plus en plus tôt dans les équipes et non plus dans les « publics ». Notre réseau devrait s’emparer dès 2012 de ce sujet majeur.

Ministères :

Ecologie et développement durable, Enseignement Supérieur et Recherche, Culture et Communication, Jeunesse, Éducation nationale et Vie associative, Ville, Solidarité et Cohésion sociale.

...mais aussi :

Commission Européenne, CNAF, ACSE, CGCIV, Unesco, Muséum national d'Histoire naturelle, CNRS, Universcience, Fondation Sciences Citoyennes, Fondation pour le Progrès de l'Homme, CNAM, Transavia, CRID, Alterre Bourgogne, OFAJ, France Télévision, Fonds Maif pour l'Education, Nature Parif.

Pendant la première semaine d’août, s’est tenu dans le quartier de Kervénanec à Lorient, un atelier panoptique sonore (panoptison). Dans les locaux de la Maison pour Tous, cinq jeunes ont pu s’adonner à la réalisation de plusieurs panoramas 360° multimédia. Après avoir réalisé les prises de vues sur leur sites préférés du quartier, les participants se sont exprimés sur ce qui leur plaisait dans leur quartier, ceci rythmé par des tonalités rap qui leur tenaient à cœur... Une semaine surprenante avec un résultat plus qu’honorable pour une première fois.

Le projet de huit jeunes du centre Paul Gauguin d’Alençon est un autre exemple intéressant. L’expérience Panoptison s'est déroulée dans un lieu apprécié quotidiennement par les jeunes du quartier de Perseigne : Le petit bois.Cet espace est en cours de réamé-nagement dans le cadre de la rénovation urbaine et cela interpelle la mémoire collective des habitants, jeunes et moins jeunes et a constitué le fil rouge de la création du Panoptison. Un article est paru sur cette expérien-ce à Alençon dans le journal de la région Basse Normandie Reflet Décembre-Janvier 2011.

Lorient

Alençon

E n 2011, le programme Univercités est programmé au sein du

réseau des Petits Débrouillards pour la troisième année consécutive.Ce programme permet de faire décou-vrir aux enfants et jeunes des quartiers, l’univers de l’enseignement supérieur et de la recherche, de sensibiliser les acteurs de l’enseignement supérieur aux questions culturelles et sociales locales (éducation, jeunesse, politique de la ville, culture scientifique et tech-nique), de former des étudiants de cursus scientifiques à l’encadrement d’activités de culture scientifique et technique pour la jeunesse, valorisable dans leur parcours et les impliquant dans la vie de leur établissement.

Activité passerelle entre l'enseignement supérieur, les jeunesses et les quartiers, Univercités repose sur la mise en place de clubs avec au programme :

10h minimum dédiées à la pratique d’activités de culture scientifique technique.visite d’un établissement d’enseignement supérieur (lieu d’enseignement, de recherche ou de vie associative étudiante).rencontre et discussion avec une ou des personnes (interview, conférence, café des sciences...) travaillant dans l’établissement sur son parcours, son métier (doctorant, enseignant, chercheur, technicien).présentation des activités réalisées par le groupe et échangesvisite complémentaire (site industriel, culturel, artisanal, scientifique, naturel,...) en lien avec le projet des enfants/jeunes.un temps ou un espace de valorisation de l’activité du club (Festival, blog, exposition....)

9000 jeunes bénéficiaires du programme.Nous avons atteint en 2011 tous nos objectifs quantitatifs, sans exception, et les avons, pour certains, largement dépassés.Le contexte institutionnel explique en partie ces résultats. Le triptyque « jeunesses, cohésion sociale, enseignement supérieur » est désormais une préoccupation de la quasi-totalité des collectivités territoriales du pays, à presque tous les niveaux administratifs. En d’autres termes, le choix que notre réseau a opéré, depuis 2007, visant à nous mobiliser plus fortement sur les enjeux d’accès et de qualité d’enseignement supérieur pour tous, en lien avec les enjeux de cohésion sociale et d’égalité des chances, résonne désormais totalement avec les cadres stratégiques de tous les pouvoirs publics. Ceci explique en partie pourquoi, dans toutes les régions que nous avions souhaité investir, et même au-delà, la mise en marche des dynamiques est opérationnelle, effective et mobilisatrice. Rien ne permet d’indiquer que cette tendance s’inver-sera à court ou moyen terme.Le second paramètre qui explique le niveau de mobilisation réside dans le fait que le mouvement des Petits Débrouillards constitue, à l’échelle nationale, le réseau associatif principal

susceptible de pouvoir aborder le triple thème « cohésion sociale, égalité des chances, enseignement supérieur ». En effet, d’autres réseaux nationaux d’envergure ont investi avec pertinence et efficacité la question de la mobilisation des étudiants de l’univer-sité (engagement citoyen, soutien scolaire etc…) mais aucun n'a fait du trio suscité la trame de son action.La question qui se pose désormais relève du niveau d’investissement requis pour traiter, de façon plus efficace et ciblée ces questions, à l’échelle nationale.Des partenariats de haut niveau sont requis, qui ne pourront être atteints que par des stratégies de moyen terme, permettant de dégager des moyens humains et financiers synergiques et complémentaires. En effet, au regard de la faiblesse des moyens déployés, il semble impossible de dépasser le niveau d’efficacité aujourd’hui atteint.En revanche, en parallèle d’un travail similaire dans la durée, il nous semble majeur de déployer des moyens permettant notamment la mise en place d’un séminaire/colloque national, à l’attention des principales collecti-vités territoriales et institutions publiques soucieuses de traiter les questions « égalité des chances, cohésion sociale et enseignement supérieur ».

Des jeunes à la rencontre des chercheursAprès un cycle de préparation réalisé durant les semaines précédentes, 24 jeunes valentinois sont partis à Grenoble à la rencontre de chercheurs. Élèves d'enseignement technique du Lycée Montesquieu au Plan, ou élèves volontaires de la Maison pour tous de Fontbarlettes, tous se sont montrés enthousiastes à l'idée de visiter un laboratoire où se créent les technologies de demain, le Gypsa-Lab. Lors de la rencontre avec François Cayre, enseignant et chercheur spécialisé dans les questions de sécurité sur internet des questions ont spontanément été posées sur les usages possibles d'internet et des réseaux sociaux. Cette visite s'est réalisée dans le cadre du projet UniverCités qui vise à favoriser le questionnement des jeunes sur le rôle, l'intérêt et la responsa-bilité du chercheur. Il est porté par l'antenne Drôme-Ardèche de l'asso-ciation Rhône-Alpes des Petits débrouillards, avec l'appui de l'uni-versité Joseph Fourrier et l'antenne locale de l'association UnisCité.

Edition de VALENCE ET VALLEE DE LA DROME - Samedi 23 Avril 2011

Festival Univercités 2011 en région Centre

Les 7 et 8 juin 2011, la seconde édition du festival Univercités s'est tenue sur le site de l’Université d’Orléans. 600 jeunes ont présenté leurs projets réalisés avec le soutien et le parrainage d'enseignants, chercheurs et étudiants durant tout l'année. Eau, observation des animaux, science et sport, alimentation, ou électricité, sont autant de sujets scientifiques qui ont été abordés par les jeunes avec la communauté universitaire, qui s'est également mobilisée pour expliquer ce qu'est l'université, comment elle fonctionne, les parcours et missions des personnes qui y travaillent, la vie étudiante.

L 'action « La science en bas de chez toi » permet aux enfants

à partir de six ans et aux jeunes des quartiers populaires qui ne partent pas en vacances de participer à des mini-stages scientifiques animés par le réseau des Petits Débrouillards. L'action est installée en moyenne cinq jours dans les quartiers. Au programme cette année, forêt et chimie. Découvrir les différentes espèces végétales et animales qui vivent près de chez soi, expériences et défis en lien avec l’environnement ont été proposés au jeune public pour aborder ces deux thématiques. Quelques visites de laboratoires et la rencontre avec des professionnels ont également été organisées.227 quartiers ont accueilli les Cités Débrouillardes en 2011, représentant 62 112 journées/enfant. Le nombre de quartiers bénéficiaires se stabilise. En revanche, le nombre de semaines d'animation poursuit la baisse déjà observée en 2010, reflétant la diminution constante des crédits affectés aux quartiers pendant l'été.Les thématiques des Cités Débrouillardes 2011 ont fait l 'objet de deux formations à destination des coordinateurs et animateurs du

dispositif, du 16 au 19 mars 2011, sur la thématique de la forêt et du 31 mars au 2 avril 2011 sur la thématique de la chimie.

Un atelier de travail portant sur l'évaluation du programme a été organisé à Maxéville les 17 et 18 juin 2011, réunissant 33 coordinateurs d'activités. Retour sur 15 années d'expérience sur le terrain, bilan et perspectives de dynamisation et d'évolution du projet Cités Débrouillardes, il s'est agit également de réfléchir sur l'inscription de nos opérations dans un partenariat plus large et plus visible avec le secteur de l'enseignement supérieur, les universités en particulier, avec lesquelles nous souhaitons multiplier les passerelles en direction des jeunes et des quartiers.

L e Camion de la découverte « C'est pas Sorcier », est une initiative

du Fonds MAIF pour l’Education. Il a pour objectif d'éveiller la curiosité scientifique en proposant une animation ludo-éducative itinérante qui va à la rencontre du public scolaire et du grand public en région, pour lesquels l’accès à ce type « d’expérience » est difficile. Créé dans l’esprit de la célèbre émission, Le Camion de la découverte « C'est pas Sorcier » a proposé une animation interactive autour des 5 sens (l’ouïe, la vue, le toucher, l’odorat et le goût), spécialement conçue pour la circonstance. L'animation organisée autour de la venue du camion a été confiée aux Petits Débrouillards.Les jeunes et les moins jeunes ont ainsi eu accès à un parcours scénarisé mêlant extraits vidéos de

Jamy et manipulations. Ils ont pu découvrir les fameuses maquettes de l’émission et surtout profiter d’ateliers proposant des activités et des illusions autour des 5 sens. En 2011, 42 villes ont accueilli le Camion de la découverte « C'est pas Sorcier » et plus de 21 000 visiteurs ont pu découvrir les activités proposées autour de l'événement par les Petits Débrouillards.Du 24 au 27 novembre 2011, le camion a fait une escale remarquée au salon de l’Éducation à Paris.

Les Petits Débrouillards étaient présents aux étapes suivantes :Bandol, Châteauneuf les Martigues, Cavaillon, Saint-Savinien, Langon, Melle, Mûrs-Erigné, Lanester, St Renan, St Grégoire, Fécamp, Elbeuf, le Dézert, Dainville, Fouquières, Delme, Nancy, Villeurbanne, le Cheylard, Bourg-Saint-Andéol, Beauvallon, Saint Fortunat sur Eyrieux, Miribel, Sorbiers, Douvaine, Saint-Claude, Poligny, Révigny-sur-Ornain, Algrange, Châtenois, Saint-Memmie, Saint Dizier, Méru, Epinay sur Seine, Limay, Coulommiers, Itteville, les Mureaux, Aubergenville, Gretz-Armainvilliers, Colombes.

www.lestaxinomes.orgwww.wikidebrouillard.orgtrektic.orgwww.lesexplorateurs.orgwww.lespetitsdebrouillards.orgmodulotheques.lespetitsdebrouillards.org/univercites.lespetitsdebrouillards.org/www.habiter21.org/ blog.debrouillonet.org/6TNat/ blog.debrouillonet.org/recherche-action/index.php/blog.debrouillonet.org/midipy/index.php/blog.debrouillonet.org/6TCorse/index.php/sciencesenquartier.blogspot.fr/leclubdesptisdebrouillardsdeploermel.over-blog.net/curiosites.lespetitsdebrouillardspc.org/lespetitsdebrouillardspc.org/Sortie-du-livret-du-forum-social.html

Rencontres 2011 « Les sols, terreau fertile pour l’EDD », Alterre Bourgogne (1)

D epuis plus de 10 ans, Alterre Bourgogne, l’Agence régionale

pour l’environnement et le développement soutenable organise un rendez-vous annuel autour de l’éducation au développement durable, à destination des enseignants, éducateurs, animateurs, formateurs pour préparer les Journées de l'ERE (Education relative à l'environnement). En 2011, 80 personnes ont participé à ces rencontres.Les Petits Débrouillards ont renouvelé leur coopération en 2011 avec Alterre Bourgogne par l'animation d'un atelier sur la démarche expérimentale par l'expérience et la découverte, et un atelier sur le « sol-matière », proposant la réalisation d'expériences pour découvrir ce qu'est un sol, de quoi il est constitué, quelles sont ses propriétés, et les fonctions qu'elles lui permettent d'assurer.

Guide pédagogique 2012-2013 « Les sols, terreau fertile pour l’EDD », Alterre Bourgogne (2)

Alterre Bourgogne publie par ailleurs chaque année un guide pédagogique à destination des enseignants et des animateurs. Pour les années 2012-2013, ce guide traitera des sols. Fin 2011, les Petits Débrouillards ont contribué à la réalisation du guide par la rédaction de 5 fiches-activités : Que contient un sol ? Quelles sont ses propriétés ? Biodiversité des sols ; Menaces sur les sols : La désertification et les fonctions du sol (liées aux plantes).

(2) http://www.alterre-bourgogne.fr/les-publications/guides-pedagogiques.html

L a démarche pédagogique des Petits Débrouillards n'est pas

uniquement destinée aux plus jeunes. De plus en plus, les Petits Débrouillards sont sollicités pour apporter leur contribution à la conception d'outils péda-gogiques pour les plus grands. Dans le cadre de son pro-jet régional "Mon écolycée", Nature Parif a publié un guide à destination des lycées franciliens pour favoriser une démarche participative et citoyenne d'éco-responsabilité inscrite dans la vie des établissements scolaires.

Dans ce guide, les Petits Débrouillards sont les auteurs d'un texte présentant la biodiversité et de trois fiches-activités traitant des thèmes suivants :

changement climatique et acidification des océans ;changement climatique et migration des espèces végétales ;nos choix en tant que consommateurs (comment faire des choix de consommation, quels outils pour nous aider).

Plus d'information sur :http://www.natureparif.fr/fr/component/content/article/741-mon-ecolycee-

L a Fête de la Nature a été créée en 2007 sur l’initiative du

Comité Français de l’Union Internationale de Conservation de la Nature et du magazine Terre Sauvage avec pour objectif de célébrer la nature, de la découvrir ou la re-découvrir.La fête de la Nature a lieu tous les ans partout en France au mois de mai, pendant la semaine de la biodiversité. Lors de l'édition 2011, du 20 au 22 mai, le Muséum national d'Histoire naturelle de Paris a organisé au cœur du Jardin des plantes « un village de la nature », où ont été accueillis une vingtaine de stands dont celui des Petits Débrouillards, qui pendant trois jours ont accueilli public scolaire (CM1, CM2 et 6ème) et grand public pour parler de la biodiversité.

A suivre... La mallette biodiversité sur la plateforme E-learning du MNHN

T ransavia, partenaire des Petits Débrouillards pour encourager

l'engagement des jeunes dans des projets environnementaux.

Les Petits Débrouillards et leur partenaire Transavia ont lancé en 2011 la deuxième campagne d’aide aux projets, Solid’air 2011, à destination des jeunes porteurs de projets de coopération avec le Maroc, la Tunisie, l’Egypte ou la Turquie, soucieux de comprendre et d’agir sur la biodiversité et l’environnement.

Les 3 lauréats sont :L'association Science et Développement au Maroc.

Le projet de l'association soutient la ville d’Ahfir au Maroc, culturellement asphyxiée et économiquement enclavée, afin de la faire sortir de l’isolement grâce une offre culturelle diversifiée. L’association souhaite y promouvoir l’éducation aux sciences et à l’environnement.Comment ? En favorisant les ouvertures culturelles et linguistiques et en luttant contre le fondamentalisme religieux.La création d’un musée-centre culturel, géré par des jeunes diplômés-chômeurs, contribuera à la sauvegarde du patrimoine historique de la ville et insufflera une dynamique tournée vers son avenir euro-maghrébin. Le montant du soutien de Transavia est de 15 000 euros.

L’association pour la Sauvegarde de la Médina d’El Guettar en Tunisie

Cette structure souhaite sensibiliser les jeunes enfants de la région à la préservation de la biodiversité de l’oasis d’El Guettar.Comment ? Grâce à des visites encadrées de l’oasis et de son système d’irrigation, des réunions avec des agriculteurs, l’organisation d’ateliers d’apprentissage et même la création d’une campagne de sensibilisation avec les enfants. Ce projet a fait l’unanimité au sein de notre comité. Cette démarche plaçant les jeunes au cœur de l’avenir de la biodiversité a suscité l’enthousiasme de tous. L'association pour la Sauvergarde de la Médina d'El Guettar bénéficie d'un soutien de 6 800 euros.

L'association marocaine des Petits Débrouillards

L'association favorise le développement de la culture scientifique, technique et environnementale auprès des jeunes marocains du Centre Moulay Rachid de Bousnika. Pour encourager des réf lexions avancées sur des thématiques scientifiques entre jeunes marocains, l’association envisage des rencontres avec l’intervention de chercheurs marocains et français, des atel iers thématiques, des conférences débats, de nombreuses expositions.... Ce projet bénéficie d'un soutien de 4 500 euros.

Informations complémentaires :http://www.solidair-transavia.com/

L ancé en 1971 par l’UNESCO, le programme sur l'Homme et la

Biosphère "MAB" (man and biosphere) encourage les recherches interdis-ciplinaires et les activités de démonstration et de formation pour une gestion durable des ressources naturelles.L'Arbre à Palabres a été élaboré à l'occasion des 40 ans du programme MAB, sur une idée originale de Michel Etienne, vice-président du comité français du MAB, à partir des outils de modélisation développés par le collectif ComMod, déjà associé à la conception des jeux de rôles proposés dans l'exposition Une Seule Planète.Jeu pédagogique grand public, l'Arbre à Palabres porte sur les relations entre nature et société, au travers des différentes représentations d’un arbre. Le jeu vise à reconstituer les interactions entre des activités humaines, les animaux et les différentes parties d’un arbre. L’idée est de faire émerger une discussion entre les joueurs (qui peuvent être jusqu’à 12), d’analyser à posteriori les discussions qui ont lieu pendant la session de jeu, et de regarder le plateau une fois complété, selon différents regards (histoire, littérature, sciences). Véritable outil de dialogue et de concertation, il peut servir de support à toute activité ou projet en relation avec l’éducation au développement durable.

Des suggestions d’activités complémen-taires du jeu sont proposées en partenariat avec les Petits Débrouillards, qui ont également participé à la réflexion sur certaines essences d'arbres et leur présence sur les territoires et à la rédaction d'activités d'accompagne-ment du jeu que l'on peut retrouver sur www.lespetitsdebrouillards.org, permettant de développer des expérimentations pour approfondir certaines interactions arbres-humains.

Au programme Une vingtaine d'activités que l'on retrouve dans la mallette biodiversité a été proposée (jeux, expériences, observations) pour présenter la biodiversité à travers ses interactions et certains services qu'elle fournit à la planète et aux humains ; en faisant le lien avec la biodiversité dans notre quotidien ; pour comprendre, par exemple, que les changements climatiques, liés à nos modes de vie, constituent une réelle menace sur la biodiversité et les services qu'elle nous fournit.

L a plateforme d'enseignement et de formation à distance du MNHN

constitue un support pédagogique pour la communauté éducative, enseignante et étudiante. Elle entend mettre à disposition l'expertise du Muséum dans le domaine des sciences naturelles sous la forme de cours, de formations

continues et d'activités pédagogiques. Les Petits Débrouillards sont associés à la création de cette plateforme en proposant une adaptation et une scénarisation de certaines activités contenues dans la mallette Biodiversité que l’association a conçue avec le soutien du MNHN. La thématique du changement climatique

et de l'acidification des océans est finalisée. Une fiche sur la vie dans le sol, le rôle de la biodiversité invisible, le rôle des végétaux contre l'érosion et celui des zones humides contre les inondations, font également partie des sujets sélectionnés qui figureront sur cette plateforme.

(1) http://www.alterre-bourgogne.fr/onglets/former-et-se-former/le-sffere/les-journees-de-lere.html

C et ouvrage donnera à lire, à voir et à entendre des cas concrets d'hier

et d'aujourd'hui mais aussi des exemples prospectifs d'enjeux à venir, liant enjeux scientifiques et défis démo-cratiques, relations des savoirs à la citoyenneté, des savoirs au pouvoir, des différentes formes de savoirs entre eux, des savoirs aux évolutions socio-scientifiques, technologiques, et écologiques de nos sociétés.Il ne s’agit pas d’un ouvrage scientifique mais il fait référence à des études universitaires récentes. Il sera constitué d'une cinquantaine d’histoires relative-ment courtes proposées par des personnes exerçant dans le secteur scientifique et/ou de la recherche, mais aussi par des acteurs sociaux. Ce ouvrage sera accompagné d’un DVD d’interviews courtes (audios et audiovi-suelles) permettant d’enrichir et/ou d’illus-trer des parties significatives de l'ouvrage.L'objet final sera donc conçu comme un livre-objet et s'adresse à un grand public en ciblant prioritairement les lycéens (enseignement général, technique, agricole), les étudiants des universités, grandes écoles et écoles d'ingénieurs mais aussi citoyens et acteurs sociaux engagés directement ou

indirectement dans ces problématiques (associations, ONG…) et pouvoirs publics.La coordination éditoriale est assurée par des membres du Groupe 38. Le département interculturel de l’Asso-ciation française des Petits Débrouillards en assure la coordination générale ainsi que le secrétariat de rédaction. Le DI assure également la production des formats vidéo et audio.

La malle Biodiversité

Une seule planète, deuxième saison

C onçue en partenariat avec le CRID, l'exposition

gestion durable des ressources naturelles, accompagne depuis 2010 la campagne de sensibi-lisation Une Seule Planète.Les livrets technique et pédago-gique accompagnent l'exposi-tion pour faciliter son installation, sa mise en valeur et proposer des parcours pédagogiques adaptés aux publics bénéficiaires, et principalement au jeune public.En 2011, l'itinérance fait son petit bonhomme de chemin. Ce sont 11 054 personnes et 2 541 élèves de la primaire au lycée qui ont découvert les différents espaces de l'exposition, pendant les 28 semaines d'itinérance proposées. Associations, collectivités locales, ONG, ce sont plus d'une cin-quantaine de partenaires qui se sont associés à nous pour organiser l'accueil de l'outil sur les territoires et 103 personnes ont été formées à l'animation à l'encadrement des activités proposées par l'outil.

Modulothèques

L es Modulothèques "En tête-à-tête avec la Terre" et "Cuisine ta santé",

expositions itinérantes sur le thème du développement durable, de l'alimen-tation et de la santé conçues en 2009, poursuivent leur itinérance sur les territoires, favorisant ainsi l'accès pour tous et partout à des activités de culture scientifique et technique. 122 semaines d'itinérance ont été programmées en 2011, bénéficiant à 22 246 personnes, dont 80% d'enfants et de jeunes de 7 à 17 ans.Associées à des ateliers d'expérimen-tation, les Modulothèques constituent

des outils pertinents pour aborder de manière approfondie des thématiques liées à l'environnement quotidien à destination principalement du jeune

public, et démontrent une fois de plus, par leur graphisme et leur approche ludique, "qu'il n'est pas nécessaire d'être triste pour être sérieux".

L a crise a au moins un mérite. Elle a placé l’enjeu de l’éducation

à l’économie comme une nécessité. Certains d’entre nous bataillions depuis près de 15 ans sur ce chantier, sans grand succès. Enfin, le réseau a pris le toro (c’est plus joli que taureau vous ne trouvez pas ?...) par les cornes (attention aux bourses !) et s'est attelé au chantier. Plusieurs régions, avec en chef de file les régions bretonnes et franciliennes, ont donc organisé une journée d'échange et de formation en 2011 (une autre suivra en 2012). Les résultats sont extrêmement promet-teurs. Il ressort d’abord une profusion d’expériences dans le réseau (dont il serait bon, assez rapidement d’en sortir un document de synthèse, fondé, précisément, sur ce capital intellectuel et praxéologique de départ). Il ressort un appétit colossal pour le chantier, à l’image du déficit. Nous ne sommes bien évidemment pas les seuls. Le conseil régional Ile-de-France, dans son dispositif de CST, a soutenu en 2010 la mise en place d’une série d’actions d’éducation à l’économie dans lequel nous sommes engagés. Nous y abordons, par exemple, le thème de l’argent.

En conclusion, quelle est la morale (non pas du capitalisme) mais de l’histoire de ce chantier ? Une chose très simple : l’idée de lancer un tel processus de création d’animations, d’ateliers, de manips, de chantiers date de 10 ans. Si nous avions eu les modalités adé-quates d’organisation en réseau, et donc en temps et heure, nous jouirions aujourd’hui d’un capital d’expériences extraordinaires (productions, formations…). Nous n’avons pas été capables d’anti-ciper ce besoin, de le gérer ensemble, et d’innover par nos propres moyens… Cruel retour d’expériences.Aussi, il ne faudrait pas sous-estimer aujourd’hui ce besoin et se contenter d’expérimentations locales. Le besoin est encore plus criant d’initiatives à l’échelle du réseau national. Rédiger un ABCDaire pour les enfants (par les enfants ?) ; produire une exposition d’envergure sur l’éducation à l’écono-mie, nationale et ambitieuse. On en passe et des meilleures. Bref, ici autant que sur le chantier TIC par exemple, ce dont souffre le plus cruellement notre réseau est sa capacité à investir sur de nouveaux objets, et à assumer un risque partagé (et donc moins difficile).

L a mallette « Biodiversité, comprendre pour mieux agir », parue en mai

2011, est co-produite par l'AFPD et le MNHN dans le cadre du programme Passerelles (plateforme d'éducation au développement durable). Elle contient 45 fiches proposant des activités variées (expériences, observations, jeux de vignettes, jeux de plateau, jeux de rôles, activités de terrain) qui traitent de différents aspects de la biodiversité. La diffusion de la mallette se fait princi-palement auprès du réseau régional des Petits Débrouillards, soit pour une utilisation directe par les animateurs du réseau (interventions scolaires, cités débrouillardes, clubs, festivals, ...), soit pour une diffusion ciblée en région auprès de leurs partenaires locaux. La diffusion de la mallette s'accom-pagne d'une formation à son utilisation. Plusieurs formules sont proposées en fonction des besoins : formation d'un à trois jours, interventions en classe, rencontres avec des chercheurs, suivi sur l'année avec valorisation finale...La diffusion de la mallette a démarré doucement à partir de septembre 2011.

Les régions Centre, Poitou-Charentes, Aquitaine, Normandie, Bretagne, Nord-pas-de-Calais, Corse, PACA, Ile de France, Languedoc Roussillon, Rhône Alpes, Alsace, Lorraine et Midi-Pyrénées font partie des premières associations régionales Petits Débrouillards à avoir diffusé la mallette.La mallette a également été diffusée directement aux partenaires suivants : Fondation Nature et Découverte, Ambassade d'Angleterre, Ministère de l'éducation nationale, Graine Languedoc-Roussillon, HEP-BEJUNE/Médiathèque, Ville de Colombes, Conseil Général de l'Hérault, Ifremer, LPO Paca, Espaces Naturels Régionaux, Université Pierre et Marie Curie, Maison de la Nature et de l'environnement du Gard (Réseau éducation Nature Environnement), Association PEP 64, Association INVENT'ERRE, Maison de l'environnement d’Aulnay-sous-Bois, Maison régionale environnement de Lille, Association CA M'BOTTE (Ateliers jardins éco-responsables), Ville d'Auxerre. 25 formateurs Petits Débrouillards ont bénéficié d'une formation à l'utilisation de l'outil en 2011, afin

de démultiplier la formation sur les territoires auprès des animateurs et éducateurs utilisateurs de la mallette. Par ailleurs, 60 personnes, animateurs Petits Débrouillards mais aussi animateurs de structures parte-naires extérieures ont été formés à l’utilisation de la mallette.2012 devrait connaître une diffusion plus satisfaisante du fait de son inscription dans l'offre pédagogique du réseau des Petits Débrouillards, formé en 2011 à son utilisation, et au renforcement de la campagne de communication officielle, en partenariat avec le MNHN.

CRID, communauté d'agglomération de la Rochelle, CCFD Terre solidaire, ISF Nancy, Forum Social Local de Lorraine, les Amis de la Terre, LorSud, Greenpeace, Artisans du monde, ATTAC, Collectif lorrain du commerce équitable, le SIVU de l’Isle d’Espagnac, Mornac et Ruelle., Citim St Hilaire du Harcouët, ville de Caen, Conseil Régional Basse Normandie, Maison des Solidarités de Caen, Mange ta Soupe, MJC Elbeuf, CRIDEV, France libertés, CGT, Ingénieurs sans frontières, Oxfam, Ritimo, E-graine, Underconstruction, Fairplaylist, Association 4D, AICTEC-IPAM, Association Reflet, ARESO, Alliance AMAP Midi-Pyrénées, Eau Secours 31, CROSI, GRAINE, UCJS31.

La Rochelle du 7 mars au 2 avril 2011Maxéville du 9 avril au 8 mai 2011Angoulême du 6 au 12 juin 2011Caen du 1er au 28 août, du 12 au 14 septembre et du 18 au 28 octobre 2011Rennes du 13 au 15 octobre 2011Paris du 17 au 20 novembre 2011Toulouse du 29 novembre au 21 décembre 2011

1er février 2011, 9h30 heure locale (7h30 GMT), Dakar-Sénégal, Université Cheikh Anta Diop. Ouverture du second forum mon-dial sciences et démocratie (FMSD).500 participants émanant de 130 univer-sités et d’une centaine de syndicats et organisations des mouvements sociaux des cinq continents. Dans l’assistance, 14 membres de notre mouvement, d'une moyenne d’âge de 26 ans, ainsi que 4 membres du réseau européen YPSSI/EYES (Autriche, Allemagne).Au programme, trois journées de rencontres et de dialogues politiques sur les enjeux de la recherche et de l’enseignement supérieur à l’échelle internationale.Lancé en clôture du forum social mondial de Nairobi en 2007, par notre mouvement, l’idée s’ancre à chaque édition, un peu plus, dans la durée. Adossé aux forums sociaux mondiaux, ce processus-forum prouve la pertinence de cette connexion. Un an après l’explosion de la crise financière mondiale, il est question, dans cette édition, d’une des raisons aussi fondamentales que non discutées de ces crises : celle de la pensée, de la crise du sens, de la crise du savoir et du savoir scientifique en particulier, comme de la crise de l’enseignement supé-rieur, de l’Université en quelque sorte. Même si nous savons que le terme « crise » est inapproprié, Moussa Mbaye, directeur de l’ONG sénégalaise Enda-Diapol, membre du comité d’orga-nisation résume à la perfection, en introduction, le sens de cette idée : une crise épistémologique mondiale. C’est-à-dire ? Simplement que notre conception du monde, notre rapport au monde, aux choses, aux êtres vivants, aux humains, à la nature, fonde nos conceptions politiques, notre façon d’agir, nos idées, nos innova-tions. L’idée n’est pas déconnectée du faire, et inversement.

Dans ce type d’espaces, les citoyens engagés prennent la mesure du fait que pour travailler le sens de nos actions, parler, échanger, argumenter, écouter, évoquer les questions politiques, sociales, culturelles et scientifiques est absolument essentiel. Nous le percevons déjà, dans de nombreuses régions : faire vivre les idées, ce n’est pas exclusivement agir sur le terrain, c’est aussi penser le monde, s’inscrire dans des traditions d’actions, travailler nos alliances.S’il est difficile de savoir qui, de la poule (idée) ou de l’œuf (action), est à la source de toute chose, les journées du 2nd forum mondial sciences et démocratie auront aidé les participants à constater que ce malaise dans le monde de la recherche et de l’enseignement supérieur est partagé à l’échelle mondiale, quelle que soit l’ère géoculturelle dont nous sommes issus. Les convergences des préoccu-pations sont bien plus nombreuses et solides que nous le pens(i)ons.

Au menu : démocratie scientifique et technique, responsabilité des chercheurs, prospective en éducation, gouverne-ment de la recherche...A l’occasion de ce 2nd FMSD, plusieurs associations régionales Petits Débrouil-lards ont choisi de se connecter à l’événement en organisant, chez eux, aux mêmes dates, des « forums étendus », c’est-à-dire des décrochages entre le Sénégal et leurs villes, afin de donner écho aux débats du forum localement, d’en rencontrer certains des principaux acteurs lors de discussion d’une heure ou deux en duplex, à moindre coût. Au final, 20 débats ont été organisés dans 3 régions. Nul doute que nous développerons ce type d’espaces lors des prochaines éditions.En conclusion. A rebours des forums sociaux mondiaux, nous avons choisi d’inscrire le FMSD dans une stratégie de production d’actions communes, à terme, de rédactions régulières de propos et propositions (comme en 2009 à l’occasion du sommet de Copenhague). Cette partie est la plus délicate car elle requiert des moyens humains et financiers dont nous ne disposons pas. Toutefois, le besoin est là, et il est criant.Cette stratégie devrait être approfondie dès la perspective de la 3ème édition qui se déroulera en Tunisie en mars/avril 2013.

Un livret retraçant la participation des Petits Débrouillards au forum mondial est consultable à l'adresse suivante :http://lespetitsdebrouillardspc.org/Sortie-du-livret-du-forum-social.html

U ne des conclusions du 2nd forum mondial sciences et démocratie

fut la nécessité d’approfondir des thèmes spécifiques, sous la forme de structuration de réseaux internationaux. En effet, partager des analyses, des constats et des besoins communs constitue l’étape numéro 1 de réseaux internationaux. Mais pour celles et ceux qui souhaitent aller plus loin, la structu-ration de réseaux thématiques est essentielle, surtout si ses promoteurs souhaitent s’inscrire dans la perspec-tive d’actions concrètes, locales et internationales. Dans le domaine de l’enseignement supérieur et des universités, le constat d’une érosion tendancielle de la dimension « citoyenne » de la formation supérieure est partagé à travers le monde. Ceci n’a rien d’inéluctable. Mais, pour contrebalancer les choses, parler ne suffit pas. Poser des actes et initier des actions est crucial. Ceci rencontre nos velléités d’éducation populaire.A l’occasion d’un conseil d’adminis-tration de l’Association française des Petits Débrouillards qui s’est tenu dans les locaux parisiens de la Fondation pour le Progrès de l’Homme, rue Saint-Sabin à Paris, nous avons constaté que notre mouvement s’inscrivait, un peu partout sur le territoire, dans des logiques de coopérations, collaborations, parte-nariats avec moultes établissements d’enseignement supérieur. Toutefois, le tour de table a démontré que nous avions les pires difficultés pour en tirer des enseignements (c’est le cas de le dire), des leçons.

Quel est le sens général de ces relations ? Que nous disent-elles de notre mouvement, de son opportunis-me (au sens de capacité à réagir à des opportunités, en permanence) ? En accord avec la Fondation pour le Progrès de l'Homme, nous sommes convenus de lancer un travail de syn-thèse et d’analyse de ces coopérations. Ce travail, désormais coordonné par Elie Faroult, vice-président de l’Association française des Petits Débrouillards et Cécile Cabantous, administratrice de l’association francilienne des Petits Débrouillards, devrait aboutir à un document qui sera présenté à l’occa-sion de nos festivités toulousaines de juin 2012.L’enjeu est assez profond. On constate, en lisant les motifs des différentes réfor-mes de l’enseignement supérieur et de la CST en France depuis près de 10 ans, une re-(con)centration des enjeux de CST au sein des universités, dans une logique de concurrence entre établis-sements (captation des élèves, notation des établissements, inscription dans les stratégies des politiques territoriales). Ceci doit nous alerter, car elle doit nous inciter à nous poser la question de notre rôle dans l’éducation citoyenne des jeunes de nos pays. Quelles coopérations, dans le cadre de l’éducation supérieure citoyen-ne, entre mouvements d’éducation populaire et institutions d’enseigne-ment supérieur, c'est ce que tentera de mettre en lumière notamment ce travail d'étude et de synthèse qui devrait s'achever en 2012.

D epuis 2006, plusieurs associations régionales ont engagé un travail

de défrichage quant à de nouvelles formes d'activités relevant de la socia-lisation des enjeux et débats techno-scientifiques. Une des formes qui s’est le plus démocratisée (quoiqu’encore de façon marginale) se nomme les « Séminaires d’exploration de contro-verses » (SEC). Elle a notamment été expérimentée dans les régions Bretagne et Lorraine. En 2010/2011, les thèmes de discussion furent : « Agriculture et biodiversité sont-ils compatibles ? », « Quelles énergies pour demain ? » , "L'homme dans la biodiversité".Un peu plus de 200 jeunes ont été mobilisés sur les SEC et 58 membres du réseau des Petits Débrouillards ont participé aux ateliers et groupes de travail organisés sur le sujet.Cette recherche-action a permis la réalisation de fiches méthodologiques : description générale d'un SEC, métho-dologie d'animation, méthodologie d'organisation, méthodologie de forma-tion à l'animation de SEC, techniques de gestion de la dynamique de groupe d'un SEC. Cette recherche-action a permis de stabiliser la méthodologie d'animation d'un SEC en modules, qui seront ensuite construits en fonction du type de groupe, du nombre de parti-cipants et de la durée de l'action.Afin de faire un premier point d'étape de l'engagement de l'association dans la mise en place d'actions de mise en débat des sciences, et dans la perspective d'inscrire cette activité dans le nouveau projet associatif des Petits Débrouillards, 2 ateliers de travail ont été organisés le 16 et 17

juin 2011 à Maxéville. Il s'est agit d'appréhender les actions de mise en débat des sciences dans une démarche d'éducation populaire et d'accès à la citoyenneté et d'identifier les outils et les compétences existantes au sein du réseau pour organiser des actions de mise en débat des sciences. Il a été également question de l'apport spéci-fique de la démarche des Petits Débrouillards dans la mise en place de ces actions. Enfin, dans la perspective de la rédaction du nouveau projet associatif, un certain nombre de recommandations ont été émises, comme par exemple construire une formation initiale sur la mise en débat des sciences, au même titre que celle qui existe sur l'encadrement d'ateliers pour les enfants et les jeunes.A ce stade du développement du pro-gramme, les questions soulevées sont claires et elles méritent d’être discutées à l’échelle du réseau. Tout d’abord, ce type d’action est pertinent. Il convoque l’intelligence et la subjectivité des participant-e-s, approfondit la culture scientifique et technique de chacun par le biais d’un processus dont la richesse est tributaire du niveau et de la qualité des acteurs du débat eux-mêmes. Elle démontre aussi la place cruciale (pas forcément centrale) des animateurs-trices. Sur chacun de ces éléments, les écueils sont identifiés : dynamique du « débat infini », à savoir que plus on débat plus on élargit les préoccu-pations jusqu’à ne plus savoir sur quoi l’on débat ; dynamique temporelle (projet parfois trop exigeant, trop dense, mais en même temps peut-être trop court ?) ; les compétences des anima-teurs, et le niveau de leur qualification sont essentielles (qualités humaines,

psycho-sociales, capacité à synthétiser et problématiser…).Sur tous ces registres, les expériences menées montrent autant notre perti-nence que nos limites. Des efforts très importants restent à déployer pour normer, clarifier et rendre accessible un tel processus à tout le collectif.Nous pourrions tirer bénéfice d’un travail de recherche-action visant non pas à développer des actions mais désormais à les normer (comme d’autres acteurs ont, ces dernières années, normé les conférences de citoyens). C’est de cela dont nous avons besoin désormais : rendre un processus éducatif clair, compréhensible par tout un chacun, et accessible à moindre coût à un collectif de jeunes (en milieu scolaire ou non) comme à une collectivité, à une asso-ciation, mais en clarifiant les compétences et rôles de chacun.C’est ce chantier que nous avons désormais devant nous.

2 011 est un très bon cru pour le réseau européen YPSSI (Young people and

science and democracy issues). Voulue dès 2008, l'émergence d'un espace autonome des jeunes de ce réseau a mis du temps à aboutir. C’est désormais chose faite. La partie « jeunes et autonomes » se nomme EYES pour Empowering Youth in a European Society. Depuis les sémi-naires d’Athènes (avril 2011) et du marais poitevin (août 2011), depuis la participation d’une délégation de 4 membres de Ypssi au second forum mondial sciences et démocratie en février à Dakar, des énergies militantes ont émergé chez les 18/25 ans de ce réseau. Une culture commune est apparue, des velléités d’actions internationales éga-lement. Nous avons notamment vu arriver un très bon réseau anglais, People and Planet, axé sur le renfor-cement des capacités d’actions des jeunes européens. Bref, que des bonnes nouvelles. Si l’on ajoute à cela la reconnaissance par la Commission européenne de notre réseau par le biais d’un convention triennale, nous avons quelques moyens (modestes) pour approfondir ce travail.

Cette émergence est concomitante des printemps arabes et nord-américains (Occupy Wall Street notamment), événements essentiels de cette année 2011. Évidemment, cette actualité politi-que internationale n’est pas passée inaperçue dans ce réseau. La préca-risation mondiale et accélérée de nombreuses sociétés, en premier lieu les jeunes et les femmes, constitue une préoccupation politique importante. Partant, notre responsabilité n’est pas négligeable en ce que nous sommes placés devant notre capacité à faciliter ou pas ces velléités d’actions collectives, en lien avec les enjeux techno-scientifiques.Pour finir, notre mouvement doit enten-dre que le réseau EYES se place dans la perspective de co-organiser, en 2013, en France, un événement d’ampleur réunissant des centaines, voire des milliers de jeunes européens, afin de discuter et d’échanger sur les enjeux de transition en général (transition écologique, sociale, économique et démocratique).Prochaine étape, la participation active de certains des membres de EYES à la tenue du Sommet de peuples, en juin 2012, à Rio, à l’occa-sion de la conférence Rio+20.